Les cahiers du communié

Revue d'informations et d'échanges au service des militants éditée par le Comité national du Parti communiste français

CONSTRUIRE UNE DYNAMIQUE MAJORITAIRE DE CHANGEMENT DÇ66\BR : ELECTIONS REGIONALES : RESULTATS, ENSEIGNEMENTS ÉDITORIAL de ROBERT HUE ■ ■ ■ Projet communiste : dix points forts ■ ■ ■ Transformer et réorienter l'Europe ■ ■ ■ Espaces citoyens : relancer ■ ■ ■ Vie du Parti : bond en avant ■ ■ ■ États-Unis : ce qui bouge ■ ■ ■ Lutte contre le Sida ■ ■ ■ Europe centrale et orientale ■ ■ ■

NUMERO DOUBLE MARS/AVRIL 1998 92 F. Les cahiers du communisme

Gérard BUSQUE, Guy CARASSUS, Pascal CARREAU, Daniel CIRERA, Brigitte DAREAU, Jacques DENIS, Martine DURLACH, Denis DUVOT, Paul FROMONTEIL, André GÉRIN, Richard GISPERT, Jean-Claude PAPON COUPABLE ! GOMEZ, Gilles GROSGEORGES, —I JoséJUSTE, Paul [ESPAGNOL, Jean MAGNIADAS, Nicolas MAR­ CHAND, Bernard MARX, Pierre MATHIEU, André MEYER, Frédéric Tjrrrar MEYER,, Jacques MILHAU, Jean- Louis MOREAU, Alain MORIN, Alain NUNEZ, Michel SIMON, Jean WLOS, Marcel ZAIDNER, Alain ZOUGHEBI. ^oncêptlor^raphique et J.nterventionsJÉfcstiques Michel_ JOULE m Opérations de mise en page

ministration-Promotion-Diflusion

Directeurded^*jblication I ■ AÏÏdre VIEUGUET

2, pl. du Colonel-Fabien, 75019

01 40 40 13 04 (rédaction) 01 40 40 13 34 (administration-promotion) istorique et de grande portée pour l'avenir ; pour complicité de crimes contre l'huma­ H 01 40 nité, la Cour d'Assises de Gironde a P Abonnements Hcondamné l'ancien dignitaire de Vichy à dix ans 1 an : 350 F. Etranger 445 F. de réclusion. Un verdict qui rappelle le sens de « Spécial cellules » 1 an : 245 F. Prix au numéro : la responsabilité individuelle et le devoir de France 46 F. Etranger 52 F. résister à l'inhumain. Commission paritaire n° 56998. 'SN OOOTO136.I DANS LES KIOSQUES Imprimerie Jacques LONDON : un numéro hors-série de l'Humanité consacré à ce procès. 13, rue de la Grange-Batelière. 75009 Paris Militer aujourd'hui

N°3-4 MARS-AVRIL 1998 SOMMAIRE

Editorial 26 Les conseillers généraux communistes et apparentés. 2 Crise de la politique, crise politique : le Parti commu­ 30 Les résultats et commen­ niste prendl ’initiative. taires région par région. Robert Hue Connaître, découvrir

Construire une dynami­ 98 Quelle contribution des xceptionnellement que majoritaire de progrès communistes à la lutte les Cahiers présen­ contre le Sida ? Etent ce mois-ci un 8 Pour un travail de ré­ Gilles Alfonsi numéro double compre­ flexion et d’élaboration 102 Trajectoires politiques, nant un important dossier sur dix points forts du pro­ consacré aux résultats et jet communiste. depuis i989, en Europe centrale et orientale. aux enseignements des 10 Un bond en avant dans la Bruno Drweski élections régionales. vie du Parti. 110 Etats-Unis : Dans la Celles-ci ont révélé une 12 Pour un grand débat na­ perspective des Mid tional sur les implications aggravation de la crise term élections. politique dans notre pays de l’Euro. Jean Solbès Francis Wurtz et tout naturellement l'éditorial que consacre 16 Développer les Espaces Documents ce mois-ci à notre revue citoyens pour peser sur les choix politiques. le Secrétaire national du Références Annick Le Goff 119 Parti et la première par­ L’urgence sociale : trois tie de ce numéro traitent documents. de l'initiative stratégique Dossier 121 Au Parlement immédiate et de longue Les interventions des portée du PCF : la Elections régionales : parlementaires commu­ construction d'une dyna­ résultats, enseignements nistes et associés. mique majoritaire de changement. 123 Formation des communistes 19 Quelques enseignements Les prochains stages, ren­ du scrutin des régionales. contres et journées d’étude 22 Les Conseillers régionaux à Draveil. communistes. 124 Au fil de l’actualité 24 Elections cantonales les Moments forts de l’ac­ grandes tendances. tualité defévrier et mars. Le Secrétaire national du PCF souligne l’importance de la dynamic^ue à construire pour c^ue la majorité des Français c^ui aspirent au changement soient eux-mêmes porteurs des réformes à entreprendre et interviennent pour favoriser leur réussite.

lections régionales et cantonales : quel bilan ? La droite, Tultralibéralisme ont subi un nouveau désaveu. La gauche plurielle a incontestablement gagné. Le Parti commu­ niste enregistre un - modeste mais réel - progrès. Les Français ont confirmé leurs choix dejuin 1997.E Mais on ne peut en rester là. Abstention massive, votes de défiance à l’égard de la politique, clairement accusée de ne pouvoir ni même vouloir résoudre les problèmes graves auxquels des millions de gens sont confrontés : c’est près de 60% du corps électoral qui a nettement témoigné de l’aggravation de la crise de la politique, de la représentation politique. Et c’est une situation de crise politique qui en résulte : avec un Front national toujours à un niveau élevé tandis que la droite représente 18% des électeurs inscrits, et la gauche plurielle, au gouvernement depuis dix mois, moins de 20%. Cette crise, la droite la subit de façon d’autant plus spectaculaire que c’est sa vision ultralibérale de la société qui est rejetée par notre peuple. Une partie d’entre elle cherche le salut dans le rapprochement avec le Front national. Sa recomposition politique est à l’ordre du jour. uant à la gauche plurielle, renforcée par le scru­ Qtin, elle n’en a que plus de responsabilités à assu­ mer face à la gravité de la crise. Incontestablement sa base politique est trop étroite. Tenter de l’élargir par une démarche politicienne qui viserait à faire passer au coup par coup une politique en retrait des aspi­ rations populaires en lançant des passerelles au « centre » conduirait - comme cela fut le cas dans un passé récent - à l’échec. En fait, la gauche ne dispose que d’une majorité rela­ tive mais une majorité de Français rejette les solu­ tions libérales et aspire au changement.

les cahiers du communisme 3-4/98 Editorial

Crise de la politic[ue, crise politic[ue : le Parti communiste prend l’initiative

Robert Hue

Il s’agit de créer les conditions pour que cette majo­ rité de rejet et d’aspiration à autre chose trouve enfin un débouché dans une majorité politique pour le changement. Il faut construire dans la vie le mouve­ ment d’idées, d’actions, de votes permettant d’y par­ venir. C’est l’objectif que nous nous fixons : contri­ buer à construire une dynamique majoritaire de changement. insi que je l’expliquais devant le Comité national, Adans le rapport : « c’est une dynamique politique permettant qu’une majorité pour le changement se constitue autour de projets pour répondre aux attentes et résoudre les problèmes de notre société, dans le mouvement, dans l’action et dans les votes des échéances à venir ». Ce n’est ni une alliance ni un front électoral. Nous nous adressons certes à toutes les forces de la gauche plurielle et des écologistes, comme à toutes les forces individuelles ou collectives qui souhaiteront participer à cette construction poli­ tique nouvelle pour sortir de la crise.

les cahiers du communisme 3-4/98 Bien avant les législatives de 1997 nous avions déjà proposé dans le même esprit de bâtir un Pacte unitai­ re pour le progrès. Nous avions souligné les limites d’un simple accord d’états-majors et la nécessité de tout faire pour que le mouvement social soit associé aux changements. C’est d’ailleurs à cette ambition que répondait le lancement des espaces-citoyens, clai­ rement conçus comme une contribution à une autre façon de faire la politique. La dissolution de l’Assemblée nationale a freiné le processus engagé. L’urgence était au rassemblement pour battre la droite. C’est chose faite. Maintenant il faut remettre l’ouvrage sur le métier, pas seulement pour le reprendre là où il a été interrompu, mais pour faire plus et mieux. D’abord - et parce que c’est la condition première pour que se construise la dyna­ mique majoritaire que nous souhaitons - il faut créer les conditions pour réussir la politique engagée depuis juin 1997. Cela veut dire d’abord amplifier et accélérer le changement en décidant et mettant en oeuvre les grandes réformes de structure nécessaires. Il faut débattre avec cette majorité de Français qui aspirent au changement. Afin qu ’ils deviennent eux- mêmes porteurs des réformes à entreprendre, et interviennent pour favoriser leur réussite. Pour y contribuer, les communistes mettent en débat leurs propositions, ce qui implique d’en approfondir l’éla­ boration, à l’écoute et avec la participation de toutes celles et ceux qui le voudront. C’est le sens des initia­ tives qui vont être prises dans tout le pays autour de dix points-clés des propositions communistes. e sera également un atout pour nourrir et relan­ Ccer en grand les espaces citoyens. Nous les conce­ vons comme des lieux de proximité et de transparen­ ce, de réflexion et d’élaboration, de discussions et de décisions d’actions. Nous les inscrivons dans une dynamique nationale se développant non à côté, mais en prise directe avec l’action de la majorité et du gou­ vernement, pour que les citoyens interviennent réel­ lement dans les décisions prises. Nous avons la conviction que c’est une telle démarche interactive où tous les acteurs du mouvement social sont considérés comme des partenaires avec lesquels on débat, on élabore, on agit qui peut permettre d’aller de l’avant les cahiers du communisme 3-4/98 Editorial

pour répondre aux attentes de notre peuple et réus­ sir le changement. Ces espaces citoyens doivent être la propriété de tous ceux qui ont décidé d’y participer, c’est en tout cas ainsi que nous les concevons. Ils n’en sont pas moins une initiative communiste voulant contribuer à rédui­ re l’écart entre la politique et les citoyens. Réussir les espaces citoyens, se mettre au niveau de nos ambitions exige un nouvel effort d’ouverture de la part du Parti communiste, un très grande écoute et un engagement déterminé de tous les communistes. Nul doute que nous trouverons dans ce déploiement matière à améliorer de façon significative l’activité de notre Parti. a mise en oeuvre de cette dynamique majoritaire Limplique que chaque composante de la gauche progresse et tout particulièrement sa composante communiste tant elle est une force déterminée à avancer résolument sur la voie du changement. Ca n’est pas une question de “ boutique ”, mais une condition essentielle pour que la gauche réussisse, et qu ’elle réussisse à gauche. Un Parti communiste à l’initiative pour construire la dynamique majoritaire de changement nécessaire pour aller de l’avant ; un Parti communiste plus actif, plus ouvert, accueillant des centaines de milliers d’hommes, de femmes, de jeunes qui attendent aujourd’hui beaucoup de lui ; un Parti communiste gagnant en audience et en représentativité, sur la base de son utilité reconnue pour le changement ; ce sont nos objectifs pour notre Parti, mais, bien au-delà, pour sortir “ par le haut ” de la crise politique, et avancer vers la transformation sociale nécessaire pour notre peuple et notre pays. ■

les cahiers du communisme 3-4/98 Le Comité national du PCF appelle à la mise en mouvement d’une dynamique majoritaire de changement.

a réunion du Comité national des 3 et 4 avril a tiré les enseigne­ ments des élections régionales et cantonales, analysé la situation de crise politique que connaît notre pays et formulé - à l’attention des Lcommunistes et de l’ensemble de nos concitoyens qui veulent réussir le changement - d’importantes proposition stratégiques. C’est Robert Hue qui, au nom du Bureau national, a présenté, dans un rapport introductif les réflexions et propositions. Après avoir souligné les caractéristiques essentielles des résultats des deux scrutins de mars, il a traité de la nouvelle situation politique et de l’initiative à prendre pour trouver une issue. Répondant à la question « Que faut-il faire pour que cette majorité de Français rejetant l’ultralibéralisme et aspirant au change­ ment s’affirme politiquement majoritaire ?» Il a soumis à la discussion ce que propose le Bureau national : « Nous fixer comme objectif stratégique dès maintenant et pour les années qui viennent la construction d’une dyna­ mique majoritaire de changement ». Le secrétaire national a rappelé ensuite, qu ’avec le projet communiste de transformation, le PCF est porteur de propositions pour engager sans tar­ der d’importantes réformes structurelles. Afin de contribuer à ce que le mouvement populaire se dote du projet politique qui lui manque, il a pro­ posé que s’engage très largement, avec les citoyens, un travail de réflexion et d’élaboration autour de dix points forts de ce projet communiste. « Pour développer dans la vie la réponse communiste à la crise de la poli­ tique », il a, dans la dernière partie de son rapport, proposé notamment « de donner une importance accrue, un rôle renouvelé aux espaces citoyens » et de « pointer les efforts considérables à produire pour faire effectuer un véritable bond en avant à la vie du Parti, de ses cellules, à son renforcement, au militantisme communiste de notre temps ». La discussion a permis ensuite à 47 membres de la direction nationale d’apporter leur contribution à la réflexion collective (voir l’encart paru dans l’Humanité du 9 avril où sont reproduits de larges extraits). Par ailleurs, le trésorier national a présenté le budget 1998 du PCF.

Pour célébrer le 150® anniversaire dn Manifeste du Parti communiste Le 6 juin au Palais des Sports à Paris.

Une initiative du PCF afin de revenir sur l’histoire du communisme, de voir comment il s’inscrit dans l’actualité de la fin de ce siècle, de préciser le projet communiste. Elle alliera débats et spectacles dans une après-midi vivante et chaleureuse. A noter aussi du 13 au 16 mai la rencontre internationale sur « le Mani­ feste, 150 après : quelle alternative au capitalisme, quelle émancipation humaine ?» à l’inititiative d’Espaces Marx. le ahiers du communisme 3-4/98 onstruire une dynamique majori­ taire de changement : cet objectif stratégique du Parti communiste Cfrançais le conduit à proposer un travail de réflexion et d’élaboration sur dix points forts du projet communiste, parmi lesquels la réorientation de la construction européenne, à engager une grande initiati­ ve nationale de renforcement et à s’atta­ cher à réactiver et multiplier les espaces citoyens. Le Comité national du PCF jpropose un travail de réflexion et d’élaboration sur dix points répondant à des urgences. Une contribution pour aider les citoyens à construire eux-mêmes leur propre projet de changement

’appréciation positive 1) L’emploi. Avec un véritable que portent les Français pacte unitaire pour l’emploi ras­ sur la politique engagée semblant les énergies pour la depuis juin dernier réussite des 35 heures, du plan s’accompagne d’une emplois-jeunes, pour la mobilisa­ attente forte que soient rapidetion ­des financements et du cré­ mentL prises des mesures pour que dit pour la création d’emplois et le changement soit plus net, plus la formation, pour la transparen­ réel, plus rapide. Cela suppose ce de l’utilisation des fonds. En d’engager sans tarder d’impor­ innovant pour avancer le projet tantes réformes structurelles per­ de sécurité-emploi-formation. mettant de dégager les moyens de En avançant dans le sens d’un réaliser ce changement. moratoire des plans sociaux et Aujourd’hui, il importe que les de la recherche de solutions pour propositions dont sont porteurs empêcher les licenciements. les communistes soient l’objet de 2) Nouveau type de développe­ débats, d’actions avec toutes ment avec le progrès social celles et toux ceux qui le souhai­ comme but et comme moyen. Ce tent. Ces propositions ne sont ni qui implique augmentation sub­ des solutions toutes faites ni des stantielle des salaires, des « recettes ». C’est pour cela que retraites et des minima so-ciaux ; les communistes s’attachent à grande ambition industrielle écouter, à les enrichir des nationale avec une valorisation apports dont d’autres peuvent et un rôle moteur à un secteur être porteurs. public rénové et démocratisé ; En travaillant avec tous les com­ moyens nouveaux pour les ser­ munistes dans leur diversité et vices publics, les entreprises aussi avec beaucoup d’autres, les publiques et les collectivités. conditions se créeront pour que le 3) Dégager la société de l’empri­ projet communiste soit pleine­ se de l’argent. Ce qui pose dans ment utile au peuple pour lui per­ l’immédiat la nécessité d’une mettre de se construire lui-même réforme de la fiscalité, du crédit, son propre projet dechangement. d’une autre conception des Dans l’immédiat, le Comité dépenses publiques et sociales et national a proposé que s’engage de leur financement. Et des un travail de réflexion et d’éla­ droits nouveaux de contrôle et boration sur dix points forts du d’intervention pour les salariés projet communiste. Des points et les citoyens. qui répondent aux urgences du 4) L’insertion des jeunes comme moment et à partir desquels les une priorité nationale. Insertion communistes vont avoir à tra­ dans l’emploi mais aussi dans la vailler avec les gens, principale­ société. Ce qui implique de les ment sur les lieux de travail. mettre en condition d’être

les cahiers du communisme 3-4/98 ’i^onstrulre une dynamique najoritaire de changement

Pour un travail de réflexion et d’élaboration eur dix points forts du projet communiste

acteurs, d’être consultés, d’être 9) Moderniser les institutions et respectés sur toutes les questions la vie politique. Et pour cela se qui les concernent sur l’avenir de donner les moyens politiques et la société, sur la politique du pays. institutionnels de réduire la cou­ 5) L’éducation. En réformant le pure entre représentants et système d’enseignement, de for­ représentés. Avec la proportion­ mation et de recherche en rela­ nelle comme principe de base tion avec l’exigence de sécurité des modes de scrutin, le soutien d’emploi et de formation. Avec de toute avancée dans le sens de le souci de former les citoyens de la parité hommes-femmes, de la demain et de garantir à tous la limitation du cumul des mandats, possibilité d’accès au niveau de d’un véritable statut de l’élu. culture le plus élevé possible, 10) Réorienter la construction pour maîtriser les connaissances européenne. Le PCF confirme et développer l’esprit critique. ses critiques sur la construction 6) Garantir le droit à la santé et actuelle, sur l’Euro, sur le pacte de stabilité, sur la banque centra­ le droit au logement. En déga­ le européenne, sur ses consé­ geant des moyens nouveaux quences sociales. Il continue de pour assurer l’égalité d’accès aux penser qu ’il faut un référendum. soins et à la prévention en libé­ En même temps, euro-construc- rant le système de santé des tif, il a la volonté d’aider les Fran­ contraintes de la rentabilité. En çais à surmonter les obstacles, à élargissant les conditions d’accès trouver des solutions, à montrer à des logements sociaux de qua­ que l’avenir n’est pas bouché, lité. En mettant fin aux expul­ d’aider à construire un mouve­ sions, saisies, coupures de gaz et ment pour modifier les choix d’électricité. actuels et faire de l’Europe socia­ 7) La sécurité pour tous : droit le une réalité. Il préconise de élémentaire. Par un vrai débat mettre en débat, en grand, dans citoyen débouchant sur une le pays, les analyses, les critiques mobilisation contre la violence et les projets qui permettraient à et pour obtenir les moyens maté­ la construction européenne de riels et humains nécessaires. prendre un autre cours. 8) La culture. C’est une dimen­ Tels sont les dix points fort sur sion essentielle pour rendre la lesquels les communistes attirent société plus humaine par l’épa­ l’attention, aident au débat et à nouissement des individus. Ce l’action, dix questions sur les­ qui suppose la mobilisation de quelles ils font des propositions tous les moyens : école, forma­ visant à apporter des réponses tion, médias... et l’engagement aux questions immédiates résolu de l’Etat pour la considé­ sociales et sociétales. Et qui rer comme relevant d’une res­ s’inscrivent dans sa visée com­ ponsabilité politique. muniste moderne. ■

les cahiers du communisrre 3-4/98 La grande initiative nationale de renforcement du Parti communiste français est indissociable de l’objectif stratégicj^ue de construire une dynamig^ue majoritaire de changement. L’élaboration de plans de travail commence au niveau des fédérations et des sections.

rogresser vers l’ob­ ment du Parti. Ce qui implique, jectif stratégique de par priorité, d’accélérer par­ construction d’une tout la remise de la carte 1998. dynamique majori­ Cette initiative suppose d’être taire de changement audacieux, de s’adresser à ces implique de donner unmillions élan de gens qui désormais nouveauP à la vie du Parti com­ regardent le Parti communiste muniste, aux cellules, au ren­ avec sympathie. Des femmes et forcement et à une pratique des hommes, qui, loin de se militante de notre temps. Cela désintéresser du débat poli­ appelle d’apporter d’impor­ tique, sont à la recherche de tantes améliorations au style lieux efficaces ouverts au de vie de ses organisations de débat, à la réflexion, à l’action, telle sorte que les adhérents à la recherche d’une organisa­ puissent s’y retrouver à l’aise, tion où ils auront à la fois le puissent y développer leur per­ sentiment d’être écoutés et de sonnalité, leur citoyenneté, peser sur le cours des choses. leur utilité sociale et politique. Cette grande initiative nationa­ C’est le sens des efforts aux­ le de renforcement commence quels le Comité national appel­ dès maintenant et se terminera le les communistes pour que le à la fin septembre. Elle va parti puisse ainsi favoriser avec donc inclure à la fois des initia­ efficacité l’intervention ci­ tives de renforcement qui vont toyenne telle qu ’elle se être prises à l’occasion de la cherche aujourd’hui. C’est vente du muguet, puis des fêtes ainsi que fédérations, sections, fédérales et de sections. cellules commencent à procé­ D’autres suivront dans le cadre der à un bilan de leur activité de la préparation de la fête de et des possibilités qui se déga­ l’Humanité et sur la fête elle- gent après la campagne électo­ même. Par ailleurs différentes rale. Une campagne qui a été dispositions sont à imaginer en pour les communistes l’occa­ direction des lieux de travail, sion de nouer contacts et dia­ des quartiers populaires, de la logues avec leurs concitoyens, jeunesse -avec les lycées, les notamment avec tous ceux facultés- et dans le cadre de la qu ’il est convenu d’appeler la préparation et de la tenue des force communiste. débats départementaux qui vont être initiés sur la base des Se renforcer dix points forts du projet poli­ C’est dans cet esprit que la tique du PCF. direction nationale du PCF Elle sera popularisée et média­ vient de lancer une grande ini­ tisée par des journées portes tiative nationale de renforce­ ouvertes des sièges, par des

le 3hiers du communisme 3-4/98 Construire une dynamique lajoritaire de changement

Un bond en avant dans la vie du Parti

rencontres spécifiques avec des quelque chose « en plus », mais dirigeants du Parti exposant elle est, au contraire, indis­ publiquement les raisons de la sociable de l’objectif straté­ nécessité d’un Parti communis­ gique de majorité politique. te plus fort. Elle implique donc aussi de L’effort auquel sont appelés « l’éclat », des thèmes à la les communistes est considé­ mesure de l’enjeu, tels « Venez rable. Il ne s’agit pas d’une enrichir le Parti communiste campagne traditionnelle pour de vos idées », « Avec le Parti retrouver les effectifs du Parti. communiste bâtissons le parti Il s’agit évidemment de cela, et le projet communiste dont mais bien plus, de donner un notre peuple a besoin ». élan nouveau dans la vie du parti et dans l’action concrète A la mesure de pour qu ’il se renforce de l’enjeu manière substantielle. Pour surmonter les problèmes Pour cela, des réunions de « d’intégration » des nouveaux direction se tiennent, élaborant adhérents qui ont souvent été des plans de travail dans les posés, cette campagne donnera fédérations et sections visant à l’idée de l’ouverture, de l’utili­ recueillir des adhésions nou­ té de militer dans un parti qui a velles dans les villes, quartiers, déjà changé et qui entend entreprises, services publics, encore poursuivre sa mutation. bureaux, lycées, facultés. Elles Elle montrera à celles et ceux mettent au point des initiatives que les communistes sollicite­ multiformes, voyantes, convi­ ront pour les rejoindre l’éten­ viales, de nature à susciter due et la richesse de tout ce l’envie de venir au parti. Un qu ’il est possible de faire en matériel national est mis à la toute liberté au Parti commu­ disposition des fédérations : niste. Un parti où il n’est plus projet de tract, affiche et nou­ nécessaire d’être d’accord sur veau bulletin d’adhésion. Des tout pour y prendre sa place. initiatives de portée nationale Dans le même temps, les sont en préparation ; par espaces de création et d’action exemple à la mi-mai avec autour des dix points retenus Robert Hue et les nouveaux par le Comité national, ainsi adhérents d’ où, que les espaces citoyens ne durant la campagne électorale, vont pas manquer de donner à 101 adhésions nouvelles ont la force communiste qui regar­ été réalisées dans la ville. de le PCF matière à engage­ Cette campagne n’est pas ment. ■

les cahiers du communisme 3-4/98 Les communistes confirment leur opposition à la monnaie unic^ue et se prononcent pour c^u'avant toute décision definitive sur l'Euro, un grand débat national se développe et c^ue la décision définitive revienne aux citoyens consultés par voie de référendum.

a période qui s’ouvre cette construction. Il y a, à l’évi­ met en lumière une dence, besoin d’une coopéra­ situation qui, pour tion monétaire très poussée en avoir été prévue dès Europe et, au-delà, dans le avant les élections monde. A la fois souveraines et législatives, n’en est pas moinspartenaires, les nations qui en Lcomplexe : le PCF confirmefont son démocratiquement le choix opposition à l’Euro alors que le doivent pouvoir s’entraider à se gouvernement et la majorité par­ libérer des pressions des mar­ lementaire dont il fait partie se chés financiers. Leur coopéra­ prononcent officiellement en sa tion monétaire doit viser à pro­ faveur. Comment le PCF mouvoir une autre utilisation conçoit-il sa démarche ? Francis de l’argent — particulièrement Wurtz, responsable de son à développer le crédit pour département international, a l’emploi et le financement d’un bien voulu répondre à cette modèle social européen répon­ interrogation. dant aux aspirations des popu­ lations de chaque pays concer­ es communistes sont atta­ né. Pour cette raison même, un Lchés à la réussite de la contrôle démocratique sur les gauche plurielle. Leur interven­pouvoirs de création monétaire tion vise à contribuer à ce et sur l’utilisation de l’argent est qu ’elle se montre capable de nécessaire, au plus près des répondre aux attentes les plus citoyens de chaque pays- pressantes de notre peuple, en membre et dans le respect de particulier dans les domaines de leurs choix souverains. l’emploi, du développement social et de la citoyenneté. Ils C’est dans une telle optique sont convaincus que, pour que s’inscrit la proposition d’un atteindre cet objectif straté­ « écu de coopération », mon­ gique, dont l’acuité de la crise naie commune — et non politique montre toute l’impor­ unique — européenne, articu­ tance, le gouvernement doit lée aux monnaies nationales, et engager de profondes réformes point d’appui pour une trans­ structurelles permettant de formation profonde du système dégager les moyens de réaliser monétaire international dans les changements nécessaires. une optique, non plus de Ces réformes sont indisso­ « guerre économique », mais de ciables d’un engagement résolu codéveloppement. de la France en faveur d’une I 'Union économique et réorientation progressiste de la vC L monétaire » en cours ne construction européenne. s’oriente nullement dans cette Cela vaut pour la dimension voie. Bien au contraire ! La économique et monétaire de monnaie unique est calquée sur

les cahiers du communisme 3-4/98 'Construire une dynamique majoritaire de changement Question au zoom

Pour un grand débat national sur les implications de l'Euro

Francis Wurtz*

la devise la plus « forte », afin femmes les potentiels de pro­ d’être la plus attractive possible grès de civilisation qu ’offrirait pour les placements financiers une maîtrise solidaire de la mondiaux. Elle fait des salaires révolution informationnelle et de l’emploi les seules dont l’essor marque notre « variables d’ajustement » entre époque. des économies objectivement fort différentes et susceptibles u fur et à mesure qu ’ap­ d’être soumises à des « chocs » Aprochent les échéances spécifiques ou à des choix décisives du calendrier officiel d’orientation divergents. de « l’Union économique et monétaire », de plus en plus de Chacun peut mesurer l’ampleur voix s’élèvent dans toute l’Euro­ des pressions auxquelles donne pe pour souligner les graves lieu ce projet contre les risques de l’Euro et exprimer dépenses publiques et sociales, leurs inquiétudes pour l’avenir. contre les services publics, Aussi — bien que, même en cas contre la protection sociale, de réalisation de la monnaie contre l’emploi. Le « pacte de unique, le cours des choses ne stabilité » — qui s’inscrit en soit pas écrit d’avance, notam­ faux par rapport à la « condi­ ment durant les premières tion » essentielle mise naguère années — les communistes se par le Parti socialiste à son prononcent-ils pour l’organisa­ accord avec le passage de la tion d’un grand débat national France à l’Euro — vise ouverte­ sur les implications de l’Euro, ment à pérenniser ces notamment surle plan social, de contraintes déflationnistes et la démocratie et de la souverai­ ultralibérales. La Banque cen­ neté, et sur les alternatives pos­ trale européenne indépendante sibles, en matière de coopéra­ des gouvernements de par le tion monétaire, avant toute traité de Maastricht a, pour décision définitive, celle-ci mission, au nom de la « stabilité devant, en tout état de cause, des prix » — pourtant nulle­ revenir aux citoyens, consultés ment menacée -, celle de gérer par voie de référendum. la politique monétaire en Euro­ pe dans cet esprit, à l’abri des Quoi qu ’il en soit, les commu­ interventions populaires de nistes continueront à nourrir, chacun des pays-membres. dans la transparence, et en par­ tant de l’expérience de nos C’est une construction qui s’ins­ concitoyens, l’exigence d’une crit dans une logique de mise en réorientation progressiste de la concurrence destructrice entre construction européenne. ■ les peuples, tant en Europe que dans le monde, qui retourne * Membre du Bureau national contre les hommes et les du PCF.

les cahiers du communisme 3-4/98 La récente session du Comité national du PCF invite à faire d'avril et mai deux mois de création et de relance de la vie des Espaces citoyens. Une nécessité impérative pour c|^ue les citoyens se réapproprient la politic|^ue et pèsent sur les choix essentiels. Expériences en Dordogne.

ous en faisons tout à la fois craintes et l’expérience au doutes. Craintes de voir se quotidien, la créer une nouvelle structure démocratie, au détriment des cellules. l’intervention Doutes quant à l’efficacité de citoyenne sont des entreprisestels espaces politiques. En difficiles,N exigeantes mais même temps, elle n’est pas pour le moins incontour­ tombée à plat ; elle faisait nables. Pas de raccourci pos­ écho aux exigences, aux sible, elles sont le seul moyen demandes, aux souhaits ren­ d’aller de l’avant. contrés sur le terrain, mais La place centrale que nous surtout elle a permis de accordons désormais, dans mettre en adéquation la notre stratégie, à l’interven­ demande citoyenne émanant tion citoyenne n’a rien à voir du mouvement social et la avec l’air du temps, même si recherche des communistes à elle est dans l’air du temps. y répondre. Elle est le résultat conjoint de En Dordogne, cette proposi­ la recherche d’une voie adap­ tion n’a pas échappé au débat tée à notre époque pour précité, mais dans le même mener à la transformation mouvement elle a été aussi sociale et au dépassement du vite « repérée » comme une capitalisme et de l’analyse des avancée qualitative dans expériences passées qui ont notre stratégie. Pourquoi ? conduit à l’impasse, voire à Depuis 1995, notre pratique l’échec. du débat, la multiplication des initiatives de confrontation Avancée d’idées sont devenues un qualitative mode de fonctionnement régulier. Nos liens avec les En décidant, en proposant en acteurs du mouvement social, septembre dernier la création avec les différents partenaires des Espaces citoyens, nous de la vie socio-économique se avons tout simplement — sont considérablement enri­ mais concrètement — donné chis et élargis ; le Parti com­ aux citoyens des moyens muniste, les communistes ont réels, tangibles d’exercer, de progressivement repris leurs déployer directement leur marques dans la société ; ils intervention, sans laquelle sont souvent des interlocu­ toute avancée ne peut s’inscri­ teurs incontournables. Plus re dans la durée. proches des réalités, des gens, Cette proposition n’est pas ils ont été en capacité de allée de soi. Elle a soulevé mieux saisir, repérer les obs-

les cahiers du communisme 3-4/98 Construire une dynamique lajoritaire de chanOBment Sur le terrain développer les Espaces citc^ens pour peser sur les choix politif^ues

Annick Le Goff*

tacles, mais aussi toutes les communistes ont vérifié qu ’ils possibilités existantes pour avaient touché juste. faire avancer les choses. Les premiers espaces ont vu C’est pourquoi, la proposi­ le jour dans des secteurs semi- tion des Espaces citoyens a ruraux, animés par de jeunes été perçue comme « un militants, prenant pour la pre­ outil » adapté, correspondant mière fois des responsabilités. bien aux exigences de Les premières réunions ont citoyenneté rencontrées sur été marquées par une partici­ le terrain. Cette perception pation significative, trente à s’est d’autant mieux faite, que quarante personnes, dont la les communistes sortaient moitié n’était pas commu­ d’une campagne des législa­ nistes. Ces initiatives ont fait tives dynamique, où ils l’objet d’une bonne couvertu ­ s’étaient efforcés de faire re médiatique : article de vivre notre démarche presse, présence de journa­ citoyenne. Une démarche listes aux Espaces. Un des appréciée, jugée utile par les Espaces, le premier, a été électeurs qui avaient élu un annoncé à tous les flashes député communiste. d’information sur la plus Dès septembre, un objectif grande radio du département. majeur s’imposait : réussir le En cascade, huit Espaces ont changement. Les Espaces vu le jour, présentant tous les citoyens sont alors apparus mêmes caractéristiques : une comme la structure politique participation intéressante et la plus efficace pour relever diversifiée, une liberté de ton ce défi. et de parole, un besoin réel de faire de la politique autre­ Accueil ment. Avec un débat centré enthousiaste principalement sur les ques­ tions de l’emploi, du devenir D’emblée s’est imposée l’idée de la jeunesse et de l’Europe. que les espaces citoyens Constat commun également : devaient être parrainés par un la non présence des jeunes groupe de citoyens, et sans aux débats. thème défini à l’avance. Cette Très rapidement, s’est posée décision a rendu obligatoire le la question de savoir ce qui se contact, le dialogue avec les passait dans les autres espaces principales personnalités du afin d’inscrire la démarche secteur concerné par la créa­ dans un mouvement d’ensem­ tion de l’Espace. Cette démarche a reçu un accueil * Membre du Comité national enthousiaste, tout de suite les du PCF.

les cahiers du corrmunisme 3-4/98 ble plus large, dans l’objectif tions sont un formidable d’une plus grande efficacité. appel à un nouveau type de Cette démarche a débouché citoyenneté, plus directe, plus sur une coordination départe­ concrète, plus vivante qui mentale, qui a proposé de donne en permanence à développer un réseau citoyen chaque individu la possibilité en favorisant l’échange entre de vérifier qu ’il peut se faire les Espaces. entendre, être pris en compte, Où en sommes-nous aujour­ et servir à quelque chose. d’hui ? La campagne électora­ C’est un défi. le a objectivement ralenti le Nos Espaces citoyens s’inscri­ développement et la création vent bien évidemment dans d’espaces, sans pour autant un processus de longue halei­ stopper l’activité de ceux qui ne, de la transformation socia­ existent. Ils se sont réunis le, mais la situation actuelle durant la période électorale, ne peut s’accommoder sans l’un d’entre eux est même risque de nouveaux retards. Il intervenu en tant que tel dans est urgent d’amorcer d’une une réunion publique organi­ manière plus offensive, plus sée par la liste de la gauche généralisée cette démarche, plurielle sur la question de pour permettre au mouve­ l’Europe. ment social d’envahir le champs politique laissé dan­ Une utilité gereusement vide, à la merci validée par de la droite et plus particuliè­ rement de l’extrême droite. les résultats Arriver à combler cet espace Si la dernière campagne élec­ est, me semble-t-il, une condi­ torale a plutôt freiné la créa­ tion essentielle de la réussite tion d’Espaces, il me semble du changement. Non seule­ que ses résultats, ses consé­ ment, il faut accélérer le mou­ quences valident plus que vement de création des jamais non seulement leur uti­ Espaces citoyens, mais ceux lité, mais l’urgence de leur qui existent ont besoin de création et de leur développe­ souffle, d’ambition nouvelle. ment. Ils manquent souvent de convivialité, ils sont encore Toute cette campagne a trop ficelés dans un certain confirmé le besoin immense formalisme. Il faut que souffle de débats, de recherche de un vent d’impertinence et solutions alternatives, et les d’antiformalisme. envies de participer, de comp­ ter, de bousculer les choses. C’est dans ce sens que les La désaffection des électeurs femmes et les hommes de traduit méfiance, défiance à ce pays cherchent, ils ont soif l’égard du politique et de sa de neuf. Ayons l’audace de capacité à influer sur le cours leur offrir des structures des choses ; rien à voir avec ouvertes, chaleureuses, inno­ du désintérêt ou de l’indiffé­ vantes, à la hauteur de leurs rence, c’est même tout le attentes. C’est la condition contraire. Ces dernières élec­ de la réussite. ■

les cahiers du communisme 3-4/98 f

CO CO

ELECTIONS RÉGIONALES : RÉSULTATS, ENSEIGNEMENTS es résultats par région et par dépar­ tement des élections régionales du 15 mars, les analyses nationales et Lrégionales de ce scrutin ainsi que de celui des élections cantonales qui se sont déroulées parallèlement. Inscrits : 38.669.743 Abstention : 16.204.255 41,9% Votants : 22.465.488 58,0 % Blancs, nuis : 1.028.609 2,6 % Exprimés : 21.436.879 55,4 % voix % Gauche plurielle 7.704.794 35,9 Dvg-Femmes 9.613 0,0 Dvg 123.196 0,5 Femmes 18.934 0,0 Cap 9.105 0,0 Arev 16.565 0,0 Lo 782.725 3,6 Lcr 82.163 0,4 Parti des travailleurs 10.098 0,0 Extrême.Gauche 10.098 0,0 Associatif 36.612 0,1 Chômeur 50.825 0,2 Chasseurs 576.722 2,6 Régionaliste 105.320 0,4 Nationaliste 6.352 0,0 UPC 6.061 0,0 Mei 230.651 1,0 Ecologiste 216.789 1,0 Génération Ecologie 227.032 1,0 2‘’génération 4.713 0,0 Rpr-Udf-Mpf-Cni 7.187.490 33,5 Dvd 497.821 2,3 Socio-professionnels 177.803 0,8 FN 3.273.645 15,2 Ext-Dte 60.927 0,2

Les résultats et commentaires par région

•Alsace 30 •Lorraine 65

•Aquitaine 32 •Midi Pyrénées 68

•Auvergne 35 •Nord Pas de Calais 72

•Bourgone 38 •Basse Normandie 74

•Bretagne 41 •Haute Normandie 76

•Centre 44 •Pays de Loire 78

•Champagne Ardennes 47 •Picardie 81

•Corse 50 •Poitou Charentes 83

•Franche Comte 53 •Provence Alpes Côte d’Azur 86

•Ile de France 56 •Rhône Alpes 90

•Languedoc Roussillon 60 •DOM 94 •Limousin 63

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

Quelcj^ues ensei^nemente du scrutin des régionales

ontrairement à 1992, la gauche plurielle devance cette fois les formations de droite. La gauche dépasse les 36 % de suffrages exprimés et progresse de plus de deux points. A rinverse, la droite dite « classique » recule, RPR et UDF ne totalisant que 33,5 % des exprimés. Au total, la droite perd 41 sièges tandis que la gauche récupère une grandeC partie des 131 sièges perdus par les écologistes, notam­ ment par Génération Ecologie, sur 1992. Dans cet ensemble, le Parti communiste français obtient 153 sièges(i) contre 122 élus communistes et apparentés en 1992. Dans le contexte des listes plurielles, ce gain est conséquent et lui permet de se rapprocher de ses 155 élus obtenus en 1986. Cela se vérifie en Aquitaine, en Corse, en Lorraine, dans les Pays de Loire, où les communistes retrouvent leur nombre d’élus de 1986 et tout particulièrement en Auvergne, en Bretagne, dans le Centre, en Ile de France, en Midi Pyrénées, en Basse Normandie La gauche devance en Poitou Charente et en Provence Côte d’Azur, régions où les la droite, groupes communiste comptent désormais plus d’élus en 1986. le Parti communiste On peut à cet égard parler d’une «renationalisation» de la pré­ sence du PCF. Trente-trois départements métropolitains élargit sa n’avaient pas ou n’avaient plus d’élus régionaux ces six dernières représentation années, ils ne sont plus que treize dans ce cas. Et il ne reste dans une situation qu ’une seule région, l’Alsace, à en être dépourvue. de crise polltic^ue De plus, huit régions - Aquitaine, Centre, Ile de France, Limou­ sin, Midi Pyrénées, Nord-Pas de Calais, Haute Normandie et d’où émergent de Provence Côte d’Azur - ont aujourd’hui des exécutifs de gauche fortes attentes de dans lesquels des vice-présidents communistes, des présidents changement. communistes de commissions exercent des responsabilités impor­ tantes. Autant d’élus « relais-citoyens » qui constituent des atouts précieux pour le redéploiement de l’activité communiste. lors que la droite ne faisait pas mystère de son intention d’utiliser les régions pour s’opposer à la mise en oeuvre de la Apolitique décidée par le gouvernement de la gauche plurielle, le PCF, dès l’été, avait estimé que l’objectif devait être, pour la gauche, de solliciter du suffrage universel la confirmation de son choix de juin. C’est ainsi que les communistes, dans chaque département, ont discuté et ont très majoritairement approuvé la proposition faite début septembre par le Comité national de constituer partout des listes d’union avec l’objectif de susciter

(1) Ce chiffre de 153 sièges est susceptible d'évolution, des candidats communistes se trou­ vant en position de premier « non élu » sur la liste pouvant devenir conseiller régional par suite de démissiond ’un élu de cette liste.

les cahiers du communisme 3-4/98 une dynamique non seulement autour du maintien du cap engagé en juin mais de son accentuation. Le fait de porter en commun, dans le respect des différences, au niveau des régions, des propositions telles que la réussite du plan emploi-jeunes ou la loi sur les 35 heures a contribué à conforter la crédibilité de telles mesures. Dans ce cadre, les propositions com­ munistes pour contribuer à la réussite d’une politique nouvelle ont été largement appréciées et souvent partagées ; qu ’il s’agisse d’un autre partage des richesses, de la réorientation de la fiscalité, de la baisse de la TVA pour la relance du pouvoir d’achat ou encore d’un moratoire pour l’arrêt des licenciements. Ainsi a pu être mieux identifié l’apport du Parti communiste français comme composante nécessaire et utile de gauche plurielle. Bien que les forces de gauche et écologistes aient obtenu un résultat global inférieur de cinq points à celui des récentes législa­ tives, cette élection n’en montre pas moins que les Français veu­ lent garder le cap à gauche qu ’ils ont décidé en juin. Toutefois, il n’y a pas de véritable poussée à gauche. Les attentes de juin 1997 demeurent entières. Elles s’accompagnent souvent d’inquiétudes quant à la capacité de la majorité de gauche d’apporter rapide­ ment les réponses attendues. ette exigence de réussir le changement, les attentes fortes de l’électorat, voire l’exaspération devant les difficultés insup­ Cportables de la vie de tous les jours ne sont pas sans rapport avec la forte poussée de l’abstention. Celle-ci est supérieure de 10 % à celle enregistrée aux Régionales de 1992 et de 20 % à celles de 1986 (qui étaient couplées, rappelons-le, avec les législatives). Particularité significative de ces inquiétudes et de ces attentes à l’égard de la majorité, la progression de l’abstention est la plus forte là où celle du score des listes de la gauche plurielle est la plus timide. La percée de l’extrême-gauche, qui dépasse la barre des5 % dans trente-trois départements et obtient vingt et un élus -ce qui est une première - constitue avec cette poussée abstentionniste un autre comportement électoral à dimension protestataire. D’ailleurs, la carte géographique de l’abstention et celle du vote extrême-gauche se recoupent en grande partie. Par contre, contrairement à ce qui a pu être écrit ou dit ici et là, diverses études montrent que la carte du vote extrême-gauche ne recoupe pas celle du vote communiste traditionnel. Quant au Front national -, même si sa progression a été inter­ rompue dans vingt-six département (notamment dans des zones de forte implantation comme les Pyrénées Orientales ou l’Hérault) - il n’en demeure pas moins qu ’avec plus de 15 % et 275 élus (^-37), il est la seule formation qui connaisse une progres­ sion continue depuis 1994. La tendance générale reste à l’installa­ tion du phénomène frontiste bénéficiant pour l’essentiel de voix allant jusqu ’alors aux candidats de droite. les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

es élections, de même que les cantonales, traduisent une véri­ table crise politique dans une situation où l’on voit la droite - Cencore au pouvoir dix mois auparavant - réunir 18,58 % des élec­ teurs inscrits, tandis que la gauche et les écologistes en rassem­ blent 19,92 %. La droite avait un moment espéré en un «retour de balancier». Pour la première fois depuis longtemps le grand patronat et les milieux de la finance ont décidé d’intervenir directement dans la campagne. Le Président du CNPF est monté en première ligne clamant son ambition de déstabiliser le gouvernement. Dans le même temps, alors qu ’une partie de la droite tentait un «toilet­ tage» afin de se présenter sous un jour meilleur qu ’aux législa­ tives dernières, une autre partie ne cachait pas son intention de maintenir ses positions dans les régions avec l’appui du Front national. On a vu ce qu ’il en a été au lendemain du scrutin avec la participation directe des élus de l’extrême-droite à l’élection à d’hommes de droite à la présidence des régions Rhône Alpes, Bourgogne, Languedoc Roussillon et Picardie et avec d’autres tentatives du même ordre - mises en échec - dans plusieurs autres régions. Parce que fondamentalement le modèle néolibéral, l’ultralibéra­ lisme sont rejetés par une grande partie de l’opinion, la droite est désormais parvenue à un seuil critique et sa recomposition n’est pas simple. Mais elle ne va pas renoncer et va mobiliser tous les moyens dont elle dispose pour présenter un projet politique visant à faire échec au changement. ’est pour la contrecarrer que le Parti communiste français est dès maintenant à l’initiative. Il ressort des scrutins de mars Cque la gauche n’a qu ’une majorité relative tandis qu ’une majorité absolue de nos concitoyens aspire tout à la fois à changer de poli­ tique et à changer la façon de faire de politique. L’objectif est que cette aspiration majoritaire s’affirme politiquement dans la vie sociale et politique du pays. Et aussi dans les élections à venir. ■

NB : Ces quelques enseignements des élections régionales ont été extraits du rapport présenté au Comité national d’avril, ainsi que d’une première note du secteur «élections» du Comité national et d’une analyse conduite par Roger Martelli.

les cahiers du communisme 3-4/98 Nous publions ci-après région par région la liste des conseillers régionaux communistes éius en France métropolitaine au scrutin de mars 199Ô

AQUITAINE : Dordogne : Jean-Paul SALON, Mireille VOLPATO / Gironde : Pierre AUGEY, Annie GUILHAMET, Claude MELLIER / Landes : Michel LARRAT / Lot et Garonne : Michel CERUTI / Pyrénées Atlantiques : Sylvano MARIAN

AUVERGNE : Allier : Pierre GOLDBERG, Jean-Claude MAIRAL, Pierre COURTADON / Haute-Loire : Evelyne VALENTIN / Puy-de-Dôme: André CHASSAIGNE, Eric DUBOURGNOUX

BOURGOGNE : Côte d’Or : Claude PINON / Nièvre : Jean-Claude LEBRUN / Saône et Loire : Michel CHEVALIER / Yonne : Jean CORDILLOT

BRETAGNE : Côte d’Armor : Gérard LAHELLEC, Josiane CORBIC / Finis­ tère : Piéro RAINERO / Ille-et-Vilaine : Paul LESPAGNOL / Morbihan : Serge MORIN, Marie-Françoise MACUDZINSKI

CENTRE : Cher : Jean-Claude SANDRIER, François DUMON, Jean-Claude COFFIN / Eure-et-Loir : Jean HARDY / Indre : Michel FRADET / Indre-et- Loire : Jean Michel BODIN / Loir-et-Cher : Jean-Louis LE MOING / Loiret : Jacques REBOUL, Marc BRYNHOLE

CHAMPAGNE - ARDENNES : Ardennes René VISSE / Aube : Pierre MATHIEU / Marne : Claude LAMBLIN

CORSE : Corse du Sud : Dominique BUCCHINI, P.A. LUCIANI, Alain PIERI / Haute Corse : Michel STEFANI, Francis RIOLACCI

FRANCHE COMTE : Jura : Jean-Claude COLLIN

LANGUEDOC-ROUSSILLON : Aude : Alain MARCAILLOU, Christine SANCHEZ / Gard : Alain CLARY, Pierre BLOTIN / Hérault : Josiane COLLE­ RAIS, Aimé COUQUET / Pyrénées-Orientales : Roland MONELLS, Colette TIGNERES

LIMOUSIN ; Creuse : René DEBESSON / Corrèze : Dominique GRADOR, André PAMBOUT / Haute-Vienne : Christian AUDOUIN, Joël RATIER

LORRAINE : Meurthe-et-Moselle : Roland FAVARO, Michel GILLES / Moselle : Patrick ABATE / Vosges : Robert BRESSON

MIDI-PYRENEES : Ariège : Josée SOUQUE / Aveyron : Martine PEREZ / Haute-Garonne : Charles MARZIANI, Bernard MARQUIE / Gers : Maurice SALLE / Lot : Gérard IRAGNES / Hautes-Pyrénées : Philippe BARRIERE / Tarn : Robert RAFFANEL / Tarn-et-Garonne : Hugues BAUCHY

les cahiers du communisme 3-4/98 Elections régionales

les Conseillers régionaux communistes

NORD-PAS DE CALAIS : Nord : Annick MATTIGHELLO, Yvan RENAR, Fabien TFIIEME, Josiane BRIDOUX, Jean CORTOIS, Alain BERTEAUX, Colette DESSAINT, Eric RENAUD / Pas-de-Calais : Rémy AUCHEDE, Jean Jacques BARTHE, Claudine CARIN, Daniel DEWALLE

HAUTE-NORMANDIE : Eure : Michel LEBLANC / Seine-Maritime ; Thierry FOUCAUD, Maryvonne RIOUAL, Patrick DUPRAY, M.Catherine GAILLARD

BASSE-NORMANDIE : Calvados : Marc BELLET, Pierre MOURARET / Manche : Jean-Claude FORAFO

PAYS-DE-LOIRE : Loire-Atlantique : Gilles BONTEMPS, Michèle PICAUD / Maine-et-Loire : Jean-Paul PLASSARD / Sarthe : Christian MARTIN / Vendée : Bernard VIOLAIN

PICARDIE : Aisne : Gérard LALOT, Alix SUCHECKI / Oise : Jean-Pierre PINON, Gilles MASURE / Somme : Chantal LEBLANC, Patrick KACZMAREK, Noël RICOUARD

POITOU-CHARENTE : Charentes : Simone FAYAUD / Charente- Maritime : Michelle CARMOUSE, Jean-François MESMAIN / Vienne : Paul FROMONTEIL

PROVENCE - COTE-D’AZUR : Hautes-Alpes : Jean Jacques FERRERO / Alpes-Maritimes : Gérard PIEL, Jacques TIBERI, Pierre BERNASCONI / Bouches-du-Rhône : Jean-Marc COPPOLA, Mireille PERNOT, Alain HAYOT, Robert ALLIONE, Erédéric DUTOIT, Chantal RIPOL, René GIORGETTI / Var : Philipe ARCAMONE, Danielle DEMARCH / Vauclnse : Nicette AUBERT

RHONE-ALPES : Ardèche : Serge PLANA / Drome : Jean-Michel BOCHATOM / Isère : François AUGUSTE, Françoise GERBIER, Patrice VOIR / Loire : Françoise DRIOT, André GERY / Rhône : Marie-Erance VIEUX, René CHEVALLIER, Jean-Pierre BRUNEL / Savoie : Roger GANDET / Haute- Savoie : Raymond VINDRET

ILE-DE-FRANCE : Paris : Jean WUILLERMOZ, Véronique SANDOVAL / Seine-et-Marne : Daniel BRUNEL, José RUIZ / Yvelines : Joseph TREHEL, Jean-Yves GENDRON / Essonne : Gérard LEFRANC, Sylvie MAYER / Hauts- de-Seine : Gabriel MASSOU, Jeanne GIRARD, Jean-François BOYE / Seine-St- Denis : Marie-George BUFFET, Jocelyne RIOU, Jean BRAFMAN, Henriette ZOUGHEBI, Bernard LABBE / Val-de-Marne: MicheL GERMA, Josiane SCHIAVI, Pierre GOSNAT, Alain GIRARD / Val-d’Oise : Francis PARNY, Rosita JAOUEN, Laurent DUMON ■

les cahiers du communisme 3-4/98 La moitié du corps électoral votait aussi les 15 et 22 mars pour élire ses Conseillers généraux. Recul de la droite, avancées de la gauche et dans ce cadre, progrès du PCF qu’il convient d’analyser avec lucidité.

i le présent dossier est essentiellement consacré aux élections régionales, leur analyse ne saurait se conce­ voir sans un regard sur les grandes tendances des résul­ tats de la série des cantonales concernant la moitié du corps électoral. Il s’agit des cantons qui avaient été soumis à renouvellement en 1992 et dont le premier tour avait 5 déjàeu lieu simultanément aux élections régionales. Comme pour les régionales, le premier tour des élections canto­ nales a été marqué cette année par une forte abstention. Se situant à 39,5 %, elle est de 10 % supérieure à celle 1992 - qui avait vu toutefois, rappelons-le, le plus fort taux de participation pour une cantonale sous la cinquième république - mais est com­ parable au taux moyen de la participation de ces trente dernières années. Par contre, l’abstention du 2® tour est, elle, nettement plus élevée, atteignant 45 % et il faut y voir pour une part, une réaction de mécontentement d’une partie de l’électorat de droite, face aux alliances nouées par la droite et le FN pour la présidence de plusieurs régions. Avec 41 % PCF, PS, Radicaux de gauche et divers gauche font nettement mieux que leurs - très faibles - 34 % de 1992 et retrou­ vent l’influence de 1985. Les écologistes quant à eux, avec 4 %, sont très loin de leurs 10 % d’il y a six ans. Dans le même temps la droite RPR-UDF perd 4 % alors que le FN progresse, lui, de 1,57 %. u sein de la gauche, le Parti socialiste (avec le PRG) recueille 24,8 %. S’il progresse de 363 383 voix et 5,36 % sur 1992, il ne Aretrouve toutefois pas son score de 1985. Le Parti communiste quant à lui qui avait recueilli 9,48 % en 1992 redépasse la barre des 10 %. On peut parler de 10,12 % si l’on considère les 1 961 cantons renouvelables. On peut également parler de 10,84 % et + 1,14 % si l’on ne considère que les 1 806 cantons où le PCF pré­ sentait un candidat. On peut aussi parler comme le fait Roger Martelli dans son étude « des quelques 1 650 cantons où des com­ munistes sont présents au premier tourdans le contexte d’une plu­ ralité de candidatures à gauche. Dans ce cas, le pourcentage du PCF s’élève à 10,28 % soit un gain de 0,75 %» et quelles que soient les bases d’analyse constater avec lui que cela «confirme que le Parti communiste a bien interrompu le déclin continu qui l’affectait depuis la fin des années 60. Pour la première fois, le PCF progresse en pourcentage et en élus, ce qui ne s’était plus produit depuis le début des années 60 ». Progrès qui doivent conduire à une analyse lucide comme le sou­ ligne le rapport de Robert Hue au Comité national «sans faire la

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

Elections cantonales : les grandes tendances

fine bouche car s’ils sont parfois importants » mais avec le souci « en même temps de voir les limites et travailler à comprendre les inégalités ». n nombre de sièges, avec un peu plus de 10 % des suffrages exprimés le PCF obtient 139 Conseillers généraux, apparen­ Etés compris. 11 progresse de 35 sièges, tenant compte des 13 per­ dus du fait qu ’il a, au premier tour, été devancé par les candidats PS ou divers gauche. Tenant compte de celles et ceux qui ont été élus ou réélus en 1994, il y a désormais sur l’ensemble du terri­ toire 279 Conseillers généraux communistes ou apparentés. 11 est à noter - tendance déjà relevée lors des législatives - que la progression du vote communiste est souvent plus forte dans les cantons où l’influence initiale est faible et que par contre, l’éro­ sion sur ses bases d’influence n’est pas interrompue. Il y a toute­ fois stabilité là où le Conseiller général communiste est sortant : sur les 108 cantons où un communiste ou apparenté avait été élu en 1992, le vote communiste moyen reste à hauteur de 34 % comme en il y a six ans. Pour ce qui est du Parti socialiste et des Radicaux de gauche, avec 24,8 %, ils obtiennent 682 sièges et leur progression de 4,5 % suffit à doubler leur nombre d’élus par rapport à 1992. Il faut toutefois noter que le rassemblement des forces de gauche s’est, d’une façon générale, opéré favorablement face à la droite - et à l’extrême-droite - sur le candidat de gauche restant en lice et tout particulièrement lorsqu ’il s’agissait du candidat communiste du premier tour. Sur 149 d’entre eux présents au second tour, 124 ont été élus ou réélus. Ils rassemblent en moyenne 3 % de plus que les voix de gauche et écologistes du premier tour, ce qui est le taux de réussite le plus important à gauche. Sur 78 cantons où le sortant communiste était présent au second tour, 77 ont été élus ou réélus. râce aux progrès d’ensemble de la gauche, treize départe­ ments ont basculé à gauche. Dans dix de ceux-ci, le PCF a Ggagné des sièges participant ainsi à ce basculement. Au total tren­ te-trois Conseils généraux sont désormais à gauche. Parmi eux, celui de l’Ailier qui s’est donné, après ceux de la Seine Saint Denis et du Val de Marne, un président communiste. ■

NB : Ces quelques enseignements des élections cantonales ont été extraits du rapport présenté au Comité national d’avril ainsi que d’une premier note du secteur «élections» du Comité national et d’une analyse conduite par Roger Martelli.

les cahiers du communisme 3-4/98 Nous publions ci-après, par département, la liste des conseillers généraux communistes élus en France métropolitaine en 1994 et en 199Ô

CANTONS ELUS 98 94 CANTONS ELUS 98 94 02-AISNE Roquevaire Francis PELISSIER X Fère en Tardenois Jacques HURMANE (s.pcf) X Istres N Georges THORRAND X Terunier Michel CARREAU X Saint-Quentin sud Serge MONFOURNY(s.pcf) X 16-CHARENTE Saint-Simon Roland RENARD (s.pcf) X Chabanais André SOURY (s.pcf) X Chaunv Jean-Luc LANOUILH X 18-CHER 03-ALLIER Chârost Roger JACQUET X Domérat/Montluçon N/O Jean DESGRANGES X Vierzon 1 François DUMON X Bourbon l’Archambault Robert CHAPUT X Vierzon 2 Jean Pierre PIETU X Cusset nord René BARDET X Bourges 1 Jean Claude SANDRIER X Hérisson Daniel ROUSSAT X La Guerche Daniel DEVOIZE X Montlucon ouest J.CIaiide MICOURAIID X Sancergue Serge BERTHELOT X Souvionv J.Paul DUFREGNE X Bourges 3 Marguerite RENAUDAT X Ebreuil Dominique BIDET X Graçay Georges DRUESNE X Lurcy-Levis Roger FRIAND X Les Aix d’Angillon Maxime CAMUZAT X Montluçon N/E Nicole PiCANDET X Huriel Michel TABUTIN X 19-CORREZE Montluçon Est Roger GIRAUD X Bugeat Christian AUDOUIN X Moulins Sud Jean-Claude MAIRAL X Brive Sud - Ouest Jacques CHAMINADE X Tulle urbain/Sud Jean COMBASTEIL X 04-ALPES HTE PROVENCE La Roche Canillac Jean MAISON X part.95 Manosque sud / est Mario DE NADAl X Reillanne Raymond BRESSAND X 20-HAUTE CORSE Entrevaux Gilbert BRUN X Bastia 1 Anne ROVERE X

96-CORSE SUD 06-ALPES MARITIMES Ajaccio 5 Paul BORELLi X L’Escarène NoëlALBIN X Sartène Dominique BUCCHINI X Nice 3 Jacoues VICTOR X Carras Marius PAPI X 22 - COTES D'ARMOR Rostrenen Anoe HERVIOU X 08 -ARDENNES St-Nicolas du Pelem Léa NICOLAS X Monthermé René VISSE X Callac Félix LEYZOUR X Bégard Noël BERNARD X 10-AUBE Plouaret LE HEC’H X Romilly sur Seine 2 Joë TICHE X Ploufragan Jean DERIAN X Brienne le Château Pierre RAHON X Belle-Isie en Terre François LE MASSON X Chaoelle St Luc M.Françoise PAUTRAS X Guingamp 2 Christian LE VERGE X

11-AUDE 24-DORDOGNE Coursan Gilbert PLA X Périgueux nord /est Francis COLBAC X Conques Alain MARCAILLOU X Nontron René DUTIN X Savionac les Enlises J.CIaude PINAULT X 13-BOUCHES DU RHONE Sarlat la Canada Louis DELMON X Arles Ouest Hervé SCHIAVETTI X Carlux Maurice LEONARD X La Clotat Rosv SANNA X Excideuil Henri FAURE X Marseille 5 Jean DUFOUR part.95 St Pierre de Chignac Jacques AUZOU X Martigues Est Marc FRISICANO X Martigues Ouest Evelyne SANTORU X 26-DROME Marseille 8 Jeanine PORTE X Ole J.Pierre RAMBAUD X Marseille 15 Roland JOLY X Marseille 14 A Joël Duno X 27 - EURE Aubagne Daniel FONTAINE X Pont de l’Arche Gaétan LEVITRE X Gardanne Michel RE X Evreux sud Roland PLAISANCE X

En gras et souligné : les nouveaux cantons gagnés En italiques : Nouveaux candidats (renouvellement) S. pet = élus avec le soutien du PCF

les cahiers du communisme 3-4/98 Elections cantonales

Les Conseillers généraux communistes(') élus en 1994 et en 199Ô

CANTONS ELUS 98 94 CANTONS ELUS 98 94 Gisors Marcel LARMANOU X 42-LOIRE St André de l'Eure Andrée OGER X Firminy Antoine PETIT X Chambon Feugerolles Marc FAURE X 29 - FINISTERE St Etienne N / Est Paul CHOMAT X Huelgoat Daniel CREOFF (s.pcf) X 44-LOIRE ATLANTIQUE 30 - GARD Montoir de Bretagne Jean-Louis LE CORRE X Aies nord / est Jacky VALY X Alès ouest J.Miche! SU AU X 45 - LOIRET Roquemaure René MATHIEU X Fleurv les Aubrais Alain ROMERO X St Chantes Christonhe CAVARD X Montarois Max NUBLAT X Genolhac Narcisse BOLMONT X Chalette sur Loire Jean LOUIS X Beaucaire Bernard DESCHAMPS X La Grand'Combe Patrick MALAVIEILLE X 47 - LOT ET GARONNE Saint Ambroix Charles DIET X Bouulon Ravmnnd GIRARDI X Nîmes 6 (série B) Michel PERFEHINI X Vauvert - Rhôny Vidourie René DUPONT X 48 -LOZERE Nîmes 2 Emile JOURDAN X St Germain de Calberte Robert AIGOIN X

32-GERS 50-MANCHE MauvezIn Gérard MARCET X Pnntorsen Patrick LARIVIERE IS.ocil X Mielan Gérard FAUQUE X Marciac Francis DAGUZAN X 51-MARNE Chalons S /Marne 3 B. BARBEROUSSE X 33-GIRONDE Saint Macaire Michel HILAIRE X 52 - HAUTE MARNE Bègles Jean-Jacques PARIS X St Dizier nord / est Jean-Luc BOUZON X La Réole Jean PAULY X St Dizier sud Marcelle FONTAINE X

34-HERAULT 54-MEURTHE Miirviel lès Béziers Norbert ETIENNE X ET MOSELLE Sète 2 Raymond FELICES X Audun-le-Roman Michel MARIUZZO X Frontignan Gérard BOUISSON X Cnnflans en Jarnisv Evelvne DIDIER X Herserange Laurent RIGHI X 36-INDRE Homécourt Jean Pierre MINELLA X Issnudun nord Jean Pierre BERLOT X Villerupt Alain CASONI X Bayon VILLAUME X 37-INDRE ET LOIRE Mont St Martin Frédéric BRIGIDI X St Pierre des Corps Marie-France BEAUFILS X 57 - MOSELLE 38-ISERE Moyeuvre Grande Luc CORRADI X Saint Martin d’Hères nord René PROBY X Roussillon Daniel RIGAUD X 58 -NIEVRE Echirolles est Claude BERTRAND X Pouges les Eaux Raymond BUSSIERES X Allevard Gérard ARNAUD X Guérigny André PERINAUD X Echirolles ouest Renzo SULLI X St Martin d’Hères / S. Jo BLANCHON X 59-NORD Rives Robert VEYRET X Condé sur Escaut Pierre LE MOINE X Viziile Alfred GRYELEC X Valenciennes est Fabien THIEME X Maubeuge sud Annick MATTIGHELLO X 39-JURA Arleux Charles BEAUCHAMPS X Dole sud/ouest Michel GINIES X Bouchain Albert DESPRES X St Amand les Eaux RD René CHER X 40 - LANDES Douai sud Pierre LEFEBVRE X Pouillon Franck MARCADE X Douai nord / est Aldebert VALETTE X St Martin Seignan Pierrette FONTENAS X Valenciennes sud Elie SALENGROS X

(1) et les conseillers généraux non membres du PCF élus avec le soutien du PCF.

les cahiers du communisme 3-4/98 CANTONS ELUS 98 94 CANTONS ELUS 98 94 Denain Patrick LEROY X Le Havre 3 Gérard HEUZE X Douai / nord Jacques MICRON X Le Havre 9 Michel BARRIER X Marchiennes J.Jacques CANDELIER X Gonfreville l’Orcher Gérard EUDE X Bavay Jean JAROSZ X Maromme Colette PRIVAT X Le Havre 2 Maryvonne RIOUAL X 60-OISE Le Havre 8 Mireille GARCIA X Créav en Valois Gilles MASURE X Le Havre 7 Daniel PAUL X Mouy Jean SYLLA X Sotteville les Rouen Claude COLLIN X Ribecourt- Dreslincourt Patrice CARVALHO X Eu Jean GARRAUD Part. 95 Montataire Alain BLANCHARD X 80-SOMME 62 - PAS DE CALAIS Amiens 4 / est Liliane BRUNET X Avion Jacques ROBITAIL X Ault Guv CHAMPION X Calais nord - ouest Gisèle COOUERELLE X Friville Escarbotin Guy ROUSSEL X Calais Sud - Est Marcel LEVAILLANT X Gamaches Jacaues PECQUERY X Cambrin Jean-Marc DEALET X Amiens 2 N.O. Gérard MAISSE X Vitry en Artois Martial STIENNE X Amiens 3 N.E. René CAROUGE (s.pcf) X Carvin Odette DAUCHET X Picquigny René LOGNON X Rouvroy Yves COQUELLE X Amiens 1 ouest Claude CHAIDRON X Divion André DELCOURT X Douvrin RémyAUCHEDE X 81-TARN Noyelles sous Lens Otello TRONI X Albl nord-ouest Roland FOISSAC X Harnes Yves DRUON X Samer Jean BARDOL X 83 - VAR Auchel Jean-Luc BECART X Brionoles Claude GILAROO X Liévin Nord Daniel BRETON X La Garde Yvon ROBERT X Toulon 9 Danielle OAUMAS X 63-PUY DEOOME La Seyne sur Mer Maurice PAUL X St Amand Roche Savine André CHASSAIGNE X Barjois William NIRONI X St Gervals Auvernne Michel GIRARD X Cuers Yves GUIGOU X Menât Guy BRUNET X Courpière André WILS X 84 -VAUCLUSE Avionon est André CASTELLI X 64-PYRENEES ATL. Savonne Nord Maurice GARCIA X 86-VIENNE Availles - Limouzine Raymond BRUNET X 65 - HAUTES PYRENEES Saint Savin Michel BROUARD X Tarbes 3 Raymond ERRACARET X Lussac les Châteaux Robert BON X Part.94 Laloubère M. BARROUQUERE-THEIL X 87 - HAUTE VIENNE 66-PYRENEES OR. Laurière L. BALARD X Prades Guv CASSQLY X Perplonan 9 Nicole GASPON X 89 -YONNE Perpignan 3 Jean VILA X Sens sud /est Alain LADRANGE X La Tour de France Antoine SARDA X Migennes Guy LAVRAT X Ancy le Franc Alain HENRY X 69-RHONE Givors Martial PASSI X 77-SEINE ET MARNE Vaulx en Velin Maurice CHARRIER X Champs sur Marne Maud TALLET X Vénissieux nord Charles FALCONNET X Mitry Mory Jean-Pierre BONTOUX X Vénissieux sud Guy FISCHER X 78 - YVELINES 70 - HAUTE SAONE Trappes Michel ESPINAT X Champagney Hubert GUERRIN X Houilles Nicole TREZIERES (s.pcf) X

71 - SAONE ET LOIRE 91 - ESSONNE Montceau les Mines André FAIVRE X Corbeil ouest Bruno PIRIOU X St Martin en Bresse André JUILLARD X Grigny Claude VAZQUEZ X Morsano sur Oroe Marjolaine RAUZE X 72 - SARTRE Vigneux Lucien LAGRANGE X Allonnes Yvon LUBY X 92 - HAUTS DE SEINE 73 - SAVOIE Gennevilliers nord Jacques BOURGOIN X Aiguebelle Alain BOUVIER X Colombes nord / ouest Pierre SOTURA X Nanterre sud / est Nadine GARCIA X 76 - SEINE MARITIME Nanterre sud / ouest Michel DUFFOUR X St Etienne du Rouvray Pierre TREHET X Malakoff Catherine MARGATE X

les cahiers du communisme 3-4/98 Elections cantonales

CANTONS ELUS 98 94 Bagneux Charles FISCHER X Nanterre nord Michel LAUBIER X Colombes nord / est Michèle FRITSCH X Gennevilliers sud Roland MUZEAU X

93-SEINE ST DENIS Pierretitte Catherine HANRIOT X Aubervilllers est Nathalie BUISSON X St Denis nord / ouest Claude DUMONTIER X Sevran Michel PRIN X Drancy Gilbert CONTE X Saint Ouen Jean-Pierre HEINEN X La Courneuve M.Christine LABAT X Romainville Robert CLEMENT X Stains Patrice CHARRIE X Bobigny Claude ANTONY X Aubervilllers ouest Jean-Jacques KARMAN X St Denis nord/est Didier PAILLARD X St Denis sud 3 Josiane ANDROS X Pantin nord Michel BERTHELOT X Bagnolet Daniel MONGEAU X Noisy le Sec Jean-Louis MONS X Le Bourget Jacques GONZALEZ X Blanc Mesnil Hervé BRAMY X Montreuil est René FOULON X Montreuil ouest Catherine PUiG X Montreuil nord Raphaël GREGOIRE X Tremblay en France Georges PRUDHOMME X

94-VAL DE MARNE Villejuif ouest Laurent GARNIER X Villejuit est Jean LATERRASSE X Arcueil Marcel TRIGON X Champigny centre Maurice OUZOULIAS X Valenton Daniel TOUSSAINT X Choisy le Roi Hélène LUC X Chevilly La Rue Guy PEnENATI X Bonneuil Danièle MARECHAL X Fontenay sous Bois est Gilles SAINT GAL X Ivry est Pascal SAVOLDELLI X Ivry ouest Chantal BOURVIC X Vitry ouest Jacques PERREUX X Vitry est Michel GERMA X Vitry nord Eliane HULOT X Champigny est Jean-Louis BARGERO X Champigny ouest Christian FAVIER X Kremlin Bicêtre Alain DESMAREST X

95-VAL D’OISE Argenteuil nord Xavier BORDET X Garoes les Gonesses est Francis PARNY X Bezons Jacques LESER X Argenteuil est Christian JEUDY X

les cahiers du communisme 3-4/98 ALSACE

ALSACE Inscrits : 1.128.508 Abstention : 516.415 45,7 % Votants : 612.093 54.2 % Blancs, nuis : 33.440 2,9 % Exprimés : 578.653 51.2 % voix % élus Gauche plurielle (2 listes) 95.407 16,4 9 Dvg-Femmes (1 liste) 5.285 0,9 Extrême gauche (2 listes) 22.130 3,8 Associatif (1 liste) 2.350 0,4 Régionale (1 liste) 5.228 0,9 Mei (2 listes) 28.930 4,9 1 Ecologiste (1 liste) 9.668 1,6 Génération Ecologie (1 liste) 6.966 1,2 Rpr-Udf (3 listes) 192.937 33,3 19 Dvd (5 listes) 55.061 9,5 2 FN (2 listes) 119.070 20,5 13 Extrême droite (2 listes) 35.621 6,1 3 Régionale 1992 ; Inscrits : 1.071.541 Abstention : 352.777 (32,9) Votants : 718.764 Blancs,nuis : 34.389 (3,2) Exprimés : 684.375, Pcf 11.138 (1,6), Ps 84.245 (12,3), Verts 86.077 (12,5), Ge 45.566 (6,6), Dte 226.423 (33,0), Dvd 72.088 (10,5), En 117.441 (17,1), Ext-dt 41.397 (6,0). Elus 1992 : 6 Ps, 6 Verts, 3 Ge, 17 Dte, 4 Dvd, 9 En, 2 Ext-dt,

es élections régionales en Alsace ont été marquées par les tendances observables sur le plan national — mais de façon sensiblement plus accentuée — sauf en ce qui concerne les résul­ tats de la gauche plurielle, qui se sont soldés par un recul par rapport à l’addition des résul­ Ltats de chacune des composantes en 1992. Le taux d’abstention sans précédent approche les 46 %, en progression de 13 % sur le scrutin de 1992. Et ce, malgré une grande pluralité de listes en présence (onze dans le Bas-Rhin, douze dans le Haut-Rhin). Nouvelle poussée de l’extrême droite (FN et dissidence régionale du FN) au-delà du score déjà extrêmement élevé en 1992. Elle se situe désormais à plus de 26 % (dont 20,5 pour le FN propre­ ment dit). L’extrême gauche (LO) est en progrès à environ 4 % (à rapprocher néanmoins du constat d’un effondrement en sièges — mais aussi en influence — des courants écologistes par rapport à 1992).

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

La droite RPR-UDF maintient son influence (autour de 33 %). Elle progresse même si on ajou­ te à ses résultats ceux de listes « divers droite ». Elle retrouve facilement la présidence du Conseil régional, tout en ayant récusé les voix du EN. Les résultats décevants de la liste de la gauche plurielle ne sont pas étrangers au choix de leurs têtes de liste d’émousser le caractère « pluriel » tant des listes que de la campagne. L’attitude unitaire et constructive — en même temps que très offensive sur les attentes des citoyens et proche des gens — du PCF et de ses candidats, si elle n’a pas suffi à obtenir un élu régional, a contribué vraisemblablement à élargir de façon spectaculaire son influence aux élections canto­ nales : progrès général, à de rares exceptions, dépassement — totalement inattendu — du seuil des 5 % dans six cantons, gains de 50 % en voix dans le Bas-Rhin sur 1992, score supérieur à celui de la gauche plurielle aux régionales dans un canton du Haut-Rhin où le candidat du PCF était le seul candidat à gauche. ■

Inscrits : 661.890 Abstention : 303.400 45,8 % Votants : 358.490 54,1 % Blancs, nuis : 18.097 2,7 % Exprimés : 340.393 51,4 % voix % élus Gauche plurielle (Bigot J.) 59.431 17,4 5 Dvg-Femmes (Vo Huule J.) 5.285 1,5 Lo (Robert R.) 11.647 3,4 Régionale (Ohresser A.) 5.228 1,5 Mei (Geiger H.) 17.591 5,1 1 Udf-Rpr (Zeller A.) 116.448 34,2 11 Rpr dIss. (Burckel J-C.) 10.377 3,0 Mpf (Kotoujansky J) 3.792 1,1 Dvd-Femmes (Freyzs S.) 17.669 5,1 1 FN (Blot Y.) 70.458 20,6 7 Extrême droite (Spieler R.) 22.467 6,6 2 1 Régionale 1992 : Inscrits : 628.495 Abstention : 209.966 (33,4) Votants : 418.529 Blancs,nuis : 19.258 (3,0) Exprimés : 399.271 Pcf 5.995 (1,5), Ps 38.804 (9,7), Verts 44.460 (11,1), Ge 28.958 (7,2), Dte 137.065 (34,3), Dvd 54.641 (13,6), Fn 65.520 (16,4), Ext-dt 23.828 (5,9). Elus 1992:3 Ps, 3 Verts, 2 Ge, 10 Dte, 3 Dvd, 5 Fn, 1 Ext-dt.

■ Inscrits : 466.618 Abstention : 213,015 45,6 % Votants : 253.603 54,3 % Blancs, nuis : 15.343 3,2 % Exprimés : 238.260 51,0 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Rosenblieh S.) 35.976 15,0 4 Lo (Ruch F.) 10.483 4,3 Associatif (Mumbach P.) 2.350 0,9 Mei (Waechter A.) 11.339 4,7 Ecologiste (Winterhalter) 9.668 4,0 Génération Ecologie (Breuzard M.) 6.966 2,9 Udf (Stoessel B.) 38.817 16,2 4 Udf diss. (Neunlist S.) 9.217 3,8 Rpr (Flaenel Fl.) 37,672 15,8 4 Dvd-Femmes (Schwab C.) 14.006 5,8 1 FN (Freulet G.) 48.612 20,4 6 Extrême droite (Cordonnier J.) 13.154 5,5 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 443.046 Abstention : 142.811 (32,2) Votants : 300.235 Blancs.nuls: 15.131 (3,4) Exprimés : 285.104, Pcf 5.143 (1,8), Ps 45.441 (15,9), Verts 41.617 (14,5), Ge 16.608 (5,8), Dte 89.358 (31,3), Dvd 17.447 (6,1 ), Fn 51,921 (18,2), Ext-dt 17.569 (6,1). Elus 1992 : 3 Ps, 3 Verts, 1 Ge, 7 Dte, 1 Dvd, 4 Fn, 1 Ext-dt.

ahiers du communisme 3-4/98 AQUITAINE

AQUITAINE Inscrits : 2.054.552 Abstention : 797.006 38,7 % Votants : 1.257.546 61,2% Blancs, nuis : 67.689 3.2 % Exprimés : 1.189.857 57,9 % voix % élus Gauche plurielle (2 listes) 112.992 9,4 10 Pcf, Prg, Mdc, Verts (1 liste) 27.149 2,2 2 Pcf (2 listes) 47.176 3,9 4 Total des élus communistes : 8 Ps-Mdc-Prg (1 liste) 127.316 10,7 12 Ps (2 listes) 133.555 11,2 10 Prg (2 listes) 13.600 1,1 Verts-Arev (3 listes) 44.468 3,7 2 Dvg (1 liste) 3.428 0,2 Extrême gauche (5 listes) 27.295 2,2 Chômeur (1 liste) 11.930 1,0 Chasse (5 listes) 100.442 8,4 8 Régionale (3 listes) 11.275 0,9 Génération Ecologie (1 liste) 6.514 0,5 Rpr-Udf (5 listes) 341.999 28,7 28 Dvd (9 listes) 53.037 4,4 FN (5 listes) 127.681 10,7 9 Régionale 1992 : Inscrits : 1.967.101 Abstention : 559.482 (28,4) Votants : 1.407.619 Blancs,nuis : 67.555 (3,4) Exprimés : 1.340.064, Pcf 102.556 (7,6), Ps 278.079 (20,7), Mrg 10.356 (0,7), Lo 12.164 (0,9), Verts 62.715 (4,6), Ge 108.298 (8,0), Chasse 160.306 (11,9), Rég 14.244 (1,0), Ote 416.339 (31,0), Cni 2.076 (0,1), Dvd 35.005 (2,6), Fn 137.926 (10,2). Elus 1992 : 6 Pcf, 20 Ps, 2 Verts, 7 Ge, 10 Chasse, 31 Dte, 1 Dvd, 8 Fn.

es électrices et les électeurs d’Aquitaine ont fait le choix de donner à la gauche une majorité relative avec 40 élus sur 85 dont 28 PS, 8 PCF, 1 divers gauche et 3 Verts (les écologistes en comptaient 9 dans la précédente assemblée). Par ailleurs, le CPNT a 8 élus (-2), le FN 9 ( +1) et la droite 28 (-4). Le LConseil régional compte 3 vice-présidentscommunistes sur 14. Dans la Gironde, où l’abstention est de 42,4 %, la gauche, toutes formations confondues, gagne deux sièges dont un pour le PCF. Celui-ci avec la “ liste citoyenne pour réussir à gauche ” progresse en voix sur 1992 et obtient trois élus. Le PS, avec douze élus, bénéficie du recul des écologistes qui n’obtiennent que deux sièges contre six. La droite, tout en reculant de 1,23 %, conserve ses douze sièges, le FN perd plus de 10 000 voix de même que les Chasseurs du CPNT reculant de 5,56 % et dedeux sièges. Dans la Dordogne, la liste de la gauche plurielle progresse de 3,6 % sur le total PC-PS de 1992, obtenant six sièges dont deux pour le PCF. La Uste PRG-Verts n’obtient que 5,85 % contre 11,3 % pour le total des voix écologistes en 1992. Le score cumulé des deux listes de droite dépasse de 1 % celui de 1992. alors que les

les cahiers du communisme 3-4/98 écologistes perdent près de la moitié de leur influence. Par ailleurs, si la liste RPR-UDF augmente son score de3,2 %, le FN recule de même que le CPNT (-2,54 %). Dans le Lot et Garonne, où douze listes étaient en présence, le liste PC-PS obtient quatre élus progressant de 2,8 % sur 1992 mais la gauche dans sa diversité (cinq listes) recule de 3,4 % sur 1997. La droite, avec ses trois listes recule de 5,3 % sur 1997 et la liste RPR-UDF perd 11 % sur 1992. Le FN gagne 2 points et un élu. Dans les Pyrénées Atlantiques où les exigences du PS n’ont pas permis l’union, la liste conduite par le PCF (PCF, Verts, PRG, MDC, CAP) a obtenu 10 ,65 % et deux élus : un PCF et un Vert. Cette liste double le score recueilli par la liste communiste de 1992 et sa campagne a marqué le paysage politique départemental avec des résultats significatifs dans les grandes villes. Le PS, par ailleurs, obtient six élus (+ 2) alors que la droite en perd deux, reculant de 7,7 % sur 1992 et que le score du FN est stable à 9 %. Aux élections cantonales, le PCF conserve ses deux sièges renouvelables en Gironde obtenant un score jamais atteint à Saint Macaire et progressant de 6 % à Règles. En Dordogne, il réalise 18,5 % (-r 2,5 % sur 1992) gagnant deux sièges alors que ses deux sortants sont par ailleurs réélus. Dans les Landes, sa progres­ sion d’ensemble est de 0,69 % et est effective dans 10 cantons sur les 16 renouvelables. Dans le Lot et Garonne, le PCF progresse dans 14 cantons sur 20 et s’il perd au profit du PS le canton de Houielles, c’est la première fois depuis 30 ans qu ’il regagne des positions (un élu communiste à Bouglon et un autre avec son soutien). Enfin, dans les Pyrénées Atlantiques, la démarche politique unitaire du PCF lui a permis de conquérir le canton de Bayonne Nord et d’être à nouveau présent au Parlement de Navarre. ■

Inscrits : 303.098 Abstention : 99.477 32,8 % Votants : 203.621 67,1 % Blancs, nuis : 13.718 4,5 % Exprimés : 189.903 62,6 % voix % élus Gauche plurielle (Defarge G.) 75.682 39,8 6 Dont 2 élus communistes Prg-Verts (Salviat A.) 11.110 5,8 Chasse (Goustat A.) 14.744 7,7 1 Rpr-Udf (De Peretti J.) 55.999 29,4 4 Rpr diss. (Bournazel A.) 11.856 6,2 FN (Courtois M.) 20.512 10,8 1 Régionale 1992 : Inscrits : 302.253 Abstention : 70.270 (23,2) Votants : 231.983 Blancs.nuls : 12.706 (4,2) Exprimés : 219.277, Pcf 28.493 (12,9), Ps 50.960 (23,2), Verts 9.201 (4,1), Ge 15.807 (7,2), Chasse 22.023 (10,0), Die 76.135 (34,7), 1 Fn 16.658 (7.5). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps, 1 Ge, 1 Chasse, 5 Dte, 1 Fn.

Inscrits : 835.838 Abstention : 354.453 42,4 % Votants : 481.385 57,5 % Blancs, nuis : 22.029 2,6 % Exprimés : 459.356 54,9 % voix % élus Pcf (Augey P.) 33.201 7,2 3 Ps-Mdc-Prg (Rousset A.) 127.316 27,7 12 Verts (Mamere N.) 30.215 6,5 2 Lcr (Nicolas M.) 4.275 0,9 Lo (Malaty N.) 14.487 3,1 Pt (Barthélémy G.) 1.911 0,4 Chômeur (Joseph M.) 11.930 2,5 Chasse (Sabarot H.) 33.713 7,3 3 Régionale (Rauzier Y.) 3.544 0,7 Génération Ecologie (Coat P.) 6.514 1.4 Rpr-Udf (Valade J.) 127.579 27,7 12 Cni (Meyniac J-G.) 3.809 0,8 Dvd (Pelloquin V.) 5.183 1,1 Dvd sociopro (Lemestre D.) 3.916 0,8 FN (Colombier J.) 51.763 11,2 4 Régionale 1992 : Inscrits : 783.244 Abstention : 241.603 (30,8) Votants : 541.641 Blancs.nuls: 24.754 (3,1) Exprimés : | 516.887, Pcf 32.858 (6,3), Ps 94.239 (18,2), Lo 12.164 (2,3), Verts 27.704 (5,3), Ge 56.157 (10,8), Chasse 66.684 (12,9), Die 149.920 (29,0), Dvd 15.139 (2,9), Fn 62.022 (11,9). Elus 1992 : 2 Pcf, 7 Ps, 2 Verts, 4 Ge, 5 Chasse, 12 Die, 4 Fn.

les cahiers du communisme 3-4/98 40 LANDES Inscrits : 248,657 Abstention : 89.628 36,0 % Votants : 159.029 63,9 % Blancs, nuis : 6.657 2,6 % Exprimés : 152.372 61,2 % voix % élus Pcf (Larrat M.) 13.975 9,1 1 Ps (Carrere J-L.) 55.784 36,6 4 Verts (Papon J.) 7.130 4,6 R (Peltier D.) 2.500 1,6 Chasse (Lafitte R.) 15.712 10,3 1 Udf-Rpr (Castaing J.) 45.357 29,7 3 FN (Prenat F.) 11.914 7,8 1 Régionale 1992 : Inscrits : 237.996 Abstention : 62.516 (26,2) Votants : 175.480 Blancs,nuis :: 8.444 (3,5) Exprimés ; 167,036, Pcf 13.284 (7,9), Ps 53.230 (31,8), Mrg 5.061 (3,0), Verts 6.726 (4,0), Ge 7.478 (4,4) Chasse 21.465 (12,8), Dte 44.390 (26,5), Cni 2.076 (1,2), Fn 13.326 (7,9) Elus 1992 :1 Pcf, 4 Ps, 1 Chasse, 3 Ote, 1 Fn.

Inscrits : 225.244 Abstention : 81.874 36,3 % Votants : 143.370 63,6 % Blancs, nuis : 10.178 4,5 % Exprimés : 133.192 59,1 % voix % élus Gauche plurielle (Guerard J.) 37.310 28,0 4 Dont 1 élu communiste Prg (Pojurowsky F.) 2.490 1,8 Vert-Mdc-Lcr (Orenstein M.) 7.123 5,3 Dvg (Auradou F.) 3.428 2,5 Chasse (Berny G.) 8.166 6,1 1 Régionale (Boissiere P.) 3.083 2,3 Udf-Rpr (Brunet J-L.) 32.485 24,3 3 Rpr diss. (Tissot J-C.) 5.207 3,9 Mpf (Jay F.) 5.082 3,8 Dvd (Carpentier A.) 3.292 2,4 Dvd (Bouche J.) 5.060 3,7 FN (Marsan E.) 20.466 15,3 2 Régionale 1992 : Inscrits : 223.080 Abstention : 59.068 (26,4) Votants : 164.012 Blancs,nuis : 9.597 (4,3) Exprimés : 154.415, Pcf 13.008 (8,4), Ps 26.002 (16,8), Verts 8.596 (5,5), Ge 11.157 (7,2), Chasse 16.082 (10,4), Rég 1.272 (0,8), Dte 54.427 (35,2), Dvd 3.390 (2,1), En 20.481 (13,2). Elus 1992 :1 Pcf, 2 Ps, 1 Ge, 1 Chasse, 4 Dte, 1 Fn.

Inscrits : 441.715 Abstention : 171.574 38,8 % Votants : 270.141 61,1 % Blancs, nuis : 15.107 3,4 % Exprimés : 255.034 57,7 % voix % élus Pcf, Prg, Mdc, Verts (Marian S.) 27.149 10,6 2 Dont 1 élu communiste Ps (Labarrere A.) 77.771 30,4 6 R (Susperregui M.) 4.122 1,6 Chasse (St Josse J.) 28.107 11,0 2 Régionale (Etcheverry J.) 4.648 1,8 Udf-Rpr-Mpf (Lasserre J-J.) 80.579 31,5 6 Dvd région (Abeberry J.) 9.632 3,7 FN (Flenriot J.) 23.026 9,0 1 Régionale 1992 : Inscrits : 420.528 Abstention : 126.025 (29,9) Votants : 294.503 Blancs,nuis : 12.054 (2,8) Exprimés : 282.449 Pcf 14.913 (5,2), Ps 53.648 (18,9), Mrg 5.295 (1,8), Verts 10.488 (3,7), Ge 17.699 (6,2), Chasse 34.052 (12,0), Rég 12.972 (4,5), Dte 91.467 (32,3), Dvd 16.476 (5,8), Fn 25.439 (9,0). Elus 1992 :1 Pcf, 4 Ps, 1 Ge, 2 Chasse, 7 Dte, 1 Dvd,1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

AUVERGNE

AUVERGNE Inscrits : 967.401 Abstention : 362.686 37.4 % Votants : 604.715 62.5 % Blancs, nuis : 34.054 3,5 % Exprimés : 570.661 58,9 % voix % élus Gauche plurielle (3 listes) 184.784 32,3 17 Dvg, Pcf, Mdc (1 liste) 8.914 1,5 1 Mdc (1 liste) 5.865 1.0 Total des élus communistes : 6 Ps-Prg (1 liste) 23.573 4,1 2 Verts-Arev (1 liste) 9.638 1,6 1 Extrême gauche (2 listes) 14.849 2,6 Chasse (3 listes) 18.153 3,1 Mei (2 listes) 16.429 2,8 Rpr-Udf (4 listes) 228.276 40,0 22 Dvd (1 liste) 5.577 0,9 FN (4 listes) 54.603 9,5 4 Régionale 1992 : Inscrits : 952.153 Abstention : 273.601 (28,7) Votants : 678.552 Blancs,nuis : 38.422 (4,0) Exprimés : 640.130 Pcf 63.934 (9,9), Ps 121.355 (18,9), Dvg 11.796 (1,8), Verts 47.279 (7,3), Ge 31.196 (4,8), Chasse 19.586 (3,0), Dte 272.976 (42,6), Dvd 14.613 (2,2), Fn 57.395 (8,9). Elus 1992 :4 Pcf, 8 Ps, 1 Dvg, 3 Verts, 2 Ge, 1 Chasse, 24 Dte, 4 Fn.

n Auvergne, les résultats obtenus par sa liste dans le Puy-de-Dôme permettent à Valéry Giscard d’Estaing de conserver une majorité relative pour diriger la Région. En plaçant les grands dossiers régionaux au coeur du débat, il a, en partie, atteint son objectif : occulter le Edébat politique national pour apparaître comme le Président potentiel le plus préoccupé par l’avenir de la région. Il a par exemple habilement utilisé les dissonances à gauche sur le dossier chaud “ Vulcania ”. Il a aussi bénéficié de la dispersion des voix de gauche due à la présence des listes MDC, LCR, LO. En revanche, dans l’Ailier, le Cantal et la Haute-Loire, la gauche sort renforcée du scrutin notamment en Haute-Loire qui pourra désormais compter sur une conseillère régionale commu­ niste. Dans l’Ailier, liste de la gauche plurielle conduite par le député communiste Pierre Gold- berg arrive très nettement en tête avec 42,8 %. Sur l’ensemble de la Région, le Parti communiste

les cahiers du communisme 3-4/98 progresse sensiblement en nombre de sièges ; 6 contre 4 en 1992 et 1986. Le Parti socialiste compte 11 élus (15 en 1986). Les listes CPNT n’auront, cette fois, aucun élu. Quant au FN, il conserve ses 4 sièges. Si la droite conserve, d’extrême justesse, la direction de la Région, il n’en est pas de même au Conseil général de l’Ailier. Désormais, ce département est le troisième dans le pays à s’être doté d’un Président communiste en la personne de Jean-Claude Mairal. Cela fait suite à la poussée de l’ensemble de la gauche et notamment aux bons résultats du PCF qui gagne trois nouveaux can­ tons et compte désormais douze Conseillers généraux. A noter également le gain d’un siège pour le PCF dansle Puy de Dôme.■

Inscrits : 260.401 Abstention : 100.324 38,5 % Votants : 160.077 61,4 % Blancs, nuis : 8.556 3,2 % Exprimés : 151.521 58,1 % voix % élus Gauche plurielle (Goldberg P.) 64.948 42,8 6 Dont 3 élus communistes Verts (Devoucoux B.) 9.638 6,3 1 Chasse (Chezeau G.) 4.375 2,8 Rpr-Udf (Périssol P-A.) 51.196 33,7 5 Dvd (Bonnet C.) 5.577 3,6 FN (Mayadoux J.) 15.787 10,4 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 262.775 Abstention : 81.698 (31,0) Votants : 181.077 Blancs,nuis :: 10.988 (4,1) Exprimés : 170.089 Pcf 35.373 (20,7), Ps 27.786 (16,3), Verts 9.750 (5,7), Ge 9.290 (5,4), Chasse 9.046 (5,3), Dte 54.059 (31,7). Dvd 8.941 (5,2), Fn 15.844 (9,3). Elus 1992 :: 3 Pcf, 2 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 5 Dte, 1 Fn. 1

Inscrits : 123.544 Abstention : 42.833 34,6 % Votants : 80.711 65,3 % Blancs, nuis : 6.379 5,1 % Exprimés ; 74.332 60,1 % voix % élus Dvg, Pcf, Mdc (Bec Y.) 8.914 11,9 1 Ps-Prg (Souchon R.) 23.573 31,7 2 Chasse (Lalitte J-P.) 7.531 10,1 Rpr-Udf (Rigaudière R.) 29.442 39,6 3 FN (Brugue A.) 4.872 6,5 Régionale 1992 : Inscrits : 125.626 Abstention : 35.817 (28,5) Votants : 89.809 Blancs,nuis : 4.268 (3,3) Exprimés : 85.541 Pcf 4.934 (5,7), Ps 15.806 (18,4), Verts 5.235 (6,1 ), Chasse 10.540 (12,3), Dte 39.022 (45,6), Dvd 5.672 (6,6), Fn 4.332 (5,0). Elus 1992 :1 Ps, 1 Chasse, 4 Dte.

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 161.354 Abstention : 59.746 37,0 % Votants : 101.608 62,9 % Blancs, nuis : 6.058 3,7 % Exprimés : 95.550 59,2 % voix % élus Gauche plurielle (Faure M.) 29.596 30,9 3 Dont 1 élu communiste Mei (Brun G.) 6.273 6,5 Udf-Rpr (Proriol J.) 46.826 49,0 4 FN (Brûle P.) 12.855 13,4 1 Régionale 1992 : Inscrits : 157.692 Abstention : 43.217 (27,4) Votants : 114.475 Blancs,nuls 6.964(4,4) Exprimés: 107.511 | Pcf 4.010 (3,7), Ps 8.260 (7,6), Dvg 11.796 (10,9), Verts 10.968 (10,2), Ge 3.901 (3,6) Dte 54.814 (50,9), Fn 13.762 (12,8). Elus 1992 :1 Dvg, 1 Verts, 5 Dte, 1 Fn.

Inscrits : 422.102 Abstention : 159.783 37,8 % Votants : 262.319 62,1 % Blancs, nuis : 13.061 3,0 % Exprimés : 249.258 59,0 % voix % élus Gauche plurielle (Guy Quint G.) 90.240 36,2 8 Dont 2 élus communistes Mdc-Prg (Miguet J-M.) 5.865 2,3 Lcr (Laffont A.) 2.945 1,1 Lo (Dufour G.) 11.904 4,7 Ghasse (Bailliet G.) 6.247 2,5 Mei (Ghermette D.) 10.156 4,0 Udf-Rpr-Mpf (Giscard d’Estaing V.) 100.812 40,4 10 FN (Jaffres G.) 21.089 8,4 2 Régionale 1992 : Inscrits : 406.060 Abstention : 112.869 (27,7) Votants : 293.191 Blancs,nuls : 16.202 (3,9) Exprimés ; 276.989 Pcf 19.617 (7,0), Ps 69.503 (25,0), Verts 21.326 (7,6), Ge 18.005 (6,5), Dte 125.081 (45,1), Fn 23.457 (8,4). Elus 1992 :1 Pcf, 5 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 10 Dte, 2 Fn.

ahiers du communisme 3-4/98 BOURGOGNE

BOURGOGNE Inscrits : 1.140.176 Abstention : 490.902 43,0 % Votants : 649.274 56,9 % Blancs, nuis : 30.727 2,6 % Exprimés : 618.547 54,2 % voix % élus Gauche plurielle (4 listes) 206.487 33,3 23 Total des élus communistes : 4 Ps diss. (1 liste) 10.309 1,6 1 Verts-Arev (1 liste) 4.488 0,7 Dvg (1 liste) 5.330 0,8 Extrême gauche (5 listes) 27.309 4,4 Chasse (3 listes) 28.601 4,6 2 Mei (4 listes) 25.522 4,1 Rpr-Udf (4 listes) 193.540 31,2 20 Dvd (3 listes) 25.499 4,1 2 FN (4 listes) 91.462 14,7 9 Régionale 1992 : Inscrits : 1.102.928 Abstention : 360.764 (32,7) Votants : 742.164 Blancs,nuis : 38.781 (3,5) Exprimés : 703.383 Pcf 53.427 (7,5), Ps 114.482 (16,2), Mrg 10.309 (1,4), Dvg 25.695 (3,6), Lo 8.506 (1,2), Verts 52.557 (7,4), Ge 32.704 (4,6), Chasse 30.235 (4,2), Die 238.349 (33,8), Cni 18.336 (2,6), Dvd 34.048 (4,8), Fn 84.735 (12,0). Elus 1992 : 3 Pci, 9 Ps, 1 Mrg, 2 Dvg, 5 Verts, 2 Ge, 1 Chasse, 24 Die, 2 Dvd, 8 Fn.

aible participation, à peine 57 % de votants, soit 1 % de moins qu ’au plan national, moins ressentie toutefois dans le département de la Nièvre avec 58,94 % de participants. La parti­ cipation en Bourgogne était de 67,3 % aux régionales de 1992 et aux législatives de 1997. LaF gauche plurielle obtient la majorité en voix et en pourcentage avec 206 487 voix et 33,38 %. En y ajoutant les divers gauche, en Côte-d’Or et dans l’Yonne, et la liste Verts de la Nièvre, le total est de 226 614 voix et 36,63 %, soit un recul de 4,39 % sur le pourcentage réalisé par ces mêmes formations aux régionales de 1992 et de 5,63 % sur les législatives de 1997 (au niveau national cette baisse est d’environ 10 %). Avec les listes LO — 25 582 voix et 4,13 % — et LCR — 1 627 voix et 0,27 % — le total est de 253 923 voix et 41,05 %, soit une baisse de 1,25 % sur 1992 et de 3,78 % sur 1997. A droite, l’UAB, avec 193 540 voix et 31,28 % perd 44 810 voix et 2,6 % sur les régionales de 1992. L’ensemble des listes de droite (RPR/UDF + MPF -F DD) totalisent 219 039 voix et 35,41 %, soit une perte de 2,41 % sur 1992 et de 1,11 % sur les législatives de 1997. Le FN, avec 91 462 voix et 14,78 % gagne 6 727 voix et 2,7 % sur les régionales de 1992. Il recule d’un demi

les cahiers du communisme 3-4/98 point sur les législatives de 1997. Par ailleurs, les « chasseurs » (CPNT) recueillent 28 601 voix et 4,62 % et les « écologistes indépendants » 25 522 voix et 4,12 %. La gauche plurielle obtient 24 élus et la droite 22. Le FN gagne un siège (9). L’UAB (RPR/UDF) avec vingt élus en perd quatre et les divers droite obtiennent deux sièges. La liste CPNT (chasseurs) obtient deux élus en Saône-et-Loire. A gauche, les Verts (2 élus) et le PRG (1 élu) perdent chacun un siège. Le MDC passe de zéro à un élu, le PCF de trois à quatre et le PS dedix à quinze, plus une socialiste qui avait fait liste à part. La dynamique de rassemblement a joué... mais insuffisamment. Ainsi, il apparaît que cette dyna­ mique a surtout profité au PS, alors que l’influence communiste laissait espérer une deuxième élue communiste en Saône-et-Loire (8 élus sur la liste : le 9' candidat était PCF), une autre dans l’Yonne (4 élus : le 5' candidat était PCF) et une autre dans la Nièvre (5 élus : le 6' candidat était PCF). Bien que devançant la droite, la gauche plurielle est privée de la présidence de la Région. La droite conserve celle-ci, bénéficiantpour cela de l’apport des voix des élus du Front national. ■

Inscrits : 327.358 Abstention : 143.139 43,7 % Votants : 184.219 56,2 % Blancs, nuis : 7.682 2,3 % Exprimés : 176.537 53,9 % voix % élus Gauche plurielle {Neugnot M.) 51.009 28,8 6 Dont 1 élu communiste Ps diss. (Mutin M-T.) 10.309 5,8 1 Lcr (Enet J-L.) 1.727 0,9 Lo (Lambert Y.) 6.153 3,4 Mei (Jurado S.) 7.930 4,4 Rpr-Udf-Mpf (Bazin J-F.) 64.092 36,3 7 Cni (Perrin J.) 4.287 2,4 FN (Jaboulet P.) 31.030 17,5 3 Régionale 1992 : Inscrits : 311.960 Abstention : 103.407 (33,1) Votants : 208.553 Blancs,nuis : 9.845 (3,1) Exprimés : 198.708 Pcf 8.474 (4,2), Ps 17.485 (8,7), Mrg 10.309 (5,1 ), Dvg 25.695 (12,9), Lo 3.085 (1,5) Verts 12.351 (6,2), Ge 15.790 (7,9), Dte 70.455 (35,4), Cni 7,714 (3,8), Fn 27.350 (13,7). Elus 1992 :1 Ps, 1 Mrg, 2 Dvg, 1 Verts, 1 Ge, 8 Dte, 3 Fn

Inscrits : 173.180 Abstention : 71.104 41,0 % Votants : 102.076 58,9 % Blancs, nuis : 4.903 2,8 % Exprimés : 97.173 56,1 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Teisseire E.) 41.276 42,4 5 Dont 1 élu communiste Verts (Dreumont J-L.) 4.488 4,6 Lo (Lemoine G.) 4.687 4,8 Chasse (Pesson R.) 4.350 4,4 Mei (Daquin J-F.) 2.968 3,0 Rpr-Udf (Rignault S.) 27.817 28,6 3 FN (De La Croix R) 11.587 11,9 1 Régionale 1992 : Inscrits : 174.413 Abstention : 55.895 (32,0) Votants : 118.518 8lancs,nuls : 6.632 (3,8) Exprimés : 111.886 Pcf 13.948 (12,4), Ps 30.158 (26,9), Verts 8.733 (7,8), Ge 7.912 (7,0), Chasse 6.054 (5,4), Dte 33.102 (29,5), Fn 11.979 (10,7). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps, 1 Verts, 3 Dte, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 407.587 Abstention : 178.586 43,8 % Votants ; 229.001 56,1 % Blancs, nuis : 11.677 2,8 % Exprimés : 217.324 53,3 % voix % élus Gauche plurielle (Laville B.) 80.035 36,8 8 Dont 1 élu communiste Lo (Dufraigne P.) 10.346 4,7 Chasse (Raymond M.) 18.869 8,6 2 Mei (Jurado A.) 8.495 3,9 Rpr-Udf (Maziere M.) 73.586 33,8 7 FN (Coupât J.) 25.993 11,9 2 Régionale 1992 : Inscrits : 393.505 Abstention : 130.936 (33,2) Votants : 262.569 Blancs.nuls: 14.178 (3,6) Exprimés 248.391 Pcf 17.824 (7,1), Ps 52.005 (20,9), Lo 5.421 (2,1), Verts 22.115 (8,9), Chasse 17.521 (7,0), Dte 99.325 (39,9), Cni 1 10.622 (4,2), Fn 23.558 (9,4). Elus 1992 :: 1 Pcf, 4 Ps, 2 Verts, 1 Chasse, 9 Dte, 2 Fn 1

89 YONNE Inscrits : 232.051 Abstention : 98.073 42,2 % Votants : 133.978 57,7 % Blancs, nuis : 6.465 2,7 % Exprimés : 127.513 54,9 % voix % élus Gauche plurielle (Ferez G.) 34.167 26,7 4 Dont 1 élu communiste Dvg (Liotard S.) 5.330 4,1 Lo (VVolf A.) 4.396 3,4 Chasse (Briolland G.) 5.382 4,2 Mei (Archambault P.) 6.129 4,8 Udf-Rpr (Boisson J-P.) 28.045 21,9 3 Udf diss. (Delprat M.) 10.829 8,4 1 Mpf (Dassie C.) 10.383 8,1 1 FN (Moreau C.) 22.852 17,9 3 Régionale 1992 : Inscrits : 223.050 Abstention : 70.526 (31,6) Volants : 152.524 Blancs,nuls : 8.126 (3,6) Exprimés : 144.398 Pcf 13.181 (9,1), Ps 14.834 (10,2), Verts 9.358 (6,4), Ge 9.002 (6,2), Chasse 6,660 (4,6), Dte 35.467 (24,5), Dvd 34.048 (23,5), Fn 21.848 (15,1). Elus 1992 ; 1 Pcf, 1 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 4 Dte, 2 Dvd, 2 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 BRETAGNE

Inscrits ; 2.128.033 Abstention : 872.871 41,0 % Votants : 1,255.162 58,9 % Blancs, nuis : 53.854 2,5 % Exprimés : 1.201.308 56,4 % voix % élus Gauche plurielle (4 listes) 409.486 34,0 34 Total des élus communistes : 6 Verts-Arev (1 liste) 17.092 1,4 Dvg (2 listes) 33.878 2,8 2 Extrême gauche (5 listes) 57.610 4,7 1 Associatif (1 liste) 7.315 0,6 Chômeur (1 liste) 5.074 0,4 Chasse (2 listes) 24.673 2,0 1 Régionale {4 listes) 38.950 3,2 Ecologiste (2 listes) 7.998 0,6 Génération Ecologie (4 listes) 37.381 3,1 Rpr-Udf (4 listes) 414.415 34,4 34 Dvd (3 listes) 48,701 4,0 4 EN (4 listes) 98.735 8,2 7 Réjlonale 1992 : Inscrits : 2.037.550 Abstention : 623.820 (30,6) Votants : 1.413.730 Blancs.nuls: 67.706 (3,3) Exprimés : | 1.346.024 Pcf 77.308 (5,7), Ps 268.316 (19,9), Dvg 12.156 (0,9), Ads 15.788 (1,1), Lo 13.567 (1,0), Verts 91.884 (6,8). Ge 116,743 (8,6), Rég 28.839 (2,1), Dte 513.641 (38,1), Cni 15.040 (1,1), Dvd 73.901 (5,4), Fn 118.841 (8,8). 1 Elus 1992 :3 Pcf, 19 Ps, 6 Verts, 6 Ge, 39 Dte, 3 Dvd, 7 Fn

n Bretagne, le PCF multiplie par deux le nombre de ses élus régionaux passant de trois à six. La gauche plurielle a manqué de peu (deux élus) la majorité relative au conseil régio­ E nal. Si dans le Morbihan, département d’influence du leader socialiste devant devenir en cas de vic­ toire président de Région, Jean-Yves Le Drian, maire de Lorient, les résultats sont positifs avec un gain de 9,84 % sur le scrutin de 1992, ainsi que dans une moindre mesure en Ille-et-Vilaine (-t 3,23 %) les contre-performances des Côtes-d'Armor où la gauche plurielle recule de 0,52 % et de près de 14 000 voix et celles du Finistère où les progrès n’ont été que de 2,20 % n’ont pas permis la majorité relative. Dans le Finistère, le refus d’union des Verts qui avaient fait leur liste n’a pas permis de créer la dynamique nécessaire. Les Verts avec 4,74 % n’ont pas d’élu mais ils en font perdre un à la gauche. Dans les Côtes-d'Armor, le manque d’engagement des principaux leaders socialistes, ainsi que dans le Finistère, n’a pas contribué à mobiliser l’électorat PS. Leurs zones de forte influence sont celles où les résultats sont les moins bons. Ce sont aussi dans ces secteurs que les listes « divers gauche » font leurs meilleurs résultats.

les cahiers du communisme 3-4/98 A noter le recul du Front national, notamment dans le Finistère où il perd 7 700 voix. A Brest, ville militaire durement touchée par le chômage, le FN recule de 2 %. Pour les élections cantonales, l’élément marquant en Bretagne est le changement de majorité dans le Finistère où la droite qui dirigeait ce département depuis plus de cinquante ans est désor­ mais minoritaire. Les communistes sont présents dans l’exécutif avec un vice-président. En Ille- et-Vilaine, c’est avec un élu seulement que la droite conserve la majorité. En Bretagne, où les courants gaullistes et centristes sont très présents, les alliances entre certains leaders de l’UDF et le FN pour l’élection des présidents de région a provoqué une vive émotion qui a desservi les candidats de la droite au second tour des cantonales. Au total, en Bretagne, le PCF gagne en pourcentage dans tous les départements : plus 1,88 % dans les Côtes-d'Armor, plus 1,63 % dans le Finistère, plus 1,05 % dans le Morbihan et plus 0,36 % en Ille-et-Vilaine. ■

Inscrits : 422.726 Abstention : 158.153 37,4 % Votants ; 264.573 62,5 % Blancs, nuis : 11.635 2,7 % Exprimés ; 252.938 59,8 % voix % élus Gauche plurielle (Tillon M-R.) 95.480 37,7 7 Dont 2 élus communistes Lo (Collet M.) 13.017 5,1 1 Associatif (Gautier G.) 7.315 2,8 Chasse (Lopez G.) 12.907 5,1 1 Régionale (Pedron R.) 10.329 4,0 Génération Ecologie (Minée Y.) 9.758 3,8 Udf-Rpr (Bonnot Y.) 85.832 33,9 6 FN (De Trogoff J-) 18.300 7,2 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 414.360 Abstention ; 114.047 (27,5) Votants : 300.313 Blancs,nuis: 14.294 (3,4) Exprimés 286.019 Pcf 30.084 (10,5), Ps 62.254 (21,7), Lo 5.322 (1.8), Verts 17.093 (5,9), Ge 24,253 (8.4), Rég 6.381 (2,2), Die 1 83.685 (29,2), Cni 10.054 (3,5), Dvd 25.722 (8,9), Fn 21.171 (7,4). Elus 1992 :: 2 Pcf, 4 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 6 Dte, 1 Dvd, 1 Fn |

Inscrits : 635.964 Abstention : 263.328 41,4 % Votants : 372.636 58,5 % Blancs, nuis ; 12.637 1,9 % Exprimés : 359.999 56,6 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Cuillandre F.) 110.185 30,6 9 Dont 1 élu communiste Verts (Borvon G.) 17.092 4,7 Dvg (Meurice G.) 25.804 7,1 2 Lo (Cherblanc A.) 12.402 3,4 Régionale (Leprohon R.) 9.979 2,7 Génération Ecologie (Bruillot B.) 7.868 2,1 Udf-Rpr (Guellec A.) 124.400 34,5 10 Udf diss. (Cozan J-Y.) 24.476 6,7 2 FN (Morize O.) 27.793 7,7 2 1 Régionale 1992 : Inscrits : 616.176 Abstention : 190.057 (30,8) Votants : 426.119 Blancs,nuis : 17.707 (2,8) Exprimés : 408.412 Pcf 17.620 (4,3), Ps 98.385 (24,0), Ads 15.788 (3,8), Verts 27.964 (6,8), Ge 31.829 (7,7), Rég 8.310 (2,0), Dte 1 163.352 (39,9), Cni 4.986 (1,2), Dvd 4.665 (1,1), Fn 35.513 (8,6). Elus 1992 :; 7 Ps. 2 Verts, 2 Ge, 12 Dte, 2 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 589.312 Abstention : 263.031 44,6 % Votants : 326.281 55,3 % Blancs, nuis : 17.392 2,9 % Exprimés : 308.889 52,4 % voix % élus Gauche plurielle (Boucheron J-M.) 99.105 32,0 10 Dont 1 élu communiste Dvg (Ars J.) 8.074 2,6 Lcr (Juin Y.) 4.811 1,5 Lo (Madec R.) 14.860 4,8 Chômeur (Gueguen G.) 5.074 1,6 Chasse (Marie R.) 11.766 3,8 Régionale (Gourmelen H.) 7.807 2,5 Ecologiste (Caro G.) 3.426 1,1 Ecologiste (Le Roux Y.) 4.572 1,4 Génération Ecologie (Renaud P.) 10.680 3,4 Udf dIss. (Genovese A.) 18.982 6,1 2 Rpr-Udf (Boisseau M-T.) 95.502 30,9 10 FN (Maugendre P.) 24.230 7,8 2 Régionale 1992 : Inscrits : 552.935 Abstention : 182.221 (32,9) Votants 370.714 Blancs,nuis 20.239 (3,6) Exprimés : 350.475 Pcf 12.236 (3,4), Ps 60.512 (17,2), Dvg 12.156 (3,4), Lo 8.245 (2,3), Verts 28.170 (8,0), Ge 35.437 (10,1), Rég 6.062 (1,7), Dte 155.211 (44,2), Dvd 3.468 (0,9), Fn 28.978 (8.2). Elus 1992 5 Ps, 2 Verts, 2 Ge, 13 Dte, 2 Fn |

Inscrits : 480.031 Abstention ; 188.359 39,2 % Votants : 291.672 60,7 % Blancs, nuis : 12.190 2,5 % Exprimés : 279.482 58,2 % voix % élus Gauche plurielle (Le Drian J-Y.) 104.716 37,4 8 Dont 2 élus communistes Lo (Le Bail C.) 12.520 4,4 Régionale (Guyonvarch C.) 10.835 3,8 Génération Ecologie (Landa C.) 9.075 3,2 Rpr-Udf (De Rohan J.) 108.681 38,8 8 Dvd sociopro (Malarde A.) 5.243 1,8 FN (Boin R-M.) 28.412 10,1 2 Régionale 1992 : Inscrits : 454.079 Abstention : 137.495 (30,2) Votants :: 316.584 Blancs.nuls :; 15.466 (3,4) Exprimés : 301.118 Pcf 17.368 (5,7), Ps 47.165 (15,6), Verts 18.657 (6,1), Ge 25.224 (8,3), Rég 8.086 (2,6), Dte 111.393 (36,9), Dvd 1 40.046 (13,2), Fn 33.179 (11,0). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 8 Dte, 2 Dvd, 2 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 CENTRE

CENTRE Inscrits ; 1.682.541 Abstention : 698.319 41,5 % Votants : 984.222 58.4 % Blancs, nuis : 48.799 2,9 % Exprimés : 935.423 55.5 % voix % élus Gauche plurielle (6 listes) 338.848 36,2 33 Total desélus communistes : 9 Dvg (2 listes) 8.661 0,9 Extrême gauche (5 listes) 45.471 4,8 1 Chômeur (1 liste) 5.422 0,5 Chasse (1 liste) 11.926 1,2 1 Mei (1 liste) 6.751 0,7 Ecologiste (1 liste) 8.525 0,9 Génération Ecologie (1 liste) 8.953 0,9 Rpr-Udf (6 listes) 301.299 32,2 28 Dvd (7 listes) 50.947 5,4 1 FN (6 listes) 148.620 15,8 13

Régionale 1992 : Inscrits : 1.600.385 Abstention : 482.945 (30,1) Votants : 1.117.440 Blancs,nuis : 65.277 (4,0) Exprimés : 1.052.163 Pcf 98.012 (9,3), Ps 191.655 (18,2), Mrg 28.351 (2,6), Dvg-Ps 19.381 (1,8), Dvg 9.040 (0,8), Lo 16.480 (1,5), Verts 66.477 (6,3), Ge 73.667 (7,0), Chasse 7.098 (0,6), Dte 371.936 (35,3), Cni 4.303 (0,4), Dvd 19.400 (1,8), Fn 146.363 (13,9). Elus 1992 : 8 Pcf, 16 Ps, 1 Mrg, 1 Dvg-Ps, 3 Verts, 5 Ge, 32 Dte, 11 Fn

es résultats des 15 et 22 mars ont confirmé l'importance de la sensibilité communiste en Région centre. Les élections cantonales ont permis de conquérir cinq sièges de conseillers généraux, deux dans le Cher, deux dans le Loiret, un dans l'Indre. Pour les élections régio­ Lnales, le groupe communiste passe de huit à neuf élus, trois dans le Cher, deux dans le Loiret, un dans chacun des autres départements de la Région. La gauche, qui avait obtenu trente et un élus en 1992 en a maintenant trente trois dont un de plus sur la liste que conduisait le communiste Jean-Claude Sandrier et un de plus dans le Loir et Cher. Ces résultats importants marquent pourtant, comme partout en France, un léger retrait par rapport aux pronostics des électeurs ne voulant pas donner trop fortement de « chèque en blanc » aux listes de la gauche plurielle et à la politique gouvernementale. Le phénomène du vote extrême gauche marque aussi la Région Centre, Lutte ouvrière obtient un élu. L'abstentionva de 44,09 % en Indre-et-Loire à 38,25 % dans le Loir-et-Cher. La droite régres­ se de trente-cinq élus à vingt-huit et le FN progresse de deux sièges pour arriver à treize tout en précisant que ce résultat est très en retrait des espoirs du FN. La gauche obtient donc la majorité relative mais comme dans cinq autres régions, l'accord droite-FN s'est réalisé, et un président de droite a été dans un premier temps élu malgré le positionnement du vote blanc de quelques élus de l'ancienne majorité régionale, avec une commission permanente com­ prenant huit élus FN. Dans ces séances houleuses où les élus de la gauche, dontceux du groupe com­ muniste, ont animé la riposte, un fort mouvement de protestation s'est développé dans tous les départements de la Région pendant une semaine avec la grande manifestation d'Orléans, avec plus de 6 000 participants et l'initiative marquante des élus de la gauche plurielle, Jean-Claude Sandrier en tête ouvrant un livre designatures au monument de la résistance à Bourges.

les cahiers du communisme 3-4/98 De ces événements qui ont montré la pertinence de l'intervention citoyenne, la droite, surprise, sort divisée en deux voire en trois, après avoir géré la Région pendant douze ans. Finalement, après la démission de ce président au bout de quelques jours, un nouveau scrutin a permis l'élec­ tion du socialiste Michel Sapin, entouré de neuf vice-présidents de gauche dont trois communistes. La gauche plurielle a rempli ses premières responsabilités ; faire respecter le suffrage universel, elle a agi en conformité avec ses engagements de campagne sur une nouvelle façon de faire de la politique. Les élus communistes ont rempli leur rôle de relais citoyen, une façon très forte de s'en­ gager dans leurs nouvelles responsabilités. □

Inscrits : 228.674 Abstention : 94.354 41,2 % Votants : 134.320 58,7 % Blancs, nuis : 6.761 2,9 % Exprimés : 127.559 55,7 % voix % élus Gauche plurielle (Sandrier J-C.) 53.480 41,9 5 Dont 3 élus communistes Lo (Cordât C.) 8.440 6,6 Rpr-Udf (Fromion Y.) 46.879 36,7 4 EN (D’Ogny J.) 18.760 14,7 2 Régionale 1992 : Inscrits ; 225.153 Abstention : 71.225 (31,6) Votants : 153.928 Blancs,nuis : 8.198 (3,6) Exprimés : 145.730 Pcf 30.913 (21,2), Dvg-Ps 19.381 (13,2), Lo 3,606 (2,4), Verts 8.269 (5,6), Ge 13,684 (9,3), Dte 51.980 (35,6), En 17.897 (12,2). Elus 1992 : 3 Pcf, 1 Dvg-Ps, 1 Ge, 5 Dte, 1 En

Inscrits : 274.133 Abstention : 113.874 41,5 % Votants : 160.259 58,4 % Blancs, nuis : 6.564 2,3 % Exprimés : 153.695 56,0 % voix % élus Gauche plurielle (Lemoine G.) 46.357 30,1 5 Dont 1 élu communiste Dvg (M’bala D.) 7.331 4,7 Lo (Aubert M-J.) 7.385 4,8 Chasse (Care F.) 11.926 7,7 1 Rpr-Udf (Gueret D.) 38.789 25,2 4 Mpf (Jouachim B.) 5.006 3,2 Dvd sociopro (Rousseau M.) 5.307 3,4 FN (Stirbois M-F.) 31.594 20,5 3 1 Régionale 1992 : Inscrits : 260.722 Abstention : 79.587 (30,5) Votants : 181.135 Blancs.nuls 10.325 (3,9) Exprimés : 170.810 Pcf 10.342 (6.0), Ps 24.469 (14,3), Mrg 18.307 (10,7), Verts 13.845 (8,1), Dte 58.756 (34,3), Cni 4.303 (2,5), Dvd 1 5.579 (3,2), En 35.209 (20,6). Elus 1992 :1 Pcf, 2 Ps, 1 Mrg, 1 Verts, 5 Dte, 3 En 1 36 INDRE Inscrits : 177.961 Abstention : 69.489 39,0 % Votants : 108.472 60.9 % Blancs, nuis : 7.142 4,0 % Exprimés ; 101.330 56.9 % VOIX élus Gauche plurielle (Sapin M.) 44.520 43,9 4 Dont 1 élu communiste Udf-Rpr (Advenier A.) 31.174 30,7 2 Rpr diss. (Serpeau P.) 12.247 12,0 1 EN (Hubault N.) 13.389 13,2 1 Régionale 1992 : Inscrits : 179.015 Abstention : 50.665 (28,3) Votants : 128.350 Blancs.nuls : 9.125 (5,0) Exprimés : 119.225, Pcf 9.428 (7,9), Ps 41.336 (34,6), Dvg 4.495 (3,7), Verts 7.351 (6,1), Chasse 7.098 (5,9), Dte 37.631 (31,5), En 11.886 (9,9). Elus 1992 :1 Pcf, 3 PS, 3 Dte, 1 En

les cahiers du communisme 3-4/98 inscrits : 371.045 Abstention : 163.598 44,0 % Votants : 207.447 55,9 % Blancs, nuis : 10.429 2,8 % Exprimés : 197.018 53,0 % voix % élus Gauche plurielle (Germain J.) 69.612 35,3 7 Dont 1 élu communiste Dvg (Bourras F.) 1.330 0,6 Lo (Prodhomme J-J) 11.196 5,6 1 Chômeur (Rossignol C.) 5.422 2,7 Mei (Guillaumaud C) 6.751 3,4 Udf-Rpr (Donnedieu R.) 65.001 32,9 7 Mpf (Gaulandeau C.) 9.676 4,9 Dvd sociopro (Gaudin J.) 3.462 1,7 FN (Verdon J.) 24.568 12,4 2 Régionale 1992 : Inscrits : 343.039 Abstention : 107.345 (31,2) Votants ; 235.694 Blancs,nuis: 14.397 (4,1) Exprimés : 221.297 Pcf 13.702 (6,1), Ps 40.940 (18,5), Lo 7.097 (3,2), Verts 14.057 (6,3), Ge 27.019 (12,2), Dte 79.829 (36,0), Dvd 10.852 (4,9), Fn 27.801 (12,5). Elus 1992 ; 1 Pcf, 4 Ps, 1 Verts, 2 Ge, 7 Dte, 2 Fn

Inscrits : 229.507 Abstention : 87.786 38,2 % Votants : 141.721 61,7% Blancs, nuis : 7.228 3,1 % Exprimés : 134.493 58,6 % voix % élus Gauche plurielle (Lang J.) 55.244 41,0 5 Dont 1 élu communiste Lo (Lombard A.) 7.757 5,7 Udf-Rpr (Gourault J.) 43.512 32,3 4 Mpf (Coutoux A.) 6.888 5,1 FN (De Peyrecave) 21.092 15,6 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 220.042 Abstention : 62.569 (28,4) Votants : 157.473 Blancs,nuls : 9.752 (4,4) Exprimés : 147.721 Pcf 9.613 (6,5), Ps 47.020 (31,8), Dvg 4.545 (3,0), Verts 6.836 (4,6), 6e 8.586 (5,8) Dte 50.539 (34,2), Dvd 2.969 (2,0), Fn 17.613 (11,9). Elus 1992 :4 Ps, 5 Dte, 1 Fn

Inscrits : 401.221 Abstention : 169.218 42,1 % Votants : 232.003 57,8 % Blancs, nuis : 10.675 2,6 % Exprimés ; 221.328 55,1 % voix % élus Gauche plurielle (Mialot M-M.) 69.635 31,4 7 Dont 2 élus communistes Lo (Hauchere C.) 10.693 4,8 Ecologiste (Duval B.) 8.525 3,8 Génération Ecologie (Paudex M.) 8.953 4,0 Rpr-Udf (Courtat A.) 75.944 34,3 7 Mpf (Guérin P.) 8.361 3,7 FN (Etienne M.) 39.217 17,7 4 Régionale 1992 : Inscrits : 372.414 Abstention : 111.554 (29,9) Votants : 260.860 Blancs,nuis :; 13.480 (3,6) Exprimés 247.380 Pcf 24.014 (9,7), Ps 37.890 (15,3), Mrg 10.044 (4,0), Lo 5.777 (2,3), Verts 16.119 (6,5) Ge 24.378 (9,8), Dte 1 93.201 (37,6), Fn 35.957 (14,5). Elus 1992 : 2 Pci, 3 Ps, 1 Verts, 2 Ge, 7 Dte, 3 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

CHAMPAGNE- ARDENNES

■ Inscrits ; 900.409 Abstention : 394.729 43,8 % Votants : 505.680 56,1 % Blancs, nuis : 22.573 2,5 % Exprimés : 483.107 53,6 % voix % élus 1 Gauche plurielle (4 listes) 142.047 29,4 17 Total des élus communistes : 3 Ps diss. (1 liste) 3.625 0,7 Verts-Arev (1 liste) 6.299 1,3 Extrême gauche (4 listes) 25.866 5,3 1 Chasse (4 listes) 23.133 4,7 1 Ecologiste (1 liste) 9.521 1,9 1 Rpr-Udf {4 listes) 147.028 30,4 17 Dvd (5 listes) 37.917 7,8 3 FN (4 listes) 87.671 18,1 9 Régionale 1992 ; Inscrits : 879.471 Abstention : 309.216 (35,1 ) Votants : 570.255 Blancs.nuls: 31.077 (3,5) Exprimés : 539.178 Pcf 41.802 (7,7), Ps 90.538 (16,7), Dvg 2.441 (0,4), Ecolo. 15.104 (2,8), Verts 37.923 (7,0), Ge 31.916 (5,9), Chasse 18.488 (3,4), Dte 178.549 (33,1), Dvd 41.928 (7,7), Fn 77.406 (14,3), Ext-dt 3.083 (0,5). Elus 1992 :3 Pcf, 9 Ps, 2 Verts, 2 Ge, 2 Chasse, 20 Dte, 3 Dvd, 8 Fn

a droite -RPR-UDF et divers- conserve une majorité relative et la direction de la Région Champagne Ardennes à l’issue d’un scrutin où l’abstentionest plus forte que la moyennenatio ­ nale. La gauche plurielle recueille 29,4 % et 17 élus, dont trois pour le PCF comme en 1992. LDans les Ardennes on enregistre une abstention importante allant jusqu ’à 50 % à Charleville Mézières. La liste de gauche ne retrouve pas le niveau du total PCF/PS des législatives 1997 (-3,11 %) mais progresse sur les régionales de 1992 (-t 4,5 %). La dynamique unitaire permet de gagner un élu supplémentaire au profit du PS. Ce sont les Chasseurs (CPNT) qui perdent ce siège, ne disposant plus d’élu. Pour sa part, le PCF conserve un élu régional. La percée de Lutte Ouvrière est sensible. La droite retrouve, malgré des divisions internes, ses positions des législa­ tives et recule de 2 % sur 1992. Le Front national, lui perd sur les législatives (-3,28 %) et gagne sur les régionales de92 (-1- 3,72 %). Dans la Marne, où l’abstention a été très forte (46,77 %), comparativement à 1992, la gauche plurielle, avec 28,8 % obtient six élus dont un PCF, la droite RPR-UDF perd en voix et en pour­ centage. Les divers écologistes recueillent 5,4 % et Lutte ouvrière 5,16 %. Le Front national gagne 2 593 voix et 2,97 %.

les cahiers du communisme 3-4/98 Dans l’Aube, avec 26,60 %, la gauche plurielle (PS, PC, Verts) arrive en tête de toutes les listes. Avec quatre élus (trois PS, un PCF), elle gagne un siège au détriment de la droite. Une liste divers gauche recueille 3,3 %, Lutte ouvrière réalise 4,91 %. La liste CPNT, bien qu ’en recul (-1,3 %) parvient, avec 6,7 %, à conserver son élu. Malgré leurs divisions, le RPR et l’UDF font légèrement mieux qu ’en 1992 (-t 0,57 %) mais -0,33 % par rapport aux législatives 1997. Le Front national reste à un niveau très élevé de 19,46 % mais pour la première fois, il recule très légèrement sur le scrutin précédent (-0,76 % sur les législatives de 1997). Le rôle constructif du PCF pour constituer la liste d’union et dans la campagne a été très bénéfique pour ses résultats aux cantonales. Il gagne deux sièges à Brienne le Château et la Chapelle Saint Luc. Dans la Haute Marne, la liste gauche plurielle (PCF, PS, Verts, PRG soutenu par le MDC) ne fait pas le plein de ses voix. Avec 26,9 %, elle ne recueille que deux sièges ne permettant pas (à 249 voix près) l’élection du candidat PCF, 3è sur la liste. Elle perd 10 % sur les législatives de 1997. La liste LO recueille 6,8 %. Les deux listes de droite totalisent 42,4 % et quatre élus alors que le FN obtient 19,2 % reculant toutefois de 1,7 % sur les législatives. ■

8 ARDENNES Inscrits : 192.757 Abstention : 80.457 41,7 % Votants : 112.300 58,2 % Blancs, nuis : 4.416 2,2 % Exprimés : 107.884 55,9 % voix % élus Gauche plurielle (Bachy J-P.) 37.670 34,9 5 Dont 1 élu communiste Verts (Lenice P.) 6.299 5,8 Lo (Octave N.) 5.476 5,0 Chasse (Duczynski F.) 6.186 5,7 Rpr-Udf (Jeanteur J.) 32.899 30,4 4 FN (Dierckens M.) 19.354 17,9 2 Régionale 1992 : Inscrits : 191.074 Abstention : 63.494 (33,2) Votants : 127.580 Blancs,nuis : 6.301 (3,2) Exprimés : 121.279 Pcf 11.566 (9,5), Ps 24.583 (20,2), Dvg 2.441 (2,0), Verts 6.625 (5,4), Ge 7.717 (6,3) Chasse 9.061 (7,4), Ote 38.665 (31,8), Dvd 3.807 (3,1), Fn 16.814 (13,8). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps, 1 Chasse, 4 Dte, 2 Fn

10 AUBE Inscrits : 192.200 Abstention : 80.107 41,6 % Votants : 112.093 58.3 % Blancs, nuis : 5.557 2,8 % Exprimés : 106.536 55.4 % voix % élus Gauche plurielle (Cherain J-P.) 28.341 26,6 4 Dont 1 élu communiste Ps diss. (Pitois P.) 3.625 3,4 Lo (Bissey P.) 5.234 4,9 Chasse (Pescarolo P.) 7.142 6,7 1 Udf diss. (Sebeyran M.) 10,111 9,4 1 Rpr-Udf (Menuel G.) 26.082 24,4 3 Mpf (Poteau J.) 3.073 2,8 Dvd (Courtier M-J.) 2.197 2,0 FN (Subtil B.) 20.731 19,4 2 Régionale 1992 : Inscrits ; 188.343 Abstention : 64.144 (34,0) Votants : 124.199 Blancs,nuls : 7.386 (3,9) Exprimés : 116.813 Pcf 8.791 (7,5), Ps 16.849 (14,4), Ecolo. 4.737 (4,0), Verts 6.041 (5,1), Ge 6.669 (5,7) Chasse 9.427 (8,0), Dte 28.002 (23,9), Dvd 18.511 (15,8), Fn 17.786 (15,2). Elus 1992 :1 Pcf, 2 Ps, 1 Cbasse, 4 Dte, 1 Dvd, 2 Fn

obiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 369.704 Abstention : 172.884 46,7 % Votants : 196.820 53,2 % Blancs, nuis : 7.603 2,0 % Exprimés : 189.217 51,1 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Bouquet J-P.) 54.613 28,8 6 Dont 1 élu communiste Lo (Rose T.) 9.721 5,1 1 Chasse (Harlaut P.) 6.305 3,3 Ecologiste (Legrand F.) 9.521 5,0 1 Rpr-Udf-Mpf (Etienne J-C.) 66.376 35,0 7 Dvd (Laurent A.) 10.423 5,5 1 FN (Malarmey J.) 32.258 17,0 3 Régionale 1992 : Inscrits : 354.220 Abstention : 132.104 (37,2) Votants : 222.116 Blancs,nuls 11.390 (3,2) Exprimés : 210.726 Pcf 15.812 (7,5), Ps 33.790 (16,0), Ecolo. 10.367 (4,9), Verts 12.148 (5,7), Ge 17.530 (8.3), Dte 77.502 (36,7), Dvd 10.829 (5,1), Fn 29.665 (14,0), Ext-dt 3.083 (1,4). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps 1 Verts, 2 Ge, 8 Dte, 1 Dvd, 3 Fn

Inscrits : 145.748 Abstention : 61.281 42,0 % Votants : 84.467 57,9 % Blancs, nuis : 4.997 3,4 % Exprimés : 79.470 54,5 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Le Roux Fl.) 21.423 26,9 2 Lo (Simon J-M.) 5.435 6,8 Chasse (Sirot C.) 3.500 4,4 Udf diss. (Berchet G.) 12.113 15,2 1 Rpr (Sido B.) 21.671 27,2 3 FN (Drouot J-C.) 15.328 19,2 2 Régionale 1992 : Inscrits : 145.834 Abstention ; 49.474 (33,9) Votants ; 96.360 Blancs,nuis : 6.000 (4,1) Exprimés : 90.360 Pcf 5.633 (6,2), Ps 15.316 (16,9), Verts 13.109 (14,5), Dte 34.380 (38,0), Dvd 8.781 (9,7), Fn 13.141 (14,5). Elus 1992 : 1 Ps, 1 Verts, 4 Dte, 1 Dvd, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 CORSE

Tour 2 Inscrits : 183.907 Abstention : 54.859 29,8 % Votants : 129.048 70,2 % Blancs, nuis : 4.955 2,7 % Exprimés : 124.093 67,4 % voix % élus Gauche plurielle (Zuccarelli E.) 41.239 33,2 16 Dont 5 élus communistes Nationaliste (TalamonI J-G.) 12.224 9,8 5 RPR-UDF (Baggioni J.) 45.904 36,9 21 Dvd (Ceccaldi P.) 13.422 10,8 5 Dvd (Toussaint P.) 11.304 9,1 4 Tour 1 Inscrits : 184.440 Abstention : 57.991 31,4% Votants : 126.449 68,6 % Blancs, nuis : 4.552 2,4 % Exprimés : 121.897 66,4 % voix % Gauche plurielle (Zuccarelli E.) 30.238 24,8 Verts (Tramoni F.) 1.401 1,1 Dvg-femmes (Bizzari P.) 4.328 3,5 Femmes (Pelliccini G.) 1.133 0,9 Régionaliste (Cesari M-P.) 803 0,6 Nationaliste (Talamon! J-G.) 6.352 5,2 UPC (Siméoni E.) 6.061 4,9 Régionaliste (Acquaviva J-F.) 2.363 1,9 UDF (Rossi J.) 14.472 11,8 RPR dissident (Baggioni J.) 17.253 14,1 Dvd (Natali P.) 10.985 9,0 Dvd (Cecaldi P.) 9.528 7,8 Dvd (Casanova G.) 4.149 3,4 Dvd (Toussaint P.) 6.978 5,7 FN (Holeindre R.) 5.853 4,8 Régionale 1992 tour 2 : Inscrits 157.906, Abstention 24.835 (15,6), Votants 133.071 (84,3), Exprimés 129.803 (82,2), Pcf 11.274 (8,6), Mrg 13.418 (10,3), Régionaliste 10.360 (7,9), Upc 21.872 (16,8), Udf 20.605 (15,8), Rpr 31.344 (24,1), Dvd 16.243 (12,5) Fn 4.687(3,6) Elus 1992 :4 Pcf, 4 Mrg, 2 Dvg, 5 Udf, 12 Rpr, 11 Dvd, 13 régionalistes Régionale 1992 Tour 1 : Inscrits 157.906, Abstentions 27.136 (17,1), Votants 130.770 (82,8), Exprimés 127.588 (80,7), Pcf 11.065 (8,6), Ps 5.700 (4,4), Mrg 11.750 (9,2), Dvg 6.354 (4,9), Régionaliste 9.466 (7,4), Upc 17.429 (13,6), Udf 15.858 1 (12,4), Rpr 23.998 (18,8), Dvd 19.460 (15,2), Fn 6.508 (5,1) _____ les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

a liste de la gauche plurielle est arrivée nettement en tête du premier tour des élections ter­ ritoriales de Corse - élections qui ont la particularité de se dérouler sur deux tours - avec 30 228 voix (24,8 %). Si on compare ce premier tour de scrutin à celui de 1992 on voit une Ldifférence de 4 610 voix par rapport au résultat obtenu par les cinq listes classées à gauche soit 34 838 voix (27,33 %). Au second tour de ce même scrutin de 92 avec deux listes, la gauche totalisait 24 692 voix (19 %) alors qu ’en 98, la liste de la gauche plurielle totalise 41 136 voix (33,2 %), soit une progression sensible de 6 298 voix sur le premier tour de 92 et de 16 444 voix sur le second. En 1998, 41 136 électrices et électeurs ont donc permis à la gauche d’être mieux représentée dans la nouvelle assemblée. Seize élus de gauche forment l’opposition. On compte désormais cinq élus communistes soit un de plus. Traversée par les divisions, les ambitions personnelles, les appétits de pouvoirs de ses dirigeants, la droite - à défaut d’avoir une attitude cohérente - a joué sur la confusion du premier tour pour passer sous silence son bilan calamiteux. Elle totalise au premier tour avec quatre listes 52 267 voix (42,8 %) alors que le EN avec 5 855 voix ne passera pas les 5 % pour être présent au second tour. Au second tour, avec deux listes, la liste Baggioni (45 878 voix), la liste Ceccaldi (13 369 voix), elle obtiendra 59 247 voix (47,8 %). Ce résultat est identique à celui du premier tour des élections de 1992 mais il est inférieur de 8 945 voix à celui du second tour de ce même scrutin. La droite connaît donc un tassement avec une certaine érosion. Les mouvements nationalistes sont les grands perdants du scrutin de 98 : avec six listes au pre­ mier tour, ils enregistrent 21 138 voix (17,8 %). Au second tour la seule liste restant en lice fera 12 219 voix (9,8 %) et par conséquent 9 919 voix de moins que l’ensemble des listes de cette sen­ sibilité au premier tour. Par rapport à 92, les deux listes avaient alors fait 26 905 voix (21 %) au premier tour et 32 232 voix (24,8 %) au second tour, ce recul est encore plus net il est de 20 000 voix. La liste Lucciani “ni de droite, ni de gauche” essentiellement engagée sur la dénonciation de la “classe politique ” a réussi à passer le cap de 5 % au premier tour avec 6 967 voix (5,7 %). Au second tour, elle semble avoir bénéficié d’un report de voix de la liste “51 femmes pour la Corse de l’an 2000” qui avait fait 4 338 voix (3,6 %) au premier tour. Avec 11 327 voix au second tour la liste Lucciani dépassera les 9 %. Deux listes de femmes (5 500 voix, 4,5 %) au premier tour ont traduit le malaise exprimé à juste raison sur la faible représentativité de celles-ci sur l’ensemble des listes. La liste de la gauche est sans doute celle qui a le plus souffert de ce reproche. La confusion aura marqué cette élection territoriale avec quinze listes, un candidat pour deux cent quarante cinq électeurs. Le taux d’abstentions de 30 % en moyenne, mais plus élevé dans les quartiers populaires au premier tour, en est pour partie la traduction. Après l’abject assassi­ nat du Préfet de région un débat d’inspiration poujadiste a été entretenu sur le thème “la classe politique incapable de faire face à une situation de grave crise économique, sociale et politique”. C’est précisément au regard de cette situation que, dès le 25 octobre, la gauche a décidé - et les communistes y ont œuvré ardemment - de travailler à la constitution d’une liste d’union ouverte et porteuse d’une alternative dans le prolongement du changement intervenu à l’échelle du pays pour conforter sa réussite. Pour autant le contexte n’a pas permis une poussée suffisamment forte de la dynamique d’union pour défaire une droite au pouvoir depuis quatorze ans et en perte de vitesse. La gauche plurielle dans le respect de sa diversité, en dépassant les intérêts propres de chaque parti, a su se mettre en situation de faire face à ses responsabilités, d’offrir aux Corses avec cette démarche politique la possibilité de faire progresser leur aspiration au changement. En ce sens, il est difficile aujourd’hui de définir exactement les effets dans le temps de la volonté politique ainsi affichée par la gauche. Cette démarche, reposant sur un contenu politique, proposait une rupture pour aller vers la démocratie, la transparence et le progrès social. Elle garde toute sa validité après ce scrutin car elle est de nature à favoriser l’intervention citoyenne des Corses à partir de leurs propres aspirations au changement. ■

les cahiers du communisme 3-4/98 Les cahiers du communigm

Revue d’informations et d’échanges au service des militants éditée par le Comité national du Parti communiste français ÉLECTIONS legislatives

NUMECO HOBS SERIE 160 F.

Tous les résultats électoraux depuis 1986 Les analyses des législatives 1997 A votre disposition Le n° spécial des Cahiers et son CD Rom Un ouvrage unique en son genre (480 pages et un CD Rom). La comparaison par régions, départements et circonscriptions de tous les résultats électoraux depuis onze ans (présidentielles, législatives, régionales). 160 francs l’exemplaire (CD Rom compris). Commandes et règlements à l’ordre des Cahiers du communisme, 2 place du Colonel-Fabien, 75019 Paris. Possibilités, pour les fédérations et les sections, de commandes groupées à tarif réduit. Nous consulter. Tél. : 0140 4013 34.

les cahiers du communisme 3-4/98 FRANCHE-COMTE

rw 1

Inscrits : 763.901 Abstention : 287.416 37,6 % Votants : 476.485 62,3 % Blancs, nuis : 27.858 3,6 % Exprimés : 448.627 58,7 % voix % élus Gauche plurielle (4 listes) 137.656 30,6 16 Total desélus communistes ; 1 Prg (1 liste) 3.637 0,8 Dvg (1 liste) 11.148 2,4 1 Arev (2 listes) 9.567 2,1 Extrême gauche (4 listes) 20.447 4,5 Mei (3 listes) 13.493 3,0 Rpr-Udf (4 listes) 138.996 30,9 16 Mpf-Cni (1 liste) 4.275 0,9 Dvd (7 listes) 32.266 7,1 1 FN (4 listes) 77.142 17,1 9 1 Régionale 1992:lnscrits : 738.490 Abstention : 225.822 (30,5) Votants : 512.668 Blancs.nuls: 32.139 (4,3) Exprimés 480.529 Pcf 19.454 (4,0), Ps 55.716 (11,5), Mrg 5.050 (1,0), Dvg-Ps 24.923 (5,1), Dvg 10.448 (2,1), Arev 14.771 (3,0), Lo 5.920(1,2), Verts 32.461 (6,7), Ge 44.128 (9,1), Dte 171.979 (35,7), Dvd 35.275 (7,3), Fn 60.404 (12,5). Elus 1992 : 6 Ps, 1 3 Dvg-Ps, 1 Dvg. 1 Arev, 2 Verts, 3 Ge,19 Dte,3 Dvd,5 Fn

’abstention est de 37,6 % soit une augmentation de 7 points qui reste toutefois inférieure de 3 points à celle enregistrée en moyenne nationale. LL’influence de la gauche dans la Région évolue sensiblement de la même façon qu’en moyenne nationale par rapport à 1992 mais avec un recul plus accentué comparativement aux dernières législatives. S’il y a progression de la gauche dans le Doubs, celle-ci est par contre en recul dans les trois autres départements. Sa progression de trois sièges par rapport à 92 n’est pas suffisante pour lui assurer une majorité relative. Le manque à gagner tient à la présence de listes dissidentes dans la Haute Saône et le Doubs, présence qui coûte deux sièges à la gauche et permet au FN d’en gagner un (dans le Doubs). A noter que dans ces deux départements ces sièges auraient dû revenir à un candidat du PCF situé en position “ charnière ”. C’est là le résultat des difficultés qu’il y a eu à constituer des listes de gauche plurielle respectueuses de la représentativité de chacune de ses composantes, la présence de trois ministres dans la Région (PS, MDC et Verts) -chacun voulant y affirmer sa prééminence- accentuant ces difficultés. Le

les cahiers du communisme 3-4/98 PCF est toutefois de nouveau représenté au Conseil régional, avec l’élection de Jean-Claude Collin dans le Jura. La puche, avec 148 728 voix, obtient au total 17 sièges (8 PS, 3 MDC, 3 Verts, 1 CAP, 1 PCF, 1 divers gauche), la droite avec 148 804 voix obtient elle aussi 17 sièges (8 UDF, 8 RPR, 1 CPNT) perdant 5 sièges sur 1992. Quant au Front national, avec 9 élus régionaux, il gagne 4 sièges sur 1992. L’UDF, Jean-François Humbert -élu dans un premier temps président avec les voix du FN et démissionnant le 20 mars- a été élu à la tête du Conseil régional le 3 avril au 3e tour de scrutin avec les 17 voix de la droite, les élus PCF, PS et Verts ne prenant pars part au vote. Concernant les élections cantonales, on note une progression sensible de l’influence commu­ niste, par rapport à 1992, dans les quatre départements : de 2,81 % dans la Haute Saône -où le Conseiller général sortant communiste est réélu à Champagney- de 1,06 % dans le Territoire de Belfort, de 0,50 % dans le Jura et de 1,89 % dans le Doubs. ■

Inscrits : 327.279 Abstention : 124.028 37,8 % Votants : 203.251 62,1 % Blancs, nuis : 9.973 3,0 % Exprimés : 193.278 59,0 % voix % élus Gauche plurielle (Moscovici P.) 55.258 28,5 6 Dvg (Sohwint S.) 11.148 5,7 1 Arev (Bultot M.) 6.040 3,1 Lo (Driano C.) 6.963 3,6 Mei (Grass S.) 4.154 2,1 Udf-Rpr (Humbert J-F.) 55.788 28,8 6 Rpr diss. (Michel J.) 8.883 4,5 Dvd région (Allenbach J-P) 2.363 1,2 Dvd région (Mars R.) 9.732 5,0 1 FN (Montel S.) 32.949 17,0 4 Régionale 1992 : Inscrits : 311.166 Abstention : 94,941 (30,5) Votants :: 216.225 Blancs.nuls: 13.017(4,1) Exprimés : 203.208 Pcf 4.903 (2,4), Ps 27.523 (13,5), Arev 14.771 (7,2), Lo 4.692 (2,3), Verts 14.235 (7,0) Ge 17.159 (8,4), Ote 73.397 (36,1), Dvd 22.484 (11,0), Fn 24.044 (11,8). Elus 1992: 3 Ps, 1 Arev, 1 Verts, 1 Ge, 8 Dte, 2 Dvd, 2 Fn

39 JURA Inscrits : 177.978 Abstention ; 70.164 39,4 % Votants : 107.814 60,5 % Blancs, nuis : 5.943 3,3 % Exprimés : 101.871 57,2 % voix % élus Gauche plurielle (Gillet A.) 31.300 30,7 4 Dont 1 élu communiste Arev (Moreau M.) 3.527 3,4 Lo (Mayet R.) 3.676 3,6 Mei (Mayet J-L.) 4.711 4,6 Rpr-Udf (Lehmann M.) 32.271 31,6 Mpf-Cni (Millet J-L.) 4.275 4,1 Dvd (Chevrot J-M.) 5.880 5,7 Dvd région (Aymonin H.) 1.535 1,5 FN (Normand J-E.) 14.696 14,4 Régionale 1992 : Inscrits ; 174.892 Abstention ; 55.502 (31,7) Votants : 119.390 Blancs,nuis ■. 7.330 (4,1) Exprimés : 112,060 Pcf 7.171 (6,3), Ps 11.947 (10,6), Dvg 9.995 (8,9), Verts 10.634 (9,4), Ge 11.082 (9,8) Dte 38.152 (34,0), Dvd 8.981 (8,0), Fn 14.098 (12,5). Elus 1992 :1 Ps, 1 Dvg, 1 Verts, 1 Ge, 4 Dte, 1 Dvd, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 171.581 Abstention : 59.704 34,7 % Votants : 111,877 65,2 % Blancs, nuis : 8.093 4,7 % Exprimés ; 103.784 60,4 % voix % élus Gauche plurielle (Krattinger Y.) 32.267 31,0 3 Prg {Animant D.) 3.637 3,5 Lo (Hennequin N.) 6.149 5,9 Mei (Durand Migeon) 4.628 4,4 Rpr-Udf (Raison M.) 35.269 33,9 4 Dvd région (Gauthier R.) 2.504 2,4 FN (Brissaud J-M.) 19.330 18,6 2 1 Régionale 1992 : Inscrits : 166.787 Abstention : 47.442 (28,4) Votants : 119.345 Blancs,nuis : 8.146 (4,8) Exprimés : 111.199 Pcf 5.111 (4,5), Mrg 5.050 (4,5), Dvg-Ps 24.923 (22,4), Verts 7.592 (6,8), Ge 8.084 (7,2), Dte 43.134 (38,7), Dvd 3.810 (3,4), Fn 13.495 (12,1). Elus 1992 : 3 Dvg-Ps, 5 Dte, 1 Fn

Inscrits : 87,063 Abstention : 33,520 38,5 % Votants : 53.543 61,4 % Blancs, nuis : 3.849 4,4 % Exprimés ; 49.694 57,0 % voix % élus Gauche plurielle (Proust G.) 18.831 37,8 3 Lo (Bellot G.) 3.659 7,3 Rpr-Udf-Mpf (Rosselot J.) 15,668 31,5 2 Dvd région (Simonin E.) 1.369 2,7 FN (Algrin M.) 10.167 20,4 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 85.645 Abstention : 27.937 (32,6) Votants ; 57.708 Blancs,nuis : 3.646 (4,2) Exprimés : 54.062 Pet 2.269 (4,1), PS 16.246 (30,0), Dvg 453 (0,8), Lo 1.228 (2,2), Ge 7.803 (14,4), Dte 17,296 (31,9), Fn 8.767 (16,2). Elus 1992 : 2 PS, 1 Ge, 2 Dte, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 ILE-DE-FRANCE

Inscrits : 6.031.034 Abstention : 2.750.741 45,6 % Votants : 3.280.293 54,3 % Blancs, nuis : 88.018 1,4 % Exprimés : 3.192.275 52,9 % VOIX élus Gauche plurielle {8 listes) 1.124.795 35.2 86 Total des élus communistes : 23 Dvg (1 liste) 9.637 0,3 Dvg (1 liste) 4.605 0,1 Arev (1 liste) 6.998 0,2 Extrême gauche (10 listes) 145.570 4,5 Chômeur (1 liste) 4.030 0,1 Mei (5 listes) 63.149 1.9 Ecologiste (5 listes) 41.333 1,2 Génération Ecologie (8 listes) 61.042 1.9 Rpr-Udf (8 listes) 1.025.765 32,1 79 Dvd (14 istes) 171.500 5,3 4 P.Humaniste (4 listes) 429 0,0 FN (8 listes) 520.504 16.3 36 Extrême droite {1 liste) 12.918 0,4 Régionale 1992 : Inscrits : 5.913.013 Abstention : 2.035.076 (34,4) Votants : 3.877.937 Blancs,nuis : 114.926 (1,9) Expri­ més : 3.763.011 Pcf 356.185 (9,4), Ps 551.706 (14,6), Mrg 14.158 (0,3), Dvg 8.274 (0,2), Arev 16.268 (0,4), Lo 62.833 (1,6), Verts 288.008 (7,6), Ge 402.594 (10,6), Chasse 16.051 (0,4) Dte 1.345.335 (35,7), Cni 37.733 (1,0), Dvd 53.339 (1.4), Fn 610.527 (16,2). Elus 1992 :17 Pcf, 32 Ps, 15 Verts, 23 Ge, 84 Dte, 1 Cni, 37 Fn

vec un taux d'abstention de 45,6 %, l'Ile-de-France s'est plus abstenue que le reste du pays. C'était également le cas en 1992 (34,2 % en Ile-de-France, 31,10 % dans le pays). L'écart entre l'abstention régionale et nationale se creuse de 1 % (écart 1992 : 3,1 % ; Aécart 1998 ; 4,1 %). La constitution de listes d'union à gauche, avec les Verts, et les divisions de la droite dans la plu­ part des départements permettent le basculement de la région à gauche. Sur 1992, la gauche et les Verts progressent de 2,85 % et les listes de droite RPR-UDF perdent moins 3,65 % ; les listes dissidentes de droite recueillent 5 %. Le FN est stabilisé à 16,3 % avec plus 0,1 %. Lutte ouvriè ­ re recueille 4,1 % avec un progrès de 2,44 % sur 1992 et reste en deçà de moins 1,1 % sur l'élec­ tion présidentielle de 1995 (5,2 %). Avec quatre-vingt six sièges, la gauche plurielle dispose d'une majorité relative de trois sièges sur la droite. Lutte ouvrière de trois sièges, et le FN avec trente-six sièges, en perd un. Le PCF qui avait dix-sept sièges en a vingt-trois. Il recueille quatre vice-présidences sur quinze (développement économique, politique industrielle, formation, jeunesse ; aménagement du terri­ toire, grand bassin parisien, villes nouvelles ; enseignement supérieur, université, recherche ; sports, tourisme, loisirs) et quatre présidences de commissions sur onze (transports ; affaires sociales, logement ; lycées ; culture).

les cahiers du communisme 3-4/98 Les meilleurs scores de la gauche plurielle sont obtenus en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de- Marne, où les têtes de liste étaient communistes. A Paris, l'écart entre gauche et droite s'est considérablement réduit : 17,34 % en 1992 et 4,12 % en 1998. C'est dans l'Essonne et les Hauts- de-Seine que la droite perd le plus : respectivement moins 6,47 % et moins 8,43 %. La liste Pas­ qua est devancée par la gauche plurielle. Il est à noter une liste dissidente de droite (10,3 %). Stabilisé régionalement, le FN continue de progresser en Seine-et-Marne (-r 2,17 %) et en Essonne (-r 2,1 %). Aux élections cantonales, les départements de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne dirigés par la gauche, avec un président communiste, confortent leur majorité. Le département de l'Es­ sonne bascule de droite à gauche. Il est présidé par un socialiste. Sur les 149 cantons renouve­ lables, 40 l'étaient pour la gauche. Elle en conserve 37 (27 sur 29 pour le PCF, 9 sur 10 pour le PS, un DVG) et en gagne 45 (4 pour le PCF, 41 pour le PS). L'influence communiste est mainte­ nue dans la région Ile-de-France, avec une progression plus significative en Seine-et-Marne et dans les Yvelines, de plus 1 %. ■

Inscrits : 1,077,847 Abstention : 486.820 45,1 % Votants : 591.027 54,8 % Blancs, nuis : 11.775 1,0 % Exprimés : 579.252 53,7 % voix % élus Gauche plurielle (De La Gontrie) 205.624 35,4 17 Dont 2 élus communistes Arev (Lebrun G.) 6.998 1,2 Lo (Cauquil G.) 16.975 2,9 Chômeur (Hadjedj S.) 4.030 0,6 Mei (Jaccaud T.) 16.053 2,7 Ecologiste (Kedadouche Z.) 4.798 0,8 Génération Ecologie (Comte C.) 5.573 0,9 Rpr-Udf (Balladur E.) 229.459 39,6 20 Dvd (Walter J-J.) 10 0,0 Dvd (VincentiJ-C.) 11.614 2,0 Dvd région (Gobillon M.) 1.717 0,2 P.Humaniste (Andres H.) 165 0,0 Dvd (Barrière C.) 8.283 1,4 FN Lehideux M.) 67.953 11,7 5 1 Régionale 1992 : Inscrits : 1.111.772 Abstention : 394.463 (35,4) Votants : 717.309 Blancs,nuls: 15.221 (1,3) Exprimés : 702.088 Pcf 33.883 (4,8), Ps 118,226 (16,8), Lo 11.118 (1,5), Verts 43.512 (6,1), Ge 76.275 (10,8), Dte 317.402 (45,2), Cni 1 10.519 (1,4), En 91.153 (12,9). Elus 1992 : 8 Ps, 2 Verts, 5 Ge, 21 Dte, 6 En _____

Inscrits : 693.328 Abstention : 320.056 46,1 % Votants : 373.272 53,8 % Blancs, nuis : 12.737 1,8 % Exprimés : 360.535 52,0 % voix % élus Gauche plurielle (Bodin Y.) 117.419 32,5 8 Dont 2 élus communistes Lo (Lioubowny D.) 18.462 5,1 1 Mei (Mamou Mani A.) 10.462 2,9 Génération Ecologie (De Beckers D.) 10.178 2,8 Génération Ecologie (Walther B.) 49 0,0 Rpr-Udf-Mpf (Julia D.) 117.816 32,6 8 Rpr diss. (Gérés M.) 15.096 4,1 FN (Jalkh J-F.) 71.053 19,7 4 Régionale 1992 : Inscrits : 638.402 Abstention : 221.131 (34,6) Votants : 417.271 Blancs,nuis : 15.937 (2,4) Exprimés : 401.334 Pcf 28.997 (7,2), Ps 59.608 (14,8), Lo 8.297 (2,0), Verts 36.683 (9,1), Ge 40.959 (10,2), Chasse 16.051 (3.9), Dte 140.366 (34,9), En 70.373 (17,5). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps, 2 Verts, 2 Ge, 9 Dte, 4 En

les cahiers du communisme 3-4/98 78 YVELINES Inscrits : 820.130 Abstention : 363.425 44,3 % Votants : 456.705 55,6 % Blancs, nuis : 11.796 1,4 % Exprimés : 444.909 54,2 % voix % élus Gauche plurielle (Huchon J-P.) 137.668 30,9 9 Dont 2 élus communistes Lo (Luguet A.) 15.692 3,5 Mei (Cousin G.) 6.219 1,3 Ecologiste (Labruyere D.) 11.040 2,4 Génération Ecologie (Hardouin P.) 8.327 1,8 Udf diss. (About N.) 23.171 5,2 1 Rpr-Udf-Mpf (Bedier P.) 160.343 36,0 11 Dvd (Wetzel L.) 10.826 2,4 FN (Baeckeroot M.) 71.623 16,0 5 Régionale 1992 : Inscrits : 784.700 Abstention : 259.308 (33,0) Votants 525.392 Blancs.nuls: 15.998 (2,0) Exprimés : 509.394 Pcf 28.740 (5,6), Ps 62.898 (12,3), Lo 7.636 (1,4), Verts 40.449 (7,9), Ge 65.270 (12,8), Dte 182.659 (35,8), Dvd 37.130 (7,2), Fn 84.612 (16,6). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps, 2 Verts, 4 Ge, 11 Dte, 5 Fn

Inscrits : 681.165 Abstention : 307.592 45,1 % Votants : 373.573 54,8 % Blancs, nuis : 11.957 1,7 % Exprimés : 361.616 53,0 % voix % élus Gauche plurielle (Dray J.) 132.247 36,5 10 Dont 2 élus communistes Dvg (Couderc A.) 4.605 1,2 Lo (Leborgne M.) 15.819 4,3 Ecologiste (Mombrun M.) 11.924 3,2 Génération Ecologie (Degrave G.) 9.039 2,4 Udf-Rpr (Wiltzer P-A.) 93.942 25,9 7 Dvd (Nevers G.) 16.905 4,6 Dvd sociopro (Demessence T.) 13.405 3,7 FN (De Rostolan M) 63.730 17,6 4 Régionale 1992 : Inscrits : 670.059 Abstention : 220.993 (32,9) Votants 449.066 Blancs.nuls : 15.766 (2,3) Exprimés : 433.300 Pcf 38.887 (8,9), Ps 62.325 (14,3), Mrg 6.599 (1,5), Arev 16.268 (3,7), Lo 7.007 (1,6) Verts 36.846 (8,5), Ge 49.552 (11,4), Dte 140.588 (32,4), Dvd 7.957 (1,8), Fn 67.271 (15,5). Elus 1992 : 2 Pcf, 3 Ps, 2 Verts, 2 Ge. 8 Dte, 4 Fn

Inscrits : 810.468 Abstention : 363.174 44,8 % Votants : 447.294 55,1 % Blancs, nuis : 10.422 1,2% Exprimés : 436.872 53,9 % voix % élus Gauche plurielle (Lalumière C.) 147.609 33,7 10 Dont 3 élus communistes Lo (Breton M.) 15.101 3,4 Ecologiste (Jaoono 1.) 13.536 3,0 Génération Ecologie (Laval F.) 7.537 1,7 Udf diss. (Montillot F.) 45.011 10,3 3 Rpr-Udf-Mpf (Pasqua C.) 142.079 32,5 10 Dvd (Bidou R.) 5.873 1,3 Dvd (Reichman C.) 5 0,0 P.Humaniste (Dupre W.) 56 0,0 FN (Le Gallou J-Y) 60.065 13,7 4 Régionale 1992 : Inscrits : 786.986 Abstention : 261.679 (33,2) Votants : 525.307 Blancs,nuis : 13.009 (1,6) Exprimés : 512.298 Pet 45.857 (8,9), Ps 69.350 (13,5), Mrg 7.559 (t ,4), Lo 6.944 (1,3), Verts 34.633 (6,7) Ge 50.241 (9,8), Dte 209.819 (40,9), Cni 8.335 (1,6), Dvd 8.252 (1,6), Fn 71.308 (13,9). Elus 1992 : 2 Pcf, 4 Ps, 2 Verts, 3 Ge, 12 Dte, 4 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 662.208 Abstention : 323.860 48,9 % Votants : 338.348 51,0 % Blancs, nuis : 10.369 1,5 % Exprimés : 327.979 49,5 % voix % élus Gauche plurielle (Buffet M-G.) 130.051 39,6 12 Dont 5 élus communistes Lcr (Boulanger A.) 4.446 1,3 Lo (Laguiller A.) 22.410 6,8 2 Génération Ecologie (Façon W.) 12.225 3,7 Rpr-Udf (Raoult E.) 74.675 22,7 7 Dvd (Bernard P.) 13.890 4,2 P.Humaniste (Chanut M-L.) 40 0,0 FN (Bild M.) 70.242 21,4 6 1 Régionale 1992 : Inscrits : 670.930 Abstention ; 250.649 (37,3) Votants : 420.281 Blancs.nuls : 13.895 (2,0) Exprimés : 406.386 Pcf 74.620 (18,3), Ps 55.763 (13,7), Dvg 8.274 (2,0), Lo 8.205 (2,0), Verts 29.586 (7,2), Ge 39.094 (9,6), Dte 1 103.112 (25,3), Fn 87.732 (21,5). Elus 1992: 5 Pcf, 4 Ps, 2 Verts, 3 Ge, 7 Dte, 6 Fn

■ Inscrits : 683.799 Abstention ; 312.714 45,7 % Votants : 371.085 54,2 % Blancs, nuis : 9.644 1,4 % Exprimés : 361.441 52,8 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Germa M.) 142.301 39,3 11 Dont 4 élus communistes Lcr (Barbier G.) 9.770 2,7 Lo (Franceschina) 13.912 3,8 Mei (Quoniambarre) 12.614 3,4 Génération Ecologie (Spido G.) 8.114 2,2 Rpr-Udf-Mpf (Cambon.C.) 116.672 32,2 9 P.Flumaniste (Chapeau M.) 168 0,0 FN (Olivier P.) 57.890 16,0 4 1 Régionale 1992 : Inscrits : 671.960 Abstention : 227.750 (33,8) Votants ; 444.210 Blancs.nuls: 13.286 (1,9) Exprimés : 430.924 Pcf 69.069 (16,0), Ps 71.137 (16,5), Lo 7.174 (1,6), Verts 30.130 (6,9), Ge 42.292 (9,8), Dte 144.462 (33,5), Fn 66.660 (15,4). Elus 1992 : 4 Pcf, 4 Ps, 1 Verts, 2 Ge, 9 Dte, 4 Fn

95 VAL-D’OISE Inscrits : 602.089 Abstention : 273.100 45,3 % Votants : 328.989 54,6 % Blancs, nuis : 9.318 1,5 % Exprimés : 319.671 53,0 % voix % élus Gauche plurielle (Strauss-Khan D.) 111.876 34,9 9 Dont 3 élus communistes Lo (Crunil P.) 12.983 4,0 Dvg (Revardel J-P.) 9.637 3,0 Mei (Simeoni P-F.) 17.801 5,5 1 Ecologiste (Alfonso H.) 35 0,0 Udf (Bernardin J-F) 90.779 28,3 7 Cni (Magarian A.) 5.694 1,7 FN (Dubois J-M.) 57.948 18,1 4 Extrême droite (Girard L.) 12.918 4,0 Régionale 1992 : Inscrits : 578.204 Abstention : 199.103 (34,4) Votants : 379.101 Blancs,nuis : 11.814 (2,0) Exprimés : 367.287 Pcf 36.132 (9,8), Ps 52.399 (14,2), Lo 6.452 (1.7), Verts 36.169 (9,8), Ge 38.911 (10,5), Dte 106.927 (29,1), Cni 18.879 (5,1), Fn 71.418 (19,4). Elus 1992 :2 Pcf, 3 Ps, 2 Verts, 2 Ge, 7 Dte, 1 Cni, 4 Fn

ahiers du communisme 3-4/98 LANGUEPOC- ROUSSILLON

Inscrits : 1.576.413 Abstention : 592.313 37,5 % Votants : 984.100 62,4 % Blancs, nuis : 41.367 2,6 % Exprimés ; 942.733 59,8 % voix % élus Gauche plurielle (2 listes) 115.272 12,2 11 Pcf, Prg, Mdc (3 listes) 74.958 7,9 6 Mdc (1 liste) 3.402 0,3 Total desélus communistes : 8 Ps (3 listes) 161.697 17,1 14 Verts-Arev (4 listes) 42.367 4,4 Dvg (2 listes) 11.286 1,1 Extrême gauche (2 listes) 14.118 1,4 Chômeur (2 listes) 1.134 0,1 Chasse (4 listes) 31.926 3,3 1 Régionale (3 listes) 11.007 1,1 Ecologiste (1 liste) 3.703 0,3 Génération Ecologie (1 liste) 959 0,1 Rpr-Udf (5 listes) 255.245 27,0 21 Dvd (6 listes) 51.147 5,4 1 FN (5 listes) 164.512 17,4 13 Régionale 1992 : Inscrits : 1.474.445 Abstention : 445.653 (30,2) Votants : 1.028.792 Blancs,nuis : 50.391 (3,4) Exprimés : 978.401 Pcf 110.628 (11,3), Ps 132.242 (13,5), Dvg-Ps 13.667 (1,3), Dvg 13.292 (1,3), Ads 2.751 (0,2), Ecolo. 4.023 (0,4), Verts 54.263 (5,5), Ge 71.564 (7,3), Chasse 39.946 (4,0), Rég 7.337 (0,7), Dte 271.196 (27,7), Dvd 87.176 (8,9), Fn 170.316 (17,4). Elus 1992 ; 8 Pcf, 10 Ps, 3 Verts, 4 Ge, 1 Chasse, 22 Dte, 6 Dvd, 13 Fn

a région Languedoc-Roussillon semblait gagnable pour la gauche qui avait enlevé tous les sièges de députés sauf un. Malgré de multiples démarches et une campagne publique pour que se constituent partout des listes de la gauche plurielle, Georges Freche a refusé d’appli­ Lquer l’accord national. Personnalisant la campagne, il assura que des listes séparées “ ratisse­ raient plus large ”, il parvient même à faire rompre par le PS un accordconclu en Lozère. Le souci de l’union et de l’efficacité l’emportèrent pourtant dans l’Aude et les Pyrénées Orien­ tales. Le résultat fut payant : six élus de gauche dont deux communistes (-F 1) dans l’Aude contre trois à droite et un au FN ; cinq élus dans les Pyrénées Orientales dont deux communistes contre quatre à la droite et un au FN qui recule. Dans les trois autres départements, les fédérations communistes oeuvrèrent à la constitution de listes de la gauche plurielle avec les autres formations et des personnalités. Elles permirent de maintenir trois sièges dans le Gard dont un pour le Parti radical socialiste et d’en gagner un dans l’Hérault au Mouvement des Citoyens. Mais le coup porté à l’élan unitaire, le vote utile, les

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

conséquences du spectacle politicien donné au duel Blanc/Freche ont nourri l’absentéisme, les votes refuges. Le score de ces listes se situent au niveau de 1992 et en retrait sur les législatives. Au soir du scrutin, la situation était la suivant : 21 socialistes (+ 6), 8 communistes (inchangé), 1 MDC, 1 radical socialiste, soit 31 voix à gauche. La droite obtenait 22 sièges (-3), le Front national 13 (inchangé). La gauche avait la majorité relative mais, le vendredi, l’accord droite-FN éclatait au grand jour. Jacques Blanc intégrait dans sa déclaration les exigences lepénistes, y compris sur “ la culture de gauche ”. Il était élu au premier tour avec la totalité desvoix RPR-UDF-FN. Cette collusion a provoqué une vague de fond pour exiger sa démission, elle fut marquée par d’importantes manifestations avec la participation de la jeunesse. Jacques Blanc s’est accroché à sa présidence mais, n’hésitant à contre-attaquer, organisa un meeting à Béziers qui réunit 7 à 8 000 personnes dont les gros bataillons lepénistes. Il annonça son intention de créer un parti pour le Languedoc-Roussillon. En réalité, il s’agit de donner une base à l’alliance qui l’a mainte­ nu au pouvoir. La Région devient un laboratoire dans ce domaine. Cela pose de nouvelles responsabilités aux communistes pour impulser le rassemblement contre le Front national et ses otages et en même temps pour créer au niveau régional la dynamique majoritaire de changement qui ouvrira une perspective à une population déstabilisée par la crise, encore plus ravageuse ici qu ’ailleurs. ■

Inscrits : 228.220 Abstention : 76.843 33,6 % Votants : 151.377 66,3 % Blancs, nuis : 8.464 3,7 % Exprimés : 142.913 62,6 % voix % élus Gauche plurielle (Adiveze R.) 58.191 40,7 6 Dont 2 élus communistes Mdc {Viard A.) 3.402 2,3 Verts (Arditi M.) 9.675 6,7 Chômeur (Steinberg A.) 1 0,0 Chasse (Boussieux G.) 9.003 6,2 Rpr-Udf (Chesa 1.) 26.763 18,7 2 Rpr diss. (Madalle A.) 17.062 11,9 1 FN (Escortell H.) 18.816 13,1 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 218.653 Abstention : 58.851 (26,9) Votants : 159.802 Blancs.nuls 9.451 (4,3) Exprimés: 150.351 Pcf 17.694 (11,7), Ps 36.261 (24,1 ). Dvg-Ps 7.561 (5,0), Ecolo. 4.023 (2,6), Verts 9.949 (6,6), Ge 7.420 (4,9), Rég 2.381 (1,5), Dte 47.612 (31,6), Fn 17.450 (11,6). Elus 1992:1 Pcf, 3 Ps, 1 Verts, 4 Ote, 1 Fn

30 GARD Inscrits : 426.316 Abstention : 169.175 39.6 % Votants : 257.141 60,3 % Blancs, nuis : 11.141 2,6 % Exprimés : 246.000 57.7 % voix % élus Pcf, Prg, Mdc, écologiste, dvg (Clary A.) 36.762 14,9 3 Dont 2 élus communistes Ps (Rocca G.) 54.752 22,2 5 Verts (Peguin A.) 11.322 4,6 Dvg (Lacour C.) 2.801 1,1 Chômeur (Sarrus P.) 1.133 0,4 Chasse {Bagnol G.) 9.213 3,7 Udf-Rpr (Roustan M.) 64.044 26,0 5 Dvd (Romanet M.) 4.545 1,8 Dvd-Femmes (Pijot J.) 7.685 3,1 FN (Martinez S.) 53.743 21,8 5 Régionale 1992 : Inscrits : 400.257 Abstention 116.895 (29,2) Votants : 283.362 Blancs.nuls 12.573 (3,1) Exprimés 270.789 Pcf 35.852 (13,2), Dvg 13.292 (4,9), Ads 2.751 (1,0), Verts 14.807 (5,4), Ge 16.571 (6,1), Chasse 13.238 (4,8), Dte 67.405 (24,8), Dvd 57.546 (21,2), Fn 49.327 (18,2). Elus 1992 : 3 Pcf, 1 Verts. 1 Ge. 5 Ote, 4 Dvd, 4 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 34 HERAULT Inscrits : 590.266 Abstention : 223.700 37.8 % Votants : 366.566 62,1 % Blancs, nuis : 13.303 2,2 % Exprimés : 353.263 59.8 % voix % élus Pcf, Prg, Mdc (Collerais J.) 35.001 9,9 3 Dont 2 élus communistes Ps (Freche G.) 98.722 27,9 8 Verts (Roumegas J-L.) 16.813 4,7 Dvg (Peytavi M.) 8.485 2,4 Lo (Chaynes M.) 9.544 2,7 Chasse (Cabanes G.) 3.298 0,9 Régionale (Brûle B.) 4.535 1,2 Udf-Rpr (Blanc J.) 98.929 28,0 8 Dvd (Benoit J.) 16.760 4,7 FN (Martinez J-C.) 61.176 17,3 5 Régionale 1992 : Inscrits : 537.709 Abstention: 168.571 (31,3) Votants : 369.138 Blancs,nuls: 17.884 (3,3) Exprimés : 351.254 Pcf 35.877 (10,2), Ps 62.365 (17,7), Dvg-Ps 6.106 (1,7), Verts 19.489 (5,5), Ge 33.948 (9,6), Chasse 18.535 (5,2), Ote 83.219 (23,6), Dvd 27.468 (7,8), Fn 64.247 (18,2). Elus 1992: 2 Pcf, 5 Ps, 1 Verts. 2 Ge, 1 Chasse, 6 Dte, 2 Dvd, 5 Fn

Inscrits : 58.327 Abstention : 15.328 26,2 % Votants : 42.999 73,7 % Blancs, nuis : 1.517 2,6 % Exprimés : 41.482 71,1 % voix % élus Pcf, Prg, Mdc (Galvier G.) 3.195 7,7 Ps (Bertrand A.) 8.223 19,8 1 Génération Ecologie (Breton G.) 959 2,3 Udf (Hugon O.) 21.652 52,1 2 Dvd (Saint Leger F) 4.780 11,5 Dvd (Blanc D-L.) 315 0,7 FN (Mathiot A.) 2.358 5,6

Régionale 1992 : Inscrits : 57.030 Abstention : 12.363 (21,6) Votants : 44.667 Blancs,nuis : 1.441 (2,5) Exprimés: 43.226 | 1 Pcf 2.289 (5,2), Ps 7.951 (18,3), Verts 1.557 (3,6), Ge 1.525 (3,5), Dte 27.362 (63,2), Fn 2.542 (5,8). Elus 1992 :3 Dte

Inscrits : 273.284 Abstention ; 107.267 39,2 % Votants : 166.017 60,7 % Blancs, nuis : 6.942 2,5 % Exprimés ; 159.075 58,2 % voix % élus Gauche plurielle (Carrere J.) 57.081 35,8 5 Dont 2 élus communistes Verts (Cliva J.) 4.557 2,8 Lo (Plana L.) 4.574 2,8 Chasse (Esclope A.) 10.412 6,5 1 Régionale (Roure J.) 4.027 2,5 Régionaliste (Ortal C.) 2.445 1,5 Ecologiste (Lapergue M.) 3.703 2,3 Rpr-Udf (Franco A.) 43.857 27,5 4 FN (Jamet A.) 28.419 17,8 2 1 Régionale 1992 :lnscrits : 260.796 Abstention : 88.973 (34,1) Votants : 171.823 Blancs,nuis: 9.042 (3,4) Exprimés ; 162.781 Pcf 18.916 (11,6), Ps 25.665 (15,7), Verts 8.461 (5,1), Ge 12.100 (7,4), Chasse 8.173 (5,0), Rég 4.956 (3,0), Dte 45.598 (28,0), Dvd 2.162 (1,3), Fn 36.750 (22,5). Elus 1992 : 2 Pcf, 2 Ps, 1 Ge, 4 Dte, 3 Fn

les cahiers du communrsme 3-4/98 Dossier

LIMOUSIN

LIMOUSIN Inscrits : 549.537 Abstention : 190.107 34,5 % Votants : 359.430 65.4 % Blancs, nuis : 21.432 3,9 % Exprimés : 337.998 61.5 % voix % élus Gauche plurielle (3 listes) 143.448 42,4 24 Total des élus communistes : 5 Femmes (1 liste) 4.791 1,4 Extrême gauche (4 listes) 17.437 5,1 Associatif (1 liste) 7.110 2,1 Chômeur (1 liste) 2.069 0,6 Chasse (3 listes) 19.977 5,9 2 Mei (1 liste) 4.129 1,2 Ecologiste (1 liste) 2.939 0,8 Rpr-Udf (3 listes) 98.015 28,9 14 Dvd (3 listes) 13.426 3,9 FN (3 listes) 24.657 7,2 3 Régionale 1992 : Inscrits : 553.451 Abstention : 138.949 (25,1) Votants : 414.502 Blancs,nuis : 25.394 (4,5) Exprimés : 389.108 Pet 39.911 (10,2), Ps 100.399 (25,8), Ads 22.883 (5,8), Lo 3.180 (0.8), Verts 27.407 (7,0), Ge 11.935 (3,0), Chasse 9.998 (2,5), Dte 141.963 (36,4), Dvd 6.079 (1,5), Fn 25.353 (6,5). Elus 1992:4 Pci, 13 Ps, 3 Ads, 2 Verts, 1 Ge, 1 Chasse, 18 Dte, 1 Fn

ême si en Limousin le niveau de participation reste supérieur à la moyenne nationale, l'abstention y progresse dans la même proportion. La constitution de listes d’union a été le choix réalisé à gauche dans chacun des trois départements. Un choix plus difficilement partagé par les communistes creu- Msois, ce qui explique — pour une part seulement — un moindre résultat de la gauche plurielle dans le départe­ ment, avec 36,34 %, elle est en recul par rapport aux résultats de 1992 mais devance la droite et retrouve ses quatre élus (trois pour le PS, un pour le PC). En Haute-Vienne, avec 44 %, la liste plurielle conserve sa posi­ tion dominante. Avec le même nombre de sièges (13) qu ’auparavant, la gauche est cependant équilibrée diffé­ remment. Les Verts ne retrouvent qu ’un élu sur deux, le PS gagne un siège, la famille communiste est rééqui­ librée avec deux élus PCF, soit un de plus et deux élus ADS au lieu de trois. En Corrèze, avec 43,38 %, la gauche est en progression sur le total des résultats additionnés de ses formations en 1992 et elle devance la droite de quatre points. Elle gagne un siège au bénéfice du PS qui compte quatre élus. Le PCF retrouve ses deux élus. Les Verts sont représentés par un élu corrézien, comme dans la précédente assemblée. Dans les trois départements, la droite subit un revers important. Le FN progresse même si c’est à un niveau beaucoup plus bas que son influence nationale (6,19 % en Creuse, 6,90 % en Corrèze, 8 % en Haute-Vien­ ne), il gagne un deuxième élu en Haute-Vienne et un élu en Corrèze. Notons encore les résultats importants des listes de Chasseurs, en Corrèze et en Creuse où ils étaient présents avec respectivement 7,76 % et 9,07 % et un élu dans chacun de ces départements. La liste Lutte ouvrière présente en Haute-Vienne réalise 4,45 % et en Creuse une liste d’extrême gauche recueille 5,90 %. En Limousin, sans nier les singularités internes à la Région des résultats de la gauche plurielle et le problème posé par la forte progression de l'abstention, les résultats obtenus par la majorité régionale sortante — qui

les cahiers du communisme 3-4/98 avec vingt-quatre élus de gauche sur quarante-trois obtient de nouveau la majorité absolue — confirment à la fois le soutien à l'action régionale qui a été conduite et les enseignements plus généraux d’un scrutin où l’enjeu nationala dominé les motivations devote, ■

Inscrits : 183.853 Abstention : 57.277 31,1 % Votants : 126.576 68,8 % Blancs, nuis : 6.553 3,5 % Exprimés : 120.023 65,2 % voix % élus Gauche plurielle (Hollande F.) 52.070 43,3 7 Dont 2 élus communistes Chasse (Hironde L.) 9.318 7,7 1 Ecologiste (Mazerm W.) 2.939 2,4 Rpr-Udf (Chevalier P.) 42.589 35,4 5 Dvd (Chantalat M.) 4.829 4,0 FN (Ducreux F.) 8.278 6,8 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 184.347 Abstention : 41.921 (22,7) Votants : 142.426 Blancs.nuls 6.960(3.7) Exprimés: 135.466 Pcf 19.401 (14,3), Ps 28.435 (20,9), Verts 9.645 (7,1), Chasse 9.998 (7,3), Dte 54.846 (40,4), Dvd 6.079 (4,4), Fn 7.062 (5,2). Elus 1992 :2 Pcf, 3 Ps, 1 Verts, 1 Chasse, 7 Dte

Inscrits : 104.456 Abstention : 39.088 37,4 % Votants : 65.368 62,5 % Blancs, nuis : 3.969 3,7 % Exprimés : 61.399 58,7 % voix % élus Gauche plurielle (Lozach J.) 22.312 36,3 4 Dont 1 élu communiste Lcr (Laine J.) 3.620 5,8 Extrême gauche (Gorsse J.) 2.812 4,5 Chasse (Ruinaud J-F.) 5.566 9,0 1 Rpr-Udf (De Froment B.) 20.263 33,0 3 Dvd (Goutte L.) 3.027 4,9 FN (Lamouche J.) 3.799 6,1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 108.577 Abstention : 33.793 (31,1) Votants ; 74.784 Biancs.nuis : 4.424 (4,0) Exprimés : 70.360 | 1 Pcf 9.035 (12,8), Ps 21.102 (29,9), Verts 6.118 (8,6), Dte 29.308 (41,6), Fn 4.797 (6,8). Elus 1992 : 1 Pcf, 3 Ps, 4 Dte

Inscrits : 261.228 Abstention : 93.742 35,8 % Votants : 167.486 64,1 % Blancs, nuis : 10.910 4,1 % Exprimés : 156.576 59,9 % voix % élus Gauche plurielle (Savy R.) 69.066 44,1 13 Dont 2 élus communistes Femmes (Sochat 1.) 4.791 3,0 Lcr (Lajaumont S.) 4.045 2,5 Lo (Roussie C.) 6.960 4,4 Associatif (Doute J.) 7.110 4,5 Chômeur (Blanzat P.) 2.069 1,3 Chasse (Desenfant A.) 5.093 3,2 Mei (Bertrand A.) 4.129 2,6 Rpr-Udf (Guilhem E.) 35.163 22,4 6 Rpr diss. (Baillot P.) 5.570 3,5 FN (Orabona A.) 12.580 8,0 2 Régionale 1992 : Inscrits : 260.527 Abstention : 63.235 (24,2) Votants : 197.292 Blancs,nuis ; 14.010 (5,3) Exprimés : 183.282 Pcf 11.475 (6,2), Ps 50.862 (27,7), Ads 22.883 (12,4), Lo 3.180 (1,7), Verts 11.644 (6,3), Ge 11.935 (6,5), Dte 57.809(31,5), Fn 13.494 (7,3). Elus 1992 :1 Pcf, 7 Ps. 3 Ads, 1 Verts, 1 Ge, 7 Dte, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

LORRAINE

Inscrits : 1.560.974 Abstention : 690.343 44,2 % Votants : 870.631 55,7 % Blancs, nuis : 51.629 3,3 % Exprimés : 819.002 52,4 % voix % élus 1 Gauche plurielle (4 listes) 207.164 25,2 22 Total des élus communistes : 4 Prg (1 liste) 20.773 2,5 2 Verts-Arev (4 listes) 42.376 5,1 1 Femmes (1 liste) 9.719 1,1 Extrême gauche (5 listes) 44.917 5,4 1 Associatif (3 listes) 11.653 1,4 Chasse (1 liste) 9.580 1,1 1 Ecologiste (3 listes) 19.647 2,3 Rpr-Udf (4 listes) 172.805 21,0 19 Dvd (5 listes) 145.925 17,8 14 FN (4 listes) 134.443 16,4 13 Régionale 1992 : Inscrits : 1.562.341 Abstention: 538.949 (34,4) Votants : 1.023.392 Blancs.nuls: 58.320 (3,7) Exprimés 965.072 Pcf 57.807 (5.9), Ps 139.822 (14,4), Dvg-Ps 15.891 (1,6), Dvg 2.872 (0,2), Verts 84.364 (8,7), Ge 80.007 (8,2), Dte 302.645 (31,3), Dvd 140.532 (14,5), Fn 141.132 (14,6). Elus 1992:3 Pcf, 10 Ps, 1 Dvg-Ps, 5 Verts, 6 Ge, 27 Dte, 11 Dvd, 10 Fn

a Région en Lorraine reste à droite. La composante RPR-UDF s'affaisse, sauf en Meuse et dans une moindre mesure dans les Vosges. La droite divisée en Meurthe-et-Moselle en trois listes, éclatée en Moselle avec quatre listes, recule mais résiste. Avec trente-trois Lsièges elle détient la majorité relative qui lui a permis, malgré les divisions et les scissions, de réélire Gérard Longuet à la présidence. Le Front national avec treize sièges en gagne trois, il progresse de 2 % sur 1992 mais recule sur les scrutins de 1995 et 1997. Toutefois, il a désormais une implantation régionale qui se structure autour d'un noyau important comme en témoigne ses résultats aux élections cantonales. La gauche avec 24,89 % des voix et vingt-trois sièges est en tête, en progressant sur 1992 de 5 %, mais elle est bien en deçà des élections législatives de 1997. Dans les quatre départements il y a eu des listes PS-PCF, le MDC a été présent seulement en Moselle. Les autres composantes de la gauche plurielle, notamment les Verts, n'ont pu ou n'ont pas voulu participer à ces listes com­ munes. Elles sont en net recul. Les Verts n'ont plus qu'un seul élu au lieu de onze (avec les autres écologistes). Dans ce contexte, la liste commune a été une bonne chose pour la gauche et pour le PCF qui gagne un siège. Toutefois, il apparaît que la gauche aurait gagné si elle s'était rassemblée plus largement face à une droite qui a ratissé large. En tout cas, elle aurait gagné à afficher plus lisi­

les cahiers du communisme 3-4/98 blement le caractère commun des listes. Plus fondamentalement, les résultats font apparaître que c'est sur la gauche qu'il y a eu trouble et manque à gagner. En effet, une partie des absten­ tionnistes lui ont envoyé un message, ils ont exprimé leur insatisfaction à l'égard du gouverne­ ment sans vouloir le sanctionner. Ensuite, d'autres ont voté pour l'extrême gauche. LO et la LCR ont obtenu à eux deux 6 % des suffrages en Lorraine avec quelques pointes à 12 % dans certaines localités du bassin sidérurgique et minier. Cela exprime certes des mécontentements, des impatiences compréhensibles à l'encontre du gouvernement mais aussi une interpellation à l'égard du PCF. Cela vaut particulièrement pour le vote LCR. Car les comparaisons avec les différents scrutins font apparaître qu'il y a peu d'élec­ teurs communistes qui ont voté pour LO. En tout cas ces interpellations improductives au plan électoral ne sont pas seulement une condamnation des insuffisances de l'action gouvernementa­ le, ce sont aussi desréactions de rejet, de refus de la mutation actuelle du PCF. Les élections cantonales marquent une avancée de la gauche avec en particulier le basculement de la Meurthe-et-Moselle qui aura, pour la première fois, un président socialiste et trois vice-pré­ sidents communistes. En Lorraine, il y a huit conseillers généraux communistes. Le PCF en gagne un en Meurthe-et-Moselle, mais en perd trois : un en Moselle, un en Meuse et un dans les Vosges (renouvellement de conseillers implantés « historiquement »). Il progresse légèrement dans les quatre départements avec des résultats contrastés mais avec des avancées parfois de façon importante et significative. Le PS gagne treize sièges en progressant de façon importante dans la trace des législatives de 1997. La droite fait les frais de cette évolution mais elle demeure dominante en Meuse, dans les Vosges et en Moselle. ■

Inscrits : 471.111 Abstention : 219,252 46,5 % Votants : 251.859 53,4 % Blancs, nuis : 11.060 2,3 % Exprimés ; 240.799 51,1 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Chéréque J.) 69.992 29,0 8 Dont 2 élus communistes Verts (Cantineaux G.) 11.194 4,6 Femmes (Heit C.) 9.719 4,0 Lcr (Chartier A.) 6.920 2,8 Lo (Nirnsgern C.) 12.271 5,0 1 Associatif (Bohain D.) 5.418 2,2 Ecologiste (Claire M.) 7.433 3,0 Udf-Rpr (Gaillard C.) 52.595 21,8 6 Rpr diss. (Guillaume F.) 27.895 11,5 3 FN (Bardet J-C.) 37.362 15,5 4 1 Régionale 1992 : Inscrits : 464.940 Abstention : 167.420 (36.0) Votants : 297.520 Blancs,nuis: 16.684 (3,5) Exprimés ; 280.836 Pcf 23.016 (8,1), Ps 50.821 (18,0), Verts 28.047 (9,9), Ge 24.569 (8,7), Dte 96.347 (34,3), Dvd 14.973 (5,3), Fn 1 43.063 (15,3). Elus 1992 : 2 Pcf, 4 Ps, 2 Verts, 2 Ge, 8 Dte, 1 Dvd, 3 Fn

Inscrits : 140.209 Abstention ; 53.796 38,3 % Votants : 86.413 61,6 % Blancs, nuis : 4.999 3,5 % Exprimés : 81.414 58,0 % VOIX % élus Gauche plurielle (Machline G.) 21.265 26,1 2 Verts {Aynes D.) 5.998 7,3 Lo (Varenne P.) 4.689 5,7 Associatif (Brasseur B.) 2.059 2,5 Udf-Rpr (Longuet G.) 33.731 41,4 FN (Rouyer L.) 13.672 16,7 Régionale 1992 : Inscrits : 141.211 Abstention : 43.498 (30,8) Votants : 97.713 Blancs,nuis : 5.866 (4,1) Exprimés : 91.847 Pcf 5.064 (5,5), Ps 14,477 (15,7), Dvg 2.872 (3,1), Verts 7.228 (7,8), Ge 5.884 (6,4) Die 39.313 (42,8), Dvd 5.819 (6,3), Fn 11.190 (12,1). Elus 1992:1 Ps, 5 Dte, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 669.053 Abstention : 303.791 45,4 % Votants : 365.262 54,5 % Blancs, nuis : 24.372 3,6 % Exprimés : 340.890 50,9 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Masseret J-P.) 66.041 19,3 7 Dont 1 élu communiste Prg (Deirez D.) 20.773 6,0 2 Verts (Renn B.) 17.344 5,0 1 Lo (Hodara E.) 13.622 3,9 Associatif (Van Ruymbeke) 4.176 1,2 Ecologiste (Seconde J-F.) 7.252 2,1 Rpr-Udf (Leroy P.) 42.433 12,4 4 Rpr diss. (Masson L.) 32.708 9,5 3 Dvd (Rausch J-M.) 41.894 12,2 4 Dvd (Kiffer J.) 35.133 10,3 4 FN (Marchai J.) 59.514 17,4 6 Régionale 1992 : Inscrits : 680,303 Abstention : 241.755 (35,5) Votants : 438.548 Blancs.nuls: 22.250 (3,2) Exprimés : 416.298 Pcf 18.005 (4,3), Ps 40.973 (9,8), Verts 35.795 (8,5), Ge 36.584 (8,7), Dte 99.609 (23,9), Dvd 119.740 (28,7), Fn I 65.592 (15,7). Elus 1992 : 3 Ps, 2 Verts, 3 Ge, 8 Dte, 10 Dvd, 5 Fn

Inscrits : 280.601 Abstention : 113.504 40,4 % Votants : 167.097 59,5 % Blancs, nuis : 11.198 3,9 % Exprimés : 155.899 55,5 % voix % élus Gauche plurielle (Pierret G.) 49.866 31,9 5 Dont 1 élu communiste Verts (Fleck J-F.) 7.840 5,0 Lo (Neis G.) 7.415 4,7 Chasse (Voilquin D.) 9.580 6,1 1 Ecologiste (Noirclere J-C) 4.962 3,1 Rpr-Udf (Braun G.) 44.046 28,2 5 Dvd sociopro (Thirion A.) 8.295 5,3 FN (Freppel B.) 23.895 15,3 2 Régionale 1992 : Inscrits : 275.887 Abstention : 86.276 (31,2) Votants : 189.611 Blancs.nuls 13.520 (4,9) Exprimés : 176.091 Pcf 11.722 (6,6), Ps 33.551 (19,0), Dvg-Ps 15.891 (9,0), Verts 13.294 (7,5), Ge 12.970 (7,3), Dte 67.376 (38,2), Fn 21.287 (12,0). Elus 1992 :1 Pcf, 2 Ps, 1 Dvg-Ps, 1 Verts, 1 Ge, 6 Dte, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 MIDI- PYRÉNÉES

WIBWi

Inscrits : 1.833,818 Abstention : 654.020 35,6 % Votants : 1.179.798 64,3 % Blancs, nuis : 57.025 3,1 % Exprimés : 1.122.773 61,2 % voix % élus 1 Gauche plurielle (8 listes) 420.423 37,4 41 Total des élus communistes : 9 Verts-Arev (5 listes) 24.233 2,1 Dvg (2 listes) 5.282 0,4 Femmes {1 liste) 3.291 0,2 Extrême gauche (7 listes) 60.915 5,4 2 Chasse (5 listes) 49.950 4,4 2 Régionale (1 liste) 1.927 0,1 Ecologiste (1 liste) 5.736 0,5 Rpr-Udf (8 listes) 369.100 32,8 34 Dvd (6 listes) 62.919 5,6 4 FN (8 listes) 118,997 10,5 8

Régionale 1992 : Inscrits : 1.764.664 Abstention : 474.338 (26,8) Votants : 1.290.326 Blancs.nuls :; 67.874 (3,8) Exprimés : | 1.222.452 Pcf 87.019 (7,1), Ps 256.587 (20,9), Mrg 31.015 (2,5), Dvg 2.553 (0,2), Lo 6.232 (0,5) Ecolo. 24.389 (1,9), Verts 44,289 (3,6), Ge 71.235 (5.8), Chasse 44.772 (3,6), Udf 27.261 (2,2), Dte 433.571 (35,4), Rpr 13.608 (1,1), Dvd 64.767 (5,2), Fn 115.154 (9,4), Elus 1992 :5 Pcf, 24 Ps. 3 Mrg, 3 Verts, 4 Ge, 3 Chasse, 2 Udf, 38 Dte, 1 Rpr, 2 Dvd, 6 Fn

es résultats des élections régionales en Midi-Pyrénées sont tout d'abord marqués par un taux d'abstention de 38,78 %, soit 11,45 % de plus qu'en 1992. La gauche plurielle, PC, PS, PRG s'est présentée unie dans les huit départements et avec les Verts en Aveyron, Haute-Garon­ Lne et Tarn, Elle obtient quarante et un sièges (-t 2 sur 1992) dont neuf pour le Parti communiste (+ 4), deux enHaute-Garonne et un dans chacun des sept autres départements. La démarche de rassemblement portée de manière très ferme par le Parti communiste dans les huit départements de Midi-Pyrénées, même si elle n'a pu aboutir partout aussi largement que souhaité, est validée dans les résultats. La gauche plurielle progresse de 3,6 % à 6,6 % dans six départements sur huit par rapport à 1992, son progrès régional (2,45 %) étant toutefois atténué par son mauvais score en Haute-Garonne. La droite, divisée dans cinq départements perd près de 100 000 voix et 4,5 % sur 92. Avec trente- huit élus pour quarante-trois en 1992, elle recule donc sensiblement mais résiste bien, en léger progrès sur les législatives de 1997 {+ 4,4 points, plus 15 000 voix). Le FN avec huit élus (-r 2 sur 1992) voit son influence maintenue à 10,6 % mais progresse de 3 800 voix. Enfin le CPNT, s'il perd un élu (2 au lieu de 3), n’en maintient pas moins son influence à 4,5 % et progresse de 5 200 voix. Comme dans la plupart des régions, le fait nouveau est la progression importante de LO et

les cahiers du communisme 3-4/98 la LCR qui, présents dans sept départements sur huit, obtiennent 60 915 voix et 5,43 %. Sur la Haute-Garonne, avec près de 40 000 voix et 10,1 %, la LCR, seule, dépasse la barre de 5 % et obtient deux élus. Ces résultats donnent à la gauche plurielle et à l'extrême gauche une majorité relative dequarante- trois sièges sur quatre vingt onze. Droite et CPNT n'en obtiennent que quarante et le FN avec ses huit élus est ici aussi dans une position charnière. Cet ensemble ne permet toutefois pas à la gauche plurielle et aux forces progressistes en Midi-Pyrénées d'obtenir une majorité absolue. Réélu dans un premier temps le 23 mars, le président de droite a certes récusé les voix du Front national au vu des résultats du troisième tour, mais a quand même maintenu sa candidature en ayant pleinement conscience qu'avec une droite minoritaire il ne pouvait être élu président sans les voix du FN. Une nouvelle élection a eu lieu le 8 avril, où le socialiste Martin Malvy a, cette fois, été élu président — avec deux vice-présidents communistes — de la Région où la présence de neuf élus communistes (22 % de la majorité de gauche) constituent des points d'appui consé­ quents pour la population. Dans un contexte de progression de la gauche plurielle, le Parti enregistre un progrès global de nos candidats aux cantonales. Trois nouveaux conseillers généraux (deux dans le Gers, un dans le Tarn) matérialisent cette avancée. Z

Inscrits : 107.442 Abstention : 37.096 34,5 % Votants : 70.346 65,4 % Blancs, nuis : 3.786 3,5 % Exprimés : 66.560 61,9% VOIX élus Gauche plurielle (Ettori J.) 30.979 46.5 4 Dont 1 élu communiste Verts (Voegeli B.) 5.142 7,7 Lo (Guiraud M.) 3.352 5,0 Udf-Rpr (Trigano A.) 20.974 31.5 FN (Duchochois.) 6.113 9,1 Régionale 1992 : Inscrits : 107.649 Abstention : 30.124 (27,9) Votants : 77.525 Blancs,nuis : 4.834 (4,4) Exprimés : 72.691 Pcf 8.332 (11,4), Ps 22.595 (31,0), Ge 6.982 (9,6), Ote 18.653 (25,6), Dvd 9.997 (13,7), Fn 6.132 (8,4). Elus 1992 :1 Pet, 3 PS, 2 Ote

Inscrits : 213.461 Abstention : 65.773 30,8 % Votants : 147.688 69,1 % Blancs, nuis : 8.788 4,1 % Exprimés ; 138.900 65,0 % voix % élus Gauche plurielle (Lacombe P.) 47.498 34,1 4 Dont 1 élu communiste Udf diss. (Azam D.) 24.985 17,9 2 Rpr-Udf (Astoul M.) 55.312 39,8 4 FN (Salvagnac D.) 11.105 7,9 Régionale 1992 : inscrits : 212.445 Abstention : 53.765 (25,3) Votants : 158.680 Blancs.nuls : 8.198 (3,8) Exprimés : 150.482 Pet 6.705 (4.4), Mrg 31.015 (20,6), Verts 7.615 (5,0), Ge 8.481 (5,6), Ote 71.764 (47,6) Dvd 16.043 (10,6), Fn 8.859 (5,8). Elus 1992 :3 Mrg, 6 Ote 1 Dvd

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 670.154 Abstention : 265.708 39,6 % Votants : 404.446 60,3 % Blancs, nuis : 16.682 2,4 % Exprimés : 387.764 57,8 % voix % élus Gauche plurielle (Beneteau A.) 139.612 36,0 13 Dont 2 élus communistes Lcr (Sanchez L) 21.387 5,5 2 Lo (Laflorentie A) 18.004 4,6 Chasse (Fuzies P.) 21.122 5,4 1 Udf-Rpr (Censi M.) 131.788 33,9 12 Udf diss. (Bastiani J-P.) 11.200 2,8 EN (Laroze S.) 44.651 11,5 4 Régionale 1992 : Inscrits ; 610.701 Abstention : 172.624 (28,2) Votants : 438.077 Blancs,nuls: 17.888 (2,9) Exprimés 420.189 Pcf 25.713 (6,1), Ps 92.512 (22,0), Lo 6.232 (1,4), Ecolo. 16.303 (3,8), Ge 34.391 (8,1), Chasse 23.686 (5,6), Dte 1 165.620 (39,4), Dvd 12.864 (3.0), Fn 42.868 (10,2). Elus 1992 ; 2 Pcf, 8 Ps, 3 Ge, 2 Chasse, 14 Dte, 3 Fn J

32 GERS Inscrits : 136.065 Abstention : 43.214 31,7 % Votants : 92.851 68,2 % Blancs, nuis : 3.807 2,7 % Exprimés : 89.044 65,4 % voix % élus Gauche plurielle (Mitterrand E.) 34.010 38,1 3 Dont 1 élu communiste Verts (Arrieu D.) 3.269 3,6 Femmes (Armagnac C.) 3.291 3,6 Chasse (Touche C.) 6.722 7,5 Rpr-Udf (Rispat Y.) 35.135 39,4 4 FN (Guareschi J.) 6.617 7,4 1 Régionale 1992 : inscrits : 137.279 Abstention ; 35.506 {25,8) Votants : 101.773 Blancs,nuis : 6.805 (4,9) Exprimés : 94.968 Pcf 7.547 (7,9), Ps 25.333 (26,6), Verts 11.791 (12,4), Dte 42.063 (44,2), Fn 8.234 (8,6). Elus 1992: 2 Ps, 1 Verts, 4 Dte

Inscrits : 125.420 Abstention : 39.051 31,1 % Votants : 86.369 68,8 % Blancs, nuis : 4.385 3,4 % Exprimés : 81.984 65,3 % voix % élus Gauche plurielle (Malvy M.) 37.892 46,2 4 Dont 1 élu communiste Verts (Soto A.) 4.016 4,8 Dvg (Quintard M.) 1.101 1,3 Lo (Grelier J-F.) 2.315 2,8 Chasse (Cubaynes Y.) 5.194 6,3 Udf-Rpr (Mas P.) 13.584 16,5 1 Rpr diss. (Hureaux R.) 1.714 2,0 Dvd (Juskiwienski) 11.219 13,6 1 FN (Salanie P.) 4.949 6,0 Régionale 1992 : Inscrits ; 122.737 Abstention : 30.162 (24,5) Votants : 92.575 Blancs,nuls: 5.644 (4,5) Exprimés : 86.931 Pcf 6.354 (7,3), Ps 29.610 (34,0), Verts 6.019 (6,9), Ge 5.439 (6,2), Dte 31.333 (36,0) Dvd 2.481 (2,8), Fn 5.695 (6,5). Elus 1992 :3 Ps, 3 Ote

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 173.117 Abstention : 68.901 39,8 % Votants : 104.216 60,1 % Blancs, nuis : 5.597 3,2 % Exprimés : 98.619 56,9 % voix % élus Gauche plurielle (Forgues P.) 43.517 44,1 5 Dont 1 élu communiste Verts (Agius G.) 6.293 6,3 Lo (Lasserge M.) 5.058 5,1 Rpr-Udf (Marthe J.) 34.380 34,8 3 FN (Barrere J-M.) 9.371 9,5 1 Régionale 1992 : Inscrits : 171,739 Abstention ; 50.971 (29,6) Votants : 120.768 Blancs.nuls 6.578 (3,8) Exprimés : 114,190 Pci 12.747 (11,1), Ps 28.691 (25,1), Ge 10.461 (9,1), Rég 3.825 (3,3), Dte 45.196 (39,5), Dvd 3.882 (3,3), Fn 9.388 (8,2). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps,1 Ge, 4 Dte

81 TARN Inscrits : 256.478 Abstention : 80.709 31,4% Votants : 175.769 68,5 % Blancs, nuis : 9.106 3,5 % Exprimés : 166.663 64,9 % voix % élus Gauche plurielle (Valax J.) 60,275 36,1 5 Dont 1 élu communiste Lo (Tressens C.) 6.862 4,1 Chasse (Boyer J-L.) 10.487 6,2 1 Régionale (Vilotte J.) 1.927 1,1 Ecologiste (Emaillé C.) 5.736 3,4 Udf diss. (Nespoulous P.) 10.231 6,1 1 Rpr-Udf (Réveillon C.) 48.553 29,1 4 FN (Antony B.) 22.592 13,5 2 1 Régionale 1992 : Inscrits : 254.320 Abstention : 63.697 (25,0) Votants : 190.623 Blancs.nuls : 11.659 (4,5) Exprimés 178.964 Pcf 13.608 (7,6), PS 37,862 (21,1), Ecolo. 8.086 (4,5), Verts 11.678 (6,5), Chasse 10.342 (5,7), Rég 2.955 (1,6), 1 Dte 58.942 (32,9), Dvd 14.136 (7,8), Fn 21.355 (11,9). Elus 1992 :1 Pcf. 3 Ps, 1 Verts, 5 Dte, 1 Dvd, 2 Fn J

Inscrits : 151.681 Abstention : 53.568 35,3 % Votants : 98.113 64,6 % Blancs, nuis : 4.874 3,2 % Exprimés ; 93.239 61,4 % voix % élus Gauche plurielle (Bousquet J.) 26.640 28,5 3 Dont 1 élu communiste Verts (Chailloux E.) 5,513 5,9 Dvg (Fierai J-C.) 4.181 4,4 Lo (Espinosa J-C.) 3.937 4,2 Chasse (Bacou R.) 6.425 6,8 Udf-Rpr (Cave J-P.) 29.374 31,5 4 Dvd sociopro (Grimai B.) 3.570 3,8 FN (Michel C.) 13.599 14,5 1 Régionale 1992 : Inscrits : 147.794 Abstention : 37.489 (25,3) Votants : 110.305 Blancs,nuis : 6.268 (4,2) Exprimés : 104.037 Pcf 6.013 (5,7), Ps 19.984 (19,2), Dvg 2.553 (2,4), Verts 7.186 (6,9), 6e 5.481 (5.2) Chasse 10.744 (10,3), Udl 20.481 (19,6), Rpr 13.608 (13,0), Dvd 5.364 (5,1), Fn 12.623 (12,1). Elus 1992 : 2 Ps, 1 Verts, 1 Chasse, 2 Udf, 1 Rpr, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 NORD- PA6-PE-CALAIS

NORD-PAS-DE-CAU\IS Inscrits : 2.721.023 Abstention : 1.091.731 40,1 % Votants : 1.629.292 59.8 % Blancs, nuis : 78.709 2,8 % Exprimés : 1.550.583 56.9 % voix % élus Gauche plurielle (1 liste) 294.522 18,9 25 Pcf, Mdc (1 liste) 70.001 4,5 5 Total des élus communistes : 12 Ps (1 liste) 161.130 10,3 12 Verts-Arev (2 listes) 128.355 8,2 9 Dvg (1 liste) 7.191 0,4 Extrême gauche (2 listes) 86.887 5,6 7 Chasse (1 liste) 34.575 2,2 2 Génération Ecologie (1 liste) 30.030 1,9 Rpr-Udf (3 listes) 439.051 28,3 35 Dvd (3 listes) 61.583 3,9 FN (2 listes) 237.258 15,3 18 Régionale 1992 ; Inscrits : 2.641.882 Abstention : 734.353 (27,7) Votants : 1.907.529 Blancs,nuis : 95.032 (3,5) Exprimés : 1.812.497 Pcf 232.027 (12,8), Ps 402.243 (22,1 ), Lo 21.966 (1,2), Verts 115.826 (6,3), Ge 103.876 (5,7), Chasse 86.169 (4,7), Dte 384.638 (21,2), Dvd 231.547 (12,7), Fn 234.205 (12,9). Elus 1992 ; 15 Pcf, 27 Ps, 8 Verts, 6 Ge, 2 Chasse, 27 Dte, 13Dvd, 15Fn

a campagne électorale a été fortement marquée par la situation héritée de 1992. Marie-Christine Blandin (Verts) avait été élue par défaut et par surprise présidente du Conseil régional avec un exécutif Verts-PS. Elle revendiquait la tête de liste et la présidence à nouveau au nom de cette Llégitimité et de la gauche plurielle. Le Parti socialiste, pour sa part réclamait le leadership et la prési­ dence au nom de sa position dominante à gauche. Cette situation a particulièrement compliqué la réa­ lisation de listes d’union. Parallèlement à droite, Philippe Vasseur n’hésitait pas à suggérer une allian­ ce avec le Front national. Devant cette réalité, dans le Nord, la fédération communiste a lancé l’idée d’une liste d’union qui était acceptée par les autres partis, hormis les Verts, tandis que dans le Pas de Calais chacun présentait sa propre liste. Les résultats dans le Nord confirment la forte abstention enregistrée au plan national, soit 41,86 %, plus importante de 4,5 % en moyenne dans les cantons non concernés par une cantonale. La “ gauche rassemblée ” (PC + PS + MDC + MRG) totalise 31,37 % soit 0,80 % de moins que le total PC-PS de 1992. Les Verts, partis seuls, obtiennent 8,67 % (en dessous du total “ écologistes ” de 1992) réali­ sant leur meilleur score en zone très urbanisée telle la métropole Lille, Roubaix, Tourcoing. Les listes de droite dont celle du tandem Vasseur-Codaccioni (RPR-UDF) et celle de J.L. Borloo (UDF-RPR) enregistrent ensemble un recul de 6,23 % sur 1992 : ce dernier en réalisant 18,97 % améliore son résul­ tat de 6,23 % sur 1992. Lutte ouvrière passe de 3,14 en 1992 à 5,12 % et obtient des élus pour la pre­ mière fois. Le Front national continue sa progression, en atteignant 17,39 % il gagne 2,98 %. Aux can­ tonales, le PCF gagne légèrement en pourcentage, ses six Conseillers généraux sortants sont réélus et deux nouveaux sièges sont gagnés. 11 contribue à regagner à gauche le Conseil général, le Parti socia­ liste ayant obtenu treize nouveaux sièges. La nouvelle assemblée départementale compte désormais trois vice-présidents communistes et deux présidents de commissions. Dans le Pas de Calais, où le PCF a présenté sa propre liste, le recul sur 1992 est de 2,80 %. On consta­ te les effets de trois tendances : une abstention plus forte dans les secteurs populaires, une progression

es cahiers du communisme 3-4/98 de quatre à cinq points du Front national dans la zone minière (alors qu’il régresse ou stagne en milieu rural), une poussée plus forte de Lutte ouvrière dans les villes populaires (10 % à Avion). Ceci ajouté à la présence d’une liste Chasseurs, explique en grande partie le recul du PCF. Le Parti socialiste, avec 26 % gagne un point sur 1992. Au regard d’une situation qui lui est plus favorable, il enregistre un score moyen. L’ensemble des forces de gauche et écologistes est en recul de 2 % sur 1992 .alors que la droite RPR-UDF avec Philippe Vasseur, à 25 %, gagne trois points. Enfin on note le double compor­ tement de l’électorat entre les régionales et les cantonales. L’exemple est frappant dans le canton de Douvrin où Rémy Auchedé, candidat aux cantonales, gagne 7% au premier tour, tandis que la liste qu’il conduit aux régionales ne progresse que de 2 %. Dans le canton de Rouvroy, Yves Coquelle déjà élu en 1992 avec 60,64 % au premier tour gagne encore 3 % et dans le même temps la liste PCF, aux régionales, perd 10 %. Aux cantonales, avec 17,75 %, le PCF gagne 0,50 %. Les sept sortants commu­ nistes sont réélus auxquels s’ajoute le gain d’un canton à Calais sur la droite. Au total, la droite perd cinq cantons, mais en gagne deux sur le PS qui, par ailleurs, en gagne quatre. La gauche sort renforcée de trois Conseillers généraux dont un communiste. Au lendemain de ces deux élections, la gauche a consolidé ses positions dans la Région, le Parti socialiste retrouve la présidence du Conseil Général, celle du Conseil général du Nord qui s’ajoute à celui du Pas de Calais. Les communistes participent aux exécutifs dans le cadre de la gauche plurielle. S’ils ont deux Conseillers régionaux en moins, ils ont trois Conseillers généraux en plus et on peut parler d’une stabilisation de ses forces. La droite a été dans l’incapacité de mener à son terme un plan d’alliance avec le Front national, ce qui est d’autant plus remarquable que ce dernier a obtenu un score anormalement et dangereusement élevé. A noter également l’entrée de sept élus Lutte ouvrière au sein de l’Assemblée régionale. |

Inscrits : t .691.055 Abstention : 707.377 41,8 % Votants : 983.678 58,1 % Blancs, nuis : 44.933 2,6 % Exprimés : 938.745 55,5 % voix % élus Gauche plurielle (Delebarre M.) 294.522 31,3 25 Dont 8 élus communistes Verts (Blandin M-C.) 82.242 8,7 6 Dvg (Rokia A.) 7.191 0,7 Lo (Baudrin N.) 48.026 5,1 4 Génération Ecologie (Bonduelle B.) 30.030 3,1 Udf-Rpr (Borloo J-L.) 178.096 18,9 15 Rpr-Udf (Codaccioni C.) 107.959 11,5 9 Dvd-Femmes (Dangreaux T.) 27.431 2,9 FN (Lang C.) 163.248 17,3 13 Régionale 1992 : Inscrits : 1.642.746 Abstention ; 480.718 (29,2) Votants : 1.162.028 Blancs,nuis : 52.246 (3,1) Exprimés : 1.109.782 Pcf 131.634 (11,8), Ps 225.642 (20,3), Lo 21.966 (1,9), Verts 67.355 (6,0), Ge 63.586 (5,7), Chasse 41.908 (3,7), Dte 229.316 (20,6), Dvd 168.474 (15,1), Fn 159.901 (14,4). Elus 1992 : 9 Pcf, 16 Ps, 5 Verts, 4 Ge, 17 Dte, 10 Dvd, 11 Fn

62 PAS-DE-CALAIS Inscrits : 1.029.968 Abstention : 384.354 37.3 % Votants : 645.614 62,6 % Blancs, nuis : 33.776 3,2 % Exprimés : 611.838 59.4 % voix % élus Pcf, Mdc (Auchedé R.) 70.001 11,4 5 Dont 4 élus communistes Ps (Muguet R.) 161.130 26,3 12 Verts (Caron J-F.) 46.113 7,5 3 Lo (Wailly D.) 38.861 6,3 3 Chasse (Fremaux D.) 34.575 5,6 2 Udf-Rpr-Mpf (Vasseur P.) 152.996 25,0 11 Dvd (Desrousseaux) 12.385 2,0 Dvd-Femmes (Hannoir B.) 21.767 3,5 FN (Lorio E.) 74.010 12,0 5 Régionale 1992 : Inscrits : 999.136 Abstention : 253.635 (25,3) Votants : 745.501 Blancs.nuls : 42.786 (4,2) Exprimés : 702.715 Pcf 100.393 (14,2), Ps 176.601 (25,1), Verts 48.471 (6,8), Ge 40.290 (5,7), Chasse 44.261 (6,2), Dte 155.322 (22,1), Dvd 63.073 (8,9), Fn 74.304 (10,5). Elus 1992 : 6 Pcf,11 Ps,3 Verts,2 Ge,2 Chasse.lO Dte,3 Dvd,4 Fn

lees cahiers du communisme 3-4/98 BASSE- NORMANDIE

Inscrits : 1.011.512 Abstention : 424.649 41,9 % Votants : 586.863 58,0 % Blancs, nuis : 29.826 2,9 % Exprimés : 557.037 55,0 % voix % élus Gauche plurielle (2 listes) 121.698 21,8 13 Pcf, Mdc (1 liste) 4.326 0,7 Total des élus communistes : 3 Ps-Prg (1 liste) 23.661 4,2 3 Verts-Arev (3 listes) 28.279 5,0 1 Extrême gauche (3 listes) 15.614 2,8 Chasse (3 listes) 40.564 7,2 2 Ecologiste (3 listes) 15.119 2,7 Génération Ecologie (2 listes) 6.641 1,1 Rpr-Udf (3 listes) 187.165 33,6 20 Dvd (6 listes) 52.824 9,4 2 FN (3 listes) 61.146 10,9 6

Régionale 1992 : Inscrits : 973.498 Abstention: 319.747 (32,8) Votants : 653.751 Blancs.nuls: 38.123 (3,9) Exprimés 615.628 Pcf 29.906 (4,8), Ps 111.252 (18,0), Ecolo. 25.566 (4,1), Verts 46.221 (7,5), Ge 48.340 (7,8), Dte 215.440 (34,9), I Dvd 70.331 (11,4), Fn 68.572 (11,1). Elus 1992: 1 Pcf, 9 Ps, 1 Ecolo., 3 Verts, 4 Ge, 19 Dte, 5 Dvd, 5 Fn

vec trois élus, le PCF sort renforcé des élections régionales et cela confirme le bien fondé du choix de l’union. La gauche plurielle progresse sensiblement et passe de neuf élus (huit PS et un PCF) en 1992 à seize élus aujourd’hui. Elle aurait pu gagner davantage dans le Calvados s’il n’y avait pas eu les dis­ Asensions apparues au sein de la fédération du PS. Les écologistes, partis divisés, passent de huit élus à un seul. La droite RPR-UDF reste à vingt élus. Les listes Chasse-Pêche ont deux élus et le Front national passe de cinq à six élus tout en régressant légèrement en pourcentage. Dans le Calvados, avec 30,70 %, la liste de la gauche plurielle gagne 2,5 % sur le scrutin de 1992. Ce résultat confirme le bien fondé des efforts déployés jusqu’au bout par le PCF pour que se réalise Funion des forces de la gauche plurielle. Les écologistes, avec quatre listes, font un très mauvais résultat et perdent leurs quatre sièges. La droite passe de 35,1 % en 1992 à 34,9 % en 1998 et reste stable et le Front national perd 1 % avec 10,3 % des voix mais gagne un siège. Dans la Manche, où l’union PS-PCF s’est réalisée dès le début de la campagne, la gauche plurielle obtient 24,46 % contre 17,7 % en 1992. Les Verts régressent et Lutte ouvrière réalise 4,80 %. La droite sort légèrement affaiblie et le FN reste stable. Dans l’Orne, l’intransigeance du PS n’a pas permis que se réalise l’union faisant perdre un siège à la gauche et empêchant l’élection d’un commu­ niste. La liste d’union PCF-MDC perd 0,71 % sur 1992. Ce résultat est dû en partie à la présence, pour la première fois, de deux listes d’extrême gauche, qui ont recueilli ensemble 5,31%. Le PS et le PRG recueillent 19,4 % (-r 3,43 %). La droite qui perd près de 10 000 voix sur 1992 remporte six sièges. Le Front national, avec 11,52 % perd 1685 voix. Les Verts perdent au total plus de 10 % et leur seul élu. Aux cantonales, le PCF progresse légèrement dans tous les départements. Malgré un progrès de plus de7 % sur 1992, le seul candidat du PCF présent au second tour n’a pu être élu. ■

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

14 CALVADOS Inscrits : 444.376 Abstention : 187.362 42.1 % Votants : 257.014 57,8 % Blancs, nuis : 11.925 2,6 % Exprimés : 245.089 55.1 % voix % élus Gauche plurielle (Dumont L.) 75.210 30,6 8 Dont 2 élus communistes Verts (Morin F-E.) 9.608 3,9 Chasse (Veret P.) 11,515 4,6 Ecologiste (Bénard J.) 5.099 2,0 Ecologiste (Viaud J-P.) 7.235 2,9 Génération Ecologie (Cherrier J-C.) 4,780 1,9 Udf-Rpr (Garrec R.) 84.733 34,5 10 Dvd (Lepage C.) 12.172 4,9 Dvd (Dion R.) 9.479 3,8 EN (Dupres Y.) 25.258 10,3 3

Régionale 1992 : Inscrits : 421.708 Abstention : 142.431 (33,7) Votants : 27^.271 Blancs,nuis : 15.963 (3,7) Exprimés : 263.314 Pci 17.053 (6,4), Ps 58.114 (22,0), Ecolo. 15.226 (5,7), Verts 14.916 (5,6), Ge 22.453 (8,5), Dte 92.362 (35,0), Dvd 13.804 (5,2), En 29.386 (11,1). Elus 1992 :1 Pcf, 5 Ps, 1 Ecolo., 1 Verts, 2 Ge, 8 Dte, 1 Dvd, 2 En

Inscrits : 353.358 Abstention : 152.218 43,0 % Votants : 201.140 56,9 % Blancs, nuis : 11.136 3,1 % Exprimés ; 190.004 53,7 % voix % élus Gauche plurielle (Godefroy J-P.) 46.488 24,4 5 Dont 1 élu communiste Verts (Anger D.) 11.899 6,2 1 Lo (Mrowka R.) 9.132 4,8 Chasse (Foulon A.) 18.531 9,7 1 Ecologiste (Leclerc B.) 2.785 1,4 Udf diss. (La Loyere G.) 11.575 6,0 1 Rpr-Udf (Aguiton P.) 64.372 33,8 6 Dvd (Bidou O.) 3.376 1,7 FN (Le Rachinel F) 21.846 11,4 2 Régionale 1992 : Inscrits : 341.969 Abstention : 115.812 (33,8) Votants :; 226.157 Blancs,nul: 13.535 (3,9) Exprimés : 212.622 Pcf 6.909 (3,2), Ps 30.835 (14,5), Ecolo. 10.340 (4,8), Verts 19.179 (9,0), Ge 14.113 (6,6), Dte 73.613 (34,6), Dvd 1 34.165 (16,0), En 23.468 (11,0). Elus 1992 :3 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 7 Dte, 2 Dvd, 2 En ______61 ORNE Inscrits : 213,778 Abstention : 85.069 39,7 % Votants : 128.709 60,2 % Blancs, nuis : 6.765 3,1 % Exprimés : 121.944 57,0 % voix % élus Pcf, Mdc (Renard R.) 4.326 3,5 Ps-Prg (Doubin F.) 23.661 19,4 3 Verts (Soubien Y.) 6.772 5,5 Lcr (Montier J.) 2.322 1,9 Lo (Lucas G.) 4.160 3,4 Chasse (Stamenoff A.) 10.518 8,6 1 Génération Ecologie (Meininger J-B.) 1.861 1,5 Udf-Rpr (Goulet D.) 38.060 31,2 4 Rpr diss. (Terrenoire A.) 9.843 8,0 1 Dvd (Lebozec M-F.) 6.379 5,2 FN (Lecoeur B.) 14.042 11,5 1 Régionale 1992 : Inscrits : 209.821 Abstention : 61.504 (29,3) Votants : 148.317 Blancs,nuls : 8.625 (4,1) Exprimés : 139,692 Pcf 5.944 (4,2), Ps 22.303 (15,9), Verts 12,126 (8,6), Ge 11.774 (8,4), Dte 49.465 (35,4), Dvd 22.362 (16,0), En 15.718 (11,2). Elus 1992 :1 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 4 Dte, 2 Dvd, 1 En

les cahiers du communisme 3-4/98 HAUTE- NORMANDIE

Inscrits : 1.193.994 Abstention : 493.160 41,3 % Votants ; 700.834 58,6 % Blancs, nuis : 32.770 2,7 % Exprimés : 668.064 55,9 % voix % élus Gauche plurielle (2 listes) 218.384 32,6 20 Mdc (1 liste) 13.550 2,0 Total des élus communistes ; 5 Verts-Arev (2 listes) 40.139 6,0 3 Extrême gauche (3 listes) 42.797 6,4 2 Chasse (1 liste) 13.168 1,9 1 Mei (1 liste) 13.237 1,9 Génération Ecologie (1 liste) 6.928 1,0 Rpr-Udf (2 listes) 200.442 30,0 19 Dvd (1 liste) 9.835 1,4 FN (2 listes) 109.584 16,4 10

Régionale 1992 : Inscrits : 1.145.065 Abstention : 344.587 (30,0) Votants : 800.478 Blancs,nuls: 39.957 (3,4) Exprimés ; | 760.521 Pcf 67.419 (8,8), Ps 161.302 (21,2), Lo 15.910 (2,0), Ecolo. 6.346 (0,8), Verts 58.048 (7,6), Ge 54.372 (7,1), Chasse 29.089 (3,8), Ote 231.612 (30,4), Dvd 37.926 (4,9), Fn 98.497 (12,9). Elus 1992 : 5 Pcf, 14 Ps, 4 Verts, 4 Ge, 1 1 Chasse, 19 Ote, 8 Fn

e 15 mars, le suffrage universel a mis la gauche en tête en Haute Normandie. Avec vingt- trois élus, la gauche plurielle obtient la majorité relative. Avec cinq élus, le Parti communis­ te français a le même nombre de sièges qu’en 1992. Le Parti socialiste passe de treize élus à Lquinze. Les Verts obtiennent trois élus et Lutte ouvrière fait son entrée au Conseil régional avec deux élus. La droite perd un siège en passant de vingt à dix-neuf et le Front national passe de huit à dix sièges. La liste PS-PCF-PRG progresse de 3,7 % sur 1992. le résultat aurait pu être meilleur si l’union de toute la gauche avait été réalisée. En effet, si l’on ajoute les 2,9 % obtenus par la liste du Mouvement des Citoyens, c’est une progression de 6,6 %. Ce résultat est un encouragement à poursuivre et à amplifier le changement amorcé. C’est la première fois depuis longtemps qu’une majorité nationale n’est pas désavouée au scrutin local suivant. Ce résultat confirme aussi le bien fondé des efforts déployés par le PCF pour aboutir à une liste de large union aux régionales. Dans le même temps, la faible participation, 58,6 % au lieu de 70 % en 1992 (soit -11,36 %) doit interroger. Ce résultat ainsi que celui enregistré par les votes protestataires (Lutte ouvrière pro­

ies cahiers du communisme 3-4/98 gresse de 3 % sur 1992 et gagne deux sièges) doit être entendu comme la volonté des électeurs de voir la politique engagée depuis neuf mois se poursuivre et s’amplifier dans le sens des enga­ gements qu'ils attendent. La droite n’enregistre pas l’avancée qu’elle escomptait, même si avec 30,9 % elle reste stable et se maintient en Haute Normandie de manière plus substantielle que dans beaucoup d’autres régions. Cela confirme globalement le rejet de l'ultralibéralisme pour un nombre croissant de Français constaté aux dernières élections législatives. Les Verts, avec 5,52 % perdent 1,70 % sur 1992 alors que Génération Ecologie avec 5,94 % progresse de 3 %. Le Front national avec 14,88 % progresse de 3 % sur 1992 mais reste stable par rapport aux élections législatives de 1997 et à l’élection présidentielle de 1995. Aux élections cantonales, en Seine Maritime, le PCF, avec 14,49 %, gagne 1,33 % sur 1992. Le PS obtient 30 % et progresse de 7,28 %. La droite avec 30,83 % perd 1,9 % et le Front national gagne 2,65 %. A total, ce sont six cantons qui sont passés à gauche pour un total de trente-cinq sièges à pourvoir dans une assemblée de soixante-neuf membres. Le désaveu, portant sur le fond politique, de la droite s’est transformé en sanction au second tour des cantonales à la suite de la crise ouverte par des alliances de la droite avec le FN pour l’élection des présidents de régions. Dans l’Eure, le PCF gagne le canton de Pont de l’Arche et compte désormais quatre Conseillers généraux. ■

■ Inscrits : 363.326 Abstention : 149.650 41,1 % Votants ; 213.676 58,8 % Blancs, nuis : 11.436 3,1 % Exprimés : 202.240 55,6 % voix % élus 1 Gauche plurielle (Ranger M.) 54.443 26,9 5 Dont 1 élu communiste Verts (Gantier J-M.) 14.410 7,1 1 Lcr (Ozanne S.) 7.094 3,5 Chasse (Beaumont D.) 13.168 6,5 1 Génération Ecologie (Merchadou C.) 6.928 3,4 Udf-Rpr (Blois B.) 56.079 27,7 6 Mpf (Proust O.) 9.835 4,8 FN (Dupont Y.) 40.283 19,9 4 1 Régionale 1992 : Inscrits : 340.272 Abstention : 103.210 (30,3) Votants : 237.062 Blancs.nuls: 12.569 (3,6) Exprimés : 224.493 Pcf 19.136 (8,5), Ps 40.339 (17,9), Verts 19.377 (8,6), Ge 18.735 (8,3), Chasse 13.074 (5,8), Dte 69.592 (30,9), Dvd 9.448 (4,2), Fn 34.792 (15,4). Elus 1992 :1 Pcf, 4 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 1 Chasse, 6 Dte, 3 Fn

76 SEINE-MARITIME Inscrits ; 830.668 Abstention : 343.510 41,3 % Votants : 487.158 58,6 % Blancs, nuis : 21.334 2,5 % Exprimés : 465.824 56,0 % voix % élus Gauche plurielle (Le Vern A.) 163.941 35,1 15 Dont 4 élus communistes Mdc (Decaux J.) 13.550 2,9 Verts (Girod J-P.) 25.729 5,5 2 Lo (Lapeyre G.) 27.658 5,9 2 Extrême gauche (Breant V.) 8.045 1,7 Mei (Bazire G.) 13.237 2,8 Rpr-Udf-Mpf (Rufenacht A.) 144.363 30,9 13 FN (Chaboche.) 69.301 14,8 6 Régionale 1992 ; Inscrits : 804.793 Abstention : 241.377 (29,9) Votants : 563.416 Blancs,nuis : 27.388 (3,4) Exprimés : 536.028 Pcf 48.283 (9.0), Ps 120.963 (22,5), Lo 15.910 (2,9), Ecolo. 6.346 (1,1), Verts 38.671 (7,2), Ge 35.637 (6,6), Chasse 16.015 (2,9), Dte 162.020 (30,2), Dvd 28.478 (5,3), En 63.705 (11,8). Elus 1992 ; 4 Pcf, 10 Ps, 3 Verts, 3 Ge, 13 Dte, 5 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 PAYS-DE-LOIRE

Inscrits : 2.280.517 Abstention : 973.646 42,6 % Votants : 1.306.871 57,3 % Blancs, nuis : 74.056 3,2 % Exprimés : 1.232.815 54,0 % voix % élus Gauche plurielle (5 listes) 330.537 26,8 28 Total des élus communistes : 5 Ps (1 liste) 39.657 3,2 4 Dvg (1 liste) 8.725 0,7 Extrême gauche (3 listes) 41.546 3,3 1 Chômeur (3 listes) 12.276 0,9 Chasse (2 listes) 40.594 3,2 3 Régionale (2 listes) 21.709 1,7 Mei (1 liste) 7.089 0,5 Ecologiste (3 listes) 34.498 2,7 Génération Ecologie (2 listes) 12.928 1,0 Rpr-Udf (7 listes) 434.258 35,2 40 Dvd (7 listes) 136.925 11,1 10 FN (5 listes) 108.958 8,8 7 Extrême droite (1 liste) 3.115 0,2

Régionale 1992 : Inscrits : 2.141.151 Abstention : 680.159 (31,7) Votants : 1.460.992 Blancs.nuis: 91.600 (4,2) Exprimés : | 1.369.392 Pcf 58.130 (4,2), Ps 262.515 (19,1), Mrg 11.606 (0,8), Dvg 13.267 (0,9), Ads 44.065 (3,2), Arev 14.857 (1,0), Lo 12.989 (0,9), Verts 95.253 (6,9), Ge 111.305 (8,1 ), Chasse 23.605 (1,7), Rég 7.685 (0,5), Dte 575.318 (42,0), Cni 11.463 1 (0,8), Dvd 4.308 (0,3), Fn 123.026 (8,9). Elus 1992 :19 Ps, 3 Ads, 1 Arev, 6 Verts, 7 Ge, 1 Chasse, 48 Dte, 8 Fn

ans le Pays de Loire, où le taux d’abstention est supérieur à la moyenne nationale, la droite conserve la majorité absolue des sièges avec 50 élus sur 93. La gauche, avec 30,03 % des exprimés, compte 32 élus. Parmi eux cinq communistes, le PCF étant de nouveau représenté au Conseil régional - après six ans Pd’absence - et retrouvant son nombre d’élus de 1986. (Deux en Loire Atlantique, un en Sarthe, dans le Maine et Loire et en Vendée). Alors que la gauche présentait des listes plurielles dans les quatre autres départements, le Parti socialiste dans le Maine et Loire a refusé la constitution d’une liste d’union. Cette orientation a été sévèrement sanctionnée par les électeurs, sa liste n’ayant que 4 sièges (-2). Par contre, la liste “gauche plurielle et écologiste” a créé la surprise en obtenant trois sièges dont un élu communiste. Dans le même temps, la droite progresse en voix et en pourcentage. Elle gagne trois élus alors que le FN recule. Dans la Sarthe, la liste RPR-UDF enregistre un gain de 4 076 voix et conserve ses neuf élus. A contrario, la liste de la gauche plurielle ne recueille que 31,1 % des exprimés et est très en deçà des scores rassemblés par ses différentes composantes tant en 1992 qu’aux dernières législatives. Dans la Mayenne, deux candidats communistes étaient présents sur la liste de gauche, affirmant la place du PCF dans le débat pohtique. Avec 30,66 %, celle-ci obtient trois élus, les deux listes de droite en totalisent six et le FN perd le sien.

les cahiers du communisme 3-4/98 Dans la Loire Atlantique, marquée par très fort taux d’abstentions, avec 32,9 %, la gauche plurielle obtient 12 sièges, les “petites listes” comme celles du CPNT (deux sièges) ou LO, l’ayant privée de deux à trois sièges de plus. Malgré sa division, le droite a mieux résisté qu ’ailleurs en enlevant 14 sièges. Quant au FN, il stagne par rapport à 1992. En Vendée, pour la première fois un élu communiste va désormais siéger au Conseil régional, dans le cadre de la liste gauche plurielle qui obtient 26,9 % et cinq élus. La droite - qui présentait trois listes - obtient quant à elle neuf élus alors que le FN régresse. Aux élections cantonales, dans ce département, sur les 16 cantons renouvelables, il y a progression du PCF dans 12 par rapport à 1992, avec progression d’ensemble tant sur 1992 que sur 1997. Avancées significatives également en Loire Atlantique où le PCF gagne 748 voix (malgré un nombre plus grand d’abstentions) sur 1992 avec progres­ sion dans 23 cantons sur 30. Dans le Maine et Loire, le PCF franchit en moyenne la barre des 5 % sur l’ensemble des cantons renouvelables avec un progrès global de 269 voix sur 1992 (0,72 %). Dans la Sarthe, le PCF reconquiert le canton d’Abonnes perdu il y a six ans, faisant son retour au Conseil général où il n’était plus représenté depuis 1994. ■

Inscrits : 786.596 Abstention : 347.869 44,2 % Votants : 438.727 55,7 % Blancs, nuis : 18.547 2,3 % Exprimés : 420.180 53,4 % voix % élus Gauche plurielle (Vaugrenard Y.) 138.627 32,9 12 Dont 2 élus communistes Lo (Belin M-F.) 17.603 4,1 Chômeur (Menant M-F.) 9.197 2,1 Chasse (Bernie J-L.) 26.679 6,3 2 Régionale (Pellen P.) 10.386 2,4 Ecologiste (Lebot J.) 12.348 2,9 Génération Ecologie (Michel L.) 7.165 1,7 Rpr-Udf-Mpf (Hunault M.) 119.097 28,3 11 Dvd (Gautier G.) 41.537 9,8 3 FN (Maréchal S.) 37.541 8,9 3 Régionale 1992 : Inscrits : 724.783 Abstention : 246.161 (33,9) Votants : 478.622 Blancs.nuls: 23.176 (3,1) Exprimés : | 455.446 Pcf 22.568 (4,9), Ps 88.062 (19,3), Mrg 11,606 (2,5), Lo 8.308 (1,8), Verts 33.776 (7,4) Ge 37.277 (8,1 ), Cbasse 23.605 (5,1), Rég 7.685 (1,6), Dte 180.936 (39,7), Fn 41.623 (9,1). Elus 1992 : 7 Ps, 2 Verts, 3 Ge, 1 Chasse, 15 Dte, 3 Fn

Inscrits : 497.112 Abstention : 213.928 43,0 % Votants : 283.184 56,9 % Blancs, nuis : 18.851 3,7 % Exprimés : 264.333 53,1 % voix % élus Verts, Pcf, Mdc (Marchand J-M.) 31.289 11,8 3 Dont 1 élu communiste Ps (Antonini J-C.) 39.657 15,0 4 Dvg (Dupuis D.) 8.725 3,3 Lo (Dupas M-L.) 11.806 4,4 Régionale (Bidault A.) 11.323 4,2 Ecologiste (Ballard M.) 11.549 4,3 Udf (De Charette Fl) 59.386 22,4 6 Udf diss. (Huchon J.) 18.772 7,1 2 Rpr (Bachelot R.) 36.238 13,7 4 Mpf (Leduc F.) 8,658 3,2 Dvd (Bachelot G-L.) 3.112 1,1 FN (Varanne J-C.) 23.818 9,0 2 Régionale 1992: Inscrits : 470.944 Abstention : 150.799 (32,0) Votants : 320.145 Blancs,nuis : 23.514 (4,9) Exprimés : 296.631 Pcf 10.704 (3,6), Ps 76.114 (25,6), Dvg 5.705 (1,9), Arev 14.857 (5,0), Lo 4.681 (1,5) Verts 15.004 (5,0), Ge 23.714 (7,9), Dte 105.585 (35,5), Cni 11.463 (3.8), Fn 28.804 (9,7) Elus 1992:6 Ps,1 Arev.l Verts,2 Ge,9 Dte,2 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 210.631 Abstention : 89.095 42,2 % Votants : 121.536 57,7 % Biancs, nuis : 11.055 5,2 % Exprimés : 110.481 52,4 % voix % élus Gauche plurielle (Sorin M.) 33.911 30,6 3 Génération Ecologie (Houdbine F.) 5,763 5,2 Udf (Zocchetto F.) 36.187 32,7 4 Rpr (Nicolas M.) 20.006 18,1 2 Dvd (Maras D.) 2,908 2,6 FN (Le Morvan P.) 8.591 7,7 Extrême droite (Dansan J.) 3.115 2,8 Régionale 1992 : Inscrits : 200.521 Abstention : 56.622 (28,2) Votants : 143.899 Blancs.nuls: 11.717 (5,8) Exprimés : 132.182 Pcf3.897 (2,9), PS26.619 (20,1),Dvg 7.562 (5.7), Verts11.031 (8,3), Ge 10.494 (7,9) Dte 61.761 (46,7), Fn 1 10.818 (8,1). Elus 1992 : 2 Ps, 1 Verts, 5 Dte, 1 Fn

Inscrits : 381.135 Abstention : 161.391 42,3 % Votants : 219.744 57,6 % Blancs, nuis : 10.892 2,8 % Exprimés : 208.852 54,7 % voix % élus Gauche plurielle (Delpech P.) 65.031 31,1 5 Dont 1 élu communiste Lo (Cheere Y.) 12.137 5,8 1 Chômeur (Plard D.) 2.364 1,1 Mei (Fluberdeau A.) 7.089 3,3 Rpr-Udf (Fillon F.) 102.251 48,9 9 FN (Barlemont J-C) 19.980 9,5 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 367.566 Abstention : 118.669 (32,2) Votants : 248.897 Blancs.nuls: 14.816 (4,0) Exprimés : | 234.081 Pcf 11.313 (4,8), Ps 21.996 (9,3), Ads 44.065 (18,8), Verts 14.385 (6,1), Ge 17.831 (7,6), Dte 101.400 (43,3), Dvd 1 4.308 (1,8), Fn 18.783 (8,0). Elus 1992:1 Ps, 3 Ads, 1 Verts, 1 Ge, 9 Dte, 1 Fn J

Inscrits : 405.043 Abstention : 161.363 39,8 % Votants : 243.680 60,1 % Blancs, nuis : 14.711 3,6 % Exprimés : 228.969 56,5 % voix % élus Gauche plurielle (Auxiette J.) 61.679 26,9 5 Dont 1 élu communiste Chômeur (Barigault J-P) 715 0,3 Chasse (Douillard G.) 13.915 6,0 1 Verts diss. (Laumont D.) 10.601 4,6 Udf diss. (Suaud B.) 18.322 8,0 1 Mpf-Udf-Rpr (Retailleau B.) 94.219 41,1 8 Dvd (Mestre R.) 10.490 4,5 FN (Petitdidier P) 19.028 8,3 1 Régionale 1992 : Inscrits : 377.337 Abstention ; 107.908 (28,5) Votants : 269.429 Blancs,nuis : 18.377 (4,8) Exprimés : 251.052 Pcf 9.648 (3,8), Ps 49.724 (19,8), Verts 21,057 (8,3), Ge 21.989 (8,7), Dte 125.636 (50,0), Fn 22.998 (9,1). Elus 1992:3 Ps, 1 Verts, IGe, 10 Dte,1Fn

les cahiers du cominunisme 3-4/98 Dossier

PICARDIE

PICARDIE Inscrits : 1.258.369 Abstention : 479.039 38,0 % Votants : 779.330 61,9 % Blancs, nuis : 36.829 2,9 % Exprimés : 742.501 59,0 % voix % élus Gauche plurielle (3 listes) 226.395 30,4 22 Total des élus communistes : 7 Verts-Arev (3 iistes) 35.562 4,7 1 Extrême gauche (3 iistes) 50.684 6,8 3 Chômeur (1 liste) 5.863 0,7 Chasse (3 listes) 36.685 4,9 1 Mei (2 listes) 12.687 1,7 Ecologiste (1 liste) 6.037 0,8 Génération Ecologie (1 liste) 7.298 0,9 Rpr-Udf (3 listes) 210.779 28,3 19 Dvd (2 listes) 13.361 1,7 FN (3 listes) 137.150 18,4 11 Régionale 1992 : Inscrits : 1.212,471 Abstention : 343.510 (28,3) Votants : 868.961 Blancs,nuis : 43.546 (3,5) Exprimés : 825.415 Pcf 81.377 (9,8), Ps 123.434 (14,9), Aàs 10.117 (1,2), La 8.033 (0.9), Verts 66.774 (8,0), Ge 61.186 (7,4), Chasse 55.835 (6,7), Ote 277.588 (33,6), Cni 6.913 (0,8), Dvd 17.850 (2,1), Fn 111.432 (13,5), Ext-dt 4.876 (0,5). Elus 1992 : 6 Pcf, 9 Ps, 5 Verts, 4 Ge, 3 Chasse, 22 Die, 8 Fn

f abstention, inférieure de 3,84 points à la moyenne nationale, a cependant progressé de près de 10 points comparée à 1992. Par rapport à ce scrutin, la gauche plurielle (PCF, PS, MDC, PRS) progresse de 5,7 points, sans atteindre cependant le résultat escompté. Avec 30,4 % des suffrages exprimés, elle réalise L9,36 points de moins que son total de voix aux législatives de 1997. Au total, elle remporte vingt-deux sièges (-F 7 sièges) et les Verts un siège (- 4). Le Parti socialiste dispose de cinq élus supplémentaires, le MDC d'un élu et les communistes disposent d’un siège de plus dans la Somme. A noter le résultat satisfaisant de la gauche plurielle dans l’Aisne, conduitepar le communiste Gérard Lalot (-F 6,9 points sur 1992, +12 sur 1997), + 5 dans la Somme et + 5,5 dans l'Oise (sur 1997 - 8,9 points dans la Somme et - 7,5 dans l’Oise). La droite recule, quant à elle, de 5,3 points sur 1992 et perd trois sièges. Les Chasseurs perdent deux sièges, recu­ lant de 1,8 % alors que les Verts, associés à une partie del ’extrême gauche perdent 3,3 points. Lutte ouvrière (une seule liste en 1992) réalise un score élevé avec 6,8 % (trois élus). Enfin, le Front national obtient 18,4 % (18 % en 1995,17,5 % en 1997) dont 24,3 % dans l'Oise, département où par ailleurs on note plus de 40 % d'abstentions. Au lendemain de ces élections, la gauche plurielle dispose d’une majorité relative (23 sièges sur 57), Lutte ouvriè­ re trois sièges, le Front national onze sièges, la droite et les Chasseurs vingt sièges. Néanmoins Charles Baur, prési­ dent UDF sortant, a réalisé l’alliance droite-extrême droite pour se faire élire à nouveau président de la Région, suscitant une vaste émotion et réprobation dans cette région alors que la gauche plurielle revendique la présiden­ ce, avec Gérard Lalot. D’une façon générale, en Picardie, les résultats semblent indiquer le niveau élevé des attentes et exigences d’une population jeune et très populaire, d’une terre marquée par l’ampleur des inégalités et de l’exclusion, frappée durement par les politiques successives au service dela dominationde l’argent. Aux élections cantonales, il faut noter avec satisfaction le gain de quatre conseillers généraux communistes (deux dans la Somme, un dans l’Oise, un dans l'Aisne), la réélection des conseillers généraux communistes sortants dans

les cahiers du communisme 3-4/98 les trois départements. Le départementde l’Aisne bascule à gauche, avec la reconstitution d’un groupe communis­ te au sein de l’Assemblée départementale. ■

2 AISNE Inscrits : 370.156 Abstention : 143.304 38,7 % Votants : 226.852 61,2 % Blancs, nuis : 10.647 2,8 % Exprimés : 216.205 58,4 % voix % élus Gauche plurielle (Lalot G.) 71.156 32,9 7 Dont 2 élus communistes Verts (Arribas C.) 10.752 4,9 Lo (Picqueur D.) 16.706 7,7 1 Chasse (Betems A.) 9.177 4,2 Mei (Samyn J.) 6.512 3,0 Udf-Rpr (Baur C.) 64.964 30,0 6 FN (De St Just W.) 36.938 17,0 3 Régionale 1992 : Inscrits : 366.934 Abstention : 109.075 (29,7) Votants : 257.859 Blancs,nuis 14.343 (3,9) Exprimés : 243.516 Pcf 23.953 (9,8), Ps 39.643 (16,2), Ads 10.117 (4,1), Verts 21.655 (8,8), Ge 15.657 (6,4), Chasse 13.399 (5,5), Dte 73.735 (30,2), Dvd 9.955 (4,0), Fn 30.526 (12,5), Ext-dt 4.876 (2,0). Elus 1992 2 Pcf, 3 Ps, 2 Verts, 1 Ge, 1 Chasse, 6 Dte, 2 Fn |

Inscrits : 495.238 Abstention : 198.624 40,1 % Votants : 296.614 59,8 % Blancs, nuis : 13.547 2,7 % Exprimés : 283.067 57,1 % voix % élus Gauche plurielle (Ansallem W.) 79.389 28,0 8 Dont 2 élus communistes Verts-Arev (Caron A.) 14.266 5,0 1 Lo (Szpirko R.) 17.409 6,1 1 Chasse (Harle G.) 6.120 2,1 Mei (Lahitte B.) 6.175 2,1 Ecologiste (Toutain G.) 6.037 2,1 Rpr-Udf (Fontaine P.) 71.326 25,1 7 Mpf (Giret J-C.) 6.626 2,3 Dvd sociopro (Dufosse B.) 6.735 2,3 FN (Descaves P.) 68.984 24,3 6 Régionale 1992 : Inscrits : 462.793 Abstention : 136.088 (29,4) Votants : 326.705 Blancs,nuis : 14.720 (3,1) Exprimés : 311.985 Pcf 25.201 (8,0), Ps 45.321 (14,5), Lo 8.033 (2,5), Verts 23.416 (7,5), Ge 27.872 (8,9) Chasse 8.851 (2,8), Dte 109.899 (35,2), Cni 6.913 (2,2), Dvd 7.895 (2,5), Fn 48.584 (15,5). Elus 1992 : 2 Pcf, 4 Ps, 2 Verts, 2 Ge, 9 Dte, 4 Fn

80 SOMME Inscrits : 392.975 Abstention : 137,111 34.8 % Votants : 255.864 65,1 % Blancs, nuis ; 12.635 3,2 % Exprimés : 243.229 61.8 % voix % élus Gauche plurielle (Lecul F.) 75.850 31,1 7 Dont 3 élus communistes Verts (Porquier C.) 10.544 4,3 Lo (Hallard R.) 16.569 6,8 1 Chômeur (Masse J-C.) 5.863 2,4 Chasse (Blondin M.) 21.388 8,7 1 Génération Ecologie (Delarue H.) 7.298 3,0 Udf-Rpr (Gest A.) 74.489 30,6 6 FN (Brasseur R.) 31.228 12,8 2 Régionale 1992 : Inscrits : 382.744 Abstention : 98.347 (25,6) Votants : 284.397 Blancs,nuis : 14.483 (3,7) Exprimés : 269,914 Pcf 32.223 (11,9), Ps 38.470 (14,2), Verts 21.703 (8,0), Ge 17.657 (6,5), Chasse 33.585 (12,4), Dte 93.954 (34,8), Fn 32.322 (11,9). Elus 1992 : 2 Pcf, 2 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 2 Chasse, 7 Dte, 2 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

POITOU- «mi CHARENTES

■IIP

■pupil^HF JÊÊm

Inscrits : 1.203.568 Abstention : 508.766 42,2 % Votants : 694.802 57,7 % Blancs, nuis : 39.642 3,2 % Exprimés : 655.160 54,4 % voix % élus Gauche plurielle (4 listes) 236.044 36,0 23 Total des élus communistes : 4 Prg (1 liste) 7.586 1,1 Verts-Arev (1 liste) 9.283 1,4 Dvg (1 liste) 9.178 1,4 1 Cap {1 liste) 9.105 1,3 Extrême gauche (3 listes) 17.223 2,6 Chasse (4 listes) 43.133 6,5 2 Rpr-Udf (4 listes) 231.889 35,3 22 Dvd (2 listes) 25.558 3,9 2 EN (4 listes) 64.728 9,8 5 Extrême droite (1 liste) 1.433 0,2 1 Régionale 1992 : Inscrits : 1.159.725 Abstention ; 362.972 (31,2) Votants : 796.753 Blancs.nuls: 50.398 (4,3) Exprimés : 746.355 Pcf 52.072 (6,9), Ps 159.116 (21,3), Dvg 7.818 (1,0), Lo 3.762 (0,5), Verts 60.260 (8,0), Ge 48.367 (6,4), Chasse 24.671 (3,3), Dte 280.524 (37,5), Cni 2.596 (0,3), Ovd 40.332 (5,4), Fn 66.837 (8,9). Elus 1992 : 3 Pcf, 13 Ps, 4 Verts, 3 Ge, 1 2 Chasse, 24 Dte, 1 Dvd, 5 Fn I n Poitou-Charentes — contrairement à la tradition — l'abstention a été très légèrement supérieure à la moyenne nationale : elle atteint 43,52 % en Charente-Maritime, 42,79 % en Deux-Sèvres, 42,20 % en Charente. Seule la Vienne a un taux d'abstention au-dessous Ede la moyenne nationale avec 40,08 %. Faut-il y voir une mobilisation, dans ce département, plus forte de l'électorat de droite autour du président sortant, Jean-Pierre Raffarin ? Les quatre listes de la gauche plurielle totalisent 236 044 voix, soit légèrement plus que les quatre listes patronnées par le président régional sortant (231 839). Mais des listes divers droite enlèvent un siège supplémentaire en Charente-Maritime et un autre en Deux-Sèvres : cela per­ mettra à Raffarin d'assurer une majorité relative avec les deux élus CPNT et un élu centre-droit. Ces chiffres expriment des mouvements dans l'électorat de droite : avec une remontée par rap­ port à 1997 en Charente et dans la Vienne, une stabilité en Charente-Maritime et un recul en Deux-Sèvres. La gauche plurielle fait son meilleur score en Charente-Maritime (41 %). Dans les trois autres départements elle paye le prix de la division : en Deux-Sèvres, avec deux listes socialistes dissi­ dentes (totalisant plus de 13 %), en Charente, avec une liste de gauche dissidente (5,46 %), dans la Vienne, avec une liste Verts (5,7 %).

les cahiers du communisme 3-4/98 Les Verts perdent leur siège de la Vienne. Lutte ouvrière fait 4,97 % en Charente et 5,38 % dans la Vienne. Le CPNT obtient deux élus : il recule en Charente-Maritime et ne fait pas la percée en Charente et en Vienne. Par rapport aux législatives 1997, léger recul du FN dans la Vienne, stabi­ lité en Charente, légère progression en Deux-Sèvres et gain de 2 points en Charente-Maritime. Concernant les cantonales, la Région s'inscrit dans les grandes tendances nationales avec un pro­ grès de 2 points en Charente-Maritime, de 1 point dans la Vienne, un léger tassement en Cha­ rente. Notons la brillante réélection dans la Vienne d'un conseiller général communiste sortant, R. Bon, qui obtient 55 % des voix (soit une progression de4 points sur 92) dans un canton où en 1997 le PCF rassemblait 11,56 % et le PS 27,08 %. ■

16 CHARENTE Inscrits : 254.929 Abstention : 107.587 42,2 % Votants : 147.342 57,7 % Blancs, nuis : 8.580 3,3 % Exprimés : 138.762 54,4 % voix % élus Gauche plurielle (Opic D.) 49.054 35,3 5 Dont 1 élu communiste Prg (Fayemendie J.) 7.586 5,4 Lo (Courtois J-P.) 6.899 4,9 Pt (Deboeuf M.) 1.565 1,1 Chasse (Mallet L.) 10.253 7,3 1 Rpr-Udf (Richement H.) 49.285 35,5 5 FN (Leroy A.) 14.120 10,1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 250.850 Abstention : 83.777 (33,3) Votants : 167.073 Blancs,nuis :: 12.861 (5,1) Exprimés 154.212 Pcf 14.821 (9,6), Ps 24.185 (15,6), Dvg 7.818 (5,0), Lo 3.762 (2,4), Verts 13.827 (8,9) Ge 12.735 (8,2), Dte 56.649 I (36,7), Dvd 5.582 (3,6), Fn 14.833 (9,6). Elus 1992 :1 Pet, 2 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 6 Dte, 1 Fn

Inscrits : 402.674 Abstention : 175.277 43,5 % Votants : 227.397 56,4 % Blancs, nuis : 11.958 2,9 % Exprimés : 215.439 53,5 % voix % élus Gauche plurielle (Marchand P.) 88.333 41,0 8 Dont 2 élus communistes Chasse (Fontenay G.) 18.457 8,5 1 Udf-Rpr (Clerc F.) 68.211 31,6 6 Mpf (Meunier C.) 14.846 6,8 1 FN (Calvaire J-F.) 25.592 11,8 2 Régionale 1992 : Inscrits : 383.453 Abstention : 126.041 (32,8) Votants : 257.412 Blancs,nuis : 13.470 (3,5) Exprimés : 243.942 Pcf 15.742 (6,4), Ps 50.937 (20,8), Verts 16.427 (6,7), Ge 20.084 (8,2), Chasse 24.671 (10,1), Dte 81.038 (33,2), Cni 2.596 (1,0), Dvd 8.592 (3,5), Fn 23.855 (9,7). Elus 1992 :1 Pci, 4 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 2 Chasse, 7 Dte, 2 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

Inscrits : 260.568 Abstention : 111.509 42,7 % Votants : 149.059 57,2 % Blancs, nuis : 10.741 4,1 % Exprimés : 138.318 53,0 % voix % élus Gauche plurielle (Gaillard F.) 47.139 34,0 5 Dvg (Parnaudeau G.) 9.178 6,6 1 Cap (Herve M.) 9.105 6,5 Chasse (Bernelas A.) 6.607 4,7 Udf-Rpr-Mpf (Becot M.) 44.277 32,0 4 Rpr diss. (Garcia A.) 10.712 7,7 1 FN (Charbonneau J) 11.300 8,1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 253.313 Abstention : 73.499 (29,0) Votants : 179.814 Blancs,nuis 11.681 (4.6) Exprimés: 168.133 Pcf 5.581 (3,3), Ps 47,008 (27,9), Verts 17.957 (10,6), Dte 60.926 (36,2), Dvd 26.158 (15,5), En 10.503 (6,2). Elus 1992 : 4 Ps, 1 Verts, 5 Dte, 1 Dvd, 1 En

Inscrits : 285.397 Abstention : 114.393 40,0 % Votants : 171.004 59,9 % Blancs, nuis : 8.363 2,9 % Exprimés : 162.641 56,9 % voix % élus Gauche plurielle (Monange M.) 51.518 31,6 5 Dont 1 élu communiste Verts (Stuparig G.) 9.283 5,7 Lo (Villeret P.) 8.759 5,3 Chasse (Bretaudeau J-) 7.816 4,8 Udf-Rpr-Mpf (Raffarin J-P.) 70.116 43,1 7 FN (Le Nestic J.) 13.716 8,4 1 Extrême droite (Pichon N.) 1.433 0,8 Régionale 1992 ; Inscrits : 272.109 Abstention : 79.655 (29,2) Votants : 192.454 Blancs,nuis : 12.386 (4,5) Exprimés : 180.068 Pcf 15.928 (8,8), Ps 36.986 (20,5), Verts 12.049 (6,6), Ge 15.548 (8,6), Dte 81.911 (45,4), En 17.646 (9,7). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 6 Dte, 1 En

les cahiers du communisme 3-4/98 PROVENCE ALPES CÔTE D’AZUR

Inscrits : 2.939.819 Abstention : 1.240.858 42,2 % Votants : 1.698.961 57,7 % Blancs, nuis : 68.050 2,3 % Exprimés : 1.630.911 55,4 % voix % élus Gauche plurielle (6 listes) 497.517 30,5 45 Total des élus communistes :: 15 Ps diss. (4 listes) 68.135 4,1 4 Verts-Arev (2 listes) 22.539 1,3 Dvg (1 liste) 2.407 0,1 Extrême gauche (2 listes) 29.308 1,7 Chômeur (1 liste) 3.027 0,1 Chasse (3 listes) 20.677 1,2 Régionale (2 listes) 6.350 0,3 Mei (4 listes) 32.527 1,9 Ecologiste (5 iistes) 18.757 1,1 Génération Ecologie (1 liste) 6.831 0,4 2”génération (2 listes) 4.713 0,2 Rpr-Udf (6 listes) 423.621 25,9 37 Dvd (11 istes) 61.988 3,8 EN (6 listes) 432.514 26,5 37 Régionale 1992 : Inscrits : 2.795.675 Abstention : 830.524 (29,7) Votants : 1.965.151 Blancs,nuls: 66.692 (2,3) Exprimés : | 1.898.459 Pcf 163.668 (8,6), Ps 77.956 (4,1), Dvg-Ps 344.537 (18,1), Dvg 2.938 (0,1), Lo 4.266 (0,2), Ecolo. 13.722 (0,7), Verts 81.012 (4,2), Ge 101.662 (5,3), Chasse 37.856 (1,9) Rég 10.088 (0,5), Dte 554.427 (29,2), Cni 13.287 (0,6), Dvd 47.901 (2,5), Fn 445.139 (23,4). Elus 1992 :10 Pcf, 4 Ps, 26 Dvg-Ps, 2 Verts, 4 Ge, 43 Dte, 34 Fn

N. B. Du fait de la démission de J.L. Bianco dans les Alpes de Haute Provence, un communiste - troisième de liste - se trouve élu, ce qui porte à quinze le nombre d’élus communistes au Conseil régional.

es résultats électoraux en Provence Côte d’Azur valident la démarche d’union décidée dans tous les départements. La gauche plurielle progresse partout et arrive en tête sur l’ensemble de la région et dans cinq des six départements. Les élus communistes passent de Ldix en 1992 à quinze en 1998 (mieux qu ’en 1986) répartis sur les six départements. Michel Vauzelle, socialiste, est élu président de Région. Les bons résultats de la gauche (49 sièges au total), et le faible score de la droite (37 sièges) ont contribué à mettre en échec les tentatives de nombreux élus de cette dernière de faire alliance avec le Front national afin de conserver la direction de la Région.

les cahiers du communisme 3-4/98 Ces résultats sont réalisés malgré la constitution dans plusieurs départements de listes socialistes dissidentes. On n’observe pas de progression nette de Lutte ouvrière. La droite est en recul ; les listes RPR-UDF sont même devancées dans les Bouches du Rhône, le Var et le Vaucluse par le Front national qui progresse en pourcentage. L’abstention, dont le taux est supérieur à la moyenne nationale dans les trois département du Littoral, traduit notamment l’attente sociale. La progression des communistes aux cantonales se traduit par un gain de quatre sièges dans la région. Six nouveaux cantons sont conquis à Nice, Avignon, La Ciotat et dans le Var à Toulon, Brignoles et La Garde.■

Inscrits : 104.431 Abstention : 35.513 34,0 % Votants : 68.918 65,9 % Blancs, nuis : 3.757 3,5 % Exprimés : 65.161 62,3 % voix % élus Gauche plurielle (Bianoo J-L.) 26.857 41,2 2 Mei (Cambefort P-A) 4.478 6,8 Rpr-Udf (Spagnou D.) 21.476 32,9 2 Dvd (Drugeon G.) 1.109 1,7 FN (D’Ornano M.) 11.241 17,2 1 1 Régionale 1992 : Inscrits : 99.856 Abstention : 23.837 (23,8) Votants : 76.019 Blancs,nuis: 3.074 (3,0) Exprimés : 72.945 Pcf 7.548 (10,3), Dvg-Ps 18.442 (25,2), Verts 4.486 (6,1), Ge 4.833 (6,6), Chasse 4.287 (5,8), Dte 23.578 (32,3), Fn 9.771 1 (13,3). Elus 1992: 2 Dvg-Ps, 2 Dte, 1 Fn

Inscrits : 89.985 Abstention : 32.999 36,6 % Votants : 56.986 63,3 % Blancs, nuis ; 3.565 3,9 % Exprimés : 53.421 59,3 % voix % élus Gauche plurielle (Graglia C.) 17.482 32,7 2 Dont 1 élu communiste Ps diss. (Giraud J.) 8.035 15,0 Udf-Rpr (Bayrou A.) 20.008 37,4 2 Dvd région (Sellam A.) 675 1,2 FN (Bickers V.) 7.221 13,5 1 Régionale 1992 : Inscrits : 84.532 Abstention : 22.568 (26,6) Votants ; 61.964 Blancs,nuls 2.834 (3,3) Exprimés : 59.130 Pcf 3.997 (6,7), Ps 14.225 (24,0), Dvg 2.938 (4,9), Verts 5.876 (9,9), Chasse 3.153 (5,3), Dte 22.599 (38,2), Fn 6.342 (10,7). Elus 1992:1 Ps, 3 Dte

ahiers du communisme 3-4/98 Inscrits : 679.307 Abstention : 301.370 44,3 % Votants : 377.937 55,6 % Blancs, nuis : 13.258 1,9 % Exprimés : 364.679 53,6 % voix % élus Gauche plurielle (Allemand P.) 97.381 26,7 9 Dont 3 élus communistes Dvg (Giolitti F.) 2.407 0,6 Lo (Pecout D.) 9.539 2,6 Chômeur (Alie S.) 3.027 0,8 Chasse (Baudin B.) 4.225 1,1 Mel (Miran P.) 10.637 2,9 Rpr-Udf-Mpf (Estrosi C.) 110.736 30,3 10 Rpr diss. (Miraglia B.) 8.693 2,3 Dvd (Calitri J-N.) 1.953 0,5 Dvd région (Cotta M.) 3.179 0,8 Dvd-Femmes (Radix J-M.) 14.087 3,8 FN (Le Pen J-M.) 98.815 27,0 9 Régionale 1992 : Inscrits : 661.365 Abstention: 198.240 (29,9) Votants : 463.125 Blancs,nuis: 13.711 (2,0) Exprimés : 449.414 Pcf 29.905 (6,6), Dvg-Ps 81.381 (18,1), Ecolo. 13.722 (3,0), Ge 35.790 (7,9), Dte 140.699 (31,3), Cni 5.785 (1,2), 1 Dvd 19.624 (4,3), Fn 122.508 (27,2). Elus 1992: 2 Pci, 5 Dvg-Ps, 2 Ge, 10 Dte, 9 Fn 1

Inscrits : 1.105.070 Abstention : 472.166 42,7 % Votants : 632.904 57,2 % Blancs, nuis : 22.247 2,0 % Exprimés : 610.657 55,2 % voix % élus Gauche plurielle (Vauzelle M.) 188.842 30,9 18 Dont 7 élus communistes Ps diss. (Weygand L-E.) 50.699 8,3 4 Verts-Arev (Garnier D.) 15.597 2,5 Lo (Grenier P.) 19.769 3,2 Mei (Monnier G.) 10.711 1,7 Ecologiste (Gamerre F.) 8.564 1,4 2°génération (Ould Ahmed S.) 3.317 0,5 2 génération (Taoumi O.) 1.396 0,2 Udf-Rpr (Mattéi J-F.) 136.183 22,3 12 Mpf (Fabre Fl.) 9.028 1,4 Dvd région (Pignolo B.) 3.145 0,5 FN (Megret B.) 163.406 26,7 15 Régionale 1992 : Inscrits : 1.076.397 Abstention : 328.610 (30,5) Votants : 747.787 Blancs,nuis 21.235 (1,9) Exprimés : 726.552 Pcf 79.228 (10,9), Dvg-Ps 192.491 (26,4), Lo 4.266 (0,5), Verts 34.597 (4,7), Ge 22.394 (3,0), Chasse 16.724 (2,3), Rég 2.671 (0,3), Dte 190.001 (26,1), Cni 3.958 (0,5), Dvd 16.007 (2,2), Fn 164.215 (22,6). Elus 1992 : 6 Pcf, 15 Dvg- Ps, 15 Dte, 13 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 83 VAR Inscrits : 632.611 Abstention : 272.763 43,1 % Votants : 359.848 56,8 % Blancs, nuis : 14.745 2,3 % Exprimés : 345.103 54,5 % voix % élus Gauche plurielle (Martin C.) 101.554 29,4 8 Dont 2 élus communistes Ps diss. (Durbec G.) 6.887 1,9 Chasse (Meissel M.) 12.912 3,7 Régionale (Tautil G.) 3.879 1,1 Mei (Pizzole M.) 6.701 1,9 Ecologiste (Barbaroux D.) 3.051 0,8 Génération Ecologie (Cavanna R.) 6.831 1,9 Udf-Rpr (Léotard F.) 84.316 24,4 7 Mpf (Aycard B.) 15.300 4,4 Cni (Mure-Ravaud J) 3.613 1,0 FN (Le Chevallier) 100.059 28,9 8 Régionale 1992 : Inscrits : 562.997 Abstention : 172.863 (30,7) Votants : 390.134 Blancs,nuis : 14.739 (2,6) Exprimés : 375.395 Pet 26.104 (6,9), Ps 18.716 (4,9), Dvg-Ps 52.223 (13,9), Verts 21.465 (5,7), Ge 21.871 (5,8), Chasse 13.692 (3,6), Rég 3.504 (0,9), Dte 117.862 (31,3), Cni 3.544 (0,9), Dvd 2.641 (0,7), Fn 93.773 (24,9). Elus 1992 :1 Pcf, 4 Dvg-Ps, 1 Verts, 1 Ge, 9 Dte, 7 Fn

84 VAUCLUSE Inscrits : 328.415 Abstention ; 126.047 38.3 % Votants : 202.368 61,6 % Blancs, nuis : 10.478 3,1 % Exprimés : 191.890 58.4 % voix % élus Gauche plurielle (Guigou E.) 65.401 34,0 6 Dont 1 élu communiste Ps diss. (Alessandrini) 2.514 1,3 Verts (Billiotet A-M) 6.942 3,6 Chasse (Rolland E.) 3.540 1,8 Régionale (Choffrut P.) 2.471 1,2 Ecologiste (Chelli J-l.) 2.468 1,2 Ecologiste (Fidenti M.) 1.945 1.0 Ecologiste (Faivet M.) 2.729 1,4 Rpr-Udf (Roig M-J.) 50.902 26,5 4 Dvd région (Haton L.) 1.206 0,6 FN (Bompard J.) 51.772 26,9 4 Régionale 1992 : Inscrits : 310.528 Abstention : 84.406 (27,1) Votants : 226.122 Blancs,nuls : 11.099 (3,5) Exprimés : 215.023 Pcf 16.886 (7,8), Ps 45,015 (20,9), Verts 14.588 (6,7), Ge 16.774 (7,8), Rég 3.913 (1,8), Dte 59.688 (27,7), Dvd 9.629 (4,4), Fn 48.530 (22,5). Elus 1992 :1 Pcf, 3 Ps, 1 Verts, 1 Ge, 4 Dte, 4 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 RHONE- ALPES

■ Inscrits : 3.559.204 Abstention ; 1.636.547 45,9 % Votants : 1.922.657 54,0 % Blancs, nuis : 85.710 2,4 % Exprimés : 1.836.947 51,6 % voix % élus 1 Gauche plurielle (8 listes) 580.587 31,6 59 Total des élus communistes : 12 Verts-Arev (1 liste) 19.949 1,0 1 Dvg (3 listes) 12.077 0,6 Extrême gauche (8 listes) 77.850 4,2 Associatif (3 listes) 8,184 0,4 Chasse (3 listes) 28.965 1,5 1 Régionale (1 liste) 5.708 0,3 1 Mei (1 liste) 6.708 0,3 Ecologiste (4 listes) 33.308 1,8 Génération Ecologie (5 listes) 34.561 1,8 Rpr-Udf (8 listes) 542.172 29,5 56 Dvd (15 istes) 130.681 7,1 4 FN (8 listes) 348.357 18,9 35 Extrême droite (3 listes) 7.840 0,4

Régionale 1992 : Inscrits : 3.350.904 Abstention : 1.126.304 (33,6) Votants 2.224.600 Blancs,nuis: 97.949 (2,9) Expri - mes : 2.126.651 Pcf 142.903 (6,7), Ps 296.765 (13,9), Mrg 20.816 (0,9), Dvg 114.488 (5,3), Lo 19.354 (0,9), Verts 149.920 (7,0), Ge 170.162 (8,0), Chasse 37.634 (1,7), Dte 689.033 (32,3) Cni 27.073 (1,2), Ovd 95.338 (4,4), Fn 363.165 (17,0). Elus 1992 :11 Pcf, 23 Ps, 2 Mrg, 7 Dvg, 10 Verts, 11 Ge, 1 Chasse, 62 Dte, 1 Dvd, 29 Fn

es résultats en Rhône-Alpes accentuent ceux du pays. Si le résultat des listes de la gauche plurielle marque la dynamique et permet de devancer la droite au plan régional, comme dans cinq des huit départements (listes « gauche plurielle » 580 587 voix, 31,6 % et 59 élus ; listes Millon 542 172 voix, 29,5 % et 56 élus ; listes Verts de l’Isère 19 949 voix, 1 % et 1 élu, divers droite 4 élus), les listes « gauche plurielle » et Verts rassem­ blent 600 536 voix, 32,6 % et 60 élus alors que celles de droite totalisent 582 494 voix, 31,7 % et L60 élus). Cette dynamique à gauche a permis également de bons résultats aux cantonales, le PCF progressant dans deux cantons sur trois et obtenant six élus pour quatre sortants. Cela étant, la droite, avec Charles Millon a résisté à cette dynamique des listes plurielles et a pu se maintenir à la direction de la région grâce à l’appui des élus du Front national. Les progrès de celui-ci vont de 0,3 en Flaute-Savoie à 5,2 dans la Drôme. Il réalise 18,9 % et compte 35 élus

les cahiers du communisme 3-4/98 (+ 6) au plan régional mais marque le pas dans certains secteurs et villes communistes où le défi commence à être relevé. Les taux d'abstentions sont parmi les plus élevés avec 45,92 % (+ 12,30 par rapport à 1992) pro­ venant, pour la plupart, d'électeurs de gauche peu préoccupés du résultat et peu enthousiastes à assurer la victoire de la gauche plurielle (qui fait 2 point de moins qu ’en 1992). Le vote Lutte ouvrière est important, mais n’atteint pas le score de l'élection présidentielle (moitié moins des voix et 4,37 %). Pour la première fois, un communiste est élu en Haute-Savoie (Raymond Vindret en quatrième position de la liste plurielle). Avec 12 élus (r-1), les communistes sortent renforcés de cette élec­ tion en regrettant de n’avoir pu obtenir un élu dans l’Ain (la gauche n’arrivant pas à devancer la droite dans le département de Charles Millon) et que trois de leurs candidats en position char­ nière (9' dans la Loire ; 14' dans l’Isère et 18' dans le Rhône) n’aient pu être élus du fait des scores des listes Millon et Front national. ■

Inscrits : 320.301 Abstention : 152.562 47,6 % Votants : 167.739 52,3 % Blancs, nuis : 7.863 2,4 % Exprimés : 159.876 49,9 % voix % élus Gauche plurielle (St Pierre D) 50.337 31,4 5 Dvg (Coquard A.) 2.579 1,6 Lo (Petiot Y.) 6.811 4,2 Chasse (Garnier J.) 8.864 5,5 Rpr-Udf (Armand G.) 53.917 33,7 6 Cni (Billard L.) 3.847 2,4 Dvd région (Prigent B.) 3.789 2,3 FN (Clavel A.) 29.732 18,5 3 Régionale 1992 : Inscrits : 293.653 Abstention : 100.848 (34,3) Votants : 192.805 Blancs,nuis : 10.039 (3,4) Exprimés : 182.766 Pcf 8.745 (4,7), Mrg 20.816 (11,3), Dvg 18.222 (9,9), Verts 16.072 (8,7), Ge 11.801 (6,4), Dte 64.877 (35,4), Dvd 14.334 (7,8), Fn 27.899 (15,2). Elus 1992 : 2 Mrg, 1 Dvg, 1 Verts, 1 Ge, 6 Dte, 3 Fn

7 ARDECHE Inscrits : 212,774 Abstention : 83.374 39,1 % Votants : 129.400 60,8 % Blancs, nuis : 6.456 3,0 % Exprimés : 122.944 57 J % voix % élus Gauche plurielle (Plana S.) 41.179 33,4 4 Dont 1 élu communiste Chasse (Roure A.) 12.344 10,0 1 Ecologiste (Charret J.) 3.952 3,2 Rpr-Udf (Flory J-C.) 34.153 27,7 3 Dvd (Comte G.) 7.593 6,1 Dvd-Femmes (Milleville L.) 6.502 5,2 FN (Despres FH.) 17.221 14,0 1 Régionale 1992 : Inscrits : 212.811 Abstention : 70.473 (33,1) Votants : 142.338 Blancs,nuls ; 6.299 (2,9) Exprimés : 136.039 Pcf 12.813 (9,4), Ps 30.391 (22,3), Verts 7.856 (5,7), Ge 12.370 (9,0), Dte 55.096 (40,5), Fn 17.513 (12,8). Elus 1992 :1 Pcf, 2 Ps, 1 Ge, 4 Dte, 1 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 Inscrits ; 297.085 Abstention : 119.404 40,1 % Votants : 177.681 59,8 % Blancs, nuis : 14.820 4,9 % Exprimés : 162.861 54,8 % voix % élus Gauche plurielle (Leron R.) 57.278 35,1 5 Dont 1 élu communiste Lo (Terno A.) 6.902 4,2 Chasse (Gateau J-J.) 7.757 4,7 Génération Ecologie (Grigri P.) 7.141 4,3 Udf-Rpr (Cornillet T.) 41.426 25,4 4 Udf diss. (Chaleon A.) 8.284 5,0 FN (Cheval J.) 32.105 19,7 3 Poe (Sauze E.) 1.968 1,2 Régionale 1992 ; Inscrits ; 280.422 Abstention'. 87.657 (31,2) Votants '. 192.765 Blancs.nuls :; 8.910 (3,1) Exprimés ; 183.855 Pcf 11.273 (6,1 ), Ps 30.656 (16,6), Dvg 11.458 (6,2), Verts 8.891 (4,8), Ge 17.796 (9,6), Chasse 11.063 (6,0), Dte 1 55.462 (30,1), Cni 6.564 (3,5), Dvd 3.955 (2.1), Fn 26.737 (14,5). Elus 1992 :1 Pcf, 2 Ps, 1 Dvg, 1 Ge, 5 Dte, 2 Fn |

38 ISERE Inscrits : 677.270 Abstention : 315.189 46,5 % Votants : 362.081 53,4 % Blancs, nuis : 14.315 2,1 % Exprimés : 347.766 51,3 % voix % élus Gauche plurielle (Bonnamy A.) 120.563 34,6 12 Dont 3 élus communistes Verts (Bousson F.) 19.949 5,7 1 Lo (Calmel R.) 17.218 4,9 Ecologiste (Lehnebach T.) 11.637 3,3 Udf-Rpr-Mpf (Bref A.) 84.116 24,1 8 Dvd (Dezempte G.) 23.128 6,6 2 Dvd (Berthet P.) 8.096 2,3 FN (Petit H.) 63.059 18,1 6 Régionale 1992 : Inscrits : 633.813 Abstention : 209.183 (33,0) Votants ; 424,630 Blancs.nuls : 17.936 (2,8) Exprimés ; 406.694 Pcf 33.487 (8,2), Ps 69,054 (16,9), Dvg 26.093 (6,4), Lo 5.898 (1,4), Verts 25.751 (6,3), Ge 32.370 (7,9), Chasse 15.597 (3,8), Dte 102.348 (25,1), Cni 12.525 (3,0), Dvd 17.905 (4,4), Fn 65.666 (16,1). Eius 1992 :3 Pet, 6 Ps. 2 Dvg, 2 Verts, 2 Ge, 9 Dte, 5 Fn

42 LOIRE Inscrits : 484.527 Abstention : 220.968 45,6 % Votants : 263.559 54,3 % Blancs, nuis : 11.627 2,3 % Exprimés : 251.932 51,9 % voix % élus Gauche plurielle (Lindeperg G.) 74.301 29,4 8 Dont 2 élus communistes Dvg (Payre G.) 7.165 2,8 Lo (Moulin A.) 10.537 4,1 Mei (Usson R.) 6.708 2,6 Génération Ecologie (Asmani L.) 4.261 1,6 Udf-Rpr (Thiolliere M.) 71.048 28,2 7 Rpr diss. (Macke P.) 14.165 5,6 1 Dvd (Tardy G.) 7.881 3,1 FN (Llilio G.) 55.866 22,1 6 Régionale 1992 : Inscrits : 475.945 Abstention : 162.048 (34,0) Votants : 313.897 Blancs.nuls : 15.910 (3,3) Exprimés : 297.987 Pcf 24.672 (8,2), Ps 38.898 (13,0), Dvg 17.129 (5,7), Lo 5.674 (1,9), Verts 20.044 (6,7), Ge 27.503 (9,2), Dte 106.652 (35,7), Fn 57.415 (19,2). Eius 1992 :2 Pcf. 3 Ps, 1 Dvg, 1 Verts, 2 Ge, 9 Dte, 4 Fn

les cahiers du communisme 3-4/98 69 RHONE Inscrits : 919.016 Abstention : 428.408 46,6 % Votants : 490.608 53,3 % Blancs, nuis : 16.925 1,8 % Exprimés : 473.683 51,5 % voix % élus Gauche plurielle (Guillaume S.) 146,069 30,8 15 Dont 3 élus communistes Dvg (Hadid 0.) 2.333 0,4 Lcr (Guichard B.) 8.801 1,8 Lo (Pernin M-F.) 17.099 3,6 Associatif (Oranger B.) 107 0,0 Ecologiste (Lebreton P.) 8.478 1,7 Génération Ecologie (Berthel B.) 14.221 3,0 Udf-Rpr-Mpf (Millon C.) 157,872 33,3 17 Dvd (Lamy P.) 5.829 1,2 Dvd sociopro (Chabert H.) 9.888 2,0 FN (Gollnisch B.) 101.689 21,4 11 Extrême droite (Joly M.) 1.226 0,2 Régionale 1992 : Inscrits : 863.375 Abstention : 283.384 (32,8) Votants : 579.991 Blancs,nuis : 23.343 (2,7) Exprimés : 556.648 Pcf 33.556 (6,0), Ps 72.030 (12,9), Dvg 22.438 (4,0), Lo 7.782 (1,3), Verts 42.675 (7,6), Ge 41.592 (7,4), Dte 184.015 (33,0), Cni 7.984 (1,4), Dvd 28.391 (5,1), Fn 116.185 (20,8). Elus 1992 : 3 Pcf, 6 Ps, 4 Verts, 3 Ge, 17 Dte, 10 Fn

73 SAVOIE Inscrits : 252.854 Abstention : 118.165 46,7 % Votants ; 134.689 53,2 % Blancs, nuis : 5.571 2,2 % Exprimés : 129.118 51,0 % voix % élus Gauche plurielle (Guilhaudin N.) 44.195 34,2 5 Dont 1 élu communiste Lo (Ratte J.) 5.132 3,9 Régionale (Ducros J.) 5.708 4,4 Génération Ecologie (Lesbaches J.) 5.739 4,4 Rpr-Udf-Mpf (Retord L.) 43.378 33,5 4 FN (Ract G.) 20.320 15,7 2 Extrême droite (Martinet M.) 4.646 3,5 Régionale 1992 : Inscrits : 236,439 Abstention : 85.125 (36,0) Votants : 151.314 Blancs.nuls : 6.025 (2,5) Exprimés : 145.289 Pcf 10.179 (7,0), Ps 36.868 (25,3), Verts 11.581 (7,9), Ge 9.340 (6,4), Dte 51.916 (35,7), Dvd 5.632 (3,8), Fn 19.773 (13,6). Elus 1992 :1 Pcf.3 Ps,1 Verts,5 Dte,1 Fn

Inscrits : 395.377 Abstention : 198.477 50,1 % Votants : 196.900 49,8 % Blancs, nuis : 8.133 2,0 % Exprimés : 188.767 47,7 % voix % élus Gauche plurielle (Borrel R.) 46.665 24,7 5 Dont 1 élu communiste Lo (Michallet P.) 5.350 2,8 Associatif (Rosain L.) 8.006 4,2 Ecologiste (Viguie P.) 9.241 4,8 Génération Ecologie (Natale L.) 3.199 1,6 Udf-Rpr (Caries C.) 56.262 29,8 7 Udf diss, (Magnin R.) 13.029 6,9 1 Rpr diss. (Baudequin C.) 2.553 1,3 Dvd sociopro (Bouchet A.) 4.686 2,4 Dvd région (Abeille P.) 11.411 6,0 1 FN (Martin D.) 28.365 15,0 3 Réglunale 1992 : Inscrits : 354.446 Abstention : 127.586 (35,9) Votants : 226.860 Blancs.nuls: 9.487 (2,6) Exprimés : 217.373 Pcf 8.178 (3.7), Ps 18.868 (8,6), Dvg 19.148 (8,8), Verts 17.050 (7,8), Ge 17.390 (8,0), Chasse 10.974 (5,0), Dte 68.667 (31,5), Dvd 25.121 (11,5), Fn 31.977 (14,7). Elus 1992 :1 Ps, 2 Dvg, 1 Verts, 1 Ge, 1 Chasse, 7 Dte, 1 Dvd, 3 Fn

les cohiers du communisme 3-4/98 DEPARTEMENTS D’OUTRE-MER

GUADELOUPE GUYANE 1: 259.904 V : 141.905 E : 131.293 n 1:43.291 V: 20.650 E; 19.394 voix % élus voix % élus Pcg (Cadoce M.) 6.941 5,2 2 Psg (Karam A.) 5.486 28,2 11 Ps-Ppdg (Gillot J.) 32.148 24,4 12 Dvg- (Othily G.) 4.376 22,5 9 Verts (Anselme M.) 1.746 1.3 Dvg (Lony M.) 1.181 6,0 2 Dvg (Proto F.) 4.262 3.2 Dvg (Delannon R.) 492 2,5 Dvg (Toribio J.) 6.509 4,9 Dvg (Zulméro M.) 561 2,8 Lo (Séné G.) 922 0,7 Dvg {Desflot C.) 858 4,4 Rég. (Thésauros R.) 5.390 4,1 Dvg (Roumillac J-P.) 951 4,9 Rpr (Michaux-Chevry L.) 63.065 48,0 25 Rég. (Pindard M.) 1.669 8,6 3 Dvd (Deher-Lesaint E.) 43 0.0 Rpr (Bertrand L.) 3.086 15,9 6 Dvd (Lurel J.) 640 0,4 Dvd (Radjou N.) 734 3.7 Dvd (Ibo S.) 7.525 5,7 2 Udf (Adélaïde A.) 1.196 0,9 Dvd (Losio O.) 906 0,6

Rég. 92 :1: 225.794 V: 132.111 E: 121.589 Pcg 7.096 (5,8) Ps 21.226 (17,4) Ppdg 10.231 (8,4) Rég. 92 :1: 33.807 V: 22.988 E: 21.812 Dvg 22.370 (18,3) Ads 13.108 (10,7) Ext-Gc 8.441 Psg 8.626 (39,5) Dvg 7.313 (33,5) Rég 1.421 (6,5) (6,9) Dte 35.590 (29,2) Dvd 3.527 (2,9). Elus 92 : Rpr 1.273 (5,8) Dvd 2.416 (11,0) Fn 763 (3,4). 7 Ps, 3 Dvg, 3 Rég, 22 Dte, 2 Pcg, 4 Ppdg Elus 92 :16 Psg, 13 Dvg, 2 Rpr

1: 390.007 V : 241.546 E : 223.052 n 1 : 248.427 V : 112.882 E : 102.348 1 voix % élus voix % élus Pcr-Ps. (Vergés P.) 71.239 31,9 19 Pcm (Capgras E.) 4.104 4,0 Mdc (Robert J-D.) 2.232 1,0 Ps (Crusol J.) 5.693 5,5 3 Verts (Esquer F.) 2.463 1,1 Dvg (Mondésir R.) 1.495 1,4 Lo (Payet J-Y.) 2.825 1,2 Pcm diss (Samot P.)1 7.620 7,4 4 Natio. (Sudre C.) 22.346 10,0 5 Ppm (Darsières C.) 13.764 13,4 Udf (Virapoullé J-P) 33.536 15,0 9 Dvg (Lordinot G.) 4.700 4,5 Rpr (Pihouée M.) 31.700 14,2 8 Dvg (Petit P.) 2.660 2,5 Dvd (Sudre M.) 16.582 7.4 4 Ext.Gche (Joachim G.) 3.245 3,1 Dvd (Floarau M-A.) 5.519 2,4 Mim (Alfred J-M.) 25.143 24,5 13 Dvd (11 listes) 28.104 12,6 Rég. (Saé R.) 1.600 1,5 Dvd (Moutoussamy) 3.059 1,3 Rpr (Petit P.) 28.243 27,5 14 FN (Besnard P.) 1.863 0,8 Dvd (Monpiaisir Y.) 2.190 2,1 Dvd (Miasme N.) 1.891 1,8 Rég. 92 :1: 334.288 V: 224.804 E: 216.317 Rég. 92 :1: 227.877 V: 131.390 E: 118.764 Per 38.812 (17,9) Ps 22.790 (10,5) dvg 66.617 Pcm 8.120 (6,8) Ps 7.368 (6,2) Ps diss 5.913 (4,9) (30,7) Verts 3.556 (1,6) Ge 3.149 (1,4) dvd 9.757 Dvg 6.698 (5,6) Ppm 18.760 (15,7) Ext-Gc 8.893 (4,5) dte 55.447 (25,6) dvd 10.696 (4,9) Fn 2.686 (7,4) dvd 3.915 (3,2) Mim 19.029 (16,0) Dte 30.776 (1,2). (25,9) Dvd 9.292 (7,8) I Elus 92 :17 dvg, 14 dte, 9 Per, 5Ps Elus 92 : 4 Pcm, 3 Ps, 16 dte, Mim 9, Ppm 9 |

Guadeloupe La Présidente (RPR) sortante du Conseil régional sort renforcée de ces élections, puisqu ’elle obtient - pour la première fois - la majorité absolue. Pourtant, ses démêlés avec la justice étaient connus, et viennent d’être confirmés avec deux mises en examen qui pourraient bien perturber sa “tranquille” réélection. La gauche, malgré des discussions poussées assez loin, n’a pu constituer de liste commune, et cinq listes au moins s’en réclamaient. Le PCG retrouve deux élus. L’alliance PS-PPDG en obtient douze. Les indépendantistes disparaissent. En revanche, l’animateur très connu d’une radio locale - Ibo Simon - obtient deux élus, sur des thèses proches du Front national.

les cahiers du communisme 3-4/98 Dossier

Sur le plan départemental, à l’élection cantonale, la gauche progresse et -surtout- évite cette fois- ci les compromissions avec la droite, permettant ainsi l’élection d’un Président du PPDG (Mar­ celin Lubeth). L’accord n’ayant pu se faire sur un programme, les élus du PCG se sont abstenus et n’apparaissent pas dans l’exécutif. Guyane Les événements qui ont secoué le pays depuis plus de deux ans (mouvement des lycéens, arresta­ tions et emprisonnements...) trouvent leurs répercussions dans les résultats de ces élections, de même que la crise qui agite le puissant Parti socialiste guyanais. Si le Président de Région sortant, Antoine Karam, retrouve son siège, c’est en perdant sa majo­ rité absolue de 1992, essentiellement au profit du RPR d’une part, du Mouvement de décoloni­ sation et d’émancipation sociale (indépendantistes) d’autre part. Tendances qui se retrouvent - sans bouleversement - dans les élections cantonales. Martinic^ue Le premier fait marquant est la percée du Mouvement indépendantiste martiniquais, dont le lea­ der - Alfred Marie-Jeanne - avait déjà été élu député en juin 1997, et devient Président du Conseil régional. Le second est la scission intervenue au sein du Parti communiste martiniquais, donnant à la liste conduite par le maire du Lamentin- Pierre Samot - les quatre élus dont disposait le Parti depuis 1992, mais privant la liste de celui-ci conduite par le Président sortant de la Réguin - Emile Cap- gras - de tout élu. C’est une situation grave pour ce Parti, qui a entrepris d’en examiner toutes les causes et conséquences. A noter aussi que le PPM (Parti d’Aimé Césaire), s’il garde avec Claude Lise et sur une base d’union à gauche, la Présidence du Conseil général, voit son score en baisse sérieuse aux régio­ nales, perdant la Présidence qu ’il espérait bien retrouver. Réunion Le Parti communiste réunionnais est, on le sait, une force politique incontournable dans ce pays. Il développe une stratégie du “rassemblement” qui, constatant la gravité de la situation écono­ mique et sociale dans l’île, s’efforce d’unir les volontés au-delà du clivage “gauche-droite”. Paul Vergés - Président du PCR et sénateur - conduisait une liste comprenant, avec descommu ­ nistes et des socialistes, des personnalités sans appartenance et cinq maires connus pour être de droite. Au total, vingt deux listes se présentaient. La liste du Rassemblement arrive en tête, mais loin de la majorité absolue. Le courant “Free-Dom” apparu en force aux élections de 1992, se présentait cette fois-ci en trois listes, dont une dirigée par Margie Sudre (devenue chiraquienne), une autre par son époux Camille Sudre, qui obtiennent respectivement quatre et cinq élus (dix sept en 1992). Retrouvant un partenariat qui leur avaient permis d’élaborer ensemble un “Plan de développe­ ment actif pour la Réunion” dès 1992, les élus de Camille Sudre et de la liste du Rassemblement ont permis l’élection du Paul Vergés à la tête de la Région, ce qui est un événement considé­ rable. En revanche, la courte majorité qui avait permis à la gauche réunionnaise de diriger le départe- ment('\ (Christophe Payet, PS) s’est inversée à l’occasion de ces cantonales, et c’est l’UDF loca­ le qui a repris la présidence. Dans ce pays où le chômage touche 40 % de la population et un jeune sur deux, la question d’un développement spécifique et urgent est maintenant posée avec une donne sans précédent. Outre son assise, le PCR dispose de trois députés, d’un sénateur et dirige la Région... Avec ses alliés, il se trouve en situation d’appliquer le fameux “Plan de développement actif de la Réunion”. ■

1. On sait que dans les quatre DOM départements et régions sont absolument superposés... ce qui pose la question de réformes institutionnelles.

les cahiers du communisme 3-4/98 nommurwem

éditée par le Comité natiomil du l’aiti communiste (i'ançab

A votre disposition L’intégrale du 29® Congrès du PCF Un ouvrage de 384 pages. Le seul document où sont rassemblés tous les moments du 29® Congrès, les rapports, les discussions, les 300 interventions, les apports extérieurs. 160 Francs l’exemplaire.

Commandes et règlements à l’ordre des Cahiers du communisme, 2, place du Colonel-Fabien, 75019 Paris. Possibilités pour les fédérations et les sections, de commandes groupées à tarif réduit. Nous consulter. Tél. : 01 40 40 13 34

les cahiers du communisme 3-4/98 a contribution des communistes à la lutte contre le Sida, les trajectoires politiques observées ces dernières Lannées dans les pays d’Europe centrale et orientale, ce qui bouge aux Etats-Unis où les prochaines élections au Congrès marquent la vie politique : trois articles sur les évolutions et les enjeux dans notre société et dans le monde. Lieu transversal de débat et d'initiative, le collectif « Lutte contre le 6ida » du PCF contribue à poser les cj^uestions éminemment politiques que soulève la lutte pour prévenir l'extension de la pandémie, pour l'enrayer puis l'éradiquer. Avec au fond l'utopie politique d'une société sans Sida.

e collectif « Lutte armes techniques contre le contre le Sida » du virus sont plus nombreuses et Parti communiste plus efficaces, les enjeux poli­ s'attache à intervenir tiques, sociaux et économiques sur les enjeux poli­ deviennent — et deviendront tiques et sociaux de lasans lutte nul doute de plus en plus Lcontre la pandémie et à favori— les­ clefs pour des victoires ser l'intervention des commu­ décisives contre le VIH. Le tour­ nistes à tous les niveaux. Son nant thérapeutique fait appa­ objet : prolonger au plan poli­ raître plus crûment les inégali­ tique l'action associative et indi­ tés en matière d'accès aux viduelle pour la mise en œuvre soins, de suivi, d'accompagne­ des moyens de prévenir l'exten­ ment, de ressources indispen­ sion de la pandémie, pour sables pour affaiblir la maladie. l'enrayer puis l'éradiquer. Dans le même temps, le collectif inter­ Lieu vient pour identifier et combattre les dysfonctionnements sociaux, de débat les processus d'exclusion et les et d'initiative injustices que la pandémie révé­ le et amplifie. Créer un collectif contre le Sida, c'est donc se donner des Pourquoi créer un collectif moyens qui font largement contre le Sida, au sein du Parti défaut aujourd'hui : les associa­ communiste, plus de quinze ans tions sont affaiblies ; elles ne après le début de l'infection ? peuvent se substituer à l'inter­ Pourquoi un collectif de travail vention des partis politiques ; et d'action contre une maladie ? elles pallient les carences des La réponse à ces deux ques­ pouvoirs publics sans pouvoir tions tient d'abord à la situation couvrir les besoins des popula­ elle-même : la lutte médicale tions concernées : leur interven­ contre le VIH n'a jamais été tion n'a jamais eu l'ampleur ni la aussi efficace mais, paradoxale­ qualité d'une mobilisation large ment, l'épidémie continue de se des pouvoirs publics. Enfin, si la propager de manière absolu­ résonance sociale de la pandé­ ment dramatique au plan mon­ mie a été importante en France, dial. Quant au plan national, les la mobilisation a toujours large­ nouvelles contaminations res­ ment laissé de côté des thèmes tent à un niveau très élevé — cruciaux comme la solidarité entre cinq et six mille par an — internationale. Il y avait donc et les problèmes sociaux des urgence à créer un lieu trans­ personnes atteintes gâchent en versal de débat et d'initiative, partie les acquis de la ouvert à tous les communistes recherche et des thérapies. et à leurs amis. C'est d'ailleurs C'est ainsi qu'au moment où les ce à quoi nous encourageait

les cahiers du communisme 3-4/98 Connaître, découvrir Enjeu de société

Quelle contribution des communistes à la lutte contre le Sida ?

Gilles Alfonsi* Robert Hue lors du 29*^ Congrès des projets de coopérations du Parti communiste. mutuellement avantageuses, Ce collectif n'est pas seulement contribuer à l'établissement de un collectif contre une maladie : programmes de développement au-delà du virus, nous considé­ durables dans les pays en voie rons des questions qui concer­ de développement (par exemple, nent toute la société : le Sida est la mise en place de dispositifs un prisme qui ouvre à des inter­ sanitaires) ? Certes, des Qrgani- sations non gouvernementales rogations fondamentales sur les (QNG) et des associations inter­ rapports sociaux, sur le « vivre viennent sur ces questions. ensemble », sur la place de Nous pourrons travailler avec l'affectif en politique... C'est ainsi elles jusqu'à porter dans les par­ qu'au contraire d'une focalisa­ lements (national, européen, tion sur un virus et une maladie, l'ONU) de telles propositions. Le qui donnerait à notre collectif le Parti communiste n'est pas la laid visage d'une initiative égoïs­ seule force qui peut se mobiliser te, nous pensons d'emblée que sur ces questions, mais il a un la lutte contre le Sida, pour être rôle à jouer. efficace et entière, doit aller au- delà d'elle-même. Santé publique et prévention. Quotidiennement, les carences Enjeux des politiques de prévention et de la prise en considération de politiques la santé publique sont recon­ Non seulement nous pensons nues au travers de drames et qu'il V a là des questions émi­ d'affaires plus ou moins médiati­ nemment politiques mais nous sées, sans que les décideurs pensons que le Parti communis­ politiques passent de leurs te peut jouer un rôle important et bonnes intentions affichées aux original. Précisons ici quelques- actes. Ainsi, on préfère payer uns de ces enjeux. plus tard et plus chers des soins à de nombreux malades que La solidarité internationale. développer l'accès à l'informa­ Quelle organisation politique tion, et multiplier les outils pour peut porter l'exigence d'une éviter les drames. Certes, la mise à contribution significative sécurité sanitaire apparaît de l'industrie pharmaceutique désormais comme un véritable afin d'abaisser les coûts de pro­ duction des thérapies de finan­ * Membre du collectif « Lutte cer la création d'un fonds théra­ contre le Sida » du PCF. Ce col­ peutique et préventif internatio­ lectif, placé sous la responsabi­ lité de Serge Guichard, anima­ nal digne de ce nom ? Qui peut, teur du secteur Mouvement de à l'inverse des logiques colo­ la société avec Nicole Borvo, niales et libérales, travailler à est animé par Serge Robineau.

les cahiers du communisme 3-4/98 objet d'intervention politique, du développement de la mais il a fallu de nombreux recherche vaccinale est affi­ drames et, surtout, la mobilisa­ chée comme seul moyen de tion des victimes et de leurs stopper la progression de la amis. L'affaire du sang contami­ pandémie. La contribution des né, celle de la vache folle, bien Etats sur cette question reste d'autres encore, relèvent de quasi nulle : l'incantation choix politiques gravissimes. demeure la règle chez les poli­ Nous en sommes encore à la tiques. Si des multinationales préhistoire de la prévention, qui ont développé des recherches, se limite à des campagnes le fonctionnement actuel des d'affichage alors qu'on s'accor­ marchés place sans arrêt de à dire que la prévention, pour celles-ci dans la position de être efficace, doit être relation choisir entre développer la de confiance. Une véritable recherche vaccinale, dont le révolution est nécessaire, tant résultat ne pourra aboutir avant dans le domaine du champ du dix ans au moins et poursuivre travail social, borné à limiter les des recherches thérapeutiques, effets des crises, que dans le dont les gains sont gigantesques domaine des politiques et rapides. A l'inverse de cette publiques, dont les décisions situation de concurrence, le restent empreintes le plus sou­ Parti communiste intervient pour vent des critères d'efficacité le développement d'autres rela­ immédiate : éteindre les incen­ tions entre chercheurs, poli­ dies, contrôler, surveiller, nor­ tiques, citoyens et dirigeants maliser des populations margi­ d'entreprises, pour l'institution nalisées plutôt que leur propo­ d'une responsabilité sociale de ser des perspectives neuves. l'industrie pharmaceutique. Le Parti communiste n'a-t-il pas un Le Parti communiste porte l'exi­ rôle à jouer pour contester le gence de transparence des pouvoir des marchés et des diri­ choix effectués. Nous contes­ geants d'entreprises avec les tons des décisions prises à la citoyens ? seule aune des coûts financiers. Nous intervenons pour que la Les questions taboues. L'am­ protection des personnes, l'effi­ pleur de la pandémie parmi les cacité sociale des dispositifs homosexuels et les toxicomanes mis en œuvre deviennent des a appelé à considérer ce qui les critères de la gestion publique. conduisait à des pratiques à A l'inverse de la logique libérale risques, voire à l'insouciance de et de ceux qui s'en accommo­ leur avenir malgré leur connais­ dent, par paresse ou par oppor­ sance des risques. Précisément, tunisme, nous défendons une la réprobation morale de l'homo­ conception de la santé qui place sexualité et la répression de l'homme au centre des choix l'usage de stupéfiants sont économiques et politiques. apparues comme des alliées de fait de la pandémie. L'accès aux La recherche. D'ONUSIDA, le moyens techniques de se pré­ des munir (seringues, préservatifs) Nations unies contre le VIH à ne suffit pas pour adopter des Michèle Barzach, ancienne pratiques sans risque. Pour les ministre de la Santé, l'urgence usagers de drogue par voie les cahiers du communisme 3-4/98 Connaître, découvrir

intraveineuse, la clandestinité « questions de société » que de la consommation et la nous ne savions pas aborder, répression ne sont pas seule­ que nous reléguions hors du ment inefficaces : elles partici­ champ politique. Notre écono­ pent à enfermer les personnes misme avait pour conséquence dans des modes de vie où la nombre d'incompréhensions ou prise de risques est une expé­ de décalages par rapport à des rience partagée, courante. mouvements citoyens que nous La réprobation morale de l'homo­ jugions marginaux ou oublieux sexualité et l'absence de recon­ de l'essentiel. naissance sociale du couple Dans l’intervention citoyenne sur homosexuel contribuent à les des questions ayant traits aux renvoyer dans des modes de vie libertés individuelles, à la maîtri­ qu'ils ne choisissent qu'en appa­ se de nos vies se trouvent sou­ rence et à défaut de la possibilité vent rassemblées des éléments de vivre des relations stables, en profondément transformateurs plein jour. Le muiti partenariat de notre société. Encore faut-il leur sera reproché comme un en établir les limites propres à vice. Les communistes portent garantir le respect scrupuleux de désormais, avec le collectif la sphère privée, qui doit impéra­ contre les discriminations tivement échapper à la sphère sexuelles, les exigences d'égalité publique, sous peine de totalita­ des droits, quels que soient les risme : tout n’est pas politique. choix de vie, et les revendica­ Une certaine lecture de Marx tions de suppression des disposi­ inversait les termes de la révolu­ tifs discriminatoires à l'encontre tion : elle considérait que la libé­ des amoureux du même sexe. ration de notre société, par l'éta­ blissement de nouveaux rapports Emancipation économiques, devait précéder l'émancipation individuelle. Nous individuelle pensons qu'il ne peuty avoir pro­ Le collectif sera aussi utile pour grès de notre société sans le débat sur l'identité moderne émancipation de chacun, dans du Parti communiste. Depuis sa un rapport dialectique. création, il a fondé son analyse Le collectif contre le Sida ne pré­ des rapports sociaux et son tend nullement concurrencer les combat contre l'oppression associations ou être porteur quasi exclusivement sur la exclusif des solutions contre la dimension économique. Or, les pandémie : mais sur des enjeux canaux de l'injustice sont variés : reconnus par tous comme poli­ la réprobation morale, instituée tiques, il contribue à formuler en politique discriminatoire, des une contribution des commu­ valeurs profondément enraci­ nistes, révolutionnaire en ce nées (rapports hommes- sens qu'elle ne se satisfait nulle­ femmes), des modèles exclusifs ment d'exiger plus de moyens de vie présentés comme « natu­ pour... mais qu'elle pose au fond rels » pérennisent des rapports les questions de la société que de domination, de soumission, nous voulons. C'est ainsi que d'oppression. Notre combat nous faisons nôtre l'utopie poli­ émancipateur doit s’ouvrir aux tique d'une société sans Sida. ■

les cahiers du communisme 3-4/98 Regard sur les trajectoires des sociétés de l’est-européen. Profonde recomposition des tissus sociaux, premiers effets de la « thérapie de choc », recomposition politic^ue. Quels liens se tissent aujourd’hui, c^uel enracinement d’un projet social ?

ibérées en 1989-1991 santé dans les milieux qui sont de plusieurs décen­ privés de perspectives. Ces phé­ nies de système éta­ nomènes devraient avoir des tique autoritaire, les effets à long terme sur les partis sociétés de l'est euro­ et les comportements électo­ péen voulurent croire qu'ilraux. leur Les hésitations manifes­ Lserait possible de rejoindretées rapi par­ les milieux populaires dement l'Occident, et de profiter ne sont pas canalisées par les rapidement des avantages de la partis qui ont pris des habitudes Coalitions société de consommation. de gestionnaires et qui sont peu de circonstances implantés. Les principes libéraux ont alors e triomphe de la démocratie monopolisé de plus en plus le « Alternances Llibérale s’est accompagné de devant de la scène. Même la discours exorcistes visant l’idée Roumanie qui avait longtemps sans alternative » communiste mais aussi celles de rechigné à passer sous les progrès et de solidarité sociale. Aujourd'hui, les élections en Ce climat a permis l’épuration fourches caudines des Lituanie, en Roumanie et en sélective des institutions, la pro­ « contraintes extérieures » a Pologne ainsi que les sondages motion de nouvelles générations, souscrit à un programme de en Hongrie semblent indiquer mais aussi le renforcement de « gouvernement promettant de la qu'il y a enracinement progressif l’esprit de corps » des « ex­ peine, de la sueur et de l'aus­ « d'alternances sans alterna­ camarades » qui se sont souvent térité. Les grands médias se tive » entre vieilles nomenklatu- rassemblés derrière les alliances sont alignés sur les options des électorales» ex-communistes ». ras rajeunies et nouvelles pouvoirs financiers et les dis­ droites traditionalistes, mar­ Elles ne sont donc que rarement cussions politiques se sont ginalisation des petits partis le fruit d’une convergence appauvries. Le débat entre ceux autour d’un programme social potentiellement alternatifs, qui disaient vouloir garder tout dépolitisation massive, prési­ précis puisque les partis issus du ce que l'on pouvait du régime communisme étaient déjà avant dentialisation, précarisation, 1989 partagés sur ces questions. ancien et les « nouveaux mana­ individualisme généralisé, libé­ Ce sont des coalitions de circons­ gers » qui soutiennent les ralisme « consensuel ». La nos­ tances, des réseaux d’intérêts, réformes libérales semble talgie qui s'est manifestée un rassemblant des dirigeants unis aujourd'hui tranché en faveur de temps envers le « socialisme par un passé commun, mais pou­ ces derniers. Les formations réel » d'avant 1989, et que vant se reconnaître aussi bien « ex-communistes » ne sont pas confirment les enquêtes d'opi­ dans Tultra-libéralisme que dans les dernières à souscrire aux la social-démocratie, le nationa­ nion, semble aujourd'hui politiques d'ajustement structu­ s'effriter. lisme ou la gauche radicale. rel, et celles qui ont tenté de Seul le communisme tchèque freiner le mouvement, comme le Les opinions semblent reste fidèle à son héritage, ce qui PSDR', ont décliné. aujourd'hui paradoxalement plus est sans doute dû au fait qu ’il anticommunistes qu'il y a dix était fortement enraciné avant Pourtant les taux élevés d'abs­ ans et les générations qui n'ont 1939. tentions, la persistance de pratiquement pas connu ce sys­ grèves et l'enracinement de par­ tème le sont plus que celles qui tis populistes montrent qu'il 1. PSDR : Parti de la démocratie sociale existe une impatience grandis- de Roumanie.

les cahiers du communisme 3-4/98 Connaître, découvrir Ouverture sur le monde Trajectoiree politic^ueô, depuis ^9&9, en Europe centrale et orientale

Bruno Drweski* l'ont connu. Les tout jeunes de Désagrégation 18-23 ans manifestent en même temps un radicalisme social plus et recomposition fort que leurs aînés de la sociales tranche d'âge 23-30 ans particu­ Les transformations introduites lièrement libéraux. après 1989 ont entraîné une pro­ La relative stabilisation écono­ fonde recomposition des tissus mique et le désir de s'adapter à sociaux qui explique l'apathie une réalité semblât « incontour­ que l'on constate chez les uns et nable » expliquent ces évolu­ le sentiment d'amélioration que tions. Mais, après plus de huit l'on rencontre chez d'autres. ans de libéralisme économique, C'est surtout le cas de la géné­ les courants nationaux-popu­ ration des 30-50 ans, qui a large­ listes connaissent un regain de ment remplacé les « gérontocra­ vitalité, y compris là où, comme ties » tirant leur légitimité de la en république tchèque, les tradi­ Seconde Guerre mondiale. tions politiques semblaient Dans certains pays, comme en l'empêcher. Pologne, en Hongrie ou en Litua­ Le monolithisme apparent des nie, les nomenklaturas étaient partis dits communistes avant un peu rajeunies avant 1989. 1989 a longtemps contribué à Partout cependant, les poli­ cacher les processus de diffé­ tiques de marche forcée vers le renciation grandissante qui opé­ capitalisme ont provoqué des raient dans les sociétés de l'Est. frustrations, même lorsqu'elles Le ciment constitué par les par­ ont assez rapidement rapporté tis-Etats disparut en 1989, ce qui des fruits sur le plan macro-éco­ permit la manifestation au grand nomique comme c'est le cas en jour des divergences politiques, Pologne, en Hongrie, en Estonie économiques et sociales jusque ou en Lituanie. En Slovaquie, le là camouflées. Les formations rétablissement a été plus lent et anticommunistes constituées en Roumanie la situation n'est pas encore vraiment stabilisée. après 1989 comptent souvent beaucoup d'anciens « commu­ En Tchéquie, le discours ultrali- nistes »^. Chez les dissidents, l'anticommunisme fit place aussi * Maître de conférences à l'IN- ALCO. après 1989 à des sensibilités 2. En Tchéquie par exemple, un tiers des liées à des intérêts divergents. adhérents du parti libéral de Vaclav Klaus, à commencer par lui-même, sont Le « socialisme réel » s'est sur­ des anciens cadres du parti. Beaucoup tout désintégré de l'intérieur et de ministres ou de conseillers de son gouvernement, en particulier dans les les dissidents n'ont pas eu vrai­ postes liés à l'économie étaient ment le temps de prendre racine d'anciens « communistes », Ce phéno­ mène n'a pas perturbé les récents chan­ dans leurs sociétés. gements de gouvernement.

les cahiers du communisme 3-4/98 Ex-communistes ? béral du gouvernement Klaus Partout à l'est de l'Europe, les s'est accompagné d'une petite traditions d'autosubsistance et » utilisation du terme ex-com­ privatisation, mais les grandes de solidarités familiales freinent L munistes est discutable car le entreprises ont été souvent les effets de la décomposition communisme est un projet de rachetées par des banques dont sociale. En Hongrie, par société auquel avaient renoncé la l'Etat reste le principal action­ exemple, 30,3 % des jeunes de plupart des membres du parti- naire. Il y a une interpénétration 15-19 ans sont à la recherche Etat. Une grande partie des mili­ tants communistes d’origine peu transparente entre secteur d'un premier emploi et 12,6 % avait été réprimée par ceux qui productif privatisé, banques et des 20-24 ans sont chômeurs^. sont parvenus au pouvoir fonds d'investissements Une telle situation provoque des lorsque les partis issus de la tra­ publics^. mécontentements d'autant plus dition marxiste sont devenus des que la corruption, due à l'émer­ structures de gestion ayant Le chômage de masse a été gence des « mafias » et au renoncé à leurs objectifs initiaux. évité parce que les politiques manque de délimitations pré­ Dans les dernières décennies de d'ajustement structurel n'ont cises entre activités publiques socialisme « réel », il y avait très pas été menées à terme. Les et intérêts privés, provoque des peu de communistes, ce qui services ne peuvent plus scandales®. explique l'adoption des principes aujourd'hui absorber les licen­ du néolibéralisme par la majorité ciés, en particulier dans des Ces sentiments sont avivés par des nomenklaturas. Citons régions comme celle d'Ostrava l'explosion de la criminalité. Des l’exemple de Vasil Mohorita (né où le chômage a déjà atteint un pays comme la Hongrie ou la en 1952) : chef des jeunesses taux d'environ 5 %. Le gouverne­ Pologne sont devenus les communistes avant 1989, il parti­ plaques-tournantes d'activités cipa aux répressions des manifes­ ment actuel « d'experts » vient en effet de lancer des mesures criminelles « mondialisées ». Les tations de 1978, puis devint « gor- polices ne savent pas faire face batchévien ». Il déclare aujour­ d'austérité et les sociaux-démo­ d'hui « qu ’il croyait au commu­ crates ne semblent pas pressés à ces défis ce qui explique les nisme » mais dès 1989 il se recon­ d'accéder au pouvoir alors qu'ils discours sécuritaires dans tous vertit en directeur d’une société en ont la possibilité. La politique les programmes politiques. d’investissement et patron dans louvoyante de Klaus n'a pas La polarisation sociale et les dif­ l’export-import alimentaire. empêché la reconstitution d'une férenciations régionales sont Rappelons aussi le cas de Vladi­ social-démocratie, le maintien parfois réoccupées par des phé­ mir Dlouhy, un des ministres du du parti communiste, la réémer­ nomènes de ségrégations eth- gouvernement Klaus et ancien gence des syndicats et la mon­ président du parti ultra-libéral tée de l'extrême droite. 3. L'ancien dissident Petr Uhl appelle ODA. Il était avant 1989, secré­ « socialisme bancaire » ce système taire de la cellule du Parti à l’ins­ hybride, phénomène dont on commence En Roumanie, la désagrégation à percevoir l'ampleur avec la chute du titut de pronostic économique de l'Etat et la rupture des liens gouvernent Klaus. créé dans le but de préparer la économiques traditionnels ont 4. La récente décision brutale de fermer libéralisation de l’économie. les raffineries de Ploesti pour cause de C’est au titre de cette fonction d'abord provoqué un repli vers « non-compétitivité » peut rappeler la l'autosubsistance, phénomène politique de modernisation à marche for­ qu ’il avait réprimé au début de cée et d'improvisation sans calcul des 1989 les auteurs d’une pétition déjà préparé sous Ceaucescu. coûts humains, en vogue sous Ceauces­ exigeant la libération de Vaclav La crise persistante a ensuite cu. L'actuelle équipe gouvernementale ne semble pas avoir étudié en détail Havel, et parmi lesquels figu­ poussé l'électorat à voter pour l'expérience des autres pays d'Europe raient... l’actuel vice-président les partis proposant une poli­ médiane qui sont passés d'une thérapie de choc à un gradualisme en l'espace de du parti communiste tchèque tique accélérée de réformes. La quelques années. Il y a là un phénomène (KSCM), Miloslav Ransdorf. société est cependant exténuée traditionnel dans cette partie de l'Europe : fascination devant le discours Voir aussi Jaroslav Blaha, « Répu­ et on ne sait pas combien de occidental dominant, rigidité dogma­ blique Tchèque : l’impossible alter­ temps elle pourra se serrer la tique dans l'application des décisions et nance », dans la Nouvelle Alternative, ignorance de l'expérience des pays voi­ n° 41, mars 1996, pp. 32-35 et Karel ceinture. Les récentes mesures sins. Bartosek, « La spécificité des com­ de restructurations ont déjà pro­ 5. MTI, bulletin n“ 13, 1997. munistes tchèques », dans la Nouvelle 6. Comme celui du 28 juillet 1997 en Let­ Alternative, n" 38, juin 1995, pp, 15-17, voqué la résistance des syndi- tonie, qui a entraîné la démission du pre­ cats'^. mier ministre Shkele.

les cahiers du communisme 3-4/98 Connaître, découvrir

niques bloquant les situations et audacieux est une des causes divisant les milieux intéressés à de la redécouverte des tradi­ trouver des solutions inno­ tions nationales ou religieuses. vantes. En Estonie et en Letto­ Le repli vers des valeurs-refuges nie, l'existence de populations réconfortantes permet, de même russophones au statut d'apatri­ que les discours « décommuni- de pratiquant rarement la langue sateurs », d'enraciner le clivage officielle contribue à diviser les « communistes- anticommu­ Et les intellectuels ? « exclus de la transition » et nistes » qui gêne les conver­ e Monde le relatait récem­ gêne la formation de partis gences menant à l'élaboration ment* : « Soumis aux aléas revendicatifs. Ce phénomène de programmes alternatifs. En Ld’une vie politique qui hésite contribue à créer des poches Pologne, le congrès libéral- entre un libéralisme peu scrupu­ d'exclusion, surtout dans cer­ démocrate a disparu lors des leux et un retour au nationalisme, taines villes comme Tallinn, élections de 1993 et l'Union de la les intellectuels et les artistes de la Riga, Narva, Daugavpils où les liberté (UW), du « thérapeute de capitale hongroise éprouvent les russophones sont très nom­ risques de la précarité. » La pola­ choc » Leszek Balcerowicz stag­ risation a fait perdre aux intel­ breux. Leur mécontentement ne à un peu moins de 15 % des lectuels le prestige dont ils jouis­ pourrait se manifester dans les voix. Ce libéral « pur et dur » a saient à l’époque du « socialisme entreprises, dans la rue ou par accepté que son parti fasse allé­ réel », tant auprès des couches la délinquanceT La question tsi­ geance à l'Eglise catholique tan­ populaires que des milieux diri­ gane a provoqué des violences dis que la fraction social-libérale geants qui cherchaient plus sou­ en Roumanie, en Hongrie, en était marginalisée. En Hongrie, vent à ies manipuler qu ’à les Slovaquie ou chez les Tchèques. les « jeunes démocrates » ont réprimer. Elle est utilisée par l'extrême souscrit à un programme Certains s’en tirent en faisant une droite, ce qui limite le processus « national-bourgeois », voire carrière médiatique, d’autres se démocratique. replient sur eux-mêmes et mani­ nationaliste. festent une condescendance à Les milieux intellectuels vivent l’égard des couches populaires Désarroi, apathies, dans le désarroi. Par opposition qui les ignorent désormais, parce émergence de au système centralisé et tatillon que les médias audiovisuels sont pour eux les seules voies d’accès réseaux occultes du parti-Etat, ils avaient souvent possibles à la « culture »2. renoncé aux idéaux de gauche Après la première vague de thé­ L’anti-intellectualisme témoigne et souscrit au « modèle occiden­ de la désagrégation sociale et rapie de choc, les dogmes libé­ tal » censé garantir développe­ gêne l’émergence d’une société raux ont commencé à être remis ment économique, tolérance civile. L’électorat populaire en cause, car l'individualisme a inter-ethnique, laïcité et liberté espérant à trouver des alterna­ délégitimé une politique qui ne individuelle. (Voir encadré) tives existe, mais n’a plus de proposait, sans résultats pour relais intellectuels. Les enquêtes sociologiques tous, que l'amélioration rapide montrent qu'une majorité des 1. J.-L. Perrier, le Monde, 26 janvier du niveau de vie de chacun et 1997. sociétés d'Europe de l'Est sont non plus un hypothétique avenir 2. Un quinzième des revenus sont réticentes envers la grande pri­ radieux collectif. L'Etat a cessé consacrés en Hongrie à la culture, vatisation, se méfient des dont un tiers pour l’abonnement TV. de garantir une protection réseaux « d'affairistes », refu- En 25 ans, le taux de la population sociale et la mobilité des géné­ passive culturellement est passé de 35 % à 45 %. A la différence de la rations montantes. Les libéraux 7. En Lettonie, les non-citoyens ne peu­ Pologne, il y a aussi baisse de l’édi­ vent pas acheter de terres depuis revendiquent désormais rare­ décembre 1996, ce qui gêne l'accès aux tion. MT/, n» 24,1997. ment leurs idées de façon « jardins ouvriers » et l'autosubsistance qui compense les effets de la crise éco­ ouverte. Le thème de « l'écono­ nomique. mie de marché » a fait place à 8. Même Klaus a dû tempérer lors de celui de « l'économie sociale de dernières élections tchèques son pro­ gramme ultralibéral, qu'il n'avait marché »8. La panne de projets d'ailleurs pas vraiment osé appliquer.

les cahiers du communisme 3-4/98 sent le culte de l'argent et mani­ Le vide créé par l'atomisation de festent une nostalgie à l'égard la société et la faiblesse des de certains aspects du « socia­ partis ou des syndicats aurait pu lisme réel »3. Ces sociétés se entraîner des processus de per­ sont fragmentées en multiples sonnalisation de la vie politique, couches sociales, régions et ce qui n'a pas été le cas pour micro-régions, ethnies, nou­ l'instant. Malgré une très réelle Dépolitisation veaux Etats. Les différences de tentation pour un homme provi­ sexes et de générations se sont dence et la systématisation des a précarité, le chômage, la également renforcées, ce qui élections présidentielles au suf­ Lprivatisation et le démantèle­ gêne l'élaboration de rassem­ frage universel, la majorité des ment des grandes entreprises blements sur des thèmes autres opinions manifeste encore une concentrant une masse de tra­ vailleurs a favorisé le repli sur que strictement catégoriels. Les réelle opposition à l'idée de pou­ l’individu, la famille, les activités retraités, les ruraux et les habi­ voir personnel. On a souvent de survie et les valeurs tradition­ tants des petites villes, en parti­ appelé « capitalisme de nelles. Cela explique la dépoliti­ culier là où étaient éparpillées réseaux'2 » le système émergent sation. les « entreprises-dinosaures du depuis 1989, ce qui rappelle le Dans un sondage effectué en socialisme réel » se sentent capitalisme originel créé sur la 1995, 21 % des Tchèques ne se rejetés. base de liens d'allégeances per­ rappelaient pas pour quel parti sonnelles envers les pouvoirs. ils avaient voté en 1992 et % Comme à l'époque d'ailleurs, on pensaient que les députés ser­ L'étude des chansons en vogue au sein de la toute jeune généra­ constate la création de réseaux vaient avant tout leurs propres d'influence plus ou moins intérêts. En juillet 1997,43 % des tion montre la profondeur du désarroi, du nihilisme et de la occultes. C'est sans doute pour­ jeunes Hongrois de 15-29 ans quoi le terme de mafias s'est disaient ne s’intéresser absolu­ rage sociale'". L'électorat de ment pas à la politique, 22 % de droite est partagé entre sensibili­ généralisé même s'il s'agit rare­ temps en temps et 8 % régulière­ té nationaliste et libérale. L'élec­ ment d'activités ouvertement ment. En septembre 1997, 49 % torat de gauche hésite entre criminelles. Dans beaucoup de des Polonais déclaraient qu ’ils ne l'abstention, le « vote utile » pour cas les syndicats de l'Est, en parlaient jamais de politique, les « ex-communistes » au pro­ particulier les anciens 29 % rarement et 22 % souvent^ gramme social-libéral ou même « officiels » d'avant 1989, coor­ Ce phénomène n’est pas limité à la droite national-populiste. La donnent leurs stratégies avec l’Europe centrale et orientale radio catholique intégriste polo­ celles des anciens directeurs mais il est ici plus inquiétant car devenus partons pour obtenir il se manifeste dans des sociétés naise « Maryja », par exemple, a réussi à atteindre environ 4 mil­ des appuis pour leur entreprise sans références politiques enraci­ auprès des pouvoirs publics'". nées, sortant de la ruralité et lions d'auditeurs et à faire élire n'ayant jamais connu de vie poli­ plus d'une vingtaine de députés 9. Dans un sondage datant de décembre tique profonde. au sein de la coalition électorale 1994, on en était arrivé au point où 54 % des Polonais déclaraient que Jaruzelski 1. Voir S. Kettle « the rise of the « Solidarité ». D'après une socio­ avait été un meilleur président que Social-démocrate », Transition, 28 logue, ces auditeurs n'ont pas Walesa contre 24 % seulement préférant juillet 1995, Nepszabadsag du 16 Walesa ; D. Michaëls, K.A. Straszel, août 1996 et le sondage CBOS des une attitude spécialement néga­ « Getting to know the general », Central 24-29 septembre 1997, cité par Poli- tive envers la période écoulée European Economie Review, octobre tyka, n” 43. (avant 1989). Ils n'ont pas même 1995. 10. Voir « Chanter sur tout ce qui d'attitude spécialement positive bouge », dans La Nouvelle Alternative, envers les changements qui se n“37, novembre 1995, pp. 59-62. 11. E. Wilk, Il Rodzina ojca dyrektora », sont produits après. Tout au Polityka, n“ 50, 13 décembre 1997, cite la contraire, dans une proportion sociologue Lena Kolarska-Bobinska, 12. Voir l'article de l'ancien dirigeant de un peu supérieure aux Polonais Solidarité, Z. Bujak, « Les organisations moyens, ils pensent que les politiques et les groupes sociaux en changements ont apporté plus Pologne depuis la Table ronde de 1989 », Recherches Internationales n" 47, de pertes que d'avantages". Hiver 1997.

les cahiers du comtDunisme 3-4/98 Connaître, découvrir

La recherche de « parrains » est ont profité et le syndicat « Soli­ renforcée par les habitudes de darité » a lui aussi réussi à ras­ clandestinité existantes depuis sembler les partis de droite le dix-neuvième siècle, que ce polonais après leur élimination soit avec les militants indépen­ du parlement en 1993’'*. L'igno­ dantistes, les opposants au tsa­ rance et sans doute parfois Les syndicats risme, les militants communistes l'hypocrisie expliquent pourquoi, et la mondialisation de l'entre-deux-guerres, les après 1989, les forces domi­ résistants de la dernière guerre nantes ont interdit les activités omme ailleurs en Occident, ou les dissidents anticommu­ des partis politiques dans les le syndicalisme en Europe de nistes après 1945. Les élites ont entreprises. Il s'agissait officiel­ Cl’Est est en crise mais il serait été formées aux habitudes de lement d'éliminer le contrôle de exagéré d’affirmer que le monde discipline et d'esprit de corps de la nomenklatura sur les tra­ syndical est en voie de désertifi­ la clandestinité et du « centralis­ vailleurs. Dans les faits cepen­ cation. me démocratique ». L'omnipré­ dant, ces lois n'ont pas empêché 11 y a bien une baisse générale de sence de la question des com­ ce phénomène mais ont gêné 36 % des effectifs syndicaux en dix ans pour toute la zone (71 % plots et des « agents » est à cet l'implantation de forces poli­ en Estonie, 50 % en république égard révélatrice. tiques qui n'étaient pas directe­ tchèque, 45 % en Pologne, 40 % ment liées aux oppositions en Slovaquie, 38 % en Hongrie) Que deviennent les « reconnues ». Elles interdisent mais le nombre de syndiaqués « ex-communistes ? » une liberté civique, celle du droit reste important, surtout dans les de chaque citoyen à s'associer grandes entreprises et le secteur Les « ex-communistes », en politiquement là où il le veut. public. Le « désert syndical » n'apparaît que dans les PME. dépit de leur légitimité révolu­ Les mesures de décentralisation tionnaire d'origine à laquelle ils Les syndicats roumains, malgré « devaient contribuer à enraciner l’état de grâce » et leur appui à ont renoncé sauf dans le cas une démocratie vivante mais la politique gouvernementale, tchèque, ne sont plus les héri­ elles ont rencontré peu d'échos ont mobilisé le 15 octobre 1997 tiers d'un mouvement social et se sont heurtées aux environ 10 000 manifestants à combatif mais d'un parti gestion­ manques de moyens des collec­ Bucarest pour s’opposer à la naire. Ils n'ont pas l'habitude du tivités locales. Les pouvoirs cen­ dégradation des conditions de militantisme de terrain. Les ex­ traux se déchargent de leurs vie, la baisse du pouvoir d’achat syndicats officiels savent mal et le chômage. Ils ont signé des responsabilités en leur faveur accords portant sur une augmen­ organiser les luttes de terrain et sans accorder de nouveaux exprimer des revendications tation de 15 % des salaires. moyens financiers. La décentra­ Les syndicats tchèques ont subi mais ils sont restés souvent lisation provoque des réticences majoritaires car ils sont proprié­ les pressions de leur base et dans des sociétés hésitantes organisé des manifestations à taires de biens et gèrent des l’automne 1997. En Pologne, le aides sociales. Les syndicats 13. En Lituanie, par exemple, la décen­ tralisation se heurte à la faiblesse des syndicat « Solidarité » reven­ anticommunistes sont plus petits moyens financiers, mais les pouvoirs dique environ 2 millions d’adhé­ mais savent mieux organiser les locaux parviennent à aider les « nou­ rents contre 3 millions pour le veaux businessmen » dans le cadre luttes. d'une coopération entre nomemklaturas syndicat « ex-communiste » locales, associations d'industriels « ex­ OPZZ. Les syndicats de l'Est jouent un communistes » et syndicats « ex-com­ rôle plus directement politique munistes » pour obtenir des aides de Le principal problème réside l'Etat. dans l’inaptitude des syndicats à car, grâce à eux, les partis poli­ 14. La prédominance du syndicat Solida­ réagir aux conséquences de la tiques dominants, issus du com­ rité est réelle au sein de la coalition élec­ torale actuellement au pouvoir puisqu'il mondialisation, autrement que munisme comme de la dissiden­ possède 50 % des voix à la direction de par des mesures ponctuelles. ce, peuvent contourner l'inter­ l'AWS. Il lui faut toutefois obtenir 70 % des voix pour faire adopter une décision. diction de s'organiser dans les La quarantaine de partis membres de la coalition peuvent donc empêcher les entreprises. Les « ex-commu­ décisions s'ils font bloc, ce qui reste dif­ nistes » hongrois ou polonais en ficile.

les cahiers du communisme 3-4/98 devant des mesures parfois per­ sont « jeunes » et fortement sou­ çues comme remettant en cause tenus par leurs partenaires occi­ une unité nationale considérée dentaux. La nostalgie est un comme fragile. La décentralisa­ phénomène passéiste qui rend tion a donc rarement été menée difficile l'élaboration de projets à terme, en particulier dans les alternatifs au libéralisme réel pays comptant d'importantes quelque peu décati aujourd'hui minorités nationales (Slovaquie, et aux nomenklaturas ou aux Récentes Roumanie). Elle n'a pas vraiment traditionalistes qui, même lour­ élections législatives commencé en Tchéquie et reste dement fardés, arrivent difficile­ en Ukraine limitée en Pologne ou dans les ment à faire croire au plein suc­ pays baltes. cès de leur« lifting ». es récentes élections législa­ Cela va de pair avec le faible tives en Ukraine se sont Ces sociétés sont toujours en Ldéroulées sur un fond de réces­ enracinement local des partis. phase de recomposition et il sion continue avec les dégâts Les « ex-communistes » privilé­ serait étonnant de voir poindre sociaux, économiques, humains gient la participation de leurs rapidement des courants réelle­ et moraux considérables, de cadres aux administrations ment novateurs aptes à contrainte énergétique asphy­ nationales ou locales mais ne répondre aux attentes souvent xiante de dégâts écologiques et savent pas mobiliser la société contradictoires des différentes dans un jeu d’équilibre difficile auteur d'objectifs concrets. catégories électorales. La entre Kiev et Moscou. Même chez les Tchèques, les nécessité de trouver rapidement Une majorité d’électeurs ukrai ­ communistes, malgré leurs réfé­ des solutions n'implique pas niens ont marqué leur clair rejet rences aux traditions du mouve­ qu'elles soient vite trouvées, ce des réformes libérales et des ment ouvrier, éprouvent de la scandales financiers en votant qui risque de pousser au déses­ difficulté à renouer avec le mili­ poir de larges catégories massivement pour les candidats tantisme politique de terrain. de gauche et notamment pour le sociales. Le très vaste « réser­ Parti communiste avec plus de voir » constitué par les absten­ 25 % des voix contre 11 % aux Une recomposition tionnistes pourrait révéler des nationalistes modérés du politique surprises. Tout cela n'est finale­ ROUKH, 7 % aux Verts et 6 % ment plus très différent des pro­ à « Gromada » (centristes). qui se poursuit blèmes rencontrés à l'Ouest ce Par ce vote, ils ont voulu aussi Les populations des pays qui montre que l'Europe de l'Est exprimer leur volonté de voir d'Europe centrale et orientale est aujourd'hui « normalisée », défendre la politique sociale pour le meilleur et pour le pire. héritée de la période soviétique, manifestent un désarroi poli­ et de voir l’Ukraine participer à tique plus poussé que celles des Les groupes sociaux de l'Est la reconstruction d’une intégra­ pays occidentaux mais aussi un trouvent difficile d'élaborer de tion plus solide avec les Etats de attachement plus profond à nouvelles conceptions répon­ la CEI. l'espoir de projets novateurs de dant à leurs intérêts, car ils progrès social. Le « retour des comprennent rarement des pro­ ex-communistes » et la réappa­ cessus nouveaux pour eux. Les rition de sensibilités traditiona­ liens sociaux, économiques, listes témoignent du désir de régionaux, transfrontaliers qui maintenir certaines structures et se tissent aujourd'hui sont habitudes passées et de la récents et leurs conséquences crainte diffuse éveillée par politiques apparaîtront seule­ l'introduction des réformes libé­ ment dans l'avenir. Il est trop tôt rales. pour dessiner les futures lignes La stagnation des partis claire­ de clivages mais on peut déjà ment libéraux témoigne de cette constater que les expériences situation, en dépit du fait qu'ils passées, féodales, socialistes,

les cahiers du communisme 3-4/98 Connaître, découvrir

dissidentes, semblent avoir raissent comme des bouées de Note de la rédaction enraciné les valeurs de projet sauvetage dans un environne­ social, de souveraineté nationa­ ment mouvant. Occupés à Cet article reprend plusieurs le, d'autonomie, d'autogestion et démanteler les structures et la extraits de l’étude : « Les légitimité du « socialisme », les paysages politiques du post­ d'auto-organisation. Les traditio­ communisme » récemment nalistes existent à l'Est mais il libéraux ont négligé ces phéno­ publiée dans la collection n'y a pas de véritables conser­ mènes. Ce qui pousse ses élites lectio-géographie aux Edi­ vatismes car il n'y a rien à vers un rapprochement avec les tions La Découverte, aux conserver après les cata­ structures établies en Occident. quels sont ajoutés des élé­ ments nouveaux. « Les terri­ clysmes de la seconde guerre Cela éveille des inquiétudes dans les couches plus larges de toires contre-européens - mondiale et la restructuration sociétés encore incapables de Dilemmes et défis. L’Europe complète des sociétés sous le percevoir à la fois les dangers médiane en question ». « socialisme réel ». Ouvrage collectif sous la réels et les possibilités créa­ direction de Violette Rey. Les mythes traditionnels appa­ trices que cela représente... ■ Eléments nouveaux, la coordination du groupe progressiste et l’engagement du mouvement syndical marcj^uent l’actualité politic^ue américaine à quelc^ues mois des élections du Congrès.

vec le rejet du dos­ réalisé sur la base d'une poli­ sier déposé par tique libérale qui privilégie les Paula Jones par un déréglementations en relation juge fédéral de avec une refonte conservatrice l'Arkansas, l'actua­ de la politique sociale fédérale. lité politique américaineCelle-ci se exclut désormais plus Acadre désormais sur d'unles prodemi-million­ d'adultes des chaines élections au Congrès programmes d'aide sociale et de novembre prochain, les Mid des tickets d'alimentation. En Term élections. Du coup, conséquence plus d'un million l'espoir des Conservateurs d'enfants vont vivre dans la républicains de porter un coup pauvreté selon les études du fatal à la présidence de Bill Congrès. Enfin, un million Clinton s'éloigne dans les d'immigrés légaux ne pourront méandres rocambolesques de plus bénéficier de l'aide sociale «l'affaire Lewinsky». Tous les après la réduction de 54 mil­ sondages confirment la bonne liards de dollars des budgets image de Bill Clinton dans l'opi­ sociaux. Ce qui entraînera une nion publique qui n'aura pas recrudescence de la criminalité suivi la frénésie des médias et de la délinquance avec la aujourd'hui disparue. paupérisation accrue des Mais surtout, les membres du ghettos. Congrès ne sont pas prêts à se Bill Clinton entend maintenir le lancer dans une aventureuse cap économique de sa politique procédure « d'impeachment» se faisant fort de la bonne santé qui renverrait Bill Clinton dans de l'économie nationale forte ses foyers. Le Congrès doit de ses 14 millions d'emplois encore siéger durant cinquante nouveaux avec un taux de cinq jours avant d'interrompre croissance annuel de 3,5 % et ses travaux jusqu'en janvier 99, un taux de chômage de 4,7 %, le campagne électorale oblige. plus bas en vingt-quatre ans. Cela signifie que Bill Clinton Mais cette embellie s'est peut reprendre l'initiative pour quelque peu atténuée par la continuer son mandat après crise asiatique qui aura des une période d'hésitations. répercussions sur l'économie nationale. Les économistes par­ Les priorités lent dorénavant d'une révision à du Président la baisse d'un demi point de la croissance à venir avec une Sur le plan intérieur, le prési­ période de ralentissement de dent américain a fixé ses priori­ l'économie nationale ; l'effon­ tés lors de son discours sur drement des économies asia­ l'état de l'union. La priorité tiques rendant plus difficiles les demeure l'équilibre budgétaire, exportations américaines, mais

les cahiers du communisme 3-4/98 Connaître, découvrir Ouverture sur le monde Etats-Unis : dansla perspective des Mid Term élections

Jean Solbès* surtout ouvrant le marché amé­ Washington sur les orientations ricain aux produits asiatiques de fond de l'administration Le programme devenues très bon marché. On démocrate. Avec plus de cin­ en huit points du s'attend donc à des suppres­ quante élus, le Progressive « Progressive Caucus » sions d'emplois aux Etats-Unis Caucus (groupe progressiste) avec, dans le même temps, une de la Chambre des Représen­ - L’adoption d’un budget équi­ table reposant sur d’importantes pression accrue du patronat sur tants oppose une alternative réductions du budget de la les salaires et une demande de progressiste au discours défense au profit de l’éducation, refonte de la taxation des entre­ conservateur dominant de la santé et les transports. prises afin de relancer leur Washington. Alors que le prési­ - Un programme de créations compétitivité sur le marché dent présentait les grandes d’emplois publics avec une légis­ international. lignes de son action, le groupe lation du droit du travail et la progressiste proposait son pro­ réduction des cadeaux fiscaux Cette orientation, alors que la aux entreprises. campagne électorale commen­ gramme en huit points. (Voir encadré). - Voter une législation sur l’éga­ ce, se traduit déjà par un dis­ lité des races et des sexes à cours très ferme des élus au Dans cette plate-forme, le point l’entreprise. Congrès porteur d'une idéologie concernant le FMI (Fonds - Promouvoir une réorientation protectionniste qui entend bien monétaire international) et la de la mondialisation de l’écono­ ne faire aucun cadeaux aux banque mondiale fait l'objet mie avec une révision des concurrents étrangers. Comme d'un débat particulier au sein accords de libre échange et une le rappellent à loisir les diri­ de la classe politique puisqu'il refonte du FMI et de la banque touche au moteur de l'organisa­ mondiale qui ont entraîné geants de Washington, les l’approfondissement des inégali­ Etats-Unis resteront le leader et tion de l'économie mondiale. Si tés sociales aux Etats-Unis et à l'unique superpuissance de la le Sénat a voté les 18 milliards l’étranger. planète. Forts de leur puissance de dollars en faveur du FMI - Soutenir le processus de démili­ économique et militaire, forts comme le souhaitait Bill Clinton, tarisation, éliminer les armes du contrôle du dollar et des ins­ l'opposition grandit au sein de nucléaires et les mines antiper­ titutions monétaires internatio­ la Chambre des représentants sonnel, stopper l’élargissement nales, les Etats-Unis ont décidé où les élus qui devront se faire de l’OTAN, cesser le soutien aux réélire en novembre prochain exportations d’armes, promou­ de conforter leur «leadership» voir les droits de l’homme et un dans la gestion libérale de ont entamé une campagne qui nouvel internationalisme. remet en cause la fonction l'économie mondiale et dans la - Garantir une aide fédérale conquête de nouveaux marchés même du FMI et ses critères de pour la reconstruction des ghet­ en Amérique du Sud, en Afrique gestion. Les élus progressistes tos et renforcer la politique en et en Asie. Cela, bien sûr, ne se ont élargi leur audience faisant faveur de l’environnement. fait pas sans confrontation avec valoir que l'argent des contri­ - Renforcer l’investissement les Européens ou les Japonais. buables américains ne peut social avec l’accès à un système plus être utilisé par le FMI pour universel de couverture médica­ imposer des plans écono­ le et le développement des fonds Opposition miques draconiens qui jettent alloués au logement social. progressiste des populations entières dans - Limiter le rôle de l’argent privé en politique afin de limiter le Et pour la première fois depuis * Collaborateur du départe­ rôle des lobbies des intérêts longtemps, le consensus n'est ment de politique internatio­ privés. plus de mise au Congrès de nale du PCF.

les cahiers du communisme 3-4/98 la misère, qui accentuent les Etats, des législations visant à déséquilibres économiques et interdire le soutien financier financiers dans le monde et qui des syndicats à des candidats à pénalisent également l'emploi des fonctions électives ont été aux Etats-Unis. déposées. Vingt-cinq Etats ont abandonné ces projets. Douze Le secrétaire au Trésor devait Etats les ont rejetés. Mais alors vivement condamner ces l'attention s'est tournée vers la orientations, jugeant inadmis­ Californie qui, en juin prochain sible toute condition fixée au devra voter sur une initiative versement des 18 milliards de similaire. dollars, ajoutant qu'il s'agit là de conforter le « leadership » américain dans la gestion de L'engagement du l'économie globale et que la mouvement syndical crédibilité des Etats-Unis était L'Oregon et le Nevada suivront. en jeu pour la relance des éco­ C'est pourquoi l'AFL-CIO entend nomies asiatiques. Ces propos débloquer 20 millions de dollars n'ont pas empêché le groupe pour contrer les visées conser­ progressiste de proposer la vatrices du parti républicain. Le création d'un dialogue interna­ mouvement syndical est au­ tional afin de développer un jourd'hui devenu le premier commerce alternatif et des ini­ bailleur de fonds des candidats tiatives visant à protéger les démocrates. En lui ôtant cette droits des salariés, des femmes possibilité le parti républicain, avec de nouveaux critères pour largement soutenu par les l'environnement, la suffisance entreprises, consoliderait sa alimentaire en relation avec le mainmise sur le Congrès mais besoin de réduire les inégalités surtout pourrait reconquérir la et la gestion des flux migra­ Maison Blanche. Tel est l'enjeu toires. du bras de fer actuel entre les La consolidation du groupe pro­ syndicats et les élus républi­ gressiste est d'autant plus cains. importante qu'elle offre désor­ C'est du reste pourquoi la direc­ mais une perspective politique tion de l'AFL-CIO a prévu de au mouvement social. Celul-cl, débloquer 28 millions de dollars avec la fédération syndicale pour soutenir les candidats AFL-CIO se trouve confronté à favorables au mouvement syn­ une offensive politique et idéo­ dical en fixant quatre grandes logique de la part des élus priorités. La première est républicains qui espèrent briser d'obtenir un système de cou­ le mouvement syndical qui vient verture médicale pour tous, de remporter des succès après puisque 40 millions d'Améri­ les grèves longues et dures de cains ne sont toujours pas cou­ Caterpillar et UPS. Plusieurs verts. La seconde priorité est de actions en justice ont été maintenir le système des menées contre des respon­ retraites alors que Bill Clinton sables syndicaux chez les va tenir trois réunions impor­ Teamsters ou le syndicat des tantes sur ce sujet ouvrant le employés municipaux et des débat sur le financement des Etats. Dans plus de trente-sept retraités. D'ores et déjà, plu­ les cahiers du communisme 3-4/98 Connaître, découvrir

sieurs élus proposent de mum, a également soutenu la repousser l'âge de la retraite, nomination d'Alan Greespan de réduire les retraites à 40 ou dont la politique en tant que 50 % du dernier salaire et enfin président de la réserve fédérale de placer en bourse les mon­ a conduit à un déclin des tants alloués aux retraités afin salaires ». de les faire fructifier. Les deux autres priorités fixées sont La question d'augmenter les salaires et de conforter le droit de se syn­ de l'emploi diquer. Selon le Bureau of Labor Statis- Toujours dans la perspective tics, on compte actuellement des élections, afin de peser sur 6,4 millions de chômeurs. Envi­ les orientations du parti démo­ ron 30 millions d'Américains, crate, la direction de l'AFL-CIO soit un quart de la force totale a décidé de mener une cam­ de travail occupent des emplois pagne nationale visant à inscri­ à temps partiel, ils n'étaient que re quatre millions de nouveaux 12,6 millions en 1965. La plupart électeurs chez les familles de de ces salariés sont des cols syndiqués, et d'avoir deux mille bleus. En 1995, le salaire horaire candidats aux élections locales moyen d'une personne em­ et nationales d'ici deux ans. ployée à temps plein était de Dans le même temps, trois 9,14 dollars contre 5,86 dollars cents coordinateurs de cam­ pour un salarié à temps partiel, pagne électorale seront formés ce qui représente 36 % de par les syndicats. moins. Le développement des emplois à temps partiel et des Cette orientation témoigne de contrats à durée déterminée a l'engagement du mouvement permis au patronat de faire syndical qui plus que jamais se pression sur les salaires. pose en véritable organisation nationale revendicative qui dis­ Un autre facteur de la question pose désormais d'un relais au de l'emploi reste le nombre Congrès avec le Progressive grandissant d'Américains qui Caucus. C'est avec l'aide des occupent deux emplois, tout syndicats mais du mouvement simplement afin de préserver Démotric Socialist of America leur pouvoir d'achat. Ils étaient que le Caucus a fait une mise 4,8 millions en 1980 et 7,7 mil­ au point sur l'emploi aux Etat- lions en 1995, représentent Unis relativisant l'euphorie de la 6,2% des salariés. Maison Blanche et des conser­ Le problème s'est également vateurs. En effet, il existe selon aggravé avec la réforme du eux «des poches de chômage Welfare proposée par les élevées. Le sous-emploi, avec Conservateurs républicains et les emplois précaires, les ratifiée par le président Clinton. emplois à temps partiel et les Celle-ci oblige désormais les personnes qui ont abandonné chômeurs a accepter des l'idée même de rechercher un emplois sous payés afin de pou­ emploi, est aujourd'hui élevé... voir bénéficier de l'aide sociale. l'administration qui soutient une Ces emplois connus sous le revalorisation du salaire mini­ nom de «Workfare» sont prin-

les cahiers du communisme 3-4/98 cipalement proposés par les femmes salariées). Il en ressort municipalités et les administra­ que 41 % ont des emplois pré­ tions. Le problème selon les caires, 64 % apportent la moitié syndicats, est qu'il s'agit là d'un du revenu familial, 41 % sont moyen de renforcer la précarité chef de famille, 28 % ont des de l'emploi avec des salaires enfants dépendants (vivant inférieurs aux emplois syndi­ grâce à l'aide sociale). qués, sans garanties concer­ Les grands patrons Parmi les problèmes les plus américains s’enrichissent nant les retraites ou la couver­ souvent cités : l'inégalité des ture médicale. e salaire versé par les compa­ salaires (94 %), la peur du chô- gnies de services financiers Les emplois précaires ne sont mage( 93 %), une couverture Ls’est élevé à deux millions de pas la seule arme du patronat médicale abordable (87 %), dollars en 1996. En seconde posi­ américain. Avec la mondialisa­ payer les congés maladie tion viennent les patrons de tion de l'économie et la consti­ (82%), avoir une retraite (79 %), sociétés d’assurance avec une tution de zones de libre échan­ avoir des congés payés (76 %). moyenne de 950 000 dollars. Les ge en Amérique, en Europe, en sociétés de télécommunications Afrique et en Asie, les délocali­ Les Etats-Unis qui furent les plus généreuses en sations de sociétés améri­ 1995, arrivent ensuite avec un caines se sont multipliées à la dans le monde salaire annuel moyen de 820 000 recherche d'une main d'œuvre dollars. En politique étrangère, la mise sous payée (environ 2 francs de en avant du «leadership» amé­ L’étude s’est arrêtée sur 1445 l'heure), taillable et corvéable à ricain sera privilégiée durant sociétés représentant 13 secteurs merci, de pair avec une législa­ les mois à venir, cela avec le de l’économie nationale. Pour le tion très favorable sur les droits contrôle des foyers de tension secteur bancaire, les revenue à l'importation des pays pro­ s’élevaient en moyenne à locaux, afin de ne pas engen­ duits fabriqués dans les entre­ drer de crise grave incompa­ 765 000 dollars, à 722 000 dollars prises travaillant pour des pour les communications, à tible avec la campagne électo­ marques américaines. Cela rale américaine. D'où le gel du 600 000 dollars pour le commer­ alors que selon une étude du ce, 557 000 dollars pour l’éner­ processus de paix au proche «Conférence Board» daté de Orient, et la volonté de parvenir gie, 514 000 dollars pour les décembre 97, la hausse de la transports, 481 000 dollars pour à une solution même bancale bourse à Wall Street a enrichi de la crise asiatique. les services et 468 000 dollars les patrons américains. (Voir pour la construction. encadré). La tournée africaine de Bill Clin­ L'étude du « Conférence Board » ton s'inscrit dans la politique précise que ces revenus n’in­ Dans le même temps, selon une américaine de reconquête de cluent pas les «stocks options», étude de la Banque mondiale et nouveaux marchés visant à le rapport du développement c’est à dire les revenus supplé­ consolider les intérêts straté­ mentaires en actions dont béné­ humain de l'ONU, la misère pro­ giques et commerciaux de ficient les patrons qui représen­ gresse de 1,8 % par an dans le Washington dans le cadre de la tent des sommes colossales. Pour monde. Les Etats-Unis où la mondialisation. Mais ce voyage les grands patrons de la finance, misère progresse, notamment avait également une dimension ces revenus supplémentaires ont chez les enfants des minorités, représenté 3,37 fois leur salaires. de politique intérieure tournée n'échappent pas cette tendan­ en direction de la communauté ce. (Voir encadré). noire afin de la fidéliser au vote Dans la perspective des pro­ démocrate. C'est pourquoi le chaines élections, l'AFL-CIO a révérend Jesse Jackson a suivi effectué une enquête auprès Bill Clinton dans son périple, lui des 5,5 millions de femmes servant de conseiller spécial, salariées qui sont syndiquées bien loin de ses position pro­ (on compte 61 millions de gressistes lorsqu'il était candi-

les cahiers du communisme 3-4/98 Connaître, découvrir

dat démocrate à l’élection pré­ Washington, ce projet ignore la sidentielle de 1984. législation internationale du tra­ Un enfant sur cinq vit dans la pauvreté Parallèlement à la tournée afri­ vail et ne respecte pas non plus caine du président, le Congrès le droit du travail américain qui ’après le Census Bureau en a discuté le Subsahara Trade stipule qu'en cas d'accords D1996, 14,3 millions d’enfants Bill, déposé par le républicain commerciaux avec des pays américains vivent dans une gran­ Bill Crâne, soutenu par un étrangers, ceux-ci devront res­ de misère, dans des familles qui grand nombre de démocrates. pecter le droit de se syndiquer ne parviennent plus à les nourrir, Ce projet, selon le groupe des pour leurs salariés, respecter à les vêtir et à leur fournir un foyer. Selon l’association Child élus noirs aux Congrès, consti­ les contrats collectifs et abolir le travail des enfants. Ce qui Poverty News et Essus, le taux tuerait une prolongement de de pauvreté des enfants a pro­ l'ALENA à l'Afrique Subsaha­ n'est pas envisagé par les pays africains concernés. gressé de 15,4 % en 1974 à rienne dans le but d'ouvrir le 21,5 % en 1994. marché africain aux grandes Dans l'ensemble, après l'isole­ Les études officielles américaines entreprises américaines qui ment de Washington dans sa précisent également que près selon Randall Robinson, direc­ confrontation avec l'Irak et d’un enfant blanc sur cinq naît teur de l'organisation Transa- l'incapacité de Madeleine All- dans la misère. Pour les Noirs et frica, bénéficierait principa­ bright de constituer une coali­ les Latinos ce sont près de 50 % lement aux investisseurs étran­ tion derrière les Etats-Unis, la des enfants qui naissent dans la gers et aux sociétés multinatio­ Maison Blanche entend conso­ misère. nales. Il y voit « un projet de loi lider ses positions et renforcer La politique sociale fédérale par­ de recolonisation de l'Afrique» le leadership américain, met­ ticipe à cette progression de la car «l'Afrique propose sans tant l'accent sur l'interdépen­ misère puisque moins de 5 % du doute la main-d'œuvre la moins dance accrue entre diplomatie budget de la nation sont alloués à des programmes en faveur des chère du globe». Déjà plus de et commerce. enfants, alors que dans le même vingt organisations progres­ temps, les responsables poli­ sistes mènent campagne contre Alternative tiques de Washington ne cessent ce projet de loi qui selon elles Alors que le Congrès s'apprête de mettre en exergue les « allie les pires propositions de «valeurs traditionnelles de la l'ALENA et du FMI». à terminer son ultime session, les questions internationales famille ». Ce projet est aussi vivement cri­ s'estompent dans l'information D’après une étude du Luxem­ tiqué par les syndicats car il éli­ diffusée par les grandes bourg Income Study (LIS) minerait des emplois aux Etats- chaînes de télévision. Désor­ «Tous les autres pays industriali­ Unis, notamment dans l'habille­ sés font davantage que les Etats- mais les questions domestiques Unis pour aider les enfants à sor­ ment et le textile. S'inscrivant vont dominer avec le dévelop­ dans la stratégie américaine du tir de la pauvreté ». pement de la campagne électo­ Avec un enfant sur cinq vivant « commerce, pas d'aide », le rale avec un souci qui s'affirme dans la pauvreté, les Etats-Unis projet de loi n'entend pas chaque jour davantage, les se situent désormais en tête des accroître l'aide américaine, ni contribuables américains ne pays industrialisés, ou, le pour­ alléger la dette des pays afri­ veulent pas financer l'aide au centage des enfants abandonnés cains, proposant un reposition­ développement des pays afri­ et délaissés est le plus élevé. nement de la politique africaine cains et asiatiques. Les élus Seuls, quatre autre pays, selon le de Washington, renforçant la conservateurs ont su manoeu­ LIS (Australie, Canada, Irlande pression économique sous le vrer l'opinion publique, c'est et Israël) ont un taux de pauvre­ leadership américain avec de pourquoi ils ont débloqué un té supérieur à 10 %. nouvelles privatisations, la milliard de dollars pour l'ONU Selon les Nations Unies, le réduction des programmes mais avec deux amendements nombre de pauvres augmente sociaux et la diminution de la moralisateurs qui stipulent que dans le monde au rythme de 47 fiscalité des entreprises. par minute, ils sont 45 millions cette aide sera versée si l'Drga- aux Etats-Unis. Selon le directeur du BIT de nisation cesse ses programmes

les cahiers du communisme 3-4/98 de soutien à l'avortement et à la mais une alternative à la poli­ contraception. tique conservatrice de la majo­ Malgré ces prises de positions rité républicaine qui retient démagogiques et stériles, la l'attention de nombreux obser­ droite républicaine se doit vateurs. C'est désormais un désormais d'écouter le courant point de rencontre incontour­ progressiste américain au sein nable du mouvement alternatif du Congrès. Conforté par le international face à l'hégémo­ renouveau militant du mouve­ nie dévastatrice du libéralisme ment syndical, il propose déor- américain. ■

les cahiers du communisme 3-4/98 armi nos rubriques habituelles, un coup de projecteur sur trois docu­ ments montrant le caractère priori­ Ptaire de l’urgence sociale, les principales interventions des parlementaires commu­ nistes et associés et les moments forts de l’actualité des deux mois écoulés. L'urgence eociale s'avère être une donnée majeure, comme le soulignent un rapport du Conseil économic|^ue et social traitant de la délincj^uance des Jeunes, une publication de l'IN6EE sur la pauvreté et le rapport remis au Premier ministre à propos des minimas sociaux.

Jeunes : une propositions concrètes énoncées par le CES « pour une meilleure « nouvelle délinquance » efficacité des politiques de pré­ sur fond de crise vention » et pour « rendre plus efficaces les dispositifs existants ». ans un rapport présenté au Cf. « La protection sociale del ’enfance nom de la section des et de la jeunesse dans un contexte en PAffaires sociales du Conseil éco­mutation », document comprenant le nomique et social (CES), Alain rapport présenté par Alain Chauvet et l’avis du Conseil économique et social, Chauvet met l’accent sur la n° 98-5 de la collection « Avis et rap­ « nécessaire adaptation à un ports du CES », Editions des Journaux contexte social en mutation » du officiels, avril 1998,45 francs. « dispositif spécifique de protec­ tion de l’enfance et de la jeunes­ se ». Détaillant « les évolutions Pauvreté : un phénomène qualitatives et quantitatives de la qui s’est transformé délinquance des mineurs », il y en se massifiant voit une « nouvelle délinquance » dont il tente de cerner « les ne publication récente de causes multiples ». Il met l’accent l’INSEE rassemble plusieurs sur « le cumul des difficultés éco­ Uétudes consacrées à l’étude de la nomiques et sociales dans les pauvreté. Plusieurs points s’en quartiers sensibles », lié à « des dégagent. évolutions de fond qui touchent l’ensemble de la société ». 1. La quantification du phéno­ Dans son avis, le CES souligne mène est mouvante car « du que la délinquance des jeunes minimum de survie au minimum de vie décente, la mesure de la « met en jeu l’avenir d’enfants et pauvreté n’échappe pas à un cer­ d’adolescents. Elle ne peut dès tain relativisme dû à la diversité lors se satisfaire de réponses bru­ des besoins à prendre en compte tales et insuffisamment réfléchies, et des modes de vie possibles ». parfois suscitées par une pression de l’opinion publique amplifiée D’où, des estimations chiffrées différentes suivant les sources. par les médias ». Le CES « est attaché à un traitement serein 2. Dans une approche monétai­ d’un problème qui prend d’abord re, qui fixe le seuil de pauvreté à racine dans l’exclusion écono­ 3 763 francs par unité de mique, sociale et culturelle d’une consommation (chiffre de 1994), part grandissante de nos conci­ on dénombre 2 408 000 ménages toyens ». Il « réaffirme en parti­ pauvres en France sur un total culier le bien-fondé de la primau­ de 23,15 milliards (soit 10,4 %) té d’une réponse éducative aux ce qui concerne 5,5 millions de faits de délinquance, même si personnes. celle-ci doit parfois être complé­ 3. « Ce taux global est stable tée par des mesures répressives. ». depuis dix ans, mais la structure Le document détaille ensuite les de la population pauvre s’est pro-

les cahiers du communisme 3-4/98 Documentsy Références

Coup de projecteur sur cj^uelc^ues études, analyses et rapports récents

fondément modifiée », elle est étaient en instance de décision, loin que l’indexation sur les prix, « plus hétérogène, plus jeune et 334 millions de francs (sur le mil­ afin de relever le niveau du RMI plus urbaine. » Le chômage et le liard débloqué) ont été distri­ qui est objectivement bas ». ■ sous-emploi l’accroissent forte­ bués. Mais le rapport pointe des Cf. « Rapport de mission sur les pro­ ment. Aujourd’hui, les chômeurs <•< réticences institutionnelles » à blèmes soulevés par les mouvements forment le groupe de pauvres le s’impliquer et à s’engager finan­ de chômeurs en France, fin 97-début plus important. En 1994, plus de cièrement. 11 souligne enfin que 98 », remis au Premier ministre le 25 février 98, par Marie-Thérèse Join- « la réponse à l’urgence ne peut 500 000 ménages se situent sous Lambert. le seuil avec à leur tête un chô­ venir en effet qu’en complément meur (39 % des ménages contre de mesures structurelles aux­ Documents annotés 32 % seulement en 1984). Ils quelles elle ne saurait se substi­ par Pascal Carreau représentent 1 350 000 per­ tuer ». sonnes, soit un quart des per­ sonnes pauvres. Mais, parallèle­ 2. Une réflexion sur les systèmes ment, plus de 300 000 ménages d’indemnisation du chômage et seraient concernés par la pauvre­ des minima sociaux. Concernant té due au sous-emploi (CDD, l’indemnisation du chômage, le intérim, contrats aidés, stages), rapport ouvre des pistes : « Com­ soit un cinquième de ceux dont ment et par qui doivent être pris l’emploi de la personne de réfé­ en charge les coûts nouveaux de rence est instable ou à temps la flexibilité : la solidarité, l’aide partiel. sociale généralisée, ou une com­ Cf. « Mesurer la pauvreté aujour­ binaison des systèmes de protec­ d'hui », INSEE, Economie et statis­ tion, dans laquelle les entreprises tique n° 308-309-310,1997, prendraient leur part ? » Concer­ nant les minima sociaux, le rap­ Minima sociaux : port écarte une fusion jugée « prématurée et même dangereuse un bilan et des pistes tant que les idées en cours sur de réflexion l’allocation universelle n’auront pas fait l’objet de débats suffi­ ionel Jospin avait commandé sants », et rejette l’octroi du RMI un rapport sur les problèmes aux jeunes, y préférant des Lliés au chômage et aux minimamesures d’insertion. sociaux à Marie-Thérèse Join- Lambert, inspecteur général des 3. Des propositions pour le court et moyen terme. Le rapport pro­ Affaires sociales. Ce document, pose « de rattraper intégralement remis fin février, examine suc­ cessivement trois volets. les pertes de pouvoir d’achat de l’allocation d’insertion » et d’in­ 1. Le bilan du dispositif de traite­ dexer l’allocation de solidarité ment exceptionnel de l’urgence spécifique (ASS) et l’allocation sociale, mis en place à partir du 9 d’insertion sur les prix. Il estime janvier 1998. L’installation a été que « le gouvernement ne devrait rapide : au 20 février, 472 771 pas s’interdire, sans que la loi l’y dossiers avaient été déposés, contraigne et dès lors que la pos­ 196 117 acceptés et 206 856 sibilité s’en présente, d’aller plus

les cahiers du communisme 3-4/98 Entrecoupée de deux euepeneione en février puie en mars, les travaux de l'Assemblée nationale et du 6enat, outre les séances consacrées aux questions au gouvernement, ont poursuivi l'examen de textes sensibles tels ceux sur les 35 heures, la nationalité, l'entrée et le séjour des étrangers.

e 3 février, interventions question préalable et à la motion de Guy Fischer au Sénat de renvoi en commission (défen­ en faveur de la proposi­ dues par la droite) ainsi que dans Assemblée nationale : tion de loi déposée par la discussion générale et celle sur questions le groupe communiste les articles. (Voir également ouvrant droit à une allocationCahiers de février p. 61) Dans les au gouvernement Lspécifique aux chômeurs âgésexplications de de vote, le 31 mars, 3 février : Jean-Claude Sandrier moins de 60 ans ayant quarante il concluait, après avoir rappelé sur les projets de dessertes annuités. Puis de Muguette Jac- que le groupe communiste vote­ routières et autoroutières dans quaint et de Georges Hage le 5 rait en faveur du projet : « Il res­ le Cher. Pierre Goldberg et mars à l’Assemblée où ce texte a tera vigilant afin qu’en troisième Maxime Gremetz pour les été adopté définitivement. lecture aucun recul ne remette en moyens nécessaires au service cause l’accord qui s’est dégagé, Le 3 février, interventions malgré les pressions qu’une nou­ public de l'Education nationale ; d’Hélène Luc et Ivan Renar au 4 février : François Asensi sur la velle fois le CNPF a exercées hier Sénat sur la proposition de loi sur le gouvernement et qu’il va formation des pilotes de ligne. relative à la sécurité et à la pro­ Jean-Pierre Brard sur l'emploi accentuer. » dans le secteur bancaire ; motion d’activités sportives puis de Patrick Leroy le 12 février à Interventions le 10 février au 10 février : P. Goldberg soute­ l’Assemblée (adoption définitive Sénat de Jean Derian sur une nant l'action des agriculteurs et le 25 février). proposition de loi relative aux des éleveurs. Alain Bocquet baux ruraux, de Robert Pagès évoquant « l'horreur, l'émotion, Le 5 février, interventions sur une proposition de loi dépo­ l'indignation » devant l'assassi­ d’Odette Terrade au Sénat sur la sée par le groupe communiste nat dont a été victime le préfet proposition de loi relative à la républicain et citoyen relative à de Corse. Jacqueline Fraysse responsabilité du fait des pro­ l’attribution de la prestation pour consolider les industries duits défectueux et le 25 mars de compensatoire en cas de divorce, nationales de l'aéronautique ; Patrice Carvalho à l’Assemblée 11 février : J.-C. Sandrier pour la et sur une proposition adoptée continuité du plan de charges exprimant le vote favorable des par l’Assemblée permettant aux du GIAT; parlementaires communistes. organisations HLM d’intervenir 24 février : Janine Jambu pour Le 10 février, fin de l’examen à sur le parc locatif privé ainsi que l'annulation des fermetures de l’Assemblée en première lecture, de D. Bidart-Reydet, le 11 classes à Bagneux. Alain Clary du projet de loi d’orientation et février, sur le projet de loi relatif sur l'avenir de la base aérienne d’incitation relatif à la réduction aux armes chimiques. 726 à Nîmes. Alain Bocquet se du temps de travail où Maxime Interventions d’André Gérin le réjouissant de l'accord conclu Gremetz a expliqué le sens du 10 février face à l’exception entre l'ONU et les autorités vote favorable du groupe com­ d’irrecevabilité et à la question irakiennes ; 25 février : Christian muniste. Ce projet est venu en préalable déposées par la droite Cuvilliez à propos des objectifs discussion au Sénat les 3 et 4 lors du débat en seconde lecture de l'AMI (Accord multilatéral mars où Michel Duffour, à l’Assemblée sur le projet de loi sur l'investissement). Patrice G.Fischer, Danielle Bidart-Rey- relatif à la nationalité ainsi que le Carvalho sur les plafonds de ressources des locataires FILM det, Nicole Borvo, H. Luc et O. lendemain dans la discussion des et le surloyer; Terrade sont intervenus. Exa­ articles au terme de laquelle Ber­ men en deuxième lecture à nard Outin a déclaré : « En pre­ l’Assemblée les 24 et 25 mars où mière lecture, le groupe commu­ M.Gremetz est intervenu face à niste s’est abstenu. Nous saluons l’exception d’irrecevabilité, à la les avancées qu’apporte ce texte.

les cahiers du communisme 3-4/98 Documents Au Parlement

Lee interventions des parlementaires communistes et associés

mais nous les jugeons insuffi­ l’examen de ce projet par le santes. En deuxième lecture nous Sénat. persistons dans une abstention Questions au gouvernement à l'As­ Intervention de N. Borvo au semblée nationale (suite) constructive. » Intervention le 25 Sénat le 26 février sur la proposi­ février au Sénat de M. Duffour. tion de loi relative au renforce­ 3 mars : François Liberti sur les ment de la veille sanitaire sur les conséquences du basculement Interventions le 11 février de de la cotisation sociale vers la P. Carvalho réaffirmant le vote produits destinés à l’homme. CSG. Jacques Brunhes contre positif des communistes sur la Intervention de Michel Vaxes le l'annonce par la direction de proposition de loi relative au 3 mars pour la proposition de Renault de supprimer 2 700 fonctionnement des conseils création d’une commission emplois en 98. Muguette régionaux et de M. Duffour au d’enquête sur l’utilisation des Jacquaint pour l'élargissement Sénat le 24 février (adoptée défi­ fonds publics en Corse. du nombre de pilules contra­ nitivement le 25 février à Interventions le 5 mars de ceptives remboursées ; 4 mars : l’Assemblée). F. Liberti pour le respect par G. Hage à l’Assemblée favorable France Télécom de ses engage­ Interventions le 12 février à au projet de loi relatif aux spec­ ments de recruter des jeunes ; l’Assemblée de Jean-Claude tacles et au Sénat de G. Fischer Sandrier expliquant le vote favo­ sur les centres de santé MSA 24 mars : Bernard Birsinger sur rable sur le projet de loi insti­ ainsi que sur l’utilisation des cré­ l'insuffisance des investisse­ dits d’insertion des départe­ ments en faveur de l'hôpital Avi­ tuant une commission du Sénat cenne de Bobigny. Roger Meï de la défense nationale et de ments. sur les besoins de forces de Jean-Luc Bécart le 24 mars au Intervention le 25 mars de police sur la commune des Sénat. P. Carvalho expliquant le vote Pennes-Marivaux. Patrick Nouvelle lecture, les 25,26 février favorable des députés commu­ Braouezec sur la situation de et le 3 mars à l’Assemblée du pro­ nistes à la résolution visant à l'école en Seine-Saint-Denis ; jet de loi relatif à l’entrée et au modifier le règlement de 25 mars : Claude Billard face au séjour des étrangers et au droit l’Assemblée nationale, ce qui projet de nouvelle convention d’asile. Interventions d'A. Gérin permet notamment de donner collective des personnels des expliquant le vote d’abstention davantage de temps pour l’exa­ centres de lutte contre le can­ men des propositions de loi cer. Alain Clary en faveur du positif des communistes, de Jean- droit au logement; Claude Lefort, de M. Jacquaint (d’origine parlementaire). et de P. Carvalho. Intervention Intervention le 25 mars de 31 mars ; Michel Vaxes sur la de M. Duffour le 1'' avril lors de G. Fischer au Sénat à propos du reconnaissance et l'indemnisa­ tion des maladies profession­ nelles. M. Gremetz pour la créa­ tion de commissions départe­ Sénat : questions au gouvernement mentales qui contrôleraient 3 février : Nicole Borvo à propos du désamiantage de Jussieu ; 12 l'utilisation de l'argent public février : Paul Loridant sur la politique de la France vis-à-vis de l'Irak ; 24 pour l'emploi. C. Cuvilliez pour février : N. Borvo sur l'avenir des cinémas d'art et d'essai ; 26 février : que soit refusé l'accord Etats- Michel Duffour sur le devenir de l'A 86 ; 5 mars : N. Borvo en faveur de Unis/Europe « New Transatlan- la création d'une allocation de recherche du premier emploi ; 26 mars : tic Market » ; 1"avril ; B. Birsin­ Danielle Bidart-Reydet sur les zones d'éducation prioritaire en Seine- ger pour une aide concrète à Saint-Denis ; 31 mars : N. Borvo sur la reconnaissance de la déporta­ l'action face à l'exploitation du tion du travail. Marie-Claude Beaudeau sur les congés bonifiés pour les travail des enfants. employés d'hôpitaux originaires des DOM-TOM.

les cahiers du communisme 3-4/98 projet de loi autorisant la ratifi­ Interventions de G. Fischer le 2 cation du traité d’interdiction avril au Sénat sur la proposition complète des essais nucléaires. de loi relative au régime local d’assurance maladie du Bas- Interventions le 31 mars de Rhin, du Haut-Rhin et de la R. Pagès au Sénat sur le projet Moselle ainsi que sur le projet de de loi relatif à la prévention et à loi relatif au code rural. la répression des infractions sexuelles et à la protection des Intervention de M. Jacquaint le 3 mineurs. avril favorable à la proposition de loi relative à la profession d’arti­ Débat à l’Assemblée nationale san boulanger et proposant des le 31 mars, les 1" et 2 avril sur le amendements pour l’améliorer. projet de loi portant diverses dis­ positions d’ordre économique et Interventions d’A. Gérin, le 3 financier (DDOEF). Interven­ avril dans le débat à l’Assemblée tions de Jean Tardito regrettant nationale sur une proposition de « que ce DDOEF ne contienne loi visant à limiter la détention pas de dispositions plus ambi ­ provisoire, proposition qui « per­ Sur la peine de mort tieuses concrétisant la politique met un progrès sensible » et en aux Etats-Unis voulue par les Français » ainsi faveur de laquelle se sont pro­ que de J.-.P. Brard et de Chr. noncés les députés commu­ ans une résolution, le Cuvilliez. nistes. ■ DParlement européen « insiste instamment les Etats- Unis à renoncer à la peine de Parmi les interventions des députés français mort et tous les Etats des à l'Assemblée européenne membres du groupe Etats-Unis à supprimer la degauche unitaire GUE/NGL peine capitale de leur Code pénal ». Il renouvelle aussi Sylviane Ainardi, sur les droits de la femme et le combat qui reste à « sa demande de révision du mener au-delà de la journée du 8 mars. (9 mars 1998) procès de Mumia Abu- Gisèle Moreau, pour que le Parlement européen réclame aux gouverne­ Jamal » et de « commutation ments des Etats membres de ne pas signer l'AMI, d'ajourner les négo­ de la peine capitale à laquelle ciations et de prévoir un vaste débat public associant les parlements nationaux. (10 mars 1998) il a été condamné ». Aline Pailler, proposant un amendement qui demande l'ajournement du projet NTM. (10 mars 1998) Gisèle Moreau, pour que la commission renonce au projet d'accord transatlantique — dit NTM — qui compromet les atouts économiques et culturels de nos pays. (11 mars 1998) Jean Querbes, sur les redevances aéroportuaires, le contenu des règles proposées et leur application. (30 mars 1998) Gisèle Moreau, pour que des mesures soient prises pour relancer l'acti­ vité maritime et la construction navale des pays de la communauté. (31 mars 1998) Aline Pailler, sur la nécessité, dans le prolongement du Sommet mondial pour le développement social (Copenhague) de remettre en cause les tendances lourdes du système et s'attaquer à la domination des mar­ chés financiers. (31 mars 1998) Francis Wurtz, montrant à la faveur du débat sur le « contrôle démocra­ tique » de la Banque centrale européenne (BCE) qu'il n'est pas possible de faire l'économie d'une réorientation de la construction européenne. (I''avril 1998)

les cahiers du communisme 3-4/98 Documentslentsj Formation des communistes

Lee prochains stages, rencontres et journées d'étude à Praveil

contribution des commu­ Rencontres nistes au débat) ». et journées d’étude • Du vendredi 27 juin en soirée au samedi 28 juin : roposé à tous les « Du 29‘ au 30'' Congrès : femmes, communistes, quel­ membres du le place dans une dyna ­ Parti, ce pro­ gramme se pré­ mique d’émancipation ? » sente ainsi pour la prochaine période : Stages P d’approfondissement • Du jeudi 21 mai au same­ di 23 mai à midi : sur la politique du Parti « Les rencontres de Draveil sur l’enseignement ». • Du lundi 18 au vendredi • Du samedi 23 mai au 22 mai, dimanche 24 mai, à midi : • du lundi 15 au vendredi 19 Le rapport des jeunes à la juin, politique ». • du mercredi 1" au vendre­ • Du vendredi 5 juin en soi­ di 10 juillet (en continu), rée au dimanche 7 juin à midi : • du lundi 24 au vendredi 28 août, « Les croyants face aux pro­ blèmes de la société contem­ • du lundi 14 au vendredi 25 poraine ». septembre (avec une cou­ pure entre les deux • Du vendredi 12 juin à semaines), 14 h 30 au dimanche 14 juin à midi : • du lundi 26 au vendredi 30 octobre, - « Journées d'étude sur la vie du Parti ». • du lundi 30 novembre au - « Energies : problèmes et vendredi 4 décembre. enjeux (pour une meilleure La contribution aux frais demandée pour ces stages Pour information, s'adresser au d’approfondissement est de Comité national du PCF, col­ 950 francs, sauf pour ceux de lectif « Aide à la formation des juillet et septembre où elle est communistes ». de 1 800 francs, sur la base de Tel.: 0140 4012 81 dix jours de travail effectif au Fax: 0140 4013 51 lieu de cinq sur les autres.

les cahiers du communisme 3-4/98 L'actualité àe février et mars a naturellement été marquée par les élections régionales et cantonales ainsi que par leurs premières retombées politiques mais aussi par des luttes et des résistances fortes, imposant notamment l'accord de paix ONU-lrak, des reculs sur l'AMI... et en France le débat sur les 35 heures.

Dimanche février : Irak- Quelques jours plus tard, le mercredi USA ; sauver la paix. 11,20 000 personnes manifestent à Ajaccio. • Malgré la présence de 24 000 hommes stationnés dans le Golfe, Samedi 7 : Jenx Olympiqnes Kofi Annan,le secrétaire général de rONU, privilégie une solution diplo­ d’hiver. matique. Paris et Moscou envoient • Cérémonie d’ouverture des 18* ’ des émissaires àBagdad. Jeux Olympiques d’hiver à Nagano.. Début des épreuves sportives. Lundi 2 : France-Creys Malvil­ le. Mardi 10 : Les 35 henres. • Le gouvernement confirme son • La loi sur la réduction du temps choix de fermer le surgénérateur de travail est adoptée par les dépu­ Superphénix. Phénix, quant à lui, redémarre jusqu ’en 2004. tés. Le texte fixe à 35 heures la durée du travail en 2000 pour les entre­ prises de plus de vingt salariés et Mardi 3 USA : peine de 2002 pour les autres. Et ceci malgré mort. l’opposition du CNPF et de la droite, revendiquant notamment l’annuali­ • Karla Tucker, condamnée à mort sation du temps de travail. il y a quatorze ans au Texas pour un double meurtre, est exécutée par Jeudi 12 : L’Algérie et l’Enro- injection. Aux Etats-Unis, il y a 3 365 condamnés à mort en attente d’exé­ pe. cution. • Le séjour des neuf députés euro­ péens s’achève. Le contact, après de Mercredi 4 : Séisme en multiples rencontres avec les auto­ Afghanistan. rités, les partis politiques (sauf les partis extrémistes) est rétabli entre • Un tremblement de terre suivi de l’Algérie et l’Europe. deux répliques provoque la mort de plus de 4 000 personnes dans le Nord Samedi 14 Est du Pays. Les chasseurs et l’Europe. Jeudi 5 Robert Hue reçu à • 150 000 manifestants à Paris pour l’Elysée. la défense des droits des chasseurs et contre une directive européenne • A sa demande, Robert Hue est qui vise à les restreindre, notamment reçu à l’Elysée. Il estime nécessaire la directive « oiseaux », « Natura un débat national sur la construc­ 2000 ». tion européenne, suivi d’une consul­ tation des Français. Le Présidentde Cuba. la République se défausse en ren­ voyant sur le Premier ministre. • 299 prisonniers sont libérés. Ces libérations avaient été demandées Vendredi 6 Attentat en par Jean-Paul II lors de son séjour Corse. dans la Grande Ile. • Le préfet de la région Corse, Qaude Elections régionales. Erignac, est abattu en pleine rue. Indignation dans tout le pays. • Le PCF et le PS présentent des

les cahiers du communisme 3-4/98 Documents Au fil de l'actualité

Moments forts de l'actualité du 1®'' février au 31 mars 199Ô

listes communes dans 86 départe­ Mercredi 25 : L’Accord mul­ ments. (Voir document commun tilatéral sur l’investissement dans le numéro de février 1998 des (AMI). Cahiers du communisme). • Les dangers pour la création natio­ nale et dans tous les domaines, que Mercredi 18 : Sécurité sur les représentent l’AMI, et après une routes. conférence de presse, un débat à rOdéon, organisé par les artistes, • Le projet de loi présenté par Jean- auteurs et réalisateurs, le gouver­ Claude Gayssot est adopté par le nement français oppose une fin de Conseil des ministres. Objectif : le non-recevoir à l’AMI. nombre de tués sur les routes — huit mille aujourd’hui — diminué de moi­ tié en cinq ans. Jeudi 26 : Chômeurs. • annonce cinq mesures Dimanche 22 Crise Irak- concernant les minima sociaux : Etat-Unis. l’indexationde l’Allocation spéciale desolidarité (ASS) et la revalorisa­ • Après l’accord de Saddam Hus­ tion de l’association d’insertion, un sein donné à l’ONU pour la visite minimum de 5 000 francs pour les de 67 sites d’armement (sur les 76 chômeurs âgés de plus de 55 ans et existants), malgré la détermination 700 millions de francs pour les jeunes des Etats-Unis à vouloir engager une dépourvus de ressources, et enfin seconde guerre contre l’Irak, en dépit tout titulaire du RMI, de l’ASS ou de la désapprobation d’une grande de l’allocation de parent isolé qui partie du globe, Kofi Annan, le secré­ reprend un emploi pourra conser­ ver son allocation pendant un an. taire général de l’ONU et Saddam Hussein parviennent à un accord. Le risque de guerre s’éloigne. Lundi 2 mars : Le coût du chômage. JO à Nagano. • Selon le rapport rédigé par le mou­ • Cérémonie de clôture des jeux vement « ifn travail pour tous » un olympiques d’hiver. La France a rem­ essai de chiffrage de ce que dépense porté huit médailles. la France chaque annéepour le chô­ mage s’élève a 1 100 milliards.

Lundi 23 : Algérie toujours la Allemagne : service public en violence. grève. • Une bombe contre un train reliant • 62 000 employés des services publics Alger à El-Affroun, provoque la ont suivi les appels à la grève lancés mort de 18 personnes. par les syndicats. Ils revendiquent notamment la réduction du temps de travail, un rattrapage des rému­ Mardi 24 : Palestine. nérations à l’Est et une compensa­ • Yasser Arafat appelle la commu­ tion de l’inflation. nauté internationale et les Etats- Unis à faire pression sur le gouver­ Mardi 3 : Licenciements : nement israélien pour que ce pays pour un moratoire. applique les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. • Robert Hue propose un moratoire

les cahiers du communisme 3-4/98 sur les licenciements au cours du Renault, tente de justifier, malgré meeting électoral à Argenteuil. Il un bénéfice de 5,4 milliards de francs rappelle que des milliers d’emplois pour l’exercice 1997, la suppression sont menacés notamment dans de 2 700 emplois pour 1998. l’industrie automobile ^Peugeot, Renault) malgré les bénéfices sub­ Superphénix. stantiels réalisés. Ce moratoire per­ mettrait « d’examiner toutes les pos­ • Robert Hue se rend à Creys Mal­ sibilités de création d’emplois, les ville. Il réaffirme la position du PCF effets de la mise en œuvre des 35 heures sur la fermeture du surgénérateur hebdomadaires et plus généralement, et la demande d’un débat national la contribution que peuvent appor­ sur la politique énergétique de la ter ces grandes entreprises à la lutte France. contre le chômage ».

Vendredi 13 : Kosovo. Mercredi 4 : Exclusion. • Après la montée de la violence • Martine Aubry présente au Conseil dans la région, les Albanais du desministres les grandes lignes de Kosovo descendent dans la rue. Ils la lutte contre l’exclusion. Le bud­ sont 50 000 à défiler à la mémoire get s’élèverait à 51 milliards. des victimes tuées par l’armée serbe à Drenica. Samedi 7 Mouvement des chômeurs. D imanche 15 : Israël-Palesti­ • Toujours mobilisés, les sans-emploi ne. défilent dans plusieurs grandes villes • Après l’assassinat de trois palesti­ de France. niens, Yasser Arafat lance un nou­ vel appel à la Communauté inter­ Dimanche 8 : Journée interna­ nationale affirmant qu ’une explosion tionale des femmes. est à craindre. Israël, de son côté, renforce la mobilisation de ses • Instaurée en 1977 par l’ONU, cette troupes. journée a été en partie dédiée au courage des Afghanes et des Algé­ Elections régionales et canto­ riennes, avec notamment la demande nales. de retrait du Code de la famille. • Les Français se rendent aux urnes Lundi 9 : Mouvement social en pour élire leurs conseillers généraux Algérie. et régionaux (voir notre dossier).

• 100 000 travailleurs ont répondu Lundi 16 : Shoah. à l’appel de l’UGTA. Un arrêt de travail a été observé dans la métal­ • Le Vatican appelle à se repentir.: lurgie, l’électronique et les douanes Le document « Nous souvenir une pour protester contre les dissolu­ réflexion sur la Shoah » publié par tions d’entreprises et la dégradation le Vatican blanchit définitivement des conditions de travail. Pie XII accusé de silence. Il recon­ naît que « des chrétiens portent dans leur conscience le lourd fardeau » et Mardi 10 : Le CNPF et les 35 de« ne pas avoir été assez forts pour heures. élever leur voix contre l’horreur de • Ernest-Antoine Seillière, le prési­ la disparition de leurs voisins juifs ». dent du CNPF, réitère ses attaques contre les 35 heures, parlant d’un V endredi 20 : Une journée texte de loi « inacceptable ». honteuse dans les Régions. Renault, bénéfices et plans de • Des leaders de droite font cause licenciements. commune avec le FN dans plusieurs régions à l’occasion de l’élection des • Louis Schweitzer, le P-DG de Présidents deRégion. Ce qui suscite

les cahiers du communisme 3-4/98 Documents

un malaise à droite et une indigna­ principales dispositions poiirtent notam- tion dans tout le pays. ment sur l’emploi,Lploi, le lojlogement, les expulsions et rendettement. Italie : 80 000 manifestants à Naples contre le chômage. Jeudi 26 : René Andrieu nous quitte. • Syndicalistes, chômeurs, retraités, étudiants, maires et parlementaires • L’anden rédacteur en chef de l’Huma manifestent contre le manque (1958 à 1984), maître éditorialiste, d’emplois mais aussi contre la cri­ René Andrieu décède à 78 ans. L laisse minalité dansle Mezzogiorno. le souvenir d’un grand journaliste et d’un redoutable polémiste. D imanche 22 : Second tour des élections cantonales. Samedi 28 : Manifestations anti-Le Pen. • La gauche gagne du terrain mais l’abstention reste massive. • Contre l’extrême droite et les alliances droite-FN dans les Régions, des dizaines de milliers de personnes Lundi 23 : Afrique-Etats-Unis. manifestent dans l’ensemble du pays. • Bill Clinton arriveau Ghana pour un périple à travers l’Afrique de onze Lundi 30 Le CNPF et les 35 jours. Il doit annoncer un plan de 30 heures. millions de dollars en faveur de cer­ tains pays africains. • Ernest-Antoine Seillière, prési­ dent du CNPF, demande au gou­ France : Allocution de Jacques vernement de reporter à 2002 l’entrée Chirac. en vigueur de la loi sur la diminu­ tion du temps de travail. Il n’obtient • Le Président de la République pas satisfaction mais entend main­ s’exprime à la télévision et condamne tenir la pression. « toute compromission avec l’extrême droite raciste et xénophobe ». Palestine. • Des dizainesde milliers de Pales­ Mardi 24 : EDF-GDF. tiniens et d’Israéliens arabes mani­ • Près de 5 000 salariés d’EDF-GDF, festent contre les expropriations. venus de toute la France, participent à la Villette, à Paris, à un vaste débat Mardi 31 : INSEE : un ména­ sur l’avenir du service public et des ge sur dix est frappé par la deux entreprises. pauvreté.

Mercredi 25 : Un projet de • L’INSEE publie une étude révé­ loi pour les exclus. • lant que plus d’un ménage sur dix relève désormais de la pauvreté et • Le Conseil des ministres adopte nous rappelle que les ménages de « le projet de loi d’orientation rela­ chômeurs sont les plus durement tive à la luttecontre l’exclusion ». Les frappés par celle-ci. ■

les cahiers du communisme 3-4/98 Les cahiers du communigm

Pour recevoir les Cahiers chaque mois

ABONNEZ-VOUS

Abonnement à tarif normal 350 francs ou 405 francs y compris le n** hors série « législatives 97 »

Nom , Prénom .... ou COLLECTIVITÉ

Abonnement à tarif spécial 245 francs ou 300 francs, y compris le n*» hors série « législatives 97 »

Dans le cadre du 29'^ Congrès, les conférences de sections, les conférences fédérales ont renouvelé leurs collectifs de direction. Les Cahiers du communisme sont pour chaque animateur et animatrice de la vie du Parti un outil spécifique irremplaçable, source d'in­ formations et lieu d'échanges d'expériences. Nous reconduisons à leur attention, ainsi qu'à celle des cellules et de leurs animateurs, le tarif réduit de 30 %, soit 245 francs pour une année ou 300 francs avec le numéro hors série « législatives 97 »

Pour les organisations dn Parti

Cellule ......

Section ...... Fédération ......

Pour les animateurs de la vie du Parti

Nom , Prénom ...... Membre de la direction fédérale de * . Membre de la direction de section de ■ Membre dnBureau de la cellule * .....

* Rayer tes mentions inappropriées

Les Cahiers correspondant à cet abonnement seront à adresser à l’adresse suivante ;

Nom, prénom :...... Adresse :...... Code postal...... Localité ......

A reproduire et retourner avec le chèque correspondant à l’ordre des Cahiers du communisme : 2, place du Colonel-Fabien,75019 Paris abolition de l’esclavage

150e anniversaire

«ne pas être esclave de l'esclavage qui déshumanisa les pères» Frantz Fanon

• 27 avril 1848 Décret abolissant définitivement l'esclavage sur tout le territoire français.

• 25 avril 1998 N A l'initiative du PCF, rencontre-débat et expositions, de 15 h. à 19 h. 2 place du colonel Fabien, Paris.

Regards sur l'histoire de la traite des Noirs, de l'esclavage... Singularités, souffrance, révoltes... Enseignements, mémoire, devoir... Promouvoir à notre époque d'autres types de coopéra­ tion, de codéveloppement pour la libération humaine.