Le billet mm

Qui de vous, dans le romantisme de son cœur: n'a pas glissé à l'intérieur d'une missive destinée à un être cher; une fleur? Quelle étrange fascination qu'une fleur! Son char¬ me n'a d'égal que sa diversité, dans l'immense collection que la nature nous offre durant la saison estivale et qui rend le Pays de Fribourg encore plus beau, plus merveilleux, plus accueillant.

Fleurs et parfums de l'été

Que dire aussi des massifs, des souvenir. Quel émerveillement, un soin tout particulier matin et balcons fleuris, des fermes en¬ quelle beauté, quelle admira¬ soir. Cela fait partie du labeur tourées de verdure et de fleurs tion, pour ne pas dire passion! quotidien. Et son sourire donne des prés, lorsque le génie de Un agrément qui apporte au¬ la preuve qu'elle est satisfaite l'homme ou de la femme s'allie tant de joie à l'auteur de la dé¬ de ses efforts. Il faut bien que en plus au bon goût. Partout, coration florale qu'au visiteur. quelque chose fasse plaisir à la du jardin aux demeures, des En parcourant le canton de ménagère, car le travail n'ap¬ champs aux prairies, de la forêt Fribourg durant le week-end, porte que rarement de la re¬ à la montagne, la fleur donne chacun a pu constater avec connaissance. Son plus grand du charme, inspire et fascine. quelle ardeur les habitants de bonheur est donc d'admirer Un village fleuri à souhait est certains villages - essentielle¬ ses fleurs et de humer leur par¬ aussi une noble étiquette qui ment en Singine et en Gruyère - fum au lever du jour comme au fait rêver bon nombre de tou¬ embellissent leurs maisons, leurs coucher du soleil. C'est beau, ristes. L'été c'est également les fermes, leurs granges. La faça¬ c'est prenant, c'est l'amour carrefours et les routes fleuris, de principale est vraiment ac¬ pour son logis, l'espoir des jours celles qui conduisent aux va¬ cueillante avec toutes ces à venir. Profitons-en, dans un cances, à la mer, à la mon¬ fleurs dans les chaudrons, ces mois ce sera déjà l'automne. tagne, même si pour la plupart vieux outils d'une époque, la elles ne sont déjà plus qu'un meule qui comme la hotte a Gérard Bourquenoud son bouquet. La route doit, elle aussi, devenir cette avenue multicolore qui incite chaque touriste, chaque automobiliste, chaque promeneur à faire es¬ cale dans nos villes, nos vil¬ lages, nos vallées, nos bourgs. Une image pittoresque de la campagne c'est également cette bonne maman qui, la bêche à la main, reprend son souffle pour admirer d'un peu plus loin la décoration de la ferme. Car la paysanne aime aussi les fleurs et leur apporte

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Sommaire 16 août 1996 - N° 15/16

Une richesse Tourisme inestimable Les atouts de la ville de Fribourg 4 \ ' I-' ^ t La forêt représente 24% Famille de la surface totale du L'esprit de famille 6 canton de Fribourg, soit L'invité du Frill 40 000 ha, dont 48% sont Anton Brülhart, inspecteur en chef propriété des commu¬ des forêts 9 nes, 39% des privés et 13% de l'Etat. Sa régé¬ G°!f nération est donc pri¬ Un parcours de 18 trous 18 mordiale pour maintenir une forêt saine et pros¬ Beauté père, comme l'a relevé Couleurs du temps 21 Anton Brülhart, inspec¬ teur en chef des forêts Le pâté d'intche-no du canton de Fribourg, Le payijan-fretchi 25 dans une interview ac¬ cordée au FRILL. Témoignages Béatification de Marguerite Bays 26 Huitième district Béatification Du Locle au Val-de-Travers 28 de Marguerite Bays Folklore La fête d'action de Nouveaux horizons 32 grâce en l'honneur de la béatification de Mar¬ Vos origines guerite Bays a eu lieu au Vous appelez-vous Morel? 34 mois de juin dernier à Siviriez, en présence de Ecole et éducation plusieurs évêques et Rentrée des classes 36 d'une vingtaine de prê¬ tres qui ont assisté à une Nous les jeunes messe célébrée en plein Jeunesses glânoises air par Mgr Amédée au Châtelard 41 Grab, évêque du diocè¬ Les sports se de Lausanne, Genève et Fribourg. Musée olympique de Lausanne 43 Au 3e âge La résidence St-Martin 44 Les arts Rentrée des classes Les apôtres de Franex 45 Hommage à... Pour parer à tout problè¬ Ceux qui nous ont quittés 46 me, il est important de surveiller la scolarité de votre enfant, de l'aider et d'être à son écoute. NOTRE COUVERTURE Mais quelle attitude faut-il adopter et com¬ ment faire pour qu'il soit Demain, la forêt à l'aise en classe? L'heure est donc venue La patrie des arbres est la forêt, pour les parents d'y ré¬ l'œuvre la plus parfaite de la création fléchir, car cette année dans le règne végétal. Si l'on veut la rentrée aura lieu le comprendre les arbres, c'est en forêt lundi 26 août. qu'il faut aller surprendre leurs secrets et les observer, comme l'a fait notre photographe qui a saisi cette image au Lac-Noir. PHOTOS: GÉRARD BOURQUENOUD

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 £3 Tourisme

A BATONS ROMPUS AVEC

Albert Bugnon, directeur de l'Office du tourisme de Fribourg

Au moment où l'on parle de plus en plus de la crise du Sa notion d'accueil est très tourisme en Suisse, à laquelle notre canton n 'échap¬ large. Elle englobe toutes les pe pas, le directeur de l'Office du tourisme de la région de institutions concernées par le Fribourg, Albert Bugnon, parle des atouts dont dispose le tourisme. Cela va de l'accueil tourisme local. Fribourg reste une ville qui mérite un coup proprement dit à la propreté d'œil. de la ville, sans oublier les panneaux de signalisation, etc... Bref, une prise de «Fribourg est une ville parti¬ matière de tourisme d'af¬ conscience des autorités, des culière. C'est un lieu qui vaut faires, dans l'intérêt même de associations professionnelles Albert Bugnon, directeur de le détour, ne fut-ce que par la l'économie cantonale.» Un et des commerçants. «Qu'on l'OTF. PHOTO CUENNET SA richesse des activités qui s'y projet qui bat pourtant de le veuille ou non, c'est un ap¬ déroulent.» Faisant allusion l'aile, mais Albert Bugnon port important, à la fois éco¬ aux festivals, spectacles et reste confiant: «J'espère nomique et socioculturel. autres animations, Albert qu'un consensus pourra se dé¬ J'aimerais un peu plus de ville, car on ne peut plus se Bugnon estime que Fribourg gager.» gaieté et de couleur dans la contenter du simple attrait de peut se targuer d'un riche pa¬ nos villes. Il faut tout un envi¬ trimoine artistique. En cette ronnement qui soit favo¬ saison d'été où reviennent les Fribourg vu du pont du Gottéron. PHOTO G. BD rable.» beaux jours et que les festi¬ vals succèdent aux festivals, Atouts fribourgeois la région de Fribourg est Il est incontestable que selon lui l'une des plus appré¬ Fribourg renferme dans ses ciées des visiteurs. Raison murs des trésors acquis de¬ pour laquelle il serait impor¬ puis des siècles. Ses églises et tant d'y consacrer une grande ses nombreuses maisons par¬ promotion pour mieux animer ticulières témoignent des la ville. fastes de sa longue histoire Outre ce tourisme culturel lié qui attirent bien de visiteurs. aux manifestations d'enver¬ Raison pour laquelle il est de¬ gure, Albert Bugnon est favo¬ puis longtemps un site touris¬ rable à un tourisme de tique apprécié avec sa réputa¬ congrès et de séminaires au¬ tion de ville d'art et quel Fribourg peut mieux se d'histoire. Si Albert Bugnon profiler. Pour cela, il faudrait ne conteste pas la diminution des infrastructures d'accueil du mouvement touristique, il bien adaptées. Il cite en remarque par contre l'appari¬ exemple le projet du Centre tion de phénomènes nou¬ d'expositions et de congrès à veaux comme le tourisme Granges-Paccot. «Ce dernier d'un jour. «En Suisse comme permettra à Fribourg et à à l'étranger, on constate que toute sa région d'atteindre un la durée du séjour diminue palier largement supérieur en parce que les gens sont plus

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Tourisme Les sports

mobiles. On visite plus de en matière touristique. Une lieux en moins de temps.» sorte de service public qui Distinctions fédérale Et d'ajouter: «C'est vrai qu'il fournit des prestations à la y a une stagnation en général, population et à d'autres pres¬ et cantonale mais nous avons des para¬ tataires. «Nous avons une très mètres, la situation du touris¬ bonne collaboration.» Pour pour de jeunes me fribourgeois n'est pas si réussir le pari, le directeur dramatique. Les excursions à compte sur la qualité des mordus du tir destination de Fribourg res¬ prestations et une politique tent importantes, surtout le des prix raisonnable. «On est tourisme à la journée. Par condamné à fournir un touris¬ exemple, on voit de plus en me de qualité, car la qualité plus de Japonais qui viennent sera notre meilleure garantie régulièrement à Fribourg. Ce pour remonter la pente du qui est vraiment nouveau.» tourisme suisse», conclut L'Office du tourisme de la ré¬ Albert Bugnon. gion de Fribourg regroupe douze communes qui se sont unies pour une collaboration Paul Teka-Grandjean

Le charme de l'été

Michel Eggertswyler, de Sugiez, en compagnie de ses trois petits-fils.

Depuis l'âge de 17 ans, poursuivre leurs entraîne¬ Michel Eggertswyler, de ments, mais qui a comblé de Sugiez - fidèle abonné à joie leur grand-père à la re¬ notre revue - a toujours été traite qui se dépense énormé¬ passionné par le tir à 300 m, ment à leur donner moult un sport et une technique conseils dans le maniement qu'il a insufflés à ses trois de l'arme et le calme à adop¬ Agnès Mauroux, de Matran, et son œuvre florale. petits-fils: Yann, 14 ans; ter pour réussir des tirs et de¬ Julien, 16 ans; Vincent, 17 venir de fins guidons. Avec le soleil et la chaleur dont nous bénéficions depuis quelques ans. Au mois de mai dernier, Nos félicitations! semaines, bon nombre de maisons de notre canton s'embellissent ceux-ci ont participé au Tir G. Bd de fleurs et offrent un charme estival du plus bel effet. Telle cette fédéral en campagne à décoration florale de la meilleure veine au balcon de la villa de Lugnorre, où ils ont exécuté Serge Mauroux, Pra d'Amont 2, à Matran. Un vrai plaisir pour leurs tirs avec le Fass 90. les yeux, mais aussi une grande satisfaction pour Agnès Tous trois ont obtenu la Mauroux, à qui revient notre coup de chapeau pour cette beauté double distinction fédérale et immortelle et révélatrice, laquelle relève d'un travail de fourmi cantonale, une performance absolument admirable. qui a non seulement pour Texte et photo: G. Bd effet de les encourager à

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 L'esprit de famille

| luand nos parents se retrouvent seuls suite au accès de l'un ou bien ma¬ lades, très souvent on se de¬ mande ce que l'on va bien pouvoir faire. Doit-on pla¬ cer papy en maison de re¬ traite ou le faire vivre à la maison avec nous? Cette question nécessite une mûre réflexion. De nombreuses choses doivent être prises en compte, notamment si vous décidez de vivre avec votre mère. Chaque génération a sa façon de vivre et au quo¬ tidien il n'est pas toujours très facile de satisfaire tout le monde et en l'occurrence au niveau des horaires des repas, des menus ou encore des choix des programmes télévisés. Il ne s'agit donc pas d'entrer en conflit chaque jour, mais bien d'ex¬ pliquer la situation et de parler ensemble des préoc¬ c'est arrêter de sortir, de enfants quand ceux-ci se¬ les enfants dont ils sont en¬ cupations. dîner au restaurant. Il faut ront malades. Mais le ta¬ core les parents. Là est le L'idéal serait d'avoir une essayer de continuer à faire bleau n'est pas toujours si piège. Mais que faire dans maison ou un appartement ce que vous faisiez aupara¬ rose. Les problèmes peu¬ un cas pareil? Dès le départ, assez grand pour que les pa¬ vant. Parce que vous ne vent intervenir dans le rela¬ des règles de conduite doi¬ rents, enfants et petits-en¬ tiendrez pas longtemps dans tionnel entre les parents et vent être instaurées pour fants aient suffisamment votre vie de moine... les enfants. C'est ainsi que éviter ainsi toute mésenten¬ d'espace pour qu'ils n'em¬ Quant aux petits-enfants, ils les grands-parents ne doi¬ te fâcheuse. Il ne s'agit pas piètent pas sur la vie des uns sont très heureux. Lorsque vent pas se mêler de l'édu¬ d'entrer dans un conflit ou et des autres. mamie vient habiter à la cation de leurs petits-en- une guerre, mais de bien La décision de cohabiter maison, les petits-enfants fants. Il s'agit là du cas type leur expliquer la situation avec ses parents est une dé¬ savent très bien qu'ils vont des grands-parents qui ne tout en se rappelant qu'ils cision importante et cela en¬ être plus gâtés, et surtout savent pas trouver leur sont aussi nos parents. traîne des conséquences non plus chouchoutés. D'autant place, constatent certains Cependant, dès lors que les négligeables sur la vie du plus que si la maman tra¬ analystes. Ils veulent à tout parents vivent avec leurs couple. Avec l'arrivée d'un vaille, elle consacre moins prix être investis d'une res¬ propres enfants, cela ne si¬ parent à la maison, il va sans de temps à ses enfants. ponsabilité dans l'éducation gnifie pas pour autant qu'ils dire que la vie privée est Mamie sera donc là pour de leurs petits-enfants et cesseront toutes leurs activi¬ quelque peu changée et la aller récupérer les enfants à continuer ainsi d'influer sur tés. solidité de votre couple sera la sortie de l'école, leur la famille. Pour ces grands- mise à rude épreuve. Mais faire des gâteaux ou encore parents, petits-enfants et en¬ ce qu'il ne faut pas faire, prendre soin de leurs petits- fants forment un tout, en fait © Multi-Ad Services Europe

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 Les choses de la vie

PATRIMOINE ALPESTRE

Témoignage d'un attachement

il est une région dans laquelle le bois révèle des devenu trop grand à entrete¬ kJ qualités artistiques et artisanales, c'est bien la nir pour elle toute seule. vallée de la Jogne. Il suffit de la découvrir pour s'aper¬ Marilou a donc cédé son cevoir que le bois est le matériau essentiel à la construc¬ beau logis à l'un de ses fils tion de la plupart des habitations. A La Villette, par et l'a quitté récemment exemple, le passé et le présent s'y marient dans le dia¬ avec un certain pincement lecte et l'allemand, dans les mœurs, mais aussi dans la au cœur, pour vivre paisi¬ manière de vivre et de construire son logis. blement sa retraite dans un appartement de Charmey, d'où le regard embrasse les Admirons ce magnifique cieux témoignage de l'au¬ Dents-Vertes, Vounetz et chalet tout de bois pour thentique. Le parfum des les Gastlosen. Un spectacle comprendre l'attachement fleurs et de la terre crée naturel et d'une beauté ex¬ au patrimoine alpestre, pré- aussi ce bonheur et ce traordinaire qui remonte le n'est pas Marie-Louise moral au beau fixe et offre Böschung qui me dira le une nouvelle joie de vivre contraire, elle qui a vécu en bonne compagnie. Le chalet qu'elle a quitté à La une grande partie de sa vie Villette. Descendant l'escalier, dans ce chalet de La Villette Texte et photos: G. Bd Roseline Böschung, sa belle-fille.

Marie-Louise Böschung et son ami Henri Sauteur, respirant le bon air de la Gérine.

Un chalet qui date de 1686, mais qui a été rénové à plusieurs re¬ prises.

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INTERVIEW - Comment se fait la régéné¬ L'homme et la forêt ration des forêts de notre FRILL - Quelles sont exacte¬ canton et quelles sont les ment vos responsabilités en principales essences d'ar¬ qualité d'inspecteur en chef Ë—Jarler de la forêt, c 'est surtout parler de son destin, bres que l'on découvre en des forêts de notre canton? J. car il est plus que jamais capital de trouver pour elle plaine et en montagne? A. Brülhart - Il y a d'abord la l'équilibre qui lui conserve son double visage: forêt source - Pour ce qui est de la régéné¬ direction du département des de bien-être et forêt source de biens. Communauté gran¬ ration de la forêt fribourgeoi- forêts qui comprend huit ar¬ diose formée par l'assemblage d'une variété infinie se, des efforts importants sont rondissements, l'administra¬ d'arbres, de plantes et d'animaux, la forêt est, à l'image de accomplis dans le canton afin tion centrale à Fribourg avec la vie, complexe et mystérieuse. Sur toute la surface du d'éviter son vieillissement. un état-major de vingt per¬ globe, la forêt offre à l'homme ses dons inestimables: la Le rajeunissement a été sonnes spécialisées dans di¬ richesse de ses ressources, la protection de ses ombrages, quelque peu délaissé pendant vers domaines, la chasse et la le réconfort de sa beauté. Et dire que l'arbre, ce don du quelques années et aujour¬ pêche, ainsi que les vignes de ciel, doit parfois mourir pour que la forêt subsiste. d'hui nous devons rattraper le l'Etat dont je me suis séparé il temps perdu dans le but de y a sept ans. L'ensemble des maintenir une forêt saine et services que je dirige occupe prospère. Un autre volet qui au total 150 personnes. s'avère primordial pour l'ave¬ nir de la forêt, c'est l'entre¬ - Quelle est la surface des fo¬ tien par l'éclaircie qui a été, rêts de l'Etat, des communes lui aussi, trop souvent négli¬ et des privés? gé, même si les arbres mettent - Quantitativement parlant, le 100 à 300 ans pour atteindre canton de Fribourg est particu¬ leur stade de maturité. lièrement riche en forêts en ce Si l'on prend les essences par sens que celles-ci représentent leurs parts quantitatives, nous environ 24% de la superficie devons d'abord citer l'épicéa, totale, ce qui est toutefois infé¬ qui représente dans notre can¬ rieur à la moyenne suisse. Anton Brülhart, inspecteur en chef des forêts du canton de Fribourg, ton 60% du volume du bois. Avec plus de 40 000 ha, c'est dans son bureau construit tout de bois. Cet arbre est présent à raison malgré tout une surface impor¬ de 80% dans les Préalpes et tante et en plus une véritable Symbole de toute création organique, la forêt est un spec¬ 50% sur le Plateau. Il y a en¬ richesse pour le canton. Par sa tacle ravissant qui séduit des centaines de milliers de per¬ suite 13% de sapin blanc qui qualité et sa diversité, elle sonnes, tout en étant l'expression la plus synthétique des pousse aussi bien en plaine s'étend de la région des lacs forces de la nature. Pour en savoir plus sur la forêt fri- qu'en montagne, ainsi que jusqu'à une certaine altitude bourgeoise, la rédaction du FRILL s'est entretenue avec un d'autres essences tels que le des Préalpes. authentique Singinois originaire de St-Sylvestre: Anton pin sylvestre, le mélèze, les Pour ce qui est des proprié¬ Brülhart, inspecteur en chef des forêts du canton de feuillus dans lesquels figure taires, citons d'abord les com¬ Fribourg. le hêtre, que l'on appelle cou¬ munes, qui est la catégorie la Après avoir acquis une formation d'ingénieur forestier à ramment le fayard et qui re¬ plus importante avec 48% de l'EPFZ, il a travaillé trois ans comme assistant dans la présente 16% du volume du la surface, les plus riches en recherche forestière à Zurich, où il a d'autre part obtenu un bois. Il colonise les basses al¬ forêts étant celles de Châtel- doctorat en sciences techniques. De retour sur sa terre titudes jusqu'aux Préalpes, St-Denis, Bellegarde, Cerniat, d'origine, il a été adjoint d'Hubert Corboud qui, à comme d'ailleurs l'érable, le Bulle, Planfayon, Gruyères, l'époque, était inspecteur cantonal des forêts. Il a égale¬ frêne, le chêne, etc. etc. Au second rang nous ment œuvré durant deux ans comme chef de projet de la avons les privés avec 39%, et DDA au Rwanda. En 1969 il était nommé inspecteur de - Comment est organisé finalement l'Etat avec seule¬ l'arrondissement II des forêts de la Singine, fonction qu'il l'entretien des forêts du ment 13% qui, malgré sa mo¬ a assumée jusqu'en 1982. Une année plus tard, Anton canton? deste superficie, joue un rôle Brülhart était nommé inspecteur en chef des forêts du can¬ - Il est assuré par les exploita¬ capital en tant qu'entreprise ton de Fribourg, service qui comprend également la chas¬ tions forestières au sein des¬ pilote. se et la pêche. quelles les propriétaires se

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^ vaillent pour l'Etat et les L homme et la foret - Les jeunes s'intéressent-ils sont groupés dans le dessein canton occupe-t-elle? au métier de forestier-bû¬ de réduire les frais. Même - D'abord, j'aimerais vous cheron? l'Etat et les communes ont dire qu'il existe une forma¬ - Nous n'avons aucun problè¬ trouvé un terrain d'entente tion de base de forestier-bû- me de recrutement, étant dans ce domaine, ce qui per¬ cheron qui se donne à donné que ce métier passion¬ met une exploitation beau¬ l'Institut agricole de Gran- ne et intéresse des centaines coup plus rationnelle et une geneuve. Nous avons à de jeunes. Notre seul souci gestion nettement plus ren¬ l'heure actuelle 40 à 50 ap¬ dans cette branche de l'éco¬ table. Certaines communes prentis, dont la formation se nomie, comme dans d'autres, ont, elles aussi, grâce à des fait sur trois ans de cours, soit c'est l'emploi. A une certaine conventions, réussi à grouper 25% de la partie alémanique époque, la forêt n'était et à créer des exploitations fo¬ du canton et 75% de la partie connue des gens que comme restières. Quant aux privés, française. Depuis l'introduc¬ lieu de travail et de produc¬ ils se chargent eux-mêmes de tion de l'apprentissage de fo¬ tion du bois, aujourd'hui elle l'entretien de leurs propres restier-bûcheron dans notre est considérée comme une forêts, même si celles-ci ac¬ canton en 1963, nous avons source de bien-être, un en¬ cusent souvent un retard formé près de 400 forestiers- droit de détente et de sport, un énorme dans leur exploita¬ bûcherons. Nous n'avons par environnement indispensable La protection de ses ombrages. tion. Ces propriétaires de fo¬ contre pas de statistique à la vie de l'être humain, rai¬ rêts ont, semble-t-il, pris fiable sur l'effectif du person¬ son pour laquelle la jeunesse conscience depuis peu que nel qui travaille dans nos fo¬ veut l'entretenir, la sauvegar¬ l'échange d'expérience était rêts, mais il se chiffre par cen¬ der et la mettre en valeur. bois. C'est beaucoup, mais ce bénéfique, comme de l'im¬ taines. Il existe aussi des n'est de loin pas la quantité portance de la commercialisa¬ forestiers-bûcherons qui, à la - Quelle est la proportion de qui pousse chaque année. tion des bois et de la préven¬ campagne, travaillent à mi- bois exploitée chaque année Nous appelons bois de service tion des accidents. temps. Ajoutons encore une dans notre canton et com¬ celui qui est utilisé pour la cinquantaine de gardes fores¬ ment est-il utilisé? charpente, la menuiserie, - Combien de personnes tiers qui, formés à l'Ecole des - Bon an, mal an, nous exploi¬ l'ébénisterie, l'artisanat, le¬ l'exploitation des forêts du gardes forestiers de Lyss, tra- tons 170 000 à 180 000 m3 de quel représente 65 à 70% de la production, le bois d'indus¬ La forêt est présente de la région des lacs aux Préalpes. PHOTOS G. BD trie destiné à la fabrication du papier, de panneaux agglomé¬ rés ou autres spécialités, ainsi que le bois d'énergie qui est transformé en copeaux pour le chauffage d'immeubles, écoles, complexes commu¬ naux, etc. Nous avons consta¬ té que nous pourrions utiliser quelque 135 000 tonnes de bois de feu par année dans notre canton et remplacer ainsi la consommation de ma¬ zout d'environ 20 000 tonnes. Il est vrai que l'énergie du bois coûte un peu plus cher, mais le grand atout de ce ma¬ tériau c'est qu'il est plus éco¬ logique et n'aggrave pas

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l'effet de serre. L'Etat de le bois de feu nécessaire à Fribourg donne l'exemple par d'autres propriétaires fores¬ L'homme et la forêt la réalisation à Châtillon d'un tiers. Et cela uniquement par centre de transformation des souci écologique. Il y a égale¬ déchets verts en copeaux, ment dix ans que la commune dont l'Ecole ménagère de de Planfayon chauffe ses lo¬ Grangeneuve et d'autres im¬ caux au bois, alors que celle meubles se chauffent. de Chiètres, qui est proprié¬ Actuellement, le canton de taire de 150 ha de forêts, a Fribourg dispose de nom¬ elle aussi aménagé une instal¬ breuses installations de lation de chauffage au bois chauffage au bois, ce qui per¬ dans son complexe commu¬ met d'utiliser à bon escient nal. Un exemple à imiter par une partie du bois impropre d'autres communes de notre pour l'industrie et la canton. construction. - Etes-vous satisfait de l'en¬ - Quelle image avez-vous de tretien de la forêt fribour¬ la forêt fribourgeoise et geoise? pensez-vous que le bois sera - On ne peut jamais être entiè¬ bien utilisé dans le futur? rement satisfait, car il y a tou¬ - Le plus urgent est de trouver jours des problèmes à ré¬ une solution au problème éco¬ soudre et contre lesquels nous nomique pour que la forêt devons sans cesse lutter. Le puisse offrir ses services à la plus important à l'heure ac¬ société. D'autre part, le rôle tuelle concerne effectivement écologique ne peut être disso¬ l'entretien des forêts, dont cié du besoin économique, une partie a été trop long¬ donc il est nécessaire de cher¬ temps négligée, en particulier cher un équilibre dans tous les celles des privés où l'exploi¬ domaines et cela est difficile tation laisse trop souvent à pour le bois d'énergie, en par¬ Le monde des arbres: un spectacle à découvrir en montagne. désirer, où il y a trop de bois ticulier du fait que le prix de abandonné, où la nature est ce dernier est plus élevé que parfois dans un état pitoyable. celui du mazout. d'énergie. Pour éviter de lais¬ que le propriétaire l'utilise Par contre, la majorité de nos ser pourrir le matériau qui ne pour ses propres besoins. forêts est favorable à la pro¬ - Qu'allez-vous faire et en¬ peut être utilisé pour la La commune de Guin duction de bois de qualité et treprendre pour promou¬ construction et l'industrie, la (Diidingen), où j'habite pré¬ est considérée comme un es¬ voir l'utilisation du bois seule solution est de le vendre sentement, a décidé récem¬ pace de délassement pour la d'énergie? comme bois de feu. Malheu¬ ment d'installer un chauffage population. - Comme déjà dit dans une reusement il faut le transpor¬ au bois pour une école, sans précédente question, nous ter et le transformer en co¬ qu'elle soit propriétaire d'une Comment voyez-vous produisons du bois de service, peaux et cela n'est pas grande surface de forêt. Elle l'avenir de la forêt fribour¬ du bois d'industrie et du bois rentable. Le plus simple serait est même disposée à acheter geoise?

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L'homme et la forêt

- D'abord, permettez-moi de même prenne encore plus vous poser une autre ques¬ conscience de cette réalité. tion: «Est-ce que le bois est Prenons l'exemple de la un matériau qui appartient Confédération qui, sur terri¬ seulement au passé et à la toire fribourgeois, utilise une belle tradition du canton de grande quantité de bois pour Fribourg, ou est-ce que le ses constructions. Lignum bois est encore un matériau Fribourg oeuvre, lui aussi, très qui sera utilisé dans le futur?» efficacement à la promotion Personnellement, je suis de ce matériau. convaincu que le bois prendra à nouveau une place enviée - En votre qualité d'inspec¬ dans la construction et qu'il teur en chef des forêts de gagnera des parts sur le mar¬ notre canton, avez-vous des ché. Et ceci dans un très souhaits à exprimer? proche avenir. Le bois est en - Le souhait majeur que je effet à nouveau utilisé à bon partage avec tous les services escient dans les réalisations forestiers c'est d'obtenir une de halles de gym, de l'école collaboration encore plus ef¬ de gardes forestiers à Lyss, ficace entre population et etc. Nous constatons égale¬ communes d'une part, et le ment qu'un effort sérieux est service forestier d'autre part. Du bois utilisé à bon escient. accompli en faveur du bois Une telle mission ne peut se tant sur le plan esthétique que concrétiser sans la coordina¬ technologique. Ce qui est tion de tous les services. Un vue pour l'an prochain, cha¬ établir de nouvelles règles qui donc très réjouissant pour autre vœu qui me tient à cœur, cun fasse preuve de compré¬ permettront d'assurer le des¬ l'avenir de la forêt et du bois, c'est que lors de la révision de hension dans tous les do¬ tin de nos forêts. Que l'on encore faut-il que l'Etat lui- la loi forestière cantonale pré- maines, afin que l'on puisse donne aussi aux différents services forestiers les moyens nécessaires à une meilleure exploitation des bois et que Du bois de service destiné à la charpente, à la menuiserie, à l'artisanat, etc. photos G. BD l'on ne démantèle pas ce qui a fait ses preuves et ce dont l'homme a besoin.

Interview réalisée par Gérard Bourquenoud

La rédaction et l'adminis¬ tration du FRILL remer¬ cient sincèrement tous les annonceurs qui, dans le reportage sur la forêt et le bois, ont accordé un appui publicitaire très ap¬ précié.

FRIBOURG ILLUSTRÉ NO 15/16

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Nouvelle volée de forestiers-bûcherons

L Institut agricole de Grangeneuve a eu récem¬ jouer dans la gestion du ment l'insigne honneur de remettre le diplôme patrimoine. «Plus que jamais à une nouvelle volée de forestiers-bûcherons, la pre¬ la forêt a besoin de vous, car mière qui a accompli une formation complète dans cet¬ les mentalités ont changé», a te haute école fribourgeoise. Il y a trois ans, / 'Ecole ajouté l'inspecteur Walter professionnelle des forestiers-bûcherons avait été trans¬ Kammermann. férée à Grangeneuve dans le but d'y regrouper toutes les formations agricoles. Texte et photos: Paul Teka-Grandjean

Apprentis forestiers- bûcherons ayant réussi en 1996 l'examen de fin Hans Jakob Bracher, directeur d'apprentissage de l'Ecole des forestiers-bûche¬ dans le canton de rons. Fribourg Blanc François, Corbières Brechbühl Michel, Murten La cérémonie de remise des Briigger Simon, Plaffeien certificats à ces jeunes fores- Chatagny Vincent, Riaz tiers-bûcherons s'est dérou¬ Delacombaz Raymond, lée dans une atmosphère de Les Sciernes-d'Albeuve fête et en plein air. «L'arbre Genoud Laurent, Botterens a pris racine sur les terres Gobet Samuel, Lentigny agricoles de Grangeneuve. Il Gremaud Laurent, Neirivue faut maintenant qu'il gran¬ Haenni Patrick, Diidingen disse, qu'il prenne force, Herren Adrian, Muntelier qu'il s'étoffe», a dit Francis Jordan Vincent, Botterens Egger, directeur de l'IAG. Kolly Stefan, St. Silvester Dans son allocution, Hans cisé que quinze apprentis sur secrétaire général de la Mettraux François, Neyruz Jakob Bracher, directeur de dix-sept ont réussi leurs exa¬ Direction de l'agriculture, a Pasquier Ludovic, l'Ecole professionnelle des mens. Brossant le profil de la rappelé aux nouveaux fores¬ Le Pâquier forestiers-bûcherons, a pré¬ profession, Claude Yerly, tiers le rôle qu'ils auront à Vallélian Eric, Châtel-St-Denis La première volée de forestiers-bûcherons ayant accompli une formation complète à Grangeneuve.

Francis Egger, directeur de l'IAG.

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PONT-LA-VILLE

Le Royal Golf inaugure un parcours

de 18 trous

Ambiance de fête, le 29 juin der¬ nier, au Royal Golf & Business Club de Pont-la-Ville où membres et invités se sont mis sur leur trente et un pour l'inauguration d'un nouveau parcours. Une cérémonie de grande classe.

«Je ne savais pas au début qu'un parcours de 9 trous était un handicap du point de vue commercial. Avec notre parcours de 18 trous, c'est une homologation d'un ter¬ Le Royal Golf: un château dans la verdure. rain de golf tel qu'il doit être. C'est en quelque sorte une sorte de dimension Un bijou pour le tourisme local Finies donc les réticences du début. olympique», explique le propriétaire et Avec ses «greens» de qualité, le Royal Aujourd'hui, c'est presque toute une ré¬ promoteur René Brulhart. Le parcours ini¬ Golf se place dans le peloton de tête des gion qui s'identifie à cette réalisation. «Si tial s'est donc enrichi en doublant son golfs du canton. Idéalement situé, c'est un la désalpe fait toujours partie du folklore étendue. Une véritable aubaine pour les site exceptionnel à quelques kilomètres et du patrimoine culturel de ce pays, il ne adeptes de ce sport en pleine expansion. seulement de l'autoroute. A cheval entre faut pas oublier d'évoluer dans un marché L'ensemble du terrain forme désormais un Fribourg et Bulle, il n'est distant de Vevey touristique en pleine expansion et en parcours idéal où les golfeurs de tous ni¬ et de Montreux que d'une vingtaine de continuel mouvement», a ajouté le pro¬ veaux peuvent s'adonner à leur passion. minutes. D'où une clientèle internationale moteur. Et le syndic Michel Bapst de ren¬ Ils y trouveront tous les plaisirs que l'on et une bonne promotion pour Fribourg. chérir: «Le golf a fait connaître notre vil¬ peut attendre d'un golf de réputation. Et «J'ai fait ce produit pour notre région. lage bien au-delà des frontières pour ce club qui a opté pour la pratique C'est un vrai outil de travail pour les pro¬ cantonales. Avant cette réalisation, cer¬ d'un golf haut de gamme, c'est la meilleu¬ fessionnels du tourisme, puisqu'il attire tains d'entre vous ignoraient peut-être re solution pour attirer le plus grand des étrangers chez nous», se félicite René même l'existence de notre idyllique petit nombre de joueurs possible. Brulhart. village gruérien». Le Royal Golf est doté d'un Business La photo souvenir des gagnants des prix du trophée Nespresso. Club où l'on peut établir des relations d'affaires. Le bel ensemble architectural abrite des salles pouvant accueillir sémi¬ naires et congrès. Le club se veut un cadre pour les loisirs et les rencontres d'affaires. Un hôtel, un bar et un restaurant, ouverts aux golfeurs ou non, y sont aménagés. Soit un investissement de plus de 30 mil¬ lions de francs et la création de places de travail-

Texte et photos: Paul Teka-Grandjean

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 Les arts

AU CHATEAU DE GRUYERES POUR SON EXPOSITION D'ETE le Sicilien Fontanella arrive avec ses angoisses

Après les toiles d'Armand. Niquille, le mystique du Né à Palerme, fils d'un pro¬ main jaillissant vers le haut sacré, voici le sculpteur Nuccio Fontanella, un autre fesseur d'université toujours pour crier sa douleur, l'autre visionnaire, l'arraché, le torturé de la condition humaine. plongé dans ses livres, élevé vers le bas en signe de com¬ Magicien du bronze, de la résine, du verre et même des par ses grands-parents dans passion et de fraternité. objets de rebut, ce Sicilien est le manipulateur qui utilise une maison construite sur un Etabli aujourd'hui en Austra¬ toute la puissance transformatrice du feu comme un moyen ancien cimetière désaffecté, il lie, Fontanella reste un Italien divers à l'infini pour exprimer le feu intérieur de ses fan¬ en a été profondément mar¬ pur sang avec tous les ex¬ tasmes. qué. Sensibilisé à l'extrême trêmes de ses sentiments éter¬ par les tragédies de la vie, nellement bouleversés. La même la naissance est pour lui maîtrise des matières qui ser¬ un acte de douleur transcen¬ vent de support à ses créations dée. L'agressivité moderne, discipline très heureusement sujet actuel s'il en fût, il l'ex¬ les débordements de son ima¬ prime dans son motocycliste gination. en bronze: dieu Mars le temps Une exposition à voir au ch⬠d'un week-end, casqué, gilet teau de Gruyères jusqu'au 10 de cuir et l'esprit emporté par novembre avec, espérons-le, cet attirail qui fait de lui, pen¬ un détour par l'église d'Esta- dant quelques heures, un être vayer-le-Gibloux, où Fonta¬ différent à qui tout est pos¬ nella a réalisé quatre magni¬ sible. La condition humaine fiques bas-reliefs consacrés déchirée, dans son «Christ ou aux mystères douleureux de la prêtre ouvrier», attaché à une Vierge Marie. croix. Crucifié dont les jambes aux os saillants émergent L'artiste, quelques heures avant le vernissage. d'une salopette déchirée, une Texte et photos: J.S.B.

Un Télécom-Shop au centre ville à Fribourg

Le 8 juin 1996 Télécom PTT Cangiano. Elle est au service Fribourg ouvre un Télécom- de la clientèle pour toutes les Shop à la rue de Romont 19 à prestations télécoms. Au tra¬ Fribourg. Le nouvel espace vers de cette réalisation, est situé en pleine zone pié¬ Télécom PTT Fribourg tonne. Il remplace les locaux marque sa présence au centre de l'avenue Tivoli 3, qui de du commerce en ville. par leur situation et aménage¬ Le nouveau shop est installé ment ne réunissaient plus dans un immeuble historique toutes les conditions d'ac¬ fraîchement rénové à la rue cueil de la clientèle. Le de Romont 19. Plus de la Télécom-Shop comprend 3 moitié des 250 m2 dispo¬ niveaux, d'une surface totale nibles sont réservés à la vente gences de Télécom PTT client, où les relations avec le de 250 m2. L'équipe de vente et à l'accueil. Les locaux sont Fribourg, qui veut faire de ses public s'établissent autour du est emmenée par la jeune gé¬ aménagés de façon fonction¬ Télécoms-Shops un lieu conseil, de l'assistance et de rante, Mme Anne-Laure nelle. Ils répondent aux exi¬ d'écoute attentive de chaque l'information.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Nous les jeunes

Une statue de l'espoir à Montbovon

Cette réalisation est due à GFM ont défini l'emplace¬ l'initiative de la société de jeu¬ ment et se sont montrés très nesse de Montbovon qui l'a compréhensifs en offrant une dénommée «Lanceur d'es¬ parcelle de terrain à cette poir», qui symbolise la con¬ œuvre conçue et réalisée par la viction d'une jeunesse tournée jeunesse. Lors de la cérémonie vers l'avenir. Pour ce faire, les d'inauguration, André Dela- jeunes de ce village ont tra¬ combaz, syndic de ce village vaillé dur pendant une année. de l'Intyamon, a encouragé de «L'orientation de cette œuvre telles initiatives et a dit: «L'es¬ artisanale exprime son ouver¬ poir ne nourrit pas toujours ture vers le monde», nous a son homme, mais vivre d'es¬ dit son concepteur Frédéric poir, c'est toujours beau». Portner, président de la jeunes¬ se de Montbovon. Des jeunes et des enfants confiants et pleins d'espoir devant «leur» statue. Propriétaire des lieux, les Paul Teka-Grandjean

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FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Sentir les couleurs du temps

Guy Béart a chanté les cou¬ «l'eau cuivrée», «l'eau d'ar¬ leurs du temps... Il voulait L Antiquité ne connaissait que trois couleurs. Le gent» et «l'eau d'or». Vous nous offrir une ronde rouge, noir (sombre), le rouge (dense) et le blanc (ambi¬ pouvez les mêler, les acheter rose ou safran... Les parfu¬ valent). Lorsque la féodalité a établi un nouvel ordre, le par trois, ou séparément, en meurs ont repris sa romance. bleu est entré dans le jeu. D'abord terne et passé, il teignait faisant votre choix... Versace, Ils jouent aux peintres, ma¬ les habits de travail. Lorsqu 'on a pu le rendre lumineux, il lui, donne de nouvelles robes nient la palette avec passion, a habillé les vêtements princiers... Dès le XIIIe siècle, à son mannequin fétiche: il déclinent leurs créations en l'Occident aurait viré au bleu... Il a passé par le noir deux avait d'abord lancé un «jeans variations colorées. Les éta¬ siècles plus tard, mais il est revenu au bleu... Et plus enco¬ bleu» ou «blue jeans», anglais gères des parfumeries écla¬ re. (*) Aujourd'hui, les couleurs jouent leur cacophonie en oblige. Il a repris la même tent de luminosité. Il n'est pas mode majeure... Ça se sent! bouteille en changeant la cou¬ que les contenants à mettre leur avec un «red jeans» et il leur tenue de bal, certaines complète la série avec un eaux ont choisi le bleu, le «green jeans» et un «yellow vert, le jaune... jeans». Et des deux «nou¬ Imaginez-vous «Angel» - de veaux jeans» de Gianni Thierry Mugler - autre que Versace, un est dédié aux bleu? La couleur a maintenant hommes... Pourquoi pas? une odeur... Ou est-ce l'odeur Les couleurs servent aussi à qui a une couleur? «Tendre relancer l'enthousiasme des Poison» - de Dior - la version collectionneurs et on a vu des «calme» du «Poison» qui était flacons fétiches, comme celui sombre jusqu'au noir - a opté de Nina Ricci pour «L'air du pour le vert intense. Et la nou¬ Temps», édités avec des oi¬ velle fragrance de Dior, seaux enlacés qui changeaient «Dolce Vita», s'exprime en de tons tout en douceur... jaune rehaussé de noir. Si les couleurs dansent devant A côté de ces parfums-couleurs vos yeux jusqu'à vous donner on trouve des «concentrations- le tournis, pensez que de couleurs». Pour «Deci-Delà», telles émotions finissent tou¬ de Nina Ricci, l'orange est ré¬ jours par engendrer leur servé à l'eau de toilette contraire. Qu'aux folies ol¬ concentrée, le lilas à l'eau de factives et lumineuses doi¬ toilette et le rouge au parfum. vent forcément correspondre La gamme assortie pour le des «références» qui vous bain vit sa vie en bleu. tranquilliseront. Peut-être est- «Kookaï» existait en orange, Jaune flamboyant, rehaussé de noir, c'est la «Dolce Vita» vue par ce cette débauche même qui voici une version sans alcool Christian Dior. portera vers le succès un par¬ jaune. Une manière intelli¬ fum aussi sobre que le dernier gente de rendre les femmes Chanel: «Allure». attentives au mariage risqué du soleil et du parfum: Issey à votre état d'esprit: en édi¬ correspondre très exactement Yvonne Chevalier Myake, pour son «Eau tion limitée, vous trouvez à l'humeur du monde au mo¬ d'Issey», a opté aussi pour «Tocade» bleu liberté, vert ment où il paraît sur le mar¬ une version d'été en chan¬ espoir et rouge amour... ché. Les créateurs les plus geant la couleur- Le succès d'un parfum est ingénieux rivalisent d'idées * Lire «L'Occident a viré au Rochas garde le contenu, souvent éphémère: il faut des pour limiter les risques. bleu» de Michel Pastoureau, mais habille flacon (et bou¬ mois, des années pour créer Ainsi, d'une seule campagne in «Le temps stratégique», chon) de couleurs pour coller un nouveau «jus», qui doit publicitaire, Montana lance juin 1996.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 INDEX DES SALLES - PAYS DE FRIBOURG Exclusivité A = Assemblées et conférences B = Banquets de sociétés C = Congrès - Concerts - Théâtre FRIBOURG ILLUSTRÉ E = Expositions N = Repas de noces S = Séminaires

I LIEU TÉL. JOUR DE SALLE CODE SPÉCIALITÉS MENU I | RAISON SOCIALE FAX FERMETURE NBRE PLACES DU JOUR §

GLÂNE

V ROMONT T. 037/52 27 21 - 10 à 150 places A-B-C- Spécialités Oui | | Restaurant de la Poularde F. 037/52 14 72 N-S de saison

VEVEYSE LECRÊT T. 029/8 51 42 A-B- Hôtel de la Croix-Fédérale F.- Lundi Jusqu'à 300 places N-S Jambon de campagne Oui ST-MARTIN T. 021/907 71 94 Auberge de la Croix-Fédérale F.- Mardi 80 à 100 places A-B-N Spécialités de saison Oui

GRUYÈRE

AVRY-DEVANT-PONT T. 029/5 21 95 - 70 places A-B- Spécialités selon saison Oui Hostellerie du Vignier F. 029/5 20 61 N-S CRÉSUZ T. 029/7 12 86 Mardi, Jusqu'à 250 places A-B- Tournedos Vieux-Chalet Oui Hôtel du Vieux-Chalet F.- sauf juillet-août C-N ÉCHARLENS T. 029/5 15 15 Dimanche soir 120 places A-B- Cuisses de grenouilles, Oui Auberge de la Croix-Verte F.- et lundi N-S fondue, chasse GRUYÈRES T. 029/6 19 33 Mardi Jusqu'à 100 places A-B-C- Cuisine du marché Oui Hostellerie des Chevaliers F. 029/6 25 52 et mercredi N-S GRUYÈRES T. 029/6 22 46 Lundi 200 places A-B-C- Mets au fromage, Non Hostellerie St-Georges F. 029/6 33 13 E-N-S cuisine traditionnelle MORLON T. 029/2 71 58 Mardi 10 à 120 places A-B- Filet de sandre du lac Oui Café Gruyérien F. 029/2 16 84 Accès chaise roulante N-S NEIRIVUE T. 029/8 11 05 Mercredi 10 à 100 places A-B- Truites de Neirivue Oui Auberge du Lion-d'Or F.- E-N et spécialités de saison PONT-LA-VILLE T. 037/33 37 40 Lundi 400 places A-B-N Filet de perche, Oui Rest, de l'Enfant-du-bon-Cœur F.- poulet au panier SÂLES T. 029/8 81 12 Lundi Jusqu'à 250 places A-B- Petit menu gastronomique Oui Hôtel de la Couronne F.- N-S VAULRUZ T. 029/2 74 33 Lundi ap.-midi 10 à 120 places A-B-N Fondue bressane Oui Restaurant de la Croix-Verte F.- et mardi VUADENS T. 029/2 12 93 - 10 à 200 places A-B-C- Spécialités gniériennes, cuisine sponta¬ Oui Chalet des Colombettes F. 029/2 12 96 E-N-S née, buffet au fil des saisons dès 35 fr.

SINGINE

LAC-NOIR/S CHWARZSEE T. 037/32 16 32 A-B-C- Oui Hôtel Primerose au Lac F. 037/32 12 66 - 40,100,160 places E-N-S Spécialités de saison Spécialités fribourgeoises, TAVEL T. 037/44 53 13 A-B-C- Oui Hôtel Taverna F. 037/44 53 15 - 10 à 200 places E-N-S buffet au fil des saisons dès 35 fr.

BROYE

IESTAVAYER-LE-LAC T. 037/63 42 63 - 10 à 200 places A-C-E Hôtel, bar, grand écran, Snack | | Hôtel de la Fleur-de-Lys F. 037/63 48 78 ambiance exceptionnelle

SARINE Filet de perche, jambon LE PAFUET T. 037/33 33 22 A-B- Oui Café-Restaurant F. 037/33 41 74 Lundi 20 à 450 places E-N JE + DI thé dansant Fondue bourguignonne LOSSY T. 037/45 12 44 A-B- Non Café-Restaurant Le Sarrazin F.- - 100 places N-S à volonté DI + LU soir Cuisine française MARLY T. 037/46 15 38 A-B-C- Oui Restaurant de la Gérine F. 037/46 33 51 sauf s./réserv. 80 à 130 places E-N-S à l'ancienne

FARVAGNY-LE-GRAND T. 037/31 11 30 A-B- Oui Auberge-Pizzeria Lion-d'Or F. 037/31 11 45 Mercredi 30 à 500 places N-S Steak sur ardoise Estaminets de chez nous

BUFFET DE LA GARE, LE PAQUIER

Un bel exemple de fidélité

lui ne connaît pas cet estaminet gruérien où se mijote durant toute la saison estivale une délicieuse soupe le cnalet que les touristes savourent lors d'une excursion à bord du train-rétro GFM! Il y a en effet vingt ans cette année que la famille Freiburghaus exploite le Buffet de la Gare de Le Pâquier, à la satisfaction d'une clientèle qui vient de tous les horizons.

Fritz et Heidi Freiburghaus- deux enfants. Cette tenancière Morgenegg ont d'abord tenu est aidée dans sa tâche quoti¬ pendant six ans le Restaurant dienne par sa sœur Rose- Hedi Freiburghaus, tenancière, à droite, en compagnie de sa sœur Rose- du Castel, avant de devenir les Marie Morgenegg qui, depuis Marie, à son service depuis vingt ans. exploitants du Buffet de la vingt ans aussi, est à son servi¬ Gare. Depuis novembre 1989, ce en qualité de serveuse. Quel filets de perche, le filet de lors d'une prochaine excur¬ date à laquelle Fritz est décé¬ bel exemple de fidélité! bœuf, les cuisses de gre¬ sion en Gruyère. dé, cet établissement est géré En plus du menu du jour servi nouilles et les asperges, selon Texte et photo: G. Bd par son épouse Heidi, qui fête¬ pour 14 francs, Heidi vous la saison, la chasse dès le re¬ Buffet de la Gare, Le Pâquier. ra prochainement ses cinquan¬ propose quelques spécialités tour de l'automne et d'autres Fermé le mardi après-midi et le te ans, en étant entourée de ses de son art culinaire, comme les mets succulents à savourer mercredi toute la journée.

«BOOM TRIKES»

Une nouveauté qui séduit les mordus du bitume

Au prix d'une grosse cylindrée, de presque tout le matériel ce nouveau véhicule à trois d'équipement recommandé roues se conduit avec un per¬ aux motards. mis de voiture et sans casque. Jean-Luc Grand est un spécia¬ Sa location se fait à la carte liste dans cette branche en ce pour un ou plusieurs jours, sens qu'il a effectué durant six voire une semaine, à raison de ans des courses sur circuits. De 200 francs la journée. Quant mécanicien de précision il est à la représentation exclusive devenu mécanicien sur formule pour la Suisse romande du mo¬ I et aujourd'hui il se tient à dis¬ dèle «Boom Trikes», elle a été position de tous les passionnés confiée à Jean-Luc Grand qui, de moto et de «Boom Trikes» depuis une année, exploite la pour leur donner conseils et boutique Flash Bikes, style renseignements. Harley-Davidson, à La Tour- Boutique Flash Bikes, place du de-Trême, un garage de répara¬ Carré 11, 1635 La Tour-de- Le nouveau véhicule «Boom Trikes» dont Jean-Luc Grand a la repré¬ tion deux-roues toutes mar¬ Trême, tél./fax 029/3 99 11. sentation exclusive pour la Suisse romande. ques, lequel dispose également Texte et photo: G. Bd Jm^Surle vif

Histoires... - Je suis fière de mon fils! Le voilà mécanicien dans l'aviation. - Ah bon! Alors il vole? - Oui, un bidon d'essence par-ci, un bidon d'essence par-là...

Un type, très radin, va voir un film policier. A la placeuse, il donne une malheureuse pièce de cinq centimes. Alors, déçue évidem¬ ment, la placeuse lui dit: - Dans le film que vous allez voir, l'assassin, c'est le plombier.

Un scaphandrier est au fond de l'eau. En surface, une tempête ter¬ rible se lève et le bateau auquel il est relié se met à tanguer dangereu¬ sement. La mer devient de plus en plus grosse et le capitaine transmet au scaphandrier qui ne se doute de rien: - Remontez vite, nous coulons!

- Monsieur le curé, demande la pauvre femme qui vient de perdre son mari, ça va me coûter combien l'enterrement? - Ben, ça dépend, madame. Pour vingt cierges, c'est 2000 francs; avec dix, c'est 1000 francs et cinq c'est 500 francs. - Bon... alors, vous ne m'en mettez qu'un seul. - Comme vous voulez, dit le curé. Mais je vous préviens, ça fera moins gai!

Une dame est enfermée depuis PHOTOS G. BD vingt minutes dans une cabine télé¬ phonique et bavarde avec une amie. Et patati et patata... Dehors, trois types s'impatientent bougre¬ ment. - Vous vous rendez compte, dit le premier. Vingt minutes qu'elle est là. Et j'ai une chose importante à communiquer à mon bureau. - Et moi, dit le deuxième. C'est pa¬ reil. Ma femme vient d'avoir un bébé et il faut que j'appelle la cli¬ nique. - Vous en faites pas, dit alors le troisième. Moi je suis le technicien qui vient réparer cet appareil qui est cassé...

...de rire

FRIBOURG ILLUSTRE No 15/16 Le patê d'intche-no

Le payijan-fretchi dè Machounin

Ou rèvê dou Dzubyà, din le galé piti ve- dzoua ke hou j'invelè arouvon din la lâdzo dè Machounin on gadzenèri ke fâ Yanna, Roger chè betè a fére na galéja le payijan, le karbatyé, le fretchi, le ma- mota dè tyindzè a vin kilo din chi bi thon kan fô bâti ôtyè, le tsapouè, le tê- trintsâbyo ke l'a bâti li mimo din na rè- rayâre, le potyé è ti lè mihi ke fô por in- kotse dè cha méjon, yô ke l'i avê on trètinyi na méjon tsanpithra. Chi l'omo yâdzo le dèpou dè chô po le velâdzo dè l'è a non Roger Rey. On yâdzo i trint- Machounin. chivè pè la Dzakiyârda, chi tsalè chè Ma chin ch'arithè pâ inke. Du l'i a tràvè a l'ôtro bè dou Pyan-dou-Mon, kotyè j'an din totè lè kotsè dou payi, le kan on rèdèchin de la pâ dou tyinton dè premi dou mi d'où, di payijan chè chon Vô. Pye tâ on le trovâvè a Friboua, betâ a inkotchi on vertâbyo goutâ dè adon, irè karbatyé pè Chin-Léonard, pu kanpanye po di dzin de la vela ke volon Rèchponchâbyo dè ha pâdze: Albert Bovigny Rte de Schiffenen 15, 1700 Fribourg I

Rey. Dans son jeune âge, il fabriquait le fromage à la Jaquillarde, ce chalet se I trouve à l'autre bout du Plan-du-Mont, quand on redescend en direction du canton de Vaud. Plus tard on l'a retrou¬ vé à Fribourg, tenancier du café St- Léonard, puis aux Colombettes et au Crêt et maintenant il a repris la ferme de ses parents à Massonnens. Mais quand l'Office du tourisme de la Glâne reçoit des visiteurs de toutes parts, de Suisse ou de l'étranger, pour Nouthron fretchi in trin dè trére la mota. leur montrer la fabrication artisanale du fromage, c'est à Roger qu'il s'adresse. Et, le jour de la visite, dans un local onko i Kolonbètè, ou Krè et ora i fâ le pachâ na bala fitha avoui di payijan dè aménagé par ses soins, et qui servait au¬ payijan chu le bin dè chè parin a vèr no. Adon, nouthron payijan-fretchi trefois de dépôt de sel pour le village de Machounin. dè Machounin rèchiê achebin kotyè dji- Massonnens, il fabrique un fromage de Ma, kan di j'invelè vinyon pè Remon jannè dè j'invelè è lou chèrvè on vert⬠15 à 20 kg, pour le plus grand plaisir du totè lè pâ dou payi è mimamin du byo goutâ dè bènichon. On ch'in lètsè des touristes. l'èthrandji è ke fô lou mothrâ kemin on adi lè potè. Et ça ne s'arrête pas là. Depuis quelques trintsè a la viye mouda pè vèr no, on années, dans diverses régions de Suisse, ch'adrèthè achebin a li. E adon, le Albert Bovigny le 1er août, des paysans reçoivent des hôtes et leur servent un véritable repas de campagne. A cette occasion, notre Le paysan-fromager de Massonnens paysan-fromager de Massonnens ac¬ cueille aussi quelques dizaines d'hôtes Sur les flancs du Gibloux, dans le joli construire une fromagerie, charpentier, et leur sert un véritable repas de bèni¬ village de Massonnens, se trouve un terrassier, potier; il pratique tous les chon. On s'en lèche encore les babines. homme à tout faire. On l'a connu cafe¬ métiers nécessaires à l'entretien d'une tier, paysan, fromager, maçon pour ferme. Cet homme se nomme Roger Albert Bovigny

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 ~E j^_ Témoignage

La cérémonie en l'honneur de la béatification

de Marguerite Bays aurait mérité une plus

grande affluence de pèlerins

C> est le dimanche 30 juin 1996 - le week-end le plus chargé en manifestations dans le canton - que s'est déroulée la fête d'action de grâce en l'honneur de la béati¬ fication de Marguerite Bays, ce qui explique le peu de monde qui s'est déplacé pour cette cérémonie en plein air à proximité de l'église de Siviriez, alors que toutes les paroisses de Suisse romande avaient été invitées à cette célébration.

Mgr Amédée Grab, évêque du diocèse, célébrant la messe d'ac¬ tion de grâce, à Siviriez.

Servante de Dieu avaient prévu une infirmerie en cas de canicule, des nourritures ter¬ restres et des boissons chaudes et froides. Dans son homélie, Mgr Grab a rappelé les paroles que Jean Paul II a prononcé au Vatican le dimanche 29 octobre 1995, jour de la béatification de Marguerite Bays: «Une laïque Près d'un millier de pèlerins ont assisté à la messe célébrée par l'évêque du diocèse. dont la vie était cachée en

Les organisateurs attendaient La tente sous laquelle se déroula la cérémonie. plusieurs milliers de per¬ sonnes à une cérémonie prési¬ dée par Mgr Amédée Grab, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, qui était entouré de plusieurs évêques et d'une vingtaine de prêtres, y compris l'abbé Marcel Ménétrey, ancien curé de Le Crêt, qui affirme avoir été sauvé par Marguerite Bays lors d'un accident en mon¬ tagne. Il n'y avait en effet que quelques centaines de pèle¬ rins, alors que les amis de la

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Témoignage

Dieu et dont l'existence fut une longue marche silencieuse vers la sainteté...» L'évêque du diocèse a d'autre part deman¬ dé aux catholiques de ce pays de bien réfléchir avant de se laisser influencer par des sectes de toute nature qui per¬ turbent de plus en plus notre société. Marguerite Bays est là pour vous aider à surmonter

Plusieurs évêques en fonction et en retraite avaient tenu à assister à cette cérémonie.

les difficultés de la vie, lébrants et pèlerins ont pris le exemple donné par ce choeur chemin de la maison de la mixte costumé qui a chanté Bienheureuse à La Pierraz, cette messe solennelle, accom¬ puis ont assisté aux Vêpres de pagné par un groupe de musi¬ l'Abbaye de la Fille-Dieu à ciens. Romont, journée qui a pris fin A l'issue de cette cérémonie par un chapelet commenté à la Marguerite Bays, Servante de qui s'est achevée par une pluie chapelle de Notre-Dame du Dieu, béatifiée par le pape Jean annonciatrice de bienfaits Bois. Paul II. pour la nourriture terrestre, cé¬ Si cette fête d'action de grâce

Il y avait aussi une vingtaine de prêtres. Au premier rang, l'abbé Marcel Ménétrey, qui affirme avoir été sauvé par Marguerite Bays lors d'un accident en montagne.

L'abbé Marcel Ménétrey, ancien curé de Le Crêt.

n'a pas connue l'affluence souhaitée par les organisa¬ teurs, la chapelle attenante à l'église de Siviriez et dédiée à Marguerite Bays accueille presque quotidiennement des pèlerins de toute la Suisse qui font également escale à la mai¬ son natale de la Servante de Dieu à La Pierraz.

Texte et photos: G. Bourquenoud

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 Huitième district Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud

CERCLE «LA FRIBOURGIA» LE LOCLE

Message d'un membre fondateur

Jai eu récemment le très cette ville. Permettez-moi, en ceux et celles qui ont rejoint le puis plus de trente ans, relate grand plaisir de décou¬ qualité de dernier membre royaume éternel. la vie des cercles fribourgeois vrir dans votre revue un repor¬ fondateur encore de ce monde, D'ores et déjà je tiens à félici¬ du dehors affiliés à l'Asso¬ tage sur le Cercle «La d'avoir une pensée émue pour ter le comité en fonction pour ciation Joseph Bovet. Fribourgia» du Locle qui m'a Basile Cottier qui fut l'un de son dévouement à la prépara¬ profondément touché. Il rela¬ mes grands amis, membre fon¬ tion de cette fête du cinquante¬ Louis Wicht, Peseux tait si bien son périple d'un dateur et caissier durant de naire du cercle. Merci aussi au Membre fondateur demi-siècle d'existence qu'il longues années, et pour tous rédacteur du FRILL qui, de¬ et ancien président m'est difficile de rédiger un message sollicité par le rédac¬ teur de ce magazine. Cepen¬ dant j'aimerais évoquer quel¬ ques souvenirs des années 50 et 60, époque au cours de la¬ quelle une multitude de jeunes Fribourgeois quittaient leur terre natale pour venir tra¬ vailler dans les Montagnes neuchâteloises où l'horlogerie était en plein essor. En ma qualité de président de ce cercle, je les accueillais au Locle et je prenais les contacts nécessaires pour leur trouver une chambre ou un apparte¬ ment et parfois même un em¬ Louis Wicht (à droite) en compagnie de son ami Basile Cottier et d'autres membres du cercle. ploi. Parmi les multiples activités déployées par «La Fribour¬ e gia», je n'en citerai que Quelques membres de «La Fribourgia» du Locle lors du 40 anniversaire. PHOTOS G. BD quelques-unes: la bénichon de La Jaluse, les fêtes de la bière organisées par Louis Fra- gnière, les promotions avec Gérard Rigolet, les sorties à Dijon et Strasbourg. Je me souviens que le porte-monnaie des membres avait quelque peu souffert lors de l'excur¬ sion dans cette dernière ville. Le Cercle «La Fribourgia» du Locle fêtera son cinquantenai¬ re le 5 octobre prochain et je serai particulièrement heureux de vivre cet anniversaire avec mes compatriotes établis dans

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 VAL-DE-TRAVERS

Retrouvailles entre Fribourgeois

gaz naturel C'est l'avenir qui compte. frigoz

Face à face, président et secrétaire discutent des derniers détails de ce pique-nique qui verra certainement la participation de quelques cen¬ taines de Fribourgeois!

Organisé cette année pour les enfants, alors que la par la Société des cuisine de service propose Abonnement Fribourgeois du Val-de- deux menus à choix, une Travers - Sainte-Croix, le soupe aux pois qui sera offer¬ d'un an à FRIBOURG ILLUSTRÉ au prix de Fr. 79.50, traditionnel pique-nique des te à tous les participants qui montant que je paierai à la réception du bulletin de sections fribourgeoises du pourront obtenir des bois¬ versement. canton de Neuchâtel aura sons et des friandises sur lieu le dimanche 1er sep¬ place. tembre dans le village des Une rencontre estivale qui va Nom: Prénom: Bayards, à proximité de la permettre à tous nos compa¬ chapelle sise au centre de la triotes du canton de Rue et N°: localité. Neuchâtel de vivre quelques N° postal: Localité: Cette journée de retrou¬ heures de détente dans la bonne humeur et en musique. vailles sera animée par un or¬ Date: Signature: chestre champêtre, des son¬ C'est le souhait exprimé par neurs de cloches, des joueurs le comité de la section du Découpez et envoyez ce coupon à: de cor des Alpes et des pro¬ Val-de-Travers que préside ductions de la chorale Ernest Magnin, de Fleurier. FRIBOURG ILLUSTRÉ - Service des abonnements «Moléson» de l'Amicale fri- Qu'on se le dise! Rte de la Glâne 31 - 1700 Fribourg bourgeoise de La Chaux-de- Fonds. Des jeux sont prévus Texte et photo: G. Bd

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 Croquis de saison

Grillades dans la nature en Veveyse

Ce district situé aux confins du Pays dron sur le feu pour mijoter une soupe. de Fribourg vous propose de nom¬ Vous pourrez également faire des breux itinéraires pédestres ainsi que grillades sur la cendre. Ce travail a été de charmants endroits pour le pique- réalisé le printemps dernier en cinq nique et la détente estivale en famille. endroits différents dans la forêt par les Dans la région des Paccots, par hommes qui participaient à un cours exemple, la Société de développement de protection civile dans le chef-lieu de Châtel-St-Denis a pris l'initiative de la Veveyse. Chaque emplacement d'aménager un foyer en pierre sur le¬ dispose d'une table, de bancs et d'une quel un support en fer a été fixé. poubelle pour les déchets. Souhaitons Celui-ci permet de suspendre un chau¬ que les gens qui auront le bonheur de

Cinq foyers du même genre ont été construits dans la région des Paccots.

Pour que la nature demeure intacte.

profiter de belles journées ensoleillées dans la nature respectent le travail des autres en laissant ces endroits propres, en ordre et sans aucune déprédation.

Texte et photos: G. Bd

Auberge du Lion-d'Or gtiso11 du FfQ rç*. CH -1678 Siviriez r v S. Friedly Tél. 037/56 13 31 037 / 46 50 26

Hôtel-de-Ville Vaulruz rie de ^«0 Ouvert tous les jours Découvrez notre assiette du vendredi soir à moins de 5- Vendredi soir grillades avec buffet de salades Parc à voitures et cars Ouvert le dimanche Nicolas Sugnaux et famille Tél. 029/2 78 75

FRIBOURG ILLUSTRE NO 15/16 ~0" A la campagne

PREZ-VERS-NOREAZ

Ranch du Moulin et mini zoo

n y s'ouvre sur une clairière bai¬ seaux, chiens et chats coulent ^ il existe un paradis sur cette terre meurtrie et inon- gnée de soleil. Le paradis est une existence sereine et en¬ kJ dée de violence, il est bien caché. Discret, il se là sous la forme de plusieurs viable. Avec des soins quoti¬ blottit sous d'épais feuillages, un joli ruisseau coule paisi¬ bâtisses peuplées d'innom¬ diens et entourés de beaucoup blement à proximité et une forêt aux senteurs exquises lui brables animaux. Le visiteur d'amour par la propriétaire et sert de protection. Pour s'y rendre, il faut emprunter un est accueilli joyeusement par magicienne des lieux. sentier insoumis qui serpente le long des eaux libertines de les aboiements des chiens et le Ouvert au public depuis 16 l'Arbogne; puis franchir plusieurs passerelles de bois sourire de leur ange gardien: ans, le ranch de Prez-vers- enjambant le placide torrent. Jacqueline Dafflon. Noréaz est un sujet de prome¬ Si le ranch du Moulin est un nade et de vacances idéal. Une refuge idéal pour les chiens buvette ombragée accueille et abandonnés par des maîtres in¬ désaltère les promeneurs as¬ dignes, c'est aussi un endroit soiffés. On y déguste aussi de où l'on pratique des vacances succulentes tommes de chèvre proches de la nature. Les en¬ et de la petite restauration. fants de 6 à 13 ans viennent sa¬ Jacqueline Dafflon est une vourer un séjour inoubliable, femme extraordinaire. Minus¬ effectuant de merveilleuses cule par sa taille, mais grande promenades à poney, en s'oc- et sublime par l'amour qu'elle cupant de leur monture, et prodigue à tous ses protégés. peuvent également jouir de En fixant le regard de tous ces tous les animaux vivant en chiens abandonnés, on devine parfaite harmonie dans cet la triste histoire qui a été la Jacqueline Dafflon et deux de ses protégés. éden terrien. Une vraie arche leur, mais on y lit aussi la gra¬ de Noé où poneys, petits che¬ titude d'avoir été recueilli par Le promeneur se croit souvent l'histoire du Petit Poucet égaré vaux de Camargue, lamas, cette dame généreuse. perdu, mais le crottin des che¬ qui avait pris soin de déposer coatis, kangourous, oies, ca¬ vaux disséminé de-ci de-là in¬ des cailloux sur sa route. nards, poules, lapins, ham¬ dique le chemin, rappelant Soudain, le rideau d'arbres sters, paons, cygnes noirs, oi¬ Marinette Jaquier

«Tibouille» vénérable matou

Il semblerait que «Tibouille» vieillesse n'a pas que des avan¬ Claudine Cotting, sympa¬ veuille concurrencer Jeanne tages (caresses, siestes, bons thique propriétaire de l'esta¬ Calment. Si la doyenne fran¬ morceaux, compliments), elle a minet et du minet, entend sou¬ çaise compte 121 années de aussi ses multiples désagré¬ vent la même et ironique longévité, l'illustre matou de ments et le centenaire en sait réflexion: «C'est quand que tu Granges-Marnand affiche fiè¬ quelque chose: rhumatismes, vends ton antiquité». Et rement ses 22 ans de chat heu¬ sourire édenté et rasage com¬ lorsque «Tibouille» aura dis¬ reux. Recueilli alors qu'il était plet chaque été! «Tibouille» ne paru, l'Hôtel du Pont ne sera chaton, «Tibouille» a égayé pouvant plus assumer seul sa plus tout à fait comme avant. chaque jour l'Hôtel du Pont du toilette quotidienne. Eh oui! Claudine Cotting et l'illustre village vaudois. Mais la dur dur de vieillir.... Marinette Jaquier minet.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Folklore

RENCONTRES FOLKLORIQUES INTERNATIONALES DE FRIBOURO

Nouveaux horizons

La 22e édition des Rencontres folkloriques internationales de Fribourg temps. Innovation encore et toujours (RFI) se déroulera du 20 au 25 août 1996 dans le quartier de Pérolles. dans le cadre du Village des Nations Huit pays participeront à la plus ancienne manifestation du genre dans notre avec l'espace réservé à «l'éthnodance», pays. Six d'entre eux n 'ont jamais été présents dans la cité des Zaehringen. Plus lieu où les Fribourgeois pourront s'ini¬ que jamais les RFI jouent les cartes de l'ouverture et de la rencontre. tier aux danses des huit pays de cinq continents. «La 20e édition des RFI avait permis de portera une innovation, puisqu'il sera passer en revue quelques-uns des en¬ thématique. «Nous avons voulu mettre Ethnodance sembles qui avaient marqué notre festi¬ un accent particulier en choisissant les La Fête populaire sera concentrée au¬ val. L'an passé, nous avions choisi le danses rituelles comme fil rouge de ce tour de la place du Comptoir et dans la thème des Horizons nouveaux. Nous spectacle», précise Cyrill Renz. Ce halle du même nom, ce qui permettra au avons décidé de poursuivre sur cette thème intéressera à n'en pas douter le public de se déplacer plus facilement lancée», annonce le président Christian public en général et certains amateurs d'un podium à l'autre et renforcera l'as- Morard. C'est ainsi que les spectateurs pourront découvrir six pays «inédits»: les Iles Marquises, la République de Touva, le Bénin, le Cambodge, la Croatie et la Lettonie. L'affiche sera complétée par le Pérou et la Hongrie. «Les nouveaux horizons culturels et géographiques serviront de fil conduc¬ teur aux RFI qui veulent ainsi confirmer les deux aspects essentiels de la mani¬ festation: la découverte et la rencontre», confirme Cyrill Renz, directeur artis¬ Un ensemble qui, l'an passé, s'est «taillé» un grand succès à Fribourg. tique. en particulier. Une petite documentation pect festif de la manifestation. Comme La Fête à Pérolles sera distribuée à l'entrée. Les spectacles par le passé, les RFI essaimeront, en Village des Nations et Fête populaire de gala restent la pièce maîtresse des d'autres termes certains ensembles se auront lieu, cette année, dans le quartier RFI, où la beauté et l'originalité des produiront dans d'autres localités du de Pérolles, plus précisément dans le folklores des cinq continents peuvent canton et même au-delà. Signalons en secteur de la place du Comptoir. Après s'apprécier dans les meilleures condi¬ particulier un concert au Cantorama de avoir fait les beaux jours de la zone pié¬ tions. Bellegarde. tonne du centre ville, les RFI retrouvent Comme le concert d'ouverture, le grand un quartier qui a déjà connu des fêtes Danses rituelles final du dimanche 25 août aura pour mémorables. Plusieurs aménagements Le Village des Nations est désormais cadre la halle de Ste-Croix, où quelque ont été apportés au programme général une tradition qui permet aux indigènes 3000 spectateurs pourront applaudir les des 22es RFI, dont le canevas général d'approcher de près les représentants prestations des huit groupes. Dans la n'a cependant pas subi de modification. des pays invités. Lieu de rencontre par matinée, le traditionnel office religieux La fête commencera le mardi 20 août excellence, le Village des Nations sera, réunira les ensembles à l'église du par le traditionnel défilé d'ouverture et cette année, dynamisé. L'animation sera Christ-Roi. C'est à la sortie de l'église un spectacle à la halle de Ste-Croix au¬ continue de 17 heures à 1 heure du que les familles fribourgeoises qui le quel participeront tous les ensembles matin, les mercredi, jeudi et vendredi désirent accueilleront les artistes pour le présents à Fribourg. Trois spectacles de soir. Cette année, le Village des Nations repas dominical. gala seront donnés en l'aula de sera installé dans la halle du Comptoir, l'Université. Celui du jeudi 22 août ap¬ ce qui le mettra à l'abri des aléas du sp

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 Nature

Payerne et ses environs à (re)découvrir par des sentiers balisés

L offre touristique payernoise vient récemment de s'enrichir d'un atout l'exposition consacrée à Le Corbusier qui supplémentaire: un sentier «Nature et Histoire» dûment balisé afin que s'enquéraient des autres sites et curiosités visiteurs, touristes et classes d'école puissent découvrir de façon ludique toutes locales, il a mandaté le Bureau ECONAT, les curiosités qu'offre cette cité vaudoise dont l'Abbatiale et son Musée sont établi à Fribourg et spécialisé en écologie, connus loin à la ronde. afin que ce dernier, en collaboration avec la commune de Payerne, le WWF-Vaud et un graphiste, répertorie l'essentiel de ce qu'il faut impérativement voir lors d'un séjour payernois. ECONAT et les autres partenaires ont plan¬ ché six mois pour réaliser deux parcours as¬ sociant l'histoire et la nature: le parcours ville, d'une durée d'une heure, et le parcours campagne - il nécessite le double de temps mais on peut le parcourir à vélo - dont l'iti¬ néraire passe par les hameaux des hauts de Payerne. Point de départ de ce sentier découvertes, l'Office du tourisme qui, pour le prix de 5 francs, vend la brochure explicative, indis¬ pensable vade-mecum du visiteur. Poste après poste, il pourra consulter des fiches explicatives ayant trait au passé historique, à La Tour Barraud et les remparts de Payerne qui viennent d'être restaurés, l'un des sites à visiter la nature en milieu urbain, à l'agriculture, à grâce au sentier «Nature et Histoire». la faune, à la flore, etc. Agrémentée d'anec¬ dotes, de dessins et de conseils, cette bro¬ Inauguré le 13 juillet dernier, ce sentier Ernest Bûcher, municipal des travaux et de chure est disponible en français et en alle¬ comble un manque dans l'offre touristique l'environnement payernois: personnelle¬ mand. régionale, comme a pu s'en rendre compte ment interpellé par plusieurs visiteurs de Marinette Grandjean

FRIBOURG - DU 20 AU 25 AOÛT 1996

22es RENCONTRES FOLKLORIQUES INTERNATIONALES

Participation des groupes de: Bénin - Cambodge - Canada - Croatie - Hongrie - Iles Marquises - Lettonie - Pérou - République de Touva

- Spectacle d'ouverture: Mardi 20.8.1996, à 20 h 30, Halle de Ste-Croix - 3 spectacles de gala à l'Université - Chaque soir 5 groupes, 4 continents - 4 soirs: Village des Nations, Halle du Comptoir, animation non-stop avec 3 groupes par soir et orchestres typiques - Samedi: Grande Fête populaire, Place du Comptoir - Jardins du Domino - Dimanche: FINAL, Halle de Ste-Croix

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Vos origines

Morel

Le patronyme Morel est très répandu 3. Les Morel de Posât (1555), Prez reur; Joseph (1838) et Antoine dans les pays francophones. En (+), Fribourg (XVIIIe siècle), (1842), charpentiers; Amédée (1846) Suisse on en trouve donc dans tous les Vuisternens-en-Ogoz, Genève et François (1844), agriculteurs; et cantons romands. En Suisse aléma¬ (1909) et Carouge (1957). Jules-Auguste (1874), instituteur à nique on rencontre des Morel origi¬ 4. Les Morel de Lentigny (1518), Arconciel. naires de Savoie, puis établis dans Chénens (1690, +), Corserey, Aujourd'hui ils sont représentés entre les cantons de Saint-Gall, Bâle et Fribourg, Chandossel ( 1800), autres par: Paul (1980), à Fribourg, Lucerne. Genève (1953, 1960 et 1962), ancien instituteur; Bernard, profes¬ Ce nom de famille provient très sou¬ Zurich (1959) et Plan-les-Ouates seur à Lossy; Armand, ébéniste et vent de Maure, indiquant que le pre¬ (1962). menuisier à Mézières; Daniel, mier personnage de ce nom avait un 5. Les Morel d'Estavayer-le- Dominique, Michel et Nicolas, teint mat (brun de peau comme un Gibloux (1608), Villarsel-le- peintres à Mézières; Hubert, agricul¬ Maure). Gibloux (1366 et 1789) et Bex teur; et Marcel, chef de garage GFM. (1957). Les Morel fribourgeois Aujourd'hui ils nous sont connus no¬ On trouve ce nom dès le XIVe siècle tamment par Félicien Morel, conseil¬ Leurs armoiries dans le canton de Fribourg. Parmi les ler d'Etat. nombreux Morel qui ont marqué l'histoire de notre canton, on peut Les Morel de Mézières citer: Petermann, tanneur à Fribourg Les Morel de Mézières y sont connus en 1450; Jacques (1591-1655), de dès le XVe siècle avec Johann Morel, Lentigny, jésuite et recteur de collège vraisemblablement père de Nico- à Porrentruy; et Jean-Jacques. dème, qui signa en 1486 dans la Jean-Jacques (1739-1792), de Posât, Grosse de Mézières. capucin (Père Apollinaire) et caté¬ De 1400 à 1590 on trouve de nom¬ chiste à Stans, fut victime de nom¬ breux Morel à Mézières, sans que leur breuses calomnies et voulut quitter la filiation soit clairement établie. La fi¬ Suisse pour devenir missionnaire en liation connue commence donc avec Asie. Cependant il fut finalement curé Claude Morel, né vers 1585, père de à Paris, où la Révolution le surprit. Claude, né vers 1630, huissier à Refusant de prêter le serment consti¬ Mézières. tutionnel, il fut arrêté et emprisonné. Jacques Morel (1702-1764), petit-fils Il mourut le 2 septembre 1792, martyr de l'huissier, était forgeron et épousa de sa foi. L'Eglise le proclama bien¬ en 1741 Marie-Catherine Cudré- heureux en 1926. Mauroux. Leur fils Claude, égale¬ «D'azur à un bélier passant d'argent.» Aujourd'hui, dans notre canton, on ment forgeron, se maria trois fois et (Devise: «Doux comme un agneau, fier trouve cinq familles Morel diffé¬ eut onze enfants. Il est l'ancêtre com¬ comme un bélier».) rentes: mun de tous les actuels Morel de 1. Les Morel d'Attalens (avant Mézières. 1800) et Genève (1946). Parmi les descendants de ce Claude, 2. Les Morel de Mézières (vers nous pouvons citer: Claude (1778- B. de Diesbach Belleroche 1400), Genève (1922), Lausanne 1854), forgeron et fermier; Joseph (1956) et Vandœuvres (1959). (1808), maréchal, forgeron et labou¬

FRIBOURG ILLUSTRÉ NO 15/16 Regards

VILLARS-SUR-GLÂNE

Une nouvelle station-service moderne

Au mois de juin dernier, une nouvelle station-service s'est ouverte à la route de Villars, à Villars-sur-Glâne, au croisement avec la route de Villars-Vert. Elle rem¬ place l'ancien garage Gérard Jungo, qui avait été la proie des flammes il y a quelques mois.

m 'Ir-eçr r

!3 M Conversation entre clients de la station.

La nouvelle station inaugurée à Villars-sur-Glâne.

En plus des pompes à essence, Le «City-Shop» et snack-bar. PHOTOS G. BD cette station abrite un magasin attenant à un snack-bar où l'on découvre de traditionnels ar¬ ticles et un assortiment de pro¬ duits tels que sandwiches, cafés à l'italienne, spaghettis, surgelés, boissons alcoolisées, etc. Pour Rocco Cattaneo, ad¬ ministrateur délégué de City Carburoll SA, c'est l'impor¬ tance de l'axe routier de Villars qui a incité à ouvrir une station dans ce quartier où il y a une forte population. Complété d'un tunnel de lava¬ ge et d'un self-service de net¬ toyage, cet ensemble a coûté deux millions de francs et a permis de créer cinq postes de travail.

Paul Teka-Grandjean

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16

LJ 1 Ecole et éducation

Comment aider les enfants

à réussir en classe?

Avoir un enfant bon dans toutes les matières, c'est le souhait de tous les parents. Mais tous les enfants ne sont pas excellents dans toutes les ma¬ tières. Certains seront forts en mathématiques, d'autres en orthographe et d'autres encore en langues.

Lorsqu'un enfant obtient de américain du cerveau, affirme alors de l'aide en adoptant thode est très simple, en fait mauvaises notes, les parents que: «la plupart des élèves qui une attitude particulière: il elle est fondée sur des exer¬ ont très souvent les mêmes entrent à l'école n'y sont pas peut devenir paresseux ou au cices faisant appel à diffé¬ réactions. Ils incriminent soit préparés. Leur cerveau est contraire agressif, car il n'ar- rentes parties du cerveau. On les professeurs, soit la paresse fait pratiquer aux enfants des de leur enfant ou encore une mouvements simples et pré¬ mauvaise disposition face aux cis, et cela de façon ludique, matières dans lesquelles leur et leur peur disparaît. Cette enfant ne réussit pas. Les méthode d'apprentissage com¬ causes ne sont pas aussi mence à être utilisée en simples... France par certains institu¬ Quelle est l'attitude à adopter teurs et orthophonistes et ce face à votre enfant? Comment pour résoudre les problèmes faire pour l'aider au mieux? de langage et de lecture chez Les cours de soutien sont-ils certains enfants. une bonne solution? Voici Le passage au collège joue un tout autant de questions que rôle important. Un enfant peuvent se poser les parents... peut être très vite débordé Tout d'abord il faut rencon¬ face au fait de devoir gérer trer les professeurs et discuter son propre emploi du temps et avec eux des problèmes sco¬ son travail. Pendant six ans il laires de votre enfant. a été soutenu et encadré par Quelquefois le simple fait de l'instituteur, et dès lors qu'il rencontrer l'instituteur ou les rentre au collège il se retrou¬ professeurs peut suffire à lui ve seul et peut ne pas pouvoir redonner confiance. Essayez faire face à cette autonomie. de savoir quel est son com¬ On chante à nouveau dans les écoles. Ici, un enseignant d'Epagny avec Il suffit aussi quelquefois de portement en classe avec ses ses élèves. dialoguer avec votre enfant professeurs et les autres pour comprendre le pourquoi élèves. Est-il extraverti ou de ses problèmes en classe. plutôt du genre timide? pourtant naturellement conçu rive plus à assimiler naturel¬ Pour aider votre enfant, il Participe-t-il en classe? pour leur permettre d'ap¬ lement». existe d'autres méthodes Il est important de rappeler prendre, et cela tout au long Paul E. Dennison est à l'origi¬ comme les cahiers d'exer¬ que les problèmes sont diffé¬ de leur vie. Les blocages de ne d'une nouvelle méthode cices et les cours de soutien. rents selon que votre enfant l'apprentissage proviennent d'apprentissage appelée la ki- Bien évidemment la seconde soit à l'école primaire, au col¬ de l'incapacité de l'enfant à nésiologie éducative. Cette solution est plus onéreuse que lège ou au lycée. gérer le stress et la peur méthode a le pouvoir de dé¬ la première, mais dites-vous C'est ainsi que le Docteur d'échouer face à une nouvelle contracter et de stimuler les bien que l'avenir de votre en¬ Paul E. Dennison, spécialiste tâche à accomplir. Il demande enfants. La base de cette mé¬ fant est en jeu.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 1752 Villars-sur-Glâne Ecole et éducation ■-M— Sur notre terrasse plein sud CHAQUE JOUR, MIDI ET SOIR

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"OacancBB" Une école maternelle des Bonnesfontaines, à Fribourg, qui attend les nouveaux venus. photos g. bd • "Une journée à Vounetz" 1) aller-retour en télécabine, soupe de chalet au En général, ces cahiers fant se trompe, ne vous éner¬ Restaurant d'altitude des Dents Vertes, Visite du d'exercices regroupent par vez pas ! Musée du Pays et Val de Charmey matière le programme de Si les lacunes de votre enfant Fr. 19.--/adulte, Fr. 13.50/enfant l'année scolaire. Ils proposent sont trop importantes, vous les notions de base et des devez donc avoir recours à un 2) aller-retour en télécabine, assiette paysanne au exercices d'application ainsi professeur qui donnera des Restaurant d'altitude des Dents Vertes que les corrigés. Ces cahiers cours de soutien à votre en¬ Fr. 22.--/adulte, Fr. 15.~/enfant d'exercices auront un effet fant. bénéfique si vous travaillez Pour parer à tout problème, il 3) aller-retour en télécabine, fondue moitié-moitié, avec votre enfant. Prenez le est primordial de surveiller la Fr. 27.~/adulte, Fr. 20.—/enfant temps pour l'aider dans les scolarité de votre enfant, de matières où il a des lacunes. l'aider et d'être à son écoute. • Traditionnelle Fête de la Désalpe Cela ne sert à rien de le laisser Surtout ne laissez pas votre Samedi 28 septembre 1996: travailler seul, car il abandon¬ enfant perdre pied. Passage de nombreux troupeaux - grand marché nera très vite. Cette tâche de artisanal - animation musicale par groupe soutien doit se faire dans folklorique, cor des alpes, fanfares et orchestres l'harmonie. Lorsque votre en¬ © Multi-Ad Services Europe champêtres

Pour l'instant, le hall de l'école de Villars-Vert est calme, mais dans Pour de plus amples renseignements : quelques jours il y aura de l'animation. Office du Tourisme de Charmey Tél. 029/7.14.98 - Fax 029/7.23.95

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FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16

w Ecole et éducation

ÉCOLE MATERNELLE DE ROSSENS

«Tartine et Chocolat» à la découverte d'Alice au pays des merveilles

C'est le célèbre livre de Lewis habits et décors de leurs petites l'unanimité auprès des parents. Carroll qui a inspiré les deux mains souvent maladroites. Tout au long de l'année un pro¬ responsables de l'école mater¬ Tissus, crêpes, papiers et car¬ gramme alléchant instruit et nelle de Rössens. Geneviève tons se sont transformés ainsi distrait les petites têtes blondes Schneider et Luisa Gallay ont en magiques décors surnatu¬ et brunes. L'an passé, une ex¬ puisé dans ce récit fantastique rels. position de tableaux collectifs et adapté à leur manière cette L'école maternelle de Rössens avait suscité un vif intérêt. Un histoire imaginaire et enchan¬ est privée, elle peut accueillir spectacle joyeux de fin teresse. 72 bambins répartis en divers d'année, agrémenté par la visi¬ Rendez-vous était donné le 21 groupes de 12 ou 14. Elle est te surprise de Saint Nicolas, la juin au home du Gibloux, à non seulement une sorte de fabrication de déguisements Farvagny. Une initiative em¬ garderie, mais une étape im¬ pour fêter dignement Carnaval preinte de bon sens et de bon portante avant l'âge scolaire. et, à Pâques, une sortie du côté cœur. Faire se rencontrer deux Les marmots inscrits à l'année de Neuchâtel et du Papillo- générations d'âge diamétrale- y suivent une préparation sé- rama. De quoi tenter bien des indécis! Les personnes d'un âge res¬ pectable du home se souvien¬ dront encore longtemps de Luisa Gallay Geneviève cette magnifique soirée de juin Schneider. où ils ont pu plonger à nouveau dans le monde merveilleux de l'enfance et de l'imaginaire. Horaire de l'école «Tartine et Un grand coup de chapeau aux Chocolat»: de 9 h à 11 h et de deux reines de l'école mater¬ 13 h 30 à 15 h 30, goûter com¬ nelle de Rossen: Geneviève et pris. Luisa. Marinette Jaquier

Des enfants heureux. ment opposé est tout à l'avan¬ rieuse. Bricolage, pré-écriture, tage des deux organisatrices. dessin, mais aussi gym douce Un spectacle haut en couleur alimentent cette classe ac¬ où chansons et mimes, présen¬ cueillante. Si Geneviève tés avec de surprenants dégui¬ Schneider dirige l'école depuis sements, ont ravi les yeux des 1989, Luisa Gallay, quant à personnes âgées en leur faisant elle, œuvre depuis 1992. oublier l'espace d'une heure la Compétentes et dynamiques, monotonie du temps qui passe les deux maîtresses, qui ont GIVISIEZ au soir de leur vie. suivi la même formation, sont BULLE Il a fallu un mois de prépara¬ très appréciées du côté des en¬ MORAT tion où les enfants ont fabriqué fants, mais font également

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 /3ST Croque-notes

GIRON DES MUSIQUES DE LA SARINE Bribes

Nouvelle formule Production laitière Les quelque 2360 producteurs de pour le dimanche la Fédération des sociétés fri- bourgeoises de laiterie (FSFL) produisent 207 millions de kilos de lait par année. Cette même fé¬ Lan prochain, le village de Corpataux sera en fête pendant quatre jours dération compte à l'heure actuel¬ le week-end de l'Ascension. Il accueillera en effet dans ses murs une le 198 sociétés de laiterie, dont vingtaine de corps de musique et fanfares du district de la Sarine. Un comité 69 en zone d'ensilage. Ces der¬ d'organisation, présidé par Daniel Wyser, est déjà à la tâche et a recruté des nières livrent 67 millions de centaines de collaborateurs et collaboratrices sur les 554 habitants que compte kilos de lait, alors que les 129 so¬ la commune de Corpataux-Magnedens. ciétés en zone de non-ensilage ont fourni l'an passé 140 mil¬ lions de kilos de lait. La FSFL comprend 87 fromageries qui transforment chacune et par année plus d'un million de kilos de lait en produits laitiers. Elle compte d'autre part 38 fabricants d'alpage qui produisent annuel¬ lement 135 tonnes de gruyère et près de 30 tonnes de vacherin fri- bourgeois.

Moins de biscuits Les ventes des seize fabricants suisses de biscuits ont totalisé 35 600 tonnes en 1995, soit 0,4% de moins qu'en 94. Le chiffre d'affaires a lui aussi régressé de 0,3% et atteint 364 millions de francs. \ Vue du centre du village de Corpataux. Le Suisse mange moins de pâtes Depuis 1991, la production na¬ tionale de pâtes alimentaires est Etant donné que le village en question ne groupes folkloriques et les 250 figurants en diminution, puisque seule¬ se prête pas très bien pour un cortège, les de l'Ecole de danse et de ballet de Villars- ment 60 800 tonnes ont été pro¬ organisateurs de cette manifestation l'ont sur-Glâne évolueront en alternance sur duites en 95, soit 0,9% de moins supprimé du programme des festivités et l'aire de l'arène d'une dimension de 50 m qu'en 94, alors que 84% de la l'ont remplacé par un spectacle de gala sur 30 m. Les danseuses et danseurs ac¬ production ont été vendus en sous le thème «Harmonie et Couleurs», compagneront les fanfares dès leur entrée Suisse. dont la mise en scène a été confiée à sous la forme d'un fil rouge pour terminer Georges Gremaud, de Granges-Paccot, et en feu d'artifice avec toutes les couleurs la présentation à Jean-Michel Probst, de l'arc-en-ciel. Gibelin journaliste animateur. Les fanfares, les Texte et photo: G. Bd

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 r JL Action

Nouvelle vie pour les L'Italie du Nord poêles usagées La région que présente le nou¬ relles uniques en leur genre, (ers) Ne jetez plus les poêles sins de seconde main des so¬ vel album illustré de SILVA qui devraient inciter les voya¬ usagées! La Croix-Rouge ciétés de Croix-Rouge natio¬ était au Moyen Age un lieu de geurs en provenance des suisse (CRS) et la maison nales. La recette de la vente passage: les contrées nor¬ SIGG AG Switzerland lancent sera versée entièrement aux souverains al¬ diques à choisir une vaste action de reprise de opérations de secours de la lemands qui se l'Italie du Nord casseroles et poêles usagées Croix-Rouge suisse. rendaient à comme destina¬ mais encore utilisables pour Les donateurs et donatrices Rome pour re¬ tion - et non des opérations de secours en qui n'ont pas la possibilité cevoir la cou¬ comme simple Suisse et à l'étranger. La récol¬ d'apporter leur marmite à un ronne impéria¬ région de transit. te se fera par l'intermédiaire dépositaire SIGG peuvent le ne désiraient Tel est le propos de 200 points de vente SIGG l'envoyer par la poste. Cette guère s'attar¬ du nouvel album en Suisse. société tient à leur disposition der dans la SILVA. Il guide plaine du Pô - le lecteur dans ni au retour, les différentes ré¬ d'ailleurs, une gions de l'Italie fois leur auto¬ septentrionale, rité sur l'Italie de Turin à officialisée par Venise, Trieste et le pape. la côte Adriatique, et des val¬ L'Italie du Nord fut au centre lées alpines à l'Apennin. Son des Grandes Invasions, qui dé¬ auteur, Walter Pippke, est un butèrent au VIe siècle avec les parfait connaisseur et un guide Lombards et se poursuivirent bien agréable. Francesco avec l'avènement des com¬ Milanesio, originaire de la ré¬ munes. Au XIXe siècle, le gion, l'a immortalisée avec mouvement de Risorgimento, amour et compétence. Il en ré¬ né à Milan et à Turin, aboutit sulte un livre fascinant agré¬ Cette retraitée biélorusse bénéficiera elle aussi de l'opération commune finalement à l'unification du menté d'illustrations magni¬ de la Croix-Rouge suisse et de SIGG AG Switzerland. Elle pourra bien¬ pays et à la création de l'Etat fiques. tôt cuisiner dans de nouvelles casseroles. italien. L'économie prospéra La collecte de casseroles dure des emballages munis de ficel¬ en Italie septentrionale, tandis environ trois semaines à le ainsi que des étiquettes que les régions méridionales Editions SILVA, 8953 Dietikon chaque point de vente. Tous adressées. Cette opération commencèrent à s'appauvrir. tél. 01/740 57 57. les ustensiles de cuisson récu¬ offre à la population de notre La richesse culturelle et la Fr. 31.50 + 500 points SILVA pérés seront contrôlés par pays une occasion d'aider la prospérité économique se (+ frais d'envoi). SIGG AG, réparés si nécessai¬ Croix-Rouge suisse à pour¬ complètent en Italie du Nord. Fr. 54.- sans points SILVA (+ re et remis à la CRS pour des suivre ses interventions en S'y ajoutent des beautés natu¬ frais d'envoi). actions humanitaires. offrant les casseroles, poêles Les poêles et casseroles servi¬ et marmites qui encombrent ront à des opérations d'entrai¬ inutilement caves et greniers. de en Suisse et à l'étranger. Une partie d'entre elles seront Qui, dans l'impossibilité de participer à la remises par exemple à des or¬ saison de chasse 1996, prêterait son chien phelinats et maisons de retrai¬ Contact: de chasse, déclaré pour le chevreuil, te d'Europe centrale et de Croix-Rouge suisse, Karl l'Est, ainsi qu'aux centres de Schüler, Coopération interna¬ contre paiement et bons soins? réfugiés en Suisse. Le reste du tionale, Rainmattstr. 10, 3001 Tél. B. 037/82 25 25 / P. 037/24 68 97 lot sera vendu dans les maga- Berne, tél. 031/387 71 11.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Nous les jeunes

LE CHATELARD

Les jeunesses glânoises en fête

Le 7e Giron des jeunesses glânoises s'est déroulé du 19 au 21 juillet dernier au Châtelard dans une atmosphère de grande fête. Organisé par la socié¬ té de jeunesse «Les Amis du Castel», qui fêtait aussi ses 30 ans, il était axé sur le thème des métiers.

«Vous êtes sensationnel! Vous voir ainsi C'est vrai que ça rajeunit et, à plus de 40 tous réunis avec un même esprit, celui de ans, ça fait du bien», a-t-il souligné. s'amuser, de faire la fête. Ça saute aux yeux: vous êtes heureux de vous retrouver Le thème des métiers ici et le sourire sur vos visages en est la Le Giron des jeunesses glânoises a re¬ preuve. Et ça fait plaisir de vous voir groupé près de 40 équipes. Pendant tout un week-end ces équipes ont testé leur agilité ou la force de leurs muscles ainsi que leurs connaissances générales sur le Deux jeunes de l'équipe de Porsel. thème des métiers. Elaborés par Jacques Andrey, ces jeux concernaient des métiers légaux ou illégaux. C'est ainsi qu'on pou¬ vait voir à l'œuvre facteurs, armaillis, concerne les résultats, six équipes se sont boulangers, couvreurs, pompiers, savants, brillamment distinguées. La palme d'or contrebandiers, bergers basques, funam¬ revenant à celle de Vuisternens-devant- bules, etc... Les équipes devaient égale¬ Romont, suivie de Sorens I, Sorens II, ment se présenter en chansons et en cos¬ Promasens, Sorens III et Le Crêt. Quant à tumes sur les métiers. l'équipe de Porsel, elle s'est distinguée Sans rechercher des performances, les par ses costumes. Ce qui promet pour le jeunes se sont affrontés et amusés dans un huitième giron l'année prochaine à... esprit de camaraderie et avec la joie de Ursy. vivre qui les caractérisent. En ce qui Paul Teka-Grandjean

Des costumes dignes d'un carnaval. Chérie, tu m'aimes en clown ou bien... ainsi.» Président de la société de jeunesse du Châtelard, Jean-Yves Gremaud était un homme comblé après les joutes glânoises. Surtout qu'en plus le Dieu «Météo» était de la partie durant tout le week-end. Président du comité d'organisation et syn¬ dic, Philippe Chatagny ne pouvait non plus cacher sa satisfaction après le bon dé¬ roulement de cette manifestation et les nombreuses réunions avec les jeunes de sa commune. «Je suis un président heureux. J'ai passé des soirées qui resteront à ja¬ mais gravées dans ma mémoire. Votre compagnie était agréable et sympathique.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 Lessports

A L'AIRE DE LANCEMENT DES MARCHES

Le FC Broc est déjà sur l'orbitre de son centenaire

Ce club très actif du bourg chocolatier gruérien a vécu récemment deux week-ends de festivités spor¬ tives et récréatives dans la plaine des Marches, opportuni¬ té qui lui a permis de marquer par des réjouissances ses nonante ans d'existence, lesquelles étaient destinées à récolter des fonds pour financer la nouvelle buvette et les vestiaires.

Les nouveaux vestiaires et buvette du FC Broc dans la plaine des Marches.

Des poneys qui ont attiré l'attention des enfants lors de ces manifesta¬ tions.

Bien que nonagénaire mais me des joueurs qui vont ainsi toujours jeune, le FC Broc va continuer à pratiquer ce sport poursuivre son chemin vers qu'est le football afin d'en¬ son centenaire, même si la courager les jeunes à mainte¬ météo n'a pas été très favo¬ nir vivant et assurer le destin r \ . ... . rable à certaines manifesta¬ de ce club auquel nous sou¬ tions. Cela ne va - et nous haitons bon vent. l'espérons vivement - en igggb ■ aucun cas ternir l'enthousias¬ Texte et photos: G. Bd

S.V.P. tenez vos chiens en laisse, voici Rémy!

Les confidences d'un bambin par un bouvier. Maintenant trouvé les mots qu'il fallait, de 4 ans, rencontré par hasard j'ai peur des chiens. Je me suis mais depuis, lorsque je croise sur un petit chemin de cam¬ aussi cassé le genou, ça faisait un toutou, je pense à lui et à la pagne près de Bossonnens: beaucoup mal. Et toi madame, terreur qu'il a dû éprouver «Je m'appelle Rémy Reusser, tu as peur des chiens?» Sa pe¬ sous les crocs de l'animal. quand je serai grand, je serai tite voix, sa confiance et ses - Non, Rémy, je n'ai pas peur fr garde forestier avec mon co¬ malheurs m'ont émue. Je ne des chiens, pas encore... pain. J'ai été mordu à la figure sais pas si à cet instant j'ai Marinette Jacquier

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 16/16 Les sports

Les Jeux font leur

cinéma d'Athènes

à Atlanta

Le président du CIO (2e depuis la gauche) encadré de personnalités.

Jeux olympiques et du cinéma, ainsi que les rapports entre ces deux phénomènes symbo¬ liques du XXe siècle qui célè¬ brent tous deux en 1996, à quelques mois d'intervalle, leurs cent ans. Son vernissage a eu lieu en présence de Juan Antonio Samaranch, président du Comité international olym¬ pique, et d'une foule de per¬ sonnalités du monde du sport. Cette exposition est ouverte au MUSEE olympique Musée olympique de Lausanne jusqu'au 16 février 97. A ne Lausanne pas manquer par ceux qui s'in¬ I téressent aux sports. Juan Antonio Samaranch, prési¬ Une caméra de télévision qui a servi à la retransmission des Jeux olym¬ dent du CIO, lors de son allocu¬ piques dans les années 50. Texte et photos: G. Bd tion.

Désireux de marquer d'un La santé de la jeunesse par le sport. éclat tout particulier les cent ans des Jeux olympiques de l'ère moderne, le Musée olym¬ pique de Lausanne, Fondation du CIO, organise une exposi¬ tion exceptionnelle qui retrace l'histoire d'un siècle de Jeux. Du film muet aux images de synthèse des ordinateurs, sans oublier les cinq milliards de personnes qui participeront à travers la télévision aux Jeux d'Atlanta, cette exposition, complétée d'un écran géant, met en scène la rencontre des

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 KÈÊâAu3e âge

COHENS

Résidence St-Martin:

5 ans et une exposition «Clin d' »

5i en passant la porte du foyer St-Martin, à Cottens, on se sent bien en 1996, il en est autrement au 4e étage du bâtiment. Le résident ou le visiteur se retrouve plongé quelques décennies en arrière. Différents objets exposés, comme une antique machine à coudre Singer, une corbeille à linge, un baquet, un téléphone, un fer à repasser, une ma¬ chine à écrire, le tout délicieusement rétro, rappellent le bon vieux temps. Une idée originale et plutôt insolite pour fêter le 5e anniversaire de la résidence. C'est grâce aux deux responsables de l'animation, Elisabeth Castella et l'">l Madeleine Morel, que cette heureuse initiative s'est -'V!" concrétisée. [»._ dont

Qu'il est loin le temps du moulin à café!

férentes animations ont 11 610 kg de pain, 26 000 marqué ce cinquième anni¬ yaourts, 1348 kg de beurre, versaire. A commencer par 3324 kg de confiture, 810 un repas officiel en janvier, kg de fromage. 43 686 km regroupant les anciens rési¬ ont été parcourus par les dents, suivi quelque temps veilleuses de nuit et plus tard d'une messe chan¬ 223 587 km par les équipes tée, d'un théâtre de marion¬ de jour. nettes ainsi que d'un La résidence St-Martin est concours de dessin destiné un lieu idyllique pour les Une pensionnaire somnolant parmi les objets exposés. aux enfants, qui représentait personnes âgées. Une mai¬ le foyer St-Martin. son claire, lumineuse, agré¬ mentée de verdure et de Histoire et chiffres jeux extérieurs. Une cafété¬ «Nous voulions que cet an¬ nous désirions mettre en lu¬ Les dates à retenir sont: sep¬ ria confortable, des cham¬ niversaire laisse une trace mière les métiers qui œu¬ tembre 1987, constitution bres chaleureuses et un 4e vivante dans l'esprit de vrent souvent dans l'om¬ du Conseil de fondation; étage qui se transforme épi- tous, explique Elisabeth bre». juin 1988, achat du terrain; sodiquement en expositions Castella, c'est pourquoi Opération réussie, puisque octobre 1988, premier coup variées, sans oublier un per¬ nous avons choisi d'éviter l'exposition «Clin d'œil» de pioche; juin 1991, inau¬ sonnel soignant souriant et les critères habituels et plu¬ suscite curiosité et discus¬ guration de la résidence. très obligeant. tôt que de parler toujours sions. Durant les 5 années écou¬ des chiffres et des coûts, Tout au long de l'année dif- lées il a été consommé Marinette Jaquier

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 ~ŒT Tomy-le-Grand Douze apôtres en concile (liabule) Quel superbe hommage Pierre Bugnon, forgeron aujourd'hui à à la chapelle de Franex la retraite, a rendu à ce qui fut son métier durant de longues an¬ nées. «Le forgeron au travail», fabriqué en tôle spéciale évitant la corrosion. Cette œuvre origi¬ nale que l'on peut admirer dans le jardin du constructeur est dotée d'un moteur intérieur. Il articule à la vitesse du corps hu¬ main le bras serrant un marteau. Un grand coup de chapeau à cet artiste amateur qui a dû, et cela se remarque, aimer son métier. Marinette Jaquier

Le retable de la chapelle de Franex.

Jout marris étaient-ils quand on avait volé leur frère qualité du travail de l'artiste, Paul, voici quinze ans. Ils sont de nouveau réunis et un artisan habile probable¬ heureux, même si le malandrin court toujours, car la com¬ ment si l'on observe ses coups mune, trop heureuse d'avoir récupéré sa célèbre famille, de burin. n'a jamais porté plainte. Par contre, l'alarme qui devait la La chapelle, dédiée à Saint protéger est maintenant efficace et plus soigneusement Nicolas, évêque de Myre, a été mise sous tension. Avis à ceux qui seraient tentés d'imiter restaurée grâce à un don du Qui êtes-vous? le voleur; celui-ci constatant après coup, tant l'impossibi¬ Lions Club, il y a dix ans. lité de négocier une seule statue que de voler le groupe en¬ Mais actuellement ce sont les tier était grande, a rendu saint Paul à ses propriétaires en apôtres qui devraient bien le déposant dans un casier de la gare de Lausanne. faire toilette. Une œuvre très utile, si l'on songe que beau¬ coup de visiteurs se rendent à A vrai dire, on sait peu de Combremont, au moment de Franex pour voir ce charmant choses au sujet de la chapelle la Réforme, pour le protéger petit ensemble, au rendu si ex¬ de Franex et de son retable: de la fureur des protestants et pressif. Peut-être un nouveau tous deux restent énigma- devait revenir à Combremont sponsor permettra-t-il de réno¬ tiques. Les recherches et des si le village redevenait catho¬ ver le retable et rendre celui-ci comparaisons de pièces sem¬ lique, mais Combremont est digne de l'enveloppe qui l'hé¬ blables permettent de penser resté protestant. Une étude de berge et auquel les habitants que le retable a été réalisé au la polychromie donnerait sans sont très attachés. Un abonnement gratuit XVe siècle. Il aurait été déposé doute d'intéressants rensei¬ de 3 mois vous est offert. à Franex par la commune de gnements sur l'origine et la Texte et photo: J.S.B.

FRIBOURG ILLUSTRE N° 15/16 Hommage à...

l'Agence consulaire d'Italie de La vie de Marie fut une vie de soutenue par une foi vive qui Fribourg, où elle restera travail, de sacrifices, de souf¬ lui a permis de mesurer au re¬ jusqu'en 1995 à la disposition frances, une vie qu'elle a su gard de Dieu les épreuves de de la communauté italienne. parcourir avec force et amour, l'existence. Elle y sera appréciée pour sa gentillesse et sa disponibilité 1926 elle épousait Nestor par ses compatriotes et par les Péclat «Des Beauregards» à Suisses. Très efficiente, elle Châtonnaye, village qu'elle sera à l'occasion Régente de n'a jamais quitté. l'Agence où elle déploie des En 1956, alors qu'elle avait trésors d'imagination pour ses mis sept enfants au monde, administrés en aplanissant les Louise eut la grande douleur Maria Rita De Lisio obstacles, en intervenant au¬ de perdre son mari, après tren¬ in Garzaniti près des autorités, plaidant des te ans de vie commune. Mais FRIBOURG causes parfois désespérées. Les avec beaucoup de foi et de nombreuses amitiés qu'elle courage elle sut faire face à ce Née à l'Asmara (Erythrée) le 4 cultive n'enlèveront rien du coup du sort. Et grâce à ses en¬ avril 1946, cadette de sa famil¬ soin de tous les instants qu'elle fants, elle eut la joie d'être dix- Louise Péclat le après deux frères, Maria Rita prodigue, des années durant, à sept fois grand-mère et quinze CHÂTONNAYE passe son enfance et son ado¬ sa maman infirme. Il y a neuf fois arrière-grand-mère. lescence en Afrique, où elle ans, elle apprend qu'un mal C'est à Middes que Louise La Sainte Vierge était pour elle obtint une maturité écono¬ terrible l'a atteinte: elle affron¬ Péclat, née Curty, vit le jour le un grand réconfort, raison mique au Collège Sainte- Anne te la grave situation avec le 29 juin 1904, en étant le sep¬ pour laquelle elle s'est rendue d'Addis-Abeba. Dès cette pé¬ courage et le sourire et conti¬ tième enfant d'une famille qui une quinzaine de fois à riode, elle est engagée comme nue comme si de rien n'était. en comptait treize. Très jeune Lourdes. Et c'est le premier secrétaire par l'ONU, puis au Le décès de sa mère, l'année elle fut confrontée à la dure loi jour du mois de Marie qu'elle Consulat général d'Italie à passée, accélère le processus du travail, comme servante s'est éteinte, au bel âge de 92 Addis-Abeba. Ses frères décè¬ de la maladie et les souffrances dans différentes familles. En ans. dent avant le retour à Rome de quotidiennes la laissent parfois sa famille et, peu après, son très affaiblie. Son soutien et père la laisse orpheline. Un son appui en ces périodes tour¬ poste s'ouvre à elle au mentées est Nicola, qu'elle Ministère des affaires étran¬ n'épousera qu'à la veille de son gères, qu'elle occupe jusqu'en décès. «Afin de ne pas l'acca¬ 1979. Grâce à ses compétences bler de mes problèmes...» et a son sens des responsabili¬ dit-elle. La mort vient l'enlever tés, elle est nommée à le 16 mars 1996.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 15/16 ~E Hommage a... /

Gruyères, puis à Bulle, où elle fonctionnaire aux douanes à rencontra celui qui allait deve¬ Genève. En 1936 elle était nir son mari. Avec ce dernier nommée maîtresse d'ensei¬ elle éleva une fille et un fils. gnement ménager dans les Gruérienne de vieille souche, écoles genevoises jusqu'à sa Antonie s'attacha très vite à la retraite en 1965. Elle fonda vie staviacoise et se dévoua au également le groupe féminin sein de la paroisse. Elle avait du PDC dont elle fut la prési¬ plaisir à confectionner de pe¬ dente. En 1962 elle était élue tits costumes pour les cortèges conseillère municipale de la d'enfants. En 1975 elle eut la ville de Genève et en 1965 elle douleur de perdre son mari et devenait la première femme surmonta cette épreuve avec secrétaire. Antonie Bourdilloud- un courage exemplaire. Blanche Deslarzes Blanche Deslarzes milita éga¬ Geinoz Souffrant d'une défaillance GENÈVE lement au sein de la Fédération ESTAVAYER-LE-LAC cardiaque, elle s'est éteinte en romande des consommatrices, avril dernier à l'âge de 80 ans, Née à Fribourg le 2 octobre dont elle présida la section ge¬ Elle était née le 27 octobre laissant le souvenir d'une 1902, fille d'Antonin Bon- nevoise pendant quelques an¬ 1916, à Enney. Elle travailla maman qui fut généreuse avec dallaz, instituteur, elle fit de nées. Elle put d'autre part d'abord dans un commerce de tous les siens. brillantes études et obtint son exercer ses qualités d'éduca- brevet d'enseignante en 1920, trice au Séjour de vacances ainsi que son brevet d'ensei¬ pour jeunes filles à Morgins. gnement ménager à l'Ecole Son sang-froid a permis à qua¬ familiale. En 1946 il épousait normale. Blanche fut institu¬ rante jeunes filles de cette co¬ Marie-Thérèse Vallélian, du trice dans les écoles primaires lonie de se mettre à l'abri du Pâquier, qui lui donna trois en¬ de Fribourg et se maria à bombardement de l'aviation fants. D'un caractère autoritai¬ Xavier Deslarzes en 1929, allemande en août 1944. re, il avait fait sienne la devise «plus est en vous», mais il avait malgré tout le sens de l'humour et aimait beaucoup les voyages. A l'heure de la retraite, Max ap¬ considéra comme ses propres préciait les promenades didac¬ enfants. tiques avec ses petits-enfants. Durant toute sa vie, la seule Une alerte cardiaque et des préoccupation de Maurice était complications de santé à partir le bonheur de son épouse, de Max Gachet de 1990 ont terni les dernières ses enfants et de ses petits-en¬ PRINGY années de sa vie. Il se replia sur fants. Une vie simple et modes¬ Il renonça à entreprendre un ap¬ lui-même, affaibli, et ne put pas te consacrée au travail et à sa prentissage de couturier à toujours être le grand-père qu'il famille. Pendant seize ans, il cause d'une vue déficiente. aurait souhaité être. Max fut magasinier à la Maison Etabli à Pringy, il travailla toute Gachet s'est éteint à l'âge de 77 Pfister, à Avry-Centre. Il aurait sa vie avec ses frères à la scierie ans. mérité une retraite heureuse et paisible. Malheureusement, Maurice Mugny des problèmes de santé ont AVRY-ROSÉ surgi et l'ont obligé à subir de Choisir ses fleurs avec les conseils graves opérations. Il s'est battu de votre fleuriste Né à Hennens le 21 septembre avec un courage admirable, OUVERT LE DIMANCHE de 9 h 30 à 12 h 1924, Maurice épousa Julia en mais dut se résigner à quitter ce 1944, avec laquelle il éleva monde en mai dernier. Il légua COURONNES /mîltlfiA.—pAJULM trois fils. En 1967, deux ne¬ à tous ceux qui l'ont aimé GERBES veux sont venus agrandir le l'exemple d'un homme coura¬ GRAND-RUE 37 1680 ROMONT « 037/52 11 62 cercle familial. Le couple les geux, honnête et généreux.

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ce», comme l'a précisé l'abbé divorcées ni avortées pour un pour les cochons avant les pre¬ Eugénie Gachet-Niquille Chardonnens lors de ta mise en rien; pas plus institutrices jalou¬ mières neiges au feuilleton en CHARMEY terre, ton premier voyage, il est sées que pompeuses universi¬ patois du «Paysan Fribougeois» vrai aussi, tu ne l'as fait que taires... Non, femmes très ca¬ lu en vitesse un dimanche Eugénie Gachet-Niquille, du dans le canton de Lucerne où, tholiques et très romaines, vous après-midi, de la belle-mère Pré de l'Essert, tu étais et reste¬ jeunette, tu as été «en place». n'étiez pas encore «libérées». commandante des débuts aux ras, contrairement à plus d'un Le deuxième, classique à Mais pourtant, déjà, si libres de quarante petits-enfants capri¬ margoulin de canton, une «per¬ l'époque, ça été celui de tes trop aimer!... Et toi personnelle¬ cieux de la vieillesse, des sonnalité publique» non recon¬ noces, à Einsiedeln; et le troi¬ ment, Nini des prés et des es- Revers du pays aux nombreux nue... Tant mieux pour toi, peut- sième, sur le tard déjà, un pèle¬ serts, lectrice invétérée après adrets sereins, malgré tout, de ta être. Et tant pis pour certains rinage à Lourdes en train: une dernière vaisselle vie intérieure, tu étais une très journaux locaux qui n'admet¬ autant dire que la val entre dix et onze réelle incarnation de la tent plus dans leurs colonnes lée du Javroz a été, heures du soir, «Donna» fribourgeoise et grué- n'importe quel hommage... à la lettre, ton cette condition rienne. C'est vrai que tu n'as commen¬ vrai point d'at¬ féminine, tu Tes attributs? Courage, sensi¬ cé, en 1913, par n'être que la tache!... Or là, l'as vécue avec bilité, bon regard, quantité et petite Nini des Blancs-Ruz, souche féconde sérénité. Parta¬ qualité de travail physique. cette ferme discrète de de quarante pe¬ gée entre cinq Maîtresse de maisonnée répon¬ Charmey située au sommet des tits-enfants et de ou six bûche- dant toujours présente, curieuse Revers, juste en face de la vingt-deux arriè \ rons ou armaillis jusqu'au bout comme une éco- Chartreuse de la Valsainte. Une re-petits-enfants, " à ravitailler, entre lière modèle, tu as rempli d'une des cinq filles du Ferdinand et n'as guère vécu qu'au douze enfants à élever admiration secrète tous ceux et de la Bernadette Repond qui milieu de pâturages, à proximi¬ et trente cochons à qui porter, toutes celles qui, souvent muets n'ont pas eu de garçon, tu n'as té d'une humble chapelle, celle entre quarante vaches ou cent ou maladroits, ont partagé avec épousé, à vingt et un ans, que le d'un certain Garin, réputé pa¬ génisses louées à regarder «re¬ toi, peu ou prou, là-haut puis au Bruno du Pré de l'Essert. Et tron des troupeaux... muer» du fond du jardin. Mais village, les longues phrases dans cette autre ferme retirée - Digne et grosse à vie d'un pas plus les difficultés de l'exis¬ vertes et silencieuses de ta vie. une des plus hautes du canton roman pourtant, petite impéra¬ tence que la religion alors en vi¬ Au revoir, Nini des Blancs- quand même - tu n'as fait que trice Eugénie en tablier de cui¬ gueur, ou que le Planning fami¬ Ruisseaux!... Personnalité trem¬ lui donner douze enfants. A la sine, tu étais de celles qui vou- lial ultérieur, n'ont réussi à pée et généreuse, volontaire¬ mort accidentelle de ton mari soyaient encore leur mari... et t'enlever ta foi en la Vie et ce ment relative aux autres - que tu en 1955 déjà, l'aîné n'avait pas que leurs enfants vousoyaient à vice, louable et dangereux, du aimais et respectais peut-être vingt et un ans. Quant au der¬ leur tour. A ce «compagnon fi¬ don de soi. trop - tu as été et resteras de nier, tu l'as mis au monde seule, dèle et fort», tu ne lui parlais Du sentier d'alpage de la celles qui, force cachée, illus¬ sacrée Mère Courage, six mois d'ailleurs qu'en un très beau et Pipëna à celui des Roseyres, du trent ce canton bien au-delà de après!... pur patois gruérien. Cela ne talus de pré de Sous-la-Route nos pauvres mots imprimés. Ta Cette altitude et ce retrait géo¬ t'empêchait en rien d'être, sans au potager à bois de la grande simplicité ne s'offusquait sans graphiques relatifs te détermi- faute d'orthographe, cette épis- cuisine de l'Essert, d'un doute même pas de ces «nécro¬ naient-ils, néanmoins, à quel¬ tolière familiale distinguée à manche de râteau aux aiguilles logies» pressées où, à petits que grandeur morale? Rien de l'écriture «pleine page» si sûre, à tricoter, du «pêyo» au «curtî», coups de ciseaux journalis¬ moins sûr, les nombrils de la si équilibrée chez un bout de de la patte de la vaisselle à ces tiques et de poncifs condescen¬ Terre, chez les Grands comme femme chahutée par de bien lessives hivernales de draps dants, l'on tonsure trop sou¬ chez les petits, étant hélas si rudes épreuves. faites en plein air (ta poitrine vent, au moment de leur départ, nombreux! N'empêche que tu Dans nos chairs et dans nos aux plèvres fragiles penchée sur dans trop de journaux dits lo¬ as appartenu, parmi beaucoup âmes, tu demeureras donc un le gros emmouilloir de bois), caux, les hommes et les d'autres, et près d'un siècle, à la double et vivant reflet: celui d'une matinale pressée de fé¬ femmes publiquement mécon¬ cohorte de ces mamans sans d'un haut vallon plein d'ombre vrier aux veillées inexistantes nus de ce canton. grade qui illustrent humble¬ ou de soleil, et celui d'un long des mois de fanages, de l'an¬ Au nom de tous tes amis, pa¬ ment, mais profondément, ce siècle d'évolution féminine fri- cienne luge à filards servant de rents et connaissances, un de tes canton de Fribourg. bourgeoise. Génération de traîneau à la première jeep, des fils Dame de cœur aux valeurs et femmes pas encore coureuses lampes à pétrole à l'électricité non-valeurs déjà presque an¬ de bistrots, pas encore pots de arrivée là-haut après 1950, de la ciennes, «toute belle intelligen¬ colle et suffragettes, pas encore «romaine» à cuire les légumes Marcel Gachet

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Villariaz, avec lequel elle dans une certaine philosophie éleva quatre enfants qui lui de la vie. Il avait le tempéra¬ ont donné six petits-enfants ment des gens de la terre, alors et trois arrière-petits-enfants. que sa vocation première fut Ceux-ci étaient pour elle un l'enseignement. Il fut profes¬ rayon de soleil dans son foyer. seur à l'Ecole supérieure de En 1938 elle eut la douleur de commerce de Lausanne, puis perdre son mari et trouva dans directeur de ce même établis¬ sa famille le soutien moral sement. Son activité pédago¬ pour surmonter cette épreuve. gique était doublée par l'édu¬ Depuis février 94, ses forces cation de la jeunesse. l'abandonnaient peu à peu et Jean-Pierre Pradervand pos¬ elle fut contrainte d'entrer au sédait un autre talent: celui de Maria Equey-Menoud Jean-Pierre Pradervand home de Billens, où elle fut négociateur né. Pendant la VILLARIAZ DONATYRE entourée de soins et put comp¬ dernière guerre, il a exercé Née à Vuisternens-dt-Romont, ter sur une constante attention Il avait commencé sa carrière son art en qualité de délégué elle devenait en 1936 l'épouse des siens, ainsi que sur la visi¬ politique comme député au de la Croix-Rouge internatio¬ de Louis Equey, agriculteur à te de nombreux amis. Grand Conseil, puis au nale à Alger et Paris. Ce qui Conseil national et enfin aux frappait chez cet homme, Etats. Il fut également c'est son autorité tranquille. siens de St-Jean pour sa géné¬ conseiller d'Etat de 1966 à En 1975 il se retira pour vivre rosité, sa cordialité, son hu¬ 1974. Jean-Pierre Pradervand une retraite bien méritée dans mour. Il fut champion suisse fut un homme politique che¬ sa ferme de Donatyre, où il de tennis de table ainsi que vronné qui connaissait toutes goûta pleinement à la paix champion romand des vété¬ les ficelles du métier. Il reçut campagnarde auprès de son rans. Il fut d'autre part nommé d'autre part la distinction de épouse et de son fils. Avec la membre d'honneur pour ses docteur honoris causa de disparition de ce politicien, à quarante-cinq ans d'activité l'Uni de Lausanne en 1979 et l'âge de 88 ans, c'est une au CTT Fribourg. Les gens de de l'EPFL en 89. Le secret de page qui se tourne dans le son quartier le surnommaient cette personnalité résidait canton de Vaud. Titi, Cassoulet et Popeye qu'il imitait admirablement. Ray¬ mond travailla pendant trente Raymond Staehlin ans comme magasinier chez FRIBOURG H. Deillon, aux Neigles. Gai et serviable, cet homme Il a été ravi aux siens à l'âge était connu de tous les parois- de 74 ans. vée récemment avec la dispa¬ rition de Reine Castella, issue d'une famille de huit enfants. Une femme qui ai¬ POMPES FUNÈBRES DE LA CITE S.A. mait chanter, tricoter et faire des confitures. Très ac¬ WjP Marie-Jeanne Gendre cueillante, elle appréciait les ^ est ^ mçme rép0rt(jre visites et les contacts. Restée aux demandes des familles en deuil en assurant la dignité célibataire, elle vivait auprès des derniers devoirs. de sa sœur Anna. En 1990 elle entrait au home d'Humilimont, où elle trouva Rue de l'Hôpital 23 un personnel soignant atten¬ Reine Castella Tél. 037/22 43 23 tionné. Reine Castella avait ALBEUVE FRIBOURG (Jour et nuit) atteint le bel âge de 94 ans C'est une vie pleine de cha¬ lorsque le destin l'a ravie à leur humaine qui s'est ache- ses proches. Sur le vif

Fondé en 1945 Route de la Glâne 31 1701 Fribourg Revue bimensuelle d'information et d'ac¬ tualité paraissant le premier et le troisième vendredi de chaque mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs». Rédaction et administration: Route de la Glâne 31 Case postale 331 - 1701 Fribourg Tél. 037/82 25 25 Téléfax 037/24 32 44 PHOTOS G. BD Rédacteur en chef: Gérard Bourquenoud Correspondantes: Marinette Jaquier RrV >. < Marinette Grandjean Paul Teka-Grandjean Albert Bovigny Jacqueline de Saint-Bon Félix Briilhart Service des abonnements: Patricia Barras Abonnements 1996 (TVA incluse): Annuel: Fr. 79.50 Semestriel: Fr. 40.50 Etranger: Fr. 91.50 Par avion: Fr. 117.- Vente au numéro: Fr. 3.70 CCP 17-2851-7 Tirage: 6500 exemplaires Editeur: Imprimerie Fragnière SA Route de la Glâne 31 - 1701 Fribourg Publicité: Carol Rich Responsable et conseillère en publicité Route de la Glâne 31 - 1701 Fribourg Tél. 037/82 25 25 - Privé 029/5 28 91 Alice Roulin 1835 Montbovon - Tél. 029/8 19 18 Délai de réception des annonces: 15 jours avant la parution La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction. Celle-ci n'assume aucune res¬ ponsabilité concernant les manuscrits et photos non commandés.

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Contes et légendes

Maurice Zermatten

Le Diable à Pâme

Editions Cabédita

Le Conte de celle La chèvre bêla. Léonard sursauta. Il avait oublié la chèvre. Celle-là, comment est-ce qui poussa son mari qu'il allait la nourrir? Puis il s'avisa qu'en dans le Rhône descendant jusqu'à la forêt il trouverait des branches de sapin. Le voici un peu (Suite) réconforté. Il entra dans la cave. Trois cents pièces de fromage l'y attendaient. Toutes, il les avait fabriquées de ses mains et les Ainsi en avaient décidé les proprié¬ connaissait toutes. Elles portaient du reste taires des bêtes; dans cette saison sur la tranche la date de leur fabrication. des labours, ils n'avaient pas le temps de avait été trop sévère à son égard. Mais la Tout son été lui revenait en mémoire. s'occuper eux-mêmes des fromages. prison est la prison: c'est un déshonneur. Pendant la journée, il se sentait heureux, Après tout, le fruitier était payé pour ça... Il en était revenu la tête basse. Et puis, tout utile, occupé. Il vivait. Après les traites, il Léonard resterait donc sur place, de même, il devait bien avouer que sans coulait le lait dans la chaudière, surveillait jusqu'après la mi-septembre. Un mois est lui... Non, pas maintenant, pas mainte¬ le feu, mesurait la caillée, plongeait le vite passé et la besogne ne lui manquerait nant... Il s'était tu. Le procureur avait tranchoir, ramenait dans son filet les pas. Les jeunes fromages, il faut les laver ajouté: «Nous t'avons amené une chèvre. grains qui deviendraient le fromage. Il tous les jours à l'eau salée, les palper, les Tu auras du lait à ta convenance. Et il reste n'avait pas de temps pour penser à tourner pour éviter les enflures, les assez de pain et de tomme au grenier pour mieux... Le soir, assis au milieu des ber¬ accompagner dans leur mûrissement. que tu puisses te nourrir à ta faim. Nous gers - ils étaient une bonne demi-douzaine Léonard n'aurait pas le temps de viendrons chercher les fromages le jour de - il jouait à la mourra, riait de bon cœur. s'ennuyer. la Saint-Maurice...» Comme il était le maître, c'est lui qui En vérité, il avait rechigné un peu. Il avait Le troupeau avait quitté l'alpage dans un disait, vers les dix heures: «C'est l'heure dit: «Laissez-moi le petit porcher... Je n'ai grand tintamarre de sonnailles, un tinta¬ du sommeil. Vous savez bien qu'on se pas peur des revenants mais seul, par ici marre triste, cette année, enveloppé d'un lève à l'aube, ici.» Allongé sur les en haut, le jour et la nuit, je vais trouver le véritable nuage de poussière. paillasses, au grenier, il les écoutait ron¬ temps long...» Le procureur lui avait Léonard Revey resta donc seul, long¬ fler. Quand arrivaient les cavaliers répondu: «A ton âge, on n'a plus peur des temps, debout sur l'entablement où les sinistres de ses mauvais souvenirs, il se revenants et le travail ne manquera pas...» étables, prématurément vides, béaient, tournait, se retournait, finissait par Le maître fruitier n'avait pas répliqué. toutes portes ouvertes. Seul, irrévocable¬ s'endormir. La traite du matin chassait les C'est qu'au printemps, quand il était ment seul. Même les marmottes, cette visiteurs nocturnes. revenu de la prison, qu'il se demandait ce année, s'étaient déjà enfouies dans leurs Ce premier jour de sa solitude ne lui fut qu'il pourrait bien faire après son grand trous. Tant qu'il entendit les sonnailles, la pas à charge. Trois cents pièces de fro¬ malheur, on lui avait rendu un service qui solitude lui fut supportable. Elles se turent mage à tâter, à manier doucement, à saler, ne s'oublie pas en lui confiant la fabrica¬ peu à peu. Le torrent était à sec. Les à interroger de la pointe de l'index, voilà tion des fromages sur l'alpe de Lovei- oiseaux avaient abandonné ces côtes rous¬ bien des soucis pour un seul homme. Le gnoz. Un beau témoignage de confiance sies. Tout à peine, un filet d'eau s'égout- soir, donc, vint tôt. après ce qui s'était passé... Il n'aurait tait dans le bassin. La mort semblait ins¬ jamais osé en attendre tant. Il est vrai que tallée dans ce paysage de désolation et de tout le monde, à Trogny, savait que le juge famine. (A suivre)

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