MMIIINNIIISSTTEERREE DDEE LL’’’EEDDUUCCAATTIIIOONN NNAATTIIIOONNAALLEE

EETT DDEE LLAA RREECCHHEERRCCHHEESS SSCCIIIEENNTTIIIFFIIIQQUUEE

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UNIVERSITE DE TOLIARA

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FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT GEOGRAPHIE

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TTIINNTTOO QQMMMM AA

FFOORRTT DD AAUUPPHHIINN

Mémoire de Maîtrise présenté par RABEMAZAKA Junassye

Sous la Direction du Docteur JAOFETRA Tsimihato,

Enseignant Chercheur à l’Université de Tuléar

:

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2009-2010

Date de soutenance : 24 Mars 2011

RRRRRREEEEEEMMEEEEEERRRRRRCCCCCCIIIIIIIIIEEEEEEMMEEEEEENNNNNNTTTTTT

Le District de Fort- Dauphin est réputé pour la grande diversité de ces paysages. Nous avons pu réaliser des recherches sur terrain sur les axes stratégiques des zones touristiques grâce à l’aide de certaines personnes dont nous tenons à adresser nos reconnaissances les plus sincères :

- Docteur JAOFETRA Tsimihato, Enseignant Chercheur à l’Université de Tuléar, qui a accepté de diriger cette recherche et d’avoir préconisé nos intentions à nous focaliser sur l’exploitation des atouts de notre région natale

- Monsieur Willy RASAMOELINA, Directeur de la composante Relation avec les Communautés, Rio Tinto QMM S.A, de nous avoir accepté comme stagiaire au sein de son département et de nous traiter tel qu’une de ses collaborateurs.

- Monsieur Jean Joseph ANDRIAMANALINTSOA, Directeur Technique de SEAR (Société d’exploitation Agricole de ), Fort Dauphin, de toutes ses aides techniques que morales

- Monsieur Bruno SARRASIN, Professeur au Département d’étude urbaine et touristique, école des sciences de la Gestion, Université de Québec à Montréal de nous avoir octroyé ses ouvrages pour que nous puissions les utiliser - Docteur Jean de Dieu RAKOTOVAO, notre superviseur dans le volet développement régional, Rio Tinto QMM au moment où nous étions son stagiaire

- La Direction des Ressources Humaines, Rio Tinto QMM SA

- La Direction de la Biodiversité et de la Conservation RioTinto QMM SA

- Toute l’équipe du Social (Direction Relation avec les Communautés Rio Tinto QMM) pour leurs conseils et les informations qu’ils nous ont procurés

- Mademoiselle Antonie Kraemer Lhysoms, candidate PHD, School of Oriental and Africa Studies, London University (SOAS), de nous avoir donné la permission d’utiliser quelques-unes des données que nous avions collecté lors de nos recherches au moment où nous travaillions avec elle pour son Projet de Doctorat financé par le conseil de recherche Norvégien - Madame Olga SOLONDRENIBE et Monsieur Delary RAFIDISON, équipe de la Société RECORD Fort-Dauphin, de nous avoir beaucoup aidé pour la réalisation et l’amélioration des cartes géographiques pour ce mémoire

- L’équipe de l’ORT (Office Régional du Tourisme) Fort-Dauphin

- La Direction Régional des eaux et Forets et du Tourisme (DREFT) par le Service Régional du Tourisme, de leur collaboration

- National Parc ex-ANGAP, Fort-Dauphin

- Monsieur Rollis RAKOTOSAMIMANANA Délégué du Projet Pôle Intégré de Croissance (PIC) de Fort-Dauphin

- Madame Josiane RAFIDY, Chef d’Antenne EDBM (Economic Development Board of Madagascar) Fort-Dauphin

- Monsieur Andriaholinirina MBENARIHAJA de tous ses aides et conseils techniques

- La Commune urbaine de Fort-Dauphin

- La trésorerie principale de Fort-Dauphin

- Le service des Contributions Directes de Fort-Dauphin

- Les Maires des communes rurales de Mandromondromotsy, Ampasy Nahampoa, Sarisambo, Ranomafana, Agnalapatsy

- Tous ceux qui nous ont aidé de loin ou de près, qu’ils soient des opérateurs touristiques, des villageois ou d’autres.

- Certainement à toute ma famille, surtout nos parents de tous leurs soutiens

Merci infinimentinfiniment!!!!

Rabemazaka Junassye LISTE DES TABLEAUX

Page Tableau n°01 : Répartition des destinations touri stiques dans Madagascar……..……………..………. … 07 Tableau n°02 : Les sites à vocation touristiques à Fort Dauphin……………………...... 11 Tableau n°03 : Climatologie de Tôlagnaro pendant une période de 20ans, (1979-1998)...... 15 Tableau n°04 : Renseignement sur les sites à vocation touristiques dans la partie nord ..………….. 18 Tableau n°05 : Renseignement sur les sites de la partie sud de la destination FD...……………………. 20 Tableau n°06 : Les sites historique dans les zones littorales……………………………………………………….. 21 Tableau n°07 : Les sites touristiques dans la partie nord des zones continentales...... 22 Tableau n°08 : Les sites touristiques de la partie sud des zones continentales…...... 26 Tableau n°09 : Les sites touristiques de la partie ouest de la zone continentale……...... 28 Tableau n°10 : Répartition des infrastructures d’accueil dans la commune urbaine de FD…………. 43 Tableau n°11 : Les produits de pêches à FD……………………..……………………………...... 44 Tableau n°12 : Les infrastructures dans les communes rurales…………………….…………………………….. 49 Tableau n°13 : Liste des opérateurs/Location de voiture, membres de l’ORT 2008………...... 50 Tableau n°14 : Répartition du motif de voyage des touristes étrangers à Mcar. …………...... 57 Tableau n°15 : Les activités des touristes arrivés à Mcar……………………………….…...… ………………….. 57 Tableau n°16 : Statistique annuel des touristes visitant FD…………………………………………………………. 58 Tableau n°17 : Investissement de QMM dans le secteur tourisme à FD……………………………………. 60 Tableau n°18 : Répartition des origines des touristes arrivés à Mcar…………………………………………. 60 Tableau n°19 : Outils de fabrication des artisanats…………………………………………………………………….. 64 Tableau n°20 : Dépense de QMM à FD……………………………………………………………………………………….. 68

LISTE DES CARTES Carte n°01 : Le District de Fort Dauphin……………………………………………………………..……………………… 4 Carte n°02 : Les sites touristiques dans le District de FD………………………………….…………………………. 9 Carte n°03 : Les communes rurales par rapport aux périmètres miniers de QMM………...... 10 Carte n°04 : Les réseaux existants dans la commune urbaine de FD……………...... 13 Carte n°05 : Découpage par quartier de la commune urbaine de FD………………………………………….. 45

FIGURE Figure n°01 : Arrivée touristique à Fort Dauphin………………………………………………… 58

LISTE DES PHOTOS Photo n°01 : Vue panoramique de la ville de FD…………………………………………..…………………………….. 12 Photo n°02 : Centre-ville, commune urbaine de FD……………………………………………………………………. 12 Photo n°03 : Village des pêcheurs dans la commune rurale de Sarisambo………………………………….. 16 Photo n°04 : Vue panoramique de Lokaro et ses alentours………………………………………………………… 16 Photo n°05 : Ambinagny, près de Lokaro………………………………………………..………………………………….. 17 Photo n°06 : Commune rurale d’Agnalapatsy……………………………………………………………………………… 17 Photo n°07 : Paysage de Hôvatraha………………………………………………..………………………………………….. 19 Photo n°08 : Des touristes locales sur le passage au seuil déversoir Ambavarano……………………… 19 Photo n°09 : Lémurien………………………………………………………………………………………………………………… 25 Photo n°10 : Paysage d’Andohahela…………………………………………………………………………………………… 29 Photo n°11 : Seuil déversoir Ambavarano……………..………………………………………… ………………………… 38 Photo n°12 : Vue d’ensemble du seuil déversoir d’Ambavarano……………………..……………………….... 38 Photo n°13 : Hôtel Croix du Sud, Ampotatsy FD………………………………………………...... 46 Photo n°14: Hôtel Azura, Bazar-Kely FD……………………………………………………………………………………… 46 Photo n°15: Hôtel Mahavoky Bazar-Be FD………………………………………………………………………………….. 47 Photo n°16 : Hôtel Le Dauphin Ampotatsy FD…………………………………………………...... 47 Photo n°17 : Chez Georges Libanona FD…………………………………………………………………………………….. 48 Photo n°18 : La Pirogue Amparihy FD…………………………………………………………………………………………. 48 Photo n°19 : Pirogue Tanôsy………………………………………………………..…………………………………………….. 53 Photo n°20: Barque de Transport des touristes pour Hôvatraha………………………….……..... 53 Photo n°21: Bateau trimaran transporteur des touristes pour Hôvatraha ……….………...……… 54 Photo n°22: Pirogue moderne…………………………………………………………………… 54 Photo n°23: Des femmes qui viennent de chercher des Mahampy……………………………… 65 Photo n°24: Des ordures sur les trottoirs auprès de l’Hôtel Miramar Ampasamasay……………... 73 Photo n°25: Un soi-disant dépotoir avec des ordures sur les trottoirs auprès de l’Hôtel La Baie des Singes………………………………………………..………………..……………………… 73

LISTE DES ABREVIATIONS

ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées APMF : Agence Portuaire Marine et Fluvial CHAPENAT: Chasse Pêche Nature CR: Commune Rurale DELTO: Délégation Régionale du Tourisme FD: Fort Dauphin FKT: Fokontany IRNS: Impôt sur les Revenu Non salarial IS: Impôt Synthétique JIRAMA: Jiro sy Rano Malagasy Mcar: Madagascar NAP: Nouvelle Aire Protégée OMNIS: Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques ORT: Office Régionale du Tourisme PPIC: Projet Pôle Intégré de Croissance PDI: Plan de Développement Intégré PN: Parc National PI: Patrimoine Internationale PIB: Produit interieur Brut QMM: Qit Madagascar Mineral’s (Qit: Quebec Iron and Titanium ) / RTT RioTinto Iron and Titanium RN: Route Nationale RP: Réserve Privé RIP: Route d’Intérêt Provinciale SDR : Schéma de Développement Régionale WWF: World Wind Found for nature

INTRODUCTION

En 2006, Madagascar n’occupait que la 145 e place sur les 176 Etats, en termes d’indice de développement humain (IDH). Le PIB par habitant n’était que 305 dollars américains, autrement dit, 10 fois moins que celui des Français. Heureusement qu’il y a la pêche et le tourisme qui sont nos pourvoyeurs de devises. Notre pays est actuellement la 35 è destination parmi les 149 pays touristiques dans le monde. La ville de Fort-Dauphin est l’une des origines de ce classement car elle est la 3 ème destination après Antananarivo et Nosy-be. La région Anosy se trouve à l’extrême sud de l’île malgache, entre la latitude 25 °20’ et 22 °67’ et la longitude 45 ° 18’ et 47 °40’. Elle a comme superficie 30.198 km 2 et 194 km de côtes. La région est composée de 3 districts dont , Amboasary et Fort Dauphin. Ce dernier, notre zone d’étude est simultanément le chef- lieu de région, chef-lieu de district et chef lieu de la Commune urbaine. En parlant de tourisme, il serait difficile de parler juste de la commune urbaine en négligeant les autres communes rurales qui constituent la destination Fort-Dauphin dans l’ensemble. Le district Fort Dauphin est composé de 24 communes différentes. Seule celle de Fort-Dauphin est urbaine, c'est-à-dire que les 23 autres sont des communes rurales. Soumise à l’alizé toute l’année, elle a un climat chaud et humide. La température est de 17 ° C au minimum et de 32 °C au maximum. Le mois le plus arrosé de l’année est le mois de Février avec 900 mm de pluie. Septembre est celui le plus sec avec des précipitations de 90 mm (CRD Anosy, juillet 2003 in PUDi CUFD). Presque toutes les diversités dans cette île de Madagascar se rencontrent dans la zone (Jules Charmont, 2007). Depuis des siècles, Fort- Dauphin est une ville attractive du point de vue physique qu’économique. Des Etrangers et des Malgaches se sont précipités pour se ravitailler jusqu’aux périphériques il y avait 368 (1642) ans avant nous. Au moment où ils arrivaient à Fort-Dauphin, les Arabes et les premiers Européens ont vécu

1 seulement avec des gens nomades. Des changements se sont faits tout au long des époques et de l’histoire. Actuellement, la ville est considérée par certains comme la deuxième capitale de Madagascar vu l’implantation de la grande société d’exploitation minière Rio Tinto QMM SA depuis la phase de construction, avec ses quatorze contractants (Madagascar Master Plan). Ce secteur est authentiquement le principal moteur des activités économiques du district. Il est important de rappeler que Fort- Dauphin est aussi une ville touristique. Ce tourisme occupe une place assez prépondérante il y a une dizaine d’années. Tout le monde a tendance à vouloir habiter dans la ville. Différents phénomènes se passent. D’autres persistent. Par ailleurs, le secteur tourisme a apparemment passé dans une phase qui attire l’attention de tout le monde, aussi bien les économistes que les écologistes. Et, du point de vu général, il est à noter que ce secteur génère des domaines différents et parfois assez contradictoires. Un touriste est une personne qui séjourne dans un lieu défini durant 24 heures et plus. De ce fait, le tourisme peut être considéré comme le secteur spécialisé pour tout ce qui concerne les voyageurs séjournant dans un lieu donné en un temps déterminé. Le tourisme intéresse les études géographiques car les hommes vivant sur la terre, en voulant séjourner à Fort Dauphin, par exemple, vont participer à l’accroissement de l’économie de la région ou de toutes les zones qui ont leurs spécificités physiques et sociales. En plus, vu l’installation du Rio Tinto QMM SA à Fort-Dauphin, des choses ont changé. Nous nous demandons si le secteur tourisme en fait partie. C’est ainsi que nous avions choisi ce thème en dépit de ce que les gens disent comme quoi il est plus facile de faire d’autres recherches que celle-ci. On le considère plus compliqué. C’est peut-être vrai. Pourtant, nous devrons connaître le monde où nous vivons, non ? Nous devons être dans la réalité. Surtout dans l’univers qui tient les points clefs de notre économie. De ce qui a incité des changements et des impacts sur l’économie de la région. Cette dernière implique aussi le secteur tourisme. D’où notre intitulé sujet : « Tourisme et implantation de Rio Tinto QMM à Fort- Dauphin ». Nous avions choisi ce thème afin que nous puissions mettre en exergue la réalité car ces deux secteurs sont les domaines porteurs actuellement et peut-être pour

2 l’avenir de Fort-Dauphin. Nous nous demandons comment est-il le tourisme autrefois? Quels sont les changements de ce secteur ? Qu’est-ce qui a provoqué ce changement ? Comment est-il dans la réalité ? Comment sera-t-il dans l’avenir ? Afin d’avoir des résultats tangibles et fiables, nous avions effectué des recherches bibliographiques dans les différentes bibliothèques de notre université, de l’Alliance Française de Tuléar, de celle de la paroisse Catholique de Fort-Dauphin et celle de l’ORT de Fort-Dauphin, outre les documents que nous avions accès au moment où nous faisions un stage sur le secteur tourisme et les aspects culturels Tanôsy avec la société Rio Tinto QMM SA du mois de Février au mois de Mai 2008. Aussi, d’autres recherches sur Internet ont-elles été effectuées, des interviews officiels et non officiels auprès des opérateurs touristiques, des organismes relatifs au secteur tourisme ou non, auprès des gens de la ville de Fort-Dauphin et des villages des sites touristiques. Puis, outre les recherches sur les sites touristiques, nous avions effectué des interviews dans les villages des 4 communes affectées par l’exploitation de Rio Tinto QMM SA. Notre étude est basée surtout sur l’économie qui est la survie de tous les êtres humains. Ce mémoire s’organise autour de trois parties composées de deux chapitres chacune. La première partie s’intitule « Description Générale des Domaines » est composée de deux chapitres. Le premier chapitre fait une présentation de « l’industrie touristique », suivi par celui décrivant les conditions d’installation de la société Rio Tinto QMM intitulé « la Société Rio Tinto QMM ». La deuxième partie présente « Le Tourisme dans le contexte de l’implantation de Rio Tinto QMM » ; elle compte également 2 chapitres. Le troisième chapitre est intitulé « les conditions générales de l’activité touristique à Fort-Dauphin » suivi de la quatrième « Impact économique du secteur tourisme ». Et, la troisième partie est intitulée « Problèmes et perspectives ». Il s’agit d’un diagnostic des problèmes majeurs dont le chapitre cinq avec des propositions en vue de l’amélioration de l’activité touristique face à l’implantation de Rio Tinto QMM dans le sixième chapitre.

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- PREMIERE PARTIE - DESCRIPTION GENERALE DES DOMAINES

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Chapitre I : PRESENTATION DE L’INDUSTRIE TOURISTIQUE

Au V è siècle, la péninsule de F/D a été déjà peuplée par des nomades Kimosy. Ils se sont cachés dans les forêts primaires lors de l’arrivée des Arabes au XII è siècle. Les Africains et les Asiatiques sont arrivés quelques années après ces arabisés. A cette époque, il y avait déjà une relation économique entre F/D, Diégo-Suarez et les îles Comores (Musée de l’Anosy, Camp Flacourt Fort-Dauphin). Les Européens n’étaient présents à Fort-Dauphin qu’au XVI è siècle, c’est-a-dire quatre siècles après les Arabes. L’exploitation commerciale a été l’objet de leur trafic, surtout la filière « épices». Au mois de mars 1642, Jacques Pronis et Fouquenbourg, commis de la Compagnie des Indes Orientales (Société de l’Orient), accompagnés de douze colons embarquent à Dieppe à bord du navire Saint-Louis dans le but de fonder un comptoir commercial à Madagascar. Après avoir envisagé de s’établir dans la baie d’Antongil et sur l’île Ste Marie, ils débarquèrent dans la baie de Manafiafy (Ste Luce). Au début, la colonie comprenait huit naufragés français, soixante-dix colons envoyés par la Société de l’Orient à bord du Saint-Laurent. L’équipage du St Louis ne pouvait pas rentrer en France en raison de l’échouage de son navire sur la route du retour. Mais, vingt-sept Français (27) décèdent suite aux fièvres. Pronis décide de transférer la colonie sur la presqu’île de Tôlagnaro à la fin de 1643. Il fondait ensuite le comptoir commercial français de F/D sur l’ordre de Richelieu. La dénomination du fort, Fort-Dauphin, est en honneur du prétendant à la couronne de France : le futur Roi Soleil, Louis XIV. En 1648, Etienne de Flacourt remplace Jacques de Pronis à la tête du comptoir. Après le départ de Flacourt en août 1674, les derniers colons français sont chassés par la tribu Tanôsy. Après le départ des Français, Fort-Dauphin et ses zones périphériques passent sous le contrôle du roi Andriapanolaha, fils du défunt roi Ramaka qui résidait à Fanjahira. En 1766 à 1771, les Français commandés par le Comte de Modave tentent de se rétablir à Fort- Dauphin afin de faire de l’ancien comptoir une base d’approvisionnement pour leur colonie de Mascareignes : La Réunion, l’île Maurice et de Rodrigues (Etienne de Flacourt, G. Grandidier)

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En fait, au XVII è siècle, les premiers villages qui allaient former la ville sont Bazar-be d’aujourd’hui, quartier commerçant de cette époque et Ampasikabo. Jusqu’à la fin du XVIII è siècle et au cours du XIX è siècle, Fort-Dauphin resta un port commercial important, très fréquenté par les flottes naviguant dans l’Océan Indien. C’est seulement au XX è siècle, avec la colonisation qu’il développe son caractère urbain et devient chef-lieu du cercle militaire puis de préfecture. Il est actuellement promu au rang de chef-lieu de la région Anosy. Depuis la première République, des opérateurs touristiques existaient déjà à Fort- Dauphin. Aujourd’hui, la ville est considérée comme une destination privilégiée susceptible de connaître un développement important. Selon le Tourism Master Plan of Madagascar, Fort-Dauphin est la troisième destination touristique après Antananarivo et Nosy- Be. Il compte 22 sites touristiques dont cinq (05) sont des aires protégées. L’office du tourisme (ORT) joue un rôle important à la promotion de ces sites ou circuits touristiques dans la région. Selon les résultats des études faites par le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêt et du Tourisme en 2009, la partie Sud de Madagascar s’avère le site le plus fréquenté avec un taux de 38,40%.

Tableau n° 01 : Répartition des destinations touristiques à Madagascar

SUD NORD EST OUEST HAUTES TERRES TAUX 38,40% 21,10% 19,30% 13,90% 7,30% Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme

I-1- Les produits dans les zones littorales

Le secteur tourisme est l’un des secteurs porteur à Fort-Dauphin. Avec le projet Pôle Intégré de Croissance (PIC), ce secteur fait partie des trois (03) activités économiques objectives avec le secteur minier et la pêche. Beaucoup de personnes s’interrogent s’il est possible de développer simultanément le secteur tourisme avec le secteur minier. C’est encore l’un des objectifs de notre recherche. Les produits ne

7 manquent pas. Du point de vue physique, Fort-Dauphin a tous les atouts pour attirer les touristes : a la mer, les montagnes, la faunes et la flore endémiques à la région.

I-1-1- Les sites touristiques sis aux parties littorales du District de Fort- Dauphin

Le district de Fort-Dauphin est naturellement favorable au tourisme vu sa potentialité économique et les attraits physiques du milieu tant terrestre que marin. « A elle seule, la région de Fort-Dauphin est un résumé géographique de Madagascar, il y a des paysages les plus exaltants ». (GUIDE OLIZANE, 1995). « L’Anosy est caractérisée par sa grande diversité en « tout ». On dit souvent que tous les habitats de Madagascar sont présents dans l’espace relativement réduit. En termes de milieux naturels, l’Anosy est sans aucun doute la région la plus diversifiée de Madagascar (Julien Charmont, 2003). Les zones se sont divisées en deux (02) suivant leur localisation : celles de la partie littorale et celles de la partie continentale. Les cartes n°02 et n°03 ci-après montrent quelques unes des zones à vocation touristique se trouvent aux alentours des zones que QMM pourrait exploiter. Ces lieux se trouvent à proximité des périmètres d’exploitation telle que Ste Luce, Mandena, Petriky, Ampasy Nahampoa. En tant qu’originaire de la région, nous avions déjà entendu parler quelques unes des zones touristiques. Avec les ouvrages comme celui de le « Petit Futé, Guide routier, Lonely Planet, Découverte Madagascar : la nature dans tous ses états, Avant goût de la biodiversité de l’Anosy », nous avons pu savoir qu’il y a d’autres zones touristiques dont nous ne connaissions pas l’existence. Nous présentons, ci-après, les sites à vocation touristique dans le district de Fort-Dauphin.

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Carte n°02 : Les sites touristiques dans le District de FD

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Carte n ۫ 03: Les communes rurales du District de FD par rapport aux périmètres miniers de QMM

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Suite aux enquêtes que nous avions menées, le circuit Fort-Dauphin est composé des différents sites ci-dessous.

Tableau n˚02 : Les sites à vocation touristique à Fort-Dauphin

N° Localisation Site Site à Site Site Observation balnéaire eau historiqu spécial therma e écotouris le me 01 Ampasimasay + Nouvellement découvert 02 Sainte Luce + Zone de Conservation QMM 03 Lokaro + Baies 04 Hôvatraha + Baies 05 Italy + Baies 06 Agnalapatsy + Grotte et cap d’Ankapaky 07 Fort- + F/D ville et périphérique (Libanona beach, dauphin* Ankoba beach, Ilafitsignana, Ambinanibe, Baie de Galion, plage de Monseigneur) 08 Ranomafana + Station géothermale 09 Fanjahira + Ancien demeure du dernier roi Tanôsy 10 Manatantely + Ancien occupation des missionnaires luthériens 11 Mandena + Zone de Conservation QMM 12 Fort des + L’un des plus anciennes constructions Portugais Européenne à Madagascar 13 Ranopiso + Arboretum SEAR 14 Andohahela + Parc National/ primé meilleur site écotouristique à travers le monde ; Patrimoine Internationale 15 Petriky + Zone de conservation QMM 16 Ambatotsiron- + Nouvelle Aire protégée gorongo 17 Domaine de + Réserves privées Nahampoana

Total 12 1 3 6 17 Taux % 41,17% 5,88% 17,64% 35,29%

*Il est à noter que Fort-Dauphin est célèbre par ses paysages maritimes mais aussi, il y a la chaîne Anosyenne dont le Pic Saint Louis est le plus connu pour l’escalade sur 529m d’altitude qui est aussi le point culminant de Fort-Dauphin Ville.

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Photo n° 01 : Vue aérienne de la ville de Fort-Dauphin

Photo n°2 : Centre ville, commune urbaine de Fort-Dauphin, cliché personnel

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Carte n˚4 : Les réseaux existant dans la commune urbaine de Fort-Dauphin

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La majorité des sites dans ce district sont balnéaires. Fort-Dauphin est l’une des destinations préférées des touristes tant étrangers que nationaux à cause des trois «S » : Sea, Sun, Sand qui répondent bien aux exigences des touristes. Il est à noter que les sites sont fréquentables à moindre frais de déplacement. Les 33,33% sont dans l’axe nord et les 25% dans l’axe sud. Il n’y a qu’une seule source thermale et trois sites historiques tout simplement. Mais, FD reste la destination principale en étant le chef- lieu de District et celui de la région.

I-1-1-1- Les attraits physiques Ecologiquement, différentes variétés de faune et flore se rencontrent dans la région de Fort-Dauphin. La zone se spécifie par son climat avec ses températures assez douces, pluies un peu moins violentes, et surtout, les cyclones semblent moins à craindre que sur d’autres régions côtières. (Jules CHARMONT, 2003). Les villageois le confirment. Selon Mme Pascaline, membre du COGE Mandena, résidant à Ampasy Nahampoana : « ny maro gny ala tamy gny vohitsy igny tegny, gny letchis-nay fe naripakin’ny Doborah igny aby. Fa tafaran’igny dra mbô tsy nisy cyclone nandalo tatiky ». C’est-à-dire « qu’il y avait plus de forêts que celle qui existe actuellement et elles avaient plusieurs pieds de letchis mais ils ont été ravagés par Deborah qui est le dernier cyclone qui passait dans la zone de Fort-Dauphin. » Le seul cyclone enregistré ayant passé á FD a été Deborah, en janvier 1975 (Jorg u, S M Goodman, Manon V, 2007). Ce cyclone a causé des dommages considérables tant matériels que humains. Les effets des autres cyclones qui passent par les autres endroits de Fort- Dauphin l’auraient affecté mais ils ne sont pas assez graves et destructeurs comme dans les autres zones. Selon les conclusions de Baird sur une étude détaillée des fréquences et des intensités des cyclones ayant touché la région de Tolagnaro entre 1975 et 1998 avec la houle en eau profonde au large de Tolagnaro, les hauteurs significatives de houle cyclonique n’est que de 8m pour une période de retour de 50ans et de 8,80m pour une période de retour de 100ans. Alors que les valeurs qui devraient être prises en compte se situent entre 12 et 14m. (CRD Anosy 2003, in PUDi CUFD)

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Tableau n°03: Climatologie de Tôlagnaro (FD) pendant une période de 20 ans (1979- 1998)

Unité Année J F M A M J J A S O N D Tempé ° C 79-88 26.8 26.7 26.1 24.6 22.6 20.7 20,2 20.7 21.7 22.9 24.4 27.8 rature 89-98 26.9 26.5 26.1 24.8 22.2 20.3 19.6 20.9 -1 23.6 24.7 25.9 Précip Mm 79-88 202 162 143 170 125 108 136 64 101 82 146 138 itation 89-98 244 193 127 129 164 103 123 75 44 88 95 129 humid Pource 79-88 80 81 82 83 81 80 81 78 79 80 82 81 ité ntage 89-98 83 83 81 81 80 79 79 78 79 79 79 82 Vitess km/h 79-88 23 22 23 22 19 17 16 18 21 26 24 23 e de 89-98 21 21 19 19 16 16 18 21 25 26 24 20 vent Evapo Mm 79-88 168 136 143 121 128 111 116 147 154 158 143 155 ration 89-98 138 122 140 119 102 116 125 144 158 178 159 165 Source: Ganzon (U), Goodman (M) and Manon (V). 2007

Comme ce qu'a montré le tableau, il n'y existe pas vraiment de saison sèche. Par ailleurs, novembre à mai accumule 70% des précipitations. Le mois de janvier est le mois le plus arrosé. Le mois d’Août est le plus sec. De 2000 à 2005, les précipitations minimales sont de 1365, 7 en 2001. Les maxima sont de 2322,8 en 2005. (Ganzon (U), Goodman (M) et Manon (V), 2007) Les sites balnéaires, les sites à station géothermale, les sites historiques et les sites éco-touristiques ont chacun leur spécificité. Les photos ci-dessous nous montrent la beauté physique des paysages des zones touristiques dans le District de Fort- Dauphin. Ainsi, dans la ville ou dans les communes rurales, la mer et la montagne se trouvent toujours dans ces sites. Ses paysages pittoresques se réunissent et donnent une image très intéressante pour les touristes. Pour les zones côtières, il y a le littoral nord et celui du sud. Il est à souligner que nous avions choisi la ville de Fort-Dauphin comme repère géographique pour localiser les sites touristiques qui forment le circuit Fort-Dauphin.

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Photo n°03 : Village des pêcheurs dans la commune rurale de Sarisambo, cliché personnel

Photo n° 04 : Vue panoramique de Lokaro et ses alentours, cliché personnel

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Photo n°05 : Ambinagny, près de Lokaro, cliché personnel

Photo n06 : Commune rurale d’Agnalapatsy, cliché personnel

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Vu ses photos, mer, belle plage et forêt se rencontre dans le même circuit. Ceux-là sont aussi les points fort de la destination Fort-Dauphin. I-1-1-1-1- Partie nord Tableau n°04 : Renseignements sur les sites à vocation touristique dans la partie nord des zones littorales

Site Situation Statut Situation Distance par Distance par administrative Géographique rapport au chef rapport au lieu de district chef lieu de la commune Hôvatraha FKT/ CR Néant Au sud-est 22km 5km Mandromondromotra de Mandromondromotra Lokaro Village/ CR Néant A l’Est de 25km 8km Mandromondromotra Mandromondromotra Sainte Luce FKT/ CR Néant 53Km 18km Ampasimasay FKT/ CR Néant 110km Manantenina

Que ce soit Hovatraha, Lokaro, Ste Luce ou Ampasimasay, les criques, les anses et les belles plages sont les premiers atouts physiques. Ces sites se trouvent un peu à l’écart de la commune urbaine, là où il y a toutes les attractions pour les touristes. La beauté de ces paysages à laquelle s’ajoute le climat tropical humide de la partie littorale de l’Océan Indien, qui diffère certainement de celui de la partie littorale ouest quasi sèche rajoute à ces éclats. Par rapport aux périmètres d’exploitation de Rio Tinto QMM, Hovatraha et Lokaro se trouvent un peu plus à l’écart mais actuellement, il y a un nouveau passage pour aller dans ces sites touristiques suite à l’implantation de QMM.

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Photo n°07 : Paysage de Hôvatraha, embouchure. Cliché personnel

Photo n°08 : Des touristes locales sur le passage au seuil déversoir Ambavarano, photo Kraemer A.

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Ce barrage a été construit par QMM afin que l’usine flottante puisse fonctionner ; car en bloquant l’eau qui devrait se verser jusqu'à Hovatraha, elle peut la rassembler dans un grand bassin là où l’usine a été installée. Ainsi, les touristes qui vont à Hovatraha ou Lokaro par voie fluviale sont obligés de passer par là. Lokaro/

Hovatraha allie forêt et océan. C’est un endroit où peu d’études ont été menées. Pour le cas de Ste Luce, outre les belles plages, il existe une zone de conservation. Au moins 103 espèces d’oiseaux de la forêt dense très proche avec des lémuriens et d’autres espèces de faune et flore marins s’y retrouvent.

I-1-1-1-2- Partie sud Tableau n˚05: Renseignements sur les sites dans la partie sud de la destination FD

Site Situation Statut Situation Distance par Distance par administrative géographique rapport au rapport au chef chef lieu de lieu de la district commune Italy FKT/ CR de Néant Dans la partie sud de 35km 5km Sarisambo Sarisambo Agnalapatsy Chef lieu de Néant 46km commune Fort des Hameau/ CR Propriét A l’est du FKT 15km 2km Portugais Soanierana é Privé Andramaka

Il est à noter que le projet PIC a déjà envisagé de promouvoir la zone sud en commençant par la baie d’Italy. Pour aller au Fort de Portugais, il faut passer par la propriété De Haulme. Pour y arriver, on devrait prendre un bateau ou une pirogue car le Fort se trouve sur l’Ilot de Santa Cruz (http: // fr.wikipedia. org/ wiki/ fort- dauphin). La partie sud, selon ses habitants, comme le cas d’Agnalapatsy, a des grottes taillées dans le grès (grotte d’Ankapaky). « Le cap d’Ankapaky et la grotte se prêtent à l’exploration d’étonnantes falaises de grès, déchiquetées, aussi sauvages que l’Isalo, que l’on peut longer dans l’écume de la mer houleuse. » (DESMONTS A, BLANC P. C. et GUILLAUMET J. L). Les gens de ces villages le confirment aussi. Pourtant, au moment où nous étions là bas, la zone semble être moins connue. 20

Les villageois disent qu’il y a plusieurs Etrangers « Vazaha» qui y passent tous les week-ends depuis l’installation de QMM. Toutefois, durant notre séjour dans la commune rurale d’Agnalapatsy, nous n’avons vu que 5 voitures transportant des Etrangers. Pourtant, c’était un samedi. Certes, les zones sud ont chacun leurs spécificités mais elles demeurent moins fréquentées sauf celle des Fort de Portugais.

I-1-1-2- Les attraits économiques et des biens culturels

Du point de vue économique, il serait difficile de ne pas inclure les fruits de mer parmi les produits touristiques. Des langoustes, des crevettes, des camarons, des crabes, des algue, et diverses espèces de poissons sont exportés chaque année. Ces produits font la renommée de Fort-Dauphin dans le monde où la qualité de ces produits marins et d’eaux saumâtres est reconnue et appréciées. Aussi, lors des recherches que nous avions effectuées, il existe des sites historiques dans des différentes zones. Cependant, la tradition fait qu’il y a des circuits qui sont interdits pour ceux qui ne viennent pas de la région. Suite aux enquêtes que nous avions effectuées, nous avons recensé les sites historiques suivants. Tableau n˚06: Les sites historiques dans les zones littorales

Site Circuit Observation Hôvatraha -Andranomitete - Doany -Emantatoro - Lac. - -Phare - Construit en 1906 -Andakato - Lieu de refuge des gens lors de la colonisation -Farasaka - Centre de quête des fruits de mer Agnalapatsy -Ankeoheo -Ankapaky Grotte formée de roche sédimentaire façonnée dans « le grès de -Ankoba l’Isalo ». -Nosimboro Ilot interdits d’accès pour les étrangers Andamakotapetraky Sarisambo Atete, Mokala, Italy Village historique arabe

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I-2- Les produits dans les zones continentales

I-2-1- Localisation des zones touristiques dans les zones continentales du District de Fort-Dauphin

Les zones continentales sont très connues par l’existence des Parcs, des réserves, de la faune et de la flore endémique diverse. Il y a les 3 zones de conservation de Rio Tinto QMM qui s’éparpillent dans toutes ses zones d’exploitation. 3 réserves privées dont 2 se trouvent dans la partie nord et l’autre dans la partie sud. Un Parc national plus au sud qui est certainement connu par sa grande diversité du point de vue flore et faune.

I-2-1-1- Les attraits physiques

I-2-1-1-1- Partie nord

Tableau n˚07: Les sites touristiques dans la partie nord des zones continentales

Site Situation Statut Situation Distance Distance par administrative géographique par rapport rapport au au chef lieu chef lieu de la de district commune Domaine de RP/ FKT Réserve Privée 8km Nahampoana d’Agnalambendra/ CR Ampasy-Nahampoana Mandena RP/ CR Mangaiky Zone de 12km 3km conservation QMM RP/Ampasy Réserve privée 7km Réserve Privée de Saidi CR Ampasy Nahampoana

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I-2-1-1-1-1- Réserve de Mandena (Zone de conservation de QMM)

Mandena veut dire : « qui peut mouiller». C’est un ruisseau qui traverse la forêt. La réserve actuelle a été une station forestière créée en 1953. Elle a été créée pour être un lieu d’expérimentation de la multiplication des essences autochtones importantes comme le magnary (Palissandre), le harandranto et des essences exotiques comme l’Eucalyptus et le Pinus. C’est un jardin botanique pour le suivi des essences autochtones et d’accumulation des espèces importées. Une partie est couverte par une forêt naturelle et une autre par des essences exotiques. En 1986, il y avait l’implantation de l’OMNIS et de QMM pour l’exploitation de l’ilménite. Seize (16) ans après, en 2002, c’était l’instauration de la zone de conservation de Mandena gérée par les deux communes d’Ampasy Nahampoana et de Mandrondromotra. La gestion a été confiée à l’association COGE (Comité de Gestion) de Mandena composée de : deux Maires des deux communes ; des volontaires originaires des deux CR ; un représentant du service des eaux et forêts et un représentant du QMM. Suite à l’arrêté de Protection temporaire n° 7878 du 15-05-06, la zone est devenue NAP (Nouvelle Aire Protégée). En fait, la plupart des cadres forestiers actuellement y ont passé pour une étude botanique au moment où ils étaient encore des étudiants. Mandena se situe à 12 km au nord de Fort-Dauphin en empruntant la RN 12a sous la position géographique S : 24°57’06.6’’ E : 47°00’13.3’’. C’est un site aux habitats variés. Il y a plusieurs types forestiers (forêt à uapaca, forêt plus dégradée ou encore forêt de reboisement avec des eucalyptus). Mais il faut signaler la présence de marais et de rivières qui jouent un rôle essentiel dans ce milieu littoral. La faune y est variée avec une soixantaine d’espèces d’oiseaux et d’une demi- douzaine de lémuriens dont Avahi laniger, Mucrocebus mirinus, Elemur fulvus collaris, Cheirogaleus major, Cheirogaleus medius, Hapalemur griseus et également du légendaire fosa (Cryptoprocta ferox), ce carnivore Malagasy a l’allure de félin. (Salle d’exposition zone de Conservation Mandena )

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I-2-1-1-1-2- La réserve de Nahampoana

Le bâtiment colonial de la réserve Nahampoana se trouve au centre de la réserve et en constitue actuellement le principal bâtiment. Il a été transformé en lodge (un restaurant, quatre chambres et une cuisine). C’est un bâtiment construit en 1910 d’une superficie de 300 m 2 à partir de mélange de moellons, de briques et de chaux. Le bâtiment est encore en très bon état; il a été restauré en 1997 et peut être considéré comme un produit historique. Avant, il a été un jardin d’essais agricoles (EIES Pôles, 2005). Cette réserve conserve des différents types d’animaux et végétaux. On y trouver des lémuriens qui se promènent dans la forêt. Aussi, avait-il des moments où ils essayaient d’introduire des chevaux mais faute de contrainte de climats, ces chevaux n’ont pas pu résister.

I-2-1-1-1-3- La réserve de Saidi

Saidi est une réserve de l’un des grands propriétaires des circuits touristiques dans la région Anosy. Cette personne est connue dans le secteur depuis des années. Elle occupe la majorité des marchés touristiques dans la région. C’est dans cette réserve qu’on peut contempler et observer de près des crocodiles vivants en leurs cages. Pour cette réserve, il appartient au grand opérateur économique et touristique de Fort-Dauphin qui détient le n° 1 des affaires touristiques dans la région Anosy depuis 1972. Cette personne est la propriétaire de plusieurs infrastructures dans l’ex- province de Tuléar, c’est-à-dire, dans les districts de Fort Dauphin, dans le d’Amboasary et de Tuléar I, si nous ne parlons que de la partie sud de Madagascar.

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Photo n°09 : Lémuriens

I-1-2-2- Partie sud

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Tableau n˚08 : Les sites touristiques dans la partie sud des zones continentales

Site Statut Situation Distance Distance Superficie géographique par rapport par au chef lieu rapport au de district chef lieu de la commune Andohahela PN. PI / CR Sur une partie de la 42km 76.020ha Ankariera chaîne Anosyenne

Ambatotsirongorongo NAP Sur la chaîne montagneuse de la commune rurale de Sarisambo, Ankaramena Arboretum de Centre de Dans la zone de 38km 3km 240 espèces Ranopiso recherche/ CR transition regroupés de Ranopiso 43 familles endémiques du sud Malgache Petriky Zone de Conservation Manatantely Réserve Privée 7km

I-1-2-2-1- Andohahela

Jadis, dans le royaume du clan « Tahela », il y avait de la disette. Le roi consultait un « ombiasa» et ce dernier disait que la famine persisterait aussi longtemps que possible sauf si on sacrifiait le fils aîné dudit roi. Ainsi, « Mana », le prince des «Tahela » fut décapité sur un pic de 1935m d’altitude à la montagne du village de Miniminy. De l’eau qui n’y existait plus auparavant coulait par quatre confluents dont les rivières qui alimentent la région Anosy actuellement telles que Manambolo, Manampanihy, Mananara. D’où l’appellation « Andohahela » née de « andohan’ny

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Tahela » ou à la « tête de Tahela ». Jusqu’à l’heure actuelle, il est interdit, tabous, d’aller sur le dit lieu de sacrifice étant donné qu’on ne doit pas fouler l’endroit où a coulé le sang royal. En 1930, une parcelle a été déjà protégée par les colons français à cause de sa potentialité énergétique (réservoir d’eau) pour la région. Lors de l’indépendance, l’aire protégée a été gérée par le Service des Eaux et Forêts pour être sous celle du projet WWF en 1991 et à l’ANGAP depuis le 08 août 1997. En 1939, il était encore une réserve naturelle intégrée (RNI) de 30.000 ha. Selon le décret 97-1043 du 08-08-97, il est devenu un parc national.

I-1-2-2-2- Ambatotsirongorongo

La forêt d’Ambatotsirongorongo est constituée par 3 fragments forestiers à savoir : Ambatotsirongorongo, Vohisampa et Lavasoa dans la NAP d’Ambatotsirongorongo. Elle est située à 25°04’47 '’latitude sud et 46°46’51’’ longitude Est à environ 37km au Sud Ouest de la ville de Fort-Dauphin, dans la commune rurale de Sarisambo, Fokontany d’Amboavola. C’est un fragment forestier de 864.99ha (Ramananjato, 2002). L’inventaire botanique rapide effectué par Rabenantoandro et al, en 1998 a montré l’importance de la zone en matière floristique du fait qu’elle constitue une zone de transition entre la forêt humide et la forêt sèche. (Ravelohanina et Ramarosandratana)

I-1-2-2-3- Manatantely

L’actuelle réserve privée de Manatantely était un collège où la plupart des intellects des années 70-80 sont passées avant leur baccalauréat. Le centre a été fondé par les missionnaires Luthériens. Aujourd’hui, la zone est reconnue par la cascade, chute d’eau en amont de la montagne juste à quelques kilomètres du centre. Des groupes d’étudiants chercheurs étrangers y passent fréquemment. Il est à noter que la réserve de Manatantely est incluse dans la chaîne Anosyenne dont le service des Eaux et Forets l’a divisée en trois dont, Tsitongabarika I (TGK I),

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Tsitongabarika II (TGK II), Tsitongabarika III (TGK III). Manatantely est dans le TGK II.

I-1-2-3- La partie Ouest

La partie ouest est encore moins fréquentée. La majorité de ceux qui y passent sont des chercheurs, des écologistes. On y rencontre des montagnes à forêts sempervirentes. Une partie de la zone se trouve inclure dans le Parc National d’Andohahela tandis que pour le cas de Fanjahira, une partie est circonscrite dans la TGK II. Historiquement, c’était dans un village à Fanjahira que le dernier roi Andriapanolaha s’était installé. G Grandidier le confirmait dans son ouvrage comme quoi, « après le départ des Français, Fort-Dauphin et sa région passent sous le control du roi Andriapanolaha, fils du roi Ramaka ».

Tableau n˚09: Les sites touristiques dans la partie ouest de la zone continentale

Site Situation Statut Situation Distance par Distance par administrative géographique rapport au rapport au chef chef lieu de lieu de la district commune Ranomafana CR Néant Dans la vallée 85km de Manampanihy Fanjahira FKT Néant Dans la vallée 26km 4km de l’Ifaho

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Photo n˚10: paysage d’Andohahela (Photo SARRASIN B.)

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I-1-2-3- les biens culturels

Le District de Fort-Dauphin est très riche sur le plan culturel mais celle-ci n’est pas suffisamment exploitée. On célèbre depuis l’année 2007 deux festivals culturels par an. Ces derniers ont pour but de promouvoir le secteur du tourisme aussi bien international que national. Le Feria Oramena est organisé par ORT et Katrehaky par Rio Tinto QMM. Depuis 2009, l'association des étudiants « Hoavin'ny gny Anosy » organise le festival Sambaraha sponsorisé officiellement par TELMA et d'autres sociétés dans la région comme Rio Tinto QMM et les Hôtels-restaurants de la ville. Des traits spécifiques des Tanosy et des autres groupes ethniques dans la région Anosy sont présentés. Au cours de ces festivals, des groupes originaires des autres régions de Madagascar rivalisent de talents. Aussi, des « tsena », marché hebdomadaire se tiennent-ils dans les chefs lieux des communes rurales. C’est durant ces tsena que des produits typiques sont exposés sur les marchés. L’agrotourisme peut être exploité. Il est à noter que le tsena où les transactions se faisaient autrefois par le troc est actuellement monétarisé. Ce tsena est aujourd’hui un moyen d’échanges économiques entre les ruraux et les citadins. La plupart des dix (10) CR à vocation touristique ont chacun leur jour de marché. Exemple : - Ranomafana : deux fois par semaine, Mercredi et Samedi - Soanierana : Vendredi - Mahatalaky : Lundi - Agnalapatsy : Mardi - Ampasy Nahampoa : samedi. Il est à noter que leur tsena vient juste de commencer le mois de janvier 2010 grâce à la somme acquise par le permis de construction dont la commune avait reçu lors de la mise en place des infrastructures dans la zone de Mandena. Mais, Mandromondromotra, par exemple n’en a pas encore. La commune est en train d’en organiser avec l’aide de Rio Tinto QMM. Les Us et coutumes (Fady) permettent de conserver les forets surtout celles abritant les tombeaux ancestraux, par exemple. Il importe de noter que les Tanosy sont très respectueux de leurs traditions. Selon les recherches que nous avions effectuées,

30 chaque clan a son tombeau dans des lambeaux de forets. Dans ces forêts, il est strictement interdit de couper des arbres. En outre, il y a le respect pour les « olombe » qui sont les notables du village. Ce respect est en quelque sorte une source de sécurité pour eux-mêmes et pour les hôtes. Dès qu’on a un contact avec ces olombe, on peut circuler librement dans un quelconque village car les habitants ont des grandes considérations pour ces personnes.

Chapitre II- LA SOCIETE RIO TINTO QMM

II-1- Historique

La société QMM travaille à Madagascar depuis plusieurs années, plus précisément dans la région Anosy, District de Tôlagnaro. Plusieurs phases se sont succédées et actuellement, la société est déjà dans la phase d’exploitation. QMM est le premier projet minier d'envergure internationale oeuvrant à Madagascar, avec un investissement de 940 millions US$. Ici, nous allons apporter quelques explications sur ce que nous savons sur cette société. Notre but est tout simplement de mettre en relief toute la réalité vu notre sujet.

II-1-1- Historique avant l’acquisition du permis environnemental

Avant l’octroi de son permis environnemental, la société QMM Rio Tinto actuel a passé par de long chemin pour être à sa place aujourd’hui. D’abord, en 1960, des compagnies françaises et italiennes ont prospecté les minéraux lourds sur la côte Est de Madagascar. Dix ans après cette prospection, en 1970, US Steel, une compagnie américaine a découvert des gisements de sables minéralisés dans la région de Fort-Dauphin, mais elle a abandonné son permis d’exploration. Profitant cette situation, Qit (Québec Iron and Titanium ou Fer Titane) a passé une négociation avec le gouvernement malgache pour explorer la côte Est de Madagascar en 1985.

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Un an après, QMM conduisait des prospections détaillées des gisements de Fort-Dauphin, triplant les ressources identifiées par US Steel, avec des sondages plus profonds. C’est en 1986 que la société d’État OMNIS (Office des mines nationales et des industries stratégiques) a constitué, avec l’entreprise canadienne QIT-Fer et Titane Inc. (filiale de Rio Tinto plc), une société en coparticipation (QMM). QMM a eu le "Permis Minier d'Exploration" des Sables Minéralisés (Ilménite et zircon) portant le Numéro 10/86/OMNIS/TM octroyé par le décret No. 86-248 du 13 août 1986, modifié par le décret No 88-491 du 15 décembre 1988 et par le décret No 93-346 du 07 décembre 1993 et comprenant les périmètres de Fort-Dauphin et de Manantenina (Convention d’Établissement entre l’État malgache et Qit Fer et Titane Inc). Il a été connu sous l’appellation de Qit Fer. En fait, QMM a été à la recherche de sables minéralisés contenant une source non négligeable de bioxyde de titane, sous la forme de minerai d’ilménite. Ces conditions contribueraient à réaliser le scénario fort de la Banque Mondiale qui vise à multiplier par 20 la production minière à Madagascar et les exportations par 30 à l’horizon 2010, faisant du secteur minier un élément moteur de la croissance économique et un vecteur important d’intégration de la Grande Île à l’économie mondiale (World Bank, 2003a ; 1998). Les recherches géologiques ont permis de découvrir près de Tôlagnaro, un gisement de minerai présentant une valeur économique potentielle et dont l’exploitation permettrait, pendant environ 60 ans, d’extraire de l’ilménite et de petites quantités de zirconium à partir de ces gisements. Depuis 1990, QMM a toujours poursuivi les études détaillées socio- environnementales d’évaluation des ressources et de développement des schémas de procédés métallurgiques. Ensuite, la Convention d’Etablissement a été ratifiée par les membres du Parlement en 1998 après des évaluations d’impact environnemental auxquelles le projet est soumis par la législation. Suivant cette Convention d’Etablissement, la société a un périmètre d’Exploitation de Fort-Dauphin désignant une zone continue faisant l'objet du Permis d’Exploitation de Fort-Dauphin et incluant les trois secteurs minéralisés de Ste LUCE, MANDENA et PETRIKY dont la configuration et la superficie seront déterminées en fonction des besoins du Projet. Malgré les effets importants sur la biodiversité et la population de la région, le projet a obtenu en 2001

32 son permis environnemental pour le secteur Mandena, par l’Office National pour l’Environnement (ONE).

II-1-2- Historique depuis l’acquisition du permis environnemental

Malgré l’acquisition de son permis environnemental en 2001, la décision d’investissement n’avait eu lieu qu’en 2005, après l’étude de faisabilité et de vérification des ressources avec une drille ultrasonique en 2004. Suite à cette décision, la phase de construction a débuté en 2006 avec l’arrivée de plusieurs contractants de la société. Le projet Qit Madagascar Minerals S.A. (QMM), société anonyme de droit malgache, propose l’exploitation et l’extraction des sables minéralisés dans les sites de Mandena, de Petriky et de Sainte-Luce, de la région d’Anosy. Ainsi, La société a commencé à extraire des sables minéralisés depuis Décembre 2008 et a déjà effectué des expéditions depuis le mois de mai 2009. Il est à noter que la potentialité de ses périmètres miniers couvre 10% des réserves mondiales en ilménite. Actuellement, QMM fait partie du Groupe Rio Tinto, un groupe multinational dans lequel sont membres une cinquantaine d’entreprises minières dans le monde. Rio Tinto a son siège à Londres et à Melbourne (Australie). A Madagascar, son Président Général est un Malgache du nom Ny Fanja Rakotomalala. Depuis 2005, ils ont obtenu des fonds dont 240 millions de dollars américains pour le Port d’Ehoala et 665 millions de dollars américains pour les infrastructures. En 2006, des investissements de plus de 14 millions USD ont été alloués par RioTinto / QMM aux différents programmes / projets ou activités de développement à Fort-Dauphin . Pour la compagnie, cet entreprenariat social va au delà des exigences légales et contribue réellement aux résolutions des défis liés au développement local en améliorant durablement la qualité de vie. QMM a deux Directions Générales : la Direction Opération et la Direction Construction. Dans la Direction opération, il y a 13 différentes Directions qui sont : Mine, Usine de séparation, Entretien, Technologie, Santé- sécurité et environnement, Communication, Relation avec les Communautés, Biodiversité, Ressources Humaines, Finances, Approvisionnement, Affaires Juridiques et le Port d’Ehoala. Celle de la

33 construction compte 2 directions dont MJV et Baird et les contractants. Pour ce dernier, il y a les différentes société/entreprises suivantes : Colas, Wartsila, K. Walsh, Hydromulch, Kentz, Groupe Five, ISOS, Omega, Jovenna, Sodexho et Daiho.

II-2- Politique générale

Pour QMM/Rio Tinto, l’environnement est un enjeu prioritaire et très important et ce, depuis plusieurs années. Il y a maintenant près de 20 ans que QMM se penche spécifiquement sur les questions environnementales de la zone de Fort- Dauphin avant même le début de l’exploitation dans un souci de développement durable avec les communautés de la région. QMM a toujours mis beaucoup d’efforts pour mettre en place des activités concrètes avec les autorités et les populations pour protéger l’environnement et la biodiversité unique de la région. Ce projet s’inscrit non seulement dans le processus de libéralisation de l’économie malgache et des structures législatives réalisé au cours des dix dernières années, mais son intérêt repose sur le compromis « opérationnel » qu’il propose entre la croissance économique, la protection environnementale et, éventuellement, la lutte contre la pauvreté. QMM intervient dans tous les domaines sociaux et environnementaux. Le projet vise à intégrer les pauvres à la progression. Pour ce cas, sa cible est les groupes sociaux les plus fragiles dont la population rurale. Maintenant, il y a le domaine de gestion des ressources naturelles et du développement durable. Dans ce domaine, il y a la participation des personnels de la société et il y a aussi celle de la population locale. Les deux communes aux environs de Mandena gèrent la zone forestière de Mandena, en collaboration avec QMM. Il y existe le COGE (Comité de gestion). Dans cette association, il y a les représentants de la commune de Mandromondromotsy et ceux de la commune d’Ampasy Nahampoa. QMM, en collaboration avec le service des Eaux et Forêts, a mis en place l’association FIMPIA et FIMPIAP pour la cogestion de la zone forestière d’Ipetriky et d’Ambatoatsignana (zone Ste Luce). En plus, il travaille sur la minimisation de son empreinte environnementale en reboisant chaque année plus de 200.000 arbres pour contrer les effets de serre qui engendrent les changements climatiques. Toute la zone

34 de Mandena actuellement très dégradée et sans forêt sera complètement reboisée au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation, par exemple. En outre, la société apporte ses aides en faisant de dotations de matériels si on ne parle que des hôpitaux, des écoles. Si on n’évoquait que jusqu’en 2008, il a fait la construction de 06 écoles publique, une réhabilitation du bâtiment et des dons d’équipements scolaires de l’école St Vincent de Paul. Aussi, y avait-il l’appui pour la mise en place de l’école d’expression française « Claire Fontaine ». Alors, il intervient presque dans tous les domaines même jusqu’à la culture. C’est-à dire qu’il essaie de s’intégrer totalement dans la société où il travaille. Il est vrai qu’aucun village n’est situé sur le gisement d’ilménite que QMM compte exploiter. Par ailleurs, QMM a pour principe de prendre des mesures précises pour que ses investissements contribuent à la réduction de la pauvreté

II-2-1- Politique économique Pour ce domaine, le gouvernement malgache est inclus en tant qu’associé par sa part de 20%. Les moyens utilisés pour attirer les investissements étrangers montrent que la convergence des intérêts entre Rio Tinto et le gouvernement malgache passe notamment par la fiscalité. En termes de recettes fiscales et douanières, l’État devrait pouvoir compter sur des revenus de l’ordre de 7 à 15 millions USD par année sous forme de taxes, de droits de douane et de redevances minières, lorsque l’exploitation aura atteint sa vitesse de croisière de 750 000 tonnes par année, selon l’évaluation de QMM. En tant que société industrielle, QMM vise à tirer le maximum de profit. Une fois arrivé au Canada (Sorel), l’ilménite de Fort-Dauphin serait transformé pour avoir le bioxyde de titane TiO 2 (60%) et de l’oxyde de fer FeO (40%). Ensuite, c’est au tour de la société sœur de QMM, Qit Fer et Titane qui vend le bioxyde Titane aux entreprises de la fabrication de peinture (45%), papier (25%) et plastique (20%). Ce qui veut dire qu’il n’y a aucune transformation pour Madagascar. Les produits sont expédiés bruts. Quand on parle d’économie, pour les 2 embarcations d’expédition d’ilménites, QMM a payé 335 878millions d’ariary ; 30% de cette somme ont été versés à Antananarivo pour l’Etat malgache. Les 70% restants sont distribués pour les

35 communes touchées et la région Anosy. Cette somme représente le 2% du coût de ces produits expédiés. Il est à noter que 15% des redevances minières sont pour Fort- Dauphin. Comme susdit, plusieurs investissements ont été effectués par la société. Le commentaire de RFI comme quoi Fort-Dauphin se développe au grés de la société minière QMM serait peut-être vrai (htttp//www.rfi.fr). Le mois de juillet 2008, il y avait 4018 personnes pour les contractants de QMM seulement. La majorité de ces contractants ont été à Fort-Dauphin juste pour la phase de construction. Ce a qui stimulé plusieurs changements sur l’économie de la région. Selon eux, les salaires directs et dépenses en approvisionnement local du projet participeraient à l’accroissement de l’économie de la région. En plus, il y a les taxes, les impôts et redevances versés par le projet et qui restent ou reviennent a l’Etat. Aussi, y a-t-il les investissements complémentaires d’autres acteurs (gouvernement, secteurs privé et non gouvernemental) en rapport avec les infrastructures et les services, outre les avantages liés au port (marchés pour les produits locaux et meilleurs coûts de transports). En plus, il y a les salaires et dépenses locaux. Pour ce cas, il y a la création d’emplois directs. En 2006-2008, 4460 emplois ont été créés (QMM et contractants) durant la phase de construction. 90% de ces employés ont été des Malagasy et 61% sont recrutés localement. A partir de 2009, 600 emplois ont été créés pour la phase d’opération. Les nationaux seront largement majoritaires, disent-ils. En outre, il y a les emplois indirects grâce a l’existence de la société et ses contractants. Ils ont signé des contrats avec 200 fournisseurs locaux de biens ou de services. La société s’est engagée à travailler de concert avec les institutions locales pour favoriser l’octroi de marchés de biens et de services à des entreprises de la région. Tout cela est conformément à la politique de développement durable. D’autres investissements publics et privés complémentaires ont apporté des emplois à la région. Ces investissements sont pour les citadins et pour les gens dans les milieux ruraux. Entre 2006-2008, Rio Tinto et ses contractants ont engagé ou payé autour de 100 millions de dollars américains dans l’économie locale pour les salaires de leurs employés et leurs approvisionnements. Entre janvier et avril 2009, 13 millions de

36 dollars américains ont été dépensés par la société. Les 56% de ces dépenses ont été effectués à Madagascar. Actuellement, la compagnie a pour objectif de dépenser 80% de ses besoins en biens et services à Madagascar dans les 5 années à venir.

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Photo n° 11 : Seuil déversoir Ambavarano, photo Kraemer A.

Photo n°102: Le seuil déversoir vu d’ensemble d’Ambavarano, photo Kraemer A.

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DEUXIEME PARTIE : LE TOURISME DANS LE CONTEXTE DE L’IMPLANTATION DE RIO TINTO QMM

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Chapitre III- CONDITIONS GENERALES DE L’ACTIVITE TOURISTIQUE A FORT-DAUPHIN

Offre : nom féminin Écon. Quantité d'un bien ou d'un service qui peut être vendue sur le marché à un prix donné. – Loi de l'offre et de la demande : loi économique déterminant le prix où 1 s'équilibrent le volume de l'offre d'un produit ou d'un service et celui de la demande.

Le tourisme, est l’ensemble des activités liées aux déplacements des personnes sur une certaine distance dans le cadre d’une activité de loisir. Sur le plan statistique, la définition inclut les déplacements de plus de vingt-quatre heures et par extension les voyages d’affaires. Par contre, les migrations, les mouvements de militaires ou de professionnels du transport (chauffeurs, marins, etc.) ne font pas partie des mouvements touristiques. Pour les voyages de moins de vingt-quatre heures, les statistiques utilisent les termes d’excursions et d’« excursionnistes. A l’origine, l’offre était limitée à des auberges au confort rudimentaire et à des hôtels de grand luxe qui pouvaient être assimilés à des palaces. L’offre en matière d’hébergement touristique est maintenant extrêmement diversifiée. La multiplicité des types d’hébergements et des niveaux de prix est illustrée par la coexistence des grandes catégories classiques et de nouvelles formes d’hébergement. En plus, il existe différentes présentations des offres touristiques dont la destination FD elle-même peut aussi offrir aux visiteurs. En coopérant avec la société Rio Tinto QMM, le PPIC, l’EDBM et le Service Régional du Tourisme et de l’environnement, le secteur tourisme a une nouvelle image sur le plan économique. Quelques infrastructures d’accueil sont ouvertes depuis 1972 et ils ne cessent pas d’augmenter surtout, lors de l’installation définitive du QMM. Plusieurs changements se sont produits à Fort-Dauphin depuis l’année 2006, surtout. Aussi, plusieurs millions de dollars ont-ils été utilisés au profit des différentes sociétés ou entreprises. Nous allons présenter ci-après les biens et services qu’on peut vendre sur le marché touristique.

1 (c) Larousse. 40

III-1- Les infrastructures existantes

III--1- Les infrastructures d’accueil (hébergement et restauration)

III-1-1- dans la commune urbaine de Fort-Dauphin

En 1972, il n’y avait que quatre hôtels à Fort-Dauphin : l’hôtel Le Dauphin comprend un Bar hôtel, un restaurant. L’hôtel est spécialiste en produits de la mer. Cet hôtel a un studio sanitaire complet, 2 chambres doubles et 10 chambres confortables ; un bungalow grand confort, téléphone, électricité, douche eau chaude/ froide. Le tarif a été de 800 à 3200Fmg ou 160 à 640Ar nuitée. C’est-à-dire que la location est payée par le nombre des nuits qu’on passe à l’hôtel. Le petit déjeuner était de 175Fmg ou 35Ar et le repas en semaine était de 500Fmg la semaine et 600Fmg les dimanches et fêtes. Le tout sous la gérance de Jean de Haulme. Aussi, il y a l’hôtel de France à Pierre FELLI, sous la gérance de Toussaint FELLI, a des chambres de 600 à 1200Fmg. Et il a encore le Centre Touristique de Libanona à 6 bungalows avec living. La chambre est à 2500Fmg. Et puis, l’hôtel restaurant « le Lotus Bleu ». Alors qu’en 2008, la chambre à l’hôtel Le Dauphin est de 650 000Fmg la nuitée. C'est-à-dire 500 fois du tarif initial. En fait, Jean de Haulme domine la majorité des activités touristiques dans la région Anosy. Selon Mary FITZPATRICK et Paul GREENWAY dans Lonely Planet Madagascar, Mai 2001: “Much of Taolagnaro area is under the control of Jean de Haulme, who, owns the upmarket hotels as well as a sisal plantation, the reserve Privé de Berenty 80km to west, and various bits in between.” C’est à dire que la plupart des zones de Fort-Dauphin est sous le control de Jean De Haulme, qui a le grand marché sur les hôtels que sur la plantation des sisals. La réserve privée de Berenty à 80km à l’ouest de Fort-Dauphin et plusieurs autres différents marchés. Mais aujourd’hui, il y a l’ORT qui est une association fondée suite à la présence des opérateurs dans ce domaine. Elle réunit les hôteliers, les restaurateurs, les associations œuvrant sur les activités artisanales, les loueurs de voitures, les agences de voyages, les clubs nautiques, les boutiques d’arts. Le tarif des chambres varie entre

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490.000Ar maximum et 18.000Ar minimum. Plus de 500 chambres ont été recensées en 2009 (Selon Mr RASIVIHARISOA Daniel, Chef de service régional du tourisme Anosy). Ces chambres peuvent être formelles ou informelles. Selon Indiana Travel Tour, Agence de Voyage Madagascar, les hôtels sont qualifiés comme suit selon les normes malgaches. Car, « la classification malgache ne correspond pas aux normes occidentales. Nous avons créé notre propre classification basée sur plusieurs critères (propreté, qualité du service et de la cuisine, situation géographique, activités proposées, équipements). Elle se veut objective et sans complaisance. »

Tableau n° 10: Classification des hôtels à Madagascar Etablissements modestes. Chambres simples mais propres, équipées de douche et * WC. Cuisine et service sans prétentions. Hôtels simples disposant de chambres ou bungalows agréables et fonctionnels. ** Service satisfaisant. Hôtels moyens équipés d'un bar et d'un bon restaurant. Chambres ou bungalows *** accueillants et déjà conforta bles avec ventilation ou climatisation. La plupart sont équipés d'une piscine. Cuisine et service agréables. Hôtels de 1ère classe. Chambres ou bungalows confortables et **** climatisés, équipés en général, de TV, téléphone et radio. Nombreux possèden t piscine et installations sportives. Cuisine et service soignés. Hôtels de classe internationale. Chambres climatisées offrant tout le confort souhaité. Large gamme de services. *****

Tous sont équipés de plusieurs bars, restaurants de divers stan ding, piscine, tennis, discothèque et boutiques. Cuisine et service de qualité

Il est à noter qu’un hôtel est catégorisé Ravinala s’il a moins de 2 étoiles, selon la classification de l’ORT. A Fort-Dauphin, les hôtels sont de 3 étoiles aux Ravinala. Etoiles et Ravinala sont les catégories des hôtels à Madagascar.

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Les 28,26% des infrastructures d’accueil sont nouvellement ouvertes depuis 2006, l’année ou Rio Tinto QMM a commencé sa phase de construction. A Fort- Dauphin, Le secteur tourisme est ainsi en plein développement. Il est à noter que les opérateurs touristiques ne sont forcément pas membres de l’ORT. Ci après le tableau montrant les infrastructures d’accueil à Fort-Dauphin.

Tableau n˚11: Répartition des infrastructures d’accueil dans la commune urbaine de Fort Dauphin

Type Localisation Observation

Hôtel Restaurant Restaurant

03 01 Bazar kely 05 01 Libanona 02 Hôtels Resto ouvertes récemment 02 Ampotatsy 1 ouvert après 2006 1 le plus ancien à FD 05 06 Esokaky 01 02 Ambinanikely 1 resto ouvert en 2009 04 Ampasikabo 02 ouvert en 2007 06 01 Bazar be 01 ouvert en 2008 01 Ampamakiambato Ouverture 2007 03 Ambovomaiky 1 ouverture 2008 03 Amparihy 2 ouvert 2008 01 Lanirano Ouvert 2006 01 Ambinagnibe Total : 46 hôtels et restaurants Sources : ORT/ DELTO et enquête personnelle 2008 * : Hôtels uniquement Il est à noter que le taux d’occupation moyen des hôtels pour le pays malgache est de 63% en 2007 s’il était de 60% en 1999 et 22% en 2002. (Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets et du tourisme). Alors qu’à FD, il y avait des pénuries de chambre pour la plupart des hôtels. Les touristes avaient eu des difficultés pour les hébergements. En outre, les touristes restent dans un hôtel durant 4 jours en

43 moyenne. Mais, ils sont dans le pays malgache pendant 20 jours sauf en 2002, 9 jours seulement. (Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme)

La carte n°05 nous montre la superficie de chaque quartier de FD. Pourtant, nous avions remarqué que le nombre des infrastructures touristiques ne suit pas cette grandeur. Si on ne parlait que le cas d’Ampamakiambato, c’est le quartier le plus grand en termes de superficie. Tandis qu’il n’y a qu’un seul hôtel dont Sunny. Aussi, Ambinagnimbe est-il vaste mais il n’y existe que le Vinanibe Lodge. Bazar-be est parmi le plus petit mais il compte 07 hôtels restaurants, c'est-à-dire 15,21% des infrastructures touristiques de FD. Pour le cas de ces restaurants de FD, la plupart d’entre eux sont spécialisés en fruits de mer qui sont l’une des originalités de la région tels que les crevettes et les langoustes.

Tableau n°12 : Les produits de pêche à FD (quantité en Kilogramme)

Années 1999 2000 2001 2002 Langoustes 139 369 43 635,26 59 149,39 22 372,73 Crevettes 24 174 32 000,40 72 764,15 147,5 Poissons 4433 34 382 63 225 Source: CRD Anosy, juillet 2003 QTE EN QUOI ?

Ainsi, nous allons montrer ci-après quelques exemples des infrastructures touristiques à FD. Comme susdit, elles sont dispersées dans plusieurs fokontany. Chaque hôtel a ses propres spécificités que parfois on peut observer du point de vue extérieur.

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Carte n°05 : Découpage par quartier de la commune urbaine de FD

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Photo n°13 : Hôtel Croix du sud, Ampotatra FD

Photo n°14: Hotel Azura, Bazar kely, FD

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Photo 15: Hotel Mahavoky à Bazar-Be FD, cliché personnel

Photo 16: Hotel le Dauphin, Ampotatsy F/D, cliché personnel

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Photo 17: Chez Georges, Libanona F/D, cliché personnel

Photo 18 : La Pirogue, Amparihy F/D, cliché personnel

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III-1-1-2- Dans les communes rurales de Fort-Dauphin

Tableau n˚13: Les infrastructures dans les communes rurales

Localité Commune Hébergement Restauration Sainte Luce Mahatalaky * Lokaro Mandromondromotra * * Hôvatraha Mandromondromotra * Domaine de Nahampoana Nahampoana * * Agnalapatsy Agnalapatsy 0 0 Italy Sarisambo 0 0 Fanjahira 0 0 Ranomafana Ranomafana * * Ranopiso Ranopiso * * Andohahela Ankariera * * Ampasimasay Manantenina 0 0 Source : Enquête personnelle 2008

Les côtes sud du District de Fort- dauphin sont déjà, presque connues, mais sous- exploités car vu le tableau ci-dessus, la majorité d’entre eux n’a aucune infrastructure d’accueil. Par contre, dans la partie nord, des opérateurs touristiques se précipitent pour y avoir le plus de terrain possible. Le village de Hôvatraha par exemple, la plupart des terrains sont déjà appropriés. Les acquéreurs envisagent de les exploiter à travers le secteur tourisme. Ainsi, six (6) communes sur les dix (10) disposent des infrastructures d’accueil. Cette situation explique que le secteur touristique n’est pas une nouvelle activité pour les opérateurs de Fort- Dauphin car ce sont eux qui exploitent ses sites. Il faut savoir toutefois que, la majorité de ces opérateurs touristiques sont des étrangers. Pour le cas de la restauration, il n’y a presque pas de restaurant disponible sur place pour ceux qui séjournent dans ces sites. Tous devraient adresser une commande directement à la propriétaire du camping / restaurant à Fort Dauphin. C’est le cas de Lokaro, de Hovatraha, de Ste Luce et de Nahampoana. Tous ces sites sont au moins accessibles par route.

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III-2- infrastructures de communication

III-2-1- Voie terrestre Fort- Dauphin est reliée au capital par la RN 13 et la RN 7 à une distance de 1122 Km environ avec le service des coopératives nationales ou régionales comme le STATO, KOFIFI, MAFIO, TRANS DENIS, etc. A partir de l’ancien chef lieu de province, Tuléar, on la rejoint par la RN 13 et la RN 10 à une distance de 620Km avec une seule coopérative dont le KOFIFIVO si on ne parlait que de taxi- brousse. Par ailleurs, autant d’autres moyens peuvent se faire par voie routière si on a la possibilité de louer une voiture 4X4. Des opérateurs touristiques exploitent cette situation et depuis l’implantation de la Société Anonyme Rio Tinto QMM, on a remarqué que le nombre des services de location de voiture a augmenté. Cela signifie qu’il y a aussi contribution aux taxes pour ceux qui ont la carte professionnelle. Officiellement, il y a 9 services de location de voiture à Fort- Dauphin. Effectuent des trajets dans toutes les communes du District et des autres régions de Madagascar. C’était l’hôtel de France et le centre touristique de Libanona qui ont assuré le service de location de voiture en 1972. Dans la commune urbaine de FD, il y a l'union des Transporteurs Urbains de FD et l'Association Professionnelle des Taxis de FD. Ils assurent le transport urbain et les zones périphériques.

Tableau n˚14 : Liste des opérateurs/ Location de voiture, Membre de L’ORT 2008

Location de voiture Paiement Air fort Services Espèce, chèque, carte bancaire Chabani Travel Tours Espèce, chèque, carte bancaire Goulzar Tours Espèce Hertz Espèce, chèque Lavanono Lodge Ranch Espèce SARL Fody Manga Espèce Toyota Raseta Espèce, chèque Yoko Tour Espèce, chèque Source : ORT F/D

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En fait, autant d’autres services de location de voiture existent dans la commune de FD mais ils ne sont pas déclarés officiellement ou ils ne sont tout simplement pas membre de l’ORT. Ils ne disposent pas suffisamment de voitures à louer. Aussi, le taxi est les moyens les plus utilisés pour les guides touristiques. Pour aller à Hôvatraha ou Lokaro par exemple, et/ ou de l’aéroport même. De ce fait, un guide peut se bénéficier de 300.000Fmg ou 60.000Ar par jours, en moyenne, pour un circuit Hôvatraha- Lokaro quand il s’occupe du taxi, de la pirogue et du repas. (Source : Mr Claude, guide agréé de l’ORT Tôlagnaro). Donc, ce n’est tout simplement pas les loueurs de voiture ou les taximen qui jouissent de l’avantage de la voie routière, mais il y a aussi les guides touristiques qui sont les ailes du secteur tourisme. Il est à savoir que la taxe professionnelle, l’IRNS, et l’IS sont payés selon le chiffre d’affaire de la société ou de l’entreprise. Ce qui place le volet location de voiture et les agences de voyages au deuxième rang des recettes annuelles des services dans le secteur touristique. (Source : Mr le Receveur de la contribution Direct, Fort- Dauphin).

III-2-2 Voie aérienne Celle- ci est encore destinée aux touristes étrangers pour la majorité des cas. La plupart des touristes Malgaches voyagent en famille durant les vacances et n’ont pas le moyen de se payer en avion. Actuellement, des avions desservent F/D reliant une fois par semaine F/D- Johannesburg, et F/D- Saint- Denis. Antananarivo- F/D quatorze (14) fois dans une semaine ; et Tuléar- F/D cinq (5) fois par semaine. En période de basse saison, il y a en moyenne trois (3) vols par jour.

III-2-3 Voie maritime/ fluviale La concurrence sur le marché maritime est loin d’être étroite. Aujourd’hui, outre l’APMF, il n’y a que quatre (04) entreprises qui assurent le transport: SHTM, CHAPENAT, SAFARI LAKA, ANKOBA. Ces quatre sociétés s’occupent surtout de la location de bateaux. Ces derniers peuvent être des pirogues Tanosy, des pirogues Vezo, flotteur, glacière, canoë, trimaran, flotteur tri, cata ponté et chaise. La plupart de

51 ces sociétés sont des agences de locations. Pourtant, celle de l’Ankoba est affiliée totalement à l’eau douce ou à l’eau de mer. Elle construit également des embarcations assez modernisées, souvent par des fibres de verre. Pour la plupart des cas, le circuit Hôvatraha – Lokaro par le lac Lanirano est le plus fréquenté par bateau. Le tarif n’est pas du tout abordable pour la majorité des touristes malgaches qui ne représentent que moins de 3% des touristes à Fort- Dauphin. Cette situation est surtout due à la pauvreté. Sur douze (12) ménages des trois (3) niveau de vie différents, il n’y a que quatre (4) riches qui ont le moyen de visiter Hôvatraha/ Lokaro et le plus souvent par voie terrestre. Pour les deux (2) niveaux de vie : moyen et pauvre (échantillon de 8 ménages), ce n’est que le 25% qui visiteront ce circuit une fois dans leur jeunesse. Pour une excursion à Lokaro, aller et retour sur le lac Lanirano-Hôvatraha, en barque polyester pour cinq (5) personnes, coque de 5.50M ; moteur 15 Cv, avec un pilote et carburant compris, par exemple, il faut se préparer à un coût de 150.000Ar par jour. Pour une barque Yamaha ou catamaran pour 10 personnes, coque de 7.00M, moteur 25 CV avec pilote et carburant compris, ça vaut 300. 000Ar par jour. Et à propos des visites de baleine, pêche à la traîne ou chasse sous- marine, avec le bateau Patsa 700, pour huit (8) personnes , coque 7.50M, moteur 60CV, c’est 80.000Ar par heure ; 265.000Ar pour une demi-journée, et 400. 000Ar pour une journée. Ce qui explique le non possibilité de la majorité des Malgaches pour cette voie maritime ou fluviale plus assurée. (Source : Mr Fortunat Sté Ankoba Fort- Dauphin) Un Malgache se paie en SMIG 72.000Ar. Donc, le salaire moyen varie entre 150.000Ar à 200.000Ar pour la majorité les fonctionnaires, par exemple, suivant la compétence et l’ancienneté. Alors qu’avec ce peu d’argent, il faut être très bon gestionnaire pour pouvoir se nourrir, se loger et se payer le minimum de besoin possible. Les principaux clients ne sont donc que les touristes étrangers et parfois les entreprises ou société comme QMM par exemple. Et pour la voie maritime, en moyenne, 5 bateaux de croisière avec 200 à 250 personnes a bord pour chaque navire, passent sur le port dans la baie Dauphine chaque année. Ce port est le premier port de Fort Dauphin. Et suite à la présence du nouveau port d’Ehoala, construit récemment suite à l’installation de Rio Tinto QMM, ce port de la baie Dauphine serait utilisé uniquement comme port de plaisance.

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Photo n˚19 : pirogue Tanôsy, photo Sté Ankoba

Photo n˚20 : barque de transport des touristes pour Hôvatraha, photo Sté Ankoba

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Photo n˚21: bateau trimaran transporteurs des touristes pour Hôvatraha, photo Sté Ankoba

Photo n˚22: pirogue moderne, photo Sté Ankoba

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III-3- Infrastructures sanitaires

III-3-1- Dans la commune urbaine Dans la commune urbaine de Fort Dauphin, les infrastructures sanitaires sont loin d’être un grand problème pour les touristes. Avec des intervenants comme ONG Azafady par exemple, ils ont construit des latrines pour des circuits touristiques. Aussi, la commune urbaine en coopération avec les bailleurs ont construits des latrines pour des quartiers dont la majorité de la population ont du mal à construire pour eux même leur propre latrine pour leur ménage. Cela a diminué la pollution des plages. Et pour les hôpitaux, il y a la CHRR (Centre Hospitalier de Référence Régional) dans le quartier d’Amboanato, le CSBII (Centre de Santé de Base II) à Bazar be, le dispensaire Luthérien SALFA à Bazar be, dispensaire catholique à Bazar be, le Clinique Antok’Aina/ISOS de Rio Tinto QMM à Tanimenabe, Marie Stopes Madagascar à Ampasikabo et OSIET à Befalafa. Outres ISOS et Marie Stopes, ces hôpitaux/ dispensaires sont présent à Fort Dauphin depuis plusieurs années. Des médecins, infirmiers, sages femmes sont à la disposition des malades. Ainsi, les touristes n’ont pas à craindre de leur santé si jamais ils tombaient malades.

III-3-2- Dans les communes rurales Dans les communes rurales qui ont des vocations touristiques, des CSB I, CSB II avec des médecins/ infirmiers, sages femmes en permanence prêt pour assurer le traitement de ceux qui tomberaient malades. Marie Stopes Madagascar travaille en étroite coopération avec ces hôpitaux depuis 2008 pour le traitement des maladies sexuellement transmissible, et la gestion de la reproduction humaine. Des CSB ont été construits par Rio Tinto QMM dans le Fokotany de Ste Luce, de Mandromondromotsy et d’Ampasy Nahampoana pour la partie nord. Et pour celle du sud, la société a aussi construit dans le Fokotany d’Ambinagnibe, Loharano (près de la forêt de Petriky, CR Sarisambo)

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Chapitre IV- LES IMPACTS ECONOMIQUES DU SECTEUR TOURISME Écon. Quantité d'un bien ou d'un service que les consommateurs sont disposés à 2 acquérir en un temps et à un prix donnés

IV- 1- Les types de touristes

Selon les chiffres publiés par l’ouvrage intitulé « Ecotourisme, comme stratégie durable à Madagascar », Bruno Sarrasin, Professeur Département d’étude urbaine et touristique, école de sciences de la Gestion Université du Québec à Montréal, on peut repartir en trois types les touristes qui visitent Madagascar. Il y a les touristes de loisirs englobant ceux qui s’intéressent à la découverte, l’écotourisme, le sport et l’aventure. Il y a ceux qui sont juste en voyage d’affaire et de circuits. Et enfin, ceux qui rendent visites a des familles ou le tourisme familial. Suite à l’implantation de QMM, plusieurs expatriés résident à Fort Dauphin en travaillant dans la société ou ses contractants. Leurs familles leur rendent parfois visite. Ainsi, on peut dire que plusieurs motifs incitent des touristes à se déplacer de chez eux pour venir à Madagascar et à Fort Dauphin. Suite à l’arrivée des expatriées et à l’accroissement démographique dans une courte duré, des inflations sont constatées dans le chef lieu de District surtout. Il y a une augmentation de la demande en produits alimentaires, en structures d’accueil et de restauration. Le tableau n° 14 (p 57) nous montre la répartition des motifs d’arrivées des touristes étrangers à Madagascar. Sans être exhaustif, ce tableau va nous permettre d’avoir un certain ordre d’idée. Toutefois, il faut savoir que le tourisme est un secteur très dynamique et des changements peuvent survenir d’un jour à l’autre.

2 (c) Larousse. 56

Tableau 15 1 :Répartition du motif de voyage des touristes étrangers à Madagascar, 2000 à 2005

Tour istes de Voyages Visites de Total des loisirs : d’affaire s proches voyageurs (découverte, et de (tourisme non - écotourisme , circuits familial et résidents Sport - d’affinité) aventure ) 60 % 23 % 17 % 2000 115 380 44 230 32 690 192 300 2001 138 000 52 900 39 100 230 000 2002 162 000 62 100 45 900 270 000 2003 186 000 71 300 52 700 310 000 2004 210 000 80 500 59 500 350 000 2005 240 000 92 000 68 000 400 000 Source : ministère du tourisme

Tiré de : Bruno Sarrasin, Ecotourisme, comme stratégie durable à Madagascar

Tableau n° 16: Les activités des touristes arrivés à Madagascar

Activités Sports et Ecotourisme Soleil et plage culturelles aventures Autres TAUX 55% 19% 15% 8% 3% Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme

En fait, pour le cas de Fort Dauphin, le nombre des arrivées des touristes ne cesse d’augmenter. Une chute a été enregistrée suite aux événements de 2002 qui a conduit à l’accession au pouvoir de l’ex-Président Ravalomanana. Alors qu’en 2001, Mcar était déjà victime de l’épidémie de cholera. Les touristes avaient eu peu de venir dans le pays. Et après ces années sombres, le nombre d’arrivée des touristes a connu une augmentation depuis 2003.

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Tableau n˚17: Statistique annuel des touristes visitant FD

Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Nombre 21211 24757 15971 14000 500 14780 11900 20250 22500 27000 Source : ORT/ DELTO Fort- Dauphin

Il est à noter que ces chiffres ont été recueillis par ORT/ DELTO par les chiffres de l’Air Madagascar, APMF. Il est donc fort probable que ceux qui arrivent par voie routière ne sont pas prisent en compte. Et, au moment où nous faisions notre recherche, les chiffres de l’année 2008 n’étaient pas encore disponibles.

Figure n°01 : Arrivée touristique à Fort Dauphin

Arrivée touristiques à Fort Dauphin

30000

25000

20000 Nombre 15000 Année 10000

nombre desarrivées nombre 5000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 0 1 2 3 4 5 6 7 8 910 Année

Source : calcul personnel selon les arrivées des touristes

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Economiquement, des emplois ont été créés directement en rapport avec la filière tourisme. Ces travaux s'inscrivent dans l'un ou l'autre des 3 secteurs qui sont le primaire, secondaire et tertiaire. Différentes taxes sont aussi induites proportionnellement au développement du tourisme. Ces demandes sont variables selon les types de tourisme: balnéaire, scientifique ou écologique, familial et autres, qui concernent différents espaces géographiques. Les scientifiques par exemple ont surtout besoins de campement temporaire car ils se déplacent suivant leur lieu d’étude. Ceux qui font des visitent pour leur simple plaisir ou pour leur affaires et qui ont besoins de confort. C’est ainsi qu’il y a l’augmentation du nombre de création d’infrastructures d’accueil a Fort Dauphin depuis 2006, une des phases de construction de Rio Tinto QMM. Selon Mr RASIVIHARISOA Daniel, les expatriés qui travaillent avec Rio Tinto QMM SA et leurs contractants ne sont pas considérés comme des touristes, donc on ne les comptait pas. Or, ils occupaient plusieurs chambres des hôtels de Fort Dauphin depuis cette phase de construction de 2006. Ainsi, a titre d'exemple, les 70% des chambres qui ont été occupées au moment où nous enquêtions au Sunny hôtel l'était par la société QMM et ses contractants. Les 9 des 10 bungalows du Gina Village sont occupées par les contractants de QMM. Des chambres ont été réservées tout simplement, pour leur client touristes. Même remarque pour Mahavoky hôtel dont 5 chambres ont été occupées en permanence, toujours par les contractants de Rio Tinto QMM. Pour Kaleta hôtel, 4 sur les 9 chambres occupées sont attachées à Rio Tinto QMM. Ce qui fait qu’il y a plus de demande d’infrastructures d’accueil dont les opérateurs touristiques sont tenus à satisfaire. Le tableau suivant nous montre les dépenses effectuées par QMM et ses contractants aux hôtels de FD jusqu'en 2008.

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Tableau n°18 : Investissement de QMM dans le secteur tourisme à FD Compagnie Secteur Somme des dépenses en dollars Sunny Hotel raseta Hotel et Toyota motor dealership 1 500 000 Colbert/ Kaleta Premier hotel and bakery with spa beauty salon and casino 2 500 000 Hotel le phare 500 000 Hotel La Marina 450 000 Hotel Azura 1 000 000 Total: 5 950 000 Source : dossiers de presse QMM, mars 2009

VI-1-2- les origines des touristes La majorité des touristes qui séjournent à Madagascar est d’origine Français. Cela est en rapport avec le passé colonial du pays ou plutôt par le fait que leur pouvoir d’achats est beaucoup plus élevé que le notre si on fait référence aux PIB. La plupart de ces touristes sont d’origines européennes. Les Américains viennent à Madagascar souvent pour effectuer des recherches scientifiques.

Tableau n°19: Répartition des origines des touristes arrivés à Mcar

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

France 54% 55% 56% 52% 58% 58% 57% 56% 58% 13% Réunion 8% 9% 10% 5% 11% 10% 12% 11% 3% Amérique 5% 4% 4% 5% 3% 4% 5% 3% 3% Angleterre 3% 3% 3% 4% 2% 3% 2% 3% 2% Suisse 2% 2% 2% 4% 2% 2% 2% 2% 3% Allemagne 4% 4% 4% 5% 3% 4% 3% 3% 6% Italie 6% 5% 5% 5% 7% 7% 6% 5% 14% Autres 18% 18% 16% 20% 16% 12% 13% 15% Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme

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IV-2- Impact direct

IV-2-1- Secteur primaire Écon. Secteur primaire ou primaire, n. m. : Ensemble des activités économiques productrices de matières premières, notamment 3 l'agriculture et les industries extractrices.

Les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs sont parmi ceux qui sont touchés directement du secteur tourisme. Les touristes ne quitteraient jamais leur lieu de séjour sans avoir goûté les arts culinaires spécifiques de la région. Ainsi, le secteur primaire est touché directement par le tourisme. Des produits marins et fluviaux se vendent quotidiennement sur le marché de Tanambao qui est le marché principal de F/D. Ces produits sont soient frais soient fumés. Le fumage est le seul moyen de conservation de poissons. Deux couples de touristes Norvégien et Italien affirmaient qu’ils ont décidé venir à FD dans le but de voir le paysage mais aussi de goûter ses fruits de mer qui coûtent tellement chère à l’extérieur. Selon le rapport de QMM sur la culture maraîchère et l’apiculture en 2007, des formations ont été données aux agriculteurs dans les zones d’intervention de Rio Tinto QMM. L’objectif était d’améliorer la culture maraîchère par la fourniture des matériels agricoles et l’encadrement technique des paysans. Assistance leur ont été également apportés en vu de trouver des débouchés pour leurs produits. Cette intervention touche plus de 1500 agriculteurs dans les CR d’Ampasy Nahampoa, Mandromondromotsy, Mahatalaky, Sarisambo, et Soanierana. Les produits les plus cultivés sont les tomates, les concombres, les haricots verts, les betteraves, les carottes, les courgettes, les oignons, les feuilles potagères, les aubergines (rendements : 2 tonnes par hectare de production). Pour ce cas, Tsaratraka, une petite entreprise qui assure l’approvisionnement en légume de la société Rio Tinto et ses contractants a eu comme 100 000 dollars américains depuis la phase de construction jusqu’en 2008. En outre, les produits sont aussi vendus au marché de

3 (c) Larousse. 61

Tanambao, au marché de Mahatalaky, celui de Manambaro, ou acheté directement par la Société SODEXHO. Ainsi, les agriculteurs assurent en partie les besoins en légumes, en fruits, en nourriture de base telle que les riz, de la population. Pour ces agriculteurs, les profits tirés de cette activité ont augmenté surtout depuis l’arrivée de QMM. Les demandes ont beaucoup augmenté. Donc, tous ce qu’ils offrent trouvent toujours des acquéreurs. Les hôtels et restaurants ont augmentés en nombre. Ainsi, par exemple, Mr Auguste, agriculteur à Mangaiky, CR d’Ampasy Nahampoa confirme qu’avant, il a déjà fait la culture maraîchère mais on s’était moqué de lui. Car, pour les Tanosy, la culture maraîchère est un travail pour les femmes. En tout cas, on n’en faisait pas une activité de base. C’était juste un petit jardin pour les petits besoins de la famille. Actuellement, il approvisionne l’hôtel Kaleta en matière de légumes frais. Avec l’aide de Rio Tinto QMM, lui et d’autres maraîchers des autres villages et dans les autres villages de la commune de Mandromondromotra et d’Ampasy Nahampoana font des livraisons dans les grands hôtels de Fort Dauphin ou au bureau de Sodhexo qui est un contractant de QMM. Aussi, Madame Madeleine résidant à Agnalambendra, commune rurale d’Ampasy Nahampoa a vécu la même expérience. Elle ajoutée que, avant, les gens pouvaient demander a leur voisin ou leur famille des feuilles de patates douces ou des feuilles de manioc, des brèdes pour les repas. Actuellement, personne n’en donne gratuitement, il faut payer. Car même avec les fruits sauvages, on peut avoir de l’argent puisque tout se vend. Mr Releky à Ambaniala, a dit que des personnes venant du sud, de la haute terre, viennent chercher leurs fruits (bananes, ananas, papayer) sur place. Alors qu’autrefois, ils devaient se déplacer à pieds à Fort Dauphin pour les vendre. Pour les éleveurs et les pêcheurs, les demandes ont aussi augmenté vu l’accroissement du nombre de la population et des touristes qui y passent et qui exigent des produits meilleures qualités.

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IV-2-2- Secteur secondaire Écon. Secteur secondaire ou secondaire, n.m. : Ensemble des activités économiques correspondant à la transformation des 4 matières premières en biens productifs ou en biens de consommation.

IV-2-2-1- Les activités artisanales D’après la définition de l’article premier, Vu la constitution ; vu la Décision N ° 8 –HCC/D.3. Du 17 août 2005 de la Haute Cour Constitutionnelle ; du Loi n° 2005-006, portant Politique Culturelle Nationale pour un développement socio- économiques, les arts font parties des patrimoines culturels car d’un pays à un autre, ou d’une tribu à un autre, les arts ne sont pas les mêmes. Les matières de production varient suivant les zones productrices et les spécialités.

IV-2-2-2- Les producteurs

IV-2-2-2-1- Formels Jusqu’à ce jour, il n’y a que trois (3) associations qui opèrent officiellement dans la commune urbaine de Fort- dauphin et un autre dans la commune rurale d’Ampasy- Nahampoana. La plupart des arts sont fabriqués avec des matières premières locales. Mais, ils varient d’une zone à une autre. Pour le cas de l’ACT par exemple, elle travaille régulièrement avec les institutions officielles de Fort- Dauphin tels que la région, la Mairie et des partenaires privés comme QMM. Ses activités sur l’artisanat ont débuté en 2003 et elle a ouvert un magasin à Amparihy en 2006. Cela veut dire qu’après le magasin au bout du monde qui a été ouvert en 1996, les activités artisanales ne sont pas encore parmi les priorités des opérateurs de Fort- dauphin. Ils utilisent le sisal, le mahampy, le rafia et le bois. Les producteurs sont les handicapés, les femmes célibataires et les prisonniers.

4 (c) Larousse. 63

IV-2-2-2-2- Informels

Les artisans dans les communes ruraux ne paient ni taxes ni impôts. Leur production ne suit pas une règle stricte. Ils produisent à leurs manières. Leurs produits sont souvent les paniers, les nattes, les chapeaux, décorations maisons. Le tout se fabrique à partir des plantes.

Tableau n˚20: Outil de fabrication des artisanats

Nature Matière première Habitat Observation Nom Nom Famille Panier Mahampy Lepironia Peaceae Marécage Mahampy plante herbacée, forme circulaire, hauteur maximum micronatus 1m50, circonférences max 5 cm

Hera Calophyum sp Sapotaceae Marécage Hera : plante herbacée, forme aplatie, hauteur max 2,50 m, largeur max 2 cm (mesure prise a 1 m du sol) Natte Mahampy Hera « Vaha » Hiry Ravenala Tourbière Extraits de ravinala madagascariensis

Vahipiky Flagellaria Forêt secondaire Vahipiky : liane grimpant sur des arbres des forets indica secondaires, longueur max 6 m, circonférence max 7 cm (mesure prise a 1 m du sol) Chapeau Mahampy Enjolivure Volo- bararata Poaceae Forêt secondaire Volo : Plante de forme circulaire poussant dans la terre demeure (bambou) ferme fertile, hauteur max 15 m, Magnary circonférence max 40 cm (mesure prise a 1m du sol) (palissandre) Bararata : plante de forme circulaire, même famille que le volo, mais d'une dimension plus petite que le volo. Hauteur max 4 m, circonférence max 10 cm (mesure prise à 1 m du sol), poussant le long des bords des rivières sur la terre ferme.

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DESCRIPTION ESPECES SERVANT DE MATIERES POUR ARTISANAT

Phot n° : des femmes qui viennent de chercher des mahampy

Photo 23 : Des femmes qui viennent de chercher des Mahampy, Lepironia micronata

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IV-2-2-3- Les exploitants Les associations Cielo Terra, Fanantenana, Manantenasoa (dans la CR d’Ampasy- Nahampoana), le magasin au bout du monde et celui de la baz’art sont les exploitants des arts malgaches dans la commune urbaine de Fort- Dauphin. Ils achètent des produits finis dans les villages et/ ou dans la commune urbaine. Les vendeurs de coquillage ne paient ni impôts ni taxes. Ils sont les exploitants informels. La plupart d’entre eux sont des mineurs. Les principaux acheteurs des produits artisanaux sont les touristes, les hôteliers et quelques rares particuliers.

IV-2-3- Secteur tertiaire Secteur tertiaire ou tertiaire, n.m: partie de la population active employée dans les services (Administration, commerce, banques, 5 enseignement, armée, etc.).

Les guides, les chauffeurs profitent directement du développement du secteur tourisme. Des guides touristiques affirment qu’en périodes de haute saison c'est-à-dire entre les mois de juillet et octobre, ils travaillent presque tous les jours. Souvent, les chauffeurs et les guides travaillent simultanément car les touristes qui ne séjournent pas dans les grands hôtels ont besoins des guides agréés de l’ORT. Ces guides et chauffeurs paient des impôts. Selon le receveur du service des contributions directes, les guides occupent le 4 èm rang en matière de recettes annuelles touristiques. En 2005, les recettes annuelles touristiques étaient de 36. 408. 000 Ar. En 2006, ils étaient de 36.756.000 Ar. Outre les Visa/passeport, le secteur tourisme occupe les 6% des recettes annuelles. Les restaurants, les locations de voitures, les Hôtels, les guides et les magasins d’arts sont ceux qui paient des impôts dans le domaine touristiques, d’où ces recettes. Par ailleurs, les 60% marchands de coquillages ne paient pas d’impôts.

Suivant la délibération du 5 Avril 2009, les taxes hôtelières sont fixées à 250. 000Ar par an pour les hôtels 3 étoiles, 200.000Ar pour les hôtels 2 étoiles, 150.000Ar

5 (c) Larousse. 66 pour ceux de 1 étoiles et 100.000Ar pour les hôtels à catégorie Ravinala. (Affichage à la mairie de FD) Pour ce que l’on appelle valeur locative pour toutes les constructions à Fort Dauphin, sauf pour les bâtiments de l’Etat, on peut estimer suivant les tarifs des chambres à Fort dauphin, que la moyenne est de 254.000Ar. Donc, la commune devrait encaisser 15.240.000Ar en moyenne par an.

Valeur Locative Hôtel= Loyer journalier x 5 jours x 12 NB : 5 jours= taux d’occupation Sources : Manera Zizil, commune urbaine de FD

Chaque agence de voyage paie 100.000Ar par an, 50.000Ar pour les Tours Opérateurs, 100.000Ar pour les locations de voitures. Les taxes pour la délivrance des permis de construire sont de 2300Ar/m3 pour les infrastructures touristiques à grandes standing, et 2000Ar pour les commerciales touristiques. Des taxes de séjours sont encore à payer à 1000Ar/jour. Il est à noter que celui-ci est différent de la vignette touristique qui est payé par les opérateurs touristiques pour l’ORT et versée directement au service de la trésorerie. La taxe de séjour est payée à la commune urbaine. Selon l’état de versement des vignettes touristiques perçu auprès de la trésorerie principale de Fort Dauphin, en 2006, ils ont eu 18 819 717,20 Ar et 24. 335 298,00 Ar en 2007. (Source : Mr RABARIVELO Claude, Trésorerie de FD). Donc par rapport à l’année 2006, il y avait une augmentation de 12,9% par rapport au chiffre de l’année 2007. En outre, d’autres services sont touchés directement ou indirectement par le secteur tourisme tels sont les cas de la banque, de l’enseignement car toutes transactions se font par les opérations bancaires. Travailler avec les touristes nécessite le minimum de connaissance linguistique d’où l’implication de l’enseignement. Pour le cas des « armées » (police, gendarmerie, armée), ce sont eux qui assurent la sécurité publique. Cependant, les malfaiteurs continuent de faire leurs actes comme dans toutes les zones de F/D. En plus, suite à la décision d’investissement de

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Rio Tinto QMM, la communication par voie téléphonique ou internet est devenue plus facile. Tous les trois opérateurs, TELMA, ZAIN, ORANGE couvrent la majorité de la zone de F/D et ses alentours. En fait, Rio Tinto a aussi dépensés des millions de dollars dans le secteur tertiaire depuis la phase de construction en 2006 jusqu’à maintenant. Le chiffre que nous avons reste juste jusqu’en 2008.

Tableau n° 21: Dépenses de Rio Tinto QMM à F/D

Compagnie Secteur Somme dépense en dollars Sicam Mutsibushi, Honda, BMW 1 200 000 Orange International cellular provider 1 000 000 Zain Service provider 300 000 Telma Service provider 200 000 Jovenna Achats carburants et approvisionnement 1 000 000 Shell 75 000 Total 500 000 Galana 50 000 Banks 1 000 000 Source : dossiers de presse QMM, mars 2009

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TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES PROBLEMES ET PERSPECIVES

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Chapitre V- ANALYSES DES PROBLEMES

V-1- Analyses des problèmes du secteur touristique V-1-1- Les problèmes dans le chef lieu de district V-1- 1-1- Problèmes administratifs La plupart des services que nous avions visités ne disposent à portée de main des chiffres/ des statistique complets relatifs à ce domaine d’activité. Il fallait encore attendre plusieurs jours pour acquérir une donnée dont la fiabilité est à mettre en question. Et, seules les taxes de séjour et la vignette touristique sont payées. Quelques opérateurs ne paient pas les taxes d’hôteliers, car il n’y a aucune loi en vigueur, disent-ils. (Sunny hôtel) Aussi, il y a moins de partenariat entre le publique et le privé. Des fiches ont été distribuées à tous les opérateurs touristiques de la Région Anosy par la Direction régional de l’Environnement des Forets et du Tourisme par le biais du chef de service du Tourisme pour la mise en place de base de donné statistique mais personne n’a répondu a la lettre. En outre, d es analyses ont montrés que les principaux facteurs de blocages freinant le développement du Madagascar sont : le manque ou l’insuffisance d’accès au crédit et la manque de formations qualifiantes ,

V-1-1-2- Problèmes économiques - Prix trop élevé de la destination Madagascar. Bien que le prix de billet d’avion France- Madagascar, un touriste peut passer deux semaines en Thaïlande logé et en demi- pension, excursion et billet de voyage inclus. (Chlöe Webster, 2005) - le tarif des chambres et des restaurations est exorbitant. Alors, il serait encore difficile de promouvoir le tourisme national. La plupart des Malgaches n’ont pas le moyen de s’offrir ce luxe. - Le prix des nourritures sont presque le double de ce qui se vend dans les autres communes urbaines. Exemple, en mois de juillet, un kilo de tomates vaut 400Ar à Tuléar alors qu’à Fort-Dauphin, c’est le prix d’une pièce. Le kilo des pommes de

70 terre est de 2000 à 4000Ar en moyenne alors qu’à Tuléar, cela coûte 1000Ar. La cause pourrait être la distance entre le lieu de livraison et de production. Pourtant, les agriculteurs à Fort-Dauphin ont déjà commencé à faire la culture maraîchère. Les demandes restent toujours largement supérieures aux offres suite à l’accroissement du nombre de la population, à l’augmentation des infrastructures d’accueil qui sont tous due à l’implantation de Rio Tinto QMM SA. La Phase de construction de QMM avec le port d’Ehoala a attiré plusieurs personnes pour s’installer dans la ville de FD. Il n’y a pas de centre de stockage et de réfrigération pour les produits frais d’où la difficulté de stockage. A cause de ce dernier, les Tours Opérateurs de Tananarive n’ont pas inclus Fort Dauphin dans leurs programmes dans les années 2007-2008. Des touristes ont ainsi changé de destination. Or ce problème ne devrait plus être l’un des facteurs de blocage des touristes pour aller a Fort Dauphin car il y a plusieurs infrastructures d’accueils qui sont construites. La majorité des opérateurs touristiques n’ont pas de sites web leur permettant d’améliorer la publicité. Sur le plan énergétique, les matériels utilisés par la JIRAMA sont très vétustes. Il en résulte des pannes et des délestages répétitifs ou intempestifs qui sont très favorable aux actes de banditismes, devenu le lot quotidiens des Fort Dauphinois. - Non satisfaction des abonnées due au déséquilibre entre la possibilité de l’offre de service du JIRAMA face à l’accroissement de la population

V-1-1-3- Problèmes sociaux L'assainissement de la ville de FD est en général assez mal effectué. Les bacs á ordures sont quantitativement insuffisants. En réalité, il y a un dépotoir où les ordures de la commune de Fort Dauphin devraient être mises mais le terrain est une propriété privée. Pour le moment, on les jette dans un terrain privé à remblayer et ce a la demande/ sous l'autorisation du propriétaire. Mais lorsqu'il n'y aura plus besoins de remblayage? Actuellement, les dépôts existants sont placés au milieu des zones d'habitations. Ce qui n'est pas conforme aux règles d'hygiènes. Les ordures déposés sur les bords des routes sont irrégulièrement ramassées. La cause de ces problèmes de

71 ramassage des ordures, selon les employés de la commune urbaine est l’insuffisance tracteur et/ou de véhicule. Ceux qui sont encore en service sont déjà très vieux. Les 40 personnes qui assurent le nettoyage de la route principale ne sont pas suffisantes pour effectuer cette tache dans les meilleures conditions. Ces personnes sont payées par jour dans le cadre de l'HIMO. Ce dernier est financé par la société QMM, PIC et la commune urbaine. Pourtant, il est à noter que des ordures restent parfois dans les dépotoirs, dus au manque de matériel. Le travail d’une personne pendant 1h de temps peut être fait par une benne juste dans 5mn. En outre, aux bords des plages, il y a encore des zones polluées par les ordures que la population aux alentours a déposées. Ce problème est dû á l'insuffisance de l'espace habité. C'est á dire que, les gens n'ont plus assez d'espace pour creuser un petit trou pour les ordures tant bien qu'ils n'ont pas assez d'argent pour acheter des dépotoirs comme les makiplast, par exemple. Les voies de communication : Elles sont très dégradées car il n’y avait pas de réhabilitation. Cela engendre la stagnation des eaux usées/ sales et accentue les risques des maladies dont la dysenterie, d'autant plus que ces glauques pathogènes se situent á proximité des hôtels et des restaurants, le plus souvent. Cette situation n'est pas pour améliorer l'image de cette ville touristique aux yeux des voyagistes. Il y a aussi les irrégularités des suivis des transports routières. On constate que l’état de certains véhicules est dégradé. Pour la voie maritime, les épaves qui persistent á la baie de Galion donne une mauvaise image pour la plage qu'un entrave pour les bateaux. Ces bateaux ont été échoués car ils ont été victimes des courants marins et des bancs de sables. St John Monrovia le 29 octobre 1968, Anais, 27 Fevrier 1993, Wellborn aout 1994, Adventure13 mars 1995, En outre, la couverture de réseaux téléphoniques reste insuffisante, ce qui implique de façon quasi-permanente l’insécurité pour les touristes, s'ajoutant l’état des routes.

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Photo n°24 : Des ordures sur les trottoirs auprès de l’Hôtel Miramar , Ampasamasay

Photo n°25 : Un soi-disant dépotoir avec des ordures sur les trottoirs auprès de l’hôtel la Baie des Singes, Ambinanikely, cliché personnel

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V-1-2- Dans les communes rurales du District de Fort- Dauphin

V-1-2-1- Les problèmes d’infrastructures Les problèmes s’accentuent en milieu rural car beaucoup de villages sont encore enclavés. Les routes sont presque inaccessibles pendant la période des pluies car elles sont en terre et en plus mal entretenues. Les pistes reliant le village et les circuits sont quasi inexistantes. Grosso-modo, les infrastructures d’accueils sont insuffisantes, voire inexistantes dans d’autres zones. Et pour l’énergie, le service de la JIRAMA n’est pas encore sur les lieux qui en auraient tous besoins. Quelques localités disposent des groupes électrogènes qui alimentent leur FKT en électricité mais il se trouve qu’ils ne sont pas suffisants pour toute la population.

V-1-2-2- Les problèmes de production dans le secteur primaire Les CR pratiquent encore l’agriculture traditionnelle qui n’est plus rentable actuellement. Ensuite, la qualité de ses œuvres artistiques est assez basse. Ce sont encore des activités héritées des ancêtres et qui n'ont changé pas jusqu’à aujourd’hui. Les matières premières ainsi que les modes de fabrication sont toujours les mêmes. De ce fait, il serait difficile de les considérer comme des produits artisanaux qui pourraient intéresser les touristes. En plus, le niaouli est très envahissant à Mandena et domine les marécages où pousse une espèce de rousseau (Mahampy) très importante pour l’économie locale. Alors que le Mahampy fait vivre plus de 800 familles autour de Mandena et l’envahissement par les niaoulis causent beaucoup de problème car ils font mourir le Mahampy. Sur les produits alimentaires, les terrains cultivables ne sont plus suffisants, surtout pour le cas de la partie nord, selon eux. Des cultures sur brûlis « tavy » entraîne la dégradation rapide des couvertures forestières. Tel est le cas connu dans la commune rurale d’Ampasy Nahampoana, dans la partie nord, à 7km de la ville de Fort Dauphin. Tous les habitats naturels présents dans la région de Fort-dauphin sont menacés de disparition de par les activités humaines (Goodman et al 1995).

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Consécutivement á l’existence du barrage au seuil déversoir, les produits dans la rivière à Andrakaraka, et Lagnirano ont diminués car il n’y a plus d’échange entre l’eau douce et la mer. C'est-à-dire que l’embouchure est toujours bloquée par les sables suite a la l’inexistence de communication entre toutes les eaux de l’amont en avale à cause du barrage. (Témoignage des gens d’Adrakaraka dans l’association FIMIRA)

V-1-2-2- Les problèmes du domaine culturel Pour ce qui est de l’artisanat, le manque de formation, l’inexistence de l’esprit créateur et la tendance à dépendre toujours de l’Etat ou des intervenants (ONG, Association) sont des entraves au développement de cette filière. Cela se remarque surtout dans les milieux ruraux qui sont les principaux noyaux producteurs. La vente est encore l’un des grands problèmes car sur plus de 70 produits finis par semaine, par exemple, ce n’est qu’une dizaine qui est vendus. Cela est dû à la concurrence des produits importés qui se vendent moins cher que ces produits locaux. En plus, l’observation presque exagérée des tabous est l’un des facteurs de blocage du secteur tourisme qui freine le développement. A ce problème s'ajoute la faiblesse du niveau d'instruction de la très forte majorité. Il est dans ces conditions très difficile d'appliquer les découvertes récentes de la science par exemple.

V-1-2-2- Les problèmes du domaine administratif Administrativement, il n’y a presque pas de procédures claires. La gestion des recettes et des taxes perçues dans le secteur touristique n'est pas transparente dans la plupart des FKT. Par exemple, á Hovatraha, zone la plus fréquentée á FD, les sommes perçues sont de 1000Ar par touristes, tirés par le biais des guides, pour l'année 2008. Ce prélèvement existait déjà en 2006. Interrogé sur le montant total des sommes reçues, les responsables se disent incapables de les donner. D'aucuns pensent qu'il y aurait eu surement des détournements même si c'est difficile á prouver.

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Chapitre VI- SOLUTIONS PROPOSEES

VI- 1- Recommandations

VI-1-1- Recommandations pour l’Etat L'Etat devrait instaurer un système de renforcement des capacités pour les domaines touchés directement et indirectement. Il consiste à mettre en place des programmes de formation dans divers domaines pour professionnaliser les acteurs et faire entre le secteur informel dans le secteur formel. Pour que Madagascar envisage des échanges commerciaux d’exportation, il doit justifier la capacité à offrir des avantages à ses partenaires commerciale en termes de potentialités. Il est á noter que Madagascar comme FD, ne pourra pérenniser sa position sur les marchés extérieurs que si on réunit les 04 critères ci-après : quantité, qualité, régularité, compétitivité. Aussi, avec des bonnes publicités et une capacité de négociation, on pourra conquérir plus de marchés dans les autres pays en offrant des avantages sur les coûts et les qualités, vu que ces partenaires d’échanges sont attirés par les bonnes qualités de nos produits. En outre, il faut faire un suivi rigoureux pour avoir les niveaux de qualité et les normes qu’imposent les pays acheteurs. Avant de réaliser le commerce régional, il faudrait faire du Benchmarking et des portes ouvertes sur les relations des opérateurs économiques type rencontre acheteurs et vendeurs. Par ailleurs, l'Etat ne peut pas travailler seul. Ce qui nécessite quelques recommandations pour le secteur privé ci après.

VI-1-2- Recommandations pour le secteur privé Tout d'abord, les opérateurs devraient participer aux salons touristiques internationaux. Il serait important de faire du benchmarking. Le Benchmarking (en français : étalonnage ou analyse comparative ou parangonnage) est une technique de marketing ou de gestion de la qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les modes d'organisation des autres entreprises afin de s'en inspirer et d'en retirer

76 le meilleur. C'est un processus continu de recherche, d'analyse comparative, d'adaptation et d'implantation des meilleures pratiques pour améliorer la performance des processus dans une organisation. Le Benchmarking peut s'effectuer en interne entre les services ou les entités ; comme en externe, avec ses différents fournisseurs, distributeurs, concurrents, produits du marché (qualité, productivité, rapidité et délais, etc.). En outre, les institutions financières comme les banques devraient accorder des crédits aux opérateurs touristiques pour qu'ils puissent améliorer leur image au niveau international. Cela peut s'effectuer par l'appui aux petites et moyennes entreprises (PME) en mettent en place un programme qui facilitera l’accès au crédit PME tel l’appui à la création de société et /ou institution de crédit-bail, d’affacturage. C'est-à-dire que le projet va encourager la naissance de nouvelles société de leasing ou de factoring à Madagascar et en même temps apporter une assistance technique pour renforcer les porteurs du projet en mettant en place un mécanisme de Garantie Partielle de Portefeuille (GPP) à hauteur d’un certain pourcentage (exemple 50% pour celui du PIC) avec des banques locales. Pour cette GPP, le projet responsable ne doit pas recevoir des demandes de crédit venant des entreprises mais il doit s’adresser directement aux banques .C’est à ces dernières de présenter leurs disponibilités ou leur portefeuille pour pouvoir solliciter la couverture de garantie susmentionnée. Donc, les opérateurs du secteur privé doivent ainsi se focaliser sur les marchés qui présentent des opportunités pour la destination FD et par la suite sur les institutions bancaires, qui au vu des garanties de commande et des recettes à l’exportation, formalise des lettres de change émises auprès des banques d’opération de l’exportateur qui pourront accroître des prêts sur financement de crédit sollicité.

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VI-1-3- Recommandations pour le secteur privé et l'Etat

Projet Activités N° 1 : - valorisation et restauration des aspects culturels Promotion - Ringa dans la CR de Ranomafana, de Soanierana et d’Ifarantsa. du tourisme -Taribato culturel - Artisanat dans l’axe nord - Partenariat des opérateurs avec la population touchée - Mise en place des infrastructures d’accueil dans les zones/ sites non exploités - Sensibilisation - Entretien des sites historiques

N° 2 : - Renouvellement, application de la politique existante Implantation - Introduction d’une gestion des données statistiques d’une - Réhabilitation des dépotoirs d’ordures nouvelle - Régularité au moment propice (bon matin ou soir) du ramassage des ordures politique - Réhabilitation des routes dans la commune urbaine et dans les communes rurales (RN, RS, RIP, pistes et touristique sentiers) reliant F/D et les sites touristique. - Implication des intervenants de tous les domaines (sociaux, économiques) dans toutes les activités. - Implication de la population locale (dans les sites) à tous projets de développement - Formation/ Sensibilisation de la population environnante sur les offres et demandes dans le secteur touristiques - Collaboration étroite entre tous les bénéficiaires - Création des sites web pour chaque opérateur touristique - Appui technique aux opérateurs touristiques - Facilitation des promotions des investissements - Dotation de matériels d’assainissement pour la commune urbaine - Application du schéma de plan d’aménagement de la commune urbaine - Instauration des nouvelles techniques de productions en matière agricultures, pêche et élevages pour assurer les besoins de la population locale et des touristes aussi

VI-2- Perspectives

VI-2-1- Perspectives suite à l’installation du QMM Actuellement, beaucoup de personnes posent la question sur l'avenir du secteur tourisme. La société QMM n’est pas entièrement responsable de toutes les destructions environnementales dans ce district. D’abord, 60% de ce qui restait de la forêt littorale en 1950 ont disparu. Or, à cette époque, QMM n'exploitait que 2% des forêts dans la région Anosy. En plus, la forêt de Mandena par exemple, est dégradée depuis longtemps, par des pressions anthropiques. Actuellement, la société a mis en place trois (3) zones de conservation dont la ZCM de Mandena, celle de Sainte Luce et celle

78 de Petriky. En ce qui concerne la ZCM de Mandena par exemple, tous les profits générés par le comité de gestion (COGE) sont réinvestis pour la mise en place des projets communautaires villageois et pour l’entretien et fonctionnement de la zone (Communes Rurales d’ Ampasy- Nahampoana et de Mandromondromotra) Selon Robert BARBAULT, « la population est soumise ou participe à quatre (4) principaux types d’action : - les relations prédateurs –proie - la compétition interspécifique - l’action des facteurs physiques ou chimiques du milieu - l’action des facteurs intrinsèques. Les caractéristiques des populations, c’est-à-dire, leurs aptitudes et performances écologiques ne sont pas immuables : par le jeu de la sélection naturelle, les populations peuvent se transformer. Le terme population désigne un ensemble d’individus de même espèce occupant un espace déterminé. » Ainsi, l’action des facteurs physiques et chimiques du milieu n’est que les 25% des origines de la perturbation de l’environnement naturel. En fait, l’existence de QMM est un atout pour la région car il y a aussi la redevance minière qui est divisée en trois comme suit : 60% pour les communes, 30% pour la région et 10% pour la Nation. Déjà, la société a versé plus de 13millions de dollar Américain entre 2006-2008 (année de construction), en contributions fiscales diverses. Aussi, le projet PIC de la Banque Mondiale et du gouvernement malagasy ont dépensé 50millions de dollar américain à FD jusqu’à la fin 2008 pour accompagner son développement économique avec l’arrivée de la société minière. Ce qui permet aussi aux communes rurales ou à la région, surtout à la commune urbaine de se développer le plutôt possible car il y a le CLC qui est en partenariat avec tous les services publics. Les partenaires sont la région, le ministère des mines, la commune urbaine de F/D, QMM et PIC. Suite à l’implantation de la société, on a observé un accroissement des infrastructures d’accueil qui ont été l’un des problèmes du secteur tourisme. Il est assez difficile de trouver une chambre d’hôtel, surtout pendant la haute saison ces deux dernières années à cause de l’occupation des chambres par les contractants de

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QMM. Aujourd’hui, ce problème est en train d’être résolu. La société QMM a déjà effectué des actions pour le développement de quelques communes comme Mandromondromotra, F/D, Mahatalaky et Manambaro par exemple. En outre, des projets de développement touristique sont en train d’être établis. Avec la construction d’un nouveau port à Ehoala, le port actuel pourrait se voir attribuer une vocation de port de plaisance (SDR Anosy). Les investissements privés complémentaires entre 2006-2008 recueillis auprès de quelques entreprises implantées à FD atteignaient 32 millions de dollar et généraient 1500 emplois. Ainsi, on espère plus de développement économique car le bilan de la phase de construction est positif.

VI-2-2- Perspectives suite à la persistance des produits non- exploités Les enquêtes menées nous ont permis de constater la présence des sites et d’autres espèces végétales ou animales qui pourraient constituer des produits touristiques intéressants. Le plan se situe au niveau de l'exploitation pour qu'ils s'affrontent aux produits anciens contribuant ainsi au développement des activités touristiques de la région Anosy. L'exploitation de ces produits permet simultanément de les restaurer en tant que produits spécifiques pour l’Anôsy et des sources de revenus pour la population locale et pour les opérateurs touristiques. Le marché est encore spacieux malgré la concurrence des produits importés. En plus, la mer reste sous exploité ; tel le cas de « whale watchting ». Des baleines passent à FD tous les mois de juillet/ aout mais la situation est inexploitée.

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CONCLUSION

En terme, le tourisme touche plusieurs domaines à savoir : ressources naturelles, production, administration, infrastructure, social et culturel. Il est une source de devise pour le pays. Ainsi, il est indispensable d’explorer tout ce qui pourrait susciter son développement. L’écotourisme, le tourisme balnéaire, le tourisme d’affaire ou le tourisme d’aventure se rencontrent dans le district de Fort Dauphin. Depuis l'installation de Rio Tinto QMM, plusieurs investissements ont été effectués et les operateurs économiques ont pu profiter de la bonne situation. Plusieurs millions de dollars ont dispersé dans la ville, surtout durant la phase de construction de Rio Tinto QMM. D'après les statistiques, le nombre des touristes qui visitent FD ne cesse pas d'augmenter. Pourtant, les guides disent que durant la phase de construction de Rio Tinto QMM de 2006 jusqu'en 2008, le nombre des touristes a régressé. De ce fait, nous nous demandons si la réalité est certainement ainsi. Lors de notre recherche, la plupart des chambres dans les hôtels sont occupées par QMM et ses contractants. Ce qui veut dire que les operateurs touristiques ont eu plus de clients que d'habitude. Par contre, les touristes ont changé de destination car la nouvelle s'est éparpillée dans le monde vue l'existence de l'internet. Dans Lonely Planet du mois de mars 2008, les auteurs ne parlent que des mauvaises choses concernant FD. Ils confirment qu'il est certainement difficile de trouver un hébergement à FD et que FD n'est plus comme avant. Pourtant, du point de vu économique, FD a connu une progression. Plusieurs personnes sont intéressées de voir le changement de FD. Mais, il est à rappeler que la recherche scientifique est l'une des origines des arrivées de ces touristes. C'est ainsi que la question se pose sur l'avenir du secteur tourisme de la destination FD. Selon l'ORT, les infrastructures touristiques ne cessent d'augmenter. Ce qui est un bon signe car les operateurs ne s'investissent sur une chose que s'ils savent la réalité. C'est à dire qu'il y a une progression dans le secteur touristique. Mais, il est á noté que les grands operateurs en tirent plus de profit.

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Par ailleurs, les infrastructures de communication sont l’une des entraves pour les opérateurs. Mais elles ne sont pas pour autant le principal facteur de blocage pour le développement du secteur tourisme. Le problème repose surtout au niveau de chaque entité œuvrant dans ce domaine. Ce qui signifie que le marché est encore libre malgré les difficultés qu’on devrait surmonter afin de pouvoir améliorer les offres pour attirer plus de touristes. En fait, il est à rappeler que notre étude est basée sur le plan économique surtout. Rio Tinto QMM SA pourrait être néfaste pour les ressources naturelles de FD mais comme Bruno SARRASIN a dit, le développement de FD reste encore limité sans l’implantation de QMM. Tourisme et secteur minier sont peut être contradictoires mais Rio Tinto QMM SA s’est déjà installée. Il ne reste que profiter au maximum possible de sa présence malgré la destruction de l’environnement qui affecterait peut être le secteur tourisme car la présence des ilménites sous notre territoire ne sert à rien si on ne les exploite pas. C’est comme si on dormait sur une nappe d’or dont on ne veut pas extraire pour se faire de l’argent. La seule différence c’est que la société n’appartient pas à l’Etat Malgache. Mais la majorité de la population qui ont été à FD ont tiré profit de la phase de construction. Cela venait des illettrés aux intellectuels. Alors, selon notre observation, le secteur tourisme est une affaire des riches. Faire le tourisme nécessite tant d’argent. Etre operateur touristique est aussi un grand risque surtout pour notre pays qui supporte souvent des problèmes politiques, qui est l’une des entraves majeures au développement du secteur. Et nous suggérons que c'est au tour des operateurs touristiques d'analyser les causes des succès de la destination Nosy Be car FD est naturellement une zone à vocation touristique et que la présence de la société Rio Tinto QMM ne devrait pas être un facteur de blocage pour le développement du secteur tourisme vue la densité des sites à vocations touristiques à FD.

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BIBLIOGRAPHIE

Tourisme

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TABLE DES MATIERES Page

Introduction ...... 1 PREMIERE PARTIE :DESCRIPTION GENERALE DES SUJETS ...... 5 Chapitre I : Présentation de l’industrie touristique ...... 6 I-1- Les produits dans les zones littorales ...... 7 I-1-1- Les sites touristiques sis aux parties littorales du District de Fort Dauphin ...... 8 I-1-1-1- Les attraits physiques ...... 14 I-1-1-1-1- Partie nord ...... 18 I-1-1-1-2- Partie sud ...... 20 I-1-1-2- Les attraits économiques et biens culturels ...... 21 I-2- Les produits dans les zones continentales ...... 22 I-2-1- Localisation des zones touristiques dans les zones continentales du District de Fort Dauphin .... 22 I-2-1-1- Les attraits physiques ...... 22 I-2-1-1-1- Partie nord ...... 22 I-2-1-1-1-1- Réserve de Mandena (Zone de conservation de QMM) ...... 23 I-1-2-2-1-2- La réserve de Nahampoana ...... 24 I-2-1-1-1-2- La réserve de Saidi ...... 24 I-1-2-2- Partie sud ...... 26 I-1-2-2-1- Andohahela ...... 26 I-1-2-2-2- Ambatotsirongorongo ...... 27 I-1-2-2-3- Manatantely ...... 27 I-1-2-3- La partie ouest ...... 28 I-1-2-3-1- Les biens culturels ...... 30

Chapitre II- La Société Rio Tinto QMM ...... 31

II-1- Historique ...... 31 II-1-1- Historique avant l’acquisition du permis environnemental ...... 31 II-1-2- Historique depuis l’acquisition du permis environnemental ...... 33 II-2- Politique générale ...... 34 II-2-1- Politique économique ...... 36 DEUXIEME PARTIE : LE TOURISME DANS LE CONTEXTE DE L’IMPLANTATION DE RIO TINTO QMM ...... 39

Chapitre III- Conditions générales de l’activité touristique à Fort Dauphin ……………………………………………………………………………………………………….....41 III-1- Les infrastructures existantes ...... 41 III--1- 1-Les infrastructures d’accueils (hébergement et restauration) ...... 41 III-1-1- 1- Dans la commune urbaine de Fort Dauphin ...... 41 III-1-1-2- Dans les communes rurales de Fort Dauphin ...... 49 III-2- Infrastructures de communication ...... 50 III-2-1- Voie terrestre ...... 50 III-2-2 Voie aérienne ...... 51 III-2-3 Voie maritime/ fluviale ...... 51 III-3- Infrastructures sanitaires ...... 55 III-3-1- Dans la commune urbaine ...... 55 III-3-2- Dans les communes rurales ...... 55 Chapitre IV- Les impacts économiques du secteur tourisme ...... 56 IV- 1- Les types de touristes ...... 56 IV-1-2- Les origines des touristes ...... 60 IV-2- Impact direct ...... 61 IV-2-1- Secteur primaire ...... 61 IV-2-2- Secteur secondaire ...... 63 IV-2-2-2- Les activités artisanales ...... 63 IV-2-2-2-1- Les producteurs ...... 63 IV-2-2-2-2- Formels ...... 63 IV-2-2-2-3- Informels ...... 64 IV-2-2-3- Les exploitants ...... 66 IV-2-3- Secteur tertiaire ……………………………………………………………...……………66 TROISIEME PARTIE – ANALYSES DES PROBLEMES ET SOLUTIONS PROPOSEES ..... 69 Chapitre V- Analyses des problèmes ...... 70 V-1- Analyses des problèmes du secteur touristique ...... 70 V-1-1- Les problèmes dans le chef lieu de district ...... 70 V-1- 1-1- Problèmes administratifs ...... 70 V-1-1-2- Problèmes économiques ...... 70 V-1-1-3- Problèmes sociaux ...... 71 V-2-2- Dans les communes rurales du District de Fort- Dauphin ...... 74 V-2-2-1- Les problèmes d’infrastructures ...... 74 V-2-2-2- Les problèmes de production dans le secteur primaire ...... 74 V-2-2-3- Les problèmes du domaine culturel ...... 75

V-2-2-4- Les problèmes du domaine administratif ...... 75 Chapitre VI- Solutions proposées ...... 76 V I-1- Recommandation ...... 76 VI-1-1- Recommandation pour l'Etat ...... 76 VI-1-2- Recommandation pour le secteur privé ...... 76 VI-1-3- Recommandation pour le secteur privé et l'Etat...... 77 VI-2- Perspective d’avenir ...... 77 VI-2-1- Suite à l’installation du QMM ...... 77 VI-2- 2- Suite à la persistance des produits non- exploités ...... 80

CONCLUSION ...... 81