Patrick Dupond Danseur étoile

Dimanche 26 décembre 2004 > 20.15

05 ne : 15 panto 100 : M69 J quadri DANSE Patrick Dupond Danseur étoile

Auteurs : Josette AFFERGAN et Emmanuelle DUPOND

Coproduction : ARTE France, Telmondis (France, 2004-26mn)

Habillage de l’émission réalisé à partir des photos de Francette LEVIEUX

Dimanche 26 décembre 2004 > 20.15

Contact presse Frédérique Champs / Cécile Braun 01 55 00 70 45 / 44 / [email protected] dossier de presse en ligne sur www.artepro.com plus d’infos sur www.arte-tv.com « Je m’appelle Dupond, comme tout … mais avec un d, comme danseur ! » Patrick Dupond

Patrick Dupond est le premier danseur français à remporter le grand prix du Concours international de Varna en Bulgarie. Il a 17 ans. Très vite, ce surdoué de la danse est choisi par les plus grands chorégraphes. Débuts éblouissants pour un virtuose intrépide, interprète attachant, sincère dans l’expression, drôle ou pathétique, s’engageant tout entier. A 21 ans, il est nommé étoile. Les rôles s’enchaînent, sa carrière prend un tour international. Il est alors l’un des rares danseurs français à être invité sur toutes les grandes scènes, de l’Italie aux Etats-Unis, en passant par le Japon qui lui réserve des triomphes. Les médias s’emparent de lui. Il devient une star populaire, qui amène à la danse un large public.

ARTE propose un florilège des grands moments de sa carrière avec des extraits de ses plus belles interpétations : (chorégraphie d’après Marius Petipa), Roméo et Juliette, avec Monique Loudières (chorégraphie de Rudolf Noureev), Proust ou Les intermittences du cœur, avec Jean-Charles Gil (Chorégraphie de Roland Petit), Don Quichotte, avec Noëlla Pontois (chorégraphie de Ruldof Noureev), Salomé (chorégraphie de Maurice Béjart).

« Patrick Dupond est vraiment un surdoué… Il a, de plus, un extraordinaire don de sympathie dont il rayonne quand il danse : dès qu’il entre en scène, on oublie tout et on ne voit plus que lui ». Roland PETIT Patrick Dupond L’enfant prodige

Patrick Dupond est né à Paris en mars 1959. En 1976, à 17 ans, il est le premier danseur français à remporter le grand prix du Concours international de Varna (Bulgarie), où se sont illustrés plusieurs années auparavant Vladimir Vassiliev et Mikhaïl Baryshnikov. Il n’est alors que “quadrille” du Ballet de l’Opéra de Paris, dans lequel il est entré la saison précédente, à sa sortie de l’Ecole de danse. Très vite, les chorégraphes invités le choisissent : Roland Petit pour Nana (le petit Georges), Iouri Grigorovitch pour Ivan le Terrible (Kourbski). Tout juste “coryphée” (1977), il est distribué dans le rôle d’Hippolyte de la Phèdre de Lifar et dans le pas de deux de l’Oiseau bleu de la Belle au bois dormant (production d’Alicia Alonso). Il est nommé “sujet” en 1978. Il incarne un Mercutio vif et insolent dans le nouveau Roméo et Juliette de Grigorovitch, mais aussi un émouvant Fils prodigue de Balanchine. Il insuffle son énergie débordante au bouffon bondissant et facétieux du Lac des cygnes (version Bourmeister) et est promu “premier danseur” en 1979. Débuts éblouissants pour un virtuose intrépide, interprète attachant, sincère dans l’expression, drôle ou pathétique, s’engageant tout entier. Ascension fulgurante

A vingt ans, Patrick Dupond prouve qu’il peut tout danser : il travaille avec l’américain Moses Pendleton (du groupe Pilobolus) pour “l’Intégrale Erik Satie” à l’Opéra-Comique, est le partenaire de Noëlla Pontois dans l’Acte des Ombres de La Bayadère remonté par Noureev, se déchaîne dans le Boléro de Béjart, crée le jeune homme du Fantôme de l’Opéra de Roland Petit et incarne Nijinski dans Vaslaw que lui compose sur mesure. C’est dans ce rôle qu’il sera nommé “étoile”, à 21 ans, en octobre 1980, quatre ans seulement après son concours de Varna. Ensuite, viennent d’autres rôles qu’il va marquer de sa personnalité lumineuse et généreuse, qui ne s’économise pas : Basilio dans Don Quichotte (Noureev), le naïf Alain dans La Fille mal gardée (Spoerli), le malicieux Puck dans Le Songe d’un nuit d’été (Neumeier), et aussi Icare (Lifar), Petrouchka (Fokine), le Faune de Nijinski. Il se montre très à l’aise sans les créations modernes : Au bord du précipice d’ et Schéma d’Alwin Nikolaïs. La star

Sa carrière prend un tour international. Patrick Dupond est un des rares danseurs français à être invité sur toutes les grandes scènes, de l’Italie aux Etats-Unis, en passant par le Japon qui lui réserve des triomphes. Les médias s’emparent de lui. Il devient une “star” populaire, qui amène à la danse un large public. Des créations l’attendent encore : Salomé (Béjart), le Martyre de Saint-Sébastien dans la mise en scène de Bob Wilson, Grand Pas (), Till Eulenspiegel (d’après Nijinski). Et après avoir fondé son propre groupe “Dupond & ses stars”, il est sollicité pour diriger une compagnie : d’abord le Ballet national de Nancy (1988-1990), puis le Ballet de l’Opéra de Paris (1990-1995). Il y aura aussi des films (avec Kyra Nijinski, la fille du danseur mythique, dans She dances alone en 1981 ; avec Alain Delon, dans Dancing Machine en 1990) et des comédies musicales (l’Air de Paris en 2002/2003). Points de repères

1976 – Premier Grand Prix du Concours International de Varna

1980 – Nommé Danseur étoile de l’Opéra de Paris Commence une brillante carrière de Star internationale

1982 – Grand Prix National de la Danse (Ministère de la Culture)

1988 – Directeur du Ballet Français de Nancy

1990 – Directeur de la Danse à l’Opéra National de Paris (jusqu’en 1995)

Patrick Dupond a été nommé Commandeur des Arts et Lettres en 1988, Chevalier de l’Ordre du mérite en 1990 et Chevalier de la Légion d’honneur en 1996. Extraits présentés

LE CORSAIRE - Variation et coda (1979) Chorégraphie d’après Marius PETIPA Musique : Riccardo Drigo (1899) Dans cet extrait du pas de deux du Corsaire, Patrick Dupond danse la variation et la coda qui lui valurent la médaille d’or, trois ans plus tôt à Varna.

ROMEO ET JULIETTE - Pas de deux (1985) Chorégraphie : Rudolf Noureev Musique : Sergueï Prokofiev (1938) Séquence extraite de l’émission “Le Grand Echiquier” Extraite du Roméo et Juliette que Rudolf Noureev remonta pour l’Opéra de Paris en octobre 1984, la scène dite “du Balcon” à l’Acte I est dansée par Monique Loudières et Patrick Dupond qui furent les interprètes de la première au Palais Garnier. C’est la fin du pas de deux qui est présentée ici, tournée en 1985 sur le plateau du “Grand Echiquier” consacré à Patrick Dupond.

PROUST ou LES INTERMITTENCES DU COEUR Le Combat des Anges - Pas de Deux (1981) Chorégraphie : Roland Petit Musique : Gabriel Faure - Elegie pour violoncelle et orchestre op. 24 (1883) Extraite de Proust Remembered ou les Intermittences du Cœur, ballet que Roland Petit a tiré en 1974 de l’œuvre de Marcel PROUST -A la recherche du temps perdu-, la rencontre sulfureuse de Morel (Jean-Charles Gil) et de Saint-Loup (Patrick Dupond) est traduite en un duo masculin, combat du démon avec l’ange : affrontement et séduction contenue, la musique de Gabriel Fauré apportant une note pudique de retenue des désirs et des sentiments. « Blond, doré, intelligent, doué de tous les prestiges », le jeune Saint-Loup est le symbole du courage de la beauté, face à Morel « excessivement noir »… « l’Ombre et le Soleil » (Marcel Proust). DON QUICHOTTE - Variation et coda (1985) Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Alexandre Gorski et Marius Petipa Musique : Ludwig Minkus (1867) Séquence extraite de l’émission “Le Grand Echiquier” Autre morceau de bravoure, le pas de deux du troisième acte de Don Quichotte, dans la version de Rudolf Noureev, réalisée pour le Ballet de l’Opéra de Paris en 1981. Patrick Dupond danse la variation de Basilio et la coda, en compagnie de Noëlla Pontois.

SALOMÉ - Solo (1988) Chorégraphie : Maurice Béjart Musique : Riccardo Drigo (Le Réveil de Flore) (1900) Ballet filmé en 1988 au Théâtre des Champs-Elysées pour le Gala de l’Année de la Danse Salomé, solo que Maurice Béjart a créé pour Patrick Dupond en 1985 (la première eut lieu à New York, lors d’une tournée du Ballet du XXe siècle) met en scène avec une légère ironie la légende de la fille d‘Hérodiade, dansant devant Hérode pour obtenir la tête de Saint-Jean Baptiste qui l’avait repoussée. Subvertissant le mythe, Salomé est ici un danseur se travestissant en prima ballerina capricieuse (la musique utilisée étant celle du Réveil de Flore composée pour la jeune Anna Pavlova), et les sept voiles, dont elle est sensée se dépouiller un à un, fonctionnent en sens inverse, il / elle rajoutant un élément de costumes ou un acces- soire à chaque variation, jusqu’à être recouvert(e) d’une immense robe de théâtre Kabuki qui l’engloutit. La tête qui lui est apportée n’est autre que sa propre effigie. Ainsi embrasse-t-il/elle narcissiquement son image, dans un geste métaphorique de l’auto-dévoration de l’acteur.