Regard sur le bassin de vie de Montargis Date de publication : mars 2013 Présentation générale du bassin de vie de Montargis Au Nord-Est du département du , le bassin de hausse élevée du nombre de ménages d’ici vie de Montargis est voisin de l’Ile de et de 2020. L’arrivée de ces nouveaux ménages la Bourgogne. Il s’identifie fortement au bassin risque d’amplifier les problématiques de con- hydrographique du , affluent de la Seine, tan- sommation de l’espace, de renouvellement du dis que la plus grande partie de la région Centre parc de logement, et d’accès aux services et est sur le bassin de la Loire. Il forme, pour l’essen- équipements de proximité (offre de soins, ser- tiel, le Gâtinais orléanais. vices à la petite enfance…). Le bassin de vie compte 124 300 habitants en La question des transports vers l’Ile de France 2009, dont plus de 40 % réside dans l’unité ur- est également cruciale (6 100 personnes y vont baine montargoise. Il fait partie des territoires les travailler chaque jour). La desserte vers , plus dynamiques de la région Centre en termes de autoroutière ou ferroviaire est toutefois satisfai- Sommaire : croissance démographique sur la période 1999- sante. Le territoire est par ailleurs traversé 2009 (+0,8%, contre +0,4% en région), avec en Présentation générale par l’A6, l’A77 et l’A19 . particulier un solde migratoire très positif. Le profil Le bassin de vie montargois est confronté à de Caractéristiques sociodémogra- socio-économique du territoire est marqué par un phiques grands enjeux : poids important des ouvriers et un niveau de di- Priorités du SRADDT à l’échelle du - la mutation économique du territoire au croise- plôme de la population inférieur à la moyenne ré- bassin de bassin de vie : ment des dynamiques orléanaises et pari- gionale. - Une société de la connaissance siennes avec le maintien d’une industrie variée, porteuse d’emplois Montargis aurait pour origine une haute tour forti- innovante et l’exploitation des potentiels liés à - Des territoires attractifs organisés en fiée par le roi Clovis. En 1184, Philippe Auguste l’économie résidentielle. réseau réunit Montargis au domaine royal. Au début du - la formation des habitants pour à la fois en- - Une mobilité et une accessibilité siècle suivant, Guillaume de écrit le Roman rayer la précarisation grandissante et répondre favorisée de la Rose. En 1604, le roi Henri IV décide de relier aux besoins du tissu économique. la Loire à la Seine. Les travaux sont achevés en - le renforcement d’un maillage urbain autour 1642. Le trafic culminera en 1913 avec d’une centralité à affirmer (pôle Montargis, Châ- Bassin Région 12 170 bateaux transportant 1 657 000 tonnes de lette-sur-Loing, Amilly) afin notamment de lutter Chiffres clés de vie Centre marchandises, avant de décliner avec la concur- contre l’artificialisation des sols consommatrice Population rence du chemin de fer. de foncier agricole et facteur de destruction des 124 287 2 538 590 (2009) espaces naturels. Ce maillage doit également Evolution an- En 1853, l’américain Hutchinson implante une offrir un socle de services, d’équipements et de nuelle moyenne 0,8 % 0,4 % manufacture de caoutchouc. Elle fabrique d’abord logements en adéquation avec les besoins de la 1999-2009 des bottes, puis se diversifie au service de l’indus- Poids dans la population (nouveaux arrivants, population vieil- 4,9 % //// région trie. Elle emploiera 4 600 personnes en 1953. lissante). Actifs résidents L’essor industriel du montargois a été important 54 156 1 170 300 (2009) pendant tout le XIXème et le début du XXème Superficie (km 2) 1 752 39 151 siècle, avec des industries diversifiées dans le Densité (2009) textile, le travail du cuir, des laiteries, des fa- 70,9 64,8 (habitants/km 2) briques d’engrais, une verrerie, des industries mé- Nombre de 96 1 842 caniques. Après guerre, de nouvelles industries communes arrivent, dans l’électronique, la pharmacie, la chi- Nombre d'em- mie. Mais on doit aussi constater qu’Orléans attire 41 793 1 004 622 plois total (2009) désormais beaucoup plus fortement les activités économiques. Nombre d'em- plois salariés 33 511 820 199 Le tissu marqué par l’industrie a connu les effets (2010) de la mondialisation et le territoire concentre un Zone Région d’em- nombre relativement important de demandeurs Centre ploi d’emploi. Récemment encore, les sous-traitants de Taux de chô- l’automobile ont connu des licenciements et des mage (2T 13 % 9,2 % 2012) restructurations. Néanmoins, le bassin reste carac- Sources : Population : Insee, RP 2009 térisé par sa puissance et sa diversité industrielle. Chômage : Insee, Taux de chômage localisés Le Montargois est un territoire attractif, ce qui se Emploi total : Insee, RP Emploi salarié : Insee, CLAP traduit par une forte pression foncière pour les Note : le nombre d’emplois total et le communes bien desservies, et la nécessité de nombre d’emplois salariés provenant de sources différentes, les 2 chiffres ne coordonner l’urbanisation. Il devrait connaître une sont pas comparables. Regard sur le bassin de vie de Montargis / I. Caractéristiques sociodémographiques Page 2 I. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES Un territoire attractif pour de nouveaux habitants, notamment en milieu périurbain

Le bassin de vie de Montargis totale de 9 300 habitants en compte 124 287 habitants en 10 ans. Le taux de croissance 2009, ce qui représente près a augmenté par rapport à la de 5 % de la population de la période intercensitaire précé- région CentreCentre. dente (1990 – 1999), puis- qu'il était de 0,6%. Les com- L’agglomération (sens de l’uni- munes périurbaines de 2 ème té urbaine 1) de Montargis re- et 3 ème couronnes sont les groupe 44 % de la population principales bénéficiaires, du bassin, répartie sur 8 com- avec un taux de croissance munes, soit 54 754 habitants. de 1,6% par an en moyenne. Sur le reste du territoire, 12% Les taux les plus élevés se de la population (soit près de trouvent notamment au Nord 15 000 personnes) vit dans la du bassin, entre Courtenay, couronne périurbaine de Mon- l’A6 et l’A19. Les franges Sud- targis, et 7% (soit près de 9 Ouest entre Orléans et Mon- 000 hab) dans la couronne targis profitent également périurbaine parisienne située d’un taux de croissance favo- sur les franges nord du bassin rable . L’agglomération de de vie montargois. Une part Montargis enregistre une importante, soit 27% de la croissance de 0,2% sur ces population du bassin vit dans dix dernières années. Cette les communes multipolarisées évolution est liée au dyna- (c’est-à-dire attirées par la misme des communes de proximité relative de deux ou banlieue (, Ville- plusieurs grands pôles ur- mandeur,) alors que la bains) : Orléans, Montargis et ville-centre enregistre une Paris ou par des pôles plus croissance nulle. petits : , Sully sur-Loire et Courtenay. Au total, les com- Le territoire cumule des excé- munes périurbaines représen- dents naturel et migratoire tent 80% des communes du positifs, avec un net avantage bassin et accueillent 46% de à l'excédent migratoire, qui la population soit 57 262 habi- confirme l’attractivité résiden- tants. tielle de la zone. En effet, ce dernier est 7 fois plus impor- Entre 1999 et 2009, le bassin tant que le solde naturel. Le enregistre l'une des plus fortes rapport entre le solde naturel croissances démographiques La population du bassin de vie régionale (34,2% contre et le solde migratoire a tou- de la région, après celle du montargois est plus âgée que la 35,2%). En revanche, la part jours été très déséquilibré bassin d’Amboise, avec un taux moyenne régionale. Sur le bas- des plus de 60 ans est très depuis les années 80 envi- de croissance annuel moyen sin de vie Montargois, la part supérieure à la moyenne régio- ron. de 0,8 % (contre 0,4 % pour la des moins de 30 ans est légère- nale (27 % contre 24,7 % en région Centre), soit une hausse ment inférieure à la moyenne région).

Population Evolution de la population du bassin de vie de Montargis EPCI (version SDCI) (2009) 1975 1982 1990 1999 2009 CA Montargoise et des rives 60 142 Population 96 611 103 228 109 131 114 987 124 287 du Loing

1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à CC de Château Renard 10 514

1975 1982 1990 1999 2009 CC de Châtillon-Coligny 10 635 Variation de la population en nombre +5 681 +6 617 +5 903 +5 856 +9 300 CC des Quatre Vallées 16 343 - due au solde naturel +2 020 +542 +612 +798 +1 545 CC du Bellegardois 7 054 - due au solde migratoire +3 661 +6 075 +5 291 +5 058 +7 755

Variation annuelle moyenne de la population en % +0,9% +1,0% +0,7% +0,6% +0,8% CC du Betz et de la Cléry 9 587

- due au solde naturel en % +0,3% +0,1% +0,1% +0,1% +0,1% CC du canton de Lorris 10 012 - due au solde migratoire en % +0,6% +0,9% +0,6% +0,5% +0,7%

1 Au de l’INSEE, une unité urbaine correspond à une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.

Regard sur le bassin de vie de Montargis / I. Caractéristiques sociodémographiques Page 3

Une population active en hausse, davantage d’ouvriers qu’en région

Le nombre d’actifs sur le bas- (22,4% contre 23,7% en ré- Répartition de la population active par catégorie sin montargois est passé de gion). socioprofessionnelle en 2009 49 648 à 54 156 entre 1999 (Source : Insee, RP 2009 exploitations principales) et 2009, soit une augmenta- Cependant, ces catégories Ouvriers tion de 0,9 % par an en socioprofessionnelles sont moyenne alors que la hausse mieux représentées en 2009 Employés annuelle régionale est de qu’en 1999 puisque leurs parts 0,6%. Néanmoins, la crois- ont augmenté de 1,3 point pour sance de la population active les cadres-professions intellec- Professions intermédiaires pourrait s’atténuer dans les tuelles supérieures et de 3,6 Cadres, professions prochaines années notamment points pour les professions intellectuelles sup. sous l’effet de la hausse du intermédiaires. Par contre, la Artisans, commerçants, chefs nombre de départs en retraite part des ouvriers a diminué de d'ent. BV Montargis des plus de 55 ans. 3,5 points entre 1999 et 2009, Région Centre tout comme celles des agricul- Agriculteurs exploitants La population active du bassin teurs (-0,9 point) et des arti- % se caractérise par une part sans-commerçants-chefs d’en- 0 5 10 15 20 25 30 35 importante d’ouvriers, ce qui treprise (-0,5 point). renvoie à la tradition indus- Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans ou plus en 2009 trielle du territoire : 31,2% des Le profil socioéconomique du (Source : Insee, RP 2009 exploitations principales) actifs contre 27,3% en région bassin est à rattacher au ni- Diplôme d'enseignement Centre. De même, la catégorie veau de diplôme et de forma- supérieur long BV Montargis des artisans-commerçants- tion de sa population, inférieur Diplôme d'enseignement chefs d’entreprise est légère- à celui observé au niveau régio- supérieur court Région Centre ment plus représentée : 6,1% nal : 21,4 % de la population BAC ou brevet professionnel contre 5,3% en région. n’ont aucun diplôme et 50,5 % sont titulaires d’un diplôme CAP ou BEP En revanche, la part des inférieur au BAC ou brevet pro- cadres et professions intellec- fessionnel contre respective- BEPC, brevet des collègues tuelles supérieures est infé- ment 18,3 % et 47 % de la rieure à la moyenne régionale : population régionale. Certificat d'études primaires 8,7% des actifs (contre 11,6% en région), tout comme celle Aucun diplôme des professions intermédiaires % 0 5 10 15 20 25 30 35

Un niveau de revenu plutôt modeste, un poids important des retraites

En 2010, le revenu fiscal mé- pulation (contre 29,6 % à dian du bassin de Montargis l’échelle régionale). Ainsi, les BV Région s’établit à 17 908 euros, soit pensions et retraites représen- 2010 Montargis Centre 848 € de moins qu’en région tent plus d’un tiers de l’en- Revenu fiscal médian par unité de 17 908 € 18 756 € Centre. Autrement dit, la moitié semble des revenus, contre consommation des habitants du bassin appar- seulement 27,8 % pour la ré- Structure des revenus déclarés des tiennent à un ménage qui dé- gion. ménages (part en %) clare un revenu supérieur à Le niveau plutôt modeste des Revenus salariaux 57,9 % 61,2% 17 908 euros (par unité de revenus s’explique en partie consommation). Pensions, retraites, rentes 31,2 % 27,8% par la présence importante des La structure des revenus est ouvriers et des employés sur Revenus des professions non salariées 5,5 % 5,7% caractérisée par la part relati- le bassin de vie vement élevée des retraités Autres revenus 5,4 % 5,3% vivant sur le territoire : ils Source : Insee-DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages Note : L’unité de consommation est un système de pondération qui attribue un représentent 32,6 % de la po- coefficient à chaque membre du ménage pour permettre la comparaison des niveaux de vie des ménages de tailles ou de compositions différentes. Regard sur le bassin de vie de Montargis / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 4 II. PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS Un bassin caractérisé par une industrie diversifiée Six emplois sur dix dans la Une industrie variée présente d’abord comme un bassin contre 3,9 % en ré- gion. Outre Hutchinson, on sphère présentielle L’ouverture du canal de pôle d’expertise dans les disci- retrouve principalement dans Si la sphère présentielle - en 1642, qui permet de relier plines de la caractérisation phy- ces secteurs les entreprises regroupant les activités répon- Paris à Briare en passant par sique des matériaux, de l’ana- Faurecia, spécialisée dans les dant aux besoins des habitants Montargis, est le point de départ lyse chimique, de la formulation, sièges pour automobile (400 et usagers du territoire- du bas- de la croissance économique du de la simulation numérique, de salariés), Ibiden-DPF fabri- sin de vie de Montargis re- Montargois. Le trafic culminera l’analyse vibratoire et de quant des filtres au carbure groupe 64,6 % des emplois, son en 1913 avec 12 170 bateaux l’acoustique. Le Centre de Re- de silicium pour voitures die- poids reste légèrement moins transportant 1 657 000 tonnes cherche organise sa démarche important que dans la région de marchandises. En 1738, le d’innovation autour de trois sel (270 sal.). grands thèmes : les matériaux, Centre (65,6 %). Cependant, la duc d’Orléans crée une papete- Les industries agroalimen- les produits et les procédés. Les part des effectifs dans le do- rie sur les bords du Loing qui taires, et de réparation et applications sont nombreuses maine de la "construction" et du produira les assignats pendant installation de machines et dans les secteurs du bâtiment, "commerce" y est plus impor- la Révolution, avant d’être cé- équipements sont également de l’automobile et de l’aéronau- tante : ces secteurs regroupent dée en 1853 à l’américain Hut- présentes sur le territoire, tique. Hutchinson est membre 25,2 % des effectifs du bassin chinson qui en fait une manu- avec notamment l'implanta- du pôle de compétitivité interré- de vie contre 21,1 % en région facture de caoutchouc. En tion de la laiterie Senagral (ex gional "caoutchouc et polymères Centre. L’implantation d’impor- 1855, 600 ouvriers fabriquent 5 Senoble) (170 sal.); de la Elastopôle" (Centre, Ile-de- tantes PME de plus de 100 sala- 000 paires de chaussures par Société de Maintenance Pé- France, Auvergne, Pays-de-la- riés et d’hypermarchés expli- jour. Diversifiant ses productions trolière (270 sal.) et de Re- Loire) fédérant une centaine quent pour partie la place de (pneus, caoutchouc pour l’auto- dex, fabricants d'équipements d'entreprises de l’industrie de la ces derniers secteurs. mobile…), l’effectif atteint 4 600 de transmission de haute transformation du caoutchouc, personnes en 1953. Aujour- précision (200 sal.). Ces deux Le tissu économique du bassin des scientifiques et universi- d’hui, le groupe Hutchinson est secteurs regroupent respecti- Montargois se caractérise par le taires de la filière dans l'objectif le 1 er employeur privé en région vement 3,4 % et 2,5 % des poids relativement important de de favoriser l’activité et l’emploi Centre avec le rachat de effectifs du bassin (contre 2,5 sa sphère non présentielle - par des développements tech- Paulstra. Il a rejoint le groupe % et 1,5 % en région). couvrant les activités de produc- Total, et c’est à Montargis qu’il nologiques innovants. Dans le domaine de la santé, tion ou contribuant à la produc- garde son usine la plus impor- D’autres entreprises montar- Amilly est le siège d'ateliers tante, ainsi que son Centre de goises sont engagées dans des tion de biens consommés hors du groupe pharmaceutique Recherche. A ce jour, Hutchin- réflexions sur l’innovation parmi du territoire- : elle regroupe 35,4 Sanofi-Synthélabo. Depuis son emploie environ 1 450 per- lesquelles Sofraser (reconnue % des emplois salariés du bas- 1961, Sanofi-Aventis (environ sonnes sur l’agglomération de dans le secteur de l’instrumen- sin de vie contre seulement 360 sal.) possède un site de Montargis et son Centre de Re- tation), Redex (spécialiste de la 34,4 % pour la région Centre. production spécialisé dans la cherche mobilise environ 200 mécanique de haute précision), fabrication et le conditionne- ingénieurs et techniciens. Il se Bagot SA (construction de fours ment des poudres et des industriels et de bâtiments), formes pâteuses (pommades, CML (distributeur de matériaux Effectif salarié des Bassin de vie région dentifrices) et accueille de- pour laboratoires)... Par ailleurs, établissements en 2010 Structure Structure puis 1974 une activité de (Source : Insee, CLAP) Nombre le bassin est concerné par une (%) (%) distribution (170 sal.). Ce site réflexion, portée par l’Associa- Agriculture, sylviculture, pêche 450 1,3 1,4 s’est spécialisé dans l’appro- tion Pôle Sud Paris, sur les sy- Industrie 7 036 21,0 19,6 visionnement de toutes les nergies à développer à l’échelle dont Industries extractives, énergie, eau, pharmacies françaises. 517 1,5 2,4 du Grand Gâtinais, en particu- gestion des déchets et dépollution lier avec l’INSEAD de Fontaine- Dans le tertiaire, trois sec- Industrie agroalimentaire 1 127 3,4 2,5 bleau. teurs occupent un poids im- Fabrication d'équipements électriques, 464 1,4 3,2 portant dans le bassin : les électroniques, informatiques ; machines La proximité de la région pari- transports et entreposage, les sienne, mais aussi le dyna- Fabrication de matériels de transport 882 2,6 1,4 activités de services adminis- misme local expliquent la forte Fabrication d'autres produits industriels 4 046 12,1 10,2 tratifs et de soutien, et les présence de l’industrie dans le Construction 3 354 10,0 7,5 activités financières et montargois. Les principaux sec- Commerce, transports et services divers 12 956 38,7 40,3 d’assurance, qui représentent teurs du bassin sont la dont Commerce ; réparation automobiles 5 110 15,2 13,6 13,9 % des effectifs du bas- "fabrication de matériels de Transports et entreposage 1 791 5,3 6,2 sin, une part comparable à la transport", en particulier, moyenne régionale. Ce poids Hébergement et restauration 1 036 3,1 3,3 l'industrie automobile, et le s’explique notamment par la Information et communication 372 1,1 1,7 "caoutchouc-plastique" : ils em- présence des bases logis- Activités financières et d'assurance 1 128 3,4 3,2 ploient 7,8 % des effectifs du tiques ITM Logistique Alimen- Activités immobilières 249 0,7 0,9 Activités scientifiques et techniques ; 2 473 7,4 8,0 Effectif salarié selon les sphères de l’économie en 2010 services administratifs et de soutien (Source : Insee, CLAP) Autres activités de services 797 2,4 3,3 Postes % BV % région Administration publique, enseignement, salariés 9 715 29,0 31,2 santé et action sociale Ensemble 33 511 100 100 dont Administration publique 2 506 7,5 9,6 Sphère non présentielle 11 872 35,4 34,4 Enseignement 2 676 8,0 8,0 dont domaine public 0 0,0 0,8 Santé, action sociale 4 533 13,5 13,6 Sphère présentielle 21 639 64,6 65,6 Ensemble 33 511 100 100 dont domaine public 6 981 32,3 35,4 Note : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes. Les activités non-présentielles sont les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère. Les activités du domaine public sont partagées entre la sphère présentielle et la sphère non présentielle. Un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégorie juridique 7 (Personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état. Regard sur le bassin de vie de Montargis / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 5

taire International (380 sal.), de la question de la transmission- parc d’activités à serte de cette partie du bas- l’entreprise Assistance Sécurité reprise d’activités. (55 ha quasiment totalement sin est un atout pour l’implan- Conseil (350 sal.) et des 2 occupé) - ou au nord du bassin : tation de nouvelles entre- agences de travail temporaire Le bassin compte une trentaine de zones d’activités (ZA), soit ZA de la Plaine du Puy de la prises sur ces grandes ZA Adecco (250 sal.). plus de 700 ha. La majorité sont Laude à Fontenay-sur-Loing (80 dont l’offre foncière peut être Les structures de l’économie de petite ou de moyenne taille et ha occupé à 70%), ZA de la adaptée en fonction des be- sociale et solidaire emploient à vocation artisanale ou généra- Plaine du Lutteau à Courtenay soins. Pour le reste du parc, le 11,3 % des salariés du bassin liste. Il existe aussi de grandes (45 ha occupés). Avec un taux schéma d’accueil des entre- (10,7 en région). ZA industrielles ou commerciales d’occupation de 74% (moyenne prises (réalisé au niveau du régionale : 70 %), plus du quart Pays) met en exergue le défi- Le tissu commercial et artisanal en périphérie de Montargis - Arboria (130 ha occupés à 85%) des surfaces sont encore dispo- cit d’image en termes de ca- est marqué un vieillissement des nibles (dont la moitié déjà viabili- ractérisation et de qualité des professionnels (âge moyen en à Pannes, parc industriel d’Amilly (115 ha occupé à plus de 60%), sées et disponibles à court ZA et des besoins de requalifi- milieu rural : 47,2 ans), posant terme). Le bon niveau de des- cation.

Liste des principaux établissements publics et privés du bassin de vie de Montargis (2010 actualisée) Raison sociale Taille Activité CTRE HOSPITALIER AGGLO MONTARGOISE 1000-1499 salariés Activités pour la santé humaine HUTCHINSON SNC - CHALETTE-SUR-LOING 1000-1499 salariés Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique MUTUELLE NAT HOSPIT PROF SANTE SOCIAL 250-499 salariés Activités financières et d'assurance FAURECIA SIEGES D'AUTOMOBILE 250-499 salariés Fabrication de matériels de transport SANOFI WINTHROP INDUSTRIE 250-499 salariés Industrie pharmaceutique ADIS - CENTRE LECLERC 250-499 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles SA ASC ASSISTANCE SECURITE CONSEIL 250-499 salariés Activités de services administratifs et de soutien HUTCHINSON FLEXIBLES AUTOMOBILES SNC - AMILLY 250-499 salariés Fabrication de matériels de transport COMMUNE DE MONTARGIS 250-499 salariés Administration publique IBIDEN DPF FRANCE SAS (entreprise à capitaux internationaux) 250-499 salariés Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique LYCEE GENERAL ET TECHNOLOGIQUE EN FORET 250-499 salariés Enseignement COMMUNE D AMILLY 250-499 salariés Administration publique SOCIETE DE MAINTENANCE PETROLIERE SAS 250-499 salariés Réparation et installation de machines et équipements AIDE A DOMICILE AUX PERSONNES AGEES - ADAPA-UNA 200-249 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale ITM LOGISTIQUE ALIMENTAIRE INTERNATIONAL - AMILLY 200-249 salariés Transports et entreposage HUTCHINSON - CHALETTE-SUR-LOING 150-199 salariés Recherche-développement scientifique SA REDEX 150-199 salariés Réparation et installation de machines et équipements LYCEE GENERAL ET TECHNOLOGIQUE DURZY 150-199 salariés Enseignement ITM LOGISTIQUE ALIMENTAIRE INTERNATIONAL—St Hilaire-Les-Andresis 150-199 salariés Transports et entreposage SENAGRAL (EX SENOBLE FRANCE) 150-199 salariés Fabrication de denrées alimentaires, boissons Source : INSEE - CLAP 2010 De fortes disparitions d’emplois concentrées dans l’industrie Entre 2007 et 2010, l’effectif riés entre 2007 et 2010). Elle subit également une réduction nette de postes entre 2007 salarié total travaillant sur le demeure, malgré tout, une acti- de 470 postes entre 2007 et et 2010 (+ 150 postes). bassin de vie montargois a forte- vité caractéristique du bassin de 2010. Après 3 années de baisse ment diminué (-1,4 % par an en vie : ainsi, en 2010, l’industrie consécutive, le secteur gagne, Le secteur de la construction, moyenne contre -0,9 % à regroupe 21 % des effectifs néanmoins, des emplois entre autre activité caractéristique l’échelle régionale) : 1 400 salariés du territoire (19,6 % en 2009 et 2010. du bassin (elle capte 10 % postes ont disparu en 3 ans. région Centre). des postes contre 7 % en En revanche, le secteur de l’ad- région) crée également des L’industrie est le secteur qui Le secteur du commerce, des ministration publique, de l’ensei- emplois (+ 60 postes sala- enregistre la plus forte perte transports et services divers, gnement, de la santé et de l’ac- riés entre 2007 et 2010). d’effectifs (- 1 130 postes sala- tion sociale affiche une création

(1) Note : Il convient de ne pas confondre entreprise et établissement. L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entre- prise. Ainsi, une même entreprise peut très bien avoir plusieurs établissements, si elle exerce son activité de façon permanente dans plusieurs lieux distincts. Regard sur le bassin de vie de Montargis / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 6 Un territoire particulièrement affecté par le chômage Sur le bassin de vie montargois, personnes. le nombre de demandeurs Le bassin de vie voit aussi son d’emploi de catégorie A (n’ayant nombre de demandeurs d’em- pas exercé d’activité réduite) ploi de longue durée (catégorie s’établit à 6 460 personnes fin A,B,C) progresser plus forte- 2011. Depuis 2007, cet effectif ment qu’en région (+ 15 % par accuse une hausse continue et an en moyenne entre 2007 et plus prononcée qu’à l’échelle 2011 contre 11 % dans le régionale (+ 12,4 % par an en Centre). En 2011, 3 850 de- moyenne entre 2007-2011 mandeurs d’emploi de catégo- contre + 10,5 % en région rie ABC sont inscrits à Pôle Centre). Emploi depuis un an ou plus. Ils représentent 41 % de l’en- Dans le même temps, la de- semble des demandeurs d’em- mande d’emploi de catégorie A, ploi ABC (36,2 % en région B, C (demandeurs d’emploi Centre). ayant ou non exercé une activi- Note : té réduite) s’est accrue de 10,1 Demandeurs d’emploi de catégorie A : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi % par an en moyenne (8,8 % en Demandeurs d’emploi de catégorie B : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé région) pour atteindre un nou- une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) Demandeurs d’emploi de catégorie C : Demandeurs tenus de faire des actes positifs des recherche d’emploi, ayant exercé veau point maximum à 9 390 une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) Un territoire bien doté en structures de formation initiale, notamment dans le domaine agricole Panorama des effectifs en formation initiale *2nd degré : Formations de niveau bac et infra-bac, à l’exception des formations dispensées dans les établissements sanitaires et sociaux .

Effectifs 2011 Nom de l’établissement Le bassin de vie de Montargis bénéficie de la 81 Établissement régional d’enseignement adapté Simone Veil présence de nombreuses structures de forma- tions : 632 Lycée professionnel agricole du Loiret, site du Chesnoy - 6 lycées (trois d’enseignement général et tech- nologique, deux d’enseignement professionnel et 568 Lycée professionnel Château Blanc un polyvalent), dont 21 …liés au Centre de formation d’apprentis de l’Académie d’Orléans-Tours - un établissement régional d’enseignement adapté, 412 Lycée professionnel Jeannette Verdier - une maison familiale rurale, 979 Lycée général et technologique Durzy - 7 sites de centres de formation d’apprentis dont 3 …liés au Centre de formation d’apprentis de l’Académie d’Orléans-Tours (CFA), - et un institut de formation sanitaire et sociale. 1 503 Lycée général et technologique en forêt L’effectif global s’élève à 5 469 jeunes en forma- 345 Lycée polyvalent privé Saint Louis tion initiale, dont 222 personnes qui préparent un diplôme d’aide-soignant ou d’infirmier à l’institut 109 Maison familiale rurale de Sainte Geneviève des Bois de formation de soins infirmiers (IFSI) lié au Dont 25 liés au CFA de la MFEO centre hospitalier de l’agglomération. Parmi ces effectifs, ce sont près de 800 bénéficiaires qui 330 Centre de formation d’apprentis en agriculture du Loiret suivent une formation de niveau supérieur sur ce 30 Centre de formation d’apprentis des compagnons du devoir même bassin de vie. 45 % des effectifs du 2 nd degré suivent un bacca- 238 Centre de formation d’apprentis de l’est du Loiret lauréat général et technologique, part très supé- rieure à celle de la région (32 %). 20 École du commerce et de la distribution (centre de formation d’appren- tis) Le poids de l’apprentissage, quant à lui, est de 12.7 %, légèrement supérieur à celui du niveau 222 Institut de formation sanitaire et sociale régional (11.5 %). 5 469 Effectif total Regard sur le bassin de vie de Montargis / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 7

En revanche, la part de l’enseignement Répartition des effectifs formés sur le bassin de vie montargois et en région supérieur est sous-représentée locale- par domaines professionnels (2011) ment (14 % contre 40 % à l’échelle régionale). Parmi les étudiants, près de 500 sont en BTS dans les lycées du bassin dont près de la moitié en BTS agricole. Par ailleurs, ils sont 75 à étu- dier en classe préparatoire aux grandes écoles au sein du lycée du Chesnoy.

18 domaines de formation sur 21 sont dispensés dans les établissements du bassin. Parmi eux, le domaine de l’agri- culture se distingue nettement des autres, avec 22 % des effectifs (contre 7 % au niveau régional). La plupart de ces derniers sont sous le statut de l’ap- prentissage (notamment au CFA agri- cole). Le domaine professionnel du transport logistique est également davantage représenté à Montargis que dans le reste la Région (4 % contre 1%), en lien avec les plateformes logistiques pré- sentes sur le bassin de vie. veau 5 au niveau 3. Le lycée privé Saint Des effectifs en baisse, mais une augmenta- Enfin, le domaine de l’hôtellerie, de la Louis regroupe la grande majorité des ef- tion des effectifs en baccalauréat profes- restauration et du tourisme se distingue fectifs de ce domaine (258 sur 281 soit 89 sionnel aussi (7% des effectifs de la zone % des effectifs), aux côtés du lycée profes- Du niveau 1 à 5, les effectifs ont baissé de contre 5% au niveau régional), du ni- sionnel Château blanc (11 %). 180 jeunes entre 2009 et 2011 dans le bassin de vie de Montargis. Concernant les Effectifs par niveau de formation sur le bassin de vie de Montargis niveaux 4 et 5, les évolutions montrent que les effectifs de niveau CAP/BEP régressent (-350), tandis que ceux de baccalauréat professionnel augmentent fortement (+382). Cet écart résulte en partie de la mise en place du nouveau baccalauréat professionnel en trois ans (au lieu de deux). Si l’objectif de la réforme est d’augmenter le nombre de jeunes accédant à un niveau baccalauréat, on note que mis à part l’aug- mentation des effectifs en baccalauréat professionnel, l’ensemble des effectifs pré- sents dans les autres dispositifs sont en baisse (baccalauréat général : - 177 ; forma- tions post-bac et CAP/BEP : - 35).

Une offre de formation continue axée sur les premiers niveaux d’employabilité

En 2012, 700 places ont été la vente, du bâtiment- travaux Emploi sont principalement jeunes de moins de 26 ans financées sur le bassin de publics, des services sociaux et professionnalisantes (49% des (61% des publics accueillis) Montargis, ce qui représente des services aux particuliers et actions) les actions qualifiantes et assez peu aux plus de 50 6.1% des places en insertion et dans une moindre mesure de représentant moins de 30% des ans (moins de 3%). Pour Pôle 2.6% des places en qualifica- l’hôtellerie et de la restauration offres. emploi, le public accueilli tion pour l’offre du Conseil et du transport - logistique. Au correspond majoritairement à Les bénéficiaires de ces ac- régional et 4.6% des places total 711 personnes ont bénéfi- la tranche 26-49 ans, et le tions sont à 98% issus de la financées par Pôle emploi. cié des actions de formation. pourcentage des plus de 50 région Centre. L’âge et le genre Sur cette même année, 68% ans atteint 13%. L’offre de formation est cen- des bénéficiaires est différent des bénéficiaires d’une action trée sur les premiers niveaux selon le financeur: 66% de qualifiante du Conseil régional d’employabilité avec une majo- femmes pour les actions du visaient une qualification de rité de niveaux V (CAP) et IV Conseil régional et 62% niveau V (46% pour Pôle em- (Bac). En 2011, les formations d’hommes pour Pôle emploi. ploi). qualifiantes couvraient les Les actions du Conseil régional domaines du commerce et de Les actions financées par Pôle ont également bénéficié aux Regard sur le bassin de vie de Montargis / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 8

Un tissu agricole assez diversifié mais fragile Le bassin de vie s’insère en quasi- associé ne conservent bien sou- ment agricole avec pour groupe Glon Sanders, pro- totalité dans le Gâtinais. L’agricul- vent que les grandes cultures. De résultat par exemple l’im- priété du fond d’investisse- ture de cette petite région agricole a ce fait, on assiste à une diminution plantation de la filière vo- ment SOFIPROTEOL, pour- très largement suivi les tendances de la part de l’élevage dans cette laille pour valoriser au rait permettre un nouvel observées dans des zones dites région qui a pourtant certains mieux les céréales, l’utilisa- essor de la filière volaille. intermédiaires, sous l’influence des atouts dans le domaine. En effet, tion des coproduits de la Toutefois le bassin peut territoires proches comme la Beauce la volonté de jouer la complémen- sucrerie de Corbeille par s’appuyer aujourd’hui sur ou la Brie. Les exploitations en poly- tarité entre les filières d’élevage et les vaches laitières du terri- des démarches innovantes. culture élevage avec le départ d’un les filières animales a été long- toire. L’élevage ovin reste Le développement de la temps un moteur de développe- également présent dans ce méthanisation (deux mé- territoire, alors qu’il a qua- thaniseurs sont en fonc- siment disparu dans le tionnement sur le bassin reste du département. dont un associant agricul- Ce développement s’est teurs et collectivité locale), fait en relation avec celui ou encore le savoir faire des outils de l’amont et de des rosiéristes de Belle- l’aval, la CAPROGA coopé- garde sont des exemples à rative céréalière située à suivre. Châlette sur Loing, la su- La présence du lycée agri- crerie de Corbeil apparte- cole sur le bassin de vie est nant au groupe coopératif également un atout dans le Cristal Union, le couvoir cadre de l’évolution de d’Amilly (et l’abattoir de l’agriculture et de ses com- en périphérie) qui posantes. appartenait au groupe La forêt est une compo- Doux jusqu’à l’été 2012, sante forte du territoire l’usine de yaourts de Se- dont le potentiel est sous noble à Lorris ou encore la exploité actuellement mais laiterie de Courtenay, qui qui pourrait se révéler un produit du Brie de Meaux, atout dans une optique de seule AOP lait de vache de développement durable, la région. tant dans le domaine de La fragilité actuelle du terri- l’énergie que dans celui de toire s’explique en partie la construction. également par la présence

de ces entreprises dont les centres de décision ne sont généralement pas dans le Gâtinais. L’exemple du groupe Doux en est un révélateur. La reprise par le

Un territoire propice à l’itinérance touristique à vélo à mi parcours entre Paris et la Loire Le bassin de vie de Montargis L’itinérance à vélo longue dis- Les études sur l’axe cyclable du territoire et complète n’est pas un territoire à l’activi- tance peut constituer le socle longeant les canaux du Loing et l’offre de loisirs et de décou- té fortement touristique. d’une nouvelle dynamique de Briare, conduites par le verte de la nature. Département du Loiret et l’Ag- Elle présente cependant des touristique autour des canaux. glomération de Montargis, sont Des activités et une sensibili- caractéristiques pouvant favori- En effet, les chemins de halage en cours d’achèvement. sation à l’environnement sont ser un développement de cette longeant les canaux du Loing, par ailleurs proposées dans activité par la valorisation de de Briare et d’Orléans, qui Le tourisme fluvial est pratiqué plusieurs sites majeurs, dont : ses canaux. structurent et traversent de sur le canal du Loing et sur - la Maison de la Forêt, à Pau- part en part le territoire du celui de Briare, notamment à Grâce à sa facilité d’accès rou- court ; montargois, sont identifiés par partir de la base de location de tière (N 7), autoroutière (A 7, A - la Maison de la Nature et de le schéma national des vélo- house-boats du port de plai- 19 et A 77), ferroviaire et sa l’Eau, à Châlette-sur-Loing routes et des voies vertes. sance de Briare, ouverte en proximité de la région pari- (base de loisirs) ; Leur potentiel de fréquentation sienne, le territoire peut pro- 2012. - l’Arboretum des Barres, à et de retombées économiques mouvoir des courts séjours, Nogent-sur-Vernisson, 1 er site a été confirmé par le schéma La Forêt domaniale de Montar- auprès d’un bassin de clientèle de visite du territoire avec régional adopté en 2007. gis constitue le « poumon vert » étendu. 14 000 entrées en 2009. Regard sur le bassin de vie de Montargis / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 9

Cet arboretum, au sein d’un pour ses spécialités culinaires, * « La Gloire », à Montargis eux, l’offre est supérieure à domaine de 300 hectares, re- dont les fameuses « Praslines ». (***), dont le restaurant gastro- 200 lits : « L’Etang des Bois » groupe 2 600 espèces végé- nomique est classé 1 étoile au ***, à Vieilles-Maisons-sur- Le bassin de vie valorise des tales et 8 500 arbres. Guide Michelin (parmi les 2 Joudry (450 lits) ; savoir-faire traditionnels et lo- établissements du Loiret clas- « La Forêt » ***, à Montargis C’est l’une des plus riches col- caux, à travers : sés dans le guide national (300 lits) ; « L’orée du Bois lections européennes, et l’une - la Maison des Métiers d’Art, à 2012) ; de Montalan » **, à Saint- des plus importantes au plan Ferrières ; Hilaire-les-Andrésis (240 lits) ; mondial, par la qualité et la - la Maison du Verre et de ses * « Le Domaine de Vaugouard », à Fontenay-sur-Loing (****), « Le Perray »**, à Ferrières diversité. métiers, à ; (210 lits). - le Musée vivant de l’apiculture avec un parcours de golf de 18 Montargis est classée parmi les gâtinaise, à Châteaurenard… trous. Ce dernier établissement L’Auberge de Jeunesse de « Plus Beaux Détours de est membre du Club Destina- Cepoy peut accueillir 97 per- France » (une des 9 de la ré- Les 23 hôtels (dont 17 égale- tion Séminaires, animé par le sonnes. gion sur les 100 retenues au ment restaurants) sont majori- Comité Régional du Tourisme plan national, pour leur tairement classés ** et de ca- Centre-Val de Loire, tout comme Les 7 Offices de Tourisme « caractère »). La cité est sur- pacité variable (42 lits en le Relais du Miel, à Mormant- (OT) de la zone d’emploi ont nommée « La Venise du Gâti- moyenne). Quatre établisse- sur-Vernisson. accueilli et renseigné au total nais ». Elle est aussi classée « 4 ments se distinguent par une plus de 23 000 visiteurs en Fleurs » au palmarès du con- capacité importante — le Les campings présentent, à 2010 ; l’OT** de Montargis cours national des villes et vil- « Dorèle » (104 lits) et l’inverse, une capacité d’accueil représente près de la moitié lages fleuris, connue pour le l’« Ibis » (118 lits), à Montargis— importante (184 lits en de cette fréquentation. Musée Girodet et renommée ou par leur classement : moyenne). Pour quatre d’entre

PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS Enjeux à l’échelle du bassin de vie

Enjeu transversal : La mutation économique d’un bassin au croisement des dynamiques orléanaises et parisiennes, avec la préservation d’une industrie variée et innovante, le développement de nouveaux potentiels liés à l’économie résiden- tielle et l’élévation du niveau de formation de la population.

► Dynamique économique, emploi et formation tout au long de la vie • Le renforcement de la mise en réseau des entreprises implantées sur le territoire en lien avec les dynamiques orléanaises et du celles du Grand Gâtinais, afin notamment de structurer les dynamiques d’innovation. • La stimulation d’une dynamique de création d’emplois, en cohérence avec la dynamique d’attractivité résidentielle (arrivée de populations en provenance de la région parisienne, en raison du prix du foncier) • La pérennisation des emplois du secteur industriel, très présent sur le bassin de vie en identifiant les filières à appuyer à l’échelle du bassin de vie (caoutchouc, pharmacie, logistique, agroalimentaire…) et en actualisant l’offre de formation dans les domaines de la mécanique, de la métallurgie et de la maintenance. • La consolidation du pôle de compétitivité Elastopôle, afin de pérenniser les emplois de la filière présents sur le bassin de vie et, par extension, les 45000 emplois que la filière compte au niveau national. • L’élévation du niveau de formation des habitants, très en retrait par rapport à la moyenne régionale : ° Consolidation de l’offre de formations professionnelles notamment en direction des chômeurs (en particulier de longue de durée) qui sont en nombre très important sur le bassin de vie ° Faciliter la mobilité des étudiants au-delà de bac+3 qui doivent poursuivre leurs études à Orléans et Tours ° Faciliter la mobilité des personnes en insertion pour favoriser leur accès à la formation et à l’emploi ° Renforcer l’attractivité du CFA Est du Loiret • La poursuite du développement des formations spécifiques aux métiers de l’action sociale et de la santé, pour répondre aux besoins des entreprises du secteur, dont le nombre pourrait se multiplier face à l’afflux de populations sur le bassin, principale- ment des séniors (les agents hospitaliers, aides-soignants, infirmiers, aides à domiciles et ménagères figurent parmi les 10 pre- miers métiers les plus recherchés sur le territoire montargois). • L’harmonisation des stratégies de développement économique au niveau du bassin de vie en termes de gestion des disponibili- tés foncières, de création de nouvelles surfaces sur les secteurs les mieux desservis et de requalification du parc existant. • L’anticipation de la question de la transmission-reprise des entreprises artisanales et commerciales en milieu rural ► Agriculture • Le maintien de la diversité agricole, dans un contexte de poursuite de la spécialisation et de l’agrandissement des exploitations agricoles • L’approfondissement des potentiels et initiatives émergentes en matière de valorisation de la biomasse ► Tourisme • Le renforcement de l’attractivité des sites de visite patrimoniaux et culturels, en misant sur la qualité et l’innovation • Le soutien d’une offre touristique combinant nature et culture, en s’appuyant en particulier sur la future véloroute le long des canaux du Loing et de Briare Regard sur le bassin de vie de Montargis / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 10

III. PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU Une offre de services à la population satisfaisante, plutôt concentrée sur l’agglomération

Au sein du bassin de vie, la ciales principalement situées ville de Montargis (15 000 au Sud de l’agglomération, habitants) qui concentre 12% mais aussi à l’extérieur de l’ag- de la population constitue un glomération (Fontainebleau, pôle de services supérieur. Melun, Paris…). Elle offre un niveau de ser- vices très satisfaisant au vu Le territoire, hors de l’agglomé- de sa taille, avec 24 équipe- ration, se caractérise par une ments de gamme supérieure fragilité du tissu commercial de sur 35 et 29 équipements première nécessité. intermédiaires sur 31 1. Il semble que la faiblesse des Des services à la petite enfance liaisons vers Orléans ait per- à étoffer, une offre d’héberge- mis à la ville de rayonner ments pour personnes âgées naturellement sur un « arrière peu diversifiée pays » assez large et de béné- ficier d’une offre de services D’après l’étude sur les services au public importante. Parmi réalisée en 2008 à l’échelle du les grands équipements of- Pays du Gâtinais, l’offre de ferts par Montargis, on peut garde collective est assez faible citer : un hôpital, une cli- sur ce territoire. Quant à l’offre nique, un cinéma, six lycées, de garde individuelle, elle est une médiathèque. satisfaisante mais disparate.

Le territoire compte égale- Le taux d’équipement dédiés ment 8 pôles de services aux personnes âgées, en ma- intermédiaires qui regroupent tière d’hébergement et de ser- 33 % de la population du vices est équivalent à celui de bassin. Parmi ces pôles, on la région. L’offre d’héberge- retrouve Amilly (où se situe ment pour personnes âgées est l’hôpital) et Châlette-sur- concentrée sur l’agglomération Loing, communes contigües à et compense globalement Montargis, mais aussi Belle- l’offre modeste du reste du garde, Château-Renard, Cour- bassin de vie. Le manque re- tenay, Ferrières-en-Gâtinais, censé est plutôt celui de la Lorris et Châtillon-Coligny. diversification des types d’hé- bergement (accueil de jour, Le maillage du territoire se temporaire…). complète par un grand nombre de pôles de services Un maillage en équipements de proximité : 20 communes sportifs globalement perfor- réparties sur l’ensemble de mant et une offre culturelle pour le financement de sa pro- roque sont également présen- la zone (excepté le Sud-ouest intéressante grammation, dans le cadre d’un tés par l’association « Les jar- un peu moins bien doté). contrat « Théâtre durable », un dins d’agrément ». On compte Au niveau des équipements conservatoire de musique et de également le festival Un tissu commercial fragile sportifs, l’agglomération est danse (environ 600 élèves) « Musik’air » (musiques ac- dans le centre ville de Mon- bien dotée. Les autres princi- ainsi que quatre musées dont tuelles), d’envergure régionale, targis et le bassin environ- paux pôles du bassin proposent deux vont faire l’objet d’impor- ou encore « Les nocturnes de nant également un socle d’équipe- tants travaux : le musée Girodet Ferrières » (spectacle histo- ments diversifiés. (rénovation et extension) et le rique). Enfin, le bassin de vie de L’agglomération montargoise centre des Tanneries à Amilly Montargis s’inscrit activement dispose d’un tissu commer- Sur le plan culturel, l’offre de qui sera aménagé en centre dans le développement de pro- cial dense et de qualité lui l’agglomération est assez va- d’art contemporain. jet artistique et culturel de terri- permettant de rayonner sur riée. La Communauté d’agglo- toire (PACT) notamment à Amil- une large zone de chalandise mération montargoise a mis en Les académie de musique d’été ly, Chalette et sur la commu- recouvrant la quasi-totalité place un réseau de média- d’Amilly recrutent des interve- nauté de communes des 4 du bassin. On observe toute- thèques. Elle compte notam- nants de renommée internatio- vallées. fois une certaine vulnérabilité ment un théâtre, le Tivoli, qui nale qui attirent un très large des commerces en centre- accueille une trentaine de spec- public. De nombreux concerts ville, concurrencés par l’at- tacles par an et bénéficie du de musique ancienne et ba- tractivité des zones commer- soutien de la région Centre

¹¹¹ NOTE : Définition INSEE: L’INSEE définit les pôles de services (supérieurs, intermédiaires, proximité) en se référant à la nomenclature de la Base Permanente des Equipements. Une commune est considérée comme pôle de service si elle concentre au moins la moitié des équipements de la gamme. Ainsi, la gamme de proximité comporte 24 équipements (services et commerces) nécessaires à la vie quotidienne : épicerie, bureau de poste, école maternelle… La gamme intermédiaire comporte 27 équipements : supermarché, gendarmerie, collège, etc… La gamme supérieure comporte 36 équipements : hypermarché, lycée, maternité… Regard sur le bassin de vie de Montargis / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 11 Un territoire sous doté en services de santé de proximité

32,7% des habitants du bassin En termes d’infrastructures, l’ag- montargois résident dans une glomération possède un centre commune ne disposant pas de hospitalier rayonnant sur tout l’Est médecin généraliste libéral (24,4 du département et d’une capacité % au niveau régional). Quant à la d’environ 890 lits (dont 312 en densité médicale, elle est très EHPAD). A cette offre hospitalière inférieure à celle de la région (61 s’ajoute une clinique privée située médecins pour 100 000 habi- en centre-ville de Montargis com- tants), elle-même déjà peu élevée prenant une cinquantaine de lits par rapport à la moyenne nationale en hospitalisation complète. (81 pour 100 000 habitants en En outre, une maison de santé région Centre, contre 93 pour 100 pluridisciplinaire (MSP) est finan- 000 en France métropolitaine. cée à Bellegarde avec huit profes- Source : ARS Centre, 2012 ; sionnels de santé engagés (2 mé- champs : médecins généralistes decins, 3 infirmières, un podo- hors remplaçants ). logue, un kinésithérapeute) ; un second projet de MSP est égale- Les médecins sont majoritaire- ment recensé à Lorris. ment installés sur Montargis et ses alentours. Le vieillissement des médecins généralistes risque de poser des problèmes à court terme (près d’un tiers des professionnels de santé installés dans les com- munes rurales de la zone est âgé de plus de 55 ans).

Une extension du parc de logements mais une vacance qui augmente En 2011, le bassin de vie de Montar- Une vacance faible mais qui pro- gis comporte 68 524 logements, soit gresse rapidement 5% du parc total de logements en La vacance du parc du bassin de vie région Centre. 81% des logements du demeure relativement modérée com- territoire sont des résidences princi- parativement au reste de la région pales ; 9,8% des résidences secon- (8,4% contre 9,1% en région). Néan- daires et 8,4 % des logements va- moins celle-ci a progressé à un cants. rythme plus élevé que celui de la région. Ainsi, le nombre de loge- Un nombre important de résidences ments vacants de plus d’un an a secondaires progressé de 23% entre 2007 et Le parc se caractérise par une plus 2011 dans le bassin montargois grande proportion de résidences contre +17% en région. Ainsi, le secondaires que la moyenne régio- nombre de logements vacants de nale : 9,8% des logements du bassin plus d’un an est passé de 2 588 sont des résidences secondaires, logements en 2007 à 3 192 en contre 7,1% en région Centre. En 2011, soit une augmentation de 604 termes de volume, avec 6 720 rési- logements. dences secondaires, le bassin de Montargis figure parmi les premiers Une prédominance des logements territoires de la région a accueillir ce individuels et des propriétaires type de logements, après le bassin La part des logements individuels est orléanais. Les communes rurales, plus élevée qu’en région : 79% du notamment celles situées sur les parc du territoire est constitué de franges Est du territoire, enregistrent logements individuels contre 72 % les taux les plus élevés (entre 20 et en région. Leur nombre a augmenté 30% de résidences secondaires par de + 4,2 % entre 2007 et 2011 (soit communes environ). Entre 2007 et + 2 167 logements) un taux équiva- 2011, le nombre de résidences a lent à celui de la région. Les loge- néanmoins diminué de près de 440 ments collectifs qui représentent logements, soit une diminution de – 21% du parc, ont évolué de manière 6,1 % (contre —1,9 % en région). moins rapide, avec une progression Regard sur le bassin de vie de Montargis / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 12

logements individuels contre 72 Globalement entre 2007 et la 1 ère réglementation ther- 2 022 logements). Le pro- % en région. Leur nombre a 2011, le nombre de logements a mique. 79% des logements gramme de rénovation ur- augmenté de + 4,2 % entre progressé de +3,9%, un taux anciens construits avant 1975 baine porté par la Commu- 2007 et 2011 (soit + 2 167 équivalent à celui de la région. sont des logements individuels, nauté d’agglomération con- logements) un taux équivalent à Sur cette même période, la part soit un total de 32 169 loge- cerne le « quartier du Pla- celui de la région. Les loge- des résidences principales et ments. Parmi ces logements, 20 teau » qui s’étend sur trois ments collectifs qui représen- secondaires diminuent 944 ont été construits avant communes : Montargis, Châ- tent 21% du parc, ont évolué de (respectivement - 0,2 point et -1 1948. lette-sur-Loing et Villeman- manière moins rapide, avec une point), tandis que celle des loge- deur . progression de + 3,1% entre ments vacants s’accroit (+1,2 Des logements sociaux concen- trés sur Montargis La pression de la demande 2007 et 2011 (contre + 3,5% point). En 2011, le bassin de vie de sur le logement HLM en région). Le bassin montargois devrait Montargis compte 9 069 loge- (mesurée par le ratio entre le La part des propriétaires est faire partie des territoires qui ments sociaux de type HLM soit nombre de demandes et le également plus forte qu’en ré- connaîtront une forte hausse du 4,9% du parc de logement so- nombre d’attributions) semble gion avec 68% de propriétaires nombre de ménages entre 2009 cial en région Centre. 36% des être particulière forte dans le occupants (contre 65% en ré- et 2020. Ce dynamisme pronon- logements sociaux du territoire nord du bassin de vie. gion). La part des propriétaires cé risque de renforcer la pres- sont situés dans la commune de est en légère augmentation sion foncière sur les communes Montargis (soit 3 293 loge- depuis 2007 (+0.2point). bien desservies (notamment par ments), et 22% dans la com- l’A19). Le besoin potentiel en mune de Châlette-sur-Loing (soit Une construction neuve surtout nouveaux logements dépendra axée sur la maison individuelle fortement de l’évolution des Entre 1999 et 2011, le nombre ménages mais aussi de la dyna- de mises en chantier des loge- mique de construction des loge- ments individuels dans le bassin ments neufs et de l’évolution du de Montargis est d’environ 530 parc de résidences secondaires logements/an. Sur ces der- et des logements vacants. nières années, la construction des logements individuels repré- Une majorité de logements an- sente en moyenne 79% des ciens constructions neuves du terri- 60% des logements du territoire, toire. Les mises en chantiers les soit 40 715 logements, ont été plus importantes s’effectuent en construits avant 1975, date de périphérie ouest de Montargis. Des milieux naturels diversifiés mais tendant à régresser

Le bassin de vie de Montargis herbacés. Certaines prairies présente des atouts en termes humides se maintiennent dans de paysage et de cadre de vie quelques vallées, plus particu- (rivières, canaux, vallées, forêts lièrement la vallée de l’Ouanne patrimoine architectural…) qui constitue sans doute la plus dont la mise en valeur consti- grande zone de prairies plus ou tue un véritable enjeu. Le pay- moins humides du Gâtinais. sage montargois est dominé Le Pays a engagé la cartogra- aujourd’hui par les grandes phie de sa trame verte et bleue, cultures et les forêts. Le bo- conformément aux orientations cage est devenu quasiment régionales. Cette étude consti- inexistant. Les milieux naturels tuera un outil d’aide à la déci- diversifiés sont caractérisés sion pour les élus, afin de pren- par une mixité de petites enti- dre en compte le maillage natu- tés paysagères présentant une forte vulnérabilité (fonds de rel du territoire dans les projets vallée, mares). Composés de d’aménagements, ainsi que de prairies sèches et humides, mettre en œuvre des actions ces milieux naturels ont consi- favorables à la préservation de dérablement régressé au profit la biodiversité. des cultures ou des boise- A noter le projet de Parc naturel ments dans les zones de dé- régional Bocage Gâtinais qui prise agricole. A noter égale- couvre 17 communes au nord- ment les deux sites remar- est de Montargis, selon un arc quables concernant le marais de cercle allant de Dordives à de sur la commune Saint-Hilaire-les-Andresis, entre du même nom et le marais la Cléry et la limite départemen- alcalin de Marsin sur la com- tale. Ce projet de Parc interré- mune de . gional concerne également les Ce changement dans le pay- départements de l’Yonne en sage s’est traduit par la raré- Bourgogne et de Seine-et-Marne faction des espèces animales en Ile de France. Les communes et végétales liées aux milieux en attendent un projet de terri- Regard sur le bassin de vie de Montargis / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés Page 13 toire partagé permettant de Mérinville par exemple) et les nappe de la craie ou la nappe La qualité de l’air apparaît préserver et valoriser les patri- vallées (Loing, Ouanne, Fusain, des calcaires de Beauce, qui comme l’un des enjeux émer- moines locaux. L’étude d’oppor- la Claris, le Betz…). La majorité sont peu protégées vis-à-vis des gents du territoire, des dépas- tunité de ce nouveau PNR a été des cours d’eau du territoire a pollutions par les nitrates et les sements des seuils réglemen- finalisée en automne 2012 et subi des travaux d’hydraulique pesticides. Plusieurs captages taires des particules en sus- une étude de faisabilité sera lourds, traumatisants pour les ont ainsi dû être abandonnés. pension, émis notamment par lancée au printemps 2013. rivières. Cette dégradation des les véhicules automobiles et milieux est accentuée par la Afin de répondre à cet enjeu de les installations de chauffage, Un des enjeux de préservation présence de nombreux ou- la qualité de l’eau, un contrat ayant été relevés durant un de la biodiversité du bassin de vrages hydrauliques ainsi que, global sur le Loing en Gâtinais a nombre de jours important en vie de Montargis repose sur la sur certains cours d’eau, par de été adopté en 2007 pour la 2012. Une surveillance parti- conservation de connexions faibles débits à l’étiage, voire préservation et l’amélioration culière pourrait être mise en entre les grands ensembles de de la ressource en eau et des des assecs. place si la fréquence de ces milieux naturels comme les milieux aquatiques et humides.. dépassements devient plus grandes forêts (Forêt d’Orléans, Les prélèvements en eau po- de Lorris, de Montargis, et de table captent principalement la importante.

Focus sur la problématique EnergieEnergie----ClimatClimat Sur le bassin montargois, le bâtiment apparaît comme le secteur le plus émetteur d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Les émis- sions sont essentiellement causées par le secteur résidentiel. Ceci s’explique notamment par la part importante des logements anciens construits avant 1975, date de la première réglementation thermique en France, et par la part de maisons individuelles. L’agriculture est le 2ème secteur émetteur. Le bâtiment et l’agriculture représentent respectivement 28% et 23% des émissions de gaz à effet de serre sur ce bassin de vie, ce qui correspond à la répartition moyenne constatée en région. Soulignons que le territoire (Communauté d’Agglomération et Pays du Gâtinais) s’est engagé dans un plan Climat Energie.

PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU Les enjeux à l’échelle du bassin de vie

Enjeu transversal : Le renforcement d’un maillage urbain du territoire autour d’une centralité à affirmer (pôle de Mon- targis, Châlette-sur-Loing, Amilly) et la consolidation de démarches de planification urbaine (Schéma de cohérence ter- ritorial, Plans locaux d’urbanisme intercommunal, projet de PNR) afin notamment de lutter contre l’artificialisation des sols (maitrise de l’étalement urbain, rationalisation des zones d’activités) consommatrice de foncier agricole et facteur de destruction des espaces naturels. Ce maillage doit également offrir un socle de services, d’équipements et de logements en adéquation avec les besoins de la population (nouveaux habitants et population vieillissante) .

► Equipements et services à la population • Le développement de l’offre de santé de proximité sur l’ensemble du bassin de vie • L’amélioration de l’offre de services à la petite enfance, en particulier les modes de gardes collectives • L’approfondissement d’opportunités repérées dans le secteur de la culture et du patrimoine ° Opportunité de valorisation du patrimoine industriel avec le projet de création d’un centre d’art contemporain sur le site des Tanneries à Montargis ° Opportunité de valorisation voire d’émergence des métiers d’art, avec des musées et des savoir-faire importants dan la vallée du Loing

► Logement • L’anticipation des besoins en termes de logements au regard de la forte hausse projetée du nombre de ménages d’ici 2020 • La réhabilitation énergétique de l’habitat ancien (60 % des logements du territoire construits avant 1975, date de la première réglementation thermique) : • La poursuite des opérations de rénovation urbaine du « quartier du Plateau » sur l’agglomération • L’aménagement des friches urbaines pour renforcer les centralités et pour répondre au besoin en logement (exemple : recon- version de la caserne Gudin à Montargis/Amilly)

► Patrimoine naturel • La préservation des espaces naturels remarquables et la restauration des connexions entre les grands ensembles de milieux naturels (finalisation de la trame verte et bleue), la mise en valeur du paysage et du cadre de vie montargois • Le projet de Parc Naturel Interrégional « Bocage du Gâtinais » • La restauration de la qualité de l’eau (pour la consommation humaine) en luttant contre les pollutions diffuses d’origine agri- cole Regard sur le bassin de vie de Montargis / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée Page 14 IV. PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES Un pôle générateur de flux interrégionaux

Une bonne desserte autorou- tièretièretière Le Montargois est situé au car- refour des autoroutes A6, A77 et A19 (qui relie l’A10 à l’A5) qui permettent un accès routier national favorable. Plusieurs échangeurs autoroutiers façon- nent ainsi le paysage montar- gois (à Courtenay, entre l’A6 et l’A19, à Corquilleroy entre l’A77 et l’A19) et constituent un po- tentiel de développement éco- nomique contribuant à rendre ce territoire attractif pour les entreprises. Trois niveaux d’offre de trans- port en commun Le territoire est situé sur la ligne ferroviaire Paris-Nevers et dispose de quatre gares. La gare de Montargis est desser- vie à la fois par Transilien vers Paris Gare de Lyon (26 allers- retours quotidiens) et par des Intercités/TER vers Paris Bercy, Gien et Nevers (6 allers-retours en train). Les gares de Dordives et Ferrières bénéficient de la desserte Transilien mais avec peu d’arrêts compte tenu de l’incompatibilité entre la lon- gueur des quais et celle de certains trains. La gare de No- gent-sur-Vernisson bénéficie d’arrêts sur l’ensemble des trains Intercités/TER Paris- Montargis-Nevers. Le matériel utilisé pour cette desserte a été rénové en 2009 en vue d’améliorer le confort des usa- gers. L’analyse de l’opportunité d’une liaison ferroviaire entre Orléans et Montargis, à la suite de la mise en place de nou- veaux services vers Château- neuf-sur-Loire, est inscrite au SRADDT. Huit lignes du réseau Ulys, or- ganisées en étoile autour de Enfin, les communes de l’agglo- Montargis, permettent de relier mération sont irriguées par les des pôles de rayonnement dé- lignes Amelys, régulières, sco- partemental. Elles sont complé- laires ou à la demande. tées par des services à la de- mande. Regard sur le bassin de vie de Montargis / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée Page 15 Un déséquilibre des flux domicile-travail important, notamment vers l’Ile-de-France En 2009, près de 80% des actifs Cette situation s’explique princi- taires avec le bassin d’Orléans. actifs résidents), vers le bassin résidant sur le bassin de vie palement par la forte attractivité Le bassin de Montargis laisse d’Orléans (1 319 soit 3% des travaillent également sur le bas- exercée par l’Ilel’Ile----dededede----FranceFrance : on également davantage partir actifs résidents), et le bassin de sin de vie. Ces flux internes compte 6 170 sortants vers l’Ile- d’actifs vers le bassin de Pithi- Gien (1 064 soit 2,2%). Au total, sont polarisés par l’aggloméra- de-France contre seulement viers qu’elle n’en attire. Les 11 180 actifs-résidant travail- tion. 1 040 entrants, soit près de 6 échanges sont également défici- lent en dehors du territoire. fois plus de sortants que d’en- taires avec la région Bourgogne, S’agissant des flux externes, 11 trants. Parmi les actifs sortants et notamment avec le départe- Seuls 12 % des emplois du bas- 180 actifs résidents vont travail- vers l’Ile-de-France, 70% utili- ment de l’Yonne qui attire 954 sin sont occupés par des actifs ler hors du bassin de vie de sent principalement leur voiture actifs montargois contre 819 non résidents (cf graphique 2). Montargis et 5 176 actifs exté- (soit 4 325 personnes), et 28 % entrants. Ces actifs résident principale- rieurs viennent y travailler. Le utilisent les transports en com- ment dans le bassin de Gien (1 bassin de Montargis est donc La part des résidents ayant un mun (soit 1 700 personnes). 234 soit 3 % des actifs travail- marqué par un fort déséquilibre emploi hors du bassin de vie de Plus de la moitié ont des profes- lant dans le bassin), en Ile-de- des migrations domiciledomicile----travailtravail : Montargis est de 23 % en 2009 sions peu qualifiées (employé ou France (1 040 soit 2 % des les sorties d’actifs sont deux fois (cf graphique 1). Les actifs rési- ouvrier) posant la question du actifs), en région Bourgogne plus nombreuses que les en- dents ayant un emploi à l’exté- coût énergétique des transports (896 soit 2,1 % des actifs). trées. Le solde déficitaire des rieur du bassin, vont principale- pour ces ménages. entrants-sortants est de - 6 004 ment travailler en région Ile-de- en 2009. Les échanges sont aussi défici- France (6 170 soit 13 % des Regard sur le bassin de vie de Montargis / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée Page 16 Réseaux de télécommunication

En matière de communica- de Montargis et le Conseil tions électroniques, le bassin général du Loiret en 2012 afin de vie de Montargis est des- de disposer un cadre de parte- servi en haut débit par l’opéra- nariat permettant de suivre et teur historique et par le ré- d’évaluer les rythmes de dé- seau d’initiative publique Mé- ploiement. Le calendrier pro- dialys porté par le Conseil posé par Orange prévoit de général du Loiret. La majorité couvrir l’intégralité de la ville des sous-répartiteurs sont en 2020 en fibre optique chez dégroupés, dont 100% pour l’habitant (FttH) soit 9.860 l’agglomération montargoise. prises. Le réseau Médialys propose également des dessertes de Le reste de du bassin de Mon- certaines partie du territoire targis sera donc couvert par par faisceaux hertziens. l’initiative publique. Dans cette perspective, le Conseil Dans le cadre du très haut général élabore un cadre débit, le Conseil général du d’intervention pour les 10 Loiret a coordonné, en lien années qui s’inscrirait dans avec les acteurs publics et une délégation de service privés, la réalisation du sché- public (DSP). Ce projet prévoit ma directeur départemental notamment de déployer le d’aménagement numérique FttH auprès de trois com- (SDAN). Validé en décembre munes : Amilly (5.749 prises), 2009, le SDAN fixe les orien- Chalette-sur-Loing (6.984 tations pour les prochaine prises) et Villemandeur (2.473 années pour le déploiement prises), soit 15.206 prises, de réseaux de communication pour un budget global estimé électronique de nouvelle gé- à plus de 9,21 M€. En complé- nération. ment, le projet du Conseil général du Loiret propose des Comme partout ailleurs en solutions de montée en débit France, ces nouveaux réseaux pour au moins 5 sous- seront déployés en articula- répartitions. Les travaux se- tion entre l’initiative privée et ront réalisés dans les 10 à l’initiative publique. Le SDAN venir. Enfin, des sites priori- stipule notamment que le taires (parcs d’activités et bassin de vie de Montargis sites publics) seront égale- sera couvert par l’initiative ment desservis pas la DSP publique à l’exception de la très haut débit et un point ville de Montargis qui sera optique devrait être déployé couverte en FttH par l’entre- dans chaque commune du prise Orange. Une convention bassin de vie. a été signée par l’État, la ville

PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEE Les enjeux à l’échelle du bassin de vie

► Infrastructures de transport et déplacements • L’amélioration du confort des lignes vers Paris et une fréquence des dessertes garantie • Le renforcement de l’accessibilité régionale, départementale et locale et l’amélioration du report modal en particulier à tra- vers le rabattement vers la gare de Montargis en évitant la congestion ► Réseaux de télécommunication • 70 % des lignes connectées au Très Haut Débit pour 2020 et le haut débit pour l’ensemble des habitants

Document réalisé par les services du Conseil Régio- nal, avec l’aide de l’INSEE, l’ORFE (Gip Alfa Centre) et Centreco.