PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL

DIAGNOSTIC & ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DIAGNOSTIC AGRICOLE

1

SCE

SOMMAIRE

SOMMAIRE ...... 2 1. DIAGNOSTIC AGRICOLE ...... 3

1.1. METHODOLOGIE DU DIAGNOSTIC AGRICOLE ...... 3

1.2. ETAT DES LIEUX DE L’AGRICULTURE ...... 3 1.2.1. Zonage agricole ...... 3 1.2.2. Surfaces et exploitations agricoles ...... 4 1.2.3. Parcellaire et projets ...... 7

1.3. LES PRODUCTIONS ...... 9 1.3.1. La commercialisation ...... 11 1.3.2. Contexte réglementaire ...... 13 1.3.3. Synthèse du diagnostic agricole ...... 16

1.4. ENJEUX ET PERSPECTIVES AGRICOLES ...... 16

1.5. LES ESPACES AGRICOLES STRATEGIQUES ...... 20

1.6. CONCLUSION ...... 23

1.7. ANNEXES ...... 25 1.7.1. Suivi de qualité d’eau des captages Grenelles ...... 25 1.7.2. Liste PAEC ...... 26

2 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019

Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne CUMA M. CORDIER 1. DIAGNOSTIC AGRICOLE INAO Mme. MERCIER DDT Mme. DELON

SAFER M. CORDIER ETHODOLOGIE DU DIAGNOSTIC AGRICOLE Fédération Viticole de Saône et Loire M. MORIN 1.1. M Syndicat Mixte du Chalonnais M.MICHEL Le diagnostic s’articule en 3 phases qui ont guidé notre approche : Cave des vignerons de Mme. LEGROS Natura 2000 du Clunisois M. DURANEL a. Etat des lieux de l’agriculture intercommunale b. Diagnostic intercommunal : analyse des atouts et faiblesses de l’agriculture locale et mise en évidence des enjeux Nota : Les surfaces en vignes présentes sur le territoire ne font pas toutes l’objet d’une c. Recommandations à prendre en compte dans le cadre de la réalisation du PLUi déclaration systématique à la PAC. Les données chiffrées présentées ci-après issues de l’analyse La collecte et l’analyse des éléments du diagnostic s’est déroulée grâce à l’exploitation des statique du RGA et du RPG sous-estiment d onc la part de la vigne dans l’assolement agricole différentes sources de données : ainsi que l’impact de ces parcelles dans la taille moyenne des exploitations (surestimation de la taille moyenne). Le biais de cette analyse n’est cependant pas de nature à remettre en cause les - Statistique agricole et données cartographiques dont notamment : résultats de l’étude. • Données Corine Land Cover (1990 – 2000 – 2012) • Recensement Général Agricole (2000 – 2010) • Registre Parcellaire Graphique (2010 – 2012 – 2014 - 2015 – 2016 -2017 – 2018) 1.2. ETAT DES LIEUX DE L’AGRICULTURE - Enquêtes auprès des communes du territoire d’étude (enquête par courrier auprès des 1.2.1. Zonage agricole 23 communes) : • Taux de retour : 100 % La cartographie de l’occupation du sol en zones agricoles (source RPG 2016) et l’étude du relief mettent en évidence la diversité agricole du territoire de la Communauté de Communes Entre • Support d’enquête Saône et Grosne et nous ont permis de définir 3 grandes zones d’études, utilisées pour la suite de • Objectif : recenser et localiser les exploitations agricoles présentes sur le notre analyse : territoire de la communauté de communes - Enquêtes auprès des experts locaux - Zone 1 : « Val de Saône », à l’Est du territoire, qui comprend les communes de • Entretiens téléphoniques ou de visu auprès des experts identifiés Beaumont-sur-Grosne, Boyer, Gigny-sur-Saône, , , Saint-Cyr, Sennecey-le- • Support d’enquête Grand, Vers. - Réunion en groupes de travail (élus et agriculteurs du territoire) L’assolement de la zone n°1 est majoritairement composé de cultures et de prairies temporaires, ainsi que de viticulture sur les coteaux. • Reprise des données cartographiques des exploitations agricoles et définition des zones à enjeux (février 2019) - Zone 2 : « Vallée du Grison », au centre du territoire, qui comprend les communes de • Evaluation des forces et faiblesses du territoire (mars 2019) La Chapelle-de-Bragny, Étrigny, Laives, , Montceaux-Ragny, Nanton, Saint- Ambreuil. La liste des acteurs clés enquêtés est détaillée ci-dessous. Les CR des groupes de travail sont L’assolement de la zone n° 2 est représentatif des exploitations de polyculture-élevage, avec des annexés au rapport de diagnostic. cultures et des prairies permanentes

Organisme enquêté Interlocuteur - Zone 3 : « Montagne D’ougy / Nord Val de Grosne, à l’ouest du territoire, qui compte Chambre d’agriculture M. GUILLON les communes de Bissy-sous-Uxelles, Bresse-sur-Grosne, Champagny-sous-Uxelles, Chapaize, , Curtil-sous-, Malay, Savigny-sur-Grosne. 3 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne L’assolement de la zone n°3 est lui aussi occupé majoritairement par des cultures et des prairies Nombre 247 171 123 - 50% -28 % permanentes, mais présente aussi des espaces viticoles non négligeables. d'exploitations

Tableau 1 : Evolution du nombre d’exploitations – Source : RGA 2000 et 2010, enquête SCE 2018

2000 2010 2017 Evolution Evolution 2000-2018 2010-2018

SAU (ha) 15 057 15 336 14 863 Non significative

Tableau 2 : Evolution de la SAU du territoire – Source : RGA 2000 -2010 et RPG 2017 D’après les données du RGA, le territoire comptait 171 exploitations en 2010 contre 247 en 2000, soit une diminution de 31 % du nombre d’exploitations. Les surfaces agricoles utilisées sont quant à elles stables entre 2000 et 2010 puisque la SAU est passée de 15 057 ha en 2000 à 15 336 ha en 2010 (soit une augmentation de 2 %).

L’enquête auprès des 34 communes a permis de recenser 123 exploitations ayant leur siège sur le territoire de la communauté de communes en 2018 et met en évidence une poursuite de la baisse du nombre d’exploitations entre 2010 et 2018.

Ces éléments mettent en évidence deux phénomènes :

- Une diminution du nombre d’exploitation agricole (réduction de moitié entre 2000 et 2018), - Une nette augmentation de la taille moyenne des exploitations passant de 61 ha en 2000 à 89 ha en 2010 et 121 ha en 20181. Ce zonage sera repris et détaillé tout au long de notre analyse de l’état des lieux de l’activité agricole. Nous noterons que cette tendance est relativement équivalente à celle du département de Saône et Loire, mais qu’elle ne suit pas les mêmes tendances sur les 3 zones de notre territoire. 1.2.2. Surfaces et exploitations agricoles En effet, le phénomène de concentration des exploitations agricoles n’est pas égal sur les 3 zones Des surfaces agricoles utiles exploitées stables, et une concentration des structures agricoles du territoire de la communauté de communes. qui suit la tendance départementale et nationale • Sur la zone 1 et de moindre manière sur la zone 2, le phénomène de concentration est très marqué entre les années 1998 et 2000 et continue de manière décroissante sur les Le tableau ci-dessous illustre l’évolution du nombre d’exploitations agricoles et de la SAU à 20 années suivantes ; l’échelle de la communauté de communes entre 2000 et 2018. • Sur la zone 3, le phénomène de concentration ne s’observe que depuis les années 2000, et avec une intensité un peu plus faible que sur les autres zones. 2000 2010 2018 Evolution Evolution 2000-2018 2010-2018

1 La part des exploitations sous forme sociétaire augmentant parallèlement à la taille des exploitations, la taille moyenne par unité de travail agricole augmente mais de manière moins marquée 4 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne Ces différences d’évolution peuvent s’expliquer par la nature de l’activité agricole qui diffère Figure 2 : L’assolement sur le territoire en 2017 - (Source RPG 2017 – Cultures majoritaires) entre ces zones (céréaliculture, polyculture-élevage et élevage) D’après les données du RPG 2017 la SAU sur le territoire s’élève à 14 142 ha (surface totale des 200 ilots recensés au RPG).

150 60 % de la surface agricole du territoire est occupée par des prairies avec une majorité de prairie permanente (50 % de la SAU totale). Sur les surfaces en cultures (22 %) sont occupés par les 100 céréales dont 65 % sont du blé. Le reste de la surface est occupé par des oléagineux (10 %), du maïs (7 %) et des protéagineux (3 %). 50 L’assolement reflète bien l’orientation marquée du territoire vers l’élevage avec une grande 0 proportion de surfaces destinées à l’alimentation du cheptel. Zone 1 Zone 2 Zone 3 Lorsque l’on s’intéresse à l’assolement des 3 grandes zones préalablement définies, on observe NbExpl_1988 NbExpl_2000 NbExpl_2010 NbExpl 2018 cependant des différences et spécificités à l’intérieur même du territoire de la communauté de

communes (cf. graphique ci-dessous) : Figure 1 : Evolution du nombre d’exploitation sur les 30 dernières années (source RGA et enquête SCE) - La proportion plus importante de prairies permanentes sur les zones 2 et 3 reflète des

pratiques d’élevage constatées sur le territoire. Un assolement qui reflète l’orientation polyculture-élevage des systèmes agricoles du territoire - La présence de céréaliculture se retrouve quant à elle principalement sur la zone 1 (et dans une moindre mesure en zone 2) du territoire. Ceci s’explique par la présence des La Figure 2 présente l’assolement sur le territoire en 2017 déterminé à partir des données issues du Registre Parcellaire Graphique (RPG). terres les plus fertiles sur ces espaces agricoles. - Les surfaces viticoles se retrouvent sur l’ensemble des territoires, mais avec une prédominance sur la partie Ouest de la communauté de communes. Ces surfaces sont Assolement 2017 sur le territoire de la communauté de communes en expansion ces derniers années, et la tendance actuelle semble se confirmer pour le futur. 5% 3%1%1% 22% 70,00% 60,00% 50,00% 1% 40,00% 7% 30,00% 20,00% 50% 10% 10,00% 0,00% Culture (maïs, Viticulture Somme de PT Somme de PP céréales) Autres Céréales Légumineuse 1 0,68% 54,15% 7,11% 38,06% Maïs Oléagineux PP 2 0,42% 40,47% 2,46% 56,65% PT Protéagineux Vignes 3 1,81% 33,93% 3,49% 60,77%

5 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne Figure 3 : Part de l'assolement par grand type de culture et par zone agricole (RPG 2017) - Répartition des exploitants par classes d’âges - Répartition de la SAU par classes d’âges

Des prairies permanentes en forte réduction sur le Val de Saône (Zone 1), stables sur le reste de la communauté de communes

Lorsque l’on zoome à l’échelle des parcelles, on note une forte diminution (- 40%) des parcelles exploitées en prairies permanentes2 entre 1998 et 2010 sur la zone 1 au profit du développement de la céréaliculture.

Sur les zones 2 et 3, les surfaces en prairies permanentes varient peu, avec une légère tendance Répartition des exploitants par classes d’âges Répartition de la SAU par classes d’âges en 2010 à la baisse en zone 2 et à la hausse en zone 3. en 2010 – Source : RGA – Source : RGA

Figure 4 : Evolution des surfaces toujours en herbe (source RGA) 60 Moins 60 ans de 40 ans ou Moins 4000 ou ans plus de 40 plus ans 3000 De 50 2000 à 59 ans 1000 De 40 à 49 0 ans De 40 à Zone 1 Zone 2 Zone 3 De 50 49 ans à 59 STH_1988 STH_2000 STH_2010 ans L’analyse des données d’évolution des prairies permanentes entre 2000 et 2010 ne permet pas de dégager de tendances significatives sur les 3 zones. On peut donc en conclure que les surfaces agricoles toujours en herbe sont relativement stabilisées depuis les années 2000. L’analyse des données du RGA de 2010 font état d’un vieillissement général de la profession avec 54 % des exploitants âgés de plus de 50 ans. Cependant, cette donnée est à mettre en perspective En résumé : un assolement majoritairement orienté sur la prairie, le blé et le maïs, témoin de avec la SAU exploitée par ces actifs, qui ne représente alors plus que 39% de la SAU totale, et l’orientation marquée du territoire pour les productions d’élevage et dans une moindre mesure tombe à 4% de la SAU totale pour les exploitants de plus de 60 ans. la céréaliculture. L’évolution des surfaces depuis 2010 montre que l’élevage reste ancré au territoire avec un maintien des surfaces pour l’alimentation du bétail et notamment des prairies Ces données corroborent la tendance à la concentration des exploitations, avec des exploitants permanentes qui couvrent plus de 50 % de la SAU. agricoles de plus de 60 ans qui ont vu leurs terres agricoles reprises mais pas systématiquement les infrastructures et bâtiments associés et des jeunes exploitants qui s’installent sur des Des exploitants moins âgés que la moyenne départementale et une dynamique de reprise exploitations de taille plus importantes. inégale entre les secteurs

La caractérisation des exploitations et du potentiel de reprise de celles-ci peut se caractériser par :

2 Surfaces Toujours en herbe (STH) 6 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne Ces données chiffrées, couplées aux informations à « dires d’acteurs » nous permettent de Les terrains se vendent entre 1500 €/ha (prairies situées en zone humide ou sols séchants et conclure sur les grandes tendances suivantes concernant la transmissibilité des exploitations de superficiels sur les coteaux par exemple) et 4000 €/ha pour les meilleures terres (terres limono- la communauté de communes : sableuses du Val de Saône et Val de Grosne), à l’exception des parcelles identifiés en AOC viticoles qui ont des prix de vente plus important. - Pour les exploitations du secteur 1 et 2, et les parcelles viticoles, la reprise des terres et des exploitations ne pose pas de problème, bien au contraire. La reprise des structures Cas spécifique des parcelles AOC viticoles : agricoles est majoritairement familiale. L’accès au foncier est devenu limitant sur ces zones au regard notamment de la tendance à l’agrandissement des exploitations Les parcelles AOC viticoles ont des prix qui varient en fonction du type de culture déjà en place observée depuis les années 90, en particulier sur les parcelles à fort potentiel sur les terrains (plantés ou non plantés en vigne), de l’exposition du terrain (exposition Est > agronomique. exposition Ouest) et de la qualité agronomique des sols (densité de cailloux en particulier). Sur la Les exploitations sur ces zones se sont développées autour de la céréaliculture, qui Communauté de communes, les terrains viticoles se vendent entre 3000 €/ha et 12 000 €/ha pour bénéficie d’un bon potentiel de développement sur la zone, au profit d’un abandon les meilleures terres progressif des activités d’élevage. Comparativement aux autres zones AOP de Bourgogne, les parcelles ont un prix de vente - Pour les exploitations du secteur 3, la tendance est différente. Les typologies relativement faible, conséquence du positionnement géographique en limite d’appellation. d’exploitations n’ont en effet que peu évoluée et restent majoritairement orientée vers des activités d’élevage. La reprise des terres agricoles est actuellement absorbée par les Par ailleurs, la pression foncière est relativement faible sur ces parcelles, car la surface non exploitants qui augmentent la taille de leurs exploitations (tendance à la concentration plantée et bien supérieure à la surface plantée (11% en moyenne sur la communauté de amorcée plus tardivement que sur les zones 1 et 2) et ne pose pas de problème majeur. communes). Une vigilance est à conserver dans le futur, car il pourrait y avoir à terme de la Cependant, la reprise des exploitations elles même (bâtiments / corps de fermes) par concurrence entre les activités de polyculture-élevage et l’activité viticole, avec des exploitants de nouveaux exploitants s’avère plus complexe, avec des typologies d’exploitation qui replantent de plus en plus de vignes ces dernières années, en particulier sur les communes de orientées « élevage » qui n’attirent plus les nouveaux candidats à l’installation et un Jugy et Vers au Sud Est, et de Curtil Sur Burnand et Savigny sur Grosne, Malay à l’Ouest. potentiel de développement de la céréaliculture limité par la qualité agronomique des Cependant, cette concurrence ne représente pas en soi un problème tant qu’elle n’a pas d’effet sols et le contexte environnemental. L’avenir de l’agriculture sur ces zones passera donc négatif sur l’organisation du foncier (implantation de parcelles viticoles au milieu des pâturages par une redynamisation de la filière bovin viande et une diversification des systèmes de production. par exemple) ha ha Ratio parcelles Forme juridique des exploitations délimités Plantés identifiées / plantées D’après les informations collectées par SCE lors des enquêtes auprès des communes, 34 Bissy sous Uxelles 54 8 15% exploitations de la communauté de communes sont sous forme sociétaire (GAEC/SCEA), soit 26% Boyer 167 2.5 1% des exploitations de la communauté de communes. Ces exploitations sont homogènement Bresse sur Grosnes 70 8 11% réparties sur le territoire de la communauté de communes. Champagny sous Uxelles 35 3.5 10% Le reste des exploitations sont sous forme individuelles. Chapaize 86 16 19% Curtil Sous Burnand 145 17 12% 1.2.3. Parcellaire et projets Etrigny 193.5 18 9% Jugy 182 13.5 7%

Laives 71.5 9 13% Un prix du foncier accessible … Malay 150 25 17% Mancey 297 58 20% Le prix des terrains agricoles varie selon les zones et le potentiel agronomique des sols (potentiel Montceau-Ragny 38 2.5 7% viticole notamment). Nanton 134 2.5 2% Savigny Sur Grosnes 107 19 18% 7 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne Senneçey le grand 90 10 11% Vers 70 5 7%

Le rapport qualité prix du foncier agricole sur la zone est noté par les acteurs comme bon.

A l’Est de la communauté de communes, on relève une pression foncière plus élevée due à la dynamique d’agrandissement des exploitations. A l’inverse, il n’y a pas de pression sur la partie Ouest de la communauté de communes.

… Mais des exploitants agricoles majoritairement en fermage

Environ 70-80% des exploitants agricoles de la communauté de communes exploitent leurs terres en fermage. Ces taux importants sont parfois biaisés par des systèmes sociétaires qui louent les terrains aux membres de la famille.

Le prix de location des terrains est équivalent à la moyenne départementale et reste maîtrisé.

Un parcellaire agricole bien organisé

Le parcellaire des exploitations agricoles apparait globalement bien organisé, faisant suite aux actions de remembrement du parcellaire conduites dans les années 1980/1990.

La taille moyenne des parcelles est de 4ha sur l’ensemble de la communauté de communauté, mais ce chiffre est tiré vers le bas par les parcelles viticoles qui sont de taille très réduite. La carte ci-dessous met en évidence l’état du parcellaire agricoles, et l’on constate la Cette organisation parcellaire est un atout pour la fonctionnalité des exploitations agricoles et prédominance des parcelles de taille supérieure à 6 ha. doit être préservée.

Des sièges d’exploitations à proximité des centres bourg

Les sièges d’exploitations sont majoritairement localisés au niveau des bourgs et organisés de manière assez concentrés sur le territoire.

Des projets de développement diversifiés à l’échelle du territoire

La liste des projets détaillées ci-dessous est issue des déclarations des acteurs rencontrés lors des ateliers. L’ensemble des projets sont enregistrés dans les bases de données SIG qui seront remises au Client.

Bâtiments d’élevages :

- 4 agriculteurs ont des projets de construction de nouveau(x) bâtiment(s) d’élevage sur leur exploitation

8 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne - 1 agriculteur a un projet d’agrandissement d’un bâtiment d’élevage 100% 100% Bâtiments de stockages : 90% 90% - 3 agriculteurs ont un projet de construction d’un bâtiment de stockage 80% 80% Bâtiments viticoles : 70% 70% - 1 agriculteur a un projet de construction d’un nouveau chai de vinification 60% 60% - 1 agriculteur a un projet de construction d’un bâtiment de stockage pouvant évoluer vers un 50% 50% chai de vinification 40% 40% Projet d’évolution de l’activité agricole 30% 30% - 1 agriculteur a un projet de vente direct en caprin lait ainsi qu’un projet d’agro-tourisme 20% 20% - 1 agriculteur va détruire un hangar en centre-village 10% 10% - 1 agriculteur a un projet photovoltaïque - 1 agriculteur arrête l’élevage pour la vigne et les grandes cultures 0% 0% 2010 2010 Par ailleurs, sur le territoire, nous avons référencé 1 projet de développement de l’irrigation collective et quelques projets de développement de la vente directe.

1.3. LES PRODUCTIONS Lorsque l’on zoome à l’échelle des 3 zones du territoire préalablement délimitées, on obtient une Une agriculture diversifiée à l’échelle du territoire description plus affinée du type d’agriculture à l’échelle du territoire : Les figures ci-après présentent la part des différentes orientations technico-économiques (OTEX) des exploitations en 2010, en nombre d’exploitations et en SAU. Val de Saône : Une agriculture plurielle, qui tend à se spécialiser vers la production céréalière

En 2010, les orientations technico-économiques dominantes soulignent l’importance de l’élevage L’analyse statistique des données collectées sur les exploitations lors de la phase de diagnostic sur le territoire avec 86% de la SAU occupé par des exploitations en élevage (53 % « Bovins sont les suivantes : viande », 31 % en polyculture-élevage et 2 % en ovins/caprins) contre seulement 10 % en grande - 40% des exploitations ont une orientation technico-économique en polyculture- culture. élevage (15 exploitations recensées les 2/3 sont orientées sur la production de viande De même, l’activité viticole est importante sur le territoire avec 30 % des exploitations agricole et le tiers restant sur la production laitière bovin et caprins) en viticulture mais qui occupent seulement 5 % de la SAU. - 13% sont des exploitations orientées en grande culture ; - 11% sont des exploitations équines ; Répartition des OTEX en 2010 en nombre Répartition des OTEX en 2010 - 26% des exploitations ont une orientation viticole (dont seulement 2 avec d'exploitations – Source RGA en SAU (ha) – Source RGA diversification sur la grande culture).

9 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne - On recense par ailleurs 1 - 13% d’exploitations orientation des exploitations agricoles du Val exploitation en apiculture, 1 orientation des exploitation sur la Vallée orientées en viticulture (dont 1 de Saône en volaille, 1 pépinière et 1 du Grison avec diversification des ateliers) = 3% pisciculture exploitation des terrains viticoles 13% AOC et influence de la cave de 8% 13% Bien que la présence d’une 17% Grande culture Mancey Grande Culture activité d’élevage au sein des 11% fermes reste prédominante, 13% Polyculture - On recense par ailleurs 2 Polyculture - BV BV les exploitations du Val de exploitations équines sur la zone 26% 5% Equin Polyculture - Saône se tournent (dont un poney club), 1 26% Lait principalement vers la Viticulture exploitation en maraîchage, 1 Viticulture production céréalière et 52% ferme pédagogique, 1 élevage 13% Divers Equin abandonnent canin et 1 élevage d’héliciculture progressivement l’élevage des

bovins. Montagne d’Ougy & Nord Val de Grosne : une agriculture encore tournée vers l’élevage bovin, Les nombreuses exploitations en viticulture s’expliquent, au-delà du potentiel agronomique et de mais des ateliers agricoles diversifiées au sein des exploitations la classification AOP des terrains, par l’influence de la cave de Mancey à proximité de la zone (aujourd’hui délocalisée à ). Sur le territoire Montagne d’Ougy & Nord Val de Grosne :

Actuellement, il n’y a pas de maraîcher sur les communes concernées. Bien que ces productions - la majorité des exploitations (63%) orientation des exploitation sur agricoles aient été présentes par le passé, les exploitants les ont arrêtées en parallèle de la sont orientées en polyculture-élevage. Montagne d'Ougy et Val de Grosne fermeture de l’usine de conserve Daucy. La production d’élevage dominante est celle des bovins viandes, puis des ovins. Vallée du Grison : une agriculture tournée vers l’élevage bovin viande, qui tend à suivre 5% 9% 9% - La spécificité de ce territoire réside l’évolution céréalière du Val de Saône Grande dans le fait que les 2/3 des exploitations Sur le territoire de la Vallée du Grison, on retrouve globalement les mêmes orientations technico- culture agricoles en polyculture-élevage ont une Polyculture 14% économiques que sur le Val de Saône : - BV activité diversifiée, cumulant ainsi plusieurs ateliers en plus de leur activité - 52% d’exploitations qui pratiquent la polyculture-élevage avec des ateliers en viande Polyculture - ovin principale (ovins (5), volailles/faisans (3) bovine très majoritairement (et viande ovine le cas échéant) ; 7% Viticulture et viticoles (9)). - 17% d’exploitations spécialisées en grande culture 56% verger- - 9 % des exploitations sont spécialisées maraîchage en grande culture - 14% des exploitations sont orientées viticulture, résultante de la présence de terrains viticoles AOC et sous influence de la cave de Buxy - On compte aussi 2 exploitations de verger et/ou maraîchage, 1 exploitant truffier, 1 exploitations équines et 1 paysagiste

10 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne 1.3.1. La commercialisation Toutes les AOC viticoles et agroalimentaires incluses dans le périmètre du PLUi Communauté de Communes Entre Saône et Grosne sont reconnues AOP, à savoir : Des productions de qualité et labellisées § Le « Bœuf de » pour les exploitations d’élevage et qui s’étend sur 4 Plusieurs labellisations sont recensées sur le secteur d’études, des labels de qualité et / ou communes du territoire. Aucune exploitation du territoire n’est référencée d’origine permettant de mettre en évidence un savoir-faire local et des particularités liées au sous cette appellation à l’heure actuelle (source INAO 2019)3. terroir. § L’AOP Maconnais – Fromage de Chèvre concerne 15 communes sur le territoire. - Label Rouge : localement pour les productions de viande § 14 AOP viticoles répertoriés sur 16 communes du territoire : Bourgogne (bœuf et volailles) Le label rouge désigne des produits qui, par leurs conditions de aligoté, Bourgogne blanc, Bourgogne mousseux, Bourgogne Passe-tout-grain, production ou de fabrication, ont un niveau de qualité Bourgogne rouge et rosés, Coteaux Bourguignons, Crémant de Bourgogne, Fine de Bourgogne, Mâcon, Macôn Mancey, Mâcon Saint-Gengoux-le- supérieur par rapport aux autres produits similaires habituellement commercialisés. Il répond aux exigences d’un National, Mâcon Villages, Mâconnais et Marc de Bourgogne. cahier des charges validé par l’INAO et fait l’objet d’un plan de - Agriculture biologique : sur le territoire, 11 exploitations ont été répertoriées en AB en 2017 (volaille, bovins lait et allaitant, vignes et grandes cultures) contrôle. Un produit ou une denrée Label Rouge peut L’agriculture biologique constitue un mode de production qui trouve son originalité dans le bénéficier simultanément d’une IGP mais pas d’une recours à des pratiques culturales et d’élevage soucieuses du respect des équilibres naturels. appellation d’origine (AOC, AOP). Ainsi, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants. - Indication Géographique Protégée (IGP) : les IGP

recensées sur le territoire sont les volailles de Bourgognes, les Volailles du Charolais, le Charolais de Bourgogne, la Moutarde Les enjeux liés aux labels : de Bourgogne et l’Emmental français Est-Central. Les AOP Maconnais – Fromage de chèvre et Bœuf de Charolles ont des cahiers des charges qui L’IGP identifie un produit agricole, brut ou transformé, dont la imposent des contraintes alimentaires fortes à la production, en particulier sur l’alimentation qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à à l’herbe des animaux. son origine géographique. Les règles d’élaboration d’une IGP Ceci est d’autant plus vrai pour l’appellation Bœuf de Charolles, pour laquelle les animaux sont inscrites dans un cahier des charges et font l’objet de doivent être engraissés sur des parcelles de pâture en prairies permanentes dénommées « procédures de contrôle. prés d’engraissement », situées dans l’aire géographique et identifiées par les services de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).

ð La préservation des prairies permanentes et temporaires est donc un enjeu pour - Appellation d’Origine protégée (AOP) / Appellation préserver ces 2 AOP sur le territoire de la communauté de communes. d’origine contrôlée (AOC) :

L’Appellation d’origine protégée (AOP) désigne un produit dont toutes les étapes de Les AOP viticoles ont leurs surfaces de production délimitées à la parcelle (et non à la production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, commune). Ces surfaces sont identifiées par l’INAO, et répertorie aussi bien les surfaces qui donne ses caractéristiques au produit. C’est un signe européen qui protège le nom du plantées que délimitées (potentiel productif). Les surfaces plantées ne représentent que 11% produit dans toute l’Union européenne. des surfaces délimitées, montrant le potentiel important de développement de l’activité L’Appellation d’origine contrôlée (AOC) désigne des produits répondant aux critères de l’AOP viticole sur la communauté de communes (cf. tableau ci-après). et protège la dénomination sur le territoire français. Elle constitue une étape vers l’AOP,

désormais signe européen.

3 Pour bénéficier d’une AOP Bœuf de Charolles, l’éleveur doit faire identifier ses prés d’engraissement auprès des services de l’INAO. Tout éleveur localisé sur une des 4 communes éligibles et désirant faire identifier un pré d’engraissement doit en faire la demande auprès des services de l’INAO. 11 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne ð La préservation des aires parcellaires délimitées des AOP viticoles est un enjeu pour préserver et accompagner le développement de la viticulture sur la communauté de communes.

Tableau 3 : répartition des AOP sur le territoire de la communauté de communes

12 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne peuvent représenter sur certaines communes jusqu’à 50% des exploitations viticoles (en particulier sur la zone Sud-Est de la communauté de communes)

La production viticole se valorise à la fois sous forme de vin blanc, vin rouge et de crémant. Il est

important de noter que le territoire viticole de la communauté de communes est en bout Des filières dynamiques et structurées autours d’opérateurs économiques locaux d’appellation, et ne valorise pas son vin aussi bien que sur d’autres zones d’appellation. Cependant, le marché se porte relativement bien ces dernières années, et le marché du crémant La commercialisation des productions locales se fait via des filières diversifiées, les principaux est en pleine expansion, donnant des perspectives économiques intéressantes pour les opérateurs économiques concernés sont listés ci-après (liste non exhaustive issue des enquêtes prochaines années. et entretiens d’experts).

§ Viande 1.3.2. Contexte réglementaire La viande bovine part à l’abattoir de Paray le Monial ou via le groupe Feder à Seleviande à Saint- Rémy (71). Les abattoirs Bigard sont aussi un acteur majeur sur la communauté de communes. Zone Vulnérable Nitrate Sur Saint-Rémy, il s’agit principalement d’un atelier de découpe. Le territoire n’est pas soumis à la réglementation nitrates dans les zones vulnérables (Directive Nitrate). § Lait Le lait de vache est collecté par la coopérative Sodiaal (, 71) ou par le groupe privé Danone Par conséquent, les agriculteurs ne sont pas soumis de manière systématique à des obligations en Isère suite à la fermeture de l’usine de supplémentaires en matière de gestion des effluents, couverture des sols à l’interculture et raisonnement de la fertilisation azotée. § Grandes cultures La part des cultures non destinée à l’élevage est généralement commercialisée via collecte au silo Captage d’eau potable de Sennecey le Grand et la commercialisation est effectuée par la coopérative Bourgogne du Sud avec des débouchés variés : Le champ captant de Laives – SIE est identifié comme « Grenelle » pour des problématiques Nitrate et Pesticides (voir détail en annexe). - Semences via Valciel (maïs, trèfles…) - Export (Cérevia) Il fait l’objet d’un arrêté ZPAAC « Zone de Protection de l'Aire d'Alimentation » signé le 09 mai - Usines d’alimentation animale (Philicot, Sanders), 2011, et d’un arrêté de programme d’action signé le 24 décembre 2013, qui vise la réduction de - Meunerie (Moulins Joseph Nicot…) etc. l’impact de l’agriculture sur l’environnement avec des mesures de remise en herbe des parcelles, Deux agriculteurs à Savigny sur Grosne et Boyer sont en contrat avec la minoterie Gay (71 300 réduction de l’utilisation des intrants entres autres. Baudrière). Les communes suivantes de la communauté de communes ont des parcelles sur le champ § Vigne : captant : Lalheue, Laives, Beaumont sur Grosne, Nanton, Sant Ambreuil, pour une superficie La commercialisation des productions viticole passe par les caves localisées à proximité de la totale de 1267.2 ha. communauté de communes, à savoir : Les 3 points de prélèvement sont : - Cave des vignerons de Buxy – Saint Gengoux, qui commercialise environ la production - Puit commun – La Vernelle, de 40% de la SAU de la communauté de communes (soit l’ensemble de la production - Ferté puit 4, de la zone 3) - Ferté puit 2, - Cave des vignerons de Mancey qui commercialise plus de 50% de la production viticole tous situés sur la commune de Laives. de la communauté de communes, Ces 3 puits puissent dans la masse d’eau sous terraine FRDG397 « Alluvions de la Grosne, de la - La production individuelle (chai) qui représente environ 10% de la production viticole Guye, de l'Ardière, Azergues et Brévenne ». de la communauté de communes. Cependant, nous noterons que les chais individuels 13 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne La ressource en eau est exploitée par la commune de Sennecey-le-Grand et le SIE de la région de Sennecey-le-Grand, et permet d’alimenter en eau potable une partie importante de la communauté de communes (environ 70% de la population de la communauté de communes), d’où son caractère hautement stratégique.

Le champ captant de Boyer et les puits associés représente aussi une source d’eau potable pour la population de la communauté de communes. Bien que non classé « Grenelle », la préservation de la qualité de l’eau de ce champ captant reste prioritaire.

Zonage environnemental en lien avec l’activité agricole

Des programmes agro-environnemental et Climatiques 2015-2020 sont en vigueur sur les communes (ou partie des communes) du territoire (cf. annexe 2).

L’origine des PAEC diffèrent :

- Le PAEC Clunisois et le PAEC Val de Saône-Grosne-Seille sont liés aux zonages NATURA 2000 et continuent principalement des mesures pour la préservation des prairies. - PAEC AAC de Laives est lié au classement du champ captant de Laives – SIE en Grenelle (cf. paragraphe 3.1.3.1.2). Il vise la préservation de la qualité de l’eau agricole du captage.

Indemnité Compensatoire de Handicaps Naturels (ICHN)

Les zones agricoles défavorisées (terminologie française) sont des zones soumises à des contraintes naturelles ou spécifiques dans lesquelles la production agricole est considérée comme ð Le déclassement des communes du territoire pourrait avoir un impact négatif sur le plus difficile. Dans ces zones, les agriculteurs sont éligibles à des aides compensatoires de l’Union maintien de l’activité d’élevage sur ces communes. En effet, les aides au maintien touchées par les agriculteurs représentent une source non négligeable de revenus pour européenne liées à ces handicaps. l’exploitation. Sur le territoire de la communauté de communes, 9 communes étaient historiquement classées Les principaux risques identifiés sont la déprise agricole sur les 2 communes concernés, en Zone Défavorisées Simple sur le territoire. avec une éventuelle reprise des terrains agricoles exploités en prairies pour des conversion en viticulture ou céréaliculture, avec des effets néfastes sur la préservation Suite à la révision du zonage des ZDS, que tous les États membres de l’UE doivent effectuer en des haies et du bocage. application du règlement européen relatif au développement rural n° 1305/2013, un nouveau zonage est entrée en vigueur pour la campagne d’aide ICHN 2019. Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)

Sur le territoire de la communauté de communes, 2 communes ont été sorties du classement en En fonction de leur activité et de leur taille, les exploitations agricoles sont concernées par deux ZDS, à savoir Bissy-sous-Uxelles et Chapaize. règlements : le Règlement Sanitaire départemental (RSD) et les Installations Classées Pour l’Environnement (ICPE).

Le Règlement Sanitaire Départemental (RSD) de la Saône et Loire édicte des règles techniques

propres à préserver la santé de l’homme et son application relève essentiellement de la compétence de l’autorité municipale.

14 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne Les ICPE désignent l’ensemble des exploitations agricoles ou industrielles susceptibles de créer L’installation classée dépassant ce seuil d’activité doit, préalablement à sa mise en service, déposer une demande d’enregistrement qui prévoit, entre des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances pour la santé et la sécurité des riverains. Enregistrement autres, d’étudier l’adéquation du projet avec les prescriptions générales 0 (E) Les bâtiments d’élevage et les annexes agricoles sont soumis à des règles d’éloignement vis-à-vis applicables. Le préfet statue sur la demande après consultation des conseils des habitations et locaux occupés par des tiers. Les annexes à prendre en compte dans la municipaux concernés et du public. réglementation ICPE sont les suivantes : L’installation classée dépassant ce seuil d’activité doit, préalablement à sa mise en service, faire une demande d’autorisation avant toute mise en - Stockage de paille et fourrage Autorisation (A) service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le préfet peut autoriser ou 3 - Silos refuser le fonctionnement. Dans l’affirmative, un arrêté préfectoral - Installations de stockage, de séchage et de fabrication des aliments d’autorisation est élaboré au cas par cas. - Ouvrages d’évacuation - Stockage et traitement des effluents Toutes les autres exploitations du territoire non affiliées au régime des ICPE, relèvent du - Aires d’ensilages règlement sanitaire départemental. Le recul à respecter pour les bâtiments d’élevage des - Salles de traite exploitations soumises au Régime Départemental Sanitaire est plus faible : une distance de 50 Dans le cas d’exploitations agricoles d’élevage relevant de la nomenclature ICPE, la mètres est à respecter vis-à-vis des habitations tierces et réciproquement. règlementation impose de respecter une distance d’au moins 100 mètres entre l’habitation tierce Dans le cadre du PLUI, il est nécessaire de rappeler que les distances à respecter servent de et le bâtiment d’élevage et ses annexes, et 100 mètres entre une zone constructible définie dans référence pour appliquer les dispositions de l’article L111-3 du code rural (Principe de « le document d’urbanisme et le bâtiment d’élevage et ses annexes (cf. arrêt du Conseil d’Etat du réciprocité ») à toute habitation et immeuble habituellement occupés par des tiers (qui souhaite 24 Février 2016 : extension du champ d’application des prescriptions opposables aux services s’implanter dans le périmètre proche des bâtiments d’exploitation agricole liés à une activité instructeurs des autorisations d’urbanisme). d’élevage). Au regard des données fournies par la DDT 71, la communauté de communes est concernée par :

• 3 autorisations (2 volailles et 1 bovin)

• 0 enregistrements • 41 déclarations, dont 1 avec contrôle : o 36 bovins (dont 1 avec contrôle) o 2 chiens o 2 volailles Soit un total de 44 bâtiments, dont 39 sont en fonctionnement et 4 à l’arrêt. Nous noterons par ailleurs que certaines exploitations disposent de plusieurs dossiers ICPE en cumulé.

CCESG

L’installation classée doit faire l’objet d’une déclaration au préfet avant sa Déclaration (D) mise en service. On considère alors que le risque est acceptable moyennant 40 des prescriptions standards au niveau national, appelées « arrêtés types ».

L’installation soumis à déclaration fait en plus l’objet d’un contrôle périodique Déclaration avec effectué par un organisme agréé par le ministère du développement 1 contrôle (DC) durable (cf. Code de l’environnement, partie réglementaire, livre V art. R512-

56 à R512-66 et R514-5).

15 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne 1.3.3. Synthèse du diagnostic agricole - La présence d’AOP viticoles, - Le potentiel de développement des circuits courts, L’analyse des éléments collectés lors des entretiens d’acteurs et des réunions avec les agriculteurs et les acteurs clés a permis de caractériser de manière synthétique l’activité agricole sur le territoire de la communauté de communes. Le maintien de cette dynamique, véritable force pour le territoire de la communauté de communes implique donc : La matrice AFOM (Atout/Force /Faiblesse /Opportunités / Menace) détaillés ci-après présente ces résultats. - de faciliter le maintien des filières en difficultés (élevage notamment), - de permettre le développement des filières viticoles et maraîchères, aux débouchés ATOUT / OPPORTUNITES FAIBLESSES / MENACES économiques porteurs, - de maintenir les surfaces agricoles et en particulier les prairies permanentes pour les • Forte diversité de l’activité agricole sur • Spécialisation des exploitations sur le Val services écosystémiques qu’elles apportent, le territoire (céréale, viticulture et de Saône - d’optimiser la valorisation locale des productions (développement des débouchés élevage) locaux, reconnaissance de la qualité des productions, ….), • Exploitation de la SAU stable et • Pression foncière sur les terres à haut - d’encourager le développement et le dynamisme des filières minoritaires sur la zone, dynamique (hors élevage) potentiel agronomique et AOC viticoles ; notamment au travers de la valorisation des productions en circuits court et/ou AOP • Diminution du nombre d'exploitations et (Maconnais – fromage chèvre) des actifs agricoles associés ; • Déprise de l’élevage • Débouchés marchands importants • Fragilité économique des exploitation Soutenir les filières d’élevage pour assurer le maintien des services écosystémiques de (proximité des grands axes routiers et agricoles ; l’agriculture demande locale) • Nouvelle politique PAC : baisse / arrêt des L’activité agricole apporte un certain nombre de services écosystémiques (SE) à l’agriculteur et à • Présences de SIQO aides économiques (ICHN, maintien AB, …) • Opportunité de développement de la société que nous nous devons de préserver. l’Agriculture Biologique (AB) Sur la communauté de communes nous retenons en particulier 2 principaux SE rendus par • Territoire attractif pour le • Cohabitation agriculture –urbanisation : l’agriculture, à savoir le maintien de l’espace bocager et la préservation de la biodiversité, grâce développement de l’agrotourisme Problèmes de circulation / à l’entretiens des haies et la valorisation des terrains situés en zone sensible d’un point de vue • Demande consommateur en produit de méconnaissance des pratiques agricoles qualité et locaux environnemental (Natura 2000, Zone inondable, Zones humides). L’activité d’élevage (bovin / ovin) joue un rôle clé dans la création de ces SE, puisqu’elle permet

de valoriser les nombreuses prairies du territoire et qu’elle est compatible avec l’exploitation d’un Eu égard à l’état des lieux agricole et aux dynamiques observées de ce secteur, le scénario retenu parcellaire morcelé par des haies (au contraire d’une exploitation en céréaliculture pure, qui pour l’intégration des enjeux agricoles au PLUi est celui de la préservation de l’activité agricole nécessite un parcellaire plus étendu). locale dans sa diversité, sa fonctionnalité et le rôle actif qu’elle doit jouer dans la préservation Compte tenu des tendances actuelles de déprise de l’activité d’élevage sur le territoire (cf. de l’environnement. diagnostic agricole), il apparait essentiel que les communes se positionnent pour ENJEUX ET PERSPECTIVES AGRICOLES l’accompagnement des éleveurs, tant sur les reprises d’exploitations que sur les projets pour 1.4. favoriser le maintien de l’activité d’élevage sur le territoire. Le PLUi devra veiller à ne pas aller à Le territoire de la communauté de communes Entre Saône et Grosne présente un dynamisme l’encontre de cet accompagnement au maintien de l’activité d’élevage. agricole intéressant lié à la fois à : Du point de vue des actions des communes, on pourrait imaginer la mise en place d’action de - La diversité des productions (élevage, céréales et viticulture), communication pour attirer de nouveaux agriculteurs sur le territoire, ou encore des actions pour - Un paysage bocager entretenu par l’activité d’élevage, une meilleure valorisation économique des produits issus de l’activité d’élevage. 16 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne Le cas échéant, les communes pourraient envisager de reprendre à leur compte l’entretien des - Faciliter la circulation du matériel agricole. La circulation du matériel agricole reste prairies et des espaces bocagers afin d’éviter que le paysage agricole ne se referme et que la limitée au regard du trafic des autres véhicules, mais peut être source de difficultés biodiversité diminue.

Gérer le foncier agricole pour préserver les parcelles agricoles à fort potentiel ….

La consommation de foncier agricole reste assez limitée sur le territoire ces dernières années (cf. état des lieux précédent). Cependant, la consommation de certaines surfaces à enjeux dans le cadre de l’urbanisation pourrait mettre en péril la pérennité d’exploitations agricoles ou leur fonctionnalité, et doivent donc être prioritairement préservée. C’est le cas notamment :

- Des parcelles à proximité directe des bâtiments agricoles qui limitent les déplacements et les contraintes associés. Les surfaces à proximité directe des bâtiments sont en effet les plus faciles à exploiter pour les agriculteurs et permettent de limiter le déplacement des engins agricoles. Ceci est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit des surfaces en prairies permanentes autour des bâtiments d’élevage. - Des parcelles présentant un bon potentiel agronomique. Il s’agit plus particulièrement pour la communauté de communes des terres agricoles exploitées en céréaliculture sur les bords du Val de Saône et des terres bénéficiant de systèmes de drainage et/ou d’irrigation. - Des parcelles avec signes de qualité. Sur la communauté de communes, nous retiendrons plus particulièrement les parcelles (plantées et non plantées) identifiées en AOP viticole sur les coteaux Est. Nous retiendrons aussi les prairies permanentes importantes pour les exploitations notamment en cas de secteurs hautement localisées sur des communes en appellation Bœuf de Charolles et Mâconnais fromage fréquentés et d’aménagements de voiries inadaptés aux dimensions d’un matériel de chèvre, ces 2 appellations ayant un cahier des charges relié à l’alimentation à l’herbe agricole en perpétuelle évolution. Les difficultés de circulations dépendent d’une part des animaux. de la fonctionnalité des exploitations (distances à parcourir, enclavement des parcelles … Et maintenir la fonctionnalité des exploitations en milieu urbain) et d’autre part de la localisation des acteurs associés (CUMA, sites de collecte, zones d’approvisionnement …). Par ailleurs, la préservation (voir le renforcement) de la fonctionnalité des parcellaires agricoles Plusieurs points noirs de circulation ont été recensés dans le cadre de l’étude (enquêtes, est un enjeu important pour l’agriculture de façon générale puisqu’elle influe sur le type de réunions de travail) productions, le temps de travail, les déplacements avec le matériel agricole et les coûts associés, - Relocaliser les bâtiments d’exploitation à l’extérieur des centres bourgs. Le diagnostic les itinéraires techniques choisis… du bâti agricole fait ressortir un nombre important de sièges et bâtiments agricoles Ainsi, les éventuels prélèvements de foncier agricole devront être effectués en veillant à : localisés en Centre Bourg des communes, conséquence de l’urbanisation des communes sur les 30 dernières années. Certains bâtiments agricoles se retrouvent - Limiter le morcellement des exploitations. D’après les données récoltées dans le cadre enclavés et ne permettent plus à l’exploitant de les exploiter en sérénité. du diagnostic, le morcellement des exploitations du territoire est relativement peu Le PLUi devra donc, autant que faire se peut, encadrer cette relocalisation du bâti afin important, faisant suite au remembrement intervenu dans les années 80/90 sur le de ne pas compromettre sa réalisation. Notamment, certains bâtiments devront territoire. Cette situation doit être préservée. changer de destination, être réaménagés, éventuellement s’agrandir ou être déplacés. La carte suivante présente le parcellaire des exploitations de la zone. Une couleur est Il s’agira de permettre aux exploitations enclavées de changer de destination et devra donnée pour chaque exploitation. 17 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne dans le même temps rendre possible la création de nouveaux bâtis en périphérie des Caves Coopératives intervenant sur le territoire de la communauté de communes (Buxy à centres bourg, à une distance suffisamment éloignée de ceux-ci pour ne pas craindre minima), mais pourrait certainement aussi intéresser les communes en tant que telles. une nouvelle collusion entre bâtis d’habitation et bâtis agricoles dans les prochaines De manière plus globale, une démarche destinée à améliorer la cohabitation entre les différents années. usagers de l’espace permettrait de revaloriser l’image des agriculteurs et recréer un lien de Limiter les tensions d’usage liés à l’urbanisation proximité, complémentaire du développement des circuits courts (détaillé ci-après).

Pour faire écho au paragraphe précédent il apparait essentiel que les mesures proposées pour le Garantir la viabilité économique des exploitations…. maintien de la fonctionnalité des exploitations agricoles soient mises en perspectives avec les mesures liées à la fonctionnalité des espaces urbains. Comme mentionné précédemment, les l’activité agricole du territoire présentent une grande diversité de productions (élevage, céréales et viticulture), que l’on retrouve fréquemment Ainsi, la facilitation du déplacement des matériels agricole doit être pensée en prenant en compte représentée au sein d’une même exploitation (diversification des ateliers importante – avec un non seulement la dimension agricole mais aussi la dimension de l’ensemble des usagers des axes gradient croissant d’Est en Ouest sur le territoire). Cette diversification des activités agricoles routiers. L’identification d’itinéraires dédiés aux transits agricoles (parcelles - bâtiments ou permet de proposer localement une grande variété de produits (lait, fromage, viande, miel, vin). bâtiments - points de vente/collecte) pourrait permettre de cibler les axes à aménager et de communiquer à la population. Par ailleurs, l’action de relocalisation du bâti permettrait à terme Pour la bonne valorisation économique des productions des exploitations agricoles, plusieurs axes de désengorger les centres urbains de présence d’activité agricole et de limiter les tensions d’actions sont listés ci-dessous : d’usage (des voies de circulation et de stockage d’intrants agricoles). Le développement de débouchés locaux des productions agricoles (vente à la ferme, marchés Il importe aussi de rappeler que la réglementation associée aux bâtiments agricoles implique des paysan), qui peut passer par : restrictions de pratiques et de constructions à proximité des zones urbanisées et réciproquement. - Appui aux projets d’extension de bâtiments pour le développement de la vente à la Ainsi, la construction d’une habitation isolée ou le changement de destination d’un bâtiment ferme (identification des projets d’extensions dans le PLUi), agricole peut avoir un impact important puisqu’il limitera à la fois l’épandage des effluents mais - Développement de points de ventes locaux (marchés paysans, centrale de vente, etc.) également les nouvelles constructions de bâtiments agricoles ce qui peut être pénalisant ou l’achat de productions locales pour l’approvisionnement des systèmes de notamment dans le cas d’une reprise ou d’une installation. restauration collective des communes par exemple, La proximité de l’urbanisation induit également des tensions liées à la pratique agricole (épandage - Des actions de communication pour la mise en avant des produits du terroir. d’effluents, nuisances sonores et olfactives, traitements phytosanitaires et regard des urbains sur les pratiques agricoles) qui sont vécues de plus en plus difficilement par les agriculteurs. Pour Le projet Echo Parc qui prendra place à Sennecey-le-Grand intègre la création d’un bâtiment visant à développer les circuits courts agro-alimentaires sur le territoire. Il s’agira d’un rappel, la présence de tiers implique le respect de distance d’épandage d’effluents d’élevage, ces bâtiment intercommunal visant à faire la promotion du terroir local complété d’un bâtiment distances dépendent de la réglementation conditionnant les élevages (ICPE ou RSD) et peuvent de vente directe pour mettre en lien les producteurs et les habitants du territoire. Ce projet aller jusqu’à 100 m (fientes, lisiers). pourrait être couplé, si le marché le permet, par une cuisine centrale pour approvisionner les cantines du territoire. Concernant les traitements appliqués en viticulture, des tensions sont aussi remontées au niveau du territoire de la communauté de communes. La région Bourgogne s’est engagée sur ce volet depuis 2017, avec la Charte Régionale « Engager nos terroirs dans nos territoires » : Créée par Le développement des productions sous signes de qualité, en : les vignerons, elle est le fruit d’un travail commun avec le BIVB et la Confédération des - Préservant de l’urbanisation l’ensemble des parcelles agricoles bénéficiant d’une Appellations et des Vignerons de Bourgogne (CAVB). Entre autres objectifs, elle vise notamment reconnaissance AOP (parcelles viticoles plantées et non plantées – à minima sur les à répondre aux attentes sociétales concernant l’utilisation des produits phytosanitaires versant exposés Est / Prairies permanentes sur les communes appellations Bœuf de (expérimentation de nouvelles pratiques, campagne de communication/sensibilisation auprès du Charolles et Mâconnais fromage de chèvre), grand public). Cette Charte Régionale est relayée auprès des agriculteurs du territoire par les

18 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne - Communicant sur la qualité des productions labélisées (AOP, AOC, Label Rouge, Agriculture Biologique)

Le développement de filières agricoles aux débouchés économiques porteurs, en :

- Identifiant les marchés de niches (non recensés dans le cadre du diagnostic) et les filières à développer sur le territoire (maraîchage en particulier) - Encourageant le développement de ces filières, par la mise disposition de terrains agricoles pour de nouvelles installations d’agriculteurs et/ou par la création de la « demande » en produit agricole en installation par exemple une structure de transformation comme c’est le cas du projet de légumerie à Senneçey qui va créer un besoin en produits maraîchers.

Au-delà du développement de ces filières agricoles, il est aussi possible (et nécessaire) d’envisager la mise en place de filières intégrées avec l’agriculture. Il s’agira de valoriser les coproduits et/ou les bâtiments issus de l’activité agricoles pour la production d’énergie (méthanisation / photovoltaïque, utilisation des haies en plaquettes, etc.)

De manière encore plus large, la viabilité économique des exploitations passe aussi par les aides agricoles dont les exploitations peuvent bénéficier (aide PAC, MAE, subvention bâtiments). L’arrêt de l’ICHN sur les 2 communes du territoire (Chapaize et Bissy-sous-Uxelles) fait courir un risque pour le maintien de l’agriculture et plus particulièrement de l’activité d’élevage sur ces zones. Nous pouvons aussi mentionner l’arrêt du programme d’action territorial autour des puits de Laives (MAE), qui met en péril le maintiens des pratiques à faible impact environnemental sur la zone d’alimentation de captage. Dans ces cas précis, la mise en place de « Paiements pour Services Environnementaux » pourrait être envisagée pour garantir le maintien d’une activité ou de pratiques agricoles adaptées au besoin de la population de la communauté de communes (maintien des espaces bocager, faible impact de l’agriculture sur l’environnement).

Répondre aux attentes sociétales

Deux attentes sociétales majeures encadrent le développement de l’agriculture sur le territoire, à savoir :

- La disponibilité en produits locaux de qualité, - Une production agricole respectueuse de l’environnement,

Ces deux attentes ont déjà été traitées dans les paragraphes précédents, et doivent faire l’objet, au-delà des actions concrètes qui seront mise en place avec le monde agricoles, d’une communication importante auprès du public non agricole.

19 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne 1.5. LES ESPACES AGRICOLES STRATEGIQUES Carte des enjeux La carte des enjeux identifie 2 types d’enjeux pour le territoire de la communauté de communes L’identification des espaces agricoles stratégiques s’est faite en utilisant les données d’entrée à sur les parcelles agricoles : notre disposition. « Enjeu agronomique » avec les parcelles à plus fort potentiel agroéconomique : Nous avons élaboré deux cartes (figure 5 et 6) pour caractériser les espaces agricoles stratégiques. - Cultures : parcelles exploitées en cultures ou prairies temporaires localisée sur les Carte du potentiel agricole terrains fertiles Cette carte classe par grande typologie de production. Le potentiel agricole des parcelles. La - Vignes : parcelles identifiées AOP (plantées ou non) avec exposition sur les coteaux Est classification est établie relativement au potentiel des parcelles du territoire, et la notation ne (meilleur potentiel) / Ouest (plus faible potentiel) serait pas être transposable à une autre échelle. Le classement a été réalisé sur la base suivante : « Enjeu environnement et paysage » avec les parcelles à préserver pour les services Elevage Cultures Vigne écosystémiques qu’elles apportent (biodiversité, paysage bocager ente autre). Prairies permanentes Parcelles labourables Parcelles identifiées en Fort sur un territoire Nous identifions aussi sur cette infographie la localisation communale des AOP et de l’ICHN, ainsi localisées sur les terres AOP viticole sur potentiel couvert par plusieurs que des Zones Natura 2000. les plus fertiles coteaux Est AOP

Prairies permanentes Parcelles identifiées en Bon sur un territoire NA AOP viticole sur potentiel couvert par une AOP coteaux Ouest Plus faible Toutes les autres parcelles potentiel

L’identification des zones à fort, bon et moyen potentiel a été réalisée à dires d’acteurs, sur la base des entretiens individuels et des ateliers techniques conduits durant l’étude.

20 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Figure 5 : Carte du potentiel agricole

21 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019

Figure 6 : Carte des enjeux

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1.6. CONCLUSION Les bâtiments agricoles et les périmètres de protection associés Comme énoncé précédemment, afin d’assurer la pérennité de l’activité agricole du secteur, une Dans le cadre d’une gestion raisonnée du foncier et de sa consommation, les espaces agricoles attention particulière doit être portée à la protection des bâtiments agricoles et à l’application du devront autant que possible être protégés dans le cadre du PLUi. Mais certains espaces agricoles principe de réciprocité des distances. Des facilités d’extension, de modernisation ou même de revêtent une importance toute particulière pour les exploitations du secteur, et devront en délocalisation doivent être prévues notamment au regard des projets de développement des priorité être préservées de l’urbanisation. exploitations. Les terres de bonne qualité agronomique et/ou aménagées Dans le zonage du PLUi, les bâtiments agricoles et le parcellaire attenant devront être classés en Comme illustré dans les cartes des enjeux, la valeur agronomique des terres présente un enjeu zone A afin d’autoriser les extensions ou la construction de nouveaux bâtiments agricoles. A important. Dans certains cas, cette valeur agronomique a pu être améliorée par des l’inverse en zone urbaine, le périmètre de protection défini autour de l’exploitation agricole peut aménagements (drainage), ou bien encore certaines cultures sont rendues possibles par la mise devenir caduque suite à la disparition de l’activité agricole et au changement de destination du en place d’infrastructures d’irrigation. bâti.

A ce stade, nous avons identifié les parcelles présentant la plus forte aptitude agronomique. La Autres points de vigilance plupart de ces terres ont été aménagées (drainage) et peuvent être irriguées. D’autres parcelles La préservation de superficie agricole pouvant permettre de développer la production maraîchère agricoles non identifiées comme à « fort potentiel » sur la carte peuvent bénéficier devra faire l’objet d’une attention particulière dans le zonage du PLUi. Bien que l’activité d’aménagement de drainage et devront donc, tant que faire se peut, être protégée. maraîchère ne soit pas présente sur l’Est du territoire de la communauté de communes, la volonté Espaces sous AOP conjointe des élus et des consommateurs pour le développement d’une agriculture de proximité ne peut être négligée. Les parcelles propices au développement de l’activité maraîchère sont De nombreuses AOP se côtoient sur le territoire et représentent des atouts pour l’agriculture de localisées sur les parcelles identifiées comme à « fort potentiel agronomique » et située à demain. Les AOP viticoles sont les plus valorisées sur le territoire à l’heure actuelle. La proximité des axes routiers et centres urbains. préservation de l’ensemble des parcelles plantées et non plantées identifiées AOP viticole est donc un enjeu. Les projets de valorisation des coproduits de l’agriculture (effluents et bâtis) pour la production d’énergie sont porteurs d’avenir pour la communauté de communes te devront donc ne pas faire Pour les autres AOP, bien que la production associée soit marginale, les terrains associés se l’objet de blocage spécifique par le PLUi. doivent d’être protégés pour garder la richesse du terroir valorisable par de futurs installés en agriculture (cf. paragraphe suivant pour plus de détail sur la typologie des parcelles à protéger) Les projets d’urbanisation occasionnant des coupures de parcellaire ou des démembrements parcellaires pourraient avoir un impact économique, car ils occasionnent des allongements de Espaces stratégiques spécifiques pour les activités d’élevage trajets pour accéder aux parcelles (perte de temps, frais de carburant plus élevés) et peuvent Les pâturages et surfaces fourragères constituent des espaces agricoles indispensables pour les gêner ou complexifier le déplacement des troupeaux. Ils devront donc être pensés pour une éleveurs et polycultures éleveurs, avec des surfaces en herbe qui sont la base de l’alimentation bonne cohabitation entre l’activité rurale et urbaine. du bétail. Ces surfaces devront autant que possible être préservées et les accès des troupeaux à Les projets d’extension des zones urbaines devront être anticipés et planifiés pour ne pas se ces parcelles devront également être maintenus (parcours entre les bâtiments d’élevage et les rapprocher des sièges et bâtiments des exploitations agricoles. De la même manière, les différentes surfaces pâturées par les animaux). Lorsque les pâturages sont localisés sur des zones nouveaux projets de construction de bâti agricole devront prendre en compte les plans de AOP Bœuf de Charolles ou Maconnais Fromage de Chèvre, production pour lesquelles le cahier développement de l’urbanisation. On pourrait imaginer la définition d’une zone tampon en des charges de l’AOP prévoit des contraintes d’alimentation spécifiquement liées aux pâtures (pré périphérie des centres urbains pour éviter les risques de collusion. d’embouche par exemple), ou encore lorsque les pâturages sont localisés sur des aires à enjeux pour le maintien de la biodiversité ou la qualité de l’eau, la nécessité de préserver ces parcelles est d’autant plus forte.

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24 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne NNEXES volontaire du plan d’actions agricoles a démarré avec la mise en place de mesures agro- 1.7. A environnementales (MAE) (40 ha remis en herbe, 160 ha et 140 ha de prairie en gestion extensive avec respectivement absence et limitation de fertilisation, 12 ha en réduction de 1.7.1. Suivi de qualité d’eau des captages Grenelles l’utilisation des herbicides sur cultures et l’implantation de 12 km de bandes enherbées). En amont, tout un travail de concertation et de co-construction avec les exploitants a eu lieu avec Figure 7 : Fiche état des eaux : PUITS DE LA VERNELLE (code station : 05796X0046/AEP) – Source AERMC la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, via des réunions régulières aux différentes phases ANNEE NITR PEST MET SOLV AUTRES CHIM DECLASSEMENT de la procédure, dans la continuité d’une dynamique déjà en cours depuis 2000 sur la zone. 2017 MED MED BE BE BE MED Atrazine / Atrazine Les principales actions retenues sont : déséthyl / Nitrates / • Sur les zones sensibles à l’infiltration : maintien et développement (44 ha) des Atrazine déséthyl surfaces en prairie, diminution de l’utilisation des herbicides sur les cultures, déïsopropyl / absence de stockage de fumier ; Metolachlor ESA / • Sur les parcelles drainées sensibles au ruissellement : diminution de l’utilisation des TOTAL PESTICIDES herbicides et modification des modalités d’application ; 2016 MED MED BE BE BE MED Atrazine / Atrazine • Sur les parcelles situées en bordure de cours d’eau : implantation de 12 600 mètres déséthyl / Nitrates / bandes enherbées. Le bilan : des changements d’occupation des sols déjà visibles Atrazine déséthyl déïsopropyl / TOTAL Le bilan : PESTICIDES L’état d’avancement de la mise en œuvre du programme d’action est suivi annuellement et 2015 MED MED BE BE BE MED Atrazine / Atrazine sera évalué fin 2016. En 2014, un simple coup d’œil à la carte d’occupation des sols par rapport déséthyl / Nitrates / à celle de 2010 montre que les changements sont déjà visibles. La réussite de la mise en œuvre Atrazine déséthyl de ce programme d’action repose fortement sur la dynamique locale qui existe depuis le début déïsopropyl / TOTAL des années 2000 et la concertation forte avec les agriculteurs pour le coconstruire. PESTICIDES 2014 MED MED BE BE BE MED Atrazine / Atrazine déséthyl / Nitrates / Atrazine déséthyl déïsopropyl / TOTAL PESTICIDES 2013 MED MED BE BE BE MED Atrazine / Atrazine déséthyl / Nitrates / Atrazine déséthyl déïsopropyl / TOTAL PESTICIDES Légende : MED : Médiocre / BE : Bon Etat

Source : PROTECTION DE CAPTAGES - 19 février 2015 Table ronde : quatre situations locales à la loupe

Le projet : une co-construction d’actions territorialisées et adaptées aux enjeux.

Si l’arrêté préfectoral fixant le programme d’actions à mettre en œuvre sur l’aire d’alimentation a été signé le 24 décembre 2013, c’est dès 2012 que la mise en œuvre 25 VOLET AGRICOLE – VERSION PROVISOIRE – JUILLET 2019 Rapport de Présentation PLUi de la Communauté de Communes Entre Saône et Grosne 1.7.2. Liste PAEC PAEC PAEC Val PAEC PAEC 1.7.3. Cartographie des points noirs et des acteurs filières Chambre de Saône- Clunisois AAC de régionale Grosne- Laives La carte ci-dessous illustre la localisation des points noirs de circulation à dire acteurs. Elle d’Agriculture Seille identifie aussi les principaux acteurs agricoles du territoire.

L’ensemble des données SIG sont à disposition de la communauté de commune d’Entre Saône et Beaumont-sur-Grosne X X Grosne. Bissy-sous-Uxelles X Boyer X Bresse-sur-Grosne X X Champagny-sous-Uxelles X Chapaize X La Chapelle-de-Bragny X X Cormatin X Curtil-sous-Burnand Étrigny X Gigny-sur-Saône X Jugy X Laives X X X Lalheue X X Malay X Mancey X Montceaux-Ragny Nanton X X Saint-Ambreuil X X Saint-Cyr X Savigny-sur-Grosne X Sennecey-le-Grand X Vers X

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1.7.4. Cartographie des bâtiments et projets L’identification des bâtiments agricoles, des projets d’extensions et leur rattachement à un propriétaire a été réalisé grâce aux enquêtes et ateliers de travail. Des exemples de cartographies sont illustrés ci-après.

L’ensemble des données sont disponibles à la communauté de commune d’Entre Saône et Grosne.

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