UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DEPARTEMENT DE GESTION

MMMEMOIREMEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION

ESSAI D’ANALYSE DES SECTEURS

PORTEURS CLES DANS LE DISTRICT D’

Présenté et soutenu par : RAHERIFENOALIVAO Tsiorintsoa Miarana

Promotion 2007-2008 Option : Commerce et Agro-industrielle

Sous la direction de :

Monsieur LEMIARY Monsieur RAZANAKOLONA Diny

Enseignant Chercheur Chef d’antenne OMEF de la région à l’Université de Toamasina Antsinana et Analanjirofo Encadreur Enseignant Encadreur Professionnel

ANNEE 2008 Date de soutenance : 25 Mars 2009

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES METHODOLOGIE DE L’ETUDE INTRODUCTION ...... 7 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU DISTRICT D’AMPARAFARAVOLA ET IDENTIFICATION DES FILIERES POTENTIELLEMENT PORTEUSES ...... 9 Chapitre I: Présentation générale du district d’Amparafaravola ...... 11 SECTION I. CONTEXTE PHYSIQUE ET ENVIRONEMENTAL 11 SECTION II : CONTEXTE SOCIAL ET INFRASTRUCTUREL 18 Chapitre II : Etude du contexte économique et organisationnel ...... 32 SECTION I : LES DIFFERENTES CARACTERISTIQUES DU CONTEXTE ECONOMIQUE 32 SECTION II : LES ORGANISMES ET PROGRAMMES D’APPUIS AU DEVELOPPEMENT RURAL ; ET LES FILIERES POTETIELLEMENT PORTEUSES 39 DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE MARCHE ET DE COMPETITIVE DES FILIERES ...... - 51 - Chapitre I: Analyse et SWOT de la branche élevage ...... 50 SECTION I : L’AVICULTURE 50 SECTION II : PORCIN ET BOVIN 56 SECTION III: FILIERE PECHE 68 Chapitre II : analyse et SWOT branche agro-industrie: ...... - 74 - SECTION I : RIZ - 74 - SECTION II. MAÏS ET MANIOC - 86 - Chapitre III: Recommandations ...... - 97 - SECTION I : QUELQUES MESURES - 97 - SECTION II. COMPETENCES ET FORMATIONS NECESSAIRES - 101 - CONCLUSION ...... - 108 - BIBLIOGRAPHIE...... - 110 - LISTE DES TABLEAUX ...... - 112 - LISTE DE CARTES ...... - 114 - LISTE DES FIGURES ...... - 114 - TABLE DES MATIERES ...... - 115 -

REMERCIEMENTS

Ce travail n’a pu être effectué sans l’aide de différentes personnes qui me sont très précieuses ; personnes, qui m’ont aidé de près et de loin dans cette pénible et dure entreprise dont je me suis engagée à terminer jusqu’au bout. Nous avons rencontrés des difficultés mais grâce à leur contribution, nous sommes arrivés à concrétiser notre objectif. Alors au terme du présent mémoire, nous tenons à adresser nos sincères remerciements et notre vive reconnaissance particulièrement à :

-Monsieur LEMIARY, notre encadreur enseignant qui nous a accordé beaucoup de son temps malgré ses lourdes responsabilités pour nous soutenir et nous guidée dans l’élaboration de ce mémoire.

-Monsieur RAZANAKOLONA Diny, Chef d’antenne OMEF de la région Atsinanana et Analanjirofo qui a bien voulu accepter d’être notre encadreur professionnel et a fourni les informations complémentaires permettant la réalisation de cet ouvrage ;

-à nos proches : parents, frères et sœurs qui nous ont soutenu moralement et financièrement tout au long de nos études ;

Enfin, nous exprimons également notre gratitude envers nos amis de la même promotion qui, de prés ou de loin nous ont fait bénéficier de leurs suggestions et de leurs encouragements durant les différentes étapes de la préparation de cet ouvrage.

Merci à tous :

RAHERIFENOALIVAO Tsiorintsoa Miarana

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

ACIA : Agence Canadienne d’Inspection des Aliments BEPC : Brevet d’Etude du Premier Cycle BLU : Bande Littérale Unique BOA : Bank of Africa CEG : Collège d’Enseignement Générale CHD : Centre Hospitalier du District CMS : Centre Multiplicateur de Service COI: Commission de l’Océan Indien COMESA: Marché Commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe (Common Market of Eastern and Southern Africa) CR : Commune Rurale CSB : Centre de Santé de Base DRDR: Direction Régionale de Développement Rural DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté EPM : Enquêtes Périodiques auprès des Ménages EPP: Ecole Primaire Public F.I.D : Fond d’Intervention pour le Développement FAO: Food and Alimentation Organization FOB: Free On Board (Franco à Bord) FRAM: Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra HJAM : haino amanjerin’alaotra INSTAT : Institut National de la Statistique IRA : infection respiratoire aigue ISQ : Inspection de la Statistique de Québec JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy MAEP: Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche MAP : Action Plan OMEF : Observatoire Malgache de l’Emploi et de la Formation Professionnelle continu et Entrepreneuriale ONG: Organisation Non Gouvernemental OTIV : Ombi-tahiry Ifampisamborana Vola PADR : Programme d’Action pour le Développement Rural PRD: Plan Régional de Développement SADC : Southern African Development Comity (Communauté de Développement d’Afrique Australe) SONATRA : Société Nationale de Transport SWOT: Strengths Weakness Opportunities Threats (forces; faiblesses; opportunités; menaces) TVM : Télévision Malagasy UE : Union Européenne

METHODOLOGIE DE L’ETUDE

Cet ouvrage a été réalisé en différentes étapes. D’abord, nous avons procédé à la collecte de données, l’analyse et l’étude des effets d’entraînement et de formation nécessaire permettant d’élaborer ce mémoire. Ensuite, en vue de corréler les informations recueillies, nous avons effectué des descentes sur terrains pour connaître la situation existante afin de prendre les mesures appropriées. Et enfin, nous avons commencé à rédiger les traces écrites nécessaires qui sont les reflets des réalités du terrain.

INTRODUCTION

Depuis quelques années, la lutte contre la pauvreté est devenue le centre de la politique générale de la plupart des Etats d’Afrique. Chacun de ces pays élabore le document de base comportant les programmes à mettre en œuvre avec l’assistance des bailleurs de fonds. Le développement tant espéré par le pays du Tiers-monde ne peut être atteint sans une lutte efficace contre cette pauvreté. Celle-ci est une préoccupation majeure non seulement de la communauté internationale qui s’est fixée comme objectif de réduire de moitié la pauvreté avant 2015 mais aussi et surtout des pays en développement qui sont les plus concernés.

Pour cela, dans le défi n° 3 de l’engagement n° 6 du MAP, Madagascar s’est engagé à promouvoir une croissance de plein emploi. C’est pourquoi nous pensons que, l’étude des secteurs porteurs, sources d’emplois productifs et de revenus figure parmi les outils d’aide à la décision des différents acteurs de développement concernés. Il faut connaître les filières clés pour renforcer le développement. Pour l’élevage bovin ; il occupe une place prépondérante dans le secteur de la production animale. Il est constitué à 85% de zébus malagasy. Quel que soit son mode d’exploitation (contemplatif, associé à l’agriculture, thésaurisation, embouche…), il aboutit à l’exploitation de la viande. La filière porcine à Madagascar reste soumise à de forts risques sanitaires : l’île est le seul pays africain dans lequel sont à la fois présentes la Peste Porcine Classique (PPC) et la Peste Porcine Africaine (PPA). Elle s’est fixé un objectif principal : se faire connaître en tant que partenaire incontournable en matière d’élevage porcin. Les zones de pêche continentale malgache concernent surtout les lacs, les marais et les lagunes. Les eaux des fleuves ou des rivières ne sont pas productives en raison de leur turbidité à l’exception de la Lily (haut bassin de l’Ikopa, exutoire du lac Itasy), le Mangory (versant Est) et l’Ihosy (haut bassin de Mangoky). Pour le riz, il constitue un produit de première nécessité et joue à la fois un rôle social et économique. La baisse de sa production en Afrique (justifiée par le fait que 45% des exportations de la Thaïlande vont vers l’Afrique et que la production de l’Asie envahit le marché) et l’augmentation de son prix sur le marché international montrent qu’il y a encore une niche exploitable pour ce marché, et étant donné que la région est le premier grenier de riz de Madagascar, elle a une grande opportunité en améliorant et en augmentant la production de riz.

-7- Pour le manioc, le prix relativement élevé à l’exportation et les nombreuses possibilités de transformation industrielle de denrée lui offre une bonne perspective. Le maïs est considéré comme une culture vivrière utilisée essentiellement comme aliment de base surtout pour la population du Sud. Il occupe la troisième place après le riz et le manioc. Le maïs est aussi utilisé dans l'alimentation animale, dans l'industrie (brasserie...) Comment faire pour atteindre l’objectif du développement et que les paysans est satisfait de l’augmentation de leurs productions ? Presque tourtes ses filières se trouvent dans le District d’Amparafaravola alors notre travail consiste a conduire l’essai d’ analyses des secteurs porteurs clés dans le District d’Amparafaravola . Ainsi, l’étude a montré que les filières à développer pour le district sont : pour l’élevage comme l’aviculture ; le porcin ; le bovin et la pêche et pour le branche agro industrie le riz, le manioc, le mais. L’objectif de cette étude est de démontrer les potentialités de développement du District en améliorant ces filières clés et en augmentant la production agricole. Pour ce faire, une analyse socio- économique générale de la Région par la méthode SWOT (Strenghts, Weaknesses, Opportunities, Threats) du contexte physique et environnemental (relief, climat, pluviométrie, hydrologie), du contexte social et infrastructurel (démographie, santé, éducation, infrastructures telles que les routes, eau et électricité, télécommunication, socioculturelles et sécurité) et du contexte économique et organisationnel, pour identifier les filières porteuses.

-8-

PREMIERE PARTIE :

PRESENTATION GENERALE DU DISTRICT D’AMPARAFARAVOLA ET IDENTIFICATION DES FILIERES POTENTIELLEMENT PORTEUSES

-9-

Par définition, la filière est une succession de degrés à gravir, d’étapes à franchir, de formalités à accomplir qui se suivent dans un ordre immuable. Compte tenu de cette définition, et pour voir les différentes filières les plus pratiquées dans le district d’Amparafaravola pour le développement rapide et durable, surtout dans les milieux ruraux ; nous allons suivre la démarche suivante : nous allons diviser notre étude en deux étapes consécutives qui correspondent en deux chapitres dont le premier est la présentation socio-économique générale du district et la deuxième concerne l’étude du contexte économique et organisationnel.

-10- Chapitre I: Présentation socio-économique générale du District d’Amparafaravola Ce chapitre se divise en deux sections indépendantes : d’abord le contexte physique et environnemental du district et ensuite l’étude du contexte social et infrastructurel.

SECTION I. CONTEXTE PHYSIQUE ET ENVIRONEMENTAL Le contexte physique et environnemental contient l’historique ; le milieu physique et le contexte environnemental du district d’Amparafaravola.

A. Historique La région d’Alaotra Mangoro se situe dans la partie Est de Madagascar dans la province de Toamasina. Elle abrite cinq Districts dont , Amparafaravola, , et Anosiben’Ala. D’une superficie totale de 33 054 km 2, elle comprend 71 communes au total. Le district d’Amparafaravola se trouve dans la région Alaotra Mangoro qui est la fusion des anciennes régions Alaotra et Mangoro (loi N° 94-001 du 26 avril 1994) située sur la partie Ouest de la province autonome de Toamasina. L'ensemble de la région (45 048 Km 2) représente 58 % de la superficie de la Province dont il fait partie et 8% de la superficie de Madagascar 1. Amparafaravola est un lieu de passage pour certains marchands des bovidés venant de Sakoamadinika vers Ambanivolo. Ces marchands des bestiaux bivouaquèrent et pour bien se reposer durant la nuit, ils confectionnèrent des bambous sur lesquels ils se détendirent à leur sise. A cette époque, le bambou fut une végétation qui abonde sur le lieu et même de nos jour, il continu encore d’y pousser.Et puisque en malgache, le groupe de mot « lit en bambous » veut dire « farafara volosy » ou « farafara volo » tout court, cet endroit fut dénommé Amparafaravolosy, tout d’abord puisque avec le temps, sa prononciation modifie pour donné le nom de l’actuel Chef lieu de District AMPARAFARAVOLA littéralement « lit en argent » ou « argent servant lit »2.

1. Localisation du district Le district d’Amparafaravola figure parmi les cinq districts de la région Alaotra Mangoro. Il s’étend sur une superficie de 6 966, 5 km 2. Elle se compose de 215 Fokontany qui se repartissent dans les 20 communes montré dans le tableau suivant:

1 Monographie de la région d’Ambatondrazaka, page 03, année 2002 2 Monographie du district d’Amparafaravola 2005

-11- Tableau I : Nombre de Fokontany dans chaque commune du District d’Amparafaravola Communes Nombre de Fokontany Amparafaravola 14 9 8 6 7 6 Ambatomainty 5 20 6 7 22 14 9 15 8 Ambodimanga 7 19 Andilana Nord 9 12 Andrebakely Nord 12 Total 215 Source : Monographie du district d’Amparafaravola, 2005

Le nombre de Fokontany est inégalement reparti dans les vingt communes. Ce nombre varie entre 6 Fokontany la plus petite qui est dans la commune de Ranomainty et 22 la plus nombreuses dans la commune d’Ambohijanahary.

2. Délimitation Le district d’Amparafaravola est délimité : - à l’Est : par le district de Vavatenina et une partie du district d’Ambatondrazaka, - à l’Ouest : par le district de Tsaratanana, - au sud : par le district d’Ambatondrazaka,

-12- - au nord : par le district d’Andilamena. 3 Les cartes ci après laisses visualiser d’une manière plus concrète :

Carte 1 : Situation administrative de la région Alaotra Mangoro

Source : Plan Régional de Développement Alaotra Mangoro

Carte 2 : Situation administrative du district d’Amparafaravola

3 Monographie du district d’Amparafaravaola 2005

-13-

Source : Région Alaotra Mangoro

B. Milieu physique Dans l’ensemble, la Région Alaotra Mangoro se trouve entre « la falaise de l’Angavo » à l’Ouest et « la falaise Betsimisaraka » à l’Est. Elle se présente ainsi comme une cuvette surmontée par des escarpements de montagnes. Dans la zone la plus basse se sont formées par les marais ou « zetra » et les eaux libres comme le lac Alaotra et le lac Antsomangana. Les bassins versants sont formés par des massifs latéritiques très délicats, là où le phénomène de « lavakisation » est important. 4

1. Relief et altitude du district d’Amparafaravola: Le relief du district est formé : à l’Est : par une partie basse qui forme la cuvette de l’Alaotra, à l’Ouest : par des reliefs montagneux caractérisé par des lavaka,

4 Secteurs Porteurs de la region Alaotra Mangoro

-14- au Nord : par une chaîne de montagne ouverte par une forêt dense, Domination des plaines immenses et très fertiles dans la zone des hautes terres, Le lac Alaotra se situe entre les communes rurales de Tanambe, d’Ambohitrarivo et de Vohimena L’altitude est définie par : -le point haut d’Antakaina (Ankokaina) de 1 317m de hauteur. -le point le plus bas de lac Alaotra de 750m Le type de sol et végétation sont caractérisé par des : -sols hydro morphes réservés à la riziculture dans sa quasi-totalité. Le Sols hydro morphes des bas fonds, dénommés localement « hôraka », sont en permanence saturés d’eau et dégagent une odeur de soufre. Ce type de sol ne convient à la riziculture que s’ils sont bien drainés, c’est-à-dire avec une bonne maîtrise de l’eau. Par ailleurs, ils ne permettent pas les cultures pérennes. -sols des moyennes terrasses légèrement argileux surtout dans le vallée et convenables aux cultures sèches et vivrières. Ses sols se trouvent surtout en bordure des cours d’eau. 2. Hydrographie Le débit des eaux est fortement lié à la pluviométrie et les rivières réagissent vite à celle-ci. Les crues sont soudaines et violentes pendant la saison de pluies. Les rivières dans le district sont les suivantes : Anony, Sahamaloto, Imamba Ivakaka, Besomangana, Ranofotsy et Sahabe qui déversent tous dans le grand Lac Alaotra. Il faut signaler la présence du Lac Alaotra, un endroit privilégié pour la filière pêche. Malgré cela, les menaces d'ensablement se généralisent dans la région Alaotra Mangoro, suite à la forte dégradation des bassins versants. 3. Climat et température Il y a deux types de saisons bien distinctes : -saison humide : du novembre à avril caractérisé par une chaleur accablante ; -saison sèche : avec une basse température de mai à octobre ; -d’habitude, la pluie déluvienne provoque la crue des rivières et la montée des eaux. La situation pluviométrie est plus arrosée le mois de février et plus sec le mois d’octobre. L’irrégularité des pluies, avec 20 à 30 jours secs après les premières pluies d’octobre, y est préjudiciable aux cultures. La maîtrise de l’eau ainsi que les moyens de production constituent pour les agriculteurs un enjeu majeur. Cette sécheresse en début de saison peut être fatale pour l’agriculture et entraîner une forte pression de pêche effrénée sur le lac. La température varie de 13° C à 31° C. 5 Coordonnée

5 Monographie du district d’Amparafaravola, 2005

-15- -latitude nord : 17° 25 et sud 17°45 -longitude nord : 48°45 et sud 48°18

C. Contexte environnemental La Région Alaotra Mangoro recèle d’importantes richesses en forêt et environnement. En effet, elles possèdent des aires protégées, qui présentent des potentialités énormes pour le développement du tourisme. La pratique traditionnelle des cultures sur brûlis hors des aires protégées est l’un de facteurs qui favorise le phénomène d’érosion. Pour Madagascar, la gestion durable des ressources naturelles et l’intégration de l’environnement dans les stratégies de réduction de la pauvreté figurent parmi les grands objectifs du programme national sur l’environnement (PEIII), qui entame actuellement sa troisième phase quinquennale, quatre communes d’Amparafaravola appartiennent aux zones prioritaires d’intervention du PEIII. 6

1. Production forestière du district d’Amparafaravola: Les forêts dans le district d’Amparafaravola sont diversifiées. Le tableau suivant indique la couverture forestière du district avec leur type, leur localisation et leur superficie :

Tableau II : Couvertures forestières Type Localisation Superficie Forêts classées Andrebabe 20 000 Ha Périmètre de reboisement et de Sahamaloto 38 700 Ha restauration Forêt naturelle sur Tanety 6 335 Ha (varongy, voamboana, vintanina, ditimena, ramy,

6 Secteur porteurs du de la région Alaotra Mangoro

-16- voanana)

Forêt naturelle de ZETRA Amparafaravola, Sahamamy, 15 667 Ha (zozoro) Anororo, Vohitsara, Andilana Nord Forêt artificielle (eucalyptus, 13 625 Ha pin, grevillea) Source : Monographie du District d’Amparafaravola, 2005

Le périmètre de reboisement et de restauration de Sahamaloto s’étend la plus grande superficie de 38700ha, le foret classé d’Andrebabe la seconde avec une superficie de 20000 ha et le foret naturel de zetra la troisième avec 15667ha de superficie. Concernant la production forestière, on y trouve des traverses, Bedara, Plateau, Rakopaka planche ainsi que d’autres produits comme le charbon de bois (2950 tonnes) ; les bois de chauffage (3763 tonnes) ; les bois d’œuvre (293 715 m3) ; les bois rond (2656 unités) et d’autres (34916 tonnes).La production forestière est très variée et la production de bois d’œuvre produit beaucoup. Malheureusement, les problèmes environnementaux prévalent encore dans la région Alaotra Mangoro toute entière. Citons l’érosion des bassins versants et le phénomène de « lavaka » entraînant l’ensablement des zones de culture et des réseaux hydro agricoles, l’envasement du Lac Alaotra et des bassins de retenue. Les délits forestiers et le permis d’exploiter sont distingués par des : - superficie brûlée avec 50 ha de foret ;50 ha de reboisement;2131 ha de tanety et 250 ha de zetra ; - 35 ha de superficie déchiffrée - 800 ha de permis d’exploiter qui est en cours. De plus, dans les zones forestières, le relief est accidenté et les vallées sont étroites, ce qui incite la population à pratiquer des « tavy » pour disposer de terrains de cultures. Enfin, les feux de brousse, l’exploitation forestière et minière galopante et hors norme ainsi que les problèmes fonciers subsistent encore. 7

2. Analyse SWOT du contexte physique et environnemental Le SWOT est la récapitulation entre les forces ; les opportunités ; les faiblesses et les menaces dans le district d’Amparafaravola. Les forces et les opportunités sont réparties comme suit :

7 Monographie du district d’Amparafaravola 2005

-17- - Existence des moyens hydro agricoles - Pluviométrie abondante - Diversification des productions forestières - Vaste plaine cultivable - Plan d’eau exploitable pour la filière pêche - Couverture forestière - Abondance des rivières - Zone favorable à l’agriculture - Présence d’un grand lac : LAC ALAOTRA - Température favorable à divers types de culture Les faiblesses et les menaces sont : - Dégradation des bassins versants - Problèmes fonciers - Relief accidenté - Pratique de feux de brousse et des « tavy » - Vallées étroites - Envasement du lac Alaotra - Phénomène de « lavaka » - Ensablement des zones de cultures et des réseaux hydro agricoles - Exploitation forestière galopante et hors norme

SECTION II : CONTEXTE SOCIAL ET INFRASTRUCTUREL Le contexte social comprend essentiellement la démographie, les infrastructures physiques et les services sociaux.

A. Démographie Par définition, la démographie est l’étude des populations humaines du point de vue quantitatif. La population évolue d’une année à l’autre et progresse plus vite que le niveau de subsistance. La théorie de l’économiste démographe Robert MALTHUS affirme cela. 8 Etymologie du mot SIHANAKA : -SIA racine de maniasia (aller ça et là =errer) -ANAKA (progéniture) D’où SIA (KA) ANAKA ou (MA) SIAKA (A) ANAKA devient SIHANAKA

8 Gabriel RANDRIAMAHEFA, Cours démographie 2eme Année Economie Université de Toamasina,2006

-18- Une immigration saisonnière venant des hauts plateaux (faritany d’Antananarivo et de Fianaratsoa) est constatée dans le district d’Amparafaravola durant la période de récolte du riz (mai- aout) de chaque année. Une partie de ces gens s’installent attirés par l’agriculture et les activités de la population. Tandis qu’une partie minoritaire est tentée à immigrer pour la recherche d’autre activité en dehors de district. C’est la raison pour laquelle le taux de croissance démographie varie entre 2,8 pour cent à 5 pour cent. 9

1. Répartition de la population et croissance démographique L’étude de l’évolution de la population semble difficile car d’une année à l’autre, il y a une forte variation du nombre de la population globale. Il est important de voir l’effectif de la population résident de chaque commune. On indique dans la carte suivante le nombre de la population dans la région Alaotra Mangoro :

9 Monographie du district d’Amparafaravola 2005

-19- Carte 3: population ,

Source : Plan Régional de Développement 2005 D’après le recensement de l’année 2005 ; le district d’Amparafaravola comptait 293 282 habitants avec une superficie de 6.966,5 km 2. Le Tableau suivant montre l’effectif de la population et le pourcentage dans chaque commune :

-20- Tableau III : Effectif de la population dans le district d’Amparafaravola

Commune Effectif de la population Pourcentage Amparafaravola 36 329 12,39 Bedidy 9 849 3,36 Sahamamy 8 051 2,75 Ambohimandroso 8 128 2,77 Ampasikely 5 139 1,75 Andrebakely Sud 5 305 1,81 Ambatomainty 12 361 4,21 Morarano Chrome 30 344 10,35 Ranomainty 10 917 3,72 Ambohitrarivo 23 592 8,04 Ambohijanahary 23125 7,88 Tanambe 28 956 9,87 Anororo 16 990 5,79 Beanana 11 354 3,87 Vohitsara 7 315 2,49 Ambodimanga 7 182 2,45 Amboavory 15 013 5,12 Andilana Nord 9 550 3,26 Vohimena 11 374 3,88 Andrebakely Nord 12 408 4,23 Total 293 282 100

Source : Monographie du District d’Amparafaravola, 2005

Soit une densité de 35 habitants par km2, c’est une zone relativement peuplée si on la compare avec la moyenne de la région Alaotra Mangoro qui est de 27,5 hab/km2. Cette densité un peu élevée peut s’expliquer par la nature du sol favorable à des cultures de rentes à haute valeurs marchandes. L’immigration est constatée dans le district, surtout pendant la période de récolte de riz c'est-à-dire de mois de mai jusqu’au mois d’août.

2. Santé : Par définition, le service santé regroupe tous les dispositifs sanitaires y compris les infrastructures et les personnels de soins. Ils sont nécessaires à l’amélioration de l’état de santé des individus. On distingue les médecins (19 publics et 2 privés) ; les infirmés d’états (17 publics et 2 privés) ; les sages femmes (16 publics seulement) ; les assistantes de santé (2 publics et 1 privé) ; les aides sanitaires (12 publics).

-21- Le nombre de personnel de service de santé est largement insuffisant par rapport au nombre de la population locale. Le problème de concentration des personnels dans le milieu urbain n’a pas été resolu depuis des années, il en est de meme du problème de l’insufisance du personnel dans les cntre ruraux (communes) face à l’état sanitaire de la population. En effet, une augmentation et une répartition adéquate du personnel de soins s’avèrent nécessaire. Le district d’Amparafaravola dispose d’un CHD et des CSB. On note que les CSB II sont plus nombreux que les CSB I. Les localisations des centres sanitaires avec le nombre des personnels pour la santé public sont : - le CHD d’Amparafaravola qui contient 13 personnels ; - le CSB 2 d’Amparafaravola, de Sahamamy, d’Amboavory, de Vohitsara, deVohimena, d’Andrebakely nord, de Tanambe, deBeanana, d’Ambohijanahary, d’Ambohitrarivo, de Morarano chrome, d’Ambatomainty, de Ranomainty, de Bedidy qui ont 48 personnels - le CHB 1 d’Andilana sud (Amparafaravola), de Mahatsinjo (Vohimena), d’Ambodihasina (Andrebakely), d’Amborompotsy ( Tanambe), de Marofody(Bedidy) qui contient 6 personnels. Et pour la santé privée, on distingue : - le CSB 2 d’AMSMI d’Amparafaravola (8 personnels) et d’Antanambao Ambohimandroso (11 personnels) qui sont des dispensaires et luthérien ; - les CSB 1 d’Amparafaravola (4 personnels) et d’Anosiborobory (2 personnels) qui sont des catholiques et privé. Outre ces infrastructures pour la santé, le district possède aussi d’un (1) pharmacie et de 48 dépôts de médicaments. Les pathologies dominantes dans le district sont représentées dans le tableau suivant.

Tableau IV : Les pathologies dominantes District Fièvre IRA Diarrhées Infection Affection d’Amparafaravola cutanée bucco- dentaire Nombre de cas 34 056 19 229 4 670 3 562 2 749 Pourcentage des cas par 17,58 16,88 13,24 20,23 16,45 rapport à la région REGION 193 765 113 886 35 276 17 610 16 716 Source : PRD Alaotra Mangoro 2005, Monographies par Districts 2004, Zone de planification 2004 (SSD Ambatondrazaka et Moramanga)

-22- Le type de climat chaud et humide favorise la propagation de moustiques et fait de la région une zone paludéenne. Par ailleurs, la fièvre (34056) est plus dominante par rapport aux infections respiratoires aigue (19229), la diarrhée (4670) ainsi que les infections cutanées (3562) et les affections bucco-dentaires (2749)

3. Education L’éducation constitue un facteur de la croissance économique et la base du développement de tous les districts et les communes. Ainsi selon l’approche de l’économiste américain « Garry BECKER » en 1976, l’investissement en capital humain est nécessaire. Le terme capital humain désigne les capacités humaines économiquement productives. Autrement dit le niveau d’éducation, le niveau de santé, le niveau de capacité physique, l’expérience professionnelle et personnelle, l’intelligence ont une influence sur le niveau de la production. Amparafaravola ; on trouve 251 établissements de niveau I ou EPP dans le district dont 194 publics et 57 privés. Pour le niveau II, le nombre de CEG est de 31 (15 publics et 16privés). Enfin, pour le niveau III, on compte 3 établissements (1 lycée public et 02 lycées privés). On note l’absence de l’enseignement technique dans le district. Le tableau suivant montre le nombre d’établissements, nombre de maître, effectifs des élèves et nombre de section dans le district d’Amparafaravola :

Tableau V : Nombre d’établissements, nombre de maîtres, effectif des élèves et nombre de sections dans le district d’Amparafaravola : Niveau I Niveau Niveau II III Public Privé Public Privé Public Privé Nombre commune 20 17 15 6 1 2 Nombre 144 50 15 16 1 2 d'établissements Nombre maîtres 900 217 253 123 20 13 FRAM 380 74 1 Effectif élèves Garçons 17896 3425 2738 1333 210 200 Filles 17038 3310 2932 1336 185 229 Total 34934 6735 5670 2669 395 429 Redoublement Garçons 3 691 272 226 67 53 30 Filles 3 170 219 289 58 35 22 Total 6 861 491 515 125 88 52 Nombre sections 875 219 131 71 10 10 Source : Monographie du district d’Amparafaravola 2005, CISCO Amparafaravola

-23-

En général ; l’effectif des élèves garçons (25802) est peu élevé par rapport à l’effectif des filles (25031).Au niveau 1 (publics et privée), les effectifs des élèves (41669) sont très élevés alors qu’aux niveaux 2 (8339) et 3 (824) diminuent. Les élèves qui entrent aux établissements publics sont nombreux par rapport aux nombres des élèves aux établissements privées. Cette diminution et ce petit nombre peuvent être causés par des différents problèmes par exemple : - les parents n’ont pas d’argent pour payer les écolages de ses enfants - les élèves sont renvoyés à causes de leurs bêtises et leurs redoublements - ils aident leurs parents de s’occuper des domestiques. Le tableau ci-dessous donne les résultats des examens officiels dans le district.

Tableau VI : Résultats aux examens (année scolaire 2004 -2005) Examens Série Inscrits Admis Pourcentage CEPE 5 252 3 628 69,08 Sixième 5 468 2 382 43,56 BEPC 1 258 379 30,13 Seconde 1 201 137 11,41

Bac enseignement général A1 10 7 70 A2 136 62 45,59 D 83 34 40,96 C 20 7 35 Total 249 110 44,18

Source : Monographie du district d’Amparafaravola, Cisco Amparafaravola

Pour les résultats aux examens, en générale, ils sont bons surtouts le CEPE (69,08 pour cent) et le bac enseignement General A1 (70 pour cent), mais les autres aussi ne sont pas mal . Par ailleurs, l’acquisition de connaissance à travers l’éducation dépende en grande parie des infrastructures d’accueils et des personnels enseignants.

-24- L’éducation et la santé étant des services publics, chaque individu a le droit d’y accéder. L’état doit prendre sa responsabilité en matière d’amélioration et de mise en place des infrastructures et de répartition du personnel.

B. Infrastructures physiques La route constitue la première potentialité économique d’une région. Elle résout le problème et facilite le flux des produits agricoles alors il ne faut pas le négliger mais les reconstruire en cas de besoin

1. Infrastructure de transport : Le transport dans le District d’Amparafaravola est de trois ordres : le transport routier, le transport ferroviaire et le transport fluvial. Il est à remarqué que malgré la présence de la piste d’atterrissage dans le district (d’Ambongalava dans CR Ambatomainty), il n’y pas de transport aérien.

1.1. Le transport routier : Il existe le type de voie d’accès existant et reliant les communes composantes au chef lieu du district avec leurs états et distances. En générale les routes sont praticables toutes l’année, le petit problème c’est qu’ils ne sont pas tous bitumés mais cela n’empêche pas les gens de travailler. L’infrastructure routière du district est encore moins développer. Cet état d’infrastructure peut être classé comme « mauvaise ».La connaissance de l’état de route permet d’envisager leur réhabilitation ou reconstruction par les hauts responsables. Il y a des voies d’accès reliant le chef lieu du district avec leurs états et distances : Voie terrestre : RN 3A (bitumé) + RN 44 (secondaire) + RN 2 (bitumé) [40 km + 133 km + 239 km = 412 km] 10

10 Mongraphie du district d’Ampararafarvola 2005

-25-

Réfection de la route Nationale 44, Année 2005

1.2. Le transport ferroviaire : Il y a aussi de transport ferroviaire qui assure l’approvisionnement en carburants, le transport de riz et des intrants agricoles et l’acheminement des produits miniers (chrome et graphite) destinés à l’exportation. Voie ferroviaire : Ambaiboho – Toamasina =….km Transport ferroviaire : linéaire : – Morarano chrome Fréquence : machine à wagon pour transporter des chromes Nombre de gare : 01

1.3. Le transport fluvial : Toutes les rivières (Sahamaloto ;Anony ;Imamba ivakaka ;Besomangana ;Ranofotsy ;Sahabe) versent dans le grand lac Alaotra. Le tableau ci-dessous nous montre la distance et le nombre des transporteurs :

Tableau VII : Voie fluviale AXE DISTANCE Nombre de (Km) Transporteurs Marovato- Maladialina 2,5 5 Marovato- Vohitsara 3 11 Vohitsara -Vohitsivalana 3 6 Anororo - 4 8 Source : Monographie du district d’Amparafaravola, 2005

Le lac Alaotra est utilisé par quelques acteurs notamment les pêcheurs et les transporteurs des marchandises. Actuellement, il n’y a pas encore de réhabilitation des infrastructures de transport fluvial dans le district.

-26-

2. Poste et Télécommunication : Les infrastructures de communication sont caractérisés par : - le bureau de recette de 3 ème classe qui se trouve dans commune d’Amparafaravola ; - le bureau de recette de 6 ème classe dans les communes de Morarano chrome, d’Ambohijanahary, et Tanambe ; - l’agence postale 1 ère classe dans le commune d’Ambohitrarivo - le recette de distribution dans le commune d’Amboavory ; - le colis express dans la commune d’Amparafaravola et de Tanambe.

2.1 Télécommunication : Certaines zones dans le district ont accès à la télécommunication. Le nombre d’abonnés sont 86 pour le téléphone filaire GSM et 24 pour le fixe ; le publiphone : 2 pour le téléphone filaire GSM et point kikom 6 pour le fixe et les lignes sont 112 pour le téléphone filaire GSM.

2.2. Les matériels existant dans le district : Le tableau suivant indique les matériels usagers qui existent encore dans le district d’Amparafaravola :

Tableau VIII : Matériels existant dans le district : Désignations des matériels Année d’acquisition Budget d’acquisition Etat

Voiture 505 familials diesel 1998 CLD mauvais

Voiture 4*4 galoper 2 2004 collectivité mauvais

NIVA 1978 général Hors usage Téléphone fixe 54 817 03 (B) ; 54 817 67 (D); 54 817 collectivité bonne 68 (secrétaire)

BLU 2006 général bonne 02 ordinateur marque real/ 2005 collectivité bonne vision

Ordinateur marque ABT 2003 Collectivité mauvais

Source : monographie du district d’Amparafaravola, 2005

En général, les matériels existants dans le district sont presque mauvais et hors d’usage. Les radios de proximité et la télévision locale existent dans le district sont :

-27- -H.J.A.M. : 99.2 -AMOMIX: 96 -T.V.M. 11

C. Services sociaux : Les services sociaux demandés sont la sécurité et les énergies électriques.

1. Sécurité Le chef lieu du district dispose d’un commissariat de police. Quant à la gendarmerie , deux (2) communes détiennent des brigades de la gendarmerie dont Amparafaravola et Tanambe, trois communes de poste avancées : Morarano, Ambohijanahary et Beanana, 3 communes de postes volants :Bedidy ; Ambatomainty ; Vohimena et une (1) de poste fixe à Amparafaravola. Les principales infractions ainsi que les zones les plus menacées se résument dans le tableau suivant :

Tableau IX : Principaux fléaux et zones fréquemment menacées PRINCIPAUX FLEAUX ZONES FREQUEMENT MENACEES CR Morarano chrome dont Antanimafy ; CR Ampasikely,FKT Ampandriantsara ; CR Ambohijanahary ; CR Anororo; “Zetra” sis entreAmpilahoana (CR Amparafaravola) et VOL DES BOVIDES Sambo ; FKT Sampananefatra CR Ambatomainty ; « Zetra situé entre la limitrophe de la CR ambatomainty et la district d’Ambatondrazaka ; CR Amboavory, CR Bedidy. VIOLATION DES -CR Anororo; CR Amp/vola, et en général dans la zone nord du District SEPULTURES ET VOLS DES d’Amparafaravola. OSSEMENTS HUMAINS FEUX DE BROUSSE ET - CR Amp/vola ; CR Morarano Chrome ; CR Sahamamy ; CR Ambodimanga ; CR FEUX SAUVAGES (DORO Beanana ; CR Amboavory ; CR Ambohijanahary. CR Bedidy. TANETY) « Zetra » sis entre Ampilahoana(CR Amparafarafaravola) et Sambo, FKT « DORO ZETRA » Sampananefatra, CR Ambatomainty ; CR Ambohitrarivo - CR Amp/vola ; CR Ambohimandroso ; CR Amboavory ; et en général presque dans VOLS AVEC EFFRACTION toutes les Communes Rurales. VOLS SIMPLES ET VOL DE - CR Amp/vola ; CR Ambatomainty ; et en général presque dans toutes les Communes RECOLTES SUR PIED Rurales. LITIGES DE TERRAINS - CR Ambohitrarivo ; CR Ambohijanahary ; CR Tanambe (Aboutissant parfois à des Coups et Blessure Volontaires) CR Morarano Chrome; CR Andrebakely sud; sortie sud CR Ampasikely; CR Anororo; INONDATIONS CR Vohitsara; CR Tanambe; CR Ambohijanahary; CR Bedidy

11 Monographie du district d’Amparafaravola 2005

-28- INVASION ACRIDIENNE CR Bedidy; CR Morarano Chrome

SECHERESSE CR Sahamamy; CR Amboavory Source : Monographie du district d’Amparafaravola 2005

1.1. Dina existent avec les informations y afférent : A notre connaissance, aucune véritable « dina » au sens juridique de terme n’a été mise en place jusqu’à ce jour, ni au niveau des Fokontany ni au niveau des communes, sauf « dina » fototra hiarovana ny ala sy ny doro tanety.

1.2. Plans locaux de sécurité : Au cours de tournée des polices générales effectuée régulièrement chaque année des forces des l’ordres dans toutes les communes rurales et en collaboration avec les premiers responsables respectifs desdits collectivités ; des sensibilisations relatives à la prévention et à la répression de toutes les atteintes contre l’ordre et la sécurité publique ont été toujours effectuées à l’endroit aussi bien des chefs Fokontany et leurs collaborateurs ainsi que des quartiers mobiles et des comités de vigilances que des populations locales. A savoir entre autres, organisation des rondes de nuit ; tenues des différentes registres, dont le « bokim-bahiny » et le « bokim-pamokarana » collaboration efficace avec les forces de l’ordre (dénonciation aussi bien des malfaiteurs ou des suspects que des crimes et délits ; transmission des renseignements généraux pouvant intéresser l’ordre et la sécurité publique ; déposition des plaintes, etc.…)

1.3. Comités de vigilances et quartiers mobiles : Plus particulièrement, les comités des vigilances et les quartiers mobiles ont été sensibilisés à collaborer étroitement avec les forces de l’ordre, comme il a été spécificié ci-dessus. Chaque Fokontany possède 2 ou 3 quartiers mobiles.

1.4. Présentation générale des problèmes de la sécurité dans la circonscription administrative : A ce propos et en ce qui concerne le service de commissariats de police du district d’Amparafaravola, les problèmes suivant peuvent être soulevés car ils ne sauraient constituer que des handicaps majeurs à l’accomplissement normal des taches et missions ainsi dévolues aux forces de l’ordre. A savoir : insuffisance de personnel ; insuffisances des matériels et fournitures de bureaux (voiture 4*4, carburant, moto, machine à écrire, matériel informatique, papier pelure et vélin, …) inexistence de poste émetteur récepteur ni de radio BLU. L’inexistence de dina, plan locaux de sécurité, moyen de communication à la disposition de la commune et zones limitrophes sont parmi des problèmes majeurs en matière de la sécurité.

-29- Sur ceux et pour assurer une meilleure sécurité des personnes et de leurs biens, l’intervention de l’instance supérieure compétente est vivement souhaitée en vue de résoudre les dits problème.12

2. Energies électriques : La JIRAMA offre à la région de l’électricité, et tous les districts y ont accès. Les chefs lieux des 5 districts sont électrifiés par la JIRAMA avec la centrale hydroélectrique de Mandraka pour Moramanga et des centrales thermiques pour les autres.

2.1. Electricité : Le JIRAMA offre au district de l’électricité et de l’eau. Les abonnés particuliers en 2003 sont respectivement de 633 pour Amparafaravola. Comme le tableau suivant l’indique, seules les communes d’Amparafaravola et de Tanambe possèdent des centrales thermiques :

Tableau X: Infrastructure des énergies électriques Infrastructures Capacité de production (KW) Production annuelle (KWh)

Centrale Thermique 244(1625) 561.459(3828) Amparafaravola Centrale Tanambe 298 452.313 Source : Monographie du district d’Amparafaravola, 2005

D’après cette analyse, l’infrastructure électricité du district d’Amparafaravola n’est pas encore développée ; cet état d’infrastructure peut être classé comme « Très mauvais » Les Consommation annuelle/ abonnés par catégorie de clients sont dans le tableau suivant :

Tableau XI : consommation annuelle des abonnés Catégories de clients Consommation Nombre B.T. M.T/H.T. d’abonnés

Particuliers 2318272 43338 4991

Administration 221841 - 585

Cession interne 54695 211214 9 Source : monographie du district d’Amparafaravola, 2005

12 Monographie du district d’Amparafaravola 2005

-30- Les projets d’électrification envisagés sont dans les communes rurales suivants: Andrebakely,Vohimena ; Amboavory ; Ambohitrarivo ; Ambohijanahary ;Ambohimandroso ; Ambatomainty ; Morarano chrome ; Ranomainty

2.2. Eau : Les travaux d’adduction d’eau potable entrepris n’ont pas encore pu satisfaire les besoins toujours croissants de la population urbaine et rurale. En ville, l’offre en eau potable a même diminué suite à la vétusté des installations et à la faiblesse des extensions effectuées. En milieu rural 70 pour cent des ménages s’approvisionnent encore dans des rivières ; des lacs ; les ruisseaux ou les risques de pollutions et de contaminations sont très élevés. Le tableau ci-après montre l’ouvrage hydraulique du district :

Tableau XII : Ouvrage hydraulique Localité d’implantation Nombres bornes Organisme Observation fontaines ou puits réalisateur CU AMPARAFARAVOLA Entreprise 59 JERISSON CR AMBOAVORY 39 BF et 01 PUIT CR VOHIMENA 3 TANAMBE A.K.A.T.A Non fonctionnelle CR AMBOHIJANAHARY 23 PUITS CR MORARANO ONG NY HO AVY 28 BF fonctionnelle CHROME SOA Source : monographie du district d’Amparafaravola, 2005

Il existe aussi des Barrages comme le barrage de retenue (5) et le barrage de dérivation (6) ; 29854 ha de périmètre aménagés et 24554 ha de non aménagés.

3. Analyse SWOT du contexte social et infrastructurel : Les forces et les opportunités du contexte économique et infrastructurel dans le district d’Amparafaravola sont : - Population élevée - Présence des réseaux téléphoniques - Présence des infrastructures postales - Présence des postes avancées, postes volants et postes fixe dans certaines communes - Existence des réseaux fluviaux - Présence de 3 niveaux d’enseignement - Existence d’un CHD dans le chef lieu de district - Existence des CSB dans la majorité des communes

-31- - La majorité des réseaux routiers sont praticables pendant toute l’année - Existence d’un réseau ferroviaire pour le transport des marchandises et des produits d’exportation (Chrome) Leurs faiblesses et menaces sont les suivants : - Absence de l’enseignement technique - Insuffisances d’infrastructure de sécurité et de personnel dans le domaine de santé et d’éducation - Faible couverture en énergie électrique - Les 5 communes ne possèdent pas de CEG - Enclavement de certaines communes ; insécurité dans certaine zone

Chapitre II : Etude du contexte économique et organisationnel Dans ce chapitre ; on distingue deux sections ; la première est les différentes caractéristiques du contexte économiques et la deuxième est les organismes et programmes d’appuies dans le développement rural.

SECTION I : LES DIFFERENTES CARACTERISTIQUES DU CONTEXTE

ECONOMIQUE Les différents caractéristiques du contexte économique comprend le contexte économique national, régional et du district d’Amparafaravola ; l’identification des filières potentiellement porteuses.

A. Contexte économique national En 2004, 72,1% 13 de la population malgache vivent au dessous du seuil de pauvreté (le taux est de 77,3% en milieu rural). L’agriculture est l’activité principale car elle occupe environ 63,6% des ménages malgaches en 2004, (le taux est de 74,5% en milieu rural) mais la plupart sont des petits exploitants. Paradoxalement, le poids de l’agriculture dans le PIB est assez faible, il s’est situé à 17.5% en 1990 et 15.3% en 2001. Les principaux produits agricoles malgaches sont notamment les produits de rente tels que le riz, le café, la vanille, le girofle, le poivre, la canne à sucre, le cacao, les crustacés, et les produits de l’élevage tels que les bovins, les ovins et les caprins. La politique économique de l’Etat est inscrite dans le MAP ou Madagascar Action Plan avec des stratégies et des projets qui visent une réduction effective de la pauvreté et une amélioration tangible de la qualité de vie des malagasy.

13 INSTAT, janvier 2006, EPM2004

-32- B. Contexte économique régional Dans les Communes d’Ambatondrazaka, en moyenne 5.7% de la population sont classées riches, 39.9% moyennes, 47.4% pauvres et 7% complètement démunies (source : Cornell University, ILO 2001), ce classement a été fait suivant le critère de la suffisance alimentaire dans l’année. Les familles moyennes rencontrent des problèmes alimentaires seulement lors des années qualifiées de mauvaises comme lors des passages de cyclones, de sécheresse ou d’autres catastrophes naturelles ; les pauvres et les démunis constituant 54.4% de la population font face chaque année aux problèmes alimentaires notamment lors des périodes de soudure qui durent en général 5 mois/an.

1. Activités de la population : Selon les résultats de l’enquête effectuée dans la région, le secteur primaire domine et occupe 67,08 % des activités. Le secteur tertiaire arrive en deuxième position avec 23,81%, vient ensuite le secteur secondaire avec seulement 9,11%. Les activités principales de la population sont par ordre d’importance la riziculture, l’élevage, l’exploitation forestière et la pêche. Il faut cependant remarquer que pour subvenir aux besoins, surtout pendant les périodes de soudure, la majeure partie des ménages pratique de petites activités commerciales. Ils sont : - -à Ambatondrazaka les activités principales par ordre d’importance sont la riziculture, la pêche, la culture maraîchère ; - -à Amparafaravola les activités sont la riziculture, l’élevage (zébus et oies), la pêche (pisciculture en étang et en cage) ; - -à Andilamena ses activités sont l’élevage (zébus), la riziculture et l’exploitation minière ; - -à Moramanga font la riziculture (irriguée et tavy) et exploitation forestière - -à Anosibe an’Ala font la riziculture et l’exploitation forestière aussi. La population est en majeure partie composée d’agriculteurs spécialisés en riziculture irriguée pour les zones de plaines et Tavy pour les zones forestières. L’activité minière est très importante dans le district d’Andilamena tandis que l’exploitation forestière se concentre dans le district de Moramanga et Anosibe An’Ala.

2. Niveau de revenu: La majorité des malgaches vivent encore en dessous du seuil de pauvreté (=1$/jour 14 ), le revenu moyen de la population dans la région Alaotra Mangoro confirme cette tendance, avec 650 000 Ariary/tête/an, soit près de 0,7$/jour/personne ; dans le district d’Ambatondrazaka est 850000 ariary/tête/an de revenu et dans le district de moramanga 425 000 ariary/tête/an. C’est même

14 Seuil fixé par l’ONU

-33- encore en dessous du revenu par tête au niveau national enregistré en 2002, soit 0,79$/jour/personne 15 .

3. Financement : Les résultats de l’enquête dans la région montre que la majorité des unités de production autofinancent leur activité, tant pour les secteurs formels (72%) que pour les secteurs informels (75%). Moins de 10% des organismes enquêté avisent n’avoir pas besoin d’autres financements. On les montre dans le tableau ci-après :

Tableau XIII : Financement des unités de production dans la région Auto financement Formel Informel Oui 72,32% 75,33% Non 27,68% 24,67% Total 100,00% 100,00% Besoin en financement Formel Informel Oui 8,93% 3,33% Non 91,07% 96,67% Total 100,00% 100,00% Source : CAM - OMEF, 2005 D’après ce tableau, les unités de production auto financement formel et informel sont beaucoup de pourcentage entre 72 à 75% tandis que le besoin en financement sont varies entre 3 à 9%. 4. Structures d’emplois : Les types d’activité se différencient selon les unités de production et elles peuvent être formelles ou informelles. Concernant les unités informelles, la moitié (69,67%) pratique des activités saisonnières et le restent (30,33%) non. L’autre moitié exerce des activités permanentes et un large parti des actifs de l’informel a des activités secondaires (70%). Le tableau suivant montre le type d’activité dans la région : Tableau XIV : Type d’activité dans la région

Type Formel Informel Permanente 78,57% 49,33% Saisonnière 20,54% 50,67% Temporaire 0,89% Total 100,00% 100,00%

15 MEFB, 2002, le PIB/habitant/an était de 291$.

-34-

Source : CAM - OMEF, 2005 Le type d’activité permanente est majoritaire par rapport au type saisonnier et temporaire.

4.1. Durée de travail Quant à la durée de travail, dans le secteur formel, plus de la moitié des unités de production travaillent plus de huit heures par jour. En revanche c’est plutôt l’inverse dans les unités de production informelles où la moitié travaille moins de huit heures par jour. 16

Tableau XV : Durée de travail par jour dans la région Horaire de travail/jour Formel Informel Moins de 8 heures 25,00 60,00 8 heures 17,87 15,34 Plus de 8 heures 57,13 24,66 Total 100,00 100,00 Source : CAM - OMEF, 2005 Dans le secteur formel, le travail plus de huit heures prend beaucoup de pourcentage alors que, le travail moins de huit heures dans le secteur informel.

C. Contexte économique du district

Selon la distinction de Colin Clark, il y a trois secteurs d’activités dans l’économie d’un pays. Ce sont : le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire.

1. Les activités économiques du secteur primaire : Dans le pays en voie de développement, le secteur primaire est plus pratiqué mais peu développé. Il regroupe trois activités principales : l’agriculture ; l’élevage ; la pêche.

1.1. L’agriculture : Par définition, l’agriculture est une activité économique qui consiste à favoriser le développement de plante ou d’animaux et de transformer le milieu naturel pour la production des végétaux pour en tirer des substances utiles à l’homme, en particuliers des produits alimentaires. L’étendue des plaines cultivables favorise la domination de l’agriculture dans le district d’Amparafaravola. On assiste parfois à divers types des cultures en raison de la qualité de sol et des conditions climatiques ambiantes pour l’agriculture. Elle varie selon le type des spéculations et du relief de chaque zone.

16 Secteurs porteurs de la région Alaotra Mangoro

-35- Globalement, les profiles des spéculations indiquent une forte diversification des cultures. Du point de vue de l’intensité, les cultures vivrières et les cultures de rentes sont présentent par tous. 17 Les potentialités économiques dans le district incitent la population à exercer des activités comme l’agriculture, l’élevage et la pêche continentale. Avec une surface cultivée de 54 408 Ha, les cultures dominantes sont: Riz, maïs, arachide, haricot, manioc, patate douce. La production totale pour l’année 2006 est de 220 902 tonnes. Le district est aussi une zone favorable à la culture maraîchère. On indique dans le tableau ci après la superficie et production des principales cultures :

Tableau XVI: Superficie et production des principales cultures Production Préoccupations Superficie cultivable (Ha) Superficie cultivée (Ha) (Tonnes) - Riz irrigué 53.711 220.902 - Riz pluvial 54.408 3.020 8.506 - Maïs 3.006 5.927 - Manioc 2.338. 27.370 -Arachides 15 471 921. 1.472 - Haricot 642 927 Source : Monographie du district d’Amparafaravola, 2005

Le riz est le produit alimentaire le plus consommé dans l’alimentation. En conséquence, il est la principale activité agricole du district. Alors que d’après ce tableau sa surface cultivable est plus large par rapport aux autres filières comme le mais, manioc, l’arachide et l’haricot.

1.2. Elevage : L’élevage est pratiqué presque partout dans les communes. L’insécurité et la maladie entravent son développement. Le tableau suivant indique le statistique d’élevage et abattages inspectés :

Tableau XVII : Statistique d’élevage et abattages inspectés Désignation Nombre (têtes) Observation - Poulet gasy 459.950 - Oies 64.255 - Canards 14.858 - Pondeuses 2.000

17 Gabriel RANDRIAMAHEFA, cours Financement du Monde Rural 3 ème année Gestion Université de Toamasina

-36- - Poulet de chairs 1.350 - Porcins 6.332 4002 têtes abattages inspectés

- Moutons 862 100 têtes abattages inspectés - Bovins 82.054 6308 têtes abattages inspectés

Source : Monographie du district d’Amparafaravola, MPE et Docteur Vétérinaire Privé, 2005

Le poulet Gasy est majoritaire mais leur présence est beaucoup plus faible dans l’exploitation. Ensuite, l’élevage bovin est la seconde (82 054 dont 6 308 têtes abattages inspectées).

2. Les activités économiques du secteur secondaire: Le secteur secondaire regroupe l’ensemble des activités artisanales et industrielles. Le développement de l’agriculture a un lien interdépendant avec celui des industries.

2.1. L’industrie : On trouve trois industries dans le district : JIRAMA production et distribution d’eau et d’électricité qui se trouve dans la commune rurale de Tanambe et d’Amparafaravola ; la société ROGER et société MADRIGAL sont des rizeries qui sont dans la commune rurale d’Amparafaravola et d’Ambohitrarivo.

2.2. L’artisanat : La pratique artisanale constitue une source de revenue non négligeable en appui aux activités agricoles. Malheureusement, elle n’occupe qu’une partie très faible de la population. Les activités de la population dans le district sont la vannerie qui se divisent en trios groupements ; la poterie en deux artisans ; et la fibre végétale en 40 artisans.

3. les activités du secteur tertiaire : Le secteur tertiaire appelé aussi secteur de service regroupe généralement les infrastructures de service, le transport, et les infrastructures en tourismes. Ils contribuent des façons importantes au développement économique d’une nation.

3.1. Les activités du commerce et de service : On distingue (5) stations services ; (12) magasin de stockage ; (125) rizerie/ décortiquerie ; (13) dépailleurs dans le district. La production du riz est la plus importante alors la service rizerie/décortiquerie prend une grande majoritaire.

3.2. Le transport :

-37- Un fort trafic pendant la campagne de récolte rizicole qui s’affaiblit lors de la saison de pluie sur la RN 44 reliant Moramanga à Vohidiala Un trafic considérable tout au long de l’année du coté ouest et sud–est du Lac, facilité par le bon état de la route et, accru par le développement des activités économiques la rive ouest du Lac et par le fait qu’Ambatondrazaka abrite les grands centres administratifs régionaux en tant que chef lieu de la Région. Grâce à l’existence de nombreuses coopératives de transport régional et national Amparafaravola arrive à élargir ses échanges commerciaux. Le tableau suivant montre le nombre de transporteurs et les lignes desservies du district

Tableau XVIII : transport terrestre COOPERATIVES NOMBRE DE LIGNES TRANSPOR-TEURS DESSERVIES SUBURBAINE Amparafaravola vers : KOFILAC - Tanambe FIBASOLAC 3 - Ambaiboho FIFILAC Tanambe vers Ambaiboho REGIONALE Tanambe/Andilamena KOFILAC 6 Tanambe/ FIBASOLAC Tanambe/Ambaton-drazaka FIFILAC Amparafaravola/Ambatondrazaka FIFIZAM Morarano-Chrome/ FIAKROLAC TRANS FANIRY

NATIONALE Ambaiboho/ Antananarivo KOFILAC Amparafaravola/Antananarivo KOFIMALAC Tanambe/Antananarivo KOFIMA 10 FIAKROLAC FIBASOLAC FIMANA FIFIZAM MAMI SONATRA TRANS FANIRY Source : monographie du district d’Amparafaravola 2005

3.3. Tourisme : Pour la filière tourisme, les infrastructures sont les suivants : - trois hôtels et trois hôtels restaurants - deux restaurants et trente trois chambres d’hôtels - trois sites touristiques et trente trois couverts

3.4. sports- cultures loisirs :

-38- Le district a trois terrain de football ; deux terrains de handball ; onze terrains de basket ; deux dojo et trois bibliothèques. Sur le loisir, il existe 15 salles de spectacles et beaucoup de salles de projection vidéo.

SECTION II : LES ORGANISMES ET PROGRAMMES D’APPUIS AU DEVELOPPEMENT RURAL ; ET LES FILIERES POTETIELLEMENT PORTEUSES A . Les stratégies de développement

1. La vision « Madagascar Naturellement » La vision « Madagascar Naturellement » établie pour l’horizon 2020 a été définie en conseil de Ministre par le président de la République. Elle a pour ambition de faciliter le passage sans heurts de la situation actuelle du pays d’économie de subsistance à l’économie de marché. La Vision traduit en outre la détermination du pays à mettre fin aux errements du passé et à opter pour un changement radical de la gouvernance politique, économique et sociale.

1.1. La vision pour 2020 : A l’horizon 2020, Madagascar sera caractérisé par : - Des paysages, villes et villages florissants - nature protégée et valorisée par l’homme - Une population vivant et travaillant en paix dans des conditions humaines - Un pays reconnu dans le monde pour ses produits naturels et sa biodiversité - L’homme, acteur principal, au centre de toutes les délibérations - Un monde rural développé par la réduction de la pauvreté, l’amélioration de l’éducation et de la santé, l’égalité des chances pour les jeunes et la diminution du clivage villes/monde rural - Des citadins profitant aussi du développement rural

1.2. Objectifs économiques généraux : - Passage d’une économie de subsistance à une économie de marché - Prolongement de l’économie rurale vers l’économie industrielle : industries agroalimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques, textiles, transformation des produits miniers, et l’économie de services (tourisme, crédit agricole,…) - Augmentation des exportations.

1.3. Objectifs économiques spécifiques : - Augmentation de la production agricole (riz, manioc,…) de 100% en 5ans, et de 200% en 10ans

-39- - Augmentation des exportations des produits agricoles (vanille, girofle, crevette,…) de 100% en 5ans, et de 150% en 10ans ; - Développement de la production agro-industrielle alimentaire (conserves de fruits, sucre…) de 50% en 5ans, et de 150% en 10ans ; - Augmentation de production des pierres transformées (précieuses et semi-précieuses) de 50% en 5 ans, et de 200% en 10ans ;. - Augmentation de la production textile industrielle de 50% en 5 ans, et de 200% en 10ans ; - Augmentation du nombre de touristes (2003 : 160 000) à 400 000 en 5 ans, et 800 000 en 10 ans.

2. Le MAP (Madagascar Action plan) Pour le cas de Madagascar, le Document Stratégique pour la réduction de la pauvreté a balisé la planification et les activités depuis septembre 2002. Le point d’achèvement a été atteint. Maintenant, le gouvernement se focalise sur une approche périodique de cinq ans des actions pour atteindre des objectifs ambitieux en 2012, et de réagir aux nouvelles opportunités et aux défis globaux (mondiaux) et nationaux et rendre le système de planification de l’Etat plus efficace. Le but du MAP est de faire un saut qualificatif dans le processus de développement grâce à un plan innovant sur cinq ans qui mobilisera le peuple malgache ainsi que les partenaires internationaux, démarrera une croissance rapide, mènera à une réduction de la pauvreté, et assurera le développement du pays en réponse aux défis de la mondialisation et conformément à la vision « Madagascar Naturellement ».

Les engagements : Les engagements sont de facto des objectifs de développement : -Bonne gouvernance : nous aurons un gouvernement à qui chaque citoyen, ainsi que la communauté internationale peuvent faire confiance. Ce gouvernement ainsi que la fonction publique sera intègre, efficaces, et fonctionnent d’une manière totalement professionnelle dans tous les travaux, les activités et la prestation de service. -Transformation de l’éducation : nous allons créer un système éducatif avec des standards de classe mondiale en quantité et en efficacité, qui stimule la créativité et aide nos étudiants à transformer leurs rêves en réalité, et qui donne à Madagascar les ressources humaines nécessaires pour devenir une nation compétitive et un acteur ayant du succès dans l’économie mondiale. -Santé : nous allons travailler pour assurer que tout notre peuple soit en bonne santé et puisse contribuer d’une manière productive au développement de la nation et vivre une vie longue et

-40- prospère. Les problèmes de la malnutrition et du paludisme seront résolus. Le SIDA ne fera plus aucune avancée, l’eau potable sera accessible, et à travers l’éducation et les prestations de services en matière de santé, la taille moyenne de la famille malagasy sera réduite. -Infrastructures : nous serons une nation connectée. Nous allons construire des routes de qualité et des systèmes d’information technologique dans tout le pays pour permettre le processus de développement rapide, la facilitation des affaires et du commerce, la communication entre nos citoyens et les visiteurs, et pour assurer que le niveau de vie et l’accès aux ressources et aux connaissances globales s’améliorent pour tous. -Développement rural : le développement rural dynamique et l’effective réduction de la pauvreté sont à la base des efforts du gouvernement. Nos régions rurales vont prospérer à travers l’augmentation substantielle de la production agricole et la création de centres d’agri business dans chaque région, et la satisfaction des besoins telles que l’irrigation, les semences, et les installations de stockage. Ces centres vont donner des formations des expertises et des meilleures idées pour raffermir le secteur agricole. -Le secteur privé : nous allons assurer que nous aurons un secteur privé fort et diversifié conduit par l’investissement et les commerces internationaux. Le Gouvernement va générer les conditions fondamentales qui vont faciliter la facilitation des affaires. Nous allons encourager la poursuite des meilleures idées et des techniques, technologies et stratégies de pointe pour s’assurer qu’en tant que nation, nous serons responsives aux défis de la mondialisation, productifs dans les lieux de travail, et gagner un avantage compétitif. -L’environnement : nous allons prendre soin, aimer, et protéger notre environnement extraordinaire. Le monde nous regarde dans la gestion sage et responsable de ces ressources-ce que nous serons. Nous allons développer des industries autour de l’environnement comme l’écotourisme et l’agri business, qui minimisent les dommages et maximisent les bénéfices pour le peuple et les communautés locales. -La solidarité nationale : nous allons continuer à forger une identité nationale forte et unifiée qui honore la multitude de cultures et de traditions de tout le peuple de Madagascar et promeut la participation et le partenariat. Notre peuple doit être fier de ce qu’il est, se tenir debout avec la tête haute, faire montre d’une confiance face aux nombreux défis qui nous attendent, et prendre pleine responsabilité pour guider la nation vers le futur.

3. Le PADR (Plan d’Actions pour le Développement Rural) : Réussir le développement rural est cruciale pour Madagascar, car 80% de la population se trouve en milieu rural, et dont la majorité est pauvre.

-41- Le plan d’Action pour le Développement Rural (PADR) est un processus permettant l’élaboration d’un cadre de conception, de définition et d’orientation des stratégies et des programmes de développement rural à Madagascar. Le document issu de ce processus est retenu comme plan d’action national servant de référentiel à tous les programmes et projets de développement rural.

3.1. Les objectifs en matière de développement rural : Les objectifs suivants ont été définis à la suite d’une analyse de la situation du développement rural à Madagascar, des besoins et des opportunités. Ils ont été établis à l’issue d’un processus participatif : - Assurer la sécurité alimentaire ; - Contribuer à l’amélioration de la croissance économique ; - Réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie en milieu rural ; - Promouvoir la gestion durable des ressources naturelles ; - Promouvoir la formation et l’information en vue d’améliorer la production en milieu rural.

3.2. Les grandes orientations en matière de développement rural : Les grandes orientations en matière de développement rural sont les suivantes : - Assurer une bonne gestion du monde rural par la définition et la mise en œuvre des réformes institutionnelles et du cadre réglementaire ; - Inciter l’émergence des acteurs économiques, partenaires du développement rural ; - Accroître et promouvoir la production agricole avec une utilisation optimale ainsi qu’une gestion durable des ressources naturelles renouvelables et des infrastructures ; - Assurer une disponibilité alimentaire suffisante dans toutes les régions ; - Développer des infrastructures sociales en vue d’améliorer l’accès aux services sociaux.

B. Organismes et programmes d’appui au développement rural du district Les acteurs de développement de la zone sont classés en quatre catégories dans la région Alaotra Mangoro : -les structures d’appui : Services publics déconcentrés qui souffrent d’une insuffisance de personnel et de matériels et Institutions financières (banques et IFM) -les structures de développement : OSC, ONG, Projets, Programmes, œuvrant dans le domaine du développement rural, de l’environnement ainsi que du social. Elles sont bien intégrées avec les populations et le contexte de développement de la zone, mais sont encore soumises aux financements et aux appuis logistiques de la part des organismes nationaux et internationaux. -les organismes d’appui disposent de bonnes compétences, de matériels et d’équipements assez suffisants. Ils jouent un rôle important pour l’opérationnalité des ONG locales et des associations.

-42- Ces Organismes ont tous leur siège au niveau de Toamasina ou d’Antananarivo et certains au niveau des chefs lieux de District comme Ambatondrazaka et Moramanga. Citons en exemple le SAGE, l’ADRA, la CI, l’ANGAP, le FID, le PSDR, etc. -les structures de coordination : CRD, GTDR, Tranoben’ny Tantsaha qui constituent la plate-forme de concertation pour le développement.

1. Présentation générale du PSDR Dans le souci de lutter contre la pauvreté en milieu rural, le Gouvernement malgache poursuit son intervention par le biais de la mise en œuvre du DSRP. Ce projet lancée en septembre 2001 est sous la tutelle du MAEP et financé par la Banque mondial.

2. Objectifs du projet Des objectifs sont fixés dans ce projet pour surmonter la persistance de la pauvreté dans le monde rural : - Accroissement soutenu des la production, des moyens de production et du revenu des paysans ; - Développement des associations paysannes ; - Baisse de la pauvreté ; - Création de l’emploi durable ; - Préserver les ressources naturelles ; - Accroître la sécurité alimentaire.

3. ONG et Association dans le district d’Amparafaravola : Les principales activités des ONG et des Programmes dans le district consistent à encadrer les paysans (agriculture, élevage) et à protéger l’environnement se représentent dans le tableau ci après :

Tableau XIX : ONG / Association / Coopératives de production

Dénomination Branche d'action ou thème d'action Zone d'intervention

Ho avy soa, SAF/FJKM,fanilon ’Alaotra, Gasy mifanampy, Encadrement des paysans akama,filamatra,zahatra

VSF Environnement - Eleveurs

TIA,maitso mavana, tanitsara ,tanimaitso, Protection de l’environnement taratra, fitsijnjo, mangazosoa, District d’Amparafaravola vorontsara Protection zetra FIFIFA Protection de l’environnement District d’Amparafaravola et

-43- d’Ambatondrazaka

AID Protection de l’environnement Région d’Alaotra mangoro Rovan’Alaotra éleveurs Source : Monographie du district d’Amparafaravola, 2005, délégation Population et ex- DSPP Amparafaravola

Le district d’Amparafaravola est équipé d’infrastructures appropriées pour développer le secteur économique. Des institutions financières comme le Banque (BOA), les Organisations mutualistes (OTIV, CECAM…) et l’institution d’épargne (épargne postale Tsinjo Lavitra) sont implantées dans le district. Malgré les efforts de l’Etat et des organismes d’appui intervenant dans la zone, les compétences et les capacités de la population du district sont encore insuffisantes à cause de : - l’analphabétisme surtout pour les populations des zones enclavées : zone forestière - l’insuffisance d’équipement et de personnel d’éducation - l’insuffisance d’équipement et de personnel de santé - l’insécurité qui sévit dans plusieurs endroits dans le district

4. SWOT du contexte économique et organisationnel : Les forces et les opportunités sur le contexte économique et organisationnel du district sont : • Grenier de riz à Madagascar • Vaste surfaces cultivables • Diversifications des cultures • Zones favorables à la culture maraîchère • Forte potentialité pour la pêche • Potentialité économique de la Région • Présence des infrastructures touristiques • Implantation de diverses institutions financières et de micro-finances (BOA, OTIV, CECAM,…) • Présence des ONG et Programmes dont leur action est axée sur le Développement rural • Infrastructures de service pour la transformation des produits locaux (riz) : rizerie, décortiquerie, dépailleur. Les faiblesses et les menaces sont les suivant : • Prédominance du secteur primaire • Pratique de monoculture • Insuffisance des usines de transformation

-44- • Insuffisance d’encadrement des paysans surtout pour la filière élevage • -Destruction de l’environnement • -Ensablements sur des superficies considérables • -Ensablement des réseaux hydro agricoles • -Niveau d’intensification agricole faible • -Problèmes fonciers

C. SWOT général du contexte socio-économique environnemental

Tableau XX: SWOT général du contexte socio-économique et environnemental FORCES FAIBLESSES - Vaste plaine cultivable - Dégradation des bassins versants - Existence des moyens hydro agricoles - Relief accidenté - Diversifications des cultures - Pratique de feux de brousse et des « tavy » - Zones favorables à la culture maraîchère - Vallées étroites - Pluviométrie abondante - Absence de l’enseignement technique - Diversification des productions forestières - Insuffisances d’infrastructure de sécurité - Plan d’eau exploitable pour la filière pêche - Faible couverture en énergie électriques - Population élevée - Les 5 communes ne possèdent pas de CEG - Présence des réseaux téléphoniques - Absence de transport aérien - Présence des infrastructures postales - Prédominance du secteur primaire - Présence des postes avancées, postes volants et - Pratique de monoculture postes fixe dans certaines communes - Insuffisance des usines de transformation - Existence des réseaux fluviaux - Insuffisance d’encadrement des paysans surtout pour la filière élevage OPPORTUNITES MENACES - Couverture forestière - Envasement du lac Alaotra - Abondance des rivières - Phénomène de « lavaka » - Zone favorable à l’agriculture - Ensablement des zones de cultures - Présence d’un grand lac : LAC ALAOTRA - Ensablement des réseaux hydro agricoles - Température favorable à divers types de culture - Exploitation forestière galopante et hors norme - Présence de 3 niveaux d’enseignement - Insuffisance de personnel dans le domaine de - Existence d’un CHD dans le chef lieu de district santé et d’éducation - Existence des CSB dans la majorité des communes - Analphabétisme - La majorité des réseaux routiers sont praticables - Pathologies dominantes (infection cutanée, fièvre, pendant toute l’année IRA, infection bucco-dentaire, diarrhées) - Existence d’un réseau ferroviaire pour le transport des - Enclavement de certaines communes

-45- marchandises et des produits d’exportation (Chrome) - Insécurité dans certain zone - Potentialité économique de la Région - Niveau d’intensification agricole faible - Présence des infrastructures touristiques - Problèmes fonciers - Implantation de diverses institutions financières et de micro-finances (BOA, OTIV, CECAM,…) - Présence des ONG et Programmes dont leur action est axée sur le Développement rural - Infrastructures de service pour la transformation des produits locaux (riz) : rizerie, décortiquerie, dépailleur

D. Identification des filières potentiellement porteuses Vue les contextes socio-économique et environnemental du district, plusieures filières semblent intéressantes mais toutefois, à partir des résultats de l’enquête dans le district et l’analyse des données secondaires, les sept (7) filières les plus exploitées par les populations seront privilégiés dans les études de filières afin de voir en quoi elles peuvent être des secteurs porteurs en terme de marché, et quelles sont les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces concernant ces filières.

1. Branche agriculture Pour la branche agriculture, on peut dire que les caractéristiques du sol dans le district sont propices pour différentes cultures agricoles surtout pour les cultures vivrières. Nous avons pourtant retenu donc les trois filières suivantes : riz, maïs et manioc.

1.1. Filière riz Depuis toujours, la région Alaotra est qualifiée premier grenier à riz à Madagascar et dans la région Alaotra Mangoro, le district d’Amparafaravola est le premier producteur. L’augmentation du prix du riz sur le marché international montre qu’il y a une grande opportunité pour le district en améliorant et en augmentant la production de riz.

1.2. Filière maïs Le maïs occupe la deuxième place en superficie cultivée après le riz, dans le district d’Amparafaravola. Le maïs est aussi utilisé dans l'alimentation animale et dans l'industrie (brasserie...).

1.3. Filière manioc C’est un aliment complémentaire et supplémentaire du riz pour les Malgaches. Au niveau local, l’offre est toujours inférieure à la demande. De même pour le manioc, le prix relativement élevé à l’exportation et les nombreuses possibilités de transformation industrielle de cette denrée lui offre une bonne perspective.

-46- 2. Branche Elevage

2.1. Filière aviculture Favorisé par l’abondance des produits agricoles comme aliments des volailles, l’aviculture est une filière porteuse pour le district d’Amparafaravola. Les principales productions dans le district sont les oies, les poulets gasy ainsi que les canards

2.2. Filière porcine Le district est riche en matières premières pour la fabrication des provendes (son, maïs, tourteaux d’arachide, …). Ceci favorise l’élevage porcin dans le district.

2.3. Filière bovine L’élevage bovin dans le district est relié à l’agriculture. Le marché local de viande est important et à part la consommation journalière, certaines traditions comme le « Famadihana, Joro, … » jouent un rôle non négligeable sur le marché de la viande.

3. Filière Pêche continentale L’abondance des rivières et la présence du Lac Alaotra favorise l’exploitation de la filière poissons dans le district d’Amparafaravola. Les principales espèces cibles sont :Oreochromis sp. et Tilapia sp. , Carpes ou « besisika », Cyprins dorés et rouges ou « trondrogasy », Katrana ou Rheocles alaotrensis , Ophiocephalus striatus ou « fibata », Anguilles ou « amalona », Caridines ou « patsa mena » ainsi que d’autres espèces comme les Grenouilles (cuisse de nymphe), Marakely ou Paratilapia polleni , Black-bass, Petits crabes d’eau douce…dont la potentialité est à déterminer. 18 Face à une demande non encore satisfaite, le marché local présente une opportunité.

Donc, en résumé, les filières qui vont être étudiées pour le district d’Amparafaravola sont : Le riz , le maïs, le manioc, les volailles, le porcin, le bovin, la pêche continentale

18 Plan Régional de Développement Alaotra Mangoro, 2005

-47-

DEUXIEME PARTIE :

ETUDE DE MARCHE ET DE COMPETITIVITE DES FILIERES

-48-

Le développement de ces filières de façon à améliorer les revenus de la population nécessite plusieurs conditions. C’est ainsi qu’une étude de compétitivité du district sera à effectue effectuée. L’analyse de concurrence a montre que pour toutes les filières identifiées, l’intensité de rivalité est faible, ce qui signifie que toutes ces filières présentent des opportunités d’exploitation porteuses dans le district. Ainsi la deuxième partie de ce travail est divisée en deux grandes chapitres dont dans la première chapitre nous allons faire des analyses et SWOT de la branche élevage et dans la deuxième chapitre est l’analyse et SWOT de la branche agro industrie.

-49-

Chapitre I: Analyse et SWOT de la branche élevage

SECTION I : L’AVICULTURE

1. Analyse des intrants Les volailles sont constituées essentiellement par les oies dans l’Alaotra et des poulets dans le Mangoro. Concernant l’utilisation des nouvelles techniques de production, seul les 4,1% des exploitants enquêtés utilisent les provendes pour nourrir les animaux, 45,9% pratiquent de la vaccination et 28,6% emploient d’autres produits vétérinaires pour la santé des animaux. La disponibilité et les prix des intrants constituent des problèmes pour la majorité des exploitants. En général, ces intrants indispensables à l’aviculture sont à forte disponibilité et à prix cher selon les exploitants du district. Les tableaux suivants indiquent les perceptions des éleveurs enquêtés pour les prix et les disponibilités des intrants cités ci dessus.

Tableau XXI: Perception de la disponibilité des intrants Disponibilité Provendes Vaccins Autres produits vétérinaires Forte 45.8 77.1 71.9 Moyenne 12.5 14.6 17.7 Faible 41.7 8.3 10.4 Total 100 100 100 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006

Tableau XXII: Perception des prix des intrants par les Eleveurs Prix Provendes Vaccins Autres produits vétérinaires Cher 80.4 43.3 48.5 Moyen 16.5 45.4 46.3 A bas prix 3.1 11.3 5.2 Total 100 100 100 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006

-50- D’après ces tableaux, la disponibilité forte et le prix cher des provendes, des vaccins, et des autres produits vétérinaires prennent la majorité par rapport au moyen, faible disponibilité et au moyen, à bas prix.

2. Analyse de l’offre : L’élevage des volailles dans le district d’Amparafaravola est favorisé par l’abondance des produits agricoles pour nourrir les animaux. Les volailles sont constituées essentiellement par les oies et des poulets gasy.

Tableau XXIII : Cheptel volailles dans le district d’Amparafaravola Type Effectifs Poulets gasy 459 550 Oies 64 255 Canards 14 858 Poules pondeuses 2 000 Poulets de chair 1 350 Source : Monographie du district d’Amparafaravola 2005, MPE et Docteurs vétérinaires Privés.

En moyenne, chaque éleveur a 28 têtes de volailles dont 11têtes pour les 25%, 20 têtes pour les 50% et 40 têtes pour les 75%. En moyenne, 52,35% des produits sont vendus et 11,82% pour d’autres destinations. La plupart des volailles sont vendues vives. 87,1 des éleveurs vendent leurs produits au marché dont les 96,8% se trouvent dans la commune où résident les éleveurs, 10% aux collecteurs et 2,9% aux collecteurs et au marché. Le climat est favorable pour l’élevage selon les 83,7% des enquêtés, la sécurité est moyenne. Le transport constitue un grand problème pour vendre suivi de celui de l’abondance des concurrents, des débouchés et l’existence des monopôles.

Tableau XXIV : Cheptel de volailles dans la région Alaotra Mangoro District Effectif Pourcentage Ambatondrazaka 299 635 17,86 Amparafaravola 233 215 13,90

-51- Andilamena 352 511 21,01 Moramanga 500 000 29,80 Anosibe An’Ala 292 351 17,43 Région 1 677 712 100 Source : Plan Régional de Développement de la Région Alaotra Mangoro 2005, Rapport annuel Circonscription d’élevage 2003 – PCD

On peut dire donc que le district d’Amparafaravola fournisse les 13,90% de la production totale dans la région. Au niveau national, le cheptel aviaire compte entre 20 et 30 millions de têtes, (24 051 000 au recensement de la DSAPS de 2001). 95% du cheptel aviaire national appartient à des espèces locales. 25% des œufs sont consommés sur le marché national tandis que 75% sont à couver. Sur le plan international, les volumes exportés atteindraient 6.2 millions de tonnes (+6,2% sur 2003), en provenance principalement de l’UE, des Etats-Unis et du Brésil. Le Brésil continuera sont expansion sur l’Europe et le Moyen Orient, tout en compensant la baisse du marché Russe par de nouveaux marchés. Les exportations US devraient augmenter de 4% sur 2003 en confortant sa place sur les marchés traditionnels et par une percée sur de nouveaux marchés.

Tableau XXV : Production mondiale de viande de volaille (..millions de tonnes.) Pays 1999 2000 2001 estim.

TOTAL MONDIAL 64,7 66,6 68,6 PAYS EN 33,3 34,8 36,1 DÉVELOPPEMENT PAYS DÉVELOPPÉS 31,4 31,8 32,5 Source : FAO/2004 A l'exception de l’Europe de l’Est et de la Chine, tous les autres exportateurs accroissent leurs ventes. Les principaux acheteurs sont la Chine (14 %), la Russie (20 %), le Moyen-Orient (12 %), le Japon (11 %) et l’Union européenne (12 %). En outres, les échanges mondiaux concernent 10 % de la production mondiale. Ils progressent d’environ 7 % par an. 90 % des volumes échangés sont de la viande de poulet. En 2003, la production mondiale de poulet est estimée à 64 957 921 tonnes, en croissance de 0,3% par rapport à l’année précédente. À cet égard, il est intéressant de constater que la production de poulet à l’échelle du globe est en constante croissance depuis le début des années 1990. Pour la

-52- période 1994-2003, cette hausse se chiffre à 49%, une hausse pouvant être attribuée à plusieurs facteurs dont la forte croissance de production au sein de marchés émergents comme le Brésil et la Thaïlande ainsi que la demande accrue au sein de la population occidentale pour des produits riches en protéines, mais faibles en glucides. En matière de production de poulet, trois pays se démarquent, soit les États-Unis, la Chine et le Brésil. En 2003, ceux-ci ont été responsables de 50% de la production mondiale de poulet comme le démontre le graphique ci dessous. En ce qui a trait au Canada, celui-ci se classait au 13e rang mondial en 2003 avec 1,4% de la production mondiale.

Production en œufs : En 2003, on comptait près de 300 producteurs d'œufs d'incubation de poulets de chair au Canada qui ont engendré des recettes monétaires agricoles de 205 millions de dollars. Parmi ces producteurs, on retrouve aussi bien des petits exploitants indépendants que des grandes entreprises intégrées. Au Canada, la production d’œufs d’incubation est régie par un système national de gestion de l’offre aux termes duquel les contingents sont alloués en fonction de la part de marché. L’allocation nationale est déterminée en fonction des besoins prévus en poussins par le secteur de la production commerciale des poulets de chair. Les contingents alloués à chaque province sont basés sur la part que celle-ci représente au chapitre de la production nationale.

Tableau XXVI : Production annuelle d’œufs d’incubation de poulet de chair (en milliers) au CANADA Pays 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

CB 91 465 89 382 90 005 87 685 98 441 105 113 113 110 416 318 766 705 Alberta 60 695 64 183 61 739 61 750 66 698 72 258 75 006 74 632 73 511

Saskatchewan 14 057 13 556 11 753 11 667 15 148 14 105 17 167 15 999 25 129

Manitoba 20 155 18 733 18 025 22 041 23 025 26 585 26 298 30 718 28 922

Ontario 173 175 168 168 185 192 203 213 208 217 043 105 279 578 969 762 822 170 Québec 154 157 158 168 181 186 187 185 184 792 880 912 739 683 325 347 279 760

-53- Prov. Atlantiques 36 902 39 077 44 841 44 299 48 998 53 424 55 512 53 136 55 024

TOTAL 551 557 553 564 619 651 678 687 686 283 854 380 460 571 082 410 352 221

Source : OCCOIPC, Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et Institut de la statistique du Québec (ISQ) / Compilé par AAC, Section de la volaille/2004

En générale, la production annuelle d’œufs d’incubation de poulet de chaire au CANADA ne cesse d’augmenter d’après ce tableau.

3. Analyse de la demande Dans le district d’Amparafaravola, 55,32% de la production de poulet sont destinés à l’autoconsommation. A Madagascar, la consommation de l’akoho gasy est évaluée à 1,5kg/an/hab. Pour 15 millions de la population, on a donc besoin de 22 500 t/an. L’extrapolation des cheptels est repartie dans le tableau suivant :

Tableau XXVII : Nombre de volailles vendues au marché (extrapolation) ESPECES AKOHO DINDE OIE CANARD "GASY" (1000)/an 9 923 266-333 563-705 1 276-1 596 Observations Race locale Espèces confondues

Source : DRA/SACC (2003)

La consommation totale de poulet à l’échelle du globe connaît une croissance stable année après année grâce à la demande soutenue pour une viande « santé » et abordable ainsi qu’au développement de l’industrie avicole dans plusieurs pays émergents comme le Brésil et la Chine. Cependant, la viande de volailles est la viande la plus échangée dans le monde, avec une consommation qui a plus que triplé en 15 ans, soit 9,7 millions de tonnes en 2005 selon la FAO, soit une consommation moyenne de 12kg/habitant. Même si l’épizootie était loin d’être maîtrisée, la demande mondiale de volaille a repris en 2005, soutenue par une reprise progressive de la consommation en Asie. Les autres pays importateurs sont dans le proche et moyen Orient. Concernant la demande internationale on constate que les USA connaîtraient un accroissement de 3% soit 4,5 millions de tonnes, principalement en viande de poulet et de dinde. Compte tenu d’une concurrence accrue et des restrictions à l’importation sur certains marchés, la part

-54- de marché des USA pour 2004 devrait être légèrement inférieure à celle de 2003, avec 25% du marché mondial. Les échanges intra-communautaires ont porté sur près de 3 millions de tonnes en 2005. Ils sont dominés par les Pays Bas, principal fournisseur sur le marché intra UE avec plus 800 000 T exportées, suivis par l’Allemagne (430 000 T) et la France (environ 400 000 T). 19

4. Analyse des prix Sur les marchés ruraux, le prix aux producteurs d’un Akoho gasy de 1,5 kg environ varie entre 2 000-3 000ar. Ce dernier est un peu faible par rapport au prix d'exportation, et même par rapport aux prix dans les grandes villes. Le tableau suivant affiche les prix des volailles à Madagascar :

Tableau XXVIII : Prix des volailles à Madagascar (en Fmg) MOYENNE MAXIMUM MINIMUM Poulet vivant 16542 20139 11696

Canard vivant 16096 25231 12140 Source: MAEP 2005 (http://www.maep.gov.mg/fr/donprixpdt.htm )

Sur le plan international, les prix à l’exportation de l’akoho gasy sont 0,15 euro/kg d’œuf ; 2,3 euro/kg d’akoho gasy vidé congelé ; 3,05 euro/kg d’akoho gasy entier.

5. Analyse SWOT de la filière aviculture : Les forces et les opportunités pour la filière aviculture du district sont : • Forte disponibilité des intrants • Disponibilité des produits agricoles pour nourrir les animaux • Disponibilité en eau surtout pour l’élevage des oies • Expéditions vers d’autres districts ou régions surtout pendant les périodes des fêtes • Climat favorable pour l’élevage • Demande non satisfaisante • Développement des industries avicole dans les pays émergents • Viande plus échangée dans le monde • Croissance de consommation totale de poulet à l’échelle mondiale • Accroissement de la demande en foie gras Les faiblesses et les menaces sont les suivant :

19 Source : Office de l’élevage d’après Eurostat

-55- • Faible taux d’utilisation des intrants (provendes : 4,1% ; vaccinations : 45,9% ; autres produits vétérinaires : 28,6%) • Cherté des prix des intrants • Problèmes de transport • Dernière rang en statistique de cheptel de volailles dans la région Alaotra Mangoro • Insuffisance d’encadrement des exploitants • Prix aux producteurs faible par rapport aux prix dans les grandes villes et les prix à l’exportation • Problèmes de sécurité • Maladies des volailles • Problèmes de concurrence • Problème de débouchés

SECTION II : PORCIN ET BOVIN

A. Porcin

1. Analyse des intrants : Comme aliment des animaux, les 39,5% des éleveurs enquêtés utilisent des provendes. Pour la vaccination, la répartition des éleveurs sont 88,4 des pratiquants ; 11,6 des non pratiquants qui pratiquent ou non la vaccination. Quant à la santé des animaux, l’utilisation des autres produits vétérinaires concerne les 72,1% des éleveurs. Le tableau suivant indique la perception de la disponibilité des intrants et des prix par les éleveurs du district d’Amparafaravola

Tableau XXIX : Perception de la disponibilité des intrants par les Eleveurs Disponibilité Provendes Vaccins Autres Produits vétérinaires Forte 41.9 77.1 72.1

-56- Moyenne 14 14.6 23.3 Faible 44.1 8.3 4.6 Total 100,0 100 100,0 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006

Tableau XXX : Perception des prix des intrants par les Eleveurs Disponibilité Provendes Vaccins Autres produits ( en %) vétérinaires Cher 90.7 51.2 58.1 Moyen 9.3 39.5 34.9 A bas prix 9.3 7 Total 100 100 100 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006 D’après ces tableaux, la disponibilité de ces intrants est forte en général mais leurs prix restent chers.

2. Analyse de l’offre L’effectif total du cheptel porcin dans le district d’Amparafaravola est de 6332 et selon le résultat de l’enquête, chaque éleveur a 8 têtes de porcs en moyenne. Pour la destination des produits, en moyenne 87,7% sont vendus. 64,3% vendent leurs produits au marché dans la même commune de la provenance des éleveurs, 28,6 aux collecteurs et 7,1% au marché et aux collecteurs. L’existence de monopôle constitue un grand problème pour vendre pour la majorité des éleveurs. Le cheptel porcin dans la région Alaotra Mangoro est donnée dans le tableau suivant :20

Tableau XXXI : Cheptel porcin dans la région Alaotra Mangoro District Porcin Pourcentage Ambatondrazaka 11 153 40,45 Amparafaravola 2 181 7,91 Andilamena 800 2,90 Moramanga 9 500 34,45 Anosibe An’Ala 3 941 14,29 Région 27 575 100,00 Source : Plan Régional de Développement de la Région Alaotra Mangoro 2005, Rapport annuel Circonscription d’élevage 2003 - PCD

20 OMEF 2006, enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola

-57-

Le district d’Amparafaravola occupe le quatrième rang en production, après Ambatondrazaka, Moramanga et Anosibe An’Ala. L’élevage porcin est très répandu à Madagascar, en particulier, dans les régions qui produisent des matières premières participant à son alimentation traditionnelle (riz, maïs, manioc). On montre dans le tableau ci-après la répartition par province du cheptel porcin et l’évolution de la production de viande porcine :

Tableau XXXII : Répartition par Province du cheptel porcin FARITANY 1999 2000 2001 2002 2003 Total FIANARANTSOA 181 801 119 211 137 819 203 407 174 079 816317 ANTANANARIVO 89 279 80 176 89 802 118 863 186 990 493010 ANTSIRANANA 259 910 173 979 87 337 93 180 50 834 665240 MAHAJANGA 54 370 62 353 63 274 66 230 81 823 328050 TOAMASINA 61 167 45 194 53 671 56 639 72 027 288698 TOLIARA 13 031 38 310 30 002 46 729 39 257 167329 Source : Statistiques agricoles, MAEP/2004 Le cheptel porcin de Tamatave est la cinquième après Fianarantsoa, Antsiranana, Antananarivo et Majunga. Il vari entre 45194 le plus bas et 72027 le plus haut pour la province de Toamasina de l’année 1999/2003.

Tableau XXXIII: Evolution de la production de viande porcine ANNEES 1999 2000 2001 2002 2003 Nombre d’abattages 148 709 42 808 102 342 72 017 103 060 inspectés (têtes) Nombre d’abattages 4 096 873 1 784 3156 2562 déclarés non inspectés Total abattages 152 805 43 681 104 126 75173 105 622 Tonnes de viande 10 696 3 058 7 289 5 262 7 394 Source : MAEP, 2004, Filière porcine Statistiques agricoles (Statistiques agricoles) La production est destinée à la consommation locale ; la présence de la maladie de Teschen endémique à Madagascar a fermé l’exportation de viande, depuis les années 50. Au niveau mondial, la production de viande de porc a progressé de 1,8 % en 2005, favorisée par de fortes disponibilités en céréales et en soja.

-58- Tableau XXXIV : Principaux pays producteurs de porc, 2004-2006 (en milliers de tonnes) Pays 2004 2005 p 2006 f Chine 47 016 48 900 50 900 Union européenne 20 851 20 720 20 900 États-Unis 9 312 9 402 9 591 Brésil 2 600 2 730 2 825 Canada 1 936 1 960 1 975 Russie 1 725 1 785 1 900 Japon 1 271 1 260 1 240 Mexique 1 150 1 175 1 200 Philippines 1 145 1 100 1 122 Corée du Sud 1 100 1 050 1 010 Taïwan 898 910 935 Autres 1 674 1 545 1 569 Total 90 678 92 537 95 167 Source : Foreign Agricultural Service, Département de l'agriculture des États-Unis (USDA), Livestock and Poultry: World Markets and Trade, novembre 2005 En ce qui concerne les pays exportateurs, on s'attend à ce que les exportations mondiales augmentent de 1,9 % et s'établissent à 5,1 millions de tonnes. Les volumes d'exportation américaine devraient de nouveau dépasser ceux du Canada. Le Canada avait exporté 975 000 tonnes par rapport aux exportations américaines de 779 000 tonnes en 2003. Cette situation a complètement changé depuis que les ventes des États-Unis ont surpassé celles du Canada en 2004. En 2006, les ventes des États-Unis devraient augmenter de 2,8 % par rapport à 2005, tandis que les exportations canadiennes augmenteront de 2,3 %. Des taux de change favorables pourraient conférer aux exportations américaines un avantage sur les produits canadiens. L'Europe continue de représenter plus de 28 % des exportations mondiales. L'augmentation des exportations de l'Union européenne est associée au fait que la Russie a accordé l'autorisation d'exporter à la Pologne. 21

3. Analyse de la demande : Le porc est vendu sous deux formes : sur pied ou carcasse et généralement, les produits sont destinés aux marchés locaux. D’après notre étude, 11,7% de la production sont autoconsommés dans le district.

21 Source : Foreign Agricultural Service, USDA, Livestock and Poultry: World Markets and Trade, novembre 2005

-59- Au niveau national, la consommation est estimée à 2,5 kg/hab/an avant 1998 et on avait alors besoin de 37 500t/an pour 15 millions d’habitants. A partir de 1998, les grandes surfaces ont importé des viandes de porc. 22

Tableau XXXV : Importation des viandes porcines par les grandes surfaces ESPECE Quantité (kg) Valeur (Ar) Origine

Viandes de l’espèce porcine, congelées, autres 184 948 378 078 308 France et Pays CEE

Viandes des animaux de l’espèce porcine, fraîches, 257 788 533 452 312 Pays CEE réfrigérées ou congelées Viandes de l’espèce porcine, congelées, en carcasses ou 67 784 139 027 877 France demi-carcasses Viandes porcine, congelée ; jambon, épaules et leurs 4 978 16 075 599 Pays CEE morceaux, non désossés Abats comestibles de l’espèce porcine, congelés ; Foies 402 1 832 572 France Source : INSTAT - Importation malagasy 2000

La demande soutenue des principaux pays importateurs (Asie, Russie...) et la hausse des disponibilités, notamment en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) et du Sud (Brésil) ont été favorables à l’accroissement des échanges dans le monde. En 2005, les exportations américaines ont progressé sur des destinations où les opérateurs américains étaient moins présents ces dernières années. Les opérateurs européens sont parvenus à maintenir le niveau de leurs exportations en accroissant leurs ventes en Europe de l’Est. La consommation de viande de porc dans les pays d’Asie (Corée du Sud, Japon...) a progressé en raison de la grippe aviaire, d’une part, et des interdictions d’importation de viande bovine en provenance de l’Amérique du Nord, d’autre part. La Chine consomme plus de 50 % de la consommation totale. La consommation canadienne devrait augmenter d'un peu plus de 2 % en 2006. La consommation continuera d'être influencée par les distorsions du commerce reliées aux maladies dans les secteurs du bœuf et de la volaille. 23 Le tableau ci-dessous indique les principaux pays importateurs mondiaux 2004/2006.

22 Source : INSTAT - Importation Malagasy 2000

23 Source: Foreign Agricultural Service, USDA, Livestock and Poultry: World Markets and Trade, novembre 2005 .

-60- Tableau XXXVI : Principaux pays importateurs, 2004-2006 (en milliers de tonnes) Pays 2004 2005 p 2006 f

Japon 1 302 1 243 1 235 Russie 629 650 675 Mexique 458 495 505 États-Unis 499 447 435 Corée du Sud 220 300 351 Hong Kong 332 250 270 Roumanie 179 185 180 Canada 105 135 155 Australie 77 90 95 Ukraine 52 75 60 Chine 92 70 50 Autres 138 127 118 Total 4 083 4 067 4 129 Source : Foreign Agricultural Service, USDA, Livestock and Poultry: World Markets and Trade, Novembre 2005.

4. Analyse des prix Le prix moyen d’un porc dans le district d’Amparafaravola est de 269000Ar. 24 En 2005 le prix moyen du kilo de viande porcine est de 3 830 Ar (SIMR 2005). Comme la viande bovine, le prix national de la viande porcine tend à s’accroître si l’on se réfère au prix moyen de 2004, qui est de 3 054 Ar (SIMR 2004).

5. Analyse SWOT de la filière porcine : Les forces et les opportunités pour la filière porcine sont : • Taux d’utilisation des vaccins et des autres produits vétérinaires élevés (Vaccins : 85,4%, autres produits vétérinaires : 72,1%) • Forte disponibilité des vaccins • Forte disponibilité des autres produits vétérinaires • Milieu favorable à l’élevage • Présence des postes vétérinaires • Abondance des matières premières participant à son alimentation traditionnelle (riz, manioc, maïs) • Demande nationale (37 500t/an) • Développement des usines de transformation (Charcuterie, …)

24 OMEF 2006, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola

-61- • Existence de l’association des Vétérinaires Sans Frontières • Présence de la MPE Les faiblesses et les menaces sont les suivant : • Faible taux d’utilisation des provendes (39,5%) • Faible disponibilité des provendes • Cherté des intrants (provendes, vaccinations, autres produits vétérinaires) • District d’Amparafaravola : Quatrième rang en cheptel dans la région Alaotra Mangoro • Insuffisances d’encadrement des exploitants • Existence des monopoles • Maladie des animaux (peste,…) • Problèmes de sécurité • Problèmes de concurrence au niveau internationale • Embargo d’exportation des viandes

B. Bovin

1. Analyse des intrants : L’élevage bovin se pratique surtout du coté d’Andilamena et d’Amparafaravola. Le nombre considérable du cheptel bovin dans le district d’Amparafaravola, s’explique par le fait et presque chaque famille rurale dispose de quelques têtes de zébus pour des fins agricoles : traits, fumier, piétinage des rizières, moisson … À l'Ouest d'Amparafaravola, il s'agit d'élevage extensif, de faible productivité. En fait, c'est une zone de passage qui fournit la plaine d'Ambatondrazaka en animaux de trait. Les problèmes sont multiples : pauvreté des pâturages ou "kijana" suite aux passages répétés de feux de brousse, vols de bœufs perpétrés par les "dahalo", concurrence avec l'extension des cultures sur tanety, ... La partie sud du district d'Amparafaravola et du district d'Ambatondrazaka, l'élevage est surtout destiné à la traction animale requise pour la riziculture sur quelques 40 000 ha. L'effectif du cheptel est ainsi lié aux variations des surfaces rizicoles et non à la densité de population. Les animaux sont mis en pâture dans les rizières en contre-saison. Les nécessités d'exploitation font que les bœufs de trait sont utilisés à outrance pendant la saison et revendus ensuite, affaiblis et amaigris, vers les Hautes terres pour embouche. A terme, la culture motorisée constitue la solution. Seul les 3,2% des éleveurs utilisent des provendes dans le district d’Amparafarvola. Par contre pour la vaccination, 96,8% des éleveurs enquêtés l’utilisent la vaccination.

-62- L’utilisation d’autres produits vétérinaires concerne 77,8% des éleveurs enquêtés. On montre dans les tableaux ci-après la perception de la disponibilité et la perception des prix des intrants par les éleveurs :

Tableau XXXVII : Perception de la disponibilité des intrants par les Eleveurs Disponibilité ( en %) Provendes Vaccins Autres Produits vétérinaires Forte 27.4 73 66.7 Moyenne 19.4 20.6 25,4 Faible 53.2 6.4 7.9 Total 100 100 100 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006

Tableau XXXVIII : Perception des prix des intrants par les Eleveurs Disponibilité ( en %) Provendes Vaccins Autres produits vétérinaires Cher 85.5 50,8 50.8 Moyen 14.5 36.5 42.9 A bas prix 0 12.7 6.3 Total 100 100 100 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006 En générale, la disponibilité forte et le prix cher des provendes prennent la majorité pour les exploitants. La perception de la sécurité moyenne par les éleveurs est 46% des paysans; la bonne est 30,2% et la mauvaise est de 23,8% tandis que le climat est favorable pour l’élevage, pour 93,7%.

2. Analyse de l’offre L’élevage bovin se pratique surtout du coté d’Amparafaravola. L’effectif du cheptel bovin dans le district d’Amparafaravola est de 82 054 têtes 25 et selon l’enquête mené auprès des éleveurs, chaque éleveur a en moyenne 16 têtes de bœufs, les 25% ont 6 têtes, les 50% 10 têtes et 17 têtes pour les 75%. On indique dans le tableau ci-dessous le cheptel bovin dans la région Alaotra Mangoro :

Tableau XXXIX : Cheptel bovin dans la région Alaotra Mangoro

25 Monographie du district d’Amparafaravola

-63- District Bovin Pourcentage Ambatondrazaka 79 741 30,19 Amparafaravola 72 848 27,58 Andilamena 64 332 24,36 Moramanga 40 461 15,32 Anosibe An’Ala 6 710 2,54 Région 264 092 100 Source : Plan Régional de Développement de la Région Alaotra Mangoro 2005, Rapport annuel Circonscription d’élevage 2003 – PCD

Le district d’Amparafarvola est la deuxième avec 27,58% après le district d’Ambatondrazaka qui est de 30,19%. 92,41% des éleveurs ne vendent ni consomment les produits mais les utilisent pour d’autres destinations. Pour les 9,74% qui vendent leurs produits, ils choisissent de vendre au marché (80%), aux collecteurs (13,3%) et au marché et aux collecteurs (6,7%). Leur marché habituel se trouve dans la même commune qu’il habite. 26

Au niveau national : Au niveau national, depuis l’année 2000, l’exportation s’est arrêtée en raison de la non compétitivité du prix de la viande malgache. La viande bovine représente 75% de la consommation carnée par la population malgache. De plus la viande de zébu malgache possède une qualité intrinsèque intéressante de couleur rouge vif et faible teneur en matière grasse. Elle fut la première marchandise exportée par le pays depuis 1767. La partie Nord, Ouest et Sud constituent les principaux fournisseurs de viande à Madagascar. Les régions excédentaires (Sud, Ouest, Nord Est) approvisionnent les hauts plateaux et la région déficitaire. La production de viande bovine à Madagascar (en milliers de tonne) ne cesse d’augmenter de l’année 2000 (41.715t) ; en 2001 (48.215 t) et en 2002 (31.514 t).[25 dapan 2002]

Au niveau international : Dans cette rubrique, nous nous intéressons particulièrement au commerce de viande bovine. La production mondiale de viande bovine aurait atteint 49,3 millions de tonnes, dans un classement dominé par les Etats-Unis 11,9 millions de tonnes, suivi du Brésil 7,4 millions de tonnes. Les grands pays producteurs comme les Etats-Unis, le Brésil et l’Union Européenne respectent les normes et la qualité demandée par le marché international. On peut dire que la traçabilité est importante et qui différencie les qualités de la viande produites par les pays développés avec celles les pays en

26 OMEF 2006, Enquête sur les Secteurs porteurs dans le district d’Amparafaravola

-64- développement. Dans cette filière, on estimé 6,6 millions de tonnes d’exportation mondiale en 2003 et les principaux fournisseurs mondiaux furent : les Etats-Unis (1,5 millions de T), le Brésil (1,3 millions de T), le Japon (850000 T), la Russie (800000 T), l’Union Européenne (520000 T), la Mexique (500000 T), la Corée du Sud (445000 T) et le Canada (340000 T).

Production mondiale sur la dernière décennie La production mondiale de viande bovine, veaux et gros bovins, est égale à 57,7 millions de tonnes d’équivalente carcasse (Mtec) en 2002. Elle a augmenté au taux annuel de 1,8 % sur les quatre décennies 1960-2000. Cette croissance n'a pas été régulière avec des phases de stagnation dans les années 1970-72 (aux alentours de 38 Mtec) et 1976-82 (aux environs de 46 Mtec), et même une légère baisse au début de la décennie 1990 (de 53,9 Mtec en 1991 à 52,5 Mtec en 1993). Les trois années 1999-2001 correspondent également à une période de stagnation aux alentours de 56,5 Mtec. Les chiffres provisoires de l'année 2002 suggèrent une nouvelle augmentation de plus de 1,5 Mtec relativement à 2001.La production mondiale de viande bovine est fortement concentrée. Les quatre premiers producteurs (Etats-Unis, UE, Brésil et Chine) représentent en effet 56 % de l'offre mondiale en 2002 (21 % pour les Etats-Unis, premier producteur et 13 % pour l'UE, second producteur). La production des pays développés est, encore aujourd'hui, plus élevée que celle des pays en développement bien que le taux de croissance de l'offre soit plus de deux fois supérieur chez ces derniers (2,8 % par an depuis 1960 contre 1,3 %). En outre, les sources de la croissance sont différentes. Dans les pays développés, la croissance provient surtout de l'augmentation du poids moyen de carcasse des animaux et non pas d'une augmentation du cheptel. Dans les pays en développement, c'est surtout l'augmentation du nombre d'animaux, à poids moyen constant ou seulement en faible hausse, qui explique l'essentiel de la croissance de la production 27 .

3. Analyse de la demande : Au niveau national La consommation nationale moyenne de viande bovine est estimée à 9 kg/an/hab en 2000. La viande bovine représente 75% de la consommation carnée de la population malgache mais la consommation de viande a fortement baissé depuis 1960. Antananarivo et les autres hauts plateaux demeurent le pôle de consommation de viande bovine à Madagascar.

27 Thomson 1998

-65- La consommation mondiale de viande bovine est, comme la production, fortement concentrée. En 2002, les douze premiers pays consommateurs représentent les trois quarts de la consommation mondiale. A eux seuls, les quatre premiers pays consommateurs - les Etats-Unis, l'UE, le Brésil et la Chine - représentent plus de la moitié des utilisations totales. De façon générale, les grands pays consommateurs sont également de grands pays producteurs. Deux exceptions notables à cette règle : d'une part, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui sont de grands pays producteurs, en outre en expansion, mais des petits pays consommateurs, essentiellement du fait de la taille de leur population et d'autre part, la Corée du Sud et le Japon, qui sont dans la situation inverse, une production limitée (du fait de la contrainte foncière) relativement à une consommation importante (grâce à une population nombreuse et des revenus par tête élevés). Le tableau suivant montre la consommation mondiale de viande :

Tableau XL : Consommation mondiale de viande bovine (évolutions 1991-2002 en milliers de tec) Année 1991 1995 1999 2000 2001 2002 (3) Etats- Unis 11 042 11 726 12 327 12 503 12 259 12 705 UE 15 (1) 7 531 7 480 7 605 7 245 6 694 7 365 Brésil 4 165 5 903 5 861 6 102 6 191 6 378 Chine 1 313 4 062 5 012 5 291 5 558 5 570 Argentine 2 195 2 080 2 498 2 540 2 475 2 368 Mexique 1 696 1 890 2 250 2 309 2 341 2 362 Russie (2) 8 871 4 918 2 529 2 145 2 245 2 353 Moyen Orient+ Afrique Nord 1 805 1 802 2 261 2 311 2 166 2 304 Inde 825 960 1 403 1 400 1 395 1 410 Japon 1 246 1 518 1 475 1 534 1 381 1 300 Canada 973 971 951 992 961 969 Europe de l'Est 2 086 1 287 1 043 979 978 968 Australie 663 650 722 660 645 690 Afrique du Sud 706 606 605 671 676 680 Corée du Sud 303 416 510 545 479 532 Uruguay 198 201 276 251 226 204 Sous total 45 618 46 470 47 328 47 478 46 670 48 158 Autres pays 9 397 9 323 11 910 12 225 12 666 12 842 Monde (4) 55 015 55 793 59 238 59 703 59 336 61 000 Source :UE à 15 Etats membres à partir de 1995.Ex Union Soviétique en 1991 et 1995 Estimations. Données FAO Stat en 1992 et 1995

-66- 4. Analyse des prix Au niveau national, le prix de la viande de bœuf ne cesse pas d’augmenter à Madagascar depuis quelques années surtout à partir de la crise 2002. Le prix d’un bœuf dans le district d’Amparafaravola est estimé à Ar 660 000. 28 Le prix de la viande de bœuf ne cesse pas d’augmenter à Madagascar depuis quelques années surtout à partir de la crise 2002. On montre dans le tableau suivant l’évolution de ce prix de l’année 2002- 2005 :

Tableau XLI: Evolution du prix de la viande bovine (Ar/kg) Année 2002 2003 2004 2005 Viande 2293 3200 3600 4000 bovine avec os Source : Journal express de Madagascar, 2005 Le prix de la viande bovine sur le marché international est estimé à 2,25 euro par kilo

5. Analyse SWOT de la filière bovine : Les forces et les opportunités du district sur la filière bovine sont : • -Forte taux d’utilisation des vaccins (96,8%) et d’autres produits vétérinaires (77,8%) • Forte disponibilité des vaccins et d’autres produits vétérinaires • Disponibilité des zones de pâturage • Qualité de la viande de zébu malgache : couleur rouge vif et faible teneur en matière grasse • Elevage lié à l’agriculture • Condition favorable à l’élevage bovin (climat) • Marché encore vaste • Viande bovine : 75% de la consommation carnée de la population malgache • Augmentation des prix de la viande bovine depuis la crise de 2002 • Consommation importante de certains pays grâce à une population nombreuse et des revenus par tête élevés Les faiblesses et les menaces sont les suivant : • Faible taux d’utilisation et disponibilité des provendes (3,2%) • Faible taux de viande destinés à la vente (9,74%) • Insuffisance d’encadrement technique • Inexistence d’usine de transformation

28 OMEF 2006, Enquête sur les secteurs porteurs dans le district d’Amparafaravola

-67- • Elevages familiaux • Non compétitivité des prix de la viande malgache • Vol des bovidés • Destruction qui entraîne une diminution des surfaces des zones de pâturages • Insuffisance de la couverture sanitaire et prophylactique dans les zones relativement enclavées • Insuffisances des personnels et infrastructure d’appui à l’élevage

SECTION III: FILIERE PECHE

1. Analyse des intrants La présence des plans d’eau, du lac Alaotra favorise l’activité de pêche dans le district d’Amparafaravola. La pêche est traditionnelle est presque toujours associée à d’autres activités agricoles. Les captures sont écoulées sur place ou dans les environs quand les collecteurs ne parviennent pas jusqu'aux sites. Les plans d'eau, les lacs intérieurs, les fleuves constituent les supports aux activités de pêche. Malgré cela, l’érosion du tanety entraîne l’ensablement et le rehaussement du fond du Lac Alaotra et des principaux plans d’eau de la Région Alaotra. Les pêcheurs dans le district d’Amparafaravola sont regroupés en associations ou groupement de 30 à 80 membres 29 . Depuis l’année 2003, la période de pêche est fermée pendant 2 mois, c'est-à-dire du 15 octobre au 15 décembre, cette période coïncide avec la période de ponte; auparavant cette durée n’était que d’un mois. Les différentes outillages de pêche utilisées sont : le filet maillant de diverses mailles, le filet senne ou « ramangoaka » de 20 –25mm de maille, les nasses dormantes, les pirogues monoxyles sans balance, les lignes dormantes, les grandes épuisettes ou « sihitra », le filet moustiquaire pour la pêche des gambusies et Rheocles alaotrensis ou« katrana », le filet épervier, le petit filet traînant ou « harato balle » de 20mm de maille. 30 Le lac Antsomangana dans le district d’Andilamena, la rivière Mangoro avec les écrevisses, crevettes d’eau douce et les anguilles, constituent d’autres zones de pêches non négligeables dans la Région.

29 Monographie du district d’Amparafaravola, 2005 30 Plan Régional de Développement Alaotra Mangoro, 2005

-68- Figure 1: Estimation Production de poissons du lac Alaotra 2 900

2 700

2 500

2 300

2 100

1 900

1 700

1 500 2000 2001 2002 2003 2004

Estimation de production du lac (t)

Les différents outillages de pêche utilisés par les pêcheurs sur le lac Alaotra sont : - le filet maillant de diverses mailles - le filet senne ou « ramangoaka » de 20 –25mm de maille - les nasses dormantes - les pirogues monoxyles sans balance - les lignes dormantes - les grandes épuisettes ou « sihitra » - le filet moustiquaire pour la pêche des gambusies et Rheocles alaotrensis ou« katrana » - le filet épervier - le petit filet traînant ou « harato balle » de 20mm de maille… Les principales espèces cibles sont :Oreochromis sp. et Tilapia, Carpes ou « besisika », Cyprins dorés et rouges ou « trondrogasy »,Katrana ou Rheocles alaotrensis,Ophiocephalus striatus ou « fibata »,Anguilles ou « amalona »,Caridines ou « patsa mena » D’autres espèces existent comme la Crevette d’eau douce ou Macrobrachium sp. Grenouilles (cuisse de nymphe), Marakely ou Paratilapia polleni , Black-bass, Petits crabes d’eau douce…dont la potentialité est à déterminer. Concernant la pêche aux anguilles, il existe des endroits de pêche périodique appelés « akanja » où quelques pêcheurs propriétaires de ces endroits installent chaque année des filets de grande maille (10cm) pour capturer les grosses anguilles d’avalaison qui vont se jeter à la mer pour pondre. Dans le marais ou « zetra », les grenouilles de grande taille (150 à 500g) sont abondantes d’avril en janvier sur le marché mais la technique de capture utilisée reste méconnue.

-69- Sur le plan de gestion du lac, ce n’est que depuis 2003 que la fermeture de pêche pour une durée de 2 mois est effective mais non sans problème (du 15 octobre au 15 décembre, coïncidant avec la période de ponte) ; auparavant cette durée n’était que d’un mois.

2. Analyse de l’offre Le rendement du Lac Alaotra tourne autour de 2500 T/an. 31 Les productions sont destinées dans le marché local ou dans les autres districts de la région Alaotra Mangoro ou même expédiées dans les autres régions. Les tableaux suivant montrent l’expédition hors région pour la région Alaotra Mangoro et pour le district d’Amparafaravola en 2006 :

Tableau XLII : Expédition hors région pour la région Alaotra Mangoro 2006 (en Kg) Espèces/Mois Etat frais Etat sec Tilapia 316542 153560 Carpes 101176 9393 Fibata 89347 22225 Cyprin doré 89195 0 Pirina 36338 4636 Crabes 8380 0 Patsa 0 226 TOTAL 640 978 190040 Source : DRDR Alaotra Mangoro, Service de la pêche et des ressources halieutiques, 2006

Tableau XLIII : Expédition hors région pour le district d’Amparafaravola 2006 ( en Kg) Espèces / Mois Etat frais Etat secs Tilapia 94 396 35713 Carpes 64 728 4510 Fibata 56 637 10673 Cyprin doré 51 243 0 Pirina 20 804 2028

Total 287 808 52924 Source : DRDR Alaotra Mangoro, Service de la pêche et des ressources halieutiques, 2006 D’après ces deux tableaux, l’expédition hors région pour la district d’Amparafaravola est fore avec 44,9% pour l’état frais et 27,8% pour l’état sec tandis que le tilapia prend la première place. Le grand problème pour la filière pêche dan le district est l’exploitation illicite et hors norme des produits. A Madagascar, selon les statistiques officielles de l’administration des pêches, la production de poisson en pêche continentale est de 88 795 tonnes en 2000. En 2001, la production halieutique est

31 Plan Régional de Développement Alaotra Mangoro, 2005

-70- estimée à 4 500 tonnes de poissons d’accompagnement débarqués par les chalutiers crevettiers, 2 300 tonnes de gros pélagiques et de poissons de fond de la pêche industrielle et artisanale. En 2004, la production se situe aux environs de 32 250 tonnes avec une pêche continentale stabilisée. Les pays d'Afrique produisent 5,3 millions de tonnes de poissons (eaux maritimes et eaux douces), soit 5,4% de la production mondiale. La part de Madagascar dans la production halieutique africaine est de 1,5% 32 . En ce qui concerne la valeur des produits halieutiques exportés par l'Afrique, la participation de Madagascar est de 2,2%, occupant ainsi la 8 ème place parmi les pays exportateurs africains et la deuxième place parmi les 17 pays d'Afrique orientale après le Mozambique.

3. Analyse de la demande La consommation par localité ainsi que la consommation par espèces des produits halieutiques dans le district sont données dans les tableaux suivants:

Tableau XLIV : Consommation par localité des produits halieutiques en état frais (en tonne) Localités Janvier Février Mars TOTAL Amparafaravola 1 435 3 075 2 810 7 320 Tanambe 1 270 2 205 2 860 6 335 Ambohitrarivo 1 270 2 015 2 575 5 860 Morarano Chrome 1 530 3 120 3 000 7 650 Amparamanina 1 250 2 010 2 265 5 525 Total 6 755 12 425 13 510 32 690 Source : DRDR Alaotra Mangoro, Service de la pêche et des ressources halieutiques, 2006 La consommation par localité des produits halieutiques en état frais ne cesse d’augmenter du janvier au mars. En générale, on trouve que la commune rurale de Morarano Chrome se progresse beaucoup avant l’Amparafaravola.

Tableau XLV : Consommation en 2006 par espèces des produits halieutiques en état frais dans le district d’Amparafaravola Espèces \ Mois Amparafaravola Tanambe Ambohitrarivo Morarano Amparamanina Total Chrome Carpes 110 145 85 0 0 340

Tilapia 6 720 6 000 5400 7410 5100 30 630

Fibata 300 60 285 0 300 945

Cyprin doré 190 130 90 240 125 775

TOTAL 7 320 6 335 5860 7650 5525 32 690 Source : DRDR Alaotra Mangoro, Service de la pêche et des ressources halieutique , 2006

32 http://www.fao.org/docrep/field/003/AB836F/AB836F01.htm

-71- Pour tous ces espèces, le tilapia prend la majoritaire (30630) et le fibata la deuxième (945). ableau XLVI: Consommation par espèces des produits halieutiques en état sèche / fumé dans le district d’Amparafaravola Morarano Espèces Amparamanina Amparafaravola Tanambe Ambohitrarivo Chrome Carpes 0 0 0 0 0 Tilapia 180 150 240 205 460 Fibata 95 115 0 140 60 Pirina 0 0 0 0 0 Total 275 265 240 345 520 Source : DRDR Alaotra Mangoro, Service de la pêche et des ressources halieutiques, 2006

La carpe et les pirina n’existent pas pour la consommation par espèces des produits halieutiques en état sèche/fumé dans le district d’Amparafaravola. Madagascar n'importe qu'une part infime de produits halieutiques, les pays d'Afrique dans l'ensemble importe en quantité deux fois plus de produite qu'ils n'en exportent. La quantité et le type des produits commercialisés sur le marché interne ne dépendent pas seulement de la production locale mais aussi du commerce extérieur. L'importation peut augmenter la disponibilité du poisson et enrichir la gamme de produits recherchés par la clientèle. L'exportation, au contraire, diminue l'offre et prive souvent les consommateurs locaux de certaines espèces qui trouvent facilement un débouché à l'étranger. Sur le plan international, l’Union Européenne est de loin le plus grand importateur de poissons, fruits de mer et produits de l’aquaculture dont 60% de son importation proviennent des pays tiers. La consommation moyenne de la population européenne est proche de 25kg de poisson par habitant par an, contre une moyenne mondiale de 16kg par habitant et par an.

4. Analyse des prix : Le prix des poissons varie suivant son type. Le prix es poissons en décembre 2005 sont 2979 ariary de tilapia et 2539 de poisson d’eau douce séché.

5. Analyse SWOT de la filière pêche : Les forces et les opportunités pour le développement de la filière pêche sont les suivant : • Abondance des ressources halieutiques dans le district. • Variétés d’espèces de ressources halieutiques dans le district (tilapia, Carpe, Fibata, Cyprin doré,….) • Taux élevé de production destinée à la vente

-72- • Existence des associations des pêcheurs • Qualité de poissons (taille, goût,…) • Présence des plans d’eau et du lac Alaotra • Fermeture de pêche pendant la période de ponte des poissons • Expédition vers les autres régions • Possibilité d’exportation vers l’extérieur (Madagascar 8 ème place parmi les pays exportateurs africains et 2 ème place parmi les 17 pays d’Afrique orientale) • Présence du Service de pêche et des ressources halieutique pour l’organisation de la filière Les menaces et les faiblesses sont les suivant : • Exploitation traditionnelle (matériels utilisés : grandes épuisettes, filet,….) • Insuffisance d’encadrement technique des exploitants • Inexistence des usines de transformation • Mode de conservation traditionnel (séchage, fumage, …) • Transport vers les autres régions • Ensablement et rehaussement du fond du Lac Alaotra et des plans d’eau du à l’érosion de tanety • Exploitation illicite et hors norme des produits • Disparition de certaines espèces • Problèmes de climat • Certains exploitants ne respectent pas la période de pêche.

-73- Chapitre II : Analyse et SWOT branche agro-industrie:

SECTION I : RIZ

1. Analyse des intrants C’est la principale activité de la majorité de la population des plaines autour du lac. La production peut être augmentée par l’accroissement du rendement (actuellement le rendement se situe à 3,64 t/Ha) et l’extension des surfaces cultivables car la région dispose de 120 000 Ha de rizière dont 35 000 ha irrigués et a une production en paddy tournant autour de 300 000 tonnes par an. Avec une surface totale cultivée de 56 731ha, le district d’Amparafaravola possède la plus grande partie des surfaces des rizicultures dans la région Alaotra Mangoro. Le tableau suivant indique les superficies cultivables et cultivées dans le district :33

Tableau XLVII : Superficies cultivables et cultivées dans le district d’Amparafaravola Spéculations Superficies Superficies Pourcentage cultivables (Ha) cultivées (Ha) Riz irrigué 54 408 53 711 94,68 Riz pluvial 3 020 5,32 Total 56 731 100 Source : Monographie du district d’Amparafaravola, 2005

D’après ce tableau, on note que 98,72% des surfaces cultivables sont cultivées et le mode de culture le plus répandu dans le district est le riz irrigué, qui occupe 94,68% des surfaces cultivées. Les principaux besoins en intrants sont surtout les engrais minéraux pour fertiliser les terres, les semences sélectionnées et les produits phytosanitaires tels que les herbicides. Pourtant, les marchés ruraux ne sont pas approvisionnés en intrants agricoles et leur acquisition coûte cher pour les agriculteurs ; en outre sans équipements motorisés, les travaux depuis la préparation du sol jusqu’à la récolte nécessitent beaucoup de main d’œuvre ; ainsi le besoin en capital de la riziculture est fort. Toutefois l’existence actuelle des divers programme et projet de soutien au développement rural (PSDR, CRS, BAMEX,..) pourra améliorer l’accès des paysans aux intrants appropriés Selon les résultats de notre étude, 42,3% des exploitants pratiquent des locations ou des métayages. Quant à l’utilisation des intrants l’existence d’un Centre de Multiplicateur de Semences (CMS) à Anosiboribory constitue un avantage pour les agriculteurs dans le district.

33 Monographie du district d’Amparafaravola, 2005

-74- Ainsi, 61,5% des exploitants utilisent des intrants moderne comme des semences améliorés ou des engrais chimiques et des insecticides /herbicides. De plus, l’implantation des programmes de développement dans le district ainsi que la facilitation de l’accès aux micro crédits incitent les 47,7% des exploitants à utiliser des matériels modernes comme les motoculteurs tandis que 43,8% utilisent les matériels semi moderne comme les charrues et les herses alors que seuls les 8,5% qui utilisent les matériels traditionnels. Pour les prix et les disponibilités de ces intrants, le tableau suivant indique les perceptions des exploitants suivant le type des intrants indispensables pour la culture.

Tableau XLVIII: Prix et disponibilités des Engrais, des semences, des herbicides/insecticides : Prix et Forte Moyenne Faible Total disponibilité engrais cher 53,10% 14,20% 17,70% 85,00% semences Cher 53,80% 12,70% 15,80% 82,30% Herbicides/Insecticides cher 48,40% 14,70% 12,40% 75,50% engrais moyen 2,70% 7,70% 1,90% 12.3% semences moyen 5,00% 8,80% 1,20% 15,00% Herbicides/Insecticides moyen 10,50% 10,10% 1,20% 21,80% engrais à bas prix 2,70% 0% 0% 2.7% semences à bas prix 2,70% 0% 0% 2,70% Herbicides/Insecticides à bas prix 2,30% 0,40% 0% 2,70% total 181.2 68.6 50.2 300 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006

D’après ce tableau, on a vue que le prix bas reste 2,70% pour toutes les engrais, les semences, et les herbicides/insecticides. Le pris et la disponibilité moyenne varient entre 22 à 12%, par contre le plus cher varie entre 75 à 85%.

2. Analyse de l’offre Le nombre de récolte varie suivant le mode de culture. Selon les exploitants, 99,2% récolte une (1) fois par an tandis que pour les restes, c’est-à-dire les 0,8% la récolte est de 2 fois par an. Les productions en tonne sont 220.902 pour le riz irrigué ; 8506 pour le riz pluvial, il indiqué par le tableau ci après :

-75- Tableau XLIX : Production en tonnes de riz de la région Alaotra Mangor o District Superfic Superfic Superfic Rend Production Riz Rend Producti Production ie ie ie * (Tonnes) tanet * on totale cultivab cultivée producti (T/H y (T/H (Tonnes) (Tonnes) le (en Ha) ve a) (Tonn a) (en Ha) (en Ha) e)

AMBATONDRAZ 38 246 32 29 799 3,2 95 356,80 1 995 2,3 4 588,50 99 945,30 AKA 026,45

54 408 48 711 4,33 210 757,88 3 000 2,8 8 400 219157,88 AMPARAFARAV 53 711 OLA

8 552 5 574 5 574 2,44 13 622 13 1,1 14,3 13 636,30 ANDILAMENA

15 146 9 251 9 124 2,3 20 985,20 3 103 0,97 3 009,91 23 995,11 MORAMANGA

ANOSIBE AN 870 861 861 1,7 1 463,70 4 460 1 4 460 5 923,70 'ALA 117 222 101 94 069 3,64 342 185,58 12 1,63 20472,71 362 658,29 TOTAL REGION 423,45 571 Source : Plan Régional de Développement Alaotra Mangoro, 2005

Le district d’Amparafaravola fournisse donc les 60,43% de la production totale dans la région Alaotra Mangoro. Voici l’évolution de la production de riz dans la province de Toamasina :

-76- Tableau L: Evolution de la production de riz (en tonnes) dans la province de Toamasina FIVONDRONANA 2001 2002 2003 2004 Nosy Boraha 810 785 805 866 Maroantsetra 31 690 30 185 19 315 20 715 Mananara Nord 14 225 13 510 4 775 5 120 Fenerive Est 28 220 26 850 12 200 13 080 Vohibinany 33 040 34 760 20 255 22 865 Vatomandry 30 440 35 030 14 780 15 850 Mahanoro 54 660 62 960 19 925 21 365 Marolambo 24 400 28 080 13 665 14 655 Toamasina II 47 350 49 860 12 295 13 880 Tanambao-Manampotsy 15 910 18 500 4 200 4 505 Amparafaravola 151 100 143 730 156 200 176 325 Ambatondrazaka 126 775 122 975 117 465 132 600 Moramanga 69 675 66 350 81 595 92 105 Vavatenina 28 690 27 340 19 050 21 505 Andilamena 26 165 25 000 8 405 9 485 Anosibe An'ala 13 895 16 050 7 685 8 240 Soanierana Ivongo 9 020 8 630 7 080 7 595 Ensemble 706 065 710 595 519 695 580 755 Source : http://www.maep.gov.mg/fr/donframe.htm , ANNUAIRE 2004 On peut dire alors que les 30,36% de la production totale dans la province de Toamasina en 2004 proviennent du district d’Amparafaravola. Concernant la destination des produits , en moyenne, 89,4% des productions sont destinées à la vente tandis que 10,6% à d’autres destinations. 77,4% de ces exploitants vendent leur produit aux collecteurs, 15,5% au marché et 7,1% aux collecteurs et au marché. 34 Pour les ventes, les problèmes les plus rencontré par les exploitants sont celui de transport suivi d’abondance des concurrents.

Au niveau national En 2003, la production nationale de riz atteint 2 800 000 tonnes, soit une hausse de 7,06% par rapport à 2002 grâce notamment à des conditions climatiques favorables, à l'augmentation des superficies cultivées et aux impacts des programmes et actions entreprises par le Gouvernement dont le Programme d'Action pour le Développement Rural (PADR), les divers projets de développement, le développement de la recherche, la facilitation de l'accès au crédit, l'opération engrais, l'opération petits matériels agricoles, les mesures d'exemption fiscale aux matériels et équipements agricoles.

34 OMEF, Enquête sur le Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006

-77- Le tableau suivant montre la répartition par province des volumes de production de riz en 2002- 2003 :

Tableau LI : Production nationale de riz de 2002/2003 Province Volume en t Volume en % Antananarivo 779 685 27,85% Fianarantsoa 557 772 19,93% Toamasina 519 691 18,57% Mahajanga 478 377 17,09% Toliara 251 119 8,97% Antsiranana 212 636 7,60% Total 2 799 280 100,00% Source : MAEP, Enquête Annuelle sur la Production Agricole, Campagne 2002-2003.

D’après ce tableau, la province de Toamasina tient la troisième place en production de riz après la province d’Antananarivo et Fianarantsoa. L’approvisionnement en riz à Madagascar se fait en deux circuits : intérieur et extérieur. Le circuit de transfert est défini comme une opération de compensation des besoins en riz en provenance des zones productrices internes. Etant donné l’existence des vastes plaines rizicultuvables, on rencontre des régions déficitaires. Madagascar étant un pays à vocation agricole, ne possède pas de surplus de production rizicole susceptible d’être exporté. Pourtant, il dispose des plaines rizicultuvables presque toutes dans la région. Madagascar exporte aussi du riz, spécialement du riz de luxe (ensemble des variétés de riz à grain long non collant). Depuis toujours, Madagascar est réputé pour la qualité de la variété de riz qu’il exporte et a pu créer un label de qualité en l’occurrence le « MADRIGAL ».

Au niveau international La production mondiale de riz classe l’Asie en première position avec 90,33% selon les estimations en 2005. Suivent ensuite l’Amérique du Sud (3,82%), l’Afrique (3,24%), l’Amérique du Nord (1,61%), l’Europe, l’Amérique Centrale et l’Océanie. Les estimations de la FAO pour la production mondiale de riz paddy en 2006 ont été revues à la baisse de 2 millions de tonnes depuis le dernier rapport et se situent actuellement à 635 millions de tonnes, soit un volume légèrement supérieur à celui de 2005. La majeure partie de cette révision à la baisse est attribuable aux mauvaises conditions climatiques qui ont compromis les perspectives de récoltes au Bangladesh, en Chine et au Népal.

-78- En Asie, la production devrait atteindre 576 millions de tonnes en 2006, soit 5 millions de tonnes de plus que l'année dernière. Les pays qui devraient connaître une augmentation sont notamment le Bengladesh, le Cambodge, l'Inde, l'Indonésie, les Philippines, le Sri Lanka, la Thaïlande et le Vietnam, alors que la Chine, le Japon, la République démocratique de Corée, la République de Corée, la Malaisie, le Népal et le Pakistan devraient enregistrer une baisse de la production. En Afrique, les conditions météorologiques ont généralement été normales, bien que moins favorables qu'en 2005. Selon les estimations, la production de la région devrait atteindre 21,5 millions de tonnes, soit environ 800 000 tonnes de plus qu'en 2005. Cette amélioration est attribuable, en grande partie, au Nigeria mais les perspectives sont également positives pour la plupart des pays d'Afrique occidentale, comme Madagascar et l'Égypte. Par contre, la production pourrait diminuer au Kenya et en Tanzanie. En Amérique centrale et dans les Caraïbes, la production pourrait s'accroître de 12 pour cent en 2006, en dépit de la menace d'un nouvel épisode d'El Niño. En Amérique du sud, les perspectives s'améliorent pour le Chili, l'Équateur et le Pérou, mais se dégradent pour le Brésil et la Colombie. Selon les estimations actuelles, la production régionale devrait diminuer de 7 pour cent, une bonne partie de cette diminution étant attribuable à la baisse de production du Brésil, de la Colombie, du Pérou et du Venezuela. Dans le reste du monde, les estimations sont assez négatives pour les États- Unis et l'Union européenne qui pourraient connaître une chute de la production, alors que l'Australie pourrait enregistrer un regain de production. Concernant le commerce international de riz, il est qualifié de résiduel car presque 96% 35 de la production sont consommées localement; en plus, les exportations de riz sont fortement concentrées. En effet, seulement cinq pays exportent 70 % du riz commercialisé sur le marché international, entre autres ; la Thaïlande, suivie respectivement par les Etats-Unis, le Pakistan, la Chine et la Birmanie.

35 Le marché mondial du riz : http://www.madeindignity.be/Public/Page.php?ID=784

-79- Tableau LII : Production mondiale de riz (en millions de tonnes) Localisation Estim.2004 Prévis. 2005 Pourcentage 2005 Asie 547 562,3 90,33% Afrique 19,5 20,2 3,24% Afrique du Nord 6,4 6 0,96% Afrique de l’Ouest 8,2 8,8 1,41% Afrique australe 3,3 3,6 0,58% Amérique centrale (y compris les Caraïbes) 2,4 2,4 0,39% Amérique du Sud 23,3 23,8 3,82% Amérique du Nord 10,5 10 1,61% Europe 3,4 3,4 0,55% UE 2,8 2,6 0,42% Océanie 0,6 0,3 0,05% Total mondial 606,7 622,5 100,00% Source : http://www.fao.org/documents, 2005 Les estimations de la FAO pour les stocks mondiaux de riz à la fin des campagnes de commercialisation 2006/2007 indiquent une augmentation de 2 points de pourcentage, soit un volume de 106 millions de tonnes ; cette évolution confirme le processus mondial de reconstitution des stocks. Une grande partie de cette augmentation peut être imputée à la Chine où, bien qu'il n'y ait eu pratiquement pas de gain de production, la consommation interne devrait baisser. En Inde et en Thaïlande, les réserves devraient elles aussi augmenter à la fin des campagnes de commercialisation, alors que les stocks de soudure pourraient être inférieurs à leur niveau d'ouverture au Bangladesh, en Indonésie, au Japon et en République de Corée.

3. Analyse de la demande Dans le district d’Amparafaravola en moyenne, 35,6% des produits sont destinés à l’autoconsommation. 36 Selon les exploitants, les clients sont satisfaits pour la qualité des produits et face aux demandes accrues, la quantité de la production est encore insuffisante. Le district fournisse les autres districts de la région Alaotra Mangoro qui revendent les produits dans les autres régions et ce sont les collecteurs qui déterminent les prix de vente. Le district possède des industries et unités de transformation qui sont le société ROGER d’Amparafaravola, SORILAC d’Ambongalava et d’Ambatomainty ; MADRIGAL d’Andramosabe et d’Ambohitrarivo. Madagascar est classé parmi les plus gros consommateurs de riz au monde. En 1999, la consommation annuelle de riz par habitant en milieu rural malgache est chiffrée à 138 kilos, et en milieu urbain à 118 kilos.

36 OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola

-80- En gardant ce même niveau de consommation par tête et en adoptant le chiffre de 16 millions pour la population malgache, la consommation nationale de riz s’élève à 3 576 000 tonnes en 2003 tandis que l’équivalent en riz blanc de la production de paddy n’est que de 1 848 000 tonnes. L’offre nationale de riz ne suit pas la demande, ce phénomène est du à la faible capacité de production (2t/ha en moyenne). Pour combler l’insuffisance d’offre, Madagascar importe régulièrement du riz. En volume, les consommateurs malgaches sont peu dépendants de l’extérieur puisque 10% seulement des consommations sont constituées de riz importé. Cependant, en 1999, le riz importé représentait 26% du riz commercialisé (186.000 t sur 709.000 t). Les importations n’ont permis de compenser le déficit de la production locale qu’en partie qu’ils ont montré dans le tableau suivant :.

Tableau LIII : Evolution annuelle de production de Paddy et du volume d’importation à Madagascar de 1997 à 2003 ANNEES PRODUCTION DE PADDY EQUIVALENT EN RIZ BLANC IMPORTATION (tonnes) (tonnes) (tonnes) 1997 2558000 1688280 57800 1998 2447000 1615020 43500 1999 2570300 1696398 115400 2000 2480500 1637130 207700 2001 2662400 1757184 330300 2002 2604000 1718640 170500 2003 2800000 1840080 283800 Source : MIN COMMERCE 2003 La demande sur le marché national demeure donc insatisfaite, et d’autres marchés existent au niveau international.

Par la suite, la consommation mondiale annuelle par tête de riz a augmenté de 40% environ au cours des quarante dernières années, passant ainsi de 61,5kg en 1961 à 85,9 kg en 2002 (riz usiné). Trois grands modèles de consommation de riz peuvent être distingués : - Modèle asiatique avec une consommation moyenne dépassant les 80kg/hab par an (Chine : 90kg, Indonésie : 150kg, le record est détenu par le Myanmar avec plus de 200 kg) ; - Modèle " PVD subtropical ", consommation moyenne entre 30 et 60 kg/hab par an (Colombie : 40kg, Brésil : 45kg, Côte d'Ivoire : 60kg) - Modèle occidental, consommation moyenne inférieure à 10kg/hab par an (France : 4kg, Etats- Unis : 9kg). En 2005 les principaux importateurs sont les pays Asiatiques (12 800 000 de quantités en tonnes), l’Afrique (8 900 000 de quantités en tonnes), l’Amérique Centrale, les Caraïbes (2 300 000 t) et

-81- l’Amérique du Sud (724 000 t). Pour l’Afrique : l’Afrique du sud est le plus grand importateur, mais trois autres pays sont également notés dont le Kenya, Madagascar et le Mozambique. La perspective 2006 montre toutefois une tendance à la baisse de ces quantités importées suites à la bonne récolte de l’année 2005 pour presque tous ces pays. En outre, le marché africain présente une grande opportunité si l’on se réfère à l’exportation da la Thaïlande vers les pays africains. En effet, 45% des exportations de riz de ce pays sont destinées aux marchés des pays africains. Par ailleurs, en 2004, l’Afrique a importé 4,70 millions de tonnes 37 . Comme Madagascar est plus proche de l’Afrique par rapport à la Thaïlande, le riz malgache pourrait être plus compétitif. De plus, Madagascar doit profiter de son intégration régionale notamment au sein du COMESA, du SADC et de la COI. La majeure partie du riz produit dans le monde est consommée sur place. C'est une des grandes caractéristiques au sein de la filière riz qui fait que les marchés domestiques sont assez cloisonnés (et parfois protégés).

4. Analyse des prix Le prix du riz dans le district d’Amparafaravola varie suivant la saison. Pendant la période de récolte, le prix d’un kilo de paddy varie de Ar 230 à Ar 400 tandis que pendant la période de soudure, ce prix peut atteindre de Ar 800 à Ar 900. 38 Le prix moyen à la production sur tout le territoire pendant la campagne 2002-2003 est de 209Ariary le kilo de paddy. A Mahajanga, il est de175Ariary, à Antananarivo de 185Ariary, à Toamasina de 240Ariary, à Fianarantsoa de 245Ariary et à Antsiranana de 255Ariary. Vers la fin de l’année 2004, le prix moyen du riz s’élève à 1000Ariary/kg sur le marché : soit une hausse de plus de 300% par rapport à 2003. Le prix aux producteurs est alors très faible par rapport au prix sur le marché. L’écart est très différent d’une région à une autre : il varie de 2,4% (Itasy, Sofia, Imerina Centrale, Haute Matsiatra) à 10,4% (Vakinankaratra) en passant par 7,9% (Sud-Est). Le prix à l’exportation de riz de Madagascar est 3,1 euro/kg de riz étuvé ou blanchi RLI et 6 euro/kg de riz rouge. Le tableau suivant indique les indices FAO des riz à l’exportation :

37 Source : Cirad 38 OMEF 2006, Enquête sur les secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola

-82- Tableau LIV: Indices FAO des prix des riz à l’exportation

Indice Total Japonica Aromatique Qualité Qualité supérieur inférieur 1998 - 2000 = 100 2001 74 74 74 76 69 2002 72 73 75 67 74 2003 82 79 81 82 91 2004 104 101 110 104 96 2005 103 104 115 92 94 2005 Septembre 101 104 112 90 95 Octobre 101 104 112 91 95 Novembre 101 103 111 92 92 Décembre 101 103 109 94 92 2006 Janvier 103 106 110 96 94 Février 105 108 110 101 96 Mars 106 109 110 102 96 Avril 106 109 111 101 98 Mai 108 111 113 102 101 Juin 108 112 112 101 102 Juillet 109 114 115 100 105 Août 110 116 116 100 106 Septembre 111 119 117 100 105 2004 Janvier - Septembre 103 105 116 93 94 2005 Janvier - Septembre 107 112 113 100 100 Source : FAO, 2006 L’indice FAO du riz a été calculé pour 16 prix du riz à l’exportation. Le pourcentage de brisures contenues dans le riz permet de déterminer la qualité (supérieure ou inférieure) selon qu’il est inférieur, égal ou supérieur à 20 pour cent. Le sous indice du riz aromatique suit les mouvements des prix du riz Basmati et du riz parfumé. Le prix du riz sur le marché international continue sa hausse. Cette situation est due à la baisse du stock mondial de riz blanchi depuis 1999 entraînant ainsi la hausse généralisée de la demande. Le

-83- volume d’exportation du riz thaï landais a augmenté de 4% par rapport à fin décembre 2004 et 45% des exportations totales de leur riz sont destinés aux pays africains 39 . Le prix à l’exportation du riz se présente comme suit, il fluctue de 100 à 400$ la tonne selon la variété entre 1999 et 2006.

Figure 2: Prix à l'exportation du riz en dollars la tonne FAB (franco à bord) jusqu'en février 2006

Source : Secrétariat de la CNUCED d'après les données statistiques d'OSIRIZ

Au niveau national, le prix moyen à la production sur tout le territoire pendant la campagne 2002-2003 est de 209ar le kilo (soit une estimation d’environ 20$ la tonne). A Mahajanga, il est de 174,4ar, 183,6 à Antananarivo, 236,4 à Toamasina, 240 à Fianara ntsoa et 256,4 à Antsiranana.

En 2006, le dynamisme qui a caractérisé le marché international du riz depuis le mois de janvier s'est maintenu durant la période juillet septembre, comme l'indique l'indice global des prix du riz de la FAO qui a progressé d 'un point par mois, passant de 108 en juin à 111 en septembre. Les perspectives en matière de cours restent très bonnes, les disponibilités pour l'exportation devant rester limitées dans les principaux pays exportateurs, du moins jusqu'au premier trimestre de l'année 2007. C'est pourquoi, malgré un fléchissement de la demande d'importations au cours des prochains mois, lorsque beaucoup de pays de l'hémisphère nord auront terminé leurs principales récoltes, il est probable que les cours internationaux du ri z restent à la hausse, tendance que la confirmation d'un nouvel épisode d'El Niño pourrait accentuer.

39 Cirad, Rapport mensuel du marché mondial du riz, janvier 2005

-84- 5. Analyse SWOT de la filière riz : tableau : D’après toutes ses analyses (de l’offre, de la demande, de prix), on distingue les forces et les opportunités sur la filière riz dans le district d’Amparafaravola: • Alaotra : Premier grenier à riz à Madagascar • Plus grande part des surfaces cultivées dans la région • Pluviométrie abondante Qualité de riz dans la région Alaotra Mangoro • Présence des unités de transformation • Implantation des Programmes et actions de développement • Facilitation de l’accès au micro crédit • Demande non satisfaite • Compétitivité du riz malgache • Présence de Centre de multiplicateur de semences à Anosiboribory Les faiblesses et les menaces sont les suivants : • Problème de transport • Insuffisances d’encadrement et d’appui des agriculteurs • Abondance des concurrents • Problèmes de sécurité • Pratique des feux de brousse • Dégradation des réseaux hydro agricoles • Cherté des intrants (semences améliorés, engrais chimiques, herbicides, insecticides) • Problèmes fonciers • Ensablement des zones de culture • Relief accidenté Recommandations sur la production du riz En tant que grenier à riz à Madagascar, l’abondance des surfaces cultivables constitue une opportunité et un facteur de développement du district d’Amparafaravola surtout face à la demande nationale qui n’est pas satisfaite. Pour cela, il est recommandé d’améliorer l’organisation de cette filière. Ainsi, il faudrait régler les problèmes des intrants et de transport. Ensuite, la réhabilitation des réseaux hydro agricoles est indispensable.

-85- SECTION II. MAÏS ET MANIOC

A. Maïs

1. Analyse des intrants La caractéristique de sol et la disponibilité en eau dans le district d’Amparafaravola constituent des facteurs favorables pour la culture de maïs. Avec une surface totale cultivée de 3006 Ha, le maïs occupe la deuxième place en surface cultivée en cultures vivrières, après le riz. 40 Selon les exploitants, la surface moyenne cultivée pour chaque exploitant est de 0,6 ha dont 25% ont 0,1 ha, 50% de 0,3% et 75% de 1 ha. 41 En général, le niveau technologique utilisé par des exploitants est encore archaïque, 77,8% des exploitants utilisent des intrants traditionnels comme des semences non améliorés, le taux d’utilisation d’engrais est encore faible ; 55,3% utilisent des matériels semi moderne (des charrues, herse, ...). Les intrants sont à forte disponibilité et à prix cher selon les résultats de l’enquête indiqués dans les tableaux ci-dessous.

Tableau LV : Prix et disponibilités des Engrais ; des semences ; des herbicides /insecticides :

Prix et cher moyen faible Total Disponibilité

engrais Cher 57,90% 21% 5,30% 84,2% semences Cher 50% 2,60% 10,50% 63,10% Herbicides/Insecticides Cher 51,4% 16,2% 2,7% 70,3% engrais Moyen 10,5% 5,3% 0% 15,8% semences Moyen 10,50% 13,20% 7,90% 31,60% Herbicides/Insecticides Moyen 2,7% 13,5% 5,4% 21,6% engrais A bas prix 0% 0% 0% 0% semences A bas prix 5,30% 0% 0% 5,30% Herbicides/Insecticides A bas prix 5,4% 2,7% 0% 8,1% Total 220 74.5 31.8 300 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006 En générale, le prix et la disponibilité à bas prix des engrais, semences, herbicides/insecticides sont presque zero pour cent sauf les semences (5,30%) et l’herbicides (5,40% cher et 2,70% moyen).

40 Monographie du district d’Amparafaravola 2005

41 OMEF 2006, enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola

-86- 2. Analyse de l’offre : La récolte de maïs est d’une (1) fois par an avec une durée de 4 mois par saison. La production totale de maïs dans le district est de 5 927 tonnes. 42 La production totale de maïs grain sec pour les années 2003- 2004 dans le district d’Amparafaravola est de 293 t qui donne le pourcentage de 4,11 alors que dans la province de Toamasina produit 7.288 en 2003 et 7127 en 2004.On peut dire que par rapport à l’année 2003, la production de maïs pour l’année 2004 se stagne. Parmi cette production, la plupart sont destinée à la vente soit 61,38%, comme indique le tableau qui suit :

Tableau LVI : Destination des produits Vente (%) Auto-consommation (%) Autres (%)

Moyenne 61,38 50,81 6,37 Centiles 25 50 20 1,75 Centiles50 70 30 5 Centiles75 80 95 10 Source : OMEF, Enquête sur les Secteurs Porteurs dans le district d’Amparafaravola, 2006 Le maïs joue un rôle important dans l’économie malgache. La production nationale, estimée à 172 000 tonnes en 2003, pour une superficie totale de 200 000 ha de terres cultivées, soit un rendement de 0,9 tonne par hectare, contribue d’une façon significative à la satisfaction des besoins alimentaires de base de la population, en particulier en période de soudure. Il assure également une large part de l’alimentation animale notamment pour l’élevage extensif et semi extensif. De plus, Madagascar exporte de faibles quantités de maïs variables selon les années et les demandes des pays voisins. Les quantités exportées constituent une ponction sur l’offre locale entraînant des pénuries dans certaines régions du pays, souvent compensées par des importations de riz, de provendes et même de maïs. Le tableau suivant montre l’évolution de l’exportation de Maïs Malgache.

Tableau LVII : Statistiques des Exportations de Maïs ANNEES QUANTITE (tonne) PRODUCTION (TONNES)

2003 925 172150 2004 635 274775 2005 4430 3271,6 Source : INSTAT/2005

42 Monographie du district d’Amparafaravola 2005

-87- Au niveau international, les Etats-Unis et l’Argentine sont les grands producteurs. Une légère diminution est estimée pour l’année 2006. La production mondiale de maïs est estimée à 683 millions de tonnes, niveau identique en Août 2005. Le principal changement concerne l’Argentine, dont la production est rognée de 1,5 million à 14,5 millions, en raison des conditions sèches plus tôt dans la saison. L’Union Européenne à 15 est le 4 ème producteur mondial de maïs. Elle y consacre 4.3 à 4.5 M/ha selon les campagnes et réalise une production de 40 MT en moyenne. Les rendements de l’ordre de 80 à 90 q/ha, sont parmi les plus élevés au monde, du fait notamment du recours à l’irrigation, pratique rendu obligatoire dans certains pays du sud de l’Europe. 43 Les prévisions d’exportations américaines (campagne de commercialisation débutant en septembre 2005) sont inchangées à 47 millions de tonnes mais elles devront être majorées si les expéditions se poursuivent à la cadence récemment observée. Des disponibilités moindres vont brider les exportations argentines à 10,5 millions de tonnes au cours de la campagne de commercialisation prenant fin en février 2007. Les stocks de report mondiaux à la fin de 2006/07 sont estimés à 135 millions de tonnes, 7 millions de plus que l’an dernier. La production de maïs doux pour la transformation concerne : 30 000 hectares, 1 200 producteurs dont 95 % sont situés en Aquitaine et en Midi-Pyrénées pour des raisons spédo-climatiques favorables, 9 usines de transformation et 2000 salariés. Pour le Maïs doux, la production de conserves de maïs a doublé. 247 700 tonnes (½ bruts) ont été produites en 2003 dont 183 200 destinées à l’exportation, soit 74 %. 90 % des ces exportations, sont à destination de l’Union Européenne : Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie. En surgelé, la production est de 34 100 tonnes net dont 21 500 exportées soit 63 %. 98,6 % de ces exportations sont à destination de la Belgique et du Royaume-Uni. Les pays de l’Union Européenne sont les principaux fournisseurs de maïs doux surgelé. La Pologne, 6 % des exportations, représente près de 60 % du marché des dix Nouveaux Etats Membres ayant intégré l'Union Européenne en 2004. 44 Les pays tiers qui représentent actuellement 8 % des exportations françaises sont des marchés destinés à se développer dans un proche avenir.

3. Analyse de la demande Sur le plan national, les régions du Sud de Madagascar sont les grands consommateurs de maïs, elles consomment environ la moitié de la production nationale. En outre, l’île de la Réunion

43 Source : MAIZ-EURO/2006

44 Source : MAIZ-EURO/2006

-88- constitue un marché potentiel à l’exportation pour Madagascar notamment avec ses besoins annuels de 120 000 tonnes de maïs. Les prévisions de consommation mondiale affichent une hausse de 1 million pour atteindre un record de 676 millions. Une nouvelle hausse de 0,6 million de l’utilisation de maïs par l’industrie américaine de fabrication d’éthanol, laquelle passe à 40,6 millions de tonnes, porte le total de la consommation américaine de maïs à un nouveau record de 228 millions de tonnes. Les échanges de maïs sont désormais estimés à 76,4 millions de tonnes, 0,4 million de plus qu’avant. Côté importations, le plus gros changement concerne les achats du Taipei chinois qui gagnent 0,4 million pour se hisser à 5,0 millions de tonnes. Pour les maïs transformés, les importations sont en augmentation constante tant en conserves qu’en surgelé. Pour l’appertisé, elles proviennent principalement de la Hongrie, de la Thaïlande et des Etats-Unis. Les disparités de consommation sont importantes au sein de l’Union Européenne. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France consomment 70 % de la production communautaire de maïs doux appertisé. En France, les moins de 35 ans représentent à eux seuls près de 30 % des achats de maïs appertisé en 2003. De façon générale, la consommation augmente lentement et ce, dans toutes les régions de l’hexagone à l’exception de l’Ouest qui perd des acheteurs. Les perspectives d’évolution de la consommation en conserve sont favorables quand on compare le niveau de consommation européenne qui est de 600 g/an/hab à celui de la consommation américaine qui est de 2,5 kg/an/hab, soit quatre fois plus. En surgelé, le Royaume-Uni consomme 40 % de la production européenne contre 25 % pour la France et 10 % pour l’Allemagne. L'Ukraine est le premier pays importateur avec 120 000 doses par an, suivi de la Bulgarie et de la Roumanie. D'autres pays sont également importateurs comme l'Albanie, la Turquie, le Maroc, le Canada, les Etats-Unis, l'Argentine, le Chili, le Japon, le Sénégal,... 45

4. Analyse des prix Le prix moyen aux consommateurs tourne autour de 500 Ariary le kilo au cours de la période de récolte et peut augmenter jusqu'à 30-100% au moment de la période de soudure. Du fait de l’état des routes et pistes, le prix du maïs à Madagascar dépasse le prix du marché international de 10 à 20% en période normale et jusqu’à 100% en période de hausse de prix. A l’échelle internationale, le prix du maïs grain est relativement stable par rapport aux produits de même utilisation. Il est actuellement autour de 20 € la tonne. Le prix du maïs à Madagascar fluctue

45 Source : F.N.P.S.M.S. Données 2006

-89- d’une année sur l’autre, suivant les conditions climatiques qui ont une influence considérable sur les quantités produites et au cours d’une même année au même rythme que la variation du prix du riz, car en période de soudure, le maïs constitue l’aliment de substitution pour la population du Sud notamment.

5. Analyse SWOT de la filière maïs : Selon les analyses qu’on a fait les forces et les opportunités sur la production du mais dans le district, on distingue la présence de: • Vaste plaine cultivable • Deuxième place en surface cultivée en cultures vivrières • Forte disponibilité des intrants • Zone favorable à l’agriculture • Disponibilité en eau dans le district • Aliment de substitution surtout pour les populations du Sud • Demande nationale non satisfaisante • Caractéristique du sol favorable à la culture de maïs • Possibilité de transformation des maïs • Matières premières pour l’aliment des animaux (provendes) Les faiblesses et les menaces sont les suivant : • Prix non compétitifs sur le marché international • Niveau technologique archaïque • Faible taux d’utilisation des engrais • Insuffisance d’encadrement et d’appui des agriculteurs • Inexistence de l’unité de transformation • Problème de sécurité • Cherté des intrants (semences améliorées, engrais chimiques Insecticides/ herbicides) • Faible niveau d’intensification agricole • Insuffisance d’encadrement et d’appui des agriculteurs • Problèmes fonciers • Pratique des feux de brousse et des tavy

-90- B. Manioc

1. Analyse des intrants Les principaux besoins en intrants sont surtout les engrais organiques et chimiques pour fertiliser les terres, les boutures améliorés. Pourtant, les marchés ruraux ne sont pas approvisionnés en intrants agricoles et ces derniers coûtent cher pour les agriculteurs. Toutefois, les travaux depuis la préparation du sol jusqu’à la récolte nécessitent beaucoup de main d’œuvre à bon marché. Alors, on peut dire que le besoin en capital de la filière est plutôt faible. En général, les intrants pour la filière manioc se trouvent rarement sur les marchés locaux, il s’agit notamment des matériels agricoles, des engrais minéraux pour fertiliser les terres comme l’Urée ou le NPK et des produits phytosanitaires tels que les herbicides. S’ils y existent, leur prix n’est pas à la portée de la masse paysanne. Les vendeurs de ces intrants se concentrent notamment dans les grands centres urbains ou dans certains cas au niveau des districts. Donc on peut dire que les fournisseurs sont plutôt concentrés par rapport à leurs clients. Néanmoins, les agriculteurs peuvent se contenter d’autres intrants substituts comme le fumier qu’ils peuvent acquérir localement. La surface totale cultivée en manioc dans le district d’Amparafaravola est de 2 338 ha. 46 Les techniques de production sont encore traditionnelles : utilisation des matériels comme des angady, non utilisation des engrais chimique et la durée d’une saison varie de 6 à 24 mois selon le type de manioc. Quant au stockage du produit, les techniques utilisées sont simples c’est-à-dire que les producteurs procèdent eux-mêmes au système de séchage mais on ignore le prix de magasinage après cette étape.

2. Analyse de l’offre Le manioc est cultivé dans toutes les régions de Madagascar et constitue le deuxième aliment énergétique de la population. Il occupe la deuxième place aussi bien en superficie cultivée qu’en volume de production annuelle après le riz et considéré comme second aliment de base. Dans tout Madagascar, on compte 1 349 000 ménages considérés comme des producteurs de manioc, la province de Fianarantsoa et de Tuléar fournit plus de 65% de manioc sur le marché national. A l’époque des exportations des produits du manioc, les régions productrices étaient Antananarivo, le Lac Alaotra, la Mahavavy, le Sambirano, et la Mahajamba où des plantations industrielles ont été gérées par des sociétés privées. On trouve dans le tableau suivant l’évolution de la production national du manioc :

46 Monographie du district d’Amparafaravola, 2005

-91- Tableau LVIII: Evolution de la production nationale du manioc (unité : tonnes) Produit 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Manioc frais 2 461 000 2 463 360 2 510 340 2 366 250 1 992 000 1 949 400 Source : MAEP, 2005 D’après ce tableau, l’évolution de la production nationale du manioc diminue de 1999 jusqu’en 2004. Les racines de manioc se périssent vite, donc en général les agriculteurs les laissent aux champs jusqu’à ce qu’ils en ont besoin. Des méthodes spécifiques de stockage n’existent pas, néanmoins la transformation est une option pour qu’il soit conservable plus longtemps. Le coût de stockage de manioc est donc plutôt faible. Madagascar accède déjà au marché international en exportant vers l’Union Européenne, la Chine, l’Indonésie, le Japon, la Corée, la Malaisie et les Etats-Unis. Ainsi, la perspective de marché pour le manioc est bonne compte tenu de ces marchés. Dans le district d’Amparafaravola, la culture de manioc tient la troisième place en surface cultivée. Le district produit 16.182 tonne de manioc frais pour l’année 2003 et 2004 tandis que dans les provinces de Toamasina, la production est de 241.992 t en 2003 et 238.046 t en 2004. et pour l’année 2005, la production de manioc frais dans le district d’Amparafaravola est de 27 370 tonnes soit une augmentation de 69,13% par rapport à l’année 2004. 47 Les produits pouvant remplacé le manioc sont constitués par la patate douce et le maïs. Cependant, ces deux filières ne constituent pas une menace. Dans le district d’Amparafaravola, la profitabilité et la disponibilité de ces substituts restent faibles que ce soit en termes de rendement ou de production par rapport au manioc.

Au niveau mondial En 2002, la production mondiale de manioc était estimée à 520 millions de tonnes. C’est le volume de production correspondant à la quantité de racines fraîches obtenues. Le rendement moyen va de 7 t/ha en milieu paysan jusqu’à 20-30 t/ha dans les cultures industrielles. Une augmentation de la capacité de production sera possible avec l’aménagement maximum des surfaces cultivées suivi du renforcement de la capacité technique des paysans. La consommation mondiale du manioc est donnée dans le tableau ci-dessous :

Tableau LIX : Commerce mondial du manioc 1994 1995 1996

47 Monographie du district d’Amparafaravola 2005

-92- ANNEE prélim. (. . millions de tonnes.) Exportations 7 5,4 6,4 mondiales Thaïlande 5,8 4,1 5 Indonésie 0,7 0,5 0,6 Chine 0,4 0,4 0,4 Autres pays 0,1 0,4 0,4 Source: FAO, 2003 La Thaïlande et l'Indonésie sont toujours les principaux fournisseurs du marché mondial, avec respectivement 80 pour cent et 10 pour cent des exportations mondiales. Selon les prévisions actuelles, les expéditions totales de produits dérivés du manioc de la Thaïlande atteindront 5,0 millions de tonnes en 1996, soit 22 pour cent de plus que le niveau très déprimé de l'an dernier, le total disponible pour l'exportation de cossettes et granulés étant alors de 4,2 millions de tonnes.

3. Analyse de la demande Au niveau national L'INSTAT (EPM 1999) estime que 60% de la production est auto consommée. La commercialisation concerne 960 000 tonnes sur un total de 2 400 000 t/an. Ce volume correspond à la vente et à la transformation (surtout provenderie). Au niveau national, la production satisfait la demande actuelle, mais d’autres besoins peuvent être exploitées étant donnée les nombreuses transformations possibles du manioc. En effet, il sert de matières premières pour le tapioca, la farine, les colles, l’alcool industriel, les papiers, les contre plaquettes, les sirops de glucose,…. Pour l’alcool, Madagascar importait 48,2t en 1999 et 86t en 2003, c’est un marché croissant et à conquérir. Quant à la consommation nationale, la partie occidentale de l’île, Toliara et Betroka sont les gros demandeurs de manioc. Outre que les consommateurs, les gros acheteurs de ce produit étaient les industries agroalimentaires comme la KOBAMA. Au niveau international Madagascar possède un marché de 11 200 tonnes de manioc à l’exportation . D’après cette source, la taille et la qualité du manioc malgache sont vraiment adaptées à la norme internationale. La demande mondiale de manioc était évaluée à 1 008 millions de tonnes en 2002 avec une hausse de 2 millions de tonnes par rapport à l’année 2001. Cette demande comprend l’utilisation industrielle et la consommation de manioc en tant qu’aliment de base. Sur le marché mondial, l’offre est largement

-93- inférieure à la demande 48 . La demande de tapioca a connu une baisse tandis que celle de la farine et de l’amidon a connu une légère hausse. Le cours du manioc progresse peu à peu et présente une opportunité de revenu intéressante dans les marchés qui présentent des opportunités. Le tableau suivant montre l’évolution par an du volume de manioc importé par les pays importateurs. L’Europe et la Chine sont les plus grands importateurs du manioc. Ainsi, si on compare l’offre par rapport à la demande, on voit une grande différence de plus de 400 millions de tonnes. Alors le marché du manioc est encore vaste et l’évolution de l’importation mondiale de quelques pays est donnée dans le tableau suivant :

Tableau LX : Evolution de l’importation mondiale de quelques pays (en million de tonnes) PAYS IMPORTATEURS 2000 2001 2002 U.E. 3.7 2.7 1.5 Chine 0.9 2.6 2.5 Indonésie 0.5 0.2 0.1 Japon 0.6 0.7 0.7 Rép. De Corée 0.1 0.2 0.1 Malaisie 0.2 0.2 0.2 Etats-Unis 0.1 0.1 0.1 Source : FAO, 2003 Dans les pays développés, le manioc peut être utilisé comme matière première pour la fabrication de : Confiserie, tapioca, farine dans les industries alimentaires. En biotechnologie comme matière première en glucoserie, en pharmacie pour la fabrication des médicaments, en industrie chimique pour la fabrication de colle et pile, enfin en industrie textile pour l’encolure de tissus. Si on prend l’exemple du Cameroun, les entreprises de transformation de manioc consomment en moyenne environ 650 kg d'amidon par jour. Or, le marché local de l'amidon est actuellement détenu par la seule Unité de transformation de manioc, Utram, basée à Souza, à 30 km de Douala. Cette petite structure ne peut produire qu'une tonne d'amidon par semaine. Le vide à combler est donc énorme. Cela a contraint les différents industriels à chercher ailleurs cet incontournable élément de leur production.

4. Analyse des prix Dans la région Alaotra Mangoro, le prix moyen du kilo de manioc est croissant pour se situer à 350 ar/kg en 2005. Le prix à l’exportation est assez bas avec 0,30Euro/kg. Les producteurs dans la

48 Source FAO année 2003

-94- région pourraient donc bénéficier d’un prix beaucoup plus intéressant en visant le marché intérieur qu’extérieur. Au niveau national, en ce qui concerne les prix aux consommateurs, les prix du manioc frais évoluent plus vite que ceux du manioc sec. Les marges prises sur le manioc sec sont moins élevées que sur le manioc frais.

Prix des produits substituts : Maïs et Patates douce Figure3 : Evolution trimestrielle du prix moyen de maïs, de manioc et de patate douce (en Ar/kg)

Source : Documentation et archives de MAEP (décembre 2005) Si l’on se réfère aux deux derniers trimestres de l’année 2005, le prix du maïs n’a cessé d’augmenter. La reprise de la hausse de prix de cette céréale est attribuée à l’utilisation du maïs dans l’alimentation humaine, sachant l’incapacité de la plupart des ménages ruraux pour s’assurer une consommation exclusive à base de riz. Dans ce contexte, la patate douce trouve également son intérêt pour sa contribution à la satisfaction des besoins alimentaires.

Au niveau international Dans les pays développés, notamment dans la CE, malgré une récolte céréalière proche des records, l'utilisation du manioc pour les produits d'alimentation animale devrait augmenter car son prix actuel le rend compétitif par rapport à d'autres aliments pour animaux. Au cours des huit derniers mois, le prix moyen des mélanges manioc/soja dans la communauté a été nettement inférieur à celui de l'orge, et, depuis avril 1996, également inférieur à celui du maïs des Etats-Unis qui sont indiqué dans le tableau suivant :

-95-

Tableau 61 : Prix du manioc, de la farine de soja, de l’orge et du maïs Maïs Granulés de Farine de Mélange manioc/ E.U. N° 2 Années manioc (1) soja (2) farine de soja (3) Orge (4) jaune (5) ( ...... dollars E.-U. / tonne ...... ) 1990 167 208 175 225 109 1991 178 197 186 222 107 1992 183 204 187 235 104 1993 137 208 151 197 102 1994 144 192 154 182 107 1995 177 197 181 209 124 1996 6/ 158 263 179 200 184 Source : FAO, Oil World et Agra Europe, 2003

1/ Prix FOB. Rotterdam (péniche ou chemin de fer) y compris un droit de 6 pour cent. 2/ Argentine (45/46 pour cent protéines) CIF Rotterdam. 3/ Mélange composé de 80 pour cent de granulés de manioc et de 20 pour cent de farine de soja. 4/ Prix de vente de l’orge en Espagne. 5/ Rendu ports du golfe des Etats Unis

5. Analyse SWOT de la filière manioc : Les forces et les opportunités pour la production du manioc sont : • Condition physique favorable à la culture • Disponibilité des surfaces cultivables • Disponibilité des intrants (boutures,…) • Présence des ONG et des Programmes dont leur action consiste à encadrer les paysans ou à leur former • Pluviométrie abondante • Deuxième aliment énergétique de la population malgache • Marché encore vaste • Diverses transformations de manioc • Possibilité de mise en place des usines transformation de manioc • Présence institutions de micro finances. Les faiblesses et les menaces sont les suivant :

-96- • Techniques d’exploitations traditionnelles • Stockage simple (séchage) • Insuffisance d’encadrement technique pour les agriculteurs • Inexistence d’un centre de recherche pour l’amélioration des semences • Inexistence des usines de transformation • Problèmes fonciers • Niveau d’intensification faible • Ensablement des zones de culture • Relief accidenté • Problème de sécurité

Chapitre III: Recommandation

SECTION I : QUELQUES MESURES

1. Mesure d’ordre technique : Pour améliorer les conditions de vie en milieu rural, tout en augmentant la productivités de toutes les filières (riz, porcine, …) en vue de promouvoir l’ouverture des marchés ; il faut valoriser les ressources disponibles et protéger l’environnement.

1.1. La stratégie globale : La démarche générale pour le développement du monde rural devrait s’articuler sur les quatre points essentiels à savoir : -l’instauration d’un environnement favorable et incitatif afin de motiver davantage les agents économiques ruraux, en mettant un accent particulier sur le désenclavement des zones de production et l’amélioration des infrastructures de base (écoles, hôpital ...); -le recentrage de rôle de l’état dans ses fonctions d’orientation, de promotion et de coordination ; -la politique de production axée sur la responsabilisation effective des producteurs, l’aide à la spécialisation régionale progressive selon les atouts et les opportunités ; -la sécurisation des ménages producteurs et autres opérateurs par une protection intégrée, en améliorant les cadres institutionnels, juridiques et financiers propices au développement.

-97-

1.1.1. Les actions techniques : Il y a lieu d’assurer la maîtrise des ressources naturelles notamment : - la priorité de l’entretien et la réhabilitation des réseaux existant avant les nouveaux aménagements ; - la sélection et la graduation dans la mise en valeur des terres selon leur vocation et en faisant appel à des technologies moins avides de capitaux. - La mise en place d’un dispositif d’alerte rapide en matière de prévision de récolte en temps opportun. Ensuite, il importe de mettre au dispositif des paysans des facteurs de production dont ils ont besoin par : - la composition selon les conditions particulières à chaque région, d’une gamme de technique culturale adaptée ; - la production de semence de qualité et l’amélioration de leur mode d’allocation et de diffusion ; - la recherche et la vulgarisation de type de fertilisation disponible sur place ; - la constitution de stock de sécurité pour régulariser la demande ; - l’établissement d’un programme de réhabilitation des voies de desserte afin d’assure la complémentarité des différents régions.

1.1.2. Mesures organisationnel et logistiques : -l’utilisation des exploitations agricoles comme lieu de rencontre entre chercheurs vulgarisateurs et producteurs ; de manière à éviter de considérer les communautés rurales à des simples bénéficiaires passifs de la technologie transférée par la recherche ; -l’institution d’un service d’assurances crédits agricoles ; -la mise en œuvre d’une politique cohérente en matière de prix agricole devant motiver et soutenir les paysans producteurs dans leur offre de production.

2. Mesure d’ordre social : L’amélioration du bien être de la population exerce une influence sur l’effort au travail d’un individu. Le perfectionnement du système éducatif et sanitaire dans le milieu rural constitue donc un préalable au développement.

2.1. Renforcement de l’éducation : L’importance de l’éducation s’étend sur plusieurs domaines de l’économie. En effet : - elle conditionne la productivité du facteur de travail et l’accès à niveau élevé de revenu ;

-98- - dans la lutte contre l’inégalité sociale, elle figure parmi les moyens les plus efficaces selon Bourguignon MORRISSON « on ne peut réduire les inégalités sociales que par le biais du système éducatif » ; - elle permet d’avoir une influence sur la croissance démographique à travers la réduction de la fécondité. En un mot, l’investissement qualitatif contribue à accélérer la croissance économique puisqu’il permet d’élever la productivité de travail, de réduire le poids de la dépendance au sein de la famille à travers la réduction des inégalités, et de favoriser l’investissement dans le capital matériel. L’objectif de perfectionnement du système éducatif dans les milieux ruraux permet d’accroître le niveau d’instruction de la population. Quel que soit le projet de développement mise en œuvre, qu’il soit dans le domaine agricole ou dans d’autres secteurs, le niveau élevé d’instruction constitue un point clé de la réussite. En effet, des stratégies doivent être mises en œuvre pour atteindre un but déterminé.

2.2. Amélioration de la santé publique : L’état de santé d’un individu contribue à l’amélioration de la productivité au travail. Pour cela, la mise en place de Centre de Santé de Base, l’investissement en matériaux et équipement sanitaires, et l’augmentation du nombre de médecin dans chaque commune doivent être une priorité. Mais pour y parvenir, en plus de l’intervention étatique, la participation des bénéficiaires par al méthode de recouvrement des coûts est indispensable. Toutefois, pour ne pas créer d’autres difficultés, ce recouvrement devra être appliqué en fonction de la catégorie sociale des usagers. Il faut distinguer les services au bénéfice personnel pour un seul usager individuel de ceux qui génèrent des avantages externes pour la population dans son ensemble. En revanche, la qualité et la quantité de soins doivent être satisfaisantes. L’étique requise, que devrait adopter les médecins doit être respectée

 Recommandations sur le contexte physique et environnemental : Compte tenu de la dégradation de l’environnement dans le district d’Amparafaravola, les recommandations suivantes sont à suggérer : - Réhabilitation des réseaux hydro agricoles - Lutte contre les feux de brousse et les tavy - Règlement des problèmes fonciers - Normalisation des exploitations forestières et minières - Réhabilitation des zones de culture

-99-  Recommandation social et infrastructurel : La réhabilitation et la mise en place des diverses infrastructures de développement (route, écoles, centres sanitaires, sécurité, communication;…) sont recommandées pour le développement social du district  Recommandations sur le contexte économique et organisationnel Pour atteindre le développement économique du district, des suggestions sont indispensables sur : - la vulgarisation des acteurs de développement (ONG, associations, projets, programmes, …) - L’allègement de l’accès aux services de micro finance - La mise en place des industries de transformation des produits locaux.  Recommandations sur la filière aviculture : Face à une demande nationale et internationale de volailles non satisfaite, la formation ainsi que l’organisation de la filière est indispensable pour le district. Pour cela, on a besoin de formations et de régulariser les problèmes de sécurité et des maladies de volailles  Recommandations sur la pêche : Vue la potentialité en ressources halieutiques dans le district et la place qu’il tient au niveau national, il est primordial de : - Sensibiliser les exploitants à utiliser des matériels modernes - Respecter les périodes de pêche - Respecter les normes des produits Lutter contre les feux de brousse et les tavy pour éviter les érosions.  Recommandations sur le mais : La filière maïs constitue une opportunité pour le district d’Amparafaravola. En augmentant les capacités de production des exploitants, les suggestions d’amélioration sont à apporter surtout au niveau de la technologie de production (matériels, intrants, …). Il est aussi indispensable de mettre en place des usines de transformation de la production.  Recommandation sur le manioc : Même si le manioc se trouve en troisième rang parmi les filières exploités dans le district d’Amparafaravola, il sert le deuxième aliment de base pour la population Malgache. Pour le développement de cette filière, il faut améliorer, les techniques de production et de mettre en place des usines de transformation.

-100- SECTION II. COMPETENCES ET FORMATIONS NECESSAIRES

1. Introduction Le développement de chaque filière nécessite une collaboration entre tous les acteurs afin qu’une chaîne d’activité touchant la production jusqu’à la vente existe. Partant des systèmes de formation dans le district ainsi que l’identification des formations pouvant assurer l’appui technique, l’identification des activités pour chaque phase (phase de production, de transformation et de vente, les métiers et les profils nécessaires), des compétences nécessaires pour l’exploitation et la satisfaction de l’exigence des clients et de l’administration seront proposés dans cette partie. On essayera aussi de faire l’insertion des jeunes à la vie active, par le soutien à la réforme et au développement des formations spécialisées

1.1. Système de formation dans le district d’Amparafaravola Le système de formation dans le district d’Amparafaravola est encore faible. En moyenne, 94,22% des exploitants enquêtés n’ont jamais suivi de formation. La plupart de ces exploitants suivent des formations auprès des ONG, les autres auprès des projets ou des associations. Seule une minorité suit des formations auprès des organismes. Il est à remarquer que pour la branche élevage, les exploitants enquêtés n’ont pas suivi de formation. Pour ceux qui suivent des formations, les uns disent que les formations sont suffisantes pour accroître leur rendement mais pour les autres, on a besoin d’autres formations. Pour ceux qui ne suivent pas les instructions des techniciens, la cause principale c’est le problème financier. Le tableau suivant montre le pourcentage des paysans formés dans le district d’Amparafaravola :

Tableau LXII : Pourcentage des paysans formés dans le district d’Amparafaravola Filières Riz Maïs Aviculture Porcine Bovine Formés 32 34,3 4,4 16,3 3,5 Non 68 65,7 95,6 83,7 96,5 formés Total 100 100 100 100 100 Source : OMEF 2006, Enquête sur les secteurs porteurs dans le district d’Amparafaravola

D’ après ce tableau les paysans non formés sont beaucoup surtout pour les filières aviculture, bovine et porcine.

1.2. Présentation des activités par filière et par phase Pendant l’étude effectuée au sein du district d’Amparafaravola, nous avons recensé toutes les activités possibles dans chaque filière pour pouvoir identifier les compétences nécessaires ainsi que

-101- les formations à pouvoir. Pour faciliter l’analyse, nous avons regroupé chaque type d’activités comme suit. Pour la Branche agriculture : r iz, maïs, manioc et Pour la Branche élevage : Aviculture, Porcin, Bovin, Pêche en eau douce

1.2.1. Pour la Branche pêche En tenant compte de la chaîne d’activités par filière, c'est-à-dire partant de la phase de production, puis de la transformation et de la vente, les compétences nécessaires seront mises en relief. Rappelons que les filières étudiées concernent le maïs, le manioc, le riz, le bovin, le porcin, l’aviculture et la pêche en eau douce.

1.2.2. Les activités et compétences nécessaires pour la filière riz, manioc et mais

a. Sur la production :

a.1. Les activités nécessaires On distingue : - la sensibilisation paysanne sur les nouvelles techniques culturale par exemple sur la production du riz l’utilisation des méthodes traditionnelles (fafy) est moins efficace par rapport à la nouvelle technologie ; - l’amélioration des techniques culturales, semences, cultures et entretiens (sol, rizière, culture) ;récolte (piquage, moisson) c'est-à-dire que la récolte est soumise simultanément à des impératifs technique économiques qui dans tous le cas rétroagisse sur le processus de valorisation industriel. Il faut décidé avec précision le moment opportun pour procédé à la récolte pour bénéficier d’une productivité maximal ; -le conditionnement (mise en sac, panier, bocal) ; l’emballage à pour but de protéger parfaitement les produits transporter. Et la normalisation des emballages facilite les manipulations et les chargements ; - on utilise les moyens intermédiaires de transport alors que l’infrastructure, le temps, l’injustice de la nature ne sont pas le seul responsable de difficulté et coûteuse des modalités de transport directement sur les frais d’approche des produits ; - la formation des paysannes par un encadrement technique

a.2. Les compétences nécessaires : Les paysannes doivent connaître : -le calendrier cultural, météorologique microclimat. Il faut choisir le beau moment pour la production pour faire obtenir le maximale de rendement ou maximale de production. - la communication en milieu rurale

-102- -la maîtrise de la technique culturale par exemple sur le mode de sélection de semence et le soin et traitement -la capacité d’adaptation à des techniques nouvelles surtout sur l’utilisation ; la manipulation et la fabrication des outils agricoles - le conditionnement selon les normes et les exigences des clients -le culture d’entreprenariat et management

b. Sur la transformation :

b.1. Les activités nécessaires L’opération de transformation apporte un changement substantiel au produit initial. Les opérations sont effectués généralement pour les industries : farine de riz, farine, fécule ; usine tapioca biscuit et autres produits issus se mais et du manioc (éthanol, colle, biscuit, provende) ; et le mode classique comme le decortiquerie, agro alimentaire et artisanale.

b.2. Les compétences : On trouve sur l’artisanale que la connaissance de la technique de transformation et la connaissance de variété de manioc, du riz, et de mais sont très importants. Dans le semi artisanal, on doit effectués le variété de manioc, du riz du mais ; le maîtrise du processus de transformation et de connaître les modes de conservation des produits de transformation. Les compétences avoir pour l’industrie sont le maîtrise de montage de projet industrielle ; maîtrise de l’utilisation des machines ; maîtrise de la technique de conditionnement et de conservation suivant les normes exigences des clients.

c. Sur la vente :

c.1. Les activités nécessaires pour la vente sont : - le conditionnement et la conservation (transport et vente) - la connaissance sur le marché local, national et international (négociation et exportation)

c.2. Les compétences nécessaires sur la vente sont : - il faut respecter les normes et les règles d’hygiène pour le conditionnement et la conservation ; - sait conduire des véhicules de transport de marchandises ; - faire des ventes sur le marché local et national ; - connaissance de la concurrence, marketing, marché international - connaissance en négociation commerciale et prospection - maîtrise du processus d’exportation - formation en marketing et étude de marché

-103-

1.2.3. Les activités et compétences nécessaires pour la filière aviculture, porcine et bovine L’objectif est le développement rapide du district en améliorant toutes ces filières ; pour atteindre cet objectif les activités suivant sont nécessaires : Sur la production : sensibilisation paysanne et encadrement technique (formation) ; vaccination, gavage, entretien et hygiène ; transport (utilisation de moyen intermédiaire de transport) et l’alimentation ; Sur la transformation : transformation agro alimentaire, charcuterie et conserve Sur la vente : conditionnement et conservation ; transport ; vente et marketing c'est-à-dire marché local, national et international (négociation, respect des normes et exportation) Ces activités n’arrivent pas à atteindre cet objectif qu’en ajoutant les compétences qui sont très nécessaires suivant : Sur la production : connaissance de la technique d’élevage en général ; maîtrise de la technique d’élevage, alimentation, vaccination, gavage, entretien et hygiène, poids ; connaissances des équipements et outillages nécessaires ainsi que leurs utilisation depuis l’élevage jusqu’au gavage ; utilisation des moyens intermédiaires de transport ; technique de gestion simplifié ; culture d’entreprenariat et management ; Sur la transformation : respect des normes et maîtrise des règles de la diététique et de la sécurité alimentaire ; connaissances des catégories d’instruments et outils, ustensiles utilisés à chaque étape de processus ; Sur la vente : respect des normes et des règles hygiènes pour le conditionnement et la conservation ; marché local et national ; Connaissance de la concurrence au niveau national, marketing ; Connaissance en négociation commerciale et prospection de nouvelle opportunité, Maîtrise du processus de l’exportation ; Connaissance des mécanismes d’une étude de marché afin d’apprécier les attentes et les besoin des consommateurs.

1.2.4. Les activités et compétences nécessaires pour la filière pêche continentale : Sur la production : confection des matériels correspondants à la pêche des poissons ; identification des types de poissons répondant aux besoins des consommateurs ; transport (utilisation des moyens intermédiaires de transport) ; Conditionnement (réfrigération, salage…) Sur la transformation : broyage (farine de poisson,..) Sur la vente : conditionnement et conservation ; transport ; vente locale et nationale ; négociation et exportation

-104- Sur la production : connaissance les ressources halieutiques du district ; connaissance des différentes techniques de pêche ou de chasse, efficaces pour chaque genre de poissons et d’animaux aquatiques ; connaissance des matériels correspondant à la pêche et à la chasse des ressources halieutiques ;connaissance des matériaux nécessaires pour la confection des filets de pêche ; distinction des types de poissons répondant aux besoins des consommateurs ; notion de météorologie ; culture d’entreprenariat et management Sur la transformation : Connaissance des techniques de conservation des produits halieutiques ; Maîtrise du processus de fumage des poissons d’eau douce ;Connaissance des équipements et outillage nécessaire au fumage ou séchage des poissons ;Maîtrise de l’utilisation des matériels de broyage ;Connaissance des qualités et des caractéristiques des farines de poisson suivant leur utilisation ; Connaissance des principes de conservation des poissons suivant les normes internationales ; Connaissance des règles, des lois de la sécurité et d’hygiène dans le travail de transformation ;Connaissance des types et méthodes d’emballage pour stockage de la farine de poisson (mise en sachet ou sacs) Sur la vente : Connaissance de circuit de vente des produits transformés ;Respect des normes et des règles d’hygiène pour le conditionnement et la conservation ;Connaissance des lois et règles régissant le marché des poissons ;Connaissance des méthodes d’emballage et de stockage suivant les normes de sécurité alimentaire pour la vente des produits ;Connaissance des règles sur la commercialisation des produits agro-alimentaires ;Maîtrise du processus d’exportation ;Maîtrise du marketing et étude de marché ;Conduite des véhicules de transport de marchandises ;Connaissance du Marché local et internationale .

2. Effets d’entraînement du développement des filières -Effet d’entraînement en amont et en aval : On peut citer les effets par rapport à l’opération centrale de la filière d’où les effets en amont et en aval, ensuite selon les liens avec cette filière créant des effets directs et indirects. Une approche selon le temps et l’espace permet également de distinguer les effets à court, à moyen ou à long terme ainsi que local, régional, national ou international. -Effet d’entraînement direct et indirect : Un autre aspect d’identification des effets de développement d’une filière consiste à voir les activités créées selon leur liaison avec d’autres filières. Elles sont de nature directe quand elles s’inscrivent dans la chaîne de valeur de cette filière: partant généralement des investissements, y compris les différents fournisseurs, jusqu’à la commercialisation incluant les clients ou les débouchés. Elles sont donc de nature indirecte dans le cas où elles ne seraient pas liées directement à cette filière. Bref, l’effet direct indique les premières branches bénéficiaires, et sa traduction en termes d'emplois, de valeur ajoutée etc.… Cet effet direct

-105- débouche sur le compte de chaque filière. L'effet indirect estime par le biais des consommations Intermédiaires de la filière le surplus de production apporté aux autres branches. L'effet induit s’assimile à l'effet indirect des salaires distribués par chaque filière. Les effets d’entraînement des filières potentielles à développer seront étudiés selon l’appartenance aux trois branches : agriculture, élevage, et pêche.

2.1. Effet d’entraînements pour la branche agriculture : -Sur l’effet d’entraînement direct en amont ; il faut l’institut de formation ; la fabrication et distribution des intrants et matériels agricoles ; le centre multiplicateurs de semences. En aval, on fait la commercialisation des récoltes moyennant matériels de transport ; l’usines de transformation ; création d’une ou plusieurs sociétés. - l’effet d’entraînements indirect en amont, c’est de faire le services de l’éducation ; le centre de formation agricole et /ou mise en place du Lycée Technique Agricole ; la multiplication des institutions financières accordant des crédits agricoles ; l’amélioration des systèmes de communication (cyber café…). En aval, c’est l’élargissement des partenariats commerciaux ; le transfert et diffusion de nouvelles techniques de production ; l’effet revenu affectant la structure de consommation des paysans. Les opérations qu’on a effectué sur toutes ses effet d’entraînements direct et indirect sont pendant la plantation ; la récolte et se termine à la collecte

2.2. Effets d’entraînement pour le développement de la branche élevage - l’effet d’entraînement direct en amont sont la présence de cabinet vétérinaire ; la production et la distribution des nourritures pour les animaux et les intrants ; l’entreprise de construction pour l’aménagement des terrains d’exploitation. Et en aval : on fait le transport des produits ; la commercialisation et la restauration. Ses effets entraînement sont effectué pendant l’abattage ; le découpage et extraction de foie ; le conditionnement. -l’effet d’entraînement indirect en amont est fait par l’ouverture du centre de formation professionnelle et en aval par l’industrie de transformation des produits (confits, pâtés…), la restauration (pour les carcasses …) et l’effet revenu affectant la structure de consommation des paysans.

-106- 2.3. Effets d’entraînement pour le développement de la filière pêche : -les opérations de l’effet d’entraînement direct pour la filière pêche sont la transformation ; l’emballage et le conditionnement. En amont, on fait la collecte ; la fabrication et la distribution de matériel nécessaire pour la pêche ; et en aval le transport et la commercialisation. - l’effet d’entraînement indirect en amont, c’est l’institut de formation seulement et en aval, c’est l’effet revenu et l’usine de transformation.

-107- CONCLUSION

Vu la situation socio-économique du district d’Amparafaravola, plusieurs filières pourront être porteuses. Quelques unes de ces filières ont fait l’objet de notre étude. Ainsi, pour la branche agriculture : le riz, le maïs et le manioc sont à développer, pour la branche élevage, ce sont les filières aviculture, porcine et bovine, et enfin pour la filière pêche, la pêche en eau douce constituent des opportunités pour le district.

Pourtant, l’exploitation de toutes ces filières rencontre des multiples contradictions : incompatibilité du système de financement aux besoins de financement ; insuffisance d’encadrement des paysan surtout pour la filière élevage, les menaces d’ensablement des zones de culture et des réseaux hydro agricoles.

Par ailleurs, les recommandations suivantes sont importantes pour la promotion de ces filières. Pour la branche agriculture, les régularisations des litiges fonciers, la réhabilitation des réseaux hydro agricoles et l’approvisionnement en intrants (semences améliorés, engrais, herbicides / insecticides) sont primordiales.

Ensuite, pour la branche élevage, ce sont les règlements de l’insécurité, la vulgarisation des techniques modernes de production en utilisant des provendes, des vaccins et autres produits vétérinaires.

Et puis, la filière pêche nécessite la protection des ressources halieutiques.

Les mesures économiques visent en premier lieu l’intensification et la diversification de l’agriculture rurale. Pour ce faire, il faut introduire des variétés à haut rendement, appliquer les méthodes de cultures nouvelles, ouvrir des centres d’apprentissage pour l’artisanat. Pour toutes ces filières étudiées, l’amélioration du système de formation existant est capitale pour faire face aux concurrents internationaux et l’écoulement de ces produits. Il faut inciter les différents organismes et les acteurs de développement à créer des usines de transformation et à améliorer le système de communication pour la région toute entière.

-108-

Cette étude a donc essayé dans la mesure du possible d’apporter des informations et des réflexions pour aider les acteurs de développement dans le district d’Amparafaravola à la prise de décision concernant le développement des filières jugées porteuses. Elle est loin d’être exhaustive, bien sûr, mais c’est en quelque sorte une fenêtre qui s’ouvre aux différents responsables nationaux et partenaires financiers pour mener à bien les actions de développement de ce District.

-109-

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES GENERAUX - GREGORY Pierre, MARKETING deuxième édition, 1996, 210 pages. - HIRSCH Robert, Nouveau regard sur la riziculture malgache, février 2000, 98 pages. - KARSENTY Alain/Le Roy Etienne …, La sécurisation foncière en Afrique, pour une gestion viable des ressources renouvelables, Editions KARTHALA, 1996, 172 pages.

II. DOCUMENTS PERIODIQUES ET SUPPORTS PEDAGOGIQUES : - CIRAD, Rapport mensuel du marché mondial du riz, janvier 2005 - Cornell University ILO « Bases de données sur les communes de Madagascar », 2001coursenligne.sciences-po.fr/2004_2005/ développement/theories_savoirs_developpement.ppt - DIRA, Ambatondrazaka et Régions et Développement PNUD 1991 - Document UPDR/FAO : Diagnostique et perspectives de développement de la filière riz octobre 2000 - INSTAT « les 22 régions de Madagascar en chiffres », novembre 2004 - INSTAT, EPM 1999 in fiche N°113 Filière manioc, MAEP -Monographie Amparafaravola 2005 - Monographie de la région d’Ambatondrazaka - Repoblikan’i Madagasikara « Document de stratégie de réduction de la pauvreté », mai 2003 - UPDR/FAO, Etude de filière riz, présentation et analyse des résultats des enquêtes, juillet 2000 -PRD (Plan Régional de Développement) 2005 -RANDRIAMAHEFA Gabriel, Cours FMR (Financement du Monde Rurale), 3ème Année gestion, Université de Toamasina 2006 -RATOVOSON Sethe Arsène, Cours système agro industrielle , 4ème année gestion, Université de Toamasina 2007

III. SITES WEBS: - http://www.fao . org /documents -http://www. madeingnity be/Public/Page php -http://www.maep.gov.mg/fr/do nprixpd.htm

-110-

-http://www.maep.gov.mg/fr/do nframe.htm

IV. MEMOIRE DE MAITRISE : Patrick Bakonagny PAMAKY : « la filière café et ses perspectives de relances : cas de la zone Est malgache » 2005 RASIDIMANANA Léon : « analyse et perspective d’amélioration de rendement rizicole (cas du district de Mahanoro » 2007

-111-

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Nombre de fokontany dans chaque commune du district d’Amparafaravola .... 12 Tableau II : Couvertures forestieres ...... 16 Tableau III : Effectif de la population dans le district dAamparafaravola ...... 21 Tableau IV: Les pathologies dominantes ...... 22 Tableau V : Nombre d’etablissements, nombre de maitres, effectif des eleves et nombre de sections dans le district d’Amparafaravola : ...... 23 Tableau VI : Resultats aux examens (annee scolaire 2004 -2005) ...... 24 Tableau VII : Voie fluviale ...... 26 Tableau VIII : Materiels existant dans le district : ...... 27 Tableau IX : Principaux fleaux et zones frequemment menacees ...... 28 Tableau X: Infrastructure des energies electriques ...... 30 Tableau XI : Consommation annuelle des abonnes ...... 30 Tableau XII : Ouvrage hydraulique ...... 31 Tableau XIII : Financement des unites de production dans la region ...... 34 Tableau XIV : Type d’activite dans la region ...... 34 Tableau XV : Duree de travail par jour dans la region ...... 35 Tableau XVI : Superficie et production des principales cultures ...... 36 Tableau XVII : Statistique d’elevage et abattages inspectes ...... 36 Tableau XVIII : Transport terrestre ...... 38 Tableau XIX : ONG / association / cooperatives de production ...... 43 Tableau XX : Swot general du contexte socio-economique et environnemental ...... 45 Tableau XXI: Perception de la disponibilite des intrants ...... 50 Tableau XXII: Perception des prix des intrants par les eleveurs ...... 50 Tableau XXIII : Cheptel volailles dans le district d’Amparafaravola ...... 51 Tableau XXIV : Cheptel de volailles dans la region Alaotra Mangoro ...... 51 Tableau XXV : Production mondiale de viande de volaille ...... 52 Tableau XXVI : Production annuelle d’œufs d’incubation de poulet de chair (en milliers) au Canada ...... 53 Tableau XXVII : Nombre de volailles vendues au marche (extrapolation) ...... 54 Tableau XXVIII : Prix des volailles a madagascar (en fmg) ...... 55 Tableau XXIX : Perception de la disponibilite des intrants par les eleveurs ...... 56 Tableau XXX : Perception des prix des intrants par les eleveurs ...... 57 Tableau XXXI : Cheptel porcin dans la region alaotra mangoro ...... 57 Tableau XXXII : Repartition par province du cheptel porcin ...... 58 Tableau XXXIII: Evolution de la production de viande porcine ...... 58 Tableau XXXIV: Principaux pays producteurs de porc, 2004-2006 (en milliers de tonnes) ...... 59 Tableau XXXV : Importation des viandes porcines par les grandes surfaces ...... 60 Tableau XXXVI : Principaux pays importateurs, 2004-2006 (en milliers de tonnes) ...... 61 Tableau XXXVII : Perception de la disponibilite des intrants par les eleveurs ...... 63 Tableau XXXVIII :P perception des prix des intrants par les eleveurs ...... 63 Tableau XXXIX : Cheptel bovin dans la region alaotra mangoro ...... 63

-112-

Tableau XL : Consommation mondiale de viande bovine (evolutions 1991-2002 en milliers de tec) ...... 66 Tableau XLI: Evolution du prix de la viande bovine (ar/kg) ...... 67 Tableau XLII : Expedition hors region pour la region Alaotra Mangoro 2006 (en kg) ...... 70 Tableau XLIII : Expedition hors region pour le district d’Amparafaravola 2006 ( en kg) .... 70 Tableau XLIV : Consommation par localite des produits halieutiques en etat frais (en tonne) ...... 71 Tableau XLV : Consommation en 2006 par especes des produits halieutiques en etat frais dans le district d’Amparafaravola ...... 71 Tableau XLVI: Consommation par especes des produits halieutiques en etat seche / fume dans le district d’Amparafaravola ...... - 72 - Tableau XLVII : Superficies cultivables et cultivees dans le district d’Amparafaravola ... - 74 - Tableau XLVIII: Prix et disponibilites des engrais, des semences, des herbicides/insecticides : ...... - 75 - Tableau XLIX : Production en tonnes de riz de la region Alaotra Mangoro ...... - 76 - Tableau L: Evolution de la production de riz (en tonnes) dans la province de Toamasina ...... - 77 - Tableau LI : Production nationale de riz de 2002/2003 ...... - 78 - Tableau LII : Production mondiale de riz (en millions de tonnes) ...... - 80 - Tableau LIII : Evolution annuelle de production de paddy et du volume d’importation a Madagascar de 1997 a 2003 ...... - 81 - Tableau LIV: Indices fao des prix des riz a l’exportation ...... - 83 - Tableau LV : Prix et disponibilites des engrais ; des semences ; des herbicides /insecticides : ...... - 86 - Tableau LVI : Destination des produits ...... - 87 - Tableau LVII : Statistiques des exportations de maïs ...... - 87 - Tableau LVIII: Evolution de la production nationale du manioc (unite : tonnes) ...... - 92 - Tableau LIX : Commerce mondial du manioc ...... - 92 - Tableau LX : Evolution de l’importation mondiale de quelques pays (en million de tonnes) ...... - 94 - Tableau LXI : Prix du manioc, de la farine de soja, de l’orge et du maïs ...... - 96 - Tableau LXII : Pourcentage des paysans formes dans le district d’Amparafaravola ...... - 101 -

-113-

LISTE DE CARTES

Carte 1 : Situation administrative de la région Alaotra Mangoro ...... - 11 - Carte 2 : Situation administrative du district d’Amparafaravola ...... 13 Carte 3: Population ...... 20

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Estimation production de poissons du lac Alaotra ...... …69 Figure 2: Prix a l'exportation du riz en dollars la tonne fab (franco a bord) jusqu'en fevrier 2006 ...... - 84 - Figure3 : E volution trimestrielle du prix moyen de maïs, de manioc et de patate douce (en ar/kg) ...... - 95 -

-114-

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE REMERCIEMENTS LISTES DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS METHODOLOGIE DE L’ETUDE INTRODUCTION ...... 7 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU DISTRICT D’AMPARAFARAVOLA ET IDENTIFICATION DES FILIERES POTENTIELLEMENT PORTEUSES ...... 9 Chapitre I: Présentation socio-économique générale dudistrict d’Amparafaravola .. 11 SECTION I. CONTEXTE PHYSIQUE ET ENVIRONEMENTAL ………………..11 A. Historique ...... 11 1. Localisation du district ...... 11 2. Délimitation ...... 12 B. Milieu physique ...... 14 1. Relief et altitude du district d’Amparafaravola: ...... 14 2. Hydrographie ...... 15 3. Climat et température ...... 15 C. Contexte environnemental ...... 16 1. Production forestière du district d’Amparafaravola: ...... 16 2. Analyse SWOT du contexte physique et environnemental ...... 17 SECTION II : CONTEXTE SOCIAL ET INFRASTRUCTUREL ………………18 A. Démographie ...... 18 1. Répartition de la population et croissance démographique ...... 19 2. Santé : ...... 21 3. Education ...... 23 B. Infrastructures physiques ...... 25 1. Infrastructure de transport : ...... 25 1.1. Le transport routier : ...... 25 1.2. Le transport ferroviaire :...... 26 1.3. Le transport fluvial : ...... 26 2.1 Télécommunication : ...... 27 2.2. Les matériels existant dans le district : ...... 27 C. Services sociaux : ...... 28 1. Sécurité ...... 28 1.1. Dina existent avec les informations y afférent : ...... 29 1.2. Plans locaux de sécurité : ...... 29 1.3. Comités de vigilances et quartiers mobiles : ...... 29 1.4. Présentation générale des problèmes de la sécurité dans la circonscription administrative : ...... 29 2. Energies électriques : ...... 30 2.1. Electricité : ...... 30

-115-

2.2. Eau : ...... 31 3. Analyse SWOT du contexte social et infrastructurel : ...... 31 Chapitre II : Etude du contexte économique et organisationnel ...... 32 SECTION I : LES DIFFERNTES CARACTERISTIQUES DU CONTEXTE ECONOMIQUE ……………………………………………………………………..32 A. Contexte économique national ...... 32 B. Contexte économique régional ...... 33 1. Activités de la population : ...... 33 2. Niveau de revenu: ...... 33 3. Financement : ...... 34 4. Structures d’emplois : ...... 34 4.1. Durée de travail ...... 35 C. Contexte économique du district ...... 35 1. Les activités économiques du secteur primaire : ...... 35 1.1. L’agriculture : ...... 35 1.2. Elevage : ...... 36 2. Les activités économiques du secteur secondaire: ...... 37 2.1. L’industrie : ...... 37 2.2. L’artisanat : ...... 37 3. les activités du secteur tertiaire : ...... 37 3.1. Les activités du commerce et de service : ...... 37 3.2. Le transport : ...... 37 3.3. Tourisme : ...... 38 3.4. sports- cultures loisirs : ...... 38 SECTION II : LES ORGANISMES ET PROGRAMMES D’APPUIS AU DEVELOPPEMENT RURAL ; IDENTIFICATION DES FILIERES POTETIELLEMENT PORTEUSES ……………………………………………...39 A . Les stratégies de développement ...... 39 1. La vision « Madagascar Naturellement » ...... 39 1.1. La vision pour 2020 : ...... 39 1.2. Objectifs économiques généraux : ...... 39 1.3. Objectifs économiques spécifiques : ...... 39 2. Le MAP (Madagascar Action plan) ...... 40 3. Le PADR (Plan d’Actions pour le Développement Rural) : ...... 41 3.1. Les objectifs en matière de développement rural : ...... 42 3.2. Les grandes orientations en matière de développement rural : ...... 42 B. Organismes et programmes d’appuies au développement rural du district...... 42 1. Présentation générale du PSDR ...... 43 2. Objectifs du projet ...... 43 3. ONG et Association dans le district d’Amparafaravola : ...... 43 4. SWOT du contexte économique et organisationnel : ...... 44 C. SWOT général du contexte socio-économique et environnemental ...... 45 D. Identification des filières potentiellement porteuses ...... 46 1. Branche agriculture ...... 46 1.1. Filière riz ...... 46 1.2. Filière maïs ...... 46 1.3. Filière manioc ...... 46 2. Branche Elevage ...... 47 2.1. Filière aviculture ...... 47 2.2. Filière porcine ...... 47

-116-

2.3. Filière bovine ...... 47 3. Filière Pêche continentale ...... 47

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE MARCHE ET DE COMPETITIVITE DES FILIERES ...... 48 Chapitre I: Analyse et swot de la branche élevage ...... 50 SECTION I : L’AVICULTURE……………………………….…………………….50 1. Analyse des intrants ...... 50 2. Analyse de l’offre : ...... 51 3. Analyse de la demande ...... 54 4. Analyse des prix ...... 55 5. Analyse SWOT de la filière aviculture : ...... 55 SECTION II : PORCIN ET BOVIN ……………………………………………...56 A. Porcin ...... 39 1. Analyse des intrants : ...... 56 2. Analyse de l’offre ...... 57 3. Analyse de la demande : ...... 59 4. Analyse des prix ...... 61 5. Analyse SWOT de la filière porcine : ...... 61 B. Bovin ...... 39 1. Analyse des intrants : ...... 62 2. Analyse de l’offre ...... 63 3. Analyse de la demande : ...... 65 4. Analyse des prix ...... 67 5. Analyse SWOT de la filière bovine : ...... 67 SECTION III: FILIERE PECHE ……………………………………………..68 1. Analyse des intrants ...... 68 2. Analyse de l’offre ...... 70 3. Analyse de la demande ...... 71 4. Analyse des prix : ……………………………………………………………- 72 - 5. Analyse SWOT de la filière pêche : …………………………………………- 72 - Chapitre II : Analyse et swot branche agro-industrie: ...... - 74 - SECTION I : RIZ …………………………………………………………………..- 74 - 1. Analyse des intrants ...... - 74 - 2. Analyse de l’offre ...... - 75 - 3. Analyse de la demande ...... - 80 - 4. Analyse des prix ...... - 82 - 5. Analyse SWOT de la filière riz : tableau : ...... - 85 - SECTION II. MAÏS ET MANIOC………………………………………………….. - 86 - 1. Analyse des intrants ...... - 86 - 2. Analyse de l’offre : ...... - 87 - 3. Analyse de la demande ...... - 88 - 4. Analyse des prix ...... - 89 - 5. Analyse SWOT de la filière maïs : ...... - 90 - 1. Analyse des intrants ...... - 91 - 2. Analyse de l’offre ...... - 91 - 3. Analyse de la demande ...... - 93 -

-117-

4. Analyse des prix ...... - 94 - 5. Analyse SWOT de la filière manioc : ...... - 96 - Chapitre III: Recommandation ...... - 97 - SECTION I: QUELQUES MESURES ………………………………………….....- 97 - 1. Mesure d’ordre technique : ...... - 97 - 1.1. La stratégie globale : ...... - 97 - 1.1.1. Les actions techniques : ………………………………………….- 98 - 1.1.2. Mesures organisationnel et logistiques : …………………………- 98 - 2. Mesure d’ordre social : ...... - 98 - 2.1. Renforcement de l’éducation : ...... - 98 - 2.2. Amélioration de la santé publique : ...... - 99 - SECTION II. COMPETENCES ET FORMATIONS NECESSAIRES …………..- 101 - 1. Introduction ...... - 101 - 1.1. Système de formation dans le district d’Amparafaravola ...... - 101 - 1.2. Présentation des activités par filière et par phase ...... - 101 - 1.2.1. Pour la Branche agriculture ………………………………….…..- 102 - 1.2.2. Pour la Branche élevage ………………………………………….- 102 - 1.2.3. Pour la Branche pêche …………………………………………...- 102 - 1.2.4. Les activités et compétences nécessaires pour la filière riz, manioc et mais …………………………………………………………………..- 102 - a. Sur la production : ...... - 102 - a.1. Les activités nécessaires ...... - 102 - a.2. Les compétences nécessaires : ...... - 102 - b. Sur la transformation : ...... - 103 - b.1. Les activités nécessaires ...... - 103 - b.2. Les compétences : ...... - 103 - c. Sur la vente : ...... - 103 - c.1. Les activités nécessaires pour la vente sont : ...... - 103 - c.2. Les compétences nécessaires sur la vente sont : ...... - 103 - 1.2.5. Les activités et compétences nécessaires pour la filière aviculture, porcine et bovine ………………………………………………………..- 104 - 1.2.6. Les activités et compétences nécessaires pour la filière pêche continentale : …………………………………………………………….- 104 - 2. Effets d’entraînement du développement des filières ...... - 105 - 2.1. Effet d’entraînements pour la branche agriculture : ...... - 106 - 2.2. Effets d’entraînement pour le développement de la branche élevage .... - 106 - 2.3. Effets d’entraînement pour le développement de la filière pêche : ...... - 107 - CONCLUSION ...... - 108 - BIBLIOGRAPHIE ...... - 110 - LISTE DES TABLEAUX ...... - 112 - LISTE DE CARTES ...... - 114 - LISTE DES FIGURES ...... - 114 -

-118-