Routes C’est en Dossier Haute-Marne Circuler Mieux vivre sereinement Faites vos jeux son handicap au cœur de l’hiver à Bourbonne- en Haute-Marne 4 8 les-Bains 9

LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE HAUTE-MARNE

Ligne NUMÉRO 75 - NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2004

Photo : Eric Girardot BientôtBientôt lesles fêtesfêtes enen Haute-MarneHaute-Marne !! Loisirs Bientôt les fêtes : découvrez les bougies et les compositions florales de Noël, le foie gras de Haute- Marne et les chocolats de Chocogil • Artisanat : le jean dans tous ses états • Peinture : Claude Abba, le noir lui va si bien • Nature : La faune des haies et bords de routes • Agenda LIGNE DIRECTE N° 75

Le Conseil général à vos côtés : Contacter vos élus par Internet p.3 Témoignage : les premiers mois d’un Conseiller général édito Routes Circuler sereinement La solidarité, une au cœur de l’hiver p.4 mission prégnante ! Sécurité routière A l’heure où les solidarités sont Tous mobilisés plus particulièrement de mise en pour plus de sécurité p.6 cette période de fin d’année, il C’est en Haute-Marne était tout à fait naturel de mettre Faites vos jeux en lumière l’accompagnement de l’Assemblée départementale en faveur à Bourbonne-les-Bains p.8 de toutes celles et de tous ceux pour qui la chance n’a pas été au rendez- Dossier vous de la vie et qui se retrouvent malheureusement handicapés. Mieux vivre p.9 Le Conseil général possède là des compétences essentielles qui seront son handicap bientôt renforcées. Cet accompagnement est organisé autour d’une en Haute-Marne offre d’aides propres à faciliter leur intégration et leur hébergement et Nouvelles technologies surtout à soutenir leurs proches au quotidien. Téléphonie mobile : la phase 2 p.14 Ainsi, le Conseil général verse l'Allocation compensatrice pour tierce per- bientôt lancée ! sonne (ACTP), qui permet de recourir aux services d'une personne pour accomplir des actes élémentaires de la vie courante. Outre cette compéten- Entreprises sommaire Cristal gravure ce obligatoire, le Conseil général subventionne volontairement, grâce à un se taille un nom p.16 fonds spécifique, différents dispositifs pour permettre aux personnes han- Les plieurs de bois du Bassigny dicapées d’être plus autonome dans la vie quotidienne, et finance la cons- truction d’établissements spécialisés comme les foyers de vie. Loisirs Sur les pas L’entourage familial joue bien entendu un rôle pivot et inestimable et a de Jeanne d’Arc p.18 bien souvent besoin de moments de répit. A titre d’exemple, un pro- Logement gramme spécifique en faveur de l’autisme sera prochainement mis en L’OPAC de la œuvre. L’objectif est d’offrir une réponse de proximité, adaptée à chaque Haute-Marne : revitaliser p.19 personne concernée, selon son handicap. la ruralité par le logement Cette mission départementale sera élargie avec la loi sur le handicap, en Evénement cours d’élaboration, qui entend favoriser l’égalité des droits et des chan- Il y a cent ans mourait Louise Michel, p.20 ces, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Dans une femme haut-marnaise ce cadre, la mise en œuvre d’une prestation de compensation du han- dicap sera confiée aux Conseils généraux à partir du 1er janvier 2006. Expression d’élus Démocratie de proximité p.22 La solidarité entre les hommes n’est pas un vain mot ! Collectivité de En bref proximité, le Conseil général agit chaque jour avec détermination pour que chaque haut-marnais puisse trouver sa place dans le département p.23 et soit heureux d’y vivre et de s’y épanouir. Joyeuses fêtes de Noël à toutes et à tous et tous mes meilleurs vœux pour 2005 ! LIGNE DIRECTE Bimestriel • numéro 75 • Novembre/décembre 2004 • Directeur de la publication : Bruno SIDO • Co-directeur : Michel BOZEK • Rédaction : Service Communication • Réalisation : Conception, exécution, Bruno Sido photogravure, IPPAC/groupe Graphycom • Direction de la communication : Sénateur, 03 25 32 88 13 - Fax : 03 25 32 88 32 • Crédits photos : Erwan Troizel, Président du Conseil Général Frédéric Thévenin, Etienne Clément, Eric Girardot, Nature Haute-Marne, de la Haute-Marne Georgi Mirran, Olivia Lété, IME de Bourbonne, CAT de Breuvannes, Ville de Chaumont, Service communication • Illustrations : Gaëlle Bel, Maud Zanoni • Site internet : www.haute-marne.fr - Conseil général de Haute- Marne, 1 rue du Commandant Hugueny, 52011 Chaumont CEDEX • Tirage : 90 000 ex. - Dépot légal N° 206 ISSN N°1166-729 X • Impression : Imprimeries de Champagne.

2 L I G N E D I R E C T E - n o v e m b r e / d é c e m b r e 2 0 0 4 Le Conseil général à vos côtés ContacterContacter vosvos élusélus Les premiers parpar InternetInternet !! Les 32 Conseillers généraux haut-marnais disposent mois d’une adresse Internet. Vous pouvez désormais d’un nouveau contacter vos élus en faisant parvenir un courrier électronique à l’une des adresses suivantes. Conseiller Pour envoyer un courrier sur la boîte personnelle général d’un élu, il vous suffit de taper son adresse dans votre messagerie ou de vous rendre sur le site Dans le cadre de la présentation de www.haute-marne.fr, rubrique “Contactez vos élus”. la vie de l’Assemblée départementale, il semblait intéressant d’ouvrir les colonnes sur les premiers mois de mandat d’un nouveau Conseiller général. Témoignage.

Ligne Directe : Pourquoi avoir voulu devenir Conseiller général ? Antoine ALLEMEERSCH () [email protected] Michel Saulet : J’exerçais déjà Francis ARNOUD (Neuilly-l'Evêque) [email protected] les fonctions de maire dans Jean-Jacques BAYER (Montier-en-Der) [email protected] ma commune de . Michel BERTHELMOT () [email protected] Occuper les fonctions de Philippe BOSSOIS (Saint-Dizier Ouest) [email protected] conseiller général me sem- Jean-Luc BOUZON (Saint-Dizier Nord-Est) [email protected] blait être un prolongement naturel. Et puis, je suis avant Michel BOZEK (Chevillon) [email protected] tout guidé par l’envie d’aider Michel BROCARD (Nogent) [email protected] les gens et d’aller vers eux et j’ai eu le sentiment que André DEGUIS (Canton de Bourmont) [email protected] la vocation sociale du Département me permettrait Thierry DELONG (Doulaincourt-Saucourt) [email protected] d’être encore plus proche des Haut-Marnais. Gérard DIDIER (Val-de-Meuse) [email protected] Guy DURANTET (Longeau-Percey) [email protected] Ligne Directe : Au cours de ces premiers mois de Philippe ESCUDIER (Bourbonne-les-Bains) [email protected] mandat, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ? Jean-Marc FEVRE (Doulevant-le-Château) [email protected] Michel Saulet : D’abord, la première séance du Conseil Paul FLAMERION (Chaumont Sud) [email protected] général à laquelle j’ai assisté. J’ai fait la connaissance de l’ensemble de mes collègues et j’ai pu me rendre comp- Marcelle FONTAINE (Saint-DizierSud-Est) [email protected] te de la maîtrise qu’ils avaient de chacun des dossiers. Bernard GENDROT (Fayl-Billot) [email protected] Et puis la rencontre que j’ai sollicitée avec chacun des Jean-Philippe GEOFFROY (Andelot-Blancheville) [email protected] services du Conseil général. La disponibilité et la com- Gérard GROSLAMBERT (Chaumont Nord) [email protected] pétence des personnels m’ont impressionné. Charles GUENE (Prauthoy) [email protected] Gérard HEISERT (Joinville) [email protected] Ligne Directe : Quel est votre sentiment aujourd’hui ? Didier JANNAUD () [email protected] Michel Saulet : Je dois dire que je n’ai jamais été aussi Jacques LABARRE () [email protected] enthousiaste. Finalement l’aspect social ne représente Marie-Claude LAVOCAT (Châteauvillain) [email protected] qu’une petite partie des compétences du Département. Il intervient réellement dans tous les domaines de la vie Denis MAILLOT () [email protected] des Haut-Marnais : l’économie, les transports scolaires, Elisabeth ROBERT-DEHAULT (Saint-Dizier Centre) [email protected] la culture, les sports, l’environnement… Je dois dire Pierre ROUSSELOT (Terre Natale) [email protected] que, depuis le mois d’avril, chaque jour m’apporte son Michel SAULET (Arc-en-Barrois) [email protected] lot de nouvelles connaissances concernant le Conseil Bruno SIDO (Saint-Blin) [email protected] général. J’ai d’ailleurs choisi de me former. En plus de Jean SCHWAB () [email protected] mon apprentissage sur le terrain, et en commission Christian TOUSSAINT (Laferté-sur-Amance) [email protected] auprès des autres conseillers généraux, je suis des cours Jean-Marie VOILLEMIN () [email protected] pour remplir au mieux mes fonctions.

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 3 Routes Roulez serei au cœur de l’hi Durant les mois d’hiver, les services du Conseil général et de la Direction Départementale de l’Equipement se mobilisent afin d’offrir à tous les usagers de la route les meilleures conditions de circulation possible. Qu’il neige, qu’il gèle, qu’il vente, ils sont prêts à intervenir, de jour comme de nuit, grâce à un système de surveillance permanent. Détails des opérations.

n Haute-Marne, Direction Dépar- par temps difficile, permet aux usagers réunissent pour préparer le détail des Etementale de l’Equipement (DDE) d’éviter les accidents, aux enfants d’al- opérations de viabilité hivernale. Si cer- et Conseil général n’ont pas attendu ler en cours et aux parents de se rendre taines dispositions d’intervention sont l’entrée en vigueur des nouvelles lois de sur leur lieu de travail. reconduites d’année en année, d’autres décentralisation pour allier leurs forces. Pour les services mobilisés par la viabi- sont révisées à chaque nouvelle campa- Chaque année, les services de l’Équi- lité hivernale, les grandes manœuvres gne pour que les plans d’intervention pement et de la Direction des Routes débutent dès le mois d’octobre. A cette en cas d’intempérie soient optimisés et Départementales (DRD) du Conseil date, les cadres de la DDE et de la direc- adaptés aux changements de tracé des général travaillent main dans la main tion des routes départementales se transports scolaires notamment. pour l’entretien des routes et la sécuri- té des usagers. A l’approche de l’hiver, cette collaboration de tous les instants Le permanent, un homme veille se renforce un peu plus encore. Pour définir sa stratégie d’intervention, la DDE met en place un dispositif de veille. Une Faire face personne est au centre de ce dispositif : le permanent. Chaque jour, il prend son servi- aux événements ce à 16 h à la Cellule départementale d’exploitation et de sécurité (CDES). Cette struc- climatiques ture, qui centralise les informations sur l’état du réseau et les conditions de circulation, sert de centre de crise en cas de météo exceptionnellement défavorable. A son arrivée, le permanent prend connaissance de la situation et à 17 h, il contacte la station météo Pour les services de la DDE et de la de Langres pour connaître les prévisions pour la nuit. Puis, de 17 h 15 à 18 h 30, il DRD, la période qui court de mi- interroge 10 responsables d’intervention qui sont répartis sur le terrain et qui servent d’ob- novembre à mi-mars prend des airs de servateurs. Grâce à toutes les informations qui lui sont transmises, le permanent se mobilisation générale. Leur mission : forge un avis sur les risques d’intempéries nocturnes et il définit une stratégie de sur- assurer la “viabilité hivernale”. Cette veillance. Il peut laisser les agents regagner leur domicile et assurer une surveillance expression un peu obscure recouvre de minimale ; ou solliciter des patrouilleurs qui vont sillonner les routes haut-marnaises en véritables enjeux économiques et de pleine nuit et alerter les équipes de salage et de déneigement en cas de problème. Il peut sécurité routière. Car faire en sorte que aussi préconiser une intervention préventive immédiate. les routes demeurent praticables même

4 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 Transports scolaires : comment se décide l’annulation ? Au cours des derniers hivers, il est arri- nement vé que le Conseil général annule le ramassage des élèves empruntant le bus pour se rendre dans leur établis- sement. L’annulation des transports ver scolaires, dictée par la prudence, est décidée par le Président du Conseil général sur la base de l’avis des tech- niciens de la DDE, de la DRD et des pré- visions de Météo . Pour le Conseil général, prendre cette déci- sion n’est pas aisé : les informations les plus fiables lui parviennent en effet à 18 h, heure à laquelle les établisse- ments scolaires sont déjà vides ; il faut donc trancher en se basant sur des informations qui ne sont que parcel- laires à l’heure où collégiens et lycéens peuvent encore être informés dans leur établissement de l’absence de Pour elles, les opérations de salage peu- transport le lendemain. vent débuter à tout moment. Puis vien- Il peut aussi arriver que les commu- nent les routes sur lesquelles circulent nautés de communes en charge du les bus de transports scolaires. Pour cette transport scolaire sur un secteur donné catégorie, les personnels de l’équipe- choisissent de ne pas faire circuler ment s’attachent à les traiter avant 7 h les bus ou bien encore que le chauf- 30, heure de mise en action du système feur d’un bus, se fiant à son expé- de transport des enfants. Enfin les axes rience du circuit, refuse de prendre le Déneiger les axes départementaux les moins fréquentés risque de transporter des enfants. L’ap- de circulation, définir ne sont déneigés qu’une fois le réseau plication de ce principe de précaution a parfois conduit à priver les enfants des priorités prioritaire traité. d’une journée de cours alors que les conditions n’empêchaient pas la cir- Au cours de l’hiver 2003-2004, les servi- Mauvaises culation mais il a surtout permis d’é- ces de la DDE et du Conseil général sont prévisions météo, viter des accidents. intervenus à 25 reprises. 25 jours au cours intervention illico desquels le parc de 50 véhicules dont dispose la Haute-Marne a été mis en Pour assurer une efficacité optimale aux action sur les axes de communication. interventions et déjouer les pièges de du risque sur le terrain par les person- Malgré la mobilisation des agents et les la route liés aux intempéries, le plan de nels de la DDE. Le traitement est alors systèmes d’astreinte, les 50 véhicules déploiement des engins de salage s’ap- dit “pré-curatif”. spécialisés, équipés de lames de dénei- puie largement sur des données météo- Cependant, la science météo n’est jamais gement et de dispositif de salage, ne rologiques. Le rôle de la station Météo totalement fiable et il arrive que les pré- suffisent pas : impossible pour eux de France de Langres est alors essentiel. visions soient erronées. Dans ce cas, les rendre praticables les 3 870 km de rou- En fonction des prévisions qu’elle com- services routiers ont toujours la possibi- tes haut-marnaises en quelques heures. munique à la DDE, différentes options lité d’intervenir dans l’urgence, de façon Aussi, les opérations de salage et de dans le traitement des routes peuvent très pragmatique, dans les secteurs et sur déneigement obéissent-elles à un plan être envisagées par le permanent (voir les axes présentant le plus de risque. fixé à l’avance par les services départe- encadré). Si des conditions très diffici- Bref, quel que soit le temps, tout est mentaux. Un système de priorités est les sont annoncées, un traitement pré- fait pour permettre aux usagers de se instauré. Chacune des routes du dépar- ventif peut être décidé. Les engins com- déplacer normalement. Reste que la tement est en effet référencée et clas- mencent alors à saler les routes bien sécurité sur les routes demeure bien la sée en fonction de son intérêt straté- avant le début des chutes de neige, des responsabilité de chacun. En hiver, il gique pour le déplacement des usagers. pluies verglaçantes ou l’apparition des est fortement conseillé donc de redou- Bien entendu, les routes nationales et brouillards givrants. Si un doute sub- bler de vigilance sur les routes et de les routes départementales du réseau siste quant à l’apparition d’un événe- réduire sa vitesse. structurant sont prioritaires puisqu’elles ment climatique dangereux, l’interven- enregistrent le trafic le plus important. tion ne débute qu’après constatation Thomas ROUSSEZ

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 5 Sécurité routière Tous mobilisés pour plus de sécurité

La démarche “Entre droits et devoirs” initiée par le Conseil général et la Préfecture de la Haute-Marne a fait passer le message : la sécurité sur les routes est l’affaire de tous. De nombreuses opérations ont eu lieu en 2004 et ont contribué à sensibiliser tous les “Entre droits et devoirs” que sont le Conseil général, la Préfectu- usagers de la route. Et les résultats sont très positifs. re de la Haute-Marne et l’Association Retour sur une année de sécurité routière. départementale des Maires de France, ont su mobiliser autour de la problé- matique du risque routier. La Préven- es efforts fournis depuis quelques nales de sécurité routière se font sentir ; tion routière, l’Inspection académique, Lannées payent. Les chiffres le démon- auprès des jeunes, par exemple, avec les la gendarmerie nationale, les sapeurs trent. Sur les premiers mois de l’année spots télévisés qui délivrent un message pompiers, la Croix Rouge, l’Association 2004, on enregistre une baisse de 80 % simple tel que “penser à rentrer en vie” départementale de la protection civile du nombre de tués sur les routes haut- ou “celui qui conduit, c’est celui qui ne (ADPC) mais aussi des associations spé- marnaises. Au 19 novembre, 8 personnes boit pas”. Cette diminution significative cialisées, des assureurs ou des profes- avaient trouvé la mort dans un accident de du risque routier incombe aussi aux dif- sionnels du secteur sont ainsi venus la route contre 39, à la même date en 2003. férentes opérations menées par les par- apporter toute leur énergie à une grande Un chiffre suffisamment éloquent pour tenaires institutionnels ou associatifs cause nationale dont, rappelons le, le que Rémy Heitz, délégué interministériel haut-marnais et regroupés sous la ban- département s’était saisi très tôt. à la sécurité routière, le cite en exemple nière “Entre droits et devoirs”. Tout au long de l’année 2004, la réunion lors du Forum des initiatives qui s’est tenu de toutes ces énergies a permis de mettre à Paris en octobre. D’une manière géné- Une démarche en place des opérations qui ont concerné rale, le nombre global des accidents est de tous les instants des publics certes très divers mais tous en net recul dans le département. usagers de la route et donc acteurs de la Bien sûr, en Haute-Marne comme Pour combattre l’insécurité sur les routes, sécurité routière en Haute-Marne. ailleurs, les effets des campagnes natio- les trois signataires initiaux de la charte Sur le terrain, les partenaires n’ont pas ménagé leurs efforts. Au début de l’an- née, des appareils de contrôle de vitesse ont été installés en différents endroits du département. Ces appareils étaient reliés à un panneau lumineux qui informait en temps réel les conducteurs sur leur vitesse de circulation. Une manière de rappeler que le respect des limitations de vitesse doit faire l’objet d’une vigilance de tous les instants. Autre opération, répétée à plusieurs reprises grâce aux bénévoles d’associations, la sensibilisation des jeu- nes lors de leurs sorties en boîte de nuit. Qu’elles s’intitulent “capitaine de soirée” ou “pilote de nuit”, ces opérations ponc- La rencontre des professionnels de la route a permis de nombreux échanges d’expériences tuelles sont de plus en plus appréciées entre les entreprises de transport. par les jeunes, qui loin de se sentir har-

6 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 Les dessins réalisés à l’occasion du concours pourraient devenir des affiches pour une campagne de sécurité routière

Le Challenge Roland échange d’expériences Meunier, une manifestation riche d’enseignements. Chacun a pu unique en France expliquer par exemple comment les chauffeurs peuvent être formés en conti- En mai dernier, le challenge Roland Meu- nu ou bien être force de proposition nier a rassemblé pour une compétition bien sympathique des élèves du primaire. pour l’amélioration de la sécurité des Durant quatre jours et sur quatre sites engins ou des axes routiers; quelle solu- différents, 1 200 enfants des écoles haut- celés, perçoivent le caractère protecteur de tion peut être envisagée pour l’entretien marnaises ont accompli, à vélo, diffé- ces initiatives. Et les propriétaires d’éta- des véhicules,… Autant d’éléments qui rentes épreuves. La plus difficile consis- blissements de nuit plébiscitent eux aussi contribuent à faire diminuer significati- tait à effectuer par groupe de trois, un ce genre de démarche. vement le risque routier. De nombreux parcours en ville sans accompagnateur témoignages ont permis aux entreprises adulte en respectant le code de la route Aider les professionnels de transports du de la France et les règles de prudence qui s’imposent de réfléchir à de nouvelles stratégies de à tout cycliste. Bien entendu, des obser- Pour le Conseil général et la Préfecture, sécurité routière. Preuve du succès ren- vateurs répartis sur le parcours, sur- les professionnels de la route consti- contré par cette initiative, les échanges veillaient les concurrents et notaient leur tuent aussi un public important en ter- entre les participants se sont poursuivis prestation. Des questions théoriques et mes de sécurité sur les routes, notam- bien après la clôture officielle des débats. des ateliers d’agilité à vélo étaient aussi ment parce qu’en tant qu’utilisateurs au programme. Cette manifestation qui privilégiés des réseaux, ils représentent Former les futurs vise à évaluer les comportements des un exemple à suivre. conducteurs plus jeunes en tant qu’usagers de la route Outre les interventions menées dans les est unique en France. En conditions réel- entreprises qui disposent d’un parc de Pour changer durablement les compor- les de circulation, elle permet aux enfants véhicules pour sensibiliser les conduc- tements à risque sur les routes, la démar- d’appréhender concrètement les dangers teurs de véhicules légers et de poids che “Entre droits et devoirs” va égale- de la route. Le Challenge Roland Meu- lourds aux règles de prudence, les par- ment à la rencontre des plus jeunes ; nier présente une réelle valeur pédago- tenaires ont organisé en octobre un col- dans les collèges, les lycées ou au Centre gique et remporte un franc succès auprès loque qui a rassemblé bien au-delà des de formation des apprentis (CFA), pour des écoliers. Il se déroule tous les 2 ans. Rendez-vous est pris pour 2006 ! frontières du département. Des profes- permettre aux élèves de passer l’Attesta- sionnels du transport venus de Metz, de tion scolaire de sécurité routière (ASSR) Dijon, de Charleville-Mézières et même ou de comprendre les dangers de l’alcool fiches en faveur de la sécurité routière. Et de Saint-Etienne ont procédé à un au volant, mais aussi dans les écoles pri- le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils maires. Car la valeur d’un usager de la sont en phase avec les préoccupations route n’attend pas le nombre des années. du moment. Le port de la ceinture, le Ainsi, en collaboration avec l’Inspec- téléphone portable, l’alcool, tous ces élé- tion académique, les élèves des écoles ments sont largement représentés dans primaires ont été mobilisés autour de les dessins qui ont été réalisés. deux projets qui les ont amenés, d’une Avec de telles initiatives, la Haute- part, à réfléchir sur les comportements Marne se positionne durablement à risque grâce à un concours de dessins comme un département moteur dans et, d’autre part, à s’aguerrir en tant que le domaine de la lutte contre l’insécu- cyclistes et usagers de la route grâce au rité routière. Gageons qu’avec les mul- Challenge Roland Meunier. tiples démarches de sensibilisation et Et puis, le concours de dessins a révélé de formation, le nombre des accidents les perceptions des enfants de moins de sur les routes haut-marnaises continuera 1 200 enfants ont participé 12 ans. A partir de quelques slogans, nos de diminuer dans les années à venir. au Challenge Roland Meunier, un test grandeur nature chères petites têtes blondes ont apporté sur leur aptitude à circuler prudemment. leur contribution à une campagne d’af- Thomas ROUSSEZ

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 7 C’est en Haute-Marne Nouveau Casino, faites vos jeux à Bourbonne

Le Casino de Bourbonne- les-Bains ouvrira ses portes en 2005 (1er semestre). Boule, roulette anglaise, black-jack insuffleront l’esprit du jeu à la 10e station thermale Le casino en chiffres Le complexe touristique du casino de de France. Attention, Bourbonne-les-Bains - 5 000 m2 faites vos jeux… > 1 salle de jeux : 2 tables de boule (mini. 0,50 ) - 1 bar avec salons > 1 salon de jeux : 1 table de roulette du futur complexe. anglaise - 1 table de black-jack es plus attentifs l’avaient déjà remar- Quoi qu’il en soit, jeux > 1 restaurant gastronomique ouvert sur Lqué, près de la belle esplanade, à de la boule, roulette anglaise, black-jack terrasse - 100 couverts quelques pas des Thermes et de l’Offi- mais aussi spectacles se succéderont au > 1 salle modulable de restauration et ce de Tourisme, camions, grues et Clocheton, faisant de cet espace un véri- de spectacles - 400 couverts ouvriers du bâtiment s’affairent. Le table lieu d’animation. > 1 salle de cinéma haute technologie - chantier devrait être achevé au début 250 places 2006. Et quel chantier puisqu’il s’agit Un casino > 1 discothèque - 500 personnes du nouveau casino de Bourbonne-les- et des animations > 2 salles de réunions, séminaires, expo- Bains. En attendant la livraison de ce sitions,… magnifique établissement, comprenant Le groupe Emeraude, choisi par la ville de > Effectif : 50 personnes à temps plein salles de jeu, discothèque, cinéma, Bourbonne-les-Bains pour assurer la ges- machines à sous, salle de spectacles, res- tion de l’établissement, a proposé un de spectacles. Les convives y déguste- taurant gastronomique et salles de réu- projet de développement global. Un ront un excellent repas tout en assistant nion, le casino investira le “Clocheton”. atout de taille pour la cité thermale qui à des spectacles variés. Alléchant en dia- C’est donc dans ce bâtiment mis à trouve là un excellent moyen d’attirer ble ! D’autant plus que les noctambules disposition par la ville, que, dès le mois une clientèle variée et avide de divertis- pourront satisfaire leur faim jusque tard d’avril 2005 (sous réserve d’autorisation sements. Et les amateurs de cuisine goû- dans la soirée. “Nous accueillerons les gour- ministérielle), les joueurs passionnés et teuse ne seront pas oubliés, un restau- mets jusqu’à 23 h 30” affirme Fabrice les autres pourront tenter leur chance. rant gastronomique ouvrira également Campassol, directeur de l’établissement. Une jolie manière de patienter en atten- ses portes. Pour y accéder, il suffira de Et pour ceux qui penseraient que se dant l’ouverture des locaux définitifs. gravir le superbe escalier de bois menant rendre au Casino est une activité réser- au 1er étage du Clocheton. vée à quelques-uns, une simple répon- L’univers du jeu se en chiffres s’impose : la mise mini- au Clocheton Machines à sous, mum pour le jeu de la boule est fixée à musique, paillettes… 0,50 € ; celle de la roulette à 1 € et Pour permettre au groupe Emeraude celle du black-jack à 2 € ! Il ne vous (constructeur et propriétaire du futur Pour les machines à sous, il faudra reste plus qu’à patienter un peu avant casino) d’ouvrir les portes des salles de patienter un peu. Ce n’est qu’après une de faire vos jeux. Bonne chance ! jeu dès avril 2005, la ville de Bourbon- période d’un an d’exploitation des jeux ne-les-Bains a proposé cet espace en de tables que l’autorisation d’installer Françoise BERTRAND location à la future direction. les machines à sous pourra être donnée. Le casino s’installera pour un an au Clo- Mais c’est promis, assure la direction de LE CASINO RECRUTE : cheton, dans l’attente de pouvoir exploi- l’établissement, 50 appareils seront instal- RENSEIGNEMENTS : ANPE DE LANGRES - ter les machines à sous. Cette année per- lés dans les nouveaux locaux dès 2006. RUE DE LA POTERNE - 52200 LANGRES. mettra également d’achever les travaux Très attendue également, la grande salle TÉL. : 03 25 87 55 89

8 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 DOSSIER Mieux vivre son handicap en Haute-Marne Depuis 1982, les Conseils généraux ont obtenu d’importantes compétences dans le domaine de l’action sociale et familiale. L’acte II de la décentralisation a confirmé le rôle essentiel du Département dans le secteur social. Parmi les compétences qui lui sont dévolues, le Conseil général de la Haute-Marne accorde une attention particulière à l’aide aux personnes handicapées. Chargé de financer certaines aides mais aussi à l’initiative de projets structurants pour faciliter leur accueil, le Département assume au quotidien l’accompagnement des adultes handicapés, aidé en cela par différents partenaires. Tous ont en commun un même objectif : assurer un mieux être aux personnes concernées et à leurs familles. Ligne Directe fait le point sur la prise en charge du handicap en Haute-Marne.

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 9 DOSSIER Prise en charge d une priorité pour le Conseil général

Dans le domaine de l’aide aux personnes nique d'orientation et de reclassement handicapées, le Conseil général fait preuve d’une professionnel). En fonction de la déci- sion de cette commission, l’intéressé grande activité. A la fois financeur de dispositifs pourra accéder ou non à certaines aides d’aide et maître d’ouvrage pour la construction techniques, humaines ou financières. Parmi celles-ci, quelques-unes sont ver- d’établissements spécialisés, il affiche chaque jour sées par le Conseil général, une fois que sa volonté de faciliter la vie des personnes la COTOREP a statué sur l’invalidité de la personne. handicapées et de leurs proches. Précisions. Dépassant ses obligations légales, le Conseil général affirme sa volonté de n’oublier aucune forme de handicap. Privilégier le maintien appelées accueillants familiaux) qui sont Et, pour compléter un dispositif d’as- à domicile agréées par ses soins. Enfin, le Conseil sistance déjà très large, il a pris l’initia- général contrôle les établissements d’ac- tive de se doter d’un fonds spécifique S’appuyant sur le schéma départemen- cueil des personnes handicapées et fixe qui, chaque année, permet de venir en tal des adultes handicapés, le Conseil les tarifs de l’hébergement dans ces aide à des personnes handicapées, adul- général a défini une politique qui se structures. tes ou enfants (lire l’article en page 13). décline en trois axes. Tout d’abord, comme pour les personnes âgées dont Prendre en compte Renforcer la capacité la situation de dépendance s’accroît, le toutes les formes d’accueil, Conseil général privilégie le plus pos- de handicap conseiller les familles sible le maintien à domicile. Il prend donc en charge la dépendance des adul- Selon son degré de dépendance, une L’action du Conseil général ne s’arrête tes handicapés grâce à des allocations personne adulte handicapée peut vivre pas là. Loin s’en faut. Suivant l’avis du (voir encadré) ; de plus, lorsque le main- des situations très variées : travailler en Comité consultatif des handicapés, il tien à domicile se révèle impossible, il milieu ordinaire ou protégé, vivre chez a par exemple décidé de l’agrandisse- intervient pour permettre l’héberge- elle ou dans un établissement spécia- ment du foyer de vie de Puellemontier ment dans les établissements spécialisés lisé, bénéficier de services d'accompa- et de la création d’une nouvelle struc- (tels que les foyers qui sont rattachés gnement... Pour connaître les droits ture d’accueil à Saint-Blin. Grâce à ses aux centres d’aide par le travail, les qui lui sont alloués, la personne han- investissements, un foyer de vie de 46 foyers de vie ou les maisons de retraite) dicapée doit faire évaluer sa situation places (dont 10 seront réservées à des ou au sein de familles d’accueil (aussi par la COTOREP (Commission tech- autistes) sera construit. Le projet entre dans sa phase active : l’étude de faisa- bilité se termine et le concours d’archi- tecture devrait être lancé prochaine- ment. Le Conseil général contribue ainsi à améliorer l’offre d’hébergement pour les adultes déficients intellectuels. Et bien sûr, en marge de ses grands pro- jets, le Département agit également, au quotidien, en qualité de conseil auprès des familles et des personnes handica- pées au travers du service “Personnes âgées et adultes handicapés”. Ce travail de conseil devrait être développé avec Le handicap permet d’exercer une activité professionnelle, par exemple au sein de l’atelier protégé de Bologne. l’application de la “loi pour l’égalité

10 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 Les établissements pour adultes u handicap : handicapés en Haute-Marne Il existe en Haute-Marne différentes structures aptes à accueillir des adul- tes handicapés. Chaque type d’éta- blissement s’adresse à un public par- ticulier. Les maisons d’accueil spécialisé (MAS) d’Andelot et du centre hospitalier de Saint-Dizier hébergent des personnes déficientes qui n’ont pu acquérir un mini- mum d’autonomie et dont l’état néces- site une surveillance médicale et des soins constants. L'objectif est de per- mettre aux personnes de bénéficier d'une prise en charge individuelle adaptée. Les aides financières permettent aux personnes handicapées de bénéficier d’un encadrement Les foyers de vie de Bize, de Saint- spécialisé, notamment lors de sorties culturelles. Dizier, de Puellemontier (et bientôt de Saint-Blin) accueillent des adultes gra- Petit glossaire des vement handicapés, non soumis à des aides départementales soins médicaux mais dont les capacités destinées aux person- ne leur permettent pas d’effectuer un nes handicapées travail productif. Les centres d’aide par le travail (CAT) et Le Conseil général de la Haute-Marne les foyers d’hébergement de Breuvan- verse différentes aides aux adultes han- nes, , Saint-Dizier et Puelle- dicapés. montier permettent à des adultes défi- Lorsque les personnes déficientes peu- cients mais relativement autonomes de vent être maintenues à domicile et que la se réaliser par le travail. COTOREP a reconnu leur invalidité, le L’atelier protégé de Bologne emploie Département peut verser une Allocation des adultes reconnus “travailleur han- compensatrice pour tierce personne dicapé” par la COTOREP. Ceux-ci sont (ACTP). Versée, sur décision de la COTO- rémunérés et bénéficient des mêmes REP, cette allocation s’adresse aux per- avantages que les salariés d’une sonnes qui ont besoin de l'aide d'une tier- entreprise. ce personne pour les actes essentiels de la vie courante. La personne employée peut être une auxiliaire de vie, une aide ménagère ou un membre de la famille. des droits et des chances, la participa- POUR TOUT RENSEIGNEMENT L’allocation compensatrice pour tierce tion et la citoyenneté des personnes CONCERNANT LES AIDES personne peut aussi être versée dans le handicapées”. Celle-ci prévoit la créa- AUX PERSONNES HANDICAPÉES, cas d’un placement en famille d’accueil. tion de “maisons départementales des VOUS POUVEZ CONTACTER LE SERVICE L'Allocation compensatrice pour frais personnes handicapées” qui propose- “PERSONNES ÂGÉES professionnels (ACFP), financée par le ront une information complète mais ET ADULTES HANDICAPÉS” Département, peut être accordée, sur aussi une aide technique pour permet- DU CONSEIL GÉNÉRAL AU 03 25 32 87 25 avis de la COTOREP au travailleur handi- tre aux personnes à mobilité réduite ou OU CONSULTER LE SITE capé lorsque l'activité professionnelle déficientes d’accéder plus facilement www.haute-marne.fr, est source de frais supplémentaires liés aux prestations et aux droits en matiè- RUBRIQUE “LE CONSEIL GÉNÉRAL M’AIDE”. au handicap. Il doit s'agir de frais réels et re de formation, d’emploi et d’orienta- justifiés, non pris en charge par ailleurs. tion vers des établissements. Quoi qu’il ET POUR TOUT RENSEIGNEMENT Si elle est placée dans un établissement en soit, le Conseil général restera for- CONCERNANT LES ACCUEILLANTS FAMILIAUX, spécialisé, la personne handicapée peut tement impliqué dans la politique d’ai- VOUS POUVEZ CONTACTER également bénéficier d’une aide versée de aux personnes handicapées car, pour LES SERVICES COORDONNATEURS par le Conseil général. L’aide sociale à le Conseil général, la solidarité ne peut DE L’AIDE À DOMICILE (SCAD) l’hébergement permet aux adultes han- être épisodique. C’est une mission de DE DOULAINCOURT dicapés de payer une partie des frais liés tous les jours. AU 03 25 94 68 73, à leur hébergement. OU D’A RC-EN-BARROIS Thomas ROUSSEZ AU 03 25 32 99 23.

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 11 DOSSIER Kevin, 8 ans, heureux comme un poisson dans l’eau Petit garçon éveillé et sociable, Kevin est handicapé depuis sa naissance. Un problème au niveau des hanches le prive de l'usage de ses jambes. Depuis peu, grâce au fonds spécifique du Conseil général notamment, Kevin bénéficie de nouveaux dispositifs qui lui permettent de goûter à l'autonomie et aux joies du bain. Kevin, un petit garçon heureux

Une possibilité plus loin en matière d'aide aux personnes breuses associations (les Bouchons du supplémentaire d’aide handicapées et il s'est doté d'un fonds cœur, Neuros 2020, le Foot du cœur,...). spécifique. Enveloppe annuelle de Au total, les parents ont reçu près de Les lois et leurs décrets d'application 45 000 €, ce fonds permet de venir en 7 600 € pour payer des équipements confient aux Conseils généraux la prise en aide aux adultes comme aux enfants han- d'une valeur de 8 200 €. Ainsi, depuis le charge de l'aide sociale à l'hébergement et dicapés, notamment pour l'achat de maté- 25 mai dernier, jour de son anniversaire, de l'allocation compensatrice. En Haute- riels spécialisés, souvent très onéreux. Kevin a la possibilité de se déplacer seul, Marne, le Département a souhaité aller bref d'être plus autonome. Son nouveau Indépendant fauteuil roulant, fabriqué par une entre- car motorisé Le fonds spécifique, prise dijonnaise, est motorisé. Il suffit à comment ça marche ? Kevin est un jeune Haut-Marnais de Kevin de pousser une petite manette pla- 8 ans. Handicapé depuis la naissance, cée à côté de sa main droite pour prend- Le versement par le Conseil général d'une Kevin ne pouvait se déplacer sans l'aide re la clé des champs. Et à en croire ses aide issue du fonds spécifique est sou- d'un membre de sa famille ou d'un ami. proches, “il apprécie de pouvoir jouer dans le mis à certaines conditions. D'abord, il Son fauteuil roulant était en effet un jardin avec ses sœurs et ses cousines ou d'aller est nécessaire de constituer un dossier modèle standard, sans motorisation. se promener”. Rien, excepté des pentes trop et de le déposer auprès de la Circons- Grâce à un dossier complet déposé auprès abruptes, n'arrête plus Kevin car, pour cription d'action sociale (CAS) du sec- du Conseil général, la famille de Kevin a son plus grand bonheur, le fauteuil est teur de résidence de la personne handi- pu bénéficier d'un soutien financier de équipé de roues tout terrain ! capée ou de tout autre structure ou asso- près de 2 000 € allouée sur le fonds spé- ciation compétente. Ce dossier est Bain sans fin instruit et communiqué aux partenaires cifique du Département, d'une aide de tels que la Caisse régionale d'assurance la CRAM ainsi que de dons de nom- Autre plaisir que découvre le petit maladie (CRAM) et l'Association des Kevin : le bain. Là encore, des systèmes paralysés de France. En fonction de l'en- spéciaux achetés grâce aux aides perçues vironnement social et économique de la augmentent son autonomie et simpli- personne handicapée mais aussi des fient la vie de toute la famille. Grâce à besoins exprimés et des propositions un siège élévateur et à un système anti- d'apports faites par les autres finan- dérapant, plus besoin de le porter dans ceurs, le Conseil général décide du mon- la baignoire et de rester à côté de lui tant de l'aide à allouer. pendant toute la durée de sa toilette Pour tout renseignement concernant pour écarter tout danger. “Aujourd'hui, le fonds spécifique, vous pouvez Kevin passe des heures dans son bain en toute contacter le service “Personnes âgées sécurité” confie Emmanuel, son père. “Il et adultes handicapés” du Conseil y est heureux comme un poisson dans l'eau !” général au 03 25 32 87 25 Un fauteuil “tout terrain” Thomas ROUSSEZ

12 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 L’acrobatie, le sport et l’épanouissement des enfants Afin que les enfants s'épanouissent, l'Institut médico-éducatif de Bourbonne-les-Bains multiplie les activités extra-scolaires comme la poterie, le théâtre, la musique, l'équitation... Présentation de l'acrosport.

oici plus de vingt ans que l'a- font preuve d'une grande douceur et Vcrosport existe au sein de l'Institut d'une grande sensibilité. Le résultat est médico-éducatif (IME) de Bourbonne- immédiat et spectaculaire... les-Bains, un établissement qui accueille Les séances d'entraînement et de pré- des jeunes enfants déficients intellectuels. paration du spectacle débutent par un Mais depuis la rentrée, cette activité, à la échauffement sous forme de jeux plus demande des parents et des éducateurs, a ou moins élaborés. Les muscles, de la extraordinaire opportunité. pris une nouvelle envergure et un nouvel tête aux jambes, sont sollicités et déjà à Cette activité permet également d'ac- essor. Le principe : trois groupes de six à ce niveau, les deux éducatrices consta- cepter le regard des autres et quoi de douze enfants s'initient au cirque en pré- tent, en quelques séances, une évolu- mieux, pour cela, que de se donner en parant un spectacle. tion importante dans la coordination spectacle... Sur un fond de musique et Cette technique permet aux enfants de des mouvements. La compréhension dans un décor sur des thèmes comme le l'IME Château Renard de trouver une des consignes est sans doute le cap le Maroc ou les planètes, les enfants costu- motivation supplémentaire et de s'im- plus complexe à passer. més et maquillés réalisent des acroba- pliquer dans un groupe. Le tout de ties, des pyramides à quatre ou cinq, manière ludique et en s'échappant de la Reconnaissance des chorégraphies... La première repré- gymnastique traditionnelle. sentation aura lieu prochainement, Micheline Drouin et Jacqueline Faveron Après l'échauffement, des mouvements devant des parents qui certainement sont aux commandes de l'acrosport. Au d'ensemble permettent aux enfants de seront émerveillés par les progrès de côté de ces enfants, les deux éducatrices se repérer dans l'espace, de trouver leur leurs enfants. Viendront ensuite de mul- place et celle des autres. La discipline et tiples manifestations comme l'ouver- le travail sont de rigueur mais les plus ture de la Salle des Droits de l’Enfant, grands progrès se situent ailleurs... Les une participation au Festival de l'en- enfants échangent, se solidarisent, se fance de l'art, une implication dans le font confiance. Humainement, le bien- festival du Théâtre en Culottes Courtes fait de cette activité est incontestable. ou encore la visite des personnes âgées Place ensuite à la préparation des numé- à la Maison de retraite de Bourbonne. ros de cirque proprement dit. Selon le Les éducatrices profitent également de niveau des groupes, les exercices sont l'intérêt des enfants envers le cirque plus ou moins difficiles. Assiettes tour- pour les faire sortir de l'IME et aller nantes sur une baguette, équilibre sur voir des spectacles comme le Cirque un ballon, déplacement sur un rouleau, Plume à Besançon. Le but : s'ouvrir aux jonglage avec des balles... chaque autres pour gommer les différences. apprenti acrobate se donne à fond et s'épanouit. Tous éprouvent le besoin Frédéric THEVENIN

d'accomplir quelque chose et d'être Merci à tous les parents et tuteurs qui ont bien voulu autoriser reconnu. L'acrosport leur en offre une la publication de leurs photos.

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 13 Nouvelles technologies Téléphonie mo la phase 2 bientôt La couverture GSM en Haute-Marne poursuit son développement… Et ce déploiement appelle plusieurs questions, dont la plus fréquente : “Quand pourrais-je bénéficier, à mon tour, de la couverture GSM 2 ème génération ?” Cette impatience se comprend. Tous les sites ne pouvant être déployés en même temps, certains seront desservis avant d’autres… Après un point sur la phase 1 (Ligne directe – 74 septembre, octobre) voici quelques petites précisions sur l’ensemble du projet “zones blanches” en Haute-Marne et plus particulièrement sur sa phase 2.

Certaines communes phase 2 du plan d’actions “zones blan- Conseil général de la Haute-Marne a avant d’autres, ches” même si, en la matière, le Conseil lancé tous les sites de phase 1, confor- pourquoi ? général avait défini des priorités parfois mément à son engagement (voir notre différentes. En effet, l’itinérance locale article sur le sujet et la liste des collectivités Le plan d’actions “zones blanches” qui nécessite pour des raisons purement tech- concernées dans Ligne directe 74 – Septembre devrait permettre d’ici 2007 aux dépar- niques la création de zones géogra- octobre 2004) et a lancé la commande tements ruraux de profiter des techno- phiques homogènes, ce qui explique que d’une vingtaine de pylônes, actuellement logies de la communication sur tout parfois, certaines petites communes ras- en cours de construction. Il restera aux leur territoire, s’inscrit dans un plan semblées en grappes sont desservies avant opérateurs à relier ces pylônes au réseau d’aménagement national. Etabli en col- d’autres plus importantes en termes de GSM ce qui devrait être réalisé au plus laboration avec les Conseils généraux et population. Quoi qu’il en soit, d’ici 2007, tard pour la fin de l’été 2005. les autres collectivités territoriales, qui toutes les communes de Haute-Marne ont formulé différents souhaits en devraient être desservies par le GSM. La phase 2 : matière de développement du réseau les opérateurs GSM sur leur propre territoire, cette Phase 1 : maîtres d’ouvrage démarche comporte deux volets éche- le Conseil général lonnés dans le temps : la phase 1, enga- implante les pylônes, La phase 2** du plan “zones blanches” gée début 2004 et la phase 2 qui devrait les opérateurs va engager le département dans le débuter début 2005 en Haute-Marne. développent le réseau second volet du développement du Définis également en accord avec les GSM en Haute-Marne. Si, lors de la trois opérateurs français majeurs à savoir En d’autres termes, c’est au Conseil géné- première phase (pour les 104 commu- Orange, Bouygues Télécom et SFR, ces ral de la Haute-Marne que revient la char- nes concernées), le Conseil général était deux volets ont servi à fixer des priorités ge de construire les pylônes et d’aména- maître d’ouvrage, ce sont les opérateurs en termes de mise en place du réseau. ger les points hauts existant (clochers, eux-mêmes (Orange, Bouygues Télé- Ces priorités ont été définies en fonc- châteaux d’eau, silos…) afin, qu’ensui- com et SFR) qui, cette fois, seront char- tion de la population concernée mais te, les opérateurs (Orange, Bouygues gés de construire et d’équiper les pylô- aussi de données techniques et géogra- Télécom et SFR) puissent y implanter nes complémentaires nécessaires à une phiques… avec lesquelles il faut comp- les antennes relais GSM dans de bonnes bonne couverture départementale. ter. Il s’agit essentiellement les données conditions. L’équipement des pylônes 74 communes (soit 10 000 habitants) techniques liées à l’itinérance locale*. (avec la mise en place des antennes) par sont concernées par cette phase 2 qui Elles ont présidé au choix des sites haut- les opérateurs devrait se poursuivre jus- devrait commencer en janvier 2005. marnais entrant dans la phase 1 ou la qu’à la fin de l’été 2005. A ce jour, le Cette obligation, récemment imposée

14 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 Le rôle essentiel des maires bile : L’installation des pylônes nécessaires au développement du réseau n’aurait pu être réalisée sans l’appui des maires des communes et communes associées lancée ! de Haute-Marne, concernées par la phase 1. Les maires et les conseils muni- aux opérateurs, s’explique par le fait cipaux ont participé activement à la que l’Etat a négocié avec eux la prise recherche de terrains d’implantation en charge totale de cette phase du plan pour les pylônes de téléphonie mobile. “zones blanches” au niveau national, Chaque pylône mobilise environ un en compensation d’une baisse de la are de terrain (100 m2). Pour faciliter redevance qu’ils doivent lui verser pour leur mise en place, les maires ont parfois pouvoir exploiter un réseau GSM. Les joué les intermédiaires avec les pro- investissements réalisés par les opéra- priétaires des terrains afin d’accélérer teurs entraînent une réduction des coûts la concrétisation d’un accord. D’autres Les premiers nouveaux pylônes sont en cours d’équipements pour le Conseil général ont mis à la disposition du Conseil d’installation. Ils permettront de résorber de la Haute-Marne et bien sûr, pour les général, pour un euro symbolique, un des zones blanches. autres conseils généraux. emplacement appartenant à leur com- mune. Certains maires, enfin, possé- lui aussi, largement conditionné par dant un terrain en propre, ont offert l’implication des maires et des collecti- En résumé l’are nécessaire pour en permettre la vités locales… Mais, cette fois, les inter- mise en place. C’est cette implication locuteurs directs seront les opérateurs et *Phase 1 : le Conseil général doit cons- qui permet au Conseil général, pour la non plus le Conseil général de la Haute- truire les pylônes à implanter afin de phase 1, de réduire sensiblement les Marne qui, pour autant, suivra avec desservir les communes entrant dans le délais de négociation, et qui compense attention ce déploiement à la lumière premier volet du plan zones blanches de par ailleurs les contraintes légales liées de l’expérience acquise sur la phase 1. Haute-Marne. Les opérateurs doivent au respect de la procédure des marchés ensuite les équiper, c’est-à-dire per- publics. Le succès de la phase 2 sera, Françoise BERTRAND mettre la connexion au réseau. Cette phase concerne 104 communes et com- munes associées (20 000 Haut-Marnais) et prendra fin courant de l’été 2005. Les Les 74 communes desservies par la phase 2 priorités ont été définies à l’échelon national. GENEVRIERES POINSON-LES-GRANCEY **Phase 2 : les opérateurs sont les seuls POINSON-LES-NOGENT concernés par la phase 2 du plan zones GIEY-SUR-AUJON blanches. Ce sont les opérateurs qui ont AUBERIVE GILLEY PREZ-SOUS- pour obligation la construction et l’équi- AULNOY-SUR-AUBE GRAFFIGNY-CHEMIN RIVIERES-LE-BOIS pement des pylônes nécessaires au déve- BAY-SUR-AUBE ROCHETAILLEE loppement de zones blanches – phase 2 – BELMONT HARREVILLE-LES-CHANTEURS en Haute-Marne. Cette phase commen- BOURDONS-SUR-ROGNON LAFAUCHE ROUVRES-SUR-AUBE cera début 2005 et prendra fin en 2007 BUGNIERES LANQUES-SUR-ROGNON SAINT-BROINGT-LE-BOIS au plus tard. Elle concerne 74 communes BUXIERES-LES-CLEFMONT LONGCHAMP SAINT-LOUP-SUR-AUJON et communes associées (10 000 Haut- MAATZ Marnais). Les priorités ont également été MALAINCOURT-SUR-MEUSE SOMMERECOURT définies à l’échelon national. CHARMES SOULAUCOURT-SUR-MOUZON Des étapes incontournables : La résorption CHASSIGNY MILLIERES TERNAT d’une zone blanche passe par quelques CHATONRUPT-SOMMERMONT THOL-LES-MILLIERES étapes incontournables. Cela explique NARCY VALS-DES-TILLES que les délais de réalisation peuvent être NEUILLY-SUR-SUIZE longs sur le terrain. Il est nécessaire de NIJON trouver un espace pour l’implantation du COUBLANC VILLARS-SANTENOGE pylône, déposer la déclaration de travaux, CUVES NOIDANT-LE-ROCHEUX VILLIERS-LES-APREY effectuer les travaux de viabilisation, ECOT-LA-COMBE NOYERS VITRY-EN-MONTAGNE construire le pylône, installer l’antenne et OUTREMECOURT VITRY-LES-NOGENT la mettre en service. OZIERES FLAGEY

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 15 Entreprise Cristal gravure se taille un nom Michel Fourry a fondé vure”, note Michel Foury. Cristal gra- vure travaille essentiellement pour l’in- l’entreprise Cristal dustrie du luxe, dont bon nombre de gravure, à Lamothe-en- producteurs de cognac, mais aussi des maisons prestigieuses telles Paco Raban- , il y a un an. Une ne, Hennessy ou encore Louis Vuitton. activité artisanale et La grande majorité des bouteilles tra- vaillées sont vides. “Nous refusons parfois novatrice, mettant en de graver les bouteilles pleines car nous n’a- œuvre des technologies vons pas la garantie qu’elles ne casseront pas !” Pour répondre à des comman- à la pointe du progrès des bien spécifiques, la société a éten- pour graver le verre… du son savoir-faire à l’incrustation de pastilles de métal dans le verre et au Tout un art ! perçage de la matière. L’ingéniosité au service des clients. Et lorsqu’on lui demande si être ort de dix années d’expérience dans implanté à Lamothe-en-Blaisy n’est pas Fla société Alpha Laser, spécialisée contraignant, Michel Foury répond au dans le marquage au laser sur tous types contraire : “C’est un plus pour nos inter- d’objets, Michel Foury a dû répondre à locuteurs en quête de confidentialité et de dis- une demande spéciale concernant le Michel Foury a créé Cristal gravure il y a un an. crétion”, sourit Michel Foury qui n’a pas marquage du verre. “Le souci était d’avoir douté des atouts de son village dans un vrai aspect de gravure, avec du détail et de Ce résultat, Michel Foury l’obtient en cette entreprise. la couleur”, explique-t-il. Après des essais combinant l’utilisation du laser à celle concluants, “sans conviction de créer une du sablage. Olivia LETE société”, il a démarré son activité grâce à Verres, bouteilles ou carafes sont confiés une importante commande venant de à l’entreprise pour être gravés. Un film Cognac. “Un contact implanté là-bas nous est appliqué à l’endroit où sera réalisée CONTACT “CRISTAL GRAVURE” : a dit que ça allait faire un carton !”, se sou- l’inscription, puis l’objet est placé sous MICHEL FOURY, ROUTE DE COLOMBEY, vient-il. Le bouche à oreille a ensuite fait le laser. Lequel réalise le motif, d’après 52330 LAMOTHE EN BLAISY. son œuvre et les commandes se sont les cotes entrées dans l’ordinateur. Le TÉL. : 03 25 01 24 14 multipliées pour Michel Foury. C’était il faisceau lumineux rouge-orange décou- FAX. : 03 25 01 69 40. y a un an environ. Aujourd’hui, l’en- pe le revêtement vinyle qui reste bien MAIL : [email protected] treprise implantée dans un local de en place. La bouteille est ensuite pas- 180 m2 à deux pas de son domicile sée au sablage. Le sable projeté marche plutôt bien. attaque le verre aux endroits des découpes. Les nervures peuvent En liens étroits Un travail artisanal même être peintes pour un résultat avec Saisie service du plus bel effet. Chaque objet est Il y a deux ans, Nadia Foury - l’épouse de En moyenne, quelque 700 bou- contrôlé avec soin, ce qui garan- Michel - fondait Saisie service. Cette teilles sont gravées chaque tit au client un produit fini de société, implantée elle aussi à Lamothe jour à Lamothe-en-Blaisy. grande qualité. en Blaisy, propose toute sorte d’objets “Tout est fait à la main”, qui, une fois marqués, deviennent des souligne le chef d’entre- Pour des supports publicitaires. Stylos, calen- prise qui emploie deux maisons driers, briquets, textiles, médailles, le personnes. Les tech- prestigieuses choix est vaste et offre de nombreuses niques mises en œuvre possibilités. Les commandes d’objets permettent “d’atteindre Le sablage revient beau- marqués vont de 10 pièces à 50 et même des finesses extrêmes et d’a- coup plus cher que la bien plus. voir par exemple des lettrines sérigraphie, mais le rendu Voilà un couple qui a décidé d’investir en de deux millimètres : aucune est totalement différent. Haute-Marne ! machine ne peut réussir cela.” “La sérigraphie s’use, pas la gra-

16 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 Entreprise Les “plieurs de bois” d’Andilly-en-Bassigny

A Andilly-en-Bassigny, l’entreprise Parize cintre du bois pour les secteurs de l’ameublement et du siège. Un savoir-faire rare, nécessitant la mise en œuvre de techniques artisanales.

e bois massif est stocké à l’entrée. Des morceaux bien L Olivier Parize, ici à la presse, a repris l’entreprise familiale il y a six ans. réguliers, auxquels il faudra don- ner une courbure harmonieuse et extrêmement marquée. “Le che de la courbe parfaite. Ils dans la course est “de jouer la carte de la hêtre, le merisier et le chêne sont les se situent dans les catégories qualité et de toujours innover”. De grands trois principales essences que nous “moyenne, haut et très haut principes certainement inculqués par travaillons”, commente Oli- de gamme”. Olivier Parize son père, qui a lui-même mis au point vier Parize, à la tête de l’en- donne volontiers les procédés de cintrage. treprise depuis six ans. Son quelques exemples attes- Polyvalent, en cas de besoin, Olivier père, Daniel Parize, a fondé tant de la qualité des réali- Parize assure le travail de conception. “Je celle-ci, en 1976. Ils étaient sations : “un client a fait me concerte avec les clients et je donne mon alors les seuls en France à des chaises pour Disneyland” avis. Nous avons de bons rapports et ainsi, détenir ce savoir-faire si par- ou encore “des fauteuils nous arrivons à faire des choses qui tiennent ticulier qui s’apparente à l’ar- pour l’Elysée et Matignon”. debout”, indique-t-il. Diversité oblige, tisanat. Quelques autres De quoi constituer une l’entreprise réalise aussi bien les petites entreprises ont vu le jour excellente carte de visite. que les grandes séries… Qui aurait ima- depuis, mais leur nombre reste très Les pièces de bois qui sont confiées au giné que derrière chaque meuble ce modeste. Les “plieurs de bois” demeu- savoir-faire de ces artisans atteignent cache un “plieur de bois” ? rent une rareté. Chez Parize, dans la des prix vertigineux. D’où l’importan- verdure du Bassigny, on travaille sur- ce d’en prendre grand soin et d’éviter la Olivia LETE tout à la réalisation de pièces de mobi- casse. “Le bois est humidifié avec de la lier. On y confectionne des frontons, vapeur sous pression. Il devient alors chaud des pieds, des traverses et des dossiers de et malléable”, explique Olivier Parize. ETABLISSEMENTS PARIZE, GRANDE RUE, chaises, mais aussi des ceintures de Des équerres placées à chaque extrémi- 52360 ANDILLY EN BASSIGNY. tables et autres fauteuils de style. té permettent d’obtenir la cambrure TÉL. 03 25 90 66 54 – FAX. 03 25 90 30 90. désirée. Froid, le bois est ensuite placé http://pro.wanadoo.fr/parize Pour Disneyland dans une presse “pour enlever l’humidité ou l’Elysée et uniformiser la pièce”. Conditionné, il repart chez le client, “inaltérable”. Il y a encore une quinzaine d’années, la société travaillait “à 80 % pour Liffol et Toujours innover Neufchâteau. Maintenant, cela ne repré- sente plus que 5 % du chiffre d’affaires”, Le travail est extrêmement précis. Le déplore Olivier Parize ajoutant que “ce bois cambré étant ensuite placé sur des n’est pas l’euphorie dans le meuble”. Les machines à commandes numériques clients de la société sont aujourd’hui chez les différents clients “il y a peu de disséminés dans toute la France. Parmi tolérance et les produits doivent être régu- Pour donner sa cambrure au bois, des équerres sont placées à chaque extrémité. eux, beaucoup de chaisiers à la recher- liers”. Le secret d’Olivier pour rester

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 17 Loisirs Sur les pas de Jeanne d’Arc Qui n’a jamais entendu parler sur les bancs de l’école de la guerre de Cent Ans et du parcours de Jeanne d’Arc ? Depuis le 18 septembre, un nouvel itinéraire de randonnée haut-marnais historique “sur les pas de Jeanne d’Arc” bénéficie d’une vient encore renforcer le Plan départe- mental des itinéraires de promenade et reconnaissance de randonnée (PDIPR) et une offre déjà En 1429, Jeanne d’Arc très large grâce aux efforts du Conseil nationale. Il propose aux passa sous le porche de l’abbaye de Saint-Urbain. général et du Comité départemental du marcheurs de revivre tourisme et du thermalisme. Même si l’Histoire de France en ter les Anglais hors du royaume. Native rien ne permet d’assurer que le tracé de de Domrémy, en Lorraine, elle entame ce nouveau sentier soit exactement celui empruntant le chemin alors un long périple jusqu’à Chinon où qu’emprunta la “pucelle d’Orléans” il y qu’utilisa Jeanne d’Arc en réside le futur roi de France. C’est au a près de six siècles, les promeneurs, cours de ce périple que la jeune femme qu’ils soient piétons, cavaliers ou VTTis- 1429 pour rejoindre le traverse la Haute-Marne avec quelques tes, seront ravis de pouvoir marcher sur futur roi Charles VII. hommes qui la suivront ensuite sur les les traces d’un personnage historique champs de bataille. Elle y fait une halte, aussi célèbre et de découvrir toute la se restaurant et se reposant à l’abbaye de diversité des paysages haut-marnais. erre nature par excellence, la Haute- Saint-Urbain, non loin de Joinville. Elle Depuis les contreforts vallonnés des TMarne est un véritable paradis pour poursuit ensuite son trajet en direction Vosges jusqu’aux coteaux du vignoble les promeneurs et les randonneurs. Pas de l’Aube et de Clairvaux notamment. champenois au pied de la croix de moins de 68 boucles de randonnées Une grande partie du parcours a été effec- Colombey, en passant par la vallée de sillonnent le département. Plus de 1 000 tuée de nuit pour ne pas prendre le risque la Marne à proximité de Saint-Urbain et kilomètres de sentiers sont ainsi aména- d’être arrêtée par les troupes anglaises. de Thonnance-les-Joinville, les pas- gés et proposent des parcours variant de En un peu plus d’un jour, Jeanne d’Arc sionnés de randonnée apprécieront le 5 à 90 km. Débutants comme prome- a traversé la Haute-Marne d’est en ouest, calme et l’authenticité de l’environne- neurs aguerris y trouvent leur bonheur. franchissant la Marne à Saint-Urbain. ment du département. Alors n’hésitez D’autant que les découvertes au fil des Depuis le 18 septembre 2004, la Fédéra- plus et faites d’une pierre deux coups : promenades sont légions : ici une espè- tion française de randonnée pédestre a parcourez la Haute-Marne et l’Histoire ce rare d’orchidée ; là une nichée d’oi- homologué le sentier historique “Jeanne de France ! seaux protégés. Et tout à coup, des traces d’Arc” qui invite les promeneurs à historiques celles-là… laissées par Jean- emprunter le même trajet que la jeune Thomas ROUSSEZ ne d’Arc, la “pucelle d’Orléans”. femme. Ce chemin devient l’égal des sen- tiers de grande randonnée les plus connus POUR TOUT RENSEIGNEMENT CONCERNANT Marcher au rythme et rejoint en Haute-Marne le GR7 (qui LE SENTIER HISTORIQUE JEANNE D’A RC OU de la grande Histoire relie les Vosges aux Pyrénées), le chemin LES ITINÉRAIRES DE RANDONNÉES EN HAUTE- de Saint-Jacques-de-Compostelle ou bien MARNE, VOUS POUVEZ CONTACTER : En 1429, alors que la guerre de Cent Ans encore la (qui relie la cité LE COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU TOURISME ET fait rage entre Anglais et Français, Jeanne anglaise de Canterbury à Rome). DU THERMALISME – 03 25 30 39 00 d’Arc, pieusement inspirée par une appa- [email protected] rition divine, décide de se rendre auprès Un éventail de paysages www.rando-hautemarne.com du dauphin du royaume de France, Char- OU LE COMITÉ DÉPARTEMENTAL les VII. Ses visions lui commandent de En obtenant une reconnaissance natio- DE RANDONNÉE PÉDESTRE - 03 25 56 32 57 faire sacrer le dauphin à Reims et de bou- nale un an après sa création, le sentier [email protected]

18 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 Logement L’OPAC de la Haute-Marne : revitaliser la ruralité par le logement Trouver un logement de bonne qualité, à loyer modéré tout en restant en milieu rural, c’est possible grâce à l’OPAC de la Haute- Encore un chantier Marne. Cet organisme réussi pour l’OPAC ! spécialisé dans le En septembre, l’OPAC a inauguré 4 nou- veaux logements à Clefmont. Ce chantier secteur du logement l’OPAC y est très présent avec un parc de est un exemple de coopération entre social ne cesse de 1 750 logements. l’organisme logeur, qui a fait construire Cette orientation rurale témoigne de la le nouvel ensemble, et la municipalité, renforcer son offre et volonté de l’OPAC de prendre une part qui a cédé gratuitement le terrain et pris d’améliorer ses services active à la valorisation des villages haut- à sa charge la démolition des bâtiments marnais. La politique du logement vétustes existants. Deux logements de type 3 (70 m2) et deux de type 4 (82 m2) de proximité. social passe aussi par là. sont sortis de terre. La population de cette commune rurale va ainsi augmen- Logement de qualité et ter de 10 âmes. Et tout récemment, 10 orsqu’on parle de logement social, service de proximité pavillons ont été inaugurés à Nogent. Lon pense souvent aux immeubles Ils accueillent des familles parfois qui saturent les paysages urbains. En Les programmes de constructions ou venues de l’extérieur du département. Haute-Marne, les réalisations de l’O- de rénovations se comptent par dizai- PAC, acteur essentiel de la politique du nes. Les communes se montrent tou- logement social dans le département, jours très intéressées. Car, à nouvelles bitation de l’OPAC, est suivi par un sont le plus souvent de petits ensem- constructions, nouveaux habitants. Fort architecte qui prend en compte l’envi- bles ou habitations individuelles de qua- d’un parc départemental de 6 300 loge- ronnement et le bâti déjà existant pour lité et intégrés au paysage local. ments, l’OPAC héberge près de 15 000 concevoir le ou les logements. Impossi- Haut-Marnais. En 2003, l’OPAC a ble donc de qualifier le parc de “mono- Favoriser le milieu rural construit 75 logements neufs en partie tone”. Et puis, avec 5 points d’accueil financés par l’Etat et les efforts se sont (3 agences, à Langres, Chaumont et Join- Car pour ce qui est de la répartition des poursuivis en 2004, comme le démon- ville, et 2 antennes, à Wassy et Nogent) habitations, l’examen des chiffres ne lais- trent les inaugurations récentes de Clef- ainsi que 110 personnes employées, se aucun doute : avec plus de 60 % des mont et de Nogent. Pour répondre aux l’OPAC assure aussi un service de pro- logements proposés par l’OPAC dans évolutions de la demande, l’organisme ximité auprès des locataires. Ces derniers des communes de moins de 1 000 habi- privilégie désormais la construction de trouvent une écoute attentive à leurs tants, priorité est donnée au milieu rural. maisons individuelles. problèmes qu’ils soient d’ordre finan- Il faut dire qu’en ville, les offices HLM Si les logements de l’OPAC sont tant cier ou technique. municipaux se substituent à la structure appréciés, ce n’est pas seulement pour le En alliant la qualité du service et le départementale. Seule coût modéré des loyers. La qualité de la cadre de vie préservé qu’offre la rurali- Langres fait excep- prestation fait également beaucoup. té haut-marnaise, l’OPAC participe à tion puisque Qu’il s’agisse de constructions neuves la politique d’accueil volontariste que le ou de rénovations, chaque projet d’ha- département a décidé de privilégier.

Thomas ROUSSEZ CONTACT : OPAC DE LA HAUTE-MARNE 27 RUEDUVIEUXMOULIN 52000 CHAUMONT – 03 25 32 33 00

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 19 Evénement Louise Michel : il y a cent ans mourait une femme d’exception

Louise Michel est une figure de l'Histoire de ment la distribution aux plus humbles France. Institutrice, révolutionnaire, écrivain, des fruits qu'elle subtilisait dans les ver- gers parentaux ? cette femme exaltée a puisé une partie de sa force et de son inspiration littéraire dans la L’égalité par l’instruction terre de ses ancêtres, en Haute-Marne. A l'occasion du centième anniversaire de sa Outre sa passion pour la justice, Loui- se Michel affiche une foi inébranlable mort, Ligne Directe lui rend hommage. en l'instruction. Ses années d'études en Haute-Marne la confortent dans l'idée que c'est par l'instruction des foules out comme George Sand, Louise de la bienveillance de son entourage que l'égalité sociale pourra devenir une TMichel fait partie des femmes qui familial. La famille Demahis qui possède réalité. ont marqué le XIXe siècle. Elle a acquis le château, la reconnaît et lui accorde la notoriété en 1871, lors de la Com- une éducation qui révèle les contours mune de Paris. Louise Michel, femme d'une personnalité très affirmée. De son instruite, érudite même, qui voue une village, Louise Michel retient la proxi- admiration sans limite à Victor Hugo mité et la puissance de la nature. “A Vron- n'est pas de celles qui se cantonnent court, on est séparé du monde. Le vent ébran- aux joutes oratoires. Convaincue de la le le vieux clocher de l'église et les vieilles tours justesse de ses causes, elle agit, elle com- du château. Il courbe comme une mer les bat. Son courage dans la lutte pour la champs de blé mur. L'orage fait un bruit for- Commune est très remarqué. Cette midable et c'est tout ce qu'on entend. Cela est force de caractère, la “vierge rouge de la grand et cela est beau”, écrit-elle. C'est à la L’acte de naissance de Louise Michel, conservé aux Commune” l'a montrée très tôt, tandis nature haut-marnaise qu'elle doit son Archives départementales de la Haute-Marne qu'elle grandissait sur les reliefs du Bas- incomparable combativité face à l'injus- signy, près de Clefmont. tice : “Au fond de ma révolte contre les forts, A Chaumont, elle prépare le brevet je trouve, du plus loin qu'il m'en souvienne , d'institutrice. Diplômée, elle ouvre une Une enfance les tortures infligées aux bêtes” avoue-t-elle. école libre à Audelondourt en 1853 puis haut-marnaise Dès son enfance, Louise Michel est en une seconde en 1855, toujours près de lutte contre les inégalités et tous les types Clefmont, à Millières. Sa passion pour Louise Michel a vu le jour dans la peti- de misère. Comment interpréter autre- l'enseignement et son sens civique vont te commune haut-marnaise de Vroncourt l'inciter en 1856 à quitter la Haute- en 1830. Fille naturelle d'une servante Marne pour rejoindre Paris, non sans et du châtelain du village, elle bénéficie un pincement au cœur. “En quittant Vroncourt, je n'osais tourner la tête, le cœur

Le château de Vroncourt vit naître Louise Michel 20 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 2005, l’année Louise Michel Déjà, en 1972, un comité se constituait pour ériger, à Vroncourt, village natal de Louise Michel, une stèle en hommage à l’enfant du pays. Ce comité fut relayé en 1990 par l’association qui se donna pour but de faire connaître la vie et l’œu- vre de Louise Michel et de maintenir vivante sa mémoire dans sa région natale. En 2005, l’association coordonne Transformée en prison, l’abbaye d’Auberive accueillit plusieurs actions commémorati- Louise Michel durant près de deux ans ves : dès décembre 2004, l’expo- sition présentée au cours des der- me crevait ; mais c'était le moment où s'ac- niers étés à Vroncourt sera instal- centuait la lutte contre l'Empire et, si petite lée au Conseil général et propo- qu'elle fût, chacun gardait sa place. Il nous sée au public. Deux opérations semblait que la République dût guérir tous les nationales sont prévues les 9 et maux de l'humanité ; il est vrai que nous 10 janvier. L’une propose la lec- la rêvions sociale et égalitaire.” ture commune d’un message commémoratif dans tous les Des convictions lieux portant le nom de Louise aux actes Michel (350) et l’autre cible les jeunes en mettant à la Une fois à Paris, ses activités littéraires disposition des établisse- se développent : elle publie en 1861 ments scolaires (200), une son premier ouvrage “Lueurs dans l'om- mallette pédagogique com- prenant film, CD, affiche bre, plus d'idiots, plus de fous”. Puis documentaire et plaquettes. vient le temps de l'action politique. Jus- 5 enveloppes pré timbrées qu'en 1870, elle adhère à différents portant l’effigie de Louise mouvements politiques et sociaux, par- Michel seront également mises ticipe à des réunions. Son engagement en vente dans les bureaux de poste haut- en faveur de la condition des femmes marnais. Plusieurs spectacles (Compa- fait d'elle une féministe déterminante gnie Humbert, Marie Ruggeri, Résonan- e du XIX siècle. Mais elle se rend sur- te la Haute-Marne pour la Nouvelle ce contemporaine avec Michèle Bernard) tout célèbre par son activité sur le ter- Calédonie. Elle emporte outre-mer un et manifestations diverses (association rain, au cœur d'événements tragiques. dernier souvenir ému de sa terre nata- “La tête de l’@rt” et le ”Collectif Fémi- Avant même la proclamation de la le. “En traversant Langres, des ouvriers sor- nin Pluriel”) sont prévus tout au long de Commune de Paris le 28 mars 1871, tirent de leur atelier. C'était des forgerons. l’année 2005. La promenade Louise Louise Michel se bat dans les rues pour Ils nous saluèrent en ôtant leur casquette. Michel sera réaménagée à Vroncourt et défendre son idéal égalitaire. Arme à la L'un d'eux brandissant son marteau s'é- le petit musée dans l’ancienne école de main, sur les barricades, Louise Michel cria :”Vive la Commune!”. Quelque chose Louise Michel rouvert cet été. se forge une réputation de femme d'ac- comme une promesse de rester digne de ce tion. Ces actes feront d’elle la “Vierge salut me traversa le cœur”. rouge de la Commune”. Mais l'épisode Fidèle à ses convictions, Louise Michel ses obsèques sont suivies par 120 000 communard tourne court. Le 24 mai le reste jusqu'à la fin. Ainsi, refusant personnes. La popularité de la “vierge 1871, Louise Michel est arrêtée et, après une remise de peine, elle s'installe à rouge” ne s'est jamais démentie. quelques mois de détention, condam- Nouméa comme institutrice. Elle ne née à la déportation à vie en Nouvelle- rentre en France qu'en 1880 et reprend Thomas ROUSSEZ Calédonie. aussitôt ses activités politiques. De nou- velles arrestations n'atteignent en rien sa CONTACT : Bref retour détermination. Elle achève sa vie entre ASSOCIATION LOUISE MICHEL en Haute-Marne la France et l'Angleterre, ne renonçant MAIRIE DE VRONCOURT jamais à délivrer son message de justice TÉL. : 03 25 87 47 10 Avant de quitter la France, Louise et d'équité sociale, que ce soit au cours SITE : http://asso.louise.michel.free.fr Michel est maintenue en prison durant de conférences ou au fil des pages des ARCHIVES DÉPARTEMENTALES 20 mois à l'abbaye d'Auberive, en 20 œuvres qu'elle laisse à la littérature DE LA HAUTE-MARNE Haute-Marne. Elle y continue d'écrire. française. Elle meurt à Marseille le 9 TÉL. : 03 25 03 33 54 – Ce n'est qu'en août 1873, qu'elle quit- janvier 1905. Quelques jours plus tard, [email protected]

LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 21 Expression d’élus Démocratie de proximité

Groupe Majorité Groupe de réflexion Groupe Groupe Départementale (indépendants) Socialiste Communiste La Haute-Marne : un L’Etat vit au-dessus Coup de force du gouverne- Pour que la vie reste ici département volontaire. de ses moyens… ment pour transférer ses C'est annoncé officiellement. N’en déplaise aux cassandres de tous 1 100 milliards d’euros de défi- responsabilités aux collectivi- En 2006, la laboratoire de Bure bords, la Haute-Marne trace sa pro- cit. Alors pour résoudre ce pro- tés locales. va se transformer en centre d'enfouissement des déchets pre voie de développement. Les blème, nos gouvernants vien- Jean-Pierre RAFFARIN n’a pas nucléaires les plus dangereux paroles se traduisent en actes, confor- nent d’inventer la décentrali- voulu entendre les Françaises au monde, à 500 mètres sous mément aux engagements pris. sation acte II - sans grands et les Français qui ont condam- terre ! Ce sera chez nous, entre Le désenclavement du territoire débats de nos deux Assemblées né ses projets de réforme lors par le déploiement de l’Internet Meuse et Haute-Marne…si puisque le Premier ministre a des élections de mars dernier. haut débit et la couverture en télé- nous laissons faire. fait passer son texte par le En utilisant l’article 49-3, le phonie mobile, avance sur le ter- Stop à la poubelle nucléaire fameux 49.3 de la Constitution. Premier ministre impose une rain, par l’ouverture de l’ADSL ou Stoppons cette folie humaine. L’astuce ou la ficelle est pour- la construction de pylônes. Tou- réforme “dite” de décentralisa- Nous refusons que notre terre tant limpide : « fourgons » de tes ces opérations s’inscrivent dans tion qui va contraindre les col- de vie finisse en poubelle cette synergie de développement nouvelles charges aux collecti- lectivités territoriales à des nucléaire. Les citoyens haut-mar- du territoire haut-marnais qui vient vités locales, nous diminuerons choix ayant de fortes consé- nais ont leur mot à dire. Quelle en complément de l’action quo- à terme les dépenses de l’Etat quences sur les politiques Haute-Marne laisserons-nous tidienne du Conseil général. en augmentant celles des publiques et fiscales. Dès le 1er aux générations futures? Celle Le 10 novembre dernier, le régions et des départements. janvier 2005 le Département de la vie ou d'un désert nucléai- Conseil général et la commune Le gouvernement affecte, ainsi, de la Haute-Marne devra donc re ? Plus de 400 élus opposants de Châteauvillain ont signé l’acte des compétences essentielle- meusiens et haut-marnais, de assumer : les routes nationales, de vente et de mise à disposition ment de gestion aux collectivi- toutes tendances politiques, les personnels non enseignants du Parc aux Daims. Cette opéra- tés territoriales. Les élus n’au- réunis en association, mènent le tion, qui apporte au Conseil géné- ront aucune capacité décision- des collèges, le Fonds de Soli- combat depuis des années. ral la maîtrise des terrains d’im- nelle allant au-delà de l’affecta- darité Logement, … Aujourd'hui, l'heure est venue plantation du projet Animal’Ex- tion des ressources que l’Etat Ces transferts vont s’opérer sans de la révolte citoyenne. Exigez plora, est une phase préalable voudra bien leur donner. les moyens financiers suffisants d'être consultés. importante pour la réalisation de pour répondre aux besoins de cet équipement. Elle témoigne de L’impression qui se dégage est Gigantesque pétition la population : dans ces domai- la dynamique de développement que l’Etat tend la sébile, trans- pour un référendum initiée par le Département et inter- férant aux collectivités des com- nes, les crédits de l’Etat sont en départemental vient un mois après la décision pétences fonctionnelles étroites constante diminution depuis 2 Debout la Haute-Marne unanime de l’Assemblée départe- mais impliquant pour elles des ans. Une fois de plus, les contri- citoyenne ! Durant plusieurs mentale, lors de sa dernière séan- charges financières importantes buables feront les frais de la mois, une gigantesque pétition ce plénière, de prendre la maîtrise qui ne seront pas équilibrées sur politique ultra libérale du Gou- est lancée pour obliger le Pré- sident du Conseil général à d’ouvrage du projet de Colom- une longue période par des res- vernement. Avec cette loi, les organiser en 2006, un référen- bey-les-Deux-Eglises. sources fiscales évolutives. En fondements de la solidarité Ces projets structurants vont parti- dum départemental. Dans votre effet, sans réforme de la fiscali- nationale volent en éclats. L’é- ciper à la notoriété et à l’attractivi- diversité, par milliers, faites- té, il n’y aura ni couverture des clatement des services publics té de notre Département, aux côtés charges ni autonomie financiè- vous respecter. Signez et faites et les privatisations soumettront signer la pétition. Ensemble, d’autres projets comme le pôle tech- re des régions et départements. aux seuls critères financiers des nous pouvons y arriver. nologique de Haute-Champagne à En conséquence, chacun de Nogent, que notre Président, Bruno champs entiers d’activité liés à Léguons à nos enfants, une nous paiera la facture. Com- Sido, a présenté au Premier minis- la vie quotidienne. L’idée de belle terre de vie saine. Le com- ment ? Par une forte augmen- tre lors de sa venue le 26 novembre bat pour la vie en Haute-Marne tation de la fiscalité locale. Le décentralisation est fondée sur dernier à Nogent. les valeurs d’égalité, de proxi- a besoin de vous pour être Président de notre assemblée gagné. Nous y prenons toute La Haute-Marne reprend son des- mité et de citoyenneté. Elle tin en main grâce au sursaut col- départementale nous a déjà tous notre place. s’appuie sur la coopération ter- lectif impulsé par l’actuelle majo- préparés à cette finalité. Pour- Pour signer la pétition : rité et mis en œuvre par une poli- rons-nous alors réaliser tous les ritoriale et la cohésion sociale. Pétition citoyenne – BP 17 – tique volontariste de vision à long projets départementaux sans Elle ne peut se réduire à la cari- 52101 Saint-Dizier Cedex terme fondée sur une action de asphyxier le contribuable haut- cature libérale qu’en fait le ou par Internet : proximité quotidienne. marnais ? Gouvernement. [email protected].

22 LIGNE DIRECTE - novembre/décembre 2004 bref - en bref - en bref - en bref - en bref - en bref - en bref Le réseau des bibliothèques s’étoffe Téléthon 2004 : Quatre nouvelles struc- les dons continuent ! tures viennent rejoindre le Le Téléthon 2004 a été un succès. Une fois encore, de réseau de la Bibliothèque nombreuses manifestations ont été organisées et ont Départementale, portant à permis de récolter les dons de tous les Haut-Marnais. 76 le nombre de biblio- Le grand marathon télévisuel est terminé. Mais il est thèques structurées en encore temps d'effectuer des promesses de dons. La ligne Haute-Marne. A Grenant, 36 37 et le site Internet de l'AFM, Association française Chatonrupt et Noidant-le- contre les myopathies (www.afm-france.org) sont tou- Rocheux, 3 nouvelles jours accessibles. bibliothèques sont désor- mais ouvertes au public. Et à , dans un ancien bâti- ment réhabilité, un nouveau relais offre près de 300 m2 dévolus à la lecture publique. Parallèlement à un choix de livres et revues pour petits et grands, ce relais propose des documents Villes et villages fleuris 2004 sonores et audiovisuels. Une zone d’exposition, un espace mul- timédia et une salle de projection contribuent également à l’ani- mation de cette médiathèque. Depuis le 1er novembre dernier, l'établissement est dirigé par une assistante qualifiée de conser- vation, spécifiquement recrutée pour accomplir cette mission.

Le Tour de France 2005 passera en Haute-Marne C'est officiel, la Grande Boucle empruntera de nouveau les routes haut-marnaises en juillet 2005. Deux ans après avoir sillonné les routes du département, le Tour de France revien- dra en Haute-Marne le 7 juillet prochain à l'occasion de l'éta- pe Troyes – Nancy (187 km). Les coureurs traverseront Join- Le voile a été levé sur le palmarès 2004 du concours des villes ville qui avait vu le départ du contre-la-montre par équipe et villages fleuris. Cette année, pas moins de 31 communes ont du Tour 2003. été récompensées pour leur dynamisme et leur originalité dans le domaine de l'ornementation florale des rues et bâtiments. 11 communes se sont vu attribuer un label "une fleur". 10 communes ont été certifiées "deux fleurs". Enfin, 9 communes ont accédé à la distinction régionale suprême, le label "trois fleurs" : Arc-en-Barrois, Bourbonne-les-Bains, Chaumont, Esnouveaux, , Montier-en-Der, Montsaon, Nogent et Saint-Dizier. Gageons que les résultats du concours 2005 soient aussi bons !

Le parcours définitif et les autres communes traversées ne Bourbonne renoue avec le rallye seront connus que dans quelques semaines. Mais d'ores et La ville de Bour- déjà, les passionnés de la petite reine ont pris date. Tous seront bonne-les-Bains a sur le bord des routes le 7 juillet ! renoué avec la com- pétition automobi- le. Quelque 120 équipages sont De nouvelles communes venus en découdre ont accès à l’ADSL les 6 et 7 novembre Entre le 15 novembre et la fin de l'année, 19 communes dernier sur quatre haut-marnaises supplémentaires vont avoir accès à l'In- spéciales plutôt épi- ternet haut débit. Les habitants de Longeau, Colombey- cées, entourées avec les-deux-Eglises, Doulaincourt-Saucourt, Prauthoy, Arc- soin par l'ASA en-Barrois, Andelot, Doulevant-le-Château, , Langres. Les spectateurs venus pour l'occasion n'ont pas été , Curel, Neuilly-l'Evêque, Rosoy-sur-Amance, Jon- déçus. Le rallye de Bourbonne proposait en effet plusieurs chery, Grandchamp, Vaillant, Saint-Blin, Vignory, Bour- épreuves de nuit. Et le spectacle était bien au rendez-vous. mont et Perogney pourront souscrire à l'ADSL. Une belle réussite après presque 10 ans d'absence (la dernière édition avait eu lieu en 1995).

LIGNE DIRECTE - NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2004 23 Photos : Ph. Lemoine/Coll. CDT 52

La Haute-Marne, un territoire haut en couleur. Vous en êtes les ambassadeurs, faites le connaître…