5 Rue Anatole 34000 MONTPELLIER PROJET DE PARC EOLIEN DE RENAUCOURT (70) PIECE 5 – ANNEXE 1 : ETUDE FAUNE FLORE

Déposée en avril 2019 complétée en janvier 2020

INVENTAIRE FAUNE / FLORE DANS LE CADRE D'UN PROJET EOLIEN

Commune de Renaucourt (70)

Ce dossier a été réalisé par :

Sciences Environnement

Agence de Besançon

Pour le compte de : Eléments

Personnel ayant participé à l'étude :

PERSONNEL DE SCIENCES ENVIRONNEMENT QUALIFICATION DOMAINE D’INTERVENTION

Écologue à Sciences-Environnement depuis 1993 Vincent SENECHAL Responsable du secteur Milieu naturel et ICPE Relecture du dossier Formations professionnelles sur les Reptiles (ATEN, 2005) et les Chiroptères (CPIE Brenne & Barataud, 2013)

Volet Flore et Habitats Julie VIRICELLE Écologue à Sciences-Environnement depuis 2018 (inventaires et rédaction)

Volet chiroptères Raphaël VEROLLET Écologue à Sciences-Environnement depuis 2016 (inventaires et rédaction)

Écologue à Sciences-Environnement depuis 2004 Marc GIROUD Membre du Comité d'Homologation des données d'oiseaux rares de Franche-Comté Inventaires ornithologiques et autres faunes Formations professionnelles sur les Chiroptères (ONF, 2006 et ATEN, 2009)

Ecologue à Sciences-environnement depuis mai 2015 (auparavant de février 2014 à mai 2015 au sein du cabinet d’Études Envol‘ Environnement) Aline VILLEMIN Formation professionnelle sur les Chiroptères niveau 1 et 2 (CPIE "Brenne Pays d’Azay", 2016 et 2017) Cartographies et corrections Formation professionnelle sur le SIG QGIS (ENIL Mamirolle, 2018)

Photo couverture : jeune Renard roux à Renaucourt – Julie VIRICELLE

SOMMAIRE 2.5. Traitements forestiers des boisements et dimension des bois ...... 51 3. Oiseaux ...... 54 Introduction ...... 9 3.1. Dates d’investigation ...... 54 1. Présentation de la ZIP ...... 10 3.2. Méthodologie ...... 54 1.1. Localisation ...... 10 3.2.1. Avifaune nidificatrice ...... 54 1.2. Présentation des périmètres d’études...... 11 3.2.2. Avifaune migratrice ...... 59 1.3. Occupation des sols ...... 12 3.2.3. Avifaune hivernante ...... 60 1.4. Zones humides ...... 13 3.2.4. Représentativité des méthodes ...... 60 2. Contexte écologique ...... 14 3.3. Résultats des observations in situ ...... 61 2.1. Rappel du contexte réglementaire des différents zonages ...... 14 3.3.1. Indice Ponctuel d'Abondance (I.P.A.) ...... 61 2.2. Sites remarquables...... 15 3.3.2. Avifaune communautaire – passereaux ...... 63 3.3.3. Rapaces diurnes et nocturnes ...... 64 2.2.2. Arrêtés de Protection de Biotopes ...... 16 3.3.4. Avifaune migratrice ...... 66 2.2.3. Réseau Natura 2000 ...... 16 3.3.5. Avifaune hivernante ...... 71 2.2.4. Espaces d’inventaire ...... 17 3.4. Synthèse des sensibilités ...... 72 2.2.5. Synthèse des espèces et habitats ayant motivé la désignation des zonages et méthodes de détection ...... 19 2.2.6. Faune et flore des communes concernées ...... 24 3.4.1. Cartographique ...... 72 3. Analyse bibliographique ...... 25 3.4.2. Taxonomique ...... 73 4. Chiroptères ...... 76 3.2. Continuités écologiques ...... 28 4.1. Dates d’investigations ...... 76 4. Objectifs de l’étude ...... 29 4.2. Rappels concernant l’écologie des chiroptères ...... 76 4.1. Objectifs ...... 29 4.3. Vulnérabilité des chiroptères à l’éolien ...... 77 4.2. Calendrier prévisionnel ...... 29 4.4. Remarques générales liées aux données acoustiques ...... 78 Résultats ...... 30 1.1. Dates d’investigation...... 30 4.4.1. Variabilité liée au matériel utilisé ...... 78 4.4.2. Détermination des contacts ...... 78 1.2. Remarques préalables ...... 31 4.4.3. Unité et indice d’activité utilisés pour quantifier l’activité des chiroptères ...... 79 2. Flore et Habitats ...... 32 4.4.4. Interprétation des résultats quantitatifs ...... 80 2.1. Analyse bibliographique ...... 32 4.5. Pression d’inventaire ...... 81 2.2. Méthodologie d’investigation ...... 32 4.5.1. Inventaire acoustique au sol ...... 81 2.2.1. Plan d’échantillonnage ...... 32 4.5.2. Inventaire acoustique en canopée ...... 81 2.2.2. Typologie et cartographie des groupements végétaux ...... 34 4.5.3. Inventaire acoustique en altitude ...... 81 2.2.3. Flore patrimoniale et invasive ...... 35 4.6. Protocoles d’inventaires ...... 82 2.2.4. Zones humides ...... 35 4.6.1. Ecoutes automatique au sol...... 82 2.2.5. Période d’inventaire ...... 36 4.6.2. Ecoutes manuelles ponctuelle au sol ...... 82 2.2.6. Représentativité des inventaires ...... 36 4.6.3. Ecoutes automatiques en canopée ...... 82 2.3. Résultats des investigations in situ ...... 36 4.6.4. Ecoutes automatiques sur mât de mesure de vent ...... 82 2.3.1. Flore patrimoniale et invasive inventoriée ...... 36 4.6.5. Recherche de gîte d’hibernation...... 83 2.3.2. Groupements végétaux ...... 37 4.6.6. Recherche de gîte de reproduction ...... 83 2.3.3. Intérêt écologique de la ZIP vis-à-vis de la flore et des habitats naturels et semi-naturels ...... 46 4.6.7. Recherche et évaluation des gîtes arboricoles ...... 83 2.4. Sensibilité des habitats à l’implantation d’éoliennes ...... 49

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 3 Introduction 4.7. Résultats ...... 85 8.1. Poissons...... 112 4.7.1. Ecoutes au sol par enregistreurs automatiques ...... 85 8.2. Invertébrés aquatiques ...... 112 4.7.2. Points d’écoutes manuels au sol ...... 90 9. Synthèse des protocoles ...... 113 4.7.3. Enregistrement longue durée au sol et en canopée ...... 90 Présentation des variantes d’implantation ...... 117 4.7.4. Enregistrement de longue durée sur mât de mesure de vent ...... 91 Analyse des impacts du projet ...... 119 4.7.5. Recherche de gîte d’hibernation ...... 97 1. Impact sur les habitats et la flore ...... 122 4.7.7. Gîtes de reproduction en bâti ...... 98 1.1. Impact direct et permanent : destruction d’espèces végétales patrimoniales ...... 123 4.7.8. Gîtes arboricoles ...... 98 1.2. Impact direct et permanent : destruction des communautés végétales ...... 123 4.9. Synthèse des inventaires ...... 99 1.3. Impact direct et permanent : fragmentation des habitats ...... 123 4.10. Patrimonialité des espèces rencontrées ...... 99 1.4. Impact indirect et permanent : modification des conditions écologiques ...... 123 4.11. Carte de sensibilité des chiroptères ...... 100 1.5. Impact indirect et temporaire : création et régénération des communautés végétales ...... 123 4.11.1. Détail des sensibilités en phase chantier ...... 102 1.6. Impact indirect, temporaire et/ou permanent : risques d’implantation d’espèces invasives ...... 123 4.11.2. Détail des sensibilités en phase exploitation ...... 102 2. Impact sur l'avifaune ...... 124 5. Mammifères (hors chiroptères) ...... 103 2.1. Rappel des sensibilités spécifiques ...... 125 5.1. Méthodologie ...... 103 2.2. Avifaune reproductrice ...... 125 5.2. Résultats ...... 103 2.2.1. Risques de collisions ...... 125 5.3. Synthèse des enjeux ...... 104 1.1.1. Mortalité en phase chantier ...... 126 5.3.1. Taxonomique ...... 104 1.1.2. Perte d'habitats ...... 126 5.3.2. Cartographique ...... 105 1.1.3. Effet barrière ...... 127 6. Herpétofaune ...... 106 1.2. Avifaune migratrice ...... 127 6.1. Méthodologie ...... 106 1.2.1. Risques de collisions ...... 127 6.1.1. Amphibiens ...... 106 1.2.2. Perte d'habitats ...... 128 6.1.2. Reptiles ...... 106 1.2.3. Effet barrière ...... 128 6.1.3. Cartographie des méthodes ...... 106 1.2.4. Prospections complémentaires ...... 128 6.1.4. Représentativité des méthodes ...... 107 1.3. Avifaune hivernante ...... 128 6.2. Résultats ...... 107 1.3.1. Risques de collisions ...... 128 6.2.1. Amphibiens ...... 107 1.3.2. Perte d'habitats ...... 128 6.2.2. Reptiles ...... 107 1.3.3. Effet barrière ...... 128 6.3. Synthèse des enjeux ...... 108 2. Impact sur les chiroptères...... 129 6.3.1. Taxonomique ...... 108 2.1. Perte d'habitats de chasse ...... 131 6.3.2. Cartographique ...... 109 2.2. Perte de gîtes ...... 131 7. Invertébrés ...... 110 2.3. Mortalité en phase chantier ...... 131 7.1. Méthodologie ...... 110 2.4. Émission d'ultrasons ...... 131 7.1.1. Date d’investigation et protocole ...... 110 2.5. Perte de corridors ...... 131 7.1.2. Représentativité des méthodes ...... 110 2.6. Risques de collisions ...... 132 7.2. Résultats ...... 110 3. Impact sur l’Autre faune ...... 133 7.3. Synthèse des enjeux ...... 111 3.1. Impact sur les mammifères ...... 133 8. Groupes non inventoriés ...... 112 3.1.1. Risque de mortalité en phase chantier ...... 133

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 4 Introduction 3.1.2. Perte d'habitats ...... 133 3. Mesures de Réduction ...... 156 3.2. Fractionnement de l'espace vital ...... 133 3.1. R1-1.a. Adaptation des emprises de travaux : Utilisation des chemins d’accès existants ...... 156 3.3. Impact sur les amphibiens et reptiles ...... 133 3.2. R1-1.a. Limitation des emprises de travaux : Croisements et flèches de grue ...... 156 3.3.1. Rappel des enjeux et sensibilité ...... 133 3.3. R1-1.e. Mise en place d’îlots de sénescence et de vieillissement ...... 157 3.3.2. Perte d'habitats ...... 133 3.4. R2-1.f. Dispositifs de lutte contre les espèces exotiques envahissantes ...... 158 3.3.3. Risque de mortalité en phase chantier ...... 133 3.5. R2-1.k. Dispositif de limitation des nuisances envers la faune : absence d’éclairage permanent...... 159 3.3.4. Fractionnement de l'espace vital ...... 134 3.6. R2-2.l. Pose de nichoirs à chiroptères ...... 159 3.4. Impact sur les invertébrés ...... 134 3.7. R2-2.l. Pose de nichoirs à oiseaux cavernicoles ...... 160 3.4.1. Rappel des enjeux ...... 134 3.8. R2-1.o. Mise en place de bonne pratique : limiter les cas de mortalité lors du déboisement ...... 161 3.4.2. Perte d'habitats ...... 134 3.9. R2-2.r. Remise en état des pans coupés et post-exploitation ...... 161 3.4.3. Risque de mortalité en phase chantier ...... 134 3.10. R3-1.a. Adaptation de la période des travaux sur l’année...... 162 3.4.4. Fractionnement de l'espace vital ...... 134 3.11. R3.1.b. Bridage en faveur des chiroptères ...... 163 4. Notice d’incidence N2000 ...... 135 3.12. R3.2.a- Adaptation des périodes d’exploitation des éoliennes ...... 164 4.1. Présentation des zones Natura 2000 ...... 135 4. Impacts résiduels ...... 165 4.2. Impacts sur les sites Natura 2000 ...... 138 5. Planning de suivi des mesures ...... 167 4.2.1. Poisson ...... 138 5.1. Avant dépôt...... 167 4.2.2. Herpétofaune ...... 138 5.2. Avant la construction ...... 167 4.2.3. Invertébrés ...... 138 5.3. Pendant la construction ...... 167 4.2.4. Avifaune ...... 138 5.4. Après la construction ...... 167 4.2.5. Chiroptères ...... 138 6. Équivalence Écologique Et Évolution ...... 169 4.3. Synthèse des incidences ...... 140 6.1. Équivalence écologique ...... 169 5. Impacts sur les continuités Écologiques ...... 142 6.2. Évolution de la ZIP en l’absence du projet ...... 169 6. Impacts cumulés ...... 143 Dérogation au titre des espèces protégées et de leurs habitats...... 170 6.1. Contexte ...... 143 Bibliographie ...... 172 6.2. Présentation des projets connus ...... 143 1. Bibliographie générale & Webographie ...... 173 6.3. Analyse des impacts cumulés au présent projet ...... 146 2. Flore ...... 174 7. Synthèse des impacts pressentis ...... 150 3. Avifaune ...... 176 Mesures d’évitement, de réduction et d’accompagnement ...... 152 4. Mammifères ...... 177 1. Définition des mesures et document de Référence ...... 153 5. Herpétofaune ...... 178 1.1. Mesure d’évitement ...... 153 5.1. Reptiles...... 178 1.2. Mesure de réduction ...... 153 5.2. Amphibiens ...... 178 1.3. Mesure de compensation ...... 153 6. Invertébrés ...... 179 1.4. Mesure d’accompagnement ...... 153 6.1. Rhopalocères...... 179 2. Mesures d’Évitement ...... 154 6.2. Odonates ...... 179 2.1. E1-1.a. Évitement des zones agricoles fréquentées par les rapaces et sites de nidification ...... 154 Annexes ...... 180 2.2. E2-1.b. Stationnement des engins ...... 154

2.3. E3-2.a. Absence d’utilisation de phytosanitaires sur les plateformes ...... 154 2.4. E4-1.a. Adaptation de la période des travaux sur l’année ...... 155

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 5 Introduction Figure 46 : Ratio contacts/ nombre d’échantillons sur le mât de mesure de vent en fonction de la vitesse du vent (exprimé FIGURES en pourcentage d’intervalles positifs) ...... 95 Figure 47 : Variation du nombre de contacts sur le mât de mesure de vent en fonction de la température (exprimé en Figure 1 : Carte de localisation générale de la ZIP ...... 10 contacts) ...... 95 Figure 2 : Carte de localisation précise de la ZIP ...... 10 Figure 48 : Ratio contacts/ nombre d’échantillons sur le mât de mesure de vent en fonction de la température (exprimé Figure 3 : Carte des différentes aires d’étude...... 11 en pourcentage d’intervalles positifs) ...... 95 Figure 4 : Vue aérienne de la ZIP ...... 12 Figure 49 : Variation du nombre de contacts sur le mât de mesure de vent en fonction de l’hygrométrie (exprimé en Figure 5 : Occupation du sol de la ZIP ...... 12 contacts) ...... 96 Figure 6 : Zones humides ...... 13 Figure 50 : Ratio contacts/ nombre d’échantillons sur le mât de mesure de vent en fonction de l’hygrométrie (exprimé en Figure 7 : Localisation des APPB dans l’Aire d’Etude Eloignée ...... 16 pourcentage d’intervalles positifs) ...... 96 Figure 8 : Localisation des ZSC ...... 16 Figure 51 : Courbe cumulée des contacts sur le mât de mesure de vent en fonction de la vitesse de vent ...... 96 Figure 9 : Localisation des ZPS ...... 17 Figure 52 : Interaction ZIP / Grotte de Renaucourt ...... 97 Figure 10 : Localisation des ZNIEFF de type I dans l’Aire d’Etude Eloignée (rayon de 20 km) ...... 17 Figure 53 : Placettes échantillon des arbres à cavités ...... 98 Figure 11 : Zoom sur la ZIP et la ZNIEFF de type I concernée ...... 18 Figure 54 : Sensibilité des chiroptères de la ZIP (phase chantier) ...... 100 Figure 12 : Localisation des ZNIEFF de type II dans l’Aire d’Etude Eloignée (rayon de 20 km) ...... 18 Figure 55 : Sensibilité de la ZIP en phase exploitation ...... 101 Figure 13 : Carte des sensibilités avifaunistiques en Franche-Comté vis-à-vis de l'éolien (LPO Franche-Comté) ...... 26 Figure 56 : Localisation des pièges photo ...... 103 Figure 14 : Trame verte et bleue aux environ la ZIP - source : SRCE Franche-Comté ...... 28 Figure 57 : Carte des habitats des mammifères ...... 105 Figure 15 : Trame verte et bleue au droit de la ZIP ...... 28 Figure 58 : Méthodologie herpétofaune ...... 106 Figure 16 : Localisation des relevés phytosociologiques ...... 33 Figure 59 : Habitat de l'herpétofaune ...... 109 Figure 17 : Carte des zones humides DREAL aux environs de la zone d’implantation ...... 35 Figure 60 : Transect Rhopalocères ...... 110 Figure 18 : Carte des végétations de la ZIP ...... 38 Figure 61 : Présentation des variantes d’implantation envisagées ...... 117 Figure 19 : Intérêt écologique des habitats naturels ...... 48 Figure 62 : Aménagement du projet de Renaucourt (70) ...... 119 Figure 20 : Sensibilité des habitats ...... 50 Figure 63 : Zoom sur les aménagements projetés ...... 120 Figure 21 : Traitement sylvicole ...... 52 Figure 64 : Projet éolien de Renaucourt et sensibilités des habitats naturels et semi-naturels ...... 122 Figure 22 : Typologie forestière ...... 53 Figure 65 : Sensibilité avifaunistique et aménagement du projet ...... 124 Figure 23 : Carte de localisation des IPA ...... 54 Figure 66 : Hauteur de vol des Bondrées apivore en Israël entre 1991 et 1992 (Bruderer et al. 1994) ...... 127 Figure 24 : Carte des points de repasse picidés ...... 55 Figure 67 : Projet éolien de Renaucourt et sensibilités chiroptèrologiques en phase de chantier ...... 129 Figure 25 : Transects Pie-grièche écorcheur et Alouette lulu ...... 56 Figure 68 : Projet éolien de Renaucourt et sensibilités chiroptèrologiques en phase d’exploitation ...... 130 Figure 26 : Transects rapaces diurnes et points d'observations ...... 57 Figure 69 : SRCE et implantation retenue ...... 142 Figure 27 : Localisation des points d'écoutes des rapaces nocturnes ...... 58 Figure 70 : Cartographie des projets pour lesquels l’analyse des effets cumulés est réalisée...... 145 Figure 28 : Carte de localisation des points de suivis migrations ...... 59 Figure 71 : Trajectoire de vols et projets éoliens proches ...... 146 Figure 29 : Transects hivernants ...... 60 Figure 72 : Exemple de trajectoire de vol contre-intuitive d’un Aigle criard en 2017 en France ...... 147 Figure 30 : Carte de localisation des IPA ...... 61 Figure 73 : Localisation des rapaces nicheurs et des projets proches ...... 147 Figure 31 : Carte de localisation des passereaux communautaires ...... 63 Figure 74 : Localisation de l’îlot de sénescence en cours de contractualisation ...... 158 Figure 32 : Localisation des couples de rapaces reproducteurs et routes de vols des rapaces communautaires ...... 64 Figure 75 : Principe d’arbres corridors favorables aux chiroptères ...... 159 Figure 33 : Carte de localisation des rapaces nocturnes ...... 65 Figure 76 : Schéma conceptuel du bridage sur la ZIP ...... 163 Figure 34 : Trajectoire de vol relevées en août 2019 ...... 68 Figure 77 : Principe théorique de l’équivalence écologique ...... 169 Figure 35 : Trajectoires de vols relevées au printemps et à l’automne ...... 69 Figure 36 : Carte des trajectoires de vol des migrateurs et des sensibilités migratoires ...... 70 Figure 37 : Carte de synthèse des sensibilités ...... 72 Figure 38 : Caractéristiques des micros utilisés ...... 78 Figure 39 : Sonogramme de Pipistrelle commune ...... 79 Figure 40 : Liaison entre espace couvert par les micros et intensité d’émission ...... 83 Figure 41 : Localisation des prospections chiroptèrologiques ...... 85 Figure 42 : Répartition de l’activité par nuit en transit printanier ...... 93 Figure 43 : Répartition de l’activité par nuit en période de reproduction ...... 93 Figure 44 : Répartition de l’activité par nuit en transit automnal ...... 93 Figure 45 : Variation du nombre de contacts sur le mât de mesure de vent en fonction de la vitesse du vent à 65,5 m d'altitude (exprimé en contacts) ...... 95

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 6 Introduction GRAPHIQUES TABLEAUX

Graphique 1 : Activité par milieu ...... 89 Tableau 1 : Espaces Natura 2000, APPB (jusqu’à 20 km) et ZNIEFF (jusqu’à 10 km) localisés autour du projet ...... 15 Graphique 2 : Occurrence des contacts en canopée ...... 91 Tableau 2 : Liste des espèces ayant motivé la désignation des ZNIEFF de type I ...... 19 Graphique 3 : Occurrence des contacts au sol ...... 91 Tableau 3 : Liste des espèces ayant motivé la désignation des sites Natura 2000 ...... 21 Graphique 4 : Occurrence des contacts en altitude ...... 92 Tableau 4 : Liste des habitats ayant motivé les sites Natura 2000 ...... 22 Graphique 5 : Occurrence des contacts au sol ...... 92 Tableau 5 : Liste des habitats ayant motivé la désignation de ZNIEFF de type I ...... 22 Graphique 6 : Répartition de l’activité par nuit en altitude ...... 93 Tableau 6 : Vulnérabilité avifaunistique à l’éolien ...... 24 Graphique 7 : Répartition de l’activité par nuit au sol ...... 93 Tableau 7 : Vulnérabilité des chiroptères à l’éolien ...... 24 Graphique 8 : Activité de la Pipistrelle commune (C/h) ...... 94 Tableau 8 : Niveau de connaissance naturaliste sur les communes concernées par le projet ...... 24 Graphique 9 : Activité de la Noctule de Leisler (c/h) ...... 94 Tableau 9 : Synthèse des enjeux identifiés par la LPO Franche-Comté ...... 27 Graphique 10 : Activité de la Noctule commune (C/h) ...... 94 Tableau 10 : Synthèse des enjeux identifiés par la CPEPESC ...... 27 Graphique 11 : Activité de la Pipistrelle de Nathusius (C/h) ...... 94 Tableau 11 : Calendrier d’intervention possible ...... 29 Graphique 12 : Activité des Pipistelles de Kuhl & Nathusius indéterminées (= pip35) (c/h) ...... 94 Tableau 12 : Valeur associée au niveau d’enjeu ...... 31 Graphique 13 : Activité des Sérotules (c/h) ...... 94 Tableau 13 : Caractérisation des types d’enjeu ...... 31 Graphique 14 : Pourcentage des différents mammifères échantillonnés ...... 103 Tableau 14 : Liste des espèces végétales patrimoniales connues sur la ZIP...... 32 Graphique 15 : Niveau d’activité des Milans royaux en Allemagne en lien avec les travaux agricoles...... 164 Tableau 15 : Plan d’échantillonnage floristique et cartographique ...... 32 Tableau 16 : Représentativité de l’échantillonnage phytosociologique ...... 34 Tableau 17 : Adéquation théorique et réalisée des relevés phytosociologiques ...... 34 Tableau 18 : Identification phytosociologique ...... 37 Tableau 19 : Grille d’évaluation de l’intérêt écologique d’un habitat ...... 46 PHOTOGRAPHIES Tableau 20 : Grille d’évaluation des habitats de la ZIP ...... 47 Tableau 21 : Evaluation de la sensibilité des habitats ...... 49 Photo 1 : Forêt du Carpino betuli-Fagion sylvaticae ...... 39 Tableau 22 : Sensibilité des habitats de la ZIP ...... 49 Photo 2 : Forêt du Galio odorati-Fagetum sylvaticae ...... 39 Tableau 23 : Dates d’investigation ...... 54 Photo 3 : Recrus après exploitation forestière ...... 40 Tableau 24 : Représentativité des IPA ...... 55 Photo 4 : Fruticée en cours de reprise ...... 40 Tableau 25 : Horaire des IPA ...... 55 Photo 5 : Prairie du Lathyro tuberosi-Arrhenatheretum elatioris ...... 41 Tableau 26 : Pics théorique de la ZIP ...... 56 Photo 6 : Pâture du Medicagini lupulinae-Cynosuretum cristati ...... 41 Tableau 27 : Période de reproduction des rapaces nocturnes en Franche-Comté ...... 58 Photo 7 : Lolio perennis-Cynosuretum cristati ...... 42 Tableau 28 : Code EBCC ...... 61 Photo 8 : Prairie dégradée du Dactylo glomeratae-Festucetum arundinaceae ...... 42 Tableau 29 : Résultats des IPA ...... 62 Photo 9 : Pelouse calcaire du Mesobromion erecti en formation pionnière de recolonisation de carrière ...... 43 Tableau 30 : Résultats de la migration de printemps ...... 66 Photo 10 : Vigne extensive ...... 43 Tableau 31 : Résultats de la migration d’automne ...... 66 Photo 11 : Recrus de Robinier après exploitation ...... 44 Tableau 32 : Résultats des hauteurs de vol en nombre de trajectoires de vol ...... 67 Photo 12 : Plantation stérile de résineux exotiques ...... 44 Tableau 33 : Effectif des espèces sensibles en fonction de l’altitude ...... 67 Photo 13 : Roncier ...... 45 Tableau 34 : Résultats des investigations complémentaires d’août 2019 ...... 68 Photo 14 : Culture intensive sans messicoles ...... 45 Tableau 35 : Hauteur de vol des trajectoires relevées en août 2019 ...... 68 Photo 15 : Dépression inondable sans végétation hygrocline ou hygrophile ...... 46 Tableau 36 : Résultats des prospections hivernants ...... 71 Photo 16 : Enregistreur SM4 BAT...... 82 Tableau 37 : Synthèse des enjeux et sensibilités avifaunistiques...... 73 Photo 17 : Entrée de la grotte de Renaucourt ...... 97 Tableau 38 : Dates d’investigation chiroptères ...... 76 Tableau 39 : Guildes écologiques d’après Barataud 2012 ...... 77 Tableau 40 : Rappel des vulnérabilités chiroptèrologiques ...... 77 Tableau 41 : Patrimonialité des chiroptères ...... 77 Tableau 42 : Analyse de la sensibilité des chiroptères ...... 78 Tableau 43 : Indices d’activités DREAL ...... 80 Tableau 44 : Référentiel du protocole vigie-chiro ...... 80 Tableau 45 : Tableau d’abréviations ...... 85 Tableau 46 : Résultats des enregistreurs au sol au printemps ...... 85

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 7 Introduction Tableau 47 : Résultats au sol en été ...... 86 Tableau 48 : Résultats au sol en automne ...... 87 Tableau 49 : Activité au niveau du sol sur un cycle complet ...... 88 Tableau 50 : Activité au sol par milieu ...... 89 Tableau 51 : Activité par nuit positive au sol ...... 90 Tableau 52 : Activité des points manuels en contacts/heure ...... 90 Tableau 53 : Activité en contacts/nuit sol ...... 90 Tableau 54 : Activité en contacts/nuits canopée ...... 91 Tableau 55 : Activité en altitude ...... 92 Tableau 56 : Activité au sol ...... 92 Tableau 57 : Résultats du suivi de la cavité ...... 97 Tableau 58 : Synthèse des espèces présentes sur le site...... 99 Tableau 59 : Patrimonialité des espèces ...... 99 Tableau 60 : Liste des mammifères de la ZIP ...... 103 Tableau 61 : Liste des rhopalocères observés ...... 110 Tableau 62 : Implantation des machines ...... 121 Tableau 63 : Détail des emprises ...... 121 Tableau 64 : Liste et surface respective des habitats impactés par le projet ...... 123 Tableau 65 : Rappel des sensibilités avifaunistiques identifiées ...... 125 Tableau 66 : Impact du projet sur les zones natura2000 à proximité du projet ...... 140 Tableau 67 : Projets éoliens connus dans l'aire d'étude éloignée ...... 144 Tableau 68 : Avifaune sensible aux éoliennes sur la ZIP du projet éolien de Renaucourt ...... 146 Tableau 69 : Synthèse des impacts cumulés sur les rapaces nicheurs ...... 148 Tableau 70 : Synthèse des impacts cumulés potentiels pour les chiroptères ...... 148 Tableau 71 : Synthèse des impacts pressentis du projet sur la faune, la flore et les habitats ...... 150 Tableau 72 : Évitement des zones agricoles ...... 154 Tableau 73 : Choix de la zone de stationnement ...... 154 Tableau 74 : Choix de la zone de stationnement ...... 154 Tableau 75 : Période des travaux ...... 155 Tableau 76 : Calendrier des travaux – vert = favorable ...... 155 Tableau 77 : Réduction des emprises de travaux ...... 156 Tableau 78 : Réduction des emprises de travaux ...... 156 Tableau 79 : Éléments à prendre en compte pour la mise en place des îlots de sénescence ...... 157 Tableau 80 : Îlot de sénescence ...... 157 Tableau 81 : Dispositifs de lutte contre l’implantation d’espèces végétales exotiques envahissantes ...... 158 Tableau 82 : Absence d’éclairage permanent ...... 159 Tableau 83 : Installation de nichoirs à chiroptères ...... 160 Tableau 84 : Fréquentation des gîtes artificiel en forêt in Ecologie et protection des chauves-souris en milieu forestier 160 Tableau 85 : Installation de nichoirs à oiseaux cavernicoles ...... 160 Tableau 86 : Intervention d’un écologue pendant le déboisement/défrichement ...... 161 Tableau 87 : Remise en état des plans coupés et post-exploitation ...... 162 Tableau 88 : Calendrier des travaux ...... 162 Tableau 89 : Bridage des éoliennes ...... 163 Tableau 90 : Période des travaux ...... 164 Tableau 91 : Impacts résiduels du projet éolien de Renaucourt ...... 165

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 8 Introduction INTRODUCTION

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 9 Introduction La ZIP se situe en région Bourgogne-Franche-Comté, plus précisément en Franche-Comté, dans le département de la

1. PRESENTATION DE LA ZIP Haute-Saône (70).

Le périmètre de la zone d’implantation potentielle est localisé sur les communes de Renaucourt, et Fleurey-lès- 1.1. Localisation (70), à une altitude comprise entre environ 225 et 265 m.

Figure 1 : Carte de localisation générale de la ZIP Figure 2 : Carte de localisation précise de la ZIP

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 10 Introduction 1.2. Présentation des périmètres d’études

La zone d’implantation potentielle (ZIP) représente la zone où l'implantation d'éoliennes est envisagée. Il s’agit du périmètre bleu. La cartographie des habitats couvre cette ZIP.

L’aire d’étude immédiate (AEI) inclut la ZIP et une zone tampon de plusieurs centaines de mètres (500 m). C’est la zone où sont menées notamment les investigations environnementales les plus poussées en vue d’optimiser le projet retenu. A l‘intérieur de cette aire, les installations auront une influence souvent directe et permanente (emprise physique et impacts fonctionnels). Une zone tampon de 500 m autour de la ZIP a été retenue pour cette étude.

L’aire d’étude rapprochée (AER) représente la ZIP élargie d’un buffer de 5 km. C’est au sein de ce périmètre que seront réalisées les investigations de terrains les plus poussées afin de mettre en évidence les interactions possibles entre la zone d’implantation et la faune à rayon d’action incluant la ZIP.

L’aire d’étude intermédiaire (AEInt) est le périmètre présenté en pointillé violet. Il s’agit de la ZIP élargie d’un buffer de 10 km. C’est le rayon d’action maximal d’espèces particulièrement sensibles à l’implantation d’éoliennes comme le Milan royal.

L’aire d’étude éloignée (AEE) est le périmètre pointillé vert foncé au sein duquel seront réalisées les recherches bibliographiques, soit 20 km. Il correspond environ au rayon d’action maximal de chiroptères sensibles à l’éolien, comme le Minioptère de Schreiber.

Figure 3 : Carte des différentes aires d’étude

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 11 Introduction 1.3. Occupation des sols

La ZIP et ses environs sont composés de boisements feuillus, de cultures et dans une moindre mesure de prairies.

Figure 4 : Vue aérienne de la ZIP

Figure 5 : Occupation du sol de la ZIP

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 12 Introduction 1.4. Zones humides Il s’agit pour l’essentiel de bas-fonds en contexte alluvial, principalement occupés par des prairies.

Les zones humides cartographiées et reconnues par la DREAL sont présentées ci-dessous :

Figure 6 : Zones humides

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 13 Introduction Concernant la désignation des ZSC, chaque État membre fait part de ses propositions à la Commission européenne, sous 2. CONTEXTE ECOLOGIQUE la forme de pSIC (proposition de site d'importance communautaire). Après approbation par la Commission, le pSIC est inscrit comme site d'importance communautaire (SIC) pour l'Union Européenne et est intégré au réseau Natura 2000. Un 2.1. Rappel du contexte réglementaire des différents zonages arrêté ministériel désigne ensuite le site comme ZSC.

ZNIEFF La désignation des ZPS relève d’une décision nationale, se traduisant par un arrêté ministériel, sans nécessiter un dialogue préalable avec la Commission européenne. Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On Au-delà de la mise en œuvre d’un réseau écologique cohérent d’espaces représentatifs, la Directive « Habitats » prévoit : distingue 2 types de ZNIEFF : - un régime de protection stricte pour les espèces d'intérêt communautaire visées à l’annexe IV ; - les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; - une évaluation des incidences des projets de travaux ou d'aménagement au sein du réseau afin d'éviter ou de - les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques réduire leurs impacts ; importantes. - une évaluation de l'état de conservation des habitats et des espèces d'intérêt communautaire sur l'ensemble des territoires nationaux de l'Union Européenne (article 17). L’inventaire ZNIEFF concerne progressivement l’ensemble du territoire français (Métropole, près de 15000 zones : 12915 de type I et 1921 de type II, Outre-Mer, milieu terrestre et marin). Ce dispositif européen ambitieux vise à préserver des espèces protégées et à conserver des milieux tout en tenant compte des activités humaines et des pratiques qui ont permis de les sauvegarder jusqu’à ce jour. Pour atteindre cet objectif, les Une modernisation nationale (mise à jour et harmonisation de la méthode de réalisation de cet inventaire) a été lancée États membres peuvent librement utiliser des mesures réglementaires, administratives ou contractuelles selon le principe en 1996 afin d’améliorer l’état des connaissances, d’homogénéiser les critères d’identification des ZNIEFF et de faciliter la général de subsidiarité. Pour les projets susceptibles d’impacter de façon significative les objectifs de conservation d’un diffusion de leur contenu. En 2004, près de 2000 ZNIEFF ont été modernisées et validées au plan national sur 3 régions site Natura 2000, individuellement ou en raison de leurs impacts cumulés, une évaluation de leurs incidences au titre de (Limousin, Normandie, Champagne-Ardenne). l’article L.414-4 du Code de l’Environnement doit être produite.

Cet inventaire est en France, outre un instrument de connaissance, l'un des éléments majeurs de la politique de protection Cette étude d’incidence concerne : de la nature et de prise en compte de l'environnement et de l'aménagement du territoire (Trame verte, réseau écologique (dont réseau écologique paneuropéen), mesures conservatoires, mesures compensatoires, etc.) et dans certains projets - les projets situés à l’intérieur de la délimitation d’un site Natura 2000 ; de création d’espaces protégés (dont les réserves naturelles) ou encore dans l'élaboration de schémas départementaux - ceux pour lesquels une Zone Spéciale de Conservation (ZSC) issue de l’application de la directive européenne 92/43 de carrière, pour l'exploitation de granulats. « Habitats-faune-flore » se situe dans l’aire d’étude rapprochée ; - ceux pour lesquels une ZSC avec espèces de chiroptères sensibles à l’éolien se situe dans l’aire d’étude éloignée ; La jurisprudence française confirme qu'il s'agit d'un inventaire ne créant pas de mesure de protection réglementaire et - ceux pour lesquels une Zone de Protection Spéciale issue de l’application de la directive européenne 79/409 (et n'interdisant pas les autorisations d'aménagement. Cependant, il doit être inscrit dans tous les dossiers accompagnant les consolidée 2009/147) « Oiseaux » se situe dans l’aire d’étude éloignée. documents d'aménagement. On se référera d’une part à l’article R414-23 du code de l’environnement qui définit réglementairement le contenu de Natura 2000 l’étude d’incidence et d’autre part au Guide méthodologique pour l’évaluation des incidences sur les sites Natura 2000 élaboré par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable en 2004 quant au contenu de cette évaluation. Le réseau Natura 2000 s’inscrit au cœur de la politique de conservation de la nature de l’Union européenne et est un élément clé de l’objectif visant à enrayer l’érosion de la biodiversité. Ce réseau mis en place en application de la Directive Arrêté Préfectoral de Protection de Biotopes "Oiseaux" datant de 1979 et de la Directive "Habitats" datant de 1992, vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe. Il est constitué d’un ensemble de sites L'arrêté de protection de biotope a pour vocation la conservation de l'habitat d'espèces protégées. C'est un outil de naturels, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage et des protection réglementaire de niveau départemental, dont la mise en oeuvre est relativement souple. Il fait partie des milieux naturels qu’ils abritent. espaces protégés relevant prioritairement de la Stratégie de Création d'Aires Protégées mise en place actuellement, et se classe en catégorie IV de l'UICN1 en tant qu'aire de gestion. En effet, la plupart des arrêtés de protection de biotope font La structuration de ce réseau comprend : l'objet d'un suivi soit directement à travers un comité placé sous l'autorité du préfet, soit indirectement dans le cadre de dispositifs tels que Natura 2000 et par appropriation par les acteurs locaux. Un arrêté de protection de biotope est soit - Des Zones de Protection Spéciales (ZPS), visant la conservation des espèces d'oiseaux sauvages figurant à l'annexe préfectoral (s'il est pris par le préfet sur le domaine terrestre ou fluvial d'un département, on parle alors d'arrêté I de la Directive "Oiseaux" ou qui servent d'aires de reproduction, de mue, d'hivernage ou de zones de relais à des préfectoral de protection de biotope), soit ministériel (s'il est pris par le ministre en charge de la mer sur le domaine public oiseaux migrateurs ; maritime). Les sites d'intérêt géologique sont également concernés par ces protections, depuis la loi dite « Grenelle II » - Des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d'habitats et des espèces animales et publiée au journal officiel du 13 juillet 2010. végétales figurant aux annexes I et II de la Directive "Habitats".

1 Catégorie IV : Aire de gestion des habitats ou des espèces. Les aires protégées de la catégorie IV visent à protéger des espèces ou d'interventions régulières et actives pour répondre aux exigences d'espèces particulières ou pour maintenir des habitats, mais cela des habitats particuliers, et leur gestion reflète cette priorité. De nombreuses aires protégées de la catégorie IV ont besoin n'est pas une exigence de la catégorie. 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 14 Introduction Tableau 1 : Espaces Natura 2000, APPB (jusqu’à 20 km) et ZNIEFF (jusqu’à 10 km) localisés autour du projet 2.2. Sites remarquables Type d'espace Référence du Distance au site Dénomination remarquable site d'étude De nombreux sites remarquables pour leur intérêt écologique sont présents dans un périmètre élargi autour du projet, FR4301342 Vallée de la Saône 5 km qu'il s'agisse d'espaces faisant l'objet d'une protection réglementaire, d'une gestion concertée ou d'inventaires. La FR4301340 Pelouses de , étang de -lès-Vars 17 km dénomination des espaces remarquables présents sur le périmètre élargi et leur localisation vis-à-vis du projet est ZSC récapitulée dans le tableau suivant. Pour les ZNIEFF, seules celles incluses dans un rayon de 10 km sont présentées. Au- FR2100345 Ruisseau de Pressigny et de la ferme d’Aillaux 9,5 km delà, nous jugeons les interactions avec la ZIP non significatives et l'exercice n'aurait que peu de pertinence écologique FR2100344 Ruisseaux de Vau-la-Douce et des Bruyères 15,3 km vis-à-vis du projet. FR4312006 Vallée de la Saône 5 km ZPS FR4312018 Pelouses de Champlitte, étang de Theuley-lès-Vars 17 km L'intérêt écologique de ces espaces en termes d'habitats, de flore et/ou de faune (mammifères dont chiroptères, oiseaux, FR3800553 Pelouse de Champlitte 17 km batraciens, reptiles) est à l'origine de leur désignation et a justifié leur zonage. FR3800698 Ruisseau des sept fontaines 11,3 km Leur localisation est visible sur les cartes en pages suivantes : FR3800698 Ruisseau de Cherlieu 12,3 km FR3800698 Ruisseau Saint-Brice 13,5 km FR3800698 Ruissea de Charomont 14 km APPB FR3800698 Ruisseau des Aignelots 14,2 km FR3800698 Ruisseaux de la Perche 17,5 km FR3800698 Ruisseau des Roises 19 km Biotopes à Ecrevisse à pieds blancs sur les ruisseaux FR3800744 du Paissard et de Poinsenot à Fayls-Billot & Poinson- 13,5 km lès-Fayl ZNIEFF II 430002760 Vallée de la Saône 5 km Bois du Ronchot, de la Rocheleuse, de Tornay et 210020142 9,3 km vallée du Vannon à Gilley et Tornay Vallons des ruisseaux de Pressigny et de la ferme 210020020 9,4 km d’Aillaux Forêts et pelouses sèches de la Montagne de la 430010960 3,7 km Roche-Morey 430010959 Pelouse du Mont Champot 5,4 km 430020152 Pelouses et bosquets au nord de la Courbe raye 6,5 km 430015382 Sur la Roche de Sacre-Fontaine 4,8 km ZNIEFF I 430020053 Grand Bois, Haut-Bois 7,8 km 430020097 Prairie du Breuil à Seveux 9,5 km 430013879 La Saône de Ray à 5,9 km 430020095 Plaine de la Saône à Charentenay et 6,5 km 430020065 Pelouse de Vanne 6,5 km 430020096 Les Près de la Latte 9 km 430013882 La Saône de Rupt à Fédry 8,5 km 430020058 Les Charmes 8,8 km 430020050 Vallée sèche de la Longue Fin 0 km

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 15 Introduction 2.2.2. Arrêtés de Protection de Biotopes 2.2.3. Réseau Natura 2000

9 sites sont référencés et concernent tous des habitats à Ecrevisse à pattes blanches, outre le complexe des pelouses En ce qui concerne les sites du réseau Natura 2000, 6 sites d'intérêt communautaire sont localisés sur le périmètre élargi : calcicoles des environs de Champlitte. 2 ZPS (espaces désignés au titre de la Directive Oiseaux) et 4 ZSC (espaces désignés au titre de la Directive Habitats-Faune- Flore). Les entités les plus proches de la ZIP sont localisées à environ 5 km pour le site d'intérêt communautaire FR4301342 & FR4312006 « Vallée de la Saône ». Les espèces à l'origine de leur désignation sont nombreuses et concernent notamment l’avifaune liée aux vastes complexes de prairies humides (Râle des genêts, Courlis cendré, Vanneau huppé…) et plans d’eau (Milan noir notamment…). Naturellement à l’image de leur répartition régionale, nombre d’autres taxons communautaires ont motivé la désignation de ces sites : Sonneur à ventre jaune, Triton crêté, Rhinolophe… Les fiches descriptives de ces sites d'intérêt communautaire sont visibles en annexes de ce dossier.

Figure 7 : Localisation des APPB dans l’Aire d’Etude Eloignée

Figure 8 : Localisation des ZSC

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 16 Introduction 2.2.4. Espaces d’inventaire

15 ZNIEFF de type I et 1 de type II sont renseignées dans un rayon de 10 km autour de la zone d’implantation potentielle.

Figure 9 : Localisation des ZPS

Figure 10 : Localisation des ZNIEFF de type I dans l’Aire d’Etude Eloignée (rayon de 20 km)

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 17 Introduction

Figure 11 : Zoom sur la ZIP et la ZNIEFF de type I concernée Figure 12 : Localisation des ZNIEFF de type II dans l’Aire d’Etude Eloignée (rayon de 20 km)

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 18 Introduction 2.2.5. Synthèse des espèces et habitats ayant motivé la désignation des zonages et méthodes de détection

2.2.5.1. ZNIEFF de type I et II Tableau 2 : Liste des espèces ayant motivé la désignation des ZNIEFF de type I

Type d'espace remarquable ZNIEFF de type I

210020020 430010960 430010959 430020152 430015382 430020053 430020097 430013879 430020095 430020065 430020096 430013882 430020058 430020050 Référence du site 210020142 Distance au site d'étude (km) 9,3 9,4 3,7 5,4 6,5 4,8 7,8 9,5 5,9 6,5 6,5 9 8,5 8,8 0 Cigale des montagnes x Orthétrum bleuissant x x Orthétrum brun x Gomphe vulgaire x x Agrion de Mercure x x Moiré franconien x Thécla de l'Amarel x x Thécla du prunier x Insectes Hespérie du Faux-Buis x Hespérie des potentilles x x Hespérie de l'Alchémille x Hespérie des sanguisorbes x x x Hespérie de l'Ormière x x x x Azuré de la pulmonaire x x Azuré des coronilles x x Azuré des Cytises x x Cuivré des marais x Invertébré Ecrevisse à pattes blanches x Triton crêté x Salamandre tachetée x Amphibiens Grenouille agile x Sonneur à ventre jaune x x Petit Rhinolophe x x Chiroptères Grand Rhinolophe x Digitaire glabre x Trèfle strié x Gentiane croisette x x Laîche poilue x Spiranthes autumnalis x x Orchis purpurea x Mauve hérissée x Plantes Barbon pied-de-poule x Pulmonaire affine x Iris fétide x Butome x x x x x Chénopode à feuilles de Stramoine x Gratiole officinale x x x Hottonie des marais x x x x Limnanthème faux-nénuphar x

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 19 Introduction Queue de souris naine x Vulpin en outre x x Violette étonnante x Faux-Aloès x x x Naïade majeure x x x Stellaire des marais x x x x x Fumeterre de Vaillant x Séneçon des marais x Oenanthe fistuleuse x x x x x Laîche fausse-brize x Pâturin de Chaix x Orme lisse x x Dryoptéris écailleux x x Poisson Brochet x Pie-grièche à tête rousse x Rousserolle turdoïde x x Milan royal x Busard Saint-Martin x Râle des genêts x x Vanneau huppé x x Bécassine des marais x x Courlis cendré x x x x x Râle d'eau x Oiseaux Hirondelle de rivage x x x Huppe fasciée x Pipit farlouse x Tarier des prés x x x Pipit des arbres x Hibou Petit-duc x Bruant des roseaux x Engoulevent d'Europe x Torcol fourmilier x x Alouette lulu x Reptiles Lézard vert x

L’avifaune et les chiroptères nécessiteront donc la mise en œuvre de mesures spécifiques d’identification et de qualification de l’occupation de l’espace au droit de la zone d’implantation potentielle (ZIP) et aux environs. Parmi les oiseaux, les rapaces sont particulièrement sensibles et devront faire l’objet d’une cartographie fine. Concernant les autres groupes taxonomiques, les implications méthodologiques sont rappelées ci-dessous : - Herpétofaune : il s’agit d’un groupe qui n’est sensible qu’en période de chantier. L’identification des sites de reproduction des espèces à enjeu revêt de fait un caractère primordial. - Insectes : il s’agit d’un groupe qui n’est sensible qu’en période de chantier. L’identification des sites de reproduction des espèces à enjeu revêt de fait un caractère primordial en vue de la mise en évidence de la présence/absence d’espèces protégées seules à même d’être contraignantes pour le projet d’implantation d’éoliennes. Le listing fourni ci-dessus n’est pas à même de renseigner sur le cortège d’insectes exploitant la Zone d’Implantation Potentielle. Les recherches se concentreront donc sur la mise en évidence de la présence d’espèces protégées et des habitats de reproduction de ces derniers. Pour mémoire, aucun Orthoptères protégés en France n’est présent en Franche-Comté. L’analyse des photographies aériennes traduit la présence potentielle de prairies et de milieux humides en conséquence le Cuivré des marais ou l’Agrion de Mercure sont potentiellement présents sur la Zone d’Implantation Potentielle. - Flore : il s’agit d’un groupe qui n’est sensible qu’en période de chantier. L’écologie des espèces identifiées sur les différents zonages recouvre des exigences aussi diverses que la pelouse calcicole ou les marais. De fait, une méthode systématique sera mise en œuvre et consistera en des relevés phytosociologiques. Les habitats ayant motivé la désignation des ZNIEFF sont appréhendés par la même méthode. Pour mémoire, un habitat est protégé uniquement sur un site Natura 2000. En l’occurrence et mécaniquement, aucun habitat ne le sera sur la ZIP à travers le prisme de lecture de l’habitat phytosociologique. Les espèces végétales protégées sont liées aux habitats humides, de sables ou de pelouses calcicoles. Ces trois typologies d’habitat ne semblent pas présentes sur la ZIP. Néanmoins, il est impossible de le certifier en l’absence de prospections spécifiques. - Poissons : en l’absence de plan d’eau et de cours d’eau a priori permanent sur la zone d’implantation potentielle, aucune recherche de ce groupe ne sera réalisée. En conséquence, les méthodes spécifiques à la mise en évidence de ce groupe ne seront pas mises en œuvre. - Invertébrés aquatiques : à l’instar des poissons, l’absence de plan d’eau et cours d’eau exclu la mise en œuvre de protocole de recherche de l’écrevisse à pattes blanches sur la ZIP.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 20 Introduction Natura 2000

Les espèces ayant motivé les zonages Natura 2000 sont rappelées ci-dessous :

Tableau 3 : Liste des espèces ayant motivé la désignation des sites Natura 2000 FR4312018 FR4312006 FR4301340 FR4301342 FR2100345 FR2100344 Alouette lulu x x Blongios nain x x Bondrée apivore x x Bruant ortolan x Busard cendré x Busard des roseaux x Busard Saint-Martin x Chevalier guignette x Cigogne blanche x Cigogne noire x Courlis cendré x Cygne tuberculé x Engoulevent d'Europe x Faucon pèlerin x Avifaune Grue cendrée x Héron pourpré x x Marouette ponctuée x Martin-pêcheur x Milan noir x x Milan royal x x Oedicnème criard x Pic cendré x Pic mar x Pic noir x x Pie-grièche écorcheur x x Râle des genêts x Sarcelle d'été x Sterne pierregarin x Vanneau huppé x Vertigo de Des Mouslin x x Damier de la Succise x x Lucane cerf-volant x x Ecaille chinée x x Mulette épaisse x Invertébrés Cordulie à corps fin x Agrion de Mercure x Cuivré des marais x Grand Capricorne x Ecrevisse à pattes blanches x x x Triton crêté x x Herpétofaune Sonneur à ventre jaune x x x Barbastelle d'Europe x Chiroptères Minioptère de Schreibers x Murin de Bechstein x 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 21 Introduction Grand Murin x Petit Rhinolophe x x Grand Rhinolophe x x Murin à oreilles échancrées x x Chabot x Bouvière x Poissons Blageon x Toxostome x Dicrâne vert x A l’instar des ZNIEFF de type I, seuls l’avifaune et les chiroptères correspondent aux groupes taxonomiques sensibles à l’implantation d’éoliennes et notamment les rapaces. Encore une fois, aucune des espèces de chiroptères ayant motivé la désignation des sites n’est reconnue comme vulnérable à l’implantation d’éoliennes. Ces deux groupes feront l’objet d’investigations spécifiques indépendamment des enjeux identifiés sur des zonages naturels, puisque ces derniers sont déconnectés des réalités écologiques et fonctionnelles de la ZIP.

2.2.5.2. Habitats ayant motivé la désignation des sites Les habitats ayant motivé les APPB et ZNIEFF de type II sont les mêmes que ceux ayant motivé les ZNIEFF de type I et site Natura 2000. Afin d’éviter la redondance de l’information qui n’apporte aucune pertinence à la démarche, ces habitats ne seront pas présentés.

Pour mémoire, l’unique méthode valide consiste en des relevés phytosociologiques Braun-Blanquet (Braun-Blanquet 1932).

Natura 2000

Tableau 4 : Liste des habitats ayant motivé les sites Natura 2000 FR4301340 FR4301342 FR2100345 FR2100344 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. x Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition x x Rivières des étages planitaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion x Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (*site d'orchidées remarquables) x x Prairies à Molinio sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) x Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitaires et des étages montagnard à alpin x x Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) x x Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) x x x Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior, ou Fraxinus angustifolia, riverains des grands fleuves (Ulmenion

minoris) x Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion x Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi x Eboulis médio-européens calcaires des étages collinéens à montagnard x Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum x x Hêtraies du Luzulo-Fagetum x ZNIEFF de type I

Tableau 5 : Liste des habitats ayant motivé la désignation de ZNIEFF de type I

Type d'espace remarquable ZNIEFF I

Référence du site

0013879

210020142 210020020 430010960 430010959 430020152 430015382 430020053 430020097 43 430020095 430020065 430020096 430013882 430020058 430020050

Distance au site d'étude 9,3 9,4 3,7 5,4 6,5 4,8 7,8 9,5 5,9 6,5 6,5 9 8,5 8,8 0 Zone à Truites x Habitat Sources x déterminant Eaux eutrophes x

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 22 Introduction Végétation aquatiques x x Tapis de nénuphars x Communautés amphibies x x Communauté à Reine des prés et communautés associées x Roselières basses x x x x x Bordure à Calamagrostis des eaux courantes x Prairies humides eutrophes x x x x Prairies de fauche de basse altitude x x x Prairies à Séneçon aquatique x Prairies humides atlantiques et subatlantiques x x x x x Prairies de fauche des plaines médio-européennes x x x x x Saussaies de plaines, collinéennes et méditerranéo-montagnardes x x x x Pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides x Pelouses semi-sèches médio-européennes à Bromus erectus x Fruticées à Genévriers communs x Lisières mésophiles x Lisières (ou ourlets) forestières thermophiles x Chênaies thermophiles et supra-méditerranéennes x Forêts mixtes de pentes et ravins x Chênaies-charmaies x Hêtraies acidiphiles médio-européennes à Luzule blanchâtre du Luzulo-Fagenion x Frênaies-chênaies sub-atlantiques à primevères x Forêt galeries à Saules blancs x x x x x Grandes forêts fluviales médio-européennes x x x x x Forêts mixtes de Chênes, d'Ormes et de Frênes des grands fleuves x Forêts de frênes et d'aulnes des fleuves médio-européens x x x x x x

A nouveau, seuls des inventaires phytosociologiques sont pertinents pour identifier les habitats présents sur la ZIP.

2.2.5.3. Conclusion

La présence d’espèces déterminantes et d’habitats déterminants oblige à réaliser des investigations pour l’ensemble des groupes taxonomiques pour lesquels des enjeux ont été déterminés dans un rayon de 10 km. Les protocoles mis en place s’attacheront à appréhender ces groupes de manière standardisée et par l’intermédiaire de méthodes spécifiques pour des taxons délicats ou de moindre détectabilité. Ainsi, à titre d’exemple, les pics communautaires (Pic mar, noir et cendré) feront l’objet de prospections ciblées ou encore les chiroptères volant en altitude. Ces méthodes spécifiques viseront donc à préciser les enjeux associés plus spécifiquement au projet éolien : comment se déroule la migration des oiseaux ? quels habitats hébergent des enjeux de conservation ? etc.

D’une manière générale, les méthodologies mises en œuvre suivent les recommandations de Terraz et al. (2016) de la DREAL Bourgogne-Franche-Comté, concernant la dérogation à la protection des espèces sauvages de faune et de flore et permettent de répondre à l’exigence de mise en évidence des enjeux identifiés aux environs de la ZIP.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 23 Introduction 2.2.6. Faune et flore des communes concernées Tableau 7 : Vulnérabilité des chiroptères à l’éolien % tps vol > 25 Espèce Vulnérabilité Les communes concernées sont Francourt, Renaucourt, Fleurey-lès-Lavoncourt et Villers-Vaudey. mètres Sérotine bicolore 82 Les informations concernant la faune et la flore des communes concernées sont issues des sites internet suivants : Noctule de Leisler 59 Très forte Sérotine de Nilsson 51 - LPO Franche-Comté http://franche-comte.lpo.fr : tout groupe faunistique vertébrés hors chiroptères. Grande Noctule 50 - Conservatoire Botanique de Franche-Comté http://cbnfc-ori.org/ : insectes et flore. Molosse de Cestoni 45 - Chiroptères https://www.sigogne.org/ : site de recueil des connaissances naturalistes franc-comtois. Pipistrelle de Nathusius 36 Fort Le tableau ci-dessous rappelle les espèces à vulnérabilité forte et très forte sur la base de la méthodologie du Noctule commune 32 Protocole de suivi environnemental des parcs éoliens terrestres (2015) et suivant l’actualisation des effectifs de Vespère de Savi 27 mortalité fournis par Dür (http://www.lfu.brandenburg.de/cms/detail.php/bb1.c.312579.de) à l’échelle européenne. Pipistrelle pygmée 15 Pipistrelle commune 12 Tableau 6 : Vulnérabilité avifaunistique à l’éolien Sérotine commune 7 Modéré Espèce Vulnérabilité Pipistrelle de Kuhl 6 Milan royal Minioptère de Schreibers 5 Circaète Jean-le-Blanc Grande Murin 2 Aigle royal Faible Autres (13 sp.) 1 Grand-duc d'Europe Très forte Faucon pèlerin (>1‰ du min. couples reproducteurs) Milan noir Les informations particulièrement volumineuses sont présentées en annexe 2, mais sont synthétisées dans le tableau Faucon crécerelle ci-dessous : Héron garde-bœufs Tableau 8 : Niveau de connaissance naturaliste sur les communes concernées par le projet Busard cendré Fleurey-lès- Buse variable Francourt Renaucourt Villers-Vaudey Lavoncourt Aigle pomarin Plantes protégées 0 1 0 0 Cigogne noire Plantes menacées - - - - Sterne pierregarin Insectes protégés - - - - Busard des roseaux Oiseaux 41 68 43 55 Cigogne blanche Oiseaux nicheurs 28 42 29 36 Cygne tuberculé Forte Oiseaux nicheurs à Faucon hobereau (0,1‰< A <1‰) vulnérabilité forte 3 6 2 4 Oedicnème criard ou plus à l’éolien Busard Saint-Martin Chiroptères 4 2 2 5 Effraie des clochers Chiroptères à Bondrée apivore vulnérabilité forte - - - 2 Martinet à ventre blanc ou plus à l’éolien Héron cendré Mammifères 8 5 6 4 Epervier d'Europe Mammifères Canard colvert - 1 1 2 protégés Herpétofaune 2 3 - 1 La vulnérabilité des chiroptères est basée exclusivement sur les travaux de Haquart et al. (2012) sur les temps de vols Herpétofaune - - - - en altitude des différentes espèces. Mécaniquement, plus une espèce vole haut et passe du temps en altitude, plus communautaire elle est vulnérable aux collisions. Ainsi, les espèces vulnérables sont les suivantes :

Il apparait que les sensibilités fortes ne concernent presque que le groupe des oiseaux et particulièrement les rapaces, ainsi que les chiroptères. Ils feront donc l’objet d’une attention particulière au cours de l’ensemble de leur cycle

biologique.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 24 Introduction La Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères (CPEPESC) 3. ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE a également été consultée vis-à-vis du groupe des Chiroptères, puisque cette association est référente en région Franche-Comté pour ce groupe taxonomique (analyse figurant en annexe). Les informations bibliographiques publiées Ne sont présentées ci-dessous que les informations recueillies dans la bibliographie disponible. L'analyse proposée ci- sont relativement imprécises (localisation et effectifs concernés par exemple) et sont basées sur les dernières dessous est notamment basée sur des principales références : informations disponibles en la matière concernant la région :

- Plateau du Patrimoine Naturel de Franche-Comté (entomofaune & mammifères) : http://www.sigogne.org/ Roué S., Brisorgueil A., Guillaume C., Dervaux A. (2012). Agir pour (sic!) chiroptères en Franche-Comté - Plan régional d'actions pour les chiroptères. CPEPESC Franche-Comté & DREAL Franche-Comté. 62p. - Site de la LPO Franche-Comté (avifaune & herpétofaune) : http://franche-comte.lpo.fr/

- Conservatoire Botanique National de Franche-Comté : http://conservatoire-botanique-fc.org/ 3.1.1.1. Mailles atlas considérée par la ZIP - Ferrez Y., Prost J.-F., André M., Carteron M., Millet P., Piguet A., Vadam J.-C. (2001). Atlas des plantes rares ou La maille atlas 10 x 10 km relative à la ZIP présente les informations suivantes par groupe taxonomique vertébré hors protégées de Franche-Comté. Besançon, Société d'horticulture du Doubs et des amis du jardin botanique. Turriers, chiroptères : Naturalia Publications. 312 p. Mammifères - Grand B. (2007). Première approche des enjeux avifaunistiques vis-à-vis de l'éolien en Bourgogne. EPOP & DIREN Bourgogne. 47 p. 21 espèces de mammifères sont connues sur la maille.

- Leducq I. (2010). Les flux migratoires ornithologiques en Franche-Comté. Analyse et interprétation des données de Les espèces remarquables (protégées & liste rouge régionale) suivantes sont mentionnées : Obsnatu la base 2010. DREAL Franche-Comté, LPO Franche-Comté. 29 p. - Chat forestier (Felis sylvestris) : Relativement ubiquiste des forêts franc-comtoises, cette espèce est connue de - Paul J.-P. & Weidmann J.-C. (2008). Avifaune et projets de parcs éoliens en Franche-Comté. Définition des enjeux et presque toute la région. Sur la période 2008-2017, l'espèce est mentionnée sur la carte de présence incluant la ZIP cahier des charges à destination des porteurs de projets. LPO Franche-Comté & DIREN Franche-Comté. 31 p. (LPO Franche-Comté). Sa présence dans le boisement de la ZIP est donc possible à probable.

- DREAL Franche-Comté (2012). Schéma régional éolien de Franche-Comté - version projet. Région Franche-Comté, - Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) : Typiquement forestier et non lié à la présence de résineux, cette espèce est ADEME, Conseil Régional de Franche-Comté. commune et largement répandue en Franche-Comté. Cette espèce est mentionnée sur la carte incluant la ZIP sur la période 2008-2017, à l'instar des espèces précédentes. Les communes retenues pour l'analyse bibliographique sont celles concernées par la ZIP. Toutes ces communes sont situées dans le département de la Haute-Saône. Avifaune nidificatrice

La LPO Franche-Comté a été sollicitée pour la consultation des données. Leur rapport d'expertise est présenté en 140 espèces d'oiseaux ont été observées sur la maille atlas correspondant à la ZIP. annexe. Les espèces présentées ci-dessous sont celles inscrites en annexe I de la Directive Oiseaux et mentionnées comme Enfin, l'intégralité de la ZIP est concernée par la maille atlas E089N671 du site internet de la LPO Franche-Comté, reproductrices sur la maille atlas incluant la ZIP : permettant une bonne appréhension des connaissances naturalistes (période 2008-2017 en consultation libre) sur ce secteur pour les oiseaux, les mammifères (hors chiroptères), les reptiles et les amphibiens. - Alouette lulu (Lullula arborea) : Caractéristique des campagnes cultivées et pelouses calcicoles, la présence de prairie sur la ZIP permet d’envisager sa présence. Les différents éléments bibliographiques et webographiques ont donc été consultés afin de dresser un premier bilan des connaissances sur la commune d’assise du projet (Renaucourt) ainsi que les communes voisines de Francourt, - Bondrée apivore (Pernis apivorus) : Répandue en Franche-Comté, sa présence semble conditionnée à la superficie Fleurey-lès-Lavoncourt et Villers-Vaudey (70). En outre, la maille atlas 10km X 10km correspondant à la ZIP a de prairies. Ce type de configuration se retrouve sur la ZIP et sa présence est possible. également été utilisée comme source d’information via le site de la LPO Franche-Comté (tous taxons vertébrés hors - Martin pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) : Inféodée à l'eau et au caractère dynamique des cours d'eau, l'absence chiroptères). Cette maille couvre également les communes de , Chargey-lès-Gray, Vars, , Ecuelle, Auvet- d'élément liquide favorable sur la ZIP exclut sa présence. et-la-Chapelotte. La liste des principales sources est présentée en entête des résultats de cette analyse. - Milan noir (Milvus migrans) : Le Milan noir est l'un des rapaces les plus répandus de Franche-Comté. Sa présence L'état des connaissances naturalistes concernant ces différentes communes est présenté en annexe du présent est conditionnée par la superficie d'eau libre (étang ou rivière) et par la superficie de prairies. Il établit son nid sur des document. arbres de grandes tailles. Il est mentionné en reproduction sur les bords de la Saône, qui constituent un habitat Une liste exhaustive de la bibliographie consultée jusqu'alors dans le cadre de la présente étude est présentée en fin caractéristique et typique. Sa présence sensu stricto sur la ZIP est possible. de document. - Milan royal (Milvus milvus) : Cette espèce est caractéristique des systèmes bocagers bien conservés où alternent La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) Franche-Comté a été sollicitée pour dresser une analyse de la situation prairies (pour la chasse) et petits bois (établissement du nid). Cette espèce est devenue fort rare en plaine de par les avifaunistique au droit de la ZIP et aux environs de celle-ci (cf. annexes). modifications d'occupation des sols. Compte tenu du maillage agricole intensif présent sur la ZIP, il apparaît peu

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 25 Introduction probable que l’on rencontre la présence d'un couple reproducteur sur la ZIP. Le dernier indice de reproduction probable sur la maille date de 2017, à Bourguignon-lès-Morey.

- Pic mar (Dendrocopos medius) : Caractéristique des vieux bois d'essences à écorce rugueuse (chêne, frêne, aulnes...) cette espèce est largement répandue sur les terrains bas (principalement < 500 m d'altitude) de toute la Franche- Comté. Composés de peuplements mixtes de chênes et de hêtres d'âge mâture, les boisements de la ZIP sont favorables à la présence de plusieurs couples de cette espèce relativement discrète.

- Pic noir (Dryocopus martius) : L'espèce est caractéristique des boisements mâtures et notamment de chênes et hêtres en plaine. Sa présence dans les bois de la ZIP est possible.

- Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) : Encore relativement commune en Franche-Comté, la Pie-grièche écorcheur nidifie dans les friches, les coupes forestières, les systèmes bocagers, les pelouses... De par cette plasticité écologique, l'espèce est probablement présente sur la ZIP à la faveur de réseau de haies et des différentes coupes forestières.

Avifaune migratrice

L'analyse réalisée par la LPO Franche-Comté (Leducq 2010) présente le secteur d'étude comme à enjeux faibles ou à préciser (secteur des Plateaux hauts-saônois) pour l'avifaune migratrice. La carte ci-dessous présente l'analyse réalisée en 2008 par Paul & Weidmann. Les informations présentées dans Leducq (2010) ne remettent pas en cause cette analyse cartographique.

Figure 13 : Carte des sensibilités avifaunistiques en Franche-Comté vis-à-vis de l'éolien (LPO Franche-Comté)

Les espèces prises en compte pour l'analyse sont : les Cigognes blanche et noire, les Buses, les Milans royaux et noir, la Bondrée apivore, la Grue cendrée et le Vanneau huppé. La ZIP ne constitue pas en l'état un secteur privilégié de migration pour l'avifaune.

La zone d'implantation est située dans les "Plateaux hauts-saônois", c'est-à-dire dans une zone à enjeux faibles ou à préciser (migration, estive, hivernage).

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 26 Introduction Analyse des données historiques par la LPO Franche-Comté Tableau 10 : Synthèse des enjeux identifiés par la CPEPESC

Suite à sollicitation, la LPO Franche-Comté a réalisé une analyse des données en sa possession pour évaluer les thématiques sensibles concernant l'éolien et l'avifaune locale. Le rapport de cette expertise figure en annexe du présent document.

Une synthèse de cette analyse est présentée ci-après.

Tableau 9 : Synthèse des enjeux identifiés par la LPO Franche-Comté Enjeux Niveau d’enjeu Conséquences préconisations pour le projet S’assurer que le site d’étude ou ses environs immédiats ne sont Cigogne noire nicheuse Modéré / à préciser pas fréquentés régulièrement par la Cigogne noire Vérifier la présence d’un dortoir hivernal sur le site d’étude et Busard Saint-Martin hivernant Modéré / à préciser vérifier l’absence de nidification de l’espèce dans le Bois de Chanois Compléter les connaissances sur le spics, les rapaces nicheurs et les passereaux menacés ; repérer les habitats favorables à ces espèces et la superficie touchée par le projet. Identifier les Avifaune nichant en forêt Modéré / à préciser couples de rapaces nichant dans le Bois de Chanois et les bosquets proches. Privilégier l’évitement des habitats forestiers lors du choix de l’emplacement des éoliennes afin de réduire le risque de collision. Compléter la connaissance des espèces de ce cortège sur le site d’étude. Déterminer les territoires des couples nicheurs potentiellement touchés par le projet et évaluer la fréquentation Avifaune nicheuse des milieux agricoles du site d’étude par les rapaces diurnes. Privilégier l’évitement et Modéré / à préciser semi-ouverts du site d’étude la réduction des impacts (éviter les éléments fixes du paysage et les parcelles de prairies), en évitant notamment l’implantation d’éoliennes dans les milieux semi-ouverts à l’extrémité sud-est du périmètre d’étude. Préciser l’intensité du flux au droit du projet en migration pré- Flux migratoires Modéré / à préciser nuptiale et post-nuptiale Concevoir le projet de façon à minimiser les effets cumulés Effets cumulés Faible / à préciser potentiels liés à l’émergence de futurs projets éoliens dans ce secteur ou sur le même axe migratoire. Vérifier qu’aucun couple ne niche à moins de 2 km du site Milan royal nicheur Faible / à préciser envisagé pour le projet. Inventaires au niveau des mares du site d’étude pour agir ; au Amphibiens et reptiles Faible / à préciser besoin, sur les phases d’évitement ou de réduction des impacts sur ces groupes taxonomiques. Préciser le nombre de couples nicheurs, les zones occupées. Passereaux inféodés aux lisières forestières Pendant la phase « Réduction » de la démarche ERC, prévoir un Faible / à préciser et parcelles de régénération traitement étagé des lisières des aires de grutage si ces dernières viennent à empiéter sur les bosquets du périmètre d’étude.

Chiroptères

L'analyse bibliographique a été réalisée sur la base de la principale référence disponible sur le secteur d'étude :

Roué S., Brisorgueil A., Guillaume C., Dervaux A. (2012). Agir pour les chiroptères en Franche-Comté - Plan régional d'actions pour les chiroptères. CPEPESC Franche-Comté & DREAL Franche-Comté. 62 p.

En outre, la CPEPESC Franche-Comté a été sollicitée pour analyse des informations en leur possession. Cet organisme présente les espèces suivantes comme présentes dans un rayon de 15 km autour de la ZIP :

L’analyse des sensibilités des différentes espèces de chiroptères ne tient pas compte de leur comportement de vol, ni de leur abondance. L’échelle de sensibilité proposée par la CPEPESC ne sera pas retenue pour les analyses considérant 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 27 Introduction que cette échelle est basée sur la simple somme des cadavres découverts, indépendamment des effectifs de la Une partie de la ZIP est considérée comme un corridor régional à préserver, sur la trame verte. La trame bleue est population et du comportement de vol de ces espèces. représentée par les petites vallées cernant la ZIP. Plus finement au droit de la ZIP, les continuités écologiques se répartissent comme suit : Herpétofaune

Sur les 4 espèces d'amphibiens et reptiles connues sur la maille atlas de la ZIP, aucune ne peut être considérée comme remarquable. Les espèces sont : le Lézard des murailles, la Couleuvre d’Esculape, la Couleuvre verte-et-jaune et le Crapaud commun.

Entomofaune

Une seule espèce protégée est mentionnée sur les communes concernées par le projet et celles attenantes. Elle est présentée ci-dessous :

- Azuré de la croisette (Maculinea alcon rebeli) : cette espèce de papillon est caractéristique des pelouses à gentiane croisette. Ce type d'habitat est très localisé en Haute-Saône et est connu à Renaucourt. Considérant l'occupation des sols, sa présence sur la ZIP est peu probable considérant que le secteur d’étude a été parcouru dans le cadre du Plan d’action régional en faveur de l’Azuré de la croisette. 3.2. Continuités écologiques

La Trame verte et bleue aux environs de la ZIP est présentée ci-dessous, suivant l'atlas cartographique du Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Franche-Comté (SRCE Franche-Comté) :

Figure 15 : Trame verte et bleue au droit de la ZIP

L'analyse de la figure 15 montre l'intégration de la ZIP au sein de la Trame verte et l'absence effective de la Trame bleue. Les axes routiers traversant la ZIP ne peuvent être considérés comme des éléments de fragmentation des continuités écologiques considérant le volume de véhicules les empruntant quotidiennement.

L'ensemble des boisements de la ZIP a été considéré comme corridor terrestre de déplacements privilégiés en « pas japonais ». En ce sens, les boisements dans leur ensemble constituent des corridors diffus.

Figure 14 : Trame verte et bleue aux environ la ZIP - source : SRCE Franche-Comté

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 28 Introduction Le calendrier précis d'intervention a été réajusté au fur et à mesure en fonction des conditions météorologiques 4. OBJECTIFS DE L’ETUDE rencontrées. Les investigations sont déployées sur l’ensemble d’un cycle biologique. Ce dernier est rappelé ci-dessous en fonction des mois par groupe taxonomique :

4.1. Objectifs Tableau 11 : Calendrier d’intervention possible Flore et L'objectif de la présente étude est de dresser un état initial le plus fiable possible concernant les différents compartiments Oiseaux Chiroptères Mammifères Herpétofaune Insectes habitat du milieu naturel faune en vue d'évaluer l'impact de l'implantation d'un parc éolien. Les principaux groupes faunistiques Janvier Hivernant Hivernant susceptibles d'être affectés par cette implantation sont donc étudiés. Février Migration – Pour chaque groupe, les objectifs sont les suivants : Mars installation Avril Transit > identifier le cortège spécifique fréquentant la ZIP, Flore vernale de nicheurs Période Mai printemps Protocole Période d’activité des Juin Suivi de d’identification d’activité des > diagnostiquer les interactions de ces espèces avec les habitats présents, Flore estivale Reproduction Rhopalocères Juillet reproduction indépendant reptiles et et Odonates > évaluer l'état de conservation des populations, Août Flore de la saison amphibiens Transit Septembre automnale Migration > identifier les menaces pesant sur l'état de conservation des différentes espèces en liaison avec l'implantation automne Octobre automne d'un parc éolien, Novembre > proposer un protocole de suivi des populations, Décembre Hivernant Hivernant

> proposer des préconisations de gestion à mettre en œuvre. Pour mémoire, ce calendrier est notamment basé sur Terraz et al. (2016). Dérogation à la protection des espèces sauvages

de faune et de flore. Cadre méthodologique. DREAL Bourgogne-Franche-Comté, Besançon, décembre 2016, 34 pages + annexe (31 pages). 4.2. Calendrier prévisionnel En outre, ce calendrier a également été ajusté en fonction des problématiques spécifiques aux projets éoliens et pouvant La présence d’enjeux identifiés précédemment ne dédouanant pas la recherche d’autres jusqu’alors méconnus ou affecter la ZIP : inconnus, les méthodes retenues et leur calendrier visent donc l’exhaustivité sur les points suivants : - Activité des chiroptères en altitude sur de longues périodes, - Localisation des couples de rapaces diurnes et nocturnes ; - Cartographie des rapaces par point d’observation et transect, - Identification des couloirs de déplacement des oiseaux migrateurs ; - Recherche de l’avifaune communautaire en fonction de leur cycle annuel de présence (picidés, Pie-grièche - Identification des terrains de stationnement de l’avifaune migratrice et hivernante ; écorcheur, Alouette lulu…). - Identification du cortège de chiroptères et de leur niveau d’activité sur un cycle biologique complet ; - Identification de l’ensemble des habitats et des espèces végétales les occupants ; L’ensemble des dates d’investigations est présenté en fin de chapitre « Résultats » et analysées en rapport à Terraz et al. - Identification du cortège d’insectes (Rhopalocères, Odonates) et recherche des espèces protégées ; (2016). - Identification du cortège de reptiles et amphibiens ;

- Identification du cortège de mammifères hors chiroptères.

L’ensemble des enjeux identifiés précédemment est couvert par le calendrier prévisionnel d’intervention.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 29 Introduction RESULTATS 1.1. Dates d’investigation

Date Année Objectifs Météo Horaire 08-sept 2017 Migration post-nuptiale 1 Couvert – 15°c 8h-15h 15-sept 2017 Migration post-nuptiale 2 Beau – 15°c 8h-15h 19-sept 2017 Migration post-nuptiale 3 Couvert – 10°c 8h-15h 26-sept 2017 Migration post-nuptiale 4 Averse – 15°c 8h-15h 04-oct 2017 Migration post-nuptiale 5 Couvert – 15°c 8h-15h 11-oct 2017 Migration post-nuptiale 6 Beau – 15°c 8h-15h 20-oct 2017 Migration post-nuptiale 7 Couvert – 15°c 8h-15h 27-oct 2017 Migration post-nuptiale 8 Beau – 10°c 8h-15h 02-nov 2017 Migration post-nuptiale 9 Couvert – 15°c 8h-15h 09-nov 2017 Migration post-nuptiale 10 Couvert – 5°c 8h-15h 03-déc 2017 Hivernant 1 Couvert 12h-17h Dégagé, Vent 27-sept 2017 Récupération données mât de mesure en canopée/vent + pose enregistreurs automatiques au sol + points d’écoutes manuels nuit faible, 22-8°C 28-sept 2017 Récupération enregistreurs automatiques / nuit Couvert, vent 11-oct 2017 Points d’écoutes manuels + Récupération données mât de mesure en canopée/vent nuit faible, 8°C Couvert, vent 12-déc 2017 Recherche gîte hibernation 9h-17h faible, 2°C 09-janv 2018 Hivernant 2 Couvert – 5°c 8h-12h 13-mars 2018 Migration pré-nuptiale 1 – Rapaces nocturnes Couvert – 5°c 8h-15h & 20h-22h 05-avr 2018 Migration pré-nuptiale 2 – Picidés Beau – 10°c 8h-15h & 15h-18h 12-avr 2018 Migration pré-nuptiale 3 – Rapaces reproducteur Beau – 15°c 8h-15h & 15h-18h 18-avr 2018 IPA 1 - migration pré-nuptiale 4 – Rapaces reproducteurs Beau – 25°c 6h30-9h30 & 9h30-16h30 & 16h30-18h 21-mai 2018 Migration pré-nuptiale 5 – Rapaces reproducteurs Beau – 20°c 8h-15h & 15h-18h 28-mai 2018 Migration pré-nuptiale 6 – IPA 2 – Rapaces reproducteurs Beau – 25°c 6h30-9h30 & 9h30-16h30 & 16h30-18h 20-juin 2018 Rapaces reproducteurs Beau – 30°c 8h-18h 25 juin 2018 Rhopalocères Beau – 25°c 10h-12h 31-janv 2018 Suivi de la grotte de Renaucourt / 9h-9h10 07-mars 2018 Suivi de la grotte de Renaucourt / 9h-9h10 08-avr 2018 Installation mât de mesure en canopée + Suivi de la grotte de Renaucourt / 9h-17h Dégagé, Vent 10-mai 2018 Récupération donnée mât de mesure en canopée/vent + pose enregistreurs automatiques au sol + points d’écoutes manuels nuit faible, 22-8°C 11-mai 2018 Récupération enregistreurs automatiques / nuit Dégagé, Vent 14-mai 2018 Points d’écoutes manuels + Récupération données mât de mesure en canopée/vent + suivi grotte de Renaucourt nuit faible, 22-14°C 25-mai 2018 Récupération donnée mât de mesure de vent / 9h-9h10 Points d’écoutes manuels +Sortie de gite + Récupération données mât de mesure en canopée/vent + pose enregistreurs automatiques + suivi grotte de Orageux, Vent 15-juin 2018 nuit Renaucourt faible, 25-20°C Orageux, Vent 03-juil 2018 Points d’écoutes manuels + Sortie de gite + récupération enregistreurs automatiques nuit fort, 25-20°C

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 30 Résultats Dégagé, Vent 04-juil 2018 Points d’écoutes manuels + Sortie de gite + Récupération données mât de mesure en canopée/vent + suivi grotte de Renaucourt nuit faible, 25-20°C 04-août 2018 Récupération données mât de mesure de vent / 9h-9h10 05-août 2018 Récupération données mât de mesure de vent / 9h-9h10 13-août 2018 Flore Beau - 25°c 9h-17h 14-août 2018 Flore Beau - 25°c 9h-17h 24-août 2018 Flore Couvert - 20°c 9h-17h 11-sept 2018 Récupération données mât de mesure de vent / 9h-9h10 05-oct 2018 Récupération données mât de mesure de vent / 9h-9h10 02-nov 2018 Récupération données mât de mesure de vent et démontage mât de mesure en canopée + suivi grotte de Renaucourt / 9h-9h10

1.2. Remarques préalables

L’évaluation des niveaux d’enjeux est présentée par groupe faunistique. Les spécificités de la flore et des habitats font l’objet d’un traitement à part. Pour la faune, la valeur maximale de l’enjeu pour tous les groupes est de 19 considérant la formule générale suivante :

Enjeux = Note maximale LRR ou LRN + Directive Oiseaux + Espèce protégée

Cette formule a été élaborée par Sciences Environnement afin de satisfaire les exigences d’approche taxonomique sollicitées par la DREAL, indépendamment de la pertinence qu’une telle approche interroge en rapport à la fonctionnalité écosystémique. Il s’agit donc d’une méthode coconstruite avec le collège d’experts écologues de Sciences Environnement, avec l’attribution des notes suivantes :

Tableau 12 : Valeur associée au niveau d’enjeu Statut Liste rouge Note Protection nationale Note Directive Oiseaux/Habitats Note LC 0 Oui 5 An. I ou An. II 10 NT 1 Non 0 An. IV (Dir.Hab.) 5 VU 2 EN 3 CR 4

Ces notes sont fixées de manière arbitraire, mais elles traduisent assez fidèlement les contraintes administratives s’imposant aux porteurs de projet (statut réglementaire), ainsi que celles biologiques relatives à la ZIP. Le choix de la note maximale se justifie par la présence à l’échelle locale de taxon n’ayant pas fait l’objet d’évaluation UICN (ex. avifaune non reproductrice en Franche-Comté).

La règle générale sera par la suite de considérer les enjeux selon le barème suivant :

Tableau 13 : Caractérisation des types d’enjeu Type d’enjeu Valeur Très fort ≥ 10 Fort 5 ≥ A > 10 Modéré 0 > A > 5 Faible = 0

Ce dernier peut être ajusté suivant les spécificités de quelques taxons. Ainsi, considérant la valeur maximale (19 = enjeu important) et trois niveaux d’enjeux (faible-moyen-fort), la valeur charnière correspondra à 19/3, soit la note de 6,3. Si on retient 4 niveaux d’enjeu alors cette valeur est de 4,75. Mécaniquement, la valeur seuil retenue est intermédiaire et correspond à (6,33 + 4,75) / 2 = 5,5 ; soit la note de 5 retenue comme valeur charnière.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 31 Résultats 2. FLORE ET HABITATS 2.2. Méthodologie d’investigation 2.2.1. Plan d’échantillonnage 2.1. Analyse bibliographique Le plan d’échantillonnage est basé sur l’analyse de la photo aérienne de la zone d’implantation, de la carte géologique et L’analyse bibliographique des richesses végétales présentes sur les communes de Francourt, Renaucourt, Villers-Vaudey de la carte topographique. et Fleurey-lès-Lavoncourt a été réalisée par : Tableau 15 : Plan d’échantillonnage floristique et cartographique - la consultation de la base Taxa® (base de données du Conservatoire Botanique National de Franche-Comté – Type de carte Commentaires et implications Observatoire Régional des Invertébrés [CBNFC-ORI] et de la Société Botanique de Franche-Comté) mise en ligne Occupation du sol a priori binaire, forestier feuillue, sur le site internet du CBNFC-ORI ; Topographique 1/25 000 bosquets et milieux ouverts. Système humide et de - la consultation du livre sur les espèces végétales protégées ou rares de Ferrez & al. (2001)2 ; friches, si présent, de faible extension. Carte géologique Sous-sol d’origine calcaire, avec plaquage de limons. L’ouvrage de Ferrez & al. (2001) ne mentionne aucune espèce protégée ou rare sur les communes concernées. Depuis la Système ouvert composé de cultures et de prairies. publication de cet ouvrage en 2001, des espèces ont pu être inventoriées d’où la nécessité de consulter la base. Photo aérienne Présence de peuplements résineux, régénérations forestières, taillis et friches. La base Taxa® (consultée en novembre 2018) mentionne la présence (spermaphytes, ptéridophytes et bryophytes) de :

- 111 espèces à Francourt ; L’ensemble des habitats doit faire l’objet d’un échantillonnage. De fait, le nombre minimum de relevés de flore est donc - 316 espèces à Renaucourt ; de 8 pour couvrir l’ensemble des habitats identifiés par l’analyse des différentes cartographies disponibles : bosquet, - 153 espèces à Villers-Vaudey ; feuillus mâture, feuillus taillis, feuillus coupe, prairie, culture, friche, peuplement résineux. - 203 espèces à Fleurey-lès-Lavoncourt. L’ensemble des types d’habitats a donc été prospecté à pied par transects avec relevé phytosociologique suivant Les espèces patrimoniales recensées sont les suivantes : l’évolution de la composition floristique (cf. infra). De fait, la structuration de certaines végétations sans modification du Tableau 14 : Liste des espèces végétales patrimoniales connues sur la ZIP peuplement floristique (base d’identification des habitats) n’entrainera pas mécaniquement la réalisation de relevé Fleurey-lès- complémentaire. Ainsi, les coupes forestières, plantations ou encore taillis s’apparentent d’un point de vue composition Villers-Vaudey Francourt Renaucourt Lavoncourt floristique à un boisement mâture typique mais fortement dégradé. Trifolium striatum X La cartographie des prospections pédestres dictées par le ressenti de l’observateur ne saurait être finement représentée.

Cette espèce est caractéristique des pelouses calcicoles rases.

2FERREZ Y., PROST J.-F., ANDRE M., CARTERON M., MILLET P., PIGUET A. & VADAM J.-C. (2001). Atlas des plantes rares ou protégées de Franche-Comté. Besançon, Société d'horticulture du Doubs et des amis du jardin botanique. Turriers, Naturalia Publications. 312 p. 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 32 Résultats

Figure 16 : Localisation des relevés phytosociologiques

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 33 Résultats 2.2.2. Typologie et cartographie des groupements végétaux Les habitats « polygone » ont été cartographiés sous la table « habitats ». Les habitats ponctuels ou linéaires de très faible superficie ont été cartographiés sous des tables distinctes. Le sylvofaciès des groupements végétaux forestiers et arbustifs La typologie des groupements végétaux a été réalisée selon la méthode phytosociologique sigmatiste initiée par Braun- a été intégré au SIG. Une couche « releve_phytosociologique » a également été créée. Blanquet au cours du 20ème siècle et reprise par M. Guinochet en 1973. La restitution papier sur ce rapport a été réalisée à l’échelle maximale du 1/20 000ème. La méthode phytosociologique consiste à réaliser un relevé phytosociologique sur chaque groupement végétal identifié sur le terrain. Le relevé dresse un inventaire, dans des conditions écologiques homogènes et sur une surface déterminée, La compatibilité des relevés phytosociologiques avec le plan d’échantillonnage est présentée ci-dessous : de toutes les espèces végétales présentes (nomenclature selon le référentiel BDNFFv2 ou ultérieure) et ce pour chaque Tableau 16 : Représentativité de l’échantillonnage phytosociologique strate présente (arborée, arbustive, herbacée). Relevé Plan d’échantillonnage Surface a priori Habitat phytosociologique % des relevés Transect flore minimum occupée Les conditions stationnelles propres à chaque relevé sont notées. Il s’agit, au moins : de la date, de la commune, des réalisé coordonnées géographiques données par GPS, de la surface du relevé, du recouvrement et de la hauteur de chaque strate Forêt feuillu mâture 1 relevé 6 X et de la topographie. Forêt feuillu taillis 1 relevé X Forêt feuillu 12 1 relevé 40% 70% X Chaque espèce se voit alors attribuer un coefficient d’abondance dominance variant de + à 5 : régénération Forêt résineux 1 relevé 0 X 5 : recouvrement supérieur à 75%, abondance quelconque ; Bosquet 1 relevé 2 X 4 : recouvrement compris entre 50 et 75% de la surface, abondance quelconque ; Cultures 1 relevé 40% 1 3% X Prairie 1 relevé X 3 : recouvrement compris entre 25 et 50% de la surface, abondance quelconque ; 20% 9 27% 2 : éléments très abondants, recouvrement inférieur à 25% de la surface ; Friche 1 relevé X 1 : éléments assez abondants, recouvrement inférieur à 5% de la surface ; + : éléments peu ou très peu abondants, recouvrement inférieur à 5% de la surface TOTAL 8 100% 30 100% -

Les habitats se caractérisant par une ou deux espèces n’ont pas systématiquement fait l’objet de relevés phytosociologiques. Les relevés de flore ont donc concerné l’ensemble des habitats identifié. Les relevés phytosociologiques permettant l’identification des habitats et la caractérisation de leur état de conservation, ont été réalisés dans les habitats supportant L’analyse de la composition floristique d’un relevé permet de le caractériser et de le classer dans un système la plus grande biodiversité et la plus importante probabilité de présence d’espèces patrimoniales ou protégées. De fait, les phytosociologique : le prodrome des végétations de France3 et le synopsis des groupements végétaux de Franche- Comté4. cultures n’ont pas fait l’objet de plus d’un relevé compte tenu de l’absence d’une flore adventice pour les raisons La comparaison avec des relevés issus de la bibliographie est parfois utile (cf. chapitre bibliographie). Chaque habitat est suivantes : ensuite défini par son Code Corine Biotope et (le cas échéant) par son code Natura 2000. - Tris des semences au détriment des adventices, Les habitats ont été identifiés au rang de l’association ou d’une unité de même rang (groupement) sur la base du synopsis - Utilisation de biocides limitant le développement des adventices, des groupements végétaux de Franche-Comté. Les unités phytosociologiques décrites seront toujours situées dans le - Absence d’espèces protégées associées à cet habitat dans ce contexte géologique. synsystème5. Les zones fortement artificialisées ne correspondant pas au référentiel phytosociologique seront renseignées avec le libellé exact de la nomenclature Corine Biotope au lieu du nom de l’association phytosociologique. A l’inverse plusieurs habitats non perceptibles par l’analyse du plan d’échantillonnage ont été identifiés et expliquent la présence de relevés malgré une faible surface occupée de la ZIP. Ces habitats supportent une biodiversité largement La cartographie des groupements végétaux a été réalisée sur le logiciel QGIS 2.8.6 (logiciel open source). supérieure à celle des cultures et en ce sens, il est pertinent d’échantillonner et d’identifier ces derniers plutôt que de concentrer un effort de prospection important sur des habitats sans intérêt floristique. Les supports cartographiques utilisés ont été les photographies aériennes disponibles sur https://www.geoportail.gouv.fr et qui ont été imprimées. La cartographie « Bing aerial » disponible sur Qgis a été utilisée pour la cartographie sur SIG. La représentativité des stades sylvicoles, bien que sans influence sur l’identification de l’habitats (cf. supra) est présentée ci-dessous : La nature et la délimitation de chaque polygone d’habitat inventorié sur le terrain ont été reportées à l’échelle de travail sur les copies des orthophotographies avant d’être cartographiées sur le système d’information géographique. Pour les Tableau 17 : Adéquation théorique et réalisée des relevés phytosociologiques % d’occupation grandes unités de végétation homogènes (milieux forestiers, pairies intensives), l’échelle de cartographie sur le terrain Stades et types sylvicoles Relevés réalisés % de relevés réalisés utilisée fut le 1/10 000ème. Dans les secteurs plus complexes (friches), l’échelle de terrain fut le 1/5000ème. forestière Régénération 4% 1 9% Le système de projection cartographique utilisé sous Qgis est le système Lambert 93 (RGF93). L’unité de cartographie est Taillis 15% 5 41% le mètre. Taillis-sous-futaie 80% 6 50% Plantation résineux 1% - 0%

3BARDAT J. et al. 2004. Prodrome des végétations de France. Coll. Patrimoines naturels, 61. Publications scientifiques du Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris, 5 Principe d’organisation des structures végétales par une dénomination de type Linnéenne 171 p. ISSN : 1281-6213 4 FERREZ Y., BAILLY G., BEAUFILS T., COLLAUD R., CAILLET M., FERNEZ T., GILLET F., GUYONNEAU J., HENNEQUIN C., ROYER J.-M., SCHMITT A., VERGON-TRIVAUDEY M.- J., VADAM J.-C. & VUILLEMENOT M. 2011. Synopsis des groupements végétaux de Franche-Comté. Les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne et du nord-est de la France. N° spécial 1. 281 p. ISSN : 1765-0674. 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 34 Résultats

2.2.3. Flore patrimoniale et invasive

Les stations de plantes patrimoniales inventoriées ont été géoréférencées par GPS et les effectifs comptabilisés ou estimés (surface de recouvrement). Les espèces végétales patrimoniales retenues dans le cadre de cette étude sont :

• les espèces inscrites à l’annexe II de la Directive Habitat-Faune-Flore ; • les espèces protégées au niveau national et régional ; • les espèces inscrites à la liste rouge nationale 6 et régionale7.

Les secteurs présentant des stations d’espèces faisant l’objet d’une réglementation de la cueillette en Haute-Saône ont été relevés mais n’ont pas fait pas l’objet systématiquement de relevés GPS. Ces espèces peuvent en effet être courantes. Les espèces jugées invasives en Franche-Comté8 ont été relevées le cas échéant par GPS et une table a été créée sous SIG avec les coordonnées géographiques et les effectifs estimés de chaque espèce patrimoniale.

2.2.4. Zones humides

La cartographie des zones humides de Franche-Comté disponible sur l’application Carmen de la DREAL Bourgogne- Franche-Comté indique une absence de zone humide sur l’aire d’étude rapprochée. Pour mémoire, cette cartographie ne recense que les zones humides relativement étendues et n’a qu’un caractère indicatif. En conséquence, une recherche exhaustive des zones humides de petite superficie a été réalisée.

Figure 17 : Carte des zones humides DREAL aux environs de la zone d’implantation

6UICN, MNHN et Fédération des CBN. 2012. La liste rouge des espèces menacées de France. Flore vasculaire de France Métropolitaine. Premiers résultats pour 1000 8 VUILLEMENOT M. (coord), FERREZ Y., ANDRE M., GILLET F., HENDOUX F., MOULY A., THIERY F., TISON J.-M., VADAM J.-C. 2016. Liste hiérarchisée des espèces végétales espèces, sous espèces et variétés. Dossier de presse. 23p exotiques envahissantes et potentiellement envahissantes en Franche-Comté et préconisations d’actions. Conservatoire Botanique National de Franche-Comté – 7Tableaux des listes rouges régionales transmises par la DREAL Bourgogne-Franche-Comté Observatoire régional des Invertébrés. 32 p + annexes. 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 35 Résultats La recherche et la caractérisation de zones humides sur l’aire d’étude rapprochée ont suivi les protocoles établis par 2.3. Résultats des investigations in situ l’arrêté du 24/06/2008 modifié par l’arrêté du 01/10/2009. Une zone humide a donc été le cas échéant caractérisée par l’un des deux critères suivants : 2.3.1. Flore patrimoniale et invasive inventoriée

- par la présence des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste d'espèces figurant à l'annexe 2. 1 de 171 espèces végétales ont été inventoriées sur l’aire d’étude rapprochée. l’arrêté ; - par la présence de communautés d'espèces végétales, dénommées " habitats ", caractéristiques de zones humides, Parmi ces espèces, 2 sont patrimoniales : identifiées selon la méthode et la liste correspondante figurant à l'annexe 2. 2 de l’arrêté. Ces habitats ont été - Ilex aquifolium (Houx) : désignée dans l’AP du 19 décembre 1990, cette espèce a été inventoriée en plusieurs caractérisés sur le terrain par des relevés phytosociologiques réalisés entre mai et septembre 2018, époque favorable points de l’aire d’étude rapprochée ; pour la reconnaissance des communautés végétales. - Convallaria majalis (Muguet) : désignée dans l’AP du 19 décembre 1990, cette espèce est largement répandue 2.2.5. Période d’inventaire dans les milieux forestiers de l’aire d’étude ;

La typologie et la cartographie des habitats et la recherche des espèces végétales patrimoniales ont été réalisées les Le statut de ces espèces est jugé en préoccupation mineure sur la liste rouge régionale. L’inventaire de ces espèces 13/08/2018, 14/08/2018 et 24/08/2018. Le mois d’août correspond à une période encore favorable puisque les espèces courantes n’a pas été réalisé de manière exhaustive. D’autres stations que celles inventoriées sont potentiellement printanières sont encore identifiables (au stade végétatif ou en fructification) et que les espèces tardives sont en floraison. présentes sur l’aire d’étude rapprochée. Le Muguet par exemple doit occuper la majorité des surfaces forestières. D’après Bœuf & al. (2014), un diagnostic fiable des formations forestières peut être réalisé jusqu’à la mi-octobre. Une espèce exotique envahissante majeure dans les milieux naturels ou semi-naturels a été inventoriée sur l’aire d’étude. 2.2.6. Représentativité des inventaires Il s‘agit du Robinier faux-acacia. Cette espèce est massivement plantée à des fins sylvicoles sur les parcelles boisées privées. Il s’agit alors de plantation monospécifique. L’espèce peut également être présente au sein des parcelles de Hêtraie. Bien L’effort d’échantillonnage pour les relevés phytosociologiques s’avère suffisant puisqu’au moins un relevé a été réalisé qu’envahissante, l’espèce continue d’être largement plantée et aucune réglementation ne vient limiter l’utilisation de dans chaque habitat identifié sur l’aire d’étude. Si un habitat n’a pas fait l’objet de relevé, un relevé issu de la bibliographie cette essence. est présenté.

Les dates de recherche des différentes espèces patrimoniales identifiées dans le pré-diagnostic sont cohérentes avec les périodes de floraison de ces espèces.

L’ensemble des terrains de la ZIP a été parcouru à pied.

Le mois d’août correspond encore à une période favorable pour la typologie et la cartographie des communautés végétales forestières et d’ourlets puisque les espèces printanières sont encore identifiables (au stade végétatif ou en fructification) et que les espèces estivales sont en floraison ou en fructification. D’après Bœuf & al. (2014), un diagnostic fiable des formations forestières peut être réalisé jusqu’à la mi-octobre.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 36 Résultats 2.3.2. Groupements végétaux

16 habitats ont été identifiés sur l’aire d’étude rapprochée dont 10 sont des groupements végétaux rattachés à une association végétale. 3 de ces habitats sont inscrits à l’annexe I de la Directive Habitats/Faune/Flore (92/43/CEE) et 2 sont déterminants ZNIEFF en Franche-Comté. Les 6 habitats qui ne sont pas rattachés à la nomenclature phytosociologique sont les prairies améliorées, les ronciers, les cultures intensives, les plantations de résineux, les routes et chemins et enfin les peuplements de robiniers.

Tableau 18 : Identification phytosociologique Code Code Surface en ha Num. relevé Intitulé Association phytosociologique Corine Natura ZNIEFF sur emprise phytosociologique Biotope 2000 d'autorisation 1 et 9 Prairie pâturée mésophile mésotrophe et neutrobasicline Medicagini lupulinae - Cynosuretum cristati H.Passarge 1969 38.1 / / 9,93 Lathyro tuberosi - Arrhenateretum elatioris J.-M.Royer in J.-M.Royer et 3 Prairie mésophile en cours d'évolution vers un ourlet 34.42 / oui 3,44 al.2006 Lolio perennis - Cynosuretum cristati (Braun-Blanq. et de Leeuw) Tûxen 11 Prairie pâturée mésophile eutrophe 38.111 / / 0,45 1937 30 Pelouse calcaire mesoxerophile à xerophile Mesobromion erecti Braun-Blanq. Et Moor 1938 34.322 6210 oui 0,05 2 Vignoble et communauté nitratophile, thermophile, estivale et résistante aux herbicides Amarantho - Chenopodietum albi Schubert 1989 83.211 / / 0,11 6,19,22,24, 26 et 28 Hêtraie-chênaie-charmaie calcicole à mésoneutrophile Galio odorati - Fagetum sylvaticae Rübel 1930 41.131 9130-5 / 41,29 Fourré mésophile constituant le stade ultime de cicatrisation des anciennes trouées des forêts 5 et 7 Epilobio angustifolii - Salicetum capreae Oberd.1957 31.872 / / 5,85 mésophiles 13,16, 18, 20*, 21*, Forêt caducifoliée de climax climatique acidiclines à calcicoles, mésophile à xérocline sur sols Carpino betuli - Fagion sylvaticae Bœuf et Renaux 2010 41.13 9130 / 40,5 23, 25 et 27 limoneux à argilo calcaires 14 et 17 Prairie mésophile en contexte artificialisé Dactylido glomeratae - Festucetum arundinaceae 38.22 6510-7 / 1,19 8 Fruticée mésophile acidicline à neutro-nitrocline sur sols modérément profonds à pronfonds Pruno spinosae - Crataegetum Hueck 1931 31.81 / / 0,66 10 Prairie améliorée / 87.1 / / 2,53 15 Ronciers / 31.831 / / 0,24 12 Culture intensive / 82.1 / / 133,72 4 et 29 Groupement pionnier à Robinier / 31.8D 3,26 / Routes et chemin / 87.2 / / 2,72 / Plantation de conifères / 83.31 / / 0,76 / Mare temporaire / / / / 0,01 *relevés dégradés

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 37 Résultats

Figure 18 : Carte des végétations de la ZIP

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 38 Résultats Légende des abréviations utilisées dans les titres : 2.3.2.2. Hêtraie-chênaie-charmaie calcicole à mésoneutrophile du Galio odorati-Fagetum sylvaticae (CB : CB : code Corine Biotope N2000 : code Natura 2000 41.131 – N2000 : 9130-5) ZNIEFF : habitat déterminant des ZNIEFF en Franche-Comté Avec 41,29ha ce type forestier est le plus étendu sur la zone d’implantation potentielle. Appartenant à la même alliance phytosociologique précédente, le cortège herbacée a permis de pousser l’identification à l’association. Cette dernière 2.3.2.1. Forêt caducifoliée acidicline à calcicole, mésophile à xérocline du Carpino betuli-Fagion sylvaticae caractérise les hêtraies-chênaies-charmaies médioeuropéennes calcicoles à mésoneutrophiles, présente de l’étage collinéen jusqu’à la base du montagnard. (CB : 41.13 – N2000 : 9130) Ce type de boisement occupe environ 50% de la surface forestière de la zone d’implantation, avec environ 40,5ha. Ce type La strate arborescente est ici composée des mêmes espèces que celles présentées dans le précédent paragraphe, dont de formation est très commun à l’échelle de la Franche-Comté. Il correspond au stade climacique local se développant l’association du Galio odorati-Fagetum constitue un sous-embranchement. Cette formation a été identifiée jusqu’à dans un grand nombre de situation. l’association phytosociologique de par la présence des espèces suivantes, caractéristiques : Galium odoratum, Acer pseudoplatanus, Arum maculatum ou encore Euphorbia amygdaloides. La strate arborescente est principalement constituée de Quercus petraea, de Carpinus betulus et Fagus sylvatica. Plus dispersées, Sorbus torminalis, Fraxinus excelsior, Prunus avium ou encore Acer campestre complètent cette strate. Cet habitat communautaire présente un intérêt écologique faible.

Les arbustes nombreux sont composés pour partie des mêmes espèces que ci-dessus à un jeune stade de développement. En complément on note Corylus avellana, Ligustrum vulgare, Prunus spinosa ou encore Crataegus laevigata.

Enfin, les herbacées sont dominées par Hedera helix, Rubus grp. fructicosus, Pteridium aquilibum…

Cet habitat communautaire présente un intérêt écologique faible.

Photo 2 : Forêt du Galio odorati-Fagetum sylvaticae

Photo 1 : Forêt du Carpino betuli-Fagion sylvaticae

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 39 Résultats 2.3.2.3. Fourré mésophile constituant le stade ultime de cicatrisation des anciennes trouées des forêts 2.3.2.4. Fruticée mésophile acidicline à neutro-nitrocline du Pruno spinosa-Crataegetum (CB : 31.81) mésophiles de l’Epilobio angustifolii-Salicetum capreae (CB : 31.872) Cette fruticée a été inventoriée sur 0,66 ha de l’aire d’étude en bordure de prairie pâturée. Elle est fréquente en Franche- Caractéristique des végétations pionnières post-exploitation sylvicole, cette formation végétale a été observée dans ce Comté. type de structure végétale. En région Franche-Comté, son développement est dépendant des exploitations sylvicoles (ici, Cette fruticée épineuse est dominée par Prunus spinosa, Crataegus monogyna, et Betulus pendula. La strate herbacée est 5,85 ha). généralement peu développée sous le hallier. On y observe des espèces telles que Eupatorium cannabinum, Convolvulus La végétation est dominée par la strate arbustive formant une mosaïque entre taxons des formations ligneuses dont sepium, Erigeron canadensis, Lysimachia arvensis ou encore Euphorbia exigua. l’habitat est issu (Carpinus betulus, Fagus sylvatica…) et d’autres caractéristiques des stades pionniers disparaissant par la Cet habitat n’est pas jugé d’intérêt patrimonial. suite (Salix caprea, d…). La strate herbacée se caractérise également par des espèces typiquement pionnières telles que Cirsium vulgare, Eupatorium cannabinum, ou encore Galeopsis tetrahit.

Cet habitat ne revêt aucun caractère patrimonial.

Photo 4 : Fruticée en cours de reprise

Photo 3 : Recrus après exploitation forestière

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 40 Résultats 2.3.2.6. Prairie pâturée mésophile mésotrophe et neutrobasicline du Medicagini lupulinae-Cynosuretum 2.3.2.5. Prairie mésophile en cours d’évolution vers un ourlet du Lathyro tuberosi-Arrhenateretum elatioris cristati (CB : 38.1) (CB : 34.42) Ce type de prairie recouvre une surface d’environ 9,93 ha sur la zone d’implantation potentielle. Il s’agit d’une formation Cette formation, dont l’extension spatiale en région est pour l’heure mal connue, couvre une surface d’environ 3,44 ha. caractéristique des prairies pâturées mésophiles à mésoxérophiles, mésotrophes à calcicoles sur sol superficiel à Elle caractérise avant tout les peuplements herbacés mésophiles, mésotrophes à eutrophes évoluant vers des formations moyennement profond. de type ourlet. On les rencontre sur substrat marneux à marno-calcaire. Les principales espèces caractéristiques de cet habitat sont Medicago lupulina, Sanguisorba minor, Cynosurus cristatus, ou Les taxons les mieux représentés sur la ZIP sont Daucus carotta, Dactylis glomerata, Convolvulus arvensis, Agrostis encore Trifolium pratense. capillaris, Achillea millefolium et Lotus corniculatus. Cet habitat, probablement à très large répartition en Franche-Comté, ne revêt pas de caractère patrimonial. Ces prairies ne revêtent pas de caractère patrimonial.

Photo 6 : Pâture du Medicagini lupulinae-Cynosuretum cristati Photo 5 : Prairie du Lathyro tuberosi-Arrhenatheretum elatioris

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 41 Résultats 2.3.2.8. Prairie mésophile en contexte artificialisé du Dactylo glomeratae-Festucetum arundinaceae (CB : 2.3.2.7. Prairie pâturée mésophile eutrophe du Lolio perennis-Cynosuretum cristati (CB : 38.111) 38.22) Cet habitat couvre environ 0,45 ha de l’aire d’étude. Cet habitat est très courant dans toute la Franche-Comté. Ces prairies sont typiquement des formations mésophiles se développant sur des substrats artificialisés tels les talus La combinaison caractéristique est composée de Lolium perenne, Trifolium repens, Taraxacum sect. ruderalia et Cynosurus routiers argileux. Cet habitat couvre une surface d’environ 1,19ha sur la zone d’implantation potentielle, et il ne revêt pas cristatus. Poa annua et Bellis perennis des Cynosurion cristati sont également présentes. Le cortège est complété par de d’intérêt particulier. très nombreuses espèces des Arrhenatheretea comme Bromus hordeaceus, Plantago lanceolata, Trifolium pratense, Schenodorus pratensis, Rumex crispus, Holcus lanatus …

La richesse spécifique de ces prairies est assez faible. Elles ne sont pas d’intérêt patrimonial.

Photo 8 : Prairie dégradée du Dactylo glomeratae-Festucetum arundinaceae

Photo 7 : Lolio perennis-Cynosuretum cristati

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 42 Résultats 2.3.2.10. Vignoble et communauté nitratophile, thermophile, estivale et résistante aux herbicides de 2.3.2.9. Pelouse calcaire mésoxérophile à xérophile du Mesobromion erecti (CB : 34.322 – N2000 : 6210) l’Amarantho-Chenopodietum albi (CB : 83.211) 483 m² de cet habitat ont été identifiés sur la zone d’implantation sollicitée. Ce dernier caractérise les formations Une vigne de faible extension (0,11ha) persiste au sein d’un ensemble de cultures intensives et témoigne de l’occupation herbacées mésoxérophiles à xérophiles dominées par Bromus erectus notamment. historique des sols de la ZIP. Sur la ZIP, les principales espèces caractérisant l’alliance phytosociologique rencontrées sont Thymus pulegioides, Koeleria La flore relevée ici s’apparente à celle observée au sein des communautés nitratophiles des sols limono-caillouteux à pyramidata, Carex flacca et Seseli montanum. calcaires et drainant. Elle s’observe typiquement dans les peuplements de maïs. Les principales espèces observées ici sont Dans la mesure où cet habitat héberge des colonies d’orchidées, il est considéré comme prioritaire au titre de la Directive Convolvulus arvensis, Equisetum arvense, Digitaria sanguinalis, Persicaria lapathifolia ou encore Lysimachia arvensis. Habitats Faune Flore. Dans le cas présent cette formation, du fait de son exigüité, de son âge, de l’absence d’orchidées et A nouveau cet habitat ne revêt aucun intérêt patrimonial. de son enfrichement ne lui permet pas l’obtention d’un intérêt écologique fort et cet habitat n’est donc pas prioritaire au titre de la Directive Habitats Faune Flore.

Photo 10 : Vigne extensive

Photo 9 : Pelouse calcaire du Mesobromion erecti en formation pionnière de recolonisation de carrière

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 43 Résultats 2.3.2.12. Plantation de conifères (CB : 83.31) 2.3.2.11. Groupement pionnier à Robinier (CB : 31.8D) Ces formations monospécifiques couvrent une surface de 0,75 ha sur l’aire d’étude rapprochée. Les plantations de résineux Cet habitat est principalement composé d’anciennes plantations de robiniers exploitées au cours des dernières années. sont fréquentes en Franche-Comté. Cet habitat couvre une surface de 3,26 ha sur l’aire d’étude. Il convient de rappeler que le robinier est considéré comme une espèce exotique invasive en Franche-Comté. Les strates arborées sont monospécifiques (Abies alba ou Picea abies). Les strates arbustives et herbacées sont paucispécifiques. Elles sont composées des espèces courantes des Querco-Fagetea comme Carpinus betulus et Corylus avellana dans la strate arbustive et Hedera helix, Carex sylvatica, Dryopteris carthusiana, Dryopteris filix-mas…

Ces plantations ne sont pas d’intérêt patrimonial. Les différentes strates sont très peu diversifiées. La plantation monospécifique est considérée comme une dégradation des communautés forestières.

Photo 11 : Recrus de Robinier après exploitation

Photo 12 : Plantation stérile de résineux exotiques

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 44 Résultats 2.3.2.14. Culture intensive (CB : 82.1) 2.3.2.13. Ronciers (CB : 31.181) Les cultures intensives couvrent environ 388 ha de l’aire d’étude. Il s’agit principalement de cultured de maïs ou de Très marginale et limitée à une ancienne carrière, cette formation est paucispécifique dominée par les ronces du genre céréales. Leur végétation messicole est quasi absente. Bromus secalinus, espèce déterminante des ZNIEFF, a été observée Rubus sp.. Le reste du cortège rencontré correspond à des espèces transgressives des formations voisines. Parmi les sur la frange extérieure de l’une d’elle. Mise à part la présence de cette espèce, les cultures intensives ne présentent pas espèces les plus représentées on trouve Clematis vitalba, Convolvulus sepium, Polygognum aviculare, Kickxia spuria… d’enjeu floristique. Ce type de formation ne présente aucun intérêt patrimonial.

Photo 14 : Culture intensive sans messicoles

Photo 13 : Roncier

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 45 Résultats 2.3.3. Intérêt écologique de la ZIP vis-à-vis de la flore et des habitats naturels et semi- 2.3.2.15. Mare temporaire naturels Des dépressions inondables lors d’épisodes pluvieux sont dispersées dans les formations forestières de la ZIP. Ces dernières ne peuvent être considérées comme des zones humides de par l’absence de cortège floristique caractéristique L’intérêt (ou enjeu) écologique des habitats naturels (au sens de groupement végétal ici) inventoriés sur la ZIP est défini de ce type d’habitat. d’après plusieurs critères. Les habitats peuvent dans un premier temps être inscrits à l’annexe I de la Directive Habitats Faune Flore et/ou être d’intérêt régional (déterminant ZNIEFF). La répartition plus ou moins étendue de l’habitat dans la région est également un critère d’évaluation. Par ailleurs, la présence d’espèces patrimoniales et/ou protégées qui seraient à préserver sur le groupement est à prendre en compte. Enfin, le fait qu’il soit caractéristique ou non de zone humide, son état de conservation (liées aux dégradations observées) et sa diversité floristique (nombre d’espèces recensées dans l’habitat) sont également des éléments pris en compte.

La grille d’évaluation est présentée ci-dessous :

Tableau 19 : Grille d’évaluation de l’intérêt écologique d’un habitat Intérêt Intérêt communautaire Non Code Natura 2000 communautaire prioritaire 0 2 3

Intérêt régional : Non Oui déterminant ZNIEFF 0 2 À vérifier par Non Oui Habitat caractéristique de pédologie zone humide 0 1 2

Répartition à l'échelle Très répandue Répandue Peu répandue régionale (Ferrez & al. 2011) 0 1 2 Déterminante Présence d'espèces Absence Espèce LR Espèce protégée R ou N patrimoniale (protégée ZNIEFF et/ou LR) 0 1 2 3 <10 10 à 20 20 à 30 30 à 50 >50 Diversité floristique 0 0,5 1 1,5 2 Faible Moyen Bon Etat de conservation 0 1 2 Très faible Faible Modéré Fort Très fort Intérêt écologique global 0 à 3 >3 à 6 >6 à 9 >9 à 12 >12

Photo 15 : Dépression inondable sans végétation hygrocline ou hygrophile

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 46 Résultats L’intérêt des habitats de la ZIP est présenté dans le tableau ci-dessous :

Tableau 20 : Grille d’évaluation des habitats de la ZIP Intérêt Natura Zone Espèce Diversité Etat de Note Intitulé ZNIEFF Répartition écologique 2000 humide patrimoniale floristique conservation globale Pelouse calcaire Modéré 2 2 2 1 1 8 mésoxérophile à xérophile Prairie mésophile en cours Faible 2 1 1 1 5 d'évolution vers un ourlet

Hêtraie-chênaie-charmaie Faible 2 2 1 5 calcicole à mésoneutrophile

Forêt caducifoliée de climax climatique acidiclines à calcicoles, mésophile à Faible 2 2 1 5 xérocline sur sols limoneux à argilo calcaires Prairie mésophile en Faible 2 2 1 5 contexte artificialisé Fourré mésophile constituant le stade ultime de cicatrisation des Très faible 1,5 1 2,5 anciennes trouées des forêts mésophiles Fruticée mésophile acidicline à neutro-nitrocline sur sols Très faible 1,5 1 2,5 modérément profonds à pronfonds Prairie pâturée mésophile mésotrophe et Très faible 1 1 2 neutrobasicline Prairie pâturée mésophile Très faible 1 1 2 eutrophe Vignoble et communauté nitratophile, thermophile, Très faible 1 1 2 estivale et résistante aux herbicides Groupement pionnier à Très faible 2 2 Robinier Ronciers Très faible 1,5 1,5 Culture intensive Très faible 1 1 Plantation de conifères Très faible 0,5 0,5 Prairie améliorée Très faible 0,5 0,5 Routes et chemin Très faible 0 0

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 47 Résultats

Figure 19 : Intérêt écologique des habitats naturels

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 48 Résultats Tableau 22 : Sensibilité des habitats de la ZIP 2.4. Sensibilité des habitats à l’implantation d’éoliennes Intérêt Effet Surface Intérêt Effet Effet X Sensibilité Intitulé écologique potentiel (ha) écologique potentiel Intérêt au projet Chaque habitat n’est par ailleurs pas sensible de manière identique au projet éolien. Pour un même niveau d’intérêt note (note) écologique, la sensibilité d’un habitat au projet s’avère plus élevée s’il est peu commun au niveau régional ou s’il est Pelouse calcaire présent sur une petite surface de la ZIP. Cette sensibilité augmente également lorsque l’habitat est lié à une condition mésoxérophile à 0,05 Modéré 8 Fort 3 6 Forte xérophile écologique particulière, par exemple, à une zone humide. Prairie mésophile en cours d'évolution vers un 3,44 Faible 5 Faible 1 1 Faible Cette sensibilité dépend de l’effet potentiel du projet. Par exemple, les surfaces de chantier nécessaires à l’installation des ourlet éoliennes ou des pistes auraient plus d’effets sur des lambeaux de pelouse sèche même si elles sont dégradées que sur Hêtraie-chênaie- charmaie calcicole à 40,5 Faible 4 Faible 1 1 Faible des parcelles d’Hêtraie-Chênaie-Charmaie collinéenne, habitat très bien réparti en Franche-Comté. mésoneutrophile Forêt caducifoliée de Tableau 21 : Evaluation de la sensibilité des habitats climax climatique Intérêt écologique acidiclines à calcicoles, 41,29 Faible 4 Faible 1 1 Faible Effet potentiel Très faible à faible (1) Moyen (2) Fort (3) mésophile à xérocline sur sols limoneux à argilo Très faible à faible (1) 1 2 3 calcaires Modéré (2) 2 4 6 Prairie mésophile en 1,19 Faible 4 Très faible 1 1 Faible Fort (3) 3 6 9 contexte artificialisé Fourré mésophile constituant le stade Sensibilité Faible Modérée Forte ultime de cicatrisation 5,85 Très faible 2,5 Faible 1 1 Faible des anciennes trouées des forêts mésophiles Fruticée mésophile Ainsi, l’analyse fait ressortir un unique habitat sur la ZIP dont la sensibilité est jugée forte. Il s’agit de : acidicline à neutro- nitrocline sur sols 0,66 Très faible 2,5 Faible 1 1 Faible - La pelouse calcaire mésoxérophile car elle est de faible extension sur la ZIP et est peu répandu en région Franche- modérément profonds à Comté et est communautaire. pronfonds Prairie pâturée mésophile mésotrophe et 9,93 Très faible 2 Faible 1 1 Faible Tous les autres habitats sont classés en faible sensibilité. Soit parce que ce sont des habitats patrimoniaux très courants neutrobasicline en Franche-Comté et sur la ZIP (Hêtraie-chênaie-charmaie, cultures intensives, prairies pâturées), soit parce qu’ils ne sont Prairie pâturée mésophile 0,45 Très faible 2 Faible 1 1 Faible pas patrimoniaux et/ou qu’ils sont fortement dégradés (prairies eutrophes, plantations de Robinier…). eutrophe Vignoble et communauté nitratophile, 0,11 Très faible 2 Fort 1 1 Faible thermophile, estivale et résistante aux herbicides Ronciers 0,24 Très faible 1,5 Faible 1 1 Faible Groupement pionnier à 3,26 Très faible 1,5 Faible 1 1 Faible Robinier Culture intensive 133,72 Très faible 1 Très aible 1 1 Faible Plantation de conifères 0,75 Très faible 0,5 Très faible 1 1 Faible Prairie améliorée 2,53 Très faible 0,5 Très faible 1 1 Faible Routes et chemin 2,72 Très faible 0 Très faible 1 1 Faible

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 49 Résultats

Figure 20 : Sensibilité des habitats

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 50 Résultats 2.5. Traitements forestiers des boisements et dimension des bois

L’analyse des régimes forestiers et des classes d’âge des boisements s’appuie sur les relevés de terrain. Chaque polygone forestier créé sous le logiciel SIG a été renseigné du traitement forestier et de la dimension moyenne des bois.

La définition des différents traitements forestiers est présentée ci-après d’après Rameau & al. (2000)9.

✓ Coupe de régénération : tout enlèvement d’arbres destiné, dans un peuplement que l’on veut régénérer (ou renouveler) ; à provoquer l’apparition d’une régénération naturelle ou à favoriser celle déjà présente ; ✓ Taillis : peuplement forestier constitué des rejets des souches coupées (cépées) de feuillus ; ✓ Taillis sous futaie (TSF) : peuplement forestier constitué d’un taillis régulier et équienne (de même âge), surmonté par une futaie (ou réserve) irrégulière d’âges variés (qui sont en principe des multiples de la révolution du taillis) ; ✓ Futaie irrégulière (FIR): peuplement auquel est appliqué un traitement irrégulier ; de ce fait, les arbres ont des dimensions (diamètre, hauteur) variées et le peuplement est en général inéquienne (d’âges différents). Ce traitement s’applique plus facilement aux essences dont les semis supportent l’ombre ou sur une mosaïque stationnelle très contrastée ; ✓ Futaie régulière (FR) : peuplement auquel est appliqué un traitement régulier ; de ce fait, il est constitué d’arbres de dimensions (diamètre, hauteur) voisines et est général équienne (de même âge). Ce traitement s’applique à toutes les essences.

La dimension des bois est classée en quatre classes définies ci-après sur la ZIP de l’inventaire forestier de l’IGN (http://inventaire-forestier.ign.fr/) :

• Petit bois : arbres de diamètre à 1,3 m sur écorce comprise entre 7,5 et 22,5 cm ; • Bois moyens : arbres de diamètre à 1,3 m sur écorce comprise entre 22,5 et 47,5 cm ; • Gros bois : arbres de diamètre à 1,3 m sur écorce comprise entre 47,5 et 67,5 cm ; • Très gros bois : arbres de diamètre à 1,3 m sur écorce supérieur à 67,5 cm.

La majorité des parcelles d’Hêtraies-Chênaies-Charmaies sont entretenues en taillis sous futaie qui font l’objet de coupes régulières pour l’affouage notamment. Ces TSF sont en majorité constituées de gros bois avec toutefois plus de 45 ha en très gros bois. Les TSF avec du petit et du moyen bois sont les boisements dégradés à Robinier.

Les plantations de résineux en futaie régulière sont essentiellement composées de moyen bois. On y trouve toutefois des gros bois. Les futaies régulières en très gros bois sont des hêtraies-chênaies-charmaies dont le taillis a été défriché, mais dont les arbres les plus âgés ont été maintenus.

Les taillis sont composés en très grande majorité de petit bois. Les plus évolués comptent des bois de moyenne dimension.

Les parcelles de régénération sont composées de rejets d’arbres de très petit diamètre.

9 RAMEAU J.C., GAUDERVILLE C. & DRAPIER N. 2000. Gestion forestière et diversité biologique. Identification et gestion intégrée des habitats et espèces d’intérêt communautaire. Institut pour le Développement forestier. Olivet. 115 p. 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 51 Résultats

Figure 21 : Traitement sylvicole 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 52 Résultats

Figure 22 : Typologie forestière 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 53 Résultats La valeur de l'IPA pour une espèce donnée correspondra à la valeur maximale obtenue par cette dernière au terme des 3. OISEAUX deux passages d'inventaire. La valeur correspond à la somme des indices de chaque individu de la même espèce. La carte des points d'écoute est présentée ci-dessous : 3.1. Dates d’investigation

Tableau 23 : Dates d’investigation Horaire de Date Année Mission Observateur Météorologie présence / mission 09-janv 2018 hivernant 2 Marc Giroud Couvert – 5°c 8h-12h migration pré-nuptiale 1 – 8h-15h & 20h- 13-mars 2018 Marc Giroud Couvert – 5°c Rapaces nocturnes 22h migration pré-nuptiale 2 – 8h-15h & 15h- 05-avr 2018 Marc Giroud Beau – 10°c Picidés 18h migration pré-nuptiale 3 – 8h-15h & 15h- 12-avr 2018 Marc Giroud Beau – 15°c Rapaces reproducteur 18h IPA 1 - migration pré- 6h30-9h30 & 18-avr 2018 nuptiale 4 – Rapaces Marc Giroud Beau – 25°c 9h30-16h30 & reproducteurs 16h30-18h migration pré-nuptiale 5 – 8h-15h & 15h- 21-mai 2018 Marc Giroud Beau – 20°c Rapaces reproducteurs 18h migration pré-nuptiale 6 – 6h30-9h30 & 28-mai 2018 IPA 2 – Rapaces Marc Giroud Beau – 25°c 9h30-16h30 & reproducteurs 16h30-18h 20 juin 2018 Rapaces reproducteurs Marc Giroud Beau – 30°c 8h-18h 08-sept 2017 migration post-nuptiale 1 Marc Giroud Couvert – 15°c 8h-15h 15-sept 2017 migration post-nuptiale 2 Marc Giroud Beau – 15°c 8h-15h 19-sept 2017 migration post-nuptiale 3 Marc Giroud Couvert – 10°c 8h-15h 26-sept 2017 migration post-nuptiale 4 Marc Giroud Averse – 15°c 8h-15h 04-oct 2017 migration post-nuptiale 5 Marc Giroud Couvert – 15°c 8h-15h 11-oct 2017 migration post-nuptiale 6 Marc Giroud Beau – 15°c 8h-15h 20-oct 2017 migration post-nuptiale 7 Marc Giroud Couvert – 15°c 8h-15h 27-oct 2017 migration post-nuptiale 8 Kévin Courtois Beau – 10°c 8h-15h 02-nov 2017 migration post-nuptiale 9 Marc Giroud Couvert – 15°c 8h-15h 09-nov 2017 migration post-nuptiale 10 Pierre Cheveau Couvert – 5°c 8h-15h 03-déc 2017 hivernant 1 Marc Giroud Couvert 12h-17h

3.2. Méthodologie 3.2.1. Avifaune nidificatrice

3.2.1.1. Avifaune commune La méthode des Indices Ponctuels d'Abondance (I.P.A.) a été mise en œuvre sur la ZIP pour investiguer l'avifaune reproductrice (Blondel et al. 1970). Il s'agit d'une méthode standardisée pour l'étude de l'avifaune reproductrice et notamment celle à petits territoires. Cette méthode consiste en un relevé exhaustif des oiseaux en un point donné pendant 20 minutes, réitéré de part et d'autre de la date charnière du 8 mai. Chaque individu d'oiseau contacté est renseigné par un indice d'abondance basé sur son comportement reproducteur : Figure 23 : Carte de localisation des IPA

- 1 : oiseau chanteur, couple, transport de nourriture, de matériaux pour le nid, de sacs fécaux. Les relevés sont réalisés entre 6h et 9h du matin, par temps calme et ensoleillé. Les différents points doivent être au - 0,5 : oiseau vu isolément ou criant, sans comportement reproducteur marqué. minimum espacés de 200 m pour éviter les doubles comptages, dans le cadre d'un inventaire. Néanmoins, cette valeur de 200 m est arbitraire car la méthode sensu stricto ne précise pas de distance inter-point. En outre, il s'agit d'une méthode 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 54 Résultats indiciaire d'abondance ; de fait, la réalisation de points d'écoute est avant tout liée à la densité locale de l'avifaune, indépendamment de la localisation des points d'écoute.

La base de densité de points d’écoute retenue en région est d’un point pour 100 ha. La ZIP couvre 246,61 ha et 6 points d’IPA ont été réalisés soit 1 point d’écoute pour 41 ha. De fait, la pression d’échantillonnage est supérieure aux recommandations de la DREAL dans son guide relatif à la dérogation à la protection des espèces sauvages de faune et de flore de décembre 2016.

La représentativité des IPA en rapport aux habitats est présentée ci-dessous, considérant un territoire échantillonné d’environ 200 m autour du point d’écoute en milieu fermé et 400 m en milieu ouvert. Pour les habitats semi-ouverts, la distance est appliquée par habitat :

Tableau 24 : Représentativité des IPA IPA Type Forêt mâture Forêt robinier Culture Prairie 1 Ouvert 5% - 2,5ha 85% - 42,5ha 10% - 5ha 2 Semi-ouvert 5% - 0,3ha 25% - 1,5ha 70% - 35ha 3 Ouvert 10% - 5ha 60% - 30ha 30% - 15ha 4 Semi-ouvert 10% - 0,6ha 20% - 1,2ha 60% - 30ha 10% - 5ha 5 Semi-ouvert 10% - 0,6ha 10% - 0,6ha 70% - 35ha 10% - 5ha 6 Fermé 100% - 12ha

Total échantillonné (ha) 13,5ha 10,8ha 172ha 30ha % total 11% 76% 13% % ZIP 35% 54% 11% Ecart -24% +22% +2%

Il ressort de cette analyse que les formations ligneuses sont sous-échantillonnées, les cultures sur-échantillonnées et les prairies échantillonnées de manière correcte. Considérant l’homogénéité des boisements, il n’y a pas lieu de douter que 10% échantillonné est représentatif du peuplement ornithologique.

Les passages ont été réalisés comme suit :

Tableau 25 : Horaire des IPA 1er passage – 18 avril 2ème passage – 28 mai Point Horaire début 1 6h30 8h30 2 6h55 8h10 3 7h20 7h45 4 7h45 7h20 5 8h10 6h55 6 8h30 6h30

3.2.1.2. Avifaune communautaire Figure 24 : Carte des points de repasse picidés

Des prospections cibles sur l'avifaune communautaire sont réalisées. Ainsi les Picidés (Pic mar et Pic noir notamment) sont recherchés en forêt par la méthode de la repasse. Cette dernière consiste en la diffusion du chant de ces espèces afin Les points de repasse couvrent au minimum 200 m de rayon autour de chaque point. Avec un total de 6 points de repasse d'obtenir une réponse territoriale des couples présents. Le plan d’échantillonnage des points de repasse est présenté ci- couvrant environ 12,5 ha, la surface forestière échantillonnée est d’environ 75 ha, soit 75% de la surface forestière de la dessous : ZIP.

Considérant une superficie moyenne de territoire des pics communautaires et les surfaces échantillonnées, la représentativité de la méthode est présentée dans le tableau ci-dessous : 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 55 Résultats Tableau 26 : Pics théorique de la ZIP Surface moyenne Population théorique Population minimale Espèce territoire maximale échantillonnée Pic mar 15 ha 7 couples 5 couples Pic cendré 50 ha 2 couples 1 couples Pic noir 350 ha 0-1 couple 0-1 couple

En théorie 70% du peuplement de picidés communautaires sera donc identifié et cartographié.

L'Alouette lulu et la Pie-grièche écorcheur sont recherchées par cartographie des territoires compte tenu de la faible extension des habitats a priori favorables (prairies mésophiles avec haies). Cette méthode a consisté à parcourir l’ensemble de la ZIP avec des points réguliers d’observation de 5 à 15 minutes suivant les potentialités des secteurs. Les transects sont présentés ci-contre :

Figure 25 : Transects Pie-grièche écorcheur et Alouette lulu

Considérant une perception visuelle et auditive minimale de 200 m de part et d’autre de chaque transect, la surface échantillonnée couvre environ 90 ha, soit près de 60% de la superficie des habitats ouverts de la ZIP. En ce sens, la pression d’observation apparait largement suffisante pour obtenir une image fidèle de la présence de la Pie-grièche écorcheur et de l’Alouette lulu.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 56 Résultats Chaque visite in situ entre le 8 mars et le 31 mai 2018 a été consacrée à cette recherche. Leur présence en Franche-Comté s’étend respectivement de février à novembre pour l’Alouette lulu et de mai à septembre pour la Pie-grièche écorcheur. En ce sens, nos prospections couvrent leur période de présence en région.

3.2.1.3. Rapaces nocturnes et diurnes Les rapaces (Milan noir, Bondrée apivore…) sont appréhendés depuis des points d'observations dominants le long de transects, assurant l'observation des parades caractéristiques de ces oiseaux. Enfin, une prospection nocturne a été réalisée en mars afin de cerner le peuplement de rapaces nocturnes, qui est complété lors de chaque sortie chiroptères au sol.

Figure 26 : Transects rapaces diurnes et points d'observations

Considérant une perception d’au minimum 400 m autour des transects et la densité de points d’observations réalisés, la couverture de la ZIP est largement suffisante pour les rapaces diurnes, ainsi qu’aux environs de cette dernière.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 57 Résultats Les rapaces nocturnes ont été prospectés par l’intermédiaire de points d’écoute réalisés le 13 mars 2018. Cette date est compatibles avec les inventaires de nocturnes en Franche-Comté, puisque les calendriers de reproduction probable et certaine courent comme suit suivant les espèces :

Tableau 27 : Période de reproduction des rapaces nocturnes en Franche-Comté Espèce Indice de reproduction en Franche-Comté 2009-2017 (jaune = possible / orange = probable / rouge = certaine Chouette hulotte

Chouette chevêche

Hibou moyen- duc Effraie des clochers

La présence des autres espèces est impossible considérant les habitats a priori en place.

Figure 27 : Localisation des points d'écoutes des rapaces nocturnes

Considérant ces 6 points d’écoute et la distance de perception des rapaces nocturnes de 400 m à 1 km suivant la configuration topographique, la ZIP est couverte à hauteur de 100%. En ce sens, nos écoutes apparaissent suffisantes.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 58 Résultats 3.2.2. Avifaune migratrice

Aucune méthode standardisée n'existe pour le suivi de la migration des oiseaux. Ces suivis sont effectués de jour par un Le suivi de la migration des oiseaux est réalisé au double passage (prénuptial et postnuptial). 5 campagnes d'observations décompte des individus notés depuis un point fixe (cf. ci-dessous). Cette méthode permet d'obtenir de l'information sur printanières réparties entre mars et mai par temps calme et ensoleillé et 10 campagnes automnales réparties entre les espèces concernées, contrairement aux méthodes par radars. En outre, les rapaces et grands planeurs particulièrement septembre et novembre sont réalisées. Tous les oiseaux observés en migration sont identifiés autant que possible (suivant sensibles à l'implantation d’éoliennes, ne volent que de jour. Bien que pouvant voler de nuit, les Grues n’ont pas été la distance) et les couloirs migratoires relevés sur carte. Une attention particulière est portée aux rapaces et leurs recherchées de nuit, du fait de l’impossibilité de repérage et de décompte des oiseaux. trajectoires de vol. La synthèse des informations ainsi recueillies est cartographiée par couloir migratoire d'importance sur la ZIP. Enfin, dans la mesure du possible, le comportement par temps venteux est également noté.

Figure 28 : Carte de localisation des points de suivis migrations 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 59 Résultats 3.2.3. Avifaune hivernante L'avifaune hivernante est appréhendée suivant le protocole mis en place au niveau national dans le cadre de la réalisation 3.2.4. Représentativité des méthodes de l'Atlas des oiseaux hivernants de France. Il s'agit de réaliser deux transects d'environ 10 km (3,9 + 6,2 km) traversant l'intégralité des habitats présents sur les zones d'études. Les différentes espèces rencontrées sont comptabilisées par Suivant la DREAL, la base de densité de points d’écoute est d’un point pour 100 ha. La zone d’implantation potentielle couvre environ 246 ha et 6 points d’IPA ont été réalisés soit 1 point d’écoute pour 40 ha. Considérant une couverture tronçons d'habitats homogènes. Ce parcours est réalisé à 2 reprises en décembre et janvier, par temps calme et ensoleillé, le matin entre 8h et 12h. d’environ 200 m de rayon depuis chaque point, un total d’environ 12 ha d’habitat est effectivement échantillonné. De fait, 72 ha ont été échantillonnés par la méthode retenue, soit 30% de la zone d’implantation potentielle. Cette proportion est amplement suffisante pour identifier les cortèges et le niveau de population de l’avifaune reproductrice locale.

Un point de repasse à rapace nocturne par kilomètre est recommandé par la DREAL, avec 6 points nos investigations sont largement suffisantes à nouveau considérant que la zone d’implantation potentielle couvre un secteur de 2km x 2km.

Pour les rapaces nicheurs, un point d’observation de 10 minutes par tranche d’1,5 km de transect routier lors de 4 passages sont recommandés par la DREAL (30 km, 20 points pour 1800 ha). Rapporté à la zone d’implantation potentielle, 2 à 3 points seraient nécessaires. Nos observations ont été réalisées sur chaque point IPA, le long de chaque transect réalisé pour les autres inventaires, lors des points de migrations et de prospections spécifiques suivant un transect de 16km, soit très largement au-delà des recommandations de la DREAL Bourgogne-Franche-Comté.

Concernant la migration, la DREAL recommande 1 unique point d’observation suivi pendant 6 à 8 heures réitéré 3 à 6 fois au printemps et 8 à 10 fois à l’automne. Considérant la zone d’implantation potentielle s’étirant sur 2km x 2km et une capacité d’identification d’un rapace jusqu’à 3 km, un minimum de 2 points de suivis était nécessaire. 2 ont été réalisés à la fréquence présentée. La pression d’inventaire est donc suffisante.

Enfin, aucun protocole n’est retenu par la DREAL pour les inventaires hivernaux. De fait, la méthode mise en œuvre à l’échelle nationale pour suivre les populations d’oiseaux hivernants a été mise en œuvre et apparait donc suffisante.

Figure 29 : Transects hivernants 2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 60 Résultats 3.3. Résultats des observations in situ Les IPA réalisés donnent les résultats finaux présentés dans le tableau suivant. Le degré de probabilité de reproduction est basé sur les codes EBCC. Cette classification est rappelée ci-dessous :

3.3.1. Indice Ponctuel d'Abondance (I.P.A.) Tableau 28 : Code EBCC Pour mémoire, la localisation des IPA est la suivante :

Les espèces contactées uniquement lors du premier passage sont considérées comme des migrateurs et donc non reproducteurs. Seules les espèces ayant été contactées lors des deux sessions sont considérées comme de reproduction probable. Les espèces sans statut sont des migrateurs et/ou des reproducteurs hors ZIP.

Figure 30 : Carte de localisation des IPA

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 61 Résultats La richesse spécifique est relativement peu élevée (42 espèces), tout comme la densité relative (somme des valeurs indiciaires toutes espèces confondues). La méthode des IPA ne fait pas la distinction entre espèces nidifiant dans l'habitat Tableau 29 : Résultats des IPA "échantillonné" et celles nidifiant à proximité. Ainsi, au sein des habitats ouverts ou semi-ouverts, plusieurs espèces 1 2 3 4 5 6 Reproduction ZIP occupant des habitats forestiers sont présentes. Accenteur mouchet 1 Possible Alouette des champs 4 2 3 1 1 Probable Parmi les espèces remarquables détectées, on peut mentionner l’Alouette lulu, le Milan noir et le Pic mar. Toutes ces Alouette lulu 1 1 Possible espèces sont inscrites en annexe I de la Directive Oiseaux et sont reproducteurs sur ou à proximité de la ZIP. Bergeronnette grise 0,5 Possible Plusieurs espèces migratrices ont également été contactées. Il s'agit par exemple du Pipit farlouse qui ne trouve pas Bergeronnette printanière 1,5 Possible d'habitat favorable à sa reproduction sur la ZIP, ou encore d’une partie des Bergeronnettes printanières. Ces dernières Bruant jaune 1 1 Probable influencent la valeur de l'IPA sans réalité écologique. Buse variable 0,5 0,5 1 Probable Chouette hulotte 1 Possible Corneille noire 1 1 0,5 1 1,5 Probable Etourneau sansonnet 1,5 1 5 1 1,5 1 Certaine Faisan de Cochide 1 Possible Faucon crécerelle 0,5 Probable Fauvette à tête noire 1 3 2 4 2 2 Probable Geai des chênes 0,5 0,5 0,5 0,5 1 Probable Grimpereau des bois 1 Possible Grimpereau des jardins 1 1 1 Probable Grive draine 1 0,5 2 Probable Grive musicienne 1 1 1 1 1 Probable Grosbec casse-noyaux 0,5 0,5 0,5 0,5 1 Probable Hypolaïs polyglotte 0 1 0 Possible Linotte mélodieuse 1 0,5 0,5 Probable Loriot jaune 1 Possible Merle noir 2 1 2 2 Probable Mésange à longue queue 1 Possible Mésange bleue 1 1 1 1 Probable Mésange charbonnière 3 1 1 1 1 Probable Milan noir 1,5 1 Probable Pic épeiche 1 1,5 3 1 Probable Pic mar 1 Certaine Pic vert 1 1 1 Probable Pigeon ramier 2 2 2 Probable Pinson des arbres 1 3 3 3 1 3 Probable Pipit des arbres 0,5 1 Possible Pipit farlouse 1 - Pouillot véloce 1 1 2 1 2 1 Probable Roitelet à triple bandeau 1 Possible Rougegorge familier 1 1 1 Probable Serin cini 1 Possible Sittelle torchepot 1 2 Probable Tarier pâtre 0,5 Possible Tourterelle des bois 1 1 Possible Troglodyte mignon 1 1 1 1 2 Probable Densité 21,5 26 29 23,5 25 29 Richesse 20 19 22 18 21 21

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 62 Résultats 3.3.2. Avifaune communautaire – passereaux

Les passereaux et apparentés communautaires rencontrés en période de reproduction sur la ZIP sont la Pie-grièche écorcheur, l’Alouette lulu et le Pic mar. Enfin, un Pic noir a été entendu lors d’une journée en avril 2018. Non contacté précédemment et ultérieurement, cette observation relève probablement d’un immature en errance à la recherche d’un territoire favorable. Sa reproduction sur la ZIP est hautement improbable. Trois espèces de passereaux communautaires ont été observées en période de reproduction. Leurs localisations sont présentées ci-dessous :

Figure 31 : Carte de localisation des passereaux communautaires

La Pie-grièche écorcheur, caractéristique des habitats ouverts a été rencontrée dans ce type d’habitat et plus spécifiquement au droit des différentes parcelles en prairies. L’Alouette lulu, quant à elle, a été observée sur deux secteurs de la ZIP, au droit d’une vigne et d’une prairie pentue. Enfin, les diverses prospections sur la ZIP ont permis de mettre en évidence la présence de 3 territoires de Pic mar. La densité observée est donc de 0,5 c/10ha et est près de 2 fois inférieure à celle observée dans d’autres boisement de Haute-Saône (environ 1,5 couples / 10 ha). Le caractère exigüe et isolé du boisement, l’explique probablement.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 63 Résultats 3.3.3. Rapaces diurnes et nocturnes

3.3.3.1. Rapaces diurnes La carte de localisation des différentes espèces de rapaces diurnes reproducteurs est présentée ci-dessous, dans un rayon d’environ 3 km autour de la ZIP. Cette carte indique le centre de gravité des territoires et ne saurait représenter la localisation précise de l’ensemble des nids. Seuls les nids des Milans noir et royal ont été localisés :

Figure 32 : Localisation des couples de rapaces reproducteurs et routes de vols des rapaces communautaires

Les enjeux se concentrent donc avec la présence de 2 couples de Milan noir nidifiant sur la ZIP et à environ 500 m de celle-ci. Enfin, un couple de Milan royal est installé à environ 3 km de la ZIP. Les autres espèces ne représentent pas un enjeu. Ainsi, bien que pouvant exploiter leurs territoires jusqu’à 10 km autour du site de nidification, nos observations confortent une exploitation anecdotique ou accidentelle de la ZIP par le Milan royal. A l’inverse les Milans noirs exploitent mécaniquement la ZIP. Les trajectoires de vol indiquent également un survol préférentiel des prairies et un faible survol des terrains boisés, conformément à l’écologie de cette espèce.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 64 Résultats 3.3.3.2. Rapaces nocturnes La carte ci-dessous présente la localisation des contacts avec les rapaces nocturnes sur la ZIP :

Figure 33 : Carte de localisation des rapaces nocturnes

La faible extension de la ZIP explique les faibles effectifs relevés. Seule la Chevêche d’Athéna représente un enjeu.

2017 – 244 - Projet éolien de Renaucourt (70) 65 Résultats 3.3.4. Avifaune migratrice 3.3.4.2. Migration d’automne Le tableau ci-dessous synthétise l’ensemble des effectifs comptabilisés lors des 10 journées de suivis : 3.3.4.1. Migration de printemps Le tableau ci-dessous synthétise l’ensemble des effectifs comptabilisés : Tableau 31 : Résultats de la migration d’automne Espèces ZIP Ouest ZIP Est ZIP Est-Ouest Stationnement ZIP Tableau 30 : Résultats de la migration de printemps Accenteur mouchet 8 0 0 0 0 Espèces ZIP Ouest ZIP Est ZIP Stationnement ZIP Alouette des champs 514 0 0 0 149

Alouette des champs 8 Alouette lulu 61 0 0 0 0

Autour des palombes 1 Autour des palombes 0 1 0 0 1

Balbuzard pêcheur 4 Balbuzard pêcheur 4 3 2 0 0

Bergeronnette printanière 1 Beccroisé des sapins 3 0 0 0 0

Bruant jaune 1 1 Bergeronnette des ruisseaux 8 0 0 0 0

Busard des roseaux 1 1 Bergeronnette grise 122 0 0 0 0

Busard Saint-Martin 1 Bergeronnette printanière 66 0 0 0 0

Buse variable 36 18 32 Bondrée apivore 3 2 0 0 0

Canard colvert 3 Bouvreuil 11 0 0 0 0

Chardonneret élégant 1 Bruant des roseaux 10 0 0 0 0

Choucas des tours 1 Bruant jaune 69 0 0 0 0

Cigogne blanche 7 Bruant ortolan 1 0 0 0 0

Cigogne noire 1 Busard des roseaux 7 4 5 0 0

Corbeau freux 2 Busard Saint-Martin 3 0 1 0 0

Epervier d'Europe 8 Buse variable 37 23 40 0 4

Etourneau sansonnet 135 20 Canard colvert 0 1 0 0 0

Faucon pèlerin 1 1 Chardonneret élégant 148 0 0 0 2

Grand Cormoran 72 21 9 Choucas des tours 38 0 31 10 0

Grive draine 2 Cigogne noire 1 0 1 0 0

Grive litorne 100 Corbeau freux 60 0 3 11 0

Grive musicienne 3 Corneille noire 23 0 0 0 4

Grosbec casse-noyaux 5 Epervier d'Europe 9 11 10 0 2

Grue cendrée 30 Etourneau sansonnet 152 0 0 0 250

Hirondelle rustique 5 Faucon crécerelle 5 4 6 0 2

Milan noir 59 28 12 Faucon émerillon 1 0 0 0 0

Milan royal 29 2 3 Faucon hobereau 1 4 2 0 0

Ouette d'Egypte 2 Faucon kobez 1 0 0 0 0

Pigeon ramier 862 850 Faucon pèlerin 1 0 0 0 3

Pinson des arbres 31 53 Gobemouche noir 2 0 0 0 1

Pinson du Nord 1 Grand Cormoran 32 72 81 3 0

Pipit farlouse 9 1 Grande Aigrette 8 1 1 0 1

Pipit spioncelle 7 Grive draine 66 0 0 0 0

Grive litorne 9 0 0 0 26 Total 1279 99 975 128 Grive mauvis 5 0 0 0 0 Total rapaces & grands oiseaux 209 99 69 0 Grive musicienne 131 0 0 0 6 Grosbec casse-noyaux 300 0 0 0 0 Grue cendrée 0 0 25 0 0 Héron cendré 0 0 3 1 3 Hirondelle de fenêtre 149 0 0 0 0 Hirondelle de rivage 1 0 0 0 0 Hirondelle rustique 512 0 0 0 0 Hirondelle sp. 920 0 300 0 0

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 66 Linotte mélodieuse 328 0 0 0 105 En termes d’effectif et des niveaux de sensibilités des différentes espèces rencontrées (modérée, forte et très forte), les Merle noir 13 0 0 0 0 résultats sont présentés ci-dessous : Mésange bleue 274 0 0 0 0 Tableau 33 : Effectif des espèces sensibles en fonction de l’altitude 210 0 0 0 0 Mésange charbonnière Sensibilité H0 H1 H2 Total 3 0 0 0 0 Mésange noire Très forte 2 92 19 113 2 0 0 0 0 Milan noir Forte 12 7 0 19 18 40 19 0 9 Milan royal Modérée 3 107 97 207 18 0 0 0 0 Moineau friquet Total 17 206 116 Pic épeiche 35 0 0 0 0 Pic mar 0 0 0 0 3 Pic noir 0 0 0 0 1 Les remarques relatives aux nombres de trajectoires restent valables pour les effectifs. Ils n’ont qu’un caractère indicateur Pigeon colombin 9 22 0 5 0 ne sauraient représenter une piste de réflexion sur les choix d’implantation et le dimensionnement de la séquence ERC. Pigeon ramier 465 2552 1150 651 0 3.3.4.4. Stationnement Pinson des arbres 4726 0 0 0 0 Les stationnements d'oiseaux sur la ZIP concernaient principalement des passereaux. Les effectifs de ces derniers sont Pinson du Nord 198 0 0 0 0 intégrés dans les différents tableaux présentant par phase les effectifs totaux contactés. Pipit des arbres 62 0 0 0 0 Pipit farlouse 299 0 0 0 0 Ces stationnements concernent principalement les milieux ouverts eu égard aux facilités de détection de ces derniers au Pipit rousseline 1 0 0 0 0 sein de cet habitat. En effet, il est beaucoup plus délicat, sinon illusoire d'estimer le stationnement de Pinsons des arbres Pipit spioncelle 10 0 0 0 1 ou Pigeons ramier au sein de massif boisé, d'où leur détection est aléatoire. Pluvier guignard 6 0 0 0 0 Pouillot fitis 5 0 0 0 0 Le stationnement des migrateurs ne reflète à l'échelle d'un site donné que les éléments fonctionnels suivants : Pouillot véloce 2 0 0 0 2 - la ressource trophique du lieu de stationnement, accessible aux migrateurs en date de la visite de suivi Serin cini 8 0 0 0 0 migratoire : sur la ZIP, les capacités d'accueil semblent plus importantes à l'automne qu’au printemps. Sittelle torchepot 1 0 0 0 0 Tarier des prés 0 0 0 0 3 - les conditions météorologiques prévalant avant la visite de suivi migratoire. En effet, les conditions Tarin des aulnes 283 0 0 0 0 météorologiques influencent beaucoup sur les stationnements et leurs prolongations et en conséquence sur la Vanneau huppé 1 0 0 0 2 détectabilité de ces derniers. Ainsi le stationnement de Milan royal a été constaté après un épisode de Verdier 8 0 0 0 0 précipitation ;

Total 10487 2740 1680 681 563 - la phénologie migratoire spécifique aux différentes espèces à même de stationner en un lieu donné. En effet, au Total rapaces & grands oiseaux 133 164 196 4 9 pic du phénomène migratoire, il est mécaniquement normal d'observer des stationnements plus fréquents.

D'une manière générale, les déplacements sur la ZIP semblent avant tout guidés par une recherche de la plus courte 3.3.4.3. Altitude de vol distance à parcourir, qui représente également un temps plus court de déplacement et donc un gain énergétique. La ZIP Au droit de la ZIP, les hauteurs de vols par trajectoires relevées sont comme suit : ne permet guère l’accueil de populations en stationnement et l’observation de ces dernières relève de l’anecdote et ne saurait être considérée comme un guide à l’implantation. Tableau 32 : Résultats des hauteurs de vol en nombre de trajectoires de vol ZIP 50 m< H0 50 m < H1 < 150 m 150 m < H2 < 250 m Printemps 4 120 84 Automne 13 86 32 Total 17 206 116

Les capacités de détection de l’observateur expliquent cette répartition, tout comme le comportement de vol des espèces. Ces informations sur les hauteurs de vol n’ont aucune pertinence dans les choix d’implantation des éoliennes, puisque les conditions météorologiques affectent considérablement ces hauteurs.

Enfin, nos suivis étant réalisés conformément aux préconisations de la DREAL, des journées à la météo clémente ont été choisies et biaisent d’autant la perception des hauteurs de vols en lien avec les régimes de vents et la visibilité.

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 67 3.3.4.5. Demande de compléments de la DREAL en juin 2019 En date du 26 juin 2019, la DREAL Bourgogne-Franche-Comté a sollicité des prospections complémentaires du phénomène migratoire. Deux prospections supplémentaires ont ainsi été réalisé en août 2019 (14 août et 30 août 2019). Les résultats sont présentés ci-dessous :

Tableau 34 : Résultats des investigations complémentaires d’août 2019 Espèce ZIP Ouest ZIP Est ZIP Est-Ouest Stationnement ZIP Bergeronnette grise 1 Bergeronnette printanière 3 Bondrée apivore 1 Bruant ortolan 1 Epervier d'Europe 1 Faucon hobereau 1 Hirondelle de fenêtre 3 Hirondelle de rivage 1 Hirondelle rustique 170 Martinet noir 3 Mésange bleue 8 Milan noir 2 2 Milan royal 1 9 Pigeon ramier 12 Pinson des arbres 3 Pipit des arbres 4 1

Les hauteurs de vols des trajectoires interagissant avec la ZIP sont présentées ci-dessous :

Tableau 35 : Hauteur de vol des trajectoires relevées en août 2019 Figure 34 : Trajectoire de vol relevées en août 2019 ZIP 50 m< H0 50 m < H1 < 150 m 150 m < H2 < 250 m Août 2019 1 1 0 Les trajectoires de vol relevées ne remettent pas en cause les différents couloirs de vol identifiés précédemment. Les

hauteurs de vol relevées sont également conformes à ce qui a été noté précédemment. En conséquence, les investigations Les différentes trajectoires de vol relevées à ces occasions sont présentées ci-contre : d’août 2019 sont conformes aux observations précédentes. La question de la nécessité d’investigations complémentaires printanières comme sollicité par la DREAL n’apparait en conséquence sans incidence sur les conclusions tirées des précédentes campagnes d’investigation.

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 68 3.3.4.6. Synthèse des zones de sensibilités en migration printanière et automnale La carte ci-dessous présente les différentes trajectoires relevées aussi bien au printemps qu’à l’automne :

Figure 35 : Trajectoires de vols relevées au printemps et à l’automne

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 69

Figure 36 : Carte des trajectoires de vol des migrateurs et des sensibilités migratoires

Les secteurs survolés à la fois au printemps et à l’automne sont considérés comme d’une sensibilité modérée considérant les effectifs relativement réduits. Ainsi, les marges ouest et est de la ZIP sont considérées comme d’une sensibilité modéré pour la migration. Au centre de la ZIP, seule la migration d’automne est relevée.

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 70 3.3.5. Avifaune hivernante

Les deux visites ont donné les résultats suivants :

Tableau 36 : Résultats des prospections hivernants Date 03-déc 09-janv densité ind/km densité ind/km Longeur (km) 5,223 5,223 espèce Alouette des champs 19 3,64 20 3,83 Bouvreuil 0,00 2 0,38 Bruant jaune 5 0,96 0,00 Buse variable 2 0,38 3 0,57 Chardonneret élégant 1 0,19 0,00 Corneille noire 8 1,53 6 1,15 Epervier d'Europe 0,00 1 0,19 Etourneau sansonnet 23 4,40 1000 191,46 Geai des chênes 10 1,91 1 0,19 Grimpereau des jardins 2 0,38 1 0,19 Grive draine 2 0,38 2 0,38 Grive litorne 15 2,87 39 7,47 Grive musicienne 1 0,19 1 0,19 Grosbec casse-noyaux 0,00 1 0,19 Linotte mélodieuse 0,00 1 0,19 Merle noir 13 2,49 5 0,96 Mésange bleue 18 3,45 7 1,34 Mésange charbonnière 24 4,60 7 1,34 Mésange nonnette 0,00 4 0,77 Pic épeiche 7 1,34 2 0,38 Pigeon ramier 11 2,11 18 3,45 Pinson des arbres 61 11,68 5 0,96 Pinson du Nord 7 1,34 0,00 Pipit farlouse 1 0,19 0,00 Pipit spioncelle 3 0,57 0,00 Roitelet à triple bandeau 2 0,38 1 0,19 Rougegorge familier 1 0,19 0,00 Sittelle torchepot 13 2,49 5 0,96 Tarin des aulnes 1 0,19 0,00 Troglodyte mignon 3 0,57 1 0,19 Verdier d'Europe 6 1,15 0,00

Total 253 48,44 1133 216,93

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 71 3.4. Synthèse des sensibilités 3.4.1. Cartographique

Ne sont représentées sur la carte ci-dessous que les espèces à sensibilité très forte vis-à-vis de l’implantation d’éoliennes, ainsi que les différents couloirs de migration identifiés.

Figure 37 : Carte de synthèse des sensibilités

Les couloirs de migration sont les mêmes que ceux présentés précédemment. Les cercles correspondent à un rayon de 500 m autour des nids de Milan noir et Faucon crécerelle, tous deux considérés comme très fortement vulnérables à l’implantation d’éoliennes. Le Faucon crécerelle est déclassé considérant qu’il n’est pas inscrit à l’annexe I de la Directive Oiseaux. Le rayon de 500 m autour des nids est une valeur seuil minimale qui pourra faire l’objet d’une réévaluation à la hausse en fonction des comportements de vol notés. 2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 72 3.4.2. Taxonomique

Tableau 37 : Synthèse des enjeux et sensibilités avifaunistiques

-

-

C

-

F

Comté

-

ZNIEFF Comté

Nom français Nom latin -

ancepassage

1000)

Comté

ilitééolien (pour

UICN UICN EU27

UICN Monde UICN

ou Stratégie ou

UICN UICN France

etconditions

UICN UICN F

Convent. Berne

UICN UICN Bourgogne Enjeu migration

Enjeu Enjeu hivernage

DirectiveOiseaux

DirectiveHabitats

ProtectionFrance

Comté(O.R.G.F.H.)

UICN UICN Fr

Enjeu Enjeu Franche

an national an restauration

UICN UICN Francehivernant

Priorité action Priorité Franche

Déterminant

Vulnérab

Pl Sensibilité éolien Sensibilité Franche

NA LC LC NT LC Accenteur mouchet Prunella modularis Esp, biot 2 5 2 2 2 0 Alouette des champs Alauda arvensis Chasse 3 LC NA LC NT LC NT 4 0 0 0 0,008306998 0 NA LC LC NT Alouette lulu Lullula arborea Esp, biot I 3 VU d** 3 7 7 7 0,052910053 0,37037037 Autour des palombes Accipiter gentilis Esp, biot 2 NA NA LC LC DD LC 5 2 2 2 0,084337349 0,168674699 Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus Esp, biot I 2 NA LC LC VU NAb2 10 7 7 4,166666667 41,66666667 Bec-croisé des sapins Loxia curvirostra Esp, biot 2 NA LC LC LC VU 5 2 2 2 0,000659341 0,001318681 NA LC LC LC LC 2 2 2 Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea Esp, biot 2 5 0 Bergeronnette grise Motacilla alba Esp, biot 2 NA LC LC LC LC 5 2 2 2 0,00260355 0,005207101 DD LC LC LC LC Bergeronnette printanière Motacilla flava Esp, biot 2 5 2 2 2 0,001246106 0,002492212 Bondrée apivore Pernis apivorus Esp, biot I 2 LC LC LC LC LC 5 7 7 7 0,194915254 1,36440678 Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula Esp, biot 3 NA LC VU DD DD 5 5 2 2 0 LC DD 6 2 2 Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus Esp, biot 2 NA EN VU d** 5 0,001724138 0,010344828 LC NT Bruant jaune Emberiza citrinella Esp, biot 2 NA NA VU VU 4 5 2 2 0,003828125 0,019140625 Bruant ortolan Emberiza hortulana Esp, biot I 3 EN LC EN RE CR 2 11 7 11 0,0003003 0,003303303 Busard des roseaux Circus aeruginosus Esp, biot I 2 NA NA LC NT CR CR d* 4 12 7 7 0,483383686 5,80060423 d* et NA NA LC LC LC 12 7 7 0,266666667 Busard Saint-Martin Circus cyaneus Esp, biot I 2 CR VU d** 3 3,2 NA NA LC LC LC LC Buse variable Buteo buteo Esp, biot 2 5 2 2 2 0,78992629 1,57985258 LC NA LC LC LC LC Canard colvert Anas platyrhynchos Chasse 3 5 0 0 0 0,115087719 0 Chardonneret élégant Carduelis carduelis Esp, biot 2 NA NA LC VU VU VU 5 5 2 2 0,001510791 0,007553957 Choucas des tours Corvus monedula Esp, biot NA LC LC LC LC 5 2 2 2 0,001711984 0,003423968 Chouette hulotte Strix aluco Esp, biot 2 NA LC LC LC LC 5 2 2 2 0,011214953 0,022429907 NA NA LC LC NT 0,450892857 Cigogne blanche Ciconia ciconia Esp, biot I 2 VU d* 2 10 7 7 4,508928571 Cigogne noire Ciconia nigra Esp, biot I 2 NA VU LC EN CR EN d* 1 12 7 10 0,612244898 7,346938776 LC LC LC LC LC Corbeau freux Corvus frugilegus Chasse B 0 0 0 0,001958384 0 NA LC LC LC LC Corneille noire Corvus corone Chasse B 0 0 0 0,011149033 0 NA NA LC LC LC LC Epervier d'Europe Accipiter nisus Esp, biot 2 5 2 2 2 0,129032258 0,258064516 Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Chasse LC NA LC LC LC LC 4, B 0 0 0 0,006770833 0 LC LC LC Faisan de Colchide Phasianus colchicus Chasse 3 NA a 5 0 0 0 0,02705314 0 NA NA LC NT LC LC Faucon crécerelle Falco tinnunculus Esp, biot 2 4 2 2 2 1,334963325 2,66992665 Faucon émerillon Falco columbarius Esp, biot I 2 DD NA LC 7 7 7 0,125 0,875 NA LC LC LC LC 0,304017372 Faucon hobereau Falco subbuteo Esp, biot 2 5 2 2 2 0,608034745 Faucon pèlerin Falco peregrinus Esp, biot I 2 NA NA LC LC VU EN d* 2 10 7 7 1,744966443 17,44966443 NA NA LC LC LC LC Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Esp, biot 2 5 2 2 2 0,004864198 0,009728395 Geai des chênes Garrulus glandarius Chasse NA LC LC LC LC C 0 0 0 0,002272727 0 2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 73 Gobemouche noir Ficedula hypoleuca Esp, biot 2 DD LC VU NAb1 NAb2 d** 5 5 2 2 0,00544 0,0272 Grand Cormoran Phalacrocorax carbo Esp, biot 3 LC NA LC LC NAb2 VU B 2 2 2 0,044887781 0,089775561 LC LC LC NAb2 NAb2 Grande Aigrette Ardea alba Esp, biot I 2 NT 7 7 7 0,161434978 NA LC LC LC NAb2 Grimpereau des bois Certhia familiaris Esp, biot 2 5 2 2 2 0,000330579 0,000661157 Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla Esp, biot 2 LC LC LC LC 5 2 2 2 0 NA NA LC LC LC LC Grive draine Turdus viscivorus Chasse 3 5 0 0 0 0,008009709 0 Grive litorne Turdus pilaris Chasse 3 LC LC VU LC DD EN 5 0 3 3 0,001901408 0 LC Grive mauvis Turdus iliacus Chasse 3 NA NT VU NA 5 0 3 3 0 Grive musicienne Turdus philomelos Chasse 3 NA NA LC LC LC LC 5 0 0 0 0,007991803 0 NA LC LC LC LC Grosbec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes Esp, biot 2 5 2 2 2 0,002307692 0,004615385 Grue cendrée Grus grus Esp, biot I 2 NT NA LC LC CR 12 7 7 0,203539823 2,442477876 NA NA LC LC LC LC Héron cendré Ardea cinerea Esp, biot 3 5 2 2 2 0,161434978 0,322869955 DD LC Hirondelle de fenêtre Delichon urbicum Esp, biot 2 NT NT NT 4 2 2 2 0,014910714 0,029821429 Hirondelle de rivage Riparia riparia Esp, biot 2 DD LC LC EN LC d* 4 6 2 2 0,002472527 0,014835165 Hirondelle rustique Hirundo rustica Esp, biot 2 DD LC NT NT VU 4 2 2 2 0,001448276 0,002896552 NA LC LC LC Huppe fasciée Upupa epops Esp, biot 2 VU d** 4 5 2 2 0,006923077 0,034615385 NA LC LC LC LC Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta Esp, biot 2 5 2 2 2 0,005150215 0,010300429 Linotte mélodieuse Carduelis cannabina Esp, biot 2 NA NA LC VU VU LC 3 5 2 2 0,002727273 0,013636364 NA LC LC LC Loriot d'Europe Oriolus oriolus Esp, biot 2 VU 5 5 2 2 0,001601831 0,008009153 NA NA LC LC LC LC Merle noir Turdus merula Chasse 3 5 0 0 0 0,001478102 0 Mésange à longue queue Aegithalos caudatus Esp, biot 3 NA LC LC LC NT 5 2 2 2 0,000120337 0,000240674 NA LC LC LC LC Mésange bleue Parus caeruleus Esp, biot 2 5 2 2 2 0 NA NA LC LC LC LC Mésange charbonnière Parus major Esp, biot 2 5 2 2 2 0,000184332 0,000368664 NA NA LC LC LC DD Mésange noire Parus ater Esp, biot 2 5 2 2 2 0,000628931 0,001257862 Mésange nonnette Parus palustris Esp, biot 2 LC LC LC LC 4 2 2 2 0,000343643 0,000687285 NA LC LC LC LC Milan noir Milvus migrans Esp, biot I 2 3 7 7 7 1,625615764 11,37931034 Milan royal Milvus milvus Esp, biot I 2 VU NA NT NT VU VU EN d* 2 PNA - PRA 10 10 7 18,01587302 180,1587302 Moineau friquet Passer montanus Esp, biot 3 LC EN EN EN 4 6 2 2 0,001041667 0,00625 LC Ouette d'Egypte Alopochen aegyptiaca 3 NA a 0 0 0 0

Pic épeiche Dendrocopos major Esp, biot 2 NA LC LC LC LC 5 2 2 2 0,000310078 0,000620155

Pic mar Dendrocopos medius Esp, biot I 2 LC LC LC LC d** 4 7 7 7 0,003322259 0,023255814 Pic noir Dryocopus martius Esp, biot I 2 LC LC LC LC d** 5 7 7 7 0 Pic vert Picus viridis Esp, biot 2 LC LC LC LC 3 2 2 2 0,008517888 0,017035775 Pigeon colombin Columba oenas Chasse 3 NA NA LC LC DD DD d** 5 0 0 0 0,042780749 0 Pigeon ramier Columba palumbus Chasse LC NA LC LC LC LC C 0 0 0 0,011365854 0 Pinson des arbres Fringilla coelebs Esp, biot 3 NA NA LC LC LC LC 5 2 2 2 0,000275676 0,000551351 Pinson du nord Fringilla montifringilla Esp, biot DD NA LC VU - - 5 5 0,003355263

Pipit des arbres Anthus trivialis Esp, biot 2 DD LC LC VU LC 5 5 2 2 0,000408922 0,00204461 Pipit farlouse Anthus pratensis Esp, biot 2 DD NA NT VU VU EN VU d* 5 6 5 5 0,003205791 0,019234747 Pipit spioncelle Anthus spinoletta Esp, biot 2 NA NA LC LC CR d* 7 2 2 0,004938272 0,034567901 Pluvier guignard Eudromias morinellus (Linnaeus, 1758) Esp, biot I NT LC LC RE 7 7 7 0 0 Pouillot fitis Phylloscopus trochilus Esp, biot 2 DD LC NT DD NT 5 2 2 2 0,000353698 0,000707395 Pouillot véloce Phylloscopus collybita Esp, biot 2 NA NA LC LC LC LC 5 2 2 2 0,001341463 0,002682927 Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla Esp, biot 2 NA NA LC LC LC LC 5 2 2 2 0,055502392 0,111004785 Rougegorge familier Erithacus rubecula Esp, biot 2 NA NA LC LC LC DD 5 2 2 2 0,002691652 0,005383305 Serin cini Serinus serinus Esp, biot 2 NA LC VU EN DD 5 6 2 2 0,000956938 0,005741627 2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 74

Sittelle torchepot Sitta europaea Esp, biot 2 LC LC LC LC 5 2 2 2 0,000280374 0,000560748 Tarier des prés Saxicola rubetra Esp, biot 2 DD LC VU VU VU d* 4 5 2 2 0,000772798 0,003863988 Tarier pâtre Saxicola torquatus Esp, biot 2 NA NA NE NT DD LC 4 2 2 2 0,000863558 0,001727116 Tarin des aulnes Carduelis spinus Esp, biot 2 DD NA LC LC NT NAb1 4 2 2 2 7,35294E-05 0,000147059 Tourterelle des bois Streptopelia turtur Chasse 3 NA VU NT VU VU VU 4 3 0 0 0,012698413 0,038095238 Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Esp, biot 2 NA LC LC LC LC 5 2 2 2 0,000275229 0,000550459 Vanneau huppé Vanellus vanellus Chasse 3 LC NA NT VU NT EN EN d* 3 4 3 3 0,01572327 0,062893082 Verdier d'Europe Carduelis chloris Esp, biot 2 NA NA LC VU LC LC 5 5 2 2 0,000601852 0,003009259

Les sensibilités ornithologiques sont hiérarchisées de la manière suivante :

Les sensibilités fortes concernent :

- Les territoires proches des sites de nidification du Milan noir, rapace communautaire, sur un rayon de 500 m autour des nids, concentrant l’essentiel de l’activité à risque pour ces oiseaux (vol de parade et de ravitaillement au nid) ;

Les sensibilités modérées concernent :

- Les territoires proches des sites de nidification du Faucon crécerelle non communautaire, sur un rayon de 500 m autour des nids. - Les secteurs survolés au printemps et à l’automne pour la migration.

Les sensibilités faibles concernent :

- Les couloirs de migration observés uniquement lors d’un mouvement migratoire ;

Les sensibilités très faibles concernent :

- Le reste des habitats de la ZIP.

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 75 Le cycle annuel de vie des chiroptères peut être découpé en quatre grandes phases : 4. CHIROPTERES - Une première phase de transit et de recherche de gîte : cette phase correspond à la sortie de l’hiver. Les individus vont quitter progressivement leurs sites d’hibernation pour rejoindre leurs gîtes estivaux. Ces déplacements 4.1. Dates d’investigations d’environ 50 km pour la plupart des espèces peuvent correspondre à une véritable migration pour d’autres comme la Pipistrelle de Nathusius qui peut dépasser les 1000 km. Tableau 38 : Dates d’investigation chiroptères

Conditions Date Objet de la visite Observateur - Une phase d’élevage des jeunes et de mise-bas, durant laquelle les femelles se regroupent en colonies de météorologiques quelques individus à quelques milliers. Le choix du gîte de reproduction est très variable selon l’espèce. Par Récupération donnée mât de mesure en canopée/vent + exemple le Grand murin et les pipistrelles recherchent une forte température (35°c - 40°c) comme les combles des pose enregistreurs automatiques au sol + points d’écoutes Dégagé, Vent faible, 22- toitures. D’autres, comme le Minioptère de Schreibers, sont strictement cavernicoles. Enfin, bon nombre 27/09/2017(nuit) manuels R.Verollet 8°C préféreront une vie arboricole au sein d’un réseau d’arbres à cavités. Les mâles, eux estiveront dans des gîtes 28/09/2017 (nuit) Récupération enregistreurs automatiques R.Verollet / isolés ou en petits groupes de quelques individus. Points d’écoutes manuels+ Récupération donnée mât de 11/10/2017 (nuit) mesure en canopée/vent R.Verollet Couvert, vent faible, 8°C - Une nouvelle phase de transits, cette fois-ci dans le sens inverse afin de rejoindre les sites d’hibernation. Selon 12/12/2017 Recherche gîte hibernation R.Verollet Couvert, vent faible, 2°C les espèces, une phase de « swarming » peut également se produire avant ce transit. Elle correspond à un 31/01/2018 Suivi de la grotte de Renaucourt R.Verollet / rassemblement en période d’accouplement de nombreux individus en bordure de cavité. 07/03/2018 Suivi de la grotte de Renaucourt R.Verollet / Installation mât de mesure en canopée + Suivi de la grotte - La phase d’hibernation requiert des conditions stables de température, une humidité importante et l’absence de 08/04/2018 de Renaucourt R.Verollet / dérangements. Des cavités et des gîtes arboricoles sont principalement utilisés pour cette phase. Certaines Récupération donnée mât de mesure en canopée/vent + espèces peuvent se réveiller temporairement en cas de redoux, notamment les pipistrelles. pose enregistreurs automatiques au sol + points d’écoutes Dégagé, Vent faible, 22- 10/05/2018(nuit) manuels R.Verollet 8°C 11/05/2018(nuit) Récupération enregistreurs automatiques R.Verollet / Les domaines de chasse des chiroptères sont très variables selon les chiroptères, on peut néanmoins classer les espèces Points d’écoutes manuels+ Récupération donnée mât de Dégagé, Vent faible, 22- en quatre grandes guildes. 14/05/2018(nuit) mesure en canopée/vent + suivi grotte de Renaucourt R.Verollet 14°C 25/05/2018 Récupération donnée mât de mesure de vent R.Verollet / Les inventaires réalisés durant cette étude permettent de couvrir toutes les parties du cycle de vie des chiroptères et visent Points d’écoutes manuels +Sortie de gite + Récupération l’inventaire des quatre guildes d’espèces citées précédemment. Une vigilance accrue sur la présence des espèces de haut donnée mât de mesure en canopée/vent+ pose Orageux, Vent faible, 25- vol a été de mise, considérant leur sensibilité à l’éolien. 15/06/2018(nuit) enregistreurs automatiques + suivi grotte de Renaucourt R.Verollet 20°C Points d’écoutes manuels +Sortie de gite + +récupération Très orageux, Vent fort, 03/07/2018(nuit) enregistreurs automatiques R.Verollet 25-20°C Points d’écoutes manuels +Sortie de gite + Récupération donnée mât de mesure en canopée/vent + suivi grotte de Dégagé, Vent faible, 25- 04/07/2018(nuit) Renaucourt R.Verollet 20°C 04/08/2018 Récupération donnée mât de mesure de vent R.Verollet / 05/08/2018 Récupération donnée mât de mesure de vent R.Verollet / 11/09/2018 Récupération donnée mât de mesure de vent R.Verollet / 05/10/2018 Récupération donnée mât de mesure de vent R.Verollet / Récupération donnée mât de mesure de vent et démontage mât de mesure en canopée + suivi grotte de 02/11/2018 Renaucourt R.Verollet /

4.2. Rappels concernant l’écologie des chiroptères

Les chauves-souris sont les seuls mammifères capables d’avoir un vol actif, leur longévité est très supérieure à celle d’autres mammifères de même taille (musaraignes et rongeurs). Autre caractéristique unique chez les mammifères terrestres, les chiroptères disposent d’un système d’orientation sonar qui leur permet de détecter les obstacles, mais aussi de repérer et d’identifier une éventuelle proie aux alentours. La France métropolitaine abrite 34 espèces de chiroptères, toutes nocturnes et insectivores. Toutes ces espèces se sont spécialisées au sein de niches écologiques différentes.

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 76 Tableau 39 : Guildes écologiques d’après Barataud 2012 Habitats Comportement chasse Valence trophique Espèce 4.3. Vulnérabilité des chiroptères à l’éolien Myotis emarginatus La vulnérabilité des chiroptères est basée exclusivement sur les travaux de Haquart et al. (2012) sur les temps de vols en Myotis myotis altitude des différentes espèces. Mécaniquement, plus une espèce vole haut et passe du temps en altitude, plus elle est S Spécialiste Plecotus auritus vulnérable aux collisions. Ainsi, les espèces vulnérables sont les suivantes : Plecotus austriacus G Glaneur Plecotus macrobullaris Tableau 40 : Rappel des vulnérabilités chiroptèrologiques Espèce % tps vol > 25 m Vulnérabilité Myotis nattereri Sérotine bicolore 82 U Ubiquiste Myotis escalerai Noctule de Leisler 59 Myotis bechsteinii Très forte Sérotine de Nilsson 51 Forestier Rhinolophus ferrumequinum Grande Noctule 50 Rhinolophus hipposideros Molosse de Cestoni 45 S Spécialiste Rhinolophus euryale Pipistrelle de Nathusius 36 Rhinolophus mehelyi Fort Noctule commune 32 P Poursuite Barbastella barbastellus Vespère de Savi 27 Myotis daubentonii Pipistrelle pygmée 15 Myotis brandtii U Ubiquiste Pipistrelle commune 12 Myotis mystacinus Sérotine commune 7 Modéré Myotis alcathoe Pipistrelle de Kuhl 6 S Spécialiste Myotis oxygnathus G Glaneur Minioptère de Schreibers 5 U Ubiquiste Myotis punicus Grand Murin 2 Faible S Spécialiste Miniopterus schreibersii Autres (13 sp.) 1 Eptesicus serotinus Eptesicus nilssonii Lisière Pipistrellus pipistrellus Les sensibilités des chiroptères à l’implantation d’éoliennes ont notamment été étudiées par la SFEPM, sur la base des P Poursuite U Ubiquiste Pipistrellus nathusii retours de mortalité, des statuts de conservation nationaux et européens des différentes espèces. En revanche, ce classement ne tient pas compte de l’écologie des différents taxons et de leur comportement de vol. Ces classes de vol Pipistrellus kuhlii traduisent l’exposition potentielle des chiroptères au risque de collision. Nous avons considéré que les espèces passant le Pipistrellus pygmaeus plus de temps à une hauteur supérieure à 25 m s’exposaient mécaniquement à un risque accru de collision, ainsi que les Hypsugo savii taxons migrateurs. Le fait de se baser sur la mortalité sans connaitre la taille de la population impactée amène à un biais G Glaneur S Spécialiste Myotis daubentonii de surreprésentation de certaines espèces. Dans le cas présent, il a été fait le choix de définir la sensibilité comme étant Cours d’eau, Myotis capaccinii S Spécialiste égale à la vulnérabilité (= % tps vol > 25 m) x Enjeux (= patrimonialité). plans d’eau P Poursuite Myotis dasycneme U Ubiquiste Verpertilio murinus Une première note est ainsi attribuée à l’espèce selon sa patrimonialité, le classement étant basé sur le tableau et la Nyctalus lasiopterus formule suivante : patrimonialité = Note max Liste Rouge Régionale OU Note Liste Rouge Nationale + Directive Habitats. S Spécialiste Tadarida teniotis Aérien P Poursuite Tableau 41 : Patrimonialité des chiroptères Nyctalus noctula U Ubiquiste Statut Liste rouge Note Directive Habitats Note Nyctalus leisleri LC 0 An. 2 10

NT 1 An. 4 5 VU 2 EN 3 CR 4

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 77 La combinaison avec les temps de vols aboutit au tableau suivant : La quantification de l’activité est beaucoup plus délicate puisque soumise à plusieurs biais, indépendants de l’observateur. Les paragraphes suivants détaillent précisément la méthodologie utilisée afin de permettre une Tableau 42 : Analyse de la sensibilité des chiroptères comparaison de l’activité la plus pertinente possible. espèce LRN LRFC DH Enjeu Vulnérabilité Sensibilité Noctule de Leisler 1 0 5 6 4 24 4.4.1. Variabilité liée au matériel utilisé Minioptère de Schreibers 2 2 10 12 2 24 Actuellement plus d’une trentaine d’appareils d’écoute et d’enregistrement (manuel ou automatique) des Vespère de Savi 0 2 5 7 3 21 chiroptères sont sur le marché. Outre les différents paramétrages proposés, ces appareils n’ont pas la même Sérotine de Nilsson 0 0 5 5 4 20 sensibilité, ni le même angle d’écoute. Ils couvrent donc un volume de taille et de forme pouvant être très différents. Sérotine bicolore 0 0 5 5 4 20 Afin de limiter au maximum les biais liés à ces différences, le choix des détecteurs utilisés n’a pas été laissé au hasard. Noctule commune 1 0 5 6 3 18 Pipistrelle de Nathusius 1 1 5 6 3 18 Quatre types d’enregistreurs ont été utilisés lors de ces inventaires : Molosse de Cestoni 0 1 5 6 3 18 - Des D240X pour les inventaires manuels : ce détecteur est une référence. Il présente une courbe de réponse Rhinolophe euryale 1 4 10 14 1 14 fréquentielle relativement plane et un grand-angle d’écoute. Grand Rhinolophe 1 3 10 13 1 13 - Des D500X ont également été utilisés lors des mesures au sol. Leurs micros et leurs caractéristiques sont Petit Rhinolophe 0 2 10 12 1 12 pratiquement identiques aux D240X. Murin à oreilles échancrées 0 2 10 12 1 12 Murin de Bechstein 1 2 10 12 1 12 - Des SM4 et des SM3 équipés d’un micro SMM-U1 ont été utilisés pour les enregistrements de plus longue durée. Grand Murin 0 2 10 12 1 12 Plus multidirectionnel que les D240X, leur volume d’écoute se rapproche de la forme d’une sphère. Leur sensibilité Barbastelle d'Europe 0 1 10 11 1 11 reste très proche sur une gamme de fréquence comprise entre 10 et 70 kHz. Au-delà leur sensibilité varie.

Sérotine commune 0 0 5 5 2 10 - Des Audiomoth : enregistreur libre de nouvelle génération, développé en 2018, leurs avantages résident surtout Pipistrelle commune 0 0 5 5 2 10 dans leur petite taille et leur discrétion. Leur caractéristique acoustique reste proche de ceux des micro SMM-U1 Pipistrelle de Kuhl 0 0 5 5 2 10 (micro de type électret). Pipistrelle pygmée 0 0 5 5 2 10 À titre d’illustration, les graphiques ci-contre montrent la sensibilité en fonction de la fréquence ainsi que de la Petit Murin 1 4 5 9 1 9 réponse directionnelle des micros SMM-U1 utilisés. Murin d'Alcathoe 0 2 5 7 1 7 Murin de Brandt 0 2 5 7 1 7 Murin de Natterer 0 2 5 7 1 7 Murin à moustaches 0 0 5 5 1 5 Murin de Daubenton 0 0 5 5 1 5 Oreillard gris 0 0 5 5 1 5 Oreillard roux 0 0 5 5 1 5

Remarque : Une part non négligeable de certaines espèces ne pouvant être déterminée à l’espèce, leur classement sera réalisé en fonction de leurs groupes acoustiques. La note de sensibilité attribuée à chaque groupe acoustique sera définie en fonction de la sensibilité des espèces présentes sur le site pouvant appartenir à ce dit groupe, dont la détermination est certaine.

4.4. Remarques générales liées aux données acoustiques Figure 38 : Caractéristiques des micros utilisés

L’objectif des écoutes acoustiques présentées dans cette étude est d’inventorier les espèces présentes et de quantifier 4.4.2. Détermination des contacts leurs activités sur les différents milieux de la ZIP. Actuellement, avec un détecteur permettant l’expansion de temps, La détermination des contacts enregistrés est réalisée suivant la méthode d'écologie acoustique développée en France par la quasi-totalité des espèces de Franche-Comté est identifiable, pour peu que les signaux soient typiques et de bonne Michel BARATAUD depuis plus de 20 ans (Barataud 2012). Elle consiste en une première phase d’analyse auditive sur le qualité. Néanmoins hors de ces conditions idéales, un certain nombre de signaux ne sont pas identifiables à l’espèce, terrain, puis par l'analyse des spectrogrammes enregistrés sous Batsound 4.0. dans ce cas les signaux sont regroupés par groupe correspondant aux grandes guildes.

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 78 - les points d’écoute manuels sont réalisés dans des conditions idéales : débuts de nuits, conditions météorologiques favorables suivant les exigences de la DREAL Bourgogne Franche-Comté (2015). Les résultats obtenus ne sont donc que représentatifs de l’activité lors de ces bonnes conditions. Les écoutes en canopée sur de longues durées incluent en revanche des périodes d'inactivité naturelles ou induites par la météorologie.

- les mesures en canopée : le micro étant situé au-dessus de la canopée, les espèces chassant près du sol (espèces peu à moyennement sensibles : Rhinolophus sp., Plecotus sp., la plupart des Myotis) sont mécaniquement sous-estimées.

- les enregistrements longue-durée : la durée des nuits peut varier de plusieurs heures au cours des périodes d’enregistrements qui sont exprimées uniquement en contacts/heure. De plus, si l’on considère habituellement la nuit comme l’intervalle entre le coucher et le lever du soleil, lors de ces mesures les enregistrements sont programmés pour débuter une heure avant le coucher et une heure après le lever. Certains chiroptères, notamment les Pipistrelles, sortent effectivement régulièrement pendant ces horaires. Figure 39 : Sonogramme de Pipistrelle commune Différents indicateurs statistiques sont utilisables lors de l’utilisation de mesures en c/h pour étudier la variabilité de cette Au vu du volume important de données générées par l’utilisation des enregistreurs automatiques, les données issues de activité et limiter les biais : ces appareils sont analysées en trois temps. Une première phase informatique et automatisée à l’aide du logiciel Kaléidoscope développé par Wildlife Acoustic permet de faire un premier tri en supprimant les sons parasites enregistrés Activité moyenne globale (c/h) : il s’agit de l’activité globale par espèces en nombre de contacts exprimés par heure (c/h), qui ne sont pas des chiroptères (orthoptères, pluie…). Une deuxième analyse informatique à l’aide du logiciel Sonochiro sur une période variable comme les différentes phases du cycle des chiroptères ou sur la totalité de la période permet de trier les données selon les groupes d’espèces ou espèces suivant un indice de confiance. Enfin, la troisième d’enregistrement. Cet indicateur est facile à calculer et permet une représentation simple des données, toutefois sur des étape vise une confirmation « manuelle » : les identifications sont croisées avec leur indice de confiance et soumises à la pas de temps importants, cet indice de mesure engendre des biais nombreux. Un certain nombre de publications de méthode d’écologie acoustique. A l’issue de ce procédé, les signaux non déterminables seront regroupés par guilde. référence sont exprimées à travers cet indicateur, mais il ne sera pas utilisé dans cette étude, car dans notre contexte méthodologique sa pertinence est très limitée. 4.4.3. Unité et indice d’activité utilisés pour quantifier l’activité des chiroptères Activité moyenne exprimée par tranche horaire (c/h) : il s’agit de l’activité moyenne exprimée par tranche horaire d’une Plusieurs types d’indices d’activités peuvent être utilisés pour modéliser l’activité des chiroptères, la pertinence de chaque heure. Pour garder une certaine lisibilité, les résultats sont présentés sous la forme d’un visuel graphique et d’un gradient indice dépend de la méthode utilisée, ainsi que des échelles spatiales et temporelles imposées par l’étude (Haquart 2013). de couleur, cette représentation par tranche horaire, bien que moins précise qu’une moyenne glissante donne un niveau Dans cette présente étude, il a été fait le choix d’utiliser plusieurs méthodes d’analyse d’activité différentes, selon le pas de précision plus que suffisant pour visualiser les variations de l’activité. Cet indicateur n’est applicable que sur un nombre de temps utilisé, chacune apportant des résultats complémentaires. suffisant d’échantillons (canopée et mât de mesure).

4.4.3.1. Expression des résultats en contacts par heure Quantiles des activités moyennes par tranche horaire (c/h) : basés sur les résultats par tranche horaire, ces indicateurs La première méthodologie est celle utilisée par M. BARATAUD. Elle utilise comme unité le « contact ». Elle définit un permettent d’avoir une idée de la distribution des contacts de manière beaucoup plus fine qu’une simple moyenne de contact comme une séquence d’émission sonar ou sociale d’une durée inférieure ou égale à 5 secondes. Si la séquence l’activité. En effet, la distribution des contacts n’étant pas homogène, les pics d’activités sont noyés dans la masse des est supérieure à 5 secondes, un contact sera comptabilisé toutes les 5 secondes. Un même individu volant en aller-retour données et peu visibles directement. De plus étant basée sur des tranches horaires, cette variation de l’activité peut être autour du point d’écoute peut ainsi être noté plusieurs fois. Lorsqu’une ou plusieurs chauves-souris fournissent une étudiée au cours de la nuit. Les résultats amènent à l’expression d’un intervalle en c/h au sein duquel se trouve un séquence sonore continue (parfois sur plusieurs minutes) dans ce cas un contact pour chaque tranche complète de 5 pourcentage choisi de données. Étant basé sur le précédent, cet indicateur n’est lui aussi utilisable que sur les secondes (durée moyenne d’un contact isolé) et pour chaque individu présent. enregistrements de longue durée (canopée et mât de mesure).

Afin de tenir compte des variations liées à la distance d’émission des chiroptères, un coefficient de détectabilité défini par 4.4.3.2. Expression des résultats en contacts/nuit M. BARATAUD est appliqué pour chaque espèce. La liste détaillée de ces coefficients est visible en annexe. La seconde méthodologie utilisée consiste en l’expression des observations en contacts par nuit. Également basée sur un contact tel que défini par M.BARATAUD, elle permet de limiter certains biais liés à l’usage d’un pas de temps trop précis. Il faut donc bien garder à l’esprit qu’à travers cette méthode les résultats sont exprimés au travers d’un indice d’activité et non d’un nombre d’individus. Activité globale (c/nuit) : il s’agit de l’activité globale par espèce en nombre de contacts exprimés par nuit (c/h), sur une période variable comme les différentes phases du cycle des chiroptères ou sur la totalité de la période d’enregistrement. Cette méthode, très pertinente pour des écoutes de courte durée avec un matériel spécifique, a l’avantage de permettre Cet indicateur est facile à calculer. Il permet sous réserve d’un protocole précis la comparaison de certaine des données l’obtention d’un volume de données important à l’échelle d’un site en peu de temps. Toutefois, elle est soumise à plusieurs enregistrées au référentiel vigichiro. biais. En effet, plusieurs méthodes d’inventaires acoustiques utilisées sur la ZIP seront présentées dans les pages suivantes (transects, points d’écoute, enregistreurs automatiques en canopée, ou au sol …). Une comparaison directe des résultats Occurrence des contacts en nuits positives : correspond au nombre de nuits présentant des contacts divisés par le nombre moyens exprimés en c/h issus de ces différentes méthodes n’est pas pertinente (Barataud com. pers.). En effet, ces de nuits total d’enregistrement. Cet indicateur est probablement le plus efficace actuellement pour estimer la régularité méthodes ont des objectifs différents et sont basées sur des échelles de temps différentes. Une telle comparaison de la fréquentation à l’échelle d’un site par les chiroptères. entrainerait de nombreux biais dont quelques exemples sont rappelés ci-dessous :

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 79 4.4.4. Interprétation des résultats quantitatifs Tableau 44 : Référentiel du protocole vigie-chiro

4.4.4.1. Interprétation des résultats exprimés en contacts/heure Actuellement il n’existe pas de référentiel unique et standardisé permettant de juger l’abondance d’activité à l’échelle d’un site à partir d’un résultat exprimé en c/h (Barataud 2016). Un tel référentiel serait une gageure, car soumis à trop de biais et de variables écologiques sans lien avec l’objet d’étude (Barataud 2016).

Les niveaux d’activité présentés par la DREAL Bourgogne-Franche-Comté repris ci-dessous, ne seront pas retenus pour caractériser les niveaux d’activités des chiroptères sur la ZIP. En effet, ce tableau dresse un niveau d’activité tenant compte de la détectabilité des espèces, alors même que la présentation des niveaux d’activités en tient déjà compte. En effet, la détectabilité permet justement de comparer les différents niveaux d’activité. De fait, une double prise en compte de ces niveaux biaise l’ensemble de l’échelle de valeurs proposée. Pire, elle tendrait même à fortement sous-estimer l’activité des espèces de haut vol, dont la sensibilité à l’éolien est reconnue. Elle n’a donc aucune pertinence écologique et n’apparait pas fondée.

Tableau 43 : Indices d’activités DREAL Intensité d’activité (nombre de contacts / heure) Intensité d’émission 100- 110- 0-10 10-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60-70 70-80 80-90 90-100 > 120 de 110 120 l’espèce Faible – audible à Forte activité moins de 10 m Moyenne – audible Activité modérée jusqu’à 30 m Forte – audible Faible activité jusqu’à 100 m 4.4.4.3. Cas particulier des mesures en altitude 4.4.4.2. Interprétation des résultats exprimés en contacts/nuit À notre connaissance, il n’existe actuellement aucune publication traitant d’un référentiel détaillé en c/h ou en minutes Contrairement à la méthode précédente, il existe une grille de référence applicable. Cette grille issue du protocole vigie- positives pour comparer précisément les résultats obtenus par espèce en altitude. L’interprétation de ces résultats ne chiro est basée sur l’ensemble des données transmises à l’échelle nationale. Les échelons de mesure sont basés sur les pourra se faire qu’en comparaison d’autres protocoles identiques ou par la mise en relation avec différents paramètres quantiles de la réparation des données françaises transmises au MNHM. Cette échelle est donc susceptible de s’affiner météorologiques. avec l’ajout de nouvelles données. Cette échelle n’est toutefois utilisable que pour les points d’écoutes automatiques au sol.

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 80 4.5. Pression d’inventaire 4.5.2. Inventaire acoustique en canopée

La pression d’inventaire mise en place pour l’étude des chiroptères est définie selon trois facteurs : les enjeux identifiés Durée minimum des écoutes : La DREAL Franche-Comté recommande une durée minimum de 15 jours consécutifs au lors de la recherche bibliographique, la taille de la ZIP et l’homogénéité des habitats identifiés sur la ZIP. printemps, de 15 jours en été et d’un mois en automne. Type de points d’écoute : L’objectif de ces mesures est principalement d’essayer de quantifier l’activité en canopée, mais 4.5.1. Inventaire acoustique au sol aussi d’enrichir l’inventaire qualitatif réalisé au sol. Les enregistreurs utilisés sont automatiques et enregistrent durant des Durée minimum des écoutes : « La durée d’écoute minimum par station doit être fixée selon la richesse taxonomique nuits complètes afin d’avoir une représentation exacte de la répartition de l’activité. potentielle sur la ZIP » (Barataud 2016). D’après (Archaux 2008), au sol, sur une même station pour 5 taxons potentiels, Nombre et positionnement des stations d’inventaire : L’objectif ici est toujours l’obtention d’une valeur représentative 10 à 15 minutes d’écoutes semblent suffisantes. Lorsqu’elle dépasse plus de 10 taxons, un minimum de 30 minutes est des zones les plus attractives du boisement. De fait, les différents mâts de mesures n’ont pas été répartis aléatoirement nécessaire. Et au-delà de 15 taxons, 45 minutes sont nécessaires. Une valeur minimum de 3h pour 100 ha de boisements sur la ZIP, mais placés dans des boisements favorables d’après la bibliographie et le ressenti de l’observateur (forêt feuillue diversifiés en termes de structure est également donnée par Barataud (2016). Ici la durée des écoutes totales au sol atteint irrégulière mature, présentant une canopée relativement ouverte et étagée). un total de plus de 6oo heures. En pratique, un mât a été placé au sein d’une chênaie hêtraie BM-GB. Cet emplacement a été choisi car il présentait une Types de points d’écoute : Deux types de points d’écoute ont été réalisés au sol, des points d’écoute manuels et canopée haute et favorable et plusieurs layons forestiers. On note également que cet emplacement se situe au sein de automatiques à l’aide d’enregistreurs. Leurs protocoles détaillés sont visibles dans les pages suivantes. Le choix de l’entité forestière principale. l’utilisation de deux méthodes a été fait, car bien que leurs résultats ne soient pas comparables directement elles offrent chacune des avantages différents, l’une permettant de bien plus longues durées d’échantillonnage, et l’autre offrant un 4.5.3. Inventaire acoustique en altitude regard critique sur les données par la présence directe de l’observateur sur le terrain. Durée minimum des écoutes : La DREAL Franche-Comté recommande des enregistrements continus à l’échelle du cycle Nombre et positionnement des stations d’inventaire : L’objectif recherché ici étant l’obtention d’une valeur maximum complet d’activité des chiroptères. tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif, les différents points d’écoute ne sont pas répartis aléatoirement sur la ZIP. Pour la répartition des points, 5 grandes classes de milieux ont été définies : boisements mâtures, autres boisements, Types de points d’écoute : l’objectif de ces mesures est de quantifier l’activité en altitude. Les enregistreurs utilisés sont haies, lisières et zones d’eau. S’il était possible de détailler ce classement en un nombre très important de sous-catégories, automatiques et enregistrent durant des nuits complètes afin d’avoir une représentation exacte de la répartition de ce choix n’est pas pertinent dans le cadre d’une étude d’impact pour un projet éolien. Les chiroptères sont très sensibles l’activité. aux micros-habitats (une simple flaque temporaire dans un boisement peut être attractive pour de nombreux individus, Nombre et positionnement des stations d’inventaire : l’activité à haute altitude n’est peu ou pas corrélée au milieu situé au même titre que quelques plantes hautes au sein d’une prairie). L’utilisation d’un classement aussi détaillé nécessiterait au sol. Les facteurs susceptibles de faire varier l’activité ne peuvent être évalués avant installation. Ainsi, l’emplacement donc un nombre de points d’écoutes irréalisable à l’échelle d’un site de plusieurs centaines d’hectares. De plus, un tel de la mesure en altitude peut être choisi de manière aléatoire. Dans le cas présent, l’installation du dispositif a été régie niveau de détail n’est utile que pour caractériser précisément l’écologie d’une ou plusieurs espèces, ce qui dans le cas par l’emplacement du mât de mesure de vent. On a simplement veillé à prendre en compte le milieu si on réalise une présent n’est pas l’objectif de cette étude. comparaison avec le deuxième micro au sol. Les points seront donc répartis au sol en fonction des différents milieux afin de correspondre a minima la valeur présentée ci-dessus de 3 heures d’écoutes pour 100 ha.

L’emplacement exact des points a été défini par l’observateur comme étant les plus favorables au sein du milieu concerné. Par exemple, au sein d’un boisement, l’expérience démontre qu’un couloir de vol couvert par la canopée (sentier, layon…) est systématiquement plus attractif que l’intérieur d’une parcelle (Tillon 2004 ; Barataud 2016).

Ce nombre de points étant une valeur minimum, un certain nombre d’autres points ont été rajoutés selon l’appréciation de l’observateur (par exemple au niveau d’un micro-habitat jugé favorable) ; ou au contraire au niveau de zones jugées a priori peu favorables afin de confirmer ou d’infirmer ces a priori.

Il ne faut également pas oublier qu’au niveau des boisements matures, la majeure partie de ces micro-habitats se trouve au niveau des différentes stratifications de la canopée et ne sont donc pas toujours appréhendables du sol.

En pratique, la surface de la ZIP étant de 250 ha, un minimum théorique de 5 points d’écoute au sol devrait être réalisé, pour une durée minimale de 30 heures d’écoutes. Au total, 14 points ont été réalisés : 4 points d’écoute manuels et 10 points par enregistreur automatique.

2017 – 244 - Projet éolien de « Renaucourt » (70) 81 4.6. Protocoles d’inventaires 4.6.2. Ecoutes manuelles ponctuelle au sol En complément des points d’écoute automatique au sol, quatre points d’écoute manuelle ont été réalisés hors de la ZIP 4.6.1. Ecoutes automatique au sol sur des sites présentant un milieu différent de ceux présents sur la zone de projet. Ces points sont situés sur des milieux Ces écoutes ont pour objectif premier d’identifier les différentes espèces présentes sur la ZIP au niveau du sol. Elles sont non prospectés par les points automatiques, ou nécessitant la présence directe de l’observateur. Ces points d’écoute ont réalisées à l’aide d’enregistreurs automatiques (D500X, SM3, SM4). Les appareils ont été déposés sur deux nuits pour objectif d’apporter des renseignements qualitatifs supplémentaires par la prospection de milieux non représentés consécutives, ce qui permet d’obtenir des valeurs très fiables en termes d’activité des chiroptères et augmente la sur la ZIP. probabilité de détection des espèces discrètes. 4.6.3. Ecoutes automatiques en canopée

Les mesures en canopée ont été réalisées grâce à 1 enregistreur longue durée Wildlife Acoustiques SM3BAT ou SM4BAT

Le micro à ultrasons a été installé entre 2 et 3 mètres au-dessus de la cime des arbres par l'intermédiaire d'une perche télescopique de 18 m hissée dans le houppier d'un arbre dominant ou codominant du boisement. L’installation a été réalisée par un élagueur professionnel, le bas de la perche étant situé à 18 m de hauteur dans l’arbre.

Ce matériel a été installé en aout 2017 pour 3 phases d'enregistrements réparties sur la période d'activité des chiroptères

L’enregistrement simultané via deux micros HF permet de :

- corréler l’activité mesurée au sol avec celle mesurée au niveau de la canopée. - étudier l’évolution et la répartition de l’activité au cours des nuits.

4.6.4. Ecoutes automatiques sur mât de mesure de vent

Un enregistreur automatique Wildlife Acoustics SM2 BAT a été installé début mai 2018 sur le mât de mesure éolien érigé Photo 16 : Enregistreur SM4 BAT sur la ZIP. Prévus pour enregistrer en continu durant toute la période d’activité des chiroptères, les enregistrements ont Les points d’enregistrement ont été définis au droit d'habitats de chasse favorables (prairies, lisières et boisements). Les été réalisés du 01/05/18 au 15/10/18. L'analyse des enregistrements est donc à même d’observer l’évolution temporelle intersections des haies, layons et chemins forestiers sont privilégiées, car elles constituent d'importants axes de des résultats en fonction de la phase biologique des espèces (période de transit printanier ou automnal, période de déplacement des chiroptères. L’objectif premier est de diagnostiquer la richesse spécifique et l'intérêt écologique des reproduction). différents milieux représentés sur la ZIP. Ce mât de mesure est localisé dans une coupe forestière au sein du massif forestier présent sur la ZIP. Un total de 10 points d'écoute a été suivi sur une période allant de mai à octobre, permettant de couvrir ainsi les périodes de transit et de mise bas. Cet enregistreur comporte 2 micros à ultrasons déportés : le premier à 60 mètres d'altitude, le second au niveau du sol.

Date de prospection : Outre la détermination de l'activité chiroptérologique au droit des secteurs fermés de la ZIP, une comparaison de l'activité peut donc aussi être effectuée en fonction de la hauteur de détection et surtout être corrélée aux différents facteurs - avril - mai : migration et transit printanier - 2 relevés : le 10/05/2018, et le 11/05/2018 environnementaux pouvant influencer l'activité chiroptérologique.

- juin - mi-août : élevage et premiers envols des jeunes - 2 relevés : le 03/07/2018, le et le 04/07/2018 Le schéma suivant est un exemple théorique de ce type d’installation, basé sur deux micros, l’un à 2m et l’autre à 55m. Il - mi-août - mi-octobre : migration et transit automnal - 2 relevés : le 27/09/2017 et le 28/09/2017. permet de visualiser la portée maximale théorique couverte par les différents micros en fonction de l’intensité d’émission des espèces. Le volume couvert par le micro est proportionnel à cette distance de détection. À titre d’exemple, en conditions optimales, il varie de 523 m3 pour un rhinolophe dont l’intensité d’émission est très faible à 14,13*10⁶ m3 pour la Grande Noctule. Cela rappelle l’importance des coefficients de correction (visible en annexe). Ces fortes distances Ces écoutes ont été réalisées sur des nuits présentant une météorologie favorable : température supérieure à 10°C d’émission créent une zone de recouvrement entre les deux micros pour les espèces présentant des émissions fortes à (exceptionnellement moins pour les relevés printaniers ou automnaux) et vent nul ou faible. très fortes. L’enregistrement en simultané sur les deux micros permet parfois de savoir quels contacts sont présents dans Chacun des points d’écoute a donc été suivi sur deux nuits complètes, ce qui correspond à un total cumulé de 36 nuits cette zone de recouvrement. Pour les contacts en recouvrement entre les deux micros, la comparaison de l’intensité des d’écoute. signaux entre les deux micros permet de classer une partie de ces contacts. Toutefois, la majeure partie des contacts émis ne sont pas classifiables. Ils seront donc considérés comme en altitude. En effet, cette méthode ne permet pas de connaitre Ces échantillonnages répétés par point d'écoute fixe permettent une comparaison spatiale de l'activité et de la diversité le positionnement de l’individu. L’activité observée pour une espèce sur un micro ne sera donc représentative que de ce des chiroptères en fonction de l'occupation des sols (milieux structurés : lisières / boisements, par opposition aux milieux qu'il se passe au sein d’une sphère dont le volume est régi par la distance d’émission de l’espèce. agricoles ouverts).

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