Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Jeudi 16 décembre Jean-Baptiste Lully |

Dans le cadre du cycle Les héros

Du mardi 7 au jeudi 16 décembre Jeudi décembre 16 |

Bellérophon

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Jean-Baptiste Lully | Cycle Les héros

« Chante, ô muse, la colère d’Achille. » « Arma virumque cano » : « Je chante les armes et le héros. » Dès les premiers vers de l’Iliade et de l’Énéide, le chant est étroitement associé à la narration et la célébration des exploits des héros. Ce cycle de concerts nous invite à suivre en musique les destinées de héros aux multiples facettes. Les dieux de l’antiquité égyptienne et gréco-latine sont tout d’abord convoqués, dans les œuvres les plus récentes de cette programmation, pour nous rappeler l’origine semi-divine des héros antiques : Jour, Contre-Jour de Gérard Grisey (1979), inspiré par le Livre des morts égyptien, retrace musicalement la course du Jour à la Nuit de la barque de Râ, Dieu-Soleil, tandis que, dans son œuvre Vulcano, Yann Robin invoque le dieu des forges.

Ce cycle est ainsi placé sous le signe de la lumière solaire et du feu : le soleil vers lequel vole Icare, chanté par les compositeurs baroques espagnols interprétés par La Grande Chapelle, le feu dérobé par Prométhée, héros du ballet de Beethoven, sont les symboles de l’Idéal poursuivi par les héros et de la force créatrice qui les habite. En effet, qu’ils soient doués d’une puissance surhumaine, comme Prométhée ou Bellérophon, héros de la tragédie lyrique de Lully qui clôture le cycle, ou purement humains, plus fragiles et voués aux errances de l’orgueil ou de l’imagination, comme Icare ou Don Quichotte, les héros poursuivent toujours un idéal. Et grâce à leur courage, leur volonté inébranlable et la grandeur de leurs actions, ils font triompher les valeurs dont ils sont porteurs, dans un dépassement des limites relevant parfois de l’utopie : à l’image de Prométhée apportant aux hommes l’invention, la connaissance et le progrès, tout héros ouvre le champ des possibles, voire s’engage dans une quête de l’impossible, comme Icare ou le héros de Cervantès.

Il peut même être appelé à conduire l’Humanité à la régénération et au Salut, à l’instar de l’Homme nouveau imaginé au XIIe siècle par le théologien Alain de Lille : dans L’Anticlaudien, long poème allégorique émaillé de nombreuses pièces musicales par Adam de la Bassée, un Homme parfait, créé par la Nature pour racheter la corruption de la création terrestre, met tous les vices en déroute et amène sur la Terre le règne de la Justice et du Bonheur, qui donne lieu à des descriptions annonçant étonnamment les conceptions de certains utopistes modernes, comme Fourier.

De même, le livret du ballet de Beethoven Les Créatures de Prométhée, créé en 1801, donne une version singulière du mythe, marquée par l’actualité révolutionnaire et par la confiance en l’avènement d’une humanité régénérée, libre et heureuse. Ainsi, l’évocation d’un héros mythologique répond souvent à des fins politiques, et permet la célébration allégorique d’un héros contemporain : Louis XIV vainqueur de la Triple Coalition, comme Bellérophon de la Chimère née de l’union de trois monstres, ou Bonaparte libérant l’humanité du despotisme, comme Prométhée se dressant contre le tyran Zeus.

La célébration de la puissance libératrice et novatrice des héros donne lieu à des œuvres elles-mêmes innovantes : ainsi, Cervantès, dans son chef-d’œuvre où les sons et la musique sont omniprésents, comme nous le font découvrir Jordi Savall et son ensemble Hespèrion XXI, participe à l’essor d’un nouveau genre musical et poétique, le romancero ; Lully, quant à lui, introduit une innovation majeure dans le genre de la tragédie lyrique en composant pour la première fois dans Bellérophon des récitatifs accompagnés par l’ensemble des cordes de l’orchestre ; et Beethoven, enfin, fait partout preuve d’une audace prométhéenne, qui culmine dans sa Cinquième Symphonie.

Anne Roubet

2 DU mardi 7 AU jeudi 16 décEMBRE

mardi 7 dÉcembre – 20H jeudi 9 dÉcembre – 20h mardi 14 dÉcembre – 20h

L’Homme nouveau Le Vol d’Icare Franco Donatoni Flag Alla francesca La Grande Chapelle Gérard Grisey Discantus Albert Recasens, direction musicale Jour, Contre-jour Brigitte Lesne, chant, direction, Yann Robin harpe et percussions Vulcano – Commande de l’Ensemble René Zosso, conteur, vielle à roue intercontemporain vendredi 10 dÉcembre – 20h Ensemble intercontemporain Ludwig van Beethoven Susanna Mälkki, direction mercredi 8 dÉcembre – 20h Les Créatures de Prométhée (Ouverture) Les Musiques de Don Quichotte Quatuor à cordes n° 9 Symphonie n° 5 jeudi 16 dÉcembre – 20h Hespèrion XXI Montserrat Figueras, soprano Les Dissonances Jean-Baptiste Lully La Capella Reial de Catalunya David Grimal, direction Bellérophon Jordi Savall, dessus de viole et direction Marcel Bozonnet, récitant Chœur de chambre de Namur samedi 11 dÉcembre – 11H Christophe Rousset, direction concert éducatif Cyril Auvity, Bellérophon Céline Scheen, Philonoé / Napée Ludwig van Beethoven Ingrid Perruche, Sténobée / Symphonie n° 5 Amazone Jennifer Borghi, Argie / Pallas / Les Dissonances Amazone / Dryade David Grimal, direction Evgueniy Alexiev, Pan / Jobate, et présentation roi de Lycie Jean Teitgen, Apollon / Amisodar / Dieu des bois / Sacrificateur Robert Getchell, Bacchus / la Pythie / Dieu des bois

3 4 jeudi 16 décembre – 20H Salle des concerts

Jean Baptiste Lully (1632-1687) Bellérophon LWV 57

Livret de Thomas Corneille et Bernard Le Bovier de Fontenelle Création mondiale de la version intégrale Version de concert

Prologue Acte I Acte II entracte

Acte III Acte IV Acte V

Les Talens Lyriques Chœur de chambre de Namur Christophe Rousset, direction Cyril Auvity, Bellérophon Céline Scheen, Philonoé / Napée Ingrid Perruche, Sténobée / Amazone Jennifer Borghi, Argie / Pallas / Amazone / Dryade Evgueniy Alexiev, Pan / Jobate, roi de Lycie Jean Teitgen, Apollon / Amisodar / Dieu des bois / Sacrificateur Robert Getchell, Bacchus / la Pythie / Dieu des bois

Coproduction , Cité de la musique, Centre de Musique Baroque de Versailles, avec le soutien du Cercle des Mécènes des Talens Lyriques.

Ce concert est surtitré.

Fin du concert vers 22h40.

5 Bellérophon, une tragédie héroïque à la gloire du Roi Soleil

« On peut dire que tout Paris y était, et que jamais assemblée ne fut ni plus nombreuse, ni plus illustre. J’entends crier miracle de tous côtés. Chacun convient que M. de Lully s’est surpassé lui-même et que ce dernier ouvrage est son chef-d’œuvre. » Ainsi était accueillie la création de Bellérophon le 31 janvier 1679. Redonnée régulièrement jusqu’en 1773, l’œuvre a depuis sombré dans l’oubli.

Suite au livret audacieux de la tragédie lyrique (1677), dont les allusions aux relations de Louis XIV et de sa favorite avaient irrité le monarque, Quinault fut disgracié de la cour et se retira pour un temps du milieu artistique. Aussi Lully dut-il faire appel à d’autres auteurs pour imaginer les livrets des spectacles qu’il fit créer en 1678 (Psyché) et 1679 (Bellérophon). Dès 1680 toutefois, Quinault faisait son grand retour et signait le livret de Proserpine qui, sans être d’une intensité psychologique aussi forte que ceux d’Atys ou d’, marquait une sorte de « deuxième manière » sensible aussi bien dans les vers et la musique, que dans l’ordonnancement du spectacle.

Les scandales qui entourèrent l’infortunée Isis (dont, au demeurant, le succès ne fut pas bien grand) ne firent pas du tort qu’à Quinault. Ils faillirent compromettre la carrière de Lully, qui se sépara notamment de son secrétaire particulier Lalouette au profit de Colasse (le premier ayant affirmé être l’auteur d’une partie de la musique d’Isis). Le temps de trouver une solution satisfaisante à la déroute de son directeur, l’Académie Royale de Musique reprit quelques ouvrages anciens, , Thésée et Atys…

Psyché n’est qu’une parenthèse dans le processus créateur de Lully, puisqu’il s’agit d’un remaniement de la tragédie-ballet éponyme créée en 1671. Molière, Quinault et Pierre Corneille avaient mêlé leurs plumes pour la rédaction de vers que Lully avait ponctués de vastes divertissements chantés et dansés. À cette date, Psyché préfigurait plus que tout autre ouvrage du temps la tragédie lyrique, qui devait naître officiellement en 1673 avec Cadmus et Hermione. Le potentiel de l’ouvrage était tel que Lully n’hésita pas à le remanier, en 1678, lorsque Quinault vint à lui manquer. En trois semaines, dit-on, Thomas Corneille, aidé de son neveu Fontenelle, substitua aux longues tirades déclamées de Molière des récitatifs que Lully s’employa à mettre en musique. Ainsi rajeunie, Psyché parut devant le public le 19 avril 1678 sur la scène de l’Académie Royale de Musique. L’accueil assez chaleureux ne devait toutefois pas garantir une longue postérité à l’ouvrage qui, après deux reprises seulement (1703 et 1713), disparut complètement de la scène et resta pour toujours l’opéra le moins joué de son auteur.

Aussi Thomas Corneille voulut-il se retirer de cet embarrassant commerce. Mais une cabale menée contre Quinault craignant de le voir reparaître aux côtés du surintendant poussa le poète à récidiver. Le roi s’en mêla. Ce devint finalement un ordre ! C’est Corneille qui choisit lui-même le sujet de Bellérophon… sujet déjà traité sous forme de tragédie par Quinault. Était-ce tout à fait un hasard ?

6 Avec Bellérophon, l’enjeu était beaucoup plus complexe qu’avec Psyché. Bien que Lully ait eu l’occasion de travailler avec Thomas Corneille l’année précédente, les deux auteurs s’embarquaient dans une aventure plus complexe en imaginant une tragédie complète et, surtout, complètement neuve… d’autant plus que Lully se répandait dans le monde sur un artiste qu’il jugeait très inférieur à Quinault : « [J’aimerais] autant mettre en musique un exploit dressé par un sergent que de travailler sur les vers de M. Corneille… », affirmait-il à l’envi. Le poète se fit une nouvelle fois aider de Fontenelle, qui était encore tout jeune. Si Boileau revendiqua d’avoir pris part à l’ouvrage, il semble probable qu’il n’ait fait qu’approuver le plan qui lui fut soumis, se contentant de trouver « un nom heureux et sonore » pour le magicien Amisodar. Bien en prise avec son temps, Thomas Corneille était alors réputé pour être un génie facile à la versification tendre, fluide et juste assez teintée de galanterie pour se faire apprécier autant des femmes du monde que des hommes de lettres. Sa tragédie en machines Circé (1675) avait fortement contribué à assoir sa notoriété. Lully avait sans doute vu juste en le préférant aux Boyer, La Fontaine, Frontinière et Segrais, qui s’étaient tous mis sur les rangs pour succéder à Quinault. Mais, loin d’être le meilleur, le poète semblait en fait être le moins mauvais…

La création de Bellérophon à l’Académie Royale de Musique, en janvier 1679, fut un succès complet. La cour entendit l’œuvre dès l’année suivante, à Saint-Germain. L’année même des premières représentations vit l’édition de la partition sous forme d’un luxueux conducteur général en grand format : la maison Ballard conservera ce parti pour tous les ouvrages suivants du même auteur. Vigarani, qui fit montre de tout son savoir-faire en imaginant des décors somptueux et des machineries complexes, tira de Bellérophon un Brevet d’Inventeur des Machines du roi… dont il ne profita guère. C’est Bérain qui, désormais, devait décorer les opéras de Lully.

Comme Psyché, Isis ou Proserpine, Bellérophon ne fut pourtant jamais l’un des opéras les plus appréciés du surintendant. Atys, Persée, , et Armide firent beaucoup plus pour la gloire posthume de leur auteur. Une seule reprise eut lieu sous le règne de Louis XIV (1705), une autre durant la Régence (1718), deux enfin au début et à la fin du règne de Louis XV (1728 et 1773).

Le livret de Bellérophon marque une étape décisive dans l’histoire de l’opéra français. Le mélange des genres comique et tragique, pratiqué jusque-là ponctuellement par Quinault, en est totalement banni. En supprimant cet héritage de l’ancien opéra italien et en accentuant la dimension spectaculaire du genre, la tragédie lyrique française s’émancipe totalement de ces premières influences ultramontaines encore palpables dans la « première manière » de Quinault et Lully. L’importance accrue donnée à la musique elle-même est une autre caractéristique de cet ouvrage : pour la première fois en effet, les airs et les récitatifs accompagnés par tout l’orchestre y fleurissent. Ce procédé, développé dans les opéras suivants, aboutira à la trame orchestrale dense de Roland, Amadis et Armide, et deviendra la marque des continuateurs immédiats de Lully (Colasse, Desmarest, Marais, Campra), qui y verront le moyen le plus efficace de théâtraliser la déclamation en rehaussant le texte d’une dimension sonore poétique.

7 Dans Bellérophon, Lully surpasse par endroits tout ce qu’il avait pu composer jusque-là, notamment dans les deuxième et troisième actes : l’apparition de la Pythie et les cérémonies magiques sont traitées en de vastes fresques sonores où l’orchestre et le chœur se mêlent pour concourir à la création d’un ensemble monumental particulièrement impressionnant.

Si les reprises de l’ouvrage à l’Académie Royale de Musique passèrent inaperçues, ses ultimes représentations à Versailles, en 1773, connurent un éclat rare au XVIIIe siècle. Donné dans le cadre des festivités du mariage du comte d’Artois (futur Charles X, alors petit-fils du roi), Bellérophon s’inscrivit dans un contexte artistique étonnant. En effet, à côté de cette résurgence du Grand Siècle de Louis XIV, figuraient des auteurs résolument modernes : Philidor (avec la tragédie lyrique Ernelinde princesse de Norvège), Gossec (avec la tragédie lyrique Sabinus) et même Grétry (avec le ballet héroïque Céphale et Procris). Afin de ne pas trop contraster avec cet ensemble, Bellérophon fut paré de nouveaux charmes : un prologue de circonstance, des ariettes virtuoses et de longs divertissements chorégraphiques signés de Berton assurèrent à l’ouvrage un accueil assez favorable, à une date où, déjà, les opéras de Lully étaient passés de mode dans la capitale.

Bellérophon était à ce jour la dernière tragédie lyrique de Lully à n’avoir pas été recréée depuis le mouvement de renouveau du baroque français au début des années 1980 : ce sera chose faite, cette années, sous la baguette de Christophe Rousset.

Benoît Dratwicki Centre de Musique Baroque de Versailles, 2010

8 Argument

Prologue. Apollon, les Muses, Pan et Bacchus célèbrent « le plus grand des mortels » (Louis XIV) et annoncent le sujet de la tragédie.

Acte I. Sténobée est amoureuse de Bellérophon qui l’a repoussée. Philonoé, fille du roi de Lycie, ranime son désir de vengeance lorsqu’elle lui confie être amoureuse du héros. Le roi apparaît et déclare vouloir unir sa fille à Bellérophon, qui revient en triomphateur de la guerre contre les Amazones et les Solymes.

Acte II. Philonoé et Bellérophon se déclarent leur flamme. Sténobée est à nouveau déçue dans ses espérances. Elle réclame l’aide du magicien Amisodar, qui est épris d’elle. Il fait apparaître trois monstres et les fusionne en un nouveau : la Chimère.

Acte III. Les ravages de la Chimère réjouissent Sténobée, affligent le roi et incitent Bellérophon à aller la combattre. On consulte l’oracle d’Apollon qui déclare que seul le fils de Neptune peut abattre le monstre et épouser la princesse. Désespoir des deux amants.

Acte IV. Amisodar se réjouit des désastres causés par sa créature. Dans le paysage dévasté, Bellérophon combat la Chimère, juché sur Pégase, et la terrasse.

Acte V. Le peuple se réjouit de sa délivrance. Sténobée avoue ses crimes et se suicide. Neptune reconnaît en Bellérophon son propre fils, et l’opéra s’achève par les noces des deux amants.

Denis Morrier

9 Cyril Auvity Wozzeck de Berg à l’Opéra de Lille. dans L’Apothicaire de Haydn et Ancien étudiant à l’Université et au Ses projets récents comprennent Zerlina dans Don Giovanni mis en Conservatoire de Lille, Cyril Auvity Don Ottavio dans Don Giovanni scène par Gérard Corbiau. À La est remarqué par William Christie et à Montpellier, une nouvelle Monnaie en 2004, elle est le Coryphée fait ses débuts sous sa direction au production de La Sallustia de dans Alceste de Gluck (mis en scène Festival d’Aix-en-Provence en 2000 Pergolèse en création mondiale par Bob Wilson et dirigé par Ivor dans le rôle de Telemaco (Il Ritorno à Montpellier et à Jesi, Partenope Bolton) et Atilia dans Eliogabalo de d’Ulisse in patria) de Monteverdi. de Haendel dans plusieurs théâtres Cavalli (mis en scène par Vincent Il reprend le rôle en tournée en italiens avec Ottavio Dantone, Boussart et dirigé par René Jacobs) Europe et aux États-Unis. Il se Telemaco dans une nouvelle – ce spectacle est repris au Festival spécialise alors dans la musique production de Il Ritorno d’Ulisse in d’Innsbruck. En 2005, elle chante ancienne et travaille avec les plus patria à Madrid avec William Christie, Papagena dans La Flûte enchantée grands chefs baroques. Il se produit les Vêpres de Monteverdi avec Jordi sous la direction de René Jacobs ainsi dans Persée de Lully à Toronto Savall à la Salle Pleyel, Aeneas dans une mise en scène de William avec Hervé Niquet et The Fairy (Dido and Aeneas) à l’Opéra de Kentridge, production reprise à Lille Queen de Purcell avec Christophe Montpellier avec L’yriade (mise et à Caen en février et mars 2006. Elle Rousset, Gli Strali d’Amore de Cavalli en scène de Jean-Paul Scarpitta), se produit à de nombreuses reprises avec Gabriel Garrido, le Te Deum de Amadis de Lully (rôle-titre) à l’Opéra avec Les Talens Lyriques et Christophe Charpentier avec Paul McCreesh, d’Avignon et à l’Opéra de Massy, King Rousset, interprétant l’Amour dans Médée de Charpentier, Dido and Arthur de Purcell sous la direction Scylla et Glaucus de Leclair à Versailles, Aeneas de Purcell à Nancy avec de Joël Suhubiette pour une série la cantate Orphée de Rameau, la Jane Glover et Actéon de Charpentier de concerts, Mercure dans Platée Pastorale de Noël de Charpentier, le (rôle-titre) avec Emmanuelle Haïm de Rameau à l’Opéra National Requiem de Campra en tournée à au Festival d’Aldeburgh. Il poursuit du Rhin puis La Calisto de Cavalli Essen et Athènes ainsi que dans les sa collaboration avec William au Théâtre des Champs-Élysées festivals d’Aix-en-Provence, de Beaune Christie et Les Arts Florissants avec avec Christophe Rousset… et de Saint-Denis, un programme David et Jonathas de Charpentier. Campra et Charpentier à Amsterdam, On le retrouve dans le rôle-titre de Céline Scheen Madrid et Versailles… Elle chante Pygmalion de Rameau au Théâtre du Grâce à l’appui de la Fondation également, avec Christophe Rousset Châtelet sous la direction de Hervé Nany-Philipart, Céline Scheen au clavecin, un programme baroque Niquet, ainsi que dans Callirhoé de a complété sa formation à la Guildhall dédié à Lambert, Montéclair et Destouches à Montpellier. Il prend School of Music and Drama de Rameau. Céline Scheen se produit part à la tournée du Médecin malgré Londres auprès de Vera Rósza. également avec Musica Antiqua Köln lui de Gounod et débute dans le rôle Elle est lauréate de plusieurs concours, (festivals de Halle et de la Rheingau), de Don Ottavio dans Don Giovanni dont celui des Voix Nouvelles. le Ricercar Consort et Philippe avec Emmanuel Krivine. Il reprend Elle s’est régulièrement produite Pierlot ( et Énée de Purcell à ce rôle à Montpellier, où il interprète avec Musica Antiqua Köln et Reinhard Nantes et à Lisbonne), Le Concert également Tamino dans La Flûte Goebel en Allemagne, en France et en des Nations et Jordi Savall (rôle de enchantée. Cyril Auvity s’est produit Italie. Avec ce même ensemble, elle Gilade dans le Farnace de Vivaldi à en 2008 dans la création de Thésée de a enregistré la musique du film Le Roi la Salle Pleyel), Café Zimmermann, Lully au Théâtre des Champs-Élysées danse de Gérard Corbiau. À l’opéra, l’Ensemble La Fenice, l’ensemble et à l’Opéra de Lille avec Emmanuelle Céline Scheen a incarné Vespetta B’Rock et Skip Sempé (madrigaux de Haïm. On l’a également vu dans dans Pimpinone de Telemann, Grilletta Monteverdi), Cappriccio Stravagante

10 et Skip Sempé (La Pellegrina à Supérieur de Musique de Lyon où de Desmarest (sous la direction de Ambronay et Purcell à Helsinki), elle obtient son prix avec mention Christophe Rousset), Pamina dans La Fenice et Jean Tubéry (plusieurs très bien. Elle se perfectionne ensuite La Flûte enchantée, Almirena dans productions autour de Purcell à au Conservatoire National Supérieur Rinaldo de Haendel (sous la direction Auxerre, Beaune et Ambronay), de Musique de Paris avec Glenn de Jean-Claude Malgoire), La Reine L’Arpeggiatta (Rappresentatione de Chambers. Après avoir obtenu le dans Callirhoé de Destouches (sous Cavalieri à Sablé) et La Simphonie du Prix Albert-Rousssel au Concours la direction de Hervé Niquet), La Voix Marais (Atys de Lully). Elle collabore International de Mélodie Française du humaine de Poulenc… Récemment, également avec Paolo Pandolfo pour Triptyque, le prix du meilleur espoir on a pu l’entendre dans Giulio Cesare un enregistrement d’improvisations féminin au Concours International (Cleopatra) à l’Opéra de Nancy et à – disque primé par un Diapason de Saint-Chamond et le Prix Albert- Caen, Orphée de Gluck (Eurydice) d’or – et des concerts. En 2007, elle Roussel au Concours International sous la direction de Jean-Claude incarne la Musique et Euridice dans de Marmande, Ingrid Perruche est Malgoire, Véronique (Agathe) au l’Orfeo de Monteverdi à Crémone nommée « révélation artiste lyrique Châtelet. En concert, elle chante le sous la direction d’Andrea Marcon, de l’année » aux Victoires de la Requiem et le Dixit Dominus de Gossec participe à une reprise de La Flûte musique classique. Elle se produit (sous la direction de Jean-Claude enchantée à New York et interprète au Quartz de Brest, à la Bibliothèque Malgoire), Elias de Mendelssohn Papagena dans une production du Nationale, au Musée d’Orsay, au (sous la direction de Kurt Masur Capitole de Toulouse. En juillet 2008, Théâtre des Champs-Élysées, ainsi avec l’Orchestre National de France), elle chante les Vêpres de Monteverdi qu’aux opéras de Lyon, Montpellier, Manfred de Schumann (sous la avec Philippe Herreweghe en Toscane Mulhouse, Nancy, Rennes, Rouen, direction d’Emmanuel Krivine avec et, en novembre de la même année, Saint-Étienne, Tourcoing, Versailles… l’Orchestre National de France), le des oeuvres de Bach, Schütz et où elle interprète les rôles de Ama Requiem de Mozart (sous la direction Schein. Céline Scheen renoue avec la dans La Dona Mobile de Claude Prey, de Jean-Claude Malgoire), Pie Jesu scène à l’Opéra du Rhin dans Platée de Lucy dans Le Téléphone de Menotti, de Lili Boulanger et le Psaume XLVII Rameau (l’Amour et Clarine) avec Les Bastienne dans Bastien et Bastienne de de Florent Schmitt (sous la direction Talens lyriques et Christophe Rousset Mozart, Larissa dans Le Premier Cercle de Yann-Pascal Tortelier) et, plus en mars 2010. En avril, elle chante de Gilbert Amy (sous la direction récemment, la Symphonie n° 4 de dans la Messe en si de Bach sous la de Michel Plasson, mise en scène Mahler à la Salle Pleyel. En récital, elle direction de Jordi Savall. Elle retrouve de Lukas Hemleb), Hermione dans participe à de nombreux festivals et Christophe Rousset en juillet à Saint- Cadmus et Hermione de Lully (sous se produit avec des artistes comme Jacques-de-Compostelle (Bach) et à la direction de Christophe Rousset), Alexandre Tharaud, Olivier Baumont, Beaune (Bellérophon de Lully), ainsi Susanna puis La Comtesse dans Les Christophe Coin, Philippe Bernold, que Philippe Herreweghe en Italie en Noces de Figaro (sous la direction de Abdel Rahman El Bacha… Ingrid août à l’Accademia delle Crete Senesi, Jean-Claude Malgoire), Poppée dans Perruche a enregistré Le Premier Cercle où elle chante des airs de Mozart et Agrippina de Haendel (aux côtés de de Gilbert Amy, la Missa pro defunctis les Lagrime di San Pietro de Lassus. Véronique Gens, sous la direction de François-Joseph Gossec, Agrippina de Jean-Claude Malgoire), Zerlina de Haendel, la Troisième Symphonie Ingrid Perruche dans Don Giovanni, Mélisande dans de Gorecki. Très récemment, on a Après une licence de lettres et un Pelléas et Mélisande (avec François Le pu l’entendre dans Don Giovanni premier prix de chant et de musique Roux et Alexandre Tharaud au piano, et Les Noces de Figaro à Tourcoing de chambre à Orléans, Ingrid Perruche dans une mise en scène de Vincent et au Théâtre des Champs-Élysées entre au Conservatoire National Vittoz), Bellone dans Vénus et Adonis (production de Pierre Constant dirigée

11 par Jean-Claude Malgoire), Pamina Pavie) et chante au Festival de Côme, Evgueniy Alexiev (La Flûte enchantée) à Tours, Servilia au Festival des Canaux d’Amsterdam Né en Bulgarie, Evgueniy Alexiev (La Clémence de Titus) et le rôle-titre de et au Festival d’Opéra de Capri. Elle étudie le chant au Conservatoire Véronique à Rouen, Mélisande (Pelléas est lauréate de divers concours National de Sofia auprès de Nicolas et Mélisande) au Sadler’s Wells de internationaux, dont les Metropolitan Vassilev, soliste de l’Opéra de Sofia. En Londres et à Nancy, Le Couronnement Opera National Council Auditions, 1995, il intègre le Centre de Formation de Poppée à l’Opéra de Bordeaux, Iphise le Concours International de Chant Lyrique de l’Opéra National de Paris. ( de Rameau) à Lille, Caen et baroque Francesco-Provenzale La même année, il est finaliste du Dijon, ainsi que Bellérophon de Lully (Naples), le Grand Prix Maria-Callas Concours International Luciano- avec Les Talens Lyriques à Beaune. (Athènes), le Concours International Pavarotti à Philadelphie. Il participe de Chant Hilde-Zadek (Vienne), le alors à différentes productions en Jennifer Borghi Concours d’Opéra de Capri et le France : Eugène Onéguine à l’Opéra La mezzo-soprano italo-américaine Concours International Hans-Gabor- de Lille, La Didone de Cavalli à Jennifer Borghi a étudié les lettres Belvedere (Vienne). Ses débuts à l’Opéra-Comique sous la direction classiques et médiévales à l’Université l’Opéra National d’Athènes en 2009 de Christophe Rousset, Pelléas et de Princeton, où elle commence dans le rôle du Compositeur d’Ariane Mélisande à l’Opéra de Nantes et simultanément des études de chant à Naxos (mise en scène de Philippe L’Appel de la mer de Henri Rabaud à avec Ronald Cappon. En 2002, elle Arlaud) sont salués par la critique. Elle l’Opéra de Nancy sous la direction obtient une licence en littérature collabore avec des chefs d’orchestre de Mark Foster. Il est invité à l’Opéra comparée. Dans la foulée, grâce à tels que Christophe Rousset, Marco de Prague pour le rôle de Ping dans une bourse de la Commission Zambelli, Guy van Waas, Sébastien Turandot. En Allemagne, au Festival Fulbright, elle poursuit sa formation d’Hérin, Roberto Benzi, Giovanni du Chiemgau, il interprète Figaro au Conservatoire de Mannheim en Pacor, Pietro Mianiti, dans un dans Le Barbier de Séville. En 1998- Allemagne et suit les enseignements répertoire qui s’étend du baroque 2000, en troupe en Allemagne, de Jane Rhodes, Grace Bumbry jusqu’à la musique contemporaine. Evgueniy Alexiev aborde des rôles et Charles Spencer. En 2008, sa Le lied et la musique de chambre dans un répertoire très varié : Eugène participation à l’Académie Musicale lui donne l’occasion de se produire Onéguine, Don Giovanni, Marcello, Chigiana de Sienne et à l’Académie au Centre Arnold-Schönberg de Le Comte et Figaro dans Les Noces de Musicale de Villecroze, dirigées Vienne et dans plusieurs lieux Figaro, Sharpless, Escamillo, Eneas, par Christophe Rousset, lui permet de concert en Allemagne. Cette Peter dans Hänsel und Gretel… d’étudier des rôles issus d’œuvres saison, elle se produit entre autres Suivent des engagements à l’Opéra de Monteverdi, Rameau et Haendel. à la Salle Philharmonique de Liège, de Nuremberg (rôle de Germont), En Allemagne, elle se produit au au Palazzetto Bru Zane/Centre de à l’Opéra de Gratz (Figaro dans Les Nationaltheater de Mannheim, à Musique Romantique Française de Noces de Figaro), à la Staatsoper de l’Opéra de Heidelberg, à celui de Venise, à l’Opéra Royal de Versailles, Berlin (Alberti dans Robert le Diable Baden-Baden et au Festival d’Eutin. au Festival de Beaune et au Theater sous la direction de Marc Minkowski), Elle fait ses débuts en Italie, en 2007, an der Wien, collaborant avec Les à (concert de gala avec dans des productions du Circuito Talens Lyriques, Les Agrémens, le Gwyneth Jones et Paata Burchuladze), Lirico Lombardo, interprétant Lucia Centre de Musique Ancienne Pietà de’ à l’Opéra de Thessalonique (Figaro di Lammermoor et Madame Butterfly Turchini de Naples et Les Nouveaux dans Le Barbier de Séville). À l’occasion (Teatro Sociale de Côme, Teatro Caractères. Elle participe également de l’année Verdi, il interprète des rôles Grande de Brescia, Teatro Ponchielli à plusieurs enregistrements d’opéras comme Rigoletto, Iago, Don Carlo di de Crémone, Teatro Fraschini de français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Vargas, Ford, Amonasro, Rodrigue

12 dans une série de concerts à Munich Monsieur de Morlaix (La Esmaralda de Gérard Condé) avec l’Orchestre et Berlin. Il chante Papageno dans de Louise Bertin) au Festival de Philharmonique de Radio France, La Flûte enchantée mise en scène par Montpellier-Radio France, le Barbier L’Orateur (La Flûte enchantée) en Claude Santelli à Paris, Don Giovanni (Le Barbier de Séville) au Festival tournée avec l’Orchestre National à l’Opéra de Nice, Mercurio dans Le de Chartres, La Vedova scaltra à d’Île-de-France et à l’Opéra de Dijon, Couronnement de Poppée à New York, l’Opéra de Montpellier, Athanaël Colline (La Bohème) au Théâtre de production de l’Opéra d’Amsterdam (Thaïs) à l’Esplanade de Saint- Tarascon, puis en tournée dans des mise en scène par Pierre Audi, Étienne, Abramane () à châteaux en France durant l’été Shaunard à l’Opéra de Lausanne et au l’Opéra-Comique, Ford à l’Opéra de 2004, Mark (Un renard à l’opéra Luxembourg, Escamillo au Stade de Montpellier, Figaro (Le Barbier de d’Isabelle Alboulker, créé pour le France et à l’Opéra de Toulon, Ziliante Séville) à l’Opéra de Nice et au Festival Grand Théâtre de Limoges)… Plus dans Roland de Lully sous la direction de Lacoste, Hortensius (La Fille du récemment, il a chanté La Clémence de Christophe Rousset, Arlecchino régiment) à l’Opéra de Montpellier. de Titus au Théâtre de Metz, La Flûte dans La Vedova scaltra à l’Opéra de enchantée (L’Orateur) et Lucia di Montpellier sous la direction de Jean Teitgen Lammermoor (Raimondo) à Dijon, Enrique Mazzola et dans une mise en Après avoir obtenu une maîtrise de Les Puritains (Sir Lord Walton) scène de René Koering, qui l’invite au sciences économiques à l’Université à l’Opéra d’Avignon aux cotés de Festival de Montpellier-Radio France de Rouen, Jean Teitgen entre au Inva Mula et Joseph Calleja, Tosca pour Rita de Donizetti et L’Empio Conservatoire de Paris (CNSMDP), à l’Opéra de Rouen et au Luxembourg, Punito. Au Grand Théâtre de Tours, où il obtient un prix de chant et un Rigoletto (Sparafucile) à l’Opéra de Evgueniy Alexiev fait ses débuts diplôme de formation supérieure, Lausanne, à Massy, à Avignon, à dans le répertoire verdien (rôles de puis y effectue un cycle de Caen et à Nancy, Vénus et Adonis de Rodrigue et de Ford), sous la direction perfectionnement qu’il termine en Desmarest, Wozzeck (Un Apprenti), de Jean-Yves Ossonce-Renato. 2003. Il interprète Bartolo et Antonio Noces de Stravinski et Trouble in Il chante ensuite le rôle-titre d’Eugène dans Les Noces de Figaro de Mozart Tahiti de Bernstein à l’Opéra de Oneguine à l’Opéra du Rhin et Sévère à l’abbaye de Royaumont, dans la Nancy, Le Roi Kandaules de Zemlinsky (Polyeucte de Gounod) à l’Esplanade mise en scène d’André Engel, à l’Opéra Royal de Wallonie et Opéra Théâtre de Saint-Étienne. Le Superintendant Budd dans Albert à Nancy, Le Viol de Lucrèce (Collatinus) Au Festival de Drottningholm Herring de Britten à l’Opéra de Rennes au Grand Théâtre de Tours, Fidelio en Suède, il travaille le rôle et Faisons un opéra de Britten (Don Fernando) et Aïda à l’Opéra d’Abramane (Zoroastre de Rameau) à l’Opéra-Comique. Il chante d’Avignon, Nabucco (Le Grand Prêtre) sous la direction de Christophe le Requiem de Mozart à l’église à l’Opéra de Toulon, Pirame et Thisbé Rousset et Pierre Audi. Il chante Saint-Eustache, à Paris, ainsi qu’à la de Rebel et Francœur à l’Opéra de également Escamillo (Carmen) Sorbonne et à la cathédrale de Blois. Nantes, Jules César (Curio) et Un bal à l’Opéra de Dijon, Le Jongleur de En tournée, il chante, notamment au masqué (Sam) à l’Opéra de Marseille, Notre-Dame à l’Opéra de Montpellier, Capitole de Toulouse et à l’Opéra de A Midsummer Night’s Dream (Quince) La Vedova scaltra à l’Opéra de Nice, Versailles, le rôle de Draco le Géant à Nancy, Caen et Toulon ainsi qu’à Escamillo (Carmen) à l’Esplanade de dans Cadmus et Hermione de Lully, Dublin, Pelléas et Mélisande Saint-Étienne, Le Pays de Ropartz dirigé par Christophe Rousset et (Le Médecin) et The Rake’s Progress au Grand Théâtre de Tours, Scènes mis en scène par Ludovic Lagarde. à La Monnaie de Bruxelles, Thaïs de chasse à l’Opéra de Montpellier, Il interprète ensuite Basilio (Le Barbier (Palémon) et Così fan tutte (Alfonso) de nouveau le rôle d’Escamillo de Séville) au Festival de Loches, à Saint-Étienne, Aïda (Ramphis) à Nice, (Carmen) au Grand Théâtre de Tours, Le Père de Berlioz (Les Orages désirés Simon Boccanegra (Pietro) à l’Opéra de

13 Genève, Fortunio à l’Opéra-Comique, Rousset, La Furie dans Isis de Lully passion pour l’esthétique baroque L’Or du Rhin (Fasolt) à Dublin. Il vient dirigé par Hugo Reyne, Polinice et pour l’opéra. Dès l’âge de 13 d’interpréter son premier Arkel dans Œdipe à Colone de Sacchini et ans, il décide d’assouvir son goût (Pelléas et Mélisande) à Nancy. En dans Armide de Lully (tous prononcé pour la découverte du concert, il a chanté la Symphonie n° 14 les deux enregistrés par Naxos) et passé par le biais de la musique en de Chostakovitch avec l’Orchestre de le rôle-titre d’Hippolyte & Aricie de étudiant le clavecin. Il poursuit ses Poitou-Charentes, le de Rameau avec l’Opéra Lafayette à études à la Schola Cantorum de Dvořák à Tours et Bellérophon de Lully Washington. Il a interprété les rôles de Paris avec , puis au à Beaune avec Les Talens Lyriques. Gomatz et du Podestat dans l’opéra Conservatoire Royal de La Haye dans Parmi ses engagements récents ou à de Jérôme Deschamps et Macha la classe de . À 22 venir, mentionnons Le Viol de Lucrèce Makeïeff Mozart Short Cuts sous ans, il remporte le prestigieux premier et Falstaff à Nantes, Rigoletto à Saint- la direction de Laurence Équilbey. prix, ainsi que le prix du public, du Étienne, L’Amour des trois oranges (Le Robert Getchell s’est produit en septième Concours de Clavecin Roi) à Genève, Bellérophon de Lully à soliste dans de nombreux festivals : de Bruges (1983). Remarqué par la Versailles et à Vienne avec Les Talens Utrecht, Versailles, Ambronay, Beaune presse internationale et les maisons Lyriques, Œdipe d’Enesco et Lucrezia et Fribourg. Il donne par ailleurs de de disques comme claveciniste, il Borgia à La Monnaie de Bruxelles, nombreux concerts d’oratorio aux débute sa carrière de chef avec Falstaff à Rennes… Robert M. Getchell Pays-Bas, en Allemagne et en France, Les Arts Florissants, puis Il Seminario Après une formation musicale aux notamment dans les passions de Musicale, avant de fonder son propre États-Unis, son pays natal, Robert , le Requiem ensemble, Les Talens Lyriques, en Getchell étudie à la maîtrise du de Mozart ou encore Le Messie de 1991. En quelques saisons, Christophe Centre de Musique Baroque de Haendel. Il a enregistré en soliste Rousset impose son image de jeune Versailles, puis aux Pays-Bas, où il des œuvres baroques aussi bien chef doué et il est aujourd’hui invité reçoit l’enseignement de Margreet que des créations plus récentes à diriger dans les festivals, les opéras Honig au Sweelinck Conservatorium – dernièrement Die sieben letzten et les salles de concert du monde d’Amsterdam. Il poursuit sa formation Worte unseres Erlösers am Kreuze entier : De Nederlandse Opera, en musique ancienne auprès du ténor de Haydn (Naïve Classique) avec Théâtre des Champs-Élysées, Teatro Howard Crook. Robert Getchell se l’Akademie für Alte Musik Berlin et Real de Madrid, Théâtre Royal de produit régulièrement en soliste au le Chœur de Chambre Accentus. La Monnaie de Bruxelles, Barbican sein d’ensembles comme l’Orchestre Cette année, il chante les rôles Centre, Carnegie Hall, Proms de des Champs-Élysées, Les Talens d’Artémidore et du Chevalier blanc Londres, Festival d’Aix-en-Provence, Lyriques, Il Fondamento, La Stagione dans Armide de Gluck à New York Theater and der Wien, Opéra Royal Frankfurt, Le Concert des Nations, sous la direction de Ryan Brown, ainsi de Versailles. Récemment, il a dirigé Les Folies Françoises, Amaryllis, le que le rôle de Ferrando dans Così fan l’Orchestre Symphonique et le Concerto Köln, Al Ayre Español, le tutte au Théâtre de Tourcoing et au Chœur du Théâtre de La Monnaie Chœur et l’Orchestre de la Radio Théâtre des Champs-Élysées sous la de Bruxelles dans deux opéras de Suisse-Italienne, I Barocchisti et le direction de Jean-Claude Malgoire. Gluck, Iphigénie en Aulide et Iphigénie Chœur de Chambre Accentus. Sur en Tauride. Sa discographie à la tête la scène baroque, il a chanté le rôle Christophe Rousset des Talens Lyriques est considérable de Mercure dans Persée de Lully, C’est en grandissant à Aix-en- et il a remporté de grands succès, Astolphe dans Roland de Lully et Provence, où il assiste aux répétitions notamment avec la bande-son du film Glaucus dans Scylla et Glaucus de du Festival d’Art Lyrique, que Farinelli (Auvidis), Mitridate de Mozart Le Claire dirigés par Christophe Christophe Rousset développe une (Decca), Persée et Roland de Lully

14 (Astrée, Ambroisie) ou Tragédiennes Chœur de Chambre de Namur Chef de chœur avec Véronique Gens (Virgin classics). Invité des festivals les plus réputés Thibaut Lenaerts Parallèlement à son parcours de d’Europe, le Chœur de Chambre de chef d’orchestre, Christophe Rousset Namur travaille sous la direction de Dessus poursuit sa carrière de claveciniste chefs prestigieux tels Jean Tubéry, Armelle Cardot et de chambriste en se produisant Eric Ericson, Erik van Nevel, Louis Elke Janssens et en enregistrant sur les plus beaux Devos, Marc Minkowski, Pierre Cao, Marie Jennes instruments historiques. Ses intégrales Jean-Claude Malgoire, Simon Halsey, Catherine Lybaert des œuvres pour clavecin de François Sigiswald Kuijken, Pierre Bartholomée, Amélie Renglet Couperin, Jean-Philippe Rameau, Patrick Davin, Roy Goodman, Michael Lieve Van Lancker Jean-Henri d’Anglebert et Antoine Schneider, Philippe Pierlot, Philippe Caroline Weynants Forqueray sont des références et il a Herreweghe, Peter Philips, Jordi également consacré plusieurs disques Savall, Christophe Rousset, Eduardo Hautes-contre aux pièces de Johann Sebastian Bach López Banzo, Guy Van Waas, etc. Il a Jean-Christophe Clair (Partitas, Variations Goldberg, concertos une trentaine d’enregistrements à Mathieu Montagne pour clavecin, Suites anglaises, son actif, notamment chez Ricercar, Jean-Christophe Henry Suites françaises, Klavierbüchlein für chaleureusement salués par la Jean-Xavier Combarieu Wilhelm Friedemann). Dernièrement, critique. Le Chœur de Chambre il a enregistré sur les instruments du de Namur s’est également vu Tailles Musée de la Musique de Paris trois attribuer le Grand Prix de l’Académie Frédéric Bourdin albums distincts dédiés à Pancrace Charles-Cros en 2003, le Prix Liliane- Jacques Dekoninck Royer, Jean-Philippe Rameau et Bettencourt 2006, et l’Octave de la Peter De Laurentiis . Christophe Musique 2007, catégorie « musique Benoît Porcherot Rousset se consacre par ailleurs à classique ». En janvier 2010, la la recherche musicale à travers des direction artistique du Chœur de Basses éditions critiques et a publié en 2007 Chambre de Namur a été confiée au Grégory Decerf une monographie de Rameau chez jeune chef argentin Leonardo García Hubert Dény Actes Sud. Sa volonté de transmettre Alarcón. Par ailleurs, la préparation Philippe Favette passe également par la formation du Chœur de Chambre de Namur Sergio Ladu de jeunes musiciens. Il a enseigné le pour les productions confiées aux Jean-Marie Marchal clavecin et la musique de chambre chefs invités est régulièrement à l’Accademia Musicale Chigiana de assurée par Thibaut Lenaerts. Les Talens Lyriques Sienne après avoir été professeur au Le Chœur de Chambre de Namur L’ensemble de musique instrumentale Conservatoire de Paris (CNSMDP). bénéficie du soutien de la Communauté et vocale Les Talens Lyriques a été Il collabore également avec des française Wallonie-Bruxelles (service créé en 1991 par Christophe Rousset, structures d’insertion professionnelle de la musique et de la danse), de qui choisit ce nom en référence au à l’instar de l’Académie d’Ambronay, la Loterie Nationale, de la Ville sous-titre d’un opéra de Rameau : de l’Orchestre Français des Jeunes et de la Province de Namur. Les Fêtes d’Hébé (1739). Il témoigne Baroque ou encore du Jeune ainsi de son attrait pour l’Europe Orchestre Atlantique. Christophe musicale des XVIIe et XVIIIe siècles, Rousset est officier dans l’ordre qu’il contribue à faire découvrir des Arts et des Lettres et chevalier avec bonheur. Les Talens Lyriques dans l’ordre national du Mérite. se consacrent à l’interprétation, sur

15 instruments d’époque, d’un répertoire ), l’Opéra-Comique (Zoroastre), Basses de violon varié allant de la redécouverte le (Ariodante, Emmanuel Jacques de partitions et de compositeurs Partenope) ainsi que le Barbican Marjolaine Cambon méconnus ou oubliés (Antigona de Centre, le Carnegie Hall, la Salle Pleyel, Emmanuel Girard Traetta, abbandonata de le d’Amsterdam, ou Camilo Peralta Jommelli, de encore l’Opéra Royal de Versailles. Jérôme Huille Salieri, Bauci e Filemone de Gluck) aux Depuis 2007, Les Talens Lyriques grands chefs-d’œuvre du répertoire s’emploient également à faire Flûtes à bec ( de Haendel ou L’Enlèvement au découvrir la musique baroque à des Stefanie Troffaes sérail de Mozart). L’attention portée jeunes en proposant des résidences Vincent Blanchard à l’opéra est parallèle à l’exploration et des ateliers pédagogiques d’autres formes musicales de la même dans des collèges parisiens. Hautbois époque (le motet, le madrigal, la Les Talens Lyriques sont soutenus Jean-Marc Philippe cantate et les airs de cour), ainsi que par le ministère de la Culture et de la Vincent Blanchard du répertoire sacré (oratorio, stabat Communication, la Ville de Paris, la mater, leçons de ténèbres, litanies, Fondation Annenberg et le Cercle des Basson passions). La création des Talens Mécènes. L’ensemble est membre de Eyal Streett Lyriques représente l’aboutissement la FEVIS et du PROFEVIS (Fédération d’une passion pour l’art lyrique. et Syndicat des Ensembles Vocaux Trompettes Pour Christophe Rousset, l’approche et Instrumentaux Spécialisés). Dave Hendry scénique est indissociable de Simon Munday l’interprétation musicale et c’est ce Violons qu’il a recherché en collaborant avec Gilone Gaubert-Jacques Timbales et percussions des metteurs en scène tels que Pierre Charlotte Grattard Marie-Ange Petit Audi, Jean-Pierre Vincent, Lindsay Marie-Hélène Landreau Kemp, Éric Vigner, Jérôme Deschamps Yuki Koike Continuo et Macha Makeïeff, Marcial di Fonzo Jean-Marc Haddad Bo, Nicolas Joël et, plus récemment, Jonathan Guyonnet Basse de violon Krzysztof Warlikowski, Zhang Huan, Emmanuel Jacques Mariame Clément ou David McVicar. Altos Les Talens Lyriques se produisent Hautes-contre Viole de gambe sur les plus grandes scènes : De Laurent Gaspar Kaori Uemura Nederlandse Opera (Poppea, Alcina, Brigitte Clément , Zoroastre, ), Tailles Luth le Théâtre des Champs-Élysées (Giulio Dáša Valentová Brian Feehan Cesare, Ariodante, Semele, La Calisto), Delphine Grimbert l’Opéra de Lausanne (La Didone, Quintes Clavecin et orgue La Capricciosa corretta, Roland, La Céline Cavagnac Stéphane Fuget Grotta di Trofonio), le Théâtre du Marta Paramo Capitole (Temistocle, L’Incoronazione Clavecin et direction di Poppea), le Théâtre du Châtelet Christophe Rousset (Mitridate), le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles (Médée de Cherubini,

16 Et aussi…

> opéras en version de concert > SALLE PLEYEL > MÉDIATHÈQUE

MARDI 15 FÉVRIER, 20H SAMEDI 15 JANVIER, 20H En écho à ce concert, nous vous proposons… The Fairy Queen L’Orchestre de Louis XV > Sur le site Internet Semi-opéra de Henry Purcell Jean-Philippe Rameau http://mediatheque.cite-musique.fr Naïs, suite d’orchestre Philip Pickett, direction Suite des Indes galantes … d’écouter un extrait dans les Joanne Lunn, soprano Zoroastre, suite d’orchestre « Concerts » : Dana Marbach, soprano Les Boréades, suite d’orchestre Présence : pas de deux de Don Quichotte Faye Newton, soprano de Bernd Alois Zimmerman Christopher Robson, contre-ténor Le Concert des Nations par les Solistes de l’Ensemble Tim Travers-Brown, contre-ténor Jordi Savall, direction intercontemporain, enregistré en juin Ed Lyon, ténor 2007 • Don Quichotte de Georg Philipp Joseph Cornwell, ténor Telemann par Les Arts Florissants, Michael George, baryton-basse DIMANCHE 6 MARS, 16H William Christie (direction), enregistré Simon Grant, baryton-basse en novembre 2002 Artistes du Circus Space Jean-Philippe Rameau Anacréon (Les concerts sont accessibles dans Pygmalion leur intégralité à la Médiathèque de la Cité JEUDI 24 MARS, 20H de la musique.) Les Arts Florissants Cléofide William Christie, direction > À la médiathèque Emmanuelle de Negri, soprano Opéra de Johann Adolf Hasse Ed Lyon, ténor … d’écouter avec la partition : Livret de Pietro Metastasio Alain Buet, baryton Don Quichotte de Richard Strauss par l’Orchestre Symphonique de Il Seminario Musicale Chicago, Fritz Reiner (direction) , 1er violon • Don Quichotte de > MUSÉE Mireille Delunsch, Cléofide par Régine Crespin, Nicolaï Ghiaurov, Gérard Lesnes, Poro Gabriel Bacquier • Don Quichotte de JUSQU’AU 16 JANVIER 2011 Julia Fuchs, Erissena Joseph Bodin de Boismortier par Maria de Liso, Alessandro Le Concert Spirituel, Hervé Niquet Lénine, Staline et la musique Cyril Auvity, Gandarte (direction) Exposition temporaire au Musée de la Edwin Crossley-Mercer, Timagene musique … de lire : Nocturnes les vendredis jusqu’à 22h Hispanisme et francité dans MARDI 29 MARS, 20H Don Quichotte à Dulcinée de Maurice Ravel de Serge Gut DIMANCHE 14 NOVEMBRE The Indian Queen 14H30 À 17H30 … d’écouter : 1014849, 1013248, 1013252 o Semi-opéra de Henry Purcell Miguel de Cervantès, Don Quijote de n Concert promenade au Musée Livret d’après John Dryden et Robert la Mancha : romances y músicas par Héroïnes mythiques Licences Howard Hespèrion XXI

Les Arts Florissants > É DI TIONS DIMANCHE 30 JANVIER, 16H Paul Agnew, direction Emmanuelle de Negri, soprano Musique et utopies Salon musical en famille Katherine Watson, soprano Collectif – 154 pages – 2010 – 19 € Un pays merveilleux Nicholas Watts, ténor Imprimeur FOT | Imprimeur BAF | Sean Clayton, ténor Figures de la passion Collectif – 287 pages – 2001 – 45 €

Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrices : Véronique Brindeau, Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Ariane Fermont | Stagiaires : Delphine Anquetil, Camille Girard