Département des Hauts-de-Seine

Commune de

Plan Local d’Urbanisme

1 - RAPPORT DE PRESENTATION

Diagnostic du territoire Etat initial de l’environnement

Exposé et justification des choix retenus

 Approbation du 22 juin 2011  Mise en compatibilité par décret n° 2014-1607 du 24 décembre 2014 déclarant d’utilité publique et urgents les travaux nécessaires à la réalisation du tronçon de métro automatique reliant les gares de Pont de Sèvres et Noisy- Champs du réseau de transport public du Grand  Modification du 15 décembre 2015

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Sommaire

Préambule ...... 4

I. Structuration du territoire ...... 7

1. Contexte régional et intercommunal ...... 8

2. Origine et développement de la ville ...... 14

3. Organisation et structuration urbaine ...... 18

II. Équilibres sociaux et économiques ...... 35

1. Tendances démographiques ...... 36

2. Parc de logements et politique de l’habitat ...... 44

3. Contexte économique ...... 55

III. Fonctionnement de la ville ...... 63

1. Animation commerciale et centralités ...... 64

2. Équipements collectifs ...... 68

3. Déplacements et infrastructures ...... 73

IV. État initial de l’environnement ...... 93

1. Données déterminantes du cadre physique ...... 94

2. Données environnementales ...... 100

V. Explications des choix retenus, justification du zonage et des règles d’urbanisme et évaluation des incidences du PLU sur l’environnement ...... 113

1. Explication des choix retenus pour établir le PADD ...... 114

2. Exposé des motifs de la délimitation des zones et des règles applicables ...... 120

3. Justification de l’institution de dispositions particulières ...... 147

4. Evaluation des incidences des orientations du plan sur l’environnement et dispositions visant à sa préservation ou à sa mise en valeur ...... 153

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Préambule

De nouvelles prescriptions législatives et réglementaires s’imposent aux documents d’urbanisme depuis la dernière révision du POS.

En substituant le plan local d’urbanisme (PLU) au plan d’occupation des sols (POS), la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) du 13 décembre 2000 et ses décrets d’application ont réformé en profondeur les documents d’urbanisme, tant en terme de contenu qu’au regard des procédures de gestion des documents d’urbanisme dans le temps. Au-delà d’une question de dénomination, cette substitution a marqué la volonté de changer la nature des documents qui régissent l’urbanisme local.

Par la suite, la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 (JO n° 152 du 3 juillet 2003 p. 11176), d’application immédiate, a modifié le contenu des plans locaux d’urbanisme et plus particulièrement celui du projet d’aménagement et de développement durable (PADD), en supprimant l’opposabilité aux tiers de ses orientations.

Aujourd’hui, le PLU exprime, avant tout, un projet urbain dont le PADD constitue la clé de voûte dans la mesure où il conditionne les procédures d’évolution du document d’urbanisme. En effet, la procédure de modification du PLU ne pourra être engagée que si son objet ne porte pas atteinte à l’économie générale du PADD. Dans le cas contraire, il conviendra de mener une procédure de révision générale du PLU.

La loi SRU s’est également attachée à rendre plus transparentes les modalités de procédure à l’égard des citoyens, en généralisant la concertation préalable et en prévoyant que tout remaniement du contenu d’un PLU fasse l’objet d’une enquête publique.

Dans ce contexte législatif, le PLU de Vanves a été élaboré autour d’un véritable projet d’avenir pour la commune dont les orientations ont été débattues en conseil municipal. Parallèlement, cette élaboration s’est faite en concertation avec la population au moyen de réunions de travail sous forme de comités consultatifs avec les élus et des représentants associatifs, de publications, d’expositions et de réunions publiques.

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Les documents d’urbanisme de Vanves

 Le Plan d’Occupation des Sols

Le premier Plan d’Occupation des Sols (POS) a été établi dans le cadre de la loi d’orientation foncière du 30 décembre 1967 et en application du Code de l’Urbanisme. Il a été approuvé le 28 février 1985 puis révisé en 1997, a fait l’objet de plusieurs mises à jour et d’une modification approuvée le 10 mai 2006.

Si le POS, dans sa version actuelle, a permis à la commune d’encadrer le renouvellement de son tissu urbain, des adaptations du règlement sont, avec le temps, inévitablement nécessaires.

 L’élaboration du PLU

La loi relative à la « Solidarité et au renouvellement urbains » du 13 décembre 2000 et la loi « Urbanisme et habitat » du 2 juillet 2003 permettent aux communes de se doter d’un nouveau document d’urbanisme, le Plan local d’urbanisme (PLU), à la fois document juridique de gestion des sols et document politique de traduction d’un projet de ville pour l’avenir.

Par délibération du 17 décembre 2008, le Conseil municipal de la Ville de Vanves a mis en révision son Plan d’occupation des Sols (POS), pour élaborer un PLU. Ce nouveau document d’urbanisme sera l’occasion de définir un projet pour la ville de Vanves pour les dix années à venir.

Ce projet de PLU, résultat d’une réflexion commune et d’un diagnostic partagé, devra permettre de gérer le renouvellement de Vanves, tout en préservant les éléments du patrimoine communal et en s’inscrivant dans une démarche d’aménagement et de développement durable. Ce travail sera nourri des réflexions en cours portées par le Grenelle de l’Environnement et ses aspects réglementaires à venir (réforme du code de l’urbanisme). L’enjeu sera de mener une démarche partagée, en concertation avec les habitants de la commune, en construisant un projet commun.

Avec cette mise en œuvre de l’élaboration du PLU, la commune souhaite poursuivre les principaux objectifs suivants :

- Dans le domaine du développement urbain :  Maintenir, voire faire évoluer sa population.  Favoriser la mixité sociale, avec la création de logements sociaux (objectif de 25% de logements sociaux au titre de la loi « Solidarité et renouvellement urbains »), et la production de logements locatifs intermédiaires.  Poursuivre les actions de réhabilitation des équipements publics et favoriser la création d’équipements publics nécessaires à la satisfaction des besoins actuels et futurs, identifiés au niveau de la commune et de la Communauté d’Agglomération Seine Ouest.  Poursuivre la redynamisation du Centre Saint-Rémy.  Favoriser la construction de logements nécessaires à la stabilité démographique à proximité du pôle de centralité de la gare Vanves - , et dans les quartiers centraux autour du Centre Saint-Rémy.  Maîtriser le développement de la construction dans les zones pavillonnaires, tout en permettant l’amélioration de l’habitat nécessaire au maintien sur place des familles vanvéennes.

- Dans les domaines des déplacements et des transports :  Favoriser les modes de déplacements doux en facilitant les circulations piétonnes et cyclistes.

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 Améliorer les liaisons piétonnières entre le Plateau de Vanves et le Parc Pic.  Améliorer la desserte en transports en commun du quartier du Clos Montholon.  Étendre les zones de circulation apaisée.

- Dans le domaine du développement économique :  Favoriser le développement de l’artisanat dans le Centre Saint-Rémy.  Favoriser dans les pôles de centralité (quartiers du Centre Saint-Rémy, du Plateau au niveau du carrefour Albert Legris et de la rue Jean Jaurès, quartier de la gare) et le long des principaux axes structurants (rues Jean Bleuzen, Raymond Marcheron et Larmeroux, rues Antoine Fratacci et Ernest Laval et boulevard du Lycée) le maintien ou l’implantation de commerces et de services diversifiés.  Maintenir les dispositions du POS actuel favorables à l’implantation d’activités économiques dans les quartiers proches de la voie SNCF, mais uniquement entre la rue Ernest Laval (voire l’avenue de Verdun) et la Porte Brancion.

- Dans le domaine de l’environnement :  Préserver et mettre en valeur les espaces verts existants.  Encourager la réalisation de constructions durables.  Protéger les éléments intéressants du patrimoine végétal et bâti, tout en permettant leur renouvellement et leur rénovation.

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I. Structuration du territoire

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1. Contexte régional et intercommunal

Vanves et le Sud parisien

La commune de Vanves se situe dans le département des Hauts-de-Seine, en limite Sud Ouest de Paris (15ème arrondissement) et est directement concernée par l’emprise du Parc des Expositions de la Porte de Versailles.

Sa proximité avec Paris (à 8Km du centre et 3Km de la gare Montparnasse), influence fortement son développement et engendre à la fois des atouts et des contraintes. En effet, Vanves s’inscrit dans sa zone d’influence et d’attractivité directe avec les nuisances liées au trafic routier notamment.

Vanves est une commune limitrophe à Malakoff, à Issy-les-Moulineaux et à .

Montparnasse

Avec une superficie de 155 hectares et environ 27 000 habitants en 2006, Vanves se caractérise par une très forte densité moyenne de population (17 307 habitants/km²), proche de la densité parisienne (20 700 habitants/km²). Vanves se caractérise également par le fait d’être l’une des plus petites communes du département des Hauts-de- Seine en termes de superficie, phénomène hérité de son histoire (cf. infra). Ce double caractère fait de la ville de Vanves un territoire qui pourrait presque se comparer à des quartiers du sud de Paris.

Cet état de fait a d’ailleurs été pris en compte à travers un protocole d’accord conclu en juin 2003 entre les villes de Vanves et de Paris, visant à coordonner leurs actions publiques locales. Dans le cadre de ce protocole, dont l’un des thèmes porte sur les ruptures urbaines générées par le boulevard périphérique, une concertation a été engagée autour du grand projet de renouvellement urbain de la Porte de Vanves et les réflexions se poursuivent sur l’équipement à édifier sur la dalle de couverture du périphérique. Egalement en lien avec ses continuités parisiennes, la ville suit avec attention l’élaboration par Paris d’un schéma directeur d’aménagement du sud-ouest du 15ème. Il inclut le projet de transfert à l’horizon 2014 de la totalité des états-majors et des services centraux du Ministère de la Défense dans le secteur Balard et une partie du parc des expositions (hors Vanves). Par sa proximité, l’ensemble du projet du Ministère de la Défense aura probablement des impacts sur le territoire vanvéen (déplacements, besoins de logements…).

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Le Schéma Directeur de la Région Ile-de-

L'aménagement de la région parisienne fait l'objet d'une planification depuis 1932. La loi du 4 février 1995 a donné compétence à la Région pour réviser le Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) en association avec l’État. Le SDRIF en application à ce jour est le schéma approuvé le 27 décembre 2013. Il est le document-cadre de référence pour l'aménagement de l'espace et le développement du territoire régional à l'horizon 2030. Les objectifs majeurs poursuivis par le SDRIF s’inscrivent dans les réponses à trouver face aux enjeux nationaux et internationaux: et notamment la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre pour limiter les effets du changement climatique, l’anticipation de la crise énergétique et la limitation de l’étalement urbain. La problématique du logement et de sa diversité est également un des principaux objectifs du SDRIF 2013, avec l’intensification attendue des zones urbanisées et la valorisation des secteurs proches des gares.

Le SDRIF ne peut servir à lui seul à accorder ou refuser un permis de construire, ou obliger à démolir pour reconstruire. C’est un document avec lequel les POS et PLU doivent être « compatibles », ce qui signifie que ces POS et PLU doivent globalement permettre la réalisation des objectifs du SDRIF.

D’après la carte de destination générale des sols, le territoire de Vanves est concerné par les éléments suivants, détaillés dans le rapport du SDRIF 2013 :

Les quartiers à densifier à proximité d’une gare (petits ronds beige foncé)

Ces quartiers sont définis par un rayon de l’ordre de 1 000 mètres autour d’une gare ferroviaire ou d’une station de métro, existante ou à venir, ou de l’ordre de 500 mètres d’une station de transport collectif en site propre existante ou à venir. Il s’agit sur Vanves de la totalité de la ville, située à proximité des stations de métro, de transilien ou de tramway. À l’horizon 2030, il est attendu une augmentation minimale de 15 % à l'échelle communale : - de la densité humaine ; - de la densité moyenne des espaces d’habitat.

Les quartiers à densifier à proximité d’une gare (pastilles rouges)

Il s’agit de secteurs comprenant des emprises mutables importantes ou disposant d’un fort potentiel de valorisation. Ils doivent être le lieu d’efforts accrus en matière de densification du tissu urbain, tant dans les secteurs d’habitat que dans ceux réservés aux activités. Ils doivent contribuer de façon significative à l’augmentation et la diversification de l’offre de logements pour répondre aux besoins locaux et participer à la satisfaction des besoins régionaux. Les quartiers situés au sud-ouest de la ville, à proximité de la gare de Clamart, sont concernées par cette orientation, principe qui prend ainsi en compte l’arrivée de la future ligne 15 du réseau Grand Paris Express (future gare « Fort d’Issy – Vanves – Clamart »).

Les espaces verts et les espaces de loisirs (vert clair)

L’objectif est de pérenniser la vocation des espaces verts publics existants, de valoriser les espaces ouverts privés insérés dans la ville dense, d’optimiser l’ensemble des fonctions ou des services que rendent ces espaces. A Vanves, le Parc Frédéric Pic et celui du lycée Michelet sont ainsi repérés.

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 Vanves sur la carte de destination générale des sols

Cette carte fait une synthèse graphique des mesures qui devront être mises en place et qui sont décrites dans le SDRIF.

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Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) des Coteaux et du Val de Seine

La commune de Vanves est membre du syndicat mixte en charge de l’élaboration du SCOT des Coteaux et du Val de Seine regroupant la communauté d’agglomération Grand-Paris-Seine-Ouest (anciennement CA Val de Seine et CA Arc de Seine), la communauté d’agglomération Cœur de Seine et la commune de Marnes la Coquette. Ce document de planification intercommunale a été approuvé le 26 novembre 2009.

Le PLU doit être compatible avec les orientations du SCOT.

Les principales orientations et/ou recommandations d’aménagement contenues dans le SCOT sont les suivantes :  Développer les relations avec les pôles de développement franciliens au sein de la région capitale (renforcer les liens avec les pôles économiques voisins, notamment Vélizy)  Organiser une urbanisation raisonnée à partir de pôles et axes de développement (pôle communal et pôle cœur de ville à valoriser)  Structurer l’aménagement au travers des grands équilibres paysagers (rééquilibrer les entrées de territoire et les traversées avec la Seine)  Protéger et valoriser les espaces naturels, maîtriser les ressources et les risques : espaces de loisirs à préserver (Parc Frédéric Pic et parc du lycée Michelet) et zones de risque liées aux anciennes carrières à prendre en compte.

Plus particulièrement, Vanves est identifiée comme « secteur de développement préférentiel ». Ce territoire a vocation à « accueillir une plus grande part de l’urbanisation, à travers des mutations urbaines appuyées sur l’intensification des transports ».

Extraits des cartes du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du SCOT

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L’intercommunalité

Jusqu’en 2009, la commune de Vanves appartenait à la Communauté d’Agglomération d’Arc de Seine créée le 1er janvier 2003.

Depuis le 1er janvier 2010, la Communauté d'Agglomération d’Arc de Seine et la Communauté d'Agglomération Val de Seine ont fusionné pour former une nouvelle communauté d'agglomération sous le nom de Grand Paris Seine Ouest (GPSO).

Cette nouvelle Communauté d’agglomération, Grand Paris Seine Ouest, regroupe un territoire de 7 communes et constitue, en 2010, un bassin de vie de 300 417 habitants, représentant ainsi la seconde communauté d'agglomération d'Ile-de-France par son nombre d'habitants. Son territoire s’étend sur une superficie de 32,38 km², dont 36% de forêts et d'espaces verts. L’objectif majeur de GPSO est de mutualiser les moyens et d’établir un projet collectif de développement pour l’ensemble du territoire.

Communauté d’Agglomération « Grand Paris Seine Ouest »

Cette nouvelle structure a pris le relais de la Communauté d’Agglomération d’Arc de Seine pour les compétences obligatoires dans le domaine de l’aménagement du territoire et des transports, de l’équilibre social de l’habitat, de la politique de la ville et du développement économique. Elle a également en charge des compétences optionnelles notamment, en environnement, en aménagement et entretien de l’espace public, collecte des déchets, gestion des équipements culturels et sportifs phares.

Cette mise en commun des services et des moyens permettra de réaliser des économies d’échelle, tandis que des groupements de commandes simplifieront la gestion des achats publics.

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2. Origine et développement de la ville

Sources : rapport de Présentation du POS, « Vanves, du Moyen-âge à nos jours », Commission municipale d’histoire locale, 1982. « Vanves, Hauts de Seine », image du patrimoine, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, texte Antoine Le Bas, photographies, Jean Bernard Vialles, avec la participation de Christian Décamps, 2004.

Vanves à l’époque gallo-romaine

La découverte récente de vestiges gallo-romains démontre que le territoire de Vanves était habité dès l'Antiquité. En 1997, des fouilles archéologiques ont révélé la présence de thermes gallo-romains, d’habitations et de fours de potiers dans le centre ancien. Le vallon de Vanves, ouvert sur la plaine alluviale de la Seine, possédait tous les atouts pour attirer les hommes : il n’y avait qu’à creuser pour extraire l’argile et la pierre destinées aux constructions. Cette période reste encore peu documentée, mais les éléments retrouvés, laissent à penser que Vanves s’apparentait à une petite agglomération, avec ses bâtiments publics et ses sanctuaires (thermes, temples…). Jusqu’au IXème siècle, les Gallo-Romains, Mérovingiens et Carolingiens exercent une activité potière qui fera de Vanves un haut lieu de la poterie.

Le village de Vanves à l’époque médiévale

Au Moyen Âge, les bords de la Seine sont inondables et le fleuve non canalisé. Par conséquent, les villages s'implantent principalement en dehors des secteurs à risque d’inondation, sur les pentes basses ou sur les sommets des coteaux. Ainsi, le village de Vanves commence à se développer à l’époque médiévale autour de l’église et des carrefours de chemins (périmètre de l’actuel centre ville). A cette époque, une grande partie de la paroisse de Vanves est un fief seigneurial de la puissante abbaye parisienne de Sainte Geneviève. L’actuel lycée Michelet est implanté sur le site d’une seigneurie qui joua un rôle important dans la vie du village de Vanves.

Vanves sous l’ancien régime

Aux XVIème et XVIIème siècles, Vanves est un village tourné vers l’agriculture : vigne, blé, produits maraîchers et surtout élevage laitier. Le beurre de Vanves est alors réputé dans la capitale. Avec ses vertes prairies et ses sources abondantes (fontaines, aqueducs…), Vanves est un lieu de villégiature apprécié. Claude Le Bas de Montargis y fait bâtir une belle demeure en 1698 par Jules Hardouin-Mansart, il s'agit du château qui abrite aujourd'hui l'administration du Lycée Michelet. Au XVIIIème siècle, la blanchisserie prospère rapidement à Vanves, grâce à l'abondance et à la pureté des sources. En 1789, Vanves compte environ 1 400 habitants et s’étend alors bien au-delà de ses limites contemporaines, comprenant une partie des 15ème et 16ème arrondissements de Paris. La paroisse englobe également Malakoff et déborde sur . En 1799, le rattachement du Petit-Vanves à Montrouge marque le début des amputations successives du territoire communal.

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Village de Vanves vers 1700 (Atlas Matis)

Vanves devient une petite ville de banlieue

Sous la Monarchie de Juillet, le développement urbain se poursuit, notamment grâce à l’arrivée du chemin de fer (1ère ligne Paris-Saint-Germain en 1837, Paris-Versailles en 1840) et à la canalisation de la Seine, qui permet aux villages de s'étendre en se rapprochant de l'eau. Avec ces transformations apparaît l'habitat de villégiature, notamment des parisiens : développement des villas bourgeoises. Ainsi, l’urbanisation de Vanves se développe et des routes structurantes se dessinent. Le village rural devient peu à peu une petite ville de banlieue dont la population passe de 3 700 à 8 500 habitants entre 1856 et 1866. En 1857, sont bâtis une mairie et un groupe scolaire.

En 1860, la réforme du Préfet Haussmann annexe toute une partie du territoire de Vanves dans l’actuel 15ème arrondissement. Quelques années après, la scission du territoire communal introduite par la voie ferrée de la gare de Paris-Montparnasse aboutit à une nouvelle division.

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Dans les années 1880, au Nord de Vanves, des glaisières vont faire l’objet d’une exploitation industrielle : les maisons Chevalier et Bouju, Mortier et Etienne s’associent en 1881 pour fonder la « Société centrale des briqueteries de Vaugirard ». La fabrique contribue à l’essor des lotissements sur la commune et également en proche banlieue.

Peinture de la carrière de glaise de Vaugirard installée à Vanves

La gare de Vanves-Malakoff est inaugurée en 1883, année où Malakoff devient une commune distincte, réduisant de moitié l'étendue de la commune de Vanves. La ville se dote d'une nouvelle mairie en 1898. L’arrivée d’une nouvelle population contribue à transformer la commune, auparavant exclusivement rurale avec l’émergence de l’habitat pavillonnaire et du petit collectif. L’extension pavillonnaire s’effectue en fonction de l’accessibilité (autour de la gare et le long des principaux axes de circulation) et également en fonction de la topographie du territoire. A la veille de la 1ère guerre mondiale, la commune conserve un caractère de bourg rural, avec ses anciennes rues étroites et irrégulières. Les cultures maraîchères occupent une place importante dans le paysage et la principale ressource vanvéenne reste le blanchissage. Sur le plateau, malgré la fermeture des carrières de calcaires et d’argiles, les deux briqueteries continuent de fonctionner. Une population constituée d’ouvriers et d’employés, s’installe à Vanves dans les pavillons et quelques immeubles à étages. Dans les années 1930, la création du parc municipal et le plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension contribuent à moderniser Vanves.

L’époque de l’après-guerre : une urbanisation croissante

Après la 2nde guerre mondiale, le tissu urbain se transforme de façon spectaculaire. Cette période est notamment marquée par l'apparition d’immeubles collectifs, qui se développent, soit par renouvellement du tissu préexistant (densification du tissu), soit par des extensions de l’urbanisation. La rénovation de l’îlot des Chariots (centre ville) dans les années 1960, puis du Plateau entre 1970 et 1984 modifient profondément la physionomie de la ville. En 1966 le collège Saint Exupéry est inauguré et en 1979, un vaste complexe comprenant un marché, un centre administratif, une bibliothèque et un théâtre-cinéma est mis en service. Le tissu industriel se développe également, essentiellement dans la vallée de la Seine et le long des infrastructures ferroviaires près de Paris, ce qui concerne Vanves. L'équipement du territoire se poursuit. A cette époque les bretelles routières (dont le boulevard périphérique) se multiplient et créent des coupures physiques et visuelles dans le territoire. L’urbanisation se poursuit, de plus en plus densément. Aujourd’hui, le territoire vanvéen est bâti en totalité et son développement passe par des opérations de renouvellement et de requalification du tissu existant.

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3. Organisation et structuration urbaine

La répartition des espaces

La carte ci-contre illustre la répartition des différents types d’espaces qui couvrent le territoire :  28% du territoire est bâti,  41% du territoire correspond à des espaces non bâtis publics ou privés : stationnement, jardins, cours, espaces collectifs…  10% de la surface communale est couverte par les deux grands espaces verts de la ville : le parc Frédéric Pic et le parc du Lycée Michelet  21% du territoire communal supporte des infrastructures de déplacements (voirie routière et lignes du réseau ferré).

Les espaces libres sont majoritaires, puisqu’ils couvrent 64 ha des 155 ha communaux. Mais leur ampleur et leur répartition sont assez inégales, laissant apparaître de grands îlots où l’espace libre domine et à l’inverse, des îlots plus denses où ces espaces sont réduits. Ceux de plus grande ampleur correspondent au stationnement/circulation d’une partie du Parc des Expositions, au parc des sports, au cimetière, aux espaces de détente des équipements scolaires et aux squares de quartiers.

Avec 26 ha de trame viaire et 8 ha de voie ferrée, les espaces dédiés aux infrastructures de déplacements sont relativement importants, impactant le paysage et le fonctionnement de la ville, car créant des coupures urbaines visuelles et pour certaines liaisons.

Enfin, le territoire communal est couvert par 15 ha de grands espaces verts (Parc Frédéric Pic et Parc du Lycée Michelet), ce qui semble proportionnellement important. Toutefois, seulement un tiers de ces espaces sont accessibles (Parc Pic), le second étant à ce jour réservé aux collégiens, lycéens et personnel. Ces grands sites plantés sont complétés par une trame verte répartie sur les espaces publics (alignements d’arbres, squares…) et les espaces privés d’autres quartiers de Vanves (jardins). Ils sont évoqués dans un chapitre suivant.

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Une structure foncière dominée par les petites parcelles

La carte ci-contre illustre la répartition de la structure foncière.

L’organisation parcellaire est en partie héritée du passé rural de la commune avec la présence de parcelles étroites, en lanière, particulièrement visibles dans les quartiers sud-ouest de la ville.

La structure parcellaire est aussi le résultat de nombreux lotissements réalisés fin XIXème siècle et début XXème siècle.

La structure foncière est largement dominée par des petites parcelles de moins de 300 m², c’est le cas de 67% des parcelles. Ce type de parcellaire est souvent occupé par l’habitat individuel, sous forme pavillonnaire ou de maison de ville, souvent accolées.

Le territoire communal est également marqué par une mixité et une dispersion des tailles de parcelles au sein des différents îlots et des quartiers. Cette mosaïque de tailles de parcelles traduit la diversité du tissu et des formes urbaines. Elle marque l’identité des différents quartiers et contribue à l’animation des rues et des îlots.

Le territoire de Vanves comprend aussi de grandes emprises foncières, avec des superficies de plus de 3 000 m². Celles-ci ne concernent que 3% des parcelles mais couvrent plus de la moitié du territoire. Ces grands espaces constituent des coupures urbaines, car il s’agit souvent d’emprises publiques non traversantes : c’est le cas par exemple du Lycée Michelet, du Parc des Expositions et de certains tronçons occupés par la voie SNCF.

La superficie moyenne de toutes les parcelles confondues est de 655 m², mais en excluant du calcul les très grandes parcelles de plus de 3 000 m², cette superficie moyenne tombe à 332 m², ce qui est très restreint, mais conforme à leur représentativité sur la ville. Il peut en résulter une certaine difficulté à la mise en œuvre du renouvellement urbain, de mutation de tissu bâti parfois peu dégradé car l’acquisition de plusieurs terrains est souvent nécessaire pour mener à bien un nouvel aménagement.

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Des emprises bâties variées

La carte ci-contre permet d’analyser le rapport entre l’emprise bâtie et l’espace non bâti sur chaque parcelle.

L’occupation bâtie des parcelles se répartit de la façon suivante :  16% des parcelles sont très fortement bâties (emprises au sol à plus de 75%). Il s’agit notamment du centre ville et de certains sites spécifiques, comme des parcelles totalement occupées par des bâtiments d’activité.  25% des parcelles sont bâties à hauteur de 50 à 75%. En cumulant avec les emprises supérieures, il faut noter que 2 parcelles sur 5 (41%) sont couvertes par du bâti sur plus de la moitié de leur superficie.  39% des parcelles sont bâties à hauteur de 25 à 50% : il s’agit des taux d’emprise dominants à Vanves.  9% des parcelles sont peu bâties (moins de 25%).  11% ne sont pas bâties, ces deux dernières catégories correspondent généralement aux espaces verts, de loisirs ou d’équipements et d’infrastructures.

La répartition des emprises bâties est assez variée au sein de chacun des quartiers à l’échelle du territoire communal. Cela traduit la grande diversité et l’imbrication des tissus et des formes urbaines présentes au sein des quartiers.

L’emprise bâtie moyenne est de 32% de la parcelle.

Ilot moyennement dense d’habitat individuel Ilot d’habitat collectif dense Quartier du Plateau Quartier du Plateau

Ilot moyennement dense et mixte Ilot peu dense et mixte Quartier de l’Insurrection Rue du Clos Montholon

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Des coupures urbaines

La commune est marquée par deux types de coupures urbaines :  celles liées aux grandes emprises foncières, comme le Lycée Michelet et le Parc des Expositions (et le cimetière dans une moindre mesure) ;  celles liées aux axes de communications (boulevard périphérique et voie ferrée) dont les usagers sont tributaires des points de franchissements aériens ou souterrains.

Ces coupures ont des impacts sur le fonctionnement urbain, plus particulièrement sur les déplacements, forçant à des détours parfois importants, pénalisants pour les modes doux (marche, vélo). Les paysages de Vanves sont également affectés par ces coupures liées aux infrastructures. Des nuisances visuelles sont engendrées par la présence de murs antibruit mais, surtout, les entrées de ville sont marquées par ces infrastructures qui cadrent le paysage telles des portes et donnent une perception peu qualitative de la commune. Ces coupures contribuent ainsi à « éloigner » entre eux Vanves, les communes limitrophes (Paris, Malakoff et Clamart notamment) et certains quartiers de la ville : quartier au nord de la rue Gabrielle d’Estrées par exemple.

Il faut y associer les perceptions de coupures liées aux axes routiers structurants (RD 50) par le niveau de trafic et le rythme des passages piétons, les passages sous le réseau ferré qui marquent visuellement les entrées de ville, et le nombre de petites voies en impasse de desserte internes de cœurs d’ilots (cf. chapitre sur le réseau viaire).

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Des formes urbaines diversifiées

La carte précédente permet d’analyser la répartition des formes urbaines au sein du territoire communal. Elle fait apparaître une grande diversité des formes urbaines qui s’imbriquent de la façon suivante :

 2% du territoire concerne le centre ancien, marqué par un tissu dense et un bâti implanté à l’alignement des voies. Le tissu se caractérise également par sa continuité avec une implantation sur les limites séparatives latérales (mitoyenneté)

 41% du tissu urbain peut être qualifié de compact. Il regroupe les immeubles d’habitat collectif ou d’activités, les opérations d’ensemble et le tissu mixte composé d’habitat individuel, de petits collectifs, d’activités…

 9% du territoire est concerné par des ensembles pavillonnaires. Ce tissu d’habitat individuel est ponctuellement concentré au sein des quartiers des Hauts de Vanves et du Plateau. Mais l’habitat individuel est globalement présent sur l’ensemble de la ville, de façon dispersée.

 17% du territoire est dédié aux équipements d’intérêt collectif, pour des tailles de parcelles, des formes bâties et des implantations très variées.

 Près de 10% sont occupés par les deux grands espaces verts de Vanves : Parc Michelet et Frédéric Pic, seul le second est ouvert au public. (NB : La trame verte se complète de squares, d’alignements d’arbres et des jardins privés ; cf. infra).

 22% sont supports d’espaces publics (réseaux de circulations, places publiques…).

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 Le centre ville historique

Le Centre Ville correspond au cœur historique du village rural de Vanves. Il est très concentré autour de l’église Saint-Rémy, édifiée à partir du XVème siècle. L’ancien bourg se caractérise par un bâti dense implanté sur de petites parcelles. Les constructions sont à l’alignement des voies et encadrent le paysage des rues et des espaces publics. La hauteur des constructions est variable, le bâti traditionnel ne dépasse pas la hauteur R+3. La plupart des constructions sont occupées par des commerces et des services en rez-de-chaussée, qui participent à la dynamique de ce quartier. Le centre ville a récemment bénéficié d’un réaménagement urbain et d’un traitement qualitatif de l’espace public, afin de contribuer à l’attractivité de cet élément de centralité de la commune.

Place de la République Place du Maréchal de Lattre de Tassigny

Rue Marcel Yol  Le tissu pavillonnaire

Le tissu pavillonnaire est présent à la fois de manière dispersée dans l’ensemble du tissu urbain de Vanves, notamment dans les îlots mixtes, mais également de façon plus concentrée, dans deux secteurs de la ville :  dans le quartier des Hauts-de-Vanves au Sud-Ouest  dans le quartier du Plateau (de part et d’autre de la Rue Henri Martin). Le tissu pavillonnaire s’est implanté sur les parcelles en lanières issues des anciens terrains agricoles et viticoles de Vanves. Ce tissu est à la fois l’héritage d’un habitat lié à l’activité agricole (Ouest des Hauts de Vanves) et au passé ouvrier de la commune (Plateau de Vanves). Les caractéristiques principales de ce tissu sont l’étroitesse des parcelles, l’implantation des constructions sur les limites séparatives (mitoyenneté sur un ou deux côtés) et en recul de la voie, laissant place à un jardinet à l’avant des parcelles qui vient compléter un jardin plus généreux à l’arrière des constructions. Les densifications en profondeur sont rares et ponctuelles. Les plus récentes ont procédé au regroupement de plusieurs parcelles en rupture avec la trame ancienne. Les plus anciennes fonctionnent en « Villa », autour d’une sente souvent en impasse. Les pavillons proposent des variations dans les types de bâti et de la décoration de la façade suivant les secteurs. Fin XIXème début XXème, un nouveau type d’architecture apparaît, celui du pavillon bourgeois, qui se répand dans les banlieues résidentielles et va largement se démarquer de l’architecture sommaire des maisons de ville. En effet, la façade très décorée va être le reflet de la position dans la hiérarchie sociale, et par conséquent, va s’accompagner de nombreuses variantes et fantaisies ornementales, grâce aux nouvelles possibilités techniques et décoratives des matériaux comme la meulière, la faïence (sous forme de frises), la céramique, la brique, que la production industrialisée permet de produire à relativement bon marché (cf. briqueterie de Vaugirard). De plus, le pavillon bourgeois est séparé par une clôture, un jardin ou encore un porche…

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Tissu pavillonnaire

Avenue du Général de Gaulle

Rue Raphaël

Rue Marcel Yol Rue René Coche

Le tissu pavillonnaire est essentiellement hérité du passé ouvrier de la commune. L’ancienne briqueterie de Vaugirard a favorisé le développement d’un habitat ouvrier, de petites maisons mitoyennes, avec des petits jardins. A cette époque, de nombreux agriculteurs vendent leurs terrains à des prix relativement faibles ce qui contribuera à attirer des lotisseurs et spéculateurs. Entre 1880 et 1920, le quartier du Plateau est peu à peu recouvert de lotissements, notamment au niveau des rues Raphaël, Murillo, Marcelin Berthelot, Victor Hugo et Marcel Yol. Cette réalisation est l’œuvre de la « Société Anonyme de la Plaine de Vanves », dont le promoteur est l’ingénieur Emile Cacheux, spécialiste des maisons ouvrières. Il exercera son activité sur la commune de 1883 jusqu’à la fin du XIXème siècle.

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Les villas A la fin du XIXème siècle, des opérations de lotissements privées s’organisèrent dans la profondeur de certaines parcelles. Les villas, petites voies privées, desservaient ainsi plusieurs maisons étroites implantées sur de petits terrains. Vanves compte encore plusieurs villas, telles que la Villa Jeanne, la Villa Franco-Russe ou la Villa Eugénie… La dénomination de la rue, le parcellaire régulier des propriétés et l’alignement des constructions témoignent encore de cet urbanisme original, et souvent plein de charme aux portes de Paris.

 Le tissu urbain mixte

Le tissu mixte correspond au tissu urbain qui regroupe au sein d’un même îlot et de façon entremêlée, plusieurs types de formes urbaines (pavillonnaire, petit collectif, activité…). Il se caractérise par la cohabitation de ces différentes formes de bâtis, de façon apparemment anarchique ou décousue, mais aboutissant souvent à des voisinages intéressants. Ce type de tissu urbain, témoin du développement progressif de la 1ère couronne parisienne, est majoritairement représenté au sein de la commune, autour du centre ville mais aussi dans tous les quartiers. L’occupation de ce tissu ne se limite pas à une vocation résidentielle, des commerces et services ainsi que des entreprises artisanales y sont implantés, favorisant ainsi une mixité des fonctions urbaines. Seule la question du stationnement impose ses limites au fonctionnement de ces secteurs.

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Tissu urbain mixte

Rue Murillo Rue Diderot

Les immeubles de rapport de la 2nde moitié du XIXème siècle

Face à la pression de la croissance démographique qui touche le vieux centre de Vanves, ce type d’immeuble introduit un mode de logement collectif urbain, qui se substitue à l’habitat hérité de l’Ancien Régime.

La façade sur rue offre un contraste marqué entre briques en chaînages et boutique au rez-de-chaussée.

Ces immeubles composés d’un rez-de-chaussée, (généralement commercial), surélevés de 2 à 4 étages, sont implantés sur un parcellaire morcelé. Les façades sur rue présentent un linéaire bâti qui structure le paysage urbain.

Les parcelles les plus profondes sont occupées par un bâtiment en second front.

Ces immeubles sont généralement décorés par différents éléments de modénature (ferronneries, céramiques, frises…).

Ces petites copropriétés anciennes regroupent des logements souvent de petite taille et n’ont pas toujours fait l’objet de travaux d’entretien et de mises aux normes par leur copropriété.

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 Le tissu d’habitat collectif et les opérations d’ensemble

Le tissu d’habitat collectif ou d’activité ainsi que les opérations d’ensemble sont essentiellement localisés le long des infrastructures routières (le long du boulevard périphérique) et ferroviaires. Le tissu d’habitat collectif ou d’activité est un tissu urbain classique composé de constructions assez élevées, implantées à l’alignement de la rue. Elles encadrent le paysage de la rue et lui confère une image de ville.

Rue Jean Jaurès Boulevard du Lycée Rue Jean Bleuzen

Au sein du tissu collectif, les opérations d’ensemble d’habitat collectif se démarquent par leurs formes urbaines spécifiques, leurs larges emprises au sol et leur capacité à fonctionner de manière autonome. Ces opérations réalisées à partir des années 1970 et jusque dans les années 1980 sont présentes au Nord du territoire (opération du Plateau) et au Sud (opération Larmeroux).

 L’opération du Plateau regroupe 2 794 logements dont : 350 locatifs aidés, 750 logements financés avec des PLA (Prêt Locatif Aidé), 719 logements en accession à la propriété, 23 568 m² de commerces et 28 465 m² de bureaux et des équipements sportifs et de la petite enfance.

 Le lotissement Larmeroux, situé au sud est des Hauts-de-Vanves regroupe 272 locatifs sociaux (142 appartiennent à la SNI et 130 à BATIGERE), 130 logements en accession (immeuble en façade rue Larmeroux), le garage et les ateliers municipaux et l’école maternelle Lemel.

Ces opérations issues de la 2nde moitié du XXème siècle ont des caractéristiques communes : elles sont implantées sur de grandes parcelles issues de restructurations foncières, organisées autour d’un réseau de voies internes et d’espaces d’usage collectif, complétées par des espaces verts assez importants, généralement visibles depuis l’espace public.

Opération du Plateau Opération Larmeroux

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Le patrimoine bâti de Vanves

 Les monuments historiques

La commune de Vanves est marquée par la présence de périmètres de protections des monuments historiques. Dans un rayon de 500 mètres autour de chaque édifice, toute modification, construction, restauration ou destruction portant sur un immeuble situé dans le champ de visibilité du bâtiment en question doit obtenir l’accord préalable de l’Architecte des Bâtiments de France.

Ainsi, l’église Saint-Rémy (en 1928) et le Collège/ Lycée Michelet (pour la partie centrale de la façade, dite façade Mansard, en 1929 et les façades et toitures de l’ensemble des bâtiments construits avant 1900, ainsi que l’intérieur du gymnase et de la salle des fêtes en 1986) sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques.

Le territoire communal est également concerné par les périmètres de protection de monuments situés sur les communes voisines :  à Issy-les-Moulineaux : le Séminaire de Saint-Sulpice (inscrit en 1996), l’église Saint-Etienne (inscrite 1929), l’ancienne manufacture des tabacs (inscrite en 1984), le corps de logis du 14 rue Minard (inscrit en 1996), l’enseigne en forme de Tour Eiffel en fer peint de 1892 située au 42 rue Ernest Renan(classée en 1988).  à Malakoff : l’ancienne école supérieure d’Electricité, actuelle faculté de droit René Descartes (inscrite en 2004).

 Autres patrimoines remarquables

La Chapelle de la maison de retraite Larmeroux et le Monastère des Bénédictines sont référencés au titre du label « Patrimoine du 20ème siècle » attribué par la commission régionale du Patrimoine et des Sites d’Ile-de-France

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 Les zones de sensibilité archéologique

Des zones de sensibilité archéologique sont présentes sur le territoire de Vanves. Trois zones sont recensées à l’inventaire dit de la « Carte archéologique nationale » :  Le site gallo-romain et le bourg ancien  Le pavillon Mansart, domaine de la période moderne  Le parc Frédéric Pic La consultation du Service régional de l'archéologie sur les projets affectant le sous-sol est systématique dans le bourg ancien, site gallo-romain. En dehors, cette consultation n’intervient que pour les projets portant sur une emprise supérieure à 5 000 m².

 L’église Saint-Rémy, place de la République

L’église Saint-Rémy est l’unique témoignage architectural du passé médiéval de Vanves. Le chœur de l’église est consacré en 1449. Une restauration a été engagée en 1847, selon les plans et devis de Claude Naissant, architecte du Département. La nef, ainsi que la façade sont restaurées, ce qui donne une nouvelle allure à l’édifice, avec une façade « gothique », plus sobre. A partir de 1853, les abords du sanctuaire sont dégagés, afin de valoriser son emplacement. De 1853 à 1854, le clocher est reconstruit et surmonté d’une flèche. Des travaux ont été engagés à la fin du XXème siècle et une rénovation des intérieurs a été entreprise en 2007. La 1ère tranche de ces travaux a pris fin en décembre 2008 (rénovation complète des travées, de la nef centrale, du chœur et des voûtes situées au-dessus de la tribune d’orgue, avec une mise en lumière de l’intérieur de l’église). La 2ème tranche des travaux, de mai 2008 à fin 2009, a porté sur la restauration des peintures murales, la réfection des grands vitraux du chœur et le réaménagement de l’intérieur de la sacristie.

 Le collège et lycée Michelet, rue Jullien

L’actuel Lycée Michelet occupe le domaine de Claude Le Bas de Montargis, seigneur de Vanves au début du XVIIIème siècle. En 1693, il épouse la fille de Jules Hardouin-Mansart, célèbre architecte, qui aménage l’ancien domaine et bâtit l’une des plus agréables maisons de plaisance des environs de Paris. L’ancien château de Claude Le Bas de Montargis a été acquis en 1717 par Henri-Louis de Bourbon, Prince de Condé. Il abrite actuellement le secrétariat de l’institution et le bureau du proviseur. Il constitue le point de départ de plusieurs phases de constructions scolaires.

La partie centrale de la façade du Lycée Michelet donnant sur le parc et dite façade Mansard a été inscrite aux monuments historiques en 1929. Une nouvelle inscription, prononcée en 1986, concerne les façades et toitures de l’ensemble des bâtiments construits avant 1900 ainsi que l’intérieur du gymnase et de la salle des fêtes.

Perspective à vol d’oiseau du lycée Michelet en 1869.

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 Le patrimoine d’intérêt local

Outre le patrimoine évoqué précédemment et officiellement repéré et protégé, l’histoire urbaine de Vanves lui a laissé des éléments bâtis remarquables, aux critères architecturaux variés en fonction des époques de constructions.

Immeuble 2 rue Barbès Immeuble 3F, 13 rue Sadi Carnot

Parc Frédéric Pic, Restaurant « Le Pavillon de la Tournelle » LEP Louis Dardenne, rue Louis Dardenne

Les éléments présentés ici ne le sont qu’à titre indicatif, traduisant bien la diversité des périodes de construction et des formes bâties utilisées.

Rue Gaudray

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Synthèse et principaux enseignements

 Un territoire à la frontière de Paris : un atout et des enjeux forts  Plusieurs documents sont à prendre en compte dans l’élaboration du PLU : Le Schéma Directeur de la Région Ile de France (SDRIF), le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) des Coteaux du Val de Seine et le Programme de l’Habitat de la Communauté d’Agglomération d’Arc de Seine (PLH)  Une mutualisation des compétences intercommunales  L’histoire urbaine de Vanves date de l’époque gallo-romaine, mais c’est après la seconde guerre mondiale que Vanves subit une transformation spectaculaire de son tissu urbain  La superficie totale de Vanves est de 155 hectares, avec 64 hectares de territoires non bâtis et 43 hectares de superficies bâties  La structure foncière de la commune est dominée par des petites parcelles, avec une superficie moyenne de 322 m² hors quelques très grands terrains, souvent dédiés aux équipements  Le territoire communal présente des densités multiples, mais globalement élevé  Vanves est marquée par des coupures urbaines liées aux grandes emprises foncières et aux infrastructures  La morphologie de la ville apparaît relativement hétérogène. Le tissu urbain se caractérise par une diversité de formes urbaines qui s’entremêlent : tissu pavillonnaire, tissu mixte, tissu collectif, équipements d’intérêt collectif, espaces verts…  Un patrimoine inscrit à l’inventaire des monuments historiques (notamment l’Eglise Saint-Rémy du centre ville et le Lycée Michelet) complété par la présence d’un patrimoine public et privé qui traduit l’histoire urbaine de la ville et la qualité des architectes qui ont laissé leur empreinte lors des siècles derniers (y compris le 20ème siècle).

Il ressort de ce chapitre traitant de la structure du territoire vanvéen, des éléments intéressants de mise en perspective dans l’élaboration du PLU. Sa structure foncière est riche de diversité mais contrainte par la très petite taille moyenne des parcelles : les mutations foncières y sont plus complexes, les extensions de bâtiments existants plus délicates, tout autant que parfois nécessaires pour répondre aux attentes actuelles en matière de confort et de cadre de vie de l’habitat. Vanves est très petite en surface, très densément occupée en nombre d’habitants et a malgré tout la chance d’avoir pu préserver une grande diversité des fonctions d’une ville. Les projets urbains et économiques en cours et en projets aux abords immédiats de la ville (Paris, Issy les Moulineaux, Malakoff…) auront des impacts certains sur son fonctionnement et vont contribuer à renforcer son attractivité. La diversité et la qualité de son patrimoine bâti, ainsi que son caractère vert (restreint mais non négligeable pour une ville de la première couronne parisienne) confère aussi à Vanves des spécificités identitaires qui sont des atouts.

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II. Équilibres sociaux et économiques

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1. Tendances démographiques

Sources

INSEE : les données présentées dans cette partie sont issues des dernières campagnes de recensement annuel de l’INSEE. Ces chiffres ont été officiellement publiés en juin 2010 et concernent des données au 1er janvier 2007. Définitions relatives à la population (données Insee) Population totale : elle comprend tous les habitants, y compris les personnes âgées vivant en maison de retraite, les personnes hospitalisées pour plus de 3 mois, les étudiants inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur et ayant déclaré avoir leur résidence personnelle dans la commune, les élèves internes de tous les établissement n’ayant pas de résidence personnelle dans la commune, les étudiants logés hors internats et collectivités, recensés dans une autre commune et ayant déclaré avoir une résidence personnelle dans la commune. Population municipale : La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle (au sens du décret) sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté, les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune, les personnes sans-abri recensées sur le territoire de la commune et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensée sur le territoire de la commune. La population municipale d'un ensemble de communes est égale à la somme des populations municipales des communes qui le composent. Le concept de population municipale correspond désormais à la notion de population utilisée usuellement en statistique. En effet, elle ne comporte pas de doubles comptes : chaque personne vivant en France est comptée une fois et une seule. En 1999, c'était le concept de population sans doubles comptes qui correspondait à la notion de population statistique.

Population sans double compte (1999) : La population sans doubles comptes comprend : la population des logements, y compris les élèves internes et les militaires séjournant dans un établissement d'une autre commune et ayant leur résidence personnelle dans la commune ; la population des collectivités de la commune : travailleurs en foyer, étudiants en cité universitaire, personnes âgées en maison de retraite, hospitalisés de longue durée, religieux, personnes en centre d'hébergement de courte ou de longue durée, autres : handicapés, etc. ; les personnes sans abri ou vivant dans des habitations mobiles et les mariniers ; la population des établissements pénitentiaires de la commune ; les militaires et élèves internes vivant dans un établissement de la commune et n'ayant pas d'autre résidence. Le concept de population sans doubles comptes est utilisé pour calculer la population d'un ensemble de communes, chaque personne étant alors prise en compte une seule fois. C'est le cas, par exemple, pour la population d'un département.

Population des ménages : elle comprend l’ensemble des occupants des résidences principales, quels que soient les liens qui les unissent ainsi que les personnes qui ont leur résidence personnelle dans le logement mais qui séjournent à l'époque du recensement dans certains établissements (élèves internes des établissements d'enseignement). La population des résidences étudiantes est comptabilisée dans la population des ménages. La population des ménages constitue de loin la principale composante de la population totale. Elle est utilisée comme référence pour les calculs relatifs à la taille des ménages.

Une croissance de la population

La ville de Vanves a été marquée par différentes phases d’évolution de sa population, elle a oscillé entre 22 464 habitants en 1975 et atteint son maximum en 2007, avec 26 886 habitants. Mais globalement sur la période des 40 dernières années, le bilan porte sur un solde positif de plus de 1800 habitants.

Evolution démographique de Vanves

28 000 26 886 27 000 25 900 26 000 25 068 + 1 472 25 000 -486 25 414 24 000 23 000 22 000 22 805 21 000 22 464 20 000 19 000 1968 1975 1982 1990 1999 2007

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 Le pic de croissance des années 1960-1968 est lié à la construction de grandes opérations de logement.

 A partir de 1968 jusqu’au début des années 1980, une période de déclin démographique est amorcée, avec une perte d’environ 2 600 habitants entre 1968 et 1975 (taux annuel de -1,55%).  A partir de 1975, la forte reprise de la croissance est liée à la réalisation des opérations de construction sur le Plateau (ZAC n°1 et 2 du Plateau), avec une croissance annuelle record de +1,83% entre 1982 et 1990, un gain de population de plus de 3000 habitants, qui vient largement compenser la perte d’habitants de la période antérieure.  Entre 1990 et 1999, la population s’est stabilisée entre 26 000 et 25 500 habitants, avec toutefois une légère diminution (-0,26%).  Depuis 1999, la croissance démographique est relancée, avec une augmentation annuelle de 0,72% par an, ce qui tend à rapprocher Vanves du rythme de croissance de la Communauté d’Agglomération d’Arc de Seine et du Département des Hauts-de-Seine (+1,03%).

Recensement INSEE de 1990 Recensement INSEE de 1999 Recensement INSEE de 2007

Population sans Population des Population sans Population des Population Population des double compte ménages double compte ménages municipale ménages

25 900 25 710 25 416 25 192 26 886 26 408

 L’évolution du contexte démographique intercommunal et départemental

La commune de Vanves représente 2% de la population départementale et 16% de la population intercommunale (Vanves se situe en troisième position en termes de poids de population, derrière Issy-les-Moulineaux et ).

Taux moyen annuel entre Taux moyen annuel entre Taux moyen annuel entre INSEE 1982 et 1990 1990-1999 1999-2007 Vanves +1,6% -0,2% +0,7% CA Arc de Seine +0,0% +0,3% +1,0% Hauts-de-Seine +0,0% +0,3% +1,0%

Les évolutions de la population de Vanves sont plus prononcées que celles de l’intercommunalité et du département, même si l’écart se réduit sur la période la plus récente. Vanves a connu une décroissance démographique entre 1990 et 1999 alors que le département et l’intercommunalité gagnaient des habitants (à noter que l’intercommunalité est fortement influencée par la croissance d’Issy-les-Moulineaux).

Entre 1999 et 2007, Vanves est la seule commune de la Communauté d’Agglomération Arc de Seine avec Issy- les-Moulineaux à connaitre une croissance démographique importante.

 Une croissance démographique majoritairement portée par le solde naturel

Évolution de la population Solde naturel * Solde migratoire** Taux annuel Taux annuel Taux annuel 1968-1975 -1,56% +0,61% -2,17% 1975-1982 +0,21% +0,48% -0,26% 1982-1990 +1,60% +0,77% +0,83% 1990-1999 -0,21% +0,69% -0,90% 1999-2007 +0,72% +0,71% +0,01%

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* Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. ** Solde migratoire : différence apparente entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire (au sens emménagement) et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année.

De manière générale à Vanves, la croissance démographique est soutenue par l’augmentation du nombre de naissances. Le solde naturel compense ou atténue systématiquement le départ des habitants. Toutefois, il n’est pas suffisant entre 1968-1975 et entre 1990-1999, car le solde migratoire est fortement déficitaire.

Le solde migratoire est pratiquement négatif sur toutes les périodes étudiées, sauf entre 1982 et 1990 ainsi que sur la période récente 1999-2007. Un solde migratoire négatif traduit les phénomènes de desserrement des ménages et de rareté du foncier entraînant davantage de départs que d’arrivées de nouveaux habitants. Un solde migratoire positif traduit la réalisation d’opérations de construction ayant permis l’accueil de nouveaux habitants.

La tendance récente d’augmentation de population est très largement influencée par le solde naturel positif (+1438 habitants) et dans une moindre mesure par le solde migratoire (+32 nouveaux arrivants).

Un renouvellement irrégulier de la population

Entre 1982 et 1999, la part des nouveaux Nombre de migrants Taux de arrivants au sein de la population totale (taux de (personne n’habitant pas dans la commune migrants migrants) est globalement en progression, même lors du recensement antérieur) si l’on enregistre un léger recul entre 1990 et 1982 8630 34% 1999. 1990 11 722 46% 1999 10 427 41% Nouveau recensement 2006, lieu de résidence 5 ans auparavant 2007 7 023 26%

Ce recul de la part des nouveaux habitants venant d’autres communes se confirme nettement en 2007, puisque cela concerne « seulement » 26% des habitants (qui n’habitaient pas la commune 5 ans auparavant). Jusque là, la part des migrants était très élevée, signe de l’attractivité résidentielle de la commune : en 1999, la population de Vanves s’est renouvelée de manière assez significative, car plus de 41% des Vanvéens n’habitaient pas sur la commune 9 ans auparavant. Cette proportion était relativement comparable à celle de la commune de (42% en 1999) et également à celle du département, avec 40,4%. Le recul confirmé du nombre de migrants se traduit par une moindre rotation venant de l’extérieur mais les mouvements résidentiels au sein de la ville sont encore importants : 2 412 personnes ont déménagé à l’intérieur même de Vanves entre 2002 et 2007, confirmant leur attachement à poursuivre leurs parcours résidentiel sur la commune. Soit un total de 9 435 personnes (soit 35% de la population) qui ont généré un changement de résidences principales à Vanves.

Les nouveaux arrivants proviennent principalement de la région Île-de-France (47%) et des Hauts-de-Seine (22%).

Personnes dont personnes Personnes Population de habitant Vanves habitant le même dont migrations n’habitant pas Vanves en 2007 cinq ans logement cinq ans internes à Vanves Vanves cinq ans auparavant auparavant auparavant 26 886 18 238 15 826 2 412 7 023

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 Les parcours résidentiels de la Communauté d’Arc de Seine

Source : PLH Arc de Seine ACADIE, nov. 2006

La Communauté d’Agglomération d’Arc de Seine s’aligne sur les grandes tendances des déplacements migratoires à l’échelle de l’Île-de-France, c’est-à-dire un phénomène de décohabitation des ménages, au départ de Paris vers la petite et la grande couronne.

Le territoire intercommunal est attractif pour les ménages parisiens qui ont tendance à quitter la capitale notamment en raison des prix élevés de l’immobilier et la taille des logements. Cette attractivité résidentielle est forte, mais concentrée sur une offre privée à prix élevés. La diminution de la part des primo-accédants est constatée au niveau de l’intercommunalité. L’attractivité est surtout reportée sur des ménages « installés » de catégories socioprofessionnelles supérieures effectuant une 2nde voire une 3ème acquisition.

Mais ce mécanisme de la flambée des prix et des loyers, ainsi que la rareté du foncier, conduisent les ménages à une « fuite » toujours plus éloignée des centres, afin de pouvoir effectuer un parcours résidentiel adapté à leur besoin. Les départs concernent en premier lieu les familles et les petits ménages aux revenus intermédiaires et modestes.

Dans ce contexte, la fonction du parc locatif social est renforcée et le taux de mobilité au sein de ce parc est en baisse.

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Une structure par âge relativement équilibrée

1982 1990 1999 2007 Vanves n’est pas spécifiquement marquée par le vieillissement 0 à 19 ans 5 010 5 751 5 431 6161 de sa population : la part des classes d’âges des jeunes de 20 à 39 ans 7 861 9 023 8 186 8258 moins de 20 ans augmente légèrement et celle des personnes de 60 ans et plus reste relativement stable entre 1982 et 2007. 40 à 59 ans 5 493 6 324 6 925 7215 60 à 74 ans 2 915 2 956 2 983 3127

75 ans et plus 1 561 1 832 1 891 2126

Evolution de la population totale par classe d'âge 1982 1990 34% 35% 32% 1999 31% 27% 27% 2007 24% 23% 24% 22% 22% 21% 20% 20% 18% 19%

0 à 19 ans 20 à 39 ans 40 à 59 ans 60 ans et +

Toutefois, la part des 20 à 39 ans, qui représente environ un tiers de la population, a tendance à diminuer, pour atteindre 31% en 2007. Cette diminution se fait au profit des 40 à 59 ans qui voient leur part augmenter, traduisant l’augmentation de la part des familles « installées » au détriment de la part des jeunes ménages.

En 2007, l’indice de jeunesse de Vanves est de 1,17, c'est-à-dire que le rapport entre les personnes de moins de 20 ans et le nombre des plus de 60 ans est légèrement supérieur, avec une majorité de jeunes (23%). Vanves se situe largement en-dessous de la moyenne du département et de la communauté d’agglomération d’Arc de Seine, elle fait partie des communes qui ont le plus faible indice de jeunesse, avec Meudon.

Indice de jeunesse 2007 Population de Population de indice de

moins de 20 ans 60 ans et plus jeunesse Chaville 4 348 3 562 1,22 Issy-les-Moulineaux 14 612 9 735 1,50 Meudon 11 452 9 797 1,17 Vanves 6 161 5 253 1,17 Ville-d'Avray 3 058 2 412 1,27 CA Arc de Seine 39 630 30 756 1,29 Hauts de Seine 384 799 272 901 1,41

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Une taille des ménages faible mais un nombre de ménages en augmentation

Les ménages sont composés de personnes occupant le parc de résidences principales. Depuis 1990, le nombre de ménages a continuellement augmenté, passant de 11 842 ménages à 12 607 ménages en 2007. Il augmente même entre 1990 et 1999, alors que la population diminue. Ce qui traduit une forte baisse du nombre de personnes par ménage.

Ce phénomène national de diminution de la taille des ménages, signifie qu’à population égale, il est nécessaire d’avoir davantage de résidences principales pour loger les ménages toujours plus nombreux, mais de plus en plus petits… La taille des ménages est un indicateur important des politiques de l’habitat car son évolution illustre des besoins différenciés : jeunes en décohabitation (départ du foyer parental), séparations des couples, vieillissement de la population… Par conséquent cette augmentation des ménages induit un besoin toujours croissant de logement.

A titre de comparaison, en 2007, la taille des ménages de Vanves (2,13) est particulièrement plus faible que la moyenne nationale (2,36), francilienne (2,38) et intercommunale (2,23). Vanves possède la taille des ménages la plus basse de toutes les communes d’Arc de Seine, même si l’écart s’est réduit depuis 1999.

1999 2007 Taux annuel Nb de Nb de d’évo. de la Population Taille des Population Taille des Données INSEE résidences résidences taille des totale ménages totale ménages principales principales ménages 1999-2007 France 58 518 395 23 810 161 2,46 63 600 455 26 992 532 2,36 -0,52% Ile de France 10 952 011 4 510 369 2,43 11 598 844 4 863 645 2,38 -0,26% Hauts de Seine 1 428 881 624 926 2,29 1 544 410 682 508 2,26 -0,16% Vanves 25 414 12 066 2,11 26 886 12 609 2,13 +0,12% Chaville 17 956 7 765 2,31 18 576 8 307 2,24 -0,38% Issy-les-Moulineaux 52 647 24 071 2,19 62 316 28 692 2,17 -0,11% Meudon 43 663 18 133 2,41 44 873 19 251 2,33 -0,42% Ville-d'Avray 11 415 4 603 2,48 10 956 4 558 2,40 -0,41% CA Arc de Seine 151 095 66 638 2,27 163 607 73 418 2,23 -0,22%

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En effet, entre 1999 et 2007, la taille des ménages vanvéens a augmenté, alors que celles enregistrées sur les autres échelles de territoire ont toutes diminué. L’évolution de la taille des ménages à Vanves a été surtout importante entre 1990 et 1999, avec la progression importante de ménages de petite taille (jeunes actifs, famille monoparentale…), mais aujourd’hui la taille des ménages augmente grâce à l’arrivée sur le territoire communal de ménages de taille moyenne.

Evolution de la taille des ménages entre 1982 et 2007 1982 5375 5147 1990 4533 1999 3723 3494 3518 3210 3354 2007

1714 1840 1677 1667 1394 1182 1420 1350 362 403 409 491 121 152 139 151

1 pers 2 pers 3 pers 4 pers 5 pers 6 pers et +

De 1982 à 2007, l’accroissement du nombre de ménages est essentiellement lié à l’augmentation de ménages de petite taille (entre 1 et 2 personnes par ménage), cela représentait 67% des ménages en 1982 contre 71% en 2007. Les ménages d’une seule personne sont en très forte augmentation (soit 2% par an entre 1982 et 2007). Tandis que les ménages de 5 personnes et plus ne représentent que 5% des ménages au total.

Répartition des ménages selon leur taille en 2007

5 pers 6 pers et + 4% 1%

4 pers 11% 1 pers 3 pers 43% 13%

2 pers 28%

La composition des ménages

 Une augmentation des ménages d’une personne et des familles monoparentales

Nombre de Evolution 1999- % personnes en 2007 2007 (en %) Ensemble 26 408 100,0 +4,9 Ménages d’une personne 5 375 20,4 +4,4 Familles 20 097 76,1 +3,6 dont familles monoparentales 2 858 10,8 +21,5 couples avec enfant(s) 11 905 45,1 + 1,1 couples sans enfant 5 333 20,2 +1,2 Autres 936 3,5 +45,3

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En 2007, la population de Vanves est majoritairement composée de familles (76%), avec une dominante de couples avec enfants (45%).

Toutefois, entre 1999 et 2007, le nombre de familles monoparentales a connu une forte croissance de plus de 21% et, dans une moindre mesure, le nombre de ménages d’une personne a augmenté de plus de 4%. Au contraire, c’est le nombre des couples avec enfant(s) qui enregistre la plus faible augmentation avec seulement + 1,1%.

Ces données confirment le phénomène de diminution de la taille des ménages, avec une croissance du nombre de petits ménages. Cependant, les besoins en petits logements ne sont que partiellement accrus car les familles monoparentales conservent le besoin d’un logement assez grand pour accueillir leurs enfants dans le cadre des gardes partagées, d’où une croissance des demandes portant sur des projets d’extension des constructions existantes, notamment sur les maisons individuelles.

 Une représentativité croissante des catégories socioprofessionnelles élevées

Répartition des ménages selon la CSP du chef de famille 1982

920 1990 912 1999 Autres inactifs 1036 788 2007 3848 4660 Retraités 4764 5183 3700 Ouvriers 3052 2456 2059 3288 3148 Employés 3600 3333 4116 Professions intermédiaires 4480 4280 4784 5192 7684 Cadres, professions intellectuelles 7868 8953 1132 1352 Artisans, commerçants 1176 1296 20 0 Agriculteurs exploitants 4 13

Entre 1982 et 2007, le nombre de ménages dont la personne de référence est cadre, ou exerce une profession intellectuelle a fortement augmenté, passant de 5192 à 8953. Il s’agit de la catégorie socioprofessionnelle la plus représentée (34% des ménages en 2007).

La part des retraités a également augmenté tout au long de cette période mais dans une proportion moindre. Inversement la part des ouvriers a très fortement diminué, avec une diminution de 45% entre 1982 et 2007. La pression foncière et l’attractivité de Vanves aux Portes de Paris se traduisent par des niveaux élevés des prix de l’immobilier, ce qui exclut de plus en plus les ménages modestes du parc des résidences principales de Vanves. Des démarches telles que le Programme Local de l’Habitat (cf. chapitre suivant) sont donc importantes pour favoriser le maintien d’une diversité socio-économique et d’une mixité sociale parmi les habitants de la commune à travers la mise en œuvre d’une politique foncière et de logement adaptée à toutes les catégories de ménages.

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2. Parc de logements et politique de l’habitat

Sources

INSEE : les données présentées dans cette partie sont issues des dernières campagnes de recensement annuel de l’INSEE. Ces chiffres ont été officiellement publiés en juin 2010 et concernent des données au 1er janvier 2007.

FILOCOM (FIchier des LOgements par COMmunes) est un système d’observation statistique des logements réalisé par la Direction Générale des Impôts (DGI) pour les besoins du Ministère de l’Équipement (actuel MEEDAT). Il est constitué par le rapprochement du fichier de la taxe d’habitation (TH), du fichier foncier (pour ce qui concerne les propriétés bâties soumises à la TH), du fichier des propriétaires (idem) et du fichier de l’impôt sur les revenus des personnes physiques (IRPP ou IR). Une mise à jour est effectuée tous les deux ans depuis 1995. Cette source est plus fiable en ce qui concerne les données sur le logement, pour la période 1999-2007, mais il est difficile de la comparer avec les données INSEE, du fait du mode de collecte. En revanche il est possible d’analyser les évolutions sur les périodes antérieures et postérieures à 1999.

Un parc de logements en croissance

 Une augmentation du parc de logements portée par l’accroissement du nombre de résidences principales

Le parc de logements est essentiellement composé de résidences principales. Entre 1999 et 2007, leur Vanves 1990 1999 2007 nombre augmente de 543 unités. Ensemble de logements 13 113 13 367 13 896 A l’inverse le nombre de résidences secondaires et Résidences principales 11 842 12 066 12 609 logements occasionnels diminue, et ne représente % 90% 90% 91% que 2% du parc total de logements en 2007. Résidences secondaires et 588 401 253 logements occasionnels Entre 1999 et 2007, la proportion de logements % 4% 3% 2% vacants est restée stable. Elle reste en dessous de la Logements vacants 683 900 1 034 moyenne départementale de 8%. Cette part est % 5% 7% 7% nécessaire pour permettre une certaine fluidité du Source : INSEE marché. Ce chiffre souligne que la problématique de la vacance n’est pas particulièrement inquiétante à Vanves, ce taux traduisant une fluidité jugée normale au sein du parc de logements.

 Un parc de logements marqué par la Répartition des résidences principales selon leur époque de construction (INSEE 2006) construction des années 1% 1950-1970 Avant 1949 6% 11% De 1949 à 1974 33% Le parc de Vanves s’est construit dans les 14% De 1975 à 1981 années 1950 et 1970, à hauteur de plus de 35%, tout comme dans les communes De 1982 à 1989 35% voisines de Meudon, Ville d’Avray et Chaville. De 1990 à 1998 C’est plus que ce qui résulte de périodes plus anciennes (33% avant 1949) ou plus De 1999 à 2003 récentes. C’est en particulier depuis 1990 que le frein à la construction se fait le plus sentir :

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la ville est globalement constituée et le renouvellement urbain, la construction de la ville sur la ville, est plus complexe et prend du temps.

Les multiples caractéristiques des résidences principales

 Une très forte prédominance du collectif

Le parc de résidences principales de la ville de Vanves est majoritairement composé d’un habitat collectif (93%), proportion qui se situe au-dessus de la moyenne départementale.

Résidences RP en individuel RP en collectif principales renseignées nb % nb % Vanves 12 597 915 7% 11 682 93% Hauts de Seine 673 093 79 475 12% 593 618 88% Source : DREIF - Filocom 2007

Cette donnée se retrouve dans la morphologie urbaine, constituée en grande partie d’immeubles collectifs (construction des opérations d’ensembles dans les années 1970-80…), aux volumes et architectures néanmoins très variés.

 Un parc équilibré entre locataires et propriétaires

Résidences Propriétaires Locataires du privé Locataires HLM principales renseignées nb % nb % nb % Vanves 12 219 5 848 48% 3 709 30% 2 662 22% Hauts de Seine 652 215 285 119 44% 159 864 25% 207 232 32%

Source : DREIF - Filocom 2007

52% des habitants à Vanves sont locataires, avec une dominante de locataires au sein du marché privé. Cette part se situe au-dessous de la moyenne du département et les tendances sont inversées : les locataires HLM sont plus nombreux que ceux du privé dans les Hauts-de-Seine. Les données de l’INSEE mettent en évidence une tendance à la hausse du nombre de propriétaires au détriment de la part des locataires. Comparativement aux autres communes, Vanves compte moins de propriétaires que Chaville et Ville d’Avray, mais bien plus qu’Issy-les-Moulineaux.

Typologie des résidences principales INSEE 2007 Propriétaires Locataires 1999 2007 1999 2007 11,0% 13,5% Chaville 50% 55% 46% 42% 18,0% Issy-les- 27,2% 32% 39% 62% 58% Moulineaux 30,3% Meudon 46% 49% 50% 48% Vanves 40% 45% 55% 51% Ville-d'Avray 52% 52% 43% 42% Source : INSEE 1999-2007 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces ou plus

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 Typologie des logements

Les petits logements d’une ou deux pièces représentent 40,7% du parc de résidences principales, part supérieure à la moyenne départementale (37%).

Pratiquement la moitié des résidences principales sont constituées de 3 ou 4 pièces.

Les types de logements qui restent minoritaires sont ceux qui se situent aux deux extrémités de l’offre les très petits (1 pièce) et les grands logements (5 pièces et plus).

 Un parc de logement relativement confortable

Le classement établi par la DGI (fichier Filocom) permet d’évaluer le volume de logements jugés en état médiocre à très médiocre. Il est nécessaire de préciser en amont que ce classement cadastral s’établit selon divers aspects relatifs au logement et que les bases cadastrales souffrent en général de ne pas avoir été révisées de façon uniforme dans le temps.

Les catégories de classement cadastral (CC) inférieures ou égales à 5 correspondent aux logements en bon état. La catégorie 6 aux logements d’état de confort moyen. Les catégories 7 et 8 regroupent les logements d’état général médiocre à très médiocre, c’est à dire : – des bâtiments d’aspect architectural plus ou moins délabré – une qualité de construction allant jusqu’à particulièrement défectueuse – une relative exiguïté des pièces – l’absence de pièces de réception – l’absence courante de locaux d’hygiène – des WC parfois extérieurs – l’absence courante d’autres équipements (chauffage central, ascenseur…) – une impression d’ensemble médiocre à très médiocre.

Classement Cadastral (CC) CC ≤ 5 CC 6 CC 7 et 8 Filocom - 2007 Nb % Nb % Nb % Vanves 9 493 75% 2 524 20% 578 5% Hauts-de-Seine 471 928 72% 167 524 26% 12 763 2%

Le parc de logements de Vanves est majoritairement en bon état de confort.

Toutefois, 5% des résidences principales sont dans un état médiocre à très médiocre. Cette proportion est supérieure à la moyenne départementale. Ces logements peuvent être mis en relation avec les logements vacants, probablement vacants de longue date pour une majorité.

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Une production de logements assez irrégulière

Source

SITADEL : Système d’Information et de Traitement des Données Élémentaires sur les Logements. Ce fichier regroupe les informations collectées au niveau local (mairies, DDE) et transmises à la Direction Régionale de l’Équipement (DRE). Elles permettent un suivi de l’activité de la construction. Le fichier est mis à jour tous les mois. Ces données sont disponibles sur http://sitadel.application.equipement.gouv.fr.

 Une production irrégulière de logements neufs

1990-1999 Evolution de la construction de logements 1990-2007

Individuel Individuel Moyenne Collectif Total groupé pur annuelle 200 514 4 7 525 58 150 98% 0,76% 1,33% 100 2000-2007 50 Individuel Individuel Moyenne Collectif Total 0 groupé pur annuelle 290 13 14 317 40 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 91% 4,1% 4,4%

Le rythme annuel de logements commencés fournit une estimation de l’évolution de la construction effective sur le territoire. Le rythme de construction a été légèrement plus soutenu au cours des années 1990-1999 (58 logements par an), avec trois pics de constructions (1990, 1994 et 1998). La période 2000-2007 connait un niveau de construction moindre (40 logements par an), avec un pic en 2004.

La construction de logements neufs est dominée par le collectif, mais sur la période plus récente des efforts de diversification du bâti ont été réalisés (8% d’individuel contre 2% entre 1990-1999).

Moyenne Total logements 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 annuelle 2000- 2000-2007 2007

Vanves 8 36 29 30 113 42 38 21 317 40

Source : SITADEL

La carte suivante permet de localiser les permis de construire délivrés depuis 1999 pour la création de logements. Il apparaît que ces opérations de constructions récentes, quelle que soit leur taille, se répartissent sur l’ensemble du territoire communal, dans tous les quartiers.

Aux abords du centre ville, plusieurs opérations de collectifs ont été réalisées, poursuivant la requalification urbaine de ce secteur central.

Aux abords de la rue Jean Bleuzen et du carrefour de l’Insurrection, secteurs de centralité très bien desservis, plusieurs mutations foncières ont permis la réalisation d’opérations de taille importante.

Dans les quartiers pavillonnaires, le renouvellement urbain sous la forme d’habitat individuel est identifiable, notamment dans le quartier du Plateau. Au Sud, le caractère mixte du tissu urbain se retrouve dans la réalisation d’opérations individuelles et de petits collectifs.

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Les prix de l’immobilier

 L’analyse des prix à la vente

Le site des Notaires de Paris permet de connaître le prix moyen au m² pour l’acquisition d’un appartement ancien. Ces données concernent les prix pratiqués au 3ème trimestre 2008. Vanves se situe dans la moyenne haute des prix de son secteur géographique et légèrement au-dessus des prix pratiqués sur l’ensemble du département. La proximité immédiate de Paris et le bon niveau de dessertes en transports à Vanves ou dans son voisinage très proche expliquent en grande partie l’attractivité de la ville et la hausse des prix de l’immobilier.

Commune Prix du m² pour un appartement ancien – 3ème trimestre 2008 Chaville 4 310 € Issy-les-Moulineaux 5 160 € Meudon 4 720 € Vanves 4 720 € Ville-d'Avray 4 550 € Hauts de Seine 4 680 €

Les prix dans l’ancien pratiqués au sein de l’intercommunalité sont légèrement inférieurs à ceux de la capitale. Un phénomène de « centrifuge » se met en place : la capitale « intramuros » est plus chère que la première couronne, qui est, elle-même, plus chère que la grande couronne…

Evolution des prix de l’immobilier et report des clientèles

Cet effet a des conséquences sur le profil de la clientèle de l’immobilier dans la Communauté d’Agglomération d’Arc de Seine : une attractivité croissante pour les ménages parisiens ne disposant plus des moyens suffisants pour être acquéreur à Paris et un risque de report d’une partie des ménages d’Arc de Seine vers des secteurs financièrement plus « accessibles », mais en périphérie plus éloignée…

Source : PLH Arc de Seine ACADIE nov. 2006

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 L’analyse des prix à la location

Le fichier « Clameur » permet de connaître les niveaux de loyers par commune. À Vanves, les niveaux de loyers sont relativement élevés. Le prix moyen au m² est plus élevé sur les petites surfaces, alors que les prix restent assez modérés pour les grandes surfaces.

Loyers mensuels de marché en 2008 en €/m² (Clameur) Studios et 5 pièces 2 pièces 3 pièces 4 pièces Ensemble 1 pièce et plus Chaville 26,6 15,4 10,7 8,9 11 18,2 Issy-les-Moulineaux 21,4 18,1 17,5 19,1 18,2 18,7 Meudon 18,8 17,1 14,5 12,1 15,1 15,2 Vanves 23,9 16,5 14,4 12,2 13,2 17 Ville-d'Avray 21,5 16,5 13,5 12,2 16,1 16,6 CA Arc de Seine 23,4 17,5 15,6 14 15,1 17,5

 La politique foncière développée par Vanves

La commune intervient de manière directe pour maîtriser son foncier, en repérant les terrains disponibles ou ceux potentiellement mobilisables (terrain en mutation) à travers différentes sources : les propriétaires (droit à construire sur leur parcelle), les dépôts de demandes de permis de construire, les permis en cours d’instruction et les Déclarations d’Intention d’Aliéner (DIA). Vanves a également signé une convention avec l’Etablissement Public Foncier des Hauts de Seine, en décembre 2007, qui couvre le périmètre de l’OPAH Saint-Rémy. Cet organisme interviendra à la demande de la commune, pour l’aider à acquérir des logements dans le cadre de copropriétés à structure juridique complexe et également pour des acquisitions « mono-propriétés ». Les conditions de portage sont les suivantes :  L’EPF préempte sur demande de la commune.  La commune se charge des relogements éventuels des occupants.  Le portage est gratuit pendant 3 ans en cas d’acquisitions de logements sociaux et pendant 2 ans pour les autres logements. Au-delà de cette durée, le coût de portage est de 1% pour les logements sociaux et de 2% pour les logements libres.

Mixité sociale : Vanves a dépassé les objectifs de la loi SRU

Résidences Logements locatifs sociaux Part des logements principales 2008 comptabilisés à l’article 55 locatifs sociaux Vanves 12 697 2 979 23,46%

Source : décompte SRU 2008 réalisé par l’Etat

En 2008, le parc social de Vanves est constitué de 2 979 logements locatifs sociaux, soit 23,46% du parc de résidences principales. Cette proportion dépasse le pourcentage minimum de 20% imposé par la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU). Entre 2005 et 2008, le parc social a évolué, avec la création 41 logements sociaux supplémentaires (soit un taux annuel de 0,46%).

La gestion du parc social à Vanves repose sur un grand nombre de bailleurs sociaux, dominés par Le Logement Francilien et l’OPDHLM des Hauts-de-Seine qui concentrent à eux deux 60% du patrimoine social vanvéen (1 749 logements).

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Les bailleurs sociaux de Vanves en 2008 Parmi ces logements locatifs sociaux, la OPD HLM 92 majorité est située dans des immeubles SA HLM Antin Résidence collectifs (seulement 5% d’individuel) et sont de 2% 5% SA HLM Batigère IDF 7% taille moyenne (80% de 2 à 4 pièces). 4% 24% SA HLM Efidis

SA HLM Immobilière 3 F En 2006, l’enquête sur l’Occupation de Parc SA HLM du Moulin vert 3% Social (OPS) met en évidence que le parc social SA HLM La Sablière est largement occupé par des personnes seules 6% SA HLM Le logement Francilien (39%), et dans une moindre mesure par des 36% SA HLM OSICA familles monoparentales (13%). L’enquête 3% SA HL Sogemac souligne également une augmentation de la 4% SA HLM Toit et Joie 3% part des chômeurs ou de personnes en CDD au 3% sein du parc social (passage de 8% en 2003 à SNI 10% en 2006).

La carte suivante permet de constater une répartition relativement homogène du parc social, sur l’ensemble du territoire communal, avec néanmoins la mise en évidence de l’opération du Plateau au Nord.

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L’hébergement et les logements des populations spécifiques

 Les personnes âgées

La ville de Vanves compte 4 structures pour personnes âgées :  Une maison de retraite publique « Larmeroux » (EHPAD), créée en 1939, avec une capacité de 63 places (hébergement complet internat)  Une maison de retraite privée (EHPAD) « Villa Médicis », créée en 2006, avec une capacité de 110 places (hébergement complet internat)  Une maison de retraite privée, résidence « Arpage-Lannelongue » (EHPAD), créée en 1992, avec une capacité de 56 places (hébergement complet internat)  Accueil de jour « Odilon Lannelongue », capacité de 15 places.

La majorité des personnes de plus de 60 ans (60%) est logée dans le parc privé et est donc susceptible d’être concernée par les aides à l’adaptation du logement au vieillissement et au handicap de l’ANAH et de la caisse de retraite. En outre, 20% des personnes âgées sont logées dans le parc social.

 Les jeunes

Cette catégorie de public n’est pas homogène (jeunes isolés ou en couple, avec ou sans enfants, en formation, ou insérés dans un parcours professionnel…) mais il s’agit globalement d’une tranche d’âge dont les revenus sont encore peu importants, parfois irréguliers ou incertains, et qui est en recherche d’une première solution de logement. Vanves compte des lycéens et des étudiants en classe préparatoire aux grandes écoles (350 étudiants). La commune de Vanves ne possède pas de structures d’hébergement spécifiques pour les jeunes, les travailleurs ou étudiants. Ces types de structures sont présents à Issy-les-Moulineaux et Meudon (foyer jeunes travailleurs, résidences…).

 Les populations spécifiques

Le plan départemental pour le logement des personnes défavorisées (PALPD), 2006-2008, est un outil de mise en œuvre du droit au logement. Ce plan s’articule autour de trois principaux axes de développement qui seront prioritaires pour les trois années à venir :  Produire une offre nouvelle de logements adaptés : par la recherche et le montage d’opérations nouvelles, avec des opérateurs œuvrant aussi bien dans le parc public que dans le parc privé  Articuler et coordonner l’intervention des différents dispositifs d’hébergement en vue de l’accès au logement des populations défavorisées  Organiser et formuler la mobilisation des différents partenaires afin de ne limiter les expulsions locatives qu’aux situations de mauvaise foi et de troubles à l’ordre public. La commune de Vanves, avec une population de 26 878 habitants en 2006, doit créer 26 places d’accueil d’hébergement d’urgence, en un ou plusieurs sites.

La politique de l’habitat

 Le PLH de la Communauté d’Agglomération d’Arc de Seine

La communauté d’agglomération d’Arc de Seine a adopté son Programme Local de l’Habitat le 29 janvier 2009. Ce document avec lequel le PLU doit être compatible, expose l’ensemble des besoins en logements du territoire intercommunal. Il énonce plusieurs enjeux concernant Vanves, notamment :  préserver et accroitre la diversité de l’offre neuve de l’habitat ;

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 améliorer les différents segments du parc de logements existant ;  maintenir et développer l’attractivité et la qualité résidentielle par la mise en œuvre d’un développement durable ;  proposer une gamme de réponses adaptées aux besoins des populations spécifiques ;  répondre aux besoins des ménages les plus défavorisés.

Les objectifs quantitatifs fixés par le PLH pour Vanves sont de :  construire 240 logements neufs sur les 6 ans, soit en moyenne 40/ an dont 10 logements en locatif aidé public  produire une offre locative aidée au rythme moyen de 10 logements / an, soit environ 60 logements sur la période de mise en œuvre du PLH  intervenir dans le parc privé existant sur 300 à 400 interventions (ANAH, amélioration de l’habitat) sur la période totale.

Interventions Construction Production en Offre neuve en dans le parc neuve globale locatif aidé public accession aidée privé existant (ANAH)

Objectifs globaux Objectifs globaux Objectifs indicatifs Objectifs indicatifs pour 6 ans pour 6 ans pour 6 ans pour 6 ans Chaville 1 080 à 1 260 700 100 à préciser Issy-les- 3 000 à 3 500 720 200 à 400 400 à 500 Moulineaux Meudon 960 à 1 020 240 100 à 150 250 à 300 Vanves 220 à 240 60 30 à 40 300 à 400 Ville-d'Avray 120 à 130 120 non significatif à préciser

A l’échelle de l’intercommunalité, les objectifs de constructions de Vanves correspondent à 4% de l’objectif global. Les communes d’Issy-les-Moulineaux (65% des objectifs du PLH) et Chaville (23% des objectifs) sont davantage concernées par l’effort de production. Les objectifs de constructions fixés sur Vanves sont en cohérence avec les rythmes de constructions observés au cours de ces dernières années.

 Opération Programmée de l’Amélioration de l’Habitat (OPAH)

L’OPAH est une action d’initiative municipale menée en concertation avec l’État et l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) représentée par le Conseil Général des Hauts-de-Seine.

L’OPAH « Saint-Rémy» réalisée sur le centre ancien est engagée pour une période de 3 ans (de septembre 2007 à septembre 2010). Elle concerne le périmètre du centre ville qui s’articule autour de la place de la République et du cœur historique de Vanves. Son dispositif, financièrement incitatif, vise à aider les propriétaires (occupants ou bailleurs) ou les locataires du quartier à réhabiliter leur immeuble ou leur logement.

Au total, 129 immeubles privés anciens de plus de 15 ans et 946 logements ont été recensés dans le périmètre de l’OPAH.

Périmètre OPAH Centre ancien

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Les objectifs qualitatifs :  Réhabilitation urbaine et architecturale du patrimoine vanvéen par une « entrée » ravalement  Création d’une offre locative à loyer maîtrisé par une « entrée » conventionnement du logement et Programme Social Thématique (PST).  Assistance aux personnes en difficultés ou modestes pour qu’elles puissent se maintenir dans un logement dans des conditions décentes et adaptées.

 Le calcul théorique du « point mort » des besoins en logement

Le « point-mort » des besoins en logement permet de calculer le nombre de logements nécessaires au strict maintien du niveau actuel de population en tenant compte des besoins liés au desserrement des ménages et des besoins de renouvellement du parc de logement. À Vanves, 37 nouveaux logements par an sont nécessaires jusqu’en 2020 pour que la population des ménages reste stable pendant cette période. Le calcul est basé sur la population des ménages car il s’agit des données INSEE disponibles les plus récentes et les plus fiables. La population des ménages constitue de loin la principale composante de la population totale.

desserrement crois démo fluidité renouvellement Total / an Total 2020

10 0 0,6 26 36 217

Les besoins liés au desserrement des ménages

BESOINS RP 2006 POP MUN 06 % d'évolution POP MEN 2020 TM 2005 % d'évolution TM 2014 annuels

12 820 26 878 0,00% 26 878 2,10 -0,08 2,07 10

Le tableau ci-dessus décline les modalités de calcul des besoins en desserrement. L’hypothèse retenue est celle de la poursuite d’une diminution de la taille des ménages à un rythme identique à celui ayant eu lieu sur la période 1999-2005, soit -0,08% par an. Dans cette hypothèse, la taille des ménages en 2020 sera de 2,07 personnes. Pour répondre à ce seul besoin, 10 logements par an seront nécessaires.

Le renouvellement du parc de logements Le renouvellement du parc correspond au remplacement des résidences BESOINS besoins principales détruites ou qui changent de destination. Sur la période Taux annuels sur 14 ans 1999-2006, le rythme de renouvellement a été de 0,2% par an. Le calcul du point mort se base sur ce rythme de renouvellement. Dans cette hypothèse, 26 logements par an seront nécessaires pour maintenir un 0,20% 26 154 nombre suffisant de logements.

La fluidité du parc de logements La fluidité du marché repose sur l’évolution de la part des logements BESOINS besoins vacants et celle des résidences secondaires. Taux annuels sur 14 ans Cela représente 2% des constructions supplémentaires. Ainsi, environ 6,0% 0,6 4 1 logement par an sera nécessaire pour assurer la fluidité du parc.

RP : résidences principales POP MUN: population municipale % d’évolution : taux annuel TM : taille des ménages

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3. Contexte économique

La population active est l’ensemble des personnes qui déclarent exercer ou chercher une activité professionnelle rémunérée. Les chômeurs font donc partie de la population active. La population active occupée correspond à la population active ayant un emploi. Le taux d’activité mesure la part des personnes actives (occupées ou non) sur la population totale. Dans le cas du taux d’activité d’une classe d’âge, il s’agit du pourcentage des personnes actives dans cette classe d’âge.

Une population active relativement stable

En 2007, la population active de Vanves est de 14 299 personnes. La population active occupée est de 13 162 et 15,5% des actifs travaillent à Vanves (soit 2 046 actifs). Entre 1999 et 2007, la part de la population active dans la population totale est restée stable, représentant 53%.

Entre 1999 et 2007, le taux d’activité des habitants de 15 à 64 ans a très légèrement diminué, alors que celui des Hauts-de-Seine a augmenté de plus de 2% dans le même temps.

Les taux d’activité des habitants 1999 2007 de 15 à 64 ans Vanves 77,8% 77,6% Hauts-de-Seine 74,9% 77,1%

 La répartition de la population active

En 2007, la répartition de la population active de Vanves est relativement semblable à celle du département. Les cadres et professions intellectuelles sont majoritaires, ils concernent plus d’1 actif sur 3. Les employés représentent 24% des actifs et les professions intermédiaires pratiquement un tiers. La part des ouvriers de Vanves est inférieure à celle du département.

Population active de 15 à 64 ans selon la catégorie socioprofessionnelle en 2007 Artisans, Agriculteurs commerçants, chefs exploitants 0% d'entreprise 4%

Ouvriers 7% Cadres et Employés 24% professions intellectuelles sup. 37%

Professions intermédiaires 28%

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 Le chômage

Taux de chômage 1999 2007

Vanves 7,8% 7,9% Hauts-de-Seine 10,3% 9,8%

En 2007, le taux de chômage à Vanves est de 7,9% de la population active totale, inférieur à la moyenne départementale. Entre 1999 et 2007, le taux de chômage de Vanves a connu une légère augmentation, passant de 7,8% à 7,9%, pendant que celui des Hauts-de-Seine diminuait de 0,5%. Alors que les évolutions antérieures faisaient état d’une tendance à la baisse du chômage (le taux de chômage dans la zone d’emploi de Boulogne- Billancourt était de 7% en 2005, selon INSEE), la conjoncture économique défavorable a pesé sur le taux d’activité de Vanves.

Un pôle d’emplois réel : 7 900 emplois en 2007

En 1999, Vanves comptabilisait 7 141 emplois sur son territoire pour 12 402 actifs occupés. Elle avait donc un taux d’emploi déficitaire, de 0,57, taux se situant au-dessous de la moyenne de l’intercommunalité (0,88) et faisant partie des taux les plus faibles avec ceux de Meudon et Chaville.

Toutefois, entre 1999 et 2007, le volume d’emploi présent à Vanves a augmenté (+763 emplois). En 2007, l’INSEE recense 7 904 emplois pour 13 182 actifs occupés ; le taux d’emploi, de 0,60, est en augmentation mais demeure déficitaire.

La répartition de ces emplois par secteur d’activité met en évidence l’importance des emplois dans les commerces, transports et services divers, notamment dans les services aux entreprises (59%), et dans le secteur « administration publique, enseignement, santé et action sociale » regroupant plus d’un tiers des emplois.

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Le tissu économique dominé par le tertiaire

Le tissu économique de Vanves est principalement dominé par le secteur tertiaire (services et conseils aux entreprises), présent sous la forme d’immeubles de bureaux (63 000 m² de bureaux).

Le secteur de la construction BTP est lui aussi bien implanté sur le territoire (20%).

Répartition du nombre d'entreprises par secteur d'activité en 2009

Commerce de Gros - Distribution 6% 10% Communication - Presse - Edition Construction - BTP 15% 33% Hôtellerie - Restauration d'affaires - Tourisme Industrie

20% Institutions & Administration Services - Conseils aux Entreprises 2% 7% 7% Technologies Information & Communication

 Un tissu économique dominé par la micro-entreprise

Le tissu économique est dominé par des micro-entreprises sans salarié et par de très petites tntreprises (TPE) de moins de 10 salariés. Ainsi, 94% des établissements sont des établissements qui embauchent peu de salariés, soit 1 116 établissements sur 1 191 au total. Ils se répartissent globalement dans tous les quartiers.

Répartition des établissements par taille

5% 2% 3% 1% Sans salariés 24% de 1 à 5 salariés de 6 à 9 salariés 65% de 10 à 19 salariés de 20 à 99 salariés plus de 100 salariés

Vanves compte cependant 10 établissements de plus de 100 salariés, soit 1% de l’ensemble des établissements, qui concentrent 42% des emplois de Vanves… Les trois principaux employeurs regroupent un quart des emplois de la commune : France Télécom (10% des emplois), le Groupe Audiens (8% des emplois) et la ville de Vanves (7,5%).

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Le secteur de la communication et de la presse est bien implanté sur le territoire, avec notamment France 3 Île- de-France et Hachette Livre.

Les principaux pôles d’emplois, localisés sur la carte suivante, sont bien desservis par les transports en commun et facilement accessibles depuis Paris. D’autres pôles d’emplois se situent à proximité immédiate de la commune : Paris et Issy-les-Moulineaux notamment. Vanves est d’ailleurs concerné par le Parc des Expositions qui s’étend également sur les territoires de Paris et d’Issy-les-Moulineaux. Il s’agit d’un site qui génère à la fois des activités économiques et ponctuelles mais aussi à l’origine d’une très forte attractivité en termes de flux de visiteurs (touristes ou économiques).

Les employeurs de plus de 100 salariés Effectif Secteur

CNED 250 Formation FRANCE 3 Ile de France 150 Audiovisuel France TELECOM (Branche entreprise) 825 Télécommunication Groupe AUDIENS 650 Assurance Hachette Livre 146 Presse et communication écrite Hôtel Mercure (Paris porte de Versailles) 114 Hôtellerie Le Livre de Paris (groupe Hachette) 233 Presse et communication écrite SCHINDLER 151 Machines et équipements métaux Hôtel de Ville (1) 600 Secteur public Collège et Lycée Michelet 236 Secteur public Total 3 355 Source : Arc de Seine Entreprises 2009 (1) Les salariés de la ville sont environ 150 en mairie et au centre administratif. Les autres sont répartis au sein des équipements municipaux.

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 L’artisanat également présent dans le tissu économique

Comme la taille des établissements le met en évidence, le tissu économique de Vanves est majoritairement composé de petites entreprises qui sont principalement des entreprises artisanales.

En effet, en 2008, Vanves compte 233 entreprises artisanales, avec une majorité d’établissements dans le secteur des services (soins à la personne, transport, réparation…) et également dans celui du bâtiment (maçonnerie, terrassement, menuiserie…). Répartition du tissu artisanal par secteur Répartition du tissud'activité artisanal en par 2008 secteur d’activité en 2008

Alimentation 8%

Fabrication Services 14% 41% Bâtiment 37%

Parmi ces entreprises, 69 sont des établissements de proximité (boucherie, boulangerie, coiffure, fleuriste…). Toutefois, l’armature du commerce et de l’artisanat de proximité évolue de manière relativement peu favorable depuis 2003, avec une diminution des effectifs de 6% entre 2003 et 2008.

De plus, le tissu artisanal se renouvelle très rapidement (de nombreuses créations et radiations) ce qui contribue à le fragiliser. En effet, il est principalement composé d’entreprises récentes (en 2008, 43% des entreprises avaient moins de 4 ans d’existence) qui connaissent davantage de difficultés à leur création : près de la moitié des entreprises disparaissent dans les 5 premières années de leur création.

Rappel : Dans ce contexte, la ville de Vanves a délimité un périmètre de sauvegarde du commerce et de l’artisanat de proximité que la CCI des Hauts-de-Seine a approuvé en septembre 2008.

Le Parc des Expositions de la Porte de Versailles

Le parc des expositions de la porte de Versailles est le plus grand parc d’exposition français. Il participe fortement au dynamisme et à l’attractivité de l’Ile-de-France au niveau international, et de Paris en particulier.

Il possède une superficie d’exposition de 220 000 m2, répartis sur 8 halls, le plaçant au troisième rang européen. En 2007, il a accueilli plus de 6 millions de visiteurs sur 200 salons, congrès ou évènements.

Le Hall 7 se situe sur la commune de Vanves (8 hectares), en limite du boulevard périphérique, au niveau de la rue du Moulin. Il participe au dynamisme économique de la commune, notamment

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grâce à l’accueil hôtelier. Néanmoins, l’ampleur de son activité génère des nuisances liées aux circulations, aux livraisons et aux stationnements, particulièrement les jours de grands salons. Lors des salons, les rues adjacentes au site sont saturées par un stationnement gênant et débordant.

 Le projet de la Tour Triangle : une vision d’avenir pour le Parc des expositions de la Porte de Versailles

La tour Triangle marquera l'entrée du parc des expositions de la porte de Versailles d'ici quelques années. L'édifice d'environ 180 mètres de hauteur aura principalement une vocation économique et l’espace au sol, un jardin public qui accueillera les visiteurs.

Le Triangle est évoqué comme un trait d'union entre Paris et la banlieue : à la frontière du 15ème arrondissement, de Vanves et d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), il permettra de renforcer les liens entre Paris et ses communes voisines.

Ce projet sera également l'occasion de réorganiser globalement les 37 hectares du parc des expositions de la porte de Versailles. L'ensemble a une vocation économique et pourrait accueillir espace accessible au public, pépinière d'entreprises orientée vers les médias et la communication, bureaux éphémères pour les exposants des salons, centre de conférences et commerces de proximité. Les premiers travaux pourraient débuter d'ici 18 mois, et le chantier s'achèverait d'ici quatre ans. Le site du Triangle attirera 5000 emplois.

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Synthèse et principaux enseignements

 Un rythme de croissance de la population (+0,80%/an) qui s’accélère sur la période 1999- 2006, croissance majoritairement portée par le solde naturel  Tendance à la baisse du nombre des nouveaux arrivants, mais plus d’1 Vanvéen sur 3 a généré un déménagement au sein des résidences principales entre 2001 et 2006  Vanves attractive pour l’accueil de ménages quittant la capitale pour leur parcours résidentiel  Le nombre de ménages augmente tandis que la taille des ménages diminue, ce qui engendre un besoin irréversible de logements, même à poids de population égale…  Vanves connait une forte attractivité résidentielle qui a des conséquences sur le marché de l’habitat (pression foncière, hausse des prix, fuite des ménages vers la plus grande couronne, notamment les familles les plus modestes)  Le parc de logements est en croissance depuis 1990 et date pour beaucoup des années 50-70 (environ 40% du parc)  Le parc des résidences principales se caractérise principalement par un habitat collectif largement dominant  La production de logements neufs est assez irrégulière : chute de la construction neuve depuis 2004 (113 logements en 2004 contre 21 en 2007). L’objectif de construction du PLH pour Vanves s’élève à environ 40 logements neufs /an sur 6 ans  Le marché de l’habitat est tendu et cher : des prix seulement légèrement inférieurs à ceux pratiqués à Paris  En 2008, Vanves compte près de 3000 logements sociaux, soit 23,5% du parc de résidences principales : les objectifs SRU sont dépassés  Le nombre d’emplois augmente à Vanves, avec environ 8000 emplois en 2007  Le tissu économique de la commune est dominé par le tertiaire et la micro-entreprise et est également marqué par l’artisanat  Le parc des expositions de la Porte de Versailles participe au dynamisme économique de Vanves, mais entraîne des nuisances, notamment en termes de flux poids-lourd et de stationnement

Il ressort des chapitres traitant des équilibres sociaux et économiques de Vanves, des éléments intéressants de mise en perspective dans l’élaboration du PLU. Vanves est toujours une commune attractive, même si le nombre de nouveaux habitants venant y poursuivre leur parcours résidentiel diminue : les Vanvéens en place ont tendance à y rester plus qu’avant quitte à faire évoluer leurs logements… Mais la diminution de la taille des ménages est lourde de conséquence : les besoins en logements augmentent pour répondre aux besoins des Vanvéens (séparation des ménages, décohabitation des jeunes…) et en particulier pour les ménages modestes, afin de conserver une mixité sociale qui tend à se réduire. La ville a su garder un rôle économique avec une grande diversité de son tissu d’entreprises : il s’agit d’un atout à préserver pour conserver un dynamisme local à concilier avec ses bonnes conditions de dessertes en transports en commun et la préservation d’un cadre de vie agréable pour les habitants.

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III. Fonctionnement de la ville

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1. Animation commerciale et centralités

L’appareil commercial de Vanves

Source : « Actualisation de l’étude sur l’appareil commercial » à Vanves, janvier 2008, PIVADIS et « Etude équipements et services, contribuant à l’élaboration du SCOT des Coteaux et du Val de Seine », La Fabrique Urbaine, juin 2006.

La commune de Vanves se situe à proximité de deux pôles d’équipements commerciaux très attractifs : Paris et Vélizy 2, qui proposent une offre commerciale diversifiée et concurrentielle à celle de l’appareil commercial local.

En 2007, Vanves compte 247 locaux commerciaux, soit une densité relativement faible de 1 cellule pour 108 habitants. Cette proportion se situe en dessous de la moyenne départementale, qui dénombre 1 local pour 70 habitants. La proximité immédiate des voisinages cités plus haut, ainsi que la taille très restreinte du territoire de Vanves expliquent en partie ce phénomène.

L'évolution de l'offre commerciale à Vanves

300 271 247 250 220 215 200

150

100

50

0 locaux commerciaux commerces et services actifs

1999 2007

Cette offre commerciale est dispersée en trois pôles au sein des quartiers, ne laissant pas apparaître de centralité communale unique et plus forte. En effet, les équipements commerciaux sont principalement répartis sur trois pôles complémentaires, localisés sur la carte suivante :  Le Centre historique Saint-Rémy avec 62 cellules commerciales (25% de l’offre),  Le Plateau avec 63 cellules commerciales (26% de l’offre),  Le carrefour de « l’Insurrection » avec 66 cellules commerciales (27% de l’offre). En outre, 56 cellules commerciales sont implantées de manière diffuse sur la ville, soit 23% de l’offre.

L’offre commerciale est complétée par un marché alimentaire non sédentaire qui regroupe 80 commerçants. Le marché a lieu tous les mardis, jeudis et samedis matins. Ce marché apporte un complément d’offre significatif, essentiellement en alimentaire. Selon l’enquête réalisée par Pivadis, les ménages de Vanves fréquentent de manière régulière le marché, qui est la locomotive alimentaire du centre ville et contribue à renforcer sa centralité.

Ainsi, l’offre commerciale répond essentiellement aux besoins courants des Vanvéens et reste peu attractive auprès des ménages extérieurs à la commune. L’offre de proximité repose majoritairement sur les cafés, hôtels, restaurants et également sur les services en agence (agences de voyages, agences immobilières, banques…), et les commerces spécialisés dans le domaine de l’hygiène, la santé et la beauté (pharmacies, salons de coiffure, parfumeries…).

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Cette offre sur le territoire de Vanves se complète avec les centralités voisines qui sont également fréquentées par des Vanvéens : c’est notamment le cas des pôles de commerces du sud de Paris et d’Issy-les-Moulineaux, en particulier les secteurs des abords des stations de métro Corentin Celton et Mairie d’Issy et du centre commercial des Trois Moulins.

55 commerces Locomotive : Champion

53 commerces Locomotive : Marché

58 commerces Locomotive : Intermarché

L’offre commerciale par secteur

L’analyse de l’offre commerciale de Vanves repose sur « L’étude de l’appareil commercial de Vanves » réalisée par PIVADIS en 2006. Cette étude s’appuie sur deux enquêtes :  une enquête téléphonique, qui porte sur 300 ménages de la commune de Vanves et qui tente de comprendre le comportement d’achats des habitants (fréquentations…) ;  et une enquête sur site auprès de 469 personnes réparties sur le quartier du Vieux Vanves, de l’Intermarché et du Plateau, qui s’intéresse aux caractéristiques et aux points de vue des usagers.

Le Centre Saint-Rémy Rue Vieille Forge

Le centre ville de Vanves regroupe 53 commerces et services en activité. Entre 1999 et 2007, ce secteur a connu une légère baisse de ses effectifs en termes de commerces (perte de 2 commerces ou services actifs).

L’analyse de la fréquentation révèle un rythme de fréquentation très élevé, correspondant à une logique de proximité pour des achats du quotidien. Il s’agit essentiellement d’une fréquentation piétonne et locale (39% habitent le centre ville, 28% la zone ouest, 11% Le Plateau et 6% l’Insurrection).

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Le secteur du centre historique est donc essentiellement fréquenté par des Vanvéens (84%) et seulement 16% des clients n’habitent pas la commune. La présence du marché rend le quartier plus attractif, tout comme les aménagements urbains qui favorisent la marche à pied.

Place du Maréchal de Lattre de Tassigny

Le Plateau

Le Plateau regroupe 55 commerces et services en activité. Entre 1999 et 2007, ce secteur a connu une très légère hausse de ses effectifs en termes de commerces (gain d’un commerce ou service actif). L’analyse de la fréquentation révèle un rythme très élevé, avec une clientèle essentiellement locale, provenant du quartier. Pour une grande majorité, les habitants effectuent leurs achats à pied et 73% habitent le quartier du Plateau. 60% des achats sont quotidiens. Ce secteur est donc principalement fréquenté par des Vanvéens (89%) et seulement 11% des clients n’habitent pas Vanves. Ce quartier comprend un grand nombre d’immeubles collectifs avec des commerces au rez-de-chaussée : Ces commerces participent à l’animation et la vie locale du quartier.

La zone d’influence du site Intermarché

Cette zone regroupe 58 commerces et services en activité. Entre 1999 et 2007, ce secteur a connu une très légère baisse de ces effectifs en termes de commerces (perte d’un commerce ou service actif). Intermarché constitue la locomotive commerciale de ce secteur, qui rend le secteur plus attractif vis-à-vis des communes voisines. En effet, 26% des clients de cette zone habitent une autre commune. Ce secteur reste majoritairement fréquenté par les Vanvéens, avec une répartition de la clientèle assez Carrefour de l’Insurrection homogène par secteur au sein de la commune. L’analyse de la fréquentation révèle un rythme de fréquentation légèrement moins important que pour les autres secteurs. Les achats sont moins quotidiens, mais restent toujours dans une logique de proximité.

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La redynamisation de l’appareil commercial

L’étude réalisée sur l’appareil commercial de Vanves préconise plusieurs orientations pour améliorer et dynamiser le commerce :  proposer une offre commerciale centralisée, un centre ville plus lisible  proposer une offre commerciale plus diversifiée et spécialisée  renforcer l’attractivité des commerces à travers l’amélioration de la qualité de l’offre notamment.

En termes d’animations, l’Association des commerçants (Groupement Économique de Vanves) œuvre pour un meilleur développement de l’offre commerciale. Cette association, créée en 1990, regroupe des commerçants, artisans et entreprises et organise des manifestations ciblées permettant de dynamiser le commerce de proximité.

La ville a engagé, en 2003, un programme de revitalisation commerciale, soutenu par l’État. Ainsi, dans le cadre du FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) la ville sollicite l’attribution de subventions pour soutenir des projets collectifs d’intérêt général visant à favoriser le maintien, la modernisation, l’adaptation et la transmission des commerces de proximité.

La 3ème tranche de ce programme débuté en novembre 2007, s’achèvera en septembre 2010. Elle devrait permettre de renforcer le partenariat avec les associations locales de commerçants, contribuer à l’amélioration de la signalétique commerciale, promouvoir le commerce de proximité et prolonger les actions de rénovation des devantures des boutiques vanvéennes.

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2. Équipements collectifs

De manière générale, les équipements de la commune de Vanves sont répartis au sein de trois secteurs :  dans le centre-ville, où la fonction de centralité se retrouve avec une présence plus marquée d’équipements,  au sein du quartier du Plateau avec une majorité d’équipements scolaires et quelques équipements sportifs,  au sein du quartier des Hauts de Vanves, notamment aux abords du parc Frédéric Pic.

L’état des équipements vanvéens est globalement bon, à l’exception de certains équipements du centre ville, qui seront renouvelés dans le cadre du projet de l’Espace Cabourg.

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Les équipements de la petite enfance

La commune regroupe 5 crèches (4 en accueil collectif et 1 en accueil familial), 1 halte-garderie, 2 services d’aides aux familles pour la recherche d’un accueil individuel (assistantes maternelles) et 2 structures d’accueil associatives.

Équipements pour la petite enfance

Type d'accueil Localisation Capacité Crèche "Pomme Rue Jean Jaurès collectif 45 places cannelle" (Le Plateau) Crèche "Boule de collectif Rue René Coche 60 places gomme" Rue Aristide Crèche "Sucre d'orge" collectif 60 places Briand Rue Jean Crèche "Caramel" collectif 45 places Bleuzen Rue Jean Crèche "Nougatine" familial 30 places Bleuzen Halte garderie Rue Antoine collectif 30 places "Berlingot" Fratacci relais des parents Relais "Pistache et Rue Jean Jaurès et des assistantes Framboisine" (Le Plateau) maternelles relais des parents Relais "Bergamote" et des assistantes Impasse maternelles Alexandre

Les équipements scolaires

Les écoles maternelles

Vanves compte 6 écoles maternelles publiques. L’école du Parc est la plus importante. École Gambetta En 2008-2009, Vanves accueille 852 enfants en maternelle.

Depuis 2004, au global on enregistre une légère hausse des effectifs scolaires (+0,45% par an), même si cette évolution s’est faite de manière relativement irrégulière. Les écoles Max Fourestier, Marceau et du Parc ont vu leurs effectifs diminuer au cours de cette période. Tandis que ceux de l’école du centre ont fortement augmenté. Ces évolutions laissent supposer que le centre ville a accueilli dernièrement davantage de familles.

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Plan Local d’Urbanisme de Vanves - d é c . 2 0 1 5 Rapport de présentation 250

200

2004-2005 École du Centre 150 2005-2006 2006-2007 100 2007-2008 2008-2009 50

0

Centre Fourestier Gambetta Lemel Marceau Parc

Les écoles élémentaires

Vanves compte 6 écoles élémentaires publiques. En 2008-2009, 1 275 enfants y sont scolarisés. Depuis 2004, l’évolution des effectifs est assez irrégulière et globalement en très légère hausse (+0,24% par an).

Les écoles Marceau, Larmeroux et Max Fourestier perdent des élèves au cours de cette période récente, alors que l’école du Parc qui se situe dans le centre ville est plus attractive. 400 350

300 2004-2005 250 2005-2006 200 2006-2007 150 2007-2008 100 2008-2009

50

0 Centre Fourestier Gambetta Larmeroux Marceau Parc

Les collèges

Vanves compte 2 collèges publics qui accueillent près de 1 100 élèves au Collèges vanvéens (2008-2009) total. Saint Exupéry 410 Michelet 598 TOTAL 1008 Les lycées

Les deux lycées publics de Vanves regroupent environ 1 800 lycéens. Le Lycées vanvéens (2008-2009) lycée Michelet accueille un grand nombre d’élèves et sa bonne réputation a une influence sur l’attractivité résidentielle de la commune. Le lycée Dardenne 346 professionnel Dardenne propose un enseignement spécialisé dans les Michelet 1492 formations tertiaires (secrétariat, comptabilité, services) et sanitaires (carrières sanitaires et sociales, aide-soignante, petite enfance). TOTAL 1838

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Lycée et Collège Michelet

Les équipements culturels

La commune de Vanves possède des équipements culturels qui sont essentiellement concentrés dans le centre ville. Vanves souhaite développer son offre culturelle avec deux nouveaux projets : une salle socioculturelle et un conservatoire.

Vanves accueille :  Un conservatoire de musique, de danse et d'art dramatique. Cet équipement a été rattaché aux équipements intercommunaux en 2006, en regroupement avec les conservatoires de Chaville, Issy-les-Moulineaux, Meudon et Ville d’Avray (701 élèves). Il est réparti sur plusieurs sites.  Une bibliothèque municipale et une association culturelle Biblio-club (6 000 abonnés)  Un centre socioculturel municipal, Espace Albert Gazier  Trois salles municipales « Gérard Orillard », « Raphaël Baës » et « Michel Latapie »  Un théâtre « Le Vanves » (182 places)  Un cinéma « Le Vanves » (180 places) Cinéma et théâtre de Vanves  Espace socioculturel « Panopée » permettant l’accueil de spectacles, de concerts et d’expositions.

Les équipements sportifs et de loisirs

Les équipements sportifs sont majoritairement concentrés au sud-ouest de la commune, notamment dans le parc municipal des sports André Roche. La commune est assez bien dotée en équipements sportifs et de loisirs.

La ville compte :  Dix courts de tennis (3 courts synthétiques, 5 courts extérieurs en terre battue et 2 courts couverts en terre battue) et des terrains de jeux de boules lyonnaise, situés rue Jean Baptiste Potin  Deux gymnases : « André Roche » rue Larmeroux et « Maurice Magne » rue Danton  Un Funpark : aire de skate et terrain de sport  Une piscine municipale « Roger Aveneau », située rue Larmeroux (bassin de 25m, bassin d’apprentissage, Pataugeoire, solarium, dojo) Funpark

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 Une salle de musculation  Deux terrains de football (un terrain d’honneur et un terrain annexe)  Une piste d’athlétisme  Le Parc « Fréderic Pic ».

Piscine municipale

Les équipements en projet

La commune de Vanves souhaite moderniser ses équipements et notamment ses équipements scolaires afin de rendre la commune plus attractive et d’offrir à ses habitants des équipements publics de qualité.

Le projet majeur de l’Espace Cabourg s’inscrit dans cette démarche, avec la restructuration du groupe scolaire.

Les équipements en projet

Projet de conservatoire 17-21 rue Solférino (équipement communautaire) Restructuration de l'Espace Cabourg avec: - création d'un parking souterrain de 80 32 - 38 rue Antoine Fratacci, rues Jacques places Cabourg et Louis Dardenne - construction d'un groupe scolaire (école maternelle de 6 classes, école élémentaire de 8 classes) 2008 - 2011 - réalisation de 2 centres de loisirs (maternel et élémentaire) - création d'une salle plurivalente - création d'un centre jeunesse

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3. Déplacements et infrastructures

Le Plan de Déplacements Urbains d’Ile-de-France juin 2014

Le nouveau plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF), approuvé en juin 2014 par le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF) fixe la politique de déplacements des personnes et des marchandises pour l’ensemble des modes de transport sur le territoire régional à l’horizon 2020. Il vise à « atteindre un équilibre durable entre les besoins de mobilité des personnes et des biens, d’une part, la protection de l’environnement et de la santé et la préservation de la qualité de vie, d’autre part ». La stratégie du PDUIF est articulée autour de 9 défis : Défi 1 : Agir sur les formes urbaines, l’aménagement et repenser le partage de l’espace public ; Défi 2 : Rendre les transports collectifs plus attractifs ; Défi 3 : Redonner à la marche de l’importance dans la chaîne de déplacements ; Défi 4 : Donner un nouveau souffle à la pratique du vélo ; Défi 5 : Agir sur les conditions d’usage des modes individuels motorisés ; Défi 6 : Rendre accessible l’ensemble de la chaîne de déplacements ; Défi 7 : Rationaliser l’organisation des flux de marchandises et favoriser le transfert modal ; Défi 8 : Construire un système de gouvernance responsabilisant les acteurs pour la mise en œuvre du PDUIF ; Défi 9 : Faire des franciliens des acteurs responsables de leurs déplacements.

Le PDUIF établit une série d’actions répondant à ces défis, avec pour ambition de faire évoluer l’usage des modes de déplacements vers une mobilité plus durable. La commune de Vanves fait partie du cœur de métropole tel qu’il est défini dans le PDUIF. Dans ce territoire, les actions prioritaires à mettre en œuvre sont les suivantes : - développement urbain orienté autour des lignes de transports collectifs structurantes et conception de quartiers favorables aux modes actifs ; - fiabilisation du réseau ferré existant ; - renfort d’offre sur les lignes de métro, de tramways et de T-Zen existantes et développement de ces modes de transports collectifs, en particulier avec le tronçon sud de la ligne 15 du Grand Paris Express ; - réalisation d’aménagements de voirie permettant de fiabiliser les temps de parcours des lignes de bus (ex : mise en place de priorités pour les lignes Mobilien aux carrefours) ; - amélioration des conditions d’intermodalité entre les différents modes de transports collectifs mais aussi les accès à pied et à vélo ; - aménagement de l’espace public permettant de faciliter et rendre plus sûrs la marche et le vélo. - mise en place de politiques de stationnement visant à limiter l’usage de la voiture, en accompagnement du développement de l’offre de transports collectifs et des politiques en faveur des modes actifs ; - mesures permettant de garantir la sécurité des deux-roues motorisés et mise en place d’une politique de stationnement adaptée pour ce mode de déplacements ; - développement des usages partagés de la voiture (autopartage, nouveaux véhicules urbains) ; - réflexion sur la chaîne logistique afin de limiter les distances parcourues par les poids lourds et les véhicules utilitaires légers. Les documents d’urbanisme établis à l’échelle locale (schéma de cohérence territoriale, plan local d’urbanisme), doivent être compatibles ou rendus compatibles avec le PDUIF, et notamment dans la prise en compte des normes de stationnement. Pour cette compatibilité, il est fait référence au taux moyen de motorisation des communes. Pour Vanves, il a été établi en appliquant les règles de calcul préconisées par le STIF, à savoir :

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6732 ménages avec 1 voiture + (1370 ménages avec au moins 2 voitures x 2,1) divisé par 12 528 ménages totaux Soit (6732 + 2877) / 12 528 = 0, 77 voiture / ménage à Vanves en 2011.

Le PLU ne peut pas inscrire une exigence minimale supérieure 0,77 x 1,5, soit 1,155 place / logement. Le PLU 2011 est conforme avec cette prescription (1 place /logement).

Les pôles générateurs de déplacements

De manière générale, les déplacements internes à la commune sont pour beaucoup liés aux loisirs et aux achats et les mouvements externes sont davantage conditionnés par les trajets domicile-travail.

Les déplacements sont largement guidés par le type d’offre en termes de commerces et d’équipements que proposent la commune et les communes voisines. En effet, les déplacements sont motivés par la satisfaction des besoins, que ce soit en termes de loisirs, de commerces, d’emploi (trajet domicile-travail).

La commune regroupe différents pôles attractifs, qui génèrent des déplacements quotidiens ou hebdomadaires, essentiellement internes (hors entreprise).

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 Les pôles de commerces attirent une clientèle essentiellement locale avec une fréquentation soutenue et régulière (quotidienne ou une fois par semaine).  Les pôles d’enseignements accueillent des enfants, collégiens ou lycéens quotidiennement et dont les flux de déplacements générés diffèrent selon le type de public concerné.  Les pôles de loisirs sportifs et culturels dont l’attractivité est plus variable et moins régulière, selon qu’ils sont associés à des cours (sport, conservatoire…) ou liés aux loisirs (cinéma, expositions…).  Le Parc des Expositions de la Porte de Versailles, qui génère des flux importants de visiteurs et des trafics liés aux nombreuses manifestations qui s’y déroulent.

Les pôles commerciaux générateurs de déplacements

 Le centre ville Dans le cadre de l’étude sur l’appareil commercial de Vanves (Pivadis-SM Conseil-2007), l’enquête portant sur 469 ménages met en évidence que la majorité des déplacements s’effectuent à pied (83% des sondés) pour rejoindre le centre ville. La part de la voiture reste à la marge (9% des sondés), tout comme celles des transports en commun (3% métro/RER/Train, 4% Bus) et des déplacements doux (1% vélo). De plus l’essentiel des déplacements sont quotidiens (57% des sondés se déplacent tous les jours).

Les aménagements urbains et le traitement de l’espace Place de la République public permettent de faciliter les déplacements à pied (notamment l’aménagement de la place de la République). Ces aménagements sont un atout pour les commerces car ils suscitent la promenade.

Le marché qui se tient tous les mardis, jeudis et samedis capte une clientèle locale. Il est fréquenté de manière régulière et génère des déplacements surtout le samedi. Le marché attire des ménages des différents quartiers de Vanves de manière relativement homogène, mais dans des proportions moins importantes que les supermarchés des autres quartiers.

Part de la fréquence des habitants : Centre ville Le Plateau L'Insurrection du quartier 39% 73% 30% des autres quartiers de la communes 45% 16% 44% des communes voisines 16% 11% 26%

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Rue Auguste Comte  Le Plateau Le pôle commercial du Plateau attire essentiellement les habitants du quartier, générant majoritairement des déplacements à pied contre 8% en voiture. L’aménagement urbain et le traitement des cheminements piétons favorisent les déplacements à pied et contribuent à rendre les commerces attractifs. L’utilisation des transports en commun reste relativement faible (4% Bus et 2% Métro/RER/Train). Seulement 11% des ménages interrogés proviennent de l’extérieur de Vanves.

 L’Insurrection Carrefour de l’Insurrection Les abords du Carrefour de l’Insurrection connaissent d’importants déplacements qui sont moins réguliers que ceux des autres quartiers de centralité de la ville. Ce secteur est le plus attractif vis-à-vis des ménages non vanvéens (26% des personnes interrogées). Pour autant, les déplacements à pied restent toujours majoritaires (81%), la part de l’usage de la voiture demeure faible. L’usage des transports en commun concerne 5% des sondés (4% en bus). Il s’agit d’un secteur marqué par de nombreuses voies de communication structurantes très chargées en trafic, particulièrement au carrefour et pour partie en lien avec la fréquentation d’Intermarché.

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Les pôles d’enseignement générateurs de déplacements

L’école qui concentre le plus d’élèves est celle du Parc avec près de 540 élèves scolarisés. Les déplacements que génèrent les écoles maternelles et élémentaires sont essentiellement des déplacements en voiture ou piétons. Sortie du Lycée Michelet

Pour les équipements d’enseignement secondaire, les modes de déplacements sont plus diversifiés : transports en commun, marche à pied, vélo et voiture (parents d’élèves qui déposent leurs enfants, enseignants ou personnels administratifs).

Les pôles de déplacements - gares

Les gares de transports en commun en site propre (SNCF et RATP sur les réseaux transilien ou le métro) sont également génératrices de nombreux déplacements internes et externes. Le métro (station Malakoff-Plateau de Vanves) et le Transilien (station Vanves-Malakoff et Clamart) ont des impacts sur les flux de déplacements de la commune. Ces modes de transports suscitent davantage des déplacements à pied ou en bus, en mode de rabattement.

La superficie de la commune n’étant pas très importante, les trajets à pied sont facilités, même si parfois le relief peut constituer une contrainte.

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 Les modes de déplacements

Au sein de la communauté d’agglomération d’Arc de Seine, les communes qui possèdent une bonne desserte en transports en commun ont un taux de motorisation plus faible que les autres.

Le taux de motorisation de Vanves, c’est-à-dire le nombre de ménages ayant au moins une voiture, est de 68%, taux assez important mais en dessous de celui de la plupart des communes de l’intercommunalité (Meudon (78%), Chaville (76%) et Ville d’Avray (85%).

L’usage de l’automobile à Vanves reste relativement important, mais tend à se rapprocher de la typologie parisienne : soit 31,7% d’usage de la voiture dans les migrations alternantes, contre 38,5% à l’échelle du département.

Toutefois, grâce aux gares, aux stations de métro vanvéennes ou proches et au réseau de bus, c’est l’utilisation des transports en commun qui domine, avec 38,4% contre 26,9% à l’échelle du département. De plus, le recours à la marche à pied est assez important comparativement aux autres communes de l’intercommunalité.

Le réseau routier

 Une bonne desserte routière en lien avec Paris

La ville de Vanves bénéficie d’un très bon réseau routier et la Frontière avec Paris voiture particulière reste encore le mode de déplacements le plus utilisé.

La commune est bordée par le boulevard périphérique parisien au Nord.

Les déplacements Paris-banlieue

Le boulevard périphérique, ainsi que la RD 61 et RD 130 permettent de relier facilement Vanves à Paris, à seulement 16 minutes en voiture. Cette proximité facilite les déplacements pour les Vanvéens, mais génère aussi un important trafic de transit depuis les communes situées plus au sud et traversant Vanves pour rejoindre Paris ou le boulevard périphérique.

Aujourd’hui, le périphérique est en partie couvert (10 000 m² de surface couverte au global). Les travaux menés dans le cadre du grand projet de renouvellement urbain (GPRU) « Plaisance – Porte de Vanves » permettent de gommer partiellement la coupure urbaine formée par le boulevard périphérique. La couverture du périphérique permet d’améliorer le cadre de vie des Vanvéens en réduisant les nuisances, notamment visuelles et sonores (réduction de moitié de l’intensité sonore). De nouveaux espaces vont être aménagés afin de former un « trait d’union » entre Paris, Vanves et Malakoff.

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Le réseau viaire sur le territoire communal

Le réseau viaire de Vanves est complet et structuré par une voie rapide au Nord (Boulevard Périphérique), un réseau principal, des voies de distributions, et des voies de dessertes locales.

RD 50 - Rue A.Fratacci

 Le réseau principal La RD50 (boulevard du Lycée, rue Antoine Fratacci, rue Ernest Laval) qui traverse la commune d’Ouest en Est, est l’axe principal de la commune. Il supporte un trafic relativement dense (trafic journalier moyen de 14 950 véhicules), lié au trafic de transit (saturation aux heures de pointe). Le trafic sur cet axe a cependant légèrement diminué entre 2006 (16 650) et 2007.

 Les voies de distribution La RD 71 (avenue du Général de Gaulle) constitue la limite entre Vanves et Issy-les-Moulineaux et supporte un trafic journalier moyen de 8 340 véhicules. La RD 130 (rue Larmeroux, rue Raymond Marcheron, carrefour de l’Insurrection et rue Jean Bleuzen) constitue un axe majeur qui traverse la commune du nord au sud et offre un accès direct à Paris. Cette voie relie également les Hauts-de-Vanves au centre ville. Il s’agit d’un axe supportant un trafic important (11 480, 14 080 et 12 740 véhicules par jour selon les sections). Cette situation entraîne une saturation régulière de cette voie, notamment de la section Marcheron (14 080) qui accueille tous les trafics générés par les quartiers sud enclavés par la voie SNCF. Les niveaux de trafic supportés sur cet axe sont équivalents à ceux de la RD 50 alors que le profil de ces voies n’est pas aménagé de la même façon : une voie dans chaque sens sur la RD 130, 2x2 voies sur la RD 50.

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La saturation de cet axe est essentiellement liée à sa connexion directe avec la capitale et aux migrations domicile-travail. En effet, les trafics sont plus importants vers Paris en heure de pointe le matin et vers la banlieue Sud en heure de pointe du soir.

La RD 61 (avenue Jacques Jézéquel, avenue Marcel Martinie, avenue Pasteur) relie Vanves d’un côté à Paris et de l’autre à Malakoff et supporte un trafic moyen journalier de 6 770 véhicules.

 Les voies de desserte locale Elles permettent de relier les quartiers de la commune entre eux et d’accéder notamment aux pôles de centralité, aux équipements, aux secteurs plus résidentiels, …

 Modalités de stationnements

Le stationnement de la commune de Vanves est, selon les secteurs, gratuit, payant ou limité.

L’offre de stationnement publique est structurée par :  Le parking du Marché, rue Antoine Fratacci (capacité de 100 places)  2 900 places de stationnements sur voirie : dont 1150 places payantes ou réglementées sur voirie, 375 places en parcs publics et 28 places de stationnements handicapés. Dans le cadre du réaménagement de l’espace Cabourg, la ville prévoit la Rue Jean Jaurès réalisation d’un parking souterrain public avec une capacité de 80 places. Les travaux débuteront fin 2009.

Sources : Ville, étude thématique du SCOT

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La problématique de saturation du stationnement à Vanves concerne essentiellement la gestion des rues mitoyennes :  avec Paris, notamment lors des manifestations au Parc des Expositions où le stationnement sur voirie est en situation de saturation totale et de gêne de la circulation,  avec Issy-les-Moulineaux,  aux abords du carrefour de l’Insurrection (attractivité de l’Intermarché et d’équipements).

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Les transports collectifs

La commune de Vanves possède un réseau de transports en commun dense.

Comme le démontre la carte suivante, les espaces situés en périphérie de la ville sont les mieux desservis par le réseau ferré (métro, tram, transilien…), alors que le cœur de ville est légèrement moins bien équipé en termes de transports en commun en site propre, puisqu’il est desservi uniquement par le réseau de bus.

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Le transilien : ligne Paris – Montparnasse Avec la gare SNCF de Vanves-Malakoff, située place Albert Culot, Vanves est desservie par le réseau de trains de banlieues géré par la SNCF. Les trains qui desservent la gare de Vanves relient Paris- Montparnasse, d’une part à , voire Chartres et d’autre part à Dreux ou Mantes-la-Jolie.

La gare est située à la fois sur la commune de Vanves et sur celle de Malakoff, mais la voie ferrée sépare physiquement ces deux communes. L’emplacement de la gare ainsi que sa proximité avec le carrefour de l’Insurrection favorisent la création d’une centralité.

Environ 74 trains circulent par jour et le taux actuel de régularité de la SNCF est d’environ 90%. Le train qui dessert Vanves est assez performant, avec un taux d’irrégularité globalement faible (8,7%).

Le métro Deux lignes de métro desservent le territoire communal et permettent de relier Vanves à Paris et aux communes voisines de manière efficace et rapide :  La ligne de métro 13, avec la station Malakoff - Plateau de Vanves sur le parcours Nord-Sud reliant Châtillon- Montrouge à Saint-Denis Université ou Gabriel Péri-Asnières-. La fréquence entre deux trains est de 2 mn en heure de pointe et de 5 mn en soirée.  La ligne de métro 12, avec la station Corentin Celton est située à Issy-les-Moulineaux sur le parcours reliant Mairie d'Issy à Porte de la Chapelle.

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Le réseau de transport « Grand Paris Express » La ville va bénéficier dans les prochaines années de l’implantation de la gare de « Fort d’Issy-Vanves-Clamart » du futur réseau de transport « Grand Paris Express ». Celle-ci est appelée à faire évoluer sensiblement, dans un proche avenir, les conditions locales de déplacement. Le réseau de transport « Grand Paris Express » compte environ 205 km de lignes nouvelles reliant 72 gares. Il est organisé autour de liaisons de rocade desservant les territoires de proche et moyenne couronnes et d’une liaison diamétrale permettant de les relier au cœur de l’agglomération. Il comprend :  Le réseau de transport public du Grand Paris (lignes rouge, bleue et verte : environ 165 km de ligne), sous maîtrise d’ouvrage de la Société du Grand Paris.  La ligne orange (environ 40 km), sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF).

Ce réseau a pour objectif d’améliorer la qualité de desserte en transports collectifs et de faciliter les déplacements quotidiens dans la région Ile-de-France : étroitement maillé avec les principales lignes urbaines et régionales actuelles, il favorise les déplacements en rocade, dessert des quartiers jusqu’ici enclavés et permet de décongestionner les lignes qui traversent la zone centrale de l’agglomération. Le réseau Grand Paris Express est également au service de l’aménagement du territoire : il permet de relier les principaux pôles métropolitains, vecteurs de développement économique et bassins de vie, les grands équipements du cœur d’agglomération, les gares TGV ainsi que les aéroports. Il favorisera l’égalité entre les territoires de la région capitale. Il est conçu comme une alternative à la voiture pour les déplacements de banlieue à banlieue : pour concurrencer la voiture, cette alternative sera pratique, régulière et confortable, tout en préservant l’environnement.

Présentation du projet sur la ville de Vanves Le tracé du futur tronçon du réseau de transport public du Grand Paris tangente l’extrême Sud-Ouest du territoire communal de VANVES sur une quarantaine de mètres environ, à l’intersection de la rue du Clos Montholon et de l’avenue du Général de Gaulle. La commune est concernée à la fois par une section de l’infrastructure souterraine courante ainsi que par une partie des emprises souterraines de la gare « Fort d’Issy-Vanves-Clamart ».

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Exposé des motifs des changements apportés par la Déclaration d’Utilité Publique Réseau Grand Paris Express – tronçon Pont-de Sèvres/Noisy-Champs (ligne Rouge – 15 sud) du 16 décembre 2014 (extrait dossier DUP)

Le rapport de présentation a été modifié pour que le chapitre qu’il consacre aux transports collectifs fasse précisément mention du futur réseau de transport « Grand Paris Express » et en décrive les principales caractéristiques au titre des informations qui doivent figurer dans cette pièce.

Le plan de zonage et le règlement des zones concernées par l’infrastructure de transport ont été analysés, afin d’identifier les évolutions permettant de lever les incompatibilités avec l’implantation du projet de réseau de transport public du Grand Paris. Le plan de zonage a été analysé afin d’identifier et si besoin adapter, les éléments incompatibles avec le projet.

Les articles du règlement ont été analysés et si-besoin modifiés, en fonction de la logique suivante : - L’article 1, afin de ne pas interdire les constructions et installations nécessaires au réseau de transport public du Grand Paris (RTGP) ; - L’article 2 afin d’autoriser les constructions et installations nécessaires au RTGP ainsi que les affouillements nécessaires à leur réalisation ; - L’article 5 afin d’adapter les superficies minimales des terrains constructibles qui seraient incompatibles avec les caractéristiques techniques des constructions et installations nécessaires à l’infrastructure de transport présentes en surface ; - L’article 6 afin d’autoriser les constructions et installations nécessaires au RTGP à s’implanter à l’alignement ou de respecter un retrait de 1 m au minimum, afin de ne pas contraindre l’implantation des éléments du projet en surface par des normes de retrait qui ne seraient pas compatibles avec les spécificités techniques de l’infrastructure de transport; - L’article 7 afin d’autoriser les constructions et installations nécessaires au RTGP à s’implanter en limites séparatives ou à respecter un recul de 1 m au minimum, afin de ne pas contraindre l’implantation des éléments du projet en surface par des normes de retrait qui ne seraient pas compatibles avec les spécificités techniques de l’infrastructure de transport ; - L’article 9 afin de porter pour les constructions et installations nécessaires au RTGP, le coefficient d’emprise au sol à 100 %, afin de tenir compte des contraintes techniques d’insertion des éléments du projet en surface en leur permettant d’occuper toute la surface du terrain d’assiette sur laquelle ils seront implantés ; - L’article 10 afin de ne pas contraindre les constructions et installations nécessaires au RTGP implantées en surface par des règles de hauteur qui ne permettraient pas l’implantation du projet ; - L’article 12 afin de permettre, pour les constructions et installations nécessaires au RTGP, d’évaluer le nombre de places de stationnement créé pour les véhicules motorisés et deux roues en fonction des besoins de la construction ; - L’article 13 afin de dispenser les constructions et installations nécessaires au RTGP des obligations de cet article, qui s’avéreraient incompatibles avec les caractéristiques techniques des ouvrages du RTGP présents en surface ; - L’article 14 afin de lever les incompatibilités résultant de Coefficients d’occupation du sol qui ne permettraient pas l’implantation des constructions et installations nécessaire du RTGP, et afin que celles-ci soit régie par l’application des règles définies aux articles 3 à 13.

Le projet de réseau de transport public du Grand Paris ne remet pas en cause le PADD de la ville de VANVES. Il n’y a donc pas lieu de faire évoluer cette pièce.

Evolutions du règlement induites par le projet. Après analyse du libellé des articles du règlement d’urbanisme des zones traversées, la mise en compatibilité a conduit à reformuler ponctuellement certains d’entre eux afin de les adapter aux besoins du projet. L’article UD 2 (« Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières »), pour lever les interdictions pouvant peser sur les différentes composantes du projet (notamment les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement nécessitées par la gestion du réseau de transport public du Grand Paris). L’article UD 12 (« Obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation de stationnement ») pour tenir compte des contraintes techniques propres au projet et proposer des dispositions spécifiques pour les « constructions et installations nécessaires au réseau de transport public du Grand Paris ».

Le tramway  La ligne de tramway T3, avec les stations Porte de Vanves ou Porte Brancion sur le parcours Est-Ouest Porte d'Ivry à Pont de Garigliano.  La ligne de tramway T2, avec la station Issy Val-de-Seine (puis par bus 126 ou 189), sur le parcours Ouest parisien de La Défense à Issy-Val-de-Seine. Le tramway permet de relier Vanves au quartier des affaires de la Défense, qui est un des pôles d’emplois majeur du secteur. Ce réseau de transports devrait être renforcé avec le prolongement du T2 jusqu'à Porte de Versailles, à proximité de Vanves. Ce prolongement, prévu pour fin 2009, d’une longueur de 2,3 Km permettra l’ouverture de 3 nouvelles stations : Porte de Sèvres, Porte d’Issy et Porte de Versailles. Cette extension permettra de faciliter les liaisons entre les communes de première couronne et d’améliorer, de manière plus générale, les déplacements de banlieue à banlieue dans cette partie sud de l’agglomération parisienne.

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Les bus Le territoire communal est traversé par 4 lignes de bus RATP. Cette offre est complétée par la navette de Vanves, service de transport gratuit géré par la communauté d’agglomération Arc de Seine.  Le Bus 58 : Vanves Lycée Michelet / Châtelet  Le Bus 89 : Gare de Vanves / Gare d'Austerlitz / BNF  Le Bus 126 : Porte d'Orléans / Parc de Saint-Cloud (le contrat d’axe a été validé en mars 2003)  Le Bus 189 : Clamart / Porte de Saint-Cloud (le contrat d’axe a été validé en juillet 2004).

D’autres lignes de bus viennent renforcer la desserte à proximité de Vanves :  Le Bus 394 : Issy-Val de Seine/ Bourg-la-Reine RER  Le Bus 323 : Issy-Val de Seine RER/Ivry-sur-Seine RER (le contrat d’axe a été validé en mars 2003)  Le Bus PC1 : Porte de Champerret / Bercy-Poniatowski.

Une nouvelle ligne RATP est actuellement à l’étude entre Paris (Place de la Catalogne), Vanves (rue Jean Bleuzen, rue Raymond Marcheron, rue Larmeroux) et Issy-les-Moulineaux (Fort d’issy, Epinettes, Issy RER, Les Moulineaux). Elle améliorerait la desserte de Vanves, notamment du quartier du Clos Montholon.

 Le comité d’axe de la ligne de bus 126 Pour améliorer le service rendu aux usagers sur chaque ligne Mobilien, les différents partenaires concernés (collectivités, transporteurs, financeurs, associations, …) sont associés dans une structure projet appelée « comité d’axe ». Élaboré dans la recherche du consensus et dans le souci d’une réalisation à court terme de travaux, le « projet d’axe » doit prévoir des mesures significatives en faveur des transports en commun afin de permettre à la ligne support de l’axe de répondre aux objectifs du référentiel Mobilien (amélioration des performances, accessibilité, …).

Le « comité d’axe 126 » a pour objectifs d’améliorer la régularité de la ligne de bus et d’atteindre la vitesse commerciale de 18 Km/h ou d’amélioration de 20%.

Ces objectifs se traduisent directement sur le réaménagement de la rue A. Fratacci (RD 50), avec :  un aménagement permettant de faire gagner du temps aux usagers de transports collectifs : création de couloir si nécessaire et aménagements ponctuels (poursuite des travaux engagés en 2004)  un aménagement adapté aux personnes à mobilité réduite (quai surélevé et abaissement de trottoir au niveau des passages piétons)  une amélioration du bilan végétal : 66% d’arbres supplémentaires, amélioration de la biodiversité, augmentation de la surface végétalisée (875 à 906 m²)  la reconstitution des stationnements : des suppressions et créations de places, une deuxième voie de circulation  un aménagement qualitatif : des trottoirs élargis et des traversées sécurisées, un traitement de qualité (matériaux nobles, vasques de fleurs, plateforme végétalisée)  l’aménagement d’une bande cyclable sur la chaussée dans le sens montant.

La navette de Vanves La navette municipale vient compléter et renforcer le réseau de transports de la RATP. Il s’agit d’une navette locale et gratuite, gérée par la Communauté d’Agglomération Arc de Seine. Actuellement, un projet de restructuration des services de transports locaux (navette de Vanves, TUVIM, TIM et Chavilbus) est à l’étude.

La restructuration des services locaux s’inscrit dans un programme global d’amélioration des déplacements soutenus par la communauté d’agglomération. Les objectifs poursuivis et les principaux ajustements proposés sont les suivants :

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 assurer des dessertes de proximité à l’échelle intercommunale  connexion des centres-villes de Vanves et d’Issy-les-Moulineaux  améliorer l’attractivité de certains réseaux  limiter les boucles à des dessertes de quartier  offrir plus de complémentarité avec les lignes régulières  suppression des doublons avec les lignes régulières.

Une première étude a été lancée en 2005 et préconise les actions d’amélioration des réseaux suivantes :  des renforts d’offre (navette de Vanves, Chavilbus...)  des ajustements de tracés  le renouvellement du matériel roulant sur le Chavilbus et la navette de Vanves  des fiches horaires et plans de réseaux homogénéisés…

Concernant la fréquentation de la navette de Vanves, celle-ci est essentiellement utilisée en journée et pour 22% en direction du Lycée Michelet (le matin). Son usage est relativement diffus : les échanges hors Michelet, s’effectuent entre la gare de Vanves, l’arrêt Legris et les autres parties du territoire dont le centre-ville. La desserte globale de la ville est jugée satisfaisante, bien que quelques îlots au niveau de la rue Eugène Baudouin semblent être encore peu desservis (uniquement par les réseaux locaux).

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Les circulations douces

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) des Coteaux et du Val de Seine intègre un schéma des circulations douces comme cadre de référence pour le développement de l’usage du vélo et de la marche à pied. Plus particulièrement, le SCOT veut inscrire cette démarche dans une réflexion globale sur les déplacements conformément aux objectifs définis par le PDU d’Île-de-France et aux réflexions du Plan de Déplacements Val de Seine.

La commune de Vanves fait partie des communes proches de Paris et qui sont relativement bien équipées et bien desservies. Les équipements, ainsi que les commerces constituent des pôles générateurs de déplacements qui peuvent en grande partie être desservis par des modes doux, notamment par l’utilisation de la marche à pied sur

de courtes distances ou du vélo sur des distances un peu plus importantes (de 1 à 3 km).

L’usage du vélo est pertinent pour effectuer :  un rabattement sur le transport collectif (dans les gares Transilien et aux points d’arrêt de tramway et de bus)  des déplacements vers des pôles générateurs majeurs : centre-ville, équipements publics, commerces. Mais le relief peut sur certains trajets constituer un frein à son usage.

La commune de Vanves possède actuellement assez peu d’aménagements spécifiques en faveur des circulations douces, mais de nombreux projets sont en cours d’élaboration, et sont renforcés par l’arrivée de Vélib’ depuis avril 2009.

Rue Bleuzen

Le Schéma départemental des parcours buissonniers et le plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnée

Par délibération du 11 avril 2008, l'Assemblée départementale a adopté le schéma des parcours buissonniers. Ce document d'initiative départementale définit une trame de liaisons piétonnes qu'il sera nécessaire d'aménager entre les espaces naturels et l'ensemble du territoire départemental. Il prévoit aussi la réalisation d'aménagements pour la pratique du vélo de loisir. Les parcours buissonniers comprennent deux niveaux de promenades piétonnes: - le premier est constitué de liaisons départementales et interdépartementales, - le second niveau repose sur les autres promenades avec un intérêt plus local. Les deux objectifs essentiels de ce schéma sont de : - rendre plus accessibles les espaces de nature existants en mettant chaque habitant des Hauts-de-Seine à moins d'un quart d'heure à pied d'un espace de nature ; - permettre une meilleure diffusion de la nature au coeur des sites les plus urbanisés.

Sur le plateau, l’accès envisagé au parc de la cité scolaire Michelet vise à améliorer le cadre de vie des quartiers d’habitation relativement peu fournis en espaces verts. Ce premier maillon constitue le point de départ de la promenade des coteaux et des parcs du Val-de-Seine menant jusqu’au Mont-Valérien à . Cette promenade se connecte à la promenade des vallons de la Bièvre, à hauteur de la station de métro Malakoff- Plateau de Vanves, via le passage sous les voies de chemin de fer et le square du 11 Novembre 1918. Elle se connecte également à différentes promenades locales. Dans le vallon, une promenade locale traverse le centre ancien de Vanves et le parc Fréderic-Pic. La principale difficulté à la mise en place de ces parcours buissonniers réside dans le franchissement de la voie ferrée et dans la faible qualité de ses abords.

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Les parcours buissonniers se conjuguent avec le schéma départemental des itinéraires de promenades et de randonnée (PDIPR) approuvé le 29 avril 2011 et qui sera l'outil juridique permettant de pérenniser les promenades piétonnes. En effet, le schéma des parcours buissonniers a un caractère prospectif et étudie les promenades qui pourront être réalisées dans les prochaines années. Le PDIPR recense et arrête les promenades existantes. Chaque fois qu'un nouveau parcours inscrit dans le schéma sera réalisé, il sera intégré dans le PDIPR, seul document réglementaire de protection et de valorisation des tracés du schéma des parcours buissonniers.

SCHEMA DES PARCOURS BUISSONNIERS

Le réseau cyclable en projet Dans le cadre du réaménagement de la rue Antoine Fratacci, il est prévu une bande cyclable sur chaussée dans le sens montant (pour le sens descendant un itinéraire vélo pourrait être mis en place par les rues Mary Besseyre et Sadi Carnot). Cet aménagement sera poursuivi le long du Boulevard du Lycée. Plusieurs projets sont inscrits au Plan départemental des circulations douces des Hauts-de-Seine approuvé en 2000 par le Conseil Général prévoit :

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ITINERAIRES INSCRITS AU PLAN DEPARTEMENTAL DES CIRCULATIONS DOUCES

La Ville de Vanves et la Communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest ont pour projet de réaménager la rue Sadi Carnot, la place du 8 mai 1945 et la rue Marceau, dans le but d'améliorer l'accessibilité et la sécurité de cet axe. L’enjeu est de valoriser l’espace public tout en conservant ses fonctionnalités actuelles, en prévoyant la création d’une zone de rencontre, voirie conviviale et sécurisée, partagée entre tous les usagers et assurant une liaison plus agréable entre les quartiers du Plateau et du Centre Saint-Rémy.

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Le Vélib’ Vanves compte 7 stations réparties sur le territoire, à proximité du métro, de la gare SNCF et des équipements (notamment, la piscine et le Lycée Michelet). Ces stations vont faciliter les déplacements des Vanvéens entre les quartiers et également avec les communes voisines dotées de ce système (Issy-les- Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Paris).

Stationnement deux roues La ville de Vanves compte une trentaine d'emplacements de stationnement pour les deux roues :

• Rue Mary Besseyre • Place du Président Kennedy • Rue Louis Blanc • Rue Kléber • Rue Jean Bleuzen (Insurrection, Marceau et métro) • Boulevard du Lycée (x2) • Rue Sadi Carnot (x2, dont théâtre) • Rue Raymond Marcheron • Rue de Châtillon • Avenue Marcel Martinie • Place Albert Culot (gare SNCF) • Rue de la République • Rue Gaudray • Rue Solférino • Avenue Jacques Jézéquel

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Synthèse et principaux enseignements

 L’armature commerciale de Vanves s’organise autour de trois secteurs : Le Plateau, l’Insurrection et le Centre Ville (avec le marché) à consolider  Le secteur de l’Insurrection constitue la principale « locomotive » commerciale de Vanves : il est attractif pour les Vanvéens et les habitants des communes voisines  La ville mène une politique active pour dynamiser ses commerces (Groupement économique de Vanves, FISAC…)  Les équipements collectifs sont relativement nombreux et diversifiés  Les équipements publics sont également concentrés sur trois pôles, Le Plateau autour des grands collectifs, le centre-ville avec un grand nombre d’équipements d’intérêt collectif et les Hauts-de-Vanves, avec notamment une prédominance d’espaces verts et d’équipements sportifs  Les équipements scolaires sont nombreux : - 6 écoles élémentaires et 6 écoles maternelles qui accueillent plus de 2000 élèves - 2 collèges publics avec 1100 élèves - 2 lycées publics qui regroupent 1 800 lycéens  Des nouveaux projets en cours : espace Cabourg, centre culturel, salle socioculturelle…  Différents pôles générateurs de déplacements : pôles commerciaux, pôles d’emploi, équipements d’enseignement…  Un réseau viaire structuré par deux grands axes saturés en partie et par des voies de distributions locales  L’arrivée du Vélib et des projets en faveur des modes doux  Des transports collectifs bien présents pour les Vanvéens (ferrés, routiers) vers Paris et la banlieue  Des améliorations en cours  Proximité de Paris : avantages et inconvénients, ces derniers dus aux trafics de transit

Il ressort des chapitres traitant du fonctionnement de la ville de Vanves, des éléments intéressants de mise en perspective dans l’élaboration du PLU.

L’offre de commerce est conséquente, à la fois sur Vanves (cf. les 3 pôles aux caractères contrastés) et sur ses communes voisines : cela renforce l’attention à porter au maintien d’un commerce de qualité et de proximité, facilement accessible par tous les modes.

Les équipements publics sont bien présents sur le territoire et les principes de requalification, rénovation ou développement éventuel doivent aussi rendre en compte leur facilité d’accessibilité pour tous les Vanvéens.

Vanves bénéficie d’une situation plutôt positive au regard de l’enjeu national de diminuer la circulation automobile : sa petite superficie, sa trame de transports en commun et la bonne répartition des équipements, des emplois, des pôles de centralités facilitant les déplacements autres qu’automobiles (à pied notamment). Cette situation génère néanmoins des nuisances (trafic routier de transit) et des limites à l’usage des modes doux par le relief et les coupures urbaines les plus fortes.

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IV. État initial de l’environnement

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1. Données déterminantes du cadre physique

Source : POS et SCOT étude thématique « diagnostic environnement »

Un relief présent sur certains quartiers

Source : BCEOM – études SCOT

Le relief du territoire du SCOT des Coteaux et du Val de Seine a largement été influencé par la Seine, qui a contribué à dessiner ce relief dissymétrique et dicté l’occupation des sols des communes de la communauté d’agglomération d’Arc de Seine.

Ainsi, le grand territoire se distingue entre l’Est et l’Ouest : à l’Ouest, des coteaux boisés et un habitat peu dense et à l’Est, une plaine alluviale fortement urbanisée.

Vanves qui se situe à l’Est du territoire du SCOT, fait donc partie des communes fortement urbanisées et avec un relief très peu prononcé.

Le point le plus bas se trouve à 35 m au- dessus du niveau de la mer et concerne le secteur situé au nord-ouest du parc du Lycée Michelet, et le point le plus haut atteint jusqu'à 75 m sur le Plateau de Vanves.

Les pentes les plus marquées se situent sur les parties ouest de la ville.

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Les plateaux prennent des formes diverses sous l’influence de l’érosion qui est liée aux variations de la couche sédimentaire. Ainsi, le plateau de Vanves/ Malakoff/ Montrouge, en aval des pentes de Clamart, correspond aux plateaux intermédiaires. Avec une altitude moyenne de 70 m, il est creusé à l’Ouest par le vallon de Vanves qui possède une pente perceptible, notamment au regard de la topographie du parc Frédéric Pic et du parc du Lycée Michelet.

Toutefois cette topographie bien que faiblement accidentée a des impacts sur le développement de la ville, notamment sur les déplacements, le paysage des rues, la gestion des eaux pluviales (ruissellement) et les règles de constructions.

Les eaux souterraines

Historiquement, Vanves se caractérise par une forte présence de l’eau, avec notamment un sous-sol riche en sources (proximité avec la Seine, présence d’aqueducs qui captaient et canalisaient les sources alimentant les fontaines, lavoirs et cours d’eau souterrains). Les éléments relatifs aux sous-sols sont assez anciens (années 90), mais ils permettent d’intégrer cette problématique au sein du PLU. Le sous-sol de Vanves, tout comme celui du Bassin Parisien, est constitué par des couches superposées de calcaire, de craie, de sable et d’argile. Il est sillonné par une multitude de réseaux (tuyaux de conduite, câbles de tout gabarit…). Les nappes souterraines n’étaient pas polluées dans les années 90, mais elles étaient chargées en métaux, donc l’eau n’était pas potable.

Un contexte climatique tempéré

Le climat dans la petite couronne parisienne est caractérisé par un ensoleillement et des précipitations assez faibles. La moyenne des précipitations est de l'ordre de 650 millimètres par an étalés sur 112 jours de pluie en moyenne, dont 16 jours de fortes précipitations (plus de 10 mm). Les températures y sont douces, le mois le plus froid étant janvier avec une moyenne de températures de 4,1 °C et le mois le plus chaud juillet, qui présente une température moyenne de 19,5 °C. (Cf station météorologique de Paris Montsouris, située à environ 3 km de Vanves).

La trame verte

La trame verte est composée de toutes les masses végétales présentes sur le territoire communal. La carte suivante repère les principaux espaces verts publics, les squares et les alignements d’arbres.

Au total, les espaces verts couvrent 18 hectares sur les 155 ha communaux, y compris le Parc du Lycée Michelet, soit 11% du territoire et en moyenne 6,7 m² d’espaces verts par habitant.

La carte suivante permet également de constater que la quasi-totalité du territoire se situe à moins de 300m d’un square ou à moins de 500 m du parc Frédéric Pic. Seul le quartier situé à l’extrémité nord-ouest de la ville, de part et d’autre du lycée Michelet, est plus éloigné de ces espaces verts publics, … alors qu’il est à proximité immédiate du parc de ce lycée, réservé à l’usage des collégiens et lycéens (et des employés), mais contribuant néanmoins agréablement au cadre de vie de ce quartier.

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De nombreux parcs et squares sont présents sur le territoire communal. Ils participent au cadre de vie et au dynamisme de la commune. Certains de ces espaces sont aménagés avec des jeux pour enfants et du mobilier urbain. - Le parc municipal Frédéric Pic - Le square Charles de Gaulle - Le square du 11 novembre 1918 - Le square François Mitterrand - Le square Etienne Jarrousse - Le square de l’Insurrection - Le square Jean Monnet - Le square des Hautes Bruyères - Le square Louis Vicat - Le square des Droits de l’enfant - Le square des combattants de l’Afrique du Nord et des Square du 11 novembre 1918 territoires de l’Outre Mer

Square des Hautes Bruyères Parc Fréderic Pic

 Le végétal dans le domaine privé

Le végétal est présent dans les jardins des ensembles d’habitations collectifs ou pavillonnaires, dans les ruelles… cette ambiance végétale fait régner un climat tranquille, comparable à une ville pavillonnaire. Le traitement des espaces privés participe à la qualité de la ville et à l’amélioration du cadre de vie, en particulier dans les secteurs où les frondaisons débordent ou sont visibles de l’espace public (en fonction des types de clôtures, des retraits des bâtiments, des ouvertures visuelles vers les cœurs d’ilots et les fonds de parcelles…).

Rue de l’Avenir Rue Jean Jaurès Rue Raphaël

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 Le traitement des espaces publics et de la voirie

Les alignements d’arbres accompagnent les principaux axes de circulation. Ils complètent la trame verte et offrent des perspectives visuelles végétalisées.

Sortie du Parc Pic Rue Aristide Briand Rue Fratacci

Le patrimone naturel et la biodiversité

Le parc Frédéric Pic a été classé au titre de la législation sur les sites en 1974. Ce classement, l’une des protections les plus fortes du droit français, reconnaît la valeur à la fois patrimoniale et paysagère du parc à un niveau national. Il constitue une servitude d’utilité publique, et est compatible sous certaines conditions avec la vocation d’espace vert de loisirs et de détente pour les habitants du parc Pic. C’est au sein de ce parc que l’on trouve la plupart des 26 arbres remarquables repérés par le Conseil Général des Hauts de Seine dans son Cadastre Vert. (cf. carte ci-dessous)

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La diversité biologique en milieu urbain est relativement réduite.

En effet, le territoire communal est marqué par la prédominance de zones minérales et de zones de vie fractionnées (cloisonnement des espaces naturels, clôtures, infrastructures de transport…divisent de plus en plus les emprises végétalisées) qui ont des impacts négatifs sur les espaces naturels.

Les espaces verts publics ou privés plus restreints peuvent néanmoins servir d’espaces relais à certains types de faune (oiseaux notamment). Toutefois la biodiversité de Vanves repose sur un patrimoine de « nature ordinaire » qui joue un rôle important. Cette biodiversité est essentiellement présente au sein des deux parcs de la ville et permet d’améliorer la qualité de vie en ville et de sensibiliser les populations urbaines.

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2. Données environnementales

La gestion de la ressource en eau

 Les orientations du SDAGE

Le premier Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) du Bassin Versant Seine – Normandie, dont dépend Vanves, est entré en vigueur en 1996. Cet outil d’aménagement du territoire issu de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992 vise à assurer la gestion équilibrée de la ressource en eau, le respect et la préservation des milieux aquatiques, la préservation de la santé et de la sécurité civile. Ces orientations se traduisent par la maîtrise des rejets polluants, la limite du ruissellement et de l'érosion des sols, l'amélioration de la qualité générale des eaux.

Suite à la loi du 21 avril 2004, transposant en droit français la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), la révision du SDAGE a été lancée en 2005 afin d’intégrer de nouvelles exigences dont notamment les objectifs de bon état pour toutes les eaux à l’horizon 2015. Elle s’est achevée par l’adoption par le Comité de bassin du 29 octobre 2009 de son nouveau SDAGE pour la période 2010-2015. Un avis favorable sur le premier programme de mesures du bassin a également été prononcé. Ces deux documents sont entrés en vigueur le 17 décembre 2009. Désormais le SDAGE devra être révisé tous les 6 ans.

Le SDAGE du Bassin de la Seine et des cours d’eaux côtiers normands 2010-2015 se place dans la continuité du schéma adopté en 1996 privilégiant la recherche d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et les grandes thématiques abordées. Il a cependant été procédé à une refonte du document marquant une évolution majeure par le passage d’une logique de moyens à une obligation de résultats introduite par la DCE.

L’objectif global du SDAGE est d’atteindre un bon état des eaux en 2015 pour les eaux de surfaces et souterraines. Pour ce faire, huit défis à relever pour répondre aux enjeux du bassin ont été retenus :

- Défi 1 : diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques - Défi 2 : diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques - Défi 3 : réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses - Défi 4 : réduire les pollutions microbiologiques des milieux - Défi 5 : protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future - Défi 6 : protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides - Défi 7 : gestion de la rareté de la ressource en eau - Défi 8 : limiter et prévenir le risque d’inondation.

 L’alimentation en eau potable

L’alimentation en eau potable de Vanves est assurée par le Syndicat des Eaux d’Ile de France (SEDIF) qui pompe l’eau de la Seine. L’exploitation de ce réseau est confiée à Veolia Eau d’Ile-de-France SNC, délégataire du SEDIF. L’eau distribuée à Vanves est traitée pour répondre à la réglementation sanitaire provenant de l’usine de potabilisation de Choisy le Roi, qui a produit en 2010 un volume d’environ 120 millions de m3, et dont la capacité maximum est de 650 000m3 par jour. La consommation en eau potable de la commune s’inscrit dans la moyenne de l’agglomération parisienne. Les habitants de Vanves consomment en moyenne 68 m3/an d’eau potable.

La Station Lafosse (chambre souterraine automatisée), inaugurée en 1993, est l’une des plus importantes interconnexions des 8 700 Km de canalisations du réseau du Syndicat des Eaux d’Ile de France. Ce site comporte une station de chloration et une chambre de manœuvres liées à l’interconnexion des réseaux de 1ère élévation Nord (Choisy-Arcueil Vache Noire – Vanves Lafosse).

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 Le réseau d’assainissement

La Communauté d'Agglomération Arc de Seine est gestionnaire d’une partie du réseau d’assainissement, l’autre partie étant départementale. Elle est chargée d’améliorer et d’entretenir le réseau d'assainissement dont elle a la charge, notamment en économisant et en partageant de manière équitable les ressources en eau. Elle utilise des technologies qui ne polluent pas, avec un gaspillage minimum. Le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (SIAAP) possède sur le territoire l’émissaire sud 2ème branche et le doublement de l’émissaire Sud, passant respectivement à des tréfonds de 26 et 18 mètres.

En 2008, Arc de Seine s’est dotée d'un schéma directeur d’assainissement qui permet de définir avec précision les zones prioritaires où des travaux seront nécessaires (remise en état et entretien du réseau d'assainissement). Parallèlement aux diagnostics engagés, la communauté d’agglomération a mis en œuvre plusieurs gros chantiers, essentiellement destinés à maintenir le bon fonctionnement du réseau et à l'améliorer en luttant contre le risque de débordement par temps de pluie (notamment problèmes d’inondations rencontrés au croisement des rues Gresset, du Docteur Arnaud et Mansart, installation d’un dépollueur en 2007 sur le bassin du Parc Frédéric Pic à Vanves…). A ce titre, il est prévu la réalisation très prochaine d’un bassin de rétention des eaux pluviales souterrain, sous un parking situé à l’angle de la rue Mansard et de l’avenue du Docteur François Arnaud.

Pratiquement toutes les communes du territoire d’Arc de Seine sont d’anciennes stations thermales avec de nombreuses sources canalisées souterraines. Plutôt que de les rejeter avec les eaux usées, Arc de Seine souhaite permettre leur exploitation. Le recensement des différentes sources entrant dans le réseau d’assainissement a été commencé. L'eau exploitée servira notamment au nettoyage des voiries, à l’arrosage des espaces verts et au curage des collecteurs d’assainissement.

Une gestion des déchets intercommunale

La loi du 13 juillet 1992 a instauré l’obligation pour les communes de collecter et de traiter les déchets ménagers : valoriser les déchets, préserver et réduire leur nocivité, organiser et limiter les transports et enfin informer le public.

La loi relative aux libertés et responsabilités locales (n°2004-809 du 13 Août 2004) a confié à la Région Île-de- France la compétence d’élaborer un Plan Régional d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés : le PREDMA. La Région doit assumer cette nouvelle responsabilité en collaborant avec les différents acteurs institutionnels, professionnels et associatifs afin d’organiser collectivement la gestion des déchets pour les 10 ans à venir. Le PREDMA a été approuvé le 26 novembre 2009 et vise, notamment, à réduire la production de déchets et améliorer le recyclage. Les objectifs 2019 du Predma sont : - Diminuer la production de déchets de 50 kg/habitant ; - Augmenter le recyclage de 60% ; - Développer le compostage et la méthanisation ; - Encadrer les capacités de stockage et d’incinération ; - Améliorer le transport fluvial et ferré ; - Mieux connaître les coûts et avoir un financement incitatif.

La commune de Vanves adhère au syndicat mixte central des traitements des ordures ménagères de l’agglomération parisienne (SYCTOM), par l’intermédiaire du Syndicat Mixte des Hauts-de-Seine pour l'Élimination des Ordures Ménagères (Syelom). Ce syndicat délègue au SYCTOM la responsabilité du traitement et la valorisation des déchets. L’ensemble des ordures ménagères est acheminé vers le centre d’Issy-les-Moulineaux.

Conformément à ce PDED des Hauts-de-Seine, l'ancienne usine située Quai Stalingrad à Issy-les-Moulineaux a été remplacée par un nouveau centre de traitement des déchets ménagers, Isséane (centre de valorisation

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énergétique), quai Roosevelt aux portes de Paris. Ce centre assure la valorisation des déchets ménagers de plus d’un million d’habitants des communes adhérentes des Hauts-de-Seine, des Yvelines et certains arrondissements de Paris. Il traite 60 000 tonnes de déchets ménagers par an, grâce à la valorisation énergétique et 20 000 tonnes par an d’emballages ménagers grâce à son centre de tri. Ce centre respecte les normes environnementales les plus strictes dans le cadre de son activité.

Les communes d'Arc-de-Seine ont souhaité mettre en place une gestion unique de collecte des déchets, afin de mutualiser les ressources et de favoriser le développement durable. Cette gestion intercommunale permet de réaliser des économies d'échelles et de maîtriser les pressions inflationnistes que connaît le secteur de la collecte et du traitement des déchets ménagers et assimilés. La collecte des ordures ménagères se fait par tri sélectif pour les cinq communes de son territoire : Chaville, Issy- les-Moulineaux, Meudon, Vanves et Ville d’Avray. Un calendrier informe les habitants des dates de collectes mensuelles d’encombrants et de déchets toxiques. L’intercommunalité travaille à optimiser les services de la collecte et d´élimination des déchets et à l´organiser autour d´un marché global. Les déchets toxiques doivent être déposés lors du passage du Camion « Triadis », passage qui s’effectue dans toutes les communes sauf celle de Vanves. Par conséquent les Vanvéens doivent se rendre dans les communes voisines.

La consommation d’énergie

Concernant la consommation d’énergie des logements, le recensement de l’INSEE de 1999 permet de renseigner sur les modes de chauffages des résidences principales de la commune de Vanves. Ainsi on constate que :  le chauffage des logements se fait majoritairement à partir d’énergie fossile : 50% au gaz, 17% par chauffage collectif au fioul ;  le chauffage électrique représente une part non négligeable des différents modes de chauffages à Vanves ;  le parc de logement ancien, fortement consommateur d’énergie est très présent sur Vanves. Près de 70% des résidences principales ont été construites avant la première réglementation thermique de 1975.

Époque d'achèvement de la construction des résidences principales (Source INSEE 1999) De Moyen de Avant 1915 à De 1949 De 1968 De 1975 De 1982 1990 ou chauffage 1915 1948 à 1967 à 1974 à 1981 à 1989 après Total

Coll. Urbain 0 1 0 0 14 0 0 15

Coll. Gaz de ville 17 995 1 623 729 502 3 8 3 877

Coll. Fioul 50 453 1 027 541 6 14 4 2 095

Coll. Electricité 1 2 0 39 55 79 0 176

Coll. Gaz bouteille 0 0 0 0 0 0 0 0

Coll. Ch. ou bois 0 0 0 0 0 0 0 0

Centr-ind. Gaz de v. 533 603 213 39 277 495 28 2 188

Centr-ind. Fioul 48 70 31 7 1 2 0 159

Centr-ind. Elec. 16 18 2 3 17 45 7 108

Centr-ind. Gaz bout. 3 1 0 0 2 1 0 7

Centr-ind. Ch. bois 5 1 0 0 0 0 0 6

Tout électrique 334 502 57 59 535 1 233 409 3 129

Autre chauffage 130 139 13 2 8 13 1 306

Total 1 137 2 785 2 966 1 419 1 417 1 885 457 12 066

Ces données ont un impact direct dans la mise en place de mesures pour réduire les consommations énergétiques et lutter ainsi contre le changement climatique (cf dernière partie). Cet objectif a également un

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Plan Local d’Urbanisme de Vanves - d é c . 2 0 1 5 Rapport de présentation

impact social important, puisqu’il permet de viser la maîtrise des dépenses des ménages, dans une perspective où l’on sait que l’énergie va coûter de plus en plus cher.

Les risques naturels

 Le risque de mouvements de terrain liés aux anciennes carrières

Vanves est concernée par le risque de mouvements de terrain liés aux anciennes carrières (anciennes briqueteries). Un arrêté préfectoral du 7 août 1985, valant Plan de Prévention des Risques Naturels, délimite les secteurs concernés. Ainsi, le quartier du Plateau, le Parc des Expositions, le côté Nord de la rue Marcheron… sont concernés. Dans ces secteurs, l’avis de l’Inspection Générale des Carrières (IGC) est requis pour toute demande de permis de construire.

 Le risque lié au phénomène de retrait-gonflement des argiles

Compte tenu de la nature géologique des sols rencontrés, le risque lié au retrait-gonflement des sols argileux est particulièrement présent en Ile-de-France.

La lenteur et la faible amplitude du phénomène de retrait-gonflement le rendent sans danger pour l’homme. Néanmoins, les sols argileux se rétractent en période de sécheresse, ce qui se traduit par des tassements différentiels qui peuvent occasionner des dégâts parfois importants aux constructions. Lors de périodes humides, les variations de la quantité d’eau produisent des gonflements des couches argileuses. Les constructions les plus susceptibles d’être fragilisées sont les constructions anciennes aux fondations fragiles.

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La commune de Vanves est concernée au Nord ouest par une zone d’aléa fort de retrait-gonflement des sols argileux. Cette zone correspond à une étroite bande nord-sud. Dans ce secteur, la probabilité de survenance d’un sinistre sera la plus élevée et l’intensité des phénomènes attendus est la plus forte. Une partie de la ville est également identifiée par un aléa faible au Nord ouest et au Nord. Dans ces zones, la survenance de sinistres est possible en cas de sécheresse importante mais ces désordres ne toucheront qu’une faible proportion des bâtiments (en priorité ceux qui présentent des défauts de construction ou un contexte local défavorable, avec par exemple des arbres proches ou une hétérogénéité du sous-sol).

Source : BRGM

Les risques technologiques

Suivant les données disponibles sur le site internet du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, 18 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) étaient présentes sur le territoire de Vanves au 31/08/2007, pour la plupart soumises à déclaration. Cette liste est régulièrement mise à jour (http://www.developpement-durable.gouv.fr).

Les nuisances sonores

À Vanves, la principale nuisance est sonore, essentiellement générée par les infrastructures de déplacements : boulevard périphérique parisien, voie ferrée et de façon globale tous les axes routiers surchargés au sein des quartiers.

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Le Conseil Général des Hauts-de-Seine a réalisé en 2004 une cartographie des zones de bruit « critique » pour l’habitation. À Vanves de nombreux axes sont considérés comme des zones de bruit critique le jour, notamment l’axe Larmeroux-Marcheron-Bleuzen et l’axe Fratacci-boulevard du Lycée.

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Les nuisances sonores liées au trafic routier

Vanves est essentiellement concernée par la présence de zones de bruits critiques de jour, qui sont liées au trafic routier en journée (au moment des heures de pointes notamment).

Les nuisances sonores proviennent des principaux axes de communications de la commune, ceux qui relient Vanves à Paris et aux communes voisines. Les axes concernés sont les suivants : la D50, la D130, la D61 où la pollution sonore se concentre principalement au niveau du carrefour de l’Insurrection (Croisement de plusieurs voies structurantes du territoire). De plus, à l’ouest du territoire dans le quartier des Hauts-de-Vanves, les nuisances sont regroupées au niveau de la D71. Le niveau sonore enregistré pour ces axes de communications oscille entre 65 et 75 décibels. Concernant le bruit routier, le porter à connaissance de l’Etat estime que 38% de la population de Vanves est actuellement exposée à des dépassements de seuils pour l’indice global Lden (L=level (niveau), d=day (jour),e=evening (soirée),n=night (nuit))

Les nuisances sonores liées aux voies ferrées

Source : « Résorption des Points Noirs du Bruit Ferroviaire en Île de France, Étude acoustique sur les communes de Vanves et Malakoff », rapport définitif, février 2007

Le contrat de plan État-Région 2000-2006, prévoit dans son article 5, une nouvelle action régionale en faveur de la lutte contre le bruit : les protections phoniques le long des infrastructures ferrées. Le Conseil Régional a anticipé cette démarche en établissant une carte représentant la nuisance sonore de jour et de nuit produite par la circulation ferroviaire. Une étude acoustique a été élaborée à Vanves et Malakoff, sites pilotes, afin d’identifier la présence ou non de Points Noirs de Bruit. La zone d’étude se situe le long des voies ferrées dans la traversée de Vanves et Malakoff. Le calcul de l’impact sonore des voies ferrées, sur la base des données de trafics utilisées pour le classement sonore des infrastructures ferroviaires, permet de caractériser, la présence ou non de Points Noirs de Bruit (PNB).

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Un PNB est avéré si à deux mètres en avant des façades : le bruit de jour est supérieur à 70 dB(A) et de nuit à 65 dB(A) (bruit d’origine ferroviaire et bruit résiduel). Selon le porter à connaissance de l’Etat, 0,3% de la population de Vanves est potentiellement exposée à des dépassements de seuils selon l’indicateur global. Les niveaux sonores peuvent parfois atteindre des valeurs plus élevées que celles liées au bruit routier.

L’étude révèle qu’il n’y a aucun point noir de bruit nocturne sur la commune de Vanves et que les points noirs bruits diurnes sont très peu nombreux à l’échelle de la zone d’étude. Deux immeubles et 26 maisons individuelles sont recensés comme étant des points noirs (sites A à F). Ainsi, des protections acoustiques sont requises sur ces sites.

Les nuisances sonores liées à l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux

Il s’agit d’un héliport civil qui ne connait pas de développement commercial important. L’activité est très encadrée, voire limitée par les textes réglementaires. Le trafic a donc tendance à diminuer (de 18 200 mouvements en 1994 à 11 000 en 2002). Par conséquent, les nuisances apparaissent comme étant relativement limitées. Son plan d’exposition au bruit n’affecte pas la commune de Vanves.

Les pollutions

 La pollution des sols

La base de données BASOL du Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables recensant les sites et sols pollués n’indique aucun site potentiellement pollué sur le territoire de la commune de Vanves.

 La pollution de l’air

La qualité de l’air La qualité de l’air dans le département des Hauts-de-Seine est globalement de bonne qualité. Toutefois la principale source d’émission de gaz polluant est le trafic automobile issu des grands axes de circulation desservant le territoire et Paris. La station d’Issy-les-Moulineaux enregistre davantage de pollution que celle de Garches. Cela s’explique par l’importance du trafic routier et sa proximité avec la capitale.

Le Plan régional de la qualité de l’air (PRQA) L’élaboration de Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air (PRQA) a été rendue obligatoire par la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE) du 30 décembre 1996. Le PRQA consiste notamment à fixer les orientations et recommandations permettant de prévenir ou de réduire la pollution atmosphérique afin d’atteindre, a minima, les objectifs de la qualité de l’air prévus par la réglementation en vigueur. La loi a imposé la surveillance de la qualité de l’air au niveau local, la définition de valeurs limites, d’objectifs de qualité et de seuils d’alerte ainsi que l’information du public. Dans ce contexte, le PRQA apparaît comme un outil de planification à l’échelle d’une région, élaboré à l’issue d’une phase importante de concertation et devant faire l’objet d’une large information.

Concernant l’Île-de-France, le précédent PRQA, approuvé en mai 2000, a été élaboré par les services de l’Etat sous l’égide du préfet de la région. Il contient des recommandations à destination des autorités publiques, organisées selon cinq thématiques complémentaires qui sont la connaissance et la prospective, les déplacements automobiles, les activités et l’habitat, la communication, les financements et la fiscalité. Les objectifs de qualité de l’air n’ayant pas été atteints, ce document a été mis en révision. Le nouveau PRQA se décline en 21 recommandations, réparties au sein de 10 thématiques et représentant 77 actions.

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Son objectif est d’atteindre, a minima, les objectifs de qualité de l’air et les valeurs limites réglementaires. Le PRQA francilien préconise, pour certains polluants, des objectifs de qualité de l’air plus ambitieux que ceux prévus par la réglementation française. Ses objectifs sont :  Atteindre les objectifs de qualité de l’air fixés par la réglementation ou par l’organisation mondiale de la santé, en particulier pour les polluants pour lesquels on observe en Île-de-France des dépassements : - les particules PM10 : 25 μg/m3 en moyenne annuelle d’ici 2015, pour tendre vers les préconisations de l’Organisation Mondiale de la Santé, à 20 μg/m3 ainsi que 50 μg/m3 (moyenne journalière) à ne pas dépasser plus de 35 jours par an, - les particules PM2,5 : 15 μg/m3 d’ici 2015 pour tendre vers les préconisations de l’Organisation Mondiale de la Santé à 10 μg/m3, - le dioxyde d’azote NO2 : 40 μg/m3 en moyenne annuelle, - l’ozone O3 : seuil de protection de la santé : 120 μg/m3 sur 8 heures, - le benzène C6H6 : 2 μg/m3 en moyenne annuelle.  Atteindre ces objectifs de qualité de l’air à proximité immédiate d’axes majeurs de trafic ou sources importantes de polluant.  Diminuer les émissions d’autres polluants tels que les pesticides, les dioxines et les hydrocarbures aromatiques polycycliques et limiter l’exposition des Franciliens.  Accompagner les évolutions nationales en termes de surveillance et de réglementation de l’air intérieur. Au niveau régional, appliquer une politique volontariste en matière de bonne pratique dans les Etablissements Recevant du Public (ERP), en particulier ceux accueillant des enfants.

L’effet de serre et le changement climatique

Source : Site internet de la Mission Interministérielle à l’Effet de Serre (MIES).

 Qu'est-ce que l'effet de serre naturel ?

La terre reçoit toute son énergie du soleil. Seule une partie de cette énergie est absorbée par la terre et l'atmosphère ; le reste étant renvoyé vers l'espace. Avec cette énergie, la terre s'échauffe et ce grâce aux Gaz à Effet de Serre (GES) présents dans l'atmosphère, qui empêchent les rayonnements infrarouges d'être renvoyés de la terre vers l'espace. L'effet de serre, phénomène naturel, est donc la condition indispensable à la vie sur terre. Sans lui, la température de notre planète serait alors de -18°C, contre une moyenne actuelle de 15°C.

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Les principaux GES et leurs origines sont listés dans le tableau suivant :

Gaz Origine

H O – Vapeur d'eau 2 La vapeur d'eau est en quantité de loin le plus important, il résulte de l'évaporation naturelle.

CO – Gaz carbonique Le CO2 est le principal GES après la vapeur d'eau. Représente près de 0,04% de l'atmosphère. 2 Résulte de la combustion des énergies fossiles (Pétrole, Charbon, Gaz).

CH – Méthane; Gaz Le CH4 ou Méthane ou Gaz naturel : c'est le gaz de la putréfaction; On le trouve dans les marécages 4 (naturels ou artificiels tels que les rizières), les estomacs des ruminants, mais également dans les Naturel mines de charbon (le grisou) ou dans le pétrole (extrait lors du raffinage et brûlé dans les torchères).

N O – Protoxyde Le N2O ou Protoxyde d'azote, également connu sous le nom de gaz hilarant. Également lié à l'activité 2 agricole, car résulte principalement de l'utilisation d'engrais azotés, qui engendrent des émissions de d'azote N2O lors d'une réaction chimique avec le sol. Il est présent aussi dans l’industrie chimique.

HFC, PFC et SF6 : familles de molécules complexes créées par l'homme, caractérisées par leur très grande stabilité chimique (et donc des durées de vie parfois très longues), et qui s'avèrent être de HFC – PFC – SF 6 puissants GES. Il faudrait ajouter les CFC très interdits de production depuis plusieurs années du fait Hydrocarbures Fluorés de leur action sur la couche d'ozone. Les CFC avaient dans un premier temps remplacé l'ammoniaque (CFC…) dans les circuits réfrigérants. Ces gaz se retrouvent dans les différentes solutions de production de froid (groupes froids, climatisation etc..), pour la fabrication de mousses plastiques et comme émission annexe lors de l'électrolyse de l'alumine.

O3 l'Ozone : seul GES de cette série qui ne résulte pas d'émissions directes. Il apparaît suite à une O3 – Ozone réaction chimique mettant en jeu plusieurs composants (photoréaction CH4 et NOx)

NB : Les six gaz en rouge, sont ceux pris en compte par le protocole de Kyoto. CO2, CH4 et N2O existent à l'état naturel.

 Les principaux gaz produits par l’homme qui participent au réchauffement

Mais les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine provoquent un surplus artificiel d’effet de serre qui engendre le réchauffement du climat. Ce phénomène a de lourdes conséquences sur la planète : hausse de la température, montée du niveau des océans… Le gaz carbonique est surtout dû à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) par les transports, les bâtiments et l'industrie. Le méthane provient des activités agricoles, de l'élevage, des ruminants, du riz et des décharges d'ordure. Le protoxyde d'azote vient des engrais azotés et de divers procédés chimiques. Les gaz fluorés sont essentiellement des gaz réfrigérants utilisés par les climatiseurs.

 Quelle politique engagée sur le territoire ? (source CG 92) Le Conseil Général des Hauts-de-Seine a décidé de participer à cet engagement en annonçant la mise en place d'un plan climat territorial, avec le programme "Lutter contre le changement climatique" (élaboration de son Agenda 21) et en élaborant un bilan carbone du 92, afin d’identifier les émissions de CO2 dans le département. Les émissions totales de CO2 sont estimées à 16 millions de tonnes : les deux principaux « postes » émetteurs sont les transports et les déplacements (48%) et les bâtiments (32%). Ces deux postes vont être les axes

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majeurs du plan climat, les cinq autres axes stratégiques étant : les « énergies renouvelables », les « milieux naturels et l’aménagement du territoire », la « communication, sensibilisation, formation », la « coopération» et enfin le « suivi et l’évaluation ». De plus, la communauté d’agglomération d’Arc de Seine a engagé des démarches pour lutter contre le changement climatique :  lancement de la procédure d’élaboration d’un agenda 21 communautaire, par une délibération du conseil communautaire du 5 juin 2008,  et lancement d’une démarche de plan climat énergie territorial intégrée à l’agenda 21 communautaire (décision prise par le conseil communautaire, le 18 décembre 2008).

 Quelles émissions de GES des Hauts-de-Seine et de Vanves ?

La commune de Vanves, par son fonctionnement (construction et chauffage de bâtiments, déplacements des personnes et des marchandises, production industrielle, production de déchets,…) émet également, à son niveau, des gaz à effet de serre. (Seul un Bilan CarboneTM du territoire permettrait de connaître véritablement les postes les plus émetteurs de GES.) Le Département des Hauts-de-Seine utilise deux méthodes complémentaires pour mesurer la quantité de CO2 émise par son territoire et par ses acteurs. L’étude « Cadastre Airparif » mesure les émissions « locales » de CO2 sur le territoire du département. Elles représentent 5 millions de tonnes et sont essentiellement émises par le secteur résidentiel, les transports routiers et les secteurs commerciaux et institutionnels (cf graphique suivant).

Emissions "locales" de CO2 des Hauts-de-Seine (source : Airparif) Secteurs commerciaux et institutionnel 24% Installations fixes chauffage 38% urbain 4% Autres industries y compris 5% mises en décharges 3% Transports routiers 26% Secteur agricole

Secteur résidentiel

L’étude expérimentale du « Bilan carbone » réalisée avec l’ADEME, mesure deux autres types d’émissions :  Les émissions liées essentiellement à des productions hors département mais consommées localement. Elles représentent 5 millions de tonnes de CO2. Exemple : production d’électricité hors département consommée dans le secteur résidentiel…  Les émissions induites hors du département par des activités et résidents des Hauts de Seine. Elles représentent 6 millions de tonnes de CO2. Exemple : émission du transport aérien d’habitants même lorsqu’ils ne sont pas au-dessus du département. Les émissions totales de CO2 dans les Hauts-de-Seine sont estimées à 16 millions de tonnes. L’objectif du Département est de réduire de 10 % ces émissions de gaz à effet de serre d’ici 2010.

 L’enjeu du PLU de Vanves dans la lutte contre le changement climatique

Compte-tenu des différentes sources d’émission des GES énoncés précédemment (chauffage des bâtiments, transports de personnes et de marchandises, industries, déchets,…), le PLU constitue une importante opportunité pour la commune de Vanves de participer localement à la lutte contre le changement climatique. En effet, rappelons que le PLU fixera pour les 10 à 20 prochaines années les « objectifs liés à l’équilibre et à l’utilisation

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Plan Local d’Urbanisme de Vanves - d é c . 2 0 1 5 Rapport de présentation

économe des espaces (maîtrise de l’étalement urbain, renouvellement urbain, protection des espaces agricoles, naturels et des paysages), à la diversité des fonctions urbaines, la mixité sociale de l'habitat et à la satisfaction des besoins de tous (habitat, équipements, services), à la maîtrise des besoins en déplacements et de la circulation automobile, à la préservation de la qualité de l’eau, de l’air et des milieux, à la prévention des risques et la réduction des nuisances ».

Précisons par ailleurs que les débats du Grenelle de l’environnement ont fait émerger des propositions pour rendre le PLU plus efficace dans la lutte contre les changements climatiques. Ainsi, l’article 10 du projet de loi « Engagement national pour l’environnement », présenté au Conseil des ministres du 7 janvier 2009, refonde les dispositions relatives au PLU. Il propose de renforcer les possibilités de programmation ouvertes à ces documents. Le règlement permettrait notamment d’imposer des performances énergétiques et environnementales renforcées ainsi que des critères de qualité renforcés…

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Plan Local d’Urbanisme de Vanves - d é c . 2 0 1 5 Rapport de présentation

Synthèse et principaux enseignements

 Le relief et la topographie de Vanves sont peu marqués, ils ont néanmoins une influence sur le paysage des rues et les règles de constructions de la commune

 Le contexte climatique est tempéré, mais la commune est soumise au microclimat de la région parisienne (favorise la chaleur et les phénomènes exceptionnels)

 Le Parc du Lycée Michelet et le Parc Frédéric Pic sont des espaces verts à protéger

 Le territoire communal est couvert de 18 hectares d’espaces verts

 Vanves comporte de nombreuses sources canalisées souterraines

 La gestion de l’eau et de l’assainissement est intercommunale

 La gestion des déchets est intercommunale

 Vanves subit des nuisances qui sont particulièrement liées aux infrastructures routières et ferroviaires

Il ressort des chapitres traitant de l’état initial de Vanves, des éléments intéressants de mise en perspective dans l’élaboration du PLU.

En tant que commune de la première couronne de Paris, Vanves a su préserver des espaces de biodiversité, publics ou privés. Ces espaces ont des rôles essentiels dans le cadre de vie mais aussi au regard des impacts sur la santé humaine (rôles de la flore et de la faune sur l’air, la chaine des espèces, etc.).

La gestion de l’eau appelle deux sujets de réflexions majeurs : la protection des eaux souterraines des risques de pollution et la gestion des eaux pluviales en ville, notamment celle des pluies d’orages cumulées avec le relief de certains quartiers.

L’imperméabilisation des sols, les ratios d’espaces verts, la rétention des eaux à la parcelle, …des sujets que le PLU devra prendre en compte.

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V. Explications des choix retenus, justification du zonage et des règles d’urbanisme et évaluation des incidences du PLU sur l’environnement

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1. Explication des choix retenus pour établir le PADD

Le PLU comporte un document spécifique traduisant le projet d’ensemble global et cohérent d’aménagement de la Ville à moyen/long terme : le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Il est le fondement justifiant les choix, mesures, actions, prescriptions qui figureront dans les autres pièces du dossier de PLU (zonage et règlement notamment).

Un projet qui respecte les objectifs fondamentaux d’aménagement et d’urbanisme

Les objectifs d’aménagement et d’urbanisme prévus à l’article L.121-1 du code de l’urbanisme sont des objectifs fondamentaux d’équilibre, qui s’appliquent à l’ensemble du territoire national. Il s’agit, grâce aux documents d’urbanisme, de déterminer les conditions permettant d’assurer :  l’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé et la préservation des espaces naturels et des paysages dans le respect des objectifs de développement durable ;  la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat ;  l’utilisation économe et équilibrée des différents espaces naturels et urbains, la maîtrise des déplacements et de la circulation, la sauvegarde du patrimoine bâti urbain et paysager, la prévention des risques, pollutions et nuisances de toute nature…. Ces objectifs d’ordre général trouvent des réponses adaptées au contexte local dans le projet d’aménagement et de développement durable du PLU de Vanves. Par ailleurs, la loi impose au PADD de respecter la notion de « développement durable » dont les principes peuvent être résumés de la façon suivante :  satisfaire les besoins d'aujourd'hui sans obérer l'avenir,  préserver l’environnement, les milieux naturels, les paysages, le patrimoine et améliorer le cadre de vie,  répondre aux besoins de la population actuelle et des générations futures, sans discrimination et dans le respect du principe d’équité entre citoyens,  promouvoir une utilisation économe et équilibrée de l’espace,  créer les conditions d’implantation durables de l’emploi, en prévoyant les évolutions et réversibilités nécessaires,  maîtriser les besoins en circulation automobile, promouvoir les transports en commun et les modes «doux» de déplacement. En outre, dans le cadre de la hiérarchie des normes en matière de planification territoriale, il est important de rappeler que le Plan Local d’Urbanisme (PLU), et donc le PADD, doivent être compatibles avec les documents suivants :  le Schéma Directeur de la Région d’Ile-de-France (SDRIF)  le Plan de Déplacements Urbains d’Ile-de-France (PDUIF)  le Schéma de Cohérence territoriale (SCOT) des Coteaux et du Val de Seine (Syndicat Mixte des communautés d’agglomération Grand Paris Seine Ouest et Cœur de Seine et la commune de Marnes la Coquette  le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la Communauté d’Agglomération Arc de Seine (établi avant la création de la Communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest)  Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE)  Le Plan Régional d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA)

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Le contenu de certains de ces documents et la déclinaison des orientations pouvant impacter l’aménagement et le fonctionnement de la ville de Vanves sont développés dans le diagnostic du territoire (partie 1). Ils font partie des invariants qui ont été pris en compte dans l’élaboration du projet de ville.

Un projet en réponse aux enjeux majeurs de la commune

L’élaboration du projet d’aménagement et de développement durable (PADD) de Vanves résulte de la volonté d’aboutir à un projet global et cohérent, en mettant en corrélation les enseignements du diagnostic et la volonté politique d’élaborer un projet de ville durable. Dans cette perspective, la démarche qui a été adoptée pour définir le projet d’aménagement et de développement durable s’est déroulée en deux temps. Tout d’abord, les enjeux d’aménagement ont été identifiés à partir des éléments de diagnostic. Ensuite, les orientations d’aménagement ont été formulées en réponse aux constats dressés et en lien avec les options politiques retenues.

 Les constats et enjeux thématiques issus du diagnostic

Structuration du territoire  Un territoire à la frontière de Paris : un atout et des enjeux forts, un territoire marqué par des coupures urbaines liées aux grandes emprises foncières et aux infrastructures.  Une morphologie de ville relativement hétérogène : diversité de formes urbaines qui s’entremêlent (tissu pavillonnaire, tissu mixte, tissu collectif, équipements d’intérêt collectif, espaces verts…).  Une structure foncière riche de diversité mais contrainte par la très petite taille moyenne des parcelles : les mutations foncières y sont plus complexes, les extensions de bâtiments existants plus délicates.  Un territoire communal petit, très densément occupé en nombre d’habitants et le maintien d’une grande diversité des fonctions.  Des projets urbains et économiques en cours et envisagés aux abords immédiats de la ville (Paris, Issy- les-Moulineaux, Malakoff…) qui auront des impacts certains sur son fonctionnement et vont contribuer à renforcer son attractivité.  Diversité et qualité de son patrimoine bâti, un caractère vert (restreint mais non négligeable pour une ville de la première couronne parisienne) : spécificités propres à Vanves et qui sont des atouts.

Equilibres sociaux et économiques  La conjugaison de l’augmentation du nombre de ménages et la diminution de la taille des ménages engendre un besoin irréversible de logements, même à poids de population égale…  Une forte attractivité résidentielle qui a des conséquences sur le marché de l’habitat (pression foncière, hausse des prix, fuite des ménages vers la plus grande couronne, notamment les familles les plus modestes).  Un parc des résidences principales dominé par l’habitat collectif.  Une production de logements neufs irrégulière avec une moyenne de 40 logements neufs par an, ce qui correspond aux objectifs du PLH.  Près de 3000 logements sociaux en 2009, soit 23,7% des résidences principales (plus que les objectifs SRU).  Un nombre d’emplois en croissance (environ 8000 en 2007) et un tissu économique diversifié, avec une dominante d’activités tertiaires, de micro-entreprises et d’artisanat.  La présence d’une partie du parc des expositions de la Porte de Versailles qui participe au dynamisme économique de Vanves, mais entraîne aussi des nuisances (flux de poids-lourds et stationnement gênant).

Fonctionnement de la Ville  Une armature commerciale organisée autour du Plateau, du carrefour de l’Insurrection et du centre Ville historique (avec le marché).  Des équipements collectifs relativement nombreux, diversifiés et répartis autour des pôles de centralité, et supports de projets de requalification, de rénovation ou de développement éventuel.

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Plan Local d’Urbanisme de Vanves - d é c . 2 0 1 5 Rapport de présentation

 Des projets en cours : espace Cabourg, conservatoire, salle socioculturelle…  Différents pôles générateurs de déplacements sur la commune ou à son voisinage immédiat : gares/stations de métro ou tramway, pôles commerciaux, pôles d’emploi, équipements d’enseignement…  Un réseau viaire structuré par deux grands axes saturés en partie et par des voies de distributions locales.  Des transports collectifs bien présents pour les vanvéens vers Paris et la banlieue.  Des projets en faveur des modes doux, mais des coupures urbaines qui limitent leur usage.

Etat initial de l’environnement  Un relief peu marqué, avec néanmoins une influence sur le paysage de quelques rues/îlots en pente.  18 hectares d’espaces verts, dont deux grands espaces verts majeurs : le Parc du Lycée Michelet (non ouvert au public) et le Parc Frédéric Pic.  De nombreuses sources d’eau canalisées souterraines. Des difficultés ponctuelles de gestion du ruissellement des eaux pluviales.  Une gestion intercommunale de l’eau, de l’assainissement et des déchet0.  Des nuisances subies, en particulier par les riverains des infrastructures routières et ferroviaires.

 La déclinaison des orientations du PADD

Le projet de Vanves s’inscrit autour de cinq grands axes : 1. Valoriser l’identité d’une ville à proximité immédiate de Paris et au sein de « Grand Paris Seine Ouest » 2. Relever le défi d’une offre renforcée en logements 3. Préserver la dynamique économique 4. Promouvoir des pratiques de mobilité durables 5. Préserver l’environnement et ses ressources.

Le PADD fédère les multiples dimensions du projet d’ensemble de la ville et offre une vision cohérente du développement urbain à venir et des politiques publiques qui l’accompagneront.

Axe 1 : Valoriser l’identité d’une ville à proximité immédiate de Paris et au sein de « Grand Paris Seine Ouest »

 Conforter le rôle de Vanves dans le sud parisien  Valoriser les relations urbaines avec Paris et ses communes voisines.  Accompagner les réflexions liées aux mutations du parc des expositions de la Porte de Versailles : avec un secteur spécifique dans le zonage du PLU  S‘inscrire dans une logique de développement intercommunal.

 Préserver et valoriser les caractères marquant l’identité de Vanves  Conforter la diversité des fonctions de la ville : préserver la mixité des fonctions dans les secteurs où elle existe, et renforcer l’animation commerciale des pôles de centralités et du quartier de la gare de Vanves Malakoff. Chacun d’eux s’inscrit dans une zone de centralité adaptée sur le plan de zonage, avec notamment la prise en compte particulière du commerce (linéaires commerciaux).  Préserver et valoriser l’identité urbaine de Vanves : sa diversité et ses paysages. Il s’agit de préserver, voire de conforter ces spécificités qui font « l’image de marque » de Vanves et qui lui permettront aussi de conserver cette identité.  Agir en faveur de la valorisation du quartier historique de Vanves, le quartier Saint-Rémy : zone spécifique avec un règlement adapté pour tenir compte des formes bâties en place ;  Conforter et dynamiser les trois pôles de centralité (centre ancien, carrefour de l’Insurrection et le Plateau).

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 Concilier la préservation des formes bâties des quartiers de Vanves avec l’innovation architecturale, le développement des énergies renouvelables et les techniques favorisant les constructions à basse consommation énergétique.  Affirmer la qualité des espaces publics : poursuivre les opérations de requalification de l’espace public, notamment sur les secteurs urbains les plus denses (Plateau) et aux abords des axes routiers structurants (rue Antoine Fratacci par exemple) et le long de la rue Sadi Carnot pour renforcer le confort et le plaisir des déplacements piétons et cyclistes.  Repérer et préserver des éléments remarquables du patrimoine bâti et du patrimoine arboré de Vanves sur les espaces publics et privés. Les documents réglementaires comportent des règles particulières pour les éléments de patrimoine bâti (zone UE) et repèrent au titre de l’article L 123.1.7° du code de l’urbanisme, des espaces verts à protéger, qui viennent compléter les zones N et les espaces boisés classés.  Préserver le caractère et l’identité des quartiers pavillonnaires tout en permettant une évolution maîtrisée du bâti notamment pour répondre aux besoins d’extension ou de maintien des familles. La plupart des secteurs concernés par cet objectif sont inscrits dans la zone UD du PLU. Les règles de constructibilité ont été envisagées pour assurer des volumes bâtis de type petit collectif ou pavillonnaire et le maintien d’une diversité des formes bâties.

Axe 2 : Relever le défi d’une offre renforcée en logements

 Favoriser la production de logements en réponse aux attentes des vanvéens Les règles de chaque zone ont été élaborées avec cet objectif, quelles que soient les formes bâties dominantes. Les zones de centralités (UAb) seront davantage le support de la mise en œuvre de cet objectif. Néanmoins, dans les autres zones, les possibilités d’extension, y compris dans la zone UE, ont été rendues possibles afin de permettre aux familles de rester à Vanves.

 Favoriser la diversité des logements pour la mixité sociale et générationnelle des vanvéens Le PLU prend en compte l’objectif de mettre en œuvre le Programme Local de l’Habitat (PLH) intercommunal. Il affiche des règles permettant la création de logements, mais contraint la création de résidences services, déjà très nombreuses sur le territoire. Les règles de toutes les zones permettent l’amélioration et l’évolution des logements existants.

 Préserver la mixité sociale au sein des quartiers Le zonage et le règlement permettent la création de produits logements diversifiés par leurs formes (immeubles de hauteurs variables en fonction des secteurs de façon à faciliter leur insertion dans les paysages urbains en place, maisons de ville, maisons individuelles…) Le PLU favorise le maintien d’une offre équilibrée de logements aidés par l’inscription en zone UAb, d’une règle de mixité sociale visant la réalisation de logements aidés dispersés au sein d’opérations mixtes (25% à partir de 1 500 m² de SHON…). Cette zone correspond aux quartiers les mieux dotés en commerces, services et transports en commun.

 Favoriser l’émergence d’un parc de logements « durable » pour les habitants et le climat…  Pour faciliter la réhabilitation du parc ancien en vue de réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, l’isolation par l’extérieur des constructions n’est pas prise en compte dans le calcul des retraits par rapport aux limites séparatives dans toutes les zones.  Le zonage et le règlement favorisent la construction de logements dans les secteurs les mieux desservis par des transports en commun, c’est-à-dire aux abords des gares qui desservent le territoire communal et le longs des axes structurants (zone UAb).  Le règlement du PLU incite à la mise en œuvre de constructions ou réhabilitations « durables » (alimentation en énergie renouvelable, gestion des eaux pluviales, protection qualitative et quantitative de l’eau potable…).

Axe 3 : Préserver la dynamique économique de Vanves

 Maintenir la dynamique du pôle d’emplois vanvéen  Permettre aux entreprises locales, avec des besoins très variés, de se développer sur Vanves, dans la mesure où cela est compatible avec la qualité de vie des riverains.

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 Conforter les emplois locaux en lien avec les secteurs bénéficiant de bonnes conditions de dessertes en transports en commun. Les abords des gares/stations de métro ont été privilégiés pour maintenir des dispositifs favorables à l’implantation d’activités économiques. Les zones UAb et UF ont été déterminées avec cet objectif.

 Conforter la vocation commerciale de proximité  Favoriser le maintien et le développement de commerces et services diversifiés dans des secteurs ciblés. Le PLU a décliné des linéaires de commerce, artisanat et équipement dans les pôles de centralité afin de préserver leur vitalité.

 Permettre le maintien et le bon fonctionnement de l’artisanat  De façon complémentaire, le PLU met en œuvre des mesures favorables au développement de la création artisanale, dans le quartier historique notamment et le long des principaux axes structurants des zones UA et UF (avec des linéaires de commerces / artisanat / services). Seuls les secteurs urbains UE, très résidentiels et aux formes urbaines peu adaptées, n’autorisent pas l’artisanat.

 Accompagner l’amélioration de l’offre d’équipements, lieux d’échanges des vanvéens Le PLU a introduit dans le règlement des dispositions en faveur des équipements publics et privés d’intérêt collectif, dans l’objectif de :  renforcer l’attractivité des équipements existants par la qualité de leur fonctionnement (en accompagnant les projets de requalification, d’extension…)  faciliter la création de nouveaux équipements publics nécessaires à la satisfaction des besoins actuels et futurs, en particulier dans le domaine du sport et des loisirs  prendre en compte dans tous les cas des objectifs de requalification, de rénovation ou de création qui facilitent leur accessibilité (en particulier par des aménagements favorables aux vélos) et favorisent la réversibilité et la multifonctionnalité des aménagements et des équipements.

Axe 4 : Promouvoir des pratiques de mobilité durables

 Contribuer à renforcer l’usage des transports en commun Les vocations résidentielles et économiques ont été confortées à proximité des gares et stations de métro, en particulier en favorisant la reconversion ou le développement du bâti proche de ces dessertes en transport en commun (zones UAb et UF).

 Aménager l’espace public en faveur de cheminements pour piétons et cyclistes Le PLU a pris en compte dans son règlement les besoins des circulations piétonnes et vélos en inscrivant par exemple des exigences de pans coupés des constructions à l’angle des voies et en étant compatible avec le règlement de voirie. Le PLU inscrit également 9 emplacements réservés sur 12 au total ayant un objectif d’aménagement de voirie soit pour élargissement, soit pour création de circulations douces.

 Adapter les modalités de stationnement au fonctionnement d’une ville durable Le PLU exige des normes minimales de stationnement pour les vélos et pour les deux roues motorisées dans les constructions à usage de logement et de bureau.

Axe 5 : Préserver l’environnement et ses ressources

 Contribuer à la lutte contre l’effet de serre et le changement climatique  Favoriser les démarches d’isolation thermique des constructions existantes en faveur de moindres consommations énergétiques : le règlement du PLU prend en compte cet objectif par des règles d’implantation par rapport aux limites séparatives qui ne prennent pas en compte les procédés techniques d’isolation par l’extérieur dans le calcul des retraits. En zone UE, ces procédés ne sont pas concernés par la marge de recul obligatoire.  Favoriser le recours aux énergies renouvelables (énergie solaire notamment), les constructions bioclimatiques et les matériaux peu émetteurs de gaz à effet de serre et la construction de bâtiments à basse consommation, voire à énergie positive. Le PLU autorise l’ensemble de ces démarches.

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 Préserver la biodiversité en ville : trames verte et bleue  Préserver les espaces verts publics : la zone N du PLU regroupe le Parc du Lycée Michelet, le Parc Frédéric Pic (site classé) et les parcs et squares de proximité répartis dans les quartiers.  Favoriser la mise en œuvre d’une liaison entre le Parc Frédéric Pic et le Parc du Lycée Michelet par une réflexion sur les plantations, le traitement des cœurs d’îlots et la mise en valeur des fontaines (trames verte et bleue). Le PLU a inscrit des espaces verts à protéger sur les principaux jardins des résidences d’habitat collectif. Seuls les aménagements légers y sont autorisés. De plus, les fonds de jardin de la plupart des sous-zones UE sont préservés par une limite maximum d’implantation des constructions. Dans les autres zones, le maintien de bandes de constructibilité au-delà desquelles les constructions doivent être en retrait des limites favorise l’aération et la végétalisation des cœurs d’îlot.  Faciliter la création de nouveaux squares de proximité : le PLU prévoit deux emplacements réservés pour l’extension du square Jean Monnet et la création d’un square à l’angle de la rue Henri Martin et de l’avenue Victor Hugo.  Favoriser et préserver les espaces végétalisés, plantés en bordure des voies et en cœur d’îlot au sein des ensembles d’habitations collectifs ou pavillonnaires. Le PLU préserve les principaux espaces verts privés dans les résidences collectives, ainsi que les talus plantés situés le long des voies ferrées. En outre, il incite à la réalisation de toitures terrasses végétalisées et fixe une taille minimale des arbres pour garantir la pérennité des plantations.

 Améliorer la gestion de l’eau pour préserver la ressource  Veiller à la qualité des eaux souterraines et du rû traversant le Parc Frédéric Pic (bassin à ciel ouvert). Pour cela le PLU fixe, en lien notamment avec le règlement départemental d’assainissement, les modalités de raccordement sur les réseaux et les contraintes en matière de rejet dans les articles 4 de la zone N, mais également de toutes les autres zones.  Gérer et assurer la qualité de la ressource en eau : le règlement du PLU - limite l’imperméabilisation des terrains (articles 9 et 13) ; - favorise la mise en œuvre de procédés de rétention à la parcelle (l’article 4 exprime un débit maximal de retour dans les réseaux d’eau pluviale) ; - incite le recours à des modes de gestion alternative des eaux pluviales (toitures végétalisées).  Poursuivre les démarches en faveur de la performance des réseaux d’assainissement, en partie gérés par la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest et en partie par le Département des Hauts-de- Seine.

 Améliorer la gestion des déchets Le PLU prend en compte le développement du tri sélectif par l’exigence de l’aménagement de locaux adaptés au tri sélectif dans les constructions nouvelles, notamment celles de logements collectifs, d’équipements d’intérêt général et d’activités économiques.

 Prendre en compte les risques naturels Vanves est concernée par le risque de mouvements de terrain liés aux anciennes carrières (anciennes briqueteries). Dans les secteurs concernés, l’avis de l’Inspection Générale des Carrières (IGC) est requis pour toute demande de permis de construire. Le PLU prend en compte cette servitude d’utilité publique dans ses documents annexes.

 Contribuer à réduire les nuisances auprès des habitants Ce dernier chapitre relève principalement des servitudes d’utilité publique. Les nuisances sonores sont prises en compte au titre du code de la construction dans les secteurs les plus bruyants (cf. carte et arrêté préfectoral listant les infrastructures terrestres concernées dans les annexes du PLU). La Ville est également touchée par la pollution de l’air (émissions des véhicules automobiles et des poids-lourds), dont la règlementation ne relève pas du PLU.

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2. Exposé des motifs de la délimitation des zones et des règles applicables

Le zonage du PLU

Le zonage retenu pour le PLU résulte d’une volonté d’adaptation du zonage aux formes et aux fonctions urbaines présentes sur le territoire. La délimitation des zones est le résultat de l’analyse des formes urbaines et des vocations particulières de certains sites. Ainsi, 8 zones ont été délimitées : - 6 zones ont été délimitées au regard des formes urbaines en présence et à la suite d’une analyse des typologies bâties et des caractéristiques morphologiques du tissu urbain : UAa, UAb, UB, UC, UD et UE ; - 2 zones ont été déterminées au regard de l’affectation et de la vocation spécifiques de certains secteurs : UF et N.

UAa Centre historique UAb Axes structurants et pôles de centralité UB Tissu urbain continu mixte UC Résidences d’habitat collectif UD Tissu à dominante d’habitat collectif et pavillonnaire UDa Tissu urbain plus aéré et trame parcellaire spécifique UDb Secteur proche de la future gare du Grand Paris Express UE Ensembles pavillonnaires à caractère patrimonial UF Zone d’emplois et d’activités UFa Parc des Expositions UFb Pointe Nord rue Jean Bleuzen N Zone naturelle

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 Les évolutions par rapport au POS Le zonage du POS

Le zonage du PLU

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Comparatif des superficies des zones du POS et du PLU

Superficie des zones POS

ha % Descritpif UAa 4,2 3% Centre ancien UAb1 6,6 4% Quartiers entourant le centre ancien UAb2 29,7 19% UAc 17,9 12% Quartier du Plateau et lotissement Larmeroux UB 33,3 21% Quartiers proches de la voie SNCF et parc des Expositions UD 30,4 20% Quartiers pavillonnaires UE 3,5 2% UM 7,9 5% Zone dédiée aux installations ferroviaires Upm1 0,3 0% Secteur de plan masse centre ville ND 21,8 14% Zone natruelle

155,6 100%

Superficies des zones du PLU

ha % Descriptif UAa 4,3 3% Centre historique UAb 30,0 19% Axes structurants et pôles de centralité UB 31,0 20% Tissu urbain continu mixte UC 22,0 14% Résidences d'habitat collectif UD 29,6 19% Tissu à dominante d'habitat collectif et pavillonnaire dont UDa 1,5 1% Tissu urbain plus aéré et trame parcellaire spécifique dont UDb 2,7 1,70% Secteur proche de la future gare du Grand Paris Express UE 3,3 2% Ensembles pavillonnaires à caractère patrimonial UF 15,2 10% Zone d'emplois et d'activités dont UFa 8,3 5% Parc des Expositions dont UFb 1,1 0,70% Pointe Nord rue Jean Bleuzen N 20,1 13% Zone naturelle 155,6 100%

La répartition entre les zones urbaines et naturelles s’inscrit dans les mêmes proportions entre le POS et le PLU.

Les zones urbaines La zone dédiée au centre historique est identique entre le POS et le PLU, y compris dans sa dénomination. Elle regroupe les formes bâties caractéristiques du centre. Les quartiers entourant le centre ancien du POS (UAb1 et UAb2) ont été répartis dans deux zones différentes dans le PLU. D’une part, dans la zone UAb qui correspond aux secteurs de centralité et aux abords des axes structurants et d’autre part, dans la zone UB pour ce qui est des franges est et sud du centre historique et les quartiers situés entre la Mairie et le Parc des Expositions. La zone UAc du POS a été transformée en zone UC dans le PLU. Elle regroupe toujours les opérations du Plateau et du lotissement Larmeroux auxquelles ont été ajoutées d’autres opérations d’ensemble collectif aux formes urbaines discontinues, comme la résidence des Chariots, la résidence Square Payret-Dortail, etc. La zone UB du POS a été reconfigurée dans le PLU et répartie dans 3 zones : - en partie dans la zone UAb pour les quartiers situés aux abords de la gare de Vanves-Malakoff et des rues Jean Bleuzen et Raymond Marcheron, avec pour ambition d’y conforter la vitalité économique et la dynamique d’habitat,

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- en partie dans la zone UB du PLU pour les quartiers situés entre la voie ferrée et la rue Aristide Briand, - en partie dans la zone UF pour la grande majorité de la partie du territoire communal entre la rue Jean Bleuzen et la voie ferrée et l’avenue de Verdun et pour le Parc des Expositions (secteur UFa).

Les zones UD et UE du POS ont été en grande partie reconduites dans le PLU. Pour la zone UD, elle concerne toujours les quartiers à dominante d’habitat en bande du Plateau, le triangle situé entre la rue de Châtillon et la rue Georges Clémenceau, la pointe sud-est de la commune. La rue de l’Avenir a été classée en zone UD au PLU (alors que le POS la classait en zone UAb2) compte tenu de l’étroitesse de la voie pouvant difficilement supporter des opérations de construction importantes. Pour la zone UE, les 8 sous-zones du POS ont été reprises, mais certains ajustements de tracé ont été pris en compte dans le PLU pour exclure des parcelles dont les constructions ne relevaient plus du caractère patrimonial du fait de leur évolution bâtie. La zone UM du POS, correspondant aux emprises ferroviaires, n’existe plus dans le PLU car la loi Solidarité et Renouvellement Urbains ne permet plus une telle distinction de zonage. Ces emprises ont donc rejoint les zones urbaines qu’elles traversent. Le secteur de plan masse situé dans le centre historique a été supprimé puisque l’opération située derrière l’Eglise Saint-Rémy a été achevée. Ce secteur a donc été intégré en partie à la zone UAa et en partie à la zone UAb dans le PLU.

Les zones naturelles La zone naturelle du PLU est sensiblement moins étendue que la zone naturelle du POS, notamment car le site du CNED à l’extrémité ouest du territoire a été classé en zone urbaine compte tenu de la réalité de son occupation bâtie ainsi que le square / skate-parc en bordure de la rue Louis Vicat compte tenu de sa forte minéralisation. Le classement en zone naturelle des autres espaces verts ou plantés a été maintenu, y compris le cimetière.

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Les caractéristiques des zones

 Zone UAa – Centre historique

Territoire concerné Il s’agit des îlots situés autour de l’Eglise Saint-Rémy, de la place de la République et de la place du Maréchal De Lattre de Tassigny.

Caractéristiques La zone UAa correspond au centre historique de Vanves marqué par un tissu resserré et par un ordonnancement continu des fronts urbains implantés à l’alignement. L’emprise bâtie est importante, pouvant aller jusqu’à occuper la totalité de la parcelle. Les constructions sont de styles architecturaux et d’époques variés. Cette zone regroupe diverses fonctions urbaines : une dominante d’habitat et des commerces, équipements, artisanat,… Des activités de commerce sont présentes dans de nombreux rez-de-chaussée.

Objectifs poursuivis  Maintenir le paysage des rues : alignement et continuité du bâti  Maintenir et développer le caractère multifonctionnel afin de conserver l’attractivité et renforcer le dynamisme du centre historique  Prévoir des gabarits et des implantations respectueux de l’identité du centre historique  Inscrire des règles favorables aux commerces et aux activités en rez-de-chaussée pour maintenir l’animation de certaines rues.

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 Zone UAb – Axes structurants et pôles de centralité

Territoire concerné

Abords de la rue Jean Bleuzen et de la rue Jean Jaurès

N

Quartier Gare-Insurrection N

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Abords de la rue Antoine Fratacci et du boulevard du Lycée

N Abords de la rue Raymond Marcheron

N Abords de la rue Larmeroux

N

Caractéristiques La zone UAb correspond aux espaces de centralité autres que le centre historique. Il s’agit des abords des axes structurants (axe nord-sud et axe est-ouest) et des abords de la gare Vanves-Malakoff. Les fronts urbains sont continus ou semi-continus, marqués par des constructions pouvant atteindre des hauteurs assez importantes. Les constructions sont de styles architecturaux et d’époques variés. Cette zone regroupe diverses fonctions urbaines : une dominante d’habitat et des commerces, équipements, services, artisanat,… Les activités de commerces, les bureaux et les services sont présents soit en rez-de- chaussée, soit dans des constructions dédiées.

Objectifs poursuivis  Maintenir la diversité des vocations afin d’assurer la vitalité de ces secteurs de centralités  Favoriser la construction pour relever le défi d’une offre en logement renforcée dans ces secteurs bien desservis par les transports en commun  Maintenir la présence de commerces et activités en rez-de-chaussée pour maintenir l’animation de certaines rues

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 Structurer les fronts urbains continus (alignement et implantation des constructions en limites séparatives)  Fixer des règles de gabarit sur rue et favoriser la construction sur rue plutôt qu’en cœur d’îlot.

 Zone UB – Tissu urbain continu mixte

Territoire concerné La zone UB est présente autour des secteurs de centralités : côté est de la rue Sadi Carnot, abords de la rue François 1er, quartier de la Mairie et abords des rues Jullien et Marcel Yol, franges sud du centre historique (avenue du général De Gaulle, rue d’Issy, rue Jean-Baptiste Potin, rue Falret, rue de la République) et abords de la rue Aristide Briand (en partie).

Caractéristiques La zone UB correspond à un tissu urbain mixte dans ses formes et dans ses fonctions. Les fronts urbains ont des profils variés continus ou discontinus selon les quartiers. La diversité des fonctions accompagne la diversité des morphologies bâties, allant de l’immeuble collectif voire du pavillon à l’entreprise artisanale.

Objectifs poursuivis  Préserver la mixité des fonctions  Composer des fronts urbains cohérents avec le paysage environnant  Prévoir des gabarits moins élevés que dans les zones de centralité (principe de dégressivité)  Imposer des minimums d’espaces verts.

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 Zone UC – Résidences d’habitat collectif

Territoire concerné La zone UC concerne l’opération du Plateau, les grands immeubles de l’avenue de Verdun, la résidence Square Payret-Dortail, la résidence Normandie (rue de Châtillon), l’opération du lotissement Larmeroux (rue de l’Avenir), les résidences rue Larmeroux, avenue de la Paix et rue Hoche, la résidence des Chariots et la résidence du Bois à proximité du centre historique.

Caractéristiques La zone UC correspond aux secteurs ou quartiers ayant fait l’objet d’opérations d’habitat collectif de grandes tailles implantées sur de vastes unités foncières. Ces secteurs sont issus d’opérations globales ayant créé des formes urbaines en discontinuité avec le tissu urbain environnant. Les espaces libres sont généralement dédiés au stationnement et aux espaces verts communs. Les gabarits des constructions sont très variables au sein de cette zone. Essentiellement à destination d’habitat, les constructions présentes en zone UC peuvent ponctuellement être destinées à du commerce ou des services en rez-de-chaussée ou à des équipements collectifs.

Objectifs poursuivis  Maintenir des règles favorables à la diversité des fonctions  Accompagner les travaux d’amélioration techniques des bâtiments  Adapter le règlement aux gabarits existants  Préserver les espaces verts collectifs.

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 Zone UD – Tissu à dominante d’habitat collectif et pavillonnaire

Territoire concerné Il s’agit des secteurs situés en marge des grands axes et des pôles de centralité, plus éloignés des transports en commun ou rassemblant un tissu urbain caractéristique :  le quartier situé sur le Plateau (rue Raphaël, rue Murillo, avenue Victor Hugo, rue Henri Martin, rue Jules Michelet, rue François 1er …),  les secteurs situés entre la rue de Châtillon et la rue Georges Clémenceau et les abords de la Villa des Matrais,  le quartier des Hauts de Vanves (rues Mansart, Gresset, avenue du Docteur François Arnaud, avenue de la Paix, rue du Clos Montholon, rue de l’Avenir…). La zone UD comporte  un sous-secteur UDa correspondant à une partie de l’avenue du Général de Gaulle, caractérisé par un bâti à dominante de pavillons sur un parcellaire en lanière, avec un recul important des constructions par rapport à la voie, générant des espaces de jardins visibles depuis l’espace public.  Un sous-secteur UDb correspondant à une partie de la pointe sud-ouest de la commune (principalement de part et d’autre de l’avenue de la Paix et le long de la rue du Clos Montholon) à proximité immédiate de la future gare de la ligne 15 du Grand Paris Express, et où les opérations de mutation doivent être facilitées.

UDb

UDa

il Caractéristiques La zone UD correspond aux secteurs destinés principalement aux habitations de type petits collectifs et pavillonnaire. En complément de l’habitat, des activités ponctuelles telles que commerces, artisanat, services et équipements collectifs sont présentes. La composition du tissu urbain est diversifiée dans ses formes urbaines (petits collectifs, maisons de ville, pavillons) et les modalités d’implantations hétérogènes offrent des paysages de rue variés.

Objectifs poursuivis  Prendre en compte la vocation à dominante d’habitat de ces quartiers : interdire l’hébergement hôtelier, l’industrie et les grandes surfaces commerciales

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 Maintenir des formes urbaines variées : pavillons, maisons de ville et petits collectifs avec des diversités d’implantation (alignement ou recul, implantation en limites séparatives ou en retrait)  Secteur UDa : traduire les spécificités urbaines et paysagères de l’avenue du Général de Gaulle liées au parcellaire en lanières : emprise au sol moins importante et règles d’implantation graphiques  Accompagner l’évolution d’une partie du secteur du Clos Montholon, à proximité immédiate de la future gare du Grand Paris Express, en lien avec la gare de transilien de Clamart.  Prévoir un gabarit cohérent avec les formes urbaines en place  Maintenir des cœurs d’îlots plus aérés : implantation en retrait des limites séparatives au-delà de la bande de 20 mètres comptée à partir de l’alignement ou de la marge de recul imposée (sauf en secteur UDb).  .Permettre l’évolution des constructions implantées sur de petites parcelles de moins de 200 m² pour le maintien des familles (sauf en secteur UDb).

 Zone UE – Ensembles pavillonnaires à caractère patrimonial

Territoire concerné Il s’agit des 8 sous-secteurs suivants : 1. Rue Marcelin Berthelot 2. Rue Raphaël et rue Murillo 3. Avenue Victor Hugo et villa Lucien 4. Villa Juliette de Wills 5. Villa Dupont 6. Villa d’Arcueil 7. Villa Jeanne 8. Villa Quincy

Caractéristiques La zone UE correspond à des ensembles pavillonnaires remarquables par leur composition urbaine. Formant des ensembles cohérents, les formes urbaines sont individualisées selon les secteurs. Ces secteurs ont une fonction d’habitat quasi-exclusive.

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Objectifs poursuivis  Maintenir les 8 secteurs concernés par des ensembles cohérents d’habitat pavillonnaire du POS (périmètre corrigé ponctuellement)  Inscrire des règles graphiques pour tenir compte de la spécificité de chaque ensemble  Permettre des possibilités d’évolution restreintes du fait du caractère patrimonial de ces ensembles  Assouplir néanmoins certaines règles d’implantation sur l’arrière pour permettre le maintien des familles tout en veillant à préserver les caractéristiques urbaines et architecturales de ces ensembles vues depuis la rue et l’espace public.

 Zone UF – Zone d’activités et d’emplois

Territoire concerné La zone UF comporte  un sous-secteur UFa correspondant au site du Parc des Expositions.  Un sous-secteur UFb correspondant à une partie de la pointe nord de l’ilôt situé entre la rue Jean Bleuzen et les emprises ferroviaires.

UFa

UFb bbb b

Caractéristiques et territoire concerné La zone UF revêt plusieurs visages : d’une part, un environnement urbain marqué par des bâtiments de bureaux ou d’activité aux hauteurs souvent importantes, mais variables le long de la rue Jean Bleuzen et d’autre part, l’emprise du parc des Expositions de la Porte de Versailles (hall 7).

Objectifs poursuivis  Permettre l’évolution des constructions le long de la rue Jean Bleuzen, marquée par la présence de nombreux emplois et bénéficiant d’une excellente desserte (métro ligne 13 et boulevard périphérique)  Inscrire le Parc des Expositions comme secteur lié à l’économie et accompagner les réflexions liées à sa mutation éventuelle  Prévoir des règles de gabarit différentes selon les trois secteurs que comprend la zone, en prenant en compte le paysage urbain avoisinant  Conforter les pôles d’emplois en permettant aux entreprises de se développer.

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 Zone N – Zone naturelle

Caractéristiques et territoire concerné La zone N couvre les deux grands espaces verts de la commune (parc Frédéric Pic et parc du lycée Michelet) et les squares, ainsi que le cimetière. Elle est marquée par de très ponctuelles emprises bâties.

Objectifs poursuivis  Maintenir des protections sur les principaux espaces verts : parc du Lycée Michelet, parc Frédéric Pic, 8 squares et le cimetière  Préserver ces zones de toute fonction autre que le gardiennage, les équipements d’intérêt collectif  Permettre la gestion et l’extension mesurée des constructions existantes.

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Déclinaison et justification des règles d’urbanisme

 Mode d’emploi du règlement

Le rôle du règlement du PLU Le règlement d’urbanisme édicté par le PLU détermine le droit d’occuper et d’utiliser les sols et les conditions dans lesquelles il s’exerce dans les diverses zones du PLU qui couvrent l’ensemble du territoire communal. A ce titre, la règle d’urbanisme a pour objectif de répondre aux orientations d’aménagement retenues dans le projet urbain de la commune. La règle d’urbanisme est en effet un des leviers de mise en œuvre du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Pièce maîtresse en terme de gestion du droit d’occuper et d’utiliser le sol, la partie réglementaire ne peut être détachée des autres pièces du PLU dans la mesure où elle s’inscrit dans un lien de cohérence interne au document.

La portée du règlement Comme le prévoit l’article L.123-5 du code de l’urbanisme, « le règlement et ses documents graphiques sont opposables à toute personne publique ou privée pour l’exécution de tous travaux, constructions, plantations, affouillements ou exhaussements des sols, pour la création de lotissements et l’ouverture des installations classées appartenant aux catégories déterminées dans le plan ». La portée du règlement du PLU à l’égard des autres législations Un certain nombre de législations ayant des effets sur l’occupation et l’utilisation du sol continuent de s’appliquer nonobstant les dispositions édictées par le PLU. Il s’agit notamment : - des servitudes d’utilité publiques annexées au PLU ; - des règles spécifiques aux lotissements quand elles ont été maintenues ; - des législations relatives aux zones d’isolement acoustique le long des voies de transport terrestre identifiées.

La composition des pièces réglementaires Le règlement du PLU de Vanves se compose de deux volets : les pièces écrites et les documents graphiques.

La définition des destinations des constructions Conformément à l’article R.123-9 du code de l’urbanisme, le règlement ne peut distinguer que 9 destinations de constructions qui sont définies dans le lexique du règlement. Le lexique Cette partie permet de donner un cadre commun aux dispositions réglementaires établies pour chaque zone. Elle offre le double avantage d’alléger, de simplifier et de clarifier le document en évitant notamment de répéter des définitions identiques pour chaque zone et de garantir une cohérence dans l’expression réglementaire. Ce lexique est organisé par ordre alphabétique. Les dispositions réglementaires par zone Il s’agit du corps principal du règlement qui énonce pour chacune des zones, ses propres règles. Les pièces A l’échelle de chaque zone, les règles visent à faire coïncider la réalité territoriale avec les écrites orientations d’urbanisme. Ainsi, les dispositions écrites sont adaptées à la réalité de l’organisation urbaine des différents quartiers tout en étant conçues pour répondre aux orientations du projet urbain.

Les annexes du règlement Elles regroupent : - Le plan des secteurs d’opérations d’habitat mixte qui délimite les secteurs au sein desquels 25% minimum de logements aidés devront être réalisés pour tout programme de construction à destination d’habitation de plus de 1500 m² de SHON. - Des préconisations sur les caractéristiques et le dimensionnement des espaces dédiés à la collecte des déchets ménagers

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Le plan de zonage Les documents graphiques du PLU, dont le contenu est défini aux articles R.123-4, R.123-11 et R.123-12 du code de l’urbanisme sont obligatoires. Ils sont, en outre, indissociables et complémentaires du règlement écrit. Les Le plan de zonage délimite spatialement les différentes zones et donc le champ d’application de documents la règle écrite qui y est attachée. En superposition du zonage, les documents graphiques graphiques prévoient des dispositions particulières, qui s’inscrivent en complément du zonage et de la règle écrite. Certaines dispositions sont indépendantes du règlement écrit car elles sont directement régies par des articles spécifiques du code de l’urbanisme.

Pour chaque zone, 12 articles définis dans le code de l’urbanisme (article R.123-9 du Code de l’urbanisme) se déclinent : Article 1 : les occupations et utilisations du sol interdites ; Article 2 : les occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières ; Article 3 : les conditions de desserte des terrains par les voies publiques ou privées et d’accès aux voies ouvertes au public ; Article 4 : les conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d’eau, d’électricité et d’assainissement, (…) Article 5 : article supprimé par la loi ALUR du 24 mars 2014; Article 6 : l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques ; Article 7 : l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives ; Article 8 : l’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété ; Article 9 : l’emprise au sol des constructions ; Article 10 : la hauteur maximale des constructions ; Article 11 : l’aspect extérieur des constructions, l’aménagement de leurs abords, ainsi que éventuellement, les prescriptions de nature à assurer la protection des éléments de paysage, des quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger ; Article 12 : les obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d‘aires de stationnement ; Article 13 : les obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d‘espaces libres, d’aires de jeux et de loisirs et de plantations ; Article 14 : article supprimé par la loi ALUR du 24 mars 2014.

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 Fonctions urbaines (articles 1 et 2)

Les articles 1 et 2 du règlement du PLU encadrent l’affectation des sols selon les usages principaux qui peuvent en être fait, la destination des constructions et la nature des activités qui peuvent y être exercées. L’article 1 fixe les occupations et utilisations du sol interdites. L’article 2 soumet certaines occupations et utilisations du sol à des conditions particulières fondées sur des critères objectifs tels que les risques, les nuisances (nuisances sonores liées aux infrastructures de transport), … la préservation du patrimoine… L’organisation de ces deux articles a été modifiée par la loi SRU. Si les POS listaient les occupations ou utilisations autorisées (article 1) et celles qui étaient interdites (article 2), les PLU organisent différemment ces règles. Ainsi, dans le PLU, tout ce qui n’est pas interdit (article 1) ou bien autorisé uniquement dans le respect de certaines conditions (article 2), est alors autorisé sans restriction et dans le respect des autres articles du règlement. Dans le respect du principe de diversité des fonctions urbaines, énoncé au 2°) de l’article L.121-1 du code de l’urbanisme précisé par les orientations du PADD, les articles 1 et 2 du règlement en zone urbaine autorisent globalement toutes les occupations et utilisations du sol. Toutefois, certaines limitations sont apportées : - Les dépôts de véhicules et garages collectifs de caravanes susceptibles de contenir plus de 9 unités, incompatibles avec le tissu urbain et ses fonctions, sont interdits. - Les fonctions d’activités industrielles, incompatibles avec l’environnement du centre historique, ni avec celui des quartiers à dominante d’habitat sont interdites dans les zones UAa, UC, UD et UE. - L’entreposage pur n’est pas autorisé sur le territoire. En revanche, il peut accompagner les activités commerciales, artisanales ou industrielles. - Afin d’organiser la cohabitation des fonctions urbaines, les activités sont admises dans la mesure où les conditions pour prévenir tout risque de nuisance sont réunies. Aussi, les installations classées ne sont autorisées que lorsqu’elles sont compatibles avec le tissu environnant et qu’elles participent à la vie urbaine locale. De même, les activités artisanales sont autorisées si elles sont compatibles avec le milieu environnant. En outre, la vocation particulière de certaines zones engendre des spécificités relatives à l’occupation et l’utilisation des sols.

Spécificités par zones UAa Dans les zones UAa, UAb, UC et UD, des « linéaires de commerce, artisanat ou équipement » sont inscrits UAb pour assurer le maintien de ces activités en place (cf partie suivante). UC En revanche, en lien avec la vocation à dominante d’habitat de la zone UD, les surfaces commerciales supérieures à 300 m² sont interdites. En zone UE à caractère patrimonial, seuls l’habitat, les bureaux et UD les équipements collectifs sont autorisés. UB C’est la zone du PLU qui offre la plus grande diversité dans les fonctions urbaines autorisées. UAb Dans cette zone urbaine structurante de centralité et bien desservie par les transports en commun, pour toute opération d’habitation de plus de 1 500 m² de surface de plancher, 25% minimum des logements ou de la surface de plancher devront être affectés à des logements aidés. Cette disposition traduit l’objectif de mixité sociale fixé dans le PADD. Ce seuil de 1500 m² a été retenu car il constitue un minimum réaliste pour envisager la gestion de ce parc par des bailleurs sociaux. UD Dans cette zone à dominante d’habitat, l’hébergement hôtelier est interdit. Outre le fait que plusieurs opérations de résidences hôtelières ou de services ont déjà été réalisées sur la commune du fait de dispositions favorables du POS, les secteurs inclus dans la zone UD ne sont pas les secteurs les mieux desservis par les transports en commun. De plus, ils ne comportent pas de petits pôles de centralités ou de services. Pour éviter l’implantation de ce type de construction dans un tissu urbain peu adapté, cette destination a été interdite. N Par sa vocation naturelle, la zone N interdit toute occupation autre que les équipements, l’habitation liée au gardiennage et les activités existantes à la date d’approbation du PLU.

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 Desserte des terrains par les voies (article 3)

L’article 3 fixe les conditions de desserte des terrains par les voies publiques ou privées. L’objectif est d’assurer une bonne accessibilité des espaces à construire par un réseau de voirie suffisamment dimensionné. La notion de sécurité est prépondérante dans les dispositions relatives aux caractéristiques des voies de desserte, notamment pour permettre l’accès des véhicules de lutte contre l’incendie. De même, la notion de sécurité est importante dans les dispositions relatives à la création et à la localisation des accès.

 Desserte des terrains par les réseaux (article 4)

L’article 4 fixe les conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d’eau, d’électricité et d’assainissement. Concernant les réseaux, les dispositions édictées correspondent aux exigences formulées par les différents gestionnaires de réseaux, soucieux d’assurer à l’ensemble des constructions les conditions d’équipement permettant un accès aux infrastructures de service public qu’ils gèrent. Les contraintes imposées par cet article correspondent à des exigences de salubrité (eaux usées), de protection de l’environnement (traitement et élimination des effluents des activités diverses,…), de préservation des paysages urbains (enterrement des lignes électriques et de télécommunication …). Concernant les eaux pluviales, le PLU demande de privilégier des techniques alternatives pour limiter le débit de fuite et de réaliser des aménagements permettant le libre écoulement des eaux sur le terrain. Le débit de rejet dans le réseau d’eau pluviale est limité aux préconisations en vigueur dans le règlement départemental d’assainissement. Les rejets d’eau provenant de parties de constructions en saillie type balcon, loggia, etc sont interdits sur le domaine public. Le traitement des eaux issues d’aires de stationnement d’une certaine importance doit être réalisé pour éviter tout rejet d’eau souillé dans les réseaux et assurer une protection efficace de la qualité des eaux. Enfin, l’article 4 évoque les autres types de réseaux : les énergies et la collecte des déchets. Il est prévu une bonne intégration des réseaux électriques et de leurs accessoires techniques afin d’améliorer progressivement la qualité du paysage des rues. Concernant la gestion des déchets, des prescriptions spécifiques sont imposées aux constructions afin qu’elles intègrent un local aux dimensions suffisantes pour permettre une bonne gestion du tri sélectif.

 Superficie des terrains pour être constructible (article 5)

Cet article a été supprimé par la loi ALUR du 24 mars 2014. Le PLU de Vanves ne comporte aucune règle en référence.

 Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques (article 6)

L’article 6 fixe l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques. Ces dispositions traduisent le rapport du bâti à la rue et aux espaces publics. Ces règles ont un objectif d’organisation générale du paysage urbain, elles déterminent la perspective de la rue, le front urbain. Avec ses dispositions fondamentales qui fixent l’image urbaine, l’article 6 fait partie des 2 seuls articles qui doivent obligatoirement être réglementés dans un PLU. Selon les zones, ces règles de structuration urbaine varient au regard du paysage en place.

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Spécificités par zones UAa Pour maintenir le paysage structuré le long des voies du centre historique et le long des axes UAb structurants, les règles d’implantation imposent l’alignement afin d’assurer un cadre bâti homogène et ordonné sur l’espace public. L’alignement doit être respecté sur une hauteur minimum, variable selon les zones, ce que permet d’envisager des constructions avec terrasses au-dessus de cette hauteur minimum. Dans la zone UAb, des reculs maîtrisés de façades sur 1/3 de linéaire maximum sont admis pour éviter l’effet « muraille » dans le cas de terrain avec un linéaire de façade important et pour donner plus de liberté à l’expression architecturale. La réalisation de pans coupés à l’intersection de voies est imposée ou rendue possible afin de faciliter l’usage des espaces publics au droit de ces terrains particuliers ou dans un souci de composition architecturale. Cette règle d’implantation urbaine est compensée par des possibilités d’emprise au sol plus importantes. En outre, des dispositions spécifiques sont néanmoins prévues pour certains cas particuliers : extension des constructions existantes, locaux techniques, présence de murs de soutènement, … Enfin, la réalisation d’équipements collectifs est facilitée par des règles d’implantation moins contraignantes qui permettent d’envisager de nouveaux projets ou des travaux d’amélioration du fonctionnement des équipements existants. UB Compte tenu de la diversité des tissus urbains et de la structure parcellaire, les règles d’implantation UC de ces trois zones laissent la possibilité de s’implanter soit à l’alignement, soit en recul avec un minimum de 2 mètres. Il s’agit ainsi de maintenir la diversité des paysages des rues, composés par UD des fronts urbains non linéaires. Le minimum de 2 mètres a été retenu car il permet, en cas de recul d’aménager un espace convenable à l’avant de la construction, pouvant être traité en espaces verts. Ce minimum correspond davantage au paysage urbain existant en zone UD que le recul de 4 mètres qu’imposait le POS. En zone UD, long de la rue Gresset, les constructions doivent s’implanter au-delà d’une marge de recul obligatoire reportée sur le plan de zonage. Cette marge de recul a été calibrée pour assurer le maintien de jardin à l’avant des constructions, comme cela est déjà le cas. Dans ces zones, la réalisation de pans coupés à l’intersection de voies est imposée ou rendue possible afin de faciliter l’usage des espaces publics. Cette règle de composition urbaine est compensée par des possibilités d’emprise au sol plus importantes. Des dispositions particulières sont également prévues pour tenir compte de particularités : extension de constructions existantes, locaux techniques, présence de murs de soutènement… Enfin, comme ailleurs, la réalisation d’équipements collectifs est facilitée par des règles d’implantation moins contraignantes qui permettent d’envisager de nouveaux projets ou des travaux d’amélioration du fonctionnement des équipements existants.

UDa Le secteur UDa correspond à une partie de l’avenue du Général De Gaulle, où les constructions doivent s’implanter au-delà d’une marge de recul obligatoire reportée sur le plan de zonage. Cette marge de recul a été calibrée pour assurer le maintien de jardin à l’avant des constructions, comme cela est déjà le cas.

UDb Le secteur UDb correspond au secteur proche de la gare de Clamart et de la future gare « Fort d’Issy-Vanves- Clamart » du réseau du Grand Paris Express. Les implantations sur ce secteur sont variables en fonction des axes : - avenues de la Paix et du Général de Gaulle : mêmes règles que dans la zone UD : implantation à l’alignement ou avec un recul minimum de 2 mètres. - Rue du Clos Montholon, l’implantation à l’alignement n’est pas autorisée et il est exigé un recul minimum de 2 m afin de tenir compte du profil plus étroit de la rue.

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UE La particularité patrimoniale de la zone UE et la diversité des formes urbaines qu’elle rassemble a nécessité la mise en place de règles graphiques pour exprimer les modalités d’implantation par rapport aux voies. Ainsi, les 8 sous-secteurs font l’objet d’un extrait de cadastre, repris dans le règlement, sur lequel sont reportées plusieurs règles. Sur ces extraits, un filet d’implantation est reporté. Il constitue une limite d’implantation sur laquelle les constructions peuvent s’implanter ou se situer en recul. Selon les zones, l’objectif est de maintenir des alignements existants (comme dans les secteurs du Plateau, rues Berthelot, Raphaël, Murillo, avenue Victor Hugo, Villa Lucien, Villa d’Arcueil) ou d’assurer le maintien du paysage en place (villas Dupont, Juliette de Wills, Jeanne, Quincy)

Villa Juliette de Wills Villa Quincy UF Les règles d’implantation sont différentes le long de la rue Jean Bleuzen et dans le secteur UFa du Parc des Expositions. Le long de la rue Jean Bleuzen, axe structurant d’entrée de ville sur lequel sont déjà implantées de nombreuses entreprises, les règles d’implantation sont peu contraignantes (alignement ou recul de 1 mètre minimum) afin de permettre le maintien et l’accueil de constructions pourvoyeuses d’emplois et de vitalité économique. Pour le Parc des Expositions, les règles imposent de s’implanter avec un recul minimum de 2,50 mètres. Ce minimum correspond au recul du bâti existant. N Les constructions doivent être implantées en recul de l’alignement. Le minimum fixé est faible, de 1 mètre pour tenir compte de la diversité des sites de la zone N et pour ne pas bloquer des projets de réhabilitation ou d’extension limitée de constructions existantes, seules autorisées avec les équipements collectifs.

 Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives (article 7)

Les dispositions de l’article 7 ont des effets sur l’occupation, les caractéristiques et la configuration des espaces libres sur un terrain. Elles ont un double objectif d’organisation générale de l’intérieur des terrains et de composition du front urbain. La finalité initiale de ces règles provient de préoccupations d’hygiène et de voisinage. Ces dispositions avaient notamment pour objectif d’assurer la sécurité et la salubrité publiques, par exemple d’éviter la propagation d’incendies entre bâtiments. Les règles peuvent varier selon deux types de limites séparatives : les limites séparatives latérales et les limites séparatives de fond de terrain. Les règles concernant l’implantation des constructions sur les limites séparatives latérales auront un impact sur la continuité ou la discontinuité du front urbain, alors que les règles concernant les limites séparatives de fond de terrain auront un impact sur l’occupation ou non des cœurs d’îlots. Les règles peuvent également varier selon que la construction comporte des baies ou n’en comporte pas. Sauf en zone N, le mode de calcul des retraits est un principe de proportionnalité. La distance imposée entre une partie de construction et une limite varie suivant la hauteur de la partie de construction. Plus la hauteur est importante, plus la distance à respecter est importante. Sur les terrains en pente, le mode de calcul du retrait tient compte de la différence d’altitude entre le point de la partie construction et le point le plus proche de la limite séparative pris au niveau du fonds voisin.

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Spécificités par zones UAa Le maintien du tissu resserré du centre historique et la continuité des fronts urbains ont été recherchés avec des règles qui imposent une implantation sur les deux limites séparatives latérales et sur une profondeur de 15 mètres. Au-delà de 15 mètres, les constructions devront être en retrait de la limite de fond de terrain pour préserver un cœur d’îlot non bâti, sauf adossement à une construction existante sur le terrain voisin. La distance des retraits est fonction de la hauteur et les minimums (4 mètres ou 2 mètres) sont calibrés en cohérence avec l’agencement du tissu urbain en place. UAb Le long des axes structurants, l’objectif est de composer un front urbain continu ou semi-continu. Les règles imposent donc une implantation sur au moins une des limites séparatives latérales. Compte tenu de la configuration des îlots, les modalités d’implantation sont différentes en front de rue dans une bande de 30 mètres. Au-delà de 30 mètres, les constructions devront être en retrait des limites séparatives pour préserver des cœurs d’îlot plus aérés, sauf si adossement à une construction existante sur le terrain voisin. La distance des retraits est fonction de la hauteur et les minimums (6 mètres ou 4 mètres) sont calibrés en cohérence avec l’agencement du tissu urbain en place.

UB Dans ces trois zones, la diversité des tissus urbains se traduit par des règles qui permettent des UC implantations soit sur les limites séparatives, soit en retrait. UD L’épaisseur de la bande au-delà de laquelle les constructions doivent être en retrait varie selon la configuration des zones : en UB et UC elle est de 30 mètres et en UD, elle est de 20 mètres. L’objectif, comme précédemment, est de préserver des cœurs d’îlot plus aérés. En zone UB, une disposition spécifique concerne les terrains en drapeaux existants (accès inférieur à 3 m de largeur), pour autoriser une implantation sur limite au-delà de la bande de 30 m, tout en limitant à 3,50 m la hauteur des constructions sur ces limites. En zone UD, les règles d’implantation sont différentes selon les secteurs. Le secteur UDb se caractérise par l’obligation d’implantation au moins sur une limite séparative latérale dans la bande de 20 m, et par la possibilité d’implantation sur l’une des limites séparatives latérales au-delà de la bande de 20 mètres. Dans ce secteur, en cas d’une d’implantation sur limite séparative latérale, une disposition spécifique est introduite pour les parties de construction situées au-dessus de 12m de hauteur implantées obligatoirement en retrait d’au moins 3m. La distance des retraits est fonction de la hauteur et les minimums sont calibrés en cohérence avec l’agencement du tissu urbain de ces zones. C’est pourquoi ils ne sont pas identiques entre d’une part UB et UC (6 mètres et 4 mètres) et d’autre part UD (8 mètres et 4 mètres). UE La particularité patrimoniale de la zone UE et la diversité des formes urbaines qu’elle rassemble a nécessité la mise en place de règles graphiques pour exprimer les modalités d’implantation par rapport aux limites séparatives. Ainsi, les 8 sous-zones font l’objet d’un extrait de cadastre, repris dans le règlement, sur lequel sont reportées plusieurs règles. Sur certains de ces extraits, des limites maximales d’implantation sont reportées et encadrent l’implantation des constructions sur la parcelle. En l’absence de limites maximales d’implantation reportées aux plans, les constructions peuvent s’implanter sur les limites séparatives ou en retrait dès lors qu’elles respectent les retraits prévus. Sauf dans les sous-zones UE1, UE2 , UE3 et UE4 où l’implantation sur les limites latérales est obligatoire pour respecter les paysages bâtis existants. Dans la quasi-totalité des sous-zones, l’objectif est de permettre des extensions sur l’arrière des constructions existantes, sauf pour la Villa Dupont où il s’agit surtout d’assurer le maintien du paysage en place et dans une moindre mesure pour la Villa Quincy où la encore la préservation des formes urbaines justifie un encadrement strict des extensions. UF Les règles d’implantation sont peu contraignantes afin de permettre le maintien et l’accueil de constructions pourvoyeuses d’emplois et de vitalité économique. N Les constructions doivent être implantées en retrait des limites afin qu’elles s’intègrent dans un écrin naturel. Un retrait minimum fixe de 6 mètres est imposé. Des dispositions particulières sont prévues en UA, UB, UC et UD en cas d’extension d’une construction existante, d’existence d’une servitude de cour commune, de réalisation d’équipements techniques ou de constructions nécessaires au service public ou d’intérêt collectif.

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 Implantation des constructions sur une même propriété (article 8)

L’article 8 permet de fixer une distance minimale entre des constructions en vis-à-vis sur un même terrain afin d’assurer l’ensoleillement des pièces ainsi que des conditions optimales de salubrité en évitant une densification trop importante des terrains. De manière générale, le PLU autorise l’implantation de plusieurs constructions sur un même terrain dès lors que celles-ci sont implantées en respectant des distances de retrait suffisantes.

Spécificités par zones UAa Compte tenu de la configuration resserrée du parcellaire et de l’organisation du bâti du centre historique, il n’est pas fixé de règle.

UAb Les retraits entre deux constructions tiennent compte de la hauteur de la partie de construction la UB plus haute et doivent respecter un retrait minimum de 6 mètres si l’une des deux constructions comporte des baies, minimum ramené à 4 mètres si aucune des deux constructions ne comporte de UC baies. Ces dispositions visent à éviter la réalisation de programmes trop denses sur un même terrain UD au détriment de la qualité de confort des logements. En UD, le principe de retrait entre les constructions est identique, toutefois les distances minimales à respecter entre deux parties de constructions sont plus importantes afin de traduire l’objectif de cette zone, à savoir la composition d’un tissu urbain plus aéré. L’implantation est libre si l’une des constructions est une annexe ou s’il s’agit d’équipements collectifs. UE Dans la mesure où les règles d’implantation des constructions sont déclinées graphiquement sur des plans pour chaque sous-zone, l’article 8 n’est pas réglementé. Les règles graphiques rendent quasi impossible la construction de plusieurs constructions sur un même terrain. Seule une annexe peut être construite par terrain. Ces dispositions strictes ont pour objet de préserver le cadre bâti tel qu’il est actuellement puisque ces 8 sous-zones sont des secteurs à caractère patrimonial. UF Dans ces deux zones, aux caractéristiques bien différentes, l’article 8 n’est pas réglementé. N En UF, l’objectif est d’accueillir des entreprises et de laisser la possibilité d’organisation interne des bâtiments dans ces sites pourvoyeurs d’emplois. En zone N, il s’agit de gérer les constructions existantes ou de réaliser de nouveaux équipements sur de vastes terrains pour lesquels les logiques de distances entre les bâtiments n’ont pas réellement de sens.

 Emprise au sol des constructions (article 9)

L’emprise bâtie autorisée est exprimée par rapport à la superficie totale du terrain, ou bien en fonction de parties de terrain, comme c’est le cas en secteur UDb. Afin de déterminer les emprises autorisées, une carte d’analyse a été réalisée grâce à des outils de Système d’Information Géographique (SIG). Cette carte exprime, en pourcentage, le rapport entre l’emprise du bâti au sol et la superficie de la parcelle. Selon les zones et l’organisation de la trame parcellaire, les emprises au sol autorisées peuvent aller du simple au double.

Spécificités par zones UAa Dans le centre historique, les parcelles sont parfois totalement bâties. La trame parcellaire resserrée et la configuration du bâti ont conduit à ne pas réglementer l’emprise au sol. UAb L’emprise au sol est réglementée de manière dégressive selon les zones. Elle est plus forte en UAb UB (70%) et en UF (80%) afin de permettre le renforcement du tissu urbain le long des axes structurants, notamment la rue Jean Bleuzen dans la poursuite du tissu parisien, puis elle décline en UB (60%), puis UC en UC et UD (50%). UD Dans le secteur UDb, afin de favoriser la construction en front de rue, l’emprise maximale est fixée à 80% de la partie du terrain située dans la bande de 20 m et à 40% de la partie de terrain située au- delà. Dans toutes ces zones, des règles plus souples, voire aucune règle, sont prévues pour des terrains dont la taille, la configuration ou la destination des constructions le justifient. Il s’agit des petits terrains de 200m² ou moins, des terrains d’angle et des terrains destinés à accueillir des équipements d’intérêt collectif.

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En outre, des règles plus souples sont prévues pour les petits terrains de 200 m² ou moins (hors secteur UDb). En zone UC, les terrains d’angle ne sont pas concernés par ces souplesses dans la mesure où le foncier est généralement de très grande dimension. Ils se trouvent donc souvent à l’intersection de plusieurs voies sans pour autant supporter les contraintes d’exigüité d’un terrain d’angle dans un tissu urbain classique. UE L’emprise au sol n’est pas réglementée de manière littérale. Dans les faits, l’emprise bâtie autorisée résulte de l’application des règles d’implantation graphiques prévues aux articles 6 et 7. N Dans cette zone, la configuration du parcellaire ne permet pas de déterminer un coefficient d’emprise qui soit opérant. C’est pourquoi, cet article n’est pas réglementé.

 Hauteur maximale des constructions (article 10)

L’article 10 réglemente la hauteur maximale des constructions implantées sur le terrain. Dans la plupart des zones, la règle est définie par une hauteur maximale fixée en mètre. Cette hauteur maximale est mesurée depuis le terrain naturel jusqu’au point le plus haut de la construction, à savoir le faîtage en cas de toiture à pente ou le sommet de l’acrotère en cas de toiture-terrasse. Certains ouvrages sont exclus sous certaines conditions du calcul des hauteurs, notamment les édicules techniques, les dispositifs de sécurité et les systèmes de production d’énergies renouvelables. Ces dispositions permettent d’assurer l’entretien, la mise aux normes des constructions existantes et facilitent la mise en place de système énergétique alternatif. Dans la plupart des zones, des dispositions spécifiques sont prévues le long des voies étroites comme il en existe de nombreuses à Vanves (inférieure à 12 mètres, voire inférieure à 5 mètres). Le long de ces voies, les règles de hauteurs doivent respecter un gabarit défini ou un prospect (prise en compte de la largeur de la voie pour définir la hauteur) afin de ne pas entraver l’ensoleillement. Dans toutes les zones, sauf en UE, afin d’inciter au développement de toitures végétalisées de qualité (favorables à la gestion des eaux pluviales et à la biodiversité), une majoration de la hauteur maximum est autorisée dans le cas de construction avec toiture végétalisée semi-intensive ou intensive (dans la limite de 0,50 m).

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Enfin, dans toutes les zones, la hauteur des annexes est déterminée. Elle varie selon la forme de la toiture : 3,50 mètres en cas de toitures à pentes et 2,80 mètres en cas de toiture-terrasse ou à simple pente. Ces règles visent à encadrer l’aménagement des annexes et à empêcher la surélévation des annexes existantes.

Spécificités par zones UAa Dans le centre historique, deux types de règles de hauteur s’appliquent : une règle fixée à 15 mètres dans la majorité de la zone UAa et une règle spécifique reportée graphiquement sur le plan de zonage permettant d’atteindre une hauteur de 19,50 mètres le long de la rue de la République et aux abords de la place de la République. Ces dispositions ont été reconduites du POS car elles correspondent au cadre bâti de ce secteur. UAb Les règles de hauteur sont différentes selon que la construction se situe dans la partie avant des terrains (bande de 30 mètres) ou si elle se situe au-delà, en cœur d’îlot. A l’avant des terrains, la hauteur est définie par un gabarit composé de 3 cotes : . la hauteur de la façade principale, c’est-à-dire celle qui est sur la voie, est limitée à 18 mètres, . l’angle de l’oblique doit être au maximum de 45° . la hauteur maximale ne doit pas dépasser 21 mètres.

Cette règle volumétrique a pour principal objectif d’assurer l’ensoleillement le long de ces voies. Au-delà de la bande de 30 mètres de profondeur, l’objectif est de garder des cœurs d’îlot plus aérés. Ainsi, la hauteur des constructions est réduite et fixée par une seule cote métrique de 15 mètres maximum. Pour les constructions à destination de service public ou d’intérêt collectif, la règle de hauteur est majorée pour faciliter leur réalisation. UB La hauteur maximale est fixée à 15 mètres, ce qui équivaut à la réalisation de constructions comportant 5 niveaux environ. Cette hauteur correspond aux formes bâties existantes dans cette zone et elle permet l’ensoleillement de la plupart des voies. UC La hauteur maximale est fixée à 18 mètres, ce qui équivaut à la réalisation de constructions comportant 6 niveaux environ. Cette hauteur permet aux nouvelles constructions de s’intégrer dans le cadre bâti des grandes opérations d’ensemble sans pour autant reconduire des formes bâties très hautes (parfois plus de 10 étages) comme il en existe dans cette zone. UD La hauteur maximale est fixée à 12 mètres, ce qui équivaut à la réalisation de constructions pouvant comporter 4 niveaux environ. Cette hauteur correspond aux formes bâties existantes dans cette zone et traduit l’objectif de permettre aux familles de rester à Vanves en réalisant des extensions ou surélévations de leur logement. Afin de favoriser la construction aux abords de la future gare du Grand Paris Express, dans la bande de 20 mètres du secteur UDb, la hauteur maximale est portée à 15 mètres, avec l’obligation de retrait du dernier étage pour la façade sur rue . UE La particularité patrimoniale de la zone UE et la diversité des formes urbaines qu’elle rassemble a nécessité la mise en place de règles précises concernant les hauteurs afin de préserver la cohérence urbaine et paysagère de chaque sous-zone. Les règles sont soit exprimées en mètre dans le corps du règlement (au maximum 10 mètres au faîtage), soit représentées graphiquement sur les plans présents dans le règlement de la zone UE. De manière générale, les hauteurs autorisées correspondent aux hauteurs des constructions existantes, mais selon les cas, des surélévations peuvent être envisagées. En revanche, dans 2 sous-zones spécifiques, les surélévations sont interdites car elles remettraient en cause le caractère patrimonial et la cohérence de ces ensembles : il s’agit du côté impair de la rue Raphaël et de la Villa Dupont.

Rue Raphaël (coté impair) Villa Dupont

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UF La règle de hauteur est différente entre UF, UFa et UFb. En UF, le long de la rue Jean Bleuzen, les hauteurs peuvent être importantes (jusqu’à 30 mètres) afin de permettre l’accueil d’entreprises pourvoyeuses d’emploi. Cette hauteur correspond ponctuellement à la hauteur de certaines constructions. Cependant, en pointe nord de cet axe, le secteur UFb inséré à l’ouest du faisceau ferroviaire s’inscrit dans des hauteurs maximales de 21 m. Quant au secteur UFa (Parc des Expositions), la hauteur est limitée à 15 mètres ce qui correspond à la hauteur des bâtiments proches des quartiers habités de Vanves. Cette hauteur permet d’assurer une transition paysagère entre le parc des Expositions et les quartiers résidentiels des rues Marcel Yol et du Moulin. N La hauteur est exprimée en mètres et est limitée à 10 mètres comme dans le POS.

 Aspect extérieur des constructions (article 11)

L’article 11 réglemente l’aspect extérieur des constructions dans un souci d’intégration des bâtiments nouveaux à leur environnement urbain ou naturel et de respect de la modénature et des éléments de composition dans le cas de modifications ou d’extensions de constructions existantes. Il prévoit aussi des prescriptions pour l’aménagement des abords des constructions, notamment en ce qui concerne les clôtures. Dans toutes les zones, les dispositions prévues dans cet article ont pour objectif de soigner les fronts bâtis, de renforcer la qualité architecturale et urbaine, tout en ayant le souci de ne pas imposer des contraintes trop fortes. Dans la zone UE, les dispositions relatives à l’aspect extérieur des constructions sont plus précises et plus exigeantes compte tenu de la présence de constructions et de structures bâties d’un intérêt patrimonial certain. L’objectif étant de préserver les caractéristiques intrinsèques de composition architecturale de chaque sous- ensemble. Les clôtures font également l’objet d’un développement particulier pour l’ensemble de la ville selon les caractéristiques des clôtures existantes. Dans la zone UD, les clôtures en limites séparatives devront être constituées en priorité d’éléments végétaux afin de permettre les continuités écologiques. Enfin, les éléments de superstructures et les dispositifs de production d’énergie renouvelable doivent être intégrés au mieux aux constructions afin de limiter leur impact visuel. Les locaux techniques et les annexes doivent également être traités avec soin et s’intégrer au cadre paysager.

 Obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d’aires de stationnement (article 12)

Les normes de stationnement ont été définies en fonction des différentes destinations des constructions, telles qu’elles sont prévues à l’article R.123-9 du code de l’urbanisme, à savoir : habitation, hébergement hôtelier, bureaux, commerces, artisanat, établissements industriels, entrepôts, constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif. Les normes sont identiques sur l’ensemble du territoire communal, quelles que soient les zones du PLU.

Les habitations Les normes ont été fixées en fonction du nombre de logement, avec un minimum de 1 place par logement. Ces normes, déjà présentes dans le POS, tiennent compte de la bonne desserte globale du territoire communal par les transports en commun. Pour les logements aidés, comme le permet le code l’urbanisme, le PLU prévoit de réduire la norme à 0,5 place de stationnement par logement. Cette disposition participe à l’objectif de mixité en encourageant la réalisation de programme de logement aidé. Une norme différente est également prévue pour les résidences d’étudiants, de personnes âgées, de personnes dépendantes et de personnes handicapées qui sont assimilées à de l’habitation mais dont l’organisation par chambre engendre l’expression d’une norme spécifique.

Les activités (industrie, artisanat, commerce, bureau) Afin de maintenir la vitalité du tissu économique au sein de la ville, les normes de stationnement pour les activités ont été assouplies par rapport au POS. Ainsi, pour les petits sites d’activités de moins de 300 m², aucune norme de stationnement n’est prévue. Au-delà de 300 m², il doit être réalisé 1 place par tranche de 300 m², nombre calculé en proportionnalité. Dans le cas de bureaux, cette exigence est assortie d’une norme maximum à ne pas dépasser, de 2 places par tranche de 120 m² de surface de plancher dans un rayon de 500m autour des stations

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ou gares de métro, Transilien ou Grand Paris et de 2 places par tranche de 100 m² de surface de plancher au- delà de ce rayon de 500m. La réduction des normes de stationnement pour les activités concourt à une limitation de la circulation automobile en incitant à l’utilisation d’autres modes de déplacement et notamment les transports collectifs. En effet, une règle qui obligerait à créer des places de stationnement en grand nombre encouragerait l’utilisation de la voiture dans les déplacements quotidiens lieu d’habitat/lieu d’emploi.

L’hébergement hôtelier Les règles de stationnement pour l’hébergement hôtelier ont été fixées au regard du nombre de chambres, avec un ratio de 1 place pour 8 chambres ce qui correspond à la norme opérante dans le POS.

Les équipements de service public ou d’intérêt collectif Les équipements, compte tenu de la diversité de leur vocation et de leur localisation, peuvent avoir des besoins très variés en matière de stationnement. C’est pourquoi il n’est pas fixé de règle dans les zones de centralité et leur périphérie immédiate (UAa, UAb, UB, UF). Dans les zones plus résidentielles, la norme est fixée par tranche de SHON (UD, UE). Pour ces équipements, le nombre de places sera évalué en fonction de la nature du projet considéré, le taux et le rythme de fréquentation, la situation géographique… Ainsi, un équipement public situé à proximité de parcs de stationnement publics nécessitera moins de places qu’un équipement isolé. Il en est de même lorsque plusieurs équipements sont regroupés sur le même site, le nombre de places de stationnement doit être calculé en prenant en compte le ratio de « foisonnement », c’est-à- dire le fait qu’une même place peut être utilisée par les usagers d’équipements différents selon les plages horaires de fréquentation des équipements.

Pour les constructions existantes Afin de favoriser les opérations de réhabilitation et de donner des possibilités d’extension des habitations, il n’est pas exigé de places de stationnement pour les automobiles, dès lors que les travaux ne conduisent pas à la création de logement supplémentaire. En revanche, le changement de destination est assujetti à l’application des règles de stationnement requises pour chaque destination, sauf en cas de création de logement par changement de destination.

Les deux-roues Des normes de stationnement ont été fixées pour les deux-roues motorisées et pour les deux roues non motorisées. Elles sont définies selon la destination de la construction. Le règlement fixe la superficie minimum des locaux ou espaces nécessaires au stationnement de ces véhicules ainsi que leur accessibilité. Les normes de stationnement sont exprimées en pourcentage de la surface de plancher. Pour l’habitat, les normes de stationnement pour vélos sont plus importantes afin de permettre aux constructions collectives de disposer de locaux dédiés pouvant accueillir des vélos, poussettes, etc… Cette disposition vise à prévoir des conditions plus favorables pour inciter à l’utilisation des vélos. Pour les bureaux, les normes pour les deux roues motorisées sont plus importantes que celles des vélos, afin de tenir compte des nouvelles pratiques de déplacement à Paris et en proche banlieue et de l’augmentation du nombre de deux roues motorisés qui encombrent les trottoirs.

Les modalités de réalisation des aires de stationnement Pour l’habitat collectif et les bureaux, les trois quarts des aires de stationnement doivent être réalisés en sous-sol afin de laisser des espaces libres en surface pour le traitement qualitatif des espaces verts et de circulation.

 Obligations imposées pour le traitement des espaces libres (article 13)

L’article 13 du règlement fixe les obligations imposées aux constructeurs en matière d’espaces libres et notamment d’espaces verts. Si l’espace libre correspond au négatif de l’espace bâti, en revanche, un coefficient d’espace vert fixe la superficie devant recevoir un traitement végétal au regard de la superficie totale du terrain, sauf en UF. Dans toutes les zones, les systèmes de toiture végétalisée utiles à la percolation des eaux pluviales sont pour moitié comptabilisés dans le coefficient d’espaces verts. Ces dispositions visent à encourager des projets innovants en matière de prise en compte de l’environnement. En outre, un arbre au minimum doit être planté pour 100 m² d’espaces verts.

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En complément des dispositions de l’article 13, des espaces verts à protéger (EVP) ont été repérés graphiquement au titre de l’article L.123-1,7° du code de l’urbanisme. Leur justification est exposée dans la partie suivante. Selon les zones et leurs vocations, la part minimum d’espaces verts est progressive.

Spécificités par zones UAa Dans le centre historique, les parcelles sont parfois totalement bâties. La trame parcellaire resserrée et la configuration du bâti ont conduit à ne pas réglementer le coefficient d’espaces verts. UAb La part d’espaces verts minimum est de 10%. UB Dans les zones périphériques des centralités (UB), la zone des ensembles collectifs (UC) et les UC quartiers mixtes (UD), la part d’espaces verts minimum est de 20%. Toutefois, en UC, des Espaces Verts à Protéger (EVP) ont été repérés graphiquement pour assurer un traitement végétalisé des UD cœurs d’îlot et espaces communs. Dans la zone UD au moins la moitié des espaces verts doit demeurer en pleine terre (sauf en secteur UDb, afin de faciliter la réalisation de parkings souterrains). Dans le secteur UDa, marqué par de grands terrains en lanière, la part d’espaces verts est portée à 30%, ainsi qu’en secteur UDb, pour accompagner de façon qualitative l’augmentation de la constructibilité. UE Dans la zone pavillonnaire (UE), la part des espaces verts est variable selon les secteurs. Elle est exprimée en pourcentage des espaces libres. Les proportions vont de 40% à 80% des espaces libres. UF Dans la zone d’emplois (UF), la part d’espaces verts (75%) est exprimée par rapport aux espaces libres. Ces espaces libres correspondent aux parties du terrain qui ne sont pas construites, ni aménagées pour les aires de stationnement ou les circulations. En effet, dans cette zone la priorité est donnée au développement des emplois. Toutefois, le traitement qualitatif des espaces non occupés est exigé.

N Dans la zone naturelle (N), des espaces verts à protéger ont été repérés graphiquement.

 Coefficient d’occupation des sols (article 14)

Conformément à la loi ALUR du 24 mars 2014, cet article n’est plus réglementé dans aucune zone.

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3. Justification de l’institution de dispositions particulières

Les prescriptions réglementaires graphiques Les documents graphiques du PLU (plan de zonage) dont le contenu est défini aux articles R.123-11 et R.123-12 du code de l’urbanisme sont indissociables et complémentaires du règlement écrit. Des dispositions réglementaires particulières viennent se superposer au zonage afin de préciser certaines règles sur des thèmes spécifiques. Ces dispositions sont de plusieurs types. Il peut s’agir : - d’une indication graphique précisant le champ d’application d’une disposition réglementaire écrite particulière ; - de servitudes d’urbanisme particulières instituées en application des dispositions du code de l’urbanisme et dont les effets sont régis par ce dernier ; - de protections instituées au titre de l’article L .123-1-5-III-2° du Code de l’urbanisme en faveur de la protection du patrimoine bâti et naturel. Ces dispositions sont reportées sur le plan de zonage.

 Linéaires de commerces, artisanats et constructions nécessaires à un service public ou d’intérêt collectif

L'article L.123-1 du code de l'urbanisme prévoit que les PLU peuvent "définir, en fonction des situations locales, les règles concernant la destination et la nature des constructions autorisées…sur le fondement de ces dernières dispositions le règlement d'un PLU peut, en fonction des situations locales, en interdire ou limiter la réalisation des constructions ayant une certaine destination, ou celle de travaux ayant pour objet de modifier la destination d'une construction existante". La loi de modernisation de l'économie (LME) du 4 août 2008 a introduit dans le code de l'urbanisme un nouvel article L.123-1-7°bis qui dispose que le PLU peut "identifier et délimiter les quartiers, îlots, voies dans lesquels doit être préservée ou développée la diversité commerciale, notamment à travers les commerces de détail et de proximité, et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer cet objectif". Le PADD poursuit les objectifs de « Favoriser le maintien et le développement de commerces et services diversifiés sur l’ensemble de la commune, avec des secteurs privilégiés dans les pôles de centralité» et de « Permettre le maintien et le bon fonctionnement de l’artisanat ». Dans le PLU, la problématique de maintien du commerce et de l’artisanat et de leur diversité est prise en compte grâce à différents outils : - le commerce est autorisé dans les toutes zones, sauf en zone UE à vocation d’habitat et à caractère patrimonial et en zone naturelle. - des règles spécifiques de stationnement (article 12) visent à favoriser l’installation de commerce de proximité grâce à des normes peu contraignantes. - des dispositions graphiques complètent le règlement en inscrivant sur le plan de zonage des linéaires à l’intérieur desquels les changements de destination sont encadrés. Cette dernière disposition graphique s’applique aux rez-de-chaussée des constructions implantées sur les terrains concernés et prévoit l’interdiction de changer la destination des rez-de-chaussée existants en activité vers une destination autre que le commerce, l’artisanat ou un équipement de service public ou d’intérêt collectif ainsi que l’obligation de réaliser, pour toute nouvelle construction, un rez-de-chaussée qui accueillera ces mêmes vocations afin d’entretenir la vitalité des pôles de centralités. En accompagnement de ces outils, la Ville a décidé par délibération du Conseil Municipal en date du 30 septembre 2008, d’instaurer un Droit de Préemption applicable lors de la cession de fonds artisanaux, commerciaux ou des baux commerciaux le long des axes structurants et au sein des pôles de centralité. Cette délibération est présente dans les Annexes du PLU. La délimitation des ces linéaires a été réalisée en fonction de la présence effective de commerce au moment de l’élaboration du PLU et du rôle d’animation et d’attractivité de ces pôles de proximité dans la vie des quartiers.

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Plateau / J.Jaurès

Centre ancien

Place Insurrection / gare

 Les emplacements réservés

En application de l’article L.123-1,8° du code de l’urbanisme, la commune peut fixer dans son PLU, des emplacements réservés « aux voies et ouvrages publics, aux installations d’intérêt général ainsi qu’aux espaces verts ». Ces emplacements réservés, indiqués aux documents graphiques sont numérotés et la liste figure sur le plan de zonage du PLU. Cette liste précise également la destination pour laquelle le terrain a été réservé. L’inscription d’un emplacement réservé rend le terrain ou la portion de terrain concerné inconstructible pour toute autre affectation que celle prévue et précisée dans le PLU. En contrepartie, le propriétaire du terrain concerné peut, en application de l’article L.123-17 du code de l’urbanisme, mettre le bénéficiaire de la réserve en demeure d’acquérir son terrain. Le PLU localise des emplacements réservés, au bénéfice de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO) ou du Département des Hauts-de-Seine. Leur vocation concerne la réalisation d’élargissement de voirie, l’aménagement ou l’extension d’espaces verts … La plupart de ces emplacements réservés existaient déjà dans le Plan d’Occupation des Sols, à l’exception des n°6 et 7 qui ont été créés par le PLU pour développer le réseau d’espaces verts de proximité.

N° Destination Bénéficiaire Justification Elargissement de la RD 50 à 27 m en 01 Il s’agit d’aménager l’espace public section courante (299 m²) Département des des voies de circulation de façon à Aménagement du carrefour des RD72 / Hauts-de-Seine améliorer leur qualité et leur paysage 02 RD130 / RD62 - élargissement à 30 m du et à renforcer les conditions de passage SNCF (469 m²) sécurité de tous les usagers, y Elargissement à 15 m de la rue Jean Jaurès 03 Communauté compris les piétons, les cyclistes et (792 m²) d'agglomération les usagers des transports en commun. 05 Elargissement à 20 m de la rue Jean Grand Paris Seine Bleuzen (4877 m²) Ouest (GPSO)

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N° Destination Bénéficiaire Justification Création d'un espace vert (250 m²) Conformément au PADD, l’objectif 06 est de renforcer la présence d’espaces verts en ville. Les deux Extension du square Jean Monnet (249 m²) projets concernent des espaces verts 07 Communauté publics venant renforcer l’offre de d'agglomération proximité pour les jeux et la détente. Grand Paris Conformément au PADD, l’objectif Création d'une circulation douce d'une 08 Seine Ouest est de faciliter les déplacements inter largeur de 4 mètres (2309 m²) (GPSO) quartiers par mode doux. Ces Création d'une circulation douce d'une tronçons s’inscrivent notamment largeur de 4 mètres entre la rue Falret et le dans les logiques de maillage des 09 rue de la République (649 m²) réseaux du Département et de GPSO

Les servitudes d’urbanisme particulières

 Secteurs de mixité sociale

Dans la zone regroupant les axes structurants et les pôles de centralité (UAb), pour toute opération de logement de plus de 1500 m² de surface de plancher, 25% minimum des logements ou de la surface de plancher devront être affectés à des logements aidés. Cette disposition traduit l’objectif de mixité sociale fixé dans le PADD. Les seuils déterminés permettent de sortir 5 à 6 logements aidés pour une opération de 15-20 logements. Ce seuil constitue un minimum réaliste pour envisager la gestion de ce parc par des bailleurs sociaux.

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La protection des éléments de patrimoine naturel et urbain

 Protection du patrimoine bâti

Monuments historiques Une grande partie du territoire communal est concernée par la présence de périmètres de protection des monuments historiques. Dans un rayon de 500 mètres autour de chaque édifice classé ou inscrit, toute modification, construction, restauration ou destruction portant sur un immeuble situé dans le champ de visibilité du bâtiment en question doit obtenir l’accord préalable de l’Architecte des Bâtiments de France. Ainsi, l’église Saint-Rémy (en 1928) et le Collège/ Lycée Michelet (pour la partie centrale de la façade, dite façade Mansard, en 1929 et les façades et toitures de l’ensemble des bâtiments construits avant 1900, ainsi que l’intérieur du gymnase et de la salle des fêtes, en 1986) sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques.

Le territoire communal est également concerné par les périmètres de protection de monuments situés sur les communes voisines :  à Issy-les-Moulineaux : le Séminaire de Saint-Sulpice (classé en 1996), l’église Saint-Etienne (inscrite en 1929), l’ancienne manufacture des tabacs (inscrite en 1984), le corps de logis du 14 rue Minard (inscrit en 1996), l’enseigne en forme de Tour Eiffel en fer peint de 1892 située au 42 rue Ernest Renan(classée en 1988)  à Malakoff : l’ancienne école supérieure d’électricité, actuelle faculté de droit René Descartes (inscrite en 2004). Ces périmètres font partie des servitudes d’utilité publique reprises dans les annexes du PLU.

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 Patrimoine bâti d’intérêt local

Le PLU ne repère pas, à proprement parler, d’élément de patrimoine au titre de l’article L.123-1,7° du code de l’urbanisme. En revanche, le maintien de la zone UE (8 sous-zones) avec des règles précisément définies graphiquement répond à l’objectif de « préserver des éléments remarquables du patrimoine bâti » en mettant en valeur ces secteurs en tant qu’ensembles bâtis à caractère patrimonial. Ces 8 secteurs avaient été identifiés dès les années 1980 par une étude réalisée par la DDE 92 dans le cadre de l’élaboration du POS de 1985. L’objectif poursuivi était celui d’une « tentative d’approche fine du pavillonnaire du département ». Dans cette analyse, la commune de Vanves avait été retenue « pour l’originalité de quelques uns de ses habitats groupés (pavillonnaire en bande et villas) dont l’homogénéité semblait évidente et méritait d’être protégée. » Le règlement précis de la zone UE de l’ancien POS et aujourd’hui du PLU s’appuie en partie sur les éléments techniques de cette étude patrimoniale.

 Patrimoine naturel

 Le site classé du Parc Frédéric Pic Le parc Frédéric Pic a été classé au titre de la législation sur les sites en 1974. Ce classement, l’une des protections les plus fortes du droit français, reconnaît la valeur à la fois patrimoniale et paysagère du parc à un niveau national. Il constitue une servitude d’utilité publique et est compatible sous certaines conditions avec la vocation d’espace vert de loisirs et de détente pour les habitants du parc Pic. Ses espaces plantés d’arbres ont été repérés et inscrits en espaces verts à protéger (cf. ci-dessous), dont des arbres remarquables repérés dans le Cadastre Vert du Conseil Général des Hauts de Seine.

 Les espaces boisés classés (EBC) Le plan de zonage délimite les secteurs boisés qui font l’objet d’une protection en qualité d’espaces boisés classés. Ils sont identifiés sur le document graphique par une trame spécifique (un quadrillage parsemé de ronds). L’élaboration du PLU a donné lieu à une redéfinition des Espaces Boisés Classés. Ils ont été maintenus dans le parc du lycée Michelet, principal site boisé sur le territoire de Vanves. Leur tracé a été retravaillé par analyse de la photo aérienne et seuls les espaces réellement boisés ont été inscrits en EBC. Ainsi, les cheminements ou bassins, pelouses, etc en ont été exclus. Les autres espaces boisés classés du POS ont été inscrits en Espaces Verts à Protéger (EVP) pour permettre une gestion plus souple de ces espaces. Il s’agit notamment du Parc Frédéric Pic et des squares publics.

 Les espaces verts à protéger (EVP) Ces espaces de végétation ont été identifiés au plan de zonage par une trame particulière, en superposition du zonage. Ils correspondent aux principaux espaces plantés d’arbres du Parc Frédéric Pic, aux talus plantés des voies ferrées, aux squares, aux jardins et espaces communs des grandes résidences. Leur protection au titre de l’article L.123-1-5-III-2° permet de garantir le maintien de leur caractère verdoyant, poche de verdure et « niche écologique » en milieu urbain. La délimitation de ces espaces verts à protéger a été réalisée au moyen de photos aériennes (2008) avec pour objectif de préserver des espaces formant des entités significatives.

Comparatif des superficies POS PLU EBC 12,2 ha 3,6 ha EVP / 4,8 ha Total 12,2 ha 8,4 ha

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La satisfaction des besoins en matière de production de logement

L’article L.123-12-1 du code de l’urbanisme prévoit, depuis la loi Engagement National pour le Logement, que « trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme ou la dernière délibération portant révision de ce plan, un débat est organisé au sein du conseil municipal sur les résultats de l'application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l'échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. Le conseil municipal délibère sur l'opportunité d'une application des dispositions prévues au sixième alinéa de l'article L. 123-1-1, d'une mise en révision ou d'une mise en révision simplifiée de ce plan dans les conditions prévues à l'article L. 123-13. Ce débat est organisé tous les trois ans dès lors que le plan n'a pas été mis en révision ». Le présent PLU apporte des réponses aux besoins en logements et met en œuvre les objectifs de la loi SRU. Le diagnostic a identifié le thème du logement comme un des enjeux du PLU. Il a notamment mis en avant le manque de possibilité de parcours résidentiel sur la commune, la spécificité du besoin en logement des jeunes et le maintien des familles. Le PADD précise qu’un de ces objectifs est de « favoriser la production de logements en réponse aux attentes des vanvéens » et de « favoriser la diversité des logements pour la mixité sociale et générationnelle des vanvéens ». Le Programme Local de l’Habitat adopté le 29 janvier 2009, à l’échelle de la Communauté d’Agglomération Arc de Seine, prévoit à Vanves un rythme moyen d’environ 40 logements neufs à construire par an, soit le maintien du rythme de construction des dernières années (moyenne de 40/an entre 2000 et 2007). Le PLU permettant autant, voire davantage, de constructibilité que le POS, il sera possible pour la commune de satisfaire à ses besoins de production de logements. A titre indicatif, la Direction Départementale de l’Equipement des Hauts de Seine a mené en 2008 une étude sur les terrains mutables à l’échelle du département. A Vanves, 9 terrains ont été identifiés comme disponibles ou potentiellement mutables à court terme. Ces terrains pourront supporter une part importante de la production de logement. Le tableau ci-dessous permet de constater la prise en compte de ces sites à enjeux dans le zonage du PLU. Il pourra être le support du débat sur l’évaluation des résultats du PLU au regard de la satisfaction des besoins en logement.

Terrain Localisation Classement POS Classement PLU 1 16 rue René Coche/ 1 rue Aristide Briand UB / COS 0,7 pour habitat UB / Pas de COS 2 16 rue du Général de Gaulle UAb2 / COS 1,8 UB / Pas de COS 3 31 rue d’Issy UAb2 / COS 1,8 UB / Pas de COS 4 39 rue Sadi Carnot UD / COS 0,7 pour habitat UB / Pas de COS 5 28 rue René Sahors UAb1 / COS 2,2 UAb / Pas de COS 6 25 avenue Victor Basch UB / COS 0,7 pour habitat UAb / Pas de COS

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4. Evaluation des incidences des orientations du plan sur l’environnement et dispositions visant à sa préservation ou à sa mise en valeur

Préambule

En application du 4° de l’article R.123-2 du code de l’urbanisme, le rapport de présentation « évalue les incidences des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ». Cette évaluation vise à garantir le respect des exigences de préservation de l’environnement, dans le cadre d’un développement durable qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Elle est présentée sous la forme de tableaux synthétiques pour en faciliter la lecture : dans la première colonne sont rappelées les orientations du PADD, les deux colonnes centrales regroupent les principaux impacts des orientations, la dernière colonne rappelle les principales dispositions retenues par le PLU pour organiser les impacts positifs et lutter contre les impacts négatifs.

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Valoriser l’identité d’une ville à proximité Impacts Dispositions visant à une mise en valeur ou à immédiate de Paris et au sein de « Grand une préservation de l’environnement Paris Seine Ouest » Positifs Négatifs Conforter son rôle dans le sud parisien . Valoriser les relations urbaines avec Paris et ses communes voisines Prise en compte des documents de Renforcement de l’attractivité de la . Accompagner les réflexions liées aux Zone UF en entrée de ville depuis Paris destinée à planification intercommunaux (SCOT) région parisienne ce qui engendre mutations du parc des expositions de la Porte accueillir des emplois à proximité des transports en des besoins en déplacements et en de Versailles Prise en compte des enjeux commun métropolitains du Grand Paris logements croissants . S‘inscrire dans une logique de développement intercommunal . L’encadrement des droits à Mixité des fonctions autorisées dans toutes les zones construire est susceptible d’accroître (articles 1 et 2) Préserver et valoriser les caractères marquant La mixité des fonctions permet de la pression foncière et, en Zone UE à caractère patrimonial : des règles qui l’identité de Vanves réduire les migrations domicile-travail conséquence, de nuire au maintien préservent le cadre bâti existant . Conforter la diversité des fonctions de la en proposant des emplois sur le lieu d’une mixité sociale Zone UAa : des règles qui visent à préserver la ville de résidence des habitants Limitation des possibilités de spécificité du bâti du centre historique . Préserver et valoriser l’identité urbaine de Eviter une détérioration du cadre de renouvellement urbain dans les Dispositions spécifiques relatives à l’intégration Vanves : sa diversité et ses paysages (quartier vie et une banalisation du tissu ensembles pavillonnaires à caractère urbaine des constructions, au respect du paysage de historique, pôles de centralité, ensembles urbain patrimonial pouvant entraîner des la rue et à la qualité de l’aspect extérieur des pavillonnaires…) Sauvegarde du patrimoine coûts d’entretien plus élevés constructions (article 11)

154 Plan Local d’Urbanisme de Vanves - d é c . 2 0 1 5 Rapport de présentation

Relever le défi d’une offre renforcée en Impacts Dispositions visant à une mise en valeur ou à logements Positifs Négatifs une préservation de l’environnement Dispositions permettant la création et l’extension des Tout déséquilibre entre habitat et logements dans toutes les zones emploi est un facteur susceptible Suppression des COS dans toutes les zones à d’engendrer une augmentation des Favoriser la production de logements en l’exception d’UD où les COS ont été augmentés réponse aux attentes des vanvéens Eviter l’étalement urbain et privilégier migrations pendulaires et donc des la création de logements sous la circulations automobiles. Règles d’implantations adaptées pour permettre les Permettre d’aménager des extensions extensions mesurées des constructions existantes forme de renouvellement urbain Augmentation des nuisances liées à mesurées des constructions afin de permettre (articles 6, 7, 9) aux familles d’évoluer tout en restant dans leur l’augmentation du nombre logement d’habitants : stationnement, Suppression des exigences d’aire de stationnement en déplacement, volume des déchets… cas de création de logement par changement de destination.

Améliorer le niveau de confort et Consommation d’énergie et remettre sur le marché de nouveaux Dispositions visant à une mixité des programmes de Favoriser la diversité des logements pour la émissions de gaz à effet de serre du logements logements dans la zone de centralité UAb mixité sociale et générationnelle des vanvéens fait d’une éventuelle mauvaise Accueillir des populations de toutes Règles de stationnement plus souples pour les Préserver la mixité sociale au sein des isolation de certains bâtiments les catégories sociales pour logements aidés afin de ne pas entraver leur quartiers existants permettre le réel maintien d’une réalisation (article 12) mixité, vecteur d’urbanité

Redéfinition de certaines règles pour permettre l’évolution du bâti dans le sens d’une meilleure prise Des constructions nouvelles et en compte des problématiques environnementales : Favoriser l’émergence d’un parc de logements existantes qui vont dans le sens de la isolation, gestion de l’eau à la parcelle, équipement « durable » pour les habitants et le climat… réduction des émissions de gaz à Des coûts d’investissements qui permettant l’approvisionnement en énergie Concilier la préservation de l’identité de Vanves effet de serre et donc qui concourent peuvent être longs à rentabiliser renouvelable… (articles 4 et 11) et la mise en œuvre de constructions ou à limiter le dérèglement climatique pour les ménages les plus modestes Incitation à réalisation de toitures- terrasses réhabilitations durables Prise en compte des objectifs du végétalisées avec une prise en compte de la moitié de Grenelle de l’environnement leur surface dans le calcul des espaces verts (article 13)

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Préserver la dynamique économique de Impacts Dispositions visant à une mise en valeur ou à Vanves Positifs Négatifs une préservation de l’environnement Augmentation des nuisances liées à l’augmentation du nombre d’emplois (stationnement, déplacements) Conforter les emplois locaux en lien Augmentation des risques de Création de la zone UF Maintenir la dynamique du pôle d’emplois avec les bonnes conditions de nuisances liées à l’implantation de vanvéen Les activités sont autorisées dans toutes les zones desserte en transports en commun certaines activités urbaines (articles 1 et 2) Augmentation des conflits d’usage entre les activités et l’habitat

Conserver des quartiers animés Saturation des espaces publics et Implantation de commerces obligatoires en rez-de- notamment de la voirie, support de chaussée le long de certaines voies (plan de zonage : Conforter la vocation commerciale de proximité grâce à des commerces de proximité déplacements, de livraisons et de linéaires de commerces, artisanats et constructions stationnements en centre ville. nécessaires à un service public ou d’intérêt collectif)

Développer la création artisanale Permettre le maintien et le bon Activités pouvant générer des L’artisanat est autorisé dans la quasi-totalité des dans le quartier historique et le long fonctionnement de l’artisanat nuisances zones (articles 1 et 2) à l’exception des zones UE et N des principaux axes structurants

Maintenir une répartition équilibrée des équipements sur le territoire communal Satisfaire les besoins en Pour assurer l’équité dans l’accès aux équipements, Accompagner l’amélioration de l’offre équipements, en particulier dans les ceux-ci sont autorisés sur l’ensemble de la commune d’équipements, lieux d’échanges des vanvéens domaines sportif et culturel et bénéficient de règles moins contraignantes Mettre en œuvre des équipements respectueux de l’environnement et valorisant l’image de Vanves

156 Plan Local d’Urbanisme de Vanves - d é c . 2 0 1 5 Rapport de présentation

Promouvoir des pratiques de mobilité Impacts Dispositions visant à une mise en valeur ou à durables Positifs Négatifs une préservation de l’environnement Diminution de la pollution de l’air, des émissions de gaz à effet de Prise en compte des secteurs aux abords des gares serre, du bruit, des accidents de la dans le zonage pour y favoriser la réalisation de route… logements et inciter à l’utilisation des transports en Contribuer à renforcer l’usage des transports Renforcement de l’usage des commun (zone UAb et secteur UDb) en commun transports en commun en lien avec Normes plafond pour le stationnement des la zone de centralité UAb automobiles dans les constructions à destination de Renforcer l’usage du métro bureaux (article 12)

Aménager l’espace public en faveur de Normes de stationnement minimales pour les vélos Réduire les coupures urbaines cheminements pour piétons et cyclistes (article 12)

Normes de stationnement des automobiles allégées Développer l’offre en stationnement par rapport au POS pour les activités et pour les pour les vélos logements aidés (article 12) Adapter les modalités de stationnement au Adapter le stationnement pour inciter Normes plafond pour le stationnement des fonctionnement d’une ville durable à l’usage des transports en communs automobiles dans les constructions à destination de bureaux (article 12)

157 Plan Local d’Urbanisme de Vanves - d é c . 2 0 1 5 Rapport de présentation

Préserver l’environnement Impacts Dispositions visant à une mise en valeur ou à une et ses ressources Positifs Négatifs préservation de l’environnement Possibilité d’aménager des systèmes d’isolation par l’extérieur et Des constructions nouvelles et existantes qui vont Augmentation du des systèmes de production d’énergie renouvelable, non comptés dans le sens de la réduction des émissions de gaz à volume des déchets, de dans le calcul des retraits et de la hauteur (articles 7 et 10) Contribuer à la lutte contre la circulation, de la effet de serre et donc qui concourent à limiter le Souplesses apportées dans les règles d’implantation (articles 6 et l’effet de serre et le consommation dérèglement climatique 8) pour faciliter l’isolation par l’extérieur des constructions changement climatique d’énergie liés à Favoriser une gestion économe de l’énergie existantes. l’augmentation du Limiter l’imperméabilisation des sols nombre d’habitants Coefficient d’espaces verts prévus dans la plupart des zones (article 13) Superficie comparable entre les zones naturelles du POS et celles du PLU Réduction de la part des Espaces Boisés Classés (EBC), Préservation des espaces boisés, parcs, cœurs compensée par l’ajout de la protection des Espaces Verts Paysagers (EVP) Préserver la biodiversité en ville d’îlots…

: trames verte et bleue Protection des écosystèmes Dans la zone UD, les clôtures en limites séparatives devront comporter en priorité des éléments végétaux afin de permettre Continuités écologiques les continuités écologiques (article 11). Incitation à la réalisation de toitures végétalisées intensives ou semi-intensives avec majoration de hauteur (art. 10, sauf en zone UE).

Améliorer la gestion de l’eau Diminution des rejets dans les réseaux par infiltration Exigences de gestion des eaux pluviales, débit de fuite maximal pour préserver la ressource des eaux pluviales à la parcelle fixé (article 4)

Poursuivre une gestion des déchets adaptée aux Dimensionnement des locaux de stockage des déchets ménagers Améliorer la gestion des déchets attentes en matière de développement durable et industriels banals (article 4 et annexe 2 du règlement) Prendre en compte les exigences du tri sélectif

Toute demande de permis de construire dans les Prendre en compte les risques secteurs concernés par le risque de mouvements de Annexes du PLU regroupant l’ensemble des documents portés à naturels terrain liés aux anciennes carrières doit requérir l’avis l’information du public, notamment les zones de risques de l’Inspection Générale des Carrières (IGC)

Contribuer à réduire les Réduction des nuisances sonores des axes considérés Contraintes d’implantation pour les activités nuisantes telles que nuisances auprès des habitants comme des zones de bruit les installations classées (articles 1, 2)

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