Attention, Peinture Fraîche ! / / Art contemporain urbain Laetitia Bélanger

« L’œuvre, ce n’est pas l’image elle-même, mais ce qu’elle provoque d’interrogation sur le lieu »

Ernest PIGNON-ERNEST

Le Street Art est un mouvement militant émergent dans les années 60’ dans les rues de New York. Il exprime une quête identitaire, une nécessité d’inscrire son nom sur les mobiliers urbains. Ce mouvement s’accompagne d’autres disciplines : la musique Hip Hop, le Break dance. Dans les rues américaines, le mouvement s’est rapidement étendu à l’international, diversifiant ses pratiques et devenant un art à part entière intégrant galeries, musées et marché de l’art. Graffiti : Venant du mot italien « sgraffito » qui signifie «coup de griffe, égratignure ». Tag : Simple signature de pseudonyme de l'artiste au marqueur. Blaze : C’est le nom, le pseudo, la signature du tagueur ou graffeur Block Letters : Premier style de lettrage dans le graff, inspiré du tag, aux grandes lettres carrées. 2000 fait partie des premiers à importer le lettrage graff des Etats-Unis. (En France : Bando) Bubble Style : graff très épuré avec des formes très arrondies. Crew : Équipage, bande, groupe hip-hop appelé aussi posse. Festival Kosmopolite : C’est le premier festival international de graffiti et d’expression graphique en France créé en 2002 à Bagnolet. King : graffeur qui élabore le projet artistique. Masterpiece : Fresque murale de grande envergure réalisée par un graffeur, chef d’œuvre ou pièce de maitre, dans le milieu du graffiti Panel. Piece: graffiti situé sous les fenêtres et entre deux portes d'un wagon. Throw-ups : Ces styles de lettrage comprennent le bubble, le flop, aux formes rondes, aux graphismes plus compliqués à réaliser que le block style. Top-to-Botton : Peinture graffiti couvrant tout le côté d’une rame de métro ou de train. Toy : le graffeur qui prépare les surfaces et qui remplit les bombes. Whole Car : graffiti fait sur toute la surface d'un wagon. Wild Style : Ces lettrages sont illisibles pour les non-initiés où flèches et lettres compliquées associent des styles de typographies et de calligraphie japonaise ou arabe, par exemple. Writers : artistes pratiquant le street art. Pochoir : forme de graffiti ancienne, qui a connue beaucoup de succès, particulièrement en France à la suite des mouvements de contestation des années 1960. Caps : C’est l’embout du spray.

Cellograff : Fabriquation de cloisons et de volumes éphémères, qui servent de support pour des interventionsplastiques. Drips : Effet de coulures de peinture. Session : Faire une session signifie peindre en compagnie d’autres artistes Spot : Lieux où sont réalisé des graffs ou tags. Supports : métros, trains, camions de marché, mobilier urbain, trottoirs, murs, tunnels, toîts. Blackbook : le cahier du street-artiste qui lui sert pour ses croquis Body-painting : peinture sur le corps Peinture sur animaux tel que l’a fait Banksy. Toiles : réel paradoxe que de sortir des toiles pour passer aux murs et ensuite après avoir inventé nombres de techniques, de repasser aux toiles. Affiche : s’inscrit dans une logue tradition populaire, moyen de communication qui devient une œuvre d’art au 19ieme. Elle dépasse le cadre des panneaux d’affichage publicitaire : cabine téléphonique, abris us, murs abandonnés, vitrines de commerces fermés. Sticker : Séduit par son cout peu élevé, sa portabilité, son indélibilité. Efficace et rapide, épouse recoins et mobiliers de la ville : compteurs Edf, panneaux de signalisation, bancs, boîte aux lettre, poubelles, feux. Yarn Bombing : tricotage. Light painting : technique photographique a pose longue. Flash Mobs : s’apparente aux « happening ». Reserve graffiti : Street art ‘propre’, de manière à ne pas salir les murs de la ville, utilise un Karcher. Green Graffiti : Taguer avec une bombe replie d’engrais naturels. Lumière noire (ultraviolette) est capable de révéler. Scotch : utilisation de rubans adhésifs de couleurs sur les murs.

Contexte d’apparition : Surréalistes, affichistes, situationnistes, les muraux en Amérique Latine.. Les ainés américains : (Taki 183, Seen, Jean – Michel Basquiat, , Futura 2000). Guérilla urbaine / Déjouer les stratégies de la publicité / Illégal / Sauvage / éphémère / Problématique : l’art contemporain urbain a-t-il une place dans l’Histoire de l’art, une place sur un marché auquel il voulait se soustraire ? Premier mouvement artistique international : les artistes de rues s’approprient la rue pour contester Ce qui a permis au graffiti de s'imposer en Allemagne est sans doute la sortie des films Wild Style et Style Wars tout deux sortis au début des années 80. En France : lieux privilégiés comme Stalingrad (terrain vague fondateur dans le graffiti) les quais de la Seine, les palissades du Louvre ou du Centre Georges Pompidou, les Halles ou le terrain vague de la Chapelle.

Une connotation politique : La rue est un espace de liberté, d’expression, un musée à ciel ouvert, une agora. Le street artiste n’a plus ce désir d’identité autocentré et obsessionnel, il a des choses à dire : - Shepard Fairey (alias Obey), qui a récemment peint une fresque géante rue Jeanne d’Arc dans le 13ème arrondissement de Paris et qui est devenu mondialement célèbre grâce à la création du poster HOPE de Barack Obama. - Le Street Art en Palestine avec JR. Paul ARDENNE affirme que les artistes sont porteurs de messages forts. Leur statut de créateurs (figure philosophique de l’Homo Faber) s’oppose à la société industrialisée dépossédant le travailleur de toute capacité créatrice (figure de l’Animal Laborans).

La crainte de la récupération « la récupération » par les galeries, les musées, les marchands d’arts. Toute la problématique de l’art urbain s’articule autour du passage de la rue à la galerie Article 322-1, Le 10 septembre 2002 : La destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d’emprisonnement et de 30000 euros d’amende, sauf s’il n’en est résulté qu’un dommage léger. Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3750 euros d’amende et d’une peine de travail d’intérêt général lorsqu’il n’en est résulté qu’un dommage léger.

Droit d’auteur : Le statut juridique de l'art urbain en France est complexe. Son statut juridique pose question pour de nombreuses raisons, notamment du fait que la création peut avoir été réalisée sans l'accord du propriétaire du support. Non respect du droit de propriété. Enfin, la jurisprudence, s'intéresse au droit d'auteur et souligne que l'auteur en est privé dans le cas où l'œuvre a été réalisée de manière illégale, sans l'accord du propriétaire du support.

Les grands évènements liés à l’histoire du street art 1963 : Premières peintures éphémères de Gérard Zlotykamien 1963 : Pochoir d'Ernest Pignon Ernest sur le plateau d'Albion, dans le Vaucluse 1968 : Atelier populaire de l’ex École des Beaux-Arts, dans le cadre de la contestation 1980 : Premiers subway drawings de Keith Haring dans le métro de New York 1982 : Rencontre de Jean Gabaret et Michel Espagnon dans les catacombes de Paris : ViveLaPeinture 1982 : Arrivée à Paris de Bando et débuts de Speedy Grafftp et Jeff Aérosol 1983 -85 : Premières interventions de Jérôme Mesnager, les Frères Ripoulin, Miss.Tic, VLP, , Miss Tic, SP 38, Epsylon Point, , Futura 2000, Nuklé-Art, JefAérosol, Banlieue-Banlieue… 1986 : Parution du premier livre consacré au pochoir Vite Fait / Bien Fait 1986 : Première exposition consacrée au pochoir, galerie du Jour (AgnèsB.) à Paris. 1987 : Arrivée de Jonone à Paris. 1990 : Kim Prisu et Vr vont peindre le mur de Berlin côté est : la East Side Gallery. 1991 : Premier tag de la station de métro musée du Louvre à Paris. La RATP engage une campagne de nettoyage à grande échelle. 1991 : Premier soutien officiel du ministère de la Culture et de son ministre Jack Lang au mouvement « tag » 1990-2000 : durant cette période, le devant de la scène est principalement occupé par le graffiti hip-hop. 2000 : Premières interventions sur Le MUR rue Oberkampf à Paris. 2003 : ouverture par Space Invader de la galerie La Base 01, dans le1er arrondissement de Paris. 2009: l'exposition Né dans la rue - Graffiti, à la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris. 2010 : sortie française du film de Banksy, Faites le mur!, où apparaît le personnage de Mr Brain wash. Banksy devient l'icône mondiale du street art et permet à cet art de prendre une vraie valeur marchande. 2012 : Exposition de la collection de Nicolas Laugero Lasserre dans le cadre du festival d'art urbain Artaq au Grand Théâtre d'Angers. 2013 : Exposition Au-delà du street art au musée de la Poste à Paris, avec C215, Miss.Tic, Dran, Ludo. 2013 : Exposition de graffiti Dans les entrailles du Palais secret au palais de Tokyo à Paris. 2013 : Résidences et créations aux Bains Douches en partenariat avec la galerie et Jean- Pierre Marois, de l'Atlas, Gérard Zlotykamien, Sowat, Dem189, Sun7,Cédric Bernadotte, Psyckose, Space Invader, Jef Aérosol, Jérôme Mesnager, Jacques Villeglé, Futura 2000, Nasty, 9ème concept, Katre, Ash, Ludo. 2013 : ouverture de la Tour Paris 13 à l'initiative de la galerie Itinerrance dans le cadre du Parcours Street Art 13 en partenariat avec la mairie du 13e arrondissement de Paris, regroupant cent huit artistes de trente-six nationalités différentes, la plus importante exposition collective d'art urbain en France. 2014 : la Nuit Blanche, imaginé par José Manuel Gonçalvès, se parcourait au fil de sentiers de Grande randonnée artistique (GRA), dans le 13e arrondissement, autour de nombreux street artistes internationaux, dont Tristan Eaton, Mark Jenkins, l'Atlas, Cédric Bernadotte, Thomas Canto ou Jacques Villeglé.

A bordeaux : pour tout savoir page face book street art bordeaux !

Bibliographie BOHER ONE GRAFFITI BOOK de Graffiti. Livre doté de belles photographies établissant une sorte de répertoire de la production des années 1990 à 2011 entre l’Europe et les US. Anthologie du street art, par Magda Danysz (Editions Alternatives). Writers, 20 ans de graffiti à Paris. Planète Graffiti, « Street Art des 5 continents », Nicolas Ganz. Ed Pyramyd Planète Graffiti, (version filles)« Street Art des 5 continents », Nicolas Ganz. Ed Pyramyd Speedy Graphito, « Fast Culture » Ed Alternatives In Situ, « Un panorama de l'art urbain de 1965 à nos jours » Stéphanie Lemoine et Julien Terral Anart, « , graffs et tags » Aline Seconde, Olivier Desvoignes, Loic Lafargue de Grangeneuve et Emmanuel Rister Ed libres Street Art Johannes Stahl h.f.ullmann DVD WildStyle de Charlie Ahearn La bombe dans le caniveau de Jérôme Sneuw http://www.fatcap.org/