MÉMOIRE Les Limites Sont Assez Une Température Dont Resserrées

528 SUR L'ACIER FONDU. _329 ficile à forger. La plupart deceux que j'ai n'ont pu être étirés qu'a préparés MÉMOIRE les limites sont assez une température dont resserrées. Chauffésan rouge blanc, ils s'émiettent sous lemarteau; au rouge cerise, ils deviennent durs etcassans, et LES DEUXFORGES CATALANES DE GINCL cette disposition augmente enproportion de l'a- baissement de température :.de tellesorte qu'une ET DE SAHORRE fois parvenus au- dessous du rouge cerise, si vent en enlever une portion on Ingénieur au Corps royal des Mines. avec le burinou Par M. COMBES, la lime, on les trouve beaucoup plusdurs et plus cassans qu'après leur entier refroidissement, Il est évident que les aciers de l'Inde,que la ,§r.- Forge de Gincla. plupart de nos ouvriersne peuvent étirer, sont dans le même cas ; et si les Orientaux les L'USINE de Gincla est située dans le cantonde Situation, de lent sans peine, c'est qu'ils travail- Roquefort, arrondissement:de Limoux, départe- l'usine Par connaissent les li- à 3 myriamètres sud- est derapport au mites de la température qui leur convient. ment de l'Aude, combustible Quillan, sur la Boulsanne, petiterivière dont les Je me suis assuré,par l'expérience,que les veines et au mine- eaux sont peuabondantes dans les temps secs. rai. orbiculaires, que les ouvriers appellentl'onces, et des mon- qui se voient sur les belles lames orientales, On ne peut y aborder qu'en traversant sont tagnes assez élevées, mi iln'existe aucun chemin le résultat de la manière de forger. Sion se con- tente d'étirer. l'acier en long, les veines praticable pour les voitures. Les produits sont seront transportés à dos de mulets jusqu'àQuillan, d'où longitudinales; si on l'étend égalementen tous à Carcassonne; de là sens, le damassé a une apparence cristalline; si une grande route les conduit ils sont expédiés dans les lieux dé consomma- on le rend onduleux dans les deux sens, il y aura des nuances comme tion, qui sont principalement de Bordeaux à Tou- au damas d'Orient. Il ne lon. Je crois cependant' qu'il y a un chemin de faudra pas de longs essaispour arriver à produire tel dessin de moiréque l'on voudra, Gincla à Caudiès, où peuvent passer des charrettes à voie très- étroite. Quoi qu'il ensoit, on. Quant au procédé à suivrepour développer le damassé de manière évalue le prix du transport du fer de Gincla à que l'acier puisse devenir Carcassonne, à 2 fr. 5o c. ou 3 fr. par quintal noir ou bleuâtre sans perdreson poli, celui qui m'a paru le meilleur métrique. est celui (les Orientaux. Le minerai que l'on traite est pris maintenant M. le vicomte Héricart de Thuryen a donnéla description dansun rapport inséré au Bulletin en totalité aux mines de Fillols , arrondissement de la Société d'Encouragement, de Prades, département des Pyrénées-Orientales. Numéro ccx, dé- M. Riyals, propriétaire des forges, est aussi 'con- cembre 1821, vingtième année,page 561. Tome ./X, 5'. livr. 22 FORGES CATALANES DE GINCLA. ET DESAIIORRE. 33 t cessionnaire de ces mines ; elles alimentent d'eau qui alimente les trompesdes usine et presque toutes celles du sor Le cours les roues des département de deux forges,et Met en mouvement l'Aude, qui vont s'approvisionner àMolitg, où est, commeje l'ai observé, peu consi- est un entrepôt de minerais. Les chemins marteaux , pour dérable, sur-toutpendant l'été. Cependant on a aller de Gincla à Fillols sont très-mauvais possible, des chutes élevées , et suprofiter, le mieux plus difficiles encore que celui qui mèneà Quil. avait à sa disposition, etles usines ne chô'-: lan. Les transports se font sur des ânes que l'on 1822; re- ou des ment jamaisentièrement. Dans l'été de mulets, et l'on en évalue les frais à 3 fr.ou 4 fr. marquable par sonextrême sécheresse , on fa- 'par quintal métrique, pour une distance quiest briquait des massésplus petits qu'à l'ordinaire ,à-peu-près de 3"'Y'.8. mais on obtenait encore-parjour au moins 280 Le combustible employé est en très-grande quintaux métriquesde fer en barres. Je vais en- partie du charbon de hêtre, que l'on préparesur trer dansquelques détails sur la manièredont les montagnes de formation primitive quienvi. on tireparti du cours d'eau, ronflent l'usine. Le prix du transport da charbon La forge haute està 5o ou 6o pieds aii-dessouS- est évalué à r fr. 25 C. par quintal métrique. du canal de dérivationqui amène l'eau. Cette .nisposition On trouve à Gincla la réunion la plus complète onde chute est naturellementdivisée eh deux :généxale des de toutes les parties d'une usineà fer, que l'on parties à-peu-près égales par uneplate -forme parti",Pusine. de chercherait inutilement dans d'autresforges de sur laquelle on aconstruit la fenderie. Pendant cette espèce. La plupart des ateliers sont d'une l'hiver, l'eau tombe d'abord surles roues de la origine récente; on en doit la construction à fenderie, et se rend ensuitedans un réservoir qui M. Itivals.,. frère du propriétaire actuel, ancien fournit de l'eau aux arbres de la trompe,dont la receveur général du département de l'Aude. La caisse est au niveau du sol de laforge, et à la .direction de l'usine est confiée à un homme très- roue du marteau.Pendant l'été , l'eau ne peut intelligent, qui ne néglige rien pouren augmen- suffire à ces deux usages ; mais comme 'alors ter les produits, et qui a tiré tout le parti pos- la fonderie ne marche pas , on a imaginéde sible du faible cours d'eau qu'il avait àsa dispo- construire des trompes supérieures, dont lacaisse sition. Deux forges,deux martinets,dont l'un est placée dans le réservoir même quifournis- sert à corroyer des aciers ; une fenderie, un tour sait l'eau aux marteaux et aux trompes infé- à tourner le fer et la fonte, unmoulin à scier, rieures. De cette manière , l'eau, sortant du ca- sont, à des distances très-petites, sur ce cours nal de dérivation, tombe immédiatement dans d'eau. Il y a, en outre,un four de cémentation, les arbres des trompes, et lorsqu'elle sort de la le premier établi dans le midi,et dont les aciers caisse, elle se trouve dans le réservoir supérieur ont obtenu une médaille dans le principe; un au marteau : ainsi la totalité de l'eau est em- four à réverbère, destiné à fondre les cylindres ployée d'abord à alimenter lés trompes. ensuite- du laminoir de la fenderie.,et un atelier de fa- à faire aller le marteau. brication de limes. 226 532 FORGES CATALANES DE CINGLA ET DE SAFI'« RE. 333 On retrouve la même avec une pierre de même nature. basse ; mais, ici, le disposition àla forge est construite réservoir n'estpoint La facede la warrne et celle du contrevent sont truit sur une plate-formesolide : il cons- plaques de fonte; une plaque sem- et soutenu par des est en -bois, recouvertes de poutres et des blable, munied'une taque de fer inclinée vers de maçonnerie. La piliersronds caisse destrompes, placée le feu, formela face du chio. C'est la disposition dans ce réservoir,est simplement générale de toutes lesforges catalanes. neau de bois cerclé de fer. un ,granal(11ctootiup- Ces caissesbe Gincla, les dimensions du foyer sont va- moins coûteusesque les anciennes caisses trapé- riables, principalementl'inclinaison du contre- zoïdales construitesen pierre, ont été vent et la sailliede la tuyère dans l'intérieur du dans presque adoptées toutes les forges dela partie foyer. Quant à l'inclinaison dela tuyèreelle est Pyrénées que j'ai visitée. des D'après ceque je viens constamment de500; elle est fixée avec soin, d'exposer, on conçoitque le porte-vent des toutes les foisqu'on reconstruit le creuset, au pes doit être d'une grande troin- demi-cercle muni d'un fil-à-plomb: longueur; niais ilpa- moyen d'un raît que ce n'estpas un grand inconvénient, Les dimensions les plus ordinaires sont qu'il se perd et peu de vent lorsquece porte-vent n'est pas coudé,et Largeur.. . . orn,43 est droit danstoute son au fond du creuset, étendue. Longueur.. . o, 59 Description Les deux forgessont absolument Profondeur. ,. 0, 81. semblables; Saillie de la tuyère . o,i4 à o, 6, des forges. les parties dechacune d'ellessont : sa trompe ; le foyeravec Hauteurde son ori- le grosmarteau ou mail, dont le fice au-dessus du manche est placésur la ligne qui divise le foyer fond o, en deux parties égales dansle sens de la largeur; Inclinaison de la tuyère.. . 3o0 constamment. un second marteau pluspetit, situé dansun es- pace intermédiaireentre le foyer et le mail; la Cette tuyère est en cuivre, et sa direction- ren- charbonnière, adossée contre le sol du creuset entre le centre etraiigle à celui au mur de l'usine opposé sur lequel est appuyé leréservoir du formé par le sol et la plaque du contrevent: marteau. La déclinaison de la tuyère est nulle à Gincla Le foyer est,comme dans toutes les forges elle est placée de manière à diviser le foyer en catalanes, adosséau mur de .derrière de la forge. deux parties égales, et sa 'direction est parallèle Ce mur est terminé, d'un côté, .àune 'petite dis- aux faces du chjb et de la rustine. tance du foyer: de sorte que l'ouvrierpeut aller Ce foyer est intermédiaire, comme il résulte souvent et facilementvisiter la tuyère, et donner des dimensions, entre les plus grands et les plus convenablement levent. Le fond du creuset est petits foyers qui existent dans les Pyrénées. formé d'Iule pierrede grès réfractaire, On m'a dit, à Gincla, quele charbon de bois de la rustine, et la face qui n'est pointrecouverte de fonte, léger ( celui de pin ) exigeait un creuset plus. 335 334 FORGES CATALANES DE GINCLA ETDE SABORRE. et qui divisaitle foyer en ouvert et une plus petite saillie de latuyère que derrière dela forge , le charbon de bois dur (celui de hêtre L'enclume est à fleur de terre,. ). deuxparties égales. Machine La trompe qui donne le vent a qu'on n'a pas àsoulever le massé pour une caisseen de sorte soufflante.bois. A Gincla, le porte-vent, qui dessus ; le manchedu mail est suspendu est en cuir,a le placer 4 ou 5 mètres de long lorsqu'on tiers de sa longueur,et les cames, au se sert de la aux deux l'arbre de la roue trompe supérieure, placée dans le réservoir nombre detrois, placées sur marteau :il est armé, à son extrémité, du appuient sur l'extrémitéla plus d'une hydraulique, la carne embouchure en cuivre, que l'on enfonce courte. Cetteextrémité, pressée par la tuyère. Le.moyen de diminuer le dans placée au-dessus de terre pa- vent con- frappe une poutre poutre fait siste simplement à couder le tuyau de cuirqui rallèlement àl'arbre de la roue; cette l'amène au foyer. A cet effet, ressort, et augmentela force du chocdu mar- une ficelle est atta- aubes chée, par une de ses extrémités, à l'embouchure teau. La rouehydraulique est une roue à du porte-vent, et fixée, par le second bout, à un coursier incliné à 45° aumoins. placée dans un fer, Clou enfoncé à l'extérieur dumur du foyer. L'arbre de cette roueest garni de cercles en Lorsque le tuyau de cuir est droit les cames; celles-ci sont sur tome sa près de l'endroit où sont est longueur, la ficelle est entièrement déroulée,et de bois. La vannequi règle la quantité d'eau alors on a le maximum de vent. Pour le dimi- planche chargée d'un poidsqui simplement une levier à nuer, on entortille le bout de la ficelle autour glisse entre deuxcoulisses verticales ; un du clou, ce qui coude le tuyau. L'effet produit bascule, dent l'extrémitétombe dans la forge par là est tout-à-fait extraordinaire; il se perd du près du gros marteau, sertà la soulever. Ces aussi vent par la couture du tuyau à l'endroit des sortes de vannesperdent beaucoup d'eau : coudes, et il paraît qu'une grande partie re- a-t-on l'intention deles remplacer. Le marteau monte clans la caisse même de la trompe, et sort, est en fonte, et pèseà-peu-près Goo kilogrammes ; soit en montant dans l'arbre, soiten se melant à la panne de ce marteau estmobile et en fer for- l'eau qui sort de cette caisse. Atoutes les époques gé; on la remplace par unenouvelle quand elle de l'opération,la même quantité d'eau tombe est usée ;elle est fixée au marteaude la même toujours dans les arbres de la trompe. Il n'y a manière que les étampes sontadaptées aux mar- point de vanne qui puisseen diminuer la quan- tinets avec lesquels onfaçonne le fer. L'assem- tité. A la fin, lorsqu'onveut enlever le massé, on blage est une espèce de queued'aronde, et on ôte de la tuyère le bout duporte-Vent; l'eau, l'assujettit en enfonçant des coinsdans les vides qui, pendant ce temps , tombe dans la trompe, qui se trouvent entre la panne et le marteau.On n'est point perdue, puisqu'elle sert ensuite à. trouve à cette disposition l'avantage quele mar- faire tourner lemarteau. teau dure beaucoup plus long-temps :les pannes Gros mar- J'ai déjà dit que le manche dece marteauétait sont forgées dans l'usine même. tcaioeiiiaiI. placé Le second marteau, dont j'ai faitmention, est Deuxième sur une ligne perpendiculaire- au une marteau.,' 336 FORGES CATALANES DE GINCLA ET DE sArionnr. 337 placé entre le gros marteau les eaux ne manquent pas. Les ouvriers etle foyer;son le cas OÙ manche est perpendiculaire à celui deux postes. Lorsqu'un massé est dupremier: sont divisés en il est mu par une roue hydraulique formé, qu'on estprès de le retirer, le poste sui- dessous du centre du réservoir. placée au_ Les ouvriers passent d'abord au crible Le manchetout vant arrive. entier du marteau est aussisous ce réservoir; de leminerai qu'ils doiventtraiter, et jettent de l'eau sorte que sa tête seule se trouve greillade ; ils préparent aussi , quand il n'y., entrer dans sur la M'argile qui doit servir à boucher le l'usine. L'enclume n'est plus àfleur deterre, et en a plus, ce marteau est assez semblable à trou duclam. Pendant ce temps, les ouvriersdu ceux qui sont le massé, et s'occupent employés pour l'affinage de la fonte; cependant premier poste retirent c'est un ordon à bascule etnon un ordon à de le cingler :aussitôt qu'il est enlevé, on rejette drome, comme danspresque toutes les affine- dans le foyer lescharbons embrasés provenant ries de fonte. Je n'aipas vu employer ce du travail précédent ; oncharge par-dessus du mar- fortement teau pendant mon séjour à Gincla.Ou m'a (lit charbon frais, que l'on tasse assez qu'il servait à achever de forgerles barres étirées sur-tout du côtédu contrevent. Quand le foyer sous le .gros mail ; je pense qu'il doitservir à la est rempli jusqu'au-dessusde la tuyère, on le fabrication des essieux,que FOn ébauche en divise en deux par une planche placéeparallèle- grande quantité dans l'usine. ment à la face de la warme. Oncharge en mine- Les meubles de l'usinesont des ringards, des rai du côté du contrevent, et encharbon vers la crochets,des cribles,des tenailles, et des ba- tuyère : la charge se compose de minerai con- lances pour peser le mineraiet le fer en barres cassé et criblé ; les morceaux sont dé la grosseur que l'on en obtient. - d'un oeuf ou d'une noix. On recouvre le mine- Le charbon est mesuré. Lacharbonnière ren. rai de charbon, par-dessus lequel on tasse de la ferme, outre le charbon, laprovision de mine- poussière de charbon, de. la greillade et des sco- rai, ainsi que de la vieilleferraille, et des carcas ries humides; tout cela forme 'une espècede provenant de la fusion des fontesau fourneau voûte. Dans le même temps, un autre ouvrier de réverbère; ces derniers produits sont traités, bouche le trou du chio avec de la terre grasse avec le minerai, dans le foyer ordinaire. le chargement fait, on donne le vent. Le tuyau Description L'extrême sécheresse quise faisaitsentir à est d'abord très-coudé, et le vent faible ;on d'une opéra- l'époque demon passage à Gincla obligvit à augmente peu-à-peu son intensité ; au bout d'une tion. heure, à-peu-près,le porte-vent est tout-à- Produitsne faire que de très- petits massés, cumparati- qu'elle veinent à ceux que l'on fabrique lorsque leseaux fait droit, et le vent le plus fort possible. Pen- donne. sont abondantes. Je vais décrire l'opérationque dant cette première époque de l'opération, un j'ai suivie,, eten faire connaître les résultats; je ouvrier travaille souvent dans le foyer avec un donnerai- e,risuite lesrenseignemens qui m'ont crochet; il tasse le charbon sous le minerai, et été fournissur la marche de l'usine, dans ramène ce minerai du côté du contrevent pour 338 539 FORGES CATALANES DE CINGLAET DE- sAnonnE. l'empêcher de tomber trop tôt de la réduction des mi- au fond ducren. celui provenant set. Le crochet lui sert aussi à réuni à rapprocher, avec remettre de la nerais. Alorsil a commencé à terre grasse, quand cela est nécessaire,devant le ringard, les grumeauxde fer disséminés trou du chio. Un autre ouvrier jette un agglutiner et former unmassé unique.- sur le feu, pour les toutes les fois qu'il paraît de la flamme,de la est formé , l'ouvrierqui le tra- Quand le massécamarades pour l'enlever : on greillade humide ; son unique but, àce qu'il m'a vaille appelle ses dit,est de rabattre la flamme pour le vent ;-1,111 des ouvriersenfonce un concentrer ôte d'abord au-dessous du la chaleur dans le foyer. Au bout d'uneheure et ringard par le troudu chio , le foyer, l'aide à demie, un ouvrier a percé le trou du chiopour massé, et unautre , monté sur faire écouler des scories, dues probablement, moyen d'un autreringard ; un en le soulever au tenailles, et, grande partie, à la greillade ajoutéeau commen. troisième ouvrierle saisit avec des cernent de l'opération. Immédiatement après le du foyer, le traîne surle sol de quand il est tiré de mar- percement du chio, il est monté sur l'aire du la forge. Là il estd'abord battu à coups fourneau, et a avancé le minerai du côtéde la ouvriers du poste ; onle trame en- teau par les forme tuyère, en enfonçant un ringard entre lamasse suite sur l'enclume,où on lui donne une et le contrevent. Pendant toute la durée de l'o- a-peu-près carrée ;après quoi, il est coupé en pération,j'ai remarqué qu'avant depousser le deux parties , dontl'une reste, sur lesol de la minerai vers la tuyère, on perçait toujours le forge, couverte decharbons, pour s'opposer au trou du chio ; de plus, ce percement se fait après refroidissement ; l'autrepartie est forgée sousle des intervalles de temps inégaux, et ilparait marteau, où on luidonne la forme d'unparai- qu'on le fait lorsqu'on s'aperçoitque la flamme lélipipède rectangle. Quandla pièce est trop re- manque d'activité. On avance le minerai vers la froidie, on la fait chaufferdans le foyer, oùles tuyère,plus ou moinssuivant que les scories ouvriers du poste suivant ontcommencé une ne sont pas assez fluides ou le sont trop ; daus le nouvelle opération: on laplace du côté de la premier cas, pour les faire sortir ,on enfonce tuyère ; on forge la deuxièmemoitié, et on étire quelquefois dans le trou du chio une perche de aussi en barres pendantle commencementde bois mouillée qui détermineun crachement, si l'opération qui suit. l'on peut employercette expression. On ajoute Voici le résultat d'une opération quej'ai suivie, aussi de la greillade, maisbeaucoup moins sou- en faisant peser devantmoi les matériaux consom- vent que pendant la première époque de l'opéra- més et les produits obtenus :126k- de minerai et tion.; on entretient d'ailleurs le foyer plein de 42k, de vieille ferraille ont fourni70k. de fer en charbon. Quand tout le mineraia été réuni au barres. On a consommé 168k- decharbon de hêtre, fond du foyer, l'ouvriera ajouté un panierde c'est-à-dire un poids égal à celuidu minerai et charbon, par-dessus lequel ila jeté dela vieille de la vieille ferraille réunis, et l'opérationa duré ferraille, qui a été bientôt réduite, et le fer s'est heures et demie. Le poste est composéde trois ET DE SAHORRE. 34 340 l'ORGES CATALANES DE GINCLA ouvriers que l'on paie à la semaine. massés, pendanttoute l'année, dans J'observerai de petits Gincla; il est vrai qu'alors on que la durée de l'opération est beaucoup une desforges de plus autant de fer. Ladifférence, considérable qu'elle ne l'eût été,si l'on eût fabriquerait pas peu plus d'eau. D'après les eu un ne de 168 X 24 70 X 36 renseignemens du parsemaine, serait régisseur, une semblable opération 1512 k. ne doit durer, minerai re- Analyses en général, que 4 heures ; demanière qu'on J'ai reçus del'usine de Gincla du peut fabriquer par semaine la masse que l'ontraite dans le foyer,"Ii"erai , en travaillant ainsi présentant l'a- d" en petit, 36 massés,ce qui fournit 2520 des morceauxpris sur le tas. J'ai fait logrammes en barres. ki- ce sont du mélange de Si nous considéronsla nalyse surla poussière provenant ferraille ajoutéecomme minerai ordinaire, plusieurs de cesmorceaux , qui sont, engrande verra que, pour obtenir roo de fer, on mine douce ,et le reste des héma- on ne con- partie, de la calcaire ; elle . somme que 24.0 de minerai et autant de 'char- tites: la gangueest principalement bon, ou bien que abondante dans quelques morceaux.J'ai r oo de Minerai, avec autant de est assez de mor- charbon, fournissent de 4i à42 de fer. également faitl'analyse d'un mélange Lorsqu'on fait des massés plus scories pris au hasard sur'le tas, afin considérables, ceaux de scories obte- le travail est le même,et l'on obtient les résul- que celareprésentât la masse des tats suivans:546k- de mineraietautant de nues. Voiciles résultats. charbon donnentun massé, qui fournit, après le cing,lage, de 168 à r 70k. de feren barres. L'opé- SCORIES. ration dure 6 heuresau lieu de 4, et le poste se IVIINERAI. compose de quatre ouvriers au lieu de trois: chacun deces quatre ouvriers reçoit o fr. par 0,9.64 massé ; ce qui fait Matières volatiles. . o,106 Silice quarante francs pour salaire Silice 0,032 Oxidede manga- des ouvriers. de manga- nèse 0,116 Oxide 0,162 Remarquons qu'ici l'on obtient seulement nèse ' 0,018 Chaux 3e o,oi 8 .31 de fer pour Chaux 0,040 Magnésie. ioo de minerai et autant de Traces d'alumine charbon. L'opérationest donc, sous ce rapport, Traces de magnésie moins avantageuse et alun que celle en petit ;il paraît, Peroxide de fer... 0,796 Protoxide de fer..0,424 en outre, qu'il y .a économie clans lesalaire des forgeurs. Ces raisons fontconcevoir qu'il peut)' avoir avantage à travailleren petit, et le régis. TOTAUX. ...0,992 0,984 seur de Gincla m'a ditque s'il ne trouvait pas des obstacles tropgrands de la part des ouvriers, qui aiment mieux êtrepayés par massé qu'à la Oit voit, d'après l'analyse du minerai,qu'il - semaine, son intention étaitde ne fabriquer que 542 FORGESCATALANES GINCLA. ET DE SAHOERE. 3115 ne renferme que 0,09 de matières provisions plus que suffi- gères au peroxide de fer fixes et étron. et l'on atoujours des de charbon etde minerai. Lesquantités de fer santes ouvriers employés à chaqueforge, métallique, déduitespar Il y a huit le calcul des analyses,et déterminées ouvriers en tout ; il y a, en outre, essais directs, par voie sèche, par des ce quibit seize sont de o,552 dans surveillans garde-fbrges. le minerai, et de 0,328dans la scorie. deux Le fer quel'on fabrique à Gincla est nerveux, Réflexions Si nous faisons abstraction, pour un instant bien à toutetempérature ; mais il ne gé"ér"1". du déchetqui a lieu dans le se forge les fers cinglage du massé' peut pas selaminer aussi également que nous voyons que Io° parties deminerai se chan. autres, qui proviennentde l'affinage gent, dans l'opération,en Io de matières du Berry etC'est un inconvénient communà tiles, 50 de fer, et vola- des fontes. par conséquent 6o descories, fers obtenus dansles petits foyers, .et Or, la quantité de fer tous les la .présence de grains aciéreux un poids de scories représentémétalliquecontenue dans qui est dû à par Go, déduite aussi ces fers nesont-ils point bons pour les ou- de l'analyse, est de19, qui, réunis aux 3o parties tels que les ferrures des roues de fer en barres, forment vrages délicats , un total de 49. La diffé- de voitures, etc.;mais ils sont préférés aux au- rence de 49 à 55, qui est de 6, provient instrumens d'agriculture,les es- chet qui a lieu dans le du dé- tres pour les cinglage de la loupe;en sieux de charrettes, etc.Le prix du fer brut était, outre, je ferai observerque 3o est le minimum de 47 fr. 62 c. le quintal métrique de fer obtenu à mon passage, , et qu'on obtient souvent uqu'à sur l'usinemême. 33 pour ioo. Sion fait le même calcul, en subs- Les mines de Fillols etTaurynia sont situées àMines de tituant le nombre 35 à 5o, au lieu d'une diffé- 8 kilomètres de Prades (Pyrénées-Orientales). Filin-1s et Tanrynia. rence de 6, on ne trouve plusque 4, ce qui n'est M. Riyals, propriétaire del'usine de Gincla , est pas très-considérable, le concessionnaire de ces mines,qui fournissent Le produit en fer brut des deux forgesde Gin. du minerai non-seulement à sesforges, mais 'en- gla est de 536000 à378000 kilogrammes par core à toutes celles dudépartement de l'Aude, année. Ce produit,en supposant que le travail qui avoisinent l'arrondissement de Prades. soit uniforme pendanttoute l'année, et qu'on ob- Le gisement des mines de Fillols etTauryniaGisement da tienne par semaine, danschaque forge, 40521 de est absolument semblable à celuide toutes lesminerai. fer, serait, au bout de l'année , de 487o721 On autres mines du département desPyrénées. voit que la diminutionprovenant du chômage Orientales, et cette uniformité de gisen-ient est pendant les jours de fête,autres que le diman- digne d'attention, parce qu'on en retrouve, à ce che,des demi-chôMages pendantles mois de qu il paraît, de semblables dans d'autrespoints l'été, des réparations à faire, etc., variede 511372 très-éloignés, notamment dans le département à 9072 kilogrammes.Cependant les forges de (le l'Isère. Gincla sont aussi bienadministrées que possible, L'extrémité orientale de la chaîne des Pyré- 344 FORGES CATALANES DE GINCLA ET DESA 11ORRE. 345 nées, dont j'ai qui se sont détachés de parcouru seulement lerevers sep par desblocs énormes tentrional, présente deux- terrains principaux`; supérieure, et ont obstruéle passage. le terrain de gneiss,qui forme le la masse qui contient ces ouvertures est et les autres sommités les mont Canigou La colline plus élevées, calcaire, à unetrès-petite distance du gneiss. La hauteur est quelquefois dont la considérable; mine deFillols est tout près de cellede Taury- min calcaire, dans lequelje n'ai un tee- à un niveau un peu plus éle- trouvéaucun nia. Elle se trouve débris d'êtres organisés, de celle-ci; c'est une masse énorme et qui estappuyé sur vé et à l'ouest Je .gneiss. Ce calcaireest exploité, de fer ( mine douce ) ,avec des ro- bre, aux environs de comme mar. de minerai Villefranche, etfournit gnonsd'hématites enassezgrande quantité. marbre blancavec des veines un trouve ici précisément au point rouges ,dont la Cette masse se teinte n'est pas fort belle: c'est probablement même où lecalcaire est adossé au gneiss ; la calcaire de transition. du La ligne deséparation du masse defer n'est recouverte que par une mince terrain calcaire et duterrain de gneiss couche de calcairede 2 OU 3 pieds d'épaisseur près horizontale est à-peu. ; c'est-à-dire qu'ellese continue au plus ;par-dessus sont des sables et des blocs toujours au même niveau, lequel est peu de gneiss venus dela partie supérieure de la C'est près de élevé. traversée, en divers sens, cette ligne de séparation,parallèle montagne. La masse est à la direction de la chaîne, que se trouvent les par de petitsfilets de calcaire spathique blanc ; mines de fer exploitées dans cette partie dudé- on y trouveaussi quelquefois des nids remplis partement, et qui sont, en partant de Prades et de cristaux calcaires. Les petitesveines cristal- allant vers l'ouest, celles de Taurynia, lines dont j'ai parlé ont, engénéral, 5 ou 6 li- Aytua et Escaro. Je n'aipas été au-delà de ce gnes de largeur ; elles secontinuent dans toute dernier point. Ces minessont peu distantes les la masse. Tout, dans la masse, excepté cesfi- unes des autres ; toutes paIaissentêtre des amas lets et ces nids de calcaire spathique , est du mi- renfermant principalement dufer spathique dé- nerai de fer. composé ( mine douce),parmi lequel on trouve On entre dans la mine par une ouverture pla-Exploita- disséminés des hématitesbrunes et des rognons cée sur le penchant de la colline. Une galerie à- tion. de galène: ceux-ci ne sont pas abondans, et sont peu - près horizontale conduitbientôt à une laissés aux ouvriersmineurs,qui les vendent à grande salle ou place,dont le plafond est sou- leur-profit, comme alquifoux. - tenu par un énorme pilier de minerai : ce pilier Les mines de Taurynia, qui sont les plus rap- est rond, et peut avoir i mètre ou r mètre et prochées de Prades,sont abandonnées depuis demi de diamètre; lejour entre par une ouverture quelque temps,à cause des éboulemens quiont faite à la partie supérieure : c'est dans cette salle eu lieu par suite dupeu de soin avec lequel elles que les ouvriers , en se retirant, déposent leurs ont été exploitées. Toutesles ouverttires qu'on lampes. Où est descendu à un niveau inférieur, a faites dans lamasse de minerai sont barrées Torne .1X, 3e. livr. 23 7;47 346 FORGES CATALANES DE GINCLA.ET DE SARORRE. en creusant un escalierou galerie inclinée l'exploitation se fait au pic. On ne autour A Fillols , du pilier, que l'onse garde bien à la poudre quequelques parties plus de l'étage inférieur où d'attaquer,et fait sauter l'on setrouve, on dures que lesautresce sont surtout celles que maintenant des galeries,entre lesquellespousse les veines de chauxcarbonatée spa- des piliers de on laisse traversent minerai. Dans lamine, on thique. Rienn'est boisé ,la masse étant très- nulle part les paroisdans lesquelles ne voit nombre des ouvriers employés àla lamasse est solide. Le encaissée : seulement,dans certains ils reçoivent points,on Fillols est très-variable : trouve de grosses mine de de i fr. 20 C. àL fr. 5o c. par jour. masses d'argile, quiparaissent pour salaire avoir rempli des fentes.A larencontre de du minerai se fait à dos de mulets, semblables masses Le transport , on se tourne d'un autre côté. d'abord Jusqu'àMolitg, où il y a un entrepôt La mine de Fillolsest certainement maîtres de forges du départe- calcaire :elle est dans le qui fournit aux recouverte par ce terrain; elle ment de l'Aude ;de Molitg, on porte à Gincla ce- est traversée par depetites veines de à l'usine. bonatée cristalline chauxcar- lui qui est nécessaire ; de plus, elle a la plusgrande On ne traitemaintenant à Gincla que du mi Mine de analogie avec la minede Taurynia, Il y a quelques années qu'on Ealaitg. évidemment dans le qui est bien lierai de Fillols. terrain calcaire. commençad'exploiter la mine appelée de Ba- Je fais l'observation forêt royale, et que M. Ri- visitant la mine précédente, parcequ'en laitg, située dans une d'Aytua, située àl'ouest de celle yals prétendait être dans l'enceintede sa conces- Fillols,il m'a paru fort beaucoup plus elle appartenait difficile de décidersi sion. Cette mine est à un niveau au terrain calcaireou au terrain élevé que les autres, et le minerai estaussi tout- inférieur de gneiss.A Aytua dans dessus de la mine , on ne voit au- ii-fait différent ; c'est du fer oxidulé qui gît qu'une couche de2 ou 3 le gneiss. Je ne connais pas la nature du gise- mètres de sableprovenant de la destruction du ment, parce que l'on a comblé toutes les ouver- terrain de gneiss qui forme les sommitésvoisines, tures commencées, à la suite d'un procèsintenté L'analogie porte àcroire que toutesces mines par l'Administration forestière, quiprétend que sont dans lé calcaire. Balaitg n'est pas compris dans les limites de la Dans les Pyrénées-Orientales,non-seulement concession. j'ai vu sur les haldes laissées auprès toutes les minesexploitées sur le trional se revers septen- des trous comblés des cristaux octaèdres de fer trouvent près de la lignede séparation oxidulé, et aussi des cristaux dodécaèdres ; tous du calcaireet du gneiss depuis Taurynia mais je puis dire que, les échantillons étaient enveloppés d'une couche jusqu'à Escaro,on voit, sur de fer oxidé rouge. toute l'étendue decette ligne, des minerais de fer quine sont exploitables que j'ai désignés. que sur les points :FORGES CATALANES DE CINGLAEr DE .SAHORRE. 34j mail. Ordinairement il y a assez H. Usine de Sahoue. l'autre .au gros obligé de chômer; d'eau pourqu'on ne soitpoint La forge de Sahorre a étéconstruite, 1 'I cependant, à monpassage à Sahorre,dans l'été de peu d'années, par M. Bernadac, qui de a voulu tirer 822,011 avaitcessé tout travail. Pour prévenir parti des bois qu'il avait achetés l M. Bernadac a le projet dans lesenvirons s nables inconvéniens, de ce villa g-e.Elle est placée ài myr. et 2 kil.dePra- même disposition qu'àGincla, c'est- des, sur un petit d'adopter la cours d'eau suffisantcependant à-dire d'exhausserla caisse de la trompe, qu'il pour que l'usine ne soit obligée dechômer le réservoir même du . mail ; mais dans les temps extraordinairement que placerait dans secs. Sa situa- ici, lori sera,obligé de faire un canal beaucoup tion est assez avantageusesous le rapport de la celui de Gincla, à cause de la proximité de la mine plus étendu que : elle n'est qu'a 8 kilom. de moindre hauteurde chute des eaux. distance, et l'abondance du ruineraipromet M. Bernacle,qui a travaillé 1011g-temps dans qu'elle suffira long-tempsaux besoins dupro- les forges des Pyrénéeset sur-tout dans celles du priétaire; de plus, il n'y a qu'unepetite distance département dePAriége, a porté toute son at- de Sahorre à Villefranche,petite ville situéesur tention sur les causesqui influent sur la produc- la grande route-de Perpignan àMont-Louis. On tion accidentelle dufer fort ou aciéreux dans pourrait tracer, à peu de frais,un chemin pour les petits foyers. Il a- essayéd'obtenir des massés les voitures;ce chemin suivrait les bords du entièrement composés d'acierplus ou moins cours d'eau de la forge,et économiserait beau- fort, de fitbriquer avec duminerai de l'acier na- coup les frais de transports, quise font tons, à turel,comme on en fabriquedans plusieurs pays dos de mulets jusqu'àVillefranche. avec de la fonte. Sesessais ont complétement L'usine est composée d'un seul ,foyerà la cata- réussi, et l'acier qu'il fabrique a étéjugé d'une lane, de même natureque celui de Gincla. Le excellente qualité par les couteliers de Carcas- bâtiment de la ,forge renfermeaussi, outre le sonne et de Perpignan. il Cilaenvoyé des échan- gros mail, un marteau plus petit; un autre bâ- tillons à la manufacture d'armes de Tulle. Toutes timent renfermeun martinet, ,destiné au cor- les épreuves ont été favorables, et ont prouvé la royage de l'acier naturel que l'on-fabrique dans bonne qualité de l'acier et le soin avec lequel ou le foyer à la catalane.On est occupé maintenant trie,iiSahorre, les diverses espèces (l'acier fournies établir une fabrique delimes; M. Bernadac a par le travail à la catalane. déjà fait venir chezluil'ouvrier qui doit les On fabrique à Sahorre, à volonté, des massés tailler. (eufeerreoutsiedtesqiurra d'acier; mais les dimensions Le vent est fourni au foyer par-une trompe à nu estconstruit d'ailleurs d'une nia, -caisse circulaire. L'eau du réservoir de la forge se ienserper(adunalotgue de Gincla , changent avec divise en deux parties : l'une va à la trompe, et les que on veut. obtenir. Jevais Unis, aire ici le tableau des dimensions du creuset 352 FORGES CATALANES DE G1NCLAET DE SAHOI1RE. 355 cémentation du ferrésultant de la ré- avec des débris de charbon. Laquantité du "I y ait nerai chargé était de 237 mi- ((liilicition du minerai : ce qui fait voir quela durée kilogrammes;on a considé- recouvert ce minerai de charbon de l'opérationdoit, en effet, être plus donné le vent : l'opération humide,et les circonstances de l'opération a été conduitecornue rable. Toutes pour hurei du fer. Au bout d'une heure à favoriser cette cé- et quart, sontéminemment propres on a fait écouler les scoriespour la première mentation :d'abord, il me semble évident que la fois; ces scories sontprobablement dues doit être plus élevée aufond du dition de la greillade. à l'ad- températuresuite de l'inclinaison de latuyère et Depuis ce temps,on a foyer, par percé, a des intervallestrès-rapprochés, le de la moindrequantité de minerai relativement du chio trou brûle. Cette élévation de , et on n'a presque plus ajouté de greil.. aucharbon que l'on lade. L'opérationa duré 6 heures ét demie, températuredoit favoriser la cémentation; il en et a de l'écoulement continuel des scories, fourni 15 1 k d'acier brutétiré en barres: on a est demême ajouté pendant l'opération121k. de greillade, qui a pourbutde laisser les grumeaux découverts brûlé 15 et immédiat avec les charbons, qui sont mesures de charbon de pin,pesant, en contact chacune, 35k. D'après cela,on voit que 358k. pressés contre eux, et parle ringard de l'ouvrier, de minerai ont fourni 15oi . d'acier brut,en brû- et par la forcemême du vent, qui plonge dans le lant 525k. de charbon.Le poids du charbon fond du foyer. Onn'ajoute point de greillade, consumé est donc de 147pour 100 de minerai, parce quel'oxide qu'elle contient tendrait à et de 348 pour u oo d'acier brutobtenu, et le mi- brtiler le carbone déjà combiné avecle fer, et nerai a rendu 42pour 100 d'acier brut. produirait en outre une plusgrande quantité Dans l'opérationque je viens de décrire, on de scories. n'a traité à-la-foisque 358k. de minerai; on en On a indiqué , dans plusieurs ouvragesde mé- traite, à ce qu'il paraîtordinairement, 44o à-la- tallurgie, les procédés que l'on devait suivre pour fois ; mais leminerai rend moins lorsqu'onen retirer de l'acier .des minerais cesprocédés sont fond plus à-la-fois.Je ne sais si ce résultat est gé- opposés sur tous les points à celui de M.Berna- néral :il est certain qu'onl'a observé à Ginda dao, si ce n'est relativement à la greillade. Par- et à.Sahorre. tout on conseille d'en ajouter très-peuquand. Quoi qu'ilen soit, on voit que l'opération dure on veut faire de l'acier. J'observerai quel'addition plus long-temps pour l'acierque pour le fer : car de la greillade paraît n'avoir d'inconvéniens qu'à une opération pour le fer, danslaquelle on traite la fin de l'opération : au commencement , elle ne 546k. de mineraià-la-fois, ne dure que 6 heures; nuit pas, et l'on ne concevrait pas, en effet, com- elle durerait moinssi l'on ne traitaitque 358k. La ment elle pourrait produire un effet quelconque. réduction du mineraiexige toujours le même laps Quant à la tuyère, ondit par-tout qu'elle doit de temps; mais il faut,pour obtenir de l'acier, être presque horizontale :il paraît que si elle 354 FORGES CATALANES DE GINCLA ET DE SAHORRE. 355 était ainsi placée, latempérature ne des échantillons de minerais. Plusieurs serait point pris que assez élevée pour qu'ily eût cémentation de divers échantillons pilés ensemble On indique aussi delaisser sur le du fer, morceaux une couche épaisse de minerairéduit ont donné,à l'analyse scories M.Bernadae fait précisément le contraire,et l'on voit, Matières volatiles 0,100 qu'une couche en effet, 0,012 épaisse de scories,tout en Silice pêchant le vent de frapperle fer déjà em- Oxide de manganèse 0,022 cémenté, empêcherait aussi le ferd'être en Chaux 0,014 les charbons, contact avec 0,010 et s'opposerait,:par conséquent, Magnésie la cémentation,qui ne peut à Peroxide de fer 0,830 se fairecompléte- men t par le moyen de labrasque qui pierre du fond du recouvre la 0,988 creuset : il paraîtque le fer aciéré estassez garanti de l'action Les échantillonspilés ne doivent pas repré- les charbons du ventpar que l'on tasse autour delui. M. Ber- senter la massedu minerai traité, parcequ'au- nadac me citait, àSahorre, une maxime patoise cun d'euxn'avait de gangue visible. L'analyse ne des ouvriers desforges du fait voir, d'ailleurs, aucun produitbien remar- l'Ariége, qui signifie département de : Que quandon veutfaire quable par laquantité ; l'oxide de manganèse n'y du fer fort, ilne faitpoint grasau fond du est pas beaucoup plusabondant qu'à Gincla. Tous les minerais creuset. que l'on traite à lacatalane Les barres (l'acier trempées après le cinclage sont-ils égalementpropres à fournir de l'acier sont à très-gros grains, etparaissent peu homo- naturel ? D'après M.Bernadac, tous les minerais gènes ; elles doivent être triées et affinées. qui donnentaccidentellement du fer L'affinage, ou corroyage, se fait dans un bâti- aciéreux fort ou peuvent donner desmassés unique- ment qui renferme un martinet et un petit foyer ment.composés d'acier. M.de Lapeyrouse, dans à hauteur d'appui , auquel le vent est fourni par son livre sur lesforges catalanes, une trompe. Voici les dimensions de cefoyer : minerais dit que les manganésifères donnentplus de fer fort que les autres. Si Longueur. 0,38 cela est vrai, lacause en est Probablementque l'oxide de manganèse Largeur 0,32 la fusion des favorise Hauteur du contrevent 0,38 scories, ce quiest important pour la fabrication Hauteur. du devant... 0,24 de l'acier, oùle métal,comme nous l'avons dit,doit être avec le charbon. constamment en contact La tuyère est horizontale, et placée au milieu Comme l'usine deSahorre était du foyer ; il y a une ouverture pour l'écoulement en chômage lorsquej'yai passé, je n'ai rapporter une collection pu des scories. L'ouvrier corroyeur remplit le foyer de produits,et je n'ai (le houille, .ferme au-dessus 'une voûte de houille 356 roxcEs cA.1A.LAivrs DE MUA_ ETDE SÀIIORBE. 357 humide, en laissant sur le derrière immédiatement ,et s'oppose àl'oxidation des un troupour le passage de la frimée: ildonne le La trousse,chauffée au rouge blanc, est vent. barres. le martinet, et soudée aubout de Avant de former des trousses,l'ouvrier portée sous (l'abord les barres d'acieren plusieurs divise Quand elle est entièrement sou- tas, qu'il trois chauffes.la coupe par le milieu avec un range l'un à la suite de l'autre, en cormnencant dée, l'ouvrier par l'acier le plus fort. Pour faire tranchet, etsoude de nouveau les deux parties forge quelques languettes d'acier ce triage', il l'autre. Un ouvrier,aidé d'un ma- brut,lestrempe, l'une sur les casse, examine le grain,et reconnaît affine par jour Sok- d'acier, et consomme ainsi la nuvre, la houille, rendue à Sahorre, nature de l'acier qu'il a forgé.Après plusieurs 1601, de houille; essais de ce genre, qui lui donnent le moyen de revient à 8 fr.53 c. le quintal métrique. Le sa- est, je crois, de 6 fr. par jour, mettre à leur place les barres dont ila essayé des laire du corroyeur échantillons,il classe les de l'acier est de 17 pour loo. autres en lescompa- et le déchet rant aux premières. Les opérationsdu triage et de l'affinage sont Cela fait, il forme destrousses, faites à Sahorre , avec unsoin extrême, par un plusieurs petits morceauxde composées de nommé Hilger. En visitant la barres cassées,qu'il ouvrier allemand, réunit entre deux barres pluslongues ; il choisit manufacture d'armes deTulle,j'ai vu le résul- l'acier convenablement,et d'après l'espèce d'a- tat d'essais faits surdes échantillons de la fa- les cier forgé qu'ilveut obtenirainsi, pour des brique de Sahorre , envoyés comme propres, limes, la trousseest composée d'acier fort; uns à faire des ressorts,les autres à faire des ba- pour Tous les essais l'étoffe de poutou de coutellerie,il prend des guettes, des baïonnettes, etc. aciers de forcemoyenne , et l'une des barres avaient donné les meilleursrésultats, ce qui est lequel le triage est fait extérieures qui maintiennentles petitsmor- une preuve du soin avec ceaux, est une barre de ler; pour les ressorts de puisque le même acier ne saurait servirà faire Voiture, les deux barresextérieures sont en fer; des baïonnettes et des ressorts de platine.La pour des aciers quine doivent avoir qu'une manufacture de Tulle s'approvisionne à la Bérar- force moyenne ,il mêle ensemble desaciers di.ère ;l'acier, rendu à Tulle , revient à 190 fr. le forts et des aciersmous. Le corroyage se fait quintal métrique. M. Bernadac offre de le four- toujours de même. Latrousse est saisie avec des nir à un prix beaucoup moindre. tenailles, et portée sous la voûte de houille in- L'usine de Sahorre tire son minerai de la Mine candescente. Elleest placée au-dessus de la mine d'Aytua, située à4kilomètres du village.d'Aytita. tuyère horizontale, detelle sorte que le vent ne Le gisement de cette mine est absolument sem- peut la frapper. Quandelle est fort échauffée, blable à celui que j'ai déjà décrit en parlant de l'ouvrier ajoute,. avec une petite pelle, un mé- celles de Fillols et Taurinya. La masse est du fer lange de sable , et de battitures d'acier, qui fond spathique décomposé ( mine douce ), mêlé d'une 558 FORCES CATALANES DE CINGLA ET DE SAHORRE. 359 Le .fourneau decémentation est à trois caisses ;il estFour (le cé- petite quantité d'hématites ; cette masse est reeou. très-réfractaire ; on y brûle du bois de verte de sables venusde la partie supérieure construit en grès mentation. de fa otage. Lesbarres de fer stratifiées dans les caisses avec la montagne ; l'épaisseur du sol , au-dessus de la degla poussière de charbon ont 5 à 6 lignes d'épaisseur sur 2 mine, est peut-être demètres ou 3 au plus. 27 à 3o delargeur. Le fer gagne, à la cémentation, une aug- On a d'abord poussé une galerie ouverte sur mentation de poids de z etdemi pour no°. Presque tout le flanc de la colline, la masse a été trouvée feu. l'acier fabriqué estconverti en limes sur l'établissement (bilée, il a fallu boiser ; et en poussant la galerie dd''alaCioerdr-poulesont affiné. portées dans un b'àtiment Affin, o vide considérable, dû à d'an-7 inLniees. lbairersets on est arrivé à un qui renferme deuxmartinets et deux foyers àhauteur d'ap- ciennes exploitations. On a trouvé dans cet es- pui, auxquels le vent est foui-nifou par une même trompe. Un rie :: pace une anciennemédaille romaine à l'effigie des martinets sert pour l'acier, l'autre pourle fer. L'affi- de Lucius Verus. Peu après, il y a eu un éboule. nage de l'acier sefait à la houille : l'ouvrier remplit d'a- bord le foyer de houille ; il forme au-dessus une voûte de ment considérable.: on a poussé alors une se- houille humide, et met le feu. La fumée sort par le der- conde galerie d'un autre côté de la colline ; mais rière de la voûte ,où il a laissé une ouverture. Lorsque par-tout il faut boiser, parce que la masse est l'intérieur de cette voûte est rouge blanc ,il chauffe la très-fendillée. Le projet de M. Bernadac est trousse d'acier, en la plaçant au-dessus de la tuyère, pour d'exploiter à ciel ouvert. Il ouvrira une tran- qu'elle nie soit pas frappée par le vent. Les trousses que j'ai vu affiner étaient composées de sept barres d'acier, chée, enlèvera tout le minerai jusqu'au sol de dont chacune était la moitié d'une des barres retirées du l'amas ou couche ;il portera les déblais tirés de four de cémentations :celles-ci sont cassées dès qu'elles la partie supérieure du terrain dans la fosse voi- sont portées à l'affinage. Le corroyeur saisit la trousse avec sine. La masse paraît considérable, et Suffira des tenailles, et lorsqu'elle est échauffée, posfr prévenir sans doute pour alimenter sonusine pendant l'oxidation et dissoudre Poxide de fer déjà formé ,il met dessus du sable de rivière, qui fond immédiatement, et re- un grand nombre d'années. couvre la surface des barres de silicate de fer fondu. La trousse, chauffée au blanc suant, est portée sous le martinet, qui frappe d'abord de petits coups ; sa vitesse aug- Le mémoire précédent n'ayant pour objet que le traite- mente de'manière à devenir bientôt très-considérable. IL ment des minerais de fer à la catalane pour en retirer da soude d'abord la trousse par le bout ; lorsque la moitié est fer on de Pacier, on a jugé convenable de réunir dans cette soudée, il passe à l'autre moitié, la soude pareillement, et note quelques détails sur les autres parties de rétablisse- donne ensuite à sa barre les dimensions convenables. Ja: de : ment de Gincla. Le lecteur pourra comparer raffinage mais on ne coupela barre en deux pour souder une l'acier de cémentation à celui que Pon fait subir, deuxième fois les deux parties l'une avec l'autre. houe , à l'acier naturel. Les martinets devant avoir une grande vitesse, les cames re,li.,,.k.. Je n'ai rien à dire de particulier sur la fonderie; elle se sont fixées, au nombre de dix, sur un anneau de bois cor- compose d'une chaufferie où l'on brûle du bois, d'unéqui- respondant au manche du marteau, qui frappedix coups page de laminoirs , et d'un équipage de trousses àfendu idp,:figoufuir,niic,laelateq,tude tour de la roue : celle-ci est une roue à aubes le fer. Les deux équipages sent mus par deux grand," dans un coursier.'acieréprouve, à roues hydrauliques d'un diamètre égal. un déchet de s2à 14 pour n oo, et il faut100kil. de houillee pourlame affinerle, oo kil.d'acier. Le prix de la ra

358 FORCES CATALANES DE GINCLA ET DESAIIORRE. 359 de cémentation est à trois caisses ;il est Fon, de ce- petite quantité d'hématites ; cette masse est Le -fourneau recou. construit en grèstrès-réfractaire ; on y brûle du bois de verte de sables venus de la partie supérieure de Les barres de ferstratifiées dans les caisses avec la montagne ; l'épaisseur du sol , au-dessus de la fagotage. de charbon ont 5 à 6 Lignes d'épaisseur sur de la poussière à la cémentation, une aug- mine, est peut-être de 2 mètres ou 3 au plus. 27 à 3ode largeur. Le fer gagne, On a d'abord poussé une galerie ouverte poids de n et demi pour soo. Presque tout sur mentation de est converti en limes sur l'établissement le flanc de la colline, la masse a été trouvée fen. l'acier fabriqué est d'abord (bilée, il a fallu boiser ; et en poussant la galerie mime..blalrere portées dans un bâtiment Affinagee Les aoleffiuné.sont on est arrivé à un vide considérele, chi à renferme deux martinets etdeux foyers àhauteur d'ap- corroça., exploitations. On a trouvé dans cetd'anciennes es. pui, auxquels le ventest fourni par une même trompe. Un de l'acier. pace une ancienne médaille romaine à l'effigie des martinets sert pourl'acier, l'autre pour le fer. L'affi- de Lucius Verus. Peu après, il y a eu un éboule. nage de l'acier sefait à la houille : l'ouvrier remplit d'a- bord le foyer de houille 5il forme au-dessus une voûte de ment considérable.: on a poussé alors une se- houille humide, et met le feu.La fumée sort par le der- conde galerie d'un autre côté de la colline; niais rière de la voûte, oùil a laissé une ouverture. Lorsque par-tout il faut boiser, parce que la masse est l'intérieur de cette voûte est rougeblanc, il chauffe la très-fendillée. Le projet de M. Bernadae est trousse d'acier, enla plaçant au-dessus de la tuyère, pour d'exploiter à ciel ouvert. Il ouvrira une tran- qu'elle ne soit pas frappée par le vent.Les trousses que j'ai vu affiner étaient composéesde sept barres d'acier, chée, enlèvera tout le minerai jusqu'au sol de dont chacune était la moitié d'une des barresretirées du l'amas ou couche ;il portera les déblais tirés de four de cémentation :celles-ci sont cassées dès qu'elles la partie supérieure du terrain dans la fosse voi- sont portées à l'affinage. Le corroyeursaisit la trousse avec sine. La masse paraît considérable, et Suffira des tenailles, et lorsqu'elle est échauffée, potfr prévenir sans doute pour alimenter son usine pendant l'oxidation et dissoudre l'oxide de fer déjà formé ,il met un grand nombre d'années. dessus du sable de rivière, qui fond immédiatement, et recouvre la surface des barres de silicatede fer fondu. La trousse, chauffée au blanc suant, est portée sousle martinet, qui frappe d'abord de petits coups ; sa vitesse aug- Le mémoire précédent n'ayant pour objet que le traite- mente de manière à devenir bientôt très-considérable.IL ment des minerais de fer à la catalane pour en retirer da soude d'abord la trousse par le bout 5 lorsque la moitié est fer ou de l'acier, on a jugé convenable de réunir dans cette soudée, il passe à l'autre moitié, la soude pareillement, et note quelques détails sur les autres parties de l'établisse- donne ensuite à sa barre les dimensions convenables. Ja-- ment de Gincla. Le lecteur pourra comparer l'affinage de mais on ne coupe la barre en deux pour souder une l'acier de cémentation à celui que Poil fait subir, a Sa- deuxième fois les deux parties l'une avec Pautre. horre , à l'acier naturel. Les martinets devant avoir une grande vitesse, les cames Fenderie: Je n'ai rien à dire de particulier sur la fenderie; elle se sont fixées, au nombre de dix, sur un anneau de bois cor- compose d'une chaufferie où l'on brûle du bois, d'un équi- respondant au manche du marteau , qui frappe dix coups page de laminoirs, et d'un équipage de trousses à fende, pour chaque tour de la roue : celle-ci est une roue à aubes le fer. Les deux équipages sont mus par deux grand, Id,a'urfiiinpaeetepetit uidiiandiètre , dans na coursier. L'acier éprouve, à- roues hydrauliques d'un diamètre égal. déchet et -e2 à 14 pour Io°, et il faut loo de houille pour affiner too kil.d'acier. Le prix de la 36o FORGES CATALANES,. etc. houille rendue à Gincla est de 7 fr. 15c. le quintal mé. trique. Il y a un martineur et un manoeuvre travail de l'acier. attachés au ANALYSES Je n'ai rien de particulier à dire sur l'opération de la DE taille des limes, que j'ai vue à Ginclaje passe de la manière de les tremper. suite a On suit la méthode connue sous le nom de MINÉRALES. Trempedes trempe en SUBSTANCES Mmes. paquets. Les limes sont stratifiées dans des caisses de avec un cément composé de suie , de sel marin et detôle, (EXTRAITS DEJOURNAUX.) sel d'Epsom ( sulfate de magnésie ), dont on a faitune pâte avec un peu d'eau. Quand les caisses , que l'on place dans un petit fourneau de réverbère, sont arrivées à la tempéra. houilles d'Angleterre(Dict. de turc du rouge cerise tirant sur le blanc, on les retire, 1.Analyse des on .Ch; par M.A.Ure, t. III, p.370.) les ouvre, et on jette les limes dans une eau préparée.Voici la composition fort compliquée de cette eau, que l'on a -ci-dessous présentelesrésultats soin de préparer d'avance et de tenir dans des tonnes bien LE tableau la carbonisa- fermées, parce qu'on prétend que plus elle est vieille, plus des expériencesde M. Mushet sur ses qualités sont précieuses. Sur 24 quintaux d'eau, on tion etl'incinération des houilles. met un quintal de sel marin , une livre de sel d'Epsom,une livre de nitre et 2 livres d'acide arsénieux. Jene c Pesanteur Pesanteur MaAàrês spécifique spécifique pas le rôle que jouent ces différentes substances, et il au Gmilom Cendres. de la couic. semble que dès qu'on trempe en paquets, les limes n'ontpas besoin d'être décapées, et que dès-lors on pourrait tremper dans de Peau pure. 0,03431,337100 Houille du fourneau deWelsh.0,08560,8807 0,52470,02041,235 0,98 Id. id. Alfreton ..0,4550 1,10 ici. Butterly 0 , 42800,52880 , 0 4 2 9 1,264 Id. 0,02301,3681,39 Id. en pierres Welsh. 0,08000,8970 0,84, 70 , 06731,409 M. schisteuse Welsh. '091° 1,278 Id. Cannet du Derbyshire. 0 , 4.7000,48360.0464 0 , 0 2 87 1,6021,657 Id. de Kilkenny 0,04250,9288 Id. schisteuse trouvée sous du 0,1350 basalte 0,16660,6974 1,445 schisteuse de Kilkenny. ... 0,13o°0,804800600 Id. Carmel d'Écosse 0,56570,39450,0400 0,13800 , 829 70,03241,436s )596 d. Boulavoonenn.... ).... 1,656 Irlande.0 , 0 9 1 00 , 87 5 00,054,i,403 Té, Gorgée 1,4031,622 Id, Comté de la Relise ) o, t 0300 , 0 6 570,05'4 Bois pierreux de la Chaussée des 1,500 Céans 0,5557 0,5470 0 , 1 1 93

Tome 1X, 3e. livr.