ÉGLISESL’ENTRETIEN DES LA PAROISSE SAINTE-CLAIRE EN JARNISY

NOVEMBRE 2013

Les architectes conseillers du CAUE de Meur- the-et-Moselle sont fréquemment sollicités par les communes pour apporter un conseil sur l’entretien de leur patrimoine immobilier et en particulier pour les églises, car ce patrimoine généralement ancien a une valeur qui dépasse largement le simple usage. Le travail engagé avec la paroisse Sainte-Claire dans le Jarnisy est l’occasion d’expéri- menter une approche globale, permettant au-delà de la réponse sur l’état «sanitaire», indispensable à la conservation de l’édifice, de s’in- terroger sur les conditions qui permettent le maintien de ce bon état.

En compagnie de JP Maubert, ancien maire de Conflans-en-Jarnisy, un architecte du CAUE a visité les quarante-deux églises de la paroisse et rencontré les élus des communes concernées. L’approche visuelle sur les éléments essentiels de la structure du bâtiment a été complétée par un échange d’informations sur les travaux récents. Parallèlement une recherche dans les archives départementales s’est intéressée aux travaux effectués durant le XIX e siècle et le début du XX e .

Ce travail d’équipe du CAUE, en partenariat avec la paroisse a permis grâce à l’accueil des maires et des équipes municipales la réalisation d’un diagnostic concernant l’ensemble des églises de la paroisse. Le présent document constitue une courte synthèse du travail effectué et souhaite contribuer à l’élaboration d’une méthode qui aidera l’en- semble des communes du département.

Yves WILLER Président du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Meurthe et Moselle 02 L’ÉTAT «SANITAIRE» DES ÉGLISES DE LA PAROISSE SAINTE CLAIRE

La visite systématique de tous les édifices de la paroisse de juillet à octobre 2013 comportait un examen visuel des éléments indispensables à la conservation structurelle de l’édifice : maçonnerie, enduit, charpente, couverture, zinguerie.

Le résultat de ces visites est présenté dans les pages suivantes sous la forme d’un tableau, certes à interpréter avec précaution, mais qui souligne un bon, voir un très bon état «sanitaire» de quasiment l’ensemble des édifices. Quelques cas très limités soulèvent des interrogations, mais Charpente en bois de Mars-la-Tour sur les 42 églises visitées, seules trois présentent deux appréciations concomitantes négatives, dont une relative aux enduits extérieurs. Ces situations ne mettent pas en cause la pérennité du bâtiment dans l’immédiat et les communes prévoient d’effectuer les travaux nécessaires.

Cette qualité d’ensemble est le fait de l’architecture des édifices, généralement récents, d’une taille modeste, d’une grande simplicité et de bonne construction. Mais les importants travaux liés à la reconstruction qui suivit la Première Guerre mondiale, puis les travaux d’entretien Charpente métallique de Batilly réalisés par les communes à la fin du XX e siècle et l’investissement personnel des élus et des paroissiens pour l’entretien expliquent aussi en partie cette situation favorable.

Charpente béton de Giraumont Projet de reconstruction de la nef et du clocher de Olley par Beauchet

Nef de l’église de Conflans-en-Jarnisy après réhabilitation Nef de l’église de Batilly 04 ÉTAT TECHNIQUE DES ÉDIFICES

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Le bon état général est tout d’abord lié au carac- Introduction au devis descriptif rédigé par l’ar- tère récent de la plupart des églises, trois édifices chitecte Mangenot de en 1846 pour l’église présentent des éléments de l’époque romane, de Dommartin-la-Chaussée. seule l’église d’Olley illustre cette période de fa- çon significative. Les XIVe et XV e siècles offrent Le milieu professionnel, architectes et entreprises, quelques voûtes avec nervures dans le choeur de est bien organisé et généralement compétent. Brainville, ou la nef de , mais cette pé- Mrs Bauchet père et fils, architectes à Briey, par- riode est essentiellement représentée par l’église ticipent à la reconstruction ou à l’agrandissement récemment réhabilitée de . de nombreuses églises de la paroisse entre 1820 et 1850. Les devis établis par les architectes, Les églises de la paroisse Sainte Claire se ca- avant les appels d’offres, sont globalement res- ractérisent surtout par un gros effort de recons- pectés et les rabais proposés par les entreprises truction commencé à la fin du XVIII e siècle, et qui lors des appels d’offres sont significatifs jusqu’au connait son développement principal au début début du XX e siècle. Dans les années 1950, pra- du XIXe. Les édifices sont d’une grande simplicité tiquement toutes les entreprises sont encore de «églises granges» dont l’objet est essentiellement proximité : Jarny, Conflans-en-Jarnisy et parfois la de fournir un abri aux paroissiens pour l’office. Le commune même. choeur se limite le plus souvent à une forme po- lygonale et le clocher est agrémenté de quelques Les matériaux sont d’abord les matériaux récu- éléments de pierre de taille, chaînes d’angle, cor- pérés, moellons, ardoises, tuiles et bois de char- dons et corniches sans sculpture. La construction pente, complétés par des ressources locales. est modeste, économe, mais solide. Ainsi l’église d’ reconstruite en 1836 par Bauchet complètera les matériaux récupérés par « L’église actuelle menace d’une ruine prochaine de du moellon de Lantéfontaine, du sable «grave- leux» de ou fin de la Moselle, et de la Chaux sorte qu’il est impossible de songer soit à la restaurer, de Jarny pour les enduits intérieurs et de Metz soit à l ’agrandir. Le conseil municipal d’après un pour les enduits extérieurs. Seules proviennent de pareil état de choses, a jugé qu’il était urgent de pro- loin la pierre de taille de Jaumont et les ardoises céder à la reconstruction de cette église ; mais attendu de Trêves. les faibles ressources financières de la commune il a été prescrit à l ’architecte auteur du présent devis, d’ap- porter dans l ’étude du présent projet, la plus grande économie, tout en observant cependant les conditions nécessaires à assurer à l ’édifice toute la solidité dé- Plan & élévations de reconstruction de sirable ». l’église d’Ozerailles par Beauchet en 1836 Nef XIXe dans la petite église de 10 LA SECONDE MOITIÉ DU XIXe SIÈCLE

L’architecture devient plus sophistiquée, mais ne concerne que quelques reconstructions ou re- prises partielles. Ainsi le mouvement néogothique est représenté par l’église Saint Laurent de Fléville et Sainte Vanne de . Les charges d’en- tretien sont plus lourdes que celles des édifices qui leur sont antérieurs. Les voûtes, les nervures et les éléments de décor sont autant d’éléments rapportés nécessitant un entretien. Construits se- lon les principes de Viollet-le-Duc, le minimum de matériaux est utilisé, aussi la construction est plus fragile et les éventuels mouvements de terrain en- traînent l’ouverture de joints voire l’apparition de fissures.

Mais en cette fin du XIXe la majorité des commu- nautés s’engage dans des travaux de remplace- ment des tuiles creuses par des tuiles mécaniques, installent des horloges, et parfois remplacent les cloches pour que tous les habitants puissent les entendre quelle que soit leur situation dans le ban communal.

Eglise néogothique Saint Laurent à Fléville. Singueriel, architecte 1867 11 LES DÉBUTS DU XXe SIÈCLE

Pratiquement tous les édifices ont fait l’objet de reconstructions et de travaux plus ou moins importants après la Première Guerre. Une dizaine d’églises situées dans la zone des combats sont entièrement reconstruites essentiellement par les architectes Léon Cayotte et Jules Criqui. Dans les autres églises réquisitionnées par les troupes allemandes, les dommages de guerre sont utilisés à la réhabilitation des toitures et des vitraux, à la reconstitution des beffrois et au remplacement des cloches. La dernière construction est la très belle église de Giraumont due à Jules Criqui, datée des années 30, qui offre une belle charpente en béton armé, mais surtout un ensemble mobilier art déco de grande qualité.

Église Saint Nicolas à Giraumont Jules Criqui, architecte 12 LES TRAVAUX DE RESTAURATION ET D’ENTRETIEN DES DERNIÈRES ANNÉES

Les dernières années du XX e siècle et du début du XXIe sont marquées par des travaux d’entretien, les débats stylistiques sont très rares et moins radicaux qu’au début du XIXe siècle. Mais ces tra- vaux prennent leur sens dans la perspective d’une conservation de nature patrimoniale qui s’exerce au travers de trois grandes catégories d’interven- tions.

La première concerne les réhabilitations, voire les restaurations dans le cadre de projets globaux avec une forte exigence patrimoniale, Boncourt, Réfection de la charpente en lamellé-collé Conflans-en-Jarnisy, Jarny, Mars-la-Tour, Oze- de l’église Saint Grégoire d’Hannonville-Su- railles, réalisées avec le concours d’architectes, zémont, architecte Jean Reitz vers 1970 Camille et Grégoire André, Jean Reitz et Gilles Prot.

La deuxième catégorie présente des travaux plus ponctuels comme les reprises de charpente à Hannonville-Suzemont ou Saint-Ail, par l’ar- chitecte Jean Reitz dans les années 1980. Les reprises de clochers et de couvertures de nef à Labry et Olley, et enfin les enduits extérieurs ou in- térieurs dans pratiquement toutes les communes.

Enfin il ne faut pas oublier les travaux réalisés en bénévolat par les équipes municipales ou les pa- roissiens, nettoyage du clocher à , remise en peinture à Saint-Marcel, entretien par un élu à . Cette implication directe dans l’en- tretien du bâtiment est quasi quotidienne, telle la remise en place des tuiles après les coups de vent à … et n’est pas sans prise de risques, comme cette chute d’un maire lors d’une visite d’entretien d’un clocher. Clocher de l’église Saint Maximin de Jarny, re- construction en 1922 par Léon Vial, restauration par l’atelier André en 2005 Restauration de l’église Saint Martin de Mars-la-Tour, architectes Camille et Grégoire André en 2000 14 LES RYTHMES D’ENTRETIEN : L’EXEMPLE DE CONFLANS-EN-JARNISY

La visite des édifices et les recherches dans les pour améliorer certaines finitions dans l’église. archives montrent une sorte de rythme dans les travaux engagés pour l’entretien. Ce rythme est A la suite des bombardements des ponts en juin parfois donné par le vieillissement ou l’apparition 1940 et en septembre 1944, d’importants tra- de matériaux plus adaptés (pour le remplace- vaux sont engagés sous la direction de l’archi- ment des tuiles par exemple) ou par «des oppor- tecte Georges Vallin de Nancy. Ainsi des travaux tunités financières» : faits de guerre, assurances de gros oeuvre, de couverture, de plâtrerie et de liées à des destructions dues à des « ouragans peinture permettent une remise en état de l’édifice », périodes «fastes» de subventions ou d’aides. pour la seconde moitié du XX e siècle. Les travaux engagés pour l’église Saint Martin de Conflans-en-Jarnisy illustrent ces différentes La dernière grande campagne de travaux vient étapes. de se terminer. La commune s’est engagée sur une réhabilitation complète en trois étapes sous En 1842, l’équipe municipale décide de recons- la direction du cabinet d’architectes Camille et truire l’église qui «menaçait ruine « et charge l’ar- Grégoire André. La première tranche de travaux chitecte Beauchet de Briey d’élaborer le projet et concerne le clocher, la façade de pierre de taille de suivre les travaux. La commune assure prati- et la porte d’entrée. La deuxième tranche fut l’oc- quement l’intégralité du financement par la vente casion de reprendre la couverture de la nef, les de différents biens fonciers et immobiliers. enduits extérieurs et le chauffage. Enfin la der- nière tranche concerne l’intérieur de la nef et des En 1906, soixante ans après la construction, la chapelles, l’installation électrique et l’éclairage. Le toiture et les chéneaux sont en très mauvais état coût global de l’opération se monte à 965 000 € et nécessitent une intervention importante. Dans avec quelques subventions et une souscription le même temps, le dallage en pierre d’ se complétée par une aide de la Fondation du pa- dégrade et son remplacement est assuré par du trimoine. carrelage fourni par les établissements Boch. Ce rythme d’intervention pourrait s’appliquer à En 1924 les dommages de guerre permettent un grand nombre d’églises de la paroisse Sainte d’effectuer une remise en état suite aux diverses Claire, il n’est pas seulement technique, les op- dégradations dues à l’hébergement de troupes portunités financières sont aussi un élément dé- dans l’édifice. Sous la direction de l’architecte terminant des possibilités de faire. Aussi, dans le René Barbas de Bar-le-Duc, les travaux de plâtre- contexte actuel d’un ralentissement des subven- rie et de peinture sont réalisés. Comme beaucoup tions, il parait essentiel de veiller régulièrement aux de communes du secteur, la commune utilise des tâches de surveillance et de prévoir des interven- dommages provenant d’autres destructions, en tions rapides qui pourront ainsi rester limitées. l’occurrence les mobiliers pour les foires et fêtes, L’église Saint Martin à l’issue de la réhabi- litation des débuts du XXIe siècle

16 QUELQUES CONSEILS

Éviter de donner l’image d’un édifice à de façon satisfaisante dans de nombreux édifices, l’abandon mais une ventilation supplémentaire dans la se- - Une église en excellent état technique peut se maine qui suit les offices est toujours très utile. dégrader assez vite : la poussière qui s’accu- mule, un vitrail brisé, les oiseaux qui pénètrent En cas de travaux dans l’édifice, une gouttière en mauvais état, et en - Attention! Certains travaux relèvent du bricolage quelques années l’église donne une telle impres- et sont peu adaptés à ce type d’édifice qui bien sion d’abandon qu’il devient difficile de remobili- que modeste n’est pas dépourvu de caractère. ser l’équipe municipale pour s’engager dans des - Une bonne maîtrise d’œuvre expérimentée travaux. Ces risques concernent plus particulière- connaissant les entreprises locales est un gage ment les très petites communes (moins de cent important de réussite de l’opération et de maîtrise habitants), accueillant souvent des populations des coûts. aux faibles ressources. - Certains travaux actuels, tels des enduits, sont peu adaptés ; souvent trop riches, ils peuvent Visiter le plus régulièrement possible l’en- générer des dégradations irréversibles. Il faut tou- semble de l’édifice jours s’entourer d’entreprises expérimentées et - Le nettoyage au moins annuel et après tout disposant de savoir-faire dans la mise en œuvre coup de vent du clocher et des combles. de matériaux et procédés traditionnels. - Les ancrages du beffroi, soumis à d’importants efforts, peuvent menacer la stabilité des clochers. Certains beffrois ont été confortés de façon som- maire avec des IPN, ils exigent alors des vérifica- tions au moins annuelles. - Les charpentes sont souvent en sapin et donc sujettes à être attaquées. La détection rapide d’une attaque par les insectes permet une inter- vention qui restera relativement limitée.

Le petit entretien - Le bon écoulement des eaux pluviales est une priorité. Or les oiseaux apportent beaucoup de petits éléments (feuilles, branchages,...) qui bloquent l’écoulement dans les chaineaux ; le nettoyage, même s’il nécessite une nacelle, est indispensable. - La ventilation intérieure est le plus souvent traitée Dégradation des enduits intérieurs Mouvements de maçonnerie

Effet d’une fuite de toiture sur un plafond Effet d’une fuite de toiture sur une voûte Dégradation des enduits extérieurs 18 LES ARCHIVES

En parallèle à un travail sur le terrain, la recherche proviennent de la Préfecture. Les archives sont aux archives constitue un outil d’aide à la décision issues de services administratifs, tels les services pour les communes. Au-delà de l’aspect archi- historiques de l’armée, services des dommages tectural et technique, les comptes rendus infor- de guerre et régions libérées... ment sur l’entretien passé du bâtiment, permet- La série 10 R concerne la Première Guerre mon- tant d’optimiser les visites. Trois grandes séries diale (intitulée dommages de guerre 1914-1918). concernent particulièrement les églises, la série Elle comprend les devis des dommages par com- O «administration et comptabilité communale», mune, les plans, les mémoires des entrepreneurs la série 50 J, «archives de l’évêché» et les séries et les pièces relatives à la reconstruction et aux R «affaires militaires et organismes de temps de personnels. guerre depuis 1800», comprenant en particulier Les séries 13 W et 14 W contiennent les dossiers les archives de la reconstruction. identiques à la série 10 R, mais réparties selon un autre classement et ne sont relatives qu’à la Se- La série O est constituée par les documents conde Guerre mondiale. Enfin, quelques éléments provenant de la Préfecture et concernant «la tu- sont également à consulter dans les dossiers W telle du Préfet sur la gestion des communes». On 1066 (syndicats de reconstruction ; peu de com- y trouve en particulier des dossiers sur les bâti- munes concernées, exemple : Essey-les-Nancy, ments communaux, les ventes et achats de ter- ...) ; W 286 : fonds comité départemental rains, les cimetières, les fontaines et lavoirs… (sé- de libération ; W 1117 dommages de guerre et rie 2O, administration communale). A noter qu’il des services de reconstitution. est bon de toujours vérifier pour les communes auparavant situées en Moselle si d’éventuels dos- Nous ne pouvons terminer ce propos sans men- siers ne se trouvent pas au dépôt de Saint-Ju- tionner d’autres sources comme la Bibliothèque lien-les-Metz (AD 57). En Meurthe-et-Moselle, le administrative (issue des centres de documenta- classement de la série O n’est pas achevé, on le tion administratifs) qui comprend certaines cotes retrouve sous la cote WO. comme BA 24 1 Conseil général, reconstitution des régions libérées, BA 28 1 les coopératives Une autre série présentant un grand intérêt de reconstruction, BA 29 1 la reconstruction en Les plans de reconstruction de l’église de : les archives du diocèse de Nancy : 50 J1 Lorraine, BA 30 1 Bulletin de la reconstitution in- Chambley par Jules Criqui en 1923 et 50 J2 dustrielle, BA 32 1 L’oeuvre de reconstitution et Parmi les dossiers déposés aux archives, certains la solidarité française… Cotes qui paraissent évi- présentent un intérêt pour les recherches sur la demment indispensables à consulter. reconstruction vue sous l’angle des églises (bâ- timent) ou de l’implication des hommes d’église. Bénédicte Menissier, chargée de mission au CAUE 54 - Septembre 2013 Dernière grande source de recherche : la sé- rie R, dont les dossiers, comme pour la série O,

ÉGLISESL’ENTRETIEN DES LA PAROISSE SAINTE-CLAIRE EN JARNISY

CAUE 54 48 esplanade Jacques Baudot CO 900 19 54035 NANCY CEDEX +33 (0)3 83 94 51 78 www.caue54.com

Ouvrage édité et réalisé par le Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de Meurthe-et-Moselle

Remerciements Ce travail n’aurait pu être réalisé sans l’investissement de M. Jean-Pierre Maubert qui a organisé l’ensemble des visites et animé les entretiens.

Documents Photos CAUE54 Archives départementales de Meurthe-et-Moselle

Rédaction Les textes de présentation ont été produits par le CAUE Jean-Marie Simon Bénédicte Menissier

Conception graphique Med Bouattour Alain Fuchs

Impression LORRAINE GRAPHIC IMPRIMERIE