Contournement de Cherbourg Etude environnementale

Sommaire

1. Introduction______3 2. Etat initial ______3 2.1. Le milieu physique______3 Le relief ______3 Le climat______5 La géologie - pédologie ______5 Sensibilité ______8 2.2. Le milieu naturel ______10 Les différents milieux______10 Prescriptions réglementaires et inventaires des espaces sensibles ______13 La faune sauvage ______16 Les orientations régionales relatives aux habitats______16 Sensibilité ______20 2.3. Les eaux superficielles et souterraines______22 La réglementation et les documents de gestion ______22 Les eaux superficielles ______23 Les eaux souterraines ______25 Sensibilité ______28 2.4. Patrimoine – Tourisme – Loisirs ______30 Le patrimoine historique et archéologique ______30 Les monuments naturels et les sites ______32 Les ZPPAUP ______33 Le tourisme et les loisirs______33 Sensibilité ______36 2.5. Synthèse des sensibilités ______38 Méthodologie ______38 Résultats et analyse______38 2.6. Rappel des contraintes réglementaires ______40 3. Analyse des fuseaux ______41 3.1. Définition des fuseaux ______41 3.2. Analyse thématique ______41 Milieu Physique ______41 Milieu Naturel ______41 Eaux superficielles et souterraines ______41 Patrimoine / Loisirs et Tourisme ______41 3.3. Analyse globale et comparaison ______41 Analyse par fuseau ______41 Comparaison des fuseaux______41 4. Annexe : Organismes consultés ______41

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1. INTRODUCTION La seconde partie présente la comparaison des 4 fuseaux retenus, issus d’une prise en compte de l’ensemble des thématiques (environnement, air, acoustique, agriculture, paysage, géotechnique, technique, socio économie). L’étude environnementale comprend quatre thèmes d’étude : Pour cela, une synthèse des sensibilités thématiques a été faite faisant - le milieu physique : climat, topographie, géologie, pédologie, ressortir pour l’ensemble du territoire étudié une sensibilité globale. - les eaux souterraines et superficielles, - le milieu naturel, L’ensemble des cartes sont réalisées par Scetauroute sur la base d’un fond IGN. - le patrimoine, le tourisme et les loisirs. Les photographies qui illustrent le dossier sont toutes issues de base photographique Scetauroute. La première partie s’attache à définir les enjeux environnementaux majeurs de l’aire d’étude puis la sensibilité de l’aire d’étude réduite. Elle participe ainsi à la définition des fuseaux d’études. Elle a commencé par une recherche bibliographique notamment sur les sites 2. ETAT INITIAL Internet des organismes compétents. Dans un même temps une consultation par courrier des administrations et La consultation des organismes et administrations ainsi que les visites de des organismes a été effectuée afin de compléter les informations sites ont permis de faire ressortir les principaux enjeux environnementaux recueillies. de la zone d’étude. La liste des organismes et administrations figure en annexe. Plusieurs visites de terrain ont ensuite été réalisées, elles ont permis : 2.1. Le milieu physique - de comprendre et d’analyser le contexte environnemental de la zone d’étude, Le relief - de vérifier la qualité environnementale des secteurs sensibles. - et de prendre un ensemble de photographies qui illustrent l’étude. A l’extrémité du Massif Armoricain, dans le Nord-Cotentin la zone d’étude présente des caractéristiques physiques variées : L’ensemble des éléments recueillis a permis de définir les enjeux des espaces au regard de chacune des quatre thématiques. A ce stade la zone Les plateaux et les Quatre plateaux structurent la zone d’étude : d’étude est constituée par les territoires des communes concernées (les baies limites communales servent de limites à l’aire d’étude). - à l’est le plateau du Caplain, La hiérarchisation de ces enjeux environnementaux a été faite par thèmes en - au sud-est le plateau de la Glacerie, cinq niveaux de sensibilité : très forte (réservée aux enjeux ou contraintes - au sud-ouest le plateau d’Octeville Flottemanville-Hague, exceptionnelles), forte, moyenne, faible et nulle. Lorsque les enjeux font l’objet en plus d’une contrainte réglementaire, celle-ci est indiquée. - à l’ouest le plateau de Querqueville. Cette hiérarchisation est réalisée sur une aire restreinte, limitée au nord par Au nord ils s’affaissent brutalement pour former un cirque autour des deux la zone urbanisée de Cherbourg, à l’est par la RN13 et à l’ouest par la baies de Cherbourg et de Querqueville, encadrées à l’est et à l’ouest par les RD901. La limite sud a été définie de manière a offrir un itinéraire plaines du Becquet et de Nacqueville. Les pentes raides de ses plateaux concurrent à la traversée de Cherbourg (plus au sud les itinéraires ne surplombent largement la ville de Cherbourg, la rade et la mer. pourraient pas concurrencer le passage par le centre ville). C’est donc dans cette zone d’étude que les fuseaux larges de passage seront Ils offrent à leur extrémité nord des points de vue exceptionnels sur la rade définis. et la mer. Leur relief est doux et ondulé par des cours d’eau formant des vallées souvent encaissées ou des vallons secs.

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Les vallées Deux grandes vallées entaillent ces plateaux : - à l’est de la zone d’étude la vallée du Trottebec, - au centre de l’aire d’étude la vallée de la Divette avec ses affluents orientés est – ouest : le Ponceau, le Crêve-Cœur, le Nardouet… De plus petites vallées viennent compléter ce réseau hydrographique, notamment à l’ouest de la zone d’étude : - le ruisseau de Nouainville, - le ruisseau du Coudray, - le Vaublet, - Ruisseau du Rouland, - le ruisseau de Clairefontaine, - et surtout le Lucas à l’extrémité ouest de l’aire d’étude, Toutes ces vallées sont orientées sud-est / nord-ouest et finissent leur parcours dans les deux rades de Cherbourg et de Querqueville. Elles offrent des liaisons directes entre la campagne et la baie. Dans la zone d’étude, la vallée de la Divette se distingue par ses importantes dimensions : son cours est bien marqué et son fond est large et plat, occupé par de belles prairies inondables. La source de la Douve se situe en limite sud de la zone d’étude.

Paysage vallonné typique de la zone d’étude

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Le climat Le Nord-Cotentin bénéficie d’un climat océanique caractérisé par des pluies La géologie - L’aire d’étude se développe au sein de deux grandes formations : les terrains fréquentes, des températures douces et des vents importants. pédologie sédimentaires du quaternaire et du paléozoïques, et les roches cristallines constituées de terrains cristallophylliens et de granites d’âge précambrien. Des pluies De 120 à 160 jours de précipitations, une hauteur d’eau moyenne annuelle Les formations sédimentaires sont fortement plissées en un synclinal déversé fréquentes proche du mètre, les pluies ne sont négligeables en aucune saison. et présentent un pendage général vers le nord nord-est. Elles sont chevauchées par les formations précambriennes comme le présente le En automne et en hiver elles sont plus abondantes, en raison des schéma suivant : perturbations venant de l’océan Atlantique. Rarement intenses elles tombent souvent sous forme de bruine. Sud Nord

Des températures Les hivers sont cléments : températures moyennes minimales annuelles douces comprises entre 1 et 5°C et les étés plutôt frais : températures moyennes Siouville Cherbourg maximales comprises entre 19 et 24 °C. Le nombre de jours de gel est très faible sur le littoral, 6 jours en moyenne par an, et nettement plus important dans l’intérieur des terres, entre 30 et 54. La mer parfois plus chaude que l’air apporte en effet une douceur relative et limite la baisse des températures sur le littoral. Le nombre de jours chauds, avec une Paléozoïque plissé Roches température supérieure à 25°, est très faible sur le littoral (1 en moyenne) et cristallines augmente en avançant dans les terres. écrasées Une période de canicule s’est abattue sur le département de la Manche et le nord Cotentin du 4 au 12 août 2003. Les records de températures maximales sont nombreux : les 5, 9 et 10 août les températures se situaient entre 31 et 39°C dans l’intérieur et sur la côte Ouest.

Le vent Le vent est un élément remarquable dans la Manche et le Nord Cotentin. De forts coups de vents ou tempêtes sévissent tous les ans. La zone est située sur la trajectoire des perturbations et sa côte est exposée au vent. Les brises de mer l’été provoquent une baisse sensible de la température sur les côtes. Un écart de 10°C n’est pas rare entre l’intérieur des terres et la côte.

L’insolation L’insolation est assez faible, proche de 1500 heures, elle semble légèrement supérieure sur les côtes.

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Le projet se situe dans une zone de risque sismique négligeable (zone de La réouverture d’une carrière sur la commune de La Glacerie est projetée. sismicité 0). Ces carrières en exploitation ou anciennes constituent un enjeu en terme Aucun accident tectonique majeur ne recoupe l’aire d’étude. d’aménagement, source de matériaux pour les premières, zone de stockage pour les secondes.

Les terrains On rencontre sur l’aire d’étude : On relève également une ancienne exploitation de minerai de fer au hameau sédimentaires de l’Orangerie (entre Martinvast et la Glacerie) dans les schistes à - des alluvions modernes argileuses et caillouteuses, pouvant localement Calymène Tristani. être tourbeuses (à Cherbourg, Nacqueville et Saint Martin), En arrière du cordon formé par les terrasses littorales indifférenciées, des - des limons de plateaux loessiques, tourbières se sont formées au sein des alluvions modernes. - des terrasses littorales indifférenciées, - l’ordovicien supérieur schisto-gréseux, Les terrains Les terrains rencontrés sont : cristallophylliens et - l’ordovicien moyen schisteux et fossilifère S3 (schiste à Calymene les granites - un complexe métamorphique de conglommérats d’âge indéterminé, tristani). A la base de ce niveau existe un niveau de minerai de fer peu important, qui a donné lieu à des exploitations antiques. - un complexe de schiste sériciteux, - d’ordovicien inférieur constitué des grès armoricain, - des chloritoschistes, - des schistes et des grès cambriens, - des micaschistes et des gneiss, - des poudingues (galets liés dans un ciment) et des arkoses (grès à - les granites écrasés micas) de la base du cambrien. Ces formations chevauchent au Nord le synclinal de terrains paléozoïques. Au sein de ces formations on recense plusieurs carrières à ciel ouvert Des carrières à ciel ouvert fermées existent dans les formations gréseuses et fermées : dans les chloritoschiste à Octeville et dans les granites écrasés les poudingues à Tourlaville, La Glacerie, Cherbourg-Octeville, entre Nacqueville et Sainte-Croix -Hague. Nouainville, Tonneville, Querqueville et Sainte Croix-Hague. Les carrières en exploitation sont situées sur les communes de Cherbourg (Montagne du Roulé) et de Sainte Croix-Hague.

Carrières de Biville en cours d’exploitation, dans la commune de Sainte Croix-Hague

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Sensibilité La sensibilité vis-à-vis des paramètres physiques du milieu est évaluée ci- après et échelonnée en 5 niveaux. Ils sont identifiés comme des enjeux Thème Eléments Sensibilité environnementaux ou des contraintes pour le projet routier. Pente < 6% faible - topographie : 2 pentes limites de 6% et 10% ont été choisies pour limite de classe de sensibilité, elles correspondent à des limites techniques et Topographie Pente comprise entre 6% et 10% moyenne paysagères, Pente > 10% forte - les zones inondables ont été classées en sensibilité forte, Réseau - d’un point de vue géologie/pédologie : hydrographique Zone inondable forte (contrainte x la présence de tourbières potentielles dans les alluvions modernes conduit à les classer en sensibilité moyenne, réglementaire) Alluvions modernes, présence de x la présence potentielle d’anciennes carrières de fer dans les moyenne tourbières potentielles schistes à Calimene Tristani conduit également à les classer en Géologie / Pédologie sensibilité moyenne. En effet, ces exploitations ont pu être à Schistes a calimene tristani, présence moyenne l’origine de la construction de galeries souterraines ou de de galeries potentielle cavités non répertoriées à ce jour. x Les carrières en exploitation ou abandonnées constituent des enjeux d’aménagement (sources de matériaux ou zones de stockage à réaménager) mais ne présentent pas de sensibilité vis-à-vis du projet

Landes et carrières de Biville toujours en exploitation visibles sur la gauche, dans la commune de Sainte Croix-Hague : une partie a été réhabilitée et aménagée en parcours de santé et espace de loisir

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2.2. Le milieu naturel - les zones de pratiques agricoles mixtes qui regroupent des zones de cultures de faibles surface en général, des zones de prairies et des zones en cours d’évolution vers des espaces boisés. Ces zones offrent moins Les différents La zone d’étude abrite une grande diversité de milieux naturels détaillés ci- de potentiel que les précédentes. milieux après :

Le bocage agricole Le bocage, paysage agricole traditionnel, occupe une part importante de Les boisements Les boisements sont très peu nombreux dans le département de la Manche, l’aire d’étude. Le maillage est serré et les parcelles de taille modeste (0.5 à 2 département le moins boisé de France : ils représentent 3.6% du territoire ha). Il est constitué principalement de prairies fauchées ou pâturées, le maïs alors que le taux de boisement national était de 25.6% en 1987. Pour cette et les céréales possèdent une bonne place sur les pentes faibles. Les vergers raison et en vue de leur protection, les boisements existants sont pour la de pommiers couvrent de petites parcelles à l’est de la zone d’étude. La plupart classés. déprise agricole engendre l’abandon de l’exploitation des parcelles en forte pente, généralement colonisées par des fougères. La zone d’étude compte des forêts privées sous document de gestion agréé par le Centre Régional de la Propriété Forestière. Elles sont constituées Dans ce biotope, les haies constituent des lieux de refuge, de nidification d’essences forestières très diverses : chêne, hêtre, châtaignier, bouleau et pour de nombreuses espèces animales et les prés les lieux de nourrissage. divers feuillus pour les parties traitées en taillis et taillis sous futaie. Ces Les haies sont constituées d’une strate arbustive et d’une strate arborescente zones sont les témoins de la forêt originelle. En revanche, les parties plus ou moins présente et haute. Elles se développent sur les talus ou le long reboisées, généralement avec l’aide de l’Etat, abritent des espèces non des murs de pierre. L’aubépine est présente dans la plupart des haies en typiques : érable, chêne d’Amérique, douglas, épicéa, pin et divers résineux. strate arbustive associée au noisetier, au troène, au houx. Le chêne et le Elles peuvent mettre en péril la diversité du patrimoine naturel et modifient hêtre sont les espèces les plus fréquentes en strate arborescente. Elles les paysages. viennent quelque peu compenser la rareté des véritables boisements. Les deux principaux boisements de la zone d’étude sont des reliques de la Pourtant, longtemps considérées comme des entraves à la modernisation de forêt de Brix, totalement détruite pour les besoins de la manufacture de l’activité agricole, elles ont été arrachées afin d’agrandir les parcelles ou glace au XVIIIème siècle : détériorées par manque d’entretien. Les conséquences sont manifestes pour la faune et la flore : diversité moindre, perturbation dans leur structure et - A l’est sur les communes de Tollevast et de la Glacerie, la forêt Joret, leur abondance. est un espace boisé classé inclue dans la ZNIEFF de type II de la vallée du Trottebec. Elle a subit différentes campagnes d’enrésinement, notamment dans les années 1980. Un relief doux couvert - Au centre sur les communes de Sideville et Nouainville, le bois du d’un maillage bocager Mont du Roc, espace boisé classé. serré, surplombé par un massif boisé au sud de Sideville On rencontre différents mammifères : la musaraigne bicolore, des chiroptères et notamment la sérotine, espèce protégée à l’échelle nationale, des rongeurs, l’écureuil… Les espèces aviaires rencontrées sont le pic épeiche, le pigeon ramier, la tourterelle des bois qui sont des espèces rares et/ou remarquables, et les espèces protégées en France que sont le pic vert, la mésange longue queue, la mésange nonette, la mésange noire, la sitelle torche pot, le grimpereau des jardins, le geais des chênes, le roitelet huppé, le roitelet à trois bandeaux et le pinson du nord.

Les zones bocagères ont été identifiées à l’aide de la base Corine Land Cover et des photographies aériennes. Deux types se détachent : - les prairies qui offrent un potentiel faunistique et floristique important notamment au niveau des haies, qui n’ont pas pu en revanche être localisées à ce stade des études.

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Les landes On trouve sur l’aire d’étude deux formes de landes. Landes de Sainte Les landes anthropiques : elles sont liées à l’activité humaine et proviennent Croix-Hague au bord d’une forêt dégradée ou de l’abandon de terres agricoles. Elles évoluent plus de la RD 22 ou moins rapidement vers le boisement et constituent une transition entre milieux ouverts et milieux fermés, c’est donc un milieu instable ; Les landes d’origine climatique : elles sont dues à l’action du climat sur la végétation, ce sont des formations végétales stables qui évoluent très peu. Celles-ci présentent un grand intérêt écologique. Elles sont soit rases (10 à 40 cm) composées de bruyères et callunes…, soit plus hautes et denses composées d’ajoncs, bruyères, ronces, fougère grand aigle selon le substrat. Parmi les landes les plus remarquables certaines ont été recensées à l’inventaire des ZNIEFF, notamment la lande de la montagne du Roule, les landes de Tourlaville et les Landes de Sainte Croix-Hague. La lande de la montagne du Roulé présente une grande diversité avec plus de 57 espèces végétales recensées en 1982/84. Il s’agit d’une lande basse méso-xérophile à bruyère très bien conservée malgré la proximité de la ville. On y rencontre deux espèces protégées au niveau national le grand corbeau et la Fauvette Pitchou, cette dernière dont la nidification a été Les vallées Deux grandes vallées entaillent les plateaux cristallins : la vallée du observée récemment, est également protégée au niveau européen (annexe I Trottebec et la vallée de la Divette. Toutes deux orientées sud-nord, elles de la Directive Oiseaux). offrent des paysages de grande ampleur. Les landes de Tourlaville sont formées de 3 unités. Elles présentent selon la En limite est de la zone d’étude, la vallée du Trottebec présente deux topographie, le type de sol et l’hydrographie plusieurs types de landes. Le visages : conservatoire botanique de Brest a signalé la présence d’une plante protégée au niveau régional : l’agrostide à soie ou agrostide de Curtis. Les différentes - un amont très forestier jusqu’au hameau des Sorbiers constituant un hauteurs de végétation sont favorables à une avifaune riche et diversifiée, paysage relativement resserré autour d’un fond de vallée étroit, comptant notamment nombre de passereaux rares tels que l’Engoulevent - un aval entièrement cultivé ou pâturé sur un parcellaire serré et bocager. d’Europe protégé aux niveaux national et européen (annexe I de la Directive Les haies très arborées s’amenuisent au fur et à mesure que l’on Oiseaux) et la fauvette pitchou. On y rencontre également le grand corbeau, s’approche du débouché de la vallée pour devenir arbustives. Le fond de et certains chiroptères pour leur hibernation (dans les blockhaus) en vallée est plat et inondable, occupé par de belles prairies. particulier le Grand Rhinolophe protégé aux niveaux national et européen (annexe II Directive Habitats). La Divette a creusé une large et profonde vallée, la vallée de Quincampoix. Les Landes de Sainte-Croix Hague sont un ensemble de landes mésophiles à La rivière forme un coude en arrivant sur l’agglomération cherbourgeoise et méso-xérophiles et hygrophiles à tourbeuses, qui occupent le vallon du se resserre, emprunte le défilé étroit de la Fauconnière, puis s’ouvre sur la ruisseau Clairefontaine et un versant exposé au nord. L’exposition, la nature baie de Cherbourg. du sol, la présence de cours d’eau et de petits bois font la diversité de ces Sur toute sa longueur, la vallée offre un paysage cultivé ou pâturé dans un landes. Elles sont favorables à la présence de nombreuses espèces bocage arboré et serré laissant percevoir un environnement plus boisé qu’il faunistiques et floristiques. 122 espèces ont été inventoriées. On remarquera ne l’est en réalité. Le fond de vallée est large, plat, occupé par de belles ainsi des espèces rares et/ou protégées au niveau national tels l’Orchis prairies inondables, quelques ripisylves accompagnent le cours d’eau. incarnat, l’Ajonc de Le Gall , et de nombreuses espèces de mousses, Elle sert de passage à des voies d’accès importantes (RD900, RD904 et d’hépatiques et de lichens. Le site accueille également des oiseaux nicheurs voie de chemin de fer). rares et protégés : l’Engoulevent d’Europe, la Fauvette Pitchou. Cette vallée constitue un site naturel remarquable aux portes de l’agglomération et du centre ville de Cherbourg. Ces landes sont représentées sur la carte de synthèse du milieu naturel.

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Les cours d’eau Les principaux cours d’eau concernés sont donc la Divette, le Trottebec, le Les zones humides L’article L211-1 du Code de l’Environnement définit les zones humides Lucas et la Douve, celle-ci étant située en limite sud de la zone d’étude. comme des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la Les catégories piscicoles des cours d’eau sont issues d’arrêtés ministériels végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles de classement, ils sont au nombre de deux : pendant au moins une partie de l'année ». -1ère catégorie : les cours d’eau abritent des espèces piscicoles d’eau vive La convention de RAMSAR relative aux zones humides d’importance où les salmonidés (comme la truite) dominent. Ils correspondent à des internationale a adopté une optique plus large, les zones humides sont « des parties où les eaux sont agitées et bien oxygénées (parties supérieures étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou des cours d’eau en général). artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, -2ème catégorie : les cours d’eau comprennent principalement les douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la cyprinidés (les poissons blancs comme la carpe), et les carnassiers profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ». (comme les brochets, les sandres et les perches). Ils correspondent à des Elles offrent des biotopes particulièrement riches, on les retrouve : zones où le lit de la rivière s’élargit et où le courant devient plus lent. - le long des vallées des petits fleuves côtiers, Pour les cours d’eau de la zone d’étude le domaine piscicole est salmonicole, c'est-à-dire que le potentiel originel de ces cours d’eau - au niveau des talwegs et des bas fonds bocagers dans les terres, correspond aux exigences du cycle biologique de la Truite et de ses espèces - au niveau des marais. d’accompagnement. L’espèce repère est la Truite Fario. Ils sont de 1ère catégorie piscicole. Il n’existe malheureusement pas d’inventaire exhaustif des zones humides à l’échelle de la zone d’étude. Au niveau national l’Institut Français de Les quatre cours d’eau définis ci-avant sont de première catégorie piscicole. l’Environnement ne repère dans la Manche que les zones humides du On trouve dans la Divette la truite fario, la truite de mer et le saumon Marais du Cotentin et du Bessin, très éloigné de l’aire d’étude. atlantique. Le Trottebec se caractérise par une abondance de truites. Néanmoins, certaines zones importantes ont été identifiées, notamment sur les territoires des communes de la communauté de communes de Le cours de la Divette Cherbourg : - les prés humides en vallée avale du Trottebec, près du château de Tourlaville, - le long de la vallée de Quincampoix : la Divette présente de nombreux méandres et serpente dans des prés humides à fort intérêt biologique, - la vallée du Fay, composée de prés humides mais soumise à une forte pression urbaine, - les marais de Querqueville : zone humide tourbeuse qui s’étendait autrefois jusqu’aux marais d’Urville (continuité aujourd’hui supprimée par des remblais) et qui accueille toujours une avifaune remarquable, - dans la vallée du Lucas : quelques prés humides remarquables.

Les autres cours d’eau de la zone d’étude (affluents des précédents ou petits fleuves côtiers) ont un contexte légèrement dégradé mais rattrapable et un très bon potentiel.

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Prairies humides et végétation hydrophile Les arrêtés Ils permettent au préfet de fixer par arrêté les mesures tendant à favoriser; de part et d’autre de la préfectoraux de sur tout ou partie du territoire d’un département, la conservation des Divette vers la RD 22 protection de biotopes nécessaires à l’alimentation, à la reproduction, au repos ou à la biotope (APPB) survie d’espèces protégées. L’aire d’étude ne comprend pas d’APPB.

Les parcs nationaux Les parcs nationaux et les parc naturels régionaux concourent à la politique et régionaux de protection de l’environnement. Une charte spécifique à chacun d’entre eux détermine les orientations de protection, de mise en valeur et de développement et les mesures permettant de les mettre en œuvre. L’aire d’étude ne comprend pas de parc.

Les réserves Les réserves naturelles sont des espaces naturels protégés d’importance naturelles nationale. Ce sont des territoires classés lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, de gisements minéraux et de fouille, et en général, du milieu naturel présente une importance particulière ou qu’il convient de les soustraire à toute intervention artificielle susceptible de les La préservation des zones humides est importante car elles sont soumises à dégrader. une importante pression anthropique : elles sont en régression dans le Nord Cotentin. Il s’agit d’un enjeu fort sur l’aire d’étude : pression des bovins Elles sont soumises à des prescriptions réglementaires. (divagation des animaux), impacts des rejets domestiques, industriels et La zone d’étude ne comprend pas de réserve naturelle. agricoles, urbanisation (pression urbaine de Cherbourg et étalement des lotissements…). Ce type de milieu est protégé par la réglementation sur Les projets d’intérêt La qualification d’un projet comme projet d’intérêt général est un dispositif l’eau et les milieux aquatiques et doit être pris en compte comme une général (PIG) conservatoire permettant d’éviter la mise en œuvre, pendant la phase étude, contrainte réglementaire pour un projet routier. de projets susceptibles de rendre plus difficile, voire d’empêcher la Afin de prendre en compte cette contrainte, l’ensemble des zones humides réalisation du PIG. repérées est cartographié et les zones inondables situées hors zone urbaine On ne recense pas de PIG sur la zone d’étude sont considérées comme des zones humides potentielles et cartographiées également (carte p19). Loi Littoral La loi Littoral est une loi d’aménagement et d’urbanisme qui a pour but : - la protection des équilibres biologiques et écologiques, la préservation Un inventaire des zones humides devra être réalisé dans les phases des sites, des paysages et du patrimoine culturel et naturel du littoral, ultérieures d’étude. - la préservation et le développement des activités économiques liées à la proximité de l’eau (pêche, culture marine, activités portuaires, Prescriptions construction et réparations navales, transports maritime…), réglementaires et inventaires des - la mise en œuvre d’un effort de recherche et d’innovation portant sur les espaces sensibles particularités et les ressources du littoral, Réseau Natura 2000 Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique majeur qui doit structurer - le maintien ou le développement, dans la zone littorale, des activités durablement le territoire européen et contribuer à la préservation de la agricoles ou sylvicoles, de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme. diversité biologique. Il a pour objectif le maintien, le rétablissement ou la Cette loi prévoit différents dispositifs visant à la protection du patrimoine et conservation d’espaces naturels reconnus d’intérêt communautaire. Il doit des paysages : maîtrise de l’urbanisme, protection stricte des espaces et des aussi contribuer à la mise en œuvre d’un développement durable conciliant milieux naturels. L’Etat a créé en 1975 le Conservatoire de l’espace littoral les exigences écologiques des habitats naturels et des espèces avec les et des rivages lacustres pour mener une politique foncière de sauvegarde de exigences économiques, sociales et culturelles ainsi que les particularités l’espace littoral. Le Conservatoire du Littoral a ainsi pour mission locales. d’acquérir les espaces naturels remarquables du littoral pour en assurer la La zone d’étude ne renferme pas de site appartenant au réseau Natura 2000 protection. Contournement de Cherbourg : Etude environnementale v3 etude_env_v3.doc Etabli le 03/07/06 Révisé le 05/12/06 Page 13 sur 47 Contournement de Cherbourg Etude environnementale

La loi Littoral s’applique aux communes littorales dont font parties celles qui sont : Les ZNIEFF de type I concernent ici des bois, des marais, une hêtraie, des - riveraines des mers et océans, des étangs salés, des plans d’eau landes de plusieurs types, des espèces floristiques protégées. Elles couvrent intérieurs d’une superficie supérieure à 1 000 ha, 1.72 % de l’aire d’étude. - riveraines des estuaires et des deltas qui participent aux équilibres - Landes autour de Tourlaville : caractérisées par la présence de l’Ajonc économiques et écologiques littoraux et qui en font la demande. de Le Gall, espèce hyperatlantique classique en Basse-Bretagne, limitée à la Hague et au Nord-Cotentin pour la Basse-Normandie et la présence Les communes de la zone d’étude concernées sont : Tourlaville, Cherbourg- du millepertuis à feuilles linéaires sur la falaise de Tourlaville. Octeville, Equeurdreville-Hainneville et Querqueville. L’avifaune présente est riche et diversifiée, on rencontre également des Les principales contraintes réglementaires résident dans l’inconstructibilité chiroptères. des espaces naturels situés dans la bande de 100m à compter de la limite - Dunes et marais de Collignon (Tourlaville) : cette zone se compose de haute du rivage et dans l’interdiction de réaliser une route de transit dans un trois milieux principaux juxtaposés : un cordon de galets, un petit périmètre de 2km depuis le littoral. massif dunaire, prolongés vers l’intérieur des terres par un marais arrière-littoral. Cet ensemble enserré dans des zones urbanisées et Les Zones Naturelles L'article 23 de la loi "paysage" dispose que "l’Etat peut décider l'élaboration anthropisés, possède un grand intérêt écologique, au regard des espèces d’Intérêt d'inventaires locaux et régionaux du patrimoine faunistique et floristique". animales et végétales présentes. La juxtaposition de milieux variés est à Ecologiques, l’origine de la richesse floristique du site. Bon nombre d’espèces peu Floristique et Un programme initié par le Ministère de l’Environnement en 1982, met en communes à rares sont notées, certaines d’entre elles bénéficiant d’une Faunistique : ZNIEFF place les ZNIEFF, zones sur lesquelles est réalisé un inventaire d’espèces protection nationale** ou régionale*. animales et végétales. Au niveau du cordon de galets on signale la présence du Chou marin**, Véritable outil de connaissance des milieux naturels français, l’inventaire d’une Arroche, du Cranson d’Angleterre, et de la Spergulaire des marais. ZNIEFF permet de recenser de la manière la plus exhaustive possible les Bien constitué de dunes artificielles, le massif dunaire abrite la grande espaces dont l’intérêt repose : Brize, l’Elyme des sables**, l’Eupohorbe des dunes, l’Orge maritime* et le Pavot cornu. - soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème, Préservés de toute intrusion d’eau de mer par le cordon de galets, les - soit sur la présence d’espèces d’animaux ou de plantes rares et marais arrière-littoraux alimentés en eau douce sont le refuge d’espèces menacées. hygrophiles comme l’Orchis négligé, le Jonc aigu, le Jonc des chaisiers… Les ZNIEFF de type I sont des sites généralement de taille réduite, qui La zone marécageuse est favorable à un grand nombre de batraciens présentent un intérêt spécifique et abritent des espèces animales ou recensés ici, parmi lesquels le rare Crapaud calamite et le crapaud végétales protégées bien identifiées. Elles correspondent à un enjeu de accoucheur. préservation. Sur le plan ornithologique, la nidification du petit Gravelot est observée Les ZNIEFF de type II sont des grands ensembles naturels riches et peu aux abords du plan d’eau et de la Locustelle et du Bruant des roseaux modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Cet dans la phragmitaie. inventaire n’exclut donc pas que, dans une ZNIEFF de type II, des terrains - Landes de la Montagne du Roulé : bel exemple de lande xérophile à puissent être classés dans des zones où des constructions ou des installations Bruyère cendrée, fréquentée par le grand Cordeau et la Fauvette pitchou. sont permises sous réserve du respect des écosystèmes. - Roches de Sideville : d’une faible superficie, cette zone correspond à une hêtraie acidiphile comportant des affleurements rocheux silicieux. L’inventaire ZNIEFF établi au plan national n’a pas de portée réglementaire L’intérêt patrimonial de ce site tient à la présence de l’Hyménophyllum directe. Cependant si elle ne sont pas opposables aux tiers d’un point de vue de Tonbridge, délicate petite fougère protégée au niveau national qui réglementaire, les ZNIEFF permettent d’établir une base de connaissances affectionne les ambiances très humides, sombres, à faibles écarts de consultable avant tout projet afin d’améliorer la prise en compte de l’espace températures (voir photo ci-contre). naturel et d’éviter autant que possible que certains enjeux environnementaux ne soient révélés trop tardivement. Elles permettent également une meilleure prévision des incidences des aménagements et des nécessités de protection des espaces fragiles.

Une assez faible portion du territoire couvert par le périmètre d’étude est concernée par des ZNIEFF (4.22%). Contournement de Cherbourg : Etude environnementale v3 etude_env_v3.doc Etabli le 03/07/06 Révisé le 05/12/06 Page 14 sur 47 Contournement de Cherbourg Etude environnementale

- Landes de Sainte-Croix-Hague : ensemble de landes occupant largement - Bois et Marais du Mesnil-au-Val : située en limite est de la zone le vallon du ruisseau de Clairefontaine. Ce sont des landes mésophiles à d’étude au-delà RN13, cette zone est composée de bois, landes et méso-xérophiles et hygrophiles tourbeuses dont la variété des prairies humides para-tourbeuses. Elle est drainée par un chevelu de groupements végétaux en font la richesse. On note la présence d’espèces petit cours d’eau. On note la présence de nombreuses espèces rares ou protégées au niveau national (**) : l’Orchis Incarnat, l’Ajonc de floristiques rares au niveau national** ou régional* et notamment des Le Gall, le Rossolis à feuilles rondes**, le Rossolis à feuilles fougères : la Prêle des bois*, le Polystic atlantique**, la fougère des intermédiaires**, des petites plantes carnivores, la Renocule à feuilles montagnes, l’hymenophyllum de Tonbridge** et de Wilson**. d’Ophioglosse**, la Linaigrette à feuilles étroites, le Scirpe penché, le Saule rampant ainsi que de nombreuses espèces de mousses, d’épatiques et de lichens. Ce site accueille également l’Engoulevent et la fauvette pitchou.

Les Roches de Sideville, ZNIEFF de type I, un milieu riche et d’intérêt patrimonial national

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axes 2, 3 et 4 sur les communes de Tonneville, Acqueville et Sainte-Croix- Les ZNIEFF de type II sont des grandes surfaces présentant une unité Hague sont les plus fréquentés, surtout par les sangliers. écologique et paysagère diversifiée où sont observés des milieux très complémentaires et « peu altérés par l’homme ». Les vallées restent des corridors privilégiés pour la faune sauvage, Ici, on recense principalement des landes (sèches, hygrophiles à notamment la vallée de la Divette. tourbeuses), des arrière-littoraux, des vallons et ruisseaux. Cela les rend d’autant plus sensibles aux effets de coupure générés par une infrastructure linéaire : Les orientations Ces orientations ont été définies par la DIREN, elles visent à maintenir une - la Hague : seule la partie est de cette ZNIEFF est située dans la zone régionales relatives diversité d’habitat participant à la biodiversité. Elles s’imposent dans les d’étude, elle comprend la ZNIEFF de type I des Landes de Sainte aux habitats documents de gestion du territoire et notamment lors des révisions des PLU Croix Hague. Elle est constituée principalement de landes. et SCOT. - la vallée du Trottebec : vallée profondément creusée dans les schistes Ci-après sont résumées celles qui concernent directement le territoire et les grès primaires, ses flancs sont boisés ou couverts de landes. La d’études (habitats) ; les orientations thématiques tout d’abord puis densité du réseau, l’humidité constante et les nombreux affleurements transverses. rocheux sont autant de conditions favorables à la présence de nombreuses bryophytes et fougères dont certaines sont rares à très rares, notamment l’Hyménophyllum de Tonbridge protégée au niveau Maintenir, restaurer, L’importance du bocage et notamment des haies est établie. Or comme il a national. Parmi les hépatiques, trois espèces importantes Lejeunea recréer le maillage été décrit précédemment, depuis 50 ans ces haies, considérées comme une lamcerina, Plagiochilla tridentulata et Plagiochilla killarniensis. Deux bocager contrainte au développement agricole, ont subi une dégradation importante : mousses rares sont également présentes : Hyocomium armoricum et arrachage, entretien inadapté… Heterocladium heteropterum. Enfin ce site renferme une graminée protégée au niveau régional : l’Agrostide à soie. Les orientations régionales visent à : La diversité des milieux rencontrés est à l’origine d’une avifaune - maintenir, restaurer ou recréer tout élément constitutif du bocage : intéressante : Mésange noire qui hiverne dans les résineux. haies, mares, bosquets, talus… On peut considérer qu’environ 2.5 % de l’aire d’étude est concernée par - favoriser l’intérêt faunistique du bocage : qualité faunistique des haies l’inventaire ZNIEFF de type II. et des cultures, cohérence du maillage bocager… - favoriser des modes d’entretien favorables à la faune : entretien des haies, pratiques agricoles, entretien de la jachère… Moins connues, les ZNIEFF Géologiques concernent des zones qui présentent une importance, une curiosité du point de vue de la géologie. - sensibiliser les acteurs et gestionnaires aux rôles des éléments du L’aire d’étude ne comprend pas de ZNIEFF de ce type. bocage sur le maintien de la biodiversité, - encourager la valorisation économique de la haie et informer sur les bénéfices à retirer de la haie (qualité de l’eau, érosion, identité paysagère, brise-vent, faune sauvage…). Les ZNIEFF sont situées sur la carte de synthèse du milieu naturel. Concilier sylviculture Le milieu forestier est riche en espèces animales et végétales, d’autant plus La faune sauvage et faune sauvage nombreuses et diversifiées que le milieu est lui-même riche et diversifié horizontalement et verticalement et qu’il présente de nombreux modes de gestion. Outre les espèces citées précédemment et répertoriée au niveau des ZNIEFF, la faune sauvage est principalement constituée de gibier (sangliers Le Cotentin est pauvre en zone forestière, les orientations visent donc à et chevreuils), de rongeurs (rat noir, campagnol…), d’oiseaux et de optimiser ces milieux par la mise en œuvre des techniques sylvicoles chiroptères. Si la population de ces derniers diminue, celle des sangliers permettant d’améliorer la capacité d’accueil de la forêt pour les espèces augmentent et celle des chevreuils se porte bien. patrimoniales : - respect du bois mort, des arbres à cavités, La fédération des chasseurs ne relève que très peu d’accidents avec les sangliers sur l’aire d’étude et ne recense pas d’axe de déplacement majeur ni - traitement des lisières, de corridor biologique. L’absence de massif forestier induit des effectifs - respect des zones humides, des ripisylves, des mares et fossés… limités. Cinq axes de déplacements sont néanmoins repérés (chevreuils et sangliers - respect des espèces d’accompagnement, confondus), ils sont présentés sur la carte de synthèse du milieu naturel. Les Contournement de Cherbourg : Etude environnementale v3 etude_env_v3.doc Etabli le 03/07/06 Révisé le 05/12/06 Page 16 sur 47 Contournement de Cherbourg Etude environnementale

- conservation d’arbres remarquable, Maintenir, restaurer La déprise agricole est le danger le plus immédiat qui pèse sur les zones le caractère ouvert humides, en raison de la diminution prévisible du nombre d’agriculteurs - calendriers des travaux pertinents, des zones humides dans les années à venir, en particulier dans les secteurs de marais. -… L’abandon de ces zones peu rentables conduit à la fermeture du milieu et à une modification de sa diversité biologique. Gérer les milieux Les populations de grand gibier ont connu une forte augmentation depuis Les pistes d’action identifiées sont les suivantes : pour tendre vers un ces dernières années. La rupture d’équilibre entre la capacité d’accueil du - lutter contre la déprise agricole dans les zones humides, équilibre agro-sylvo- milieu et les populations peut générer des dégâts préjudiciables aux milieux cynégétique forestiers et aux cultures périphériques. Les biotopes de petites surfaces ne - favoriser les pratiques agricoles favorables à la faune sauvage sont pas en mesure d’accueillir une population pérenne de cerfs pour des pertinentes pour ce type d’habitat, raisons économiques et écologiques. Les orientations prises sont donc : - soutenir les opérateurs contribuant à la mise en œuvre de ces pratiques - développer la capacité d’accueil de la forêt en créant des zones agricoles, favorables à l’accueil et au gagnage des animaux, - vulgariser et diffuser les mesures favorables à la faune sauvage, - favoriser le maintien, voire la réimplantation de prairies permanentes - améliorer la gestion des plantations de peupliers. en bordure de forêt. Les orientations Les principales orientations transverses sont : transverses Concilier « forêt- Depuis plusieurs années, on assiste à une croissance des loisirs utilisant - mettre en place des programmes d’actions en faveur des espèces à loisir » et « forêt- l’espace en forêt publique (sentiers de découverte, randonnée, balade à valeur patrimoniale (râle des genêts, busards, grand corbeau, faucon habitat de la faune cheval, VTT…). Cette activité peut être source de dérangement pour la pèlerin…), sauvage » faune sauvage. - réguler de façon pertinente les espèces indigènes portant atteinte aux Il convient donc d’aménager la forêt publique ou privée sous convention intérêts de santé, sécurité publique ou activités économiques, avec la collectivité pour permettre l’accueil du public tout en gardant des - éradiquer les espèces invasives allochtones, zones plus protégées. - gérer les populations pour tendre vers un équilibre agro-sylvo- Préserver les zones Les zones humides abritent des habitats très riches, ce sont pour les oiseaux cynégétique, humides migrateurs des sites de reproduction, des haltes, des zones de nourrissage et de reproduction. Elles abritent de nombreuses autres espèces animales : - réduire la mortalité de la faune sauvage en adaptant certaines pratiques insectes, batraciens… et techniques, Les mesures de préservation définies reviennent principalement à: - développer les dispositifs d’alerte en cas de conditions météo extrêmes, - suivre qualitativement et quantitativement les zones humides (gestionnaires, porteurs de projet), - renforcer la veille sanitaire de la faune sauvage, - favoriser l’entretien adapté des réseaux de fossés, - améliorer les procédures d’intervention en cas de marée noire, - favoriser la gestion concertée des niveaux d’eau en faveur de la faune - préserver les corridors de déplacement de la faune, sauvage, - prévenir l’impact des éoliennes sur la faune sauvage. - soutenir la gestion multi-usages des espaces collectifs des zones de marais, - conserver les zones humides isolées,, - conserver les zones de quiétude pour la faune sauvage.

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Prairie humide sur la commune de Tollevast

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Sensibilité La sensibilité vis-à-vis du milieu naturel est évaluée ci-après, échelonnée en 5 niveaux, tenant compte de la valeur intrinsèque des milieux, des Thème Eléments Sensibilité contraintes pour un projet routier et des orientations définies par la DIREN. forte Compte tenu de la faiblesse en zones boisées du département et de la zone Propriétés forestières sous document de gestion d’étude, et de leur protection réglementaire (POS, PLU) elles ont toutes été Boisement forte classées en sensibilité forte. Bois et forêt public Les ZNIEFF de type I et de type II sont respectivement en sensibilité forte et Inventaire des ZNIEFF de type I forte moyenne. espaces sensibles Les zones humides repérées et potentielles dans la zone d’étude sont classées ZNIEFF de type II moyenne en sensibilité moyenne (enjeu fort mais incertain).

Les haies constituent également un enjeu important à identifier. A ce niveau Bocage Prairies faible d’étude elles ne peuvent néanmoins pas être cartographiées et relevées. Leur prise en compte en termes de sensibilité se fera dans une phase d’étude Zones d’agriculture mixte faible ultérieure. Concernant le bocage, l’intégration des orientations de la DIREN conduirait Zones humides Zones humides potentielles et repérées (contrainte réglementaire) moyenne à classer les zones de prairie en sensibilité forte et les zones d’agriculture mixte en sensibilité moyenne. La zone d’étude est composée principalement de zones de bocage et de zones urbanisées. Ainsi le bocage n’est pas au regard de la zone d’étude un enjeu fort (il est présent sur l’ensemble de la zone d’étude) et son intégration au même niveau que d’autres enjeux (ZNIEFF, zones humides….) ne reflèterait pas la réalité de la sensibilité de la zone d’étude. Cet élément sera intégré plus directement dans les phases ultérieures d’étude, notamment lors des études de tracé et pour la préconisation des mesures d’évitement, d’atténuation ou de compensation.

Les zones qui ressortent sont : - en sensibilité forte : le Bois du Mont du Roc, la zone boisée sur la commune de Martinvast, les ZNIEFF de type I sur les communes de Tollevast et Sainte-Croix-Hague. - en sensibilité moyenne : les ZNIEFF de type II sur les communes de Tollevast et Sainte-Croix-Hague et les zones humides potentielles (zones inondables).

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2.3. Les eaux superficielles et souterraines 2000 Directive cadre sur l’eau 2004 Réalisation de l’état des lieux La réglementation et Le Code de l’Environnement articles 210-1 et 211-1 et suivants, affirme la les documents de nécessité d’une gestion équilibrée des eaux, instituant le Schéma Directeur 2005 Définition des enjeux pour parvenir au bon état des eaux gestion d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE qui fixe pour chaque du 2 mai au 2 grand bassin hydrographique, au nombre de six en France, les orientations Consultation du public sur la priorité des enjeux fondamentales de cette gestion. nov 2005 La zone d’étude est comprise dans le périmètre du SDAGE du bassin Seine 2006 Avant-projet du SDAGE Normandie. La loi sur l’eau a également institué les Schémas d’Aménagement et de Automne 2007 Consultation du public sur le projet du Sdage Gestion des Eaux. Le SAGE est un document de planification élaboré de 2009 Adoption du SDAGE manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection 2015 Atteinte des objectifs du bon état des eaux quantitative et qualitative de la ressource en eau. La zone d’étude n’est pas concernée par un SAGE. Le SAGE Douve Taute L’état des lieux a donc été finalisé fin 2004. Il présente l’évaluation des traite une zone plus au sud de l’aire de l’étude (eaux superficielles, milieux : souterraines, côtières et de transition). - description des caractéristiques des masses d’eau, La directive 2000/60/CE du parlement européen et du conseil du 23 octobre - identification et analyse des pressions subies par ces masses d’eau 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le (pollution, rejets, occupation du territoire), domaine de l’eau, appelée également Directive Cadre sur l’Eau (DCE), élargit les concepts de gestion des SDAGE à l’échelle des ressources en eau - évolution en cours des masses d’eau et projection 2015, de la communauté européenne. La loi n°2004-338 du 21 avril 2004 - analyse économique de l’utilisation de l’eau, transpose cette directive dans le droit national. - registre des zones protégées : sensible, vulnérable, protection des Cette directive engage les pays de l’Union européenne dans un objectif de espèces…. reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, elle fixe quatre objectifs pour la gestion des eaux : Au regard de cet état des lieux, il apparaît que la zone du projet est intégrée dans une zone sensible au sens de la Directive 91/271/CEE depuis 1994 - le principe de non détérioration de l’état des masses d’eau, (arrêté du 23 novembre 1994 portant délimitation des zones sensibles pris - l’atteinte du bon état écologique, en application du décret n°94-469 du 3 juin 1994 relatif à la collecte des eaux usées et arrêté préfectoral de reclassement du bassin Seine-Normandie - la réduction progressive des rejets en substances dangereuses et la en zone sensible du 27 janvier 2005). Ce classement des fleuves côtiers vise suppression des rejets de substances dangereuses prioritaires, à protéger : les eaux de surface contre l’eutrophisation, la ressource en eau - le respect de tous les objectifs assignés aux zones protégées. destinée à la production d’eau potable prélevée en rivière. Il implique des normes de rejets aux stations d’épuration des eaux usées notamment sur les Pour les eaux de surface l’objectif de bon état recouvre le bon état paramètre phosphore, azote voire bactériologique. Il s’explique au vue de écologique (biologique et physico-chimique) et le bon état chimique relatif l’importance des eaux de surface dans l’alimentation en eau potable de la à des normes de qualité environnementales. région. Pour les eaux souterraines le bon état nécessite l’atteinte du bon état Il donne également une idée générale de la qualité des eaux de la zone qualitatif (chimie) et bon quantitatif. d’étude. La procédure DCE est engagée dans chaque bassin, le calendrier de travail Une première consultation du public a eu lieu du 2 mai au 2 novembre 2005 est présenté ci-après pour le bassin Seine-Normandie : sur les enjeux de la mise en œuvre de la directive. Elle a également été l’occasion de présenter au public le programme de travail et une synthèse de l’état des lieux. La mise en œuvre de cette directive conduit à rédiger un nouveau SDAGE pour le bassin Seine-Normandie à adopter d’ici fin 2009, s’accompagnant d’un programme d’actions permettant d’atteindre ses objectifs.

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important travail de collecte, d’analyse et de synthèse d’informations a été Les eaux Les eaux superficielles concernent les canaux, les cours d’eau et les plans engagé, afin de mieux identifier les zones inondées ainsi que celles qui superficielles d’eau, les zones humides et les zones inondables. pourraient l’être en cas de phénomène exceptionnel. Ces informations Recensement Le réseau hydrographique numérisées sont regroupées dans un Atlas régional des zones inondables et contribuent à l’information préventive ainsi qu’à une meilleure prise en Le réseau hydrographique de la zone d’étude s’articule autour de quatre compte du risque dans les documents d’urbanisme. bassins versants : Ainsi les zones inondables de la zone d’étude sont cartographiées dans cet - le bassin du Trottebec, atlas. Elles sont présentent le long des principaux cours d’eau : la Divette, - le bassin de la Douve amont, l’aval du Trottebec, le Lucas et le Fay. Les bassins versants de ces cours d’eau se développent principalement dans les formations de schistes, de - le bassin de la Divette, grès et de granite peu perméables. Cette faible perméabilité conduit à un - le bassin du Lucas. ruissellement en surface nettement supérieur à l’infiltration qui provoque en période de fortes pluies des arrivées d’eau importantes vers les cours d’eau Les principaux cours d’eau rencontrés sont : le Trottebec, la Divette, la dont les débordements submergent les prairies en fond de vallée. Douve, le Lucas, la Bonde, le Fay et en limite sud de la zone d’étude le L’imperméabilisation des sols par l’urbanisation participe également à Trotte-Boeuf. l’augmentation des ruissellements et des crues. De nombreux ruisseaux côtiers sont aussi dans la zone d’étude : le Rouland, le Vaublet, le Coudray, le Nouainville, la Bucaille, le Maresquier, le Les canaux et les plans d’eau Nardouet, le Ponceau et le Crêve-Cœur. La zone d’étude ne comprend ni canal, ni plan d’eau important. Les données hydrologiques représentatives de la zone d’étude et disponibles sont récapitulées dans le tableau qui suit : Qualité Objectif de qualité Le SDAGE actuel définit les objectifs de qualité des eaux divisés en quatre La Divette Le Trottebec Le Lucas catégories : à Octeville à La Glacerie à Querqueville - 1A : eau de très bonne qualité Surface du BV 102 km² 14.8 km² 6.5 km² - 1B : eau de bonne qualité Longueur amont 21.5 km 7.2 km 3.4 km - 2 : eau de qualité moyenne Longueur totale 22.5 km 14 km 5.8 km - 3 : eau de mauvaise qualité. 0.355 m3/s 0.24 m3/s 0.023 m3/s Q Les objectifs de qualité des cours d’eau de la zone d’étude sont 1A ou 1B MNA5 3.5 l/s/km² 16.6 l/s/km² 3.5 l/s/km² selon les zones. 8.65 m3/s 2.5 m3/s 0.64 m3/s Q2 84.8 l/s/km² 168.9 l/s/km²² 98.5 l/s/km² Catégorie piscicole 14 m3/s 4 m3/s 1.06 m3/s Q5 Comme vu précédemment, pour les cours d’eau de la zone d’étude le 137.3 l/s/km² 270.3 l/s/km² 163.1l/s/km² domaine piscicole est salmonicole, c'est-à-dire que le potentiel originel de 18 m3/s 5 m3/s 1.38 m3/s ces cours d’eau correspond aux exigences du cycle biologique de la Truite Q 10 176.5 l/s/km² 337.8 l/s/km² 212.3 l/s/km² et de ses espèces d’accompagnement. L’espèce repère est la Truite Fario. Ils sont de 1ère catégorie piscicole. QMNA5 : débit mensuel le plus bas de fréquence quinquennale.

Q2, Q5, Q10 : pointes de crues de fréquences biennale, quiquennale et décennale. Elles Synthèse sont estimées par ajustement à une loi de Gumbel.

Cours d'eau Objectifs de qualité Catégorie piscicole Les zones inondables Douve amont 1A 1ère Si elles contribuent au maintien de la biodiversité et à qualité des paysages, Divette 1B 1ère les inondations peuvent néanmoins, selon leur intensité et leur durée être à l’origine de dommages importants pour les personnes et les biens. Lucas 1B 1ère Depuis les crues de janvier 1995 qui ont touché l’ensemble de la région, un Trottebec 1A/1B 1ère

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des ressources piscicoles de la Manche définit l’état fonctionnel piscicole L’état des lieux réalisé en 2004 indique qu’en amont de l’agglomération des cours d’eau : pour la Divette et ses affluents, y compris le Trottebec cet cherbourgeoise : état est perturbé, il en est de même pour le Lucas. Pourtant, la Divette et le - le Trottebec a une qualité indice poisson bonne en 2001, Trottebec présentent des potentialités biologiques et un intérêt piscicole - la qualité IBGN1 en 2001 de la Divette est très bonne alors que celle du prioritaire. Trottebec (très en amont de la zone d’étude) est seulement passable. Il indique également que la Divette et le Trottebec doivent atteindre Usages Dans cette zone aux faibles aquifères, les eaux superficielles sont utilisées l’objectif de bon état sans risque. pour tous les usages : AEP, agriculture, industrie, loisirs… Elles constituent la principale ressource en eau potable, qui rend celle-ci La qualité des cours d’eau de la zone d’étude est principalement affectée fragile car vulnérable (peu de protection naturelle à la pollution). Au cours par un assainissement défaillant et les activités d’élevage. Ainsi La Bonde des épisodes pluvieux, les concentrations en nitrates et en pesticides ont et le ruisseau du Fay présentent des niveaux de pollution bactériologique tendance à augmenter dans les cours d’eau. importants. Le Lucas est en plus affecté par des pollutions azotée et surtout Les points de captage pour l’AEP peuvent faire l’objet de périmètres de phosphorée. Les secteurs aval de la Divette (en aval de sa confluence avec protection institués par arrêté préfectoral : immédiate, rapprochée et le Ponceau) et du Trottebec reçoivent des rejets divers qui détériorent la éloignée. Ils ont pour objectif de supprimer les sources de pollution qualité de l’eau. Il s’agit notamment des rejets de deux stations d’épuration déclassant la qualité de la ressource et la rendant impropre à la production (Acqueville et Vasteville) sur le Néretz, affluent de la Divette dont la d’eau potable. Seule une faible partie des prises d’eau superficielles qualité est moyenne. bénéficient d’une déclaration d’utilité publique. En effet, les périmètres en En revanche, la pollution bactérienne est faible sur le Nardouet et le Crêve- rivière peuvent être très vastes et donc dépasser le territoire de la Cœur. collectivité, d’où une instauration difficile. - le périmètre de protection immédiate : toute activité y est interdite ; - le périmètre de protection rapprochée : ce périmètre vise à conserver la qualité actuelle de l’environnement à proximité des ouvrages et si possible de l’améliorer. Les activités, installations et dépôts pouvant nuire à la qualité des eaux sont interdits ; - le périmètre de protection éloignée : ce dernier périmètre n'a pas de caractère obligatoire. Sa superficie est très variable Les activités, installations et dépôts pouvant nuire à la qualité des eaux peuvent être Le ruisseau du Lucas réglementés. et ses abords, des prairies humides et quelques boisements, Dans cette zone où plus de 80% de l’alimentation en eau potable se fait à non loin de la RD 901 partir des eaux de surface, le maintien et l’amélioration de la qualité des et en bordure des cours d’eau constituent un enjeu de tout premier plan. La Divette, amenée à Landes du Rond couvrir 80% des besoins en eau potable de l’agglomération cherbourgeoise a Quesnay motivé une attention accrue dans la création des servitudes de protection. Ainsi une étude technico-économique relative aux activités agricoles a été menée par la chambre d’agriculture de la Manche. Moyennant le versement d’une indemnité, les agriculteurs dont les surfaces exploitées sont comprises dans le périmètre de protection rapprochée devront appliquer les prescriptions prévues dans l’arrêté préfectoral du 14 décembre 2001. Sont notamment interdits : l’utilisation des produits phytosanitaires à moins de 15 Le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion m d’un cours d’eau, l’épandage des fientes et des fumiers de volailles, les élevages intensifs de type plein air, les dépôts non aménagés en matière fermentescibles, l’abreuvement direct des animaux dans la Divette en aval du lieu-dit ‘Pont Martinvast’… 1 L’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) permet d’étudier la qualité biologique globale des cours d’eau par l’analyse du peuplement invertébré colonisant la surface et les premiers centimètres des supports immergés (macrobenthos). Cette méthode fait l’objet d’une norme expérimentale AFNOR (T90-350 décembre 1992) qui Dans le périmètre de protection éloignée, c’est la réglementation générale fixe les modes de prélèvement et de traitement des invertébrés. Contournement de Cherbourg : Etude environnementale v3 etude_env_v3.doc Etabli le 03/07/06 Révisé le 05/12/06 Page 24 sur 47 Contournement de Cherbourg Etude environnementale

qui s’applique. d’inondation pour les bassins versants à enjeux qui s’impose aux documents d’urbanisme. Seule la prise d’eau sur la Divette à Pont Cosnard dispose de périmètres de protection. Les vallées de la Divette et du Trottebec ont été concernées par des inondations au cours du mois de janvier 1995 et au moment des fêtes de Noël 1999 ainsi qu’en décembre 2000. A cette dernière date, ce phénomène était conjugué avec des cotes de marées importantes, provoquant des inondations dans les quartiers situés au-dessous des plus hautes eaux des La Divette et ses mers. Plus récemment le 2 août 2001 le ruisseau du Fay est sorti de son lit abords au niveau de la et a provoqué des inondations en milieu urbain à Equeurdreville- prise d’eau de Pont Hainneville. Cosnard. Au loin, on aperçoit un château Un Plan de Prévention des Risques d’Inondation concernant les bassins d’eau perché sur les versants de la Divette, du Trottebec et des cours d’eau de l’agglomération hauteurs de la cherbourgeoise est en cours d’enquête publique. Ce dernier a été prescrit Fauconnière par l’arrêté préfectoral du 29 décembre 2000. Ce document a pour objet de délimiter les zones directement exposées aux risques ainsi que les zones non directement exposées dans lesquelles certaines occupations ou usages du sol pourraient aggraver des risques identifiés ou en provoquer de nouveaux. Quatre zones sont définies : les trois présentées dans le tableau qui suit et la zone blanche à priori non exposée aux phénomènes d’inondation par les cours d’eau étudiés.

Aléa faible, aléa très faible et Aléa Fort : plus d’1m d’eau ou Le tableau qui suit récapitule les prises et points de captage des eaux surverse de bief (moins d’1m vitesse d’écoulement de l’eau superficielles dans la zone d’étude. d’eau et vitesse d’écoulement importante en crue centennale faible en crue centennale)

Nature de la prise Volumes d'eau Secteur à enjeu fort Communes Sites Zone rouge Zone bleue d'eau produits (2004) (secteurs construits) Secteurs à enjeu faible Cherbourg- Zone rouge Zone orange Fauconnière captage 11 600 m3/j (secteurs non construits) Octeville

Cherbourg- Rivière Divette 3 prise d'eau rivière 1 300 m /h Octeville Pont Cosnard A chaque zone sont associées des prescriptions en terme d’aménagement et Sainte Croix Hague Clairefontaine captage 800 m3/j d’occupation du sol.

Eaux de surface Eaux de surface Seront autorisés sur l’ensemble des zones rouges, oranges et bleues les Rivière Lucas 3 Tonneville prise d'eau rivière 6 000 m /j travaux d’infrastructure et d’aménagements urbain, sous condition de ne Moulin La Roque pas entraver l’écoulement des crues ou d’augmenter les secteurs urbanisés exposés.

Les eaux Le département de la Manche est situé sur un massif ancien qui ne Risques L’Atlas régional des zones inondables est une première étape dans la lutte souterraines comporte pas de ressources importantes en eau souterraines, à l'exception contre les inondations. Il est complété par des plans de prévention du risque

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de la nappe du centre Manche qui est située hors de la zone d’étude. Sa surface est déterminée par les caractéristiques de l’aquifère. Les activités pouvant nuire à la qualité sont interdites.

Les aquifères et leur Les aquifères constituent des enjeux d’autant plus importants comme - le périmètre de protection éloignée : ce dernier périmètre n’a pas de potentialité ressource d’eau potable qu’ils présentent une vulnérabilité et une capacité caractère obligatoire, son périmètre est variable et dépend de la importantes. protection naturelle de la ressource.

Les aquifères présents au niveau du périmètre d’étude, situé dans le Nord- Les points de captage et forage situés dans l’aire d’étude sont présentés Cotentin, sont très discontinus : dans le tableau en page 28. - les terrains de socle ancien (granite, schistes, grès) notamment Les points de captages et les forages de la zone d’étude ne disposent pas de représentés dans tout le Nord-Ouest Cotentin sont des aquifères périmètre de protection. Néanmoins, pour certains ces périmètres sont en généralement de faible extension et assez peu productifs, les débits sont cours d’étude ou de procédure, ils ont ainsi pu être pris en compte dans plutôt limités (10 à 25 m3/h), l’analyse des sensibilités. - entre « peu d’aquifères » et des « aquifères granitiques » en bordure pré Ainsi la définition des périmètres de protection des points de captage et des littorale, et les sables calcaires de l'Isthme du Cotentin qui constituent forages situés sur les communes de Tourlaville et de la Glacerie, font eux même un aquifère très discontinu sous les alluvions récentes des l’objet actuellement d’une enquête publique et devraient être établis en marais, mais extraordinairement productif et d'une grande importance septembre 2006. Leur projet d’arrêté fait apparaître l’interdiction de régionale. construire toute nouvelle voie routière ou ferrée dans le périmètre de protection rapprochée. Pour les autres périmètres en cours d’élaboration et présenté dans l’étude, L’état des lieux de 2004 indique que la masse d’eau de la zone d’étude est les projets d’arrêtés ne sont pas connus et les restrictions réglementaires en état médiocre faiblement à moyennent constaté (peu de mesures). non plus. Les prévisions pour 2015 indiquent que cette masse d’eau risque de ne pas atteindre l’objectif de bon état qualitatif pour au moins 20% des ouvrages exploités (nitrates / pesticides / micro-polluants minéraux). Compte tenu de la difficulté à définir la potentialité de ce type de nappe, l’analyse quantitative n’est pas faite. Le forage du Vieux Moulin au nord de Sideville, est un point Usages Les eaux souterraines sont ainsi relativement peu utilisées pour de captage AEP qui l’alimentation en eau potable sur l’aire d’étude : elles représentent moins de bénéficie d’une 20% de la production totale. périmètre de protection immédiate et un La définition des périmètres de protection de chaque captage est, malgré périmètre de protection tout, très importante et rendue obligatoire rapprochée

L’article L1321-1 du code de la santé publique fait obligation aux communes de protéger les captages à l’aide de périmètres de protection situés autour des points de prélèvement des eaux souterraines.

C’est pourquoi, à certains points de captage et d’ouvrages (ceux qui ne bénéficient pas de protections naturelles) sont associées trois types de périmètres de protection. Ces périmètres sont les mêmes que pour les eaux superficielles mais leur définition est adaptée aux eaux souterraines :

- le périmètre de protection immédiate : il vise à éliminer tout risque de contamination directe de l’eau captée et correspond à la parcelle où est implantée l’ouvrage. Il est acquis par le propriétaire du captage et doit être clôturé. Toute activité y est interdite.

- le périmètre de protection rapprochée : il a pour but de protéger le captage vis-à-vis des migrations souterrains de substances polluantes.

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Il faut noter également la présence d’un captage sur la commune de Nature de la prise Volumes d'eau Communes Sites Teurtheville-Hague, actuellement non exploité mais qui reste exploitable. d'eau produits (2004) Ses périmètres s’étendent sur la zone d’étude et son donc pris en compte dans l’étude. Haineville La Simonerie forage 600 m3/j La Glacerie Asselinerie 3 forages 925 m3/j Sensibilité La sensibilité vis-à-vis des eaux est évaluée ci-après, échelonnée en 5 La Glacerie Cloquant forage 350 m3/j niveaux. Bonne Eau - La Glacerie captage / forages 660 m3/j Les cours d’eau et leur zone d’inondation sont vulnérables à l’ensemble des Cloquant altérations possibles, leur sensibilité est donc définie en référence à leur La Glacerie Bouillonnière captage 170 m3/j potentialité et à leurs usages et conformément à la DCE. La Glacerie Marette captage 170 m3/j Le PPRI n’étant pas encore approuvé, ce n’est pas le zonage établi dans le dossier soumis à enquête publique qui a servi à définir les zones de 3 Hardinvast Puits Vaultier captage 200 m /j sensibilité mais l’aléas lui-même. Tollevast- Saint-Acaire forage 400 m3/j Hardinvast Tollevast Les Brûlins forage 1000 m3/j Thème Eléments Sensibilité

Sideville Vieux Moulin forage 600 m3/j Périmètre de protection immédiate Très forte Périmètre de protection rapprochée / rapprochée 3 Captages d’eau forte Nouainville Saint Gilles captage 380 m /j sensible potable Périmètre de protection éloignée / rapprochée 3 (contrainte moyenne Tollevast Fontaine d'Ombre forage 680 m /j complémentaire réglementaire) 3 Périmètres de protection captage non exploité Tollevast Fosse Demont forage 220 m /j moyenne mais potentiel Les Landes de Tonneville captage 240 m3/j Tonneville Objectif de qualité 1A ou 1B et de première Cours d’eau forte Flottemanville La Roussellerie forage 600 m3/j (contrainte catégorie piscicole 3 réglementaire) Cours d’objectif sans objectif moyenne Eaux souterraines Eaux souterraines Sainte Croix Hague Le Bacchus forage 400 m /j

Sainte Croix Hague Hameau Lucas forage 240 m3/j Zones inondables (contrainte réglementaire) forte Le Carrefour des 5 Risques naturels Plus hautes eaux connues moyenne Sainte Croix Hague forage 300 m3/j chemins Zones de remontées de nappe moyenne Sainte Croix Hague Les Terrasses forage 400 m3/j

Sainte Croix Hague Le Vinnebus forage 740 m3/j A ce stade, seule la valeur patrimoniale des eaux souterraines a été prise en Tourlaville St Jean Maffrée captage 110 m3/j compte, leur vulnérabilité étant peu connue. Dans les phases ultérieures d’étude, elle devra être déterminée par une étude spécifique. Tourlaville La Fontaine Bonde captage 100 m3/j

Tourlaville Les Charmettes forage 360 m3/j

Tourlaville Bréquécal forage 360 m3/j Digosville – La Le Fond du Val captage 72 m3/j Glacerie Digosville – La La Roquette captage 110 m3/j Glacerie Digosville – La La Roquette forage 360 m3/j Glacerie

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Le château de Martinvast est composé de trois sections datant des XIe, 2.4. Patrimoine – Tourisme – Loisirs XVIe, et XIXe siècles. Elles témoignent du riche passé du domaine ruiné par la Guerre de Cent Ans. Le château fut restauré à partir de 1820, Le patrimoine Le patrimoine concerne les éléments, édifices et sites « naturels », ayant une notamment par le général Comte Alexandre du Moncel qui y créa un historique et valeur territoriale et représentant un intérêt particulier, du point de vue parc à l’anglaise avec cascades, étangs, rivière et notamment un archéologique pittoresque, historique, paysager ou encore architectural. obélisque dans la perspective du château. Depuis la tempête de 1987, des parties du parc autrefois boisées ont été aménagées pour offrir sept promenades différentes sur 100 ha. Dans la zone d’étude, les Monuments Historiques ainsi que les sites archéologiques recensés sont essentiellement concentrés au niveau de - Le domaine de Nacqueville bénéficie d’un double statut de protection : l’agglomération cherbourgeoise : les communes de Querqueville, Site Classé depuis le 3 octobre 1969 et Inscrit à l’inventaire Equeurdreville-Hainneville, Cherbourg-Octeville et Tourlaville regroupent supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 20 novembre les principaux éléments classés et inscrits de l’aire d’étude. 1992 pour son parc avec l’ensemble de ses aménagements hydrauliques. Le corps du bâtiment du château datant du début du XVIe siècle est Mais d’autres éléments patrimoniaux non classés et disséminés dans l’aire remanié aux XVIIIe et XIXe siècles. Les murs de granit et ses toits de d’étude doivent être considérés pour leur valeur locale. pierre en font un édifice caractéristique des manoirs du Cotentin. Le parc est l’objet du statut de protection. Il a été créé par un paysagiste anglais en 1830 : rivière en cascades, pièce d’eau et fontaines, le tout bordé de diverses espèces floristiques Monuments La loi du 31 décembre 1913 relative aux monuments historiques protège (rhododendrons, azalées, hortensias et arbres d’ornement) historiques les édifices dont la conservation présente du point de vue de l'histoire ou de l'art un intérêt public. -Lechâteau de Tourlaville et son parc sont classés Monuments Historiques depuis l’arrêté du 04 mars 1996. Construit en 1562, ce La loi prévoit deux catégories de protections : le classement et l'inscription à château est très représentatif de la Renaissance dans le Cotentin. Il a été l'inventaire. modifié avec le parc, dans la seconde moitié du 19e siècle, à partir de 1859, par la famille de Tocqueville (ajout de deux niveaux de combles Tous travaux situés dans le périmètre de 500 mètres autour d’un monument et décor intérieur). Le parc a été aménagé vers 1870 sur les vestiges d'un historique faisant l'objet d'une inscription ou d’un classement au titre de la ancien parc dont subsistent les douves, avec une serre, une grotte et loi de 1913 doivent être soumis à l’avis, simple ou conforme, de l'Architecte deux étangs. On note l'importance donnée aux plantes exotiques des Bâtiments de France (ABF). nouvellement importées. Le parc est devenu jardin public en 1935. Les dispositions de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques soumettent à autorisation préalable toute construction nouvelle A l’est de la zone ou toute modification de nature à affecter l'aspect d'un immeuble situé dans d’étude, le Château de le champ de visibilité d'un monument classé ou inscrit à l'inventaire des Tourlaville et son parc monuments historiques.

Le Château et le Parc de Martinvast, le Parc et le domaine de Nacqueville, ainsi que le château des Ravalet à Tourlaville sont des éléments emblématiques du patrimoine de la zone, protégés au titre des Monuments Historiques.

Les principaux monuments historiques de la zone d’étude : -Lechâteau et le parc de Martinvast, ou domaine de Beaurepaire, bénéficient d’un double statut de protection : Site Inscrit et Monument Historique inscrit. Le château est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis l’arrêté du 27 avril 1976 pour ses façades et toitures ; l’ensemble du domaine l’est également, depuis l’arrêté du 28 décembre 1992, pour divers éléments dont l’obélisque et le parc avec ses aménagements paysagers et hydrauliques datant du début du XIXe siècle. Le parc est aussi désigné Site Inscrit depuis le 26 juillet 1992.

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Deux autres éléments distincts du patrimoine local classés Monuments Historiques sont également à signaler : Sites archéologiques Le code du Patrimoine prévoit que les travaux affectant le sous-sol et - l’église romane Notre-Dame (fin du XIIe siècle) à Martinvast, soumis à étude d’impact font l’objet d’une redevance au titre de classée par arrêté le 04 avril 1906. Les chapiteaux des travées du l’archéologie préventive, le taux de redevance étant indexé sur le coût de la chœur constituent notamment des éléments remarquables vie. Cette redevance permet de financer la réalisation des opérations de (arabesques végétales, acanthes, animaux affrontés). diagnostic et de fouille dans les phases avancées du projet. Par ailleurs, - La rampe de lancement de V1 de Brécourt à Equeurdreville- toute découverte fortuite d’objets ou de vestiges archéologiques pendant les Haineville ainsi que les 8 anciens réservoirs souterrains et le réseau travaux est déclarée à l’administration. de galeries qui les accompagne Les sites archéologiques recensées par le Service Régional de l'Archéologie, Dans la ville de Cherbourg, l’Hôtel de l’Ancienne Douane, l’ancien Hôtel sont concentrés sur la bordure littorale de l’agglomération cherbourgeoise. Atlantique, l’ancienne Gare Maritime, la Basilique Sainte Trinité, l’Hôtel de Cependant, quelques sites ont été localisés dans le reste de l’aire d’étude. Ville, l’ancienne Abbaye Notre-Dame du Vœu dont sa porte et ses murs de clôture, ainsi que le Jardin Botanique de la Roche Fauconnière (XIXe Les sites archéologiques répertoriés révèlent principalement des occupations: siècle) et L’Eglise Saint-Martin sur Octeville, sont inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques. Le Théâtre municipal de Cherbourg et la Batterie - préhistoriques notamment sur la façade littorale de d’Equeurdreville- du Roule sont classés Monuments Historiques. Hainneville (du paléolithique à l’âge des métaux environ 26 % des sites recensés) . La commune de La Glacerie possède un bâtiment caractéristique de la - historiques avec une concentration importante dans le centre historique région, et inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques : le Manoir de la de Cherbourg où la présence d’un castrum (camp fortifié ) est attestée Fieffe (XVIIe siècle). sur la rive gauche de la Divette (62 % des sites recensés depuis l’occupation romaine à l’époque moderne). Le Fort des Couplets et le Fort du Tot sont des bâtiments inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques, dans la commune de Ces zones identifiées représentent un enjeu certain, elles doivent faire l’objet Equeurdreville-Hainneville. d’une attention particulière. La Chapelle Saint Germain et le château à Querqueville ainsi que l’Eglise de Tollevast sont également des édifices inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques.

L’Eglise de Tollevast et le cadre dans lequel l’édifice s’insère : des coteaux couverts de parcelles séparées par des haies bocagères, et un massif boisé au sommet

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Autre patrimoine Les éléments non protégés tels les édifices religieux, le bâti des centres Cette disposition réglementaire peut donc aussi bien concerner une bourgs, tel les maisons groupées autour de l’église paroissiale, de grandes formation naturelle remarquable que le centre pittoresque d'un village. fermes, des anciens moulins, ou encore des anciennes fortifications sont des éléments pittoresques, appartenant au patrimoine local. Ils doivent être pris en compte, leur préservation contribuant à la mémoire et à la pérennité de Comme pour les édifices, la loi prévoit deux catégories de protections : le l’identité du territoire. classement ou l'inscription à l'inventaire départemental. L’inscription ou le classement d’un site ou d’un monument naturel à l’inventaire départemental constitue la reconnaissance officielle de sa qualité et la La Mairie de décision de placer son évolution sous le contrôle et la responsabilité de Martinvast, un édifice l’Etat. caractéristique des villages du Nord Cotentin Le classement est une protection forte qui correspond à la volonté de strict maintien en l’état du site désigné. Généralement consacré à la protection d’espaces naturels, le classement intègre des espaces bâtis qui présentent un intérêt architectural ou paysager marqué. Les sites classés ne peuvent être ni détruits ni modifiés dans leur état ou leur aspect sauf autorisation ministérielle spéciale (Ministère de l’Environnement ou Préfet après avis de la DIREN, de l’Architecte des Bâtiments de France et de la Commission Départementale des Sites).

La procédure d’inscription à l’inventaire départemental des sites constitue une garantie minimale de protection. Elle impose aux maîtres d’ouvrage l’obligation d’informer l’administration de tout projet de travaux de nature à modifier l’état ou l’intégrité du site. L’Architecte des Bâtiments de France émet un avis sur les projets de construction et de démolition. Le patrimoine d’intérêt local est particulièrement important dans les centres villes et villages des communes de Nouainville (dont l’Eglise du XIIème Les effets de l’inscription et du classement suivent le monument naturel ou siècle …) , Flottemanville-Hague (dont le Calvaire d'Herville, le manoir), le site. Tonneville (dont le manoir de la Suhardière), Querqueville (dont le château de Querqueville) et Tollevast, et dans les hameaux à proximité. Les principaux sites inscrits de la zone d’étude sont le parc du Château de L’importance des centres villages et des châteaux (du lieu-dit Le Boulay à Martinvast et la vallée du Trottebec. Sideville ou du lieu-dit Le Clos Giot par exemple) doit être soulignée : Le domaine de Nacqueville avec son parc est un Site Classé. autour de ces points nodaux se sont organisés les espaces urbains et se sont formés les villages et villes. Sur l’agglomération cherbourgeoise, l’extension résulte d’abord du développement industriel autour du centre historique.

Les monuments Dans la zone d’étude, la vallée du Trottebec, traversant les communes de naturels et les sites Tourlaville, La Glacerie, et Tollevast, les domaines du Château de Beaurepaire à Martinvast et de Nacqueville sont protégés au titre de la loi sur les sites. Ces sites constituent des enjeux notables pour l étude.

Règlementation Les articles L341-1 et suivants du Code de l’Environnement protègent les monuments naturels et les sites dont la conservation présente un intérêt général du point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.

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Les ZPPAUP Les ZPPAUP, ou Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, sont souvent d’étendues limitées, elles permettent de protéger Le planétarium un site avec son contexte. A l'intérieur de cette zone, les travaux de Ludiver, à construction, de démolition, etc. sont soumis à autorisation spéciale, Flottemanville-Hague, accordée par l'autorité compétente en matière de permis de construire après un équipement de loisir avis conforme de l'Architecte des Bâtiments de France. contemporain à l’architecture futuriste La zone d’étude ne présente aucune ZPPAUP.

Le tourisme et les Le positionnement géographique de l’agglomération a fortement orienté son loisirs activité économique dont touristique, reposant sur les domaines liés à la mer. Les activités nautiques notamment proposées sont nombreuses mais bien évidemment concentrées près du littoral (plongée, voile, aviron proposés dans les centres nautiques …).

Enjeux Malgré la présence d’un trafic de voyageurs et l’accueil de paquebots de croisières (plus de deux millions d’anglais passent annuellement à Cherbourg) notables, l’économie touristique semble peu développée sur l’agglomération cherbourgeoise.

L’offre de produits et les aménagements touristiques assez marginaux ont connu une nouvelle dynamique impulsée par l’ouverture de la Cité de la Mer. Cet équipement touristique, inauguré en 2003 à Cherbourg, autour du thème de l'exploration marine s'inscrit dans le projet de réhabilitation de l'ancienne gare maritime. La Cité de la Mer accueille des aquariums géants En terme d’accueil, nous pouvons recenser, outre la capacité hôtelière et propose la visite du Redoutable, premier sous-marin nucléaire lanceur concentrée à Cherbourg (146 chambres), Tourlaville (63 chambres), et d'engins (SNLE), lancé à Cherbourg par le général de Gaulle le 29 mars Equeurdreville-Hainneville ( 42 chambres), trois campings : ceux de 1967. Tollevast (181 emplacements), de Equeurdreville-Haineville (78 emplacements) et de Tourlaville (70 emplacements). Le camping de Avec 204 000 entrées en 2005, la Cité de la Mer vient se placer en seconde Tollevast occupe une superficie particulièrement importante : 5600 ha. position, après l’abbaye du Mont Saint Michel, sur la liste des sites touristiques de la Manche.

Outre les espaces dédiés à la mer, on ne recense finalement que peu Un chemin de Grande Randonnée (GR) longe le littoral sur 444 km, il s’agit d'espaces de loisirs sur l'aire d'étude : du GR 223 dit « Tour du Cotentin », il fait un détour dans les terres au - le golf du Domaine des Roches de la Glacerie, quelques centres niveau de la ville de Cherbourg. Une boucle de sentier de Grande équestres dont un à Sainte-Croix Hague, un à Querqueville et un à Randonnées de Pays parcoure l'intérieur des terres. Les GR sont agrées par Tollevast, la Fédération de Randonnée Pédestre. La présence du chemin de Saint- Michel en Normandie, itinéraire d’intérêt départemental et - le parc d'observation astronomique : le Planétarium Ludiver à interdépartemental, est à souligner. Un tronçon est notamment localisé près Flottemanville-Hague : cet équipement situé sur le plateau de du Bois Mont du Roc, en son bord Est. Par ailleurs, le parcours « Manche à Tonneville dominant toute la côte du Cotentin, permet d’assurer les VTT » et de nombreux itinéraires d’intérêt local quadrille la zone d’étude. observations astronomiques publiques mais aussi des travaux de spécialistes. Le site offre en effet 100 à 120 nuits claires par an et un ciel transparent et stable. La fréquentation est de l’ordre de 30 000 visiteurs par an.

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Un sentier pénétrant Les zones de campings et les sentiers de randonnées constituent un enjeu dans le bois du Mont certain. du Roc, chemin inséré dans un cadre Les projets de développement sur le territoire de la Communauté Urbaine de paysager à l’identité Cherbourg portent principalement sur les activités de loisirs liés à la mer et marquée aux activités sportives et sur l’aménagement et la valorisation de sites patrimoniaux : 2nde tranche de la Cité de la Mer, aménagement du fort et du port de Querqueville, aménagement du front de mer d’Hainneville, création de voies pédestres dans la vallée du Trottebec, extension du golf des Roches à La Glacerie, aménagement du parc du château de Tourlaville, manoir de la Coquerie à Querqueville….

Le camping Le Village Vert à Tollevast

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Sensibilité Niveau de Sous thèmes Eléments carte Etat initial sensibilité Quelques églises et autres éléments de patrimoine sont protégés au titre des Monuments Historiques. Ces éléments, ainsi que leur périmètre de Classé et son périmètre Forte protection, sont considérés comme de sensibilité forte s’ils sont classés tels Monument historique l’église de Martinvast, et de sensibilité moyenne s’ils sont inscrits tels le (contrainte manoir du Fieffe à La Glacerie réglementaire) Inscrit et son périmètre Moyenne

La sensibilité des éléments de patrimoine local évoqués plus haut parsemant Classé Forte l’aire d’étude est prise en compte dans l’étude paysagère. Site (contrainte réglementaire) Inscrit Moyenne Le parc du château de Nacqueville, qui empiète sur le territoire communal de Querqueville, est un site classé. Il est donc d’une sensibilité forte. Les Site archéologique sites inscrits du domaine de Beaurepaire à Martinvast et de la vallée du (contrainte Recensé par le Service Régional de l’Archéologie Forte Trottebec sont de sensibilité moyenne. réglementaire)

Les sites archéologiques recensés ont été classés en sensibilité forte. Espace de loisirs Moyenne Les espaces de loisirs, campings, chemins de randonnées et routes pittoresques et touristiques ont été hiérarchisés en sensibilité moyenne. Camping Moyenne Loisirs / Tourisme GR / GR de Pays / Route touristique Moyenne

Route pittoresque Moyenne

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2.5. Synthèse des sensibilités

Méthodologie A partir des données d’état initial recueillies, une analyse multicritère a été Attribution par des experts, Transformation des données en maille suivant la sensibilité réalisée (cumul des sensibilités pour chacune des thématiques étudiées ; les d’une sensibilité (grille) par couche sensibilités étant hiérarchisés selon 5 niveaux : très forte, forte, moyenne, Synthèse multicritère faible et nulle). SIG multicouche des sensibilités thématique L’utilisation du SIG permet de croiser chaque couche relative à une environnementales thématique. Chaque pixel (ou maille : unité cartographique sous SIG) globalise l’ensemble des sensibilités qui le concerne : de ce fait son « poids » résulte de la sommation du poids individuel de chacune des sensibilités élémentaires, ce que fait ressortir visuellement une cartographie des sensibilités globales. Chaque maille se voit ainsi attribuée automatiquement, sans arbitrage subjectif du chargé d’étude, un poids global de sensibilité. Afin d’éviter qu’une maille supportant plusieurs sensibilités faibles ou moyens ne « pèse » la même valeur qu’une maille supportant une seule sensibilité mais de niveau fort, un seuil est maintenu entre ces différents niveaux de sensibilité de sorte à pouvoir toujours distinguer les différentes classes de valeur élémentaire. Carte thématique hiérarchisée Carte de synthèse de cumul A chaque niveau de sensibilité précédemment décrit, un code informatique est attribué à chaque pixel : x Niveau très fort : code 100 000 Mise en place d’une grille multicritère x Niveau fort : code 10 000 x Niveau moyen : code 1 000 x Niveau faible : code 100 Résultats et analyse x Niveau nul : code 0 La carte de synthèse des sensibilités obtenue fait ressortir :

Ainsi, à chaque pixel de la base de données correspond une valeur. - les cours d’eau et leurs vallées, notamment la vallée de la Divette, - les captages d’alimentation en eau potable et leurs périmètres de protection, A titre d’exemple, la valeur 213 200 d’un pixel indique : 2 sensibilités très - le relief et les pentes à plus de 10%, notamment le coteau rive gauche de fortes (x100 000), 1 sensibilité forte (x10 000) 3 sensibilités moyennes (x1 000) et 2 sensibilités faibles (x100). la Divette, - quelques monuments historiques : le domaine de Beaurepaire à Martinvast et la rampe de lancement de V1 de Brécourt à A l’aide de cette méthode, une analyse comparative de différents fuseaux Equeurdreville-Hainneville. pourra être réalisée. - les zones de bocage apparaissent en sensibilité faible (jaune très pâle). Le schéma ci-après illustre cette méthodologie.

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2.6. Rappel des contraintes réglementaires

Le tableau qui suit reprend pour chaque thème les contraintes réglementaires cartographiées ci-contre. Ces contraintes ne sont pas toutes du même niveau. Le niveau de sensibilité global pris en compte dans l’étude est également indiqué. Pour mémoire, il prend en compte le degré de contrainte réglementaire et la valeur de l’enjeu écologique du milieu.

Niveau de Thème Sous-thème Contrainte réglementaire sensibilité affecté Décret n°2006-881 du 17 juillet 2006 modifiant le décret Zone humide n°93-743 du 29 mars 1993 pris en application de la loi sur Milieu naturel repérée et Moyenne l’eau 92-3 du 3 janvier 1992 codifiée aux article L211-1 potentielle et suivants du Code de l’Environnement. Zone d’aléas fort et faible du PPRI des vallées de la Zone inondable Forte Divette et du Trottebec

Objectif de qualité Objectif de qualité définit dans le SDAGE des cours d’eau et Forte Eaux catégorie piscicole Première catégorie piscicole superficielles et souterraines Périmètre de protection immédiate Très forte Périmètre de protection des Périmètres de protection rapprochée / rapprochée sensible Forte captages Périmètres de protection éloignée / rapprochée Moyenne complémentaire

Monument classé et son périmètre de protection Forte Monument historique Monument inscrit et son périmètre de protection Moyenne Patrimoine loisirs et Classé et son périmètre Forte tourisme Site Inscrit et son périmètre Moyenne

Site archéologique Recensé par le Service Régional de l’Archéologie Forte

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