N°d’ordre :18/2006-M/ST

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene Faculté des Sciences de la Terre de Géographie et d’Aménagement du Territoire

MEMOIRE

Présenté pour l’obtention du diplôme de Magister En : Sciences de la Terre Spécialité Aménagement Urbain

Sujet :

Présenté Par : Baouali Ratiba Soutenu Publiquement le 24/06/2006, Devants le jury suivant :

Mme EVA BEREZOWSKA - AZZAG : Maître de Conférences à l’ EPAU Présidente M. Hadjiedj Ali : Professeur à L’USTHB Directeur de Thèse Mem Jocelyne DUBOIS MAURY : Professeur à l’Institut d’Urbanisme de Paris Examinatrice M. Mohamed CHADLI : Maître de conférence à L’USTHB Examinateur M.Silli Abdellah : Directeur du Tourisme et d’Artisanat de la wilaya de Invité

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RESUME : Le tourisme urbain qui accuse un retard important en comparaison avec les pays voisins et ceci en dépit de ses potentialités,commence à préoccuper les autorités, les opérateurs économiques et les chercheurs .l’analyse du bilan de trois décennies de développement montre les progrès réalisés mais aussi que ces derniers restent très en deçà des possibilités offertes dans de nombreux domaines ; la nécessité de dynamiser le secteur, pour en faire un secteur industriel et de services de premier plan, semble de plus en plus s’imposer. Le diagnostique que nous avons établi est fondé sur l’analyse de la dynamique socioéconomique locale, de ses forces, de sa cohérence et de ses finalités, comme il s’agit d’un espace commandé par une ville touristique notre étude vas s’accentué sur l’évolution des secteurs d’activité exploitant les ressources touristiques, la contribution des activités liées au tourisme et leur part dans l’allocation des ressources publiques. Jijel, une petite ville sur un site côtier est caractérisée par l’existence des potentialités touristiques spécifiques au sein d’un cadre spatial local marqué par une faible croissance économique et urbaine. L’analyse du type d’interactions que met en œuvre la structure économique locale et la place du secteur du tourisme dans la hiérarchie des objectifs planifiés à l’échelle nationale, nous a permis de formulé un diagnostic sur le processus de développement local, sur le rôle de cet espace dans les relations économiques et sur les caractères de la gestion de processus à l’échelon local.

Mots clefs : tourisme urbain, développement local

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Introduction :…………………………………………………………………………… 1 • problématique …………………………………………...………………………….. 4 • Objectifs de l’étude……………...………..……………………………………… … • 5 Méthodologie………………………………………………………………………… 6

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Partie I : Jijel pays de loisir par excellence

Chapitre 1 : les atouts touristiques de Jijel I- les atouts naturels ……………………………………………………………………… 9 II- les potentialités culturelles et historiques …………………………………………… 20 III- l’accessibilité……………………………………………………………………… 30 IV- les atouts socioéconomiques de la wilaya de Jijel…………………………………. 33 V- les infrastructures d’accueils………………………………………………………….. 41

Chapitre 2 : l’apport de la ville par rapport a l’ensemble de la wilaya. I- Jijel ville de plein exercice……………………………………………………………. 44 II- structure urbaine de la ville ……………………………………………………………. 52

Partie II : le tourisme urbain comme moyen de développement local

Chapitre 1 : infrastructures touristiques de la ville de Jijel I-les hôtels existants………………………………………………………………………… 77 II- La capacité d’hébergement dans la commune de Jijel…………………………………. 82 III- Restaurants et agences de voyage…………………………………………………………. ….. 84 IV- Les équipements socioculturels dans la ville de Jijel ………………………………….. 84 V- structure commerciale …………………………………………………………………... 91

Chapitre 2 : projets d’investissements en cours de réalisation et évaluation d’impact I- Notion d’activité motrice appliquée au tourisme………………………………………. 94 II- relation amont aval dans le tourisme…………………………………………… …….. 95 III. rapport entre tourisme et précarité sociale ………. ………………………………….. 96 IV- apport socioéconomique et socioculturel du tourisme ………………………………. 99 V-les projets d’investissement en cours de réalisation……………………………………. 119

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Partie III : quelle stratégie du développement touristique et locale?

Chapitre 1 : quelle stratégie du développement touristique pour la ville de Jijel ? I- l’échec des politiques touristiques……………………………………………………… 127 II- les grandes lignes de la stratégie de développement du tourisme durable en Algérie horizon 2010………………………………………………………………………………. 130 III- Projection décennale du développement du secteur du tourisme 2004-2013……….. 131 IV- évolution de l’organisation du secteur touristique…………………………………… 133 V- cadre juridique ……………………………………………………………………….. 135 VI- orientations de développement touristique à la wilaya de Jijel …………………….. 136 VII- quel plan de développement touristique pour la ville ?...... 140 VII-1- le diagnostic………………………………………………………………………. 141 VII-2- l’aménagement du centre ville de Jijel …………………………………………… 146 VII- 3-Aménagement du front de mer …………………………………………………… 158

Chapitre2 : pour quelles perspectives de développement local? I- Evolution du système des finances locales en Algérie………………………………….. 166 II - Les ressources des Collectivités Locales…………………………………………….. 173 III- Les investissements liés au tourisme dans la commune de Jijel ……………………. 178 IV- Gestion des communes touristiques ……………………………………………………179 IV-2- plan d’action …………………………………………………………………………181

Conclusion générale ………………………………………………………………….. 184

Annexes ……………………………………………………………… …………….. 188

4 Liste des abréviations : ACL : Agglomération Chef Lieu ANAT : Agence National pour l’Aménagement du Territoire ANDT : l’Agence Nationale de Développement du Tourisme APC : Assemblé Populaire Communal BTP : Bâtiment et Travaux Public CNEP : Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance COGEHORE : Comité de Gestion des Hôtels et des Restaurants DEC : Délégations Exécutives Communales DMS : Durée Moyenne de Séjours DPAT : Direction de Planification et d’Aménagement du Territoire DTA : Direction du Tourisme et d’Artisanat ENET : l’Entreprise Nationale des Etudes Touristiques ETT : l’Entreprise de Travaux Touristiques FCCL : Fonds Communs des Collectivités Locales OMT : Office Mondial du Tourisme ONAT : L’office national algérien du tourisme ONCC : L’Office National des Congrès et Conférences ONS : Office National des Statistiques ONT: L’Office National du Tourisme PAW : Plan d’Aménagement de Wilaya PCD : Plans Communaux de Développement PEL : Programmes d'Equipement Local PMU : Plans de Modernisation Urbaine POS : Plan d’Occupation du Sol PSD : Programmes Sectoriels de Développement RGPH : Recensement Général de Population et d’Habitat SAU : Surface Agricole Utilisé SDAT : Schéma d’Aménagement Touristique SNHU : La Société Nationale de l’Hôtellerie Urbaine SONA-ALTOUR : la Société Nationale du Tourisme SONATHERM : la Société Nationale du Thermalisme SONATOUR : la Société Nationale de l’Hôtellerie et du Tourisme

5 T .A.I.C : Taxe sur les Activités Industrielles et Commerciales TCA : Tourning Club TF : Taxe sur le Foncier T.F.N.C : Taux de fréquentation net par chambre T.O.N.C : Taux d’Occupation Net par Chambre T.O.N.P.L : Taux d’Occupation Net par place Lit TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée ZEST : Zones d’Expansion et Sites Touristiques ZET : Zones d’Expansion Touristiques ZHUN : Zones d’Habitat Urbain Nouvelles

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Première partie : Jijel pays de loisir par excellence

il nous parait peu commode de traiter les activités touristiques sans identifier au préalable l’espace ou s’exercent ces activités , sur lequel se répercutent leurs effets et d’où peuvent naître les impulsions dont elles reçoivent les échos. Comme il s’agit aussi d’étudier une dynamique locale, il est donc logique de délimiter l’aire la plus confrontée à cette dynamique. Dans le premier chapitre intitulé « les atouts touristiques de Jijel » nous aurons à analyser la géographie de l’espace local : les traits physiques, les activités économiques, les populations …etc. Ce faisant, une certaine stratification des espaces sera établie, en fonction des rapports au phénomène touristique. En prenant un instantané des lieux, nous serons amenés en deuxième chapitre de cette partie intitulé « l’apport de la ville par rapport a l’ensemble de la wilaya » à nous interroger sur la genèse des éléments et de leurs agencements dans l’espace, d’où une analyse historique. Ainsi, le constat géographique et l’introspection historique se compléterons dans la partie qui suit, a fin de donner à Jijel la description suivante « …c’est une vision lumineuse, comme aux rêves, qui offre sa divine beauté au voyageur qui passe …nul ne revient de la cote Jijelienne sans en être ébloui et sans porter en lui un rappel de retour…. »1

1 BEN MENNI Zoubida, « Jijel L’air du temps » , IN ALGERIA02 magazine international Avril /Mai1998.

7 Chapitre I : les atouts touristiques de Jijel

Ce chapitre se propose de prendre connaissance des aspects naturels, sociodémographiques et économiques qui jouent un rôle important dans le développement de l'activité touristique dans la région de Jijel. Dans le domaine du tourisme, nous allons présenter ses potentialités touristiques naturelles et culturelles qui sont riches, variées, mais malheureusement mal exploitées. Leurs exploitations permettront aux touristes d'admirer non seulement la beauté de la nature (montagnes, forêts, plages….), mais aussi le patrimoine archéologique et historique riche symbole de leurs civilisations.

I- Potentialités naturelles: « .. La nature offre toujours des choix, d’où plusieurs solutions possibles au développement d’une région agricole ou urbaine, l’utilité du géographe sera d’exposer ces possibilités, en se servant des éléments présents, mais aussi des points de comparaison réels, la vue globale permet de connaître l’interpénétration des facteurs naturels et humains, les possibilités qu’offre la nature, mais surtout la façon dont l’homme peut les utiliser … »2 La nature a gâté la région de Jijel en lui offrant des potentialités naturelles énormes, qui font d’elle une wilaya touristique par excellence.

I-1- Position géographique stratégique: La wilaya de Jijel jouit d'une position géographique idéale pour inscrire l'ensemble de la région dans l'espace méditerranéen grâce à: - Sa façade maritime de 120 km - Sa situation privilégiée par rapport aux pôles économiques environnants (Constantine, Skikda et Sétif) grâce à un réseau de communication diversifié (routes, rails …etc.) et aux principaux centres d’intérêt du bassin méditerranéen, une heur de vol de Barcelone, Marseille ou Naples.

2 DE LA BLANCHE Vidal in « Méthodes des sciences sociales » GRAWITZ, 1976, France.

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9 La wilaya de Jijel s'étend sur une superficies de 2398,90 km2 3 , cette superficie est occupée par des massifs montagneux qui représentent 82%de sa totalité, les pleines et les vallées ne représentent que 18% elles sont caractérisées par une discontinuité faisant de ces plaines de petites poches de terrains arables parfois sillonnées par des oueds et ravins et constituant les plus grands centres de concentration des populations. (Carte N°01)

I-2- Confort climatique: En général, le climat de la wilaya relève du régime méditerranéen humide, la présence des hautes montagnes des Babors le caractérise par un volume important de précipitations pendant les saisons pluvieuses, la belle saison chaude mais sans excès, ne connaît par contre que de rares pluies, des températures agréables allongent la saison balnéaire de Mai à Octobre avec des variations mensuelles de 19°C à 26°C .par leurs combinaisons, les facteurs climatiques assurent des conditions de confort avantageuses au développement des loisirs.

I-2-1 -les pluies: La région de Jijel est considérée parmi les régions les plus pluvieuses en Algérie, les pluies se manifestent essentiellement en automne et en hiver, soit entre les mois d'Octobre et Avril avec une moyenne dépassant les 1200 mm/an. (Tableau N°01)

Tableau N °01 : les zones pluviométriques par rapport au relief de la wilaya

TYPE DE RELIEF PLUVIOMETRIES MM/AN

Les sommets 2000 Les versants du Nord 1200 à 1500 Les plaines côtières orientales 1000 à 1200 Les plaines côtières occidentales 800 à 1000 Source:ANDT 2004

I-2-2-les températures : Les températures de la zone côtière connaissent un adoucissement grâce à la présence d'une végétation abondante et de la mer, la température moyenne annuelle sur la côte est de 18,2°C. La moyenne maximale: mois d'Août avec 26°C La moyenne minimale: mois Janvier avec 11°C I-2-3- les vents :

3 Monographie de la wilaya de Jijel, DPAT 2003

10 Les vents les plus fréquents pendant la saison balnéaire sont ceux de l'Est ; ils s'étalent avec une moyenne de 78 jours par an ; de Juin à Septembre, ils sont de faible intensité. Ils sont par conséquent peu nuisibles à l'activité touristique. Le siroco, vent du désert du Sud Est et du Sud Ouest, ne se produit qu'à faible intensité avec une moyenne de 50j/an, les vents dominants sont ceux de l’Ouest, leur fréquence est de 116j/an répartie entre Octobre et Avril.

I-3- Morphologie: Avec ces conditions climatiques avantageuses, le littoral Jijelien offre une variété de paysages qui le rendent d'un pittoresque sans égal ; le relief accidenté et verdoyant pendant toute l'année, offre une multitude de ressources et curiosités touristiques : corniche rocheuse, îlots en mer, nombreuses petites anses, gorges et vallées, plages variées, belles forêts de chênes liéges et de chênes verts, arrière pays montagneux et pittoresque etc. …

I-3-1- Djebels : Imposants et pittoresques d’où l'on domine baies, plans d'eau et belles forêts telles que ceux de Guerrouche, Selma, et Ferdoules. Ce relief accidenté et élevé a également permis l'existence de routes panoramiques dont les plus importantes sont celles de Oued -Zhor, Ziama,Erraguene , El Aouana, Selma et Texanna . L-es sommets les plus caractéristiques sont d’Ouest en Est : Bret (846m), M’Sid Echeta (1543m), Tamesguida (1625m), M’Sid Aissa (1426m) et Sidi -Driss (1364m).

I-3-2- Falaises : Rocheuses connues sous le nom de la corniche Jijelienne, ses pentes vertigineuses drapées et denses forêts de chênes liéges et de chênes verts laissent apparaître dans leurs discontinuités de nombreuses petites anses entre Ziama et El Aouana.

I-3-3- le littoral: D'une longueur de 120km irrégulier accidenté,le littoral a qui les caps avancées (Boublatene à Ziama et El Aouana) et les îlots en mer (petit Cavalo et Grand Cavalo) donnent un cachet pittoresque à la partie Ziama – Jijel ; la partie du littoral se caractérise par une immense plage de 30km environ entre Jijel et dont la monotonie est rompue par un cordon dunaire relativement brisé, en arrière plage et une topographie étagée. Deux baies de grandes dimensions Beni -Belaid et Oued- Zhor sont à l'extrémité de la wilaya, qui offrent des plages de grandes capacités.

11 I-3-4- les Grottes: Elles furent découvertes lors de la percée d'un tunnel en 1948 ; elles sont situées sur les falaises rocheuses entre les localités de Ziama et El Aouana et représentent une vraie merveille par les formes de sculptures naturelles qu’elles englobent. Ces grottes sont aménagées (voies d’accès, électricité…..) (Photos N°01) et ouvertes au public qui manifeste un grand intérêt à les visiter.

Photo N°01 : Les grottes merveilleuses

Source: DTA Jijel 2004

I -4- Valeurs hydrauliques : L'importance de la pluviométrie a permis l'imposition d'un réseau hydrographique dense et encaissé sur le relief montagneux de la région. La présence générale de l'eau et les formes morphologiques qu'elle a crées se combinent pour constituer des attractions touristiques naturelles indéniables. (Fig. 02)

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Fig. 02. Carte Hydrologique de la wilaya de Jijel

Source : ANDT 2004

I-4-1 Nombreux cours d'eau : Certains sont permanent ; ils traversent le massif pour se jeter dans la mer avec des débits appréciables en hiver et au printemps ; les plus importants oueds sont de l'Ouest en Est: Ghelil, Taza, Bouchayad, Kissir (Photo N°02), Mencha, Djen-Djen, Nil, Kébir et Zhor, ;la plupart d'entre eux traversent des gorges d'un intérêt touristique certain. ,ils permettent aux vallées qu'ils suivent de constituer des parcours de promenades grâce à la fraîcheur bienfaisante qu'ils procurent conjointement avec une végétation abondante . Photo N°02 Oued Kissir

Prise par l’auteur le 01/01/2003

13 . I-4-2- le lac d'Erraguene : Créé par le barrage hydro-électrique sur le cours supérieur de Djen-Djen le lac d’Erraguene situé au milieu d’un site de montagnes des plus sauvages, constitue avec les routes panoramiques qui mènent depuis Ziama et El Aouana , un potentiel touristique certain pour, au moins , les circuits à partir de la côte.

I-4-3- les ressources thermales : Concentrées à Ferdjioua, sur le versant sud du massif, enrichis le potentiel, déjà important, des attractions touristiques de la wilaya. Les eaux de Beni-Guecha, Guerda, Ouled-Achour, Dar- Echeikh et Baraka à Ferdjioua, et Ouled-El-Ghoul à Rouached rassemblent une diversité d'indications thérapeutiques. I-5- la faune : La wilaya de Jijel recèle un important patrimoine cynégétique, il est surtout dominé par la présence du sanglier peu chassé par les nationaux. D'autres types de gibiers tels que la perdrix, le lièvre, le renard, la tourterelle etc. …, sont présents un peu partout dans la wilaya ; le singe macaque habite les massifs creusés des grottes ;il descend dans les vallées et gorges pour se désaltérer ; il provoque des attroupements de touristes sur les abords des routes (Photo N°02).

Photos N°03 : Le singe Macaque

Prise par l’auteur le 01 janvier 2003

14 I-6- La flore: L'importance des pluies fait de Jijel l'une des régions les plus verdoyantes de l'Algérie ; précipitation, topographie et sols se sont combinés pour déterminer différentes strates d’espèces végétales : - Les végétations ammophiles et artificielles - Les cultures de plaines et de basses vallées - L'agriculture des versants et des hautes vallées - Les forêts : le patrimoine forestier de la wilaya demeure l'un des plus importants du pays grâce à la présence de plus d'une trentaine de forêts ; parmi les plus importantes , la forêt de Guerouche, la forêt de Tamentout . I-7-Curiosités naturelles : Les curiosités naturelles sont nombreuse parmi lesquelles on peut citer : - La côte du Safir (la corniche Jijelienne) D’une beauté fascinante entrecoupée de forêts qui laissent apparaître de nombreuses petites pauses, une véritable merveille de la nature, de nombreuses plages et criques, îles, îlots, caps, falaises et grottes se succèdent dans un cadre verdoyant tout le long de la RN43 reliant Jijel à Bejaia. (Photos N°04-05)

Photos N°04-05 La corniche Jijilienne

Prises par l’auteur (à gauche le 01 /01/2003 à droite 10 /08/2004)

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- Les routes et pistes panoramiques : (Photos N°-06-07) Elles offrent des paysages magnifiques sur la mer, les gorges, les vals et les plaines ; les plus importantes de ces routes sont celles de Ziama, Erraguéne, Jijel, Texana et Dar El Oued El Aouana .

Photos N°06-07 Routes et pistes panoramiques « Dar El-Oued – El Aouana »

prises par l’auteur (à gauche le 10 /08/2004 à droite 01 /01/2003)

- Le parc national de Taza Il s'étend sur 50.000 ha, immense trésor faunique et florique ;la flore du parc est riche d'une multitude d'espèces végétales tellement nombreuses d'ailleurs qu'elles n'ont pas encore été toutes inventoriées ; sa faune aussi fastueuse, comptes plusieurs espèces de mammifères, espèces d'oiseaux forestiers et autres races . Cette grande diversité faunique et florique n'a pas manqué d'inspirer aux différentes structures responsables, avec la collaboration et le soutien technique des services forestiers et de l'environnement des projets d'implantation de toute une infrastructure touristique de la zone périphérique. Le parc naturel de Taza , aire privilégiée d'attraction , de détente et d'étude , a pour objectif le développement de toutes sortes d'activités de loisirs et sportives en rapport avec la nature, mais aussi et surtout, la conservation de la richesse exceptionnelle de sa flore et de sa faune , ainsi que de son sous –sol et de ses eaux . Au cours de la saison estivale 2004, le parc de Taza a enregistré 21.031 visiteurs dont 159 étrangers (en majorité de nationalité française). Cette réserve qui englobe une grande superficie forestière et marine ainsi qu’un important patrimoine faunistique et floristique, a été classée en juin 2004 réserve de biosphère par l’UNESCO. - Les forêts : D'une richesse faunistique et floristique variée les forêts offrent ainsi un aspect pittoresque et encouragent surtout le tourisme de montagne, randonner, chasse, acclimatation etc.… (La forêt de Guerrouche (photos N° 08-09) située en partie dans la zone de la corniche de ziama ; la forêt de Tamentout située entre Oued El-kébir et oued Djen-Djen dépasse le cadre de la wilaya au sud pour chevaucher sur la wilaya de Sétif

16 N°08-09 la forêt de Guerrouche

(à gauche en hiver 2003 prise par la DTA de JIJEL à droite 10/08/2004 prise par l’auteur)

- Les immenses plages, d'un sable très fin et d'une beauté incomparable (les plages de Jijel, Beni-belaid, oued - Zhor). (Photos N° 10-11) (Tableau N°02)

Photos N° 10-11 plages (terre rouge, Ouled Bounar)

Prises par l’auteur le 10 août 2004

17 Tableau N°02 : liste des plages de la wilaya de Jijel COMMUNE DENOMINATION SUPERFICIE LONGUEUR CAPACITE (M2) (M) D’ACCUEIL Jijel Kotama 35000 700 2000 Terre rouge 30000 500 3000 Grand phare 18000 300 1000 Crique 4000 80 600 Ouled Bounar 8000 200 300 Zouai 9000 300 - El Aouana El Aouana 55000 1000 3000 Rocher noir 80000 600 1500 Arbid 19250 200 1000 Aftis 48000 800 3000 Port maria 1000 50 20 Kissir 30000 500 200 Bordj Blida 44000 1100 2500

El kennar El Kennar 36000 1200 200 El M'zair 66000 1200 1500 Sidi Abdel Aziz Sidi Abdel Aziz 120000 2000 2000 Rocher aux Moules 82500 1500 2000 Essanouber 66000 1200 100 El Djnah 48000 800 800 El Milia Oued –Zhor 48000 800 1000 Oued Adjoul Beni belaid 72000 1200 1500 Ziama El oueldja 22000 400 1000 Mansouriah Plage rouge 24000 400 1100 Grottes merveilleuses 33000 600 1800 Ziama centre 1800 600 200 Taza 9000 600 50 Bazoul 40000 800 200 Achouat - 300 - Emir-A. kader Tassoust 60000 1000 3000 Total:09 29 1109550 21630 35170 Source : Direction du tourisme et d’artisanat de la wilaya de Jijel 2003 Il ressort du tableau si dessus qu’avec 09 communes côtières et 29 plages d’une superficie globale de 1.119.550,00 m2 et une capacité d’accueil de 35 .170 estivants ; Jijel peut devenir un grand pôle de tourisme balnéaire à l’échelle nationale et méditerranéenne.

-La réserve naturelle ornithologique de Béni Belaid classée zone humide mondiale est située dans la commune de Oued Adjoul à 30km à l'Est de Jijel ;cette réserve ainsi que le site d'El kerma ont fait l'objet d'une mission entrant dans le cadre du projet MEDWET pour la protection de la nature et de l'environnement ;cette zone,limitée au Nord par la méditerranée , au Sud et à l'Est par la plaine de Béni Belaid et à l'ouest par l'embouchure de Oued Elkébir ,est formée par un étang entouré d'espaces marécageux et de dunes maritimes s'étend sur 120ha ; elle revêt un intérêt économique et touristique certain par la richesse de son capital naturel et biologique . II- Les potentialités culturelles et historiques: La wilaya de Jijel n'est pas seulement touristique grâce à la beauté de sa nature, elle l'est aussi par les traces irremplaçables encore intactes de toutes les civilisations passées par là, Jijel est un

18 très ancien centre urbain de cette Afrique du nord peuplée de berbères, et dont Platon dit qu'elle fut conquise par les atlantes. L’histoire de la région est très mouvementée et riche en événements, .Le préfixe « I », se réfère dans les toponymes phéniciens à l’existence d’îlots sur le littoral. Tandis que le radical « GILGIL » désigne un cercle de pierre. Pour l'étymologie exacte du nom de la ville. Charles Feraud, qui cite les différentes façons dont les navigateurs appelait Zizeri, Zigéri, Gigery, Gygel et djidjelli avance deux hypothèses très pausibles: 4 -Jijel serait la" copie" de Galgala ou Gilgila, nom d'une ville de Palestine dont une partie des habitants auraient migré vers la côte Africaine. -Igilgili serait une déformation du mot berbère "Ighil ighil" qui signifie "collines ". La configuration du pays qui avoisine Jijel se prête assez bien à cette deuxième hypothèse. La fondation de la ville, vers le VI éme siècle AVANT J.C est attribué aux Carthaginois ;elle prend le nom d’IGILGILIS en devenant colonie romaine sous l’empereur Auguste et faisait partie de la Mauritanie Sétifienne au moment ou cette dernière fut détachée de la première vers l’an 290 .La ville était reliée à l’antique Saldae (Bougie) par une voie de communication .Elle eut de nombreuses relations maritimes et terrestres qui contribuèrent à sa prospérité au III et IV éme siècle .Son port était le point de débarquement des troupes romaines et d’embarquement des blés de la région Sétifienne. La décadence progressive de l’empire romain facilitait la libération des populations Berbères montagnardes qui recouvrèrent peu à peu leurs habitudes ancestrales. On ne sait presque rien de la ville au V éme et VI éme siècle. L’invasion vandale (429) ne s’y arrêta pas .Aucun vestige des VI éme et VII éme siécle n’a été retrouvé, mais il est vraisemblable qu’à cette époque, les Byzantins (533) purent occuper la ville pour l’intérêt stratégique qu’elle offrait. L’époque Arabe est la chevauchée fantastique qui les firent traverser au VII éme siècle le Maghreb et l’Espagne, rendirent Jijel place arabe dépendante de Kairouan dominée par la grande dynastie « Aghlabide » Au X éme siècle, les Kotama puissante tribu du sud de Jijel s’allia aux Fatimides et renversèrent le pouvoir de Kairouan (913) avant de s’installer au Caire. Après le départ des Fatimides, Jijel tomba sous le contrôle successif des Zirides de Kairouan (973) puis des Hammadites de Bejaia (1007) et enfin sous celui des Almohades en 1120. En 1145, les Normands commandés par Roger II débarquèrent à Jijel d’où ils furent chassés en 1155. Mais la ville ne cessa de recevoir l’influx occidental .Les trois grandes républiques

4 FERAUD Charles, « histoire des villes de la province de Constantine. Gigelli, typographie et lithographie » ARNOLET ,1870, p12

19 Italiennes de l’époque (Venise- Gênes, Pise) amorçaient leur renaissance maritime et commerçaient dans le port. Devant l’anarchie du pouvoir Arabe, les Pisans s’installent, vite supplantés par les Génois qui demeureront jusqu’à la veille de la reconquête par les Turcs. En 1514, Baba Aroudj dirige une flotte sur Jijel, y établit son quartier général à partir duquel il délivre Bejaia de la domination Espagnol en 1515 et part à la conquête d’Alger en 1516. En 1611, les Espagnols harassés par les procédés des Janissaires Jijeliens qui ravagèrent leurs côtes, envoyèrent sous les ordres du marquis de Santa Cruz, une flotte qui incendia Jijel. La ville fût reprise l’année même. En 1664, le 13 Juillet sous l’empire de Louis VIII, une expédition française conduite par la Duc de Beaufort , petit fils d’Henri IV débarqua à Jijel et en fut chassé en Octobre de la même année. Le 13 Mai 1839, soit 9 années après la prise d’Alger et deux années après la prise de Constantine, les troupes françaises débarquent à Jijel. La résistance à ces troupes a été marquée par les offensives menées par les Jijeliens durant deux décennies 1841-1845, 1847 et 1851. L’occupation totale de Jijel ne put se faire qu’en 1851 par l’armée française venue de Mila sous les ordres de Saint Arnaud.

En 1871, le décret Crémieux accordant la naturalisation de tous les juifs d’Alger entraîna le soulèvement de toute la population Jijelienne .En répression à ce soulèvement la quasi-totalité des douars insurgés Béni-Foughal, Béni Taffer etc…. a été déportée vers l’extrême Est du Pays. A l’instar du reste du pays, la Wilaya de Jijel a contribué par ses hommes au mouvement nationaliste et à la guerre de libération .Parmi les grandes figures qui ont marqué cette époque, On citera : -Ferhat Abbas, né le 24.09.1899 à Taher, Pharmacien de son état, Président du G.P.R.A (1958- 1961) ,Président de l’APN (1962-1963) , décédé le 24.12.1985. -Mohamed Seddik Ben Yahia : né le 03.01.1932 à Jijel ,Secrétaire général du G.P.R.A (1958- 1962) , Négociateur aux accords de Melun et d’Evian ayant occupé des postes de responsabilité dans l’Algérie indépendante (Ambassadeur,Ministre de l’information de l’enseignement supérieur, des finances et des affaires étrangères) Décédé le 03.05.1982. -Commandant Rouibah Hocine : né le 22.06.1922 à Jijel, militant du P P A (1943) ; participe à la mise en place des structures du M.T.L.D (1946) ; élément actif de l’OS (1946-1950) ; emprisonné de 1955-1956 ; dès sa libération, il rejoint les rangs des moudjahiddines, il tombe au champs d’honneur le 09.11.1960 à Ain Lebna.

20 -Khedrouche Rabah : né le 06.04.1928 à Ouled Yahia, adhère au M.T.L.D (1950) rejoint les rangs de l’A.L.N en 1955 ; il a occupé plusieurs responsabilités militaires dans la région et tombe au champs d’honneur en 1961 aux environs de Grarem Gouga. -Kheri Mohamed : DIT « CAPORAL Mohamed » , né le 18.03.1925 à Ouled Aouat El- Ancer, il occupe plusieurs postes de responsabilités au sein de l’armée de libération nationale qu’il a rejoint en 1955.Tombé au champs d’honneur en 1959 à Ouled Aouat. -Dekhli Mokhtar :, dit « El-Baraka « : né le 02.12.1929 à ; militant du P P A (.1945- 1954) ; responsable de zone à 28 ans ,a livré à l’ennemi de nombreuses batailles. Tombé au champs d’honneur au cours de la célèbre bataille de Dar Saddam le 19.09.1957. -Bouraidah Seddik, né le 27.11.1932 à Jijel : militant du M T L D à partir de 1952, il rejoint le maquis en Mai 1956 dans la 2eme région où il occupe plusieurs postes de responsabilités militaires et politiques ; il tombe au champs d’honneur au cours de la bataille de Djebel Bouhanche en 1960 au lieu dit « El-Ancer ». -Khellafi Khireddine : né le 08.09.1932, il rejoint l’armée de libération en 1955, Secrétaire du Colonel Zirout Youcef et responsable de la zone 1.

21 II-1 Monuments archéologiques : (carte N°02) La wilaya dispose d'un potentiel culturel et historique important, marqué par la présence d'un patrimoine archéologique de grande valeur reconnu depuis l'antiquité comme témoin de diverses civilisations, comme l'atteste l'existence de vestiges, de ruines et de gisements préhistoriques, parmi ces vestiges, on note:

Tableau N°03 Monuments archéologiques dans la wilaya de Jijel MONUMEN HISTORIQUES PREHISTORIQ TS UES PHENICIE NUMIDES ROMAI NATUREL INCONNUS NS NS S

COMMUNE

Rabta * Mezghitane Jijel * * Essour * * Azirou * Taza Ziama .M * O.Dar el Oued * Irraguène Bida * Ras zan * El Ouldja * Beni Yadjis Saida * Nador * Taher Beni Siyar * Oudjana * Ouled Allal * Sadat Chekfa * Ouled assker * Ghar Kikef Sidi. Abd Oued El Kébir * El Kader Beni Tas Yahyahoum * * Habibi El Milia Aberdoun * Boukhdache * Ouled Yahia Ain Medakouia * Tesslil Berras * Sidi Laakiba * Marouf El Adjiba * Kaous Assoul *

TOTAL 03 04 01 15 02 04

Source: DTA JIJEL2004

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23 Epoque préhistorique: -La grotte d'hiver: dans la commune de Djimla. -Site de Tamilat: commune d'Emir Abdelkader. -Djebel Mazguitane:commune de Jijel. - Epoque phénicienne: -Une tombe encore intacte au lieu dit Djbel sidi Ahmed Amokrane -Vestiges d'un port dans les environs de Jijel -Cimetière phénicien a Rabta : Les seules preuves du passage des Phéniciens sur Jijel, des vestiges sous forme de tombeaux creusés dans la roche à la pointe de Rabta qui selon les Archéologues sont similaires aux tombeaux phéniciens Trouvés dans d'autres villes comme carthage. Les tombes Phéniciennes de Djijdjelli se trouvent juste à l’entrée Est de Rabta, Elles se trouvent dans de petites chambres funéraires avec des escaliers taillés à même la roche. On y accède en descendant les quelques marches ( une dizaine au plus), Une fois dans la chambre funéraire on y trouve une place réservée au mort ( qu’on enduisait d’une peinture rouge « Phénix » d’où le nom de Phéniciens) et un endroit où des jarres et amphores contenant les affaires personnelles du mort, bijoux.sont déposés. Il y a environ une dizaine de tombes à Rabta, il y en aussi derrière l’école primaire du village Mustapha, ce sont des tombes et non des chambres funéraires et une ou deux sur le rocher du cimetière de la ville. M. Aliquer ancien conservateur du musée de Constantine a fait une Description des tombes phéniciennes de Djidjelli comme suit : « … dans chacun des tombeaux que nous avons examinés nous trouvons deux rites successifs de funérailles : d’abord l’inhumation, simple, puis la crémation incomplète. Les tombeaux de Djidjelli sont des tombeaux de famille, pareille excavation avec puits d’accès, chambre funéraire, escaliers, larmiers (pour diminuer les ruissel- mentsdalle de fermeture etc, a du être faite du vivant même de celui qui le premier s’y fit ensevelir. Après l’exposition du corps, la tombe fut fermée, et le puits comblé par les terres de déblai. Quelques années plus tard, lors du décès d’un parent du précédent, on déblaya le puits, l’entrée fut ouverte, le caveau purifié, le nouveau mort exposé puis on referma le caveau. Pareille opération se renouvela souvent. Cependant, la place était très limitée et pour permettre de loger un nouveau venu, on dut accumuler dans un coin les ossements de ses prédécesseurs, non sans les avoir pieusement badigonnés de peinture rouge. Le mobilier lui- même n’est peut-être pas resté intact ! Prendre un objet appartenant aux morts était certainement un scarilège, mais on devait pouvoir remplacer l’objet emporté par un équivalent. Pendant quelques heures ou quelques jours, le caveau demeurait ouvert : dans le puits d’accès on allumait peut-être les lampes rustiques que nous avons retrouvées. Pendant ce temps les escargots mangeurs de cadavres et les gerboises s’introduisaient dans la tombe ou la cérémonie terminée, ils étaient murés avec le mort. La fermeture est en effet trop hermétique pour permettre même à un escargot de très petite taille de pénétrer dans le caveau sans parler du bouchon de 2 mètres de terre. Ces animaux dont nous retrouvons les restes n’ont par conséquent pu entrer dans la tombe que pendant qu’elle était ouverte… ».

- Epoque romaine: -Stèle à Choubae, antique cité romaine à . -Une mosaïque à Toualbia

24 - Epoque turque : Essentiellement la tombe du Bey Osman, à Ouled Aouat, sur les lieux même ou il est tombé dans une bataille opposant son armée aux troupes de Ben Arach. - Epoque coloniale : Le phare El Afia communément appelé Grand Phare a été construit par Charles salva, le tailleur de pierre aux environ de 1867. Il a été édifié pour signaler à l'ensemble de la navigation, les abords du port de Jijel d'une part et deux écueils particulièrement dangereux ,la salamandre et le banc des kabyles « la salamandre porte le non du bateau qui a sombré sur ce récif .l’autre doit son nom à des pèlerins partant de Bougie vers Philippeville afin de s’embarquer pour la Mecque le caboteur qui les transporté a été submergé à cet endroit par une lame de fond , et à coulé à pic ;la légende dit que par temps clair ,on peut voir ces pèlerins assis sur le récif »

Suzette granger a donné quelques détails sur la construction de ce phare par son aïeul : « Mon aïeul charles Salva avait donc eu l’adjudication pour la construction de ce phare, et il avait décidé d’utiliser la magnifique pierre granitique de Cavallo …Hélas, elle était tellement dure à tailler, et les moyen à cette époque si faibles, qu’il y abîma tous ses outils…certes le phare est là, faisant l’admiration de tous mais cette entreprise lui coûta cher, et coula pratiquement son affaire …. »5 « Un rocher illuminé par l'homme et les oiseaux à toujours.» C'est par ces quelques mots consignés dans le Livre d'Or du phare qu'un architecte paysagiste a résumé ses impressions après son passage en ce lieu incontournable pour tout visiteur de la région. Lanterne rouge, l'imposante bâtisse rectangulaire réalisée en maçonnerie et peinte d'un blanc éclatant est couronnée d’une tour octogonale que termine à une hauteur de 43 m la lanterne de couleur rouge qui protège la lampe et l'optique des intempéries. Un feu auxiliaire se trouvant plus bas est destiné à guider les petits bateaux qui longent la côte vu la présence de trois bancs rocheux qui émergent de l'eau à quelques centaines de mètres du phare. Durant la journée, et afin de protéger les équipements des rayons du soleil, le vitrage est recouvert complètement d'une bâche. A ce niveau se trouve la lampe fixe produisant la lumière et le système optique pour la concentrer en la dirigeant vers l'horizon. Ce dernier est composé d'une lentille de Fresnel du nom de l'inventeur français de la lentille convergente formée de prismes concentriques décalés. Le dispositif mu par un moteur baigne dans une cuve de mercure, qui assure la sustentation du plateau, et le fait tourner docilement. Le phare, dont les coordonnées géographiques sont de 36°49'N et 5°42'E, émet dès la tombée de la nuit un éclat

1GRANGER Suzette« Au Coeur des Babors DjiDjelli », (Suzette à visité JiJel en 2003 pour rendre hommage à son aïeul)

25 rouge avec une période d'occultation de cinq secondes, soit le temps d'une rotation. Ras El Afia est sans conteste la cerise sur le gâteau succulent qu'est la corniche Jijelienne qui n'a de cesse envoûté le touriste par ses ingrédients de choix : la mer, la forêt et la montagne.

Photos N°12-13 Le phare Ras El Afia -construit par Charles Salva aux environs de 1865

Prises par l’auteur le 04 janvier 2003

- Casernes et observatoires militaires à El Milia et Txenna. Fort Duquesne: fut bâti par l’amiral Duquesne sous louis XIV ; pour la protection du commerce de la compagnie d’Afrique. Ce Fort a été construit sur les ruines de la mosquée Sidi Amer après l’occupation française de Djidjelli en 1839 en Hommage à l’Amiral Abraham Duquesne, membre de l’expédition française du Duc de Beaufort en 1664 (Photos N°14-15)

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Photo N°14 : plage de Boudisse et Fort Duquesne photo N° 15 Abraham Duquesne Cette nature n’existe plus ce n’est que du béton

Musée Kotama

II-2 Valeurs traditionnelles et culturelles: La valeur culturelle est un moyen efficace pour refléter un patrimoine culturel, qui demeure la plus riche ressource d’une nation.

II-2-1 l'artisanat: A Jijel, l'artisanat porte actuellement sur quelques travaux domestiques, répartie sur le territoire de la wilaya comme suit (Carte N°03) : La poterie, la vannerie, l’industrie du marbre et les bijoux traditionnels sont particulièrement présentes à la ville de Jijel, El Milia et à Sidi-abdelaziz où l'on fabrique avec du Diss, du Doum et de l'alfa, des bats, tamis, chapeaux de paille, couffins etc….. ,Taher s'est spécialisée dans la fabrication des vases et de jarres. La disponibilité de matières premières ( liége , cuir, bois,argile, kaolin etc. ..) et l'intérêt que porte l'état au développement du secteur artisanal , son engagement à assister les artisans pour l'écoulement de leurs produits par l'organisation , des salons régionaux , nationaux et la promotion à l'étranger sont , avec les facilités fiscales et l'aide dans l'acquisition du matériel, autant de facteurs incitateurs pour l'investissement dans ce créneau.

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C3

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II-2-2 le folklore : Les fêtes religieuses et les traditions locales ont souvent fait l’union de la société Jijelienne, elles reflètent une culture populaire qui a un aspect événementiel, telles que le mouloud (naissance du prophète), l’achoura (début de l'année hégirienne), l'aid seghir (fin du mois de ramadhan) et l'aid-el-kbir (fête du sacrifice). - La fête du printemps fait partie de cet mosaïque culturelle ; du bon matin , les Jijelienne sort en groupe avec leurs Jards d’eau, pour s’amuser et profité de la beauté de la nature, en mettant leurs vêtement et bijoux traditionnels et préparent les meilleurs plats « l’ftat, Boukhabouz, Laghraif, ElKsra Btmar, Lbradj , lait , lben et Adghas …etc » cet fête est une occasion pour quelques mamans fièrent de ce que leurs filles ont préparé et pour les autres c’est une occasion pour trouver la future femme pour leurs fils .

29 La "zerda», fête organisée pour les gens du culte (marabouts) entre septembre et octobre de chaque année réunit un nombre considérable de personnes qui viennent égayer avec des chants danses et des jouissances gastronomiques autour d'un feu. L'ansara, fête d'été célébrée le 6 juillet de chaque année, est marqué par des feux de paille agrémentés par des danses et chants des agriculteurs. La twiza : qui consiste en l'entraide gratuite des habitants d'une dechra ou d’un patelin pour la réalisation d'une construction ou d’une récolte appartenant à l'un d'entre eux ; cette manifestation est animée par des chants et Galéjades et clôturée par un repas offert en l'honneur des participants. III– Accessibilités: Malgré la présence d’un relief montagneux accidenté à l’origine de la difficile accessibilité de la région jusqu’à récemment, la wilaya de Jijel forte de sa situation géographique au Nord du pays, jouit d’une position stratégique, à travers un réseau fort d’infrastructures multiformes et complémentaires (port, aéroport, liaisons routières transversales et pénétrantes).

III -1 Infrastructures aéroportuaires : La liaison aérienne avec la wilaya de Jijel se fait à partir de l’aéroport Ferhat Abbés de Taher, situé à 15 km de la ville de Jijel ou à partir de l’aéroport de Bejaia situé à 96 Km. L’aéroport de Jijel en pleine expansion, offre toutes les commodités pour un transport aérien performant, assurant des liaisons long courrier, que ce soit dans un cadre national ou international (Tableau N°04) .

Tableau N°04 caractéristiques de l’aéroport Ferhat Abbès

DESIGNATION PISTE TYPE D’ AVION CAPACITE NOMBRE DE DE L’ AEROPORT PRINCIPALE VOYAGEUR COMPAGNIE (METRE) S/AN

Aéroport Longueur : 2400 Boeing 200.000 01 Ferhat- Abbés Largeur : 45 Source:ANDT2004

III -2 Infrastructures routières : La wilaya de Jijel est riche d’un réseau routier relativement dense et bien structuré, estimé à 223,8 Km de route nationale et 373,6 Km de chemin de wilaya. L’infrastructures routières reposent sur l’existence d’axes de communication d’importance régionale, il s’agit de : - La RN 43 qui traverse la zone dans sa partie littorale, elle constitue le support pour le développement économique et la promotion touristique de la wilaya.

30 - La RN 77 qui traverse perpendiculairement la wilaya de Jijel, elle constitue un axe structurant de développement économique et de désenclavement pour la wilaya.

Les liaisons routières : - Bejaia – Jijel : Par la RN 09 à travers Tichy et Souk El -Tenine d’où elle devient RN 43. - Sétif – Jijel : -à travers les gorges de Kerrata et Souk El-Tennine d’où elle devient RN 43. -à travers la pénétrante Nord–Sud (RN 77), cet axe joue un rôle important dans l’intégration économique et spatiale de la wilaya par : - le désenclavement et la structuration de l’arrière pays montagneux de la wilaya. - la liaison entre les installations portuaires de Djen Djen aux grands centres urbains de la région des hauts plateaux de l’Est et du Sud. Constantine et Skikda à Jijel : A partir de la RN 27, RN 43 qui traverse la wilaya et se prolonge en direction de Bejaia, cet axe est le principal organisateur de tous les flux de la wilaya et le support économique de la zone.

III -3 Infrastructures portuaires : La liaison maritime avec la wilaya de Jijel se fait essentiellement par le port de Djen Djen qui répond aux nouvelles techniques du transport maritime, ayant une capacité de 4,4 millions de Tonnes/an qui le classe en premier rang à l’échelle de l’Afrique. Son raccordement aux principaux axes de liaisons et son embranchement ferroviaire au chemin de fer, constituent des éléments forts qui peuvent permettre à la wilaya de jouer un rôle important dans les échanges intercontinentaux (Tableau N°05).

Tableau N°05 liste des infrastructures portuaires

DENOMINATION TYPOLOGIE CAPACITE DIMENSIONS NOMBRE DU PORT DU PORT TONNES/AN D’EMBARCATIO NS

Port de Djen Djen Commercial 4,4 millions Surf : 104 ha --- Plan d’eau :180 ha

Ziama- Pêche 3000 Quai pêche : 475 m 89 Mansouriah Plaisance : 79 m

Jijel Pêche --- 515 Ml 91

Jijel - Boudis Pêche 12 000 --- 126

Source: DPAT Jijel 2004

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III -4 Infrastructures ferroviaires : La ligne de chemin de fer reliant Jijel au réseau ferroviaire national est riche d’une longueur de 137Km et de 05 Gares. Avec un embranchement au port de Djen Djen, elle bénéficie d’une gare de tri pouvant traiter jusqu’à 12 millions de tonnes/an de marchandises.

IV- potentialités socio-économiques de la wilaya de Jijel : L’étude des potentialités socio-économiques met en évidence les potentialités et les contraintes du milieu naturel. Les facteurs analysés sont la population, les activités économiques et les infrastructures d’accueil.

IV-1population : La wilaya de Jijel avec une population de 573 208 habitants, constitue un véritable réservoir de main d’œuvre, puisque 70% de sa population ont moins de 30ans (143 978 de population active), et 62 748 (soit 43,58%) d’entre eux sont à la recherche d’un emploi 6. Du point de vue de la répartition spatiale, cette population représentant une densité moyenne de 254 ha/Km² se concentre dans sa majorité au niveau des communes du littoral, celle-ci est due à une forte dispersion de la population des communes montagneuses en raison des forêts, contraintes imposées par le milieu physique. Ce potentiel humain, constitue incontestablement un atout pour l’émergence d’une industrie à grande intensité de main-d’œuvre, comme c’est le cas de l’industrie touristique, où l’on exige une main -d’œuvre jeune et peu qualifiée. Concrètement, l’existence de structures dans le domaine de la formation professionnelle (C.F.P.A) et de l’enseignement supérieur peut favoriser le recrutement de la main d’œuvre locale, surtout si les programmes dispensés dans les centres de formation professionnelles englobent des spécialités en relation avec le secteur du tourisme, c'est-à-dire : adapter les formations avec les besoins de l’économie locale.

IV .2 - Le phénomène migratoire : La wilaya de Jijel est caractérisée par un important flux migratoire vers les wilayas limitrophes et la Capitale. Selon les données (RGPH 1998), il en ressort que la population résidante dans la wilaya entre 1987 et 1998 et passée de 432.606 à 413.480 résidants induisant un solde migratoire négatif de 19.126 résidants, représentant 6,6% de la population résidante. Ceci est dû à la situation géographique enclavée de la wilaya constituée essentiellement d’une

6ONS, RGPH 1998.

32 zone montagneuse, l’existence d’une matière première limitée et l’absence d’une politique d’industrialisation, obligeant la population à chercher de l’emploi en dehors de la wilaya de Jijel. IV-3Les activités économiques : Vu la situation géographique enclavée de la wilaya, constituée essentiellement d’une zone montagneuse qui recouvre 4/5 du territoire de la wilaya, l’existence d’une matière première limitée et l’absence d’une politique d’industrialisation, la wilaya de Jijel n’a pas connu de développement économique ou social avant les années 80. Cependant, durant les vingt dernières années, la wilaya a eu l’avantage de recevoir des infrastructures lourdes qui peuvent aider dans le désenclavement et le développement économique, à savoir : - Le port de Djen Djen d’une capacité de stockage de 4,5 Millions T/An. - L ’aéroport Ferhat Abbés. - Station de production électrique (Taher) d’une capacité de 2 x 2100 Mégawatts. - Projet de zone de libre échange (Bellara). - La RN77 Nord–Sud qui relie Jijel à Mila et Sétif. Malgré la réalisation de ces projets de grandes envergures, la wilaya de Jijel ne connaît pas encore un développement économique réel ; nous citons que sur une population active de l’ordre de 164.457, le nombre de chômeurs est de 61.709 soit un taux de chômage de l’ordre de 37,5 %.

IV.3.1 - L’agriculture : S’étalant sur une superficie de 239.869 ha et une façade maritime de 120 Km , la wilaya de Jijel compte 41.000 Ha de surface agricole utile (S.A.U), soit 17,09%de la surface totale , dont 10.000 Ha sont irrigables ;le reste de la superficie étant occupé en majeur partie par des forêts. Quant aux terres improductives, elles sont estimées à 14.274 Ha , soit 5,95% de la surface globale ; on obtient ainsi un potentiel agricole de 55.274 Ha. Il est à noter que cette proportion de la SAU est jugée faible (inférieur à 30%) et peut s’expliquer par le fait que cette région présente une nette prédominance des terrains à pente supérieur à 25%. L’exploitation de la SAU par type de culture est représentée dans le tableau suivant :

Tableau N°06 : répartition de la SAU par type de culture NATURE DE LA CULTURE SUPERFICIE EN HA SAU % Cultures maraîchères 6.082 14,7 Arboriculture 13.421 32,73 Cultures industrielles 600 1,46 Légumes secs 565 1,38 Vigne 217 0,53 Source : PAW Jijel Les données représentées ci-dessus font apparaître une nette prédominance de l’arboriculture (32,73%), dominée elle même par l’olivier (une production d’huile d’olive évaluée à 04 millions de litre/an 7 ), ainsi que l’importance des cultures maraîchères (14,7%) résultat du développement de la plasticulture (250.000T).

7 Magazine DESTINATION, « Mordjane vision et communication », Alger, Février 2001,P11

33 IV.3.2 - L’industrie : L’activité industrielle se concentre dans sa quasi-totalité au niveau des grandes agglomérations (Jijel – Taher – Milia et la zone industrielle Ouled Salah dans la commune Amir Abdelkader (Unités liéges, Tannerie, Chemiserie, Verrerie, etc..). Ce secteur connaît une relative expansion mais n’occupe pas encore sur le plan économique une place aussi prépondérante que le secteur du commerce et à un degré moindre le tourisme ; cependant il se distingue par les grands agrégats suivants :

Agro-alimentaires : 01conseverie SIGICO (public) 07 limonadières (privées) 01 unité de production d’eau minérale Sidi Yakoub (privée) 03 laiteries privées IGILAIT, DIPROLAIT et VIVALAIT spécialisée en yaourt et lben. 01 unité de production de pâtes alimentaires EL ALAMIA (privée) 04 minoteries (privées) 01 unité de fabrication de produits carnés 01 unité de fabrication et de conditionnement de denrées alimentaires Liége : 15 unités de transformation de liége (13 privées et 02 publique) Bois : 02 unités de transformation de bois (privées) Bâtiment : 01briqueterie (publique) 01 unité de production de produits céramiques sanitaires (publique) 01unité de transformation de marbre DjenDjen Marbre (privée) 01 unité de carreaux privée

Verre : 01 unité de production de verre plat AFRICAVER (publique) Industrie métallique et mécanique : 01 unité de maintenance et industrie métallique et mécanique EMIM (publique) 01 unité de précision et maintenance Industrielle SOMEMI (privée)

Fournitures scolaires : 01 unité de fabrication de cahiers ETS CAHIERS (privée) Produits cosmétiques et d’entretien : 01 unité de fabrication de produits cosmétiques et d’entretien (privée)

Cuirs : 02 tanneries T.A.Jijel et KHENIFRA EL Milia (01 publique et l’autre privée) Textiles : 01 chemiserie : la chemiserie de Djen Djen ECJ (publique) Kaolin : 01 complexe des kaolins ENOF EL MILIA (publique)

34 Plastique : 02 unités de plastique privées, dont 01 de fabrication de bouteilles et 01 de granulé Gaz : 01 mini centre enfuter de gaz butane NAFTAL TAHER (publique)

La Zone franche industrielle d’exportation de Bellara 8 : La transformation qu’a connu le paysage économique en Algérie au cours des dernières années, notamment la crise économique et financière apparue à la fin des années 80, a mis fin au monopole de l’état en ouvrant le marché national au capital privé algérien et étranger. En effet, les nouveaux textes législatifs qui régissent le fonctionnement de l’économie nationale, offre une liberté pour les opérateurs publics ainsi que privés et étrangers, d’investir, de produire et de commercer à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Concrètement, le nouveau code des investissements de 1993, qui vise la promotion des investissements a institué la création des zones franches en Algérie, ce qui a suscité un engouement particulier chez de nombreuses wilayas algériennes à abriter de telles zones, dont la wilaya de Jijel qui a proposé le site de Bellara Cette ambition est concrétisée en 1997 par un décret exécutif N°97 /106 du 05.04.97 stipulant la création d’une zone franche industrielle d’exportation à Bellara . En réalité, si la wilaya de Jijel a proposé Bellara comme site potentiel, c’est pour venir au bout de la rentabilité des équipements délaissé par la non concrétisation du complexe sidérurgique qu y était prévu. De ce fait, cette zone est projetée comme solution alternative au scénario du complexe sidérurgique.

En effet, au-delà de la création d’emploi qu’elle pourrait générer, la ZFIE de Bellara est perçue comme un projet économique structurant, susceptible de donner un souffle nouveau aux efforts de développement déjà initiés dans la région, et pourra aussi donner lieu à un nouveau type du tourisme celui du tourisme d’affaires .

Tableau N°07 : projets d’investissement inscris après le décret exécutif N°97 /106 stipulant la création d’une zone franche industrielle d’exportation à Bellara . SECTEUR NOMBRE DE COUT (DA ) NOMBRE D’EMPLOI A D’ACTIVITE PROJETS CREE Industrie 11 3.016.239.000 1483 L’agriculture 04 148.550.000 255 Tourisme 38 1.863.124.000 1838 Construction et T.P 24 1.626.000.000 320 Commerce 14 101.600.000 320 Services 31 395.804.000 615 Total 122 7. 151.317.000 5326 Source : Agence de promotion de soutien et de suivie des investissements 2001

D’après le tableau ci-dessus, on constate que l’impact généré par la création de cette zone sur les différents secteurs économiques est important notamment le secteur du tourisme et d’industrie

8 BAOUALI Ratiba « L’impacts et l’aménagement de la zone franche industrielle d’exportation Bellara -wilaya de Jijel »mémoire d’ingéniorat 2001, USTHB.

35 Malgré les efforts déployés par les autorités de la wilaya de Jijel le projet de la zone franche n’a pas encore vue le jour. IV.3.3 - Le commerce : L’activité commerciale se concentre principalement au niveau de Jijel, Taher et El Milia et emploi environ 60% de la population active.

La wilaya de Jijel dispose au 31 /12/2003 de :

Schéma N° 01 répartition de la population commerçante par type de commerce dans la wilaya de Jijel Population commerçante

Nombre Total opérateurs économiques 15913

Détai l Service Production Production Gros Import/export 8463 4608 industrielle artisanale 501 109 2293 06

Comparativement à l’année 2002, les variations enregistrées au niveau de la population commerçante locale mettent en évidence l’évolution du secteur des services à un taux de 29%, et la rétrogression du secteur de production à 14%. En revanche, la prédominance de l’activité de détail s’impose davantage avec une proportion de 53%, alors que les secteurs de gros et de l’import /export stagnent respectivement aux niveaux de 03% et 01%. En revanche, les circuits de production et de distribution se distinguent par un caractère ambivalent. Dans ce contexte, si au stade de production des biens, le secteur du B.T.P.H se manifeste par des proportions plus importantes, les différents stades de la production de services ainsi que la distribution se traduisent par une présence remarquable d’opérateurs économiques versés dans le domaine de l’alimentation humaine . Répartition géographique : Les taux d’évolution ci- dessous désignés, représentent les principaux changements opérés durant l’année 2003 comparativement à l’année 2002.

Tableau N°08 : les principaux changements opérés durant l’année 2003 comparativement à l’année 2002. COMMUNES ANNEE 2002(%) ANNEE 2003(%) TAUX D’EVOLUTION

36 (%) Jijel 30,98 23,37 -32,56 EL-Aouana 1,17 2,18 +46,33 Taher 15,55 12,10 -28,51 Emir-Abdelkader 4,25 1,10 -286,36 Chekfa 2,90 3,94 +26,39 0,66 6,42 +89,71 El-Milia 20,66 14,96 -34,09 El-Ancer 2 ,71 4,35 +37,70 Sidi-Abdelaziz 1,32 3,70 +64,32 Kaous 3,29 1,65 -99,39 Djimla 1,90 6,61 +71,25 Ouled Yahia 1,43 2,58 +44,57 Texena 1,70 9,60 +82,29 Beni Habibi 1,16 0,21 -452,38 Source : Direction du commerce de la wilaya de Jijel

Les variations enregistrées pour les autres communes s’avèrent moins importantes. Par ailleurs, et au plan infrastructurel, il convient de rappeler que la wilaya de Jijel totalise : -20 marchés hebdomadaires - 21 marchés quotidiens -02 marchés autos -04 marchés à bestiaux -04 centres commerciaux (dont 01 en cessation d’activité provisoire) -14 abattoirs et tueries -19 laboratoires -01 laboratoire de contrôle de la qualité et de l’emballage (C.A.C.Q.E)

Cette infrastructure qui se veut performante de part ses équipements scientifiques et techniques installés et qui attend l’officialisation de sa création par texte réglementaire, est construite sur une superficie de 190 m2 et prévoit pour sa gestion un effectif global de 12 agents. Ce laboratoire est d’une capacité d’analyse microbiologique de 600 opérations /an, et interviendra sur différents créneaux notamment les plus sensibles tels que l’agro-alimentaire, les cosmétiques, les produit d’entretien et produits pour véhicules, avec la possibilité de création d’une section pour les analyses physico-chimique en relation avec l’activité du port Djen-Djen dominée par le transit céréales.

Commerce extérieur : L’activité du commerce extérieur est marquée par deux types d’actions, l’expédition de produit vers l’étranger dans le cadre de promotion des exportations hors secteur des hydrocarbures et de valorisation des potentialités locales d’une part, et l’importation de produit par le port Djen-Djen d’autre part

37 L’exportation : L’activité d’exportation met en exergue , l’évolution du volume d’exportation du produit local , sa destination vers les marchés extérieurs , ainsi que l’évaluation de la valeur en devise , l’action d’exportation du produit local vers l’étranger a touché cinq créneaux essentiels à savoir , le liége , le cuir , les plantes médicinales, l’escargot , le poisson et les produits agricoles vers sept pays étrangers , ( France , USA , Italie , Espagne , Portugal, Tunisie, Australie ) Cette activité a connu durant l’année 2003 un essor croissant ramenant la valeur des expéditions réalisées vers l’étranger à 7.423.662,86 € contre 5.636.373,06 € au titre de l’année 2002, à ce titre, on retient pour l’année 2003 .

Tableau N°09 :l’activité d’exportation PRODUITS VALEUR EN DEVISE TAUX Cuir 4.263.988 € 57,43% Liége 2.997.495,86 € 40,37% Métaux (déchets ferreux) 99.993 € 01,34% Plantes médicinales 35.880 € 00,51% Poissons 15.306 € 00,20 % Fruits et légumes 11.000 € 00,15% Total 7.423.662,86 € 100% Source : direction du commerce de la wilaya de Jijel

Par ailleurs, à titre illustratif, et en comparaison avec les années antérieures, la lecture de données inhérentes aux rentrées en devises, met en évidence les efforts consentis pour placer le produit local sur le marché extérieur. Dans ce contexte et si pendant l’année 2002 les actions entreprises s’avèrent moins fructueuses (5.636.373 € ), il est a noter une nette évolution durant l’année 2003 (7.423.662,86 € ) , néanmoins demeurant en deçà du seuil atteint en 2001 qui s’annonce toujours comme année – record (11.867.885 €). L’importation : L’importation par le port Djen-Djen des produits soumis au contrôle préalable, ne cesse de connaître une courbe ascendante.

38 A titre illustratif, l’état comparatif des demandes d’admission introduites auprès de l’inspection portuaire de Djen-Djen au cours des exercices précédents fait ressortir ce qui suit :

Tableau N°10 : Evolution de nombres de demandes d’admission ANNEES 2000 2001 2002 2003 Nombre de demandes d’admission 61 66 75 82 Source : inspection portuaire du port Djen-Djen

Il ressort du tableau ci-dessus que le nombre de demandes d’admission pour l’année 2003 est de 82 contre 75 en 2002, soit un taux d’évolution de 9,33%. Cependant, cette évolution n’exclut pas un recul du tonnage global réalisé et dont l’écart est de 40% comparativement à l’année 2002, eu égard à la nette régression enregistrée principalement dans l’importation des céréales, particulièrement par l’importateur O.A.I.C qui observe une cessation des importations par le port Djen-Djen a partir du mois de juillet 2003

IV.3.4 - La pêche : De part sa façade maritime sur prés de 120Km de côte, sa superficie maritime de 6510Km², la présence des deux ports de pêche opérationnelles (Port de Jijel et port de Ziama) et une disponibilité de moyens de production (flottille de pêche, population de marins pêcheurs), la wilaya de Jijel confirme sa vocation en matière de pêche. Cependant, la production actuelle évaluée à environ 4500 Tonnes/an, reste en deçà du potentiel halieutique, estimé à environ 7000 tonnes/an qui pourra être atteint avec le projet des nouveaux ports de pêches dans le cadre du schéma directeur des infrastructures de base à l’horizon 2020 qui prévoit la réalisation de : - Port de pêche et plaisance El-Aouana Phase étude - Port de Pêche Sidi Abdelaziz Projeté - Port de pêche Beni Belaid Projeté - Port de pêche Oued Zhor Etude finalisé En outre, la zone offre de larges possibilités pour le développement de l’aquaculture dans les zones de Jijel, El- Aouana, Ziama et du barrage Erraguène. 00000000 V - Les infrastructures d’accueil : L’hôtel est souvent le moyen d’hébergement privilégié pour le développement du tourisme ; à Jijel on trouve d’autres formes d’équipements tels que les centres de vacances, les camps de toiles etc.…...

39 V-1 - Les équipements hôteliers : La wilaya de Jijel possède une infrastructure hôtelière composée de 19 hôtels non classés et 03 autres en cours de classement d’une capacité de 1627 lits. La majorité des hôtels sont urbains (situés au niveau du chef lieu de wilaya) et ne reçoivent qu’une clientèle passagère ou d’affaires.

Tableau N°11 capacité hôtelière dans la wilaya de Jijel DENOMINATIO TYPOLOGIE COMMUNE CATEGORIE CAP/ N° N DE L’HOTEL LIT DE L’HOTEL 01 Louisa Urbain /Privé Jijel En cours de classement 152 02 El Bassorah Urbain/Privé Jijel En cours de classement 78 03 El Nassim Côtier/Privé Jijel Non classé 80 04 La Résidence Côtier/Privé Jijel Non classé 37 05 Essalem Urbain/Privé Jijel Non classé 124 06 L’Orient Urbain/Privé Jijel Non classé 33 07 Essabil Urbain/Privé Jijel Non classé 56 08 El Markazi Urbain/Privé Jijel Non classé 43 09 El Amel Urbain/Privé Jijel Non classé 37 10 El Azourdi Côtier/Privé Jijel Non classé 28 11 El Djalidi Urbain/Privé Jijel Non classé 20 12 Chouba Côtier/Privé Ziama-Mansouriah Non classé 52 13 Le Nil Urbain/Privé Sidi Abdelaziz Non classé 213 14 El Takadoum Urbain/Privé Taher Non classé 76 15 Ibn Batouta Côtier/Privé Sidi Abdelaziz Non classé 70 16 Kotama Côtier/Privé Jijel En cours de classement 90 17 El Rayan Urbain/Privé Jijel Non classé 26 18 Les Emeraudes Côtier/Privé Amir Abdelkader Non classé 160 19 Le Paradis bleu Côtier/Privé Jijel Non classé 52 20 El Leblab Côtier/Privé El Aouana Non classé 70 21 Rocher Noir Côtier/Privé El Aouana Non classé 50 22 Tamardjen Côtier/Privé Aouana Non classé 40 Total 1627 Source : DTA de Jijel

Il ressort du –tableau ci-dessus que Jijel et malgré sa vocation touristique n’a aucun hôtel à haut standing.

40 V.2 – Les centres de vacances : Il existe au niveau de la wilaya de Jijel 04 centres de vacances dépendant du ministère de la Jeunesse et des Sports dont deux sont en exploitation et deux non exploités. Tableau N°12 Les centres de vacances dans la wilaya de Jijel

N° ETABLISSEMENT LOCALISATION Cap / lit OBSERVATIONS

01 ANLJ Ziama-Mansouriah 80 --- 02 ANLJ Aftis – El Aouana 120 Non exploité 03 ANLJ Bordj Blida – El Aouana 320 --- 04 ANLJ 120 Non exploité TOTAL 640 Lits Source: DTA Jijel 2004

Il existe au niveau de la commune El Aouana un centre de vacances pour jeunes dépendant du ministère de la jeunesse et des sports d’une capacité de 320 lits. Ce centre comporte également une salle polyvalente, un théâtre en plein air et des terrains de sport et de loisirs De part son programme et sa proximité de la ZET El Aouana, le centre peut être inséré dans la zone touristique future d’El Aouana. Conclusion: Nous avons procédé à une reconnaissance des caractéristiques physiques et humaines de la wilaya de Jijel. Les traits naturels, pris un à un et dans leurs interactions, sont des constituants fondamentaux de l’espace. Ils contribuent à ce titre à privilégier l’activité touristique plutôt qu’une autre ; les données climatiques, font partie des atouts naturels locaux, pour une exploitation optimale des rivages. Par contre, certaines contraintes semblent avoir dissuadé la volonté humaine, en particulier celles qui caractérisent la région : les reliefs montagneux. Sur ce plan il s’agit moins d’altitude ou de volume des unités physiques, que de la fréquence des crêtes, des ravinements, et de « raideur des versants » . Faut –il par conséquent en induire que la donnée géographique condamne cet espace à l’enclavement, au dépeuplement et aux déséquilibres économiques et spatiaux ? Dans le cas de Jijel, des faits historiques participent à l’explication des données économiques et sociales contemporaines et de leur mode de répartition à travers l’espace. Dans le chapitre qui suit, nous proposons de voir quels sont ces faits, comment il se sont enchaînés et quels furent leurs impacts sur l’économie, la société et l’espace locale ceci dans la mesure où l’importance et le rayonnement de la ville de Jijel dépendront de la place que tiendra la fonction portuaire et touristique au fil de l’histoire.

41 Chapitre II : l’apport de la ville par rapport à l’ensemble de la wilaya

Nous recherchons ici, à travers une description de la ville et de ses extensions latérales et en profondeur, à dégager le substrat spatial des relations que celle-ci entretient avec l’ensemble de la wilaya.

Entant que centre urbain local, chef lieu de commune et de daïra, Jijel rayonne sur un territoire dont les limites varient selon le pouvoir politico-administratif dont elle est le siége mais en réalité, d’autres facteurs relationnels dessinent des frontières à l’échelon local, qui chevauchent souvent les limites administratives, aires géographiques distinctes, liens historiques, degré de proximité et voies d’accès existants, inscription et échanges économiques.

1- Jijel ville de plein exercice :

La wilaya de Jijel comptait en 1998, quatre vint agglomérations dont seule et unique dépasse les 100.000 habitants, en l’occurrence la ville de Jijel. Mais, depuis le recensement de 1987, la ville de Jijel figurait déjà parmi les 46 villes de l’ensemble du territoire de « plein exercice » c'est-à-dire commune ville urbaine. Pour une superficie totale de la wilaya de 2398,69 Km2, la commune de Jijel occupe 2,73 % de cette superficie mais où se concentre plus de 15% de la population totale de la wilaya évaluée à 794.937 habitants à la fin de l’année 2003 (Tableau N°13). Aussi, le chef lieu de la ville accuse un taux d’accroissement naturel moyen entre 1987et 1998 de 4,80% ;il figure aussi parmi les 22 chefs lieux de wilaya dont les taux sont les plus élevés du pays (moyenne nationale estimée à 3, 57%) Suffisamment peuplée, la ville de Jijel demeure un centre d’activité complexe dont les activités et les flux de personnes ou de marchandises, mais aussi flux immatérielles, déterminent un certain nombre de relations qui permettent à leur tour de hiérarchiser l’influence de la ville et mettre en évidence l’intensité et le type de relation entre ville de Jijel et son espace proche ou lointain.

La ville de Jijel exerce une certaine dominance sur sa population et les communes limitrophes. Elle ne cesse de ce fait de prendre de l’ampleur par une expansion parfois très rapide et surtout

42 avec le changement sur le plan social, économique, urbanistique et le développement des infrastructures. Elle nécessite une bonne planification urbaine en la mettant à même de remplir ses fonctions d’échanges , en satisfaisant les besoins de la population ; l’évaluation de l’espace urbain et ses composantes nécessite la connaissance d’un certain nombre d’indications susceptibles d’évaluer et d’orienter l’action de la commune et de lui permettre d’analyser les potentialités et les contraintes au développement de cet espace qui constitue en fait , un élément d’un ensemble souvent homogène et continue .

Tableau N°13La commune de Jijel chef lieu de wilaya, population, logement et densité population nombre de logement superficie en densité densité km² hab. /km² log. /km² Commune Nmb 121000 18161 65,66 1842 276 de Jijel % 15.2 14.4 2,73 La wilaya 794937 125371 2398,90 331 52 Source : DPAT 2003

Ces données nous permettent de préciser le caractère de la commune indiquant une concentration de 15.20 % de la population totale et 14.40% de nombre de logement totale. Ces chiffres dégagent le caractère urbain de la commune. I- 1 Situation de la commune : La commune de Jijel se situe dans la partie Ouest de la wilaya de Jijel (Carte N°01), ouverte sur la mer notamment dans sa partie nord qui constitue une limite naturelle, elle est le chef lieu de la wilaya depuis 1974, d’une superficie de 65,66Km².elle est limitée : - Au nord par la mer méditerranée - Au sud par la commune de Kaous - A l’Ouest par la commune d’ElAouana - A l’Est par la commune d’Emir Abdelkader. Elle connaît des influences nombreuses en raison de la concentration de la majorité des équipements administratifs . (Carte N°08)

43 I-2-historique de la croissance urbaine (carte N° 04) Pour P. Aydalot « le point de départ le plus logique pour comprendre et définir la ville est historique »9 en effet, la ville se distingue par l’historicité des processus agglomérés dont elle est le produit, et par le fait qui a son origine ; il s’est trouvé un facteur historiquement déterminant dans la dynamique d’urbanisation . La fondation de la ville de Jijel est attribuée aux phéniciens, qui y établis un prospère comptoir commercial au 10 ème siècle AV/JC et en raison de la situation stratégique de la ville sur la mer ; elle fut la convoitise des romains au premier quart du 10 ème siècle, leurs importants faits étaient :

- L’élargissement de l’enceinte romaine. - La fortification de la ville. - La création de nouvelles portes de la ville.

L’emplacement de l’ancienne ville de JIJEL où la citadelle est située sur la presque île en face de la mairie actuelle, est occupée actuellement par des militaires (base Navale). Elle abrite les Vestiges des premières fondations de la ville de Djidjelli, depuis les Phéniciens jusqu ‘à nos jours en passant par les occupation Turque et Française. Les traces des remparts de l’Ancienne Jijel sur la Ville sont toujours visibles sur partie Ouest de la base navale. La plus ancienne carte (Plan) (Fig.03) de la ville de Jijel qui existe, remonte aux premières expéditions Françaises sur les côtes de Barbarie (Afrique du Nord) et plus exactement pendant le siège naval de Jijel ( Gigeri) de 1664 par la flotte de Louis XIV. On ignore à quelle période exactement cette ville a été détruite.

9 AYDALOT P. « Economie régionale et urbaine » OPUS cité.

44 C4…

45 fig. N°03 Représentation de la ville de Gigeri en Barbarie prise par l'armée du Roi le 23 juillet 1664 commandée par le Duc de Beaufort

Estienne Vouillemont Paris, 1664 (musée Kotama )

1- Marabou (Emplacement du Fort Duquesne actuel) ville (à l’emplacement actuel du Djebel dit Beaumarchais) 2- Le port actuel ( C’était une belle plage à l’époque….) 7 - Rempart ou mur qui Protège la Ville 3- La Ville de JIJEL, elle a été construite par les turcs et 8 – emplacement approximatif de la mairie actuelle… !! elle fut un ancrage permanent pour les frères Aroudj et 9 -Retranchement de l’armée française -Lignes de défense- Khereddine, à l’époque, elle se limitait seulement à l’actuel 10 -La flotte Française. emplacement de la caserne de la marine. 11 – L’actuel centre ville. 4 - Le petit port, (la petite plage en face de la gare 12- Limites de l'actuel Port actuelle). 13 -Champ des Maures et turcs. (Sur les Hauteurs de 5 - La baie de Rabta. Djebel Ayouf) 6 - Fort que Les Français Battissent pour la sûreté de la

A la fin du 15 siècle, les frères Barbarousse et Aroudj ont eu fait une base militaire importante à partir de laquelle sont menées de grandes compagnes contre les espagnoles pour la prise de Bejaia et Alger. Leurs faits urbains étaient de même ordre que les civilisations précédentes sauf en ce qui concerne les lieux de cultes à savoir les mosquées.

46 Le débarquement eut lieu le lundi 13 mai 1839, ils s'ensuivit alors une série d’affrontements, qui furent à l'avantage des Français, ceci dura jusqu'à l'an 1847, où le cercle de DJIDJELLI fut définitivement occupé. L'attention des envahisseurs se porta alors sur la ville, qui était dans un état lamentable ; eut alors une réhabilitation des maisons le retraçage des côtés défensifs ; on s'était empressé de construire trois forts, ils eurent pour nom : -Fort Saint Ferdinand qui occupa la crête. -Fort Sainte Eugénie -Fort Duquesne qui occupa l'ancien emplacement du marabout, et dont les vestiges existe encore aujourd'hui. Durant l’occupation française entre 1839-1856 ,la ville (la citadelle) a connu une destruction totale de ses constructions lors des bombardements, les nouveaux colons transforment la citadelle en dipôle et construisent une caserne militaire ;ce n’est qu’en 1856 que la ville de Jijel connaît le début du développement et la croissance spatiale la plus remarquable car avant ce n’était que des superpositions des différentes civilisations sur la presqu’île qui était la citadelle avec seulement quelques modifications de détails. Au 18 éme siècle, durant la conquête française, la ville de Jijel fut secouée par un violant tremblement de terre qui dans la nuit de 21 au 22 août 1856, détruisit toute la ville ancienne

FigN°04 Vue sur le port de Jijel avant et après le tremblement de terre du mois d’août 1856

(Musée Kotama Jijel)

47 Ce fut après le tremblement de terre que la citadelle fut reconstruite dont une partie fut transformée en une caserne militaire et avec l’apparition du premier plan d’urbanisme de la ville en 1886 qui faisait de Jijel une cité nouvelle au plan orthogonal érigé aux portes de la ville ancienne, devenu le siège de la caserne militaire (la citadelle) et c’est la date de l’apparition des premiers armoiries de la ville (Fig N°6 )

Fig. N° 05: Jijel en 1887 après le premier plan d’urbanisme de la ville

Source : services techniques de l’APC

48 Fig. N° 06 les armoirie de Jijel

Source : musée Kotama

Les armoiries de Jijel datent du XIXè siècle, après le raz-de-marée de 1856 et le flux d’émigrants venus la plupart, du nord de la méditerranée, Espagnols, Italiens, Malais, Maltais, Français ;ces dernier, représentés surtout par les militaires demeurés à Jijel après la conquête de la ville en 1939, suivis d’Alsaciens –Lorrains consécutivement à la défaite de Napoléon III devant le chancelier Allemand Bismarck et la perte de l’Alsace et de la Loraine . Date de création : La date de création des armories de la ville, coïnciderait avec l’établissement de l’état civil en 1889 et l’élection de la première municipalité. Les figures symboliques de ces armoiries n’ont subi aucun changement après l’indépendance. Le symbole du sommet = couronne murale à trois tours : Le sommet symbolise les anciennes fortifications de la vieille ville et en même temps la citadelle et certains forts, Duquesne notamment.

49 Le symbole des branches : La branche autour du blason à gauche. Constituée par des rameaux de chêne, représente les immenses forêts qui entourent la ville et surtout, le chêne liége qui constitue une matière première de grande importance pour l’industrie d’Algérie et de France.

Les rameaux d’oliviers de la branche de droite, situent Jijel dans la zone oléo-lenticitum (Oliviers et lentisque) caractérisant la flore méditerranéenne. Les symboles de l’intérieur : - Le soleil : soleil presque toute l’année - La grappe raisin : région à vocation fruitière d’où une petite crique appelée vulgairement « port Maria » du romain Pommeria (les vergers) - La gerbe : céréales et plantes industrielles dont le chanvre nécessaire au tissage de voiles pour Bateaux à voile. - Le voilier : Richesse halieutique et commerce par voie maritime . - Le lion : la faune, lion panthères, la dernière abattue en 1921 par la société de chasse Saint Hubert, afin de protéger leurs troupeaux, les colons par l’intermédiaire de l’administration ,payaient les peaux de ces faunes abattus . une piste forestière qui relie la forêt de Guerrouche à celle de Texenna porte encore le non « Fontaine des lions » les paroles d’un chant folklorique local révèlent : « berger et bergère ; fuyez le lion approche, le lion à forte crinière » le lion symbolise également ce qui reste de faune sauvage dans les forets de Jijel : sangliers, hyènes, porcs-épics,chacal,singe magot,oiseaux de proie , …etc. .

En 1887, on a assisté au développement de faubourgs à l’extrémité et le long des chemins ruraux. Durant la période coloniale, la ville s’est modernisée par l’exploitation des potentialités que recèle son territoire ; par contre, au cours de la période post-coloniale l’Akabi, village Moussa, …etc.

50 Photo N °16: Le Siège de l’Assemblé Populaire Communale de Jijel . Cet édifice a été construit pendant la période Coloniale1886. Il est toujours bien entretenu.

(Musée KOTAMA )

Fig. N°07 : Photo aérienne date de mai ou juin 1961

Source : services techniques de l’APC photos prise par P. Cameleyre . Ex- Instituteur à Jijel

51 Après 1974 deux événements ont marqué la ville de Jijel : - Le premier est le statut du chef lieu de la wilaya. - Le deuxième est le plan spécial attribué à la région en 1981. Cette période a été marquée par l’apparition de nouveaux instruments d’urbanisme tels que le PUD, et les ZHUN. Ces différents instruments exercés par des directives étatiques relevant d’un système politique donné afin de répondre aux besoins de la population en matière d’habitat et d’équipement ; la ville s’est développée anarchiquement sans aucune perspective de développement aux échéanciers moyens et longs termes d’où on avait assisté à des juxtapositions d’entités urbaines destinées exclusivement à l’habitat, ce qui favorisa une hétérogénéité du tissu urbain de la ville créant ainsi une série de ruptures morphologiques et fonctionnelles flagrantes etc.….

Fig.08. Plan actuel de la ville de Jijel.

1- Mairie 12- Collège CEM 22- Mosquée 2- mosquée 13- Clinique 23- Gare routière 3- bibliothèque 14- Lycée 4- Poste 15- Gare ferroviaire et 5- mosquée routière 6- Bab Essour 16- Cité administrative 7- Hôpital 17- Poste 8- Wilaya 18- Fort dusquene 9- Direction de la santé 19- Centre commercial 10- Académie 20- Clinique 11- hôpital 21- Maternité

52

I- 3- démographie et besoins socio-économiques locaux : L’analyse démographique s’articule autour de la mise en exergue des principales caractéristiques de la population au sens structurel (niveau et nombre d’habitants, composition par tranche d’âge …..) et évolutif, sur la base des résultats des différents recensements (1977, 1987,1998) L’analyse démographique sert de base à toute évaluation future en matière d’investissement pour l’emploi, le logement et les équipements pour répondre à un besoin toujours croissant d’une population en augmentation continue et rapide.

I-3-1Evolution de la population :

Tableau N° 14 évolutions de la population 1977- 1998 RGPH 1977 1987 1998 Commune de jijel 36606 69274 115412 ville de jijel 25638 62252 106003

Source : ONS

Fig.09: évolution de la population dans la commune et la ville de Jijel (1977-1998) 140000

120000 Habitants 100000

80000

60000

40000

20000

0 1977 1987 1998 Années

commune la ville

L’accession au rang de chef lieu de wilaya en 1974 était aussi derrière l’expansion rapide de la ville en matière d’équipements et d’habitat (ZHUN, lotissements….etc.) cela exigeait à l’époque une main d’œuvre qualifiée (ingénieurs, cadres administratifs, techniciens, architectes….etc.) qui s’est installée dans la ville.

Tableau N° 15 évolutions des taux d’accroissement et d’urbanisation. périodes nombre d’années dans taux de croissance de taux d’accroissement taux d’urbanisation à la fin la période la population % % de la période % 66-77 10 36,06 2,83 70,11 77-87 10 78,44 5,96 89,86 87-98 11 70,28 4,95 91,84 Source : ONS + calcules personnels

53

L’évolution démographique rapide a sensiblement diminué durant les 05 dernières années ; malgré cette diminution, la ville gardé son caractère attractif, avec un taux d’accroissement annuel de 4,95 % nous aurons un solde migratoire positif de 0,04% par rapport au taux de la wilaya et de 0,07% par rapport au taux national. Les taux d’accroissement de 3,02% et 3,11% enregistrés respectivement en zone éparse de Ouled Bounar durant les dernières années reflètent la stabilité de la population dans leurs lieux d’origine.

I-3-2Structure de la population par tranche d’âge et par sexe : Le sexe féminin représente 50,05% de la population totale ; le taux restant qui est de 49,95% représente le sexe masculin. La tranche d’âge de 0à 17ans représente 43% de la population totale cela reflète la structure jeunes de la population de la commune. La tranche de vieux âgés de plus de 60 ans représente un taux de 7% de la population totale.

Tableau N° 16 répartitions de la population par tranche d’âge tranche d’age 0- 17ans (%) 19-59ans (%) +60ans (%)

ACL 28 60,2 11,8 Commune de Jijel 43 50 7

Source : RGPH 1998

Fig.10 répartition de la population selon les tranches d'âge dan la commune de Jijel en 1998

7%

43%

50%

0- 17ans (%) 19-59ans (%) +60ans (%)

I-3-3activité et emploi : on procédera à l’évaluation des populations concernées par le développement économique de la zone,cette population est divisée en trois catégories : - La population active - La population occupée - La population en chômage 54 La population occupée et celle en chômage composent la population active. Dans notre analyse, on s’appuiera sur les données de la direction de la planification et de l’aménagement du territoire (DPAT) de la wilaya de Jijel arrêtées au 31.12.1998 ainsi que le RGPH 1987. Le recensement de 1998 ne donne pas des chiffres concernant la population active et en chômage. -La population active : La population active se compose des personnes qui sont directement concernées par le développement économique ; ces personnes se divisent en deux catégories. La première catégorie y participe directement ; ce sont des occupées et la deuxième catégorie attend de l’être et ce sont les chômeurs. Le recensement de 1987 dénombre une population active de 17535 ; la DPAT estime pour sa part cette population à 28716 à la fin de l’année 1998 ; ce qui nous donne une augmentation de 11181.

Après avoir comptabilisé le nombre des actifs, on va voir maintenant le taux d’activité qui est le rapport entre la population active et la population totale. Ce taux exprime, le pourcentage de la population capable de participer à l’activité économique dans les divers secteurs. Le taux d’activité enregistré au niveau de la commune de Jijel était de 25,33% pour le recensement de 1987. Ce taux a légèrement diminué en 1998 pour 24,71% de la population totale. -La population occupée : La population occupée est l’une des deux composantes de la population active ; elle représente les personnes qui occupent effectivement un poste d’emploi et perçoivent un salaire ; le nombre des occupés enregistrés au RGPH 1987était de 14552 ; ce nombre est passé à 20085 en 1998 soit une augmentation en nombre de 5533. Le taux d’occupation : Le taux d’occupation est le rapport entre la population active,et la population occupée ; il renseigne sur l’opportunité d’emploi offerte et la demande en matière d’emploi. Le taux d’occupation enregistré au niveau de la commune est de 82,99 % au recensement de 1987 alors que, la moyenne pour toute la wilaya à la même date était de 74,15%. Pour l’année 1998 le taux d’occupation a enregistré une régression importante au niveau de toute la wilaya et même pour tout le pays, suite à la crise économique de ces dernières années et aussi à la politique de l’économie de marché qui obéit à la loi du marché et la concurrence, ce qui a vu plusieurs entreprises dissoutes complètement ou partiellement et la libération des travailleurs qui deviennent des chômeurs ; de ce fait ,le taux enregistré en 1998 est de 69,94% pour la zone d’étude et 62,19%pour toute la wilaya.

Tableau N° 17 activités et emplois dans la commune de Jijel (1987- 1998) commune population active taux d’activité (%) population occupée taux d’occupation (%)

années 1987 1998 1987 1998 1987 1998 1987 1998

Jijel 17535 28716 25,33 24,71 14552 20085 82,99 69,94

Source : RGPH 1987+ DPAT de la wilaya de Jijel 1998.

55

Répartition des occupés selon les secteurs d’activité : La population occupée est répartie sur trois secteurs économiques qui sont, le secteur primaire secondaire et tertiaire. a- Le secteur primaire : Ce secteur représente les activités agricoles, forestières et la pêche ; c’est un des secteurs essentiels dans toute économie et particulièrement dans notre zone d’étude dont la vocation principale est l’agriculture maraîchère. Ce secteur employait au RGPH 1987 une population de 992 soit 6,82 % du total des occupés ; malheureusement ce secteur a connu une régression au cours de la dernière décennie, due essentiellement à l’exode rurale, ce qui a fait dévaluer le nombre des occupés dans ce secteur ; en 1998 on a dénombré 720perssones, soit 3,61% du total des occupés. Donc, ce secteur a perdu le 1 /3 de sa main d’œuvre au cours de ces dix dernières années. Ce phénomène est d’ailleurs remarqué aussi au niveau de toute la wilaya ; le pourcentage des occupés dans ce secteur a diminué de 10,85% en 1987 et à 7,07% en 1998. b- le secteur secondaire : Ce secteur se compose des activités du bâtiment et des travaux publics (BTP) et de toutes les activités industrielles dans différents domaines ; ce secteur a dénombré au RGPH de 1987 dans la zone d’étude 2920 personnes dans les BTP soit 20,06% du total des occupés et 2018 personnes dans les industries soit 13,07% du total des occupés. Donc, dans ce secteur le BTP domine largement sur les industries. Pour l’année 1998 on a dénombré 3013 personnes occupées dans le BTP et 2434 dans l’industrie ce qui nous donne respectivement 15% du total des occupés dans les BTP et 12,12% dans l’industrie. d- le secteur tertiaire : Ce dernier secteur est composé de plusieurs activités dirigées essentiellement vers le public tels que les administrations, l’éducation, la santé, les PTT, les transports de tout genre, le tourisme, les différents services publics, la protection civile, les services d’ordre, les commerces et services etc. … A l’inverse des deux premiers secteurs, ce dernier a connu une croissance importante. Le nombre d’occupés dans ce secteur est passé de 8622 soit 59,25 % du total des occupés en 1987 à 13912 soit 69,26% du total des occupés. Ce phénomène est observé au niveau de toute la wilaya, puisque la proportion des occupés dans ce secteur a augmenté de plus de 12% passant de 55,83 % en 1987 à 68,10% à 1998

Tableau N° 18 répartitions des occupés selon les secteurs économiques (1987-1998) commune année total agriculture BTP industrie Tertiaire occupés nmb % nmb % nmb % nmb % Jijel 1987 14552 992 6,82 2920 20,06 2018 13,07 8622 59,25 1998 20085 726 3,61 3013 15 2434 12,12 13912 69,26

Source : RGPH 1987et DPAT 1998

56 Fig. 11 .répartition des occupés selon les secteurs économiques dans la commune de Jijel en 1998 .

3.61 15.00

12.12 69.26

agriculture BTP industrie tertiaire

En constate d’après les chiffres du tableau ci-dessus que les deux premiers secteurs perdent leur main d’œuvre au profit du troisième secteur et ce phénomène dégage le caractère urbain de la commune de Jijel (phénomène de tertiairisation). - La population en chômage : La population en chômage est composée de deux catégories de chômeurs, la première catégorie est constituée de chômeurs qui avaient une occupation qu’ils ont perdu pour une raison ou une autre. La deuxième concerne les chômeurs qui n’ont jamais travaillé au paravent et qui cherchent un poste de travail pour la première fois de leur vie. Cette catégorie est constituée essentiellement de jeunes de différentes situations ; on y trouve les nouveaux diplômés qui viennent de terminer leurs études ou stages ou apprentissage ; il y a aussi les jeunes qui n’ont pas continué leurs études. Le taux de chômage est le rapport entre la population en chômage et la population active ; il exprime le déficit et l’incapacité du marché de l’emploi à répondre aux demandes d’emploi la population en chômage était de 2983 personnes lors du dénombrement du RGPH de 1987 avec un taux de chômage de 17,01%. Pour l’année 1998 cette population est passée à 8631 personnes avec un taux de chômage de 30,06%. Donc ,cette population a presque doublé en une décennie, malgré son importance, le taux de chômage reste moins élevé que le taux moyen enregistré au niveau de toute la wilaya qui est respectivement de 25,85% en 1987 et de 37,81% en 1998 . La commune de Jijel est située dans une région qui recèle des potentialités énormes qui sont sous exploités telles que les infrastructures d’envergure régionales, nationale et même internationales (port de Djen-Djen, aéroport, voie ferrée, route nationale, express, centrale électrique….) elle possède aussi des

57 terres agricoles très fertiles situées dans le bassin Jijel – Taher avec des ressources hydriques très appréciables. L’agriculture maraîchère est très importante, en plasticulture qui est très développée dans la région, surtout dans la partie nord de la zone. La partie sud composée des piémonts reste très sous exploitée ; la région est réputée pour ses plages et son potentiel touristique ;cependant ,le sous équipement en matière du tourisme ne met pas en valeur cette caractéristique de la région quant aux équipements de loisirs ; ils sont quasi-inexistants , cependant plusieurs études ont été finalisées dans le domaine touristique et n’attendent que leur réalisation sur terrain pour donner un nouvel essor au tourisme ( ZET, Bandes littorales de la ville de Jijel , parc d’attraction et de loisirs à Tassoust …etc) Il est entendu que la relance et le développement du secteur touristique dans la région induira forcement la croissance d’autres secteurs tels que l’agriculture liée à la consommation, les services (transport et commerce). La mise en oeuvre de la zone franche de Bellara dans la commune d’El Milia ne manquera pas d’influer positivement sur toute la wilaya de Jijel et même sur toute la région de l’Est. Il est attendu que cette zone franche, la création de 70.000 emplois à long terme dont 28.000 emplois directs qui concernent en premier lieu la région d’El Milia et 4200 emplois indirects qui concernent l’ensemble de la wilaya dans les différents secteurs surtout primaires et tertiaires.

II - Structure urbaine de la ville : II-1 Aspect urbanistique : La liaison de la ville avec l’extérieure, les communes et les villes avoisinantes s’effectue par deux axes principaux : - Du coté Est : La route expresse de constantine. - Du coté Ouest : La route de Bejaia Alger. II-1-1 tracé : La ville de Jijel est caractérisée par une trame orthogonale régulière incluse dans une assiette de forme triangulaire, elle est structurée principalement par 03 axes : -l’avenue Abdelhamid Benbadis -l’avenue 1er novembre 1954 -l’avenue Emir Abdelkader L’intersection de ces 03 axes constitue des carrefours formant des points d’articulation des axes structurant l’espace urbain de la ville.

58 II-1-2-voirie : Ce périmètre d’étude dispose d’un réseau de voiries de statuts et de fonctions différentes ;pour hiérarchiser ces voies , nous avons procédé à une classification fondée sur les critères suivants : -caractéristiques de la voie -intensité du trafic -fonctions assurées par la voie A partir de ces paramètres nous avons établi la classification suivante : Les voies primaires : Le réseau de voies primaires est constitué par un système de voies à double sens. Il est formé par les grandes artères (les avenues Emir Abdelkader, Abdelhamid Ben Badis , 1er novembre 54 et le boulevard Hocine Rouibah) ; ces voies présentent dans leur ensemble de bonnes caractéristiques physiques et relient les importants nœuds du centre ville ,(Carrefours de la mairie, Bab Essour, place Baba Aroudj ) elles constituent les principaux couloirs de circulation pénétrant et traversant la ville . Les avenues Abdelhamid BenBadis , Emir Abdelkader ponctuées par le développement des commerces et services et des points d’arrêt du transport urbain connaissent une forte animation . l’avenue du 1er novembre54 , malgré la présence d’équipements diversifiés , un cadre bâti avec un aspect architectural remarquable et une belle perspective sur la mairie , elle est moins commerçante et moins animée que les précédentes et se prête plus à la promenade et à la détente. Le boulevard Hocine Rouibah malgré sa situation de front de mer, présente une animation faible sauf à l’occasion du marché hebdomadaire ; il constitue une voie de contournement du trafic lourd et un espace de stationnement des poids lourds . Les voies secondaires : Le réseaux secondaire est constitué par des voies à sens unique caractérisées par leur forte animation elles s’articulent avec les voies primaires et permettent une bonne distribution dans le centre ville. Les caractéristiques physiques de ces voies nous ont permis de classer ce réseau en deux types : Le type 01 : il est formé des voies dont l’emprise moyenne et de 14,5 mètres - La rue Dekhli Mokhtar - La rue des fréres mékidéche - La rue Chihani Bachir Le type 02 : il s’agit des voies dont l’emprise moyenne et de 10 mètres ce sont généralement des rues commerçantes comme : - La rue colonel lotfi - La rue Larbi Ben Mhidi - La rue Ahcen Ben Chikh - La rue des frères chekirine Où des continuités d’axes structurant la ville

59 - Rue Bouridah Sedik - Rue des frères Kechacha - Rue des frères khecha Les voies tertiaires : Le réseau tertiaire est formé généralement des rues perpendiculaires à l’avenue 1er Novembre 54 ; elles offrent des vues panoramiques et donnent des percées visuelles sur la mer ; l’emprise moyenne de ces voies est de 10 mètres. II-2 Les espaces libres et aménagés : places et jardins L’espace public se définit comme étant un lieu par excellence de la médiation de l’échange et de la communication ; il est aussi un lieu de rencontre, de loisir et de détente ; il marque les lieux de centralité dans la ville Le tissue urbain de la ville englobe quatre jardins d’une superficie globale de 2,59Ha répartie comme suit :

Tableau N° 19 répartitions et superficie des jardins publics dans la ville de Jijel lieux du jardin superficie m2 état Centre ville 3700 Peu aménagé non fréquenté par les citoyens Centre ville 5700 Aménagé fréquenté par les citoyens Quartier Ayouf 6075 Manque de mobilier urbain et d’arbres

Quartier la crête 10500 Peu aménagé non fréquenté par les citoyens Total 25. 975 La plupart se situent dans la partie nord de la ville

Source : PDAU intercommunal 1998

Les jardins occupent 2,59 ha soit 0,16% de la superficie globale de la ville qui est de 1582,15 ha Ce pourcentage reste très loin des normes. La place de la république : La place de la république est située à proximité d’un nœud important (carrefour giratoire de la mairie ) ;elle matérialise l’accès au vieux port , par son ambiance et son emplacement dans le centre ville ;elle est considérée importante et se caractérise par les mouvements de circulation , la forte fréquentation du public , le confort climatique qu’elle présente et par son décor ( statue du pécheur , banc , kiosque, arbres …

60 Photos N°17 Place de la république (statue du pécheur)

Prise par l’auteur le 10 /08/2004

Les places de la partie centrale : La place Abane Ramdane avec la place Khemisti forment des éléments structurants de la partie centrale du périmètre d’étude ; elles sont situées sur une même ligne dite d’animation vu la concentration des équipements publics et les activités commerciales à ce niveau, elle présentent une certaine vitalité spécialement durant la période estivale vu l’existence de mobilier urbain, kiosque, végétation …

Photo N°18 Les places de la partie centrale « centre ville »

prise par l’auteur10 /08 61

La place Baba Aroudj : (Photo N°19) La place Baba Aroudj est située à proximité d’un carrefour important à l’Est du périmètre d’étude (noeud de croisement) malgré sa belle perspective, la densité de fréquentation dans cette place est très faible vu qu’elle se situe presque au milieu du carrefour ; elle se caractérise par la présence d’une stèle à la gloire de la marine algérienne

Photo N°19, Place Baba Aroudj stèle à la gloire de la Marine algérienne

Prise par l’auteur le 10 /08/2004

Le jardin de l’horloge solaire : le jardin de l’horloge solaire est situé à proximité de la place Baba Aroudj ;la densité de fréquentation dans cette place est faible bien qu’elle présente de nombreuses potentialités , vue sur la mer , végétation , mobilier urbain ;sa faible fréquentation vient du programme occupant les parois avoisinantes

62 Photo N°20 Le Jardin de l’horloge solaire « centre ville »

Prise par l’auteur le 10/08 /2004

II-3-L’occupation du sol : (carte N°05) L’occupation du sol urbain reflète la situation actuelle de la ville et sont environnement local. La superficie globale de la ville est de 1582,15 ha dont 993,463 est utilisé comme suit :

Tableau N°20 occupation du sol par les différents secteurs habitat utilisation industrielle espace vert utilisation touristique HA 813,18 11,02 2,59 0,42 % 81,86 1,10 0,26 0,04 Source : PDAU intercommunal Jijel –Taher 1998 Fig. 12 Occupation du sol par les différents secteurs

0,26 1,10 0,04

81,86

habitat utilisation industrielle espace vert utilisation touristique

\

63 C5

64

Il ressort du tableau ci-dessus que l’habitat occupe 81,86% de la surface globale ; il se répartie comme suit : Type individuel colonial : Ce type d’habitat occupe de grandes parcelles communicantes avec la rue d’où il y a facilitée d’accès. Type individuel arabe Ce type d’habitat occupe de petites parcelles où l’accès se fait soit par la rue qui limite l’îlot ,soit par des impasses cas des parcelles qui se trouvent à l’intérieur de l’îlot. Type récent : Ce type d’habitat regroupe les constructions récentes réalisées soit dans le cadre des différentes opérations de rénovation ponctuelles de construction vétustes, soit des constructions réalisées sur des parcelles libres (non occupées ) Type semi collectif : Il est formé par une construction à deux niveaux regroupant plusieurs logements autour d’un grand espace central (cour) dont l’accès se fait à partir des rues qui limitent la construction. Type collectif colonial : ce type de construction date de l’époque colonial. ; il occupe de grandes parcelles communicantes avec les rues . Type collectif récent : le collectif récent correspond à l’habitat promotionnel réalisé au niveau du centre ville ; il se présente sous forme d’un immeuble à huit niveaux le rez-de- chaussée de cet immeuble est réservé aux commerces et services et les étages supérieurs pour l’habitat. II-4Circulation et transport urbain : Le centre ville de Jijel possède un réseau de voirie bien structuré et organisé qui assure une assez bonne fluidité de la circulation mécanique ; la circulation piétonne est assurée par des trottoirs généralement assez larges : largeur minimale 1,90m ; quand au stationnement, il est réglementé comme suit : bimensuel sur les grands artères et mensuel (pair et impair) sur les autres voies. Au cours des enquêtes, des situations de congestionnement ont été observées notamment au niveau des carrefours constituant à la fois des nœuds d’articulation du centre ville avec les différents quartiers périphériques et des points d’accès – sorties ouest et Est de la ville; par ailleurs , des situations d’encombrement et de congestionnement et des difficultés de stationnement liées à l’activité du marché quotidien et hebdomadaire sont observées localement dans la partie centrale de l’aire d’étude concernant le transport urbain ; il emprunte les avenues Emir Abdelkader , Abdel Hamid Ben badis et 1er Novembre 54 qui sont ponctuées par des arrêts de bus qui occasionnent parfois des perturbations de la circulation (carte N°06).

65

Tableau N° 21 flux des véhicules vers la ville de Jijel lieux des flux temps des flux nombre de véhicules % L’entrée EST de la ville 7 :30h - 9 :30h 1353 79,73 11 :30h -12 :30h 940 L’entrée Ouest de la ville 7 :30h - 9 :30h 368 20,27 11 :30h-12 :30h 215 Total flux : 2876 100 Source : Enquête terrain Août 2004

Il ressort du tableau ci-dessus que 79, 7 % des flux s’effectuent par l’entrée Est de la ville celà est dùe à la position de la majorité des communes dans la partie Est du chef lieu de la wilaya II-4-1 polarités et différentes centralités : La partie centrale et les carrefours constituent les pôles de centralité de la ville La zone centrale : Cette zone ,situé au cœur du centre ville , regroupe plusieurs équipements le long d’une ligne dite d’animation ( marché, mosquée , cinéma , cafés ,services….) et se caractérise par une multifonctionnalité de la population marquée par des places , plus au moins animées ;c’est un pôle de centralité primaire .

Photo N°21 Stèle des cinq Obligations de l’Islam sur la grande place de Jijel

prise par l’étudiante le 10 /08/2004.C6.

66 Les espaces carrefours : Ils jouent le rôle de points d’accès et d’articulation du centre avec les autres quartiers périphériques de la ville ; ce sont des points de convergence de la circulation mécanique et des espaces public d’animation, d’échanges et de détente ; ils différent par leur grandeurs, formes fonctionnement et par le cadre physique qui les entoure ce sont des pôles de centralités secondaires

Photo N°22 carrefour de la mairie un espace d’articulation

Prise par l’auteur le 10/08/2004

II-4-2Les équipements de transport : Le secteur de transport est l’une des principales composantes de l’offre touristique et du système urbain qui assure les différents flux (touristique, économique etc. …..) La partie Ouest de Jijel souffre d’un enclavement qui influe sur L’accessibilité et l’attraction touristique de la ville, les déplacements à l’intérieur de la wilaya et vers la partie Est sont assurés par : - La gare intermodale Se situant à la sortie de la ville, elle est d’une fréquentation considérable du fait qu’elle desserve les communes de la partie Est de la wilaya ainsi que certaines wilayas des haut plateaux , elle est d’une architecture moderne et dotée des grands moyens pour la prise en charge des voyageurs ; un arrêt de bus pour le transport urbain se situe à proximité de la gare , il assure la liaison avec plusieurs quartiers de la ville , notamment la gare Ouest et le centre ville du chef lieu de wilaya -la gare routière. Se situant à la sortie Ouest de la ville, elle desserve les différents quartiers de la ville comme suit :

67

Tableau N°22 Lignes desservies à partir de la gare routière N° origine destination distance (Km) capacité (Places)

001 Gare routière – cité 18 février 04 253 002 Gare routière- cité 18 février 06 1239 003 Gare routière- cité 18 février 05 84 007 Gare routière – Hadada 05 479 008 Gare routière – ElAkabi 02 82 009 Gare routière – Boulevard des Moudjahidin 08 277

010 Gare routière - Boulevard des Moudjahidin 08 183

014 Gare routière – Zbiria 02 56 015 Gare routière- Touafra 12 67 016 Gare routière – Ouled Bounar 07 49 018 Gare routière – quartier administratif 06 69 021 Gare routière- Hadada 06 24 022 Gare routière – Hay Silmoune 05 38 Source : Direction du transport de la wilaya de Jijel août 2004

. - station multiservices : Se situant au centre ville, elle desserve les quelques quartiers de la ville comme suit :

Tableau N°23 Lignes desservies à partir de la station multiservices N° de ligne origine destination distance (Km) capacité (Places)

005 station Multiservices- Gare routière 2.5 95 012 station Multiservices - cité 18 février 09 68 013 station Multiservices – cité 18 février 09 31

020 station Multiservices –cité 18 Février 05 69

024 station Multiservices – Hadada 06 38

Source : Direction du transport de la wilaya de Jijel août 2004 .

Il ressort du tableau ci-dessus que la cité 18 février qui se situe au quartier Ayouf concentre un nombre important d’équipements et services ,chose qui motive les déplacement vers ce quartier qui a crée une centralité secondaire .

68 Conclusion : L’analyse de la situation actuelle de la ville, révèle que le centre ville de Jijel est d’abord le produit d’une histoire qui a légué un patrimoine urbanistique, architectural et socioculturel marqué par une différenciation physique et fonctionnelle entre quartiers. Les marques de cette histoire se lisent dans la physionomie du tissu urbain, organisé suivant un plan en damier et structuré par un réseau de voies orientées sur des points forts (carrefours) où débouche la RN 43 principal axe de liaison avec l’extérieur de la ville. Jusqu’à la fin des années 1970, le centre ville par ses multiples fonctions (résidentielle, commerciale, administrative, de service et de tourisme) constituait le principal lieu d’animation, de rencontre et d’échange de la population. Le développement de la ville au moyen d’extensions urbaines successives autour de la ville centre et la création d’un véritable réseau de cités actives dans les zones périphériques de la ville – cité Ayouf , El Akabi , Bourmel , s’est accompagné d’un report de croissance sur les nouvelles zones d’habitat et d’un ralentissement voire d’ un déclin du centre ville . Actuellement, outre la tendance à la dépopulation, le centre ville ne cesse de perdre de l’importance au sein de la ville du fait de l’inexistence d’un programme global et cohérent de requalification et de modernisation des anciens tissus pour réduire les effets de ces tendances et affirmer le rôle touristique prééminent du centre ville.

69

Conclusion : Dans la première partie de ce travail, nous avons mis en relief les potentialités naturelles, et socioculturelle de la ville de Jijel, potentialités en mesure de faire du tourisme, une importante ressource pour l’économie locale, cependant, une telle ressource ne peut être effectivement à l’origine de flux de revenu au bénéfice de l’économie locale qu’une fois intégré dans un cadre globale de développement et d’aménagement spatial. Tel qu’il s’inscrit actuellement dans l’espace local, le fait touristique véhicule plus de contraintes que d’impacts positifs : investissement rares avec peu d’effets d’entraînement, offre de travail de faible niveau, contribution à exacerber les tensions sociales. Ces contraintes trouvent leurs origines en premier lieu dans l’absence d’une politique touristique à l’échelon local, dans le cadre d’un processus de valorisation des ressources côtières locales.

70

Deuxième partie : le tourisme urbain comme moyen de développement local

Pour la ville, le tourisme urbain est considéré comme le moyen d’une triple revitalisation économique, urbanistique et symbolique. Il permet d’abord une diversification de l’activité de centres urbains quelque peu désertés par les acteurs économiques ; mais il est surtout le levier de politiques de rénovation et de réaménagement des centres- villes, et excellent vecteur de communication et de développement. L’image comme la fonction touristique d’une ville seront construites à travers une mise en scène d’une culture locale, qui peut être saisie par certains acteurs locaux. De ce fait et à travers cette partie, nous allons mettre en évidence les caractéristiques de l’offre touristique à la ville de Jijel ainsi que les retombées économiques du tourisme qui restent difficiles à évaluer, notamment en raison du partage d’une partie des équipements et infrastructures entre résidents permanents et touristes. Nous exposerons dans un premier chapitre de cette partie les infrastructures touristiques de la ville de Jijel. Dans un second chapitre nous tenterons d’évaluer les impacts des projets d’investissements en cours de réalisation à l’échelle de la ville et de la wilaya.

71

Chapitre I : infrastructures touristiques de la ville de Jijel

Dans les chapitres précédents, la région étudiée a été examinée sous divers aspects ; cette approche avait pour but de fournir un aperçu général sur les caractéristiques physiques et socio- économiques de la région étudiée, et d’évaluer les facteurs qui pourraient avoir un effet direct ou indirect sur le développement du tourisme dans la wilaya et dans la ville de Jijel. L’analyse a été essentiellement axée sur l’appréciation des potentialités touristiques et de la situation de cette activité dans la région étudiée dans ce chapitre ; notre étude va s’accentuer sur les équipements touristiques dans la ville de Jijel ainsi que ceux liés au tourisme tout en évaluant la performance de ces équipements au développement du tourisme urbain.

I- les hôtels existants : Le parc hôtelier actuel est insignifiant malgré la vocation touristique indéniable de la ville. Il n’existe à l’heure actuelle aucun hôtel de tourisme à standing relativement élevé ; l’essentiel de cette infrastructure est composée de vieux hôtels privés, ou bien concédés donnés en gérances par les autorités locales. Les établissement hôteliers se répartissent comme suit : Sur les 22 hôtels de la wilaya d’une capacité d’accueil de 1627 lits la commune de Jijel concentre 14 hôtels( soit 51,8%du total Wilaya ) dont 03 hôtels en cours de classement ( Bassorah, Louiza , , Kotama )et 11 hôtel non classés (la Résidence ,l’Orient , El Nassim, El Rayan , El Markazi , El Salam ,Glacier, Azur , El Sabil , El Amel , Le Paradis Bleu. )

I-1 La répartition spatiale des hôtels existants : La répartition des hôtels existants ; dans la commune de Jijel obéit à une logique d’utilité pour un tourisme essentiellement à motifs touristique (tourisme balnéaire) on les retrouve situés sur le front de mer et dans les grands axes de la ville comme suit :

72 .c7

\

73

Analyse (carte N°07) - ( hôtel Kotama , la résidence ,Azur ) se trouvent le long de l’esplanade du front de mer( rue Zighoud Youcef ) , qui est dotée d’un ensemble de kiosques , buvettes, et cafétérias, ouverts notamment en période estivale ; à l’opposé de l’esplanade , il y a une chaîne de construction dont la majorité assurent des services de restauration de luxe ; cet ensemble touristique et de service constitue une composante de grande envergure exerçant une forte influence et attraction touristique ) Le long du boulevard 01 Novembre 54 qui constitue le front de mer se trouvent les hôtels (Bassorah (Photos N°23-24), le glacier,) Le Paradis Bleu se trouve à la sortie Ouest hors la ville de Jijel, agglomération secondaire de Ouled Bounar . A la rue larbi Ben Mhidi qui constitue un axe central, se trouvent les hôtels (louiza , El Rayan l’orient , El Sabil, El Amal ) A l’entrée du quartier Ayouf à la Rue des frères khecha se trouve l’hôtel El Sallam et le long du boulevard Hocine Rouibah (front de mer Ouest ) se trouve l’Hôtel El Nassim :

Photos N°23-24 Hôtel Bassora vue sur l’extérieur et l’intérieur de l’hôtel

Prises par l’’auteur10/08/ 2004

Photo N°25 vue sur la mer Terrasse de l’Hôtel El Nassim

74

Prise par la direction du tourisme

Photo N° 26 Hôtel El Nassim

Prise par l’auteur le 10/08/2004

I-2-Les caractéristiques des hôtels de la ville de Jijel : Les hôtels de la ville sont détériorés et nécessitent une réhabilitation notamment les hôtels qui se situes au centre ville (lors de notre enquête en Août 2004, nous avons assisté à la réouverture de l’hôtel Kotama après sa réhabilitation par un opérateur privé (PhotoN°27))

75 Photo N°27 A Hôtel Kotama 1930

Source : Direction de l’hôtel

Photo N°27 B vue de l’intérieur de l’hôtel Kotama après sa réhabilitation par un opérateur privé en août 2004

prise par l’auteur le 12/08/2004

76 Tableau N°24 caractéristiques des hôtels de la ville de Jijel : Date de Date de mise Nature juridique Surface m2

L’Hôtel construction en Privé Public Bâti Non bâti exploitation Kotama 1920 1930 Privé 600 300

Bassorah - - Privé 600 -

Louiza 1993 1994 Privé 700 100

El ssalem 1991 1992 Privé 600 100

El nassim 1991 1992 Privé 397 200

La résidence 1996 1997 Privé 300 100

Azhur 1995 1996 Privé 1400 -

Glacier - Privé 500 -

L’orient 1949 1950 Privé 200 -

EL Essabil 1949 1950 Privé 220 -

EL Rayan 1949 1950 Privé 200 -

EL Markazi 1949 1950 Privé 400 -

Source : enquête terrain + DTA Jijel 2004

II- La capacité d’hébergement dans la commune de Jijel : La capacité hôtelière traduite en nombre de lits est d’environ 727 lits , quantité insuffisante par rapport aux mouvements de populations que drainent l’activité touristique de la commune ,le manque se situe surtout au niveau des hôtels de haut standing .

II-1 Analyse de quelques indicateurs de performance : D’après le tableau N° 25 au cours de l’année 2004, les hôtels présentent des taux d’occupation nets en chambres de 54,7% et de 20,21% en places lit ; ces hôtels jouent un rôle important dans l’offre d’hébergement. Cette situation est le résultat de la concentration d’un nombre important d’hôtels de gamme moyenne et non classés au niveau du centre ville de Jijel et d’autre part, par les prix qui sont à la portée des catégories socioprofessionnelles à revenu moyen. Par ailleurs, la durée moyenne de séjour est un indicateur de la réussite touristique elle ne dépasse pas les 2 jours ce qui traduise l’absence du rôle de l’hôtel comme élément attractif de détente, de loisir, et comme promoteur de l’activité touristique.

77 Tableau N°25 Estimation du taux d’occupation des hôtels de la commune de Jijel durant l’année 2004. *T.O. net *T.O. net *T.F.net durée chambre% /place lit /chambre 10 moyenne du % % séjour total total louées nuitées arrivées total total lits chambre

chambres

373 74600 727 30206 53638 54,7 20,21 39,40 1,77

Source : enquête sur terrain août 2004 .

Fig.13 Histogramme illustrant les taux d’occupation hôtelier dans la ville de Jijel en 2004.

60 %

50

40 T.O. net chambre% 30 T.O. net /place lit % T.F.net /chambre % 20

10

0 Hôtels de la ville

Par ailleurs, la ville est concernée par deux projets d’hôtels en cours de réalisation, l’un au niveau de l’avenue 1 er novembre, l’autre au niveau de la rue des frères khellafi .

III- restaurants et agences de voyage : La ville de Jijel dispose d’équipements à vocation touristique matérialisés par : - 02 agences de voyages l’agence El Korniche siué à la rue 01 novembre et le club du tourisme Algérien situé à la rue zighoud youcef.

10 Durée moyenne de séjour (DMS) =nuitées /arrivées *T.O.N. chambre = NBC louées au cours d’une période donnée X100 /Places lit disponibles ou louables X NB jours de la même période *TFN chambres = Nuitées réalisées au cours d’une période donnée X100 / NB chambres X NB jours de la même période *TON places lit = Nuitées réalisées au cours d’une période donnée / NB Places lit X NB jours de la même période X100

78 - 01office local du tourisme Igeljili situé à la rue Emir Abdelkader . L’activité de restauration ne connaît pas une affluence importante au niveau de la wilaya de Jijel, on enregistre seulement 04 restaurants dont un seul classé catégorie 2* (La Dolce Vita ,)

Tableau N°26 Les restaurants touristiques dans la wilaya de Jijel

N° Dénomination localisation cap/d’accueil / places

01 La Dolce vita Jijel 80 02 La Belle plage Jijel 40 03 Le Maestro --- 40 04 Laabani Taher 80

Source: DTA Jijel 2004

Il ressort du tableau ci-dessus le manque flagrant d’activités de restauration dans une ville a vocation touristique. IV- Les équipements socioculturels dans la ville de Jijel : L’image d’une ville touristique est fortement liée à l’importance des équipements socioculturels qui peuvent faire de la ville une destination ouverte aux touristes. IV-1 Les équipements culturels : Le centre ville dispose d’équipements culturels de niveau supérieur : La bibliothèque communale Abdelbaki Salah : Située au niveau de l’avenue Abdelhamid Ben Badis ,elle rayonne à l’échelle de toute l’agglomération , riche de 5.166 titres et comptant plus de 2.000 adhérents elle est un des lieux de rencontre favoris de la jeunesse Jijelienne . ; d’autant plus que les activités de la bibliothèque ne se limite pas au seul prêt de livres et autres documents ; cette structure , qui assure également des cours de rattrapage au profit des lycéens, développe des animations de groupes dans des domaines diversifiés tels que, l’art dramatique , la peinture, le chant , la photographie , l’audio-visuel …etc, ce qui a permis à la bibliothèque de participer à la vie culturelle de la cité en organisant de nombreuses activités , cérémonie , soirées , hommages , commémorations, exposition et autres spectacles , …

Le musée de la wilaya – Kotama- : Situé au coin des avenues Abdelhamid Ben Badis et Emir Abdelkader , de part la richesse de son patrimoine véritable condensé de l’histoire de la région , le musée vaut bien le détour d’une visite ; on y trouve une intéressante panoplie de documents préhistoriques, dont un squelette d’animal remontant au 1er glacier, et des objets de pierres recueillis à Jijel même ;dans la galerie numismatique, est exposer une belle collection de pièces de monnaie romaines et islamiques. La salle des civilisations n’est pas moins riche, céramique et poterie phénicienne et même une sépulture appartenant à la même époque ainsi qu’une mosaïque romaine ; le musée de Kotama abrite également deux galeries d’art plastique contenant des œuvres remontant à l’époque coloniale ainsi qu’une salle d’histoire naturelle et une autre de costumes et d’artisanat dont la variété décrit la vie quotidienne des populations locales sur plusieurs générations. Enfin une salle de Chahid retrace des moments de la guerre de libération ….sans doute faut –il savoir aussi que le bâtiment du musée, dont la première pierre avait été posée par Cheikh Ibn Badis en 1939, a été une médersa jusqu’en 1941 avant d’être pris par l’administration coloniale pour abriter les services de ce que l’on appelait à l’époque, le 2eme bureau………

79 Photo N°28 salle des civilisations décrivant la vie quotidienne des populations locales sur plusieurs générations musée Kotama

prise par l’auteur2004

Le centre d’information et d’animation de la jeunesse situé au niveau de l’avenue Emir Abdelkader à proximité de la mairie. La salle de cinéma 20 août 55 (ex Glacier) : situé au niveau de la place Abane Ramdane. La Chambre de l’artisanat et des métiers : Située en plein centre-ville,"À gauche du musée Kotama", opérationnelle depuis avril 2000,elle s’est révélée comme une vitrine fidèle de la richesse du trésor artisanal algérien. Cette chambre, dont la mission est de promouvoir et d’encourager l’artisanat, en général, et les artisans qui le font, a effectivement donné un plus à ce secteur qu’on croyait moribond, il y a quelques années seulement. A la place du « 8 Mai 45 », dans ce qui fut le siège du Trésor, cette structure dispose d’une grande salle d’exposition de vente ouverte en permanence au public qui vient découvrir et apprécier un véritable trésor, provenant aussi bien de la région que d’autres wilayas du pays. Baromètre de la santé et du devenir de l’artisanat national, cette salle est savamment aménagée avec 24 vitrines intérieures encastrées, deux grandes vitrines extérieures et des présentoirs sous verre, étal des spécimens et échantillons de divers ouvrages : cuir, osier, tapis, vannerie, bois sculpté, laine, liège, porcelaine, poterie et autres matériaux naturels (coquillages) très prises. Ces ouvrages proviennent outre de Jijel, d’Alger, Mila, Béjaïa, Tizi Ouzou, Ghardaïa, Khenchela. Cette chambre qui a vu le jour par décret 79/100 du 29 mars 1979, fait partie de la trentaine de chambres existant sur le territoire national. Elle représente également les « intérêts » de la wilaya limitrophe et voisine de Mila, dans l’attente de disposer prochainement de sa propre structure. Quelques 2914 artisans, en activité dans la région, sont recensés par la chambre ; leurs travaux y sont exposés au public, qu’il soit connaisseur ou néophyte, résidant ou de passage dans l’antique Igilghili. L’été, avec la saison estivale, est certainement le moment

80 idoine pour les visiteurs de cet établissement qu’on ne peut éviter en flânant le long du boulevard Emir Abdelkader. Photo N° 29 Chambre d’artisanat et des Métiers le long du boulevard Emir Abdelkader

Prise par l’auteur 01/01/2004

La chambre de Jijel, en plus de sa participation régulière à des manifestations locales, régionales et nationales, a pris part à des foires étrangères (Paris, France 2001) et Arabie Saoudite (2002), où elle a exposé des échantillons de l’artisanat de la région, notamment de la céramique, du tapis et de la boisselerie. Mais les meilleurs « ambassadeurs » de l’artisanat national sont, sans doute, les compatriotes émigrés qui apprécient beaucoup ce genre d’objets et d’oeuvres qu’ils emportent avec eux, non sans faire tache d’huile dans leurs pays d’accueil, ont indiqué avec une note de fierté les responsables de cette chambre. Depuis son ouverture au grand public, cet établissement connaît un engouement certain, comme en témoigne le nombre de visiteurs, aussi bien nationaux qu’étrangers. Un célèbre hôte et non des moindres, aura été un proche de la famille royale espagnole, en séjour en mars 2003 à Jijel, qui s’est extasié devant la riche floraison artisanale exposée dans cette chambre, à telle enseigne qu’il a endossé un burnous tissé de poils de chameau et d’un poids n’excédant pas 400 grammes. L’illustre hôte de la wilaya n’avait pas tari d’éloges à l’égard de cette riche exposition d’ouvrages qui font la fierté de leurs artisans, en particulier, et du pays en général. Les responsables de cette structure affichent un optimisme certain : l’artisanat, contrairement à ce qui se dit sur et autour de lui, a de beaux jours. En un mot, il est destiné à un avenir prometteur. L’Etat, par le biais de différents mécanismes, encourage cette activité qui se veut, plus qu’un robinet de ressources financières, mais aussi et surtout un miroir de la richesse, la variété et la diversité du patrimoine culturel national qui n’est en fait qu’une résultante de l’identité culturelle nationale. « L’espoir demeure pour faire revivre l’artisanat », soulignent avec force les responsables de cette chambre, et citent, à titre d’exemple, les récentes mesures annoncées par le ministre de tutelle (PME et Artisanat) à l’occasion de la tenue du 11ème salon international de l’artisanat (fin juin 2003 à Alger). 81 Pour rappel, la chambre de Jijel avait octroyé fin mai 2003, des machines à coudre et à broder à 14 jeunes apprentis, dans le cadre du soutien et de l’aide de l’Etat en faveur de cette frange sociale. Elle compte également à son actif, 50 apprentis artisans manuels, versés dans le travail de la poterie, la broderie, la vannerie, le cuivre, la boissellerie : il s’agit d’un exemple concret d’encouragement et de promotion de ce secteur. Cette chambre, mue par son dynamisme, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et espère gagner d’autres paris et gageures. IV-2-Les équipements cultuels : Au niveau du centre ville se trouve la mosquée Si Mohamed Tahar Sahli (Djamàa Elkebir ) Et une deuxième mosquée projetée sur le site de l’église et dont les travaux sont aujourd’hui à l’arrêt.

Photo N°30 la grande mosquée à Jijel construite en 1890 aujourd’hui Mosquée Cheich Mohamed Tahar Sahhili

(DTA de JIJEL)

Photo N° 31 El knissa au centre ville de Jijel construite en 1890 et détruite en 1990 remplacer par mosquée el Anssar .(DTA DE Jijel )

Au-delà du symbole religieux que représente cette église, l’édifice en lui- même est un chef-d’œuvre architectural qui intégrait la Ville avec harmonie.

Elle a été détruite en 1990 par des irresponsables et fanatiques religieux. Pour rappel, les Espagnoles n’ont jamais détruit les vestiges de l’époque musulmane en Andalousie. Au contraire, elles font partie intégrante de leur patrimoine national. Elles représentent pour eux un butin inestimable, ne serait-ce que sur le plan touristique.

82

IV-3-Les équipements administratifs et de services : (carte N°08) Le centre ville de Jijel est doté de plusieurs équipements administratifs et de services concentrés en grande partie le long de l’avenue du 1er Novembre autour de la place Abane Ramdane (tableau N°27) Tableau N° 27 les équipements administratifs et de services dans le quartier Ayouf et le centre ville équipement /quartier Ayouf le centre ville Ecole +CEM+Lycée+ 09 07 Centre de formation 01 01 Maison de jeunes En projection - Inspection académique 01 siége - Hôpital 240 lits A proximité - Centre de soin 01 - APC 02 antennes 01siége PTT 02 antennes 01 siége OPGI 01 siége + 02 antennes 01 antenne Agence foncière 01 siége - Sonelgaz 01 antenne 01siége Siége de la wilaya A proximité - Cité administrative 01 - Mosquée 02 02 Centre universitaire 01 - Ecole des sourds muets 01 Source : PDAU intercommunal Jijel – Tahir 1998

Il dispose également d’équipements commerciaux englobant le marché qui rayonne sur l’agglomération entière et plusieurs artères commerçante, rue larbi Ben Mhidi , rue dekhli mokhtar, , rue ahcen Ben bachir , avenue AbdelHamid Ben Badis et rue colonel Lotfi .

Photo N° 32 le marché qui rayonne sur l’agglomération entière

(DTA DE JIJEL)

83

C8

84

V- structure commerciale : L’attraction touristique d’une ville et fortement liée à sa structure commerciale, les touristes, sont des acheteurs de bien de consommation et d’équipements qu’ils doivent pouvoir se procurer pour satisfaire leurs besoins en fonction de leur pouvoir d’achat. L’attraction commerciale est un élément essentiel du rayonnement des villes et de détermination de leur air d’influence. A cet égard, Pr. Hadjiedj Ali 11 a analysé le rôle des activités tertiaires dans l’animation comme suit « contrairement aux activités industrielles, les activités tertiaires sont impérativement intégrées à l’intérieur des tissus urbains qui est à l’origine du dynamisme et d’enthousiasme de la vie citadine » pour connaître la position de la ville par rapport à l’ensemble de la wilaya et déterminer son rayon d’attraction, on a été amené à recenser toutes les activités commerciales se trouvant dans le périmètre d’étude et notamment le centre ville et le quartier Ayouf . Cette investigation nous a permis de comptabiliser toutes les activités banales dont le recours est périodique ou occasionnel ainsi les commerces à recours quotidien qu’on appelle commerce pur, il regroupe un ensemble d’activités de même caractère qui répondent à des besoins élémentaires autrement dit commerce banal qui ne provoque pas de long déplacement au seins de la clientèle localisée en résidence tel que : Les commerces alimentaires (alimentation générale, boucherie, boulangerie, laiterie, crémerie, épicerie….) Les commerces non alimentaires courants (librairie, tabacs, journaux, vente cassette….) Le commerce à recours périodique tel que : L’article de maison (meubles, vaisselles, électroménager …) L’article de la personne (l’habillement, tissu, mercerie, cosmétique, bijouterie, tailleur, coiffeur ….) Restauration tel que (pizzeria, salon de thé, café, glacier, pâtisserie….) L’artisanat de service et de production Les services à caractères commerciaux tel que : l’auto école, bureau d’informatique, bureau topographe, bureau d’étude d’architecture….) (Tableau N°28)

11 HADJIEDJ Ali, « Le grand Alger, Activités économiques, problèmes socio- urbains et aménagement du territoire », Alger, OPU, 1994.

85 Tableau N°28 classification des activités commerciales dans le quartier Ayouf et l’ACL de Jijel catégorie type d’activité /lieux quartier ayouf centre ville Articles de maison 65 44

Commerce de détail Articles de personne 153 135 Commerce non alimentaire 64 69 Alimentation générale 125 119 Restauration 38 45 Artisanat Artisanat de service 26 25 Artisanat de production 48 20 Services à caractère commercial 65 53 Services Profession libérale 115 133 Service individuel 43 42 Loisirs 30 23 Alimentation générale 04 10 Gros Produit pharmaceutique 01 01 Produit pâtisserie 08 08 agent dépositaire 04 08 Source : enquête terrain août 2004

Il ressort du tableau ci-dessus que le quartier Ayouf a développé une centralité secondaire par la concentration de 50% des activités commerciales chose qui attire la population de plus en plus vers ce nouveaux centre périphérique . Conclusion : L’analyse de la situation des équipements touristiques selon leurs aspects nous conduit aux résultats suivants : - La grande partie des hôtels de la ville est détériorées et nécessitant une réhabilitation en particulier ceux situés au centre ville. - Une inégalité de la distribution des équipements socio- collectifs (concentration des équipements dans l’ACL .) . - Équipements de loisirs quasi-inexistants. - La répartition des hôtels existant dans la commune de Jijel obéit à une logique d’utilité pour un tourisme essentiellement à motif touristique (tourisme balnéaire) ; on les retrouve situés sur le front de mer et dans les grands axes de la ville. - La capacité hôtelière traduite en nombre de lits est d’environ 727, quantité insuffisante par rapport aux mouvement de populations que drainent l’activité touristique de la commune le manque se situe surtout au niveau des hôtels de haut standing -la durée moyenne de séjour ne dépasse pas les 2 jours ce qui traduit l’absence du rôle de l’hôtel comme élément attractif de détente, de loisir, et comme promoteur de l’activité touristique.

86

Chapitre II : projets d’investissements en cours de réalisation et évaluation d’impacts

Le tourisme urbain constitue un enjeu économique de premier ordre pour les villes, tant du point de vue de l'emploi local que de la consommation, d'autant plus qu'il échappe, dans certaines villes, à toute saisonnalité ; l'enjeu en termes d'images est également central. On peut distinguer deux cas de figure : -les villes qui possèdent une tradition ancienne de tourisme urbain du fait de leurs richesses historiques, patrimoniales, culturelles,.... et qui doivent maintenir une certaine attractivité ou simplement gérer les flux spontanés de touristes ; - les villes qui souhaitent développer une vocation touristique, partie intégrante de leurs efforts de reconversion. Développer le tourisme peut permettre de contre-balancer la perte d'activités traditionnelles et donc de limiter le départ des populations pour d'autres régions. Dans tous les cas, les enjeux définis par les villes en matière de tourisme urbain sont identiques. Il s'agit de :

• prolonger la durée de séjour des touristes • allonger la saison touristique • diversifier l'offre touristique • diversifier les segments de clientèle • Développer une offre touristique globale et cohérente

Le tourisme peut devenir l'un des éléments moteurs du développement local ; beaucoup de villes l'ont compris et le considèrent comme tel. Mais comme tout développement, celui-ci doit être maîtrisé pour éviter tout effet allant à l'encontre du bien-être des habitants et des visiteurs. En un mot, il est important de mettre en oeuvre un tourisme urbain qui soit porteur d'un développement durable de la ville ou de l'agglomération.

87 I- Notion d’activité motrice appliquée à l’activité touristique : Les effets d’entraînement engendrés par une activité économique en relation avec la problématique du développement ont été analysés par plusieurs générations de théoriciens et économistes ( J.C Perrin , P.Duran, J.Freyssinet) ; l’utilisation du concept « activité motrice » dans le cadre du tertiaire et plus précisément dans le cadre du tourisme parait justifiée par deux raisons , premièrement , on ne peut pas nier le caractère moteur des services qui produisent aujourd’hui les deux tiers du PNB mondial ;en effet, dans le cas contraire on serait obligé de reconnaître l’inéluctabilité d’une stagnation économique définitive. Deuxièmement, nous devons rappeler que « l’industrialisation » des services les place parmi les activités capitalistiques. Une activité pour être qualifiée motrice elle doit exercer par son importance des influences diverses sur son environnement économique que F.Perroux 12 classe en quatre catégories différentes :

• Actions de dominance, actions de leadership. • Actions par les prix, par les flux et par les anticipations. • Actions sur les propensions Keynésiennes à consommer, à épargner et à investir ; action sur les propensions fondamentales à travailler à innover. • Actions concernant, la croissance, le développement et le progrès économiques.

Or, on constate que le tourisme possède toutes ces actions et notamment celle qui se rapporte aux effets de dominance. A cet effet, on peut citer des régions telles que le dodécanése et Corfou en gréce, les Baléares en Espagne, la cote dalmate en Yougoslavie, le tourisme quand il n’est pas la seule activité significative est au moins la principale, par conséquent, toute fluctuation de la demande on des prix concernant l’activité touristique se répercute sur le reste de l’économie locale. Les services nécessaires pour les produits touristiques tels que la restauration, les bars , les commerces, les transports, les loisirs, services de santé etc…..comblent une demande de la population locale jusqu’alors peu , ou pas du tout satisfaite . L’amélioration des infrastructures, (voies de communications, télécommunications …..) indispensables à fin de garantir un minimum de confort aux touristes, correspond également aux besoins locaux (élever le niveau de vie, créer des économies externes pour les entreprises) et sert l’objectif du développement de ces régions.

L’augmentation de la demande locale, l’amélioration des infrastructures et des services sur place doivent encourager la réalisation des nouveaux investissements vu la provenance des capitaux de l’intérieur ou de l’extérieur de la région ( les bénéfices dégagés de l’activité touristique ) ; ces investissements qui bénéficieraient des économies externes induites par le développement touristique enrichiraient le tissu économique local en intensifiant les relations intra et inter régionales dans ce cas de figure , nous

12 SPILANIS Loanis, « Tourisme et développement régional le cas des îles de la mer Eguée », Cahier de L’IDIM 1991/1992. 88 pouvons affirmer que le tourisme non seulement constituerait une activité motrice mais qu’il pourrait être également le noyau d’un pole de développement . On pourrait conclure que le tourisme peut jouer un rôle important dans le processus de développement des régions en retard s’il arrive à s’intégrer dans le tissu de l’économie locale. Des mesures d’accompagnement sont nécessaires pour corriger les effets indésirables. Les activités qui sont les plus influencées par la croissance des flux touristiques sont celles que l’OMT dénomme « activité touristique caractéristique » telles que l’hébergement , la restauration , le transport interurbain des passagers et des services et des agences de voyages. D’autres activités qui enregistrent également une hausse des effectifs sont celles que l’OMT dénomme « activités connexes au tourisme », il s’agit du commerce de détail (alimentation, habillement, ameublement, vente des souvenirs, ….etc.) des services de loisirs, des services bancaires, du BTP dont le niveau de production dépend en même temps de la demande des touristes et celle des résidents.

II- Relation Amont – Aval dans le tourisme : A partir d’un environnement naturel donné, le tourisme sollicite en amont un grand nombre de branches économiques, qui participent à la création puis au fonctionnement des infrastructures et équipements touristiques. En plus, il contribue à donner naissance à un climat socioculturel plus favorable à l’introduction des facteurs de progrès, élargissent des échanges informels, propagation de l’information, etc…. (Schéma N°02)

89 Schéma N° 02 relations amont – aval dans le tourisme

Extérieur Environnement économique Environnement et institutions nationales institutionnel et Fiscalité socioculturel locale et régional : Production Investissements Emploi Investissement Revenus Agences Consommation spécialisées

Produit touristique Investissements Emploi Infrastructures touristiques

Industrie Fiscalité Artisanat

Agriculture Consommation de produits

Service

III- rapport entre tourisme et réduction de la précarité sociale : L'expression «activités touristiques» évoque l'image de personnes qui se livrent à divers loisirs ou occupations récréatives et consacrent une partie de leur revenu aux voyages et aux expériences qui s'y rattachent. Par ailleurs, le terme «précarité» évoque la misère de ceux qui souffrent faute de moyens socioéconomiques suffisants. Quel lien pourrait-il bien exister entre tourisme et précarité sociale ? Jusqu'à une période récente, ceux qui s’occupaient de promouvoir le développement du tourisme ne cherchaient pas à en démontrer l’incidence sur la réduction de la pauvreté. On s’attachait à en étudier les répercussions macroéconomiques, les avantages économiques qu’il peut offrir aux personnes et communautés pauvres et marginalisées plutôt qu’à en mesurer et démontrer les effets spécifiques sur la pauvreté. Aujourd'hui, dans la plupart des interventions, plutôt que de déterminer comment la croissance des pays en développement peut contribuer à leur développement global, on se préoccupe davantage de la répartition des bénéfices et du coût de la croissance, en mettant particulièrement l’accent sur la réduction de la pauvreté. Dans de nombreux secteurs, on reconnaît de plus en plus que la croissance économique ne 90 peut à elle seule et nécessairement réduire la pauvreté. Tout engagement politique de réduire la pauvreté passe par des efforts précis et concertés pour améliorer le bien-être des pauvres des pays en développement. Les milieux qui s’occupent de la planification et du développement du tourisme sont de plus en plus conscients que le développement du tourisme tel qu’actuellement pratiqué ne réduit pas vraiment la pauvreté, mais qu'il faut affiner les politiques et les pratiques touristiques favorables aux pauvres. Un certain nombre de mécanismes déterminants peuvent être utilisés pour que les pauvres puissent mieux profiter des avantages du développement touristique. En retour, ces stratégies permettent à l’industrie du tourisme de tirer profit de l’inclusion et de la participation des pauvres.

III-1- Emploi des pauvres Le tourisme offre toute une gamme de possibilités d’emploi aux pauvres et aux catégories les plus vulnérables de la société – telles que les jeunes non qualifiés, les femmes et les personnes handicapées – qui peuvent trouver à s’employer dans divers secteurs de l'activité touristique: hôtels, stations touristiques, attractions ou encore excursions organisées. Les entreprises touristiques doivent pour leur part s'engager dans une politique prévoyante de recrutement et de formation qui leur permettra de se doter d'un personnel local enthousiaste et dévoué et de réduire les taux de rotation de la main-d'oeuvre.

III-2- Offre de biens et de services Les entreprises touristiques qui achètent des biens et des services directement auprès des pauvres ou d’entreprises locales employant des pauvres contribuent à accroître les avantages économiques au niveau local. Dans le même temps, celles qui se fournissent sur place peuvent ainsi réduire leurs frais de fonctionnement, apporter une touche locale au vécu de leurs clients et établir des relations positives avec la communauté locale.

III-3 - Vente et fourniture directes de services au moyen du secteur informel À mesure que se développe le tourisme, les pauvres peuvent accroître leur revenu en vendant directement aux visiteurs des produits et des services locaux. Il peut s’agir, par exemple, d’établir des stands d’alimentation, de vendre des fruits et des produits artisanaux, d’offrir des services de guide et de transport. Ce type d’économie informelle n’est, pour une grande part, soumise à aucune réglementation, mais elle pourrait être dûment coordonnée et soutenue par les autorités locales qui assureraient ainsi que les produits et les services sont offerts de façon organisée et à des prix équitables tant pour les vendeurs que pour les visiteurs. Dans ce même ordre d’idées, on pourrait aussi offrir aux pauvres des programmes de formation portant sur l’amélioration de la qualité des produits et sur les techniques de commercialisation, ce qui leur permettrait de répondre à la demande de plus en plus exigeante de produits

91 de qualité à base de matériaux traditionnels locaux émanant des touristes internationaux et nationaux et des consommateurs en général.

III-4 - Création par les pauvres d’entreprises de tourisme Soutenir des entreprises de tourisme créées et gérées par des pauvres permet non seulement à des particuliers ou à des associations de pauvres d’accroître leurs revenus mais favorise aussi un développement touristique reflétant l’identité et la culture locales. On peut trouver des exemples d’entreprises touristiques florissantes gérées par des pauvres dans divers secteurs: hébergement, restauration, transports, commerce de détail, services de visites guidées axées particulièrement sur la présentation du patrimoine culturel ou naturel, spectacles et autres services. Ce type d’activités a cependant besoin d’être soutenu par de petits prêts et par une formation pour le développement des entreprises. En ce qui concerne les services de visites guidées, les écoles de beaux-arts et les universités doivent apporter un soutien sous forme de formation à la présentation du patrimoine culturel et national et pour l'acquisition de connaissances linguistiques et professionnelles de base.

III-5 - Intégration dans le tourisme ordinaire des initiatives en faveur des pauvres Si de nouveaux créneaux apparaissent sur le marché, tels que écotourisme, tourisme culturel, tourisme d’aventure ou encore séjours chez l’habitant, se prêtent tout naturellement au tourisme en faveur des pauvres, le tourisme ordinaire peut jouer un plus grand rôle dans la lutte contre la pauvreté. En effet, comme on l’a vu précédemment, c’est déjà un gros employeur, y compris de certains secteurs des communautés pauvres. En effet, il offre un certain nombre de travaux manuels accessibles aux pauvres (jardiniers, employées de maison, hommes à tout faire et gardien), mais il pourrait encore en offrir bien d’autres. L’utilisation de meubles produits sur place, par exemple, est aussi source de création d'emplois. Le tourisme ordinaire peut contribuer à réduire la pauvreté tout en accroissant sa part de marché en s’intéressant de plus près, dans tous ses secteurs d’activité, à diverses pratiques à visée sociale. L'intégration de diverses initiatives en faveur des pauvres offre un atout commercial supplémentaire au secteur de l’hôtellerie et de la restauration, qui est reconnu pour son sens des responsabilités sociales et récompensé par l'augmentation de sa clientèle. L’interaction entre le secteur du tourisme en général et les projets de réduction de la pauvreté aide les entreprises touristiques à arriver à des décisions et à des choix judicieux en faveur des pauvres tout en contribuant au développement durable des communautés locales. Le tourisme ordinaire et la lutte contre la pauvreté peuvent certes s'aider mutuellement, mais il convient d’examiner de plus près les coûts et avantages et d’évaluer l’incidence du développement de ce type de tourisme sur la réduction de la pauvreté afin d’améliorer l’efficacité des mécanismes de transmission en direction des pauvres et de concevoir et mettre en place des politiques et des interventions judicieuses et rationnelles.

92 Le type d’actions esquissées plus haut peuvent servir de point d'attaque dans le processus de réduction de la pauvreté et ainsi accroître la capacité des pauvres de mettre en oeuvre une large gamme de stratégies de réduction de la pauvreté, propres à renforcer leur résistance aux chocs extérieurs.

IV- Apport socioéconomique et socioculturel du tourisme : Le fait que le tourisme soit une activité créatrice d’emploi à été l’argument principalement invoqué pour favoriser le développement touristique , non seulement dans les pays en voie de développement , mais aussi dans les pays industrialisés dans les régions périphériques où l’activité économique traditionnelle était en voie de régression , si dans certains cas , le tourisme est à l’origine de la majorité des emplois directs et indirects , ailleurs il atteint rarement plus de 5 à 10% de la main d’oeuvre totale . Néanmoins, les statistiques sont souvent incomplètes et elles varient d’un pays à l’autre parce que la définition de l’emploie varie selon ces pays. Ainsi Ahmed smaoui 13 a classé ces emplois comme suit : - Emplois directs dans les commerces qui vendent directement des biens et services aux touristes tels que les hôtels, restaurants services de transport et magasins. - Emplois indirects stimulés par les dépenses des touristes dans des activités telles que fabriques et maisons de gros qui fournissent des biens et services aux entreprises pour touristes. - Emplois en rapport avec l’investissement dans le bâtiment et d’autres industries de biens d’équipement. Dans la ville de Jijel, le nombre d’emplois indirects dépasse celui des emploies direct, ces derniers sont au nombre de 275 et qui représente 60,9% par rapport à l’emploi global crée.

Tableau N°29 emplois liés au tourisme dans la commune de Jijel Emploie lié au tourisme Emplois directs Emplois indirects Les hôtels Les agences Les Les artisans Marché équipements Café, salon de de voyage restaurants (artisanat artisanal socioculturels thé, bar traditionnel (musée, et d’art) cinéma…) 68 08 100 28 54 20 173 176 275 451 Source : enquête sur terrain août 2004+ direction du tourisme

selon les spécialistes du secteur, un lit hôtelier peut générer 1 à 2 postes de travail indirectes liés aux activité annexes ; dans la commune de Jijel il existe 727 lits pour 275 emplois indirects ; un lit génère donc 0,37 emplois , soit un taux faible au regard de la norme ; il faut noter aussi que les emplois directs sont loin d’atteindre les normes reconnues dans ce secteur , notamment dans l’hôtellerie ; ainsi selon l’OMT , un hôtel de 50 chambres génère 12 emplois permanents , alors que dans la commune de Jijel , la

13 SMAOUI Ahmed , « Tourisme et emploi en tunisie »,Kad, IBID P102-110. 93 majorité des hôtels dont la capacité dépasse les 50 chambres ne donne lieu qu’a une moyenne de 8 emplois . (Par exemple: Hôtel Louiza 08 employés pour 72 chambres).

IV-1 L’emploi touristique en rapport avec le secteur tertiaire : Le tourisme étant une activité faisant partie du tertiaire supérieur, il doit jouer un rôle dans la création de l’emploi. ; Le Tableau N °30 montre que l’apport du tourisme dans l’emploi est presque insignifiant 3,24%dans la commune de Jijel où le taux de chômage est estimé à 30,6%pour une population active de 28716 habitants selon l’estimation de la DPAT en 1998.

Tableau N°30 importance de l’emploi lié au tourisme dans le secteur tertiaire dans la commune de Jijel emploi dans le secteur emploi dans le secteur % par rapport à l’emploi taux de chômage % touristique tertiaire global

451 13912 3,24 30,6

Source : enquête sur terrain août 2004+ direction du tourisme

Fig. 14 L’importance de l’emploi touristique par rapport au secteur tertiaire dans la commune.

3,14%

96,86% emploi dans le secteur touristique emploi dans le secteur tertiaire

Le tourisme donc ne contribue pas à l’absorption du chômage dans la commune de Jijel. Sur les 68 employés des hôtels de la commune 05 employés sont qualifiés et le reste qui constitue 92,64% sont non qualifiés, cette situation est due à l’absence des hôtels de haut standing dans une ville à vocation touristique.

IV-2 Les flux touristiques : L’évolution du flux touristique dans la commune de Jijel est caractérisée exclusivement par le binôme Soleil Mer. Malgré qu’on assiste à l’échelle mondiale à une redistribution des destinations et à une profonde modification des motivations et des comportements des touristes, le touriste cherche toujours à visiter des

94 curiosités à travers le monde (tissu culturel, patrimoine historique, artistique et monumental, traditions, produits gastronomiques, saveurs locales, événements …etc .)

IV-2-1 analyse des flux nationaux et internationaux : L’analyse du mouvement hôtelier fait ressortir les caractéristiques suivantes : Une structure des arrivées en faveur des nationaux qui représente presque 100% et qui totalise presque 95% des nuitées , les étrangers ne représentent que (0,49-2,78%) des arrivées et (0,45-8,57%) des nuitées. Ce type du tourisme (interne) n’a pas d’impact économique important en raison de la dégradation du pouvoir d’achat.

Tableau N°31 Evolution du nombre d’arrivées et des nuitées dans les hôtels de Jijel (1999-2004) A/N arrivées nuitées années Nationaux Etrangers total % Nationaux Etrangers Total % 1999 25801 127 25928 0,49 40057 180 40237 0,45 2000 27743 130 27873 0,47 38234 1146 38280 2,99 2001 31210 892 32102 2,78 56346 573 56919 1 2002 33174 507 33681 1,50 53359 5003 58362 8,57 2003 35127 535 35662 1,50 61182 5564 66746 8,33 2004 30852 408 31260 1,30 40898 3330 44228 7,52 Source : DTA de Jijel+ enquête terrain

Fig. 15. Évolution de nombre d’arrivées nationales et étrangères dans les hôtels de la ville

95

Les conclusions à tirer des caractéristiques de l’activité touristique actuelle sont les suivantes : En égard à l’attraction touristique de la région et au dynamisme auquel est voué Jijel entant que chef lieu de wilaya, l’infrastructure touristique actuelle est largement en dessous des besoins, ce défaut se traduit pendant la saison balnéaire par des location des maisonnettes dans les douares proches des plages à des prix atteignant parfois 20.000 DA / mois.

IV-2-2 analyse des nuitées : D’après le tableau N°32 , nous constatons que la durée moyenne de séjour (DMS annuelle = 1,87 ) est très courte et donc ne générant qu’un nombre de nuitées limité , de ce fait l’impact économique des arrivées est réduite .

Tableau N° 32 variations mensuelles de arrivées et des nuitées dans les hôtels de la ville JAN FEV MARS AVR MAI JUI JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC TOTAL

Arrivées 2584 1767 1837 1844 2073 2368 4131 6088 3000 1870 1302 2401 31.265 Nuitées 5207 2634 2901 3625 3583 4302 8069 13096 4500 4020 3013 3631 58581 DMS 2,01 1,49 1,58 1,96 1,73 1,82 1,95 2,15 1,5 2,14 2,31 1,51 1,87 Pop1998 115412 // // // // // // // // // // // %Pop/arrivées 2,43 1,66 1,73 1,74 1,95 2,23 3,9 5,74 2,83 1,76 1,22 2,26 Source : enquête terrain août 2004.

Fig.16 Variation mensuelle des nuitées et de la durée moyenne de séjour (DMS) au niveau de la commune de Jijel.

14000 Nbr 2,5 DMS

12000 2

10000

1,5 8000

6000 1

4000 0,5 Arrivées 2000 Nuitées DMS 0 0 JAN FEV MARS AVR MAI JUI JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC Mois

96 IV-2-3Caractéristiques socioprofessionnelles des touristes : D’après le tableau N°33 en note la prédominance de la couche sociale moyenne, suivie de celle aisée et en fin les bas revenus viennent en dernier.

Tableau N°33 catégorie socioprofessionnelle des touristes CSP effectifs % types de revenu %

Cadre supérieur 36 19,69 Revenus élevés 35,23

Cadre moyen 59 30,57 Revenus moyens 61,14

Fonctionnaire 59 30,57

Retraité 03 1,55 Bas revenus 3,63

Total 187 100

Source : enquête terrain août 2004

Fig. 17 Catégorie socioprofessionnelle des touristes

30,57

19,69

1,55 30,57

Cadre supérieur Cadre moyen Fonctionnaire Retraité

IV-2-4 Evolution des dépenses en rapport avec les catégories socioprofessionnelles : La consommation touristique est au centre de la mesure des impacts économiques du tourisme sur une économie. Maintenant, nous allons voir les impacts d'un visiteur sur l'économie au cours de ses activités touristiques. Ces impacts vont être évalués principalement par son activité de consommation. En termes économiques, le visiteur fait partie d'une unité institutionnelle dont la fonction économique principale est la consommation, c'est-à-dire, l'acquisition de biens et services pour répondre à ses besoins.

Notre enquête s'attachera à décrire dans le détail les acquisitions et les dépenses qui doivent être prises en compte dans la consommation touristique.

97 Un point qu'il faut absolument souligner, c'est le fait que le visiteur se déplace, de sorte que son activité touristique s'exerce dans différents lieux: l'endroit où cette activité touristique s'exerce est un élément important car il détermine le lieu où l'impact économique va être perçu. Nous savons tous que la dépense associée à un voyage peut avoir lieu avant qu'il ne soit entrepris ( achat des billets, des forfaits touristiques, de cadeaux, le cas échéant de l'équipement requis, vaccinations obligatoires), au cours du voyage (frais d'hébergements, transport local, restauration, achats variés) et même dans certains cas, après la fin du voyage. Nous devrons analyser avec soin lesquelles de ces dépenses doivent être prises en compte dans la consommation touristique.

Tableau N°34Evolution des dépenses en rapport avec les catégories socioprofessionnelles Dépenses (DA) hébergement restauration transport loisirs autres total CSP dépenses

Cadres supérieurs 10.000 35.000 2.000 1.000 1.500 18.000

% 55,50 19,40 11,11 5,50 8,33 100 Cadres moyens 6.000 4.000 900 3.000 - 13.900 % 43,16 28,77 6,47 21,58 - 100 Fonction libérale 12.000 8.000 2.200 2.500 1.800 26.500

% 45,28 30,10 8,30 9,40 6,79 100 Fonctionnaires 3.000 1.500 1.500 800 - 6.800 % 44,11 22,05 22,05 11,76 - 100

Retraités 2.000 1.000 500 - - 3.500 % 57,14 28,57 14,28 - - 100

Sans travail 1.000 600 500 - - 2.100 % 47,61 28,57 23,80 - - 100

Source : enquête terrain Août 2004

98 Fig.18Evolution des dépenses en rapport avec les catégories socioprofessionnelles

100%

80%

60% % dépenses

40%

20%

0% catégories Cadres moyens libérale Fonction Cadres Retraités supérieurs Sans travail Fonctionnaires

hébergement restauration transport loisirs autres dépenses

L’enquête révèle que les secteurs comme le transport, le commerce, le loisir ne bénéficie pas de l’activité touristique, les dépenses des touristes sont concentrées dans le seul secteur de l’hébergement – restauration ceci traduit parfaitement la cherté des produit associée à la détérioration du pouvoir d’achat

. IV-3 – l’activité artisanale : L’artisanat de la ville de Jijel n’est pas développé au point d’avoir des infrastructures propres à lui ;de très rares artisans subsistent encore (travail de poterie) Et le travail est beaucoup plus un travail à domicile que dans les ateliers. Avec un taux de 7,61%, l’artisanat traditionnel n’occupe pas une prépondérante comparée aux artisans de production et de service ce qui représente respectivement 39,91% et 52,47% (tableau N°35) Il est admis que le produit de l’activité artisanale représente une part importante de la dépense moyenne d’un touriste selon l’OMT celle-ci représente 10% des recettes générées par le tourisme.

99 Tableau N° 35 évolutions des artisans dans la wilaya de Jijel (1998-2003) type d’artisanat artisanat traditionnel artisanat de artisanat de production total années et d’art production de biens de service

1998 32 199 260 491 1999 46 411 454 911

2000 42 176 224 442

2001 36 139 178 353

2002 28 131 180 339

2003 38 107 233 378

Total 222 1163 1529 2914

% 7,61 39,91 52,47 99 ,9

Source : chambre d’artisanat et des métiers

Fig. 19: évolution des artisans dans la wilaya de Jijel (1998-2003)

500 450 400 350 300 250

N br d'artisants artisanat traditionnel et d’art 200 150 artisanat de production de biens 100 artisanat de production de service 50 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 années

Dans le cadre de l’application de la circulaire ministérielle N° 20du 08 février 2003 relative à la promotion de l’activité artisanale et du développement rural, la wilaya de Jijel a bénéficié de 25 projets, chose qui a encouragé la population jeunes à investir dans le domaine de l’artisanat d’art

100

Tableau N° 36 évolutions du nombre d’artisans selon les tranches d’ages dans la wilaya de Jijel : années 1998 1999 2000 2001 2002 2003 TOTAL % ranche d’ages

20-30 08 13 06 14 06 21 68 30,63

30- 40 09 13 17 15 16 11 81 36,48

40- 50 08 09 10 4 04 01 36 16,21

+50 07 11 09 3 02 05 37 16,16

Total 32 46 42 36 28 38 222 100

Source : DTA Jijel 2004

Fig.20 évolution du nombre d’artisans selon les tranches d’ages dans la wilaya de Jijel

25

20 %

15

10

5

0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 années

20-30 30- 40 40- 50 50

Malgré les subventions reçues par la caisse nationale de la promotion des activités industrielles et artisanales , les artisans trouvent encore des obstacles liés à la commercialisation de leurs produits face à la rareté du foncier et les coûts élevés de la matière première. IV-4 L’importance du loisir urbain : Préparer une ville à devenir une ville ludique sert de levier à l’aménagement des lieux qui accueillent les manifestations mais aussi l’ensemble des équipements urbains , cela passe par la transformation du cadre urbain en un milieu festif donnant lieu à des événements tout en préservant le patrimoine architectural et culturel.

101 IV-4-1 - Manifestations artisanales : Du fait que la ville de Jijel est une ville côtière, la pêche constitue un métier traditionnel qui caractérise la ville, la wilaya de Jijel a organisé la première fête locale du poisson et du couscous en mois de juillet 2002 ,un nombre important de touristes ont apprécié ce plat traditionnel ; par ailleurs ,la chambre d’artisanat a organisé en mois d’août 2004 le premier salon national du liége et du bois tandis que les autres manifestations artisanales se résument dans le tableau suivant :

Tableau N° 37 Evolution du nombre de manifestations artisanales (1998-2003) années manifestation locale manifestation manifestation régionale total internationale et nationale 1998 09 - 03 12 1999 05 - 01 06 2000 06 - 04 10 2001 10 01 04 15 2002 13 - 03 16 2003 09 01 04 14 Total 52 02 19 73 Source : direction du tourisme et d’artisanat (wilaya de Jijel 2004

Fig.21 Evolution du nombre de manifestations artisanales (1998-2003)

14

12

10

8 manifestation locale Nbr 6 manifestation internationale

4 manifestation régionale et 2 nationale

0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 années

IV-4-2 La saison estivale dans la wilaya de Jijel : Notre présence à Jijel lors de nos enquêtes sur le terrain (saison estival 2004) nous a permis de faire une description de la ville autant que le touriste comme suit : Pendant la saison estivale la ville de Jijel veille jusqu’à une heure tardive de la nuit pour répondre aux moindres exigences des touristes nationaux. Ces derniers le lui rendent bien en ce jour de semaine, et les

102 commerces du front de mer, du centre-ville et même des quartiers les plus reculés sont fréquentés par des visiteurs qui, ne font plus attention aux dépenses. Quand nous arrivons dans la ville de Jijel, le boulevard de la plage du Koutama, ex-casino, en plein centre-ville, s’animant au fur et à mesure que la nuit tombe, les restaurants et cafés qui longent le boulevard, avec ses trottoirs aux dalles multicolores et si larges qu’elles nous rappellent les villes balnéaires de l’autre rive de la Méditerranée, sont d’un aspect architectural qui sied au paysage ; à cette heure-ci, il est difficile de trouver une place vide sur les terrasses des cafés-restaurants. Toutes les tables sont occupées par des familles. Pour répondre à la forte demande, tout en présentant un cadre agréable, les terrasses se prolongent jusqu’à la lisière de la mer et où des tables sont dressées à même le sable. Malgré cette occupation agressive de l’espace, ces commerces sont tous d’un aspect esthétique qui fait la différence entre Jijel et les villes balnéaires voisines. Aucune baraque de fortune, sans sanitaires ni eau potable, n’est tolérée. C’est le tourisme, une industrie de qualité, dans un état embryonnaire mais prometteur. En effet, cette exploitation optimale de l’espace ne s’est pas faite sur le dos de l’environnement et de l’hygiène. Les lieux sont si propres qu’on se croirait dans un autre temps pour ne pas dire un autre pays., “Jijel a su garder ses atouts de ville ancienne. C’est une ville qui se développe et non un milieu urbain qui se clochardise, comme c’est le cas, malheureusement, de plusieurs villes du pays”. Même les enfants trouvent mille raisons pour influencer leurs parents dans leur choix de cette destination estivale. Le long du front de mer, de petits manèges, esthétiquement présentables sans occuper trop d’espace, offrent des moments de joie aux enfants ; nous quittons le front de mer de la plage Koutama. Le boulevard, très fréquenté par des piétons, est ouvert à la circulation automobile... Vraiment, Jijel a réussi son pari de grandir sans se clochardiser, “quand on veut vivre à Jijel, on fait un choix : celui d’intégrer les valeurs citadines de la cité millénaire.” Nous quittons le front de mer de la plage Koutama pour nous engouffrer dans la ville. Nous sommes toujours frappés par la propreté de la cité... Si les commerces du front de mer ne désemplissent, ce n’est pas au détriment du reste de la ville. Les commerçants “permanents” qui attendent avec impatience l’arrivée de l’été pour renflouer leurs caisses sont bien récompensés. Au fur et à mesure que nous nous introduisons dans la vieille ville, on découvre une cité éclairée de mille feux. A 23 heures tous les commerces sont ouverts. Les cafés et surtout les restaurants ont aménagé des terrasses afin de juguler la forte affluence des vacanciers voulant profiter de la fraîcheur des nuits Jijeliennes. La place Barberousse est si animée qu’on a l’impression que le tout Jijel y est descendu. Un restaurant, qui a ouvert à la place de l’ex-siège d’El Khalifa Bank, a même organisé sur sa terrasse, et en plein air, un dîner aux chandelles. Pour les chefs de famille, “à Jijel, on passe des vacances sans être agressés, y compris par les regards déplacés. Ici, la population locale assimile le départ en vacances et les sorties comme un élément de savoir-vivre et non comme un geste pervers”.. C’est peut-être le travail remarquable mais discret des services de police, dans la rue qui fait de Jijel by night un grand “ouasteddar” où se côtoient parents et voisins, plutôt qu’une ville .

103 Plus loin de la place, le siège de la direction de l’artisanat est ouvert. Ce détail renseigne sur l’implication de toute la communauté dans la réussite de la saison estivale, ceux à la tête des affaires de la commune et du tourisme en particulier. Il est minuit quand nous arrivons sur les hauteurs de la ville où ce que les Jijeliens appellent la “Nouvelle-Ville”. Ici, et à cette heure-ci, la majorité des commerces sont encore ouverts et des clients retardataires s’empressent de faire leurs emplettes. Mêmes les supérettes, à la mode à Jijel ces temps-ci, sont ouvertes et animées. Des familles entières déambulent dans les rues de la nouvelle ville, elles aussi propres. Cette année, la côte ouest de Jijel a réussi le pari de remplir ses camps de toile. C’est peut-être la raison pour laquelle la ville de Jijel est animée de jour comme de nuit telle une destination balnéaire de premier rang. En effet, les campings ont cet atout d’offrir une très forte capacité d’accueil qui peut résorber partiellement, s’ils sont gérés par des professionnels, le déficit en hôtellerie.. Les centres de vacances de la BNA et de Sonatrach sont entièrement occupés. Les estivants sont venus notamment de Constantine, de Sétif et d’Alger pour s’enivrer de la beauté de Jijel dans ces espaces d’évasion, réputés lieux de villégiature des Jijeliens de souche. Plus loin, ce sont les Aftis (Photo N°33). Là aussi, le taux de fréquentation des sites touristiques est à son seuil maximum où, comme disent les hôteliers, en “overbooking”. C’est le cas, entre autres, du centre de vacances des familles de la Sûreté nationale qui affiche complet. Même chose pour le camping familial géré par le groupe touristique Nedjma. Pieds dans l’eau, le camping a du mal à contenter tous ceux qui sont à la recherche d’une tente sur ce site où toutes les commodités sont réunies.

Photo N°33 les AFTIS

Prise par l’auteur le 01/01/200

De par et d’autre de la route, deux campings sont ouverts. Toutes les tentes sont occupées. Ici, les estivants ont certes un engouement pour les plaisirs de la mer, mais les petits singes venus jusqu’à la

104 chaussée en quête de cacahuètes sont aussi une curiosité qui vous fait tourner la tête... de la plage. A El- Aouana, ex-Cavallo (Photo 34), les plages sont, elles aussi, bondées

Photos N°34 plage El Aouana

Prise par l’auteur le 12/08/2004

. A partir du “trottoir-terrasse” qui fait face au siège de la daïra et qui offre une vue panoramique, un véritable chef-d’œuvre de la nature ; d’autres plages et criques se succèdent, noyées dans le bleu de la Méditerranée et la verdure du parc naturel de Taza. Avant d’arriver à Ziama au niveau des grottes merveilleuses, la circulation automobile devient dense. Des gendarmes en mission dans le cadre du plan Delphine essaye de réguler le flux des vacanciers que les gorges, étroites, arrivent difficilement à contenir. Ici, la plage, bien que très fréquentée, est jalouse des grottes merveilleuses. Pour entrer et visiter les merveilles qui s’y trouvent, il faut faire la chaîne. Après les grottes, nous découvrons Ziama. C’est une très belle illustration qui nous est offerte en guise de cadeau de bienvenue. Un petit port, avec ses modestes embarcations, prolongé par sa presqu’île et sa plage. Au centre-ville, une ruelle aux abords d’une mosquée, est très animée. Les commerçants semblent dépassés par la forte demande. En été 2003, le nombre de plages autorisées à la baignade dans la wilaya de Jijel est au nombre de 18 avec une superficie de 133,55 ha et une capacité d’accueil de 283875 chose qui a permis l’évolution du nombre d’estivants comme suit :

Tableau N°38 évolution de nombre d’estivants 1998- 2003 Années 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Nombre 4.601.700 5.236.610 12.254.940 11.611.795 11.431.770 970 .294 .13 d’estivants

Source : DTA Jijel

105 Fig. N°22 évolution du nombre d’estivants 1998- 2003 dans la wilaya de Jijel

14000000 12000000 10000000 8000000 6000000 4000000 2000000 Nombre d’estivants 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003

L’inspection de l’environnement et en collaboration avec la direction à l’emploi des jeunes a pris en charge l’opération de nettoyage des plages dans le cadre des travaux d’utilité public à haute intensité de main-d’œuvres avec une enveloppe annuel de 9.720.000,00DA, malgré que le rôle des communes côtières reste trop limité ; les coûts de préparation des saisons estivales a augmenté d’une façon remarquable comme le montre le tableau suivant :

Tableau N° 39 coûts de préparation des saisons estivales dans la wilaya de Jijel années 1999 2000 2001 2002 2003 Montants 16.167.015,35 5.678.839,29 9.427.785,00 16.167.015,00 52.582.954,00 (DA)

Source : DTA 2004

Fig. 23 évolutions des coûts de préparation des saisons estivales dans la wilaya de Jijel

106 Par une capacité d’accueil qui atteint les 12.512 lits ,l’hébergement en saison estivale dans la wilaya de Jijel est assuré à 31% par les hôtels, à 28% par les camps de toile,à 6% par les centres de vacances et à 35% par les infrastructures éducatives .(Tableau N°40)

Tableau N° 40 La capacité d’hébergement en saison estivale : les infrastructures nombres capacité globale / lits

Les hôtels 22 1627

Camps de toile 20 5190

Centres de vacances 04 570

Les infrastructures éducatives 25 5125

Total 71 12512

Source : DTA 2003

Fig.24 La capacité d’hébergement selon l’infrastructure d’accueil en saison estivale

31% 35%

6% 28%

Les hôtels Camps de toiles Centres de vacances Les infrastructures éducatives

- Les camps de toile : Le déficit en nombre de lits hôteliers et la catégorie socioprofessionnelle des estivants a fait appelle aux camps de toile qui assure 28% du nombre de lits global.

Tableau N° 41 évolutions du nombre de camps de toile 1998-2001-2002 années 1998 2001 2002 Nombre de camps 03 16 15 Nombre de lits 990 4.174 3.456 Nombre d’arrivées 4.170 10.247 7.059 Source : DTA de Jijel 2004

107

- Les centres de vacances : La wilaya englobe 03 centres de vacances, 02 à Bordj Blida et Ziama Manssouriah et le troisième à Aftis avec une capacité d’accueil de 570 lits. - Evolution de l’emploi saisonnier : L’emploi saisonnier a enregistré une évolution pendant les dernières années il est passé de 904 en 1998 à 1062 en 2003.

Tableau N° 42 évolutions de l’emploi saisonnier 1998 – 2003 Année 1998 1999 2001 2002 2003

Agents des kiosques saisonniers 300 310 325 173 306

Agents de nettoyage 159 200 211 190 206

Agents d’hôtels et des camps de toile 155 200 212 100 120

Les animateurs des centres de vacances 200 210 240 325 320

Agents de la protection civile 90 100 185 137 110

Total 904 1020 1173 925 1062 Source : DTA de Jijel Fig.25évolution de l’emploi saisonnier 1998 – 2003

1200

1000

800 600 emploi saisonnier 400

200

0 1998 1999 2001 2002 2003

- Evolution du nombre de lignes de transport vers les plages : La direction du transport de la wilaya de Jijel prépare chaque saison estivale un plan Bleu pour assurer le transport des estivants vers les plages de Jijel ; le nombre de lignes de transport a connu une évolution importante notamment en 2000 et en 2002 .

Tableau N°43 évolution du nombre de lignes de transport vers les plages de Jijel 1998-2002 Années 1998 1999 2000 2001 2002

Nombre de lignes 15 21 41 29 34

Nombre de moyens de transport 69 103 208 164 204

Sources : direction de transport 2004

108

Fig. 26.Evolution du nombre de lignes et des moyens de transport vers les plages

250

200

150 Nbr 100

50

0 années 1997,5 1998 1998,5 1999 1999,5 2000 2000,5 2001 2001,5 2002 2002,5

Nombre de lignes Nombre de moyens de transport

Les différentes plages à rejoindre à partir de Jijel : Les meilleures plages de Jijel sont accessibles et facile à rejoindre à partir de la ville de Jijel comme le montre le tableau suivant :

Tableau N°44 Les différentes plages à rejoindre à partir de Jijel destination (plage) distance nombre de capacité nombre de voyages (Km) moyens Ouled Bounar (crique) 07 08 187 Continue Grand phare 10 24 840 Continue Rocher noir 15 20 700 Continue Chalate 20 18 630 Continue Les Aftis 30 09 228 Continue Les Grottes 35 07 206 Continue Plage rouge 42 07 206 Continue Total - 122 4670 - Sources : direction de transport 2004

Il ressort du tableau ci-dessus que le nombre de moyens de transport a connu une augmentation importante chose qui reflète la prédominance du tourisme balnéaire dans la région.

IV-5 rapport entre l’activité touristique et le cadre de vie urbain : Tout comme les centres d'achats, magasins et restaurants, le cadre de vie urbain est un élément clé d'une ville considérée comme "touristique". Le tourisme peut être un énorme créateur de richesse et, en même temps, une force d'agression à l'environnement, à la culture locale et à la société, ce qui donne une double classification à l'activité : opportunité ou menace ? Le concept de l'environnement urbain n'est pas largement diffusé peut être à cause de la difficulté de liaison entre les intérêts économiques et ceux du développement social

109 Notre enquête révèle que 7,69 % des arrivées ne manifestent aucun intérêt envers le cadre de vie dans la commune, 30,77% trouvent que le cadre de vie est peu agréable et 61,54% apprécie le cadre de vie.

Tableau N°45 appréciation des séjournants sur le cadre de vie dans la commune de Jijel. Cadre de vie agréable Peu agréable Désagréable TOTAL

nombre 120 60 15 195

% 61,54 30,77 7,69 100

Source : enquête terrain août 2004

Fig.27 Appréciation des séjournant sur le cadre de vie dans la commune de Jijel

7,69%

30,77%

61,54%

agréable Peu agréable Désagréable

Notre enquête révèle aussi que 42,05% des séjournants trouvent que l’absence d’animation est un handicap pour l’environnement socioculturel de la commune.

Tableau N°46 différentes raisons de démobilisation des séjournants vis-à-vis de l’environnement socioculturel de la commune Type de problème de problème de absence autres total problème transport sécurité d’animation Nombre 31 11 82 71 195 % 15,90 5,64 42,05 36,41 100

Source : enquête terrain août 2004

110 Fig. 28 différentes raisons de démobilisation des séjournants vis-à-vis de l’environnement socioculturel de la commune

15,90% 36,41% 5,64%

42,05%

problème de transport problème de sécurité absence d’animation autres

V-Les projets d’investissement en cours de réalisation : Dans ce chapitre, on présentera les projets d’investissement en cours de réalisation dans la wilaya et la ville de Jijel et évaluer l’impact attendu par ces projets.

Tableau N°47 Les projets d’investissement en cours de réalisation dans la wilaya de Jijel site projets nombre nombre coûts avancement de lits d’emploi estimatifs des travaux % direct (DA) El Ansar Hôtel 70 15 - 80 El Achouat Motel 40 16 - 70 Roché noire Complexe touristique 260 36 142.572.100 50 Jijel Hôtel 40 14 15.000.000 90 Sidi Abdelaziz Hôtel 90 15 15.000.000 90 Jijel Hôtel 140 18 30.000.000 70 Ouled kissir Hôtel 80 20 14.000.000 50 Jijel Hôtel 40 10 15.000.000 80 Sidi Abdelaziz Café restaurant - 08 70 Tassoust 57 Auberges 228 10 31.500.000 20 Etahir Hôtel 120 33 17.000.000 65 Tassoust Parc de loisir - 38 25.000.000 Elrabta Auberge de jeunes 64 20 13.350.000 20 El tahir Auberge de jeune 25 15 13 .000.000 25 Sidi Abdelaziz Hôtel 144 18 20.000.000 15 Eltahir Hôtel 74 15 12.000.000 30 Tassoust Centre de commerce et - 31 20.000.000 30 d’artisanat Elmilia Hôtel 72 11 87.210.000 10 Tassoust Hôtel+auberges 82 15 33.572.280 Elmilia Hôtel 120 15 79.100.000 Aftis Motel 40 10 25 Jijel Hôtel 44 10 50 Jijel Hôtel 70 20 25.267.550 80 Jijel hôtel 240 15 13.330.000 Total wilaya 26 2276 475 Source : DTA de JIJEL 2004

111 La wilaya de JIJEL, qui occupe la première place au niveau national pour ce qui est des terrains potentiels réservés à l’investissement touristique, mise une grande part de son avenir sur la valorisation de pas moins de 19 ZET (Zones d’expansion touristique) allant de 26 à plusieurs centaines d’hectares pour une superficie totale de 8948 ha. Sur ces 19 ZET territorialement bien réparties , 06 seulement ont fait l’objet d’une étude d’aménagement , dont deux (02) prioritaires préservées à un tourisme de haut standing : ZET EL AOUANA et ZET RAS EL AFIA .

Tableau N°48 les zones d’expansion touristique de la wilaya de Jijel Nom de la commune situation superficie équipements existants et ZET (ha) projetés

Casino Jijel 04km /ville 73 03 Hôtel

Ouled bounar Jijel 04km / ville 26 -

Ras El afia Jijel 06Km /ville 55

Beni Kaid Jijel 02Km/ville 16 -

Aftis El Aouana 03Km/ACL 67 01 Hôtel

El Aouana El Aouana ACL 167 Port de pêche et de loisir projeté

El Fnar El Fnar ACL 480

Adouan Ali Jijel 03Km/ville 116 Hôtel +auberge projetés

El Achouat El taheir 06Km/ ACL 704 01Hotel Sidi Abdelaziz Sidi ACL 203 02 hôtels Abdelaziz Beni Belaid Kheiri Oued 12Km /ACL 4823 Adjoul Bordj Blida El Aouana 01Km/ ACL 122 Hôtel en cours de réalisation Dar Eloued Ziama 04Km/ACL 88 Boublataine Ziama ACL 67 Taza Ziama 06Km/ACL 62 El oualdja Ziama 121 Arbid Ali El Aouana 03Km/ACL 140 Complexe touristique en cours Tassoust Emir 05Km / ACL 391 Parc de loisir +hôtel + centre de Abdelkader commerce et d’artisanat Oued Zhor Elmilia 35Km /ACL 1237 Total 19 8948 Source : Direction du Tourisme Wilaya de Jijel 2004

La grande partie de ces ZET soufre d’une forte urbanisation tel que la ZET Casino ; Beni Caïd, Ouled Bounar , Les Aftis , Boubelaten et la ZET El Achouat qui a été exploité pour la réalisation de la station thermal, port de DjenDjen et quelques Unités industrielles. La zone d’Elfnar est une zone à vocation agricole, la ZET de sidi Abdelaziz est occupé par la voie ferrée, donc 07 zones d’une superficie de 1300 ha ne peut plus accueillir des équipements touristiques chose qui nécessitant l’actualisation des étude existante et la création de nouvelles ZET en zones montagneuses

112 Les Zones d’expansion touristique de la ville : L’étude du plan d’aménagement touristique de la wilaya de Jijel nous a permis de dégager 19 Z.E.T dont 05 se situent à la commune de Jijel par décret 232/88 du 22/11/88. . Casino : la Z.E.T de casino se situe sur la bande côtière, entre la RN 43 et la mer ; elle est limitée à l’ouest par la jetée Est du part et à l’Est par le promontoire devant le domaine chahid Kemina Ammar. La Z.E.T couvre une superficie totale de 73 ha dont une vingtaine sont occupées par la cité Moussa où sont implantés des villas et le siége de Wilaya. La plage est coupée par l’oued El Kantara en deux parties : la partie Ouest est relativement polluée par les égouts de la ville. Le projet de voie ferrée prévoit la construction d’une gare à l’entrée Est de Jijel qui se trouve à l’intérieur de la Z.E.T. La plage du Casino connaît actuellement une fréquentation importante et présente pour Jijel un intérêt particulier vu sa situation très prés du centre ville ; toutefois, avec l’expansion de la zone urbaine, la Z.E.T se trouve confrontée à des problèmes tels que la pollution , l’insuffisance du terrain constructible et certaines contraintes compromettant son équipement touristique éventuel. Dans la vocation touristique de la Z.E.T , les activités de récréation et de loisirs occuperont une place privilégiée, pour répondre aux besoins croissants des habitants de la ville ;par ailleurs ,la situation de la Z.E.T à proximité du centre ville favorise le développement du tourisme d’affaires , pour lequel un hôtel de 500 lits avait déjà été prévu et les travaux lancés avant d’être arrété en raison du changement de programme ;le besoin de la ville en matière d’hôtellerie urbaine doit être satisfait à court terme , vu le développement économique en cours prévu pour toute la zone urbaine de jijel. Beni Caid elle offre une capacité importante tant par les dimensions de la plage que par les terrains constructibles qui l’entourent ;elle est délimitée par la RN 43 au sud , et par la route allant vers Ras Touila au nord , et par une bande d’une profondeur moyenne de 700 m autour de la baie. De divers points de vue, la Z.E.T présente les conditions idéales pour un aménagement touristique de grande envergure ; la qualité de la plage dans une baie bien abritée, la disponibilité de terrains constructibles et surtout la proximité de jijel avec toutes ses infrastructures, font que la Z.E.T se prête à un développement dans un court terme. Malheureusement ,cette vocation est comprise par une forte pollution due aux déchets de la tannerie située à 800m ; au Sud de la route nationale, la nature peu solide du terrain de l’arrière plage constitue une autre contrainte pour la Z.E.T, néanmoins , les versants sud de la partie élevée , qui se situent au nord de la baie, disposent d’assez de surface constructible pour un développement éventuel pour lequel un programme d’assainissement de la plage est indispensable. Les terrains plats et assez étendus offrent des possibilités d’activités de loisirs et de récréation pour les habitants de Jijel dont la zone urbaine est limitrophe de la Z.E.T . Ouled Bounar la Z.E.T se situe entre la mer et la R.N.43 ;elle est délimitée à l’ouest par la bande située au nord de kef el assa et à l’est par le lieu dit Djemaa Sidi Kellal . La Z.E.T a une superficie limitée de 26 Ha avec quelques petites plages dont la plus grande fait 200 m de longueur. Les petites plages, entourées de massifs rocheux qui se prolongent dans la mer en récifs submergés constituent un endroit intéressant pour la chasse sous marine. La capacité limitée de la plage et des terrains constructibles ne permet pas à la Z.E.T de recevoir de gros équipements. Toutefois la proximité de Jijel lui offre un certain avantage pour l’utilisation journalière. Ras Afia :

113 La Z.E.T couvre une superficie de 55 Ha et se situe entre la mer et la R.N.43 ;elle est limitée à l’Ouest par la bande la plus rétrécie, entre la mer et la route devant Kef Hacra Mebiet , et à l’Est par la bande la plus rétrécie située au nord de Kef El Assa . La presqu’île d’Afia , avec ses trois plages (dont deux sablonneuses ) , se présente comme l’un des sites les plus remarquables de la wilaya ; comme celle de Blida , la Z.E.T de Ras Afia offre l’avantage de toujours disposer d’une plage abritée. . Les infrastructures de base existantes dans la Z.E.T permettent un développement touristique à court terme. A ces avantages physiques et infrastructures s’ajoutent la proximité de la ville de Jijel pour laquelle la Z.E.T peut servir de lieu de loisirs et de récréation. La plage ouest de la Z.E.T (el aouina ) ainsi que son arriére plage sont utilisées actuellement comme le lieu de dépôt d’ordures de la ville de Jijel. Cette situation, cause une forte pollution dans cette plage agréable néanmoins ;,son assainissement est relativement facile et ne dépend que de la décision des autorités.

Adouane Ali : La Z.E.T couvre une superficie de 166 Ha, et elle est délimitée, à l’Ouest par la promontoire devant le domaine Chahid Kemina Ammar , au Sud par la R.N 43, à l’Est par l’embouchure de l’oued Mencha et au Nord par la mer . Avec une plage de 3 Km de long, grande ouverte vers le large, la Z.E.T ne connaît pas actuellement de fréquentations bien qu’elle se situe à 3Km de Jijel. Une bande dunaire de 200m de profondeur longe la plage qui se prolonge, avec quelques interruptions, aux embouchures des oueds, jusqu’à l’oued El Kebir.

L’extraction du sable pratiquée sur la plage constitue un risque certain que l’on doit interdire avant que toute la plage ne soit défigurée. La passage prochain de la voie ferrée présente une autre contrainte qui coupe la Z.E.T en deux et rétrécit la bande côtière Le terrain constructible est disponible tout au long de l’arrière plage devant une plaine de champs cultivés, les infrastructures de base arrivent jusqu’à la limite de la Z.E.T .où se situe le domaine agricole d’Adouane ali.

Conclusion : L’un des effets les plus attendus du développement touristique est, la création d’emplois pour les populations locales. Dans le cas présent, les structures et l’environnement favorables à un tourisme d’apport demeurant quasi inexistantes chose qui nuit à l’impact socioéconomique du tourisme urbain. L’activité touristique est fortement liée à la saison estivale, par conséquent, les impacts socio-économiques de ce type de flux restent insignifiants. Pour l’essentiel, les investissements touristiques sont faibles, et l’évolution du secteur à l’échelle locale est marquée par une nette tendance à privilégier un tourisme à caractère social.

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Conclusion : Le bilan établi en deuxième partie sur l’état du tourisme à l’échelon local fait ressortir la faiblesse des aménagements et des infrastructures pour une activité de rapport, et la prédominance du tourisme balnéaire. L’objectif serait en revanche d’exploiter d’autres éléments attractifs dans la ville « patrimoine architectural (citadelle), musée Kotama , etc.… » en fabriquant un produit touristique solvable , sachant que pour cela la première condition est d’aménager des structure d’hébergement et de divertissement le long de la côte locale , tout en améliorant l’environnement général dans le site d’accueil .

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Troisième partie : Quelle stratégie du développement touristique et local?

Dotée de possibilités naturelles , confrontée de l’autre coté à un blocage de l’accumulation productive , la ville de Jijel est à la recherche du « big-push » qui ferait faire un saut qualitatif et radical à son économie , densifierait ses échanges au sein d’un cadre régional, réduirait son extra version . Cette impulsion dévoie passe par un processus de valorisation des ressources touristiques locales sous la forme d’une masse d’investissements en infrastructures, en équipements, et en valeurs immatérielles (organisation, encadrement…) encore faut –il que tels investissements produisent des effets d’entraînement que les activités économiques issues du tourisme soient génératrices d’un processus de croissance soutenu. Taux de chômage et exode de population active élevés, faibles croissance économique, flux d’échanges peu importants, caractérisent la ville de Jijel. L’échec du processus vécu à ce jour invite à explorer des voies qui favoriseraient une dynamique d’auto- développement. On peut s’interroger à travers cette partie sur la consistance des politiques de tourisme. Ne retrouve-t-on pas au niveau local la faiblesse des politiques publiques dont le tourisme souffre au niveau national ? A travers le premier chapitre « quelle stratégie du développement touristique pour la ville de Jijel ? » nous analyserons la politique nationale du tourisme et l’apport des instruments d’aménagement dans cette politique . Dans un deuxième chapitre nous tenterons d’apporter des orientations d’aménagement pour la ville et la wilaya de Jijel.

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Chapitre I : quelle stratégie du développement touristique pour la ville de Jijel ?

Le tourisme qui accuse un retard important en comparaison avec les pays voisins et ceci en dépit de ses potentialités,commence à préocuper les autorités, les opérateurs économiques et les chercheurs .l’analyse du bilan de trois décennies de développement montre les progrès réalisés mais aussi que ces derniers restent très en deçà des possibilités offertes dans de nombreux domaines ; la nécessité de dynamiser le secteur, pour en faire un secteur industriel et de services de premier plan, semble de plus en plus s’imposer.

I- l’échec des politiques touristiques : Une rétrospective rapide du schéma de développement indique que la politique touristique a connue deux périodes distinctes. La première allant de l’indépendance jusqu’au début de la décennie 1980, a été marquée par l’adoption de la charte du tourisme en Algérie en 1976 ; celle-ci a fixé trois objectifs L’apport de devises, la création d’emplois et l’intégration de l’Algérie dans le marché international du tourisme . Les objectifs ainsi retenus, répondaient au souci des planificateurs de permettre un développement rapide du secteur. Sur le plan des réalisations , cette politique s’est traduite en particulier par la construction des complexes touristiques balnéaires et d’hôtels sahariens , destinés surtout à une clientèle étrangère ayant un pouvoir d’achat élevé, elle a négligé le tourisme de masse et accessible aux bourses moyennes. Il faudra attendre l’année 1980 pour voir le lancement d’une nouvelle politique, s’inspirant de la charte national de 1976 et des changements politiques, économiques et sociaux, cette politique a été orientée en priorité vers la prise en charge des besoins nationaux, ainsi que vers la promotion du tourisme international, dans la perspective d’économiser des devises et d’en générer d’autre part, l’intégration de l’Algérie dans le marché international du tourisme. Dans ce cadre et contrairement à la période précédente, il a été décidé la mise en place d’unités touristiques de petites dimensions et une plus grande participation du secteur privé.

De manière générale , on peut dire que les objectifs fixés , n’ont pas tous été réalisés en raison des difficultés liées à l’environnement et aux faiblesses de réalisation ; les unités de production et leurs siéges 117 , étant concentrés principalement dans les trois grandes villes du pays , Alger , Constantine et Oran , elles souffrent de la bureaucratisation de la gestion ; par conséquent , le produit algérien n’as pas eu l’effet multiplicateur escompté et demeure sur le plan international, en particulier méditerranéen , confronté à la concurrence des pays voisin ( Maroc et Tunisie) qui offrent des conditions d’accueil plus avantageuses. La politique touristique a connu, trois phases successives : - L’héritage colonial et post -coloniale - Le programme de la charte de 1976 - La politique touristique de 1980.

I – 1- L’héritage de l’époque coloniale et post -coloniale : I-1-1 L’héritage de l’époque coloniale : Au lendemain de l’indépendance, l’Algérie a hérité des capacités de production évaluées à 5922 lits répartis entre le tourisme de type balnéaire 50% urbain 40% et saharien 8% ; cette répartition répondait aux besoins de la clientèle européenne et française ;de plus, le départ des colons a laissé des structures dans un état de délabrement avancé, état qui a compliqué leur exploitation et leur démarrage.

I-1-2 post -coloniale : Cette période a été marquée par le lancement du programme appelé les « zones d’expansion touristiques » ZET ; le programme en question prévoit trois grandes ZET il s’agit de : - Région Ouest d’Alger : Moretti, Sidi fredj, Tipaza. - Région d’Oran : les Andalouses - Région Est : Hammadites, Séraidi, El kala. Ainsi que la prise en main de la gestion des structures héritées par la mise en valeur d’une vingtaine de stations thermales dans le but de lancer le secteur touristique, en particulier pour ce qui est de l’allocation des fonds destinés à l’investissement.

I- 2- Le programme de la charte de 1976 : Cette charte définit les bases de l’activité touristique pour répondre aux orientations suivantes: • L’apport en devises, la création d’emplois et l’intégration de l’Algérie dans le marché international du tourisme. • La mise en place d’un système de formation hôtelière et touristique. 118 Ces deux orientations ont servi de base pour l’affectation des investissements dans le cadre des trois premiers plans de développement national, visant à mobiliser les potentialités touristiques du pays. Il a notamment mis l’accent sur la nécessité de faire du tourisme une activité industrielle, ayant pour but de procurer des devises destinées au soutien du développement national. Force est de reconnaître cependant qu’entrent les objectifs et leur concrétisation sur le terrain. le fossé est grand ; ceci a amené les autorités concernées à élaborer et lancer une deuxième politique touristique pour combler les lacunes constatées et qui sont de différentes natures. I-3- La politique touristique de 1980 : Cette politique a le mérite d’être globale mais, comme la précédente, elle verra nombre de ses recommandations rester lettre morte. Les principales recommandations retenues sont : - Achèvement des programmes en cours (reste à réaliser, inscrits dans les précédents plans) - Recensement et protection des potentialités touristiques nationales et établissement d’une carte des implantations touristiques. - Etablissement d’un schéma directeur d’aménagement touristique - Définition des types du tourisme et d’installations à développer en particulier le tourisme saharien et le tourisme urbain en se basant sur les installations légères et de petites dimensions. - Décentralisation des investissements visant à assurer une meilleure gestion des installations touristiques, à travers notamment leur spécialisation, leur intégration dans le tourisme international, l’amélioration de leur environnement. - D’autres recommandations liées à la valorisation de la profession hôtelière et touristique, à la formation à l’animation et à la publicité ont été arrêtées. -

II- les grandes lignes de la stratégie de développement du tourisme durable en Algérie horizon 2010.

Sur la base d’un état des lieux réel et de la situation actuelle du secteur du tourisme , en tenant compte des potentialité disponibles, le Conseil des Ministres a examiné et adopté en Octobre 2001 une stratégie de développement durable du tourisme à l’horizon 2010. II .1 – Objectifs : Cette stratégie a pour objectif principal d’ériger l’Algérie, à moyen et long terme, à une destination touristique concurrentielle capable de drainer les flux touristiques importants et de hisser, par conséquent, le tourisme algérien au rang des secteurs créateurs de richesses. Les objectifs attendus de ce plan d’action seraient :

119 -L’augmentation des capacités d’hébergement qui passent de 60.000 à 110.000 lits -La création de 250.000 emplois directs et 75.000 indirects. -L’augmentation des flux touristiques à 3.180.000 touristes répartis comme suit: - 1.200.000 touristiques étrangers. - 980.000 touristes nationaux non résidants - touristes nationaux résidants -L’augmentation des recettes qui avoisineront 1,6 milliards de dollars. II .2 - Les différents produits touristiques La loi n° 03-01 du 17 Février 2003 relative au développement durable du tourisme définit quelques produits touristiques capables de relancer le secteur, tel que le tourisme balnéaire qui est considéré comme le fer de lance du développement touristique en Algérie en raison de la forte demande interne. Le second produit à développer est le tourisme d’affaires et de conférences qui est appelé à se développer davantage dans notre pays en raison de l’ouverture de l’Algérie sur l’économie de marché et du développement du partenariat avec le monde extérieur. Quant au tourisme thermal , malgré l’existence d’un potentiel considérable, la capacité d’accueil pour ce type de tourisme demeure dérisoire. Et pourtant, le développement du thermalisme, en plus de son impact sur l’emploi et la fixation des populations locales, contribuent à l’amélioration de la santé des citoyens. Pour le tourisme sportif , de loisirs et de détente, une multitude d’activité peuvent être développées en direction des jeunes, des équipes sportives et des touristes étrangers. L’autre produit à promouvoir est le tourisme culturel , surtout que les tendances futures du tourisme confirment, à travers les prospectives réalisées par l’Organisation Mondiale du Tourisme, que ce produit occupera, durant les prochaines décennies, une place considérable dans l’offre touristique mondiale. Et à ce titre, les atouts de l’Algérie dans ce domaine la prédestinent à développer une offre touristique riche et diversifiée. Quant au tourisme thermal , malgré l’existence d’un potentiel considérable, la capacité d’accueil pour ce type de tourisme demeure dérisoire. Et pourtant, le développement du thermalisme, en plus de son impact sur l’emploi et la fixation des populations locales, contri bue à l’amélioration de la santé des citoyens. Aujourd’hui et après prés de trois années de mise en œuvre, certains ajustements s’avèrent nécessaires pour la consolidation des acquis et le recentrage des perspectives comptent des nouvelles évolutions au plan interne et externe ; pour cela, le Ministère du tourisme à lancé une nouvelle projection décennale du développement du secteur du tourisme 2004-2013.

III- Projection décennale du développement du secteur du tourisme 2004-2013 : Elle tient compte des objectifs économiques et sociaux assignés au secteur du tourisme et contenus dans le programme du gouvernement tout en s’inscrivant dans la perspective du long terme. La présente stratégie tente d’étudier les éléments clés de la dynamique attendue à travers la définition :

120 -Des choix futurs à privilégier pour valoriser rationnellement les potentialités que recèle le pays, a fin de faire de l’Algérie une destination touristique. -Des objectifs qualitatifs et quantitatifs attendus à l’horizon 2013. -Des mesures et des instruments de mise en œuvre des actions préconisées en vue d’amorcer la création d’une véritable industrie touristique. - De l’évaluation des ressources nécessaires à sa mise en œuvre. III-1 Le choix des produits touristiques à développer : Le développement des divers produits , ne relève pas d’option intuitive mais bien de l’appréciation des demandes aussi bien interne qu’externe ; c’est ainsi que la diversification de l’offre touristique , constitue désormais des choix stratégiques pour : -L’insertion de la destination « Algérie » dans le marché international du tourisme. -La satisfaction des besoins des citoyens en matière de tourisme de détente et de loisirs , qui connaît actuellement une forte augmentation , eu égard à l’évolution du taux d’accroissement démographique et d’amélioration sans cesse continue du niveau de vie , et qui reste insatisfaite , compte tenue de la faiblesse de l’offre d’hébergement, ce qui favorise des départs à l’étranger en particulier vers la Tunisie qui selon les statistiques du tourisme de l’année 2001 de ce pays , indiquent que plus de 800.000 entrées d’Algériens ont été enregistrées. -Le développement harmonieux, durable et équilibré des activités touristiques. -La mise en valeur du patrimoine touristique national de même que le déficit important enregistré face à une demande croissante et variée. -l’exploitation multiforme des ressources disponibles, dans le but de diversifier et d’améliorer qualitativement et quantitativement l’offre touristique. A ce titre, la satisfaction de la diversité de la demande, nécessite le développement simultané des produits touristiques ci- après : - Le tourisme saharien - Le tourisme balnéaire - Le tourisme d’affaires et de conférences Le tourisme balnéaire : Ce type de tourisme devrait à long terme constituer le vecteur prioritaire du développement touristique en Algérie eu égard à son large potentiel et à : - L’existence d’une forte demande interne dans la mesure ou la majorité de la population est concentrée dans la partie nord du pays (durant la saison estivale de 2002, le nombre d’estivants a atteint les 118 millions) - Le départ massif en congé durant la saison estivale et l’absence de politiques d’étalement des congés, accentuent cette demande.

121 - L’option de la communauté algérienne, résidente à l’étranger, pour des vacances balnéaires. - La primauté du tourisme balnéaire apparaît à travers la prédominance des demandes d’investissement exprimées par les promoteurs nationaux et étrangers . - Le séjour balnéaire demeure la destination privilégiée pour les nationaux qui se rendent dans les pays voisins durant la saison estivale. Au plan international, le produit balnéaire constitue dans la plupart des pays, le socle de l’activité touristique, compte tenu des flux considérables qu’il draine et des retombées économiques et financières qu’il engendre. Il représente, à ce titre 80% de la demande touristique internationale et surtout européenne. En outre , il ressort des statistiques des pays méditerranéens que le tourisme balnéaire reste , à coté du tourisme urbain , le produit le plus rémunérateur de l’industrie touristique ,soutenu par la thalassothérapie , les pratiques du golf, ainsi que d’autres produits annexes ( marinas, parcs, infrastructures d’animation etc.….)

Ce choix doit, bien entendu, reposer sur un développement durable du tourisme tenant compte des expériences des autres pays pour préserver le patrimoine culturel et l’environnement naturel, contre les effets de dégradation et de pollution engendrés par le tourisme de masse. A la différence des autres formes de tourisme, le balnéaire demeure le produit fortement demandé par toutes les couches sociales, doit être diversifié par la réalisation d’une gamme varié d’infrastructure d’accueil, allant du camping à l’hôtel de confort et de haut standing, permettant le développement de produits touristiques à la portée de toutes les bourses. Le tourisme d’affaires et de conférences : Ce tourisme, en pleine expansion au plan international, représente une part appréciable dans les recettes des premiers pays touristiques dans le monde (France, usa, Allemagne, Italie, Espagne….) Ce type de tourisme est appelé certainement à se développer davantage dans notre pays, en raison de l’intensification des activités économiques et sociales, d’une part, et la progression des densités des relations avec l’extérieur induite par l’ouverture et la libéralisation des activités économiques, d’autre part. Les capacités actuelles, limitées quantitativement et concentrées au niveau de la capitale, sont loin de répondre à la demande touristique actuelle et future. Ce qui constitue une opportunité certaine en direction de l’investissement national et du partenariat international sous toutes ses formes. A titre d’exemple, les trois grandes villes, Oran, Annaba et Constantine, ne disposent aujourd’hui, d’aucune infrastructure, apte à accueillir une conférence de haut niveau. Enfin il s’agit d’un créneau porteur, qui jouit d’une attention toute particulière, à l’effet de le rendre plus attractif pour intéresser les potentiels investisseurs, et par là même assurer un véritable décollage des prochaines années

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IV - Evolution de l’organisation du secteur touristique : Globalement, deux périodes importantes ont caractérisé cette évolution, qui a été intimement liée aux grandes orientations des deux politiques suivie avant que n’intervienne le programme de promotion touristique actuel. IV- 1- La période 1962- 1979 : Le bilan des structures organisationnelles se présente comme suit : - Création de l’office national algérien du tourisme (ONAT) en 1962 , suivie de celle du comité de gestion des hôtels et des restaurants (COGEHORE ) en 1963 , ces deux structures sont chargées respectivement de promouvoir la politique touristique et de gérer le patrimoine hérité, englobant quelque 5900 lits . - Plus tard, le patrimoine de la COGEHORE qui à été dissoute en juillet 1966, a été confié à l’ONAT. - En 1964, l’ONAT s’est doté d’une agence touristique spécialisée dans l’organisation des circuits touristiques à travers le territoire national. - D’une restructuration du secteur en 1970, il a été résulté : la spécialisation de l’ONAT qui est désormais uniquement chargé de la promotion du produit touristique. - La création de la société nationale de l’hôtellerie et du tourisme (SONATOUR) - La création de la société nationale du thermalisme (SONATHERM). - L’intégration du Tourning Club (TCA) au secteur touristique. - La création de la société nationale du tourisme (SONA-ALTOUR) chargée de commercialiser le produit touristique , ainsi que de l’entreprise de travaux touristiques (ETT) chargée de réalisation des projets de développement touristique.

IV- 2 La période : 1980-1989. A l’image de ce qui s’est passé dans les autres secteurs de l’économie, l’organisation du secteur du tourisme a connu durant cette période , deux réorganisations qui devaient satisfaire les critères de spécialisation , d’autonomie de gestion , de déconcentration et de centralisation des activités et du pouvoir de décision . Première réorganisation : Elle a été marquée par la dissolution des entreprises SONA-ALTOUR et ONAT telles quelles étaient et par une nouvelle distribution : - La SONA-ALTOUR : implantée à Tipaza, s’occupe de la gestion des unités balnéaires et sahariennes. - La société nationale de l’hôtellerie urbaine (SNHU) est implantée à Médéa. - L’office national des congrès et conférences (ONCC) est implanté au club des pins (palais des nations Alger) - La société nationale des études touristiques (ENET) est implantée à Sidi Fredj . - L’ONAT, implanté à Alger (service) est chargé uniquement de la promotion, au sens commercial.

123

Deuxième réorganisation : Cette réorganisation apporte à son tour sur la dissolution des quatre sociétés crées en 1980 et leur remplacement par treize entreprises de petites et moyennes dimensions, dont les siéges sociaux sont répartis à travers le territoire national, à ces société se sont ajoutées six entreprises de wilaya et trois entreprises régionales IV-3L’organisation actuelle du secteur public : - L’office national du tourisme (ONT) : L'office national du tourisme est un établissement public à caractère administratif sous tutelle du Ministère du Tourisme. Il constitue l'instrument du secteur du tourisme pour la conception et la mise en œuvre de la promotion touristique, du marketing et des relations publiques : - de réalisation des investissements touristiques. - La préservation des sites touristiques. - L’assistance et le conseil de l’administration du tourisme pour un développement harmonieux des infrastructures touristiques. - L’ANDT l’agence nationale de développement du tourisme : Elle s’identifie comme outil principal spécialisé dans la gestion, le développement, l’utilisation rationnelle de la préservation du foncier touristique ;elle est par conséquent l’un des principaux acteurs de la mise en œuvre de la politique nationale de développement touristique. L’ANDT est chargée principalement de la prise en charge du développement des zones d’expansion et sites touristiques (ZEST) à travers : - L’élaboration des études d’aménagement des ZEST - La réalisation de la viabilisation des zones aménageables. - La rétrocession à titre onéreux ou la concession des terrains viabilisés aux promoteurs d’infrastructures touristiques. - L’élaboration des cahiers de charges relatifs au plan d’occupation du sol (POS) de la partie aménageable des ZEST. V- Cadre juridique Le développement du tourisme nécessite l’implication de l’Etat à travers les appuis à apporter et les moyens à mobiliser pour soutenir l’investissement touristique, améliorer la qualité des prestations, promouvoir et commercialiser le produit sur les marchés extérieurs. Cet appui est basé essentiellement sur le renforcement des dispositifs législatifs et réglementaires. Parmi ces dispositifs, on distingue :

124

- Loi N° 99/01 du 06/01/1999 définissant les règles relatives à l’hôtellerie - décret exécutif 2000/130 du 11/06/2000 définissant les critères de classement des établissements hôteliers - Le décret 98-70 du 21 Février 98 relatif à la création de l’Agence Nationale de Développement du tourisme , chargée de la mise en œuvre et du suivi du développement touristique. Elle est chargée notamment d’acquérir, d’aménager, de promouvoir, de rétrocéder ou de louer des terrain aux investisseurs dans les zones d’expansion et sites touristiques aménagés, afin d’y réaliser des installation touristiques. -Loi n° 03-01 du 17 Février 2003 relative au développement durable du tourisme, elle définit les conditions de développement durable des activités touristiques ainsi que les mesures et instruments de leur mise en œuvre (voir annexe). - La loi n°03-03 du 17 Février 2003 relative aux zones d’expansion et sites touristiques (ZEST) ; cette loi précise essentiellement que l’aménagement et la gestion d’une zone d’expansion et d’un site touristique doivent intervenir conformément aux prescriptions du plan d’aménagement touristique élaboré par l’Agence Nationale de Développement du tourisme dans un cadre concerté, et approuvé par voie réglementaire. Parmi l’ensemble de 174 ZET, la bande littorale compte plus de 140 ZET totalisant une superficie de 34.852,86 ha.. VI- Orientations de développement touristique dans la wilaya de JIJEL : Le plan d’aménagement de la wilaya accorde une grande importance à l’organisation et au fonctionnement de l’espace. Cette approche impose un aménagement touristique pour la zone Ouest de Jijel, en raison de la vocation indéniable dans ce domaine. Par ailleurs, concernant la zone Est les aménagements touristiques sont à concevoir en tenant compte des possibilités qui existent en complémentarité avec le développement industriel déjà engagé. Ainsi, les orientations qu’on peut préconiser consistent à : - Promouvoir le tourisme balnéaire sur la côte et le tourisme climatique en zone de montagne. - Développer les circuits bleus et les circuits terrestres pour pouvoir réellement profiter des attraits touristiques de la région. - Promouvoir les activités artisanales et de pêche qui favorisent le développement du tourisme.

VI -1 Schéma d’aménagement touristique :

125 Comme il a été dit précédemment, la wilaya de Jijel est une wilaya touristique par excellence. Elle dispose de potentialités touristiques naturelles énormes qui constituent autant d’atouts pour le développement du tourisme et la prise en charge de la demande potentielle locale , régionale et nationale et qui ne demandent qu’à être valorisées par le biais du : - Tourisme balnéaire : La côte Jijelienne présente en gros, deux unités physiques homogènes à vocation touristique balnéaire qui sont : • Le secteur Ouest : La vocation touristique de la région Ouest s’impose en raison de son paysage naturel exceptionnel et des curiosités touristiques qu’elle abrite (les plages, la grotte merveilleuse, les gorges d’oueds, la corniche, les hôtels …..). • Le secteur Est : La bande côtière Est de Jijel offre de larges perspectives pour un développement du tourisme balnéaire (les immenses plages de bonne qualité, la facilité d’accès aux ZET, la diversité du couvert végétal ….) - Tourisme climatique : La région de Jijel dispose également de sites touristiques non négligeables en zones de montagne pour la promotion du tourisme climatique. Ces sites sont à rechercher en priorité au niveau de la forêt de Guerrouche , la forêt Tamentout …. - Tourisme culturel : En plus du paysage exceptionnel qui constitue en lui même un grand musée ouvert , la wilaya renferme des sites et des infrastructures culturelles qui demandent à être valorisés( les musées Kotama et militaire situés au chef lieu de wilaya , salles de cinéma , centre culturel , bibliothèque , les hauts lieux de la guerre de libération , les ruines romaines de Choba , citadelle de Jijel …..) - Tourisme d’affaire : Dans l’avenir, le centre de Jijel peut constituer un véritable pôle d’affaires avec les infrastructures existantes (port de Djendjen , voix ferrée, aéroport, unités industrielles …) et prévues telles que la zone franche de Bellara , ce pôle doit être doté d’équipements et services de haut niveau.

- Circuits touristiques : Deux types de circuits peuvent être développés dans la wilaya de Jijel : • les circuits bleus : Le déplacement entre les meilleurs Z.E.T par mer est possible en raison des sites potentiels qui peuvent abriter des ports de plaisances, il s’agit de : Ziama , El Aouana , Ras Afia , Rabta Boudis et Oued Z’hor. Les circuits proposés sont les suivants : Jijel- Ras Afia – El Aouana- Ziama- Bejaia 126 Jijel- Oued Z’hor-Collo. • Les circuits terrestres : Pour pouvoir réellement profiter des attraits touristiques de la région (beauté du paysage, phénomènes naturels, sites historiques,….) les circuits ci-après sont recommandés : Circuits à l’intérieure de la wilaya : - Circuit de la corniche : Jijel- El Aouana- Aftis –Ziama et retour. - Circuits du littoral Est : Jijel –Tassoust – S.Abdelaziz- – B.Belaid et retour. Jijel – S.Abdelaziz- ElAncer- ElMilia-O.Z’hor et retour. - Circuits de montagnes : Ziama – Barrage d’Erraguène- Col de Selma- Forêts de Guerrouche- Col d’El Aouana- El Aouana – Ziama. Jijel- Texanna –Djimla- forêt de Tamentout et retour. Jijel – Taher – Chehna – S . Tleta – B.T’har- Djemàa Béni Habibi- Jijel. Grands circuits: Jijel- Texena- forêt de Tamentout- Source thermal de oued Achour- Ruines romains de Béni Guecha- Ferdjioua et retour. Jijel – Texenna – foret de tamentout- Djimla- Djemila- Setif- gorges de Kherrata- Corniche Djidjellienne- Jijel. Jijel- El Aouana- Ziama – Tichi – Béjaia et retour.

VI- 2 Les programmes d’actions : - La première étape de réalisation : Court terme : Sont en grande partie constituées par les projets initiés ou agrées : - Relais routiers, camping caravaning et extension hôtel /restaurant (Z.E.T les Aftis ) - Complexe touristique, 53 villas 84 appartements et café, resto (Z.E.T El Aouana centre) - Stations services, relais routiers, complexe touristique et hôtel touristique (Z.E.T Ras El Afia) - Hôtel, bar-restaurant, village touristique et un parc d’attraction (Z.E.T Tassoust ). - 23 bungalows (Z.E.T Sidi Abdelaziz)

127 - Hôtel café – restaurant en village touristique (Z.E.T oued Z’hor ) - Complexe touristique (Z.E.T Dar El Oued) - Complexe touristique et 20 villas touristiques (bande littorale Est). - Hôtel urbain (bande littorale Ouest) - Hôtel restaurant (Taher). Entamer la concrétisation des Z.E.T ayant déjà fait l’objet des études d’aménagement. L’amélioration de l’état du réseau routier, notamment dans les zones susceptibles de connaître des influences qui pourraient être générées par le développement économique attendu dans la wilaya (particulièrement l’axe reliant El Milia et Oued Z’hor) Moyen terme : -Prolongement des aménagements touristiques de la zone Ouest sur Béjaia , pour constituer un grand pôle touristique. -Encourager l’investissement au niveau des Z.E.T . -Faciliter la pénétration et la découverte de l’arrière pays par le développement d’une infrastructure touristique adaptée et complémentaire à l’animation touristique de la côte, à cet effet il est nécessaire de procéder à : • La mise en valeur de la faune et la flore particulièrement riches par des mesures de conservation et protection. • Le développement des aménagements touristiques dans le parc de Taza appelé à connaître une grande renommée. • Des équipements ponctuels et légers seront construits : Centre d’accueil les visiteurs, buvettes restaurants, aires de pique-nique, signalisation des liaisons (Ziama – Erraguène, Ain El Kebira - Sétif) Long terme : Pour que le tourisme atteigne le stade de maturité au niveau de la région, il est impératif qu’au courant de cette époque, les réalisations suivantes soient entreprises : -Jijel doit assurer une fonction de pôle touristique régional où l’essentiel des équipements de haut standing et équipements d’intérêt régional doivent être offerts sinon les réaliser. -Le renforcement de la fonction tertiaire du chef lieu Jijel, par des équipements touristiques, tels que les hôtels classés, maison de la culture, théâtre, agences de voyages, classement du musée, activités artisanales, …… -La création d’un pôle touristique au niveau de oued Z’hor. , en relation avec le développement industriel préconisé dans la région, les principaux équipements à implanter sont les suivants : • La chasse • Centre de plongée sous-marine, • Réalisation des équipements de haut standing, tels que hôtels classés, centre de repos,…. 128 VII – quel plan de développement touristique pour la ville de Jijel ? La ville de Jijel dresse un triple constat sur le plan touristique : • Le tourisme pourrait constituer un réel relais de croissance, sans que la ville ne fasse du développement de l’activité touristique l’axe principal de sa stratégie de développement. • D’autre part elle réalise plusieurs actions qui concourent au développement touristique de la commune. • Enfin elle souhaite avoir la maîtrise de ses outils de développement touristique dans ce cadre la participation active de l’office du tourisme à la mise en place de la politique touristique communale est déterminante . Dés lors, Jijel est confronté à un triple défi : • Organiser ses atouts touristiques et de loisirs en une véritable offre touristique qui satisfasse à la fois le touriste et le Jijelien , ce qui passe par une réflexion sur la définition des modalités de mise sur le marché de cette offre . • Dimensionner et calibrer les outils de sa politique de développement touristique : office du tourisme, encouragement des court séjours, définition de la nature des partenariats avec les opérateurs touristiques privés et publics (communauté de commune, etc. …) • Satisfaire la clientèle touristique, mais également la population Jijelienne C’est la raison pour laquelle la ville de Jijel doit engager une réflexion sur la définition d’une stratégie de développement touristique à l’échelle de son territoire. Dans ce contexte, la définition de cette stratégie doit être avant tout : - une stratégie de mise sur le marché de la destination « Jijel » et la définition des outils de commercialisation de ce produit - une politique visant à satisfaire et séduire la population Jijelienne par la création d’une offre de loisirs appropriés les objectifs du plan stratégique de développement touristique de Jijel sont : - la définition d’un projet de développement touristique cohérent afin de fédérer l’ensemble des acteurs de la commune - la valorisation des atouts touristiques de la commune et leur mise sur le marché touristique - la définition du positionnement de Jijel sur le marché des destinations touristiques - la définition de collaborations et de partenariats pérennes avec des opérateurs touristiques privés (clubs hôteliers, autocaristes ….) et institutionnels (office de tourisme, agences de voyage ….) - la définition des outils et ressources (humaines, financières, techniques, ….) alloués à la promotion et la valorisation du territoire (office de tourisme ….) VII-1 Le diagnostic :

129 Pour établir un bon diagnostic et adapter le plan d’aménagement touristique aux attentes des clientèles, nous avons procédé à une enquête aux niveaux des établissements hôteliers de la ville de Jijel pour répondre aux questions suivantes : Qui sont les clientèles qui séjournent à Jijel ? D’où viennent –telles ? Quelles sont leurs pratiques ? Quelles sont les caractéristiques de leurs séjours ? Quel est le positionnement de Jijel par rapport aux autres villes ?

Le profile des clientèles touristiques : - Origine géographique : Par clientèle fortement régionale, le constantinois renforce sa position de premier marché émetteur pour Jijel avec 35% des séjours de Jijel, en second lieu la wilaya de Batna avec 25% des séjours, Mila 25% des séjours tandis que les autres wilayas totalisent 13% des séjours ;le marché international ne dépasse pas 2% des séjours.

Tableau N° 49 origines géographiques des clientèles touristiques de la ville de Jijel régions de résidence nombre de séjours %

Constantine 175 35

Batna 125 25

Mila 125 25

Atres wilayas( Alger, Bouira, Biskra , Setif , Tebessa …..) 65 13

Etranger ( Turkie, Allemagne, France....) 10 2 Total 500 100

Source : enquête terrain août 2004

Fig.29 Origine géographique des clientèles touristique de la ville de Jijel

13% 2% 35%

25%

25%

Constantine Batna Mila Autres wilayas Etranger

- Age des clientèles : ¼ des séjournants de Jijel est une clientèle jeune comme le montre le tableau suivant :

130 Tableau N° 50Age des clientèles touristiques de la ville de Jijel : tranche d’age nombre de séjours % 18-25 118 23,6 25-35 168 33,6 35-45 160 32 45-55 46 9,2 +55 8 1,6 Total 500 100 Source : enquête terrain août 2004

Fig30 Age des clientèles touristique de la ville de Jijel : 1,60% 9,20% 23,60%

32,00%

33,60% 18-25 25-35 35-45 45-55 55

Catégorie socioprofessionnelle des clientèles :

Tableau N° 51 Catégorie socioprofessionnelle des clientèles catégorie socioprofessionnelle nombre de séjours %

Cadre supérieur 100 20

Cadre moyen 160 32

Fonctionnaire 153 30,6

Retraité 9 1,8

Autres 78 15,6

Total 500 100

Sources : enquête terrain août 2004

131

Fig.31Catégorie socioprofessionnelle des clientèles

15,60% 20,00% 1,80%

30,60% 32,00%

Cadre supérieur Cadre moyen Fonctionnaire Retraité Autres

1 /3 des séjours en Jijel sont réalisés par une clientèle active et 20 % par une clientèle plutôt aisée avec une super représentation des professions intermédiaires Les caractéristiques des séjours : Les séjours pour motif touristique (81,87%) progressent au détriment des visites à la familiales et motif affaire ou santé Tableau N°52 comportement des clientèles motif de venue nombre de séjours % Motif touristique 409 81,87 Motif famille 103 20,6 Motif affaire 63 12,6 Motif santé 18 3,63 Total * total supérieur à 100% car plusieurs réponses 593* +100* possibles Sources : enquête terrain août 2004

Fig.32 comportement de la clientèle

nombre de séjours

Motif santé 18

Motif affaire 63 nombre de séjours Motif famille 103

Motif touristique 409

Donc ,le motif principal de séjour à Jijel reste le tourisme d’agrément. Environnement choisi : La mer est l’environnement prépondérant à Jijel 82,8 %des séjours ; les séjours passés à la montagne, la forêt et à la ville ne sont pas négligeables comme le montre le tableau suivant :

132 Tableau N°53 causes d’attraction dans la ville de Jijel causes d’attraction nombre de séjours % Mer 414 82,8 Montagne 181 36 ,2 Forêt 142 28,4 Valeur historique de la ville 132 26,4 Total * total supérieur à 100% car plusieurs réponses *869 +100* possibles Sources : enquête terrain août 2004

Fig. 33Causes d’attraction dans la ville de Jijel

nombre de séjours

Valeur historique de la ville 132

Forêt 142

Montagne 181

Mer 414 nombre de séjours

Mode de transport utilisé : La voiture est le moyen de transport le plus utilisé soit 73% des séjournants, l’autocar, le train, est utilisé comme le montre le tableau suivant : Tableau N°54 mode de transport utilisé : mode de transport utilise nombre de séjours % Voiture 365 72 Autocar 114 23 Avion 13 2,6 Train 8 2 Total 500 100 Sources : enquête terrain août 2004

133 Fig. 34 Mode de transport utilisé par les touristes pour se rendre à la ville de Jijel

On constate que : - Jijel est la 1ère destination des constantinois - Une clientèle fortement régionale jeune et relativement aisée - Des séjours largement liés à la saison estivale L’affirmation de l’ambition de métropole de dimension internationale engage la ville de Jijel à améliorer son image de marque. Un tel objectif implique évidemment des actions de requalification des tissus existants ainsi que le renforcement des fonctions urbaines et métropolitaines de l’agglomération ; de ce fait ; nos interventions vont être effectuées à deux niveaux ; le premier consiste à l’aménagement du centre ville de Jijel, le deuxième est l’aménagement du front de mer de la ville (selon deux variantes).

VII-2 L’aménagement du centre ville de Jijel : C’est dans un contexte économique fait d’opportunités et de perspectives ambitieuses que doit s’inscrire l’aménagement du centre ville tout en reprenant les grandes lignes du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme de la commune de Jijel ( rénovation et densification des tissus existants) et nos objectifs ( revalorisation du centre ville et le renforcement de sa vocation touristique ) ainsi que les propositions de l’agence National pour l’aménagement du territoire au niveau du POS N°01 qui consiste à : - L’amélioration du cadre bâti et l’esthétique urbaine - La revalorisation du centre ville - L’affirmation de son caractère de centralité principale - L’articulation avec les autres entités de la ville - Le renforcement de sa vocation touristique. Le site du POS occupe la partie centrale de l’agglomération chef lieu Jijel (Photo N° 35). Physiquement il est limité : - Au nord par la mer méditerranée

134 - Au sud par la rue colonel Lotfi - A l’ouest par l’avenue Emir Abdelkader - A l’Est par le quartier de la plage Dans ces limites, le périmètre du POS s’étend sur une superficie de 39 HA et regroupe actuellement une population de 3.820 habitants soit une densité moyenne de 98 habitants à l’hectare. L’aire du POS constitue le noyau original et historique de la ville de Jijel autour duquel se sont greffés toutes les extensions urbaines. Il évoque une architecture et une occupation humaine ancienne où la tradition de vie « locale » demeure très marquée De part la gamme de commerce et services très diversifiés qu’il offre, le centre ville de Jijel constitue le principal centre d’animation et d’attraction pour l’ensemble de la population locale et environnante.

Photo .35 Le centre ville de Jijel (POS N° 01)

Prise par l’auteur le01/01/2003

VII-2-1 Principes d’aménagement : Dans l’objectif d’aboutir à un espace fonctionnel qui joue le rôle d’un centre ville, les actions d’aménagement doivent être menées selon les principes suivants : - Intervention sur le cadre bâti par des opérations de rénovation de réhabilitation et de restauration… en favorisant la densification en hauteur et une organisation fonctionnelle verticale des immeubles pour l’amélioration du paysage urbain ( photos N°36).

135

Photo N°36 patrimoine colonial à restaurer

Prise par l’auteur le 10/08/2004

. - Le renforcement de la centralité existante (zone centrale) (croquis N°01) par l’injection de nouveaux équipements, des commerces et des services (Photo N°37).

136

Croquis N°01 principes d’aménagement du centre ville

Source : POS 01 de la ville de Jijel ANAT 2003

Photo N°37 L’espace central initial qui assure plusieurs fonctions : l’habitat, commerces, services et quelques équipements

Prise par l’auteur le 01 /01/2003 .

137 - Aménagement de la zone nord (front de Mer) par des espaces de sport, loisir et de détente dans l’objectif d’animation et d’intégration de cette zone au reste du centre ville (Photo N°38).

Photo N° 38 Aménagement de la zone nord (front de Mer) par des espaces de sport, loisir et de détente

Prise par l’auteur le 01/01/2004

- Amélioration des voies existantes pour leur réfection (revêtement, mobilier urbain,…) - Renforcement de la trame viaire par la création d’un nouvel axe Est-ouest dans la partie nord (prolongement de la route N°1 du port) appelé à jouer un rôle d’axe primaire dans un double objectif de contribuer à une meilleure fluidité de la circulation dans la ville et d’assurer l’accessibilité à l’espace nord (Photos N°39).

138 Photo N° 39 Renforcement de la trame viaire par la création d’un nouvel axe Est-Ouest dans la partie nord (prolongement de la route N°1 du port)

prise par l’auteur le 01/01/2004

- Renforcement et redynamisation des principaux axes et les voies qui traversent l’espace central par la création d’animation linéaire le long de ces axes (concentration d’activité commerciale et de

services) (photos N°40-41 )

Photos N°40-41 Renforcement et redynamisation des principaux axes et les voies qui traversent l’espace

. Prises par l’auteur le 01/01/2004 - Revalorisation des espaces carrefours par la réhabilitation et l’amélioration du paysage urbain (animation, mobilier urbain…) et la ponctualisation des intersections des voies (création des reculs, traitement des coins et des hauteurs marquantes).

139 - Revitalisation des espaces publics (places et jardins) par l’introduction du mobilier urbain (implantation des bancs, éclairage public, panneaux publicitaires) et l’amélioration du cadre physique qui les entoure.

VII-2-2 Découpage en zone : Le principe de découpage du périmètre d’étude en zones homogènes permet d’identifier les actions et d’établir les modalités et les mécanismes d’intervention. Le découpage est obtenu à partir du croisement de plusieurs critères et paramètres relevés de l’analyse de l’état du fait : - Configuration et état du cadre bâti. - Densité et nature de l’occupation. - Vocation de la zone. - Potentialité d’accueil. Le découpage en zones se présente comme suit : - ZONE 01 : Elle est caractérisée par : Une vocation mixte (habitat/ service et commerce/ équipement). Un cadre bâti pauvre en état de dégradation. Une forte animation par le commerce. Une forte densité en logement (62,15 logts/ha). Equipements existants : immeuble administratif, musée, mosquée, bibliothèque. - ZONE 02 : Elle est caractérisée par : Une vocation mixte (habitat/ service et commerce/ équipement). Un cadre bâti riche en moyen état. Une animation moyenne par les services et les équipements. Une densité moyenne en logement (38,42 logts/ha). Equipements existants : 02 hôtels , CIAJ,délégation de pêche , chambre de l’agriculture , immeuble administratif , Daïra ,Douane, surté urbaine , organisation des fils de chouhadas, 02 banques, annexe tribunal , PTT, cour de justice , centre commercial, protection civile , école fondamentale , CEM, Lycée

- ZONE 03 : Elle est caractérisée par : Une vocation mixte (habitat /service et commerce /équipement). Un cadre bâti en bon état.

140 Une animation par le commerce et les équipements. Une densité moyenne en logement (30,39 logts/ha). Equipements existants : 02 écoles fondamentales ,02 CEM, 04 hôtels, Domaine, banque (CNEP), mutuelle agricole - ZONE 04 : Elle est caractérisée par : Une vocation d’équipement. Une faible animation. Une opportunité foncière qui nous a permis de proposer un nombre important d’équipements le long du front de mer notamment que l’agence nationale pour l’aménagement du territoire a classer cette zone (espace libre à aménager) Equipements existants : Equipement commercial - ZONE 05 : La zone 5 fait partie de la zone militaire. Cette zone comprend des sites touristiques (la citadelle, ruines romaines, fort Duquesne) ; il convient de redonner à ces espaces un rôle actif, en les transformant en musée ouvert au public au moins une fois par semaine.

141 Croquis N°02 découpage en zone homogène

Source : POS 01 de la ville de Jijel ANAT 2003

142

VII-2-3 Plan d’aménagement : L’une des préoccupations majeures de l’aménagement du centre ville est ,sa requalification et sa revalorisation. De ce fait, une nouvelle organisation et un cadre physique et spatial s’imposent pour permettre la revitalisation du centre ville et enrayer la chute de population. Le centre ville sera organisé autour de l’espace central formé de deux entités de fonctions distinctes mais complémentaires :

La première constituée par l’espace central initial qui assure plusieurs fonction : l’habitat, commerces, services et quelques équipements structurants d’importance régionale (centre culturel islamique, théâtre, centre commercial et marché, hôtels …) cet espace se caractérise par une placette autour de laquelle s’organisent des immeubles de différentes fonctions. L’objectif étant de créer une façade urbaine à l’intérieur pour renforcer et améliorer l’animation de ce lieu.

La deuxième constitue le prolongement de l’espace central initial et regroupe plusieurs fonctions : L’habitat, services, commerce et équipements structurants). Elle est marquée par la présence d’espaces libres aménagés (places, jardins, plantations…) et intégrés aux espaces de loisirs et de détente. L’objectif est de redynamiser la partie nord du centre ville par l’implantation d’un nouveau cadre physique et spatial qui va aussi ordonner et marquer la façade urbaine du centre.

L’aménagement du centre ville repose sur le maintien de la structure viaire existante qui serait renforcée par l’ouverture d’une nouvelle voie dans la partie Nord qui constituera le prolongement de la route N°01 du port qui permettra de relier l’Est à l’Ouest de la ville . Les voies existantes garderont les statuts et les fonctions initiales et doivent faire l’objet d’une réhabilitation et réfection selon leur état.

143 Tableau N° 55 Equipements programmés dans le cadre de l’aménagement du centre ville de Jijel et leurs localisations Secteurs Equipements Situation Surface Hauteur Observations Zone/Ilot foncière MAX (m²) Organisation 03/29 1040 R+4 à rénover des Moudjahidines Recette 03/50 625 R+4 à rénover Administratif municipale Antenne A.P.C 02/13 333 R+4 à rénover Equipement 02/30 1046 R+5 Projeté Administratif Equipement 02/30 1144 R+4 Transfert du centre de Administratif rééducation et affectation de l’assiette foncière pour la réalisation d’un équipement Gendarmerie 02/49 1219 R+5 à rénover Centre 01/20 1503 R+4 Rénovation du marché Commerce commercial et Et marché Service Equipement 02/25 1092 R+3 Projeté commercial Equipement 02/49 1376 R+4 affectation du site du parc commercial communal à la réalisation d’un équipement commercial Culturel Ciné théâtre 02/17 839 R+4 Opération de rénovation du cinéma et de la salle de sport en ciné théâtre Centre culturel 02/19 4655 R+2 Programmé : adaptation de Islamique la construction en cours Sanitaire Equipement 01/41 1315 R+6 adaptation de la construction Socio sanitaire existante Touristique Hôtel 02/05 325 R+3 à rénover Hôtel 02/08 187 R+5 En cours de réalisation Hôtel 02/12 459 R+4 à rénover Hôtel 02/12 624 R+5 à rénover Hôtel 02/26 325 R+5 En cours de réalisation Hôtel 03/53 1818 R+5 Délocalisation de la station haut Standing service et affectation du site à la réalisation d’un hôtel haut standing Sources : POS N°01 + orientations de l’auteur VII-2-4 Plan d’aménagement et intervenants : Les principales actions et orientations peuvent se résumer comme suit : Encourager les propriétaires à rénover leurs constructions et la reconvertions de leurs villas pour l’utilisation touristique . Dans ce cadre les efforts sont à orienter vers la zone 01 , d’un intérêt stratégique pour le centre ville et dont l’amélioration du cadre bâti doit s’inscrire parmi les actions prioritaires. Préserver l’emprise de la future voie projetée en matérialisant son tracé dans les zones 03 et 04. Engager les actions d’amélioration des espaces publics : revêtement, renforcement du mobilier urbain et de l’éclairage public….. Sur la base des orientations citées précédemment, la ventilation du programme proposé est comme suit :

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Tableau N°56 Programme d’action pour l’aménagement du centre ville de Jijel : Actions à entreprendre Zone Intervenants 1 2 3 4 5 A B C D E

Mise à jour du cadastre ● ● ● ● ● ● Récupérer les biens de l’état destinés à recevoir des ● ● ● équipements Lancer les concours d’architecture pour les différents ● ● ● ● ● ● ● ● projets retenus Concrétisation des projets retenus ● ● ● ● ● ●

Réalisation des travaux d’AEP, assainissement, voiries, ● ● ● ● ● renforcement de l’éclairage public et plantation d’arbres ● ● ● ● ● ● COURT TERME ourt Réalisation de la nouvelle voie projeté

lancer en réalisation les équipements projetés en zone 04 ● ● ● TER ME Lancer des concours d’études d’aménagement et de ● ● ● ● ● réaménagement des espaces public MOYEN Achever la réalisation de tous les équipements au niveau ● ● ● ● ● ● ● ● ● du centre

Achever toute les actions sur les constructions (rénovation, ● ● ● ● ● ● ● ● ● réhabilitation, restauration ….) Réaliser tous les aménagements des espaces publics ● ● ● ● ● (places, jardins, carrefours..) LONG TERME Source : POS N°01+ propositions de l’auteur

A : propriétaires B : Promoteurs C : collectivités locales D : Etat E : Opérateurs

VII- 3-Aménagement du front de mer : A fin de renforcer l’aspect touristique de la ville de Jijel nous proposons à travers notre étude l’aménagement du front de mer (Photos N°42) ainsi que la valorisation du patrimoine existant (la citadelle, fort Duquesne) nos orientations vont se concrétiser à travers deux variantes : La première variante : l’aménagement du front de mer en tenant compte des orientations du PDAU et du POS de la ville de Jijel. La deuxième variante : l’aménagement du front de mer en tenant compte de l’existant et notre propre réflexion sur une future ville purement touristique. Ces deux variantes vont être exposées en axonométrie pour que nos idées seront plus claires.

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Photo N° 42 le front de mer vue à partir de la terrasse de l’hôtel Bassora

Prise par l’auteur le 10/08/2004

VII-3-1 La première variante : l’aménagement du front de mer en tenant compte des orientations du PDAU et du POS de la ville de Jijel. Cette première variante va prendre en considération la nouvelle voie projetée le long du front de mer chose qui nécessitera la réalisation de deux passerelles qui vont lier la zone 02 à la zone 04, toute en assurant la sécurité aux piétons et faire profiter les utilisateurs de ces passerelles d’une vue panoramique (mer, port, la ville), nos propositions peuvent se résumer comme suit :

146

C9

147

R1

148 Tableau N°57 les équipements proposés pour l’aménagement du front de mer (variante 01) Equipements Situation Surface Hauteur Observations Zone/Ilot foncière MAX (m²) Chambre de 02/02 472 R+1 à rénover l’agriculture Douane 02/03 1656 R+2 à rénover Centre 02/07 2000 R+1 Délocalisation du CEM existant et affectation du commercial site à la réalisation d’un centre commercial Hôtel à haut 02/11 2000 R+2 Délocalisation du CEM existant et affectation du standing site à la réalisation d’un centre commercial Centre culturel 02/39 4000 R+2 Démolition de l’habitat existant et affectation de l’assiette foncière pour la réalisation d’un Centre culturel Cinéthéatre 02/44 839 R+1 Démolition de l’habitat existant et affectation de l’assiette foncière pour la réalisation d’un Centre culturel Restaurant 02/48 300 R+2 adaptation de la construction existante Pizzeria +glaces 02/48 300 R+2 adaptation de la construction existante Location des 02/48 300 R+2 adaptation de la construction existante parasoleils Musé de la Mer 04/23 2736 R+1 affectation de l’assiette foncière réservée au Parking à étage pour la réalisation d’un Musé de la mer Complexe de 04/23 24208 RDC Extension du mini complexe de sport existant sport et de loisirs Hôtel 04/23 600 R+2 Projeté Restaurant 04/23 300 RDC Projeté spécialité poisson Piscine 04/23 2000 Délocalisation de la station service et affectation du site à la réalisation d’un hôtel haut standing Source : orientations de l’auteur

VII-3-2 La deuxième variante : l’aménagement du front de mer en tenant compte de l’existant et notre propre réflexion sur une ville touristique bien Aménagée. L’aménagement du front de Mer repose sur :

149

C10

150 R2

151

- le maintien de la structure viaire existante qui sera renforcée par la réaffectation de la nouvelle voie dans la partie Nord aux piétons et relier l’Est à l’Ouest de la ville par la réhabilitation et la réfection du Boulevard 01 Novembre 1954. - la réaffectation du port de pêche de Boudiss (photo N° 43) à un port de plaisance sachant que ce port n’est pas exploité jusqu ‘à nos jours à cause du phénomène, d’ensablement chose qui empêchera les grands chalutiers d’accéder en plus les nuisances générées par ce dernier à l’activité touristique (existence des hôtels, la résidance , KOtama, Bassorah )

Photo N°43 port de pêche Boudiss

prise par l’auteur le 10/08/2004

- Engager les actions d’amélioration des espaces publics : revêtement, renforcement du mobilier urbain et de l’éclairage public….. - ouverture du Fort Duquesne (Zone Militaire) au grand public ; il convient de redonner à cet espace un rôle actif, en le transformant en centre d’activités artisanales, commerciales et socioculturelles en conservant l’architecture de base ;on peu dire qu’en fait, le procédé et les produits artisanaux autant que le bâti traditionnel présentent dans leurs complémentarité l’expression d’une part de l’histoire locale, susceptible en cela d’attirer le visiteur. . - Ouverture de la citadelle au grand Public au moins une fois par semaine.

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Photo N°44 la citadelle

- maintenir les équipements proposés dans la première variante toute en harmonisant la façade maritime Conclusion : Il est certain qu’une impulsion relativement forte du secteur touristique à l’échelon local produirait une série d’effets positifs, parmi lesquels en citera en premier lieu le développement de l’artisanat, celui de certaines catégories de services, la création d’emplois. D’autre part, il a été constaté qu’une telle impulsion est rendue possible par l’existence d’un nombre important de sites attractifs. En ce sens, l’activité touristique est en mesure de contribuer à satisfaire aux conditions théorique d’un développement économique basé sur les ressources locales. A ce titre notre propos suivant sera d’analyser la contribution réelle de l’activité touristique au développement local.

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Conclusion : Les modalités et les niveaux de mobilisation et d’exploitation des ressources propres à un espace donné, sont en fonction du dynamisme, des moyens et de l’étendue des prérogatives du pouvoir local, de sa capacité à organiser, planifier et gérer. Par conséquent, traiter dans ce cadre de la politique économique locale, procède essentiellement d’une interrogation sur la nature des blocages qui ont empêché une prise en charge systématique et rationnelle des potentialités touristiques de Jijel, à la base d’une stratégie locale de développement économique.

154

Conclusion générale : On peut vivre sans le tourisme. On peut peut-être vivre mieux grâce au tourisme …. Des développements précédents, il ressort que, au regard de ses caractéristiques, le tourisme urbain à la ville de Jijel peut être valorisé au profit des économies et des populations locales. Dans ce cadre, processus d’accumulation, complémentarité intra-régionale et équilibres locaux ont été soulignés parmi les objectifs de la dynamique mise en relief. Cette perspective serait également source d’avantages dans la mesure où elle prévoit de puiser une grande partie de ses ressources dans les potentiels de la région , et appelle d’autre part à une maîtrise plus prononcée, par les populations locales , des processus économiques , technologiques et sociopolitiques qui sous -tendent le développement . En intégrant l’espace comme élément homogène et passif, la dynamique nationale de développement a donné naissance à des processus de marginalisation de certains espaces comme l’espace Jijelien. Il apparaît que l’inadéquation des capacités économiques par rapport à la progression des besoins, la faiblesse de la mise en valeur des potentialités locales, où celle des relations fonctionnelles entre les structures économiques, etc. …, caractérise la majeure partie des espaces qui composent le territoire national. Aujourd’hui, la demande sociale « éclate » de façon quasi simultanée en de nombreux points du territoire ; de l’autre côté, le système économique devenant plus complexe, les mécanismes de la croissance s’avèrent de plus en plus difficiles à maîtriser par un mode d’administration et d’allocation des ressources reposant sur la centralisation et la fonctionnalisation des processus décisionnels. dans ce contexte , les principes et règles de fonctionnement d’une dynamique de développement local, entendue comme une dynamique intégrant de façon maximale les données propres à chaque espace local , avec une meilleure articulation des divers niveaux spatiaux , interviennent comme une des alternatives possibles , tout en restant à approfondir ; ils impliquent également d’amener à ce que les sociétés locales puissent découvrir par elles-mêmes les motivations qui déterminent le changement et détruisent les barrières au progrès , en « intériorisant » en quelque sorte les mécanismes du développement économique. Nous pouvons dire qu’en dépit des attributions du code communal 1990 et les efforts fournis par l’état pour lutter contre les disparités interrégionales, les communes ne sont pas arrivés à rompre les liens de dépendance financière avec l’état. Jijel est restée en marge des mutations socioéconomiques qui se sont opérées depuis l’indépendance. A l’issue de tout ce qui a été évoqué dans ce mémoire, nous nous permettant de faire ressortir , forces, faiblesses, menaces et opportunité du secteur du tourisme dans la ville de Jijel comme suit :

155 FORCES FAIBLESSES . Une position géographique exceptionnelle un déficit d’image, voire une image parfois négatif associée a la situation sécuritaire de la région des offices de tourisme aux moyens limités le manque des hôtels à haut standing équipements de loisirs quasi-inexistants, massifs montagneux qui représentent 82% condamne l’espace à l’enclavement un capital environnemental et architectural connu et reconnu de Superficie de la commune : 65,66 Km2 tous Nombre d’habitants en 2003 : 121.000 habts La commune de Jijel est situé dans une région qui recèle des Nombre de logements : 18.161 lgts potentialités énormes qui sont sous exploités tel que les Densité de la population : 1842 habts / Km2 infrastructures d’envergure régionales, nationales et même Densité de logement : 276 /Km2 internationales (port de Djen-Djen, aéroport, voie ferrée, route Taux de chômage : 30,06 % nationale, express, centrale électrique….) elle possède aussi des terres agricoles très fertiles située dans le bassin Jijel – Taher avec des ressources hydriques très appréciables. Menaces un passé historique connu et reconnu de tous taux d’urbanisation 91,84% - une ville propre, fleurie et attractive -Taux d’accroissement naturel moyen : 4,80 %

des infrastructures touristiques et culturels (hôtels, restaurant, musée, bibliothèque,….) concurrence des autres destinations (ville de la région est réputée pour ses plages et son potentiel Bejaia) qui risquent de marginaliser la touristiques, destination « Jijel » si aucune action pérenne et une population jeune 43,4%(0 -17ans) - d’envergure entamée Nombre de ZET : 05 un manque de collaboration entre opérateurs Nombre de Plage : 06 autorisé à la baignade. touristiques publics et privés Nombre d’hôtels : 14 hôtels une offre touristique trop peu renouvelée Capacité d’hébergement : 727 lits Opportunités une offre touristique environnante de grande renommée ( un site Internet de qualité, à l’ergonomie réussi Ziama , El Aouana ….) http :// jijel .online fr.

En somme, les solutions proposées sont rappelées, ici, sous forme d’impératifs ainsi résumés : • L’optimisation des potentialités naturelles de la zone d’étude, • La préservation du patrimoine historique et touristique • Une utilisation rationnelle des ressources • L’amélioration des conditions de vie des populations pour une meilleure stabilité. • Le renforcement de la fonction tertiaire du chef lieu Jijel, par des équipements touristiques, tels que les hôtels classés, maison de la culture, théâtre, agences de voyages, classement du musée, activités artisanales, …… 156 • La ville de Jijel se trouve dans une région hautement touristique cependant, les atouts que recèles cette régions ne sont pas tous valoriser, notamment l’apport de la mer, en effet la mer peut constituer un support pour le tourisme de cette région littoral s’étalent de Bougie jusqu’à Collo via Jijel, pour concrétiser cet option touristique deux possibilités sont strictement à mettre en œuvre : 1- la réhabilitation du transport maritime à grande échelle notamment entre la Capitale et cette région voir de toute la cote algérienne. 2- la mise en œuvre d’un système de transport local purement touristique en bateau-mouche sillonnant la cote de la région qui présente un cadre naturel si fabuleux.

Il va sans dire que le tourisme peut devenir un instrument efficace pour le développement local, mais il faut réorienter la façon dont les questions de développement touristique sont traitées et modifier la nature des politiques, plans et pratiques mis en oeuvre pour faire en sorte que les Jijeliens bénéficieront réellement du développement touristique. Certains des éléments essentiels en la matière sont exposés ci- dessous. • Les autorités locales et nationales ainsi que les organisations internationales et les établissements d’enseignement pourraient apporter leur concours aux initiatives en faveur de la population locale. • Il faudrait s’attacher tout particulièrement à élaborer des mécanismes d’exécution assurant la coopération entre partenaires publics et privés. À cet égard, le gouvernement peut déterminer des zones du pays où seront encouragés les investissements publics et privés dans le tourisme s'inscrivant dans l'optique de la lutte contre la pauvreté. • La participation des citoyens à la planification et à la gestion du tourisme est essentielle au succès des initiatives touristiques en faveur du développement local. Il importe également de sensibiliser la collectivité aux effets tant positifs que négatifs du tourisme, Les pauvres devraient pouvoir accéder plus facilement aux possibilités de formation au tourisme. La formation professionnelle devrait prendre en compte les aptitudes des participants ainsi que les types d’emplois qu’ils seraient susceptibles d’occuper. Elle devrait porter principalement sur certaines activités, comme celles de guide touristique, en mettant notamment l’accent sur les traditions et les cultures locales des minorités ethniques. • Bien des institutions, organisations et programmes qui s'emploient à donner aux pauvres les moyens d’améliorer leur situation socioéconomique et leurs moyens d’existence pourront mieux y parvenir en renforçant leurs liens avec l’industrie du tourisme. Le partenariat et la mise en réseau avec d'autres institutions, organisations et programmes de soutien pourraient également aider à la réalisation des objectifs que se fixe le tourisme en faveur du développement local. • En fin de compte, il apparaît évident que le tourisme est non seulement particulièrement approprié comme instrument de lutte contre la pauvreté, mais que, chose tout aussi importante, la qualité et la durabilité de son développement dépendent largement de la réduction de la pauvreté. Il faudrait 157 chercher à associer autant que possible le développement local au développement du tourisme et les considérer comme des partenaires et un atout à utiliser au mieux. • . Il appartient aux gouvernements d’élaborer des politiques et des pratiques touristiques qui fassent bénéficier la population locale des avantages du tourisme de façon équitable. • Il conviendrait d’encourager l’utilisation des ressources et des services locaux dans toute activité liée au tourisme, et de promouvoir davantage l’artisanat et les spectacles locaux pour augmenter le niveau des revenus et assurer la présentation de la culture locale. • Il faudrait s’efforcer de mieux encourager et soutenir le développement et le fonctionnement des microentreprises ou des petites et moyennes entreprises. Il faudrait en outre mettre en place des incitations fiscales destinées aux jeunes chômeurs.

158 Bibliographie

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Articles de Presse: ELWATAN du lundi 10janvier 2000 rubrique point de vue page 2. Article : l’Algérie, pays touristique sans tourisme Par : A .Hadjiedj

162

Liste des Photos

Photo N°01 Les grottes merveilleuses 13 Photo N° 02 Oued Kissir 14 Photo N° 03 Le singe Macaque 15 Photo N° 04 La corniche Jjijilienne le 01 /01/2003 16 Photo N° 05 La corniche Jjijilienne 10 /08/2004 16 Photo N° 06 Routes et pistes panoramiques « Dar El-Oued » 17 Photo N° 07 Routes et pistes panoramiques « El Aouana » 17 Photo N° 08 la forêt de Guerrouche en hiver 2003 18 Photo N° 09 la forêt de Guerrouche 10/08/2004 18 Photo N° 10 Plage terre rouge 19 Photo N° 11 Plage Ouled Bounar 19 Photo N° 12 Le phare Ras El Afia 27 Photo N° 13 Le phare Ras El Afia 27 Photo N° 14 Plage de BOUDISSE 28 Photo N° 15 Abraham Duquesne 28 Photo N° 16 Le Siège de l’Assemblé Populaire Communale de Jijel 53 Photo N° 17 Place de la république (statue du pécheur) 64 Photo N° 18 Les places de la partie centrale 65 Photo N° 19 Place Baba Aroudj 66 Photo N° 20 Le Jardin de l’horloge solaire 67 Photo N° 21 Stèle des cinq Obligations de l’Islam 70 Photo N° 22 carrefour de la mairie 72 Photo N° 23 Hôtel Bassora vue sur l’extérieur de l’hôtel 79 Photo N° 24 Hôtel Bassora vue sur l’intérieur de l’hôtel 79 Photo N° 25 vue sur la mer Terrasse de l’ Hôtel El Nassim 80 Photo N° 26 Hôtel El Nassim 80 Photo N° 27 A l’hôtel Kotama 1930 81 Photo N° 27 B l’hôtel Kotama après sa réhabilitation par un opérateur privé en août 2004. 81 Photo N° 28 salle des civilisations musée Kotama 85 Photo N° 29 Chambre d’artisanat et des Métiers 86 Photo N° 30 la grande mosquée aujourd’hui Mosquée Cheich Mohamed Tahar Sahili 88 Photo N° 31 El knissa 88 Photo N° 32 le marché qui rayonne sur l’agglomération entière 89 Photo N° 33 les AFTIS 112 Photo N° 34 plage El Aouana 112 Photo N° 35 Le centre ville de Jijel (POS N° 01) 147 Photo N° 36 patrimoine colonial à restaurer 148 Photo N° 37 L’espace central initial 149 Photo N° 38 Aménagement de la zone nord (front de Mer) 150 Photo N° 39 Renforcement de la trame viaire 151 Photo N° 40 Renforcement et redynamisation des principaux axes et voies 151 Photo N° 41 Renforcement et redynamisation des principaux axes et voies 151 Photo N° 42 le front de Mer vue à partir de la terrasse de l’hôtel Bassora 158 Photo N° 43 port de pêche Boudiss 164 Photo N° 44 la citadelle 165 Liste des tableaux 163

Tableau N°01 les zones pluviométriques par rapport au relief de la wilaya 11 Tableau N°02 liste des plages de la wilaya de Jijel 19 Tableau N°03 Monuments archéologiques dans la wilaya de Jijel 23 Tableau N°04 caractéristiques de l’aéroport Ferhat Abbès 31 Tableau N°05 liste des infrastructures portuaires 32 Tableau N°06 Répartition de la SAU par type de culture 34 Tableau N°07 projets d’investissement inscris après le décret exécutif N°97 /106 stipulant la 37 création d’une zone franche industrielle d’exportation à Bellara Tableau N°08 les principaux changements opérés 2003-2004. 38 Tableau N°09 l’activité d’exportation 40 Tableau N°10 Evolution de nombres de demandes d’admission 40 Tableau N°11 capacité hôtelière dans la wilaya de Jijel 42 Tableau N°12 Les centres de vacances dans la wilaya de Jijel 42 Tableau N°13 La commune de Jijel chef lieu de wilaya, population, logement et densité 45 Tableau N°14 évolutions de la population 1977- 1998 55 Tableau N°15 évolutions des taux d’accroissement et d’urbanisation. 56 Tableau N°16 répartitions de la population par tranche d’âge 56 Tableau N°17 activités et emploi dans la commune de Jijel (1987- 1998) 58 Tableau N°18 répartitions des occupés selon les secteurs économiques (1987-1998) 60 Tableau N°19 répartitions et superficie des jardins publics dans la ville de Jijel 64 Tableau N°20 occupation du sol par les différents secteurs 67 Tableau N°21 flux des véhicules vers la ville de Jijel 70 Tableau N°22 Lignes desservies à partir de la gare routière 73 Tableau N°23 Lignes desservies à partir de la station Multiservices 73 Tableau N°24 caractéristiques des hôtels de la ville de Jijel 82 Tableau N°25 Estimation du taux d’occupation des hôtels de la commune de Jijel 2004 83 Tableau N°26 Les restaurants touristiques dans la wilaya de Jijel 84 Tableau N°27 les équipements administratifs et de services dans le quartier ayouf et le centre ville 89 de Jijel. Tableau N°28 classification des activités commerciales dans les quartiers Ayouf et le centre ville 92 Tableau N°29 emploie lié au tourisme dans la commune de Jijel 100 Tableau N°30 importance de l’emploi lié au tourisme dans le secteur tertiaire à la commune de Jijel 101 Tableau N°31 Evolution du nombre d’arrivées et des nuitées dans les hôtels de Jijel (1999-2004) 102 Tableau N°32 variations mensuelles des arrivées et des nuitées dans les hôtels de la ville 103 Tableau N°33 catégorie socioprofessionnelle des touristes 104 Tableau N°34 Evolution des dépenses en rapport avec les catégories socioprofessionnelles 105 Tableau N°35 Evolution des artisans dans la wilaya de Jijel (1998-2003) 107 Tableau N°36 Evolution de nombre d’artisans selon les tranches d’ages dans la wilaya de Jijel 108 Tableau N°37 Evolution du nombre de manifestations artisanales (1998-2003) 109 Tableau N°38 évolution du nombre d’estivants 1998- 2003 113 Tableau N°39 coûts de préparation des saisons estivales 114 Tableau N°40 La capacité d’hébergement en saison estivale 115 Tableau N°41 évolution de nombre de camps de toiles 1998-2001-2002 115 Tableau N°42 évolutions de l’emploi saisonnier 1998 – 2003 116 Tableau N°43 évolution de nombre de lignes de transport vers les plages de Jijel 1998-2002 117 Tableau N°44 Les différentes plages à rejoindre à partir de Jijel 117 Tableau N°45 appréciations des séjournants sur le cadre de vie dans la commune de Jijel 118 Tableau N°46 différentes raisons de démobilisation des séjournants vis-à-vis de l’environnement 119 socioculturel de la commune 164 Tableau N°47 Les projets d’investissements en cours de réalisation dans la wilaya de Jijel 120 Tableau N°48 les zones d’expansion touristique de la wilaya de Jijel de la wilaya de Jijel 121 Tableau N°49 origines géographiques de la clientèle touristiques de la ville de Jijel 142 Tableau N°50 Age de la clientèle touristique de la ville de Jijel 142 Tableau N°51 comportement de la clientèle 143 Tableau N°52 causes d’attraction à la ville de Jijel 144 Tableau N°53 mode de transport utilisé 144 Tableau N°54 Equipements programmés dans le cadre de l’aménagement du centre ville de Jijel 145 et leurs localisations Tableau N°55 Programme d’action pour l’aménagement du centre ville de Jijel 156 Tableau N°56 Programme d’action pour l’aménagement du centre ville de Jijel : 157 Tableau N°57 les équipements proposés pour l’aménagement du front de mer (variante 01) 160 Tableau N°58 Recettes de fonctionnement des communes ( en millions de DA) 175 Tableau N°59 les taux de recouvrement des impôts et des taxes 175 Tableau N°60 évolution des recettes de la commune de Jijel 2001-2004 177 Tableau N°61 Les investissements liés au tourisme de la commune de Jijel 179

Liste des figures

Fig. 01 position géographique de l’Algérie 4 Fig.02 Carte Hydrologique de la wilaya de Jijel 14 Fig.03 Représentation de la ville de Gigeri en Barbarie prise par l'armée du Roi le 23 juillet 1664 48 Fig.04 Vue sur le port de Jijel avant et après le tremblement de terre du mois d’août 1856 49 Fig. .05 Jijel en 1887 après le premier plan d’urbanisme de la ville 50 Fig.06 Les armoiries de Jijel 51 Fig.07 Photo aérienne de la ville de Jijel 53 Fig.08 Plan actuel de la ville de Jijel 54 Fig.09 évolution de la population dans la commune et la ville de Jijel (1977-1998) 55 Fig.10 répartition de la population selon les tranches d'âge dan la commune de Jijel en 1998 57 Fig.11 répartition des occupées selon les secteurs économique dans la commune de jijel en 1998 66 Fig.12 Occupation du sol par les différents secteurs 67 Fig.13 Histogramme illustrant les taux d’occupation hôtelier à la ville de Jijel 83 Fig.14 L’importance de l’emploi touristique par rapport au secteur tertiaire à la commune de Jijel 101 Fig.15 Évolution de nombre d’arrivées nationales et étrangères dans les hôtels de la ville (1999- 102 2004) Fig.16 Variation mensuelle des nuitées et de la durée moyenne de séjour (DMS) au niveau de la 103 commune de Jijel. Fig.17 Catégorie socioprofessionnelle des touristes 104 Fig.18 Evolution des dépenses en rapport avec les catégories socioprofessionnelles 106 Fig.19 évolution des artisans dans la wilaya de Jijel (1998-2003) 107 Fig.20 évolution du nombre d’artisans selon les tranches d’ages dans la wilaya de Jijel 108 Fig.21 Evolution du nombre de manifestations artisanales (1998-2003) 109 Fig.22 évolution du nombre d’estivants 1998- 2003 à la wilaya de Jijel 113 Fig.23 évolution des coûts de préparation des saisons estivales à la wilaya de Jijel 114 Fig.24 La capacité d’hébergement selon l’infrastructure d’accueil en saison estivale 115 Fig.25 évolution de l’emploi saisonnier 1998 – 2003 116 Fig.26 Evolution de nombre de lignes et des moyens de transport vers les plages 117 Fig.27 Appréciation des séjournant sur le cadre de vie dans la commune de Jijel 118 Fig.28 différentes raisons de démobilisation des séjournants vis-à-vis de l’environnement 119 socioculturel de la commune Fig.29 Origine géographique de la clientèle touristique de la ville de Jijel 142 165 Fig.30 Age de la clientèle touristique de la ville de Jijel 143 Fig.31 Catégorie socioprofessionnelle de la clientèle 143 Fig.32 comportement de la clientèle 143 Fig.33 Causes d’attraction à la ville de Jijel 145 Fig.34 Mode de transport utilisé par les touristes pour se rendre à la ville de Jijel 145 Fig.35 Évolution des recettes de la commune de Jijel 2001-2004 178

Liste des schémas

Schéma 01 répartition de la population commerçante par type de commerce dans la wilaya de Jijel 37 Schéma 02 relations amont – aval dans le tourisme 96

Schéma 03 complexité de l’activité touristique au sein d’un territoire 180

Liste des croquis

Croquis 01 principes d’aménagement du centre ville 149

Croquis 02 découpage en zones homogènes 154

Liste des cartes

Carte N° 01 Situation géographique de la ville de Jijel 10 Carte N° 02 Potentialités touristiques de la wilaya de Jijel 24 Carte N° 03 Répartition d’industrie d’artisanats et d’art dans la wilaya de Jijel 29 Carte N° 04 Evolution urbaine de la commune 47 Carte N° 05 Occupation des sols dans la ville de Jijel 68 Carte N° 06 Les axes du transport Urbain dans la commune de Jijel 71 Carte N° 07 Répartition spatiale des hôtels dans la ville de Jijel 78 Carte N° 08 Répartition spatiale des équipements dans la ville de Jijel 90 Carte N° 09 l’aménagement du front de mer (variante 01) 159

Carte N° 10 l’aménagement du front de mer (variante 02) 162

Liste des plans :

Plan N° 01 Axonométrie (variante 01) d’aménagement du front de mer 160

Plan N° 02 Axonométrie (variante 02) d’aménagement du front de mer 163

166 Le tourisme : Le dictionnaire Larousse, donne la définition du mot tourisme comme suit : « Action de voyager pour son plaisir, ensembles de questions d’ordre technique, financier, culturel, que soulève dans chaque pays ou dans chaque région, l’importance du nombre de touristes » Le touriste : « Personne qui voyage pour son plaisir » 1-Définition donnée par les statistiques internationales : « Le visiteur, toute personne qui se rend dans un autre pays que celui ou elle a son lieu de résidence habituelle,pour toute autre raison que celle d’exercer une profession rémunérée dans le pays même » 2-Définition pluridisciplinaire donnée par les professeurs Humziker et Kraft 14 L’activité touristique ou le tourisme est conçu comme étant : « L’ensemble des rapports et phénomènes résultant du voyage et du séjour de personnes pour lesquelles les lieux de séjour ne sont ni résidences principales et durables, ni lieux de travail usuel » Le tourisme urbain : 15 Les imprécisions du champ du tourisme urbain amènent à proposer une définition de celui qui tend à concilier deux objectifs : donner un reflet pragmatique réaliste et objectif du tourisme urbain, en respectant les recommandations données par l ’OMT. Cette définition à été sur l’enquête nationale « sur les comportements du tourisme urbain » conduite par l’intérêts à travers des questions à réponses libres. A- par tourisme : il convient de considérer les touristes et les excursionnistes définis par leurs caractéristiques et leurs motivations de déplacement : - pour les déplacements de plus de vingt quatre heures : tous les déplacements comprenant une nuit minimum hors du domicile principale ; effectués pour les motifs autres que le travail régulier , les études régulières ou la santé , sont notamment inclus, les visites aux amis ou aux parents et les voyages d’affaires ( les congrès , les colloques , les expositions , les salons) ; les séjours motivés par les réunions professionnelles sont donc inclus dans le tourisme. -Pour les déplacements infra journaliers ou les excursions, tous les déplacements de plus de 100 Km effectués pour des motifs autres que le travail régulier, les études régulières ou la santé, la limite de 100Km permet de distinguer les déplacements moins réguliers, plus occasionnels, des déplacements moins réguliers, plus correspond à une durée moyenne de déplacements, d’une heure et demi. B -par urbain : nous considérons toutes les agglomérations de 20 .000habitants et plus (et non pas 2000) cette taille induit un minimum de potentiel touristique dans l’agglomération. Les définitions statistiques utilisées par l’ONS : Les statistiques publiées par l’ONS et relatives aux flux touristiques et à l’infrastructure hôtelière émanent du ministère du tourisme. Les principaux concepts utilisés sont les suivants : Entrée : Le fait pour un voyageur de mettre les pieds sur le territoire national, hors de l’aire de transit, est considéré comme entrant . Voyageur : On appelle voyageur toute personne entrant en Algérie quelque soit le motif de son déplacement, le lieu de son domicile et sa nationalité, exception faite des excursionnistes en croisière maritime. L’excursionniste en croisière maritime est tout visiteur qui arrive et sort sur le même bateau et qui y loge pendant toute la durée de son séjour . Visiteur : On appelle visiteur toute personne entrant en Algérie, et n’y exerçant aucune profession rémunérée. Cette définition couvre deux catégories de visiteurs : touriste et excursionniste.

14 GUIBILATO Girard, "Economie touristique" éd DELTA SPES Suisse 1983 . 15 GAZES Géorges , "le tourisme urbain", QUE SAIS JE ? France 1996. 167 Touriste : Un touriste est un visiteur temporaire ; séjournant au moins 24 heures en Algérie et dont les motifs du voyage peuvent être groupés en loisirs (vacances, santé, études, religion, sports, agrément….), affaire, famille, mission. Non- Résidents : Ce sont les touristes, les excursionnistes et les voyageurs en transit à l’exclusion des excursionnistes en croisière maritime. Résidents : Ce sont, les voyageurs autres que les Non résidents et les excursionnistes en croisière maritime. On notera que tous les nationaux, y compris donc les résidents à l’étranger sont considérés comme « résidents ». Excursionniste : Un excursionniste est un visiteur temporaire, dont le séjour ne dépasse pas 24 heures en Algérie, y compris le voyageur en croisière maritime, à l'exclusion des voyageurs qui juridiquement ne pénètrent pas sur le territoire national, ainsi que les frontaliers travaillant en Algérie. Hôtels de tourisme : Ce sont les établissements homologués par le Ministère chargé du Tourisme comme répondant aux normes techniques imposées par la réglementation. Celle ci prévoit le classement des hôtels en cinq catégories : -Hôtel de luxe : 5 étoiles. -Hôtel de première catégorie : 4 étoiles. -Hôtel de deuxième catégorie : 3 étoiles. -Hôtel de troisième catégorie : 2 étoiles. -Hôtel de quatrième catégorie : 1 étoile. -Hôtel de voyageurs : Ce sont des établissements d’hébergement, non homologués par le Ministère du Tourisme dans l’une des catégories cités ci dessus. En 1970, la définition des Hôtels de voyageurs a été modifiée, seuls seront recensés statistiquement, ceux présentant un intérêt touristique certain, c’est à dire, ceux obtenant un maximum de 500 nuitées de Non- Résidents par an . Il est à noter que depuis 1999,de nouvelles règles relatives à l'hôtellerie ont été mises en place ,à travers notamment la promulgation du décret n°2000-130 du11 juin 2000 ; Celui ci modifie le classement cité précédemment comme suit :

Le classement en catégorie concerne les établissements classés de la catégorie 2 à la catégorie 5. Cette réglementation étant encore récente, la lecture et l’analyse des données se fera sur la base de la nomenclature utilisée à ce jour.

Définition du produit touristique : « Le produit touristique est un amalgame d’éléments qui représente un tout indivisible, seule la combinaison des facteurs de l’offre originale et des facteurs de l’offre dérivée permet de satisfaire les besoins touristiques »16 . Entrent dans cet amalgame, les principaux éléments suivants : 1- les moyens de transport et de télécommunication., 2- les capacités d'hébergement et de restauration, 3- les activités culturelles, 4- les activités artisanales, 5- la sécurité des biens et des personnes, 6- la facilité des formalités administratives, 7- la qualité des services fonciers et commerciaux, 8- la relation prix- qualité des biens et services, 9- la conjoncture économique et politique du pays, 10- les degrés de salubrité et d'hospitalité.

L'offre touristique :

16 GUIBILATO Girard "Economie touristique" éd DELTA SPES Suisse 1983, P51. 168 L'offre touristique est l'ensemble des éléments naturels et culturels, matériels et immatériels, que recèle une région, un pays donné, et susceptible d'attraction et de curiosité chez des visiteurs potentiels. L'offre touristique peut se prêter à une typologie des ressources et des capacités de la manière suivante : Les ressources naturelles : sont telles qu'elles se trouvent dans le milieu physique et le régime climatique : côte, montagne, forêt, désert, oasis, faune, flore, soleil, neige. Les ressources culturelles : sont telles qu'elles se trouvent dans le patrimoine culturel et historique : sites et cités historiques, monuments, musées, arts, folklores, festivals et spectacles. Les transports : sans possibilité de déplacement, le tourisme n'est pas possible. Il s'agit donc d'avoir une carte des réseaux de transports (air, terre, mer, à pied, à cheval) en fonction de la carte touristique locale, régionale et nationale. L'hébergement : doit être étudié en fonction des types de tourisme et de clientèle, des diverses localisations. On peut citer : - l'hôtellerie - les résidences secondaires - les locations meublées - les gîtes ruraux - les villages de vacances - les campings - les camps de colonies de vacances - les auberges de jeunes.

Les lieux de loisirs et de distraction : stades et salles de sport, théâtres et cinémas, casinos, bars et discothèques. La demande touristique : La demande touristique "renvoie aux diverses quantités de biens et services que les consommateurs veulent et peuvent acheter à un prix donné" 17 . Apparemment,000 cette définition est suffisamment large pour pouvoir s'appliquer à la demande de tout autre secteur. En fait, si l'on interprète le terme au pluriel, "les consommateurs", dans le sens d'une diversité, voire même d'une typologie de consommateurs, on y trouve le caractère hétérogène de la demande dans le secteur touristique. Ce caractère spécifique traduit les différences d'âges et de revenus qui influent considérablement sur les goûts et les choix en matière de tourisme. D'autre part, il faut souligner que si tout le monde exprime une demande sur le marché des produits de premières nécessités (lait, pain, habillement) et que cette demande est donc inélastique par rapport aux prix et revenus, tout le monde ne se comporte pas de la même manière dans la consommation du produit touristique, dont la demande est infiniment élastique par rapport au prix (Exemple des vols charters et des discounts pour les voyages organisés à certaines période de l'année). Le tourisme est donc le secteur par excellence où la recherche en marketing doit être constamment en éveil. Le marketing touristique : Le marketing management est d’analyse, la planification, la mise en œuvre et le contrôle de programmes conçus pour mener à bien des échanges souhaités avec les marchés visés, dans le but d’attendre les objectifs d’une organisation, il repose essentiellement sur la conception D’une offre en terme de besoins et d’une distribution apte à servir le marché. Le Développement : Le concept prend un sens différent selon les niveaux et conditions de vie des pays et selon l’état de leur croissance industrielle dans les pays industrialisés ; avant la crise, le progrès social semblent assuré par la croissance, fondée elle même sur le

17 SEYDOUX. J." Accueil d'aujourd'hui et de demain", DETTE, Suisse, 1954.

169 développement industriel quel que soit le mode de production. Le tourisme qui n’était pas alors reconnu comme un véritable secteur industriel était toutefois toléré comme un instrument de développement économique. Le développement local :18 Processus de diffusion, à l’échelon local, des effets de la croissance, des innovations et des acquis culturels,accompagné d’une transformation ,à partir des potentialités locales , des structures économiques ,sociales et culturelles ( on parle parfois aussi d’auto développement ) « Le développement local est une dynamique qui met en évidence l'efficacité des relations non exclusivement marchandes entre les hommes pour valoriser les richesses matérielles et immatérielles dont ils disposent » Bernard Pecqueur.

Le développement durable : 19 Le terme de développement durable, traduction française de " Sustainable Development ", a fait son entrée dans le vocabulaire international à l'occasion de la publication, en 1987, du rapport de la Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement (instance onusienne). Ce rapport, "Notre avenir à tous", appelé rapport Brundtland, définit le développement durable comme "un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs". Il devient la notion centrale de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement qui se tient à Rio de Janeiro en juin 1992. Cette conférence, réunissant 110 chefs d'Etat et de gouvernements, débouche sur une déclaration d'engagement des Etats en faveur du développement durable : "la déclaration de Rio sur l'environnement et le développement " ; elle est accompagnée d'un ensemble de propositions visant à assurer le respect de ces engagements et contenues dans un document, "Action 21", appelé Agenda 21, en référence au XXI ème siècle. Diverses définitions circulent sur le développement durable, ce qui, aux yeux de nombreux protagonistes, constitue un handicap quant à sa compréhension et à sa mise en oeuvre voire même décrédibilise la notion. Il est cependant possible de préciser sur quels éléments et principes communs elle repose. Le développement durable désigne un mode de développement économiquement viable, socialement responsable et respectueux de l'environnement. Il vise à concilier les enjeux de court et de long terme et les enjeux locaux et globaux, dans une démarche qui se veut solidaire dans le temps et l'espace et globale/systémique (en opposition à une démarche sectorielle). Concevoir et mettre en oeuvre un tel mode de développement nécessite d'impliquer l'ensemble des acteurs de la société (syndicats, entreprises, institutions publiques, associations,...), à toutes les échelles du territoire et en particulier de redonner la parole aux citoyens (démocratie participative). La notion de développement durable repose sur un certain nombre de principes : le principe d'action préventive, le principe de précaution, le principe de participation, le principe de partenariat, le principe pollueurs payeurs, le principe d'équité inter et intergénérationnelle, le principe de responsabilité, le principe de subsidiarité,... Le développement durable désigne une démarche, correspondant à la mise en oeuvre de ces principes, plutôt que des objectifs en tant que tels. Il offre une nouvelle façon de concevoir le développement.

Qu'est-ce qu'un développement touristique durable ?20 Concevoir le développement touristique d'un territoire dans la perspective du développement durable a conduit certains acteurs à parler de manière impropre de "tourisme durable" alors que l'adjectif "durable" s'applique normalement et exclusivement à un mode de développement qui se veut différent du mode de développement actuel. En voici quelques définitions :

18 www.globenet.org 19 www.association4d.org 20 www.association4d.org

170 "Le tourisme durable est en harmonie avec la population, l'environnement et la culture du lieu de telle sorte que son développement se fait constamment à leur profit et non à leur détriment". Conseil de l'Europe "On entend par développement touristique durable toute forme de développement, aménagement ou activité touristique qui respecte et préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et équitable au développement économique et à l'épanouissement des individus qui vivent, travaillent ou séjournent sur ces espaces. " Charte du tourisme durable, Fédération des parcs naturels régionaux de France "Le tourisme durable correspond à une activité et à des infrastructures touristiques qui, au présent comme au futur : -Respectent les capacités de renouvellement des ressources qu'elles soient naturelles, sociales ou culturelles, -Reconnaissent la contribution des modes de vie et des coutumes des habitants aux activités touristiques, -Acceptent le fait que les populations bénéficient d'une part équitable des retombées économiques des activités touristiques, -Sont déterminées par tous les acteurs et en particulier les populations hôtes." 21 Tourisme de nature : forme de tourisme dans laquelle la motivation principale est l’observation et l’appréciation de la nature. Ecotourisme : forme de tourisme qui regroupe les caractéristiques suivantes : -Il rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la principale motivation du tourisme est d’observer et d’apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnellement qui règnent dans les zones naturelles. -L’écotourisme s’accompagne de retombées négatives limitées sur l’environnement naturel et socioculturel. -Il favorise la protection des zones naturelles :

-En procurant des avantages économiques aux communautés d’accueil, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des zones naturelles ; -En créant des emplois et des sources de revenus pour les populations locales ; -En faisant davantage prendre conscience aux habitants du pays, comme aux touristes, de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel.

La Planification : Les facteurs politiques et sociaux interfèrent avec l’économique. Déterminer des objectifs précis et la mise en œuvre des moyens propres à les atteindre nécessite de tenter de les prendre en compte dans leur intégralité, d’où la difficulté de décrire succinctement cette entreprise selon la réalité économique, politique et social du pays considéré. L’Aménagement :22 Action d’aménager lié à l’occupation de l’espace par l’homme, il s’agit de remodeler un territoire en vue de la satisfaction d’un ou de plusieurs projets. Concevoir un aménagement c’est mettre en forme un projet portant sur l’organisation de l’espace physique. L’aménagement du territoire peut s’opérer de deux manières : -Sans objectif préalable : il s’agit alors de faire une étude d’ensemble pour connaître les vocations , les potentialités et les contraintes d’un territoire et pour définir ce qui doit être conservé, amélioré ou transformé. -Avec un objectif préalable : l’étude est réaliser en fonction de cet objectif, l’aménagement s’oriente généralement vers une étude d’impact sur l’ensemble de l’écosystème voir remodelage. L’espace touristique : Contrairement à l’espace professionnel, habituel, l’espace touristique est temporaire et récréatif cette valeur récréative dépend des particularités de l’espace considéré, de ses ressources physiques, humains et de son accessibilité, qui se trouvent à la base

21 Guide Agenda 21 local sur le tourisme durable, I&DEA (Improvement and Development Agency), Royaume-Uni

22 MERABET Hamida," Dictionnaire de l’aménagement du territoire et de l’environnement", édition BERTI 2003. 171 du choix touristique cet espace naît de l’initiative humaine, il est en équilibre instable, menacé à tout moment, cet espace est dépendant de l’action de l’homme, comme il est compris dans l’espace géographique naturel.

La localisation touristique : Selon P. Defert 23 « la localisation touristique est l’ensemble des facteurs, économiques et humains qui permettent l’exploitation dans des conditions rentables, d’une ressources de base servant d’attrait à la fréquentation touristiques » Les facteurs naturels, historiques et socio-économiques constituent la force d’attrait des équipements hôteliers et touristiques. La zone d’expansion touristique : Le décret du quatre avril 1966 24 définit la zone d’expansion touristique comme suit : « Peut être déclarée comme zone d’expansion touristique « ZET » toute région ou étendue du territoire, jouissant de qualités ou de particularités naturelles, culturelles et humaines, propices, au tourisme, se prêtant à l’implantation ou au développement d’une infrastructures touristique et pouvant être exploitée pour le développement d’au moins une, sinon plusieurs formes rentables du tourisme » Le Court séjour : Ce sont les déplacements incluant au minimum une nuit hors du domicile, trois nuits au plus. Le Long séjour : Ce sont les déplacements incluant au minimum une nuits hors du domicile, trois nuits au plus. Le Voyage D’affaires : Tous les déplacements d’ordre professionnel du diplomate au manager, en passant par les artistes ou les bénéficiaires d’un voyage de simulation. L’arrivée hôtelière : Elle concerne toute personne arrivant dans un établissement d’hébergement et qui est inscrite sur la feuille des arrivées et sur le registre d’occupation. Les personnes faisant leur réservation par téléphone ou autrement ne devraient pas être enregistrées parmi les arrivées aux fuis de statistiques, avant leur arrivée réelle dans l’établissement. Nuitée hôtelière : Ce concept mesure la durée à laquelle l’hébergement d’un client à donné lieu. Capacité en chambre et en places –lit : Capacité en chambres : C’est le nombre total de chambres conçues pour des voyageurs, il ne comprend ni l’appartement privé du propriétaire, ni les chambres des employés, ni les pièces de rangement. Capacité en places – lit : C’est le nombre total de lit installés en permanence dans les chambres de l’établissement, il comprend tout les lits à une place que les lits à deux places mais exclut l’ensemble des lits de réserve. Durée de séjour : La durée de séjour est définie comme étant le nombre de jours passés dans un hôtel ou une région touristique par une personne ou un groupe de personnes ayant réalisé un nombre fini de nuitées. Durée moyenne de séjour (DMS) =nuitées /arrivées Taux d’occupation : - Taux d’occupation brut : T.O.B chambres = NBC louées au cours d’une période donnée / NBC X Jours de la même période X100

23 LOV PUDDER Guiseppe. « Géographie touristique, communications et transport » ed DELTA SPES P25. 24 Décret 04 -04 -1966 portant l’application de l’ordonnance N°66-62 du 26 -03-1966 relative au zones et aux sites touristiques. 172 TOB places lit = Nuitées réalisées au cours d’une période donnée / NB Places lit X NB jours de la même période X100 Ce paramètre est important pour établir des données sur la variation saisonnière au niveau de la zone d’étude. -Taux d’occupation Net : Il concerne la capacité vraiment disponible et il est clairement défini T.N. chambre = NBC louées au cours d’une période donnée X100 /Places lits disponibles ou louables X NB jours de la même période

Taux de fréquentation : -Taux de fréquentation brut : TFB chambres = Nuitées réalisées au cours d’une période donnée X100 / NB chambres X NB jours de la même période TFB places lit = Nuitées réalisées au cours d’une période donnée X100 / Places lit disponibles ou louables X NB jours de la même période. Emploi direct : C’est l’ensemble des emplois offerts par l’unité de production touristique elle même : exemple : hébergement, restauration, transport, organisation touristique …. L’emploi indirect : Ce sont les emplois relevant des activités et des secteurs ayant des relations en amont et en aval avec les secteurs touristiques, exemple : bâtiment et ameublement ….

L’emploi induit : Ces emplois résultent de l’apparition d’activités rendue nécessaires par l’agglomération d’une population vivant directement du tourisme exemple : des services divers, la santé, l’éducation, la formation professionnelle et l’alimentation…. Les établissements d'hébergement collectif 1- Hôtel homologué de tourisme C'est un établissement, avec ou sans restaurant, comportant au moins 7 chambres, classé par arrêté préfectoral après avis de la commission départementale d'action touristique. Les hôtels homologués peuvent être classés en 6 catégories : «sans étoile», 1 à 4 étoiles et « 4 étoiles luxe ». Ne pas confondre ce classement officiel avec d'autres établis par certains guides touristiques. La capacité est exprimée en chambres Sont inclus : - les motels et relais, - un hôtel homologué qui porte le nom de résidence. 2- Hôtel non classé L’hôtel non classé -encore appelé hôtel de préfecture - est un établissement n’ayant pas satisfait aux normes d’homologation en vigueur -ou n’ayant pas demandé à être homologué - et, de ce fait, il ne comporte pas d’étoiles. La capacité est exprimée en chambres. La pension de famille est souvent un hôtel non classé. C’est un établissement qui accepte de préférence des clients pour une durée de plusieurs jours avec possibilité de restauration. 3- Résidence de tourisme Les résidences de tourisme sont des ensembles locatifs classés d’au moins 100 lits, constitués de studios ou d’appartements avec coin cuisine, pouvant être gérés en multipropriété. La capacité est exprimée en lits

173 .Sont incluses les résidences hôtelières qui sont des ensembles locatifs. 4- Auberge de jeunesse, gîte d'étape, refuge Les auberges de jeunes : Ce sont des établissements offrants des lits en dortoirs, des salles de détente à des prix bas, aux porteurs de cartes de la fédération internationale des jeunes. . De plus, ces établissements assurent un rôle de rencontres ou d'organisation socio- éducative .Gîte d'étape : logement jalonnant le plus souvent les sentiers de grande randonnée et aménagé pour assurer le gîte aux randonneurs, promeneurs,... Il possède généralement, en plus des dortoirs communs ou des chambres individuelles, une table d'hôte et (ou) une salle aménagée pour préparer une cuisine sommaire. Refuge de montagne : bâtiment ou abri en dur, non accessible par la route, gardé ou non, avec ou sans restauration, situé en altitude et destiné à héberger des alpinistes ou des randonneurs. La capacité est exprimée en lits . 5- Centre de vacances Les centres de vacances peuvent prendre la forme de colonies de vacances, de centres à vocation sportive ou centres de vacances pour personnes âgées. Colonie de vacances : centre de vacances collectives pour enfants de 6 à 14 ans ou pour adolescents de 13 à 18 ans, à but non lucratif . Peut être organisée dans des locaux en dur ou sous tentes .Centre à vocation sportive : centre de vacances collectives, destiné à assurer des séjours où la pratique d’un sport déterminé est l’objectif principal du séjour. Généralement le prix forfaitaire comporte outre la pension, l’usage de matériel, les équipements et l’initiation ou le perfectionnement à la discipline choisie par moniteurs spécialisés (ski, alpinisme, voile, équitation, etc...). Très souvent une condition concernant l’âge est imposée aux participants. Centre de vacances pour personnes âgées : ces établissements sont habituellement gérés par des caisses de retraite. Dans des périodes de faible fréquentation, ces établissements peuvent être accessibles à tous .Est inclu le club de vacances , établissement à but lucratif, proposant des équipements et des activités variées à tout public. La capacité est exprimée en lits . 6- Camping homologué Tous les terrains de camping, terrains de stationnement de caravanes, camps de tourisme et camps de loisirs sont classés en « terrains de camping » de 1 à 4 étoiles selon des normes de confort. La capacité est exprimée en emplacements . Sont retenus les terrains accueillant tentes et caravanes, ainsi que les terrains exclusivement réservés à l'accueil des caravanes. Sont inclus : - les terrains aménagés pour caravanage de neige, - les terrains aménagés pour des hébergements mobiles : caravanes, mobile homes ou chalets loués à court, moyen ou long terme. Sont exclus : - le camping à la ferme - les espaces prévus pour l’accueil des gens du voyage. 7- Aire naturelle de camping Terrain de camping situé en milieu rural d'une surface au plus égale à un hectare, contenant au plus 25 emplacements, dont l'ouverture dans l'année (jusqu'à 6 mois par an en continu ou non) est autorisé par arrêté du wali . La capacité est exprimée en emplacements . Certaines aires naturelles de camping ont pu être classées il y a quelques années en camp de tourisme et restent encore connues sous cette appellation. Sont retenus les campings saisonniers, exploités durant deux mois seulement, qui sont des terrains d'une surface au

174 plus égale à un hectare et demi, permettant d'offrir 120 emplacements au maximum. Les campings saisonniers font l'objet d'une autorisation d'ouverture délivrée par la mairie. 8- Village et maison familiale de vacances Centre d’hébergement destiné à assurer les séjours de vacances et de loisirs, selon un prix de pension forfaitaire comprenant la fourniture de repas ou de moyens individuels pour les préparer, et l'usage d'équipements collectifs permettant des activités de loisirs sportifs et culturels. La capacité est exprimée en lits .Les villages de vacances sont classés en deux catégories, «confort» et «grand confort», par le wali et après avis de la commission départementale d'action touristique. Ils peuvent être constitués de gîtes, d'habitations légères de loisirs (HLL), d'hébergements sans fondations démontables, transportables ou tractables. Les maisons familiales de vacances sont des établissements sans but lucratif, accueillant des familles modestes et participant aux travaux domestiques. Ces maisons offrent des services collectifs (cuisine, entretien, loisirs, etc...). -Autre hébergement touristique 1- Gîte rural Gîte rural : logement détenu et aménagé par des particuliers ou des communes -appelé «gîte communal»- et loué pour une fin de semaine, pour une ou plusieurs semaines. La capacité est exprimée en lits . .Certains de ces gîtes peuvent être à thème : «gîte de mer», «gîte de pêche», «gîte et cheval». 2- Chambre d'hôtes Chambre chez l'habitant ne connaissant aucune définition légale, même si certaines sont classées -ou labellisées- «Clé confort». La capacité est exprimée en lits .

3- Autre meublé touristique Les meublés touristiques sont des villas, des appartements, ou des studios meublés, offerts en location à une clientèle de passage. La capacité est exprimée en lits Le meublé touristique peut être classé par arrêté du wali dans l'une des 5 catégories, de 1 à 5 étoiles. Sont inclus les locations saisonnières. 4- Camping à la ferme Il s’agit de terrains situés sur une exploitation agricole, ouverts aux campeurs et aux caravaniers. Mêmes conditions d’ouverture que pour les « aires naturelles de campings ». La capacité est exprimée en emplacements . Est exclu le camping dit « sauvage ». -Services liés au tourisme et aux loisirs 1- Agence de voyages Sont incluses les entreprises de transport par autocar organisant des voyages touristiques. Sont exclues les associations locales organisant des voyages pour leurs adhérents : club du troisième âge, parents d’élèves. 2- Services liés aux activités de loisirs Ces services sont enregistrés ici, même s’ils sont saisonniers et ne constituent pas l’activité principale de l’établissement qui les exerce. Par exemple : location de vélos dans une station service ou de canoës dans un café-restaurant. 3- Services liés à la santé Établissements de « remise en forme », avec une assistance médicale, mais qui n’est pas obligatoire : établissements thermaux, thalassothérapie. - Causes d'attraction touristique Le nombre de causes d’attraction de la commune n’est pas limité,. Le classement par ordre décroissant d’importance se fait sur les trois principales causes d’attraction, voire moins si la commune est considérée comme peu attractive.

175 Mer, montagne, forêt, campagne, parc naturel, plan d'eau, pêche, chasse, curiosité naturelle, site ou ouvrage d'art, Monument, architecture, musée, trésor, Thermalisme, climatisme, Casino, jeux de hasard, Gastronomie, Vignoble, Ville étape,Artisanat, Culture : festival, exposition artistique, Culte : pèlerinage, Sportive sauf mer, montagne, Commerciale : foire, exposition, Divertissement : parc d'attractions, fête locale, Congrès -Intensité touristique Pour chaque mois, l’appréciation se fait en tenant compte de l’importance de la population de vacanciers ou d’excursionnistes, par rapport à la population permanente de la commune. L'intensité touristique peut prendre les valeurs suivantes : Nulle = 0, faible = 1, moyenne = 2, forte = 3, très forte = 4 .Les commerces et services saisonniers concernés doivent cesser totalement leur activité durant plus de 3 mois consécutifs. Les commerces et services considérés peuvent être exercés à titre principal ou secondaire, dans des locaux provisoires, mobiles ou ayant hors saison une autre destination. Ils peuvent indifféremment être exercés sous forme de permanence ou d’itinérant. -Restaurant Établissement où l'on sert des repas chauds, dont l'essentiel de la superficie est consacré à une salle où les clients peuvent s'attabler .Seuls sont pris en compte les restaurants ouverts tout au long de l'année, même s’ils ne sont ouverts que le week- end. Sont inclus : - le café-restaurant, l’hôtel-restaurant ; le gîte d'étape ou la ferme auberge fonctionnant toute l'année, le self- service, où le client prend ses plats sur un présentoir ; le fast-food, où le client reçoit sa commande en un point fixe avant d'aller s'attabler. - - Sont exclus : - le restaurant (ou cantine) d'entreprise ; - l’établissement pratiquant uniquement la vente à emporter. La pauvreté : Les causes premières de la pauvreté, déterminées par la Banque mondiale dans son Rapport sur le développement dans le monde, 2000-2001 , peuvent être résumées comme suit: a) un revenu et des actifs insuffisants pour se procurer l'essentiel nourriture, logement, vêtements et niveau de santé et d’éducation convenable; b) sentiment d’impuissance et de marginalisation face aux institutions, et aussi conditions sociales discriminatoires et manque de courtoisie et de prévisibilité dans les rapports avec les agents des services publics; et c) vulnérabilité à divers risques sanitaires, naturels ou anthropiques, et incapacité de se remettre Rapidement de ces différents chocs sur les plans économique, social, physique et affectif. Il existe aussi des causes de la pauvreté qui sont de nature plus globale: croissance économique dans tel pays ou telle région, inégalité dans la répartition des revenus et instabilité des systèmes de gouvernance.

176 Université des sciences et de la technologie houari Boumediene faculté des sciences de la terre de géographie et d’aménagement du territoire Questionnaire (client) Nous vous prions de bien vouloir répondre à ce questionnaire qui pourra nous servir comme base de donnée pour la réalisation de notre mémoire de magister. Nous vous remercions de votre collaboration.

Mettez une croix sur l’une des cases :

1- Tranches d’ages : 18-25 □ 25-35 □ 35-45 □ 45-55 □ plus □

2- d’ou venez vous ? Alger □ Setif □ autres (indiquer wilaya ou pays) :……………..

3- vous partez en vacances : tous les ans □ plusieurs fois par an □

4- quelle est la durée de votre visite à Jijel ? ……………………………………...

5- quel est le motif de votre visite à Jijel ? Motif familial □ motif affaires □

Motif santé □ motif touristique □

6- pourquoi avez-vous choisi la wilaya de Jijel (cause d’attraction) ?

Mer □ montagne □ forêt □ la valeur historique de la ville □

7- quelle est votre catégorie socioprofessionnelle ?

Cadre supérieur □ cadre moyen □ fonctionnaire □

retraité □ autres ………………………………

8-quelle sont vos dépenses durant le séjour ? (Préciser l’unité) Hébergement…………… Transport ………. Restauration ………… Loisirs ………………….. autres dépenses …………………………………......

9 - quelle est le moyen de transport que vous avez utilisé pour vous rendre à la ville de Jijel ? Voiture □

avion □ train □ autocar □

10- comment trouvez vous le cadre de vie urbain à Jijel ?

Agréable □ peut agréable □ désagréable □

11- comment trouvez vous les moyens d’hébergement ?

Disponibles □ rares □

12- quelle sont les problèmes que vous avez rencontré durant votre séjour à Jijel ?

Problème de sécurité □ problème de transport □ absence d’animation □ autres ………

13- qu’attendez vous des responsables locaux de la ville de Jijel ? …………………..

177

Université des sciences et de la technologie houari Boumediene faculté des sciences de la terre de géographie et d’aménagement du territoire Questionnaire (Hôtel) Nous vous prions de bien vouloir répondre à ce questionnaire qui pourra nous servir comme base de donnée pour la réalisation de notre mémoire de magister. Nous vous remercions de votre collaboration.

Nom d’hôtel :…………………………… …………………………………………………………… Adresse :……………………………………………………………………… ……………...... La classe :……….. …………………………………………………………………………………... Date de construction et mise en exploitation:……………… …………………………………… Nom du propriétaire :…………… …………………………...…………………………………….. Superficie bâties et non bâties :……………………………………………………………….. …… Nombres de chambres :…………………………………… ……………………………………… Nombre de lits :………………… …………………………………………………………. ……… Nombre d’employés :………..qualifiés ………. Non qualifiés…………………………………….

Nombre d’arrivées par mois : Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Oct Nov Décembre

Nombre de chambres louées par mois : Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Oct Nov Décembre

Origines des touristes : Mois Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc

Nationaux

Internationaux

178

Fiche Technique de l’Hôtel……………………

Situation de l’hôtel :

A ……… km de la plage A……….Km de la ville

Liste des prestations et services dans l’Hôtel :

Climatiseur Mini Bar Sat Tv Sèche- cheveux Coffre fort Télégraphe international direct Music canal Tv Salle de bain Balcon & terrasse Tables et chaises dans le balcon /terrasse Moquette Chambre Carrelage Chambre non fumeur Salle de conférence Restaurant Room Service Cyber café Autres Plan de sécurité interne Equipements Service de nuit Mini Bus Bar Restaurant Salon de thé Piscine semi-olympique

179 JJOURNAL OF F IIC IIEL DE LA REPUBL IIQUE ALGER IIENNE DEMOCRAT IIQUE ET POPULA IIRE CONVENTIONS ET ACCORDS INTERNATIONAUX - LOIS ET DECRETS ARRETES, DECISIONS, AVIS, COMMUNICATIONS ET ANNONCES (TRADUCTION FRANÇAISE) Edition originale, le numéro : 13,50 dinars. Edition originale et sa traduction, le numéro : 27,00 dinars. Numéros des années antérieures : suivant barème. Les tables sont fournies gratuitement aux abonnés. Prière de joindre la dernière bande pour renouvellement, réclamation, et changement d'adresse. Tarif des insertions : 60,00 dinars la ligne ABONNEMENT ANNUEL Edition originale …...... …...... …… Edition originale et sa traduction ...... DIRECTION ET REDACTION SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT WWW. JORADP. DZ Abonnement et publicité: IMPRIMERIE OFFICIELLE 7,9 et 13 Av. A. Benbarek-ALGER Tél: 65.18.15 à 17 - C.C.P. 3200-50 ALGER TELEX : 65 180 IMPOF DZ BADR: 060.300.0007 68/KG ETRANGER: (Compte devises) BADR: 060.320.0600 12 Algérie Tunisie Maroc Libye Mauritanie ETRANGER (Pays autres que le Maghreb) 1 An 1 An 1070,00 D.A 2140,00 D.A 2675,00 D.A 5350,00 D.A (Frais d'expédition en sus) Mercredi 18 Dhou El Hidja 1423 Correspondant au 19 février 2003 N° 11 42ème ANNEE 2 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 LOIS Loi n ° 03-01 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 relative au développement durable du tourisme...... Loi n ° 03-02 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 fixant les règles générales d’utilisation et d’exploitation touristiques des plages...... Loi n ° 03-03 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 relative aux zones d'expansion et sites touristiques...... Loi n ° 03-04 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 modifiant et complétant le décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, relatif à la Bourse des valeurs mobilières...... Loi n ° 02-11 du 20 Chaoual 1423 correspondant au 24 décembre 2002 portant loi de finances pour 2003 (Rectificatif)...... DECISIONS INDIVIDUELLES Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions d’un inspecteur à la direction générale de la garde communale...... Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions du directeur de l’administration des moyens à la direction générale de la garde communale...... 180 Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions d’un sous-directeur à la direction générale de la protection civile...... Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions de l’inspecteur général à la wilaya d’Oran...... Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions d’un chef de daira à la wilaya de Batna...... Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions du directeur des domaines à la wilaya de Annaba...... Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions de directeurs de la conservation foncière de wilayas...... Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions du directeur de l’institut national spécialisé de formation professionnelle d’El Khroub (Constantine)...... Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination d’inspecteurs généraux de wilayas...... Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination d’un chef de daïra à la wilaya de Médéa...... Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de directeurs de la protection civile de wilayas...... Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de délégués de la garde communale de wilayas...... Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de directeurs des impôts de wilayas...... Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de directeurs des domaines de wilayas...... Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de directeurs de la conservation foncière de wilayas...... 3 7 11 16 20 21 21 21 21 21 21 21 21 22 22 22 22 22 23 23 S O M M A I R E 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 3 19 février 2003 L O I S Loi n ° 03-01 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 relative au développement durable du tourisme. ———— Le Président de la République; Vu la Constitution, notamment ses articles 119,120, 122-19, et 126 ; Vu l'ordonnance n ° 66-62 du 26 mars 1966, relative aux zones et sites touristiques ; Vu l'ordonnance n ° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure civile ; Vu l'ordonnance n ° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure pénale ; Vu l'ordonnance n ° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil ; Vu la loi n ° 83-03 du 5 février 1983 relative à la protection de l'environnement ; Vu la loi n ° 83-17 du 16 juillet 1983, modifiée et 181 complétée, portant code des eaux ; Vu la loi n ° 84-12 du 23 juin 1984, modifiée et complétée, portant régime général des forêts ; Vu la loi n ° 90-08 du 7 avril 1990 relative à la commune ; Vu la loi n ° 90-09 du 7 avril 1990 relative à la wilaya ; Vu la loi n ° 90-25 du 18 novembre 1990, modifiée et complétée, portant orientation foncière ; Vu la loi n ° 90-30 du 1er décembre 1990 portant loi domaniale ; Vu la loi n ° 90-31 du 4 décembre 1990 relative aux associations ; Vu la loi n ° 91-11 du 27 avril 1991 fixant les règles relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique ; Vu la loi n ° 98-04 du 20 Safar 1419 correspondant au 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel ; Vu la loi n ° 99-01 du 19 Ramadhan 1419 correspondant au 6 janvier 1999 fixant les règles relatives à l'hôtellerie ; Vu la loi n ° 99-06 du 18 Dhou El Hidja 1419 correspondant au 4 avril 1999 fixant les règles régissant l'activité des agences de tourisme et de voyages ; Vu l'ordonnance n ° 01-03 du Aouel Joumada Ethania correspondant au 20 août 2001 relative au développement de l'investissement, approuvée par la loi n ° 01-16 du 21 octobre 2001 ; Vu la loi n ° 01-19 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets ; Vu la loi n ° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au développement durable du territoire ; Vu la loi n ° 02-02 du 22 Dhou El Kaada 1422 correspondant au 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral ; Après adoption par le Parlement, Promulgue la loi dont la teneur suit : DISPOSITION PRELIMINAIRE Article 1er. — La présente loi a pour objet de définir les conditions de développement durable des activités touristiques ainsi que les mesures et instruments de leur mise en oeuvre. CHAPITRE I DES DISPOSITIONS GENERALES Section I Des objectifs Art. 2. — La présente loi a pour objet la création d'un environnement favorable et incitatif pour : — la promotion de l'investissement et le développement du partenariat dans le tourisme ; — l'insertion de la destination “Algérie” dans le marché international du tourisme par la promotion de l'image touristique ; — la réhabilitation des établissements hôteliers et touristiques afin d'augmenter les capacités d'hébergement et d'accueil ; — la diversification de l'offre touristique et le développement de nouvelles formes d'activités touristiques ; — la satisfaction des besoins et des aspirations des citoyens en matière de tourisme, de détente et de loisirs ; — la contribution à la préservation de l'environnement, l'amélioration du cadre de vie et la valorisation du potentiel naturel, culturel et historique ; 182 4 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 — l'amélioration de la qualité des prestations touristiques ; — la promotion et le développement de l'emploi dans le tourisme ; — le développement harmonieux et équilibré des activités du tourisme ; — la mise en valeur du patrimoine touristique national. Section II Des définitions Art. 3. — Au sens de la présente loi, il est entendu par : Activité touristique : Toute prestation de commercialisation de voyages ou d'utilisation d'infrastructures touristiques fournies à titre onéreux avec ou sans hébergement. Zone d'expansion touristique : Toute région ou étendue de territoire jouissant de qualités ou de particularités naturelles, culturelles, humaines et créatives propices au tourisme, se prêtant à l'implantation ou au développement d'une infrastructure touristique et pouvant être exploitée pour le développement d'une ou de plusieurs formes rentables de tourisme. Site touristique : Tout paysage ou lieu présentant un attrait touristique par son aspect pittoresque, ses curiosités, ses particularités naturelles ou les constructions y édifiées, auquel est reconnu un intérêt historique, artistique, légendaire ou culturel, et qui doit être valorisé dans son originalité et préservé tant de l'érosion que des dégradations du fait de la nature ou de l'homme. Développement durable : Modèle de développement dans lequel les options et les opportunités de développement doivent assurer la préservation de l'environnement, des ressources naturelles et du patrimoine culturel aux générations futures. Aménagement touristique : Ensemble des travaux de réalisation des infrastructures de base pour les espaces et les étendues destinées à accueillir des investissements touristiques. Il est matérialisé par des études qui fixent la nature des aménagements et la typologie des activités des infrastructures projetées. Tourisme culturel : Toute activité de détente dont la motivation principale est la recherche des connaissances et des émotions à travers la découverte d'un patrimoine architectural tels que les villes, villages, sites archéologiques, jardins, édifices religieux ou immatériels telles que les fêtes traditionnelles et les coutumes nationales ou locales. Tourisme d'affaires et de conférences : Tout séjour temporaire des personnes hors de leur domicile, effectué essentiellement au cours de la semaine et motivé par des raisons professionnelles. Tourisme thermal et thalassothérapie : Tout déplacement en vue de subir un traitement naturel à base d'eau de sources thermales de haute valeur thérapeutique ou d'eau de mer. Ils couvrent une clientèle qui nécessite un traitement dans un environnement équipé d'installations de soins, de détente et de loisirs. Tourisme saharien : Tout séjour touristique en milieu saharien reposant sur l'exploitation des différentes potentialités naturelles historiques et culturelles, accompagnées d'activités de loisirs, de détente et de 183 découverte spécifique à ce milieu. Tourisme balnéaire : Tout séjour touristique en bord de mer où les touristes disposent, en plus des loisirs de la mer, d'autres activités liées à l'animation en milieu marin. Tourisme de loisirs et de détente : Toute activité de détente pratiquée par les touristes pendant leur séjour dans les sites touristiques ou établissements touristiques tels que les parcs de loisirs et d'attractions, les sites montagneux et les édifices culturels et sportifs. Section 3 Des principes généraux Art. 4. — Le développement et la promotion des activités touristiques sont d'intérêt général. Elles bénéficient, à ce titre, du soutien de l'Etat et des collectivités territoriales. Art. 5. — Le développement des activités touristiques obéit aux règles et principes de protection des ressources naturelles et des potentialités culturelles et historiques, et ce à l'effet de sauvegarder leur originalité et de garantir la compétitivité et la durabilité de l'offre touristique. Art. 6. — Le développement des activités touristiques repose sur les principes et les modalités tels que définis par le schéma directeur d'aménagement touristique, conformément aux dispositions des articles 22 et 38 de la loi n ° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au développement durable du territoire. Afin d'améliorer et de diversifier l'offre touristique, les programmes de développement des activités touristiques doivent s'appuyer sur une exploitation rationnelle et équilibrée de toutes les ressources que recèle le pays. Art. 7. — L'Etat crée les conditions nécessaires à la promotion de l'investissement touristique. Les programmes de développement des activités touristiques doivent être mis en oeuvre en priorité dans les zones d'expansion touristique. L'Etat prend en charge les frais inhérents à l'élaboration des études et des travaux d'aménagement et à la réalisation d'infrastructures de ces zones. 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 5 19 février 2003 Art. 8. — Les administrations publiques de l'Etat, les collectivités territoriales ainsi que les organismes publics doivent, dans le cadre de leurs compétences respectives, intégrer la promotion touristique dans leurs politiques sectorielles. CHAPITRE II DU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE Art. 9. — Le développement touristique vise l'augmentation des capacités de production touristique par la valorisation du patrimoine touristique national à travers notamment l'investissement touristique. Art. 10. — Le développement touristique s'inscrit, dans ses objectifs et ses finalités, dans la politique nationale d'aménagement et de développement durable du territoire conformément à la loi n ° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001, relative à l’aménagement et au développement durable du territoire. Art. 11. — Afin de promouvoir l'investissement touristique et de rendre le produit touristique national plus compétitif, des mesures d'encouragement sont accordées par l'Etat notamment dans le domaine de l'aménagement et de la gestion des zones d'expansion et sites touristiques. Section 1 184 De l'aménagement touristique Art. 12. — L'aménagement et la réalisation des infrastructures touristiques doivent être menés en conformité avec les prescriptions du schéma directeur d'aménagement touristique prévu aux articles 22 et 38 de la loi n ° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à l’aménagement et au développement durable du territoire. Art. 13. — L'aménagement touristique concourt : — au développement harmonieux des infrastructures et des installations touristiques, à l'exploitation rationnelle et à la protection des zones d'expansion et sites touristiques. — à l'intégration des activités touristiques dans les instruments d'aménagement du territoire et d'urbanisme. L'aménagement touristique s'opère dans le respect des dispositions légales et réglementaires relatives à la protection du patrimoine culturel et à l'urbanisme. Art. 14. — L'identification, la reconnaissance et la valorisation des eaux thermales sont d’utilité publique et incombent à l'Etat. Art. 15. — L'Etat veille à l'élaboration d'un bilan thermal et à son actualisation permanente. Le bilan thermal est approuvé par voie réglementaire. Art. 16. — L'utilisation et l'exploitation des eaux thermales sont soumises au régime de la concession et conformément à un cahier des charges. Les conditions et les modalités d'octroi de la concession sont définies par voie réglementaire. Art. 17. — Les zones d'expansion touristique et les gîtes thermaux bénéficient du régime dérogatoire prévu par les dispositions des articles 20 à 24 de l'ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001 relative au développement de l'investissement. Section 2 Du soutien au développement touristique Art. 18. — En vue de favoriser le développement rapide et durable du tourisme et de créer des effets d'entraînement positif sur l'économie nationale, l'Etat édicte des mesures et des actions de soutien et d'appui et des avantages financiers et fiscaux spécifiques à l'investissement touristique. Il oeuvre, en outre, dans ce cadre, à la création d'autres instruments de soutien au développement touristique. Art. 19. — Les mesures d'aide et de soutien à l'activité touristique ont pour objectifs : — d'impulser la croissance économique ; — d'inscrire le développement du tourisme dans une dynamique d'évolution et d'adaptation technologique ; — d'encourager la création de nouvelles entreprises et d'élargir leur domaine d'activité ; — de promouvoir la diffusion de l'information à caractère commercial, économique et professionnel, relative au secteur du tourisme ; — d'encourager toute action tendant à augmenter le nombre de sites et d'infrastructures d'accueil destinés au tourisme ; — d'encourager la compétitivité dans le secteur ; — de promouvoir un environnement propice à l'encouragement de l'esprit d'entreprise et au développement du tourisme ; — d'adopter une politique de formation et de gestion des ressources humaines et d’encourager le professionnalisme, la créativité et l'innovation ; — de faciliter l'accès des investisseurs aux instruments 185 et services financiers adaptés à leurs besoins; — d'améliorer les prestations bancaires dans le traitement des dossiers de financement des projets touristiques ; — d'encourager l'émergence d'un environnement économique et juridique assurant aux activités touristiques le soutien nécessaire à leur promotion et à leur valorisation dans un cadre harmonieux. 6 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 Section 3 Des organes de mise en oeuvre Art. 20. — Il est créé un organisme public dénommé “Agence nationale de développement du tourisme ” chargé de la mise en oeuvre et du suivi du développement touristique. Il est chargé, dans ce cadre, notamment d'acquérir, d'aménager, de promouvoir, de rétrocéder ou de louer des terrains aux investisseurs dans les zones d'expansion et les sites touristiques aménagés, afin d'y réaliser des installations touristiques. L'organisation et le fonctionnement de cet organisme sont déterminés par voie réglementaire. CHAPITRE III DE LA VALORISATION DES PRESTATIONS ET DE LA PROMOTION TOURISTIQUE Art. 21. — Au titre de la valorisation des prestations et de la promotion touristique, les pouvoirs publics encouragent le développement de la formation spécialisée et appropriée aux métiers du tourisme et aux activités touristiques et veillent à l'élargissement du champ de la promotion et de l'information touristiques. Section 1 De la valorisation des prestations touristiques Art. 22. — La valorisation des ressources humaines liées aux métiers du tourisme et aux activités touristiques constitue un axe de développement du tourisme. A ce titre, l'Etat encourage : — l'intégration soutenue des métiers du tourisme dans le système national de formation professionnelle, — la création de nouveaux établissements de formation dans les différentes filières du tourisme, — la création d'établissements privés de formation dans le tourisme, — l'institution d'un baccalauréat professionnel dans le tourisme, — l'ouverture de filières d'économie du tourisme au niveau de l'enseignement supérieur. Art. 23. — Les prestations de services et les activités touristiques doivent répondre aux normes de qualité, de classement et d'exploitation prévues par la législation et la réglementation en vigueur. A ce titre, l'administration chargée du tourisme, en coordination avec les institutions concernées, doit oeuvrer à la réhabilitation de la fonction de contrôle des activités touristiques et des conditions de son exercice. Section 2 De la promotion et de l'information touristique Art. 24. — Est considérée comme promotion touristique toute action d'information et de communication destinée à mettre en valeur le potentiel touristique en vue de son exploitation commerciale. Art. 25. — La promotion touristique constitue l'instrument privilégié de valorisation du patrimoine et 186 des potentialités et atouts touristiques. Elle porte, notamment, sur les études de marché, les programmes de communication et fait appel aux différentes formes de marketing telles que les foires, les publications et les médias spécialisés et aux techniques modernes de conception, de réalisation et de diffusion. Art. 26. — La promotion touristique est d'utilité publique et incombe à l'Etat. A ce titre, elle bénéficie de toute forme d'aide et de soutien de l'Etat et des collectivités territoriales. Il est créé un établissement public dénommé "Office national de tourisme", chargé d'encadrer la promotion touristique dont le statut, l'organisation et les missions sont définis par voie réglementaire. La promotion peut être également assurée par les offices locaux du tourisme et les associations liées à l'activité touristique, ainsi que les représentations diplomatiques, consulaires et commerciales algériennes à l'étranger. A ce titre, ces offices et associations peuvent bénéficier de mesures d'encouragement édictées par l'Etat, les collectivités territoriales ou les organismes concernés. Art. 27. — Il est institué une banque de données du secteur du tourisme. Les modalités d'application du présent article sont déterminées par voie réglementaire. Art. 28. — L'action informative dans le tourisme doit être axée sur la promotion des potentialités touristiques, culturelles et naturelles que recèle le pays ainsi que sur le renforcement des opportunités d'investissement et de partenariat. Art. 29. — La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. Fait à Alger le 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003. Abdelaziz BOUTEFLIKA. 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 7 19 février 2003 Loi n ° 03-02 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 fixant les règles générales d’utilisation et d’exploitation touristiques des plages. ———— Le Président de la République ; Vu la Constitution, notamment ses articles 119,120, 122-19, et 126 ; Vu l'ordonnance n ° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure pénale ; Vu l'ordonnance n ° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil ; Vu l'ordonnance n ° 76-80 du 23 octobre 1976, modifiée et complétée, portant code maritime ; Vu la loi n ° 83-03 du 5 février 1983 relative à la protection de l'environnement ; Vu la loi n ° 84-12 du 23 juin 1984, modifiée et complétée, relative au régime général des forêts ; Vu la loi n ° 85-05 du 16 février 1985, modifiée et complétée, relative à la protection et la promotion de la santé ; Vu la loi n ° 89-02 du 7 février 1989 relative aux règles générales de protection du consommateur ; Vu la loi n ° 90-08 du 7 avril 1990 relative à la commune ; 187 Vu la loi n ° 90-09 du 7 avril 1990 relative à la wilaya ; Vu la loi n ° 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l'aménagement et à l'urbanisme ; Vu la loi n ° 90-30 du 1er décembre 1990 portant loi domaniale ; Vu la loi n ° 90-31 du 4 décembre 1990 relative aux associations ; Vu l’ordonnance n ° 95-09 du 25 Ramadhan 1415 correspondant au 25 février 1995, modifiée et complétée, relative à l'orientation, à l'organisation et au développement du système national de culture physique et sportive ; Vu la loi n ° 01-19 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets ; Vu la loi n ° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au développement durable du territoire ; Vu la loi n ° 02-02 du 22 Dhou El Kaada 1422 correspondant au 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral ; Vu la loi n ° 03-01 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 relative au développement durable du tourisme ; Après adoption par le Parlement, Promulgue la loi dont la teneur suit : DISPOSITION PRELIMINAIRE Article 1er. — La présente loi a pour objet de fixer les règles générales relatives à l'utilisation et l'exploitation touristiques des plages. CHAPITRE I DES DISPOSITIONS GENERALES Section 1 Des objectifs Art. 2. — La présente loi a pour objectifs : - la protection et la valorisation des plages en vue de faire bénéficier les estivants de la baignade, de la détente et de toutes les prestations qui s'y rapportent, - la réunion des conditions d'un développement harmonieux et équilibré des plages répondant aux besoins des estivants en matière d'hygiène, de santé, de sécurité et de protection de l'environnement, - l'amélioration des prestations de séjour des estivants, - la définition d'un système de loisirs intégré et compatible avec les activités balnéaires. Section 2 Des définitions Art. 3. — Il est entendu, au sens de la présente loi, par : - Plage : bande territoriale du rivage naturel qui englobe la zone recouverte par les plus hauts flots de l'année dans les circonstances météorologiques normales, et les dépendances qui leur sont attenantes, qui, en raison de leur situation et de leur faisabilité touristique, sont délimitées à l'effet de recevoir certains aménagements en vue de leur exploitation touristique. - Saison estivale : période de l'année allant du 1er juin au 30 septembre, durant laquelle les autorités concernées prennent toutes les mesures et procédures nécessaires à l'utilisation et l'exploitation des plages, à des fins touristiques. - Aménagement touristique : ensemble des équipements et des travaux réalisés en vue de permettre l'exploitation touristique des plages. - Exploitant : toute personne physique ou morale 188 titulaire d'un droit de concession pour l'exploitation touristique d'une plage. 8 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 CHAPITRE II DES PRINCIPES GENERAUX Art. 4. — Les plages ouvertes à la baignade constituent des espaces de détente et de loisirs. Leur exploitation se fait par la voie de la concession selon un cahier des charges conformément aux dispositions de la présente loi. Le cahier des charges fixe les caractéristiques techniques, administratives et financières de la concession. La concession est approuvée par voie réglementaire. Art. 5. — L'accès aux plages est gratuit. La gratuité de l'accès est clairement affichée sur des panneaux publicitaires installés par les services communaux à cette fin. Le concessionnaire est tenu de garantir la libre circulation des estivants tout le long de la plage objet de la concession, sur une bande littorale dont la largeur est déterminée dans le cahier des charges. Art. 6. — La jouissance des équipements et les prestations fournies par l'exploitant aux estivants sont payantes. Art. 7. — L'état naturel des plages doit être protégé. Toute exploitation des plages doit s'effectuer dans le strict respect de la vocation de cet espace. Art. 8. — L'exploitation des plages et la promotion des activités touristiques dans ces espaces doivent être conformes aux règles de santé et de protection de l'environnement. Art. 9. — L'ouverture d'une plage au public est interdite lorsque son exploitation est de nature à dégrader une zone protégée ou un site écologiquement sensible. Art. 10. — Il est interdit à l'exploitant d'une plage d'accomplir tout acte de nature à porter atteinte à la santé publique, d'altérer la qualité de l'eau de mer ou de dégrader ses valeurs bénéfiques. Art. 11. — L'Etat est chargé d'effectuer des analyses périodiques et régulières de la qualité des eaux de baignade. Les usagers des plages doivent être informés des résultats de ces analyses. Art. 12. — Il est interdit de jeter les déchets domestiques et/ou industriels et/ou agricoles au niveau des plages et de leur proximité. Art. 13. — Toute exploitation touristique des plages est interdite sans l'obtention du droit de concession y afférent. Tous les équipements installés au niveau de la plage exploitée, sans droit de concession, sont enlevés à la charge du contrevenant. Art. 14. — L'exploitation touristique d'une plage doit obéir aux prescriptions d'un plan d'aménagement conçu conformément à la configuration générale de la plage et à la répartition des différentes zones d'activité. Art. 15. — Sans préjudice des dispositions de l'article 23 de la loi n ° 02-02 du 22 Dhou El Kaada 1422 correspondant au 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral, la circulation routière ainsi que le stationnement des véhicules au niveau des dépendances des plages sont réglementés. CHAPITRE III 189 DES CONDITIONS ET DES MODALITES D’EXPLOITATION DES PLAGES Section 1 De l'ouverture des plages à la baignade Art. 16. — Seules les plages dûment autorisées peuvent être ouvertes à la baignade. Lorsque des motifs de sécurité de défense nationale ou de protection de l'environnement le justifient, l'Etat peut prendre des mesures particulières. Art. 17. — Les plages ouvertes à la baignade doivent répondre aux exigences ci-après : - être d'une faisabilité matérielle pour l'utilisation et ne présenter aucun danger pour les estivants, - ne pas être comprises dans des domaines attenants à des domaines militaires ou des domaines publics réservés aux besoins de la défense nationale. Elle doivent comporter notamment : - une voie d'accès aménagée et signalée, - un parking aménagé et éloigné des lieux de baignade et de détente, - des installations sanitaires adéquates, - des agents de sécurité et de soins d'urgence, ainsi que les équipements appropriés, - les installations liées à l'exploitation des plages. Les modalités de mise en oeuvre des dispositions du présent article sont fixées par voie réglementaire. Art. 18. — Toute plage ouverte à la baignade doit être délimitée et disposer d'un plan d'aménagement qui détermine les différentes zones d'occupation, les infrastructures, les équipements et les différents usages, y compris la ou les parties non soumises à la concession. 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 9 19 février 2003 Art. 19. — L'ouverture d'une plage à la baignade est autorisée par arrêté du wali territorialement compétent sur proposition d'une commission de wilaya constituée à cette fin. Les missions, l'organisation et les modalités de fonctionnement de ladite commission sont fixés par voie réglementaire. Art. 20. — L'arrêté du wali autorisant l'ouverture d'une plage à la baignade doit être notifié aux assemblées populaires communales, aux autorités concernées et doit être porté à la connaissance des estivants par les différents moyens d'information. Art. 21. — Toute plage ne remplissant pas les conditions d'ouverture à la baignade est interdite. L'interdiction d'une plage à la baignade doit intervenir par arrêté du wali territorialement compétent sur proposition de la commission prévue à l'article 19 ci-dessus. L'arrêté d'interdiction d'une plage à la baignade est notifié aux Assemblées populaires communales, aux autorités concernées et doit être porté à la connaissance des estivants par tous moyens d'information. Les autorités publiques prennent les mesures nécessaires à la mise en oeuvre de l'interdiction de la baignade dans ces plages. Section 2 Des conditions et des modalités d'exploitation des plages Art. 22. — Nonobstant les dispositions de l'article 5 de la présente loi, l'exploitation touristique d'une plage ouverte à la baignade est consentie par le biais de la 190 concession par voie d'adjudication. La concession est attribuée à toute personne physique ou morale adjudicataire qui s'engage à respecter le cahier des charges. Les plages attenantes aux établissements hôteliers classés sont concédées en priorité à ces établissements conformément à la règlementation en vigueur. Les parties ou les superficies de plage faisant l'objet de la concession sont délimitées par arrêté du wali territorialement compétent, sur proposition de la commission prévue à l'article 19 de la présente loi conformément au plan d'aménagement des plages. Art. 23. — La concession peut être consentie de gré à gré aux Assemblées populaires communales concernées lorsque l'adjudication s'avère infructueuse. Art. 24. — Le concessionnaire est tenu de procéder personnellement à l'exploitation de la plage, objet de la concession. Art. 25. — La concession est assortie d'une convention de concession signée, pour le compte de l'Etat, par le wali territorialement compétent et l'adjudicataire ou le président de l'assemblée populaire communale concernée. Art. 26. — En raison de son étendue, une plage peut, conformément à son plan d'aménagement, être exploitée par un ou plusieurs concessionnaires. Art. 27. — Le ou les concessionnaires sont tenus de se conformer au plan d'aménagement de la plage qui sera annexé à la convention de concession. Art. 28. — Les conditions et modalités d'exploitation des plages telles que prévues aux articles 22, 25, 26 et 27 de la présente loi sont fixées par voie règlementaire. Art. 29. — Dans le cadre de la concession, incombent à l'Etat : - la délimitation et le balisage des zones de baignade, - l'installation visible des mâts de signalisation à trois (3) couleurs : rouge, orange et vert en nombre suffisant, - la mise en place de postes de premiers soins et de postes de secours d'urgence de la protection civile dotés de moyens suffisants et opérationnels, - la présence d'une ou de plusieurs sections des corps de sécurité. Art. 30. — Incombent au concessionnaire : - l'aménagement de la plage et de ses dépendances en vue de leur exploitation touristique, - l'entretien régulier de la plage, de ses dépendances et des équipements, - la remise en l'état de ces endroits, après la fin de la saison estivale. Art. 31. — Le concessionnaire est tenu de : - veiller à la tranquillité, à la sécurité et à la quiétude des estivants ; - disposer de personnels qualifiés en nombre suffisant ; - entretenir un poste de premiers soins ; - conserver en bon état tout le matériel nécessaire à la bonne exploitation de la plage ; - tenir la plage concédée en bon état de propreté ; - procéder à l'enlèvement des déchets et des objets de toute nature nuisibles au bon aspect de la plage ou dangereux pour les estivants ; - afficher les prix des prestations fournies aux estivants ; - veiller à la protection et au respect des mâts de signalisation fixant la délimitation et le balisage des zones de baignade prévus à l'article 29 de la présente loi. Art. 32. — Il est interdit au concessionnaire l'extraction ou l'enlèvement de sable, de gravier et de pierres. 191 10 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 Art. 33. — Dans le cadre de leurs missions, telles que fixées par la législation et la réglementation en vigueur, les assemblées populaires communales ont pour obligation de veiller notamment à : - la désinfection et à la désinsectisation régulière des plages, - la multiplication des points de ramassage des déchets, - l'aménagement et le déblayage des voies d'accès aux plages. Art. 34. — Toute pratique de jeux et/ou de sports collectifs doit avoir lieu dans les aires réservées à cet effet sans déranger ou porter atteinte aux estivants. Toute interdiction doit être affichée visiblement sur des panneaux comportant les conditions, les modalités et les horaires de pratique des jeux et sports. Art. 35. — La pratique des activités et sports nautiques est réglementée. Les conditions et les modalités d'organisation des compétitions sportives, pratiquées sur la plage, sont fixées par voie réglementaire. Art. 36. — L'utilisation d'une embarcation, qu'elle soit à moteur ou à voile ainsi que des autres engins nautiques, est interdite à moins de cent (100) mètres de l’espace réservé à la baignade. Des passages spécifiques sont réservés à la circulation des embarcations et engins nautiques quelque soit leur tonnage. La baignade est interdite à l'intérieur de ces passages. Art. 37. — La pratique de la pêche sous-marine est interdite aux abords des plages durant la saison estivale. Art. 38. — La pratique de l'équitation, sous toutes ses formes, à titre individuel ou collectif, est interdite sur les plages aux heures de présence des estivants. Un arrêté du président de l'assemblée populaire communale, territorialement compétent, précisera les horaires d'ouverture pour l'équitation. CHAPITRE V DES DISPOSITIONS PENALES Section 1 De la constatation des infractions Art. 39. — Sont habilités à rechercher et à constater les infractions aux dispositions de la présente loi : - les officiers et agents de police judiciaire, - les inspecteurs du tourisme, - les inspecteurs des prix et des enquêtes économiques, - les inspecteurs du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, - les inspecteurs de l'environnement. Art. 40. — La constatation de l'infraction donne lieu à l'établissement d'un procès-verbal dans lequel l'agent verbalisateur, légalement habilité, relate avec précision les faits constatés et les déclarations reçues. Le procès-verbal est signé par l'agent verbalisateur et par l'auteur de l'infraction. En cas de refus de signature du contrevenant, ce procès-verbal fait foi jusqu'à preuve du contraire. Le procès-verbal est transmis, selon le cas, au wali territorialement compétent et/ou à la juridiction compétente dans un délai n'excédant pas quinze (15) jours à compter de la constatation de l'infraction. Art. 41. — Dans le cadre de l'exercice de leur missions, les inspecteurs du tourisme sont habilités notamment à : 192 - vérifier les mesures de mise en oeuvre de la présente loi en matière de protection, d'aménagement et d'exploitation des plages ; - vérifier la conformité des aménagements réalisés avec le plan d'aménagement de la plage. Art. 42. — Toute association légalement constituée, qui se propose, de par ses statuts, d'agir pour la protection des plages, peut se porter partie civile en ce qui concerne les infractions aux dispositions de la présente loi. Section 2 Des sanctions Art. 43. — L'infraction aux dispositions de la présente loi donnent lieu aux sanctions administratives et judiciaires prévues dans cette section. Art. 44. — En cas de non respect des obligations figurant dans le cahier des charges, le wali territorialement compétent, sur rapport du directeur de wilaya chargé du tourisme, met en demeure le contrevenant à l'effet de se conformer à ses obligations. Art. 45. — Au cas où le contrevenant n'obtempère pas à la première mise en demeure prévue à l'article 44 ci-dessus dans la semaine qui suit sa notification, il est mis en demeure pour la deuxième fois. Et au cas où il ne respecte pas les engagements prévus dans le cahier des charges, il est procédé au retrait de la concession à la charge du concessionnaire sans préjudice des poursuites judiciaires, conformément à la législation en vigueur. 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 11 19 février 2003 Dans ce cas, la juridiction compétente peut décider de la remise en l'état des lieux, à la charge du contrevenant. Sans préjudice des dispositions du présent article, le contrevenant peut avoir recours à la justice conformément à la législation en vigueur. Art. 46. — Toute infraction aux dispositions de l'article 24 de la présente loi est sanctionnée par le retrait de la concession à la charge de son bénéficiaire. Art. 47. — L'accomplissement des actes interdits par l'article 10 de la présente loi est reprimé conformément à la loi relative à la protection de l'environnement. Art. 48. — Les sanctions prévues à l'article 64 de la loi n° 01-19 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à la gestion des déchets, à leur contrôle et à leur élimination, sont applicables à l'infraction aux dispositions de l'article 12 de la présente loi. Art. 49. — Toute exploitation touristique des plages sans l'obtention du droit de concession est punie d'une peine d'emprisonnement de trois (3) mois à une (1) année et d'une amende allant de cent mille dinars (100.000 DA) à trois cent mille dinars (300.000 DA) ou de l'une de ces deux peines. Art. 50. — Tout contrevenant aux dispositions de l'article 32 de la présente loi est puni, conformément aux dispositions de l'article 40 de la loi n ° 02-02 du 22 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 5 février 2002 relative à la protection et la valorisation du littoral. Art. 51. — Toute infraction aux dispositions de l'article 36 de la présente loi est passible d'une amende de vingt mille dinars (20.000 DA) à soixante mille dinars (60.000 DA). En cas de récidive, l'amende est portée au double. 193 La juridiction compétente peut prononcer la confiscation de l'embarcation ou de l'engin nautique ayant servi à commettre l'infraction. Art. 52. — L'exécution de travaux d'aménagement ou d'équipement, en violation des prescriptions du plan d'aménagement de la plage, est punie d'une amende de soixante mille dinars (60.000 DA) à cent mille dinars (100.000 DA). En cas de récidive, il est prononcé une peine d'emprisonnement de six mois (6) à un (1) an et l'amende est portée au double. Art. 53. — Toute infraction aux dispositions de l'article 37 de la présente loi est punie d'une amende de vingt mille dinars (20.000 DA) à cinquante mille dinars (50.000 DA). En cas de récidive, l'amende est portée au double. Dans les deux cas la juridiction compétente peut prononcer la confiscation du matériel ayant servi à commettre l'infraction. Art. 54. — Toute infraction aux dispositions de l'article 38 de la présente loi est punie d'une amende de dix mille dinars (10.000 DA) à trente mille dinars (30.000 DA) . En cas de récidive, l'amende est portée au double. Art. 55. — La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. Fait à Alger le 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003. Abdelaziz BOUTEFLIKA. ————_———— Loi n ° 03-03 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 relative aux zones d'expansion et sites touristiques ———— Le Président de la République ; Vu la Constitution, notamment ses articles 119, 120, 122-19 et 126 ; Vu l'ordonnance n ° 66-62 du 26 mars 1966 relative aux zones d'expansion touristiques ; Vu l'ordonnance n ° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure civile ; Vu l'ordonnance n ° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure pénale ; Vu l'ordonnance n ° 66-156 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code pénal ; Vu l'ordonnance n ° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil ; Vu la loi n ° 83-03 du 5 février 1983 relative à la protection de l'environnement ; Vu la loi n ° 83-17 du 16 juillet 1983, modifiée et complétée, portant code des eaux ; Vu la loi n ° 84-12 du 23 juillet 1984, modifiée et complétée, portant régime général des forêts ; Vu la loi n ° 90-08 du 7 avril 1990 relative à la commune ; Vu la loi n ° 90-09 du 7 avril 1990 relative à la wilaya ; Vu la loi n ° 90-25 du 18 novembre 1990, modifiée et complétée, portant orientation foncière ; 12 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 Vu la loi n ° 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l'aménagement et à l'urbanisme ; 194 Vu la loi n ° 90-30 du 1er décembre 1990 portant loi domaniale ; Vu la loi n ° 90-31 du 4 décembre 1990 relative aux associations ; Vu la loi n ° 91-11 du 27 avril 1991 fixant les règles relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique ; Vu la loi n ° 98-04 du 20 Safar 1419 correspondant au 15 juillet 1998 relative à la protection du patrimoine culturel ; Vu la loi n ° 99-01 du 19 Ramadhan 1419 correspondant au 6 janvier 1999 fixant les règles relatives à l'hôtellerie ; Vu l'ordonnance n ° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001 relative au développement de l'investissement ; Vu la loi n ° 01-20 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au développement durable du territoire ; Vu la loi n ° 02-02 du 22 Dhou El Kaada 1422 correspondant au 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral ; Vu la loi n ° 03-01 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 relative au développement durable du tourisme ; Vu la loi n °03-02 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 fixant les règles générales d'utilisation et d'exploitation touristiques des plages ; Après adoption par le Parlement, Promulgue la loi dont la teneur suit : DISPOSITION PRELIMINAIRE Article 1er. — La présente loi a pour objet de définir les principes et règles de protection, d'aménagement, de promotion et de gestion des zones d'expansion et sites touristiques. Elle a pour objectifs : — L'utilisation rationnelle et harmonieuse des espaces et ressources touristiques en vue d'assurer le développement durable du tourisme ; — L'intégration des zones d'expansion et sites touristiques ainsi que les infrastructures de développement des activités touristiques dans le schéma national d'aménagement du territoire ; — La protection des bases naturelles du tourisme ; — La préservation du patrimoine culturel et des ressources touristiques à travers l'utilisation et l'exploitation, à des fins touristiques, du patrimoine culturel, historique, culturel et artistique ; — La création d'un bâti harmonieusement aménagé et adapté au développement des activités touristiques et la sauvegarde de sa spécificité. CHAPITRE I DES DISPOSITIONS GENERALES Section I Des définitions Art. 2. — Il est entendu, au sens de la présente loi, par : — Zone d'Expansion Touristique (ZET) : toute région ou étendue de territoire jouissant de qualités ou de particularités naturelles, culturelles, humaines et créatives propices au tourisme, se prêtant à l'implantation ou au développement d'une infrastructure touristique et pouvant être exploitée pour le développement d'au moins une sinon plusieurs formes rentables de tourisme. — Site touristique : tout paysage ou lieu présentant un attrait touristique par son aspect pittoresque, ses 195 curiosités, ses particularités naturelles ou les constructions qui y sont édifiées, auquel est reconnu un intérêt historique, artistique, légendaire ou culturel, et qui doit être entretenu ou mis en valeur dans son originalité et préservé tant de l'érosion que des dégradations du fait de la nature ou de l'homme. — Zone de protection : partie d'une zone d'expansion ou d'un site touristique non constructible nécessitant une protection particulière en vue de conserver ses qualités naturelles, archéologiques ou culturelles. Section 2 Des principes généraux Art. 3. — La délimitation, le classement, la protection, l'aménagement, la promotion et la réhabilitation des zones d'expansion et sites touristiques sont d'utilité publique. Art. 4. — En vue d'encourager le développement et la protection des zones d'expansion et sites touristiques, l'Etat élabore des stratégies et des programmes à même de créer des effets d'entraînement positifs sur l'économie nationale. Art. 5. — Le développement et l'aménagement des zones d'expansion et sites touristiques doivent être compatibles avec les législations relatives à la protection de l'environnement et du littoral et celle relative à la protection du patrimoine culturel lorsque lesdits espaces intègrent un patrimoine culturel classé. Le développement et l'aménagement des zones d'expansion et sites touristiques s'intègrent dans le cadre du schéma national d'aménagement du territoire. Art. 6. — Tout aménagement ou exploitation des zones d'expansion et sites touristiques en violation du plan d'aménagement touristique et des règles prévues dans la présente loi est interdit. Art. 7. — Toute utilisation ou exploitation des zones d'expansion et sites touristiques qui ont pour but d'altérer leur vocation touristique sont interdites. 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 13 19 février 2003 CHAPITRE II DE LA PROTECTION, DE L’AMENAGEMENT ET DE LA GESTION DES ZONES D’EXPANSION ET SITES TOURISTIQUES Section 1 De la protection des zones d'expansion et sites touristiques Art. 8. — En vue de la protection et de la préservation de leur vocation touristique, des parties du territoire national peuvent être délimitées zones d'expansion et sites touristiques. Le territoire délimité et déclaré peut s'étendre au domaine public maritime. La délimitation et la déclaration des zones d'expansion et sites touristiques reposent sur les résultats d'études d'aménagement touristique. Art. 9. —La délimitation et la déclaration confèrent une vocation touristique à la zone d'expansion et au site touristique. Art. 10. — Les zones d'expansion et sites touristiques sont classés zones touristiques protégées et sont soumis, à ce titre, aux mesures de protection particulières ci-après : — L'occupation et l'exploitation des terrains situés à l'intérieur de ces zones et sites dans le respect des règles d'aménagement et d'urbanisme, 196 — La préservation des zones d’expansion et sites touristiques contre toutes les formes de pollution de l'environnement et de dégradation des ressources naturelles et culturelles, — L'implication des citoyens dans la sauvegarde du patrimoine et des potentialités touristiques, — L'interdiction de l'exercice de toute activité incompatible avec l'activité touristique. Art. 11. — Les zones d'expansion et sites touristiques sont délimités, déclarés et classés par voie réglementaire. Section II De l'aménagement et de la gestion des zones d'expansion et sites touristiques Art. 12. — L'aménagement et la gestion d'une zone d'expansion et d'un site touristique doivent intervenir conformément aux prescriptions du plan d'aménagement touristique élaboré par l'administration chargée du tourisme dans un cadre concerté, et approuvé par voie réglementaire. Art. 13. — Le plan d'aménagement touristique, cité à l'article 12 ci-dessus, s'inscrit dans le cadre des instruments d'aménagement du territoire et de l'urbanisme. A ce titre, le plan d'aménagement touristique vaut permis de lotir pour les parties constructibles. Les modalités d'application du présent article sont définies par voie réglementaire. Art. 14. — Le plan d'aménagement touristique, intègre : — La protection de la beauté naturelle et des sites culturels dont la conservation constitue un facteur primordial d'attraction touristique, — La réalisation, sur la base d'objectifs, d'investissements de nature à entraîner le développement multiforme des potentialités que renferment les zones d'expansion et sites touristiques. Le plan d'aménagement touristique tient compte particulièrement : - des spécificités et potentialités des régions, - des besoins économiques et socio-culturels, - des obligations d'exploitation rationnelle et cohérente des zones et espaces touristiques. Art. 15. — Le plan d'aménagement touristique a, notamment, pour objet : - de délimiter les zones urbanisables et constructibles, - de délimiter les zones à protéger, - de déterminer le programme d'activités à réaliser, - de fixer les fonctions compatibles et les investissements correspondants, - d'arrêter les aménagements structurants à réaliser, - d'élaborer le parcellaire destiné aux projets à entreprendre, en cas de besoin. Le plan d'aménagement touristique comprend : - un règlement portant sur les droits à construire et les servitudes, - des plans techniques des aménagements et des infrastructures de base. Art. 16. — Il peut être procédé dans le plan d'aménagement touristique, le cas échéant, à un remembrement de l'assiette foncière pour assurer la faisabilité de l'aménagement et de l'investissement. Art. 17. — L'élaboration des études, les travaux d'aménagement et la réalisation d'infrastructures des zones d'expansion et sites touristiques, incombent à l'Etat. Art. 18. — L'acquisition, l'aménagement, la promotion, la rétrocession ou la location aux investisseurs des terrains situés dans les zones d'expansion et sites touristiques 197 destinés à la réalisation d'infrastructures touristiques sont confiés à " l'Agence nationale de développement du Tourisme ". Art. 19. — Quelle que soit la nature juridique des terrains situés à l'intérieur des zones d'expansion et sites touristiques, leur utilisation et leur exploitation doivent être conformes aux dispositions de la présente loi et de la loi n ° 98-04 du 20 Safar 1419 correspondant au 15 juillet 1998 relative à la protection du patrimoine culturel. 14 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 CHAPITRE III DU FONCIER TOURISTIQUE Section I De la constitution du foncier touristique Art. 20. — Le foncier touristique constructible est constitué de terrains prévus à cet effet par le plan d'aménagement touristique. Il comprend les terrains appartenant au domaine national public et privé et ceux appartenant aux particuliers. Art. 21. — L'Etat peut exercer un droit de préemption à l'intérieur des zones d'expansion et sites touristiques. "L'Agence Nationale de Développement du Tourisme" exerce ce droit sur tout immeuble, ou construction réalisé dans le cadre de la présente loi situé à l'intérieur de la zone d'expansion touristique, qui ferait l'objet d'une cession volontaire à titre onéreux ou gratuit. Les modalités d'application du présent article sont définies par voie réglementaire. Art. 22. — Le foncier touristique constructible peut être acquis auprès des particuliers conformément à un accord amiable entre les parties. Lorsque le recours à tous les autres moyens a abouti à un résultat négatif, l'Etat, à la demande du ministre chargé du tourisme, peut procéder à l'acquisition desdits terrains, et ce, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique. Les terres appartenant au domaine national privé situées à l'intérieur des zones d'expansion et sites touristiques, nécessaires à la réalisation des programmes d'investissement prévus dans le plan d'aménagement touristique, sont cédées à l'agence nationale de Développement du tourisme, conformément à un accord amiable. Outre les dispositions de l'article 31 de la présente loi, l'Etat peut prendre les mesures nécessaires au soutien des prix du foncier touristique à l'intérieur des zones d'expansion et sites touristiques. Les modalités du présent article sont fixées par voie réglementaire. Art. 23. — Sous réserve des dispositions législatives en vigueur relatives à l'urbanisme et à l'hôtellerie, toute transformation, extension ou démolition d'un établissement hôtelier ou touristique situé à l'intérieur d'une zone d'expansion ou d'un site touristique, est soumise à l'avis préalable du ministère chargé du tourisme. Art. 24. — A l'intérieur des zones d'expansion et sites touristiques, la délivrance du permis de construire est soumise à l'avis préalable du ministère chargé du tourisme et en coordination avec l'administration chargée de la culture, lorsque ces zones comprennent des sites culturels 198 classés. Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire. Art. 25. — Sans préjudice des dispositions des articles 14 et 17 de la loi n ° 02-02 du 22 Dhou El Kaada 1422 correspondant au 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral, les terrains constituant le foncier touristique prévu à l'article 20 de la présente loi ne peuvent être concédés ou rétrocédés qu'au profit des investissements prévus par le plan d'aménagement touristique et agréés conformément aux dispositions de la loi n ° 99-01 du 19 Ramadhan 1419 correspondant 6 janvier 1999 fixant les règles relatives à l'hôtellerie et de l'ordonnance n ° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001 relative au développement de l'investissement. La rétrocession de ces terrains par l'Agence, ou leur concession par l'institution publique compétente doit être assortie dans tous les cas d'un cahier des charges. Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire. Art. 26. — Les terrains acquis dans le cadre de la présente loi ne peuvent être rétrocédés ou loués avant leur aménagement définitif par l'agence nationale de Développement du Tourisme conformément au plan d'aménagement touristique et au cahier des charges. Art. 27. — L'investisseur bénéficiaire d'un terrain destiné à la réalisation d'un projet d'investissement touristique à l'intérieur des zones d'expansion touristique, acquis auprès de l'agence nationale de développement du tourisme ou dans le cadre d'une concession par l'institution publique compétente, est tenu de réaliser le projet dans les délais fixés dans le cahier des charges. Dans le cas où le bénéficiaire ne respecte pas cet engagement, il est procédé, selon le cas, à la résiliation du contrat de vente ou au retrait de la concession. Art. 28. — Toute opération de vente ou de location de biens privés situés à l'intérieur des zones d'expansion doit être notifiée au ministère chargé du tourisme, pour permettre à l'agence nationale de développement du tourisme d'exercer le droit de préemption. En cas de cession ou de location, l'acquéreur ou le locataire est tenu au respect des prescriptions du cahier des charges. Section 2 Du contrôle de la conformité des réalisations Art. 29. — Sans préjudice des dispositions de la législation et de la réglementation en vigueur relatives à l'aménagement et à l'urbanisme, la construction et l'exploitation des terrains constructibles à l'intérieur des zones d'expansion et sites touristiques obéissent aux prescriptions du plan d'aménagement touristique. 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 15 19 février 2003 Art. 30. — L'Etat et les collectivités locales veillent à la protection et à la valorisation des zones d'expansion et sites touristiques notamment : — La lutte contre l'occupation illégale des terrains et les constructions illicites. Ils prennent à cet effet les mesures d'arrêt des travaux, de démolition et de remise en état des lieux dans le cadre de la législation et de la règlementation en vigueur, — L'utilisation des zones d'expansion et sites

199 touristiques conformément à leur vocation, — La définition de mesures de protection et de promotion des zones d'expansion et sites touristiques en vue de leur développement. Art. 31. — Outre les avantages prévus par la législation en matière d'investissement, notamment la loi relative au développement durable du tourisme, des mesures spécifiques d'incitation et d'aide à l'investissement à caractère touristique sont prises par l'Etat, dans le cadre des lois de finances. Art. 32. — Les mesures financières spécifiques, mentionnées à l'article 31 ci-dessus, seront mises en oeuvre par un fonds chargé de l'appui à l'investissement touristique, créé à cet effet. CHAPITRE IV INFRACTIONS ET SANCTIONS Section 1 De la constatation des infractions Art. 33. — Sont habilités à rechercher et à constater les infractions aux dispositions de la présente loi : — les officiers et agents de police judiciaire ; — les inspecteurs du tourisme ; — les inspecteurs de l'urbanisme ; — les inspecteurs de l'environnement. Art. 34. — Pour l'accomplissement de leurs missions, les inspecteurs du tourisme prêtent serment devant la juridiction territorialement compétente dans les termes suivants : v?K Ž w?KL?F?D Au?√ E√ rO?EF?_≪ wK?F_≪ t?K_U?D r_?√ ¢ E√E W.≪e.E ‚b? E W.U?!QD w?!U?N?! Ioeoeoeoe ƒ√ E√E t? łE qL?)√ q) w* Ae?2_≪E U?NdU?O?o? š√ A≪d?2?ŠUD b?N?Fd√E U?.d?Y r2?)√ ¢ wK Ž UN{dHd w2_≪ U3ł≪u_UD ‰≪uŠ_≪ Art. 35. — La constatation de l'infraction donne lieu à l'établissement d'un procès-verbal dans lequel l'agent verbalisateur, légalement habilité, relate avec précision les faits constatés et les déclarations reçues. Le procès-verbal est signé par l'agent verbalisateur et par l'auteur de l'infraction. En cas de refus de signature du contrevenant, ce procès-verbal fait foi jusqu'à preuve du contraire. Le procès-verbal est transmis, selon le cas, au wali territorialement compétent et/ou à la juridiction compétente dans un délai n'excèdant pas quinze (15) jours à compter du jour de la constatation de l'infraction. Art. 36. — Dans le cadre de l'exercice de leurs missions, les agents visés à l'article 33 ci-dessus sont habilités notamment à : — accéder aux zones d'expansion et sites touristiques et aux chantiers de réalisation des infrastructures de base et de construction des équipements à l'intérieur de ces zones et de ces sites touristiques, — vérifier les mesures de mise en oeuvre des dispositions de la présente loi en matière de protection, d'aménagement et d'exploitation des zones d'expansion et sites touristiques, — vérifier les documents relatifs aux opérations de concession et de cession de terrains touristiques aménagés, et les permis de construction prévus par la présente loi, — vérifier la conformité des travaux réalisés avec le plan d'aménagement touristique et le cahier des charges ainsi que les plans d'architecture approuvés préalablement par l'administration chargée du tourisme. Art. 37. — En cas d'inobservation des prescriptions du 200 plan d'aménagement touristique et du cahier des charges, l'administration chargée du tourisme met en demeure le contrevenant à l'effet de se conformer à ces prescriptions dans un délai qu'elle aura fixé. Lorsque le contrevenant n'obtempère pas à la mise en demeure prévue ci-dessus, il est fait application des dispositions des articles 39 et 40 ci- dessous. Art. 38. — Outre les infractions prévues par la présente loi, constituent également une infraction : — l'inobservation des prescriptions du plan d'aménagement touristique et du cahier des charges ; — le non respect des différents documents d'urbanisme et plans d'architecture approuvés par l'autorité compétente ; — le refus de communiquer aux agents visés ci-dessus, les renseignements ou de les empêcher d'effectuer les contrôles ou les investigations prévus par la présente loi et les textes pris pour son application ; — les fausses déclarations à l'occasion de l'accomplissement des procédures relatives à la succession, à l'achat, à la délivrance des permis de construire prévu par la législation et la réglementation en vigueur ; — le détournement de leur vocation touristique du foncier touristique et des infrastructures érigées conformément au plan d'aménagement touristique. Art. 39. — En cas de travaux de construction entrepris en violation grave des dispositions de la présente loi, l'administration chargée du tourisme peut saisir la juridiction compétente à l'effet de prononcer, selon les voies d'urgence prévues par l'ordonnance n ° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure civile, l'interruption des travaux. Art. 40. — La juridiction compétente saisie dans le cadre des dispositions de l'article 39 ci-dessus se prononce soit sur la mise en conformité des ouvrages réalisés avec le plan d'aménagement touristique, soit sur la démolition des ouvrages en ordonnant le rétablissement des lieux dans leur état antérieur. 16 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 Art. 41. — Toute association légalement constituée, qui se propose, conformément à son statut, d'agir pour la protection de l'environnement, de l'urbanisme et des monuments culturels, historiques et touristiques, peut se porter partie civile en ce qui concerne les infractions aux dispositions de la présente loi. Section 2 Des sanctions Art. 42. — Toute infraction aux dispositions de la présente loi est punie par les sanctions prévues à la présente section. Art. 43. — Est punie conformément à la législation en vigueur, toute personne qui aura délibérément altéré la qualité de l'environnement, à l'intérieur des zones d'expansion touristiques. Art. 44. — Est puni d'un emprisonnement de trois (3) mois à un (1) an et d'une amende de cent mille dinars (100.000 DA) à trois cent mille dinars (300.000 DA) ou de l'une de ces deux peines, quiconque contrevient aux dispositions de l'article 6 de la présente loi. En cas de récidive, les peines citées à l'alinéa précédent sont portées au double. Art. 45. — Est puni d'un emprisonnement de six (6) 201 mois à deux (2) ans et d'une amende de deux cent mille dinars (200.000 DA) à un million de dinars (1.000.000 DA) ou de l'une de ces deux peines, quiconque contrevient aux dispositions de l'article 7 de la présente loi. En cas de récidive, les peines citées à l'alinéa précédent sont portées au double. Art. 46. — Toute transaction portant sur des terrains d'assiette situés dans les zones d'expansion et sites touristiques conclue en violation des dispositions des articles 26 et 28 de la présente loi est nulle et de nul effet. Est également nulle, toute transaction conclue avant la mise en oeuvre de l'obligation mentionnée à l'article 27 de la présente loi. Art. 47. — L'exécution de travaux ou l'exploitation des zones d'expansion et sites touristiques en violation des prescriptions édictées par les dispositions de la présente loi est punie d'un emprisonnement de un (1) an à deux (2) ans et d'une amende de cinq cent mille dinars (500.000 DA) à deux millions de dinars (2.000.000 DA) ou de l'une de ces deux peines. En cas de récidive, les peines citées à l'alinéa précédent sont portées au double. Art. 48. — Est puni d'un emprisonnement de trois (3) mois à un (1) an et d'une amende de cent mille dinars (100.000 DA) à trois cent mille dinars (300.000 DA) ou de l'une de ces deux peines, quiconque contrevient aux dispositions du dernier alinéa de l'article 10 de la présente loi. En cas de récidive, les peines citées à l'alinéa précédent sont portées au double. Art. 49. — Est puni d'une amende de cent mille dinars (100.000 DA) à trois cent mille dinars (300.000 DA) quiconque contrevient aux dispositions de l'article 28 de la présente loi. En cas de récidive, l'amende citée à l'alinéa précédent est portée au double. Art. 50. — Est puni d'un emprisonnement de trois (3) mois à (1) an et d'une amende de cent mille dinars (100.000 DA) à un million de dinars (1.000.000 DA) ou de l'une de ces deux peines, quiconque contrevient aux dispositions des alinéas 2, 3 et 4 de l'article 38 de la présente loi. En cas de récidive, les peines citées à l'alinéa précédent sont portées au double. CHAPITRE 5 DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES Art. 51. — Les dispositions de l'ordonnance n ° 66-62 du 26 mars 1966 relative aux zones d'expansion touristiques, sont abrogées. Art. 52. — En attendant la promulgation des textes d'application de la présente loi, demeurent en vigueur les dispositions du décret n ° 88-232 du 5 novembre 1988 portant déclaration des zones d'expansion touristiques. Art. 53. — La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. Fait à Alger le, 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003. Abdelaziz BOUTEFLIKA. ————_———— Loi n ° 03-04 du 16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003 modifiant et complétant le

202 décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, relatif à la Bourse des valeurs mobilières. ———— Le Président de la République, Vu la Constitution, notamment ses articles 119, 122 et 126 ; Vu la loi organique n ° 98-01 du 4 Safar 1419 correspondant au 30 mai 1998 relative aux compétences, à l’organisation et au fonctionnement du Conseil d’Etat ; Vu l'ordonnance n ° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code de procédure civile ; Vu l'ordonnance n ° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée portant code de procédure pénale ; Vu l'ordonnance n ° 66-156 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code pénal ; Vu l'ordonnance n ° 75-58 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code civil ; Vu l'ordonnance n ° 75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code de commerce ; 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 17 19 février 2003 Vu la loi n ° 90-10 du 14 avril 1990, modifiée et complétée, relative à la monnaie et au crédit ; Vu le décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, relatif à la bourse des valeurs mobilières ; Vu l'ordonnance n ° 95-06 du 23 Chaâbane 1415 correspondant au 25 janvier 1995 relative à la concurrence ; Vu l'ordonnance n ° 96-08 du 19 Chaâbane 1416 correspondant au 10 janvier 1996 relative aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) (SICAV) et (FCP) ; Vu l'ordonnance n ° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001 relative au développement de l’investissement ; Vu l'ordonnance n ° 01-04 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001 relative à l’organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques ; Après adoption par le Parlement ; Promulgue la loi dont la teneur suit : Article 1er. — La présente loi a pour objet de modifier et de compléter le décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé. Art. 2. — L'article 3 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié et rédigé comme suit : “ Art. 3. — La Bourse des valeurs comprend ; ...... Sans changement...... Sans changement...... — Le dépositaire central des titres”. Art. 3. — Le dernier alinéa de l'article 5 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est abrogé. Art. 4. — Le premier alinéa de l'article 6 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié et rédigé comme suit : "Art. 6. — L'activité d'intermédiaire en opérations de Bourse est exercée, après agrément de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) par les sociétés commerciales constituées à titre principal pour cet objet, les banques et les établissements 203 financiers". Art. 5. — L'article 7 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié et rédigé comme suit : "Art. 7. — Les intermédiaires en opérations de Bourse peuvent, dans les limites des dispositions législatives et réglementaires qui les régissent, exercer essentiellement les activités ci-après : - la négociation pour compte de tiers ; - le conseil en placement de valeurs mobilières ; - la gestion individuelle de portefeuille en vertu d'un contrat écrit ; - la gestion de portefeuille d'organismes de placement collectif en valeurs mobilières ; - le placement de valeurs mobilières et de produits financiers ; - la garantie de bonne fin et la prise ferme d'émission de titres ; - la négociation pour propre compte ; - la conservation et l'administration de valeurs mobilières ; - le conseil aux entreprises en matière de structure de capital, de fusion et de rachat d'entreprises. Toutefois, la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) peut limiter l'agrément délivré à un intermédiaire en opérations de Bourse à une partie des activités citées ci-dessus. En cas de contestation, le demandeur d'agrément lésé peut introduire un recours selon les procédures prévues à l'article 6 ci-dessous. Un règlement de la COSOB précisera les conditions et modalités d'agrément”. Art. 6. — L'article 9 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : "Art. 9. — Les intermédiaires en opérations de Bourse sont agréés par la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse COSOB dans les conditions fixées par le règlement mentionné à l'article 31 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé. En cas de refus ou de limitation d'agrément, la décision de la commission est motivée. Le demandeur peut introduire un recours en annulation devant le Conseil d'Etat dans un délai d'un (1) mois à dater de la notification de la décision de la commission. Le Conseil d'Etat dispose d'un délai de trois (3) mois pour statuer sur le recours en annulation à compter de son enregistrement". Art. 7. — L'intitulé du titre II du décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié comme suit : — "de la société de gestion de la Bourse des valeurs mobilières et du dépositaire central des titres" Art. 8. — Le titre II du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est complété par un chapitre 1 intitulé comme suit : - "La société de gestion de la Bourse des valeurs mobilières". Art. 9. — Le décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est complété par un article 19 bis ainsi rédigé : 18 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 204 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 "Art. 19 bis. — Le statut et ses modifications ainsi que la nomination du directeur général et des principaux dirigeants de la société de gestion de la Bourse des valeurs mobilières doivent être approuvés par le ministre chargé des finances après avis de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse. Sur rapport motivé de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse, le ministre chargé des finances peut, à titre prévisionnel, démettre le directeur général et/ou les principaux dirigeants de la société et pourvoir à leur remplacement dans l'attente de la désignation par le Conseil d'administration d'un nouveau directeur général et/ou de nouveaux dirigeants. Les statuts et organes de la société déjà existants doivent être mis en conformité avec les dispositions de la présente loi dans les six (6) mois de sa publication. Art. 10. — Le titre II du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est complété par un chapitre 2 intitulé comme suit : - "Le dépositaire central des titres" Art. 11. — Le chapitre 2, du titre II du décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est complété par les articles 19 ter, 19 quater, 19 quinquiès et 19 sexties ainsi rédigés : "Art. 19 ter. — Lorsqu'un émetteur de titres, qu'il soit Etat, collectivités locales, organisme public ou société par actions, use de la faculté d'émettre des titres inscrits en compte, les titres au porteur ne peuvent être inscrits que chez un intermédiaire habilité par la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse en qualité de teneur de compte-conservateur de titres. Les conditions d'habilitation de tenue des comptes des titres et de contrôle de l'activité sont précisées par un règlement de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse". "Art. 19 quater. — Les fonctions de dépositaire central des titres sont exercées par un organe institué sous forme de sociétés par actions. Le statut et ses modifications, la nomination du directeur général ainsi que les principaux dirigeants du dépositaire central des titres doivent être approuvés par le ministre chargé des finances après avis de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse. Sur rapport motivé de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse et à titre prévisionnel, le ministre chargé des finances peut démettre le directeur général du dépositaire central des titres et/ou les principaux dirigeants et pourvoir à leur remplacement dans l'attente de la nomination par le conseil d'administration d'un nouveau directeur général et/ou de nouveaux dirigeants. Les missions du dépositaire central des titres susceptibles de permettre la régularisation des opérations contractées au marché organisé ou à l'amiable consistent en : - la conservation des titres qui permet l'ouverture de comptes au nom des intervenants agréés, - le suivi du mouvement des titres d'un compte à un autre, - l'administration des titres pour permettre aux intervenants agréés d'exercer leurs droits y afférents, - la numérotation légale des titres, - la publication d'informations relatives au marché. 205 "Art .19 quinquiès. — Le capital du dépositaire central des titres évalué à soixante cinq (65) millions de dinars est constitué des participations de ses fondateurs qui sont : - la Banque extérieure d'Algérie, - le crédit populaire d'Algérie, - la Banque nationale d'Algérie, - la Banque agricole et de développement rural, - la caisse nationale d'épargne et de prévoyance/Banque, - le groupement SAIDAL, - l'entreprise de gestion hôtelière El-Aurassi, - l'entreprise ERIAD - Sétif. Le capital de la société du dépositaire central des titres n'est ouvert qu'à : - la société de gestion de la bourse des valeurs mobilières, - les sociétés émettrices de titres, - les intermédiaires en opérations de Bourse. Le Trésor public et la Banque d'Algérie sont réputés détenteurs de participations dans la société en vertu de la loi et peuvent, à leur demande, exercer ce droit. Toute nouvelle demande de participation au capital du dépositaire central des titres est soumise à l'approbation de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse sur proposition du conseil d'administration du dépositaire central des titres. Les modalités d'application du présent article et notamment les conditions relatives à la participation au capital de la société sont précisées par un règlement de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse”. "Art 19 Sixtiès. — Les activités du dépositaire central des titres visées à l'article 19 quater ci-dessus sont exercées sous le contrôle de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse”. Art. 12. — L'article 20 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : "Art. 20. — Il est instituté une autorité de régulation indépendante d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse, jouissant de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Elle est composée d'un président et de six (6) membres". Art. 13. — L'article 22 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 19 19 février 2003 "Art. 22. — Les membres de la commission sont nommés en fonction de leurs compétences financière et boursière pour une durée de quatre (4) ans dans les conditions fixées par voie réglementaire selon la répartition suivante : - un magistrat proposé par le ministre de la justice ; - un membre proposé par le ministre chargé des finances ; - un professeur d'université proposé par le ministre chargé de l'enseignement supérieur ; - un membre proposé par le Gouverneur de la Banque d'Algérie ; - un membre choisi parmi les dirigeants des personnes morales émettrices de valeurs mobilières ; - un membre proposé par l'ordre national des experts comptables, commissaires aux comptes et comptables agréés”. 206 Art. 14. — L'article 30 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : "Art. 30. — La commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse a pour mission d'organiser et de surveiller le marché des valeurs mobilières en veillant notamment : - à la protection de l'épargne investie en valeurs mobilières ou tout autre produit financier donnant lieu à appel public à l'épargne. Ne sont pas soumis au contrôle de la commission les produits financiers négociés sur un marché relevant de l'autorité de la Banque d'Algérie. - au bon fonctionnement et à la transparence du marché des valeurs mobilières. A ce titre, la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse présente au Gouvernement un rapport annuel sur l'activité du marché des valeurs mobilières”. Art. 15. — L'article 31 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : "Art. 31. — La commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse réglemente le fonctionnement du marché des valeurs mobilières en édictant les règlements concernant notamment : - les capitaux susceptibles d'être investis dans les opérations de bourse ; - l'agrément des intermédiaires aux opérations de bourse ainsi que les règles professionnelles qui leur sont applicables ; - l'étendue et le contenu de la responsabilité des intermédiaires et les garanties qu'ils doivent à leur clientèle ; - les conditions et règles régissant les relations entre le dépositaire central des titres et les bénéficiaires de ses prestations citées à l'article 19 quater ci-dessus ; - les règles relatives à la conservation des titres, au fonctionnement et à l'administration des comptes courants de titres ; - les règles relatives à la gestion du système de règlement et de livraison des titres ; - les conditions de qualification et d'exercice de l'activité de conservation et d'administration des titres”. Art. 16. — L'article 41 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : "Art. 41. — Toute société ou tout établissement public qui émet, par appel public à l'épargne, des titres financiers ou tout autre produit financier visé à l'article 30 ci-dessus, doit au préalable publier une notice destinée à l'information du public et portant sur son organisation, sa situation financière et l'évolution de son activité. Toute société qui demande l’admission de ses titres aux négociations en bourse doit au préalable publier une notice. La notice doit être visée par la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse préalablement à sa publication". Art. 17. — L'article 43 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : "Art. 43. — Sont réputées faire appel public à l'épargne, les sociétés dont les titres sont admis aux négociations en

207 bourse, à dater de leur inscription, ou qui pour le placement de leurs titres quels qu'ils soient, ont recours soit à des banques, des établissements financiers ou des intermédiaires”. Art. 18. — L'article 57 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : "Art. 57. — Les décisions de la chambre statuant en matière disciplinaire sont susceptibles d'un recours en annulation devant le Conseil d'Etat dans un délai d'un (1) mois, à compter de la notification de la décision contestée. Le recours est instruit et jugé dans un délai de six (6) mois à compter de son enregistrement". Art. 19. — L'article 60 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé est modifié, complété et rédigé comme suit : "Art. 60. — Sera punie d'un emprisonnement de six (6) mois à cinq (5) ans et d'une amende de trente mille dinars (30.000 DA) dont le montant pourra être porté au delà de ce chiffre jusqu'au quadruple du montant du profit éventuellement réalisé, sans que l'amende ne puisse être inférieure à ce même profit, ou de l'une de ces deux peines seulement : - toute personne disposant à l'occasion de l'exercice de sa profession ou de sa fonction d'informations privilégiées sur la perspective ou la situation d'un émetteur de titres ou sur la perspective d'évolution d'une valeur mobilière et qui 20 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 aura réalisé ou sciemment permis de réaliser, sur le marché soit directement soit par personne interposée une ou plusieurs opérations avant que le public ait connaissance de ces informations, - toute personne qui aura sciemment répandu dans le public, par des voies et moyens quelconques, des informations fausses ou trompeuses sur les perspectives ou la situation d'un émetteur dont les titres sont négociés en bourse ou sur les perspectives d'évolution d'un titre admis aux négociations en bourse de nature à agir sur les cours ; - toute personne qui, directement ou par personne interposée, aura exercé ou tenté d'exercer une manoeuvre ayant pour objet d'entraver le fonctionnement régulier du marché des valeurs mobilières en induisant ou tenir en erreur. Les opérations réalisées sur cette base sont nulles”. Art. 20. — Il est créé après l'article 65 du décret législatif n ° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé les articles 65 bis, 65 ter, 65 quater et 65 quinquiès ainsi redigés : "Art. 65 bis. — Toute personne physique ou morale, agissant seule ou de concert, qui vient à posséder plus du vingtième, du dixième, du cinquième, du tiers, de la moitié ou des deux tiers du capital ou des droits de vote d'une société dont les actions sont admises aux négociations en bourse est tenue de déclarer à la société, à la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse et à la société de gestion de la Bourse des valeurs mobilières, dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter du franchissement du seuil de participation, le nombre total d'actions qu'elle possède ainsi que les droits de vote. Les actionnaires des sociétés d'investissement à capital

208 variable ne sont pas soumis aux dispositions du premier alinéa ci-dessus. Un règlement de la commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse précisera les conditions d'application du présent article". "Art. 65 ter. — Aux fins de déterminer les seuils de participation prévus à l'article 65 bis ci-dessus, sont assimilés aux actions ou aux droits de vote, les actions et les droits de vote possédés par la personne tenue à la déclaration prévue à l'article 65 bis ci-dessus : - les actions ou les droits de vote possédés par d'autres personnes pour le compte de cette personne ; - les actions ou les droits de vote possédés par les sociétés que contrôle cette personne ; - les actions ou les droits de vote possédés par un tiers avec qui cette personne agit de concert ; - les actions ou les droits de vote que cette personne ou l'une des personnes mentionnées ci-dessus est en droit d'acquérir à sa seule initiative en vertu d'un accord préalable". "Art. 65 quater. — L'action de concert est un accord entre des personnes physiques ou morales en vue d'acquérir ou de céder des droits de vote pour mettre en oeuvre une politique commune vis-à-vis de la société. Un tel accord est présumé exister : - entre une société et ses représentants légaux ; - entre une société et les sociétés qu'elle contrôle au sens de l'article 731 du code de commerce ; - entre des sociétés contrôlées par la même ou les mêmes personnes". "Art. 65 quinquiès. — A défaut d'avoir été régulièrement déclarées, les actions possédées en franchissement de seuils sont privées du droit de vote pour toute assemblée d'actionnaires qui se tiendrait dans les trois (3) années qui suivent la date de régularisation effectuées par la personne concernée. Cette déclaration est également faite dans le même délai et aux mêmes organismes lorsque la participation au capital devient inférieure aux seuils prévus à l'alinéa 1er ci-dessus, de la société aux droits de vote”. Art. 21. — Il est procédé dans le décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, susvisé, au remplacement dans la version en langue arabe, de : - “l'appel public à l'épargne” ∫cdO?*u2K_ wMKF?_≪ !u−K_≪R par c—Ušoeo_ wMKF_≪ !u−K_≪R - “la société d'administration c…—≪oe≈R de la bourse des valeurs mobilières” par la société de gestion cd?O?O?_dR de la bourse des valeurs mobilières. - le profit crMGL_≪R par c`Dd_≪RA Art. 22. — La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et Populaire. Fait à Alger le16 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 17 février 2003. Abdelaziz BOUTEFLIKA. ————_———— Loi n ° 02-11 du 20 Chaoual 1423 correspondant au 24 décembre 2002 portant loi de finances pour 2003 ( Rectificatif ). ———— J.O n ° 86 du 21 Chaoual 1423 correspondan au 25 décembre 2002. I — Page : 50-20ème ligne de l’état “C” : Au lieu de : “Fonds de développement et de la mise en 209 valeur des terres par la concession...... 5.000.000”. Lire : “Fonds de développement rural et de la mise en valeur des terres par la concession...... 5.000.000”. II — Page : 50-36ème ligne de l’état “C” : Au lieu de : “Fonds de régulation...... 27..800.000”. Lire : “Fonds national de régulation et de développement agricole (FNRDA)...... 27.800.000”. (Le reste sans changement). 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 21 19 février 2003 DECISIONS INDIVIDUELLES Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions d’un inspecteur à la direction générale de la garde communale. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin aux fonctions d’inspecteur à la direction générale de la garde communale, exercées par M. Abdelhamid Guedouar. ————_———— Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions du directeur de l’administration des moyens à la direction générale de la garde communale. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin aux fonctions de directeur de l’administration des moyens à la direction générale de la garde communale, exercées par M. Saïd Benhammadi. ————_———— Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions d’un sous-directeur à la direction générale de la protection civile. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin aux fonctions de sous-directeur des communications et des liaisons opérationnelles à la direction générale de la protection civile, exercées par M. Saïd Bouzouata, appelé à exercer une autre fonction. ————_———— Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions de l’inspecteur général à la wilaya d’Oran. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin aux fonctions d’inspecteur général à la wilaya d’Oran, exercées par M. Ahmed Hentit, admis à la retraite. Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions d’un chef de daira à la wilaya de Batna. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin aux fonctions de chef de daïra à la wilaya de Batna, exercées par M. Abdelhamid Bouzok, appelé à exercer une autre 210 fonction. ————_———— Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions du directeur des domaines à la wilaya de Annaba. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin aux fonctions de directeur des domaines à la wilaya de Annaba, exercées par M. Antar Chabane, appelé à exercer une autre fonction. ————_———— Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions de directeurs de la conservation foncière de wilayas. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin aux fonctions de directeur de la conservation foncière à la wilaya de Skikda, exercées par M. Layachi Labdani, appelé à exercer une autre fonction. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin aux fonctions de directeur de la conservation foncière à la wilaya de Naama, exercées par M. M’Hamed Saadi, appelé à exercer une autre fonction. ————_———— Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 mettant fin aux fonctions du directeur de l’institut national spécialisé de formation professionnelle d’El Khroub (Constantine). ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, il est mis fin, à compter du 9 janvier 2001, aux fonctions de directeur de l’institut 22 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 18 Dhou El Hidja 1423 19 février 2003 national spécialisé de formation professionnelle d’El Khroub (Constantine), exercées par M. Hacène Dahmane, appelé à exercer une autre fonction. ————_———— Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination d’inspecteurs généraux de wilayas. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, sont nommés inspecteurs généraux aux wilayas suivantes, MM. : — Mouloud Kanen, à la wilaya d’Adrar, — Mohamed Djeffal , à la wilaya d’El Bayadh. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Achour Dahmani est nommé inspecteur général à la wilaya de Jijel. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Taieb Benrezoug est nommé inspecteur général à la wilaya de Tamenghasset. 211 ————_———— Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination d’un chef de daïra à la wilaya de Médéa. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Abdelhamid Bouzok est nommé chef de daïra de Souaghi à la wilaya de Médéa. ————_———— Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de directeurs de la protection civile de wilayas. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, sont nommés directeurs de la protection civile aux wilayas suivantes, MM. : — Azeddine Ben Kaddour, à la wilaya d’Adrar, — Omar Boukhenifer, à la wilaya de Biskra, — Derradji Maghraoui, à la wilaya d’Illizi, — Boualem Bourelaf, à la wilaya de Ghardaïa. Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, sont nommés directeurs de la protection civile aux wilayas suivantes, MM. : — Abdelali Bentayeb, à la wilaya de Tamanghasset, — Djamel Khammar, à la wilaya de Tébessa, — Athmane Messaadi, à la wilaya de Tissemsilt. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Habib Haddou est nommé directeur de la protection civile à la wilaya de Chlef. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Saïd Bouzouata est nommé directeur de la protection civile à la wilaya de Jijel. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Ziane Kharroubi est nommé directeur de la protection civile à la wilaya de Boumerdès. ————_———— Décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de délégués de la garde communale de wilayas. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, sont nommés délégués de la garde communale aux wilayas suivantes MM. : — Mohand Saïd Aïssat, à la wilaya de Béjaïa, — Mohamed Mehenaoui, à la wilaya de Blida. ————_———— Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de directeurs des impôts de wilayas. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. El-Habib Meziane est nommé directeur des impôts à la wilaya de 212 Tamenghasset. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Saïd Khaldi est nommé directeur des impôts à la wilaya de Biskra. Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Maachou Khabez est nommé directeur des impôts à la wilaya d’El Tarf. ————_———— Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de directeurs des domaines de wilayas. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, sont nommés directeurs des domaines aux wilayas suivantes, MM. : — Chikh Nouah, à la wilaya d’Adrar ; — Younes Derbal, à la wilaya de Tamenghasset. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, sont nommés directeurs des domaines aux wilayas suivantes, MM. : — Antar Chabane, à la wilaya de Skikda ; — Layachi Labdani, à la wilaya de Annaba. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Abdelghani Bouzaher est nommé directeur des domaines à la wilaya de Ouargla. Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Abdelkader Saïdi est nommé directeur des domaines à la wilaya de Tindouf. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Abderrezak Bendahib est nommé directeur des domaines à la wilaya de Naama. ————_———— Décrets présidentiels du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003 portant nomination de directeurs de la conservation foncière de wilayas. ———— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. Ibrahim Akkal est nommé directeur de la conservation foncière à la wilaya de Béjaïa. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, M. M’Hamed Saadi est nommé directeur de la conservation foncière à la wilaya de Sidi Bel Abbès. ———————— Par décret présidentiel du 30 Dhou El Kaada 1423 correspondant au 1er février 2003, Mme Fadila Bouhouche est nommée directeur de la conservation foncière à la wilaya de Mila. 18 Dhou El Hidja 1423 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N ° 11 23 19 février 2003 Imprimerie officielle, 7, 9 et 13 Avenue Abdelkader Benbarek — Alger

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