RÉPUBLIQUE DU

PRIMATURE E1 211 Public Disclosure Authorized

PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT LOCAL

(PNDL)

CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Public Disclosure Authorized

RAPPORT DEFINITIF Public Disclosure Authorized Novembre 2005

EUURRI1NK INTERNATIONAL CONSULTANTS IN ENVIRONMENTAL MANAGEMENT

America Europe 1436 Lavman Street Von Bônninghausenstraat 133 McLean, VA 22101, USA 7622 TP Borne, Nederland

Public Disclosure Authorized Phone 1 (703) 847 2604 Telefoon: 31 (74) 267 0641 Fax 1 (703) 847 2605 Fax: 31 (74) 267 0644 E-mail. buursink@buursink com K. van K. Enschede 33256320 TABLE DE MATIERES EXECUTIVE SUMMARY ...... D RESUME ...... F A. INTRODUCTION ...... 1 B. DESCRIPTION DU PNDL ...... 2 1. OBJECTIFS ET ETENDUE DU PROGRAMME ...... 2 2. COMPOSANTES ET ACTIVITES DU PROGRAMME ...... 2 C. CADRE ENVIRONNEMENTAL, SOCIAL ET CULTUREL ...... 7 1. ZONES ECOGEOGRAPHIQUES ...... 7 2. SITUATION DES AIRES PROTEGEES ...... I l 3. ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE ET CULTUREL ...... 13 D. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS DU PNDL ...... 18 1. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU PNDL ...... 18 a. Impacts environnementaux positifs...... 18 b Impacts environnementaux négatifs ...... 22 2 IMPACTS SOCIAUX DU PNDL ...... 28 a. Impacts sociaux positifs ...... 28 b La prise en compte de la dimension genre .33 c Impacts sociaux.négatifs ...... 34 E. EXIGENCES EN MATIERE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE .... 38 1. CADRE POLITIQUE NATIONALE ...... 38 2. CADRE JURIDIQUE NATIONALE ...... 39 3. POLITIQUES DE SAUVEGARDE ...... 42 F. SCREENING ET EVALUATION DES SOUS-PROJETS DU PNDL ...... 47 1. ETAPES DE SCREENING ET EVALUATION ...... 48 2. APERCU DES RESPONSABILITES INSTITUTIONELLES ...... 55 G. RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES ET FORMATION.... 56 1. RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONELLES EN ENVIRONNEMENT . . .56 a. La gestion environnementale et sociale actuelle du PNIR et de I 'AFDS .56 b. Mesures specif ques de renforcement en envrionnement au niveau du PNDL .58 2. PROGRAMMES DE FORMATION, D'INFORMATION ET DE SENSIBILISATION . . .60 H. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE .62 I. BUDGET POUR LA GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PNDL ...... 68 J. ANNEXES GENERAUX ...... 69 1. ABBREVIATIONS ...... 70 2. AUTEURS DU CGES ...... 71 3. BIBLIOGRAPHIE ...... 72 4. CONSULTATION PUBLIQUE ...... 74 K. ANNEXES TECHNIQUES ...... 78 1. ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ...... 78 2. FORMULAIRE DE SCREENING ...... 92 3. CHECKLIST DES IMPACTS ET MESURES D'ATTENUATION . 96 4. DIRECTIVES ENVIRONNEMENTALES POUR LES ENTREPRENEURS .108 5. TERMES DE REFERENCE S TYPE DE L'EIE .109 6. PLAN DE GESTION DES PESTES ET DES PESTICIDES .111 7. PLAN NATIONAL DE GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX EXISTANT AU SENEGAL .136 TABLEAUX

Tableau 1 Tableau indicatif des activités éligibles au financement PNDL ...... 4 Tableau 2 Estimation de la population rurale du Sénégal bénéficiaire du PNDL ...... 6...... 6 Tableau 3 Répartition par région du domaine classé du Sénégal ...... 12 Tableau 4 Répartition du domaine classé par type de classement ...... 12 Tableau 5 Situation des parcs et réserves du Sénégal ...... 12 Tableau 6: Impacts environnementaux négatifs potentiels de la construction/réhabilitation d'infrastructures ... 23 Tableau 7 Impacts environnementaux négatifs des activités agricoles ...... 24 Tableau 8 Impacts environnementaux négatifs des projets d'infrastructure de gestion des eaux ...... 26 Tableau 9: Impacts environnementaux négatifs des projets d'assainissement ...... 27 Tableau 10 Impacts environnementaux négatifs majeurs des pistes de production ...... 27 Tableau I 1Impacts positifs de la prise en compte du genre dans le PNDL ...... 34 Tableau 12 Impacts sociaux négatifs de la construction et de la réhabilitation d'infrastructures . . 35 Tableau 13: Impacts sociaux négatifs des activités agricoles ...... 35 Tableau 14: Impacts sociaux négatifs des infrastructures de gestion des eaux . . 36 Tableau 15: Impacts sociaux négatifs des projets d'assainissement ...... 37 Tableau 16: Impacts sociaux négatifs des pistes de production ...... 37 Tableau 17: Conventions internationales signées par le Sénégal ...... 41 Tableau 18: Politiques de Sauvegardes applicables au PNDL ...... 45 Tableau 19: Structures impliquées dans la gestion environnementale et sociale du PNDL . . 48 Tableau 20: Catégories des EIE sur base des Politiques de Sauvegarde ...... 49 Tableau 21 Procédures de l'EIE ...... 50 Tableau 22: Indicateurs et dispositif de suivi des éléments environnementaux et sociaux ...... 54 Tableau 23: Récapitulatif des étapes du screening/évaluation et des responsables ...... 55 Tableau 24: Renforcement des dispositions institutionnelles pour la mise en oeuvre du PCGES . . 59 Tableau 25: Programme de formation en environnement du personnel clef ...... 61 Tableau 26: Domaines de formation et de sensibilisation par cibles ...... 61 Tableau 27: Tableau détaillé du PGES avec responsabilités institutionnelles ...... 63 Tableau 28: Estimation budgétaire pour la gestion environnementale et sociale du PNDL ...... 68 Tableau 29: Aptitudes des sols à l'agriculture ...... 84 Tableau 30: Evolution des effectifs du cheptel sénégalais (en milliers de têtes) ...... 85 Tableau 31: Mesures d'atténuation générales pour l'exécution de tous les sous-projets . . 96 Tableau 32: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des projets d'infrastructures de santé ...... 97 Tableau 33: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des projets d'infrastructures d'éducation ...... 97 Tableau 34: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des projets de bibliothèques ...... 97 Tableau 35: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des foyers de femmes et de jeunes ...... 98 Tableau 36: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des projets d'infrastructures sportives ...... 98 Tableau 37: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des centres socioculturels . . 98 Tableau 38: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des abattoirs ...... 99 Tableau 39: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des tanneries ...... 99 Tableau 40: Mesures d'atténuation des Impacts négatifs du projet de marchés ...... 100 Tableau 41: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des pistes de production ...... 101 Tableau 42: Mesures d'atténuation des impacts des magasins de stockage ...... 101 Tableau 43: Mesures d'atténuation du fonçage et équipement forage ...... 102 Tableau 44: Mesures d'atténuation des impacts négatifs systèmes de retenus d'eau et mares ...... 102 Tableau 45: Mesures d'atténuation des Impacts négatifs du projet adduction ...... 102 Tableau 46: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des micros barrages ...... 103 Tableau 47: Synthèse des impacts négatifs et des mesures d'atténuation micro barrage ...... 105 Tableau 48: Mesures d'atténuation des impacts négatifs pépinières, maraîchage et autres activités agricoles. 105 Tableau 49: Mesures d'atténuation des impacts négatifs activités d'élevage ...... 105 Tableau 50: Mesures d'atténuation des Impacts négatifs de la pisciculture ...... 106 Tableau 51: Mesures d'atténuation des impacts négatifs du projet de réseaux d'assainissement ...... 106 Tableau 52: Mesures d'atténuation des Impacts négatifs du projet de jardins publics ...... 107 Tableau 53: Mesures d'atténuation.des impacts négatifs du tourisme ...... 107 Tableau 54: Mesures d'atténuation des impacts des pépinières villageoises ...... 107

b CARTES

Carte 1: Carte administrative ...... 2 Carte 2: Carte densité population ...... 13 Carte 3 Carte du réseau hydrographique ...... 79 Carte 4 Carte des eaux souterraines ...... 80 Carte 5 : Carte des sols ...... 82 Carte 6 Habitats naturels du Sénégal ...... 87 Carte 7: Parcs nationaux et aires protégées du Sénégal ...... 88

PHOTOS

Photo 1 Salle de classe avec plantation d'arbres et toilettes à Touba Toul PNIR Thiès . . 19 Photo 2: Stockage d'oignons dans une salle: les besoins sont réels ...... 29 Photo 3: Périmètre maraîcher à Ngohé Photo 4 : Parc de vaccination CR Ngohé ...... 30 Photo 5: Château d'eau desservant des bornes fontaines à Pootou (PNIR Louga) . . 31 EXECUTIVE SUMMARY

The Participatory Local Development Program under preparation in Senegal and best known under its French acronym of PNDL is a typical Community-Driven Development (CDD) project with multiple sub-projects that are managed at the community level. The overall goal of the PNDL project is to contribute to the reduction of poverty through combined actions of sector ministries. local government, local communities and the private sector to ensure provision of quality basic social and economic services to the poorest populations mostly in the rural areas of Senegal.

Like any other Bank financed project, CDD-type projects need to comply with the Bank's Safeguard Policies as well as BP 17.50 on Public Disclosure, which requires that all environmental safeguard documents be mnade available in-country and at the Infoshop Safeguard policy issues are relevant to the CDD approach because of the risks of financing sub-projects with adverse environmental or social impacts. Even in cases where individual CDD sub-projects have little or no adverse impacts, they may collectively lead to significant cumulative impacts (e.g. the impact of many small-scale activities involving irrigation or the use of pesticides).

Both the Environmental and Social Management Framework (ESMF) and the Resettlement Policy Framework (RPF) that were prepared for PNDL are designed to guide environmental and social management of project activities, and in particular compliance with the Safeguard Policies. The ESMF will enable communities and communes to screen their sub-projects for potential environmental/ social impacts and to develop/implement appropriate mitigation measures, and especially address concerns related to pest management and small dams safety measures.

The PNDL program is a national program that will be effective throughout the entire country. The ESMF therefore, in its early chapters, provides a framework of environmental and social conditions in Senegal and gives an assessment of environmental and social impacts, positive and negative, that PNDL may entail, when implemented anywhere in the country.

The ESMF further provides an overview of national environmental policy and legal requirements and an analysis of the pertinence of all World Bank Safeguard Policies for PNDL. As indicated in the table below, PNDL triggers five of these policies.

Safeguard Policy triggered by PNDL 4.01 - Environmental assessment 4.09 - Pest Management 4.12 - Involuntary Resettlement 4.37 - Safety of dams 7.50 - Projects on international waterways

A key part of the ESMF of PNDL is its Screening Process. This process includes the environmental standards that will be applied in PNDL subprojects and the environmental evaluation procedures that may be needed, with special emphasis given to measures addressing the requirements of the Safeguard Policies.

The Environmental and Social Management Plan (ESMP) is prepared in tabular form in a special table, which includes the main categories of sub-projects, their potential impacts and mitigation measures, and the implementation of the mitigation measures, including institutional, monitoring, and budgetary responsibility. The ESMP also includes the cost of the institutional, technical, training, and information measures.

I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ All environmental management procedures proposed are in conformity with environmental legislation of Senegal and with World Bank safeguard policies. Two, especially prepared, documents are designed to facilitate Safeguard compliance in PNDL subprojects; these are as follows

* 4.09 - Pest Management: Pest Management Plan - initial reconnaissance. In Technical Annex 6 of the ESMF * 4.12 - Involuntary Resettlement: Resettlement Policy Framework. In a separate document.

For ease of reference the ESMF also includes copy of the previously prepared National Biomedical Waste Management Plan in Technical Annex 7 of the ESMF.

The ESMF further provides guidance on environmental monitoring and includes monitoring indicators.

The institutional responsibilities for the screening process are specified at each of these stages. The current institutional constraints to carry out these tasks are assessed and recommendations are provided to strengthen environmental capabilities.

The costs of implementing the ESMP of PNDL are estimated to be as follows:

Measures to implement the ESMP Costs (FCFA) eAuivalent

Institutional measures 120 000 000 240,000 Technical measures 330 000 000 660,000 TRAINING 300 000 000 600,000 Information and awareness building measures 200 000 000 400,000 TOTAL 950 000 000 1,900,000

For a cost estimate of the actual involuntary resettlement operations reference is made to the Resettlement Policy Framework. Resettlement costs are not included in the above budget.

To ensure application of the ESMF, it is recommended to include the chapters E through J in the Project Implementation Manual.

Il ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ RESUME

Le Programme National de Développement Local (PNDL) au Sénégal est un projet typique de Développement Conduit par les Communautés (DCC) comportant de multiples sous-projets de petite taille qui sont conçus, planifiés et mis en oeuvre au niveau des communautés locales. Ce projet, en articulation avec la stratégie de réduction de la pauvreté au Sénégal, envisage d'assurer à travers l'action combinée des secteurs. des collectivités locales, des communautés de base et du secteur privé l'offre des services socio-économiques de base aux populations les plus pauvres, essentiellement dans le nmonde rural du pays.

Comme tous les autres projets financés par la Banque mondiale, les projets de type DCC doivent répondre aux exigences des dix Politiques de Sauvegarde aussi bien qu'au BP 17.50 sur la consultation publique qui nécessite que tous les documents de sauvegarde soient diffusés dans le pays et au niveau de Infoshop de la Banque avant approbation. Les Politiques de Sauvegarde sont très pertinentes vis-à-vis de l'approche DCC à cause des risques de financement des sous-projets ayant des impacts environnementaux et sociaux négatifs. Même dans les cas ou les sous-projets individuels n'ont pas ou presque pas d'impacts adverses, ils peuvent néanmoins collectivement avoir des impacts cumulatifs importants (comme par exemple l'impact de plusieurs activités de maraîchages ou d'utilisation de pesticides)

Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du PNDL ainsi que le Cadre de Politique de Réinstallation qui sont préparés pour le PNDL permettront de guider la gestion environnementale et sociale des activités du projet, et notamment la conformité aux Politiques de Sauvegarde.

Le PNDL est un programme d'envergure nationale et concerne les activités de plusieurs secteurs: la santé, l'éducation, socioculturel, socioéconomique, l'hydraulique, l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'environnement. Le CGES a une portée nationale, régionale et locale, et, dans ses premiers chapitres, donne le contexte des conditions environnementales et sociales au Sénégal ainsi qu'une évaluation indicative des impacts environnementaux et sociaux, positifs et négatifs, qui pourraient découler du programme PNDL, quand elle est mise en oeuvre n'importe ou dans le pays.

Le CGES comporte une analyse du cadre juridique environnemental national dans lequel le PNDL fonctionnera et une analyse de la pertinence des Politiques de Sauvegarde de la Banque Mondiale, qui montre que le PNDL est directement concerné par plusieurs politiques de sauvegarde. En effet, cinq de ces politiques sont concernés, comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

Politique de sauvegarde applicable au PNDL 4.01 - Evaluation environnementale 4.09 - Lutte antiparasitaire 4.12 - Réinstallation involontaire 4.37 - Sécurité des barrages 7.50 - Projets relatifs aux voies d'eau internationales

Un élément clef du CGES du PNDL est son processus de screening. Ce processus présente les normes et standards qui seront appliqués aux sous-projets du PNDL et les procédures d'évaluation environnementale qui peuvent être appliqués, avec une attention spéciale aux mesures tenant compte des exigences des Politiques de Sauvegarde. Le CGES permettra aux communautés d'évaluer, de façon large et prospective, les impacts environnementaux et sociaux des activités futures sur la base d'une grille d'évaluation et d'élaborer des mesures d'atténuation ou de compensation sur la base des instructions détaillées fournies.

Un Plan de Gestion Environnementale et Sociale a été élaboré en forme tabulaire, qui inclut les éléments clefs de la gestion, y inclus les catégories importantes des sous-projets du PNDL, leurs

f impacts potentiels et les mesures d'atténuation, ainsi que la mise en oeuvre de ces mesures et les responsabilités institutionnelles, le suivi, et le budget pour leur mise en oeuvre. Le tableau sommaire inclut les coûts des mesures institutionnelles et techniques et les coûts de formation, IEC et sensibilisation.

Toutes les mesures de gestion environnementale à faire pour les sous-projets seront en conformité avec la législation environnementale sénégalaise ainsi qu'avec les politiques opértionnelles de la Banque mondiale. Les deux documents ci après, spécialement préparés, faciliteront l'application des Politiques de Sauvegarde:

* 4.09 - Lutte antiparasitaire: Plan de gestion des pestes et des pesticides-reconnaissance initial. En Annexe Technique 6 du CGES * 4.12 - Réinstallation Involontaire: Cadre de Politique de Réinstallation. En document séparé.

En plus, le PGCES incorpore dans son Annexe technique 7 le Plan National de Gestion des Déchets Biomédicaux existant au Sénégal

Finalement, le CGES donne aussi des orientations sur le suivi environnemental et inclut des indicateurs de suivi.

Les responsabilités institutionnelles du processus de screening sont spécifiées pour chacune de ses étapes. Les contraintes institutionnelles pour exécuter le screening et réaliser les évaluations environnementales éventuelles et autres mesures de gestion environnementale nécessaire ont été évaluées et des recommandations sont fournies pour renforcer les capacités environnementales.

Les coûts de mise en oeuvre du PCGES du PNDL, et à incorporer dans son budget, ont été estimés comme suit:

Mesures de mise en oeuvre du PGES Coûts (FCFA) Equivalent approximatif US$ MESURES INSTITUTIONNELLES 120 000 000 240,000 Mesures techniques 330 000 000 660,000 FORMATION 300 000 000 600,000 IEC ; sensibilisation 200 000 000 400,000 TOTAL 950 000 000 1,900,000

Pour une estimation des coûts éventuels nécessaires pour répondre aux exigences de la réinstallation nous faisons référence au document Cadre de Politique de Réinstallation. Ces coûts ne sont pas inclus dans le budget ci-dessus.

Pour assurer la mise en oeuvre effectif du CGES, il est recommandé à faire les chapitres E à J partie intégrante du Manuel d'Exécution du PNDL.

CF A. INTRODUCTION

Récemment, le gouvernement sénégalais a décidé de développer une Politique de Développement Local Participatif (DLP) qui viendra compléter la politique de décentralisation. Dans ce cadre, le Programme National de Développement Local (PNDL) doit permettre la fusion de plusieurs projets de développement local, comme le PNIR et l'AFDS. Le PNDL constitue l'objet de la présente mission d'élaboration d'un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES).

L'objectif du CGES du PNDL est de mettre à disposition un processus de screening de sous-projets qui permettra aux structures chargées de la mise en oeuvre du projet de pouvoir identifier, évaluer et atténuer les impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités du PNDL au stade de planification et de l'élaboration de ces sous-projets. La mise en oeuvre du CGES prendra en compte les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et les lois du Sénégal pour chaque sous-projet. Un élément clef du CGES est aussi de déterminer les dispositions institutionnelles à prendre durant la mise en oeuvre du programme, y compris celles relatives au renforcement des capacités. Les procédures de gestion environnementale et sociale seront intégrées à la procédure d'approbation et de financement générale des sous-projets du PNDL.

Notre approche méthodologique a été basée sur une approche systémique en concertation avec l'ensemble des partenaires concernés par le projet PNDL. Nous avons conduit l'étude de façon participative sur la base de consultation des différents partenaires à fin de favoriser une compréhension commune de la problématique, rediscuter les avantages et les désavantages des différents investissements du PNDL au niveau environnemental et social. La démarche participative a permis d'intégrer les avis et arguments des différents acteurs notamment en ce qui concerne les impacts du programme ainsi que les aspects de renforcement des capacités. Notre plan de travail a été articulé autour de quatre axes d'intervention majeurs: * Analyse des procédures et éiudes environnementales déjà réalisées par le PNIR' et l'AFDS. * Analyse des documents stratégiques et de planification au niveau national ou local; * Visites des sites typiques dans les zones d'intervention du PNIR et de l'AFDS; * Rencontres avec les acteurs institutionnels principalement concernés par le projet (Annexe 4) notamment la Direction de la Protection des Végétaux, le Ministère de l'Environnement Division des pollutions et nuisances et des études d'impact sur l'environnement, la Direction de la Gestion et Planification des Ressources en Eau.

Les informations collectées ont servi d'inputs importants à l'élaboration des éléments spécifiques du CGES qui comprend plusieurs volets : études initiales, identification des impacts, et le plan de gestion environnementale et sociale qui englobe les mesures d'atténuation, les besoins en formation et le suivi- évaluation.

Le présent rapport de CGES comprend quatre annexes générales: les acronymes; les auteurs du CGES; une bibliographie; la liste des personnes consultées, et 7 annexes techniques qui incluent une description détaillée de l'environnement biophysique, un résume des Politiques de Sauvegarde, plusieurs formulaires types à utiliser dans le PGES, des mesures d'atténuation indicatifs, un Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides, et copie du Plan des gestion des Déchets Biomédicaux.

Le CGES actuel est accompagné d'un document séparé - Cadre de Politique de Réinstallation du PNDL.

République du Sénégal. Ministère de l'agriculture et de L'hydraulique. Programme National d'Infrastructures Rurales. Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) . Rapport Final. Dr Abdoulaye Sene, Consultant. Sept. 2003. B. DESCRIPTION DU PNDL

1. OBJECTIFS ET ETENDUE DU PROGRAMME

L'objectif de développement du PNDL est de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l'action combinée des secteurs, des collectivités locales, des communautés de base et du secteur privé pour assurer de façon efficace, efficience et durable l'offre des services socio-économiques de base aux populations les plus pauvres dans le cadre de la des politiques de décentralisation et de développement local participatif.

Les Programmes PNIR et AFDS s'investissent actuellement dans quelques région du pays avec des perspectives d'extension. Le PNDL couvrira l'ensemble du pays et interviendra essentiellement en milieu rural avec une couverture de toutes les Communautés Rurales (CR). Il interviendra de façon ciblée sur les populations les plus pauvres en utilisant les résultats du ciblage effectué en 2000 par le Gouvernement pour le PFDS, qui a identifié environ 6000 villages pauvres. Actuellement, avec la création de la région de Matam, le Sénégal compte 11 régions, 34 départements, 92 arrondissements, 43 communes d'arrondissements et 320 communautés rurales.

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2. COMPOSANTES ET ACTIVITES DU PROGRAMME

Le Programme National de Développement Local Participatif interviendra sur quatre axes principaux, chaque axe correspondant à une composante du programme. (i) Appui à la décentralisation et au développement local participatif, (ii) Appui au développement/mise en oeuvre des capacités, (iii) Création etfinancement d'un Fond dInvestissement Local (FIL) et (iv) Promotion des activités économiques. Le CGES est principalement concerné par la composante 3: Financement des investissements sociaux- communautaires de base à travers le Fonds d'Investissement Local (FIL).

Cette composante vise le financement des investissements sociaux proposés par les Communautés Rurales et les communautés de base à travers la planification participative et l'élaboration des plans de développement local, partout au Sénégal. A travers le FIL, le projet financera directement les Communautés Rurales et des communautés de base pour la mise en oeuvre de projets d'infrastructures et de services de base (écoles, centres de santé, infrastructures sanitaires, eau potable, assainissement, environnement, etc..). La mise en oeuvre des infrastructures sera un travail partagé entre les collectivités locales et les communautés de base selon le principe de subsidiarité. Pour ce faire, les mécanismes opérationnels de mise en oeuvre du Fonds seront déclinés dans le manuel opérationnel de mise en oeuvre du Programme.

L'objectif à long terme du FIL est de mettre en oeuvre l'appui budgétaire et d'assurer une intégration progressive du financement des collectivités locales dans l'actuel Fonds d'Equipement des Collectivités Locales (FECL) lorsque les réformes nécessaires seront entreprises.

Les projets que va réaliser le PNDL seront dans l'éventail des projets que financent actuellement le PNIR et l'AFDS. Ainsi ce seront des projets concernant les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'hydraulique, l'environnement et l'assainissement, des infrastructures économiques. Les activités spécifiques sont listé dans le tableau suivant:

Le PNDL concerne plus de six millions de personnes soit près de 59% de la population totale du Sénégal (10 564 303) en décembre 2004. Une estimation de la population rurale bénéficiaire du PNDL se trouve dans le tableau ci-dessous.

3 Tableau 1: Tableau indicatif des activités éligibles au financement PNDL Secteurs d'intervention Activités Agriculture - petits aménagements hydro agricoles - aménagement de petits périmètres maraîchers - construction de mini barrages et de diguettes de protection - construction de retenus collinaires - installation de petites unités de transformation ou de conservation (unités apicoles, fruits et légumes, etc) - pépinières fruitières et/ou de reboisement - périmètres maraîchers - centre de décorticage et de mouture Education / Formation - construction /réhabilitation/équipement de salles de classes - construction de murs de clôture d'écoles - construction de sanitaires - construction, équipement de bibliothèques scolaires - construction et équipement de garderies d'enfants communautaires - construction / réhabilitation équipement de centres d'accueil et de formation - construction et équipement de hangars des « daaras » - construction / équipement des bibliothèques de daaras - équipement bibliothèques scolaires - équipement cantine scolaire - fournitures scolaires - éducation environnementale - appui aux centres d'accueil et de formation - uniformes scolaires - production de matériels didactiques en français et langues locales - formation technique en maintenance

Elevage - construction / réhabilitation / équipement parcs à vaccination - construction / réhabilitation / équipement de dépôts vétérinaires - mise en place de petites unités de conservation, de transformation de produits carnés et laitiers, d'unités de tannage - construction / équipement d'infrastructure d'appui aux activités d'élevage - construction de structure de commercialisation des produits carnés Environnement I - construction / équipement d'unités de collecte, traitement et valorisation des Assainissement ordures ménagères - mise en place de réseau d'assainissement - construction et équipement de campements touristiques, - éco-tourisme - équipement de comités de lutte contre les feux de brousse - mise en place de pépinières villageoises / communautaires - ouvrages de restauration et de conservation des sols - reboisement - régénération des terres: mise en défense - pare-feux, valorisation des déchets (organiques, végétaux) - évacuation des eaux usées / déchets domestiques - construction de puisards

Hydraulique - fonçage de puits, réhabilitation et équipement des puits existants I IEC - fonçage, équipement et réhabilitation de forages - adduction d'eau - construction de réservoirs d'eau - désalinisation (petites unités) - construction d'abreuvoirs - équipement des points d'eau - sécurisation des points d'eau - système de captage, de retenues d'eau - puits maraichers Pêche - aménagement d'étangs de pisciculture - construction / réhabilitation/équipement d'aires de transformation (séchage, fumage, etc) - construction de structure de commercialisation des produits - construction de chambres froides

4 Secteurs d'intervention Activités Santé - construction / réhabilitation / équipement de postes de santé, de cases de santé, de maternités; - construction de pharmacies villageoises - construction de latrines - construction de murs d'enceinte des cases ou postes de santé * - formation et équipement de matrones et ASC - dotation de trousses médicales - éclairage en panneaux solaires des structures sanitaires - fournitures d'équipement aux groupes vulnérables (handicapés, moteurs, visuels, etc) - latrinisation I IEC des écoles et des daaras - accès à l'eau potable (robinet, puits, canaris à robinet,...) - IEC / MST, VIH-SIDA / Mobilisation sociale - accès aux médicaments essentiels - démonstration culinaire - récupération nutritionnelle - renforcement des organisations socio sanitaires de base Socioculturel - construction / réhabilitation foyers de femmes, jeunes - aménagement de terrains de sports - construction / réhabilitation / équipement d'infrastructures multifonctionnelles (centres polyvalents) - appui aux troupes théâtrales / IEC - appui aux initiatives culturelles - production d'outils et de matériels socioéducatifs Socioéconomique - construction équipement de banques de céréales - construction de boutiques villageoises - construction de magasins d'approvisionnement en intrants agricoles - construction de magasins de stockage produits agricole et 'élevage - construction/équipement d'aires de séchage - construction/équipement de centrales d'achat - construction /réfection de chalands et de pirogues de transport - réfection de ponts et d'ouvrage de passage - équipement d'allègement de travaux de la femme - renforcement de l'artisanat local (équipement petites unités) - unité de stockage / commercialisation des produits locaux - organisation de foires au niveau local - diffusion de technologie - abattoirs, -marchés, -pistes de production - Appui institutionnel - équipement des OCB - Technologies de - accès à l'Internet l'information et de la - création de cybercafé radio communautaire Communication TIC

5 Tableau 2: Estimation de la population rurale du Sénégal bénéficiaire du PNDL

UNITE ADMINISTRATIVE Population 2004 Population des com. rurales REGION DE DAKAR 2 399 451 79 349 REGION DE DIOURBEL 1 144 009 965 208 DEPARTEMENT DE BAMBEY 249 981 228 091 DEPARTEMENT DE DIOURBEL 220 134 121 268 DEPARTEMENT DE MBACKE 673 894 615 849 REGION DE 643 505 500 136 DEPARTEMENT DE FATICK 264 543 169 702 DEPARTEMENT DE FOUNDIOUGNE 219 584 196 001 DEPARTEMENT DE GOSSAS 159 378 134 433 REGION DE 1 114 292 854 034 DEPARTEMENT DE KAFFRINE 459 868 418 224 DEPARTEMENT DE KAOLACK 377 816 173 925 DEPARTEMENT DE NIORO DU RIP 276 608 261 885 REGION DE KOLDA 893 867 776 794 DEPARTEMENT DE KOLDA 298 785 241 212 DEPARTEMENT DE SEDHIOU 393 402 356 017 DEPARTEMENT DE VELINGARA 201 680 179 565 REGION DE LOUGA 714 732 581 069 DEPARTEMENT DE KEBEMER 212 845 197 872 DEPARTEMENT DE LINGUERE 209 005 168 089 DEPARTEMENT DE LOUGA 292 882 215 108 REGION DE MATAM 461 836 397 616 DEPARTEMENT DE KANEL 189 321 165 611 DEPARTEMENT DE MATAM 226 133 187 028 DEPARTEMENT DE RANEROU 46 382 44 977 REGION DE SAINT-LOUIS 738 724 529 014 DEPARTEMENT DE DAGANA 199 735 126 161 ARRONDISSEMENT DE ROSS-BETHIO 72 658 72 658 DEPARTEMENT DE PODOR 316 067 342 020 DEPARTEMENT DE SAINT-LOUIS 222 922 60 833 REGION DE TAMBACOUNDA 650 399 540 611 DEPARTEMENT DE BAKEL 208 766 189 055 DEPARTEMENT DE KEDOUGOU 108 796 91 154 DEPARTEMENT DE TAMBACOUNDA 332 837 260 402 REGION DE THIES 1 358 658 705 743 DEPARTEMENT DE MBOUR 497 793 267 120 DEPARTEMENT DE THIES 519 830 164 376 DEPARTEMENT DE TIVAOUANE 341 035 274 247 REGION ZIGUINCHOR 444 830 253 899 DEPARTEMENT DE BIGNONA 226 192 191 781 DEPARTEMENT DE OUSSOUYE 35 348 62 118 DEPARTEMENT DE ZIGUINCHOR 183 290 30 813 SENEGAL 10 564 303 6 214 286 Source: Direction de la Prévision et de la Statistique, Janvier 2005 C. CADRE ENVIRONNEMENTAL, SOCIAL ET CULTUREL

1. ZONES ECOGEOGRAPHIQUES

Du point de vue éco-géographique le Sénégal peut être subdivisé en six zones qui sont décrit ci-après.

a. Zone éco-géographique de la Vallée dufleuve Sénégal Du point de vue administratif, la vallée du fleuve Sénégal englobe une partie des régions de Saint-Louis, de Matam et de Tambacounda. Cette écozone correspond pour l'essentiel aux zones riveraines du fleuve où peut s'exercer une agriculture irriguée toute l'année suite notamment à la construction des barrages de Diama et de Manantali.

Le climat est de type sahélien, fortement influencé par les vents chauds (harmattan), avec des températures moyennes mensuelles qui dépassent 30°c. Les basses températures sont observées de novembre à février alors que les fortes canicules s'installent de mars àjuillet. La présence du fleuve Sénégal joue un rôle modérateur vis à vis de l'aridité. De l'extrême Nord au Sud de la zone écogéographique, les précipitations sont souvent faibles, irrégulières et mal réparties. Elles varient entre 250 et 400mm sur une période de 2 à 3 mois allant de juillet à septembre. Au cours de l'année, on observe: l'hivemage de juin à octobre; la saison froide et sèche, d'octobre à février, caractérisée par des vents d'origine polaire pouvant occasionner des pluies de contre saison appelées « heug ».

La vallée du fleuve Sénégal se trouve dans un grand ensemble appelé cuvette sénégalo-mauritanienne. Elle est formée surtout de sable et d'argile à forte hydromorhie qu'on regroupe en deux grands ensembles: le Walo (plaine alluviale) ; le Diéry (substrat argileux). On distingue cinq types de sols: les sols hydromorphes vertiques ; les sols peu évolués d'apports alluviaux et éoliens ; les sols sulfatés acides salés ; les sols salés et les sols isohumiques.

Le réseau hydrographique est composé du fleuve Sénégal et du lac de Guiers. Le Doué et les nombreux marigots rattachés au fleuve, font de la région une zone de méandres notamment dans la basse vallée (Delta et l'île à morphil).

La végétation était marquée autrefois par une grande diversité d'espèces constituant d'importantes forêts galeries de gonakiés aux abords immédiats du fleuve, de Balanites aegyptiaca, Acacia senegal, Acacia adansonii sur les levées sableuses du fleuve. Sur les terres hautes du Diéry, on a une végétation pauvre constituée d'une steppe clairsemée où prédominent les épineux principalement les acacia, balanites, boscia, ziziphus et combrétacées. La strate herbacée est composée de graminées et de petites composées.

b. Zone éco-géographique de la Grande Côte Située le long du littoral nord, appélé communément "Grande Côte", la Zone écogéographique du Littoral et des Niayes s'étend de Dakar à Saint-Louis, sur une bande de 200 km de long sur 30 à 35 km de large. C'est une zone dunaire, comportant des cuvettes les "Niayes" où se pratiquent d'intenses cultures maraîchères. Sur le plan administratif, elle couvre les régions de Saint-Louis (Gandiolais sud), une partie de Louga, la frange littorale de Thiès et la région de Dakar. Elle est caractérisée par une succession de dunes et de dépressions interdunaires au fond desquelles apparaissent généralement des mares liées aux fluctuations de la nappe phréatique. Elle se singularise du reste du pays par un climat maritime doux et humide et des vents forts et relativement constants.

Le climat est de type subcanarieen caractérisé par l'alizé maritime. D'une manière générale, le climat de la zone des Niayes est azonal. Cependant cette particularité s'estompe à mesure que l'on s'éloigne de la

7 côte. A partir du mois de Juin, l'alizé cède la place à la mousson et l'originalité de la région, associée à l'alizé, disparaît. Les températures moyennes annuelles se situent entre 23.70 C à 25°C avec des minima variant entre 20°C à 21,6°C et de maxima de 28,4°C à 30°C. L'amplitude thermique varie entre 6,8 et 8.3 °C . La saison pluvieuse est très courte (3 mois). Les pluies faibles et tardives se terminent souvent d'une manière précoce. Les précipitations annuelles sont comprises entre 300 à 500 mm et les maxima sont enregistrés au mois de septembre.

On distingue quatre types de sols: Sols minéraux bruts des dunes vives ; Sols peu évolués d'apports éoliens; Sols hydromorphes à pseudogley; Sols salés.

Les nappes d'eau souterraines correspondent à des formations géologiques affleurantes constituées de sables dunaires datant du quaternaire ou du continental terminal. Ces sables reposent sur des formations géologiques sédimentaires. On trouve successivement celles datant de l'éocène moyen et supérieur (marne et calcaire marneux, marne calcaire), celles de l'éocène inférieur (marne et calcaire marneux) celles du paléocène (argiles sableuses surmontées de calcaire) et les anciennes remontant au maestrichtien (grès, sables) ; ces différentes formations correspondent plus ou moins à des nappes d'eau souterraines ou aquifères. En effet, les eaux souterraines douces continentales se déversent dans l'océan, tandis que les eaux salées océaniques s'infiltrent dans le sous-sol marin et s'écoulent vers le continent. Avec l'influence de la différence de densité, un équilibre s'établit et le contact eau douce/eau salée forme une interface inclinée vers l'extérieur formant le biseau salé.

Outre les secteurs affectés par le biseau salé, il existe des zones, généralement constituées d'anciens bras de mer transformés en dépressions ou lacs (Retba, Tanma, Notto-Mekhé, Lompoul, Kayar, etc.) où l'eau est saumâtre à très salée. Dans certaines zones, (Gandiolais par exemple), les nappes des paléocène et quaternaire ont des épaisseurs réduites, pouvant faciliter une rapide invasion des eaux superficielles par celles du maestrichien.

La végétation, très clairsemée, est constituée principalement de Acacia raddiana,Acacia albida, Parinarimacrphylla. Prosopis africana. Elle forme des savanes arbustives. Sur les dunes semi-fixées, on trouve Ipomea sp. Dans les zones humides, on rencontre Pycreus mundü, Paspalum et Imperata.Dans les abords des dépressions et lacs salés, on rencontre Salicomia sp., et à philoxerus sp., Sporobolus sp.Au bas des contre-dunes, on trouve des peuplements reliques de palmeraies.

c. Zone éco-géographiquedu domaine agricole du Centre Ouest Le Bassin arachidier est comprise entre les zones des Niayes au Nord-Ouest, de la vallée et le delta du fleuve Sénégal au Nord, la zone sylvopastorale au Nord-Est, le centre Sud Est et la frontière avec la Gambie au Sud. Elle couvre une superficie de 49 500 Km2 et correspond à l'ancienne région du Sine (Fatick et Kaolack), à la région de Diourbel et à une partie des régions de Thiés (moins les Niayes), de Louga (zone sylvopastorale non comprise), et de Tambacounda (la zone dite des terres neuves).

Le climat est de type sahélien au Nord et sahélo- soudanais vers le Sud avec des précipitations dont l'irrégularité et la faiblesse s'accentuent du Sud vers le Nord. Il est soumis aux vents continentaux de l'harmattan et des alizés maritimes dans sa partie Sud-Ouest. La pluviométrie est comprise entre les isohyètes 400 et 800 mm. Les températures moyennes sont de l'ordre de 35°C , avec des maxima pouvant atteindre 45°C et des minima de l'ordre de 20°C en janvier-février.

La couverture pédologique est très variée et caractérisée par: des sols iso-humiques sub-arides (bruns- rouges subarides), dans la partie Nord Est (département de Louga) ; des sols errugineux tropicaux non lessivés ou« diors », dominants dans la partie centrale (régions de Diourbel et Thiès) ; des sols ferrugineux tropicaux lessivés, dans la partie sud ( Fatick et Kaolack) ; Ferrugineux tropicaux lessivés à concrétionnement et cuirasse, dominants dans la partie centre sud et centre-est (départements de Nioro et de Kaffrine) ; des sols salés et sulfatés acides « tann »dans le domaine fluviomarin du delta du Saloum (région de Fatick et de Kaolack) ; des sols hydromorphes au niveau des vallées mortes et dépressions.

X L hvdrologie de surface est constituée par des cours d'eau salée: Les fleuves Sine et Saloum et leurs bolongs: le diombos et le badialang. La façade maritime longue de 60Km. L'aspect marquant de l'hydrologie souterraine est la présence de la nappe du mæstrichtien salée dans cette zone et de mauvaise qualité.

La végétation forestière est rare, réduite à une savane parc à Acacia albida dans toute la zone , à Borassus aethiopum et Adansonia digitata dans la partie nord-ouest et à Cordvlapinnataet Sterculia stigera dans les parties sud et centre- est.

d. Zone Ecogéographique forestière du Sud (Casamance) La zone éco-géographique forestière correspond à la région naturelle de la Casamance et comprend les régions administratives de Kolda et de Ziguinchor sur une superficie de 28 350 km2, limité au Nord par la République de Gambie au Sud par les Républiques de Guinée Bissau et de Guinée Conakry, à l'Est par la zone de transition orientale et à l'Ouest par l'Océan Atlantique.

Le climat est de type soudano guinéen. Il est soumis à l'influence de la mer dans la partie basse du bassin versant de la Casamance. Les vents sont chauds et secs (l'harmattan) dans le secteur Nord Est de novembre à mai et chauds et humides (mousson) dans le secteur Sud-Ouest, de mai à novembre. La plus forte pluviométrie du pays y est enregistrée, comprise entre les isohyètes 1000 mm au Nord et 1600 mm au Sud. L'hivernage dure 5 à 6 mois, de mai à octobre.

Les principaux types de sols rencontrés au niveau des vallées sont des sols hydromorphes exploités pour la riziculture et le maraîchage et des sols sulfatés acides au niveau de la partie basse du bassin, impropres à l'agriculture. Sur les plateaux et terrasses formant les bassins versants, on rencontre des sols ferrugineux tropicaux et des sols ferrallitiques exploités en cultures pluviales.

La zone bénéficie d'un réseau hydrographique formé d'un ensemble de cours d'eau permanents et saisonniers, dont les principaux sont: le fleuve Casamance ; le Soungroungou; le Thiangol Dianguina, le Khorine et le Dioulacolon; l'Anambé, le Koulountou. Sur le plan hydrologie, la zone présente d'importants gisements d'eau douce en Moyenne et Haute Casamance dont les plus importants sont: l'aquifère superficielle (10 m à 20 m); l'aquifère semi-profond (moins de 150m) et l'aquifère profond (à partir de 400 m de profondeur).

Les ressources forestières sont quantitativement et qualitativement les plus riches et constituent les réserves les plus importantes du pays (I 400 000 ha) ; elles se différencient des autres par leur composition floristique et leur densité qui s'intensifient du Nord vers le Sud-Ouest. On distingue deux grands types de formations climatiques: - les forêts soudano guinéennes ou forêts denses sèches localisées en Basse Casamance. La végétation est de type forêt demi sèche dense dans sa majeure partie. Elle est caractérisée par des espèces sub-guinéennes dont les plus représentatives sont Khaya senegalensis (caïlcédrat), Afzelia africana (Linké), Daniella oliveri, Ceiba pentandra (fromager), Chlorophoraexcelsa (Iroko) et Erythrophleum guineense (Tali). Dans l'estuaire, la mangrove à Rhizophora et Avicennia prend le relais, sur une superficie d'environ 100.000 ha. La végétation subit une dégradation de plus en plus forte, sous l'effet des défrichements des coupes, des feux de brousse et sécheresse - les forêts claires en moyenne et haute Casamance. La végétation est caractérisée par des formations de type soudano guinéen où dominent Daniella oliveri, Pterocarpuserinaceus et Bombax costatum. Elle est aussi très affectée par la sécheresse (disparition de la mangrove, mortalité des palmeraies), l'intensification des coupes et feux de brousse. Ce patrimoine forestier contribue à satisfaire les besoins des populations en produits forestiers (bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d'oeuvre, produits de cueillette) et à améliorer les conditions de vie en milieu rural.

9 e. Zone éco-geographiiquesylvo-pastorale La zone sylvo pastorale communément appelée Ferlo est l'entité écogéographique la plus vaste du Sénégal. Elle s'étend sur les régions de Saint-Louis, de Louga et de Matam couvre une superficie de 2 56,269Km soit 29% du territoire National. La ZEG est limitée au nord et à l'est par la vallée du fleuve Sénégal, au sud par les régions de Kaolack et de Tambaconuda et à l'Ouest par la zone des Niayes et le bassin arachidier.

Le climat du Ferlo est de type sahélien continental caractérisé par deux saisons bien distinctes: une saison des pluies courte et instable et une saison sèche. La pluviométrie faible et irrégulière, varie entre 200 et 500mm. Le régime pluviométrique suit un gradient croissant du Nord au Sud et de l'Ouest à l'Est. Avec une température qui dépasse parfois les 45°C la chaleur fait partie des paramètres climatiques les plus rudes de la zone, notamment dans le Linguère où les températures sont plus élevées avec des minima de 23°C et des maxima allant au delà de 45°c. La ZEG est soumise à l'influence de trois masses d'air: les alizés maritimes, l'harmattan et la mousson.

La zone sylvo pastorale est un terrain plat parcouru par de petites formations dunaires orientées d'Est en Ouest et entrecoupées par des vallées peu profondes. Le relief présente un aspect homogène assez monotone. Malgré une certaine variabilité pédologique du fait de l'immensité de la zone, les sols dans la zone sylvo pastorale peuvent être classés en trois grandes unités : les sols isohumiques hydromorphes dans la vallée du Ferlo ; les sols sablo-argileux ; les sols gravillonnaires et affleurement latéritiques.

La vallée du Ferlo s'est asséchée suite aux sécheresses et aux retenues d'eau de la Taouey par la CSS à Richard Toll et du lac de Guiers à Keur Momar Sarr. Cependant le modèle dunaire et les vallées fossiles ont favorisé l'existence de mares temporaires, issues du ruissellement pluvial, qui conservent l'eau jusqu'en Décembre-Janvier. Les eaux souterraines sont constituées par la nappe maestrichtienne qui se situe à des profondeurs très élevées (supérieur à 500 m). Cette nappe est devenue saumâtre suite à une forte exploitation et un manque de renouvellement.

La végétation est de type sahélien passant d'une pseudo steppe arbustive à une savane arborée du Nord Ouest au Sud Est. On distingue notamment : une steppe dominée par les graminées tels les Cenchrus biflorus, Schoenofeldia gracilis, Dactyloctenium aegytium; la strate ligneuse est dominée par les Acacia radiana, senegalensis en association avec Balanites aegyptiaca, Ziziphus mauritiana, Boscia senegalensis, Acacia seyal, Pterocarpuslucens et Combretum sp. une savane boisée dans les dépressions, les mares temporaires se trouvent le long des vallées fossiles dominée par Acacia seyal, Combretuin glutinosum, Mitragyna inermis, etc. L'avifaune est représentée grâce à la proximité du lac de Guiers et des vallées fossiles. La présence de petits mammifères est généralisée cependant on peut trouver la grande faune dans la Réserve de Ranérou. Il existe dans la zone écogéographique de vastes réserves sylvopastorales et fauniques.

f Zone écogéographique du Centre Est et du Sud Est La zone écogéographique Est et du Sud-Est couvre une superficie de 51 958 km2 dont 5 406 300 ha de formations forestières. Elle correspond à l'ancienne région du Sénégal Oriental. Le climat est de type soudano-sahélien au nord. à soudano-guinéen au sud. Il est soumis à l'influence de quatre (4) types de vents: les alizés maritimes dans le Secteur Nord ; les alizés continentaux de direction Nord-Est ; l'harmattan dans le secteur Est et la mousson. La pluviométrie se situe entre les isohyètes 500 mm (Nord de Bakel) et 1500 mm (département de Kédougou). Les températures moyennes varient entre 26°C et 31 C, avec des minima de 25°C et des maxima de 46°C.

Le substratum géologique comprend deux types de formations: Continental Terminal et le Socle ancien. La ZEG présente une alternance de cuirasses, sols caillouteux et des lithosols, avec des aptitudes agricoles médiocres liées au relief accidenté. Les principaux types de sols sont: les sols minéraux bruts

In d'érosion, sur le socle ancien: les sols ferrugineux tropicaux non lessivés, lessivés sans concrétions, sur le continiental terminal; les sols ferrugineux tropicaux à concrétions et cuirasses; les sols peu évolués d'érosion qui prédominent dans la région; les vertisols, sur les matériaux alluvionnaires; les sols hydrornorphes et halomorphes, sur les matériaux alluvionnaires.

Les ressources en eau de surface proviennent des mares et du réseau hydrographique dense constitué par le fleuve Sénégal, le fleuve Gambie, la Falémé et de nombreux cours d'eau secondaires. Le potentiel en eau de surface est mal connu, notamment au niveau des mares naturelles et artificielles dont les eaux sont principalement utilisées pour l'abreuvement du bétail. Les ressources en eau souterraine ont une importance variable, suivant les deux grandes unités géomorphologiques que sont le Continental Ter- minal et le socle ancien. Les nappes phréatiques ont une profondeur variant entre 40 et 60 m et celles du maestrichien varient entre 100 à plus de 500 m.

Elle est caractérisée, du Nord au Sud, par des steppes arborées, savanes arbustives, savanes arborées, des forêts claires à des forêts peu denses soudano- guinéennes. Les Savanes boisées se rencontrent sur des sols alluvionnaires tandis que les forêts claires se trouvent sur des sols ferrugineux des plateaux cuirassés, avec dominance de Combretwn sp. Les forêts denses occupent la partie sud sur sols ferrugineux profonds. Les formations forestières constituent environ 5 406 300 hectares. Le potentiel ligneux est relativement important avec des productions de pointe dans les savanes et forêts claires sur des plateaux et dans les forêts galeries. D'une manière générale, on rencontre dans l'étage supérieur Bombax costatum. Cordyla pinnata, Prosopis africana, Pterocarpus erinaceus, Terminalia macroptera. De vastes secteurs sont aussi couverts par Oxytnantera abyssinacaen peuplements grégaires.

2. SITUATION DES AIRES PROTEGEES

Le domaine forestier du Sénégal comprend un domaine classé (domaine forestier de l'Etat) et un domaine protégé (zones de terroir). La gestion du domaine classé relève des compétences du Service des Eaux et Forêts et du Service des Parcs Nationaux. La gestion du domaine protégé est transférée (moyennant certaines conditions) aux Communautés rurales.

Le classement amène l'application de règles particulières restrictives des droits d'usage dans un domaine forestier ou une aire protégée donnée. L'ampleur et la sévérité des restrictions distinguent les différents types de classements. C'est ainsi que l'on distingue: • Le domaine classé: les forêts classées, les réserves spéciales, les zones d'intérêt cynégétique, * Le domaine protégé: les parcs nationaux, les réserves naturelles intégrales, les parcs forestiers et zoologiques, les périmètres de reboisement.

A total, le domaine classé sous tutelle de la Direction des Eaux couvre 31,7 % du pays. Il se répartit comme suit : 213 forêts classées de 6 237 648 hectares de superficie totale, dont 20 sont des réserves sylvo-pastorales (I 514 000 ha) et 8 des zones d'intérêt cynégétique (I 976 315 ha).

Les parcs nationaux, les réserves intégrales et spéciales, au nombre de 10 couvrent une superficie de 1 613 790 ha soit environ 8 % du territoire, sont les endroits où la biodiversité serait mieux conservée en raison de leur statut d'aires intégralement protégées.

La superficie du domaine classé de l'Etat varie selon les actes de classement ou de déclassement pris dans le cadre général de l'aménagement du territoire. Actuellement, le taux de classement, la répartition du domaine classé et la situation des parcs et réserves du Sénégal par région ont été résumées dans les tableaux suivants.

I1 Tableau 3 Répartition ar ré ion du domaine classé du Séné al Région Superficie Domaine classé Taux de classement Nombre Superficie _ Dakar 55 000 10 6 064 11.0 Diourbel 435 900 0 0 0.0 Fatick 793 500 15 187 676 23.7 Kaolack 1 601 000 23 528 240 33.0 Kolda 2 101 100 26 505 383 24.1 Louga 2 918 800 19 1 216 688 41.7 Matam 2 957 000 12 1 457 550 47,5 St. Louis 1 455 700 49 431 882 29,7 Tamba 5 960 200 17 1 685 819 28.3 Thiès 660 100 13 98 926 15.0 Ziguinchor 733 900 29 119 420 16.3 TOTAL 19 672 200 213 6 237 648 31.7 Source PAFS, 1993

Tableau 4: Répartition du domaine classé par type de classement Statut Nombre Superficie Observations Forets classées 213 2 5192 35,6 Exploitation interdite Réserve Botanique I 15,9 Protection intégrale Réserve Biosphère 1 752 Protection intégrale Réserve Naturelle Intégrale I 3 Protection intégrale Réserve Faune 7 1 395 536 Protection faune Réserve Sylvo-Pastorale 17 914 580 Protection pâturage Parc Forestier & Zoologique 1 80 Récréation du public Parcs Nationaux 7 860 300 Protection intégrale. Zone d'intérêt Cynégétique 7 1 445 115 Chasse organisée TOTAL 233 7 135 617,5

Tableau 5: Situation des parcs et réserves du Sénégal Parcs et Réserves Année création Superficie (ha) Observations PN Niokolo Koba 1954 913 000 Site Patrimoine Mondial Réserve Biosphère (MAB) PN Basse Casamance 1970 5 000 PN Oiseaux Djoudj 1971 16 000 Site Patrimoine Mondial Site Ramsar PN Delta du Saloum 1976 76 000 Réserve Biosphère (MAB) Site Ramsar PN Langue De Barbarie 1976 2 000 PN Iles de la Madeleine 1976 45 R Ornithologique Kalissaye 1978 16 RS Faune Guembeul 1983 720 Site Ramsar RN Popenguine 1986 1 009 RF Ferlo Nord 1996 600 000 Total 1 613 790 8% Territoire National

r, 3. ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE ET CULTUREL

L'environnement socioéconomique du Sénégal se caractérise par des différences notoires entre les milieux ruraux et urbains en terme d'équipements, d'infrastructures, de comportements socio- démographiques. Ces différences s'expriment davantage à travers l'accès aux services de base et la satisfaction de la demande sociale dans les milieux ruraux. a. Population- croissance démographique De 3 millions d'habitants en 1960, la population du Sénégal est passée à 7 millions en 1976 et à environ 10 millions selon les estimations de la Direction de la Prévision et des Statistiques (DPS) de l'année 2001. Elle a donc triplée en 40 ans avec un taux de croissance de l'ordre de 2,9% par année. Cette poussée démographique a entraîné une extension des terres de culture, une pression sur les ressources forestières avec la forte demande en charbon de bois des villes. La densité moyenne nationale 50 2 hab/km qui reflète mal la répartition inégale de la population. Cetté population est surtout concentrée dans la partie ouest du pays qui abrite les grands centres économiques et les zones agricoles.

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13 La migration en particulier celle en provenance des communes de ville et en destination des villes, contribue à l'explosion démographique des centres urbains du Sénégal. Aussi, note-t-on une augmentation de la population urbaine qui passe de 23% de la population totale en 1960 à 43% en 2003.). Avec l'aggravation de la crise économique, la migration constitue aujourd'hui, pour beaucoup de personnes une nouvelle stratégie de lutte contre la paupérisation de leurs communautés de base et un moyen de valorisation sociale.

La polarisation des centres urbain a crée des disparités spatiales très prononcées qui, d'une part, limite les impacts d'une politique de développement harmonieux du Sénégal et, d'autre part, contribue du fait des concentrations urbaines à des agressions environnementales (toutes formes de pollution, production de déchets toxiques, production de matières non biodégradables, déforestation, sur utilisation des terres et emploi de pesticides, etc.). La région de Dakar qui couvre moins de 1% du territoire (0.3%) abrite près de 22% de la population avec une densité de plus de 2900 habitants alors que Tambacounda (la région la plus vaste) a la densité la plus faible avec 11 habitants au Km2. Les autres régions telles que Diourbel, Thiès, Fatick , Ziguinchor et Kaolack ont des densités supérieures à la moyenne nationale estimée à 52 2 Habitants au km . Cette variabilité dans la densité s'explique par l'urbanisation (41.5% de taux d'urbanisation) et la migration (.)

b. Pauvreté Dans les réformes postérieures à la dévaluation, la pauvreté a fait l'objet d'une préoccupation centrale compte tenu de son ampleur et de son extension. Plusieurs actions ont été amorcées à travers la mise en oeuvre de divers programmes sectoriels articulés autour des programmes spécifiques de lutte contre la pauvreté. En plus des programmes sectoriels sur la santé, l'éducation, les infrastructures de base etc., un Plan de Lutte contre la Pauvreté (PLP) en cours d'exécution a été formulé depuis 1997. De plus, il a été mis en oeuvre des Programmes innovateurs de lutte contre la pauvreté tels que ceux exécutés par l'Agence du Fonds de Développement social (AFDS), le Programme National d'Infrastructures Rurales (PNIR). Pour une meilleure coordination des actions, il a été élaboré sur une base participative qui fonde sa légitimité, le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP) qui est le cadre de référence des interventions de tous les acteurs de la lutte contre la pauvreté.

Cependant, l'on peut noter que plus de 57.9% des ménages restent en dessous du seuil de pauvreté en 1994. Les premiers résultats du QUID évaluent cette proportion à 53,9% en 2001. Au total, le retour de la croissance enregistrée sur la période 1995-2001 n'a pas suffi à garantir une réduction significative de la pauvreté. La faiblesse de l'investissement, l'atonie de l'agriculture et de l'industrie explique le contenu modeste en emplois de la croissance économique et sa faible propagation vers les populations les plus pauvres. Malgré le rôle qu'il joue en termes d'emplois, le secteur primaire contribue (18,5% en 2000) très modestement au PIB à cause des rendements agricoles encore faibles et tributaires des aléas climatiques. Par ailleurs, la production agricole ne couvre en moyenne que 52% des besoins alimentaires de base. Les investissements dans le secteur agricole restent concentrés dans les zones où prédominent les cultures irriguées alors que la pauvreté est plus marquée dans les zones où les cultures sont pluviales. L'insuffisance et la qualité des infrastructures routières et portuaires grèvent les coûts des transports et ne favorisent pas l'intégration des marchés, sur le plan aussi bien interne que régional.

14 c Les services sociauix de base Il convient de noter qu`avec la mise en oeuvre de programmes de développement dans certaines campagnes, l'on assiste à une sorte de rééquilibrage timide dans la répartition de la population à travers linversion des sens migratoires.

Education La mise en oeuvre du Programme d'Education et de Formation (PDEF) s'est traduite, avec la réallocation de plus de 49% du budget de l'Education Nationale à l'enseignement élémentaire, par la libéralisation de l'offre d'éducation, ce qui encourage l initiative privée dans ce domaine. Ce secteur assure plus de 15% de l'offre d'éducation au Sénégal. Dans ce secteur, les écoles privées laïques assurent 72% de l'offre d'enseignement alors que les écoles privées catholiques en assurent 28%. Cette contribution des deux secteurs a permis l'atteinte d'un taux de scolarisation de 62.8% avec des variations différentielles prononcées selon les milieux de résidence. Ce taux passe de 83.6% en milieu urbain à 50.5% en milieu rural. Le taux brut de scolarisation des filles est de57% contre 75% chez les garçons.

Santé Dans le domaine de la santé, les autorités sénégalaises ont mis en oeuvre des programmes qui ont permis l'augmentation de l'offre de services, notamment dans le cadre du Plan National de Développement Sanitaire du Sénégal (PNDS) pour la période 1998/2007 et le Programme de Développement Intégré de la Santé (PDIS). A ces programmes s'ajoutent ceux développer par les programmes des partenaires au développement pour l'amélioration de la qualité de santé des populations.

En effet, le paludisme constitue 42.6% des causes de maladies avec le taux le plus élevé (44.8%) enregistré en milieu rural. Par ailleurs, les diarrhées, les problèmes bucco dentaires, dermatologiques et ceux liés à la gorge et aux oreilles constituent les principaux motifs de consultation. Ces maladies sont liées à la malnutrition, à la pauvreté et aux conditions environnementales. ans le domaine de la réduction de la fécondité, l'on note aussi des taux de pratique faibles avec des disparités réelles entre les régions. Les taux de contraception sont estimés à 33 % à Dakar contre 2% à Kolda. Par ailleurs, le développement des IST et du VIH/SIDA reste une autre préoccupation forte au Sénégal, bien que le taux de prévalence est faible et tende à se contenir dans des limites comprises entre 1,5% et 2% selon les sources officielles.

Sur le plan des infrastructures, le Sénégal compte 18 hôpitaux fonctionnels en 2003 soit une moyenne de 562.656 habitants pour 1 hôpital alors que la norme requise pour l'OMS est de 1 hôpital pour 150.000 habitants. Les centres de santé, au nombre de 57 pour 52 districts couvrent une moyenne de 177.680 habitants pour une norme de l'OMS établie à 50.000 personnes par centre de santé. Cet égard résulte du fait que les centres de santé n'ont pas connu d'augmentation en dépit de l'accroissement de la demande induite par le taux de croissance de la population. Aussi, la demande reste loin d'être satisfaite.

Eau L'accès à l'eau constitue un facteur de développement pour plusieurs communautés de base. Plus de 55.4% des populations ont accès à une source d'eau courante. Une déclinaison selon le milieu de résidence montre que le milieu urbain couvre à 82.7% ses besoins en alimentation en eau à partir du robinet. Au niveau du milieu rural, le puits demeure la principale source avec plus de 51.4% de ménages qui s'y alimente en eau. Actuellement, les populations disposent de 28 litres par habitant et par jour en moyenne, ce qui est en deçà des recommandations de l'OMS fixées à 35 litres par habitant et par jour.

Accès aux toilettes L'accès des toilettes décentes reste un problème pour une bonne partie des ménages car alors que seuls 32.5% des ménages disposent de toilettes avec chasse, 18.6% de latrines n'en disposent pas. Dans le milieu urbain, près de 66.1% des ménages sont dotés de toilettes avec chasse contre seulement 5.6% en milieu rural. Dans ces milieux, les latrines (51.8% ) constituent les principales toilettes alors que 42.6% se contentent d'autres types d'aisances 'dans la nature, au fleuve, à la mer, dans un coin de la maison).

15 Ces types de toilettes ne sont pas sans risque sur l'environnement particulièrement dans les zones où la nappe phréatique n'est pas profonde.

Transport C'est un secteur important dans l'économie sénégalaise auquel les autorités accordent une attention particulière à travers son Programme d'Ajustement Sectoriel des Transports (qui est à sa deuxième phase /PAST 11) dont l'objectif est de rendre le secteur efficace et productif. Les différentes composantes du secteur à savoir les transports maritime, aérien, ferroviaire et terrestre contribue à la mobilité des populations, des marchandises sur tout le territoire national, dans la sous région et particulièrement à travers les différents continents.

Le transport routier, le Sénégal est assez pourvu avec une longueur estimée à 14576 km dont 4265 km sont revêtus et 10311 km non revêtus. Le graphique ci-dessus montre que la pénétration des routes revêtues est assez bonne au niveau du Sénégal. Avec une superficie de 196.722 km2, la densité du réseau national est de l'ordre de 0.074 1km/km2 avec des niveaux d'enclavement différentielles selon les régions. Au niveau des zones rurales, l'absence de route désenclavement contribue à confiner des populations dans des situations précaires. Leur non-connexion à des espaces de commercialisation de leur production réduit leur revenu. Cette situation est plus marquée dans les zones de production maraîchères, des produits halieutiques.

d Les secteurs de production Agriculture Principale activité économique en milieu rural, l'agriculture contribue pour 10% de la constitution du PIB. Longtemps confinée dans des pratiques traditionnelles avec des moyens de production très peu performante, l'agriculture qui occupe plus de 60% de la population sénégalaise se caractérise par une baisse de la productivité et par conséquent une baisse substantielle des revenus des paysans. En effet, cette activité est conditionnée par une pluviométrie qui se caractérise par son installation tardive et des pauses parfois très longues qui remettent en cause les productions.

Cette situation de dépendance de l'activité aux aléas climatiques a amené les autorités à adopter de nouvelles politiques agricoles, à mettre l'emphase sur la variété de spéculations telles que le maïs, le sésame. le manioc, le coton, le nièbé, les pastèques et le béref en vue d'une part d'améliorer la sécurité alimentaire et, d'autre part, de lutter contre la pauvreté rurale.

Elevage Composante essentielle de l'économie sénégalaise, l'élevage contribue à la satisfaction des besoins alimentaires, et à la constitution du PIB (35% de contribution) du secteur primaire et du PIB total (4.8%). Malgré son importance et les initiatives timides de modernisation (introduction de nouvelles races, insémination artificielle...). A ces efforts s'ajoute l'amélioration de la situation épidémiologique des cheptels notamment la lutte contre certaines maladies telles que la peste bovine, équine, la peste des petits ruminants, la péri pneumonie.. .et la maladie de Newcastle.

Cet élevage est le foumisseur en viande, lait, et oeuf. Plus de 50% de la production est couverte par la viande bovine suivie de la viande de volaille. La production locale de viande est estimée à 119933 tonnes contre 124161 T en 2001 soit une baisse de 3.4% essentiellement dû au repli quasi généralisée de la production des différentes espèces (opcit, P52). Par contre la production laitière n'a pas connu la même embellie avec le sinistre sur le cheptel observé en Janvier 2002 et ses conséquences.

Pêche Comme l'élevage, la pêche constitue une activité importante car contribuant pour 3% au PIB, assure en grande partie à l'alimentation des populations à travers l'apport nutritionnel en protéine animale et enfin occupe une bonne partie des population. Deux types de pêches (la pêche artisanale et industrielle) caractérisent l'activité. Leurs productions sont ventilées entre la consommation et l'exportation vers l'Europe. Tourisme Deuxième source de revenus après la pêche et devant l'arachide et les phosphates, le tourisme est l'un des secteurs les plus importants du Sénégal. Plus de 400 000 arrivées ont été notées en 2002avec des rentrées de devises de 108.3 milliards. En 2003. le montant des dépenses des non résidents au Sénégal est revenu à 101 milliards suite à la baisse du nombre d'arrivées de nuitées. La principale bénéficiaire de la manne financière est l'hôtellerie avec 71.6% des dépenses des visiteurs, 12.2% d'achats de souvenirs et 5.6% de restauration hors hôtel.

e Patrimoine culturel Le Sénégal recèle un potentiel culturel considérable consécutif au brassage des peuples qui y cohabitent dans les régions dans la symbiose. Ce creuset culturel riche et varié du pays se reflète à travers:

* Un patrimoine matériel composé de sites et monuments historiques : formés de forêts sacrées, de lieux de cultes et de prières, de tatas d'anciens guerriers, des cases à impluvium, on en compte dans chaque region et ils méritent une protection; * Un patrimoine immatériel: les contes, légendes et mythes transmises par une forme d'expression musicale traditionnelle et moderne.

Les interdits qui sont édictés dans les bois sacrés, dans lesquelles on ne peut intervenir ni pour les enrichir, ni pour appuyer la régénération naturelle, portent sur: (i) l'accès aux femmes, (ii) l'exploitation des arbres, (iii) la chasse, (iv) le défrichement, (v) l'accès aux étrangers.

La liste des monuments et sites historiques est disponible auprès du Bureau d'Architecture des Monuments Historiques (BAMH), au MUH et au Ministère de la Culture. La sélection des sites et monuments se fait par la Commission Supérieure des Sites et Monuments qu regroupe des compétences du Ministère de la culture, du Ministère de l'Urbanisme, de la Présidence de la République, de l'Université...., sur proposition des populations locales (villages, communautés rurales, etc. ) ou d'autres.

17 D. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS DU PNDL

L'évaluation des enjeux environnementaux et sociaux du PNDL s'est réalisée au travers d'une analyse croisée au plan environnemental et social des principales zones éco-géographiques du pays. Cette évaluation s'est effectuée selon une démarche participative qui a permis une large consultation des différents acteurs sociaux concernés directement ou indirectement par le projet.

Cette analyse a été conduite dans le respect de la législation nationale en matière d'étude d'impact sur l'environnement et dans le cadre d'une revue des Politiques de Sauvegarde (Safeguard Policies) définis par la Banque Mondiale en matière environnementale (voir Chapitre suivant).

Pour les objectifs de ce chapitre, les différents types de projets susceptibles d'être financés dans la composante 3 du PNDL ont été regroupés en six grandes catégories: (i) construction et réhabilitation d'infrastructures, (ii) activités agricoles, (iii) infrastructures de gestion des eaux et d'approvisionnement en eau, (iv) activités d'assainissement, (v) infrastructures de transport, (vi) activités de protection de l'environnement.

Les impacts tant positifs que négatifs sont analysés sur base des projets découlant des activités actuelles du PNIR et de l'AFDS dans les secteurs d'intervention suivant: la santé, l'éducation et la formation, l'hydraulique, les activités socioéconomiques, socioculturel, l'environnement, les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), l'agriculture, l'élevage, la pêche. Les types et la localisation des sous projets qui seront financés dans le cadre du PNDL seront semblable mais ne sont pas connus exactement avant leur screening. La détermination des impacts environnementaux et sociaux du PNDL a été développé à titre indicatif et constitue un cadre de référence pour le screening et pour la gestion environnemental des sous-projets spécifiques

Les impacts sont analysés sous forme d'impacts environnementaux positifs et négatifs et d'impacts sociaux positifs et négatifs liés à chaque catégorie. Les problèmes majeurs concernant notamment l'acquisition des terres, les déchets biomédicaux, les aspects de santé publique et d'utilisation des pesticides sont traités de manière spécifique et lorsque nécessaire tout comme la problématique des micro-barrages.

1. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU PNDL

A. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POSITIFS

Catégorie 1: Construction et réhabilitation d'infrastructure de bâtiments Elle concerne la construction et réhabilitation d'infrastructures de santé, d'éducation, de commerce, à caractère socioculturel, de commercialisation, de transformation et de conservation de la production agricole. La construction d'infrastructure contribue à l'amélioration de l'esthétique du milieu de manière générale. De manière spécifique et en rapport en le secteur d'intervention ces activités vont consacrer l'élimination de sites potentiels de dépôts sauvage des ordures, l'amélioration du cadre environnementale des infrastructures scolaires, sanitaires et socioculturel par la plantation d'arbres par exemple. Encadré 1: la clôture de l'école; une aubaine (H, DirecteurAdjoint Ecole, à Touba Toll) Avant la clôture de l'école par le PNIR, nous avions tous les problèmes pour canaliser les élèves. La proximité des classes du marché faisait que l'école était comme un lieu public. Les classes étaient constamment perturbées par le bruit des calèches, des animaux en divagation et des passants. Certains curieux se permettaientmême d'intervenir dans les cours directement à partirde la fenêtre. Avant ce mur, il était f-équent que des enfants se soulagent sur les tables des classes ou cassent des brindilles sur les serrures des classes. Il était impossible de faire pousser des arbres du fait des animaux en divagation. Par ailleurs, l'absence de toilettes amenait les enfants à fréquenter les maisons environnantes ou à faire leurs besoins dans la nature. Depuis que ce mur existe, nous sommes plus sereins et les enseignements se font plus aisément. Comme vous pouvez le constater, nous sommes entrain de faire pousser des arbres pour mieux améliorer notre cadre de vie

Encadré 2: le mur et les classes pour une meilleure valorisation du CEM (Directeurdu CEM) Les enseignants comme les élèves trouvent du plaisir à travailler dans un environnement sécurisé et serein. Compte tenu de la proximité de l'école avec le marché, la cour de l'école était constamment transformée en parking. Les gens passaient avec leurs véhicules, klaxonnaient sans se soucier des perturbations occasionnées. De plus, il est difficile de s'en prendre aux gens au risque de se faire indexer. La faible considération de la chose publique (allalou bur- bien du roi) fait que tout le monde se traduit par des comportements non qualifiables. Sans ce mur, il est évident que les gens allaient transformer l'école en dépotoir et il seraitdifficile de régler le problème d'autant que tu ne saurasjamais les auteurs de tels actes d 'incivisme. Par ailleurs, I'augmentation de la capacité d'accueil du collège à travers la construction de deux salles de classes a considérablement réduit les déplacements vers des écoles proches pour assurer les enseignements. Elle permet un meilleur suivi des élèves et donc un meilleur rendement scolaire. Le mur permettra aussi la plantation d'espèces végétales adaptées pour une meilleure protection de l'environnement de l'école

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Photo 1: Salle d classe avec plantation d'arbres et toilettes à Touba Toul PNIR Thiès

19 Catégorie 2: Activités agricoles Les activités agricoles notamment la mise en place de pépinières de reboisement ou fruitières au niveau villageois et communautaires permettront un renforcement de la lutte contre la désertification, la conservation et la diversification des peuplements floristiques dans les sites où les pépinières seront implantées. En plus ces activités permettront un embellissement du paysage, la conservation des sols en baissant les vitesses de ruissellement participant ainsi à la recharge des nappes. L'aménagement d'étang de pisciculture jouera un rôle dans ce domaine tout en favorisant la conservation d'espèces halieutiques ainsi que la possibilité de leur diversification. Les périmètres maraîchers vont consacrer la diversification de la production agricole permettant un enrichissement des zones de culture par les rotations culturales qui favorisent aussi la lutte contre certains parasites.

Catégorie 3: Construction et réhabilitation d'infrastructures de gestion des eaux Les infrastructures de puisage et de stockage d'eau permettront une bonne gestion de la ressource, d'éviter la pollution des eaux par l'aménagement et l'équipement des points d'eau, éviteront le développement d'insectes vecteurs par l'évitement de la stagnation des eaux au niveau des puits ; aussi, ils éviteront de long parcours pour l'abreuvage du bétail et de manière subséquente un piétinement accru de zones notamment agricoles.

La construction des micros barrages est une des stratégies d'adaptation à la péjoration des conditions climatiques et à la dégradation de l'environnement. En effet, ces infrastructures favorisent la valorisation de multiples bas-fonds existants en vue d'une gestion et d'une exploitation optimale des ressources en eau en ce sens qu'ils retiennent les eaux de pluies pendant une bonne période de l'année et contribuent à la sauvegarde de la qualité des sols par la baisse de l'érosion, la recharge des nappes et l'amélioration de la productivité des puits, la préservation et l'augmentation de la biodiversité, l'amélioration des conditions édaphiques du milieu grâce à la régénération des bas fonds. Ces impacts sont détaillés dans les paragraphes ci-dessous.

La recharge de la nappe phréatique avoisinante. En effet le stockage de l'eau sur une longue période aura pour effet de saturer le sol au droit immédiat de l'ouvrage. Par effet d'infiltration continue du fait de la perméabilité local de la cuvette tout l'aquifère situé autour de ces retenue va se réalimenter. Comme effet bénéfique, les puits, céanes ou tout autre ouvrage de captage superficiel se verra améliorer ses conditions en terme de disponibilité de l'eau. Cette recharge de nappes va avoir également comme conséquence, la réduction de prélèvement sur les eaux de surface en vue de l'approvisionnement des populations en eau potable. Ce corollaire est fondamental en matière de réduction des risques sanitaires liés aux eaux de surface.

La manifestation de cet impact est plus notable lorsque l'on se situe dans des zones dans les terres ont de fortes perméabilité. Il s'agit essentiellement des terres du bassin sédimentaires, dont les sols des cuvettes sont de types sableux à sablo argileux. Les anciennes vallées mortes du centre et du centre Sud du Sénégal présentent des conditions où cet impact pourrait se manifester de façon plus notable.

L'amélioration de la biodiversité. La création de plans d'eau qui reste présents sur toute ou une bonne partie de l'année, constitue une condition propice à la colonisation ou la recolonisation des sites où ces ouvrages sont implantés, par des multitudes d'espèces biologiques végétales et animales. En effet, la retenu créé un microclimat et un biotope favorables au développement de la vie. L'eau stockée, est en soi un biotope dans lequel vit toute sorte d'espèces, espèces qui servent de nourriture ou qui vivent avec d'autres espèces. Cet impact pourrait en lui - même conduire au développement d'autres activités liées au divertissement ou au tourisme, sources de revenues pour les populations riveraines. En terme éco - géographique; il s'agit là d'un impact qui se manifeste de façon plus accrues dans les zones arides à sèches. Il s'agit surtout des zones situées dans le bassin arachidier, le Ferlo, le Sénégal oriental, les zones côtières nord et sud.

M La réduction des risques d'érosion et d'inondation. En créant une retenue d'au grâce à un micro barrage. le ruissellement des eaux de surface est retardé en amont du barrage. Il s'en suit un laminage de la crue qui permet de réduire considérablement les vitesses et donc les débits qui traversent ces barrages. Donc des pertes en terre sont évitées en aval, la valeur des terres en est préservée. Cet impact est plus manifeste dans les régions à forte pente situées dans la zone du Sénégal Oriental dans les bassins de la Falémé et du fleuve Gambie.

Catégorie 4: Activités d'assainissement La collecte des déchets amélioration la salubrité des localités va entraîner un recul des maladies liées à l'assainissement, une amélioration de l'hygiène domestique et de la santé publique. La valorisation des déchets (organiques, végétaux) permettra de disposer de compost pour enrichir les zones de culture.

La construction ou la remise en état des réseaux d'égouts et de drainage, permettra de renforcer l'hygiène du milieu, d'éviter notamment les inondations permanentes ou temporaires. sources de développement et de propagation de maladies hydriques et celles dues aux insectes vecteurs, de détérioration des conditions de vie des populations et de pertes de biens, d'éviter la pollution de la nappe et autres sources d'eau par les eaux usées, etc.

L'amélioration de l'hygiène du milieu par la mise en place de latrines, notamment dans les écoles, les daaras, sites de convergence des enfants très vulnérables à beaucoup de maladies permet d'éviter le péril fécal, contribue à la mise à disposition d'eau de bonne qualité sanitaire freinera l'occurrence des maladies diarrhéiques. La latrinisation permet aussi d'éviter le péril fécal à une échelle plus vaste d'un village avec la contamination potentielle des eaux, la transmission possible par le vent, une fois les excrétas séchés, d'oeufs de parasites et autres.

Catégorie 5: Construction et réhabilitation d'infrastructures de transports La création de pistes de production va canaliser les déplacements sur un linéaire précis évitant ainsi le piétinement de plusieurs zones. En effet pour se rendre d'un endroit à un autre plusieurs chemins de terre sont souvent utilisés par les charrettes et les piétons notamment en saison de pluies pour éviter les zones de marécageuses ou d'inondation temporaires. La mise en place des pistes va donc libérer ces emprises à d'autres fins notamment agricoles ou le retour progressif de la flore locale d'où la conservation de la biodiversité et la restauration des sols.

Catégorie 6: Activités de protection de l'environnement Les activités permettront de contribuer à la lutte contre la désertification par le biais du reboisement mais aussi à la restauration et la conservation des sols permettant d'éviter leur appauvrissement. La mise en défens permettra la sauvegarde de la flore tout comme les pare feux qui joueront un rôle majeur dans la limitation des effets néfastes des feux de brousse sur la flore et la faune.

21 B IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX NEGATIFS

Construction et réhabilitation d'infrastructure de bâtiments Plusieurs activités du PNDL concernent la réhabilitation ou la construction de bâtiments, l'aménagement de surface plus ou moins importante de terre. Durant les phases de préparation et de construction des infrastructures des divers types de projets susceptibles d'être réalisés dans le cadre de la mise en oeuvre du PNDL des impacts négatifs directs ou indirects peuvent survenir. Ces impacts dépendent du type de projet, de son envergure et aussi de l'importance du matériel roulant à mettre à contribution, des besoins en emprise et de la disponibilité de cette emprise, de l'importance du personnel d'exécution et sa spécialisation, des besoins en intrants, etc.

Ces aménagements posent lors de leur construction, hormis les aspects de pollution sonore et du sol, la problématique de la gestion des déchets issus des chantiers ainsi que celle des carrières d'emprunt. Aussi, l'exploitation de plusieurs infrastructures spécifiques va poser les problèmes de la gestion des déchets solides et liquides qui risquent de porter atteinte à l'environnement et la santé publique (infrastructures de santé, abattoirs, tannerie, unités de transformation, marchés, campement touristiques). Les déchets issus des activités de soins constitués pour partie de déchets dangereux sont analysés à la suite.

Afin de limiter les impacts négatifs de ces projets, le processus de screening proposé dans le CGES sera conduit de sorte à assurer la prise en charge appropriée des impacts potentiels négatifs. Il est recommandé aux entreprises qui vont réaliser les chantiers d'utiliser les « directives environnementales aux entreprises » annexe 4, pour que les activités de construction soient menées en conformité avec les mesures de mitigations proposées dans le CGES. Pour s'en garantir, ces directives seront inclues dans les appel d'offre, seront parties intégrantes des contrats des entreprises et vont constituer une base de suivi.

Problématique des carrières d'emprunt Ces carrières participent à la défiguration du paysage avec les stigmates liés aux trous creusés pour le prélèvement des matériaux. Aussi, elles contribuent à la constitution de plan d'eau stagnante favorisant le développement d'insectes vecteurs. Ainsi ces carrières doivent être réhabilitées afin d'éviter ces inconvénients.

Problème des déchets biomédicaux Les structures sanitaires, bien que de petite taille, produisent des déchets notamment biomédicaux qui s'ils ne sont pas bien gérés peuvent poser des risques importants. Le Sénégal dispose d'un PNGDBM élaboré dans le cadre du Programme MAP/BM en avril 2002. Récemment une évaluation de la mise en oeuvre de ce plan a été effectuée. Le PRONALIN (programme national de lutte contre les infections nosocomiales) du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale (novembre 2004) approuvé par le gouvernement du Sénégal s'est approprié le PNGDBM qu'il a entièrement intégré dans ces activités et en devient l'exécutant avec des structures au niveau national comme régional et local (établissement sanitaire): le Comité national de lutte contre les infections nosocomiales, les comités régionaux (CORELIN) et les CLIN (Comité de lutte contre les infections nosocomiales). Ces plans approuvés prônent le tri à la source, recommandent la polarisation de la gestion des déchets biomédicaux, développent des programmes de sensibilisation et de formation spécifiques au sujet.

Cependant malgré l'existence de ces plans, les pratiques actuelles posent problèmes et ne sont pas aussi différentes de l'état des lieux effectué lors de l'élaboration du Plan national. Les constats suivants avaient été dégagés: * Quelque soit le type de personnel impliqué dans la gestion (garçons et filles de salles, secteur privé), il est notable que la protection est insuffisante et leur formation quasi inexistante dans le domaine des déchets biomédicaux. De même les plans de gestion, document fondamental d'orientation et de pratique de la stratégie de gestion, sont quasi inexistants.

I ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~9I I I I * il est remarqué un faible tri à la source des déchets assorti d'une hétérogénéité au niveau général des systèmes mis en oeuvre. Dans la quasi-totalité des structures sanitaires, les déchets biomédicaux sont mélangés aux déchets de type ordures ménagères dans des réceptacles non conformes et en nombre insuffisant. * L'évacuation au niveau interne est effectuée avec des chariots ou des brouettes mais le plus souvent sans équipement de transport. S'agissant du transport externe, il est effectué via le systeme municipal, le secteur privé de transport avec des véhicules ou des charrettes. • une panoplie de méthodes est utilisée pour traiter ou éliminer les déchets biomédicaux: la décharge municipale, les dépôts sauvages à l'extérieur des structures sanitaires, le brûlage à l'air libre, l'incinération avec des brûleurs artisanaux mais aussi avec quelques incinérateurs modernes, l'enfouissement notamment des dérivés chirurgicaux et autres déchets anatomiques, les fosses non aménagées. S'agissant des incinérateurs modernes, leur utilisation n'est pas optimale du fait du manque de ressources d'exploitation. Les systèmes de dépôts des déchets biomédicaux sont visités par les récupérateurs (décharges municipales, dépôtoirs sauvages). * Les déchets liquides sont éliminés par le biais des lavabos et éviers dans les réseaux d'égouts, soit sont jetés à la poubelle avec les tubes, soit après destruction à l'autoclave des germes pathogènes, incinéré avec leur contenant dans de grands sachets.

Il est recommandé, pour les sous projet impliquant les infrastructures sanitaires et de vaccination (parc de vaccination), de se référer au PNGDBM ou de prendre contact avec le PRONALIN. En effet, les programmes actuels comme l'AFDS tentent de trouver des solutions notamment pour le traitement des déchets biomédicaux des structures construites ou réhabilitées, mais malheureusement, les solutions appliquées ne sont pas conformes et risquent de poser des problèmes de pollution de l'environnement; d'autres programmes réhabilitent les infrastructures sans intégrer l'aspect de gestion des déchets biomédicaux à l'exemple du PNIR (cf Photos).

Au niveau environnemental les impacts majeurs sont la pollution de l'air directe par les déchets au niveau du stockage soit intermédiaire ou final, au niveau du transport ou via le brûlage et l'incinération avec le dégagement notamment de dioxine du fait des faibles températures de combustion. La pollution de la nappe phréatique et la contamination de l'eau de boisson au niveau de l'enfouissement ou le stockage sont les autres impacts potentiels.

Tableau 6: Impacts environnementaux négatifs potentiels de la construction/réhabilitation d'infrastructures Phase Impacts négatifs potentiels - dégradation des sites de stockage des matériaux de chantier - dégradation des zones de rejets des résidus de chantier - pollution et dégradation des cours d'eau riverains - carrières et autres sites d'emprunts non réhabilités Construction - l'abattage d'arbres pour dégager les emprises des constructions - pollution de l'air du fait des rotations des véhicules, bruit - pollution du sol par les huiles de moteur et graisse - Génération d'ordures lors des travaux de construction - Pollutions et Nuisances ; dégradation du cadre de vie - Erosion du sol - Risques environnementaux par les déchets biomédicaux (pollution de l'air, des eaux, etc.) - Absence de mesures d'accompagnement (équipement biomédical ; personnel de santé; personnel enseignants, personnel de gestion; toilettes fonctionnelles raccordement aux Exploitation réseaux d'eau et électricité;) - Non fonctionnalité des équipements due à un défaut d'exécution des travaux - Insécurité et risques d'accidents lors de bagarres, bousculades, panique et emballements dus aux fortes concentrations humaines pour les infrastructures recevant du public

23 Activités agricoles Ces activités sont susceptibles d'occasionner des impacts négatifs sur l'environnement liés à la préparation du terrain et à l'exploitation comme indiqué dans le tableau ci-après. Aussi, les activités agricoles ainsi que les ouvrages de gestion des eaux favorisant ces activités, pourraient, entre autres, accroître l'impact de l'utilisation des pesticides bien que le PNDL ne finance pas l'acquisition de pesticides.

En effet, le développement de périmètres maraîchers à l'échelle nationale peut être source d'une utilisation accrue de pesticides pour lutter contre les ravageurs (surtout dans les zones infestées de nématodes ainsi que les autres pestes spécifiques des spéculations) du fait surtout que ce sont des cultures de rentes et les agriculteurs veulent tirer le maximum de profit de leurs investissements, Les pesticides sont sources de plusieurs impacts négatifs dès lors que leur utilisation n'est pas raisonnée: pollution nappe souterraine - cours d'eau - plan d'eau, contamination du bétail par l'abreuvage, intoxication animale et humaine en cas de mauvaise utilisation, la présence de résidus sur les produits alimentaires baissant leur valeur commerciale et causant un risque pour la santé publique, la mauvaise gestion des emballages pouvant occasionner des risques divers notamment lorsqu'ils sont réutilisés pour contenir d'autres produits alimentaires, la destruction des non cibles altérant le processus naturelle de-contrôle des parasites et leur pullulation.

A cet effet un plan de gestion des pesticides phase reconnaissance qui précise notamment les rôles de différentes structures fonctionnelles est élaboré pour le PNDL. Ce document est un préalable à l'élaboration de plan de gestion opérationnel en rapport avec des projets spécifiques (cf Annexe Technique 6).

Tableau 7: Impacts environnementaux négatifs des activités agricoles Sous-secteur Impacts négatifs potentiels Pépinière arbre fruitier - défrichement de zones boisées Promotion activités agricole - érosion des sols, perturbation du cycle hydrologique Maraîchage - utilisation de terre auparavant destinée au pâturage - utilisation de quantité importante d'engrais - utilisation de quantité importante de pesticides - pollution nappe souterraine - cours d'eau - plan d'eau Pépinière villageoises / - contamination du bétail par l'abreuvage communautaires - intoxication en cas de mauvaise utilisation - résidus sur les produits - mauvaise gestion des emballages - destruction des non cibles Sous-secteur Impacts négatifs potentiels - utilisation intensive des sites de pâturage - abattage d'arbres pour l'aménagement de l'emprise Elevage - aggravation de l'érosion - dégradation de la végétation autour des ouvrages (points d'eau, etc.) - prélèvements excessifs des eaux souterraines Sous-secteur Impacts négatifs potentiels - utilisation de terre auparavant destinée au pâturage - altération du débit des eaux - risque d'inondation - concurrence avec d'autres usages de l'eau Pisciculture - pollution des milieux par les eaux des bassins (engrais, produits chimiques, etc.) - appauvrissement et risque pour les populations halieutiques locales si les étangs sont peuplés avec des espèces exotiques - développement de maladies humaines liées à l'eau

94 Infrastructures de gestion des eaux et d'approvisionnement en eau La construction de ces infrastructures peut occasionner un impact mineur sur la qualité de l'air par la production de poussière notamment pour les projets linéaires d'adduction d'eau. Ces projets peuvent aussi avoir un impact sur la disponibilité à long ternie de la ressource notamment sa raréfaction du fait de la pression exercée si la réalimentation de la nappe n'est pas favorisée par des aménagements. De même on peut assister à la prolifération d'insectes vecteurs de maladie humaines et animale du fait de l'augmentation de l'humidité et la présence permanente de l'eau.

Les impacts négatifs les plus significatifs dérivent des projets de retenues d'eau notamment les micros barrages avec des incidences sur la salinisation des sols, l'engorgement des terres, la prolifération de végétaux envahissants.

La salinisation des sols La mise à disposition de grande quantité d'eau dans les zones deltaïque peut occasionner la remontée des nappes salées. En raison de l'évapotranspiration élevée, de 5,5 mm/jour en saison sèche froide et de 8,5 mm/jour en saison sèche chaude (dans le nord), la concentration en sel de la lame d'eau augmente rapidement dans une parcelle sous culture. Si l'évacuation de ces sels par percolation est insuffisante, la zone racinaire du sol est de plus en plus salée conduisant à une baisse de rendement de la culture. La baisse de rendement intervient dès que la salinité de la lame d'eau atteint 1500 mS/m (ADRAO, 1993).

Engorgement des terres Dans le delta du fleuve Sénégal, de la Casamance, du Sine, du Saloum et dans le bassin arachidier, il existe également des risques d'engorgement sur les terres agricoles. La remontée des nappes est un phénomène inéluctable dès que l'on pratique l'irrigation. Elle est due à différentes causes: * Dans le delta du Sénégal, les doses d'irrigation excessives, généralement en raison d'une gestion approximative des apports; • Dans les rizières, la percolation de l'eau à travers le sol est importante du fait de la nécessité de maintenir une lame d'eau pendant plusieurs semaines sur le sol. Les volumes d'eau sont alors considérables pour des sols pas toujours très lourds; * Au voisinage des canaux dont les remblais sont mal compactés ou réalisés avec des matériaux inadaptés sur des zones hautes et sableuses des plaines alluviales, l'infiltration des parois est très importante. Cette contribution des canaux à la remontée des nappes est d'autant plus importante qu'ils restent en charge durant toute l'année pour permettre des cultures de contre saison soit pour satisfaire les besoins domestiques des riverains; * Les réseaux de drainage lorsqu'ils existent, sont sous-dimensionnés et parfois peu ou pas entretenus, voire obstrué volontairement.

Prolifération de la végétation aquatique envahissante La prolifération de la végétation aquatique envahissante sera également un effet négatif de la création de plans d'eau. La prolifération du typha (Typha australis) constitue depuis quelques années, dans la vallée du fleuve Sénégal, un véritable fléau sur tous les plans d'eau et dans toutes les zones de culture. La quasi-totalité des plans d'eau du fleuve est envahie par cette plante. Les populations de la vallée du fleuve, et principalement de la région du Delta, sont concernées par l'envahissement de ce végétal aquatique, par la contamination des eaux, par les dangers sur la santé (développement des mollusques et prolifération de vecteur du paludisme), par la prolifération des oiseaux granivores, par l'accès de plus en plus difficile aux plans d'eau et par la réduction de l'hydraulicité des axes d'irrigation et de drainage et enfin par l'impact négatif du typha sur les cultures irriguées. La biodiversité de la vallée du fleuve est aussi menacée par le développement incontrôlé du typha.

La prolifération du typha est aujourd'hui une contrainte pour le développement rural de l'ensemble du delta de la vallée du fleuve Sénégal. Cette contrainte pourra se manifester dans le bassin arachidier2 , avec la

2 Lit mineur du Sine qui traverse le bassin arachidier, du temps où ce cours d'eau était pérenne, était fortement envahie par le Typha

25 création de plans d'eau permanents sur certains sites de bassins de rétention dont la profondeur de stockage de l'eau est supérieure la hauteur perdue par infiltration et par évaporation ou autres prélèvements.

La submersion d'espèces végétales au droit des sites de retenus d'eau La présence des plans d'eau va entraîner la destruction des arbres situés dans les zones de cuvette par ennoiement des ces derniers. L'immersion des terres cultivables va engendrer la recherche de nouvelles terres surtout pour les activités de maraîchage du fait de la disponibilité de l'eau

Accroissement de la population de la zone des micro - barrages La présence des ressources en eau mobilisées va engendrer l'augmentation, sur les sites concernés, de l'occupation de l'espace au détriment des zones de culture et un important accroissement de la population; ceci entraîne l'utilisation des terres marginales, la réduction de temps de jachères et par conséquence la dégradation des sols.

Les facteurs anthropiques liés plus à l'accroissement démographique sont: la coupe excessive et non contrôlée de bois pour les besoins domestiques et la mise en place des champs, qui dénude et expose le sol à l'érosion ; la pression sur les sols pour les activités agricoles ; l'enlèvement systématique des résidus de récolte source de matière organique pour le sol et qui en plus protége ces derniers contre l'action de l'érosion, à l'arrivée des premières pluies et pendant les vents violents ; l'absence de rotation des cultures qui permet d'alterner les cultures très exigeantes et les moins exigeantes; les mauvaises techniques culturales qui exposent le sol à l'action de l'érosion éolienne et hydrique; au niveau du périmètre, on a des cultures répétées dans un sol saturé qui endommagent la structure de ce dernier; le piétinement et le compactage du sol par les animaux qui viennent récupérer les résidus des récoltes et l'expose davantage à l'érosion, l'usage abusif et incontrôlé des pesticides.

Tableau 8: Impacts environnementaux négatifs des projets d'infrastructure de gestion des eaux Phase Impacts négatifs potentiels - émanation de poussières lors du creusement de tranchées - abattage d'arbres pour les projets linéaires (adduction) Construction - Perturbation des voies de circulation pendant les travaux la réalisation des tranchées, l'apport de tuyaux et l'évacuation de sol excavé - Risques accidents (tranchées non protégées, engins, etc.) - Perturbation des cours d'eau, plans d'eau, sols, etc environnants - Augmentation de la pression sur les ressources en eau - Baisse de la nappe phréatique ; Risque d'épuisement prématuré - Accroissement de la compétition sur l'utilisation des ressources - Perturbation du système d'approvisionnement en eau potable - problème de l'utilisation de l'eau en aval Exploitation - salinisation des sols - engorgement des terres - prolifération de végétaux envahissants - submersion d'espèces végétales - développement d'insectes et autres vecteurs de maladies liées à l'eau - réduction de surfaces cultivables et pastorales - augmentation de la population autour des infrastructures

2f' Activités d'assainissement Le traitement des ordures ménagères pourrait causer des problèmes environnement soit par la mise en décharge soit par l'incinération. La mise en décharge est souvent effectuée dans des excavations naturelles, d'anciennes excavations de carrières temporaires ou tout simplement à mème le sol sans aménagement aucune. Il peut en résulter la contamination des nappes proches, des cours d'eau éventuellement. Ainsi dans le cadre du PNDL la filière de gestion des ordures ménagères devrait tenir en compte de l'adaptabilité des sites choisis pour la mise en décharge notamment veiller à l'imperméabilisation des sites de dépôt et le respect des normes minimales d'installations des centres d'enfouissement technique ou décharge contrôlée.

La mauvaise utilisation des réseaux d'assainissement sera source de dégagement de mauvaise odeur du fait par exemple du ralentissement des flux par des matières comme le sable ou les ordures. Aussi les matières putrescibles vont se dégrader pour dégager cette mauvaise odeur.

La mauvaise conception des latrines ou leur manque d'étanchéité pourrait aboutir à la pollution des eaux souterraines et de par leur position en rapport avec les puits causer une dégradation de la potabilité de leurs eaux qui servent d'alimentation aux populations. Des effets néfastes sur la santé des populations pourraient en découler notamment les maladies diarrhéiques.

Tableau 9: Impacts environnementaux négatifs des projets d'assainissement Phase Impacts négatifs potentiels - Dégradation de l'environnement (pollution des milieux naturels), - Mauvaise utilisation des réseaux d'assainissement et leur transformation en dépotoirs d'ordures en l'absence de programme d'entretien et de sensibilisation des populations Exploitatin.- Mauvais fonctionnement des ouvrages dû à un défaut d'exécution des travaux, à Exploitation l'absence d'implication des services de l'ONAS dans la conception et le suivi de la mise en oeuvre et la réception - contaminationi des sources d'eau ou du système d'approvisionnement en eau des populations, des eaux souterraines ou de surface

Infrastructures de transports La construction des pistes de production induit certains inconvénients tels le déracinement d'arbres, destruction de portions de champs de culture et soulève beaucoup de poussière la pollution de l'air et du milieu par les poussières latéritiques,. Il s'agit aussi le plus souvent de lieu de départ de feu de brousse allumé par des fumeurs.

Tableau 10: Impacts environnementaux négatifs majeurs des pistes de production

Activités spécifiques Impacts potentiels Impacts sur le milieu biophysique - déboisement avec l'ouverture et l'exploitation des carrières - Risques de feux de brousse par le brûlage incontrôlé Phase implantation - Sédimentation des cours d'eau et travaux - Obstruction des chemins de ruissellement - enlaidissement du paysage par les remblais, les coupes profondes, les travaux de remblaiement et les carrières - Pollution et perturbation de l'écoulement des cours d'eau - Déversements accidentels d'hydrocarbures, d'huiles, de graisses - Accidents (virages, points critiques, etc.) Phase d'exploitation - Envol de poussières sur routes latéritiques (traversée villages) - Facilitation de l'accès aux sites protégées (forêt classées, réserves, etc.)

27 2 IMPACTS SOCIAUX DU PNDL

A. IMPACTS SOCIAUX POSITIFS

Construction et réhabilitation d'infrastructures

Les infrastructuressanitaires La mise en place d'infrastructures de santé équipées permettra d'assurer une bonne couverture spatiale du pays en infrastructures sanitaires de proximité et d'offrir ainsi aux populations un meilleur accès aux soins de qualité, va améliorer les conditions de travail des agents de santé et contribuer de manière active à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), notamment le sous-objectif 4 (réduire la mortalité infantile et améliorer la santé maternelle) et le sous-objectif 5 (combattre les IST/VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies).

En effet, la proximité des structures de base va favoriser: un meilleur suivi des grossesses, d'éviter le transport de femmes en travail sur de longues distances et sur des chemins difficiles pouvant occasionner des accidents de couche ou des suites de couches compliquées et le déplacement pour des affections mineures ; la disponibilité d'un conseil médical de proximité ; l'accès aux médicaments de base (initiative de Bamako) et programmes sanitaires nationaux. Ces centres, construites sur des approches participatives permettront aussi de raccourcir les trajectoires thérapeutiques dont l'efficacité n'est pas toujours évidente (guérisseurs, tradi - praticiens, pharmacopée, automédication, circuits parallèles d'approvisionnement en produits, etc.). De plus, avec les postes de santé construites par les programmes comme AFDS et le PNIR, les problèmes d'accessibilité physique et financière ont trouvé des débuts de solutions.

Les infrastructureséducatives A court terme, les réalisations au niveau du secteur de l'éducation devraient avoir un impact positif sur la qualité des enseignements et par ricochet sur les rendements scolaires, sur la valorisation sociale de l'école avec pour impact majeure direct l'accroissement de la scolarisation des garçons et surtout des filles et un impact à long terme sur l'économie nationale. La réhabilitation et la construction des infrastructures comme les écoles, l'équipement des daaras les bibliothèques etc. sont en faveur du développement socio-éducatif et culturel des Communautés rurales et villages. De façon générale, ces réalisations permettent - la disponibilité des services éducatifs - l'accessibilité des services (au plan financier, géographique, social) - la qualité du service éducatif (condition matérielle, condition de confort, motivation du corps enseignants, niveau de qualification des enseignants) - les perceptions des populations sur l'utilité de l'enseignement notamment pour les jeunes garçons et les jeunes filles (les préjugés et autres stéréotypes de nature à décourager la scolarisation de certaines catégories de population et qui expliquent les insuccès à l'école) - l'équité et les pratiques de genre (discrimination à l'endroit de la petite fille, trajectoires matrimoniales des jeunes filles, propension à la migration ... ) - le système non formel de l'éducation (enseignement coranique, enseignement non professionnalisant.) - l'alphabétisation, éducation des adultes (capacitation des populations à prendre les charges les questions de développement, adéquation par rapport aux spécificités de la zone) - une meilleure prise en charge des enfants évoluant dans ces unités d'enseignement laïque et coranique. Les équipements sociaux éducatifs collectifs Les équipements sociaux éducatifs vont concourir à la promotion économique et sociale, du sport et des activités culturelles au niveau des communiautés rurales. La disponibilité de structure d'accueil pour les activités des femmes va promouvoir leur émergence économique et sociale notamment par le développement de l'entreprenariat féminin. Les équipements socio éducatifs envisagent une valorisation économique et sociale de la culture et des spectacles. Sur le plan culturel il est attendu une éclosion et un développement des cultures et traditions, une promotion de l'art et des folklores locaux et des échanges culturels entre les collectivités locales, un renforcement des identités locales.

Les infrastructures socioéconomiques La construction d'équipements au niveau socioéconomique (abattoirs, marchés, unités de conditionnement et de transformations, etc) va permettre la promotion, la sécurisation, la valorisation de la production agricole (végétale, animale) locale, l'écoulement et la commercialisation respectant les normes et conditions sanitaires. Ceci participera à l'augmentation des revenues des populations locales, au frein de l'exode, à l'amélioration des conditions de vie. En effet, le déficit de ces infrastructures est un frein réel au développement économique des communautés locales qui perdent une bonne partie de leur production, utilisent des moyens de bord afin de garantir la sécurité de leur production, n'arrivent pas à écouler de manière satisfaisante et au moment propice leur production.

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Photo 2: Stockage d'oignons dans une salle: les besoins sont réels

Activités agricoles L'aménagement de petits périmètres maraîchers permettra la création d'emploi, la diversification des productions locales, l'amélioration de la nutrition et des revenues des populations. Les pépinières fruitières permettront le développement l'arboriculture dans les zones rurales et avec les pépinières de reboisement participeront à la lutte contre la désertification par l'augmentation du couvert végétal au niveau national.

Les dépôts vétérinaires vont favoriser l'accès des éleveurs à des médicaments essentiels pour la santé du bétail tout en contribuant à la création d'emploi. Ainsi ils participent à l'accroissement du cheptel au niveau national en évitant les pertes prématurées du fait des distances à parcourir pour acquérir les médicaments et qui souvent décourage les éleveurs. Les soins prodigués à temps permettent aussi d'éviter les contaminations voire une mortalité très élevée. C'est tout l'intérêt des parcs à vaccination de proximité qui évitent de longs parcours pour le bétail et les dégradations éventuelles de sites de cultures par exemple (conflit) L'aménagement d'étang de pisciculture va favoriser l'augmentation de la production halieutique nationale, la diversification de la nutrition au niveau rural par la disponibilité de poissons tout en augmentant les revenues des populations qui s'y adonnent. Les aires de transformation donneront une valeur ajoutée aux produits et les chambres froides éviteront le pourrissement des produits qui peut rapidement survenir du fait des températures élevées.

29 Photo 3 Périmètre maraîcher à Ngohé Photo 4 Parc de vaccination CR Ngohé PNIR Diourbel

Infrastructures de gestion des eaux et d'approvisionnement en eau

La disponibilité de l'eau permet le développement d'activités génératrices de revenus telles que le maraîchage, l'arboriculture, l'embouche bovine, l'aviculture, etc., le développement de petits potagers domestiques dans lesquelles s'investissent de plus en plus les femmes. Aussi, l'extension de tels programmes serait-elle d'une grande contribution pour l'amélioration des conditions de vie des femmes, leur contribution aux activités génératrices de développement et particulièrement à la lutte contre leur vulnérabilité économique, sociale et sanitaire.

Les équipements hydrauliques vont favoriser la mise à disposition de quantités nécessaires d'eau à des fins d'approvisionnement en eau des populations et d'activités agricoles. Ils permettent à la population démunie de disposer d'eau potable en qualité et en quantité suffisante, leur évitant ainsi de se ravitailler dans des sources souvent polluées.

La disponibilité de l'eau potable, par les puits et les forages alimentant des bomes fontaines permettra l'amélioration des conditions sanitaires des populations rurales. En effet, elles pourront s'adonner à la pratique d'une hygiène corporelle et alimentaire convenable et de minimiser l'incidence de maladies hydriques débilitantes et mortelles. D'une manière générale les conditions de vie seront améliorées par la suppression de la corvée d'eau pour les femmes qui peuvent s'adonner à d'autres activités productrices de revenus.

Le projet va participer à l'atteinte de l'objectif visé par le Sénégal de porter d'ici l'an 2010 le niveau d'accès, actuellement situé à 28 litres par habitant et par jour, à 35 litres par habitant et par jour conformément aux normes édictées par l'OMS. Les travaux seront source de création d'emplois de la main d'oeuvre locale et leur exploitation induit une augmentation des revenues des populations, une création d'emploi.

30 A l'instar des projets hydrauliques réalisés par AFDS et le PNIR qui ont permis aux populations d'avoir une meilleure accessibilité à l'eau courante, les projets qui se développeront avec le PNDL pourront aussi réduire de façon considérable la charge et la durée de travail des femmes rurales à qui incombe l'approvisionnement des ménages pour les différents usages (consommation, alimentation du bétail, linge, toilette, agricole, commerciale). Ces projets Encadré 3: Désormais nous serons aussi propres que vous permettent aux femmes de 'Femmes d'un village se libérer des charges de corvées d'eau et se Il convient de noter que compte tenu de la rareté de la ressource, il consacrer le temps gagné arrivait que les femmes se privent de faire leur grande toilette. Dans dans des activités un premier temps, il s'agissait de satisfaire les demandes des génératrices de revenus. Il ménages et s'il arrivait que l'eau en reste (cas exceptionnels) les importe de noter les corvées femmes pouvaient faire leurs toilettes. Cela est d'autant plus d'eau occupent encore dans paradoxal que ce sont elles qui puisaient l'eau et assuraient son certaines choses non acheminement à la maison. couvertes par les projets de développement rurale, Avec les projets hydrauliques, les femmes dont il incombait la l'essentiel du calendrier fourniture en eau des ménages, ont estimé qu'elles auront maintenant journaliers des femmes. suffisamment de temps pour puiser l'eau, faire leurs ménages, satisfaire les différentes formes d'utilisation et se laver à volonté. De plus, les projets Aussi, lors d'un meeting de réception d'un ouvrage, les femmes n 'ont hydrauliques permettent aux -elle manqué de dire, en guise de remerciement à Mme la femmes et aux ménages de Coordonnatricedu PNIR à Thies.: « avec ces ouvrages, nous serons réaliser des bénéfices aussi propres que vous... » substantiels. Par exemple avant le projet PNIR, les bassines d'eau (de qualité douteuse car puisées dans les céanes) étaient vendues à 100 F. Avec le projet, le même bassin est vendu (l'eau étant de meilleure qualité de surcroît) à 5 F soit une baisse de 95%.

Photo 5: Château d'eau desservant des bornes fontaines à Pootou (PNIR Louga)

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Citerme d'eau réhabilitée PNIR Diourbel

La construction des micros barrages est une des stratégies d'adaptation à la péjoration des conditions climatiques et à la dégradation de l'environnement. En effet, ces infrastructures favorisent la valorisation de multiples bas-fonds existants en vue d'une gestion et d'une exploitation optimale des ressources en eau en ce sens qu'ils retiennent les eaux de pluies pendant une bonne période de l'année et contribuent à la sauvegarde de la qualité des sols par la baisse de l'érosion, la recharge des nappes et l'amélioration de la productivité des puits, la préservation et l'augmentation de la biodiversité, l'amélioration des conditions édaphiques du milieu grâce à la régénération des bas fonds. Ces impacts sont détaillés dans les paragraphes ci-dessous.

Les micros barrages permettront donc la valorisation des bas fonds à proximité des zones villageoises par notamment l'émergence d'activités agricoles ou leur diversification, l'abreuvage du bétail. En effet ils pourraient permettre l'augmentation des superficies emblavées dans beaucoup de secteurs. De ce fait, ils permettront aux paysans de mieux assurer leur autosuffisance alimentaire par diverses activités agricoles, d'améliorer leurs revenus et de manière plus générale les conditions de vie des populations rurales. La création d'un micro - barrage se fait généralement sur le talweg d'un cours d'eau. Dans la plus part des cas; ce talweg constitue en saison des pluies, en particulier en périodes de crues, un obstacle au trafic des populations. Quel que soit l'objectif visé dans la création d'une retenue, il pourra permettre créer un passage traversant le talweg «en sec», grâce à l'adoption d'une endiguement adéquat. Cette conséquence est importante à considérer lorsque l'on sait à quel point le désenclavement peut constituer un frein au développement agricole. En terme de situation géographique, il s'agit d'un impact général qui concerne l'ensemble des zones éco géographiques.

Activités d'assainissement Leur principal impact est l'amélioration de la salubrité du milieu et donc l'amélioration du cadre de vie des population de leurs conditions sanitaires. En effet, l'éradication ou l'évitement des inondations sources de développement et de propagation de maladies hydriques et celles dues aux insectes vecteurs, de détérioration des conditions de vie des populations et de pertes de biens est un impact social important des réseaux de drainage qui pourraient être installés dans le cadre du PNDL. Les réseaux d'égout permettront aussi d'éviter la pollution de la nappe et autres sources d'eau par les eaux usées, etc.

L'amélioration de l'hygiène du milieu par la mise en place de latrines, notamment dans les écoles, les daaras, sites de convergence des enfants très vulnérables à beaucoup de maladies permet d'éviter le péril fécal, contribue à la mise à disposition d'eau de bonne qualité sanitaire freinera l'occurrence des maladies diarrhéiques. La latrinisation permet aussi d'éviter le péril fécal à une échelle plus vaste d'un village avec la contamination potentielle des eaux, la transmission possible par le vent, une fois les excrétas séchés, d'oeufs de parasites et autres. Il faut signaler que les sous bois villageois servent le plus souvent de site d'aisance et leur disparition progressive constitue un inconvénient majeur surtout pour les femmes qui ont une gêne énorme, plus que les hommes, à aller aux besoins dans la nature. La mise à disposition de latrine va donc soulager cette frange de la population en renforçant l'intimité et en raccourcissant les distances effectuées pour se soulager.

39 Infrastructures de transports Une des difficultés majeures du monde rural résulte dans les difficultés d'écoulement des productions. La réalisation de pistes de production va faciliter l'écoulement et la valorisation de la production agricole (agriculture, élevage) des zones enclavées et ainsi favoriser l'augmentation des revenus des populations. En effet; elles faciliteront l'évacuation par les producteurs des produits périssables comme les légumes ou les fruits frais ou à l'inverse la venue sur place de commerçants notamment de gros évitant les coûts de transport pour les producteurs.

La construction /réfection de chalands et de pirogues de transport permet de lever l'isolement où se trouvent certaines communautés facilitant aussi l'évacuation des produits locaux destinés à la vente. Ceci vaut aussi en ce qui concerne la réfection de ponts et d'ouvrage de passage qui facilitent la circulation des personnes et des biens notamment en saison pluvieuse où les axes de déviation sont parfois difficilement carrossables. De manière plus générale les équipements et infrastructure de transport impulsent l'amélioration des conditions de vie des populations via l'accès aux services de santé d'éducation, administratifs, la facilitation des relations avec l'extérieur notamment les acteurs du développement local.

Activités de protection de l'environnement Les activités de reboisement, de protection des zones boisées, d'installation de pare feux vont améliorer le cadre de vie des populations rurales, sauvegarder la biodiversité, assurer la disponibilité de bois de chauffe et faciliter ainsi le travail des femmes.

Accès aux Nouvelles Technologies de l'Information Les nouvelles technologies de l'information sont importantes pour la promotion du monde rural et de ses activités. Avec l'accès à Internet la population rurale sera au diapason de l'information planétaire. La radio communautaire permettra aux populations rurales d'avoir des informations sur les activités de leurs localité et par ce biais peuvent être sensibilisées sur plusieurs sujets importants concernant des domaines d'activités diverses (santé, environnement, etc. et formées informées sur les techniques agricoles, etc. par le biais d'émissions spéciales.

B LA PRISE EN COMPTE DE LA DIMENSION GENRE Des acquis fort considérables sont engrangés même s'ils n'ont pas pour autant, suffisamment infléchi le combat permanent des couches les plus démunies (entre autres les femmes, les jeunes, les personnes du troisième âge, les handicapés) pour une égale participation à l'accès aux services sociaux de base.

33 Tableau 11 Impacts positifs de la prise en compte du genre dans le PNDL Secteur * Impacts positifs . Meilleurs rendements agricoles Agriculture . Amélioration de la production; . Auto-suffisance alimentaire; . formation appropriée pour les femmes surtout en matière de technologie Education . Accroissement du taux de scolarisation des filles et leur maintien à l'école * une meilleure promotion des femmes et autres couches vulnérables . Accroissement des revenues des ménages; Elevage * Disponibilité des ressources financières au niveau ménage et de la communauté; . Meilleure implication de toutes les composantes de la communauté dans la Environnement gestion de leur environnement immédiat; assainissement * Bonnes conditions d'hygiène a Amélioration du cadre de vie des communautés * Accès facile à l'eau; Hydraulique * Allègement des travaux domestiques; . Gestion concertée de l'eau et de ses dérivées (finance) . Bien-être des populations Pêche * Meilleure protection des aires marines * Meilleur accès aux soins de santé primaires au niveau communautaire, Santé * Baisse du taux de mortalité maternelle et infantile * Meilleur suivi prés et post natal * Amélioration des conditions de vie des communautés; Socio-économiqe.* Amélioration de la santé communautaire Socio-économique . Auto-satisfaction des besoins pratiques des ménages * Contrôle des ressources par les femmes

C IMPACTS SOCIAUX NEGATIFS

Construction et réhabilitation d'infrastructures

Problématique des sites d'emprunt. Les sites d'emprunt des matériaux nécessaire à la construction des infrastructure, non réhabilités, pourraient favoriser la prolifération d'insectes vecteurs (paludisme), occasionner des noyades notamment chez les enfants, favoriser le développement de la bilharziose. En effet la présence des plans d'eau attirent toute une population qui s'y baigne, abreuve le bétail, etc.

Problématique de l'emploi. La non utilisation de la main d'oeuvre résidente lors de la construction des infrastructure pourrait susciter des frustrations au niveau local si on sait que le chômage est très présent notamment en saison sèche.

Problématique des déchets biomédicaux. D'importants impacts négatifs peuvent découler de la mauvaise gestion des déchets biomédicaux. Spécifiquement les aiguilles sont d'une importance capitale ainsi que tous les déchets contaminés notamment par des produits sanguins. Il y a en effet un risque de propagation des IST/SIDA (piqûre d'aiguilles) et d'autres maladies nosocomiales si les précautions nécessaires d'hygiène hospitalière nécessaires ne sont pas prises notamment un bon tri à la source, un transport interne sécurisé, l'élaboration d'un plan de gestion adapté. Le manque d'équipement de protection et de collecte pour les agents qui manipulent ces déchets au niveau des structures sanitaires constitue aussi un facteur de risque important tout comme la méconnaissance de ces risques du fait d'une information et d'une formation déficiente. Les déchets biomédicaux peuvent aussi atteindre la population générale via un mécanisme de transport non adapté dispersant des organismes pathogènes dans l'air, une éliminationi externe déficiente avec la possibilité d'infection des récupérateurs.

Problématique de l'acquisition et de l'occupation des terres. La mise en oeuvre du PNDL pourrait impliquer l'acquisition de terres pour la constructions des infrastructures sanitaires, d'éducation, etc. déjà utilisée à d'autres fins (production agricole, pâturage, etc.

Risques de santé publique. Les différentes pollutions et nuisances liées aux travaux de réalisation pourraient induire des effets sur la santé des populations. En ternie d'exploitation, plusieurs infrastructures vont poser la question importante de la gestion des déchets solides et liquides qui devra être résolue.

Tableau 12: Impacts sociaux négatifs de la construction et de la réhabilitation d'infrastructures Milieu Impacts potentiels Milieu humain et - Absence de mesures d'accompagnements et de suivi socioéconomique - Risque d'accident lors des travaux - Transmission maladies infectieuse (IST/VIH/SIDA) - La destruction de biens sur les emprises foncières - Risques d'accidents - Non utilisation de la main d'oeuvre locale - Dégradation des moeurs - Prolifération des IST/VIH/SIDA - déplacement involontaire de populations ou d'activités économiques - Risque d'accident (personnes et animaux) • Occupation non autorisée de sites privés pour les bases de chantier • développement des IST/Sida au cours des chantiers - Non utilisation de la main d'oeuvre locale

Activités agricoles Le développement des activités agricoles peut induire une augmentation de l'utilisation de pesticides qui peut causer des accidents et intoxication chez les populations soit par leur usage direct (saupoudrage, pulvérisation) mauvais stockage ou indirectement par la réutilisation des contenants vides. Comme autre impact on peut citer le développement de maladies humaines liées à l'eau notamment la bilharziose et le paludisme du fait des conditions propices données aux vecteurs par les étangs de pisciculture par exemple. La création d'étang de pisciculture tout en occupant des terres de pâturage 'impact négatif chez les éleveurs) peut aussi perturber le flux d'écoulement des eaux et occasionner un risque d'inondation en aval par le freinage du ruissellement.

Tableau 13: Impacts sociaux négatifs des activités agricoles

Sous-secteur . Impacts négatifs potentiels Agriculture - accidents liés aux pesticides - disparition de pâturage Pisciculture - risque d'inondation - concurrence avec d'autres usages de l'eau - développement de maladies humaines liées à l'eau

Infrastructures de gestion des eaux et d'approvisionnement en eau S'agissant de l'adduction d'eau la mauvaise qualité des sources d'eau peut occasionner des maladies ou affections pour les population ou le cheptel. Les infrastructures de gestion des eaux sont souvent à l'origine de certaines maladies hydriques comme le paludisme lié à la stagnation des eaux et la bilharziose.

35 Les maladies hydriques Les maladies liées à la présence de l'eau vont certainement voir leur prévalence augmenter dans les zones où les conditions de stockage des eaux est améliorés avec pour corollaire une baisse du temps de travail et la réduction, par conséquent, de la capacité de production et l'augmentation des dépenses de santé des ménages. Les affections liées à l'eau traitées ici sont le paludisme, les schistosomiases et les affections diarrhéiques.

Le paludisme. La multiplication des anophèles vecteurs est favorisée par la présence de plans d'eau stagnants, cependant son impact épidémiologique varie selon les situations locales. La double culture en conditions de présence de plans d'eau risque d'entraîner l'apparition d'une seconde période de transmission du paludisme correspondant au second cycle des cultures (en saison sèche). L'intensification de la riziculture dans les bas fonds risque d'entraîner des transformations dans l'organisation du travail qui influencent la vulnérabilité de.la population au paludisme.

Les bilharzioses sous leurs formes intestinale ou urinaire n'ont pas le même impact immédiat que certaines parasitoses comme le paludisme, (le plus répandu et le plus dévastateur). Cependant, les conséquences à moyen et à long terme des bilharzioses peuvent mettre la vie des personnes en danger: surinfections et lithiases vésicales, cancérisation de la vessie, insuffisance rénale, hémorragie digestive.

Les schistosomiases déjà endémiques autour de points d'eau naturels ont gagné du terrain avec la multiplication des aménagements hydrauliques dans plusieurs régions notamment au niveau du delta du fleuve Sénégal. La présence quasi permanente de l'eau dans la cuvette du barrage pose un risque potentiel d'autres maladies liées à l'eau (diarrhée). Il y aura en effet des personnes qui boiront directement l'eau du barrage sans traitement préalable. Dans ce s conditions les épidémies de diarrhées risquent de se multiplier.

Tableau 14: Impacts sociaux négatifs des infrastructures de gestion des eaux Activités spécifiques Impacts négatifs potentiels Phase préparation et - émanation de poussières lors du creusement de tranchées chantier - Risques accidents (tranchées non protégées, engins, etc.) - Risques de conflits sociaux entre les populations riveraines - Risque de conflits entre éleveurs et agriculteurs du fait de l'accroissement de la compétition sur l'utilisation des ressources - Risques accidents (tranchées non protégées, engins, etc.) - augmentation de l'incidence des maladies liées à l'eau suite à: la contamination Phase d'exploitation de la source et des infrastructures, des eaux souterraines, du sol - gaspillage d'eau et augmentation de la facture (incidence sur le revenu familial) - problème de l'utilisation de l'eau en aval - développement d'insectes et autres vecteurs de maladies liées à l'eau - réduction de surfaces cultivables et pastorales - développement du paludisme et de la bilharziose - mauvaise qualité des sources

Activités d'assainissement La localisation des sites de décharge ou d'incinération peut avoir plusieurs effets néfastes notamment le déplacement des populations, la contamination des sources d'eaux, la création de gîtes larvaires des vecteurs de maladies.

Les eaux usées peuvent aussi provoquer la pollution des sols. Une mauvaise conception des latrines ou leur situation par rapport aux sources d'eau peut provoquer la contamination de l'eau d'approvisionnement, des eaux souterraines ou des eaux de surface avec des répercussions néfastes sur la santé des populations.

Ie Tableau 15 Impacts sociaux négatifs des projets d'assainissement Phase Impacts négatifs potentiels . - ~~~Déplacem-ent involontaire de populations ou d'activités économiiques Construction - Positionnement à proximité d'établissements humains - inconmmodité pour le voisinage (odeurs) - risques pour la santé publique (épidémies choléra, diarrhées) par les fuiites des eauix usées provenant du trop plein des égouts Exploitation - risques pour la santé publique (maladies, infections) du fait de la contamination des sources d'eau - usages des terres à proximité des sites ( agriculture - création de sites de stagnation des eaux

Infrastructures de transports La construction des pistes de production induit certains inconvénients tels le déplacement de population sur l'axe le plus pertinent, la destruction de portions de champs de culture ou l'installation de base de vie sur des terrains privés. Aussi, la présence des manoeuvres peut susciter un développement des négociations de genre avec des risques de propagation des IST/ VIH SIDA. En phase d'exploitation, l'accroissement du trafic à travers les villages peut engendrer des accidents notamment chez les enfants.

Tableau 16: Impacts sociaux négatifs des pistes de production

Activités spécifiques Impacts potentiels Impacts sur le milieu humain et les activités socioéconomiques et - déplacement involontaire de populations ou d'activités économiques Phase implantation - Risque d'accident (personnes et animaux) * Occupation non autorisée de sites privés pour les bases de chantier * déve!oppement des IST/Sida au cours des chantiers Phase d'exploitation * Accidents (virages, points critiques, etc.)

37 E. EXIGENCES EN MATIERE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Ce chapitre décrit les exigences nationales pertinentes en matière de gestion environnementale et sociale, les politiques et procédures environnementales applicables, ainsi que les politiques de sauvegarde de la Banque s'appliquant au projet et à ses sous-projets

1. CADRE POLITIQUE NATIONALE

Le cadre politique de la gestion de l'environnement s'est beaucoup développé ces dernières années. Plusieurs lettres de politiques sectorielles ont été adoptées et elles ont été renforcées par d'autres documents plus exhaustifs.

o LETTRE DE POLITIQUE SECTORIELLE DE L'ENVIRONNEMENT

Cette lettre de politique s'inscrit en droite ligne dans la recherche des conditions de durabilité du développement économique et social compatible avec une gestion/exploitation écologiquement rationnelle des ressources naturelles et de l'environnement. La politique environnementale cherche surtout à développer le réflexe de la prise en compte de l'environnement dans toutes les activités génératrices de biens et services. Cette politique interpelle les activités du PNDL d'abord à travers certains sous-projets relatifs à la gestion des ressources naturelles (reboisements, pépinières, etc.) et la protection de l'environnement (assainissement, latrines, etc.), mais aussi en ce qui conceme l'évaluation environnementale des sous-projets susceptibles d'avoir des effets négatifs sur le milieu.

o LETTRE DE POLITIQUE DU DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL DU SECTEUR AGRICOLE

Les projections sur dix ans reposent sur les deux types d'exploitation agricoles dont les activités devraient assurer au secteur une rentabilité économique pour leur permettre de gagner des parts de marché intérieur et extérieur avec des systèmes de production qui tiennent compte de la préservation des ressources naturelles. Le PNDL visant à développer les infrastructures pour assurer le développement de l'agriculture, certaines activités de ce programme (petits aménagements hydro agricoles; aménagement de petits périmètres maraîchers ; construction de mini barrages et de diguettes de protection ; etc.) sont en parfaite conformité avec ces orientations de cette lettre de politique.

o LETTRE DE POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE

L'orientation stratégique du secteur tient compte des contraintes du secteur agricole de façon générale et de la saine gestion des ressources naturelles. Le secteur en question est largement tributaire des disponibilités agricoles et environnementales. Cette lettre de politique interpelle le PNDL au premier chef, notamment à travers certaines de ses activités telles que: la construction parcs à vaccination; la construction de dépôts vétérinaires ; la mise en place de petites unités de conservation, de transformation de produits carnés et laitiers, d'unités de tannage ; la construction / équipement d'infrastructure d'appui aux activités d'élevage ; la construction de structure de commercialisation des produits carnés.

O LETTRE DE POLITIOUE DE DEVELOPPEMENT RURAL DECENTRALISE

Le processus de décentralisation dans lequel est engagé le Sénégal a comme objectif ultime d'assurer un développement à la base. Les réformes entreprises dans ce cadre ont pris en compte la dimension environnementale. C'est ainsi que la lettre énoncé la nécessité d'appuyer les collectivités locales dans la gestion de leur environnement notamment par la mise en place « d'un programme de restauration de la fertilité des sols basé sur la rationalisation de l'utilisation de l'espace rural permettant de limiter les pratiques extensives consommatrices de ressources naturelles ». o LE DOCUMENT DE STRATEGIE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE La stratégie de réduction de la pauvreté, basée sur une croissance redistribuée et la satisfaction des besoins de base des populations pauvres, se fonde sur les axes prioritaires suivants: (i) doubler le revenu par tête d'habitant d'ici 2015 dans le cadre d'une croissance forte, équilibrée et mieux répartie; (ii) généraliser l'accès aux services sociaux essentiels en accélérant la mise en place des infrastructures de base ; (iii) éradiquer toutes les formes d'exclusion et instaurer l'égalité des sexes. Il est en phase avec les composantes du PNDL qui vise à développer les infrastructures pour lutter contre la pauvreté.

o LES AUTRES CADRES STRATEGIQUES ET DE PLANIFICATION

Les plus importantes des autres stratégies et plans d'action sont: - La stratégie et le plan d'action pour la conservation de la biodiversité - La stratégie nationale de mise en oeuvre des changements climatiques - Le Plan national d'action pour l'environnement (PNAE) - Le Plan national d'action de la femme; - Le Plan d'action forestier du Sénégal (PAFS); - Le Programme national de lutte contre la pauvreté (PNLP); - Le Programme élargi de lutte contre la pauvreté (PELP); - Le Programme spécial de sécurité alimentaire (PSSA); - Le Programme sectoriel Eau (PSE); - Le Programme de développement intégré de la santé (PDIS); - Le Programme de développement de ressources humaines (PDRH); - Le Programme d'action national de lutte contre la désertification (PAN/LCD)

2. CADRE JURIDIQUE NATIONALE

a Les exigences du cadrejuridique national Le cadre juridique national est marqué par les textes environnementaux suivants:

• La Constitution adoptée le 22 janvier 2001 consacre en son article 8, le droit de tout individu à un environnement sain. La constitutionnalisation du droit à un environnement sain est de nature à servir de base pour toute politique de développement durable dans lequel doit s'inscrire nécessairement toute activité dans le cadre du PNDL. • La loi n0 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l'environnement, le décret n0 2001-282 du 12 avril 2001 portant application de la loi n0 2001-01 du 15 janvier 2001 et certains arrêtés d'application constituent la base de la législation environnementale au Sénégal. Contrairement à sa devancière, la loi n0 83-05 du 28 janvier 1983 portant Code de l'environnement, ce nouveau texte a été élaboré en même temps que son décret d'application. Les articles L. 9 à L 57 du Code de l'environnement sont relatifs à la prévention et à la lutte contre la pollution. Le Code de l'environnement est complété par cinq arrêtés du 28 Novembre 2001: - Arrêté n0 009468 portant réglementation de la participation du public à l'étude d'impact environnemental - Arrêté n0 009469 portant organisation et fonctionnement du comité technique - Arrêté n0 009470 fixant les conditions de délivrance de l'agrément pour l'exercice des activités relatives aux EIE - Arrêté n0 009471 portant contenu des TDR des EIE - Arrêté n0 009472 portant contenu du rapport de l'EIE * Lois relatives au régime foncier: Le régime foncier est organisé essentiellement par: 0 - la loi n 64-46 relative au domaine national 0 - la loi n 76-66 du 02 Juillet 1976 portant Code du domaine de l'Etat 0 - la loi n 76-67 du 02 Juillet 1976 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et autres opérations foncières d'utilité publique 0 - Décret n 80-268 du 10 Mars 1980 portant organisation des parcours du bétail et fixant les conditions d'utilisation des pâturages.

39 Dans le cadre du PNDL, il a été préparé, dans un document séparé, un Cadre de Politique de Réinstallation des personnes affectés lors de la réalisation des activités du PNDL par (a) une réinstallation ou perte d'habitation, (b) une perte d'actifs ou l'impossibilité d'en bénéficier, ou (c) la perte de sources de revenus ou de moyens de subsistance, que ces personnes soient obligées ou non de changer de lieu. Ce Cadre de Politique de Réinstallation met l'accent sur le fait que lorsqu'il y a une différence entre la législation sénégalaise et la Politique opérationnelle (OP 4.12) de la Banque mondiale sur le déplacement involontaire, les dispositions de cette OP 4.12 seront appliquées pendant toute la phase de mise en oeuvre du PNDL. Loi relative à la gestion des parcours du bétail: La présence d'éleveurs ainsi que la récurrence des conflits entre agriculteurs et pasteurs dans les zones d'activités impose le respect du décret n° 80-268 du 10 Mars 1980 portant organisation des parcours du bétail et fixant les conditions d'utilisation des pâturages notamment les dispositions relatives à l'accès au zones de pâturages, aux points d'eaux et à l'usage des pesticides (article 18 à 26). * Le Code Forestier: La loi N°98/03 du 08 janvier 1998 (Partie législative) dispose, en son article L.44, que « Toute exploitation minière, toute fouille altérant le sol et les formations forestières sont interdites dans les forêts classées, sauf autorisation du Ministre chargé des Eaux et Forêts. En dehors des forêts classées, elles doivent être autorisées par le Président du Conseil régional, après avis du Conseil rural concerné. Le Code précise que l'autorisation n'est accordée qu'au vu d'un dossier comprenant, entre autres, une étude d'impact sur le milieu effectuée par le service des Eaux et Forêts, ou par toute autre personne physique ou morale agréée par ce dernier, aux frais du demandeur. Le code interpelle les activités du PNDL dont l'exécution de certaines d'entre elles (pistes) peut avoir des effets sur les formations forestières. En revanche, les activités de reboisement de création de pépinières vont contribuer au renforcement du potentiel forestier. • Le Code de la Chasse et de la protection de la faune : La loi n° 86 - 04 portant code de la chasse et de la protection de la faune (partie législative), interdit le braconnage et conditionne l'exercice des activités de chasse à l'obtention d'un permis délivré par l'autorité compétente. 0 * La loi n 63-40 du 10 Juin 1963 réglementant la pêche dans les eaux continentales: La politique de la pêche dans les zones du programme justifie la référence à ce texte. Il est complété par le décret n° 65-506 du 19 Juillet 1965 portant application de la loi n° 63-40 du 10 Juin 1963. Il est important aussi de faire référence du décret n° 75-1081 du 23 Octobre 1975 fixant dans les estuaires navigables les limites entre les zones de pêche maritime et continentale. * La loi n° 2004-16 du 04 Juin 2004 portant loi d'orientation agro-sylvo-pastorale : Aux termes de l'exposé des motifs de cette loi, l'option retenue par notre pays, est entre autres, de développer les filières d'exportations agricoles répondant à la demande internationale. Ce développement doit aller de pair avec une bonne conservation des écosystèmes et des sols. En l'espèce, le PNDL est interpellé par cette loi avec la quelle il est en parfaite conformité. Il contribuera à l'atteinte des objectifs qui y sont énoncés. • Le Code de l'Eau : La loi N0 81-13 du 4 Mars 1981 portant Code de l'Eau dispose, entre autres, sur le régime d'utilisation des ressources en eau (superficielles et souterraines), la protection qualitative des eaux ; les diverses utilisation des eaux et l'ordre de priorité d'utilisation. Certaines activités du PNDL (agriculture, élevage, pêche) concernent directement les ressources en eau, particulièrement le régime d'utilisation des ressources, la protection qualitative des eaux ainsi que les diverses utilisations et leur priorisation). * La loi n° 71-12 du 25 septembre 1971 fixant le régime des monuments historiques et celui des fouilles et découvertes et du décret n° 73-746 du 8 août 1973 portant application de la loi n° 71-12 du 25 janvier 1971 détermine la politique de préservation desdits sites. Les activités du PNDL sont concernées par cette loi, car la mise en oeuvre des sous-projets peut affecter des sites classés patrimoines historiques, de même que des vestiges culturels peuvent être découvertes lors des travaux. 0 * La loi n 96-07 du 22 mars 1996 complétant le Code des collectivités locales, a procédé au transfert de compétences dans les neuf domaines suivants: l'environnement et la gestion des ressources naturelles ; la santé, la population et l'action sociale; la jeunesse, les sports et les loisirs ; la culture I'éducation, l'alphabétisation, la promotion des langues nationales; la planification; l'aménagemilent du territoire; 'urbaniisme et l'habitat; le domaine. b. Les exigences des conventions internationales Le Sénégal a signé et ratifié la plupart des conventions internationales relatives à la protection de l'environnement. Les engagements souscrits par le Sénégal et qui intéressent directement le PNDL sont consignés dans le tableau suivant:

Tableau 17: Conventions internationales signées par le Sénégal Titre Domaine réglementé Pertinence par rapport au PNDL Convention la diversité biologique Ressources biologiques Les sites à fortes concentrations adoptée à Rio 5 06 1992 biologiques doivent être protégés Protocole de Carthagène sur la Usage des biotechnologies Le programme devra être vigilant biosécurité adoptée à Montréal le 29 quant à l'usage de semences OGM non janvier 2001 contrôlables (Faire prévaloir la ______précaution) Convention phytosanitaire pour Pesticides Cette convention précise les conditions l'Afrique adoptée à Kinshasha le 13 dans lesquelles les pesticides doivent septembre 1967 être importés ou exportés dans les pays africains. Convention africaine pour la Ressources naturelles africaines Les activités ne doivent pas être une protection des ressources naturelles source de dégradation des ressources adoptée à Alger le 15 mars 1968 naturelles Convention concernant la protection Cette convention précise les Les activités ne doivent pas détruire du patrimoine mondial, culturel et conditions dans lesquelles le des sites culturels protégés naturel adoptée à Paris le 16 novembre patrimoine culturel doit faire 1972. l'objet d'une protection Convention Cadre des NU sur les Gestion et adaptation aux L'agriculture irriguée peut s'analyser Changements Climatique adoptée à changements climatiques comme un moyen d'adaptation aux Rio le 5 juin 1992 changements climatiques Convention sur la conservation des Gestion des espèces migratrices Les projets ne doivent pas remettre en espèces migratrices appartenant à la cause des espèces protégées faune sauvage signée à Bonn le 23 juin 1979 Convention sur la lutte contre la Lutte contre la désertification Les activités du programme pourraient désertification adoptée à Paris le 14 au Sahel intégrer des actions de reboisement juin 1994 (ou l'usage de haies vives) Accord révisé portant réglementation Réglementation des pesticides Les activités doivent s'inscrire dans commune aux Etats membres du une perspective de développement CILSS sur l'homologation des durable pesticides, adoptée à Ndjaména le 16 décembre 1999 Convention sur les polluants Gestion de produits constituant L'usage d'engrais et de pesticides sera organiques adoptée à Stockholm le 22 des polluant organiques incontournable, mais il faudra mai 2001 persistant. respecter les normes requises pour ne pas violer les stipulations internationales Convention sur la procédure de Institution d'un élaboré visant à L'utilisation des produits chimiques consentement préalable en interdire l'exportation des est de nature à créer des dommages connaissance de cause applicable dans produits chimiques sans le aux sous-projets agricoles inscrits dans le cas de certains produits chimiques et consentement des Etats. le PNDL pesticides dangereux, adoptée à Rotterdam le 11 septembre 1998

41 3. POLITIQUES DE SAUVEGARDE

Les activités prévues dans le cadre du PNDL sont financées par la Banque Mondiale et en conséquence soumises aux Politiques de Sauvegarde de la Banque. Les Politiques de Sauvegarde concernent à la fois la gestion des ressources naturelles et des considérations sociales. Elles ont été élaborées pour protéger l'environnement et les populations des effets négatifs des projets de développement. La catégorie d'EE assignée au PNDL est la catégorie B.

Il apparaît que cinq Politiques de Sauvegarde sont applicable au PNDL: PO 4.01 ; PO 4.09 ; PO/PB 4.12 ; PO/PB 4.37 ; PO/PB 7.50. Les implications des Politiques de Sauvegarde pour la gestion environnementale du PNDL sont résumées ci-après, les activités décrites dans les PO étant conformes avec les exigences des ces politiques opérationnelles.

Les implications des Politiques de Sauvegarde pour la gestion environnementale du PNDL sont aussi résumées dans le tableau ci-dessous, qui donne une brève description de chaque Politique de sauvegarde actionnée par le projet et comment il sera répondu à ses exigences.

Nous notons que l'OP 4.01 décrit aussi les exigences de consultation et de diffusion. Dans le cadre de la Politique de diffusion de la Banque mondiale (BP 17.50), le CGES sera diffusé au Sénégal et par le biais de l'Infoshop à Washington - avant l'évaluation. Le PNDL rend disponible le CGES dans le pays à une place publique accessible aux groupes affectés par le projet et aux ONG locales avant l'évaluation. Les rapports concernant la gestion environnementale et sociale des sous-projets spécifiques seront diffusées dans le pays. Sur autorisation du PNDL, la Banque diffusera les rapports appropriés à Infoshop. La politique s'applique aussi à la réinstallation involontaire. Les exigences de divulgation sont celles qui sont requises sous l'OP 4.01.

PO 4.01 Évaluation Environnementale (EE) - screening Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) constitue un cadrage permettant d'identifier, et dans la mesure du possible de quantifier, les principaux enjeux environnementaux et sociaux du PNDL. Le CGES a tenu compte du Plan National d'Action pour l'Environnement (PNAE), du Plan d'Action National de Lutte contre la Désertification (PANLCD) et de la Stratégie Nationale et du Plan d'Action pour la Conservation de la Biodiversité, du cadre de politique générale de Sénégal, de sa législation nationale et de ses capacités institutionnelles, ainsi que des obligations incombant au Sénégal en rapport avec les activités du PNDL, en vertu des traités et accords internationaux sur l'environnement pertinents.

PO 4.09 Lutte antiparasitaire Pour répondre aux exigences de l'OP, un Plan de gestion des pestes et des pesticides - phase reconnaissance - a été élaboré dans le CGES actuelle du PNDL. Le Plan, qui figure en Annexe Technique 6, a identifié les problèmes des pestes et des pesticides majeurs qui concernent le PNDL, a décrit le contexte agricole, économique, de santé publique et institutionnel, définit les paramètres globaux pour minimiser les effets potentiels négatifs spécifiques sur la santé humaine et animale et l'environnement, et pour promouvoir la lutte phytosanitaire intégrée. Le plan a préparé les termes de référence pour la deuxième phase du Plan de gestion des pesticides (PGP-2) (Plans opérationnels et spécifiques de gestion des pesticides). Au cours de la mise en oeuvre du PPDL, pour minimiser les effets potentiels négatifs spécifiques sur la santé humaine et animale et l'environnement, et pour promouvoir la lutte phytosanitaire intégrée, les promoteurs de microprojets devront élaborer un Plan de Gestion des Pesticides conformément aux TDR. Quand ils soumettront leurs microprojets au PNDL, celui-ci devra, avant leur approbation, s'assurer de leur conformité au plan.

Le PNDL peut bénéficier de l'expertise de la DPV notamment de ses programmes de formation sur demande spécifique d'un sous-projet. Il est recommandé donc pour les sous-projets d'activités agricoles impliquant l'usage de pesticide de se rapprocher de la DPV via les cadres de collaboration existant avec

49 I ANCAR et les DRDR. Ainsi, afin de minimiser les impacts cités ci-dessus, un programme de formation sera mis en exécution dès lors que les pesticides sont interpellés. Les détails de la formation seront intégrés dans le PGPP qui pourrait inclure d'autres activités. L'enveloppe budgétaire dans le cadre du renforcement des capacités intègre la formation sur la gestion des pesticides.

En effet, la DPV (Direction de la Protection des végétaux) joue un rôle principal dans la gestion des pesticides utilisant aussi à travers plusieurs projets. notamment le Projet Africain de Lutte d'Urgence contre le Criquet Pèlerin (IDA/Bm). d'importantes quantités de ces produits. A ce titre la DPV mènent plusieurs activités concernant des secteurs clef de la gestion des pesticides: - des programmes de formation sont développés principalement au niveau du Bassin Arachidier, de la région du Fleuve et qui peuvent être étendus à d'autres régions du pays. Les thèmes concernent l'utilisation, le stockage des pesticides ainsi que la gestion des emballages; - un programme de recherche formation sur les bio - pesticides est mis en place dans le cadre de la promotion de l'utilisation es alternatives aux pesticides; - programme d'amélioration des conditions de stockage des pesticides avec la construction/réhabilitation de magasins (Etat/Bm/FAO); - programme d'élimination des fûts vides qui sont récupérés au niveau des DRDR et des producteurs, stockés à la DPV dans l'attente de leur lavage et compression pour être transformé en fil de fer.

PO/PB 4.12 Réinstallation involontaire des populations Cette politique couvre les conséquences économiques et sociales directes qui, tout à la fois, résultent de projets d'investissement financés par la Banque et sont provoquées par: le retrait involontaire de terres provoquant : (i) une relocalisation ou une perte d'habitat ; (ii) une perte de biens ou d'accès à ces biens; ou (iii) une perte de sources de revenu ou de moyens d'existence, que les personnes affectées aient ou non à se déplacer sur un autre site ; ou • la restriction involontaire de l'accès à des parcs définis comme tels juridiquement, et à des aires protégées entraînant des conséquences négatives sur les moyens d'existence des personnes déplacées. Les interventions du PNDL peuvent nécessiter la réinstallation involontaire de population. Pour répondre aux premières exigences de la politique, un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) a été élaboré pour le PNDL pour guider la préparation des plans spécifiques de réinstallation (ou autres outils) et leur mise en oeuvre, si nécessaire. Le CPR se trouve en document séparé.

PO/PB 4.37 Sécurité des barrages Le programme PNDL ne concernera pas la construction ou la gestion des barrages, mais il pourrait financer la réalisation ou la réhabilitation d'ouvrages hydro-agricoles comme les digues anti-sel et micro barrages pour arrêter l'avancée de la langue salée, des digues de dérivation des eaux ou des systèmes d'irrigation ou d'approvisionnement en eau reposant sur des barrages ou des digues, existants ou à construire, etc. Comme il s'agit des petits barrages, qui ne dépassent pas une hauteur de 2 mètres, des mesures génériques de sécurité des barrages, conçues par des ingénieurs qualifiés, sont appropriées.

Des structures notamment étatiques construisent ou autorisent l'installation des micro barrage / retenue d'eau. La Direction de la Gestion et Planification des ressources en eau (DGPRE) dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan d'Action du Lac de Guiers n'autorise pas de prise directe des eaux du Lac pour d'autres activités mais permet de faire des réservoirs à proximité et tout le long du lac pour l'abreuvage du cheptel. Les agences de Développement local agricole dans les régions de Vélingara, Kolda, Tambacounda, Fatick, Ziguinchor impliquent les populations dans la maintenance des infrastructures mises en place par le biais des Cogefor (comité de gestion des forages). Cependant il faut signaler l'inexistence de politique nationale de gestion de ces infrastructures. Deux projets avaient développé des guides pour la maintenance et la gestion des plans d'eau: PROGES/USAID (1991-2000), SODAGRI. Ainsi, dans le cadre du PNDL et avec comme base ces guides, les parties prenantes à la mise en oeuvre de sous-projet de retenue d'eau seront formées sur ces aspects.

43 PO/PB 7.50 Projets relatifs aux voies d'eau internationales Le PNDL est susceptible de financer des sous projets d'approvisionnement en eau ou d'irrigation à petite échelle dont l'eau nécessaire est tirée de rivières ou fleuves internationaux, notamment les fleuves Sénégal et Gambie. Dans certains cas, les pompages d'eau (cumulatifs) peuvent être suffisamment importants pour faire atteinte aux droits sur l'eau des utilisateurs d'autres pays en aval. Cette PO est donc interpellée par le PNDL. La réponse relative à cette politique juridique de sauvegarde est apportée au niveau du projet plutôt qu'à celui du sous-projet. C'est pourquoi le PNDL a informé les organisations de gestion des bassins telles que l'OMVS et l'OMVG sur les activités du projet envisagé et sur les quantités prévisionnelles d'eau à extraire. Le traitement des exigences de ces politiques n'est pas explicitement effectué lors de la préparation du sous-projet et de son approbation.

44 Tableau 18: Politiques de Sauvegardes applicables au PNDL Politique Objectif de la Politique Brève description et réponse du PNDL OP 4.01 L'objectif de cette politique est de faire en Selon le projet et la nature des impacts, une Evaluation sorte que les projets financés par la gamme d'instruments peut être utilisée: EIE, environnementale Banque soient solides et durables au point audit environnemental, évaluations des de vue environnemental, et que la prise de dangers ou des risques et plan de gestion décisions soit améliorée à travers une environnemental (PGE). Lorsque le projet est analyse appropriée des actions et de leurs susceptible d'avoir des risques sectoriels ou impacts environnementaux probables. régionaux, I'EIE au niveau du secteur ou de la Cette politique est déclenchée si un projet région est requise. L'EIE est du ressort de est susceptible d'avoir des risques et l'Emprunteur. impacts environnementaux (négatifs) sur sa zone d'influence. L'OP 4.01 couvre les Dans le cadre du PNDL, l'Emprunteur a impacts sur l'environnement nature (air, préparé un CGES; ce dernier permettra aux eau et terre) ; la santé humaine et la exécutants d'évaluer les impacts des futures sécurité; les ressources culturelles activités de construction et de réhabilitation. physiques; ainsi que les problèmes Des EIE spéciales seront élaborés pour des transfrontaliers et environnementaux sous-projets spécifiques si nécessaire mondiaux. OP 4.04 Cette politique reconnaît que la Cette politique est déclenchée par n'importe Habitats naturels conservation des habitats naturels est quel projet (y compris tout sous-projet sous essentielle pour sauvegarder leur investissement sectoriel ou intermédiaire de biodiversité unique et pour maintenir les financement) ayant un potentiel de provoquer services et les produits environnementaux une importante conversion (perte) ou pour la société humaine et pour le dégradation d'habitats naturels, soit développement durable à long terme. La directement (par la construction) soit Banque, par conséquent, appui la indirectement (par les activités humaines protection, la gestion et la restauration des déclenchées par le projet). habitats naturels dans son financement du projet, ainsi que le dialogue sur la politique, Sous le PNDL, les activités de construction et le travail économique et le travail sectoriel. de réhabilitation qui pourraient avoir des Les habitats naturels comprennent impacts négatifs sur les habitats naturels ne beaucoup de types d'écosystèmes seront pas financées. terrestres, d'eaux douces, côtières et marines. Ils incluent les zones ayant été légèrement modifié par les activités humaines mais gardant leurs fonctions écologiques et la plupart des espèces traditionnelles. OP 4.09 Lutte anti- L'objectif de ce projet est de: (i) La politique est déclenchée si: (i) l'acquisition parasitaire promouvoir l'utilisation du contrôle de pesticides ou l'équipement d'application des biologique ou environnemental et réduire la pesticides est envisagée (soit directement à dépendance sur les pesticides chimiques travers le projet, soit indirectement à travers d'origine synthétique ;et (ii) renforcer les l'allocation de prêts, le cofinancement, ou le capacités réglementaires et financement de contrepartie gouvernementale); institutionnelles pour promouvoir et (ii) le projet pourrait affecter la lutte anti- appuyer une lutte anti-parasitaire sans parasitaire d'une manière dont le mal pourrait danger, efficace et viable au point de vue être fait, même si le projet ne soit pas envisagé environnemental. pour obtenir des pesticides. Il s'agit notamment des projets qui pourraient: (i) conduire à une importante utilisation des pesticides et une augmentation conséquente du risque sanitaire et environnemental; (ii) maintenir ou propager les actuelles pratiques de lutte anti-parasitaire qui ne sont pas durables, et/ou posent des risques importants au point de vue sanitaire ou environnemental.

Sous le PNDL, un plan de gestion des pestes et pesticides a été préparé. Les activités demandant l'utilisation des pesticides feront l'objet d'un plan de gestion des pestes et pesticides opérationnel. Pour minimiser les effets indirects éventuels, les instructions du

45 Plan de Gestion des Pestes et Pesticides seront suivi. OP 4.11 L'objectif de la politique est d'aider les pays Patrimoine à éviter ou minimiser les impacts négatifs Sous le PNDL, les activités de construction et culturelle des impacts des projets de développement de réhabilitation qui pourraient avoir des sur les ressources culturelles physiques. impacts négatifs sur la propriété culturelle ne Aux fins de cette politique, le terme "ressources culturelles physiques" signifie seront pas financées. les objets meubles ou immeubles, les sites, les structures, les groupes de structures, les aspects naturels et les paysages qui ont une importance au point de vue archéologique, paléontologique, historique, architectural, religieuse, etc. OP 4.12 L'objectif de cette politique est de: (i) éviter Cette politique couvre non seulement la Réinstallation ou minimiser la réinstallation involontaire là réinstallation physique, mais aussi la perte des involontaire où c'est faisable, explorant toutes les terres ou d'autres biens ayant pour résultat la alternatives viables de conceptions du (i) réinstallation ou perte d'abri; (ii) perte de projet; (ii) aider les personnes déplacées à biens ou d'accès aux biens; (iii) perte de améliorer leurs anciennes normes de vie, sources de revenus ou de moyens d'existence, leur capacité de génération de revenus ou si oui ou non les personnes affectées doivent au moins leur restauration ; (iii) encourager se déplacer vers un autre emplacement. la production communautaire dans la planification et la mise en oeuvre de la Sous le PNDL, un Cadre Politique de réinstallation ; et (iv) fournir l'assistance Compensation (CPC) a été préparé; ce dernier aux personnes affectées peut importe la décrit les principes et les procédures à légalité ou le régime foncier. appliquer en cas de « réinstallation » et les questions y liées. OP 4.37 Sécurité Les objectifs de cette politique sont établis La politique est déclenchée lorsque la Banque des barrages ainsi: Pour les nouveaux barrages, faire en finance: (i) un projet impliquant la construction sorte que la conception et la supervision d'un grand barrage (15 m de hauteur ou plus) soit faite par des professionnels ou barrage à haut danger; et (ii) un projet expérimentés et compétents ; pour les dépendant d'un autre barrage existant. barrages existants, faire en sorte que tout barrage pouvant influencer la performance Sous le PNDL, la construction ou la du projet soit identifié, qu'une évaluation de réaittondspisbrag,lemsus la sécurité du barrage soit effectuée, et que réhabilitaton des petis barrages, les mesures les mesures de sécurité supplémentaires generales de sécurité des barrages conçus par nécessaires et le travail de correction des ngénieurs qualifiés sont généralement soient mis en oeuvre. adéquates. OP 7.50 L'objectif de cette politique est de faire en Cette politique est déclenchée si: (a) une Projets relatifs sorte que les projets financés par la rivière, un canal, un lac ou autre cours d'eau aux voies d'eau Banque affectant les cours d'eaux faisant frontière entre deux Etats, ou une rivière internationales internationaux ne puissent pas affecter: (i) ou cours d'eau de surface se déverse dans un les relations entre la Banque et ses ou deux Etats; (b) un affluent ou autre cours emprunteurs et entre Etats ; et (ii) les cours d'eau de surface étant une composante d'un d'eaux internationaux soient utilisés et cours d'eau décrit sous le point (a); et (c) une protégés de façon efficace. baie, un détroit, ou canal limité par deux Etats ou plus, ou s'il s'écoule dans un Etat reconnu La politique s'applique aux types de projets comme canal nécessaire de communication ci-après: (a) projets hydroélectriques, entre l'océan et les autres Etats, et toute rivière d'irrigation, de lutte contre l'inondation, de se jetant dans ces eaux. navigation, de drainage, d'évacuation des eaux, du domaine industriel et autres Sous le PNDL, les activités de l'irrigation, de impliquant l'utilisation ou la pollution drainage ou d'approvisionnement en eau potentielle de cours d'eaux internationaux; potable ou d'évacuation des eaux pourraient et (b) études détaillées et de conception de avoir un impact sur les cours d'eaux projets sous le point (a) ci-haut, y compris internationaux. Le gouvernement a informé les celles qui sont effectuées par la Banque en organisations de gestion des bassins telles que qualité d'agence d'exécution ou en qualité l'OMVS et l'OMVG sur les activités envisagées. autre. Lorsqu'ils n'ont pas émis d'objections aux sous projets financés, il ne sera pas nécessaire de faire de démarches supplémentaires. F. SCREENING ET EVALUATION DES SOUS-PROJETS DU PNDL

Un processus de screening, de sélection et d'évaluation des sous- projets du PNDL est nécessaire pour gérer les aspects environnementaux et sociaux de ces activités. Les sections ci-dessous présentent les différentes étapes de ce processus environnemental et social. L'ampleur du travail environnemental requis pour les activités PNDL dépendra des résultats de ce processus. Le processus comporte les étapes (I - 7) suivantes:

* Screening: déterminer les actions du PNDL susceptibles d'avoir des impacts négatifs au niveau environnemental et social, indiquer les activités susceptibles d'impliquer l'acquisition de terres; les activités qui appellent à la gestion des déchets médicaux et autres mesures de Sauvegarde; * Détermination des catégories environnementales: déterminer les mesures d'atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables; * Identification des activités nécessitant des EIE séparées; • Examen et approbation de la sélection. * Consultations publiques et diffusion. . Suivi • Indicateurs de suivi

La description et l'explication ci-dessous de ces différentes étapes incluent les responsabilités de gestion et de mise en oeuvre de chaque étape. Le montage institutionnel proposé ici est basé sur notre analyse des besoins, l'organisation administrative au niveau nationale de la gestion environnementale et la gestion environnementale existante des projets actuels du PNIR et de l'AFDS (voire Chapitre suivant). Il s'intègre entièrement dans le processus général de sélection, évaluation, mise en oeuvre et suivi des sous- projets du PNDL.

Ainsi, afin de rendre effectif la gestion environnementale dans le cadre du PNDL, les responsabilités dans l'exécution de chaque étape de la gestion environnementale et sociale des sous-projets sont assignées aux parties prenantes déjà opérationnelles. Aussi, ce partage des rôles a été guidé par l'organisation administrative des structures chargées de l'environnement au Sénégal.

En effet, le Ministère de l'Environnement dispose au niveau central d'une direction de l'environnement et des établissements classés au sein duquel on retrouve une division chargée des pollutions et nuisances et des études d'impacts, un Comité Technique d'Evaluation des Etudes d'impacts réalisées au niveau du Sénégal. Cependant au niveau décentralisé, la structuration s'arrête au niveau régional avec les Divisions Régionales de l'Environnement et des Etablissements Classés.

De ce fait, pour opérer la gestion environnementale des sous-projets au niveau local, nous proposons l'appui de structures décentralisées d'autres ministères techniques et de parties prenantes et structures constituées au niveau local. Il s'agit des ingénieurs conseils ou ONG qui ont en charge l'appui des Communautés rurales et villages dans la traduction des idées de projet en projet (PNIR, AFDS), des comités de construction et les comités de gestion / suivi qui sont des organes communautaires, des services techniques déconcentrés départementaux, communaux, commission environnement de la Communauté Rurale. Ces parties prenantes sont organisées au sein d'une commission environnement local. Au niveau régional, nous proposons la création d'un comité ad hoc, homologue du Comité Technique d'évaluation, composé des services décentralisés des autres ministères techniques sous la supervision du chef de la Division régionale Environnement et des Etablissement Classés

47 Tableau 19: Structures impliquées dans la gestion environnementale et sociale du PNDL

Niveau Ministère de l'Environnement Autres structures et organisations d'intervention Local Structures décentralisées, départementaux, communaux, Structures d'appui (Ingénieurs conseil, ONG), Organes communautaires, Communauté Rurale (Commission Environnement) Régional Divisions Régionales de l'Environnement Structures décentralisées d'autres ministères et des Etablissements Classés techniques National Direction de l'Environnement et des Structures autres ministères techniques Etablissements Classés Division chargée des études d'impacts. Comité Technique d'Evaluation des Etudes Environnementales

Un tableau récapitulatif présente les responsabilités institutionnelles pour les sept étapes en fin de ce chapitre.

1. ETAPES DE SCREENING ET EVALUATION

Etape 1: Screenine

Les parties prenantes à la réalisation de cette étape sont organisées comme suit: - un Point Focal Environnement Local désigné au sein de la structure décentralisée la plus pertinente fonctionnelle au niveau local (Centre d'Expansion Rural Polyvalent (CERP), Eaux et Forêt, etc.); la désignation est négociée entre le PNDL et les autorités de la structure. - création d'une commission environnement local avec comme leader le Point Focal Environnement Local ; elle est composé des organes communautaires, des structures décentralisées présentes, des structures d'appui au Communautés rurales dans le cadre du PNDL.

Les comités communautaires (comités de construction, comités de gestion) réalisent le screening d'un projet déterminé à soumettre pour financement avec l'appui des ingénieurs conseils et la collaboration des populations concernées. Ils procèdent au remplissage du formulaire initial de screening (exemple en Annexe Technique 2). En plus des impacts environnementaux et sociaux potentiels, les résultats du screening indiqueront également : (i) le besoin de l'acquisition des terres ; et (ii) le type de consultations publiques qui ont été menées pendant l'exercice de sélection. Les formulaires complétés, accompagnés d'une copie des plans des infrastructures, seront transmis à la commission environnement locale (point focal environnement local du PNDL) qui organisera la revue et l'approbation des résultats de screening par le comité ad hoc au niveau régional.

En plus des impacts environnementaux et sociaux potentiels, les résultats du screening indiqueront également l'application des politiques de sauvegarde (voir annexe 2 pour les actions recommandées). Pour appuyer ce processus, le PNDL a été doté de trois documents spécifiques à savoir le * Plan de gestion des pesticides, phase reconnaissance * Plan National de Gestion des Déchets Biomédicaux existant au Sénégal, et * Cadre de politique de réinstallation. Les plans de gestion figurent en Annexes Techniques 6 et 7 et le CPR constitue un document séparé.

4R Etape 2: Détermination des caté2ories environnementales appropriées

Sur base des résultats du screening, la catégorie environnementale appropriée pour l'activité du PNDL proposée sera déterminée. Cette étape sera menée par le comité ad hoc régional composé des structures décentralisées des ministères techniques avec comme leader le Chef de la Division Régionale de l'Environnement et des Etablissements Classés qui est le Point Focal Environnement Régional. Après avoir déterminé la bonne catégorie environnementale, le Comité ad hoc déterminera l'ampleur du travail environnemental requis, soit: (a) Catégorie C - un travail environnemental ne sera pas nécessaire; (b) Catégorie B2 - de simples mesures d'atténuation suffiront; ou (c) Catégorie BI - une Evaluation d'Impact Environnemental (EIE) séparée sera effectuée.

La détermination des catégories environnementales des sous-projets du PNDL sera comme suit

La catégorie environnementale A indique que l'activité proposée est susceptible d'avoir des impacts négatifs importants et irréversibles et nécessitera donc une EIE complète. Cependant, comme le PNDL est classé comme B, il ne financera pas des activités classées dans la catégorie environnementale A. La catégorie environnementale A ne sera pas utilisée dans le PNDL.

La catégorie environnementale B, ce qui veut dire que leurs impacts environnementaux négatifs potentiels sur les populations humaines ou les zones importantes sur le plan environnemental - y compris les terres humides, les forêts, les pâturages et autres habitats naturels - sont spécifiques pour un site, peu nombreux si jamais les impacts sont irréversibles, et peuvent être atténués dans l'immédiat. Les activités du PNDL classées dans la catégorie "B" nécessiteront un travail environnemental, soit la préparation d'une EIE séparée (Catégorie Bl) soit l'application de mesures d'atténuation simples (Catégorie B2). La distinction entre B I et B2 sera déterminée sur base des implications des Politiques de Sauvegarde tel qu'indiqué dans les instructions du tableau 19 ci-dessous.

La catégorie environnementale C Si le formulaire de screening contient que les mentions 'NON', la catégorie environnementale C s'applique, qui indique que les impacts environnementaux et sociaux éventuels sont considérés comme peu importants et ne nécessitent pas de mesures d'atténuation. Par exemple, certaines activités de réhabilitation (réfections mineures, etc.) pourraient être classées comme C.

Tableau 20: Catégories des EIE sur base des Politiques de Sauvegarde Politique de Détermination des catégories environnementales des sous-projets sauvegarde OP 4.01 Identifier et évaluer les impacts environnementaux éventuels du sous- projet. Si nécessaire: Evaluation * préparer les TdR pour l'EIE (Cat. B1); environnementale . faire réaliser l'EIE par des prestataires de services; . revoir et approuver l'EIE .

OP 4.09 Déterminer si les investissements nécessitent/encouragent l'utilisation des pesticides. Lutte . Si oui, un EIE (Cat. B1) applique le Plan de gestion des pesticides du PNDL. antiparasitaire OP 4.12 Eviter d'approuver des investissements résultant en acquisitions de terrains, empêchement Réinstallation d'accéder à des biens de production ou perte de ceux-ci, perte de revenus ou réinstallation. involontaire . Lorsque c'est inévitable, les instructions du CPR s'appliquent.

49 Etape 3: Exécution du travail environnemental

Sous-projets de Catégorie B2 - Analyse simple des mesures d'atténuation

Le checklist de mesures d'atténuation (Annexe Technique 3) servira comme base pour les Comités Communautaires appuyés par les Ingénieurs-Conseils pour déterminer les simples mesures d'atténuation à appliquer au sous-projet en question. Cette détermination sera effectuée en consultation avec les personnes affectées.

Sous-proiets de Catégorie BI - Evaluation d'impact Environnemental (EIE) séparée

Lorsqu'une étude d'impact est nécessaire le processus administratif édicté par le Ministère de l'environnement sera suivie et exécutée par le PNDL avec approbation de l'EIE par le Comité technique d'évaluation de la DEEC. Le planning et l'exécution de l'EIE sont décrits dans l'encadré ci-dessous.

Tableau 21 : Procédures de l'EIE

Procédures pour les sous-projets nécessitant une EIE Première étape: Préparation de termes de référence Selon les résultats de l'identification et l'étendue nécessaire de l'EIE, des termes de référence seront préparés. L'EIE sera préparée par un consultant agréé et le rapport suivra le format suivant: • Description de la zone de l'étude • Description du sous-projet • Discussion et évaluation des alternatives . Description de l'environnement . Considérations juridiques et réglementaires • Détermination des impacts éventuels des sous-projets proposés • Processus de consultations publiques . Développement de mesures de mitigation et d'un plan de suivi, y compris des estimations de prix Deuxième étape: Choix de consultant

Troisième étape: Réalisation de l'EIE avec consultation du public selon la procédure sénégalaise (arrêté ministèriel n°9472)

Quatrième étape : Revue et approbation de l'EIE du sous-projet selon la procédure sénégalaise ci-dessous (Arrêté Ministériel n°9469 MJEHP-DEEC du 28 novembre 2001.

Nous proposons que le Point Focal Environnement Régional du PNDL, aidé par le comité ad hoc, organise: (i) la préparation des termes de référence pour l'EIE ; (ii) le recrutement des consultants pour effectuer l'EIE ; (iii) et la tenue des consultations publiques conformément aux termes de référence. Pour déterminer les mesures d'atténuation à insérer dans les TDR du sous-projet en question, le checklist des impacts et des mesures d'atténuation (Annexe Technique 3) servira comme base. En plus, les TDR doivent vérifier que les contenus des PGES des sous-projets sont conformes aux instructions du tableau 20. Pour faciliter la formulation des TDR, un TDR-type a été élaboré et placé en Annexe 5.

L'EIE sera effectuée par des consultants qualifiés et agrées dont la liste est disponible au niveau de la DEEC. Le Point Focal Environnement Régional du PNDL conseillera le Chef de l'Unité régional du PNDL et les bénéficiaires locaux en ce qui concerne le recrutement des consultants, sur une base compétitive. Pour certains sous-projets, par exemple d'infrastructure, afin de faciliter la convergence de vue sur les aspects environnementaux et leur prise en compte entre le consultant et l'entreprise de réalisation du sous-projet, il sera demandé à cette entreprise d'effectuer l'étude d'impact sur financement du promoteur. A ce moment, l'entreprise procédera au recrutement du consultant agréé et sur conseil du Point Focal Environnement Régional du PNDL.

L'EIE identifiera et évaluera les impacts environnementaux éventuels pour les activités proposées, évaluera les alternatives, et concevra les mesures d'atténuation sur base des mesures de 1' Annexe

so Technique 3. La préparation de l'EIE se fera en consultation avec les partenaires concernés, y compris les personnes susceptibles d'être affectées. Les consultations publiques sont essentielles dans la préparation d'une proposition effective pour les activités du PNDL susceptibles d'avoir des impacts sur l'environnement et la population. Les consultationis publiques doivent identifier les principaux problèmes et déterminer comment les préoccupations de toutes les parties seront abordées dans l'EIE.

En ce qui concerne les considérations sociales, les évaluations environnementales résumeront les questions sociales principales liées aux investissements proposés: • Traditions, valeurs, organisation sociale des bénéficiaires et impact sur la santé de la communauté locale. • Droits fonciers sur les terres, les ressources forestières et en eau et comment cela affecte leur utilisation * Attitudes dominantes et valeurs vis-à-vis la croissance, la participation environ. et communautaire * Systèmes d'interactions entre les membres d'un groupe * Capacité des institutions locales à participer aux décisions, aux opérations, * La sensibilisation sur les IST/ VIH-SIDA, etc.

Etape 4: Examen et approbation

Revue et approbation des catégories et du travail environnemental des sous-proiets C et B2

Le Point Focal Environnement Régional (Division Régionale Environnement et des Etablissements Classés) et les membres du comité ad hoc examineront et vérifieront: (i) les résultats et recommandations présentés dans les formulaires de screening environnementale et sociale; (ii) les mesures d'atténuation proposées figurant dans les listes de contrôle environnementales et sociales pour assurer que tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et que des mesures d'atténuation ont été proposées.

Sur la base des résultats du processus d'analyse susmentionné, et des discussions avec les partenaires concernés et les personnes susceptibles d'être affectées, le Point Focal Environnement Régional du PNDL approuve ou désapprouve pour compléments le screening. Une fois le screening approuvé, le comité ad hoc procède à la classification environnementale du projet en indiquant sa catégorie et le travail environnemental nécessaire.

Revue et approbation de l'EIE des sous-projet catégorie BI

Quant il s'agit de sous-projet de catégorie BI nécessitant une EIE et particulièrement dans les cas complexes, l'examen de l'EIE est effectué par le Comité Technique d'Evaluation (CTE) (Arrêté Ministériel n°9469 MJEHP-DEEC du 28 novembre 2001) mis en place par l'autorité environnementale nationale (DEEC). Le CTE est l'organe qui a légalement la tâche de procéder à l'analyse de l'EIE suivant la procédure qui suit. Le consultant ayant réalisé l'EIE le multiplie en plusieurs exemplaires et la dépose au niveau du Secrétariat de cette instance: la division Pollution et Nuisances et Etudes d'Impact de la DEEC. Le document est distribué aux experts membres pour lecture et analyse. Le CTE est ensuite convoqué en séance de validation au cours duquel le consultant va présenter l'EIE et va recueillir tous les commentaires pour leur prise en compte. Le Coordonnateur Environnement du PNDL (cf Chap 8 b (exigences environnementales et sociales) et le Point Focal Environnement Régional concerné par le projet seront invités par le CTE pour participer à cette séance.

Après la procédure d'examen, l'EIE final est renvoyé par le consultant au CTE (Comité Technique d'évaluation) pour l'approbation ou la désapprobation de l'activité du PNDL proposée en fonction de la prise en charge des commentaires issus de la séance de validation. Le CTE notifiera la validation ou non de l'EIE au Consultant et au Coordonnateur Environnement du PNDL. En cas de validation le

51 Coordonnateur Environnement en averti la chaîne de décision environnementale et le Chef de l'unité du PNDL concerné pour la mise en oeuvre du projet.

Etape 5: Consultations publiques et diffusion

Les consultations publiques sont essentielles tout au long du processus de screening, d'évaluation des impacts et de suivi environnemental des sous-projets du PNDL, et notamment dans la préparation des propositions des sous-projets susceptibles d'avoir des impacts sur l'environnement et la population. La première étape est de tenir des consultations publiques avec les communautés locales et toutes les autres parties intéressées /affectées au cours du processus de screening et au cours de la préparation de l'EIE. Ces consultations devraient identifier les principaux problèmes et déterminer comment les préoccupations de toutes les parties seront abordées, par exemple dans les Termes de Référence pour l'EIE. Les résultats des consultations seront incorporés dans le formulaire de screening par les comtés communautaires appuyés par les ingénieurs conseil sous la supervision des Points Focaux Environnement Locaux.

En plus, en respect à la procédure sénégalaise de participation du public à l'EIE (arrêté ministériel n°9468 MJEHP-DEEC du 28 novembre 2001), les résultats de l'étude d'impact seront partagés avec la population au niveau local lors d'une audience publique en présence des membres du Comité Technique d'Evaluation CTE au plus tard quinze jours après la validation du rapport de l'EIE. Auparavant le CTE dépose un exemplaire du rapport au niveau de la collectivité concernée, informe à la charge du promoteur par affiche (mairie, communauté rurale, gouvernance) ou communiqué le public sur l'étude d'impact. Après l'audience publique, les préoccupations du public sont intégrées par le promoteur/consultant sur la base du rapport préparé par le CTE. Sur la base du rapport finalisé intégrant le rapport de l'audience publique, la décision du Ministre chargé de l'Environnement est préparée et notifiée au promoteur au bout de quinze jours.

Etape 6: Suivi

Le suivi environnemental concerne aussi bien la phase de construction que les phases d'exploitation, du projet. Le programme de suivi peut permettre, si nécessaire, de réorienter les travaux et éventuellement d'améliorer le déroulement de la construction et de la mise en place des différents éléments du projet. Le suivi va de pair avec l'établissement des impacts et la proposition de mesures de prévention, d'atténuation ou de compensation.

Le suivi est essentiel pour s'assurer que * les prédictions des impacts sont exactes (surveillance des effets); * des mesures de prévention, d'atténuation et de compensation permettent de réaliser les objectifs voulus (surveillance des effets); * les règlements et les normes sont respectés (surveillance de la conformité) * les critères d'exploitation de l'environnement sont respectés (inspection et surveillance).

Le suivi environnemental des activités de PNDL sera mené dans le cadre du système de suivi général du projet PNDL au niveau local, régional et national. Le système de suivi s'appuie sur un ensemble de fiches à préparer et à introduire en vue de s'assurer que toutes les recommandations en matière environnementale et sociale, les mesures d'atténuation - mitigation et élimination voire de renforcement, sont appliquées. S'agissant du suivi, ces fiches peuvent être: - Une fiche de vérification: sur la base des différents impacts du projets et des mesures édictées, un plan de vérification de leur mise en oeuvre est adopté. - Une fiche de contrôle: elle sert à détecter le non-respect de prescriptions environnementales, les risques potentiels environnementaux non signalés parmi les impacts. Ceci amène à des demandes de mise en conformité et de réalisation d'action préventive.

mm En ce qui concerne le suivi, les fiches lorsque pertinent, seront élaborés en rapport avec les paramètres à suivre (cf. étape suivante: indicateurs de suivi).

Responsabilités pour le suivi

Au niveau local, le suivi des mesures environnementales est effectué sous la responsabilité du Point Focal Environnement Local en collaboration avec les populations concernées. Le Point Focal se fait appuyer par les structures techniques d'appui à la mise en oeuvre du PNDL (comme les comités de construction et les comités de gestion / suivi qui sont des organes communautaires), ainsi que les services techniques déconcentrés, les tous regroupées au sein de la Commission Environnement Local. Les Communautés rurales et les communes participeront ainsi et de fait au suivi de proximité de la mise en oeuvre des activités du PNDL dans leur localité.

Le suivi permanent de la mise en oeuvre des mesures environnementales sur le terrain est fait par le Bureau de contrôle des sous-projets du PNDL, ce bureau doit avoir en son sein un responsable ayant des connaissances et une sensibilité environnementale et sociale, et qui pourrait éventuellement déjà avoir une autre attribution dans le contrôle. La mission de contrôle doit consigner par écrit (fiches de conformité ou de non-conformité) les ordres de faire les prestations environnementales, leur avancement et leur exécution suivant les normes.

En cas de non-respect ou de non-application des mesures environnementales, Point Focal Environnement Local, en relation avec le Bureau de contrôle, initie le processus de mise en demeure adressée à l'entreprise concernée.

En plus de ce processus direct de suivi, un suivi au niveau régional et national sera effectué. Au niveau régional le comité ad hoc supervisé par le Point Focal Environnement Régional, assure dans la région, de par sa composition multidisciplinaire le suivi de l'efficacité des mesures de mitigation, la détection des impacts non prévus par les études. Au niveau national, le Coordonnateur Environnement du PNDL coordonne le suivi à partir de vérifications périodiques des procès-verbaux de chantier, des descentes sur le terrain ou au moment de la réception des travaux.

Etave 7: Elaboration des indicateurs de Suivi

Les mesures de suivi sont axées sur des indicateurs clés ressortis notamment par les impacts tant positifs que négatifs. Les indicateurs sont des paramètres dont l'utilisation fournit des informations quantitatives et/ou qualitatives sur les impacts directs et indirects et les bénéfices environnementaux et sociaux du PNDL en exprimant les évolutions dans un secteur donné dues à la réalisation des projets. Le choix des indicateurs sera orienté par les caractéristiques de pertinence, de fiabilité, d'utilité et de mesurabilité.

En vue d'évaluer l'efficacité des activités de la PNDL, nous proposons d'utiliser les indicateurs indiqués dans le tableau ci-dessous. Cependant en rapport avec le type de projet les indicateurs pertinents détaillés seront ressortis de l'annexe technique 3. Les directives environnementales pour les entreprises serviront aussi d'indicateurs (cf annexe 4)

Si un projet est catégorisé B2, le Point Focal environnement local indiquera en fonction des mesures de mitigation de l'Annexe Technique 3 les indicateurs de suivi pertinents. S'il s'agit d'un projet BI, le consultant ayant réalisé l'EIE fera ce travail aussi sur la base de l'Annexe Technique 3.

53 Tableau 22: Indicateurs et dispositif de suivi des éléments environnementaux et sociaux Eléments de suivi et Méthodes et Dispositifs de suivi Responsables Période Indicateur Eaux - Suivi des procédures et installations de rejet des Point Focaux Début, mi- Pollution eaux usées, notamment des tanneries Environnement parcours et fin Eutrophisation - Contrôle des eaux souterraines et de surface autour PNDL des travaux Sédimentation des chantiers et des tanneries (normes) Service infrastructure Régime hydrologique - Suivi des activités d'utilisation des eaux de surface, Hydraulique en exploitation - Suivi des mesures prises pour le contrôle de l'érosio DEEC - Evaluation visuelle de l'écoulement des cours d'eau - Contrôle de la turbidité des cours d'eau et plans d'eau - Contrôle des mesures d'atténuation de la sédimentation _- Sols - Evaluation des mesures de lutte contre la salinisatior Point Focaux Début, mi- Erosion/ravinement (micro barrage) Environnement parcours et fin Pollution/dégradation - Evaluation visuelle des mesures de contrôle de PNDL des travaux l'érosion des sols DEEC, MAH infrastructure - Disponibilité des demandes acceptées d'autorisation en exploitation d'ouverture et des déclarations d'ouverture de carrières, - Vérification de l'adéquation du site - Nombre de carrières régalées et reboisées - Existence de système de traitement des déchets (abattoirs, tannerie) Végétation/faune - Evaluation visuelle de la dégradation de la végétatio Point Focaux Début, mi- Taux de dégradation - Evaluation visuelle des mesures de Environnement parcours et fin Taux de reboisement reboisement/plantations PNDL des travaux Feux de brousse - Contrôle des activités de défrichage DEEC Plantations linéaires - Contrôle et suivi des zones sensibles Service - Contrôle des atteintes portées à la faune Forestiers Environnement - Contrôle de l'occupation de terres privées/champs Bureau de Début, mi- humain agricoles contrôle parcours et fin Cadre de vie - Embauche main d'oeuvre locale en priorité PFE/PNDL des travaux Activités - Respect du patrimoine historique et des sites sacrés Services socioéconomiques - Contrôle de l'occupation de l'emprise techniques Occupation espace - Contrôles des effets sur les sources de production Vérification: Point Focaux Début, mi- - De la présence de vecteurs de maladies et Environnement parcours et fin I'apparition de maladies liées aux travaux PNDL des travaux; - Des maladies diverses liées aux projets Services infrastructure (ISTNIH/SIDA, bilharziose, paludisme, etc.) techniques en exploitation - Du respect des mesures d'hygiène sur le site PRONALIN - Suivi des pratiques de gestion des déchets biomédicaux (toute la filière); existence de plan de gestion - Existence de plan de gestion des déchets biomédicaux et équipement nécessaire Hygiène et santé - Degré d'intensification agricole et d'utilisation des Pollution et nuisances pesticides - méthodes d'utilisation des produits et de traitement des emballages vides - Existence de plan de santé et de sécurité notamment pour les agro industries (abattoirs, tanneries) Sécurité dans les Vérification: Bureau de mensuel chantiers - De la disponibilité de consignes de sécurité en cas contrôle d'accident - De l'existence d'une signalisation appropriée - Du respect des dispositions de circulation - Du respect de la limitation de vitesse - Du port d'équipements adéquats de protection

s4 2. APERCU DES RESPONSABILITES INSTITUTIONELLES

Pour mieux identifier les responsabilités pour l'exécution des étapes I - 7 de la gestion environnementale des sous-projets du PNDL, nous donnons ci-dessous un aperçu global des responsabilités institutionnelles, en distinguant les responsabilités de gestion et de mise en oeuvre. La responsabilité globale pour l'exécution des sept étapes environnementales sera avec le Coordonnateur Environnement du PNDL. Le Coordonnateur prend aussi en charge la mise en place et l'exploitation d'une base de donnée « environnement et développement local » au niveau de l'Unité de coordination du PNDL.

Le montage institutionnel proposé est basé sur notre analyse des tâches à accomplir et sur l'analyse de la gestion environnementale existante des projets actuels du PNIR et de l'AFDS, tel que présenté en détail dans le chapitre G suivant « Renforcement des capacités institutionnelles et formation ».

Tableau 23: Récapitulatif des étapes du screening/évaluation et des responsables Etapes Responsabilités de gestion Responsabilités d'exécution 1. Screening environnemental et social Comités communautaires I du projet Point Focal Environnement Local Ingénieurs conseils 2. Détermination des catégories Point Focal Environnement Comité ad hoc environnementales appropriées Régional 2.1 Validation de la sélection Point Focal Environnement Comité Régional ad hoc 2.2 Classification du projet et Détermination du travail Point Focal Environnement Comité ad hoc environnemental (simples Régional mesures de mitigation ou EIE) 3. Exécution du travail environnemental si nécessaire) 3.1 Préparation de termes de Point Focal Environnement 3.1 Préfération de trme de Régional et Point Focal référence Environnement Local du PNDL Comité ad hoc

3.2 Choix du consultant Chef Unité Régionale du PNDL 3.3 Réalisation de l'étude 9 d'impact, intégration du plan Point Focal Environnement de gestion environnemental et Régional et Point Focal Consultants / Entreprise social dans les dossiers Environnement Local du PNDL d'appel d'offres 4. Revue et approbation des catégories environnementales 4.1 SsreMinistère de l'Environnement - Comité technique d'Evaluation 4.1 Sous-projets catégorie 81 DEEC DEEC 4.2 Sous-projets catégorie B2 Point Focal Environnement Comité ad hoc ______g io R é n al______Point Focal Environnement Local Commission environnement local 5. Consultation publique et diffusion Ministère de l'Environnement - Comité technique d'Evaluation DEEC + niveau régional DEEC 6. Suivi Point Focal Environnement Local Bureau de contrôle du PNDL * Consultants, si projet catégorie B1 (EIE) 7. Elaboration Indicateurs de suivi Point Focal Environnement Local * Point Focal Environnement Local, si projet catégorie B2

55 G. RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES ET FORMATION

Le montage institutionnel proposé dans le chapitre précédent est basé sur notre analyse des tâches à accomplir et la détermination des besoins de renforcement des capacités et sur l'analyse des capacités de gestion environnementales existantes du PNIR et de l'AFDS.

Pour la mise en oeuvre et le suivi environnemental des sous-projets du PNDL, il s'avère nécessaire que les capacités actuelles soient renforcées. La diversité des sources d'impacts environnementaux et sociaux dérivant de la mise en oeuvre du PNDL ainsi que l'échelle d'intervention de niveau national nécessitera un renforcement et un perfectionnement de l'expertise et de l'information dans ce domaine. Les Points Focaux Environnement au niveau local, régional et national ainsi que les services d'appui et autres acteurs concernés doivent disposer d'une expertise adéquate à fin de jouer effectivement leurs rôles assignés.

A cet effet, nous donnons dans ce chapitre des recommandations pour les mesures suivantes * Le renforcement des dispositions institutionnelles en environnement au niveau du PNDL et des zones d'intervention; * La formation en matière environnement des principaux acteurs impliqués et l'exécution de programmes d'information, d'éducation et de sensibilisation.

1. RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONELLES EN ENVIRONNEMENT

Le point de départ pour le renforcement des dispositions institutionnelles en environnement au niveau du PNDL et de ses zones d'intervention est constitué par la gestion environnementale existante au niveau du PNIR et de l'AFDS. Apres nous proposons des mesures spécifiques de renforcement.

A. LA GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ACTUELLE DU PNIR ET DE L'AFDS

Notre analyse de la gestion environnementale et sociale actuelle dans le cycle des projets du PNIR et de l'AFDS, les deux programmes principaux qui vont consacrer le PNDL, découle des consultations menées et des visites de terrain. Cette analyse révèle certaines acquis ainsi que des lacunes et contraintes.

Documents de base pour la prise en charge environnementale. Dans la mise en oeuvre de ses activités, le PNIR a commandité des études environnementales et sociales: une évaluation environnementale; un plan cadre de gestion environnementale et sociale, un cadre de politique de Réinstallation.

L'AFDS dispose d'un excellent document portant « étude environnementale dans la zone d'intervention du projet », réalisée en 2004. Ce document fait un cadrage des impacts potentiels des différentes activités du programme et propose un plan de gestion environnementale déterminant les mesures à réaliser, les responsabilités institutionnelles de la mise en oeuvre. En fin l'étude propose des outils d'analyse environnementale pour l'élaboration des sous-projets.

Ces documents de stratégie ont situé les enjeux environnementaux et sociaux des projets du PNIR et de l'AFDS et proposé des axes stratégiques d'atténuation, avec des quelques outils techniques d'évaluation des projets. Dans la pratique, le Programme AFDS a souffert de l'absence d'un manuel de procédures environnementales et sociales qui mettrait l'accent sur le screening et la classification des sous projets et sur les clauses environnementales et autres pratiques à intégrer dans la réalisation des activités. En plus, les documents n'ont pas suffisamment développé la stratégie de mise en place et de renforcement des capacités du PNIR et de ses partenaires dans le suivi environnemental de ma la mise en oeuvre.

5'; Préparation des sous-proiets. Au plan de la préparation des projets, la prise en compte de l'environnement dans le cycle des projets a connu des fortunes diverses bien que des documents d'orientation soient élaborés. L'AFDS a pris en charge, mais de façon limitée, la dimension environnementale dès le début de sa mise en ouvre. En ce qui concerne le PNIR. cette dimension a été effectivement prise en charge en cours d'exécution.

Une fiche d'analyse environnementale accompagne tous les documents de projet soumis à financement à 1'AFDS. S'agissant du PNIR, cette démarche harmonisée n'est pas appliquée. Ainsi à mi-parcours, des missions d'audit environnemental ont été effectuées afin de déterminer les impacts environnementaux des réalisations ; ensuite il a été opéré des signatures de convention avec les divisions environnementales des régions afin de prendre en charge les aspects environnementaux au niveau de chaque projet.

Exécution et suivi des travaux. Au niveau de l'exécution des travaux, les entreprises privilégient davantage la bonne exécution des infrastructures, objet de leur marché, et pour lesquels elles disposent d'une expérience avérée. L'absence en général de mesures environnementales précises et de guides de bonnes pratiques (expliquant ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire) constitue une contrainte majeure dans la prise en compte de l'environnement lors des travaux et limite la qualité «environnementale» de leur intervention.

S'agissant du contrôle et du suivi des travaux, l'accent est principalement mis sur les caractéristiques techniques des infrastructures et équipements à réaliser, et très peu d'attention est porté sur les aspects environnementaux. D'ailleurs la plupart des bureaux de contrôle ne dispose pas d'un expert environnementaliste pour le suivi environnemental.

Malgré plusieurs initiatives le suivi de la réalisation effective de quelques mesures environnementales ou encore le choix des équipements reste un problème. En exemple, il a été recommandé la mise en place d'incinérateurs au niveau des structures sanitaires (cases de santé) pour l'élimination des déchets biomédicaux, cependant les équipements installés ne sont pas indiqués, ni performant.

Prise en compte de la dimension genre. Dans les grandes orientations du PNIR et de l'AFDS, la dimension Genre est intégrée comme axe transversal dans tous leurs domaines d'activités en identifiant les différentes parties prenantes dans leur zone d'intervention dans le souci d'améliorer leur conditions de vie à travers des focus sur les micro-projets et sous-projets. Mais leur niveau de participation est souvent subordonné à certaines considérations socio-culturelles. Cependant, malgré ce poids de la tradition dans certaines zones, les projets parviennent parfois à contourner ces difficultés d'ordre culturel dans un souci d'améliorer leurs conditions d'existence et d'établir l'équité de Genre. Il est notable que les responsables chargés d'exécuter les programme à la base, à l'exception de certains, ne sont pas formés pour l'essentiel sur les questions de Genre; et/ou sont souvent victimes du poids de la morale et sont donc confrontés à des difficultés pratiques.

Capacité institutionnelle. Au niveau institutionnel, il faut souligner l'absence d'environnementaliste (spécialiste en évaluation environnementale et sociale) tant au niveau national que dans les représentations régionales des deux programmes. En plus, les chargés de projets existants n'ont pas été formés sur les questions environnementales et sociales de préparation et de suivi de la mise en oeuvre.

Nous notons aussi un manque d'expertise en environnement notamment des acteurs locaux qui ont en charge l'élaboration des projets après identification participative. Ceci fait supposer aussi que l'identification de tous les impacts dans les EIE des projets n'est pas maîtrisée. Cependant les organes communautaires de gestion mis en place au niveau local chargé de sélection des projets, du suivi de leur réalisation et de leur exploitation, le comité technique d'évaluation des projets, les conseil ruraux qui approuvent, les services techniques qui valident, ainsi que les ingénieurs conseils/ONG doivent avoir avec des compétences renforcés dans le domaine environnementale pour gérer adéquatement les aspects environnementaux dans les sous-projets élaborés.

57 B. MESURES SPECIFIQUES DE RENFORCEMENT EN ENVRIONNEMENT AU NIVEAU DU PNDL

Dispositifinstitutionnel prévu pour la mise en oeuvre du PNDL Le dispositif institutionnel prévu pour la mise en oeuvre du PNDL en général comprend plusieurs acteurs du niveau central au niveau régional et local, comme suit

Conseil national de Développement Local Participatif: La coordination sera assurée par un Conseil National chargée du développement local participatif (CNDLP) avec un mandat multi-sectoriel qui aura pour responsabilités: l'élaboration, l'adoption, le suivi et l'évaluation de la stratégie nationale de développement local participatif et la coordination de la mise en oeuvre de la dite stratégie

L'exécution des activités elles-mêmes est déléguée aux acteurs directement concernés (départements ministériels, collectivités locales, communautés de base, etc.).

Le CNDLP a pour tâche d'orienter et de coordonner les actions entre les différents ministères concernés. Sa composition devrait inclure les membres du gouvernement dont les départements ministériels sont directement concernés (éducation, santé, agriculture, eau, environnement, affaires sociales, etc..), les représentants de l'association des élus locaux, les organisations communautaires de base, les organisations paysannes, les ONG et éventuellement les représentants des bailleurs de fonds.

Cellule Nationale de Coordination du Développement Local Participatif (CCDLP): La Cellule Nationale de Coordination constitue le Secrétariat Exécutif du Conseil National et sera chargée de la mise en oeuvre du Programme, de la gestion fiduciaire des ressources, et d'en rendre compte au Conseil National. Cette cellule comprendra une unité centrale et des unités régionales dans chacune des régions du pays.

Le personnel de l'unité centrale sera composé d'experts en développement local participatif avec une expérience en gestion de programmes (pour le coordonnateur) et des experts qualifiés pour les différents postes de responsabilité qui seront établis. Chaque unité régionale sera dirigée par un expert national en décentralisation et développement local participatif et sera complété avec les compétences complémentaires à définir ultérieurement.

Les exigences environnementales et sociales La prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans le PCGES doit être garanti afin de s'assurer que les projets mis en oeuvre dans le cadre des objectifs du programme n'engendrent pas des effets qui pourraient annihiler tous les bénéfices escomptés. A cet effet, il est pertinent de mettre en place un dispositif performant pour la prise en charge des aspects environnementaux et sociaux des différents projets qui seront exécutés. Ce dispositif à l'instar du montage institutionnel pressenti, sera transversal du niveau national au niveau local.

Nos recommandations clefs pour le renforcement institutionnel du PNDL répondent aux besoins tels que présentés dans le récapitulatif des responsabilités institutionnelles du tableau 22 et ont été présentées dans le tableau suivant: Tableau 24: Renforcement des dispositions institutionnelles pour la mise en oeuvre du PCGES

MESURES INSTITUTIONNELLES Actions proposées Responsables Moyens et échéancier Recrutement Coordonnateur Ministre Environnement Demande de mise en détachement au PNDL Environnement du PNDL ou et PNDL au Minsitére de l'Environnement détachement Recrutement d'un coordonnateur par le PNDL Dès Approbation du Programme et mise en place du dispositifinstitutionnel Désignation de Point Focal Ministre Environnement Signature d'une convention Ministère Environnement Régional (Chef Environnement et PNDL de division régional Au démarrage des activités du PNDL environnement) Formation d'un comité régional Gouverneur Arrêté du Gouverneur ad hoc Au démarrage des activités du PNDL Désignation de Point Focal Ministre Technique Signature d'une convention Ministère Environnement Local - (Chef pertinent sur demande Technique et PNDL CERP, etc.) PNDL Au démarrage des activités du PNDL Constitution de la commission Préfet Arrêté préfectoral environnement locale Au démarrage des activités du PNDL Constitution des organes Conseil Rural / Village Conseiller rural et chef de village communautaires Dès éligibilité d'un projet Appui au suivi environnemental PNDL Au cours de l'exécution du programme

Ainsi, il apparaît indispensable de renforcer le personnel de l'Unité de Gestion du Projet par un expert en environnement chargé de la supervision nationale. Il sera pertinent de créer le poste de Coordonnateur Environnement du PNDL chargé des aspects environnementaux et sociaux au sein de l'Unité central du CCDLP secrétariat exécutif du programme chargé de la mise en oeuvre du PNDL. Il est sous l'autorité directe du Secrétaire Exécutif et est responsable de la mise en oeuvre du PCGES. Ce poste sera occupé par un environnementaliste, familiarisé avec les procédures d'évaluation environnementale et sociale des projets. Il (elle) pourrait être soit recruté par le PNDL soit détaché par le Ministère de l'Environnement.

Au niveau régional, il va s'appuyer sur les divisions régionales de l'environnement et des établissements classés (DREEC). Dans chaque DREEC il sera désigné un Point Focal Environnement Régional (PFER- PNDL), de préférence le chef de division, sur la base d'une convention signée avec le PNDL, qui va coordonner le fonctionnement d'un Comité ad hoc Régional Environnement formé des agents des autres des structures gouvemementales décentralisées chargées de: la planification, la pêche, les eaux et forêts, l'agriculture, l'hydraulique, la santé, les travaux publics et équipements, etc.) et autres acteurs sur arrêté du Gouverneur de région. En effet tous les dossiers ne pourront certainement pas être approuvés au niveau central au risque de retarder le processus de mise en oeuvre des projets. A fin de permettre l'approbation des dossiers au niveau régional, la DEEC devra susciter la revue du décret organisant le Comité Technique d'Evaluation (CTE).

Au niveau local, un Point Focal Environnement Local, capable de servir d'interlocuteur du projet sur les aspects environnementaux et sociaux dans toutes les composantes, devra être désigné. La mise en place de ce point focal répond au souci de doter le PCGES du PNDL de mécanismes de coordination plus efficace des activités, en vue de garantir la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans la mise en oeuvre des activités, mais aussi d'assurer le suivi des indicateurs environnementaux et sociaux.

Le Point Focal Environnement Local participera aussi aux séances d'animation et de sensibilisation des acteurs à la base. Le Point Focal Environnement Local sera désigné au niveau départemental parmi les services déconcentrés présents et de préférence au niveau des CERP (une convention sera signée entre le ministère technique de tutelle de son service et le PNDL); il va coordonner les activités d'une commission environnement mis en place par arrêté préfectoral et composé des services techniques présents et des comités déjà formés au niveau local (village) dans le cadre du PNIR et de l'AFDS (comités de suivi et comités de gestion). Dès qu'un projet sera éligible dans une localité, ces types de comités devront être mis sur pied.

59 L'intervention des Points focaux, des membres des comités ad hoc régionaux et des services techniques des commissions environnement locales se fera sur la base de la signature d'une convention avec le PNDL au niveau national ou régional. Ce dispositif est complété par les ingénieurs conseils sélectionnés par appel d'offre, qui auront dans leur cahier des charges des composantes claires quant aux exigences environnementales déclinées dans les PGES des projets. Ils devront proposer une équipe comportant un environnementaliste confirmé. Tous les animateurs communautaires éventuels devront en plus de leur expertise en animation sociale, avoir des compétences environnementales avérées.

Les entreprises de réalisation des sous-projets sont responsable de la mise en oeuvre des mesures de mitigation comme l'indique les « Directives environnementales pour les entreprises » y compris la réhabilitation des carrières.

2. PROGRAMMES DE FORMATION, D'INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

L'effectivité de la prise en compte des questions environnementales et sociales dans la réalisation des activités passe par notamment la formation des principaux acteurs du PNDL pressentis dans l'identification, le suivi et la surveillance de l'exécution des mesures de mitigations identifiées. En effet, leur expertise environnementale a besoin d'être renforcée afin de garantir que les aspects environnementaux sont bien pris en charge. L'expertise environnementale des différents intervenants proposés est différenciée. Les agents techniques de la DREEC ont une qualification environnementale certaine. Cependant, l'expertise environnementale des agents des autres structures décentralisés (régions, départements, communes et communautés rurales) n'est pas évidente sauf en ce qui concerne les Eaux et Forêts. De même, les ingénieurs conseils peuvent ne pas être formés sur les aspects environnementaux découlant des projets de développement. Les organes communautaires (comité de construction, de gestion / suivi n'ont pas de formation environnementale.

En conséquence, les activités de formation proposées concernent - le rafraîchissement en EES du Coordonnateur Environnement chargé des aspects environnementaux et sociaux notamment en ce qui concerne les Politiques de Sauvegarde de la Banque mondiale - la formation des Points Focaux Environnement au niveau régional et local ainsi que des membres des Comité ad hoc et des commissions locales de même que les Ingénieurs conseil.

Le programme de formation est présenté dans le tableau ci-dessous et est valable pour une période de 5 années. Les modules précises de formation seront déterminés et proposés par des consultants spécialisés en évaluation environnementale, avec un module particulier sur le screening, sur la supervision du Coordonnateur Environnement du PNDL (les domaines de formation sont détaillés au tableau 25).

En plus, un programme de sensibilisation sera mis en oeuvre dans lequel les autres acteurs locaux pertinents et les ONG à compétence avérée en environnement seront impliqués. Les différents intervenants du projet notamment les Conseils ruraux et communaux, les entreprises locales, les ONG, les OCB, les organisations paysannes, les structures communautaires (qui seront mises en place dans le cadre de la mise en oeuvre du PNDL et déjà opérationnelles dans le cadre de l'AFDS et du PNIR) feront l'objet du programme de sensibilisation.

Le programme de sensibilisation concernera notamment les bonnes pratiques environnementales, la bonne conduite dans les chantiers, le respect des us et coutumes, des mesures d'hygiène et de sécurité, l'utilisation des pesticides, le respect des normes d'aménagement, etc. A titre indicatif, les thèmes de sensibilisation sont indiqués dans le tableau ci-dessous. Le programme et les thèmes de sensibilisation seront développés sur la supervision du Coordonnateur Environnement du PNDL.

-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~s Tableau 25 : Programme de formation en environnement du personnel clef

Participants Durée et présentation Fréquence sur une période de 5 ans EES du coordonnateur chargé des aspects environnementaux et Atelier de 5 jours Année 1 du projet sociaux Points Focaux Environnement au Annuellement après l'année 1 et les niveau régional et départemental Atelier d'l journée sur l'évaluation évaluations annuelles (avec des dans le contexte du PGES participants issus du gouvernement local) Membres des comités ad hoc (région) et des commissions Atelier de remise à niveau de 2 Annuellement après l'année i environnement (départements - jours communautés rurales) Conseillers municipaux et ruraux (Présidents de commissions environnementales) Atelier de 2 jours Année 1 du projet Ingénieurs conseils

Tableau 26: Domaines de formation et de sensibilisation par cibles

Exigences en matière de formation des 'E E o E '-

différents groupes de participants E ° = 2 E< E -: 4> 1-

Liens entre la gestion des ressources C F S C C environnementales, sociales et naturelles, d'une part, et les moyens d'existence en zone rurale, d'autre part Législation sur l'EE et politiques C F S C S environnementales applicables localement Impacts potentiels localisés des sous-projets et C F F S S mesures d'atténuation adaptées, gestion des pesticides, maintenance des micro-barrages Faire face aux problèmes liés à l'acquisition de C F F S F terrains et à l'accès aux ressources par le biais d'une réinstallation planifiée et d'une indemnisation Utilisation du PGES, de ses procédures, outils et C F F C C modèles _ Méthodes pour impliquer la communauté C F F C C

Évaluation des impacts cumulés C F C C S

Sous-projets potentiels à vocation C S F C S environnementale ou sociale Enseignements tirés et évaluation C F S intercommunautaires Légende: F = Formationapprofondie, S =Sensibilisationaux problèmes, C = Conscientisation

61 H. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Lors de la mise en oeuvre de certaines activités du programme PNDL, notamment les projets et sous- projets d'infrastructures routières, hydrauliques, agricoles et socio-éducatives, les impacts environnementaux et sociaux potentiels, tel qu'énumérés dans le chapitre D, doivent être prises en compte et gérés aussi bien que la mise en oeuvre, la construction et le fonctionnement des projets eux- mêmes. Les impacts doivent être mitigés, atténués ou, mieux, évités pour répondre d'abord aux exigences de la législation sénégalaise mais aussi en vue des exigences des Politiques de Sauvegarde de la Banque Mondiale.

Dans cette perspective, le présent PGES propose la capitalisation des leçons environnementales des programmes de développement local déjà réalisés pour orienter les mécanismes qui soutiendront la gestion environnementale et sociale du PNDL. L'objectif du PGES est de décrire les mécanismes institutionnels relatifs à: (i) l'identification des impacts environnementaux et sociaux potentiels pouvant découler des activités du PNDL; (ii) la mise en oeuvre des mesures d'atténuation proposées; (iii) le suivi et la mise en oeuvre des mesures d'atténuation; (iv) le renforcement des capacités; (v) la bonne gestion des déchets biomédicaux et autres déchets, l'utilisation rationnelle des pesticides et l'aménagement sécuritaire des micro barrages; la protection de la biodiversité et de la santé humaine et (vi) les allocations budgétaires pour la mise en oeuvre ainsi que la chronologie. Le PGE sera inclus dans le Manuel des Opérations du projet PNDL.

Le PGE présenté sous forme de tableau ci-dessous met l'accent sur les mesures d'atténuation (annexe technique 3) concernant les activités de construction et de réhabilitation d'infrastructures diverses, les activités agricoles, etc, les études d'impacts environnementaux, et le renforcement des capacités. Plusieurs intervenants sont interpellés dans sa mise en oeuvre de ces mesures ce qui implique la nécessité d'une étroite coordination entre le PNDL et les différents ministères techniques et programmes afin que les activités de mitigation des impacts négatifs, de sensibilisation soient prises en compte dans leur budget. Cependant, il est prévu que les mesures d'atténuation souples financièrement soient pris en compte dans le budget des sous projets intéressés. Les activités de renforcement des capacités, de mise en oeuvre d'EIE éventuellement sont prises en charge dans le budget du PNDL Tableau 27: Tableau détaillé du PGES avec responsabilités institutionnelles Impacts négatifs potentiels des Mise en ouvre des mesures PGES grandes catégories de sous -projets Mesures PGES d'atténuation Responsables |Contrôleur période Allocation budgétaire du PNDL d'aplication du suivi Catégorie 1: Constructiontréhabilitation d'infrastructures de bâtiments - Non utilisation de la main d'oeuvre - Employer la main d'oeuvre locale en Entrepreneurs PFE/ PNDL Au cours Inclus dans le budget locale priorité du locale ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~travauxdes sous projet - dégradation des sites de stockage - Assurer la collecte et l'élimination des Entrepreneurs Bureau de des matériaux de chantier Au cours Inclus dans le budget du déchets issus des travaux contrôle- des sous projet - dégradation des zones de rejets des PFE/PNDL résidus de chantier travaux - Génération d'ordures lors des travaux de construction - carrières et autres sites d'emprunts - Réhabiliter les carrières et autres Entrepreneurs idem Après non réhabilités les idem sites d'emprunts travaux - Mener une campagne de Entrepreneurs idem avant les Entrepreneur communication et de sensibilisation travaux - Veiller au respect des mesures - pollution et dégradation des eaux, du d'hygiène et de sécurité des Au cours sol, de l'air, du cadre de vie, érosion installations et des travaux de du sol des chantiers travaux - Risque d'accident lors des travaux - Elaboration de manuel de procédures PFE / PNDL CE/PNDL Budget du projet et des directives environnementales PNDL et sociales à insérer dans les marchés de travaux

- Procéder au choix judicieux et motivé Entrepreneur PFE/PNDL Avant Perte de zones naturelles et de des sites d'implantation travaux biodiversité - Respects des espèces protégées l'abattage Services Eaux d'arbres pour dégager les notamment les arbres et Forêt emprises - Réaliser un reboisement idem après Inclus dans le budget du travaux projet dévlopeen d- Mener des campagnes de PNDUCNLS -développement des lSTISida au sensibilisation sur les ISTNIH/SIDA PFE/PNDL Au cours Budget PNDL cours des chantiers des travaux . Out nn tie- Veiller à l'autorisation des Bureau de contrôle PFE/PNDL Avant Inclus dans le budget du privés pour les bases de chantier propriétaires avant installation travaux sous projet Risques environnementaux et - Se référer au PNGDBM du Sénégal Structure de santé PFE/ Au cours Inclus dans le budget du sociaux par les déchets biomédicaux - Contacter le PRONALIN avant les PRONALIN du projet sous projet et PRONALIN travaux d'infrastructure de santé - Réaliser les travaux en concertation avec les districts sanitaires - Mettre en place un schéma de Gérant structure PFE En cas Inclus dans le budget du - Production de déchets solides et gestion des ordures liquides ~~~~- Prévoir un système d'évacuation de sous projet lIquides de traitement des eaux usées danset Entrepreneurs! PNDL nécessité les plans - Absence de mesures - Prévoir dans le projet des mesures PNDL PFE Inclus dans le budget du d'accompagnement (équipement; d'accompagnement sous projet personnel; toilettes fonctionnelles raccordement aux réseaux d'eau et électricité;) - Non fonctionnalité des équipements - Impliquer étroitement les services PFE/PNDL CE / PNDL due à un défaut d'exécution des communaux dans le suivi de la mise travaux en oeuvre - Former les comités villageois de suivi Consultants Budget PNDL Insécurité et risques d'accidents pour - Respecter les normes de sécurité Entrepreneurs Bureau de Au cours idem les infrastructure recevantdupublic (construction, fonctionnement) contrôle des - Renforcer la sécurité sur les lieux en Gérant travaux cas de manifestation Catégorie 2: Activités agricoles - destruction d'habitat sensible - Rétablir le couvert forestier pertinent Agriculteur, Services PFE/PNDL Au cours de Inclus dans le budget du - défrichement de zones boisées et de manière adéquate ; éviter les eaux et forêt l'activité sous projet - érosion des sols, perturbation du pentes, les sols sujets à l'érosion cycle hydrologique - choix raisonné du site - perte de terre de pâturage - utilisation de quantité importante d'engrais utilisation de quantité importante - Elaborer un Plan de gestion des Consultants PFE/PNDL Avant Budget PNDL utilsation de quantté Importante de pesticides exécution pesticides ~~~~~~~~~ ~~~~~~~~~~~~_ _ _ _ ~~_ ~~_ ~~_ ~~_ ~~_ ~~activité___ _ - prélèvements excessifs des eaux multiplier les sources d'eau PNDL Budget PNDL souterraines

64 altération du débit des eaux - choix du site en fonction des usages Pisciculteur/ services PFE Au cours de risque d'inondation et de l'hydrologie du ministère de l'activité concurrence avec d'autres usages de - évaluer l'utilisation traditionnelle et la l'hydraulique et de Budget du sous projet l'eau demande des ressources en eau l'agriculture/ingénieurs pollution des milieux par les eaux des - veiller à la capacité de dilution de conseils bassins (engrais, produits chimiques, l'exutoire, transfert et vannage etc.) fréquent - appauvrissement des populations - produire les larves et les alevins dans halieutiques sauvages locales des viviers - risque pour les espèces indigènes si - éviter les exotiques sauf si les risques peuplement avec des exotiques sont faibles et confirmés - développement de maladies - veiller aux développements des Service PFE Au cours de Budget du Ministère de la humaines liées à l'eau insectes vecteurs et mesures de d'hygiène/MSPAS l'activité Santé Publique et de l'Action prévention _ Sociale Catégorie 3: Construction et réhabilitation d'infrastructure de gestion des eaux - Augmentation de la pressioni sur les - Favoriser la réalimentation Augmentationles~de la ~ pression ~ sur~ ~ ~ ~ de~ la ~ ~ PNDUEaux~ ~~~~~~~~~~~'atiit et forêt PFE Avant Budget du projet ressources en eau (Baisse de la nappe par des aménagements l'activité nappe phréatique) comme le boisement de bassin - Perturbation du système versant d'Pprturbaionnementsytèeau en pota - Sensibiliser les populations sur d'approvisionnement en eau potable l'utilisation rationnelle des eaux - Accroissement de la compétition - Concertation avec les usagers et PFE/PNDL CE/PNDL Avant Budget PNDL sur l'utilisation des ressources sensibilisation afin d'éviter les conflits l'activité - réduction de surfaces cultivables et pastorales - appliquer des systèmes de drainage Agriculteur Au cours de profond et des techniques culturales l'activité salinisation des sols adéquates engorgement des terres - professionnalisation de la gestion de Services Budget du Ministère de l'eau à l'entrée et à la sortie Services agriculture Agriculture l'Agriculture et de - la promotion de la petite irrigation l'Hydraulique proliférationde végétaux - inventaire exhaustif des espèces les services de PFE Au cours de Budget du Ministère vproliféraon de végétaux ligneuses menacées l'environnement, des l'activité Environnement envahissants - Gestion Intégrée des ressources en Eaux et forêts submersion- d'espèoes végétales eau, coupe et exploitation forestière

préventive, reboisement alternatif _ - Intégrer le programme de création de Ministère de PFE Avant Budget du MAH augmentation de la population autour retenues dans le cadre global d'un l'aménagement du l'activité des infrastructures plan d'occupation et d'affectation des territoire sols

65 - Sensibilisation des populations sur les Programmes MSPAS Au cours de Budget MSPAS mesures de prévention du paludisme paludisme et l'activité (moustiquaires imprégnées) et de la bilharziose MSPAS bilharziose - Mener des campagnes de lutte - promotion de comportement hygiénique des exploitants augmentation de l'incidence des - traitements de masse au praziquantel. maladies liées à l'eau suite à l a contamination de la source et des -assèchements successifs des retenues population PFE infrastructures, des eaux rstructurres, du sol pour lutter contre les mollusques. - mise en place de service ONAS / SDE PFE Budget souterraines, du sol d'assainissement dans les périmètres MAH développement d'insectes et autres - renforcement des revêtements des développemrentmld'inseses et l'auts canaux et la clôture des points d'eau dans vecteurs de maladies liées à l'eau les zones irriguées (paludisme et de la bilharziose) - renforcement des services d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement dans les zones d'habitation -Veiller à l'installer les sources en relation Ingénieurs PFE Avant avec l'écoulement des eaux et la conseils/Entrepreneurs l'activité présence de latrines PNDL Catégorie 4 : Activités d'assainissement Mauvaise utilisation des réseaux Sensibiliser la population locale sur PNDL PFE Au cours Budget projet d'assainissement et leur l'utilisation correcte des ouvrages de l'activité transformation en dépotoir d'ordures Mauvais fonctionnement des - Assurer la surveillance technique des bureau de contrôle PFE/ ONAS Au cours Budget projet ouvrages dû à un défaut d'exécution réseaux (ONAS) de l'activité Budget des travaux, - Eliminer les raccordements ONAS/ service ONAS/MSPAS/commune/CR contamination des sources d'eau ou indésirables d'hygiène du système d'approvisionnement en - S'assurer du traitement des effluents eau des populations, des eaux avant rejets souterraines ou de surface Dégradation de l'environnement Assurer le curage et l'entretien périodique ONAS PFE I Au cours Budget ONAS/Commune/CR (pollution des milieux naturels), du réseau Service de l'activité risques pour la santé publique d'hygiène (épidémies choléra, diarrhées) par les fuites des eaux usées provenant du trop plein des égouts création de sites de stagnation des eaux usages des terres à proximité des - sensibiliser les agriculteurs sur les Service agriculture PFE Au cours Budget MHA

66 sites (agriculture) risques sanitaires en rapport avec le de l'activité type de spéculation Catégorie 5: Construction et réhabilitation d'infrastructures de transport - Ouverture et gestion rationnelle des Entrepreneurs PFE Au cours Budget du sous projet - déboisement avec l'ouverture et carrières en respect avec la de l'activité l'exploitation des carrières réglementation - Sédimentation des cours d'eau - Réhabilitation des carrières - Obstruction des chemins de temporaires ruissellement - Sensibilisation du personnel de - Pollution et perturbation de chantier l'écoulement des cours d'eau - Gestion rationnelle des déchets - Déversements accidentels - Mesures d'hygiène et de sécurité d'hydrocarbures, d'huiles, de graisses dans les chantiers - Protection des zones agricoles - Envol de poussières sur routes - Planter des arbres d'alignement Entrepreneur I eaux et PFE Au cours Budget du sous projet latéritiques (traversée villages) - Sensibiliser les populations locales forêt de l'activité - Facilitation de l'accès aux ressources naturelles protégées - Risques de feux de brousse par le brûlage incontrôlé Accidents (virages, points critiques, - Installer des panneaux de Entrepreneur PFE Au cours Budget du sous projet etc.) signalisation et des ralentisseurs à la de l'activité .______traversée des villages - Occupation non autorisée de sites - Acquérir l'autorisation d'installation Entreprise PFE/bureau Avant Entrepreneur privés pour les bases de chantier de contrôle l'activité - Mener des campagnes de PNDUCNLS PFE/PNDL Au cours Budget PNDL I CNLS cdveloppement desIST/Sida au sensibilisation sur les ISTNIH/SIDA des cours des chantierstrvu 1 1 1 ~~~~~~~travaux Renforcement des capacités, études, formation et sensibilisation à financer directement par le PNDL

- Mesures institutionnelles PNDUcollectivités - Mesures techniques = PNDUconsultants j-Formation 1 PNDUconsultants Form- ation /' I______/ PVDG RE ______/DPV/DGPRE - IEC/ sensibilisation PNDUentrepreneurs TOTAL

67 I. BUDGET POUR LA GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PNDL

Le budget nécessaire pour la gestion environnementale et sociale du CGES du PNDL forme la récapitulation des éléments suivants: - Les activités de développement institutionnel - Le suivi et les évaluations annuelles - Les allocations pour la préparation des PGE, PR, PDPA, etc. des sous-projets (les coûts de mise en oeuvre de ces plans seront inclus dans les budgets des sous-projets.) - Le programme de formation destiné aux communautés, aux équipes d'encadrement et aux autorités locales pour qu'elles assument leurs responsabilités dans le cadre du PGES

Sur la base de l'exposé précédent nous estimons le budget pour la mise en oeuvre du PGEs comme suit.

Tableau 28: Estimation budgétaire pour la gestion environnementale et sociale du PNDL

Mesures Actions envisagées Responsable Coûts (FCFA) Recruter un environnementaliste pour renforcer le PNDL 60 000 000 personnel de l'Unité de coordination du PNDL sur5 ans Désigner un point focal environnemental au niveau Mesures ~~~régional et local (CRD et CERP) pour servir PNDL Mesures d'interlocuteur avec l'Unité de coordination du PNDL institutionnelles notamment pour le suivi environnemental des activités Appuyer l'Unité de coordination du PNDL dans la mise en place et l'exploitation de sa base de donnée PNDL 60 000 000 « environnement et développement local » Unité de coordination 80 000 000 Effectuer le suivi et l'évaluation PGES DREEC / CERP Mesures (suivi permanent, évaluation à mi-parcours Mesuresannele)locales et évaluation Les collectivités techniques annuelle) (communautés 100 000 000 rurales et communes) Réaliser des Etudes d'Impacts Environnementales PNDL 150 000 000 (PGES) SOUS-TOTAL MESURES INSTITUTIONNELLES ET TECHNIQUES 450 000 000 Programme de Formation environnementale, gestion des Formation pesticides, maintenance micro-barrage (cf.détails au 300 000 000 tableau 25) IEC - Sensibilisation sur les enjeux environnementaux et 200 000 000 Sensibilisation sociaux des projets (cf détails au tableau 26)

SOUS TOTAL FORMATION & SENSIBILISATION 500 000 000 TOTAL GENERAL 950 000 000

Nous notons que les coûts nécessaires pour répondre aux exigences de la réinstallation ne sont pas inclus dans ce budget. Ces coûts figurent dans le document séparé - Cadre de Politique de Réinstallationdu PNDL. J. ANNEXES GENERAUX

69

mm m m m~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 1. ABBREVIATIONS

AFDS Agence du Fonds de Développement Social ARD Agence Régionale de Développement ASC Association Sportive et Culturelle CGES Cadre de gestion environnementale et sociale CNCR Conseil National de Concertation des Ruraux CONGAD Conseil national des ONG d'Appui au Développement CONSERE Conseil Supérieur des Ressources Naturelles et de l'Environnement CSE Centre de Suivi Écologique de Dakar DCL Direction des Collectivités Locales DGPRE: Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau DNH Direction Nationale de l'Hygiène DPC Direction du Patrimoine Culturel DPN Direction des Parcs Nationaux DAT Direction de l'Aménagement du Territoire DEEC Direction de l'Environnement et des Etablissements Classés DEFCCS Direction des Eaux et forêts, Chasse et Conservation des Sols EIE Etude d'Impact Environnemental ESAF Environmental and Social Assessment Framework FECL Fonds d'Equipement des Collectivités Locales FEM Fonds pour l'Environnement Mondial FIL Fonds d'Investissement Local GIE Groupement d'Intérêt Économique GPF Groupement de Promotion Féminine IPM Integrated Pest Management IEC Information, Education, Communication IST Infection sexuellement transmissible LOASP: Loi d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale MEPN Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature MIPHPA: Ministère de la Prévention, de l'Hygiène Publique et de l'Assainissement MIA Ministère de l'Agriculture et de l'Hydraulique NTIC Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication OCB Organisation Communautaire de Base ONG Organisation Non Gouvernementale OMVS Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal OMVG Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS Organisation Mondiale de la Santé PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale PANLCD Programme d'Action National de Lutte Contre la Désertification PME Petite et Moyenne Entreprise PNAT Plan National d'Aménagement du Territoire PNDL Programme National de Développement Local PNDS Plan National de Développement Sanitaire du Sénégal PFES Point Focal Environnemental et Social PAFS Plan d'Action Forestier du Sénégal PNDA Programme National de Développement Agricole PNAE Plan National d'Action pour l'Environnement PNIR Programme National d'Infrastructures Rurales PLD Plans Locaux de Développement PRDI Plans Régionaux de Développement Intégré PISA Programme d'investissement du secteur agricole PNLP Programme national de lutte contre la pauvreté PDRH Programme de développement de ressources humaines TDR Termes De Référence VIH Virus d'immuno humaine SIDA Syndrome d'immunodéficience acquise

70 2. Auteurs du CGES

No Nom de l'expert Position l Dr Djibril DOUCOURE Expert en gestion environnementale et sociale Chef de mission co-joint 2 Mbaye Mbengue FAYE Expert en gestion environnementale et sociale Chef de mission co-joint 3 Médou LO Géographe

4 Tidiane SANE Géographe socio-économiste

5 Bousso Fall Expert genre

6 Moustapha NGAIDE Juriste

7 Mbaye Diouf NDIAYE Sociologue spécialiste en communication

8 Dr Maguette KAIRE Ingénieur des eaux et forêts

9 Mouhamadou Lamine FAYE Expert en planification locale

10 Maguette WADE Ingénieur du génie rural

I Dr John BUURSINK Planificateur environnemental; supervision de l'étude

71 3. Bibliographie

* Banque mondiale. Cadre de gestion environnementale et sociale pour les projets de la banque mondiale comportant de multiples sous projets de petite taille partie b canevas du CGES Région Afrique banque mondiale juin 2004 * Centre de Suivi Ecologique, 2000. Annuaire sur l'environnement et les ressources naturelles du Sénégal. * Cissé, M. & Ngom A Analyse de la Gestion des Forêts Classées au Sénégal, 1997, 97 pages * Code des collectivités locales * Constitution du 22 janvier. 2001 * CSE (Centre de Suivi Ecologique [institution sénégalaise]), 1995. Audit Environnemental au Sénégal. Document interne. CSE, Dakar, Sénégal. * DAT/USAID - RSI, (1986).- Cartographie et Télédétection des ressources de la République du Sénégal. Rapport final 653 p + Cartes h.-t. 0 * Décret n 64-573 du 30 juillet 1964 fixant les conditions d'application de la loi n0 64-46 relative au domaine national du 17 juin 1964; 0 * Décret n 64-574 du 30 juillet 1964 portant application de l'article 3 de la loi n0 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national; 0 * Décret n 72-1288 du 27 octobre 1972 relatif aux conditions d'affectation et de désaffectation des terres du domaine national situées en zone des terroirs - 0 * Décret n 77-563 du 3 juillet 1977 portant application de la loi n0 76-67 du 2 juillet 1976 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique; 0 * Décret n 80-268 du 10 mars 1980 portant organisation des parcours du bétail et fixant les conditions d'utilisation des pâturages; 0 * Décret n 81 - 557 du 21 mai 1981 portant application du code du Domaine de l'Etat 0 * Décret n 88 - 74 du 18 janvier 1988 portant barème du prix des terrains nus et des terrains bâtis applicable en matière de loyer et d'expropriation pour cause d'utilité publique; 0 * Décret n 91- 595 du 14 juin 1991 abrogé et remplacé par le décret n0 96 - 386 du 15 mai 1996 instituant un Fonds de Restructuration et de Régularisation Foncière (FORREF) 0 * Décret n 98-164 du 20 février 1998 portant application du Code forestier; * Dia, l. M., 2003. Elaboration et mise en oeuvre d'un plan de gestion intégré - La Réserve de Biosphère du Delta du Saloum, Sénégal. UICN. 130 p. * Diarra, A; Fall, C.A.B. & Niang, A. Evaluation du Transfert des Compétences aux Collectivités Locales en Matière de Gestion des Ressources Naturelles, Rapport de consultation, sept 2002 ; 62 pages * Dieng, C. & Diaham, B. Etude diagnostique de la filière des produits forestiers de cueillette et perspectives de développement * Dieng, C. Suivi écologique des ressources forestières dans les bassins d'approvisionnement en bois-énergie des villes sahéliennes * Dieng, C. Etat des lieux et Elaboration d'un protocole régional de suivi écologique et environnemental sur le terrain * Dieng, C. Etude de la Filière des Produits Forestiers de Cueillette, Mémoire de fin d'Etudes d'Ingénieur Agronome de l'ENSA, 1998, 111 pages * Dieng, C. Exploitation forestière: Problématique de la filière bois-énergie au Sénégal, in Sénésylva, oct 1994 * Doucouré, .D. Gestion des déchets biomédicaux au Sénégal ; Analyse situationnelle et Plan national d'action, avril 2002, Consultant PDIS/Banque Mondiale * Doucouré, D. Etude sur la mise en oeuvre du plan national d'action sur la gestion des déchets biomédicaux au Sénégal Avril 2005 - Consultant SE-CNLS * Document de stratégie de lutte contre la pauvreté (DSRP) * Esam 11 (DPS, 2002) * Etude environnementale dans les zones d'intervention du projet , papa dethie ndione, afds, mai 2004 * Evaluation environnementale, Tropica, PNIR, * Fonds d'Équipement des Nations Unies 1997. Évaluation des Projets du FENLU. * Guène et al, 2004. Elaboration de normes environnementales pour la conception et la réalisation des, aménagements hydro-agricoles dans la zone d'intervention du PDIAM en Mauritanie.

77 r Guide to gender sensitive indicator » 1996 * J.A., 2000. Sénégal. Atlas de l'Afrique. Ed. du Jaguar, Départ. Géogr., FLSH, IJCAD. 84p 0 * Loi n 2001 -01 du 15 janvier 2001 portant Code de l'environnement 0 * Loi n 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national * Loi n0 72-02 du 1" février 1972 modifiée; 0 * Loi n 76-66 du 2 juillet 1976 portant Code du domaine de l'Etat; 0 * Loi n 76-67 du 2 juillet 1976 modifiée relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et autres opérations foncières d'utilité publique; 0 • Loi n 81-13 du 4 mars 1981 portant Code de l'Eau 0 * Loi n 88-05 du 20 juin 1988 portant Code de l'urbanisme 0 * Loi n 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des collectivités locales; 0 * Loi n 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, communes et communautés rurales; * Loi n0 98-03 du 8 janvier 1998 portant Code forestier; 0 * Loi n 98-05 du 8 janvier 1998 portant Code pétrolier; * MEPN (1998) - Monographie Nationale sur la Biodiversité au Sénégal. Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature, République du Sénégal, 82 p. * MEPN (1998) - Stratégie Nationale et Plan National d'Actions pour la Conservation de la Biodiversité. Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature, République du Sénégal, 92 p. * MEPN/DEFCCS Actualisation du Plan d'Action Forestier du Sénégal, avril 2005, 157 pages * MINISTERE DE LA PECHE, 2000. Concertations nationales sur la Pêche et l'Aquaculture. novembre 2000. * Ministère de l'Energie et de l'Hydraulique, 2000. Journées de réflexion sur le secteur de l'hydraulique, 7 - 8 novembre 2000 * Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature, 1998. Programme d'Action National de Lutte Contre la Désertification * Ministère de l'Hydraulique, 2000. VISION NATIONALE SUR L'EAU à l'horizon 2025 Rapport du Sénégal - Dakar. * MINISTERE DE LA PECHE, 2000. Stratégie de développement durable de la pêche et de l'Aquaculture et Programme d'actions. Conseil national consultatif des Pêches maritimes. décembre 2000 * Nicole Horeau. 2000. L'or bleu des barrages se ternit ...Commission Mondiale des Barrages. 2000. Barrages et Développement: Un nouveau cadre pour la prise de décision. * OMVS, 1995. Étude des problèmes d'environnement et de protection des milieux naturels dans le delta du fleuve Sénégal. * Plan national de bonne gouvernance (PNBG) * PROGEDE/DEFCCS Rapport de la Mise en Place du Système d'Information Ecologique, Forestière et Pastorale (SIEF), Phase 2 ; avril 2004 * PROJET MlI /PNUD/DADSG-SEN/87/006, 1994. Planification des ressources en eau: bilan diagnostic des ressources en eau du Sénégal septembre 1994. * Rapport d'étude commanditée par l'union européenne sur la situation des femmes dans le monde rurale des régions de Saint - Louis et Kolda * Rapport d'étude sur la bonne gouvernance et genre commanditée par l'UNIFEM dans la région de Tambacounda * Situation économique et sociale du Sénégal, Edition 2002/2003 * The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 January 1999 * The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 Annex A January 1999 * UICN, 2002. Plan de gestion intégrée du Parc National des Oiseaux du Djoudj et de sa périphérie. * Women and development ( 1993)

73 4. Consultation publique

A. Liste des personnes consultées

Prénom et nom Structure Fonction Woury DIAO GIE NAFORE de Saré Billaly Présidente Fatoumata Seydi GIE NAFORE de Saré Billaly Membre Mariama SISSOKHO GIE NAFORE de Saré Billaly Membre Mamoudou BA GIE NAFORE de Saré Billaly Relais communautaire Abdoul Aziz Bodian Commune de Kolda 4' Adjoint au Maire Moussa Ndoye Commune de Kolda Secrétaire Municipal Michel Augustin Diatta CEM Gadapara Principal Ousmane Goudiaby CEM Gadapara Surveillant Adama Coly CEM Gadapara Membre Comité Gestion Mady Dasylva CEM Gadapara Surveillant Kalidou Diao CEM Gadapara Pt Comité Gestion Fodé BADJI Conseil Rural de Niaguis 1" Vice Président Idrissa SANE Conseil Rural de Niaguis Secrétaire Communautaire Ousmane SANE Comité d'entretien et de Gestion Niaguis Membre Sakou DIEME Comité d'entretien et de Gestion (CEG) Membre Niaguis Adolphe MINKILANE Collège d'Enseignement Moyen de Niaguis Principal du CEM Rokhy Bodian Comité d'entretien et de Gestion (CEG) Présidente Commission Gestion Niaguis des marchés Khady BASSE Comité d'entretien et de Gestion (CEG) Attributaire de souks Niaguis Alioune NDOYE Antenne AFDS Kolda Coordonnateur Samy DANIFF Comité Technique d'Evaluation Membre Permanent Abdoul ANNE Comité Technique d'Evaluation Membre non Permanent M. Moustapha Diarra PNIR Diourbel Chargé suivi - évaluation M. Serigne Madiaw Faye AFDS Fatick Coordonnateur Fatick M. Alexandre Ndiaye PNIR Diourbel Vice Président CR Ngoké M. N'Diouma Sarr CR Ngoké Comité de Gestion M. Alioune Thiam Groupement Baback Président M. Bernard Thiaw Groupement Baback Secrétaire M. Ablaye Mbaye PNIR Thiès Animateur communautaire Mme Fall Rokhaya Ndiaye PNIR Thiès Responsable suivi évaluation M. Déthié Faye CEM Touba Toul Directeur M. Khaly Diagne PNIR Louga M. Souley Kitane AFDS Louga Coordonnateur M. Kabir Ndoye AFDS Louga Chargé passation de marchés M. Mamadou Lô PNIR Diourbel Coordonnateur M. Niang CSE Directeur M. Aziz Touré CSE Directeur technique M. Médou Lô CSE M. Déthié Soumaré Ndiaye CSE Coordonnateur Projet GLGDRN M. Mame Ndéné Lô DPV Directeur M. Mbargou Lô DPV Chef Division défense des cultures M. Ibou Sané DPV M Abdoulaye Niassy DPV Coordonnateur programme 1 ~~~~~~~~~~biopesticidesIPPM M. Samba Bâ DGPRE M Djibril Baldé DGPRE . -

74 B. Membres du comite interministériel PNDL

Nom Prénom Structure Téléphone Email SIDIBE / Gnagna DFC / MCLD 869 47 06 [email protected] DIAGNE DIARRA Mamadou DCL/MCLD 821 03 94 maadiarraghotmail.com SAMBE Mamadou PNIR 637 52 45 / [email protected] 961 93 72 pnir.sl@,sentoo.sn KANE Mamadou PNIR 865 Il 27 / [email protected] 569 30 Il NDIAYE Malick PNIR 865 Il 20 / [email protected] Guibril 569 30 12 NDIAYE Pape Modou PNIR 865 Il 28 / [email protected] 569 41 01 GUEYE Khalifa DCL/MCLD 821 03 94 khalifgueyeQyahoo.fr SECK Souleymane DER/MCLD 821 64 18 souley53â,yahoo.fr NDIAYE Khardiata LO AFDS 865 22 75 afds(à),sentoo.sn TINE Mor Badiane PNIR 865 Il 20 /24 [email protected] THIAM Ibrahima DCID 889 20 69 ibathiam(&sunumail.sn NIANG Ibrahima DIREL/MEL 823 25 65 [email protected] MBAYE Ndèye Coura AFDS 865 22 56 cm6599®)sentoo.sn BADJI Jean Jacques AFDS 865 22 56 [email protected] KANDJI Aliou AFDS 865 22 56 alioukandji64@,)yahoo.fr BALDE Mamadou APR (NAEL) 832 20 75/ Mao 658 82 71 MBAYE Babacar DPNCPR/MCLD 823 88 91/ [email protected] 562 18 50 LY Cheikh AFDS 865 22 56 [email protected] Sadibou DEME Ibrahima CAEL 842 50 59 ideme20(yahoo.fr THIAM Alioune CAEL 842 50 59 athiam [email protected] NDIAYE Mbagnick CAEL 637 89 36 cael(â,)sentoo.sn NIANG Demba CEPAD/MCLD 849 75 10 demba niang,yahoo.fr KA Ousmane CGO-PNDL/MFDS 842 23 97 paupdk(sentoo.sn

75 C. Autres institutions impliquées dans la mise en oeuvre du PNDL

La Commission nationale de gestion des produits chimiques est chargée d'assurer le contrôle et la surveillance de l'importation, de l'utilisation et les mouvements des substances chimiques, nocives et dangereuses. En outre, le PNDL est soumis à une obligation d'évaluation environnementale dans la mesure où il s'agit d'une activité susceptible de porter atteinte à l'environnement conforrnément à l'article L. 48 du Code de l'environnement. C'est ce qui justifie une étude d'impact sur l'environnement, une évaluation environnementale stratégique et un audit d'environnement. Selon l'article R 39 du Code de l'environnement, cette évaluation doit être réalisée préalablement afin d'évaluer les effets environnementaux et socio- économiques et leur prise en compte dans la conception du programme.

Le Conseil supérieur des ressources naturelles et de l'environnement (CONSERE) a été créé par le décret n° 93-885 du 4 août 1993. Il s'agit d'un « cadre de concertation permettant d'intégrer harmonieusement les considérations environnementales dans le développement économique et social du Sénégal » (article 2 alinéa premier). Il constitue l'un des résultats tangibles de la conférence de Rio. L'article 9 de l'annexe pour l'Afrique de la convention sur la désertification préconise la création d'un organe de coordination pour «jouer le rôle de catalyseur dans l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation du PAN ». Cette structure de supervision et de coordination doit assurer la cohérence et la complémentarité des actions des différents départements ministériels impliqués dans la gestion des ressources naturelles. Le CONSERE est organisé autour de la structure suivante - Un Conseil ministériel, organe de décision - Un Comité permanent, organe de suivi; - Un Secrétaire permanent, organe d'exécution.

La Commission de développement durable a été créée par le décret n° 5161 du 26 mai 1995. La création d'une telle institution constitue un moyen de mise en oeuvre des décisions de Rio. En effet, l'Assemblée générale des Nations Unies a créé une commission de développement durable conformément au chapitre 38 de l'Agenda 21. Lors de la session annuelle de la commission de développement durable, les différents Etats ont été invités à mettre en place des commissions nationales de développement durable dont la mission sera, dans un premier temps, d'élaborer des plans d'Actions en matière de développement durable et d'assurer le suivi de l'Agenda 21 par la présentation de rapports périodiques à la Commission de développement durable. La commission nationale de développement durable est composée de trois sous-commissions: - La sous-commission chargée de l'orientation: placée sous la présidence de la primature, son rôle consiste à définir les axes majeurs de la politique globale en matière de développement durable. - La sous-commission chargée du suivi-évaluation: présidée par la Direction de l'environnement et des établissements classés, elle a comme mandat d'assurer le suivi et l'évaluation des recommandations de la conférence de Rio. - La sous-commission chargée de l'étude des projets ; placée sous la tutelle du Ministère de l'économie et des finances, elle est chargée de procéder à la présélection des projets soumis pour le financement avant la transmission aux partenaires du développement.

La CNDD ne dispose pas de moyens propres, car elle travaille avec les moyens de la Direction de l'Environnement et des Etablissements Classés. La mise en oeuvre des politiques environnementales est tributaire de la mobilisation d'importants moyens financiers. C'est ainsi que l'Agenda 21 a prévu, à cet égard, un Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). Au niveau national, il a été créé un fonds pour la protection de l'environnement et un fonds forestier. En outre, des Agenda 21 locaux sont mis en place pour assurer une meilleure participation des populations à la prise de décision.

Le Ministère de l'Urbanisme et de l'Aménagement du Territoire est chargé de veiller au développement harmonieux et équilibré des agglomérations et des activités économiques sur l'ensemble du territoire. Il doit tenir compte des conséquences sociales de la répartition territoriale des populations et des activités économiques. Il est responsable en liaison avec le Ministère chargé des infrastructures de la mise en cohérence des réseaux d'infrastructures et d'équipements publics en liaison avec les besoins des populations. Dans cette tâche, il est aidé notamment par la Direction de la surveillance et du contrôle du sol et par la Direction de l'Aménagement du territoire.

Le Ministère de l'Intérieur est notamment responsable du commandement territorial. A ce titre, il a autorité sur les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets dans le respect de leurs attributions de représentants de l'Etat. C'est dans ce cadre qu'ils sont amenés à exercer un contrôle de la légalité sur les projets financés dans le cadre du PNDL.

76 Le Ministère de la Santé et de la Prévention médicale est chargé de rendre les soins accessibles à tous les sénégalais. Il facilite dans ce cadre l'implantation des médecins à l'intérieur du pays et met en oeuvre une politique de communication en matière de santé et de partenariat avec les collectivités locales. Il doit veiller à l'approvisionnement en médicaments et à la couverture des besoins sanitaires des populations. Les projets relatifs aux centres de santé ou aux cases de santé dans les collectivités locales en rapport avec le PNDL pourront bénéficier de l'appui de ce Ministère.

Le Ministère des Postes, Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication est chargé notamment de veiller au développement de l'informatique auprès des jeunes. Le PNDL pourra à travers certains de ses projets assurer la construction de cybercafé communautaire et peut bénéficier à ce titre de l'appui de ce ministère.

Le Ministère de la Femme, de la Famille et du Développement social est chargé de la bonne intégration des femmes et des jeunes dans la société. Il aide les femmes à monter des activités économiques éligibles au PNDL. Il doit veiller à ce que les projets de développement profitent à l'ensemble des catégories de la population, et notamment aux femmes ainsi qu'au plus démunis. Il exerce ses fonctions à travers les directions suivantes: Direction de l'Action sociale. Direction des Stratégies de développement social, Direction du développement communautaire.

Le Ministère de la Solidarité nationale est chargé d'assurer l'approvisionnement correct des denrées de première nécessité aux populations au plus démunis. Il exerce ses fonctions à travers la Direction de la Solidarité nationale.

Le Ministère de la Prévention, de l'Hygiène publique et de l'Assainissement doit porter une attention particulière à l'élimination des déchets industriels et ménagers, à la qualité de l'eau, de l'air et des sols en rapport avec le Ministère de l'environnement. Il est responsable de la politique de l'assainissement. Il est aidé dans cette fonction par la Direction de la Prévention, la Direction de l'hygiène publique et la Direction de I 'Assainissement.

Le Ministère de l'Elevage a la responsabilité de la politique de recherche appliquée en matière d'élevage et est chargé de la formation et de l'encadrement des éleveurs.

Le Ministère du Plan et du Développement Durable est chargé de mettre en oeuvre la politique de planification des ressources économiques, humaines et spatiales et du développement durable. Les différentes structures qui dépendent de ce ministère sont notamment chargées de veiller à la prise en compte de la dimension environnementale dans le processus d'aménagement et de gestion du Bassin du Fleuve Sénégal en vue d'un développement durable.

Le Ministère de la Culture et du Patrimoine historique classé est responsable du patrimoine culturel, notamment de la sauvegarde des monuments historiques et des sites ainsi que de la conservation et de la mise en valeur du patrimoine ethnographique national. Il est nécessaire dans le cadre des projets exécutés avec le PNDL à ce que l'on puisse respecter les sites considérés comme relevant du patrimoine culturel.

Le Ministère des PME, de l'Entreprenariat féminin et de la Micro-finance doit favoriser la création des PME et PMI, conduire les politiques de mise à niveau des PME-PMI, favoriser la formation des femmes en matière de finances, de crédits et de comptabilité, assurer la mise en place et la gestion d'un Fonds de financement au profit des systèmes financiers décentralisés et de l'entreprenariat féminin.

Une structure a été créée pour apporter son concours aux collectivités locales, notamment dans le domaine de l'environnement, il s'agit de l'Agence Régionale de Développement.

A côté des structures publiques, des ONG, des GIE et d'autres personnes privées qu'elles soient physiques ou morales seront impliquées dans la mise en oeuvre du PNDL. A titre, d'exemple, on peut citer, ENDA, le CONGAD, le CNCR. Le développement participatif vise à assurer une meilleure implication des populations dans l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes conformément au principe de la participation du public à la prise de décision dégagé par l'article L. 4 du Code de l'environnement.

77 K. ANNEXES TECHNIQUES

1. ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE Compris entre 120 et 170 de latitude nord et 11° et 180 de longitude ouest, le Sénégal se situe à l'avancée la plus occidentale du continent africain dans l'Océan Atlantique. D'une superficie de 196 722 km2 , le Sénégal est limité au nord et au nord-est par la Mauritanie, au sud-est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau, à l'ouest par l'Océan Atlantique sur une façade de 500 km. La Gambie constitue une enclave de 10 300 km2 à l'intérieur du territoire sénégalais. a. Des ressources naturelles fragiles

1 - Les ressources en eau

1.1 - Les précipitations A l'instar des pays sahélien, le Sénégal est confronté à une forte variabilité interannuelle des précipitations qui s'est traduite par la diminution du nombre de jours de pluie et du volume d'eau recueilli. A cette variabilité interannuelle s'ajoute une variabilité spatiale très marquée. En effet, la pluviométrie varie fortement suivant un gradient climatique sud/nord ; elle passe de plus de 1.000 mm/an au sud à moins de 300 mm au nord. L'effet cumulatif de ces deux facteurs conduit parfois à des sécheresses très aiguës. En effet, le Sénégal a connu trois épisodes secs: dans les années 1910, 1940 et depuis 1968. Le dernier épisode sec est le plus sévère en raison de sa persistance et des déficits pluviométriques observés qui se sont traduits par l'apparition de l'isohyète 200 mm et son glissement progressif vers le sud sur plus de 120 km entre 1970 et 1999 (cf carte isohyètes).

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Source: CSE I EROS 1.2 - Les eaux de surface Le Sénégal, peu favorisé par ses conditions climatiques, disposent encore de ressources relativement importantes en eau de surface. Elles sont évaluées à 31 milliards de mètre cube en année moyenne par la Direction de Gestion et de Planification des Ressources en Eau (DGPRE). Ce paradoxe s'explique par le fait que les deux grands fleuves, les fleuves Sénégal et Gambie, qui renferment l'essentiel des eaux de surface prennent leur dans les montagnes du Fouta Djallon (en Guinée) qui enregistrent des précipitation qui vont jusqu'à 1900 mm par année. Le débit moyen interannuel du fleuve Sénégal est de 415 m3/s à la station de Bakel, soit un volume d'eau de 13,09 milliards de mètres cubes pour la période de 1972 à 2000. Celui du fleuve Gambie est de 73,8 m3/s à la station de Kédougou, soit un volume de 2,33 milliards de mètres cubes. A côté de ses deux grands fleuves, le Sénégal comptent d'autres petits cours d'eau comme la Casamance, le Kayanga, l'Anambé, le Saloum, le Sine et des bassins côtiers à écoulement temporaire. Il comporte également un certain nombre de lacs et de mares et des zones humides qui sont, le plus souvent, associées au réseau hydrographique fonctionnel ou dégradé.

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Carte 3: Carte du réseau hydrographique

79 1.3 - Les eaux souterraines Les réserves en eau souterraines sont estimées entre 450 et 600 milliards de m3 d'eau (MH/PNUD, 1994). La recharge annuelle est évaluée entre 3 et 4 milliards de m3. Cependant, ces chiffres ne renseignent pas sur le potentiel d'exploitation des ses eaux limité par leur qualité (avancée du biseau salé, taux élevés en fluorures, fer nitrates). En plus de ces problèmes de pollution, la surexploitation des nappes, notamment dans la région de Dakar, a entraîné une forte baisse du niveau piézométrique. Une typologie des nappes en fonction de leur profondeur fait ressortir quatre grands systèmes aquifères correspondant aux principales formations géologiques (Ministère de l'Energie et de l'Hydraulique, 2000): le système aquifère superficiel, le système aquifère intermédiaire, le système aquifère profond et le système aquifère du socle (cf carte hydro-géol SGPRE). En dehors des nappes superficielles, les eaux souterraines du Sénégal se trouvent à des profondeurs dépassant 60 m.

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Carte 4 Carte des eaux souterraines

Le système aquifère superficiel est constitué par Les nappes des sables du quaternairequi se retrouvent dans plusieurs endroits du pays: dans la vallée fleuve Sénégal, le littoral Nord de Saint-Louis à Dakar, la presqu'île du Cap-Vert, les îles de l'embouchure du Saloum et de la Basse Casamance. Leur potentialité est estimée à 273 000 m3/j. La teneur en fer dans les sables est assez élevée ; elle dépasse les 22 mg/l dans certains endroits. La nappe du Continental Terminal qui occupe une large bande nord-est/sud-ouest, du Ferlo à la Casamance en passant par le Saloum et Tambacounda. Cette nappe est primordiale car elle permet de satisfaire les besoins en eau des villageois et de maintenir la végétation au Sud et à l'Est du pays. Elle a un potentiel estimé à 450 000 m3/j. Cependant, elle a subit une sérieuse dégradation du fait de la sécheresse ; les réserves se tarissent, provoquant une intrusion saline en bordure de l'Atlantique. Le résidu sec varie entre 40 et 300 mg/l. Les nappes de l 'Oliko-Miocène qui se retrouvent sur les marges sud du Ferlo (entre Kaffrine et Tambacounda) et en Casamance. Elles ont un potentiel estimé à 105 000 m3/j. La qualité de ses eaux se dégrade suivant un gradient est-ouest avec une intensification à partir de Ziguinchor où le résidu sec est supérieur I 100 mg/I et le fluor à 1 mg/l. Sur le littoral sud, les eaux sursalées hyperchlorurées sodiques envahissent cet aquifère. Le système aquifère intermédiaire est constitué par: Les nappes des calcairesdu Paléocène se localisent dans la partie ouest du pays, dans les régions de Thiès et Fatick. Elles ont un potentiel d'environ 68 000 m3/j. Etant proche du littoral, la surexploitation de ces nappes a entraîné l'avancée du biseau qui les envahit progressivement. Cela s'est traduit par l'arrêt en 1996 du Forage F4 de Sébikotane contaminé par les eaux salées. A Damboussane les teneurs en chlorures sont de l'ordre de 1740,5 mg/I ; ces concentrations s'accentuent vers le littoral nord. Les nappes des calcaires lutétiens se retrouvent entre Bambey et Louga. Elles ont un potentiel de 115 000 m3/j. Leurs eaux sont minéralisées (370 mg/l en moyenne) avec un pH légèrement basique (7,6); par contre dans la zone de Dangalma la minéralisation est très élevée (supérieure à 2 000 mg/l): l'eau est impropre à toute utilisation. Le système aquifère profond correspond à la nappe du Maestrichtien qui couvre les 4/5 du pays. Son potentiel est estimé à 500 000 m3/j. La presque totalité des forages du milieu rural capte cette nappe. La minéralisation est faible sur une bonne partie du réservoir (résidu sec inférieur à 0.5 g/l) tandis qu'en bordure de littoral, les eaux sont salées (près de 35 g/1 de résidu sec à Léona ; 19,6 g/I à Richard-Toll). Les nappes du système aquifère du socle se situent dans le sud-est du pays dans la région de Tambacounda. Ce sont des nappes discontinuent contenues dans des réservoirs compacts d'où les difficultés de mobilisation de ses ressources.

81 2 - Les ressources en sol

Au Sénégal il existe plusieurs types de sols aux caractéristiques et aux aptitudes bien différentes. Leur formation résulte de la diversité du substratum géologique, de la géomorphologie et des conditions climatiques. Ils jouent un rôle déterminant dans la durabilité de l'agriculture et la préservation de l'environnement. Les formations pédologiques du Sénégal peuvent être regroupées en trois grands ensembles - les sols issus des formations sur terrains quaternaires; - les sols provenant des formations sur terrains secondaires et tertiaires; - les sols formés sur socle primaire ou sur roche volcano-sédimentaire.

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Carte 5 Carte des sols

2.1 - Les sols issus des formations sur terrains quaternaires Ce sont les sols plus importants aussi bien du point de vue spatiale qu'agricole. Leur typologie fait ressortir:

Les sols isohumiques subarides: on les rencontre au nord du Sénégal ; ils ont une texture sableuse, une est très faible capacité de rétention en eau et d'échange cationique (5% d'argile). Leur teneur en matière organique, malgré qu'on la rencontre sur tout le profil, est très faible (< à 0,5%). Ce sont des sols très sensibles l'érosion éolienne.

Les sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés (sols Dior) sont d'une grande extension. On les rencontre sur les dunes, au Ferlo, dans tout le Bassin Arachidier, au nord-est et à l'est de la Casamance. Ils constituent le siège de la production de l'arachide, du mil et des haricots. Ils ont une

T PC calc hvtirr%mnrnhPc cccnt InrcrtlicAc cir 1Pc lercaintc Pt cir le lit minpr A-c -11- All , oel Tableau 29: Aptitudes des sols à l'agriculture

Classes Caractéristiques Superficie concernée (%)

l Sols bons sans facteur pédologique limitant significatif 7 2 Sols moyens à bons avec des contraintes faibles à moyennes pouvant 8 en réduire l'utilisation 3 Sols pauvres à moyens connaissant un ou plusieurs facteurs limitants 36

4 Sols pauvres 31

5 Sols inaptes aux cultures 16 (Source: PNAT, 1989)

Les sols du Sénégal se caractérisent dans leur grande majorité par une grande sensibilité à l'érosion. Cette sensibilité est liée essentiellement à leur texture sableuse, leur structure instable, à la faible teneur en matière organique. Le processus de l'érosion est provoqué par une rupture d'équilibre entre les agents d'érosion (vent, pluie), d'une part, et les matériaux sur lesquels s'exercent leur action (sol) et leur protection (végétation naturelle), d'autre part. Le vent et la pluie sont les principaux agents naturels qui exercent une action mécanique directe sur les sols. L'homme, par ses interventions directes (pratiques culturales et pastorales inadéquates, urbanisation), participe fortement à la dégradation des sols.

3 - Les ressources végétales et animales

3.1 - Les ressources végétales Au Sénégal la répartition des formations forestières est calquée de manière générale sur le gradient pluviométrique. Ainsi, on distingue le domaine sahélien, le domaine soudanien et le domaine guinéen. La limite entre 2 domaines est diffuse et progressive: c'est une zone de transition.

Le domaine sahélien se situe au nord de l'isohyète 700 mm. Il est caractérisé dans sa partie septentrionale par une végétation arbustive à arborée dominée par des épineux avec essentiellement des Acacia. Les autres espèces les plus fréquentes sont Boscia senegalensis, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum, Pterocarpusluscens et Dalbergiasp.

Le coeur du domaine sahélien se situe entre les isohyètes 300 mm et 500 mm Les types de végétation dominants sont des savanes arbustives et arborées aux espèces rarement supérieures à 8 m de haut. Dans les paysages agraires on note une forte dominante des systèmes à parcs à Faidherbia, Adansonia, Borassus. Les graminées sont dominées par Eragrostistremula, Cenchrus bifloris et Schoenofeldia gracilis. Dans la vallée du fleuve Sénégal, les conditions particulières de l'inondation, de la topographie et des sols sont l'origine de la formation des forêts à Acacia nilotica var tomentosa qui sont actuellement dans un état de dégradation très avancée.

Le domaine soudanien se situe au sud du précédent; il correspond approximativement aux isohyètes 700 - 1000 mm. Sa limite nord est matérialisée par l'apparition de Bombax costatum, Combretum ellioti, Cordvlapinnata, Entada africana, Parkiabiglobosa, Prosopis africana, Pterocarous erinaceus. Les autres arbres typiques du domaine Soudanien sont Cassiasieberiana, Daniellia oliveri, Khaya senegalensis, et Terminalia macroptera. Il existe aussi de nombreuses espèces de Combretum et d'Acacia. Les bambusaies sont essentiellement localisées dans cette partie du pays. Le tapis herbacé est cependant dominé par Adropogon, Pennicetum et Zornia. Dans l'estuaire du Saloum, les conditions fluvio-deltaiques favorables sont à l'origine de l'installation de la mangrove à Rhizophora et Avicennia. Le domaine guinéen se rencontre uniquement dans l'extrême sud-ouest du Sénégal ; c'est la région des forêts denses sympervérantes dont les principales espèces dominantes sont: Parinariexcelsa, Abfelia africana, Antiaris africana, Ceiba pentandra, Chlorophora regia, Anthocleista nobilis, Pentaclethranacrophvlla, Mamrnea africana, Ervthropleum guineense. La strate herbacée est constituée de graminées grossières que sont Andropogon et Spermacoce. Comme le cas du Saloum, on retrouve dans l'estuaire de la Casamance une mangrove à Rhizophora et Avicennia. 3.2 - Les ressources fauniques Elles sont très dépendantes de l'état du couvert végétal et des plans d'eau, tant du point de vue de l'alimentation que de l'habitat. Ainsi, la sécheresse et la dégradation des forêts au cours de ces dernières décennies ont eu des impacts directs sur la faune en rendant précaire son développement et la survie de certaines espèces. Actuellement, les grands mammifères se sont repliés dans les derniers refuges que constituent les parcs nationaux, les forêts classées et les réserves forestières. Certaines espèces typiques des zones forestières comme le Colobe bai (Colobus badius) et le chimpanzé (Pan trogolodvtes) sont à la limite nord de leur aire de répartition. La faune sauvage: toutes les classes de l'embranchement des vertébrés (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères) sont représentées au Sénégal avec environ 1 400 espèces (MEPN, 1998).

La classe des poissons compte 110 familles qui regroupent que 400 espèces dont 4 sont endémiques (Heterotis niloticus, Mormynus sp., Protopterus sp. et Gymnarchus sp.). Concernant les amphibiens, seules 2 espèces d'Anoures sont rencontrées au Sénégal. Les populations de ces espèces sont cependant très nombreuses et aucune menace séreuse ne pèse sur elles. Le dénombrement des reptiles (serpents, tortues et crocodiles) indique qu'une centaine d'espèces regroupées dans 20 familles vivent au Sénégal. 38 espèces sont menacées du fait de la surexploitation et de la pression sur les éco- systèmes.

Le groupe des oiseaux est le plus diversifié avec 623 espèces regroupées dans 100 familles. Un grand nombre d'oiseaux migrateurs, en particulier les oiseaux d'eau, viennent passer la saison froide au Sénégal. Les zones humides du delta du Sénégal qui constituent la première étape de repos après la traversée du sahara en reçoivent une importante quantité: le Parc National des Oiseaux du Djoudj compte environ 300 espèces pendant la saison froide. Les Falconidaesont les plus nombreux dans le Niokolo-Koba et en Basse Casarnance. Les Anatidae, Scolopacidae sont les familles dominantes dans le Parc de Djoudj.

La classe des mammifères compte 32 familles avec 192 espèces dont 14 sont menacées. Les grands mammiferes (Hippopotame, Eland de Derby, buffle, Hippotrague, lion, etc.) sont surtout localisés dans ces parcs (Niokolo-Koba et Basse Casamance) et dans la Zone d'Intérêt Cynégétique de la Falémé. Les Mauridae et les bovidés dominent au Niokolo-Koba, les Mustelidae en Basse Casamance. Les girafes ont complètement disparu. La faune domestique est assez diversifiée. Elle comprend les Bovins, les Ovins, les Caprins, les Equins, les Asins, les Camelins, les Porcins et la volaille. Le tableau ci-dessous montre l'évolution des effectifs entre 1991 et 2001.

Tableau 30 Evolution des effectifs du cheptel sénégalais (en milliers de têtes) Année Bovin Ovins Caprins Porcins Equins Asins Camelins 1991 2 539 3 342 2 853 124 454 328 5 1992 2 602 3 498 2 944 146 431 364 5 1993 2 693 3 657 3 076 154 433 366 5 1994 2 760 3 821 3 257 161 434 366 5 1995 2 800 3 890 3 336 163 434 366 5 1996 2 870 4 045 3 440 171 436 367 5 1997 2 898 4 198 3 578 191 444 375 4 1998 2 912 4 345 3 703 214 445 376 2 1999 2927 4497 3833 240 446 377 4 2000 2986 4542 3879 269 471 399 4 2001 3227 4678 3995 280 492 408 4 Source Direction de l'Elevage

85 Les systèmes de productions animales sont basés, pour l'essentiel sur un élevage extensif où l'alimentation du cheptel est fournie pour l'essentiel par le pâturage naturel. La qualité comme la quantité des pâturages, tributaire des précipitations. est souvent affectée par les déficits pluviométriques récurrents. Aussi, la strate ligneuse contribue également comme pâturage aérien à l'alimentation des animaux en période de soudure durant la fin de la saison sèche.

Le quart de l'effectif national se retrouve dans la zone sylvo-pastorale. Dans cette partie nord du pays, la biomasse est souvent évaluée à moins de 500 kg de matière sèche à l'hectare. Cette biomasse varie du nord au sud du pays de 300 à plus de 5 000 kg de matière sèche à l'hectare. (CSE, 1995). Elle diminue sensiblement après la saison des pluies sous l'action du cheptel et de facteurs endogènes (vents, piétinements, feux de brousse).

Dans le bassin arachidier, en raison des cultures, le cheptel quitte les terroirs en saison des pluies. Par contre dans les régions humides du domaine soudanien (Casamance) où l'élevage est une activité secondaire, les densités du bétail sont faibles ; les déplacements saisonniers du bétail sont internes et de faible amplitude. En saison sèche, les troupeaux sont localisés dans les zones de vallées proches des villages. Dans la zone du sud-est, les animaux séjournent en hivernage dans les pâturages de plateaux de la partie agro-pastorale située au nord du chemin de fer Dakar-Kidira. Ils ne reviennent dans les zones de terroirs qu'après la période des récoltes.

3.3 - Les ressources halieutiques Le Sénégal dispose d'un important potentiel halieutique. Avec ses 700 km de côte, la présence des phénomènes de upwelling et de pilling up côtiers, des températures et une insolation adéquates, des apports terrigènes par les cours d'eau (Sénégal, Gambie, Casamance, complexe fluvio-lagunaire du Sine Saloum), l'existence d'un important canyon au large de Kayar, etc., la Zone Economique Exclusive (ZEE) sénégalaise contient un potentiel de 450 000 tonnes.

Les ressources halieutiques marines ou continentales (exploitées par la pêche artisanale et la pêche industrielle) sont d'une importance considérable pour le Sénégal. Ces ressources contribuent pour une large part à la sécurité alimentaire, à l'emploi et à l'économie nationale. Cependant, le niveau d'exploitation de ces ressources, estimé actuellement à près de 88 %, est très élevé. Cette forte pression constitue une menace bio-écologique, économique et sociale.

La pêche artisanale est l'activité la plus importante. Les statistiques de la Direction de l'Océanographique et de la Pêche maritime (DOPM) indiquent qu'en 1999 il y avait 10 707 pirogues et 270 bateaux (dont 174 basés au Sénégal) qui ont fréquenté les cotes sénégalaises. Les débarquements ont été estimés à 313 637 tonnes pour la pêche artisanale contre 81 324 tonnes pour la pêche industrielle. Les exportations représentaient 31,5% des captures La pêche industrielle concerne essentiellement la pêche sardinière, chalutière et thonière.

La pêche continentale constitue également un important volet. Elle se pratique dans la vallée du fleuve Sénégal, les bolongs du Sine et du Saloum, la moyenne et haute Casamance, les bassins de l'Anambé et de la Kayanga, la haute Gambie. Avec ses 50 000 à 70 000 personnes, la pêche continentale parvient à fixer une importante partie des pêcheurs dans les villages. Les débarquements sont de l'ordre de 37 000 tonnes ; les 62% sont issus des eaux saumâtres. L'essentielle des captures sont consommées par les populations rurales: dans les îles du Saloum par exemple, plus de 90% des produits halieutiques provient de la pêche continentale. Fornlitions végékiles et loirestières

Steppes arbustives f,rf >JP / Steppes arbustives arborées ~~~~~~~~~~~~~~~~Steppes arborées Savanes arbustives Savanes arbustives arborées Savanes arborées <'- - Savanes< - arborecs boisees f, ~~~~~~~~~~~~~Savanesboisées Sava nes boisées arbustives Savanes boisés avec Steppes herbacées Savanes boisécesdenses Savanes boisées sèches - Foréts - ~~~~Zonesde culture ; Fourres Mangroves ~~~ T~~~annes.Vasières v , ,.t . -j . | z t , bulresbcarrleres.C,^4Ism zones urbaines.

Limite forét classée

LIMITES ADMINISTRATIVES

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Carte 6 Habitats naturels du Sénégal

4 - Les habitats naturels critiques Pour conserver la biodiversité, l'Etat a mis en place le domaine classé qui est constitué d'un réseau d'aires protégées qui sont des zones bénéficiant d'un statut et d'une législation particulières. Ce domaine classé comprend: 6 parcs nationaux, 6 réserves, 213 forêts classées, 2 sites du patrimoine mondial et 3 réserves de Biosphère.

4.1 -Les parcs nationaux Le Parc Nationale du Niokolokoba est l'un des plus vaste de la sous-région avec 399 000 hectares. Il est situé dans le sud-est du Sénégal, à cheval entre les régions de Tambacounda et de Kolda. Il a été créé pour préserver la grande faune et certains types d'habitat et de végétation. Ce parc traversé par le fleuve Gambie et ses deux affluents, (Niokolo-Koba, Koulountou) ; il renferme 78 % des forêts galeries du Sénégal. Outre les galeries forestières, la végétation y est constituée de forêts sèches et de savanes.

Les espèces dominantes sont Pterocarpusericaneus, Bombax costatum, Erythrophleum africanum, Sterculia setigera et Combretum spp. Cette aire protégée renferme quelque 1 500 espèces dont plusieurs comme Eragrostispobeguini, Adelostigma perrottetii, Andropogonfelicis, Cyathula pobeguini sont à la limite occidentale ou septentrionale de leur aire géographique. La faune est également riche et variée. Dernier refuge au Sénégal pour l'éléphant (Loxodonta africana),les dénombrements créditent de ce parc de 80 espèces de mammifères, 330 espèces d'oiseaux, 60 espèces de poissons, 36 espèces de reptiles. Les invertébrés y sont bien représentés. Cependant, le braconnage et les feux de brousse constituent des menaces sérieuses de ce Parc qui est classé à la fois comme Site du patrimoine Mondial et comme Réserve de la Biosphère.

87 Le Parc National du Delta du Saloum occupe une partie de l'estuaire du Saloum dans la région de Fatick. Il s'étend sur 73 000 ha. Il possède une partie maritime et une partie continentale de 11 800 ha constituée de la forêt classée de Fathala. La partie maritime du parc englobe de nombreux îlots sablonneux (îles aux boeufs, îles aux oiseaux, etc.), la pointe de Sangomar. La partie continentale (forêt classée de Fathala) est occupée par une végétation plus ou moins dense (savane et forêt sèche). Zone de contacte entre la mer et la terre, ce parc regroupe des milieux d'une importante diversité et de forte productivité, ce qui lui confère les rôles de fonctions multiples (habitats, protection, reproduction). A cet égard, il constitue un important lieu de reproduction des poissons. Il sert également de lieu stationnement et de reproduction de nombreux oiseaux migrateurs paléarctiques notamment des limicoles, des Larideae, des Ardeidea.

Au plan de l'ichtyofaune, 114 espèces appartenant à 52 familles sont répertoriées dans le par cet ses environs de l'estuaire du Saloum. Le parc abrite également des espèces rares et/ou menacées notamment des baleines, des dauphins, le lamantin, des tortues de mer. Au plan de la diversité végétale on distingue deux grands types de formations végétales : celles des zones submersibles et celles des zones insubmersibles. Les premières sont occupées par la mangrove ; les trois principales espèces sont Rhizophora racemosa, Rhizophora mangle et Avicennia africana. Dans la forêt classée de Fathala on dénombre 125 espèces, soit 66% du total des espèces ligneuses du Sénégal. Cette diversité est liée à sa situation géographique de transition entre le soudano-sahélien et le soudano- guinéen. Cependant, l'exploitation de la forêt de Fathala et les feux de brousse constituent une menace permanente. Le Parc national du Delta du Saloum a un statut de réserve de la Biosphère.

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Carte 7: Parcs nationaux et aires protégées du Sénégal

Le Parc National de Basse Casamance est situé dans le sud-ouest du pays dans la région de Ziguinchor. Il s'étend sur 5 000 ha. La partie occidentale abrite la mangrove (Rhizophora sp et d'A vicennia africana) lors que la portion orientale présente deux types de végétation: la forêt dense et la savane boisée. La forêt abrite des espèces guinéennies, telles Parinariexcelsa, Ervthrophleiurn suaveolens, Khaya senegalensis, Detarium senegalense, Aiithocleista djalonensis,Anthocleista nobilis, Albizia sp. Afaniïnea afiricana, Antiaris africana, Chlorophiora regia, Ceiba pentandra,Lophira lanceolata, Pentaclethramacrophvla. Le sous-bois est constitué essentiellement par Tetracera alinifolia, Saba senegalensis, Uvaria chamnae, Anthostema senegalense.

Cette aire protégée compte plus de 50 espèces de mammifères parmi lesquelles on peut citer: léopard (Pantherapardus),nandinie (Nandinia binotata), anomalure de Beecroft (Anomalurops beecroft hervoi), situtongas (Tragelaphus spekei) galago de Demidoff (Galagoidesdemiard), pangolin géant (Manis gigantea). Certaines espèces de mammifères sont rares comme le buffle de forêt (Syncerus nanus), du sitonga (Tragelaphus spekei), la mone de Cambell, (Cercopithecus mona cambelli), le colobe bai (Colobus badius), le lamantin, l'oryctérope (Orycteropus afer) et l'anamalure de Beecroft (Anomalorope beecrofi hervoi) méritent une attention particulière.

Les oiseaux sont bien représentés avec plus de 250 espèces dont des oiseaux migrateurs paléarctiques. Ce parc renferme de nombreuses espèces de reptiles. Ce parc abrite les deux papillons rares que sont Charaxeszinga et Euphedra gaussapae. La situation d'insécurité liées au conflit que connaît cette partie du pays augmente les risques de perte de biodiversité et rend difficile voire impossible la mise en oeuvre d'activités conservatoires. La Direction des Parcs Nationaux reste cependant optimiste : on parle de reconstitution de la faune et de la flore.

Le Parc National des Oiseaux du Djoudi est situé au nord du pays dans le delta du fleuve Sénégal, dans la région de Saint-Louis. Il s'étend sur 10 000 ha. Ce parc qui est une aire de nidification est l'un des principaux sanctuaires d'oiseaux migrateurs paléarctiques d'Afrique occidentale : les zones humides du delta du Sénégal constituent la première étape de repos après la traversée du sahara. Environ 300 espèces d'oiseaux y ont été recensées dans ce parc. Les espèces animales semi- aquatiques tels que des reptiles (python), des amphibiens y sont présentes de même que des mammifères tels que le phacochère, le chacal, le lamantin. Pour ce qui est de la flore, 121 espèces réparties dans 97 genres et 46 familles ont été recensées. Les espèces dominantes sont Acacia nilotica, Tamarix senegalensis, Vetiveria nigritana, Salvadora persica, Schoenefeldia gracilis. Avec la construction du barrage de Diama, l'existence d'un plan d'eau douce a favorisé la prolifération de plantes aquatiques comme Salvinia molesta, Eichornia crassipes, Pistia stratiotes, Nymphea lotus, Potamogeton pectinatus. Les zones inondées sont colonisées par des peuplements denses de Typha et de nénuphars (Nymphaea sp.).

Le Parc National de la Lanaue de Barbarie est situé au nord-ouest du pays à l'embouchure du fleuve Sénégal dans la région de Saint-Louis. Il couvre une superficie de 20 00 ha sur une bande de terre (flêche littorale) de 20 km de long. Ce parc est à la limite septentrionale de nidification de la sterne de Hansel (Gelochelodon nilotique) et de la sterne naine (Sterna albifrons). Il constitue également un important site pour les anatidés (canards...) et les échassiers migrateurs. D'autres espèces d'oiseaux comme le pélican (noir et gris), les mouettes à tête grise, la sterne caspienne, etc. fréquente ce parc. Au niveau de la faune marine les dénombrements indiquent la tortue verte (Chelonias mydas), la tortue luth (Dermochelys coriacea, Eretmochelys imbricata), la tortue marine (Caretta caretta) et le dauphin commun (Delphinus delphis. La flore est composée d'espèces herbacées comprenant Ipomoea pes-caprae, Alternantheramaritima, Sporobolus spicatus, Sesuvium portulacastrum.

Le Parc National des Iles de la Madeleine est situé dans l'Océan Atlantique à 2,5 km à l'ouest de Dakar. C'est un ensemble de 3 îles dont la plus grande s'étend sur 15 hectares. La végétation est une steppe comprenant une centaine d'espèces végétales. Les herbacées les plus importantes sont Andropogon gayanus, Brachiariadistichophylla et de Bothriochloa intermedia. Les espèces ligneuses dominantes sont Ziziphus mauritiana et Tamarindus indica. L'avifaune est dominée par les colonies nicheuses comme le grand cormorans (Phalacrocoraxcarbo), le grand phaéton (Phaeton aethereus mesonauta), le corbeau pie (Corvus albus), le milan noir (Milvus nigérians), le cochevis huppé (Galeridacristata), I ignicolore (Eupiectes orix). D'autres espèces comme le balbuzard

89 pêcheur (Pandion halitueux), le fou de Bassan (Morus bassan us) la sterne endée (Sterna anaethetus), le faucon pèlerin (Falcoperegrinus)sont signalées dans ce parc. La présence de la tortue marine et de nombreuses espèces de poissons dont Pomatonius saltatux et Katrumonus peiomus atteste d'une importante diversité de la faune marine.

4.2 -Les réserves

Elles sont au nombre 6. Les plus étendues sont les réserves de fauve du ferlo-nord et du ferlo-sud. Ces 2 réserves contiguës sont situées dans le centre-nord du pays dans les régions de Saint-Louis et de Matam. Elles couvrent des surfaces respectives de 487000 hectares et de 633700 ha. La végétation est essentiellement composée de savanes arbustives, de steppes. Deux espèces endémiques (Nesaea dodecandra et Abutilon macropodum) ont été signalées dans la zone. Trois espèces (Justicia niokolo kobae, Digitariaaristulata, Abutilon macropodum) parmi les trente et une (31) espèces végétales rares et menacées au Sénégal ont été retrouvées dans la zone.

Parmi les espèces animales sauvages signalées dans ces réserves il y a le calao terrestre Bucorvus abYssinicus, la grande outarde arabe (Otis arabs), la gazelle à front roux (Gazella ruffians), le céphalophe de Grimm (Sylvicapra grimmia), le chacal doré (Canis aureus), l'hyène rayée (Hyaena hyaena), le porc-épic (Hystrix cristata), la civette d'Afrique (Civetta civetta). Les feux de brousse constituent la plus grande menace pour la conservation de la biodiversité.

Deux réserves spéciales de faunes (Ndiaël et Gueumbeul) se situent dans le delta du fleuve Sénégal. Elles s'étendent respectivement sur 46 600 ha et 800 ha. Dans le Ndaël qui est une zone humide d'importance intemationale, l'inondation attire des oiseaux migrateurs paléarctiques. La mangrove relictuelle de la réserve de Gueumbeul est l'une des plus septentrionales d'Afrique. Le site est une aire d'hivernage pour beaucoup d'oiseaux : avocette Recurvirostra avosetta, spatule d'Europe Platalea leucorodia, barge à queue noire Limosa limosa, chevalier pluvier argenté Pluvialis squatarola, grand gravelot Charadriushiaticula.

La réserve spéciale de Popenguine est située à l'ouest du Sénégal, sur la petite côte et couvre environ 1000 hectares. Les ligneux dominants sont des épineux (Acacia senegal, Ziziphus mauritiana). Tamarix senegalensis occupe les zones atteintes par la marée. La faune comprend de petits mammifères comme le porc épic. Les oiseaux y sont assez bien représentés.

La Réserve ornithologique de la pointe de kalissave est située sur la cote sud-ouest à l'embouchure du marigot Kalissaye dans la région de zinguinchor. Le type de végétation de cette réserve est une savane arbustive à herbeuse dont les espèces herbacées sont: Sporobolus spicatus, Alternanthera maritima, Ipomoea pes-caprae. La réserve reçoit des colonies nicheuses d'oiseaux de mer: sternes caspiennes, de sternes royales. La faune marine comprend le dauphin commun, le lamantin, la tortue verte et la tortue marine qui s'y reproduit.

4.3 -Les forêts classées

Elles sont au nombre de 213 unités couvrant une superficie totale d'environ 1 055 700 ha. La plus part d'entre elles ont été classées par l'administration coloniale. Les motifs de classement permettent de distinguer 3 catégories: * les massifs forestiers qui ont été classées pour servir de réserve de bois d'énergie (forêts dites du rail) qui couvrent une superficie de 271 468 hectares; * celles qui ont été classées pour des raisons de conservation de sols, qui occupent 561 868 ha; * les formations forestières denses et/ou riches en essences de valeur et classées pour la préservation de la végétation et de la biodiversité. Ces forêts classées subissent diverses formes de pressions dont les principales sont d'ordre anthropique : défrichement, feux de brousse, exploitation des produits forestiers et pâturage.

QO Pour conclure, retenons que les écosystèmes du pays recèlent encore une biodiversité relativement importante mais se dégradent à une allure très rapide. En effet, depuis plus d'une trentaine d'année le Sénégal est confronté à plusieurs grandes préoccupations environnementales: sécheresse, dégradation des sols, recul des formations végétales, pertes de biodiversité, etc. Ces phénomènles ont été exacerbés par une forte croissance démographique qui dépasse les capacités de réponse de l'Etat. La perte de biodiversité, la désertification et actuellement les changements climatiques, ont fait comprendre à la communauté internationale que la compétitivité économique n'est pas suffisante pour garantir le développement à long terme. Depuis la conférence de Rio en 1992, le principe directeur de toute action de développement doit désormais s'inscrire dans le cadre du développement durable.

91 2. FORMULAIRE DE SCREENING

Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des activités du PNDL. Le formulaire a été conçu pour mettre les informations entre les mains des exécutants et des analystes afin que les impacts environnementaux et sociaux et les mesures d'atténuation y relatives, s'il y en a, soient identifiés et/ou que les exigences en vue d'une analyse environnementale plus poussée soient déterminées. Le formulaire de sélection contient des informations qui permettront aux analystes de déterminer les aspects caractéristiques de l'environnement bio-physique local et social aux fins d'évaluer les impacts environnementaux et socio-économiques potentiels de l'activité. Si le formulaire de sélection contient des réponses affirmatives quelconques « Oui », ou celles négatives apparemment injustifiées "Non", la demande du projet devrait expliquer de manière adéquate et démontrer que le sujet a été appréhendé pour éviter les effets/impacts négatifs inacceptables. Situation du projet Village: Communauté Rurale: Commune:

Responsables du projet Nom de la personne à contacter Nom de l'Autorité qui Approuve

Personne chargée de remplir le présent formulaire. Nom: Fonction: Numéro de Téléphone: Numéro du fac-similé: Adresse électronique:

Date: Signatures:

PARTIE A Brève description du Projet PNDL

Prière de fournir les informations sur le type et les dimensions du projet (superficie, terrain nécessaire, taille approximative de la surface totale à bâtir, etc).

Fournir les informations sur toutes les activités à mener pendant les phases de préparation du terrain et de construction des infrastructures installations.

Décrire comment l'installation fonctionnera, notamment les activités d'appui et les ressources nécessaires pour le faire fonctionner ( les routes, les sites d'évacuation, l'adduction d'eau, les besoins en énergie, les ressources humaines, etc.

99 Partie B Identification des impacts environnementaux et sociaux et consultations

Impcats environnementaux et sociaux

Préoccupations environnementales et sociales oui non Observation Ressources du secteur Le projet nécessitera- t-il des volumes importants de matériaux de construction dans les ressources naturelles locales (sable, gravier, latérite, eau, bois de chantier, etc.) ? Nécessitera-t-il un défrichement important Le projet peut-il occasionner des variations du niveau de la nappe d'eau souterraine, du débit des cours d'eau ? Le projet peut-il entraîner une dirinution qualitative et quantitative des ressources naturelles (eau, bois, braconnage, exploitation forestière, extraction minièreoetc.) ? Diversité biologieue Le projet risque-t-il de causer des effets sur des espèces rares, vuinérables et/ou importants du point derve ntéconomique, écologique, cultureld Y a-t-il dproes en de sensibilité environnementale qui pourraient être affectées négativement par le projet ? forêt, zones humides (lacs, rivières, zones d'inondation saisonnières) _ Zones protégées La zone du projet (ou de ses composantes) comprend-t-elle des aires protégées (parcs nationaux, réserve nationales, forêt protégée, site de patrimoine mondial, etc. ) Si le projet est en dehors, mais à faible distance, de zones protégées, pourrait-il affecter négativement l'écologie dans la zone protégée ? (P.ex. interférence avec les vols d'oiseau, avec les migrations de mammifères) Géologie et sols y a-t-il des zones instables d'un point de vue géologique ou des sols (érosion, glissement de terrain, effondrement)? I y a-t-il des zones à risque. de salinisation Paysage I esthétique Le projet aurait-t-il un effet adverse sur la valeur esthétique du paysage ? Plantes nuisibles et insectes Le projet risque-t-il de promouvoir la dispersion de plantes / insectes / autre espèce nuisible envahissantes le long de routes de distribution ? | Sites historiques, archéologiques ou culturels Le projet pourrait-il changer un ou plusieurs sites historique, archéologique, ou culturel, ou nécessiter des excavations ? Perte d'actifs et autres Est-ce que le projet déclenchera la perte temporaire ou permanente de cultures, de terres agricole, de pâturage, d'arbres fruitiers et d'infrastructure domestique (grenier, toilettes et cuisines extérieures, etc. ? Pollution Le projet pourrait-il occasionner un niveau élevé de bruit ? Le projet risque -t-il de générer des déchets solides et liquides ? Si « oui » l'infrastructure dispose-t-elle d'un plan pour leur collecte et élimination Y a-t-il les équipements et infrastructure pour leur gestion ? _ Le projet risque pourrait-il affecter la qualité des eaux de surface, souterraine, sources d'eau potable Le projet risque-t-il d'affecter l'atmosphère (poussière, gaz divers) Le projet entraîne-t-il une forte utilisation de pesticides ? Si "Oui", I'OP 4.09 'Lutte anti parasitaire' est déclenchée. Prière faire appel au PGPP phase reconnaissance et recommander l'élaboration d'un Plan de gestion des pesticides (PGP-2) (Plans opérationnels et spécifiques de gestion des pesticides)

93 Préoccupations environnementales et sociales oui non Observation Le projet entraine-t-il une forte utilisation d'engrais ? Déchets biomédicaux S'il s'agit de la réhabilitation d'une infrastructure de santé, existe-t-il des dispositions pour leur l'évacuation et élimination? Prière donner les détails. _ Quel est l'état de l'environnement autour de l'installation à réhabiliter et quels sont les impacts déjà vécus signalés par le voisinage? S'il s'agit d'une nouvelle construction d'infrastructure de santé, quelles sont les mesures qui sont prévues pour la gestion des déchets médicaux ? Les plans de l'installation des soins de santé incluent-ils des dispositions techniques appropriées pour une bonne gestion des déchets médicaux? Une formation en gestion des déchets médicaux sera-t-elle nécessaire ? Si oui, à quel niveau dans le secteur de la santé ? Prière de consulter le Plan national de gestion des déchets biomédicaux et prière de prendre contact avec la structure du PRONALIN dans le secteur Mode de vie Le projet peut-il entraîner des altérations des modes de vie des populations locales

Le projet peut-il entraîner une accentuation des inégalités sociales ? Le projet peut-il entraîner des utilisations incompatibles ou des conflits sociaux entre les différents usagers ? Le projet peut-il entraîner un meilleur accès à des biens et services (éducation, soins médicaux, services de santé, marchés, lieux de cultes, etc.) Santé sécurité Le projet peut-il induire des risques d'accidents des travailleurs et de la population ? Le projet peut-il causer des risques pour la santé des travailleurs et de la population ? Le projet peut-il entraîner une augmentation de la population des vecteurs de maladies ?_- Revenus locaux__- Le projet permet-il la création d'emploi Le projet favorise-t-il l'augmentation des productions agricoles et autres Le projet pendet-il l'écoulement des productions locales Préoccupations dlapisre de_ _ Le projet assure-t-il aux femmes un meilleur accès aux soins de santé ?_ Le projet permet-il aux femmes d'accéder et de se maintenir dans le système éducatif ?_ Le projet favorise-t-il une intégration des femmes et autres couches vulnérables ? Le projet prend-t-il en charge les préoccupations des femmes et favorise-t-il leur implication dans la prise de décision ? _

Consultation du public

La consultation et la participation du public ont-elles été recherchées?

Oui Non_

Si "Oui", décrire brièvement les mesures qui ont été prises à cet effet. Partie C Mesures d'atténuation

Au vu de l'Annexe 3, pour toutes les réponses "Oui"décrire brièvement les mesures prises à cet effet.

Partie D Classification du projet et travail environnemental (Réservée au Comité a hoc)

Projet de type: A W BI W B2 W c El

Travail environnemental nécessaire

Pas de travail environnemental W

Simples mesures de mitigation W

Etude d'Impact Environnemental W

95 3. CHECKLIST DES IMPACTS ET MESURES D'ATTENUATION L'objectif de cette annexe est d'indiquer les mesures potentielles idoines à appliquer pour résorber ou baisser l'intensité des impacts négatifs répertoriés pouvant découler de la réalisation de certains projets du PNDL assurant ainsi leur management environnemental et social permettant la consolidation de l'atteinte de leur objectif premier. Ainsi, en rapport avec ces impacts, des orientations relatives au renforcement des impacts positifs et d'autres relatives à la prévention, l'atténuation et la compensation des impacts négatifs sont déclinés. Ces directives générales sont formulées en tenant compte de la réglementation nationale en vigueur et des exigences des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale dont nous avons jugé, par ailleurs, de l'opportunité de leur considération.

a. Mesures générales d'atténuation des Impacts négatifs

Les activités du PNDL devront faire l'objet d'une évaluation environnementale et sociale avant tout démarrage, y compris un Plan d'Action pour la Réinstallation en cas de déplacements involontaires (délocalisation de personnes, pertes de biens, etc.). En plus, il s'agira: de réaliser des études thématiques ; d'élaborer des manuels de procédures et d'entretien, des directives environnementales et sociales à insérer dans les marchés de travaux ; d'élaborer des indicateurs environnementaux en milieu rural. Les autres mesures d'ordre technique, à réaliser aussi bien lors de la phase de construction qu'en période d'exploitation, sont consignées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 31: Mesures d'atténuation générales pour l'exécution de tous les sous-projets

Mesures Actions proposées - Réalisation d'Etudes environnementales et sociales pour les projets programmés du PNDL Réalisation d'Etudes thématiques Mesures - Elaboration de manuel de procédures et des directives environnementales et sociales à insérer réglementaires et dans les marchés de travaux techniques - Mise en place d'une base de données - Pour ce qui concerne déplacement involontaire de populations ou d'activités économiques voir le CPR (document séparé) - Procéder au choix judicieux et motivé des sites d'implantation - Elaborer un plan d'action pour la réinstallation en cas de déplacement involontaire des populations - Mener une campagne de communication et de sensibilisation avant les travaux - Veiller au respect des mesures d'hygiène et de sécurité des installations de chantiers - Procéder à la signalisation des travaux Mesures - Employer la main d'oeuvre locale en priorité d'exécution - Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux - Assurer la collecte et l'élimination des déchets issus des travaux - Prévoir dans le projet des mesures d'accompagnement (raccordement aux réseaux d'eau, électricité et assainissement, équipement; programme de gestion et d'entretien) - Mener des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIHISIDA - Impliquer étroitement les services communaux dans le suivi de la mise en oeuvre - Réhabiliter les carrières et autres sites d'emprunts - Respects des espèces protégées notamment les arbres b. Mesures d'atténuation impacts spécifiques par secteur d'investissement

Tableau 32: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des projets d'infrastructures de santé Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - déplacement involontaire de populations ou (Voir mesures générales d'activités économiques d'atténuation) Costucio- Génération d'ordures lors des travaux de Réaliser les travaux en Construction construction concertation avec les districts - Pollutions et Nuisances; dégradation du cadre de vie sanitaires - Non utilisation de la main d'oeuvre locale - Risques environnementaux et sanitaires par les Veiller à l'élaboration d'un plan déchets biomédicaux (infections nosocomiales, de gestion des déchets contamination maladies comme hépatite B et C, biomédicaux et à son effectivité VIH/SIDA, etc.) dès l'ouverture de la structure Exploitation - Absence de mesures d'accompagnement (équipement biomédical ; personnel de santé; raccordement aux réseaux d'eau et électricité;) - Non fonctionnalité des équipements due à un défaut d'exécution des travaux

Tableau 33 Mesures d'atténuation des impacts négatifs des projets d'infrastructures d'éducation Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - déplacement involontaire de populations ou (Voir mesures générales d'activités économiques d'atténuation) Construction - Génération d'ordures lors des travaux de construction - Pollutions et Nuisances; dégradation du cadre de vie - Non utilisation de la main d'oeuvre locale - Absence de mesures d'accompagnement (Voir mesures générales (équipement; personnel enseignants ; toilettes d'atténuation) fonctionnelles ; raccordement aux réseaux d'eau et Exploitation électricité; etc.) - Risque d'hygiène publique en l'absence d'entretien - Non fonctionnalité des équipements due à un défaut d'exécution des travaux

Tableau 34: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des projets de bibliothèques Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - déplacement involontaire de populations ou (Voir mesures générales d'activités économiques d'atténuation) - Génération d'ordures lors des travaux de Réaliser un reboisement à construction l'intérieur et à l'extérieur de Construction - Pollutions et Nuisances ; dégradation du cadre de vie l'infrastructure - Non utilisation de la main d'oeuvre locale Veiller aux normes de construction pour les infrastructures recevant du public - Absence de mesures d'accompagnement Renforcer la sécurité sur les (équipement; personnel de gestion ; entretien; lieux en cas de manifestation Exploitation raccordement aux réseaux d'eau et électricité) mettre en place un dispositif de - Insécurité et risques d'accidents sécurité - Non fonctionnalité des infrastructures due à un défaut d'exécution des travaux

97 Tableau 35: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des foyers de femmes et de jeunes Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - déplacement involontaire de populations ou (Voir mesures générales d'atténuation) d'activités économiques Réaliser un reboisement à l'intérieur et - Génération d'ordures lors des travaux de à l'extérieur de l'infrastructure Construction construction Veiller aux normes de construction pour - Pollutions et Nuisances; dégradation du les infrastructures recevant du public cadre de vie - - Non utilisation de la main d'oeuvre locale - Absence de mesures d'accompagnement Mettre en place un dispositif de sécurité (équipement; personnel de gestion; entretien; raccordement aux réseaux d'eau Exploitation et électricité) - Dégradation des moeurs - Prolifération des IST/VIH/SIDA - Non fonctionnalité des équipements due à un défaut d'exécution des travaux

Tableau 36 : Mesures d'atténuation des impacts négatifs des projets d'infrastructures sportives Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - déplacement involontaire de populations ou (Voir mesures générales d'atténuation) d'activités économiques Réaliser un reboisement à l'intérieur et - Génération d'ordures lors des travaux de à l'extérieur des terrains de jeux Construction construction Veiller aux normes de construction - Pollutions et Nuisances; dégradation du cadre pour les infrastructures recevant du de vie public - Non utilisation de la main d'oeuvre locale - Absence de mesures d'accompagnement Renforcer la sécurité sur les lieux en (équipement; personnel de gestion ; cas de manifestation entretien ; raccordement aux réseaux d'eau et mettre en place un dispositif de électricité) sécurité - Insécurité et risques d'accidents lors de Exploitation bagarres, bousculades, panique et emballements dus aux fortes concentrations humaines - Non fonctionnalité des infrastructures due à un défaut d'exécution des travaux

Tableau 37: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des centres socioculturels hase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - déplacement involontaire de populations ou (Voir mesures générales d'atténuation) d'activités économiques Réaliser un reboisement à l'intérieur et - Génération d'ordures lors des travaux de à l'extérieur de l'infrastructure Construction construction Veiller aux normes de construction - Pollutions et Nuisances ; dégradation du cadre pour les infrastructures recevant du de vie public - Non utilisation de la main d'oeuvre locale - Absence de mesures d'accompagnement mettre en place un dispositif de (équipement; personnel de gestion ; sécurité entretien ; raccordement aux réseaux d'eau et Exploitation électricité) - Non fonctionnalité des équipements due à un défaut d'exécution des travaux

Q)R Tableau 38: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des abattoirs

Activités Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation

Préparation et Risque d'expropriation ou de dégradation de (Voir mesures générales d'atténuation) chantier biens Etude d'impact sur l'environnement Phase d'exploitation - Kit de premier secours . Risqued'accidents chez les opérateurs - Elaboration de mesures de sécurité et - Risque d'accidents chez les opérateurs sesblsto du pesne qui manipuilent des outils tranchants sensibilisation qu maiuln de.uistacat - Implantation dedu l'abattoir personnel à une distance - Risque de contamination par exposition repectable de habations à des carcasses infectées respectable des habitations - Pollution du milieu par le dépotage des - Aménager une unité de traitement des déchets solides non traités (viande eaux connecté à un système de collecte infestée, corne, poils, contenu de panse, et d'évacuaemon etc.); - Mettre en place une unité de traitement - Pollution des eaux avec notamment des déchets solides avec broyage des os l'augmentation du taux de nitrates du et corne (unité de compostage - fait des déversements de déchets possibilité de récupération du biogaz) et liquides non traités un système de collecte performant - Nuisances par les odeurs - Orientation les bâtiments dans le sens de - Développement de population la circulation des vents dominants d'insectes, de rongeurs, carnivores, de - prévoir un abattoir sanitaire pour les charognards animaux malades et impropre à la - - Risques sanitaires pour les populations consommation si la technique d'abattage est source - Installer toutes les facilités pour assurer d'inectin.etde pollution, l'hygiène des locaux et du personne - Assurer l'inspection vétérinaire au quotidien

Tableau 39: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des tanneries Activités Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation spécifiques Préparation et - déplacement involontaire de (Voir mesures générales d'atténuation) chantier populations ou d'activités économiques Etude d'impact sur l'environnement - installation à proximité de milieux Choix pertinent du site en fonction de la capacité sensibles (cours d'eau, milieux de dilution du cours d'eau, l'existence de réseau humides d'assainissement ou la possibilité de recyclage des eaux Phase - production importante de déchets Explorer la possibilité de traiter les déchets sur d'exploitation - pollution des eaux et du sol (eaux place ou site à proximité d'une décharge usées, déversement accidentel) par les conforme teintures et autres produits chimiques Respect des normes nationales et / ou (aluminium, sulfure, chrome, soude internationales de rejets caustique Mettre en place une installation de traitement - dégagement d'odeur nauséabonde des eaux ou de prétraitement - risques pour la santé des manipulateurs Utilisation de produits chimiques moins nocifs et de procédés moins polluant Concevoir des locaux fermés avec épuration de l'air Eloigner les ateliers des zones habitées Mettre en place un plan de santé et de sécurité Former les manipulateurs en hygiène et sécurité Mettre à disposition des équipements de protection

99 Tableau 40 Mesures d'atténuation des Impacts négatifs du projet de marchés Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - Déplacement involontaire de populations ou (Voir mesures générales d'activités économiques d'atténuation) Construction - Génération d'ordures lors des travaux construction Impliquer les marchands - Pollutions et Nuisances; dégradation cadre vie bénéficiaires à la conception des - Non utilisation de la main d'oeuvre locale étalages et cantines - Mauvaise conception des étalages et cantines Prévoir des emplacements de - Absence de raccordement aux réseaux d'eau, collecte des déchets solides électricité, assainissement Mettre en place une - Pollutions et nuisances du site et du milieu organisation autonome de environnant dues à la génération de déchets solides collecte en rapport avec les et liquides issus des activités marchandes commerçants - Occupation anarchique de la voie publique par des Délimiter les marchés et extensions non autorisées instaurer un horaire d'ouverture Exploitation - Augmentations de besoins en eau et électricité et de fermeture - Insécurité et risques d'accidents (vols, banditisme, Affecter des agents de sécurité vente et consommation de drogue) (poste de police, brigade de - Risques sanitaires avec la vente de produits et surveillance) aliments non hygiéniques Sensibiliser les usagers sur la - risques de prolifération de maladies infectieuses sécurité et la vente de - Dégradation des moeurs produits/aliments hygiéniques - Propagation des IST/VIH/SIDA - Non fonctionnalité des équipements due à un défaut

d'exécution des travaux _

i ) Tableau 41: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des pistes de production

Activités spécifiques Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation Impacts sur le milieu biophysique - Etude d'impact sur l'environnement - déboisement avec l'ouverture et - Ouverture et gestion rationnelle des l'explôitation des carrières carrières en respect avec la - Risques de feux de brousse par le réglementation brûlage incontrôlé - Réhabilitation des carrières - Sédimentation des cours d'eau temporaires - Obstruction des chemins de - Sensibilisation du personnel de ruissellement chantier - Pollution et perturbation de - Gestion rationnelle des déchets l'écoulement des cours d'eau - Sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA Phase implantation et Impacts sur le milieu humain et les - Mesures d'hygiène et de sécurité travaux activités socioéconomiques dans les chantiers - Pollution du milieu par les déchets - Protection des zones agricoles issus du chantier et le parcage des - Elaborer un plan de réinstallation engins comprenant une indemnisation des - Risque d'accident en cours de personnes affectées travaux - Dégradation de terres agricoles - Pollution de l'air (envol poussière) - Envasement des bas-fonds (rizières) - Risque d'accident (personnes et animaux) - Envasement des rizières - Accidents (virages, points critiques, - Installer des panneaux de etc.) signalisation et des ralentisseurs à la Phase - Envol de poussières sur routes traversée des villages Phasexploitation (mislatéritiques (traversée villages) - Planter des arbres d'alignement d'exploitation (mise - Facilitation de l'accès aux ressources - Sensibiliser les populations locales en service) naturelles protégées (exploitation forestière non autorisée braconnage_; etc.)

Tableau 42 : Mesures d'atténuation des impacts des magasins de stockage Activités spécifiques Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation Non utilisation de la main d'oeuvre locale Phase préparation et pour la construction chantier

- Risques d'incendie ou explosion de créer deux endroits distincts pour chaque poussières en présence de source type de produit Phase d'exploitation d'inflammation compartimenter le magasin (miseen service) - Risques sanitaires pour (mise en service) (produits phytosanitaires)le gérant - - Contamination de produits alimentaires

101 Tableau 43 Mesures d'atténuation du fonçage et équipement forage

spéciviques Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation Phase préparation et chantier - Baisse de la nappe phréatique Etude d'impact sur l'environnement - Accroissement de la compétition sur l'utilisation des ressources Evaluer la potentialité de la nappe à - Risque d'épuisement prématuré supporter la demande Phase - Risques de conflits sociaux avec les Concertation avec les usagers d'exploitation populations riveraines - Perturbation du système Favoriser la réalimentation de la nappe d'approvisionnement en eau potable par des aménagements comme le - - Risque de conflits entre éleveurs et boisement de bassin versant agriculteurs

Tableau 44: Mesures d'atténuation des impacts négatifs systèmes de retenus d'eau et mares Activités Impacts négati& potentiels Mesure d'atténuation spécifiques Phase préparation et chantier Développement du paludisme et de la Etude d'impact sur l'environnement bilharziose - Accroissement de la compétition sur Sensibilisation des populations sur les l'utilisation des ressources mesures de prévention du Phase paludisme - Risque d'épuisement prématuré (moustiquaires imprégnées) d'exploitation - Risques de conflits sociaux avec les Sensibilisation des populations sur les populations riveraines risques de fréquentation des ouvrages à des fins de baignade ou de lessive Traitement des plans d'eau Concertation avec les usagers

Tableau 45: Mesures d'atténuation des Impacts négatifs du projet adduction Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - Pollution par les ordures du fait de la Bien déterminer le tracé d'implantation réalisation des tranchées des canalisations - émanation de poussières Planifier les travaux autant que possible - abattage d'arbres en dehors des heures de trafic - Gènes et nuisances du fait des activités Signaler les tranchées Construction de chantiers Réaliser les travaux en rapport avec les - Perturbation des voies de circulation services de la SDE et de la SONES pendant les travaux la réalisation des remplacer les arbres abattus après les tranchées, l'apport de tuyaux et travaux l'évacuation de sol excavé Procéder aux branchements avec équité - Risques accidents (tranchées non (sans discrimination politique, ethnique) protégées, engins, etc.) - Augmentation de l'incidence des Evaluer de manière périodique le bilan maladies liées à l'eau suite à: la hydrologique contamination de la source et des sensibiliser sur l'économie de l'eau pour infrastructures, des eaux souterraines, éviter les gaspillages Exploitation - Gaspillage d'eau et augmentation de la vérifier périodiquement l'état du réseau facture (incidence sur le revenu familial) et procéder avec diligence aux - Augmentation de la pression sur les réparations ressources en eau signaler les fuites et ruptures de tuyauteries

i ( Tableau 46: Mesures d'atténuation des impacts négatifs des micros barrages Activités Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation spécifiques Phase Etude d'impact sur l'environnement préparation et Perturbation des écosystèmes environnants Elaborer un plan de réinstallation préparation et (cours d'eau, plans d'eau, sols, et) comprenant une indemnisation des chantier______personnes affectées problème de l'utilisation de l'eau en aval salinisation des sols engorgement des terres effectuer une visite environnementale Phase prolifération de végétaux envahissants avant implantation afin d'éviter des eploitation submersion d'espèces végétales conflits développement d'insectes et autres vecteurs cf détail de maladies liées à l'eau réduction de surfaces cultivables et pastorales accroissement induit de la population

Ci-dessous figurent des mesures de mitigation détaillées. Cependant il faut signaler que les projets du PNDL, au vu de leur envergure ne vont pas créer une prolifération de végétaux envahissants de sorte à nécessiter l'emploi de produits chimiques ou la technique de brûlage. Aussi l'engorgement des terres sera improbable. Ces détails sont donnés dans le but informationnel pour les impacts majeurs provenant de ces types de projet.

Salinisation des terres Lieu de risque de manifestation Delta du fleuve Sénégal, zone de réalisation de micro -barrage dans le centre du pays, basse et Casamance Mesures d'atténuation: La salinisation de la zone racinaire peut bien entendu être évitée par des systèmes de drainage profond. Il est possible de maintenir le sel à un niveau acceptable dans les parcelles par un drainage de sols en début de campagnes et deux à trois évacuations de la lame d'eau durant la campagne. Bien entendu ceci nécessite la présence d'un réseau drainage afin d'évacuer les eaux usées. En termes de mesures d'accompagnement, il faut encourager les agriculteurs privés à adopter des méthodes d'irrigation localisées qui réduisent considérablement les apports et les besoins de drainage à la parcelle. Des facilitations pourront être recherchées pour l'acquisition du matériel d'irrigation localisée par des mesures financières incitatives.

Engorgement de sols: Lieu de risque de manifestation: Delta du fleuve Sénégal, Site de micro - barrage; basse et moyenne Casamance. Mesures d'atténuation: L'engorgement des sols pourra être prévenu par l'application des techniques culturales adéquates et une professionnalisation de la gestion de l'eau à l'entrée et à la sortie. Les apports d'eau d'irrigation doivent être gérés correctement en fonction de la demande climatique pour limiter au maximum la remontée des nappes phréatiques et éviter les pertes par percolations. Là également, le programme doit prévoir un appui à la professionnalisation dans la gestion des eaux d'irrigation pour les cultures de diversification et la promotion de la petite irrigation.

Prolifération des plantes aquatiques envahissantes Lieu de risque de manifestation: Delta du fleuve Sénégal, site de micro - barrage dans le centre du Sénégal. Mesures d'atténuation: Les méthodes de lutte contre le typha sont chimiques, mécaniques, hydraulique (variation de plan d'eau, assèchement) et thenmique (brûlage).

103 Les maladies hydriques Lieu de risque de manifestation Sites de micro - barrages ou de retenue d'eau Mesures d'atténuation: Les mesures recommandées relèvent du renforcement des services d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement dans les zones d'habitation (forage, puits, gestion des eaux usées et des excrétas). Dans les zones irriguées, seuls le renforcement des revêtements des canaux et la clôture des points d'eau sont préconisés. A ces remèdes, il convient d'ajouter la mise en place de service d'assainissement dans les périmètres et la promotion de comportement hygiénique des exploitants (comportement hygiénique) de manière à créer des barrières de transmission des maladies. Il s'agira d'étendre les dispositifs d'assainissement dans les périmètres et d'amener les personnes actives dans ces zones d'adopter des comportements en mesure de minimiser les risques de péril fécal et la prolifération des déchets dangereux comme les emballages et contenants des produits toxiques.

Des mesures sur le plan technique peuvent être recommandées dans le cas de certaines maladies hydriques. La succession d'assèchements s'oppose au développement des mollusques hôtes dans les bilharzioses. Cette technique a été expérimentée avec succès au Maroc. Des traitements de masse par le praziquantel ont été pratiqués dans des villages du Nigeria atteints par une épidémie de bilharziose urinaire, avec des résultats positifs. Mais c'est sur la prévention préconisée plus haut que tous les experts mettent l'accent.

La submersion d'espèces végétales au droit des sites de retenus d'eau Lieu de risque de manifestation: Sites de micro - barrages ou de retenue d'eau Mesures d'atténuation . Les mesures recommandées relèvent de la prévention, de l'information et de la sensibilisation. Les études de bases, les études d'exécution des micro - barrages devront nécessairenient contenir un chapitre sur la question des risques de submersion de l'amont des micro - barrages. Un inventaire exhaustif des espèces ligneuses situées dans les zones qui seront couvertes par le plan d'eau devra être effectué, afin de quantifier les pertes en ressources végétales. Des mesures de reboisement compensatoires pourront être préconisées. En rapport avec les services de l'environnement, des Eaux et forêts, des permis de coupe devront être délivrés aux population riveraines afin d'exploiter les ressources ligneuses situées dans ces endroits.

La réduction des surfaces cultivables et pastorales, l'accroissement de la population aux environs des retenues d'eau Lieu de risque de manifestation Toutes les zones susceptibles de recevoir un aménagement de type retenue d'eau Mesures d'atténuation Intégrer le programme de création de retenues dans le cadre global d'un plan d'occupation et d'affectation des sols pour chaque communauté rural éligible aux activités de cette nature. Pour endiguer les conflits résultant des interactions entre différents usagers de l'espace et des aménagements hydro - agricoles, usagers aux intérêts souvent divergents (agriculteurs, pêcheurs, pasteurs), des approches d'élaboration de plans d'occupation des sols (POS) étant réellement participatives doivent être adoptés. Dans cette perspective, les succès enregistrés dans la communauté rural de Ross Béthio en matière d'approche participative d'élaboration de Plan d'Occupation et 3 d'Affectation du Sol (POAS) peuvent servir de guide. Aussi un cadre de gestion des conflits sera préparé ou une prise en charge efficace et durable en rapport avec les autorités chargées de l'aménagement du territoire sous l'impulsion du PNDL. En tous les cas toute source de conflit devrait être minimisée au maximum dans le cadre du PNDL.

3 Les POAS ont été mis en oeuvre pour la première fois dans le delta du fleuve Sénégal en rive gauche depuis 1997. Les résultats encourageant obtenus dans la gestion d'un terroir soumis à un multitude d'usage (irrigation, agriculture pluviale, élevage, pêche) militent en faveur de cette recommandation et sa généralisation dans les autres zones du PNDL.

10 Tableau 47: Synthèse des impacts négatifs et des mesures d'atténuation micro barrage Désignation de l'impact Activité en Lieu de manifestation Mesures d'atténuation cause Salinisation des terres Création de Delta du fleuve Sénégal, Site Drainage; gestion de l'eau retenue de Retenue, basse et moyenne Casaniance Engorgement de sols Création de Delta du fleuve Sénégal, Site Drainage, gestion de l'eau retenue de Retenue, basse et moyenne Casamance Les maladies hydriques Création de Delta et vallées du Fleuve Prévention, Programme retenue Sénégal, site de retenue d'eau d'AEP, assainissement, latrinisation La submersion d'espèces Création de Sites de retenue d'eau au Gestion Intégrée des végétales au droit des sites de retenue centre, à l'est et au Sud du ressources en eau, coupe retenus d'eau Sénégal et exploitation forestière préventive, reboisement ______alternatif La réduction des surfaces Création de Sites de retenue d'eau au Gestion intégrée de cultivables et pastorales, retenue, piste centre, à l'est et au Sud du ressources en eau, l'accroissement de la rurales Sénégal planification locale et population aux environs des POAS retenues d'eau

Tableau 48: Mesures d'atténuation des impacts négatifs pépinières, maraîchage et autres activités agricoles Sous-secteur Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation Pépinière arbre - destruction d'habitat sensible - Rétablir le couvert forestier fruitier - érosion des sols, perturbation du cycle pertinent et de manière Promotion activités hydrologique adéquate ; éviter les pentes, les agricole - perte de terre agricole, de pâturage sols sujets à l'érosion - sur utilisation d'engrais - choix raisonné du site - utilisation des pesticides - Plan de GES - (pollution nappe souterraine - cours d'eau - Plan de gestion des pestes et - plan d'eau) pesticides Maraîchage - contamination du bétail par l'abreuvage Maraîchage - intoxication en cas de mauvaise utilisation - résidus sur les produits - mauvaise gestion des emballages - destruction des non cibles - défrichement de zones boisées

Tableau 49: Mesures d'atténuation des impacts négatifs activités d'élevage Sous-secteur Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - rupture de la capacité de charge des nombre de tête, durée de pâture et pâturages site en fonction de cette capacité et - aggravation de l'érosion de la sensibilité du terrain - dégradation de la végétation autour des Elevage points d'eau multiplier les sources d'eau - prélèvements excessifs des eaux Plan de gestion des déchets souterraines (valorisation) - élimination des déchets solides et liquides si en stabulation (engraissement)

105 Tableau 50 Mesures d'atténuation des Impacts négatifs de la pisciculture Sous-secteur Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - défrichement des terres de milieux - restriction des défrichements humides - choix du site en fonction des usages - disparition de pâturage et de l'hydrologie - altération du débit des eaux - risque d'inondation - évaluer l'utilisation traditionnelle et - concurrence avec d'autres usages de la demande des ressources en eau l'eau - veiller à la capacité de dilution de - pollution des milieux par les eaux des l'exutoire, transfert et vannage Pisciculture bassins (engrais, produits chimiques, fréquent etc.) - produire les larves et les alevins dans des viviers - appauvrissement des populations halieutiques sauvages locales - éviter les exotiques sauf si les risques sont faibles et confirmés - risque pour les espèces indigènes si - veiller développements des insectes peuplement avec des exotiques vecteurs et mesures de prévention - développement de maladies humaines liées à l'eau

Tableau 51 Mesures d'atténuation des impacts négatifs du projet de réseaux d'assainissement Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - Déplacement involontaire de (Voir mesures générales d'atténuation) populations ou d'activités économiques Impliquer les services de l'ONAS dans la - génération d'importantes quantités de conception et le suivi des travaux déblais au cours de la réalisation des tranchées Construction - Gènes et nuisances du fait des activités de chantiers (bruits et vibration); - risques accidents lors des travaux (fouilles) - - Non utilisation de la main d'oeuvre locale - Dégradation de l'environnement Assurer le curage et l'entretien (pollution des milieux naturels), périodique du réseau incommodité pour le voisinage (odeurs) et risques pour la santé Sensibiliser la population locale sur publique (épidémies choléra, diarrhées) l'utilisation correcte des ouvrages par les fuites des eaux usées provenant des trop plein des égouts Assurer la surveillance technique des Exploitation - Mauvaise utilisation des réseaux réseaux d'assainissement et leur transformation en dépotoirs d'ordures en l'absence de Eliminer les raccordements indésirables programme d'entretien et de S'assurer du traitement des effluents sensibilisation des populations avant rejets - - Mauvais fonctionnement des ouvrages dû à un défaut d'exécution Respecter les normes environnementales des travaux, et sanitaires avant le rejet des effluents

1ln Tableau 52: Mesures d'atténuation des Impacts négatifs du projet de jardins publics Phase Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - Déplacement involonitaire de populations ou (Voir mesures générales d'atténuation) d'activités économiques maintenir autant que possible les - Pollutions et Nuisances ; dégradation du espèces végétales présentes sur les Construction cadre de vie sites - Défaut de réalisation et non implication des services municipaux - - Non utilisation de la main d'oeuvre locale - Rejet anarchique des résidus d'élagage et de Contrôler l'utilisation des produits taille sur la voie publique chimiques - surcharges de l'espace du fait de l'afflux Installer des bacs à ordures et procéder d'un nombre important de personnes à leur évacuation régulière - pollution des sols du fait de l'utilisation de Réguler les systèmes d'arrosage Exploitation fumures et de pesticides et engrais (envisager l'utilisation d'eaux usées - Augmentation de la consommation en eau traitées et stérilisées) du fait de l'arrosage limiter les consommations à travers le - Dégradation des espaces par manque choix d'espèces plus ou moins d'entretien xérophytes et en optimisant les arrosages par le choix des horaires

Tableau 53 Mesures d'atténuation des impacts négatifs du tourisme Centre Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation touristique - pression sur des zones écologiques - tenir compte des conditions sensibles, les sites et héritages socioéconomiques et naturelles des zones culturels d'installation - utilisation renforcée du bois de feu - prévenir les défrichements et mesures de protection sur les essences protégées ou Environnement rare- projet de reboisement ou de biophysiqe.plantation d'essence spécifique biophysique - défiguration du paysage architectural - Intégré le site dans le paysage-tenir compte de l'architecture local - pollution par les déchets solides et - Elaboration d'un plan complet de gestion liquides des déchets intégrant le principe 3RV (réduction, recyclage, réutilisation, valorisation) - modification des pratiques d'emploi sensibiliser la population Milieu humain et - les risques de propagation des MST- socioèconomique socioconoique - laVII/SIDA dépravation des moeurs - travail des enfants dans l'artisanat

Tableau 54: Mesures d'atténuation des impacts des pépinières villageoises Sous-secteur Impacts négatifs potentiels Mesure d'atténuation - destruction d'habitat sensible - Rétablir le couvert forestier - érosion des sols, perturbation du cycle pertinent et de manière adéquate; hydrologique éviter les pentes, les sols sujets à - perte de terre agricole, de pâturage l'érosion Pépinière - sur utilisation d'engrais - choix raisonné du site villageoises / - utilisation des pesticides - Plan de GES communautaires - pollution nappe souterraine ,plan d'eau, - Plan de gestion des pestes et - intoxication en cas de mauvaise utilisation pesticides - mauvaise gestion des emballages - destruction des non cibles - défrichement de zones boisées

107 4. DIRECTIVES ENVIRONNEMENTALES POUR LES ENTREPRENEURS

Les directives ci-après seront parties intégrantes des contrats des entreprises:

Doter la base vie d'équipements sanitaires et des installations appropriées Disposer des autorisations nécessaires en conformité avec les lois et règlements en vigueur. Veiller au respect des mesures d'hygiène et de sécurité des installations de chantiers: Etablir un règlement de chantier (ce que l'on permet et ne permet pas dans les chantiers) Protéger les propriétés avoisinantes du chantier Assurez la permanence du trafic et l'accès des populations riveraines pendant les travaux Installer des conteneurs pour collecter les déchets produits à côté des secteurs d'activité. Ne pas procéder à l'incinération sur site Assurer la collecte et l'élimination des déchets issus des travaux Informer et sensibiliser les populations avant toute activité de dégradation de biens privés. S'assurer de l'indemnisation les bénéficiaires avant toute démolition. Eliminer convenablement les huiles et les déchets solides Ouverture et gestion rationnelle des carrières en respect avec la réglementation notamment le code minier Réhabilitation des carrières temporaires Effectuer une plantation de compensation après les travaux en cas de déboisement ou d'abattage d'arbres Rétablir le couvert forestier pertinent et de manière adéquate ; éviter les pentes, les sols sujets à l'érosion Prévenir les défrichements et mesures de protection sur les essences protégées ou rare le cas échéant reboiser avec des essences spécifiques Adopter une limitation de vitesse pour les engins et véhicules de chantiers Procéder à la signalisation des travaux: Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux Mener des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA pour les ouvriers et les populations locales Mener une campagne de communication et de sensibilisation avant les travaux Installer des panneaux de signalisation et des ralentisseurs à la traversée des villages Organiser le stockage de matériaux, le stationnement et les déplacements de machines de sorte à éviter toute gêne Respecter des sites culturels Organiser les activités du chantier en prenant en compte les nuisances (bruit, la poussière) et la sécurité de la population environnante; Protégez le sol pendant la construction et procéder au boisement ou rebopisement ainsi qu'à la stabilisation des surfaces fragiles; Procéder au choix judicieux et motivé des sites d'implantation (loin des points d'eau, des habitations et des secteurs sensibles). Assurer le drainage approprié lorsque nécessaire; Eviter la stagnation des eaux dans les fosses de construction, les carrières source de contamination potentielle de la nappe d'eau et de développement des insectes vecteur de maladie; Eviter tout rejet d'eaux usées, déversement accidentel ou non d'huile usagée et de déversement de polluants sur les sols, dans les eaux superficielles ou souterraines, dans les égouts, les fossés de drainage, etc.. Eviter au maximum la production de poussière Employer la main d'oeuvre locale en priorité

i OR 5. TERMES DE REFERENCE S TYPE DE L'EIE

1. Introduction et contexte

Cette partie sera complétée au moment opportun et devra donner les informations nécessaires relatives au contexte et les approches méthodologiques à entreprendre.

Il. Objectifs de l'étude

Cette section montrera (i) les objectifs et les activités du projet prévu dans le cadre du PNDL, et (ii) indiquera les activités pouvant avoir des impacts environnementaux et sociaux et qui nécessitent des mesures d'atténuation appropriées.

111. Le Mandat du Consultant

Le consultant aura pour mandat de:

(a) Mener une description des caractéristiques biophysiques de l'environnement dans lequel les activités du projet PNDL auront lieu, et mettre en évidence les contraintes majeures qui nécessitent d'être prise en compte au moment de la préparation du terrain, de la construction ainsi que durant l'installation des équipements, au moment de l'exploitation. (b) Evaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels dus aux activités du projet et recommander des mesures d'atténuation appropriées y compris les estimations de coûts. (c) Evaluer les besoins de collectes des déchets solides et liquides, leur et éliminations ainsi que leur gestion dans les infrastructures, et faire des recommandations. (d) Evaluer, dans les projets de santé, les pratiques d'élimination des déchets médicaux en vigueur dans les infrastructures y compris le stockage, le transport et l'élimination finale, et faire des recommandations appropriées pour une bonne gestion des déchets médicaux. (e) Mener une revue des politiques, législations, et les cadres administratifs et institutionnelles nationales respectives en matière d'environnement par rapport aux 10 politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale, indiquer laquelle de ces politiques est applicable aux activités du projet PNDL, identifier toutes les lacunes qui pourraient exister et faire des recommandations de les combler dans le contexte des activités du PNDL (f) Examiner les conventions et protocoles dont le Sénégal est signataire en rapport avec les activités du PNDL (g) Identifier les responsabilités et acteurs pour mettre en oeuvre les mesures de mitigation proposées (h) Evaluer la capacité disponible à mettre en oeuvre les mesures d'atténuation proposées, et faire des recommandations appropriées, y compris les besoins en formation et en renforcement des capacités ainsi que leur coûts; (i) Préparer un Plan de Gestion Environnemental (PGE) pour le projet. Le PGE doit montré (a) les impacts environnementaux et sociaux potentiels résultant des activités du projet qui tient compte des mesures d'atténuation contenues dans le cheklist des mesures d'atténuation du CGES; (b) les mesures d'atténuation proposées ; ( c) les responsabilités institutionnelles pour l'exécution des mesures d'atténuation ; (d) les indicateurs de suivi; (e) les responsabilités institutionnelles pour le suivi de l'application des mesures d'atténuation ; (f) estimation des coûts pour toutes ces activités ; et (g) le calendrier pour l'exécution du PGE. (j) Consultations du public. Les résultats de l'évaluation d'impact environnemental ainsi que les mesures d'atténuations proposées seront partagés avec la population, les ONG,

109 l'administration locale et le secteurs privés oeuvrant dans le milieu où l'activité sera réalisée. Le procès verbal de cette consultation devra faire partie intégrante du rapport. IV. Plan du rapport

- page de garde - table des matières - liste des abréviations - résumé analytique (si nécessaire en anglais et en français) - introduction - description des activités du projet proposé dans le cadre du PNDL - description de l'environnement de la zone de réalisation du projet - description du cadre politique, institutionnel et réglementaire - Méthodes et techniques utilisées dans l'évaluation et analyse des impacts du projet proposé. - Description des impacts environnementaux et sociaux des diverses composantes du projet proposé - Plan de Gestion Environnementale (PGE) du projet comprenant les mesures de mitigation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs du projet proposé, les acteurs de mis en oeuvre, le suivi ainsi que les indicateurs de suivi et les différents acteurs à impliquer - Recommandations - Références - Liste des individus/ institutions contactées - Tableau de résumé du Plan d'Atténuation Environnementale

V. Profil du consultant

Le Consultant doit disposer d'un agrément du Ministère de l'Environnement pour la conduite des études d'impact. (La liste des consultants agréés est disponible sur demande à la Direction de l'Environnement et des Etablissements Classés DEEC)

VI. Durée du travail et spécialisation

La durée de l'étude sera déterminée en fonction du type de projet.

VII Production du rapport final

Le consultant produira le rapport final deux semaine après avoir reçu les commentaires du PNDL et du CTE du Ministre de l'Environnement. Le rapport final devra tenir compte de tous les commentaires.

VIII. Supervision de l'Etude

Le travail du consultant sera supervisé par le point focal environnement du PNDL en collaboration avec le comité ad hoc régional ou le comité local.

lin1 6. PLAN DE GESTION DES PESTES ET DES PESTICIDES

111 RÉPUBLIQUE DU SENEGAL

PRIMATURE

PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT LOCAL

(PNDL)

PLAN DE GESTION DES PESTES ET DES PESTICIDES PHASE RECONNAISSANCE

Juin 2005

[UU[R-qMK INTERNATIONAL CONSULTANTS IN ENVIRONMENTAL MANAGEMENT

.11 9 SOMMAIRE

Introduction

I Problèmes des pestes et des pesticides dans le cadre du PNDL

Il Les Contextes d'évolution des pestes et pesticides

11-1 Le contexte Agricole Les pestes agricoles Superficies cultivées Rendements II-2 Contexte économique des pesticides L'utilisation des pesticides Politique commerciale sur les pesticides Production locale des pesticides L'importation des pesticides Le marché des pesticides 11-3 Contexte de Santé publique Situation épidémiologique du paludisme au Sénégal La schistosomiase Les accidents dus aux pesticides

III- Cadre institutionnel de gestion des pestes et pesticides III-1 Les principaux acteurs impliqués dans la gestion des pestes et pesticides 111-2 Les organes subsidiaires 111-3Les infrastructures de contrôle des pesticides III-4Cadre réglementaire sur les pestes et les pesticides

IV- Paramètres globaux de minimisation des effets négatifs des pesticides

V Paramètres globaux de promotion de la LPI V-I La lutte intégrée au Sénégal V-II Les atouts de la lutte intégrée

Annexe Annexe 1 Abréviation et sigles Annexe 2 Bibliographie Annexe 3 Termes de référence du PPG-1 actuel Annexe 4 Termes d e référence pour l'élaboration d'un PGP-2

113 Introduction

Le présent document de plan de gestion des pesticides phase reconnaissance est élaboré pour appuyer les activités du PNDL (Programme National de Développement Local).

Certaines de ces activités vont occasionner l'augmentation de l'utilisation des pesticides et le développement de méthodes de contrôle des pestes qui pourraient s'avérer nuisible du point de vue environnemental et social. Suivant les recommandations de la BM dans de pareilles situations (PO 4.09) ce plan de gestion des pestes et des pesticides est élaboré pour parer aux éventuels impacts négatifs pouvant y découler. L'analyse des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale dans le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale du PNDL a conclu effectivement à l'interpellation de cette politique.

Encadré n°l Selon l'Annexe C du BP 4.01, un Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides doit être développé quand des questions de gestion de pestes et des pesticides se pose, comme dans les cas suivants: . Développement de l'usage de nouvelles terres ou de pratiques agricoles dans une région donnée, . Expansion significative dans de nouvelles terres, . diversification agricole, . intensification de systèmes de production, . acquisition proposée, ou méthodes d'utilisation, de pesticides ou de substances de contrôle dangereux, ou . risques spécifiques environnenientaux ou de santé (exemples, proximité de régions protégées importantes ou de ressources aquatiques importantes; sécurité des travailleurs). L'annexe C du BP 4.01 stipule que le plan de gestion des pestes et des pesticides reflète les mesures de sauvegarde. Le plan de gestion des pestes et des pesticides est conçu pour minimiser les effets potentiels négatifs sur la santé humaine et l'environnement, et pour promouvoir la gestion intégrée des pestes.

Ce document de plan de gestion des pesticides phase reconnaissance PPG-1, préalable à l'élaboration d'un plan de gestion des pesticides (plan opérationnels et spécifiques de gestion des pesticides) au cours de la mise en oeuvre du PNDL identifie les problèmes des pestes et des pesticides majeurs qui concernent le PNDL, décrit le contexte de leur occurrence et donne quelques paramètres globaux pour minimiser les effets potentiels négatifs spécifiques des pesticides sur la santé et l'environnement et pour la promotion de la lutte intégrée.

1 14 I Problèmes des pestes et des pesticides dans le cadre du PNDL

La composante 3 du PNDL, Appui à l'amélioration des services sociaux de base, va financer des actions de développement des communautés de base notamment au niveau des communautés rurales du Sénégal. A cet effet, plusieurs secteurs de développement seront investis et concerneront spécifiquement les réalisation déjà effectuer notamment par deux programmes majeurs en cours l'AFDS et le PNIR.

Le secteur agriculture est impliqué par le biais des réalisations suivantes: petits aménagements hydro agricoles, aménagement de petits périmètres maraîchers, construction de mini barrages et de diguettes de protection, construction de retenus collinaires, pépinières fruitières et/ou de reboisement. Ces projets réalisés vont induire de manière directe l'utilisation de produits phytosanitaire.

Les autres secteurs investis vont susciter le développement des pestes et par ricochet induire un accroissement de l'utilisation des pesticides.

En effet, la mise à disposition de certaines des facilités peut inciter à développer le secteur agricole et par conséquent de manière indirecte va contribuer à l'utilisation des pesticides. En exemple, la construction de magasins de stockage ou l'installation de petites unités de transformation ou de conservation (fruits et légumes) de centre de décorticage et de mouture peuvent inciter les agriculteurs à vouloir produire davantage au vu de la diversité des opportunités offertes pour éviter les pertes de production. Ainsi, les surfaces emblavées pourraient augmenter en vue d'une production accrue dont les rendements souhaités pourraient induire une utilisation effrénée de pesticides.

Au niveau des projets concernant le volet hydraulique, l'incitation est encore plus élevée. En effet les activités concerneront le fonçage de puits, la réhabilitation et l'équipement des puits existants: le fonçage. l'équipement et réhabilitation de forages, la construction de réservoirs d'eau , la mise en place de système de captage et de retenues d'eau, le fonçage de puits maraîchers, l'aménagement de mares.

Ces équipements hydrauliques vont favoriser la mise à disposition de quantités nécessaires d'eau à des fins d'approvisionnement en eau des populations et d'activités agricoles. En effet, la disponibilité de l'eau offre aussi l'opportunité de développement de petits potagers domestiques, de pratiquer des activités agricoles diversifiées, notamment le maraîchage. Les infrastructures de transport comme les pistes de production vont lever les contraintes du monde rural en ce qui concerne les difficultés d'écoulement des productions. La réalisation de pistes de production va faciliter l'écoulement et la valorisation de la production agricole notamment des produits périssables comme les légumes ou les fruits frais.

D'autres projets comme le micro barrages, retenues d'eau, vont certainement accroître les populations d'insectes vecteurs et pourraient induire l'utilisation de moyens de lutte impliquant l'usage de pesticides. En effet, le paludisme et la bilharziose sont deux affections dont la recrudescence est souvent attendue du fait du développement d'infrastructures agricoles. Au total, bien que n'étant pas un projet spécifique d'agriculture, la mise en oeuvre du PNDL montre des dispositions claires quant à l'accroissement de l'utilisation des pesticides sur le territoire national par des effets d'entraînement qui induisent effectivement le développement de l'agriculture.

Or le secteur agricole au Sénégal est l'objet de beaucoup d'attaques de parasites des cultures.

115 Il Les Contextes d'évolution des pestes et pesticides

II-1 Le contexte Agricole

Devant une augmentation croissante de la population, un grand intérêt s'attache à la nécessité d'une augmentation de la production alimentaire. Cependant, les pertes avant et après récoltes dues aux ravageurs, aux maladies et aux mauvaises herbes représentent une contrainte importante pour la production agricole et l'autosuffisance alimentaire. On évalue ces pertes à près de 30 %au champ et entre 15 à 20% au stockage (grenier/magasin).

En matière de santé animale les pesticides destinés pour le contrôle des insectes et pestes des animaux contribuent beaucoup à maintenir la santé des animaux en général malgré leur faible niveau d'utilisation.

Au Sénégal, parmi les efforts consentis dans le but de l'autosuffisance alimentaire qui demeure une priorité nationale, un accent particulier est mis dans la recherche de techniques de luttes efficaces contre les ennemis des cultures. Parmi celles aux quelles il est fait appel, l'utilisation d'agents chimiques pesticides occupent la première place malgré les recherches activement poursuivies en particulier sur la lutte biologique.

L'agriculture constitue un domaine particulièrement stratégique dans les zones rurales en raison du fait qu'elle constitue d'une part, le principal domaine d'activité et d'insertion professionnelle des populations et, d'autre part, l'une des principales sources de revenus et de satisfaction des besoins alimentaires; contribue pour un peu moins de 10% à la formation du produit intérieur brut (PIB) du Sénégal. Aussi, les actions menées par les programmes de lutte contre la pauvreté ont porté sur la productivité (techniques agraires, ou d'amélioration de la fertilité des sols, amélioration de la race, embouche bovine, aviculture..), sur la valorisation des produits (débouchés, politique de prix et d'incitation, transformation des produits, système de distribution, etc.)

Ces investissements ont permis l'amélioration des rendements, des circuits de commercialisation et de distribution des denrées alimentaires mais aussi la création et le renforcement des équipements et infrastructures telles que les routes, les pistes de production, les équipements de transformation des produits agricoles. Cependant, l'anxiété des producteurs est continue quant à la sauvegarde des production voire l'obtention de taux de rendement élevé du fait des parasites notamment en maraîchage.

Les pestes agricoles

L'agriculture sous pluie est utilisée sur l'ensemble du territoire. Une large gamme de spéculations est produite dans la vallée et au niveau des Niayes dans le cadre du maraîchage; au niveau du Delta, la culture irriguée concerne aussi la riziculture qui occupe une place prépondérante.

Les pestes les plus rencontrés au niveau du maraîchage comprennent: les pucerons, chenille, mouche blanche, araignée rouge, punaise, nématodes, l'oidium, le mildiou, le thrips de l'oignon, acariens, mouche mineuse, cochenille.

Au niveau des céréales et particulièrement le riz, les oiseaux granivores et les adventices notamment les Cyperaceae (Cyperus rotundus L., Cyperus esculentus L.,Cyperus iria L., Cyperus difformis L., Bulboschoenus maritimusL.) sont cités comme les principaux fléaux. Comme autres adventices du riz on peut citer: Gramineae (Echinochloa colona, Echinocloa sp, Cynodon dactylon, Oryza sp(riz sauvage), Ischaemum rugosum), Convolvulaceae (Ipomoea aquatica), Euphorbiaceae (Euphorba hirta, Phyllanthus amarus), Onagraceae (Ludwigia abyssinica), Rubiaceae (Spermacoce verticillata), Solanaceae (Physalis angulata), Sphenocleaceae (Sphenoclea zeylanica).

Les nématodes sont aussi une problématique majeure notamment dans le bassin arachidier.

1 le; Superficies cultivées En 2002, les emblavures en cultures industrielles, estimées à 848 964 hectares, ont enregistré une baisse globale de près de 16 % par rapport à 2001. Cette chute est essentiellement induite par les emblavures en arachide qui se sont contractées de près de 16 %. En effet, les superficies en arachide de bouche se sont repliées de 73% contre 12% pour l'arachide d'huilerie. En revanche, le coton a connu une hausse de 12%. Les superficies cultivées en céréales sont globalement évaluées à 1 205 316 hectares en 2002 contre I 153 265 en 2001, soit une hausse de plus de 4%, essentiellement due aux superficies destinées aux cultures du maïs (22%), du sorgho (165%) et du fonio (33%). S'agissant des tubercules, les superficies emblavées en 2002 sont de 154 004 hectares contre 118 479 hectares, soit une augmentation de 30%, tirée par la progression du niébé (+46%). Quant au manioc, les superficies emblavées ont enregistré une baisse de 23%. Les autres cultures ont vu leurs superficies augmenter de 41%, du fait des pastèques et du béref qui ont connu respectivement des hausses de près de 88% et de 121%.

Rendements

Les rendements des cultures connaissent des variations importantes du fait notamment des conditions climatiques. Ceci est reflété par les données contenues dans le tableau 1. L'arachide a connu une chute globale de près de 67%, en 2002, engendrée par de fortes baisses de l'arachide de bouche (74%) et de l'arachide d'huilerie (67%) comparativement à la campagne de 2001. S'agissant du coton, les rendements ont enregistré une contraction de 11%. Concernant le niébé, le niveau de rendement a connu une baisse de plus de 72% alors que le manioc s'est pratiquement stabilisé autour de son niveau de la campagne de 2001.

S'agissant des autres cultures, le niveau des rendements a été dans l'ensemble. Le sésame, les pastèques et le gombo ont vu leur rendement baisser à des niveaux plus ou moins importants. En ce qui concerne la campagne 2003, les bonnes conditions climatiques ont contribué à augmenter considérablement le niveau des rendements.

Si on se réfère à la campagne de 2003 et comparativement à 2002, l'arachide d'huilerie a vu ses rendements s'améliorer de 165 %. Le coton qui a enregistré une augmentation des rendements à hauteur de 8%. Les rendements en céréales ont globalement atteint un niveau de hausse de 67%. Au niveau des autres cultures, les principaux produits ont connu des hausses de rendements plus ou moins importantes: le sésame (1 13%), le gombo (7,3%) et le béref (22%).

Le niveau global de baisse enregistré par la production de céréales est de 18%. A l'exception du fonio, toutes les spéculations céréalières ont connu d'importantes baisses: riz (-29%), maïs (-24%), sorgho (-17%) et le mil (-12%).

Le niveau de production enregistré pour le niébé a reculé de près de 60%, celui du manioc de près de 23% pour le manioc. S'agissant de la production des autres cultures, la pastèque a connu une hausse de 74% (augmentation des superficies emblavée). Le sésame, le gombo et la tomate ont enregistré de très fortes baisses estimées respectivement à 29%, 21 %,et 79%.

117 Tableau n° 1: Rendements agricoles de 2001 à 2004 Spéculations Campagnes et ren ements en Kg/ha Variation en % 2001/2002 A 2002/2003 B 2003/2004 C B/A C/B Arachide huilerie 964 320 847 -66.8 164.8 Coton 1087 969 1191 -11 7.7 Céréales 834 652 1090 -22 67 Mil 587 506 733 -14 45 Sorgho 804 585 911 -27 56 Maïs 1204 743 2283 -38 207 Riz 2773 2268 2640 -18 16 Fonio 585 478 483 -18 1 Tubercules Niébé 350 97 239 -72 146 Manioc 4972 4996 5039 0.5 0.9 Autres cultures Pastèque 14956 13831 14010 -7.5 1.3 Sésame 457 339 721 -26 113 Bissap 411 453 466 10 2.9 Gombo 10922 7832 8403 -28 7.3 Courge 25765 22103 20060 -14 -9.2 Dikhatou 10000 8075 8174 -19 1.2 Voandzou 350 379 400 8.4 5.5 Tomate 13547 15000 15000 il 0 Béref 425 306 374 -28 22 Aubergine 9886 9362 9353 -5.3 -01 Sources DAPS

Ainsi il se dessine que le secteur agricole rencontre quelques difficultés selon les spéculations. Ces difficultés sont imputables à la pluviométrie capricieuse. Cependant il est pertinent de considérer la part que l'infestation par les parasites prend dans les pertes globales au niveau des productions de toutes les spéculations.

11-2 Contexte économique des pesticides

L'utilisation des pesticides L'agriculture sénégalaise utilise annuellement (2000) en moyenne: 1 298 tonnes de pesticides solides et 1 336 560 litres de pesticides liquides pour une valeur de près de 10 500 000.000 de francs CFA. Quelques 300 spécialités commerciales sont présentes ou utilisées contre 200 autorisées par le CILSS (Sept., 2004). Ces 300 spécialités intéressent à peu près 80 matières actives. Parmi ces matières actives, on note ce qui suit:

* parmi les 10 pesticides qui représentent la plus grande menace sur la reproduction et le développement*, 3 sont utilisés au Sénégal : Bénomvl. Myclobutanil et Thiophanate-méthyl: . parmi les 10 pesticides de première catégorie d'empoisonnement systémique aigu*, 5 sont utilisé au Sénégal : 1,3 dichloropropène, paraquat dichloride, méthomyl, aldicarbe et méthamidophos; . parmi les 10 pesticides les plus cancérigènes*, 7 sont utilisés au Sénégal : 1,3 dichloropropène, manèbe, diuron, chlorothalonil, mancozébe, iprodione et metam-sodiom; * parmi les 10 pesticides les plus grands inhibiteurs de la cholinestérase*, 5 sont utilisés au Sénégal: chlorpyrifos, diazinon, méthomyl, malathion, et aldicarbe; * parmi les 10 pesticides qui contaminent le plus la nappe phréatique*, 5 sont utilisés au Sénégal : diuron, aldicarbe, metolachlor, hexazinone et atrazine

11X On pourrait aussi ajouter à ce tableau l'utilisation de quelques pesticides Polluants Organiques Persistants (POP's) et du groupe des pesticides (PIC).

Parmi les pesticides présents effectivement sur le marché figurent des produits ne faisant pas partie de la liste homologuée par le CSP/CILSS ainsi qu'au moins un produit de classe I (OMS) comme le carbofuran. Ceci est dû au fait que toutes les importations ne sont pas contrôlées et que les produits homologués ne sont pas connus de certains acteurs notamment agriculteurs. Le retrait des produits non homologués du circuit de vente n'est pas encore réalité.

Politique commerciale sur les pesticides Cependant, il faut noter que la politique commerciale et les niveaux des prix appliqués n'encouragent pas l'utilisation effrénée des pesticides. En effet, les prix des pesticides et du matériel de pulvérisation et de saupoudrage ne sont pas toujours accessibles notamment aux petits producteurs et surtout ceux des zones en dehors des cultures maraîchères.

Tableau n°2: Prix au dét il des pesticides PESTICIDES DE INSECTICIDES FONGICIDES HERBICIDES FORMULATION Formulation ULV 2.800 à 3.800 CFA/ L Formulation CE 3.500 à 4.500 CFA/L 4.000 F CFA/L Formulation PP 450 à 1200 CFA/Kg 3.000 à 6500 CFA/kg Formulation granulée 800 à 1.900 CFA/Kg 9000 F CEA/ Kg Formulation WP 2.500 à 8.000 CFA/Kg

De même, les subventions et /ou taux de crédit appliqué sur les prêts financiers au niveau des institutions bancaires pour l'achat de pesticides pour les campagnes agricoles ne sont souvent favorables. Le niveau des taxes appliquées aux pesticides à l'importation (insecticides de rapport poids/volume <=Ikg: 44,48% en TTC ; > Ikg: 26,78% en TTC) et l'application de la TVA sur les pesticides prêts à l'emploi à l'importation freinent quelques producteurs. Néanmoins, il faut souligner le soutien apporté aux industries formulatrices de pesticides relatif à la suppression de la taxe sur les matières techniques importées nécessaires à la formulation des spécialités commerciales sur place.

La production locale

Le Sénégal ne dispose pas d'unités industrielles renfermant des laboratoires de chimie fine pour la synthèse des matières actives. Cependant, quatre unités de formulation existent : la société des Produits Industriels et Agricoles (SPIA), la (SENCHIM), la (SOCHIM) et (VALDAFRIQUE) qui importent les matières actives servant à la formulation des pesticides. La SOCHIM et de VALDAFRIQUE formulent des produits agro pharmaceutiques à usage d'hygiène publique uniquement.

La plupart des produits phytosanitaires vendus au Sénégal sont actuellement formulés sur place par SENCHIM et SPIA, pour des raisons tenant essentiellement au coût du transport (surtout dans le cas de produits de faible concentration comme les poudres pour poudrage) et au poids de la fiscalité pour les formulations importés de l'étranger. Ces sociétés formulent les produits phytosanitaire soit pour leur propre compte, soit pour le compte de Sociétés étrangères ou locales telles que CALLIOPPE, SUMITOMO, Roussel- ULCAF, ICI, BAYER, RHONE, POULENC, FMC etc. SENCHIM et SPIA font essentiellement des investissements pour améliorer et diversifier leur production (qualité des produits formulés aux normes ISO-9000, ISO-9001/2000 et ISO-9002).

119 Signalons à ce propos, que le Sénégal dispose avec ces sociétés, de possibilités importantes de production, leurs produits formulés peuvent être excellents, du fait de la modernité des installations et de la grande qualité des charges locales(dans le cas des poudres et granulés). Dans le tableau ci- dessous nous donnons les différents types de formulations par unité industrielle, les quantités formulées annuellement et leur capacité de formulation.

Tableau n°3 : Types de formul tions par unité industrielle Unîtes industrielles Type de formulation Quantités formulées par an Capacités SPIA Formulation UL 900 à 1000 000 L {50 000 L/J 56, Avenue Faidherbe Formulation EC 300 000 L { Formulation DP 3 500 T 50 T/J Formulation granulée 250 T 1 000 T/AN SENCHIM-AG. Formulation ULV 700 000 L } Km 13, Route Formulation EC 500 000 L } 20 000 L/J Formulation DP 1 500 T 20 T/J SOCHIM Km 2,5 Route de Aérosol (BAYGON) 300 000 L/an Rufisque Liquides de Pulvérisation 20 0OOL/an

(YOGON) _ VALDAFRIQUE,Rufisque Aérosol (YOTOX), Plaquettes-Serpentins 2 300 (Laboratoire (Canone) kg Liquide pulvérisation Aérosols: 180 000 litres L'importation de pesticides

Ces importations (matières actives, produits finis) sont résumées en valeur CAF en FCFA sur le tableau ci-dessous. Sur les quinze on retrouve une moyenne annuelle de montant d'important de 4,4 milliards CFA pour les insecticides, I milliard pour les fongicides et les herbicides et pour les autres environ 300 millions.

Tableau n°4: Valeur CAF des pesticides en milliards CFA années Insecticides Fongicides Herbicides Autres 1984-1985 2 0,5 0,05 0,08 1985-1986 2,5 0,7 0,1 0,085 1986-1987 4 0,7 0,5 0,1 1987-1988 2,5 0,9 0,6 0,2 1988-1989 4,5 O,9 0,7 0,25 1989-1990 4,8 0,88 0,78 0,3 1990-1991 4,9 0,95 0,8 0,36 1991-1992 5,1 0,99 0,855 0,38 1992-1993 6,4 I 0,9 0,4 1993-1994 5 I 1 0,45 1994-1995 5,1 1,2 1,4 0,4 1995-1996 4,2 1,2 1,7 0,44 1996-1997 4,9 1,5 1,8 0,4 1997-1998 5,1 1,7 1,8 0,45 1998-1999 5,7 1,9 2 0,4 Total 66,7 16,02 14,985 4,695 Moyenne/an 4,44666667 1,068 0,999 0,313

Il faudra ajouter à cette situation, les quantités fabriquées localement et consommées dans le pays. Aussi, ces importations ne se font pas objet d'autorisation préalable du Service de la Protection des Végétaux ou du Secrétariat Permanent du CNGP afin d'en instaurer un contrôle pour une meilleure gestion de ces produits pesticides.

i 90 Le marché des pesticides Le marché des pesticides au Sénégal oscille normalement autour d'une valeur de 10,5 milliards de francs CFA. Les quantités distribuées sont de l'ordre de 900 000 litres à plus de 1 350 000 litres pour les produits pour pulvérisation à ultra bas volume, 250 à 400 000 litres pour les concentrés émulsionnables et 4 000 à 5 000 tonnes pour les poudres pour poudrage des cultures des traitements des denrées stockées et d'hygiène publique de santé animale et de conservation des produits halieutiques séchés et fumés et des cuirs et peaux. Ces quantités peuvent s'accroître de façon exceptionnelle en cas de fléaux (invasions acridiennes ou aviaires).

La demande provient essentiellement de la DPV, de la SODEFITEX. de la CSS, de la SAED, de la SAED, de la SODAGRI, des exportateurs de fruits et légumes de la zone des NIAYES et du GANDIOLE, des producteurs de tomate industrielle (SOCAS), des projets de Développement Agricole et des maraîchers.

La demande du secteur maraîcher, en particulier, est inférieure à 10 % de la demande globale et, dans ce secteur, le pourcentage des frais de production engagés pour la défense des cultures reste insuffisant (0,8 % pour l'oignon, 1,3 % pour la tomate et le poivron, et 9 % pour le melon), ce qui est nettement inférieur à la part des engrais (2,5 à 13 % des coûts de production). Cette demande évolue peu, alors que le secteur maraîcher est en pleine expansion. Cela est dû principalement:

- Au faible niveau technique des producteurs; la tendance est cependant à l'amélioration du fait des actions menées par le CDH de Cambérène, le FPMN de Gorom et les ONG évoluant dans ce secteur; - Au coût élevé des produits phytosanitaires; - Au manque d'un réseau de distribution suffisamment développé ; la distribution des pesticides est assurée principalement par SENCHIM (les Niayes), SPIA, PROSEM, TRAORE & FILS, NIAYES SARRAULT, TOUBA AGRO DEVELOPPEMENT, SENAGRO, GIE CAP VERT et d'autres petits vendeurs notamment ambulants.Certains ont entrepris de réels efforts pour établir un réseau de distribution couvrant tout le pays en plus de la couverture de la quasi-totalité des différents « LOUMA » ou marchés hebdomadaires du pays en distribution/vente de pesticides; - A la présentation des produits dont les emballages sont généralement de contenance trop grande pour les besoins des petits maraîchers et de qualité insuffisante pour assurer une bonne conservation; - A l'inorganisation des petits maraîchers qui ne se groupent pas pour passer leurs commandes de produits en temps utile auprès des distributeurs de la place ; les produits dont ils ont besoin ne sont généralement pas immédiatement disponibles, les sociétés distributrices de la place ne disposant pas de stocks en raison du coût du magasinage, de la fiscalité sur les stocks et de la faible durée de conservation des produits phytosanitaires en conditions tropicales.

Ces problèmes sont pour l'essentiel les mêmes en ce qui concerne les autres filières que sont les filières ; arachides, légumineuses, céréalières mais marque une différence avec la filière riz pluvial avec irrigation d'appoint de la SODAGRI, riz irrigué de la vallée de même que les filières maïs et coton de la SODEFITEX et celle de la tomate industrielle de la SOCAS.

Dans le cas des cultures pluviales, le développement de l'utilisation des pesticides est limité par la faible valeur à l'hectare des produits récoltés, on ne peut guère recommander à l'heure actuelle aux producteurs que d'améliorer la protection des semis et des produits récoltés : l'emploi de nématicides dans le bassin arachidier Nord possède également une rentabilité suffisante

La distribution des pesticides se fait généralement par les différentes firmes, distributeurs et formulateurs eux-mêmes installés dans le pays. Il n'y a pas de structure institutionnelle chargée de distribuer les pesticides sur le territoire sénégalais. Aussi, des marchands ambulants de produits phytosanitaires exercent sur tout le territoire.

121 11-3 Contexte de Santé publique

Les maladies à transmission vectorielle(MTV) : le paludisme (Anopheles gambiae) , les bilharzioses (Schistosoma haematobium), l'onchocercose (Onchocerca volvulus volvulus), la filariose lymphatique (Wucheweria bancrofti), les arboviroses (Aedes furcifer, Aedes luteocephalus, Aedes taylori, Aedes neo africanus, Aedes vitatus et Aedes aegypti), la dracunculose (Dracunculus medinensis), et la trypanosomiase humaine africaine (THA) (Glossina palpalis gambiensis,Glossina morsitans submorsitans) constituent un problème sanitaire majeur au Sénégal. Le Sénégal dispose de plusieurs programmes de lutte contre ces maladies. La tendance est à privilégier le diagnostic et le traitement des cas. Le résultat étant certes une baisse de la mortalité, on note néanmoins une stagnation voire une progression de la morbidité faute d'action énergique pour rompre le cycle des transmissions.

Face à cette situation, les stratégies de lutte contre les maladies transmises par les vecteurs devraient dès lors combiner des mesures curatives ciblant le parasite avec des mesures de prévention intégrant des interventions anti-vectorielles qui pendant longtemps reposaient exclusivement sur l'usage des insecticides qui n'étaient pas sans conséquences sur l'environnement. Dans ce contexte, la 50ieme assemblée Mondiale de la Santé a adopté la résolution WHO 50. 13 sur la sécurité chimique qui exhorte les Etats membres à « prendre des mesures en vue de réduire la dépendance vis-à-vis des insecticides, de lutter contre les maladies à transmission vectorielle grâce à la promotion d'approches intégrées de lutte contre les vecteurs conformément à ces directives. »

Cela s'est traduit par l'adoption par le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique (OMS/AFRO) lors de son atelier tenu en février 2001 à Harare (Zimbabwe) de la lutte intégrée contre les vecteurs (LIV) comme approche stratégique pour la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies à vecteur et un cadre régional d'élaboration et de mise en oeuvre de la LIV a été élaboré à cet effet.

En effet ces dernières années il y'a eu apparition de résistances des parasites aux médicaments et des vecteurs aux insecticides. Le choix de cette approche par le Sénégal se justifie par son efficacité et son efficience, car utilisant la combinaison de moyens technologiques appropriés pour parvenir à une réduction ou une suppression des vecteurs, avec un impact aussi faible sur l'environnement. L'imprégnation des moustiquaires, rideaux et autres matériaux avec des insecticides recommandés par le groupe WHOPES de l'OMS, ainsi que les opérations de délarvation, de désinsectisation sont comprises dans ce programme.

Deux principales affections concernent particulièrement les activités du PNDL, notamment les micro barrages, les retenues d'eaux, qui peuvent fortement jouer sur leur prévalence: le paludisme et la bilharziose.

Situation épidémiologique du paludisme au Sénégal

Le paludisme est un problème majeur de santé publique et de développement, car il représente la lère cause de morbidité et de mortalité. En effet, le système d'Information Sanitaire de routine a montré pour l'année 2003 que le paludisme représentait 35% des motifs de consultations. La mortalité reste élevée.

Ce sont les enfants en dessous de 5 ans et les femmes enceintes qui sont les plus vulnérables dans la majeure partie du pays. La transmission du paludisme est saisonnière longue à l'intérieur du pays, où vit plus de la moitié de la population (7 000.000 habitants sur les 11 000 000). La prémunition dans la population adulte reste faible; ce sont surtout les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes qui sont les plus vulnérables. Trois parasites sont responsables du paludisme chez l'homme:

12n Plasmodium malariae, Plasmodium ovale et Plasmodium falciparum qui est lFespèce la plus courante et responsables d'atteintes graves et parfois mortelles.

Tableau n°5: Evolution des dix premières causes de mortalité de 1997 à 2001 en % AFFECTIONS 1997 1998 1999 2000 2001 Accès palustres 39.2 36.8 45.8 30.5 40 Maladies diarrhéiques 9 8.7 7.8 6.5 3.9 Infections respiratoires aigues 6.3 6.4 7.0' 6.2 4.2 Rougeole 4.9 4.6 4.7 3.6 0.7 Hypertension artérielles 4.9 3.4 4.6 3.4 1.8 Malnutrition 4.2 3.3 3.1 2.1 0.7 Méningites/méningo 1.8 2.2 3.0 1.8 Tuberculose 1.8 1.7 2.8 1.7 1.7 anémie 1.6 1.5 1.6 1.5 2.8 Source: DSD/MSPH

Le nombre de décès enregistrés est estimé à environ 8000 cas par an. L"'insuffisance des mesures préventives et la faiblesse des capacités en charge au niveau communautaire expliquent la situation épidémiologique marquée par l'endémicité et la recrudescence saisonnière. Des efforts importants ont été fournis dans le cadre des initiatives liées à la sensibilisation des populations: (« initiative Faire Reculer le Paludisme (FRP) », caravane contre le paludisme, Santé pour la paix) et du renforcement de la prévention (moustiquaires imprégnées, la croisade contre le paludisme en 2001), la formation des personnels de santé et agents communautaires (49 % des prestataires appliquent le protocole) et la baisse de prix de vente des antipaludiques et des moustiquaires.

Encadré n°2 " Pour la situation de l'endémie du paludisme en Afrique, nous n'avons pas encore reçu le rapport de 2004. Mais, les données ne doivent pas changer par rapport à 2003 où le nombre de cas enregistrés était évalué à environ 3 millions de personnes touchées par le paludisme. Au cours de cette période, les cas de décès liés au paludisme étaient évalués à un million de personnes. Ilfaut tout juste rappeler que l'Afrique subsaharienne enregistre le plus grandnombre de décès ". « Pour ce qui concerne le Sénégal, il n'y a pas eu une évaluation exhaustive de l'endémie du paludisme. Il n y a pas d'enquête globale ".` les dernières statistiques obtenues au niveau des formations sanitairesfont état de 1.129.000 cas par an au Sénégal ". Seulement, ilfait savoir que Mais, " la létalité est assezfaible à ce niveau. Si on compare les chiffres, on se rend compte qu'avant 1990, la mortalité liée au paludisme au Sénégal se situait à 10 %. Entre 1997 et 2000, elle était entre 6 et 4 %. Alors que maintenant, elle est évaluée entre I et 2 %. D'où une baisse notoire de la létalité; " ces chiffres ne concernent que les formations sanitaires du Sénégal ", " pour l'instant, on ne peut pas mesurer la mortalité liée au paludisme sur l'ensemble de la communauté "' Le paludisme. estime-t-on à partir des statistiques des structures sanitaires, fait entre 8 à 10000 décès par an au Sénégal. Si ony ajoute les décès non enregistrés, cela devrait avoisiner les 20000 par an Dr Bacary Sambou, chargé de programme au bureau de l'Organisation mondiale de la Santé (Oms) au Sénégal, - Le soleil 25 avril 2005

La schistosomiase

Des foyers de bilharzioses urinaires sont présents dans pratiquement toutes les régions du pays à l'exception de Dakar. S'agissant de la bilharziose intestinale elle est plutôt présente dans la zone du fleuve. Le tableau ci-après donne quelques statistiques de la région de St-Louis. On y note une forte prévalence de la bilharziose urinaire, la bilharziose intestinale a par contre installé son foyer à Richard Toll et Dagana avec environ 700 cas. Environ 18000 cas de paludisme ont été enregistrés dont plus de 2000 cas très grave. Cette situation est révélatrice de l'importance de ces deux maladies que les investissements du PNDL devraient prendre en compte et dépendamment de la zone d'implantation des activités et infrastructures.

123 Tableau n°6: Situation sanitaire dans la région de St-Louis (4ème trim 2004)

AFFECTION ST-LOUIS RD-TOLL DAGANA PODOR TOTAL PALUDISME GRAVE 187 702 688 506 2083 PALUDISME SIMPLE 3943 2356 2640 7474 16413 BILHARZI INTESTINALE O 447 251 O 698 BILHARZISE URINAIRE 47 276 458 381 1162 (Source: région médicale de Diourbel)

Les accidents dus aux pesticides

S'agissant de l'utilisation des pesticides et des conséquences sanitaires l'encadré ci-dessous montre l'urgence d'action de sensibilisation en direction des différents utilisateurs afin d'éviter les accidents et incidents. En effet au cours des années, il a été noté plusieurs cas d'intoxication notamment mortels soit pour l'homme, le bétail ou la population halieutique (cette liste n'est pas exhaustive).

Encadré n°3 V 1998, Keur Ibra Ndoye (dépt. Rufisque). un enfant avale du Lanate 90 (Méthomyl) par confusion avec de la poudre de lait(trouvé sous l'oreiller du lit de son père). Il meurt quelques instants après.

" Un village près de Ndoffane (Darou/lRHO) en 1992, un gardien est retrouvé mort le lendemain devant la chambre forte où de l'arachide en coque était en fumigation au bromure de méthyle (CH3Br). Il était couché à même le sol sur une natte devant la porte dont les joints en caoutchouc n'étaient plus étanches, Au cours de la nuit, il a respiré le bromure qui s'échappait de la porte qui n'était plus étanche.

'/ Intoxication suivie de mort de 17 vaches à Keur Abdou Ndoye après traitement de leur corps par le berger au Fenpropathrin 20 % CE contre les tiques (Juin 2001).

/ Intoxication suivie de mort d'une mère et d'un de ses 4 enfants à la suite de la consommation de la sauce d'arachide (mafé) (arachides semence traités avec du fongicide, granox, spinox T ou autre fongicide) à Vélingara le 12 Août 2001. Les trois enfants restant ont été sauvés au Centre de santé de Vélingara (Radio Sénégal, Radio Sud FM et Walfadjiri).

Intoxication suivie de mort de 23 personnes ayant manipulé ou consommé des denrées alimentaires ou des semences d'arachide traitées au Granox TBC ou au Spinox-T dans les villages de la région de Kolda (Juillet - Août 2000). Rapport et enquêtes du Docteur GOMEZ du SNGE de Dakar. y Février 1996 de Thilé Boubacar à Thiangaye dans la région du Fleuve, un hécatombe de poissons (11 espèces de poissons différentes) sur une longueur de 3 km fait la une de l'actualité. Selon l'enquête, deux pesticides sont utilisés par une société agricole de la région serait à l'origine de la mort brutale des poissons; il s'agit du Thimul 35 (de m.a endosulfan à 150 g/l) et du Kelthane (m.a dicofol à 350 g/l) et ajouté à TOXIMUL qui est un distillant adhésif (augmente l'adhésion du produit sur les feuilles).

Source Ousmane BOYE DPV Dakar

194 III- Cadre institutionnel de gestion des pestes et pesticides

Les principaux acteurs impliqués dans la gestion des pestes et pesticides L'ossature institutionnelle de gestion des pesticides repose sur principalement trois Ministères que sont: l'Agriculture et l'hydraulique, la Santé et le Prévention, et l'Environnement et assainissement. La nouvelle structuration du Ministère de l'Agriculture et de l'hydraulique organise deux échelles d'intervention: - une structure d'intervention à l'échelle nationale: la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) - des structures d'intervention au niveau décentralisé: les Directions Régionales de Développement Rural (DRDR)

La Direction de la Protection des Végétaux est chargée de la protection générale des cultures sur toute l'étendu du territoire national et ceci, en collaboration avec les différents services que sont la Douane, la Recherche, les Universités, les Ecoles de formation d'agriculture et les Forces de sécurité, etc. La DPV apporte son appui technique et matériel aux sociétés régionales de développement rural en cas d'invasion généralisée de leurs exploitations de coton, tomate, riz, canne à sucre, etc.

La mission principale de la DPV est d'abord d'empêcher l'introduction de nouveaux ravageurs dans le territoire national conformément aux dispositions de la CIPV, en mettant en place au niveau des frontières terrestres, maritimes et aériennes des postes de contrôle phytosanitaires chargés d'inspecter et de contrôler toutes les entrées de végétaux et parties de végétaux en provenance des autres Etats.

La mission consiste ensuite à combattre les ravageurs qui sont déjà présents dans le territoire national en utilisant des moyens chimiques efficaces et sûrs d'où qui préservent autant que possible l'environnement et la santé des populations, mais aussi des moyens biologiques et naturels.

Au niveau régional, les DRDR sont divisées en service dont le service de protection des végétaux. Les services de protection des végétaux sont en relation avec des Comités villageois de lutte installés dans chaque village.

L'ANCAR est chargée de la vulgarisation des techniques et technologies au niveau du monde paysan. L'ANCAR, en partenariat avec la DPV, les DRDR, la SODEFITEX,le CNCR, la SODAGRI, la SAED, le CERES-Locustox, organise des sessions de formation et de vulgarisation à l'intention des producteurs dans beaucoup de domaines qui varient de la reconnaissance des parasites, de la prospection, de la pulvérisation phytosanitaire, sur les dangers des pesticides envers l'homme et l'environnement, sur l'importance du matériel de protection personnelle contre les pesticides, sur les dosages des pesticides, les conditions techniques nécessaires et préalables à l'épandage des pesticides, etc.

Ministère de l'environnement et de l'assainissement: la cellule de contrôle et de suivi environnemental, au niveau de la direction de l'environnement et des établissements classés (DEEC), des épandages de pesticides ; évalue, apprécie et donne son avis, voire recommande un pesticide après que ce dernier aie déjà été Autorisé (APV) ou (HOM) par le CSP /CILSS pour son application sur le territoire national.

Ministère de la Santé et de la Prévention: Le Service national d'hygiène est opérationnel notamment pour la lutte contre les vecteurs s maladies (paludisme, schistosomiase) ; des services régionaux sont opérationnels dans les régions.

D'autres acteurs gravitent autour du MAH pour assurer chacun en ce qui le concerne par rapport aux prérogatives assignées une gestion rationnelle des pestes et pesticides (contrôle, sécurité des populations)

125 - Le Ministère de l'intérieur (Direction de la Protection Civile) est chargée de la répression, de la lutte et du contrôle des substances toxiques et dangereuses et des risques encourus par les citoyens. > Le Ministère des Finances (Direction Générale des Douanes) est chargé du contrôle de l'entrée et de la sortie des produits chimiques ).

Les organes subsidiaires La Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques, et qui prend en compte les pesticides, les autres structures et institutions y sont membres d'office ; il s'agit de: le Laboratoire de chimie Analytique et de Toxicologie, la Direction de la Pharmacie et du Médicament, l'Association Sénégalaise de Normalisation, le CNCR, le laboratoire Ceres-Locustox, la Direction de la Protection Civile, le Service National de l'Hygiène, l'EISMV, la Douane, l'Association des consommateurs, l'ISRA, la Direction de l'Industrie, les ONG (CONGAD, Pan AFRIQUE), la Direction du Travail et de la Sécurité Sociale, le CONACILSS, la Direction de l'Océanographie et des Pêches Maritimes, la Direction de la Pêche Continentale et de l'Aquaculture et l'Association des formulateurs et des distributeurs de pesticides (Crop Life Sénégal).

Certains parmi ces différents services ont un rôle de contrôle comme par exemple les laboratoires, les autres services et institutions ont des rôles de prévention de la population, quant aux risques liés à l'environnement, à la santé des travailleurs agricoles mais aussi à la qualité des aliments quant aux résidus de pesticides. D'autres ont des rôles de vulgarisation des résultats de la recherche et des laboratoires, d'autres des rôles de formation et d'information. Cette armature institutionnelle a des limites qui sont liées à des problèmes de coordination entre les différents services membres de la Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques.

Les infrastructures de contrôle des pesticides

Au Sénégal, il existe un certain nombre de laboratoires équipés et adaptés pour un contrôle de qualité d'analyses résiduelles, de Formation et de Recherche. Cependant, il n'existe pas au niveau des structures étatiques de laboratoire pour l'analyse et le contrôle de la qualité des pesticides distribués.

Laboratoire de Chimie Analytique et de Toxicologie de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar: ce laboratoire entreprend des analyses relatives à la microbiologie, aux résidus des pesticides aux métaux lourds en eau potable, aux aliments, et aux sols; à la mycotoxine et aux déchets industriels.

Laboratoire de Pharmacie Toxicologique de l'Ecole Inter-Etat des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar: Ce laboratoire mène les mêmes activités que le laboratoire Chimie Analytique et de Toxicologie de l'Université Cheikh Anta DIOP de DAKAR notamment dans le domaine animal.

Le laboratoire d'Analyse de Résidus de CERES/LOCUSTOX :Laboratoire d'Eco toxicologie et de Phytopharmacie installé à la Direction de la Protection des Végétaux contribue à satisfaire les besoins d'analyses des résidus de pesticides, d'études écotoxicilogiques et de formation. Il abrite le Centre de Recherche en Ecotoxicologie du Sahel qui joue un très grand rôle dans l'homologation des pesticides du CSP du CILSS et sur les normes de résidus de Pesticides des produits Horticoles destinés à l'exportation.

Cadre réglementaire sur les pestes et les pesticides

La réglementation des pesticides est basée sur la loi n°84-14 du 02 février 1984 relative au contrôle des spécialités agro pharmaceutiques et des spécialités assimilées et le décret n°84-503 du 02 mai 1984 portant application de la dite loi.

197S Il faut aussi noter l'arrêté n°47- 47 du 22 avril 1971 portant réglementation des emballages utilisés pour le conditionnement des pesticides agricoles formulés au Sénégal.

D'autres arrêtés avaient été pris dans le cadre de la gestion des pesticides au Sénégal. Il s'agit des arrêtés:

0 * n 05381 du 20 mai 1985 qui fixe la composition et les règles d'organisation de la Commission Nationale d'Agrément des Spécialités Agro pharmaceutiques et des Spécialités Assimilées

* ministériel n° 10777 du 4 août 1992 portant création d'une intermédiaire de recettes au Ministère du Développement Rural et de l'Hydraulique relative au contrôle des spécialités Agro pharmaceutiques et des Spécialités Assimilées

* n° 000149 du 11 janvier 1994 portant nomination du gérant de la régie de recette intitulée Contrôle des Spécialités Agro pharmaceutiques et des Spécialités Assimilées;

* interministériel n° 10390 du 02 décembre 1994 fixant le montant de la redevance relative à l'agrément des Spécialités Agro pharmaceutiques et des Spécialités Assimilées.

Avec l'arrêté qui a mis en place la Commission Nationale d'Agrément, les trois autres arrêtés devraient assurer et compléter le bon fonctionnement de la structure chargée d'homologuer les pesticides au Sénégal.

D'autres textes traitent en partie des pesticides

Loi N° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l'environnement; Arrêté primatorial N°005161 du 26 mai 1995 (commission nationale pour le développement durable); Arrêté ministériel N°000852 du 08 février 2002 (commission nationale de gestion des produits chimiques);

Catalogue des normes Sénégalaises Edition 1996 (norme sur les résidus de pesticides) Arrêté ministériel N°3504/MEA en date du 09 mai 2001 portant création d'un « Comité National de suivi du programme de promotion de la qualité intrinsèque (résidus de pesticides) des fruits et légumes à l'exportation », présidé par le Directeur de Cabinet du Ministère de l'Agriculture. Un projet de décret réglementant l'utilisation des agents de lutte biologique et des bio pesticides a été présenté et introduit dans le circuit des visas et signatures.

Au niveau international, le Sénégal, a adopté, le « Code International de Conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides » de la FAO ; signé et ratifié la version révisée de 1999 de la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV); est partie prenante des Normes Internationales pour les Mesures Phytosanitaires (NIMP) de la FAO. Les autres accords internationaux signé, ratifié ou adopté par le Sénégal sont: o Code d'Ethique sur le commerce international de produits chimiques d'avril 1994; o Code International de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides; o Convention de Bâle sur les mouvements transfrontières des déchets dangereux du 22 mars 1989; o Convention Africaine sur l'interdiction de l'importation en Afrique de déchets dangereux sous toutes les formes et le contrôle transfrontière de pareils déchets produits en Afrique; o Convention de Rotterdam sur le Principe d'Information et de Consentement Préalable (PIC); o Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (POP's); o Accord portant « Réglementation commune sur l'homologation des pesticides des pays membres du CILSS »; o Directives de Londres applicables sur les échanges de renseignements sur les produits chimiques qui font l'objet de commerce international UNEP/GC/17

127 Au Sénégal, la Convention de Rotterdam relative aux pesticides et produits chimiques du Principe d'Information et Consentement Préalable « PIC »et la Convention de Stockholm sur les pesticides et produits chimiques reconnus comme Polluants Organiques Persistants « POP'S » n'ont pas été suivies de textes nationaux ; autorisant, interdisant ou faisant restriction à leur usage après leur signature et leur ratification. En d'autre terme, il n'y a jusqu'ici aucune loi, décret , arrêté ,ou circulaire qui interdit un pesticide ou produit chimique du PIC ou des POP'S sur le territoire du Sénégal. Par contre, au niveau du CSP/CILSS, aucun pesticide visé par ces deux conventions internationales n'est autorisé en APV et/ou HOM par cette structure de l'Institut du Sahel.

Les procédures de test, les protocoles d'essais et les dossiers d'homologation sont ceux du CSP/CILSS dont le Sénégal est partie prenante.

Actuellement il n'y a pas de demande de permis d'importation de pesticides en vigueur, malgré toutes les disposition législatives et réglementaires ci-dessus citées. Le projel de Décret relatif à la gestion des produits chimiques au Sénégal et qui fait suite à la ratification de l'accord portant « Réglementation commune sur l'homologation des pesticides des pays membres du CILSS » prévoit toutefois cette autorisation préalable d'importation de pesticide au Sénégal.

Les pesticides officiellement autorisés au Sénégal sont ceux qui ont obtenu l'Autorisation Provisoire de Vente (APV) ou l'HOM. du Comité Sahélien des Pesticides (CSP) de Bamako (Mali).Le Dossier de demande d'homologation du CSP/CILSS comprend: un dossier efficacité biologique, un dossier environnement, un dossier physico-chimique, un dossier analytique, un dossier toxicologique, un dossier résidus, et un dossier étiquetage et emballage.

Le cadre réglementaire bien que très étoffé, souffre de la définition des conditions de gestion au niveau de toute la filière (stockage primaire, transport, stockage secondaire, utilisation, élimination des contenants). Néanmoins des normes de LMR ont été définit. Aussi, le Transport et le stockage ne sont pas pris en charge dans le dossier du CSP / CILSS. Mais , avec la volonté affichée par le gouvernement à travers le ministère de l'Environnement d'appliquer le Système Général Harmonisé de l'Etiquetage (SGH) des produits chimiques, cette lacune sera comblée très bientôt. Le SGH est une approche globale et cohérente qui permet de définir et classer les dangers chimiques et d'informer les utilisateurs par des moyens de l'étiquetage et des fiches de données de sécurité. Il s'adresse aux travailleurs aux consommateurs, aux transporteurs et aux services d'urgence (centre antipoison, sapeurs pompiers,plan ORSEC, protection civile). Il serait aussi pertinent que l'arrêté portant création de la commission nationale de gestion des produits chimiques soit suivi par l'abrogation de l'arrêté 5381 du 20 mai 1985 qui attribuait à la commission nationale d'agrément des spécialités agro pharmaceutiques et des spécialités assimilés le pouvoir d'homologation des produits au sénégal.

IV- Paramètres globaux de minimisation des effets négatifs des pesticides

Les pesticides, en rapport avec leur utilisation, peuvent porter préjudice à la qualité de l'environnement sinon occasionner des risques divers. Ils peuvent occasionner la baisse de la fertilité des sols, provoquer son acidification et renforcer sa teneur en métaux lourds avec des conséquences diverses notamment pour la chaîne alimentaire. Leur intusion ou déversement dans les eaux souterraines ou de surface contribue à l'augmentation des taux de métaux lourds, de nitrates pouvant occasionner des phénomène d'eutrophisation et/ou incommoder voire détruire la faune et la flore. Les pesticides est contribue aussi fortement à la baisse notamment de la population faunique notamment les oiseaux dont les oeufs n'atteignent pas l'éclosion du fait de la faiblesse de texture des coquilles. Chez l'homme et le bétail, les effets peuvent être des effets chocs par mortalité ou être plus incidieux avec l'accumulation de longue durée pouvant occasionner notamment des effets mutagènes, la perte de fertilité, des problèmes broncho-pulmonaires, etc.

j ,, Ci-après nous déclinons quelques mesures qui peuvent atténuer ces effets négatifs des pesticides.

Milieu Nature de l'impact Mesure d'atténuation sol Baisse de la fertilité Apport de matière organique Vulgarisation de l'emploi de fumier ou de compost Meilleure utilisation de la fumure minérale Techniques culturales (jachères, rotation des cultures) Lutte contre la déforestation et l'érosion Acidification Minimiser l'emploi d'engrais azotés Techniques culturales (jachères -rotation des cultures) Pollution par les Contrôle des pesticides phosphates, les métaux Elimination des pesticides obsolètes lourds (Pb++, ZN++, Utilisation rationnelle des pesticides (dose, maîtrise des Mn++ périodes d'application) Lutte intégrée Meilleure gestion des contenant Eaux de Pollution par les nitrates, Minimiser l'emploi d'engrais azotés surface et les métaux lourds Meilleure gestion des contenants souterraine Flore Déforestation Lutte contre la déforestation et l'érosion

Biodiversité Chimiorésistance des Bonne identification des ravageurs et des pesticides qui leurs ravageurs sont spécifiques application rationnelle des pesticides .______Diversification des pesticides utilisés Intoxication de la faune Sensibiliser les utilisateurs sur les risques d'intoxication aquatique, terrestre Sensibiliser les éleveurs sur l'abreuvage aux points d'eau sans risque Perte de biodiversité Application de la lutte intégrée (lutte biologique, génétique, terrestre au niveau utilisation d'attractifs, répulsifs, hormones etc.) individu et communauté santé Intoxication Respect des conditions de stockage, d'entrepose des pesticides Empoisonnement Sensibilisation des populations sur les risques d'intoxication Décès alimentaire Baisse du taux de Application stricte des mesures rationnelles d'utilisation cholinestérase Utilisation des équipements de protection

129 V Paramètres globaux de promotion de la LPI

V-I La lutte intégrée au Sénégal

En agriculture

Il y a une prédominance de la lutte chimique au Sénégal du fait sans doute de l'immédiateté des effets. C'est pour ces raisons que la lutte intégrée, en privilégiant les facteurs naturels de mortalité des nuisibles, semble être la solution aux problèmes posés par les ennemis des cultures et des récoltes au Sahel. C'est fort de ce constat que les pays du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) dont le Sénégal est membre, ont approuvé lors du Conseil des Ministres tenu à Ouagadougou en avril 1977, le projet intitulé « Recherche et Développement de la Lutte Intégrée contre les ennemis des principales cultures vivrières dans les pays du Sahel » (FAO, 1987).

Ce projet financé par l'USAID et géré par le CILSS a été exécuté dans les Etats du CILSS (dont le Sénégal) de 1980 à 1986 avec l'appui technique de la FAO. Il a permis d'avoir une meilleure connaissance des ennemis des principales cultures vivrières du Sahel, des relations entre les niveaux d'infestation de ces ennemis et des pertes qu'ils provoquent ainsi que les méthodes de lutte.

Des actions pilotes ont été conduites sur mil à partir de 1985 dans sept pays du CILSS dont le Sénégal en vue de tester l'applicabilité en milieu paysan des résultats disponibles sur cette céréale (Dembélé, 1990). Ce projet a été également l'occasion pour renforcer le Sénégal en moyens matériels et humains en vue d'une bonne conduite des actions de recherche et de développement de lutte intégrée.

Dans la mise en oeuvre de la lutte intégrée, une approche basée sur le seuil économique a longtemps prévalu. La tendance actuelle qu'on veut destiner aux pays en développement est de privilégier l'approche participative. Dans ce cadre plusieurs projets sont mis en oeuvre au Sénégal: le projet de la mise en oeuvre conjointe Sénégal/Mauritanie de la Protection Intégrée durable des cultures de riz contre les oiseaux granivores dans la vallée et le Delta du Fleuve Sénégal avec l'implication de tous les acteurs de la filière. le Projet Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD) qui a été financé par la Facilité Mondiale de la FAO et qui est logé au sein du CERES/Locustox. Ce projet appuie l'approche participative des paysans dont il veut rendre expert dans son exploitation agricole. La technique est basée sur l'observation hebdomadaire du champ et la concertation dans l'exécution des tâches. L'idée originale de cette technique vient des Champs Ecoles des Producteurs qui servent de classe et où se rencontrent les experts et les producteurs pour faire des observations hebdomadaires du champ, des analyses et des recommandations pour la bonne conduite des cultures. La phase pilote a couvert la période du 15 novembre 2000 au 15 mars 2001 et formé une trentaine de paysans ; une phase régionale d'une durée de trois ans et demi (fin prévue en 2005) devrait former plus d'une centaine de paysans.

Un programme de formation des producteurs en lutte biologique a été enclenché par une ONG depuis 2000 à Vélingara, à Sébikotane et dans les Niayes respectivement sur le coton et le maraîchage. Les résultats provisoires sont très concluants, surtout la baisse des coûts de production et les rendements obtenus.

Senchim s'est lancé dans un programme de fabrication de pesticides naturels à base de neem (Azadirecta Indica). Les résultats des études et des essais sont très concluants. Des produits binaires neem + fenitrothion en poudre pour poudrage et le Nemix 50 SC connaissent d'importants acquis positifs.

La lutte biologique concerne les programmes suivants:

1 ,n - programme cochenille du manioc (Pheniacoccus maniohoti et son ennemi naturel Epidinocarsis lopezi); - programme foreurs des céréales (Heliocheilus albipunctella et son ennemi naturel Bracon hebetor); - programme entomopathogènes (utilisation de mycopesticides); - programme Salvinia molesta et son ennemi naturel (Cyrtobagus salviniae); - programme salade d'eau (Lac de Guiers) (Pistia stratiotes et son ennemi naturel Neohvdronomus affinis); - programme cochenille des arbres fruitiers (Rastrococcus invadens et son ennemi naturel Geranusoidaetebygi).

Les programmes soumis pour financement sont - programme de lutte biologique contre la mouche blanche (Aleurodicus dispersus et son ennemi naturel (Encarsiahaitiensis Dozier); - programme de lutte biologique contre la de la pomme de terre (Phtorimaea opercullela et ses ennemis naturels Copidosoma Koehleri et Apanteles subandinus); - programme d'utilisation du Neem pour la protection du niébé.

En santé publique Dans le domaine de la Santé publique un cadre national d'orientation et des directives pour la mise en oeuvre des interventions de lutte intégrée contre les vecteurs des maladies a été adopté. cf. :(plan d'action pour la lutte intégrée contre les vecteurs LIV 2003-2005) MSHP/DS/DMT) Une structure nationale chargée de la lutte intégrée contre les vecteurs a été mise en place. Il a été retenu le renforcement des capacités des districts sanitaires en matière de planification, mise en oeuvre, suivi et évaluation des interventions de lutte intégrée contre les vecteurs.

V-II Les atouts de la LI Plusieurs méthodes sont utilisées en lutte intégrée notamment les techniques culturales ; le décalage des dates de semis ; le sarclage précoce des mauvaises herbes; la prospection d'oothèques en saison sèche ; l'utilisation des variétés résistantes ; la lutte biologique (champignon, insectes parasites); utilisation de produits non nocifs comme les pyréthrinoides. Par définition, la lutte intégrée est une méthode décisionnelle qui a recours à toutes les techniques nécessaires pour réduire les populations de ravageurs de façon efficace et économique, tout en respectant l'environnement. Ainsi elle consistera à combiner les moyens de lutte biologique, la sélection d'espèces résistantes et l'application de méthodes agricoles appropriées et passe par plusieurs phases * identifier les maladies et ravageurs potentiels; * dépister les ravageurs et les organismes utiles, les dommages causés par les ravageurs et les conditions environnementales; * utiliser les seuils d'intervention pour décider des mesures de lutte à prendre; * gérer les écosystèmes dans le but d'empêcher les organismes vivants de devenir des organismes nuisibles; * réduire les populations de ravageurs à des niveaux acceptables en utilisant des stratégies qui combinent des méthodes de lutte biologique; culturale, mécanique, et, si nécessaire, chimique * évaluer les conséquences et l'efficacité des stratégies de lutte contre les ravageurs.

L'adoption de la lutte intégrée offre plusieurs avantages dont notamment: * L'amélioration de la conservation des eaux et des sols * La protection des écosystèmes et les habitats naturels; * assure une agriculture durable; * La réduction des impacts négatifs sur l'environnement; * La participation à la promotion de l'utilisation durable des biotechnologies;

131 ANNEXES:

Annexe I :Abréviation et sigles

AFDS Agence du Fonds de Développement Social ANCAR Agence nationale de conseil agricole et rural APV Autorisation provisoire de vente CAF Coût assurance fret CDH Centre pour le développement de l'horticulture CERE-Locustox Centre de recherches en écotoxicologue pour le Sahel CILSS Comité inter -états de lutte contre la sécheresse au Sahel CIPV Convention internationale pour la protection des végétaux CSP Comité sahélien des pesticides CNCR Conseil national de concertation des ruraux CNGPC Commission nationale de gestion des produits chimiques CONACILSS Coordination nationale du CILSS CSS Compagnie sucrière Sénégalaise DEEC Direction de l'environnement et des établissements classés DP Poudre pour poudrage DPV Direction de la protection des végétaux DRDR Direction régionale du développement rural EISMV Ecole inter états des sciences et médecine vétérinaire EC Concentre émulsionnable FAO Organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture FPMN Fédération des producteurs maraîchers des niayes GIPD Projet de gestion intégrée de production et des déprédateurs HOM Homologation ISRA Institut Sénégalais de recherche agricoles LIV Lutte intégrée des vecteurs MEA Ministère de l'environnement et de l'assainissement MTV Maladies transmissibles par vecteurs OMS/AFRO Bureau régional de l'oms pour l'Afrique ONG Organisation non gouvernementale PIC Principe d'information et de consentement préalable PROSEM Produits phytosanitaires et semences PNDL Programme National de Développement Local PNIR Programme national d'infrastructures rurales PO Politique opérationnelle POP`s Polluants organiques persistants SAED Société d'aménagement et d'exploitation des terres du delta SENAGRO Sénégalaie de l'agriculture SENCHIM Sénégalaise de chimie SOCAS Société de commercialisation agricole au Sénégal SOCHIM Société chimique industrielle SODAGRI Société de développement agricole SODEFITEX Société de développement et des fibres textiles SPIA Société des produits industrielles et agricoles THA Trypanosomiase africaine TVA Taxes sur la valeur ajoutée ULV Très bas volume USAID Agence des états unis pour le développement international VALDAFRIQUE Unité de formulation des produits VALDA WHO Organisation mondiale de la santé WHOPES Division des pesticides de l'organisation mondiale de la santé

1 39 Annexe 2: Biblographie

* The Worid Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 Annex B Application of EA to Dam and Reservoir Projects January 1999 * The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Application of EA to projects involving Pest Management BP 4.01 Annex C January 1999 * The World Bank Operational Manuel Operational Policies OP 4.01 Environmental Assessment Januarv 1999 The World Bank Operational Manuel Operational Policies OP 4.01 Annex C Environmental Management Plan January 1999 * The World Bank Operational Manuel Operational Policies OP 4.09 Pest Management December 1998 * La lutte intégrée contre les ennemis des cultures Guide pratique de défense des cultures pour la Mauritanie DEA. GTZ, CNRADA 2000 * Pesticides autorisés par le Comité sahélien des Pesticides de mars 1994 à janvier 2004 * Réglementation sur l'homologation des pesticides commune aux Etats membres du CILSS, CILSS * Décret et lois

Annexe 3: Termes de référence de l'élaboration du PPG-1 actuel

Ces TDR sont un extrait des TDR concernant le CGES du PNDL

a) Overview of the Bank's ten safeguard policies and an in-depth discussion of those policies that have been triggered by the project and appropriate recommendations as to how to implement the requirements of those safeguard policies that have been triggered Par exemple, le consultant en charge de l'étude doit notamment déterminer si la politique opérationnelle - OP4.09 - est déclenchée par le projet et un plan de gestion des pesticides (PGP-1). phase reconnaissance, séparé, doit être développé qui reflète les politiques de OP4.09, et qui couvre au moins les préoccupations suivantes: * Identification des problèmes des pestes et des pesticides majeurs qui concernent le PPDL, * Description du contexte écologique, agricole, économique, de santé publique et institutionnel • Définition des paramètres globaux pour minimiser les effets potentiels négatifs spécifiques sur la santé humaine et animale et l'environnement, et pour promouvoir la lutte phytosanitaire intégrée. * Préparer les termes de référence pour la deuxième phase du Plan de gestion des pesticides (PGP-2) (Plans opérationnels et spécifiques de gestion des pesticides) à élaborer au cours de la mise en oeuvre du PPDL, pour minimiser les effets potentiels négatifs spécifiques sur la santé humaine et animale et l'environnement, et pour promouvoir la lutte phytosanitaire intégrée.

133 Annexe 4 : Termes de référence pour l'élaboration d'un Plan de gestion des pesticides PGP-2

Contexte Dans le cadre de la mise en oeuvre des activités du PNDL, la Communauté rurale de (nom de la CR) a approuvé la sélection du projet (nom du projet) Les objectifs du projet sont Objectif global Objectifs spécifiques

Les activités du projet sont les suivantes (description succincte)

Justification Dans le cadre de la mise en oeuvre du projet, il est possible que soit envisagée l'utilisation de pesticides pour le contrôle des pestes (vecteurs de maladies, parasites des cultures,etc.).

Selon l'Annexe C du BP 4.01, un Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides doit être développé quand des questions de gestion de pestes et des pesticides se pose, comme dans les cas suivants:

* Développement de l'usage de nouvelles terres ou de pratiques agricoles dans une région donnée, * Expansion significative dans de nouvelles terres, * diversification agricole, * intensification de systèmes de production, * acquisition proposée, ou méthodes d'utilisation, de pesticides ou de substances de contrôle dangereux, ou * risques spécifiques environnementaux ou de santé (exemples, proximité de régions protégées importantes ou de ressources aquatiques importantes; sécurité des travailleurs).

L'annexe C du BP 4.01 stipule que le plan de gestion des pestes et des pesticides reflète les mesures de sauvegarde. Le plan de gestion des pestes et des pesticides est conçu pour minimiser les effets potentiels négatifs sur la santé humaine et l'environnement, et pour promouvoir la gestion intégrée des pestes. La gestion des pestes et pesticides est traitée par la PO 4.09

Dès lors, il est nécessaire de disposer d'une évaluation de la nature et du degré des risques associés à cette utilisation, qui prenne en compte les méthodes envisageables et les utilisateurs. Les critères suivants devraient être retenus: (i) effets négatifs négligeables sur la santé humaine ; (ii) être efficaces vis-à-vis des espèces visées ; (iii) avoir des effets minimes sur les autres espèces et l'environnement naturel. Les méthodes, le calendrier, la fréquence de l'application des pesticides doivent être déterminés pour minimiser les effets sur la nature environnante; (iv) leur usage doit prendre en compte le risque de développement d'une résistance aux pesticides.

Description détaillée du projet (le projet objet du PGP-2 est décrit en détail faisant ressortir l'utilisation certaine ou potentielle des pesticides)

Objectif de la préparation du PGP-2'étude

L'objectif de l'étude est:

(A)Identifier le niveau de risque d'utilisation des pesticides dans le cadre du projet et (B) Préparer un Plan de Gestion des Pesticides (plan opérationnel et spécifique).

Etendue de la mission

Le consultant préparera un Plan de Gestion des Pesticides qui comprendra les éléments suivants.

A Approche pour la Gestion des pesticides

O Description détaillée de l'environnement d'accueil du projet (sol, eau de surface, eaux souterraine, faune, flore, occupation du sol (habitats) O Problèmes nécessitant l'emploi de pesticides (immédiats et prévisionnels) à prendre en compte dans le projet.(types de pestes présents leur importance, possibilité de nouvelles arrivées) O Evaluation de l'approche actuelle et de l'approche proposée en matière de gestion des pesticides et recommandations pour les ajuster, autant que nécessaire. O Identification des acteurs opérant dans la contrôle, la distribution, la vente des pesticides: décliner leurs capacités

-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ B Gestion des pesticides

* Description de l'usage actuel des pesticides et l'usage envisagé * Evaluation du type et de la quantité de pesticides envisagés (en volume ou en vafeur) et évaluation de l'augmentation de l utilisation globale de pesticides résultant des actions du projet; * Identifier les circonstances dans lesquelles les pesticides seront utilisés et les compétences des utilisateurs pour la manutention des produits avec des risques marginaux (l`accès aux produits. l'usage d'équipements de protection, les connaissances des usagers et leur compréhension des risques et des dangers ; la qualité des installations de stockage des pesticides; etc.) * Evaluer les risques sur la santé publique, l'environnement et la santé des personnels, associés avec le transport, stockage, manutention utilisation des produits dans les conditions locales et l'élimination des emballages usagés. . Déterminer les conditions et les mesures requises pour réduire les risques associés avec l'utilisation envisagée des pesticides dans le cadre du projet (i.e. équipements de protection, formation, amélioration des infrastructures de stockage, élimination (produits périmés, restant de produits, emballages. etc) * Sélectionner les pesticides autorisés pour leur acquisition dans le cadre du projet. en prenant en considération: (a) les critères évoqués dans OP 4.09 (b) les risques et dangers suscités; (c) la disponibilité de produits * Proposer les méthodes alternatives les plus opérantes pour lutter contre les différents pestes identifiés notamment les méthodes de lutte intégrée..

C Suivi et évaluation * Description des activités requises pour la mise en oeuvre du suivi pendant l'exécution du projet. * Description des activités qui demandent du suivi au travers de visites de supervision. * Plan de Suivi et de Supervision. description des responsabilités de la mise en oeuvre du Plan, expertise requise, et coût du Plan

Produits et Rapports préliminaires

Présenter une version préliminaire du rapport final pour observations du PNDL dans le format suivant:

Q Résumé; O Acteurs de gestion des pesticides; O Description du projet: Q Données de base: environnement local, problème des pestes, approche de gestion des pesticides Q Mode d'utilisation des pesticides et risques O Evaluation des volumes de pesticides; O Evaluation des besoins de formation en matière de pesticides O Détermination des produits et des méthodes; Q Détermination des sites pour le traitement / élimination des emballages Q Plan de suivi Q Annexes o Liste des personnes rencontrées o Références; o Procès-verbaux des rencontres, réunions, consultations et forums

Rapport final.

Le rapport préliminaire devra être révisé en fonction des commentaires du PNDL et des autres partenaires, et le rapport final devra être soumis après incorporation des modifications demandées au Consultant.

Expertise

Le consultant devra avoir les compétences requises en. sciences, santé, environnement et technologie. en particulier dans l'ingénierie sanitaire, et dans le domaine de la gestion des pesticides. Il/elle devra avoir également des compétences dans le domaine de la formation et du renforcement institutionnel. Le Consultant devra fournir ( ) exemplaires d'un rapport relié avec toutes les figures, photos et cartes nécessaires.

135 RÉPUBLIQUE DU SENEGAL

O PRIMATURE O

Ù PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT LOCAL O O (PNDL) O

LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX

AU

SENEGAL

Annexe Techniqiie 7

du

CADRE DF GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX

AU

SENEGAL

ANALYSE SITUATIONNELLE ET PLAN NATIONAL DE GESTION

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CONSULTANT:

Djibril DOUCOURE Ph.D Environnement & Santé IAGU Dakar [email protected] Avril 2002

2 SOMMAIRE Résumé Exécutif: ...... 7 I Présentation sommaire du Sénégal ...... 13 II Le système sanitaire ...... 15 2-1 Organisation générale ...... 15 2-2 Les infrastructures de santé: le parc de producteurs de déchets biomédicaux ...... 17 2-2-1 Les Hôpitaux Nationaux ...... 17 2-2-2 Les Hôpitaux Régionaux ...... 17 2-2-3 Les autres structures sanitaires ...... 17 2-2-4 Répartition des structures sanitaires par district sanitaire ...... 18 III La problématique de la gestion des déchets biomédicaux ...... 23 3-1 Analyse situationnelle ...... 23 3- 1-I Organisation de la prise en charge des déchets biomédicaux ...... 23 3-1-2 Le personnel de nettoiement ...... 24 3-1-3 Les systèmes de tri ...... 25 3-1-4 Système de stockage ...... 26 3-1-5 Les systèmes d'évacuation des déchets au sein des structures sanitaires ...... 27 3-1-6 Récupération réutilisation ...... 27 3-1-7 Système de transport au lieu d'élimination ...... 27 3-1-8 Système d'élimination / lieu d'élimination ...... 28 3-1-9 Les déchets liquides ...... 28 3-1-10 Perception - sensibilité des acteurs sur les déchets biomédicaux ...... 28 3-2 Evaluation environnementale des systèmes de gestion en cours ...... 31 3-3 Les facteurs limitant d'une bonne gestion ...... 37 3-4 Evaluation du gisement des déchets biomédicaux ...... 37 IV Plan de gestion des déchets biomédicaux ...... 40 4-1 Objectifs et Stratégies globales ...... 40 4-2 Asseoir des filières de gestion adaptées et durables ...... 41 4-2-1 la gestion du nettoiement dans les structures sanitaires ...... 41 4-2-2 le processus de collecte: tri à la source, transport stockage, évacuation ...... 41 4-2-3 le traitement ...... 41 4-2-3-1 les systèmes de traitement et d'élimination des déchets biomédicaux ...... 41 4-2-3-2 choix du système de traitement et analyse ...... 44 4-2-4 Les scénarios de traitement / élimination par incinération ...... 48 4-2-4-1 Traitements préliminaires-élimination externe ...... 48 4-2-4-2 Traitement et élimination internes ...... 49 4-2-4-3 La gestion des piquants et coupants ...... 49 4-2-5 Analyse des scénarios et choix de la stratégie ...... 50 4-2-5-1 Analyse des scénarios ...... 50 4-2-5-2 Choix de la filière ...... 51 4-2-5-3 Scénario de prise en charge ...... 53 4-2-6 Plan de mise en oeuvre ...... 54 4-3 Former et sensibiliser les acteurs ...... 55 4-3-1 Contexte de la formation sur les déchets biomédicaux ...... 55 4-3-2 Pré- requis des formés ...... 56 4-3-3 Objectifs de la formation ...... 56 4-3-4 Cibles visées par la formation et l'information ...... 57 4-3-5 Contenu de la formation ...... 60 4-3-6 Stratégie de formation ...... 60 4-3-7 Conception d'une trousse de formation ...... 63 V Exécution, suivi, évaluation et échéancier du plan d'action...... 64 5-1 Exécution du plan d'action ...... 64 5-1-1 Activités et échéancier ...... 64 5-1-2 Acteurs et rôle dans l'execution ...... 64 5-1-3 Structures de mise en oeuvre et activités ...... 65 5-1-4 Cadre de partenariat dans la mise en oeuvre ...... , ...... 66 5-2 Plan de pérennisation du plan d'action ...... 66 5-2-1 Plan de suivi de la mise en oeuvre ...... 66 5-2-2- Evaluation de l'exécution du plan d'action ...... 67 5-2-2-1- Evaluation à mi-parcours ...... 67 5-2-2-2- Evaluation finale ...... 68 5-2-3 Conditions Critiques du projet ...... 68 5-3 Echéancier de la mise en oeuvre du plan d'action ...... 68 VI Budget prévisionnel et plan de financement...... 69 6-1 Budget Formation ...... 69 6-2 Budget équipement ...... 69 6-2-1 Collecte/stockage/transport intérieur et équipements de sécurité ...... 70 6-2-2 Traitement des déchets biomédicaux ...... 70 6-2-3 Transport extérieur / élimination des déchets biomédicaux ...... 71 6-3 Budget de suivi des opérations d'exécution et de suivi ...... 74 6-4 Budget Evaluation à mi parcours et évaluation finale ...... 75 6-5 Budget prévisionnel global ...... 76 6-6 Plan de financement ...... 77

Bibliographie Annexes I La législation Cadre institutionnel de la gestion des déchets Législation et réglementation en cours Outils de gestion de l'environnement et des déchets Analyse de la réglementation en rapport avec les déchets biomédicaux 2 Exemple de protocole Contrat d'enlèvement et d'évacuation de déchets biomédicaux Contrat de transport Protocole d'accord 3 Modèle de calcul de redevance 4 Personnes rencontrées Mission de terrain 5 Reportage photographique 6 Modèle incinérateur Turbo 2000Vi

4 Tableaux et encadrés

Tableau 1: Répartition et concentration de la population du Sénégal par région (données 2000) ...... 13 Tableau 2 Structures sanitaires des régions médicales ...... 18 Tableau 3 Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 18 Tableau 4: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 19 Tableau 5: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 19 Tableau 6: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 19 Tableau 7: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 20 Tableau 8: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicale ...... 20 Tableau 9: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 20 Tableau 10: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 21 Tableau 11: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 21 Tableau 12: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales ...... 21 Tableau 13: Système d'élimination des déchets dans les différentes régions ...... 29 Tableau 14: Estimation de la production de déchets biomédicaux dans les hôpitaux ...... 38 Tableau 15: Estimation de la production de déchets biomédicaux dans les CS ...... 38 Tableau 16: Estimation de la production de déchets biomédicaux dans les maternités ...... 39 Tableau 17: Production journalière et annuelle de déchets biomédicaux de quelques régions ...... 39 Tableau 18: Statistiques des vaccinations dans le cadre du PEV 1996 ...... 40 Tableau 19: Traitement/élimination selon les catégories de déchets biomédicaux ...... 46 Tableau 20: Filière d'élimination selon la technologie ...... 47 Tableau 21: Récapitulatif des filières stratégiques de gestion des déchets biomédicaux ...... 50 Tableau 22: Aspects financiers ...... 50 Tableau 23: Avantages et inconvénients des différents scénarios ...... 52 Tableau 24: Schéma de polarisation dans le département de Dakar ...... 52 Tableau 25: Schéma de polarisation à Thiès ...... 52 Tableau 26: Activités de formation, d'information et de sensibilisation à dispenser en fonction des différentes cibles ...... , 58 Tableau 27: Stratégie de formation en cascade ...... 62 Tableau 28: Planification de la formation ...... 63

Encadré 1: extraits des résultats des visites de terrain EHG Abréviations

APRODAK : agence pour la propreté de Dakar ASC : association sportive et culturelle CNSS : comité national de supervision et de suivi CRMO : comité régional de mise en oeuvre CHU : centre hospitalier universitaire CS : Centre de santé CSR : centre de santé de référence CLIN: comité de lutte contre les infections nosocomiales DIEM: division des infrastructures, des équipements et de la maintenance DBM: déchets biomédicaux DPC: dispensaire privé catholique EHG: Euro Health Group FND: Fonds Nordiques de Développement GIE: groupement d'intérêt économique HPD: Hôpital Principal de Dakar HOGGY: hôpital Général de Grand Yoff HBS: hépatite B IAGU: Institut Africain de gestion urbaine MU maternité urbaine Om ordures ménagères OMS: Organisation Mondiale de la Santé PMI: centre de protection matemelle et infantile PNDS: Plan National de développement Sanitaire PDIS: Programme de Développement Intégré de la Santé PS: poste de santé PEV: programme élargi de vaccination PNLS: Programme national de lutte contre le SIDA SSP Soins de santé primaires SNH service national d'hygiène TDR Termes de référence VIHISIDA: virus de l'immunodéficience humain/ syndrome d'immunodéficience acquis

-~~~~~~~~~~~~~~~~~ Résumé Exécutif

Le Sénégal Situé à l'extrémité Ouest de l'Afrique couvre une superficie de 196 722 km 2 pour 9 800 000 habitants en 2001 soit une densité de 48 habitants au km2 avec une croissance annuelle de la population de 2,7%. Le taux d'urbanisation est de 45%. Le Sénégal est placé parmi les pays à revenus intermédiaires avec une économie sous forte dominance de l'agriculture et un rôle de plus en plus prépondérant du secteur industriel.

La politique sanitaire est d'assurer une plus grande équité dans la fourniture des soins de santé permettant une plus large disponibilité des médicaments essentiels et un accès aux services de santé avec 9% des dépenses annuelles budgétaires allouées au secteur.

Les infrastructures sanitaires du Sénégal sont hiérarchisées sur le plan administratif et sur le plan des traitements médicaux sur une architecture de type pyramidal. En effet, les cases de santé et les maternités rurales sont supervisées par les postes de santé qui sont à leur tour polarisées par des centres de santé qui sont à leur tour polarisés par des centres de santé. Cet ensemble d'infrastructures constitue les circonscriptions médicales ou districts qui forment la région médicale. Au niveau national et à l'échelle supérieure de la hiérarchisation se situe l'administration ministérielle.

En ce qui concerne l'offre de services, les soins de santé de base sont disponibles au niveau des postes de santé, les soins secondaires au niveau des centres de santé ou des Centres Hospitaliers Communaux. Ensuite les soins tertiaires sont assurés par le Centre Hospitalier Régional. A l'échelon supérieur se situe le Centre Hospitalier National qui offre toutes les spécialités.

Le Sénégal est subdivisé en 45 districts, 1 1 régions médicales conformément à la subdivision administrative du pays. On dénombre actuellement au niveau du secteur public, sept (07) Hôpitaux Nationaux, dix (10) Hôpitaux Régionaux, 53 centres de santé, 754 postes de santé, 614 maternités. Le secteur privé compte deux hôpitaux, 306 pharmacies, 76 postes de santé publics et 414 cliniques privées. Toutes ces infrastructures constituent le parc des principaux producteurs de déchets biomédicaux avec une production évaluée à 1396 tonnes par an pour l'ensemble du pays non compris celle des postes de santé et des structures sanitaires privées.

L'état des lieux de la gestion des déchets biomédicaux est effectué sur la base d'un échantillon de structures sanitaires pris dans sept des 11 régions du Sénégal où tous les hôpitaux régionaux ont été visités et dans chaque région un centre de santé et un poste de santé.

Le personnel qui s'occupe de la gestion des déchets biomédicaux est le plus souvent constitué de garçons et filles de salles. Cependant le secteur privé, notamment des GIE, se voie de plus en plus confier cette tâche de collecte, nettoiement et évacuation des déchets. Quelque soit le type de personnel, il est notable que la protection est insuffisante et leur formation quasi inexistante dans le domaine des déchets biomédicaux. De même les plans de gestion, document fondamental d'orientation et de pratique de la stratégie de gestion, sont quasi inexistants.

-7 On note plusieurs autres éléments caractérisant les limites de la gestion des déchets biomédicaux. S'agissant de la collecte il est remarqué un faible tri à la source des déchets assorti d'une hétérogénéité au niveau général des systèmes mis en oeuvre. Ce tri concerne plus souvent les aiguilles, les poches de sang déclaré positif à l'hépatite B, au VIH/Sida, les dérivés chirurgicaux, le stocks de médicaments périmés, certains emballages, les films de radiologie. Aussi dans la quasi-totalité des structures sanitaires, les déchets biomédicaux sont mélangés aux déchets de type ordures ménagères dans des réceptacles non conformes et en nombre insuffisant.

L'évacuation au niveau interne est effectuée avec des chariots ou des brouettes mais le plus souvent sans équipement de transport. S'agissant du transport externe, il est effectué via le système municipal, le secteur privé de transport avec des véhicules ou des charrettes.

En ce qui concerne le traitement/élimination, une panoplie de méthodes est utilisée: la décharge municipale, les dépôts sauvages à l'extérieur des structures sanitaires, le brûlage à l'air libre, l'incinération avec des brûleurs artisanaux mais aussi avec quelques incinérateurs modernes, l'enfouissement notamment des dérivés chirurgicaux et autres déchets anatomiques, les fosses non aménagées. S'agissant des incinérateurs modernes, leur utilisation n'est pas optimale du fait du manque de ressources d'exploitation.

Les déchets liquides sont éliminés par le biais des lavabos et éviers dans les réseaux d'égouts, soit sont jetés à la poubelle avec les tubes, soit après destruction à l'autoclave des germes pathogènes, incinéré avec leur contenant dans de grands sachets.

La prise de conscience des risques de contamination par les déchets biomédicaux est cependant réelle au niveau du personnel et l'encadrement des hôpitaux fait montre d'un souhait réitéré d'avoir un système performant de gestion des déchets biomédicaux.

L'évaluation environnementale des systèmes de gestion en cours démontre que sur toute la filière de gestion, il y a des risques potentiels pour l'environnement et la santé du personnel hospitalier, du personnel privé et municipal de collecte et de transport mais aussi des récupérateurs et de la population générale avec des infections comme le tétanos, l'hépatite B, le VIH/SIDA, etc.

Le risque d'infection notamment par piqûre avec des aiguilles souillées du fait d'attitude non conforme résultant du manque de formation et de sensibilisation ainsi que de matériel de collecte adéquat est très élevé, la pollution de l'air directe par les déchets au niveau du stockage soit intermédiaire ou final, au niveau du transport ou via le brûlage et l'incinération pourrait participer à l'augmentation des infections hospitalières et autres infections respiratoires. La pollution de la nappe phréatique et la contamination de l'eau de boisson au niveau de l'enfouissement ou le stockage peuvent être source de propagation de maladies notamment diarrhéiques.

L'analyse de la situation actuelle de gestion des déchets biomédicaux et des répercussions socio - environnementales potentielles ont abouti à l'élaboration d'un plan d'action avec comme objectifs principaux: *: d'assurer une meilleure gestion interne des déchets biomédicaux dans les structures sanitaires et à tous les niveaux; * de procéder à une élimination écologiquement rationnelle et économiquement durable;

8 *: de renforcer la sensibilisation des acteurs de gestion et de la population générale; *: de renforcer les capacités du personnel de gestion.

L'atteinte de ces objectifs passe par la mise en place de filières de gestion adaptées et durables avec au préalable la dotation en équipement des structures sanitaires, l'élaboration et la mise en oeuvre de plans performants de formation et de sensibilisation.

En ce qui concerne les filières de gestion, deux filières principales ont été proposées après analyse des scénarios: la filière de la polarisation des déchets biomédicaux vers les hôpitaux nationaux et régionaux ; les centres de santé de référence ou même des postes de santé et la gestion interne dans les structures isolées.

Les besoins en équipement calculés pour une bonne gestion dans les hôpitaux, les centres de santé, les postes de santé s'élèvent à: 6120 poubelles, 384 sites de stockage à aménager, 55 chariots et 1033 brouettes pour le transport intérieur, 1026 lots d'équipements de sécurité (blouse, botte, gants, cache-nez), 5 voiturettes et 105 tricycles pour le transport extérieur, 2 incinérateurs de grandes capacités, 43 incinérateurs de petite capacité, 460 incinérateurs de type Turbo 200 Vi, 154 incinérateurs de type Montfort, réceptacles à aiguilles et broyeurs d'aiguilles

La répartition de ces équipements par type de structure est effectuée suivant l'analyse sur les possibilités de polarisation, la taille des structures, le type de traitement le plus pertinent, le type de transport le plus adéquat.

Le traitement par incinération a été adopté après la revue des différentes techniques et technologies, les déchets pris en charge et en rapport avec l'état des lieux, l'évaluation environnementale et les possibilités de polarisation.

La formation et la sensibilisation s'adressent à tous les membres du personnel qui font partie de la chaîne de gestion qui interviennent au moment de la production, du tri, de l'entreposage initial, de la collecte, du transport interne, de l'entreposage final et du traitement.

Il est suggéré l'intégration des modules dans des cycles de formation déjà existants. En ce qui concerne les ingénieurs et techniciens de la maintenance des équipements, leur formation pourrait être assurer par des stages de perfectionnement à l'étranger; ils devront néanmoins et à chaque fois être formés par le fournisseur de tout équipement à la manipulation et la maintenance des appareils. Aussi, il est proposé la formation continue des agents de la santé dans les hôpitaux et centres de santé, le secteur médical privé, les agents municipaux de collecte. La formation en cascade parait très pertinente et prendra en charge 955 personnes la première année, 855 la deuxième année et 720 personnes les deux dernières années d'exécution du plan d'action.

Les activités à mener pour l'exécution du plan d'action sont réparties dans quatre grandes phases : la préparation, l'exécution proprement dite, le suivi et l'évaluation. Il sera mis en place un Comité National de supervision et de suivi ainsi que des comités régionaux de mise en oeuvre pour des tâches précises lors de la phase de préparation, d'exécution ainsi que le suivi des activités.

q Dans le cadre de la préparation il s'agira - de tenir des séances de concertation regroupant les différents acteurs pour la mise au point du système de polarisation, l'entente sur le montant des redevances, - d'organiser un atelier de lancement où seront conviés les partenaires au développement susceptibles de participer au financement du plan d'action, - de mettre en place les organes de mise en oeuvre et de suivi, - de préparer les appels d'offres pour l'acquisition des différents équipements (incinérateurs, broyeurs d'aiguilles, tricycles et véhicules de transport, équipements de stérilisation, matériels de collecte), la réception du matériel et sa distribution - d'élaborer les TDR des formateurs et de procéder à leur sélection; - de lancer les AO nécessaires au niveau de chaque région pour la construction des équipements de traitement (incinérateurs type Montfort, lieux de stockage) afin d'intéresser l'expertise locale.

L'exécution sur une durée de trois ans et demi concernera principalement: la réception et la ventilation des équipements reçus par le CNSS et des CRMO au niveau des structures sanitaires, l'installation des équipements de collecte, de transport et d'élimination; la construction des sites de stockage et des incinérateurs Montfort, l'organisation des sessions de formation.

Le suivi sera assuré durant toute la phase d'exécution selon un schéma précis. Des tournées bi mensuelles de quatre jours sont effectuées par le CNSS dans chaque région médicale avec des visites de terrain, des discussions structurées, des réunions. Ainsi, sur la durée de l'exécution, chaque région sera visitée trois fois avec chaque fois une journée consacrée à la préparation et à la synthèse. Des rapports de suivi seront établis sur la tenue des sessions de formation, l'avancement des travaux de construction, la distribution des équipements, la bonne marche du système de polarisation, l'efficacité des équipements de traitement, l'effectivité et l'utilisation des plans de gestion.

Une évaluation à mi-parcours sera effectuée par le CNSS. L'objectif sera de déterminer l'existence et l'efficacité des structures et des systèmes nécessaires pour assurer la bonne exécution du projet et pour maintenir le rapport entre les objectifs et les mécanismes du plan d'action. Tous les partenaires impliqués participeront entièrement à cette évaluation lors d'un atelier.

L'évaluation en fin d'exécution consistera à mesurer l'efficacité de la mise en oeuvre du plan et sa performance et à identifier les leçons apprises. Cette évaluation sera basée essentiellement sur les buts, les objectifs du plan national de gestion des déchets biomédicaux. La mission d'évaluation finale s'effectuera avec des consultants externes. Les résultats de l'évaluation seront présentés lors d'un atelier regroupant tous les acteurs au niveau national.

Le budget prévisionnel global de ce plan s'élèvera à 13 607 893 172 francs CFA soit us$ 18 143 858. Ce budget constitue le complément des besoins totaux pour l'amélioration de la gestion des déchets biomédicaux au Sénégal, une partie étant déjà acquise par le biais du FND pour un montant de plus de 4 milliards de francs CFA.

Le budget est réparti selon: 10 950 610 750 pour les équipements, 1 221 450 000 CFA pour la formation, 93 632 000 CFA pour le lancement et les activités de mise en oeuvre, 74 165 000

10 CFA pour le suivi et 30 954 600 CFA pour l'évaluation comme bien détaillé dans le tableau ci-après.

Rubrique Montant cfa Montant USD (1 USD - 750 FA) stérilisation 5 042 223 750 6 722 965 buanderie 258 406 500 344 542 réceptacle et destructeurs aiguille 149 548 125 199 397.5 traitement eau 257 250 000 343 000 incinérateurs 4 563 295 000 6 084 393 équipement :collecte transport stockage 679 887 000 906 516 sécurité sous total l 10 950 610 375 14 600 814 formation 1 221 450 000 1 628 600 atelier de lancement 10 000 000 13 334 Activités CNSS 74 165 000 98 887 indemnités comites mise en oeuvre CNMO 83 632 000 111 509 évaluation a mi-parcours 6 694 800 8 926 évaluation finale 24 259 800 32 346 sous total2 1 420 201 600 1 893 602 Total 12 370 811 975 16 494 416 imprévus 10% 1 237 081 197 1 649 442 Grand total 1 13 607 893 172 l 18 143 858

Le budget sera exécuté suivant le plan de financement annuel ci-après: anl: 3 948 010 412 CFA; an2: 3 531 080 355 CFA; an3: 2 902 910 725 CFA; an4: 3 225 891 680 CFA.

L'échéancier de toutes les activités s'étale sur quatre ans et est détaillé ci-après:

rubriques 7 IAn1 1An 2 lAn3 lAn4 Activités prépar toires Atelier de lancement

Constitution des comites de mise en oeuvre __ Elaboration des documents de sélection Réunions de concertations__ Exécution Distribution des matériels |9 Aménagzements des sites de stockage_ I 1_ 11 111 _ Installations des incinérateurs X_1 1*1llil Formation li 1 _ _ Suivi évaluation Suivi de la mise en oeuvre |_ Evaluation a mi-parcours.l l l | N L Evaluation finale

I__~~~~~~~~~~~~~~i 12 I Présentation sommaire du Sénégal

Situé à l'extrémité Ouest de l'Afrique et entre la latitude 12°30N et les longitudes 1 1°30W et 17°30W, le Sénégal est limité au Nord par la Mauritanie, à l'Est par le Mali, au Sud par la Guinée Conakry et la Guinée Bissau, à l'Ouest par l'océan Atlantique sur une façade de 500 km. La Gambie constitue une enclave dans la partie sud du pays.

Le relief du pays est dans l'ensemble relativement plat ne dépassant pas 130 m d'altitude à l'exception de quelques massifs à la frontière sud-est vers la Guinée. Le climat est de type soudano-sahélien avec une saison des pluies qui dure de 3 à 4 mois (juin - octobre) et une saison sèche de 8 à 9 mois d'octobre en juin. La pluviométrie très capricieuse se situe entre les isohyètes 300 mm et 1000 mm divisant le pays en trois zones: la forêt au sud, la savane arborée au centre et la zone semi-désertique au nord. Les fleuves Sénégal (1700 km), Gambie (750 km) sur une petite partie du territoire et Casamance (300 km) constituent les principaux réseaux hydrographiques.

Le Sénégal couvre une superficie de 196 722 km2 pour 9 200 000 habitants en 2000 soit une 2 densité de 46.8 habitants au km . La croissance annuelle de la population est estimée à 2,7%. Le taux d'urbanisation est de 45%. En 2001 cette population a été estimée à 9,8 millions pour une densité de 48 habitants au km2.

A part la capitale Dakar, le Sénégal compte 9 autres entités urbaines ( villes secondaires) Diourbel, Thiès, Kaolack, Fatick, Louga, Saint Louis, Tambacounda, Kolda et Ziguinchor qui constituent avec Dakar les dix régions du pays. Chaque région est divisée en 3 départements qui sont subdivisés en sous-préfectures composées de communautés rurales. Outre les dix régions érigées en collectivités locales, les autres collectivités locales du Sénégal sont représentées par 48 communes et 320 communautés rurales. Une récente loi a procédé à un nouveau découpage du territoire divisant la région de Saint-Louis en deux régions.

Dakar concentre en 2000 plus de 21 pour cent de la population sur 0.28 pour cent du territoire d'où la très forte densité de population de 3611 habitants au km2. Au contraire Tamba qui est la région la plus vaste regroupe moins de 5 pour cent de la population pour la plus faible densité de 7.53 habitants par km2.

Tableau 1: Répartition et concentration de la population du Sénégal par région (données 2000) région population part Superficies Densité Hbts/km2 Dakar 1986000 21.6 550 3611 Diourbel 750000 8.15 4359 172 Fatick 589000 6.4 7935 74.23 Kaolack 948000 10.3 16010 59.21 Kolda 689000 7.49 21011 32.8 Louga 525000 5.7 29188 17.99 Saint Louis 749000 8.14 44127 16.97 Tamba 449000 4.9 59602 7.53 Thiès 1114000 12.1 6601 168.76 Ziguinchor 467000 5.07 7339 63.63 Total Sénégal 9200000 100 196 722 46.76 Source DPS Recensement 2000

1 Les principales ethnies que compte le pays se répartissent ainsi qu'il suit:

- wolof 36% (les lébous sous-groupe wolof 80.000 peuplent la presqu'île du Cap-Vert) - sérère 19% peuplent le Saloum et la petite côte - toucouleur 12% sont établis sur les rives du fleuve Sénégal - les peulh 10,5% vivent principalement dans le centre du pays - les diola 8% vivent dans la basse Casamance - les mandingues, les bassari, les maures etc.

Le Sénégal est placé parmi les pays à revenus intermédiaires avec un PNB par habitant de 540 USD avec un IDH de 0.426. L'économie sénégalaise est sous forte dominance de l'agriculture avec l'essor de l'horticulture, une forte expansion de la pêche. Cependant le secteur industriel joue de plus en plus un rôle prépondérant notamment avec le secteur touristique. Dakar et Thiès concentrent l'essentiel de l'activité économique du pays du fait de la concentration des industries.

Dans le rapport provisoire du document de stratégie de réduction de la pauvreté ( mai 2000), le Gouvernement a pris des engagements pour lutter contre la pauvreté avec un accent fort pour l'amélioration des secteurs sociaux notamment la santé. La politique sanitaire est d'assurer une plus grande équité dans la fourniture des soins de santé permettant une plus large disponibilité des médicaments essentiels et un accès aux services de santé avec 9% des dépenses annuelles budgétaires allouées a la santé.

S'agissant du VIH/SIDA, à la fin de 1999, 79 000 sénégalais adultes et enfants étaient infectés avec un taux moyen de prévalence parmi les femmes enceintes de 0,5%. A cette époque, la mortalité due au SIDA était estimée à 7800 et le nombre d'enfants ayant perdu leur mère ou les deux parents du fait du VIH/SIDA depuis le début de l'épidémie a 42 000. Ci-après figurent quelques autres indicateurs de santé pour les années 1996 et 2000.

indicateurs Année 1996 Année 2000 le taux de mortalité 18 pour 1000 13 pour 1000* générale mortalité infantile 68 pour 1000 67,3 mortalité des moins de 5 ans 115 pour 1000 espérance de vie à la 54 ans 52,4 (1999) naissance indice de fécondité 5.6% 5,4 Mortalité maternelle 510 pour 100000 naissances vivantes Dépense de santé par 23 (us$ 1998) habitant 0,4 Lits d'hôpitaux pour 1000 hbts Source année 1996 Elaboration de la carte sanitaire du Sénégal Bilan quantitatif et qualitatif HYGEA Source année 2000 Base de données des indicateurs de développement -Banque Mondiale * Source: Atlas du Sénégal, édition Jeune Afrique, 2000, Moussa Soumah, actualisation Pape Sakho

14 Il Le système sanitaire

2-1 Organisation générale

Les infrastructures sanitaires du Sénégal sont hiérarchisées sur le plan administratif et sur le plan des traitements médicaux sur une architecture de type pyramidal.

Le plan administratif

A la base se trouvent des infrastructures communautaires les cases de santé et les maternités rurales pour les villages. Ces structures communautaires sont supervisées par les postes de santé qui sont à leur tour polarisées par des centres de santé. Cet ensemble d'infrastructures constitue la circonscription médicale, structure de coordination opérationnelle au niveau périphérique. Les circonscriptions médicales ou districts forment la région médicale dont l'infrastructure de base est l'hôpital régional. Au niveau national et à l'échelle supérieure de la hiérarchisation se situe l'administration ministérielle.

Les districts

Le Sénégal est subdivisé en 45 districts (circulaire n 1753 du 15 mars 1991). Chaque district comprend au moins un (01) centre de santé référence pour un réseau de postes de santé. Au niveau territorial, le district correspond à un ou une partie de département. Les postes de santé polarisés sont implantés au niveau des chefs lieux de communautés rurales ou des villages centres. Le district dessert une population de 100000 à 150000 personnes. Un médecin dirige l'équipe cadre du district dont la composition est définie par les normes de personnel pour les différentes structures socio - sanitaires. L'arrêté ministériel relatif à la carte sanitaire dispose que certains districts sanitaires situés dans des zones de fortes densités de population ou enclavées pourront avoir un établissement public de santé hospitalier de premier niveau dénommé Centre Hospitalier Communal avec des capacités spécifiées d'hospitalisation en médecine, chirurgie et gynécologie - obstétrique.

Les régions médicales

Au total le pays compte 10 régions médicales. Structures de coordination au niveau régional, elles sont dirigées par un médecin de santé publique; l'équipe cadre régionale est animée par les chefs de services régionaux rattachés à la région médicale (les grandes endémies, l'hôpital régional, brigade régionale de l'hygiène, éducation pour la santé, PMI, etc.).

Le ministère de la Santé et de la Prévention Il comprend le Cabinet, l'Inspection et des directions subdivisées en division. (Cf. organigramme) Organigramme du Ministère de la Santé

| MINISTRE

| Chef de cabinet | Secrétariat

| Attaché de cabiriet || Directeur lecabine

r 3ueau Courrier r|SceaS

Conseiler Tech-ique __ CosierTcq | rchargé dju partenariat

Coniseifier en Cornrrtrication _J PgnsMdcu

Liaboratoire Natbnal de L Service Nhational d'Educatbon !Coritrôle des Stupzéflarts - LNCS r Poix la Sarté -SNEPS

service haba dle la Reproduction -SNR

|Direrctbn Admir istration Générabl|

Direction cdbes EtaWssefemant| cdle SarX s -DES

| HOpitaux L a ~~~CertreNational cb L | t Transiusbn ~~Saniguine -CNTS|

. ~~~~~~~~~~~~~~~~~CertreNational d'AÈpsar,elbaie | Pharrnacie Nationab OrtiSoadique -CiNAO r dApprJosisbionernrt -PNA~

DEirection de l'EquiÀpemert de ra

[Direction de la Préventicon

.. ~~~~~~ServloeiNbtiornal de riwene . . ~~~ ~ ~~~SNH|

1 6 Plan traitements médicaux

En ce qui concerne l'offre de services, les soins de santé de base sont disponibles au niveau des postes de santé, les soins secondaires au niveau des centres de santé références des postes de santé ou des Centres Hospitaliers Communaux. Ensuite les soins tertiaires sont assurés par l'hôpital régional ou établissement public de niveau 2 dénommé Centre Hospitalier Régional. A l'échelon supérieur se situe le centre hospitalier universitaire (CHU) qui regroupe l'ensemble des hôpitaux nationaux et offre toutes les spécialités; le nouvel arrêté dénomme Centre Hospitalier National ces structures qui sont des établissements publics de santé hospitalier de troisième niveau.

Des infrastructures sanitaires relevant du secteur privé, très importantes notamment au niveau de la région de Dakar et plus particulièrement du département de Dakar, complètent l'activité de ces infrastructures publiques.

2-2 Les infrastructures de santé: le parc de producteurs de déchets biomédicaux

2-2-1 Les Hôpitaux Nationaux

Au nombre de sept (07), ils sont implantés pour la plupart dans le département de Dakar et présentent des statuts différents. Ce sont: l'hôpital Aristide Le Dantec, l'hôpital Principal, l'hôpital Fann, l'hôpital Albert Royer au sein de Fann, l'hôpital Général de Grand Yoff - HOGGY, l'hôpital Abass N'Dao, l'Hôpital Psychiatrique de Thiaroye (Pikine).

2-2-2 Les Hôpitaux Régionaux

Les capitales régionales ci-après disposent chacune d'un hôpital: Diourbel, Kaolack, Louga, Saint -Louis, Tamba, Thiès, Ziguinchor. La région de Saint-Louis dispose en outre de deux hôpitaux départementaux à N'Dioum et Ourossogui. L'hôpital Saint Jean de Dieu de Thiès, du fait de son plateau technique, est considéré comme un hôpital régional.

Avec les hôpitaux de Dakar, les dix hôpitaux régionaux portent le parc national à 17 hôpitaux. La région de Kolda va bientôt disposer de son infrastructure en construction et il est prévu la construction d'un hôpital à Pikine, à Ziguinchor et à Fatick ce qui portera l'ensemble à 20 hôpitaux.

2-2-3 Les autres structures sanitaires

Le secteur public

De la répartition régionale des 53 centres de santé fonctionnels au Sénégal, on peut signaler que Dakar et Thiès compte environ le double de l'effectif des autres régions. La région de Saint- Louis compte le plus nombre de postes de santé 124 pour un total de 754 au niveau national tandis que la majorité des maternités se situe dans la région de Ziguinchor qui compte 213 maternités sur les 614 au Sénégal.

17 Tableau 2: Structures sanitaires des régions médicales

Structure Région médicale Total Dakar Diourbel Fatick Kaolack Kolda Lou2a SLouis Tamba Ziguinchor CS ll 4 6 4 3 5 4 4 9 35 PS 92 59 65 67 60 53 124 73 85 76 754 NMaternité 10 31 60 51 53 39 59 38 60 213 614 Source: Elaboration de la carte sanitaire du Sénégal Hygea

Dans le cadre de la stratégie d'amélioration de l'accessibilité des services de santé, le Plan National de développement Sanitaire PNDS 1998-2007 prévoit la construction de 245 nouveaux postes de santé pour atteindre la couverture de 1/10000 habitants portant à terme l'effectif du parc à 978 avec comme base l'effectif de 733 postes en 1994. La priorité n'a pas été accordée à l'augmentation des centres de santé. Cependant leur plateau technique va être rehaussé. Ainsi, les centres de santé secondaires vont recevoir des blocs opératoires pour devenir des centres de santé de référence. Actuellement six sont fonctionnels et sur le parc des 55 et il est prévu de rehausser le plateau technique de 5 structures par an. Ainsi d'ici 2005, 25 CSR seront fonctionnels portant l'effectif total à 31 structures. Aussi, il faut noter la construction dans le cadre du PDIS (Programme de Développement Intégré de la Santé) 4 nouvelles créations de CS à Samine, Thionckesyl, Darou Khoudoss et Saint-Louis ce qui portera en 2002 l'effectif des CS au niveau national à 55.

Le secteur privé

Ce secteur se développe de plus en plus et on note deux hôpitaux, 306 pharmacies, 76 postes de santé publics et 414 cliniques privées.

2-2-4 Répartition des structures sanitaires par district sanitaire

Les Tableaux ci-dessous résument la répartition des districts sanitaires par région médicale, leurs indicateurs démographiques, le nombre de structures sanitaires tant publics que privées opérationnelles.

Tableau 3: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

Réfiion médicale de Dakar = = _=_ =_ District sanitaire Sup krn2 P1998 H CS PS M HP P PSP C CP

Dakar Centre 26 306587 2 10 0 _ _ _

Dakar Nord 27 289385 2 13 0 _ Dakar Sud 27 198036 I 3 0 Dakar Ouest 27 110004 = 2 5 0 = =___ Pikine 37 417863 I 18 4 Guédiawave 37 401791 I 10 2

Mbao 36 198073 I 11 0

Rufisque 333 259261 1 22 4 _ Total 550 2169397 7 11 92 10 I 167 10 17 278 Sup superficie; Pop population; H: hôpital; CS centre de santé; PS poste de santé ; M maternité; HP hôpital privé ; P pharmacie; PSP: poste de santé privé ; C: clinique; CP clinique privée

18 Tableau 4: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

Région médicale de Diourbel District sanitaire Sup Pop H CS PS M HP P PSP C CP km2 1998 _ Diourbel 1175 219107 1 I 18 Il Bambey 1351 230399 I 16 3 Mbacké 1280 105949 I 13 9 Touba 553 298173 1 12 8 Total 4359 849948 I 4 59 31 13 4 I 8 Sup: superficie ; Pop population; H: hôpital ; CS: centre de santé ; PS: poste de santé ; M maternité; HP: hôpital privé ; P pharmacie; PSP: poste de santé privé ; C: clinique ; CP: clinique privée

Tableau 5: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

=______-______Région médicale de Fatick District sanitaire Sup Pop H CS PS M H1P P PSP C CP km2 1998 _ _ Fatick 2043 186313 I 18 14 Foundiougne 1882 87733 1 8 7 Sokone 1068 80481 1 il 7 Gossas 1592 135790 1 13 9 Guinguinéo 738 74998 1 7 13 Dioffior 612 50710 I 8 10

Total 7935 609943 _ _6 65 60 1 6 10 0 5 Sup superficie ; Pop: population; H: hôpital ; CS: centre de santé ; PS: poste de santé; M: maternité; HP hôpital privé; P: pharmacie; PSP: poste de santé privé ; C: clinique ; CP: clinique privée

Tableau 6: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

Région médicale de Kaolack District Sup Pop H CS PS M HP P PSP C CP sanitaire km2 1998 _t_t t l l l

Kaolack 1471 391212 I I 23 il __l

Kaffrine 7998 311104 T1 19 15 _ l _ l l

Koungheul 4264 105983 1 9 6 l __ll

Nioro 2277 245107 T I 16 19 _ T _ I I I

Total 16010 1049110 1 4 67 51 _ 20 7 2 .22 Sup superficie; Pop population; H: hôpital ; CS: centre de santé ; PS: poste de santé ; M: maternité; HP hôpital privé ; P phannacie; PSP: poste de santé privé; C: clinique ; CP: clinique privée

1 q Tableau 7: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

Région médicale de Kolda _____ District Sup Pop H CS PS M HP P PSP C CP sanitaire km2 1998 Kolda 8284 238793 I 21 14 _ Sédhiou 7293 365112 I 27 27 _ Vélineara 5434 156699 I 12 12 _ Total 21011 761562 3 60 53 7 2 0 6 Sup superficie; Pop: population; H : hôpital ; CS: centre de santé; PS : poste de santé ; M maternité; HP hôpital privé; P: pharmacie; PSP: poste de santé privé ; C : clinique ; CP: clinique privée

Tableau 8: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicale

Région médicale de Louga = = - = _= District sanitaire Sup Pop H CS PS M HP Pl PSP C CP km2 1998 Louga 5694 214675 I I 20 15 . Linguère 12679 84296 1 10 10 . Dahra 6998 85743 1 8 0 _ Kébémer 2188 108669 I 10 10 _ Darou Moustv 1635 59404 1 5 4 Total 29188 548149 1 5 53 39 9 I 0 10 Sup: superficie ; Pop: population; H: hôpital ; CS : centre de santé ; PS : poste de santé; M: maternité; HP hôpital privé ; P: pharmacie; PSP : poste de santé privé ; C : clinique; CP : clinique privée

Tableau 9: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

Région médicale de Saint Louis | District sanitaire Sup Pop H CS | PS M |HP P PSP C CP km2 1998 Saint Louis 805 209969 0 14 3 l l l l l Richard Toll 2912 91457 1 16 | 13 | ll l Dagana 2385 66744 I 1 1 6 l l

Podor 12912 170829 1 39 19 | l l_ll _ Matam 25113 288734 1 44 18 | l l____

Total 144127 1822007 13 14 124 159 | _ 120 14 13 11 l Sup: superficie ; Pop: population; H: hôpital; CS : centre de santé ; PS : poste de santé; M : maternité; HP hôpital privé ; P: pharmacie; PSP: poste de santé privé; C: clinique ; CP : clinique privée

20 Tableau 10: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

Ré2ion médicale de Thiès District sanitaire Sup Pop H CS PS M HP P PSP C CP km2 1998 Thiès 1056 379429 2 _ 21 10 Khombole 552 113464 = _ 10 7 = = = Mbour 526 173364 I 16 13 Thiadiave 988 116303 I 5 3 Joal-Fadiouth 206 54209 I 5 2 Popenguine 36921 I 5 5 Tivaouane 1757 209905 2 10 11 Meckhé 1516 166338 1 10 9 Total 6601 1243953 2 9 85 60 1 42 17 1 43 Sup superficie; Pop population ; H hôpital; CS: centre de santé; PS poste de santé; M maternité; HP hôpital privé ; P pharmacie ; PSP: poste de santé privé ; C: clinique; CP clinique privée

Tableau 11: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

Région médicale de Tambacounda District sanitaire Sup Pop H CS PS M HP P PSP C CP km2 1998 Tambacounda 20328 272736 I 1 24 15 ._. Kédougou 16896 74802 I 17 15 Bakel 20352 60868 I 16 4 Goudiry 2026 86275 1 16 4 Total 59602 494634 I 4 73 38 10 5 0 14 Sup superficie ; Pop population; H hôpital ; CS: centre de santé ; PS: poste de santé ; M maternité; HP hôpital privé ; P pharrnacie; PSP: poste de santé privé ; C: clinique ; CP : clinique privée

Tableau 12: Répartition des structures sanitaires par district sanitaire des régions médicales

Région médicale de Zi2uinchor

District Sup Pop H CS PS M HP P PSP C CP sanitaire km2 1998 Ziguinchor 1153 250081 I 1 23 22 |

Bignona 5295 221035 ___ I | 41 177 | Oussouve 891 47057 | I 12 144 ___|_ Total 7339 517725 1 3 76 213 _ 12 113 lo 117 Sup superficie ; Pop population; H hôpital ; CS: centre de santé ; PS: poste de santé; M: maternité; HP hôpital privé ; P pharmacie ; PSP: poste de santé privé ; C: clinique ; CP: clinique privée

~l ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~~2 22

I~~~~~~~~~~~ 111 La problématique de la gestion des déchets biomédicaux

3-1 Analyse situationnelle

Différentes formes de gestion des déchets biomédicaux sont notées à travers les formations sanitaires du Sénégal. Ceci est révélé par une visite de terrain dans les régions médicales de Thiès, Diourbel, Kaolack, Fatick, Louga, Saint-Louis et Dakar soit 70 pour cent des régions médicales du pays. Les constats viennent confirmer ceux effectués par la mission de Euro Health Group qui a visité plusieurs structures sanitaires à travers le pays.

3-1-1 Organisation de la prise en charge des déchets biomédicaux

La précollecte et la collecte des déchets (ordures ménagères et assimilées y compris les déchets biomédicaux) s'effectue par le biais de poubelles en plastique de 50 1, 70 1 et 90 1 munies ou non de couvercle. Ces dernières ne sont pas toujours lavées. Dans certains services, ces poubelles sont substituées par de petites caisses en bois ou en carton ou encore par des sceaux en plastique ou en fer défectueux. Tous ces supports de collecte reçoivent sans distinction pour la plupart les restes alimentaires, les emballages de médicaments, les ampoules pour injection, les pansements souillés, perfuseurs, bouteilles, seringues, etc.

Il existe dans les salles de soins des différents services des poubelles, à pédale en aluminium ou en fer, destinées à recevoir les cotons et compresses souillés, seringues, etc. que l'on retrouve quelque fois à même le sol. Ces déchets, qui peuvent être source de contamination, sont ramassés ultérieurement par le personnel de nettoiement, en général sans protection, et sont mélangés aux autres déchets dans les poubelles en plastique de 60 1 à 90 1 en fûts coupés placés à des endroits très fréquentés.

Certains déchets spécifiques dangereux tels que les lames d'incision ou bistouris à usage unique et les tubes de sang issus des laboratoires bactériologie ou des banques de sang ne font pas l'objet de gestion spécifique. Ils sont tout simplement acheminés au lieu d'incinération sans décontamination, avec un système de transport très fébrile et sans protection aucune ; ou même dans les poubelles en plastique.

Les déchets liquides tels que les poches de sang périmé, les dérivés chirurgicaux liquides, les liquides de prélèvements, les épanchements sont déversés dans les lavabos accordés au réseau interne d'assainissement. Les placentas sont donnés aux parents ou enterrés à l'extérieur de la structure ou mis dans les poubelles en plastique.

La majeure partie des structures sanitaires, les déchets biomédicaux ne font pas l'objet de tri, exception faite pour les aiguilles de seringue qui sont triées et stockées dans des flacons de perfusion ou des bouteilles en plastique contenant de l'eau de javel. Les flacons ou bouteilles pleins seront acheminés au lieu d'incinération ou enterrés dans ou à l'extérieur de la formation sanitaire.

Les déchets biomédicaux solides sont transportés et évacués par le personnel de nettoiement appartenant à la structure ou privé (GIE) à la décharge (dépôt sauvage à l'intérieur ou à l'extérieur de la structure) ou au lieu d'élimination (brûleur de fortune ou incinérateur). Certains centres et postes de santé, dans les régions, utilisent des charretiers pour l'évacuation de leurs ordures ménagères et déchets biomédicaux. Les structures privées se rabattent vers le système municipal de collecte ou signent des contrats de prestations de service avec des sociétés de collecte notamment à Dakar.

Ce schéma de gestion est constaté dans la majeure partie des structures sanitaires du pays, exception faite à certains hôpitaux qui détiennent un incinérateur.

Cependant, malgré la détention d'un incinérateur, certains établissements de santé sont confrontés à des problèmes financiers ou organisationnels qui ne leur permettent pas de prendre en charge le fonctionnement et l'entretien de cet équipement qui finalement tombe en panne.

L'Hôpital Principal de Dakar est une exception à ce type de gestion. En effet, le système le plus élaboré de gestion des déchets biomédicaux des établissements de santé se rencontre au niveau de cette structure.

3-1-2 Le personnel de nettoiement

Dans la plupart des établissements de santé, il y a quelques années le personnel de nettoiement (surtout des hôpitaux) était constitué de «garçons et filles de salle» qui étaient chargés du balayage, de la pré- collecte et collecte des ordures ménagères et des déchets biomédicaux, du nettoiement de toutes les surfaces mais aussi de la distribution des repas aux malades, la récupération des couverts et restes alimentaires.

Aujourd'hui, il existe toujours ce type de personnel au niveau de certaines structures (c'est le cas de l'Hôpital Régional de Grand Yoff de Dakar, de l'hôpital Régional El Hadji Amadou Sakhir Mbaye de Louga, du Centre de Santé de Louga, du Centre de Santé de Saint-Louis, etc.).

Mais, la tendance est à l'utilisation de GIE pour le nettoiement et la collecte des déchets. Ces «GIE » étant souvent des structures pas très nanties sur le plan financier, ne dispose pas toujours d'équipement de protection (masques, gants, bottes) et du petit matériel adéquat et en quantité suffisante (serpillière, balai, sceau, brosse, etc.).

Il est constaté dans certaines structures que les serpillières qui servent à nettoyer les surfaces piétonnes servent à nettoyer la paillasse de salle de soins.

Le personnel n'a subi en général aucune formation particulière pour la gestion des déchets qu'il manipule. Quelques exceptions, le cas du personnel soignant, de nettoiement et d'encadrement (infirmiers, major, agent d'hygiène, technicien du génie sanitaire, manoeuvre, matrone, personnel de laboratoire, de buanderie, de cuisine, de maintenance, de maternité) de l'Hôpital Régional et du Centre de Santé de Saint-Louis. Ces derniers ont suivi une formation en hygiène hospitalière entièrement axée sur la gestion des déchets biomédicaux.

A l'hôpital Principal de Dakar (HPD), la notion de «fille et garçon de salle » n'est plus d'actualité. En effet, les autorités médicales, avec la collaboration d'un chargé de l'hygiène résident, ont instauré un système de formation continue permettant à des derniers après examen et délivrance d'une attestation, de devenir «agent du service hospitalier » suivant la nouvelle appellation. Ils bénéficient d'ailleurs avec ce changement de grade d'une prime.

24 La formation a trait aux notions d'hygiène et entre autres, à la gestion des déchets biomédicaux (DBM). Il a été aussi mis en place les «mardis de l'HPD pendant lesquels différents thèmes sont abordés tels que l'hygiène, la décontamination, les produits antiseptiques, pourquoi incinérer les DBM, etc. ainsi que des thèmes comme par exemple « importance du lavage des mains dans la lutte contre les infections nosocomiales.

Par ailleurs, il est permis à chaque personnel d'exprimer ses besoins en formation. L'identification des besoins étant faite, il sera demandé aux experts sur place d'intervenir par rapport à leur profil, sinon appel est fait à l'ENDSS.

D'autres initiatives ont vu le jour avec la création d'un «CLIN » (comité de lutte contre les infections nosocomiales) dont le président est le médecin-chef de l'hôpital.

Le CLIN travaille en étroite collaboration avec le «comité d'Hygiène et de Sécurité » dont le chargé de l'hygiéniste est membre. Ce dernier a pour correspondant les «surveillants » établis dans chaque service de l'hôpital qui reçoivent ses recommandations sous la supervision du médecin-chef, président du CLIN. Le chargé de l'hygiène est aussi membre du CLIN.

Cette organisation permet de prendre en charge de manière continue l'hygiène hospitalière, mais aussi la gestion des déchets biomédicaux surtout en ce qui concerne les différents systèmes de tri suivant la spécificité de chaque service.

3-1-3 Les systèmes de tri

L'organisation du tri des déchets varie suivant les formations sanitaires et les services qui composent chaque structure.

Dans certains établissements de santé, les déchets ne font pas l'objet de tri, exception faite les aiguilles de seringue qui sont mis dans des flacons de perfusion ou bouteille en plastique avec de l'eau de javel ou stockées dans des boîtes à aiguille en plastique offerts par un représentant médical de passage ou en carton. Le contenu des boîtes en plastique est vidé dans les poubelles de 70 l pour être transporté au lieu d'incinération ou enterrés par les bouteilles de perfusion.

Les boîtes en carton sont incinérées directement. C'est le cas de plusieurs hôpitaux (l'hôpital Lubkë de Diourbel, Centre de Santé de Louga). Cette structure a fait confectionner un container en fer de capacité 20 à 25 l avec un trou au centre pour introduire les aiguilles. Quand ce dernier est plein, il est enterré par des charretiers qui sont en contrat avec le centre.

Dans certains services qui manipulent des produits ou liquides dangereux et contaminant tels que les laboratoires et banques de sang, il est effectué un tri après manipulation pour séparer les déchets de différents types: objets en caoutchouc, les tubes en verre cassés, les tubes en plastique (pipette), etc. Ces déchets sont stockés dans les poubelles en plastique (70 1) munies de sachets thermostables et ensuite mis en autoclave.

Dans les banques de sang, les poches de sang déclarées positifs au HBS (hépatite B) et au HIV (Sida) sont triées et stockées à part avant élimination. Un tri est aussi effectué entre déchets biomédicaux. En effet, les milieux liquides (sang, urine, milieu de culture) ou solides (selles) contenus dans les tubes et boîtes de pétri en plastique à usage unique sont séparées des tubes en verre.

I ~~~~~~~~~~~2 Dans certaines formations sanitaires, les déchets de type ordures ménagères et assimilées sont collectés dans des poubelles en plastique de 70 1 à 90 1 auparavant ils sont pré collectés par le biais de corbeilles de 20 1 perforées disséminées dans les chambres d'hospitalisation.

Les poubelles en plastique sont sérigraphiées (le nom du service concerné, exemple ORL, chirurgie, bloc, etc.) c'est le cas de l'hôpital Principal. Certaines structures telles que l'hôpital Abass Ndao essayent de faire de même mais sont confrontées au manque d'éducation du personnel de nettoiement qui ne respecte pas toujours les règles établies d'où un mélange des deux types de déchets dans les caisses en fer destinées à recevoir des ordures ménagères.

Les déchets biomédicaux sont récupérés dans les poubelles à pédale au niveau des salles de soins et d'injection. Ces deux types de déchets ne devraient pas être mélangés au 2ème niveau de collecte. Cependant certaines défaillances sont notées même dans des structures où le système de gestion est très élaboré comme à l'hôpital Principal de Dakar.

Les dérivés chirurgicaux (moignon d'amputation) au niveau du bloc opératoire sont mis à part à la disposition des parents (qui le demandent quelquefois) ou au réfrigérateur pour être incinérés ou enterrés.

En salle d'accouchement, le tri s'effectue rigoureusement dans certaines structures (hôpital Principal de Dakar) à savoir 3 poubelles recevant chacune des déchets différents. En effet, une première reçoit les dérivés d'accouchement (placentas, et dérivés liquides), la seconde les cotons et compresses souillés ; la troisième le linge souillé.

En pharmacie, un tri est effectué par période (chaque trimestre ou chaque semestre) sur le stock de médicaments disponibles afin d'identifier les échantillons dont la date de péremption est arrivée à terme. Certains types d'emballage en carton ou en plastique sont triés afin d'être réutilisés.

En Radiologie, les films qui font l'objet de défaut de tirage et donc non exploitables sont triés et stockés.

Enfin, tous les déchets qui ont subi un tri sont soit récupérés pour être réutilisés après un traitement approprié, soit transportés avec ou sans traitement au point de collecte défini ou sont incinérés.

3-1-4 Système de stockage

La plupart des déchets pré-collectés dans les différents services ne subissent aucun système particulier de stockage. Exception est faite pour:

* Les aiguilles de seringue qui sont stockées dans des bouteilles en plastique ou flacons de liquide de perfusion ou encore dans des boîtes à aiguilles en plastique ou en carton; * Les tubes et boîtes en plastique issus des laboratoires après décontamination à l'autoclave sont stockés dans des placards dans de grands sachets thermostables; * Les bouteilles de perfusion ou de réactifs sont stockées dans des caisses en cartons et mises dans des placards ou dans les pièces qui abritent l'incinérateur, en vrac et à même le sol; * A l'hôpital Principal de Dakar, à l'heure actuelle, tous les déchets biomédicaux sont

26 stockés dans un local de stockage prêt du local abritant l'incinérateur. Un autre tri est effectué avant incinération; * Les bidons de 10 1 servant à récupérer les déchets liquides en laboratoire d'hématologie; * Les dérivés chirurgicaux peuvent être stockés temporairement (24 -c 72 heures) au bloc opératoire pour être présentés aux opérés ou à leur accompagnant.

Pour ces derniers, la conservation ne revêt pas de mesures particulières spécifiques. En effet, les organes ou dérivés d'intervention chirurgicale sont enveloppés dans des compresses, gaze ou linges stérilisés utilisés en salle opératoire et sont soit mis dans un récipient en aluminium ou en verre, soit posés à même la paillasse au quartier opératoire.

Les placentas sont stockés dans des récipients en aluminium ou dans les poubelles en plastique.

3-1-5 Les systèmes d'évacuation des déchets au sein des structures sanitaires

Dans la grande majorité des établissements de santé, l'évacuation des déchets triés ou non se fait par le personnel de nettoiement par le biais de supports non adéquats. Une partie du personnel de nettoiement ne détient souvent pas de gants.

Le linge souillé est quelque fois aussi transporté au dos du fait de l'inexistence de support de transport dans la majorité des structures sanitaires.

Dans certaines structures plus organisées, l'heure d'évacuation des déchets de laboratoire est choisie ainsi que le circuit emprunté Dans d'autres, même les déchets du bloc opératoire (dérivés chirurgicaux) sont transportés dans un bol en aluminium, à l'air libre et vers un regard découvert, en passant près des accompagnants. Par contre d'autres formations sanitaires exigent qu'il n'y ait pas de point de rencontre entre le linge souillé et le linge propre.

Pour certains services, les ordures sont transférées aux points de collecte ou à l'incinérateur au moyen de brouettes ou de chariots.

3-1-6 Récupération réutilisation

Certains déchets sont récupérés après tri: la verrerie dans les laboratoires, les flacons vides contenant des produits chimiques en laboratoire, les films en radiologie. Toute la verrerie est réutilisée après rinçage à l'eau de javel et stérilisation à l'autoclave et à la poupinelle.

Le matériel utilisé pendant les interventions chirurgicales (pinces, ciseaux, etc.) est stérilisé à l'autoclave, trempé à l'eau de javel et réutilisés. Les films en radiologie sont souvent récupérés et cédés aux bijoutiers pour l'extraction de l'argent. Les filtres utilisés dans les circuits de dialyse ou au laboratoire pour le filtrage de l'eau de robinet sont réutilisés.

3-1-7 Système de transport au lieu d'élimination

Plusieurs formations sanitaires ont établi un contrat de prestation de service avec des GIE ou entreprises privées pour le transport des déchets biomédicaux ou non Ces déchets sont transportés à la décharge ( dépôt sauvage) à l'extérieur ou dans l'enceinte de la structure. Si la structure dispose d'incinérateur le transport est effectué par le personnel de nettoiement.

2 7 3-1-8 Système d'élimination / lieu d'élimination

La plupart des établissements de santé éliminent les déchets par la filière des ordures ménagères lorsque le système existe. Ainsi, les déchets biomédicaux se retrouvent à la décharge publique de Mbeubeuss pour Dakar, à la décharge contrôlée de Thiès ou en dépotoirs sauvages le long ou à proximité des axes routiers à la sortie des centres urbains C`est le cas notamment à Louga, Saint-Louis. A Ndioum les déchets sont brûlés à l'extérieur de l'hôpital après un temps de séjour assez long sur la voie publique; le système de brûlage est aussi utilisé à Kolda.

Certaines structures ont construit des incinérateurs de fortune (brûleur) ; le secteur privé comme la Clinique Raby se dote d'incinérateur. D'autres ont des incinérateurs qui fonctionnent de temps en temps ou sont en panne et les préposés trouvent des solutions de débrouille en creusant par exemple des trous d'incinération pour y brûler les déchets à l'aide de pétrole lampant. Il faut signaler qu'il y a un parc important d'incinérateurs en panne dans les structures publiques de santé ( cf tableau 4 ).

Les produits pharmaceutiques périmés sont incinérés au trou d'incinération au niveau des centres et postes de santé et même à l'hôpital quand l'incinérateur est en panne. Les placentas et amputations sont incinérés ou stockés à la morgue, enterrés ou remis aux familles. C'est le cas à Thiès où le cimetière situé derrière l'hôpital reçoit les amputations

3-1-9 Les déchets liquides

Les déchets liquides (sang, urine, selle, etc.) suivent deux filières selon l'équipement de la structure sanitaire: Ils sont éliminés par le biais des lavabos et éviers dans les réseaux d'égouts, soit sont jetés à la poubelle avec les tubes, soit après destruction à l'autoclave des germes pathogènes, incinérés avec leur contenant dans de grands sachets Dans certaines structures, il a été constaté que des liquides (dérivés chirurgicaux) sont déversés directement au regard d'égout sans couvercle.

3-1-10 Perception - sensibilité des acteurs sur les déchets biomédicaux

Le personnel de nettoiement est conscient des risques de contamination quant aux déchets biomédicaux. De ce fait, des comportements spécifiques sont notés de sa part, notamment après la manipulation d'objets souillés ou après contact avec un malade contagieux. Ainsi, l'utilisation de savon antiseptique et le rinçage à l'eau de javel après certaines manipulations est pratiquement de coutume. Cependant, la rigueur n'est pas de mise quant à la séparation des ordures ménagères et des déchets biomédicaux.

S'agissant du personnel d'encadrement des hôpitaux, le souci est quasi constant d'avoir un système performant de gestion des déchets biomédicaux. Les efforts orientés dans ce sens sont souvent annihilés par un manque de moyen, le comportement des usagers de l'hôpital.

28 Tableau 13: Système d'élimination des déchets dans les différentes régions

NO Structure sanitaire Incinérateur Brûleur Autres procédés I Hôpital H. LuBze Diourbel En panne Trou d'incinération 2 Hôpital El H.I. Niass (Kaolack) 2 en marche 3 CS Kasnack (Kaolack) fonctionnel 4 PS Dialègne (Kaolack) fonctionnel 5 CS Fatick détérioré 6 PS Ndiaye Ndiaye Fatick Trou d'incinération 7 Hôpital Régional de Saint-Louis En état mais non utilisé ; Problème de pollution des environs 8 CS Léona Eau Claire Saint- Ne dispose d'aucun Louis système d'élimination ouvert depuis seulement le 04 août 2001 9 Dispensaire de Sor (Saint-Louis) En très bon Banque de Sang état Labo recherche sur la Bilarziose 10 Hôpital régional de Louga El Brûlage dans Hadji Amadou Sakhir Mbaye l'enceinte de l'hôpital I I CS Louga Enfouissement des aiguilles stockées dans des containers en fer 12 PS "Keur Serigne Louga" Dépôt sauvage en brousse 13 Hôpital Principal de Dakar Fonctionnel 14 Hôpital A. Le Dantec (Dakar) Fonctionnel polarise Fann et Abass Ndao 15 CS Nabil Choucair Dakar Filière OM 16 CS P.M.SenghorDakar Idem 17 PS Hann Village Dakar idem 18 CS Gaspard Camara Dakar idem 19 Hôpital Régional Thiès Non fonctionnel Idem (enclos de réception de conteneur à lever par la voirie communale Brûlage

NB Les produits pharmaceutiques périmés sont incinérés Encadré 1: extraits des résultats des visites de terrain EHG

- l'hygiène générale dans les structures sanitaires du Sénégal est loin d'être au niveau des standards souhaités. C'est le cas pour tous les niveaux des structures sanitaires, des postes de santé aux centres hospitaliers universitaires - la compréhenision générale et la perception de l'hygièiie hospitalière varient considérablement au sein du personnel. et peuvent être inadéquates - les procédures d'opérations standards (POS) de l'hygiène générale hospitalière n'ont été élaborées dans aucunes des structures visitées - nous avons pui constater que les salles de pansements, les salles d'injection, les salles de garde et même certaines salles d'opérations n'étaient ni propres ni bien ordonnées ( pansements usagés, tampons de cotons souillés ; du sang, etc. sur les planchers et sur les tables de traitements des patients - ceci renvoie plutôt à une situation d'absence de connaissance et de sens de responsabilité - dans la majorité des cas, des boîtes en carton sont utilisées comme corbeille pour les déchets biomédicaux ces boîtes seraient appropriées si elles étaient incinérées en même| temps que les déchets mais elles sont réutilisées plusieurs fois. Quand les corbeilles en plastique sont utilisées pour les déchets, elles sont fréquemment de petite dimension laissant déborder les déchets ; ces paniers ne sont pas nettoyés et sont entachés de sang et autres souillures - nul part un système de conditionnement avec des sachets plastiques interposés dans les corbeilles n'a été constaté - une seule structure dispose de laveurs - désinfecteurs pour le matériel et les instruments chirurgicaux ; ces derniers sont nettoyés à la main avec de l'eau froide, du savon et des brosses - le matériel de contrôle de la stérilisation est inexistant dans les structures - le taux de calcaire et de fer dans l'eau est très élevé au Sénégal et contribue à la détérioration très rapide des équipements de stérilisation - la stérilisation à vapeur plus efficace prend néanmoins plus de temps aussi il est essentiel de doter à chaque poste de santé qui recevrait les fournitures de stérilisateurs d'au moins deux jeux d'instruments standards pour les soins et la petite chirurgie

30 3-2 Evaluation environnementale des systèmes de gestion en cours

Les déchets biomédicaux constituent un type de déchets dangereux pris en compte par la Convention de Bâle sur le Contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination Les effets associés à leur mal gérance peuvent se manifester au niveau sanitaire, environnemental et social.

Les effets sur la santé concernent plusieurs catégories de personnes à l'intérieur et à l'extérieur des structures productrices et plusieurs pathologies.

A l'intérieur des structures sanitaires c'est sont d'abord le personnel soignant, celui des laboratoires et celui chargé de l'entretien qui sont le plus exposés notamment lorsqu'il contact direct avec les déchets. Ensuite les malades et les visiteurs peuvent courir le risque d'être affectés par une infection hospitalière due à ces déchets biomédicaux.

A l'extérieur les personnes susceptibles de contracter une infection par les déchets biomédicaux sont principalement celles qui sont en contact direct avec les produits notamment les récupérateurs, les chargés de transport et d'élimination, le personnel travaillant dans les décharges qui accueillent ce type de déchets.

Toute une gamme de maladies est susceptible d'être transmise par le biais des déchets biomédicaux. L'hépatite, le tétanos, la mélioidose, les anguillules, les ankylostomes, l'ascaris la tuberculose, le sida, la fièvre de Lassa, les maladies à virus Ebola et de Marbourg, la fièvre hémorragique (virus de Junin et de Machupo), la fièvre hémorragique de Crimée Congo, dans des conditions spécifiques peuvent être transmis par les déchets biomédicaux. Le risque de transmission augmente avec la durée de vie de l'agent contaminant dans des conditions défavorables; de même des conditions particulières de dépotage peuvent favoriser la prolifération de ces agents.

Les déchets biomédicaux peuvent contaminer l'environnement par la dégradation du milieu, par la contamination de l'air (poussières, incinération inadéquate) de l'eau et du sol. Ces effets sur l'environnement peuvent en retour se répercuter sur les personnes à risque citées précédemment.

L'état des lieux de la gestion des déchets biomédicaux ci-avant montre que plusieurs systèmes sont utilisés avec plus ou moins bonne fortune. Le tableau ci-après d'évaluation environnementale sommaire, en rapport avec le préambule général, démontre que sur toute la filière de gestion, il y a des risques potentiels pour l'environnement et la santé avec des répercussions sociales bien que des études épidémiologiques n'aient pas été effectuées pour corroborer les liens de cause à effet. Aussi, il a été identifié des mesures de mitigations permettant d'améliorer la situation et qui seront pris en compte dans l'analyse de définition de plan d'action.

.31 Type de pratique Impacts potentiels environnementaux et socio - sanitaires Mesures d'atténuation Importance du risque et communauté vulnérable Emploie de Le risque d'infection notamment par piqûre avec des aiguilles souillées du fait - formation du personnel affecté à la gestion personnel non d'attitude non conforme est très élevé. La quasi inexistence de formation dans des déchets biomédicaux et aux personnels formé et pas le domaine de la gestion des déchets biomédicaux et à tous les niveaux soignant protégé élargie la communauté vulnérable aux médecins, infirmiers, personnel de - dotation d'équipement de protection gestion des déchets Equipement et Forte probabilité de piqûre avec des aiguilles sans fourreau et d'infection du Tri à la source des déchets biomédicaux et conditions non fait de contact direct avec les déchets biomédicaux et de la méconnaissance conditionnement adéquat dans des contenant favorables de du risque ainsi que l'adoption d'attitude non adéquate. Ce risque est accru conforme collecte des chez le personnel chargé de la gestion des déchets biomédicaux, des visiteurs déchets et autres personnes qui fréquentent les structures sanitaires biomédicaux Transport interne Forte probabilité de piqûre avec des aiguilles sans fourreau traversant les Conditionnement des déchets et transport non adéquat sachets plastiques lorsque les déchets biomédicaux sont conditionnés dans ce dans des équipement adaptés genre de contenant; dispersion par le vent lorsqu'ils sont transportés par brouette et autres équipements sans conditionnement préalable comme c'est les cas dans beaucoup de structures. Ainsi les personnels de gestion sont directement touchés ainsi que les malades par l'augmentation des infections nosocomiales mais aussi le personnel soignant ainsi que les visiteurs et accompagnateurs

32 Stockage Le stockage intermédiaire dans des contenants inadaptés et à des endroits mal - aménagement de locaux de stockage intermédiaire et situés constitue un risque pour l'ensemble des personnes transitant à côté du intermédiaire et dotation en équipement de final in situ non fait de la dispersion possible des agents infectieux et leur transmission par collecte adéquat l'air. Ainsi il y a des risques d'infections primaires et nosocomiales. - assurer un système d'évacuation hors des Le stockage final dans des conteneurs non fermés de la municipalité favorise structures sanitaires efficace et régulier par la visite des oiseaux et autres insectes vecteurs, la dispersion par le vent des l'intervention par exemple du système privé déchets au sol par débordement du fait de temps de séjour trop long, d'où -aménagement de la fosse dans un endroit l'augmentation au niveau général de certaines pathologies. Ce risque est très choisi de sorte à éviter tout contact direct élevé du fait de l'irrégularité du service municipal de collecte avec des eaux de lixiviation ou des eaux Le stockage final par fosse ou excavation non aménagée peut conduire souterraines, un point d'approvisionnement -pollution de la nappe phréatique et contamination de l'eau de boisson (puits, source) (puits) ; ce risque est très élevé notamment à Dakar où un bonne partie du - imperméabiliser le sol de réception des territoire dispose d'une nappe souterraine pas très profonde dont l'eau est déchets utilisée par une frange de la population qui risque ainsi d'^ter affectée par des -entourer l'ouverture de la fosse et la doter maladies hydriques de couvercle -piqûre de préposés non protégé lors de l'accès à la fosse - assurer la couverture quotidienne de sable -prolifération d'insectes vecteurs - adoption d'un système alternatif

33 Evacuation par le L'utilisation du système de transport municipal (camion entrepreneurs sans -effectuer le tri à la source des déchets système filet) ou des charrettes qui sont des équipements non adaptés augmente les piquants et procéder à leur élimination municipal risques d'infections (tétanos, typhoïde, maladies diarrhéiques, l'hépatite B, le spécifique conventionnel, ou VIH/SIDA -éviter au maximum la présence des déchets par charrettes, des et favorisent la recrudescence de maladies respiratoires et d'autres infections. infectieux dans les ordures ménagères des déchets infectieux En effet, les déchets des structures n'étant pas toujours bien conditionnés, les structures sanitaires par une séparation et des piquants travailleurs municipaux peuvent être blessés par des déchets contondants, effective (utilisation de poubelles non conditionnés tranchants et piquants ; aussi les déperditions en route ainsi que l'action du différenciées) et les conditionner de manière ni stérilisé vent occasionnent la diffusion des agents infectieux qui peuvent ainsi affecter adéquate la population générale -le transport doit être effectué hors de la structure sanitaire vers le site de stockage et d'élimination avec un véhicule fermé pour éviter les déperditions en route et identifié par un signe particulier. -les préposés au transport disposant d'équipement de sécurité, recevront une formation spécifique pour le transport des déchets (vitesse limitée, carnet de bord, etc.). Incinération à Le fonctionnement de l'incinérateur peut avoir de multiples conséquences -aménagement d'un local de stockage des l'hôpital Dantec -pollution atmosphérique du fait de l'inexistence de filtre et retombée déchets immédiate de MES vers les services à proximité de l'incinérateur (dioxines, -adduction d'un système d'épuration des furannes, métaux lourds bien qu'en quantité faible du fait de la t0 de fumées combustion); les malades notamment du service ORL sont sujet à des -augmentation de la hauteur de la cheminé infections nosocomiales conséquence de cette pollution permettant une diffusion correcte des -risques professionnelle du préposé à l'incinération avec la cohabitation avec polluants résiduels les déchets, la manipulation des déchets lors du chargement de l'incinérateur; -les préposés à l'incinération qui manipulent lors de l'incinération la présence de métaux lourds, de gaz et poussière ((BPC les déchets seront dotés de matériel et autres organochlorés, des HAP) et autres substances), du bruit et de chaleur sécuritaire dont le port sera particulièrement suivi (masque - gant -blouse - botte); - choisir les horaires d'enfournement en fonction de la direction du vent

34 Incinération à -doter des épurateurs secs ou humides pour l'hôpital Principal le retrait des constituants acides (HCL, S02, H2 S04); un précipitateur électrostatique ou un sac filtre pour l'élimination des particules, une cheminée assez haute. -tri des substances pharmaceutiques, chimiques ou radioactives. -suivi des matières plastiques, des matières inertes (verres - métaux) et les contenants sous pression (évitement de dysfonctionnement de l'incinérateur et des émanations toxiques ou des explosions) Brûleur de fortune Du fait de la fumée et de la combustion incomplète, l'utilisation des brûleurs - dotation en équipement de traitement dans les structures sanitaires notamment municipaux sis à l'intérieur des alternatif plus efficace et moins polluant quartiers peut occasionner une forte pollution atmosphérique causant la gêne et augmentant certaines maladies notamment respiratoires chez les patients mais aussi la population à proximité de ces structures Dépôts sauvages -pollution de la nappe phréatique par lixiviation -aménagement de site de stockage in situ et brûlage à -dispersion par le vent et propagation potentielle d micro organismes -acquisition et aménagement de systèmes l'air libre notamment les plus résistants dans l'enceinte et hors de la structure sanitaires d'élimination adapté -recrudescence des maladies respiratoires -conditionnement des déchets -prolifération d'insectes vecteurs et de rongeurs -augmentation des infections nosocomiales -diffusion de fumée contenant des polluants atmosphériques du fait de la combustion incomplète (dioxines, furanes, chlore, etc.)

35 Dépôts à La mise en décharge non contrôlée voire sauvage a plusieurs conséquences: -utiliser des systèmes de traitement alternatif l'extérieur des - blessure/infection des récupérateurs - améliorer les sites de décharge structures -opportunité de réutilisation et de vente des seringues à usage unique dans les sanitaires pharmacies de trottoirs - activités de récupération par les adultes et les enfants de la rue, visite par les animaux -augmentation éventuelle des infections comme le tétanos, la typhoïde, les maladies diarrhéiques, l'hépatite B, le VIH/SIDA - pollution de nappes Eaux usées non Pollution de l'exutoire et accumulation de substances nocives dans -mettre en place des systèmes de pré prétraitées l'organisme de la faune aquatique existante traitement adéquat

BPC biphényles polychlorés HAP hydrocarbures aromatiques polycycliques

36 3-3 Les facteurs limitant d'une bonne gestion

A la lecture de l'état des lieux et de l'évaluation environnementale, on ressort quelques éléments clé constituant les freins d'une gestion écologiquement rationnelle de ces déchets biomédicaux. Il s'agit notamment: - de la non-fonctionnalité du matériel de traitement notamment les incinérateurs, - de l'insuffisance des supports pour la pré-collecte en l'occurrence les poubelles dont l'augmentation du nombre permettra de rendre plus efficace la pré-collecte mais surtout de faciliter le tri à la source. - du non-renouvellement du matériel de nettoiement par les entreprises ou les services hospitaliers. - du manque de formation et d'informations du personnel de nettoiement sur risques que constituent les déchets biomédicaux et les mesures à prendre quant à leur manipulation (le port de masque, botte, gant, l'utilisation d'une pince pour la saisie de certains objets contaminés, etc.).

Ainsi, pour assurer la qualité du système de nettoiement ainsi que la sécurité du personnel certaines dispositions particulières doivent être prises en renfort ou complément des mesures de mitigation notifiées dans le cadre de l'évaluation environnementale. Il s'agit de

*: procéder au renouvellement permanent du petit matériel de nettoiement *: doter le personnel de matériel de protection (masque, gant, botte, pince, etc.) *: améliorer la qualité des prestations en utilisant à bon escient le personnel avec une description des tâches plus efficace. *: coordonner l'ensemble des tâches avec toutes les parties concernées en l'occurrence le service administratif, le service de sécurité, le poste de sécurité et le service de nettoiement * organiser des séminaires- ateliers de formation du personnel de nettoiement quant aux risques que constituent les déchets biomédicaux ainsi que de toutes les personnes impliquées dans l'intégralité de la filière de gestion. * améliorer les supports pour la pré collecte et la collecte des déchets en général et des déchets biomédicaux en particulier, en multipliant le nombre de poubelles allouées à chaque service, en permettant ainsi de séparer les déchets biomédicaux des déchets de type ordures ménagères afin d'amoindrir les risques de contamination. Veiller à ce que tous les récipients devant recevoir des déchets disposent de couvercle. * mettre en place un système d'élimination adapté et assurer son maintien en bon état

3-4 Evaluation du gisement des déchets biomédicaux

La capacité d'hospitalisation des hôpitaux est estimée à 4058 lits. En ce qui concerne les districts les lits le nombre de lits est estimé à 3709 dont 609 à Dakar, 319 à Diourbel, 504 à Fatick, 314 à Kaolack, 411 à Kolda, 280 à Louga, 225 à Saint-Louis, 216 à Tamba, 484 à Thiès et 347 à Ziguinchor (source HYGEA). Le taux d'occupation moyen des lits a été évalué à 66 pour cent pour les hôpitaux régionaux. Pour l'évaluation de la production des déchets biomédicaux, nous

'7 prendrons ce chiffre avec bien sûr tous les biais qui peuvent entacher les résultats. Toutefois nous aurons une indication de la production nationale.

Aussi, dans le cadre de cette évaluation les productions par lit des hôpitaux sont estimées à partir d'une moyenne de la production des hôpitaux Principal, Dantec et A Ndao respectivement de 0.32, 0.26 et 0.20 kg/lit/jr (cf. Etude de cas: La gestion des déchets biomédicaux de la communauté Urbaine de Dakar- SKAT- D Doucouré, O. Cissé 1997). Ces estimations ont aussi permis d'évaluer la densité des déchets biomédicaux à 0.16 kg/l et par delà d'estimer la production en poids des structures périphériques. Ainsi, un lit de CS produit 0.37 kg par jour, celui d'une matemité urbaine 2.34 kg par jour. La production au niveau des postes de santé est estimée à 0.2 kg par patient. La production pour les autres structures est la suivante: Hôpital: 0,26 kg/lit /jour; CS : 0,37 kg/lit /jour; PS : 0, 2 kg /patient/jour; MU : 2,4 kg/lit /jour

Tableau 14: Estimation de la production de déchets biomédicaux dans les hôpitaux

Région total Lits P/jr P/ an Région total lits Lits P/jour P/an lits occupés Kg T occupés Kg T Principal 650 390 101 36,86 S Louis 275 165 43 15, 7 HALD 930 558 145 52. 92 Louea 127 77 20 7,3 FANN 279 168 44 16 Thiès 235 141 37 13, 5 HOGGY 300 180 47 17 Tamba 115 69 18 6,570 ANDAO 220 132 34 12.41 Ziguinchor 85 51 14 5t110 Thiarove 108 65 17 6,2 Kaolack 315 189 49 17 88 HEAR 106 64 17 6.2 Ndioum 100 60 16 5,840 Diourbel 137 83 22 8,0 Ourossogui 76 46 12 4,38 Total 2730 1640 427 155.6 1328 798 209 76.28 Total production 232 Tonnes

Tableau 15: Estimation de la production de déchets biomédicaux dans les CS

Région Pavillon Maternité Nombre total de Lits occupés Production/jour Production/an CS CS lits Kg Tonnes Dakar 158 256 414 248 92 33. 58 Diourbel 49 116 165 99 37 13. 5 Fatick 77 88 165 99 37 13.5 Kaolack 69 50 119 71 27 9,85 Kolda 62 34 96 58 22 8.13 Louga 94 53 147 88 33 12,04 S-Louis 23 13 36 22 8 2,9 Tamba 78 48 126 76 28.12 10. 264 Thiès 141 164 305 183 68 24. 820 Ziguinchor 136 62 198 119 44 16. 060 Total 887 884 1771 1063 396 144,5

38 Tableau 16: Estimation de la production de déchets biomédicaux dans les maternités

Région Maternités Lits occupés Production par iour Kg Production par an T Dakar 195 117 281 102,565 Diourbel 154 92.4 222 81,03 Fatick 339 203.4 488.16 178,17 Kaolack 195 117 281 102.565 Kolda 315 189 453.6 165,56 Louga 133 80 192 70.08 Saint-Louis 189 113.4 272.16 99. 34 Tamba 90 54 130 47, 45 Thiès 179 107.4 257.76 94 Ziguinchor 149 89.4 214.56 78.314 Total 1938 1163 2792 1019.07

Ainsi, sans la production des postes de santé dont l'évaluation nécessite d'avoir le nombre de consultations pour ces structures et sans celles des autres producteurs privés, et sur la base juste des lits occupés à 60 pour cent, la production annuelle à Dakar est au moins égale à 284 tonnes soit 778 kg par jour. Le tableau ci-après donne des indications sur les autres régions.

Tableau 17: Production journalière et annuelle de déchets biomédicaux de quelques régions

Région H CS M P/jr Kg P/an Tonnes S Louis 43 8 272 323 117.89 Louga 20 33 192 245 89.425 Thiès 37 68 258 363 132.495 Tamba 18 28 130 176 64.240 Ziguinchor 14 44 215 273 99.645 Kaolack 49 27 281 357 130.305 Diourbel 22 37 222 281 102.565 Fatick 37 488 525 191.625 Dakar 405 92 281 778 284

Les déchets piquants

Parmi des déchets biomédicaux les plus à risque se trouvent les aiguilles de seringues. Leur production est très importante. Au poste de santé de Hann Village, il s'effectue en moyenne 20 à 30 injections par jour comme au poste de Keur Serigne Louga. Le centre Nabil Choucair enregistre 60 injections par jour. Au Centre de Santé de Louga les statistiques du premier trimestre 2001 donnent 7722 injections et 1215 autres injections pour extraction dentaire. Les statistiques du PEV en 1996 édifient sur l'importance de la production de déchets contondants.

9 Tableau 18: Statistiques des vaccinations dans le cadre du PEV 1996

régions POP ECV BCG ROUG FJ DTCPI DTCP2 DTCP3 Dakar 96591 33914 56810 39589 29361 50666 46627 46067 Diourbel 38307 17060 23593 18523 16190 22865 21269 19197 Fatick 28251 9748 12787 10892 9291 13005 12586 11929 Kaolack 47847 19731 33510 24400 14457 33426 31459 34479 Kolda 34733 2036 2138 1326 622 2066 1874 1670 Lou2a 25726 10496 14646 11542 10454 14613 13527 12509 St-Louis 37394 10680 13999 12401 10485 13635 12951 12256 Tamba 22598 8828 14713 9783 8651 14599 20745 8296 Thiès 56479 14891 32817 23411 16247 30032 28382 26762 Ziguinchor 23589 7390 10919 8530 7458 10721 10308 9438 Total 411515 134774 215932 160397 123216 205628 199728 182603 Source: SNGE/MSPAS dans Elaboration de la carte sanitaire du Sénégal Bilan quantitatif et qualitatif HYGEA

IV Plan de gestion des déchets biomédicaux

Le plan de gestion est orienté par les constats au niveau de l'état des lieux, les mesures préconisées dans le cadre de l'évaluation environnementale et l'analyse des facteurs limitant qui aiguillonnent sur les principaux objectifs à assigner.

4-1 Objectifs et Stratégies globales

Les objectifs principaux du plan de gestion, en relation avec les stratégies de levée de contraintes sont: * d'assurer une meilleure gestion interne des déchets biomédicaux dans les structures sanitaires et à tous les niveaux; * de favoriser le recyclage; *: de procéder à une élimination écologiquement rationnelle et économiquement durable; * de renforcer la conscientisation et la sensibilisation des acteurs de gestion et de la population générale; *: de renforcer les capacités managériales du personnel de gestion;

Les stratégies pour les atteintes de ces objectifs s'articulent autour de deux points clés o asseoir des filières de gestion adaptées et durables o élaborer et mettre en oeuvre des plans performants de formation et de sensibilisation o équiper les structures sanitaires.

40 4-2 Asseoir des filières de gestion adaptées et durables

4-2-1 la gestion du nettoiement dans les structures sanitaires

Principalement deux cas de figure se présentent en ce qui concerne les acteurs du nettoiement et de la gestion des déchets au niveau des structures hospitalières:

1) le nettoiement et le transfert des déchets sont assurés par une structure privée. Il est moins fréquent. L'hôpital Aristide Le Dantec a adopté ce système, l'hôpital de N'Dioum par le biais du Conseil Régional aussi.

2) le nettoiement est assuré par un personnel géré par l'hôpital et le transport par une société privée ou le système conventionnel de collecte des ordures ménagères. La quasi-totalité des infrastructures sanitaires de la Ville de Dakar et des autres villes et Communes de la région de Dakar applique cette stratégie pour la gestion de leurs déchets. Il est notable que l'évacuation par le système conventionnel n'est assujettie à aucun frais. Dans les autres villes les services des voiries interviennent à l'occasion pour éradiquer les dépôts constitués par les services hospitaliers. Il est remarquable de plus en plus la responsabilisation d'un agent autour de la question de la gestion des déchets au sein des structures sanitaires. Ceci est à généraliser et à approfondir. En effet c'est une véritable équipe qu'il faut mettre en place.

4-2-2 le processus de collecte: tri à la source, transport stockage, évacuation

Le tri à la source devrait être de rigueur pour une gestion correcte des déchets biomédicaux. A cet effet une forte sensibilisation est nécessaire et l'équipement nécessaire mis à disposition. Les déchets triés doivent être bien conditionnés au moyen de cet équipement, transportés de façon sécuritaire vers un lieu de stockage identifié et sélectionné de sorte à ne créer aucune nuisance ou pollution. Le personnel de gestion doit être identifié, désigné et responsabilisé sur tous les aspects de la filière.

4-2-3 le traitement

4-2-3-1 les systèmes de traitement et d'élimination des déchets biomédicaux

Plusieurs techniques sont à la disposition des structures sanitaires et des gestionnaires des déchets pour le traitement et l'élimination des déchets biomédicaux. Ces techniques peuvent être divisées en 2 catégories: les techniques permettant l'élimination des pathogènes, la réduction du volume et du poids des déchets; les techniques permettant la destruction des pathogènes et de leur support. Les techniques suivantes sont succinctement présentées à la suite: * La stérilisation à la vapeur; * L'incinération; * L'enfouissement sanitaire; * La réfrigération et la congélation; * L'inactivation chimique et la neutralisation;

4 1 La désinfection après broyage.

a) la stérilisation à la vapeur

Elle a pour principe la décontamination thermique des déchets biomédicaux. Par ce procédé, l'objet contaminé ne comporte plus de risques infectieux. La stérilisation à la vapeur par autoclave est une méthode de décontamination thermique bien éprouvée: augmentation de la température et remplacement de l'air de la chambre de stérilisation par de la vapeur saturée sous pression. L'autoclave est un récipient métallique à fermeture hermétique est facile à utiliser, peu exigeant en terme d'espace et est utilisable à l'intérieur comme à l'extérieur des structures sanitaires. Ainsi, les risques pour la santé et l'environnement sont faibles. Trois types d'autoclave sont utilisés

* L'autoclave à gravité; * L'autoclave à pré-mise sous vide; * L'autoclave mixte.

Les types de déchets traités sont principalement ceux qui laissent pénétrer la vapeur * Déchets infectieux non anatomiques; * Déchets coupants et tranchants; * Déchets mixtes (non anatomiques infectieux et radioactifs).

Cependant, certains types de déchets sont difficiles à stériliser notamment les liquides biologiques (sang, sérum, plasma, urine), les cathéters intraveineux, les sacs à dialyse jetables plus difficiles à chauffer et moins pénétrantes par la vapeur; la lingerie, les matériaux non poreux. La priorité porte sur les déchets de laboratoire (microbiologie et pathologie).

Les types de déchets non-traités sont les suivants * Anatomiques; * Chimiques et pharmaceutiques; * Uniquement radioactifs; * Déchets de contenant sous-pression.

Une fois le cycle de traitement terminé, le volume des déchets est réduit de 20 %. Ces déchets peuvent être par la suite éliminés avec les déchets généraux. Cependant, précaution doit être prise concernant certains types de déchets notamment les coupants et tranchants car le procédé ne modifie pas la forme des déchets.

b) incinération

C'est le type d'élimination le plus connu. Elle a pour principe l'élimination des déchets biomédicaux par combustion pour leur réduction en cendre. Par un processus de combustion contrôlée, les agents infectieux sont détruits par au moins 760°C dans la chambre primaire et 870°C dans la chambre secondaire; des températures plus élevées sont notées pour la destruction des matières plastiques et pour prévenir le rejet de micro-organismes viables dans l'atmosphère. Plusieurs types d'incinérateurs pour les déchets biomédicaux sont disponibles: * Incinérateur à chambre multiple; * Incinérateur à modulation d'air ou à air contrôlé avec deux variantes: ceux à chambre primaire en excès d'air ou à réduction d'air; • Incinérateur cyclonique, à four rotatif, au plasma.

42 D'autres types d'incinérateurs existent pour l'élimination de déchets spécifiques (déchets dangereux, déchets radioactifs) dépendant des conditions d'incinération.

Les types de déchets ci-après sont traités par le système d'incinération * Anatomiques humains autres que les restes humains (crématorium) * Infectieux non anatomiques; * Coupants et tranchants; * Anatomiques animaux; * Mixtes (non anatomiques infectieux et radioactifs).

En ce qui concerne la destruction des déchets chimiques ou radioactifs et des contenants sous pression, il existe des incinérateurs spécifiques prévus pour leur élimination.

L'incinération permet la réduction des déchets de 80 % à 95 % du volume et 50 % à 80 % du poids. Les déchets peuvent être décontaminés et éliminés sur place ou hors site. Il permet aussi la récupération d'énergie et participe à la baisse du coût d'enlèvement des ordures sauf pour les cendres. Cependant, la combustion incomplète donne lieu à la formation de produits de combustion intermédiaires: CO, gaz volatils et particules, C02.

En l'absence de systèmes d'épuration adéquats, les incinérateurs peuvent dégager des odeurs, émettre des particules pouvant contenir des métaux lourds (mercure, plomb), des organes chlorés (dioxines, BPC) et des gaz (acide chlorhydrique, chlore, CO, etc.) des hydrocarbures aromatiques polycliniques, substances radioactives, etc.

Les équipements permettant l'élimination des particules en suspension et les gaz polluants sont notamment: * Unité de post combustion; * Epurateurs secs et humides (Hcl, S02, HF, H2S04); * Précipitateur électrostatique (particules) * Système de sac fibre (particules).

Les coûts des incinérateurs sont très variables et concernent principalement * Les investissements (frais d'achat et d'installation, coûts de contrôle de la pollution, coûts de récupération d'énergie); * Les coûts récurrents (énergie d'appoint et d'exploitation, formation du personnel, entretien, etc.). c) l'enfouissement sanitaire

C'est l'élimination des déchets biomédicaux par décomposition lente et contrôlée. Il consiste à décharger et étaler des déchets en couches minces, puis à les compacter avant de les recouvrir par une couche de terre.

Type de déchets acceptés * Déchets biomédicaux solides, non contaminés autres que les déchets anatomiques humains.

Types de déchets non acceptés * Anatomiques humains, anatomiques animaux non infectieux, dangereux, radioactifs.

43 C'est une méthode peu coûteuse. Cependant, l'enfouissement doit être précédé d'une décontamination (stérilisation, incinération) et éventuellement d'un broyage (déchets pointus et tranchants).

d) réfrigération et congélation

Ces systèmes permettent le contrôle du développement des micro-organismes et des émissions d'odeurs par entreposage à basse température. Si un déchet doit être entreposé plus de 24 heures, il doit être réfrigéré ou congelé (déchets biomédicaux anatomiques humains et animaux, non anatomiques). Si le temps de stockage dépasse 20 jours alors la température doit être inférieure au point de congélation.

e) l'inactivation chimique ou neutralisation

Ce procédé concerne principalement les déchets chimiques qui peuvent avoir plusieurs propriétés (inflammabilité, toxicité, corrosion, réactivité et radioactivité). Par la neutralisation, on transforme une solution contenant des substances corrosives (PH < 2 et > 12,5) en une solution neutre (PH 7). Les principaux corrosifs utilisés dans les établissements sanitaires sont des acides (chlorhydrique, sulfurique, phosphorique, nitrique et des bases (hydroxydes de sodium, potassium).

Les acides sont neutralisés avec une solution diluée de soude ou de carbonate de sodium et les bases avec de l'acide chlorhydrique à 5 %). Les produits inorganiques peuvent être dilués et éliminés à l'égout ou être transformés en produits insolubles. En ce qui concerne les produits organiques toxiques ou réactifs, ils sont détruits par hydrolyse, oxydation, réduction, décomposition. Certains déchets avec une teneur élevée en métaux précieux doivent être récupérés ex l'argent à partir des solutions usées de développement des films photographiques et radiographiques.

F) broyage et désinfection

Plusieurs appareils sont utilisés avec pour principe de modifier l'apparence des déchets pour notamment augmenter l'efficacité et de réduire la contamination microbienne. La désinfection peut être assurée, après broyage, grâce à la vapeur et micro-onde, à des agents chimiques bactéricides, virucides et fongicides (ex.: eau de javel), à la chaleur. La compaction qui suit l'opération réduit considérablement le volume des déchets acceptés en enfouissement sanitaire.

L'incinération et la stérilisation à la vapeur sont à l'heure actuelle des deux méthodes les plus fréquemment utilisées pour le traitement des déchets biomédicaux. La combinaison des deux techniques est dans certains cas souhaitable notamment si l'incinération se passe hors de la structure sanitaire.

4-2-3-2 choix du système de traitement et analyse

Plusieurs modèles d'amélioration de la gestion des déchets biomédicaux peuvent être mis en place au Sénégal et plusieurs critères déterminent le choix de stratégie à adopter: au vu du contexte économique, le système d'élimination le plus radical serait le mieux.

44 *: par rapport à ce système, les structures devraient investir sur une quantité raisonnable de matériel à un prix acceptable. lle coût d'exploitation devra être supportable pour les budgets des structures sanitaires.

Le tableau ci-après défini les catégories de déchets biomédicaux, leur gestion actuelle et les types de traitement élimination les plus adaptés. Tableau 19 Traitement/élimination selon les catégories de déchets biomédicaux

CATEGORIES TYPE SOURCES MIODE DE TRAITEMENT

Anatomiques humains Parties détachées du corps humain Autopsie et analyse de pathologie, -crémation infectieux et non Organes, tissus (y compris sang en sachets impropre à la transfusion); Produits chirurgie, Maternité Gynécologie -incinération infectieux de conception -enfouissement

Non anatomiques Liquides biologiques(sang sérum, plasma, urine, sperme, expectoration) Soins en isolement Incinération infectieux Cotons, compresses, pansements et autres matériels absorbant. Dialyse; Analyse microbiologique Rendus non infectieux Accessoires de protection individuelles (gants ...); Matériel d'examen et de Biochimiques, hématologiques, incinération traitement: Matériel de laboratoire; Sondes, Cathéters et accessoires pour pathologique Egouts sanitaires/ recueillir les liquides biologiques; Vaccins et cultures d'agents infectieux incinération

Matériels infectieux Pointu ou tranchant Aiguilles, seringues, scalpels, pinces et autres instruments Laboratoire/ pathologie Incinération (contenants rigides) tranchants, verrerie, tubes, lamelles

Chimiques à risques Solvants organiques halogénés. analyse laboratoire. Recyclage récupération (liquide - Solvants organiques non halogénés. Radiologie et développement de neutralisation et rejet à l'égout) Solvants inorganiques Réactifs/colorants/révélateurs et fixateurs de films/sels film. d'argent métaux lourds (Hg, Pb)

Pharmaceutiques Médicament et produits chimiques utilisés en pharmacie - Médicaments Préparation et distribution de Récupération - Incinération ou périmés, altérés ou résiduels- Sels toxiques- Vaccin mort, sérum, anatoxines médicaments enfouissement après broyage Médicament et produits chimiques cytotoxiques: - Médicaments néoplasiques et résidus de leur préparation et de leur utilisation Chimiothérapie Incinération (min IOOOOC)

Radioactif Déchets contaminés radioactivement; Liquides biologiques: Lingerie-literie Résidus de produits radioactifs Enfouissement Quincaillerie contaminée, Matériel de préparation non utilisable; Solvant Analyses et recherches médicales contaminé ; Liquides de scintillation Radiodiagnostique ou traitement Autres: incinération - enfouissement récupération et recyclage ; Contenants sous pression: recyclage ou enfouissement.

4 6 A l'analyse, on retient que l'incinération et l'enfouissement constituent les solutions d'élimination des déchets biomédicaux les plus usitées. Cependant, le choix porté sur un type principal d'élimination engendre des préalables et des incidences définissant ainsi une filière de gestion. Le tableau ci-après ressort les filières types en fonction du mode d'élimination.

Tableau 20: Filière d'élimination selon la technologie

TYPE ELIMINATION PREALABLE DECHETS NON FILIERE PRINCIPALE TRAITES RESULTANTE CHOISIE

tri à la source ENFOUISSEMENT Tri à la osurce déchets biomédicaux (hôpital) anatomiques incineration autoclave (Stérilisation)

Non anatomiques contaminés radioactifs .______ou dangereux I nfouissemlentl

Chimiques rcfriot |c n Radioactifs I>4?[l;tA l J()N Contenant sous icineiiiration pression Enfbuissemeni

|DLSINFLCTION || Broyage mécaniqueEfouisseent |I (IINIIQuI' || (broyeuràMarteau) |

|RRAD)AT10)N ||Broyage E ntuwissellnet

Le choix de l'enfouissement aboutit à une filière à deux branches où l'incinération de certains déchets est effectuée. Les cendres d'incinération et les déchets décontaminés sont ensuite enfouis à la décharge. Ceci suppose un tri à la source sélectionnant tous les déchets biomédicaux anatomiques, pharmaceutiques qui suivent l'incinération. Les déchets non anatomiques infectieux et le matériel infectieux pointu ou tranchant devront d'abord être décontaminés avant enfouissement.

Dans ce système, le centre d'enfouissement recevra un volume très important de déchets car l'autoclave ne réduit qu'à 20% les volumes de déchets ; le système d'incinération aura un minimum à brûler. Ainsi, les préalables à un enfouissement correcte et sans risques environnementaux et sanitaires pouvant aussi être coûteux, la stratégie d'incinération des déchets biomédicaux solides apparaît la plus adaptée dans le contexte du Sénégal pour plusieurs raisons: * le respect de la réglementation *l l'existence du personnel compétent pour l'exploitation. *l la possibilité de destruction de la majeure partie des déchets produits ; l'incinération permet une réduction 80 à 95% du volume des déchets. lla combinaison rentable avec des types de traitement réalisable au niveau des structures sanitaires.

47 * le coût financier de réalisation

En ce qui concerne les déchets chimiques produits principalement par les laboratoires l'inactivation chimique et la récupération seront les modes à utiliser au niveau de chaque unité. Pour les déchets liquides en général, il se présente la nécessité d'effectuer une étude exhaustive des systèmes de traitement mis en oeuvre pour la proposition de système de pré - traitement et de traitement adaptés au niveau des structures sanitaires. Il y a un besoin certain quant au traitement des déchets radioactifs dont l'enfouissement devrait être effectué dans des conditions particulières.

Les systèmes de traitement/élimination comme la désinfection chimique, l'irradiation paraissent très complexes pour la situation du Sénégal avec un broyage mécanique préalable et l'adjonction d'un décontaminant chimique ou radioactif, la gestion des résidus et la nécessité d'un personnel spécialisé pour leur exploitation.

4-2-4 Les scénarios de traitement / élimination par incinération

L'incinération étant retenue comme mode d'élimination, deux grandes filières s'offrent aux structures sanitaires.

4-2-4-1 Traitements préliminaires-élimination externe

Les structures sanitaires devront organiser un conditionnement strict de leurs déchets in situ avec éventuellement une décontamination et après un tri à la source. Ceci induit la dotation en équipements de collecte.

La phase suivante est constituée par le transport des déchets vers le site d'incinération dans les conditions environnementales et sanitaires satisfaisantes. Ainsi le type d'équipement dévolu à cette tâche doit respecter les conditions minimales. Les voiturettes fermées ou les tricycles, disposant d'une caisse arrière fermée, peuvent convenir respectivement pour Dakar et les autres régions médicales. Pour le transport vers le site d'incinération, les variantes suivantes sont à analyser:

1)- Polarisation des déchets biomédicaux vers les structures sanitaires dotées d'équipement d'élimination notamment d 'iicinérateurs.

Le transport peut être assuré soit par une société privée, soit par les structures elles-mêmes, soit par une entreprise née de l'organisation collective entre les structures. Pour assurer l'exploitation convenable et durable de leur équipement, ces hôpitaux vont percevoir des structures polarisées des redevances de traitement/élimination. Leur capacité de traitement peut être augmentée au besoin. Ce schéma est pertinent dans les capitales régionales et Dakar.

On pourrait confier à la société chargée du transport l'exploitation des incinérateurs afin de limiter les intervenants ; l'autre alternative serait de former une équipe au niveau de l'hôpital pour l'exploitation (exemple de Dantec).

48 2)- lUnité polarisante en dehors des structuLes sanaitaires

Toutes les structures sanitaires seront collectées par un système de ramassage de leur production de déchets biomédicaux. L'équipement est installé dans un site adapté et peut être géré par le privé ou un collectif composé des agents des hôpitaux. Ce schéma est opportun lorsque l'hôpital, le plus gros producteur ne dispose pas d'emprise pour l'installation de l'incinérateur où l'analyse de son environnement immédiat (étude d'impact) déconseille son implantation. (ex l'incinérateur de Thiès hormis la défectuosité de son brûleur est mal implanté, l'incinérateur de l'hôpital de Saint-Louis n'est pas mis en marche du fait de la pollution crée au voisinage).

4-2-4-2 Traitement et élimination internes

Cette filière comprend deux grandes phases: a) la décontamination des déchets à la source permettant b) l'enfouissement ou l'incinération

Les structures pourraient être dotées de l'équipement pour cette filière afin d'éliminer ou de réduire, selon les catégories, l'obligation de recourir à des solutions externes.

4-2-4-3 La gestion des piquants et coupants

Tous les déchets piquants et coupants de toutes les structures sanitaires, spécifiquement les aiguilles de seringue, sèront conditionnés et acheminés à fréquence déterminée vers les incinérateurs des hôpitaux régionaux ou nationaux afin d'être incinérés. Ainsi les structures seront dotées d'équipement adéquat à cet effet. Dans les structures isolées ou non polarisées, dont la fréquentation n'induit pas une production journalière importante d'aiguilles, il sera pertinent d'affecter des broyeurs d'aiguilles pour une destruction juste après l'acte. Ces structures seront dotées néanmoins d'incinérateur mais l'élimination correcte des aiguilles pourrait faire défaut avec l'équipement de type Montfort ou assimilé ou encore des systèmes plus élaborés comme l'incinérateur portable Turbo 2000Vi testé et approuvé par notamment l'OMS est adapté à l'élimination des déchets biomédicaux. Ce dernier type, bien que plus cher, sera préférable au Montfort lorsque l'électricité est disponible au niveau de la structure sanitaire car d'exploitation plus souple et d'efficacité meilleure. Sinon il sera nécessaire de lui associer un mini groupe électrogène portatif. Sa capacité d'enfournement est de 20 kg/heure.

Les tableaux ci-après synthétisent les stratégies développées ainsi que les aspects financiers. Tableau 21: Récapitulatif des filières stratégiques de gestion des déchets biomédicaux

STRATEGIE 1 STRATEGIE 2 Polarisation des déchets biomédicaux vers des structures sanitaires Gestion interne dans les disposant d'équipement de traitement/élimination structures sanitaires TRANSPORT TRANSPORT Régie Société privée de Collectif des transport structures_ EXPLOITATION EXPLOITATION Régie (Equipe Société privée de gestion Structures sanitaires des hôpitaux)

Tableau 22: Aspects financiers

STRATEGIE 1 STRATEGIE 2 Equipements: bailleurs Equipements * bailleurs Exploitation: Redevances Exploitation: à la charge de la structure sanitaire

4-2-5 Analyse des scénarios et choix de la stratégie

4-2-5-1 Analyse des scénarios

VARIANTE 1: Polarisation par les incinérateurs existants et en cours d'acquisition

Au niveau de Dakar, deux (2) hôpitaux Aristide le Dantec et Principal disposent déjà de leur incinérateur. Dans le cadre du fond nordique, FANN et HOGGY vont disposer de leur équipement propre ainsi que cinq autres structures au niveau régional. Ces hôpitaux peuvent ainsi assurer l'élimination des autres structures de moindre importance. Ainsi il sera acquis d'autres incinérateurs de moindre capacité pour la dotation de centre de santé polarisant.

Ces incinérateurs peuvent offrir le service de brûler tous les déchets biomédicaux. Un tel schéma permet aussi de limiter les besoins en investissement et de rentabiliser l'exploitation des équipements disponibles. Ces quatre hôpitaux sont aussi situés dans le département de Dakar où est concentré l'essentiel des structures sanitaires du pays.

Cependant ce système a des inconvénients majeurs:

-les hôpitaux et autres structures sanitaires ont des statuts institutionnels différents. -le montage financier peut être difficile et long à mettre en oeuvre. -deux des hôpitaux (Dantec et Principal) sont situés à l'extrême des autres structures sanitaires;

50 -l'acheminement des déchets biomédicaux des autres structures sanitaires vers les hôpitaux Principal, Dantec, Fann et HOGGY peut occasionner des nuisances (bruit, odeur).

VARIANTE 2: Traitement et élimination inter-ne

L'adoption de l'élimination interne suppose que toutes les structures sanitaires devront disposer selon leur taille d'un autoclave et d'un incinérateur qui à part le prix d'acquisition nécessite des frais d'exploitation élevés.

Ce schéma n'est envisageable que pour les grands hôpitaux qui étaient d'ailleurs déjà dotés d'incinérateur. Le problème s'est situé au niveau de l'exploitation et de la maintenance. De même il y a une absence d'économie d'échelle (la permanence des coûts fixes quelle que soit la taille de la structure sanitaire intéressée) et chaque structure sera obligée de se doter du personnel qualifié pour la gestion de telles unités quelque que puisse être la quantité de déchets biomédicaux qu'elle produit.

Par contre ce schéma est valable pour les structures sanitaires isolées et dont la production de déchets biomédicaux n'est pas très importante en terme de poids ou de volume.

A ce niveau, il faudrait que la législation en vigueur soit revue afin d'intégrer tous les types de traitement. Cette solution est pertinente dans le sens où elle permettra une réduction des coûts de traitement et d'éviter l'utilisation de brûleur qui ont des inconvénients majeurs pour l'environnement et la santé et l'aménagement de décharge simple. A défaut des incinérateurs type Montfort ou Turbo 2000Vi seront construits ou acquis en remplacement de l'unité de décontamination. Comme déjà signalé, ces structures auront aussi des broyeurs d'aiguilles pour éviter l'enfouissement d'aiguilles qui n'auront pas fondu ou ne serait pas friables de sorte à éviter toute piqûre éventuelle à terme.

4-2-5-2 Choix de la filière

Les principaux critères de sélection de la variante sont les suivants:

* Facilité de mise en oeuvre, *: Montant de l'investissement et des charges d'exploitation, *. Niveau des répercussions environnementales et sur la santé, *: Nombre d'emplois créés, * Niveau de partenariat instauré.

Par rapport à ces critères, les avantages et inconvénients des scénarios sont répertoriés dans le tableau ci-après. Tableau 23: Avantages et inconvénients des différents scénarios

I SCENARIO IL AVANTAGES INCONVENIENTS l

I .Polarisation par des - Développement partenariat entre les - Transport des déchets hors des incinérateurs implantés structures de santé structures, dans les hôpitaux et - Limitation des sources - Augmentation du trafic dans les certains centre de santé d'incinération hôpitaux disposant d'incinérateur - Rentabilisation des incinérateurs et donc de nuisance. déjà fonctionnels - Création d'emploi

2.Gestion interne - Pas de transport des déchets hors - Investissement trop important, hôpital, - Multiplication des sources - Gestion rigoureuse des déchets par d'incinération, les autorités hospitalières, - Lenteur dans la réalisation, - Formation spécialisée du personnel - Pas de partenariat public/ privé. dans la gestion des déchets, - Maîtrise des flux de déchets

Au vu de ces critères il est pertinent de retenir deux filières:

* la filière nIl relative à la polarisation des déchets biomédicaux vers les Hôpitaux nationaux et régionaux ; les centres de santé de référence ou même des postes de santé pour éviter de dépasser les capacités d'enfournement ou des circuits trop longs pour l'équipement de collecte des déchets et; *l la gestion interne dans les structures isolées.

La polarisation est déjà fonctionnelle avec l'incinérateur de Dantec qui accueille les déchets biomédicaux de Fann et Abass Ndao. Des exemples de schémas de polarisation de polarisation sont présentés dans les tableaux ci-après. Cette option retenue, il va falloir définir les circuits de collecte avec des tests de routage pour une utilisation rationnelle des véhicules de collecte, concevoir un schéma d'organisation rationnel et pertinent en terme d'horaire de collecte, mécanisme de collecte et procédure de collecte, des registres de statistiques, etc.

Tableau 24 : Schéma de polarisation dans le département de Dakar

HOPITAL STRUCTURES POLARISEES HOGGY 3 CS,10 PS,4 MU,1 DPC,30 Cabinets médicaux et pharmacies ,4 cliniques privées CHU FANN 2 CS,2 PS ,3 DPC,40 Cabinets médicaux et pharmacies,12 cliniques, ABASS NDAO PRINCIPAL et A.LE DANTEC 2 PS, 1 MU, 1 DPC, 120 Cabinet médicaux et pharmacies,4 cliniques

Tableau 25 : Schéma de polarisation à Thiès

52 Structure polarisante Structures polarisées Centre hospitalier régional de PS de Cité Lamy, Grand Thies, MBourl Thiès Hôpital Saint Jean de Dieu PS de , Médina Fall,Thially, Nginth, Takhikao Poste de Santé de Peycourt PS: Hersent, Cité Niakh, Randoulène Centre de Santé de Thiès Clinique la Sagesse, Conception, PS Terre des Hommes et Goutte de lait

Source: Mémoires de fin d'étude: gestion des déchets des structures de soins de santé: cas de la ville de Thiès NB: Hôpital Saint Jean de Dieu n'est pas du ressort du public.

4-2-5-3 Scénario de prise en charge

Dans le cadre de la rentabilisation des incinérateurs installés, il s'agira de favoriser l'établissement de contrats d'élimination entre les hôpitaux et les structures de santé, tant privées que publiques, qu'ils polarisent tout en respectant les capacités de traitement. A cet effet, elles peuvent s'attacher les services de sociétés privées de nettoiement pour convoyer leurs déchets biomédicaux. Il faudra au préalable exiger que le transport puisse s'effectuer avec des camions appropriés et que le conditionnement ainsi que le tri à la source soient systématiquement pratiqués dans toutes les structures sanitaires.

Les accords entre les structures sanitaires polarisantes et polarisées devront être parrainés par le Ministère de la Santé Publique ou les maires de ville ou encore le syndicat du secteur privé médical. Les comités de santé seront fortement impliqués. La loi sur la réforme hospitalière augmente les marges de manoeuvre des structures sanitaires en termes d'investissement et ces derniers pourront donc plus facilement pouvoir contracter avec des sociétés privées pour le transport, participer par le biais de payement de redevances traitement, etc.

Une attention particulière devra être apportée au transport des déchets biomédicaux vers les hôpitaux. Pour éviter que des nuisances (odeur, bruit) ne soient occasionnées au sein de ces hôpitaux durant le transport, le choix des sociétés de transport devra obéir à des critères rigoureux édictés par les pouvoirs publics et contrôlés par l'administration de la Santé Publique (Service National d'Hygiène notamment). Les horaires d'acheminement devront aussi être choisis judicieusement.

Dans le cadre de l'exploitation des unités d'incinération, la société privée de gestion signera des contrats d'élimination des déchets biomédicaux avec les structures sanitaires dont les déchets seront éliminés. Ces dernières pourront aussi disposer d'actions dans la société de gestion à mettre en place. Ce qui peut renforcer leur adhésion au projet. Cependant les structures sanitaires peuvent opter pour une gestion des incinérateurs avec leur personnel qui dans tous les cas devra être à mesure de faire fonctionner et d'assurer la maintenance du matériel. Aussi. I'APRODAK (agence pour la propreté de Dakar). pour appuyer la société de gestion, devra faire empêcher que les sociétés de collecte et de transport des ordures ménagères à qui elle a concédé le nettoiement, assurent la collecte des déchets biomédicaux car ces derniers ne sont pas assimilables à des ordures ménagères (conformément au décret 74-338).

La Ville de Dakar devra inciter les communes à contracter avec la société privée de gestion des unités d'incinération pour l'élimination des déchets biomédicaux des centres de santé, postes de santé, maternités et dispensaires municipaux.

Ce schéma donc suppose que l'équipement de collecte est patrimoine de la société de transport en charge de l'exploitation de l'incinérateur. Le risque qui peut subsister est que les structures n'ont aucune maîtrise sur le système de transport. Aussi ; à l'instar des incinérateurs, les véhicules et tricycles seront patrimoine de la structure sanitaire qui passe un contrat de gestion et d'exploitation avec le privé.

4-2-6 Plan de mise en oeuvre

Aménagement du site

Une zone d'entreposage sera aménagée dans le centre d'accueil des incinérateurs muni de bascule pour la pesée des déchets. Le local d'incinération comprendra deux compartiments un de stockage et un pour l'opération d'incinération. Les cendres résultant de l'opération d'incinération sont mises en décharge ou enfouies dans un endroit aménagé à cet effet. Des sanitaires seront installés pour les manoeuvres opérant dans le centre d'accueil. Un parking de réception des véhicules sera aménagé.

Pour les hôpitaux déjà dotés d'incinérateurs, le site d'implantation sera réhabilité et les infrastructures manquantes réalisées pour permettre la bonne gestion des opérations d'élimination.

Matériels d'élimination

Les incinérateurs post combustion seront utilisés pour les hôpitaux polarisant de Fann et HOGGY. Des incinérateurs de moindre capacité seront acquis pour les hôpitaux régionaux et les centres de santé polarisant. Des incinérateurs de type Monfort seront installés dans les postes de santé et centres de santé isolés ainsi que les maternités rurales.

Amélioration de la gestion des déchets au niveau des structures sanitaires

Chaque lieu de production de déchets contaminés sera doté d'une poubelle hermétique spécialement affectée à la collecte de ces déchets. Aussi, un complément d'équipement de collecte est prévu. Un stage de formation sensibilisation pourra être organisé à l'intention du personnel de chaque structure sur la gestion des déchets contaminés.

Transport des déchets

54 L'évacuation des déchets biomédicaux se fait selon 2 modes

*: dans les hôpitaux Principal et A.Le Dantec, Fann ou HOGGY ils seront directement acheminés vers le local d'incinération, emballés dans les sacs polyéthylènes et ceci tous les jours ouvrés, au moyen de chariot.

*: pour les autres structures regroupées dans une zone la fréquence de collecte pourra être de I jour/deux (fréquence 3) sauf les cliniques d'accouchement où la fréquence 7 doit être instaurée.

Ainsi elles seront dotées de 2 types de poubelle 251 et 1101 pour les moyennes et 501 et 3001 pour celles qui sont plus importantes. Les sacs polyéthylènes sont récupérés par les véhicules de collecte qui les acheminent vers les unités d'incinération.

Exploitation des équipements

Variante 10: Le personnel des hôpitaux assurera la collecte, le transport et l'élimination des déchets. Les structures privées paieront une redevance pour ce service. Il faut signaler que le transport n'est pas de la spécialité des structures sanitaires.

Variante 20: La gestion sera confiée à un GIE ou une société privée. Dans ce cas toutes les structures sanitaires tant privées que publiques paieront une redevance pour le service fourni.

4-3 Former et sensibiliser les acteurs

4-3-1 Contexte de la formation sur les déchets biomédicaux

Les motivations à l'origine d'une gestion préventive des déchets biomédicaux infectieux sont le questionnement sur les risques pour la santé et les répercussions négatives sur le plan environnemental, esthétique, économique et culturel.

Les données récentes de la littérature montrent que les risques pour la santé associés aux déchets biomédicaux touchent d'abord le personnel de santé et les malades et ensuite la population. En effet la tendance à l'augmentation des infections nosocomiales dans certaines structures sanitaires serait due à une mauvaise prise en charge de ces déchets.

Des situations rapportées par les différentes recherches bibliographiques menées au Sénégal mettent en évidence le besoin de mettre sur pied au sein des établissements de santé un système de gestion efficace des déchets biomédicaux notamment infectieux qui privilégie d'abord la formation du personnel. Le système de gestion des déchets biomédicaux ne peut se résumer seulement à l'acquisition d'un incinérateur, ni à la mise en place de poubelles. La preuve est donnée à travers les cas connus au Sénégal où il existe des incinérateurs fonctionnels sans pour autant que la gestion des déchets biomédicaux soit reluisante.

Cette formation doit précéder la mise en place de tout équipement pour garantir des chances de succès du système.

Le nombre élevé d'établissements sanitaires, l'importance de former le personnel à court terme et le caractère nécessairement continu de la formation doivent orienter vers le développement d'outils pédagogiques telle que la trousse de formation.

Cette formation doit être orientée vers le développement d'une compréhension commune du système de gestion des déchets biomédicaux, l'acquisition de méthodes de travail sécuritaires et adéquates. Il ne s'agit donc pas d'une formation spécialisée sur des thèmes tels que l'étude des maladies infectieuses, les modes de transmission, etc. mais simplement d'une opportunité pour installer des réflexes permettant de circonscrire les risques liés à ce type de déchets par le biais d'une sensibilisation et d'une conscientisation accrues.

4-3-2 Pré- requis des formés

L'ensemble du personnel médical et paramédical a acquis des notions importantes sur l'hygiène en général. Le personnel médical a des connaissances approfondies sur les maladies infectieuses, leur mode de transmission, les techniques d'intervention en cas d'infection et sur les précautions particulières à prendre lors de la fourniture des soins.

Par le biais du programme de développement intégré de la santé PDIS, des formations continues ont été dispensées à certains agents de la santé. Ainsi au total 412 personnes ont été formées dans le cadre du programme de transition 1998-1999.

Les catégories de personnel touchées sont les, médecins, chirurgiens, dentistes, gynécologues, généralistes, techniciens supérieurs. de santé, infirmiers, agents sanitaires, sages femmes, assistants sociaux, techniciens de laboratoires, agents et auxiliaires d'hygiène, aides infirmiers, matrones ; ASC etc.

Le district de Louga a été le principal bénéficiaire de cette formation. Quelques structures sanitaires de la région de Dakar ont bénéficié d'une formation d'environ une semaine sur l'hygiène hospitalière. Environ trente (30) agents provenant des centres de santé Nabil Choucair, Philippe M Senghor, de Ouakam et des postes de santés de Yoff et de N'Gor ont participé à cette formation.

4-3-3 Objectifs de la formation

La formation et l'information en matière de gestion des déchets biomédicaux en particulier et de l'hygiène hospitalière en général visent les objectifs généraux ci-après:

* faire connaître les exigences de la législation sénégalaise en matière de gestion des déchets biomédicaux et de l'hygiène; * énoncer les différentes priorités de gestion en cette matière; * présenter les mesures administratives pouvant soutenir une bonne gestion; lihabituer les professionnels de la santé à organiser, mettre en oeuvre de nouvelles procédures en matière de gestion des déchets biomédicaux et en assurer le suivi * prévenir l'infection a VIH/SIDA notamment en milieu hospitalier et extra hospitalier.

A la fin de chaque cycle de formation, les participants devront être en mesure de:

* différencier les différentes étapes d'un système de gestion sécuritaire des déchets biomédicaux infectieux; ccomprendre les interrelations entre les étapes du système * différencier les catégories de déchets biomédicaux;

56 *: effectuer un bon tri à la source et mettre les déchets dans des contenants appropriés : utiliser les méthodes de travail sécuritaire à chaque étape * connaître le plan de gestion de son établissement sanitaire.

De plus la formation ambitionne de sensibiliser les bénéficiaires sur l'importance d'une gestion préventive et sécuritaire des déchets biomédicaux et à susciter leur collaboration dans leur gestion. Même si la formation ne peut pas à elle seule motiver les agents à adopter les méthodes requises, elle peut néanmoins contribuer à ce que cette motivation se développe en informant de façon pertinente le personnel sur les risques encourus et en lui fournissant les connaissances nécessaires pour les minimiser.

4-3-4 Cibles visées par la formation et l'information

La formation s'adresse à tous les membres du personnel qui font partie de la chaîne de gestion, qu'ils interviennent au moment de la production, du tri, de l'entreposage initial, de la collecte, du transport interne, de l'entreposage final et du traitement.

Le personnel suivant doit être concerné:

a) les professionnels comme: les médecins, les infirmières et infirmiers, les sages femmes, les techniciens de laboratoire, les stagiaires, les garçons et filles de salle, les préposés à l'entretien ménager de la structure sanitaire, les personnels des GIE de collecte à l'intérieur des structures. b) Les futurs professionnels comme: les étudiants de troisième année des facultés de médecine, de pharmacie et d'odonto-stomatologie; les étudiants des écoles de formation des agents de santé et des techniciens de maintenance c) Les différentes catégories du secteur médical privé.

Cette formation doit en outre être accompagnée d'un programme d'information- sensibilisation destiné, en plus des cibles précitées, aux personnels administratifs et des comités de gestion, aux accompagnants des malades aux niveaux des structures sanitaires, à la population générale.

Le tableau ci-dessous résume les activités de formation, d'information et de sensibilisation à dispenser en fonction des différentes cibles.

-7 Cibles Actions vers la cible méthodologie Moyens pédagogiiques Acteurs Autorités administratives Information-sensibilisation plaidoyer Rapport sur la situation de Comité de suivi, service Ministère de la Santé et de l'hygiène, les infections ; d 'éducation pour la santé la Prévention et des vidéo structures sanitaires Médecins, pharmaciens, Information-sensibilisation plaidoyer Compte- rendu sur la Comité de suivi dentistes situation de l'hygiène, les infections vidéo Infirmiers, sages femmes, Information-sensibilisation- Dispenser une à deux Exposés-discussions; Equipe de formation; stagiaires formation heures de formation par vidéo, diffusion de personne-ressource; major, jour (entre 1lh et 12h ou circulaires, visite de chef de service 17h et 18h); rappel terrain; affichage des périodiqiue des instructions instructions Garçons et filles de salle Information-sensibilisation- Dispenser des cours à Exposés en langues Major, chef de service formation raison de 2h/jour et 2 jours nationales; vidéo, par semaine affichages des directives Préposés à la collecte ; Information-sensibilisation- Dispenser des Travaux dirigés, films Major, chef de service transport; traitement des formation enseignements pratiques d'hygiène, responsable GIE déchets (démonstrations) Accompagnateurs, Information-sensibilisation Communication de masse Diffusions de Service éducation pour la population, récupérateurs documentaires télévisuels, santé, pastef, troupes causerie radiophoniques à théâtrales, etc. travers des émissions interactives, sketchs Comité de santé, Information-sensibilisation Discussions en réunions, Causerie-débat, visite de Responsable administratif responsable GIE exposé sur la terrain, vidéo de la structure sanitaire, nettoiement problématique chefs de service Elèves et étudiants écoles Information-sensibilisation Modules intégrés aux Enseignements théoriques, Enseignants, personnel de formation et faculté de programmes traditionnels visites de terrain, études de d'encadrement médecine cas, etc. Tableau 26: Activités de formation, d'information et de sensibilisation à dispenser en fonction des différentes cibles

58 659 4-3-5 Contenu de la formation

A partir des pré - requis des différentes cibles et des connaissances de base nécessaire pour assurer une bonne gestion des déchets biomédicaux, plusieurs modules peuvent être définis. Cependant il reste entendu que les différentes cibles recevront la formation en fonction de leurs besoins spécifiques.

Les modules se focaliseront sur la clarification des concepts, l'établissement de plan de gestion des déchets biomédicaux, les rôles et responsabilité des acteurs, les principes de fonctionnement, de maintenance des équipements hospitaliers notamment de traitement/élimination des déchets biomédicaux; l'hygiène hospitalière et principalement les bonnes attitudes et pratiques envers la prévention du SIDA notamment la sécurité des injections, etc. Une composante de module orientée vers le personnel de laboratoire pour une meilleure prise en charge des déchets liquides et aussi à destination des centres de transfusion sanguine sera aussi élaborée.

Le module formation élaboré par l'OMS sur la gestion des déchets biomédicaux peut servir de base et selon le besoin être approfondi. L'IAGU est en train de développer un module sur cette base à destination de la sous - région Ouest Africaine Francophone.

4-3-6 Stratégie de formation

a) Conduite de la formation

Il s'agit d'abord de l'intégration des modules dans des cycles de formation déjà existants (ENDSS, Ecole des Agents Sanitaires de Khombole, Programme de Troisième année de médecine).

En ce qui concerne les ingénieurs et techniciens de la maintenance, leur formation pourrait être assurer par des stages de perfectionnement à l'étranger; ils devront néanmoins et à chaque fois être formés par le fournisseur de tout équipement à la manipulation et la maintenance des appareils.

L'autre stratégie est constituée par la formation continue des agents de la santé dans les hôpitaux et centres de santé, le secteur médical privé, les agents municipaux de collecte. La formation en cascade paraît très pertinente. Elle consiste à former: - au niveau national: une équipe composée des membres de comité de suivi, de personnes ressources et des fournisseurs des équipements. Cette équipe va réaliser une auto - formation appuyée par une personne ressource extérieure. Cette équipe aura en outre la charge de préparer le matériel didactique de formation à mettre à la disposition des structures sanitaires - au niveau régional: des équipes vont être formées et comprendront les médecins chef de région médicale ; les médecins chef des grandes endémies, les médecins chef de district ; les superviseurs des soins de santé primaires et de l'éducation pour la santé et le chef de la brigade d'hygiène. La formation de ces équipes locales sera appuyée au besoin par une personne ressource - au niveau de chaque structure sanitaire: une équipe va se former et comprendra le ou les majors, les surveillants généraux et quelques infirmiers et agents du service d'hygiène. La formation de ces équipes sera assurée par l'équipe régionale appuyée au besoin par une personne ressource.

60 Ces équipes constituent la charnière du plan d'action pour la gestion des déchets biomédicaux au niveau local. Chaque équipe aura en charge la formation du personnel de la structure sanitaire dont elle relève ainsi que l'élaboration, l'exécution et le suivi du plan d'action de l'établissement.

D'une façon générale, les personnes ressources auront pour tâche d'aider à - la mise en place d'un scénario de formation qui dépend du contexte local ( effectif du personnel, distance entre les structures ; etc.); - la préparation, l'organisation, l'animation et l'évaluation des sessions de formation - le suivi périodique des activités de formation de la personne responsable au niveau de l'établissement sanitaire.

b) organisation des sessions de formation

Les sessions de formation peuvent être organisées pour quelques heures ou s'étaler sur deux à cinq jours, en période de moindre sollicitation du personnel. Pour les structures sanitaires de petites taille ; une personne ressource sera mise en contribution. A une échelle plus grande, deux personnes ressources seront sollicitées. Pour chaque session un groupe de 20 participants sera formé provenant d'un même service sanitaire ou d'une même catégorie socio - professionnelle ou de services et/ou catégorie socio - professionnelle différente.

Les sessions de formations seront évaluées au niveau interne sur la base de critères définis notamment les résultats des évaluations de fins de session et la perception des participants. Une évaluation externe rendra compte des progrès réalisés par les structures. Elle pourrait se tenir une fois l'an par une équipe composée par les directions des établissements de santé, du comité de suivi du programme, de représentant du ministère.

Le tableau ci-après résume la stratégie de formation en cascade avec les acteurs de la formation, le temps alloué; les lieux de formation et la durée.

E1t Tableau 27: Stratégie de formation en cascade

niveau Composition de l'équipe de formateur Nombre de sessions Lieu de formation Cibles à former Durée National Comité de suivi national 3 sessions de 5 jours Dakar Equipe de la Région 15 jours médicale Région médicale Médecin chef de région 3 sessions de 5 jours Dakar Equipes des districts et 15 jours Médecin chef grandes endémies St Louis hôpitaux Médecin chef de district Thiès Superviseur des SSP Kaolack Superviseur Education pour la santé Kolda Chef brigade régionale d 'hygiène Hôpitaux Directeurs ; surveillants généraux 3 sessions de 5 jours idem Equipes locales des 15 jours hôpitaux District Médecin chef de district 5 sessions de 2 jours Centre de Santé 2 équipes des centres de 10 jours Superviseur des SSP District Médical santé et chefs de postes Superviseur-Education pour la santé de santé Chef brigade d 'hygiène, agents municipaux ._- Structure sanitaire; Médecins chef de service, majors; 2 sessions de 2 heures hôpital Infirmiers, infirmières, Toute l'année hôpital surveillants généraux, brigade par semaine sages femmes, d'hygiène techniciens de laboratoire, stagiaires Etablissement Médecins chef de centre de santé; 2 sessions de 2 heures Centre de santé Personnel d'appui, Toute l'année sanitaire du district brigade d'hygiène, secteur privé par semaine personnel soignant, techniciens de laboratoire, stagiaires maintenance Ingénieurs, formateurs centre national 3 sessions de 5 cinq Dakar Techniciens de 15 jours de formation de techniciens de jours Diourbel maintenance des maintenance Etranger structures sanitaires, préposés à l'incinération .______des_déchetsdéchets ______des

62 4-3-7 Conception d'une trousse de formation

Les principaux objectifs de cette phase sont -faciliter le travail des personnes ressources -contribuer à assurer l'harmonisation des contenus de la formation -développer un outil efficace quant à la mise en oeuvre d'un plan national de gestion rationnelle des déchets biomédicaux.

La trousse de formation est constituée de supports pédagogiques notamment:

- d'une cassette vidéo d'une vingtaine de minutes décrivant les bonnes pratiques de gestion des déchets biomédicaux; - d'un fonds documentaire sur la gestion de l'hygiène hospitalière, la législation, etc. - d'affiches illustrées transcrites dans les différentes langues nationales de la filière de gestion des déchets biomédicaux; - de spots publicitaires

Les activités de réalisation de la trousse sont

- élaboration d'un guide de formation à l'intention des formateurs. Ce guide va assurer un lien entre les différents outils et les documents contenus dans la trousse. Il renseigne sur l'organisation de la formation, suggère un scénario de tenue de session de formation en français et dans une langue nationale et décrit les activités et démarches pédagogiques envisageables dans la formation des adultes. - Réalisation d'un documentaire vidéo et d'un spot publicitaire. - Réalisation d'affiches à caractères pédagogiques permettant l'atteinte du personnel d'appui et surtout la population générale appelée à fréquenter les structures sanitaires. - Collecte d'une documentation de référence pertinente et permettant le renforcement des capacités techniques et organisationnelles du personnel. - Dissémination de la trousse dans l'ensemble des structures de santé

Le service national de l'éducation pour la santé ; le programme de développement intégré de la santé (CAS/PDIS), la direction de la prévention et de l'hygiène, des experts en communication, en environnement et des caricaturistes sont les éléments moteurs de développement de cette trousse. La trousse sera réalisée en amont du processus de mise en oeuvre du plan national d'action sur une durée de trois mois.

Tableau 28: Planification de la formation

Nombre de participants Cibles An I An 2 An 3 An 4 Equipe Région médicale 100 Equipe des hôpitaux 60 60 Equipe des districts 75 75 Equipe locale de chaque hôpital 50 50 50 50 Equipe locale de chaque centre de santé 50 50 50 50 Personnel soignant et assimilé 500 500 500 500 Personnel de nettoiement et assimilé 100 100 100 100 Ingénieurs et techniciens de maintenance 20 20 20 20 Total 955 855 720 720

V Exécution, suivi, évaluation et échéancier du plan d'action

5-1 Exécution du plan d'action

5-1-1 Activités et échéancier

La mise en oeuvre de ce plan exige des activités préparatoires notamment au niveau organisationnel qui dureront six mois. En effet, des séances de concertation avec le secteur privé de collecte, les services municipaux gérant les centres de santé, le syndicat des médecins privés, et autres acteurs sont nécessaires pour l'adhésion à la polarisation, l'entente sur le montant des redevances. Aussi, dans le cadre de la recherche de financement (funds raising), il sera pertinent d'organiser un atelier de lancement où seront conviés les partenaires au développement susceptibles de participer au financement du plan d'action. Cet atelier participe aussi à la sensibilisation de manière générale sur la gestion des déchets biomédicaux.

A la suite de ces activités préparatoires, une période de 3 ans et demi sera consacrée à l'exécution proprement dite dont les principales composantes sont constituées par la formation, l'acquisition et l'installation des équipements de collecte, transport et élimination.

5-1-2 Acteurs et rôle dans l'exécution

Le tableau ci-après décline le rôle des principaux acteurs impliqués dans le cadre de ce plan à savoir, l'Etat et ses démembrements, les structures sanitaires publiques et privées, les municipalités, les sociétés concessionnaires de nettoiement et de collecte, les partenaires au développement.

Acteurs Equipement et structuration de la filière | Formation Etat Recherche de financement pour l'acquisition des équipements prévus dans le cadre du proiet et les activités de formation de tous les acteurs tant publics que privés Structures étatiques supervision Supervision et participation PDIS/DIEM/SNH/PNLS Structures de santé Elaborer des plans de gestion, honorer les Participer à la formation publique redevances, mener des activités de sensibilisation Structures privées Acquisition d'équipement, élaboration de plan Participer à la formation médicales de gestion, adhésion au plan de polarisation et règlement des redevances Ministères charges de la Intégration de modules sur la formation gestion des déchets biomédicaux dans les cursus de formation Structures privées de Adhérer au plan de polarisation Participer à la formation collecte municipalités Participer au financement du plan Participer à la formation

64 Partenaires au | Participation au financement du plan développement

5-1-3 Structures de mise en oeuvre et activités

Le PNLS mettra en place un comité national de supervision et de suivi (CNSS) sous sa supervision. Le comité national de supervision et de suivi piloté par le PDIS regroupera la DIEM, le syndicat des médecins du secteur privé, la Direction nationale des établissements de santé, le ministère de l'environnement, le SNH, l'IAGU (Institut Africain de Gestion Urbaine) qui a développé une expertise dans le domaine et qui a particulièrement travaillé dans la mise en place d'un système de gestion à Dakar.

Le CNSS facilitera la mise en place au niveau régional de comités régionaux de mise en oeuvre (CRMO) composés du Gouverneur de région, le Directeur du centre hospitalier régional, la municipalité, le secteur privé, le Comité régional de développement et le service d'hygiène; en particulier pour Dakar, en sus de ces acteurs, l'APRODAK, d'autres directeurs d'hôpitaux pourront être impliqués. Les CRMO sont logés dans les régions médicales en charge du fonctionnement et de la gestion financière des activités du Comité.

Les compositions ci-dessus sont à titre indicatif et de proposition étant entendu que toute composante pertinente pourrait être associée à la mise oeuvre autour néanmoins d'un noyau de cinq personnes afin de garder l'efficacité.

Le comité national de supervision et de suivi (CNSS) aura pour tâches spécifiques, dans la phase d'exécution: - de préparer les appels d'offres pour l'acquisition des différents équipements prévus dans le cadre de ce plan ( incinérateurs, broyeurs d'aiguilles, tricycles et véhicules de transport, équipements de stérilisation, matériel de collecte) , la réception du matériel et sa distribution aux CRMO; - d'élaborer les TDR des formateurs et de procéder à leur sélection; - d'organiser l'atelier de lancement

Au niveau régional, les CRMO auront en charge plusieurs activités - faciliter la phase d'institutionnalisation et de contractualisation en ce qui concerne le système de polarisation: organiser et diriger les réunions de concertation entre acteurs voire effectuer les phases tests nécessaires à la détermination des coûts préalable au calcul objectif des montants de redevances transport / élimination; - lancer les AO nécessaires au niveau de chaque région pour la construction des équipements de traitement (incinérateurs type Montfort, lieu de stockage) afin d'intéresser l'expertise locale; - procéder à la ventilation des équipements reçus du CNSS au niveau des structures sanitaires; - organiser les sessions de formation Chaque structure sanitaire sera responsable de l'exécution des activités en son sein notamment l'élaboration et la mise en oeuvre des plans de gestion des déchets biomédicaux. A part ces activités, les comités auront en charge le suivi des activités de formation et l'évaluation globale de l'exécution du plan d'action. Chaque structure sanitaire sera responsable le suivi quotidien des travaux exécutés par les entreprises locales (lieu de stockage, incinérateurs Montfort).

5-1-4 Cadre de partenariat dans la mise en oeuvre

Le tableau ci-après résume le rôle des acteurs dans l'exécution, le contrôle et la supervision de la mise en oeuvre du plan d'action. activités exécution contrôle supervision Préparation Niveau national CNSS (comite PDIS PNLS -appel d'offres national de -termes de référence formation supervision et de -atelier de lancement suivi) - mise en place des CRMO Préparation Niveau régional -appel d'offres CRMO CNSS -réunions de concertation pour CRMO l'institutionnalisation et la contractualisation Formation -élaboration des modules Consultants PDIS -formation Consultants CRMO -formation exploitation et maintenance des Constructeur CRMO incinérateurs Distribution des équipements CNSS et CRMO PDIS Réalisation et installation des unités de Entreprises privées, Structures traitement constructeurs sanitaires

5-2 Plan de pérennisation du plan d'action

5-2-1 Plan de suivi de la mise en oeuvre

Le suivi, activité d'évaluation sur le court terme, est soutenu par la collecte et l'analyse de données pour vérifier le déroulement correct et à temps de la mise en oeuvre du plan d'action en rapport avec les activités prévus et avec pour objectif la mise en oeuvre si nécessaire de correctifs idoines.

La responsabilité globale relative au suivi incombe au CNSS. Le suivi sera organisé par le biais d'un système de discussions structurées, lors de visites périodiques sur le terrain, sur les activités réalisées concernant la formation et les équipements ainsi que le système interne et de polarisation de la gestion des déchets biomédicaux.

Au niveau régional, des réunions seront organisées périodiquement à la Région Médicale

66 pour examiner les problèmes qui ont été identifiés ou les modifications susceptibles d'améliorer le rendement et la production du projet.

Des rapports de suivi seront élaborés après chaque visite des structures sanitaires des régions les paramètres d'évaluation de suivi comprendront: - pour la formation : la tenue des sessions de formation, le personnel impliqué dans la formation, leur intérêt, etc. - pour l'équipement: avancement des travaux de construction, la distribution des équipements; - système de gestion : la bonne marche du système de polarisation, l'efficacité des équipements de traitement, l'effectivité et l'usage des plan de gestion. Le suivi donc est organisé par la tenue d'un registre; de fiches, par la production de rapport et par des visites de terrain.

* Au niveau du CRMO - Tenue de fiches de suivi physique pour le matériel de collecte, de transport et de nettoiement, d'élimination et de sécurité et financier pour la réalisation des unités d'incinération type Montfort et les sites de stockage; - Tenue de fiches d'évaluation de performance; - surveillance de la formation; - Fourniture de rapports circonstanciés à chaque visite de terrain.

* Au Niveau du CNSS Lors de visites bimestrielles pour chaque région il sera considéré: - les moyens mis en place, la distribution des équipements, la réalisation des incinérateurs, l'installation des incinérateurs, les équipements de sécurité - la fonctionnalité du CRMO - l'analyse de l'organisation du système de gestion des déchets biomédicaux - les aspects techniques et financiers du plan d'action - les résultats obtenus et les difficultés rencontrées - les propositions pour améliorer le système de gestion - le degré de participation des différents acteurs et le respect de leurs engagements notamment par rapport à la polarisation et aux payements des redevances de transport et traitement - les plans et méthodes de travail, l'effectivité des plans de gestion dans chaque structure sanitaire.

5-2-2- Evaluation de l'exécution du plan d'action

Deux évaluations seront effectuées: une évaluation à mi- parcours et une évaluation en fin d'exécution.

5-2-2-1- Evaluation à mi-parcours

Cette évaluation se fera par le CSS. L'objet sera de déterminer l'existence et l'efficacité des structures et des systèmes nécessaires pour assurer la bonne exécution du projet et pour maintenir le rapport entre les objectifs et les mécanismes du projet. Il est prévu que le partenaire financier, les bénéficiaires et les autres partenaires impliqués participeront entièrement à cette évaluation lors d'un atelier.

Ci7 5-2-2-2- Evaluation finale

L'évaluation en fin d'exécution consistera à mesurer l'efficacité du projet et sa performance et à identifier les leçons apprises. Cette évaluation sera basée essentiellement sur les buts, les objectifs du plan national de gestion des déchets biomédicaux. La mission d'évaluation finale s'effectuera avec des consultants externes. Les résultats de l'évaluation seront présentés lors d'un atelier regroupant tous les acteurs au niveau national.

5-2-3 Conditions Critiques du projet

L'exécution du projet pourrait souffrir du fait: - du défaut d'institutionnalisation et formalisation des relations entre les acteurs en ce qui concerne la polarisation; - déficit en équipement de transport et de traitement/ élimination - la non-effectivité de la participation financière des structures de santé polarisées - le déficit de formation - l'inexistence de plans de gestion au niveau des structures sanitaires - le suivi non régulier du fonctionnement du système global de gestion des déchets biomédicaux.

5-3 Echéancier de la mise en oeuvre du plan d'action

rubriques ÂAn 1 An 2 An 3 An 4 Activités prépara toires Atelier de lancement préartlre = Constitution du comité de suivi et de supervision et des comites de mise en oeuvre Elaboration et lancement des documents de sélection Réunions de concertations et construction de la contractualisation pour la polarisation Exécution Distribution matériels (colIecte. transNpor. sec ur

68 VI Budget prévisionnel et plan de financement

6-1 Budget Formation

Rubrique année ___7_3___ 1 ~2 3 .4 Formation 343 800 000 307 800 000 259 200 000 259 200 000 Personne ressource 9 625 000 9 625 000 9 625 000 9 625 000 Réalisation trousse 12 950 000 _ Total annuel 366 375 000 317 425 000 268 825 000 268 825 000 Total Général 1 221 450 000

Note au budget

a) Coût de la formation d'un agent pour 15 jours

rubrique unité Prix unitaire Nombre Montant

CFA______perdiem H/ir 15 000 15 225 000 Transport Km 50 600 X 3 90 000 Matériel de FF 3 sessions 7500 formation _ _ _ _ Déieuner PC H/ir 2 500 15 37 500 Total 360 000

b) Prise en charge personne ressource 250 000 FCFA par jour

c) Réalisation de la trousse

rubrique Coût Guide de formation 2 100 000 Documentaire vidéo 7 000 000 Spots publicitaires 1 400 000 Collecte document de référence 350 000 Dissémination 2 100 000 Total 12 950 000

6-2 Budget équipement 6-2-1 Collecte/stockage/transport intérieur et équipements de sécurité

Structure Type d` ciLiipemiient et montant en [CFA Poubelle Amiénagemenit lieu de Chariot Brouette [I tlpemnnet dc séc1ur-ité PUl 10000 stockage PU :315 000 PL :25 000 Plil3' 500 Pt_ 250 000 nb montant nb montant nb montant nb Montant nb montant PS 4 890 48 900 000 364 91 000 000 978 24 450 000 978 3 1 785 000 CSR 420 4 200 000 20 5 000 000 55 1 375 000 48 1 560 000 CSS 130 1 300 000 H 680 6 800 000 85 26 775 000 Total 6 120 61 200 000 384 96 000 000 55 26 775 000 1 033 25 825 000 1 026 33 345 000

6-2-2 Traitement des déchets biomédicaux

structure Type d'équipement Stérilisationi traitement eau Buanderie réceptacle à aiguilles broveur d'alLuilles PlJ PtJ I'U PUJ P' 21) 00)00 PS = 3 989 250 lot de 25(51):15 000 CSS = 9 940 500 CSS = 3 750 000 CSS = 3 020 250 lot de 25(10 1): 20625 CSR = 36 743 250 CSR = 3 750 000 CSR = 3 099 250 Htvpe3 = 52 836 750 H type3 =11250 000 H1 type3= 9 214 500 l-ityp 4 =212 504 250 11 type4 =12())000 00 lItvpe4 26 388 000 iib nmonitant nb montanit nb Montant Nb niontant nb mlonltant PS 720 2 872 260 000 1092 16 380 000 614 128 940 000 CSR 31 1 139 040 750 31 116 250 000 31 93 906 750 165 2 475 000 CSS 13 129 226 500 13 48 750 000 13 39 263 250 H 85 1 753 125 Type 3 5 264 183 750 5 56 250 000 5 46 072 500 Type 4 3 637 512 750 3 36 000 000 3 79 164 000 _ Total 772 5 042 223 750 52 257 250 000 52 258 406 500 1342 2 0 608 125 614 128 940 000

70 6-2-3 Transport extérieur / élimination des déchets biomédicaux

Stratégie: généralisation de la polarisation jusqu'au niveau du chef lieu de district

Région médicale de Dakar = Autres Régions médicales Hôpitaux isolés Département de Dakar Pikine Guédiawaye Mbao Rufisque Capitale Autres PS isolé Thiaroye régionale CLD Ndioum . ______O urossogu i Structure Dantec Principal Fann HOGGY CS CS CS CS H (CS) CS polarisatrice . Nombre d'unité I I I . I I I 9 33 614 3 E uipement Voiturettes i 2 P Tricycle 3 3 3 3 27 66 IGM J i IPM l i i I 3 33 3 I Montfort- 614 Turbo 2000Vi 1 1 y _ 1 1 1 _ 1 1 CLD: chef lieu de district

'I`vpe d'équipement Voitur-ettes 'I'ricvcle Incinérateur G Incinérateur petit modèle Inciinératetiu iquipenient de sécumité PlJ: 45 00o)00< PIJ: 2 000 000 modèle PJ: 26 565 000 type Montfort PUJ 1 500 000 PtJ 26 00<) PlJ: 100000000nIpe Turbo 2000Vi PU: 6 500 000 Nb Montant nb |montant nb montant | nb |montanit - lb montanit inb Montant 5 1225000 000 105 210 000 000 2 200 000,000 43 1 142295000 154 231 000 000 67 1 742000 460 2 990 000 000 Total : 5 000 037 000

71 Nota: Collecte/stockage/transport intérieur et équipements de sécurité

Afin de promouvoir le tri à la source, les structures seront dotées de poubelles en sus de leur parc actuel. Chaque poste de santé du parc de 978 (existant et prévu à terme) reçoit cinq (05) poubelles: 5 x 978 = 4890. les centres de santé 10 poubelles et les hôpitaux 40 poubelles Des 55 centres de santé, 42 centres sont ou seront dans la période budgétée des centres de santé de référence parmi lesquels 1 1 sont pris en charge par le Fonds Nordique de Développement pour la buanderie, la stérilisation, le traitement de l'eau. L'aménagement de stockage intéresse les postes et centres de santés polarisés respectivement au nombre de 364 et 20. Pour le transport intérieur des déchets, les 17 hôpitaux recevront individuellement cinq (05) chariots. Chaque centre de santé et poste de santé est doté d'une brouette. Une zone de stockage sera aménagée pour les 20 centres de santé et les 364 postes de santé polarisés à raison de 250 000 CFA par unité. Les préposés à la gestion des déchets biomédicaux des 978 postes de santé et les préposés à l'incinération des 48 structures dotées d'incinérateurs (hôpitaux, centres de santé) seront dotés d'équipement de sécurité composé comme suit: combinaison, gant, masque, pelle, raclette, bottes.

Nota: Traitement des déchets biomédicaux

La stérilisation est prise en charge pour 258 postes de santé par le FND, ainsi il reste à doter 720 postes de santé. Le prix moyen de I 'équipement de stérilisation et des accessoires des PSRSE (6231 us dollars), PSRAE (6141), PSUSM (2868) et PSUAM (6036) est considéré soit 5319 dollars ou 3 989 250 CFA (1 dollar= 750 CFA). Le montant de l'équipement de stérilisation nécessaire pour un CSR est évalué à 36 743 250 CFA; pour un CSS à 9 940 500 CFA ; pour un Hôpital de catégorie 3 (200 lits) à 52 836 750 CFA ; pour un Hôpital de catégorie 4 (plus de 300 lits) à 212 504 250 CFA Des 55 centres de santé, 11 sont pris en charge par le FND ; il reste à équiper 13 CSS et 31 CSR; Les hôpitaux de Ndioum, Thiaroye, Kolda, Fatick et le second hôpital de Ziguinchor sont de type 3 et de Kaolack, Abass N'Dao et le futur hôpital de Pikine sont de type 4; La composition de l'eau a été analysée par la mission de EHG qui q préconisé un traitement pour préserver la durée de vie des équipements de stérilisation; pour chaque type d'équipement, le matériel de traitement a été évalué.

Les déchets contondants notamment les aiguilles de seringue seront après usage mis dans des récipients pour aiguille du type OMS en carton ou détruit par broyeur. Les postes de santé polarisés au nombre de 364 et les 55 centres de santé seront dotés de 3 paquets de 25 unités de réceptacles à aiguille pour le transport vers les unités de destruction. Les 17 hôpitaux seront dotés de 5 paquets de réceptacles de 10 litres. Les 614 postes de santé non polarisés seront dotés de broyeur manuel d'aiguille bien que disposant d'équipement d'incinération pour mieux s'assurer de la destruction complète de ces déchets.

Nota: Transport extérieur / élimination des déchets biomédicaux

Cinq voiturettes seront nécessaires pour le transport des déchets vers les hôpitaux polarisateurs du département de Dakar; le cinquième véhicule sert de réserve en cas de

772 panne. Le transport de polarisation sera assuré par ces véhicules fermés hermétiquement. Ce type de véhicule est disponible à Dakar auprès des sociétés ERECO et MBayang et Cie.

En ce qui concerne les autres villes du département et la polarisation au niveau des chefs lieux de district, le transport sera effectué au moyen de tricycle avec benne couverte à l'arrière du fait que les distances à parcourir pour desservir les structures polarisées ne sont pas longues. Ces engins sont aussi d'exploitation plus facile et moins chère. La dotation sera de trois par structure sauf les chefs lieux de districts autres que les capitales régionales qui seront dotés de deux tricycles.

Il sera acquis deux incinérateurs « grand modèle » destinés aux hôpitaux de Fann et HOGGY du fait que ces structures vont polariser les centres de santé et des structures privées de leurs zones de couverture. Il faut tenir compte de l'accroissement de la population et par conséquent de la demande de soins. Parmi les hôpitaux nationaux et régionaux seuls A N'Dao et Albert Royer ne seront pas équipés, ainsi que l'hôpital de Kaolack. Le premier du fait de sa position géographique, le deuxième qui fait partie de Fann et donc sera polarisé par l'incinérateur implanté dans ce site et le troisième parce qu'il dispose d'un incinérateur fonctionnel. Au total pour ce type de structure et pour les deux financements, il sera mis en opération 10 incinérateurs; le Dantec et Principal ont déjà des incinérateurs fonctionnels qui vont participer à la polarisation retenue. Les autres structures (hôpitaux; centres de santé polarisateurs) seront dotées d'incinérateur de petite capacité.

L'effectif des structures à doter au niveau régional est de 10: Louga, Thiès, Saint-Louis, Kaolack, Fatick, Diourbel, Tamba, Kolda, les deux hôpitaux de Ziguinchor. L'incinérateur de Kaolack étant fonctionnel, le besoin exprimé est de 9 unités; le Fonds Nordique de Développement va acquérir six unités d'incinération. Ainsi il reste à budgétiser 3 incinérateurs. Ceci porte le total à 43 si on compte les 4 de la région de Dakar, les 33 chefs lieux de districts et les hôpitaux de Ndioum, Ourossogui et Thiaroye.

En ce qui concerne les postes de santé au niveau régional, on évalue à 30 pour cent du parc qui est polarisé au niveau des capitales régionales, 5 pour cent au niveau des autres chefs lieux de district. Ainsi sur le total actuel de postes de santé de 662, 232 sont polarisés. Ainsi, 430 est l'effectif de PS isolés auquel on rajoute les prévisions de construction de 184 postes ce qui porte l'effectif de dotation en incinérateur type Montfort ou Joalien amélioré ou de Turbo 2000Vi et assimiles à 614. Ces incinérateurs sont choisis afin d'éviter une décontamination des déchets par stérilisation qui nécessite aussi à la suite l'aménagement de décharge. Ainsi hormis le paramètre disponibilité d'emprise, ce schéma fait intervenir deux types de traitement et donc une complexité des opérations à mener; enfin, le stérilisateur seul est d'un investissement comparable à l'incinérateur Montfort. Sur ces 614 postes de santé et en estimation de 75% dote d'électricité, la répartition sera comme suit: 460 incinérateurs type Turbo 2000Vi et 154 incinérateurs type Montfort.

Les conducteurs de tricycle, les manoeuvres des camions de collecte respectivement 59 et 8 seront doté d'équipement de protection (combinaison, gant, bottes, masque). Il s'agit de deux conducteurs pour Pikine, Mbao, Guédiawaye, Rufisque et les capitales régionales, et un conducteur pour les autres chefs lieux de districts. L'investissement pour cette dotation est évalué à 26 000 FCFA par personne.

-7 6-3 Budget de suivi des opérations d'exécution et de suivi

Rubrique Unité Prix ]Nombre ]Montant CFA

I unitaire I I_ _ _ Mise en oeuvre par les CR 0 (5 personnes en région et 10 à Dakar) Frais de gestion FF/an 500 000 44 22 000 000 Réunions hebdomadaires (1 0 régions) Jetons de présence H/réunion 5 000 9 600 48 000 000 Pause café U 350 9 600 3 360 000 Réunions hebdomadaires (Dakar) Jetons de présence H/réunion 5 000 1920 9 600 000 Pause café U 350 1920 672 000 Sous- total _ _ 83 632 000 Comité National de Supervision et de Suivi 10 personnes Frais de gestion FF/an 500 000 4 2 000 000 Réunions Préparatoire et de synthèse Frais de transport H/jr 5 000 330 1 650 000 Pause café U 350 330 115 500 Mission de suivi dans les 10 régions Perdiem H/jr 50 000 1200 60 000 000 Location véhicule Jr 65 000 120 7 800 000 Carburant (101/1 OOkm) L 500 3489 1 744 500 Mission de suivi à Dakar Location véhicule Jr 65 000 12 780 000 Carburant (101/lOOkm) L 500 150 75 000 Sous - total 74 165 000 Total -_- -_-__-_t 157 797 000

Les tournées bimensuelles en région sont effectuées sur 4 jours par les 10 personnes maxima composant le CNSS. Ainsi, sur la durée de l'exécution chaque région sera visitée 3 fois avec chaque fois une journée consacrée à la préparation et la synthèse soit 33 jours au total. Le nombre total de jours de suivi est de 132 dont 12 jours à Dakar (4 jours/régionx3xl 1 = 132). Le carburant est calculé sur la base du kilométrage total à effectuer qui est de Il 628 km. Cette distance est calculée sur la base des allers-retours Dakar-région et de 500km forfaitaire à effectuer à l'intérieur de chaque région.

Capitale régionale Distance de Dakar Kilométrage A-R Visites internes Matam 693 1 386 500 Fatick 155 310 500 Kaolack 192 384 500 Zieuinchor 454 908 500 Tamba Counda 467 934 500 Kolda 670 1 340 500 Thiès 70 140 500 Diourbel 146 292 500 Saint Louis 264 528 500 Louza 203 406 500 Total 6 628 5000

74 Les frais de gestion concernent la communication, le transport de certains équipements et certains déplacements nécessaires, les frais de secrétariat.

Les réunions des CRMO concernent pour les 10 régions: 4 réunions pour 5 personnes pendant 4 ans soit 4x5x12x4x10 = 9600 personnes ; pour Dakar cela concernera 10 personnes soit 4x 1Ox 12x4 = 1920.

6-4 Budget Evaluation à mi parcours et évaluation finale

rubrique unité Prix nombre Montant CFA 1unitaire Evaluation à mi-parcours Frais de transport CRMO régions Km 50 33 140 1 657 000 CRMO Dakar FF 5 000 1]0 50 000 CNSS FF 5 000 10 50 000 Frais hôtel 1 nuitée CNMO région U 25 000 50 1 250 000 Per diem et faux frais H/ir 15 000 50 750 000 Deux participants par région transport Km 50 13 256 662 800 Frais hôtel U 25 000 20 500 000 Per diem H/ir 15 000 20 300 000 Frais transport 20 participants de Dakar FF 5 000 20 100 000 Déjeuner et pause café 110 U 12 500 110 1375 000 participants à l'atelier CNMO, CNSS, représentants régions, 20 participants Dakar et 10 personnes (bailleurs et autres) Sous Total 6 694 800 Evaluation finale Consultant Honoraire H/jr 300 000 45 13 500 000 Per diem H/jr 50 000 45 2 250 000 Transport intérieur Location véhicule jr 55 000 45 1 815 000 Atelier de restitution (idem atelier à 6 694 800 mi-parcours) Sous - total 24 259 800 Total 30 954 600

i ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~75 6-5 Budget prévisionnel global

Rubrique Montant Cfa Montant USD (1 USD 750 FA) stérilisation 5 042 223 750 6 722 965 buanderie 258 406 500 344 542 réceptacle et destructeurs aiguille 149 548 125 199 397.5 traitement eau 257 250 000 343 000 incinérateurs 4 563 295 000 6 084 393 équipement: collecte transport stockage 679 887 000 906 516 sécurité sous totall 10 950 610 375 14 600 814 formation 1 221 450 000 1 628 600 atelier de lancement 10 000 000 13 334 Activités CNSS 74 165 000 98 887 indemnités comités mise en oeuvre CNMO 83 632 000 111 509 évaluation à mi-parcours 6 694 800 8 926 évaluation finale 24 259 800 32 346 sous total2 1 420 201 600 1 893 602 Total 12 370 811975 16 494 416 imprévus 10% 1 237 081 197 1 649 442 Grand total 13 607 893 172 18 143 858

Les besoins exprimés ci-dessus sont en complément d'un montant acquis dans le cadre du Fonds Nordiques de Développement. Ainsi, le tableau ci-après retrace les besoins globaux en équipements et formation du Sénégal pour la prise en charge de la gestion des déchets biomédicaux ainsi que l'amélioration effective de l'hygiène au niveau des structures de santé, l'amoindrissement drastique des risques sanitaires et environnementaux inhérents à leur mauvaise gestion.

rubrique Montant Montant CFA Montant acquis nécessaire à acquérir FND Stérilisation 8 281 077 037 5 042 223 750 3238 853 287 Buanderie 499 790 741 258 406 500 241 384 241 Réceptacle et destructeurs aiguille 149 548 125 149 548 125 Traitement Eau 540 515 815 257 250 000 283 265 815 Incinérateurs 4 738 795 000 4 563 295 000 175 500 000 Equipement : Collecte Transport 679 887 000 679 887 000

Stockage Sécurité _ Formation 1 254 690 000 1 221 450 000 33 240 000 Grand Total 16 146 303 718 12 172 060 375 3 972 243 343 Nb: dans le cadre du FNDil est aussi prévu la rénovation des cuisines pour un montant de 404 900 000 frs CFA

L'annualisation du montant à acquérir ou budget prévisionnel dans le cadre de ce plan spécifique figure à la suite. Le montant acquis dans le cadre du FND est annualisé par ailleurs.

76 6-6 Plan de financement Désienation Nombre Prix Montant Total An I An 2 An 3 An 4 Stérilisateur PS 720 3 989 250 2 872 260 000 718 065 000 718 065 000 718 065 000 718 065 000 Stérilisateur CSS 13 9 940 500 129 226 500 49 702 500 39 762 000 39 762 000 Stérilisateur CSR 31 36 743 250 1 139 040 750 293 946 000 293 946 000 293 946 000 257 202 750 Stérilisateur H3 5 52 836 750 264 183 750 105 673 500 52 836 750 105 673 500 Stérilisateur H4 3 212 504 250 637 512 750 212 504 250 212 504 250 212 504 250 Incinérateur-erand modèle 2 100 000 000 200 000 000 100 000 000 100 000 000 Incinérateur petit modèle 43 26 565 000 1 142 295 000 345 345 000 265 650 000 265 650 000 265 650 000 Incinérateur type Monfort 154 1 500 000 231 000 000 60 000 000 57 000 000 57 000 000 57 000 000 Incinérateur Turbo 2000Vi 460 6 500 000 2 990 000 000 747 500 000 747 500 000 747 500 000 747 500 000 Véhicule Collecte 5 45 000 000 225 000 000 135 000 000 90 000 000 Tricycle 105 2 000 000 210 000 000 78 000 000 44 000 000 44 000 000 44 000 000 Poubelle 6120 10 000 61 200 000 32 300 000 10 000 000 10 000 000 8 900 000 Chariot 85 315 000 26 775 000 7 875 000 7 875 000 6 300 000 4 725 000 Brouette 1088 25 000 25 825 000 8 325 000 6 250 000 6 250 000 5 000 000 ES maninulateur 1026 32 500 33 345 000 33 345 000 ES conducteur manoeuvre 67 26 000 1 742 000 1 742 000 _ Stockafe CS 20 250 000 5 000 000 5 000 000 Stockaee PS 364 250 000 91 000 000 22 750 000 22 750 000 22 750 000 22 750 000 Réceptacle Aieuilles 5 1 1257 15 000 18 855 000 6 285 000 6 285 000 6 285 000 Récentacle Aieuilles 10 1 85 20 625 1 753 125 453 750 433 125 433 125 433 125 Broyeur 614 210 000 128 940 000 42 000 000 31500 000 31500 000 23 940 000 Buanderie CSS 13 3 020 250 39 263 250 15 101 250 12 081 000 12 081 000 Buanderie CSR 31 3 029 250 93 906 750 24 234 000 24 234 000 24 234 000 21 204 750 Buanderie H3 5 9 214 500 46 072 500 18 429 000 9 214 500 18 429 000 Buanderie H4 3 26 388 000 79 164 000 26 388 000 26 388 000 26 388 000 Traitement eau CSS 13 3 750 000 48 750 000 18 750 000 15 000 000 15 000 000 Traitement eau CSR 31 3 750 000 116 250 000 30 000 000 30 000 000 30 000 000 26 250 000 Traitement eau H3 5 1I 250 000 56 250 000 22 500 000 Il 250 000 22 500 000 Traitement eau H4 3 12 000 000 36 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000 Formation 1 221450 000 366 375 000 317 425 000 268 825 000 268 825 000 Atelier lancement 10 000 000 10 000 000 Comites mise en oeuvre 83 632 000 20 908 000 20 908 000 20 908 000 20 908 000 Comité supervision et suivi 74 165 000 18 541 250 18 541 250 18 541 250 18 541 250 évaluation 30 954 600 6 694 800 24 259 800 Sous total 12 370 811 975 3 589 100 375 3 210 073 050 2 639 009 750 2 932 628 800 Imprévus 10% 1 1 237 081 197 358 910 037 321 007 305 263 900 975 293 262 880

7 7 I Grand total l l 1 13 607 893 172 | 3 948 010 412 | 3 531 080 3551 2 902 910 725 | 3 225 891 680

78 Bibliographie

1) Aide-mémoire pour une stratégie nationale de gestion des déchets produits par les soins de santé OMS 2) Appel d'offres pour la fourniture et l'installation d'équipements pour les structures sanitaires du Sénégal (Draft) Ministère de la Santé et de la Prévention DAGE 17 septembre 2001 3) Cabinet HYGEA Hôpital Général de Grand Yoff Rapport d'activité 1996-2000 4) Code de l'environnement - République du Sénégal 5) Cours de formation sur la gestion des déchets dangereux provenant des hôpitaux et laboratoires de recherche, Rapport -Jérusalem (Israël) 27 Février - 3 Mars 1989 6) Déchets hospitaliers : vers le meilleur des mondes, Entreprises et techniques n° 1535 Mars 1995 (p 31-38) 7) Disinfection - an unsuitable solution for the disposal of clinical waste, Emst Wogrolly TGM, Federal Secondary College for engineering and institute for testing materials, Vienna, Austria 8) Djibril Doucouré et Oumar Cissé Etude de cas: la gestion des déchets biomédicaux de la Communauté Urbaine de Dakar (Sénégal) SKAT (Swiss Center for Development Cooperation in Technology and Management), Janvier 1997 9) Djibril Doucouré Les techniques de traitement - élimination des déchets biomédicaux Consultation locale sur la gestion des déchets biomédicaux à Dakar 30-31 juillet 1998 10) Djibril Doucouré Case Study Local Consult on the Management of Biomedical Waste in Bamako (Mali) and Dakar (Senegal ) UMP/Implementing the Habitat Agenda UMP City Cons Case Study N° 28 11)Djibril Doucouré Gestion des Déchets Biomédicaux en Afrique Occidentale: Cotonou (Bénin), Dakar (Sénégal) et Ouagadougou (Burkina Faso) dans Aquadev Assainissement Urbain en Afrique Actes du Séminaire International de Gorée (Dakar) Décembre 2000. (p : 79-84) 12) Fallou SENE Document technique de la conception d'un four d'incinérateur à usage hospitalier: type Joalien » SNH- BRH de Thiès 13) « Greening » hospitals an analysis of pollution prevention in america's top hospitals Environmental Working Group/Health care without harm - June 1998 14) Gervais Leclair : Amélioration de la capacité nationale de gérer les déchets dangereux sur le territoire sénégalais conformément à la convention de Bâle - Environnement Canada Mai 1995 15)Gestion des déchets issus d'activités de soins en Côte d'Ivoire, Analyse de situation et plan d'action national, WHO/OMS- EPFL - IAGU contacts Annette Prüss, OMS, Frank Bouvet-Mark Haltmeier EPFL, Djibril Doucouré IAGU, Juillet 2000 16) HYGEA Elaboration de la carte sanitaire du Sénégal - Bilan Quantitatif et Qualitatif 17) L'élimination des déchets solides dans les établissements sanitaires de district, H. Halbwachs - Forum mondial de la santé Volume 15 1994 (p 387 - 392) 18) Les déchets d'activités de soins, Techniques Sciences Méthodes, Génie urbain, Génie rural n° 9 Sept 1995 19) L'incinération : de l'élimination sale à la « cogénération » écologique, Info - déchets - environnement & technique Octobre 1990 N° 100 20) La gestion des déchets hospitaliers : il y a beaucoup à faire, Environnement et technique Info-déchets Décembre 1992 N0 122

-79 21) Projet d'assistance pour l'acquisition d'équipement dans le cadre du programme de développement intégré de la santé et pour la formation en hygiène, Rapport d'évaluation n° 1, Euro Health Group Août 2001 22) Projet d'établissement de l'hôpital régional de Thiès 2001-2005 (obtenu de l'HYGEA) 23) Projet d'assistance pour l'acquisition d'équipement dans le cadre du PDIS et pour la formation en hygiène - Rapport préliminaire, Euro Health Group Décembre 2000 24) Plan national de développement sanitaire et social 1998-2007 -- République du Sénégal Ministère de la Santé Publique et de l'Action Sociale - Juin 1997 25) Reforme hospitalière - Présentation lois et décrets - Ministère de la Santé - Direction des Etablissements de Santé Sénégal. 26) WHO/ UNICEF Product Information Sheets, 2000 27) S. Dheilly: Un exemplaire de filière de recyclage en milieu hospitalier.- TSM N° 9 1995

80 Ai. N* N* E X E S

R 1 ANNEXE 1

La législation

Cadre institutionnel de la gestion des déchets Législation et réglementation en cours Analyse de la réglementation en rapport avec les déchets biomédicaux

82 Aspects institutionnels réglementaires

Cadre institutionnel de la gestion des déchets: institutions impliquées ou concernées

- Ministère de l'Environnement - PRODAK Haute Autorité pour la propreté de Dakar - Ministère de la Santé - Ministère de l'Intérieur - Les Collectivités locales - Les communes d'arrondissement - Le secteur privé: les entreprises de nettoiement, les GIE - Les ONG - AGETIP

Législation et réglementation en cours

Les principaux textes de loi intéressant la gestion des déchets solides municipaux sont

* le décret 74-338 du 10 avril 1974 réglementant la collecte et l'évacuation des ordures ménagères * la loi 72-52 du 12 juin 1972 relative à la TEOM * la loi 83-71 du 05 juillet 1983 portant code de l'hygiène * la loi portant code de l'urbanisme * le décret 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions communes et aux communautés rurales * décret n° 2000.694 du 7 août 2000 portant création de la Haute Autorité pour la propreté de Dakar * la loi n°2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l'environnement

Outils de gestion de l'environnement et des déchets

Plan National d'Action pour l'Environnement PNAE Plan National de Gestion des déchets dangereux PNG Gestion des Etablissements humains au Sénégal Diagnostic et Plan d'Action Comité National Habitat Il

Analyse de la réglementation en rapport avec les déchets biomédicaux

Le décret n°74 338 du 10/04/74 (Ministère de l'Intérieur.) stipule à l'article 8: «il est interdit de mélanger aux Ordures Ménagères, les déchets anatomiques ou contagieux, les produits pharmaceutiques et tous autres produits d'hôpitaux et toxiques ainsi que les déchets d'abattoirs. Les hôpitaux et les formations sanitaires publics ou privés sont tenus de détruire par voie d'incinération les déchets anatomiques ou contagieux. » Ce texte est repris par le code de l'Hygiène loi No 83-71 du 5/7/83 chapitre 4 article L 33- L34.

On constate dans cette réglementation qu'il n'y a pas de normes spécifiques définies pour le contrôle de la pollution assujetties à un équipement de traitement/élimination des déchets biomédicaux. Cependant dans le code de l'hygiène. Chap-6 (règles d'hygiène des installations industrielles) il est mentionné:

- Article 31: les feux de combustion, les appareils incinérateurs et les usines d'incinération ne doivent dégager ni poussière, ni odeur, ni fumée gênante de nature à polluer l'atmosphère.

Il est nécessaire de chiffrer les seuils de ces paramètres ce qui permettra, par ailleurs, aux contrôleurs assermentés de pouvoir surveiller le niveau de pollution dans les sites d'implantation de ces équipements.

- Article 32: Les tuyaux des cheminées de boulangerie doivent avoir une section horizontale d'une surface d'au moins 30 décamètres carrés. Ils s'élèvent de 2 mètres au moins au -dessus du fait le plus élevé compris dans un périmètre de 10 m de rayon. Les cheminées d'usine doivent être d'une hauteur conforme à la réglementation en vigueur. Elles doivent être munies, en cas de besoin, d'un dispositif anti-polluant.

Ainsi par rapport au type d'industrie, un dispositif de rétention des polluants est exigé. Cependant, comme indiqué à l'article 3 1, il est nécessaire de définir les normes de rejet pour une spécification et un choix judicieux du dispositif à mettre en place.

- Article 33: il est interdit de mélanger aux ordures ménagères des déchets anatomiques ou contagieux, des produits pharmaceutiques et tout autre produit toxique ainsi que des déchets et issues d'abattoirs.

- Article 34: Les hôpitaux et les formations sanitaires publiques ou privées sont tenus de détruire par voie d'incinération les déchets anatomiques ou contagieux.

L'autre facteur notable au niveau du code de l'hygiène c'est la non effectivité du décret d'application. Ainsi, en règle générale, l'équipement de traitement/ élimination devra répondre aux normes ISO-AFNOR ou en premier les normes du pays d'origine. En effet, comme souligné par ailleurs, des normes d'émission atmosphérique ne sont pas encore requises par la loi bien que l'Institut Sénégalais de Normalisation (ISN) travaille dans l'élaboration des normes pour tous les domaines de l'environnement.

L'équipement de traitement/élimination est considéré comme une installation industrielle. Dans ce cadre, son implantation sera subordonnée à plusieurs préalables administratifs notamment par rapport au code de l'environnement (loi N° 2001-01 du 15 janvier 2001, Décret N 2001-282 du 12 avril 2001), au code de l'urbanisme.

Le code de l'Urbanisme impose une autorisation de construire. La demande est instruite au niveau du département chargé de ce secteur qui transmettra pour avis le dossier au cadastre, au service d'hygiène, si nécessaire aux sapeurs pompiers avant un avis définitif ou la demande de compléments d'information.

84 ANNEXE 2

Exemples de protocole

8.... CONTRAT D'ENLEVEMENT ET D'EVACUATIONDE DECHETS BIOMEDICAUX

Entre les soussignés:

La Clinique, l'Hôpital, la Structure Sanitaire

d'une part;

L'entreprise ......

d'autre part.

IL A ETE CONVENU ET ARRETE CE QUI SUIT

Article 1: Objet du contrat

Le présent contrat a pour objet la collecte et l'évacuation des déchets biomédicaux générés par la structure sanitaire.

Article 2: Constance des travaux

Les travaux faisant l'objet du présent contrat comprennent la collecte et l'évacuation des déchets biomédicaux et autres déchets spécifiques de......

La collecte est effectuée par l'intermédiaire de poubelle mis en place par la structure sanitaire.

Les poubelles sont enlevées à fréquence ( ) par un camion fermé qui évacue les déchets à l'Hôpital A. le Dantec. Les déchets sont conditionnés au préalable dans des sachets plastiques ou en papier.

Article 3: Durée du contrat

Le présent contrat est consenti pour une durée d'un (1) an à compter du ...... Il se poursuivra d'année en année par tacite reconduction à défaut d'avoir été dénoncé par l'une ou l'autre des parties par lettre recommandée avec accusé de réception trois (3) mois au moins avant la date d'expiration de la période en cours.

Article 4: Mode de calcul du contrat

Le montant du contrat est calculé sur la base de deux paramètres: les frais de transport et la redevance élimination (incinération).

Article 5: Montant du contrat

Le présent contrat est consenti et accepté pour une redevance mensuelle de ......

Article 6: Révision du contrat

8 6 Le contrat sera révisé à l'amiable en cas de modification du volume(poids) à collecter.

Article 7: Obligations de l'entrepreneur

Conformément au souhait de ... , le service de l'entrepreneur se limitera à un enlèvement tous les jours, soit ( ) fois par semaine.

Article 8: Extinction du contrat

Le présent contrat prendra automatiquement fin à l'arrivée du terme par dénonciation régulière prévue à l'article 3.

En cas de non respect par l'entreprise de l'une quelconque de ses obligations, le présent contrat sera résilié de plein droit si bon semble à la structure sanitaire, après une mise en demeure, sans préjudice de dommages et intérêts éventuels, dans un délai d'un mois.

En cas de non respect par la structure sanitaire de ses obligations, l'entreprise pourra mettre fin au contrat, si après notification des défaillances constatées, aucune solution satisfaisante n'est intervenue, dans un délai d'un mois.

Article 9: Clause pénale

En cas de dénonciation irrégulière du contrat par l'entreprise, il sera dû à la structure sanitaire une indemnité correspondante à la période qui reste à courir conformément à la durée prévue dans le contrat.

Article 10: Attribution juridictionnelle

En cas de contestation, le Tribunal compétent est celui dans le ressort duquel se trouve le siège de l'Entrepreneur.

Fait à Dakar le ......

Lu et approuvé Lu et approuvé La structure sanitaire l'entreprise

Mr Mr

Pour l'Hôpital Pour la Société

Le Directeur Le directeur

R7 CONTRAT TRANSPORT

Art. 1: Définition du service à assurer

Le service régi par le présent contrat a pour objet la collecte des déchets biomédicaux, leur évacuation jusqu'à l'Hôpital Aristide Le Dantec.

La collecte est à exécuter au niveau des conditions spécifiques ci-après indiquées

Art. 2: Durée du contrat

La durée du présent contrat est fixée à trois (3) ans. Le contrat prend effet à compter de la date de signature.

Art. 3: Définition du périmètre d'intervention

L'exploitation du service est assurée à l'intérieur du district décrit ci-dessus et porte sur le plan annexé au présent contrat. Ce périmètre est le suivant:

Art. 4 Définition des Déchets Biomédicaux

Art. 5 Exécution du service

Art. 6: Obligations de la Société de Transport

Pendant toute la durée du contrat, la société de transport est seule responsable à l'égard des tiers des conséquences des actes du personnel d'enlèvement et de l'usage du matériel. Il garantit la ville de Dakar contre tout recours. Il contracte à ses frais toutes assurances utiles. Il lui est interdit de céder ou sous-traiter tout ou partie du présent service sans y être autorisé. En tout état de cause, il reste solidairement responsable avec le sous-traitement envers la ville de Dakar du parfait accomplissement de toutes les clauses et conditions du contrat.

En cas d'interruption imprévue du service, même partielle, la société de transport doit aviser la ville de Dakar au plus tard dans les six heures et prendre en accord avec elle les mesures nécessaires.

Art. 7 : Conditions générales d'exécution

La collecte et l'évacuation des déchets biomédicaux sont exécutées par des véhicules automobiles en nombre suffisant, la société de transport devant justifier qu'il pourra disposer des véhicules nécessaires pour parer à tout incident d'exploitation. Les agents de la société de transport doivent saisir les récipients avec précaution. Ils doivent éviter tout dégagement de poussière et toute projection de détritus ailleurs que dans le véhicule de collecte. Ils doivent veiller à débarrasser entièrement de leur contenu les poubelles et autres récipients utilisés.

88 Les déchets biomédicaux qui auraient pu être déversés accidentellement sur la voie publique sont impérativement collectés selon les règles et remis dans le véhicule. Il est interdit au personnel chargé de la collecte de repousser à l'égout ou autre exécutoire les déchets biomédicaux déversés

Art. 8: Récipients

Les récipients dans lesquels les déchets biomédicaux sont présentés à la collecte devront être hermétiques. Dans le cas de récipients ouverts, un couvercle devra en tout temps être déposé sur le récipient. Dans tous les cas, les déchets biomédicaux devront être conditionnés en sacs perdus en papier ou en plastique pour faciliter la manutention.

Art. 9: Fréquences, horaires et itinéraires

La collecte est effectuée tous les jours, du lundi au samedi. La société de transport définira l'horaire retenu de passage dans la structure sanitaire afin que toutes les dispositions soient prises pour assurer une collecte correcte et sans risque particulier

Tout véhicule accidenté ou mis hors d'état de fonctionner pendant la collecte est à remplacer dans délai par un autre véhicule.

Personnel

Art. 10: Personnel chargé des opérations de collecte et d'évacuation

Les agents de la société de transport sont rémunérés par la société de transport et pourvus par ses soins de vêtements de travail et de matériels de sécurité. Il leur est interdit de se livrer au chiffonnage. La société de transport peut s'octroyer néanmoins les services d'un GIE de collecte dont les compétences sont éprouvées.

Art. 1 1: Evacuation et déchargement

Les véhicules chargés sont dirigés vers l'Hôpital le Dantec. L'évacuation est à exécuter sans aucun stationnement intermédiaire. Il est formellement interdit à la société de transport d'aménager des postes de transit ou transfert.

Au lieu de déchargement, les déchets ensachés seront entreposés aux emplacements désignés à cet effet après pesage. Les opérations de pesage et d'entreposage sont effectuées par les soins d'agents de la société ayant en charge la gestion de l'incinérateur et des équipements afférents. Un ticket de pesage sera remis au camionneur pour les fins de comptabilité et de statistiques.

Dispositions techniques

Art. 12: Conditions imposées au matériel de collecte

Les véhicules sont fermés et se déchargent mécaniquement de sorte que les déchets conditionnés puissent glisser d'eux-mêmes sur le sol sans qu'il soit besoin d'aucune main-

Rq d'oeuvre. A défaut, le véhicule sera assez bas pour permettre une manutention aisée sans risque et sans que la main-d'oeuvre ne soit obligée de monter.

Les véhicules devront comporter des dispositifs d'accrochage pour le transport d'équipement de nettoiement.

L'entrepreneur est tenu de fournir tous documents utiles sur le véhicule qu'il se propose d'utiliser. En outre, il doit présenter le prototype du véhicule de collecte pour acceptation, après constatation de sa conformité aux dispositions du présent contrat.

L'entrepreneur reste responsable du fonctionnement de son matériel et de son maintien en conformité et tous les frais y afférent sont à sa charge.

Les bennes doivent être lavées chaque jour après la collecte sans entraîner de pollution pour le milieu et le voisinage.

Diaçlnos*tions financière's

Art. 12: Rémunération

La société de transport est rémunérée par la ville de Dakar de la totalité des prestations définies. La rémunération que la société de transport reçoit est composée de la partie transport et la partie élimination. La partie élimination est calculée à...... Frs par kg La partie transport est calculée sur la rotation Le montant de la rotation est estimé sur la base du coût journalier d'utilisation du véhicule et sera déterminé d'accord parti avec la ville de Dakar.

90 Protocole d'accord

ENTRE: L'Hôpital ...... représenté par son Directeur, ci-après désigné par l'Hôpital, d'une part,

ET: La Sociét .représentéeé par son Directeur, ci- après désigné par La Société d'autre part.

Il a été convenu et arrêté ce gui suit:

Article 1: Objet du protocole Le présent protocole entérine les relations de collaboration entre l'Hôpital et La Société, dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan d'action sur la gestion des déchets biomédicaux. Il a trait à la gestion de l'incinérateur de l'Hôpital ......

Cette collaboration porte essentiellement sur: * la destruction des déchets biomédicaux de l'Hôpital...... * la destruction des déchets biomédicaux des autres structures sanitaires à hauteur de la capacité de l'incinérateur sis à l'hôpital ...... * la construction d'un site de stockage des déchets biomédicaux * la gestion de tout le système d'élimination y compris l'exploitation de l'incinérateur

Article 2: Obligations de l'hôpital L'Hôpital s'engage à: - donner en gestion l'exploitation et la maintenance de l'incinérateur fonctionnel implanté en son sein, à la Société; - L'incinérateur reste patrimoine de l'hôpital qui est propriétaire de tout immobilier mis sur place

Article 3: Obligations de la société La société s'engage à: * construire et aménager, en rapport avec le Service d'Hygiène de l'hôpital ...... l e site de sorte à permettre la réception normée des déchets de l'hôpital et ceux des autres structures sanitaires, leur pesée et leur conduite vers l'incinérateur; * assurer les frais de fonctionnement et de maintenance de l'incinérateur * veiller au bon fonctionnement de tout le système d'élimination * ne pas dépasser la capacité de destruction de l'incinérateur

Article 4: Dans sa gestion, la société est tenue de produire des rapports mensuels adressés au Directeur de l'hôpital et à toutes les structures sanitaires parties prenantes. Les rapports mensuels concerneront : le fonctionnement de l'incinérateur: volume total traité de déchets biomédicaux, le carburant utilisé, etc., les rapports financiers feront ressortir les recettes et dépenses notamment le carburant, les frais d'entretien, la rémunération du personnel. Les bilans et comptes d'exploitation annuels seront aussi transmis.

Article 5: La société recevra une redevance traitement de la part des sociétés concessionnaires qui acheminent des déchets biomédicaux pour des fins d'incinération vers l'incinérateur qu'elle a en exploitation

9l Article 6: La redevance est perçue par la Société qui a en charge de gérer ces fonds de sorte à assurer un fonctionnement durable de l'incinérateur et son maintien en bon état

Article 7 : La redevance est calculée sur la base de l'étude économique du fonctionnement optimum de l'incinérateur y compris les charges d'exploitation de la Société. Elle est estimée à ... Frs CFA le kg Aussi la Société mettra tout en oeuvre pour la pesée correcte des productions identifiées réceptionnées au niveau du site de stockage.

Article 8 : L'Hôpital est dispensé de la redevance. Cependant il devra participer au fonctionnement de l'incinérateur à hauteur des dépenses actuelles consenties pour la destruction des déchets biomédicaux produits.

Article 9. Le personnel employé pour l'exploitation de l'incinérateur sera celui déjà fonctionnel et pris en charge par l'hôpital. Tout personnel additionnel sera pris en charge par la Société qui devra veiller à l'équité dans le traitement.

Article 10: La société doit veiller en relation avec le service d'hygiène à assurer au personnel les normes de protection requises

Article 11: L'incinérateur devra polariser les structures sanitaires publiques des districts d'abord avant d'élargir l'assiette aux établissements privés notamment les cliniques et autres producteurs de déchets biomédicaux.

Article 12: La société pourra en rapport avec les sociétés de transport démarcher les structures privées afin de prendre en charge la destruction de leurs déchets biomédicaux en veillant à la capacité de l'incinérateur, à la capacité de stockage et en prenant en compte le temps de séjour dans le site de stockage qui ne devra pas dépasser 24 h.

Article 13: La société devra signer, avant toute intervention, un contrat avec les sociétés de transport auxquelles il sera demandé le payement de la redevance.

Article 14: Différends En cas de divergence dans l'interprétation des dispositions du présent protocole, une tentative de conciliation sera engagée entre les parties.

En cas de désaccord persistant, le différend sera soumis aux tribunaux compétents qui trancheront en dernière instance selon les lois et règlements en vigueur au sénégal.

Article 15 : Durée Le présent protocole, conclu pour la durée de cinq ans, entre en vigueur à compter du--- 200...

Fait en trois exemplaires originaux à ...... le ...... 200..

Pour l'Hôpital Pour la Société

Le Directeur Le directeur

92 ANNEXE 3

Modèle de calcul de redevance

qyS CALCUL DE LA REDEVANCE

INVESTISSEMENT MONTANT (CFA) INCINERATEUR (kg/heure) GENIE CIVIL ET DIVERS TERRAIN TRANSPORT TOTAL 1 RENOUVELLEMENT 1/10eme TOTAL I RENOUVELLEMENT TOTAL2 I Frs/iour CHARGE D'EXPLOITATION MAIN D'OEUVRE Frs/jour CARBURANT Frs/jour REPARATION/ENTRETIEN Frs/jour TOTAL 3 TOTAL 4 = TOTAL 2 + TOTAL 3 Frs/jour MARGE TOTAL 5= % TOTAL 4 Frs/jour T4 + T5 = Frs/jour pour kg MONTANT REDEVANCE traités par jour

Frs pour 1 KG traité

94 ANNEXE 4

Personnes rencontrées Mission de terrain

, 9~~~~~~~~~~~~5 GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX ETUDE DIAGNOSTIC (état des lieux)

No Structure sanitaire Personnes rencontrées Fonction I Hôpital H. LuBze Diourbel Dr Serigne Mor Touré Directeur Mr Daff Contrôleur de gestion Agent d'hygiène Mr Diouf Responsable Pb Gestion DBM Mr Mour Mbaye Ndoye Chef de Service des soins infirmiers Mr Mor Talla Touré Technicien du génie sanitaire Mr Tapha Diop Technicien Supérieur en Imagerie (Chef Service Radiologie Mr Ndiave Chef de Service du Labo 2 Hôpital El Hadji Ibrahima Niass (Kaolack) Sérigne Babacar Touré Agent d'hygiène de l'hôpital - sous-officier d'hygiène Dr Adrien Sonko A fait une étude sur la gestion des déchets biomédicaux 3 Centre de Santé de Kasnack (Kaolack) Dr Bocar Diouf Adioint du Chef de Centre 4 Poste de Santé de Dialègne (Kaolack) Mme Fall Oumou Kaîri Chef de poste 5 Centre de Santé de Fatick Dr El. Mamadou Gueye Chef de centre 6 Poste de Santé Ndiave Ndiaye Fatick Chef de Poste 7 Hôpital Régional de Saint-Louis Mr Diop Babacar Agent d'hygiène Dr Fatim Tall Gynécologue Intendant 8 Centre de Santé de Saint-Louis Léona occlaire Chef de poste 9 Dispensaire de Sor (Saint-Louis) Banque de Sang Assistante Labo recherche sur la Bilarziose 10 Hôpital régional de Louga Mr Mamadou Sylla Chef Service Administratif et Financier Dr Sakho Médecin Chef Mr Mame Samba Bâ Technicien du Génie Sanitaire Mr Sène Maintenancier 11 Centre de Santé de Louga Mr Dianban Superviseur du centre 12 Poste de Santé de "Keur Sérigne Louga" Chef de poste 13 Hôpital Principal de Dakar Mme Traoré Hygiéniste Maior Sidibé Surveillant Général 14 Hôpital A. Le Dantec (Dakar) Opérateur de l'incinérateur 15 Centre de Santé Nabil Choucair Dakar Mr Diop Maior du centre 16 Centre de Santé Philippe M. Senghor Dakar 17 Poste de Santé de Hann Village Dakar Mr Oumar Sow Chef de poste 18 Centre de Santé Gaspard Camara Dakar Mr Diop Gestionnaire 19 Hôpital regional de Thiès Mr Victor Sagna Administrateur Mr Abdoulaye Diop Technicien Génie sanitaire Chargé Gestion des déchets biomédicaux

96 ANNEXE 5

Reportage photographique

9-7

I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ M carton en guise de poubelle de collecte

sélectif des aiguilles

stockage intermédiaire dans les douches et dans les couloirs

exemples de poubelles de collecte dans la cour de la structure sanitaire

idem localde st'ocka'ge, dec'hets en vrac

98 A

Conteneur municipal de collecte dans la structure sanitaire; brûlage des déchets biomédicaux r~ . ~ _

dépôt de déchets dans la structure sanitaire, brûlage de déchets biomédicaux dans la structure sanitaire

stocka2e final dans une structure incinérateur moderne en panne

ininrterfntinnld axmpe'i - @ incinérateurs fonctionnels de Kaolack exemple d'incinérateur artisanal vétuste

99 ANNEXE 6

Modèle d'incinérateur Turbo 2000Vi

100 SAFE WASTE TURBO 2000Vi PORTABLE SOFT MEDICAL WASTE INCINERATOR ENVIRONMENTALLY FRIENDLY

* ECONOMY * PERFORMANCE* MOBILITY * USER FRIENDLY* TESTED BY CSIR - WHO - UNICEF

C'est donc un produit conçu pour le milieu médical et Industriel. un produit respectant l-environnement, un produit économique bènéficiant de 12 mois de garontie. La combinaison de cet apparell, ceux de la gamme HNI pour les séngues et autre aigu- liles ainsi que les cartons associs vous per- met de rrolrer idéalement. complétemenr voa cechets lncuses et médicaux tout en i présarvanT l'environnemenl. -

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