Autorisation prospection thématique 2014-312 tome 1/1

OPERATION DE PROSPECTION THEMATIQUE 2014

- PALEOMETALLURGIE DU FER EN HAUTE-BRETAGNE (35, 22 et 44) -

PROGRAMME 2006-25 : Histoire des techniques, de la protohistoire au 18esiècle et archéologie industrielle

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2014 ______

PALÉOMETALLURGIES DU FER EN HAUTE-BRETAGNE de la protohistoire à la période industrielle

Responsable d'opération de prospection thématique : Jean-Bernard VIVET

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D.R.A.C. Bretagne - Service Régional de l’Archéologie Centre Régional d’Archéologie d’Alet (Ce.R.A.A.) - St Malo ------

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Je remercie les acteurs du ministère de la Culture (D.RA.C. Bretagne, Service Régional de l’Archéologie), de l’intérêt, du soutien, et du financement apporté à cette opération de prospection thématique, portant sur la paléométallurgie de la Haute-Bretagne.

Merci à tous les participants de l’opération pour leur dynamisme et leur efficacité :

Xavier BACHETER Michel LAGRANGE Jacques GARBARINI Théo PERDRIEL

Merci à Maurice GAUTIER, à Pierre LEFEBVRE (mines de La Brutz) pour la richesse des informations et les précieuses indications qui ont permis l’invention de sites métallurgiques présentés ici.

Merci à Monsieur Jean-Pol Marchand, impliqué dans la préservation et la mise en valeur des forges du Plessis-Bardoult à Pléchâtel pour son accueil enthousiaste.

Merci de même à Sébastien DARÉ (C.E.R.A.M., Vannes) pour les échanges d’informations précises concernant les découvertes faites dans le Morbihan.

Mes remerciements vont également au Ce.R.A.A. (St Malo), et en particulier à sa directrice, Mme Catherine BIZIEN, pour l’aide technique à l’opération de prospection.

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SOMMAIRE

I. PROBLÉMATIQUE - LOCALISATION DE L’OPÉRATION DE PROSPECTION - DONNEES ADMINISTRATIVES p. 5

1. Arrêté d’autorisation p. 6 2. Introduction - problématiques p. 8 3. Carte des communes concernées p. 10

II. FICHES DE DECLARATION p. 12 1. Champ Devant 1 à Teillay p. 13 2. Champ Devant 2 à Teillay p. 23 3. Champ Devant 3 à Teillay p. 30 4. Etang de St Morand à Martigné-Ferchaud p. 39 5. Ascoué à Rougé p. 48 6. La Bretèche 1 à Fercé p. 56 7. La Bretèche 2 à Fercé p. 63 8. Le Plessis Bardoult - Chapelle à Pléchâtel p. 69 9. Le Plessis Bardoult - Les Forges à Pléchâtel p. 79 10. La Tripais 1 à Pléchâtel p. 91 11. La Tripais 2 à Pléchâtel p. 99 12. La Tripais 3 à Pléchâtel p. 106 13. Val Dréo / Les Grandes Pièces à Pléchâtel p. 112 14. L’Heume à Pléchâtel p. 118 15. Moustache 1 à p. 124

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16. La Hunaudière à p. 136 17. La Ferrière à p. 149 18. La Lande Gatée / La Lande Close à Quévert p. 159 19. Bel Air 1 à Quévert p. 184 20. Bel Air 2 à Quévert p. 199

III. CONCLUSION ET PERSPECTIVES p. 215

1. Principaux résultats p. 216 2. Interprétation des lignées techniques et approche territoriale p. 216

BIBLIOGRAPHIE p. 218

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I.

PROBLÉMATIQUE

LOCALISATION DE L’OPÉRATION DE PROSPECTION

DONNEES ADMINISTRATIVES

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1. ARRETE D’AUTORISATION

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2. INTRODUCTION - PROBLEMATIQUES

2.1 CONTEXTE

Cette opération de prospection thématique 2014 sur la paléométallurgie du fer en Haute-Bretagne, s’inscrit dans la continuité de celles qui sont conduites depuis 15 ans dans cette zone d’étude, dans le cadre du programme de recherche P25/ 2006-18, qui s’intéresse au volet "Mines et métallurgie" de l’évolution des techniques et à l’approfondissement des chronologies. Dans cet esprit, elle explore différentes périodes et différentes lignées techniques relatives à cette métallurgie sur un territoire couvrant le centre de la Haute Bretagne.

2.2 MISE EN ŒUVRE

Suite à la généralisation et à la multiplication des S.I.G. accessibles via internet, la recherche des sites archéologiques à l’aide de photos aériennes et clichés satellites s’accentue fortement (GéoBretagne, Géoportail, Google…). Les sites de métallurgie se signalent souvent par d’importantes taches sombres, noires, orange ou/et rouge dans les champs labourés. Une visite de terrain soignée est indispensable pour valider les indices de sites ainsi repérés. L’expérience acquise en prospection de ce type de sites permet dans la plupart des cas d’effectuer une discrimination dans ces auréoles de sol colorées par rapport aux différents facteurs responsables de ces colorations (fumier, entrée de champ, abreuvoir de bovins, anomalies phytogénétiques, anomalies géologiques…).

Si la vérification de terrain révèle un pourcentage de succès supérieur à 50 % par rapport aux attentes issues du repérage aérien et satellitaire, il faut souligner de fait que le nombre de déplacements nécessaire dépasse bien entendu le nombre de sites découverts. Par ailleurs, cette technique de recherche n’est pas suffisante. Des ateliers de faible extension et des ferriers de petite ou grande dimension préservés dans des zones boisées ou en forêt ne sont, dans la pratique, accessibles que par une visite de ces espaces. Des secteurs peu reconnus ont ainsi été testés, sans pour le moment se solder par des inventions de nouveaux sites. C’est le cas par exemple de Parcé, au sud de Fougères, de Languédias et du Hinglé, près de Dinan, du secteur sud-est de Lamballe. Ces dernières reconnaissances ont souvent fourni des données sur des sites non métallurgiques (communiquées aux responsables d’opérations diachroniques). Malgré le caractère parfois quelque peu ‘ingrat’ de ce type de recherche, elles sont néanmoins utiles à la compréhension de la distribution spatiale des ateliers métallurgiques ; en ce sens, elles doivent être poursuivies. Il est en effet indispensable de savoir s’il existe des secteurs pratiquement exempts de métallurgie pour pouvoir commencer à aborder la notion de district ou de complexes techniques de production de fer.

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2.2. PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE - LOCALISATION

Depuis près de vingt ans, des fouilles d’ateliers métallurgiques, ont été menées sur ces sites du secteur central de la Haute-Bretagne. Ils ont permis de reconnaître plus d’une trentaine d’appareils de réduction (bas fourneaux). Parallèlement, la constitution progressive d’un corpus de datations radiocarbone de ces activités, ont permis de progresser dans l’attribution typo-chronologique des ces ateliers. Cette démarche, permet aujourd’hui de mieux interpréter les sites découverts dans ce cadre, mais aussi lors d’opérations de diagnostic ou fouilles préventives. L’observation de variantes dans la typologie des scories montre qu’il existe encore des lignées techniques inédites.

La prospection 2014 porte sur le sud-est, le centre ouest et le nord du département d’Ille et Vilaine et sur le Nord-est des Côtes d’Armor (fig. 1). Ces différents secteurs seront présentés successivement :

- le secteur sud-est avec les communes de Teillay Martigné-Ferchaud en Ille-et-Vilaine, et les communes de Rougé et Fercé en Loire-Atlantique, en situation vraiment limitrophe avec les communes précédentes, présentant des problématiques essentielles de typologie en lien direct avec ces dernières et de manière plus générale sur le Grand Ouest.

- le secteur de Pléchâtel, déjà étudié à de nombreuses reprises, mais qui livre une série de sites importants inédits. Par ailleurs, les vestiges des forges du Plessis-Bardoult ont été intégrés à cet inventaire, en tant que patrimoine industriel essentiel.

- le secteur centre ouest concerne un complément d’information portant sur la datation d’un site protohistorique fouillé en 2010 sur le massif de Paimpont.

- le secteur nord de l’Ille-et-Vilaine intéresse :

a) la question du charbonnage associé aux ateliers de réduction, avec le site métallurgique protohistorique de La Hunaudière, dans le Combournais,

b) la question de la contemporanéité des sites de production et la notion de complexe technique intégrant un centre de production de fer. Le complément d’information porte sur la datation du site de La Ferrière à Plesder, en regard de l’atelier de Pilleverte II sur la même commune, qui a fait l’objet de deux opérations de fouilles.

- Le secteur nord-est des Côtes d’Armor, concerne la question de district de production et de persistance de lignées techniques remontant à La Tène ancienne, suite à des opérations de diagnostic réalisées sur la commune de Quévert, près de Dinan. Les données collectées à l’occasion de la contribution technique apportée à l’opération, sont reprises ici dans le cadre de ces problématiques métallurgiques, auxquelles s’ajoute à nouveau celle du charbonnage associé à la réduction en bas fourneau.

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Fig. 1 : communes concernées par l’opération de prospection thématique 2014.

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3. LISTE DES SITES INVENTÉS OU COMPLÉMENTÉS PAR COMMUNE

département commune n°insee lieu-dit nom du site

35 TEILLAY 35 332 Champ Devant Champ Devant 1

35 TEILLAY 35 332 Champ Devant Champ Devant 2

35 TEILLAY 35 332 Champ Devant Champ Devant 3 MARTIGNE- 35 FERCHAUD 35167 Etang de St Morand Etang de St Morand

44 ROUGÉ 44146 Ascoué Ascoué

44 FERCÉ 44058 La Bretèche La Bretèche 1

44 FERCÉ 44058 La Bretèche La Bretèche 2

35 PLÉCHÂTEL 35221 Le Plessix-Bardoult Le Plessis Bardoult-Chapelle

35 PLÉCHÂTEL 35221 Le Plessix-Bardoult Le Plessis Bardoult-Les Forges

35 PLÉCHÂTEL 35221 La Tripais La Tripais 1

35 PLÉCHÂTEL 35221 La Tripais La Tripais 2

35 PLÉCHÂTEL 35221 La Tripais La Tripais 3

35 PLÉCHÂTEL 35221 Val Dréo Val Dréo/Les Grandes Pièces

35 PLÉCHÂTEL 35221 L’Heume L’Heume

35 PAIMPONT 35211 Moustache Moustache 1

35 MEILLAC 35172 La Hunaudière La Hunaudière

35 PLESDER 35225 La Ferrière La Ferrière

22 QUÉVERT 22259 L’Aublette La Lande Gatée/Lande Close

22 QUÉVERT 22259 Bel Air Bel Air 1

22 QUÉVERT 22259 Bel Air Bel Air 2

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II.

FICHES DE DÉCLARATION

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CHAMP DEVANT 1 Commune de TEILLAY (35)

1. Localisation

Nom du site : Champ Devant 1

Lieu dit : Champ Devant

Commune : TEILLAY

Coordonnées Lambert II étendu : X = 312 206 Y = 2 320 765 Altitude IGN : Z = 90 m

Parcelles : 62 et 63 Section : ZD Année : 2014

2. Description du site.

Les clichés satellite géoportail de 2000-2005 montrent deux grandes taches noires dans le champ labouré, au sud du hameau du Champ Devant sur la commune de Teillay, en limite sud de la commune d’Ercé-en-Lamée (photo n°1). Les photos aériennes de 1985 montrent également l’existence d’une zone très sombre à cet endroit dans le champ labouré. La vérification de terrain a permis de confirmer l’existence au sol de grandes concentrations de scories, minerai, parois de four, au sein de deux aires charbonneuses, correspondant à deux ateliers métallurgiques voisins, dénommés respectivement sites du Champ Devant 1 au sud et du Champ Devant 2 au nord. Leurs épicentres sont distants l’un de l’autre de 50 m.

Au sol, la zone particulièrement noire centrale présente un microrelief d’une quinzaine de centimètres ainsi qu’une anomalie phytologique bien visible, sous la forme d’une pousse plus élevée et d’un vert plus sombre du blé, liée à la richesse en sels minéraux de la terre à cet endroit. On peut évaluer la masse de scories des ferriers en question à plusieurs dizaines de tonnes.

Les mesures au décamètre du site du Champ Devant 1 donnent une répartition du mobilier métallurgique dans une aire globalement elliptique de petit axe nord-sud de 50 m de long, pour un grand-axe est-ouest de 74 m (photos n° 3 et 4). A l’intérieur de cet espace, on rencontre une zone plus particulièrement noire et riche en scories de 19 m de large du nord au sud et de 24 m de large d’est en ouest.

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3. Mobilier métallurgique (photo n°5)

3.1 scories

Les scories sont en majorité de type écoulées plates, assez fluides, en cordons accolés, montrant très souvent des piquetages ou de fines nervures sur la face inférieures (photo n° 9). Mais les faciès rencontrés sont en fait très divers : scories tantôt très lisses, tantôt d’aspect informe et très ferrugineux (un élément de 150 g collecté), plus proche de scories fond de four, tantôt très noires et brillantes à la cassure.

Un nombre non négligeable d’entre elles montre une allure ‘poreuse’ avec de nombreuses petites lacunes de matière, et peuvent contenir encore des charbons de bois insérés dans leur matrice.

- Certaines scories présentent un faciès très particulier en forme de galette très épaisse, résultant de la répartition de la scorie encore bien fluide à l’intérieur d’un fond de four aménagé en creuset. Du point de vue typologique, on pourrait parler de « scorie de réduction moulée en creuset ». L’exemplaire de 640 g qui a été échantillonné pourrait représenter le quart d’une formation scoriacée de ce type (photos n° 6, 7 et 8). Il montre clairement une imprégnation d’argile grise sur le fond et sur les côtés de la scorie, de nature fayalitique dense, comportant relativement peu de lacunes de matière. Un fragment de creuset est resté bloqué au centre dans la matrice fayalitique. Les dimensions de la partie subsistante (9 cm de rayon) pourraient conduire à un diamètre minimum de creuset de 18 cm.

Ces scories sont à mettre en relation avec celles trouvées sur le site de Champ Devant 3, où un processus sans doute apparenté, aboutit à des scories de réduction en forme de coupe, qui épousent les parois du creuset.

Enfin, une scorie de fond de four plus importante, ne montrant pas ces caractéristiques, a été mesurée et donne comme dimensions : 27 x 15 x 6 cm.

3.2 parois de four

- Les parois observées sont souvent très fortement attaquées par le feu. Elles montrent des phases très vitrifiées, prenant un aspect opalescent de la surface exposée à la chaleur. Sous cet effet l’argile s’est transformée en mullite blanche ou grise. Elles présentent une forte porosité due à un dégazage intense. Ces éléments indiquent une chauffe très poussée, au moins localement dans le four, au moins au cours d’une phase du procédé. Deux parois ont été collectées, dont la masse totale se monte à 310 g.

- Certaines pierres, se présentant sous la forme sorte d’un conglomérat de type brèche, montrent au moins une surface gris foncée, vitrifiée par l’attaque du feu. L’exemplaire de 460g collecté, comporte une face orthogonale à la face au feu, et une face opposée, qui portent des stigmates de pénétration des gaz. La couleur blanche du conglomérat résulte sans doute de l’intense chauffe subie. Ces éléments indiquent que des pierres sans doute parallélépipédiques ont été employées à la construction du four en plus de moellons ou revêtements d’argile cuite.

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3.3 Minerai

Les blocs de minerai sont assez nombreux sur le site en particulier au voisinage de la zone noire du site. Ils prennent une coloration rouge montrant une présence importante d’hématite. Deux exemplaires ont été échantillonnés. Le premier, fracturé, de 210 g, présente l’aspect de minerai d’altération cru très riche, de type goethite à surface ferrugineuse ocre et âme brune, avec quelques phases rouges. Il ne répond pas à l’aimant. Un autre bloc, de 60 g, du même type, de couleur externe rouge carmin et âme gris-bleu, également très dense, est légèrement attirable à l’aimant et a très probablement subi un ‘grillage’.

4. Typologie et filière technique

L’ensemble des caractéristiques typologiques décrites précédemment, notamment cette variété de faciès conjoints, n’ont pas été rencontrées de façon exactement semblable ailleurs jusqu’à présent. Elles posent une problématique, quant au type d’atelier métallurgique qui les a générées. Les trois sites du Champ Devant, de même nature, paraissent illustrer l’existence d’une nouvelle filière technique.

5. Datation C14

Malgré une prospection soigneuse sur un sol bien lessivé, aucun élément céramique datant n’a pu être découvert.

Du fait des questions typologiques exposées ci-dessus, une datation C14 a été lancée en 2014 sur des charbons pris au cœur d’une scorie massive comportant malgré tout un certain nombre de lacunes de matière, d’une masse 2,180 kg. Le lancement de l’analyse radiocarbone a été effectué par le biais de la procédure ARTEMIS. La désignation de l’échantillon est : ERCEECHAMPDEV1 001. (1)

(1) le début de l’intitulé ‘ERCEE’ fait référence à la commune toute proche de Ercée-en-Lamée (35) sur laquelle semblait se trouver le site au moment de la prospection. Après vérification, celui-ci se trouve sur la commune de Teillay (35).

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FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 35 commune principale: TEILLAY

Nom : CHAMP DEVANT 1 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Le Champ Devant

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) TEILLAY Les Fosses 2014 section ZD, parcelles 62 et 63

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : ? siècle : date : Période de fin : ? siècle : date : Attribution culturelle :Commentaire sur la chronologie x médiéval possible, datation en cours. x x

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GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 74 x 50 m X du centroïde : 312 206 Y du centroïde : 2 320 765 Z du centroïde : 90 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 prospection thématique paléométallurgie J-Bernard VIVET, Xavier BACHETER

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………… …………………

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Champ Devant 3

Champ Devant 2

Champ Devant 1

Sites métallurgiques de Champ Devant 1, 2 et 3, commune de Teillay, Carte IGN au 25 000ème.

18 74

Champ Devant 2 62

63

Champ Devant 1

Sites métallurgiques du Champ Devant 1 et Champ Devant 2, commune de Teillay situation cadas-

19 Champ Devant 3

Champ Devant 2

Champ Devant 1

Photo n°1: cliché satellite géoportail 2000-2006 des sites métallurgiques de Champ Devant 1, Champ Devant 2 et Champ Devant 3, commune de Teillay (35).

Photo n°2 : photo aérienne 1985 géoportail du site métallurgique de Champ Devant 1, commune de Teillay (35).

20 Photo n° 3 : Site métallurgique de Champ Devant 1, commune de Teillay (35). La zone noire centrale livre de grandes quantités de scories, ainsi que des parois de four et du minerai.

Photo n° 4 : Site métallurgique de Champ Devant 1, commune de Teillay (35). La zone noire centrale présente un microrelief ainsi qu’une anomalie phytologique bien visibles.

21 Photo n° 5 : Site de Champ Devant 1, Teillay (35). Mobilier métallurgi- que: minerai (en bas à gauche), scorie écoulée à fines nervures (au centre) et en galette épaisse (en haut), scorie ferrugineuse informe (en haut à gau- che), minerai (en bas à gauche) et parois de four (à droite), dont un bloc de pierre à surface fondue.

Photo n° 6, 7 et 8 : scorie de réduction moulée en creuset ; vue du dessus, du dessous et latérale.

Photo n° 9 : scorie écoulée à fines nervures sur sa surface inférieure ; la surface supérieure est lisse).

22

CHAMP DEVANT 2 Commune de TEILLAY (35)

1. Localisation

Nom du site : Champ Devant 2

Lieu dit : Champ Devant

Commune : TEILLAY

Coordonnées Lambert II étendu : X = 312 227 Y = 2 320 806 Altitude IGN : Z = 88 m

Parcelles : 74 et 62 Section : ZD Année : 2014

2. Description du site.

Les clichés satellite géoportail de 2000-2005 montrent deux grandes taches noires dans le champ labouré, au sud du hameau du Champ Devant, sur la commune de Teillay, en limite sud de la commune d’Ercé-en-Lamée (photo n°1). Les photos aériennes de 1985 montrent également l’existence d’une zone très sombre à cet endroit dans le champ labouré (photo n°2). La vérification de terrain a permis de confirmer l’existence au sol de grandes concentrations de scories, minerai, parois de four, au sein de deux aires charbonneuses, correspondant à deux ateliers métallurgiques voisins, dénommés respectivement sites du Champ Devant 1 au sud et du Champ Devant 2 au nord. Leurs épicentres sont distants l’un de l’autre de 50 m. Le sol est pratiquement plat à cet endroit.

Le site de Champ Devant 2 chevauche les deux parcelles 74 et 62. Lors de la visite de terrain, les scories bien présentes, étaient plus difficiles à repérer du fait que seule la parcelle 62 n’était pas labourée et que la parcelle 74 était fraîchement retournée (photo n°1). Leur présence coïncidait avec une coloration sombre du champ à cet endroit. La photo satellite donne une emprise minimale de 40 m de diamètre à cette tache sombre.

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3. Mobilier métallurgique

3.1 Scories

La fraîcheur du labour enrobant la majorité des scories d’argile, leur typologie était plus difficile à cerner. En premier approche, les éléments observés présentent des caractéristiques très proches de celles décrites pour celles du site de Champ Devant 1 : scories en majorité de type écoulées, assez fluides, en cordons accolés montrant un aspect plat ; faciès très divers lisse, informe ou très ferrugineux, noir et brillant à la cassure...

3.2 Typologie et filière technique

L’ensemble des caractéristiques typologiques décrites plus particulièrement pour le site de Champ Devant 1, notamment cette variété de faciès conjoints, n’ont pas été rencontrées de façon exactement semblable ailleurs jusqu’à présent. Elles posent une problématique, quant au type d’atelier métallurgique qui les a générées.

Les trois sites du Champ Devant, de même nature, paraissent illustrer l’existence d’une nouvelle filière technique.

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FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 35 commune principale: TEILLAY

Nom : CHAMP DEVANT 2 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Champ Devant

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) TEILLAY Les Fosses 2014 section ZD, parcelles 74 et 62

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : ? siècle : date : Période de fin : ? siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x médiéval possible, datation en cours. x x

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GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : diamètre 40 m X du centroïde : 312 227 Y du centroïde : 2 320 806 Z du centroïde : 88 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 prospection thématique paléométallurgie J-Bernard VIVET, Xavier BACHETER

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………

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Champ Devant 3

Champ Devant 2

Champ Devant 1

Sites métallurgiques de Champ Devant 1, 2 et 3, commune de Teillay, Carte IGN au 25 000ème.

Photo n°1 : Site métallurgique de Champ Devant 2, commune de Teillay, coloration sombre du sol.

27 74

Champ Devant 2 62

63

Champ Devant 1

Sites métallurgiques du Champ Devant 1 et Champ Devant 2, commune de Teillay situation cadastrale.

28 Champ Devant 3

Champ Devant 2

Champ Devant 1

Photo n°1 : cliché satellite géoportail 2000-2006 des sites métallurgiques de Champ Devant 1, Champ Devant 2 et Champ Devant 3, commune de Teillay (35).

Photo n°2 : cliché satellite géoportail 1998 du site métallurgique de Champ Devant 2, commune de Teillay (35).

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CHAMP DEVANT 3 Commune de TEILLAY (35)

1. Localisation

Nom du site : Champ Devant 3

Lieu dit : Champ Devant

Commune : TEILLAY

Coordonnées Lambert II étendu : X = 311 789 Y = 2 320 877 Altitude IGN : Z = 87 m

Parcelle : 6

Parcelle : ZD Année : 2014

2. Description du site.

Le cliché satellite géoportail de 2000-2005 montre une grande tache noire dans le champ labouré de la parcelle 6, au sud du hameau du Champ Devant, sur la commune de Teillay, en limite sud de la commune d’Ercé-en-Lamée (photo n°2). La vérification de terrain a permis de confirmer l’existence au sol d’une forte concentration de scories, minerai, et parois de four, au sein d’une aire charbonneuse, signant l’existence d’un atelier métallurgique de réduction du minerai de fer (photos n°1 et n°3).

Cette zone riche en scories se trouve 50 m à l’est du talus bordant le chemin non goudronné d’axe nord sud longeant la parcelle 6.

L’emprise de la répartition des scories a été mesurée. La surface correspondante s’étend sur 32 m selon l’axe est-ouest et 29 m selon l’axe nord-sud. Au sein de cette aire se trouve une zone très noire de 16 m d’est en ouest et de 13 m du nord au sud.

3. Mobilier métallurgique (photo n°4)

3.1 scories

La typologie des scories est très proche de celle du site du Champ Devant 1. On retrouve des scories en majorité de type écoulées, assez fluides, en cordons accolés, montrant un aspect plat, avec beaucoup de ridules, piquetages sur la surface inférieure. Les faciès rencontrés sont également très divers : scories

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tantôt très lisses, tantôt d’aspect ‘difforme’ et très ferrugineux, plus proche de scories fond de four, tantôt très noires et brillantes à la cassure.

Un nombre non négligeable d’entre elles montre une allure ‘poreuse’ avec de nombreuses petites lacunes de matière, avec des charbons de bois encore présents dans la matrice.

Un exemplaire, d’une masse de 230 g, qui a été collecté, montre en section dans les lacunes de matières de la matrice des plages rouges, riches en hématite (photo n°4).

- En plus de ces éléments, on recense quelques scories très particulières, rappelant quelque peu un fragment de ‘géode’ ou la forme de la base d’une coupe. Deux exemplaires ont été collectés. Ils traduisent un écoulement de la scorie encore fluide à l’intérieur d’un fond de four en creuset. La surface supérieure est lisse, mais concave : la fayalite remonte sur les bords en épousant la forme en large bol du creuset. Du point de vue typologique, on pourrait qualifier celle nouvelle catégorie, de « scories de réduction en forme de coupe » (photo n°5, 6, 7, et 8).

Quelques ‘verrues’ émergent de cette surface supérieure lisse. Il s’agit visiblement d’éléments très riches en fer qui sont tombés dans le creuset et se sont trouvés amalgamés à la scorie qui s’est formée au fond. Les deux scories montrent sur leurs surfaces inférieure et latérale des plages d’argile grises qui accrochent à la fayalite. Ces scories sont à mettre en relation avec celles collectées sur le site de Champ Devant 1, où un processus sans doute apparenté, aboutit à des scories de réduction moulées en creuset.

- Le premier exemplaire a une masse de 490 g (photos n° 7 et 8). Le fond de la scorie est en grande partie conservé. Son diamètre est au minimum de 12 cm. Les aspérités de la surface supérieure répondent fortement à l’aimant et contiennent encore vraisemblablement du fer.

- Le second exemplaire a une masse de 1,250 kg (photos n°5 et 6). Tout le fond de la scorie étant pratiquement conservé, son diamètre peut être évalué à une valeur proche de 15 cm. Les nodules ocre émergeant de la surface supérieure ne répondent pas à l’aimant, mais témoignent d’une composition comptant majoritairement des oxydes de fer.

Bien que leur aspect diffère quelque peu de l’élément de même nature décrit pour le site de Champ Devant 1, ces scories particulières proviennent dans les deux cas d’une sorte de nappe de fayalite liquide ayant épousé la forme d’un creuset circulaire de diamètre compris entre 12 et 18 cm. Si ce creuset appartient à un bas fourneau, cette faible dimension pose question quand à la conception de celui-ci. Toutefois, on a pu constater l’existence de bas fourneaux au moyen-âge (13-14e siècle) n’ayant que 30 cm de diamètre interne, pour 30 cm de profondeur également, en forêt de Paimpont (Vivet, 2009). Ces scories soulèvent une intéressante problématique quant au procédé technique utilisé.

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3.2 Minerai

On trouve sur place de nombreux blocs de minerai ayant l’aspect de goethite ou prenant une coloration rouge avec une légère réaction à l’aimant. Un bloc de 1,010 kg, très riche en fer a été collecté. Il s’agit à nouveau d’un bloc de minerai cru, minerai d’altération du type goethite (hydroxydes de fer).

3.3 parois de four

Le site livre quelques parois de four en argile cuite. Celles-ci sont de couleur grise ou blanche et montrent un aspect poreux leur donnant une sensation de légèreté (faible densité). Les surfaces au feu sont en plus particulièrement parcourues de porosités et souvent vitrifiées. Trois exemplaires ont été collectés, totalisant une masse de 140 g.

4. Datation

Malgré une prospection soigneuse sur un sol bien lessivé, aucun élément céramique datant n’a pu être découvert.

L’ensemble des caractéristiques typologiques décrites également dans le cas du site de Champ Devant 1, notamment cette variété de faciès conjoints, n’ont pas été rencontrées de façon exactement semblable ailleurs jusqu’à présent. Elles posent la question du type d’atelier métallurgique qui les a générées.

Les trois sites du Champ Devant, de même nature, paraissent illustrer l’existence d’une nouvelle filière technique.

Du fait des questions typologiques exposées ci-dessus, une datation C14 de charbons pris au cœur d’une scorie du site du Champ Devant 3, de 280 g, a été lancée en 2014, par le biais de la procédure ARTEMIS. La désignation de l’échantillon est : ERCEECHAMPDEV3 001 (1).

En cas de nécessité, une autre scorie informe, de 530 g, dense et également parcourue de petites lacunes de matière, livre dans sa section de petits charbons de bois utilisables pour une datation C14.

(1) Le début de l’intitulé ‘ERCEE’ fait référence à la commune toute proche de Ercée-en-Lamée (35) sur laquelle semblait se trouver le site. Après vérification, celui-ci se trouve sur la commune de Teillay (35).

32

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 35 commune principale: TEILLAY

Nom : CHAMP DEVANT 3 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Champ Devant

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) TEILLAY Les Laurancieres 2014 section ZD, parcelles 6

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : ? siècle : date : Période de fin : ? siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x médiéval possible, datation en cours. x x

33

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 32 x 29 m X du centroïde : 311 789 Y du centroïde : 2 320 877 Z du centroïde : 87 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 prospection thématique paléométallurgie J-Bernard VIVET, Xavier BACHETER

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgies de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………

34

Champ Devant 3

Champ Devant 2

Champ Devant 1

Sites métallurgiques de Champ Devant 1, 2 et 3, commune de Teillay, Carte IGN au 25 000ème.

Photo n° 1 : Site métallurgique de Champ Devant 3, commune de Teillay (35). Zone de sédiment sombre et anomalie phytologique observable au sol.

35 6

Sites métallurgiques du Champ Devant 3, commune de Teillay situation cadastrale.

36 Champ Devant 3

Champ Devant 2

Champ Devant 1

Photo n° 2 : cliché satellite géoportail 2000-2006 des sites métallurgiques de Champ Devant 1, Champ Devant 2 et Champ Devant 3, commune de Teillay (35).

Photo n° 3 : Site métallurgique de Champ Devant 3, commune de Teillay (35). Scories écoulées, scorie en canal (en bas), parois de four (en haut), sur l’emprise de terre noire, charbonneuse.

37 Photo n° 4 : Site de Champ Devant 3, Teillay. Mobilier métallurgique : scories en forme de coupe (au centre), scorie ferrugineuse informe (en bas à gauche), parois de four (en bas à droite), minerai (en haut à droite).

Photo n° 5, 6, 7, 8 : Site de Champ Devant 3, Teillay. Deux scories en forme de coupe, vues du dessus (à droite), et vues du dessous (à gau- che).

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ETANG DE SAINT-MORAND Commune de Martigné-Ferchaud (35)

(Complément d’information)

1. Contexte et localisation

La recherche documentaire montre que Davy a reconnu « près de l’étang de Saint-Morand, au nord de la forêt d’Araize, une dizaine d’amas de scories dont l’ensemble peut peser 8 000 tonnes » (Davy, 1913). Le site est enregistré dans la base de données de la carte archéologique :

Lieu dit : Etang de St Morand Commune : Martigné-Ferchaud (35)

N° enregistrement SAH : 35 167 0002

Coordonnées Lambert II : X = 329 270 Y = 2 316 853 Altitude IGN : Z = 112 m

Une description du site en a été faite l’an dernier dans le cadre de la prospection thématique. Ces amas peuvent être regroupés actuellement en deux grands ensembles, dont la masse a visiblement été en grande partie récupérée au début du XIXème siècle : gisement n°1 et gisement n°2 (Fig. n°1).

2. Datation

La chronologie du site n’est, jusqu’à présent, pas connue. Les datations réalisées lors des campagnes de prospection récentes permettent d’émettre l’hypothèse d’une datation remontant au moyen-âge, d’après la constitution du ferrier, constitué en grande partie de sédiment très noir et de scories écoulées à nombreuses lacunes de matière. Il se rattache à cette lignée technique des ferriers à sédiment noir que l’on rencontre en limite sud du département dans le secteur de Châteaubriand (St Sulpice-les-Landes, Teillay), et certainement aussi, d’une façon générale, dans le Grand Ouest.

Quoiqu’il en soit, ces données étant encore trop peu nombreuses, une analyse radiocarbone s’avérait essentielle. Un charbon d’un bois a été prélevé au sein d’une scorie échantillonnée sur la berge sèche de l’étang, apparue au sein de l’accumulation de scories grâce suite au basculement d’un grand arbre qui s’était établi sur un amas situé en extrémité nord du gisement n°2 (Fig. 2). Les parois de four qui accompagnaient la scorie en question au sein du sédiment très noir de l’amas ont été également collectées. La datation a été lancée par l’intermédiaire de la procédure ARTEMIS.

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Les résultats des analyses C14 obtenus sont exposés dans la fiche ci-jointe (Fig. 3).

La date radiocarbone est de 790 ± 30 BP.

Le résultat de la courbe de calibration donne une date calibrée à 2 (95,4 % de probabilité) de :

1190 à 1279 ap. J.-C.

La courbe de calibration à 1  (68,2 % de probabilité) fournit un intervalle de dates plus resserré (Fig. 4) : 1224 à 1263 ap. J.-C.

Le site métallurgique de l’Etang de St Morand, qui constitue une référence majeure d’atelier de production massive de fer dans la région de Châteaubriant, est donc bien attribuable au moyen-âge.

Les datations réalisées lors des campagnes de prospection récentes permettaient d’émettre l’hypothèse d’une datation remontant au moyen-âge, d’après les caractéristiques du ferrier, constitué en grande partie de sédiment très noir et de scories écoulées à nombreuses lacunes de matière. L’intervalle concerné s’avérait malgré tout très étendu, puisque, en l’absence d’autre élément datant, il pouvait couvrir une période allant du 8ème siècle jusqu’au moins le 15ème siècle. Les résultats obtenus permettent ainsi de resserrer la datation, qui concerne essentiellement le 13 ème siècle et probablement plus spécifiquement le milieu du siècle.

La très grande masse du ferrier orientait la datation plus vers le bas moyen-âge, comme le suggérait par exemple l’étude des ferriers de la forêt de Juigné (44) et de Teillay (35), (Vivet, 2012). A titre de comparaison, les dates C14 calibrées à 2  obtenues pour ces ateliers sont les suivantes :

- La Montagne / rue des Ferrières, très gros ferrier dans le bourg de TEILLAY, (590 ± 20 BP) : 1305 à 1364 ap. JC

- Tenier P12 S5, ferrier de taille assez moyenne en forêt de Juigné, commune de JUIGNE- LES-MOUTIERS (44), (960 ± 25 BP) : 1075 à 1155 ap. JC

L’atelier de l’Etang de St Morand, se rattache à cette lignée technique des ferriers à sédiment noir que l’on rencontre en limite sud du département dans le secteur de Châteaubriand (St Sulpice-les-Landes, Teillay).

Les ateliers du bas moyen-âge (Trécélien, Vert Pignon III, Péronnette, qui ont été fouillés ces dernières années dans le massif de Paimpont (35), se caractérisent aussi par des ferriers volumineux (approchant ou dépassant le millier de tonnes), à sédiment noir. La typologie de scories est un peu plus spécifique avec un aspect « spongieux », résultant d’un fort dégazage de la scorie écoulée se traduisant par une multiplicité de lacunes de matière millimétriques. On a pu montrer que les bas fourneaux sont de faible dimension, en grande partie ouverts, avec un mur vertical sur un côté, et qui laissent s’écouler la scorie dans un espace aménagé à cet effet (Vivet dir., 2009). Leurs datations sont globalement

40 contemporaines de celles de l’atelier de St Morand, avec des dates couvrant le 13ème et le 14ème siècle, confirmées également par les éléments céramiques. Les scories du ferrier de l’Etang de St Morand avec un aspect « bulleux » assez prononcé tendent à se rapprocher de celles du massif de Paimpont et il serait intéressant de savoir à quoi ressemblent les bas fourneaux qui ont donné naissance à une si grande masse de scories.

Cette période semble connaître un fort développement de l’activité métallurgique avec une production massive de fer, qui concerne certainement aussi, d’une façon plus générale, le Grand Ouest.

41

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE

Année : 2014 Première mention = 0 Données complémentaires = X Année de première mention= 0 N° de l’EA =35 167 0002

LOCALISATION Département : 35 commune principale: MARTIGNÉ-FERCHAUD Nom : Etang de St Morand Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Etang de St Morand

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) Martigné-Ferchaud L’étang de St Morand 2013 section H01, parcelles : 436, 437, 502, 503

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories 2

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 2

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : siècle : 13ème siècle date : Période de fin : siècle : 13ème siècle date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x Voir texte et analyses C14 ci-jointes

42

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 200 x 100 m

Gisement n°1 : X du centroïde : 329 257 Y du centroïde : 2 316 876 Z du centroïde : 111m (NGF) Gisement n°2 : X du centroïde : 329 243 Y du centroïde : 2 316 724 Z du centroïde : 112m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2013 prospection thématique paléométallurgie Vivet, Bacheter, Lagrange, Perdriel

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées

Davy, 1913, Les minerais de fer de l’Anjou et du sud-est de la Bretagne Vivet, rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2012 et 2013.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………

43

2

44

45

46

47

ASCOUÉ Commune de ROUGÉ (44)

1. Localisation

Nom du site : ASCOUÉ

Lieu dit : ASCOUÉ Commune : ROUGÉ

Coordonnées Lambert II étendu : X = 295 765 Y = 2 327 240 Altitude IGN : Z = 101 m

Parcelles : 49, 216, 260, 261 Section : L1 Année : 2014

2. Description du site.

Le site est situé en bordure nord de la commune de Rougé, à 400 m seulement du ruisseau du Fossé de la Forêt, qui constitue la limite à cet endroit entre la Loire Atlantique et l’Ille et Vilaine. D’autre part, son invention est à mettre en relation avec celle d’un certain nombre de sites de la commune de Teillay déclarés ces dernières années (Vivet, 2010, 2013).

Le site nous a été signalé en 2011 par Pierre Lefeuvre, qui œuvre à la mise en valeur du patrimoine minier à partir du site industriel des Mines de La Brutz.

Positionné en bordure est de la forêt de Teillay, il est distant de seulement 250 m d’une pièce d’eau, au nord est, liée à l’exploitation de la mine de La Brutz, dont le carreau se trouve à 800 m de là.

Il apparait dans le sous-bois (parcelles 260) sous forme de scories constituant les talus du chemin creux central d’axe nord-sud. Il s’étend vers l’est dans l’angle nord ouest de la parcelle 49, où il est bien visible sur le cliché satellite géoportail actuel (photo n°1 et 2) et se présente sous la forme d’un étalement de scories en très grande quantité dans le champ.

Le cliché satellite géoportail de la période 2000-2005 montre le démantèlement du ferrier suite à la construction d’une voie stabilisée (photo n°3). Par suite, le ferrier est observable à l’ouest, à partir de cette voie, sous la forme d’un talus élevé (2,50 m environ) constitué en partie de sédiment noir du ferrier dans lequel apparaissent des scories et quelques fragment d’argile cuite orange (photo n°4). Compte tenu des quantités très importantes de scories et sédiment reconnues, il s’agit d’un site de production massive, dont le volume d’origine atteignait et dépassait même probablement 1000 m3.

48

3. Mobilier métallurgique

Les scories sont de type écoulées et peuvent former des « langues d’écoulement scoriacées » telles que l’exemplaire qui a été prélevé dans le talus ouest du site cité précédemment (la scorie en question est partiellement visible en bas de la photo n°4). Sa masse est de 1, 350 kg. Ses dimensions donnent une longueur de 20,5 cm (tronquée en partie), pour une largeur de 13 cm (complète) et une épaisseur maximale de 4,5 cm. Des lacunes de matières sont présentes en quantité moyenne sous forme de « bulles » majoritairement centimétriques.

4. Eléments de datation

Le cadastre de 1823 (section L et M) ne mentionne rien de particulier concernant le site, mais indique l’existence du hameau de La Minière à l’est d’un grand secteur des « Minerais » également de l’autre côté du ruisseau de Brutz (Fig. 2). Le gîte ferrifère est donc exploité depuis longtemps. Le hameau de Ascoué était alors dénommé Acoué.

Le ferrier se caractérise par la présence de scories écoulées noyées au sein d’un sédiment très noir, ne livrant pas de façon ostensible de parois de four massives, si l’on met de côté les faibles fragments d’argile cuite orange cités précédemment dans le talus occidental. On peut certainement le rattacher aux ateliers du moyen-âge du secteur de Teillay, allant de la période carolingienne (site de La Belle Frie à St Sulpices-Les-Landes, daté par C14) jusqu’à la fin du bas moyen-âge (mentions historiques jusqu’au 15e siècle). Compte tenu du volume du ferrier, il remonterait probablement au moyen-âge central ou au bas moyen-âge, mais dans l’état actuel de la question seule une datation C14 permettrait de s’en assurer. Bien que démantelé, ce qui rend difficile son observation, ses caractéristiques pourraient le rapprocher de celles du site de l’Etang de St Morand à Martigné-Ferchaud daté du 13ème siècle (infra).

49

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 44 commune principale: ROUGÉ

Nom : Ascoué Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Ascoué

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) ROUGÉ 2014 section L1, parcelle 49, 216, 260, 261

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : moyen-âge au sens large ( ?) siècle : 12- 14e ( ?) date : Période de fin : moyen-âge au sens large ( ?) siècle : 12-14e ( ?) date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x (voir texte ci-joint). x x

50

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : X du centroïde : 322 623 Y du centroïde : 2 317 354 Z du centroïde : 107 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON (en partie) En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2011 prospection thématique paléométallurgie Pierre LEFEUVRE, J.-B. Vivet, X. Bacheter

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………

51

Fig. 1 : Site métallurgique de Ascoué, commune de Rougé (44), Carte IGN au 25 000ème.

Fig. 2: Site métallurgique de Ascoué, commune de Rougé (44), carte de Cassini.

52 216 261

260 49

Fig. 3: Site métallurgique de Ascoué, commune de Rougé (44) - Plan cadastral.

53 Photo n°1 : cliché satellite géoportail actuel du site métallurgique d’Ascoué, commune de Rougé (44). En haut à droite, zone ennoyée résultant de l’exploitation minière de Brutz (mine de fer d’époque contemporaine).

Photo n°2 : cliché satellite géoportail actuel du site métallurgique d’Ascoué, commune de Rougé (44). On note le contraste très marqué produit par la zone sombre résultant des couches très charbonneuses du ferrier.

54 Photo n°3 : cliché satellite géoportail 2000-2005 du site métallurgique d’Ascoué, commune de Rougé (44). Tra- vaux d’aménagement de la voie qui ont déstructuré le ferrier..

Photo n°4 : site métallurgique d’Ascoué, commune de Rougé (44). Talus de forte élévation sur le côté est de la voie aménagée, constitué en majeure par- tie des couches charbonneuses très fournies en scories du ferrier initial. On note en partie haute un liseré orange de fragments d’argile cuite provenant d’éléments liés aux bas fourneaux, et au pied de coupe, l’extrémité d’une scorie écoulée, qui a été prélevée à cet endroit.

55

LA BRETÈCHE 1 Commune de FERCÉ (44)

1. Localisation

Nom du site : LA BRETECHE 1

Lieu dit : La Bretèche Commune : FERCE

Coordonnées Lambert II : X = 322 623 Y = 2 317 354 Altitude IGN : Z = 107 m

Parcelles : 37 et 38 Section : E1 Année : 2014

NB : Le site est distant de seulement de 200 m du département d’Ille et Vilaine (cf. tracé blanc en angle de la limite de la commune de Martigné-Ferchaud, photo n°3) et comporte une problématique particulière.

2. Description du site.

Au sol, de même que sur les photos satellite, qui ont permis sa découverte (photo n°2 et 3), on identifie dans les parcelles 37 et 38 deux zones sombres correspondant à des concentrations de scories distinctes, qui correspondent a priori à deux sites différents dénommés ici La Bretèche 1, au sud, et La Bretèche 2, beaucoup plus modeste, au nord.

Le site de La Bretèche 1 se caractérise par une très grande quantité de scories jonchant le champ de façon presque jointive, permettant d’interpréter l’ensemble comme un ferrier autrefois en élévation, qui a été étalé par les travaux agricoles, voire peut-être prélevé en grande partie. L’amas de scories devait représenter plusieurs centaines de m3. Il s’adosse à un étang artifiel récent. Une reconnaissance de celui-ci ne montre pas que la masse du ferrier ait pu servir à dresser les bords de l’étang.

La zone de concentration principale de scories a pu être mesurée au sol. Son emprise est de 60 x 48 m. Près de la bordure nord-ouest de cette zone on enregistre un secteur particulièrement riche en parois de four, de 10 m de diamètre, qui permet d’envisager avec une bonne probabilité l’emplacement d’un bas fourneau à cet endroit (photo n°3). A 200 m au sud-ouest, on observe un secteur livrant de nombreux blocs de minerai de fer, formant une tâche orangée visible sur la photo satellite (photo n°3, cliché Google 2006).

56

3. Caractérisation du mobilier métallurgique, typologie et problématique chronologique.

3.1 Scories

Les scories du ferrier sont du type écoulé dense, montrant la plupart du temps le faciès très particulier de scories en plaquettes. Cette typologie renvoie normalement systématiquement à des ateliers métallurgiques de la période gallo-romaine. Or, malgré une prospection attentive et prononcée du terrain, aucun mobilier céramique pouvant se rapporter à cette période n’est à recenser, contrairement à ce que l’on observe habituellement sur ce type d’atelier. Le site de la Bretèche 1 pourrait par suite constituer une exception, relançant la problématique des ateliers de production générant des scories à plaquettes. En l’absence d’élément chronologique, une datation absolue par analyse radiocarbone d’un tel site est tout à fait fondamentale. Malgré une recherche intensive d’une scorie pouvant recéler du charbon de bois, il était presque impossible de trouver un tel élément. Seule une scorie de fond de four décrite plus avant semble pouvoir livrer quelques éléments fragments de charbon de bois résiduels.

Un certain nombre de scories présentent un faciès quelque peu particulier par rapport à ce que l’on rencontre généralement sur les ferriers à scories en plaquettes. Elles montrent une vitrification partielle, qui peut alors comporter des phases noires luisantes, des reflets irisés, ou des cristaux à reflets doré, dans leur matrice. Ces particularités ont néanmoins pu être notées sur le site gallo-romain de Pilleverte en fouille (Vivet, 2011) et lors d’une prospection de surveillance de ce dernier site en 2014.

Six scories ont été échantillonnées, représentant une masse de 3,310 kg. Deux d’entre elles montrent l’aspect typique de scories dont le profil se traduit par une cassure en « V », témoin de la grande bulle de gaz restant prisonnière au centre de l’écoulement (photo n°4 et 5). L’une d’elles présente une cristallisation particulière avec vitrification partielle telle qu’il a été mentionné précédemment. Une scorie en large plaquette a également été prélevée montrant l’aspect lisse de la bulle centrale d’un côté et l’aspect plissé supérieur sur l’autre face. Deux autres exemplaires plus compacts montrent ces vitrifications noires, irisées et dorées luisantes (photo n°6 ). Un dernier élément, massif (1,590 kg), présente une surface qui a épousé, à l’évidence, le fond d’un four ou d’un foyer. Il réagit assez fortement à l’aimant dans sa partie supérieure à l’aspect ocre-rouille, montrant l’existence de beaucoup d’oxydes de fer. Un démantèlement de la partie supérieure de celui-ci pourrait peut-être fournir du charbon de bois pour datation C14.

3.1 Minerai

Quatre fragments de minerai ont été échantillonnés totalisant 230 g. Trois d’entre eux sont des éléments grillés, le dernier est cru (photo n°4). Ils ne répondent pas à l’aimant. Les blocs sont parcourus de minéralisation d’oxydes prenant la forme d’assemblage de carapaces de géodes avec de l’argile ocre à l’intérieur et en interstice. Il semble plus s’agir d’éléments rejetés après décorticage et tri, que de blocs riches en fer pouvant constituer la charge du bas fourneau.

57

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 44 commune principale: FERCÉ Nom : La Bretèche 1 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : La Bretèche

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) FERCÉ 2014 section E1, parcelles 37, 38

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : ? siècle : date : Période de fin : ? siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x L’absence de mobilier gallo-romain pour ce type de ferriers à scories en plaquettes pose une problématique essentielle. x x

58

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 60 x 48 m X du centroïde : 322 623 Y du centroïde : 2 317 354 Z du centroïde : 107 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 prospection thématique paléométallurgie J.-B. Vivet, X. Bacheter

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………

59

Site métallurgique de La Bretèche 1, commune de Fercé (44) - Carte IGN 25 000 ème.

Bretèche 2

Bretèche 1

minerai

Photo 1 : Sites métallurgiques de La Bretèche 1 et 2, commune de Fercé (44) - Vue satellite GeoBretagne.

59 Bretèche 2

Bretèche 1

Site métallurgique de La Bretèche 1 et de La Bretèche 2, commune de Fercé (44) - Plan cadastral.

60 Bretèche 2

Bretèche 1

Photo 2 : Site métallurgique de La Bretèche 1, commune de Fercé (44) - Vue satellite géoportail 2000-2005.

La Bretèche

Bas four-

La Bretèche

minerai

Photo 3 : Sites métallurgiques de La Bretèche 1 et 2, commune de Fercé (44) - Vue satellite google 2006.

61 Photo 4: scories du site de La Bre- tèche 1, commune de Fercé (44). En haut : scories en plaquettes, en bas à gauche : scorie de fond de four, en bas à droite : minerai de fer grillé et cru.

Photo 5 : scorie en plaquette et scorie écoulées en plaque mon- trant des phases siliceuses de dif- férentes couleurs, réfléchissantes.

Photo 6 : scorie écoulée en plaque montrant des phases siliceuses noires et grises très luisantes.

62

LA BRETÈCHE 2 Commune de FERCÉ (44)

1. Localisation

Nom du site : LA BRETECHE 2

Lieu dit : La Bretèche Commune : FERCE

Coordonnées Lambert II : X = 322 674 Y = 2 317 425 Altitude IGN : Z = 110 m

Parcelles : 37 et 38 Section : E1 Année : 2014

NB : Le site est distant de seulement de 200 m du département d’Ille et Vilaine (tracé en angle blanc, limite de la commune de Martigné-Ferchaud, photo n°§§) et comporte une problématique particulière.

2. Description du site.

Au sol, comme sur les clichés satellite, on identifie dans les parcelles 37 et 38 deux zones sombres de concentrations de scories distinctes, qui correspondent a priori à deux sites différents dénommés ici La Bretèche 1, gros ferrier au sud, et La Bretèche 2, ferrier beaucoup plus modeste, au nord.

Son emprise, bien circonscrite, mesurée au niveau du sol, est de 12 m d’est en ouest pour environ 25 m du nord au sud.

On note la présence de quelques parois de four dans cette emprise, qui suggère l’existence d’un bas fourneau à cet endroit.

3. Mobilier métallurgique

Le site de la Bretèche 2 livre des scories écoulées denses, très fragmentées très différentes des scories en plaquette du site de la Bretèche 1, très proche. Les écoulements en cordons différenciés sont majoritaires.

4. Eléments de datation

Seule une scorie ferrugineuse ocre, formant un bloc de 610 g, susceptible de renfermer des charbons de bois a été prélevée. Après l’avoir décortiquée, il s’avère qu’elle n’en comportait pas. En l’absence de

63

mobilier en céramique associé, et du fait de la typologie peu discriminante de ces scories, il n’est pas possible fournir une attribution chronologique au site. La question de la contemporanéité éventuelle ou au contraire de l’absence de phase de fonctionnement commune avec le site de La Bretèche 1 n’est pas non plus élucidée.

64

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 44 commune principale: FERCÉ Nom : La Bretèche 2 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : La Bretèche

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) FERCÉ 2014 section E1, parcelles 37, 38

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : ? siècle : date : Période de fin : ? siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x x x

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GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 25 x 12 m X du centroïde : 322 674 Y du centroïde : 2 317 425 Z du centroïde : 110 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 prospection thématique paléométallurgie J.-B. Vivet, X. Bacheter

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………

66

Site métallurgique de La Bretèche 2, commune de Fercé (44) - Carte IGN 25 000 ème.

Bretèche 2

Bretèche 1

minerai

Photo 1: Site métallurgique de La Bretèche 2, commune de Fercé (44) - Vue satellite GeoBretagne.

67 Bretèche

Bretèche

Site métallurgique de La Bretèche 1 et de La Bretèche 2, commune de Fercé (44) - Plan cadastral.

67 Bretèche 2

Bretèche 1

Photo 2 : Site métallurgique de La Bretèche 2, commune de Fercé (44) - Vue satellite géoportail 2000-2005

La Bretèche

Bas fourneau

La Bretèche 1

minerai

Photo 3 : Sites métallurgiques de La Bretèche 1 et 2, commune de Fercé (44) - Vue satellite google 2006

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LE PLESSIS BARDOULT - CHAPELLE Commune de PLECHATEL

1. Introduction

Le site à scories du Plessis Bardoult - Chapelle se situe au sud du chapelet d’étangs alimentant, 500 m plus à l’est, les FORGES du PLESSIS-BARDOULT, comportant un haut-fourneau encore en élévation ainsi que les bâtiments adjacents, en contrebas de la digue, permettant la retenue d’eau (infra). Par ailleurs, il s’inscrit à l’intérieur de la propriété du même nom, comptant une grande bâtisse, et d’autres bâtiments, qui ont servi de maison de retraite et une chapelle. Le ferrier, que l’on peut encore observer en élévation dans les sous-bois de résineux, sur le bord ouest du chemin menant de la chapelle à la traversée entre deux étangs (GR 39), est visiblement conservé grâce à cette situation foncière particulière.

A titre d’information, la bâtisse du Plessis-Bardoult, simple manoir jusqu’au début du XVIIIe siècle, devient château avec l’édification d’un pavillon nord en 1853. Le corps de bâtiment principal sud remonte au début du XVIIe siècle. La chapelle actuelle, construite en 1850, remplace la chapelle primitive. Jacques Bardoul, de la famille du Plessis-Bardoult (XVe siècle), est chevalier de Rhodes aux côtés du Grand Maître Pierre d'Aubusson, défenseur de Rhodes en 1480, serviteur de l'Ordre de Saint- Jean de Jérusalem.

2. Localisation

Nom du site : Le Plessis Bardoult-Chapelle

Lieu dit : Le Plessix-Bardoult

Commune : Pléchâtel

Coordonnées Lambert II : X = 293 940 Y = 2 326 591 Altitude IGN : Z = 53 m

Parcelles : 185 c Section : AP Année : 2011

3. Description du site.

En l’état, le ferrier s’étire le long du chemin sur une bande de 48 m de longueur pour 12 m de large (photo n°1). On distingue principalement 3 amas de scories, numérotés de 1 à 3, du sud au nord :

69

- l’amas n°1, pratiquement circulaire, de 11 m de diamètre, est disposé en oblique entre le talus ouest et le chemin GR 39 selon un axe NW-SE. Son élévation est de l’ordre de 80 cm (photo n°3). Il montre deux enclaves partiellement circulaires en secteur SE, témoignant de prélèvements de scories conséquents.

- l’amas central n°2, le plus important, s’étend du talus au chemin, selon l’axe de ces deux éléments structurants, sur une longueur de 16 m. Sa largeur est de 12 m. Son élévation est de l’ordre d’1,50 m (photo n°2). Il déborde nettement sur le talus, ce qui parait bien indiquer qu’il est postérieur à celui-ci (cet étalement a également pu avoir lieu plus tardivement, ainsi qu’on le constate souvent pour ce type d’amas constitué d’éléments non solidarisés). La zone située du côté ouest du talus, peu accessible, de même que la partie en pré qui lui succède, ne montrent pas de bombement pouvant signaler une poursuite du ferrier dans cette direction. Un prélèvement important du ferrier a été réalisé sur le flanc donnant sur le chemin, ainsi que l’atteste une grande enclave en secteur est.

- l’amas n°3, de moindre ampleur, occupe l’extrémité nord de cette bande de terrain entre le GR et le talus ouest, dans une partie en devers, se situant au voisinage de l’étang neuf, à 3 m du retour d’angle du GR 39 (photo n°4). Cette situation masque en partie la masse non négligeable de scories, qui atteint ici une hauteur de 90 cm. Le ferrier s’appuie nettement sur le talus, sans le recouvrir, sur une longueur de 10,5 m. La largeur de l’amas est de 5 m.

La masse de l’ensemble des scories du ferrier est certainement supérieure à une centaine de tonnes.

4. Mobilier métallurgique

Il s’agit d’une accumulation quasi continue de scories de type écoulées, majoritairement à lacunes de matière (« bulles») relativement nombreuses, de taille principalement millimétrique. Elles s’insèrent dans un sédiment très noir, ne livrant que de rares fragments de paroi. La présence de lierre recouvrant les monticules n’a pas permis de mettre en évidence de mobilier céramique.

Certaines scories, plus volumineuses, traduisent un écoulement en canal assez large. Un exemplaire prélevé en 2011, montre un écoulement presque plan de 18 cm de large pour 5 cm d’épaisseur, à cordons en relief avec dégazage sur la face supérieure. Une autre scorie, à section en arc de cercle présente une largeur de 19 cm et une épaisseur de 4 cm. La partie inférieure de la section est plus compacte, mais la face supérieure montre un relief très tourmenté. L’un des écoulements en canal photographié sur place atteint 39 cm de long pour 25 cm de large (photos n°6 et 7). Un autre élément en canal photographié a une largeur moyenne de 15 cm (photos n°5). Deux fragments de scorie plus petits prélevés en 2011, montrent un dégazage en surface retenu par la fayalite générant de grandes bulles oblongs en partie supérieure (centimétriques) accompagnées de bulles millimétriques en partie médiane et inférieure.

70

5. Datation du site métallurgique

Le talus mentionné précédemment correspond à une limite parcellaire figurant dans le cadastre napoléonien de 1837 (ci-joint). Il paraît bien lié à la délimitation des terrains directement lié au château du Plessis-Bardoult, juste en contrebas de celui -ci. Il n’est pas dans l’axe de la digue de séparation entre le Petit Etang et l’Etang Neuf, et donc vraisemblablement antérieur à la création de ce dernier.

Compte tenu des nuisances que peuvent générer un atelier de réduction du minerai de fer aussi proche du château du Plessis-Bardoult et de sa chapelle, qui accueille des cérémonies religieuses protestantes au XVIe, on peut supposer que le site métallurgique est antérieur à cette époque. À la Renaissance, la seigneurie du Plessis-Bardoult développe des métairies sur les terres autour du château: la métairie d'Ahaut, la métairie de la Corvaiserie, la métairie de La Borde. À La Borde, le défrichement des terres a commencé par le Paumery (ou pommery, lieu planté de pommiers), qui devint du château. Il s'est poursuivi au Champ Gicquel. Rien n’indique, au premier abord, qu’à cette époque la seigneurie du Plessis-Bardoult soit à l’origine de l’atelier métallurgique.

La typologie des scories et la nature du ferrier à sédiment très noir renvoient très certainement cette activité de paléosidérurgie aux périodes médiévales.

Une scorie comportant quelques résidus carbonés a été échantillonnée sur l’amas n°1, en vue d’une éventuelle datation C14.

4. Protection du site

Les changements de propriétaire successifs, actuellement en cours, peuvent laisser craindre un réaménagement de la propriété, en particulier dans ce secteur très proche de la bâtisse principale.

71

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA =

LOCALISATION Département : 35 commune principale: PLÉCHÂTEL Nom : LE PLESSIX BARDOULT- CHAPELLE Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse :Chap.- Le Plessix Bardoult

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PLÉCHÂTEL 2014 section AP , parcelle 185c

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : siècle : date : Période de fin : siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x médiéval, très probablement. x x

72

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 55 x 16 m X du centroïde : 293 921 Y du centroïde : 2 326 613 Z du centroïde : 51 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2011 prospection thématique paléométallurgie Maurice GAUTIER

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………

73

Carte IGN au 25 000ème, secteur sud de Pléchâtel, localisation du site du Plessis Bardoult-Chapelle.

74 Amas n°3

Talus Amas n°2

Amas n°1

Ferrier du Plessis Bardoult - Chapelle, commune de Pléchâtel, situation cadastrale et plan des amas de scories.

75 Photo n° 1 : Vue d’ensemble des amas 1et 2 du ferrier du Plessis Bardoult- Chapelle (ci-dessus).

Photo n° 2 : amas n°2 vu du chemin. On observe au premier plan la zone de prélèvement circulaire de scories (ci- contre).

Photo n° 3 : amas n°1 vu du chemin. On observe également au premier plan des zones de prélèvement de scories.

76 Photo n° 4 : amas n°3, vu du chemin.

Photo n° 5, 6 et 7 : scories écoulées en canal. A gauche, exemplaire de grandes dimensions de l’amas 1, laissé sur place (vu du dessous et du dessus).

77

74

Site du Plessis Bardoult - Chapelle, commune de Pléchâtel, cadastre ancien.

78

LE PLESSIX BARDOULT - LES FORGES Commune de PLECHATEL

2. Localisation

Nom du site : Le Plessis Bardoult- Les Forges

Lieu dit : Le Plessix-Bardoult

Commune : Pléchâtel

Coordonnées Lambert II : X = 293 078 Y = 2 326 560 Altitude IGN : Z = 35 m

Parcelles : 100, 102, 103, 105, 108, 252, 253 ,259, 260, 261, 262, 263, 264, 265, 266, 267 Section : AL Année : 2014

1. Introduction

Ancien moulin à blé, transformé en 1827-1828 par le comte Onffroy, en « usine à fer » (haut-fourneau et atelier de fonte moulée), le site est documenté dans les Cahiers de l’Inventaire consacré aux Forges du Pays de Châteaubriand et au Service Régional de l’Inventaire (DRAC de Bretagne). Une partie des photos et planches proposées ici est issu de Centre de documentation de l’inventaire du Patrimoine Culturel. On ne reprendra donc ici que les éléments essentiels et des observations de terrain.

En contrebas de la digue de l’Etang du Fourneau, on trouve, encore en élévation et bien conservé, le haut fourneau bâti en schiste pourpre (photos n°5, 6 et 7). Ainsi que l’atteste une inscription que l’on peut lire sur une cornière en fonte de la façade, le haut-fourneau actuel a été reconstruit en 1847 sans doute à l’identique, d’après la demande de construction de 1845. Le tympan sud servant à la coulée des gueuses montre encore actuellement un blocage de matière à l’intérieur du fourneau (photo n°6). Quelques blocs de laitier et quelques gros blocs scoriacés subsistant au pied du haut fourneau (notamment sur le côté ouest de celui-ci) suggèrent que des témoins des opérations de coulée et de réfection de l’appareil sont encore présents dans les couches de sédiment entourant le bas fourneau.

Ces résidus scoriacés et des blocs de laitiers apparaissant ça et là dans tout le secteur situé à l’ouest du haut fourneau, le long du trajet d’écoulement de l’eau fournissant la force motrice aux soufflets, au pied du fort devers qui les surplombent, laissant supposer l’existence d’anciennes buttes de laitier à cet endroit.

Des témoins de la roue hydraulique attenant au haut fourneau (fig. 4, 5 et 6 et photos n° 9 et 10) dans l’angle nord-ouest de celui-ci subsistent (axe, emplacements du sertissage de l’appareil dans les maçonneries). Elle est bien visible sur une carte postale du début du XXe siècle (photo n°4). Dans la demande de 1827, le canal d’amenée d’eau à l’arrière du haut-fourneau était en bois.

79

On note sur le cadastre ancien attribué à l’année 1837 (fig. 5), l’existence d’une seconde roue à aube, liée à un petit bâtiment situé entre le haut-fourneau et la digue, correspondant certainement à celui dénommé « moulin » sur le plan de demande d’autorisation de 1828 (fig. 8). On peut se demander s’il s’agit uniquement d’un vestige de la roue du moulin ou s’il a pu servir à fournir l’énergie aux soufflets des ateliers créés par la suite (affinage et/ou chaufferie ?).

Le logement du fondeur également en schiste est adossé à la digue sur toute sa hauteur et repose sur la maçonnerie de l'ancien moulin. Un passage étroit avec escalier et changements abrupts de direction, cheminant au sein du soubassement de la construction, permettait de relier la maison du fondeur à la halle de coulée située en contrebas.

La halle à charbon de bois toujours debout, réalisée en moellons de schiste et de grès, transformée partiellement en logement, témoigne encore du fort volume de stockage dans la partie formant une sorte de grange. Le plan de 1828 (fig.6) montre comment s’effectuait l’alimentation en charges (minerai de fer, charbon de bois, calcaire) du gueulard du haut-fourneau, à partir d’une plate-forme surmontant celui-ci. Outre la roue à aube sous-jacente, on y voit aussi l’appentis à toit très incliné s’appuyant sur deux faces du bâti du haut-fourneau, abritant le côté « vent » et l’aire de coulée.

Le logis patronal toujours en schiste à toit à longs pans en ardoise domine les installations métallurgiques (photos n°1 et 4, fig. 7).

2. Datation : l’activité de production sidérurgique principale occupe le second quart du XIXe siècle.

3. Données historiques et installations

La fonte au bois produite au Plessis-Bardoult, suite à la construction du haut fourneau en 1828, trouve un débouché dans les forges modernes de Basse-Indre (44), près de Nantes et de La Joie, près d’Hennebont (56), qui pratique l’affinage à la houille, selon la méthode anglaise (pour la transformation de la fonte en fer ou acier). Cette fonte de première fusion constitue la majeure partie de la production. La fonte de seconde fusion, plus minoritaire sert au moulage pour de grands entrepreneurs (mécanicien Mesnil à Nantes) et pour le marché local (pièces de matériel agricole, en particulier socs et étançons de charrue).

En 1830, le comte Onffroy, cède son usine à Pierre Richard de la Pervanchère, qui fait une demande de construction, en 1835, d’une forge d’affinerie pour compléter l’installation produisant des gueuses de fonte de première fusion, pour laquelle « il est probable que l’on adoptera la méthode wallone, qui est presque la seule pratiquée dans les usines de la Bretagne ». Une demande avait également été faite en 1830 par le comte Onffroy. Les ingénieurs des Mines s’opposent formellement au projet. La Pervanchère vend ses biens et la forge en 1851 à Eric de Béru qui diversifie la production en manufacturant charrues, pièces mécaniques, produits de fenderie (faux, pelles, etc.). En 1851, Franco fils, maître fondeur, projette d'installer une soufflerie à piston. La carte postale du début du siècle (photo n°4) montre cependant la roue avec son arbre à cames. Les deux systèmes auraient alors été complémentaires. La production annuelle s’établit entre 400 et 500 t. En 1855, l’usine emploie 18 ouvriers à la fonderie, 15 mineurs à la Renoulais et environ 30 bucherons et charbonniers (sous-

80 traitance). En juillet 1857, on compte douze ouvriers au fourneau, douze au minerai et trente dans les bois. Le propriétaire du Plessis-Bardoult fait construire vers 1860 deux habitations destinées à loger des travailleurs : sur le barrage, profitant des soubassements de l’ancien moulin (photos n°6 et 8), et, en 1862, le long de la route de Bain de Bretagne. Ces maisons, abritant chacune 4 à 6 ouvriers, sont toujours reconnaissables avec leurs fenêtres en plein cintre caractéristiques. En 1863, la gestion des forges passe aux Établissements Guy-Mancelle de qui déménageront une partie des machines. L’usine subira de longs moments d’inactivité. L’arrêt définitif de l’établissement a lieu en août1878.

Au nord-est des forges du Plessis-Bardoult, le coteau de la lande de Bagaron fournit l’établissement en minerai de fer pendant toute la période d’activité. « L’usine s’alimente sur le territoire même de la commune à la minière dite de Pléchâtel ou de la Renouillais, minière située à environ 5 000 m au sud du bourg et qui a été ouverte en 1628 » d’après Davy, citant le Dictionnaire d’Ogée. Le site minier en question est à environ 3 km des Forges. D’après la déclaration de demande de construction de l’usine de 1927 (p.226), la consommation est évaluée à « 12 000 quintaux métriques ». Toujours d’après la même source, le bois est tiré des communes situées dans un rayon de 5 à 6 lieues de l’usine, avec convoyage par la Vilaine, et une consommation présumée de 3500 à 3600 cordes par an.

4. Protection

Le site est une propriété privée. Il n’y a pas de protection des Monuments Historiques. Les propriétaires actuels sont sensibilisés à la nature et l’importance de ce témoin très parlant de la période des Grandes Forges en Bretagne. Monsieur Jean-Pol Marchand, en particulier, est impliqué dans une association de sauvegarde du patrimoine dénommée « Qui Vive », se souciant de sa préservation, et s’attachant à la mise en valeur du site lors de journées spécifiques. Un certain nombre d’informations transcrites ici est issue des documents présentés sur le site internet de l’association.

81

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA =

LOCALISATION Département : 35 commune principale: PLÉCHÂTEL

Nom : LE PLESSIX BARDOULT- LES FORGES Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Les Forges

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PLÉCHÂTEL Les Forges 2014 section AL, parcelles 100,102,103,105,108, 252,253,259,260,261,262,263,264,265,266,267

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité HAUT FOURNEAU four fer 1 FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai haut fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : (métallurgie, moulin avant) 19e siècle : date : 1827 Période de fin : (métallurgie) 19e siècle : date : 1878 Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x x x

82

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 90 x 50 m X du centroïde : 293 078 Y du centroïde : 2 326 560 Z du centroïde : 35 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées BELHOSTE, J.-F., MAHEUX, H., CANAVAGGIO-RAMIN, P. et al. Les Forges du Pays de Châteaubriand. Paris : ministère de la Culture, 1984, Cahiers de p.92, 224 à 234 l'Inventaire ; 3. BANEAT, P. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, archéologie, monuments. Mayenne : éditions Régionales de l'Ouest, 1994 (réed de 1927), 4 vol., 3 p. 100. Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

GASNIER Marina, 2001, - Le Patrimoine industriel en Ille-et-Vilaine : 19e-20e siècles : de l’inventaire à l’histoire, Thèse, Université de Rennes 2.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA :……………………………………………………………………

83

Fig. 1 : Forges du Plessis-Bardoult, commune de Pléchâtel, carte IGN au 25/1000 ème.

Fig. 2 : Forges du Plessis-Bardoult, cadastre ancien

83 Fig. 3: Forges du Plessis-Bardoult, commune de Pléchâtel extrait cadastral actuel.

84 Photo n° 1 : Forges du Plessis-Bardoult et Etang du Fourneau, commune de Pléchâtel, vue satellite Géobretagne.

Photo n° 2 : Forges du Plessis-Bardoult, commune de Pléchâtel, vue satellite Géobretagne ; on distingue en parti- culier le haut-fourneau, dont la plate-forme supérieure est aménagée en terrasse.

85 Fig. 4 : Forges du Plessis-Bardoult, commune de Pléchâtel, extrait du cadastre ancien de 1837.

Fig. 5 : Forges du Plessis-Bardoult, commune de Pléchâtel, autre extrait du cadastre ancien ; on distingue la roue à aubes de l’ancien moulin au pied de la digue, et celle des soufflets du haut-fourneau à l’arrière de celui-ci.

Fig. 6 : Projet de la halle à charbon et du haut fourneau, coupe, BELHOSTE, MAHEUX, CANAVAGGIO-RAMIN, - Les Forges du Pays de Châteaubriand. Les Forges du Pays de Châteaubriand., Paris : ministère de la Culture, 1984. p.229.

86 Fig. 7 : Extrait cadastral de 1983, avec éléments d’interprétation, D.RA.C., Service Régional de l’Inventaire,

Fig. 8: Projet de l'établissement Plessis-Bardoult de 1828 : maison du directeur, halle au charbon, maison du fondeur, fourneau, moulin, élévations, BELHOSTE, J.-F., MAHEUX, H., CANAVAGGIO-RAMIN, P. Les Forges du Pays de Châteaubriand, Cahiers de l'Inventaire ; 3), Ed. Paris : ministère de la Culture, 1984, p. 229.

87 Photo n° 3 : Haut-Fourneau des Forges du Plessis-Bardoult, vu du côté de la halle de coulée, au sud (cliché Jean-Bernard 2002).

Photo n° 4 : vue des forges du Plessis-Bardoult, carte postale ancienne. On distingue nettement, à l’arrière du haut-fourneau, la roue à aube qui possède encore son axe, permettant l’activation des soufflets sur le côté ouest du massif de la construction.

88 Photos n°5 et n° 6 en haut et à gauche : haut- fourneau, vu du sud, Service de l’Inverntaire (M. Gasnier, 1999).

Photos n° 7 et n° 8 à droite et en bas , bâti- ments adossés à la digue (clichés J.B Vivet, 2002).

89 Photo n° 9 : Haut-Fourneau du Plessis Bardoult, vu de l’ouest, côté soufflets (cliché J.B Vivet, 2002).

Photos n° 10 et 11: emplacement de la roue à aubes et encrages, à gauche ; couloir d’amenée d’eau à l’arrière du haut-fourneau, à droite (cliché J.B Vivet, 2002).

90

LA TRIPAIS 1 Commune de PLECHATEL

1. Localisation

Nom du site : La Tripais 1

Lieu dit : La Tripais

Commune : Pléchâtel

Coordonnées Lambert II : amas n° 1 : X = 297 702 Y = 2 327 980 Altitude IGN : Z = 52 m

Parcelle : 50 Section : Année : amas n° 2 : X = 297 638 Y = 2 327 953 Altitude IGN : Z = 53,5 m

Parcelles : 58, 59, 62 Section : ZL Année : 2014

2. Description du site.

Le site de La Tripais 1 a été identifié cette année grâce aux clichés satellite google earth et géobretagne (photo n°1). Après vérification au sol, les trois grandes auréoles de sédiment sombre qui apparaissent correspondent d’ouest en est à trois grandes concentrations de scories au sein d’un sédiment noir charbonneux, dénommées respectivement La Tripais 1, La Tripais 2, La Tripais 3. Les trois sites se répartissent sur la même ligne de niveau, au sommet ou à la rupture de pente du talweg au fond duquel coule Le .

Dans le cas de l’atelier métallurgique de La Tripais 1, cette masse de matériaux mêlés liés à l’activité génère encore un microrelief visible dans la pente d’un mètre de hauteur environ, malgré les labours, constituant un premier grand amas n°1 de 45 x 30 m (photos n°1, 2 et 3).

91

Une vérification de la zone non labourée montre que la zone de terre noire et de scories se prolonge vers le sud-ouest, sur le rebord du talweg, en direction d’un verger, sous la forme d’un second amas de 40 x 30 m (n°2), non totalement dissocié de l’amas n°1.

3. Mobilier

Le labour sur l’amas n°1 étant récent et l’amas n°2 se trouvant sous la végétation, l’observation n’a pu être que partielle.

3.1 mobilier métallurgique

Les scories sont de type écoulé assez dense, avec lacunes de matière (bulles) en quantité moyenne. Dans l’état du terrain observé, elles sont présentes en très grand nombre, sans toutefois être jointives.

Le ferrier est susceptible est susceptible de recéler au moins une centaine de tonnes de scories. Les pierres sont présentes en nombre important. Des blocs d’argile blanchâtre apparaissent, sans que des parois de four aient été formellement identifiées.

3.2 mobilier céramique

Aucun mobilier céramique datant n’a pu être collecté.

4. Datation

Le cadastre datant d’environ 1837 mentionne bien le hameau de La Tripais. Une recherche de microtoponymie pourrait être intéressante.

L’aspect général des amas très noirs et la nature des scories évoquent les gros ferriers du haut moyen- âge rencontrés dans la région (infra).

Une nouvelle reconnaissance de terrain dans de meilleures conditions s’impose pour mieux appréhender ces éléments et conforter cette première approche.

92

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 35 commune principale: PLÉCHÂTEL Nom : LA TRIPAIS 1 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : La Tripais

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PLÉCHÂTEL 2014 section ZL, parcelles 50, 58, 59, 62

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 2

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 2

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : ( ?) siècle : date : Période de fin : ( ?) siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x médiéval, très probablement. x x

93

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : diamètre 25 m X du centroïde : 297 676 Y du centroïde : 2 327 967 Z du centroïde : 52 m (NGF) : site global X du centroïde : 297 702 Y du centroïde : 2 327 980 Z du centroïde : 52 m (NGF) : amas 1 X du centroïde : 297 638 Y du centroïde : 2 327 953 Z du centroïde : 53,5 m (NGF) : amas 2

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2011 prospection thématique paléométallurgie J-Bernard VIVET, Maurice GAUTIER

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………

94

Fig. 1 : Site métallurgique de la Tripais 1, commune de Pléchâtel (35) - Carte IGN 25 000

Photo n°1 : Site métallurgique de la Tripais 1, amas n°1, commune de Pléchâtel.

95 Photo n°1: Ferriers 1, 2, et 3 de La Tripais, commune de Pléchatêl (35) ; vue d’ensemble, cliché google earth 2010

La Tripais 1

1

La Tripais 3 2

1

2

La Tripais 2

Photo n°3 : La Tripais 3. Photo n°2 : La Tripais 1 et 2. 96 Fig. 2: site métallurgique de La Tripais 1, commune de Pléchâtel (35) - Plan cadastral.

97 Photo n°2 : Amas n°1, site métallurgique de la Tripais 1, vu de l’est, commune de Pléchâtel (35). On note le contraste très marqué produit par la zone sombre résultant des couches très charbonneuses du ferrier.

Photo n°3 : Amas n°1, site métallurgique de la Tripais 1, vu de l’ouest, commune de Pléchâtel (35). L’accumulation de matériaux due à l’activité métallurgique se traduit par un relief encore bien visible malgré les labours (zone noire, au centre, au fond).

98

LA TRIPAIS 2 Commune de PLECHATEL

1. Localisation

Nom du site : La Tripais 2

Lieu dit : La Tripais

Commune : Pléchâtel

Coordonnées Lambert II : amas 1 : X = 297 738 Y = 2 327 929 Altitude IGN : Z = 53 m amas 2 : X = 297 740 Y = 2 327 889 Altitude IGN : Z = 53 m

Parcelles : 52 Section : ZP Année : 2014

2. Description du site.

Le site de La Tripais 2 a été identifié cette année grâce aux clichés satellite google earth et géobretagne (photo n°1). Après vérification au sol, les trois grandes auréoles de sédiment sombre qui apparaissent correspondent d’ouest en est à trois grandes concentrations de scories au sein d’un sédiment noir charbonneux, dénommées respectivement La Tripais 1, La Tripais 2, La Tripais 3 (photos n°1, 2 et 3)..

Les trois sites se répartissent sur la même ligne de niveau, au sommet ou à la rupture de pente du talweg au fond duquel coule Le Semnon.

Dans le cas de l’atelier métallurgique de La Tripais 2, on observe deux concentrations de scories plus ou moins disjointes dénommées amas n°1 et n°2.

L’amas n°1 s’étire du nord au sud selon une ellipse de 40 x 20 m (photos 1 et 2). Il atteint au nord limite nord de la parcelle, qui prend l’aspect d’une zone linéaire en dépression et en friche, bordée d’arbres, rappelant un chemin creux, mais qui pourrait aussi être le témoin d’une extraction minière.

Le cadastre datant d’environ 1837 mentionne bien le hameau de La Tripais. Le tracé précédent correspond à une voie (un chemin sans doute), ce qui invalide l’hypothèse d’une mine. Ce chemin comporte une bifurcation à angle droit qui descend vers le nord en direction du Semnon et qui jouxte le

99 site de La Tripais 1, sans qu’aucune mention particulière n’apparaisse. Une recherche de microtoponymie pourrait cependant être intéressante.

L’amas n°2, aux contours un peu plus diffus, s’étire du nord au sud selon une ellipse de 50 x 35 m. L’existence de cette seconde accumulation de scories a été validée suite à une seconde visite (Maurice Gautier), après coupe du maïs.

3. Mobilier

Les amas n°1 et 2 se trouvant se trouvant dans un champ planté en maïs, l’observation n’a pu être que partielle.

3.1 mobilier métallurgique

Les scories sont de type écoulé assez dense, avec lacunes de matière (bulles) en quantité moyenne. Dans l’état du terrain observé, elles sont présentes en très grand nombre, sans toutefois être jointives.

Le ferrrier est cependant susceptible de recéler une centaine de tonnes de scories.

3.2 mobilier céramique

Aucun mobilier céramique datant n’a pu être collecté.

4. Datation

L’aspect général des amas très noirs et la nature des scories évoquent les gros ferriers du haut moyen- âge rencontrés dans la région (infra).

Une nouvelle reconnaissance de terrain dans de meilleures conditions s’impose pour mieux appréhender ces éléments et conforter cette première approche.

100

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 35 commune principale: PLÉCHÂTEL Nom : LA TRIPAIS 2 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : La Tripais

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PLÉCHÂTEL 2014 section ZP, parcelle 52

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 2

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 2

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : siècle : date : Période de fin : siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x médiéval, très probablement x x

101

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : amas1 : 40 x 20 m amas2 : 50 x 30 m X du centroïde : 297 739 Y du centroïde : 2 327 908 Z du centroïde : 53 m (NGF) : site global X du centroïde1 : 297 738 Y du centroïde1 : 2 327 929 Z du centroïde1 : 53 m (NGF) : amas 1 X du centroïde2 : 297 740 Y du centroïde2 : 2 327 889 Z du centroïde2 : 53 m (NGF) : amas 2

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2011 prospection thématique paléométallurgie J-Bernard VIVET, Maurice GAUTIER

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………

102

Fig. 1 : Site métallurgique de la Tripais 2, commune de Pléchâtel (35) - Carte IGN 25 000

103 Photo n°1: Ferriers 1, 2, et 3 de La Tripais, commune de Pléchatêl (35) ; vue d’ensemble, cliché google earth

La Tripais 1

1

2 La Tripais 3

1

2

La Tripais 2

Photo n°3 : La Tripais 3.

Photo n°2 : La Tripais 1 et 2.

104 Fig. 2: site métallurgique de La Tripais 2, commune de Pléchâtel (35) - Plan cadastral.

105

LA TRIPAIS 3 Commune de PLECHATEL

1. Localisation

Nom du site : La Tripais 3

Lieu dit : La Tripais

Commune : Pléchâtel

Coordonnées Lambert II : X = 297 996 Y = 2 327 989 Altitude IGN : Z = 52 m

Parcelle : 133 Section : ZP Année : 2014

2. Description du site.

Le site de La Tripais 3 a été identifié cette année grâce aux clichés satellite google earth et géobretagne (photo n°1). Après vérification au sol, les trois grandes auréoles de sédiment sombre qui apparaissent correspondent d’ouest en est à trois grandes concentrations de scories au sein d’un sédiment noir charbonneux, dénommées respectivement La Tripais 1, La Tripais 2, La Tripais 3 (photos n°1, 2 et 3)..

Les trois sites se répartissent sur la même ligne de niveau, au sommet ou à la rupture de pente du talweg au fond duquel coule Le Semnon.

Dans le cas de l’atelier métallurgique de La Tripais 3, on n’observe qu’une seule concentration de scories. La parcelle était en herbe rase, mais les scories sont tellement présentes qu’elles émergent par endroits de la végétation.

Les clichés satellite aboutissent à une zone de concentration de scories de près de 30 m de diamètre.

3. Mobilier

Les amas n°1 et 2 se trouvant se trouvant dans un champ planté en maïs, l’observation n’a pu être que partielle.

106

3.1 mobilier métallurgique

Les scories sont de type écoulé assez dense, avec lacunes de matière (bulles) en quantité moyenne. Dans l’état du terrain observé, elles sont présentes en très grand nombre, sans toutefois être jointives.

Le ferrier pourrait atteindre plusieurs dizaines de tonnes, voire une centaine de tonnes de scories.

3.2 mobilier céramique

Aucun mobilier céramique datant n’a pu être collecté.

4. Datation

Le cadastre datant d’environ 1837 mentionne bien le hameau de La Tripais. Une recherche de microtoponymie pourrait être intéressante.

L’aspect général des amas très noirs et la nature des scories évoquent les gros ferriers du haut moyen- âge rencontrés dans la région (infra).

Une nouvelle reconnaissance de terrain dans de meilleures conditions s’impose pour mieux appréhender ces éléments et conforter cette première approche.

107

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 35 commune principale: PLÉCHÂTEL Nom : LA TRIPAIS 3 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : La Tripais

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PLÉCHÂTEL 2014 section ZP, parcelle 133

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : siècle : date : Période de fin : siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x médiéval, très probablement x x

108

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 35 x 33 m X du centroïde : 297 996 Y du centroïde : 2 327 989 Z du centroïde : 52 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 prospection thématique paléométallurgie J-Bernard VIVET, Maurice GAUTIER

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la Haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………

109

Fig. 1 : Site métallurgique de la Tripais 3, commune de Pléchâtel (35) - Carte IGN 25

La Tripais 3

Photo 1 : cliché satellite géobreta- gne 2014 du site métallurgique de la Tripais 3, commune de Pléchâ- tel (35). On note le contraste très marqué produit par la zone som-

110 Fig. 2: site métallurgique de La Tripais 3, commune de Pléchâtel (35) - Plan cadastral.

111 Photo n°1: Ferriers 1, 2, et 3 de La Tripais, commune de Pléchatêl (35) ; vue d’ensemble, cliché google earth

La Tripais 1

1

2 La Tripais 3

1

2

La Tripais 2

Photo n°3 : La Tripais 3.

Photo n°2 : La Tripais 1 et 2.

112

VAL DREO /LES GRANDES PIECES Commune de PLECHATEL

1. Localisation

Nom du site : Val Dréo/ Les Grandes Pièces

Lieu dit : Val Dréo

Commune : Pléchâtel

Coordonnées Lambert II : X = 296 286 Y = 2 325 889 Altitude IGN : Z = 94 m

Parcelle : 184 Section : AC Année : 2014

2. Description du site.

Il s’agit d’une concentration de plus d’une centaine de scories observable dans le champ dans une zone assez bien délimitée d’une quarantaine de mètres de diamètre (cf. cadastre joint), reconnue par Maurice Gautier au nord est de Val Dréo. La prospection n’a livré que très peu de parois de four, ne permettant pas de localiser de façon précise la présence d’un bas fourneau dans cette zone de concentration de scories.

3. Mobilier métallurgique

Il consiste très majoritairement en scories écoulées, très denses et très fragmentées par les labours. Elles montrent une faible quantité de lacunes de matière sous forme de quelques « bulles » centimétriques. L’épaisseur des écoulements atteint 4 cm.

Un ensemble de 11 scories à été collecté, dont la masse totale s’élève à 1,760 kg.

Elles ont été sélectionnées en grande partie en vue de trouver des exemplaires pouvant contenir des charbons de bois dans leur matrice. Malgré un examen approfondi, aucune d’entre elles ne livre d’élément carboné pouvant servir à une datation C14.

On compte également un bloc minéralisé de 120 g recélant des oxydes de fer en quantité notoire mais insuffisante (présence de phases argileuses et siliceuses), pour constituer un minerai de fer de bonne teneur.

112

4. Elément de datation

La typologie des scories et l’absence de mobilier céramique datant ne permettent pas d’avancer une attribution chronologique particulière, malgré la présence du gros ferrier du Val Dréo situé au bord de l’étang du même nom, à une distance de 400 m au sud-ouest, et daté par C14 du haut Moyen Âge (à une époque recouvrant la mise en place de la dynastie carolingienne jusqu’au 3ème quart du Xe siècle, Vivet, 2012).

113

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 35 commune principale: PLÉCHÂTEL Nom : VAL DREO/LES GRANDES PIECES Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : VAL DREO

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PLÉCHÂTEL 2014 section AC, parcelle 184

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début :? siècle :? date : Période de fin : ? siècle : ? date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x x x

114

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : φ 40 m X du centroïde : 296 286 Y du centroïde : 2 325 889 Z du centroïde : 94 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2011 prospection thématique paléométallurgie Maurice GAUTIER, J-Bernard VIVET,

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2012 et 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………

115

Fig. 1 : Site métallurgique du Val Dréo / Les Grandes Pièces, commune de Pléchâtel (35) - Carte IGN 25 000 ème.

116 Fig. 2: Site métallurgique de Val Dréo / Les Grandes Pièces, commune de Pléchâtel (44) - Plan cadastral.

117

L’HEUME Commune de PLECHATEL

1. Localisation

Nom du site : L’HEUME

Lieu dit : L’HEUME

Commune : Pléchâtel

Coordonnées Lambert II étendu : X = 295 760 Y = 2 327 240 Altitude IGN : Z = 101 m

Parcelle : 14 Section : ZH Année : 2014

2. Description du site.

Le site se présente sous la forme d’une concentration de scories occupant une zone de 50 x 40 m.

Les scories sont très fragmentées et disséminées dans cette emprise sans que l’on puisse déceler une zone plus précise pouvant indiquer l’emplacement d’un bas-fourneau. La quantité de scories est cependant suffisamment importante (au moins une centaine) pour que l’on puisse émettre l’hypothèse de l’existence d’un tel appareil. Les conditions de visibilité du terrain lors de la visite étaient passables. Le champ était lessivé mais très boueux. Aucune paroi de four n’a été reconnue.

3. Mobilier

3.1 Mobilier métallurgique

- Une série de 11 scories représentatives a été collectée. Elles sont de petite taille du fait de leur fragmentation. Leur masse totale est de 610 g. Elles sont toutes de type écoulé externe à forte densité. Les écoulements sont effectués bien à plat. Les épaisseurs de ces épanchements scoriacés semblent faibles (maximum 3 cm dans les éléments collectés). Les lacunes de matière, quand elles sont présentes, sont de taille centimétrique.

- Un bloc de minerai de fer brun de 60 g (collecté), minerai d’altération stratifié assez anguleux, indique l’existence de ressources potentielles minières dans cette zone. La concentration de ces éléments n’est cependant pas suffisante pour faire l’hypothèse d’une exploitation de ce type à cet endroit, dans un secteur, par ailleurs, bien connu pour receler de telles ressources.

118

3.2 argiles cuites

Des fragments de tegulae également très fragmentés sont présents en quantité assez modeste dans la même emprise que celle de la zone à scories. Quatre éléments ont été collectés avec les scories.

4. Interprétation

La quantité importante de scories atteste le lien avec la métallurgie de réduction de minerai de fer. La forte fragmentation limite cependant quelque peu l’interprétation. Il ne s’agit visiblement pas de scories en plaquettes telles qu’on peut les rencontrer sur des sites de production massive de fer gallo- romains dans la région. La production plus modeste en fourneau à écoulement externe intégrant des tegulae a été reconnue dans le secteur à une période se situant vers la fin de l’antiquité. L’association avec des tegulae avec l’atelier métallurgique est donc possible.

La possibilité de rejets secondaires n’ est pas à exclure totalement. Les scories sont souvent réutilisées en réemploi sur les sites gallo-romains. Quoiqu ’il en soit, il convient de mentionner dans ce cadre l’existence de l’importante villa gallo-romaine dite de La Ville Chérel au lieu-dit La Faroulais (site n° 35 211 0079) sur ce même coteau à environ 400 m du site métallurgique.

119

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 35 commune principale: PLÉCHÂTEL Nom : L’HEUME Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : L’HEUME

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PLÉCHÂTEL 2014 section ZH, parcelle 14

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début :? siècle :? date : Période de fin : ? siècle : ? date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x x x

120

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 50 x40 m X du centroïde : 295 760 Y du centroïde : 2 327 240 Z du centroïde : 101 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2011 prospection thématique paléométallurgie Maurice GAUTIER

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………

121

Fig. 1 : Site métallurgique de L’Heume, commune de Pléchâtel (35) - Carte IGN 25 000 ème.

122 14

Fig. 2 : Site métallurgique de L’Heume, commune de Pléchâtel (35) - Plan cadastral.

123

MOUSTACHE 1 Commune de PAIMPONT (35)

1. Localisation

Nom du site : MOUSTACHE 1

Lieu dit : Moustache Commune : PAIMPONT

Coordonnées Lambert II : X = 265 220 Y = 2 342 202 Altitude IGN : Z = 120 m

Parcelle : 57 Section : AV Année : 2014

2. Description du site.

Deux sites de production métallurgique voisins ont été recensés dans la parcelle 57. Le premier dénommé « Moustache 1 », se trouvant dans le versant d’un ru intermittent, a fait l’objet d’une opération de sondage en juillet 2010 (Vivet, 2010). Elle a permis la mise au jour d’un bas fourneau en relation avec une grande zone de sédiment de coloration rouge à orange foncé. Ce type de site, présent dans le massif de Paimpont, compte vraisemblablement plusieurs centaines de représentants dans la superficie considérée. La nature de cette vaste auréole de sédiment colorée, qui facilite notamment le repérage de ces ateliers (Larcher, 1989, 1992, 1993 ; Vivet, 2006, 2008, 2010) constitue une problématique non encore élucidée.

La fouille a mis au jour un bas fourneau de grandes dimensions (Fig. 4). Son diamètre interne s’élève à 1,20 m (photo n°1). Le sondage a permis également de réaliser une exploration de la zone de coloration rouge-orangé et d’obtenir en outre des données sur le travail de post-réduction effectué.

3. Datation

La datation radiocarbone qui a été lancée en 2014 vise à consolider l’attribution chronologique de ces sites métallurgiques à zone rouge. Les nombreux sondages effectués dans le secteur font apparaître des différences techniques dans le mode de construction et de fonctionnement des bas fourneaux. Il s’agit donc de préciser comment se situent les sites de ce type parmi les nombreux ateliers de production de fer protohistoriques du secteur. Le site de Moustache 1 fait également partie de la lignée de sites qui livrent des bouchons d’argile coniques. Les fragments de tuyères qui ont été mis au jour sont nombreux (21 exemplaires), et un bouchon d’argile conique a été découvert dans l’un des sondages (S4).

124

Les 4 tessons découverts sur le site, dans la zone d’ouverture du four, en contrebas de celui-ci et dans la zone de sédiment rouge évoquent des productions protohistoriques, mais ne sont pas suffisamment caractéristiques pour être véritablement datants.

L’échantillon de charbon de bois utilisé pour la datation provient de la couche charbonneuse noire et violacée occupant le fond du bas fourneau (photo n°2).

Les résultats des analyses C14 obtenus sont exposés dans la fiche ci-jointe.

La date radiocarbone est de 2205 ± 30 BP.

Le résultat de la courbe de calibration donne une date calibrée à 2 (95,4 % de probabilité) de :

370 à 196 av. J.-C.

Ces datations concernent la période de La Tène ancienne et le début de La Tène moyenne

La courbe de calibration à 1  conduit à distinguer quatre périodes (cf. document ci-joint). Celle dont la probabilité d’aire relative est la plus grande (42 %) se situe entre 325 et 278 av. J.-C. Elle est donc centrée sur la transition 4ème - 3ème siècles av. J.-C. et intéresse plus particulièrement la deuxième moitié de La Tène ancienne.

La datation à 2  du site de Moustache 1 est très cohérente avec celles obtenues pour des ateliers du massif de Paimpont appartenant à la même lignée :

- Les Glyorels II (2270 ± 40 BP) : 400 à 340 av. JC et 320 à 210 av. JC, avec une probabilité plus forte (50 % d’aire relative) à 1  pour la période : 394 à 356 av. JC.

- Les Glyorels I (2230 ± 40 BP) : 390 à 190 av. JC, avec une probabilité plus forte (66% d’aire relative) à 1  pour la période : 300 à 227 av. JC.

- Les Glyorels III (2230 ± 20 BP) : 382 à 207 av. JC, avec une probabilité plus forte (77 % d’aire relative) à 1  pour la période : 293 à 230 av. JC.

-Casse-Cou (2215 ± 35 BP) : 384 à 175 av. JC, avec des probabilités plus fortes (respectivement 40 % et 49 % d’aire relative) à 1  pour les périodes : 317 à 271 av. JC. et 273 à 207 av. JC.)

- La Boissière (2195 ± 20 BP) : 361 à 271 av. JC et 264 à 197 av. JC, avec une probabilité plus forte (49%) pour la période : 331 à 291 av. JC à 1 , et 361 à 271 av. JC à 2  (63%).

- L’Etang du Perray (2160 ± 40 BP) : 358 à 114 av. JC, avec des probabilités plus fortes (respectivement 46 % et 41 % d’aire relative) à 1  pour les périodes : 353 à 292 av. JC et 214 à 162 av. JC.)

Au nord du département, dans le secteur de (35), la fouille de l’atelier du Rocher Abraham a livré deux bas fourneaux du même type, avec bouchon d’argile, mais sans auréole rouge-orangé dont la datation à 2 donne :

125

- Le Rocher Abraham (2145 ± 30 BP) : 349 à 285 av. JC, 258 à 242 av. JC ; 233 à 65 av. JC, avec une probabilité d’aire relative plus forte (60%) pour la période : 207 à 156 av. JC.

L’ensemble de ces datations montrent que cette lignée technique concerne une période allant des phases centrales et finales de la Tène ancienne jusqu’à la fin de La Tène moyenne, avec une représentation plus forte en terme de probabilité pour la transition La Tène ancienne - La Tène moyenne.

126

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention = 0 Données complémentaires = 1 Année de première mention= 2010 N° de l’EA = §§§§§§§§§§

LOCALISATION Département : 35 commune principale: PAIMPONT Nom : MOUSTACHE 1 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Moustache

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PAIMPONT 2014 AV - 57

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : La Tène ancienne-La Tène moyenne siècle : 4ème-3ème siècle av. JC date : Période de fin : siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x Voir datation C14, texte ci-joint x

127

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 30 x 25 m X du centroïde : 265 220 Y du centroïde : 2 342 202 Z du centroïde : 120 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2010 prospection thématique paléométallurgie G. Larcher, J. Boucard, J.-B.Vivet

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées Vivet (2010) -Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2010/230. 1 à 123 Vivet (2010) - Rapport de sondage archéologique 2010/ 252 66 à 89

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification : SONDAGE 2010 / 252

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………

128

129 Fig. 1 : Site métallurgique de Moustache 1, commune de PAIMPONT (35) - Carte IGN 25 000 ème.

Fig. 2 : Site métallurgique de Moustache 1, commune de PAIMPONT (35) - plan cadastral.

130

3

4

Photo n°1: atelier métallurgique de Moustache 1 ; bas fourneau et zone de sédiment rouge-orangé.

Photo n°2: coupe stratigraphique du bas fourneau ; à la base: couche charbonneuse datée par C14.

131

132

133

Fig. 3 : Site métallurgique de Moustache 1, calibration de la date C14, échantillon PAIMPMOUST 001.

134 CALIB RADIOCARBON CALIBRATION PROGRAM* Copyright 1986-2011 M Stuiver and PJ Reimer

*To be used in conjunction with: Stuiver, M., and Reimer, P.J., 1993, Radiocarbon, 35, 215-230.

Labcode PAIMPMOUST 001 –Lyon 11072 Description Radiocarbon Age 2205±30 Calibration data set: intcal09.14c # Reimer et al. 2009 One Sigma Ranges: [start:end] relative area [cal BC 358: cal BC 343] 0,141479 [cal BC 325: cal BC 278] 0,419939 [cal BC 258: cal BC 241] 0,136916 [cal BC 236: cal BC 204] 0,301666 Two Sigma Ranges: [start:end] relative area [cal BC 376: cal BC 197] 1,

Ranges marked with a * are suspect due to impingment on the end of the calibration data set

# PJ Reimer, MGL Baillie, E Bard, A Bayliss, JW Beck, PG Blackwell, # C Bronk Ramsey, CE Buck, GS Burr, RL Edwards, M Friedrich, PM Grootes, # TP Guilderson, I Hajdas, TJ Heaton, AG Hogg, KA Hughen, KF Kaiser, B Kromer, # FG McCormac, SW Manning, RW Reimer, DA Richards, JR Southon, S Talamo,

Fig. 4 : Site métallurgique de Moustache 1, calibration de la date C14, échantillon PAIMPMOUST 001.

135

LA HUNAUDIERE Commune de MEILLAC (35)

Complément d’information

1. Localisation

Nom du site : La Hunaudière

Lieu dit : La Hunaudière

Commune : Meillac

Coordonnées Lambert II étendu : X = 293 554 Y = 2 390 706 Altitude IGN : Z = 70 m

Parcelles : 730, 729 Section : A3 Année : 2014

2. Description du site.

Lors de sa découverte en 2000, le site se présentait comme une zone parfaitement délimitée montrant une concentration de scories et de parois de fours, formant même un micro-relief de 20 cm, sur une emprise de 21 x 11 m, s’adossant à la limite nord de la parcelle 729. Il présente globalement les mêmes caractéristiques aujourd’hui.

En 2002, le recreusement du fossé limitrophe nord de la parcelle 729, a fait apparaître en coupe une fosse bien marquée, que l’on peut attribuer à l’activité de charbonnage (photos n° 1 à 4). La coupe était très ‘fraîche’, elle a fait l’objet d’un relevé sur papier millimétré le 04 -07/ 2002 (fig. 3).

3. Fosse de charbonnage

La fosse est directement taillée dans l’argile jaune très arénisée du substrat. Ses parois sont abruptes. Un liseré de rubéfaction est nettement visible au fond de la structure et sur les parois de la fosse (US1). Le comblement qui repose sur celui-ci est presqu’exclusivement constitué de charbon de bois (US 2). Une couche meuble de sédiment meuble marron clair homogène (US 3), extrêmement fournie en parois de four et scories, vient combler l’ensemble et déborde même de la fosse. Enfin le niveau de labour (US 4), fait de terre brune, vient surmonter les niveaux précédents.

La rubéfaction des parois de la fosse et le niveau de charbon de bois pratiquement continu sus-jacent viennent attester de la fonction de fosse charbonnière de la structure. Ces caractéristiques sont tout à fait semblables à celles mises au jour sur le site du Rocher Abraham en Saint-Pierre-de-Plesguen fouillé en 1999 (Vivet, 2001 et 2007).

136

Le comblement de la fosse comptant du mobilier métallurgique en abondance, non interrompu par un hiatus au niveau du charbon de bois, montre à l’évidence, comme au Rocher Abraham, le lien direct entre l’activité de charbonnage et son utilisation dans un bas fourneau à proximité immédiate. Lors de la destruction plus ou moins partielle de l’appareil, vraisemblablement afin de récupérer la scorie piégée et le fer métal qu’elle renferme, les parois de four et les scories ne présentant pas d’intérêt, ont été jetés dans la fosse dont le contenu charbonneux a servi auparavant, a priori, à la réduction du minerai de fer.

Sur le côté opposé du fossé on observe également un creusement à la même profondeur, avec liseré rubéfié et couche de charbon de bois sus-jacente. Le talus accueillant des arbres et arbustes, la coupe de la fosse du côté nord n’est visible que sur une portion d’1 mètre, mais on peut penser que la structure s’enfonce sous le talutage.

N’ayant pas accès à la forme en plan de la fosse charbonnière, on peut simplement donner une dimension linéaire qui peut correspondre à une largeur, une longueur, une diagonale ou une étendue oblique intermédiaire, si celle-ci était de forme quadrangulaire ou pseudoquadrangulaire comme au Rocher Abraham. Si celle-ci est circulaire, il s’agira alors d’une corde du cercle ou d’un diamètre. La valeur de cette dimension se monte à 4,15 m. Sa profondeur, quant à elle, est, en l’état, de 40 cm.

4. Problématique

Le travail de charbonnage lié à la production de fer en atelier de réduction est très mal connu pour les périodes très reculées.

Il s’agit d’une tâche technique très exigeante, demandant une surveillance constante et surtout beaucoup de temps. Sans compter l’abattage des arbres et la mise en forme du bois, qui précèdent l’opération proprement dite, la durée du travail de charbonnage est bien plus longue que celle de réduction en bas fourneau, même en intégrant sa construction.

Le cas du Rocher Abraham, montrant l’existence, à la fin de Tène moyenne, de charbonnage en fosses quadrangulaires sur le site même de réduction, au voisinage même des bas fourneaux, constituait un exemple jusque là isolé au moment de son invention. Des données de ce type commencent à se faire jour (cf. site de Lande Gâtée / Lande Close, à Quévert dans le même rapport).

5. Datation

Un prélèvement de charbon de bois ayant été réalisé en 2002, directement dans la couche charbonneuse accessible en coupe, une datation de ces charbons a pu être lancée par le biais du protocole ARTEMIS en 2014.

Les résultats des analyses C14 obtenus sont exposés dans la fiche ci-jointe.

La date radiocarbone est de 2290 ± 30 BP.

137

Le résultat de la courbe de calibration donne une date calibrée à 2 (95,4 % de probabilité) de :

405 à 231 av. J.-C.

Ces datations couvrent essentiellement la période de La Tène ancienne.

La courbe de calibration conduit à distinguer deux périodes. La première se situe entre 405 et 353 av. J.-C. avec une probabilité relative de 70,9 %. La seconde se situe entre 292 et 231 av. J.-C., avec une probabilité relative de 24,5 %.

La première phase de La Tène ancienne est donc plus probable que la fin de cette même période.

La calibration à 1 donne (Fig. 4) :

- un intervalle de dates calibrées de : cal BC 399: cal BC 361, avec une probabilité relative de 89,7 %

- un intervalle de dates calibrées de : cal BC 271: cal BC 263, avec une probabilité relative de 10,3 %.

Ce qui confirme la plus forte probabilité que la date se situe dans la première phase de La Tène ancienne.

Ces résultats sont à mettre en relation avec ceux obtenus pour le site du Rocher Abraham en St-Pierre- de-Plesguen pour lequel la datation radiocarbone obtenu pour le bas fourneau n°1 est de 2145 ± 30.

Après calibration à 2 , on obtient trois intervalles de valeurs pour le Rocher Abraham : [cal BC 354: cal BC 290] à 26,0% de probabilité d’aire relative [cal BC 231: cal BC 89] à 71,6% de probabilité d’aire relative [cal BC 75: cal BC 57] à 24,0% de probabilité d’aire relative

Après calibration à 1 , on obtient trois intervalles de valeurs : [cal BC 347: cal BC 318] à 24,4 % de probabilité d’aire relative [cal BC 207: cal BC 156] à 59,9 % de probabilité d’aire relative [cal BC 136: cal BC 114] à 15,7 % de probabilité d’aire relative

D’après la datation radiocarbone, la probabilité est donc plus forte que le Rocher Abraham se situe à La Tène moyenne. Les éléments céramiques mis au jour au cours de la fouille vont également dans ce sens.

Le site de la Hunaudière a donc de fortes chances d’être plus ancien que celui du Rocher Abraham. Par suite, il témoigne de l’existence d’une pratique de charbonnage en fosse, dès La Tène ancienne, et même vraisemblablement, dès le début de cette période.

On notera que malgré les nombreuses observations de terrain effectuées, qu’aucun bouchon d’argile conique, servant à l’obturation des « vents » du bas fourneau, n’a pu être collecté. On recense seulement un fragment d’orifice traversant la paroi (tuyère).

138

S’il en était besoin, une datation de l’activité métallurgique, se déroulant exactement au même emplacement que la fosse de charbonnage qui a été décrite, serait facile à mettre en œuvre. Plusieurs fragments volumineux de scorie piégée (scories de fond de four), recélant du charbon de bois dans leur matrice, ont été rassemblés (côté chemin) sur le talus du chemin qui longe la parcelle 729 sur son flanc est.

139

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention = 0 Données complémentaires = 1 Année de première mention= 2000 N° de l’EA =35 172 0043

LOCALISATION Département : 35 commune principale: MEILLAC Nom : LA HUNAUDIERE Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : La Hunaudière

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) MEILLAC 2014 section A, parcelles 730,729

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité Ferrier amas de scories fer 1 Fosse charbon 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1 CHARBONNIERE 1 Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : LA TENE ANCIENNE siècle : 3ème- 4ème siècle av. JC date : Période de fin : siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x Voir texte ci-joint. x x

140

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 21 x 11 m X du centroïde : 293 554 Y du centroïde : 2 390 706 Z du centroïde : 70 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2000 prospection thématique paléométallurgie Jean-Bernard Vivet

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées

BIZIEN Catherine, Rapport prospection diachronique, 2000.

VIVET J-B, 2001, - Le Rocher Abraham, St Pierre de Plesguen (35): un témoin essentiel de l'activité sidérurgique gauloise du Nord de la Haute-Bretagne, Les Dossiers du Ce.R.A.A., 29, p. 79-94 . VIVET J.-B., 2007(2), - La production du fer protohistorique en haute Bretagne d’après les résultats des prospections, des fouilles d’ateliers et des analyses archéométriques, in L’économie du fer protohistorique : de la production à la consommation du métal, actes du XXVIIIe colloque de l’A.F.E.A.F., Toulouse 20-23 mai 2004, Aquitania, suppl.14/2, éd. Ausonius, p 63-84.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA :………………………………………………………………………………………….

141

Fig. 1 : Site métallurgique de La Hunaudière, commune de MEILLAC (35) - Carte IGN 25 000 ème.

142 Fig. 2 : site métallurgique de La Hunaudière, commune de Meillac (35) - Plan cadastral.

143 Photo n °1 : site métallurgi- que de La Hunaudière, com- mune de Meillac (35). Cou- pe de la fosse de charbonna- ge apparaissant dans le fos- sé limitrophe nord de la par- celle, fraîchement recreusé par l’exploitant,

Photo n °2 : fosse charbon- nière, vue d’ensemble de la coupe.

Photo n °3 et 4 : fosse char- bonnière, vue de détail de la coupe.

144 Fig. 3 : Site métallurgique de La Hunaudière, commune de MEILLAC (35) - Relevé en coupe de la fosse de charbonnage apparue lors du creusement du fossé limitrophe nord de la parcelle (en juillet 2002).

Fig. 4 : Site métallurgique de La Hunaudière, commune de MEILLAC (35) - Datation à 1 et 2  de la fosse.

145

146

147

CALIB RADIOCARBON CALIBRATION PROGRAM* Copyright 1986-2011 M Stuiver and PJ Reimer

*To be used in conjunction with: Stuiver, M., and Reimer, P.J., 1993, Radiocarbon, 35, 215-230.

Labcode: MEILLHUNAUD 001 / Lyon 11073 Description Radiocarbon Age 2290±30 Calibration data set: intcal09.14c # Reimer et al. 2009 One Sigma Ranges: [start:end] relative area [cal BC 399: cal BC 361] 0,896546 [cal BC 271: cal BC 263] 0,103454 Two Sigma Ranges: [start:end] relative area [cal BC 403: cal BC 353] 0,689923 [cal BC 293: cal BC 230] 0,303202 [cal BC 218: cal BC 214] 0,006875

Ranges marked with a * are suspect due to impingment on the end of the calibration data set

# PJ Reimer, MGL Baillie, E Bard, A Bayliss, JW Beck, PG Blackwell, # C Bronk Ramsey, CE Buck, GS Burr, RL Edwards, M Friedrich, PM Grootes, # TP Guilderson, I Hajdas, TJ Heaton, AG Hogg, KA Hughen, KF Kaiser, B Kromer, # FG McCormac, SW Manning, RW Reimer, DA Richards, JR Southon, S Talamo, # CSM Turney, J van der Plicht, CE Weyhenmeyer (2009) Radiocarbon 51:1111-1150.

148

LA FERRIERE Commune de PLESDER (35)

(Complément d’information)

1. localisation

Lieu dit : La Ferrière Commune : Plesder (35) Coordonnées Lambert II : X = 285 075 Y = 2 389 405 Altitude IGN : Z = 90 m

Parcelle : 72, 73, 74 et 75 Section : ZB Année : 2014

2. Contexte

Le site a été déclaré dans le rapport d’opération de prospection thématique sur la paléométallurgie du fer en Haute-Bretagne 2012. Il s’agit d’un vaste site métallurgique constituant un ferrier à scories en plaquettes. Cette typologie se rapporte jusqu’à présent aux productions massives gallo-romaines (Lanos, 1984, Vivet, 1997 et 2007). L'atelier métallurgique est de même nature que celui de Pilleverte II situé sur la même commune, situé à 1,380 km au nord-ouest de La Ferrière, et qui a fait l'objet de deux sondages archéologiques en 1999 et 2011 (Vivet, 2008 et 2011). En l'absence de mobilier datant sur le site de La Ferrière, il s'agit de savoir si les sites peuvent être ou non contemporains. La problématique porte sur la question de l’existence de centres de production de fer, tels que celui que pourraient former ces deux derniers sites avec également un troisième atelier du secteur, dénommé la Sourcinière/ La Colombière.

2. Datation

La datation a été réalisée sur un charbon de bois se trouvant à l’intérieur d’une scorie d'épuration collectée dans la zone de scories et de parois de four du ferrier de La Ferrière, dans le cadre de la procédure Artemis. La référence de l’échantillon est PLESDFERR 001- Lyon 11070.

Les résultats des analyses C14 obtenus sont exposés dans la fiche ci-jointe.

La date radiocarbone est de 1815 ± 40 BP.

Le résultat de la courbe de calibration donne une date calibrée à 2 (95,4 % de probabilité) de :

86 à 329 ap. J.-C.

149

La courbe de calibration à 2  conduit à distinguer deux périodes (cf. document ci-joint). Celle dont la probabilité d’aire relative est la plus grande (83,4 %) se situe entre 86 et 263 av. J.-C.

Cette datation est donc cohérente avec celle d’une production de fer et peut-être d’extraction minière à l’époque gallo-romaine, intéressant plus probablement le haut-empire.

La courbe de calibration à 1  (68,2% de probabilité) ne fournit qu’une seule période (100% de probabilité relative), qui se situe entre 137 et 239 av. J.-C (fig.4).

Si l’on s’en tient à ces valeurs, l’atelier métallurgique de La Ferrière a de fortes chances d’avoir fonctionné entre le 1er quart du IIème siècle et la première moitié du IIIème siècle.

L’étude du mobilier céramique et du mobilier en verre issu de la fouille de l’atelier de Pilleverte 2 à Plesder a permis d’établir que celui-ci fonctionne au cours d’une période couvrant la 2ème moitié du IIe s. et peut-être le début du IIIe s.après J.-C.

Ces datations, avec les marges d’incertitudes de la méthode que l’on connaît, s’accordent pour pouvoir avancer avec une bonne probabilité, que les ateliers de réduction de Pilleverte 2 et de La Ferrière sur la commune de Plesder, ont fonctionné de façon globalement contemporaine.

Si on leur adjoint le site de La Sourcinière, qui présente les mêmes caractéristiques (fig.1), ces sites ont pu constituer un centre de production massive de fer organisé ou complexe technique, comprenant peut-être en plus, dans le cas de La Ferrière, une composante minière.

150

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention = 0 Données complémentaires = 1 Année de première mention= 2012 N° de l’EA = §§§§§§§§§

LOCALISATION Département : 35 commune principale: PLESDER Nom : La Ferrière Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : La Ferrière

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) PLESDER 2014 section ZB, parcelles 72, 73, 74 et 75

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : haut-empire gallo-romain siècle : 1er-4ème siècle ap. JC date : Période de fin : siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x Très probablement haut-empire gallo-romain, entre 137 et 239 ap. JC (Voir datation C14, texte ci-joint) x

151

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 100 x 80 m X du centroïde : 285 075 Y du centroïde : 2 389 405 Z du centroïde : 90 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2011 prospection thématique paléométallurgie Bernard MONNIER ,J.-B.Vivet, Xavier Bacheter

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées VIVET J-B, 2008, - Pilleverte II, en Plesder (35) : Un atelier armoricain de production massive de fer au haut-empire, Les Dossiers du Ce.R.A.A., 36, p. 73-102. VIVET J.-B., 2011, - Pilleverte II en Plesder (35) : Un atelier gallo-romain de production massive de fer spécialisé, rapport d’opération de sondage 2011, 120 p., 148 photos, 47 fig.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification :

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA :…………………………………………………………………………………………………

152

1

153 154

……………………………………………………………………………………………………………………………

155

156

157 CALIB RADIOCARBON CALIBRATION PROGRAM* Copyright 1986-2011 M Stuiver and PJ Reimer

*To be used in conjunction with: Stuiver, M., and Reimer, P.J., 1993, Radiocarbon, 35, 215-230.

Labcode PLESDFERR Description Radiocarbon Age 1815±40 Calibration data set: intcal09.14c # Reimer et al. 2009 One Sigma Ranges: [start:end] relative area [cal AD 137: cal AD 239] 1, Two Sigma Ranges: [start:end] relative area [cal AD 85: cal AD 109] 0,036057 [cal AD 118: cal AD 261] 0,864891 [cal AD 279: cal AD 327] 0,099051

Ranges marked with a * are suspect due to impingment on the end of the calibration data set

# PJ Reimer, MGL Baillie, E Bard, A Bayliss, JW Beck, PG Blackwell, # C Bronk Ramsey, CE Buck, GS Burr, RL Edwards, M Friedrich, PM Grootes, # TP Guilderson, I Hajdas, TJ Heaton, AG Hogg, KA Hughen, KF Kaiser, B Kromer, # FG McCormac, SW Manning, RW Reimer, DA Richards, JR Southon, S Talamo, # CSM Turney, J van der Plicht, CE Weyhenmeyer (2009) Radiocarbon 51:1111-1150.

Fig. 4 : La Ferrière, commune de Plesder . Courbe de calibration à 1et à 2  de la datation C14 sur un charbon pris dans une scorie.

157

LA LANDE GATÉE/ LA LANDE CLOSE Commune de QUÉVERT (22)

I. INTRODUCTION

1. Localisation

Nom du site : LA LANDE GATÉE / LA LANDE CLOSE

Lieu dit : L’Aublette

Commune : QUÉVERT

Une opération de diagnostic a été menée en 2014 par A.-L. Hamon (Inrap) sur ce site. Par suite, on peut scinder schématiquement le secteur en deux zones, qui présentent cependant une forte imbrication (fig. 2 et 3) :

Atelier métallurgique - activité gallo-romaine (La Lande Gatée)

Coordonnées Lambert II : X = 273 230 Y = 2 392 351 Altitude IGN : Z = 127 m

Parcelles : 247 (Lande Gatée) et 246 Section : AT Année : 2014

Zone de charbonnières laténiennes et indices de réduction métallurgique (La Lande Close)

Coordonnées Lambert II : X = 273 329 Y = 2 392 279 Altitude IGN : Z = 128 m

Parcelles : 246 et 85 (Lande Close) Section : AT Année : 2014

NB : le cadastre a été modifié depuis l’intervention de diagnostic.

159

2. Description du site.

Dans le cadre de la prospection thématique présente, un travail de conseil scientifique et d’étude du mobilier métallurgique ont été mis en œuvre en tant que soutien à l’opération de diagnostic réalisée sur le site de La Lande Gâtée / La Lande Close (Rapport de diagnostic, opération 2014-47, A.-L. Hamon, L. Simon, Inrap, J.-B. Vivet, Ce.R.A.A., juin 2014).

On se bornera à reprendre les principaux éléments ayant un lien direct avec la métallurgie et à compléter l’interprétation, sous l’angle de la caractérisation et de la répartition des sites de production de fer du secteur.

Les deux éléments d’approche principaux sont :

- l’existence de scories de réduction dans le secteur de La Lande Gatée (Fig. 3, tranchées n° 56 et 57), où la présence gallo-romaine est bien attestée, et dans le secteur, tout proche, de La Lande Close (Fig. 3, tranchée n°40).

- l’existence d’une dizaine de fosses de charbonnage plus particulièrement présentes dans le secteur de La Lande Close, mais mises au jour également dans celui de La Lande Gatée. Les sondages comportant un caractère statistique, il est fort probable que ces charbonnières soient en réalité beaucoup plus nombreuses que ce qui est apparu dans ces circonstances.

Le sédiment des charbonnières et le mobilier métallurgique ont fait l’objet d’une étude, dont les résultats sont exposés infra.

II. ANALYSE DES PRÉLÈVEMENTS SUR FOSSES CHARBONNEUSES - RECHERCHE DE BATTITURES.

1. Introduction

Un examen des prélèvements de sédiment réalisés sur les fosses charbonneuses mises au jour dans l’emprise du diagnostic a été réalisé afin d’établir l’existence ou l’absence de relation directe de ces fosses avec les indices de métallurgie trouvés par ailleurs sur cette zone. En effet, une série de scories assez volumineuses a été collectée dans les tranchées de sondage du nord de la surface diagnostiquée. Elle fait l’objet d’une description infra. Par ailleurs, un test à l’aimant réalisé directement sur les terres extraites à la pelleteuse dans la tranchée 55, au niveau de la structure charbonneuse FAIT 105, a révélé l’existence indubitable de battitures. L’observation à la loupe binoculaire de cet échantillon-test rapide a permis de recenser une quinzaine de battitures, se présentant sous forme d’éléments inframillimétriques très divisées et de battitures plates proches du millimètre, ce qui est suffisamment significatif, compte tenu de l’aspect humide et compacté des terres en question, pour que l’on puisse postuler l’existence d’une activité de postréduction dans le secteur.

160

2. Protocole

Les prélèvements réalisés dans les fosses ont été tamisés sur deux maillages successifs (qualifiés de sup. et inf.), puis séchés et mis en sac. Les refus de tamis représentent plusieurs centaines de grammes chacun.

Pour la recherche d’éléments métallurgiques, chaque sac a été étalé dans son intégralité dans une barquette et soumis à un aimant assez puissant. Les éléments attirés par l’aimant ont été ensuite observés à la loupe binoculaire.

Le tableau ci-joint donne le résultat du tri magnétique et de ces observations (fig. 4).

3. Résultats

Les résultats montrent clairement l’absence de battitures dans le contenu des fosses charbonneuses examinées.

Seule une quantité très infime d’éléments est attirable à l’aimant, ce qui est rarement le cas des structures qui ont subi une chauffe très poussée. On n’enregistre ici qu’une quantité extrêmement réduite de petits blocs d’argile cuite attirables à l’aimant. L’argile du terrain, kaolinique, recèle des phases ocres qui montrent pourtant la présence d’oxydes de fer en leur sein, dont une partie peut se transformer en magnétite lors de l’élévation de température (au dessus de 500 °C environ). Ceux-ci sont par ailleurs inframillimétriques. De même, on constate l’absence de petites pierres chauffées, qui auraient pu être attirées par l’aimant, de même que pour les blocs d’argile, du fait de la présence d’oxydes de fer dans leur constitution. Quelques rares et ténus témoins semblent malgré tout résulter d’une fusion de phases siliceuses sans doute contenues dans le bois charbonné. Ces constations paraissent cohérentes avec l’attribution très probable de la fonction de fosse de charbonnage à ces structures dans lesquelles la combustion du bois ne doit pas être vive, mais, au contraire, menée en quelque sorte de façon ‘étouffée’, classiquement par le recouvrement de la structure par des mottes de terre.

On peut également conclure que ces structures ne correspondent pas à des vidanges de foyers correspondant à une activité menée dans une structure très fortement chauffée. Elles n’ont pas non plus été contaminées par la dissémination des battitures, inéluctable à proximité d’un atelier de forge, sauf peut-être le niveau supérieur de la structure FAIT 105 de la tranchée 55 ou son voisinage immédiat comme peut-être le fossé 106, (mais, en tous cas, pas le niveau inférieur du FAIT 105).

Les refus de tamis livrent des charbons de dimensions réduites. La majorité d’entre eux n’est pas pluricentimétrique. Cela n’est pas forcément en contraction avec un rôle de charbonnage, sachant que les plus gros charbons, correspondant à l’objet de la production, sont prélevés en priorité. On se trouve dès lors seulement en présence du reliquat de l’opération. Une telle constatation a été faite dans le cas des fosses de charbonnage qui accompagnaient les deux bas fourneaux du site de réduction du Rocher Abraham à Saint-Pierre-de-Plesguen (Vivet, 2001).

161

attraction à Tranchée FAIT précision tamisage observation binoculaire l'aimant 55 105 Aucune battiture, 1 petit élément charbonneux en moins de 0,1g maille sup forme de bille

aucun élément attirable à Aucune battiture l'aimant maille inf 28 31 Aucune battiture, pas d'argile cuite, ni de pierre moins de 0,1g maille sup chauffée

aucun élément Aucune battiture, pas d'argile cuite, ni de pierre attirable à chauffée l'aimant maille inf 22 21 aucun élément attirable à Aucune battiture l'aimant maille sup

aucun élément attirable à Aucune battiture l'aimant maille inf 36 49 Aucune battiture, quelques agrégats sableux avec moins d'un 1 g oxydes de fer plus ou moins sphériques maille sup

aucun élément Aucune battiture, quelques très rares petits blocs attirable à d'argile cuite uniquement visibles à la loupe binoculaire l'aimant maille inf 22 21 US2 Aucune battiture. Petits agrégats sableux ou siliceux environ 1 g avec qlq oxydes de fer et qlq charbons maille sup

aucun élément attirable à Aucune battiture l'aimant maille inf 25 26 "charbons" aucun élément Aucune battiture, une petite bille siliceuse attirable à inframillimétrique blanchâtre à jaunâtre et gris foncé, l'aimant boursouflée maille sup

aucun élément attirable à Aucune battiture l'aimant maille inf 25 26 "battitures" aucun élément attirable à Aucune battiture l'aimant maille sup aucun élément attirable à Aucune battiture l'aimant maille inf

Fig. 4 : résultats du tri magnétique et de l’observation binoculaire des refus de tamis des fosses charbonnées.

162

3. Eléments de datation

La fosse de charbonnage 26 (tranchée 25) a pu être datée par radiocarbone par le laboratoire Beta- analytique (Floride). Les résultats de l’analyse donnent : 2220 ± 30 BP, soit :

- une datation calibrée à 2  (95,4 % de probabilité) de : 380 et 200 av. J.-C. - une datation calibrée à 1  (68,2 % de probabilité) de : 360 à 345 av. J.-C. ou 320 à 205 av. J.-C.

L’intervalle de dates couvre essentiellement la deuxième moitié de la période de La Tène ancienne.

4. Problématique

Compte tenu de la présence avérée de métallurgie de réduction à l’emplacement même de cette série de charbonnières protohistoriques, on peut envisager de façon très probable que la fabrication du charbon de bois à cet endroit ait pu servir à cette activité. Dans cette perspective, l’absence de battiture dans ces structures, sauf apparemment en surface de la tranchée 55, semble indiquer que le charbon est plus destiné aux opérations de réduction du minerai qu’aux opérations postérieures, sans doute moins présentes dans le secteur.

La connaissance du travail de charbonnage lié à la production de fer en atelier de réduction est très mal connue.

Il s’agit d’une tâche technique majeure pour la métallurgie et très ‘chronophage’, demandant de la main d’œuvre pour l’abattage des arbres, la mise en forme du bois, et la mise ne place de la charbonnière. La surveillance de celle-ci est souvent bien plus longue que le travail de réduction du minerai dans le bas fourneau.

Le cas du Rocher Abraham, montrant l’existence, à la fin de Tène moyenne, de charbonnage en fosses quadrangulaires sur le site de réduction, au voisinage même des bas fourneaux, constituait un exemple jusque là isolé au moment de son invention. Des données de ce type commencent seulement à faire jour (cf. site de Hunaudière à Meillac, infra).

5. Eléments de comparaison

Les fosses de charbonnage mises au jour jusqu’à présent, ont des caractéristiques très similaires ; Leur plan au sol est quadrangulaire, le plus souvent rectangulaire (avec des angles arrondis). Leur plus grande dimension se situe globalement entre 1 m et 5 m. Elles sont à fond plat et montrent des traces de rubéfaction aussi bien au fond que sur les parois subverticales. Sans entrer dans une étude exhaustive de ces structures, on peut citer celles qui ont fait l’objet d’opérations en Bretagne. Leur profondeur est assez variable, et souvent difficile à estimer, s’agissant de structures en général arasées. Assez faible en générale, elle dépasse dans certains cas 40 cm.

a) Site du Rocher Abraham à SAINT PIERRE DE PLESGUEN (35)

Le site comporte deux bas fourneaux voisins (de 91 et 97 cm de diamètre interne) et cinq structures très charbonneuses, pouvant se classer en 4 charbonnières et 1 fosse de stockage du charbon de bois. La datation radiocarbone obtenue pour le bas fourneau n°1 est de 2145 ± 30 BP.

163

Après calibration à 2 , on obtient trois intervalles de valeurs pour site du Rocher Abraham fouillé en 1999 (Vivet, 2001 et 2007) :

[cal BC 354: cal BC 290] à 26,0% de probabilité d’aire relative [cal BC 231: cal BC 89] à 71,6% de probabilité d’aire relative [cal BC 75: cal BC 57] à 24,0% de probabilité d’aire relative

Après calibration à 1 , on obtient les trois intervalles de valeurs suivantes : [cal BC 347: cal BC 318] à 24,4 % de probabilité d’aire relative [cal BC 207: cal BC 156] à 59,9 % de probabilité d’aire relative [cal BC 136: cal BC 114] à 15,7 % de probabilité d’aire relative

D’après la datation radiocarbone, la probabilité est donc plus forte que le Rocher Abraham se situe à La Tène moyenne. Les éléments céramiques (dont un pot à deux anses en œillet) mis au jour au cours de la fouille dans la fosse de charbonnage S11, vont également dans ce sens. b) Site de la Hunaudière à MEILLAC (35)

Une fosse de charbonnage observée et relevée en coupe en 2002, sur l’emplacement même du ou des bas fourneaux, de l’atelier métallurgique de La Hunaudière à Meillac, est décrite infra. Elle a fait l’objet d’une datation C14 en 2014.

Le résultat de la courbe de calibration donne une date calibrée à 2 (95,4 % de probabilité) de : 405 à 231 av. J.-C.

Ces datations couvrent essentiellement la période de La Tène ancienne.

c) site de Pen Ar Roz à CHATEAULIN (29)

Il s’agit d’un site d’occupation laténienne et antique, fouillé en 2010 par Eric Nicolas (Inrap), au sein duquel on enregistre une activité de métallurgie et de charbonnage (5 fosses).

- L’une de celles-ci est datée à 2 de : 380 à 180 av. J.-C. - Une autre fosse, proche d’un des bas fourneaux, donne : 520 à 390 av. J.-C. d) site de PLOUEDERN-LESLOUCH (29)

Très récemment, lors de la fouille (Inrap) de ce site de l’âge du bronze, ce sont 26 fosses charbonnières datées de la fin de l’âge du fer à l’antiquité, qui ont été découvertes (Blanchet, 2013). e) site du Vieux Moulin à (35)

Deux fosses subrectangulaires fortement rubéfiées interprétées comme des charbonnières sont apparues au cours de cette fouille (Inrap) réalisée par Françoise Le Boulanger. Elles comportent des traces de poteaux d’angle et ont été abandonnées à la période carolingienne (Le Boulanger, 2009).

164

III . ANALYSE DU MOBILIER METALLURGIQUE

1. Introduction

Suite à l’opération de diagnostic, une série conséquente (25 éléments) de scories assez volumineuses a été collectée, dans la partie nord du site, dans le secteur couvrant les tranchées 56, 57 et 40. Assez difficiles à reconnaître dans le contexte très humide de découverte, et du fait de l’argile qui adhérait fortement, celles-ci ont été soigneusement lavées, permettant ainsi une interprétation plus précise.

2. Analyse des scories et parois de bas fourneau

Les résultats des observations et des mesures sont rassemblés dans le tableau ci-joint (fig. 2). L’ensemble du mobilier métallurgique collecté représente une masse de presque 32 kg (31,970 kg), constituée très majoritairement de scories (31,770 kg). Deux fragments de paroi de four, dont la masse totale est de 200 g, complètent le lot.

2.1 Scories de réduction

Elles représentent la majeure partie des scories. Leur masse se monte à 30,890 kg. a) Typologie

Le développement dans l’espace des cordons scoriacés, très foisonnant, l’existence d’écoulements verticaux bien identifiables, la présence systématique d’empreintes de charbons de bois, permettent de rattacher, sans problème, l’intégralité du lot à des opérations de réduction en bas fourneau au cours desquelles la scorie est piégée dans la cuve de celui-ci (Vivet, 1997 et 2007).

Le faciès gris-verdâtre quelque peu particulier de ces scories, certainement lié au procédé utilisé et sans doute aussi à la nature très kaolinique de l’argile disponible sur place, présente une grande parenté avec celui des scories issues de l’atelier de La Ville Pierre II, daté de La Tène ancienne.

b) informations sur le(s) type(s) et dimension(s) des bas fourneaux

Certains exemplaires livrent des informations intéressant directement la forme de cette partie inférieure du bas fourneau dans lequel elles se sont formées. La forme de la cuve apparaît sur bon nombre d’entre elles. Malgré les essais entrepris, leur aspect trop fragmentaire ne permet pas de restituer avec certitude le diamètre exact de la cuve, mais fournit des valeurs minimales de cette dimension.

L’exemplaire n° 8 (fig. 2, photos n°1 et 2), d’une masse de 7,140 kg, présente latéralement une surface arrondie montrant un accrochage d’argile blanche, cuite, à grains de quartz souvent dimension importante. Il s’agit d’un reliquat de la paroi de la cuve.

165

FAIT dimension masse Tranchée ou précision n° mobilier observations empreintes (g) LOT de charbon

scorie de beau cordon vertical en forme de stalactite; fragment FAIT surface 40 1 réduction de 1 040 de paroi accrochée; surface supérieure plane; hauteur 58 décapage type piégé d'écoulement minimale : 13 cm. scorie de avec trace de paroi accrochée un peu arrondie; très 2 réduction de 460 3 x 6 x 2 cm grosse empreinte de charbon type piégé scorie de avec moulage presque plan de la paroi par les cordons 3 réduction de 990 verticaux accolés. hauteur d'écoulement minimale : 13 type piégé cm. scorie de 12,5 x 5 cm 4 réduction de 420 empreintes de très gros charbons de bois 10 x 3,5 cm type piégé 10 x 1,5 cm scorie de 5 réduction de 290 cordons avec terminaisons arrondies type piégé scorie de 6 réduction de 200 empreintes charbons type piégé scorie de 4 x 5 cm 7 réduction de 90 grosse empreinte de charbon de bois 4 x 4 cm type piégé scorie de réduction de important fragment d'une scorie piégée en culot, 56 décapage 8 type piégé, 7 140 montrant la forme arrondie et rentrante de la cuve du en forme de bas fourneau. culot scorie de fragment compact, dense, anguleux, gris-vert, 9 réduction de 1 900 montrant des empreintes et de petits charbons de bois type piégé incrustés en surface scorie de réduction de gros fragment de culot ; surface sup à relief erratique, z = -0,45 56 LOT 1 10 type piégé, 6 950 moyennement attirable à l'aimant; surface inf à gouttes m en forme de émoussées. culot scorie de cordons internes ménageant une trouée; empreintes -0,40 à 56 LOT 2 11 réduction de 820 de charbons; charbons de bois probablement 0,50 cm type piégé extractibles pour C14 scorie de cordons protubérants; grosse empreinte de charbon; 2 10 x 4 cm 56 LOT 3 12 réduction de 1 050 fragments de tegulae associées dont une à pâte grise 8x4x2,5 cm type piégé scorie de forme peu interprétable ; nombreuses empreintes de 56 LOT 5 décapage 13 réduction de 500 charbons type piégé scorie de accrochage latéral de paroi de four blanche à assez gros 14 réduction de 1 180 quartz type piégé scorie de fragment de culot avec accrochage de paroi de four réduction de blanche à quartz assez gros, de forme rentrante ou 15 type piégé, 2 570 montrant un changement de diamètre; 1 frag de paroi 10,5x4x2 cm en forme de est tombé sur la surf sup de la scorie et se trouve en culot partie intégré dans la masse FAIT 0 à -20 surface très boursouflée montrant une forte 56 16 paroi de four 180 92 cm vitrification noire, vert clair et grise. culot de forme pratiquement circulaire, de diamètre 11 cm, 17 post- 630 avec empreintes de petits charbons en dessus, et petits réduction charbons au dessus, très attirable à l'aimant

Fig. 5 : mobilier métallurgique mis au jour (tranchées 56, 57 et 40)

166

dimension FAIT ou masse Tranchée précision n° mobilier observations empreintes LOT (g) de charbon

scorie de réduction scorie informe à surface arrondie, non attirable à 56 FAIT 94 18 130 de type l'aimant piégé fragment de culot de plus grande dimension= 10 cm, au niveau de la 56 FAIT 98 19 250 post- cassure (corde), attirable à l'aimant; e=3,5 cm réduction scorie de proche réduction 56 décapage 20 40 scorie de petite taille; fragment de tegula associé FAIT 108 de type piégé paroi de 21 20 vitrification noire-gris-vert poreuse four scorie de sondage FAIT 111 réduction scorie informe ; possibilité d'extraire du charbon de 56 méca 22 120 /112 de type bois pour C14 (0 à 20 cm) piégé scorie de réduction 23 190 scorie en partie allongée en languette de type piégé scorie de face sup à accrochage argileux rouille (oxydes de fer extension réduction en qté), face inf à gouttes émoussées; petite zone 56 24 3 890 SW de type latérale (9x5 cm) avec trace de paroi et accrochage piégé de paroi. scorie de la scorie moule la paroi de la cuve du bas fourneau proximité surface réduction 8,5x2,5x1,5 57 25 920 sur une hauteur de 10 cm et s'arrête sur un gros F120 décapage de type 4 x 7 cm charbon de bois piégé masse de 31 770 scories:

Fig. 5 : mobilier métallurgique mis au jour (tranchées 56, 57 et 40) - suite.

Les bas fourneaux à scorie piégée découverts jusqu’à présent dans le nord de la Haute-Bretagne sont de section circulaire. Un essai de reconstitution du diamètre réalisé à partie de cette surface permet seulement d’avancer qu’il est supérieur à 30 cm. La technique de réduction adoptée génère souvent une fragilité du culot dans la partie centrale du four, plus éloignée des orifices de ventilation et donc souvent plus froide. Par suite, l’exemplaire n°8 pourrait représenter au minimum quelque chose comme le quart de la section horizontale occupée par le culot de fond de four. On peut donc estimer que le diamètre est au moins égal à 2 fois la distance radiale encore mesurable, soit 2 x 23 = 46 cm. Il s’agit ici d’une estimation basse et le diamètre est probablement bien plus élevé. Ces témoins latéraux de parois de cuve montrent que le four comporte un parement d’argile façonnée sous le niveau de soufflage. Ceux-ci se poursuivent de manière ‘rentrante’ sous la scorie indiquant que la scorie a atteint et épousé également le fond de la cuve.

167

La surface supérieure du culot de fond de four montre des concrétions en boule de couleur rouille moyennement attirables à l’aimant. La surface inférieure, quant à elle, n’est pas attirable à l’aimant et les concrétions argileuses ne sont que partielles. Celles-ci retenaient dans leur matrice un petit charbon de bois qui permet d’envisager une datation C14 du culot. La hauteur au centre du culot est de 6 cm alors qu’elle est de 13 cm à la périphérie.

L’exemplaire n°15, d’une masse de 2,570 kg, est une scorie de réduction piégée, en forme de culot, comportant un accrochage de paroi de four blanche à quartz assez gros (photos n° 3 et 4). Sa forme générale semble être en partie rentrante, soit parce qu’elle épouse le fond de la cuve, soit du fait d’un rétrécissement brusque du diamètre de la cuve. Un fragment de la paroi du four est tombé sur la surface de la scorie encore chaude, et s’est retrouvé en partie intégré à celle-ci. Ceci pourrait indiquer la nécessité d’ouvrir le four pour pouvoir retirer la partie supérieure de la scorie, riche en fer métal.

L’exemplaire n° 1 est une scorie piégée d’une masse de 1,040 kg, montrant un bel écoulement vertical des cordons de fayalite, donnant à celle-ci l’aspect d’une stalactite (photo n° 5 et 6). Ce faciès typique (Vivet, 1997) est intéressant, car il permet de restituer une hauteur de cuve sous le niveau de ventilation dépassant 13 cm. Il montre un espace libre dans la cuve du bas fourneau beaucoup plus important que celui dont témoigne l’exemplaire n° 8 décrit précédemment. Des fragments de paroi accrochés en surface latérale de la scorie montrent que celle-ci s’est écoulée le long de la surface interne de la cuve.

L’exemplaire n°3 (990 g) fournit également une hauteur minimale de cuve de 13 cm. L’exemplaire n°25 (920 g) moule la paroi de la cuve sur 10 cm et l’écoulement s’arrête sur un gros charbon de bois.

L’exemplaire n°10, d’une masse de 6,950 kg, fournit un diamètre minimum de 28 cm pour une épaisseur de 12 cm. La surface inférieure montre un chapelet de gouttes de fayalite émoussées, qui n’ont pas poursuivi leur descente. La surface supérieure moyennement attirable à l’aimant montre un relief erratique. Les traces de charbon de bois sont visibles.

L’exemplaire n°24, d’une masse de 3,890 kg, fournit un diamètre minimum de 23 cm et une épaisseur de 6,5 cm. c) empreintes de charbons de bois

Ainsi que le montre la figure 2, les dimensions des empreintes de charbons de bois sont élevées (photos 7 et 8). En dehors des chiffres mentionnés en gras dans le tableau de la figure 2, les valeurs indiquées sont des valeurs minimales, du fait de la fragmentation des scories. Les plus grandes valeurs minimales sont de 12,5 cm; 10,5 cm et 10 cm pour la longueur. Elles sont de 7 cm, 6 cm, et 5 cm pour la largeur. Les empreintes sont tronquées dans l’épaisseur ; cette dernière donnée est plus difficile à restituer.

Les métallurgistes partent donc de charbons de bois de grandes dimensions, sans prendre le soin semble-t-il de les fractionner ou de les calibrer pour ajuster leur dimension à la granulométrie du minerai de fer introduit dans le bas fourneau, en vue de mieux réguler, par exemple, le rythme de

168 descente de la charge. Il est probable qu’ils utilisent le tronc des arbres ou de grosses branches pour réaliser leur charbonnage, comme c’est le cas, par exemple, du site métallurgique du Rocher Abraham, déjà cité. Une analyse anthracologique, avec mesure des rayons de courbure, de charbons de bois trouvés en place serait nécessaire pour confirmer cette hypothèse.

Dans le cas d’une contemporanéité entre l’activité de réduction du minerai de fer et celle liée aux fosses très charbonneuses, correspondant très vraisemblablement à du charbonnage, la mise en relation des données anthracologiques de ces deux types de structures, serait bien sûr d’un grand apport pour la compréhension des usages et procédés techniques, et plus généralement du complexe technique dont ressortiraient ces activités. Paradoxalement, ce type de mise en relation directe est malheureusement très rare, malgré les quantités importantes de charbon de bois que livrent les sites métallurgiques.

2.2 Scories de post-réduction

2.2.1 Deux culots

La masse de réduction brute, ou loupe de fer plus ou moins ‘spongieuse’ et fragmentaire, issue du bas fourneau, ne peut pas être forgée en l’état ; elle contient trop d’impuretés (fayalite essentiellement) et il faut compacter et souder le métal sur lui-même, afin d’obtenir un bloc de fer forgeable. Cette opération peut générer un culot dit d’épuration au niveau du foyer où la matière est réchauffée. Le bloc de fer est ensuite martelé, découpé, soudé (…) pour obtenir un objet de forme voulue. Le réchauffage de la matière dans le foyer de forge donne lieu également à un culot de forge.

Le lot de scories étudié ici recèle deux exemplaires de culot de post-réduction. Ils proviennent tous deux de la tranchée 56 pratiquée sur La Lande Gatée.

L’exemplaire n° 17 est conservé intégralement. Sa forme est pratiquement circulaire avec un léger repli d’allure plus plane et un creusement linéaire permettant d’orienter le culot et restituer l’emplacement de l’extrémité du soufflet (photos n° 9, 10 et 11). Sa surface inférieure présente une forme bombée caractéristique avec de petits charbons de bois et des empreintes de ceux-ci. La surface supérieure est globalement plane hormis le sillon axial mentionné précédemment. La scorie est très compacte et montre une forte attraction à l’aimant.

Le diamètre du culot est de 11 cm. Son épaisseur est de 3,5 cm. Sa masse est de 630 g.

L’exemplaire n° 19 est un fragment de culot de forme circulaire ou elliptique, de masse résiduelle égale à 250 g (photos 12, 13 et 14). Il est compact et attirable à l’aimant. Sa surface supérieure est assez plane, tandis que la surface inférieure présente un bombement caractéristique. On peut mesurer une épaisseur de 3,5 cm au niveau de la cassure.

2.2.2 Interprétation

Bien que la distinction entre épuration et forge ne soit pas toujours très aisée à réaliser à partir des données macroscopiques, l’aspect très compact de ces culots les rattache très probablement à un travail d’épuration de la masse de réduction brute (loupe) en vue de l’obtention d’une masse de métal forgeable.

169

D’après le contexte de découverte en tranchée 56, sur La Lande Gatée, ils seraient attribuables au haut empire romain. Ils sont aussi très similaires à ceux observés sur le site de La Ville Pierre II en Quévert. Sur ce dernier site, une série de 8 culots d’épuration avait ainsi été découverte dans un fossé situé à proximité des fourneaux. Les culots entiers, de forme générale elliptique, ont des dimensions extrêmes s’inscrivant entre 6,5 et 16,5 cm, pour une masse comprise entre 225 et 925 g. L’exemplaire n°17 de La Lande Gatée s’inscrit dans ces dimensions et masses.

Les battitures observées dans les sédiments supérieurs de la fosse charbonnière 105 en tranchée 55, sont sans doute à mettre en relation avec un travail de martelage qui a pu générer ces culots. La possibilité d’une forge remontant à la période gallo-romaine, non détectée dans le secteur proche, n’est cependant pas à exclure, malgré l’absence de culots plus caractéristiques d’opérations de forgeage et d’aspect plus proche de ceux reconnus récemment et de façon récurrente lors d’un nombre important d’opérations préventives menées par l’INRAP en contexte gallo-romain (Levan (dir.) et Vivet, 2014).

2.3 Parois de four

Les deux exemplaires de paroi de four collectés ont certainement été conservés du fait de leur forte vitrification.

L’exemplaire n°16 (fig. 2, photo n°15), d’une masse de 180 g est un fragment de paroi de four boursouflé par la chaleur, montrant une vitrification noire, vert clair et grise.

L’exemplaire n°21 est un petit fragment de paroi (20 g) à vitrification noire-gris-vert poreuse.

Ces deux éléments proviennent d’un secteur du bas fourneau très proche d’un orifice de ventilation et de la zone de combustion du charbon, qui engendre une forte température, en amont de l’atmosphère réductrice permettant la transformation chimique du minerai de fer. Ce type d’attaque de la paroi argileuse a été reconnu, aussi bien sur les parois de four des bas fourneaux de La Ville Pierre II, qu’expérimentalement sur un appareil construit selon les données archéologiques de ce dernier four (Garçon et alii, 2006).

2.4 Mobilier particulier

Le secteur d’activité gallo-romaine de La Gatée a livré un fragment de catillus en granite gris-rose à grains grossiers, d’environ 49 cm de diamètre, comportant un logement d’anille de forme quadrangulaire sur la face supérieure (V. Brisotto, in Hamon, 2014) et un emmanchement aveugle de section quadrangulaire sur le flanc. Un second fragment présente une usure marquée caractérisée par la présence de stries concentriques pouvant évoquer un broyage minéral. Un troisième fragment de meule, de diamètre estimé à 30 cm, à œil circulaire et manchon latéral ouvert sur la face active, pourrait avoir eu le même usage. Ce s derniers éléments sont en grès gris-rose provenant des formations de Fréhel-Erquy sur la côte nord (22). Ces caractéristiques, hormis le diamètre, rappellent fortement les meules du site de Plesder, dont on a montré de façon inédite l’utilisation pour le broyage du minerai grillé (Vivet, 2011).

Un troisième bloc en grès rose d’Erquy est un galet dans lequel on a aménagé une gorge. Il présente des traces de piquetage mais aussi de percussion, et évoque l’aspect des maillets à gorge. Son emploi pour la préparation de minerai est envisageable.

170

3. Datation radiocarbone

Une datation a pu être réalisée sur un échantillon de bois pris dans l’encroûtement d’oxydes de la scorie piégée n° 8. Celle-ci provient de la tranchée 56, et présence une forme en culot pseudocylindrique caractéristique.

La datation calibrée donne les valeurs suivantes : date à 2  (95,4 % de probabilité) : 40 av. J.-C. à 80 ap. J.-C. date à 1  (68,2 % de probabilité) : 5 ap. J.-C. à 65 ap. J.-C.

La datation à 1  renvoie au haut-empire romaine, ce qui pourrait être cohérent avec les témoins d’activité enregistrés à La Lande Gatée bien présents pour cette période et en bonne concordance avec le mobilier céramique mis au jour dans ce secteur au cours de la fouille. Ils indiquent que le site est occupé au cours des Ier et IIe s., probablement surtout à partir du troisième tiers du Ier s.

On note également la présence de tegulae dans les mêmes niveaux que ceux où ont été trouvées les scories de réduction (c’est le cas des exemplaires n°12, 16 et 18). Dans l’hypothèse où l’activité remonterait à cette dernière période, le type de production de fer en bas fourneau à scorie piégée et opération unique ou mettant en œuvre un nombre limité de réductions, renvoie à une filière technique complètement différente de celle qui a pu être reconnue à une quinzaine de kilomètres de là, de l’autre côté de la Rance, sur le site de Pilleverte, dans la commune de Plesder (35). Dans ce dernier cas, l’activité montre une remarquable organisation de l’espace. Elle est abritée sous une grande halle de 10 m x 7 m, qui couvre le bas fourneau et l’aire de travail d’épuration (Vivet, 2008 et 2011). Les scories s’écoulent hors du four et la masse de déchets ainsi générés se monte à près de 600 t. Le broyage du minerai fait appel à de grandes meules mues par des animaux. Le mobilier céramique (sigillée, céramique commune, amphore normande…) indique une pérennité de l’installation, qui fonctionne au cours de la deuxième moitié du IIe siècle ap. J.-C.- voire au début du IIIe siècle ap. J.-C.

On compte quelques exemples de persistance de la technique de réduction en bas fourneau à scorie piégée (non slag taping furnace Tylecoote, 1986) :

- La Ville d’Ahaut à Meillac (35), dans le Combournais, fournit un parallèle intéressant dans le secteur, avec une datation de 1875 ± 70 BP, dont la calibration à 2, est comprise entre 35 av. J.-C. et 323 ap. J.-C, avec une période à plus forte probabilité d’aire relative (93,3 %) située entre 3 et 261 ap. J.-C., et une calibration à 1 donnant un seul intervalle : 68 à 227 ap. J.-C. (Vivet, 2007). - L’atelier de Couédouan à Paimpont (35), fouillé par Guy Larcher (Larcher, 1992 et 1993), comportant des bas fourneaux à scorie piégée de forme ovale, fournit une date radiocarbone plus tardive encore (1800 ± 40 BP), ce qui donne après calibration :

- à 2  : 127 à 370 ap. J.-C, avec une probabilité d’aire relative de 99,4 % pour l’intervalle 125 à 339 ap. J.-C. - à 1  : 137 à 253 ap. J.-C.

171

Les conditions de découverte de la scorie qui a servi à la datation posent cependant question. Les vestiges de bas fourneaux plus anciens et la grosse scorie piégée n°8, a pu être bousculée et mise en contact avec des charbons de bois suite à l’activité gallo-romaine. Il n’est pas totalement impossible que l’argile et les charbons de bois présents aient pu adhérer à la scorie en culot, par une reprise d’oxydation de celle-ci par exemple.

Si l’hypothèse d’une persistance du procédé jusqu’au haut-empire peut parfaitement être avancée dans le cas du site de La Lande Gatée/Lande Close, notamment du fait des éléments mobiliers gallo-romains qui semblent pouvoir être rattachés à une activité métallurgique (meules, maillet à gorge, battitures), la datation C14 réalisée ne permet pas de trancher de façon tout à fait définitive la question. Une nouvelle datation sur des charbons de bois incrustés au cœur d’une des scories de La Lande Gatée serait pertinente pour mieux assoir ce résultat essentiel.

IV. SYNTHESE - CONCLUSION

Le lot de scories et de parois est typologiquement très homogène et peut être considéré comme issu d’une même lignée technique. Les découvertes de mobiliers métallurgiques faites en profondeur (45 cm pour le Lot1- tranchée 56, et 40 à 50 cm pour le Lot2 - tranchée 56) indiquent qu’il ne s’agit pas d’un simple épandage. La nature et répartition du mobilier métallurgique montre clairement l’existence sur place d’installations de réduction du minerai en bas fourneau. L’opération se fait sans écoulement de la scorie à l’extérieur de l’appareil. Le four est très probablement en partie démonté pour accéder aux zones riches en métal de la partie supérieure du culot d’épuration ou pour extraire celui-ci intégralement ou par morceaux.

Compte tenu des formes des scories de réduction rencontrées, il existe presque certainement au moins deux types de four. L’un à cuve verticale profonde probablement creusée dans le sol, l’autre à cuve peu profonde.

La coexistence de ces deux formes n’est pas sans rappeler celle de l’atelier de La Ville Pierre II en Quévert, où ces deux types de bas fourneaux, de 80 cm de diamètre interne chacun, ont été mis au jour de façon conjointe, à 1,75 m l’un de l’autre (Vivet, 2003 et 2007). La datation radiocarbone obtenue pour les charbons du bas fourneau n° 2 est de 2365 ± 65 BP, ce qui donne :

- une date calibrée à 1 (68,2 % de probabilité), se situant entre 503 av. J.-C. et 391 av. J.-C., - une date calibrée à 2 (95,4 % de probabilité) se situant entre 717 et 695 av. J.-C. ou entre 539 av. J.-C. et 383 av. J.-C., avec une probabilité d’aire relative de 97,3 %, pour ce dernier intervalle.

Le site du Bas Chesnay III sur la commune de Taden, voisine de celle de Quévert, a livré une scorie de fond de four de 70 cm de diamètre lors du passage d’une sous-soleuse. Les charbons qu’il recelait ont été datés par radiocarbone de 2370 ± 70 BP, date très proche et très cohérente avec celle de La Ville Pierre II. La calibration donne une date calibrée à 1  de 520 à 390 av. J.-C., et à 2  on obtient

172

plusieurs périodes entre 770 et 240 av. J.-C., dont la plus probable (81 % d’aire de probabilité relative) est comprise entre : 671 et 356 av. J.-C.

Ces dates, très cohérentes entre elles, renvoient à La Tène ancienne, comme celle de la charbonnière 26 de la tranchée 25, ce qui constitue un argument important pour envisager l’existence d’un atelier de réduction remontant à cette époque. L’association de fosses de charbonnage avec des bas fourneaux de cette période pourrait constituer un parallèle intéressant avec la configuration des sites du Rocher Abraham à St Pierre de Plesguen (35), de la Hunaudière à Meillac (35) et de Penn Ar Roz à Châteaulin (29).

La datation de la scorie n° 8 de la tranchée 56, conduit à envisager aussi une production selon le même mode au haut empire et pose la question de la persistance de la lignée technique de production de fer en bas fourneau à scorie piégée. Il s’agit notamment de savoir si le mode de fonctionnement complètement différent mis en évidence de l’autre côté de la Rance, sur l’atelier de la 2ème moitié du IIème siècle à Pilleverte II à Plesder, a supplanté ce mode traditionnel de bas fourneau. La filière à scorie piégée a pu persister malgré tout, dans le cadre d’une activité de tradition indigène, en marge d’une production de fer beaucoup plus massive et organisée, destinée à alimenter l’empire.

Ce mode de fonctionnement en bas fourneau à scorie piégée à La Tène moyenne et finale, voire durant l’antiquité, semble par ailleurs constituer une caractéristique régionale. A l’est de la Bretagne, on se retrouve habituellement avec des bas fourneaux à écoulement de scories pour ces périodes là.

Le recours à une fouille ou à une datation C14 de charbons de bois prélevés dans les scories des tranchées 40 d’une part et 56 d’autre part permettrait de lever les ambiguïtés chronologiques.

Par ailleurs, dans l’hypothèse où il existe bien un atelier de réduction remontant à La Tène ancienne sur le site de La Lande Gatée/La Lande Close, comme tout porte à le croire, cela pourrait signifier un élargissement de l’emprise de ce district métallurgique, qui compte déjà au moins 25 ateliers, actuellement plus centrés sur le Bois du Parc (nord de Quévert - sud de la commune de Pleslin- Trigavou), à environ 4,5 km de là (fig. 10).

A noter que des opérations de fouille sur des bas fourneaux proches de là, mis au jour sur les sites de Bel Air (infra) devraient apporter de nouvelles données à ce sujet.

173

Fig. 1 : Site métallurgique de La Lande Gâtée, commune de Quévert (22) - Carte IGN 25 000

176

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 22 commune principale: QUEVERT Nom : LA LANDE GATEE / LA LANDE CLOSE Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : L’Aublette

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) QUEVERT La Lande Gatee 2014 section AT 02, parcelles 247 et 246 La Lande Close 2014 section AT 02, parcelles 246 et 85

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1 FOSSE charbon de bois 11

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1 CHARBONNIERE 11 Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : La Tène ancienne siècle : date : Période de fin : Haut-Empire siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x voir datations C14 et datation mobilier céramique (rapport de diagnostic) x x

175

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : 350 x 150 m X du centroïde : 272 230 Y du centroïde : 2 392 531 Z du centroïde : 127 m (NGF) : La Lande Gatée X du centroïde : 273 329 Y du centroïde : 2 392 279 Z du centroïde : 128 m (NGF) : La Lande Close

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 diagnostic arrêté de prescription 2014 - 47 A.-L. Hamon, Inrap

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées

Rapport de diagnoctic, opération 2014-47, A.-L. Hamon, L. Simon, Inrap, J.-B. Vivet juin 2014

Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………

176

La Lande gâtée

La Lande Close

Fig. 2: Site métallurgique de La Lande Gatée, commune de Quévert (22) - Plan cadastral.

177 Fig. 3 : localisation des zones liées à la métallurgie du fer et des zones de charbonnage (document rapport de diagnostic 2014, A -L Hamon, Inrap).

178

Photo 1 et 2 : scorie de réduction piégée, en forme de culot (n°8) ; vue du dessus (à gauche) et dessous (à droite). Cliché J.-B. Vivet.

Photo 3 et 4 : scorie de réduction piégée, en forme de culot (n°15) ; vue du des- sus (à gauche) et dessous (à droite).

Cliché J.-B. Vivet.

Photo 7 et 8 : scories de réduction piégées, (n°2, à gauche et n°4, à droite) avec empreintes de charbons de bois. Cliché J.-B. Vivet.

Photo 5 et 6 : scorie de réduction piégée, à écoulement en cordons verticaux (n°1) ; côté paroi de four (à gauche) et interne (à droite), avec empreinte d’un gros charbon. Cliché J.-B. Vivet.

180

Photo 9, 10 et 11 : culot d’épuration (n°17) ; vue du dessus (à gauche en haut), dessous (à droite), et profil (à gauche en bas). Cliché J.-B. Vivet.

Photo 12, 13 et 14 : culot d’épuration (n°19) ; Photo 15 : fragment de paroi de four (n°16), vitrifiée vue du dessus (à gauche en haut), dessous (à (ci-dessus). Cliché J.-B. Vivet. gauche en bas), et profil (à droite). Cliché J.-B. Vivet.

181 Fig. 8 : localisation des zones de charbonnage et des zones liées à la métallurgie du fer (document rapport de diagnostic 2014, A-L Hamon, Inrap).

Photos 16,17 et 18: Quévert, La Lande Gatée ; meules et maillet à gorge (?), en bas - clichés V. Brisotto (Inrap)

Fig. 9 : Quévert, La Lande Gatée ; meules (n°1 et 2) et maillet à gorge (?) - dessin V. Brisotto (Inrap).

182 Fig. 10: District de production de fer remontant à La Tène ancienne du secteur nord-ouest de Dinan, extension vers le sud-ouest de la zone reconnue jusque là, suite aux sites de Bel Air et de La Lande Gatée / Lande Close découverts en diagnostic en 2014 (A.-L. Hamon, Inrap).

183

BEL AIR 1, Commune de QUÉVERT (22)

I . INTRODUCTION

1. Localisation

Nom du site : BEL AIR 1

Lieu dit : BEL AIR

Commune : QUÉVERT

Coordonnées Lambert II étendu: X = 272 141 Y = 2 392 681 Altitude IGN : Z = 116 m

Parcelle : 1103 Section : C 02 Année : 2014

2. Description du site.

Une opération de diagnostic a été menée en 2014 par Anne-Louise Hamon (Inrap) au lieu dit Bel Air, sur la commune de Quévert, à une distance de 1,1 km du site de La Lande Gatée / La Lande Close sur la même commune, décrit supra.

Dans le cadre de la prospection thématique présente, un travail de conseil scientifique et d’étude du mobilier métallurgique ont été mis en œuvre en tant que soutien à l’opération de diagnostic réalisée sur le site de La Lande Gâtée / La Lande Close (Rapport de diagnostic, opération 2014-47, A.-L. Hamon, L. Simon, Inrap, J.-B. Vivet, Ce.R.A.A., juin 2014).

Les parcelles adjacentes 1103 et 504 ont fait l’objet de sondages systématiques. Chacune d’elles a livré un site de réduction de minerai de fer : au sud dans le cas de la parcelle 1103, au nord dans la parcelle 504. Les deux sites sont éloignés de 140 m sans aucune présence d’activité dans l’espace qui les sépare et peuvent donc être considérés comme deux ateliers métallurgiques séparés, qui devraient a priori faire l’objet d’une fouille.

Le décapage du site de Bel Air 1 (zone 1) a fait apparaître les vestiges d’un bas fourneau à scorie piégée, montrant en plan une paroi d’argile cuite circulaire de diamètre interne proche de 1 m (photos n° 12 et 13). A l’extérieur de l’appareil, on rencontre, de façon plus ou moins continue, une couronne de sédiment ayant subi une cuisson réductrice, qu’entoure à son tour, une couronne de sédiment

184 rubéfié. En l’état, la cuve de l’appareil laisse affleurer un gros fragment du culot de scorie piégée, à peine déplacé.

A quelques mètres de distance du bas fourneau, on rencontre trois fosses pseudo-rectangulaires extrêmement charbonneuses (photos n° 14 et 15), que l’on peut interpréter comme des charbonnières (ou à défaut, comme un espace de stockage du charbon de bois).

Quelques scories affleurent au moins de l’une d’entre elles, témoignant du lien existant entre ces structures et la métallurgie. Un test rapide à l’aimant en surface de ces structures n’a pas permis la collecte de battitures.

Le décapage du site de Bel Air 2 (zone 2) montre une concentration très marquée de parois de four et de scories dans un secteur bien délimité (au niveau de la tranchée 15), qui témoigne de l’existence d’un autre bas fourneau à cet endroit.

II. ANALYSE DU MOBILER LIE A LA METALLURGIE

1. Répartition et description du mobilier

Suite à l’opération de diagnostic du site de Bel Air sur les territoires de Quévert et Aucaleuc (22), une série de 165 scories et 102 fragments de parois de four et foyers a été collectée. Les masses totales se montent à 21,310 kg pour les scories et 2,975 kg pour les parois.

Les résultats des observations et des mesures sont rassemblés dans les tableaux ci-joints (fig. 4). La tranchée 2 correspond au site de Bel Air 1 et la tranchée 15 à celui de Bel Air 2. Quelques éléments à caractère métallique trouvés dans d’autres tranchées du diagnostic de grande étendue ont été également joints.

2. Interprétation du mobilier

2.1. Scories

2.1.1 Scories de réduction

Les lots de scories étudiés montrent une homogénéité globale très nette. Toutes se rattachent à un mode de production du fer en bas fourneau ne faisant pas couler la scorie à l’extérieur, mais au contraire la maintenant piégée, vraisemblablement dans l’espace libre d’une cuve creusée à même le sol sous la zone de ventilation, en dessous du niveau auquel a lieu l’essentiel de la transformation physico-chimique du minerai en métal. Les échantillons des tranchées 2 et 15 ne présentent pas de différences fondamentales.

Il s’agit de scories présentant un faciès où peuvent coexister les différents faciès suivants :

- écoulement compact avec traces ou incrustations superficielles de paroi de four (par exemple : tranchée 15, décapage extension nord, sac 1/3 et 2/3, fig. 1),

185

masse dimension Tranchée FAIT US mobilier nbre observations empreintes (g) / charbon scories piégées de petite taille (sauf 2) à revêtementd'oxydes nettoyage ocre montrant très souvent de nombreuses lacunes de 2 71 scories 42 420 surface matières (bulles) leur donnant un aspect très 'léger', non attirables à l'aimant

fragments de paroi assez peu cuits, d'épaisseur maximal =2,5 cm, de couleur blanc à ocre-jaunâtre (sauf 2 exemplaires nettoyage parois de 2 71 30 500 gris), dont les faces planes ne sont pas attaquées par la surface four chaleur et l'ambiance du four, Des empreintes de doigts sont visibles sur plusi extension - 30 cm /surf scories piégées comportant de grandes marques de charbon 2 sud près scories 8 540 de bois; l'une d'elles retient de l'argile mauve; pas four 71 ; base TP d'attraction à l'aimant. scorie piégée cassée en 3 morceaux, contenant un grand 2 3 surface scorie 1 530 3 x 1,5 x 0,5 cm charbon de bois pouvant servir pour une datation C14 Décapage parois bien cuites avec mullite et revêtement mauve ou gris parois de 15 extension 6 660 sombre. Epaisseur maxi = 42 mm. 2 éléments à face plane four nord pseudo quadrangulaires Décapage scories piégées, à bulbes en goutte majoritaires; 1 scorie 8 x 2,5 x 1,3 cm 15 extension sac 1/3 scories 10 2 690 coulée à plat interne à cordons individualisés (14,5x7x3,5 7 x 1,8 x 1 cm nord cm). Décapage scories piégées ; 9 éléments portent la marque du contact φ 2 x 3,5 cm φ 15 extension sac 2/3 scories 21 2 350 avec la cuve du bas fourneau. Pas d'attraction à l'aimant ; 2,5 x 5 cm beaucoup de bulbes en goutte. nord Décapage grosse scorie piégée avec accrochage latéral de paroi de four 15 extension sac 3/3 scories 1 2 600 sur 2 cm d'épaisseur. Hauteur: 11 cm. nord moitié ouest base terre scories piégées à revêtement d'oxyde ocre; 1 scorie pourrait 15 scories 12 1 100 retenir des charbons de bois pour une éventuelle datation végétale C14, extension scories piégées; 7 avec oxydes, assez informes, 1 noire 15 décapage scories 8 1 040 sud luisante à gouttes extension précipités de silice et d'oxydes de fer (non exploitables pour 15 décapage alios 2 190 sud la métallurgie) près FAIT 29 décapage 15 scorie 1 610 scorie piégée, cassée en 3 morceaux surface scories piégées à bulbes en goutte nombreux + 1 fragment 15 74 surface scories 36 750 de culot possible (6 x 5 x 3,5 cm); 1 petite scorie plate allongée répondant fortement à l'aimant. parois de 15 74 surface 6 60 petits fragments de paroi de four four scories piégées avec gouttes, 1 écoulement contre paroi surface, 15 74 scories 10 460 plane, 1 élément avec écoulement en forme de racine, traces décapage de paroi latérale surface, parois de 15 74 3 35 parois bien cuites avec mullite et revêtement noir. décapage four nettoyage scories piégées avec formes en goutte plus ou moins surface à - 15 décapage scories 15 1 300 écrasées; 1 élément en forme de racine; 1 éléments avec 3 40cm écoulements en stalactite; formes très étirées dans l'espace. est fosse 74

Fig. 4 : mobilier métallurgique, site de Bel Air à Quévert et Aucaleuc (22)

186

masse dimension Tranchée FAIT US mobilier nbre observations empreintes (g) / charbon nettoyage scories piégées assez compactes avec alternance d'écoulements en lobes et zones d'empreintes de charbons; 15 116 scories 13 2 870 1 exemplaire contient un charbon pouvant servir à une surface datation C14 nettoyage scories piégées. 1 exemplaire de 1260 g avec trace de paroi 15 116 scories 7 2 660 8 x 1,5 x 3 cm surface de four. 1 exemplaire avec empreintes de charbon de bois nettoyage bloc de minerai brun et rouge. Minerai d'altération en boulet 15 116 minerai 1 140 surface fragmenté, ne répondant pas l'aimant.

fragments de parois de four bien cuites avec mullite et revêtement mauve + zones interstitielles noires siliceuses nettoyage parois de 15 116 10 990 luisantes. 1 paroi avec un possible conduit de ventilation surface four traversant perpendiculaire à la surface attaquée par le feu. Dimensions possibles

parois parois de four grises peu cuites, se délaminant, à 58 91 0 à 8 cm d'argile 6 120 dégraissant quartzeux, dont un petit bloc de 11 mm. chauffée base terre extension 58 végétale (- scorie 1 90 scorie piégée ouest 30cm) base terre extension objet en Gros clou oxydé, à tête élargie (diamètre 3 cm) et section 58 végétale (- 1 30 ouest fer assez carrée (5 mm de côté), forgé, ancien. 30cm) 97 US1 0 à parois parois maioritairement à revêtement gris, délaminées. 58 d'argile 41 610 Epaisseur max = 2 cm. Dégraissant quartz nbreux jusqu'à 7 chauffée mm. moitié nord - 5 cm US1 sondage scorie piégée comportant une face à rayures (10 x 8 cm) faite 70 111 scorie 1 550 de cordons écrasés contre la paroi. L'argile cuite provenant de la paroi est incrustée dans les creux des rainures. mécanique

scorie piégée cassée en 2 morceaux à imprégnation d'argile 70 112 - 65 cm scorie 1 300 mauve sur toutes les faces, non attirable à l'aimant.

scorie piégée cassée en 2 morceaux, se développant dans 181 216 surface scorie 1 450 l'espace.

masse de scories 21,310 (kg) : masse de parois 2,975 (kg) :

Fig. 4 : mobilier métallurgique, site de Bel Air à Quévert et Aucaleuc (22) - suite.

187

- écoulement compact comportant de nombreuses empreintes de charbons de bois (par exemple : tranchée 15, décapage extension nord, sac 2/3, fig. 1),

- écoulement montrant des bulbes ou lobes en forme de grosses gouttes, plus ou moins individualisées, pouvant même prendre l’aspect dans certains cas de stalactites, témoin de la verticalité de l’épanchement (exemple : tranchée 15, Fait 74, nettoyage de la fosse 74),

- écoulement se développant en 3 dimensions avec de grands espaces interstitiels, lorsque la scorie fraye son chemin dans une zone comportant de nombreux charbons de bois (exemple : tranchée 15, Fait 74, nettoyage de la fosse 74),

- écoulement en forme de ‘racine’, lorsque l’écoulement est arrêté par un charbon de bois ou une surface horizontale (exemple : tranchée 15 Fait 74, nettoyage de la fosse 74),

- écoulement à argile mauve très adhérente, témoin de transformations chimiques, qui demanderaient à être identifiées (exemples : tranchée 2, extension sud près four 71 et tranchée 70, Fait 112). Ce type d’adhérence mauve un peu particulier a été observé sur l’atelier de réduction de La Ville Pierre II en Quévert (Vivet, 2000).

- écoulement gris à noir, à revêtement ocre, de faible dimension, comptant de nombreuses et importantes lacunes de matière (« bulles ») leur conférant un aspect alvéolaire « léger », témoin vraisemblable de formation de gaz au sein de la scorie piégée, extrait sans doute lors du décorticage de celle-ci pour la recherche de zones riches en fer métallique (exemple : tranchée 2, Fait 71).

Dans quelques rares cas, l’écoulement peut prendre l’aspect d’une scorie écoulée à plat, mais il s’agit bien d’une scorie coulée interne (exemple : tranchée 15, décapage extension nord, sac 1/3, fig. 1).

La présence de scories de réduction, de type piégé également, dans les structures foyères de la tranchée 58, de la tranchée 70, Fait 111 et 112, et de la tranchée 181, Fait 216, tend à indiquer l’existence dans ces secteurs d’une structure de réduction de type bas fourneau, de même type que celles des tranchées 2 et 15.

2.1.2 Scories de post-réduction

On notera seulement la présence d’une scorie compacte montrant un revêtement granuleux ocre partiel, fortement attirable à l’aimant, qui pourrait éventuellement correspondre à un fragment de culot de post-réduction, sous réserves d’études complémentaires à cette simple observation morphologique (tranchée 15 Fait 74, surface, fig.1).

2.1.3 Battitures

Quelques tests rapides et observations à la loupe binoculaire de quelques prélèvements réalisés sur les structures foyères Fait 91 et 97 de la tranchée 58, n’ont pas permis de mettre en évidence la présence de battitures. Leurs caractéristiques, notamment leur forme, la rubéfaction des parois latérales et partiellement du fond des fosses, permettent d’attribuer la fonction de fosses de charbonnage à ces structures.

188

2.1.4 Charbons de bois inclus dans scories

Plusieurs scories contiennent des charbons de bois, susceptible de servir à une datation C14 : - 1 exemplaire de la tranchée 2, Fait 3, de bonne taille : 3 x 1,5 x 0,5 cm - 1 exemplaire de la tranchée 15, Fait 116 - 1 exemplaire de la tranchée 15, moitié ouest, est susceptible d’en receler (à vérifier par fracture de la scorie).

2.2. Objet en fer

Un objet en fer est à recenser en tranchée 58, extension ouest. Il s’agit d’un gros clou très oxydé, à tête élargie (diamètre 3 cm) et section pratiquement carrée (5 mm de côté). Sa situation de découverte, son association avec une scorie piégée, et son aspect travaillé, laissent à penser qu’il s’agit d’un clou forgé, qui peut être très ancien.

2.3. Parois de four et foyers

Les 102 fragments de parois de four collectées présentent différents aspects qui intéressent plusieurs parties du four servant à la réduction. On distingue notamment les éléments suivants :

- parois très cuite, épaisse, avec présence de mullite blanche (minéral combinant alumine et silice, rarement présent dans la nature, mais apparaissant de manière artificielle lors de la chauffe d’argiles à forte température et pression atmosphérique), revêtement crevassé de couleur mauve, gris foncé et/ou noir. On observe souvent de la silice interstitielle noire et luisante. Il s’agit des parties du four en contact avec la zone la plus chaude de l’appareil, dans le secteur où se forme le fer métallique. C’est le cas des parois de la tranchée 15, zone d’extension nord, Fait 74 et Fait 116), qui fournissent des indices de proximité avec un bas fourneau, sectionné par exemple au niveau de sa partie encavée.

- parois à peine cuites, blanc-jaunâtre à ocre, montrant dans certains cas des empreintes de doigt (tranchée 2, Fait 71). Il s’agit de moellons appartenant à la partie haute de la structure en élévation, correspondant à la cheminée du bas fourneau, pouvant indiquer un effondrement de celle-ci dans cette direction.

- fragments plats d’argile peu cuite, gris clair, se délaminant facilement, que l’on peut rapprocher de revêtement ou parois de structures foyères ayant subi une chauffe modérée, en milieu réducteur tel que celle que l’on rencontre dans une structure de charbonnage ou bien de forge. C’est le cas des parois de la tranchée 58, Fait 91 et 97, moitié nord.

2.2 Tuyère

L’étude d’un fragment de paroi de four bien cuit issu de la tranchée 15, Fait 116, montre l’existence d’une surface axiale peu cuite, lisse, perpendiculaire à la surface interne du four, qui montre, quant à elle, une surface mauve, en partie fondue, typique de l’attaque du feu dans ce type d’atmosphère.

189

L'état de fragmentation ne permet d'assurer totalement qu'il s'agit bien d'une tuyère (il pourrait éventuellement s’agir aussi d’une zone de contact entre deux moellons d’argile constitutifs de la paroi du four), mais l’hypothèse d’un orifice de ventilation est très probable. Sa longueur minimale, qui reflète aussi l’épaisseur de la paroi, se monte à 6,5 cm, et un diamètre de l’ordre de 2,5 cm est envisageable.

2.2. Minerai

Un bloc de minerai de 140 g a été identifié dans la tranchée 15, Fait 116. Il s’agit d’un bloc brun et rouge, correspondant à du minerai d'altération en boulet fragmenté. Il ne répond pas l'aimant, ce qui ne permet pas d’apporter d’argument quant au grillage (passage au feu avant enfournement dans le bas fourneau) possible du minerai. La conjonction de scories, parois de four et minerai, incite à penser que l’on est au voisinage du bas fourneau.

III. CONCLUSION :

L’étude du mobilier associable à la métallurgie montre de très grandes similitudes avec celui mis au jour sur le site de La Ville Pierre en Quévert (Vivet, 2000 et 2007) et au cours de l’opération de diagnostic plus récente, sur le site de La Lande Gatée, au lieu-dit de l’Aublette, intéressant la même commune (A.-L. Hamon, 2014).

La caractérisation typo-chronologique des structures de réduction auxquelles se rattache ce mobilier permettrait d’appréhender de façon formelle, la notion de district de production de fer au cours de la période de la protohistoire, évoqué pour ce secteur situé au nord de Dinan (Vivet, 2007). De même la problématique posée par la durée très longue d’utilisation du procédé de réduction en bas fourneau à scorie piégée en Bretagne et les questions de continuité de l’activité métallurgique dans cette zone pourraient être abordées avec beaucoup d’intérêt.

Contrairement à ce quoi on pourrait s’attendre, les structures charbonnières en association directe avec les fours de réduction du minerai de fer, n’ont fait l’objet, jusqu’à aujourd’hui, que de rares observations ou fouilles. Soit l’emprise des sondages réalisés sur les sites de production ne couvrait pas une surface permettant d’atteindre ces structures, soit le complexe technique était différent et recourrait à un approvisionnement en charbon de bois à distance, faisant appel à un corps de métier sans doute spécialisé.

On citera simplement le site du Rocher Abraham en Saint-Pierre-de-Plesguen, où une telle association entre charbonnage et bas fourneaux a pour être, de manière exceptionnelle, observée. Le mode de production de charbon de bois en fosses pseudo-quadrangulaires a ainsi pu être démontré pour la période de fin de La Tène moyenne (Vivet, 2001 et 2007). La fouille en 2000 du site de La Ville Pierre en Quévert, qui remonte à La Tène ancienne, et livre un mobilier métallurgique tout à fait similaire, n’a pas livré de fosse de charbonnière.

190

On rappellera que le travail de charbonnage, qui implique l’abattage du bois, sa mise en forme, la préparation de la structure charbonnière, l’allumage et la surveillance de celle-ci sur des durées se comptant très souvent en jours, voire en semaines, le transport des charges volumineuses de charbon de bois, est particulièrement chronophage. Cette tâche prend plus de temps que l’opération de réduction du minerai en bas fourneau, et constitue un volet souvent négligé des métiers anciens essentiels.

Le site de Bel Air est donc susceptible de fournir de précieux renseignements sur les procédés de fabrication de charbon de bois et de fer à une période très reculée, et sur les interactions et implications existant entre ces deux activités artisanales.

191

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 22 commune principale: QUEVERT Nom : BEL AIR 1 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Bel Air

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) QUEVERT La Lande des Periaux 2014 section C 02, parcelle 1103

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : Age du fer ( ?) siècle : date : Période de fin : Age du fer ( ?) siècle : date : Attribution culturelle : Commentaire sur la chronologie x Age du fer, très probablement x x

192

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : X du centroïde : 272 141 Y du centroïde : 2 392 681 Z du centroïde : 116 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 diagnostic arrêté de prescription 2014 - 167 A.-L. Hamon, Inrap

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées

Rapport de diagnostic, opération 2014-167, A.-L. Hamon, Inrap, J.-B. Vivet, en cours

Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………

193

Fig. 1 : Site métallurgique de Bel Air 1, commune de Quévert (22) - Carte IGN 25 000 ème.

194 Fig. 2 : site métallurgique de Bel Air 1, commune de Quévert (22) - Plan cadastral.

195 Fig. 3 : Site métallurgique de Bel Air, commune de Quévert (22) - Plan général des tranchées, d’après A.-L. Hamon, 2014, en cours).

196 Photo n°12 : Site métallurgique de Bel Air 1, à Quévert (22), vue d’ensemble du bas fourneau et des fosses de

Photo n°13 : Site métallurgique de Bel Air 1, à Quévert (22), bas fourneau suite au décapage, diagnostic Inrap (A.-L. Hamon, dir.) - cliché J.-B. Vivet.

197 Photo n°14 : Site métallurgique de Bel Air 1, à Quévert (22), charbonnière au voisinage du bas fourneau, diagnostic Inrap (A.-L. Hamon, dir.) - cliché J.-B. Vivet.

Photo n°15 : Site métallurgique de Bel Air 1, à Quévert (22), autre charbonnière ou stockage de char- bon de bois au voisinage du bas fourneau, diagnostic Inrap (A.-L. Hamon, dir.) - cliché J.-B. Vivet.

198

BEL AIR 2, Commune de QUÉVERT (22)

1. Localisation

Nom du site : BEL AIR 2

Lieu dit : BEL AIR

Commune : QUÉVERT

Coordonnées Lambert II : X = 272 101 Y = 2 392 819 Altitude IGN : Z = 113 m

Parcelle : 504 Section : C 02 Année : 2014

2. Description du site.

Une opération de diagnostic a été menée en 2014 par Anne-Louise Hamon (Inrap) au lieu dit Bel Air, sur la commune de Quévert, à une distance de 1,1 km du site de La Lande Gatée / La Lande Close sur la même commune, décrit supra.

Dans le cadre de la prospection thématique présente, un travail de conseil scientifique et d’étude du mobilier métallurgique ont été mis en œuvre en tant que soutien à l’opération de diagnostic réalisée sur le site de La Lande Gâtée / La Lande Close (Rapport de diagnostic, opération 2014-47, A.-L. Hamon, L. Simon, Inrap, J.-B. Vivet, Ce.R.A.A., juin 2014).

Les parcelles adjacentes 1103 et 504 ont fait l’objet de sondages systématiques. Chacune d’elles a livré un site de réduction de minerai de fer : au sud dans le cas de la parcelle 1103, au nord dans la parcelle 504. Les deux sites sont éloignés de 140 m sans aucune présence d’activité dans l’espace qui les sépare et peuvent donc être considérés comme deux ateliers métallurgiques séparés, qui devraient a priori faire l’objet d’une fouille.

Le décapage du site de Bel Air 1 (zone 1) a fait apparaître les vestiges d’un bas fourneau à scorie piégée, montrant en plan une paroi d’argile cuite circulaire de diamètre interne proche de 1 m (photos n° 12 et 13). A l’extérieur de l’appareil, on rencontre, de façon plus ou moins continue, une couronne de sédiment ayant subi une cuisson réductrice, qu’entoure à son tour, une couronne de sédiment rubéfié. En l’état, la cuve de l’appareil laisse affleurer un gros fragment du culot de scorie piégée, à peine déplacé.

A quelques mètres de distance du bas fourneau, on rencontre trois fosses pseudo-rectangulaires extrêmement charbonneuses (photos n° 14 et 15), que l’on peut interpréter comme des charbonnières (ou à défaut, comme un espace de stockage du charbon de bois).

199

Quelques scories affleurent au moins de l’une d’entre elles, témoignant du lien existant entre ces structures et la métallurgie. Un test rapide à l’aimant en surface de ces structures n’a pas permis la collecte de battitures.

Le décapage du site de Bel Air 2 (zone 2) montre une concentration très marquée de parois de four et de scories dans un secteur bien délimité (au niveau de la tranchée 15), qui témoigne de l’existence d’un autre bas fourneau à cet endroit.

II. ANALYSE DU MOBILER LIE A LA METALLURGIE

1. Répartition et description du mobilier

Suite à l’opération de diagnostic du site de Bel Air sur les territoires de Quévert et Aucaleuc (22), une série de 165 scories et 102 fragments de parois de four et foyers a été collectée. Les masses totales se montent à 21,310 kg pour les scories et 2,975 kg pour les parois.

Les résultats des observations et des mesures sont rassemblés dans les tableaux ci-joints (fig. 4). La tranchée 2 correspond au site de Bel Air 1 et la tranchée 15 à celui de Bel Air 2. Quelques éléments à caractère métallique trouvés dans d’autres tranchées du diagnostic de grande étendue ont été également joints.

2. Interprétation du mobilier

2.1. Scories

2.1.1 Scories de réduction

Les lots de scories étudiés montrent une homogénéité globale très nette. Toutes se rattachent à un mode de production du fer en bas fourneau ne faisant pas couler la scorie à l’extérieur, mais au contraire la maintenant piégée, vraisemblablement dans l’espace libre d’une cuve creusée à même le sol sous la zone de ventilation, en dessous du niveau auquel a lieu l’essentiel de la transformation physico-chimique du minerai en métal. Les échantillons des tranchées 2 et 15 ne présentent pas de différences fondamentales.

Il s’agit de scories présentant un faciès où peuvent coexister les différents faciès suivants :

- écoulement compact avec traces ou incrustations superficielles de paroi de four (par exemple : tranchée 15, décapage extension nord, sac 1/3 et 2/3, fig. 1),

200

masse dimension Tranchée FAIT US mobilier nbre observations empreintes (g) / charbon scories piégées de petite taille (sauf 2) à revêtementd'oxydes nettoyage ocre montrant très souvent de nombreuses lacunes de 2 71 scories 42 420 surface matières (bulles) leur donnant un aspect très 'léger', non attirables à l'aimant

fragments de paroi assez peu cuits, d'épaisseur maximal =2,5 cm, de couleur blanc à ocre-jaunâtre (sauf 2 exemplaires nettoyage parois de 2 71 30 500 gris), dont les faces planes ne sont pas attaquées par la surface four chaleur et l'ambiance du four, Des empreintes de doigts sont visibles sur plusi extension - 30 cm /surf scories piégées comportant de grandes marques de charbon 2 sud près scories 8 540 de bois; l'une d'elles retient de l'argile mauve; pas four 71 ; base TP d'attraction à l'aimant. scorie piégée cassée en 3 morceaux, contenant un grand 2 3 surface scorie 1 530 3 x 1,5 x 0,5 cm charbon de bois pouvant servir pour une datation C14 Décapage parois bien cuites avec mullite et revêtement mauve ou gris parois de 15 extension 6 660 sombre. Epaisseur maxi = 42 mm. 2 éléments à face plane four nord pseudo quadrangulaires Décapage scories piégées, à bulbes en goutte majoritaires; 1 scorie 8 x 2,5 x 1,3 cm 15 extension sac 1/3 scories 10 2 690 coulée à plat interne à cordons individualisés (14,5x7x3,5 7 x 1,8 x 1 cm nord cm). Décapage scories piégées ; 9 éléments portent la marque du contact φ 2 x 3,5 cm φ 15 extension sac 2/3 scories 21 2 350 avec la cuve du bas fourneau. Pas d'attraction à l'aimant ; 2,5 x 5 cm beaucoup de bulbes en goutte. nord Décapage grosse scorie piégée avec accrochage latéral de paroi de four 15 extension sac 3/3 scories 1 2 600 sur 2 cm d'épaisseur. Hauteur: 11 cm. nord moitié ouest base terre scories piégées à revêtement d'oxyde ocre; 1 scorie pourrait 15 scories 12 1 100 retenir des charbons de bois pour une éventuelle datation végétale C14, extension scories piégées; 7 avec oxydes, assez informes, 1 noire 15 décapage scories 8 1 040 sud luisante à gouttes extension précipités de silice et d'oxydes de fer (non exploitables pour 15 décapage alios 2 190 sud la métallurgie) près FAIT 29 décapage 15 scorie 1 610 scorie piégée, cassée en 3 morceaux surface scories piégées à bulbes en goutte nombreux + 1 fragment 15 74 surface scories 36 750 de culot possible (6 x 5 x 3,5 cm); 1 petite scorie plate allongée répondant fortement à l'aimant. parois de 15 74 surface 6 60 petits fragments de paroi de four four scories piégées avec gouttes, 1 écoulement contre paroi surface, 15 74 scories 10 460 plane, 1 élément avec écoulement en forme de racine, traces décapage de paroi latérale surface, parois de 15 74 3 35 parois bien cuites avec mullite et revêtement noir. décapage four nettoyage scories piégées avec formes en goutte plus ou moins surface à - 15 décapage scories 15 1 300 écrasées; 1 élément en forme de racine; 1 éléments avec 3 40cm écoulements en stalactite; formes très étirées dans l'espace. est fosse 74

Fig. 4 : mobilier métallurgique, site de Bel Air à Quévert et Aucaleuc (22)

201

masse dimension Tranchée FAIT US mobilier nbre observations empreintes (g) / charbon nettoyage scories piégées assez compactes avec alternance d'écoulements en lobes et zones d'empreintes de charbons; 15 116 scories 13 2 870 1 exemplaire contient un charbon pouvant servir à une surface datation C14 nettoyage scories piégées. 1 exemplaire de 1260 g avec trace de paroi 15 116 scories 7 2 660 8 x 1,5 x 3 cm surface de four. 1 exemplaire avec empreintes de charbon de bois nettoyage bloc de minerai brun et rouge. Minerai d'altération en boulet 15 116 minerai 1 140 surface fragmenté, ne répondant pas l'aimant.

fragments de parois de four bien cuites avec mullite et revêtement mauve + zones interstitielles noires siliceuses nettoyage parois de 15 116 10 990 luisantes. 1 paroi avec un possible conduit de ventilation surface four traversant perpendiculaire à la surface attaquée par le feu. Dimensions possibles

parois parois de four grises peu cuites, se délaminant, à 58 91 0 à 8 cm d'argile 6 120 dégraissant quartzeux, dont un petit bloc de 11 mm. chauffée base terre extension 58 végétale (- scorie 1 90 scorie piégée ouest 30cm) base terre extension objet en Gros clou oxydé, à tête élargie (diamètre 3 cm) et section 58 végétale (- 1 30 ouest fer assez carrée (5 mm de côté), forgé, ancien. 30cm) 97 US1 0 à parois parois maioritairement à revêtement gris, délaminées. 58 d'argile 41 610 Epaisseur max = 2 cm. Dégraissant quartz nbreux jusqu'à 7 chauffée mm. moitié nord - 5 cm US1 sondage scorie piégée comportant une face à rayures (10 x 8 cm) faite 70 111 scorie 1 550 de cordons écrasés contre la paroi. L'argile cuite provenant de la paroi est incrustée dans les creux des rainures. mécanique

scorie piégée cassée en 2 morceaux à imprégnation d'argile 70 112 - 65 cm scorie 1 300 mauve sur toutes les faces, non attirable à l'aimant.

scorie piégée cassée en 2 morceaux, se développant dans 181 216 surface scorie 1 450 l'espace.

masse de scories 21,310 (kg) : masse de parois 2,975 (kg) :

Fig. 4 : mobilier métallurgique, site de Bel Air à Quévert et Aucaleuc (22) - suite.

202

- écoulement compact comportant de nombreuses empreintes de charbons de bois (par exemple : tranchée 15, décapage extension nord, sac 2/3, fig. 1),

- écoulement montrant des bulbes ou lobes en forme de grosses gouttes, plus ou moins individualisées, pouvant même prendre l’aspect dans certains cas de stalactites, témoin de la verticalité de l’épanchement (exemple : tranchée 15, Fait 74, nettoyage de la fosse 74),

- écoulement se développant en 3 dimensions avec de grands espaces interstitiels, lorsque la scorie fraye son chemin dans une zone comportant de nombreux charbons de bois (exemple : tranchée 15, Fait 74, nettoyage de la fosse 74),

- écoulement en forme de ‘racine’, lorsque l’écoulement est arrêté par un charbon de bois ou une surface horizontale (exemple : tranchée 15 Fait 74, nettoyage de la fosse 74),

- écoulement à argile mauve très adhérente, témoin de transformations chimiques, qui demanderaient à être identifiées (exemples : tranchée 2, extension sud près four 71 et tranchée 70, Fait 112). Ce type d’adhérence mauve un peu particulier a été observé sur l’atelier de réduction de La Ville Pierre II en Quévert (Vivet, 2000).

- écoulement gris à noir, à revêtement ocre, de faible dimension, comptant de nombreuses et importantes lacunes de matière (« bulles ») leur conférant un aspect alvéolaire « léger », témoin vraisemblable de formation de gaz au sein de la scorie piégée, extrait sans doute lors du décorticage de celle-ci pour la recherche de zones riches en fer métallique (exemple : tranchée 2, Fait 71).

Dans quelques rares cas, l’écoulement peut prendre l’aspect d’une scorie écoulée à plat, mais il s’agit bien d’une scorie coulée interne (exemple : tranchée 15, décapage extension nord, sac 1/3, fig. 1).

La présence de scories de réduction, de type piégé également, dans les structures foyères de la tranchée 58, de la tranchée 70, Fait 111 et 112, et de la tranchée 181, Fait 216, tend à indiquer l’existence dans ces secteurs d’une structure de réduction de type bas fourneau, de même type que celles des tranchées 2 et 15.

2.1.2 Scories de post-réduction

On notera seulement la présence d’une scorie compacte montrant un revêtement granuleux ocre partiel, fortement attirable à l’aimant, qui pourrait éventuellement correspondre à un fragment de culot de post-réduction, sous réserves d’études complémentaires à cette simple observation morphologique (tranchée 15 Fait 74, surface, fig.1).

2.1.3 Battitures

Quelques tests rapides et observations à la loupe binoculaire de quelques prélèvements réalisés sur les structures foyères Fait 91 et 97 de la tranchée 58, n’ont pas permis de mettre en évidence la présence de battitures. Leurs caractéristiques, notamment leur forme, la rubéfaction des parois latérales et partiellement du fond des fosses, permettent d’attribuer la fonction de fosses de charbonnage à ces structures.

203

2.1.4 Charbons de bois inclus dans scories

Plusieurs scories contiennent des charbons de bois, susceptible de servir à une datation C14 : - 1 exemplaire de la tranchée 2, Fait 3, de bonne taille : 3 x 1,5 x 0,5 cm - 1 exemplaire de la tranchée 15, Fait 116 - 1 exemplaire de la tranchée 15, moitié ouest, est susceptible d’en receler (à vérifier par fracture de la scorie).

2.2. Objet en fer

Un objet en fer est à recenser en tranchée 58, extension ouest. Il s’agit d’un gros clou très oxydé, à tête élargie (diamètre 3 cm) et section pratiquement carrée (5 mm de côté). Sa situation de découverte, son association avec une scorie piégée, et son aspect travaillé, laissent à penser qu’il s’agit d’un clou forgé, qui peut être très ancien.

2.3. Parois de four et foyers

Les 102 fragments de parois de four collectées présentent différents aspects qui intéressent plusieurs parties du four servant à la réduction. On distingue notamment les éléments suivants :

- parois très cuite, épaisse, avec présence de mullite blanche (minéral combinant alumine et silice, rarement présent dans la nature, mais apparaissant de manière artificielle lors de la chauffe d’argiles à forte température et pression atmosphérique), revêtement crevassé de couleur mauve, gris foncé et/ou noir. On observe souvent de la silice interstitielle noire et luisante. Il s’agit des parties du four en contact avec la zone la plus chaude de l’appareil, dans le secteur où se forme le fer métallique. C’est le cas des parois de la tranchée 15, zone d’extension nord, Fait 74 et Fait 116), qui fournissent des indices de proximité avec un bas fourneau, sectionné par exemple au niveau de sa partie encavée.

- parois à peine cuites, blanc-jaunâtre à ocre, montrant dans certains cas des empreintes de doigt (tranchée 2, Fait 71). Il s’agit de moellons appartenant à la partie haute de la structure en élévation, correspondant à la cheminée du bas fourneau, pouvant indiquer un effondrement de celle-ci dans cette direction.

- fragments plats d’argile peu cuite, gris clair, se délaminant facilement, que l’on peut rapprocher de revêtement ou parois de structures foyères ayant subi une chauffe modérée, en milieu réducteur tel que celle que l’on rencontre dans une structure de charbonnage ou bien de forge. C’est le cas des parois de la tranchée 58, Fait 91 et 97, moitié nord.

2.2 Tuyère

L’étude d’un fragment de paroi de four bien cuit issu de la tranchée 15, Fait 116, montre l’existence d’une surface axiale peu cuite, lisse, perpendiculaire à la surface interne du four, qui montre, quant à elle, une surface mauve, en partie fondue, typique de l’attaque du feu dans ce type d’atmosphère.

204

L'état de fragmentation ne permet d'assurer totalement qu'il s'agit bien d'une tuyère (il pourrait éventuellement s’agir aussi d’une zone de contact entre deux moellons d’argile constitutifs de la paroi du four), mais l’hypothèse d’un orifice de ventilation est très probable. Sa longueur minimale, qui reflète aussi l’épaisseur de la paroi, se monte à 6,5 cm, et un diamètre de l’ordre de 2,5 cm est envisageable.

2.2. Minerai

Un bloc de minerai de 140 g a été identifié dans la tranchée 15, Fait 116. Il s’agit d’un bloc brun et rouge, correspondant à du minerai d'altération en boulet fragmenté. Il ne répond pas l'aimant, ce qui ne permet pas d’apporter d’argument quant au grillage (passage au feu avant enfournement dans le bas fourneau) possible du minerai. La conjonction de scories, parois de four et minerai, incite à penser que l’on est au voisinage du bas fourneau.

III. CONCLUSION :

L’étude du mobilier associable à la métallurgie montre de très grandes similitudes avec celui mis au jour sur le site de La Ville Pierre en Quévert (Vivet, 2000 et 2007) et au cours de l’opération de diagnostic plus récente, sur le site de La Lande Gatée, au lieu-dit de l’Aublette, intéressant la même commune (A.-L. Hamon, 2014).

La caractérisation typo-chronologique des structures de réduction auxquelles se rattache ce mobilier permettrait d’appréhender de façon formelle, la notion de district de production de fer au cours de la période de la protohistoire, évoqué pour ce secteur situé au nord de Dinan (Vivet, 2007). De même la problématique posée par la durée très longue d’utilisation du procédé de réduction en bas fourneau à scorie piégée en Bretagne et les questions de continuité de l’activité métallurgique dans cette zone pourraient être abordées avec beaucoup d’intérêt.

Contrairement à ce quoi on pourrait s’attendre, les structures charbonnières en association directe avec les fours de réduction du minerai de fer, n’ont fait l’objet, jusqu’à aujourd’hui, que de rares observations ou fouilles. Soit l’emprise des sondages réalisés sur les sites de production ne couvrait pas une surface permettant d’atteindre ces structures, soit le complexe technique était différent et recourrait à un approvisionnement en charbon de bois à distance, faisant appel à un corps de métier sans doute spécialisé.

On citera simplement le site du Rocher Abraham en Saint-Pierre-de-Plesguen, où une telle association entre charbonnage et bas fourneaux a pour être, de manière exceptionnelle, observée. Le mode de production de charbon de bois en fosses pseudo-quadrangulaires a ainsi pu être démontré pour la période de fin de La Tène moyenne (Vivet, 2001 et 2007). La fouille en 2000 du site de La Ville Pierre en Quévert, qui remonte à La Tène ancienne, et livre un mobilier métallurgique tout à fait similaire, n’a pas livré de fosse de charbonnière.

205

On rappellera que le travail de charbonnage, qui implique l’abattage du bois, sa mise en forme, la préparation de la structure charbonnière, l’allumage et la surveillance de celle-ci sur des durées se comptant très souvent en jours, voire en semaines, le transport des charges volumineuses de charbon de bois, est particulièrement chronophage. Cette tâche prend plus de temps que l’opération de réduction du minerai en bas fourneau, et constitue un volet souvent négligé des métiers anciens essentiels.

Le site de Bel Air est donc susceptible de fournir de précieux renseignements sur les procédés de fabrication de charbon de bois et de fer à une période très reculée, et sur les interactions et implications existant entre ces deux activités artisanales.

206

FICHE D'ENREGISTREMENT DE DECOUVERTE Année : 2014 Première mention X Données complémentaires = 0 Année de première mention= N° de l’EA = LOCALISATION Département : 22 commune principale: QUEVERT Nom : BEL AIR 2 Lieu-dit de l'IGN et/ou adresse : Bel Air

Commune principale Lieu-dit du cadastre Année Section(s) . Parcelle (s) QUEVERT La Lande des Periaux 2014 section C 02, parcelle 504

Commune (s)secondaire(s) Lieu-dit du cadastre Année Section (s) Parcelle (s)

IDENTIFICATION DESCRIPTION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Structures (illimité) Doute (?)Affixe 1 Affixe 2 Quantité FERRIER amas de scories fer 1

Commentaire sur les structures

(voir feuille jointe)

INTERPRETATION (les affixes 1 et 2 sont à choisir dans la liste des affixes matière, morphologie ou autre ) Nature (limité à 2 ) Affixe 1 Affixe 2 Quantité PRODUCTION METALLURGIQUE Traitement du minerai bas fourneau 1

Commentaire sur l'interprétation

(voir feuille jointe)

MOBILIER Mobilier significatif (décrit et commenté) :

(voir feuille jointe) Contexte du mobilier : Lieu de dépôt du mobilier : CeRAA, St Malo

CHRONOLOGIE Période de début : Age du fer ( ?) siècle : date : Période de fin : Age du fer ( ?) siècle : date : Attribution culturelle :Commentaire sur la chronologie x Age du fer, très probablement x x

207

GEOREFERENCES (Coordonnées de l'entité) : Type de fond : IGN 1/25000e - Lambert II étendu Précision de l'emprise : X du centroïde : 272 101 Y du centroïde : 2 392 819 Z du centroïde : 113 m (NGF)

ETAT ACTUEL

Situation : ■ plein air  Grotte, abri, souterrain  Immergé Topographie Géologie Géomorphologie

Enfouissement ( en cm) : Détruit : OUI NON En élévation : OUI NON

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE : Année de la découverte Circonstance de la découverte Inventeur/informateur 2014 diagnostic arrêté de prescription 2014 - 167 A.-L. Hamon, Inrap

SOURCES :(mentionner documents bibliographiques, archives, cartes, plans, photographies etc…) : vedette pages concernées

Rapport de diagnoctic, opération 2014-167, A.-L. Hamon, Inrap, J.-B. Vivet, en cours

Rapport prospection thématique paléométallurgie de la haute-Bretagne 2014.

Cadre réservé au SRA  N° Entité :  Intérêt Patrimonial :  Intérêt scientifique :  Information à vérifier :  Date de création :  Dernière mise à jour :

ENTITES ARCHEOLOGIQUES LIEES nature du lien identification

OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LIEES identification

PROTECTIONS ET SERVITUDES LIEES identification

Commentaire général sur l'EA : …………………………………………………………………………………………………

208

Fig. 1 : Site métallurgique de Bel Air, commune de Quévert (22) - Carte IGN 25 000 ème.

209 Fig. 2: site métallurgique de Bel Air 2, commune de Quévert (22) - Plan cadastral.

210 Fig. 3 : Site métallurgique de Bel Air, commune de Quévert (22) - Plan général des tranchées, d’après A.-L. Hamon, 2014, en cours).

211 Photo n°12 : Site métallurgique de Bel Air 2, à Quévert (22), vue d’ensemble de la zone 2, au moment du décapage, diagnostic Inrap (A.-L. Hamon, dir.) - cliché J.-B. Vivet.

Photo n°13 : Site métallurgique de Bel Air 2, à Quévert (22), concentration de scories et parois de four, diagnostic Inrap (A.-L. Hamon, dir.) - cliché J.-B. Vivet.

212 Photo n° 2: scorie piégée à l’intérieur du bas fourneau avec empreintes de gros charbons de bois.

Photo n°1: paroi de bas fourneau avec probable orifice de ventilation (tuyère).

Photo n°5: bloc de minerai de fer en boulet, frag- menté.

Photos n°3 et 4: scorie interne coulée à plat au fond du bas four- neau, vue du dessus (en haut) et du dessous (en bas).

213 Photo n° 8: grosse scorie piégée avec adhésion de la paroi du bas fourneau à la matrice fayalitique.

Photos n° 6 et 7: scorie avec imprégnation d’argile mauve (en bas), en deux fragments remontés (en haut).

Photos n° 9, 10, 11: exemples de scories piégées avec écoulement en bulbe, grosses gouttes, stalactite ou en forme de racine.

214

III.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

215

1. PRINCIPAUX RESULTATS

L’opération de prospection 2014 portant sur la métallurgie du fer fournit des précisions et des données nouvelles sur les lignées techniques de réduction, qui sont, progressivement, de mieux en mieux identifiées, dans le centre de la Haute-Bretagne.

L’utilisation soignée des données satellitaires et des clichés aériens s’avère la plupart du temps efficace pour détecter des ateliers suffisamment importants pour générer une tache de couleur, en général noire, dans les champs labourés. Le nombre d’heures passées à cette recherche sur ordinateur est important. Ces indices prometteurs, comme par exemple le lieu-dit des Landelles à Parcé (35), au sud de Fougères, sont parfois mis en défaut. Par ailleurs, les sites se trouvant dans des zones boisées, ou en friche, dans des parcelles non labourées, ne peuvent être découverts par ce moyen. Les visites approfondies de terrain restent bien sûr indispensables.

L’opération a abouti à la découverte de 12 sites inédits. L’invention de nouveaux gros ferriers (La Tripais 1, 2 et 3, Plessis-Bardoult-Chapelle, à Pléchâtel, La Bretèche à Fercé, Ascoué à Rougé) sur des secteurs quelquefois abondamment prospectés, montre la nécessité de continuer à inventorier les sites métallurgiques dans le cadre de la prospection thématique.

Le site industriel des Forges du Plessis-Bardoult à Pléchâtel, a été examiné sous l’angle archéologique pour une compréhension de l’état des vestiges et pour sa protection.

Des travaux d’étude et de conseil au diagnostic sur les sites métallurgiques de La Lande Gatée / Lande Close et de Bel Air à Quévert (22), réalisés en collaboration avec l’Inrap, sont venus enrichir la thématique.

La question, jusqu’ici peu renseignée, du charbonnage directement lié à la production du fer (mais aussi probablement aux opérations de post-réduction), a été abordée avec les sites de La Hunaudière à Meillac, de La Lande Gatée/Lande Close et de Bel Air 1, venant alimenter les comparaisons locales (fouille du Rocher Abraham en St Pierre de Plesguen) et régionales.

2. INTERPRETATION DES LIGNEES TECHNIQUES ET APPROCHE TERRITORIALE

Les compléments d’information résultant des analyses radiocarbone, portent sur quatre sites métallurgiques (L’Etang de St Morand à Martigné-Ferchaud(35), Moustache 1 à Paimpont (35), La Hunaudière à Meillac (35) et la Ferrière à Plesder (35). Ils viennent renforcer notablement la caractérisation typo-chronologique des lignées techniques reconnues et permettent ainsi d’interpréter de façon plus solide un nombre important de sites non datés.

216

Les notions de district de production de fer, avec un secteur bien délimité au nord-est de Dinan appartenant au moins en partie à La Tène ancienne, une abondance de sites de La Tène moyenne sur le massif de Paimpont, qui trouve son pendant dans le Combournais, avec les ateliers médiévaux du secteur de Châteaubriant au sud-est du département, en lien avec la région de Châteaubriant, se dessinent peu à peu.

Malgré l’aspect ingrat de la démarche, les secteurs ne livrant jusqu’ici pratiquement pas de sites ou d’indices de sites, sont investis afin de pouvoir reconnaître les limites des districts envisagés. Ces prospections, amorcées par exemple dans les secteurs de Fougères (35), de Languédias (22), du Hinglé (22), de Lamballe (22), pour tenter de vérifier l’existence ou non de sites médiévaux dans le nord du département, doivent, en ce sens, être poursuivies.

La question de l’existence de centres de productions organisés, à l’époque gallo-romaine, tels que celui qui pourrait regrouper, à Plesder, trois ateliers (Pilleverte II, La Sourcinière et La Ferrière), reçoit un complément d’information par le biais d’une datation C14 cohérente. Cette recherche doit bien sûr être prolongée par le biais de prospections et de fouilles archéologiques.

La découverte de nouveaux sites donne lieu à de nouvelles problématiques. Les apports en typologie des scories des sites de Champ Devant1, et Champ Devant 3 à Teillay (35), par exemple, posent la question de la manière dont ont pu se former ces scories de réduction, qui paraissent épouser le fond étroit d’un bas fourneau. De même, les scories en plaquettes du site de la Bretèche 1 à Fercé (44), paraissent constituer une exception à cette typologie qui renvoie jusque là systématiquement à la période gallo-romaine (Vivet, 1997 et 2007).

Enfin, un travail de mise en commun des données, déjà lancé avec des prospecteurs d’autres secteurs tels que le Morbihan par exemple, doit être mis en œuvre à l’échelle de la Bretagne, et de façon plus vaste, dans le Grand-Ouest, pour progresser dans l’identification et la caractérisation des grandes lignées techniques de production et de transformation du fer qui se font jour.

217

BIBLIOGRAPHIE

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