Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Mercredi 21 octobre Brussels Philharmonic | Michel Tabachnik

Dans le cadre du cycle Stravinski/Xenakis | Mercredi octobre 21

Une exposition consacrée à réalisée par le Centre de documentation de la musique contemporaine (Cdmc) en coproduction avec l’association Les Amis de Iannis Xenakis est présentée dans la rue musicale du 9 au 23 octobre.

Ce concert est retransmis en direct sur France Musique.

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,

à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Tabachnik Philharmonic | MichelBrussels

Cycle Stravinski/Xenakis DU VenDreDI 9 AU VenDreDI 23 oCtobre

DU VENDREDI 9 VENDREDI 16 OCTOBRE - 18H30 VENDREDI 23 OCTOBRE - 20H AU DIMANCHE 11 OCTOBRE ZooM sUr Une ŒUvre Iannis Xenakis CItésCopIe Igor stravInskI Iannis Xenakis Plekto Concerts et conférences Metastasis Eonta Nomos Alpha Martin kaltenecker, musicologue Igor Stravinski VENDREDI 9 OCTOBRE - 20H Huit Miniatures instrumentales Concertino, pour quatuor à cordes Iannis Xenakis VENDREDI 16 OCTOBRE - 20H Concerto en mi bémol « Dumbarton Aïs Oaks » Jonchaies Igor Stravinski Igor Stravinski Suite n° 2 ensemble intercontemporain L’Oiseau de feu (suite de 1945) Capriccio pour orchestre François-Xavier roth, direction Iannis Xenakis Dimitri vassilakis, piano orchestre philharmonique Synaphaï pierre strauch, violoncelle de radio France Metastasis pascal rophé, direction Igor Stravinski spyros sakkas, baryton Symphonie de psaumes Daniel Ciampolini, percussions orchestre national d’Île-de-France Chœur de l’orchestre de DIMANCHE 11 OCTOBRE - 16H30 , direction georges pludermacher, piano Igor Stravinski Didier Bouture, chef de chœur Concertino pour quatuor à cordes geofroy Jourdain, chef de chœur Double Canon pour quatuor à cordes Elégie pour alto Trois Pièces pour quatuor à cordes MERCREDI 21 OCTOBRE - 20H Iannis Xenakis Ikhoor pour trio à cordes Iannis Xenakis Tetras pour quatuor à cordes Antikhton Mikka pour violon Igor Stravinski Perséphone solistes de l’ensemble intercontemporain Brussels philharmonic accentus Maîtrise de paris Michel tabachnik, direction emmanuelle Béart, récitante gilles ragon, ténor « Il faut être constamment un immigré », clamait Iannis Xenakis : ou comment faire d’un destin d’exilé un principe à la fois moral et artistique. né en roumanie, parlant cinq langues dès l’enfance, celui dont le patronyme signiie littéralement « petit étranger » fuit en 1947 la Grèce de ses ancêtres, où il est condamné à mort pour ses hauts faits de résistance ; sur le chemin des États-Unis, le hasard le retient inalement en France, où il séjourne longtemps avec un passeport d’apatride. Xenakis a raconté qu’avant que ne lui soit oferte la nationalité française, il avait été séduit par la proposition du président chypriote Makarios de le faire « citoyen du monde ».

L’idée, qui n’a inalement pas pu être réalisée, n’aurait sans doute pas déplu à Igor Stravinski, qui fut enterré à Venise ain de ne privilégier aucune de ses deux patries d’adoption, la France et les États-Unis, et de « [le] laisser au monde entier » (André boucourechliev).

Ces deux anecdotes ont force de symbole : Stravinski et Xenakis furent bel et bien « citoyens du monde », si l’on désigne ainsi des hommes convaincus de l’universalité des désirs, des droits et des devoirs humains, de l’égalité fondamentale de tous les membres d’une humanité conçue comme une communauté mondiale. Cet universalisme est chez les deux compositeurs une valeur à la fois éthique et esthétique, qui conduit au rejet de toute sentimentalité et de tout subjectivisme : « le moi est haïssable » en ce qu’il est le plus grand obstacle sur le chemin de l’universel. Le refus de l’efusion n’exclut cependant pas l’émotion : non pas celle d’un sujet individuel, mais celle d’un « nous », d’une Humanité pensée à la fois dans sa diversité et son unité.

C’est ainsi que, dans sa Symphonie de psaumes, « Stravinski ne cherche pas [...] à exprimer sa foi personnelle sur le mode lyrique, mais [...] exprime la religiosité des autres » (boucourechliev). L’orchestre est sans violons pour éviter tout épanchement romantique, et le latin, qui a longtemps permis à des hommes ne parlant pas la même langue de se comprendre par-delà les frontières, joue le rôle d’antidote à la sentimentalité et à l’individualisme : « Quelle joie, dira Stravinski, de composer de la musique sur un langage conventionnel, presque rituel ! » La soumission à des règles de convention, issues de formes et de styles musicaux du passé, sera aux yeux de Stravinski le moyen de donner à sa musique une dimension supra-individuelle, universelle parce qu’impersonnelle : c’est ainsi qu’il faut comprendre la référence à la sonate baroque dans le Concertino (1920), à Johann Sebastian bach dans le Concerto « Dumbarton Oaks » (1938) ou le prélude et fugue qu’est l’Élégie pour alto (1944), ou encore à Praetorius (pour le titre) et Weber (pour le style pianistique) dans le Capriccio pour piano et orchestre (1929).

Les œuvres de Xenakis trouvent quant à elles leurs modèles structurels dans la nature et ses bruits (le vent, l’orage, la grêle sur une toile de tente…), dans le fracas des bombardements ou dans le chaos des mouvements de foule, autant de phénomènes dont la puissance engloutit l’individu, et dont la structure complexe ou chaotique peut être décrite mathématiquement par des calculs de probabilités : dans sa musique, qu’il appelle « stochastique » (synonyme d’« aléatoire »), Xenakis s’attache à « calculer le hasard », c’est-à-dire à établir des règles à partir desquelles il peut laisser la musique suivre librement sa propre logique, tout en s’assurant que sa structure soit lisible, perceptible pour l’auditeur. en prenant les enchevêtrements d’une plantation

4 de joncs pour modèle d’un travail sur les polyphonies complexes dans Jonchaies (idée reprise dans Plektó, « tresses »), ou en dessinant, en architecte, sur du papier millimétré les pentes suivies par les instruments de Metastasis, ou encore en retranscrivant en partitions pour instruments les résultats de ses recherches de synthèse sonore sur ordinateur, dans Mikka ou Ikhoor, Xenakis « [prend] le parti de la sonorité objective du monde contre celle de la subjectivité d’une âme » (Milan Kundera).

Stravinski et Xenakis se rejoignent dans une référence commune à la Grèce antique, mère de la pensée universaliste ; le ballet Perséphone est le troisième volet de ce que Stravinski appelait sa « trilogie grecque », commencée avec Œdipus rex (opéra chanté en latin !) et Apollon musagète, et maintes œuvres de Xenakis, au-delà de leurs énigmatiques titres grecs, se fondent sur les textes de cette Antiquité dans laquelle il aurait rêvé de vivre : Homère et Sappho dans Aïs, les Pythagoriciens dans Antikhton…

Cette dernière œuvre devait être un ballet (jamais réalisé) de George balanchine, autour duquel nos deux compositeurs se sont rencontrés : balanchine, qui fut le chorégraphe avec lequel Stravinski aima le plus travailler, et qui créa des ballets sur plusieurs de ses œuvres, dont une reprise de L’Oiseau de feu en 1949, a également conçu des chorégraphies sur les deux œuvres qui ont fait connaître Xenakis, Metastasis et Pithoprakta.

Le ballet cristallise leurs ainités esthétiques : le refus du narratif, du iguratif, au proit de l’archétype et du rituel. Xenakis admirait profondément Le Sacre du printemps et ses puissantes scansions rythmiques, dont on perçoit en particulier des échos dans Antikhton et Jonchaies : chez les deux compositeurs se donne à entendre une violence contenue mais toujours présente, une dialectique de l’apollinien et du dionysiaque, une secrète victoire de l’intuition et de l’émotion sur la maîtrise et la rationalité.

Si la question de l’héritage les divise, le cadet rompant totalement avec une tradition musicale européenne que l’aîné ne cesse de revisiter, la liberté est pour tous deux la valeur cardinale, qui doit être rendue à la musique, enin délivrée, grâce aux contraintes techniques, « de la saleté afective, [...] de la barbarie sentimentale » (Milan Kundera). L’hommage de Kundera à Xenakis rejoint ainsi avec force celui de boucourechliev à Stravinski : « Si par un paradoxe apparent, à travers la codiication si stricte de son style, de ses formes, [...] cette musique se découvre du même coup libérée, rendue à elle-même, propriété de la musique et non du sujet parlant, ne nous restitue-t-elle pas aussi, à nous qui l’entendons, une part très secrète et très précieuse de liberté ? »

Anne Roubet

5 MERCREDI 21 OCTOBRE – 20H Salle des concerts

Iannis Xenakis Antikhton entracte

Igor Stravinski Perséphone

Brussels philharmonic accentus Maîtrise de paris Michel tabachnik, direction emmanuelle Béart, récitante gilles ragon, ténor

Coproduction Cité de la musique, brussels Philharmonic et Accentus.

Ce concert est difusé en direct par France Musique.

Fin du concert vers 21h45.

6 Iannis Xenakis (1922-2001) Antikhthon

Composition : 1971. efectif : 86 ou 60 musiciens. Commande : George balanchine. Durée : environ 23 minutes. en 1969, après avoir fait la chorégraphie de Metastasis et Pithoprakta (œuvres que j’ai écrites pour orchestre, créées en 1955 et 1957 respectivement), George balanchine m’a demandé d’écrire une pièce orchestrale pour son new York City ballet. Il m’a laissé le choix du sujet ; j’avais la possibilité d’écrire, soit une musique à programme avec une intrigue, soit de la musique sans histoire, c’est-à-dire de la musique abstraite. J’ai choisi cette dernière forme, mais en lui donnant un titre mystérieux et évocateur, ain de conier au chorégraphe un semblant d’argument plus « concret » que des pensées musicales pures. normalement, un ballet traite d’une histoire, ou des extraits d’une histoire, et parfois de mots seulement, mais rarement un ballet traite-t-il de lettres, c’est-à-dire de symboles quintessentiels qui paraîtraient sur scène en propre, et qui ne se rapporteraient que l’un à l’autre. Malgré de superbes productions mises en scène par Merce Cunningham, George balanchine lui-même, et quelques autres, le ballet abstrait de l’avenir reste au stade d’une idée en germe.

J’ai donc choisi un terme pythagorique, « anti-khthon » (« anti-terre »), qui date du VIe ou du Ve siècle avant J.-C. Les Pythagoriciens furent les premiers à airmer que la terre n’était pas le centre de l’univers. Ils croyaient que les planètes et les étoiles, y compris le soleil et l’anti-terre (qui était elle-même invisible de la terre), tournaient autour d’un feu central invisible. en raison de sa position entre le feu central et la terre, et de ses mouvements en synchronisation avec ceux de la terre, à laquelle elle ressemble étroitement, l’anti- terre cachait entièrement le feu central de la terre. Évidemment, l’intérêt qui se manifeste aujourd’hui pour le concept de l’anti-terre n’est pas attribuable aux faits astronomiques, mais aux nombreuses vibrations prophétiques qu’il suscite en harmonie avec d’actuels crédos scientiiques, et des théories telles que celles de l’antimatière, ou l’anti-univers, ou un univers parallèle au nôtre.

Au niveau psychologique, aussi, il y a des vibrations en sympathie avec la complexité des couches, conscientes et subconscientes, dans nos esprits, ou, encore plus éloigné, avec le vrai univers qui s’étend parallèlement à l’univers parapsychologique. Le feu central est une source bénéique d’énergie créative, et les soleils sont seulement des morceaux de verre qui la relètent. Mais l’idée même d’un feu central suggère l’existence, au-delà des sources actuelles de l’énergie telles que les conçoit l’astrophysique contemporaine, d’une source inconnue et mystérieuse, que l’homme ne peut encore concevoir. toutes ces vibrations sympathiques constituent une image qui fournit à l’imagination un tremplin, duquel l’esprit peut se lancer dans des conjectures illimitées – l’inini de mondes sans nombre qui s’enchaînent inextricablement. À cause de sa nature même, la musique exhibe une ainité involontaire pour ces idées, et pourrait être considérée comme leur expression très nébuleuse. Ayant créé des soleils de cuivres, des mondes de bois, pour y surimprimer des structures architecturales de cordes, j’ai dû choisir un titre régi par la conception de « ce qui est autre ». D’où « Antikhthon ».

Iannis Xenakis

7 Igor Stravinski (1882-1971) Perséphone

Perséphone ravie Perséphone aux enfers Perséphone renaissante

Composition : mai 1933-janvier 1934. Création : le 30 avril 1934, à l’opéra de Paris, par les ballets Ida rubinstein, sous la direction d’Igor Stravinski, avec Ida rubinstein dans le rôle de Perséphone, rené Maison dans celui d’eumolpe, dans des décors et costumes d’André barsacq et une chorégraphie de Kurt Joos. Éditeur : Édition russe de musique, puis boosey & Hawkes. efectif : ténor, récitante, chœur mixte (sopranos, altos, ténors, basses), chœur d’enfants (sopranos et altos) – bois par trois – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba – timbales – percussions – 2 harpes, piano – cordes. Durée : environ 56 minutes.

Intitulé « mélodrame en trois tableaux sur un poème d’André Gide », Perséphone est la troisième œuvre de ce que Stravinski appela sa « trilogie grecque », avec Œdipus rex (1927) et Apollon Musagète (1928). Après leur collaboration du Baiser de la fée – à l’origine d’ailleurs d’une brouille entre le compositeur et Diaghilev –, Ida rubinstein passa commande à Stravinski d’une œuvre où elle tiendrait le rôle principal de récitante et mime, à partir d’une pièce de jeunesse d’André Gide qu’elle souhaitait lui voir raviver et réadapter à ce projet. S’inspirant du mythe antique tel qu’il apparaît dans l’hymne homérique à Déméter, le poète conférait au personnage de Perséphone une densité nouvelle, en lui prêtant un réel désir de secourir les ombres des enfers. La référence évangélique apparaît d’ailleurs clairement dans les derniers vers : « Il faut, pour qu’un printemps renaisse, / Que le grain consente à mourir (…) ».

Le genre choisi – ou plutôt dicté par ce que savait faire la commanditaire –, celui du mélodrame qui surimpose un texte parlé et non chanté à de la musique instrumentale, induisait des contraintes fortes dans l’adéquation de la prosodie poétique et de la rythmique musicale. Il s’ensuivra une tentative de collaboration rapprochée entre Gide et le compositeur, dont un échange épistolaire publié dans Souvenirs et commentaires de Stravinski porte le témoignage. Celle-ci n’aboutit cependant pas à un résultat satisfaisant pour les deux co-auteurs, le poète récusant les altérations prosodiques de Stravinski et ce dernier revendiquant la création d’une entité sonore nouvelle. Après l’audition de quelques morceaux au piano chez Ida rubinstein en janvier 1934, Gide ne parut à aucune des répétitions, ni aux représentations à l’opéra les 30 avril, 4 et 9 mai 1934. Il l’entendit néanmoins le 25 février 1945, sous la direction de Manuel rosenthal, au cours du cycle Stravinski donné au théâtre des Champs-Élysées par l’orchestre national. Paul Valéry, en revanche, soutint Stravinski avec ardeur et suivit toutes les répétitions et représentations de Perséphone.

8 S’il s’inscrit d’une certaine manière dans un courant néo-classique de la littérature française d’entre-deux-guerres, ce mélodrame, à l’instar d’Œdipus rex ou Apollon, fait appel à la Grèce antique comme référence intemporelle permettant une distanciation émotionnelle. Stravinski y privilégie le hiératisme, par exemple dans la ligne vocale d’eumolpe qui rappelle celle de Créon, mais n’évite pas une certaine mièvrerie dans l’évocation chorale du printemps dans le premier tableau.

Après un prélude instrumental dont les réminiscences néo-classiques reposent essentiellement sur le rythme iambique, le deuxième tableau présente une alternance à l’hétérogénéité parfois déroutante entre le texte dit par la récitante, la partie de ténor et les interventions du chœur. Le troisième tableau, tout en teintes pastel, développe une longue section en mélodrame où la déclamation se superpose à une trame orchestrale.

Malgré l’enthousiasme avec lequel il s’était lancé dans la composition de cette œuvre, Stravinski gardait inalement un sentiment mitigé vis-à-vis de Perséphone à propos de laquelle il disait dans ses Conversations : « Les péchés ne peuvent être remis, seulement pardonnés. »

Anne-Sylvie Barthel

9 Igor Stravinski Viens, joue avec nous, Perséphone. Perséphone Viens, joue avec nous, Perséphone : La brise a caressé les leurs.

I. Perséphone ravie perséphone Je t’écoute de tout mon cœur, eumolpe Chant du premier matin du monde. Déesse aux mille noms, puissante Déméter Qui couvres de moissons la terre Chœur toi dispensatrice du blé Ivresse matinale, Célébrons ici tes mystères rayon naissant, pétales Devant tout ce peuple assemblé. ruisselants de liqueur. C’est aux nymphes que tu conies Cède sans plus attendre Perséphone ta ille chérie Au conseil le plus tendre, Qui fait le printemps sur la terre et laisse l’avenir et se plaît aux leurs des prairies. Doucement t’envahir. Comment elle te fut ravie Cède, cède sans plus attendre C’est ce que nous raconte Homère. et laisse, laisse l’avenir Doucement t’envahir. Chœur reste, reste avec nous, reste avec nous, perséphone Princesse Perséphone. Voici que se fait si furtive reste avec nous, ta mère Déméter, La tiède caresse du jour reine du bel été Que l’âme la plus craintive t’a coniée à nous parmi les oiseaux et les leurs, S’abandonnerait à l’amour. Les baisers des ruisseaux, les caresses de l’air ; Vois le soleil qui rit sur l’onde ! eumolpe et Chœur reste avec nous, reste avec nous, Jacinthe, anémone, safran, Princesse Perséphone. Adonide, goutte de sang, reste avec nous dans la félicité. Lys, iris, verveine, C’est le premier matin du monde. Verveine, ancolie, et toutes les leurs du printemps ; perséphone De toutes les leurs du printemps La brise vagabonde Le narcisse est la plus jolie. A caressé les leurs. eumolpe Chœur De toutes les leurs du printemps Viens ! Viens, joue avec nous, Le narcisse est la plus jolie. Viens, joue avec nous, Perséphone. Celui qui se penche sur son calice, La brise a caressé les leurs. Celui qui respire son odeur, C’est le premier matin du monde : Voit le monde inconnu des enfers. tout est joyeux comme nos cœurs, tout rit sur la terre et sur l’onde.

10 Chœur perséphone tiens-toi sur tes gardes, nymphes, mes sœurs, mes compagnes charmantes, Défends-toi toujours Comment pourrais-je avec vous, désormais, De suivre, hagarde, rire et chanter, insouciante, Ce que tu regardes À présent que j’ai vu, à présent que je sais Avec trop d’amour. Qu’un peuple insatisfait soufre et vit dans l’attente. ne t’approche pas du narcisse, non, ne cueille pas cette leur ! eumolpe II. Perséphone aux Enfers Celui qui se penche sur son calice, Celui qui respire son odeur, perséphone Voit le monde inconnu des enfers. Ô peuple douloureux des ombres, tu m’attires ! Vers toi… j’irai… perséphone Je vois sur des prés semés d’asphodèles eumolpe Des ombres errer lentement. C’est ainsi, nous raconte Homère elles vont, plaintive et idèles. Que le roi des hivers, que l’infernal Pluton Je vois errer tout un peuple sans espérance ravit Perséphone à sa mère, triste, inquiet, décoloré. et à la terre son printemps.

Chœur Chœur ne cueille pas cette leur, Perséphone. Sur ce lit elle repose Défends-toi toujours et je n’ose De suivre, hagarde, La troubler. Ce que tu regardes encore assoupie, encore assoupie, assoupie à moitié Avec trop d’amour. elle presse, presse sur son cœur Viens, viens, joue avec nous, Le narcisse dont l’odeur Viens, joue avec nous, Perséphone. L’a conquise, l’a conquise à la pitié. Sur ce lit elle repose eumolpe et je n’ose la troubler. Perséphone, un peuple t’attend, tout un pauvre peuple dolent perséphone Qui ne connaît pas l’espérance, Dans quelle étrangeté je m’éveille… où suis-je ? À qui ne rit aucun printemps. est-ce déjà le soir ? ou bientôt la in de la nuit ? Perséphone, un peuple t’attend. Déjà ta pitié te iance Chœur À Pluton, le roi des enfers. Ici rien ne s’achève ; tu descendras vers lui pour consoler les ombres. Ici chacun poursuit ta jeunesse fera leur détresse moins sombre Chacun poursuit sans trêve ton printemps charmera leur éternel hiver Ce qui s’écoule et fuit. Viens ! Viens ! tu régneras, tu régneras sur les ombres.

11 eumolpe Aux épis d’or, des leurs, et des parfums au lait. Ici la mort du temps fait la vie éternelle. Loin de toi, Déméter, moi, ta ille égarée J’admire au cours sans in de l’unique journée perséphone naître de pâles leurs, où mon regard se pose Que fais-je ici ? Les bords gris du Léthé s’orner de blanches roses, et, dans l’ombre du soir, les ombres s’enchanter Chœur Du relet incertain d’un souterrain été. tu règnes sur les ombres. Chœur perséphone Parle-nous, parle-nous, ombres plaintives, que faites-vous ? Parle-nous, Perséphone.

Chœur perséphone Attentives Qui m’appelle ? Sur les rives De l’éternité Chœur Vers les ondes Pluton ! Peu profondes Du leuve Léthé eumolpe taciturnes tu viens pour dominer Dans nos urnes non pour t’apitoyer, Perséphone. Puisons tour à tour n’espère pas pouvoir te montrer secourable. Cette eau vaine nul, nul, et serait-il Dieu, ne peut échapper au Destin ; Des fontaines ta destinée est d’être reine. Accepte, Qui s’enfuit toujours. Accepte. et pour oublier ta pitié rien ne s’achève ; bois cette coupe de Léthé Chacun poursuit sans trêve tout ce qui fuit. Que t’ofrent les enfers avec tous les trésors de la terre. perséphone perséphone Que puis-je pour votre bonheur ? non, reprenez ces pierreries La plus fragile leur de prairies Chœur M’est une préférable parure. Les ombres ne sont pas malheureuses. Sans haine et sans amour, sans peine et sans envie Chœur elles n’ont pas d’autre destin Viens, Mercure ! Que de recommencer sans in Venez, heures du jour Le geste inachevé de la vie. Venez, heures du jour et de la nuit. Parle, parle-nous du printemps, Perséphone immortelle. eumolpe Perséphone confuse perséphone Se refuse Ma mère Déméter, que la vie était belle À tout ce qui la séduit. Quand l’amoureux éclat de nos rires mêlait Cependant Mercure espère

12 Qu’en souvenir de sa mère Chœur Saura la tenter un fruit, L’hiver. Un fruit qu’il voit pendre à la branche Qui se penche perséphone Au-dessus de la soif fatale où donc avez-vous fui, parfums, chansons, escortes De tantale. De l’amour ? Je ne vois rien que des feuilles mortes. Il cueille une grenade mûre Les prés vides de leurs et les champs sans moissons et s’assure racontent le regret des riantes saisons. Qu’un reste de soleil y luit. Plus, au penchant des monts, les lûtes bucoliques Il la rend à Perséphone n’occupent les bosquets de leurs claires musiques. Qui s’émerveille, qui s’émerveille et s’étonne De tout semble couler un long gémissement De retrouver, de retrouver dans sa nuit Car tout espère en vain le retour du printemps. Un rappel de la lumière, De la lumière de la terre, Chœur Les belles couleurs du plaisir. Le printemps c’est toi. La voici plus coniante et riante perséphone Qui s’abandonne au désir, Alternons les accents de nos voix aligées. Saisit la grenade mûre Y mord… Aussitôt Mercure Chœur S’envole et Pluton sourit. raconte, que vois-tu ? perséphone perséphone où suis-je ?… qu’ai-je fait ?… Quel trouble me Des rivières igées ; saisit ?… Cesser la fuite en pleurs des ruisseaux et leur voix Soutenez-moi, mes sœurs ! La grenade mordue S’étoufer sous le gel. Dans les nocturnes bois M’a redonné le goût de la terre perdue. Je vois ma mère errante et de haillons vêtue redemander partout Perséphone perdue. Chœur Si tu contemplais le calice Chœur Du narcisse redemander partout Perséphone perdue. Peut-être reverrais-tu Les prés délaissés et ta mère perséphone Comme il advint quand sur la terre À travers les hailliers, sans guide, sans chemin, Le mystère elle marche, elle porte une torche à la main. Du monde infernal t’apparut. ronces, cailloux aigus, vents, ramures noueuses, Pourquoi déchirez-vous sa course douloureuse ? perséphone Mère, ne cherche plus. ta ille qui te voit entourez-moi, protégez-moi, ombres idèles. Habite les enfers et n’est plus rien pour toi. Cette leur des prés, la plus belle, Hélas… ah ! Si du moins ma parole égarée Seul reste du printemps que j’emporte aux enfers, Pouvait… Si, pour l’interroger, je me penchais sur elle, Que saurait-elle me montrer ?

13 Chœur perséphone non, Déméter n’entendra plus ta voix, eh quoi, j’échapperais à l’afre souterraine ? Perséphone. Mon sourire emplirait de nouveau les prés ? Je serais reine ? eumolpe Pauvres ombres désespérées Chœur L’hiver non plus ne peut être éternel. reine, reine du terrestre printemps et non plus des Au palais d’eleusis où Déméter arrive enfers. Le roi Séleucus lui conie La garde d’un enfant dernier-né, perséphone Démophoon qui doit devenir triptolème. Déméter tu m’attends et tes bras sont ouverts Pour accueillir enin ta ille renaissante perséphone Au plein soleil qui fait les ombres ravissantes. Au-dessus d’un berceau de tisons et de lammes Venez ! Venez ! Forçons les portes du trépas. Je vois… Je vois vers lui Déméter se pencher. non, le sombre Pluton ne nous retiendra pas. nous reverrons bientôt, agités par les vents, eumolpe Les branchages aux délicats balancements. Au destin des humains penses-tu l’arracher, Ô mon terrestre époux, radieux triptolème Déesse ? D’un mortel tu voudrais faire un dieu. Qui m’appelles, j’accours ! Je t’appartiens. tu le nourris et tu l’abreuves Je t’aime. non point de lait, mais de nectar et d’ambroisie Ainsi l’enfant prospère et sourit à la vie.

Chœur III. Perséphone renaissante Ainsi l’espoir renaît dans notre âme ravie. eumolpe perséphone C’est ainsi, nous raconte Homère, Sur la plage, et des lots imitant la cadence, Que l’efort de Démophoon Ma mère dans ses bras en marchant le balance rendit Perséphone à sa mère Déjà de l’air salin humectant sa narine et à la terre son printemps. elle l’expose nu dans la brise marine. Cependant sur la colline Qu’il est beau ! rayonnant de hâle et de santé Qui domine le présent et l’avenir Il s’élance, il se rue à l’immortalité. Les Grecs ont construit un temple Salut, Démophoon, en qui mon âme espère ! Pour Déméter qui contemple Par toi vais-je revoir se releurir la terre ? Un peuple heureux accourir. tu sauras aux humains enseigner le labour triptolème est auprès d’elle Que d’abord t’enseigna ma mère. Dont la faucille reluit, et idèle Le Chœur des nymphes les suit. Chœur et, grâce à ton travail, rendue à son amour Chœur Perséphone revit et reparaît au jour. Venez à nous, enfants des hommes. Accueillez-nous, illes des dieux. nous apportons nos ofrandes

14 Des guirlandes, restes-tu silencieuse Lys, safrans, crocus, bleuets, Lorsque t’accueille l’amour ? renoncules, anémones, Parle, Perséphone, raconte Des bouquets pour Perséphone, Ce que nous cachent les hivers ? Des épis pour Déméter. Avec toi quel secret remonte Les blés sont encore verts Du fond des goufres entr’ouverts. Mais les seigles déjà blonds. Dis, qu’as-tu vu dans les enfers ? Déméter, reine de l’été, Dispensez-nous votre sérénité. perséphone Ô, reviens à nous, Perséphone, Mère, ta Perséphone à tes vœux s’est rendue. brise les portes du tombeau ! ta tunique de deuil qu’assombrissait l’hiver Archange de la Mort rallume ton lambeau. A recouvré ses leurs et sa splendeur perdue. Déméter t’attend, triptolème et vous, nymphes, mes sœurs, votre troupe assidue Arrache le manteau du deuil Foule un gazon nouveau sous le bocage vert. Qui la couvre encore et parsème Ô mon terrestre époux, laboureur triptolème ! De leurs l’alentour du cercueil. Démophoon, déjà le froment que tu sèmes ouvrez-vous, fatales portes, Germe, prospère, et rit en féconde moisson… Flambeaux éteints, lammes mortes, tu n’arrêteras pas le cours de la saison. ravivez-vous. Il est temps. La nuit succède au jour et l’hiver à l’automne. Il est temps enin que tu sortes Je suis à toi. Prends-moi. Je suis ta Perséphone, Des goufres de la nuit, printemps. Mais bien l’épouse aussi du ténébreux Pluton. encore mal réveillée tu ne pourras jamais d’une étreinte si forte Perséphone émerveillée Me serrer dans tes bras, charmant Démophoon, Hors du sinistre parvis. Que de l’enlacement je ne m’échappe et sorte tu t’avances et comme ivre en dépit de l’amour et le cœur déchiré De nuit, tu doutes de vivre Pour répondre au destin qui m’appelle. J’irai encore, et pourtant tu vis. Vers le monde ombrageux où je sais que l’on soufre. L’ombre encore t’environne Crois-tu qu’impunément se penche sur le goufre Chancelante Perséphone De l’enfer douloureux un cœur ivre d’amour ? Comme prise en un réseau. J’ai vu ce qui se passe et se dérobe au jour Mais partout où ton pied pose et ne puis t’oublier, vérité désolante. S’épanouit une rose Mercure que voici me prendra consentante. et s’élève un chant d’oiseau Je n’ai pas besoin d’ordre et me rends de plein gré Chaque geste te dégage où non point tant la loi qu’à mon amour me mène et ta danse est un langage et je vais pas à pas descendre les degrés Qui propage le bonheur, Qui conduisent au fond de la détresse humaine. L’abandon, la coniance et le rayon se iance eumolpe et Chœur Au pétale de la leur. Ainsi vers l’ombre souterraine tout, dans la nature entière, tu t’achemines à pas lents, rit, s’abreuve de lumière. Porteuse de la torche et reine toi, tu bondis vers le jour. Des vastes pays somnolents. Mais, pourquoi, si sérieuse, ton lot est d’apporter aux ombres

15 Un peu de la clarté du jour, Un répit à leurs maux sans nombres. A leur détresse un peu d’amour. Il faut, pour qu’un printemps renaisse, Que le grain consente à mourir Sous terre, ain qu’il reparaisse en moisson d’or pour l’avenir.

André Gide

16 Biographies des compositeurs est président. De 1967 à 1972, des années cinquante, à la musique il est Associate Music Professor de sérielle. L’apport de Stravinski, igure Iannis Xenakis l’Indiana University, bloomington, et emblématique de ce siècle, au Compositeur, architecte, ingénieur fondateur du Center for Mathematical langage musical a été absolument civil, Iannis Xenakis est né en 1922 and Automated Music (CMAM), décisif, en particulier dans le domaine à braïla (roumanie). résistant de à l’Indiana University. en 1970, il est du rythme et dans celui des timbres la Seconde Guerre mondiale, il est nommé chercheur du Centre national et de l’orchestration. condamné à mort ; réfugié politique de recherche Scientiique (CnrS), en France en 1947, il acquiert en 1975 Gresham Professor of Music la nationalité française en 1965. à la City University London. De 1972 Biographies des interprètes Iannis Xenakis se forme à l’Institut à 1989, il est professeur à l’Université Polytechnique d’Athènes. Il fait ses de Paris I-Sorbonne. Iannis Xenakis est Gilles Ragon études de composition musicale à décédé à Paris le 4 février 2001. Gilles ragon étudie le chant auprès de Gravesano avec Hermann Scherchen nicolaï Gedda et Gary Magby. C’est et au Conservatoire de Paris avec Igor Stravinski avec la musique ancienne et baroque olivier Messiaen. De 1947 à 1960, né en russie à oranienbaum en qu’il débute sa carrière en 1984, il collabore avec Le Corbusier comme 1882, mort à new York en 1971, interprétant et enregistrant Médée de ingénieur et architecte. Xenakis est Stravinski est l’une des igures Marc-Antoine Charpentier et Atys de l’inventeur des concepts de masses les plus marquantes de la musique Lully sous la direction de William musicales, de musique stochastique du XXe siècle. La représentation à Paris Christie, Alcyone de Marin Marais, et de musique symbolique par en 1909 de son ballet L’Oiseau de feu Platée de Jean-Philippe rameau avec l’introduction du calcul des constitue le point de départ d’une Marc Minkowski, Alceste de Lully et probabilités et de la théorie des carrière internationale extrêmement Platée dirigé par Jean-Claude Malgoire ensembles dans la composition brillante dont l’un des moments les ou bien encore Armide de Lully avec des musiques instrumentales, plus marquants sera la création en Philippe Herreweghe. Curieux et électroacoustiques et par ordinateur. 1913, sous l’égide des ballets russes, soucieux de mélanger les styles et les Ses réalisations architecturales du Sacre du printemps. Après avoir genres, Gilles ragon a progressivement comprennent entre autres le Pavillon passé les années de la Première évolué du répertoire baroque vers Philips (exposition Universelle de Guerre mondiale en Suisse, il s’installe Mozart et interprète désormais avec bruxelles, 1958) ou le Couvent de en France de 1920 à 1939 avant la même aisance les répertoires du La tourette (1955). Il a composé d’émigrer aux États-Unis au début XIXe siècle et contemporain : il interprète des Polytopes – spectacles sons et de la Seconde Guerre mondiale ; Vincent dans Mireille de Gounod, le lumières – pour le Pavillon français il y demeurera jusqu’à sa mort. Chevalier Des Grieux dans Manon de (exposition de Montréal, 1967), pour Sa prodigieuse faculté de s’adapter Massenet, le rôle-titre de Werther du le spectacle Persepolis (montagne aux styles musicaux les plus divers même compositeur, Gérald dans et ruines de Persépolis, Iran, 1971), tout en conservant toujours sa Lakmé de Léo Delibes avec natalie pour Cluny (Paris, 1972), pour personnalité et sa facture propres a Dessay. Il se distingue tout Mycènes (ruines de Mycènes, Grèce, fait de lui un compositeur qui, après particulièrement dans les rôles de 1978), pour l’inauguration du Centre ses premières œuvres très inluencées raoul de nangis des Huguenots de Georges-Pompidou (Paris, 1978). par la musique russe de l’époque, Meyerbeer à Liège, de benédict dans en 1965, il fonde le Centre d’Études s’est attaché aussi bien à une écriture Béatrice et Bénédict de berlioz à de Mathématiques et Automatique de type néoclassique qu’au jazz, bordeaux et Strasbourg, ainsi que de Musicales (CeMAMu) à Paris, dont il à la polytonalité ou même, à partir Julien dans Louise de Charpentier à

17 Marseille aux côtés de José Van Dam. Force des Dialogues des Carmélites à de Marivaux et La Répétition de Jean Sa première approche du répertoire toulouse, Dominique dans L’Attaque Anouilh dans des mises en scène de wagnérien avec le Mime de Siegfried a du moulin d’Alfred bruno à Metz, Faust bernard Murat. Ambassadrice de été saluée par la critique et le public de Philippe Fénelon a l’opéra Garnier, l’Unicef de 1996 à 2006, emmanuelle deux saisons consécutives (Wiesbaden, Don José dans Carmen à bordeaux et béart participe à de nombreuses 2005-2006), tout comme son premier Pelléas dans Pelléas et Mélisande au Japon. actions humanitaires. grand rôle straussien (Matteo d’Arabella) au Capitole de toulouse et à l’opéra Emmanuelle Béart Michel Tabachnik de Liège. en ce qui concerne la née dans le Var, emmanuelle béart Depuis la saison dernière, Michel musique de notre temps, Gilles ragon fait ses premiers pas à l’écran à l’âge tabachnik joue un rôle déterminant à créé Les Rois de Philippe Fénelon à de 7 ans. Après avoir fait ses études à comme chef d’orchestre titulaire et bordeaux, Faust du même compositeur Montréal, elle tourne avec David directeur artistique du brussels à toulouse, Vanessa de Samuel barber Hamilton, puis avec Jean-Pierre Dougnac Philharmonic. Son propos est de à Metz et Kullervo de Sallinen à nantes. (L’Amour interdit) et Édouard Molinaro combiner de manière créative et Il chante également Lulu (le Peintre) et (L’Amour en douce) – elle est nommée accessible au public le grand répertoire Wozzeck (Andres) de berg, The Rake’s aux Césars dans la catégorie et la musique du XXe siècle et, ainsi, Progress de Stravinski, sans oublier « meilleur espoir féminin » pour ces de réduire le fossé qui sépare le The Turn of the Screw, The Rape of Lucretia, deux derniers ilms. C’est le personnage spectateur de la musique contemporaine. A Midsummer Night’s Dream, Peter Grimes, de Manon des Sources dans la trilogie Michel tabachnik a étudié le piano, entre autres, de benjamin britten. Pagnol de Claude berri qui lui apporte la composition et la direction Depuis 1993, avec le pianiste Jean- la célébrité, ainsi qu’un César de la d’orchestre à Genève. Ses études à Louis Haguenauer, il interprète lied et « meilleure actrice dans un second peine terminées, il a bénéicié des mélodie française (récitals au théâtre rôle » en 1987. elle travaille alors avec précieux conseils de grands chefs du Chatelet, salle Gaveau, à la bnF, des réalisateurs français comme d’orchestre tels , aux Flâneries Musicales de reims, à Jacques rivette (La Belle Noiseuse, et . Los Angeles, aux midis du Capitole et 1991, Histoire de Marie et Julien, 2002), Il a été pendant quatre ans chef au Studio bastille, à tourcoing, Sceaux…). André téchiné (J’embrasse pas, 1991, d’orchestre assistant de Pierre boulez, outre une trentaine d’enregistrements Les Égarés, 2003), Claude Chabrol principalement auprès du bbC consacrés à la musique ancienne, sa (L’Enfer, 1993), Claude Sautet (Un cœur Symphony orchestra à Londres. Cette discographie comporte entre autres en hiver, 1991, Nelly et Monsieur Arnaud, collaboration l’a fortement rapproché le rôle de Guillot dans Manon de 1994), olivier Assayas (Les Destinées de la musique contemporaine. Il a Massenet dirigé par Antonio Pappano, sentimentales, 1999), raul ruiz ainsi dirigé de nombreuses premières Rodrigue et Chimène, Les Contes (Le Temps retrouvé, 1998), François mondiales, en particulier des œuvres d’Hofmann avec Kent nagano et ozon (Huit Femmes, 2001) ou encore de Iannis Xenakis, qui le considérait l’opéra de Lyon, Le Pays de Guy ropartz brian de Palma (Mission impossible, comme son interprète favori. Michel (premier enregistrement mondial) 1995). elle joue également au théâtre : tabachnik a été le chef d’orchestre avec l’orchestre de Luxembourg et Jouer avec le feu d’August Strindberg titulaire de l’orchestre de la Fondation Jean-Yves ossonce, Le Chant de la dans une mise en scène de Luc bondy, Gulbenkian à Lisbonne, de l’orchestre Terre de Mahler avec l’eoC et Daniel On ne badine pas avec l’amour d’Alfred Philharmonique de Lorraine et de Kawka, ainsi que des duos pour ténors de Musset dans une mise en scène de l’ensemble intercontemporain à Paris. avec bruno boterf. Parmi ses prochains Jean-Pierre Vincent, Le Misanthrope de Des collaborations avec les berliner engagements : erik du Vaisseau fantôme Molière dans une mise en scène de Philharmoniker, l’orchestre du à Saint-Étienne, le Chevalier de la Jacques Weber, La Double Inconstance Concertgebouw d’,

18 l’orchestre de la nHK de tokyo, Musique de Copenhague (1993-2001). est également chez lui en Flandre, l’ et des festivals Sa discographie (chez erato et Lyrinx) que ce soit sur les grandes scènes comme ceux de , Salzbourg, relète l’éclectisme de son répertoire, (Concertgebouw de bruges, deSingel, Aix-en-Provence et bien d’autres qui s’étend de beethoven à Honegger, Koningin elisabethzaal, De bijloke, viennent enrichir son parcours. de Wagner à Xenakis. Son enregistrement Kursaal d’ostende) ou dans les centres Dans le domaine de l’opéra, il a dirigé du Concerto pour piano de Schumann culturels de premier plan (Louvain, les orchestres des opéras de Paris, (avec Catherine Collard en soliste) a Hasselt, roulers, turnhout). L’orchestre Genève, Zurich, Copenhague, Lisbonne, été plébiscité par le jury international bénéicie également d’une rome, Montréal et Gênes. Il a été chef de la radio Suisse romande qui l’a reconnaissance internationale, avec d’orchestre invité de la Compagnie désigné comme la meilleure exécution des concerts à Paris (Cité de la musique d’opéra Canadienne à toronto, où il a de cette œuvre. en 1995, Michel et Salle Pleyel) et des concerts réguliers notamment dirigé des représentations tabachnik a été consacré « artiste de aux Pays-bas (Concertgebouw de Lohengrin, Madame Butterly, Carmen l’année » par le Centro Internazionale d’Amsterdam, De Doelen de rotterdam). et The Rake’s Progress. en septembre d’Arte e di Cultura à rome. Son lien avec la radio de service 2005, Michel tabachnik est devenu public reste étroit : l’orchestre chef d’orchestre titulaire du noord Brussels Philharmonic collabore régulièrement avec la radio nederlands orkest. Son inluence sur L’orchestre a été fondé en 1935, sous et la télévision, tant pour des le nno a été perceptible dès le début l’égide de la radio de service public. enregistrements que lors d’événements. de la saison : la présence de ce chef en 1998, il a pris son indépendance Par ailleurs, le brussels Philharmonic – d’orchestre suisse de renommée sous le nom de Vlaams radio orkest the orchestra of Flanders fait partie mondiale a été saluée par la critique. (orchestre de la radio des Flandres). du réseau classicLive.com, qui Durant la saison 2004/2005, Michel Depuis 2008, sa nouvelle appellation, propose divers concerts en live tabachnik a dirigé la Philharmonie de brussels Philharmonic – the orchestra streaming. La chaîne numérique Prague lors d’une tournée à la Cité de of Flanders, souligne le lien étroit de culturelle exqi difuse elle aussi une la musique à Paris. Sa prestation avec l’orchestre tant avec la ville de bruxelles, sélection de concerts accompagnés l’orchestre du Concertgebouw où il a établi ses quartiers, qu’avec la de reportages. Le brussels Philharmonic – d’Amsterdam, en mars 2003, a constitué radio de service public. Le riche the orchestra of Flanders participe à un autre moment fort de sa carrière. répertoire du XXe siècle, la musique diverses collections de CD : avec Klara Michel tabachnik apprécie le travail contemporaine et la musique de ilm : sur le thème des compositeurs lamands, avec de jeunes musiciens et a dirigé le brussels Philharmonic – the orchestra avec le label Glossa sur le vaste plusieurs orchestres internationaux of Flanders est un caméléon musical répertoire du XXe siècle et avec le de jeunes. Il a été directeur artistique qui exécute ces divers genres à Festival International du Film de de l’orchestre des Jeunes du Québec l’intention d’un public varié. Chaque Flandre-Gand sur les grands et, pendant douze ans, de l’orchestre programme est l’occasion pour compositeurs de musiques de ilms. des Jeunes de la Méditerranée, qu’il a l’orchestre de collaborer avec des Le Brussels Philharmonic – The lui-même fondé en 1984. Pédagogue solistes et des chefs d’orchestre invités Orchestra of Flanders est une institution respecté, il a donné de nombreuses qui l’enrichissent grâce à leur vision et de la Communauté lamande. Ses master-classes, notamment à Hilversum, à leur expérience personnelles. Du partenaires média sont Klara et Lisbonne (Fondation Gulbenkian) et point de vue fonctionnel, le brussels Roularta. aux conservatoires de Paris et Stockholm. Philharmonic – the orchestra of Flanders Il a été nommé professeur de direction se partage entre divers endroits de d’orchestre à l’Université de toronto bruxelles, tant Flagey, où il répète, que (1984-1991) et à l’Académie royale de le Palais des beaux-Arts. L’orchestre

19 premier violon violoncelles trompettes otto Derolez Luc tooten (Chef de pupitre) Andrei Kavalinski (Chef de pupitre) Karel Steylaerts (Co-chef de pupitre) Luc Sirjacques (2e trompette) violons I Livin Vandewalle rik Ghesquiere (3e trompette) Lei Wang (Chef de pupitre) barbara Gerarts ezequiel Larrea (Soliste) Kirsten Andersen trombones Maurits Goossens Jan baerts David rey (Chef de pupitre) Alissa Vaitsner emmanuel tondus Marc Joris (2e trombone) Daniela rapan Shiho nishimura Kristof Lefebvre (3e trombone) Philippe tjampens tim Van Medegael (trombone basse) ewa Krason Contrebasses Andrzrei Dudek Marc Saey (Chef de pupitre) tuba Stefaan Claeys Jan buysschaert (Co-chef de pupitre) tobe Wouters Virginie Petit Martin rosso Annelies broeckhoven tino Ladika percussion et timbales Léonie Delaune Ariel Dario eberstein Gert François Saartje De Muynck Pierre boigelot (Chef de pupitre – timbales) Herman truyens (Percussion) violons II Flûtes Gert D’Haese (Percussion) Ivo Lintermans (Chef de pupitre) Fatin Khuri (Chef de pupitre) tom De Cock (Percussion) Marc Steylaerts (Soliste) eric Mertens (2e lûte) bruno Linders Dirk De Caluwe (3e lûte et piccolo) Harpes Yuki Hori eline Groslot (1re harpe) Ion Dura Hautbois Karen Peeters (2e harpe) Karine Martens Joost Gils (Chef de pupitre) Francis Vanden Heede Ineke Craeghs (2e hautbois) piano olivia bergeot Lode Cartrysse (Cor anglais) Catherine Mertens eleonore Malaboeuf Persida Dardha Clarinettes Laurence Equilbey Alison Denayer eddy Vanoosthuyze (Chef de pupitre) La saison 2009/2010 témoigne de la benjamin braude Anne boeykens (Co-chef de pupitre) double carrière de Laurence equilbey, Midori Mori (Clarinette basse) comme chef d’orchestre ainsi qu’à la altos direction du chœur Accentus. elle se Ives Cortvrint (Chef de pupitre) Bassons produira notamment à la tête du Justyna Yaniak (Soliste) Luc Verdonck (Chef de pupitre) brussels Philharmonic dans Le Paradis Stefan Uelpenich Alexander Kuksa (2e basson) et la Péri de Schumann, à la tête des Griet Francois Jonas Coomans (Contrebasson) orchestres de Cannes, rouen et de Anna Przeslawska l’ensemble orchestral de Paris dans Patricia Van reusel Cors des lieder orchestrés de Schubert, Agnieska Kosakowska Jean-noël Melleret (Chef de pupitre) ainsi que dans un programme Anna tkatchouk Mieke Ailliet (2e cor) rachmaninov a cappella dont barbara Peynsaert bart Cypers (Co-chef de pupitre) l’enregistrement est prévu pour juin eva Frühauf Gerry Liekens (4e cor) 2010. Laurence equilbey fonde en

20 1991 le chœur de chambre Accentus, Requiem de Gabriel Fauré Grand Prix de la Presse musicale reconnu aujourd’hui comme l’un des (enregistrement naïve) et dans Dona internationale. elle est également ensembles les plus prestigieux d’europe. eis de Pascal Dusapin, et a collaboré à distinguée en Suède comme Avec lui, elle exprime régulièrement le nouveau avec l’ensemble Instrumental personnalité musicale internationale grand répertoire de la musique vocale Ars nova. en juin 2009, elle dirige (Chevalier de l’ordre de l’Étoile Polaire). a cappella ou avec orchestre, et l’orchestre national de Lyon dans en 2006, CulturesFrance lui a remis le soutient la création contemporaine, deux programmes Mozart et passeport « créateur sans frontières » notamment à l’opéra de rouen et à la Mendelssohn. Laurence equilbey est pour la musique classique et Cité de la musique où Accentus est en artiste associée à l’ensemble contemporaine. résidence. Sur la scène lyrique, orchestral de Paris pour les saisons Laurence equilbey dirige entre autres 2009/2010 et 2010/2011. Cette Accentus Cenerentola de rossini au Festival relation privilégiée débutera en 2010 Fondé par Laurence equilbey dans le d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, dans un programme Schubert à la Cité but d’interpréter les œuvres majeures Medeamaterial de Pascal Dusapin, de la musique et dans le Requiem de du répertoire a cappella et de s’investir notamment au Festival Musica, Les Fauré au Festival de Saint-Denis 2010. dans la création contemporaine, Tréteaux de maître Pierre de Manuel de Ses nombreux enregistrements sont Accentus est aujourd’hui un ensemble Falla, Bastien und Bastienne de Mozart largement salués par la critique, professionnel se produisant dans les à l’opéra de rouen et à la Cité de la particulièrement ceux de la musique plus grandes salles de concerts et musique. La production Mozart Short a cappella de Francis Poulenc, de festivals français et internationaux. Cuts mise en scène par Jérôme Requiem(s) de Pascal Dusapin et des L’ensemble collabore régulièrement Deschamps et Macha Makeïef, que Sept Dernières Paroles du Christ de avec chefs et orchestres prestigieux Laurence equilbey a conçue et dirigée Haydn. elle reçoit également un (Pierre boulez, Jonathan nott, en 2006, est reprise à Aix-en-Provence disque d’or en 2008 pour Transcriptions, Christoph eschenbach, orchestre de en 2009 avec l’orchestra of the Age of qui s’est vendu à plus de 100 000 Paris, ensemble intercontemporain, enlightenment. La production de exemplaires dans le monde. Laurence orchestre de l’opéra de rouen/ Albert Herring de britten dans une equilbey a étudié la direction d’orchestre Haute-normandie, Concerto Köln, mise en scène de richard brunel a et de chœur à Paris, Vienne, Londres Akademie für Alte Musik). Il participe remporté sous sa direction un vif et Stockholm, notamment avec le également à des productions lyriques, succès en février-mars 2009 à l’opéra chef suédois eric ericson et le maestro tant dans le domaine de la musique de rouen et à l’opéra-Comique à inlandais Jorma Panula. elle a créé le contemporaine (Perelà, l’Homme de Paris. en 2011, elle dirigera Der Freischütz département pédagogique Le Jeune fumée de Pascal Dusapin et L’Espace de Weber à l’opéra de toulon et Chœur de Paris / Centre de formation Dernier de Matthias Pintscher à l’opéra La Flûte enchantée de Mozart à l’opéra pour jeunes chanteurs au Conservatoire de Paris) que dans des ouvrages du d’Avignon. Ses activités symphoniques à rayonnement régional de Paris, et répertoire (Le Barbier de Séville de la conduisent également à diriger des est membre fondateur avec Accentus rossini au Festival d’Aix-en-Provence). orchestres comme le Sinfonia Varsovia, du réseau européen tenso. Aux côtés L’ensemble est aussi un partenaire l’Akademie für Alte Musik berlin, d’Accentus, elle est en résidence à privilégié de la Cité de la musique. l’orchestre national d’Île-de-France, l’opéra de rouen et artiste associée Il poursuit sa résidence à l’opéra de l’orchestre de Cannes, l’orchestre de du Grand théâtre de Provence. elle a rouen/Haute-normandie, articulée l’opéra de rouen, le brussels été élue « personnalité musicale de autour de concerts a cappella ainsi Philharmonic… en 2008, elle a dirigé l’année 2000 » par le Syndicat que de concerts avec orchestre. les musiciens de l’orchestre national professionnel de la Critique dramatique Accentus est ensemble associé à de France et Accentus dans le et musicale. elle est lauréate 2003 du l’ensemble orchestral de Paris pour

21 les deux prochaines saisons. tous ses Accentus est aidé par la Direction Anne Gotkovsky enregistrements discographiques régionale des afaires culturelles d’Île-de- Catherine Hureau sont largement récompensés par la France, Ministère de la culture et de la Marie Sarlin presse musicale. Le disque Transcriptions, communication. Accentus est en Marie-Georges Monet vendu à plus de 100 000 exemplaires, résidence à l’Opéra de Rouen / Haute- Sacha Hatala a été nominé aux Grammy Awards Normandie. Il est subventionné par la Katalin Karolyi 2004 et a obtenu un disque d’or en Ville de Paris, la Région Île-de-France, et benjamin Clee janvier 2008. Un enregistrement reçoit également le soutien de la SACEM. consacré à l’œuvre de Schönberg, en Accentus est membre du réseau européen ténors collaboration avec l’ensemble tenso et de la FEVIS (Fédération des eric rafard intercontemporain, est paru en mai Ensembles Vocaux et Instrumentaux Arnaud Le Du 2005 et a été récompensé en 2006 par Spécialisés). Accentus est équipé de Laurent David un Midem Classical Award. Son disque diapasons électroniques « e-tuner » grâce Sébastien D’oriano consacré aux Sept Dernières Paroles du au soutien de la Fondation Orange. Stéphane bagiau Christ en Croix de Joseph Haydn, avec Le cercle des mécènes d’Accentus Andrew bennett l’Akademie für Alte Musik berlin, est accompagne son développement. Jean Klug paru en avril 2006 et est d’ores et déjà Mécénat Musical Société Générale est le romain Champion considéré comme une référence. en mécène principal d’Accentus. David Lefort janvier 2008 est paru en DVD le Antoine Jomin premier ilm d’Accentus, Transcriptions, Chef associé Maciej Kotlarski réalisé par Andy Sommer. La parution Jean Mickaël Lavoie Jean-Christophe Hurtaud en mars 2008 de l’enregistrement inédit du Stabat Mater de Dvorák est sopranos Basses déjà saluée par les critiques. en octobre Marie Grifet nicolas rouault 2008 est paru l’enregistrement du Laurence Favier Durand Mathieu Dubroca Requiem de Fauré avec les membres Kristina Vahrenkamp Laurent Slaars de l’orchestre national de France. Zulma ramirez thomas roullon enin, le 3 novembre 2009 paraîtra un Claire Henry Desbois Sébastien brohier enregistrement d’œuvres de Strauss emilie bry* raphaël treiner* en collaboration avec le Chœur de la Sylvaine Davené Jean-Louis Georgel radio de Lettonie. Accentus enregistre Céline boucard Jean-Christophe Jacques en exclusivité pour naïve. Salué par la Anne-Marie Jacquin Geofroy buière critique dès son premier enregistrement, Geneviève boulestreau Jean-baptiste Alcoufe Accentus reçoit en 1995 le Prix Liliane- Sylvie Colas bertrand bontoux bettencourt décerné par l’Académie elsa Le Maitre des beaux-Arts. Accentus a reçu le * stagiaires, étudiants au département Grand Prix radio Classique de la altos supérieur pour jeunes chanteurs / le Découverte en 2001 et a été consacré Florence barreau jeune chœur de paris, Conservatoire à « ensemble de l’année » par les Valérie rio rayonnement régional de Paris Victoires de la Musique classique en Geneviève Cirasse 2002, en 2005 et en 2008. Accentus emmanuelle biscara est le premier utilisateur du diapason Isabelle Dupuis Pardoel électronique e-tuner. Pauline Leroy*

22 Patrick Marco aux Éditions Gallimard Jeunesse. qui a efectué une tournée en France. Patrick Marco efectue des études de Patrick Marco collabore avec les en 2009, Patrick Marco dirige le Chœur solfège, harmonie, histoire de la grands orchestres : ensemble orchestral de l’orchestre Colonne pour le Requiem musique, violoncelle, musique de de Paris, orchestre de Paris, Capitole de Durulé. Il est considéré par la chambre et chant choral. Parallèlement, de toulouse, orchestre Philharmonique critique comme un des plus éminents il suit le cycle d’études des techniciens de radio France, orchestre national directeurs de maîtrise d’europe et de la musique à Sèvres et travaille la d’Île-de-France, orchestre Colonne. comme un très grand spécialiste des direction de chœur avec Michel Piquemal, Il travaille également avec des voix d’enfants. dont il devient l’assistant. en 1979, à la ensembles de musique contemporaine : suite de roger Calmel, Patrick Marco ensemble intercontemporain, Maîtrise de Paris prend la direction du chœur Musicatreize, erwartung. Il efectue La Maîtrise de Paris est un département Arpeggione de Gagny. en 1980, une grande tournée aux États-Unis en du Conservatoire à rayonnement le Ministère de la Culture le nomme juillet 2000 et donne des concerts régional de Paris. elle est mixte chef de chœur puis directeur musical dans les universités américaines. depuis 1992 et recrute des enfants à de la Maîtrise de Paris. Il est également Il collabore avec le théâtre du partir de 8 ans. Les élèves reçoivent professeur de chant choral au Châtelet en décembre 2000 pour une formation musicale complète : Conservatoire de rambouillet depuis Hänsel und Gretel de Humperdinck, chant, chorale, solfège, technique septembre 2006. Patrick Marco parcourt La Nativité de Adams et La Ville morte vocale, pratique instrumentale (piano, l’europe, les États-Unis, le Japon, de Korngold, en 2006 pour la création orgue, lûte à bec…). La Maîtrise se la Corée, la Chine… Il est responsable de l’opéra pour voix d’enfants Peter produit régulièrement en France et à de nombreux stages de chant choral Pan de Patrick burgan et en 2007 pour l’étranger avec de prestigieux chefs et et lyrique en France et à l’étranger. Carmen de bizet ainsi que pour la orchestres : Marcel Landowski, Pierre Durant la saison lyrique du théâtre de création du Verfügbar aux Enfers de boulez et l’ensemble intercontemporain, Paris, il prépare les chœurs avec Jean- Germaine tillion. en 2007, il collabore Marek Janowski, eliahu Inbal, Michel Michel ribes, Jacques Martin, Peter avec le boston Symphony orchestra Corboz, richard Hickox, Seiji ozawa, brook… Il fonde au même moment et le tanglewood Choir pour l’orchestre de Paris, l’orchestre son ensemble vocal, Le Paris Consort. La Damnation de Faust donnée Salle national d’Île-de-France, l’orchestre Il sera nommé chef de chœur de Pleyel sous la direction de James Colonne, l’orchestre Philharmonique l’orchestre Colonne en 1990 et Levine. en 2008, Patrick Marco dirige de radio France, l’orchestre du directeur du département de direction la Maîtrise de Paris dans plusieurs Capitole de toulouse, le London de chœur au Conservatoire national concerts en France, dans le cadre d’un Symphony orchestra. Au cours de la de région de Paris. Durant la saison futur enregistrement pour le Festival saison 1999/2000, elle a participé à la 1999/2000, il dirige les Chœurs de d’Auvers-sur-oise. Il collabore de plus création de l’opéra jazz Journal d’un l’opéra-Comique pour Pelléas et avec l’orchestre de budapest pour la usager de l’espace II de Didier Lockwood Mélisande – dirigé par Georges Prêtre – Symphonie n° 3 de Mahler ainsi à l’opéra bastille et a donné le Requiem et Les Mamelles de Tirésias de Francis qu’avec l’ensemble orchestral de Paris de Fauré dans le cadre du Festival Poulenc. en 1999, Patrick Marco obtient pour les Petites liturgies de Messiaen. d’Art Sacré de la Ville de Paris. elle a le Prix de chant choral Liliane-bettencourt Il participe enin à la production de été désignée comme chœur d’enfants décerné par l’Académie des beaux- La Flûte enchantée de Mozart pour du théâtre du Châtelet. en juin 2005, Arts. trois ans plus tard, il obtiendra le l’opéra de Monte-Carlo en novembre. la Maîtrise de Paris a chanté Le Songe Coup de Cœur de l’Académie Charles- Il assure la direction musicale du d’une nuit d’été de Mendelssohn au Cros pour le premier volume des spectacle Le Voyage de Pinocchio (mise théâtre Mogador sous la direction de « Chansons de France » enregistrées en scène Sandrine Anglade), spectacle Marc Minkowski. en décembre de la

23 même année, elle retrouve l’ensemble Requiem de Fauré (naïve) enregistré Juliette Chopin orchestral de Paris pour L’Enfance du en la basilique Sainte-Clotilde à Paris Jeanne Coppey Christ de berlioz sous la direction de sous la direction de Laurence equilbey. romane Couteux John nelson en la Cathédrale notre- en 2009, la Maîtrise de Paris retrouve Clotilde Delhostal Dame-de-Paris. en 2006, la Maîtrise la Salle Pleyel et l’orchestre de Paris Juliette Dufour participe à la création de l’opéra Peter pour la Symphonie n° 3 de Mahler et le rebecca Fourcade Pan de Patrick burgan au théâtre du War Requiem de britten. D’octobre Camille Fritsch Châtelet. en décembre, elle est invitée 2008 à février 2009, elle efectue une Ariane Gommier par l’orchestre de Paris pour les tournée avec Le Voyage de Pinocchio Jeanne Jerosme Scènes de Faust de Schumann et (mise en scène de Sandrine Anglade). Julia Jerosme chante à la Salle Pleyel sous la La Maîtrise de Paris a reçu le prix de ophélie Julien Laferriere direction de Christoph eschenbach. chant choral Liliane-bettencourt 1999 Marion Laterrot escoier en mars, trois enfants solistes de la décerné par l’Académie des beaux-Arts. Marine Madelin Maîtrise de Paris chantent The Shadows en 2002, elle enregistre pour ninon Massery of Time de Henri Dutilleux à la Salle Gallimard Jeunesse le premier volume Julie nemer Pleyel à Paris sous la direction de des « Chansons de France » et obtient Clémentine Pointud Michel Plasson et en présence du le Coup de Cœur de l’Académie Gatsby reme compositeur. en mai et juin, la Maîtrise Charles-Cros. Le second volume est téva robert de Paris collabore à deux reprises avec paru en novembre 2003. en avril 2004, Antonin rondepierre le théâtre du Châtelet pour Carmen la Maîtrise de Paris se produit au Cécile roque-Alsina de bizet sous la direction de Marc théâtre du Châtelet et chante Werther Ava Santoni Minkowski ainsi que pour la création de Massenet aux côtés de Susan Graham Akiko Suzuki de l’opérette Le Verfügbar aux enfers et thomas Hampson sous la direction Stéphane Ung de Germaine tillion. Le 4 septembre de Michel Plasson. Un DVD de cette 2007, la Maîtrise de Paris chante production est paru en 2006. La Damnation de Faust de berlioz avec La Maîtrise de Paris enregistre le le boston Symphony orchestra et le Requiem de Fauré avec Accentus tanglewood Choir sous la direction de (direction Laurence equilbey). Le CD James Levine, Salle Pleyel à Paris. en paraît chez naïve en novembre 2008. 2008, la Maîtrise de Paris aborde un La Maîtrise de Paris est une association répertoire sans cesse plus riche, loi 1901 subventionnée par la Ville de notamment Symphonie n° 3 de bernstein Paris et la DRAC Île-de-France. avec l’orchestre de Paris sous la Elle est présidée depuis janvier 2006 direction de John Axelrod (Salle Pleyel), par Monsieur Mario Colaiacovo. les Trois Petites Liturgies de la présence La direction musicale de la Maîtrise de divine de Messiaen avec l’ensemble Paris est assurée par Patrick Marco. orchestral de Paris sous la direction de John nelson ou Symphonie n° 3 de Lucille bailly Launay Mahler avec l’orchestre de budapest. Leila bierre en novembre, trois enfants solistes de Clara bleton la Maîtrise de Paris participent à La Camille bresch Flûte enchantée de Mozart à l’opéra Claire Cambie de Monte-Carlo, tandis que paraît le Alice Carlier Concert enregistré par France Musique

24 Et aussi…

> CONCERTS JEUDI 19 NOVEMBRE, 20H > MÉDIATHÈQUE

VENDREDI 13 NOVEMBRE, 20H Márton Illés en écho à ce concert, nous vous Torso III proposons… Karlheinz Stockhausen György Ligeti Punkte Concerto pour violon Sur le site Internet Peter Eötvös http://mediatheque.cite-musique.fr Symphonie n° 9 « Hymne à la joie » Séquences du vent György Kurtág … de regarder dans les « Dossiers Brussels philharmonic Quatre Caprices op. 9 pédagogiques » : Chœur de la radio Flamande Portraits de compositeurs : Stravinski, Chœur de chambre octopus ensemble intercontemporain Xenakis dans les « repères Michel tabachnik, direction susanna Mälkki, direction musicologiques » solistes de la Chapelle Musicale reine Diégo tosi, violon elisabeth – Bruxelles natalia Zagorinskaya, soprano À la médiathèque

DIMANCHE 15 NOVEMBRE, 16H30 JEUDI 3 DÉCEMBRE, 20H … d’écouter avec la partition : Antikhton de Iannis Xenakis par Béla Bartók Enno Poppe l’orchestre philharmonique du Deux Images op. 10 Interzone : Lieder und Bilder Luxembourg, arturo tamayo (direction) György Kurtág • Perséphone d’Igor Stravinski par Messages op. 34 ensemble intercontemporain l’orchestre symphonique de Columbia, Nouveaux Messages op. 34a (création) ensemble vocal exaudi Igor stravinski (direction) Mark Andre susanna Mälkki, direction … Auf…, triptyque pour grand orchestre omar ebrahim, baryton … de lire : anne Quirijnen, vidéo Portraits de Iannis Xenakis sous la sWr sinfornieorchester Baden-Baden direction de François-Bernard Mâche • und Freiburg Igor Stravinsky d’andré Boucourechliev experimentalstudio des sWr > SALLE PLEYEL sylvain Cambreling, direction LUNDI 7 DÉCEMBRE, 20H > COLLÈGE

MARDI 17 NOVEMBRE, 20H Pollini Perspectives La musique contemporaine Cycle de 15 séances de 2 heures, Franz Liszt Œuvres de Luciano Berio, Arnold les mardis, de 15h30 à 17h30 Hungaria Schönberg, Ludwig van Beethoven Du 9 mars au 29 juin Concerto pour piano n° 1 Zoltán Kodály > CONCERT ÉDUCATIF 1014849, 1013248, 1013252

Danses de Galanta o Béla Bartók Suite de danses VENDREDI 20 NOVEMBRE, 16H

orchestre du Conservatoire de paris De mémoire de percussions Jean Deroyer, direction Jean-elam Bavouzet, piano Œuvres de Steve Reich, Elliott Carter, Iannis Xenakis, Toru Takemitsu

> ÉDITIONS Jean-pierre Jourdain, textes et mise en espace e Musiques du XX siècle. Musique, une solistes de l’ensemble Imprimeur Fot | Imprimeur FrAnCe rePro | Licences n encyclopédie pour le XXIe siècle intercontemporain Collectif • 1492 pages • 2003 • 55 € samuel Favre, conception

Éditeur : Hugues de Saint Simon | rédacteur en chef : Pascal Huynh | rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : bénédicte Sørensen | Stagiaires : Diane Fanjul, Laetitia Marion