UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT D’ENTOMOLOGIE

MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES OPTION : ENTOMOLOGIE

AVANTAGES ET SPECIFICITES DES DIFFERENTS

TYPES DE PIEGES ET ATTRACTIFS DANS LE

CONTROLE DE LA POPULATION DES MOUCHES

DE FRUITS (DIPTERES : )

Présenté par RATOVONOMENJANAHARY Zelin Tefiarisoa

Soutenu le 02 Octobre 2007 devant la commission du jury :

Mr RAZAFINDRASATA Fidimanana Président

Professeur Titulaire

Mme RAVAOMANARIVO Lala Harivelo Rapporteur Maître de conférence Mr RATNADASS Alain Examinateur Docteur HDR

Mr RANDRIANARISOA Ernest Examinateur

Maître de conférence

REMERCIEMENTS

Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet « Mouches des fruits » qui est une collaboration entre : 1. L’ IAEA ou International Atomic Energy Agency 2. Le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP ) représenté par le Service de la Protection des Végétaux (SPV ) Ainsi, je tiens à remercier :  Mme RAOELIJAONA Claudine, Chef de la division Entomologie au sein du Service de la Protection des Végétaux qui a toujours été pour nous comme une mère, pour son aide, et sa contribution lors de la réalisation du Travail  M. RAZAFINDRASATA Fidimanana, Professeur Titulaire et Responsable de la formation doctorale au sein du Département d’Entomologie, pour ses précieux conseils  Mme RAVAOMANARIVO Lala Harivelo , Maître de conférence et enseignant chercheur à l’Université, mon encadreur, pour ses encouragements et critiques ;  M. RANDRIANARISOA Ernest, Maître de conférence, d’avoir accepté de faire partie du Jury ;  Mme RAFARASOA Lala Sahondra, Maître de conférence, et enseignant chercheur à l’Université, pour sa préoccupation au bon déroulement de notre travail ;  Mme RALISOA Randrianasolo Bakoly Olga, Professeur Titulaire, pour ses précieux conseils;  M. RATNADASS Alain, Docteur HDR, d’avoir accepté de faire partie du Jury ;  F.T.M.A (Fikambanan’ny Tantsaha Mpamboly Voasary Ambohijafy), de nous avoir autorisé à accomplir nos études dans leurs vergers  Toutes les personnelles du SPV, grâce à leur collaboration, et à leur aidé lors des prospections.  Tous les collègues qui ont de loin ou de près voulu me prêter main forte lors du dépouillement des données  Les membres de ma famille, pour leur prière et leur soutien moral ; Ainsi qu’à tous ceux qui ont aidé à la réalisation de ce travail. SOMMAIRE INTRODUCTION I MATERIELS ET METHODES I.1 ZONES D’ETUDE

I.1.1 Ambohijafy…………………………………………………………………..... 3 I.1.2 Autres zones 3 I.1.2.1 Haut plateau Sud……………..…………………......

I.1.2.2 Nord et Nord Ouest……………………….……….…...... 4 I.1.2.3 Est………………...………………………...………..…….. 5 I.2 MATERIELS I.2.1 Matériels Biologiques I.2.1.1 Position systématique des Mouches de fruits………………………. 7 I.2.1.2 Description générale………………………………………..……… 8

I.2.2 Matériels de prospection………………………………………………...... 18 I.2.3 Pièges et attractifs pour Mouches de fruits………………………………... 20 I.2.3.1 Pièges  Pièges Tephri…………………………………………...... 20  Pièges Jackson…………………………………………...... 21  Pièges Mac Phail………………………………………...... 24  Bouteille en plastique…………………………………..…...... 26 I.2.3.2 Attractifs

I.2.3.2.1 Les Paraphéromones

o Trimedlure……………………………………….……. 26 o Cuelure………………………………………………... 27 o Methyl eugénol……………………………………….. 28 I.2.3.2.2 Les Nourritures  Torula yeast……………………………………...…… 29  Nulure………………………………….………...…… 29  Trilure……………………………….…………..……. 30 I.2.3.3 Insecticide……………………………………………………………. 31 I.2.3.4 Autres Matériel

SOMMAIRE

o Coton………………………………………….………. 31 o Basket…………………………………………………. 32 I.2.4 Matériels de collecte………………………………………………….……….. 32 I.2.5 Matériels de Conservation…………………………………………………….. 33 I.2.6 Matériels d’élevage……………………………………………………………. 34 I.2.7 Matériels d’identification………………………………………………..……. 35 I.3 METHODES I.3.1 Méthodes suivies lors des prospections………………………………………. 37 I.3.2 Méthodes de piégeages I.3.2.1 Disposition des pièges………………………………………….……. 37 I.3.2.2 Remplacement des produits et Récolte des insectes capturés……….. 38 I.3.3 Récolte des échantillons I.3.3.1 Obtention des larves…………………………………………………. 41 I.3.3.2 Capture des adultes…………………………………………………... 41 I.3.4 Méthodes d’identification I.3.4.1 Clé pratique d’identification…………………………………………. 41 I.3.4.2 Méthodes biométriques taxonomiques • Identification des Larves……………………………… 43 • Identification des Adultes………………………..…… 46 I.3.5 Conservation des spécimens • Préparation des Larves……………………….………. 51 • Préparation des Adultes………………………………. 51 I.3.6 Méthodes d’analyse statistique………………………………………….…….. 53

II RESULTATS - INTERPRETATION II.1 Identification et Description des espèces récoltées ………………….……...... 55 II.2 Résultat de l’élevage…………………………………………………………..... 68 II.3 Résultat des prospections II.3.1 Haut plateau Sud II.3.1.1 Région Ankazondandy 69 SOMMAIRE

II.3.1.1.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Ankazondandy…………………………………………………………………...... 69 II.3.1.1.2 Résultat de l’analyse statistique …………………. 71 II.3.1.2 Région Antsirabe…………………………………… …………………. 72 II.3.2 Nord et Nord Ouest II.3.2.1 Région Ambilobe II.3.2.1.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Ambilobe………………………………………. …………………. 73 II.3.2.1.2 Résultat de l’analyse statistique …………………. 75 II.3.2.2 Région de Nosy Be II.3.2.2.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Nosy Be……………………………………….. …………………. 76 II.3.2.2.2 Résultat de l’analyse statistique …………………. 78 II.3.2.3 Région de Majunga . II.3.2.3.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Majunga………………………………………... …………………. 79 II.3.2.3.2 Résultat de l’analyse statistique …………………. 81 II.3.3 Est II.3.3.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Tamatave………………………………………. …………………. 83 II.3.3.2 Résultat de l’analyse statistique…………………………………………………………...... …………………. 85 II.4 Résultat à Ambohijafy II.4.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Ambohijafy…………………………………….. …………………. 87 II.4.2 Evolution de la population à Ambohijafy………………………………………………………………… …………………. 89 II.4.3 Résultat des Analyses statistiques …………………. 90 II.5 Répartition des différentes espèces de Tephritidae à Madagascar………………………………………………………………… …………………. 92 III DISCUSSIONS ……………………………………………... …………………. 93 CONCLUSION ………………………………………………… …………………. 97

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Schéma montrant les différentes zones prospectées ……………………………… 6 éme Figure 2 : Schéma d’une larve de 3 stade de Tephritidae………………………………… 9 Figure 3 a : Tête de Diptères Tephritidae en vue de profil ……………………………….… 10 Figure 3 b : Tête de Tephritidae vue dorsale ………………………………………………... 11 Figure 3 c : Tête d’un Diptère Tephritidae en vue de face ………………………………… 12 Figure 4 a : Thorax de Tephritidae en vue dorsale …………………………………………. 13 Figure 4 b : Thorax de Tephritidae en vue latérale …………………………………………. 14 Figure 5 : Aile de Tephritidae ……………………………………………………………… 15 Figure 6 a : Abdomen d’une femelle de Tephritidae ...... 16 Figure 6 b : Abdomen d’un mâle de Tephritidae …………………………………………… 17 Figure 7 : Trimble …………………………………………………………………………… 19 Figure 8 : Matériels de dissection ...... 19 Figure 9 : Piège Tephri ……………………………………………………………………… 20 Figure 10 a : Piège Jackson (vue générale)…………………...……….…….………………. 22 Figure 10 b : Piège Jackson(vue détaillée) ……………………………..…………………….22 Figure 10 c : Schémas montrant la mise en place d’attractif solide dans le Jackson...... 23 Figure 11 a : Piège Mac Phail version originale …………………………………………..… 25 Figure 11 b : Piége Mac Phail version évoluée …………………………………………….... 25 Figure 12 : Photo de la Trimedlure ………………………………………………….…….. 27 Figure 13 : Photo du Cuelure ………………………………………………………..….…. 27 Figure 14 : Photo du methyl eugénol ………………………………………………….…... 28 Figure 15 : Photo du D.D.V.P ……………………………………………………………... 31 Figure 16 : Photo du coton utilisé avec les produits liquides …………………………..…. 32 Figure 17 a : Photo du basket vu de haut ……………………………………………….… 32 Figure 17 b : Photo du basket vu de bas ………………………………………………..… 32 Figure 18 a : Loupe binoculaire ...... 36 Figure 18 b : Microscope photonique ………………………………………………………. 36 Figure 19 : Répartition des pièges dans les 23 sites à Ambohijafy ………………………… 39 Figure 20 : Emplacement du piège sur l’arbre...... 40 Figure 21 : Orientation du piège ……………………………………………………………. 40 Figure 22 a : Schéma type d’une aile du genre Anastrepha ……………………………….. 48 Figure 22 b : Schéma type d’une aile du genre Dacus et Bactrocera …………………….… 48 LISTES DES FIGURES Figure 22 c : Schéma type d’une aile du genre Ceratitis ………………………………….… 48 Figure 22 d : Schéma type d’une aile du genre Rhagoletis ……………………………….… 48 Figure 23 a : Soie orbitale antérieure modifiée chez les mâles ……………………………… 50 Figure 23 b : Soie orbitale non modifiée chez les mâles ………………………………………50 Figure 23 c : Tibia médiqn chez les mâles ……………………………………………………..50 Figure 23 a : Montage d’un spécimen adulte à l’aide de minutie sur la face thoracique …... 52 Figure 23 b : Présentation d’un spécimen adulte en collection ……………………………… 52 Figure 24 : Ceratitis (Ceratitis) malgassa mâle ……………………………………...... 56 Figure 25 : Ceratitis (Ceratitis) manjakatompo mâle ……………………………………… 58 Figure 26 : Ceratitis (Ceratitis) capitata mâle ……………………………………………… 60 Figure 27 : Ceratitis (Pterandrus) tananarivana mâle ……………………………………. 62 Figure 28 : Ceratitis (Ceratalaspis) cosyra mâle …………………………..……………….. 64 Figure 29 : Dacus (Leptoxyda) demmerezi mâle …………………………………………… 66 Figure 30 a : Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure à Ankazondandy …….. 69 Figure 30 b : Résultats avec les Pièges Mac Phail associés au Trilure à Ankazondandy ….. 69 Figure 30 c : Résultats avec les Pièges Tephri associés à la Trimedlure à Ankazondandy …. 70 Figure 31 : Résultat avec les Pièges Jackson associés à la Trimedlure à Antsirabe ………... 72 Figure 32 a : Résultats avec les pièges Tephri associés à la Trimedlure à Ambilobe…...... 73 Figure 32 b : Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure à Ambilobe……..….... 73 Figure 32 c : Résultats avec les pièges Jackson associés au Methyl eugénol à Ambilobe …. 74 Figure 32 d : Résultats avec les pièges Mac Phail associés au Trilure à Ambilobe………… 74 Figure 33 a : Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure à Nosy Be …………... 76 Figure 33 b : Résultats avec les pièges Jackson associés au Methyl eugénol à Nosy Be. ….. 77 Figure 33 c : Résultats avec les pièges Jackson associés au Trilure à Nosy Be ……...... 77 Figure 34 a : Résultats avec les Pièges Mac Phail associés au Trilure à Majunga ………….. 79 Figure 34 b : Résultats avec les Pièges Jackson associés au Cuelure à Majunga …………… 80 Figure 34 c : Résultats avec les Pièges Jackson associés au Methyl eugénol à Majunga …... 80 Figure 34 d : Résultats avec les Pièges Jackson associés à la Trimedlure à Majunga ……… 80 Figure 35 a : Résultats avec les pièges Mac Phail associés au Trilure à Tamatave ………... 83 Figure 35 b : Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure à Tamatave ………….. 84 Figure 35 c : Résultats avec les pièges Jackson associés au Methyl eugénol à Tamatave…... 84 Figure 35 d : Résultats avec les pièges Tephri associés à la Trimedlure à Tamatave…….… 84 Figure 36 a : Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure à Ambohijafy ………… 87

LISTE DES FIGURES

Figure 36 b : Résultats avec les pièges Tephri associés à la Trimedlure à Ambohijafy …… 88 Figure 36 c : Résultats avec les pièges Mac Phail associés au Trilure à Ambohijafy ……….. 88 Figure 36 d : Evolution de la population des Tephritidae à Ambohijafy ……………………. 89 LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Différenciation des larves de Tephritidae à celles des autres Familles ………... 43

Tableau 2 : Comparaison des 2 sous familles Ceratitinae et Dacinae ...... …... 55

Tableau 3 : Caractéristiques des ailes des espèces de Ceratitis ………………………………55

Tableau 4 : Etudes comparatives des résultats pour le cas Ankazondandy ………………… 71

Tableau 5 : Etudes comparatives des résultats pour le cas d’Ambilobe …………………… 75

Tableau 6 : Etudes comparatives des résultats pour le cas de Nosy Be ………………………78

Tableau 7 : Etudes comparatives des résultats pour le cas de Majunga ...... 81

Tableau 8 : Etudes comparatives des résultats pour le cas de Tamatave …………………. 85

Tableau 9 a : Résultat d’analyse statistique avec le Trilure à Ambohijafy ………………… 90

Tableau 9 b : Résultat d’analyse statistique avec la Trimedlure à Ambohijafy …….……… 90

Tableau 9 c : Résultat d’analyse statistique avec le Cuelure à Ambohijafy.………………. 91

Tableau10 : Tableau récapitulatif…………………………………………………………… 92

LISTES DES PLANCHES

Planche I : Clé pratique de détermination des adultes ………………...………42

Planche II a : Schéma de synthèse de la clé d’identification des principaux genres de Tephritidae (larves)……………………………………………………….....44

Planche II b : Schéma de synthèse de la clé d’identification des principaux genres de Tephritidae (Larves)…………………………………………………….…...45

Planche III : Schéma de synthèse de la clé d’identification des principaux genres de Tephritidae …………………………………………………………….……….47

Planche IV : Schéma de synthèse de la clé d’identification des principaux sous genres de Tephritidae ………………………………………………………….49

ANNEXES

ANNEXE I

I. RESULTATS DES PROSPECTIONS

I – 1 REGION D’ANTSIRABE …………………………………………………………… i

I – 2 REGION D’ANTSIRABE …………………………………………………………… ii

I – 3 REGION D’AMBILOBE …………………………………………………………… ii

I – 4 REGION DE NOSY BE …………………………………………………………… iv

I – 5 REGION DU MAJUNGA …………………………………………………………… v

I – 6 REGION DE TAMATAVE

ANNEXE II

II RESULTAT DE L’ELEVAGE

AU LABORATOIRE ……………………………………………………...... ix

ANNEXE III

III FICHE DE CAPTURE …………………………………………………………… x

comptent environ 4300 espèces se répartissant en 500 genres, dont les larves minent l’intérieur des différents types de fruits : fruits des arbres fruitiers (RUTACEAE, ANACARDIACEAE…), Cucurbitacées, Solanacées qui sont des légumes-fruits. A Madagascar, la production fruitière s’élève à 745484 tonnes par an (Source : F.A.O Statistical yearbook 2004). Jusqu’à maintenant, la majeure partie de la production est consommée localement. Seule une petite partie 15,66% (Source : Ministère de Commerce) est exportée en France, à Singapore, aux U.S.A, en Afrique du Sud (Source : F.A.O Statistical yearbook 2004). En effet, pour pouvoir exporter les fruits, Madagascar devrait remplir les normes exigées par les pays importateurs. Ainsi pour les U.S.A, le pays exportateur devrait justifier de l’inexistence de 9 principaux ravageurs à savoir Bactrocera cucurbitae ; Bactrocera invadens ; Ceratitis capitata ; Ceratitis malgassa ; Ceratitis rosa (Tephritidae) ; Ceroplastes rubens (Coccidae) ; Cryptophlebia peltastica (Tortricidae) ; Hypsipyla robusta (Pyralidae) ; Thaumatotibia leucotreta (Tortricidae) et respecter les techniques de conditionnement et de conservation des produits. La législation de l’union Européenne vise à empêcher l’introduction d’organismes potentiellement nuisibles tels que Heliothis zea (Boddie) (Noctuidae), Spodoptera frugiperda (Smith) (Noctuidae), Cicadellidae (non européens), Tephritidae (non européens tels que: Dacus curcurbitae Coquillet, Dacus dorsalis Hendel, Dacus tryoni (Froggatt), Dacus tsuneonis Miyake, Dacus zonatus ( Saund)… (Source : Législations Union Européenne) Et pour le cas des Iles voisines, les opérateurs exigent l’absence totale des spécimens de Tephritidae malgache surtout Ceratitis malgassa. Les principaux freins à l’exportation des fruits sont principalement l’existence des ravageurs et des maladies. En effet, les problèmes de taille et la qualité des fruits peuvent être résolus par l’amélioration des techniques culturales, de récolte et de conservation. Pour les insectes ravageurs et les maladies, la liste complète de ces nuisibles doit être établie et validée par les autorités compétentes. Et des mesures de lutte et de surveillance doivent être mise en place pour pouvoir certifier des productions indemnes. En outre, Madagascar devrait se protéger de l’introduction accidentelle ou préméditée d’autres insectes nuisibles non encore présents dans le pays comme Bactrocera zonata ; Bactrocera invadens qui provoquent de grands dégâts sur les cultures fruitières (Pêcher ; Pommier …) et les légumineuses dans plusieurs îles voisines (Comores,

INTRODUCTION Les mouches de fruits comptent environ 4300 espèces se répartissant en 500 genres, dont les larves minent l’intérieur des différents types de fruits : fruits des arbres fruitiers (RUTACEAE, ANACARDIACEAE…), Cucurbitacées, Solanacées qui sont des légumes-fruits. A Madagascar, la production fruitière s’élève à 745484 tonnes par an (Source : F.A.O Statistical yearbook 2004). Jusqu’à maintenant, la majeure partie de la production est consommée localement. Seule une petite partie 15,66% (Source : Ministère de Commerce) est exportée en France, à Singapore, aux U.S.A, en Afrique du Sud (Source : F.A.O Statistical yearbook 2004). En effet, pour pouvoir exporter les fruits, Madagascar devrait remplir les normes exigées par les pays importateurs. Ainsi pour les U.S.A, le pays exportateur devrait justifier de l’inexistence de 9 principaux ravageurs à savoir Bactrocera cucurbitae ; Bactrocera invadens ; Ceratitis capitata ; Ceratitis malgassa ; Ceratitis rosa (Tephritidae) ; Ceroplastes rubens (Coccidae) ; Cryptophlebia peltastica (Tortricidae) ; Hypsipyla robusta (Pyralidae) ; Thaumatotibia leucotreta (Tortricidae) et respecter les techniques de conditionnement et de conservation des produits. La législation de l’union Européenne vise à empêcher l’introduction d’organismes potentiellement nuisibles tels que Heliothis zea (Boddie) (Noctuidae), Spodoptera frugiperda (Smith) (Noctuidae), Cicadellidae (non européens), Tephritidae (non européens tels que: Dacus curcurbitae Coquillet, Dacus dorsalis Hendel, Dacus tryoni (Froggatt), Dacus tsuneonis Miyake, Dacus zonatus (Saund)… (Source : Législations Union Européenne) Et pour le cas des Iles voisines, les opérateurs exigent l’absence totale des spécimens de Tephritidae malgache surtout Ceratitis malgassa. Les principaux freins à l’exportation des fruits sont principalement l’existence des ravageurs et des maladies. En effet, les problèmes de taille et la qualité des fruits peuvent être résolus par l’amélioration des techniques culturales, de récolte et de conservation. Pour les insectes ravageurs et les maladies, la liste complète de ces nuisibles doit être établie et validée par les autorités compétentes. Et des mesures de lutte et de surveillance doivent être mise en place pour pouvoir certifier des productions indemnes. En outre, Madagascar devrait se protéger de l’introduction accidentelle ou préméditée d’autres insectes nuisibles non encore présents dans le pays comme Bactrocera zonata ; Bactrocera invadens qui provoquent de grands dégâts sur les cultures fruitières (Pêcher ; Pommier …) et les légumineuses dans plusieurs îles voisines (Comores, Maurice, La Réunion).

1 INTRODUCTION

De plus, la tendance actuelle est le produit biologique. Il faut alors trouver des moyens de lutte contre les insectes nuisibles autres que la lutte chimique. Cette étude a été menée, en collaboration avec le service de la Protection des Végétaux dans le but de faire un inventaire des mouches de fruits réellement présentes à Madagascar, de connaître leur répartition et leurs plantes hôtes, de voir si les pièges et attractifs peuvent être utilisés comme système d’avertissement ou de lutte. Différents types de pièges et d’attractifs ont ainsi été utilisés et placés en différents endroits dans toute l’île pour essayer d’obtenir les meilleurs résultats. Le plan que nous allons suivre comprendra donc 3 parties. La première partie parlera des matériels biologiques, de captures et de conservation des mouches et des méthodes utilisées pour leur capture et leur identification. La seconde partie donnera les résultats obtenus et leurs interprétations. La troisième partie concerne les discussions.

2 MATERIELS ET METHODES

I MATERIELS ET METHODES

I.1 Zones d’étude I .1.1 Ambohijafy Ce site a fait l’objet d’une étude continue tout au long de l’année Cette région fait partie de : Région : Analamanga Fivondronana : Antananarivo Atsimondrano Commune : Fenoarivo Elle se trouve à environ 13 km sur la route RN1 du centre ville d’Antananarivo. Le climat tropical d’altitude règne dans ce milieu, avec une pluviométrie moyenne annuelle de 1500mm, et une température moyenne annuelle de 22°C (Calendrier Agricole MARS 2001) La surface occupée par la culture fruitière dans cette région est environ de 130 ha. Les principaux arbres fruitiers sont les agrumes mais on peut trouver quelques goyaviers, pêches, kakis, papayes…dans les vergers, et en général cette culture fruitière est associée aux cultures maraîchères. Nous avons choisi cette localité pour plusieurs raisons : - sa proximité d’Antananarivo et sa facilité d’accès - la notoriété de la région pour la culture des agrumes, décrits comme le principal hôte pour les Ceratitis - les différentes études concernant les Tephritidae y ont déjà été effectuées. - poursuite des travaux réalisés auparavant. - existence de groupements des agriculteurs. Dans la région, nous avons choisis 23 sites pour placer des pièges (Fig19).

I .1. 2 autres zones A part ce site, nous avons fait des piégeages de courte durée de 15 jours environ dans différentes régions de l’île. I.1. 2.1 Haut Plateau Sud - Ankazondandy : c’est un site producteur des agrumes, les paysans de la région nous ont signalé des attaques des insectes ravageurs, nous y avons effectué une descente pour identifier les insectes responsables de ces dégâts. 11 sites dans la région d’Ankazondandy ont été choisis pour placer les pièges pour 2 raisons : 3 INTRODUCTION

- ccupation de cultures fruitières, ici des agrumes en abondance. - La sûreté des pièges est assurée par les agriculteurs même. -Antsirabe est connu par son potentiel de production des fruits et légumes. 3 sites ont été choisis dans la région d’Antsirabe. Le choix des sites est fait par : - la présence des associations de cultures fruitières et de culture maraîchères susceptibles d’être des hôtes des mouches de fruits. - La sécurité du piège est assurée par les agriculteurs. I.1.2.2 Nord et Nord Ouest Les régions du Nord et du Nord ouest sont connues par le grand développement des cultures de manguiers, et autres espèces fruitières tels que les Corossoliers, les cœur de bœuf…, hôtes potentiels des mouches de fruits .C’est la principale raison qui nous a poussé à faire des prospections dans les zones suivantes : -Nosy be : a été choisie à cause de son isolement, et parce que c’est aussi une région de fréquentation de diverses populations grâce au grand développement des sites touristiques donc susceptible d’avoir des spécimen endémiques et(ou) des espèces introduites. Huit localités ont été choisies, nous avons fait d’abord quelques prospections pour : - voir la présence d’arbres fruitiers pouvant être des hôtes pour les mouches de fruits. - Déterminer, les endroits qui pourraient être une porte d’entrée pour les espèces introduites (cas des ports, aéroport). - Voir des champs où nous pourrions assurer la sécurité des pièges, afin d’obtenir des résultats adéquats.

-Ambilobe : Le service de la protection des végétaux de cette région nous a signalé des dégâts sur fruits dus à l’attaque d’insectes ravageurs. Nous sommes descendus sur terrain pour déterminer les causes de ces dégâts. 10 localités ont été choisies pour effectuer notre étude pour les mêmes raisons énoncées précédemment - existence de cultures fruitières, des mangues dans 9 localités, et des associations de cultures de mangues et des oranges à Isesy. - La sécurité des pièges est assurée par les agriculteurs même

4 MATERIELS ET METHODES

-Namakia : c’est une île. C’est une région isolée, entourée par la mer que l’on considère comme une barrière naturelle d’isolement des espèces donc les spécimens présents dans la région sont soit spécifiques de la région, soit introduites par des voyageurs. Nous y trouvons notamment des manguiers, quelques agrumes. -Majunga : est un site intéressant du fait que c’est un port où les déplacements de la population vers les îles voisines se font. Donc cette région pourrait avoir des espèces introduites. 10 localités dans la région de Majunga ont été choisies pour placer les pièges pour les raisons suivantes : - Présence des cultures fruitières (Mangues en maturation, quelques oranges) et maraîchères - Présence de porte d’introduction des Tephritidae (Port, Aéroport) - Sécurité des pièges I.1.2.3 Est Cette zone est très connue par l’abondance des cultures fruitières surtout les litchis, les agrumes, des cultures maraîchères. D’ailleurs, c’est une zone où les échanges maritimes sont très accentués donc il est possible d’avoir des espèces introduites. 10 localités dans la région de Tamatave ont été choisies pour placer les pièges pour les mêmes raisons que antérieurement.

Les coordonnées géographiques de toutes les localités étudiées se sont figurées dans l’annexe I Toutes ces zones sont présentées dans la fig1.Carte de Madagascar montrant les zones prospectées. Pourquoi n’avez- vous pas fait des prospection dans la région Est ?????

5 MATERIELS ET METHODES

Fig1 : Carte montrant les différentes zones prospectées

6 MATERIELS ET METHODES

I .2 Matériels I .2.1 Matériels biologiques Ce sont les mouches de fruits (Adultes et larves) ainsi que différents fruits récoltés dans les vergers I .2.1.1 Position systématique des mouches de fruits Ce sont des insectes appartenant à :

Règne : EMBRANCHEMANT : ARTHROPODES Super/ Classe : ANTENNATES ou MANDIBULATES Classe : INSECTES sous/Classe : PTERYGOTES Super/Ordre : MECOPTEROIDES Ordre : DIPTERES sous/Ordre : BRACHYCERES Division : CYCLORRAPHA Groupe : Section : HAPLOSTOMATA Super/Famille : Famille : TEPHRITIDAE avec 2 sous familles : sous/Famille : Ceratitinae Genres & espèces Ceratitis (Ceratitis) malgassa Ceratitis (Ceratitis) capitata Ceratitis (Ceratitis) manjakatompo Ceratitis (Pterandrus) tananarivana Ceratitis (Ceratalaspis) cosyra sous/Famille: Dacinae Genre& espèces Dacus (Leptoxyda) demmerezi Dacus (Dacus) madagascariensis Cryptophorellia sp 7 MATERIELS ET METHODES

I.2.1.2 Description générale

o Œufs En général, Ils sont de couleur blanche, de forme elliptique légèrement convexe d’un coté et concave de l’autre, de longueur environ de 1mm et de largueur de 0,25mm o Larves (Fig2 ) Les larves des Tephritidae sont aussi appelées des asticots. Le corps est cylindrique, la partie antérieure est pointue tandis que la partie postérieure est tronquée. Elles sont de couleur blanche, lisses, et apodes. Leur taille peut atteindre de 7 à 9 mm selon les espèces. o Pupes Elles sont immobiles, de couleur marron .Leur longueur peut atteindre 5mm et leur largeur de 2.5mm. o Adultes Le corps des Tephritidae se différencie d’une famille à l’autre, les Ceratitinae ont une forme ramassée, alors que les Dacinae ont un corps plutôt allongé. Comme chez tous les Insectes, le corps est divisé en trois parties : a) la Tête (Fig3a, 3b, 3c) Elle est généralement arrondie et assez grosse, portant des yeux de couleur vert émeraude et 3 ocelles. Elle est munie de différentes soies dont certaines sont utilisées en systématique. Les antennes sont aristées et le flagellum est transformé en une large flagellomère. b) le Thorax (Fig4a, 4b) Il est formé de 3 segments : prothorax, mésothorax, métathorax .Dorsalement, nous avons le pronotum, un scutum très élargi et qui est séparé par le scutellum par une suture scuto-scutellaire. Le thorax et les 3paires de pattes sont munis de soies. Le Thorax porte souvent des taches caractéristiques. Les ailes (Fig 5) sont membraneuses et les nervures des ailes peuvent varier et sont utilisées en systématique. La nomenclature adoptée pour les nervations alaires est celle de Ian White en 1992.

8 MATERIELS ET METHODES

d) l’abdomen (Fig 6a, 6b) Chez les Tephritidae, le 1 èr , et le 2ém segments abdominaux sont fusionnés et forme le syntergite. Chez les mâles, les 5 segments abdominaux sont visibles .Chez les femelles 6 segments abdominaux sont apparents et se termine par un ovipositeur.

Fig 2. Schéma d’une larve de 3 éme stade de Tephritidae

a spr : spiracle antérieure ceph sg : segment céphalique pb : pièce buccale

T1, T 2, T 3 : Thorax 1, 2,3

A1,…, A 8 : Abdomen 1 à 8 p spr : spiracle postérieur caud s : segment caudal an lb : lobe anale

9 MATERIELS ET METHODES

Fig 3 a. Tête de Diptères Tephritidae en vue de profil

ar : arista gn s : soie génale ped : pédicelle

flgm 1: flagellomere lbl : labium pgn : post gena

fc : face l vt s : soie verticale latérale pgn s : soie post génale

fr : front m vt s : soie verticale médiane plp : palpe

fr s : soie frontale oc s : soie occipitale pocl s : soie post ocellaire

gn : gena orb s : soie orbitale sbvb s : soie sous vibrissale gn grv : rayure de gena pafc : aire para faciale scp : scape

10 MATERIELS ET METHODES

Fig 3 b. Tête de Diptères Tephritidae en vue dorsale

gn s: soie génale pgn s : soie post génale

l vt s: soie verticale latérale pa vt s : soie para verticale m ocp ocl: sclerite occipitale médiane poc s : soie post ocellaire

m vt s : soie verticale médiane pocl s: soie post oculaire

ocp : occipitale spc s : soie supra cervicale

pgn : post gena vrt : vertex

11 MATERIELS ET METHODES

Fig 3 c. Tête de Diptères Tephritidae en vue de face

ar: arista lun: lunule

clyp: clypeus m vt s: soie verticale médiale comp eye: œil composé oc: ocelle

fc: face oc s : soie ocellaire

flgm 1: flagellomere oc tr: triangle ocellaire

fr s: soie frontale orb s: soie orbitale

gn: gena ped: pédicelle

gn grv : poc s: rayure de gena soie post-ocellaire gn s : soie génale ptil fis: fissure ptiliale

l vt s: soie verticale latérale

12 MATERIELS ET METHODES

Fig 4 a. Thorax de Diptères Tephritidae en vue dorsale acr c: soie achrosticale pprn s : soie post pronotale ap sctl s: soie scutellaire apicale presl dc s : Soie dorso centrales postsuturales b sctl s : soie scutellaire basale presut spal s : soie pré suturale post alaire dc s : soie dorso centrale psut spal s : soie post suturale post alaire ial s : soie intra alaire scap s : soie scapula ipal s : soie intra post alaire sct : scutum npl : notopleuron sctl : scutellum npl s : soie notopleurale sct sctl sut : Suture scuto - scutellaire pal s : soie post alaire trn sut : suture transversale pprn lb : lobe post pronotale wg b : base de l'aile

13 MATERIELS ET METHODES

Fig 4 b. Thorax de Diptères Tephritidae en vue latérale

a npl s: soie notopleurale cx: coxa pprn lb: lobe post pronotale antérieure dc s: soie dorso centrale pprn s: soie post pronotale a sctl s: soie scutellaire hlt: haltère prepst: porepisternum apicale ial s: soie intra alaire presut area: area présutural a spal s soie supra alaire kepst: katepisternum presut spal s soie prèsuturale antérieure kepst s: soie supra alaire a spr: spiracle katepisternale psctl acr s: soie pré scutellaire antérieure ktg: katatergite acrostichale anatg: anatergite mtg: mediotergite psut sct: scutum post anepm: anepimeron npl: no topleuron sutural anepst: anepisternum p npl s: soie notopleurale sbsctl: subscutellum postérieure anepst s: soie anepisternale p spals: soie supra alaire scap: soie scapula extérieure postérieure sctl: scutellum b sctl s: soie scutellaire p spr: spiracle trn sut: suture transverse basale postérieure

14 MATERIELS ET METHODES

Fig 5. Aile de Diptères Tephritidae

(Nomenclature selon Ian WHITE 1992 )

a: anale a1+cua2: Cellule anale cg bk: Fracture costagiale m: cellule médiane Bc: nervure basale costale Cs: nervure sous costale R: nervure radiale Cellule bc: basalecostale CuA1: Nervure cubitale-anale1 r1: cellule radiale 1 cellule basale bm: médiane CuA2: Nervure cubitale-anale2 R2+3: nervure radiale 2+3 Cellule basalemediane- bm-cu: cubitale cup: cellule cubitale postérieure r2+3 : cellule radiale 2+3 Cellule basale Cellule disco- br: radiale dm: médiane R4+5: nervure radiale 4+5 dm -cu: Cellule disco- C: nervure costale - médio-cubitale r4+5: cellule radiale 4+5 c: cellule costale h bk: Fracture humérale r-m: nervure médiane-radiale Rs: nervure sous radiale M: nervure médiane scbk : Fracture sous costale

15 MATERIELS ET METHODES

1 2

Fig 6 a. Abdomen d’une femelle de Diptères Tephritidae

1) vue ventrale

2) vue de profil acul: aculeus acul t : terminaison de l'aculeus dt : ev memb : Evagination membranaire ovscp : oviscapte syntg 1+2: syntergites 1+2 st 1 - st 8 : sternites 1à 8 tg3- tg6 : tergites 3 à 8

16 MATERIELS ET METHODES

Fig 6 b. abdomen d’un mâle de Diptères Tephritidae

epand : epandrium

pect : pecten

ge : Génitalia mâle syntg 1+2: syntergites 1+2 st 1 - st 5 : sternites 1à 5

tg3- tg5 : tergites 1 à 5

17 MATERIELS ET METHODES

I .2.2 Matériels de prospection

Les matériels de prospection sont multiples • TRIMBLE (Fig7): une sorte de G.P.S (récepteur) utilisé pour relever les différentes coordonnées géographiques du milieu (Latitude, Longitude, Altitude) • Fiche technique : pour la prise de note de toutes les informations sur les espèces récoltées. • Marqueur : pour marquer les récipients, les sachets … • Couteau (Fig8) : pour la dissection sur place des fruits véreux • Pinces fines et aiguilles montées : pour la manipulation des larves. • Sachet autoclavable : pour mettre les fruits récolté

18 MATERIELS ET METHODES

Fig 7 : TRIMBLE

Fig 8: Matériels de dissection

19

MATERIELS ET METHODES

I .2.3 Pièges et attractifs pour mouches des fruits Les matériels de captures utilisés sont composés de : Pièges, coton, panier, barre, attractifs, insecticides.

I – 2 – 3 – 1 Pièges Il existe plusieurs variétés de pièges qui différent par leurs propriétés, leur forme, mais seulement 3 types sont à notre disposition.

 Pièges Tephri Le piège Tephri (Fig 9) est un piège inventé par Mac Phail .Il est formé de 2 parties : _ Un récipient de couleur jaune de 12,4 cm de diamètre, et 10,5 cm de hauteur. Il est percé de 4trous de 2,2 cm de diamètre sur son flanc. Ces trous servent à l’entrée des mouches _ Un couvercle de couleur blanche, de 12,8.cm de diamètre et 3,5cm de hauteur. Les attractifs pour les mouches de fruits sont placés entre les 2 parties grâce à un plateforme.

FIG 9 : Piège Tephri

20 MATERIELS ET METHODES

 Pièges Jackson

Il a été inventé par Harris et Al en 1971. Le piège Jackson (Fig 10a, 10b, 10c) est formé de : _ Un corps standard en forme de delta : un objet fabriqué en carton ciré. _ Un carton rectangulaire blanc introduit à la base du carton ciré appelé « introduit », et il est couvert d’une couche gluante qu’on appelle STICKEM dont sa caractéristique est la suivante. Nom commercial : STICKEM, Nom chimique « Petroleum wax», Nom commun : hydrocarbure linéaire. C’est un produit inflammable. Le point d’inflammabilité est de 360°C TCC ASTM D 56. La gravité spécifique du produit est de 0.86 Sa solubilité dans l’eau est de ‹ 0.09 et sa Pression en mmHg à 20°C est ‹ 0.01 Son point de fusion est de -51.1°C ; -60°F Son point d’ébullition est à 270°C; 518°F. Il a une apparence en gel translucide et a une odeur douce « MILD ODOR » Un contact au niveau des yeux et au niveau de la peau provoque une irritation mineure. Mais une absorption par la peau à une quantité supérieure à 10.25mg/ kg entraîne une irritation suivie de toxicité dermale aigue. Inhalé à une quantité de DL50 › 34.60 mg / kg, il provoque une nausée suivie de toxicité orale aigue _ Un fil d’attache sur le sommet du piége pour le suspendre dans l’arbre. Sur une face du corps du piège Jackson sont écrits le numéro et la localité de capture. La figure 10c montre la mise en place de l’attractif dans le piège. Elle doit être faite avec beaucoup d’attention pour éviter de toucher au produit.

21 MATERIELS ET METHODES

FIG 10 a : Piège Jackson (Vue générale)

FIG 10 b : Piège Jackson (Vue détaillée)

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MATERIELS ET METHODES

FIG 10 c : Schémas montrant la mise en place d’attractif solide dans le Jackson

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MATERIELS ET METHODES

 Pièges Mac Phail

Le piège Mac Phail (Fig 11a, 11b) a été le premier piège type inventé par Mac Phail en 1929 Tout au début, c’était un récipient en verre transparent en forme de poire invaginée. Il est lourd et difficile à manipuler, et plus tard il a été modifié ainsi : - il est en plastique transparent - le piège comprend 2 parties : au dessous un récipient jaune de 15,5 cm de diamètre, 9 cm de hauteur et au dessus, un couvercle clair de 16 cm de diamètre et 12 cm de hauteur. A la base du récipient jaune, une ouverture invaginée sert à l’entrée des insectes. En général, pour ce type de piège, nous avons comme attractifs des produits liquides ou des nourritures solides comme le Trilure.

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MATERIELS ET METHODES

Fig 11 a : Piège Mac Phail version originale

Fig 11 b : Piège Mac Phail version évoluée

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MATERIELS ET METHODES

 Bouteille en plastique

Toutes les bouteilles en plastique mais transparentes qui peuvent contenir des matériels liquides sont utiles. Elles doivent être percées de 4 trous pour l’entrée des insectes. Nous avons utilisé des bouteilles plastiques d’eau vive ou d’ olympiko de 50 Cl.

I .2.3.2 Attractifs 2 genres de produits sont utilisés pour attirer les mouches de fruits : o Les Attractifs alimentaires o Les Parapheromones En même temps que ces produits, nous utilisons un insecticide pour tuer les insectes attirés dans le piège. I.2.3. 2.1 Les Paraphéromones

Le terme paraphéromone a été utilisé pour la première fois par Payne en 1973, pour décrire les produits chimiques synthétiques utilisés dans la communication intraspécifique, et qui doivent produire des réponses similaires à celles des vrais phéromones. Chez les Tephritidae, elles sont utilisées pour attirer les mâles des mêmes espèces. Ce sont: o Trimedlure (Fig 12) Il a été produit pour la première fois en 1961 par Beroza et al. D’ après des études faites dans divers pays comme Hawaii et la Réunion en 1971 (IRAT, 1971) c’est un attractif spécifique des Ceratitinae mâles. A Madagascar, il a été déjà employé par plusieurs auteurs dont Lala RAVAOMANARIVO en 1996 Sa formule brute est : Tert-butyl 4 (5) Chloro – 2 methyl cyclohexane 1 Carboxylate

Sa formule développée est de :

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MATERIELS ET METHODES

C’est un produit solide de PM= 204.5 ; de couleur rouge ; et un échantillon pèse 2 grammes.Sa longévité à une température de 25°C et sous l’ombre est de 6 semaines.

Fig 12. Photo de la Trimedlure o Cuelure (Fig 13) Il a été fabriqué par Beroza et al en 1963, c’est aussi un produit spécifique pour des Dacinae mâles, il a été déjà utilisé à Madagascar. Sa formule brute est : 4- (p hydroxyphenyl) – 2- butanone acétate Sa formule développée est :

Un échantillon pèse environ 2 grammes sous une forme solide, mais il y a aussi une forme liquide ; il a une couleur blanche et sa longévité est de 6 semaines à 25°C sous l’ombre, son PM = 260

Fig 13. Photo du Cuelure

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MATERIELS ET METHODES

o Methyl eugénol (Fig14) Le nom commercial du produit est le Methyl eugénol, et son synonyme est le Eugenyl Methyl éther. Sa formule chimique est le 4 – Allyl – 1, 2 – dimethoxybenzene Sa formule développée est :

, Sa formule brute :

C11 H14 O 2 de PM =187. C’est un produit stable dont l’echantillon pèse 2 grammes en forme solide (ayant aussi une forme liquide), incolore à jaune pâle, ayant une odeur aromatique, son point d’ébullition est à 248°C. La solubilité dans l’eau est négligeable, et la gravité spécifique est égale à 1.034. Sa longévité est de 2 mois

Lors de la combustion, le produit donne du dioxyde de carbone CO 2 , mais la décomposition du produit fournit du monoxyde de carbone CO, son attractivité peut atteindre jusqu’ à 0,8 Km environ. Ce produit peut attraper des Dacinae mâles et des Ceratitinae appartenant au sous genre Pardalaspis .

Fig 14 . Photo du Methyl eugénol

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MATERIELS ET METHODES

I .2.3.2.2 Les Nourritures Concernant la nourriture, on peut distinguer 2 types : les appats proteiques et les nourritures synthetiques Nous avons 2 sortes d’appâts : • Torula yeast • Nulure Alors que pour les nourritures synthétiques, nous avons utilisé seulement le Trilure

 Torula yeast

Le Torula (Nom latin : Candida utilis, autre fois Torulopsis utilis, Torula utilis) est une espèce de Levure appartenant à la Famille : Saccharomycetaceae. Le Torula yeast est cultivé sur les roches détritiques ou sur les pulpes du bois et il est aussi considéré comme une des levures nutritionnelles. Il contient des sucres (Arabitol, Erythritol, Glycérol, Lactitol, Maltitol, Mannitol. Sorbitol..), et des dérivés minéraux de bois. Il contient 50% de protéines et est riche en Lysine. Après que la fermentation est terminée, les levures sont séparées et lavées doucement pour éliminer les résidus. Le produit est ensuite pasteurisé et séché. On obtient un produit raffiné, en forme de poudre légère de couleur marron grisâtre, avec une odeur de levure, et un goût de viande. C’est un produit solide, dont l’échantillon pèse 10 grammes, Il est soluble dans l’eau, et qui a une longévité de 2 semaines

 Nulure

44 % de matière active : hydrolysat de maïzena (Corn Gluten meal hydrolysed). Il est miscible dans l’eau, à une gravité spécifique de 1.23. Ce n’est pas un produit comestible. C’est un liquide de couleur marron avec une odeur de friandise et qui a une longévité de 2 semaines. Malheureusement, ces produits n’ont pas pu être utilisés, à cause de l’absence du Borax, en faite ces produits doivent être associés au Borax pour être actif.

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MATERIELS ET METHODES

Le nom commercial du produit est le Borax. C’est un sodium tetraborate decahydrate appartenant à la famille du BORATE. Sa formule brute est : Na2 B4 O7 10H2 O, son PM= 382 C’est un produit stable, de couleur blanche, sans odeur, et qui a un aspect cristallin solide, ayant une longévité de 2 semaines. Sa solubilité dans l’eau à 20°C est de 5.81%, alors que à 100°C, elle est de 65.63% La gravité spécifique du Borax est de 1.73 Le point de fusion est à 62°C. Le borax a pour fonction de limiter la décomposition des insectes capturés grâce au pouvoir antiseptique et d’augmenter l’attractivité de produit grâce à son caractère conservateur et émulsifiant.

 Trilure

C’est une association de 3 types de produits : - Acétate d’ammonium de PM = 85

Sa formule brute : C2 H6NO 2 Sa formule développée est :

C’est un produit à base de membrane polymérique, sa longévité varie de 4 à 6 semaines selon les conditions climatiques.

- Trimethylamine de PM= 60

Sa formule brute : NH (CH 3)3 Sa formule développée est :

c’est aussi un produit à base de membrane polymérique, sa longévité varie de 4 à 6 semaines

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MATERIELS ET METHODES

- Putrescine de PM = 116 Sa formule brute : 1,4 Diamino- butane Sa formule développée est :

. C’est encore une matière à base de membrane polymérique, d’une longévité de 4 à 6 semaines. I.2.3.3 Insecticide L’insecticide employé est un des insecticides phosphorés ; le D.D.V.P (Fig15) : Dimethyl - 2-2- dichloro-vinyl –Phosphate (Matière active : Trichlorfon) Il est utilisé sous forme de plaquette de couleur verte, dont l’echantillon pese 2 grammes Ce produit a été utilisé auparavant dans la région hawaïenne, la Reunion, et il a donné des résultats satisfaisants (Quilici 2000) .De même c’est l’insecticide à notre disposition.

Fig 15. Photo du D.D.V.P

I.2.3.4 Autres matériels

• Coton (Fig 16) : il est utilisé sous forme cylindrique, puis imprégné dans les attractifs liquides.

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MATERIELS ET METHODES

Fig 16. Photo du coton utilisé avec les produits liquides

• Basket (Fig 17a, 17b) : il sert à contenir les attractifs solides.

Fig 17 a : Basket vue de haut Fig 17 b : Basket vue de bas

Fig 17 a ; b Photo du basket

I.2.4 Matériels de collecte Plusieurs matériels sont utilisés pour collecter les espèces attrapées  Tube à essais : il est utilisé pour collecter les spécimen capturés dans les pièges  Pince molle : elle sert à prendre et manipuler les insectes, sans les abîmer.  Alcool 70° : les spécimens obtenus sont placés dans le tube à essai contenant de l’alcool pour leur conservation durant les transports  Sachet plastique autoclavable : il sert à collecter les fruits véreux qui seront disséqués ultérieurement.

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MATERIELS ET METHODES

I.2.5 Matériels de conservation Pour la conservation des spécimens nous avons besoin de plusieurs matériels tels que

 Tubes à essais contenant de l’alcool  Alcool 70° : cette concentration est utilisée pour conserver les spécimen.  Epingles, minuties : les 2 sont employés pour le montage des espèces en vue de créer une collection  Boites à collection : elles servent au stockage des espèces montées sur épingles et minuties.

33 MATERIELS ET METHODES

I – 2 – 6 Matériels d’élevage Nous avons fait des élevages de larves afin d’obtenir des adultes qui nous ont servi pour l’identification des spécimens.

Elevage larvaire La pratique d’élevage larvaire nécessite plusieurs matériels Matériels biologiques Fruits récoltés sur terrain desquels on prélève : - oeufs - larves Matériels techniques  Bac d’élevage de taille 18x 12 x 3.5 cm 3 , inventé par Boller en 1980, il est composé de 2 types de boites superposées qui s’introduisent entre elles - la boite de dessus contient les fruits ramassés lors des collectes, elle est couverte d’une mousseline fine et le fond est percé de nombreux trous pour faciliter le passage des larves du 3 éme stade dans la seconde boite. - la seconde boite contient du sable fin d’environ 2 à 3 cm d’épaisseur pour la pupaison.  Thermomètre : pour prélever quotidiennement la température. Pour maintenir l’humidité relative à 80%, nous avons disposé dans la chambre 2 seaux remplis d’eau.  Fruits : pour la nourriture des larves

44 MATERIELS ET METHODES

I – 2 – 7 Matériels d’identification

Les matériels d’identification utilisés sont :

 microscope (Fig 18a)  loupe binoculaire (Fig18b)  micromètre  clés d’identification : Plusieurs clés ont été employées : • « Ceratitinæ (diptères ; Tephritidae) From Malagasy subregion » par D.L. Hancock en 1984 • « Contribution à l’étude de la biologie de Ceratitis (Ceratitis) malgassa Munro et à l’étude systématique des espèces du genre Ceratitis (Diptères : Tephritidae) à Madagascar » de Lala Ravaomanarivo en 1996. • « FRUIT OF ECONOMIC SIGNIFICANCE: Their Identification and Bionomics » par Ian White and Marlene M. Elson , Harris en 1992 • “Fruit flies ( Tephritidae) : Phylogeny and Evolution of behaviour” par Martin Aluja , Allen L Norrbom en 2000

 boite à collection : spécimen de référence • Boite à collection faite par Lala Ravaomanarivo en 1996 • Boite à collection faite par I.C.I.P.E au Kenya en1986

 épingles  minuties  étiquettes

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MATERIELS ET METHODES

Fig 18 a : Microscope photonique Fig 18 b : Loupe binoculaire

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MATERIELS ET METHODES

I – 3 - METHODES

I – 3 – 1 Méthodes suivies lors des prospections

Pour détecter la présence des espèces de mouches ravageuses des cultures fruitières notamment celles appartenant au genre Ceratitis , plusieurs régions ont été prospectées. Les dates de prospection ont été planifiées selon le calendrier cultural établi par le Ministère de l’agriculture en 2001 .Ce calendrier nous indique les saisons de maturation des fruits qui sont susceptibles d’être les hôtes des Tephritidae. Lors des prospections, nous avons utilisé le G.P.S (Global Positionning System) pour déterminer l’altitude, la longitude, la latitude de la localité étudiée et pour pouvoir la retrouver par la suite lors des éventuelles investigations ultérieures. Pour placer les pièges, nous avons utilisé des outils appropriés : le Trimble une sorte de G.P.S, le S.I.G (Geographic Information System). Ce sont des technologies alliées utilisées pour rassembler, intégrer, et analyser des données spatiales. Le G.P.S permet à chaque piége d’être géo référencé par des coordonnées géographiques lesquelles sont utilisées comme informations dans le S.I.G. Le S.I.G peut se définir comme un système de base informatique capable de vérifier, intégrer, stocker, analyser les données spatiales .Il incorpore les données descriptives sous une forme de base des données relationnelles liées à la carte montrant les diverses localités exactes de chaque piège.

I – 3 – 2 Méthodes de piégeages Nous tenons à préciser que dans chaque région étudiée, les types et le nombre de pièges mais aussi les différents types d’attractifs utilisés dépendent des disponibilités de ces materiels.

I – 3 – 2 – 1 Disposition des pièges (Site permanent) (Fig19) Le nombre de pièges utilisés et leur disposition sont fonction des caractéristiques de chaque type de piège, notamment de la distance la plus éloignée d’attractivité du produit utilisé dans le piège.

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MATERIELS ET METHODES

 Distance entre 2 pièges : Entre 2 pièges différents ou de même type mais contenant 2 attractifs différents, afin de pouvoir éviter l’interaction entre les produits utilisés, il doit y avoir une distance d’au moins 3m. Alors que la distance respective entre le même attractif est de 500m à 800m pour une surveillance de la population des Tephritidae. Ainsi en tenant compte du climat, du relief, de la surface occupée par la culture fruitière, la distance entre 2 pièges que nous avons adoptée a été au environ de 500m.  Emplacement des pièges (Fig20) Pour assurer l’efficacité des pièges, leurs emplacements tiennent un rôle important. Il est évident que l’endroit adéquat pour placer les piéges est là où les femelles peuvent trouver des fruits favorables à leur ponte et où les mâles et les femelles peuvent se rencontrer : ce sont des arbres porteurs de fruits proches de la maturité. Sur ces arbres, les pièges sont placés à l’abri de la lumière intense, de pluie abondante, pour empêcher la dégradation rapide des produits. Mais ce sont également des endroits capables d’assurer une minime protection des mouches contre les prédateurs et les vents forts. L’orientation (Fig 21) des pièges joue également un rôle important : direction du vent mais à l’abri du vent et perpendiculaire au tronc et non parallèle au tronc. Enfin, les pièges sont suspendus à une hauteur de ½ à 1/3 de la canopée, et à une distance de ½ à 2/3 du tronc principal.

I – 3 – 2 – 2 Remplacement des produits et récolte des insectes capturés

Dans le site permanent, les pièges munis d’attractifs sont placés en permanence sur les arbres, et leur suivi se fait hebdomadairement. Les attractifs ont une durée d’efficacité déterminée et ils doivent être remplacés périodiquement. En général les paraphéromones tels que les Trimedlure, Cuelure, Methyl eugénol, et la nourriture solide le Trilure sont actives pendant une durée de 4 à 6 semaines en saison chaude, et de 2 mois en hivers. Alors que les nourritures liquides doivent être remplacées au plus tard toutes les 2 semaines. Pour le cas des pièges Jackson, on prélève et on remplace l’introduite en même temps qu’on récolte les insectes capturés dans les pièges.

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MATERIELS ET METHODES

Fig 19 : Répartition des pièges dans les 23 sites à Ambohijafy

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MATERIELS ET METHODES

FIG 20 : Emplacement du piège sur l’arbre

FIG 21 : Orientation du piège

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MATERIELS ET METHODES

I – 3 – 3 Récolte des échantillons I – 3 – 3 – 1 Obtention des larves Les larves de Tephritidae se collectent de différentes façons (Lala Ravaomanarivo, 1996). - Soit par prélèvement des œufs, « en plaçant les fruits découpés dans un récipient rempli d’eau : les oeufs se détachent et s’accumulent au fond du récipient où ils sont récupérés après filtration ». - Soit par prélèvement des fruits mûrs tombés par terre ou non mais susceptibles d’être piqués par les mouches de fruits ; Ainsi on les place dans une boite d’élevage dont le fond est rempli de sable humidifié. Les larves de dernier stade sortent des fruits, s’enfoncent dans le sable pour s’empuper. - Soit par dissection des fruits pourris, et collecte des larves à l’intérieur. Les larves ainsi obtenues seront élevées jusqu’à l’obtention d’adultes. I – 3 – 3 – 2 Captures des adultes Alors comme nous venions de mentionner ci dessus, les captures des adultes se font à l’aide des piéges et des attractifs. La méthode consiste seulement à placer les attractifs où les appâts, ainsi que les insecticides dans le piége et de les mettre au bon endroit. Selon divers auteurs, la spécificité des attractifs est bien marquée puisque les paraphéromones sont destinées à attraper les mâles, alors que les appâts peuvent attraper les 2 sexes à la fois. Les adultes récoltés dans les pièges seront conservés dans des tubes d’alcool 70º étiquetés .Une fiche de données est remplie à chaque récolte. L’ensemble constitue une base de donnée I – 3 – 4 Les méthodes d’identification Nous avons utilisé plusieurs méthodes d’identification: I – 3 – 4 – 1 Clé pratique d’identification (Planche. 1) Le principe de cette méthode est de voir certains caractères comme - la forme générale de l’insecte : allongée ou ramassée - la forme de la tête, le thorax (Scutum ; Scutellum), l’aile. - la présence et la forme de bande longitudinale au niveau du scutum. - la présence et la forme de tâche noire à l’extrémité de l’aile chez les DACINAE. - la présence des différentes bandes au niveau du scutellum. - l’existence ou non des soies sur la tête. - l’existence ou non des peignes sur le tibia médian chez les mâles. Cette technique est utilisée pour faire une identification rapide des espèces. Mais elle présente des limites .

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MATERIELS ET METHODES

Source Guide pratique à l’inspection phytosanitaire aux frontières

Planche I.Clé pratique45 de détermination des adultes

MATERIELS ET METHODES

I – 3 – 4 – 2 Méthodes biométriques taxonomiques Le principe est basé sur l’examen de l’échantillon du point de vue taille, forme, et de divers caractères en suivant les descriptions, et en comparant avec les échantillons de référence établis par Ian WHITE en 2000 et HANCOCK en 1984.  Identification des Larves

L’identification des larves se fait au stade 3. Chez les L 3, les caractères larvaires sont faciles à reconnaître. Le tableau suivant présente les caractères permettant de différencier les larves de la famille Tephritidae de celles des autres familles Tableau 1 : Différenciation des larves de Tephritidae à celles des autres Familles TEPHRITIDAE AUTRES FAMILLES - Spiracle postérieur n’a pas une - Spiracle postérieur a une proéminence élevée. proéminence élevée. - Ce spiracle a 3 ouvertures très Les ouvertures très étroites sont rarement étroites allongées subparallèles. (excepté sur arrangées, ces ouvertures postérieure et certain Rhagoletis dont les ouvertures antérieure font un angle de 180 0 chez la postérieure et antérieure font un angle de Famille LONCHAEIDAE , disposées en cercle 90 o) chez la Famille NERIIDAE et la Famille ATHERIONA. Le spiracle antérieur est muni de plusieurs filaments pouvant être rétractés chez la Famille : DROSOPHILIDAE - Pièces buccales sclerotinisées, les - Pièces buccales sclerotinisées avec dents prépicales ont disparu. une ou plusieurs dents préapicales bien développées. - Segment abdominal A8 est tronqué, - Segment A8 n’est pas tronqué . les autres sont effilés.

Source: FRUIT FLIES OF SIGNIFICANCE: THEIR IDENTIFICATION AND BIONOMICS mais synthétisé par l’Auteur.

43 MATERIELS ET METHODES

Pour déterminer le Genre, voici donc une clé d’identification établie par I. White & all et synthétisée par l’auteur

CLE DES LARVES

-Larves > 13mm -Larves de 10 à12 mm -Larves < 10mm -Tubercules sur A8 absent -Corps entourés des spinules -Spiracles antérieurs 22 à 28 tubules -Présence des spiracles ventraux

Toxotrypana curvicourda Zonostema electa -Avec 1 ou plusieurs dents préorales -Sans dent préorale

-Crêtes orales n’ont pas des dents -Crêtes orales ont des longues -Absence de protubérance sur la dents pointues. surface des spiracles -Présence de protubérance sur la surface des spiracles

Rhagoletis -Spiracles antérieures>27 Spiracles antérieurs<26 tubules. tubules. -Poils spinuculés non -Poils spinuculés branchés branchés

Myopardalis pardalis Carpomyia

Planche II a. Schéma de synthèse de la clé d’identification des principaux genres de Tephritidae (larves)

44 MATERIELS ET METHODES

-Sans dent préorale

- Absence des accessoires plats -Présence des accessoires plats

-Crêtes orales avec des dents -Crêtes orales avec des dents -Accessoires plats longs -Accessoires plats courts longues, pointues, et robustes Courtes, arrondies, fragiles - Chaque lobe anal - Lobe anal n’est pas bilobé inégalement bilobé

Dirioxa -Larges dents apicales -Dents apicales Ephocra canadensis petites ou absentes Ceratitis

Dacus

-Spiracles antérieurs -Spiracles antérieurs centraux centraux ne sont pas sont concaves concaves -Lobes anaux sont bilobées -Lobes anaux ne sont pas bilobés

Bactrocera Anastrepha

Planche II b. Schéma de synthèse de la clé d’identification des principaux genres de Tephritidae (Larves)

45 MATERIELS ET METHODES

• Identification des Adultes Plusieurs caractères entrent en jeu lors d’une identification des adultes. Par exemple : Taille ; morphologie générale ; morphologie alaire, ainsi que les diverses formes des cellules sur l’aile ; présence ou non des différentes soies sur le corps de l’insecte. Alors pour distinguer les adultes de Tephritidae, nous allons voir dans Les planches (Pl3), (Pl4) : un schéma de synthèse, et dans les Fig (22a),(22b),(22c),(22d) les schémas types des ailes des différents genres.

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MATERIELS ET METHODES

22b 22b

22a

22c

Planche III. Schéma de synthèse de la clé d’identification des principaux genres de Tephritidae

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MATERIELS ET METHODES

Fig 22 a.Schéma type d’une aile du genre Anastrepha

Fig 22 b.Schéma type d’une aile du genre Dacus et Bactrocera

Fig 22 c.Schéma type d’une aile du genre Ceratitis

Fig 22d. Schéma type d’une aile du genre Rhagoletis

( Ian WHITE 1992 mais synthétisé par l’auteur)

48

MATERIELS ET METHODES

L’identification des sous genres de Ceratitis s’établit seulement pour les mâles en examinant différents caractères à savoir les soies orbitales antérieures, les pattes, les ailes,….

Planche IV : Schema de synthese de la clé d² idendification des principa ux sous genres de Tephritidae 49

MATERIELS ET METHODES

Fig 23 a Soie orbitale antérieure modifiée Fig 23 b. Soie orbitale non modifiée chez les chez les mâles mâles

Fig 23 c. Tibia médian chez les mâles

50 MATERIELS ET METHODES

I.3.5 Conservation des spécimens • Préparation des Larves Cette préparation consiste tout d’ abord à les préserver, afin que nous puissions les voir au Microscope. Préservation Elle nécessite plusieurs étapes ; - à commencer par le lavage des larves à l’aide de l’eau froide distillée. - Ensuite les tuer dans l’eau bouillante. - Le séchage à une température ambiante. - Le rinçage dans de l’alcool 30% pendant 30mn - Puis les transférer dans de l’alcool 50% pendant 30mn. - La préservation enfin se fait dans de l’alcool 70%. Procédure pour faire le montage des spécimens larves Il faut les déshydrater par un bain successif d’alcool à une concentration de 80% pendant au moins 30mn, de 90% pendant au moins 30mn, de 100% toute une nuit. Après l’alcool, le transfert va continuer dans le diethyl éther au moins 24 heures. Ensuite, les insectes sont laissés à la température ambiante. Il faut les couvrir de baume de canada, avant le montage entre lame et lamelle. (Ian WHITE 1992) • Préparation des adultes Pour pouvoir faire une détermination nette et claire de l’espèce, un montage à l’état frais du spécimen est primordial car après une préservation certains caractères deviennent difficiles à interpréter. Nous avons adopté le type de montage selon Antoine Franck ,2006 Le montage (Fig 24a, 24b) s’effectue par épinglage de l’échantillon à l’aide de minutie sur la face inférieure du thorax, l’épingle doit être insérée sous la base de l’aile. L’insecte est monté sur le premier tiers de l’épingle, alors que les autres tiers sont nécessaires pour mettre une étiquette sur laquelle on note la localité, date de capture, le captureur ; une étiquette qui porte le nom de l’hôte si l’espèce est élevée ; une étiquette qui porte le nom de Genre, et espèce du spécimen. La première étiquette est placée à 5 mm de l’insecte, la deuxième à 5mm de la première et ainsi de suite Il se peut aussi que certaines informations telles que date de pupaison ; date d’émergence d’adulte ;…, doivent être figurées.

51 MATERIELS ET METHODES

Fig 24 a . Montage d’un spécimen adulte à l’aide de minutie sur la face thoracique

Fig 24 b. Présentation d’un spécimen adulte en collection 1 : Echantillon 2 : Exuvie pupale après l’émergence de l’adulte (en cas d’élevage) 3 : Etiquette sur la localité, date de capture, l’information sur le captureur 4 : Etiquette sur la plante hôte si l’espèce est élevée 5 : Etiquette sur la systématique de l’espèce 6 : Epingle

52

RESULTATS

I .3. 6 Méthode d’analyse statistique.

Nous avons collectés des données, et de penser à trouver la vérité à propos des paramètres sur la population, en utilisant simplement l’information sur les échantillons. Pour que ces résultats obtenus sur les différents pièges soient bien fondés, nous allons appliquer les différentes analyses suivantes.

Mesure de la tendance centrale : La moyenne

Pour le cas des réponses aux attractifs Xi : Nombre des pièges ayant capturé, Fi : Fréquence Pour le cas des espèces Xi : Nombre des espèces capturées, Fi : Fréquence

Mesure de la variabilité des données : Déviation standard S Elle nous renseigne sur l’homogénéité ou non de la population

N : Nombre total des espèces capturées X : Estimation de la moyenne des espèces capturées S : Estimation de l’écart type des espèces capturées (Déviation standard)

53 MATERIELS ET METHODES

En effet, les estimations sur la moyenne et l’écart type nous permettent de calculer le standard moyen (Erreur type) Sm.

Analyse de variance

Cette analyse nous permet de comparer les moyennes des espèces capturées sur les différents pièges, afin de savoir si les différences sont significatives ou non. Pour réaliser cette analyse, plusieurs paramètres entrent en jeu : o D.D.L (Degré de liberté). o Le carré moyen, qui est égal au quotient de la somme des écarts par le nombre de d.d.l correspondant. o Le rapport de la variance F, égal au quotient des deux carrés moyens.

-Si la comparaison de la moyenne se fait de deux à deux : il faut appliquer le test de Student. -Si la comparaison de la moyenne est plus de deux : le test de Fisher entre en jeu.

54 RESULTATS

I RESULTATS ET INTERPRETATION II.1 IDENTIFICATION DES ESPECES RECOLTEES 8 espèces de mouches de fruits ont été recensées durant cette étude. Il s’agit de Dacus demmerezi , Ceratitis malgassa, Ceratitis capitata, Ceratitis manjakatompo, Ceratitis tananarivana, Ceratitis cosyra, Rhagoletis sp , et une espèce en cours d’identification. Tableau 2 : Comparaison des 2 sous familles Ceratitinae et Dacinae Ceratitinae Dacinae  Forme générale de l’aile  Forme générale de l’aile un peu ramassée. Allongée.  Cellules bc, c, r 1, r 2+3 sont un  Cellules bc, c, r 1, r 2+3 sont un peu large. peu étroite.  Extension de la cellule cup  Extension de la cellule cup n’est pas allongée. très allongée.  Présence des différentes  Les différentes bandes sont bandes. absentes.  Nervure CuA 2 courte.  Nervure CuA 2 longue. Pour le genre Ceratitis , certaines caractéristiques au niveau des ailes permettent de distinguer les espèces. Tableau 3 : Caractéristiques des ailes des espèces de Ceratitis

Espèce Ceratitis (C) Ceratitis (C) Ceratitis (C) Ceratitis Ceratitis (P ) malgassa capitata manjakatompo (Cera) tananarivana cosyra Caractères de l’aile Bande croisée Présente Présente Présente Présente Présente discale Bande Présente Présente Présente Présente Présente Croisée préapicale Bande croisée Présente Absente Présente Absente Présente postérieure apicale Fusion de bande Oui Non Oui Oui Non croisée postérieure apicale et de bande costale Interruption au Absente Absente Présente Absente Absente niveau de la bande costale Fusion de bande Non Non Non Oui Non discale et bande costale

Chez les Tephritidae, l’identification des espèces est faite avec des spécimens disponibles mâles ou femelles selon la capture.

55

RESULTATS

T E T E

T H O R A X

A B D

O M E

Fig 25 : Ceratitis (Ceratitis) malgassa mâle

1-Soie orbitale antérieure en forme de spatule 2-Tache en forme de H 3-Bande ondulée 4-Bande costale 5-Bande croisée postérieure apicale 6-Bande préapicale 7-Bande discale

56

RESULTATS

C’est une espèce de taille moyennement grande, La longueur du corps chez les mâles, ainsi que chez les femelles varie de 4,45 mm à 5,55 mm. Tête : couleur générale jaune brun avec la face blanche. Elle porte une paire d’antennes aristées, 2 gros yeux couleur vert émeraude, et 3 ocelles noirs. Les mâles sont facilement reconnaissables par leurs soies orbitales antérieures modifiées en forme de spatule . La section spatulée de la soie orbitale antérieure est aussi longue que large. Le thorax est caractérisé par la présence des taches sur le scutum formant un H. Sur la moitié apicale du scutellum, une bande étroite ondulée jaune est présente. Il porte une paire d’ailes dont leur longueur varie de 5,2 - 5,7 mm et une paire d’haltères. Sur les ailes, différentes bandes sont observées: La bande croisée prèapicale est isolée, alors que la bande croisée postérieure apicale qui couvre l’apex de nervure M et la bande costale se rejoignent. Ces caractères sont les mêmes chez les mâles et chez les femelles. L’abdomen montre 5 segments visibles colorés alternativement de brun- orangé et de gris chez le mâle. Alors que chez la femelle 6 segments abdominaux sont visibles, et ils se terminent par un long ovipositeur et sur leur base se trouve l’aculeus pointu de 1,5mm. . .

57 RESULTATS

4

1 5 2 3

Fig 26 : Ceratitis (Ceratitis) manjakatompo mâle

1- Interruption au niveau de la bande costale 2- Bande croisée postérieure apicale 3- Bande préapicale 4- Bandes en forme de H 5- Etroite bande jaune au niveau du scutellum

58 RESULTATS

C’est une espèce de taille plus petite, la longueur du corps est environ de 3,7 mm , avec beaucoup de ressemblances à Ceratitis malgassa . La tête : elle est pourvue de soies. Elle porte une paire d’antennes, 2 gros yeux couleur vert émeraude, 3 ocelles bien développés. Comme chez les sous genre Ceratitis mâles, les soies orbitales antérieures sont modifiées en forme de spatule de couleur blanche. Le Thorax : sur le scutum, plusieurs taches mais de coloration différente sont présentes ; leur coloration générale varie de brun sombre à marron ; des motifs marrons en forme de H comme chez Ceratitis malgassa sont présents. Le scutellum présente une aire claire, sous forme d’une étroite bande jaune. La longueur de l’aile est environ 4,00 mm, les différentes bandes sont toutes présentes : la bande pré apicale est bien isolée, et la bande croisée postérieure apicale rejoint la bande costale. La bande costale présente une nette interruption. L’abdomen montre 5 segments visibles colorés alternativement de brun orangé et de gris chez le mâle. Alors que chez la femelle 6 segments abdominaux sont visibles, et ils se terminent par un long ovipositeur et sur leur base se trouve l’aculeus pointu de 1,5mm. .

59 RESULTATS

6

Fig27 : Ceratitis (Ceratitis) capitata mâle

1- Soie orbitale antérieure en forme de spatule 2- Bande costale 3- Bande préapicale 4- Bande discale 5- Etroite bande jaune 6- 3 taches noires

60 RESULTATS

L’espèce a une taille moyenne. La longueur du corps varie de 3,45 mm à 4,60 mm. La tête de couleur jaune ou orange porte une paire d’antennes, et plusieurs soies. Chez les mâles, leurs soies orbitales antérieures sont modifiées en forme de spatule de couleur noire. Cette section spatulée de la soie orbitale antérieure est plus développée que chez Ceratitis (C) malgassa . Le thorax : sur la partie médiane du scutum, on note la présence de 3 taches noires qui sont caractéristiques des Ceratitis (C) capitata . Sur le scutellum, une étroite bande jaune croisée et ondulée est présente. Le thorax porte une paire d’haltères et une paire d’ailes dont la longueur varie de 3,6 – 5,0 mm. Les ailes sont pourvues des différentes bandes : des bandes croisées jaunes, la bande costale commence au-delà de la terminaison de la veine R 1, est séparée de la bande croisée discale par un espace hyaline. L a bande préapicale est isolée, tandis que la bande post apicale est absente. . L’abdomen est généralement de couleur grise mais avec une alternance de couleur sombre. C’est aussi le cas des femelles sauf que la femelle a un ovipositeur qui se termine par l’ aculeus de 1,0 mm et cet aculeus est pointu.

61 RESULTATS

Fig 28 : Ceratitis (Ceratalaspis) cosyra mâle

1- Bande costale 2- Bande préapicale 3- Bande discale 4- 2 tâches sur le scutum 5- 2 taches sur la partie basale du scutum

62 RESULTATS

C’est une espèce de taille moyenne, la longueur du corps varie de 3,35 mm à

5,40 mm

La tête de couleur jaune ou orange porte une paire d’antennes, les soies orbitales sont simples. Le thorax : le scutum est facilement reconnaissable par la présence de 2 petites taches sombres sur sa partie médiane et 2 autres taches sur sa partie basale, ces 2 dernières taches sont munies chacune de soie. Il y a une prédominance de couleur marron par rapport au noir sur le scutum. Le scutellum est caractérisé par la présence des trois taches scutellaires distinctes noires. La longueur des ailes varie de 3,7 - 5,7 mm. Sur les ailes, la bande croisée postérieure apicale est absente, tandis que la bande costale ainsi que la bande discale se rejoignent. L’abdomen est de couleur claire, la seule différence entre les mâles et les femelles est la présence d’ovipositeur qui se termine par un aculeus pointu court de l’ordre de 1,3 – 1,6 mm chez les femelles.

63 RESULTATS

Fig 29 : Ceratitis (Pterandrus) tananarivana mâle

1 : Espace claire entre la bande costale et la nervure costale 2 : Bande costale 3 : Bande croisée postérieure apicale 4 : Bande préapicale 5 : Aire extensive pubescente 6 : Bande étroite divisant le scutellum en 3 taches sous quadrats

64 RESULTATS

L’espèce est de taille assez petite ; la longueur du corps est environ de 4,7 mm. La tête : elle est recouverte de petites soies noires. Elle porte une paire d’antennes dont l’ arista est aussi garni de petites soies, 2 gros yeux, 3 ocelles bien développés, les soies orbitales sont simples. Sur le thorax, il y a la présence de différentes taches de couleur variée allant de marron foncé à noir. Le scutum est de couleur marron et montre postérieurement une aire extensive médiane pubescente claire. Les bandes marron dorso-centrales sont étendues et bordées par des aires jaunes moins distinctes que chez Ceratitis malgassa et Ceratitis manjakatompo. Le Scutellum est de couleur marron-blanchâtre, sur sa partie antérieure ; une étroite bande jaune ondulée est présente, et les extensions à partir de cette bande étroite divisent la partie postérieure en 3 larges taches sous quadrats. La longueur de l’aile est de 5,0 mm, toutes les bandes sont présentes : la bande préapicale est bien isolée, tandis que la bande costale ainsi que la bande post apicale se fusionnent comme chez Ceratitis malgassa . Ces 2 espèces se distinguent par la présence d’une surface claire entre la nervure costale et la bande costale et par la tache extensive postérieure du scutum.

65 RESULTATS

1

2

3

Fig 30 : Dacus (Leptoxyda) demmerezi mâle

1- Rayure médiale jaune 2- Marque infuscate sur la nervure croisée r-m 3- Pecten

66 RESULTATS

L’espèce a une taille plus grande que le g : Ceratitis , elle est environ de 7 – 9 mm, de couleur jaune mais avec une prédominance des oranges. La tête de couleur jaune orangé porte : une paire d’antennes à 3 articles, 2 gros yeux, 3 ocelles et les soies orbitales sont simples. Le scutum ne présente pas des rayures latérales jaunes ou orangées, mais quelque fois il a une étroite rayure médiane jaune. L’anatergite et le katatergite sont largement couverts d’une unique rayure jaune. Il existe 2 soies scutellaires, mais la soie préscutellaire acrostichale est absente. L’aile avec la nervure croisée r-m est couverte d’une marque infuscate. Le mâle possède du pecten. La longueur de l’aile varie de 5,8 à 6,9 mm, et la longueur de l’aculeus varie de 2,3 à 2,5 mm. Les tergites de l’abdomen ne sont pas bossus. Leurs segments abdominaux se sont fusionnés et leurs séparations se font à l’aide d’une ligne visible ce qui les différencie du g : Bactrocera .

67

RESULTATS

II. 2 RESULTAT DE L’ELEVAGE Nous n’avons obtenu que des Ceratitis manjakatompo pendant notre élevage sur les oranges venant d’Ambohijafy. (cf. ANNEXE II)

II.3 RESULTAT DES PROSPECTIONS

Pour toutes les prospections effectuées, nous avons utilisé différents types de pièges selon leurs disponibilités. Nous avons constaté que : - le piège Jackson est plus facile à utiliser et plus pratique pour le comptage des espèces capturées. Toute fois, les insectes capturés sont difficiles à identifier - le piège Tephri est intéressant si on l’associe avec la Trimedlure. Seulement nous n’avons que quelques échantillons à notre disposition. - le piège Mac Phail peut être utilisé efficacement avec le Trilure (QUILICI 2000) Concernant les attractifs, nous avons utilisé des paraphéromones suivant leurs disponibilités : - selon Ian WHITE & all, le Cuelure attire les mâles des Dacinae. - le Methyl eugénol peut aussi attirer les mâles des Dacinae et certains Ceratitinae (Drew 1974, Drew & Hopper 1981). - selon Ian WHITE, la Trimedlure attire les mâles des Ceratitinae. Par contre, le Trilure, un attractif alimentaire, peut attirer les différentes espèces de Tephritidae présentes dans la même région (Selon Ian WHITE 1992).

Nous tenons à préciser pour tous les résultats les abréviations suivantes : D_d_m : Dacus demmerezi mâle D_d_f : Dacus demmerezi femelle C_m_m : Ceratitis malgassa mâle C_m_f : Ceratitis malgassa femelle C_c_m : Ceratitis capitata mâle C_c_f : Ceratitis capitata femelle C_co_m : Ceratitis cosyra mâle C_co_f : Ceratitis cosyra femelle C_man_m : Ceratitis manjakatompo mâle C_man_f : Ceratitis manjakatompo femelle C_ta_m : Ceratitis tananarivana mâle C_c_f : Ceratitis tananarivana femelle Rh_s : Rhagoletis sp SpID = Dci = Dni : Dacinae en cours d’identification d.d.l : Dégrée de liberté F : constante de Fisher P : Probabilité

68

RESULTATS

II.3.1 Haut plateau Sud II.3.1.1 Région Ankazondandy Cultures existantes : -Cultures fruitières : Citrus reticulata, Citrus sinensis (RUTACEAE) ; Psidium guajava (MYRTACEAE) -Cultures maraîchères : Cucumis melo, et Cucurbita pepo (CUCURBITACEAE) Nombre de pièges placés = 33 Différents types de pièges =2 - Jackson, Mac Phail Types d’attractifs = 3 - Cuelure, Trimedlure, Trilure Nombre de site = 11 Nombre total des espèces capturées = 1536 II.3.1.1.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Ankazondandy Les figures 30 nous donnent les réponses des mouches de fruits aux différentes attractifs à Ankazondandy du 02/006/2005 à 08/05/2005

250

200 D_d_m D_d_f 150 C_m_m

C_m_f 100

NOMBRES C_c_m 50 C_c_f Rh_s 0 1 2 3 4 5 6 7 8 91011 spID

SITES

Figure 31 a . Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure 2 espèces ont répondu à l’attractif Cuelure :Dacus demmerezi dans 2 sites (site2, 4) - Ceratitis malgassa a été capturé dans 5 sites (sites : 2, 4, 7, 8, 9)

200 180 160 D_d_m

140 D_d_f

120 C_m_m Nombres 100 C_m_f 80 60 C_c_m 40 C_c_f 20 Rh_s 0 1 2 3 4 5 6 7 8 91011 spID SITES

Figure 31 b. Résultats avec les Pièges Jackson associés à la Trimedlure

69 RESULTATS

Nous avons capturé à l’aide de Trimedlure :

- Dacus demmerezi dans 4 sites (site2, 4, 7, 8) - Ceratitis malgassa d ans 5 sites (site2, 4, 7, 9, 10)

120

100 D_d_m 80 D_d_f C_m_m Nombres 60 C_m_f 40 C_c_m C_c_f 20 Rh_s 0 spID 1 2 3 4 5 6 7 8 91011 Sites

Figure 31 c. Résultats avec les Pièges Mac Phail associés au Trilure

Même en utilisant l’attractif Trilure, nous avons eu les deux espèces Dacus demmerezi, et Ceratitis malgassa . Sur les 11 sites, nous avons trouvé des - Ceratitis malgassa dans les 6 sites :(site 2, 4, 7, 8, 9, 10) - Dacus demmerezi dans 3 sites :( site 2, 4, 7)

70 RESULTATS

II.3.1.1.2 Résultat de l’analyse statistique Le tableau 4 : Etudes comparative des résultats pour le cas Ankazondandy

ATTRACTIFS Trilure Cuelure Trimedlure Nbr des pièges à résultat positif 6 5 8 Espèces N 11 11 11 d.d.l F P Réponse au attractif% 3,54 2,02 ± 2,01 1,23 ± 2,31 6,13 ± 1,83 Moyenne A A A D_d_m% Sd 2,43 ± 0,99 1,90 ± 0,85 7,42 ± 0,60 2 1,75 >0,20 Réponse au attractif% 81,30 50,01 ± 3,37 98,7 ± 3,7 93,8 ± 2,9 Moyenne A B B C_m_m% Sd 0,00 ± 0,00 7,4 ± 2,6 53,64 ± 20,99 2 69,18 ‹ 0,001 Réponse au attractif% 15,14 47,9 ± 3,37 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Moyenne A B B C_m_f% Sd 10,29 ± 4,24 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 2 139 ‹ 0,001 Les moyennes (en ligne) suivies des mêmes lettres signifient une différence non significative. Interprétation Nous avons remarqué que la nature et le nombre d’espèces capturées dans les pièges sont différents. 81,30% des espèces capturées sont des Ceratitis malgassa mâles, 15,14% des Ceratitis malgassa femelles, et 3,54% des Dacus demmerezi mâles. Ces différences pourraient être dues à l’abondance de chaque espèce. Le pouvoir des attractifs joue également un rôle car leur action pourrait influencer ou non la réponse de chaque espèce. Nous avons pu remarquer que, il n’y a pas des espèces de Tephritidae femelles capturées par les paraphéromones, ce qui montre donc la spécificité de ces produits, vis-à-vis des mâles. Concernant le pourcentage de Dacus demmerezi mâles capturé avec les différents attractifs ; le résultat d’analyse statistique permet de dire que la différence n’est pas significative pour les 3 attractifs : Trilure (2,02 ± 2,01) ; Cuelure (1,23 ± 2,31) ; et la Trimedlure (6,13± 1,83). Pour Ceratitis malgassa mâles le résultat d’analyse statistique montre que la différence n’est pas significative pour la Trimedlure ( 98,7 ± 3,7 ), et le Cuelure ( 93,8 ± 2,9 ). Par contre la différence est significative pour le Trilure ( 50,01 ± 3,37 ). Pour le cas de Ceratitis malgassa femelles, la différence n’est pas significative pour la Trimedlure (0,00 ± 0,00), et pour le Cuelure (0,00 ± 0,00). Par contre la différence est significative pour le Trilure ( 47,9± 3,37 ). Nous avons remarqué une forte attirance des Ceratitis malgassa par le Trilure. A part ces 3 espèces, nous n’avons pas capturé d’autres espèces.

71

RESULTATS

II.3.1.2 Région Antsirabe Les cultures existantes sont - Cultures fruitières : Citrus reticulata, Citrus sinensis (RUTACEAE), Malus sp. , Prunus persica (ROSACEAE), Diospyros kaki (EBENACEAE) - Cultures maraîchères : Cucumis melo, Cucurbita pepo (CUCURBITACEAE) Nombre de pièges placés = 3 Type de piège = 1 - Jackson Type d’attractif =1 - Trimedlure Nombre de site = 3 Nombre total des espèces capturées =118 Espèce capturée = Ceratitis malgassa . La figure suivante montre la réponse des mouches de fruits aux différents attractifs du 19/11/2004 à 24/11/2004 à Antsirabe

100 D_d_m 80 D_d_f 60 C_m_m

40 C_m_f

Nombres 20 C_c_m

0 C_c_f

AMBANO 1 AMBANO 2 ANIVOSAHA Rh_s

Localites spID

Figure 32. Résultat avec les Pièges Jackson associés à la Trimedlure D’après la figure, nous n’avons obtenu que des Ceratitis malgassa . Et nous avons capturé la même espèce dans les 3 localités.

II.3.2 Nord et Nord Ouest II.3.2.1 Région d’Ambilobe Cultures existantes : -Cultures fruitières : Citrus reticulata (RUTACEAE) Mangifera indica (ANACARDIACEAE) , Poupartia caffra (ANACARDIACEAE) , Annona reticulata, Annona squamosa (ANNONACEAE), Carica papaya (CARICACEAE) -Cultures maraîchères : Lycopersicum esculentum (SOLANACEAE )

72 RESULTATS

Nombre des pièges placés = 30 Différents types de pièges =3 –Jackson, Mac Phail, Tephri Différents types d’attractifs =3 – Cuelure, Trimedlure, Methyl eugénol. Nombre des localités = 10 Nombre total des espèces capturées = 219 Espèces capturées = Dacus demmerezi, Ceratitis malgassa, Ceratitis cosyra , SpNONID (Dci ). II.3.2.1.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Ambilobe Les figures suivantes représentent les réponses des mouches de fruits aux différents attractifs du 23/10/2006 au 31/10/2006 à Ambilobe .

Figure 33 a .Résultats avec les pièges Tephri associés à la Trimedlure Une seule espèce a répondu à l’attractif Trimedlure : Ceratitis malgassa. Les résultats sont positifs pour 3 localités (Sengaloka , Mangamaro, Tsaratanana)

Figure 33 b. Résultats avec les pièges Jackson asso ciés au Cuelure Nous avons pu capturer 2 espèces: - Dacus demmerezi dans 9 localités (Sengaloka, Antsoha, Manongarivo, Mangamaro Matiakoho, Antafiakasaka, Agnorognala, Tsaratanana, Anjaridaina) - une espèce en cours d’identification (SpNONID ), il s’agit d’une Dacinae à Manongarivo

73 RESULTATS

Figure 33 c. Résultats avec les pièges Jackson associés au Methyl eugénol Aucune espèce n’a répondu à l’attractif Methyl eugénol

Figure 33 d. Résultats avec les pièges Mac Phail associés au Trilure

3 espèces différentes ont répondu à l’attractif Methyl eugénol : - Dacus demmerezi dans 2 localités (Manongarivo, Tsaratanana) - Ceratitis malgassa dans 4 localités (Sengaloka, Antsoha, Matiakoho, Tsaratanana). . Ceratitis cosyra dans 9 localités (Sengaloka, Antsoha, Manongarivo, Mangamaro, Monpére, Matiakoho, Antafiakasaka, Agnorognala, Tsaratanana )

74

RESULTATS

II.3.2.1.2 Résultat de l’analyse statistique Tableau 5: Etudes comparatives des résultats pour le cas d’Ambilobe

ATTRACTIFS Trilure Methyleug Cuelure Trimedlure Nbr des pièges à résultat positif 9 0 9 3 Espèces N 10 10 10 10 d.d.l F P Réponse au attractif% 40,89 2 87,97 ‹ 0,001 2,82 ± 5,15 0,00 ± 0,00 92,5 ± 5,15 0,00 ± 0,26 Moyenne A A B A

Sd 6,6 ± 2,2 0,00 ± 0,00 22,2 ±7,4 0,00 ± 0,00 D_d_m% Sd 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Réponse au attractif% 17,08 2 255,7 ‹ 0,001 6,53 ± 2,29 0,00 ± 0,00 0,00 ± 2,29 100 ± 3,39 Moyenne A A A B

Sd 10,33 ± 3,44 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 C_m_m% Sd 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Réponse au attractif% 23,98 2 135,9 ‹ 0,001 55,96 ± 2,56 0,00 ± 0,00 0,00 ± 2,56 0,00 ± 4,44 Moyenne A B B B C_co_m% Sd 11,54 ± 3,84 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Réponse au attractif% 14,86 2 23,36 ‹ 0,001 34,68 ± 3,83 0,00 ± 0,00 0,00 ± 3,83 0,00 ± 6,64 Moyenne A B B B

Sd 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 C_co_f% Sd 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Réponse au attractif% 3,17 2 0,64 >0,53 0,00 ± 4,93 0,00 ± 0,00 7,40 ± 4,93 0,00 ± 8,55 Moyenne A A A A Dci% Sd 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 22,22 ± 7,40 0,00 ± 0,00 Les moyennes (en ligne) suivies des mêmes lettres signifient que la différence n’est pas significative. Interprétation 40,89% des espèces capturées sont des Dacus demmerezi mâles, 17,08% des Ceratitis malgassa mâles, 3,17% des Dci , et 23,98% des Ceratitis cosyra mâles, 14,86% pour Ceratitis cosyra femelles. Nous avons obtenu à peu près les mêmes résultats que précédemment quant à la spécificité des attractifs : la Trimedlure n’attire que les mâles de Ceratitis malgassa, le Cuelure les mâles de Dacinae, le Trilure toutes les espèces et le Methyl eugénol nous n’avons eu aucune capture. Pour Dacus demmerezi mâles ; la différence est significative pour le Cuelure (92,5 ± 5,15). Pour Ceratitis malgassa mâles, la différence est significative pour la Trimedlure (100 ± 3,39). Ceratitis cosyra mâles et femelles sont attirés seulement par le Trilure. Dci n’a été obtenu qu’avec le Cuelure.

75 RESULTATS

II.3.2.2 Région de Nosy Be Cultures existantes : Cultures fruitières : Citrus reticulata (RUTACEAE), Carica papaya ( CARICACEAE), Mangifera indica ( ANACARDIACEAE ), Poupartia caffra ( ANACARDIACEAE) , Cultures maraîchères : Cucumis melo , Cucurbita pepo (CUCURBITACEAE), Lycopersicum esculentum ( SOLANACEAE) Nombre des pièges placés = 33 Différents types de pièges =2 – Jackson ; Mac Phail Différents types d’attractifs = 3 – Cuelure ; Trilure ; Methyl eugénol Nombre des localités = 8 Nombre total des espèces capturées = 149 Espèce capturée = Dacus demmerezi II.3.2.2.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Nosy Be

Les figures suivantes donnent les différentes espèces et nombre des mouches de fruits capturées dans les pièges du 01/04/2006 au 15/04/2006 à Nosy Be

60 D_d_m 50 D_d_f 40 C_m_m 30 20 C_m_f

NOMBRE 10 C_c_m 0 C_c_f

ry ko o ry Rh_s heli Port to nara onk o dza h spID n ako bo v m al_ Adig ama A z jab D Anda D Dzamandza

œur_jean_Batiste S LOCALITES

Figure 34 a. Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure

Seuls, les mâles de Dacus demmerezi ont été obtenus dans toutes les localités

76 RESULTATS

4,5 4 3,5 3 D_d_m 2,5 2 D_d_f 1,5 NOMBRE 1 C_m_m 0,5 0 C_m_f

t o i C_c_m or k te ra ry zary P to s za d o na d C_c_f an ak an n_Bati mbo Adigohel av A am zam nd ea z Rh_s D A Djabal_honko D ur_j œ spID S LOCALITES

Figure 34 b. Résultats avec les pièges Jackson associés au Methyl eugénol

Seuls, les mâles de Dacus demmerezi ont été capturés. Les résultats sont positifs dans 4 localités ( Sœur jean Batiste, Djabal honko, Adegohely, Dzamandzary).

D_d_m 20 D_d_f 15 C_m_m 10 C_m_f

NOMBRE 5 C_c_m 0 C_c_f o y o ra k li y ar ort k a e ar z P n on z Rh_s d o h oh n _ g al Adi spID ma Amb mand a jean_Batiste ab a Dz Andavakoto Dj Dz Sœur_ LOCALITES

Figure 34 c. Résultats avec les pièges Mac Phail associés au Trilure

Nous n’avons également obtenu que des mâles de Dacus demmerezi dans 5 localités (Andavakotoko, Sœur jean Batiste, Ambonara, Adegohely, Dzamandzary).

77

RESULTATS

II.3.2.2.2 Résultat de l’analyse statistique

Tableau 6 : Etudes comparatives des résultats pour le cas de Nosy Be ATTRACTIFS Methyl eugénol Trilure Cuelure Nbr des pièges à résultat positif 4 5 8 Espèces N 10 10 10 d.d.l F P Réponse au attractif% 94,11 75 ± 11,57 100 ± 10,35 100 ± 8,18 Moyenne A A A D_d_m% Sd 50 ± 25 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 2 1,784 ‹ 0,20 Réponse au attractif% 5,88 25 ± 11,53 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Moyenne A A A SpID% Sd 50 ± 25 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 2 1,784 ‹ 0,20 Les moyennes suivies de mêmes lettres signifient que les différences ne sont pas significatives. Interprétation Seulement 2 espèces ont répondu aux attractifs, il s’agit de Dacus demmerezi (avec une réponse de 94,11%) et l’espèce en cours d’identification (avec une réponse de 5,88%). Pour Dacus demmerezi mâles, il n’y a pas de différence significative entre les 3 attractifs le Methyl eugénol (75±11,57), Trilure (100±10,35), et Cuelure (100±8,18). Pour l’espèce en cours d’identification, seul le Methyl eugénol l’a attiré. Nous n’avons pas pu avoir des Ceratitis dans la région, ça pourrait être dû au fait que nous n’avons pas utilisé la Trimedlure. Toute fois si l’espèce était présente, elle aurait pu être capturée dans le piège à Trilure.

78 RESULTATS

II.3.2.3 Région de Majunga Cultures existantes : - Cultures fruitières : Citrus reticulata ( RUTACEAE), Mangifera indica ( ANACARDIACEAE), Syzygium cumini ( MYRTACEAE ), Carica papaya ( CARICACEAE), Poupartia caffra ( ANACARDIACEAE) . - Cultures maraîch ères : Lycopersicum esculentum (SOLANACEAE) Nombre des pièges placés = 40 Différents types de pièges =2 –Jackson ; Mac Phail Différents types d’attractifs =4 – Cuelure ; Methyl eugénol ; Trilure ; Trimedlure Nombre des sites = 10 Nombre total des espèces capturées = 369 Espèces capturées = Dacus demmerezi,Ceratitis malgassa, Ceratitis capitata, Rhagoletis sp II.3.2.3.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Majunga Les figures suivantes donnent les différentes espèces et nombre des mouches de fruits capturées dans les pièges du 05/05/2006 au 14//05/2006 à Majunga

60 D_d_m 50 40 D_d_f 30 C_m_m 20

NOMBRE 10 C_m_f 0 C_c_m C_c_f

ROVA Rh_s der

NAMAKIA spID TSARAMAN AMBOROVY MANGARIVOT RAPort_Schnei LOCALITES

Figure 35 a. Résultats avec les Pièges Mac Phail associés au Trilure Nous avons pu capturer 3 espèces : -Ceratits malgassa dans 4 localités ( Tsaramandroso, Mangarivotra, Rova, Amborovy) -Dacus demmerezi dans 6 localités ( Morafeno , Mangarivotra, Tsararano, Rova, Amborovy , Namakia). -Rhagoletis sp seulement à Namakia

79 RESULTATS

20 D_d_m 15 D_d_f 10 5 C_m_m

NOMBRE 0 C_m_f C_c_m ROVA

Y C_c_f Rh_s NAMAKIA Schneider AMBOROV OTRAPort_ MANGARIV TSARAMAN spID LOCALITES

Figure 35 b. Résultats avec les Pièges Jackson associés au Cuelure 2 espèces ont répondu au Cuelure : - Dacus demmerezi dans 9 localités ( Tsaramandroso, Morafeno, Mangarivotra, Tsararano, Rova, Tanambe, Amborovy, Ankaraobato, Haranta) . - Ceratitis malgassa à Ankaraobato

50 40 D_d_m 30 20 D_d_f

NOMBRE 10 C_m_m 0 C_m_f C_c_m ROVA C_c_f der NAMAKIA

TSARAMAN Rh_s AMBOROVY MANGARIVOT RAPort_Schnei spID LOCALITES

Figure 35 c. Résultats avec les Pièges Jackson associés au Methyl eugénol Avec le Methyl eugénol, nous n’avons pu capturer que Dacus demmerezi dans 5 localités (Tsaramandroso, Morafeno, Tsararano, Rova, Amborovy).

40 35 30 25 D_d_m 20 15 D_d_f 10 NOMBRE 5 C_m_m 0 C_m_f C_c_m

ROVA C_c_f der

NAMAKIA Rh_s TSARAMAN AMBOROVY spID MANGARIVOT RAPort_Schnei LOCALITES

Figure 35 d. Résultats avec les Pièges Jackson associés à la Trimedlure 3 espèces de Tephritidae ont répondu à l’attractif Trimedlure :

80 RESULTATS

- Dacus demmerezi dans 8 localités (Tsaramandroso, Morafeno,Mangarivotra, Tsararano,Rova, Tanambe, Amborovy, Ankaraobato). - Ceratitis capitata strictement à Morafeno - Ceratitis malgassa dans 5 localités (Tsaramandroso, Morafeno,Mangarivotra ,Rova, Amborovy)

II.3.2.3.2 Résultat de l’analyse statistique Tableau 7 : Etudes comparatives des résultats pour le cas de MAJUNGA

ATTRACTIFS Methyl eugénol Trilure Cuelure Trimedlure Nbr des pièges à résultat positif 9 5 7 8 Espèces N 10 10 10 10 d.d.l F P Réponse au attractif% 82,93 100 ± 11,87 61,1 ± 13,03 99,20 ± 8,85 72,99 ± 9,38 Moyenne A A A A D_d_m% Sd 0,00 ± 0,00 35,9 ± 13,60 2,38 ± 0,79 37,44 ±13,24 2 3,75 ‹ 0,0 Réponse au attractif% 11,01 0,00 ± 0,00 14,4 ± 8,34 0,79 ± 7,35 26,36 ± 7,80 Moyenne A B A B C_m_m% Sd 0,00 ± 0,00 18,7 ± 7,07 2,38 ± 0,79 37,86 ±13,38 2 2,4 ‹ 0,1 Réponse au attractif% 3,79 0,00 ± 0,00 15,7 ± 5,08 0,00 ± 4,48 0,00 ± 4,75 Moyenne A B A A ‹ C_m_f% Sd 0,00 ± 0,00 27,45 ±10,37 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 2 2,42 0,08 Réponse au attractif% 1,03 0,00 ± 0,00 3,35 ± 1,78 0,00 ± 0,00 0,64 ± 1,67 Moyenne A A A A C_c_m% Sd 0,00 ± 0,00 9,44 ± 3,77 0,00 ± 0,00 1,81 ± 0,64 2 0,91 ‹ 0,4 Réponse au attractif% 1,21 0,00 ± 0,00 5,1 ± 2,31 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Moyenne A A A A SpID% Sd 0,00 ± 0,00 12,4 ± 4,72 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 2 1,19 ‹ 0,3

Les moyennes suivies de mêmes lettres signifient que les différences ne sont pas significatives. Interprétation Une nette différence est remarquée concernant la réponse des espèces aux attractifs. Elle est : de 82,93% pour Dacus demmerezi mâles ; de 11, 01% pour Ceratitis malgassa mâles; de 3,79% pour Ceratitis malgassa femelles ; de 1,21% pour l’espèce en cours d’identification ; et enfin de 1,03% pour Ceratitis capitata mâles. Les résultats confirment aussi la spécificité des attractifs : les paraphéromones permettent d’attraper les mâles, tandis que la nourriture (Trilure) attrape aussi bien les mâles que les femelles. Concernant le résultat d’analyse statistique :  Pour le cas de Dacus demmerezi mâles :

81 RESULTATS

La différence n’est pas significative pour tous les attractifs : Methyl eugénol (100 ± 11,87) , Trimedlure (72,99 ± 9,38), Trilure (61,1 ± 13,03), Cuelure (99,20 ± 8,85)  Pour le cas de Ceratitis malgassa mâles : La différence est significative pour : Trimedlure (26,36 ± 7,80), Trilure (14,4 ± 8,34). La différence est significative pour le Cuelure  Pour le cas de Ceratitis malgassa femelles La différence est significative pour le Trilure (15,7 ± 5,08) seulement, et nous avons constaté que seul le piège à Trilure a pu capturer l’espèce.  Pour les autres espèces Les différences ne sont pas significatives pour tous les attractifs utilisés.

82 RESULTATS

II.3.3 Est Cultures existantes : - Cultures fruitières : Citrus reticulata ( RUTACEAE), Mangifera indica ( ANACARDIACEAE), Litchi chinensis ( SAPINDACEAE ), Carica papaya ( CARICACEAE), Poupartia caffra ( ANACARDIACEAE) ,Psidium guajava,Psidium cattleyanum (MYRTACEAE) - Cultures maraîch ères : Lycopersicum esculentum (SOLANACEAE)

Nombre des pièges placés = 40 Différents types de pièges =3 – Jackson, Mac Phail, Tephri Différents types d’attractifs =4 – Cuelure, Methyl eugénol, Trilure, Trimedlure Nombre des sites = 10 Nombre totale des espèces capturées = 369 Espèces capturées = Dacus demmerezi, Ceratitis manjakatompo, Ceratitis capitata II.3.3.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Tamatave Les figures suivantes donnent les réponses des espèces de Tephritidae aux différents attractifs à Tamatave du 10/04/2007 à 18/04/2007

Figure 36 a. Résultats avec les pièges Mac Phail associés au Trilure 3 espèces de Tephritidae ont répondu aux appâts synthétiques : - Dacus demmerezi clairement à Antetezana - Ceratitis capitata seulement à Salazamay Nord - Ceratitis manjakatompo dans 5 localités (Ambodimanga, Mpandrotsiriry, Vohibenjana, Antetezana, Fénérive Est)

83 RESULTATS

Figure 36 b. Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure Une seule espèce a été trouvée : - Dacus demmerezi dans 5 localités (Brickaville, Ambodimanga,Andalamahintsy, Mpandrotsiriry, Vohibenjana).

Figure 36 c. Résultats avec les pièges Jackson associés au Methyl eugénol Nous avons capturé: Dacus demmerezi strictement à Foulpointe.

Figure 36 d. Résultats avec les pièges Tephri associés à la Trimedlure Concernant le Trimedlure, 2 espèces ont répondu : - Ceratitis capitata dans 2 localités ( Ambodimanga, Tanambao nosibe).

84

RESULTATS

- Ceratitis manjakatompo dans 4 localités (Mpandrotsiriry, Vohibenjana, Tanambao nosibe,Antetezana). II.3.3.2 Résultat de l’analyse statistique Tableau 8 : Etudes comparatives des résultats pour le cas de Tamatave

ATTRACTIFS Methyl_eugénol Trilure Cuelure Trimedlure Nbr des pièges à résultat positif 1 6 5 5 Espèces N 10 10 10 10 d.d.l F P Réponse au attractif% 35,62 100 ± 11,87 0,92 ± 0,57 100 ± 0,62 0,00 ± 0,62 Moyenne A A A B D_d_m% Sd 0,00 ± 0,00 2,26 ± 0,92 0,00 ± 0,00 0,00 ±0,00 3 2,16 ‹ 0,023 Réponse au attractif% 37,53 C_man_m% 0,00 ± 0,00 44,44 ± 13,3 0,00 ± 0,00 74,2 ± 14,57 Moyenne A B A B Sd 0,00 ± 0,00 35,5 ± 14,4 0,00 ± 0,00 43,3 ± 19,3 Réponse au attractif% 13,39 C_man_f% 0,00 ± 0,00 37,96 ± 8,35 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Moyenne A B A A Sd 0,00 ± 0,00 33,0 ± 13,4 0,00 ± 0,00 0,00 ± 0,00 Réponse au attractif% 13,44 0,00 ± 0,00 16,6 ± 14,2 0,00 ± 0,00 25,71 ± 15,6 Moyenne A B A B C_c_m% Sd 0,00 ± 0,00 40,8 ± 16 0,00 ± 0,00 43,3 ± 19,3 3 0,91 ‹ 0,44 Les moyennes suivies de mêmes lettres signifient que les différences ne sont significatives Interprétation Une nette différence est aussi notée quant à la réponse des espèces aux attractifs. Elle est : de 35,62% pour Dacus demmerezi mâles ; de 37,53% pour Ceratitis manjakatompo mâles ; de 13, 39 % pour Ceratitis manjakatompo femelles ; et enfin de 13,44% pour Ceratitis capitata mâles. Nous pouvons remarquer aussi que les paraphéromones ne font qu’attraper seulement les mâles, tandis que la nourriture (Trilure) attrape aussi bien les mâles que les femelles. Concernant, les résultats d’analyses statistiques, nous avons :  Pour le cas de Dacus demmerezi mâles : La différence est significative pour le Methyl eugénol (100 ± 11,87), et le Cuelure (100 ± 0,62). Le Methyl eugénol et le Cuelure attirent fortement Dacus demmerezi mâles.  Pour le Ceratitis manjakatompo mâles : La différence est non significative pour la Trimedlure (74,2 ± 14,57), et le Trilure (44,44 ± 13,3).

85 RESULTATS

 Pour le Ceratitis manjakatompo femelles La différence est significative pour le Trilure (37,96 ± 8,3). Seul, le Trilure attire Ceratitis manjakatompo femelles  Pour le Ceratitis capitata La différence est non significative pour la Trimedlure (25,71 ± 15,6), et le Trilure (16,6 ± 14,2). Le Trilure et la Trimedlure attirent Ceratitis capitata mâles.

86 RESULTATS

II.4 Résultat à Ambohijafy Cultures associées : - Cultures fruitières : Citrus reticulata,Citrus japonica, Citrus sinensis ( RUTACEAE), Mangifera indica ( ANACARDIACEAE), Prunus persica ( ROSACEAE) , Carica papaya ( CARICACEAE), Psidium guajava (MYRTACEAE), Diospyros kaki (EBENACEAE) - Cultures maraîch ères : Cucumis melo, Cucurbita pepo (CUCURBITACEAE),

Lycopersicum esculentum (SOLANACEAE) Nombre des pièges placés = 69 Différents types de pièges =3 –Jackson ; Mac Phail ; Tephri Différents types d’attractifs =3 – Cuelure ; Trilure ; Trimedlure Nombre des sites = 23 Nombre total des espèces capturées = 2436 Espèces capturées = Dacus demmerezi, Ceratitis manjakatompo, Ceratitis tananarivana, Espèce en cours d’identification. II.4.1 Réponses des mouches de fruits aux différents attractifs à Ambohijafy Les figures 36 donnent les réponses des mouches de fruits aux différents attractifs dans les pièges de Novembre 2006 à Juillet 2007 à Ambohijafy

Figure 37 a. Résultats avec les pièges Jackson associés au Cuelure

2 espèces de Tephritidae ont répondu au Cuelure : - Dacus demmerezi dans 17 sites ( Sites : 1,2,3,4,5,6,9,10,11,13,14,15,16,18,19,22,23)

87 RESULTATS

- Dni (Dacinae) : une espèce en cours d’identification dans 3 sites (Sites : 10, 15, 18)

Figure 37 b. Résultats avec les pièges Tephri associés à la Trimedlure Nous avons capturé 2 espèces de Tephritidae : - Ceratitis manjakatompo dans 17 sites (Sites : 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 10, 11, 13, 14, 15, 17, 18, 19, 22,23). - Ceratitis tananarivana seulement dans le site 23.

325 C_m_m 300 C_m_f 275 C_c_m 250 225 C_c_f 200 C_man_m 175 C_man_f 150 C_co_m 125 Nombres 100 C_co_f 75 C_ta_m 50 C_ta_f 25 D_d_m 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 D_d_f Rh_s Sites Dni

Figure 37 c. Résultats avec les pièges Mac Phail associés au Trilure 2 espèces ont répondu au Trilure : -Ceratitis manjakatompo dans 20 sites ( Sites : 1,2,3,4,5,7,8,9,10,11,14,15,16,17,18,19,20,21,22,23) -Ceratitis tananarivana dans 2 sites (sites : 7, 20)

88 RESULTATS

II.4.2 Evolution de la population à Ambohijafy La figure 36 d montre la dynamique de la populatiopopulationn des TephritidaeTephritidae du mois de Novembre 2006 au mois de Juillet 2007 à Ambohijafy

450 400 Tephri Trimedlure Ceratitis 350 man Male 300 MacPhail Trilure Ceratitis man 250 Male 200

Nombre 150 MacPhail Trilure Ceratitis man 100 Femelle 50 Jackson Cuelure Dacus 0 demmerezi male

Avril Mai Juin Mars Juillet Janvier Fevrier Novembre Decembre Mois

Figure 37 d Evolution de la population des Tephritidae Nous avons pu suivre l’évolution de la population de 2 espèces de Tephritidae à Ambohijafy du mois de Novembre au mois de Juillet : Ceratitis manjakatompo ; Dacus demmerezi. . Concernant le cas des Ceratitis manjakatompo mâles et femelles. D’après la figure, nous pouvons dire que l’espèce est présente tous les mois (Nov- Juil). Nous avons un pic au mois de Janvier, il correspond à la saison des pêches qui sont présentes autours des habitations humaines et dans certains vergers. Après la densité de la population diminue fortement jusqu’au mois d’Avril (saison de Goyaves). La courbe remonte jusqu mois de Juin, quand les agrumes commencent à mûrir. Toute fois le niveau de la population est largement faible par rapport à celui du mois de Janvier. Ceci peut être du à la réduction de la population suite à l’extermination des espèces capturées dans les pièges Pour le cas des Dacus demmerezi mâles. L’espèce est présente tous les mois (Nov- Juil) mais en faible quantité. Sa présence peut être due par l’existence des cultures maraîchères surtout de Cucurbitaceae qui assure leur survie. Notons que les Cucurbitaceae sont cultivés pendant la saison des pluies d’Octobre à Février.

9189 RESULTATS

II.4.3 Résultat des Analyses statistiques Tableau 9a : Résultat d’analyse statistique avec le Trilure à Ambohijafy Espèces MOIS Nov Déc Jan Fév Mar Avril Mai Jui juil Nbr de relevé * 69 92 92 92 115 69 92 115 92 Nbr pièges Moy 0,23 ±0,5 0,84 ±0,49 4,40 ±0,49 2,35 ±0,49 0,52 ±0,44 0,26 ±0,57 0,36 ±0,42 0,32 ±0,3 0,16 ±0,4 C_man_ C C A B C C A A A m Sd 0,84 ±0,0 0,61 ±0,16 10,41 ±1,0 5,06 ±0,5 1,91 ±0,17 0,9±0,1 1,67 ±0,17 1,02±0,0 0,50±0,0 Moy 0,49 ±0,5 B 0,36 ±0,44 3,42 ±0,45 2,70 ±0,44 1,10±0,41 0,24 ±0,52 0,53 ±0,38 0,51 ±0,3 0,27 ±0,3 C_man_ B A A B B A A A f Sd 1,47 ±0, 0,82 ±0,08 7,70 ±0,81 5,35 ±0,56 4,20±0,59 1,02±0,12 2,40±0,25 1,73 ±0,1 0,27 ±0,1 Moy 0,00 ±0,0 0,0 1±0,10 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,0 0,00 ±0,0 C_ta_m A A A A A A A A A Sd 0,00 ±0,0 0,10 ±0,01 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,0 0,00 ±0,0

F= 9,4346 P <.0001 .Les moyennes (en ligne) suivies de mêmes lettres montrent que les différences ne sont pas significatives . D’après l’analyse statistique, 2 espèces ont été capturées avec les pièges Mac Phail associés aux Trilure pendant 9 mois (Novembre à Juillet) : Ceratitis manjakatompo mâles et femelles, Ceratitis tananarivana mâles Pour le cas des Ceratitis manjakatompo mâles

La différence a été significative au mois de Janvier ( 4,40±0,49), et Février (2,35±0,49),

Ceratitis manjakatompo est présent toute l’année mais abondante au mois de Janvier-Février Pour le cas des Ceratitis manjakatompo femelles Une différence a pu être observée au mois de Janvier (3,42±0,45), et Février (2,70±0,44). Pour le cas des Ceratitis tananarivana mâles Nous avons pu voir cette espèce au mois de Décembre, mais il n’y a pas de différence significative. Tableau 9 b : Résultat d’analyse statistique avec la Trimedlure à Ambohijafy

Espèces MOIS Nov Déc Jan Fév Mar Avril Mai Jui juil Nbr de relevé * 69 92 92 92 115 69 92 115 92 Nbr pièges Moy 0,00 ±0,48 0,20 ±0,42 2,08 ±0,42 2,13 ±0,42 0,31 ±0,37 0,15 ±0,48 0,30 ±0,36 0,48 ±0,3 0,27 ±0,3 C_man_m A A B B A A A A A Sd 0,00 ±0,00 0,52 ±0,05 7,22 ±0,75 7,17 ±0,75 1,1±0,17 0,75 ±0,09 1,07±0,11 1,51 ±0,1 1,00 ±0,1 Moy 0,00 ±0,00 0,01 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,0 0,00 ±0,0 C_ta_m A A A A A A A A A Sd 0,00 ±0,00 0,10 ±0,01 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,0 0,00 ±0,0

F= Constante de Fisher P = Probabilité F= 0,9122 P>0,4855

90 RESULTATS

Les moyennes (en ligne) suivies de mêmes lettres montrent que les différences ne sont pas significatives. D’après l’analyse statistique, les Ceratitis manjakatompo mâles ont été capturé avec les pièges Tephri associés aux attractifs Trimedlure pendant 9 mois (Novembre à Juillet), et le Ceratitis tananarivana mâle est observé au mois de Décembre.

La différence a été significative au mois de Janvier (2,08±0,42) , et Février (2,13±0,42) pour les Ceratitis manjakatompo mâles. Tableau 9 c : Résultat d’analyse statistique avec le Cuelure à Ambohijafy

Espèces MOIS Nov Déc Jan Fév Mar Avril Mai Jui juil

Nbr de relevé * 69 92 92 92 115 69 92 115 92 Nbr pièges Moy 0,01±0,05 0,14 ±0,05 0,36 ±0,05 0,06 ±0,05 0,07 ±0,04 0,07 ±0,06 0,01 ±0,04 0,06±0,04 0,05 ±0,0 D_d_m A A B A A A A A A 1,01 ±0,10 0,24 ±0,02 0,10±0,01 0,37 ±0,04 0,10±0,01 0,30±0,02 0,34 ±0,0 Sd 0,00 ±0,00 0,10 ±0,01 Moy 0,01 ±0,00 A 0,02 ±0,01 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,0 Dni A A A A A A A A Sd 0,12 ±0,01 0,14 ±0,01 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00 ±0,00 0,00±0,0

F= Constante de Fisher (F= 1,43) P= Probabilité (P>0,19) Les moyennes (en ligne) suivies de mêmes lettres montrent que les différences ne sont pas significatives. D’après l’analyse statistique, nous avons pu obtenir 2 espèces de Tephritidae avec les pièges Jackson associés aux Cuelure ; il s’agit de : - Dacus demmerezi mâles, ces espèces sont présentes du mois de Novembre jusqu’au mois de Juillet, mais la différence n’est significative au mois de Janvier (0,36±0,05). Ce qui veut dire que Dacus demmerezi mâles sont abondants au mois de Janvier. - Dni : Dacinae en cours d’identification, nous l’avons capturé seulement au mois de Novembre et Décembre.

91

RESULTATS

II.5. Répartition des différentes espèces de Tephritidae à Madagascar Les résultats des captures dans les différentes régions de Madagascar prospectées, nous permettent d’établir le tableau récapitulatif suivant : Tableau10 : Tableau récapitulatif Espèces de mouches de fruits Région Date des piégeages

Nosy Be 01-15/05/2006 Ambilobe 22-31/10/2006 Dacus demmerezi Majunga 10-18/04/2006 Tamatave 10-18/04/2007 Ankazondandy 02-08/06/2005 Antananarivo Ambohijafy Nov2006-Juillet2007 Ambilobe 22-31/10/2006 Dci Majunga 10-18/04/2006 Antananarivo - Ambohijafy Nov2006-Juillet2007 Ambilobe 22-31/10/2006 Majunga 10-18/04/2006 Ceratitis malgassa Antananarivo Ankazondandy 02-08/06/2005 Antsirabe 19-24/11/2005 Majunga 10-18/04/2006 Ceratitis capitata Tamatave 10-18/04/2007 Tamatave 10-18/04/2007 Ceratitis manjakatompo Antananarivo - Ambohijafy Nov2006-Juillet2007 Ceratitis tananarivana Antananarivo - Ambohijafy Nov2006-Juillet2007 Ceratitis cosyra Ambilobe 22-31/10/2006 Rhagoletis sp Majunga 10-18/04/2006

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DISCUSSIONS

III. DISCUSSIONS Durant notre étude, différentes espèces ont été capturées en utilisant différents attractifs, ainsi que divers pièges, il s’agit de:  Ceratitis malgassa C’est une espèce polyphage, capable de s’attaquer à différentes espèces fruitières et de causer d’énormes dégâts. Elle est présente partout dans toute l’île, dans toutes les conditions écologiques. Les résultats de nos captures ne font que refléter les confirmations déjà établies par d’autres auteurs auparavant. Cette espèce est importante sur le plan agriculture grâce à son potentiel de destruction, car les dégâts causés pourraient atteindre jusqu’à 80% de la récolte (RAZAFINDRAKOTO, 1986). D’ailleurs avec une étude approfondie, la faculté de vivre de Ceratitis malgassa vis-à-vis des différents hôtes a été démontrée (RAVAOMANARIVO Lala, 1996). Mais nous avons aussi capturé d’autres espèces :  Ceratitis capitata Cette espèce a été signalée par B dans la région Est du côté Ivontaka, et Mananara (Stuckenberg, 1958 et Appert J, 1969) Ceratitis capitata est une espèce vivant à basse altitude (RAVAOMANARIVO Lala, 1996) Cela est confirmé par les résultats de nos captures dans la région Est (Tamatave), dans la région ouest (Majunga). La présence de cette espèce dans notre île pourrait être une grave menace pour l’arboriculture fruitière et notamment pour les fruits d’exportation.  Ceratitis manjakatompo Cette espèce a été capturée et inventoriée pour la première fois au centre de Madagascar (Keiser F, 1958). Au cours de cette étude, nous avons pu l’obtenir au centre (Ambohijafy) et du côté Est (Tamatave). Une étude approfondie sur cette espèce n’est pas encore accomplie ; mais vu le nombre d’individus capturés, et les périodes de capture de cette espèce, elle pourrait être d’une grande importance économique.  Ceratitis tananarivana Sa distribution se localise dans la partie Nord Est et la partie centrale de Madagascar (Hancock, 1984), et nous avons capturé deux espèces au mois de Décembre dans les vergers d’Ambohijafy ; un manque d’informations associé au nombre minime d’individus capturés ne nous permettent pas d’aborder quoi que ce soit sur cette espèce.

93

DISCUSSIONS

 Ceratitis cosyra Hancock en 1981 a affirmé que c’est un ravageur occasionnel, mineur des fruits sous Tropique tels que Persea americana (LAURACEAE) , Prunus perseca (ROSACEAE) sp , Psidium guajava (MYRTACEAE). Mais également connue comme un important ravageur des mangues ( Mangifera indica ANACARDIACEAE) dans différents pays d’Afrique du sud et Est (S. QUILICI), d’où peut être son appellation mouche des mangues. Nous avons attrapé un nombre assez important pendant notre descente à Ambilobe durant précisément la période de maturation des mangues. Cette espèce pourrait donc devenir une menace pour la production des mangues si aucune mesure de contrôle ne soit mise en place.  Dacus demmerezi Nous pouvons dire que c’est une espèce cosmopolite, J Appert a mentionné sa présence dans différentes localités (Haut Plateau ; Tamatave ; Tuléar…). Et ces résultats sont confirmés par nos captures dans plusieurs régions (Ambilobe ; Antananarivo ; Nosy Be ; Majunga ; Tamatave). Nous tenons à remarquer que c’est un ravageur redoutable des Cucurbitaceae (Ian White 2000), et son impact économique pourrait être énorme.  Dni Nous avons capturé l’espèce dans plusieurs régions de l’île (Ambilobe; Ambohijafy ; Majunga ; Tamatave). Le faible nombre d’individus, l’absence d’information sur les plantes hôtes, ainsi que l’absence d’échantillons relativement intactes rendent difficile le processus d’identification. Néanmoins, l’espèce se distingue des autres Dacinae par la coloration de son corps entièrement noir  Rhagoletis sp Nous avons pu l’obtenir dans 2 régions (Majunga, Tamatave). Une étude sur les impacts économiques n’a pas été encore effectuée, et comme l’espèce a été capturée avec des pièges, alors nous n’avons pas pu avoir des informations quant à leurs plantes hôtes.

Concernant les pièges et les attractifs D’après nos résultats, nous pensons qu’avec les Paraphéromones, il est préférable d’utiliser le piège Tephri, même si son coût est un peu élevé car les échantillons capturés avec ce piège sont récupérables et identifiables. Par contre le piège Jackson est facile à manipuler, facile à transporter, moins coûteux, mais les spécimens attrapés sont abîmés, et deviennent difficiles à reconnaître. Avec le Trilure (nourriture synthétique), nous n’avons utilisé que des pièges Mac Phail. Nous pensons que c’est le piège le plus adéquat malgré son coût élevé, car grâce à sa

94 DISCUSSIONS dimension un peu plus grosse, l’espacement à l’intérieur du piège permet à la nourriture de se placer convenablement. Concernant les attractifs : La nourriture synthétique n’est pas très spécifique, nous y avons attrapé toutes les espèces de Tephritidae et même des espèces appartenant à d’autres familles que les Tephritidae. Les Trilure développés récemment montrent une forte attraction pour les femelles de Ceratitis capitata , et Ceratitis rosa (Serge Quilici ). Nous avons obtenu en plus de ces espèces des Muscidae, Drosophilidae, Calliphoridae,… Toute fois cet attractif nous est très utile pour déterminer la présence, et l’abondance des différentes espèces de Tephritidae non capturées par les paraphéromones. Le nombre des spécimens capturés, avec la nourriture synthétique, nous permet de dire que c’est un produit très intéressant. La Trimedlure a été utilisée auparavant pour capturer seulement des Ceratitinae mâles, et cette spécificité a été vérifiée par notre étude. Ian WHITE 1992 a mentionné que ce produit attire les mâles des plusieurs espèces regroupées dans le sous genre Ceratitis (Ceratitis) et Ceratitis (Pterandrus). La réponse des spécimens malgaches à savoir Ceratitis malgassa , Ceratitis manjakatompo , Ceratitis tananarivana , ainsi que Ceratitis capitata ne fait que confirmer cette hypothèse. De même la non attirance de Ceratitis (ceratalaspis) avec à la Trimedlure réaffirme ce résultat. Pour le cas de Cuelure, c’est un produit destiné uniquement pour attirer les Dacinae mâles, l’obtention des Dacus demmerezi mâles, Dni mâles durant notre étude ne fait que confirmer les résultats des différentes études effectuées auparavant. Le Methyl eugénol, est utilisé pour la détection de Bactrocera sp ; c’est aussi une paraphéromone utilisée pour capturer certaines espèces de Dacus, presque toutes les espèces de Bactrocera , et des Ceratitinae appartenant au sous genre Pardalaspis. Le fait de ne pas capturer ces espèces est dû probablement à l’absence de l’espèce dans les régions prospectées (par exemple cas de Ceratitis (Pardalaspis) punctata ) ou encore le non envahissement de l’espèce dans la terre malgache. Notons déjà que les îles voisines de Madagascar abritent des spécimens de Bactrocera zonata, Bactrocera invadens qui sont des ravageurs redoutables aussi bien des espèces fruitières que des légumineuses. Durant notre étude, un problème d’interférence entre les produits est survenu. Ainsi, nous avons pu capturer des Ceratitinae avec le Cuelure ou le Methyl eugénol, ou des Dacinae

95 DISCUSSIONS

avec la Trimedlure. Nous tenons à remarquer que cette erreur est due au mélange au hasard des produits lors de nos manipulations. Récemment, un nouveau moyen d’éradication des mouches de fruits a été effectué en utilisant un piège avec une paraphéromone et un insecticide, cette lutte est dénommée M.AT (Male Annihilation Treatment) Traitement d’Annihilation des Mâles. Cette technique est basée sur une élimination totale des mâles et les femelles deviennent stériles. M.A.T a été utilisé pour éradiquer Bactrocera dorsalis (DACINAE) dans le nord de l’île de Ryukyu Japon (Cunningham, 1989c). Cette technique a été employée contre Bactrocera cucurbitae (Dacinae) et Ceratitis capitata (Ceratitinae) à Hawai, où, elle a provoqué une grande influence sur le niveau de la population de ces espèces (Cunningham 1989c). Cette technique pourra être développée dans le futur pour réduire voir éradiquer les populations des mouches de fruits.

96 CONCLUSION

Cette étude nous a permis de connaître et de nous familiariser avec les différentes espèces de Tephritidae capturées avec les différents types de pièges dans plusieurs régions de Madagascar. Elles peuvent être classées en 2 catégories : Première catégorie, celles qui attaquent les arbres fruitiers à savoir Ceratitis malgassa, Ceratitis manjakatompo, Ceratitis tananarivana, Ceratitis capitata, Ceratitis cosyra. Ceratitis manjakatompo est la plus abondante mais est localisée seulement dans la zone d’Antananarivo et Tamatave. Ceratitis malgassa existe mais contrairement aux données antérieures, elle est présente au Moyen Ouest, au Nord, et sur le Haut Plateau Sud. Ceratitis tananarivana est présente sur le Haut Plateau Sud. Malgré une différence morphologique entre les 3 espèces, une étude mérite d’être menée afin d’avoir des éclaircissements sur leur parenté et leur distribution et adaptation écologique. Ceratitis capitata a été recensée dans la région de Tamatave mais à faible densité. Ceratitis cosyra a été examinée seulement dans la région d’Ambilobe Deuxième catégorie, celles qui attaquent les Cucurbitacées et Solanées comme Dacus demmerezi et Dci. Dacus demmerezi est présente toute l’année. Son abondance varie en fonction de la saison des plantes hôtes. Cette espèce peut provoquer d’importants dégâts, et une méthode de lutte efficace contre cette espèce devrait être envisagée. Tous les pièges et attractifs utilisés ont permis de capturer les espèces de mouches de fruits. Mais le piège Mac Phail associé au Trilure, et le piège Tephri associé à la Trimedlure nous semblent les plus appropriés car ils permettent à la fois de capturer les espèces des Tephritidae et d’obtenir des échantillons corrects, faciles à identifier et à conserver. Le piégeage permanent dans la région d’Ambohijafy a permis de réduire efficacement la population de mouches dans cette région. Cette technique peut donc être envisagée comme méthode de lutte. Une évaluation concrète de son impact sur les productions fruitières mérite d’être menée ultérieurement. Cette étude est loin d’être complète, des prospections dans toutes les grandes zones de productions fruitières de Madagascar devraient être réalisées pour pouvoir affirmer ou compléter la liste présentement établie.

97

ANNEXES

ANNEXE I

I. RESULTATS DES PROSPECTIONS

I – 1 REGION D’ANKAZONDANDY Tableau 1a : Résultat avec le piège Jackson associé au Trilure

REGION SITES LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE TRAP_CODE PIEGES ATTRACTIF D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID Ankazondandy 1 18º28'22,12 47º53'16,27 1206,9m Ank001 Mac Phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 2 18º26'35,07 47º53'17,48 1225,5m Ank002 Mac Phail Trilure 7 0 70 82 0 0 0 0 Ankazondandy 3 18º28'09,78 47º53'15,249 1300,8m Ank003 Mac Phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 4 18º27'47,65 47º53'23,50 1247,5m Ank004 Mac Phail Trilure 11 0 86 105 0 0 0 0 Ankazondandy 5 18º28'88,16 47º53'68,01 1236,6m Ank005 Mac Phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 6 18º26'94,08 47º53'35,52 1232,1m Ank006 Mac Phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 7 18º28'37,136 47º52'33,17 1209m Ank007 Mac Phail Trilure 1 0 17 26 0 0 0 0 Ankazondandy 8 18º28'68,29 47º53'94,55 1185m Ank008 Mac Phail Trilure 0 0 8 4 0 0 0 0 Ankazondandy 9 18º28'97,50 47º53'71,31 1236,4m Ank009 Mac Phail Trilure 0 0 9 11 0 0 0 0 Ankazondandy 10 18º27'89,41 47º50'12,44 1098,5m Ank010 Mac Phail Trilure 0 0 12 7 0 0 0 0 Ankazondandy 11 18º28'54,22 47º50'51,25 1259m Ank011 Mac Phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0

Tableau 1b : Résultat avec le piège Jackson associé au Cuelure

REGION SITES LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE TRAP_CODE PIEGES ATTRACTIF D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID Ankazondandy 1 18º28'22,12 47º53'16,27 1206,9m Ank001 Jackson cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 2 18º26'35,07 47º53'17,48 1225,5m Ank002 Jackson cuelure 3 0 157 0 0 0 0 0 Ankazondandy 3 18º28'09,78 47º53'15,249 1300,8m Ank003 Jackson cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 4 18º27'47,65 47º53'23,50 1247,5m Ank004 Jackson cuelure 11 0 244 0 0 0 0 0 Ankazondandy 5 18º28'88,16 47º53'68,01 1236,6m Ank005 Jackson cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 6 18º26'94,08 47º53'35,52 1232,1m Ank006 Jackson cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 7 18º28'37,136 47º52'33,17 1209m Ank007 Jackson cuelure 0 0 11 0 0 0 0 0 Ankazondandy 8 18º28'68,29 47º53'94,55 1185m Ank008 Jackson cuelure 0 0 7 0 0 0 0 0 Ankazondandy 9 18º28'97,50 47º53'71,31 1236,4m Ank009 Jackson cuelure 0 0 7 0 0 0 0 0 Ankazondandy 10 18º27'89,41 47º50'12,44 1098,5m Ank010 Jackson cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 11 18º28'54,22 47º50'51,25 1259m Ank011 Jackson cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0

i

ANNEXES I

Tableau 1c : Résultat avec le piège Jackson associé à la Trimedlure REGION SITES LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE TRAP_CODE PIEGES ATTRACTIF D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID Ankazondandy 1 18º28'22,12 47º53'16,27 1206,9m Ank001 Jackson Trimedlure 17 0 276 0 0 0 0 0 Ankazondandy 2 18º26'35,07 47º53'17,48 1225,5m Ank002 Jackson Trimedlure 2 0 109 0 0 0 0 0 Ankazondandy 3 18º28'09,78 47º53'15,249 1300,8m Ank003 Jackson Trimedlure 3 0 54 0 0 0 0 0 Ankazondandy 4 18º27'47,65 47º53'23,50 1247,5m Ank004 Jackson Trimedlure 3 0 73 0 0 0 0 0 Ankazondandy 5 18º28'88,16 47º53'68,01 1236,6m Ank005 Jackson Trimedlure 4 0 13 0 0 0 0 0 Ankazondandy 6 18º26'94,08 47º53'35,52 1232,1m Ank006 Jackson Trimedlure 1 0 62 0 0 0 0 0 Ankazondandy 7 18º28'37,136 47º52'33,17 1209m Ank007 Jackson Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 8 18º28'68,29 47º53'94,55 1185m Ank008 Jackson Trimedlure 0 0 9 0 0 0 0 0 Ankazondandy 9 18º28'97,50 47º53'71,31 1236,4m Ank009 Jackson Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 10 18º27'89,41 47º50'12,44 1098,5m Ank010 Jackson Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 Ankazondandy 11 18º28'54,22 47º50'51,25 1259m Ank011 Jackson Trimedlure 1 0 13 0 0 0 0 0

I – 2 REGION D’ANTSIRABE Tableau 2 : Résultat avec le piège Jackson associé à la Trimedlure REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE TRAP_CODE PIEGES ATTRACTIF D_d_m C_m_m ANTSIRABE AMBANO1 19º46'46,46 47º3'22,08 2157m Amb001 Jackson Trimedlure 0 81 ANTSIRABE AMBANO2 19º46'34,41 47º3'5,57 2118,8m Amb002 Jackson Trimedlure 0 27 ANTSIRABE ANIVOSAHA 19º46'30,99 47º3'9,21 2147,5m Ani001 Jackson Trimedlure 0 10

I – 3 REGION D’AMBILOBE Tableau 3 a : Résultat avec le piège Mac Phail associé au Trilure REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE TRAP_CODE PIEGES ATTRACTIFS D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f C_co_m C_co_f SpNONID AMBILOBE Sengaloka 13º12'02,73940 49º01'24,30548 33,469m IIAbl001 MacPhail Trilure 0 0 5 0 0 0 8 5 0 AMBILOBE Antsoha 13º12'32,12022 49º59'22,24703 24,214m IIAbl002 MacPhail Trilure 0 0 1 0 0 0 6 7 0 AMBILOBE Manongarivo 13º10'49,06479 49º03'18,77398 24,115m IIAbl003 MacPhail Trilure 3 0 0 0 0 0 32 20 0 AMBILOBE Mangamaro 13º10'38,16427 49º03'01,43337 32,796m IIAbl004 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 4 5 0 AMBILOBE Monpére 13º11'36,63751 49º03'01,22891 30,848m IIAbl005 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 7 8 0 AMBILOBE Matiakoho 13º11'51,68144 49º03'24,62517 40,327m IIAbl006 MacPhail Trilure 0 0 2 0 0 0 37 13 0 AMBILOBE Antafiakasaka 13º11'53,16909 49º02'56,74955 45,561m IIAbl007 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 8 4 0 AMBILOBE Agnorognala 13º11'19,41715 49º03'13,74873 17,357m IIAbl008 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 9 4 0 AMBILOBE Tsaratanana 13º10'38,15098 49º03'17,91970 19,285m IIAbl009 MacPhail Trilure 1 0 1 0 0 0 3 0 0 AMBILOBE Anjaridaina 13º11'24,57377 49º02'51,83501 26,186m IIAbl010 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 0

ii ANNEXE I

Tableau 3 b: Résultat avec le piège Tephri associé à la Trimedlure

REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE TRAP_CODE PIEGES ATTRACTIFS D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f C_co_m C_co_f SpNONID AMBILOBE Sengaloka 13º12'02,73940 49º01'24,30548 33,469m IIAbl001 Tephri Trimedlure 0 0 1 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Antsoha 13º12'32,12022 49º59'22,24703 24,214m IIAbl002 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Manongarivo 13º10'49,06479 49º03'18,77398 24,115m IIAbl003 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Mangamaro 13º10'38,16427 49º03'01,43337 32,796m IIAbl004 Tephri Trimedlure 0 0 1 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Monpére 13º11'36,63751 49º03'01,22891 30,848m IIAbl005 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Matiakoho 13º11'51,68144 49º03'24,62517 40,327m IIAbl006 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Antafiakasaka 13º11'53,16909 49º02'56,74955 45,561m IIAbl007 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Agnorognala 13º11'19,41715 49º03'13,74873 17,357m IIAbl008 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Tsaratanana 13º10'38,15098 49º03'17,91970 19,285m IIAbl009 Tephri Trimedlure 0 0 1 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Anjaridaina 13º11'24,57377 49º02'51,83501 26,186m IIAbl010 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Tableau 3 c: Résultat avec le piège Tephri associé au Methyl eugénol

REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE TRAP_CODE PIEGES ATTRACTIFS D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f C_co_m C_co_f SpNONID AMBILOBE Sengaloka 13º12'02,73940 49º01'24,30548 33,469m IIAbl001 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Antsoha 13º12'32,12022 49º59'22,24703 24,214m IIAbl002 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Manongarivo 13º10'49,06479 49º03'18,77398 24,115m IIAbl003 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Mangamaro 13º10'38,16427 49º03'01,43337 32,796m IIAbl004 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Monpére 13º11'36,63751 49º03'01,22891 30,848m IIAbl005 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Matiakoho 13º11'51,68144 49º03'24,62517 40,327m IIAbl006 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Antafiakasaka 13º11'53,16909 49º02'56,74955 45,561m IIAbl007 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Agnorognala 13º11'19,41715 49º03'13,74873 17,357m IIAbl008 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Tsaratanana 13º10'38,15098 49º03'17,91970 19,285m IIAbl009 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Anjaridaina 13º11'24,57377 49º02'51,83501 26,186m IIAbl010 Tephri Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0

iii

ANNEXES I

Tableau 3 d: Résultat avec le piège Jackson associé au Cuelure REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE TRAP_CODE PIEGES ATTRACTIFS D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f C_co_m C_co_f SpNONID AMBILOBE Sengaloka 13º12'02,73940 49º01'24,30548 33,469m IIAbl001 Jackson Cuelure 3 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Antsoha 13º12'32,12022 49º59'22,24703 24,214m IIAbl002 Jackson Cuelure 2 0 0 0 0 0 0 0 4 AMBILOBE Manongarivo 13º10'49,06479 49º03'18,77398 24,115m IIAbl003 Jackson Cuelure 2 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Mangamaro 13º10'38,16427 49º03'01,43337 32,796m IIAbl004 Jackson Cuelure 5 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Monpére 13º11'36,63751 49º03'01,22891 30,848m IIAbl005 Jackson Cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Matiakoho 13º11'51,68144 49º03'24,62517 40,327m IIAbl006 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Antafiakasaka 13º11'53,16909 49º02'56,74955 45,561m IIAbl007 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Agnorognala 13º11'19,41715 49º03'13,74873 17,357m IIAbl008 Jackson Cuelure 2 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Tsaratanana 13º10'38,15098 49º03'17,91970 19,285m IIAbl009 Jackson Cuelure 2 0 0 0 0 0 0 0 0 AMBILOBE Anjaridaina 13º11'24,57377 49º02'51,83501 26,186m IIAbl010 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0 0

I – 4 REGION DE NOSY BE Tableau 4 a : Résultat avec le piège Jackson associé au Cuelure REGION LOCALITY LATITUDE LONGITUDE TRAP_CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID NOSYBE Dzamandzary 13°21'01,84580S 48°11'38,80283E NB_001 Jackson cuelure 3 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Port 13°24'26,35908S 48°16'45,21775E NB_002 Jackson cuelure 3 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Andavakotoko 13°24'07,61366S 48°16'00,58595E NB_003 Jackson cuelure 2 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Sœur_jean_Batiste 13°23'23,21374S 48°16'17,76568E NB_004 Jackson cuel ure 54 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Ambonara 13°23'34,83018S 48°15'46,78783E NB_005 Jac kson cuelure 20 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Djabal_honko 13°23'12,82220S 48°14'20,488116E NB_00 6 Jackson cuelure 19 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Adigoheli 13°23'04,82217S 48°12'59,07562E NB_007 Ja ckson cuelure 6 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Dzamandzary 13°21'07,21929S 48°12'10,26129E NB_008 Jackson cuelure 8 0 0 0 0 0 0 0 Tableau 4 b : Résultat avec le piège Jackson associé au Methyl eugénol REGION LOCALITY LATITUDE LONGITUDE TRAP_CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID NOSYBE Dzamandzary 13°21'01,71143S 48°11'38,60293E NB_001 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Port 13°24'26,44812S 48°16'45,35145E NB_002 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Andavakotoko 13°24'07,59330S 48°16'00,52475E NB_003 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Sœur_jean_Batiste 13°23'22,77993S 48°16'17,05025E NB_004 Jackson Meth yl_eugénol 4 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Ambonara 13°23'34,72894S 48°15'46,86538E NB_ 005 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Djabal_honko 13°23'12,99724S 48°14'20,48502E NB_006 Jackson Methyl_eugénol 1 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Adigoheli 13°23'04,69556S 48°12'58,94526E NB _007 Jackson Methyl_eugénol 3 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Dzamandzary 13°21'07,21919S 48°12'10,36547E NB_008 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 1

iv ANNEXE I

Tableau 4 c : Résultat avec le piège Mac Phail associé au Trilure REGION LOCALITY LATITUDE LONGITUDE TRAP_CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID NOSYBE Dzamandzary 13°21'01,8880S 48°11'38,11918E NB_001 Mac_phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Port 13°24'26,22538S 48°16'45,23004E NB_002 Mac_phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Andavakotoko 13°24'07,61251S 48°16'00,66921E NB_003 Mac_phail Trilure 1 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Sœur_jean_Batiste 13°23'23,22490S 48°16'18,08529E NB_004 Mac_phail Trilure 19 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Ambonara 13°23'34,87253S 48°15'46,84701E NB_005 Mac_phail Trilure 4 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Djabal_honko 13°23'12,96141S 48°14'20,53946E NB_006 Mac_phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Adigoheli 13°23'04,79611S 48°12'59,11253E NB_007 Mac_phail Trilure 3 0 0 0 0 0 0 0 NOSYBE Dzamandzary 13°21'06,60877S 48°12'09,81736E NB_008 Mac_phail Trilure 6 0 0 0 0 0 0 0

I – 5 REGION DE MAJUNGA

Tableau 5 a : Résultat avec le piège Mac Phail associé au Trilure

REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID MAJUNGA TSARAMAN 15˚42'38,61219"S 46˚18'53,80988E 25,165m Maj_001 Mac Phail Trilure 0 0 0 3 1 0 0 0 MAJUNGA MORAFENO 15˚56'10,15861"S 45˚51'11,24017E 3,805m Maj_002 Mac Phail Trilure 54 0 1 0 0 0 0 0 MAJUNGA MANGARIVOTRA 15˚42'42,29651"S 46˚18'08,01482E 18,494m Maj_003 Mac Phail Trilure 2 0 2 1 0 0 0 0 MAJUNGA TSARARANO 15˚42'06,44895"S 46˚16'29,69488E 7,262m Maj_004 Mac Phail Trilure 1 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA ROVA 15˚43'13,31311"S 46˚18'28,82905E 35,897m Maj_005 Mac Phail Trilure 23 0 21 8 0 0 1 0 MAJUNGA TANAMBE 15˚55'45,08249"S 45˚62'13,86175E 30,502m Maj_006 Mac Phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA AMBOROVY 15˚40'06,32649"S 46˚20'38,17085E 11,108m Maj_007 Mac Phail Trilure 4 0 1 0 0 0 0 0 MAJUNGA ANKARAOBATO 15˚40'49,32060"S 46˚20'04,64669E 1,760m Maj_008 Mac Phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA NAMAKIA 15˚55'06,42754"S 46˚50'20,88294E 2,574m Maj_009 Mac Phail Trilure 2 0 0 0 0 0 1 0 MAJUNGA HARANTA 15˚43'22,25502"S 46˚19'13,05216E 10,577m Maj_010 Mac Phail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0

v

ANNEXES I

Tableau 5 b : Résultat avec le piège Jackson associé au Cuelure REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID MAJUNGA TSARAMAN 15˚42'38,61219"S 46˚18'53,80988E 25,165m Maj_001 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA MORAFENO 15˚56'10,15861"S 45˚51'11,24017E 3,805m Maj_002 Jackson Cuelure 18 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA MANGARIVOTRA 15˚42'42,29651"S 46˚18'08,01482E 18,494m Maj_003 Jackson Cuelure 6 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA TSARARANO 15˚42'06,44895"S 46˚16'29,69488E 7,262m Maj_004 Jackson Cuelure 4 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA ROVA 15˚43'13,31311"S 46˚18'28,82905E 35,897m Maj_005 Jackson Cuelure 11 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA TANAMBE 15˚55'45,08249"S 45˚62'13,86175E 30,502m Maj_006 Jackson Cuelure 6 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA AMBOROVY 15˚40'06,32649"S 46˚20'38,17085E 11,108m Maj_007 Jackson Cuelure 6 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA ANKARAOBATO 15˚40'49,32060"S 46˚20'04,64669E 1,760m Maj_008 Jackson Cuelure 13 0 1 0 0 0 0 0 MAJUNGA NAMAKIA 15˚55'06,42754"S 46˚50'20,88294E 2,574m Maj_009 Jackson Cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA HARANTA 15˚43'22,25502"S 46˚19'13,05216E 10,577m Maj_010 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0

Tableau 5 c : Résultat avec le piège Jackson associé au Methyl eugénol REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID MAJUNGA TSARAMAN 15˚42'38,61219"S 46˚18'53,80988E 25,165m Maj_001 Jackson Methyl eugénol 3 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA MORAFENO 15˚56'10,15861"S 45˚51'11,24017E 3,805m Maj_002 Jackson Methyl eugénol 7 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA MANGARIVOTRA 15˚42'42,29651"S 46˚18'08,01482E 18,494m Maj_003 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA TSARARANO 15˚42'06,44895"S 46˚16'29,69488E 7,262m Maj_004 Jackson Methyl_eugénol 2 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA ROVA 15˚43'13,31311"S 46˚18'28,82905E 35,897m Maj_005 Jackson Methyl_eugénol 5 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA TANAMBE 15˚55'45,08249"S 45˚62'13,86175E 30,502m Maj_006 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA AMBOROVY 15˚40'06,32649"S 46˚20'38,17085E 11,108m Maj_007 Jackson Methyl_eugénol 40 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA ANKARAOBATO 15˚40'49,32060"S 46˚20'04,64669E 1,760m Maj_008 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA NAMAKIA 15˚55'06,42754"S 46˚50'20,88294E 2,574m Maj_009 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA HARANTA 15˚43'22,25502"S 46˚19'13,05216E 10,577m Maj_010 Jackson Methyl_eugénol 0 0 0 0 0 0 0 0

Tableau 5 d : Résultat avec le piège Jackson associé à la Trimedlure REGION LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_c_m C_c_f Rh_s spID MAJUNGA TSARAMAN 15˚42'38,61219"S 46˚18'53,80988E 25,165m Maj_001 Jackson Trimedlure 1 0 3 0 0 0 0 0 MAJUNGA MORAFENO 15˚56'10,15861"S 45˚51'11,24017E 3,805m Maj_002 Jackson Trimedlure 36 0 1 0 2 0 0 0 MAJUNGA MANGARIVOTRA 15˚42'42,29651"S 46˚18'08,01482E 18,494m Maj_003 Jackson Trimedlure 3 0 1 0 0 0 0 0 MAJUNGA TSARARANO 15˚42'06,44895"S 46˚16'29,69488E 7,262m Maj_004 Jackson Trimedlure 6 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA ROVA 15˚43'13,31311"S 46˚18'28,82905E 35,897m Maj_005 Jackson Trimedlure 1 0 23 0 0 0 0 0 MAJUNGA TANAMBE 15˚55'45,08249"S 45˚62'13,86175E 30,502m Maj_006 Jackson Trimedlure 5 0 0 0 0 0 0 0

vi ANNEXE I

MAJUNGA AMBOROVY 15˚40'06,32649"S 46˚20'38,17085E 11,108m Maj_007 Jackson Trimedlure 7 0 1 0 0 0 0 0 MAJUNGA ANKARAOBATO 15˚40'49,32060"S 46˚20'04,64669E 1,760m Maj_008 Jackson Trimedlure 1 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA NAMAKIA 15˚55'06,42754"S 46˚50'20,88294E 2,574m Maj_009 Jackson Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 MAJUNGA HARANTA 15˚43'22,25502"S 46˚19'13,05216E 10,577m Maj_010 Jackson Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0

I – 6 REGION DE TAMATAVE

Tableau 6 a : Résultat avec le piège Mac Phail associé au Trilure LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_man_m C_man_f C_c_m C_c_f Rh_s spID Brickaville 18º47'54,15359 49º01'51,15360 -1,716m Bric001 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Ambodimanga 18º09'13,12325 49º24'47,12111 7,494m Tam001 MacPhail Trilure 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0 Andalamahintsy 18º10'01,51738 49º21'37,17034 11,908m Tam002 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 SalazamayNord 18º07'27,70540 49º24'16,50252 2,065m Tam003 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 Mpandrotsiriry 18º03'28,87911 49º22'56,67180 10,613m Tam004 MacPhail Trilure 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 Vohibenjana 17º58'22,92993 49º24'57,92762 12,137m Tam005 MacPhail Trilure 0 0 0 0 10 25 0 0 0 0 Tanambao Nosibe 17º53'41,31991 49º27'16,77475 14,702m Tam006 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Antetezana 17º46'41,31655 49º29'12,09781 -5,195m Tam007 MacPhail Trilure 1 0 0 0 6 11 0 0 0 0 Foulpointe 17º41'57,36686 49º30'13,23393 6,102m Tam008 MacPhail Trilure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fénérive Est 17º23'38,62710 49º25'32,26588 31,697m FenEst001 MacPhail Trilure 0 0 0 0 5 2 0 0 0 0

Tableau 6 b : Résultat avec le piège Jackson associé au Cuelure LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_man_m C_man_f C_c_m C_c_f Rh_s spID Brickaville 18º47'54,15360 49º01'51,15361 -1,716m Bric001 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Ambodimanga 18º09'13,12326 49º24'47,12112 7,494m Tam001 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Andalamahintsy 18º10'01,51739 49º21'37,17035 11,908m Tam002 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 SalazamayNord 18º07'27,70541 49º24'16,50253 2,065m Tam003 Jackson Cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Mpandrotsiriry 18º03'28,87912 49º22'56,67181 10,613m Tam004 Jackson Cuelure 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Vohibenjana 17º58'22,92994 49º24'57,92763 12,137m Tam005 Jackson Cuelure 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Tanambao Nosibe 17º53'41,31992 49º27'16,77476 14,702m Tam006 Jackson Cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Antetezana 17º46'41,31656 49º29'12,09782 -5,195m Tam007 Jackson Cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Foulpointe 17º41'57,36687 49º30'13,23394 6,102m Tam008 Jackson Cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fénérive Est 17º23'38,62711 49º25'32,26589 31,697m FenEst001 Jackson Cuelure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

vii

ANNEXES I

Tableau 6 c : Résultat avec le piège Jackson associé au Methyl eugénol

LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_man_m C_man_f C_c_m C_c_f Rh_s spID Brickaville 18º47'54,15361 49º01'51,15362 -1,716m Bric001 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Ambodimanga 18º09'13,12327 49º24'47,12113 7,494m Tam001 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Andalamahintsy 18º10'01,51740 49º21'37,17036 11,908m Tam002 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 SalazamayNord 18º07'27,70542 49º24'16,50254 2,065m Tam003 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Mpandrotsiriry 18º03'28,87913 49º22'56,67182 10,613m Tam004 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Vohibenjana 17º58'22,92995 49º24'57,92764 12,137m Tam005 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Tanambao Nosibe 17º53'41,31993 49º27'16,77477 14,702m Tam006 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Antetezana 17º46'41,31657 49º29'12,09783 -5,195m Tam007 Jackson Methyl_eugenol 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Foulpointe 17º41'57,36688 49º30'13,23395 6,102m Tam008 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fénérive Est 17º23'38,62712 49º25'32,26590 31,697m FenEst001 Jackson Methyl_eugenol 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Tableau 6 d : Résultat avec le piège Tephri associé à la Trimedlure

LOCALITE LATITUDE LONGITUDE ALTITUDE CODE TRAP_NAME ATTRACTANT D_d_m D_d_f C_m_m C_m_f C_man_m C_man_f C_c_m C_c_f Rh_s spID Brickaville 18º47'54,15362 49º01'51,15363 -1,716m Bric001 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Ambodimanga 18º09'13,12328 49º24'47,12114 7,494m Tam001 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 53 0 0 0 Andalamahintsy 18º10'01,51741 49º21'37,17037 11,908m Tam002 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 SalazamayNord 18º07'27,70543 49º24'16,50255 2,065m Tam003 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Mpandrotsiriry 18º03'28,87914 49º22'56,67183 10,613m Tam004 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 Vohibenjana 17º58'22,92996 49º24'57,92765 12,137m Tam005 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 10 0 0 0 0 0 Tanambao Nosibe 17º53'41,31994 49º27'16,77478 14,702m Tam006 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 5 0 2 0 0 0 Antetezana 17º46'41,31658 49º29'12,09784 -5,195m Tam007 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 Foulpointe 17º41'57,36689 49º30'13,23396 6,102m Tam008 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fénérive Est 17º23'38,62713 49º25'32,26591 31,697m FenEst001 Tephri Trimedlure 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

viii ANNEXE II

II RESULTAT DE L’ELEVAGE AU LABORATOIRE

Tableau 9 : Obtention des Adultes de Ceratitis manjakatompo à partir des pupes

FRUIT: Citrus aurantiaca (RUTACEAE) STADE Durée en Jours DATE Tºmin Tºmoy Tºmax HR%min HR%max W L1 L2 L3 Pupe Adulte TOTAL Durée min Durée moy Durée max 10-20/03/07 22,5 25 28 59,95 85,75 30 26 26 4 8 11 19-27/03/07 23 25,5 28 63 87 7 7 7 5 7 9 19-28/03/07 22,33 25 28 58 83 4 4 4 9 10 10 07-05/05/07 21,2 22,6 24 55,8 83 26 25 25 12 14 15

ix ANNEXES III

FICHE DE CAPTURE

REGION : DATE : CODE :

LOCALITE PIEGES ATTRACTIFS TOTAL Espèce Nbr Espèce Nbr AUTRES Nbr OBSERVATIONS ♂ ♀ ♂ ♀ ♂ ♀

x ANNEXE III

RESUME :Différents types de pièges et attractifs ont été utilisés pour recenser les espèces de mouches de fruits présentes à Madagascar : Mac Phail, Tephri, Jackson contenant : soit des paraphéromones tels que la Trimedlure, le Cuelure, Methyl eugénol, soit des attractifs alimentaires comme le Torula yeast, le Nulure, le Trilure. Cinquante-deux localités ont fait l’objet de cette étude : un site de suivi permanent sur le Haut plateau Sud, et des sites de captures de courte durée (3 à 15 jours) dans différentes régions : Haut plateau Sud, Nord, Nord Ouest, Est. Huit espèces différentes ont été ainsi capturées. Il s’agit de Ceratitis malgassa, Ceratitis manjakatompo, Ceratitis tananarivana, Ceratitis capitata, Ceratitis cosyra toutes des Ceratitinae et Dacus demmerezi , Cryptophorellia sp et enfin une espèce en cours d’identification pour les Dacinae. Le Trimedlure n’attire que les mâles des Ceratitinae, le Cuelure attire les mâles des Dacinae, et le Methyl eugénol attire les mâles des Dacinae aussi, alors que les attractifs alimentaires attirent en même temps les Ceratitinae et les Dacinae mâles et femelles. Mots clés : Pièges, mouches de fruits, paraphéromones, attractifs alimentaires, Ceratitis malgassa, Ceratitis manjakatompo, Ceratitis tananarivana, Ceratitis capitata, Ceratitis cosyra, Dacus demmerezi , Cryptophorellia sp.

ABSTRACT : Different traps types and attractants have been used to inventory fruit flies species existing in Madagascar: Mac Phail, Tephri, Jackson containing either parapheromones such as Trimedlure, Cuelure, Methyl eugenol, or the food attractants such as Torula yeast, Nulure, Trilure. Fifty-two localities were surveyed: one permanent sustained site in the South Highland and more captures sites for short period (3 to 15 days) in the different regions: Highland, North, North West, and East. Eight species were trapped: namely Ceratitis malgassa, Ceratitis manjakatompo, Ceratitis tananarivana, Ceratitis capitata, Ceratitis cosyra all of them Ceratitinae, and Dacus demmerezi , Cryptophorellia sp , and unidentified species for Dacinae. Trimedlure attracts only Ceratitinae males, Cuelure attracts Dacinae males, and Methyl eugenol attracts Dacinae males, so food attractants attract at the same time Ceratitinae and Dacinae males and females.

Key words : Traps, Fruit flies, parapheromones, food attractants, Ceratitis malgassa, Ceratitis manjakatompo, Ceratitis tananarivana, Ceratitis capitata, Ceratitis cosyra, Dacus demmerezi , Cryptophorellia sp.