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Séquences La revue de cinéma

Coups d’oeil

Number 245, September–October 2006

URI: https://id.erudit.org/iderudit/47659ac

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Publisher(s) La revue Séquences Inc.

ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital)

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Cite this review (2006). Review of [Coups d’oeil]. Séquences, (245), 60–62.

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The Ant Bully Astérix et les Vikings Banlieue 13 Bon Cop Bad Cop

The Break-Up

THE ANT BULLY • / Danemark 2005, 78 minutes — Réal. : rien d'autre que divertir, ce qu'on peut lui Stefan Fjeldmark et Jesper Moller — Scén.: Jean- reprocher, mais le résultat est heureux et ohn A. Davis signe ici une adaptation Luc Goosens et Stefan Fjeldmark — Voix: Roger efficace. (DB) J inspirée et amusante d'un livre pour Carel, Lorant Deutsch, Sara Forestier, Jacques enfants. Contrairement à Antz, on n'a pas Frantz, Pierre Palmade — Dist: Alliance. • Canada [Québec] 2006, 120 minutes — Réal.: Erik Canuel — Scén.: Patrick Huard, Leila Basen, cherché à reproduire les acteurs qui ont BANLIEUE 13 Kevin Tierney, Alex Epstein — Int.: Patrick Huard, prêté leur voix aux personnages. On a aussi Colm Foere, Patrice Bélanger, Sylvain Marcel, Lucie évité la caricature de A Bug's Life. Le film i rébarbatif puisse être le préambule Laurier, Sarain Boylan, Sara-Jeanne Labrosse, Erik Knudsen, Nicolas Canuel, Hugolin Chevrette, Rick remporte le pari d'être informatif et ludique. (on menace d'utiliser une arme de S Howland, André Robitaille, Amélie Grenier, Manon Les lecteurs de Bernard Werber seront destruction massive en pleine banlieue 13), Brunelle, Jayne Heitmeyer, Michel Beaudry, Amy enchantés d'emmener leurs petits au ciné­ c'est avec beaucoup d'énergie et de souplesse Sobol, Paul Stewart, Ron Fournier, Louis-José ma et de leur faire découvrir ce monde à que le réalisateur Pierre Morel orchestre corps, Houde, Ron Lea, Pierre Lebeau, Rick Mercer, Gilles Renaud, Nanette Workman — Dist.: Alliance. l'organisation complexe. Le design des per­ cadrages et montage. Et heureusement, les sonnages est soigné, le montage efficace et explosions, gros engins militaires et autres la musique, aux accents africains, est très artifices vulgaires se font plutôt rares pour THE BREAK-UP un film d'action. D'une verve modeste, le belle. Enfin un long métrage sans choré­ e comportement est bien ciblé et clairement scénario coécrit par Luc Besson traite du graphie plaquée sur des chansons à la Lexposé. On voulait parler du genre de type fléau qu'est la ghettoïsation de la pauvreté mode. (ÉD) qui n'est prêt à faire aucune concession, qui dans les périphéries. Et finalement, les met sa liberté au premier plan, et Vince • LE TYRAN DES FOURMIS — États-Unis 2006, 89 récents événements en France ont montré Vaughn s'acquitte de cette tâche ingrate minutes — Réal.: John A. Davis — Scén.: John A. qu'elle n'a ni craqué ni explosé, la cité; Davis, adaptation du livre de John Nickle — Voix: avec brio. La rupture en question, qui elle a brûlé. (DB) Zach Tyler, Nicolas Cage, Julia Roberts, Jake T. paraît alors inévitable, ne se fera pas dans Austin, Paul Giamatti, Alan Cumming, Meryl Streep • France 2005, 85 minutes — Réal. : Pierre Morel la dentelle. Plutôt que de saisir l'opportunité — Mus.: John Debner — Dist.: Warner. — Scén.: Luc Besson, Bibi Naceri — Int.: David de redéfinir leur relation de couple, les deux Belle, Cyril Raffaelli, Tony D'Amario, Bibi Naceri, Dany Verissimo, François Chattot, Nicolas Woirion, protagonistes se replient dans leurs excès ASTÉRIX ET LES VIKINGS Patrick Olivier, Samir Guesmi, Jérôme Gadner, respectifs. La guerre est ouverte, et c'est à Tarik Boucekhine, Gregory Jean, Warren Zavatta, qui sera le plus insensible. Navrant es pays membres de l'Europe ne sont pas Dominique Dorol, Ludovic Berthillot — Dist.: Ltous égaux, ni les innombrables studios Alliance. spectacle, sauf qu'on se reconnaît un peu d'animation qui participent à cette production. dans le détour.(PJP) D'un style graphique inégal, ce dessin animé BON COP, BAD COP • LA RUPTURE — États-Unis 2006, 105 minutes renoue dans son ensemble avec l'esprit de — Réal. : Peyton Reed — Scén. : Jeremy Garelick — Goscinny et d'Uderzo. Il faut toutefois regretter résenter un et son contraire, jouer sans Int.: Vince Vaughn, Jennifer Aniston, Joey Lauren l'utilisation de clichés musicaux et de références P répit des antipodes... Voilà un récit qui Adams, Cole Hauser, Jon Favreau, Jason Bateman, Judy Davis, Justin Long — Dist.: Universal. modernes qui ont plus leur place dans les aurait pu tomber à plat très rapidement, adaptations tournées en prise de vue réelle. mais non. L'idée originale de Patrick Huard réalisée par Erik Canuel est un feu roulant de Ce qui était drôle dans Astérix et Obélix: LES BRONZÉS 3 : AMIS POUR LA VIE Mission Cléopâtre de Chabat tombe ici plutôt situations comiques confrontant l'énorme à plat. Le pigeon nous aide par contre à différence - bien entendue, stéréotypée - aire un film moyen ou un bon film, c'est le retrouver nos huit ans. (ÉD) entre les Québécois francophones est les Fmême lot de travail : autant de problèmes Canadiens anglophones. À cela s'ajoute une à régler, de solutions à trouver. Alors pourquoi enquête sur un tueur en série qui aide à s'est-il embarqué dans maintenir la cadence du film et une direction cette galère? Pour retrouver les copains? photo sans tache. Ce long-métrage n'espère Pour s'éloigner quelques semaines de ?

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Les bronzés 3 : Amis pour la vie Click Les Enfants The Fast and the Furious : Tokyo Drift

Camping

On pourrait croire, en voyant ce film- Frank Coraci dirige pour la troisième fois • France 2005, 88 minutes — Réal. : Christian retrouvailles, que tous les participants souffrent Adam Sandler dans cette comédie typique­ Vincent — Scén.: Christian Vincent, Dan Franck — Int.: Gérard Lanvin, Karin Viard, Brieuc Quiniou, d'amnésie. Ils ont écrit ensemble ce scénario ment hollywoodienne. Navigant entre It's a Nicolas Jouxtel, Phareelle Onoyan, Martin Combes prétexte sans s'inspirer d'aucun grand film Wonderful Life et Groundhog Day, Click arrive à — Dist.: Christal. auquel ils ont déjà participé. Il vaut mieux se distancer quelque peu de l'insipidité chérir nos bons vieux souvenirs de cette générale que l'on nous offre habituellement THE FAST AND THE FURIOUS: TOKYO DRIFT troupe du Splendid. (ÉD) durant la saison estivale. On se surprend es deux premières parties de ce nouveau • France 2005, 97 minutes — Réal.: Patrice même à se découvrir une légère compassion Leconte — Scén.: , Marie-Anne pour le personnage de Sandler lorsque, épuisé, L genre cinématographique (la course de Chazel, , , Gérard ce dernier sort de l'hôpital à la rencontre bagnoles sophistiquées entre bandes Jugnot, — Int.: Thierry Lhermitte, de sa famille, mais l'émotion passe comme rivales) exhibaient un goût prononcé pour la Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Michel Blanc, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, — Dist.: TVA. l'éclair. Et il en va de même du « message » facilité, le sexisme, et une violence fortement que les scénaristes tentent de nous enfoncer sacralisée. Ici, malgré les nombreux clichés dans le crâne durant près de deux heures... dus au genre, le discours politique sur CAMPING nous l'avions déjà saisi après deux minutes l'occidentalisation effrénée des pays asiatiques n chirurgien en vacances est obligé, de projection. (CR) peut sembler, malgré un propos au premier U par un concours de circonstances, de degré, comme un effort de conscientisation de passer quelques jours dans un camping. • CLIC —États-Unis 2006, 107 minutes —Réal.: la part des auteurs. Ce film est le meilleur Frank Coraci — Scén.: Steve Koren et Mark Portrait de la France petite-bourgeoise des trois, sans doute. Soulignons qu'à la O'Keefe — Int.: Adam Sandler, Kate Beckinsale, estivale, cette gentille comédie, initiée par Christopher Walken, David Hasselhoff, Henry toute fin, la présence éclair de Vin Diesel Franck Dubosc, monologuiste habitué du Winkler et Julie Kavner — Dist: Columbia. (héros du premier opus) laisse sans doute festival Juste pour rire, ne réussit que présager un prochain volet. (ÉC) rarement à dépasser les clichés et les LES ENFANTS • RAPIDES ET DANGEREUX: TOKYO DRIFT — États- passages obligés, donnant pourtant à Unis 2006, 104 minutes — Réal.: Justin Lin — certains la possibilité de raffiner leur n serait tenté de croire que les familles Scén. : Chris Morgan — Int. : Lucas Black, Brandon Brendel, Zachery Ty Bryan, Daniel Booko, David. V. personnage habituel de grand séducteur ou recomposées apportent avec elles leur lot de O Thomas — Dist. : Universal. de ronchonneur, dans cet écheveau drames et de catastrophes. Ce n'est pourtant d'entraide, de jalousie qui prouve que les pas le cas du film de Christian Vincent, Les gens ne changent vraiment pas de Enfants. Œuvre savoureuse, un tantinet inégale MONSTER HOUSE mais profondément humaine, le second long personnalité en groupe de vacances, même nspiré d'un récit sympathique sur un thème métrage tiré, à l'instar de La Séparation, d'un si certains vont y bronzer idiot. (LC) rarement abordé aussi franchement dans roman de Dan Franck, raconte la cohabita­ I un film pour enfants — la mort —, ce film de • France 2006, 97 minutes — Réal.: Fabien tion de deux parents divorcés mais encore peur réalisé en animation 3D est très efficace. Onteniente — Scén.: Fabien Onteniente, Franck capables d'aimer. Le défi sera grand tout Dubosc, Phillippe Guillard, Emmanuel Booz — Int. : La technologie de la capture de mouvement de même, car les enfants issus des autres Gérard Lanvin, Mathilde Seigner, Franck Dubosc, fonctionne bien et l'utilisation de l'animation mariages ne seront pas de tout repos. Claude Brasseur, Mylène Demongeot, Antoine est enfin justifiée. On a donné une allure plus Dulery, Christine Citti, Armonie Sanders, Filmer à la manière d'un documentaire, Frédérique Bel, Laurent Olmedo, Francois Levantal organique au design des personnages, le cette chronique familiale fait la part belle — Dist.: Equinoxe. découpage est créatif et le montage soigné. aux prestations. Les comédiens (Gérard On n'essaie pas ici de faire de la fiction en Lanvin, Karin Viard) n'en font jamais trop animation mais de créer un univers CLICK et même si on pourrait leur reprocher une particulier. D'une esthétique sombre, Monster certaine lassitude dans le mouvement, il uit ans après avoir réalisé coup sur coup House donnera de l'émotion garantie à partir reste que leur jeu attachant sonne vrai. (IH) HTh e Waterboy et The Wedding Singer, de huit ans. (ÉD)

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Monster House Nacho Libre The Omen OSS 117

Strangers with Candy

• LA MAISON MONSTRE — États-Unis 2006, 91 Phoenix) envoie le bois avec suffisamment dans le milieu de la quarantaine qui retour­ minutes — Réal.: Gil Kenan — Scén.: Dan d'adresse pour nous épargner l'ennui. Au ne au collège pour donner un sens à sa vie. Harmon, Rob Schrab et Pamela Pettier — Int.: Mitchel Musso, Sam Lerner, Spencer Locke, Steve rayon de l'insatisfaction toutefois: la mollesse Que dire de plus? Sinon que les acteurs Buscemi, Catherine O'Hara, Fred Willard, Maggie du jeu de Schreiber et Stiles, le je-m'en- sont décidément mauvais, que le scénario Gyllenhaal — Dist. : Columbia. foutisme de la trame sonore de Marco l'est tout autant et que la direction est mal­ Beltrami, puis ce souci indécrottable de plâtrer adroite. Le réalisateur, Paul Dinello, a NACHO LIBRE sur la tronche de l'antéchrist l'expression quand même tenu à garder certains des je-suis-mignon-mais-gare-à-vos-fesses. (PD) acteurs de la série culte aux États-Unis, outes les comédies ne sont pas drôles. qui ont tous conservés leur rôle respectif, La preuve est faite une nouvelle fois • LA MALÉDICTION — États-Unis 2006, 110 min­ T utes — Réal.: John Moore — Scén.: David Seltzer comme Amy Sedaris, Stephen Colbert et avec Nacho Libre qui, malgré une idée — Int.: Liev Schreiber, Julia Stiles, Mia Farrow, lui-même. Pour information, les incondition­ originale et une distribution de qualité, David Thewlis, Vee Vimolmal, Nikki Amuka-Bird, nels qui apprécient les prestations télévi­ reste un film sans grand intérêt. L'histoire Michael Gambon, Pete Postlethwaite — Dist: Fox. suelles sur CBS du présentateur David est celle de Nacho (Jack Black), qui rêve Letterman (le Late Show) seront peut-être de devenir lutteur professionnel. En atten­ OSS 117 : LE CAIRE NID D'ESPIONS intéressés de savoir qu'il est également le dant, il est cuisinier dans un orphelinat. nvoyé en Egypte en 1955 pour élucider producteur exécutif de Strangers with Presque comme une évidence, arrive le jour une affaire, l'espion français Hubert Candy. Un film d'anecdotes, c'est peu où il peut enfin pratiquer sa passion afin de E Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, n'y dire. (IH)0 rapporter de l'argent pour les enfants mal­ comprend pas grand-chose mais réussit à heureux. Malgré quelques vicissitudes, le • États-Unis 2005, 97 minutes — Réal.: Paul s'en sortir. Parodie des films d'espionnage Dinello — Scén.: Stephen Colbert, Paul Dinello — scénario est prévisible puisqu'au final tout Int.: Amy Sedaris, Greg Hollimon, Paul Dinello, de l'ère décrite — on voit même au début un le monde sourit. Le long métrage de Jared Deborah Rush, Stephen Colbert, Dan Hedaya — hommage à l'intro des films de la Rank —, Hess, qui nous avait quand même habitués à Dist.: Équinoxe. satire de la condescendance occidentale mieux, est une œuvre peu convaincante. (IH) souvent à l'œuvre de nos jours à l'égard de ces • États-Unis 2006, 100 minutes — Réal.: contrées, portée par une juste interprétation, Jared Hess — Scén. : Jared Hess, Jerusha Hess — cette œuvre de Michel Hazanavicius est la Int.: Jack Black, Ana de la Reguera, Hector meilleure comédie française d'espionnage Dominic Bouchard (DB) Jiménez, Darius Rose — Dist. : Paramount. depuis Le Magnifique de Philippe de Broca. On attend donc avec un intérêt certain la Élie Castiel (EC) THE OMEN suite déjà annoncée. (LC) l y a le souvenir d'un thriller horrifique Luc Chaput (LC) I efficace où il était question d'antéchrist, de France 2006, 99 minutes — Réal.: Michel chien de l'enfer, d'ambassadeur, de curé Hazanavicius — Scén.: Jean-François Halin, Élène Dallaire (ÉD) empalé et de six gravés dans le cuir chevelu. Il d'après les personnages des romans de Jean Bruce — Int.: Jean Dujardin, Bérénice Bejo, Philippe y a malheureusement aussi celui désagréable Lefebvre, Aure Atika, Richard Sammel, Claude Patrice Doré (PD) de tous les remakes de l'horreur seventies Brosset, Khalid Maadour — Dist.: Christal. fraîchement massacrés. Or a posteriori, Ismaël Houdassine (IH) The Omen — réalisé avec la même boîte de puzzle que celle de Richard Donner — se STRANGERS WITH CANDY Philippe Jean Poirier (PJP) permet de prendre le risque du ridicule et ette adaptation au cinéma de la télésé­ de l'éviter. Conjurant l'excès et chérissant ses rie éponyme raconte les aventures de C Carl Rodrigue (CR) cadres, le cinéaste John Moore (Flight of the Jerri Blank, ex-toxicomane et ex-détenu

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