Annexe 12 : Courrier de réponse de la Direction Générale Ajointe des Infrastructures et des Transport du Lot-et-Garonne du 30 juin 2016

MONTPOUILLAN et GAUJAC - Dossier DAE Rapport Antea Group n° A87396/B

Annexe 12

Annexe 13 : Avis du Syndicat d’aménagement du bassin versant, de l’Avance, de l’Ourbise et des bassins associés du 13 mars 2017 relatif au projet LAFARGE

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Annexe 13

Annexe 14 : Avis de RTE du 29 août 2016 relatif au projet LAFARGE

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Annexe 14

Annexe 15 : Avis de TIGF du 19 septembre 2016 relatif au projet LAFARGE

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Annexe 15

Annexe 16 : Accidentologie du BARPI

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Annexe 16

Nombre d'accidents répertoriés :33 - 30/03/2017

Liste de(s) critère(s) de la recherche - Date et Lieu : Du 01/03/2006 au 30/03/2017 - Activités : B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin - Type d'événement : INSTALLATIONS CLASSEES - Accidents / Incidents concernant une installation classée ou susceptible de l'être

N°48112 - 04/06/2016 - FRANCE - 77 - PECY B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin De fortes précipitations inondent une carrière de calcaire. L'exploitant demande un appui pour sauver une partie de son équipement. Des travaux sont en cours pour consolider la digue qui est endommagée.

N°48299 - 31/05/2016 - FRANCE - 45 - DORDIVES B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Lors de violents orages, les eaux du LOING montent soudainement en fin de journée et inondent une carrière de sables et graviers. L'inondation concerne l'aire étanche et le bloc débourbeur ? déshuileur du site. Du lubrifiant contenu dans les fûts stockés ou dans les déshuileurs se mélange à l'eau. L'exploitant redresse les fûts couchés et procède à leur enlèvement par filière appropriée. Il met en place une consigne en cas de crue, précisant l'arrimage des fûts dans leur lieu de stockage. Un diagnostic de pollution est réalisé. Les aires étanches et les stocks de lubrifiants sont situés en zone inondable. Des moyens sont recherchés pour assurer l'étanchéité des déshuileurs lors d'une prochaine crue (type vanne amont, aval à fermer en cas de crue). Un dispositif d'isolement/étanchéité du bloc débourbeur ? déshuileur de l'aire étanche est mis en place. Une carrière du même exploitant est également inondée ce jour-là (ARIA 48301).

N°48301 - 31/05/2016 - FRANCE - 45 - DORDIVES B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Lors de violents orages, les eaux du LOING montent soudainement en fin de journée et inondent une carrière de sables et graviers. L'inondation concerne l'aire étanche et le bloc débourbeur ? déshuileur du site. Du lubrifiant contenu dans les fûts stockés ou dans les déshuileurs se mélange à l'eau. L'exploitant redresse les fûts couchés et procède à leur enlèvement par filière appropriée. Il met en place une consigne en cas de crue, précisant l'arrimage des fûts dans leur lieu de stockage. Un diagnostic de pollution des sols est réalisé. Les aires étanches et les stocks de lubrifiants sont situés en zone inondable. Des moyens sont recherchés pour assurer l'étanchéité des déshuileurs lors d'une prochaine crue (type vanne amont, aval à fermer en cas de crue). Un dispositif d'isolement/étanchéité du bloc débourbeur ? déshuileur de l'aire étanche est mis en place. Une carrière du même exploitant est également inondée ce jour-là (ARIA 48299).

N°48045 - 15/05/2016 - FRANCE - 29 - GUIPAVAS B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Vers 4 h, 2 jeunes font une chute de 15 m dans une carrière en voulant prendre un raccourci en rentrant de discothèque. Les secours hélitreuillent les 2 victimes gravement blessées. Une 3ème personne, bloquée à mi-parcours en voulant les aider, est également secourue. Aucune défaillance dans la sécurisation du site n'est constatée. Les victimes ont ignoré les panneaux d'interdiction et ont enjambé les clôtures barbelées.

N°48071 - 31/03/2016 - FRANCE - 16 - CHATEAUNEUF-SUR-CHARENTE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une carrière, une pelleteuse prend feu vers 12 h dans un atelier suite à une opération de soudure de fissures situées sous la tourelle. Les soudures ont chauffé la graisse présente à l'intérieur de la tourelle. Elle s'est alors enflammée peu de temps après le départ des soudeurs. Le personnel tente sans succès d'éteindre le feu avec les extincteurs présents. Les pompiers interviennent pour éteindre le feu et éviter la propagation de l'incendie aux cuves de carburants et d'huiles présents dans l'atelier. La fumée reste confinée dans l'atelier. La pelleteuse est endommagée. L'exploitant revoit ses consignes de travail par points chauds et sensibilise son personnel aux risques liés aux opérations de soudage. Il met en place des formations à l'utilisation des extincteurs pour les soudeurs et renforce les moyens matériels de prévention.

N°48222 - 03/03/2016 - FRANCE - 36 - GOURNAY B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une carrière d'argile, la batterie d'une sondeuse explose lors de son démarrage. Des projections de plastique et d'acide blessent un employé à la main.

Ministère du développement durable - DGPR / SRT / BARPI - Page 2 Nombre d'accidents répertoriés :33 - 30/03/2017 N°47567 - 06/01/2016 - FRANCE - 66 - ESPIRA-DE-L'AGLY B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Vers 16h40, un feu se déclare sur le tapis roulant d'un concasseur de cailloux dans une usine de granulats. L'unité est située à l'extérieur des bâtiments. Les riverains donnent l'alerte. Les pompiers maîtrisent l'incendie en 1 h. Lors de leur intervention, ils endommagent deux cribleuses de l'entreprise. Les flammes détruisent 400 m² de bâtiment industriel sur 3 étages soit 1 200 m², dont la machinerie. Les dommages matériels sont évalués à 2 M?. Une perte d'exploitation de 4 à 5 mois avec 7 personnes en chômage technique est envisagée. Trois salariés sont reclassés sur d'autres sites. Les pompiers sauvent notamment 400 m² destinés au criblage et stockage de matières premières et un concasseur, pour une valeur de 1 M?. Le concasseur de cailloux avec un tapis de transport en caoutchouc aurait pris feu à plusieurs endroits. La machine devait subir une maintenance prochainement.

N°47126 - 04/09/2015 - FRANCE - 69 - SAINT-LAURENT-DE-MURE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Vers 11h30, dans une entreprise fabriquant des produits en béton, un feu se déclare au niveau d'une balance où sont préparés les matériaux. L'incendie se propage à plusieurs tapis roulants à l'arrêt et à la base d'un silo. Les pompiers éteignent le sinistre à l'aide de 2 lances. Les secours évacuent 22 personnes. Le sinistre fait de gros dégâts matériels et 10 salariés sont en chômage technique. Des travaux de maintenance utilisant des postes à souder sont à l'origine de l'incendie.

N°46191 - 22/01/2015 - FRANCE - 80 - LE CROTOY B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Vers 10h30 dans une carrière de galets et de sable, un feu se déclare sur une bande transporteuse du cribleur. Un employé tente en vain d'éteindre les flammes avec un extincteur. Les secours établissent un périmètre de sécurité et évacuent 35 employés. Ils éteignent l'incendie vers 14h50 avec 3 lances puis dégarnissent l'installation. Les eaux d'extinction sont confinées. Le cribleur est endommagé. La production étant arrêtée, 20 employés sont en chômage technique. Des étincelles générées par des travaux de soudure auraient enflammé le tapis en caoutchouc de la bande transporteuse. Les permis feu avaient été établis le matin avant le début des travaux.

N°45667 - 03/09/2014 - FRANCE - 62 - FERQUES B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Lors de tirs de mine vers 16h30 dans une carrière, la quantité d'explosifs nécessaire est mal évaluée et des pierres sont projetées sur des maisons voisines. Aucun blessé n'est à déplorer mais les toitures sont endommagées dont une traversée par un projectile.

N°45039 - 07/01/2014 - FRANCE - 02 - SAINT-REMY-BLANZY B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Un glissement de terrain se produit dans une carrière de sable industriel exploitée en creux/butte. Le site est mis en sécurité avec une interdiction de circulation dans la zone, un balisage et la mise en place d'un remblai en pied de talus. L'éboulement est dû à une surcharge des terres en eau. Le glissement s'est produit dans un talweg où arrivent les eaux de pluies de tous les champs situés au sud-ouest en amont. A cet endroit, l'exploitant découvre un drain agricole dont la présence n'était pas connue ainsi qu'une couche d'argile verte ayant guidé les eaux. Après expertise, un bureau d'étude note l'absence de problème global d'instabilité des fronts mais fournit des préconisations pour reconstituer la bande de 10 m, consolider l'existant et améliorer la stabilité des futurs fronts. Un glissement de terrain se produit dans une carrière de sable industriel exploitée en creux/butte. Le site est mis en sécurité avec une interdiction de circulation dans la zone, un balisage et la mise en place d'un remblai en pied de talus. L'éboulement est dû à une surcharge des terres en eau. Le glissement s'est produit dans un talweg où arrivent les eaux de pluies de tous les champs situés au sud-ouest en amont. A cet endroit, l'exploitant découvre un drain agricole dont la présence n'était pas connue ainsi qu'une couche d'argile verte ayant guidé les eaux. Après expertise, un bureau d'étude note l'absence de problème global d'instabilité des fronts mais fournit des préconisations pour reconstituer la bande de 10 m, consolider l'existant et améliorer la stabilité des futurs fronts.

N°43835 - 25/05/2013 - FRANCE - 83 - LA MOLE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Un feu se déclare vers 18 h dans un hangar d'une carrière. Le sinistre menace une cuve de carburant. Les pompiers éteignent l'incendie vers 19 h.

Ministère du développement durable - DGPR / SRT / BARPI - Page 3 Nombre d'accidents répertoriés :33 - 30/03/2017 N°43686 - 12/02/2013 - FRANCE - 40 - SAINT-SEVER B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin A la suite d'une crue du BAHUS, un glissement de terrain de 1 000 m³ survient en limite extérieure d'une carrière à ciel ouvert de sables et de graviers entraînant la rupture d'un merlon de terre protégeant la zone d'extraction. Ce glissement, formant une lentille de 10 m, entraîne la mise à l'air libre d'un câble électrique 20 000 V enterré ainsi que l'arrachement de canalisations de pompage d'eau et de rejet des eaux usées d'une société voisine. L'amélioration du tracé de ces canalisations réalisée quelques mois auparavant a nécessité un déplacement de terre et fragilisé le merlon qui n'avait pas vocation à constituer une digue de retenue d'eau compte tenu de la présence de zones d'expansion des crues.L'exploitant envisage la mise en place d'enrochements en fond de zone de glissement pour consolider les terrains, la recharge en matériaux issus du site d'extraction, le recouvrement par de la terre végétale et la création d'un passage préférentiel au travers du merlon pour favoriser l'écoulement d'une nouvelle crue de la rivière.

N°44762 - 16/12/2012 - FRANCE - 22 - CANIHUEL B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Un affaissement de remblai et de boue se produit durant le week-end du 15 et 16/12 dans une carrière de granit. L'exploitant découvre l'incident le 17 dans la presse. La partie supérieure des matériaux de découvertes, stériles et boues de lavage des sables et gravillons, entreposés sur l'aire de stockage définitif, s'est affaissée et a glissé sur le flanc du stockage. Les matériaux se sont arrêtés en contrebas en obstruant le SULON sur 60 m. Le volume de matériaux affaissés est estimé entre 3 800 et 5 700 m³. Ils recouvrent 1 900 m² sur une hauteur de 2 à 3 m. L'inspection des installations classées et l'ONEMA sont informées. La cause de l'affaissement semble être le chargement de matériaux de découvertes au début du mois sur des boues de lavage insuffisamment sèches, mises en place en septembre. De par leur caractère encore pâteux, elles se sont écrasées sous le poids des couches supérieures et ont exercé une pression sur la digue jusqu'à la faire rompre. Un bassin de confinement est créé au pied du glissement, suivi d'un bassin de décantation, d'un filtre de paille et d'un géotextile au niveau du rejet dans le SULON. La pente de la chute d'eau entre le lit de la rivière en divagation dans le sous-bois et le lit naturel du cours d'eau est adoucie. De plus, un fossé de drainage sur le haut du stockage définitif empêche l'eau pluviale de stagner et de menacer la stabilité du stockage. Les matériaux affaissés sont évacués pendant l'été. La digue est reconstruite à l'emplacement de la brèche et la plateforme supérieure est reprofilée pour orienter les eaux pluviales de ruissellement vers la carrière, comme c'était le cas avant l'affaissement.

N°42597 - 17/08/2012 - FRANCE - 31 - PORTET-SUR-GARONNE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Deux employés procèdent au remplacement de roulements d'un crible de gravier dans une sablière vers 8 h. Ne parvenant pas à desserrer des boulons rouillés, ils décident de les couper avec un chalumeau. Des particules incandescentes sont projetées sur la garniture de la bâche en caoutchouc du crible en contrebas qui s'enflamme. Les employés évacuent. Les pompiers éteignent l'incendie en 5 h avec 3 lances à eau dont 2 sur échelle. Le sinistre dégage une importante fumée. Un élu et la gendarmerie se sont rendus sur place. L'effet destructeur de la chaleur sur les infrastructures métalliques de l'usine nécessite sa déconstruction et ainsi entraîne un arrêt de l'activité pour au moins 18 mois. Les autres établissements de la société accueillent les employés du site et compensent la perte de production. Selon les premières estimations le montant des dégâts est évalué à 5 MEuros et les pertes d'exploitation à 2 MEuros.

N°42947 - 12/03/2012 - FRANCE - 88 - RAON-L'ETAPE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Lors d'un cinquième essai de remise en pression au cours du remontage d'un pneu d'un engin de chantier de 1 350 kg dans un atelier de maintenance, les cercles de jante sont violemment projetés heurtant un ouvrier au visage et à la tête. Plusieurs tentatives successives de gonflage (quatre à 0,5 bar), ayant révélé une fuite au niveau du joint torique, avait conduit l'opérateur à oublier de mettre en place le cercle de verrouillage, unique garantie contre la projection des éléments de la roue. Un deuxième employé sur place prévient les secours et sa hiérarchie. Les examens médicaux révèle un nombre important de fractures faciales. L'enquête ne fait pas apparaître d'infraction à la réglementation ou de négligence manifeste de la part de l'entreprise. Toutefois, un deuxième niveau de sécurité est demandé par l'inspection des installations classées qui se traduit par la mise en place d'un nouveau protocole intégrant un deuxième salarié qualifié chargé d'un second niveau de contrôle d'une part, et par l'utilisation d'un nouvel outil (dit barjuky), qui dans sa conception offre lui-même un rempart contre les projections en cas d'oubli du cercle de verrouillage d'autre part.

N°41428 - 09/12/2011 - FRANCE - 87 - VERNEUIL-SUR-VIENNE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une carrière, un feu se déclare vers 12h20 lors de travaux de soudure réalisés avec un poste oxyacétylénique sur le tapis roulant d'un silo de matières minérales de 20 m de hauteur. Les secours évacuent le chantier et éteignent l'incendie vers 15h25 avec 1 lance ; ils refroidissent les bouteilles d'oxygène et d'acétylène d'1 m³ chacune avec 1 lance sur échelle puis les immergent.Deux employés, intoxiqués par les fumées sont transportés à l'hôpital ; 1 pompier, intoxiqué également est soigné sur place. Dix salariés sont en chômage technique jusqu'à la remise en état du site.

N°41411 - 06/12/2011 - FRANCE - 79 - MAUZE-THOUARSAIS B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Une pollution par hydrocarbures de 300 m² est découverte vers 14h15 dans un étang d'1 ha sur le site d'une carrière. Les secours déposent des buvards absorbants et installent un barrage flottant afin d'éviter l'extension de la pollution du plan d'eau. Un vol de carburant sur un engin présent à proximité semble être à l'origine de cette pollution. Les bidons utilisés contenant de l'huile ont préalablement été vidés dans une retenue d'eau d'exhaure.

Ministère du développement durable - DGPR / SRT / BARPI - Page 4 Nombre d'accidents répertoriés :33 - 30/03/2017 N°40089 - 06/04/2011 - FRANCE - 74 - SAINT-JEOIRE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Un tir de mine dans une carrière de roches massives à flanc de montagne vers 11 h, provoque l'éboulement de 150 m³ de blocs rocheux de la falaise située en contrebas de l'exploitation ; une trentaine de mètres de grillage pare blocs est arrachée et entraînée dans la pente et des matériaux chutent sur la RD 907. Aucune victime n'est à déplorer. La route est interdite à la circulation et les autorités évacuent 69 riverains (23 familles) de 2 hameaux, situés en aval de la carrière ; ces personnes sont relogées chez des proches ou à l'hôtel. Un arrêté préfectoral suspend l'autorisation d'exploiter. Le 10/04, 8 familles sont autorisées à regagner leurs domiciles. Les 15 autres familles peuvent venir chercher des affaires, sous escorte et 2 fois par jour, à partir du 11/04. Un réseau de sirènes est mis en place pour alerter les riverains et leur demander d'évacuer leurs maisons si nécessaire. Les travaux de purge et de mise en sécurité de la falaise débutent le 15/04 pour une durée estimée d'un mois. Selon la presse, un tir de mine "mal dosé" serait à l'origine de l'accident.

N°39264 - 16/11/2010 - FRANCE - 64 - ASSON B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin A 11h45, une pelle mécanique effectue l'extraction de matériaux sur le gradin supérieur d'une carrière de roches massives. Au cours de cette opération, un bloc rocheux de plusieurs tonnes se détache, franchit le "piège à cailloux" et dévale la pente dans un secteur boisé en direction d'un groupe d'habitations. Le bloc se fractionne en trois parties et finit sa course 500 m en contrebas en endommageant une maison et ses dépendances où se trouvent 2 personnes. Les pompiers instaurent un périmètre de sécurité et prennent en charge la propriétaire en état de choc. La partie habitation n'est que très partiellement atteinte mais un atelier et une grange abritant une voiture sont très endommagés. Les secouristes étayent la grange et sécurisent le toit de l'atelier à proximité duquel se trouve une cuve de propane. L'exploitant sécurise la zone de la carrière d'où s'est détaché le bloc rocheux et une reconnaissance aérienne est effectuée.Les occupants peuvent regagner leur domicile, privé d'électricité et de télécommunication. Un élu et l'inspection des installations classées se rendent sur place. Selon les premiers éléments de l'enquête, la pelle mécanique "déchaussait" le bloc rocheux de grande taille qui a dévalé vers le "piège à cailloux" au lieu de glisser du côté carreau. Ce bloc aurait alors rebondi 2 fois dans le piège à cailloux avant de franchir le merlon et dévaler la pente.Une secousse sismique d'une magnitude 3,8 sur l'échelle de Richter dont l'épicentre était localisé dans les Hautes Pyrénées, avait été enregistré 48h plus tôt et ressentie localement.

N°38966 - 16/09/2010 - FRANCE - 38 - VOIRON B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une carrière, un rejet de 200 à 300 l de fioul domestique pollue la MORGE. Des mesures d'explosimétrie sont effectuées dans la partie souterraine de la rivière en ville. Une entreprise spécialisée pompe le produit.

N°38860 - 20/07/2010 - FRANCE - 69 - SAINT-LAURENT-DE-CHAMOUSSET B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Vers 10 h, après avoir fini une opération de forage effectuée en sous-traitance dans une carrière de granulats, le conducteur de la foreuse prend l'initiative de déplacer son engin à côté de la bascule alors que les consignes lui demandaient de la garer à côté de la plate-forme où il venait de forer. Circulant avec le mât levé, il heurte au niveau de la zone de lavage et de stockage du carburant des engins une ligne haute tension de 20 000 V entaillant la gaine sur une longueur de 10 cm. Les câbles de maintien cèdent et une partie du câble haute tension tombe au sol à 1 m d'un opérateur faisant le plein de son véhicule. Un poteau tombe sur la grille de protection du bassin de décantation des eaux de lavage en créant un arc électrique. Le disjoncteur général coupe le courant.L'alimentation du site est coupée et la ligne consignée dans l'attente d'une mise à la terre réalisée vers 12h30 par une entreprise de travaux électriques. Le courant est rétabli en partie vers 13h30. Les bureaux et ateliers sont alimentés le lendemain par des groupes électrogènes dans l'attente de l'enfouissement de la ligne qui sera effectif quelques jours plus tard.L'inspection des installations classées se rend sur place. Une démarche de rappel des consignes et des règles de l'art est effectuée par l'exploitant auprès de la société sous-traitante.

N°38114 - 27/04/2010 - FRANCE - 17 - CLERAC B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une usine produisant des argiles calcinés, un feu se déclare vers 5 h dans une cellule d'alimentation d'un transformateur situé dans un local abritant toutes les armoires électriques de l'atelier de broyage et séchage. Les 3 ouvriers présents donnent l'alerte et une dizaine de pompiers éteint l'incendie. Une cellule haute tension est détruite et une autre est endommagée. L'exploitant installe un groupe électrogène afin de permettre une reprise d'activité en fin de journée et éviter toute mesure de chômage technique.

N°35750 - 14/01/2009 - FRANCE - 57 - MOYEUVRE-GRANDE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Un feu se déclare vers 20h50 sur des bandes transporteuses et des câbles électriques dans un bâtiment à structure métallique de 2 000 m² sur 4 niveaux d'une entreprise de concassage. Les pompiers éteignent l'incendie après 1h30 d'intervention à l'aide de 3 lances alimentées depuis l'ORNE.

N°35496 - 05/12/2008 - FRANCE - 67 - RHINAU B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Un feu se déclare vers 9h50 sur une bande de transport en caoutchouc dans un bâtiment d'exploitation dans une gravière. L'incendie se propage aux niveaux supérieurs de l'édifice de 28 m de haut et atteint la toiture. Les pompiers interviennent avec 2 lances à débit variable et éteignent le feu vers 10h50. Des travaux d'oxycoupage effectués sur la bande sont à l'origine du sinistre qui n'a pas fait de victime.

Ministère du développement durable - DGPR / SRT / BARPI - Page 5 Nombre d'accidents répertoriés :33 - 30/03/2017 N°35544 - 24/11/2008 - FRANCE - 33 - BLANQUEFORT B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Vers 12h20, une drague sombre sur un plan d'eau de gravière laissant échapper plusieurs centaines de litres d'huile. Les pompiers installent un barrage flottant et l'exploitant de la gravière prend en charge la récupération des polluants avec l'appui d'une société spécialisée.

N°34785 - 24/06/2008 - FRANCE - 66 - CASES-DE-PENE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Un feu se déclare vers 17h30 sur un stock de 4 000 pneumatiques usagés (500 m³) dans une ancienne carrière. L'incendie émet d'abondantes fumées qui touchent 2 communes et perturbent la circulation sur une route départementale longeant le site. La Cellule Mobile d'Intervention Chimique des pompiers effectue des prélèvements atmosphériques dont les résultats ne montrent pas de toxicité particulière. La préfecture, l'inspection des installations classées et les autorités sanitaires sont avisées. Après avoir maîtrisé l'évolution du feu, les pompiers laissent les pneumatiques se consumer tout en assurant une surveillance qui sera levée le lendemain vers 15 h. Aucun blessé n'est à déplorer.

N°34326 - 29/02/2008 - FRANCE - 67 - HOERDT B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin A 13h30, lors d'une opération de soudage d'une goulotte destinée au déversement de matériaux alluvionnaires dans une carrière, la bande transporteuse caoutchoutée située à proximité s'enflamme. Le feu se propage à toutes les bandes de l'installation de criblage et aux cribles en polyuréthane. Malgré l'intervention des pompiers, l'ensemble des matières inflammables brûlent générant un important panache de fumées noires visible à plusieurs kilomètres à la ronde.Les dommages matériels s'élèvent à 1 M d'euros et les pertes d'exploitation à 2 M d'euros .Des mesures de prévention insuffisantes avant réalisation de travaux par soudage sont à l'origine de l'incendie.

N°33809 - 06/11/2007 - FRANCE - 88 - SAINTE-MARGUERITE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une usine de production de granulats, un incendie détruit vers 8 h une presse utilisée pour la fabrication de matériaux de construction. Aucun blessé n'est à déplorer mais 6 personnes sont en chômage technique.

N°33575 - 10/07/2007 - FRANCE - 62 - FERQUES B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une carrière de calcaire, des pierres sont projetées en dehors du périmètre d'exploitation lors d'un tir de mines réalisé vers 14h20 au niveau du 3ème étage (soit au moins - 30 m par rapport terrain naturel).Plusieurs maisons d'un hameau situé à 400 m du point de tir sont atteintes. Des dommages matériels sont observés, mais personne n'est blessé.L'inspection des installations classées, informée par l'exploitant, se rend sur place et effectue les premières constatations qui ne font pas apparaître de non-conformité manifeste à la règlementation. Elle demande à l'exploitant d'établir un compte-rendu précisant les circonstances, les effets sur les personnes et l'environnement, les causes identifiées et les mesures proposées pour réduire la probabilité d'occurrence d'un tel incident.Dans l'attente de ces éléments et de leur analyse critique par un tiers expert, les tirs de mines sur le front de la zone concernée et sur tous les fronts présentant une orientation parallèle au hameau sont suspendus.

N°32551 - 02/01/2007 - FRANCE - 77 - CLAYE-SOUILLY B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une carrière, une explosion se produit dans une cuve de 8 000 l d'huile usagée remplie à 30 cm. Les pompiers établissent un périmètre de sécurité et ventilent la cuve. Les mesures d'explosimétrie sont négatives. L'entreprise ferme la plate forme de la cuve et fera effectuer une recherche d'infiltration de gaz. Aucune pollution n'est signalée.

N°32394 - 20/10/2006 - FRANCE - 70 - SAINT-SAUVEUR B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Un feu se déclare vers 15h40 sur un chargeur de carrière garé dans un hangar de 300 m² utilisé comme parking. L'incendie se propagera à 3 autres véhicules stationnés à proximité. Les pompiers qui utilisent une lance à eau et une lance à mousse, maîtrisent le sinistre vers 17h20. Les secours ne redoutent ni pollution, ni chômage technique. La gendarmerie, le service de distribution de l'électricité et un représentant de la municipalité se sont rendus sur les lieux.

N°31525 - 15/03/2006 - FRANCE - 89 - SAINTE-MAGNANCE B08.12 - Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin Dans une carrière, un feu se déclare dans un bâtiment abritant des engins de chantier, des bouteilles d'acétylène et d'oxygène ainsi que 2 cuves de 15 000 l de fioul et 3 000 l d'huile. Les flammes se propagent sur 150 m², provoquant plusieurs explosions de bouteilles. Les pompiers mettent en oeuvre 3 lances à eau et 1 lance à mousse, alimentées à partir d'une citerne de 3 000 m³ distante de 200 m, et maîtrisent le sinistre en 1 h. Durant les opérations, 5 bouteilles d'acétylène ont dû être refroidies.

Ministère du développement durable - DGPR / SRT / BARPI - Page 6

Annexe 17 : Consignes environnementales pour les entreprises extérieures

MONTPOUILLAN et GAUJAC - Dossier DAE Rapport Antea Group n° A87396/B

Annexe 17

Consignes environnementales - intervention d'une entreprise extérieure sur site

Entité : National - Clamart Version : 3 Foncier / Environnement Instruction Réf : LPG-INS-1304 Objet : Consignes à respecter pour une entreprise extérieure

1. Déchets

Ne pas laisser les déchets en vrac sur le lieu d’intervention !

 L’entreprise extérieure est tenue de remporter les déchets engendrés par son intervention.  Sinon, après accord du Chef de carrière, utiliser le tri sélectif mis en place sur le site en respectant les consignes

Se référer à l’instruction « Type de déchets – Tri sélectif » (LPG-INS- 2055) disponible auprès du Chef de carrière. 2. Pollution des sols

Eviter toute pollution des sols (Hydrocarbures, Huiles, produits chimiques etc...) !

 Les produits absorbants usagés doivent être déposés dans le bac de récupération « matériels souillés ».  En cas d’incident ou de travaux susceptibles de générer une pollution, prévenir immédiatement le Chef de carrière qui vous indiquera la marche à suivre (kits de dépollution, absorbants…)  L’entreprise extérieure intervenant pour de la mécanique engin doit avoir à disposition dans son véhicule un kit antipollution avant d’intervenir sur un site Lafarge Granulats France.

Se référer à l’instruction « Utilisation de produits absorbants » (LPG-INS- 1967) disponible auprès du Chef de carrière. 3. Pollution des eaux

Aucun produit liquide ne doit être évacué dans :

 Les sanitaires  La nappe phréatique  Le réseau pluvial  Les eaux de surface

Se référer à l’instruction « Pollution des eaux » (LPG-PRD-2081) disponible auprès du Chef de carrière.

VEUILLEZ CONSULTER EGALEMENT LE « PLAN DE STOCKAGE DES DECHETS ET DES KITS ANTI- POLLUTION » DU SITE POUR CONNAITRE L’EMPLACEMENT DE CES EQUIPEMENTS !

Consignes environnementales - intervention d'une Mise en application : 14/11/2016 1/2 entreprise extérieure sur site Consignes environnementales - intervention d'une entreprise extérieure sur site

Entité : National - Clamart Version : 3 Foncier / Environnement Instruction Réf : LPG-INS-1304 Objet : Consignes à respecter pour une entreprise extérieure

4. Nuisances sonores

Certains travaux bruyants peuvent être interdits à certains horaires.

 Se renseigner auprès du Chef de carrière pour connaitre la plage horaire et les consignes à respecter.  Utiliser les équipements de travail adaptés à la réglementation en matière de bruit.

Se référer à l’instruction « Nuisances sonores » (LPG-INS-3278) disponible auprès du Chef de carrière. 5. Emission de poussières

L’entreprise extérieure doit appliquer les consignes propres au site.

 Mettre en œuvre, dans la mesure du possible, des techniques visant à contrôler et réduire les émissions de poussières, notamment durant la saison estivale.

Se référer à l’instruction « Envol de poussières » (LPG-INS-3279) disponible auprès du Chef de carrière.

6. Prévention des risques

Interdiction de feu nu sur les sites !

 Un incident se produit : DONNER L’ALERTE et intervenir sur le départ de feu en utilisant les extincteurs à disposition sur le site.

Se référer à l’instruction « Conduite à tenir en cas d’incendie » (LPG- INS-1470) disponible auprès du Chef de carrière.

7. Plan de circulation

Les véhicules doivent suivre le plan de circulation établi !

 Respecter la signalisation sur le site  Rester vigilant vis-à-vis des personnes à pied et des autres engins  Ne pas effectuer de manœuvres dangereuses

Se référer au plan de circulation du site disponible au niveau de la bascule.

Merci à tous de bien vouloir respecter ces consignes !

Consignes environnementales - intervention Date d’application : 14/11/2016 2/2 d'une entreprise extérieure sur site

Annexe 18 : Extrait de l’étude préalable agricole – Avril 2018

MONTPOUILLAN et GAUJAC - Dossier DAE Rapport Antea Group n° A87396/B

Annexe 18

Partie 2 : Analyse de l’état initial de l’économie agricole du territoire concerné, Etude des effets positifs et négatifs du projet sur l’économie agricole et mesures pour réduire et limiter les effets négatifs notables

Cette annexe est le rapport d’étude d’impact sur l’économie agricole établi par la Chambre d’Agriculture du Lot et Garonne.

Etude Préalable Agricole – GAUJAC ET MONTPOUILLAN (47) EXTENSION DU SITE D'EXTRACTION DE MONTPOUILLAN-GAUJ AC - DIAGNOSTIC ET ENJEUX AGRICOLES

Chambre d'Agriculture de Lot-et-Garonne Pôle Territoires Mai 2017 Visa du rédacteur : Visa du relecteur/réviseur:

Le 6 juin 2017 Le 6 juin 2017

Julien GARCIA – Conseiller Aménagement/Urbanisme Céline DUPRAT-INVERNIZZI – Directrice du pôle Territoire

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______2/32 S o m m a i r e

1.Note introductive...... 5

2.Objet de l'étude...... 6 2.1.Périmètres d’intervention...... 6 2.2.Organisation de l'étude...... 6 2.2.1.État initial : diagnostic agricole...... 6 2.2.2.Enjeux du projet d'extension du site d'extraction...... 6

3.État initial : Présentation du contexte agricole...... 7 3.1.Présentation générale de l’activité agricole dans le département...... 8 3.1.1.L’agriculture et le territoire...... 8 3.1.2.Evolution des exploitations et des exploitants...... 10 3.1.3.Les perspectives agricoles départementales...... 10 3.2.L’agriculture dans le périmètre de la zone d'étude élargie...... 10 3.2.1.La zone d'étude...... 10 3.2.2.Les données...... 10 3.2.3.Contexte climatique et pédologique...... 11 3.2.4.Dynamique territoriale...... 12 3.2.5. Le contexte agricole des 15 communes...... 12 3.2.6.Foncier Agricole et aménagement foncier...... 14 3.2.7.Appellations d’Origine et Indications Géographiques...... 15 3.2.8.La coopération agricole...... 16 3.2.9.Tableaux récapitulatifs par commune...... 16

4.Méthodologie de calcul et d'analyse de la note d'impact...... 17 4.1.Première phase d'analyse des données agricoles...... 18 4.2.Seconde phase d'analyse des données agricoles...... 18 4.3.Niveau d'impact...... 18

5.Description des impacts du projet d'extension du site d'extraction de granulats...... 19 5.1.Effets directs dits de substitution...... 20 5.1.1.Impacts du prélèvement foncier sur l’élevage...... 20 5.1.2.Impacts du prélèvement foncier sur les aides agro-environnementales...... 20 5.1.3.Impacts du prélèvement foncier sur les aides découplées agricoles...... 20 5.1.4.Impacts sur les bâtiments agricoles...... 20 5.1.5.Perturbation du marché foncier...... 20 5.2.Effets de coupure...... 21 5.3.Effets indirects...... 21 5.3.1.Impacts sur la viabilité financière des exploitations...... 21 5.3.2.Impacts sur l’agritourisme...... 21

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______3 / 3 2 5.3.3.Impacts sur l’irrigation...... 21 5.3.4.Impacts sur le drainage...... 21 5.3.5.Impacts sur le contexte hydrogéologique local...... 21 5.4.Impact du projet durant la phase d'exploitation...... 21 5.5.Étude des effets positifs et négatifs du projet sur l'économie agricole...... 21 5.5.1.Conséquences sur les filières de productions...... 21 5.5.2.Conséquences sur l'emploi Agricole...... 21

6.Synthèses des impacts et des mesures d’atténuation ou de compensation...... 23 6.1.Synthèse des impacts et des mesures retenues liés au projet d’extension...... 24 6.2.Synthèse des impacts et des mesures à envisager sur les exploitations agricoles impactées...... 25

7.mesures d'évitement et de réduction et volet compensatoire retenu...... 28 7.1.Mesures d'évitement...... 28 7.2.Mesures de réduction des impacts...... 28 7.3.Mesures compensatoires retenues...... 28 7.3.1. But de l’Étude ...... 28 7.3.2. Démarche proposée ...... 28

8.Annexes...... 29

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______4/32 1.NOTE INTRODUCTIVE

Lafarge Granulats France souhaite pérenniser l'activité du site d'extraction de granulats de Montpouillan par l'extension du site sur près de 100 ha. En effet, le gisement actuellement exploité sur 67 ha, sera épuisé d'ici la fin 2018 et une extension permettra de poursuivre l'approvisionnement du marché régional et le maintien des emplois présents (8 emplois in - dustriels et 50 emplois induits). Le projet d'extension s'étend sur les communes de Montpouillan et de Gaujac en continuité du site actuel. Il se compose de 3 zones sur Montpouillan (« Pré du Broc », « Barthotes » et « Pitosse ») et de 3 zones sur Gaujac (« Loustière », « La Barthe » et « Le Merle »). La surface exploitable est d'environ 98 ha sur les deux communes (115 ha cadastraux). Le gisement est estimé à environ 8,8 Mt marchandes, qui permet de poursuivre l'activité pendant 26 ans au rythme actuel de 350 kt/an en moyenne. L'ouverture des zones se fera progressivement au fur et à mesure de l'avancée des extractions, ce qui aura pour effet de ne pas accroître le trafic de camions.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______5 / 3 2 2.OBJET DE L'ÉTUDE

Le site d'extraction se localise au sein de la plaine alluviale de la Garonne. L’activité agricole est dans ce secteur prédominante et les impacts sur celle-ci doivent être appréhendés le plus en amont possible de la conception du projet afin de pouvoir les Éviter, les Réduire ou à défaut les Compenser. Le maintien de cette activité agricole, des continuités dans ses usages, de l’accessibilité des parcelles mais aussi des systèmes d’irrigation mis en place, sont des enjeux essentiels à prendre en considération. Les résultats de la présente étude permettront ainsi de co-construire un projet de moindre impact pour l'agriculture. Cette étude sera versée à l’étude d’impact du projet global. Les résultats de cette mission s’intégreront bien dans les exigences nouvelles inscrites dans la Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt (LAAF), en particulier son décret d'application n°2016-1190 du 31/08/2016. 2.1.PÉRIMÈTRES D’INTERVENTION Afin de pouvoir anticiper et d’appréhender au mieux l’impact de l’activité d'extraction de granulats, deux périmètres d’intervention pour la présente opération ont été identifiés : •Le périmètre restreint directement lié aux acquisitions foncières nécessaires à la réalisation du projet, •Le périmètre élargi permettant d’appréhender les impacts plus larges du projet, notamment sur les filières locales. En effet, certaines exploitations, bien que situées en dehors de l’emprise foncière à proprement parler, seront de fait impactées dans leur fonctionnement. Ce périmètre élargi comprend les communes de Saint-Sau- veur-de-Meilhan, , , Montpouillan, Marcellus, Meilhan-sur-Garonne, Couthures-sur-Garonne, Sainte-Bazeille, Beaupuy, Gaujac, Fourques-sur-garonne, Sainte-Marthe, Caumont-sur-Garonne, Taillebourg et -Sud.

2.2.ORGANISATION DE L'ÉTUDE L'étude a été organisée selon 2 phases :

2.2.1.ÉTAT INITIAL : DIAGNOSTIC AGRICOLE

Cette première phase, devra établir dans un premier temps, un état des lieux de l’activité agricole présente dans le secteur et s’organiser selon les deux périmètres d’intervention précisés ci-avant. Les points suivants ont été notamment abordés : • Nature des cultures et de l’organisation agricole, • Présence d’appellations, de labels, d’exploitations à haute valeur environnementale, • Nature des propriétaires fonciers (exploitants agricoles, SAFER, privés ayant fermiers…), • Nature des exploitations agricoles, • « Carte d’identité » des chefs d’exploitations et des exploitants présents (âge, projets de transmission, de développement…), • Systèmes de drainage et d’irrigation présents sur le secteur (fossés, réseaux enterrés, localisation des pompages agricoles…) ; • Pratiques locales des agriculteurs présents dans le secteur, en matière de comportements, d’usages, de déplacement d’une parcelle à une autre, • Recueil des attentes des agriculteurs présents par rapport au projet, • Connaître la place et le fonctionnement de cette agriculture locale dans le fonctionnement du marmandais, du département, de la région. L’objectif est donc ici d’avoir un état des lieux assez précis de l’activité agricole afin d’établir une liste des impacts négatifs et positifs de l'activité d'extraction de granulats afin de pouvoir identifier les solutions à mettre en œuvre.

2.2.2.ENJEUX DU PROJET D'EXTENSION DU SITE D'EXTRACTION

A l’issue de la première phase, l’ensemble des enjeux relevant du projet ont été identifiés et appréhendés. Pour chaque item, il est précisé si l’enjeu est Très Fort, Fort, Intermédiaire, Modéré ou Nul. Ce graduant permet ainsi d’identifier les actions à mettre à œuvre et leurs temporalités. Enfin, en application du décret n°2016-1190 du 31 août 2016, pour chacun d’entre eux, il a été précisé dans quelle mesure, l’impact est Evité, à défaut Réduit ou Compensé mais également de quelle manière.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______6/32 3.ÉTAT INITIAL : PRÉSENTATION DU CONTEXTE AGRICOLE

Ce chapitre comprend :

• une monographie de l’activité agricole départementale afin de situer le poids de l'activité agricole marmandaise, • une présentation détaillée des caractéristiques agricoles des communes et de la zone d'étude concernées par le projet : climat, pédologie, potentiels agronomiques, démographie agricole, structure des exploitations, orientations de production,...

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______7 / 3 2 3.1.PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE L’AC- ture reste une activité secondaire où règne la polyculture asso- maïs dont la culture a progressé de manière importante avec le dé- ciant céréales (place importante donné au maïs), cultures spé- veloppement de l'irrigation. En 2013, 40 % de la Surface agricole TIVITÉ AGRICOLE DANS LE cialisées et élevage. utile est irrigable, soit plus de 112 500 ha. Dans un premier temps le DÉPARTEMENT maïs a pu se développer dans les plaines de la Garonne et du Lot, 3.1.1.2.L’AGRICULTURE DÉPARTEMENTALE EN puis il a gagné les coteaux au rythme de la construction de rete- L’agriculture tient une place essentielle dans le département de Lot- QUELQUES CHIFFRES nues d’eau dans les régions collinaires. et-Garonne puisqu’elle couvre plus de la moitié du territoire dépar- temental (52 %) qui compte 536 100 hectares. Les documents qui suivent présentent la situation générale de Parmi les oléagineux, le tournesol, cultivé en sec, occupait en l’agriculture en Lot-et-Garonne. 2014, 38 800 ha, soit 3800 de plus qu’en 2010. Le tournesol s’est répandu dans les coteaux sud et nord de Lot-et-Garonne. Il est par- ticulièrement présent dans le Néracais. Le colza, qui couvrait 3.1.1.L’AGRICULTURE ET LE TERRITOIRE Caractéristiques de l’agriculture de Lot-et-Garonne 4 400ha en 2014, est toujours devancé par le soja qui occupe près de 8 800 ha. 3.1.1.1.LES RÉGIONS AGRICOLES (Source : Agreste 2015) Le chiffre d’affaires des céréales et de oléagineux en 2014 était Caractéristiques Valeur d'environ 144 millions d’euros. Surface Totale 536 100 ha Cinq grandes régions agricoles peuvent être distinguées dans le •Les Fruits et les légumes Surface Agricole Utilisée 2014(SAU)* 280 300 ha département (source Chambre d'Agriculture 47, 2012) : Le poids de la filière fruitière et légumière se mesure plus au chiffre Part de la SAU dans la surface totale 52% Les plaines alluviales de la Garonne et du Lot regroupent les d’affaires réalisé qu’aux superficies cultivées, il était en 2014 d'envi- terres les plus riches et l'essentiel des cultures spécialisées de Lot- Evolution de la SAU de 2000 à 2014 - 7,25 % ron 363 millions d'euros. L'aire de production se situe principale- et-Garonne. L'irrigation est presque partout la règle, avec une pré- Nombre total d'exploitations 6 651 ment dans les plaines alluviales de la Garonne et du Lot. pondérance des pompages individuels dans la nappe ou directe- Evolution du nombre d'exploitations de - 29 % Trois productions se détachent nettement : la prune d'Ente à pru- ment dans les deux cours d'eau. 2000 à 2014 neaux, la fraise et la tomate. Le Lot-et-Garonne compte en effet Dans la région de Marmande, céréales (maïs), cultures légumières, SAU moyenne par exploitation 42,1 ha une vingtaine d’établissements de transformation des pruneaux et tabac et vignes dominent nettement. une trentaine de stations de conditionnement pour les fruits et lé- Nombre d'exploitations moyennes et 4 276 Même si les céréales entrent dans les rotations culturales, la voca- gumes. Il existe aussi un marché d’intérêt national à et des tion légumière et fruitière (notamment les pruniers) de la vallée du grandes** négociants privés très actifs à Agen, Marmande et Villeneuve-sur- Lot est plus marquée avec des livraisons plus orientées vers la Nombre de chefs d'exploitation et de 5657 Lot. conserve. co-exploitants pour les exploitations Le verger de prune à pruneau (prunier d’Ente) couvrait Le secteur d'Agen, de la confluence du Lot à la sortie du départe- moyennes et grandes 9 050 ha en 2014 et a livré près de 115 000 t en 2014 (il faut en- ment, tout en donnant beaucoup de place au maïs, aux cultures lé- Part de la population agricole dans la 14 % suite trois kg de prunes d’Ente pour obtenir 1kg de pruneaux gumières et fruitières, est peut être une des zones la moins spécia- population active totale d’Agen). lisée. Les producteurs ont obtenu l’inscription des 118 cantons de l’aire de Nombre d'installations aidées en 2014 40 Les coteaux nord de Lot-et-Garonne où l'élevage est bien repré- production dans une IGP (Identification géographique protégée) qui senté, l'assolement se partage entre céréaliculture et arboriculture. Grandes cultures garantit l’origine et la traçabilité des pruneaux d’Agen. La filière de- Les trois premières orientations A l'exception du nord-est où le massif forestier du fumélois prédo- Polycultures et poly-élevage meure toutefois très sensible aux aléas climatiques et aux varia- technico-économiques mine. En zone agricole, les surfaces en herbe (prairies temporaires Cultures fruitières tions de la demande. et naturelles) donnent lieu à une exploitation sous forme d'ensilage et de foin. * La superficie agricole utilisée (SAU) est une notion normalisée dans la statis- La culture de la fraise couvrait en 2014, 498 ha pour une tique agricole européenne. Elle comprend les terres arables (y compris pâtu- La vigne est présente dans le Duracois notamment. rages temporaires, jachères, cultures sous abri, jardins familiaux...), les sur- production d'environ 13 000 t, ce qui place le Lot-et-Garonne au premier rang en Aquitaine (avec la Dordogne) et en France. La Le Pays de Serres-Causses, entre le Lot et la Garonne, on re- faces toujours en herbe et les cultures permanentes (vignes, vergers...). fraise est économiquement importante pour le département de Lot- trouve le dualisme : céréaliculture traditionnelle, oléagineux, four- ** exploitations agricoles dont le potentiel de production est supérieur à 25 et-Garonne où elle représente 12 % du chiffre d’affaires des fruits et rages, prairies naturelles et terrains de parcours pour le bétail, l'éle- 000€ (Agreste) légumes et environ 5 % du chiffre d’affaires agricole du départe- vage étant de caractère extensif. 3.1.1.3.EVOLUTION DE L’UTILISATION DU SOL ment. Les Coteaux Sud-Garonne sont marqués par l'association céréali- AGRICOLE ET DES CHEPTELS Jusqu’alors cultivées en « plein champ » les différentes variétés de culture et oléagineux. Les cultures légumières existent dans les fraise sont aujourd’hui placées sous abri de plastique et de plus en communes les plus proches d’Agen. La vigne se maintient à proxi- Les Productions végétales plus font l’objet d’une culture hors sol. La production de fraise est mité de la coopérative viticole de Buzet, mais aussi en allant vers le présente tout au long des deux vallées de la Garonne et du Lot, elle Condomois (armagnac). On note également une forte production de •Les Grandes Cultures a également gagné les coteaux proches surtout à proximité des semences (céréales, oléagineux et betterave). principaux centres de négoce : Marmande, Nérac et Agen. La culture du blé est ancienne et présente dans toutes les ré- La tomate est une production destinée à la fois au marché Dans les Coteaux Bordure Landes – Grandes Landes (entre gions agricoles de Lot-et-Garonne. Ce n’était pas le cas du du frais et à l’industrie de transformation. Pendant très longtemps, et Marmande) l'exploitation forestière domine, l'agricul-

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______8/32 le département était resté en tête en France pour le volume de to- mate, ne perdant sa position qu’au cours des années 1980. Le Lot- L’utilisation du sol agricole en Lot-et-Garonne •Les Bovins, Ovins et Caprins et-Garonne réalise encore 10 % environ de la production française. (Source : Agreste 2015) La production de tomate de conserve se fait en plein champ et est Les Coteaux nord Garonne restent le secteur où les élevages lai- contractuelle. Superficie Part de la Part de la tiers sont les plus présents avec une surface fourragère plus impor- La tomate de conserve couvrait encore près de 560 ha en 2014 tante. départementale superficie dans la superficie dans pour une production de près de 4 200 t. La tomate destinée au mar- Sur la période 1989-2010, on assiste à une diminution des effectifs ché de produits frais ne cesse de reculer en surface, 127 ha en (en hectares) superficie totale la SAU totale régionale* départementale d’animaux dans les élevages du département en bovin et caprin no- 2014. tamment (- 39% et - 75%). On constate que la diminution de cheptel La production de tomates pour le marché du frais était de 38 700 Terres arables 234 700 26,4% 83,7% en vaches allaitantes (- 54%) est plus forte que celle en vaches lai- tonnes en 2014, soit sensiblement moins que la tomate de tières ( - 23 %). Le cheptel en ovins reste confidentiel en Lot-et-Ga- conserve. Le Marmandais est le berceau d’origine de l’introduction Surfaces ronne. de cette culture et fournit encore la majorité de la production. toujours en 22 500 7,5% 8,0% •Les Volailles de chair et le Foie gras herbe La production avicole est diffuse et profite de différents labels ou A ces cultures emblématiques du département peuvent s'ajouter : Blé tendre 59 600 60,4 % 21,3 % appellations tels que « Label Rouge », « Agriculture Biologique », –La production de noisettes avec 2 719 ha en 2015 et une produc- « IGP Canard à foie gras du Sud-Ouest » ou encore « IGP Volaille tion de près de 4 622 tonnes. Cette filière est structurée par la pré- Maïs grain 43 200 13,2 % 15,4 % de Gascogne ». sence de la coopérative Unicoque à . Cette proximité se tra- En 2014, on comptait 1 750 000 poulets de chair et 618 000 ca- duit par un fort développement de cette filière ces dernières an- Soja 8 800 73,9 % 3,1 % nards dans le département. nées. Sur le plan économique, les produits animaux représentent 130 mil- – Tournesol 38 800 59,7 % 13,8 % La production de melon avec 600 ha en 2014 et une production lions d’euros, soit 15 % du chiffre d'affaire de la production agricole de près de 12 000 tonnes. Colza 4 400 40 % 1,6 % du département. – La production de kiwi avec 836 ha en 2014 et une production de (source Chambre d'Agriculture 47, Agreste, 2016) 14 100 tonnes ce qui fait du Lot-et-Garonne le premier département Prunes d'Ente 9 050 85 % 3,2 % producteur. –La production de maïs doux avec 1 800 ha en 2014 et une pro- Noisette 2 460 83,4 % 0,9 % L’Élevage en Lot-et-Garonne duction de 36 000 tonnes. (Source : Agreste 2010 et 2015) Kiwis 836 42,2 % 0,3 % –La production de semences pour laquelle le Lot-et-Garonne est Effectifs Part de l’effectif leader français avec la présence des trois premiers groupes mon- Fraises 498 56,2 % 0,18 % dans l’effectif diaux (unités de production et de conditionnement sur le Néracais). total régional* –La production de tabac avec 410 ha en 2014 et une production de Tomates en 127 75,6 % 0,05 % 1 100 tonnes. Cette culture est en net recul ces dernières années. frais Bovins 74 100 (- 17 % en 4 ans) 10,7 %

Tomates de 559 74,8 % 0,2 % Dont vaches laitières 12 900 14,4 % •La Viticulture conserve Dont vaches nourrices 21 300 9,4 % La vigne à raisins de cuve couvrait plus de 6 340 ha en 2014 et li- Vignes à 6 340 4,4% 2,3% vrait près de 360 000 hl. Grâce aux efforts des viticulteurs locaux la raisins de Poulets de chair 1 750 000 18 % vigne et le vin entrent dans une production de qualité bénéficiant du cuve label AOC/AOP (Appellation d’origine contrôlée/protégée). Canards gras 618 000 9,4 % Quatre zones dominent tant pour les superficies que pour les quan- * échelle régionale correspondante aux 5 départements de l'ex-Région Aqui- tités : le pays de Duras, les Côtes du Marmandais (Beaupuy et Co- taine. Chèvres 10 400 (+ 316 % en 4ans) 22,1 % cumont), les côtes du Bruilhois et le vignoble de Buzet. Toutes ont en commun d’être animées par des caves coopératives qui ont su L’élevage Ruches (2010) 13 526 23,6 % faire progresser la qualité, ouvrir de nouveaux débouchés, mais sont soumises à une vive concurrence. Côté secteur « animal », près d’une exploitation sur quatre a * échelle régionale correspondante aux 5 départements de l'ex-Région Aquitaine. disparu entre 2000 et 2010. Ce résultat d’ensemble masque des (source Chambre d'Agriculture 47, Agreste, 2016) disparités notables. Le secteur bovin lait voit disparaître la moi- tié de ses unités, le quart pour les ovins, le dixième pour bovins viande. Seule l’aviculture se maintient.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles avril 2018 ______9 / 3 2 3.1.2.EVOLUTION DES EXPLOITATIONS ET DES Evolution de la classe d'âge de la population agricole en Ce périmètre dit « élargi » (par rapport à l'emprise même du projet) EXPLOITANTS Lot-et-Garonne permet d’appréhender les impacts plus larges. En effet, certaines (Source : Agreste 1979 et 2010) exploitations, bien que situées en dehors de l’emprise foncière à 3.1.2.1.EVOLUTION DES CARACTÉRISTIQUES DES EX- proprement parler, seront de fait impactées dans leur fonctionne- Moins de De 40 à 59 ans 60 ans et plus PLOITATIONS ment (effet de coupure, désorganisation parcellaire...). 40 ans Il a été choisi de prendre comme zone de « perturbations éven- Comme sur l’ensemble du territoire français, le Lot-et-Garonne a 1979 17 % 61 % 22 % tuelles » l'ensemble des communes de Saint-Sauveur-de-Meilhan, connu une forte augmentation de la taille de ses exploitations. Entre Cocumont, Samazan, Montpouillan, Marcellus, Meilhan-sur-Ga- 2000 et 2010, la SAU moyenne par exploitation est ainsi passée de 2010 14 % 60 % 26 % ronne, Couthures-sur-Garonne, Sainte-Bazeille, Beaupuy, Gaujac, 32 ha à 39ha. Cette tendance tend à se confirmer puisqu'en 2014, Fourques-sur-garonne, Sainte-Marthe, Caumont-sur-Garonne, la surface moyenne par exploitation était de 42,1ha. Taillebourg et Marmande-Sud. D'après le Recensement Général Agricole de 2010, les petites ex- Soit 13 communes périphériques aux communes de Montpouillan et ploitations, orientées vers des productions combinées, reculent. En Gaujac. dix ans, une sur deux a disparu. 3.1.3.LES PERSPECTIVES AGRICOLES DÉPAR- TEMENTALES Du point de vue des orientations, les grandes cultures s’affirment dans le paysage agricole. Fruits, légumes et viticulture font du Lot- 3.1.3.1.LA DÉMOGRAPHIE Zone d'étude élargie et-Garonne le sixième département français en terme de volume de travail saisonnier. Les chiffres de 2010 montrent donc, pour les exploitations pro- fessionnelles, la prédominance des plus de 40 ans en agricul- En 2010, le Lot-et-Garonne concentrait près de 15% du potentiel ture avec 60% des effectifs. Les moins de 40 ans représentent économique agricole aquitain. Il se positionne au 29ème rang des seulement 14% des agriculteurs. Dans les 2 décennies à venir, départements agricoles français. plus de 80 % des exploitants partiront à la retraite. Le remplace- Parallèlement, en dix ans le département a perdu 22 % de ses ex- ment de ces agriculteurs se fera soit par l’installation d’enfants ploitations pour atteindre le chiffre de 6 651 exploitations en 2014, ou de tiers, soit par l’agrandissement des exploitations exis- dont plus de 90 % sont dites « professionnelles ». tantes. En 2014 on comptait 4 276 exploitations de moyenne et grande Pour l’installation, on constate en 2014 une diminution des re- taille sur le département, soit 64 % de l'effectif total. prises avec une quarantaine d'installations aidées. Cependant, les exploitations poursuivent leur agrandissement puisqu'en 2014 les moyennes et grandes exploitations représentent 3.1.2.2.EVOLUTION DES CARACTÉRISTIQUES DES EX- 64,3 % des exploitations agricoles. PLOITANTS 3.1.3.2.LA SPÉCIALISATION En 2010, les exploitations agricoles faisaient travailler plus de 30 projet 000 personnes en Lot-et-Garonne dont : Entre 2000 et 2010, les principales orientations technico-écono- miques des exploitations (OTEX) n’ont pas changé. Les •8 467 chefs d’exploitations et co-exploitants ; grandes cultures restent majoritaires suivies par les systèmes 3.2.2.LES DONNÉES •2 500 conjoints actifs et autres actifs familiaux polyculture-élevage et cultures fruitières. •19 158 salariés dont 12 056 saisonniers. Les données utilisées pour constituer le présent dossier sont princi- Pour faire face à l’augmentation de la taille des exploitations, on palement issues des recensements agricoles pour la zone élargie, Cela représente 11 810 UTA (Unité de Travail Agricole : équivalent assiste à un développement de la mécanisation qui peut se me- et d'enquêtes réalisées auprès des agriculteurs dans le périmètre au travail d’une personne à temps plein pendant une année). On surer avec l’évolution de la puissance des tracteurs. restreint correspondant à la zone d'extension de la gravière. compte en moyenne 1,6 UTA par exploitation professionnelle. Avant de caractériser, l’agriculture des 15 communes concernées On assiste, depuis 1979, à une légère évolution des classes d’âge puis plus précisément celle du périmètre restreint, une mise en d’exploitants agricoles avec un léger vieillissement de la population 3.2.L’AGRICULTURE DANS LE PÉRI- contexte s’avère nécessaire et repose sur la caractérisation : agricole. MÈTRE DE LA ZONE D'ÉTUDE ÉLARGIE –du contexte climatique et pédologique, suivi des potentiels agrono- miques issus d’un croisement entre l’occupation des sols et la pé- dologie. 3.2.1.LA ZONE D'ÉTUDE –de la démographie, de l’activité économique et de la dynamique territoriale des 15 communes concernées. Afin de pouvoir appréhender au mieux l’impact du projet sur l’activité agricole, un périmètre d’intervention pour la présente A la suite, le contexte agricole dans la zone d'étude est décrit plus opération a été identifié. précisément en caractérisant :

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______10/32 –la démographie agricole, Il y a une très bonne répartition : 140 à 150 jours en moyenne. facilement utilisable (RFU) varie de 40 à 85 mm, réalimentée par les remontées capillaires de la nappe alluviale. Leur potentiel agro- –les installations aidées depuis 2000 et les perspectives d’évolution (source ACMG, 2016) nomique est très bon. des exploitations, 3.2.3.2.LA GÉOLOGIE ET PÉDOLOGIE Atouts : sols relativement profonds, riches et réserve en eau bonne, –la structure des exploitations (main d’œuvre, SAU, les bâtiments, réalimentée par les remontées capillaires de la nappe. …), Géologie des sols de Lot-et-Garonne Contraintes : sols hydromorphes, inondables. –les orientations de production (spécificités, diversifications,…), Les affleurements lot-et-garonnais datent de 3 ères géolo- –la modernisation, les réglementations et les contrats, L ES B OULBÈNES ÉVOLUÉES ET NON ÉVOLUÉES giques : –le foncier agricole et l’aménagement foncier, – secondaire Situées dans les moyennes terrasses de la Garonne et du Lot. Ce – –les productions particulières telles que les produits d’Appellations tertiaire terme vernaculaire désigne une terre légère qui ne nécessite pas – d’Origine Contrôlée ou les Indications Géographiques Protégées en quaternaire une grande puissance de traction, mais est en réalité difficile à ma- vigueur sur les communes, avec une prépondérance de l'ère tertiaire. nipuler car dure en été et se disloquant en blocs grossiers et en poussière, ou boueuse en hiver. Les roches mères sont des mo- –une organisation territoriale des exploitations. Les terrains secondaires forment au nord-est un petit massif s'étendant de part et d'autre du Lot. Au sud, le Causse du Quer- lasses, matériaux argilo-limono-calcaires ou en lentilles de calcaire Enfin, une synthèse des résultats des investigations menées est ef- cy appartient au Jurassique et se présente sous la forme de blanc lacustre. fectuée. dôme de calcaire quartzeux ou gréseux, parfois ferrugineux. La On distingue les boulbènes évoluées : pauvreté des terrains secondaires en fait une zone favorable au 3.2.3.CONTEXTE CLIMATIQUE ET PÉDOLOGIQUE boisement. – Composition : moins de 10 % d'argiles, plus de 30 % de li- mons et plus de 40 % de sables fins, 3.2.3.1.LE CLIMAT Les terrains tertiaires du nord-est sont une forme continentale complexe qui renferme à sa base des dépôts ferruginaux et est – pH acide (5,5-6,5) Le contexte climatique départemental est de type océanique dit constituée dans sa partie supérieure de sédiments siliceux, argi- – RFU de 40 à 65 mm « Aquitain », avec toutefois une continentalisation assez marquée leux et de graviers. Atouts : réserve en eau bonne . d'Ouest en Est. Le temps est assez sec et chaud pendant l’été avec Cette série de sédiments se continue vers l'ouest et principale- une moyenne d’ensoleillement supérieure à la normale nationale. ment dans la haute vallée du Dropt jusqu'à par les Contraintes : sols hydromorphes en hiver, sensibles à la battance, L’automne et l’hiver sont moyennement pluvieux et les hivers dans molasses le plus souvent pauvres en calcaire. sols peu profonds. l'ensemble peu rigoureux. Au sud du Dropt apparaît un faciès mollassique ou calcaire. Températures et ensoleillement Les molasses de l'agenais forment quant à elles la plus grande Et les boulbènes non-évoluées : partie des coteaux situés au nord du Lot. – Composition : 15 à 30 % d'argiles, 20 % de sables grossiers La température moyenne est de 12,5°C, juillet étant le mois le plus et 40 % de sables fins, chaud avec 20,8°C (maximale absolue : 41,0°C) et janvier le mois Les collines du sud du Lot et de la Garonne sont constituées le plus froid avec 5,1°C (minimale absolue : - 21,9°C). L’amplitude d'une succession de faciès : – pH assez neutre (6,5-7,5) – thermique entre les mois d’hiver et d’été est relativement faible : de calcaire blanc formant des corniches caractéristiques, – – RFU de 40 à 65 mm 15,7°C. d'argiles et de marnes passant au nord-est à un faciès cal- caire, Atouts : réserve en eau bonne, sols relativement profonds, faible Le mois de juillet est le plus ensoleillé. L’insolation moyenne s’élève – de calcaires gris plus ou moins marneux sensibilité à la battance. à 1984 heures par an. –de marnes et molasses de l'Armagnac recouvertes de calcaire lacustre. Contraintes : plus faible intérêt agronomique (terres à vignes) Précipitations Les hautes terrasses en bordure de Garonne sont formées de Les sols rencontrés au sein de la zone d'étude graviers siliceux et de sables argileux. L'hiver est en général tiède et humide. Le printemps précoce ac- cuse une rapide ascension de la température. L'été est chaud, sec Les terrains quaternaires constituent les sables des Landes et D'après la cartographie des types de sols réalisée par Bordeaux ou humide en fonction de la prédominance de l'influence atlantique les alluvions des principaux cours d'eau. Sciences-Agro, la zone d'étude s'étend en majorité sur 6 types de ou méditerranéenne. Compte tenu des températures élevées, l'éva- sol : poration est très importante et épuise fréquemment en été les ré- Pédologie et aptitudes agronomiques des sols des com- 55 : sols d'apport alluvial à forte charge grossière, plus ou moins serves d'eau. L'automne tardif est souvent lumineux. munes concernées hydromorphes, sur alluvions actuelles des vallées de l'Avance et de Les précipitations sont moyennes, variant de 600 à 800 mm entre l'Ourbise L ES ALLUVIONS DES RIVIÈRES ( VALLÉES ) les vallées qui sont le moins soumises aux chutes d'eau (Agen : 63 : sols d'apport alluvial, plus ou moins brunifiés et plus ou moins 697 mm), les plateaux (700 à 800 mm), les landes, ou bien, la ré- Situées dans les vallées inondables, ces alluvions corres- hydromorphes, des alluvions de la basse plaine de la vallée de la gion de la Lémance et le rebord Nord-Est du département (800 mm pondent à des sols hydromorphes, engorgés par les remontées Garonne et plus). Dans l'ensemble, au cours de l'année, les précipitations des nappes. Les sols présentent une forte proportion de limons, 64 : sols d'apport alluvial, plus ou moins brunifiés, calcaires, des al- présentent deux maximums plus ou moins accusés, en décembre qui décroît en s'éloignant des cours d'eau. Leur réserve en eau luvions calcaires de la basse plaine de la vallée de la Garonne et en mai, et un minimum en juillet. La neige est assez rare.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles avril 2018 ______11 / 3 2 69 : sols bruns lessivés, tronqués, hydromorphes, des alluvions de Démographie des communes situées dans le périmètre 3.2.5. LE CONTEXTE AGRICOLE DES 15 COM- la basse terrasse de la vallée de la Garonne élargi (Source : INSEE RGP 2014) MUNES 70 : sols brunifiés, à pseudogley de profondeur, des alluvions de la Population Population moyenne terrasse de la vallée de la Garonne Communes 3.2.5.1.LA DÉMOGRAPHIE AGRICOLE totale 1968 totale 2014 71 : sols hydromorphes à pseudogley et sols bruns lessivés, sur al- Généralités luvions de la haute terrasse de la vallée de la Garonne Beaupuy 585 1 631 Ces 6 types de sols sont caractéristiques des meilleures terres du Caumont-sur-Garonne 421 663 Sur la base des données collectées en 2010, on recense sur les département par leur richesse, leur facilité de travail et leur potentiel communes concernées, 436 exploitations agricoles, environ 765 hydromorphique. Cocumont 1 141 1 095 équivalents UTA (Unité de Travail Annuel, soit un temps complet). Au total, près de 11 583 hectares de surfaces agricoles ont été re- Le site d'extraction est, quant à lui, situé sur les types 55, 63 et 70. Couthures-sur-Garonne 536 356 censés.

Fourques-sur-Garonne 868 1 287 Types de sols rencontrés dans la zone d'étude élargie Les mutations des communes concernées sont comparables à celles subies par le département. Le nombre d’exploitations a dimi- (Source : Bordeaux Sciences Agro) Gaujac 392 262 nué de 29 % en moyenne de 2000 à 2010. Marcellus 617 838 En 1979, la démographie des chefs d’exploitation était constituée d’une faible part de jeunes agriculteurs. Les « 60 ans et plus » et Marmande 15 559 17 748 les « 40 à moins de 60 ans » constituaient le reste de la population avec une prédominance de la classe intermédiaire. 7 Meilhan-sur-Garonne 1 404 1 347 En 1988, on constate une diminution des « 40 à moins de 60 ans » et une hausse des jeunes exploitants et des « plus de 60 ans ». Montpouillan 537 733 En 2000, les départs en retraite ont eu pour conséquence la diminu- Sainte-Bazeille 1 948 3 143 tion de la classe d’âge des « plus de 60 ans » tandis que les « moins de 40 ans » se maintiennent. Sainte-Marthe 364 564 En 2010, la classe intermédiaire était prépondérante. Saint-Sauveur-de-Meilhan 328 330

Samazan 745 839 Les formes juridiques des exploitations

Taillebourg 176 78 A l'échelle des 15 communes, les exploitations sont sous formes in- dividuelles pour 70 % d’entre elles. Les formes sociétaires sont mi- projet Total de la population et 25 621 30 914 noritaires. On retrouve des EARL pour 20 %; les SCEA pour 6 % et densité moyenne les autres type de statut (GAEC/SARL/GFA) pour 4 %. (Les types 6 et 7 sont caractéristiques des sols calciques des co- teaux nord occidentaux.)

3.2.4.2.L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE LOCALE Forme juridique des exploitations agricoles présentes dans la 3.2.4.DYNAMIQUE TERRITORIALE zone d'étude (Source : Chambre d'Agriculture 47, 2017) Les communes concernées appartiennent au bassin d’emplois, de Marmande. Forme juridique 3.2.4.1.LA POPULATION LOCALE Sur cette zone, les emplois, dits agricoles représentaient en Individuelle 70 % 2010, 765 unités de travail annuel. Les communes situées dans l'aire urbaine marmandaise ont globa- La part de ces emplois est à modérer par rapport à l'emploi du EARL 20 % lement vu leur population augmenter entre 1968 et 2014, date du secondaire et du tertiaire assez prépondérant à proximité d'une dernier recensement complet de la population. ville Sous-Préfecture comme Marmande (Administrations, Édu- SARL/GFA/GAEC 4 % A contrario, les communes plus éloignées et plus rurales ont vu leur cation, Banques, Commerces…). SCEA 6 % population diminuer sensiblement.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______12/32 3.2.5.2.LES INSTALLATIONS AIDÉES ENTRE 2014 ET La taille moyenne des exploitations dans les communes concer- 2016 nées est d'environ 21,1 ha, ce qui est inférieur à la moyenne dé- Occupation du sol dans la zone d'étude partementale (42,1 ha). (Source : RPG PAC, 2016) De 2014 à 2016,34 jeunes agriculteurs se sont installés sur les 15 communes de la zone d'étude. Les orientations technico-écono- La main d’œuvre Surface en hectares miques principales sont l'élevage avicole et équin, le maraîchage et Type de production les céréales-oléoprotégineux. La main d’œuvre d’une exploitation agricole est composée de Céréales-oléoprotéaineux 8 480 salariés, de membres de la famille (conjoints ou aides fami- Installations aidées sur les 15 communes de 2014 à 2016 liaux), d’associés exploitants ou d’exploitants à temps plein ou Surfaces fourragères 1 400 (Source : Chambre d'Agriculture 47, 2017) pluriactifs. Les chefs d’exploitations et co-exploitants sont majo- ritaires. Vignes 550 Communes Nombre d'installations Le morcellement Légumes-Fleurs 450 Beaupuy 2 Sur les 15 communes concernées, on constate que la surface Vergers 330 Caumont-sur-Garonne 1 moyenne des parcelles culturales est globalement importante. Néanmoins, l’absence de remembrement récent sur certaines Gel 460 Cocumont 4 communes ou encore la spécificité maraîchère sur certains sec- teurs expliquent également la présence de petites parcelles. Autres (fruits à coque, divers) 677 Couthures-sur-Garonne 2 3.2.5.4.LES PRODUCTIONS PRÉSENTES DANS LA Il est à noter que les surfaces en productions hors-sol comme les Fourques-sur-Garonne 3 ZONE D'ÉTUDE ÉLARGIE fraises ou les tomates sous serres ne sont pas déclarées à la PAC. Elles n'apparaissent donc pas dans le diagramme ci-avant. Gaujac 0 D'après les déclarations PAC 2016, les surfaces en céréales- La carte en annexe 1 présente une répartition de ces assolements. oléoprotéagineux, en fourrage (prairies permanentes et tempo- Marcellus 1 raires), en vignes et en vergers sont dominantes. 41 élevages bovins sont présents dans le périmètre des 15 com- munes. Marmande 8 Assolement 2016 sur les 15 communes (Source : PAC, 2016) Sur les communes de Montpouillan et Gaujac on dénombre 3 éle- Meilhan-sur-Garonne 3 veurs bovins, qui représentent un cheptel d'environ 130 animaux. Montpouillan 6 On note également une forte présence de populiculture sur toute la vallée de la Garonne, comme en témoigne la carte ci après où fi- Sainte-Bazeille 2 gure en jaune les surfaces en peupliers. Surfaces en peuplier en jaune Sainte-Marthe 1 (Source : Géoportail, 2017)

Saint-Sauveur-de-Meilhan 0

Samazan 1

Taillebourg 0 Total 34

Assolement sur les 15 communes Source : PAC 2016

CEREALES OLEO-PROTEA- Céréales-Oléopro- GINEUX téagineux PRAIRIES TEM- PRAIRIES PER- Surfaces four- PORAIRES MANENTES ragères Gel Vergers Divers 3.2.5.3.LA STRUCTURE DES EXPLOITATIONS Vignes Légumes-Fleurs Fruits à coque

La SAU des exploitations projet Les 15 communes du périmètre élargi ont des spécificités agricoles similaires selon leur localisation :

• maraîchage et grandes cultures en zone de plaine L’ IRRIGATION • viticulture en zone de coteaux En 2016, 2 500 dossiers de demande d'autorisation d'irriguer ont été traités dans le département de Lot-et-Garonne, ce qui repré-

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles avril 2018 ______1 3 / 3 2 sente 69 000 hectares irrigués, soit plus de 60 % des surfaces irri- Ainsi, chaque exploitation qui souhaite demander un finance- 3.2.6.1.PRIX DU FONCIER AGRICOLE gables. Elle se pratique soit par pompage en rivière, par forage ou ment pour leurs investissements doivent se soumettre aux 10 par prélèvement dans des retenues collinaires. mesures. D'après les statistiques du Ministère de l'Agriculture et de la SA- FER, on constate une forte augmentation du prix du foncier en zone Dans la zone d'étude, on comptabilise une grande part de surfaces A ce jour, 33 exploitations de la zone d'étude sont certifiées, de plaine lot-et-garonnaise depuis 2011. irriguées, à partir de points de pompage individuels (forages, pom- dont 3 sur Gaujac et 3 sur Montpouillan. page en Garonne ou dans le canal). En 2015, le prix à l'hectare était de 10 150 €. Cette hausse traduit Agriculture Biologique une tension du marché pour un type de terre des plus recherché car Un important réseau de canalisations enterrées permet d'alimenter de très bonne valeur agronomique. des parcelles parfois éloignées du point de pompage. L’agriculture biologique est basée sur la gestion rationnelle de la Les demandes étant nombreuses (agriculteurs, carriers, immobi- On comptabilise dans la zone d'étude environ 592 points de pom- fraction du sol, dans le respect des cycles biologiques et de l'en- lier...) et les disponibilités faibles, le prix s'en retrouve d'autant plus page. vironnement, tenant compte des connaissances en écologie important. pour une production de qualité, équilibrée, plus autonome, plus La carte en annexe 1 permet de localiser l'ensemble des points de Source : Agreste, 2016 pompage. économe et moins polluante. En France, le décret du 10 mars 1981 la définit comme étant une « agriculture n'utilisant pas de 3.2.6.2.LE MODE DE FAIRE-VALOIR L ES PLANS D ’ ÉPANDAGE S produits chimiques de synthèse ». Le passage en agriculture biologique nécessite une période de conversion de 2 ans pour les cultures annuelles et de 3 ans pour les cultures pérennes. Les données du Recensement Général de l’Agriculture de 2010, La quasi-totalité des élevages est située en zone vulnérable*. Ainsi, permettent d’appréhender le mode de faire-valoir à l'échelle dépar- la perte de surface épandables augmenterait la quantité moyenne En matière de production animale la durée est variable selon l'animal concerné (voir cahier des charges). tementale. Les deux tiers des exploitations ont une partie de celle-ci d’azote organique épandue par exploitation qui ne doit pas dépas- exploitée en fermage. Le fermage représente donc une part impor- ser 170 kg par hectares et par an en zone vulnérable. Pendant la période de conversion le producteur s'engage à pro- tante, voire prépondérante, dans le mode de faire-valoir des exploi- Ainsi, l'élevage de Gaujac, concerné par l'emprise du projet devra duire selon le cahier des charges mais ne peut valoriser sa pro- tations lot-et-garonnaises. évaluer les incidences de la perte de foncier sur son chargement à duction en agriculture biologique. Aussi, il a la possibilité de de- l'hectare. mander des aides à la conversion. 3.2.6.3.LES AMÉNAGEMENTS FONCIERS *Une zone vulnérable est désignée comme telle par sa sensibilité à 19 exploitations de la zone d'étude, sont certifiées ou en cours Les aménagements fonciers sont des opérations lourdes, longues la pollution diffuse par les nitrates d’origine agricole compte tenu, de certification AB sur tout ou partie de leur exploitation, 3 se si- et se déroulent parfois dans un contexte psychologique tendu. notamment, des caractéristiques des terres et des eaux ainsi que tuent sur Gaujac et 1 sur Montpouillan. L’adaptation des systèmes de production aux nouvelles structures de l’ensemble des données disponibles sur la teneur en nitrates des n’est, en outre, pas instantanée et les reconversions induites par les eaux et de leur zone d’alimentation. 3.2.6.FONCIER AGRICOLE ET AMÉNAGEMENT remembrements s’accompagnent parfois d’investissements qui ne FONCIER sont amortis qu’après plusieurs années. 3.2.5.5.MODERNISATION, RÉGLEMENTATION, CONTRATS Le marché foncier, le mode de faire valoir ainsi que l’historique Dans ces conditions, il est bien évident, ceci dépendant néanmoins des aménagements fonciers sont en rapport avec la possibilité du contexte, que les exploitants agricoles, sont peu disposés à Les Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) de mettre en œuvre des éventuelles procédures d’aménage- commencer une opération qui serait longue dans le temps. ment foncier et de constituer des réserves foncières. De plus, il est utile de repérer, d’ores et déjà, les communes de pe- La zone d'étude est concernée par la zone Natura 2000 relatif à la tite taille où l’emprise du projet risque de dépasser 5 % de la sur- Garonne. Cette protection donne la possibilité aux exploitants agri- face agricole de la commune. Ces communes vont voir d’une part, coles de souscrire des contrats MAEC, qui les engagent pendant 5 leur territoire amputé dans des proportions appréciables et ne pour- ans sur des conduites culturales spécifiques. ront procéder seules à un aménagement foncier avec inclusion En 2015, aucun contrat MAEC-Garonne n'a été souscrit en Lot-et- d’emprise. Garonne. On remarque ici que le rapport entre les surfaces prélevées et la SAU totale reste faible (< 5 %) pour Montpouillan mais assez éle- Certification environnementale de niveau 2 : AREA (Agriculture vée pour Gaujac avec près de 18 % de la SAU prélevée. Respectueuse de l'Environnement en Aquitaine) Sur cette commune le marché du foncier risque donc de se tendre à terme. Conjointement aux MAE, le Conseil Régional a mis en place un dis- positif de subvention greffé aux programmes nationaux d'aide à la modernisation des exploitations. Par le biais de ces derniers la Région Aquitaine incite les exploita- tions à respecter 10 mesures en faveur de l'environnement (qualité de l'eau, performances énergétiques, gestion des effluents, gestion de l'irrigation, biodiversité...) permettant d'accéder à la certification AREA, reconnue par le Ministère en charge de l'agriculture.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______14/32 Rapport entre l’emprise du projet et la surface agricole com- Les pruneaux d’Agen doivent respecter un calibre minimal fixé à Les différents produits issus du canard à foie gras sont les munale (Sources : pac2016, Chambre d'Agriculture 47) un nombre de fruits inférieur ou égal à 77 par 500 g. suivants : Rapport SAU sous Est dénommé « Pruneau d’Agen mi-cuit » le produit traditionnel - Produits crus : foie gras, magret, cuisse, aiguillette, cœur, man- SAU communale obtenu par arrêt du séchage dès que le taux d’humidité du fruit chon, gésier emprise/SAU de la en ha est descendu entre 30 et 35 %. commune en % - Produits transformés : foie gras entier, foie gras, bloc de foie gras (avec ou sans morceaux), magret séché ou fumé, confit (ailes, J AMBON DE B AYONNE ( ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT ) Gaujac 420 18 cuisses, magrets, manchons et gésiers). Le jambon de Bayonne est une cuisse de porc parée, salée au Montpouillan 603 3,6 VIN DU C OMTÉ T OLOSAN ( ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT ) sel sec des salines du bassin de l’Adour et séchée dans cette zone pendant plus de sept mois. Tout au long de sa maturation Dénomination régionale, le Comté Tolosan peut être produit dans 3.2.7.APPELLATIONS D’ORIGINE ET INDICA- et de son affinage, le jambon de Bayonne développe son arôme 12 départements (les huit départements de Midi-Pyrénées, mais TIONS GÉOGRAPHIQUES et acquiert son moelleux. Coupé en minces tranches, il est fon- aussi dans les Pyrénées Atlantiques, les Landes, le Lot et Garonne dant en bouche, de saveur délicate et peu salé. et le Cantal). 3.2.7.1.LES IGP (INDICATIONS GÉOGRAPHIQUES PRO- Aux différents stades de la filière du Jambon de Bayonne, les TÉGÉES) Cependant, l’essentiel de la production est localisé sur 4 départe- conditions d’obtention du produit sont les suivantes : ments : le Gers, pour les blancs, et les départements de la Haute- « L’IGP cherche à démontrer, qu’un produit originaire d’une certaine •à la production : engraissement des porcs avec un aliment Garonne, du Tarn & Garonne, et du Tarn, pour les rouges et rosés. localisation possède des caractéristiques propres dues à cette ori- contenant au moins 60 % de céréales, issues de céréales et Créé en 1982, le Comté Tolosan atteint une production de plus de gine et qui le font se distinguer des autres. » d’après l’Institut Natio- pois, nal de l’Origine et de la Qualité. 200.000 hl, en rouge, rosé et blanc, et se positionne comme une •à l’abattage-découpe : sélection des jambons frais en fonction des dénominations phare de la production viticole du Sud-Ouest, Toutes les communes sont concernées par les IGP suivantes : Pru- du poids (8,5 kg au minimum), de l’absence de défauts d’aspect sous indication géographique. neau d'Agen, Jambon de Bayonne, Volailles de Gascogne, Volailles et de la qualité de la viande et du gras, à la transformation, Issu d’une grande variété de territoires et de cépages (principale- du Gers ou des Landes, Canards à foie gras du Sud-Ouest, Vins de •salage au sel et des salines du bassin de l’Adour, séchage et l'Agenais et Comté Tolosan. ment le colombard, ugni blanc, sauvignon blanc, chardonnay, mau- affinage sept mois au minimum à compter de la date de mise en zac, pour les blancs, merlot, gamay, tannat, syrah, braucol, duras, sel. cabernet sauvignon et cabernet franc, pour les rouges et rosés), le Récapitulatif des différentes Indications Géographiques Protégées Comté Tolosan est le reflet de la diversité et de la richesse des vins VOLAILLE DE G ASCOGNE ( ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT ) présentes dans la zone d'étude (Source INAO et Interprofession des du Sud-Ouest. Vins du Sous-Ouest, 2016) Les volailles de Gascogne sont issues de carcasses ou dé- Essentiellement produits dans le Gers, les vins blancs ont une puis- sance aromatique remarquable et complexe. Vins légers, ronds, PRUNEAU D 'A GEN ( ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT ) coupes de volailles à chair ferme et présentant des qualités or- ganoleptiques supérieures, abattues à un âge proche de la ma- souples et harmonieux, les Comté Tolosan rouges révèlent la ri- Le « Pruneau d’Agen » est issu de la variété « Prune d’Ente ». turité sexuelle. chesse du potentiel aromatique des vins de pays rouges de la ré- gion. Les rosés sont vifs et fruités, aux arômes épicés et de fruits C’est un fruit séché de forme ovoïde, d’une couleur brun foncé à Mode de production : noire, d’un aspect brillant non poisseux, d’une texture souple, à rouges. chair brun-jaune à jaune-doré sans caramélisation dépourvu de - Élevage de type fermier élevé en plein air défini La cave coopérative du Bruilhois, à cheval sur le Lot-et-Garonne et fleurissement et de moisissure. -Alimentation présentant au minimum 80 % de céréales dont 50 le Tarn-et-Garonne, utilise cette dénomination pour une partie de sa Après divers traitements industriels dont les plus fréquents sont la % de maïs pour les volailles à chair jaune production. réhydratation et le dénoyautage, les pruneaux d’Agen sont présen- - Souches à croissance lente VIN DE L 'A GENAIS ( ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT ) tés commercialement selon des calibres homogènes avec un taux d’humidité mentionné sur l’emballage de 35 % au maximum. - Age d’abattage minimum Pouvant prétendre à la dénomination VDP du Lot-et-Garonne, les Le pruneau d’Agen doit être entier, charnu, présenter un épiderme - Poids de carcasse minimum vins de pays adoptent toutefois le plus souvent des mentions géo- plissé, ni éclaté ni fissuré et posséder les caractères organolep- graphiquement plus restrictives. tiques propres à la variété des prunes mises en œuvre. C ANARD À FOIE GRAS DU S UD-O UEST ( ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT ) Les vins de pays de l’Agenais est la dénomination qui occupe la Les pruneaux d’Agen sont vendus soit en vrac (en cartons de 5 ou quasi-totalité des communes du département. 12,5 kg munis d’un film en polyéthylène ou toute autre présentation Les produits du canard à foie gras du Sud-Ouest sont issus d’un Les vins de la région de Monflanquin sont principalement des admise par les réglementations en vigueur), soit préemballés (en canard de barbarie mâle ou d’un canard mulard mâle. Ce ca- rouges ou des rosés à base des cépages tels que le merlot et le ca- sachets ou barquettes de complexe plastique, coffret en bois, boîtes nard a été élevé, gavé au maïs, abattu et transformé dans le bernet, tandis que ceux de la région de Mézin situé au Sud du dé- métalliques, clayette ou panier en bois recouvert de film plastique Sud-Ouest ou bien dans les zones définies dans le cahier des partement, sont essentiellement des blancs issus des cépages uni- ou tout autre présentation admise par les réglementations en vi- charges IGP (Chalosse, Gascogne, Gers, Landes, Périgord, blanc, Gros-manseng et Colombard. gueur). Quercy) . Les vins de Pays de Thézac-Pérricard (vins du Tsar) sont situés à l’Est du département, près de Cahors. Le vignoble est constitué

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles avril 2018 ______1 5 / 3 2 d’un sol très aride, argilo-calcaire, très caillouteux. Terroir viticole 3.2.8.2.LES COOPÉRATIVES D'UTILISATION DE commune d’exception, le vin est marqué par la puissance des tanins du cé- MATÉRIELS AGRICOLES (CUMA) page typique : le cot. Beaupuy 28 456 Le Lot-et-Garonne comporte 125 CUMA actives pour 4000 3.2.7.2.LES APPELLATIONS D’ORIGINE CONTRÔLÉE adhérents. Ce système coopérative permet l'achat et l'utilisation Caumont-sur- 19 594 en commun du matériel agricole parfois très couteux pour un Garonne « L’AOC/AOP (Appellation d’Origine Contrôlée/Protégée) identifie usage individuel. Cette mutualisation a pour conséquence une un produit agricole, brut ou transformé, qui tire son authenticité et réduction des coûts non négligeable pour la vie des exploita- Cocumont 55 1488 sa typicité de son origine géographique, possède une notoriété éta- tions. blie, et fait l’objet d’une procédure d’agrément. Les conditions de Couthures-sur- 20 416 Toutes les productions, du travail du sol à la récolte, sont repré- production attachées à l’utilisation de ce signe d’identification sont Garonne définies en référence à des usages locaux, loyaux et constants » sentées. Ces dernières années, l'activité a progressé dans la vigne, les semences, les légumes transformés, les fruits secs, la d’après l’INAO. Fourques-sur- 28 724 pruniculture, la conduite assistée par satellite, le tabac. A l'exception des communes de Caumont-sur-Garonne, Fourques- Garonne sur-Garonne, Gaujac, et Taillebourg, l'ensemble des communes Sur les 15 communes on dénombre 6 CUMA. concernées sont situées dans l'aire d'appellation viticole « Côtes du Gaujac 14 522 Marmandais rouges, rosés et blancs » 3.2.9.TABLEAUX RÉCAPITULATIFS PAR COM- MUNE Marcellus 26 733 3.2.8.LA COOPÉRATION AGRICOLE Le tableau ci-après permet d’effectuer une synthèse des don- Marmande 133 2752 3.2.8.1.LES COOPÉRATIVES AGRICOLES ET ORGANI- nées communales en recensant, dans la première colonne, le SATION DES PRODUCTEURS nombre d'exploitations active juridiquement et ayant leur siège Meilhan-sur- 68 1917 sur chaque commune. Garonne L'économie agricole s'appuie en grande partie sur des groupements La seconde colonne concerne les Surfaces Agricoles Utiles dé- de producteurs ou des coopératives agricoles. A l'échelle des 15 clarées à la PAC dans la zone d'étude. Montpouillan 33 616 communes, on retrouve : * la « Cave du Marmandais » à Cocumont qui collecte la produc- Sainte-Bazeille 68 1073 tion viticole de 110 viticulteurs pour 800 ha de vignes. Sainte-Marthe 20 424 * le groupe coopératif « Terres du Sud » qui dispose de plusieurs pôles d'activités sur le territoire : Saint-Sauveur- 19 676 • sites d'approvisionnement en fournitures à usage agricole de-Meilhan (engrais, matériels, produits phytosanitaires…) ou grand pu- blic (carré vert, Gamm vert...), Samazan 39 950 • silos de collecte des récoltes, Taillebourg 7 524 • unité de production de jus de légume et de fruits « Les jus Total 577 13 865 de Marmande », Tableau récapitulatif du nombre d'exploitations et de la • boucherie Serge Laurans à Meilhan-sur-Garonne. SAU dans la zone d'étude par commune (Source : Chambre d'Agriculture 47, 2017) * « Les Paysans de Rougeline », dont le siège est à Marmande. Communes Nombre Surface agricole Cette société regroupe 159 producteurs en fruits et légumes sur tout le territoire national (59 en Aquitaine). La plaine marmandaise d'exploitations ayant déclarée à la PAC en compte ainsi de nombreux producteurs de tomates, légumes rata- son siège sur la 2016 (en ha) touilles, salades ou fraises adhérents à cette société.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______16/32 4.MÉTHODOLOGIE DE CALCUL ET D'ANALYSE DE LA NOTE D'IMPACT

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______1 7 / 3 2 L’ensemble de l’analyse s’appuie sur : Nombre total d’exploitations touchées pratiquant du par- gation, drainage, aménagement foncier…).Argumenter, par des élé- cours ments qualitatifs, les niveaux d’impacts calculés via des indices. les principaux indicateurs de l’agriculture, impactés à l’échelle des territoires considérés ; Nombre d’exploitations avec un plan d’épandage 4.3.NIVEAU D'IMPACT un tableau de synthèse du niveau d’impact global sur les exploi- Nombre d’exploitations en démarche qualité tations agricoles à l’échelle des territoires traversés ; Le niveau d’impact s’appuie sur le calcul d’une note globale établie Agriculture biologique / Label Rouge / IGP / Autre à partir des éléments collectés au cours des enquêtes. une grille d’analyse du niveau d’impact pour chaque exploitation Nombre d’exploitations avec une sensibilité à l’ « effet de agricole ; La composition de la note globale est décrite en annexe 2. coupure et de substitution » Forte / Intermédiaire / Faible une présentation cartographique spécifique agricole . Les Bâtiments impactés : Plus précisément, la méthode d’analyse agricole se déroule en Nombre total de sites de bâtiments agricoles impactés deux phases : dont avec maisons d’habitation / bâtiments d’élevage / bâti- Première phase : analyse de l’impact général sur l’agriculture lo- ments de stockage / bâtiments de transformation / magasins de cale, à l’échelle des territoires traversés – emprise au sein de la vente directe / bâtiments pour l’hébergement et la restauration zone d'étude – au travers d’un tableau multicritères. Les moyens humains : Seconde phase : analyse détaillée de l’impact sur chaque exploita- Nombre d’exploitants âgés de moins de 40 ans tion agricole, concernée par l’emprise travaux, au sein de la zone d'étude. Cette évaluation s‘appuie sur l’indice d’effet de coupure et Avenir de substitution des exploitations agricoles et les sites d’exploita- Nombre d’exploitations « pérennité assurée » / « installation tions. Ces informations sont complétées par des analyses précises supplémentaire » / « disparition, démantèlement » sur les situations individuelles à partir des entretiens individuels. Nombre de jeunes agriculteurs installés depuis moins de 10 ans avec aides à l’installation 4.1.PREMIÈRE PHASE D'ANALYSE DES DONNÉES AGRICOLES 4.2.SECONDE PHASE D'ANALYSE DES Le niveau d’impact global est calculé au regard des critères discri- DONNÉES AGRICOLES minants évalués ci-dessous qui se répartissent en 4 catégories : L’analyse est établie à partir d’une carte et d’une grille d’analyse foncier, bâtiments, moyens humains et activité. pour chaque exploitation, détaillant la nature de l’impact lié à Tous ces critères permettent d’évaluer la plupart des impacts tels l’effet de coupure et de substitution, ainsi que les préconisations qu’ils sont présentés dans le chapitre suivant. générales qui permettraient d’améliorer la situation. Pour illus- trer et argumenter ces éléments, un exposé synthétique décrit la L’analyse porte à la fois sur les surfaces prélevées définitivement et situation de l’exploitation, au regard des différents postes d’im- sur les surfaces perturbées par les travaux. pact et des mesures préconisées. Le foncier : Dans cette étape, il est apparu nécessaire de procéder à des Emprise communale : surface totale entretiens individuels. Emprise agricole : surface agricole Ces derniers ont pour objectif de : Emprise agricole / nature des surfaciques : Permettre d’avoir une approche plus fine des systèmes de production et de la manière de conduire l’exploitation (gestion Surface agricole sans aménagement du pâturage, parcelles ayant une valeur majeure au sein de l’ex- Surface agricole avec aménagement dont lourd, dont drainage, ploitation…). dont irrigation / dont léger (clôture, point d’abreuvement) Permettre un premier examen des solutions nécessaires avec Surface agricole avec plantations (vignes, vergers) les agriculteurs. L’activité : Assurer une transparence de la méthode de travail : chaque Nombre d’exploitations ayant des surfaces contractualisées agriculteur situé dans l'emprise, ou de ses abords, est informé MAEC, PHAE, Agriculture biologique de la démarche, de la méthode employée, et des conclusions le concernant. Nombre total d’exploitations touchées Pouvoir envisager, le cas échéant, des solutions collectives (au moins un îlot ou un bâtiment touché ou activité agritouristique) en étudiant chaque îlot et en rencontrant chaque exploitant (irri-

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______18/32 5.DESCRIPTION DES IMPACTS DU PROJET D'EXTENSION DU SITE D'EXTRACTION DE GRANULATS

L’objet du présent chapitre est : de définir de manière générale les impacts directs, indirects, temporaires et permanents du projet sur l’activité agricole, puis de qualifier plus précisément les caractéristiques et l’am- pleur de certains de ces effets.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______1 9 / 3 2 5.1.EFFETS DIRECTS DITS DE SUBSTI- 5.1.1.IMPACTS DU PRÉLÈVEMENT FONCIER duction, est subordonné au respect du maintien des surfaces équi- valentes dans un état agronomique satisfaisant. TUTION SUR L’ÉLEVAGE Dans un premier temps, le nombre de DPB et leur valeur ont été Le projet prélèvera à terme des terrains agricoles ou sylvicoles : Un prélèvement de surface chez un éleveur occasionne une établis pour chaque exploitation sur la base des surfaces et des augmentation de son chargement, défini par un nombre d’UGB à en premier lieu pour assurer l'emprise du projet ; aides directes perçues au cours des années précédentes. Puis, l’hectare. suite à la mise en œuvre en 2010, du bilan de santé de la PAC, des  aux prélèvements temporaires ou permanents sur des surfaces Cela peut modifier la logique de conduite du système fourrager nouveaux soutiens (verdissement, paiement redistributif) ont été non précisément connues à ce jour, en particulier pour assurer (circulation des herbivores pour la gestion du pâturage, physio- créés et certaines aides, qui restaient couplées à la production de les aménagements annexes de la remise en état. nomie du couvert herbacé des prairies…) ; voire entraîner la di- grandes cultures et à l’élevage ont été à leur tour découplées, pour La surface agricole utilisable (SAU) s'en trouve inévitablement dimi- minution de son cheptel, lorsque l’autonomie alimentaire n’est être intégrées aux DPB. nuée, avec des conséquences plus ou moins lourdes, selon : plus possible, ou encore si la gestion du pâturage devient trop Une modification des surfaces de l’exploitation a donc un impact contraignante au regard de la circulation des animaux par la taille des parcelles ; économique important par le biais d’une sous activation des DPB et exemple… donc une perte des primes PAC. leur affectation initiale et leur vocation en terme de valeur ajoutée L’augmentation de ce coefficient de chargement peut également (diversification, agriculture biologique, quota laitier, plan d’épan- Prenons le cas d’un exploitant ayant une parcelle de valeur agrono- remettre en cause l’accès à certaines aides de la PAC comme dage, bonne valeur agronomique…) ; mique moyenne dans l’emprise. L’aménageur foncier lui propose l'ICHN. une parcelle de plus forte valeur agronomique mais de moindre sur- les améliorations qui ont pu être réalisées auparavant (drainage, De plus, cette consommation de surface sur les exploitations face. Les DPB étant attribués à la surface, il subira une diminution irrigation, clôture, amendement, regroupement parcellaire…) ; d’élevage peut remettre en cause le plan d’épandage de l’ex- des aides perçues s’il n’exploite pas la surface de référence des et selon la réalisation ou non d’aménagements fonciers anté- ploitation et nécessiter l’exportation des effluents d’élevage, en- DPB ; manque à gagner qui ne sera pas toujours intégralement rieurs. gendrant un coût supplémentaire pour l’exploitation. Pour mé- compensé en retour par le gain de productivité agronomique. moire, toutes les exploitations situées en zone vulnérable direc- A ce stade du projet porté par Lafarge granulats, 97 ha seraient ain- Exemple de l’impact de l’emprise sur les DPB : tive nitrates ne doivent pas dépasser 170 kg d’azote organique si directement prélevés sur la surface agricole départementale : en moyenne par hectare et par an. la quasi-totalité sont irrigables avec des aménagements plus ou Le seul élevage bovin viande concerné se trouve en zone vulné- moins lourds (conduites enterrées...), Avant la diminution de surface rable et est impacté par une perte de surface non fourragère Parmi les exploitations agricoles ou populicoles impactées, une 100 ha 100 ha pour la campagne 2017 (tournesol ). Cette perte n'aura pas d'in- seule pratique le pâturage. cidence sur le chargement, mais se traduira par une perte en 100 DPB 100 DPB Plus largement 17 îlots déclarés à la PAC seront prélevés et sur les- production. 100 ha X valeur du DPB* 100 ha X valeur du DPB* quels l’exploitation agricole sera désorganisée. Après diminution de surface En effet, l’évaluation de l’impact ne doit pas simplement se limiter à 5.1.2.IMPACTS DU PRÉLÈVEMENT FONCIER Emprise 5 ha l’échelle de l’emprise (prélèvement de surface et coupure des par- SUR LES AIDES AGRO-ENVIRONNEMENTALES SAU de l’exploitation après 95 ha celles). Les enjeux doivent s’apprécier globalement, au niveau d’un emprise périmètre plus large, en fonction de l’organisation sur les exploita- Le prélèvement de foncier peut tout à fait remettre en cause cer- DPB de l’exploitation 100 DPB tions, en particulier en matière de coupure de la circulation des ani- tains engagements surfaciques, type MAEC et engagement DPB perçus 95 ha X valeur du DPB* maux, du drainage, de l’irrigation… Agriculture Biologique. Ces dispositifs proposent différentes me- Perte de DPB 5 ha X valeur du DPB* sures visant à préserver le patrimoine naturel, la biodiversité et Surface agricole à récupérer 5 ha Cette problématique de perte de surface peut être considérée les milieux remarquables – à la fois au niveau national, et dans pour activer l’intégralité des DPB comme fondamentale et généralement très préoccupante au niveau certains territoires présentant un intérêt environnemental, en de chaque exploitation agricole. Mais au-delà, l’effet de perte de particulier les sites Natura 2000. Aucune MAEC n'étant sous- * Valeur des DPB : Calcul sur les années précédentes l’outil de production que constitue la terre, est d’autant plus fort que crite sur ce territoire, l'impact est ici nul. l’exploitation est de petite dimension, (ramenée au nombre d’ETP et De même, aucune exploitation impactée n'est convertie en Agri- 5.1.4.IMPACTS SUR LES BÂTIMENTS AGRICOLES corrigée des marges particulières liées à certaines productions : di- culture biologique. versification, agritourisme, pluriactivité, cultures spécialisées…). Les bâtiments étant conservés cet impact est nul. A superficie égale, l’impact sera également différent selon la réparti- 5.1.3.IMPACTS DU PRÉLÈVEMENT FONCIER tion des parcelles. Si la structure des exploitations est dispersée, SUR LES AIDES DÉCOUPLÉES AGRICOLES les prélèvements s’opéreront logiquement sur un plus grand nombre d’exploitations. A l’inverse, lorsque les exploitations sont Depuis 2015, les aides agricoles sont versées selon un nouveau compactes et bien structurées l’emprise ne concernera qu’un dispositif de Droits à Paiement de Base (DPB). Il s’agit de droits nombre réduit d’exploitations, mais aura un impact plus fort. à paiement individuels perçus par les exploitants en lien avec leur surface agricole exploitée, sur le principe « 1 DPB pour 1 ha ». Le versement de cette aide, qu’il y ait ou non acte de pro-

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______20/32 5.1.5.PERTURBATION DU MARCHÉ FONCIER 5.3.3.IMPACTS SUR L’IRRIGATION 5.5.ÉTUDE DES EFFETS POSITIFS ET NÉ- La plaine de Garonne dans son ensemble connait un renchérisse- Les exploitations qui irriguent verront parfois leur parcellaire am- GATIFS DU PROJET SUR L'ÉCONOMIE ment du prix du foncier. Cet état de fait est la résultante d'une forte puté et séparé en 2 secteurs rendant ainsi, localement, très diffi- AGRICOLE. pression foncière liée, entre autre à une faible disponibilité et à l'ar- cile la poursuite de cette pratique. Par ailleurs, il est à craindre rivée prochaine d'infrastructures telle que la Ligne à Grande Vi- que les travaux d'affouillement ne viennent altérer la ressource 5.5.1.CONSÉQUENCES SUR LES FILIÈRES DE PRO- tesse, qui consommera de nombreux hectares dans la plaine age- en eau disponible de certains forages. DUCTIONS naise. Le porteur de projet étudie ce sujet et les résultats sont présen- Cette situation est d’autant plus à craindre, que le marché foncier tées dans l'étude hydrogéologique spécifique. Comme le précise l'état initial, la zone d'étude se caractérise par est globalement assez peu actif en volume ces dernières années et une forte présence de grandes cultures (céréales et oléo-protéagi- Les périodes de sécheresses de la dernière décennie, et singu- que par conséquent, les transactions foncières tendent structurelle- neux), de zones maraîchères, de vignes et de surface toujours en lièrement celles de 2011 et 2012 nous rappellent avec force ment vers une hausse constante du prix des terres agricoles. herbe. combien l’irrigation est un véritable facteur clé de la viabilité Dans ces conditions, le temps passant, il deviendra bien plus diffi- économique de ces exploitations et cette dernière en pâtirait sé- La conséquence de l'extension du site d'extraction de granulats est cile de repérer suffisamment de foncier disponible qui permettrait rieusement si l’accès à l’eau venait à être entravé d’une façon inhérente au rapport entre la surface sous emprise et la surface to- d’anticiper la constitution de réserves foncières. ou d’une autre. tale dans la zone d'étude. Pour toutes ces raisons, l’évaluation de l’impact ne doit pas sim- Surface sous emprise par culture 5.2.EFFETS DE COUPURE plement se limiter à l’échelle de l’emprise (prélèvement de sur- (source : Chambre d'agriculture 47, 2017) L'emprise du projet d'extension ne créera pas de délaissés et de face et coupure des parcelles irriguées). Les enjeux doivent Cultures Surface sous Ratio sous Ratio sous coupures fortes sur les cheminements. En effet, l'emprise globale s’apprécier globalement au niveau d’un périmètre plus large, en emprise (ha) emprise emprise fonction de l’organisation sur l’exploitation, du type de res- est spatialement cohérente et respecte les unités agricoles. zone d'étude département source, du circuit de l’eau entre le point de prélèvement et la distribution vers les différents lieux d’aspersion, des projets col- 5.3.EFFETS INDIRECTS Céréales, Oléo- 88,80 1,06 % 0,051 % lectifs existants et en cours de réflexion… protéagineux Au-delà des impacts évoqués précédemment, le projet induira d’autres effets « connexes », qui peuvent affecter intrinsèquement A ce titre, le périmètre de la zone d'étude, telle que définie dans la viabilité économique des exploitations : les premières parties est pertinent pour appréhender cette pro- Vergers 2,56 0,85 % 0,02 % blématique. en terme de transmission / reprise, selon l’antériorité de 1,5 0,28 % 0,001 % l’installation ; 5.3.4.IMPACTS SUR LE DRAINAGE Autre maraîchage en matière de projet ; de capacité à faire face aux engagements financiers en Le diagnostic agricole dans l'aire d'étude montre l'absence de Prairies 2,85 0,19% 0,005 % cours ou à venir ; drainage. Les impacts sur les réseaux de drainage est donc nul. de pérennisation de l’emploi agricole… TOTAL 95,71 / / 5.3.1.IMPACTS SUR LA VIABILITÉ FINANCIÈRE 5.3.5.IMPACTS SUR LE CONTEXTE HYDROGÉO- * Le projet a un fort impact sur les surfaces en Céréales-oléopro- DES EXPLOITATIONS LOGIQUE LOCAL téagineux situées principalement sur la commune de Gaujac. Cette perte de surface engendrera une perte de production pour les pro- Après enquête des 8 exploitations impactées il apparaît que la via- Un volet spécifique de l'étude d'impact globale traite de cette ducteurs concernés. bilité financière est peu atteinte par la perte de foncier lié au projet thématique. d'extension de la gravière. Néanmoins, à l'échelle départementale, la perte de ces 88,80 ha se traduit par une diminution de 0,051 % de la surface totale ce qui Néanmoins, certains agriculteurs s'interrogent sur la capacité de ré- reste très faible au regard du poids de la filière en Lot-et-Garonne, sistance, à long terme, de l'activité agricole face à la diminution tou- le département étant le premier producteur du grand Sud-Ouest. La jours plus importante du foncier. 5.4.IMPACT DU PROJET DURANT LA filière ne sera donc pas déséquilibrée. En effet, force est de constater que les demandes en terrains agri- PHASE D'EXPLOITATION Cependant, à l'échelle du territoire considéré la perte en chiffre d'af- coles sont de plus en plus présentes particulièrement en zone de Un volet spécifique de l'étude d'impact globale traite de cette faire est estimée à 76 550 € (source CA47,2017). plaine où les terres sont les plus fertiles. thématique. * La seconde filière impactée négativement est la filière de produc- 5.3.2.IMPACTS SUR L’AGRITOURISME tion fruitière lié à la perte de 2,56 ha de pommiers. Néanmoins, d'après l'exploitante ce verger n'est pas rentable d'où sa destruction Aucune activité d'accueil ou de vente à la ferme n'a été repérée prochaine au profit d'une plantation de peupliers. dans la zone d'extension. * L'impact sur les autres filières est minime voir nul.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______2 1 / 3 2 5.5.2.CONSÉQUENCES SUR L'EMPLOI AGRICOLE

Les exploitations impactées n'ont pas de salarié engagé sur les par- celles visées. L'impact sur les emplois directs demeure donc nul. Concernant les emplois indirects liés à l'activité des filières, compte tenu du faible impact à l'échelle départementale, ils sont considérés comme non impactés.

5.5.3.EFFETS POSITIFS SUR L'ÉCONOMIE AGRI- COLE

Il est évident que l'activité d'extraction de granulat n'a, a priori, au- cun impact positif sur l'économie agricole. Cependant, en fin d'exploitation et après remise en état du site, plu- sieurs activités touristiques seront envisagées autour des lacs créés. Ces nouvelles activités seront des facteurs d'attractivité pour les communes concernées et indirectement pour les activités d'agrotouristiques (accueil et vente à la ferme).

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______22/32 6.SYNTHÈSES DES IMPACTS ET DES MESURES D’ATTÉNUATION OU DE COMPENSATION

Ce chapitre intègre les éléments nécessaires à l'approche « Éviter, Réduire, Compenser » (ERC) appliquée à l'agricul- ture, telle que prévue par la Loi d'Avenir pour l'Agriculture et la Forêt et précisée par le décret n° 2016-1190 du 31 août 2016. Il comprend :

Une synthèse, sous forme de tableaux, des impacts géné- riques liés au projet d'extension du site d'extraction de granu- lats de Montpouillan-Gaujac.

Les mesures envisagées et retenues pour éviter, réduire les effets négatifs notables. A défaut, les mesures de compensa- tion collectives envisagées pour consolider l'économie agri- cole du territoire concerné.

Des cartes de synthèses et d’analyses sur l’impact du projet sur l’occupation du sol, les exploitations agricoles, l’organisa- tion agricole, et sur l’effet de substitution sur les exploitations agricoles.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______2 3 / 3 2 6.1.SYNTHÈSE DES IMPACTS ET DES Financement d’une étude Impacts agricoles Degré Solutions retenues par Perturbation globale de recherche de impact Lafarge granulats MESURES RETENUES LIÉS AU PROJET du marché Fort terrains disponibles pour global foncier D’EXTENSION remise en exploitation

Chaque impact est caractérisé par un degré d'impact global au re- Modification du Mesure de compensation : gard de la somme des impacts propres à chaque exploitation agri- fonctionnement Voir étude hydrogéologique de l’étude cole. Impact sur les Indemnisation des proprié- hydraulique des d’impact aides Fort taires-exploitants dans le sols agricoles… mpacts agricoles Degré Solutions retenues par cadre de l’exploitation des terrains impact Lafarge granulats Remise en état global Dénaturation de terrains Fort Indemnisation Mesure de réduction : Extraction progressive des Impact sur surfaces. Les surfaces en at- l'emploi Faible Pas de mesure spécifique agricole tente d’extraction seront lais- Dénaturation Fort Mesure de compensation : sées en exploitation agricole des terrains Substitution Substitution Remise en état du site Mesures de compensation : Indemnisation des proprié- Mesure d’évitement : Prélèvement Modéré taires dans le cadre de l’ex- foncier Évitement de la ripisylve de ploitation des terrains l’Avance[ Impact Financement d’une étude sur les Mesure de compensation : globale de recherche de ter- Impacts agricoles Degré Solutions retenues haies/arbres impact par Lafarge granulats Le réaménagement du site rains disponibles qui seront remarquables/ Modéré intégrera des plantations de proposés en priorité aux fer- global peupliers miers-non propriétaires pour haies ou d’arbres choisies compenser pour partie leur Mesure de réduction : parmi un panel d’espèces lo- réserve foncière Déstructuration du cales favorisant l’intégration Faible parcellaire Optimisation du foncier paysagère. nécessaire au projet Conséquence Mesure de compensation : s sur les Impact filières de Mesure de réduction : sur Nul Remise en état du site pou- et autres effets indirects et autres effets . production Faible l’agritourisme vant valoriser cette activité

Coupure Optimisation du foncier Céréales oléo- Pas de mesure spécifique Coupure de l’espace nécessaire au projet, physique Modification du milieu protéagineux agricole Nul parcellaire d’exploita- Les terrains exploités Production tion non morcelé n’auront plus nécessité Frutières Impact sur les aménagements d’être irrigués. Les terrains Autres Filières hydrauliques Faible exploités ne participaient (irrigation, pas à l’irrigation d’autres drainage) parcelles Impact sur Nul / Pas de mesure nécessaire l’élevage Étude spécifique d’expertise et accompagnement selon la complexité des Impact sur le Aucun bâti détruit dans le Impact sur la préjudices bâti cadre du projet Nul viabilité Expertise et conseil agro- Remise en état / Intégration économique Modéré pédologique relatifs à la paysagère post-exploitation des reconstitution du potentiel de valorisant le bâti exploitations production des sols Aides à la réinstallation, voire à la reconversion

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______24/32 6.2.SYNTHÈSE DES IMPACTS ET DES MESURES À ENVISAGER SUR LES EXPLOITATIONS AGRICOLES IMPACTÉES. Cf tableaux « Impacts et mesures » et cartographie ci-après.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______2 5 / 3 2 ______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______26/32 ______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______2 7 / 3 2 7.MESURES D'ÉVITEMENT ET DE 7.3.2. DÉMARCHE PROPOSÉE RÉDUCTION ET VOLET La première étape consiste à recenser les parcelles non décla- rées à la PAC, dont une partie peut être qualifié de friche. COMPENSATOIRE RETENU • Pointage cartographique Le pointage cartographique s'effectue grâce à l'outils « nos-terri- 7.1.MESURES D'ÉVITEMENT toires » propre au réseau des Chambres d'agriculture. Quelles que soient les filières, les mesures d'évitement se ré- Cet outil de cartographie permet d'avoir simultanément sur une duisent à une diminution éventuelle de l'emprise. même carte : l'image aérienne, les parcelles déclarées à la PAC Or cette mesure n’est pas envisageable au regard de la rentabilité et le cadastre. Ainsi, il est facile de sélectionner les parcelles même de l'activité d'extraction et la localisation du gisement de gra- non déclarées à la PAC. nulats. Notons que la sélection ne doit pas prendre en compte les par- celles de moins de 0,5ha et les parcelles sur lesquelles l'activité agricole ou le boisement ne sont pas envisageables (parcelles 7.2.MESURES DE RÉDUCTION DES IM- déjà boisées, habitées, les lacs, etc.). PACTS Une fois la sélection terminée, les données sont enregistrées sous forme de tableur. Une réduction des impacts peut-être mise en œuvre en ne préle- vant que la surface strictement nécessaire et en maintenant en • Recensement des propriétaires par la SAFER culture les parcelles agricoles en attendant le début de l'extraction. Le tableur Excel est envoyé à la SAFER qui nous renvoie les noms des propriétaires correspondants aux parcelles sélection- nées. 7.3.MESURES COMPENSATOIRES RETE- • Prise de rendez-vous avec la mairie NUES Par la suite, une prise de rendez-vous avec la mairie de la com- Sur le volet compensatoire, une action de portée collective est en- mune concernée est faite pour pointer la liste des propriétaires visagée : ainsi repérés et discuter avec les élus de l'état des parcelles ré- férencées: savoir si elles sont exploitées, et si oui par qui et Une compensation foncière à l'équivalent agronomique sera propo- comment ; savoir si elles sont en indivision, etc. sée afin de maintenir le potentiel de production global à l'identique. Cette dernière pourra être réalisée dans le cadre d'une remise en Ainsi, il est parfois possible de retirer des parcelles de l'étude si culture de terrains jusqu'alors délaissés par l'agriculture (friches la parcelle est déjà occupée ou incultivable. agricoles). • Recherche des contacts des propriétaires 7.3.1. BUT DE L’ÉTUDE • Appel et rencontre des propriétaires L'objectif est de déterminer avec eux s'ils sont enclins à une re- L'étude consiste à référencer les parcelles non déclarées à la PAC mise en culture des parcelles répertoriées. (Politique Agricole Commune), pour repérer les terrains en friche et tenter de les exploiter à nouveau via l'agriculture ou le boisement. Dans l'affirmative, des solutions juridiques leurs sont proposées (mise à disposition, bail…). La zone d'étude se limitera au marmandais dans le cas présent. Ainsi, les objectifs de l'étude sont les suivants : - Aider les propriétaires à entretenir leurs terrains, - Remettre des terrains en culture pour pallier au manque de foncier rencontré par les agriculteurs de cette région, - Limiter l’embroussaillement des parcelles, la détérioration du pay- sage et le développement de la faune nuisible. Pour réussir à mener cette étude, une démarche précise a été mise en place.

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______28/32 8.ANNEXES

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______2 9 / 3 2 Annexe 1

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______30/32 ______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______3 1 / 3 2 Annexe 2

______Extension du site d'extraction de Montpouillan-Gauj a c – Diagnostic et enjeux agricoles m a i 2 0 1 7 ______32/32

Partie 3 : Convention de mise en œuvre des mesures compensatoires

Suite à l’évaluation financière des impacts par la Chambre d’Agriculture du Lot et Garonne, l’exploitant propose des mesures compensatoires à hauteur de l’impact chiffré par la CA47 dans son rapport de mai 2017 réparties en : o Une étude de recherche de friches à remettre en culture d’un montant de 22 000€ (H.T.), o Le solde, sous forme d’enveloppe financière, réparti à 50% pour chacune des actions suivantes : ▪ Aide à la remise en culture pour les friches identifiées à l’étude « friches » qui trouvent un exploitant. (enveloppe de 20 850 €H.T.) ▪ Aide à la pérennisation du plan collectif antigrêle du département géré par la CA47 (enveloppe de 20 850 €H.T.), ▪ En cas de non usage des fonds « remise en culture », un basculement des sommes restantes vers le fonds « grêle » sera réalisé.

L’ensemble des mesures compensatoires proposé s’élève à 63 700 €.H.T soit 76 440 € T.T.C.

La convention tripartite Chambre d’Agriculture du Lot et Garonne- SAFER du Lot et Garonne et LAFARGEHOLCIM GRANULATS formalise cette proposition.

Etude Préalable Agricole – GAUJAC ET MONTPOUILLAN (47)