SOMMAIRE

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Projet de centrale photovoltaïque au sol Commune de Saint-Genest-Malifaux (42) Etude d’Impact sur l’Environnement

Rapport d’étude Etude d’impact sur l’environnement Version : V1 Date : Novembre 2018 Commanditaire : SIEL

ETD Brest ETD Amiens ETD Pôle d’innovation de Mescoat 4 rue de la Poste Télépôle - 27, rue Langénieux 29800 LANDERNEAU BP 30015 42300 ROANNE Tél : +33 (0)2 98 30 36 82 80160 CONTY Tél : +33 (0)4 77 23 78 20

Fax : +33 (0)2 98 30 35 13 Tél/Fax : +33 (0)3 22 46 99 07 Fax : +33 (0)4 77 23 78 46

CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE ST-GENEST -MALIFAUX – ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT– NOVEMBRE 2018 1 www.etd-energies.fr

SOMMAIRE

I - SOMMAIRE

I - SOMMAIRE ...... 2 V. 4. 7. Bilan des enjeux écologiques sur la zone...... 31 II - INTRODUCTION ...... 5 V. 5. Environnement humain ...... 32 II. 1. Enjeux climatiques ...... 5 V. 5. 1. Démographie ...... 32 II. 2. Politiques internationales ...... 5 V. 5. 2. Habitat ...... 33 II. 2. 1. Le protocole de Kyoto ...... 5 V. 5. 3. Urbanisme ...... 35 II. 2. 2. Europe : objectif des 3 x 20 à l’horizon 2020 ...... 5 V. 5. 4. Circulation et desserte ...... 35 II. 2. 3. Politique française en matière d’énergies renouvelables ...... 5 V. 5. 5. Agriculture et autres activités économiques ...... 35 II. 2. 4. Solaire photovoltaïque ...... 6 V. 5. 6. Sécurité publique, contraintes et servitudes ...... 37 III - CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 7 V. 6. Paysage et patrimoine ...... 39 III. 1. Etude d’impact ...... 7 V. 6. 1. Unités paysagères ...... 39 III. 2. Enquête publique ...... 7 V. 6. 2. Composantes du site ...... 40 III. 3. Autres procédures applicables ...... 8 V. 6. 3. Evolution du site d’étude ...... 41 IV - CONTEXTE DU PROJET ...... 9 V. 6. 4. Valeurs patrimoniales ...... 41 IV. 1. Localisation ...... 9 V. 6. 5. Enjeux paysagers ...... 42 IV. 2. Le porteur du projet ...... 9 V. 6. 6. Recommandations paysagères ...... 43 IV. 3. Historique du projet ...... 9 V. 7. Interrelations entre les composantes de l’environnement ...... 45 IV. 4. Démarche d’information et de concertation ...... 9 V. 8. Synthèse des sensibilités initiales ...... 46 V - ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (Scénario de référence) ...... 11 VI - JUSTIFICATION DU PROJET RETENU ...... 49 V. 1. Etat initial de l’environnement – enjeu et sensibilité ...... 11 VI. 1. Raisons pour lesquelles le projet a été retenu ...... 49 V. 2. Aires d’études ...... 12 VI. 1. 1. Contexte local ...... 49 V. 3. Milieu Physique ...... 14 VI. 1. 2. Evolution du projet ...... 49 V. 3. 1. Thématiques « Terre » ...... 14 VI. 2. Caractéristiques du projet ...... 49 V. 3. 2. Thématique « Eaux » ...... 16 VI. 2. 1. Modules photovoltaïques et supports...... 51 V. 3. 3. Thématique Air Climat ...... 19 VI. 2. 2. Structures porteuses et fondations ...... 51 V. 3. 4. Thématique Risques naturels ...... 21 VI. 2. 3. Onduleur, transformateurs et poste de livraison ...... 51 V. 4. Milieux naturels ...... 25 VI. 2. 4. Clôture, moyen de surveillance et accès au site ...... 52 V. 4. 1. Contexte écologique local ...... 25 VI. 2. 5. Entretien, maintenance ...... 52 V. 4. 2. Habitats naturels et flore ...... 27 VI. 2. 6. Travaux ...... 52 V. 4. 3. Insectes ...... 29 VI. 2. 7. Remise en état du site et recyclage des matériaux ...... 53 V. 4. 4. Herpétofaune ...... 29 VII - ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 54 V. 4. 5. Mammifères ...... 29 VII. 1. Milieu physique...... 54 V. 4. 6. Avifaune ...... 30 VII. 1. 1. Impacts en phase travaux (impacts temporaires) ...... 54

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SOMMAIRE

VII. 1. 2. Impacts permanents ...... 55 X. 2. Charte du Parc Naturel Régional du Pilat ...... 89 VII. 1. 3. Vulnérabilité au changement climatique ...... 56 X. 3. Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) ...... 90 VII. 2. Milieu naturel ...... 58 X. 4. Schéma Régional de Cohérence Ecologique – Trame verte et bleue ...... 90 VII. 2. 1. Habitats naturels ...... 58 X. 5. SDAGE et SAGE ...... 90 VII. 2. 2. Flore ...... 59 XI - METHODES ET DIFFICULTES RENCONTREES ...... 92 VII. 2. 3. Faune ...... 62 XI. 1. Auteurs de l’étude ...... 92 VII. 2. 4. Fonctionnalités écologiques et problématique des flux ...... 64 XI. 2. Méthodes utilisées ...... 93 VII. 2. 5. Evaluation des incidences sur les sites Natura 2000 ...... 64 XI. 2. 1. Collecte des données : organismes consultés ...... 93 VII. 3. Environnement humain ...... 65 XI. 2. 2. Démarches d’évaluation des impacts ...... 93 VII. 3. 1. Impacts temporaires sur l’environnement humain ...... 65 XI. 3. Difficultés rencontrées...... 96 VII. 3. 2. Impacts permanents sur l’environnement humain ...... 68 XI. 4. Bibliographie ...... 96 VII. 4. Paysage et patrimoine ...... 70 VII. 4. 1. Enjeux de visibilité ...... 70 VII. 4. 2. Mesures paysagères ...... 73 VII. 4. 3. Incidences paysagères ...... 75 VII. 5. Impacts cumulés ...... 78 VII. 6. Evaluation globale de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet ...... 78

VIII - MESURES ...... 79

VIII. 1. Mesures sur les milieux physique ou naturel ...... 79

VIII. 1. 1. Mesures d’évitement ...... 79

VIII. 1. 2. Mesures de réduction d’impact ...... 79

VIII. 1. 3. Mesures d’accompagnement ...... 81

VIII. 2. Mesures sur le milieu humain ...... 82

VIII. 2. 1. Mesures de réduction d’impact ...... 82

VIII. 3. Mesures paysagères ...... 82

VIII. 3. 1. Mesures d’évitement ...... 82 VIII. 3. 2. Mesures de réduction d’impact ...... 82 VIII. 3. 3. Mesures d’accompagnement ...... 82 VIII. 4. Synthèse des mesures et impacts résiduels ...... 84 IX - ADDITION ET INTERACTION DES IMPACTS DU PROJET ...... 88 X - COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION ...... 89 X. 1. Documents d’urbanisme ...... 89 X. 1. 1. PLU communal ...... 89 X. 1. 2. Loi Montagne...... 89 X. 1. 3. SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) ...... 89

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SOMMAIRE

CARTES TABLEAU 14 : ADDITION ET INTERACTION THEORIQUE DES EFFETS EN PHASE DE CHANTIER ...... 88 TABLEAU 15 : ADDITION ET INTERACTION THEORIQUE DES EFFETS EN PHASE D’EXPLOITATION ...... 88 CARTE 1 : LOCALISATION DU PROJET ...... 10 TABLEAU 16 – ORGANISMES CONTACTES, SOURCES DE DONNEES ...... 93 CARTE 2 : VUE AERIENNE DU SITE ...... 10 CARTE 3 : AIRES D’ETUDES DU VOLET PAYSAGER ...... 12

CARTE 4 : AIRES D’ETUDES DU VOLET NATURALISTE ...... 13 FIGURES CARTE 5 : RELIEF ...... 14

CARTE 6 : GEOLOGIE DU SITE ETUDIE ...... 15 FIGURE 1 – PUISSANCE PHOTOVOLTAÏQUE PAR DEPARTEMENT AU 31/12/2017 (SDES) ...... 6 CARTE 7 : RESEAU HYDROGRAPHIQUE ...... 17 FIGURE 2 – PRECIPITATIONS ANNUELLES ...... 19 CARTE 8 : PERIMETRES DE PROTECTION DES EAUX PRELEVEES AU BARRAGE DES PLATS ...... 18 FIGURE 3 – RAYONNEMENT HORIZONTAL ...... 19 CARTE 9 : SISMICITE EN REGION AUVERGNE-RHONE-ALPES ...... 21 FIGURE 4 : EVOLUTION DE LA POPULATION COMMUNALE DE 1936 A 2014 (INSEE) ...... 33 CARTE 10 : ALEA RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES ...... 22 FIGURE 5 : PART DE LA POPULATION DE PLUS DE 60 ANS (EN%) EN 2009 ET 2014 ...... 33 CARTE 11 : ALEA REMONTEE DE NAPPE ...... 23 FIGURE 6 : EVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS PAR CATEGORIE DE 1968 A 2014 (INSEE) ...... 33 CARTE 12 : PERIMETRES D’INVENTAIRES ZNIEFF 1 ET 2 ...... 25 FIGURE 7 : ETABLISSEMENTS ACTIFS A SAINT-GENEST-MALIFAUX AU 31/12/2015 (INSEE) ...... 36 CARTE 13 : PERIMETRES D’INVENTAIRES : ENS ET ZONES HUMIDES ...... 25 FIGURE 8 – BORNE DE REPERE DE LA LIGNE HTA ET POSTE DE TRANSFORMATION ...... 37 CARTE 14 : PERIMETRES DE PROTECTION REGLEMENTAIRES ...... 26 FIGURE 9 – EVOLUTION DU SITE ETUDIE DE 1967 A NOS JOURS ...... 41 CARTE 15 : PERIMETRES DE GESTION CONCERTEE ...... 26 FIGURE 10 – LE SITE D’ETUDE ...... 43 CARTE 16 : HABITATS ET FLORE PATRIMONIALE ...... 27 FIGURE 11 – VARIANTE INITIALE D’IMPLANTATION ...... 49 CARTE 17 : SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 31 FIGURE 12 – VARIANTE FINALE D’IMPLANTATION ...... 50 CARTE 18 : LIMITES ADMINISTRATIVES ...... 32 FIGURE 13 – SCHEMA DE PRINCIPE D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL (GUIDE DE L’ETUDE D’IMPACT) ...... 51 CARTE 19 : HABITAT ...... 34 FIGURE 14 – SIMULATION DU POSTE DE LIVRAISON (ATELIER DETROIT) ...... 51 CARTE 20 : RESEAUX ...... 37 FIGURE 15 – EXEMPLE DE CLOTURE (ETD) ...... 52 CARTE 21 : UNITES PAYSAGERES ...... 39 FIGURE 16 – ANALYSE DU CYCLE DE VIE DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES (PV CYCLE) ...... 53 CARTE 22 : COMPOSANTES AGRICOLES DANS L’AIRE D’ETUDE ...... 40 FIGURE 17 : AUGMENTATION DE LA CONCENTRATION EN CO2 DE L'ATMOSPHERE ...... 56 CARTE 23 : CONTEXTE PATRIMONIAL ...... 42 FIGURE 18 : EVOLUTION DES TEMPERATURES EN SUD- A L’HORIZON 2050 (METEO-) ...... 57 CARTE 24 : SENSIBILITES PAYSAGERES DU PLU ...... 42 FIGURE 19 – ZONE DE LIMITATION DE CIRCULATION DES ENGINS (ECOTYPE) ...... 59 CARTE 25 : PROJET INITIAL ET SECTEURS A ENJEUX VIS-A-VIS DES HABITATS NATURELS ET DE LA FLORE ...... 60 FIGURE 20 – ZONE DE PLANTATION DE LA HAIE (ECOTYPE) ...... 63 CARTE 26 : PROJET FINAL ET MESURES VIS-A-VIS DES HABITATS NATURELS ET DE LA FLORE ...... 61 FIGURE 21 – LOCALISATION DE LA ZONE TEMPORAIRE DE CHANTIER (ECOTYPE) ...... 64 CARTE 27 : CARTE DE VISIBILITE DU PROJET (ATELIER DETROIT) ...... 70 FIGURE 22 – ZONE DE DEPOT DE MATERIAUX INERTES (ECOTYPE) ...... 68

FIGURE 23 – PANORAMA DEPUIS LE SOMMET DU DEPOT DE MATERIAUX A L’ENTREE DU SITE (ATELIER DETROIT) ...... 71 TABLEAUX FIGURE 24 – PANORAMA DEPUIS LA BORDURE EST DU SITE (ATELIER DETROIT) ...... 71

FIGURE 25 – PANORAMA DEPUIS LA VOIE D’ACCES A LA DECHETTERIE, A L’ENTREE DU SITE (ATELIER DETROIT) ...... 71 TABLEAU 1 : IRRADIATION GLOBALE HORIZONTALE A ST-GENEST-MALIFAUX ...... 19 FIGURE 26 – VUE DEPUIS LA RD37 EN CONTREBAS DU SITE DU PROJET (ATELIER DETROIT) ...... 72 TABLEAU 2 : IRRADIATION GLOBALE A 25° SUD A ST-GENEST-MALIFAUX ...... 19 FIGURE 27 – VUE DEPUIS LES ABORDS DU CHATEAU DU BOIS (ATELIER DETROIT) ...... 72 TABLEAU 3 : ZONES D’INVENTAIRE OU DE PROTECTION A PROXIMITE DU SITE ETUDIE ...... 26 FIGURE 28 – VUE DEPUIS LA TABLE D’ORIENTATION DU CRET DE CHAUSSITRE (ATELIER DETROIT) ...... 72 TABLEAU 4 : FLORE PATRIMONIALE CITEE SUR LA COMMUNE DE ST-GENEST-MALIFAUX ...... 28 FIGURE 29 – VUE DEPUIS LE CHEMIN DE RANDONNEE DU CRET DE CHAUSSITRE (ATELIER DETROIT) ...... 72 TABLEAU 5 : ENJEUX RELATIFS AUX HABITATS NATURELS ...... 29 FIGURE 30 –TRAITEMENT ARCHITECTURAL DU POSTE DE LIVRAISON (ATELIER DETROIT) ...... 73 TABLEAU 6 : SENSIBILITE DU SITE ...... 31 FIGURE 31 –RENFORCEMENT DE L’ALIGNEMENT EXISTANT (ATELIER DETROIT) ...... 74 TABLEAU 7 : DONNEES DEMOGRAPHIQUES.(INSEE) ...... 32 FIGURE 32 – PROJET ET MESURES D’INTEGRATION PAYSAGERE ET ENVIRONNEMENTALE (ATELIER DETROIT) ...... 74 TABLEAU 8 : NOMBRE ET TYPES DE LOGEMENTS SUR LA COMMUNE ETUDIEE EN 2014 (INSEE) ...... 33 FIGURE 33 – PHOTOMONTAGE 1 DEPUIS LA VOIE D’ACCES– PERIMETRE IMMEDIAT (ATELIER DETROIT) ...... 76 TABLEAU 9 : INTERRELATIONS ENTRE LES COMPOSANTES DE L'ENVIRONNEMENT ...... 45 FIGURE 34 – PHOTOMONTAGE 2 DEPUIS LE HAMEAU DE LA COMBE – PERIMETRE PROCHE(ATELIER DETROIT) ...... 76 TABLEAU 10 : SYNTHESE DES SENSIBILITES ...... 48 FIGURE 35 – PHOTOMONTAGE 3 DEPUIS LE CHATEAU DU BOIS– PERIMETRE INTERMEDIAIRE (ATELIER DETROIT) ...... 77 TABLEAU 11 : CARACTERISTIQUES GENERALES DU PROJET ...... 49 FIGURE 36 – PHOTOMONTAGE 3 DEPUIS LE CHATEAU DU BOIS (ZOOM SUR LE PROJET) (ATELIER DETROIT) ...... 77 TABLEAU 12 : INTERACTIONS ENTRE LE SITE DU PROJET ET LES SITES NATURA 2000 (ECOTYPE) ...... 64 FIGURE 37 – LOCALISATION DES MESURES ENVISAGEES SUR LE MILIEU NATUREL(ECOTYPE) ...... 81 TABLEAU 13 : SYNTHESE DES MESURES ET IMPACTS RESIDUELS ...... 87

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INTRODUCTION

II - INTRODUCTION II. 1. ENJEUX CLIMATIQUES climatique et au renforcement de la prise de conscience du public. Elle définit notamment le principe des responsabilités communes mais différenciées. En quelques années, les enjeux climatiques et énergétiques sont devenus un sujet de préoccupation majeur. Les explorations en arctique ont permis de reconstituer le climat depuis 800 000 ans en couvrant 7 successions À la suite de longs travaux, le protocole de Kyoto a été adopté le 11 décembre 1997 à Kyoto (Japon). Il de périodes glaciaires et interglaciaires. Ces recherches ont confirmé un réchauffement moyen de 1°C depuis représente un pas en avant important dans la lutte contre le réchauffement planétaire car il contient des 1900. objectifs contraignants et quantifiés de limitation et de réduction de ces gaz. D’après le CNRS (Centre National de Recherche Scientifique), les mesures enregistrées par les stations météorologiques en différents endroits de la Terre montrent que la température moyenne à la surface de la Adopté en 1997 puis ouvert à ratification en mars 1998, le protocole de Kyoto est entré en vigueur en février planète a augmenté d’environ 0,8°C (+/- 0,2°C) au cours des cent vingt dernières années. 2005 après signature de la Russie. Les pays développés et en transition qui ont ratifié ce traité se sont engagés à réduire leurs émissions de 6 gaz à effet de serre en moyenne de – 5,2% sur la période 2008-2012 par rapport à Le dernier rapport du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC)1 annonce une leur niveau de 1990. augmentation de la température moyenne à la surface du globe de 0,3 à 4,8 degrés d'ici 2100 par rapport à 1986-2005 avec des périodes/vagues de chaleurs plus fréquentes et/ou plus longues. Prévu initialement jusqu’en 2012 le protocole a été prolongé pour la période 2012/2020 par l’amendement de Doha (décembre 2012). Au cours des 40 dernières années, la consommation des ressources fossiles a dépassé celle cumulée de toutes les générations précédentes. Les conséquences de ces choix énergétiques se font de plus en plus fortement sentir : II. 2. 2. Europe : objectif des 3 x 20 à l’horizon 2020 - les perspectives de tarissement des gisements d’énergie fossiles Afin de respecter les engagements pris dans le protocole de Kyoto, l’Europe a promulgué plusieurs textes - les impacts écologiques et notamment climatiques aux conséquences potentiellement irréversibles sont connus et mesurés. réglementaires. Ainsi, en 2001, la directive 2001/77/CE en faveur de l’électricité d’origine renouvelable fixait pour chaque pays Une forte initiative de l’ensemble des pays du monde et plus particulièrement des pays industrialisés et de tous membre un objectif de proportion d’électricité renouvelable dans la consommation totale d’énergie finale. Cette les acteurs impliqués pourra permettre d’atténuer notre vulnérabilité à ces impacts. L’ampleur des proportion était de 21% pour la France. conséquences du changement climatique et la raréfaction des énergies fossiles au cours des prochaines Le Paquet Energie Climat adopté en 2008 fixe, à l’horizon 2020 un objectif européen commun dit des 3 x 20 : décennies seront conditionnées par les choix et les décisions pris au cours des deux prochaines décennies. Il s’agira entre autres de : - diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, - rechercher une indépendance énergétique vis-à-vis des énergies fossiles, - porter la part d’énergie renouvelable dans la consommation énergétique finale à 20 % d’ici 2020, - lutter contre la croissance des émissions de gaz à effet de serre - améliorer de 20 % l’efficacité énergétique2 de l’Union européenne - favoriser l’accès à l’énergie pour tous dans des conditions qui soient acceptables au plan économique et environnemental. La directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables, reprend l’objectif de 20 % d’énergie renouvelable dans la consommation énergétique finale en Europe. Cet objectif global et contraignant est décliné par pays. Il est de 23 % pour la France. II. 2. POLITIQUES INTERNATIONALES Début 2014, l’Union Européenne a proposé de nouveaux objectifs à l’horizon 2030. Ces objectifs sont les II. 2. 1. Le protocole de Kyoto suivants : - Réduire de 40% les émissions de GES d’ici 2030 par rapport à 1990. En 1990, les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) étaient estimées à six milliards de tonnes équivalent - Porter à 27% la part des énergies renouvelables dans la consommation. carbone. (6 milliards teq carbone) avec une population mondiale de 6.7 milliards d’individus susceptible de passer à 8 voire 9 milliards en 2050. Réunis à Rio pour le sommet de la Terre en 1992, la quasi-totalité des pays du monde a signé la convention sur le climat dont l’une des principales conclusions est « la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation II. 2. 3. Politique française en matière d’énergies renouvelables anthropique dangereuse du système climatique ». Cette convention a été adoptée à New York le 9 mai 1992. La France, comme l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne, a ratifié le protocole de Kyoto le 31 mai Elle a fortement contribué à l'établissement de principes-clés de la lutte internationale contre le changement 2002.

1 5ème, vol. 1 « Changements climatiques 2013 » 2 Efficacité énergétique : rapport entre l’énergie effectivement utilisée et l’énergie consommée

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INTRODUCTION

Elle considère qu’il ne faut pas permettre un réchauffement de la température moyenne de la Terre de plus de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels.

Avec des émissions de GES de l’ordre de 561 millions de tonnes équivalent CO2 en 2000, le Gouvernement a fixé, II. 2. 4. Solaire photovoltaïque en concordance avec les ambitions et les engagements pris au niveau international, l’objectif d’une division par Au 31 décembre 2017, la puissance raccordée du parc solaire photovoltaïque a dépassé les 8 GW (8 044 MW). Au quatre des émissions françaises d’ici 2050 (facteur 4). cours de l'année 2017, 875 MW ont été raccordés, contre 587 MW en 2016.

La production d'électricité d'origine solaire photovoltaïque s'élève à 8,6 TWh en 2017, en augmentation de 12 % Pour atteindre cet objectif, la loi dite «POPE », (Programme d’Orientation de la Politique Energétique) du 15 sur un an. Le photovoltaïque représente 1,8 % de la consommation électrique française sur l'année 2017. juillet 2005 a définie deux objectifs chiffrés pour la France : Le développement du parc solaire photovoltaïque se poursuit, principalement dans les régions situées dans le - Réduction des émissions de GES de 3 % par an sud de la France continentale. Les régions Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Occitanie totalisent - Réduction des consommations d’énergie de 2 à 2,5 % par an ainsi 69 % de la puissance raccordée sur le territoire au cours de l'année 2017.

Avec la région Auvergne-Rhône-Alpes, il s'agit des quatre régions disposant des capacités installées les plus Le Grenelle de l’Environnement, vaste opération de concertation nationale qui s’est déroulée de juillet à élevées, représentant près de 69 % de la puissance totale raccordée en France. novembre 2007, a fait ressortir, sur le plan de l’énergie, les objectifs prioritaires en matière de maîtrise de la consommation et de promotion des énergies renouvelables. Au 31 décembre 2017, on totalisait en région Auvergne-Rhône-Alpes 64 193 installations photovoltaïques pour une puissance de 777 MW, dont 47 414 installations particulières de moins de 3 kW soit 128 MW. Le groupe de travail qui s’est réuni suite à cette concertation a établi un scénario de référence pour atteindre l’objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2020. L’objectif fixé à l’horizon 2020 par les deux Schémas Régionaux Climat, Air et Energie d’Auvergne et de Rhône- Alpes est de 2 600 MW installés. Les gisements potentiels mobilisables à l’horizon 2020 pour chaque filière de production d’énergie renouvelable ont ainsi été identifiés et repris dans les Programmations Pluriannuelles des Investissements (PPI). Dans la Loire, on dénombre 53 MW photovoltaïques installés sur 6 862 sites.

La loi pour la transition énergétique et la croissance verte, fixe des objectifs particulièrement ambitieux pour les énergies renouvelables. Au-delà du taux de 23 % fixé par la directive 2009/28/CE pour 2020, le projet de loi prévoit de porter la production d’énergie renouvelable à 32 % de la consommation totale d’énergie finale en 2030. Dans ce but, le projet de loi table sur une baisse de 20 % de la consommation finale d’énergie en 2030 par rapport à l’année 2012.

Toujours dans le cadre des 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation totale, la production d’électricité renouvelable devra représenter 40 % de la production totale d’électricité. La production d’électricité renouvelable devra donc encore s’accroître après 2020.

L’article 49 du projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte instaure une programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui fusionne et complète les documents de programmation existants (dont la PPI électricité). La PPE fixe la part d’énergie produite par chaque moyen de production (nucléaire, hydraulique, biomasse, gaz chaleur, carburants, éolien, photovoltaïque, etc.).

La première PPE couvrira la période 2016-2018 puis 2019-2023. Les autres PPE seront définies pour 2 périodes Figure 1 – Puissance photovoltaïque par département au 31/12/2017 (SDES) consécutives de 5 ans.

La première PPE a été adoptée par décret du 27 octobre 2016. En matière d’électricité d’origine renouvelable, elle reprend pratiquement en totalité les objectifs fixés par l’arrêté du 24 avril 2016 relatif aux objectifs de développement des énergies renouvelables (arrêté actualisant les objectifs de la PPI 2009).

Concernant le photovoltaïque, elle a fixé un objectif de 10,2 GW (10 200 MW) pour 2018 et une fourchette comprise entre 18,2 et 20,2 GW pour 2023.

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CONTEXTE REGLEMENTAIRE

III - CONTEXTE REGLEMENTAIRE - informer le public et lui donner les moyens de jouer son rôle de citoyen averti et vigilant. L’étude Le décret n°2009-1414 du 19 novembre 2009 relatif aux procédures administratives applicables à certains d’impact est la pièce maîtresse du dossier d'enquête publique qui constitue le moment privilégié de ouvrages de production d'électricité clarifie le régime juridique des autorisations d'urbanisme applicable aux l'information du public. centrales photovoltaïques au sol et prévoit de légères simplifications administratives pour le développement de projets de centrales photovoltaïques. Il modifie également le contenu de la demande d'autorisation.

En application des dispositions de ce décret n° 2009-1414 du 19 novembre 2009, tous les travaux d’installation III. 2. ENQUETE PUBLIQUE d’ouvrages de production d’électricité à partir de l’énergie solaire installés sur le sol dont la puissance crête est L'enquête publique est désormais réalisée dans les conditions prévues par les articles R.123-1 à R.123-27 du supérieure à 250 kilowatts sont soumis à étude d’impact et enquête publique. Code de l'environnement (cf. paragraphe ci-après). Elle reste aux frais du pétitionnaire.

Le projet de parc photovoltaïque de Saint-Genest-Malifaux relève de ces procédures. Elle a pour objectifs :

- d'informer le public, - de recueillir, sur la base d'une présentation argumentée des enjeux, et parfois d'une étude d'impact, ses avis, III. 1. ETUDE D’IMPACT suggestions et éventuelles contre-propositions, - d'élargir les éléments nécessaires à l'information du décideur et des autorités compétentes avant toute prise Le décret n° 2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d'impact des projets de travaux, de décision. d'ouvrages ou d'aménagements, ainsi que le décret n°2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des règles applicables à l’évaluation environnementales des projets, plans et programmes soumettent à une Le dossier d'enquête publique comprend cinq parties conformément au Code de l'environnement : évaluation environnementale (ou étude d’impact) les installations photovoltaïques au sol dont la puissance est supérieure à 250 kWc. - l'étude d'impact ou l'évaluation environnementale et son résumé non technique, et, le cas échéant, la décision En-dessous de cette puissance, la réglementation en vigueur dispense le projet d’évaluation environnementale d'examen au cas par cas de l'autorité administrative de l'État compétente en matière d'environnement, ou de demande d’examen au cas par cas.

Le projet peut faire l'objet d'un cadrage préalable, c'est-à-dire une consultation des autorités environnementales - en l'absence d'étude d'impact ou d'évaluation environnementale, une note de présentation précisant les en amont de la conception du projet. Ce cadrage doit permettre au maître d'ouvrage de mieux définir le cahier coordonnées du maître d'ouvrage ou du responsable du projet, plan ou programme, l'objet de l'enquête, les des charges de sa future étude d'impact ; il permet de déterminer l'aire d'étude, d'identifier les principaux enjeux caractéristiques les plus importantes du projet, plan ou programme et présentant un résumé des principales environnementaux (notamment le volet "paysage", les zones protégées, les effets visuels cumulés) et d’évaluer raisons pour lesquelles, notamment du point de vue de l'environnement, le projet, plan ou programme soumis à la faisabilité environnementale et réglementaire du projet. Le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 encadre l'enquête a été retenu, cette procédure. - la mention des textes qui régissent l'enquête publique en case et l'indication de la façon dont cette enquête s'insère dans la procédure administrative relative au projet, L’étude d’impact désigne à la fois une démarche et un dossier réglementaire. La première est une réflexion approfondie sur l’impact d’un projet sur l’environnement, conduite par le maître d’ouvrage au même titre qu’il - lorsqu'ils sont rendus obligatoires, les avis émis sur le projet, plan ou programme, étudie la faisabilité technique et économique de son projet. Le second est le document qui expose, notamment à l’intention de l’autorité qui délivre l’autorisation et à celle du public, la façon dont le maître d’ouvrage a pris en - le bilan de la procédure de débat public organisée dans les conditions définies aux articles L.121-8 à L.121-15, compte l’environnement tout au long de la conception de son projet et les dispositions sur lesquelles il s’engage ou de la concertation définie à l'article L.121-16, ou de toute autre procédure prévue par les textes en vigueur pour en atténuer les impacts. permettant au public de participer effectivement au processus de décision. Lorsqu'aucune concertation Une étude d'impact d’un projet doit répondre à trois objectifs : préalable n'a eu lieu, le dossier le mentionne, - aider le maître d'ouvrage à concevoir un projet respectueux de l'environnement, en lui fournissant des - la mention des autres autorisations nécessaires pour réaliser le projet, plan ou programme, en application du I indications de nature à améliorer la qualité de son projet et à favoriser son insertion dans de l'article L.214-3, des articles L.341-10 et L.411-2 (4°) du code de l'environnement, ou des articles L.311-1 et l’environnement, L.312-1 du code forestier. - éclairer l'autorité administrative sur la nature et le contenu de la décision à prendre, et, le cas échéant, à déterminer les conditions environnementales de l’autorisation des projets. A ce titre, elle oriente le L’enquête est conduite par un commissaire enquêteur désigné par le président du tribunal administratif. Il a pour décideur sur la nature et le contenu de la décision à prendre. Elle peut, si nécessaire, l’inciter à rôle de recueillir les avis du public, de rédiger un rapport d'enquête et de donner son avis, favorable ou non, sur préconiser une mise en œuvre environnementale des travaux et un suivi, le projet.

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CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Quinze jours au moins avant l’ouverture de l’enquête et durant celle-ci, l’autorité compétente pour ouvrir et organiser l’enquête informe le public :

- de l’objet de l’enquête,

- des décisions pouvant être adoptées à l’issue de celle-ci et des autorités compétentes pour statuer,

- du nom et de la qualité du commissaire enquêteur ou des membres de la commission d'enquête, de la date d’ouverture et du lieu de l’enquête, de sa durée et de ses modalités.

- de l’existence d’une évaluation environnementale, d’une étude d’impact ou d’un dossier comprenant les informations environnementales relatives au dossier,

- de l’existence de l’avis de l’autorité environnementale (lorsqu’il a été émis) et du lieu où il peut être consulté.

La durée de l’enquête ne peut être inférieure à trente jours. Par décision motivée, le commissaire enquêteur, ou le président de la commission d'enquête, peut la prolonger d’une durée maximale de trente jours, notamment aux fins d’organiser durant cette période une réunion d’échange et d’information avec le public. Le commissaire enquêteur, ou la commission d'enquête, conduit l’enquête de manière à permettre au public de disposer d’une information complète sur le projet et de participer effectivement au processus de décision en lui permettant de présenter ses observations et propositions. Il (elle) reçoit durant l’enquête le maître d’ouvrage du projet à la demande de ce dernier et peut en outre requérir toute information, visiter les lieux concernés, entendre les personnes concernées par le projet et organiser, sous sa présidence, toute réunion d’information et d’échange avec le public, en présence du maître d’ouvrage.

III. 3. AUTRES PROCEDURES APPLICABLES Conformément aux dispositions de l’article R123-8-6° du Code de l'environnement, l'étude d'impact doit préciser si le projet doit être soumis ou non à d'autres autorisations. Compte tenu du contexte du projet, il n'est pas nécessaire d'obtenir une autorisation de défrichement, ni d'établir un dossier de dérogation pour la perturbation/la destruction/le transfert d'espèces protégées ou l'altération de sites classés ou naturels, ni un dossier de déclaration/autorisation loi sur l'eau au titre des articles L.214-1 à L.214-11 du Code de l'environnement

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CONTEXTE DU PROJET

IV - CONTEXTE DU PROJET Grâce à la mutualisation de moyens et à la solidarité intercommunale, le SIEL-Territoire d’énergie permet un aménagement du territoire équilibré et l’équité entre les zones urbaines et rurales. Les objets connectés, les IV. 1. LOCALISATION réseaux intelligents font désormais partie des solutions proposées et développées par le SIEL-TE pour optimiser les dépenses énergétiques, favoriser les productions locales et ainsi renforcer l’attractivité du territoire. Le site du projet d’étude se situe sur la commune de Saint Genest Malifaux dans le département de la Loire au lieu-dit « le Pré » sur la parcelle AN203, d’une superficie de 2,78 hectares, qui jouxte la déchetterie intercommunale, construite en 2006. Initialement agricole, cette parcelle a servi au stockage de matériaux inertes durant la période 1976-1980 lors du IV. 3. HISTORIQUE DU PROJET renforcement de la chaussée de la RD 1082. Par la suite, les terrains se sont peu à peu enfrichés.  Années 1970 : d’une zone à agricole à une aire de stockage de matériaux L’histoire de ce site est très liée à la RD 1082 qui longe le site à l’Est et mène au col de la République. Dans les Les terrains, ayant eu une fonction de délaissé routier, n’ont plus aujourd’hui de vocation agricole et sont années 1976-1980, cette route historique, anciennement RN82, a connu d’importants travaux d’aménagement. partiellement à l’abandon. Seuls y paissent des ânes. Le terrain d’implantation a alors joué le rôle d’aire de stockage des matériaux et d’engins pendant quelques années.

IV. 2. LE PORTEUR DU PROJET  Années 2000 : valorisation par l’implantation d’une déchetterie Par la suite, le terrain s’est progressivement enfriché jusqu’à l’implantation en 2000 d’une déchetterie. Le projet est porté par le SIEL -Territoire d’énergie (Syndicat Intercommunal d’Energies de la Loire). S’implantant sur la partie sud de la zone de stockage, toute la parcelle du projet est restée inoccupée. Pour limiter l’enfrichement, des ânes assurent l’entretien du site. Le SIEL- Territoire d’énergie regroupe toutes les communes de la Loire, 27 Intercommunalités et le Département.  2016-2017 : l’idée d’un projet photovoltaïque Autorité concédante pour le gaz et l’électricité, il est propriétaire des réseaux sur son périmètre et assure le Très investie dans le développement des énergies renouvelables avec de nombreuses installations solaires en contrôle de l’activité des concessionnaires Enedis et GRDF. toiture, la commune de St-Genest-Malifaux a sollicité le SIEL pour étudier le potentiel du site pour un parc photovoltaïque au sol. Parallèlement, le syndicat intercommunal réalise des travaux d’extension, de renforcement et de dissimulation La valorisation de ce délaissé en cours d’enfrichement d’une surface compatible avec un parc photovoltaïque à des réseaux électriques, notamment en zone rurale. Etablissement Public de Coopération Intercommunal, le « taille humaine » a motivé le lancement d’études environnementales approfondies en 2018. SIEL-TE a développé des compétences optionnelles au service des communes et des intercommunalités.

Il réalise par exemple les travaux d’éclairage public pour près de 300 collectivités et en coordonne la Sous réserve de l’obtention des autorisations administratives nécessaires à sa construction et son exploitation, le maintenance. Des techniciens spécialisés accompagnent et conseillent les collectivités pour réduire les dépenses parc photovoltaïque de St-Genest-Malifaux s’implantera en 2020-2021 et pour une durée de 30 ans. énergétiques des bâtiments publics et installer des énergies renouvelables.

Maître d’ouvrage, le SIEL-TE a déjà financé 50 chaufferie bois collectives et plus de 100 générateurs IV. 4. DEMARCHE D’INFORMATION ET DE CONCERTATION photovoltaïques. D’une puissance supérieure à 2,65 MW, ces générateurs photovoltaïques installés par le SIEL produisent chaque année environ 2,7 millions de kWh soit l’équivalent de la consommation électro-domestique La commune de Saint-Genest-Malifaux, propriétaire des terrains et initiatrice du projet, a été associée tout au de 1 205 ménages (hors chauffage et cuisson). 1247 tonnes de CO2 sont ainsi évitées chaque année, soit autant long de la conception du projet : que les rejets de 542 voitures parcourant 20 000 km. Novembre 2017 : synthèse du potentiel du site Avril 2018 : réunion de lancement des études Le SIEL-TE c’est aussi la fibre optique avec la création d’un réseau Très Haut débit pour desservir 277 communes. Octobre 2018 : validation du projet par le conseil municipal de Saint-Gen,est-Malifaux Le programme THD42, soutenu par l’Etat, la Région et les intercommunalités doit ainsi apporter la fibre auprès de 172 000 foyers et entreprises. Par ailleurs, le projet s’inscrit dans le Parc Naturel Régional du Pilat. Une réunion entre le SIEL et le PNR s’est tenue le 19 octobre 2018 sur les sujets suivants : Fort de son expertise dans les réseaux, le SIEL-Te développe également un réseau de borne de recharges pour  Implantation retenue et mesures ERC véhicules électriques sur l’ensemble du département.  Compatibilité du projet avec la charte du PNR en matière de photovoltaïque  Exploitation et démantèlement du parc et retombées locales sur le territoire

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CONTEXTE DU PROJET

Le projet de Saint-Genest-Malifaux est en cohérence avec les objectifs de développement du PNR. Celui-ci sera consulté en phase d’instruction du permis de construire.

De par son faible impact direct sur la population, le projet n’a pas fait l’objet d’une démarche de concertation publique préalable à la demande de permis de construire. L’enquête publique prévue dans la procédure sera l’occasion de présenter le projet directement aux citoyens.

Carte 2 : Vue aérienne du site Carte 1 : Localisation du projet

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

V - ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE) V. 1. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT – ENJEU ET SENSIBILITE

La description du site et de son environnement consiste en l’étude de l’état initial, c’est-à-dire de l’environnement avant l’implantation du parc éolien. Chaque thème analysé est concerné par un enjeu (élément environnemental à préserver ou à étudier).

L’enjeu représente pour une portion du territoire, compte tenu de son état actuel ou prévisible, une valeur prise par une fonction ou un usage, un territoire ou un milieu au regard de préoccupations écologiques, patrimoniales, paysagères, sociologiques, de qualité de la vie et de santé. Les enjeux sont appréciés par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité, la richesse, etc. L’appréciation des enjeux est indépendante du projet : ils ont une existence en dehors de l’idée même d’un projet. La notion d’enjeu est indépendante de celle d’un effet ou d’impact. En effet, une espèce animale à enjeu fort peut n'être impactée que faiblement par le projet.

Une fois collectées, les données brutes sont traduites en niveaux de sensibilité.

La sensibilité exprime le risque que l’on a de perdre tout ou partie de la valeur de l’enjeu du fait de la réalisation du projet. Il s’agit de qualifier et quantifier le niveau d’impact potentiel du parc éolien sur l’enjeu étudié. Les niveaux de sensibilité sont donc fonction de l’importance de l’enjeu pour le territoire et des effets potentiels du projet sur ce type d’enjeu.

Pour chaque thème étudié, la sensibilité est évaluée selon une échelle à six niveaux :

Nulle Très faible Faible Modérée Forte Très forte

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 2. AIRES D’ETUDES

Les aires d'étude varient en fonction de la thématique à étudier, de la réalité du terrain et des principales caractéristiques du projet.

Pour la réalisation du volet paysager, quatre aires d’études ont été définies en tenant compte du relief, des zones urbaines, des axes de communication et des éléments du patrimoine.

• Zone d’étude immédiate : elle correspond aux futurs terrains pressentis pour le projet, équivalents à la parcelle 203 au Nord de la déchetterie.

• Zone d’étude proche: d’environ 1km autour du projet, elle permet de prendre en considération les structures paysagères liées au site et à son fonctionnement, ainsi que les effets sur le paysage de proximité. Dans cette aire, seront étudiées les interactions du projet avec l’entité dans laquelle il s’implante. Elle ceinture les zones agricoles encadrant les divagations de la Semène autour du site. Au Nord Est, le périmètre comprend les hameaux de la République et des Tours bordant la D1082. A l’Est, il englobe le versant de la colline du Pauze orienté face au site. Puis, le périmètre rejoint la Semène en longeant les boisements qui dessinent une barrière opaque au Sud. A l’Ouest, la limite de l’aire d’étude proche suit la ligne des coteaux jusqu’à Bel-Air, reprenant en partie le tracé d’un chemin de randonnée.

• Zone d’étude intermédiaire : d’un rayon de 3 à 4km autour du projet, cette aire vise à appréhender les composantes et les valeurs du paysage environnant. L’expérience montre que les installations sont généralement visibles distinctement dans un rayon de 3 km (guide des installations photovoltaïques au sol). Cette zone correspond au plateau de Saint-Genest ainsi qu’aux premiers reliefs qui le bordent. Au Nord-Est, la limite est nette avec la vallée encaissée du Furan. A l’Ouest, le périmètre englobe la zone urbaine de Saint-Genest-Malifaux et les coteaux sur lesquels elle s’adosse. Au Sud, la limite emprunte les sommets des Crêts qui barrent les horizons du plateau.

• Zone d’étude large : d’un rayon moyen de 5 km, cette aire englobe l’ensemble des reliefs encadrant le plateau ainsi que les principaux villages du secteur. Cette zone permet d’étudier le fonctionnement global du territoire via les grandes lignes du paysage, les monuments historiques, la topographie ainsi que les unités paysagères. C’est également dans ce périmètre que sont recherchés les effets cumulés. Suivant les lignes des vallées ou des collines, l’aire d’étude large englobe les reliefs Sud et en particulier le Crêt de Chaussitre ou le massif du Grand Bois. A l’Est, elle contourne les villages de Tarentaise et de Bessat surplombant le Furan. Au Nord, la limite du Carte 3 : Aires d’études du volet paysager périmètre s’appuie sur le sommet des coteaux amorçant le versant stéphanois du Pilat. Enfin, à l’Ouest elle correspond à la limite de 5km et comprend ainsi les coteaux de Saint-Genest-Malifaux. Dans le cadre de l’étude écologique, l’aire d’étude du projet correspond à l’aire d’interaction entre le projet et les écosystèmes. Afin d’apporter le plus de précisions sur ces relations, trois zones d’étude ont été définies :

• Zone d’étude rapprochée qui intègre l’ensemble des secteurs susceptibles d’être directement affectés par le projet. De manière générale, ce périmètre comprend aussi les pistes créées pour les engins lors des travaux, ainsi que d’éventuelles zones de dépôt ou d’emprunt de matériaux, de lavage de véhicules, de résidence des personnels de chantier, ou encore des secteurs où l’hydraulique est transitoirement modifié (pompages, rejets, drains)… Pour la présente étude, cette zone correspond à la parcelle AN203 qui est susceptible d’être la seule directement touchée par le projet (2,78 ha) ;

• Zone d’étude éloignée qui intègre les secteurs où peuvent s’ajouter des effets éloignés ou induits : effets hydrauliques à distance, poussières, bruit, effets induits liés à l’augmentation de la circulation… Elle correspond à

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

un ensemble d’unités fonctionnelles utilisées par les espèces concernées, afin d’évaluer l’influence potentielle de ce projet. Concrètement, cette zone englobe l’ensemble des prairies voisines de la zone d’étude rapprochée, ainsi que le boisement au nord de la parcelle AN203 (20,36 ha) ;

• Zone d’étude de référence qui constitue un périmètre de plusieurs kilomètres autour de la zone d’étude rapprochée, dans laquelle est effectuée une recherche bibliographique au sein des inventaires ZNIEFF, du réseau NATURA 2000, etc. Ceci dans le but d’identifier la présence d’espèces particulières, proches du site d’étude, qui sont potentiellement présentes sur ce dernier, ou à rechercher. En l’occurrence, un cercle de 5 km de rayon ayant pour centre la parcelle AN203 représente cette zone (8223,82 ha).

Carte 4 : Aires d’études du volet naturaliste

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 3. MILIEU PHYSIQUE

V. 3. 1. Thématiques « Terre » V. 3. 1. 1. Topographie, relief

Etagé de 800 à 1300m d’altitude, le périmètre large s’inscrit dans un territoire accidenté de moyenne montagne. Il correspond à l’extrémité Sud-Ouest du massif granitique du Pilat, dessinant les contreforts du Massif Central. A l’Ouest, le Pilat est clairement délimité par la plaine de Saint-Etienne. Ainsi, le territoire étudié se déploie en étages depuis la vallée du Gier jusqu’aux sommets du .

Tout comme le bourg de Saint-Genest-Malifaux, le site d’étude appartient à un vaste plateau granitique dominant le bassin stéphanois avec une altitude moyenne de 1000m. Plus précisément, les terrains du projet, à 1030m NGF, s’adossent à une colline orientée vers le Sud-Ouest.

Avec un dénivelé inférieur à 10m, les terrains présentent une légère orientée Nord-Est /Sud-Ouest.

Le haut plateau de Saint-Genest correspond à la partie amont de la vallée évasée Semène, dont les pentes douces ont été mises à profit par l’agriculture. Creusé de larges ondulations, il prend la forme d’un cirque cadré par les massifs boisés du Pilat. En effet, au Sud-Est, une série de Crêts et de monts arrondis dominent le plateau d’environ 300m. Ils referment l’horizon en créant une barrière visuelle forte : Massif du Grand-Bois, la Tourière, les Rochettes, Crêt de Chaussitre à 1240m … Ce dernier constitue un relief emblématique, belvédère privilégié sur le grand paysage.

Au Nord-Est, des petits coteaux souples amorcent la vallée encaissée du Furan qui incise profondément les reliefs. La rupture de pente est accentuée, dessinant une combe spectaculaire perpendiculaire à la ligne de crêts et à la vallée du Gier. Au Nord-Ouest, les coteaux de Saint-Genest surplombent le bourg à 1107m d’altitude. A l’arrière, le haut plateau plonge vers la vallée de l’ via un versant profondément creusé par une série de ruisseaux parallèles : l’Ondenon, le Cotatay… Ce secteur offre de remarquables points de vues panoramiques, à l’image de la Croix du Guizay où la vue porte jusqu’à la plaine stéphanoise et les monts du Forez. Enfin, au Sud- Est, la vallée de la Semène se resserre à hauteur du barrage du Sapt avant de s’enfoncer progressivement en direction de la Haute-Loire.

Ces variations topographiques offrent des ambiances diversifiées. Les combes profondes et humides des ruisseaux contrastent avec les replats ouverts et agricoles du plateau. Les reliefs dominants, lorsqu’ils ne sont pas couverts de forêts, forment des belvédères spectaculaires sur le territoire.

Le site étudié s’implante en dehors des sommets et des lignes de reliefs principales. Il est relativement plat puisque présentant un dénivelé de 10 m seulement, avec une pente légère orientée nord-est – Sud-ouest.

Carte 5 : relief

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 3. 1. 2. Géologie - Pédologie

Le massif du Pilat est essentiellement constitué de roches métamorphiques (micaschistes, chloritoschistes, gneiss) et magmatiques (granites) datant d'environ 300 millions d’années et constituant les parties internes de la chaîne hercynienne.

Ces roches cristallines furent mises à nu avec l'intense érosion subie par l'ancienne chaîne de montagnes et dont les produits d’érosion remplirent notamment le bassin houiller stéphanois, situé tout de suite en contrebas au nord du massif du Pilat, séparé de lui par la faille du Pilat, d'orientation générale NE-SW.

La zone de projet est intégralement concernée par une couche de Leucogranodiorite monzonitique peralumineuse à biotite, porphyrique.

Il s’agit d’un granite gris, homogène et généralement équant, de grain moyen (1-5 mm), discrètement porphyrique par la présence, dispersée mais constante, de mégacristaux trapus centimétriques d’orthose. Une légère fluidalité créée par l’orientation parallèle des cristaux de biotite s’observe localement.

D'après le site internet Websol Rhône-Alpes, le site d'étude se situe sur un Ranker humifère d'altitude sur matériaux d'origine glaciaire. Ce type de sol correspond à des sommets aplanis sur matériaux glaciaires de granites et gneiss, peu à moyennement profonds (< 50 cm), très caillouteux.

Au vu des caractéristiques géologiques du site, la sensibilité est faible sur ce plan.

V. 3. 1. 3. Sites et sols pollués

Il existe deux bases de données nationales qui permettent de recenser les sites potentiellement pollués et les sites où la pollution est avérée : - la Base de données BASIAS (Base des anciens sites industriels et activités de service) qui fait l’inventaire de tous les sites industriels ou de services, anciens ou actuels, ayant eu une activité potentiellement polluante,

- la Base de données BASOL qui recense les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif.

La base BASIAS ne recense aucun ancien site industriel sur la commune. La base BASOL ne recense que l’ancien site FIMA ( fabrication de fenêtres en bois ), localisé dans le village. .

La base du Sous-Sol du BRGM ne recense aucun équipement au droit de la zone étudiée.

La zone de projet n’est pas concernée par les recensements d’anciens sites industriels ou sites pollués

Carte 6 : géologie du site étudié

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 3. 2. Thématique « Eaux » Le site n’est pas concerné par la présence de captages d’eau potable ou périmètres de protection associée. V. 3. 2. 1. Eaux souterraines Sa sensibilité est jugée faible du point de vue des eaux souterraines

Contexte hydrogéologique

Les eaux souterraines proviennent de l’infiltration de l’eau issue des précipitations et des cours d’eau. V. 3. 2. 2. Eaux superficielles Elles représentent une ressource majeure pour la satisfaction des usages et en particulier l’alimentation en eau potable. Les eaux souterraines ont également un rôle important dans le fonctionnement des milieux naturels Documents de gestion superficiels : soutien des débits des cours d'eau, en particulier en période d'étiage, et maintien de zones humides La loi sur l'eau de 1992 consacre l'eau comme "patrimoine commun de la nation". Elle instaure deux outils pour dépendantes. la gestion de l'eau : le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et sa déclinaison Les masses d’eau constituent le référentiel cartographique élémentaire de la directive cadre sur l’eau. Ces locale, le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). masses d'eau servent d'unité d’évaluation de la qualité des eaux. L’état (écologique, chimique, ou quantitatif) sera évalué pour chaque masse d’eau. La commune de Saint-Genest-Malifaux est concernée par une seule masse d’eau souterraine : la masse d’eau Le SDAGE Loire-Bretagne FRG048 « Forez BV Loire ». Il s’agit d’une masse d’eau essentiellement affleurante qui couvre une large partie du sud du département, sur Le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) est un document de planification une superficie totale de 3272 km². décentralisé qui définit, pour une période de six ans, les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la Cette masse d'eau souterraine n'est pas reconnue comme un système hydrogéologique important compte tenu ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Loire- des formations rocheuses qui la constituent et qui correspondent soit à des roches plutoniques et Bretagne. Il est établi en application de l’article L.212-1 du code de l’environnement. métamorphiques soit à des formations sédimentaires anciennes (bassin houiller). Les grandes orientations du SDAGE 2016-2021 en vigueur sont les suivantes :  La qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques : Etat qualitatif - Repenser les aménagements des cours d’eau, - Réduire la pollution des eaux par les nitrates, - Réduire la pollution organique et bactériologique, De même que pour les eaux superficielles, la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) fixe le Risque de Non- - Maîtriser la pollution par les pesticides, Atteinte des Objectifs Environnementaux (RNAOE) pour les eaux souterraines à l’horizon 2021. - Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses, L’état d’une masse d’eau souterraine est déterminé par la plus mauvaise valeur de son état quantitatif et de son - Protéger la santé en protégeant la ressource en eau, état chimique. Une eau souterraine est donc en bon état lorsque son état quantitatif et son état chimique sont - Maîtriser les prélèvements d’eau. au moins « bons ». D’après les données de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, la masse d’eau souterrain qui concerne la zone de  Un patrimoine remarquable à préserver : - Préserver les zones humides, projet offrait une eau de bon état quantitatif et chimique en 2013. Ainsi, les RNAOE 2021 sont nuls tant en - Préserver la biodiversité aquatique, terme de quantité que de qualité. - Préserver le littoral, - Préserver les têtes de bassin.

Usage des eaux souterraines  Gérer collectivement un bien commun : - Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques, La commune est dotée de nombreux captages d’alimentation en eau potable pour alimenter la population locale. - Mettre en place des outils réglementaires et financiers, Aucun captage n’est recensé sur la zone étudiée. Elle n’est pas non plus concernée par un périmètre de - Informer, sensibiliser, favoriser les échanges. protection réglementaire de captage souterrain. Les plus proches sont localisés au nord de la RD 1082, près des lieux-dits « la République » ou « les Tours ».soit à plus de 630 m au nord-ouest de la zone de projet. Le SAGE Loire-en Rhône-Alpes

La zone de projet est comprise dans le périmètre du SAGE Loire en Rhône-Alpes. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification élaboré de manière

collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

L’état des lieux et le diagnostic ont permis à la Commission Locale de l’Eau (CLE) de définir 6 enjeux pour le SAGE Elle prend sa source sur la commune voisine de et marque la frontière entre Saint-Genest-Malifaux et Loire en Rhône Alpes : Planfoy, en traversant le bois de l’Ondenon. Au-delà de la commune, les berges de l’Ondaine prennent ensuite - Préservation et amélioration de la fonctionnalité (hydrologique, épuratoire, morphologique, écologique) des un caractère plus artificialisées, sur la majeure partie du cours aval. cours d’eau et des milieux aquatiques. - Réduction des émissions et des flux de polluants. - Économie et partage de la ressource. - Maîtrise des écoulements et lutte contre le risque d’inondation. - Prise en compte de l’eau et des milieux aquatiques dans le développement et l’aménagement du territoire. - Gestion concertée, partagée et cohérente de la ressource en eau et des milieux aquatiques.

Contrats de milieux Après la clôture d’un premier contrat de rivière « Ondaine et affluents » en 2010, le contrat de rivière « Ondaine – Lizeron » a été signé le 02 octobre 2014, pour une durée de 5 ans. La persistance de certaines problématiques, l'émergence d'enjeux nouveaux tels que la gestion des zones humides et des pollutions agricoles, la nécessité de pérenniser les efforts entrepris entre 2003 et 2010 dans le cadre du premier contrat, la satisfaction des acteurs vis-à-vis de la procédure engagée et des résultats obtenus et leur volonté collective de poursuivre une démarche concertée de gestion des milieux aquatiques ont conduit l'ensemble des collectivités du bassin versant à se porter candidat pour la mise en œuvre d'un nouveau contrat de rivière sur les bassins versants de l'Ondaine et du Lizeron.

Un contrat de rivière est un engagement technique et financier entre L’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs locaux. Il a pour but de gérer de façon durable et concertée une rivière à l’échelle de son bassin versant. Il fixe des objectifs d’amélioration du milieu aquatique et prévoit la manière opérationnelle et les modalités de réalisation pour atteindre ces objectifs.

Le contrat de rivière « Ondaine – Lizeron est orienté autour de trois volets principaux : - Rendre une qualité des eaux compatible avec les fonctions et les usages des cours d’eau - Assurer la préservation et la restauration des milieux aquatiques et de la ressource en eau - Mettre en place une gestion pérenne des cours d’eau

Ces trois volets sont eux-mêmes décomposés en 12 sous-volets. Ce contrat de milieu ne concerne toutefois pas directement la zone étudiée, située dans le bassin versant de la Semène, dont le contrat s’est achevé en 2015.

Hydrographie La commune de Saint-Genest-Malifaux est traversée par de nombreux cours d’eau dont les principaux, identifiés au SDAGE Loire-Bretagne sont la Semène et l’Ondaine (ou Ondenon). On recense également le Cotatay et la Valchérie localisés à respectivement 2,9 km au nord-ouest et 4,5 km à l’ouest du site. La Semène et ses affluents est le plus proche du site étudié, coulant à 330 m au sud. Elle prend sa source sur la commune de Saint-Genest-Malifaux à 1 040 m d’altitude sur les contreforts du Mont Pilat. La Semène a une longueur de près de 46 km et conflue avec la Loire dans le département de la Haute-Loire. Le débit du cours d’eau n’est pas le débit naturel du fait de la présence du barrage des Plats, ou barrage du Sapt, destiné à l’alimentation en eau potable de l’agglomération de . Carte 7 : Réseau hydrographique L’Ondaine est localisée à l’extrémité nord de la commune, soit à plus de 4 km du site. Qualité des eaux superficielles

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 3. 2. 3. Zones humides En 2011 et 2012, les suivis pesticides effectués sur la Semène en aval du barrage des Plats n’ont détecté aucun L’analyse des habitats naturels a révélé que 1 506 m² de la zone de projet (soit 5,16%) étaient des habitats dépassement des teneurs en pesticides au-dessus du seuil de qualité (Suivi de la qualité des eaux du bassin caractéristiques des zones humides. versant de la Semène, Rapport de synthèse, 2012, Sicala). Il s’agit essentiellement de la partie est de la zone, occupée par une prairie à Joncs, à proximité de la zone Les analyses physico-chimiques, réalisées en août 2012 pour l’état initial avant réhabilitation du Barrage des Plats d’affleurement de la nappe phréatique. (Campagne physico-chimique 2012, ASCONIT Consultants, pour le Syndicat des barrages) mettaient en évidence une très bonne qualité générale de l’eau, traduisant l’absence de perturbation significative sur les quatre stations étudiées sur la commune (deux en amont et deux en aval du barrage). Le site est concerné sur près de 1 500 m², dans sa partie est et sud, par une zone humide dont la sensibilité est En effet, les différents paramètres présentent presque exclusivement des concentrations inférieures au seuil de jugée modérée très bon état et reflètent donc l’absence d’activités anthropiques ou leur très faible impact sur la qualité des eaux de la Semène.

D’après le SDAGE Loire Bretagne, l’état écologique et l’état chimique de la Semène sont bons.

Usage des eaux superficielles

Le barrage des Plats, situé entre 3,4 et 4,4 km au sud-ouest de la zone de projet a vocation à sécuriser l’alimentation en eau potable des commune de Firminy, , , Saint-Paul-en-Cornillon et des communes associées au Syndicat des eaux de la Semène. A ce titre, un arrêté de Déclaration d’Utilité Publique a été pris le 23 août 2017 concernant les travaux de prélèvement d’eau et son utilisation en vue de la consommation humaine. Cet arrêté de Déclaration d’Utilité Publique a fixé des périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée et des servitudes respectives s’y rapportant. Tout comme la déchèterie proche, la parcelle du projet est localisée en périmètre de protection éloignée, qui couvre l’ensemble du bassin versant de la Semène. Les prescriptions énoncées par l’arrêté du 23/08/2017 concernent essentiellement la collecte et le traitement des eaux usées, le rejet des eaux pluviales susceptibles d’être polluées, ou les pratiques agricoles, domaines pour lesquels le projet n’est pas concerné. Les travaux de terrassement, d’extraction de matériaux ou d’excavations n’y sont autorisés qu’après avoir démontré qu’ils ne sont pas susceptibles de porter atteinte à la qualité des eaux.

Les travaux de défrichements ou d’entretien des abords des voies tourières doivent être réalisés par des moyens mécaniques à l’exclusion de tout traitement chimique.

Carte 8 : Périmètres de protection des eaux prélevées au barrage des Plats

Le projet devra être compatible avec les orientations du SDAGE et du SDAGE. La zone étudiée est distante de 330 m de la Semène, dont l’état chimique et écologique est bon. Les prescriptions relatives au périmètre de protection éloignée sont peu limitantes, ne concernent que les travaux de défrichement ou les travaux de terrassements, qui ne doivent pas porter atteinte à la qualité des eaux. En conséquence, la sensibilité du site vis-à-vis des eaux superficielles est faible.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 3. 3. Thématique Air Climat Ensoleillement

D’après le Joint Research Centre, l’énergie annuelle moyenne reçue sur le secteur est comprise entre 1 300 et 1 V. 3. 3. 1. Contexte climatique 400 kWh/m2 dans le plan horizontal

La commune de Saint-Genest-Malifaux est soumise à un climat de type semi-continental, avec des influences alternées des climats méditerranéen (précipitations peu fréquentes mais intenses au printemps et à l’automne, sécheresse estivale) et continental (précipitations faibles, neige en hiver, pluie orageuse en été). Le relief relativement marqué induit également des influences montagnardes (précipitations fréquentes et enneigement important). Les hivers sont donc rigoureux avec des gelées parfois fortes et des chutes de neiges parfois conséquentes, et les étés sont parfois chauds et ensoleillés.

Les vents A la station de Saint-Etienne-Bouthéon, la vitesse moyenne annuelle du vent à 10 m de hauteur est de 2,3 m/s et présente une faible variabilité sur l’année : le mois le moins venté est Août avec une vitesse de 2,1m/s et le mois le plus venté est Avril avec une vitesse de 2,9 m/s.

Pluviométrie Le cumul annuel des précipitations est de 1034,7 mm à la station de Pilat- (période 2006-2012) à une altitude (de l’ordre de 1 000 m) comparable à celle de la zone d’étude. Ce cumul annuel des précipitations est de 705,3 mm (période 1971-2000) à Saint-Etienne. Sur les secteurs d’altitude des Monts du Pilat, les précipitations peuvent prendre la forme de chutes de neige entre les mois d’Octobre et de Mai.

140,0 Figure 3 – Rayonnement horizontal 120,0

Le logiciel PVSYST permet de simuler le productible sur le site à propos de modèles météorologiques et des 100,0 données des stations Météo France voisines du projet. 80,0 pilat-Graix Sur le site de Saint-Genest-Malifaux, l’irradiation globale annuelle dans le plan horizontal est de 1235 kWh/m² : St-Etienne 60,0 Mois Janv. Fév. mars avril mai juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total 40,0

Heures 34.4 49.8 102.3 126.0 152.2 171.0 184.4 158.4 114.3 75.0 38.1 29.1 1235.1 Précipitations(mm)

20,0 Tableau 1 : Irradiation globale horizontale à St-Genest-Malifaux

0,0

mai

février mars

janvier avril juin août septembre octobre novembre décembre juillet Dans le plan d’incidence à 25° vers le Sud, l’irradiation globale atteint 1387 kWh/m² :

Mois Janv. Fév. mars avril mai juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total

Heures 49.3 66.3 125.9 135.4 156.0 168.5 185.6 172.1 135.1 97.2 53.4 42.4 1387.0 Figure 2 – Précipitations annuelles Tableau 2 : Irradiation globale à 25° sud à St-Genest-Malifaux

Dans ce plan d’incidence, un parc photovoltaïque produira 1172 kWh/kWc.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

Températures masses d’air venant de l’agglomération lyonnaise, ce qui rend le département sensible en été à la pollution par La température s'élève en moyenne à 30°C en juillet et jusqu’à 3°C en janvier. Les brumes et brouillards sont l’ozone (O3), dont une partie est produite dans les départements limitrophes. fréquents du fait de la position de la basse plaine, de la saturation en humidité, du grand nombre de jours calmes La problématique concernant l’ozone demeure importante dans la Loire, avec des dépassements réglementaires (plus d'une centaine par an) et des inversions de températures. pour la protection de la santé sur de nombreux sites en milieu périurbain et urbain. On estime à plus de 600 000 le nombre de ligériens exposés à la valeur cible.

Le caractère rural de la commune de Saint-Genest-Malifaux, située sur les hauts plateaux dans le Parc Naturel V. 3. 3. 2. Qualité de l’air Régional du Pilat, lui permet de conserver une bonne qualité de l’air. Selon l'article L. 220-2 du Code de l’environnement, « constitue une pollution atmosphérique au sens du présent En effet, la circulation automobile est limitée au passage des Routes Départementales RD 22, et RD 501 dans le titre, l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, dans l'atmosphère et les espaces clos, de bourg, ainsi que de la RD 1082, à 600 m au nord-est de la zone étudiée, qui connaît le trafic le plus important.. substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux Celui-ci reste cependant inférieur à 5 000 véhicules par jour. Les pollutions induites par la circulation routière ne ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens sont donc pas susceptibles de dépasser les valeurs seuils. En outre, il n’existe pas d’installation industrielle ou matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives ». tertiaire, sur la commune ou à proximité, pouvant générer de la pollution La chimie atmosphérique est très complexe et fait intervenir un très grand nombre de polluants et tous ne peuvent être mesurés en continu. La commune reste toutefois sous l’influence des masses d’air venant de l’agglomération stéphanoise, ce qui peut Certains polluants sont considérés comme les plus représentatifs d’un type de pollution. De plus, les techniques la rendre sensible à une pollution industrielle et urbaine. Cependant, les massifs à l’ouest de la commune actuelles permettent de les mesurer et leur toxicité est désormais connue. Ces polluants sont alors considérés constituent une barrière naturelle pour ces masses d’air polluées. La qualité de l’air respirée sera donc a priori comme des indicateurs de pollution. peu dépendante de l’action communale. Les principaux indicateurs de la pollution industrielle et urbaine sont listés dans les Directives Européennes concernant l’évolution et la gestion de la qualité de l’air (directive CE du 27 septembre 96 et directive CE du 22 La qualité de l’air est globalement bonne, hormis quelques dépassements, selon les années, des concentrations avril 1999) : en Ozone (en 2011 notamment).

 l’anhydride sulfureux ou dioxyde de soufre (SO2),  le dioxyde d’azote (NO2),  le monoxyde de carbone (CO), Le site d’étude présente des caractéristiques climatiques favorables à la production photovoltaïque  les particules en suspension (PM10) et les particules fines (PM2,5),  les hydrocarbures aromatiques polycycliques dont le benzène (HAP),

 l’ozone (O ), 3  les métaux lourds : plomb, cadmium, arsenic, nickel et mercure.

En région Auvergne-Rhône-Alpes, le contrôle de la qualité de l’air est placé sous la responsabilité de l’association « Atmo Auvergne-Rhône-Alpes» qui fait partie du réseau ATMO France regroupant 26 Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l’Air. Elle ne dispose d’aucune station de mesure permanente sur la commune de Saint-Genest-Malifaux. Les données disponibles sont donc plus générales et concernent principalement le département. L’indice « Atmo » représente la qualité de l’air moyenne d’une agglomération. Il est calculé quotidiennement à partir des mesures de quatre polluants : dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, ozone et poussières en suspension.

Autrefois essentiellement minière, l’origine de la pollution dans le département de la Loire a changé avec les mutations économiques opérées par la ville de Saint-Etienne et dans la Loire plus généralement. Aujourd’hui, l’ensemble du département connait une pollution urbaine caractéristique des grandes agglomérations, l’influence industrielle étant toujours présente. Le dioxyde d’azote affecte les zones de proximité automobile. La proximité du département du Rhône place potentiellement la Loire sous l’influence de

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

La zone d’implantation est dans une zone de sismicité 2 (Zone de sismicité faible). Le projet sera tenu de V. 3. 4. Thématique Risques naturels respecter les règles de construction parasismique. L’enjeu considéré est la sécurité du site et des installations face aux risques majeurs. Considérant ces éléments, la sensibilité du site à l’aléa sismique est faible. Dans le département de le Loire, les risques sont répertoriés dans le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM), publié en 2014. Celui-ci traite également des risques technologiques (voir V. 5. 6. 1. Servitudes page 37).

Ce dossier indique, outre le risque sismique, que la commune de Saint-Genest-Malifaux est concernée que par le risques d’inondation, de mouvements de terrain et de feu de forêt. Enfin, comme une majorité des communes de la Loire, la commune a été impactée par les deux tempêtes de 1982 et 1999.

La commune a fait l’objet de quatre arrêtés de catastrophes naturelles depuis 1982. Deux concernent des inondations et coulées de boues (août 1986 et mai 1988), un des chutes de neige (novembre 1982) et un relatif à la tempête de novembre 1982.

V. 3. 4. 1. Sismicité

Règlementation Le terme ‘’zone de sismicité’’ désigne un territoire défini par certaines caractéristiques sismiques (en particulier la fréquence et l’intensité des séismes dans cette zone). Le zonage sismique de la France n’est pas seulement une carte d’aléas sismiques, il répond également à un objectif de protection parasismique dans les limites économiques supportables pour la collectivité. Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes (articles R563-1 à R563-8 du Code de l’Environnement modifiés par les décrets n°2010-1254 du 22 octobre 2010 et n° 2010-1255 du 22 octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre 2010) : une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible), quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux Carte 9 : Sismicité en région Auvergne-Rhône-Alpes nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

En France métropolitaine, le zonage le plus fort est de type 4 (Moyen). Ce zonage est entré en vigueur le 1er mai 2011. Selon l’article R563-2 du code de l’environnement, pour la prise en compte du risque sismique, les ouvrages sont classés en deux catégories respectivement dites à « risque normal » et à « risque spécial ». Les centrales photovoltaïques figurent parmi les installations à risque normal. Le risque spécial concerne des installations classées soumises à la directive SEVESO et à la définition d’une servitude d’utilité publique.

Risque local Tout comme la quasi-totalité du département de la Loire, la commune de Saint-Genest-Malifaux est classée en zone de sismicité 2 (aléa faible).

Le projet sera donc tenu de respecter les règles de construction parasismique de l’Eurocode 8.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 3. 4. 2. Glissement ou effondrement de terrain

Définition Il existe différents types de mouvements de terrain, avec des causes variées : des cavités souterraines (vides naturels, carrières, ouvrages souterrains) peuvent s’affaisser de façon rapide et brusque (effondrement) ou amortie (affaissement) des versants instables peuvent glisser avec une vitesse lente (inférieure à quelques décimètres par an), qui peut parfois s’accélérer jusqu’à quelques mètres par jour. Ces glissements de terrain peuvent concerner des couches superficielles ou être profonds (plusieurs dizaines de mètres). retrait – gonflement des argiles : le changement d’humidité des sols très argileux entraîne des modifications de volume du sol, pouvant créer des dégâts importants. Les coulées boueuses et torrentielles correspondent à un transport de matériaux sous forme plus ou moins fluide. Enfin, on peut aussi constater des chutes de pierres, de blocs, des écroulements de masses rocheuses.

Aucun mouvement de terrain n’est recensé sur la commune de Saint-Genest-Malifaux. Le plus proche correspond à une érosion de berge du Furan, sur la commune de Tarentaise, à 2 km au nord-est.

Retrait-gonflement des argiles

Désigné aussi sous le terme de « mouvements de terrain par tassements différentiels », ce phénomène de retrait-gonflement se manifeste principalement dans les sols argileux et est lié aux variations de la teneur en eau du terrain. Lors des périodes de sécheresse, le manque d’eau entraîne un tassement irrégulier du sol en surface : on parle de retrait. A l’inverse, un nouvel apport d’eau dans ces terrains produit un phénomène de gonflement.

Ce retrait-gonflement successif de matériaux argileux, accentué par la présence d’arbres à proximité dont les racines précipitent le processus, engendre des dommages importants sur les constructions qui peuvent compromettre la solidité de l’ouvrage : fissures des murs et cloisons, affaissements de dallage, rupture de canalisations enterrées ….

Si la commune est décrite comme concernée par ce phénomène dans le DDRM, l’aléa est nul sur la zone étudiée. Les secteurs d’aléa (de niveau faible) sont localisés sur les points bas de la commune, le long de la Semène, à proximité du village.

Cavités souterraines Aucune cavité n’est recensée sur la zone étudiée, ni dans ses environs proches. Les plus proches sont distantes de plus de 2,8 km au nord. Il s’agit d’ouvrages civils (cavités maçonnées) sur la commune de Planfoy.

La zone de projet n’est pas concernée par le risque de mouvement de terrain.

Carte 10 : aléa retrait-gonflement des argiles

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

- Effondrement de marnières, de souterrains ou anciens abris datant des dernières guerres V. 3. 4. 3. Inondations

Le département de la Loire peut-être concerné par plusieurs types d’inondation : La sensibilité du site vis-à-vis du phénomène de remontée de nappe est forte - Les inondations de plaine La rivière sort de son lit mineur lentement et peut inonder la plaine pendant une période relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur. De nombreux cours d’eau parcourent le département et peuvent être à l’origine de débordements plus ou moins importants.

- Les inondations par remontée de nappe phréatique Lorsque le sol est saturé d’eau, il arrive que la nappe affleure et qu’une inondation spontanée se produise. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés et peut perdurer.

- Les crues des rivières torrentielles et des torrents Lorsque des précipitations intenses tombent sur tout un bassin versant, les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans le cours d'eau, d'où des crues brutales et violentes dans les torrents et les rivières torrentielles. Le lit du cours d'eau est en général rapidement colmaté par le dépôt de sédiments et des bois morts peuvent former des barrages, appelés embâcles. Lorsqu'ils viennent à céder, ils libèrent une énorme vague, qui peut être mortelle. Ces crues peuvent concerner la plupart des affluents de la Loire et le Gier.

Pour rappel, sur la commune de Saint-Genest-Malifaux, deux arrêtés de catastrophes naturelles pour inondations et coulées de boue ont été pris dans l’histoire de la commune : arrêté du 11 décembre 1986 et arrêté du 02 août 1988.

Le PPRN inondation par ruissellement et coulée de boue et par crue torrentielle ou montée rapide de cours d'eau a été prescrit le 21 Octobre 2009 sur l’Ondaine. Il concerne la commune de Saint-Genest-Malifaux. Mais n’a pas encore été approuvé à ce jour. La commune ne comprend cependant pas de zones inondables en dehors du phénomène de remontée de nappe présenté carte suivante.

La sensibilité y est qualifiée de forte à très forte sur le site étudié. Pour le moment en raison de la très faible période de retour du phénomène, aucune fréquence n'a pu encore être déterminée, et donc aucun risque n'a pu être calculé.

La plupart des cas de phénomène de remontée de nappe ont été observés : - au sein d’aquifères calcaires et cayeux (ce qui ne concerne pas le site étudié), - ou en liaison avec des aquifères plus perméables et plus limités dans l’espace, mais où, en raison de la présence d’un substratum imperméable, le surplus d’eau ne pouvait que s’écouler en surface.

Les dommages recensés sont liés soit à l'inondation elle-même, soit à la décrue de la nappe qui la suit : - Inondations de sous-sols, de garages semi-enterrés ou de caves, - Fissuration d'immeubles - Remontées de cuves enterrées ou semi-enterrées et de piscines voire des canalisations. - Dommages aux réseaux routier et de chemins de fer, - Désordres aux ouvrages de génie civil après l’inondation, Carte 11 : aléa remontée de nappe - Pollutions,

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 3. 4. 4. Risques climatiques diffus

Dans une moindre mesure, les communes sont concernées par les risques liés aux évènements climatiques exceptionnels (tempêtes, intempéries hivernales exceptionnelles…). Le risque climatique est un risque à la fois diffus, saisonnier et très aléatoire. Les conséquences de certains évènements climatiques (ex : tempêtes de 1982 ou de 1999), ont fait l’objet d’arrêtés de catastrophes naturelle. Afin de prévenir les conséquences de la surveillance des différents aléas climatiques, une procédure d’alerte météorologique a été mise en place au niveau national.

Il n’y a pas de phénomène particulier pouvant augmenter le risque tempête dans le département. Les hauteurs du département (Massif du Pilat, du Forez) sont plus exposées à ce type de phénomène.

La sensibilité par rapport aux risques climatiques diffus est faible.

V. 3. 4. 5. Feux de forêts

Entre les années 1985 et 2000, environ 1400 ha de forêt ont brûlé dans le département de la Loire. Cette surface place la Loire en deuxième position derrière la Drôme pour l’ex-région Rhône-Alpes. Le massif du Pilat apparaît comme un secteur sensible au phénomène feu de forêt. En effet, il regroupe la moitié des communes touchées sur une surface totale de plus de 15 ha depuis 1978. Cependant, depuis 2007 les pompiers notent une baisse significative du nombre de feux de forêts sur le département.

Aussi, si le Dossier Départemental des Risques Majeurs recense le risque feu de forêt pour la commune de Saint- Genest-Malifaux, ce risque est très faible. La commune, comme indiqué dans le rapport de présentation du PLU de 2017, n’a d’ailleurs pas connu d’incendies dans les dernières décennies. Enfin, la zone de projet n’est pas située en secteur forestier.

La sensibilité par rapport aux incendies est faible.

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V. 4. MILIEUX NATURELS Le volet naturaliste de l’étude d’impact du projet a été réalisé par le cabinet Ecotype. Il est annexé dans son intégralité.

V. 4. 1. Contexte écologique local V. 4. 1. 1. Zonages d’inventaires patrimoniaux

Onze ZNIEFF de type I (occurrence d’écosystèmes et d’espèces remarquables, généralement sur une surface réduite) et deux ZNIEFF de type II (écocomplexes et paysages remarquables, généralement délimitant de vastes surfaces) se trouvent dans un rayon de 5 km autour du projet.

Carte 13 : Périmètres d’inventaires : ENS et zones humides

V. 4. 1. 2. Périmètres de protection réglementaire

Les sites inscrits et classés ont pour objectif la conservation ou la préservation d'espaces naturels ou bâtis présentant un intérêt certain au regard des critères prévus par la loi. Un site inscrit et deux sites classés sont localisés à proximité du projet : - Site Inscrit « Col de la République, lieu-dit « Trois-croix » et leurs abords » à un peu plus de 2,5 km au sud-est du site ; - Site Classé « Rocher et ruines du château de Rochetaillée » à un peu plus de 6,5 km au nord du site, classé pour son intérêt patrimonial bâti ; - Site Classé « Crêt du Pilat » à 7 km à l’est du site, classé pour son intérêt pittoresque.

Carte 12 : Périmètres d’inventaires ZNIEFF 1 et 2 Une réserve biologique est un type d'aire protégée située en forêt, souvent non-ouverte au public, ayant pour

objectif de protéger des habitats ou espèces particulièrement représentatives du milieu forestier et/ou Concernant les ENS (Espaces Naturels Sensibles), le Conseil départemental de la Loire a privilégié une entrée par vulnérables. La réserve biologique dirigée de Chaussitre et Gimel est localisée à un peu plus de 6,5 km au sud du type d’habitat : les habitats remarquables ont été identifiés et des périmètres, parfois discontinus, sont labellisés site. La présence d’habitats tourbeux et de landes a été déterminante pour lui donner ce statut. ENS lorsque les acteurs locaux en manifestent la volonté. Ainsi, trois types d’ENS sont présents dans le périmètre d’étude du projet, sans toutefois concerner directement le site d’implantation envisagé : ENS « Hêtraie du Pilat » ; ENS « Massif forestier » et ENS « Tourbière ».

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

Carte 14 : Périmètres de protection réglementaires Carte 15 : Périmètres de gestion concertée

V. 4. 1. 3. Périmètres de gestion concertée Le périmètre du projet se situe dans le Parc Naturel Régional du Pilat et à proximité de 3 sites Natura 2000 V. 4. 1. 4. Conclusion relevant de la Directive « Habitats », ce qui justifie la réalisation d’un dossier d’évaluation d’incidences :

- Tourbières du Pilat et landes de Chaussitre (FR8201761), à 1 km, Au regard des caractéristiques du site, - Crêts du Pilat (FR8201760) à 4,9 km, de sa localisation et de la distance des - Vallée de l’Ondenon, contreforts nord du Pilat (FR8201762) à 5 km au nord-ouest. différents sites répertoriés, le site

d’étude ne présente pas de lien fonctionnel significatif avec eux. Les enjeux liés sont de ce fait faibles.

Tableau 3 : Zones d’inventaire ou de protection à proximité du site étudié

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 4. 2. Habitats naturels et flore L’habitat couvre plus d’un quart de la surface totale du site (26,95 %) et peut être associé à l’habitat d’intérêt communautaire « Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaire » (code Natura Les deux passages de terrain, réalisés, les 29 mai et 15 juin 2018 ont permis de recenser trois grands types 2000 : 6210). d’habitats dans le périmètre rapproché : Il est globalement en bon état de conservation, malgré quelques signes de surpâturage et/ou de piétinement par

les ânes et abrite, entre autres, deux espèces d’orchidées (Dactylorhiza maculata et Platanthera chlorantha). - Les habitats herbacés couvrent près de 47 % de la surface totale et se situent surtout dans la partie Il s'agit d'un habitat humide selon les arrêtés de 2008 et 2009. Toutefois, l'ensemble des pelouses localisées en centrale et méridionale de la zone d’étude ; position topographique haute, ne sont pas caractéristiques de zones humides au regard de leur composition floristique. - Les habitats forestiers et landes couvrent près de 43 % de la surface totale, essentiellement dans la

partie septentrionale et occidentale du site ; Au sein des habitats herbacés sont également présents des gazons à Nard raide, formations mésophiles riches en, ou dominées par Nardus stricta. Quioccupent 6,9% de la surface du site, et sont largement colonisés par les - enfin, les autres habitats, fortement anthropisés, couvrent plus de 10 % de la surface totale et se ligneux, à l’image de la dynamique globale de la zone. trouvent surtout au sud-ouest du périmètre d’étude. Dans le périmètre d’étude, l’habitat se trouve dans sa partie septentrionale sur des positions topographiques hautes. De ce fait, malgré la présence de l’habitat dans la liste des habitats humides selon les arrêtés de 2008 et 2009, il n’est pas non plus caractéristique d’un milieu humide. Des stations de Platanthera chlorantha et d’Arnica montana se trouvent dans ces milieux. Cependant, malgré leur statut réglementé et protégé (LR régionale), elles ne sont pas considérées comme menacées.

Les prairies à Jonc acutiflore couvrent 4,74% de la surface du site notamment au niveau de l’affleurement de la nappe phréatique à l’est de la zone. Ces prairies humides denses et fautes sont généralement observées en fond de vallon ou en zone inondable. De par sa faible typicité, cet habitat ne peut être rattaché à l'habitat d'intérêt communautaire « Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux » (code 6410). Aucune espèce à enjeu n'a été observée et son état de conservation a été évalué comme bon. Il correspond à un habitat caractéristique des zones humides selon les arrêtés de 2008 et 2009. Du fait de la rareté relativement faible de l’habitat au niveau local, l’enjeu de conservation a été considéré comme modéré.

Les prairies à Jonc rude couvrent une faible surface (0,42%), et sont très localisées dans la partie sud du site. Cet habitat est caractéristique des zones humides selon les arrêtés de 2008 et 2009. Toutefois, au regard de sa superficie et de son état de conservation très moyen (fort piétinement par les ânes du fait de la présence d’une mare d’abreuvement), l’enjeu associé est considéré comme modéré V. 4. 2. 2. Habitats forestiers et landes

Les fruticées arbustives couvrent 1,32% de la surface étudiée, en bordure orientale sous la forme d’une haie discontinue. Cet habitat Il présente une diversité spécifique relativement importante et constitue un élément paysager et écologique important (gîte et couvert pour les oiseaux, reptiles et insectes). Il s'agit d'un habitat humide selon les arrêtés de 2008 et 2009. Toutefois, l'ensemble des fruticées localisées en position topographique haute ne sont pas caractéristiques de zones humides au regard de leur composition floristique.

Carte 16 : Habitats et flore patrimoniale Les fruticées arbustives et arborées couvrent la majorité de la partie occidentale du site. La mosaïque temporelle est issue d’une dynamique naturelle et spontanée de la colonisation du site par des ligneux, suite à son abandon il y a plusieurs décennies. V. 4. 2. 1. Habitats herbacés La surface couverte par ce type de milieu correspond à un peu plus d’un quart de la surface totale (25,66%). Il s'agit d'un habitat humide selon les arrêtés de 2008 et 2009. Les habitats herbacés sont représentés par les pelouses calcaires. Ces formations plus ou moins mésophiles en Localement, les faciès plus humides de l’habitat se manifestent, mais la majorité n’est pas caractéristique de cours de colonisation par des ligneux. Localement, l’habitat est relativement peu présent, étant donné le zones humides. contexte géologique du massif du Pilat. L’habitat présente dans l’ensemble un enjeu faible, à part une zone à l’extrémité ouest du site. En effet, une Ces pelouses se retrouvent principalement au centre du site d’étude, entre la partie boisée à l’ouest et les station de Pyrola rotundifolia a été découverte sur le site. Cette plante de sous-bois sur substrat frais (inscrite sur habitats plus humides à l’est.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

la Liste Rouge régionale mais de préoccupation mineure) n’a pas été observée dans la Loire depuis le milieu du XIXème siècle !

Les Landes à Genêts sont dispersées sous forme de patchs plus ou moins étendus sur l’ensemble du site. Ces formations montagnardes correspondent aux premiers stades de recolonisation des milieux herbacés par les ligneux. Elles couvrent 11,14 % de la surface totale et aucune espèce patrimoniale n’y a été observée. Il ne s'agit pas d'un habitat humide.

Enfin, l’habitat Forêt de Pins sylvestre couvre 5,54 % de la surface totale et aucune espèce patrimoniale n’y a été observée. Il ne s'agit pas d'un habitat humide. L’âge des Pins sylvestres dans ce petit secteur de pinède laisse supposer une colonisation directe par cette espèce dès l’abandon du site, sans passer par un stade de recolonisation intermédiaire.

Tableau 4 : Flore patrimoniale citée sur la commune de St-Genest-Malifaux V. 4. 2. 3. Autres habitats

Les observations de terrain ont permis de repérer 92 espèces végétales sur le site. Les cultures occupent une petite zone de 940 m²cultivée par l’association de chasse locale pour produire du fourrage pour gibier. Aucune espèce patrimoniale n’y a été observée et il ne s'agit pas d'un habitat humide. Deux espèces présentent un statut de protection réglementaire. Aucune espèce ne présente un statut de conservation défavorable en Rhône-Alpes. En revanche, une espèce considérée comme disparue dans la Loire a Une zone rudérale, de dépôt de matériaux inertes couvre 2 132 m², soit 7,3% de la surface du site. Cet habitat été observée (Pyrole à feuilles rondes), une autre classée comme assez rare (Orchis vert) et quatre comme peu est complètement dépourvu de végétation, du fait d’une circulation régulière d’engins et des dépôts successifs communes (Arnica des montagnes, Euphrasie des champs, Genêt d’Angleterre et Fenouil des Alpes). des matériaux. Enfin, une espèce exotique envahissante a été notée (Solidage géant).

Il s'agit d'un habitat humide pro parte selon les arrêtés de 2008 et 2009, mais la caractère humide ne peut être confirmé en absence de végétation. De nombreuses flaques temporaires couvrent cette zone et offrent ainsi un V. 4. 2. 5. Enjeux site de reproduction (précaire?) aux espèces colonisatrices d’amphibiens.

Le site peut être divisé en deux parties selon les enjeux en termes d’habitats naturels : V. 4. 2. 4. Flore - Partie occidentale : il s'agit principalement d'habitats communs, rudéralisés, voire d'origine anthropique qui ne présentent que très peu d’enjeu ;

- Partie orientale : une mosaïque spatiale d’habitats à faible enjeu car assez communs, et d’habitats à plus D’après la base de données du Pôle d'Information Flore et Habitat 625 espèces sont mentionnées sur la fort enjeu du fait soit de l’attachement à l’habitat d’intérêt communautaire (6210 - Pelouses sèches commune de Saint-Genest-Malifaux. Le niveau de connaissance de la flore sur le territoire communal apparaît semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires, sur 31,02 % de la surface totale), soit comme moyen. Parmi ces espèces, 12 sont patrimoniales, dont 5 protégées à l’échelle régionale, 2 à l’échelle correspondant à des habitats caractéristiques des zones humides selon les arrêtés ministériels de 2008 nationale et 1 à l’échelle départementale. et 2009 (5,16 % de la surface totale)

Sept espèces de la flore patrimoniale sont faiblement potentielles sur la zone d’étude, du fait de leurs exigences Le principal enjeu se trouve au niveau de l’habitat d’intérêt communautaire qui, de plus est relativement peu écologiques. En revanche, cinq espèces de milieux humides et/ou prairiaux peuvent potentiellement être commun localement. observées sur site.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

Libellé habitat Code CB EUNIS N2000 État de conservation3 Surface Caractère Enjeux humide 28 espèces de lépidoptères (papillons) ont été observées sur le site d'étude. Elles sont liées essentiellement aux Habitats herbacés habitats herbacés et aux lisières de boisement. Hormis le Petit collier argenté (Boloria selene) qui est quasi-menacé au niveau national, les autres espèces sont Pelouses calcaires 34.32 E1.26 6210 Bon 7870 m² p.p. Fort toutes communes et ne présentent pas de statut de conservation défavorable en France. Pelouses calcaires x Landes à 34.32 x E1.26 x Bon 1198 m² p.p. Faible Genêts 31.8413 F3.143 Ainsi, d’après les observations réalisées, les enjeux liés aux insectes peuvent être considérés comme faibles. Gazons à Nard raide 35.11 E1.71 Bon 2016 m² p.p. Faible Seul une petite mare de reproduction des odonates est présente et les espèces de papillons observées sont toutes communes. Prairies à Jonc acutiflore 37.22 E3.42 Très bon 1384 m² H Modéré Prairies à Jonc rude 37.32 E3.52 Moyen 122 m² H Modéré V. 4. 4. Herpétofaune Habitats forestiers et landes Fruticées arbustives 31.81 F3.11 Bon 385 m² Faible La bibliographie cite 9 espèces d'amphibiens (dont deux espèce indéterminées) sur la commune de Saint-Genest- Fruticées arbustives et 31.81 x F3.11 x G5.62 Bon 7501 m² Faible Malifaux. Parmi ces espèces : arborées 31.8F - 2 sont protégées ainsi que leurs habitats, - 4 sont protégées, Landes à Genêts 31.8413 F3.143 Très bon 3255 m² Faible - 3 présentent un statut de conservation défavorable : Crapaud calamite, Grenouille rousse et Pélodyte Landes à Genêts x Fruticées 31.8413 x F3.143 x Très bon 784 m² Faible ponctué sont considéré comme quasi-menacés au niveau régional. arbustives et arborées 31.81 F3.11 Forêts de Pins sylvestre 42.57 G3.47 Bon 1620 m² Faible 9 espèces de reptiles sont citées sur la commune de Saint Genest Malifaux. Parmi ces espèces :

Autres habitats • 5 sont protégées ainsi que leurs habitats, • 2 sont protégées, Cultures 82.2 X07 Mauvais 939 m² Faible • 2 présentent un statut de conservation défavorable : Coronelle lisse est considérée comme quasi-menacés au Zones rudérales 87.2 E5.13 Mauvais 2132 m² p.p. Faible niveau régional et la Vipère péliade est vulnérable au niveau national et en danger au niveau régional.

Tableau 5 : Enjeux relatifs aux habitats naturels Malgré la taille réduite du site, les habitats présents offrent un potentiel d’accueil non négligeable pour les

En ce qui concerne la flore, si trois espèces à statut ont été observées sur le site, seule la Pyrole à feuilles rondes amphibiens (notamment au niveau des fossés inondés et de la mare) et les reptiles (en lisière forestière, au présente un enjeu fort, du fait de sa rareté au niveau départemental. niveau de la haie à l’est du site et sous les plaques d’origine anthropique). La station devrait être maintenue par des mesures d’évitement. Quatre espèces d’amphibiens et une espèce de reptile ont été observées pendant les prospections. Hormis la Les localités colonisées par le Solidage géant, espèce exotique envahissante, sont à prendre en compte pendant Grenouille rousse, le statut de reproduction peut être confirmé pour toutes les espèces. la phase chantier (pour éviter sa propagation) et pendant la phase d’exploitation (élimination). Le Lézard vivipare fréquente l’ensemble du site, notamment les zones les mieux exposées au soleil (souches, mottes d’herbe sèche, bordure de haie). De nombreuses pontes de Crapaud calamite ont été observées dans les flaques d’eau temporaires au niveau de V. 4. 3. Insectes la zone de dépôt de matériaux inertes. Cependant, la reproduction n’a pas abouti dans ce secteur du fait d’un assèchement précoce de ces flaques. 12 espèces d'odonates et 48 espèces de lépidoptères sont citées sur la commune de Saint-Genest-Malifaux En revanche, les têtards ont pu se développer au niveau de la petite mare au sud de la zone. Dans cette même d'après la base de données Faune-Loire de la LPO. mare, les larves de Triton palmé et Triton alpestre ont été observées. Aucune ne présente de statut réglementaire et toutes présentent un statut de conservation favorable à l'échelle nationale. A l'échelle de Rhône-Alpes, une espèce, Leste des bois (Lestes dryas) est considérée comme « en Les espèces d’herpétofaune observées présentent un enjeu modéré vis-à-vis du projet, tant que quelques zones danger ». Cette espèce n'est toutefois pas potentielle sur le site d'étude en l'absence d’habitat favorable. favorables au nourrissage et à la reproduction restent accessibles.

Les observations de terrain ont montré qu’en présence d’un seul petit site de reproduction potentiel sur le périmètre d’étude (une petite mare d’1 m² environ), le peuplement d'odonates est très pauvre sur le site d'étude avec seulement une espèce observée : Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula), espèce très commune V. 4. 5. Mammifères au statut de conservation favorable et qui utilise ponctuellement les secteurs herbacés du site d'étude comme zone de chasse. 30 espèces de mammifères dont 8 espèces de chiroptères sont citées sur la commune de Saint-Genest-Malifaux

3 d'après la base de données Faune-Loire de la LPO ou sur les Hauts plateaux du Pilat selon l’étude sur les celui-ci est évalué à dire d’expert selon quatre degrés (mauvais, moyen, bon, très bon). Les critères pris en compte dans cette analyse sont : la typicité de l’habitat, sa dynamique au niveau local, la composition observée des biocénoses par rapport à une composition idéale chiroptères du PNR du Pilat (LPO, 2014). attendue...

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

Parmi ces espèces, 12 sont protégées à l'échelle nationale : l'ensemble des chiroptères ainsi que l'Écureuil roux, 43 espèces d’oiseaux ont été observées sur le site d’étude. Il s’agit globalement des espèces assez communes, le Hérisson, le Campagnol amphibie et la Loutre. Cette dernière est également concernée par l'annexe II de la affectionnant des milieux ouverts pour certains (Alouette des champs, Tarier pâtre, Chardonneret élégant,…), Directive Habitat, de même que le Petit et Grand Murin (chiroptères). espaces boisés pour d’autres (Bec-croisé des sapins, Fauvette des jardins, Milan noir,…) ou encore ubiquistes (Fauvette à tête noire, Mésange bleue, Bergeronnette grise, …). Plusieurs espèces présentent un statut de conservation défavorable. C'est le cas de plusieurs espèces de chauve- souris considérées comme « vulnérable » (Murin de Natterer) ou « quasi-menacé » au niveau national, voire « en Le potentiel d’accueil des rapaces nocturnes est relativement faible, du fait du manque d’habitats favorables danger » (Petit murin) au niveau régional. pour eux. En effet, malgré la recherche active de plusieurs espèces, seule la Chouette hulotte a été contactée depuis le site. Cependant, elle ne niche pas directement sur la zone, mais à quelques centaines de mètres au sud. Concernant les mammifères terrestres, trois espèces sont classées en « danger critique d’extinction » au niveau régional (Campagnol amphibie, Loutre d’Europe, Putois d’Europe). Parmi ces 43 espèces nombreuses ont un statut de conservation défavorable et/ou un statut de protection : - 37 espèces sont protégées au niveau national Les espèces liées intimement aux milieux aquatiques sont toutefois peu probables sur le site. - 3 espèces sont d'intérêt communautaire Compte tenu des habitats présents sur le site d'étude, ce dernier est surtout intéressant comme territoire de ◦ Milan noir : plusieurs individus ont été observés à proximité immédiate du périmètre rapproché en chasse pour les chauves-souris. Les espèces fortement potentielles sont les Pipistrelles commune et de Kuhl, période de foin. Ils étaient probablement de passage à la recherche de nourriture. espèces ubiquistes que l'on observe en abondance. ◦ Milan royal : vu à plusieurs reprises au-dessus du site à la recherche de nourriture. Une interférence territoriale a été observée avec le couple de Buses variable qui nichent au nord du site. 9 espèces de mammifères, dont deux chauves-souris, ont été observées pendant les prospections de manière ◦ Pie-grièche écorcheur : l’espèce niche dans la haie à l’est du site. L’échange de nourriture entre les directe (visuelle, auditive) ou indirecte (empreintes, indices de présence). adultes a été observé plusieurs fois. Hormis les deux pipistrelles (commune et de Kuhl), seul l’Écureuil roux présente un statut de protection national. - 7 espèces sont vulnérables à l'échelle de la France. Hormis le Milan royal, il s'agit de petits passereaux assez communs mais en déclin (Pipit farlouse, Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, Serin cini, Quant au statut de conservation, il est défavorable pour la Pipistrelle commune (quasi-menacé au niveau Verdier d'Europe et Bruant jaune). national) et le Lapin de garenne (vulnérable au niveau régional). - 5 espèces sont quasi-menacées au niveau national et toutes ont un statut de nicheur probable ou certain sur le site. Du fait de la présence des ânes sur le site, peu de mammifères terrestres gîtent sur la zone de projet. C’était le - 1 espèce et « en danger critique d’extinction » au niveau régional (Milan royal) et deux autres « en cas du renard qui avait autrefois un terrier au centre du site, mais celui-ci est désormais abandonné. danger » - Hirondelle rustique et Huppe fasciée. Le milan et à l’hirondelle ne nichent pas sur le site d’étude et le survolent uniquement pour la recherche de nourriture. En revanche, la Huppe fasciée est En ce qui concerne les chauve-souris, elle fréquentent le site uniquement pour chasser, les arbres ne semblant nidificateur probable du site dans sa partie septentrionale. pas favorables à la présence de gîte. - 2 autres espèces sont vulnérables et 4 espèces sont quasi-menacées à l'échelle de Rhône-Alpes. Le site de nidification le plus proche est probablement la maison d’habitation à proximité immédiate du périmètre d’étude. Notons cependant l’importance des éléments paysagers présents pour le déplacement des chauves-souris : lisières forestières, alignement d’arbres et haies. L’enjeu en termes d’avifaune peut être considéré comme moyen, étant donné le cortège des espèces nicheuses,

sommes toutes assez communes. Le site présente un enjeu qui peut être considéré comme faible vis-à-vis des mammifères, qu’ils soient Les seules espèces à enjeu fort qui nichent sur le site sont la Pie-grièche écorcheur et la Huppe fasciée, pour terrestres ou chiroptères. lesquelles des mesures de maintien d’habitat devraient être envisagées, ainsi qu’un maintien de connexion En effet, les espèces présentes sont globalement assez communes, malgré le statut de protection (Écureuil roux, entre avec les habitats boisés au nord du site. Pipistrelle commune et de Kuhl) et/ou de conservation défavorable (Lapin de garenne et Pipistrelle commune).

Cependant, un maintien de connexion par un élément paysager (haie) avec le boisement au nord du site, permettra un meilleur maintien des populations existantes.

V. 4. 6. Avifaune

144 espèces d'oiseaux sont citées sur la commune de Saint Genest Malifaux d'après la base de données Faune- Loire de la LPO. Parmi les espèces recensées sur la commune : - 109 espèces présentent un statut de reproduction «certain », « probable » ou « possible », - 131 sont protégées ainsi que leur habitat, - 58 espèces sont d'importance communautaire. Sur l'ensemble des espèces à statut de reproduction potentiel ou avéré, 35 présentent un statut de conservation défavorable à l'échelle nationale et 38 à l’échelle régionale.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 4. 7. Bilan des enjeux écologiques sur la zone

Sensibilité du site d’étude par rapport à un Thème Principale caractéristiques du site d’étude projet photovoltaïque

Le site se situe à l’intérieur d’un PNR, d’une ZNIEFF1 et ZNIEFF2. Espaces naturels Des sites NATURA2000, ENS, autres ZNIEFF, Sites inscrit et classés, Pas de contraintes vis-à-vis du projet répertoriés ainsi que plusieurs zones humides se trouvent à proximité. Le lien fonctionnel avec ces espaces est modéré voire faible

Enjeu très faible vis-à-vis des continuités écologiques régionales (SRCE) Veiller au maintien des continuités écologiques Trame verte et bleue Présence de réservoir de biodiversité, mais de corridors locales écologiques

Présence d’habitat d’intérêt communautaire 6210 sur environ 1/4 Veiller au maintien d’une partie d’habitat IC Habitats naturels de la surface du site Veiller à la conservation des habitats humides Présence d’habitats humides sur ~ 5 % du site

Présence de deux espèces réglementées Veiller au maintien de la station de Pyrola Flore Présence d’une espèce considérée comme disparue du rotundifolia et d’une zone tampon département

Entomofaune Aucune espèce remarquable Pas de contraintes vis-à-vis du projet

Présence d’une espèce de reptile Mettre en place des mesures pour maintenir Herpétofaune Présence de 4 espèces d’amphibiens, dont 3 avec statut de un habitat favorable reproduction

Mettre en place des mesures pour maintenir Mammifères Deux espèces communes de chauves-souris en chasse ; aucun gîte un habitat favorable

35 espèces d'oiseaux utilisant la zone d'étude dont 32 espèces protégées Carte 17 : Synthèse des enjeux environnementaux Mettre en place des mesures pour maintenir Avifaune Espèces d'oiseaux globalement communes avec parfois un statut un habitat favorable de conservation défavorable (Huppe fasciée, Pie-grièche écorcheur) Niveau de sensibilité :

FAIBLE MOYEN FORT

Tableau 6 : Sensibilité du site

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 5. ENVIRONNEMENT HUMAIN

Le projet de centrale photovoltaïque au sol est situé sur la commune de Saint-Genest-Malifaux dans le V. 5. 1. Démographie département de la Loire (région Auvergne-Rhône-Alpes).. La densité de population de la commune de Saint-Genest-Malifaux (61 habitants /km²) est supérieure à celle de Cette commune est membre de la Communauté de Communes des Monts du Pilat, composée de la Communauté de Communes des Monts du Pilat (49,6 hab./km²), mais reste représentative d’une commune er seize communes du canton du Pilat, et qui a été créée le 1 janvier 2004. rurale, au regard de la densité moyenne dans le département de la Loire (158,4 hab./km²). Pour rappel, la densité moyenne en France est de 103,6 habitants/km².

A l’image de l’évolution démographique observée sur le département ou l’arrondissement, la population est relativement stable sur la période 2009-2014.

St-Genest-Malifaux CC des Monts Département du Pilat de la Loire Population 2014 2 888 15 209 757 305 Evolution annuelle de 2009 à 2014 -0,2% -0,2% 0,3% Superficie (km²) 47,1 306,8 4 780 Densité de population en hab./km² (2014) 61,3 49,6 158,4 Tableau 7 : Données démographiques.(INSEE)

La commune de Saint-Genest-Malifaux a connu son maximum de population en 1841 (3 691 habitants). A partir de cette date, le nombre d’habitant connait deux diminutions très importantes, dues à deux cessions du territoire communal pour permettre la création des communes de (1843) et Planfoy (1863).Les deux Guerres Mondiales participent également à la diminution de la population de la commune. La proximité du bassin minier et industriel de Saint-Etienne joue un rôle important dans l’évolution de la démographique de la commune : Saint-Genest-Malifaux connait un exode rural qui dure jusque dans les années 1960. La tendance démographie s’inverse à la fin des années 1960 - début des années 1970. Elle correspond à la période de démocratisation de l’automobile

La perte de population fait ainsi place à une hausse importante du nombre d’habitants sur la commune. Sur les 40 dernières années, on dénombre 1167 habitants supplémentaires à Saint-Genest-Malifaux. Depuis 2010, la population communale s’est relativement stabilisée.

Sur les 10 dernières années, on observe entre 30 et 40 naissances par an et une trentaine de décès annuel. Par exemple pour l’année 2010, 31 naissances et 30 décès ont été recensés.

Carte 18 : limites administratives

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

3500 V. 5. 2. Habitat

3000 Données statistiques communales

2500 Les statistiques de logements sont relativement représentatives de la situation dans les Monts du Pilat. Le nombre de résidences secondaires y est de 19%, soit une part nettement supérieure à celle observée dans le 2000 département (4,4%). Le nombre de logements vacants y est en revanche beaucoup plus faible. 1500 Logement 1000 Nombre Résidence Résidence Logement principale (%) secondaire (%) vacant (%) 500 Saint-Genest-Malifaux 1 482 78,3% 19,3 % 2,4 % CC des Monts du Pilat 8 494 72,9% 17,2 % 10 %

0 Département de la Loire 388 717 85,8% 4,4 % 9,9% 1936 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2010 2014 Tableau 8 : Nombre et types de logements sur la commune étudiée en 2014 (INSEE)

Figure 4 : Evolution de la population communale de 1936 à 2014 (INSEE) Entre 1968 et 2014, le nombre de logements est passé de 1082 à 1 482, soit 400 logements supplémentaires.

Ces nouveaux logements sont essentiellement des résidences principales. Sur la même période, les résidences

principales ont aussi augmenté de 643 logements, passant de 48% à 78% du parc de logement en 2014. L’âge de la population y est relativement représentative de la situation en France métropolitaine et dans la Loire. On observe en effet un phénomène très important de transfert de logements entre les résidences secondaires et En 2014, la part des plus de 60 ans y était de 27,2%, soit le même taux que celui observé dans le département. les résidences principales. La commune a perdu 232 résidences secondaires sur la période étudiée. Elle était de 23,1% en 2009 (25,2 dans la Loire) Le nombre de logements vacants est très faible, voire incompressible (succession difficile, bien en indivision, En France, la part des plus de 60 ans est un peu plus faible, puisque de 24,4% en 2014 (22,3% en 2009). bâtiment insalubre ou trop dégradé).

30 1400

25 1200

20 1000

2009 15 800 Résidences principales 2014 Résidences secondaires 10 600 logements vacants

5 400

0 200 St-Genest-Malifaux Loire France métropolitaine

Figure 5 : Part de la population de plus de 60 ans (en%) en 2009 et 2014 0 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014

Les moins de 20 ans représentent 27 % de la population totale de la commune. La commune est bien située par Figure 6 : Evolution du nombre de logements par catégorie de 1968 à 2014 (INSEE) rapport au département qui compte 23,0 % de moins de 20 ans.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

Habitat dans les environs du projet Sur la commune de Saint-Genest-Malifaux, le bâti ne couvre que 34 ha soit 0,7 % du territoire communal. Il est concentré essentiellement au sein du bourg principal, autour de la place de l’église et dans les nombreux hameaux. Le site est entouré de plusieurs de ces hameaux : - Riocreux à 350 m au nord, - Le Pré à 360 m au sud-ouest, - Merlou à 460 m à l’est, - La Combe à 540 m au nord-ouest, - Fontfioland et les Tours à 690 m à l’ouest, - La Célarière à 800 m au sud-ouest, - La Pauze à 840 m au sud-est.

Une seule habitation jouxte, au nord-ouest le site étudié. Elle est située de l’autre côté du chemin communal reliant le Pré à Riocreux.

Le site est éloigné des habitations dont la densité est très faible dans les environs. Une habitation jouxte borde toutefois le site, seulement séparée par un chemin communal. De ce point de vue, la sensibilité est jugée modérée.

Carte 19 : Habitat

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 5. 3. Urbanisme La commune de Saint-Genest-Malifaux est dotée d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) entré en vigueur le 17 février V. 5. 5. Agriculture et autres activités économiques 2017. Au sein de ce PLU, la zone de projet est classée « UEd ». Les zones UE (Zone urbaine économique) sont réservées V. 5. 5. 1. Agriculture aux activités artisanales, aux petites industries et aux activités de services. Elles comprennent un sous-secteur

UEd correspondant à la déchetterie intercommunale. Il s’agit d’une zone réservée à des activités liées au Le territoire agricole occupe près de la moitié de la surface du département de la Loire, soit une Surface Agricole traitement des déchets qui peut permettre l’installation de production d’énergies renouvelables. De plus, cette Utilisée (SAU) de 233 000 hectares pour 5 700 exploitations. zone peut permettre l’installation d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou Entre 2000 et 2010, le nombre d’exploitations a baissé de 30 %, et dans le même temps, la SAU a perdu 4 %. d’intérêt collectif. La surface moyenne des exploitations ligériennes a augmenté, passant de 30 ha en 2000, à 41 ha en 2010 avec

de grandes disparités : 13 ha en moyenne pour les petites exploitations et 88 ha pour les grandes. La commune de Saint-Genest-Malifaux est classée en zone de Montagne au sens de la loi n°8530 du 9 janvier 1985 dite « Loi Montagne ». Ce classement, qui s’applique à l’ensemble du territoire communal entraine les prescriptions qui concernent : La quasi-totalité de la SAU du département (98 %) est destinée à l’alimentation des cheptels. Les surfaces - La préservation des terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles toujours en herbe (STH) et les cultures fourragères occupent 87 % de la SAU du département. pastorales et forestières, La Loire est essentiellement tournée vers l’élevage bovin avec une dominante lait qui tend à diminuer au profit - La préservation des espaces, paysages et milieux caractéristiques au patrimoine naturel et culturel de la viande. montagnard, - Le développement touristique qui doit respecter la qualité des sites Dans le cadre de l’élaboration du PLU de la commune de Saint-Genest-Malifaux, un diagnostic agricole a été - L’urbanisation qui doit être réalisée en continuité des bourgs, villages, hameaux, groupes de réalisé par la Chambre d’Agriculture de la Loire. constructions traditionnelles ou d’habitations existants.

La surface agricole représente 36 % de la superficie de la commune (tandis que les espaces boisés, majoritaires, La zone de projet est localisée au sein d’une zone urbaine économique au sein du PLU, en continuité directe de la couvrent 51% et l’urbanisation occupe 12%). déchetterie. La surface agricole exploitée est de 1 622 hectares sur la commune. Quarante-cinq structures valorisent les terres agricoles de la commune, dont 34 ont leur siège sur la commune : 15 exploitations individuelles, 12

sociétés (9 GAEC et 3 EARL), 1 lycée agricole, 5 pluriactifs, 1 non agricole. La moyenne d’âge des chefs d’exploitation sur la commune est de 49 ans. V. 5. 4. Circulation et desserte La surface moyenne des exploitations ayant leur siège sur Saint-Genest-Malifaux est de 60 hectares, soit Sur la commune de Saint-Genest-Malifaux, la Route Départementale (RD 1082), qui est localisée à 600 m au nettement supérieure à la moyenne départementale (41 hectares), mais conforme aux surfaces moyennes nord-est du site étudié, constitue l’axe le plus fréquenté. observées localement. De cet axe majeur, les RD 501 (à 2 km au nord-ouest du site), RD22 (à 1 km au sud) et RD37 (en bordure de la déchetterie, à 150 m au sud du site) permettent de rejoindre le bourg. L’essentiel du territoire agricole de la commune de Saint-Genest-Malifaux est valorisé par des exploitations d’élevage (bovin, caprin, ovin). La production de viande bovine est nettement minoritaire en terme de surface L’accès au site est donc facile, via la RD1082 puis la RD37. L’accès est commun à celui de la déchetterie, par une valorisée sur la commune (94 ha). voie communale bitumée sur les 150 derniers mètres depuis la RD37. Les 34 exploitations produisent 5 millions de litres, soit une moyenne de 208 000 litres par exploitation (environ Une quatrième route départementale traverse la commune : la RD33, qui passe au nord. 4 400 litres/ha). La production de lait de chèvre est également bien présente sur le territoire : 5 exploitations dont 1 exploitation La commune de Saint-Genest-Malifaux, qui compte pas moins de 80 lieux dits et hameaux habités, est dotée engagée en Agriculture Biologique. Ces ateliers caprins sont toujours accompagnés par une deuxième production d’un riche réseau de desserte locale composé de voies communales reliant les villages, hameaux et lieux dits au (bovin viande) ou sont complémentaires de l’activité bovin lait. Par ailleurs, près de 40 % exploitations laitières bourg de la commune. ont développé un deuxième atelier : un atelier de transformation (fromagerie, charcuterie), un atelier hors sol (volailles, porcins), un troupeau de chèvres, vaches allaitantes ou d’ovins. Aucune route ne traverse la zone de projet. En matière de desserte communale, Saint-Genest-Malifaux est desservie par deux lignes régulières de transport L’activité agricole de la commune génère des emplois directs. Les chefs d’exploitation (ou associés) et conjointes en commun départemental routier : TIL (Transport Interurbain de la Loire) 118 et 122) collaboratrices représentent 71 Unités de Main d’Oeuvre (UMO), soit en moyenne près de 1,6 UMO par exploitation agricole. Il n’y a pratiquement pas de main d’œuvre salariée (0,2 UMO).

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

Sur ces 285 établissements, 195 n’ont pas de salariés. Les 549 emplois salariés sur la commune le sont La commune de Saint-Genest-Malifaux n’est concernée par aucune Appellation d’Origine Contrôlée ou Protégée majoritairement dans le domaine de l’administration publique (308 postes). Puis viennent les emplois dans le (AOC ou AOP). commerce (152 postes). Les domaines de la construction, de l’industrie et de l’agriculture emploient moins de personnes (respectivement La zone de projet n’est pas concernée par l’activité agricole. 38, 37 et 14 postes salariés). Seule une parcelle de 939 m² est cultivée par l’association de chasse locale pour produire du fourrage pour le gibier. Le taux de chômage des 15-64 ans est de 6,8 %, soit une valeur inférieure à celle constatée dans la communauté Le site a été utilisé par les services de l’Etat dans le cadre des renforcements de la Route Nationale 82 entre 1976 de communes des Monts du Pilat (8,2%),et surtout le département de la Loire (13,6 %) ou au niveau national et 1980. (14% en France). La parcelle a alors été utilisée comme aire de stockage de matériaux nécessaires au renforcement de la chaussée. Elle a ainsi eu les fonctions d’un délaissé routier, comme en atteste le Conseil Départemental, par courrier du 17 mai 2018. V. 5. 5. 3. Tourisme et Loisirs

Ce site jouxte la déchèterie exploitée par le SICTOM (Syndicat Intercommunal pour la Collecte et le Traitement D'après l'Insee, au 1er janvier 2018 la commune dispose d'un camping 3 étoiles d'une capacité de 76 des Ordures Ménagères ) Velay Pilat. emplacements (situé au sud du bourg, le long de la RD 501, soit à environ 3 km au sud-ouest du site). Cet établissement est suffisamment éloigné du site du projet pour qu’il n’y ait pas d’interactions.

V. 5. 5. 2. Autres activités économiques En matière d’équipements sportifs, Saint-Genest-Malifaux dispose de nombreux équipements : courts de tennis, gymnases, terrains de basket-ball, de football, jeu de boules …

Selon l’INSEE, au 31 décembre 2015, 285 établissements actifs sont présents sur la commune Saint-Genest- Les activités sportives, de loisirs ou culturelles permettent aux touristes comme aux habitants de découvrir le Malifaux. territoire et ses spécificités. Le Pilat attire de nombreux citadins voulant profiter de ce poumon vert aux portes des agglomérations. Ainsi, de La catégorie des « commerces, transport et services » représente de très la principale activité en nombre nombreux sites de loisirs ou d’accueil du public sont présents sur le territoire : centre équestre, aire de pique- d’établissements (163, soit 57%). Ensuite, l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale nique, site d’escalade, camping, circuit de BMX, accrobranche, ski de fond, promenades en âne ou en chiens de est représentée par 47 établissements soit 16,5% du total. traineau, étangs aménagés, pôle sportif… Les trois derniers postes sont répartis assez équitablement, entre 7,7 et 10,5% des établissements, sur la Certaines forêts tiennent également ce rôle offrant un support de détente et de promenade. Le lycée agricole commune (30 établissements agricoles, 23 dans la construction et 22 établissements industriels) peut aussi être considéré comme un lieu de transmission des savoirs faires locaux.

Le site est relativement éloigné des sentiers de randonnées. Néanmoins un circuit vélo passe sur la RD37 à Administration, Agriculture, enseignement, sylviculture proximité. action sociale, 10,5% santé 16,5% Industrie La commune de Saint Genest-Malifaux est dotée d’un PLU qui a inscrit la zone de projet comme zone « UEd » 7,7% réservée aux activités liées au traitement des déchets et pouvant permettre l’installation de production d’énergie renouvelable. Construction 8,1% Le site est desservi par la voirie départementale. Il est éloigné des sites touristiques et sentiers de randonnée, hormis un circuit de vélo qui passe à proximité, Commerce, sur la RD37 transport, services 57,2%

Figure 7 : Etablissements actifs à Saint-Genest-Malifaux au 31/12/2015 (INSEE)

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 5. 6. Sécurité publique, contraintes et servitudes Le site est traversé par une ligne HTA qu’il conviendra de déplacer. Il est également bordé par une canalisation d’Alimentation en Eau Potable (AEP). V. 5. 6. 1. Servitudes d’utilité publique

Le site étudié n’est concerné par aucune servitude d’utilité publique. Les plus proches sont relatives à la protection des captages d’eau potable localisés le long de la RD1082 près des lieux-dits « la République » ou « les Tours ».soit à plus de 630 m au nord-ouest.

V. 5. 6. 2. Réseaux

Lignes électriques La parcelle du projet est traversée par une ligne HTA enterrée à 1 m de profondeur, comme en attestent les bornes de repère qui y ont été posées. Cette ligne alimente le poste de transformation « Carrière »localisé à l’ouest de la zone de projet, le long du chemin communal rejoignant Riocreux. Elle a été mise en place dans les années 1980. Les services d’Enedis, consultés, procéderont à un changement de tracé préalablement à la construction de la centrale solaire, de manière à conserver un accès total à leur ouvrage.

Figure 8 – Borne de repère de la ligne HTA et poste de transformation

Canalisation de gaz Une canalisation de gaz est recensée dans le nord de la commune, à plus de 6 km au nord-ouest. Voir plus loin au paragraphe « Risques technologiques ».

Réseau d’assainissement Le site n’est pas concerné par les réseaux de gestion des eaux pluviales ou des eaux usées.

Réseau d’eau potable

Le réseau d’alimentation en eau potable longe l’extrémité nord-ouest de la zone de projet. Cheminant le long du Carte 20 : réseaux chemin communal, il alimente depuis Riocreux le hameau Le Pré et l’habitation isolée qui borde le site étudié.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

V. 5. 6. 3. Risques technologiques Le site d’étude ayant déjà fait l’objet d’aménagements significatifs (enfouissement de la ligne HTA, zone de stockage de déchets inertes…), ce risque y est considéré comme non significatif. Transport de marchandises dangereuses

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de la Loire, publié en 2014, indique que la commune de La zone de projet est éloignée de plus de 6 km de la canalisation de gaz, et est située en amont du barrage des Saint-Genest-Malifaux est concernée par le risque « Transport de Marchandises dangereuses par canalisation». Plats. Elle n’est donc pas concernée par les risques technologiques cités dans le DDRM.

Ce risque est lié à la canalisation de transport de gaz naturel (gazoduc Saint-Etienne-Chambon-Feugerolles, exploité par GRT Gaz) qui passe au nord de la commune, au nord du hameau « La Rochette », soit à plus de 6 km au nord-ouest du site. V. 5. 6. 4. Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) Risque de rupture de barrage On ne recense aucune installation classée SEVESO à proximité du site étudié. Une seule ICPE est présente sur la commune. Il s’agit d’un élevage bovin et porcin (GAEC Ferme Margot) localisé Le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de la Loire considère la commune comme confrontée au au lieu dit Le Vernay, à environ 6 km à l’ouest de la zone d’étude. risque de rupture du barrage des Plats. Ce barrage est situé à environ 4,5 km en aval, au sud-ouest du site étudié. La zone de projet n’est donc aucunement soumise à ce risque.

La zone de projet est éloignée de toute ICPE Risque Radon On entend par risque radon, le risque d’exposition aux rayonnements ionisants émis par ce gaz d’origine naturelle. Le radon est issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Il provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques ainsi que de certains matériaux de construction. Dans les espaces clos, notamment dans les maisons, le radon peut se concentrer plusieurs dizaines de fois plus qu’à l’air libre.

Le radon est un cancérigène pulmonaire certain pour l’homme, et constitue le second (après le tabac) facteur de risque du cancer du poumon. Selon les estimations (2007) de l’Institut de veille sanitaire (InVS), entre 1234 et 2913 décès par cancer du poumon seraient attribuables, chaque année, à l’exposition domestique au radon en France, soit entre 5% et 12% des décès par cancer du poumon observés en France. Des études ont par ailleurs clairement démontré un effet synergique du tabac associé au radon sur le risque de cancer broncho-pulmonaire. De par la nature de ses sous-sols, granitiques et volcaniques riches en radium et uranium, la Loire fait partie des 31 départements prioritaires pour la prévention du risque radon dans les lieux ouverts au public.

Ce risque ne concerne pas le projet photovoltaïque, qui ne consiste pas en une construction fermée et n’est pas ouverte au public.

Risque Engins de guerre Ce risque correspond au risque d’explosion et/ou d’intoxication lié à la manutention d’une ancienne munition de guerre (bombes, obus, mines, grenades, détonateurs, …) après découverte, ou lié à un choc lors de travaux de terrassement par exemple. La commune de Saint-Genest-Malifaux fait partie des communes ligériennes sur lesquelles des engins susceptibles d’exploser ont été découvert, à deux reprises. *

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

V. 6. PAYSAGE ET PATRIMOINE L’analyse paysagère et patrimoniale du projet photovoltaïque de Saint-Genest-Malifaux a été réalisée par permanente. Les champs, pâtures, forêts et villages dessinent une structure complexe, variant selon la l’Atelier Détroit. Il est annexé dans son intégralité. géographie et l’histoire locale.

Ces paysages, souvent associés à l’image nostalgique et bucolique de la «douce campagne», sont constitués V. 6. 1. Unités paysagères d’éléments repères forts tel que le clocher, le troupeau, le chemin, la rivière... L’enjeu de ces unités est de trouver un équilibre entre la préservation des ambiances agraires traditionnelles, la vocation productive des

terrains et l’intégration des signes d’évolutions liés, entres-autres, à la périurbanisation. Ainsi, le maintien d’une L’Atlas paysager Rhône-Alpes-Auvergne définit deux unités paysagères encadrant le site d’étude : agriculture dynamique est essentiel à l’identité de ces paysages. - Au Sud, l’unité du « Bassin de Bourg-Argental, plateau de Pélussin » dans laquelle s’implante le projet.

Enfin, le PLU de Saint-Genest-Malifaux définit quatre entités qui recoupent les unités de paysages : Cette unité de moyenne-montagne est au coeur du Parc Naturel Régional du Pilat. Terre de contraste, elle subit - Le Balcon Stéphanois, surplombant l’agglomération au Nord-Ouest par une alternance de monts et vallons diverses influences climatiques et culturelles générant des paysages diversifiés. Sur les hauteurs et les cols, selon encaissés. le versant ou la nature du sol, des vastes landes rappées par les vents alternent avec les ambiances fermées des - La Vallée du Furan, abrupte, boisée et modelée par les barrages au Nord-Est. forêts touffues. Sur les replats et les reliefs doux, les prairies ou petites cultures ouvrent des perspectives - Le Plateau Agricole, encadrant le village de Saint-Genest-Malifaux au Sud-Ouest. ponctuées d’imposantes fermes en granit. - et le Balcon de la Déôme, composé de monts et de Crêts arrondis au Sud-Est. Cette unité est composée de :

- la vallée de la Déôme : versant méridional du Pilat à la frontière de l’Ardèche dévoilant un riche passé industriel. - le plateau agricole de Saint-Genest-Malifaux, cerné par les reliefs boisés et les crêtes où se côtoient hêtraies et landes sommitales. Au sein de cette unité paysagère, les enjeux vis-à-vis du projet consistent à : - Maintenir le caractère ouvert du plateau et la naturalité des forêts. - Ne pas impacter les silhouettes des bourgs ou des hameaux traditionnels. - Préserver les cours d’eau ainsi que leurs abords

- Au Nord, l’unité des «Pentes Nord-Ouest du Pilat», descendant vers Saint-Etienne et englobant la vallée du Furan.

Ce vaste versant est entaillé de nombreux cours d’eau formant des combes spectaculaires perpendiculaires à la ligne de crête et à la vallée du Gier. Aux portes des agglomérations lyonnaises et stéphanoises, ce territoire de moyenne montagne mêle des ambiances agricoles, pastorales ou forestières. Historiquement, cette unité est dédiée principalement à deux usages : l’agriculture avec l’élevage et l’économie liée à l’artisanat ainsi qu’aux petites industries tels le bois et le textile. Ces activités humaines étaient adaptées aux contraintes du territoire de moyenne montagne. Aujourd’hui, les pentes du Pilat prennent une nouvelle dimension et s’adaptent aux désirs des citadins à la recherche de ruralité et de naturalité pour se distraite ou y résider. Cela se traduit par une nouvelle pression foncière qui se ressent jusque dans les hameaux difficiles d’accès ou dépourvus de commerces. Les envies d’espace et de sensation trouvent ici de nombreux terrains d’expression à l’image du Gouffre d’Enfer. Ces sites touristiques restent généralement bien intégrés dans le paysage.

Vis-à-vis du projet, les enjeux relatifs à cette unité paysagère résident dans : - - Les perspectives au sein des Pentes du Pilat s’orientent majoritairement vers le Sud, à l’opposé du site de projet. - Ainsi, les enjeux d’intervisibilités avec le projet ne peuvent potentiellement concerner que les sommets de Carte 21 : Unités paysagères Grand-Bois couverts de forêts.

En dépit de leur naturalité, ces deux unités appartiennent à la famille des «paysages agraires». Avec une tonalité rurale dominante, ces espaces sont façonnés et gérés par l’activité agricole et habités par l’homme de façon

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

V. 6. 2. Composantes du site ENJEUX VIS À VIS DU PROJET : Le projet n’impactera pas les forêts qui structurent le paysage des crêts et des versants. V. 6. 2. 1. Composantes agricoles - Des linéaires végétalisés pourront être préservés ou mis en place avec le projet afin d’animer et souligner les parcelles agricoles.

- Les boisements qui se sont développés sur l’ancien stock de matériaux seront maintenus à l’arrière du projet. Les pentes douces du plateau sont essentiellement modelées par l’omniprésence de l’agriculture et en particulier l’élevage. Les zones agricoles occupent une large partie du territoire couvrant plus d’un tiers de la commune de Saint-Genest-Malifaux. Elles génèrent de vastes perspectives que viennent animer les boisements de conifères et les hameaux. Les parcelles, de tailles variables selon le relief, se composent majoritairement de prairies temporaires et naturelles valorisées par l’élevage (ovin, bovin, caprin) et dédiées en grande partie à la production laitière.

Les pairies forment des milieux ouverts, semi naturels, support d’une biodiversité riche. Selon leur altitude, leur exposition, le type de sous-sol et les pratiques culturales, elles offrent diverses ambiances et écosystèmes associés. Elles sont souvent sources de nourriture ou de fourrage de qualité pour le bétail.

Les pelouses, prenant parfois la forme d’estives ou de landes, se développent majoritairement sur les pentes et les sommets. Dans ces secteurs où la topographie et l’exposition ne permettent pas la constitution d’un sol épais, la flore qui s’y installe est adaptée aux conditions particulières. Les pelouses sont aujourd’hui menacées : elles tendent à s’effacer sous les nouvelles constructions ou s’enfricher par un manque de pâturage.

ENJEUX VIS À VIS DU PROJET : - Le projet devra préserver l’ouverture des paysages liée à l’agriculture. - L’implantation des panneaux pourra être corrélée au maintien de l’élevage sur le secteur. - Ancienne zone de stockage des matériaux, le site ne présente pas de valeur agronomique majeure.

V. 6. 2. 2. Composantes forestières

Les forêts constituent la dominante majeure des paysages du Pilat. Les forêts constituent la dominante majeure des paysages du Pilat. Depuis des siècles, elles remplissent des fonctions essentielles : production de bois, protection contre l’érosion, purification de l’air, facteur de biodiversité …. Aujourd’hui, la forêt n’est plus seulement vue comme une ressource économique mais également comme une richesse touristique et paysagère. Fortement identitaire, elle génère des espaces naturels de loisirs et de ressourcement pour les citadins.

La grande variété forestière du Pilat est due au relief mais aussi aux diverses influences climatiques. Sur le plateau de Saint-Genest et son versant Nord, le climat continental sous influence montagnarde est très marqué. Les hivers sont donc rigoureux avec parfois des gelées fortes et des chutes de neige conséquentes. A l’inverse, les étés peuvent être chauds et ensoleillés. Ce climat favorise le développement d’essences spécifiques se Carte 22 : Composantes agricoles dans l’aire d’étude rapprochant des Vosges tels que les conifères, genêts, fougères... Sur les crêts, l’altitude, la neige et les vents empêchent la forêt de progresser. La végétation se compose alors de landes où les bruyères côtoient la callune et les myrtilles.

V. 6. 2. 3. Composantes urbaines Typiques des Crêts du Pilat, les landes se développent sur les sols assez pauvres où les conditions ne permettent pas l’implantation de forêts. Ces milieux naturels semi-ouverts sont dominés pas une végétation arbustive : La faible densité d’urbanisation du territoire a favorisé le maintien d’un caractère naturel et rural préservé. genêts, callunes, myrtilles. Autrefois support de pâturage, les landes tendent à être délaissées par les L’habitat se concentre majoritairement au sein des bourgs historiques, des hameaux agricoles ou le long des agriculteurs au profit des prairies de plateau, plus productives et plus appétantes pour le bétail. voies de communication principales, préservant ainsi les reliefs des crêts et les combes boisées de l’urbanisation. Différents troupeaux sont réimplantés dans les sites emblématiques comme le crêt de Chaussitres afin d’enrayer la fermeture des paysages et de maintenir les panoramas remarquables des landes. Conditionnés par le relief, les bourgs et les hameaux révèlent des silhouettes identitaires adaptés à leur situation: accrochés à flanc de montagne, nichés en fond de vallon, installés sur un replat du relief…

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

De nombreux hameaux se sont implantés dans les vallées afin exploiter la force de l’eau : la Scie, l’Allier… Ils se au site. Par la suite, les terrains se sont peu à peu enfrichés. En 2006, la déchetterie est construite au Sud du site sont développés grâce aux moulins, ateliers, scieries… jusqu’à atteindre parfois la taille de petites bourgs. Cet du projet. ancien patrimoine industriel et artisanal constitue aujourd’hui une ressource touristique et paysagère majeure.

Enfin, les zones où le relief s’adoucit et dessine des replats faiblement vallonnés sont propices à l’installation humaine. S’implantent alors les villages de plateau comme Saint-Genest-Malifaux. En contact avec les terres agricoles, le bourg s’est construit sur les rebords du plateau. L’agriculture et l’artisanat ont guidé le dessin des rues et des quartiers anciens qui s’articulent autour des places de l’Eglise et Foch.

Qu’ils soient à flanc de montagne ou sur un plateau, les villages dessinent des repères bien identifiables et contribuent à structurer le paysage. Par leur silhouette caractéristique surmontée d’un clocher, ils révèlent les spécificités du site d’implantation tout en participant à l’identité du territoire.

Comme sur l’ensemble du plateau, la passementerie a marqué l’architecture de Saint-Genest. Les anciens ateliers de tissage sont facilement identifiables à leurs grandes ouvertures, favorisant l’entrée de la lumière, et leurs encadrements en briques, typiques de l’ère industrielle du XIX-XXe siècle.

Le coeur ancien ne représente qu’une petite partie de la zone urbaine de Saint-Genest-Malifaux. En effet, depuis les années 50, l’urbanisation s’est étirée le long des axes routiers (D501 et D22) par des lotissements pavillonnaires. Ce phénomène de résidentialisation a pris de l’épaisseur et tend aujourd’hui à gagner les coteaux Ouest ou Sud à l’image du quartier de Montboisier. Ce développement multidirectionnel impacte la cohérence de la silhouette urbaine encore compacte dans les années 60.

Le réseau viaire du Pilat se compose principalement de routes départementales, perpendiculaires à la N88, qui traversent le massif afin de relier la vallée du Rhône à celle du Gier. Ces départementales se rejoignent en étoile au sein des bourgs comme à Saint-Genest-Malifaux. La D1082, ancienne RN 82, est l’axe le plus fréquenté de l’aire d’étude. Route mythique des vacanciers vers le Sud, elle traverse le col de la République qui marque le basculement vers la vallée de la Déôme et constitue un lieu d’étape reconnu. Au Sud de la République, la RD 1082 offre un panorama dominant sur le plateau agricole.

ENJEUX VIS À VIS DU PROJET : - Le site de projet s’implante à l’écart des bourgs principaux Figure 9 – Evolution du sité étudié de 1967 à nos jours - Il prend place à équidistance de plusieurs hameaux agricoles (environ 500m)

- Une habitation est présente à l’Ouest du site et la déchetterie compose la façade Sud des terrains.

- Les perspectives depuis la RD 1082, route belvédère, devront être préservées.

V. 6. 4. Valeurs patrimoniales

V. 6. 3. Evolution du site d’étude Aucun édifice classé ou inscrit aux monuments historiques n’est présent dans les aires d’études proche, intermédiaire et large.

Le premier monument : «Ruines du château et rocher de Rochetaillée» se situe à plus de 6 km au Nord. En 50 ans, le périmètre proche du projet a peu évolué. L’agriculture est restée la principale composante du A l’Ouest, le domaine du château de Feugerolles domine Saint-Etienne. secteur avec une prédominance de prairies. Les hameaux existants sont d’ores et déjà présents en 1967. Seule la A l’Est, trois croix sont inscrites sur la commune du Colombier et l’église de Bourg-Argental est classée. Aucun de partie Nord de la République évolue avec la construction de pavillons. ces monuments ne peut avoir de co-visibilité avec le site d’étude du fait de la topographie Au fils des ans, les grandes masses forestières se sont maintenues, seulement rythmées par les coupes liées à l’exploitation forestière ou au réaménagement des voies

L’aire d’étude ne comprend ni site UNESCO, ni ZPR (zone patrimoniale remarquable) ni ZPPA (zones de A l’inverse du périmètre proche, le site et ses abords immédiats ont connu plusieurs mutations. Initialement présomption de prescription archéologique). agricoles, les terrains ont servi de stockage de matériaux durant la période 1976-1980 lors du renforcement de la Les crêts du Pilat constituent un paysage classé depuis 2016. Parcouru de nombreux chemins de randonnée, ce chaussée de la RD 1082. A cette occasion, un chemin devenu plus tard une route, a été mis en place pour accéder site identitaire constitue le coeur géographique du massif du Pilat. Des vues grandioses se dégagent depuis les

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

sommets culminants à 1432m d’altitude. Ce secteur est situé à plus de 6km du projet, en dehors de l’aire d’étude large. Enfin, le territoire environnant est d’ores et déjà imprégné d’éléments industriels : la déchetterie, en contact Ainsi, seul le site inscrit du Col de la République est compris dans l’aire étudiée. Les cols, véritables lieux direct avec le site, et plusieurs hangars agricoles environnants. stratégiques marquent le basculement vers une autre entité paysagère et souvent un autre bassin de vie. Situé dans le massif du Grand Bois à 1 161m d’altitude, le col de la République est encadré de forêts denses et Aucun élément du patrimoine végétal n’a été inventorié sur les terrains de la zone de projet. opaques. Il prend place de part et d’autre de la RD 1082 ex « Route Bleue », acheminant les premiers vacanciers vers le sud de la France. Au sommet, a été érigé un monument à la mémoire de Paul de Vivier, figure emblématique du cyclotourisme français. Ce col est également le premier à plus de 1000m à avoir été franchi par V. 6. 5. Enjeux paysagers le tour de France. V. 6. 5. 1. Enjeux issus du PLU

Le site est en zone UEd où l’installation de production d’énergie renouvelable est possible. Le projet n’impactera pas directement un élément du patrimoine urbain ou végétal. Il préservera l’ouverture paysagère du secteur. Le maintien de la prairie est possible entre et sous les panneaux photovoltaïques favorisant le maintien de l’agriculture. Le projet devra respecter les règles d’implantations édictées dans le règlement du PLU. Les clôtures et les postes devront s’intégrer en harmonie avec le relief et le paysage en suivant les prescriptions du Parc Naturel Régional.

Carte 23 : Contexte patrimonial

Quatre édifices (remarquables mais non protégés) du patrimoine culturel du Pilat sont toutefois recensés à proximité du site étudié et sont susceptibles d’entretenir une relation visuelle avec le projet : le Château du Bois, le moulin de la Célarière, la forge de Fontfioland, l’usine de la Scie de Bouilloux.

On compte également divers bâtiments ruraux identitaires à proximité du site. Carte 24 : Sensibilités paysagères du PLU L’architecture rurale parsème en effet les prairies et les hameaux donnant tout son cachet au paysage agricole. Les fermes, regroupant plusieurs corps de bâtiments, sont représentatives du territoire par leur architecture massive, leur façades en granit gris ou leur adaptation à la rudesse du climat. Les anciennes maisons de maître et les petites écoles des hameaux entrent également dans cette catégorie.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

Au sein de la carte des sensibilités paysagères réalisée par l’Atelier Ligérien des Paysages dans le cadre du PLU de Saint-Genest-Malifaux, la zone du projet est identifiée comme secteur agricole ouvert, exposé visuellement et à forte sensibilité paysagère. A l’Est, la RD 1082 est un axe de perception du paysage avec des ouvertures visuelles à préserver. Un arbre est identifié comme patrimoine végétal remarquable au lieu-dit le Pré.

V. 6. 5. 2. Enjeux du site

Le site du projet s’implante au coeur du plateau de Saint-Genest, au sein d’une vallée ouverte où divague la Semène. La topographie douce du secteur a favorisé l’implantation de l’agriculture majoritairement tournée vers l’élevage. Les composantes arborées sont rares dans le périmètre proche favorisant ainsi les perspectives lointaines

Avec un dénivelé inférieur à 10m, les terrains présentent une légère pente orientée Nord-Est /Sud-Ouest. Ils sont desservis par une petite route menant à la déchetterie qui s’implante en limite Sud du site. Figure 10 – Le site d’étude Cette voie est bordée de quelques arbres tiges tel que des bouleaux formant des reliques d’alignement discontinu. En dépit des efforts d’intégration réalisés (bardage bois sur le bâti, cuves à déchets vert sombre…), la déchetterie V. 6. 6. Recommandations paysagères introduit dores et déjà un caractère industriel dans le paysage rural du plateau. Les vastes hangars métalliques des hameaux lui font écho. A l’Ouest, une habitation isolée s’encadre d’une haute haie de conifères opaques. Elle est bordée par un chemin agricole qui se poursuit vers Riocreux. La première mesure paysagère a été le choix d’un site n’ayant pas de vocation agricole ou forestière propre. En effet, suite au dépôt de matériaux dans les années 1976 à 1980, les terrains ont été partiellement colonisés par la Dans ce contexte agricole mêlé de traces industrielles, les terrains présentent des ambiances et des composantes végétation mais s’apparentent toujours aujourd’hui à une friche végétalisée. En outre, la déchetterie attenante hétéroclites. En entrée de zone, un large dépôt de matériaux inertes domine le site. introduit d’ores déjà une entité au caractère industriel dans le paysage rural du secteur.

Au Nord, des boisements se sont développés spontanément sur l’ancien stock de matériaux issus des travaux - Evacuer les gravats et autres éléments hétéroclites impactant sur la cohérence du site. Lisser les terrains pour réalisés sur la D 1082 à partir de 1976. se rapprocher des pentes douces environnantes.

Cette végétation mêlant caducs et conifères, spontanée et relativement jeune, ne présente pas de qualité - Implanter les structures en respectant la topographie des terrains. Eviter les mouvements de terre paysagère remarquable hormis un ou deux hêtres multitroncs qui déploient une silhouette intéressante. Ils sont (déblais/remblais) et les talus supérieurs à 1m de hauteur. Proscrire les systèmes de soutènement type mur cependant noyés dans la masse végétale des terrains. A l’Est, une prairie ponctuée de landes à genêts marque la béton ou enrochement cyclopéen. transition avec les parcelles agricoles. Entre les boisements une pelouse calcicole est broutée par deux ânes s’abritant dans un cabanon de bois au besoin. A l’Ouest, la jonction avec le sentier se fait par un talus enherbé. - Préserver les prairies ou les pelouses entre les panneaux photovoltaïques. Envisager un pâturage par des moutons en partenariat avec un agriculteur local ou le lycée agricole du Creux du Balais. Se rapprocher de Les clôtures des terrains sont à l’image du site : disparates. En entrée, des barrières métalliques sont posées sans l’action réalisée par le Parc Naturel du Pilat sur les prairies fleuries. pour autant empêcher l’accès. En contact avec la déchetterie, la limite est définie par une clôture grillagée en acier. Le long des champs, des barbelés supportés par des pieux en bois se poursuivant par un simple fil électrisé - Conserver la frange boisée au Nord du site d’étude. A terme, ces boisements vont se densifier et créer une empêchent les ânes de passer. Devant l’habitation, une palissade en bois partiellement détruite délimite structure paysagère unitaire, élément naturel de verticalité animant les paysages ouverts du plateau. En outre, ils grossièrement les terrains. favoriseront l’insertion visuelle du projet depuis les hameaux Nord et en particulier l’ancien centre d’accueil de Ainsi, le site de projet ne semble occuper aucune fonction définie. De nombreux arbres morts renforcent le Riocreux. sentiment de délaissé. Entre reconquête végétale et traces d’abandon, il peut être assimilé à un terrain en friche, sans logique ni vocation établie. Le tas de gravats, élément incongru dans le paysage soigné du plateau, laisse - Prolonger les boisements avec une haie bocagère arbustive ponctuée d’arbres en cépée afin de dissimuler en présager de l’évolution des terrains en dépôt de matériaux divers. partie les terrains depuis le Nord. Choisir les essences en fonction des variétés présentes sur le site et le cahier de préconisations du PNR.

- Préserver autant que possible le bosquet dans l’angle Est de la déchetterie. Le tailler au besoin pour éviter l’ombrage sur les panneaux.

- En particulier au Nord-Est, accompagner la reprise spontanée des arbustes dessinant une ébauche de haie en limite parcellaire. Contenir les végétaux à une hauteur compatible avec les ombres portées le temps du projet.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

Du fait de la pente des terrains, ce traitement périphérique n’occultera pas entièrement les vues depuis les hameaux de Merlou, la Pauze ou encore les Tours. Cela permettra néanmoins de masquer la répétition des structures métalliques des panneaux en vue de côté.

- Compléter les reliques d’alignement le long de la voie d’accès sans pour autant créer un linéaire trop régulier ou continu. Préférer des essences feuillues voir des fruitiers. Les implanter de l’autre côté de la voie par rapport au projet afin de limiter l’ombrage. Ces végétaux, qui prendront de la hauteur durant l’exploitation du projet, auront un impact positif même après le démantèlement, en intégrant par la même occasion la déchetterie dans le paysage.

- Mettre en place une clôture unitaire autour du site en lieu et place des éléments disparates. Au Sud, réutiliser la clôture de la déchetterie. Adapter ces éléments au contexte local ainsi qu’aux préconisations du PNR que ce soit dans leur teinte ou leur matériau.

- Proposer un traitement paysager de qualité devant l’habitation et maintenir le passage sur le chemin agricole.

- Aménager l’entrée du site. Implanter si possible les postes de livraison et de transformation à proximité de la déchetterie afin d’éviter l’éparpillement des constructions dans le paysage. Envisager un traitement architectural respectant le paysage et le PNR. S’inspirer du bâtiment d’accueil de la déchetterie en bardage bois et toiture tuiles.

- Réutiliser la voie existante pour l’accès au site.

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

V. 7. INTERRELATIONS ENTRE LES COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT Des interrelations existent entre les différentes composantes de l’environnement. Le tableau suivant en répertorie les principales. Dans ce tableau, le milieu physique reste scindé en 4 compartiments tandis que les autres thèmes (milieu naturel, humain, paysage en particulier) sont pris de façon plus globale. En effet, l’environnement physique est la matrice de départ dans laquelle vont se développer ou se révéler les autres composantes de l’environnement. Le tableau n’est pas exhaustif dans l’absolu. En effet, toutes les cases pourraient être complétées. Par exemple, le climat est déterminant pour les formations végétales naturelles (case complétée). Ces dernières influencent en retour le climat, à très petite échelle (microclimats par apport d’ombre, par conservation d’une ambiance humide) ou à très grande échelle (influence de la déforestation sur la pluviométrie). Cette case est laissée vierge car l’effet à l’échelle du territoire d’étude reste minime. Formations Milieu humain Climat Géomorphologie Hydrologie Risques naturels Faune Tourisme Patrimoine Paysage végétales (hors tourisme) Vent, pluviométrie : facteurs Densité du réseau Architectures Déterminant des Critère de choix des d’érosion, de décomposition hydrographique, des Episodes climatiques Présence d’espèces adaptées au climat traditionnelles Luminosité, couleurs Climat productions agricoles et destinations de la roche et d’évolution zones humides liée au violents souvent liées au sylvicoles touristiques des sols climat climat Utilisation de la Répartition du bâti, des Constructions Relief, composante du Altitude, orientation Tracé des cours d'eau, Influence de la topographie par la voies de communication Pratique de sports traditionnelles à paysage Géomorphologie des versants : nature des nappes Glissements de terrain nature du sol sur faune volante : Répartition des cultures, nature (escalade par base de matériaux Conditionnement des facteurs climatiques d'eau, zones humides la végétation couloirs de de la forêt fonction de exemple) locaux (pierres, vues déplacements l’altitude, et des pentes terre) Urbanisation à proximité Eaux superficielles Vallées creusées par les Habitats spécifiques (cours et plans de la ressource en eau Activités nautiques Hydrologie Inondations composantes du cours d’eau d’eau, zones humides, ripisylves…) Possibilité ou non (tourisme) paysage d’irrigation Répartition du bâti (zones Risques naturels . inondables…)

Protection contre les Végétation, risques naturels Patrimoine naturel, composante du Formations Habitats pour la (glissements de terrain, élément du tourisme paysage végétales faune avalanches...) vert Conditionnement des Risque de feu de forêt vues Patrimoine naturel, Faune élément du tourisme vert Occupation des sols, Formations Patrimoine bâti composante du Milieu humain Changement végétales d'origine paysage (hors tourisme) climatique d'origine anthropique Conditionnement des anthropique vues par le bâti Patrimoine, atout Patrimoine touristique

Paysage, atout Paysage touristique

Tableau 9 : Interrelations entre les composantes de l'environnement

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

V. 8. SYNTHESE DES SENSIBILITES INITIALES Le tableau ci-dessous dresse la synthèse de l’état initial du site et de son environnement. Les thèmes qui Rappel : Pour chaque thème étudié, la sensibilité est évaluée selon une échelle à six niveaux : figurent dans ce tableau sont les thèmes traités dans l’étude. L’enjeu indique l’élément environnemental du site à préserver ou à étudier dans l’évaluation des impacts. Nulle Cet enjeu sera plus ou moins sensible au projet photovoltaïque ; Très faible L’état initial reprend les principales caractéristiques objectives de cet enjeu sur le site ; Faible La sensibilité du site qualifie la sensibilité de cet enjeu face aux effets potentiels du projet éolien. Modérée Important : la sensibilité du site ne constitue pas une évaluation des impacts du projet Forte Très forte

Thème Principales caractéristiques de l’Etat initial Sensibilité du site au projet

Milieu Physique

Pentes faibles sur la zone, écartée des reliefs et lignes de crête Terre Site sur un sous-sol granitique, n’abritant pas de sites pollués Faible Aucune cavité recensée Cours d’eau le plus proche (la Semène) distant de 330 m Site localisé dans le périmètre de protection éloignée du barrage des Plats, distant Eaux de 3,4 km au sud-ouest Modérée Pas de captage d’eau à proximité de la zone de projet Présence d’une zone humide sur 1 500 m² en partie est de la zone de projet Caractéristiques climatiques favorables à la production photovoltaïque Air et Climat Faible Bonne qualité de l’air sur la commune Zone de sismicité 2 Aucun recensement de mouvements de terrain sur la zone Absence de cavités connues sur le site Forte Risques naturels Aléa retrait-gonflement des argiles nul (remontée de nappe) Site en dehors des zones inondables par débordement de cours d’eau Sensibilité aux remontées de nappe forte à très forte sur la zone de projet

Milieu Naturel

Site concerné par une ZNIEFF de type 1 et une ZNIEFF de type 2 Présence de trois ENS dans le périmètre d’étude Zonages d’inventaire ou de Trois sites Natura 2000 distants de 1 à 5 km Faible protection Sites inscrits ou classés distants de plus de 2,5 km

Pas de lien fonctionnel significatif entre le site étudié et l’ensemble de ces zones

Habitats communs en partie ouest du site étudié Habitats naturels et flore Faible en partie ouest Présence d’habitats à fort enjeu en partie est :

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

- habitat d’intérêt communautaire « Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires » Modérée à forte en partie est - habitats caractéristiques des zones humides

Insectes Espèces essentiellement communes Faible

Quatre espèces d’amphibiens et une espèce de reptile recensés. Herpétofaune Habitats présents offrant un potentiel d’accueil non négligeable pour les Modérée amphibiens et les reptiles Neufs espèces recensées, dont deux espèces de chauves-souris, qui fréquentent le site pour chasser seulement. Mammifères Espèces assez communes ((Écureuil roux, Lapin de garenne, Pipistrelle commune Faible et de Kuhl) La présence d’ânes sur le site minimise la présence de gîtes des mammifères Quarante trois espèces d’oiseaux observées. Espèces globalement assez communes Modérée à forte (Pie-grièche écorcheur et Avifaune Présence de la Pie-grièche écorcheur et la Huppe fasciée, pour lesquelles des Huppe fasciée) mesures de maintien d’habitat devraient être envisagées, ainsi qu’un maintien de connexion avec les habitats boisés au nord du site.

Milieu humain

Site encadré par plusieurs hameaux, distants de 350 à 840 m, et bordé par une habitation au nord-ouest Habitat, urbanisme Zone classée UEd au PLU (zone artisanale réservée à des activités liées au Modérée traitement des déchets qui peut permettre l’installation de production d’énergies renouvelables) Zone non concernée par l’activité agricole, hormis une parcelle de 939 m² cultivée Agriculture Faible par l’association de chasse locale pour produire du fourrage pour le gibier. Autres activités Activités Pas d’activités économiques sensibles Faible économiques économiques Peu d’activité touristique à proximité immédiate du site. Tourisme Site éloigné des chemins de randonnée, hormis un circuit vélo qui emprunte la Faible RD37 Parcelle traversée par une ligne électrique HTA souterraine qu’il conviendra de Infrastructures déplacer techniques, Forte (ligne HTA sur le site) Une canalisation d’eau potable longe le site, au nord-ouest, le long du chemin Sécurité réseaux communal publique Servitudes Pas de servitudes sur la zone Faible Installations L’ICPE la plus proche est distante de 6 km (élevage bovin et porcin) Faible classées

Paysage et patrimoine

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL (SCENARIO DE REFERENCE)

Sites patrimoniaux Site inscrit du Col de la République à 3 km des terrains dans une forêt de conifères. Faible

Aucun édifice classé ou inscrit aux monuments historiques n’est présent dans différentes aires d’études. Une quarantaine d’éléments sont répertoriés à Monuments historiques Faible l’inventaire du patrimoine du Pilat sur les communes environnantes dont 4 à proximité du site. Le site appartient à l’entité paysagère du Haut-Plateau du Pilat. Ce secteur de moyenne-montage est marqué par une ambiance rurale affirmée. Les prairies se déploient sur le plateau tandis que les boisements alternent avec les landes sur les Grand paysage reliefs. La pierre granit, omniprésente sur les constructions, renforce le caractère Modéré montagnard du paysage. L’eau, sous différentes formes, dessine les spécificités du territoire : tourbière, barrage, ruisseau… Les variations topographiques et les perspectives ouvertes offrent par endroit des panoramas spectaculaires. Le cadre paysager est relativement préservé en dépit de la pression foncière aux portes de Saint-Etienne. Quelques pavillons apparaissent en périphérie des bourgs Transformation du paysage ou des hameaux et les hangars agricoles se disséminent dans les champs. Modéré L’agriculture reste dynamique même si la forêt tend à coloniser les terrains délaissés. Ancienne zone de stockage de matériaux inertes, les terrains présentent un paysage hétéroclite en dépit de la recolonisation végétale partielle : tas de gravats, Ambiance paysagère potager, landes, pelouses, prairie, bosquet… Les arbres morts renforcent le Faible du site de projet sentiment de friche et la déchetterie attenante introduit un caractère industriel dans le paysage. Les prairies ouvrent de vastes panoramas sur le plateau. Ainsi, le site est potentiellement visible depuis la plupart des hameaux alentours : la Combe, Enjeux d’inter-visibilité proches Riocreux, Epagne, Merlou… Les boisements Nord tendent cependant à occulter ces Faible à modéré visibilités. Aucune vue n’a été repérée le long de la RD 1082 à hauteur de la République. Les forêts et la topographie réduisent grandement les perspectives vers le site dans ce périmètre. Les relations visuelles avec le projet se limitent aux lieux-dits Enjeux d’inter-visibilité Sud (château du Bois et Chomeys) ainsi qu’aux quartiers périphériques du bourg Faible à modéré intermédiaires de Saint-Genest-Malifaux. Une seule vue partielle vers le site a été trouvée depuis D1082 à hauteur de la Digonnière.

Seule le Crêt de Chaussitre, à plus de 4km du site est concerné par des enjeux de Enjeux d’inter-visibilité éloignés Très faible visibilité dans le périmètre éloigné.

Aucune vue n’est possible depuis le site inscrit Col de la République du fait des boisements denses. Des visibilités peuvent exister entre certains éléments de Enjeux de co-visibilité Nulle l’inventaire du patrimoine et le site mais comme ils ne bénéficient pas de protection particulière, ils ne sont pas inclus dans les enjeux de co-visibilité.

Tableau 10 : synthèse des sensibilités

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JUSTIFICATION DU PROJET RETENU

VI - JUSTIFICATION DU PROJET RETENU VI. 1. RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ETE RETENU

VI. 1. 1. Contexte local Comme indiqué dans le chapitre Historique du projet page 9, la commune de Saint-Genest-Malifaux est très investie dans le développement des énergies renouvelables avec de nombreuses installations solaires en toiture.

La commune dispose en effet d’une centrale photovoltaïque de 65 m² soit une production d’environ 7000 kWh par an sur l’espace Jules Verne (cinéma, salle de conférence…). Elle dispose également d’une centrale solaire thermique de 20 m² sur le gîte d’étape municipal.

Par ailleurs, la surface totale de panneaux solaires photovoltaïques privés sur la commune et de 2189 m². La surface totale de panneaux solaires thermiques privés sur la commune est de 71 m².

Aussi, consciente de la difficile valorisation du terrain qui a servi d’aire de stockage des matériaux et d’engins pour les travaux d’aménagement de la RN82 devenue ensuite RD1082, la municipalité de St-Genest-Malifaux a sollicité le SIEL pour étudier le potentiel du site pour un parc photovoltaïque au sol.

La valorisation de ce délaissé en cours d’enfrichement d’une surface compatible avec un parc photovoltaïque à « taille humaine » a motivé le lancement d’études environnementales approfondies en 2018. Figure 11 – Variante initiale d’implantation

VI. 1. 2. Evolution du projet Une première implantation a été définie par le maitre d’ouvrage et son assistant à maitrise d’ouvrage, Egrega. VI. 2. CARACTERISTIQUES DU PROJET Elle consistait à maximiser la puissance photovoltaïque. Surface clôturée 2,7 hectares (clôture de 2 à 2,50 m de Cette première variante d’implantation prévoyait l’installation de 339 tables de 22 modules, soit 7 458 modules hauteur) photovoltaïques, pour une puissance totale de 2,2 MWc. Emprise des panneaux 1,1 hectare Piste d’accès Piste périphérique de 380 m de L’analyse des habitats naturels a conduit la société Eco Type à formuler un certain nombre de recommandations, longueur, 4 m de large, soit une et en particulier : emprise au sol de 1 520 m² - Le maintien des pelouses calcaires (habitat naturel d’intérêt communautaire) sur une surface de 1 800 Locaux technique Poste de livraison : 8 m de longueur, m² 2,50 m de largeur et 2,70 m de

- La préservation de la station de Pyrole à feuilles rondes, sur une surface d’environ 700 m², hauteur, soit une emprise au sol de

- La préservation de la mare de reproduction des amphibiens. 20 m²

Puissance crête installée 2 MWc Une seconde implantation a donc été revue de manière à maintenir vierge de toute implantation les extrémités Production annuelle attendue 2,3 GWh (2 300 000 kWh) ouest et sud-est de la parcelle d’étude, et ainsi préserver ces milieux. Tableau 11 : Caractéristiques générales du projet

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JUSTIFICATION DU PROJET RETENU

Figure 12 – Variante finale d’implantation

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JUSTIFICATION DU PROJET RETENU

VI. 2. 2. Structures porteuses et fondations Plusieurs technologies de fixation des structures photovoltaïques existent : les plots ou longrines béton, les pieux VI. 2. 1. Modules photovoltaïques et supports vissés, les pieux béton (micro-pieux), les pieux battus et les bacs lestés. Le projet prévoit l’utilisation de micropieux ou de pieux battus d'une profondeur de 1,5 à 2 m. Étant donné les délais d’obtention des autorisations administratives et selon les évolutions technologiques, le maître d’ouvrage se réserve le choix final du type de panneaux. Toutefois, les modules choisis seront conformes La possibilité d’utilisation de ces fondations sera vérifiée grâce à une étude géotechnique réalisée avant le aux normes internationales IEC 61646 ou 61215, et appartiendront à la classe II de sécurité électrique. lancement des travaux.

Les caractéristiques données ci-après correspondent aux types de modules les plus fréquemment utilisés Les structures porteuses seront constituées de châssis métallique en aluminium ou en acier inoxydable fixés sur aujourd’hui : les modules au silicium cristallin. les fondations. Elles supporteront des tables constituées de modules disposés en format portrait sur deux lignes. Les tables auront une largeur de 11 modules. Ils atteindront une hauteur de l’ordre de 2,5 m et seront Chaque module est constitué de cellules photovoltaïques, semi-conducteurs pris « en sandwich » entre deux positionnés à 80 cm du sol. Les structures seront orientées selon un angle de 25° avec l’horizon en direction du électrodes métalliques. Chaque cellule est capable de produire un courant électrique à une tension constante. Ce sud. courant dépend de l’apport d’énergie en provenance du soleil. Les modules ne seront pas jointifs afin de permettre l’écoulement des eaux.

Lorsque le module est exposé à la lumière, une tension est créée entre les bornes et les cellules génèrent un Les rangées seront espacées les unes des autres de 4 m environ afin de minimiser les pertes de production par courant. L’irradiation solaire étant variable, le courant qu’un module fournit l’est également. ombrage des rangées mitoyennes.

La puissance crête (puissance délivrée par module pour une puissance solaire incidente de 1 000 W/m² et une température de 25°) est la puissance indiquée par le constructeur, soit environ 250 à 300 Wc pour un module de type cristallin. Les modules sont aussi munis d’une plaque de verre thermodurcie afin de les protéger des VI. 2. 3. Onduleur, transformateurs et poste de livraison intempéries. Ils comprennent également des connexions adéquates aux raccordements principaux du parc.

Cependant, les modules produisant un courant continu à basse tension, très sujet aux pertes en ligne, il est Un onduleur (qui transforme le courant continu produit par les panneaux photovoltaïques en courant alternatif primordial de rendre ce courant alternatif et de l’élever à plus haute tension, ce qui est le rôle respectivement semblable à celui fourni par le réseau EDF) et les transformateurs (qui convertissent l’électricité 400V en 20 remplis par les onduleurs et les postes de livraison. 000V) seront logés dans le poste de livraison dont les dimensions sont les suivantes : 8 m de longueur, 2,50 m de Les modules ou panneaux seront regroupés sur des tables (ou support, voir paragraphe suivant), alignées sur des largeur et 2,70 m de hauteur, soit une emprise au sol de 20 m². rangées. Sur la surface clôturée, représentant 2,7 ha, seront réparties 307 tables de 22 modules, soit 6 754 modules photovoltaïques. Ce poste de livraison, qui sera disposé en bord de clôture au sud-ouest du site constituera l'interface entre le parc photovoltaïque et le réseau EDF. Le raccordement devrait s'effectuer en piquage sur la ligne HTA enterrée qui traverse actuellement le site du projet et sera déplacée. Cette structure sera peu visible depuis l’extérieur du projet puisqu’elle mesure 2,5 m, soit un peu plus que les tables photovoltaïques. Par ailleurs, l’habillage du poste s’inspirera du local de la déchetterie proche (bardage bois et couverture tuile).

Figure 14 – Simulation du poste de livraison (Atelier Détroit) Figure 13 – Schéma de principe d’une centrale photovoltaïque au sol (Guide de l’étude d’impact)

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JUSTIFICATION DU PROJET RETENU

Le projet ne nécessite aucun autre type de raccordement : il n’y a aucun rejet d’eaux pluviales, d’eaux usées et Ainsi seul le personnel autorisé pourra entrer sur le champ photovoltaïque. Ces systèmes de surveillance sont aucun apport d’eau potable. destinés à prévenir et identifier les actes de vandalisme en dépêchant, si besoin, une équipe d'intervention.

VI. 2. 4. Clôture, moyen de surveillance et accès au site Un système de vidéosurveillance sera également mis en place sur le site. Ce système sera d'une portée minimum de 150 mètres. Pour faciliter la vision de nuit il sera équipé de projecteurs infrarouges. VI. 2. 4. 1. Clôture Le système de vidéosurveillance sera directement relié au système anti-intrusion ce qui permettra d'orienter les caméras sur la zone en alerte. Les caméras pourront suivre l'intrus sur le site ou être directement pilotée à A l'issue de l'aménagement, une clôture de 2 à 2,50 m de hauteur sera positionnée en bordure du site afin de distance par l'opérateur de la société de télésurveillance. sécuriser l'intégralité du périmètre de la centrale, de façon à protéger l'ensemble des installations (cf. exemple ci-après). Lors d'une intervention de maintenance ou de visite sur site, les personnes devront s'identifier aux portails par Cette clôture empêchera l'accès des personnes non autorisées et l'intrusion de gros animaux. Les mailles de 5 x 5 leur badge. Une fois l'identification réalisée, ils auront un certain temps pour aller jusqu'au poste de la centrale cm permettront en revanche aux reptiles et rongeurs de circuler librement. d'alarme pour s'identifier une seconde fois sur le clavier numérique. Une fois les deux étapes réalisées la Un panneau comportant les mentions ci-dessous sera disposé à l'entrée du site : surveillance du site passera en mode « visite ». - La désignation de l'installation : « Centrale photovoltaïque » Si la deuxième identification n'est pas effectuée l'alarme d'intrusion sera déclenchée. - La raison sociale et l'adresse de l'exploitant Au moins une sirène est prévue sur la façade du poste de livraison. - La mention « Accès interdit sans autorisation »

- Les numéros de téléphone de la gendarmerie ou de la police, ainsi que de la préfecture et des pompiers. VI. 2. 4. 3. Accès au site

L’accès au site se fera par la RD 37 puis la voie communale qui dessert la déchetterie puis longe le sud-ouest du projet. A l’intérieur de la centrale, une voie de 4 m de large sera aménagée en périphérie pour faciliter son exploitation, desservir les locaux techniques et garantir l’accès au site pour les véhicules de secours. D’une longueur totale de 380 m, elle a une emprise au sol de 1 520 m² et sera composée de différentes couches de graves issues de carrières locales.

Deux aires de retournement sont prévues aux extrémités sud-ouest et nord-est de la piste périphérique.

A l’intérieur du site, l’accès aux panneaux se fera à pied ou avec un « véhicule tout terrain ».

VI. 2. 5. Entretien, maintenance La technologie photovoltaïque est une technologie à faible maintenance. Ainsi les interventions sur site sont réduites à l’entretien du site, à la maintenance préventive (inspection visuelle des équipements, contrôles thermographiques, opérations courantes de nettoyage) et à la petite maintenance. Ces prestations sont assurées par une société locale. Un fauchage mécanique du site sera réalisé deux fois par an. Un pâturage ovin pourra être mis en place pour se Figure 15 – Exemple de clôture (ETD) substituer au fauchage mécanique.

VI. 2. 4. 2. Alarme et système anti-intrusion Le nettoyage des panneaux devrait être réalisé tous les 5 ans, sans emploi de produits nocifs.

Le site sera relié à une centrale d'alarme. Celle-ci reprendra toutes les infos du système de sécurité du site : Aucun projecteur lumineux de surveillance ne sera installé. - Etat d'ouverture du portail d'accès, - Etat d'ouverture des portes des postes onduleurs et du poste de livraison, - Historique des entrées et sorties des personnes sur site avec identifiant, VI. 2. 6. Travaux - Historique de l'ensemble des alarmes ...

Un logiciel de gestion sera installé sur un PC, dédié à l'ensemble du système de surveillance. Il servira à consulter Le chantier se déroulera selon la chronologie suivante : les journaux d'historique, l'enregistrement des caméras, à consulter les caméras en direct... - préparation du terrain (débroussaillement, nivellement ponctuel), - réalisation de la piste périphérique, Les accès au site seront contrôlés par un système anti-intrusion. Ce système, apposé à la clôture, permet de - pose des clôtures, détecter les vibrations provoquées lorsque l'on coupe ou escalade la clôture. Il permet de localiser précisément - creusement des tranchées pour les réseaux électriques, les points d'impact à moins de 3 mètres. - mise en place des structures portantes,

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JUSTIFICATION DU PROJET RETENU

- pose des modules, l’union européenne en 2002. Elle oblige depuis 2005, les fabricants d’appareils électroniques, et donc les - raccordement des réseaux basse tension, fabricants d’onduleurs, à réaliser à leurs frais la collecte et le recyclage de leurs produits. - installations des abris onduleurs et des postes de livraison. Une fois le montage des panneaux et des modules réalisé, le raccordement du circuit électrique entre le réseau La prise en compte anticipée du devenir des modules et des différents composants du parc photovoltaïque en fin de câbles, les onduleurs, le poste de livraison et les modules sera effectué. de vie permet ainsi :

- de réduire le volume de modules photovoltaïques arrivés en fin de vie, La durée totale du chantier est estimée à environ 6 mois. - d’augmenter la réutilisation de ressources de valeur comme le verre, le silicium, et les autres matériaux VI. 2. 7. Remise en état du site et recyclage des matériaux semi-co nducteurs, Le parc photovoltaïque ne comportera aucune construction autre que les modules photovoltaïques, les postes - de réduire le temps de retour énergétique des modules et les impacts environnementaux liés à leur renfermant les onduleurs et les transformateurs et le poste de livraison. fabrication. La durée minimale d'exploitation prévue est de 20 ans et peut aisément atteindre 30 ans. En fin d'exploitation, le parc sera démantelé et le site remis dans son état actuel. Un fonds de garantie financière du réaménagement Ce système s’applique également en cours d’exploitation, pour tout panneau détérioré. sera constitué à cet effet. La remise en état après l’exploitation est effectuée pour garantir la mise en sécurité du site, le retrait et démantèlement des structures pouvant avoir un impact sur l’environnement, diminuer l’impact visuel pour l’environnement humain, … Sont définis ici les principes généraux qui seront mis en œuvre après exploitation du site pour réaliser un réaménagement réussi. Cette remise en état sera réalisée dans l’objectif de permettre une réhabilitation en fonction de l’usage futur. La remise en état du site consistera en : - l’enlèvement des installations : panneaux photovoltaïques, structures de portage, câbles électriques… - l’enlèvement des structures au sol (système d’ancrage) avec rebouchage des trous, - l’évacuation et le traitement de tout déchet produit par les démantèlements ainsi que des déchets issus des opérations d’entretien des équipements, - la dépollution du site si nécessaire (fuites d’hydrocarbures provenant des engins, …) par des entreprises agréées, - la préparation du sol (ameublissement, amendement éventuel, …), - l’aménagement paysager : plantations d’arbres, arbustes, engazonnement du site, … selon la destination des futurs terrains.

Le degré de réaménagement dépendra du devenir du site : nouvelle activité (qui conservera plus ou moins les Figure 16 – Analyse du cycle de vie des panneaux photovoltaïques (PV Cycle) aménagements existants) ou remise en état naturel. Un diagnostic de pollution du site pourra être réalisé si un risque de pollution est craint sur le site, qui sera suivi de la dépollution adaptée.

Les opérations de réaménagement réalisées par l’exploitant seront exécutées dès la cessation totale de l’ensemble des activités du site et l’évacuation des installations. Les différents éléments non réutilisés sur d’autres installations suivront les différentes filières de traitement : dépollution, valorisation, enfouissement. Les matériaux recyclables suivront les filières de recyclage (verre, plastiques, papiers, métal, ...) ou de valorisation.

Les déchets inertes seront enfouis en CET de classe III, les déchets spéciaux suivront les filières de récupération spécifiques. Les encombrants et autres non recyclables seront enfouis en CET de classe II. En fin de vie, les modules polycristallins comme les modules à couche mince sont recyclés

Les matériaux contenus dans les modules photovoltaïques sont récupérés et réutilisés soit en produisant de nouveaux modules, soit en récupérant de nouveaux produits comme le verre ou le semi-conducteur. Concernant les autres équipements comme notamment les onduleurs, la directive européenne n°2002/96/CE (DEEE ou D3E) portant sur les déchets d’équipements électriques et électroniques, a été adoptée au sein de

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

VII - ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

VII. 1. MILIEU PHYSIQUE Les engins seront également équipés d’un kit d’intervention comprenant une réserve d’absorbant et un dispositif de contention sur voirie. VII. 1. 1. Impacts en phase travaux (impacts temporaires) Les vidanges d'engins et rejets d'hydrocarbures sur le site seront interdits. Les stockages d'huiles et de VII. 1. 1. 1. Impacts temporaires sur les sols carburants seront réalisés dans des conditions conformes à la réglementation. En cas de déversement accidentel de produit polluant, les terres souillées seront rassemblées en un point unique et exportées le plus rapidement possible vers des structures réglementairement aptes à les recevoir. Les déchets de chantier seront La phase de construction peut entraîner les impacts suivants sur le sol : régulièrement collectés, triés et mis en décharge. Une sensibilisation du personnel et de l'encadrement aux questions environnementales permettront de - un effet de tassement, lié à la circulation des engins sur le site, notamment par temps humide. Le compactage réaliser un chantier respectueux de l'environnement. du sol peut diminuer la capacité d’infiltration des eaux ; - une détérioration temporaire des couches superficielles des sols par l’action du déplacement des engins, Néanmoins, le risque de remontée de nappes sur la zone du projet est fort à très fort. augmentant la sensibilité des sols à l’érosion ; - une imperméabilisation partielle du sol, liée notamment à l'implantation de divers aménagements pour la Une étude géotechnique sera réalisée en amont de la phase de travaux, de manière à vérifier la profondeur de période de construction (lieux d'entreposage ou de stationnement, base vie). la nappe au moment des travaux d’affouillement (voie d’accès périphérique, fondation du poste de livraison…). Si des résurgences d’eau apparaissaient durant les travaux, les eaux prélevées seront mises à décanter dans un Le site est relativement plat. Les vitesses d'écoulement resteront faibles, limitant ainsi les risques d'érosion des petit bassin temporaire aménagé sur le site du chantier. Elles seront ensuite rejetées par épandage sur un sols. espace enherbé, de façon à favoriser l'infiltration et à ralentir les éventuels débits de ruissellement vers le fossé Il n’est pas sujet à des risques de glissement de terrain. le plus proche. La quasi-intégralité des eaux prélevées seront ainsi restituées à la nappe. Les travaux seront organisés de manière à optimiser les déplacements et la construction de la piste périphérique en grave en début de chantier permettra de canaliser les flux de véhicules lourds. En ce qui concerne les eaux de surface, le cours d’eau le plus proche est distant de 330 m au sud (la Semène et

ses affluents). Le projet est localisé, tout comme la déchetterie voisine, au sein du périmètre de protection Enfin, comme indiqué page 58, après le chantier, la zone d'implantation des panneaux photovoltaïques éloignée du barrage des Plats, distant de 3,4 km au sud-ouest. occupée actuellement par le dépôt de matériaux inertes, ou par la culture de fourrage pour gibier, (sur une surface totale de 3000 m²) sera restaurée en prairie. Le sol sera décompacté en surface (hersage) et fera l'objet Les mesures prises pour la gestion du chantier garantissent l’absence d’impact sur la Semène et sur le barrage d'un semis avec un mélange prairial rustique. des Plats. Si d’autres secteurs venaient à être fortement impactés par le passage des engins, ils seront traités de la même manière. Les mesures de gestion de chantier permettent de s’affranchir de tout risque d’impact sur les eaux souterraines ou de surface, y compris la retenue du barrage des Plats ou la Semène. Le projet n’aura aucun impact sur les sols en phase de construction

VII. 1. 1. 3. Impacts temporaires sur la qualité de l’air VII. 1. 1. 2. Impacts temporaires sur les eaux souterraines ou de surface Les impacts temporaires lors de la phase de construction seront principalement dus aux poussières et gaz émis En phase chantier, un risque de pollution du sous-sol, des eaux souterraines et des eaux superficielles peut être par les engins de chantier. envisagé en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures, huiles, liquides d’entretien (liquide de Le site est toutefois dégagé ; les émissions seront donc rapidement dispersées. refroidissement), etc. Le choix des ancrages par micropieux permettra de limiter considérablement les phases de terrassement à Ces déversements pourraient se produire en cas de fuite d’un engin, d’une mauvaise manœuvre d’un engin, l’origine d’envol de poussière, en phase de construction mais aussi en phase de démantèlement. d’une mauvaise gestion des déchets générés par le chantier, etc.

Comme indiqué page 63, des mesures particulières seront prises en compte pour éviter tout risque de pollution Mesures de réduction d’impact : durant le chantier. En particulier, une aire temporaire réservée au chantier (zone chantier, en bordure sud- ouest du projet, à proximité de la déchetterie) permettra le stockage d’hydrocarbures, le ravitaillement en Pendant la phase chantier, afin de prévenir l'envol de poussières, l’arrosage des sols sera possible lors carburant des engins et le stationnement des véhicules. d'opérations de terrassement en période très sèche. Le brûlage des déchets sera rigoureusement interdit sur le Le stockage d’hydrocarbures durant la phase chantier s’y fera dans une cuve étanche équipée d’un bac de chantier. rétention convenablement dimensionné. Les engins de terrassement devront répondre aux normes en vigueur en matière d'émissions de gaz.

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

En ce qui concerne les eaux pluviales, l'installation de panneaux photovoltaïques va modifier l'interception des pluies sur la parcelle. Les impacts temporaires du projet sur la qualité de l'air seront donc faibles. Le ruissellement sur les panneaux solaires va donc concentrer la part interceptée au pied de ceux-ci. Sur le principe, il est probable qu'au fur et à mesure des événements pluvieux, une rigole se forme à cause de l'impact des gouttes d'eau. Ce phénomène sera toutefois largement atténué par la revégétalisation des sols après chantier. VII. 1. 2. Impacts permanents La mare localisée au sud de la zone de projet a été préservée. VII. 1. 2. 1. Impacts permanents sur les sols et la topographie En ce qui concerne les habitats humides (Prairies à Jonc acutiflore et Prairies à Jonc rude), ils représentent de Le projet ne modifiera pas de façon significative la topographie actuelle du site. Les fondations par micropieux faibles surfaces et sont assez répandus localement. Ils résultent de l’affleurement de la nappe phréatique par permettent d’épouser au maximum le relief existant. La pente générale du terrain demeurera inchangée. secteurs. Les modifications les plus importantes correspondent à la piste périphérique d’accès (d’une largeur de 4 m sur L’écoulement souterrain ne devrait pas être modifié, car le choix des micropieux pour soutenir les modules 380 m de long soit une emprise de 1 520 m²), aménagée pour faciliter son exploitation, desservir les locaux photovoltaïques n’influence pas le fonctionnement hydrologique des zones humides. L’analyse géotechnique techniques et garantir l’accès au site pour les véhicules de secours. menée avant les travaux, aura permis d’évaluer le risque de percement de la couche d’étanchéité qui est à la Composée de graves perméables issues de carrières locales, cette piste périphérique ne contribue pas à base de la zone humide (couche argileuse probablement). l’imperméabilisation des sols. L’impact du projet sur les nappes phréatiques et les eaux de surface est nul, et négligeable en ce qui concerne Seule la mise en place du poste de livraison va induire une imperméabilisation du sol, sur une surface de la modification de ruissellement des eaux de pluie, du fait de la revégétalisation du site après travaux. seulement 20 m², en bord de clôture au sud-ouest du site. La mare a été préservée et les zones humides seront maintenues en l’état en veillant à ne pas percer la couche d’étanchéité argileuse à l’origine de la nappe affleurante. Les surfaces réellement imperméables représenteront ainsi une fraction négligeable de la surface totale du site. Les fondations du poste de livraison seront en béton, matériau inerte, non polluant ; les pistes seront en graves, perméables. L'ensemble sera démantelé lors du réaménagement. VII. 1. 2. 3. Impacts permanents sur la qualité de l’air

Effets microclimatiques L’impact attendu sur les sols durant l’exploitation de la centrale photovoltaïque est très faible

La mise en place des capteurs sur une vaste étendue, même si des espaces demeurent ouverts entre les travées, va occasionner des modifications microclimatiques limitées dans la parcelle (atténuation du vent, VII. 1. 2. 2. Impacts permanents sur les eaux souterraines ou de surface modification des conditions d'éclairement, de température, d'imperméabilisation et des conditions de ruissellement). Les modules sont constitués de composants électriques en silicium enveloppés dans une couche de verre résistante aux chocs et aux intempéries, le verre étant de plus une matière peu soluble par les eaux Les surfaces situées sous les modules sont ombragées toute l'année, mais elles reçoivent toutefois de la météoriques. Les structures porteuses ou d’assemblages ainsi que les vis d’ancrage sont réalisées à base d’acier lumière diffuse en raison de l'espacement entre le bas des modules et le sol (ici 80 cm). Les surfaces entre les galvanisé. Leur lixiviation par la pluie conduira au départ de zinc et fer en solution. rangées de modules sont ombragées, notamment lorsque le soleil est bas. Ce phénomène restera très marginal. Ainsi, les matériaux constituant les modules ne seront pas en mesure de Les effets peuvent correspondre à un échauffement des modules et un dégagement de chaleur : certains modifier de manière perceptible la qualité des eaux ruisselant sur les modules et s’infiltrant dans le sous-sol en modules peuvent chauffer jusqu'à 50°C et, à plein rendement, atteindre plus de 60 °C en surface. Dans le cas direction des eaux souterraines. présent, les supports métalliques, ventilés par l'arrière, atteignent des températures de l'ordre de 30°C en conditions normales, Le fonctionnement de la centrale photovoltaïque n’entrainera pas de consommation d’eau du réseau communal et ne s’accompagnera d’aucun rejet d’eau dans l’environnement (hormis des quantités limitées Ainsi, les températures en dessous des rangées de modules pendant la journée sont nettement inférieures aux pour le lavage). Grace au maintien d’un couvert végétal, le bilan hydrique du site sera pratiquement inchangé. températures ambiantes. Par contre, pendant la nuit, les températures y sont supérieures de plusieurs degrés. Seules des eaux de pluie s’infiltreront dans le sous-sol en direction des eaux souterraines. L’impact sur la Ces écarts sont nettement atténués ici en raison de la hauteur minimale des panneaux. qualité des eaux de la nappe phréatique sera donc nul. La disposition des rangées de travées ménage des couloirs d'échanges d'air qui contribueront à atténuer Le risque de pollution accidentelle sera limité : les appareils électriques dont le fonctionnement fait intervenir l'échauffement des modules et ses répercussions sur l'air ambiant. des produits sources de pollution (onduleurs, transformateurs à huile) seront disposés dans des locaux techniques (à l’intérieur de caissons métalliques) et seront équipés de bacs de rétention.

Emissions de gaz à effet de serre

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

En phase d'exploitation, le parc photovoltaïque n'émet aucun dégagement de poussières, de nuisances Dans son 5ème rapport publié en mars 2014, le GIEC (Groupement International d’Experts sur le Climat) annonce, olfactives ou de dégagements gazeux. Aucun impact négatif n'est donc à redouter dans ce domaine. selon les scénarios, une augmentation des températures de l’ordre de 2.3 à 6.4 °C en 2100. Au contraire, avec une puissance installée de 2 MWc et une évaluation de production annuelle de 2 300 000 Ce changement aura pour conséquences probables : kWh, le projet contribuera à éviter des rejets importants de CO2. L’augmentation du niveau des océans entre 18 et 59 cm en 2100 On estime en effet qu’une centrale photovoltaïque émet 55 g de CO2 par kWh produit4 (ces émissions Inondation des zones côtières correspondent aux émissions initiales durant la fabrication des modules). Fonte des glaciers de montagne Elle permet d’éviter l’émission de 85 g de CO2 par kWh en France. Bouleversement du cycle de l’eau Ainsi, chaque année, la centrale de Saint-Genest-Malifaux permet d’éviter l’émission de 69 tonnes de CO2. Dérèglement des saisons

Augmentation de l’intensité des cyclones, typhons et ouragans Le projet aura un impact positif sur la qualité de l’air par l’évitement d’émission de CO2 dans l’atmosphère Multiplication des évènements climatiques imprévisibles et brutaux : canicule, inondation, sécheresse etc. Extinction probable de certaines espèces animales et végétales en fonction de l’augmentation des VII. 1. 3. Vulnérabilité au changement climatique températures Baisse des rendements agricoles dans certaines régions du globe avec conséquence probable d’une VII. 1. 3. 1. Le changement climatique dans le monde crise alimentaire dans les continents les plus vulnérables tels que l’Afrique et l’Asie Augmentation de l'aire de répartition de certaines maladies à vecteur De par ses engagements internationaux, la France, comme l’Union européenne, considère qu’il ne faut pas permettre un réchauffement de la température moyenne de la Terre de plus de 2 °C au-dessus des niveaux Ainsi dans son dernier rapport, le GIEC confirme que le lien entre l’accroissement des températures constaté préindustriels. Cet objectif a été repris par l’accord de Paris lors de la COP 21 en décembre 2015. C’est en effet depuis 1950 et les activités humaines est extrêmement probable (+ de 95% de probabilité de se produire). le seuil au-delà duquel les responsables politiques estiment que l’impact global sera sans aucun doute trop La liste des secteurs touchés par ces changements climatiques est déjà très longue, touchant des dizaines de dangereux et que des effets irréversibles sont à craindre. secteurs d’activité humaine, dans tous les pays : Cependant, les effets des changements climatiques visibles de nos jours sont la conséquence des pollutions Agriculture anthropiques des dernières décennies. Même si on arrivait à stabiliser les émissions de GES rapidement, cela ne se traduirait pas par une baisse des phénomènes extrêmes. Et les conséquences du réchauffement Toute l’agriculture dépend de la fiabilité des réserves d’eau, et les changements climatiques sont susceptibles de climatique seront malgré tout non négligeables. perturber ces ressources par des inondations, des sécheresses ou une plus grande variabilité. L’agriculture peut De plus, la durée de vie des gaz dans l’atmosphère est très importante. Les émissions d’aujourd’hui auront un être perturbée par des incendies, conséquences des sécheresses et des canicules. L’impact est d’autant plus impact pendant plusieurs décennies. important dans les pays où les rendements sont réduits ou soumis à un risque d’échec (Afrique subsaharienne notamment).

Santé

Les morts attribuables aux canicules devraient être environ cinq fois plus nombreux que les morts hivernales évitées. Il est largement admis qu’un climat plus chaud encouragera la migration d’insectes porteurs de maladies comme les moustiques, et la malaria (paludisme) est déjà en train d’apparaître dans des zones où elle n’avait jamais été vue auparavant.

Fonte des glaces polaires

Les effets nuisibles incluent la perte de l’habitat de l’ours polaire et l’augmentation des risques de collisions entre icebergs. Les eaux plus chaudes accroissent la fonte des glaciers et de la couche de glace du Groenland.

Acidification de l’océan Figure 17 : augmentation de la concentration en CO2 de l'atmosphère Ce processus est causé par l’absorption de plus de CO2 par l’eau, et pourrait avoir des effets déstabilisants La corrélation entre l’évolution des concentrations de CO2 et des températures sur le long terme est désormais sérieux sur la chaîne alimentaire océanique entière. établie. Fonte des glaciers

4 « Environmental Impact Of Crystalline Silicon Photovoltaic Module Production », Alsema et al. 2005

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Un sixième de la population mondiale dépend de l’eau douce restituée par la fonte annuelle des glaciers dans En plus de l’évolution des variables moyennes, les simulations mettent également en avant une probable les mois et saisons suivant l’hiver. Ces ressources en eau (eau potable, agriculture) pourraient venir à manquer augmentation du nombre de jours de pluies intenses en hiver ainsi qu’une augmentation des périodes de en période estivale. sécheresse en été. Géographiquement non homogène, le territoire du SCoT Sud Loire présente des évolutions plus marquées en Economie plaine et en vallée du Gier que sur les parties plus montagneuses. Les Monts du Pilat, les Monts du Lyonnais et les Monts du Forez sont sujet à un climat moins chaud et plus humide que celui de la vallée du Gier ou de la Le rapport Stern a montré que les coûts de l’inaction face au changement climatique excèdent largement les plaine du Forez. coûts de sa prévention. Certains scénarios prévus par le 4ème rapport du GIEC témoignent de migrations massives de populations au fur et à mesure que les pays en basses-terres seront inondés. Des perturbations dans le marché mondial, les transports, les réserves d’énergie et le marché du travail, la banque et la finance, l’investissement et l’assurance, feraient toutes des ravages sur la stabilité des pays en développement mais aussi des pays développés. Les marchés endureraient plus d’instabilité et les investisseurs tels que les fonds de pension et les compagnies d’assurance auraient des difficultés considérables. » (Source AR5, le 5ème rapport du GIEC, leclimatchange.fr)

VII. 1. 3. 2. Le changement climatique dans le Sud Loire

Selon les tendances actuelles, le scénario du GIEC vers lequel on semble s’acheminer est le «A2» (pessimiste). Il prévoit une augmentation de la température planétaire de +3,4°C à l’horizon 2100. Sur la base de ces simulations, la région Rhône-Alpes pourrait connaître les changements de températures suivants : − en hiver : de +3°C à +5°C − au printemps : de +2°C à +4°C − en été : de +4°C à +6°C − en automne : de +3°C à +4°C On constate que c’est en été que la hausse de température sera la plus importante avec des épisodes de canicules plus fréquents. A ce titre, Météo-France fait le parallèle entre les conditions futures et les conditions de l’été caniculaire de 2003.

Outre le fait de confirmer l’augmentation de températures estivales pour la fin du siècle, le modèle de calcul Figure 18 : Evolution des températures en Sud-Loire à l’horizon 2050 (Météo-France) révèle que les conditions thermiques attendues pour les étés des années 2080 se rapprocheraient fortement des conditions mesurées en 2003.

Dans le cadre des travaux relatifs au SCoT Sud-Loire, Météo-France a réalisé en 2010 une étude qui présente les projections d’indicateurs climatiques à l’horizon 2050 pour ce territoire. VII. 1. 3. 3. Vulnérabilité du projet photovoltaïque Cette étude montre les évolutions probables des températures et des précipitations sur le territoire. L’augmentation des températures n’aura pas d’impact sur le projet. En effet, les structures utilisées sont A l’horizon 2050, la moyenne des températures maximales devrait augmenter entre 1,5 et 3 °C et entre 1 et 2 capables de résister à des températures nettement plus élevées que celles ressenties à Saint-Genest-Malifaux. °C pour la moyenne des températures minimales. Au niveau des précipitations, Météo-France estime également, dans le cadre du scénario A2 une évolution des En effet, les mêmes types de structures sont installés dans le sud de la France ou de l’Europe. précipitations vers une situation contrastée avec beaucoup plus de pluie en hiver et beaucoup moins en été. La diminution des précipitations printanières et estivales, périodes les plus productives, pourra nécessiter un En Sud Loire, les modifications en matière de précipitations pourraient se répartir ainsi : lavage plus régulier des panneaux. − en hiver : une augmentation des précipitations d’environ 20% − au printemps : une réduction d’environ 10% L’augmentation des précipitations hivernales pourrait accroitre le risque d’inondation par remontée de nappe − en été : une réduction assez uniforme sur la région qui pourrait atteindre environ 30% en hiver. − en automne : des variations assez faibles Pour autant, seuls les supports des modules seraient concernés. Leur profondeur (1,5 à 2 m) permettra toutefois de maintenir les structures. Le projet en lui-même reste peu vulnérable au risque d’inondation.

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Enfin l'insertion paysagère du projet (haies en périphérie est et à l’angle nord-ouest, densification arbustive le long de la voie d’accès) peut se révéler vulnérable au changement climatique du fait de l'augmentation des VII. 2. MILIEU NATUREL températures et des périodes de sécheresse. Le choix d'essences adaptées au contexte local et suffisamment résistantes aux aléas climatiques est donc important. VII. 2. 1. Habitats naturels

En conclusion, la vulnérabilité du projet au changement climatique est faible. VII. 2. 1. 1. Impact potentiel L’habitat des pelouses calcaires (6210), d’intérêt communautaire, représente une surface considérable (près d’un tiers) sur le site du projet. Il est relativement rare localement, étant donné les conditions géologiques du secteur. Sa formation résulte probablement de la présence des matériaux calcaires, issus du dépôt de gravats lors de la construction de la route nationale passant à proximité (fin des années 1970). Globalement, cet habitat est en bon état de conservation, malgré les premiers signes de fermeture progressive.

La mise en place du projet sur ces surfaces engendrera deux types d’incidences antagonistes :

• L’ouverture du milieu aura une action régressive sur la dynamique de végétation, favorisant globalement les espèces de pelouses calcicoles, et stoppant leur dégradation progressive due à la reconquête des boisements ;

• Les perturbations liées au chantier (circulation des engins, implantation des modules, aménagements de pistes, terrassements éventuels, etc.) perturberont considérablement la flore, dégradant ainsi les cortèges des pelouses calcicoles et aboutissant à l’apparition d’espèces rudérales, voire à caractère invasif.

Il existe donc un important risque de dégradation de ces pelouses, si aucune mesure n’est prise. L’impact potentiel est considéré comme fort.

En ce qui concerne les habitats humides (Prairies à Jonc acutiflore et Prairies à Jonc rude), ils représentent de faibles surfaces et sont assez répandus localement. Ils résultent de l’affleurement de la nappe phréatique par secteurs.

Le projet aura des conséquences temporaires sur la végétation pendant la phase de chantier, ainsi que des incidences permanentes, dues à la limitation de l’ensoleillement au sol. En revanche, l’écoulement souterrain ne devrait pas être modifié, car le choix des micropieux pour soutenir les modules photovoltaïques n’influence pas le fonctionnement hydrologique des zones humides. Une analyse géotechnique sera menée avant les travaux, pour évaluer le risque de percement de la couche d’étanchéité qui est à la base de la zone humide (couche argileuse probablement). L’impact du projet sur ces zones est considéré comme moyen.

VII. 2. 1. 2. Mesures et impact résiduel Une mesure consistera en un évitement de l’implantation des modules sur une zone délimitée, couvrant une surface d’environ 1800 m², majoritairement occupée par l’habitat d’intérêt communautaire 6210 – Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (près de 90%). Le secteur va être matérialisé pendant toute la durée du chantier, afin d’éviter toute circulation d’engins sur la zone.

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Le choix de micropieux à enfoncer dans le sol pour soutenir les modules de panneaux photovoltaïques, au lieu (3000 m²). Le cas échéant, les secteurs fortement impactés par le passage des engins seront traités de la même des plots bétons ou autres techniques plus intrusives permet de maintenir les écoulements souterrains et manière. n’influence que peu le fonctionnement hydrique des zones humides. La mise en place de ces mesures permet de minimiser l’impact sur les pelouses calcaires et sur les zones Par ailleurs, la distance entre les deux rangées de panneaux (4 m) et la hauteur des tables (0,8 m) permettent le humides ponctuelles à un niveau jugé acceptable. développement d’un faciès herbacé. Au niveau des habitats les plus sensibles inclus dans le périmètre final d’exploitation (pelouses relictuelles et zones humides), seuls les engins essentiels à l’implantation des modules pourront pénétrer (foreuse), et se cantonneront strictement à l’espace nécessaire pour les manœuvres. Aucun autre engin ne sera autorisé à VII. 2. 2. Flore circuler dans ces milieux. VII. 2. 2. 1. Impact potentiel

Si aucune espèce végétale protégée n’a été recensée sur le site du projet, plusieurs espèces à enjeux y sont présentes :

• Pyrole à feuilles rondes (Pyrola rotundifolia), liée à l’habitat Fruticées arbustives et arborées. L’impact potentiel sur cette station de plante d’ombrage va être négatif, du fait de la destruction de l’habitat en question. Étant donné sa rareté au niveau départemental, l’impact potentiel est donc qualifié comme fort.

• Houx commun (Ilex aquefolium) lié aux habitats préforestiers et aux boisements. L’ouverture du milieu défavorisera cette espèce. Cet impact doit être modulé par le fait que les milieux forestiers sont largement en progression dans le secteur (et globalement dans l’ensemble du département) et que l’espèce est somme toute, assez commune. Il est donc qualifié comme faible.

• Arnica des montagnes (Arnica montana) liée aux Gazons à Nard raide. L’impact potentiel sur ces plantes est comparable à celui défini pour les pelouses calcicoles, c'est-à-dire plutôt positif de par l’ouverture du milieu mais négatif à travers la rudéralisation engendrée par le chantier. Il est donc qualifié comme négatif mais faible.

Figure 19 – Zone de limitation de circulation des engins (EcoType) VII. 2. 2. 2. Mesures et impact résiduel

Les zones enherbées auront pour vocation de constituer des milieux ouverts à forte diversité floristique, mais La zone de présence de la Pyrole à feuilles rondes sera préservée, ainsi qu’une zone tampon, d’une superficie aussi faunistique (entomofaune, mammofaune, etc.). Ainsi l’entretien y sera réduit à une seule fauche totale de 700 m² environ. Cette zone sera balisée à l’amont de la phase chantier, afin d’éviter tout passage manuelle tardive (à partir d’octobre) une fois par an, avec exportation des produits de coupe. L’objectif sera d’engin et/ou piétinement. Le maintien de cette zone boisée permettra de limiter également les impacts sur les également de maintenir le niveau de colonisation par les Genêts dans son état actuel. habitats des oiseaux protégés du cortège forestier et la lisière formée par la conservation de ce milieu offrira un espace de chasse intéressant pour les chiroptères et les reptiles. Enfin, la rudéralisation des espaces favorise l’extension des espèce exotiques envahissantes.

Préalablement au début du chantier, il conviendra de veiller à une stricte délimitation des emprises du projet, afin d’éviter toute pénétration des engins de travaux publics et toute implantation dans les espaces naturels L’impact résiduel sur la Pyrole à feuilles rondes est en conséquence jugé acceptable préservés situés à proximité, et de permettre également la conservation des zones concernées par les mesures d’évitement.

Après le chantier, la zone d'implantation des panneaux photovoltaïques fortement rudéralisée sera restaurée en prairie. Le sol sera décompacté en surface (hersage) et fera l'objet d'un semis avec un mélange prairial rustique. Il s’agira, à minima, de la zone actuellement occupée par les habitats ‘Zones rudérales’ et ‘Cultures’

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Carte 25 : Projet initial et secteurs à enjeux vis-à-vis des habitats naturels et de la flore

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Carte 26 : Projet final et mesures vis-à-vis des habitats naturels et de la flore

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VII. 2. 3. Faune La seule espèce protégée de mammifères sur le site est l’Écureuil roux, lié aux boisements. Les défrichements

ne porteront pas atteinte aux populations locales, car le secteur est constitué de boisements sur des superficies VII. 2. 3. 1. Impacts potentiels importantes et continues. L’impact du projet sur celui-ci se limitera donc à une obligation de transfert des individus (la perte d’habitat en terme de surface étant négligeable) ou potentiellement à une destruction L’ouverture des milieux actuellement en partie boisés créera nécessairement de nouvelles surfaces disponibles directe d’individus, si aucune mesure n’est prise. L’impact potentiel sur les habitats des mammifères terrestres pour le cortège bocager des oiseaux inféodés aux milieux ouverts (Huppe fasciée, Alouette des champs, Buse est donc faible. variable, Tarier pâtre, Chardonneret élégant, Pie-grièche écorcheur, etc.). Les deux espèces de chauve-souris contactées (Pipistrelle de Kuhl et Pipistrelle commune) sont plutôt liées aux Certains oiseaux pourront exploiter le parc photovoltaïque pour la recherche de nourriture, voire nicher dans habitations humaines et utilisent le site uniquement pour chasser. Les boisements ne semblent pas favorables à les structures (mais cela ne concerne qu’une partie des espèces les plus ubiquistes) ou au sol (Alouette des la présence de gîtes d’estivage et encore moins d’hivernage, étant donné le cortège présent. L’impact potentiel champs, ...). Cependant, des éléments paysagers structurants (haie) restent indispensables à ce cortège, sur les gîtes est ici considéré comme très faible. d’autant plus dans le contexte territorial local qui en est majoritairement dépourvu. Ces deux espèces utilisent ces milieux pour la chasse de manière régulière et pour le transit au niveau des L’impact potentiel sur l’habitat de ce cortège des milieux ouverts et bocagers est considéré comme positif lisières et des haies, où la circulation est facilitée faible. Malgré la coupe de la zone actuellement boisée, elles pourront continuer à circuler, en utilisant les nouvelles lisières formées à l’orée des boisements jouxtant le site. En terme de fonctionnalités locales, il n’y aura donc pas Le cortège avifaune forestier (Pouillot véloce, Rougegorge familier, Bec-croisé des sapins, Fauvette des jardins, de véritable rupture de la continuité des corridors, et donc pas d’atteinte majeure à la trame verte locale. etc.) concerne l’ensemble des boisements situés au sein du périmètre d’étude. Les défrichements qui seront Le corridor de haie au sud-est du site est particulièrement important, car il permet d’étendre la zone de chasse opérés ne porteront pas atteinte aux populations locales, car le secteur est constitué de boisements sur des vers d’autres localités. En cas d’atteinte à ces éléments structurants, la fréquentation peut baisser sensiblement superficies importantes et continues. L’impact du projet sur celui-ci se limitera donc à une obligation de dans ce secteur. L’impact potentiel lié à la perte d’habitat de lisière et de haie en tant que zone de chasse transfert des individus abrités sur ce périmètre (la perte d’habitat en terme de surface étant négligeable) ou et/ou de transit, est donc fort. potentiellement à une destruction directe d’individus, si aucune mesure n’est prise. La pollution lumineuse est un autre facteur de dérangement pour les peuplements de chiroptères. L’impact potentiel sur l’habitat de ce cortège des milieux préforestiers et boisés est faiblement négatif. Si à première vue, l’impact d’un éclairage supplémentaire semble être plutôt positif, pour les espèces exploitant La présence des espèces avifaunes ubiquistes (Rougequeue noir, Tourterelle turque, Hirondelle rustique, actuellement le site comme zone de chasse, l’effet est en réalité plus complexe. Dans un premier temps, il peut Fauvette à tête noire ) est liée à la proximité des habitations. Ces espèces nichent dans les jardins ou les se révéler extrêmement néfaste pour les insectes eux-mêmes. bâtiments, et utilisent le site pour la recherche de nourriture. L’impact potentiel sur l’habitat de ces espèces sera négligeable. Attirés par certains spectres lumineux (les longueurs d’ondes proches des ultra-violets en particulier), les insectes vont se fixer autour des lampadaires jusqu’à l’aube, au lieu de se reproduire. Des études menées dans

le Nord de la France ont ainsi révélées qu’après seulement deux années de fonctionnement continu, un point Une espèce protégée de reptile (Lézard vivipare) a été contactée, ainsi que trois espèces protégées d’éclairage pouvait éliminer la quasi-totalité des papillons nocturnes des prairies avoisinantes. Dans un d’amphibiens (Crapaud calamite, Triton alpestre, Triton palmé). deuxième temps, l’aubaine lumineuse se révèle de courte durée pour les prédateurs, qui voient alors leur Pour le Lézard vivipare, les fourrés thermophiles, boisements clairs et les lisières sont les milieux les plus terrain de chasse se vider progressivement de leurs proies. La mise en place d’un éclairage nocturne attractifs, car ils facilitent sa thermorégulation et sa chasse, en alternant les expositions au soleil ou à l’ombre, supplémentaire constituerait donc un impact négatif fort, sur la fréquentation du site par les chiroptères. tout en étant un minimum protégé. La destruction de ces milieux constitue donc une suppression de l’habitat des reptiles du site, pondérée cependant par la création de nouvelles lisières lors du défrichement d’autres secteurs du site. De plus, l’impact lié à l’augmentation des zones ombragées réduira considérablement les En ce qui concerne les impacts liés à la phase de travaux : si ceux-ci sont réalisés en période de reproduction de secteurs d’exposition au soleil. L’impact potentiel sur les habitats des reptiles est donc considéré comme la faune, le risque de destruction directe d’individus sera importante (mortalité par écrasement ou moyen. enfouissement) en particulier pour les juvéniles peu mobiles, et les pontes localisées sur le site. La période d’hibernation est aussi un stade critique pour la faune, qui ne peut pas quitter la zone de travaux. Plusieurs espèces de batraciens se reproduisent dans les mares temporaires situées au sein du périmètre d’étude. Une perte de ces milieux constituerait une atteinte notable à la population locale. L’impact potentiel Globalement, l’impact potentiel lié à la destruction directe de la faune du site, comprenant des espèces sur les habitats des amphibiens est donc fort. protégées, est fort pendant la phase chantier.

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La phase de chantier peut également générer un risque de pollution accidentelle (renversement d’une cuve - Feuilles caduques : Noisetier commun (Corylus avellana), Prunier épineux (Prunus spinosa), Cornouiller d’hydrocarbures, fuites sur les engins provoquant l'épandage de produits toxiques). sanguin (Cornus sanguinea), Amélanchier ovale (Amelanchier ovalis), Sureaux noir et rouge (Sambucus nigra et racemosa), Saule marsault (Salix caprea) dans les parties humides L’impact résultant serait d’une part une dégradation des habitats et de la flore, ainsi que l’atteinte aux zones humides, et d’autre part, une mortalité potentielle de la faune, comprenant des espèces protégées. - Feuilles persistantes : Troène commun (Ligustrum vulgare), Houx (Ilex aquifolium) Afin d’éviter l’utilisation des matériaux non recyclables, aucune bâche de protection ne sera utilisée lors de En l’absence de mesures adéquates, l’impact potentiel lié au risque de pollution est moyen. l’implantation de la haie. Un paillage épais sera mis en place pour protéger les jeunes plants les premiers années. L’installation de la végétation spontanée sera tolérée si elle ne présente pas de risque pour les modules photovoltaïques (arbres de haut-jet). Mesures et impacts résiduels Cette haie permettra de maintenir en partie l’habitat de l’avifaune du cortège bocager et ubiquiste, tout en La petite mare au sud du site présente un fort intérêt pour la reproduction des amphibiens, malgré sa petite maintenant une liaison avec les habitats boisés au nord du site. taille, avec notamment la présence avérée du Triton alpestre, du Triton palmé et du Crapaud calamite. Ces Afin que la clôture ne provoque pas d’interruption des échanges biologiques de la faune terrestre entre la amphibiens utilisent les mares pour la reproduction, mais effectuent le reste de leur cycle biologique dans le centrale et les milieux environnants, des passages à petite faune seront régulièrement disposés sur le sous-bois (phase terrestre). périmètre. Étant donné la faible emprise du projet, des passages à grande faune ne semblent pas nécessaires. Dans ce contexte, la préservation de la mare mais aussi de la trame verte qui l’environne apparaît ici comme Aucun éclairage nocturne ne sera mis en place, sur le site ou ses abords, que ce soit pendant le chantier importante. d’installation du parc photovoltaïque ou pendant l’exploitation de celui-ci, afin ne pas créer d’obstacle visuel Une autre mesure consistera en une plantation de 450 m de haie structurée sur les pourtours sud-est et nord pour les chiroptères lucifuges, ou de gêne pour la reproduction de l’entomofaune du site. du site. La haie sera composée d’arbustes uniquement, afin de ne pas créer un masque solaire dans le futur. Les Lors du défrichement, des andains composés de bûches de 1 mètre de longueur, et d’autres débris végétaux, arbustes seront plantés en deux rangs espacés de 1,5 m, en quinconce ; un rang pour les essences à feuilles seront placés de manière localisée en marges du site, environ tous les 100 m, afin de fournir un habitat pour les caduques et l’autre pour les essences à feuilles persistantes. Les arbustes seront espacés de 2 m dans le même coléoptères saproxylophages, les reptiles et d’autres représentants de la petite faune. rang. Pour minimiser le risque de destruction directe de la faune en phase chantier, les travaux d’élimination de la végétation ou de décapage du sol, auront lieu en dehors de la période de reproduction qui s’étend globalement de début mars à fin septembre. La période la plus adéquate s’étale donc d’octobre à février. La période d’hibernation est aussi un stade critique pour la faune, qui ne peut pas quitter la zone de travaux. Il s’agira donc d’empêcher préalablement les individus de venir hiberner sur le secteur où les travaux devront avoir lieu, en perturbant celui-ci. L’initiation des travaux (installation ou démantèlement) se fera donc en automne, en octobre ou novembre, et pourra être suivie par d’éventuelles interventions plus lourdes et l’installation des modules, à condition que le chantier soit continu. Enfin, comme évoqué ci-avant pour les autres mesures, toutes les interventions liées à l’entretien du parc (taille des haies, fauchage, entretien de la friche, ...) se feront en octobre ou novembre.

En ce qui concerne le risque de pollution, une aire temporaire réservée au chantier (zone chantier) permettra le stockage d’hydrocarbures, le ravitaillement en carburant des engins et le stationnement des véhicules. L’emplacement de cette aire réservée au chantier est visible sur l’illustration suivante.

Le stockage d’hydrocarbures sur le site durant la phase chantier se fera dans une cuve étanche équipée d’un Figure 20 – Zone de plantation de la haie (EcoType) bac de rétention convenablement dimensionné.

Pour que la haie soit efficace, une bande herbacée d’un mètre de large de chaque côté de la haie sera Les transformateurs à bain d’huile (sans pyralène) seront également équipés de bac de rétention. En cas de maintenue et le choix des espèces arbustives à planter se cantonnera aux essences locales suivantes : pollution accidentelle en dehors des plateformes sécurisées, les zones contaminées seront rapidement traitées et purgées. Un stock de sable ainsi que des kits anti-pollution seront mis à disposition sur le site. Un protocole d’information du personnel sera mis en place.

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Les engins seront également équipés d’un kit d’intervention comprenant une réserve d’absorbant et un Cette installation étant soumise à étude d’impact, elle doit faire l’objet d’une évaluation des incidences Natura dispositif de contention sur voirie. 2000.

Il est important de noter que le périmètre du projet n’est pas inclus dans un site Natura 2000. Ainsi, il ne peut pas y avoir d’impact direct du projet sur les habitats ayant justifié la nomination des sites NATURA 2000, au sein de ceux-ci.

Le cadrage vise à définir les impacts potentiels du projet sur les sites Natura 2000, et donc une sensibilité directement liée à ce risque d’incidence, qui devra faire l’objet de mesures adéquates. Au contraire, dans l’étude d’impact précédente, la sensibilité est définie dans l’état des lieux, en amont de la prise en compte de l’incidence du projet sur le milieu naturel.

Nom Distance au Espèces concernées Interactions avec le projet projet

Tourbières 1 km de l’entité Tritons palmé, alpestre et ponctué ; Crapaud commun Pas de liens directs du Pilat et « Digonnière » Couleuvre à collier ; Vipère péliade ; Lézards vivipare, vert, des souches, des murailles. Fréquentation possible landes de et 1,5 km de de l’avifaune Chaussitre l’entité Bondrée apivore ; Circaète Jean-le-blanc ; Busard Saint-Martin ; Alouette lulu ; Pie- « Vernels » grièche écorcheur

Droséra à feuilles rondes ; Lycopode en massue ; Canneberge

Crêts du Pilat 4,9 km à l’est Écaille chinée Pas de liens directs

Circaète Jean-le-blanc ; Busard Saint-Martin ; Pic noir ; Alouette lulu ; Pie-grièche Fréquentation possible Figure 21 – Localisation de la zone temporaire de chantier (EcoType) écorcheur de l’avifaune

La mise en place de la mesure d’évitement de la mare, et des mesures de réduction d’impact5 permet Genette commune d’abaisser le risque d’impact à un niveau jugé acceptable pour l’ensemble du cortège faunistique. Lycopode des Alpes ; Droséra à feuilles rondes ; Gentianelle des champs ; Porcelle à feuilles tachées ; Knautie de Godet ; Liondent des Pyrénées ; Lycopode en massue ; Potentille dorée ; Théson des Alpes ; Airelle des marais ; Airelle rouge ; Aconit napel

VII. 2. 4. Fonctionnalités écologiques et problématique des flux Valée de 5 km au nord- Bondrée apivore ; Milan royal ; Milan noir ; Circaète Jean-le-blanc ; Hibou grand-duc ; Pas de liens directs l’Ondenon, ouest Engoulevent d’Europe ; Pic noir ; Pie-grièche écorcheur Fréquentation possible contreforts Azuré du Serpolet ; Sphinx de l’Épilobe de l’avifaune En terme de fonctionnalités locales (à l’échelle du périmètre d’étude rapproché), il n’y aura pas de véritable nord du Pilat rupture de la continuité des corridors, étant donne l’emprise relativement faible du projet, et donc pas Putois d’Europe d’atteinte majeure à la trame verte locale. Canche printanière ; Arnoséris naine ; Laîche à épis grêles ; Crépide molle ; Orge des bois ; Porcelle à feuilles tachées ; Méconopsis du Pays de Galle ; Myosotis de Balbis ; L’impact potentiel global concernant la problématique des flux est donc faible, d’autant plus que la clôture Narcisse des poètes ; Orchis vert ; Polystic à frondes soyeuses ; Sanicle d’Europe ; est conçue pour maintenir le passage de la petite faune. Sorbier de Thuringe ; Ajonc nain

Tableau 12 : Interactions entre le site du projet et les sites Natura 2000 (EcoType)

VII. 2. 5. Evaluation des incidences sur les sites Natura 2000 La liste nationale de l’article R. 414-19 du code de l’environnement, mentionnant les programmes, projets, Compte tenu des distances avec les sites Natura 2000, l’impact résultant du projet est considéré comme très faible sur les habitats et espèces ayant justifié la nomination des sites Natura 2000 suivants : manifestations et interventions devant faire l’objet d'une évaluation des incidences sur un ou plusieurs sites FR8201761 – Tourbières du Pilat et landes de Chaussitre Natura 2000 en application du 1° du III de l’article L.414 , cite « les travaux ou projets devant faire l’objet d’une FR8201760 – Crêts du Pilat étude ou d’une notice d’impact au titre des articles L. 122-1 à L. 122-3 et des articles R. 122-1 à 122-16 ». FR8201762 – Vallée de l’Ondenon, contreforts nord du Pilat

5 Des mesures d’accompagnement en faveur de la faune sont également prévues dans le projet (voir chapitre « Mesures »)

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Le démantèlement des installations, la remise en état du site ainsi que le recyclage du matériel, constitueront VII. 3. ENVIRONNEMENT HUMAIN aussi des étapes créatrices d’emplois à terme.

VII. 3. 1. Impacts temporaires sur l’environnement humain VII. 3. 1. 3. Impact temporaire sur le réseau routier VII. 3. 1. 1. Impact temporaire sur l’habitat, le voisinage La préparation du site puis l'installation du projet vont occasionner une augmentation temporaire du trafic sur Durant le déroulement des travaux, certaines nuisances pourront être ressenties par les riverains. diverses voies riveraines, et notamment la RD37 et le chemin d’accès à la déchetterie puis la centrale photovoltaïque (en moyenne, 6 à 7 camions par jour durant toute la phase de chantier). Dans le cas présent, une maison se situe à proximité immédiate à l’ouest du projet ; elle sera la plus concernée par les gênes occasionnées lors de la phase de chantier. On estime en effet que la construction du projet nécessitera l’approvisionnement périodique de camions transportant les modules photovoltaïques, les structures porteuses, la clôture, le poste de livraison. - Bruits de chantier : les allées et venues d'engins et de véhicules nécessaires à l'acheminement des On estime au maximum, et sur toute la période de construction du projet (environ 6 mois), de 20 à 30 camions matériaux, au creusement des fondations des postes et l'édification du parc photovoltaïque produiront (10 à 15 camions par MWc installé). un dérangement sonore sur l'entourage du site. Celui-ci ne se produira que de jour et dans les plages horaires habituelles de travail. La durée du chantier sera par ailleurs limitée (estimée entre 4 et 6 Localement, la circulation de ces véhicules aux abords du site pourra induire des perturbations aux mois). déplacements pour les proches riverains (difficultés de circulation aux heures de pointes), une dégradation de la route. Le trafic des engins de chantier peut également entraîner la projection de boues sur les vois d'accès. - Boues et poussières : par temps pluvieux ou sec. Les voies peuvent être salies par le passage répété des

engins de chantier. Des pollutions atmosphériques peuvent survenir lors des travaux de terrassement Mesures de réduction d’impact : par temps sec (envol des poussières).

L'aménagement du parc fera l'objet d'un plan de circulation visant à réduire la gêne occasionnée vis-à-vis du - Risques d'insécurité du fait de la présence d'engins de chantiers et de zones de chantiers. trafic de desserte locale. Une signalisation et des mesures définies en concertation avec la mairie de Saint-

Genest-Malifaux et le Conseil Départemental de la Loire assureront la sécurité de la circulation aux abords du Mesures de réduction d’impact : projet. Si la voie communale empruntée pour la réalisation du projet est dégradée pendant les travaux, elle sera Les horaires de chantier seront limités aux heures de jour, les moins pénalisantes pour les riverains. remise en état à l'issue de ceux-ci. Si les voies sont salies, elles devront être nettoyées. La population sera avisée par affichage en mairie du planning prévisionnel des travaux. L'emprise du chantier sera balisée et la durée des travaux sera aussi réduite que possible. Des panneaux Une signalisation et des mesures définies en concertation avec la mairie de Saint-Genest-Malifaux et le Conseil "chantier interdit" seront mis en place. Départemental de la Loire assureront la sécurité de la circulation aux abords du projet. Les pistes de chantier seront arrosées et les voies d'accès nettoyées si nécessaire. L’impact sur le trafic des axes principaux du secteur peut être qualifié de temporaire et de faible au cours de L'accès au site sera maitrisé et contrôlé pour éviter tout risque d'accidents sur des personnes extérieures au la phase travaux. Cette phase induira une circulation de camions supplémentaires en vue du transport des chantier. Il sera interdit au public. Dès le début des travaux, la clôture du site sera mise en place afin d'en composants de la centrale, sans toutefois augmenter significativement la dangerosité du réseau routier. limiter l'accès.

Globalement, le risque d’impact temporaire sur le voisinage est faible. VII. 3. 1. 4. Sécurité durant les travaux

Sécurité du personnel

VII. 3. 1. 2. Impact temporaire sur l’économie locale La phase chantier peut avoir des effets sur la santé et la sécurité du personnel et des personnes habilitées sur le chantier. Les accidents directs peuvent être reliés à diverses causes : D’une façon temporaire (en phase chantier), le projet sera générateur de revenus pour l’économie locale avec - chute, la création d’emplois temporaires directs et indirects pour la population locale et des retombées indirectes sur – électrisation, l’hôtellerie et la restauration. - écrasement, - contact avec les produits, La location du matériel, l’achat de matériaux et de carburants, l’emploi de manutentionnaires, la création des - manipulation des produits. voies d’accès, les travaux d’aménagements paysagers, la pose des clôtures et du matériel de sécurité, le gardiennage lors du chantier seront autant de lots qui généreront une activité pour les entreprises locales. L’occurrence d’un accident ayant des conséquences sur la santé et la sécurité des personnes sur le chantier est possible. La probabilité d’occurrence peut être réduite si de bonnes précautions sont prises.

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Les accidents directs peuvent aussi concerner des personnes « hors personnel ». Ils sont alors similaires à ceux - Matériaux secs : les matériaux secs seront accumulés dans des conteneurs à déchets ou dans des du personnel habilité : chute, électrisation, écrasement, contact avec des produits. Ces accidents sont induits camions à bennes prévus à cette fin. De façon générale, l’horaire de nettoyage pour ce type de déchets par les intrusions non gérées sur le chantier. Ils sont limités du fait de la clôture. sera établi de sorte que la poussière et les autres saletés soulevées ne retombent pas sur le site des Indirectement, les travaux peuvent avoir une incidence sur la santé et la sécurité. travaux et les environs immédiats. Le responsable du chantier aura recours à l’utilisation d’abats poussière (camion à eau) au cours des travaux de construction et de démantèlement en cas de besoin, Mesures de réduction d’impact : surtout en période estivale. Les matériaux secs seront évacués du site aussitôt que le conteneur ou la benne sera rempli vers la déchetterie la plus proche et pouvant réceptionner ce type de déchets. Le chantier sera effectué par un personnel qualifié, sensibilisé aux problèmes de sécurité. Les mesures de prévention prises dans l’industrie électrique seront appliquées lors du travail sous moyenne - Déchets non-dangereux : Les déchets non dangereux et non souillés par des produits toxiques ou tension. polluants seront récupérés puis valorisés ou éliminés dans des installations autorisées. Les feux à ciel ouvert, l’incinération, les fosses à déchets ou tout autre mode non conforme de disposition des

déchets seront formellement interdits. En cas d’accident, le chantier disposera de moyens d’intervention rapides et définira une procédure d’évacuation en cas de blessure grave. Le chantier sera équipé d’une trousse de premiers secours adaptée aux - Déchets dangereux : Les déchets dangereux (aérosols usagés, chiffons souillés….) feront l’objet d’un risques présents (coupures, brûlures superficielles). Le chantier disposera d’un nombre suffisant de personnels traitement particulier et distinct des déchets solides. Le responsable du chantier utilisera des formés SST (Sauveteur Secouriste du Travail). contenants étanches et prévus à cette fin et en un lieu muni d’un bac ou d’une superficie de rétention adéquate pour prévenir tout déversement dans l’environnement. Ils seront évacués de façon régulière L’accès des secours au site des travaux sera toujours adapté et dégagé pour les véhicules de secours. dans un lieu d’élimination de déchets dangereux dûment autorisé. Le règlement sur les transports de matières dangereuses sera scrupuleusement respecté par les entreprises intervenant sur le site. Leur volume est limité à quelques kilos. Les consignes d’alerte des secours seront définies, présentées au personnel et affichées aux endroits adaptés

(espace de restauration, bureaux de la base vie…). - Déchets particuliers : Dans certains cas spéciaux lorsque l’on sera en présence de pièces d’équipements volumineuses (panneaux ou composantes de machinerie) résultant d’un bris ou Sécurité du public d’activités d’entretien de nature exceptionnelle, on favorisera plutôt la réparation, le recyclage, la L'accès au chantier sera interdit au public non accompagné. Des panneaux de signalisation réglementaires réhabilitation ou encore la revente de telles pièces d’équipements. En tout temps, les déchets seront apposés à l’entrée. métalliques de toute nature seront entreposés dans un endroit réservé à cette fin et récupérés en vue de leur recyclage. Mesures de réduction d’impact : Pour rappel, la base vie du chantier ne sera pas reliée au réseau d'eaux usées. Des sanitaires autonomes avec Des mesures de protection du chantier devront être mises en place, afin d’y interdire l’accès aux personnes cuves seront installés sur le site. non autorisées. Aucun rejet ne sera effectué vers le milieu naturel. La cuve sera vidée régulièrement par une entreprise spécialisée qui se chargera d'emmener les effluents vers un centre de traitement spécialisé. Les voiries devront toujours rester propres et le chantier mettra en œuvre toutes les mesures nécessaires pour ne pas induire de dépôt sur les voiries (nettoyage des roues, passage de la balayeuse). Les impacts liés aux déchets sont très faibles et temporaires.

Un Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé sera mis en œuvre Démantèlement pendant le déroulement du chantier dont l’accès sera interdit au public. L’impact sur la sécurité est faible. La plus grande partie des composants sera recyclée conformément aux législations en vigueur, dans des centres de traitement à proximité du site. Les matériaux récupérés (bois, béton, métaux) sont courants dans le domaine du BTP et les filières de retraitement sont bien développées. De même, il existe un marché de l’occasion pour les postes béton et transformateurs. VII. 3. 1. 5. Production de déchets Le recyclage des modules à base de silicium cristallin consiste généralement en un simple traitement thermique servant à séparer les différents éléments du module photovoltaïque et permet de récupérer les cellules Chantier de construction photovoltaïques, le verre et les métaux (aluminium, cuivre et argent généralement). Le plastique comme le film Les déchets produits en phase de chantier peuvent être les suivants : en face arrière des modules, la colle, les joints, les gaines de câble ou la boite de connexion sont brûlés par le traitement thermique. - Ordures ménagères : les ordures ménagères seront déposées dans des contenants prévus à cet effet, Une fois séparées des modules, les cellules subissent un traitement chimique qui permet d’extirper les contacts soit des poubelles fermées et étanches. Le chantier sera muni d’un nombre adéquat de ce type de métalliques et la couche antireflets. contenants. Les ordures ménagères seront évacuées du chantier sur une base quotidienne pendant la Ces plaquettes recyclées sont alors : période de construction et de démantèlement vers la déchetterie la plus proche. - soit intégrées dans le procédé de fabrication de cellules et utilisées pour la fabrication de nouveaux modules ; - soit fondues et intégrées dans le procédé de fabrication des lingots de silicium.

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Bruit Le démantèlement du parc photovoltaïque aura un impact très faible en raison du caractère recyclable des Les travaux seront diurnes et ne se dérouleront que les jours ouvrables. constituants de celui-ci. Pendant toute la durée des travaux de construction du parc photovoltaïque, le chantier génèrera des nuisances

sonores, émises par les déplacements des véhicules de transport, les travaux de montage et les engins de VII. 3. 1. 6. Risques sanitaires propres à la phase chantier construction, ainsi que des vibrations (par exemple lors du montage et de l’ancrage des structures porteuses).

Le passage des véhicules de transport pour le chantier ne sera pas un composant important en terme de Le recensement ci-dessous porte, sur un plan général, sur les agents physiques et chimiques issus du nuisance sonore au regard de la circulation dans le voisinage, et notamment le trafic lié à la déchetterie voisine. fonctionnement normal d'un chantier de construction. Les influences réelles du projet, compte tenu de ses caractéristiques et de sa situation, sont analysées dans le chapitre suivant (Impacts permanents). Au niveau de l'habitation la plus proche (en bordure nord-ouest du projet), les niveaux sonores seront bien inférieurs aux niveaux dangereux pour la santé.

Poussières Par ailleurs, les plages horaires de travail du chantier seront celles où la majorité des riverains se trouvera également en activité, donc absente des habitations environnantes. L'émission de poussières sur un chantier peut provenir :

- du décapage de certaines parties des terrains et du creusement de fondations, Enfin, cette nuisance conservant un caractère temporaire (durée des travaux estimée à 4 à 6 mois), elle ne - des matériaux stockés avant enlèvement, saurait causer des effets comparables à ceux d'une exposition chronique à long terme. - de la circulation des engins sur le site et pour sa desserte.

On peut donc considérer que le bruit émis par les travaux d'installation du parc photovoltaïque n'induit pas de Les travaux de terrassement seront limités, et comme vu précédemment (page 54), l’arrosage des sols sera risque significatif vis-à-vis de la santé des populations riveraines. possible pour prévenir la diffusion de poussières lors d'opérations de terrassement en période très sèche.

Par ailleurs, la portée des émissions de poussières ne dépasse pas quelques mètres au-delà de la limite du site. Les impacts sonores seront faibles pour la population et modérés pour le personnel d’intervention. Les impacts sonores seront limités à la phase construction (temporaires) Dans ces conditions, il n'apparaît pas que le facteur "poussières" puisse constituer une menace significative vis-à-vis de la santé humaine

Risques vis-à-vis de la ressource en eau Emissions atmosphériques

Les émissions de gaz sur un chantier ont essentiellement pour origine la circulation des engins et des véhicules Les effets de la pollution des eaux issues d'un chantier de construction concernent principalement les eaux assurant la desserte du site. souterraines et notamment leur consommation via des captages AEP. Les sources de pollution atmosphérique sur le chantier se cantonneront aux engins évoluant dans l’emprise du Les risques sont principalement de deux ordres : site (pelles mécaniques, grues), aux camions et véhicules de desserte.

Une seule habitation se situe à proximité du projet. - une pollution issue du ruissellement des eaux de pluie sur le site (arrivée de poussières, de matières en suspension ou de micropolluants, aux cours d'eau environnants ou aux eaux souterraines), Dans le cas présent, même en tenant compte de la puissance particulière des moteurs des engins et des camions de desserte, les rejets issus du chantier ne sont pas assimilables à un trafic routier de plus de quelques - un déversement accidentel de produits polluants (fioul, huiles) affectant les eaux superficielles ou une nappe dizaines de véhicules/jour. captée pour l'alimentation en eau potable. Les émissions issues du chantier ne sauraient donc produire d’effets significatifs sur la santé humaine. Le site n’est pas concerné par un captage d’eau souterraine, et est distant de 330 m de la Semène et ses Sur le site, il n'est pas prévu de stockage de substances susceptibles de produire des dégagements gazeux dans affluents. l'atmosphère. Comme indiqué page 63, des mesures particulières seront prises en compte pour éviter tout risque de pollution Les éventuels déchets putrescibles seront stockés dans des poubelles munies de couvercles, qui seront durant le chantier. En particulier, une aire temporaire réservée au chantier (zone chantier, en bordure sud- régulièrement vidées et nettoyées. ouest du projet, à proximité de la déchetterie) permettra le stockage d’hydrocarbures, le ravitaillement en carburant des engins et le stationnement des véhicules. Il apparaît peu vraisemblable que les nuisances olfactives issues de ces équipements puissent s'étendre à plus Le stockage d’hydrocarbures durant la phase chantier s’y fera dans une cuve étanche équipée d’un bac de de quelques mètres. Elles ne concernent donc pas les populations riveraines. rétention convenablement dimensionné.

Les risques sanitaires liés aux émissions atmosphériques sont nuls. Le chantier de construction de projet ne présente pas de risque sanitaire relatif à la ressource en eau potable.

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VII. 3. 2. Impacts permanents sur l’environnement humain

VII. 3. 2. 1. Impacts socio-économiques

Retombées économiques Le projet sera générateur de retombées économiques locales au travers de : - La location du foncier, propriété de la commune de Saint-Genest-Malifaux (recettes estimées à 2 800 € par an) ;

- L’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER), qui s’élève à 14 000 € par an (7 000€ par MW installé), partagée entre la Communauté de Communes des Monts du Pilat et le Département de la Loire ;

- La taxe d’aménagement, au bénéfice de la commune de Saint-Genest-Malifaux à la mise en service du parc (montant estimé à 3 680 €).

Le projet générera un impact positif permanent sur l’économie locale. Figure 22 – Zone de dépôt de matériaux inertes (EcoType)

Impact sur l’activité agricole ou forestière VII. 3. 2. 2. Servitudes et réseaux Le projet ne concerne pas des parcelles agricoles ou sylvicoles. Il ne prélèvera donc pas une part de l'activité agricole (seuls 939 m², soit 3,2% de la zone de projet sont cultivés par l’association locale de chasse pour produire du fourrage pour le gibier). Cette activité sera déplacée, tel que prévu avec la municipalité, Ligne électrique HTA propriétaire de la parcelle. La ligne HTA enterrée à 1 m de profondeur qui traverse la parcelle du projet, et qui alimente le poste de transformation « Carrière » à l’ouest de la zone de projet, sera déplacée. L'implantation du parc utilise des parcelles entières, délimitées par des voies de communication ou des masses Après obtention des autorisations relatives à la centrale photovoltaïque et définition de l’avant projet végétales, limitant ainsi la perturbation aux activités agricoles. Les chemins ruraux entourant le parc pourront sommaire (APS) de celle-ci, une coordination sera mise en place avec les services d’ENEDIS, consultés dans le continuer à être empruntés par les engins agricoles. cadre de l’étude du projet. Aucun impact n'est constaté sur le milieu agricole. Cette coordination permettra de connaitre les modalités de construction de la centrale photovoltaïque, et de Dans le cadre des mesures d’accompagnement, il sera recherché la possibilité de mettre en place un pâturage définir un échéancier de déplacement de la ligne électrique enterrée. ovin au sein de la centrale, de manière à entretenir la prairie. Par ailleurs, ENEDIS intervenant également sur le raccordement de la centrale, une solution cohérente sera recherchée pour optimiser les deux opérations. Le projet n’a pas d’impact sur l’agriculture. Si un pâturage ovin était mis en place, l’impact permanent serait positif. Canalisation d’alimentation en eau potable

Impact sur les autres activités Les travaux de raccordement de la centrale photovoltaïque et de déplacement de la ligne HTA enterrée Le site a deux autres fonctions : veilleront à préserver la canalisation d’alimentation en eau potable qui longe l’extrémité nord-ouest de la zone - Des ânes pâturent sur le site. La convention de mise à disposition du site par la commune prévoit de de projet, le long du chemin communal. mettre fin à cette activité en cas de nouveau projet. Ils seront donc déplacés sur une autre parcelle. - Le stockage de matériaux inertes, qui occupe aujourd’hui environ 2 100 m² (soit 7,3% de la zone de Comme établi dans l’analyse de l’état initial, le site n’est pas soumis à d’autres contraintes (risque de rupture projet) cessera également. du barrage des Plats, localisé à 4,5 km en aval, éloignement de plus de 6 km de la canalisation de transport de gaz).

La conception du projet impliquera le déplacement de la ligne électrique HTA enterrée, tout en préservant la canalisation d’eau potable au nord-ouest.

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VII. 3. 2. 3. Accès et déplacements Les puissances de champ à proximité du poste sont négligeables par rapport aux limites imposées par les

normes. Compte tenu de la faible périodicité des maintenances effectuées sur le site, aucune perturbation des axes de À une distance de 10 m de ces postes, les valeurs sont plus faibles que celles de nombreux appareils circulation ne sera constatée, notamment pour la RD37 et la voie communale qui dessert la déchetterie, puis la électroménagers. centrale et l’habitation voisine.

Le projet ne présente aucun risque sanitaire pour les populations riveraines en phase d’exploitation. VII. 3. 2. 4. Production de déchets Il n’est pas prévu la production de déchets pendant la phase d’exploitation du parc en dehors du remplacement des modules défectueux.

Le caractère recyclable des constituants de la centrale constitue un impact positif et temporaire.

VII. 3. 2. 5. Risques sanitaires

Bruit En phase d’exploitation, les niveaux sonores seront très faibles et limités à l’onduleur et aux transformateurs logés dans le poste de livraison. Les bruits les plus importants seront liés au fonctionnement des ventilateurs qui ne s’enclenchent qu’à partir d’une certaine température à l’intérieur du poste en journée.

Son éloignement (d’une centaine de mètres) à l’habitation la plus proche permet de s’affranchir de tout risque d’impact sonore.

Effets optiques

Les modules solaires réfléchissent une partie de la lumière. Les modules s’orientant vers le soleil, les éblouissements n’affectent pas de la même façon tous les sites qui se trouvent à proximité d’une installation.

Dans le cas d’installations fixes, les rayons du soleil sont réfléchis en milieu de journée vers le sud, en direction du ciel. Les perturbations au sud d’une installation sont pratiquement inexistantes du fait de l’incidence perpendiculaire (inclinaison de 30° environ).

Quand le soleil est bas (le soir et le matin), la lumière se reflète davantage à cause de l’incidence rasante. Des éblouissements peuvent alors se produire dans des zones situées à l’ouest et à l’est de l’installation. Ces perturbations sont toutefois relativisées car les miroitements des modules sont masqués dans certaines conditions par la lumière directe du soleil. À faible distance des rangées de modules, il ne faut plus s’attendre à des éblouissements en raison de la propriété de diffusion des modules.

Rappelons que le choix des modules photovoltaïques s’est porté sur des cellules en silicium monocristallin traité anti reflet.

Champs électromagnétiques

L’ensemble onduleur / transformateur BT/HTA est installé dans un poste de livraison monoblocs en béton préfabriqué, du type de ceux utilisés par ENEDIS pour placer ses transformateurs de distribution.

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VII. 4. PAYSAGE ET PATRIMOINE

VII. 4. 1. Enjeux de visibilité Les visibilités sont recherchées dans un rayon supérieur à 5 km à partir d’une carte d’inter-visibilité réalisée à l’aide du Modèle Numérique de Terrain (MNT). Elle permet de déterminer les zones d’où le projet sera visible ou non du fait de la topographie.

Sur la carte produite, les zones non visibles sont assombries et seules les zones de visibilité potentielle apparaissent. Afin de prendre en compte la marge d’erreur liée au MNT, la visibilité potentielle est majorée. Par la suite, une recherche sur le terrain permet d’affiner les enjeux de perception visuelle en prenant en compte les masques bâtis ou végétaux.

Ci-contre, la carte d’inter-visibilité potentielle montre le peu de secteurs susceptibles de présenter une relation visuelle avec les terrains du projet. Ils se concentrent majoritairement dans le périmètre proche et sur la ligne de Crêts barrant l’horizon Sud-Est. Cependant, cette carte réalisée uniquement avec la topographie ne prend pas en compte les masques végétaux, et en particulier les forêts de conifères, ayant un rôle d’écran majeur au sein des reliefs.

Dans l’aire d’étude immédiate, la majorité des hameaux et des parcelles agricoles est potentiellement concernée par des enjeux de visibilité.

Au Nord-Est, les collines bordant la vallée du Furan bloquent les vues vers le site d’étude depuis les villages de Planfoy, Tarentaise et . Le cours d’eau du Furan, domestiqué par les barrages, s’insère dans un vallon profond et étroit n’offrant aucune perspective vers l’extérieur. Plus au Nord, les versants du massif pilatois plongent vers la vallée du Gier et Saint-Etienne, s’orientant ainsi à l’opposé du projet.

A l’Ouest, les quartiers périphériques de Saint-Genest-Malifaux, implantés sur les coteaux, sont susceptibles d’apercevoir les terrains. Au Sud, depuis le Château du Bois, le panorama s’ouvre vers le site.

En contrebas, les hameaux de la Scie de la Roue, Chirat, la Condamine… sont installés en bord de ruisseau et séparés visuellement du projet par la butte du château.

Enfin, en arrière-plan, une série de Crêts surplombe largement le plateau et entretient des visibilités potentielles avec le site de projet. En dehors de la Crêt de Chaussitre, ces reliefs sont largement boisés. Carte 27 : Carte de visibilité du projet (Atelier Détroit)

VII. 4. 1. 1. Perceptions depuis le site

La déchetterie au Sud et l’habitation isolée à l’Ouest sont en contact direct avec les terrains du projet. A l’Est, le site est bordé par des parcelles agricoles et au Nord par les boisements spontanés occultant les visibilités. Depuis le site, les perspectives s’ouvrent largement vers le Sud, donnant à voir le plateau agricole parsemé de hameaux : Merlou, les Tours, la Pauze, le château du Bois... Le linéaire de la D37 se déploie en contrebas. A l’Ouest, les quartiers Nord de Saint-Genest-Malifaux sont à peine perceptibles dans le lointain. Ils apparaissent par endroits entre les arbres qui ponctuent la voie d’accès à la déchetterie. Dans le même axe de vue, l’habitation haute du hameau de la Célarière est visible mais pas le moulin, élément de patrimoine en bordure de Semène.

En longeant le chemin agricole passant à l’Ouest des terrains, les hameaux de Riocreux, Epagne et la Combe se dévoilent au Nord. Etant implantés à une altitude similaire au site d’étude, ils ont une vue frontale en direction des terrains. Cependant, les boisements conservés avec le projet et la haie de conifères opaque accompagnant

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT l’habitation, réduisent grandement ces visibilités. Par contre, même depuis le point le plus haut des terrains, le hameau de la République est masqué par les collines couvertes de prairies s’intercalant entre le site et la D1082. Les lignes de reliefs qui surplombent et encadrent le plateau sont généralement visibles depuis le site : les crêts et le col de la République au Sud, le massif du Grand-Bois à l’Est, les coteaux de Saint-Genest-Malifaux à l’Ouest et enfin les collines accompagnant la vallée du Furan au Nord. Tous ces reliefs sont boisés hormis le Crêt de Chaussitre, point de repère majeur ponctuant l’horizon.

Figure 23 – Panorama depuis le sommet du dépôt de matériaux à l’entrée du site (Atelier Détroit) Au Nord, la vue est masquée par les boisements ayant colonisé spontanément les terrains. Au Sud, les perspectives s’ouvrent au-dessus de la déchetterie dévoilant le plateau agricole et ses hameaux : Merlou, les Tours, la Pauze... A l’Ouest, le haut du hameau de la Célarière est visible sur les pentes de la vallée de la Semène. En fond de décor, les crêts dessinent une ligne de relief souple. Enfin, en arrière-plan les quartiers périphériques de Saint-Genest-Malifaux apparaissent entre les masses boisées.

Figure 24 – Panorama depuis la bordure est du site (Atelier Détroit) Alors que la végétation arborée obstrue les perspectives au Nord-Ouest, la vue se dégage largement vers le Sud-Est à la faveur des parcelles agricoles. En contrebas du site, la D37 mène aux hameaux des Tours en passant par Merlou. Au Sud, le château du bois est surplombé par la silhouette boisée des reliefs y compris le Crêt de Chaussitre, élément repère dans le grand paysage.

Figure 25 – Panorama depuis la voie d’accès à la déchetterie, à l’entrée du site (Atelier Détroit) A l’Ouest, Saint-Genest-Malifaux et la Célarière sont perceptibles entre les arbres ponctuant la voie. Il en est de même pour les hameaux des Tours et de la Pauze visibles au-dessus de la déchetterie. Comme toujours sur le plateau, les crêts forment des silhouettes sombres barrant l’horizon.

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perceptibles en vue frontale. Le château étant reconverti en chambre d’hôtes et en lieu de réception, l’enjeu VII. 4. 1. 2. Perceptions proches d’inter-visibilité est fort. Dans le périmètre proche, les composantes agricoles du paysage et en particulier les prairies génèrent des perspectives largement ouvertes. Ainsi, les hameaux et routes qui ceinturent le site peuvent généralement Le périmètre de projet est également visible depuis les habitations construites à flanc de coteau, de la sortie percevoir les terrains du projet. Est des Chomeys à l’Ollagnère.

Le secteur étant peu urbanisé et les visibilités vers le projet souvent morcelées, les enjeux paysagers liés à A l’Ouest, la vision statique concerne uniquement quelques habitations de Saint-Genest-Malifaux positionnées l’intervisibilité dans le secteur sont faibles à modérés. En outre, les traces d’industrialisation tendent à dans l’axe de l’ouverture créé par la Semène au sein des côteaux boisés encadrant la Célarière. apparaitre et impacter la ruralité du paysage proche : hangars, bâtiments d’élevage, déchetterie… Aucun monument ni site remarquable n’étant présent dans ce périmètre, l’enjeu de co-visibilité est nul. Enfin, à l’Est, quelques habitations de la Digonnière peuvent percevoir le projet en bordure de la D1082.

Comme le montre le cliché ci-dessous, sur la départementale 37, les terrains sont généralement perceptibles Depuis le belvédère du Crêt de Chaussitre, le panorama se déploie sur le plateau du Pilat, allant par temps clair depuis Fontfioland jusqu’à la Célarière. Depuis ce point de vue, la partie Ouest du site est masquée par la jusqu’aux monts du Lyonnais, du Beaujolais, du Velay et du Vivarais en arrière-plan. Au niveau de la table déchetterie et la végétation qui l’accompagne. L’axe reste peu fréquenté même s’il fait partie d’un circuit vélo d’orientation, le site est masqué par des versants où se mêlent arbustifs et conifères. Mais 100m plus loin, le référencé. chemin de randonnée contourne le relief et les terrains du projet sont perceptibles dans le lointain. Ils restent néanmoins anecdotiques face à l’immensité du panorama se dévoilant sous les yeux du promeneur.

Figure 26 – Vue depuis la RD37 en contrebas du site du projet (Atelier Détroit) Figure 28 – Vue depuis la table d’orientation du Crêt de Chaussitre (Atelier Détroit) La vue est spectaculaire sur le plateau du Pilat et par temps clair sur les monts du Lyonnais, du Beaujolais, du Velay et du Vivarais. Même si le site est parfois perceptible sur le sommet, ici, il est masqué par des versants VII. 4. 1. 3. Perceptions intermédiaires et éloignées arbustifs ponctués de conifères. L’enjeu d’inter-visibilité est nul. Dans les périmètres intermédiaires et larges, les variations topographiques tendent à limiter les vues sur le projet depuis les vallées. Au sein des reliefs, les boisements denses de conifères referment les visibilités, y compris durant la mauvaise saison.

Les villages Nord (le Bessat, Tarentaise, Planfoy) n’ont pas de vue sur le site du fait de la topographie. Au Sud, les terrains du projet se dévoilent largement depuis la terrasse du château du Bois qui s’implante en surplomb de la vallée agricole.

Figure 29 – Vue depuis le chemin de randonnée du Crêt de Chaussitre (Atelier Détroit) A 100m de la table d’orientation, le chemin de randonnée qui contourne le crêt offre un autre angle de vue et le site de projet s’aperçoit à l’horizon. Il reste néanmoins anecdotique face à l’immensité du panorama se dévoilant sous les yeux du promeneur. Ainsi, même si ce sommet est touristique, l’enjeu paysager d’inter- visibilité reste modéré.

Figure 27 – Vue depuis les abords du château du Bois (Atelier Détroit) En ce qui concerne les visibilités depuis le réseau viaire, le site sera parfois visible depuis la D 21 à hauteur du Le panorama s’ouvre et au Sud, le site de projet apparait dans sa globalité à peine masqué par la déchetterie. château du Bois ou la D1082 entre Fontfioland et la Digonnière. Depuis ce secteur surplombant la vallée, les différentes rangées de panneaux risquent d’être largement Des visibilités sont également possibles sur les D22 et D37 en sortie Nord de Saint-Genest-Malifaux.

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Ainsi, les relations visuelles entre les zones urbaines et le projet sont rares dans le secteur. Il faut chercher assidument des percées visuelles dans le bâti ou la végétation pour apercevoir partiellement les terrains. VII. 4. 2. 2. Mesures de réduction d’impact

Ainsi, en dépit des vues repérées depuis le château du Bois ou certains quartiers de Saint-Genest-Malifaux, Ayant pour objet de réduire les impacts identifiés, elles consistent en : les enjeux paysagers liés à l’inter-visibilité restent faibles à modérés dans le périmètre intermédiaire. Et ils • Prolonger les boisements Nord par une haie bocagère large. Plantation d’essences locales en sont très faibles dans le périmètre large. baliveaux : pin sylvestre, hêtre commun, noisetier, frêne commun, prunellier, cornouiller mâle, merisier, charme commun... Mixer arbustes, arbres tiges et cépées pour générer un linéaire épais Aucune vue n’est possible depuis le site inscrit du Col de la république, au lieu-dit «Trois-Croix» du fait de la d’aspect bocager. Suivi sanitaire et taille de cette haie au fur et à mesure de sa croissance. topographie. Aux abords du col, les boisements denses de conifères forment des barrières opaques même en hiver. • Favoriser l’implantation d’une haie sur la périphérie Est. Quelques arbustes, principalement des genêts, tendent à se développer naturellement en limite parcellaire. Un complément d’arbustes indigènes permettrait de créer une haie arbustive basse : genêts à balais, sureau noir, houx commun, VII. 4. 2. Mesures paysagères fusain d’Europe, viorne lantane... Ce linéaire accompagnerait le projet et réduirait l’impact du projet en vue de côté marqué par la répétition des structures métalliques. Un entretien et une taille de ces végétaux limiteront l’ombrage qu’ils peuvent générer sur le projet le temps de l’exploitation. VII. 4. 2. 1. Mesures d’évitement • Aménager l’angle Nord-Ouest en contact avec l’habitation : même si une haie arborée masque

partiellement les terrains depuis l’habitation, une partie reste perceptible à l’avant du bâtiment. Une Permettant de limiter les impacts dès la conception du projet, ces mesures ont été privilégiées afin d’optimiser palissade en bois légèrement ajourée, doublée d’une haie arbustive de 2m de haut, dissimulera les l’insertion de la centrale photovoltaïque dans le contexte paysager local. panneaux photovoltaïques tout en offrant un rendu qualitatif à cet angle du projet.

Elles consistent en : • Choisir des matériaux et teintes adaptés au contexte local : chemin en gravier de couleur sable, • Choix d’un site à l’écart des zones urbanisées, en dehors des parcelles agricoles, des surfaces clôture et portail vert sombre qui s’intègrent à la végétation périphérique tout en reprenant le langage forestières et n’impactant pas les reliefs ou autre élément marquant du paysage. Réutilisation d’une ancienne de la déchetterie... zone de stockage, sans vocation définie et attenante à une déchetterie.

• Travailler l’architecture du poste de livraison en s’inspirant du local de la déchetterie et suivant le • Travail d’implantation du projet : les tables photovoltaïques sont positionnées en évitant les zones à cahier de préconisations du PNR. enjeux environnementaux. Le projet a évolué afin de maintenir deux habitats dont celui de la pyrole.

• Adaptation du projet à la topographie : en dehors de l’évacuation du dépôt de matériaux en entrée du site, l’implantation des panneaux se fera en adéquation avec l’altimétrie existante, ne requérant ainsi ni remblais, ni déblais conséquent. Aucune structure de soutènement n’est à prévoir.

• Réutilisation de l’accès existant évitant ainsi l’ouverture de nouvelles pistes en dehors du projet. La voie de circulation interne au projet a également été optimisée afin de libérer les limites Est et ainsi permettre l’aménagement d’une haie se développant déjà partiellement en périphérie du site.

• Préservation des boisements spontanés au Nord, masquant les vues depuis les hameaux environnants : Epagne, Riocreux, la Combe. Permettre la dynamique naturelle de ces boisements qui vont peu à peu se densifier et créer un élément paysager marquant dans ce paysage agricole ouvert.

• Maintien des prairies, landes ou pelouses existants entre et sous les panneaux dans les zones non Figure 30 –Traitement architectural du poste de livraison (Atelier Détroit) boisées. Elévation des structures des panneaux d’environ 30 cm pour favoriser l’apport de luminosité au

sol. Cet ensemble de mesures participe à intégrer les installations dans le paysage proche, par mise en

adéquation des équipements annexes à l’environnement du projet. • Implantation des bâtiments techniques et du portail à proximité de la déchetterie pour limiter la

dispersion des structures construites. Réutilisation de la clôture de la déchetterie avec le projet, évitant de ce fait un doublon au Sud des terrains.

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VII. 4. 2. 3. Mesures d’accompagnement

Ces mesures visant à faciliter l’acceptabilité du projet. Elles consistent en : • Plantations d’arbres tige en complément des reliques d’alignement le long de la voie d’accès. Ce linéaire ne devra pas présenter un rythme régulier ou une uniformité d’essence. Il mêlera des arbres locaux tels que l’érable sycomore ou le charme ainsi que des fruitiers adaptés aux conditions climatiques d’altitude : poiriers, pommiers, prunelliers... Se déroulant de l’habitation jusqu’au Sud des terrains, cet alignement favorisera en même temps l’insertion du projet et celle de la déchetterie dans le grand paysage.

• Trouver un partenariat avec un agriculteur local ou le lycée agricole pour mettre en place un pâturage ovin favorable à la dynamique naturelle des prairies. Se rapprocher du parc naturel régional qui a mis en place une action en faveur des prairies fleuries pouvant être pertinente dans le contexte du projet.

Figure 31 –Renforcement de l’alignement existant (Atelier Détroit)

Ces mesures, non obligatoires mais volontaristes de la part du porteur de projet permettront à réduire le caractère industriel du projet et de la déchetterie dans le paysage en particulier depuis les quartiers ceinturant le bourg de Saint-Genest-Malifaux. Elles participent également au développement et au renouvellement des prairies fleuries du Pilat et favorisent l’agriculture locale.

Figure 32 – Projet et mesures d’intégration paysagère et environnementale (Atelier Détroit)

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VII. 4. 3. Incidences paysagères le premier plan. Depuis la RD 37, axe peu fréquenté, le projet restera visible mais rarement dans l’axe de vue du conducteur ou des passagers.

Le relief mouvementé limite fortement les vues sur le site depuis les villages environnants. Avec les mesures paysagères mises en place, les incidences du projet se limiteront à quelques habitations et Seules les vues depuis les sommets des collines ou des crêts offriront une vue globale sur la centrale seront faibles. photovoltaïque. Comme il n’y a pas de zone urbanisée ou de chemin piéton à proximité des terrains, les vues proches seront limitées aux utilisateurs de la déchetterie et à l’unique habitation en contact avec le site. VII. 4. 3. 3. Impacts dans le périmètre intermédiaire et éloigné En terme d’ambiance paysagère locale, la nature délaissée des terrains, la proximité de la déchetterie et le Dans ces périmètres, les variations topographiques réduisent grandement les visibilités vers les terrains. maintien des masques arborés périphériques limiteront l’impact du projet dans le paysage agricole. Aucune visibilité n’est possible depuis le Nord où sont bâtis les villages de Planfoy, Tarentaise et le Bessat.

La faible hauteur du projet, son éloignement des zones urbaines et ses dimensions réduites limiteront sa Au Sud et à l’Est, les reliefs largement boisés ne permettent généralement pas de percées visuelles. prégnance au paysage immédiat. Ainsi, son impact restera modéré par rapport aux vastes hangars et tunnels agricoles parsemant l’entité dans Seul le crêt de Chaussitre, recouvert de landes, fait exception en ouvrant des perspectives sur le paysage laquelle elle s’inscrit. lointain. Au vu de la distance et de l’infime portion du panorama qui sera occupé par le projet (à peine 3° sur 180° soit 1,7%), les incidences seront faibles.

VII. 4. 3. 1. Impacts sur les monuments et sites patrimoniaux Le projet sera perceptible depuis la D 1082 au niveau du hameau de la Digonnière (vue 25). Sur cet axe, seul ce Aucun monument historique n’est répertorié dans les différentes aires d’études. Les premiers édifices classés secteur offrant une vue très fragmentée sur le site a été repéré. Avec la distance, les conducteurs roulant à 80 ou inscrits, s’implantent à plus de 6km du site et ne pourront pas percevoir le projet du fait de la km/h n’auront pas le temps d’appréhender le projet entre les feuillages des arbres au premier plan. L’impact topographie. sera donc faible depuis cette voie.

Seul le site inscrit du Col de la République est compris dans le périmètre étudié. Néanmoins, aucune vue sur le A l’Ouest, à hauteur des quartiers périphériques de Saint-Genest-Malifaux, le projet sera largement occulté par site n’est possible du fait des forêts de conifères denses couvrant cette zone. l’alignement d’arbres qui sera mis en place le long de la voie d’accès au site. Ainsi, les panneaux photovoltaïques ne seront perceptibles qu’en hiver, où leur teinte bleutée pourra potentiellement apparaitre à Ainsi, les enjeux de co-visibilités6 sont nuls et les impacts liés à celle-ci également l’arrière des branchages.

Au final, dans les périmètres intermédiaires et éloignés, le projet photovoltaïque aura des incidences principalement depuis les lieux-dits Sud : la terrasse du château du bois (photomontage 3) ainsi que la partie VII. 4. 3. 2. Impacts dans le périmètre proche Est du hameau des Chomeys. En contact direct avec le site, l’habitation Ouest sera séparée visuellement du projet par l’alignement d’arbres Depuis ces secteurs, les panneaux apparaitront de face et du fait de la pente, les mesures paysagères mises en ainsi qu’une palissade bois doublée d’une haie d’arbustes. place n’auront ici que peu d’impact. La distance permettra néanmoins de réduire le projet à un linéaire bleuté qui n’occupera qu’une faible portion A l’Ouest, depuis la Célarière et les routes y menant, la plantation d’arbres tiges le long de la voie d’accès de l’horizon. dissimulera les panneaux en même temps que la déchetterie. Au Nord-Ouest, à hauteur de la Combe, Riocreux et Epagne, le maintien des boisements qui seront prolongés Grâce aux mesures paysagères envisagées avec le projet, les impacts paysagers ne concerneront que deux par la haie bocagère ainsi que l’alignement vont occulter la centrale photovoltaïque (photomontage 2). lieux-dits et un sommet. Les incidences seront donc faibles dans l’aire d’étude intermédiaire et resteront très faibles dans l’aire d’étude large. Ainsi, le projet sera principalement visible depuis les hameaux Sud-Est. La haie arbustive mise en place en limite des terrains va améliorer l’insertion du projet en masquant les structures des premières rangées de panneaux. Cependant, au vu de la position surplombante de ces hameaux, elle ne permettra pas d’occulter entièrement le projet. Peu d’habitations restent concernées par une visibilité sur le projet dans ces secteurs. Le site n’est visible que partiellement en périphérie de Merlou mais pas au centre du hameau. Il en est de même pour la Pauze où l’implantation du bâti autour de cours intérieures fragmente les vues.

Avec la distance (500m pour Merlou et 850m pour la Pauze), le projet apparaitra comme une surface bleutée striée d’une trame régulière de panneaux dont l’impact sera similaire aux tunnels et hangars agricoles formant

6 La notion de « co-visibilité » est à réserver aux monuments historiques et sites remarquables. Elle désigne deux éléments (projet et monument historique) mis en relation par un même regard (l’un étant visible à partir de l’autre, ou les deux pouvant être embrassés par un même regard).

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Figure 33 – Photomontage 1 depuis la voie d’accès– périmètre immédiat (Atelier Détroit)

Figure 34 – Photomontage 2 depuis le hameau de la Combe – périmètre proche(Atelier Détroit) Le maintien des boisements périphériques rend invisibles les panneaux depuis les hameaux Nord-Ouest. Seule une légère évolution de la masse boisée autour du site sera perceptible, prolongée par la haie bocagère mise en place avec le projet.

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Figure 35 – Photomontage 3 depuis le château du Bois– périmètre intermédiaire (Atelier Détroit)

Figure 36 – Photomontage 3 depuis le château du Bois (zoom sur le projet) (Atelier Détroit) Depuis les abords du château du Bois, le projet, situé à environ 1 km au Nord, apparait avec les structures photovoltaïques en vue de face. La haie arbustive mise en place en périphérie Est et Sud, permet de masquer seulement les premières rangées de panneaux. Des arbres plus hauts ne sont pas envisageables car ils ombrageraient une grande partie du site. Cependant, depuis ce point de vue, la déchetterie marque d’ores et déjà le paysage. En outre, la portion de panorama occupée par le projet reste faible (à peine 10° sur environ 120°). L’altitude similaire entre le point de vue et le site (1030m NGF), fait que le projet est visuellement réduit à un bandeau bleuté. Enfin, les diverses manifestations qu’accueille l’édifice se déroulent principalement à l’intérieur du château, dans la cour interne ou dans le jardin entouré d’arbres. Le photomontage représente la vue depuis le parking ou la carrière des chevaux.

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ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

VII. 5. IMPACTS CUMULES VII. 6. EVALUATION GLOBALE DE L’ENVIRONNEMENT EN L’ABSENCE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET Le décret n° 2011-2019 du 19 décembre 2011 sur l’étude d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements impose une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus. Ces « projets connus » sont ceux qui, lors du dépôt de l’étude d’impact : En l'absence d'aménagement et de gestion du site, il évoluerait dans un premier temps dans deux directions, en fonction de l'état d'occupation des sols actuels:  Ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R.214-6 du Code de l’Environnement et d’une enquête publique ;  secteurs de landes et prairies: fermeture progressive du milieu à partir des foyers de ligneux déjà  Ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du Code de l’Environnement et pour lesquels un avis de existants. Le potentiel de développement de l'espèce exotique envahissante (Solidage géant) serait fort l’Autorité Environnementale a été rendu public. dans un premier temps et baisserait par la suite, au fur et à mesure de la colonisation par les espèces arbustives et arborées.

 secteurs boisés: les peuplements des essences pionnières (Bouleau, Saule marsault) s'effondreraient Les projets non pris en compte sont : petit à petit et seraient remplacés par des essences plus forestières (Épicéa commun, Pin sylvestre,  Les projets dont l’arrêté, au titre des articles R.214-6 et R.214-31 du Code de l’Environnement, Frêne élevé). Notons d'ailleurs que cette dynamique a déjà commencé dans certains secteurs, mais est mentionne un délai devenu caduc ; ralentie par la pression d’abroutissement sur les jeunes plants.  Les projets dont la décision d’autorisation, d’exécution ou d’approbation est devenue caduque ; A long terme, il est probable que les formations boisées s'installeraient sur l'ensemble du site étudié et  Les projets dont l’enquête publique n’est plus valable ; formeraient un bosquet forestier dense.  Les projets officiellement abandonnés par le Maître d’Ouvrage ou le pétitionnaire. Cette évolution naturelle pourrait toutefois être ralentie sur les parcelles accueillant l’activité de pâturage des De plus, un projet n’est plus considéré comme tel dès le commencement des travaux de réalisation. ânes, et surtout de stockage de matériaux inertes.

La recherche de ces projets a été effectuée sur la commune de St-Genest-Malifaux et ses communes riveraines.

Au mois d’octobre 2018, aucun projet connu au sens du décret n° 2011 2019 du 19 décembre 2011 n’a été recensé.

La réhabilitation du barrage des Plats avait fait l‘objet d’un avis de l’autorité environnementale en janvier 2012, mais cette réhabilitation a été réalisée depuis. De même, le PLU avait fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale en septembre 2016, mais il a été adopté depuis, et s’agissant d’un document d’urbanisme, i n’est pas de nature à générer un effet cumulé avec le projet de centrale photovoltaïque. La compatibilité du projet avec le PLU a toutefois été analysée (voir page 89)

Par ailleurs, comme indiqué dans l’analyse paysagère, aucune centrale photovoltaïque ni aucun projet de nature similaire n’a été répertorié dans les différents périmètres étudiés. Ainsi les effets cumulés sont nuls.

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MESURES

VIII - MESURES Coût de la mesure : Le coût de la gestion dépendra de l’option choisie.

VIII. 1. MESURES SUR LES MILIEUX PHYSIQUE OU NATUREL En ce qui concerne ces trois mesures d’évitement, les différentes interventions liées à l’entretien du site devront VIII. 1. 1. Mesures d’évitement se faire à l’automne (octobre et novembre), période de moindre impact pour les espèces susceptibles d’utiliser le site (chasse, recherche de nourriture mais aussi nidification, reproduction des amphibiens ou hibernation).

- Préservation de la station de Pyrole à feuilles rondes : La mesure constitue en un maintien de la zone de présence de l’espèce et une zone tampon périphérique, d’une VIII. 1. 2. Mesures de réduction d’impact superficie totale de 700 m² environ.

Cette zone sera balisée à l’amont de la phase chantier, afin d’éviter tout passage d’engin et/ou piétinement. - Le choix de fondations sur micropieux : Le maintien de cette zone boisée permettra de limiter également les impacts sur les habitats des oiseaux Cette technique permet de maintenir les écoulements souterrains et n’influence que peu le fonctionnement protégés du cortège forestier. hydrique des zones humides. Enfin, la lisière formée par la conservation de ce milieu offrira un espace de chasse intéressant pour les Une précaution doit être prise en ce qui concerne la perméabilité de la couche d’argile sous-jacente. En effet, la chiroptères et les reptiles. plupart des zones humides de pente, comme c’est le cas des zones humides présentes sur le site de projet,

Au niveau des lisières, un entretien manuel (taille) ou semi-mécanique (débroussaillage), sera effectué tous les 2 reposent sur une couche d’argile imperméable plus ou moins épaisse. L’affleurement de la nappe phréatique sur ans, afin de maîtriser les arbustes et les ronces, qui pourraient prendre trop d’ampleur vers l’intérieur du site et site permet de maintenir le caractère humide de la zone. Il conviendrait de réaliser une étude pédologique, afin causer des dégâts aux panneaux en cas de chute. de déterminer les profondeurs de la couche imperméable et choisir les emplacements adaptés pour l’installation des micropieux. Coût de la mesure : Le coût de la gestion s’élèvera à 1000 € par passage (une fois tous les deux ans) Par ailleurs, la hauteur de 0,80 m du bord inférieur des modules garantira un potentiel lumineux suffisant pour le maintien et la régénération des pelouses.

- Préservation de la mare de reproduction des amphibiens : Coût de la mesure : Pas de surcoût spécifique La petite mare au sud du site présente un fort intérêt pour la reproduction des amphibiens, malgré sa petite taille, avec notamment la présence avérée du Triton alpestre, Triton palmé et Crapaud calamite. - La limitation de circulation des engins en phase chantier : Ce type de milieu a tendance à se combler de manière naturelle. L’état d’aterrissement sera donc surveillé tous Au niveau des habitats les plus sensibles (pelouses relictuelles et zones humides), seuls les engins essentiels à les 2 ans, par une visite en début d’été. Un curage léger (afin de ne pas dégrader la couche d’argile) sera envisagé l’implantation des modules pourront pénétrer (foreuse), et se cantonneront strictement à l’espace nécessaire à l’automne suivant si un comblement est observé. pour les manœuvres. Aucun autre engin ne sera autorisé à circuler dans ces milieux. Coût de la mesure : Le coût de la gestion s’élèvera à 1000 € par passage (une fois tous les deux ans) Coût de la mesure : Pas de surcoût spécifique

- Maintien partiel de l’habitat d’intérêt communautaire (pelouses calcaires) : La mesure consistera en un évitement de l’implantation des modules sur la zone délimitée, couvrant une surface - Réduction du risque de pollution accidentelle (mesure qui concerne également le milieu physique): d’environ 1800 m². La majorité de la zone est occupée par l’habitat d’intérêt communautaire 6210 – « Pelouses Une zone chantier sera mise en place à l’extrémité sud-ouest de la zone de projet, près de la déchetterie. sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires » (près de 90%), seule l’extrémité est est Stockage de produits de types huiles et hydrocarbures occupée successivement par la Lande à Genêts (85 m²) et la Prairie à Jonc acutiflore (110 m²). Tout stockage d’un liquide susceptible de créer une pollution des eaux ou des sols est associé à une capacité de Le secteur va être matérialise pendant toute la durée du chantier, afin d’éviter toute circulation d’engins sur la rétention dont le volume est au moins égal à 100 % de la capacité du réservoir (Arrêté du 30 juin 1997). zone. Lorsque le stockage est constitué exclusivement en récipients de capacité unitaire inférieure ou égale à 250 litres, la capacité de rétention peut être réduite à 20 % de la capacité totale des fûts associés sans être inférieure L’entretien y sera réduit à une seule fauche manuelle tardive (à partir d’octobre) une fois par an, avec à 1000 litres ou à la capacité totale lorsqu’elle est inférieure à 1000 litres. exportation des produits de coupe. L’objectif sera également de maintenir le niveau de colonisation par les Le stockage d’hydrocarbures sur le site durant la phase chantier se fera dans une cuve étanche équipée d’un bac Genêts dans son état actuel. de rétention convenablement dimensionné. Une autre option consiste en une mise en place d’un pâturage par des ovins. En effet, ces animaux semblent le Les transformateurs à bain d’huile (sans pyralène) seront également équipés de bac de rétention. Tous les autres mieux adaptés à l’entretien des parcs photovoltaïques, car ils n’endommagent pas les installations et peuvent produits polluants seront interdits sur le site. circuler librement sous les modules (voir mesures de réduction).

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MESURES

Mise en place d’équipements sanitaires - Choix de la période de chantier : La base vie du chantier sera pourvue d’un bloc sanitaire (WC chimiques régulièrement vidangés). La période la plus risquée pour la faune est la période de reproduction. En effet, les jeunes stades (oeufs, juvéniles) sont généralement peu mobiles et sont donc sensibles à la destruction de leur habitat. Ainsi, afin de Utilisation d’un kit anti-pollution limiter les risques de mortalité d’individus (particulièrement pour les espèces protégées), les travaux En cas de pollution accidentelle en dehors des plateformes sécurisées, les zones contaminées seront rapidement d’élimination de la végétation ou de décapage du sol, devront avoir lieu en dehors de la période de reproduction traitées et purgées. Un stock de sable ainsi que des kits anti-pollution seront mis à disposition sur le site. Un qui s’étend globalement de début mars à fin septembre. La période la plus adéquate s’étale donc d’octobre à protocole d’information du personnel sera mis en place. février. Les engins seront également équipés d’un kit d’intervention comprenant une réserve d’absorbant et un dispositif La période d’hibernation est aussi un stade critique pour la faune, qui ne peut pas quitter la zone de travaux. Il de contention sur voirie. s’agira donc d’empêcher préalablement les individus de venir hiberner sur le secteur où les travaux devront avoir Les produits récupérés en cas d’accident ne peuvent être rejetés et doivent être soit réutilisés, soit éliminés lieu, en perturbant celui-ci. L’initiation des travaux (installation ou démantèlement) se fera donc en automne, en comme des déchets. octobre ou novembre, et pourra être suivie par d’éventuelles interventions plus lourdes et l’installation des modules, à condition que le chantier soit continu. Gestion des excédents et des déchets Aucun déchet ou excédents de matériaux ne seront laissés ou enfouis sur place durant ou après la fin du Toutes les interventions liées à l’entretien du parc (taille des haies, fauchage, entretien de la friche, ...) se feront chantier. Ceux-ci seront collectés et exportés selon la réglementation en vigueur. Les déchets ou excédents en octobre ou novembre. seront récupérés et amenés en direction des filières de traitement et de recyclage adaptées. Coût de la mesure : Pas de surcoût spécifique Circulation des véhicules et engins Pour limiter l’entraînement de boue hors du chantier par des véhicules de transport, une aire de réception des équipements et matériaux sera aménagée. Seuls les engins de chantier assureront les rotations entre la zone de - Revégétalisation du site (zones rudérales) : montage et l’aire de réception. Après le chantier, la zone d'implantation des panneaux photovoltaïques fortement rudéralisée sera restaurée en En phase chantier, toute pollution qui pourrait présenter un risque pour la ressource en eau sera écartée par prairie. Le sol sera décompacté en surface (hersage) et fera l'objet d'un semis avec un mélange prairial rustique. l’application de ces mesures. Il s’agira, à minima, de la zone actuellement occupée par les habitats ‘Zones rudérales’ (stockage de matériaux En phase d’exploitation, les seuls risques de pollution résident dans un éventuel déversement depuis les inertes) et ‘Cultures’ (3000 m²). Le cas échéant, les secteurs fortement impactés par le passage des engins seront transformateurs à bain d'huile. Ce risque sera réduit par la présence de bac de rétention. De manière générale, le traités de la même manière. parc photovoltaïque ne présente pas de risques particuliers de pollution des sols et des eaux puisqu’il ne génère pas de rejet aqueux ou liquide. Une gestion par fauche sera mise en place suite au semis. Afin de favoriser les espèces prairiales et limiter le Dans tous les cas, aucun déversement ne devra être réalisé dans le milieu naturel. Tout produit ou matériau développement d'espèces rudérales et/ou invasives, on réalisera 2 fauches par an les 3 premières années. Les devra faire l’objet d’un stockage adéquat et être traité en fonction de ses caractéristiques par une filière résidus de fauche seront exportés hors du site. adaptée. Durant la phase opérationnelle, 3 ans après sa restauration, l’ensemble des milieux prairiaux feront l'objet d'une Coût de la mesure : Pas de surcoût spécifique gestion par fauche tardive annuelle en octobre et novembre. Les résidus de fauche seront exportés hors du site.

Au sein de la zone colonisée par le Solidage géant, un arrachage manuel avant la floraison avec la destruction des - Plantation d’une haie sur le pourtour du site : résidus permettra de limiter le foyer, voire l’éliminer. La mesure consistera en une plantation de 450 m de haie structurée sur les pourtours sud-est et nord du site en complément de la clôture obligatoire. La haie sera composée d’arbustes uniquement, afin de ne pas créer un Une autre option de la gestion consiste en une mise en place d’un pâturage par des ovins. En effet, ces animaux masque solaire dans le futur. Les arbustes seront plantés en deux rangs espacés de 1,5 m, en quinconce ; un rang semblent le mieux adaptés à l’entretien des parcs photovoltaïques, car ils n’endommagent pas les installations et peuvent circuler librement sous les modules. pour les essences à feuilles caduques et l’autre pour les essences à feuilles persistantes. Les arbustes seront espacés de 2 m dans le même rang. Coût de la mesure : Le coût de la revégétalisation dépendra de la surface totale à traiter (1 000 € à Au niveau des lisières, un entretien manuel (taille) ou semi-mécanique (débroussaillage), sera effectué tous les 2 l’hectare). L’arrachage du Solidage géant coûtera 1 000 € / an les 5 premières années Le coût de la gestion de la ans, afin de maîtriser les arbustes et les ronces, qui pourraient prendre trop d’ampleur vers l’intérieur du site et prairie dépendra de l’option choisie (fauchage manuel ou pâturage ovin). causer des dégâts aux panneaux en cas de chute. - Mesures générales en faveur de la biodiversité : La bande herbacée sera maintenue telle qu’elle, avec limitation des ligneux par fauche manuelle tous les deux ans. Des passages à petite faune seront régulièrement disposés sur le périmètre clôturé, si le maillage est trop fin pour le permettre naturellement. Coût de la mesure : Le coût de la plantation de la haie s’élève à 9 000 €. Le coût de la gestion est de 1 500 Aucun éclairage nocturne ne sera mis en place. € tous les 2 ans.

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MESURES

Lors du défrichement, des andains composés de bûches de 1 mètre de longueur, et d’autres débris végétaux, seront placés de manière localisée en marges du site, environ tous les 100 m, afin de fournir un habitat pour les coléoptères saproxylophages, les reptiles et d’autres représentants de la petite faune.

Coût de la mesure : Pas de surcoût spécifique

VIII. 1. 3. Mesures d’accompagnement

Différentes mesures sont prévues pour améliorer le potentiel d’accueil du site en faveur des différents cortèges faunistiques.

- Création d’une mare : La mesure consistera en un creusement d’une mare de quelques m² à l’extrémité sud de l’habitat humide ‘Prairie à Jonc acutiflore’, afin d’offrir un habitat de reproduction supplémentaire pour les amphibiens et fournir une nouvelle zone de chasse aux chiroptères. La proximité de la nappe phréatique devrait suffire pour maintenir la lame d’eau suffisamment haute tout au long du cycle de reproduction des amphibiens (mars – septembre). Aucune végétation ne va être plantée dans la mare. Le choix est de laisser la mare se coloniser par les espèces locales, naturellement présentes dans le secteur. Une visite sera opérée tous les 2 ans de manière à vérifier que la mare ne se comble pas.

Coût de la mesure : Création de la mare : 3 000 €. Coût de gestion : 1 000 € par passage (une fois tous les deux ans).

- Création d’un gîte à reptiles : Figure 37 – Localisation des mesures envisagées sur le milieu naturel(EcoType) Un ou plusieurs gîtes à reptiles seront construits, dans des endroits très ensoleillés sur une longue durée dans la journée et dans la saison et où l’espèce présente trouvera sa nourriture (insectes, batraciens, poissons, eau…).

Coût de la mesure : 1 000 €par abri.

- Suivi écologique du chantier et de l’exploitation : L’action consiste en un accompagnement de l’entreprise réalisant les travaux afin de limiter tout risque de pollution et destruction d’espèces protégées. Concrètement, cela consistera en une préparation du chantier (délimitation des zones à éviter, localisation des secteurs vulnérables et des localités à espèces patrimoniales), et une visite régulière de celui-ci, afin de contrôler la bonne mise en oeuvre des préconisations.

Durant la phase d’exploitation, le suivi consistera en un relevé des indicateurs définis avec à minima, quatre passages dans l’année pour couvrir les cycles biologiques des différentes espèces suivies, une fois tous les deux ans.

Coût de la mesure : Coût de l’accompagnement pendant la phase de chantier : 4000 €. Coût de suivi pendant les six premières années de l’exploitation :2500 € par passage.

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MESURES

VIII. 2. MESURES SUR LE MILIEU HUMAIN VIII. 3. 2. Mesures de réduction d’impact VIII. 2. 1. Mesures de réduction d’impact

- Prolonger les boisements nord par une haie bocagère large. - Nuisances au voisinage liées au chantier : Plantation d’essences locales en baliveaux : pin sylvestre, hêtre commun, noisetier, frêne commun, prunellier, cornouiller mâle, merisier, charme commun... Mixer arbustes, arbres tiges et cépées pour générer un linéaire Les travaux seront réalisés de jour, aux heures légales de travail (7h-18h). Aucune intervention n’aura lieu les épais d’aspect bocager. Suivi sanitaire et taille de cette haie au fur et à mesure de sa croissance. Week-ends et jours fériés. La population sera avisée par affichage en mairie du planning prévisionnel des travaux. Coût de la mesure : 2 800 € (70 € x 40 mètres linéaires) , mutualisés avec le volet naturaliste. Une signalisation et des mesures définies en concertation avec la mairie de Saint-Genest-Malifaux et le Conseil Départemental de la Loire assureront la sécurité de la circulation aux abords du projet. - Favoriser l’implantation d’une haie sur la périphérie est. Les pistes de chantier seront arrosées et les voies d'accès nettoyées si nécessaire. Quelques arbustes, principalement des genêts, tendent à se développer naturellement en limite parcellaire. Un

complément d’arbustes indigènes permettra de créer une haie arbustive basse : genêts à balais, sureau noir,

- Sécurité liée au chantier : houx commun, fusain d’Europe, viorne lantane... Ce linéaire accompagnera le projet et réduira l’impact du projet en vue de côté marqué par la répétition des structures métalliques. Un entretien et une taille de ces végétaux L'accès au site sera maitrisé et contrôlé pour éviter tout risque d'accidents sur des personnes extérieures au limiteront l’ombrage qu’ils peuvent générer sur le projet le temps de l’exploitation. chantier. Il sera interdit au public. Dès le début des travaux, la clôture du site sera mise en place afin d'en limiter l'accès. Coût de la mesure : 4 000 € (20 € x 200 mètres linéaires), mutualisés avec le volet naturaliste. - Aménager l’angle nord-ouest en contact avec l’habitation. Un Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé sera mis en œuvre pendant Même si une haie arborée masque partiellement les terrains depuis l’habitation, une partie reste perceptible à le déroulement du chantier dont l’accès sera interdit au public. L’impact sur la sécurité est faible. l’avant du bâtiment. Une palissade en bois légèrement ajourée, doublée d’une haie arbustive de 2m de haut, dissimulera les panneaux photovoltaïques tout en offrant un rendu qualitatif à cet angle du projet.

Coût de la mesure : 1 500 € (60 € x 25 mètres linéaires). ESURES PAYSAGERES VIII. 3. M - Choisir des matériaux et teintes adaptés au contexte local. VIII. 3. 1. Mesures d’évitement Chemin en gravier de couleur sable, clôture et portail vert sombre qui s’intègrent à la végétation périphérique tout en reprenant le langage de la déchetterie... (coûts intégrés à la conception du projet) - Adaptation du projet à la topographie : En dehors de l’évacuation du dépôt de matériaux en entrée du site, l’implantation des panneaux se fera en - Travailler l’architecture du poste en s’inspirant du local de la déchetterie et suivant le cahier de adéquation avec l’altimétrie existante, ne requérant ainsi ni remblais, ni déblais conséquent. Aucune structure de préconisations du PNR. soutènement n’est à prévoir. Coût de la mesure : 5 000 €.

- Réutilisation de l’accès existant : évitant ainsi l’ouverture de nouvelles pistes en dehors du projet. La voie de circulation interne au projet a également été optimisée afin de libérer les limites Est et ainsi permettre l’aménagement d’une haie se VIII. 3. 3. Mesures d’accompagnement développant déjà partiellement en périphérie du site. Ces mesures visent à faciliter l’acceptabilité du projet: - Préservation des boisements spontanés au nord : masquant les vues depuis les hameaux environnants : Epagne, Riocreux, la Combe. Permettre la dynamique - Plantations d’arbres tige en complément des reliques d’alignement le long de la voie d’accès. Ce linéaire ne devra pas présenter un rythme régulier ou une uniformité d’essence. Il mêlera des arbres locaux tels naturelle de ces boisements qui vont peu à peu se densifier et créer un élément paysager marquant dans ce que l’érable sycomore ou le charme ainsi que des fruitiers adaptés aux conditions climatiques d’altitude : paysage agricole ouvert. poiriers, pommiers, prunelliers... Se déroulant de l’habitation jusqu’au Sud des terrains, cet alignement favorisera en même temps l’insertion du projet et celle de la déchetterie dans le grand paysage. - Implantation des bâtiments techniques : à proximité de la déchetterie pour limiter la dispersion des structures construites. Réutilisation de la clôture de la Coût de la mesure : 3 250 € (250 € par arbre x 15 arbres), mutualisés avec le volet naturaliste. déchetterie avec le projet, évitant de ce fait un doublon au Sud des terrains.

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MESURES

- Trouver un partenariat avec un agriculteur local ou le lycée agricole pour mettre en place un pâturage ovin favorable à la dynamique naturelle des prairies. Se rapprocher du parc naturel régional qui a mis en place une action en faveur des prairies fleuries pouvant être pertinente dans le contexte du projet.

Au total, les mesures paysagères de réduction d’impact et d’accompagnement s’élèvent à 16 550 €, dont 10 050 € mutualisés avec le volet naturaliste

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MESURES

VIII. 4. SYNTHESE DES MESURES ET IMPACTS RESIDUELS

Le tableau suivant dresse la synthèse des mesures d’évitement, impacts attendus , mesures de réduction et impacts résiduels du projet évalués à partir de la sensibilité du site et de l’inventaire des effets du projet. Il reprend les conclusions des paragraphes consacrés à chaque thème. Pour chaque thème étudié, l’impact est évalué selon une échelle à six niveaux :

Impact positif Impact nul Très faible Faible Impact négatif Modéré Fort

Les impacts présentés dans le tableau suivant sont les impacts directs du projet, sauf lorsque cela est précisé. Les impacts indirects sont présentés lorsqu’ils sont pertinents, c'est-à-dire pour le milieu naturel et pour la santé.

Thème Principales caractéristiques de l’état initial Mesures d’évitement Impact attendu Mesure de réduction d’impact Impact résiduel

Milieu Physique

Tassement lié à la circulation Etude géotechnique menée avant Ancrage par micropieux, Pentes faibles sur la zone, écartée des reliefs et lignes de crête des engins, travaux, Très faible Revégétalisation des Terre Site sur un sous-sol granitique, n’abritant pas de sites pollués Imperméabilisation sur limitation de la circulation des sols après chantier, Aucune cavité recensée seulement 20 m² (poste de engins

livraison). Etude géotechnique menée avant Cours d’eau le plus proche (la Semène) distant de 330 m travaux pour préserver la couche Ancrage par micropieux, Risque de pollution durant le Site localisé dans le périmètre de protection éloignée du barrage des d’argile imperméable, Préservation de la mare, chantier. Plats, distant de 3,4 km au sud-ouest Mesures de gestion du chantier Faible Eaux Revégétalisation des Pas de modification Pas de captage d’eau à proximité de la zone de projet (base chantier, stockage des sols après chantier substantielle des conditions de Présence d’une zone humide sur 1 500 m² en partie est de la zone de hydrocarbures, kit antipollution, ruissellement projet gestion des excédents de matériaux et des déchets) Poussières et gaz Faible durant le d’échappement durant le Arrosage des sols si nécessaire chantier chantier. Caractéristiques climatiques favorables à la production photovoltaïque Air et Climat Faibles modifications de la Bonne qualité de l’air sur la commune Positif durant température sous les modules. l’exploitation Evitement de lémission de 69 tonnes de CO2 par an Zone de sismicité 2 Aucun recensement de mouvements de terrain sur la zone Installations non sensibles au Ancrage par Absence de cavités connues sur le site risque de remontée de nappe Faible micropieux Risques naturels Aléa retrait-gonflement des argiles nul e Site en dehors des zones inondables par débordement de cours d’eau (remontée de nappe) Sensibilité aux remontées de nappe forte à très forte sur la zone de projet

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MESURES

Milieu Naturel

Etude géotechnique menée avant Ancrage par travaux pour préserver la couche micropieux, Habitats communs en partie ouest du site étudié Risque de dégradation des d’argile imperméable, à l’origine Préservation de 1800 Présence d’habitats à fort enjeu en partie est : milieux durant le chantier, et de de cette zone humide, Faible m² occupés par les Habitats naturels et flore - habitat d’intérêt communautaire « Pelouses sèches semi- perturbation de la zone humide Délimitation de la zone d’emprise pelouses calcaires et de naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires » du chantier et limitation de la la station de Pyrole à - habitats caractéristiques des zones humides circulation des engins, feuilles ronde n partie Revégétalisation des zones est rudérales après chantier

Insectes Espèces essentiellement communes Faible

Quatre espèces d’amphibiens et une espèce de reptile recensés. Préservation de la mare, Impact modéré sur les reptiles, Mesures de gestion du chantier Herpétofaune Habitats présents offrant un potentiel d’accueil non négligeable pour absence d’éclairage faible sur les amphibiens du fait (base chantier, stockage des Faible les amphibiens et les reptiles nocture de la préservation de la mare hydrocarbures, kit antipollution, Impact faible sur les gestion des excédents de Neufs espèces recensées, dont deux espèces de chauves-souris, qui mammifères terrestres, car matériaux et des déchets). fréquentent le site pour chasser seulement. réduit au transfert des Travaux d’élimination de la Espèces assez communes ((Écureuil roux, Lapin de garenne, Pipistrelle Clôture perméable à la individus. végétation ou de décapage du sol Mammifères commune et de Kuhl) petite faune Impact faible sur les gîtes à menés en dehors de la période de Faible La présence d’ânes sur le site minimise la présence de gîtes des chauves-souris, reproduction. mammifères potentiellement fort en cas de Plantation d’une haie favorable destruction de haie au sud-est aux chiroptères à l’avifaune bocagère et ubiquiste, création Positif pour le Positif pour le cortège d’une mare et d’un gîte à reptiles. cortège Quarante trois espèces d’oiseaux observées. agropastoral (ouverture des Suivi écologique du chantier et de agropastoral l’exploitation Espèces globalement assez communes milieux boisés) Négligeable Présence de la Pie-grièche écorcheur et la Huppe fasciée, pour Avifaune Négligeable pour le cortège pour le cortège lesquelles des mesures de maintien d’habitat devraient être ubiquiste ubiquiste envisagées, ainsi qu’un maintien de connexion avec les habitats boisés au nord du site. Faible pour le cortège forestier Faible pour le cortège forestier Impact très faible sur les habitats et espèces ayant justifié Très faible Incidences sur les sites Natura Trois sites Natura 2000 distants de 1 à 5 km la nomination des sites Natura 2000 2000

Milieu humain

Site encadré par plusieurs hameaux, distants de 350 à 840 m, et bordé Risque d’impact sonore ou Travaux réalisés de jour, en par une habitation au nord-ouest d’émanation de poussières semaine, entre 7h et 18h. Habitat, urbanisme Zone classée UEd au PLU (zone artisanale réservée à des activités liées durant le chantier. Signalisation, Faible au traitement des déchets qui peut permettre l’installation de Compatibilité avec le règlement Arrosage des pistes si nécessaire production d’énergies renouvelables) du PLU communal pour éviter la propagation de

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MESURES

poussière. Poste de livraison distant d’une centaine de m de l’habitation Zone non concernée par l’activité agricole, hormis une parcelle de 939 Site non concerné par l’activité Agriculture m² cultivée par l’association de chasse locale pour produire du agricole Nul fourrage pour le gibier. Autres Impact positif pour l’économie Activités activités Pas d’activités économiques sensibles locale (chantier et exploitation) Positif économiques économiques Peu d’activité touristique à proximité immédiate du site. Tourisme Site éloigné des chemins de randonnée, hormis un circuit vélo qui Faible emprunte la RD37 Plan de circulation et signalisation. Parcelle traversée par une ligne électrique HTA souterraine qu’il Infrastructures Déplacement de la ligne HTA conviendra de déplacer techniques, enterrée. Faible Une canalisation d’eau potable longe le site, au nord-ouest, le long du Sécurité réseaux Non atteinte à la canalisation chemin communal publique d’eau potable Servitudes Pas de servitudes sur la zone Nul Installations Nul L’ICPE la plus proche est distante de 6 km (élevage bovin et porcin) classées

Paysage et patrimoine

Implantation du projet à Site inscrit du Col de la République à 3 km des terrains dans une forêt distance des sites Nul Sites patrimoniaux de conifères. inscrits, classés ou patrimoniaux Ancienne zone de stockage de matériaux inertes, les terrains Prolongation des boisements par présentent un paysage hétéroclite en dépit de la recolonisation une haie épaisse, soulignant la Ambiance paysagère végétale partielle : tas de gravats, potager, landes, pelouses, prairie, Réutilisation de l’accès limite Nord. Faible du site de projet bosquet… Les arbres morts renforcent le sentiment de friche et la existant, Plantation de balivaux indigènes déchetterie attenante introduit un caractère industriel dans le Adaptation du projet à qui vont s’installer et s’épaissir paysage. la topographie, peu à peu pour prendre un aspect Maintien de la partie bocager.

Nord des boisements Accompagnement de la reprise masquant les vues des arbustes en limite parcellaire à depuis Riocreux, les Les prairies ouvrent de vastes panoramas sur le plateau. Ainsi, le site l’Est. Densification du linéaire Combes, Epagne... est potentiellement visible depuis la plupart des hameaux alentours : existant avec des essences locales Enjeux d’inter-visibilité proches la Combe, Riocreux, Epagne, Merlou… Les boisements Nord tendent Laisser la végétation afin de générer une haie arbustive Faible cependant à occulter ces visibilités. Aucune vue n’a été repérée le long évoluer et se densifier de hauteur compatible avec le de la RD 1082 à hauteur de la République. naturellement. projet. Matériaux et teinte s adaptées au contexte local, inttégration du poste de livraison

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MESURES

Les forêts et la topographie réduisent grandement les perspectives vers le site dans ce périmètre. Les relations visuelles avec le projet se Implantation des limitent aux lieux-dits Sud (château du Bois et Chomeys) ainsi qu’aux bâtiments techniques et Ambiances et perceptions quartiers périphériques du bourg de Saint-Genest-Malifaux. Une seule du portail à proximité Faible à très visuelles intermédiaires et vue partielle vers le site a été trouvée depuis D1082 à hauteur de la de la déchetterie pour faible éloignées Digonnière. limiter la dispersion des Seul le Crêt de Chaussitre, à plus de 4km du site est concerné par des structures construites. enjeux de visibilité dans le périmètre éloigné. Tableau 13 : Synthèse des mesures et impacts résiduels

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ADDITION ET INTERACTION DES IMPACTS DU PROJET

IX - ADDITION ET INTERACTION DES IMPACTS DU PROJET Les différents effets, positifs ou non, induits par l’implantation d’Ue centrale photovoltaïque au sol, peuvent s’additionner et interagir. Ils s’inscrivent plus ou moins fortement dans les interrelations complexes entre les différents éléments de l’environnement du site. Les tableaux suivants présentent les additions et les interactions du projet en phase travaux et exploitation. Milieu humain et cadre Milieu humain et cadre de de vie Milieu physique Milieu naturel vie Milieu physique Milieu naturel Riverains, activités Sol, eau, air Faune, flore Riverains, activités économiques, paysage et Sol, eau¸ air Faune, flore économiques, paysage et patrimoine patrimoine

La faible surface Une dégradation accidentelle Une dégradation imperméabilisée (poste de de la qualité des eaux accidentelle de la qualité livraison) n’aura que peu souterraines pourrait des eaux souterraines ou de Milieu physique d’effet sur les écoulements entrainer des impacts faibles surface peut entraîner des Sol, eau, air de surface et la recharge de pour la faune et la flore. impacts sur la santé Milieu physique humaine (eau potable). l’aquifère compte tenu de la Les rejets atmosphériques faible surface concernée. Sol, eau, air des engins de chantier Les rejets atmosphériques peuvent avoir des des engins de chantier conséquences faibles sur la peuvent avoir des Milieu naturel conséquences faibles sur la faune. Faune, flore santé humaine. Les modifications des composantes du milieu La production Milieu naturel naturel ont des d’électricité d’origine conséquences minimes en Faune, flore solaire participe à la lutte termes de paysage et sur le contre le réchauffement cadre de vie. climatique et a un impact Milieu humain et La production d’électricité La production d’électricité cadre de vie global positif sur Les nuisances sonores et d’origine solaire participe à d’origine solaire participe à l’hygiène et la santé Milieu humain et lumineuses du chantier Riverains, activités la lutte contre le la lutte contre le Les rotations de publique. réchauffement climatique et réchauffement climatique cadre de vie camions et les engins peuvent avoir des économiques, conséquences faibles sur paysage et a un impact positif sur et à la préservation globale L’exploitation de la Riverains, de chantier ont des Les nuisances sonores du l’habitat proche. patrimoine l’environnement global. des milieux. centrale aura un impact activités conséquences sur les chantier peuvent avoir des positif en termes de économiques, émissions conséquences faibles sur la Le chantier aura un impact retombées économiques paysage et atmosphériques faune. positif en termes de locales. patrimoine (émissions de CO2). retombées économiques

locales. Tableau 14 : Addition et interaction théorique des effets en phase de chantier Tableau 15 : Addition et interaction théorique des effets en phase d’exploitation

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COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION

X - COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION X. 1. DOCUMENTS D’URBANISME Les études menées dans le cadre de la présente étude d’impact du projet sur l’environnement montrent que le projet respecte cette orientation du SCOT.

X. 1. 1. PLU communal Le projet de centrale photovoltaïque au sol est compatible avec le PLU de la commune de Saint-Genest- La commune de Saint-Genest-Malifaux est dotée d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) entré en vigueur le 17 février Malifaux, la loi Montagne et les orientations du SCoT approuvé en 2013. 2017.

Au sein de ce PLU, la zone de projet est classée « UEd ». Les zones UE (Zone urbaine économique) sont réservées aux activités artisanales, aux petites industries et aux X. 2. CHARTE DU PARC NATUREL REGIONAL DU PILAT activités de services. Elles comprennent un sous-secteur UEd correspondant à la déchetterie intercommunale. Il s’agit d’une zone réservée à des activités liées au traitement des déchets qui peut permettre l’installation de Le projet est localisé au sein du Parc Naturel Régional (PNR) du Pilat. Labellisé en 1974, le parc est né de la prise production d’énergies renouvelables. De plus, cette zone peut permettre l’installation d’ouvrages techniques de conscience des habitants de leur attachement à ce massif, à la richesse de la biodiversité et aux paysages nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif. exceptionnels. Le PNR du Pilat couvre 70 000 ha et regroupe 47 communes rurales labellisées, auxquelles s’ajoutent 17 villes

portes. X. 1. 2. Loi Montagne La stratégique et les actions du parc sont fixées par la Charte « objectif 2025 », d’une durée de 12 ans (2013- 2025).

La commune de Saint-Genest-Malifaux est classée en zone de Montagne au sens de la loi n°8530 du 9 janvier Signée par toutes les collectivités, les EPCI et l’Etat, la charte détermine les objectifs à atteindre et les actions à 1985 dite « Loi Montagne ». Ce classement, qui s’applique à l’ensemble du territoire communal entraine les conduire afin de protéger ce territoire sur le long terme tout en créant les conditions d’un développement prescriptions qui concernent : économique durable. - La préservation des terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles Cinq axes composent la charte : pastorales et forestières, • Axe n°1 : Une gestion maîtrisée des espaces et des ressources - La préservation des espaces, paysages et milieux caractéristiques au patrimoine naturel et culturel - Pour conforter un réservoir de biodiversité riche et connecté montagnard, - Pour recréer un lien favorable entre urbanisme et paysage - Le développement touristique qui doit respecter la qualité des sites - Pour garantir une utilisation raisonnée des ressources locales - L’urbanisation qui doit être réalisée en continuité des bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants. • Axe n°2 : Des modes de vie plus sobres et plus solidaires - Pour inscrire l’habitat dans la durée Comme vu au titre du PLU communal, le projet photovoltaïque est prévu au sein d’une zone urbaine économique - Pour favoriser une mobilité durable au sein du PLU. Localisée en continuité directe de la déchetterie, sur des terres non agricoles, et de faible impact - Pour promouvoir des usages de loisirs doux paysager, elle répond aux prescriptions de la loi Montagne. - Pour valoriser les patrimoines et renforcer les échanges culturels

• Axe n°3 : Des modes de production durable en lien avec la consommation locale

- Pour maintenir une activité agricole de qualité et accroître son autonomie - Pour renforcer l’exploitation et la production forestière X. 1. 3. SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) - Pour poursuivre le développement de l’écotourisme - Pour accompagner la création de biens et de services sur le territoire Le SCoT Sud Loire est en cours de révision depuis mars 2018. - Pour viser la sobriété énergétique et développer les énergies renouvelables Le SCoT en vigueur a été approuvé le 19 décembre 2013. La charte précise que « les projets de centrales photovoltaïques au sol concernent uniquement les zones de type Dans son Document d’Orientations et d’Objectifs, le SCOT citre l’orientation 2.3 « Préparer l’avenir énergétique friches industrielles, décharges, délaissés de route, à condition de respecter les enjeux paysagers et et adapter le territoire au changement climatique. environnementaux définis dans la charte et cartographies au plan de Parc ». Pour y parvenir, l’objectif de développer les énergies renouvelables y est décliné. Le développement des unités de production photovoltaïques y est cité, « dans le respect des paysages et avec le • Axe n°4 : Un Parc acteur du territoire régional et au-delà souci de préservation des terres agricoles ». - Pour tisser des relations solidaires au sein du territoire et au-delà A ce titre, le SCOT précise que les centrales solaires au sol s’implanteront donc sur des surfaces stériles ou non - Pour stimuler l’innovation et l’approche prospective par des collaborations ou coopérations. valorisées n’ayant aucun enjeu agricole, écologique ou paysager. • Axe n°5 : Une mobilisation de tous les citoyens pour changer d’ère

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COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION

- Pour développer une culture commune du territoire par la connaissance - Pour rendre chacun acteur du projet de territoire X. 4. SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE – TRAME VERTE ET BLEUE L’analyse paysagère a montré que le projet, localisé à l’écart des ensembles paysagers emblématiques du PNR, n’aura qu’un faible impact paysager, que ce soit en matière d’ambiances et perceptions visuelles immédiates, rapprochées, ou éloignées. Il n’aura aucun impact sur le patrimoine. Instauré suite au Grenelle Environnement, le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) vise à identifier, Le projet, conformément à la charte du PNR, est localisé sur un délaissé, et n’impacte ainsi aucunement les préserver et restaurer les continuités écologiques nécessaires au maintien de la biodiversité pour restaurer une surfaces agricoles ou forestières. trame verte et bleue sur le territoire régional. Réseau écologiquement cohérent, la trame verte et bleue permet Enfin, l’étude sur le milieu naturel a conclu également à un niveau d’impact jugé acceptable sur les habitats aux espèces animales et végétales de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer… naturels, la flore et la faune. Enfin, une réunion entre le SIEL et le PNR s’est tenue le 19 octobre 2018 sur les sujets suivants : Les porteurs de projets soumis à évaluation environnementale doivent prendre en compte ces schémas une fois  Implantation retenue et mesures ERC qu’ils sont adoptés.  Compatibilité du projet avec la charte du PNR en matière de photovoltaïque En région Rhône-Alpes, le SRCE a été adopté par arrêté du Préfet de région le 16 juillet 2014.  Exploitation et démantèlement du parc et retombées locales sur le territoire

A l’échelle régionale, le site du projet se trouve majoritairement au sein de secteurs moyennement à fortement Il en est ressorti que le projet de Saint-Genest-Malifaux est en cohérence avec les objectifs de développement du perméables. Les réservoirs de biodiversité correspondent aux ZNIEFF de type 1, dont celle du « Cours supérieur PNR et sa charte. de la Semène et prairies du Merlou » qui concerne le site du projet.

Le site n’est en revanche pas concerné par des corridors écologiques. Le projet est compatible avec la Charte « Objectif 2025 » du Parc Naturel Régional du Pilat.

L’expertise naturaliste menée dans le cadre du projet, annexée, relève qu’il n’y aura pas de véritable rupture de la continuité des corridors, étant donne l’emprise relativement faible du projet et ses caractéristiques (passages pour petite faune dans la clôture notamment), et donc pas d’atteinte à la trame verte locale X. 3. SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE (SRCAE)

Le Schéma Régional Climat Air Energie ou SRCAE est l’un des grands schémas régionaux créés par la loi dite Les risques d’impacts sont faibles (acceptables) concernant les continuités écologiques. « Grenelle 2 » du 12 juillet 2010. Le projet ne remettra pas en cause les objectifs de conservation de la trame verte et bleue. Ses grands objectifs sont les suivants : - atténuation et adaptation aux effets du changement climatique, - maîtrise de l’énergie, - prévention et réduction de la pollution atmosphérique, - valorisation du potentiel énergétique terrestre, renouvelable et de récupération, X. 5. SDAGE ET SAGE - mise en œuvre de techniques performantes d'efficacité énergétique.

Le SRCAE de la région Auvergne a été validé en juillet 2012. Celui de la région Rhône-Alpes en avril 2014. SDAGE Loire Bretagne Sur le plan de l’énergie photovoltaïque, ils affichent l’objectif cumulé de 2 600 MW installés à l’horizon 2020 Les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) sont des documents de planification en (2 400 en ex-région Rhône-Alpes et 200 MW en ex-région Auvergne). matière de politique de l’eau. Ils sont établis à l’échelle des grands bassins hydrographiques français. Le territoire Pour rappel, au 31 décembre 2017, la région Auvergne-Rhône-Alpes comptait une puissance photovoltaïque de métropolitain est en effet découpé en 7 bassins hydrographiques et la zone du projet appartient au SDAGE du 777 MW. bassin Loire Bretagne. Les SDAGE en cours, élaborés pour la période 2016-2021, ont été approuvés en 2015 et fixent les objectifs qualitatifs et quantitatifs pour un bon état de l’eau à l’horizon 2021. Le projet de centrale photovoltaïque au sol de Saint-Genest-Malifaux est en adéquation avec l’objectif de Les SDAGE sont opposables à l’ensemble des actes administratifs (Etat, établissements publics et collectivités). développer la production d’électricité photovoltaïque et d’augmenter la capacité de production au niveau Afin d’atteindre ces objectifs, un programme de mesures a été établi pour chacun des SDAGE. régional. Il est donc compatible avec le SRCAE. Les orientations fondamentales du SDAGE Loire-Bretagne sont analysées ci-après au regard du projet :

 1. Repenser les aménagements des cours d'eau Sans objet. Le projet n'affecte aucun cours d'eau.

2. Réduire la pollution par les nitrates Sans objet. Le projet ne risque pas d'entraîner ce type de pollution.

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COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION

- Prise en compte de l’eau et des milieux aquatiques dans le développement et l’aménagement du 3. Réduire la pollution organique et bactériologique territoire. Sans objet. Le projet ne risque pas d'entraîner ce type de pollution. En phase chantier, toutes les mesures ont été - Gestion concertée, partagée et cohérente de la ressource en eau et des milieux aquatiques. prises pour gérer, stocker et évacuer les déchets vers des centres agréés, y compris les eaux usées issues des sanitaires autonomes en phase chantier. Comme expliqué précédemment, toutes les mesures sont prises pour éviter une pollution accidentelle des eaux (gestion des hydrocarbures, …). Le projet est seulement concerné par le périmètre de protection éloignée du 4. Maîtriser la pollution par les pesticides barrage des Plats, distant de 3,4 km au sud-ouest, et la petite zone humide à l’est sera préservée. Sans objet. Le projet ne risque pas d'entraîner ce type de pollution. En conclusion, le projet est compatible avec les orientations du SAGE Loire. 5. Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses Sans objet. Le projet n'entraîne pas l'utilisation de substances dangereuses. Seuls les fuites d'hydrocarbures des engins de chantier et ou des véhicules de maintenance pourraient être à l'origine de pollution. Cependant, toutes les mesures ont été prises pour éviter ces impacts.

6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau Le projet est localisé dans le périmètre de protection éloignée du barrage des Plats, distant de 3,4 km au sud- ouest, et est distant de 330 m de la Semène et ses affluents. Les mesures de prévention du risque de pollution pendant les travaux garantissent l’absence d’impact sur la ressource en eau.

7. Maîtriser les prélèvements d'eau Sans objet. Le projet n'entraîne aucune consommation d'eau significative.

8. Préserver les zones humides Le site du projet est concerné, sur une faible surface, à l’est, par des Prairies à Jonc typiques de zones humides, résultant de l’affleurement de la nappe phréatique. L’écoulement souterrain ne devrait pas être modifié, car le choix des micropieux pour soutenir les modules photovoltaïques n’influence pas le fonctionnement hydrologique des zones humides. L’analyse géotechnique menée avant les travaux, aura permis évaluer le risque de percement de la couche d’étanchéité qui est à la base de la zone humide (couche argileuse probablement).

9. Préserver la biodiversité aquatique Sans objet. Le projet n'affecte aucun cours d'eau.

Orientations 10 à 14 Sans objet.

Le projet est compatible avec les orientations du SDAGE Loire-Bretagne.

SAGE Loire en Rhône-Alpes

Les SAGE sont une déclinaison locale du SDAGE. Ils sont élaborés à l’échelle de bassins versants dont le périmètre est défini par une commission locale de l’eau (CLE) puis officialisé par arrêté préfectoral. Ils sont, une fois approuvés, opposables aux tiers. Le projet est localisé au sein du périmètre du SAGE Loire en Rhône-Alpes, pour lequel la CLE a défini 6 enjeux : - Préservation et amélioration de la fonctionnalité (hydrologique, épuratoire, morphologique, écologique) des cours d’eau et des milieux aquatiques. - Réduction des émissions et des flux de polluants. - Économie et partage de la ressource. - Maîtrise des écoulements et lutte contre le risque d’inondation.

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METHODES ET DIFFICULTES RENCONTREES

XI - METHODES ET DIFFICULTES RENCONTREES XI. 1. AUTEURS DE L’ETUDE

Le SIEL s a confié la réalisation des expertises aux organismes suivants :

 Etudes naturalistes

Auteur : M. Martin MAVLIK Eco Type La Coin 42260 SAINT-MARTIN-LA-SAUVETE

 Volet paysager

Auteur : Mme Sandra DEPAIX Atelier Détroit 24 rue Imbert Colomès

69001 LYON

 Photomontages

Auteur : M. Nicolas RATEAU Eleven Core 91 rue Octavie 69100 VILLEURBANNE

La rédaction de l’étude d’impact intégrant la compilation des expertises mentionnées ci-dessus a été prise en charge par :

- Energies et Territoires Développement Agence Sud - 27 rue Langénieux 42300 ROANNE Auteur : Bertrand Poyet

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METHODES ET DIFFICULTES RENCONTREES

XI. 2. METHODES UTILISEES Afin d'étudier les principaux effets de la réalisation du projet, la méthode utilisée a reposé sur: − des observations, analyses et enquêtes de terrain, XI. 2. 1. Collecte des données : organismes consultés − la consultation des documents et études déjà réalisés, − la consultation d’organismes compétents. Données Sources Fonds cartographiques : IGN XI. 2. 2. 1. Impact sur le milieu naturel Carte topographique 1/25 000 IGN

Carte géologique à 1/150 000 : BRGM L’impact du projet sur le milieu naturel a été évalué par le cabinet Ecotype. Données climatologiques Météo France L’étude a consisté à faire un premier état bibliographique des caractéristiques biogéographiques et Hydrogéologie : adduction en eau Agence de l’eau, connaissances naturalistes préexistantes sur ce territoire puis de caractériser, dans un deuxième temps, les potable ARS de la Loire, habitats naturels et les espèces présents sur la zone potentielle d’implantation par un travail de terrain dont la BRGM méthodologie a été guidée par les éléments du cadrage préalable. Risques majeurs Ministère de l’écologie et du développement durable : www.prim.net Afin de fournir un aperçu le plus exhaustif possible de l’état biologique initial du site, les dates des inventaires de Dossier départemental des Risques Majeurs de la Loire terrain ont été choisies en fonction des périodes propices à chaque groupe prospecté. Les dates de passages sont Milieux naturels : Zones DREAL Auvergne-Rhône-Alpes synthétisées dans le tableau suivant. d’inventaires et de protection Démographie – habitat – INSEE : www.recensement.insee.fr économie locale - tourisme Mairies

Agriculture Ministère de l’agriculture : Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques (recensement agricole) Mairies Chambre d’agriculture La méthodologie choisie par type d’inventaire est conforme aux standards écologiques et correspond aux critères Urbanisme Mairie de St-Genest-Malifaux et DDT définis pour la présente étude : offrir un aperçu large et le plus exhaustif possible des différents groupes d’espèces, tout en limitant le nombre de passages et la complexité de mise en œuvre des protocoles. Ligne électrique RTE, ERDF Patrimoine bâti Ministère de la culture : base Mérimée Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Loire Impact sur la flore et les habitats naturels Les investigations lors des sorties ont consisté en des relevés systématiques de l’ensemble de la flore et des Archéologie Service Régional de l’Archéologie (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes) habitats présents sur le périmètre défini comme « zone d’étude rapprochée ». Tableau 16 – Organismes contactés, sources de données Ce travail de terrain a permis de dresser une « liste des espèces relevées » présentes par habitat homogène et de localiser éventuellement par GPS les stations de plantes à statut.

L’ensemble de la zone d’étude a fait l’objet d’un inventaire floristique lors de trois journées entre mai et juin.

Ces trois passages ont permis d’avoir une bonne évaluation de la valeur phyto-écologique globale de la zone prospectée. XI. 2. 2. Démarches d’évaluation des impacts Les relevés phytosociologiques (un par habitat homogène) ont été établis selon la méthode de coefficient L’étude d’impact s’est appuyée sur les documents techniques existants, ainsi que sur les expertises réalisées dans d’abondance-dominance définie par Braun-Blanquet (1928). le cadre de ce projet (expertise flore et habitats naturels, faune, chiroptères et avifaune et expertise paysagère Celle-ci sert à estimer la fréquence de chaque plante dans le relevé. En effet, les habitats et leur représentativité sont définis par des espèces indicatrices mises en évidence dans les relevés. Elles permettent en partie la notamment). détermination de l’état de conservation des habitats.

Les effets du projet ont été analysés en distinguant les incidences liées au projet en exploitation et les incidences des travaux (construction et démantèlement)

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METHODES ET DIFFICULTES RENCONTREES

D’autre part, une aire minimale conçue comme l’aire sur laquelle la quasi-totalité des espèces de la communauté Impact sur les autres mammifères végétale est représentée est définie si nécessaire. Les relevés sont par ailleurs accompagnés d’observations

écologiques (nature du sol, pente, etc.). Plusieurs méthodes ont été employées pour la recherche des mammifères : Les inventaires phytosociologiques ont été effectués sur des surfaces homogènes aux plans floristiques et - Macro- et méso- mammifères : prospections de terrain pour repérer les indices de passages écologiques afin d’éviter les zones de transition en contact avec différentes communautés végétales (problèmes et de fréquentation (coulées, fèces, empreintes…) ; de typicité des cortèges floristiques). Les relevés ont été localisés à l’aide de GPS, cartographiés, explicitement - Micromammifères : relevés de traces et indices de présence et l’analyse des pelotes de nommés et leurs informations ont été intégrées dans des fiches spécifiques selon le modèle du CBNMC. réjection des rapaces nocturnes. Ces relevés de terrain sont complétés par la pose de pièges photographiques à des endroits stratégiques (corridors, zones de nourrissage et/ou d’abreuvement…). Impact sur l’avifaune Cependant, la présence d’ânes sur le périmètre d’étude n’a pas permis une étude aisée de ce groupe. En effet, la majorité des indices de présence est rapidement effacée par le passage des équidés, et une pose de piège L’avifaune de la zone d’étude et ses alentours proches a été caractérisée lors de quatre passages. photographique se relève difficile à l’intérieur de la zone pâturée. Pour pallier à ce problème, l’inventaire du L’objectif était de qualifier l’avifaune nicheuse présente sur l’aire d’étude définie. périmètre rapproché a été complété par des observations en périphérie immédiate de celui-ci. Les sorties ont été réalisées le matin, soit le moment de la journée où les oiseaux sont les plus actifs (avec la fin de journée), notamment au printemps avec les mâles chanteurs (prospections depuis le lever du soleil jusqu’en Impact sur les amphibiens milieu de journée). Les conditions météorologiques permettant la meilleure détection des oiseaux ont été recherchées (temps calme, avec pas ou peu de vent, sans pluie,...). Trois sorties spécifiques (plus une lors de la soirée d’écoute de chiroptères) ont permis de prospecter les zones Trois points d’observation ont été définis au sein du périmètre rapproché. favorables aux amphibiens : mare, fossés, ornières inondées et flaques d’eau temporaires. Sur chacun de ces points, une écoute combinée avec une observation visuelle (jumelles) de 10 minutes a été Ces zones favorables ont été identifiées lors de la première visite du site et un protocole identique a été appliqué réalisée lors de chaque sortie. Ces données ont été complétées par des observations aléatoires lors de à chaque prospection nocturne : l’ensemble des prospections de terrain (cris, survol, plumes, nids, …). 1. Passage en début de nuit avec écoute des chants d’anoures de 5 minutes à l’approche de la mare (~10 m de la mare) ; Deux prospections spécifiques ont été réalisées, avec pour objectif, l’identification des espèces à comportement 2. un premier tour de la mare et prospections à la lampe (torching) ; particulier : rapaces nocturnes (le 8 avril 2018) et l’Engoulevent d’Europe (fin juillet 2018). 3. un deuxième tour avec capture temporaire à l’épuisette ; Pour le premier groupe, après un temps d’écoute initial de 5 minutes, deux repasses de 60 secondes, espacées 4. passage en journée pour observer les indices de reproduction (pontes, larves). d’une minute d’écoute ont été réalisées pour chaque espèce potentiellement présente.

Pour le second, une heure d’écoute et d’observation à partir de l’heure légale de coucher de soleil est réalisée. Étant donné la faible superficie du site, un seul point d’écoute suffit pour toutes ces espèces, dont le chant porte Impact sur les reptiles à plusieurs centaines de mètres.

Impact sur les chiroptères Les reptiles ont été recherchés par observation directe lors des itinéraires aléatoires à travers le site, en prenant en compte la saison, l’horaire favorable pour la présence sur les postes d’insolation, et les conditions

météorologiques favorables (température non négative, temps ensoleillé mais hors heures les plus chaudes). L’étude des chauves-souris (espèces toutes protégées) a pour objectif de recenser les zones de recherche de Les recherches ont été effectuées selon les habitats potentiels des espèces, ainsi que sur les abris artificiels nourriture et les corridors biologiques, ainsi que de localiser les gîtes d’estivage bâti. Pour ce faire, deux présents sur le site (plaques ondulées, métalliques, bâches, …). Lors de tous les passages, les indices de présence méthodes complémentaires ont été utilisées : ont systématiquement été recherchés (mues).

- Inventaire des indices de présence, afin de localiser les gîtes diurnes dans le bâti de Impact sur les insectes l’environnement proche. La recherche de gîtes arboricoles requiert la mise en oeuvre de moyens lourds (suivi télémétrique, endoscopie des arbres à cavités) non disponibles pour cette étude ; Les prospections de l’entomofaune, réalisées lors des itinéraires aléatoires à travers le site avec Thibaut Delsinne - Détection des ultrasons par détecteur hétérodyne (Batbox Duet) par écoute directe (Société d’histoire naturelle Alcide d’Orbigny), étaient orientées vers deux groupes d’insectes, présentant combinée avec un enregistrement en division de fréquences par enregistreur Tascam DR-05 potentiellement les enjeux majeurs du site : pour une éventuelle vérification a posteriori. Étant donné la faible superficie du périmètre - Odonates à proximité du point d’eau présent. Ces prospections se focalisaient sur la d’étude, ainsi que la homogénéité relative des habitats présents, deux points d’écoute recherche de larves, d’exuvies et d’imagos dans le seul secteur favorable, de petite taille. nocturne ont été définis : un à l’ouest à proximité de la maison d’habitation, l’autre à la - Lépidoptères dans les milieux ouverts de la zone d’étude : l’identification était faite à vue, sur lisière est du boisement. Trois soirées d’écoute de 20 minutes par point ont été réalisées. photographie et par chasse des imagos volants (si nécessaire). La recherche des zones de Pendant cette écoute, on compte un contact par tranche de 5 secondes et par espèce, le tout pontes et de nid pourra se faire en fin de saison. étant ramené à un nombre de contacts par heure qui sert de variable quantitative pour Les insectes, notamment les lépidoptères, ont une activité fortement influencée par les conditions chaque espèce. météorologiques. Par conséquent, les recherches ont eu lieu par temps ensoleillé sans trop de vent.

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METHODES ET DIFFICULTES RENCONTREES

XI. 2. 2. 2. Impact paysager Elle permet de présenter un état de référence avant l’implantation du projet et ainsi d’évaluer la capacité du paysage à intégrer les changements. Elle aborde les caractéristiques paysagères locales sur le plan physique, Le volet paysager de l’étude d’impact a été réalisé par deux concepteurs paysagistes : Sandra Depaix, associée de géographique mais aussi humain tout en appréciant les tendances d’évolution. l’Atelier Détroit et Nicolas Rateau, gérant d’Eleven Core. L’atelier Détroit a réalisé l’analyse de l’état initial, les Les enjeux relatifs à la Chartre Objectif 2025 du Parc Naturel du Pilat ont été analysés et confrontés avec le mesures paysagères, les incidences... et Eleven Core a pris en charge les photomontages ainsi que la conception projet. du plan comprenant la recherche de scénarii. L’analyse de l’état initial s’appuie sur l’étude des documents bibliographiques existants, les prospections de terrain et la rencontre avec les acteurs locaux. Le volet paysager s’est déroulé en quatre grandes étapes : Par l’analyse de l’ensemble des composantes paysagères, elle doit servir de support à une implantation

harmonieuse et cohérente du projet et ainsi limiter les éventuelles mesures d’accompagnement ou de Etude de la bibliographie et de la cartographie compensation. Cette analyse est présentée de manière graphique et pédagogique sur la base de cartes, coupes, blocs Cette phase regroupe la recherche, l’analyse et la compilation des données bibliographiques de référence, des diagrammes, photos et illustrations commentées... textes réglementaires et de toutes les bases de connaissance utiles. La recherche bibliographique porte sur le grand paysage, les unités paysagères, le patrimoine, les sites Elle synthétise de manière claire et lisible, l’ensemble des éléments permettant de caractériser le paysage touristiques, les paysages inscrits et classés, les composantes urbaines, agricoles et sociales, l’histoire du lieu… Elle est couplée à une lecture des cartes IGN à différentes échelles (1/100 000ème, 1/25 000ème et échelle cadastrale) permettant de comprendre la morphologie et l’organisation géographique du territoire. L’analyse des incidences du projet et la définition des mesures paysagères Les documents relatifs au Parc Naturel du Pilat ont été largement utilisés dans l’étude. En fonction des enjeux repérés dans l’état initial, cette phase vise à définir les incidences potentielles du projet sur le paysage. Elle comprend : Le terrain • L’analyse des covisibilités- intervisibilités, les modalités de perception, la prégnance du projet... Cette étape correspond à un parcours rigoureux du site du projet et des paysages environnants guidé par les • La description de la nature, de l’intensité, de l’étendue et de la temporalité des effets (négatifs et enjeux dégagés dans la bibliographie. positifs, temporaires et permanents...). Les itinéraires choisis au préalable se basent sur une première carte d’intervisibilité réalisée à l’aide du Modèle • La recherche des effets cumulés avec d’autres projets potentiels. Numérique de Terrain (MNT). Elle permet de déterminer les zones d’où le projet sera visible ou non du fait de la • Les photomontages présentant les effets du projet dans le contexte proche comme éloigné. topographie. Sur la carte produite, les zones non visibles sont assombries et seules les zones de visibilité Les enjeux sont quantifiés selon la nature des éléments depuis lesquels le projet est visible : potentielle apparaissent. Par la suite une recherche des visibilités depuis le site et vers le site permet d’affiner les • Enjeux forts : Centres urbains, monuments historiques, secteurs à forte fréquentation touristique... enjeux de perception visuelle. • Enjeux modérés : Secteurs péri-urbains, hameaux, routes principales, vues panoramiques référencées... Deux séquences de terrains de 2 jours ont été réalisées durant l’été 2018. • Enjeux faibles : Zone industrielle ou d’activité, chemins de randonnée, routes secondaires Ce parcours permet de : • Enjeux très faibles : Boisements, champs, chemins agricoles. • Décrire et caractériser le paysage local, En réponse aux enjeux identifiés, des éventuelles mesures d’accompagnement, de réduction, voire de • Valider et illustrer la caractérisation du paysage et les aires d’études identifiées en amont, compensation sont proposées afin d’assurer la meilleur intégration possible du projet. Cette partie est réalisée • Évaluer les enjeux paysagers et visuels depuis les sites sensibles ou représentatifs identifiés dans la en étroite collaboration avec les différents partenaires afin de prendre en compte les contraintes paysagères préparation, mais aussi écologiques, techniques, financières... • Réaliser un reportage photographique complet pour illustrer les différentes composantes du paysage Les photomontages sont réalisés sur base d’une modélisation 3D géo référencée et habillée avec les orthophotos et décrire les sites de projet. du territoire permettant de réaliser des rendus photo-réalistes du projet et de les insérer avec précision lors du De retour de terrain, les photographies repérées par GPS sont géo-localisées sur Google Earth et enregistrées montage final des photographies. Le choix de points de vue significatif est fait d’un commun accord avec les sous format «kzm» afin d’être échangées entre les différents partenaires. différents partenaires. Au sein du territoire étudié, les chemins de promenade étant nombreux, le parcours de terrain comprenait divers La majorité des mesures sont de nature à éviter les impacts du projet en étudiant l’implantation des panneaux, le randonnées pour appréhender les visibilités potentielles. Il est rapidement apparu, qu’en dépit de leur position maintien des masques existants, l’adéquation aux trames paysagères existantes... Suite à la mise en place des dominante, les reliefs offraient très rarement des ouvertures visuelles du fait des boisements denses de mesures, sont définis les incidences résiduelles du projet en phase construction, exploitation et démantèlement. conifères les recouvrant.

L’analyse de l’état initial Cette étape correspond à la mise en perspective des sites dans le territoire à différentes échelles.

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METHODES ET DIFFICULTES RENCONTREES

XI. 3. DIFFICULTES RENCONTREES • DREAL Auvergne Rhône-Alpes : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/ • Office National des Forêts : www.onf.fr Aucune difficulté majeure n’a été rencontrée pour la réalisation de cette étude. • BRGM : http://infoterre.brgm.fr/ • Portail d’accès aux données sur les eaux souterraines : www.ades.eaufrance.fr XI. 4. BIBLIOGRAPHIE • Site des outils de gestion intégrée de l’eau : gesteau.eaufrance.fr Publications • Conseil Général de l’environnement et du Développement Durable (CGEDD) : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/  Agence du bassin Loire-Bretagne, SDAGE du bassin Loire-Bretagne 2016-2021, 2015

 ANSES, Dispositifs d’exploitation d’énergies renouvelables dans les périmètres de protection des captages d’eau destinée à la consommation humaine, 2011  Commune de St-Genest-Malifaux, Rapport de présentation du PLU, 2017  Conseil Syndical du SCOT Sud-Loire, Rapport de présentation du SCOT Sud-Loire, 2013  DIREN Rhône-Alpes, Les Sept familles de paysage en Rhône-Alpes, 2005  DREAL et Conseil Régional Rhône-Alpes, Schéma Régional du Climat de l’Air et de l’Energie (SRCAE), 2014  MEEDDAT, Guide sur la prise en compte de l’environnement dans les installations photovoltaïques au sol - l’exemple allemand, 2009  MEDDTL, Installations photovoltaïques au sol : Guide de l’étude d’impact, 2011  PNR du Pilat, Charte objectif 2025 : Rapport et annexes, 2012  PNR du Pilat, Charte objectif 2025 : Documents complémentaires, 2012  Préfecture de la Loire, Dossier départemental des risques majeurs de la Loire, 2014  Région Rhône-Alpes, Schéma Régional de Cohérence Ecologique, 2014  RTE, Schéma Régional de Raccordement au réseau des Energies renouvelables de la région Rhône-Alpes, 2015  SEPIA Conseils, dossier sommaire de candidature pour le 2eme contrat de rivière du bassin versant de l’Ondaine et son extension au bassin versant du Lizeron, 2011  Syndicat Intercommunal de la vallée de l’Ondaine, Contrat de rivière Ondaine et affluents 2002-2008

Sites Internet

• Conseil départemental de la Loire : www.loire.fr

• Commune de Saint Genest Malifaux : http://www.st-genest-malifaux.fr

• PNR du Pilat : https://www.parc-naturel-pilat.fr/

• Pole d'Information Flore-Habitats, Observatoire de la Biodiversité en Rhône-Alpes : http://www.pifh.fr

• Conservatoire Botanique National du Massif Central : http://www.cbnmc.fr/

• Inventaire National du Patrimoine Naturel : http://inpn.mnhn.fr

• Faune Loire (Base de données de la LPO) : http://www.faune-loire.org/

• Tela-Botanica, le réseau de la botanique francophone : www.tela-botanica.org

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ANNEXES

- Courrier du Conseil Départemental attestant de l’historique du site - Courrier de la mairie de Saint-Genest-Malifaux à ENEDIS demandant le déplacement gracieux de la ligne HTA - Délibération du Conseil Municipal autorisant le maire de Saint-Genest-Malifaux à mettre à disposition le foncier - Volet naturaliste de l’étude d’impact (Eco Type) - Analyse paysagère et patrimoniale (Atelier Détroit)

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