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Portrait en partenariat avec Leila Ghandi, un regard sur le monde La repo.rter-photographe marocaine Le'lla Ghandi a parcouru le monde en solitaire et a exposé ses photos dans le monde entier, Elle était l'invitée de cc Tendance jeune» sur radio Chaîne Inter.

Lalla Zerrour [email protected] ' auteur, photographe l'âge e 17 ans pour poursuivre des et réalisatrice, Lena études universitaires en France. L Ghandi était le lundi Elle est diplômée du Programme 28 juin l'invitée de l'émission européen de l'Ecole supérieure «Tendance jeune» co-animée par de commerce de Bordeaux, de Hicham Lazrek de radio Chaîne l'Université de Portsmouth (B.A Inter et Laila Zerrour du quotidien with honors en European Mana­ <Sciences Po Paris l'appelle la battante, l'ange de la (Master en marlœting politique). paix. Des noms qui symbolisent Des diplômes qui lui pennettent son carnctère et son engagement d'occuper différents postes inté­ pour la paix. Toute petite, Lena ressants en France. Mais peu à avait du caractère, elle savait ce peu, elle abandonne le confort qu'elle voulait. Quand elle prend d'un avenir tout tracé pour par­ une décision, difficile de lui faire courir le monde et vivre sa pas­ changer d'avis. Une force de sion: la photographie. «Je me suis caractère qu'elle a héritée de son rendu compte que je ne pouvais père qu'elle a perdu il y a près de pas faire les deux à la fois. Petit exister sur terre : chien, piranha, de Chine» publié au Maroc en trois mois et avec lequel il avait à petit, la photographie a pris le serpent, scorpion, sauterelles, 2006 aux Editions Le Fennec. une grnndecomplicité. «Mon père dessus. J'ai gagné le courage et la kangourou, crocodile, autruche, En 2008, elle reçoit au Sénat le a été une véritable source d'inspi­ conviction de me plonger pleine­ zèbre, cheval. «J'ai beaucoup Trophée Euro Méditerranéen de ration. C'est quelqu'un qui m'a ment dans le monde de la photo. aimé le piranha surtout avec du la réussite au féminin.L'année suivie, écoutée, épaulée, encou­ J'ai tourné le dos à un avenir tout jus de citron.D'ailleur.s-,c'est moi suivante, l'agence USAID lui ragée dans tout ce que j'entre­ tracé, établi, confortable, sociale­ qui l'avait pêché», raconte-t-elle. remet le Prix de littérature. Leila prenais. Il m'a appris à regarder ment intéressant pour aller ver.s­ A travers ses photos et ses repor­ réalise une série de portraits et de le monde, à être respectueuse de l'inconnu. A Z' époque, on m'avait tages, Leila nous fait découvrir documentaires sur les enfants du l'autre, à être curieuse, simple et dit que j'étais absolument incons­ les différents modes de vie des Maroc, diffusée sur la première modeste. Il m 'a aussi appris à per­ ciente. Et je n'ai aucun regret», peuples du monde. «J'aime pho­ chaîne nationale. En 2010, l'émi­ sévérer, à me battre chaque jour, à dit- elle. De l'Australie à la tographier des portraits humains, nent politologue et professeur à relever les défis et à croire en moi. Sibérie en passant par la Chine, Sciences Po Paris, Gilles Képel Pour lui, rien n'était impossible la jeune reporter-photographe a lui demande de l'accompagner dans la vie du moment que Z' on a parcouru le monde en solitaire. au Moyen-Orient pour réaliser de la volonté», affinne-t-elle. Et «Je considère qu'il vaut mieux J'ai tourné le dos à un un grand reportage sur les sociétés d'ajouter: «C'est un pionner, un voyager seule que mal accom­ avenir tout tracé, établi, arabo-musulmanes. humaniste, un homme généreux. pllgnée. C'est très dur de trouver confortable, socialement . Depuis quelques mois, Lena a L'avoir perdu est très difficile et un compagnon qui puisse vivre intéressant pour aller quitté la France pour s'installer en même temps cela me donne la le voyage de manière spontanée dans son pays, le Maroc. «Je me force de continuer mon chemin. et authentique. Je me suis rendu vers l'inconnu. suis rendu comptt: que c'est ici Le meilleur hommage est de le compte que quand on est seul, que mon engagement avait du rendre fier chaque jour et c'est on est beaucoup plus ouvert et sens et que ma place était davan­ ce que j'essaie de faire». Ghandi beaucoup plus accessible. On va de vie, d'intimité. Je me suis fllge dans mon pays qu'ailleur.s-. a sillonné le monde en long et davantage ver.s- l'autre», explique retrouvée à la photographie car Mais cela ne veut pas dire que j'ai en large. Elle a visité les sites Leila Le voyage constitue pour j'ai ressenti le besoin de raconter tourné le dos à la France qui reste les plus extraordinaires de notre elle une découverte, une explora­ ce que je voyais. Pour moi, la ma deuxième maison. J'y vais très planète, avec comme unique tion, une succession de rencon­ photo est un outil de témoignage régulièrement pour le travail», compagnon, son sac à dos. Cette tres. C'est un apprentissage, une comme l'écriture ou la vidéo. La affirme-t-elle. Si elle n'était pas passion pour les voyages est un école, une manière de découvrir photo est un acte d'amour,un photographe, elle aurait aimé être héritage familial. Lena Ghandi la vie, le monde, d'autres cultures élan, une volonté de raconter écrivaine avec un best-seller par commence à voyager dès son et d'enrichir sa personnalité et sa de la manière la plus objective, an. La reporter-photographe n'a plus jeune âge avec sa famille. vision sur le monde. Panni tous authentique.Il n 'y a pas de mise pas fini de voyager. TI y a encore Dés l'âge de 15 ans, elle décide les pays qu'elle aeu l'occasion de en scène, de studio, de repérage. tant de pays qu'elle aimerait de voyager seule, Destination : visiter, la Chine est celui qui l'a C'est du brut, du simple, du réel», visiter : le Mali, le Brésil, le Sri l'Angleterre. «Ce voyage consti­ profondément marquée. «C'est le explique-t-elle. Elle expose ses lanka, l'Islande. Ses prochaines tuait un véritable challenge. Je pays le plus dépaysant du monde. photographies dans le monde destinations seront le Vietnam, le voulais savoir sij'étais en mesure Il y'a un vrai choc de civilisations, notamment au Parlement euro­ Laos et le Cambodge.• de me débrouiller seule. Et ce.fùt de cultures», affinne-t-elle. Leila péen (France), l'Institut français et le cas. Forte de cette expérience, est une personne qui s'adapte la Galerie 127(Maroc), la Galerie Rendez-vous avec un nouveau j'ai voyagé l'année suivante en facilement. Et pourpreuve,lors de ArtLounge de Beyrouth (liban). portrait chaque lundi à 17h Australie», raconte-t-elle. Elle ses voyages, elle a mangé toutes Son autre passion est l'écriture. avec «TendanCe Jeunell quitte sa ville natale, Casablanca à sortes de viandes qui peuvent Elle est l'auteur de <

Aujourd'hui Le Maroc 1 N"2212 du vendrédi 2 au dimanche 4 juillet 2010