CONSEIL GENERAL DES ALPES MARITIMES

BRGM

Etude des mécanismes d évolution du lit du et estimation des flux charriés entre Puget-Thêniers et Plan du Var (06)

V Phase

par P. Ciron et C. Oliveros

Décembre 1987 87 SGN 189 PAC

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES Service Géologique Régional Provence - Alpes - Côte d'Azur Domaine de Luminy - Route Léon-Lachamp - 13009 Marseille

Tél.: 91.41.24.46 -Télex : BRGM 401 585 F Agence Côte d'Azur - Sophia-Antipolis 06565 Cedex - Tél.: 93.65.42.62 CONSEIL GENERAL DES ALPES MARITIMES

ETUDE DES MECANISMES D'EVOLUTION DU LIT DU VAR ET ESTIMATION DES FLUX CHARRIES ENTRE PUGET-THENIERS ET PLAN DU VAR (06)

1ère PHASE

87 SGN 189 PAC Décembre 1987

RESUME

L'abandon progressif des sites d'extraction dans la basse vallée du Var, dans un contexte où la demande en granulats (alluvions de rivière) reste forte dans les Alpes Maritimes, conduit à reporter la pression vers des sites d'extraction situés plus en amont dans le fleuve Var (exemples : Plan du Var, Chaudan, Touet-sur-Var, ...).

Il importe dans le souci de préserver les ressources et l'environ¬ nement alluvial, d'évaluer les apports solides du Var et de suivre l'évolu¬ tion de son lit, afin de donner au département les moyens de définir une politique d'extraction et d ' aiménagement à moyen terme, dans la moyenne vallée.

Dans ce but, le Conseil Général des Alpes Maritimes a confié au Service géologique régional Provence-Alpes-Côte d'Azur du Bureau de recherches géologiques et minières une étude portant sur les mécanismes d'évolution du lit du Var et les flux charriés (1ère phase), entre Puget-Théniers et Plan du Var.

L'estimation réalisée au cours de cette étude, du flux moyen sinnuel chsirrié par le Var dans sa moyenne vallée est de l'ordre de 200 à 250.000 m /an. Les extractions actuelles autorisées dans le secteur sont de 100.000 m /an. Elles représentent donc entre 40 à 50% de l'apport moyen.

Ces volumes extraits "en lit vif" bien qu'inférieurs aux apports dans ce secteur entraînent un impact négatif sur le lit du fleuve qui se traduit par une forte érosion, réaction naturelle du Var qui rétablit transitoirement sa capacité de transport pour tenter de retrouver un profil d'équilibre.

C'est ainsi que la comparaison des profils levés en 1986 pour cette étude (10 km de profils en long et 15 profils en travers en sept secteurs) avec le profil IGN (1912) montre une baisse systématique de la ligne d'eau de Im à 3 , 5m. SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

1. - HYDROLOGIE DU BASSIN VERSANT DU VAR 2

1.1. - LE BASSIN VERSANT 2

1.2. - LES PRECIPITATIONS 2

1.3. - RESEAU HYDROLOGIOUE 6

l.if. - CHOIX DE LA SECTION DE REFERENCE 6

1.5. - DONNEES HYDRAULIQUES A LA STATION DE SAINTE PETRONILLE ^

2 - EVOLUTIONS TOPOGRAPHIQUES DU LIT DU VAR (profils en long et en travers). ... 13

2.1 - PRESENTATION 13 2.2 - RESULTATS ET ANALYSE U

3 - ETUDE DES CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX DU LIT DU VAR. 17

3.1 - METHODOLOGIE 17

3.2 - RESULTATS G R A NU L OME T R I Q U E S 20

4 - ETUDE HYDRAULIQUE DE LA SECTION DE SAINTE PETRONILLE 22

4.1 - STATION DE JAUGEAGE 22

4.2 - EVALUATION DES AF F OU I L L E ME N T S 27 4.3 - DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES HYDRAULIQUES 30

5 - ESTIMATION DU TRANSPORT SOLIDE PAR CHARRIAGE ; 3 7

5.1 - RAPPEL DES EVALUATIONS DES TRANSPORTS SOLIDES OBTENUS LORS DES ETUDES ANTERIEURES 37 5.2 - SITUATION ACTUELLE DES EXTRACTIONS DES GRANULATS 38 5.3 - ESTIMATION DU TRANSPORT SOLIDE PAR CHARRIAGE DANS LA MOYENNE VALLEE DU VAR 40

5.4 - MISE EN OEUVRE DU MODELE H YDR AU L I Q UE / CH ARR I AGE 43

6 - CONCLUSION 54 LISTE DES FIGURES

Figure 1 - BASSIN VERSANT DU VAR : LES STATIONS DE CONTROLE 3 Figure 2 - HYPSOMETRIE DU BASSIN DU VAR A LA MESCLA 3

Figure 3 - BASSIN VERSANT DU VAR : PROFIL EN LONG 4 Figure 4 - PRECIPITATIONS MOYENNES (BASSIN VERSANT DU VAR) - PERIODE 1946-1965- 5 Figure 5 - DEBITS DE CRUE OU VAR (SAINTE PETRONILLE) 34 ANS - AJUSTEMENT LOI DE GUMBEL 9 Figure 6 - PONT DE STE PETRONILLE CRUE OU 20.12.58 10

Figure 7 - " CRUE OU 20.10.59 10 Figure 8 - " " CRUE DU 06.10.60 11 Figure 9 - DEBITS CLASSES DU VAR A SAINTE PETRONILLE 12 Figure 10 - COURBE GRANULOMETRIQUE MOYENNE DES MATERIAUX DU LIT DU VAR 21 Figure 11 - CROQUIS D'EPOQUE (1912) DE SITUATION DE LA STATION DE JAUGEAGE 23 AU PONT DE SAINTE PETRONILLE Figure 12 - CROQUIS D'EPOQUE (1912) DU PONT DE STE PETRONILLE - VUE EN ELEVATION ET EN PLAN 24 Figure 13 - COURBES DE TARAGES-JAUGEAGES - STATION DE STEPETRONILLE (EDF EHA III) 25 Figure 14 - COURBES DE TARAGE (d'après documents EDF RHA III) 25 Figure 15 - PRINCIPE DE CALCUL DES AFFOUILLEMENTS MOYENS 28 Figure 15 - HISTORIQUES DES REMANIEMENTS DE SEDIMENTS SOUS LE PONT DE STE PETRONILLE 29 Figure 17 - APPROXIMATION DE CALCUL : PROFIL NATUREL ET PROFIL RECTANGULAIRE EQUIVALENT 31 Figure 18 - COURBES DE TARAGES EXTREMES 33 Figure 19 - DETERMINATION DE K5 J? EN FONCTION DU DEBIT 35 Figure 20 - DETERMINIATION DU COEFFICIENT DE STRICKLER Ks EN FONCTION DU RAYON HYDRAULIQUE R^ 36 Figure 21 - TENSION CRITIQUE DU DEBUT DE CHARRIAGE 42 Figure 22 - EINSTEIN BARBAROSA 44 Figure 23 - EINSTEIN BARBAROSA 44

Figure 24 - DETERMINATION DE LA TENSION CARACTERISTIQUE AU FOND DU LIT DU VAR A PARTIR D'UN DEBIT LIQUIDE DONNE 45 Figure 25 - SCHEMA DE FONCTIONNEMENT DU MODELE SELON DEUX MODES DE CALCUL 45 Figure 26 - DETERMINATION DU DEBIT LIQUIDE DU DEBUT DE CHARRIAGE 48 Figure 27 - SCHEMA DE FONCTIONNEMENT DU MODELE 50 Figure 28 - SCHEMA DE FONCTIONNEMENT DU MODELE 51

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXE - COURBES GRANULOMETRIQUES

PLANCHES

PLANS 1 A 4 : EVOLUTION DU LIT (l/lO.OOO) INTRODUCTION

L'abandon progressif des sites d'extraction dans la basse vallée du Var, dans un contexte où la demande en granulats (allu¬ vions de rivière) reste forte dans les Alpes-Maritimes, conduit à reporter la pression vers des sites d'extraction situés plus en amont dans le fleuve Var (exemples : Plan du Var, Chaudan, Touët- sur-Var , . . . ) .

Les tonnages extraits en rivière (730.000 tonnes en 1982, entre Plan du Var et St Martin du Var) sont largement supérieurs aux apports solides moyens de la rivière (charriage), ce qui a pour incidence, dans les secteurs non protégés par des seuils, l'abaissement du lit, l'érosion des berges, la déstabilisation des versants et l'abaissement de la nappe phréatique.

Il importe donc, dans le souci de préserver les ressources et l'environnement alluvial, d'évaluer les apports solides du Var et de suivre l'évolution de son lit, afin de donner au départe.nent les moyens de définir une politique d'extraction et d'aménagement à moyen terme, dans la moyenne vallée.

Dans ce but, le Conseil général des Alpes-Maritimes a confié au Service géologique régional Provence-Alpes-Côte d'Azur du Bureau de recherches géologiques et minières une étude portant sur les mécanismes d'évolution du lit du Var et les flux charriés (1ère pha¬ se), entre Puget-Théniers et Plan du Var.

Cette première phase comprend :

- l'étude critique des données existantes, - l'évaluation des apports solides du Var et le suivi de l'évolution de son lit. HYDROLOGIE DU BASSIN VERSANT DU VAR

1.1. - LE BASSIN VERSANT

Le Var prend naissance sur le versant sud du col de la Cayolle à 1.780 m d'altitude. Long de 110 km, il draîne un bassin versant de 2.822 km2 de superficie (cf. fig.l et 2).

Le bassin versant est soumis à un climat mixte, alpin et méditerranéen de type ni vo-pluvial .

Ses principaux affluents sont

- le Coulomp , - le dans, - la Tinée , - la Vésubie , - l 'Estévon.

La partie du bassin versant du Var intéressant la zone d'étude (amont de la confluence de la Tinée) présente des pentes souvent très abruptes (cf. fig. 3 ), qui confèrent au cours d'eau un régime torrentiel notamment lors de crues violentes.

1.2.- LES PRECIPITATIONS

Au cours de la période 1946-1965 (20 ans d'observations), la précipitation annuelle moyenne sur le bassin versant du Var a été de 1084 mm.

Les mois où les précipitations sont les plus fortes sur le bassin versant du Var sont : février, novembre et septembre to¬ talisant près de 50% des précipitations annuelles. A l'opposé, les mois de janvier et juillet présentent des précipitations moyennes très faibles (cf. fig. 4). Figure 1

I 100* .nil... -3000 HYPSOHEIRIE DU BASSIN DU VAB A LA NESCLA

Figure 2 BASS/N du VAR

c 'Profil en long ~

Coul otnp Vésubie b.v.>,>' jTx..».> A^n*-<^ :) B.V. 2 4\Km2 U40n7 . 1780_ 41 Alt. moy : ]67Qm

"fife 0 1500. C Tinée « ^ Q a.V. 741 Km¿ Q ^/f. mo/ . 1605/n (t «0 « 3 Clans OV 165 Kni2 Alt. may : Ut 0 « *. ^^oo_ m « Esteren

O M « B.v. A57Km2 Alt. may : 930m

f^ontdes

m 500^ «0

«Í ' ^i -^ 1 \ \ 0 1 t '" o 1 o O tn m O o ré rt m Altitudes M lA M n o tn

Distances km 6 17,3 t5.B 19.8 19,4 7.6 3.9 24

PUGET-THEN-/--

Pantes 0.08 0.0288 0.0 145 0,0087 0.0087 0,006 0.00 5

^1 n " O O M Bassins 1 ^ < rt * e r- versants Km^ - r. M

Aliit udes o O O o o O " moyennes des O bassins in 2 ? n - 1 lranille Figure 3

StationUsin

Figure Figure 4 4

iii« iii« mm mm 1 1

SEP SEP JUX JUX JUZN JUZN AVRXL AVRXL HARS HARS PEV PEV JAN JAN NOV NOV AOUT AOUT OCT OCT OCC OCC MAX MAX

lllll lllll lllll lllll

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s« s« 1. 1.

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zee zee 1. 1.

2sa 2sa

i i S S

1846-1068 1846-1068 PERIODE PERIODE

PRECIPITATIONS PRECIPITATIONS VAR) VAR) CBASSIN CBASSIN VERSANT VERSANT MOYENNES MOYENNES DU DU '.'^{i¡Ïi 1 .3 RESEAU HYDROLOGIQUE

La partie du Var, à l'amont de la Mésela, compte, ou a compté, 6 stations de jaugeage (cf. fig. 3) :

STATION COMMUNE ALTITUDE PERIODE D'OBSERVATIONS KM2 B.V.

ESTEING ENTRAUNES 1690 m 1952 - 1970 21

T ENTRAUNES ENTRAUNES 1250 m 1912 - 1920 66 y PONT DES ROBERTS 750 m 1908 - 1936 - 1942 281 1963 - 1969 - 1976 I- 1977

ENTREVAUX ENTREVAUX 467 m I depuis 1920 676 I

STE PETRONILLE VILLARS 265 m I 1914 - 1936 1031

I 1957 - 1961 I

LA MESCLA MALAUSSENE 178 m depuis 1951 1827

Les données disponibles à l'usine E.D.F. de la Més¬ ela (à l'aval de la confluence avec la Tinée) sont la somme des dé¬ bits naturels du Var, des débits turbines à l'usine de la Courbaisse (tirés de la Tinée) et des. débits de la Tinée.

La connaissance des débits de la Tinée au pont de la Lune (B.V. = 705 km2) au cours de la période 1911-1936 et depuis 1962, permettrait de déduire par différence les débits naturels du Var juste à l'amont de la confluence de la Tinée.

A l'heure actuelle, seules deux stations sur le Var sont en service ( Entrevaux-Mescla ) .

1.4. - CHOIX DE LA SECTION DE REFERENCE

La station de mesure des débits du Var, dans la partie qui nous intéresse (Puget-Théniers, confluence de la Tinée), qui présente l'avantage d'offrir des données représentatives est celle située au Pont de Ste Pétronille. Cette station est abandonnée depuis 1962. Superficie bassin versant du Var à Entrevaux 676 km2 Superficie bassin versant du Var à Ste Pétronille 1.031 km2 Superficie bassin versant du Var à la Mésela 1.086 km2 (sans B.V. de la Tinée).

La station de Ste pétronille se trouve à 15,7 km l'aval de Puget-Théniers et à 12,5 km à l'amont de la Mésela.

Cette station présente comme inconvénient une instabilité de sa section ( af f oui 1 lements ) par périodes de crues qui amenaient les Services techniques compétents à réaliser de nombreux jaugeages (pas de courbe de tarage fixe). Mais, à l'opposé, elle se présente comme une bonne section naturelle où il est possible de déterminer une estimation des paramètres hydrauliques.

1.5. - DONNEES HYDRAULIQUES A LA STATION DE STE PETRONILLE

1.5.1. Les débits de crue maximale annuelle

Le tableau ci-dessous rapporte les débits maxima enregis¬ trés à la station au cours des périodes 1914-1936 et 1957-1967.

ANNEE m3/s ANNEE m3/s

1914 185 1931 61 1915 65 1932 116 1916 90 1933 136 1917 100 1934 118 1918 79 1935 130 1919 51 1936 105 1920 150 1957 224 1921 33 1958 262 1922 90 1959 357 1923 200 1960 422 1924 130 1961 237 1925 210 1962 268 1926 360 1963 320 1927 105 1964 154 1928 200 1965 228 1929 44 1966 196 1930 65 1967 130 Le traitement statistique de ces débits a permis, par un ajustement à la loi de Gumbel (Cf. Fig. 5) de déterminer les débits de crue moyens journaliers correspondants à des périodes de retour données .

1.5.2. Qébi ts_de_9gi nte_de_çrue

Peu de données sont disponibles sur les débits de pointe des plus grosses crues, observés à la station de Ste Pétronille au cours des périodes 1914-1936 et 1957-1961.

Comme le montre les figures 6, 7 et 8, les crues sont particulièrement violentes et le débit maximal instantané peut être de 20 à 50% supérieur au débit moyen journalier maximal (estimé par observation à heure fixe).

1 .5.3. Autres_débits_çaraçtéristigues

Le débit d'étiage à la station de Ste Pétronille est de l'ordre de 7,5 m3/s, et le débit moyen ou module est de 20,5 m3/s

1 .5.4. Débi ts cl assés

Le traitement des débits moyens journaliers pour la pé¬ riode 1914-1936 a permis d'établir la courbe de répartition des débits. Ainsi, la figure 9 permet de déterminer la fréquence d'oc- curence d'une certaine classe de débit.

Le classement des débits moyens journaliers permet d'ap¬ précier la probabilité d'occurence de certaines classes de débits, (Cf. Fig. 9)

Ainsi : - 10% des débits observés sont inférieurs à 7 m3/s, - le débit moyen (fréquence = 50%) est égal à 20 m3/s,

- 5% des débits observés sont supérieurs à 58 m3/s. PERIODE DE RETOUR DEBIT DE CRUE MOYEN JOURNALIER

1 2 ans 150 m3/s

1 5 237 1

10 295

1 20 350 1

1 50 422

1 100 475 1

DEBITS DE CRUE DU VAR (STE PETRONILLE) 34 ANS

Débits AJUSTEMENT LOI DE GUMBtL (in3/s)

Fréquence de non dépassement

Figure 5 10

CRUE DU 20-12-58

ST PETRONILLE PONT DE SAINTE PETRONILLE Ne BSS

PERIODE : 12 1958 / 12 1958

DCaXT

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F igure 6

CRUE DU 20-10-59

STE PETRONILLE PONT DE SAINTE PETRONILLE Ne BSS

PERIODE 10 1959 / 10.1959

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CRUE DU 6-10-60

STE PETRONILLE PONT DE SAINTE PETRONILLE Ne BSS

PERIODE 10 I960 / 10 I960

MMn.«M-P*CA Figure 8 DEBITS CLASSES DU VAR A STE PETRONILLE

(23 ans : 1914-1936)

180

sa

78 ^.

68

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40

30

20 . .

10

(M n < in

Figure 9 2 - EVOLUTIONS TOPOGRAPHIQUES DU LIT DU VAR (profils en long et en travers)

2.1 - PRESENTATION

En 1912, les Ponts et Chaussées ont réalisé par l'intermé¬ diaire du Service du Nivèlement Général de la , un profil en long du Var. Les altitudes du profil correspondent à la cote de l'eau. Le Var devait avoir, à l'époque du levé (octobre - novembre) un débit faible, sans doute proche de 1 ' étiage .

En août 1986, nous avons réalisé, dans le cadre de cette étude, des levés topographiques* dans le lit du Var sur cer¬ tains secteurs de la zone d'étude , compte tenu du manque de données définissant l'état du Var (profils en travers, profils en long , pentes ) :

D'aval vers l'amont, les secteurs retenus ont été :

AXE 1 : La Courbaisse - Pont du pic Charvet (communes de Malaussène et Massouins

AXE 2 : L'Ablé (commune de Villars)

AXE 3 : Sainte Pétronille - La Rate - Salvaret (commune de Villars)

AXE 4 : Plan Souteyran (commune de Touet sur Var)

AXE 5 : Touet sur Var (commune de Touet sur Var)

AXE 6 : Saint Martin (commune de Puget-Théniers)

AXE 7 : Puget-Théniers - Ladroit (commune de Puget- Théniers ) .

La campagne a consisté à lever pour chacun des secteurs un profil en long (un point tous les 20 à 40 mètres) et des profils en travers (matérialisés par des bornes sur le terrain) :

- les 7 profils en long représentent au total 10 km sur les 27 km du Var, séparant Puget-Théniers de la confluence Tinée- Var. Ces profils rapportent la cote de l'eau (août 1986), correspondant ici à une période d'étiage;

- 15 profils en travers (lit majeur) représentant le radier du lit du Var .

() Cabinet SEGC à Cagnes sur Mer 14

Le choix des secteurs étudiés a été guidé par une analyse de sites : - présence d'extractions, - observation d' affouillement de piles de ponts (Pont du Pic Charvet - Pont de l'Ablé, . . . ) , - confluence (Var - Clans), - urbanisation dans le lit majeur (Touet sur Var), - site "naturel".

Par ailleurs, une synthèse des variations du lit du Var à l'aval de la confluence Var-Tinée a été réalisée en utilisant les données diverses dispo¬ nibles : - le profil en long IGN, levé en 1912, représente le fil d'eau à cette époque,

- le profil en long, daté de 1982, est obtenu à l'aide d'un plan topogra¬ phique à 1/2000 (photogramétrie) pour l'étude de l'avant-projet de la RN 202. Il représente de ce fait le fil d'eau du Var à cette époque, - le profil en long, daté de 1985, est obtenu à l'aide de profils en travers levés par topographie au sol pour les besoins de cette étude. Il fait la jonction entre les points bas de chacun des profils relevés. Il représente de ce fait le radier du lit du Var en 1985

Les planches hors texte 1 à 4 rapportent l'évolution du lit du Var par le biais de la comparaison de profils en long à diverses dates :

planches 1 à 3 : profils 1912/1986 planche 4 : profils 1912/1982/1985

Les variations naturelles du lit du Var (épisodes hydro¬ logiques exceptionnels, crues,...) autour d'une position d'équilibre doivent être relativement modestes, au plus = 0,50m sur certains secteurs. Seules des variations d'amplitudes plus importantes devront être considérées comme résultats d'actions anthropiques entraînant des modifications plus ou moins irréversibles à moyen terme.

2.2 - RESULTATS ET ANALYSE

A l'amont de Puget-Théniers (AXE 7 , planche 1) Au cours de la période 1912-1986, le profil en long du Var se conserve bien : le profil 1912 et celui levé en 1986 se raccordent parfaitement au niveau du Pont à Puget-Théniers; les pentes sont conservées.

Secteur Saint Martin (AXE 6, planche 1) Une erreur de rattachement au NGF a pu être commise lors de la levée du profil; le profil n'est pas exploitable à l'heur actuelle (avant vérification). En effet, la comparaison des profils 1912-1986 amènerait à considérer un abaissement très important du lit du Var, de l'ordre de 9 mètres. Secteur Touet-sur-Var (AXE 5, planche 2)

Nous constatons dans ce secteur, long de 3 km, un abaisse¬ ment du lit du Var allant de 1,70m dans la partie amont à 0,40m dans la partie aval, avec un maximum d'abaissement proche de 2m dans la partie centrale du secteur.

Secteur Plan de Souteyran (AXE 4, planche 2)

Ce secteur du Var, situé à 1 km à l'aval du site d'extrac¬ tions des Etablissements BLANC-GONNET , présente un abaisse¬ ment important du lit du Var : plus de 3m à l'amont et près de 2m à l'aval. NOus remarquons par conséquent une modifi¬ cation sensible de la pente avec une rupture de pente :

1912 : 10%o

1986 : ( 11 , 2%o ( amont rupture de pente 8 ,2%o ( aval )

La présence d'un site d'extraction de granulats dans le lit du Var entre Touet-sur-Var et Plan de Souteyran, n'est sans doute pas étrangère à ces modifications profondes : - érosion régressive "modérée" à l'amont (AXE 5) - érosion importante à l'aval (AXE 4)

Secteur_Salvaret_- Sainte Pétronille (AXE 3, planche 2)

Sur ce secteur, le lit du Var a subi un abaissement de -1 m tout en conservant la pente moyenne. Au cours de visites de terrains, nous avons en effet consta¬ té que les échelles 1 imnimé triques étaient hors d'eau alors que le débit du Var était important. Cet abaissement doit être dû, au moins en partie, aux extrac¬ tions de granulats réalisées 5 km à l'amont.

Secteur L'Ab_lé_ -_Yilla£s_sur_Var (AXE 2, planche 3) Le profil du Var semble avoir basculé autour d'un "point dur" situé à l'amont de l'ancien pont de la RN 202 (creusement important à l'aval, variation nette de la pente). L'abaissement moyen du lit du Var est de l'ordre de Im. Les af f oui llements autour des piles du nouveau pont de l'Ablé ( RN 202) notamment en rive droite sont les témoins de l'abais¬ sement récent du lit du Var.

Secteur_Malaussène - PÍ£_2harvet_-_La Courbaisse (AXE 1, pl9nch3 3) Les cotes du profil en long actuel du Var sont en baisse générale sur l'ensemble du secteur. Cette baisse est au mini¬ mum de 2,40m et atteint à l'extrémité aval du secteur 3,40m. Le Pont du Pic Charvet présentait depuis quelques années des signes visibles de ruine de sa pile , profondément affouil- lée . Une crue importante l'a finalement emporté (octobre 87, suite aux crues d'août et d'octobre 87), après avoir provoqué un glissement vers l'aval de sa pile centrale. 16

Par ailleurs, les berges, rive gauche notamment, présentent des signes d'effondrement (problème de stabilité des pentes des berges lié à un creusement excessif du lit, le Var

s ' éc oulant préf érentiellement sur la rive gauche). Dans ce Secteur, la présence de l'exploitation Bermont (120. .000 T de granulats autorisés par an) est sans aucun doute à 1 ' origine de l'abaissement spectaculaire du lit du Var : à 1 aval de l'exploitation (La Courbaisse), le creusement du lit y est très important et devrait en toute logique se pour suivre, pouvant mettre ainsi en danger le pont menant à 1 'us ine EDF de la Courbaisse).

Défilé de la Mésela (entre Tinée et Vésubie, planche 4)

- Entre 1912 et 1982, le lit a été relativement stable avec une pente moyenne de 0.0061 m/m.

- Entre 1982 et 1985, on peut constater un abaissement génér lise du lit qu'il est difficile de quantifier étant donné la représentativité différente des PL (le PL 1982 correspond au fil d'eau et le PL 1985 correspond au point bas du radier du lit). On peut néanmoins l'estimer à une valeur supérieure à 1 m. Il est à noter d'autre part deux grosses fosses corres¬ pondant à des souilles d'extraction au droit du Chaudan et de la gare de la Tinée.

- Depuis 1982, le lit du Var a été, dans cette zone, totale¬ ment bouleversé. Ce bouleversement est consécutif aux extrac tiens locales de matériaux et à une érosion régressive due aux extractions aval. 17

3. - ETUDE DES CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX DU LIT DU VAR

La connaissance des caractéristiques granulome triques et masse volumique du matériau constituant le lit du Var est indispen¬ sable pour la modélisation des capacités de charriage du cours d'eau. Il a donc été mené une campagne de prélèvements de matériaux composant le lit du Var, et ce, sur 9 secteurs du Var d'amont à 1 ' aval :

- Ladroit ) - Le Clos, - Amont de la confluence Var / Cians ¡ - Aval de la confluence Var / Cians (la Chapelle ) , - Touët sur Var, - Pont de Peiruo, - Pont Ste Pétronille , - Pont de l 'Able , - Pont du Pic Charvet.

3.1 METHODOLOGIE

La taille des sédiments, allant du sable grossier à de gros galets, voire des blocs décimé triques , ne permet pas d'utili¬ ser les méthodes classiques d'échantillonnage volumique.

Ainsi avons-nous utilisé une technique de mesure granulo- métrique déjà développée par Luna B. Leopold .

Deux étapes sont nécessaires :

- mesure de la taille des sédiments sur le terrain ; cela aboutit à une répartition numérique des sédiments sui¬ vant leur taille ;

- passage à une répartition volumique des sédiments, seule utilisable dans les formules de calcul de charriage.

3.1.1. Mesures de terrain

L'opérateur sélectionne une zone de mesure large, dans le sens longitudinal du cours d'eau d'environ 50 pas, qu'il divise en 10 profils transversaux. Il se déplace ensuite sur chaque profil en travers dans le lit du cours d'eau en ramassant, tous les "n" pas, le granulat se trouvant à la pointe de sa botte. L'opérateur doit, sans regarder, prélever le premier élément qu'il touche du bout du doigt. La taille du sédiment est ensuite mesurée à l'aide d'un "granulomètre" mis au point par l'Atelier "Sédimentologie dynamique' du B .R.G.M. GRANULOMETRE DE TERRAIN ( B. R.G.M.)

Chaque granulat est classé dans une fourchette de diamè¬ tre, dont les bornes sont en progression géométrique de raisonV^. Par convention, les éléments sont distribués suivant la borne in¬ férieure de leur classe respective, c'est-à-dire le diamètre de refus au granulomètre.

Les sédiments très fins (sables fins à moyens, marnes,..! sont rangés dans une catégorie unique <2 mm. L'échantillon est con¬ sidéré "complet" lorsqu'une centaine d'éléments a été mesurée.

3.1 .2. Qbtention_des_çourbes_granul gmétrigues §!3_clB§rílíl90§_y9lyü)i9y§§

Le passage direct en répartition volumique n'est pas en¬ visageable. En effet, plus le granulat est volumineux et plus la probabilité qu'il soit touché par l'opérateur est grande, com¬ parée à celle des petits sédiments. Cette probabilité est propor¬ tionnelle à la surface représentée par la projection du sédiment sur un plan horizontal, soit approximativement son diamètre moyen au carré. Le nombre de sédiments dans chaque classe doit donc être pondéré par un facteur inversement proportionnel au carré du dia¬ mètre moyen de la classe. Le tableau ci-dessous donne un exemple du passage "numé¬ rique" à "volumique".

AMONT PONT STE PETRONILir -RIVE GAUCHE- MOYEHNE

Noubre d'échantillons 132

2 3.78788 .009 .0340909 8.52273E-03 .288757 .288757 2.3 0 .024 0 0 0 .288757 4 .757576 .087 .0659091 4.11932E-03 .139566 .423323 5.7 4.54545 .195 .886364 .0272811 .924308 1.35263 8 6.31813 .527 3.59318 .0561435 1.90219 3.25482 11.3 6.81818 1.16 7.90909 .0619398 2.09857 5.35339 16 12.8788 4.06 52.2879 .20425 6.92015 12.2735 22. ó - 21.2121 11.2 237.576 .465142 15.7594 28.0329 32 12.8788 31.48 - 405.424 .395922 13.4142 41.4471 AS. 3 15.9091 86.6 1377.73 .671373 22.7469 64.194 64 8.33333 259 1991.67 ,486247 16.4745 80.6684 '^0.5 4.5-»j45 663 3013.64 .36795', 12.4666 93.133

!2G .y u/ J/ 0 183" l^¿7 1 .0/ .ÛS494U6 2.87736 96.0129

iol .757376 5089 . 1 I7ùd 3.9E7C9 100 25i 0 14106 0 0 0 100 0 39076 0 0 0 100 =-1 0 J le 0 108321 0 0 0 100

J f. ** 0 300079 0 0 0 100

dans la colonne 1 sont portées les classes granulométriques (diamètre de refus en mm) ;

colonne 2 % numérique ;

colonne 3 volume moyen d'un élément de la classe (cm3) ;

colonne 4 produit des colonnes 2 et 3 ;

colonne 5 rapport colonne 4 par diamètre de la classe ;

colonne 6 colonne 5 ramenée à 100 ; % volumique ;

colonne 7 % volumique cumulé.

Les courbes granulométriques obtenues pour les 9 sections étudiées sont fournies en annexe. 20

3.2 - RESULTATS GRANULOMETRIQUES

La figure 10 représente la courbe granulométrique moyenne des matériaux composant le lit du Var, ainsi que le nuage de points issus de la superposition des courbes granulométriques des 9 sec¬ tions .

* En moyenne, dans le tronçon Ladroit-Pont du Pic Charvet, les diamètres caractéristiques sont :

D 10 17 mm D 50 45 mm 6moy = 2,6 D 60 56 mm D 90 115 mm

D 60 le coefficient d'uniformité (HAZEN) Cu -- r- est égal à 3,3, carac- téristiqueter i d'une granulonétrie relativement peu étalée, mais hétéro gène

Le tableau ci-dessous, représentant pour les divers sites d'échantillonnage, des dia.Tiètres caractéristiques permet de mettre en évidence l'évolution granulométrique de l'amont vers l'aval. On observe, en règle générale, une diminution des diamètres des maté¬ riaux, avec quelques exceptions.

N" du 1 SITE D 10 D 30 1 D 50 D 70 0 90 j 6 1 1 SITE

1 LADROIT 26 39 50 70 110 ; AMONT 2,2 1 2 LE CLOS 20 34 U9 70 110 i 2,2 3 An. VAR/CIANS 21 i*U 78 105 140 1,8

LA CHAPELLE 38 54 74 150 ! 2,8 ^ 21 5 TOUET 17 33 54 82 150 2,8

6 PEIRUO 17 30 40 56 86 ! 2,2

7 STE PETRONILLE 15 24 37 50 78 ! 2,1

8 ABLE 11 20 31 42 68 1 2,2

CHARVET 17 24 32 58 96 ! 3,0 1 5 j AVAL

1

Remarque : Pour une granulométrie de fond hétérogène, il est courant d'observer dans le lit du cours d'eau, un phénomène de "pavage". Au cours des épisodes hydrologiques antérieurs , il se produit une sélection granulométrique aboutissant à la formation d'une couche de surface formée de sédiments composant la partie grossière de la courbe granulométrique. Lors d'une crue, les maté¬ riaux fins sont ainsi "protégés" par les éléments grossiers. Pour certains auteurs , la structure de pavage est conservée pen dant les crues. Il s'agirait d'un phénomène régulateur donnant la même mobilité à la partie grossière de la courbe et à la partie fine. Le débit liquide de début d'entraînement serait alors le même pour tous les éléments.

Nous avons pu observer dans les parties du lit du Var, atteintes par les crues, ce phénomène de pavage. COURBE GRANULOMETRIQUE MOYENNE

FREQUENCE CUMULEE DES MATERIAUX DU LIT DU VAR (en volumes)

' -:: ': ; ; é- 1 i ' 'ii !' lÜi' 'i'i Hi iiiiiiîm lili. ÎÏÏ h7 M» : : . ; : * ; : -^ iiiii iiii Il 111 ! It -- -- "1 tttrtl lût -T --" - - - - -fi- :--- -" ' f- m 1 111 " iir p ; , ii'^ ; : . '4 :ll|[ I'I il 1 tt / 4 Tî|i"l .:..:, .... .-.-: ;...;. 1 r'" ~- -- 1 - - 4 * -

1

i_ . . . ...... :.;. .:.. | --: t '< 4 t i \ 07 1

i : ! i 1 1 - -|

1 M ! ; 1 , ± i i -l. .: 1 ; -- - -- -' ''~~~:

-i^ , : i n s ! :!' 1 ! ;!' :.[' !'; ..;. .... .._ .... ~ - - -- - ^''-'.- 1 1 ii! 'Í: « ]". 04 -l lii: iii ... 4 Í -]''. 1111 -11* ': il! ... . .-.-: Üii.iji;_i, i; -- 4 :- -"' -- ...1 mt;t

1 ni ¡P ;' 111 ;.::::,: 4 '...... : . . . 1 i '.í:' ";- - - - ''.'^ i - T-~ -:-- -~ ;' :'i: i^li^ia :; : 0 9 [' * iiii .'11 11¡I , î; 4 :i i ¡ii: i:ii r.':l ! ' ! ! ' } i;'i :il: ill' lili 1 ....- - : : . , ...... ,._ . -^ i. -+- . . 4|Jlliü -~r :: :" : r- ; t-- iï lilitrtrtíttltt ;,¡; -^':- ii;ii ;:; ;: ! iiii iiii 0 1 riiiiiHÜ i'i; " ' : , . ' . ':' > .11 ¡ : i -:::: ;;:: 4 ''' iiii --- - '' -:} ^- ill ^, :iii; n L .IJJl^l i.i: ..ii i 1 iiii I 2 3 4 5 6789 10 T ^ 5 6 7 8 9 10' 3 A S 6 7 8 9 10' 4 5 6 7 8 9 10'

DIAMETRES (inn

Figure 10 22

4. - ETUDE HYDRAULIQUE DE LA SECTION DE SAINTE PETRONILLE

4.1 - STATION DE JAUGEAGE

Le projet de création d'une station de jaugeage au pont de Ste Pétronille date de 1913 (cf. fig. 11 et 12). Un système, au¬ jourd'hui disparu, de passerelle suspendue permettait de réaliser des jaugeages (mesures au moulinet en travers du Var).

La grande mobilité du fond du lit rendait nécessaire des campagnes nombreuses de jaugeages (117 de 1914 à 1936). La corres¬ pondance entre les hauteurs lues aux échelles 1 imnimé triques et les débits moyens journaliers se faisait au travers des courbes de tarages. Enfin, on projeta même la construction d'un seuil fixe qui aurait assuré une relation constante entre hauteur lue et débit. Il semblerait que ce seuil n'est jamais vu le jour.

Des campagnes de jaugeages plus récentes (période 1957- 1961) menées par E . D . F . -E . H . A . III apportent des renseignements d'un grand intérêt (cf. fig. 13 et 14).

On remarquera, ici encore, l'existence de nombreuses cour¬ bes de tarage (cf. fig. 14).

Le tableau donné en figure 13 permet de se rendre compte à quel point la seule connaissance de la hauteur d'eau à l'échelle ne permet pas de déterminer le débit.

Exem£le : Jaugeage 17 H = 1 , 16 Q 28 m3/s 29 H = 1,15 0 250 m3/s Pour le jaugeage n° 17, la section d'écoulement était 21,2 m2 , alors que pour le 29 celle-ci était de 65 m2 . Ainsi, pour une même hauteur d'eau lue à l'é¬ chelle, la section d'écoulement peut être très di ff érente .

L'importance des af foui 1 lements , notamment en période de grosse crue, a pu être mise en évidence à la station Ste Pétronille Les af foui 1 lements du lit sont particulièrement visibles sous d'au¬ tres ouvrages et l'on peut observer des déchaussements partiels de piles de ponts ; :

- pont à Puget-Théniers, route D 2211,

- pont de l'Abbé, route N 202, - pont du Pic du Charvet. CROQUIS D'EPOQUE (1912) * : ., DE SITUATION DE LA STAT10* DE JAUGEA6E AU PONT DE SAINTE PETRONILLE CROQUIS D'EPOQUE (1912) DU PONT OE SAINTE PETRONILLE VUE EN ELEVATION ET EN PLAN

Figure 12 25

ft ED-F Courbes de Tarage -Jaugeages EHA.II[| SÎAJ\QHsi^MioohJLL£L.s.iVÂa.J^...s:it....

Vitesse Vitesse Cocfde IHaufeupi Hadeur Date Heure lêmpe SecDonmot^ememsumuiB Tugoeté duode Débit itche/y ItchélB t:ndfcirf

IttUm AaMu /.J 11.Û.J)- ^ H,iê» , g./ZA * f'* -ttOt JA^i». Jû. 'S ^ ^^ a h zb Beau j2JLnn. I.3ZI 229a _LU£_ ^S.m^éÊ Jl ^ ^ «« JïlJLL. g/7 i^3 J.À1t g.tfOQ ,Ja2aA .¿Z f.â f.ia Jal jt_ jSjuL O^'L*»-* -21 }./a Sa J£!L. âi.ema -21 lâ.iû.ta /J*.?tf f gflttfl / >?< t JLina Jû g // tfá /fl^Ai iti.aaa Jjkik. Js^l^A. /? /. // JJÍL JL. ^*^J^^ *^

y. i, il . 39au la.â fi a.fâi /.fJJ.

Figure 13 26

COURBES DE TARAGE

1 Si

(d'après document EDF-EHA III) Figure 14 27

4.2. - EVALUATION DES AFFOUILLEMENTS

Il est possible, à partir des données de la figure 13, d'estimer les af foui 1 lements moyens auxquels a été soumis le lit du Var à la section de Ste Pétronille entre deux jaugeages consé¬ cutifs, au cours de la période 1957-1961.

LL£.}.RE.E^S.^ Considérons qu'au cours du jaugeage (i) les données sec¬ tion et hauteur à l'échelle aient été respectivement Si et Hi et de même au jaugeage (i + 1) on ait obtenu S^+i et ^i+1 (cf. fig. 15), L'aire (volume par unité de longueur du lit) ayant été mobilisée ( af foui 1 lements ou atterr issements ) est donnée par la formule :

Ai + 1 = *^i + l - ^i (^i"- fig- 15) = B (H^^^ - Hi) + Si - S^^i de même, la profondeur moyenne mobilisée dans la section est :

^i + 1 = ^ + 1 = "i + 1 - Hi + li_-__li^i B 2 La figure 16 permet de relever les variations moyennes du fond en cumulé (courbe 2), par rapport à un état initial de réfé¬ rence, ainsi que les variations entre deux jaugeages consécutifs ( courbe 1 ) .

L ' af f oui 1 lement maximal, moyenne sur la Largeur entre les piles, a été de l'ordre de 2,2 m (enregistré lors du 29ème jaugea¬ ge) au cours de la période 1957-1961,

Au cours de la crue du 7.10.60, le lit s'est affouillé en moyenne de 1,3 m, ce qui correspond à un départ de matériaux de l'ordre de 29 m3 par mètre de cours d'eau au droit du pont.

On remarquera, au travers de la figure 16, la correspon¬ dance qu'il semble y avoir en la courbe 3, représentant les vites¬ ses maximales obtenues lors des campagnes de jaugeage, et la courbe 1.

Nota : Les jaugeages 18 et 28 n'ont pu être utilisés. En effet, le jaugeage s'est fait sur les deux passes. 28

;fi/e droite.

;?i/e dnsite.

Ei+Si = I. , + S. , 1+1 1+1

Figure 15

PRINCIPE DE CALCUL OES AFFOUILLEMENTS MOYENS HISTORIQUE DES REMANIEMENTS ( AFFOUILLEMENTS/ATTERRISSEMENTS) DE SEDIMENTS SOUS LE PONT DE SAINTE PETRONILLE AU COURS DE LA PERIODE DU 12.08.57 AU 18.09.61

5.5_

4.5 (3) V ^ '^ maxax (m/s] 3.S_.

2.5_. ro U3

1 .5_.

a^ (m)

(2) Z a i ( m )

1 .5_.

2.5 H 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 "^^ J^"9"9^ 12 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 19 20 21 22 23 24 25 26 27 29 30 31 35 36

Figure 16 30

4.3.- DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES HYDRAULIQUES

Nous avons vu au paragraphe précédent à quel point l'ins¬ tabilité du fond du lit conduisait à considérer de nombreuses cour¬ bes de tarage .

Nous procéderons donc à une correction des données de gea age, ne considérant plus la hauteur lue à l'échelle limnimétri ma is une hauteur d'eau moyenne sur la section du pont comme si 1 co ulement se faisait au travers d'une section rectangulaire (cf. fig.g. 17),

'^ S ainsinsi H = -

B = cte = 22 m ne prenant en compte alors que l'écoulement sous la passe principale du pont et considérant en première approximation que l'écoulemnet se fait sur toute la largeur B .

A titre d'exemple, donnons pour quelques jaugeages les sections S et les hauteurs u et H lues sur l'échelle 1 imnimétr ique

JAUGEAGE S (ni2) H (m) H = S/B (m)

n° 1 11.2 0,86 0,51

1 n° 4 35 1,48 1,59 1

n" 29 65 1,15 2,95

1 n" 31 41 0,99 1,86 1

* B§Y2!3.!3Yd![§yll9y§__tl

Dans de nombreuses lois hydrauliques, un paramètre joue un rôle déterminant, c'est le rayon hydraulique, noté ^^

ou la section participant à l'écoulement ? le périmètre mouillé.

Pour l'écoulement dans un "canal" rectangulaire de lar¬ geur au miroir B, où la hauteur d'eau est H

on a S = B x H et ^? = B + 2H APPROXIMATION DE CALCUL : PROFIL NATUREL ET PROFIL RECTANGULAIRE EQUIVALENT

ifiVe droite.

>T3rrjC5t3J35*-

V, :n*v;,"^*ii-/*.\*.Vv.i1 »>%! '.<*>% -^*-*;«%''.''«''^.*iu^í.c:Xyv,n,^

Figure 17 32

Ainsi, H prend la forme simplifiée

R BH H B + 2H

L'hypothèse simplificatrice qui a été faite de considérer la section du pont comme une section rectangulaire, quoique "gros¬ sière" a priori se trouve justifiée pour les valeurs B et flj

¡Ij est "petit" devant B, et ainsi les inégalités du fond et la légère dissymétrie du profil de la section ne devraient pas trop intervenir sur les valeurs de ^^j ,

Le traitement des données de jaugeage a permis d'obtenir le graphique en figure 18 où les débits mesurés Q sont mis en cor¬ respondance avec les valeurs du rayon hydraulique ^H'

On remarquera que contrairement à la figure 14, avec sa multitude de courbes de tarage, la figure 18 présente un nuage de points cohérent qui peut être entouré par deux courbes Ci et C2

C^ étant l'hypothèse maximale C^ étant l'hypothèse minimale R a un * f^ donné, C-^ donne le débit maximal et C2 le débit minimal qui s'écouleraient au travers de la section.

Quelques exempl es

Q min Q max 1 1 «H

I 0,5 m 6 in3/s 15 m3/s 1

1 m 35 m3/s 65 in3/s

1,5 m 90 ni3/s 140 ni3/s 1

2 m 155 ni3/s 220 m3/s

* L§_B§DΧ

La pente J de l'écoulement, ligne d'eau qui sera considé¬ rée lors de la modélisation du charriage sera prise égale à la pen¬ te moyenne du fond du lit (profil en long de l'axe LA RATE-SALVARET )

J = 0,8 % = 0,008

On supposera, en première approximation que celle-ci varie peu en fonction du débit. COURBES DE TARAGES EXTREMES Q(R^)

Q

260.^

OJ

IMJ.

68 J.

f-»-4 I » « » 1 1 I I I I I I I 1 I I I I ^H M M N 4 O M t N N

Figure 18 34

* Le_çgeffiçient_de_rugosité_de_STR I C_KL E R

Il s'agit d'un coefficient de rugosité moyen prenant en compte tous les phénomènes de rugosité (fond, berges, végétation),

La formule qui caractérise l'écoulement d'un débit Q, à travers une section S est :

Q V K R 2/3 1/2 - = moy = s- H ' ^ où ^moy = vitesse moyenne à travers la section g = coefficient de rugosité de Strickler R rayon hydraulique H J = pente hydraulique cette formule est valable pour un régime stationnaire (tous les pa¬ ramètres constants dans le temps) et uniforme.

Cette relation peut être formulée :

^S- J - S "" RH2/3

= f (0)

Les données issues des jaugeages (figure 13) ont été traitées ; la figure 19 représente les points de jaugeage dans un repère Q,'^s ^ Ces points peuvent être encadrés par deux courbes Ki et K2.

Pour un débit donné, la courbe Ki donne une valeur de K y , ^ , V. '^g J^2 supérieure a celle donnée par ^2.' 0"^ remarquera que la courbe K-]^ est associée à la courbe C et K2 à C2 (cf. fig. 18).

Si l'on considère la pente J constante quelque soit le débit Q, et J = 0,008, nous obtenons la variation du facteur de rugosité global Kg en fonction du débit.

La relation ^3 J'z = ^. ^^ ^y^ permet également d'obtenir les variations du facteur Kg j/^ ou Kg; lorsque le rayon hydraulique Rh varie (cf. fig. 20).

Pour la gamme des débits disponibles, le coefficient de rugosité de Strickler est compris entre 12 et 31.

La figure 19 permet de mettre en évidence que pour un même débit, le comportement hydraulique du lit peut être relative¬ ment différent : le terme Kg j/^ varie du simple au double. Kg J DETERMINATION DE Kg J^ EN FONCTION DU' DEBIT

9 _.

a ..

Ol

I ..

Q I * * t I >> I I I I « I I i I I I t I i I I I I I I I I i I I I I I I I I I I I 9 ! ! I î Figure 19 DETERMINATION DU COEFFICIENT DE STRICKLER %

1/ EN FONCTION DU RAYON HYDRAULIQUE R^ Ko y^

3

2.e. 30 2.e.

2.4.

2.2.

2

I '-: 20

1 .a.

I .4,

t .2.

1

10 .e J.

.e

.4

.2 ..

H H A 1 1 1 i I I 1 1 1 1 1 1 1 » I I i 1 1 1 I^H (m) M M N N M N

a 1 1 i-'Q ? n 37

5 - ESTIMATION DU TRANSPORT SOLIDE PAR CHARRIAGE

5.1 - RAPPEL DES EVALUATIONS DES TRANSPORTS SOLIDES OBTENUESLORS D'ETUDES ANTERIEURES

Nous soulignons que les études antérieures considéraient la basse vallée du Var, à l'aval du Plan du Var et qu'elles fournissent tantôt des données de charriage, tantôt des données de suspension.

1864-1865 M. VIGNAN, ingénieur des Ponts et chaussées, a réalisé les premières études de transport solide dans le Var. Dans son mémoire de 1872, il évaluait le transport annuel par suspen¬ sion à 12 millions de m de limon sec. Ses résultats reposent sur des observations et échantillonnages journaliers (328 jours) Il semblerait qu'il ait surévalué les débits liquides. D'autres auteurs ont corrigé par la suite les débits liquides et sont arrivés à une valeur de l'ordre de 3 millions de m^ de limon sec par an transporté en suspension.

L_^N^H_^_1958 Le Laboratoire national d'hydraulique de Châtou, après avoir essayé d'obtenir 4 ans durant des mesures in situ d'apports en galets et vases (nombreuses difficultés rencontrées), a été amené à déterminer le débit solide par des calculs (formule de Meyer-Peter, analogie par bassin versant).

Les estimations obtenues sont les suivantes :

. transport solide par charriage moyen annMel compris entre 70.000 m^^ et 120.000 m"^,

. transport solide par suspension moyen annuel compris entre 1 million et 5 millions de m-^/an. La période de référence de l'étude était 1947-1957.

Service de la Navigation intérieure - Novembre 1958 L'étude comparée de profils en travers (zone 2 km à l'aval du Pont de la Manda jusqu'à la mer), entre 1946 et 1958, avec calcul des niveaux moyens des graviers, a abouti à un "cubage" des apports solides du Var, par différence du cube des extractions (4,5 millions de m^) et du cube disparu (modification des profils du Var, 2,5 millions de m3). Ramené à une moyenne annuelle, des résultats indiquent un apport solide moyen annuel par charriage de l'ordre de 150.000 m^. 38

Service de la navigation intérieure - 1963 Considérant la même méthode avec quelques approximations, et une période différente 1959-1963, les calculs conduisent à un volume de l'ordre de 200.000 m3.

îîl LAURENT_Uhèse)_-_1971 D'après les mesures de matière en suspension effectuées au cours de l'année 1968, M. LAURENT a estimé le volume annuel de sédiments transportes par suspension a 6,2 millions de m (10 M tonnes ) .

Deux méthodes ont été utilisées en vue d'estimer le transport solide par charriage.

1 - Calage de la formule Meyer-Peter La période choisie va d'août 1959 à septembre 1963 (débits liquides, profils du Var). L'estimation des débits solides par charriage se situe aux environs de 210.000 m'^/an.

2 - Observation des profils en travers et prise en compte des extractions. L'auteur a considéré deux zones : a) Amont de la confluence Var-Esteron/Pont de la Manda La période considérée avril 1976/octobre-novembre 1979. L'apport solide a été estimé à 204.000 m /an.

b) Aval Pont de la Manda/Seuil n° 1. La période considérée octobre 1979/octobre 1980. L'apport solide a été estimé à 135.000 m3.

L'auteur estime que le débit solide moyen par charriage serait de l'ordre de 110.000 m /an et le maximum de l'ordre de 400.000 à 500.000 m3/an (1960).

5.2 - SITUATION ACTUELLE DES EXTRACTIONS DES GRANULATS

Pour la localisation des sites d'extraction de granulats, on se reportera aux planches 1 à 4 hors texte.

Dans le secteur du Var compris entre Puget-Théniers et Plan Var, 5 sites d'extraction de granulats ont été recensés. Le site SARL Biscromat est fermé depuis février 1985 et le site Cippo-Transport a été fermé le 1er décembre 1986. Le tableau ci-après indique pour .;chacune des exploitations, d'amont vers l'aval, la situation sur le Var (PK), la surface et les extractions autorisées. 39

Si l'on considère les extractions à l'amont de la confluence Var/Tinée (PK 32,5), nous pouvons tirer les renseignements suivants :

- Avant juin 1982, seul le site Bermont ( PK 36,5) est exploité; total extractions : 120.000 T/an.

- Juin 1982-fin 1983. Avec l'autorisation d'exploitation accordée aux Etablissements Blanc-Gonet ( PK 49,5), le total des extractions passe à 150.000 T/an

- Enfin, à partir de fin 1983, l'exploitation Le Clos (PK 56) autorisée, le total des extractions est portée depuis à 170.000 T/an.

NUMERO DATE AUTORISAHCN Slj'RFACE EXTRACnOTB SIIUATICN EXPLOITATION D'ENREGISTTiMT EXPIRATION AUTORISEE m2 AUTORISEES (fK)

LE CLOS 1409-0 6,99.2 21.10.83 48 . 000 20.000 T/an 56,0 21 . 10. 93 ( 12000 m^/an) BLANC-GONET 1419-06,143.1 01.06.82 45.000 30.000 T/an 49 , 500 01 .06 . 92

BERMONT 1396-06,781 11.09.86 47.300 120.000 T/cn 36 . 500 ( renouvellemert ) (70000 m^/an) 02.12.91 (fermeture)

SARL BISCROMAT 1008-06,151.1 08.11.77 30.000 140.000 Lan 30 , 500 (autorisation) (82.000 m^nj 28.01.33 ( rercuvellemant ) 01.02.85 (arrêtée)

CIPPO TRANSPORT 1432-06,4.1 19.08.82 22.000 80.000 T/an 27,500 (autorisaticn) 47000m3/an 19.08.90 (fermeture) 01.12.86 (arrêtée)

TOTAL = 390.000 T/an

228.000 m'^/an 40

On observe donc à l'amont de la confluence Var/Tinée, depuis 5-6 ans, à une augmentation (+ 40%) des extractions et à un déplacement vers l'amont des sites exploités dans la moyenne val lée du Var .

Nous soulignons que, parallèlement, à partir de fin 1986, les extractions entre la confluence Var/Tinée et Plan du Var ont été arrêtées.

Toutefois, le report constant des extractions vers l'amont du Var ne devrait pas être considéré comme une recette miracle qui épargnerait le Var : l'impact des extractions est trop souvent du même type (abaissement du lit, déchaussement d'ou¬ vrages, instabilité des berges, abaissement des niveaux piézo¬ mé triques ,...).

5.3 - ESTIMATION DU TRANSPORT SOLIDE PAR CHARRIAGE DANS LA MOYENNE VALLEE DU VAR

5.3.1 - La loi de fonctionnement hydraulique

La loi utilisée est celle développée par Enstein-Barbarosa , qui permet, pour une section donnée, de relier les grandeurs suivantes :

Le diamètre caractéristique des sédiments constituant le lit (rugosité de l'écoulement) : d55

Les caractéristiques géométriques de la section (S, H, R^)

La pente J de l'écoulement

Le débit liquide Q

Le coefficient global de rugosité de Strickler K 5

La contrainte de frottement moyenne Tom où 3/2 Q' Ks; Tom = P g H Q [Krl

*Le coefficient Kr , caractéristique de la rugosité des maté¬ riaux du lit, peut être calculé par une des formules suivant

(1) Kr = -2Ê./^ D 90 _26 (2: Kr =

1/24 (3) Kr = -?5^i- |5ïf 1/6 Dm

? mi Dnii où Dm = diamètre moyen des sédiments = i = 1 ^

T. mi i = l

considérant n classes granulométriques, mi = masse de la classe i, mi = diamètre moyen de la classe i

*Q' est le débit liquide participant effectivement au transport solide. De nombreux auteurs s'accordent, faute de mieux, à prendre 0' = Q

5.3.2 - Formule de calcul du débit solide

La formule la plus couramment utilisée dans le cas d'un cours d'eau dont le lit est constitué de sédiments suffisamment gros¬ siers pour supposer que leur transport se fait surtout par charriage sur le fond est celle de Meyer-Peter : 3/2 k [ Tom - TOC ] exprimé en débit -1 de poids par unité de largeur du cours d'eau (N.s ,-1 pS -3/2 où k = .-1/2 Pg-p

= masse volumique du matériau = masse volumique de l'eau = 0,25 constante

et TOC est la tension critique de début de charriage (hypothèse de charriage total) la formule générale de calcul de "^oc se présente sous la forme :

TOC = A ( Pg - p ) . g. D*

Diverses valeurs ont été proposées pour les constantes A et D*, diamètre caractéristique des matériaux. Ainsi :

Meyer-Peter donnent A = 0,047 D* = Dm Ramette et Henzel A = 0,020 D* = D 95 Shield A = 0,060 D* = D 50

Ramette et Henzel (Réf. (1) ont tenté de généraliser la formule en vue de tenir compte du problème de début d'entraînement des matériaux selon leur situation sur la courbe granulométrique. 42

Ils considèrent alors une formule où le diamètre des matéric D apparaît explicitement :

Si = ° <0,3 Ac = 8,8.10-3 [ °95 j +0,57

°95 ^ " '

Si > 0,3 Ac = A = 0,020 95

Ainsi, TOCj_ = Aci (Ps - P) g^^mi tension critique de début de charriage (charriage partiel) pour la classe granulo¬ métrique i, de diamètre moyen D^^^^ (Fig. 21).

^ci(N/m ) (Ramtttc Hiuzcl)

Fiq. 21

3 * i i r * 10 mm 100 mm 1000 mm 43

5.4 - MISE EN OEUVRE DU MODELE HYDRAULIQUE /CHARRI AGE

5.4.1 - Aspect_hydraulique

Appliquées au site de Sainte Pétronille, considérant la morpho¬ logie du Var, ainsi que les caractéristiques granulométriques des matériaux constituant le fond du lit, la loi d'Einstein- Barbarosa et la formule de Meyer-Peter permettent d'obtenir les fonctions suivantes :

Q (R^) Fig. 22

K J^^^ (R) Fig. 23 s n Tom (0) Fig. 24

et la formule de Ramette-Heuzel permet de déterminer la tension critique de charriage d'éléments de granulométrie donnée : TCi (Q) Fig. 21

1/2 Nous remarquerons que les fonctions Q(Ru) et K ^ ^u ^ sont parfaitement compatibles avec celles déterminées au chapitre 3 (Cf. Fig. 18 et 19) et s'inscrivent sensiblement dans le cadre de l'hypothèse minimale.

La fonction rom (Q) donnant la contrainte de frottement moyenne pour un débit liquide Q donné, peut être approchée par la formule :

T om = 1,844. Q ^'^^^

5.4.2 - Aspect charriage

Dans un but de justification de la méthode adoptée, nous pré¬ senterons ici un exemple de calcul de charriage.

Considérons la granulométrie des matériaux de fond du lit du Var à Sainte Pétronille. Nous pouvons appliquer la formule de Meyer-Peter : 3/2 q s = k (rom - toc)

Tom calculé par le débit Q TOC calculé par le matériau D k constante (voir précédemment)

(1) en considérant 1 classe de sédiments représenté par un diamètre unique moyen Dm (2) en considérant 2 classes de sédiments représentés par deux diamètres moyens Dj^-j^ et Bj^2

La figure 25 représente symboliquement les 2 modes de calcul. 44

Fig. 22

Einstein Barborosa

X I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I t I 1 I t t I I I I I I I I I I I I fpTT, I (T *, r . «. * i i ¿,-4-i-i

Ks J 1/2 Fig. 23

9

2.9..

2.6.. a.4X

*.

* J.

*

.4. .

Einstein Barborosa

.« ..

.4 . .

.2 ..

- 1 1 bti . 1 1 ' ¿ ' I ' ¿ ' ¿ ' 1 ' ¿ ' ^ ' ¿ ' i ' ' U 45

1000

Fig. 24

Détermination de lo tension coroctéristíque ou fond du lit du Var à partir d'un débit liquide donné

/ ^ / wmmm& /

Dm2 Dmi

Fig. 25 Schéma de fonctionnement du modèle selon deux modes de calcul 46

D'après Ramette et Heuzel les tensions critiques de début de charriage sont :

( 1) Dm = 42 , 1mm TOC = 13,22 N/m' 2 (2) D = 21,8 TOC. 8,38 N/m ml

D = 62 ,4 TOC = 19,59 N/m' m2

Ainsi, d'après la formule de Meyer-Peter, le transport par charriage commencera pour un débit liquide Q assurant une valeur de Tom supérieure à toc.

3 Dans l'hypothèse (1) : Q > Qc = 17,2 m /s

(2) : Q> Qci= 8,9 m^/s Qc2= 30,4 m^/s

Signalons pour 10 jours consécutifs l'écoulement d'un débit donné et calculons le transport solide par charriage dans les deux hypothèse

HYPOTHESE 1 HYPOTHESE 2

Q (m^/s) Tom %1 % ^s %2

Jour 1 7 7,09 0 0 0 0

Jour 2 11,5 10,0 0 0,85 0 0,42

Jour 3 13,1 10,9 0 1 ,64 0 0,82

Jour 4 15,2 12,1 0 2,95 0 1,47

Jour 5 21,7 15,5 1,42 7,8 0 3,9

Jour 6 27,3 18,2 4, 57 12,6 0 6,3

Jour 7 35,2 21,7 10,15 20,0 1,26 10,6

Jour 8 62,7 32,3 34,3 48,1 18,6 33,4

Jour 9 110,3 47,8 83,6 101,7 61,6 81,6

Jour 10 83,1 39,3 54,7 70,7 36,0 53,3

% = %1 ^ ^) /2

TOTAL 188,74 191,8 N/m. s N/m. s 47

Nous pouvons faire plusieurs remarques :

. Le résultat total est sensiblement identique suivant les deux calculs (pour cet exemple);

. Pour les forts débits, l'hypothèse 1 fournit des résultats supérieurs à l'hypothèse 2; l'inverse pour les faibles débits;

. Dans l'hypothèse 2, un transport solide est mis en évidence, même pour les très faibles débits;

. Le découpage en classes des matériaux constituant le lit du Var s'avère nécessaire si l'on veut prendre en compte le charriage partiel des éléments les moins grossiers par époque de débit faible. Nous rappellerons ici que le module du Var à Sainte Pétronille est voisin de 20 m^/s.

La méthode adoptée dans la modélisation du charriage consistera à constituer 10 classes granulométriques représentant chacune 10% d'un échantillon moyen de matériaux du lit du Var à Sainte Pétronille Les 10 diamètres moyens associés à ces 10 classes ont été calculés :

11, 17, 21, 26, 34, 40, 46, 56, 70, 100mm

Les débits liquides critiques de début de charriage sont respective¬ ment pour chacune des classes :

6.4, 7.9, 8.8, 9.7, 12.6, 16.0, 19,6, 26,0, 35,9, 60,1 m"^/s

La figure 26 représente pour un diamètre de matériau donné, le débit Qc de début de charriage d'un tel élément.

5.4.3 - Fonctionnement du modèle

Afin d'obtenir une valeur annuelle moyenne du débit solide par charriage, il est nécessaire de faire "couler sur le modèle" des débits caractéristiques.

En effet, il ne suffit pas de prendre un débit moyen journalier, de calculer le débit solide correspondant et de multiplier par 364 pour obtenir le débit solide moyen annuel. Il convient d'échantillon¬ ner les débits, par classes de débits moyens journaliers, de manière à représenter le plus finement possible les conditions hydrologiques (moyennes plur iannuelles ) .

Nous considérerons 11 classes de débits représeï întant chacune 10% de l'échantillon total (5% pour les 2 classes extrêmiextrêmes) auxquelles on associe un débit moyen

4.8, 7.0, 10.5, 13.5, 16, 20, 23, 28.5, 36, 48, 70 m^/s.

Compte tenu des classes granulométriques considérées dans le modèle (Cf. 5.4.2), la 1ère classe ne participera pas au transport solide (la tension de frottement de l'écoulement Tom étant inférieure à la tension critique de début de charriage toc pour 0 = 11mm). 48

Qc début chômage (Tom = Zbci ) Im'/j)

r^ i-{

0 ( T' lOant)

Q ( T 2 an»>

;.:-:] t-: ! I-! r t-t

(.(Il

i I

(bit moyen (modulrk }i/^

L -i

fijifnt)

, 6 ' t ; ] 4 1.71 tOmm ' ' ' ' lOOmm 1000 mm

Fig. 26 Détermination du débit liquide de début de charriage 49

Les 10 débits caractéristiques vont "couler" dans un lit où le fond est constitué de matériaux dont le diamètre est l'un des diamètres caractéristiques.

Pour chaque débit liquide Qi , nous obtenons en sortie du modèle des débits solides q-"- . pour chacune des classes granulométriques : s J

i 1 r 1 3/2 q . = k I Tom . - TOC . I

q. = 0 si Toc.

Tomi = 1,844. Qi°'^^^

^o'-'j = Acj(Pg - p) . g. Dmj

ni gj represente le débit solide par charriage, exprimé en unité de poids par secoTde, par unité de largeur du cours d'eau, en matériaux de classe j, comme si les matériaux du lit étaient constitués uniquement d'éléments de dimension Dmj (Fig. 27)

Ainsi, pour le débit Qi , le débit solide q est calculé :

10

q = 2 p . . q . j=l J ^J

où P^ = P^ . . . = P^Q =0,1

parts de chacune des classes dans l'échantillon "lit du Var"

Par un procédé analogue, le modèle permet de déterminer le débit solide moyen qs sur l'année (Fig. 28) : 10 q = r Pi. q;^ s ^ i = 1

où PI = P2 = .... = p = 0,1

plO = 0,05

qs, exprimée en unité de poids par seconde par unité de largeur du cours d'eau.

Le tableau ci-après contient, à l'intersection d'une ligne et d'une colonne, le débit solide

Qi

^

Fig. 27

Schéma de fonctionnement du modèle, pour un débit liquide Qi, chaque classe granulométrique participe dans le charriage (q q^.,,^) - q charriage moyen. si ' 'slO' 51

Oi

rIO

Fig. 28 Schéma de fonctionnement du modèle, à un débit liquide 0¿ en entrée nous obtenons un débit solide par charriage q¿ ! 05 DIS 025 035 045 055 065 075 085 095 ! Hsi

! QS ! ! 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! ! 0

! 010 ! ! 0.1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! ! 0 01

! Q20 ! ! 1.98 1.12 0.59 0.26 0 0 0 0 0 0 ! ! 0 395

! Q30 ! ! 4.38 3.29 2,47 1.86 0.36 0 0 0 0 0 ! ! 1 236

! 040 ! ! 6.41 4.82 4.11 3.51 1.35 0 0 0 0 0 ! ! 2 02

! Q50 ! ! 10.32 8.01 7.28 6.62 3.51 0.81 0 0 0 0 ! ! 3 655 Ol ! 060 ! ! 13.31 11.72 10.66 9.69 6.41 2.72 0.46 0 0 0 ! ! 5 497

! 0/0 ! ! 18.87 16.62 16.1 15.11 11.72 6.83 3.86 0 43 0 0 ! ! 8 954

! 080 ! ! 26.77 25.12 23.57 22,12 18.28 13.31 9,38 4 52 0 72 0 ! ! 14 379

! 090 ! ! 40.45 39.18 36.77 34,51 29.44 24.33 19.48 13 31 5 47 0 ! ! 24 294

! 097.5 ! ! 65.13 63.10 61.12 59,21 52.15 46.51 40,45 31 37 19 48 0.67 ! ! 43 919

qs loyen (N/i.s) 8,24 53

Le débit par transport solide moyen annuel est obtenu à partir du flux solide moyen qs = 8,24 N/m. s

soit qg = 181,3 N/s pour toute la section ramené en tonnes/an ce flux est de l'ordre de 0. 583,000 T/an

Exprimé en volume, nous retiendrons l'ordre de grandeur suivant pour le transport solide par charriage dans la moyenne vallée du Var 200 à 250.000 m^/an. 54

6 -CONCLUSION

Du fait du manque de données sur le nivellement du Var en amont de la confluence avec la Tinée, il a été réalisé des levés topographiques sur sept secteurs caractéristiques soit 7 profils en long représentant au total 10 km sur les 27 km du Var séparant Puget-Théniers de la confluence Tinée-Var et 15 profils en travers.

L'estimation réalisée au cours de cette étude du flux moyen annuel charrié par le Var dans sa moyenne vallée est de l'ordre de 200.000 à 250.000 m3/an.

Cette estimation est du même ordre de grandeurs que celles obtenues au cours d'études précédentes dans la basse vallée du Var (100 à 200.000 m^/an) et est à prendre probablement comme une moyenne inter-annuelle haute.

Les extractions actuelles autorisées dans le secteur représentent quelques 170.000 T/an (100.000 m^). Ces extractions représentent donc entre 40 et 50% de l'apport moyen (estimation haute).

Ces volumes extraits en lit vif, bien qu'inférieurs aux apports dans ce secteur, entraînent un impact négatif sur le lit du fleuve qui se traduit par une forte érosion, réaction naturelle du Var qui rétablit transitoirement sa capacité de transport pour tenter de retrouver un profil d'équilibre.

C'est ainsi que la comparaison des profils levés en 1986 avec le profil IGN (1912) montre une baisse systématique de la ligne d'eau de Im à 3,5m.

Ces observations montrent tout l'intérêt d'un suivi régulier de la topographie du lit du Var dans les années à venir pour appréhender en toute connaissance de cause le sens et l'évolution des phénomènes et prendre les dispositions utiles.

Le prolongement de cette étude consiste en la mise en place d'un réseau d'observations de ligne d'eau par échelles limnimétriques à maximum pour permettre de disposer en continu d'un modèle hydraulique (flux liquide flux solide) afin de déterminer la sensibilité de sites à une extraction. CONSEIL GENERAL DES ALPES MARITIMES

BRGM

Etude des mécanismes d evolution du lit du Var et estimation des flux charriés entre Puget-Thêniers et Plan du Var (06)

V Phase

ANNEXE

Courbes granulométriques

Décembre 1987 87 SGN 189 PAC

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES Service Géologique Régional Provence - Alpes - Côte d'Azur Domaine de Luminy - Route Léon-Lachamp - 13009 Marseille TéL: 91 .41 ,24.46 - Télex BRGM 401 585 F Agence Gâte d'Azur - Sophia-Antipolis 06565 Valbonne Cedex - Tél.: 93.65.42.62

COURBE GRANULOMETRIQUE 1 SECTION DU VAR : LAORÛIT

1

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3 4 67H9I0 3 4 5 6 7 « V COURBE GRANULOMETRIQUE 3 SECTION DU VAR : AMONT DE LA CONFLUENCE VAR/CIANS

; 3 4 5Ó789I04 COURBE GRANULOMETRIQUE 4 SECTION DU VAR : AVAL DE LA CONFLUENCE VAR/CIANS LA CHAPELLE

... : .. ;; . :i i . ! ; !.:.,,..[ •11 ¡Ijj — : - :!'liÜJ ' ' "" :;: 1 il : : : ; 11:; ; : i • • •;'• ••••:. .•;: ! • i": ii: i ! i i ' : i , ------0,9 ; ; : -i—- • -- lii : : • --i" • — r- --j

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SECTION DU VAR : TOUET (GARE)

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d(mm) COURBE GRANULOMETRIQUE 6 &mmz SECTION DU VAR : AMONT DU PONT PEIRUO ^^^^E^

4 3 4 -5 A 7 R 9 10 6 7 fl 9 IO COURBE GRANULOMETPIQUE 7 SECTION DU VAR : AMONT DU PONT DE SAINTE PETRONILLE

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3 4 5 678910 3 4 5 6 7 8 9 tO* COURBE GRANULOMETRIQUE 8 SECTION DU VAR : AVAL DU PONT DE L'ABLé

3 4 5 678910 4 5 6 7 8 9 IO? 3 4 5 6 7 8 9 I01 3 4 5 6 7 8 910' d(tnm) COURBE GRANULOMETRIQUE 9 SECTION DU VAR : PONT DU PIC CHARVET

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V Phase

BIBLIOGRAPHIE

Décembre 1987 87 SGN 189 PAC

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES Service Géologique Régional Provence - Alpes - Côte d'Azur Domaine de Luminy - Route Léon-Lachamp - 13009 Marseille

Tél.: 91.41.24,46 -Télex : BRGM 401 585 F Agence Gâte d'Azur - Sophia-Antipolis 06565 Valbonne Cedex - Tél.: 93.6 5.42.62 BIBLIOGRAPHIE

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