SAS RiVerGaz LA RIBOTELIERE 49360

Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage

VOLET B

Rubrique N°2781-1a et 2781-2 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

Dossier réalisé par le pôle conseil aux entreprises de la Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire

Juillet 2018

Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

SOMMAIRE I. Préambule ...... 4 II. Le périmètre d’étude ...... 5 II.1. Les exploitations concernées par le projet ...... 5 II.2. Plan général de situation ...... 5 II.3. Représentations cartographiques des parcelles par exploitation ...... 5 II.4. Liste des communes concernées par le plan d’épandage ...... 6 III. Le milieu naturel : identification des contraintes du périmètre d’étude et analyse des effets ...... 7 III.1. Le paysage agricole ...... 7 III.2. Les espaces protégés ...... 7 III.2.1. Cas général ...... 7 III.2.1. Les espaces protégés du périmètre d’étude ...... 8 III.2.2. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ...... 9 III.2.3. SDAGE ...... 11 III.2.4. Les autres zonages ...... 18 III.2.5. Hydrogéologie ...... 19 III.2.6. Arrêté de protection de captage du Ribou/Verdon...... 20 III.3. Analyse des effets sur l’environnement ...... 21 III.3.1. Les effets sur le milieu environnant...... 21 III.3.2. Les effets sur les espaces protégés ...... 21 III.3.3. Les effets sur les parcelles d’épandage...... 21 III.3.4. Impact sur les flux en éléments métalliques ...... 23 IV. Le plan d’épandage : distances réglementaires et capacités du sol à l’épandage...... 27 IV.1. Contexte géologique ...... 27 IV.1.1. Le Gneiss et migmatites ...... 27 IV.1.2. Granite et granodiorite ...... 27 IV.1.3. Méta rhyolites ...... 28 IV.2. Description des solums du périmètre d’étude ...... 28 IV.2.1. Méthode retenue pour la description des sols ...... 28 IV.2.2. Le solum ...... 29 IV.2.3. Lexique pédologique ...... 29

Page 1 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

IV.3. Description des Unités Typologiques de Sol (UTS) identifiées lors des visites terrain :...... 29 IV.3.1. Solums sur gneiss : ...... 29 IV.3.2. Solums sur migmatite : ...... 30 IV.3.3. Solums sur granite et granodiorite plus ou moins altérés : ...... 31 IV.3.4. Solums sur altérite de méta-rhyolite :...... 31 IV.4. Détermination de l’aptitude des sols à l’épandage du digestat liquide et du digestat solide ...... 32 IV.5. Distances d’épandage ...... 34 IV.6. Les pentes ...... 34 IV.7. Synthèse globale des surfaces selon les aptitudes ...... 37 V. Représentation cartographique des surfaces épandables ...... 37 VI. Gestion agronomique ...... 38 VI.1. Les flux N / P2O5 / K2O...... 38 VI.2. Capacité de retour...... 38 VI.2.1. 1 ère règle : le respect de l’équilibre phosphore ...... 38 VI.2.2. 2 ème règle : le respect des plafonds de pression azotée en zone vulnérable...... 38 VI.2.3 contrôle : le respect de l’équilibre du plan de fumure en azote et en phosphore ...... 38 VI.3. Systèmes de cultures en présence, rotations dans le périmètre d’étude et justification des doses d’apport ...... 39 VI.3.1. Systèmes de cultures en présence et rotations...... 39 VI.3.2. Justification des doses d’apport ...... 39 VI.4. L’épandage des matières fertilisantes ...... 53 VI.4.1. L’épandage du digestat solide ...... 53 VI.4.2. L’épandage du digestat liquide ...... 53 VI.5. Logistique des flux de matière et de stockage ...... 53 VI.5.1. Fumiers et digestat solide ...... 53 VI.5.2. Lisiers et digestat liquide ...... 54 VI.6. Répartition des responsabilités ...... 54 VI.7. Traçabilité mise en œuvre pour le suivi agronomique ...... 55 VI.7.1. L’analyse des digestats et la notion de lot ...... 55 VI.7.2. Les reliquats azotés ...... 57 VI.7.3. Les modalités de surveillance des opérations d’épandage ...... 57

Page 2 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

VI.7.4. L’actualisation du plan d’épandage ...... 57 VI.7.5. Bilan annuel et contrôle ...... 58 VI.7.6. Les contrats d’apport et de reprise ...... 58 VI.7.7. Suivi de la qualité des sols ...... 58 VI.8. Impact administratif pour les exploitations agricoles ...... 59 VI.9. Alternative à la méthanisation en cas de contamination ...... 59 VII. Sources réglementaires en matière d’épandage ...... 60 VII.1. Arrêté du 10 novembre 2009 ...... 60 VII.2. Arrêté du 2 février 1998 ...... 60 VII.3. Arrêté n°2013/DRAAF-DREAL/ n°373 ...... 60 VII.4. Arrêté national du 11 octobre 2016 ...... 60 VII.5. Arrêté régional n°132 du 24 juin 2014 ...... 61 VII.6. Arrêté PAR n°211/SGAR/2014 du 27 juin 2014 ...... 61 VII.7. Arrêté inter-préfectoral (Maine-et-Loire et Deux-Sèvres) n°2014-335- 0005 du 1er décembre 2014...... 61 VII.8. Arrêté programme d’action du Ribou N° 2015-DDT-49-79-SEEF/PPE-01 du 05/06/2015 ...... 61 VII.9. Orientation du SDAGE ...... 61 VIII. Conclusion ...... 62 VIII.1. Bilan des flux de matière ...... 62 VIII.2. Les surfaces d’épandage : ...... 62 VIII.3. Les avantages des produits fertilisants épandus : ...... 62 VIII.4. Les chargements en unités fertilisantes : ...... 63 IX. Sommaire des annexes du volet B ...... 64

Page 3 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

I. Préambule

L’origine, les conditions d’élaboration et les caractéristiques physico-chimiques des matières fertilisantes sortantes de l’unité « SAS RiVerGaz » ont été décrites dans le volet A de l’étude d’impact, au paragraphe I.3.3 « Matières entrantes » et I.3.4 « Le procédé de traitement et les installations industielles ».

Dans le projet Rivergaz, on distingue 3 types de matières sortantes dont deux seront épandues chez les prêteurs de terres du projet.

Le digestat solide 1 : il est issu de la séparation de phase du digestat brut par presse à vis. Il sera retourné aux agriculteurs adhérents de Rivergaz. Le digestat solide est considéré de type I. Les valeurs agronomiques prévisionnelles sont les suivantes :

+ MS N tot NH 4 Norg P2O5 K2O Digesta t % sur 20,0% 1,010% 0,19% 0,82% 0,55% 0,78% solide 1 brut

Le digestat solide 2 : il est issu de la centrifugation et sera exporté vers une plateforme de compostage. Voir convention en annexe 12.

Les valeurs agronomiques prévisionnelles sont les suivantes :

+ MS N tot NH 4 Norg P2O5 K2O Digestat % sur 20,0% 1,122% 1,10% 0,022% 0,61% 0,95% solide 2 brut

Le digestat liquide : il est issu de la séparation de phase du digestat brut et sera retourné aux agriculteurs de Rivergaz. Il est considéré de type II. Les valeurs agronomiques prévisionnelles sont les suivantes :

+ MS N tot NH 4 Norg P2O5 K2O Digestat % sur 5,5% 0,429% 0,41% 0,019% 0,365% 0,720% liquide brut

Au vu des volumes entrant, il sera produit :

• 16 199 tonnes de digestat solide 1. • 2 436 tonnes de digestat solide 2. • 24 163 tonnes de digestat liquide.

Page 4 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

II. Le périmètre d’étude

II.1. Les exploitations concernées par le projet

Ce plan d’épandage concerne 33 exploitations agricoles. Il s’étend sur 15 communes situées dans le sud-ouest du Maine et Loire et au nord-ouest des Deux-Sèvres, dans un rayon de moins de 15 km autour de Maulévrier. La liste des exploitations concernées par le projet SAS RiVerGaz est présentée en annexe n°1 . Une exploitation adhérente au projet ne fait pas partie du plan d’épandage car elle ne reprendra pas de digestats, il s’agit de la SCEA Gallin’œuf.

II.2. Plan général de situation

Les parcellaires des exploitations sur lesquelles pourront être épandus le digestat solide 1 et le digestat liquide sont localisées et représentées en annexe n°2. Elles se situent sur les communes de : CHANTELOUP-LES-BOIS, , CORON, LA PLAINE, , , MAULEON, MAULEVRIER, MAZIERES EN MAUGES, NUAILLE, SAINT PIERRE-DES-ECHAUBROGNES, SOMLOIRE, , TREMENTINES, YZERNAY .

La surface totale est de 3477 ha de SAU. La surface épandable est de 2913 ha.

II.3. Représentations cartographiques des parcelles par exploitation

Les plans de situation de chaque exploitation, précis au 1/25 000ème, sont présentés en annexe n°3. Ces cartes nous permettent de localiser les parcelles à proximité des espaces protégés.

Page 5 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

II.4. Liste des communes concernées par le plan d’épandage

Tableau 1 : Liste des communes concernées par le plan d’épandage COMMUNES COMPRISES DANS LE RAYON D ’AFFICHAGE DE 3 KM DE LA COMMUNES CONCERNEES COMMUNE DEPARTEMENT RUBRIQUE 3532 PAR LE PLAN D ’EPANDAGE (UNITE DE METHANISATION ET /OU STOCKAGES DEPORTES CHANTELOUP -LES - 49 Oui Oui BOIS CHOLET 49 Oui Oui CORON 49 Oui LA PLAINE 49 Oui Oui LA TESSOUALLE 49 Oui Oui LES CERQUEUX -DE - 49 Oui Oui MAULEVRIER MAULEON dont 79 Oui Oui Loublande et Moulins MAULEVRIER 49 Oui Oui MAZIERES EN 49 Oui Oui MAUGES NUAILLE 49 Oui oui ST PIERRE -DES - 79 Oui Oui ECHAUBROGNES SOMLOIRE 49 Oui oui TOUTLEMONDE 49 Oui Oui TREMENTINES 49 Oui oui YZERNAY 49 Oui Oui VEZINS 49 Oui

Page 6 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

III. Le milieu naturel : identification des contraintes du périmètre d’étude et analyse des effets

Les communes du périmètre d’étude abritent un certain nombre de zones de protection identifiables que nous allons définir et présenter pour analyser les effets du projet sur celles-ci.

III.1. Le paysage agricole

L’agriculture du territoire concerné par le projet Rivergaz est une agriculture principalement d’élevage, avec une forte présence des prairies, permanentes ou temporaires. Le secteur d’étude est dominé par les paysages de bocage. Les modes de conduite favorisent la polyculture élevage. On retrouve principalement des exploitations engagées dans la production laitière et de viande mais aussi des élevages hors sol de porcs ainsi que des volailles, standard ou plein air. Cela se traduit dans le paysage par la présence de stabulations, d’enclos, de granges et de bâtiments d’élevage hors sol. Les éléments paysagers tels que les haies ou les bandes enherbées sont relativement présents, ayant une incidence positive sur la qualité de l’eau. La topographie présente un milieu qui peut être assez vallonné notamment près du lac du Ribou.

L’engagement des exploitations dans ce projet de méthanisation ne remet pas en cause le type d’élevage de chacun, et ne modifiera pas non plus le paysage agricole de bocage du secteur.

Depuis 2015, un arrêté préfectoral court sur le territoire du Ribou Verdon. Des diagnostics agroenvironnement, d’aménagement du territoire et des cours d’eau sont réalisés sur toutes les exploitations. Les données sont ensuite utilisées pour un travail de concertation par sous bassin versant qui conduira à la restauration ou mise en place de zones tampons, à la restauration de cours d’eau, l’implantation de bandes enherbées et prairies permanentes, et à la plantation de haies à enjeu eau.

III.2. Les espaces protégés

III.2.1. Cas général

Les communes du périmètre d’étude abritent un certain nombre de zones de protection identifiables que nous allons définir et présenter pour analyser les effets du projet sur celles-ci. Il n’y a pas de zones Natura 2000 en aval hydraulique proche des parcelles épandues.

Page 7 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Une carte générale de la localisation des parcelles par rapport aux espaces protégés est présentée en annexe 2 et les cartes au 1/25000ème en annexe 3 .

III.2.1. Les espaces protégés du périmètre d’étude

Les terres sur lesquelles le digestat solide 1, et le digestat liquide sont susceptibles d’être épandus ont été listées précédemment. Le tableau ci-dessous (source : INPN) liste tous les espaces protégés répertoriés sur ces communes et permet de situer les exploitations face aux enjeux environnementaux du secteur. Plusieurs zonages se chevauchent et se recoupent.

Tableau 2 : Espaces protégés identifiés sur le périmètre d’étude Protection(s) Intitulé de la zone réglementaire(s) Sites classé s et inscrits Château des Colbert : monument historique inscrit Parc du château des Colbert : site protégé Inscrit + site protégé classé Menhir dit "LA PIERRE AU SEL" : monument historique classé Rochers de Pyrôme : site classé Moulins à vent de Péronne : monument historique inscrit Château de Somloire : monument historique Inscrit Menhir dit "LA PIERRE PLATE" : monument historique Inscrit Menhir de "LA GARDE" ou "PIERRE À HUILE" : Monument historique Inscrit

Stratégie nationale de création 115 Etang de Péronne d'aires protégées

Argilières des Poteries La Corbelière de Moulins Etang de la Challoire Espace naturel sensible Etang de Péronne Carrières et côteaux de Fiole Crête du Puy St-Bonne Lac du Verdon Etang des Noues Plan National d'Action 106807 LURONIUM NATANS

Plan de conservation régional 110306 OPHIOGLOSSUM AZORICUM

Page 8 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

ZNIEFF type 1 20100001 Etang de Péronne 00002037 Zone à l’ouest des poteries 00002012 Lac du Verdon 00002006 Etang de Challoire 00000729 Forêt de Boissière 00002120 Pont vouté à la pointe 20100002 Etangs des noues Inventaires 00002117 Pont dalle le petit Chambord 00002008 Etang de la Thibaudière 00002038 Carrière de fiole et coteaux voisins 00002193 Bois d’Anjou ZNIEFF type 2 20360000 Crête de Puy -Saint -Bonnet 20100001 Etang de Péronne 20100000 Massif Forestier de Nuaille-Chanteloup Eaux et Arrêté de captage Ribou - Verdon milieu Schéma SAGE Thouet aquatique d’Aménagement SAGE Evre Thau Saint-Denis et de Gestion des SAGE Layon Aubance SAGE Sèvre Nantaise Eaux (SAGE)

Les espaces protégés sont repris et listés en fonction des communes dans le tableau présenté en annexe n°4 .

Les communes du plan d’épandage sont concernées par tout ou partie de ces zonages. Cependant les parcelles du plan d’épandage ne sont pas forcément concernées. Les plans de situation des exploitations présentés en annexe n°3 intègrent les périmètres des espaces protégés. Nous nous attacherons donc plus particulièrement aux zonages suivants :

III.2.2. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)

Les ZNIEFF correspondent à des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue 2 types de ZNIEFF : - les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; - les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.

III.2.2.1. ZNIEFF Type I

LAC DU VERDON 00002012 : (Source : site internet de l’INPN)

Page 9 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Le lac du Verdon, créé en 1979 afin de soutenir l'étiage du lac du Ribou qui alimente la ville de Cholet en eau potable, présente un intérêt ornithologique élevé ainsi qu'un intérêt halieutique. Le lac est un lieu de nourrissage et de repos pour les anatidés, les limicoles de passage. Plusieurs espèces de passereaux nordiques observés en hiver. Les variations du niveau de l'eau entraînent l'apparition de pelouses rases favorables aux oiseaux herbivores (Canard siffleur, Foulque). L'ensemble floristique et paysager mérite d'être préservé, comportant deux espèces de plantes protégées au niveau régional.

L’EARL de la Borde Vieille est concerné pour les ilots 16 et 17.

ETANG DE LA CHALLOIRE 00002006 : (Source : site internet de l’INPN)

Petit ensemble composé d'un étang possédant une riche végétation aquatique et rivulaire, et de prairies humides.

Celles-ci hébergent un cortège floristique tout à fait remarquable pour les Mauges, notamment en ce qui concerne les orchidées, avec une espèce protégée au niveau national.

Le GAEC des Acacias est concerné, les ilots 4 et 14 sont à proximités.

Etang de Péronne 20100001: (Source : site internet de l’INPN)

Etang forestier présentant de belles ceintures végétales. Flore aquatique et des berges exondées remarquables, avec en particulier diverses espèces de characées dont certaines rares. Présence d'un ptéridophyte rare au niveau de la digue. Intérêt mycologique important, localisé principalement en queue d'étang. Intérêt ornithologique avec la nidification d'espèces inféodées au milieu aquatique.

Le GAEC Sechet-Guillemet est concerné, les ilots 2 et 3 sont à proximité.

III.2.2.2. ZNIEFF Type II

20100000 Massif Forestier de Nuaille-Chanteloup: (Source : site internet de l’INPN)

Forêt mixte comportant diverses essences de feuillus et des secteurs enrésinés de moindre intérêt. Quelques zones de futaie sont présentes. Il s'agit du seul massif forestier important des Mauges.

Page 10 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Quelques zones de landes, de zones marécageuses et d'étangs renforcent l'intérêt biologique de la zone. L'intérêt botanique est surtout localisé au niveau des étangs, avec la présence de plusieurs plantes protégées. Très grande diversité mycologique (plus de 500 espèces) du fait de la géologie avec présence d'espèces très rares ou menacées. L'intérêt faunistique est fourni par les oiseaux, ainsi que par la présence d'une population importante de cervidés. Cette dernière est d'ailleurs à l'origine d'une sur-fréquentation du site en période de brame. Présence de plusieurs espèces d'odonates, deux d'entre elles étant protégées au niveau régional.

L’EARL le Bordage Des Baux est concernée avec l’ilot 15. L’EARL de la Forêt est concernée avec les ilots 5, 6. L’EARL de l’Aubrière est concernée avec l’îlot 5. Le GAEC des Acacias est concerné avec l’ilot 1. Le GAEC Frouin est concerné avec l’ilot 1. Le GAEC Sechet-Guillemet est concerné avec les ilots 1, 2, 3, 6, 9, 10. Le GAEC Goineau est concerné avec les ilots 4, 3.

III.2.3. SDAGE

Les départements de Maine et Loire et des Deux-Sèvres sont gérés par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne.

Le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 défini 14 objectifs qui sont les suivants :

1- Repenser les aménagements de cours d’eau 2- Réduire la pollution par les nitrates 3- Réduire la pollution organique 4- Maîtriser la pollution par les pesticides 5- Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses 6- Protéger la santé en protégeant l’environnement 7- Maîtriser les prélèvements d’eau 8- Préserver les zones humides 9- Préserver la biodiversité aquatique 10- Préserver le littoral 11- Préserver les têtes de bassin versant 12- Facilité la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques 13- Mettre en place des outils réglementaires et financiers 14- Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

On rappellera que le SDAGE Loire-Bretagne, prescrit la nécessité d’équilibrer les apports en fonction des exportations des cultures.

Page 11 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Respect des objectifs du SDAGE Loire Bretagne par le projet RiverGaz

Tableau 3 : Objectifs du Sdage et impacts du projet Objectifs Projet Rivergaz 1- Repenser les aménagements de cours d’eau Pas d’impact du projet sur les aménagements de cours d’eau. 2- Réduire la pollution par les nitrates Le plan d’épandage prévu pour le projet a pour objectif de respecter la réglementation en termes d’épandages. Les apports se feront en respect de la Directive Nitrates. Le Paysage bocager (haies, talus…) permet de limiter les risques de transfert. 3- Réduire la pollution organique Le plan d’épandage a été dimensionné de manière à réaliser des apports sans surfertilisation et en accord avec les besoins des cultures. Le projet permettra également de supprimer les stockages au champ. 4- Maîtriser la pollution par les pesticides Le projet ne modifiera pas les pratiques des exploitations concernées. La méthanisation détruit les graines d’adventices et peut contribuer à diminuer les pratiques de désherbage. 5- Maîtriser les pollutions dues aux substances Seul du digestat sera valorisé sur le plan dangereuses d’épandage réalisé dans ce dossier. Concernant le site de méthanisation et l’éventuel stockage de substances dangereuses, on se reportera au Volet A de la demande d’autorisation. 6- Protéger la santé en protégeant Les épandages seront réalisés en suivant la l’environnement règlementation, sans risque de surfertilisation et hors des périodes pluvieuses et de grands vents. La Directive Nitrates sera respectée. 7- Maîtriser les prélèvements d’eau Le projet n’induit pas de prélèvements d’eau.

Page 12 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

8- Préserver les zones humides Une compensation de la zone humide concernée par le site de méthanisation sera mise en place. Les zones humides sur les exploitations ne seront pas impactées. 9- Préserver la biodiversité aquatique Tout est mis en œuvre avec le projet pour 10- Préserver le littoral protéger l’environnement et notamment la qualité 11- Préserver les têtes de bassins versants de eaux. Les apports de digestat s’effectueront 12- Faciliter la gouvernance et la cohérence des en fonction des besoins des cultures sans territoires surfertilisation. De plus, ce projet touche 33 exploitations ce qui permet d’accroitre la cohérence territoriale. Le respect des règles sur le captage du Ribou contribuera à la préservation de la qualité de l’eau. 13- Mettre en place des outils réglementaires et Pas d’impact du projet. financiers 14- Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Le comité de bassin Loire Bretagne porte l’accent sur la diminution des teneurs en phosphate dans l’eau, et en particulier sur l’équilibre de la fertilisation des cultures. De ce point de vue, les balances globales prévisionnelles NPK ont été établies en respectant la règle de l’équilibre des importations/exportations en azote et en acide phosphorique. Les quantités de digestat solide et de digestat liquide retournées aux exploitations agricoles dépendent clairement des capacités de chaque exploitation à exporter l’acide phosphorique par les cultures. Chaque exploitation dispose d’un plan prévisionnel de fertilisation et d’un cahier d’épandage.

Le projet de méthanisation prend en compte les aspects environnementaux et respecte le SDAGE Loire-Bretagne. Le plan d’épandage est suffisamment dimensionné et prend en compte la Directive Nitrates. Le stockage au champ sera supprimé par le programme, et les haies et éléments topographiques seront conservés. Le site de méthanisation est situé sur une zone humide, une étude a été réalisée afin de compenser cette zone humide.

III.2.3.1. Les Sages

Les exploitations sont concernées par 4 SAGE : - Evre Thau Saint-Denis - Layon-Aubance - Thouet - Sèvre Nantaise

Page 13 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Le SAGE Thouet :

L’arrêté de périmètre a été validé le 20 décembre 2010. Le SAGE est en cours d’élaboration et en est à la définition des scénariis. Les Enjeux sont les suivants : - Le développement des ressources alternatives et la sécurisation de l’alimentation en eau potable. - La reconquête de la qualité des eaux de surface. - La gestion quantitative de la ressource. - La protection des têtes de bassins et des espaces naturels sensibles. - Le rétablissement d’une connectivité amont-aval des cours d’eau. - La valorisation touristique et la maitrise des loisirs liés à l’eau.

Le projet Rivergaz suivra l’élaboration du SAGE et s’efforcera d’en respecter les objectifs.

Page 14 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Le SAGE Layon-Aubance-Louets :

Le SAGE est en révision depuis 2011 et le périmètre est validé depuis le 3 juin 2014.

Les Enjeux sont les suivants : - Gouvernance et organisation. - Qualité physico-chimique des eaux douces. - Qualité des milieux aquatiques. - Aspects quantitatifs.

Comme pour le SAGE Thouet, le projet Rivergaz suivra l’élaboration du SAGE et s’efforcera d’en respecter les objectifs.

Page 15 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Le SAGE Evre-Thau-Saint Denis :

Le SAGE Evre Thau Saint Denis a été validé par arrêté préfectoral le 8 février 2018. Ses enjeux et objectifs sont les suivants :

Tableau 4 : enjeux et objectifs du sage Evre Thau St Denis Enjeux Objectifs Restauration des écoulements et des fonctions Assurer la continuité écologique des cours d’eau biologiques des cours d'eau, Restaurer le fonctionnement hydro-morphologique des cours d’eau, en particulier sur les affluents Reconquête des zones humides et préservation de la Préserver, gérer et restaurer les zones humides afin biodiversité de maintenir leurs fonctionnalités Surveiller la prolifération et organiser la lutte contre les espèces envahissantes Amélioration de la gestion quantitative de la ressource Assurer l’équilibre entre la ressource et les besoins, en eau notamment pour l’usage prioritaire Limiter le ruissellement et favoriser le stockage naturel et l’infiltration des eaux à l’échelle du bassin versant Améliorer les connaissances sur les impacts des plans d’eau pour mieux les gérer Economiser l’eau Amélioration de la qualité de l'eau Améliorer la qualité des eaux souterraines et superficielles vis-à-vis des nitrates et des pesticides Améliorer la qualité des eaux superficielles vis-à-vis des matières organiques, phosphoprées et azotées (hors nitrates) Améliorer la qualité des eaux souterraines et superficielles vis-à-vis des micropolluants

Page 16 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Aide au portage et à la mise en œuvre du SAGE Pérenniser le portage du SAGE pour la mise en œuvre et la coordination des actions Identifier et accompagner les acteurs locaux susceptibles de mettre en œuvre le SAGE Sensibiliser et informer les acteurs de l’eau et les citoyens

Grace à la réalisation d’un plan d’épandage respectant les besoins des cultures, le projet est cohérent avec les objectifs d’amélioration de la qualité de l’eau du SAGE.

Le projet n’aura pas d’impact direct sur les pratiques phytosanitaires des exploitations mais la destruction du stock de graines des adventices contenu dans les déjections méthanisées permettra de limiter l’usage de désherbants.

Le projet n’aura pas d’impact sur les prélèvements d’eau et donc sur la gestion quantitative de l’eau.

Les milieux aquatiques, les haies et zones humides seront préservées.

Le SAGE Sevre-Nantaise :

Périmètre du SAGE Sèvre-Nantaise

Page 17 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Le SAGE a été validé en 2013.

Tableau 5 : enjeux et objectifs du sage Sèvre Nantaise Enjeux Objectifs Amélioration de la qualité de l’eau Réouverture de la baignade Gestion quantitative de la ressource en eau Respect des débits d’objectif d’étiage aux points superficielle nodaux qui permette d’assurer l’équilibre entre les prélèvements et la ressource disponible

Réduction du risque inondations réduction du risque d’inondation à l’échelle du bassin de la Sèvre Nantaise

Amélioration de la qualité des eaux aquatiques Atteinte du bon état écologique des masses d’eau Restauration de la continuité écologique Préservation des haies et zones humides ayant un rôle vis-à-vis de la qualité et de la quantité d’eau Ne plus recourir à l’alevinage dans les cours d’eau du bassin Valorisation de la ressource en eau et des milieux Concilier le tourisme, la protection des sites, des loisirs aquatiques et des sports nautiques avec la ressource en eau et les milieux aquatique

Grace à la réalisation d’un plan d’épandage respectant les besoins des cultures, le projet est cohérent avec les objectifs d’amélioration de la qualité de l’eau du SAGE.

Le projet n’aura pas d’impact direct sur les pratiques phytosanitaires des exploitations mais la destruction du stock de graines des adventices contenu dans les déjections méthanisées permettra de limiter l’usage de désherbants.

Le projet n’aura pas d’impact sur les prélèvements d’eau et donc sur la gestion quantitative de l’eau.

Les milieux aquatiques, les haies et zones humides seront préservées.

III.2.4. Les autres zonages

Sites Classés (SC) : les monuments naturels ou les sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque présentant un intérêt général peuvent être protégés.

Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) : le SAGE est un document de planification visant à assurer une gestion équilibrée de la ressource en eau. Il détermine notamment les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau, et des milieux aquatiques. Il peut porter tant sur les eaux superficielles que souterraines.

Page 18 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) : ont pour objectif de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels ; mais également d’aménager ces espaces pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel.

Les plans nationaux d’actions visent à définir les actions nécessaires à la conservation et à la restauration des espèces les plus menacées. Cet outil de protection de la biodiversité est mis en œuvre par la depuis une quinzaine d’année. Ces plans ont été renforcés suite au Grenelle Environnement.

Plans de conservation régionaux :dans le cadre du contrat de plan Etat-Région, le Conservatoire Botanique National de Brest (CBNB) a été chargé de définir une stratégie régionale de conservation des espèces végétales d’intérêt patrimonial basé sur la rareté des espèces en intégrant les critères de menace et de vulnérabilité (…).

La Stratégie nationale de création d'aires protégées (SCAP) est, en France une stratégie qui doit concourir à stopper la perte de biodiversité en protégeant de nouveaux habitats d'espèces dans un réseau plus écologiquement cohérent d'aires protégées.

III.2.5. Hydrogéologie

Trois masses d’eau souterraines sont présentes sur ou à proximité des parcelles épandables. Toutes les trois sont de type socles, donc alimentées par les eaux de ruissellement. Les parcelles du plan d’épandage étant déjà des parcelles agricoles avec épandages d’effluents, il n’y aura pas de dégradation de l’état chimique par l’épandage de digestats. En effet, le respect de l’équilibre de la fertilisation, des distances d’épandage, du calendrier d’épandage, la présence de bandes enherbées, de haies, de CIPAN jouent en faveur de la reconquête de la qualité des eaux.

Tableau 6 : état des masses d’eau souterraines

Page 19 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Cartes des masses d’eau souterraines (source : BRGM)

III.2.6. Arrêté de protection de captage du Ribou/Verdon.

Le périmètre de protection du Ribou/Verdon concerne toutes les exploitations à l’exception du GAEC Guillemet. Elles se doivent donc de respecter cet arrêté.

L’arrêté délimite trois périmètres de protection : La carte de l’AAC est en annexe n°5 . Dans le périmètre rapproché sensible après consultation de l’Agence Régionale de la Santé il a été conclu qu’aucun digestat liquide ne pourra être épandu. Cette contrainte concerne principalement l’EARL du Barrage (surface concernée : 16 ha 43) et dans une moindre mesure l’exploitation de M.TISSEAU (surface concernée : 0 ha 22)

Pour les 2 autres périmètres moins restrictifs, il n’y pas de contrainte supplémentaire concernant les épandages de digestats.

Page 20 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

III.3. Analyse des effets sur l’environnement

III.3.1. Les effets sur le milieu environnant.

Les odeurs : La méthanisation permet une diminution forte des odeurs du digestat par rapport à un fumier ou un lisier (composés olfactifs détruits, il n’y a plus d'ammoniac gazeux, d'hydrogène sulfuré, de composés organiques volatils).

Incidences sur la faune et la flore : Les épandages se feront sur des parcelles agricoles régulièrement exploitées, recevant déjà des épandages organiques et dans le respect des règles environnementales. Il n’y a pas d’incidences sur la faune et la flore présentes.

III.3.2. Les effets sur les espaces protégés

Sur la ZNIEFF 1 et 2 traitants du lac du Verdon, étang de Péronne, étangs de la Challoire, les parcelles concernées se situent en bordure ou à proximité des ZNIEFF. Ce sont des terres agricoles jouxtant ces points d’eau et l’épandage de digestats à proximité de ces zones respectera les différentes réglementations afin d’améliorer la qualité de l’eau sur le bassin versant.

Sur les autres ZNIEFF 2 : elles sont identifiées sur des critères d’intérêt floristique et faunistique dans des zones topographiques et hydrauliques particulières. Les épandages des digestats contribuent à l’enrichissement des sols et au bon développement de la végétation. Ces épandages se font dans le respect des règles de distance vis à vis des cours d’eau pour éviter l’eutrophisation et vis-à-vis des pentes pour éviter l’écoulement et la concentration des substances nutritives. Ainsi, l’habitat naturel de ces ZNIEFF est préservé et entretenu.

III.3.3. Les effets sur les parcelles d’épandage.

Afin de ne pas détruire la structure du sol avec les matériels, les épandages ne seront pas réalisés sur les sols détrempés par de fortes pluies.

Les épandages des digestats auront une répercussion sur la végétation agro- naturelle par l'enrichissement des sols qu'ils constituent. Ce sont en priorité les cultures qui en bénéficieront, ainsi que la végétation naturelle de proximité. Les pratiques d’épandage sont ancestrales et favorisent l’entretien des parcelles. Indirectement, la faune bénéficiera de couverts plus importants du fait de l'amélioration de la végétation agro-naturelle.

Page 21 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

De plus, pour ne pas provoquer de risques de ruissellement au moment de l’épandage, ceux-ci ne seront pratiqués ni en période de forte pluie ni sur des terrains en forte pente, ni sur sol enneigé ou gelé. Les sols très hydromorphes et faiblement épurateurs ont été exclus du plan d'épandage, aucun épandage de digestats ne sera réalisé à moins de 35 mètres des ruisseaux (10 mètres en cas de mise en place d’une bande enherbée d’au moins 10 mètres) et à 50 mètres des puits destinés à l'alimentation humaine.

III.3.3.1. L’épandage du digestat solide

Le digestat solide sera épandu avec des épandeurs équipés de tables d'épandage (ces matériels sont déjà régulièrement utilisés par des entrepreneurs de travaux agricoles réalisant de la prestation de service auprès des agriculteurs du périmètre d'épandage) ou des épandeurs équipés de hérissons verticaux (ces matériels sont régulièrement utilisés dans les CUMA). L’ensemble de ces matériels, en général assez récents, sont équipés de pneus basse pression. L’épandage de ce digestat apportera sur le plan agronomique les mêmes éléments qu’un fumier brut et il aura plusieurs avantages par ses caractéristiques :

Une réduction des volumes de 20 à 30% : les matières organiques étant décomposées (gain sur le transport, sur l'usure du matériel) La régularité d'épandage : les matières premières méthanisées seront hachées, puis digérées, ce qui réduit considérablement leur granulométrie (meilleur épandage). Une teneur plus faible en ammoniac : la séparation de phase permet d'extraire l'azote ammoniacal. L’ammoniac extrait se retrouve dans le digestat liquide. Un épandage plus aisé: le digestat solide s'épand plus facilement, plus fin à épandre, les graines de mauvaises herbes sont détruites par la température lors du passage dans les digesteurs, réduisant fortement les risques d'infestation des cultures.

Ce digestat solide 1 est également 25 à 50% plus riche que les fumiers de départ, ce qui est un avantage par rapport à des déjections brutes puisqu’on a des volumes plus faibles apportés à l’hectare.

III.3.3.2. L’épandage du digestat liquide

Le digestat liquide sera épandu avec des tonnes à lisier équipées de rampes à pendillards, ces matériels sont déjà utilisés par des entrepreneurs de travaux agricoles réalisant de la prestation de service auprès des agriculteurs du périmètre d'épandage ou par certains apporteurs de lisier eux même déjà équipés.

Page 22 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

L’épandage du digestat liquide apportera sur le plan agronomique les mêmes éléments qu’un lisier brut.

Comme pour le digestat solide, les graines de mauvaises herbes sont détruites par la température lors du passage dans les digesteurs, réduisant fortement les risques d'infestation des cultures.

III.3.4. Impact sur les flux en éléments métalliques

III.3.4.1. Les éléments traces métalliques dans les sols

A l'état naturel (sol sous couvert forestier ou prairies d'altitude), les sols contiennent naturellement des éléments traces métalliques (fer, cuivre, manganèse, aluminium…). Ces métaux font partie des composants du sol (oxydes de fer, argiles…) et sont hérités des roches mères, la pédogenèse ayant amené une partie des métaux à se concentrer dans le sol. Un fond géochimique naturel existe en fonction des différents types de sol.

Ces éléments sont nécessaires pour la croissance des plantes (oligo-éléments comme le cuivre et le zinc). En excès dans le sol, ces éléments peuvent être responsables de phytotoxicité.

III.3.4.2. Les sources d'apport d'éléments au sol

En plus d'un fond géochimique naturel variable d'un sol à l'autre, des sources d'apport de métaux existent avec notamment :

• les retombées atmosphériques (particules en suspension, sels dissous dans l'eau de pluie), • les apports minéraux (scories, engrais, amendements calciques), • les apports organiques (composts, boues urbaines, lisier…), • les traitements phytosanitaires.

III.3.4.3. L'impact des apports actuels de fumier et de lisier

S'ils sont raisonnés en fonction des besoins des cultures et dans le cadre de rotations culturales, les apports de fumier ou de lisier au sol représentent peu d'apports de sels métalliques au sol, notamment le cuivre et le zinc. Ces deux métaux sont utilisés comme compléments minéraux dans les aliments du bétail.

Page 23 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

III.3.4.4. Estimation des apports de cuivre et de zinc avec le projet SAS RiVerGaz

En se basant sur les compositions moyennes en cuivre et en zinc (source ADEME et INRA) suivantes, les quantités de cuivre et de zinc apportés au sol sont les suivants :

Tableau n°7 : Estimation des quantités de cuivre et de zinc apportées au sol

Cuivre Zinc

1 m 3 de lisier de porcs 18,8 g 32,6 g (5% MS)

11126 m3 de lisier de porcs 209,2 kg 362,7 kg

1 T de fumier porcin (30% 8,6 g 39,7 g MS)

546 T de fumier porcin 4,7 kg 21,7 kg

1 m3 de lisier de bovin 4 g 16 g

1920 m3 de lisier de bovin 7,68 kg 30,7 kg

1 T de fumier de bovin 11,2 g 29,7 g (25% MS)

20392 T de fumier de bovin 228,4 kg 605,6 kg

1m 3 de lisier de canards 41 g 8,75 g (8% de MS)

6030 m3 de lisier de canard 247,2 kg 52,8 kg

1 T de fumier de volailles 26,2 g 166,4 g (60% MS)

2140 T de fumier de volailles 56,1 kg 356,1 kg

1 T de fumier de lapin 60 g 290 g

627 T de fumier de lapin 37,6 kg 181,8 kg

TOTAL 791 kg 1611 kg

Flux moyen par ha de SPE 267 g/ha 543 g/ha et par an

Flux sur 10 ans (limite) 2,67 kg/ha 5,43 kg/ha

Page 24 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

III.3.4.5. L'impact des apports de digestat

Les bactéries méthanogènes n'ayant pas d'impact sur les sels minéraux, les éléments traces métalliques entrants se retrouveront dans le digestat solide et le digestat liquide.

En se basant sur des apports moyens de cuivre et de zinc, les flux par ha sur 10 ans sont donc très inférieurs aux limites réglementaires qui sont les suivantes (confère tableaux suivants).

Tableau n°8: Teneurs limites en éléments traces métalliques dans les déchets ou les effluents

Valeur limite Flux cumulé maximum Eléments traces dans les déchets apporté par les déchets ou métalliques ou effluents effluents en 10 ans (g/ m 2) (mg / kg MS)

Cadmium 20 (*) 0,03 (**)

Chrome 1 000 1,5

Cuivre 1 000 1,5

Mercure 10 0,015

Nickel 200 0,3

Plomb 800 1,5

Zinc 3 000 4,5

Chrome+Cuivre+Nickel+Zinc 4 200 7,8

(*) 15 mg/kg MS à compter du 1er janvier 2001; 10 mg/kg MS à compter du 1er janvier 2004. (**) 0,015 g/m2 à compter du 1er janvier 2001

Page 25 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Tableau n°9 : Teneurs limites en composés traces organiques dans les déchets ou effluents Composés traces Valeur limite dans les Flux cumulé maximum apporté organiques déchets ou effluents par les déchets ou effluents en (mg/kg MS) 10 ans (mg/m 2)

Cas Epandage sur Cas général Epandage sur général pâturage pâturage

Total des 7 principaux PCB (*) 0,8 0,8 1,2 1,2 Fluoranthène 5 4 7,5 6 2,5 2,5 4 4 Benzo(b) 2 1,5 3 2 fluoranthène Benzo(a)pyrène

(*) PCB 28, 52, 101, 118, 138, 153, 180

Tableau n°10 : Valeurs limites de concentration dans les sols Eléments traces dans les sols Valeur Limite (mg/kg MS)

Cadmium 2 Chrome 150 Cuivre 100 Mercure 1 Nickel 50 Plomb 100 Zinc 300

Tableau n°11 : Flux cumulé maximum en éléments-traces métalliques apporté par les déchets ou effluents pour les pâturages ou les sols de pH inférieurs à 6 Eléments traces Flux cumulé maximum apporté par les métalliques déchets ou effluents en 10 ans (mg/m2)

Cadmium 0,015 Chrome 1,2 Cuivre 1,2 Mercure 0,012 Nickel 0,3 Plomb 0,9 Sélénium (* ) 0,12 Zinc 3 Chrome+cuivre+nickel+zinc 4

(*) Pour le pâturage uniquement .

Page 26 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

L'unité SAS RiVerGaz fonctionnera sans apport de boues d'origine urbaine ou de matières de vidanges, ce qui permettra de garantir des digestats de qualité pour une utilisation agricole.

IV. Le plan d’épandage : distances réglementaires et capacités du sol à l’épandage.

IV.1. Contexte géologique

Les différentes roches-mères rencontrées sur la zone sont des schistes plus ou moins fragmentés, des altérites et des granites (source : Bureau des Ressources Géologiques et Minières, notice explicative de la feuille de Cholet 0510N) :

IV.1.1. Le Gneiss et migmatites

Cette unité gneissique mésozonale et migmatique constitue le soubassement de l'unité structurale de La Tessouale, et sert sur la feuille Cholet d'encaissant aux intrusions des granitoïdes hercyniens de l'axe Nantes—Parthenay. Elle est limitée au Nord-Est par le cisaillement ductile de Cholet qui la sépare du synclinal paléozoïque du Choletais, et au Sud-Ouest par le faisceau de failles de La Romagne. Au Nord-Ouest de cette ville, l'unité structurale de La Tessouale n'est plus représentée que par une étroite écaille de gneiss plagioclasiques et micacés, coincée entre les deux massifs de granitoïdes de Mortagne et de Roussay.

IV.1.2. Granite et granodiorite

Le massif de Mazières-en-Mauges et ses équivalents de Maulévrier, Verdon et Cholet notamment, doivent être rapportés à des intrusions hercyniennes. Dans l'ensemble des massifs, la granodiorite se présente à l'affleurement le plus souvent sous forme de boules résistantes. Elles s'observent soit isolées à la surface des champs, soit enchâssées dans l'arène sablo-argileuse friable sur les flancs des vallées les plus encaissées (vallées de la Moine et du Trézon). A la cassure, la roche non altérée est gris bleuté plus ou moins sombre. Ces matériaux plus ou moins altérés ont donné naissance à des sols de type brunisol et luvisol.

Page 27 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

IV.1.3. Méta rhyolites

Les quartzites de base sont recouverts par un horizon puissant (environ 300 m) de métavolcanites à composition principalement rhyolitique. Ce sont des roches résistantes à l'érosion, tenaces à la cassure pour les faciès massifs ou cornéifiés, à débit en plaquettes ou en dalles pour les faciès dominants rubanés et schistosés. Leur couleur est souvent sombre, gris-noir ou brun rosé, plus rarement claire, blanchâtre ou beige. Les altérites ont donné naissance à des sols de type brunisol, néo-luvisol et luvisol avec des caractères d’hydromorphie assez marqués.

IV.2. Description des solums du périmètre d’étude

IV.2.1. Méthode retenue pour la description des sols

Le référentiel utilisé pour l’étude des sols est le « référentiel pédologique 2008 » développé par l’association française pour l’étude des sols (AFES) dans le cadre de l’Inventaire Géographique pour la Conservation des Sols (IGCS). C’est un système officiel de typologie des sols reconnu par les autorités françaises compétentes dans le cadre des principaux programmes nationaux d’inventaire et de suivi des sols. Le référentiel pédologique présente un ensemble de références non hiérarchisées, définies par la présence d’horizons de références spécifiques, précisément caractérisés. Il constitue un thésaurus de vocabulaire proposant, en outre, la définition de nombreux qualificatifs qui permettent de compléter la désignation des solums ou d’Unité Typologique de Sols (UTS) par des informations complémentaires. Ce sont ces unités typologiques des sols que nous utiliserons pour caractériser les parcelles et évaluer l’aptitude des sols à recevoir le digestat liquide et le digestat solide.

Ces UTS sont une composante de références subdivisées en types par l’adjonction de qualificatifs. Les références sont définies par des séquences verticales d’horizons et la nature de la roche mère, replacées dans leur pédopaysage. Les qualificatifs ajoutés précisent un caractère du solum, il en existe un très grand nombre et la liste est ouverte et illimitée.

La prospection s’est élaborée sur la base de l’IGCS réalisé sur ce secteur (coordination Christophe Ducommun AGROCAMPUS OUEST). Etaient donc cartographiées sur le secteur, les Unités Cartographiques (UCS). Les types de sols (UTS) par UCS étaient donc connus sans pour autant qu’ils soient localisés précisément d’un point de vue cartographique. Une prospection pédologique a donc été réalisée pour identifier les UTS.

1248 sondages pédologiques à la tarière à main ont été faits dans le cadre du plan d’épandage sur les 2327 hectares étudiés, soit 1 sondage pour 1,86 hectares. Les critères suivants ont été identifiés par sondage :

• Texture et charge en éléments grossiers • Hydromorphie • Couleur

Page 28 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

• Développement de profil • Roche mère pédologique

Les sondages ont ainsi pu être reclassés parmi les UTS identifiés dans la cartographie UCS IGCS de la zone de Maulévrier. La surface restante avait déjà fait l’objet d’une étude pédologique dans le cadre des dossiers installations classées propres aux exploitations et ont été retranscrites en numéro UTS à l’aide de la base de l’IGCS.

IV.2.2. Le solum

Le solum est la tranche verticale d’une couverture pédologique, observable dans une fosse ou une tranchée. On intègre dans le solum une épaisseur suffisante de la roche sous-jacente pour en permettre la caractérisation.

IV.2.3. Lexique pédologique

Les termes utilisés pour décrire les différents solums sont définis et regroupés en annexe n°6 « Lexique pédologique ».

IV.3. Description des Unités Typologiques de Sol (UTS) identifiées lors des visites terrain :

Chaque UTS est identifiée par un numéro, conservée et affichée sur les cartes pédologiques de chaque exploitation visitée. La description détaillée des UTS, y compris leur caractéristiques pédogénétiques est présentée en ci-dessous.

IV.3.1. Solums sur gneiss :

UTS 69 : Limoneux- sableux sur une faible épaisseur (entre 0 et 20 cm) suivi de l’horizon Rsch (roche dure). Sol sain, aucune trace d’hydromorphie. UTS 70 : Limoneux- sableux peu épais suivi de l’horizon Rsch (roche dure). Sol sain, aucune trace d’hydromorphie. UTS 71 : Limon sableux peu épais et très hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 72 : Limon sableux peu épais, peu d’hydromorphie. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 45 et 90 cm de profondeur. UTS 73 : Limon sableux, très hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 74 : Limon sableux, moyennement épais, sain.

Page 29 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

UTS 75 : Limon sableux, moyennement épais, hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 79 : Limon sableux, très épais, très hydromorphe, progressivement plus argileux en profondeur. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 81 : Limon sableux, très épais, très hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres.

IV.3.2. Solums sur migmatite :

UTS 105 : Sable argileux superficiel à peu épais (entre 0 et 20 cm), sain. UTS 106 : Sable argileux, superficiel à peu épais (entre 0 et 20 cm), sain. UTS 107 : Sable argileux peu épais, sain. UTS 107-1 : Sable argileux, moyennement épais, sain. UTS 108 : Sable argileux, peu épais et très peu hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant à plus de 45 cm de profondeur. UTS 109 : Limon sableux progressivement plus argileux en profondeur, moyennement épais et hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 110 : Limon sableux progressivement plus argileux en profondeur, moyennement épais à épais, hydromorphe. Horizon Eg d’éluviation à partir de 30 cm de profondeur, suivi de l’horizon BTg d’illuviation d’argile apparaissant à partir de 40 cm de profondeur. UTS 110-1 : Limon sableux progressivement plus argileux en profondeur, moyennement épais à épais, très hydromorphe. Horizon Eg d’éluviation à partir de 30 cm de profondeur, suivi de l’horizon BTg d’illuviation d’argile apparaissant à partir de 40 cm de profondeur. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 111 : Limon sableux épais, hydromorphe en position de bas de versant. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 111-1 : Limon sableux épais, très hydromorphe en position de bas de versant. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 111-2 : Limon sableux épais, sain en position de bas de versant.

Page 30 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

IV.3.3. Solums sur granite et granodiorite plus ou moins altérés :

UTS 112 : Sable argileux peu profond, assez graveleux. UTS 113 : Limon sableux relativement caillouteux et séchant superficiel à peu épais, sur granodiorite dure. UTS 114 : Limon sableux peu épais sur altération sableuse, issus de granodiorite légèrement altérée. UTS 115 : Limon sableux peu épais, hydromorphe. UTS 116 : Limon sableux légèrement plus argileux en profondeur, moyennement épais, hydromorphe. UTS 119 : Limon sableux très épais hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 119-1 : Limon sableux très épais très hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 120 : Limon argileux moyennement épais à épais, peu hydromorphe. UTS 120-1 : Limon argileux moyennement épais à épais, très hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 121 : Argile limoneuse très épaisse très hydromorphe, en position de fond de talweg.

IV.3.4. Solums sur altérite de méta-rhyolite :

UTS 122 : Sol limono-sableux, superficiel séchant, relativement caillouteux, issus de méta-rhyolite dure UTS 123 : Sol limono-sableux peu épais, séchant, sur méta-rhyolite dure UTS 124 : Argile limoneuse de méta-rhyolite, en position de pente faible. UTS 126 : Sol limono-sableux peu épais, graveleux, hydromorphe, sur méta- rhyolite dure. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 126-1 : Sol limono-sableux peu épais, graveleux, très hydromorphe, sur méta-rhyolite dure. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 127 : Sol limono-sableux moyennement épais peu hydromorphe, sur méta- rhyolite altérée. Traces d’hydromorphie apparaissant à plus de 45 cm de profondeur. UTS 128 : Sol limono-argileux, hydromorphe, sur méta-rhyolite altérée. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur.

Page 31 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

UTS 128-1 : Sol limono-argileux, très hydromorphe, sur méta-rhyolite altérée. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 129 : Sol sablo-argileux progressivement plus argileux en profondeur, hydromorphe, issus de méta-rhyolite fracturée. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 130 : Sols limono-sableux progressivement argileux en profondeur épais hydromorphe, sur méta-rhyolite altérée. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 130-1 : Sols limono-sableux progressivement argileux en profondeur épais, très hydromorphes, sur méta-rhyolite altérée. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres. UTS 131 : Sol limono-argileux épais, hydromorphe en position de bas de versant. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 131-1 : Sol limono-argileux épais, sain. UTS 131-2 : Sol limono-argileux épais, très hydromorphe en position de bas de versant. Traces d’hydromorphie apparaissant dès les premiers centimètres.

IV.4. Détermination de l’aptitude des sols à l’épandage du digestat liquide et du digestat solide

Chaque UTS a fait l’objet d’une évaluation de son aptitude à recevoir le digestat liquide et le digestat solide. Cette évaluation consiste en la pondération des critères de risque suivants : - le risque « Azote » de lessivage des nitrates - le risque « Phosphore » de perte de phosphore et de matière organique par phénomène d’érosion - le risque « Stabilité structurale » traduisant la sensibilité du sol à la diminution des apports en matière organique labile (sucres, oses…). Critère intégrant le phénomène de battance observé sur les sols à texture nettement limoneuse.

L’évaluation finale de l’aptitude de chaque UTS est ensuite pondérée par deux derniers critères, à savoir, le drainage et la richesse des parcelles en phosphore.

On en déduit, pour chaque UTS identifiées sur le parcellaire de l’exploitation, trois types d’aptitude : 1. Bonne aptitude à l’épandage (sous réserve du respect du calendrier et des distances réglementaires) 2. Apte à l’épandage sous condition de date (calendrier directive nitrate) 3. Inapte à l’épandage

Page 32 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Cette étude a permis notamment d’identifier et d’exclure de l’épandage les zones humides ou les sols trop peu épais.

Exemples de sols exclus : Type zone inondable et zone humide :

Type sol superficiel :

Le résultat des évaluations d’aptitude est présenté en annexe n°7 pour chacune des exploitations.

Page 33 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

IV.5. Distances d’épandage

Les distances d’épandage selon l’arrêté du 10 novembre 2009 renvoyant à l’arrêté du 2 février 1998 :

Tableau n° 12 : distances d’épandage

IV.6. Les pentes

Deux sources réglementaires sont prises en compte pour définir l’autorisation ou non des épandages des digestats sur pente.

Tout d’abord le 5 ème programme d’action de la directive nitrate :

Par « dispositif » on désigne un dispositif continu, perpendiculaire à la pente et permettant d ’éviter tout ruissellement ou écoulement (bande enherbée ou boisée pérenne d ’au moins cinq mètres de large, talus)

Page 34 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

De plus, l’arrêté du 2 février 1998 nous précise les règles le long des cours d’eau :

Il est appliqué comme suit :

Page 35 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Ces réglementations se traduisent sur les cartes du plan d’épandage ( annexe n°7 ) soit par des interdictions totales apparaissant en rouge, soit par des interdictions en fonction du type et de la présence ou non d’un dispositif, dans ce cas une carte des pentes complète les cartes du plan d’épandage.

Page 36 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

IV.7. Synthèse globale des surfaces selon les aptitudes

Les règles qui viennent d’être décrites dans ce chapitre ont permis l’établissement des cartes de l’annexe n°7 et le tableau de synthèse des surfaces ci-dessous :

Tableau n°13 : synthèse des surfaces épandables

V. Représentation cartographique des surfaces épandables

L’ annexe n°7 regroupe, pour chaque exploitation concernée par le projet : • Un plan de situation à l’échelle 1/25000 ème sur fond IGN

• Le plan d’épandage localisant les surfaces interdites d’épandage à l’échelle 1/5000 ème .

• Une carte pédologique des sols à l’échelle 1/5000 ème : chaque carte pédologique est accompagnée d’une fiche de synthèse appelée « fiche sol » déterminant les aptitudes à l’épandage.

• Un tableau récapitulatif des surfaces épandables avec leurs références cadastrales.

Page 37 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

VI. Gestion agronomique

VI.1. Les flux N / P2O5 / K2O

La synthèse des balances globales N / P2O5 / K2O par exploitation est présentée en annexe n°8. Les quantités d’effluents envoyés vers l’unité de méthanisation sont en annexe n°9.

VI.2. Capacité de retour.

La capacité de retour des digestats sur les exploitations agricoles prêteuses de terre à l’unité de méthanisation a été calculée en fonction des exportations par les cultures (équilibre de la balance globale). Puis elle a été contrôlée pour respecter deux autres règlementations : la directive nitrate pour ne pas dépasser 170 unités d’azote organique par ha de SAU et l’arrêté programme d’action du Ribou pour l’équilibre du plan de fumure pour le phosphore.

Une fois ces règles respectées, un apport d'engrais azoté et/ou phosphaté minéral pourra être réalisé pour subvenir aux besoins des cultures, tout en veillant à respecter l'équilibre de la balance globale en azote et phosphore de chaque exploitation.

VI.2.1. 1ère règle : le respect de l’équilibre phosphore

La capacité de retour est calculée afin de respecter la balance globale en phosphore de chaque exploitation comme le préconise le SDAGE.

VI.2.2. 2ème règle : le respect des plafonds de pression azotée en zone vulnérable

La Directive Nitrates contraint chaque exploitation à respecter la pression maximale en azote organique de 170 Kg N/ha. Cette limitation est calculée pour chaque exploitation dans le tableau bilan des BGAP en annexe n°8 (en jaune dans la partie azote).

VI.2.3 contrôle : le respect de l’équilibre du plan de fumure en azote et en phosphore

Un tableau de contrôle est présenté en annexe n°10 afin de vérifier que le plan de fumure pourra répondre à la règlementation. Il a été construit en se basant sur les préconisations décrites dans le chapitre VI.3.2, sur l’assolement moyen des exploitations, les rendements moyens et sur les surfaces épandables.

Page 38 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Les quatre dernières colonnes permettent de vérifier que la quantité de digestats reçu ne dépasse pas la capacité du plan de fumure.

Dans cette mise à jour du volet B, un complément à l’annexe 10 a été ajouté, il se trouve en fin de cette étude de faisabilité (référencé en annexe 10 bis ), qui montre un calendrier prévisionnel d’épandage pour chaque exploitation et pour chaque culture, avec en parallèle les quantités d’azote et de phosphore apporté et les besoins des cultures.

VI.3. Systèmes de cultures en présence, rotations dans le périmètre d’étude et justification des doses d’apport

VI.3.1. Systèmes de cultures en présence et rotations

La SAU globale du projet est de 3477 ha.

Les principales cultures sont : - surfaces en herbe (temporaire et permanente) : 47% - blé tendre d’hiver : 16% - maïs ensilage : 8% - maïs grain : 7% - orge : 6% - triticale : 5% - colza d’hiver : 3%

Les principales rotations sont : - maïs / blé tendre / RGI 18 mois - colza d’hiver / blé tendre / maïs ensilage / RGI 18 mois - céréale à paille / maïs / céréale à paille

VI.3.2. Justification des doses d’apport

VI.3.2.1. Le digestat solide

Le digestat solide remplacera les effluents d’élevage épandus auparavant. Les teneurs en phosphore et potasse permettent de couvrir les besoins des cultures en ces éléments en apportant des quantités plus faibles à l’hectare. Le digestat solide est assimilé à un fertilisant de type I.

Page 39 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Photo n°1 : Exemple de digestat solide

Les digestats solides de méthanisation (après séparation de phase) ne sont pas cités ni dans la définition des fertilisants azotés de type I ni dans celle des fertilisants azotés de type II (seuls les digestats bruts de méthanisation sont cités dans la définition des fertilisants de type II). Dans ce dossier, le digestat brut subit une séparation de phase. C’est la partie issue de la séparation par presse à vis qui sera retournée aux agriculteurs et qui se rapproche par ses caractéristiques d’un fertilisant de type I.

Ce classement est étayé par au moins deux ressources, elles sont présentées ci- dessous:

- Le CASDAR Valdipro dont une partie du projet est de caractériser les produits issus de méthanisation. Extrait :

Page 40 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Dans le paragraphe 2, il est indiqué que les fractions obtenues par presse à vis ont un rapport C/N élevé et qu’ils ont des teneurs en éléments fertilisants assez comparables à celles des fumiers de bovins.

- En Bretagne, région d’élevage voisine, le digestat solide après séparation de phase est classé en type I.

Les données du fabriquant pour les valeurs prévisionnelles du digestat solide issu de presse à vis du projet Rivergaz indiquent effectivement un rapport C/N compris entre 8,25 et 9,4 et une part d’azote ammoniacal de 18,8%.

Page 41 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

De plus, les analyses de digestats solide issus de séparation de phase d’unités déjà en fonctionnement confirment un C/N élevé (environ 12) et une part d’azote ammoniacal/azote total faible (environ 10%).

Valeurs du digestat solide issu de la presse à vis :

MS N tot NH 4+ Norg P2O5 K2O Digestat solide % sur 20,0% 1,010% 0,19% 0,82% 0,55% 0,78% 1 brut

La concentration en ammonium, donc en azote directement disponible, est + estimée à 1,9 kg de NH 4 par tonne de digestat solide 1.

La fertilisation des céréales avec la digestat solide :

Il sera destiné à la fumure de fond des céréales et ne devra pas dépasser 15 T/ha sur le blé ou le triticale et 14T/ha sur l’orge sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou (carte en annexe n°5) pour respecter les besoins des cultures en phosphore. Cet apport de 14 ou 15 T/ha constitue une dose d'épandage compatible avec les besoins des cultures. Le bilan est le suivant :

Blé tendre / triticale 70 q x : Besoins 210 kgN Apport de 15 T/ha 151 ,5 kgN total Azote disponible 28,5 kgN (forme ammonium) (forme ammonium) Azote minéralisable 18 à 30 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN Orge 70 q x : Besoins : 175 kgN Apport de 1 4 T/ha 141 ,4 kgN total Azote disponible 26 ,6 kgN (forme ammonium) (forme ammonium) Azote minéralisable 17 à 28 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Cet apport de digestat permet de couvrir une grande part des besoins des céréales en phosphore et potasse :

- apports de 82,5 kg P 2O5 et 117 kg K 2O sur blé

- apports de 77 kg P 2O5 et 109,2 kg K 2O sur orge

Page 42 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Les besoins sont les suivants :

Culture Besoin Besoin Besoin K 20/q Besoin

P2O5/q P2O5/ha K2O/ha Blé tendre 70 1, 2 kg 84 kg 1, 8 kg 126 kg q/ha Orge 70 q/ha 1, 1 kg 77 kg 2, 1 kg 147 kg

Hors de la zone de protection, un apport de 20 tonnes est possible sur blé et triticale comme sur orge.

La fertilisation du maïs avec le digestat solide :

Un apport de 12 T/ha sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou pour des semis de maïs grain ou ensilage permettra de couvrir les besoins en P2O5 :

- apports de 66 kg P 2O5 et 93,6 kg K 2O) et une partie des besoins en azote :

Maïs ensilage : 12 TMS besoins : 156 kgN / grain 100 qx besoins 183 kgN Apport 12 T/ha 121,2 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 22 ,8 kgN (forme ammonium) Azote minéralisable 25 à 49 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Pour les parcelles en dehors de la zone de protection un apport de 18 T/ha pour des semis de maïs grain ou ensilage permettra de couvrir les besoins en P2O5 :

- apports de 99 kg P 2O5 et 140,4 kg K 2O et une partie des besoins en azote :

Maïs ensilage : 12 TMS besoins : 156 kgN / grain 100 qx besoins 183 kgN Apport 20 T/ha 182 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 34,2 kgN (forme ammonium) Azote minéralisable 37 à 74 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Les besoins d'un maïs ensilage en phosphore et potasse sont les suivants : Culture Besoin Besoin par ha Besoin Besoin par ha

P2O5/TMS K20/TMS Maïs ensilage 5, 5 kg 66 kg 15 kg 180 12 TMS/ha Maïs grain 100 7 kg 70 kg 12,9 kg 129 qx / ha

Page 43 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Les besoins de cette culture sont en partie couverts. Cet apport pourra être augmenté en cas de meilleur potentiel (sol plus profond, irrigation).

Hors de la zone de protection, un apport de 25 tonnes est possible sur maïs ensilage ou grain.

La fertilisation des CIPAN ou dérobées avant culture de printemps avec le digestat solide :

Il est possible de fertiliser les CIPAN (mais fortement déconseillé selon l’arrêté définissant le programme d’actions visant à restaurer la qualité de la ressource en eau du captage de Ribou à Cholet du 5 juin 2015) ou dérobée avec du digestat solide avant le 15 novembre dans la limite de 80 Kg d’azote total sur CIPAN (7,9 T/ha) et 70 N d’azote efficace /ha sur dérobée. De plus, sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou, il faudra tenir compte de l’objectif de rendement de la dérobée pour ne pas dépasser les besoins en P 2O5 (ex : 6,5 T/ha pour un rendement de 5 T d’herbe)

La fertilisation du colza avec le digestat solide :

Un apport de 14 T/ha sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou pour les semis de colza permettra de couvrir les besoins en P2O5 de la culture :

- apports de 77 kg P 2O5 et 109,2 kg K 2O et une partie de ses besoins en azote :

Colza : 30 qx Besoins : 195 kg N Apport 14 T/Ha 141 ,4 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 26 ,6 kgN (forme ammonium) Azote minéralisable 17 à 29 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Les besoins du colza en phosphore et potasse sont les suivants :

Culture Besoin Besoins Besoin K 20/q Besoin

P2O5/q Colza 3 0 q 2,57 kg 77 kg 3,43 kg 103 kg (grain)

Pour les parcelles en dehors de la zone de protection un apport de 20 T/ha pour le semis de colza est possible en fumure de fond.

Page 44 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

La fertilisation du tournesol avec le digestat solide :

Les besoins du tournesol en P2O5 sont assez faibles, la quantité de digestats solides à apporter sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou, est donc faible, 4 T/ha pour un rendement de 20 qx :

- apport de 22 kg P 2O5 et 31,2 kg K 2O

Tournesol : 20 qx Besoins : 90 kg N Apport 4 T/Ha 40 ,4 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 7,6 kgN (forme ammonium) Azote minéralis able 9 à 16 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Les besoins du tournesol en phosphore et potasse sont les suivants :

Culture Besoin Besoins Besoin K 20/q Besoin

P2O5/q Tournesol 20 q 1,15 kg 23 kg 1,15 kg 23 kg

Par contre, en dehors de la zone de protection, un apport de 15 T/ha en possible pour respecter l’équilibre de la fertilisation azoté.

La fertilisation de la betterave fourragère avec le digestat solide :

Un apport de 18 T/ha sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou pour les semis de colza permettra de couvrir les besoins en P 2O5 de la culture :

- apports de 99 kg P 2O5 et 140,4 kg K 2O et une partie de ses besoins en azote :

Betterave fourragère : 12 TMS Besoins : 208 kg N Apport 1 8 T/Ha 181 ,8 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 34 ,2 kgN (forme ammonium) Azote minéralisable 37 à 74 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Page 45 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Les besoins des betteraves en phosphore et potasse sont les suivants :

Culture Besoin Besoins Besoin K 20/q Besoin

P2O5/q Betterave 8,6 kg 103,2 kg 32 kg 384 kg fourragère 12 TMS

Pour les parcelles en dehors de la zone de protection un apport de 25 T/ha pour le semis de colza est possible en fumure de fond.

La fertilisation du méteil avec le digestat solide :

La fertilisation du méteil sera limitée par les besoins en azote. Ceux-ci sont déterminés par la proportion de céréales présentes dans le mélange. Par exemple pour un ratio 50% de céréales et 50% de légumineuses, on pourra diviser par deux les apports préconisés précédemment sur céréales.

La fertilisation des prairies le digestat solide :

Les apports de ce digestat solide présentent un intérêt pour la fertilisation des prairies temporaires ou naturelles par rapport à des fumiers bruts : le digestat solide est plus riche que des fumiers types caprin, ovin ou bovin. Ce digestat solide peut être apporté pour la fumure de fond des prairies, en automne pour des semis de nouvelles prairies ou comme fumure d'entretien sur prairies en octobre novembre, voire au printemps après une coupe d'ensilage.

Un apport de 9 T/ha pour les prairies sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou permettra de couvrir les besoins en P2O5 et une partie des besoins en K2O de la culture :

- apports de 49,5 kg P 2O5 et 70,2 kg K 2O

Ray grass : 7 TMS Besoins : 1 50 kgN Apport 9 T/ha 90 ,9 kgN total Azote disponible (NH4) 17 ,1 kgN (forme ammonium) Azote minéralisable 11 à 37 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Les besoins en phosphore et potasse d'un ray grass ensilé + fauche sont les suivants : Culture Besoin Besoin Besoin Besoins

P2O5/TMS K20/TMS Ray grass 7 TMS 7, 5 kg 52 ,5 kg 28 kg 196 kg

Page 46 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Cette fertilisation organique peut être complétée par un apport d’engrais minéraux.

Pour les parcelles en dehors de la zone de protection un apport de 20 T/ha est possible pour répondre aux besoins en azote

Cette fertilisation organique présente aussi un intérêt pour les luzernes qui ont des besoins importants en phosphore et surtout en potasse (exportation de 12 kg de P2O5 et 35 kg de K2O par tonne de matières sèches). Cet apport est à faire en automne après la dernière coupe (apport de 12 à 15 T/ha suivant le potentiel, l'irrigation).

Comparaison avec des apports organiques traditionnels :

Par rapport à des apports organiques conventionnels (fumier de bovin, lisier de porc engraissement), les unités fertilisantes apportées au sol sont les suivantes :

Elément Digestat Fumier de Lisier de (1) solide 1 bovin porcs 15 T/ha 30 T/ha 30 m3/ha Azote 151 kg 150 kg 150 kg Phosphore 82 kg 90 kg 120 kg Potasse 117 kg 210 kg 90 kg (1) composition moyenne retenue : Fumier bovin : N = 5 P 205 = 3 K 20 = 7 Lisier porc : N = 5 P 205 = 4 K 20 = 3

VI.3.2.2. Le digestat liquide

Le digestat liquide remplacera les lisiers épandus auparavant. Il est considéré de type II.

Le digestat liquide est issu de la séparation de phase du digestat : Les valeurs agronomiques prévisionnelles sont les suivantes :

MS N tot NH4+ Norg P2O5 K2O Digestat % sur 5,5% 0,429% 0,41% 0,019% 0,365% 0,72% liquide brut

La concentration en ammonium, donc en azote directement disponible, est + estimée à 4,1 kg de NH 4 par tonne pour le digestat liquide.

Rappel : Dans le périmètre rapproché sensible après consultation de l’Agence Régionale de la Santé il a été conclu qu’aucun digestat liquide ne pourra être épandu.

Page 47 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

La fertilisation des céréales avec le digestat liquide :

Deux périodes d’apport peuvent être envisagées :

Lorsque la portance du sol le permettra et à une date postérieure au 1 er février , un épandage de 12 m3/ha peut être envisagé en sortie d’hiver sur grande culture ou 20 m 3 en deux passages. Cet apport répond aux besoins en azote des céréales à cette période.

Blé tendre /triticale 70 q x : Orge 70 q x : Besoins 210 kg N Besoins : 175 kg N Apport de 20 m3/ha 85 ,8 kgN total en sortie d’hiver Azote disponible 82 kgN + (NH 4 ) Azote minéralisable 1 à 2 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Cet apport de digestat permet de couvrir une part des besoins des céréales en phosphore et potasse.

- apports de 73 kg P 2O5 et 144 kg K 2O.

Les besoins sont les suivants :

Culture Besoin Besoin Besoin K 20/q Besoin

P2O5/q P2O5/ha K2O/ha Blé tendre 70 1,2 kg 84 kg 1,8 kg 126 kg q/ha Orge 70 q/ha 1,1 kg 77 kg 2,1 kg 147 kg

Si l’apport est prévu avant la mise en place de la céréale et si la céréale est précédée d’une culture piège à nitrates , la dose apportée sur CIPAN ne devra pas dépasser 13 m3/ha pour respecter la limite d’apport en azote organique total (60 UN/ha type II) sur CIPAN ou 12 m3/ha pour respecter la limite d’apport en azote organique efficace (50 UN/ha type II) sur dérobée avant culture d’automne en zone vulnérable et devra être apporté avant le 30 septembre. Cet apport constitue une dose d'épandage compatible avec les besoins des cultures.

Hors de la zone de protection, un apport de 30 m 3 est possible sur blé et triticale comme sur orge. Cet apport doit être fractionné en deux voire trois passages au printemps lorsque les besoins des céréales sont les plus importants.

Page 48 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

La fertilisation du maïs avec le digestat liquide :

Un apport de 15 m3/ha pour des semis de maïs grain ou ensilage permettra de couvrir une partie des besoins en azote :

Maïs ensilage : 12 TMS besoins : 156 kgN / grain 100 qx besoins 183 kgN Apport 15 m3/ha 64 ,4 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 61,5 kgN Azote minéralisable 1 à 2 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Cet apport de digestat permet de couvrir une grande part des besoins du maïs en phosphore et potasse.

- apports de 54,8 kg P 2O5 et 108 kg K 2O.

Les besoins d'un maïs ensilage en phosphore et potasse sont les suivants :

Culture Besoin Besoin Besoin Besoin

P2O5/TMS K20/TMS Maïs ensilage 5, 5 kg 66 kg 15 kg 180 kg 12 TMS Maïs grain 100 7 kg 70 kg 12,9 kg 129 qx / ha

Cet apport pourra être augmenté en cas de meilleur potentiel (sol plus profond, irrigation).

Hors de la zone de protection, un apport de 20 m 3 est possible sur maïs, il peut être fractionné avec un apport pour le semis et un autre à 6-8 feuilles du maïs.

La fertilisation du colza avec le digestat liquide :

Deux périodes sont envisageables, avant la mise en place de la culture ou en sortie d’hiver si la portance du sol le permet. Un épandage de 20 m3/ha peut être envisagé. Cet apport de 20 m3/ha constitue une dose d'épandage compatible avec les besoins des cultures.

Colza 30 qx : Besoins 195 kg N Apport de 20 m3/ha 85 ,8 kgN total en sortie d’hiver Azote disponible 82 kgN (forme ammonium) + (NH 4 ) Azote minéralisable 1 à 2 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Page 49 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Cet apport de digestat permet de couvrir une partie des besoins du colza en phosphore et potasse.

- apports de 73 kg P 2O5 et 144 kg K 2O.

Les besoins du colza en phosphore et potasse sont les suivants :

Culture Besoin Besoins Besoin K 20/q Besoin

P2O5/q Colza 30 q 2,57 kg 77 kg 3, 43 kg 102,9 kg (grain)

Hors de la zone de protection, un apport jusqu’à 30 m 3 est possible sur colza, dans ce cas il est conseillé de le fractionné en deux apports (début montaison et boutons accolés).

La fertilisation du tournesol avec le digestat liquide :

Même remarque que pour le digestat solide, la quantité de digestats liquides à apporter sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou, est faible du fait des faibles besoins en P2O5 6 m 3/ha pour un rendement de 20 qx :

- apport de 22 kg P 2O5 et 43,2 kg K 2O

Tournesol : 20 qx Besoins : 90 kg N Apport 6 m3/Ha 25 ,8 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 24 ,6 kgN (forme ammonium) Azote minéralisable 1 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Les besoins du tournesol en phosphore et potasse sont les suivants :

Culture Besoin Besoins Besoin K 20/q Besoin

P2O5/q Tournesol 20 q 1,15 kg 23 kg 1,15 kg 23 kg En dehors de la zone de protection, un apport de 10 m3/ha en possible pour respecter l’équilibre de la fertilisation azoté.

La fertilisation de la betterave fourragère avec le digestat liquide :

Un apport de 28 m3/ha sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou pour les semis de colza permettra de couvrir les besoins en P 2O5 de la culture :

Page 50 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

- apports de 102,2 kg P 2O5 et 201,6 kg K 2O et une partie de ses besoins en azote :

Betterave fourragère : 12 TMS Besoins : 208 kg N Apport 28 m3/Ha 120 ,1 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 114 ,8 kgN (forme ammonium) Azote minéralisable 2 à 3 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Les besoins des betteraves en phosphore et potasse sont les suivants :

Culture Besoin Besoins Besoin K 20/q Besoin

P2O5/q Betterave 8,6 kg 103,2 kg 32 kg 384 kg fourragère 12 TMS

Pour les parcelles en dehors de la zone de protection l’apport peut être identique car il fournit une quantité d’azote suffisante pour la culture.

La fertilisation du méteil avec le digestat liquide :

Même préconisations que pour la fertilisation avec le digestat solide, la fertilisation du méteil est limitée par les besoins en azote et le ratio de céréales et de légumineuses du mélange.

La fertilisation des prairies avec le digestat liquide :

Le digestat liquide peut être apporté pour la fumure de fond des prairies. Il peut être apporté en sortie d’hiver à partir du 1 er février ou à l’automne, jusqu’au 30 septembre pour les prairies de moins de 6 mois et jusqu’au 14 novembre pour les prairies de plus de 6 mois à condition de ne pas dépasser 70 kg d’azote total par hectare.

Un apport de 14 m3/ha pour les prairies sur les parcelles situées dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou permettra de couvrir les besoins en P2O5 et une partie des besoins en K 2O de la culture :

- apports de 51,1 kg P 2O5 et 100,8 kg K 2O Ray grass : 7 TMS Besoins : 1 50 kgN Apport 14 m3/ha 60 ,1 kgN total + Azote disponible (NH 4 ) 57,4 kgN (forme ammonium) Azote minéralisable 1 à 2 kgN Fourniture du sol 30 à 60 kgN

Page 51 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

Les besoins d'un ray grass ensilé + fauche en phosphore et potasse sont les suivants :

Culture Besoin Besoin Besoin Besoins

P2O5/TMS K20/TMS Ray grass 7 TMS 7, 5 kg 52 ,5 kg 28 kg 196 kg

+ Pour les apports d’automne, comme le digestat liquide est riche en NH 4 , un apport de 8 à 10 m 3 est suffisant.

Pour les prairies sur les parcelles situées en dehors de la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou, un apport de 25 m 3 en deux ou trois apport est possible pour répondre aux besoins en azote de la culture.

Ce digestat liquide présente aussi un intérêt pour les luzernes qui ont des besoins importants en potasse (exportation de 12 kg de P2O5 et 35 kg de K2O/T de matières sèches).

VI.3.2.3. Bilan

Le calendrier prévisionnel des épandages toutes cultures confondues et toutes exploitations confondues montre des apports fractionnés avec une majorité des apports répartis sur 4 mois au printemps et 2 mois à l’automne.

Graphique 1 : calendrier des épandages cumulés 5000 4500 4000 3500 3000 2500 Digestat solide (T) 2000 Digestat liquide (m3) 1500 1000 500 0 JFMAMJJASOND

En cas de difficultés d’épandages sur certaines parcelles, les dates d’épandage peuvent être décalées dans le respect du calendrier de la directive nitrate. En attendant, les digestats peuvent soit être épandus sur d’autres parcelles des prêteurs de terre, soit stockés car les capacités sont importantes, soit envoyés vers la plateforme de compostage qui reçois déjà le digestat solide 2.

Page 52 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

VI.4. L’épandage des matières fertilisantes

VI.4.1. L’épandage du digestat solide

Il sera réalisé avec deux types d’épandeurs :

• Epandeurs classiques type hérissons verticaux • Epandeurs de type table d’épandage (permet de réduire la dose et améliorer la répartition)

Les équipements déjà disponibles au sein des CUMA existantes ou en propriété par les exploitants seront utilisés.

VI.4.2. L’épandage du digestat liquide

Le digestat liquide sera épandu avec des tonnes à lisier équipées de rampes à pendillards, ces matériels sont déjà utilisés par des entrepreneurs de travaux agricoles réalisant de la prestation de service auprès des agriculteurs du périmètre d'épandage ou par certains apporteurs de lisier eux même déjà largement équipés.

VI.5. Logistique des flux de matière et de stockage

VI.5.1. Fumiers et digestat solide

Des caissons seront mis à disposition sur les exploitations pour les charger de fumier afin de transporter directement ces caissons par camions vers l’unité de méthanisation. Un transporteur passera régulièrement remplacer le caisson plein par un caisson vide.

Grâce à la mise à disposition de containers, le fumier sera chargé au fur et à mesure de sa production, il ne restera donc pas stocké sur les fumières. Celles-ci seront donc disponibles pour le stockage du digestat apporté par les camions, qui en volume représente moins que les fumiers bruts enlevés.

Le dimensionnement des fumières ne sera donc pas modifié. Le stockage du digestat solide pourra se faire dans les fumières en lieu et place des fumiers actuels et sur le site de méthanisation.

Le digestat solide possède une très bonne aptitude au stockage du fait de ses caractéristiques physiques :

• Présence de fumier en entrée donc digestat solide très fibreux • Aucun jus ne s’écoule naturellement des tas

Page 53 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

• Taux de matière sèche élevé (20%) • Matière organique stabilisé (taux de dégradation similaire à un compost) • Capacité à absorber l’eau de pluie et à jouer un rôle d’éponge • Permet la formation de tas de 4 à 5 m de hauteur (cf. photographie n°1)

La liste et les surfaces des fumières mises à disposition pour recevoir le digestat solide est déjà présenté dans le volet A. Le total des fumières mises à disposition permet de stocker jusqu’à 11303 T quand le total des digestats solides retournant sur les exploitations est de 7439 T soit plus d’une année de stockage.

Il n’y aura pas de stockage au champ, mais il pourra y avoir des dépôts temporaires de courte durée inférieurs à 10 jours précédant les chantiers d’épandage.

VI.5.2. Lisiers et digestat liquide

Le digestat liquide possède les mêmes caractéristiques que le lisier hormis qu’il soit désodorisé. Il peut donc être stocké dans une fosse à lisier. Plusieurs fosses seront mises à disposition sur les exploitations ou les lisiers seront pompés régulièrement dans les pré-fosses ou alors disposant de plusieurs fosses permettant de gérer les flux séparément. D’autres fosses seront créées à des endroits stratégiques en fonction de la localisation des parcelles réceptrices. Les caractéristiques de ces fosses sont là aussi décrites dans le volet A. La capacité totale de stockage prévue (y compris sur le site de l’unité) est de 19072 m 3 sur les 24159 m 3 produits soit 9,5 mois de stockage.

VI.6. Répartition des responsabilités

Dans le cadre d’un plan d’épandage, si l’agriculteur doit veiller à la bonne réalisation du stockage, celui-ci reste de la responsabilité de la SAS. Dans ce cadre et grâce à une convention de mise à disposition, la responsabilité du stockage du digestat restera clairement établie comme relevant de RIVERGAZ. Cette disposition juridique permet de clarifier les responsabilités liées au stockage étant entendu que le digestat solide est sous la responsabilité de son producteur, c’est-à-dire RIVERGAZ jusqu’à sa valorisation agronomique.

Les apports de matières premières, le retour de digestat vers les stockages avant épandage seront gérés en priorité par les salariés avec du matériel appartenant à RIVERGAZ (caissons, camions citernes).

Les épandages seront réalisés à l’aide de matériel de type : - digestats solides : épandeurs à hérissons verticaux ou à plateaux,

Page 54 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

- digestats liquides : épandeur à pendillards ou automoteur.

RIVERGAZ reste dans tous les cas responsable des opérations liées à la valorisation du digestat (transport, stockages externes et réalisation des épandages rendu-racines).

A ce stade du projet les contrats liants les agriculteurs et RIVERGAZ ne sont pas finalisés. Ils seront fournis à l’Inspection des ICPE avant le démarrage des installations. Ils préciseront les obligations de chaque partie pour la gestion des intrants, les stockages de digestat, et les épandages. Dans tous les cas, quelles que soient les modalités contractuelles, RIVERGAZ reste responsable des opérations liées à la valorisation du digestat si celui-ci conserve un statut de déchet et est valorisé en plan d’épandage. Pour une commercialisation dans le cadre de l’arrêté ministériel, le digestat est un produit et non un déchet. Son stockage et son utilisation ne sont plus de la responsabilité du méthaniseur : cette responsabilité revient à l’utilisateur (comme pour un compost normé).

VI.7. Traçabilité mise en œuvre pour le suivi agronomique

Un suivi agronomique permettra d'établir des références sur la bonne utilisation des matières fertilisantes et de garantir leur bonne utilisation. Il comprendra un certain nombre de mesures décrites ci-dessous.

VI.7.1. L’analyse des digestats et la notion de lot

Un lot correspond à une quantité de produit fabriquée dans un seul établissement, sur une seule unité de production en utilisant des paramètres de production uniformes et qui est identifiée de façon à en permettre le rappel ou le retraitement si nécessaire. Dans le cas de SAS RiVerGaz, il n'y a pas de lien direct entre les matières premières entrantes et le digestat sorti, de par la technique de méthanisation dite en infiniment mélangé et l’alimentation en continue du digesteur.

Les lots de produits finis seront définis en fonction de leur nature et de leur date d'enlèvement (digestat solide, digestat liquide).

La société SAS RiVerGaz mettra donc en place un registre des sorties de lots de produits finis, destiné à en assurer la traçabilité, et contenant notamment les informations suivantes :

• Numéro de lot

• Caractéristiques du produit

Page 55 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

• Numéro de norme AFNOR éventuel

• Date d’enlèvement

• Quantités enlevées

• Conditionnement

• Transporteur

• Destinataires

• Résultats les plus récents des contrôles de qualité du produit fini, dont notamment les résultats d’analyses sur les paramètres physico-chimiques et agronomiques de base (pH, matière organique, matière sèche, rapport C/N, l'azote total dont l'azote ammoniacal, phosphore, potasse, chaux, magnésie et soufre), les oligoéléments (B, Co, Cu, Fe, Mn, Mo, Zn et Se), et sur les paramètres d’innocuité :

• Eléments traces métalliques : As, Cd, Cr, Hg, Ni, Pb

• PCB (28+52+101+118+138+153+180),

• HAP (fluoranthène, Benzo(b) fluoranthène, Benzo(a)pyrène,)

• Micro-organismes : Agents indicateurs de traitement (Escherichia coli, Clostridium perfringens, Entérocoques), Agents pathogènes (Œufs d’helminthes viables, Listeria monocytogenes, Salmonelles) Les résultats d'analyses seront transmis régulièrement aux agriculteurs sous la forme d'un "bulletin de livraison" pour une bonne intégration des éléments fertilisants de ces produits dans le plan prévisionnel de fumure.

La fréquence des analyses est décrite dans le tableau « Fréquence d’analyse des matières sortantes » :

Tableau 14 : Fréquence d'analyse des matières sortantes La première année (nombre / an) Les années suivantes (nombre / an) Digestat solide Digestat liquide Digestat solide Digestat liquide Analyse agronomique 12 12 12 12 Eléments-traces 1 1 1 1 métalliques Composés organiques 3 3 1 1

Valeur agronomique : MO(%), pH, NTK, N -NH4, N -NO3, C/N, P2O5, K2O, CaO, MgO et oligo -

éléments B, Co, Cu, Fe, Mn, Mo, Zn.

Eléments traces métalliques :As, Cd, Cr, Hg, Ni, Pb

Composés Traces Organiques : Fluoranthène, benzo(b) fluoranthène, benzo(a)pyrène Total des 7 PCB (28, 52, 101, 118, 138, 153, 180).

Page 56 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

VI.7.2. Les reliquats azotés

Des reliquats azote sortie hiver seront réalisés sur des parcelles témoins, ayant reçues des apports de digestat au semis des cultures (parcelles en blé, orge, blé dur), pour connaître les reliquats disponibles. Ces parcelles seront prélevées de façon à être représentatives des types de sols du périmètre d'épandage.

Une synthèse des mesures réalisées sera envoyée à tous les agriculteurs, permettant à chacun de situer ses parcelles par rapport à ces reliquats et d'ajuster ses fertilisations.

VI.7.3. Les modalités de surveillance des opérations d’épandage

Un carnet de cession des produits pour les exploitants (volumes évacués, période d'épandage, sites d'épandage) sera tenu à jour par l'unité de SAS RiVerGaz.

La réalisation du plan prévisionnel de fumure sera établi par les exploitations agricoles concernées par le projet SAS RiVerGaz, en tenant compte du respect de l’équilibre des importations/exportation phosphore et le respect des seuils de pression en azote organique (170 UN/ha) et en azote total (210 UN/ha).

Un volume maximum en digestat solide et en digestat liquide sera donc affecté à chaque exploitation agricole et à chaque début de campagne.

La tenue du cahier de fertilisation annuel est assurée par les exploitations agricoles recevant du digestat solide et liquide.

Les cahiers de fertilisation devront donc intégrer les exportations des effluents d’élevage vers l’unité de méthanisation, ils devront aussi intégrer les volumes importés en digestat solide et digestat liquide.

Un bilan annuel de suivi agronomique fera figurer pour chaque parcelle, l'apport en azote et en phosphore. En outre, les résultats de ce bilan permettront d'affiner les préconisations pour l'année suivante.

VI.7.4. L’actualisation du plan d’épandage

Cette partie du suivi permet de prendre en compte les nouvelles exploitations agricoles ou les nouvelles parcelles qui pourraient être intégrées dans le plan d'épandage (bilan d'exploitation, étude pédologique, etc...).

Elle permet aussi, en suivant l'évolution de la structure de chaque exploitant, d'ajuster annuellement les capacités d'accueil en produits de chacune d'entre elles.

En cas de modification des surfaces d'épandage (extension de foncier chez les repreneurs, intégration de nouveaux exploitants), une mise à jour du plan

Page 57 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

d'épandage sera réalisée et transmise pour acceptation à la Direction Départementale pour la Protection des Populations.

VI.7.5. Bilan annuel et contrôle

L'ensemble des informations ainsi collectées est communiqué annuellement aux administrations responsables du contrôle de ce plan d'épandage.

VI.7.6. Les contrats d’apport et de reprise

Ces contrats sont signés par les exploitants et par la société SAS RiVerGaz. Ils abordent les points suivants :

• les engagements de l’apporteur • les engagements de l’unité de méthanisation • les caractéristiques, les tonnages et les volumes de déchets apportés (fumier, lisier) • les caractéristiques, les tonnages et les volumes des digestats repris • les responsabilités de chacun • la durée de la convention

Ce contrat est signé en 2 exemplaires. Un exemplaire du contrat type est joint en annexe n°11 .

VI.7.7. Suivi de la qualité des sols

Il sera prévu par SAS RiVerGaz un suivi des sols. Les points de prélèvement seront choisis de manière fixe et représentative des profils rencontrés lors de la prospection pédologique, à l’intérieur du périmètre d’étude.

Pour ce faire, 10 UTS (les plus représentatifs) sont retenus :

UTS 75 : Limon sableux, moyennement épais, hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 107 : Sable argileux peu épais, sain. UTS 109 : Limon sableux progressivement plus argileux en profondeur, moyennement épais et hydromorphe. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 113 : Limon sableux relativement caillouteux et séchant superficiel à peu épais, sur granodiorite dure.

Page 58 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

UTS 114 : Limon sableux peu épais sur altération sableuse, issus de granodiorite légèrement altérée.

UTS 124: Argile limoneuse de méta-rhyolite, en position de pente faible. UTS 126 : Sol limono-sableux peu épais, graveleux, hydromorphe, sur méta- rhyolite dure. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 128 : Sol limono-argileux, hydromorphe, sur méta-rhyolite altérée. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 129 : Sol sablo-argileux progressivement plus argileux en profondeur, hydromorphe, issus de méta-rhyolite fracturée. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur. UTS 130 : Sols limono-sableux progressivement argileux en profondeur épais hydromorphe, sur méta-rhyolite altérée. Traces d’hydromorphie apparaissant entre 15 et 50 cm de profondeur.

Pour chacun des 10 UTS, un point fixe sera choisi, référencé et conservé durant la période de suivi. Les parcelles choisies devront d’autre part recevoir des apports réguliers de digestat solide ou de digestat liquide.

Au final, 10 analyses de terre seront donc réalisées tous les 3 ans afin de surveiller l’évolution des différents paramètres chimiques, dont le pH, le taux de saturation de la CEC, le taux de matière organique, la concentration en phosphore, potassium, calcium, soufre, magnésium, oligo-éléments et éléments métalliques.

VI.8. Impact administratif pour les exploitations agricoles

Les exploitations devront mettre à jour, lorsque nécessaire, leur dossier ICPE de manière à s’assurer de la cohérence des informations entre le plan d’épandage SAS RiVerGaz et l’ICPE élevage.

Les exploitations devront respecter les normes de l’arrêté de février 1998 pour les épandages (contraintes d’épandages plus importantes par rapport à la majorité des exploitations soumise actuellement à déclaration ou au RSD).

La responsabilité de l’élimination des digestats appartient à SAS RiVerGaz, cependant par l’intermédiaire d’un contrat d’échange, chaque agriculteur prend des engagements auprès de SAS RiVerGaz quant au stockage et à l’épandage des matières fertilisantes de sorte à respecter les contraintes réglementaires.

VI.9. Alternative à la méthanisation en cas de contamination

La seule alternative est l’épandage en propre des fumiers contaminés. La convention exige par ailleurs qu’un élevage ayant des problématiques sanitaires

Page 59 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

doit le signaler aux responsables de SAS RiVerGaz qui pourront alors décider de rompre provisoirement la convention en attendant une amélioration.

VII. Sources réglementaires en matière d’épandage

VII.1. Arrêté du 10 novembre 2009

Cet arrêté fixe les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de méthanisation soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l'environnement.

VII.2. Arrêté du 2 février 1998

La section IV de cet arrêté relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation fixe notamment les règles auxquelles l’installation de méthanisation doit satisfaire en matière d’épandage. L’annexe VII b tableau n°4 de cet arrêté définit en particulier les distances d’épandage à respecter en fonction des types de contraintes identifiées sur le périmètre étudié ainsi que les exclusions des zones avec des pentes supérieures à 7%. Pour identifier ces pentes nous avons utilisé la méthodologie présentée dans la section IV.6.

VII.3. Arrêté n°2013/DRAAF-DREAL/ n°373

Cet arrêté établit le référentiel régional de mise en œuvre de l'équilibre de la fertilisation azotée pour la région . Les bilans azote présentés dans la section VI.3.2 « Justification des doses d’apport » tiennent compte des références en vigueur.

VII.4. Arrêté national du 11 octobre 2016

Cet arrêté vient modifier l’arrêté national du 19 décembre 2011 et du 23 octobre 2013 relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. Il y fixe en particulier les distances d’épandage et les périodes interdites pour l’épandage des matières fertilisantes.

Page 60 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

VII.5. Arrêté régional n°132 du 24 juin 2014

Cet arrêté vient compléter les arrêtés nationaux du 19 décembre 2011 et du 23 octobre 2013, relatifs au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. Il y précise en particulier les conditions de stockage, les distances d’épandage et les périodes interdites pour l’épandage des matières fertilisantes. Aucune parcelle du plan d’épandage ne fait partie des zones d’action renforcées

VII.6. Arrêté PAR n°211/SGAR/2014 du 27 juin 2014

Cet arrêté est le pendant de l’arrêté précédent pour les Deux-Sèvres. Aucune des parcelles du plan d’épandage n’est concernée par une extension des périodes d’interdiction d’épandage.

VII.7. Arrêté inter-préfectoral (Maine-et-Loire et Deux-Sèvres) n°2014-335-0005 du 1er décembre 2014.

Délimite la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage du Ribou.

VII.8. Arrêté programme d’action du Ribou N° 2015-DDT-49-79- SEEF/PPE-01 du 05/06/2015

Cet arrêté fixe les règles relatives à la mise en œuvre du programme d’action pour la reconquête de la qualité des eaux en Maine et Loire. Il précise que toutes les exploitations dans la zone de protection de l’aire d’alimentation du captage de Ribou délimité dans l’arrêté ci-dessus sont tenues de respecter obligatoirement un plan de fumure équilibré pour le phosphore.

VII.9. Orientation du SDAGE

Le SDAGE Loire-Bretagne définit les orientations, en particulier les points 2 et 3 en matière de réduction de la pollution vis-à-vis des nitrates et des produits organiques et plus particulièrement la disposition 3B-2 relatif à l’équilibre de la fertilisation.

Page 61 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

VIII. Conclusion

VIII.1. Bilan des flux de matière

Le plan d'épandage permet de valoriser dans de bonnes conditions agronomiques 31 601 tonnes de matière fertilisante, réparties de la manière suivante :

• 24 163 tonnes de digestat liquide. • 7 438 tonnes de digestat solide.

VIII.2. Les surfaces d’épandage :

Les surfaces d'épandages sont les suivantes :

SAU totale mise à disposition 3 47 7 ha Dont surface épandable 2 9 13 ha

Ces surfaces épandables représentent 83% des terres mises à disposition, ce qui est satisfaisant pour une bonne gestion des matières fertilisantes produites.

VIII.3. Les avantages des produits fertilisants épandus :

Volume plus faible à gérer (réduction de 30% des quantités à gérer)

Pas d’odeur à l'épandage (composés détruits, plus d'ammoniac gazeux, d'hydrogène sulfuré, de composés organiques volatils) Régularité d’épandage par rapport aux matières brutes (hachage Digestat solide des matières premières en entrée) Hygiénisation par rapport aux matières premières (destruction des germes pathogènes des matières premières)

Valeur fertilisante améliorée (plus riche que les matières brutes)

Régularité d’épandage par rapport aux matières brutes (produit issu de la séparation de phase) Digestat liquide Stabilité des valeurs fertilisantes comparées au lisier brut

Page 62 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

VIII.4. Les chargements en unités fertilisantes :

Par rapport aux flux d’azote, de phosphore et de potasse apportés au sol, le chargement moyen sur la SPE est le suivant :

Elément N P2O5 K2O Flux 178 T 129 T 231 T SPE 29 13 ha

Chargement/ha de 61 kg N 44 kg P2O5 79 kg K2O SPE

Le plan d’épandage présenté permet donc une bonne gestion et une bonne valorisation des digestats de méthanisation dans un environnement particulièrement sensible et répondant à différentes strates réglementaires permettant la diminution des pollutions diffuses et ponctuelles. Le respect des bonnes pratiques agricoles permettra de répondre aux objectifs des différents SAGES concernés.

Page 63 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire Etude de faisabilité agro-pédologique de l’épandage de digestats de méthanisation et plan d’épandage.

IX. Sommaire des annexes du volet B Annexe n°1 : Liste des exploitations

Annexe n°2 : Vue générale du parcellaire et situation vis-à-vis des espaces protégés

Annexe n°3 : Plans de situation au 1/25000 ème

Annexe n°4 : Liste des espaces protégés par commune

Annexe n°5 : Carte du captage de Ribou

Annexe n°6 : Lexique pédologique

Annexe n°7 : Représentation cartographique des surfaces épandables

- Plan de situation - Plan d’épandage avec localisation des zones interdites d’épandage - Carte pédologique des sols - Fiche sol avec détail des évaluations d’aptitude à l’épandage - Détail des surfaces épandables et références cadastrales

Annexe n°8 et 8 bis : Balances globales N/P2O5/K2O individuelles et synthèse.

Annexe n°9 : Synthèse des tonnages envoyés

Annexe n°10 : Concordance des importations de digestats avec les besoins des cultures Annexe n°10 bis (en fin du volet B): Calendrier prévisionnel des apports et contrôle des doses par rapport aux besoins des cultures.

Annexe n°11 : Modèle de contrats d’apport, reprise.

Annexe n°12 : Convention de reprise des excédents de digestats solides.

Page 64 sur 64 Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire

Novembre 2013

Siège Social 14 Avenue Jean Joxé CS 80646 49006 CEDEX 01 Tél. 02 41 96 75 00 Fax 02 41 96 75 01 [email protected] www.maine-et-loire.chambagri.fr