Revue des membres 1/05

LDA révisée – Questions de fond (éditorial) Répartition: règlement modifi é Congrès de la CISAC à Séoul Musique suisse – une année record

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Inhaltsverzeichnis Sommaire

3 Intro 5 Kurt Auer: retraite après 40 ans de service 6 Nouvel organigramme 6 Le droit d’auteur à l’école 7 Situation financière de SUISA 8 Modifications du règlement de répartition 10 A brûle-pourpoint 11 Licences de transmissions en ligne – Hearing de l’UE 12 Congrès de la CISAC à Séoul 12 13 Nouvelles de la CISAC 14 Présence de SUISA aux salons à l’étranger 15 Popkomm 2004 5 16 Midem 2005/Swiss Music Club 18 M4Music 2005 18 Symposium de Fürigen 2005 19 Suisseculture Sommaire 20 Charte de la musique suisse – premiers résultats 20 Musique suisse dans les charts 22 Nouvelles de la Fondation SUISA 23 In Memoriam 24 Concours 25 Questions à SUISA 17 26 Coin des membres 27 Dates importantes 27 Dates des décomptes

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Rédaction Roy Oppenheim et Claudia Kempf Mise en page/PAO www.schellerdesign.ch Impression Mattenbach AG Tirage 20 400 Ex.

SUISA Bellariastrasse 82, Postfach 782, 8038 Zurich, Telefon 044 485 66 66, Fax 044 482 43 33 SUISA 11bis, av. du Grammont, 1007 Lausanne, téléphone 021 614 32 32, téléfax 021 614 32 42 SUISA Centro San Carlo, Via Soldino 9, 6903 Lugano, Telefono 091 950 08 28, Fax 091 950 08 29 www.suisa.ch / E-Mail: [email protected]

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a) dans le secteur de l’enregistrement sur phonogrammes, vidéogrammes et supports de données Le tarif de la redevance sur les supports vierges en vigueur repo- se, entre autres, sur une proportion des coûts de l’enregistrement privé. Ces coûts comprennent notamment le prix du support vierge et ceux de l’amortissement de l’appareil d’enregistrement. Alfred Meyer, Directeur général de SUISA Comme les coûts de l’amortissement étaient pris en compte, on a parfois jugé la redevance sur les supports vierges élevée par rapport au prix du support vierge. La nouvelle redevance sur les appareils permettra de mieux adapter le tarif aux prix des ap- pareils et des supports vierges. Chers membres, On objecte que cela va augmenter la charge totale des redevan- ces. Mais ce n’est pas vrai. Les tarifs des supports vierges et des appareils vont se compenser. La charge totale n’augmentera innovation est le moteur de l’économie. Innover, c’est pas tant que les coûts de l’enregistrement privé, qui forment L’ créer. Les droits des créateurs, des producteurs et des en- l’assiette de calcul des tarifs, resteront stables. treprises de diffusion sont protégés par le droit d’auteur. Et c’est Le plus important de nos pays voisins, l’Allemagne, et d’autres précisément parce que le droit d’auteur est si important pour pays ont déjà introduit une redevance sur les supports vierges l’économie qu’il est contesté. et une redevance sur les appareils. En Allemagne, la rede- La LDA doit être adaptée à l’ère d’Internet dans le cadre d’une vance pour la reproduction privée est aujourd’hui répartie entre révision. La dernière révision, qui avait abouti à la loi de 1992 en les supports vierges et les appareils. En Suisse, seuls les sup- vigueur aujourd’hui, a montré que les sociétés de gestion et tous ports vierges sont imposés. Pour cette raison, on craint que les ceux qui s’engagent pour les droits des créateurs ont besoin des acheteurs allemands acquièrent leurs appareils en Suisse, et artistes. Les artistes eux-mêmes, par leurs actions de lobbying, que les acheteurs suisses se fournissent en supports vierges en auprès des parlementaires fédéraux, avaient contribué de ma- Allemagne. L’introduction de la redevance sur les appareils ren- nière décisive à la garantie de leurs droits. Passons en revue un dra cette crainte sans objet. peu plus en détail les points les plus contestés. b) Dans le domaine de la photocopie 1. Redevance pour la copie privée La photocopie est aujourd’hui libre de redevance dans la sphère privée. La redevance sur les appareils imposera également la La copie pour l’utilisation à des fi ns privées était autorisée photocopie. Un traitement différent de la copie privée sur pho- jusqu’en 1992 à titre gratuit. La reproduction en masse dans le nogrammes, vidéogrammes et supports de données d’une part et domaine privé avait, déjà longtemps auparavant, compromis les sur papier d’autre part n’est pas justifi é. intérêts des ayants droit. On pensait, à juste titre, que la copie Selon le droit en vigueur, chaque entreprise doit verser une re- privée ne pouvait et ne devait pas être contrôlée. Les ayants droit devance pour la photocopie interne. La redevance dépend du n’ont donc pas obtenu en 1992 un droit absolu qui leur aurait nombre d’œuvres protégées qui sont photocopiées. Toutefois, par permis d’interdire à chacun la copie privée ou de l’autoriser mo- souci de simplifi cation, ce nombre a été fi xé en fonction du nom- yennant redevance. Mais ils ont obtenu, à titre d’indemnité pour bre de collaborateurs pour les petites entreprises. L’encaissement la copie privée, un droit à rémunération indirect, forfaitaire, vis- de montants parfois minimes une fois par an est coûteux par à-vis des fabricants de phonogrammes, vidéogrammes et sup- rapport au bénéfi ce qui en découle. La nouvelle redevance sur ports de données qui servent à enregistrer des œuvres. Cette les appareils déchargera les petites entreprises d’une redevance «redevance sur les supports vierges» ne peut être perçue que par annuelle. L’encaissement en sera simplifi é. les sociétés de gestion. La photocopie privée reste toujours auto- On objecte également que, dans le domaine de la photocopie, les risée et gratuite. entreprises seraient plus fortement imposées par l’introduction de la redevance sur les appareils. Tel ne sera pas le cas pour une Redevance sur les appareils majorité d’entreprises. Le passage d’une redevance annuelle à Le système de la redevance indirecte, forfaitaire, pour la copie une redevance unique sur les appareils devrait se solder par une privée va maintenant être complété, dans le cadre de la révision, opération neutre entre l’augmentation de cette charge pour cer- par une redevance sur les appareils qui servent à la copie. taines d’entre elles et la diminution en faveur des autres.

Redevance forfaitaire ou basée sur l’utilisation? Certains saisissent l’occasion de la redevance sur les appareils pour contester le système de la redevance indirecte forfaitaire

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pour la copie privée en général (redevances sur les supports vier- droits d’auteurs revendiquent à nouveau avec véhémence cet ges et sur les appareils). Grâce aux Digital Rights Management article dit «des producteurs», qui n’a fort heureusement pas été Systems (DRMS) il est possible de gérer les droits sur la copie retenu dans l’avant-projet du Département fédéral de justice et privée individuellement et en fonction des utilisations. On peut police. certainement défendre l’opinion qu’une gestion individuelle est A titre de motivation, ils font valoir que le droit d’auteur actuel préférable à une redevance indirecte forfaitaire. Mais on ne sau- s’oriente selon un point de vue passéiste de la fi n du XIXe siècle rait prétendre que la chose est possible aujourd’hui. où l’auteur ne pouvait compter que sur lui-même. Aujourd’hui, La musique est proposée aujourd’hui en ligne par des providers d’après eux, la création relevant du droit d’auteur serait une pro- légaux, qui ont développé à cet effet leurs propres systèmes duction industrielle de masse. En Suisse, plus de 90% de tous DRMS (propriétaires), coûteux et incompatibles entre eux. Les les auteurs sont employés et donc des assurés sociaux. Le droit quatre majors peuvent à la rigueur se permettre de tels systè- d’auteur devrait donc appartenir à celui qui prend la responsabi- mes, mais elles non plus n’ont pas vraiment réussi à les imposer lité et supporte le risque de la création d’une œuvre. C’est ainsi sur le marché, car seul leur propre répertoire est disponible. Le que l’on pourrait contribuer à l’amélioration de la position écono- public attend une offre complète et conviviale. mique de la Suisse. Faute de quoi, de nombreux investissements De plus, une œuvre musicale a très souvent un grand nombre tels que ceux du secteur cinématographique ne se feraient plus d’ayants droit: les auteurs, les paroliers, les arrangeurs, les édi- en Suisse. teurs, les sous-éditeurs, les interprètes, les producteurs. Les Cette vision ne correspond en rien à la réalité. Tout d’abord, il droits sur la diffusion en ligne doivent être gérés collectivement, est frappant de constater que les producteurs de fi lms n’émettent car les fournisseurs d’accès ne veulent pas demander une licence pas cette revendication. à chaque ayant droit, et parce qu’ils ne veulent pas constituer les Le droit d’auteur suisse se base sur la liberté contractuelle, dont banques de données requises pour une répartition correcte. les milieux économiques disent tant de bien. Les auteurs et les Il n’existe aujourd’hui aucun DRMS qui permette de recenser la producteurs peuvent convenir des droits qu’ils cèdent aux pro- copie de CD et DVD sur des graveurs de CD et de DVD. Il y a des ducteurs. Cette « autonomie contractuelle » est l’un des principes milliards de PC et d’appareils d’enregistrement dans le monde fondamentaux de notre ordre public et économique. qui ne sont pas équipés de DRMS. La plus grande partie de la Les mandants et employeurs sont régulièrement dans une posi- copie privée ne sera donc pas contrôlée par les DRMS avant des tion de supériorité économique par rapport à l’auteur, et ils ont décennies. Et voulons-nous vraiment une surveillance intrusive d’avantage l’habitude des affaires. On ne nous fera pas croire que des copies privées? les producteurs doivent se défendre contre des auteurs rusés, On objecte encore que quiconque achète un appareil d’enre- chevronnés et entourés d’une armée d’avocats et de conseillers. gistrement, c’est-à-dire un PC, devrait payer une redevance, même C’est le contraire qui est vrai. La liberté de contrat favorise la s’il ne reproduit jamais d’œuvres protégées parce qu’il n’utilise partie la plus forte, à savoir le producteur. l’appareil que pour sa correspondance personnelle. Ce n’est ni Dans d’autres domaines de la législation, la partie la plus faible totalement vrai ni totalement faux. Ce n’est pas entièrement faux, est protégée contre la lésion, l’exploitation d’une situation de dé- parce que les fabricants et importateurs d’appareils vont réper- tresse ou de son inexpérience. Il y a donc une protection du loca- cuter la redevance sur les appareils. Ce n’est pas entièrement taire, de l’employé, du preneur de crédit etc. Mais, dans le droit vrai, car ce n’est pas l’acheteur, mais le fabricant et l’importateur d’auteur, c’est la protection du plus fort que l’on préconise. qui seront redevables de cette redevance. Jusqu’aujourd’hui, le Il est prouvé que les auteurs, qui vivent essentiellement de leur consommateur privé en fi n de chaîne n’est en aucun cas rede- activité créatrice, contrairement à ce que prétendent les milieux vable de la redevance de droits d’auteur : c’est l’entreprise de dif- économiques, appartiennent aux classes de la population socia- fusion, l’organisateur de concerts, le réseau câblé, ou justement le lement et économiquement les plus faibles. Ce sont précisément fabricant ou l’importateur des appareils. Et, fi nalement, les tarifs les plus faibles qui se retrouveraient dépouillés par cet article prendront en compte la mesure dans laquelle certains appareils des producteurs. servent à reproduire des œuvres protégées, comme c’est déjà le Un article des producteurs, la chose est prouvée, ne favoriserait cas pour la redevance sur les supports vierges: la redevance sur pas un essor de la production suisse. On ne saurait prétendre que les CD audio vierges est cinq fois plus élevée que pour le CD-R. la production cinématographique et musicale anglo-américaine est si forte parce que ces pays ont un article des producteurs. Les 2. Situation juridique des mandants et des producteurs anglais et américains passent eux aussi des contrats employeurs (producteurs) avec les auteurs. En effet, on applique le droit d’auteur du pays dans lequel l’œuvre est utilisée. Et les contrats sont reconnus Dès la révision de 1992, certains milieux avaient revendiqué que dans le monde entier. Un article des producteurs ne libérerait tous les droits sur des œuvres créées dans le cadre d’un con- pas les mandants et employeurs suisses de l’obligation de passer trat soient propriété du mandant ou de l’employeur de par la des contrats, comme les producteurs de fi lm et de musique de loi. Aujourd’hui, les milieux de l’économie et des utilisateurs de notre pays le font depuis des décennies sans diffi cultés. t

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Kurt Auer: retraite après 40 ans de service Alfred Meyer

Kurt Auer a parcouru le monde entier au service de la gestion des droits d‘auteur . . .

. . . avec Frances Preston (ancienne CEO du BMI)

Kurt Auer, Directeur et Chef du Département Documentation et logistique, prend sa retraite après plus de 40 ans au ser- . . . en visite à la société bulgare Musicautor vice de la Direction de SUISA.

. . . lors d‘un meeting international à Nashville avec G. Rust, R. Ahrold, R. Meyer é en 1939, il a passé une partie de son enfance en Autriche, N s’est installé en Suisse en 1956 et est entré à SUISA en 1964. SUISA et MECHANLIZENZ confi aient à l’époque leurs ap- plications informatiques à IBM et UNIVAC, et la première tâche importante de Kurt Auer fut la mise en place d’une installation informatique propre et d’une équipe informatique dont il prit la direction. En 1968, le premier ordinateur fut installé au nouveau siège social de la Bellariastrasse 82 à Zurich, et la même année, SUISA établissait ses premiers décomptes de droits d’exécution et d’émission sur ce système. Rendre compte de l’évolution de l’informatique sous la direction de Kurt Auer dépasserait le cadre de ce rapport. Ne mentionnons donc que les étapes principales: le développement du répertoire CAE (Compositeurs, Auteurs, Editeurs), développé depuis 1976 en une banque de données des ayants droit de la musique, bientôt utilisée par toutes les sociétés de gestion de musique. En 2002, la transformation en un système IPI (Interested Party Information) Kurt Auer a été nommé membre de la Direction de SUISA en plus complet était achevée. 1979. Il a dirigé non seulement la division informatique mais L’informatique de SUISA, grâce au progressisme du Directeur aussi la documentation internationale. En 1998, il s’est vu con- général Ulrich Uchtenhagen, devint un des secteurs les plus fi er en outre la documentation nationale et les divisions auteurs en avance des sociétés de gestion et l’est restée. De nombreuses et éditeurs lui ont été subordonnées. Il s’est chargé de cette tâche nouvelles sociétés de gestion de pays moins développés ont prié avec le même enthousiasme et bien des membres garderont de SUISA de les conseiller pour la mise en place de leur informa- lui le souvenir parfois d’un avocat bienveillant, parfois d’un ami tique. Et Kurt Auer a toujours été celui qui a dirigé l’exécution sévère. des projets de collaboration décidés par SUISA. Pour cette raison, Nous remercions Kurt Auer de tout cela, de son engagement infa- il est aussi devenu une autorité reconnue dans le monde des so- tigable au service des créateurs de musique, et last but not least, ciétés de gestion. de sa fi délité à SUISA. Mais le plus important est que SUISA, sous la direction de Kurt Kurt Auer nous quitte progressivement. Dans le cadre d’un en- Auer, a évité des erreurs d’investissements ruineuses en appli- gagement à temps partiel et sans fonction de direction, il met- cations informatiques et n’a pas subi de graves dérangements de tra encore son immense expérience à notre disposition pour le son informatique. C’est, entre autres, le résultat d’un haut niveau développement de trois grands projets: banque de données des d’expertise et d’une planifi cation solide. œuvres, système de décompte et système de licences. t

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Nouvel organigramme

Le Conseil de SUISA a réglé la succession de Kurt Auer pour le 1er janvier 2005 et adopté un nouvel organigramme.

Alfred Meyer, Directeur général, dirige toujours la division principale Finances et comptabilité et les postes d’état-major, auxquels est désormais intégré le Service musical.

Jean Cavalli, Directeur général adjoint, dirige le département Services des Membres et répartition. Les divisions Auteurs et Editeurs lui sont désormais subordonnées.

Helmut Lang, Directeur, dirige le nouveau département docu- mentation et informatique.

Andreas Wegelin, Directeur, dirige le département Services clients et Licences.

Helmut Lang et Andreas Wegelin, jusqu’ici directeurs adjoints, ont été promus par le Conseil au rang de directeurs à partir du 1er janvier 2005. Nous les félicitons chaleureusement. t

Andreas Wegelin, Helmut Lang

La campagne des cinq sociétés de gestion porte ses fruits Roy Oppenheim

a Conférence suisse des Directeurs cantonaux de l’éducation L (CDIP) et les cinq sociétés de droits d’auteur de Suisse, Pro- Litteris, SSA, SUISA, SUISSIMAGE, SWISSPERFORM, ont pris La brochure est disponible gratuitement sur demande à la CDIP ensemble l’initiative de réunir des informations sur les bases, le et à chacune des cinq sociétés de gestion. De plus, un site web a développement et la pratique concrète du droit d’auteur dans le été ouvert: www.urheberrecht.educa.ch. domaine de la formation. La brochure de 16 pages «A bon droit» Dans une prochaine phase, les cinq sociétés prévoient de réaliser et un CD complémentaire sur le droit d’auteur dans le secteur de des présentations dans les écoles, afi n de sensibiliser les écoliers la formation ont été distribués à plus de 50 000 enseignants. La et les jeunes à l’importance du droit d’auteur. On prévoit aussi demande était si forte qu’il a fallu réimprimer la version fran- de faire intervenir des auteurs (compositeurs, paroliers des di- çaise. Actuellement, on envisage une version italienne. vers genres). D’autres actions et manifestations sont en prépara- tion, afi n d’atteindre les jeunes en dehors des écoles. Le message central est «pas de créativité sans protection effi cace du droit d’auteur». t

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Situation financière de SUISA Jean Cavalli

a situation diffi cile sur le marché de l’industrie du disque L a bien entendu des effets pour SUISA. Les chiffres qui se- ront publiés dans notre prochain rapport annuel illustreront cette tendance. En ce qui concerne les droits d’exécution, nous blement aux Etats-Unis, est également disponible en Europe sur prévoyons probablement une certaine stabilité. Il y a toujours les marchés britannique, français et allemand depuis une année. beaucoup de concerts qui sont organisés en Suisse. S’agissant Les sociétés de gestion concernées ont pu passer des contrats de des droits d’émission, si les recettes publicitaires reprennent, licences. Il existe toutefois un risque que des «providers» choi- nous pouvons attendre une certaine augmentation. sissent de s’installer dans d’autres pays, évitant ainsi de devoir Le grand enjeu pour SUISA réside ainsi dans l’évolution des payer des droits à SUISA. droits de reproduction. Nous connaissons les raisons qui font Comme cette situation présente un certain nombre d’éléments que l’industrie du disque est en crise: expansion des échanges diffi cilement maîtrisables, SUISA a prévu un budget 2005 pru- illégaux de fi chiers MP3 et copies sur CDR. Dans un rapport de dent, en dessous des précédents budgets 2004 et 2003. Sans de- l’automne 2004, le BIEM (Bureau international des Sociétés gé- voir recourir à une restructuration importante, SUISA s’est ef- rant les droits d’enregistrement et de reproduction mécanique) forcée de diminuer légèrement le nombre de collaborateurs à son a exprimé le point de vue que le marché est arrivé à son plus service. Ainsi, sur un effectif d’environ 180 personnes (compté bas niveau. Un retour à une petite croissance pour l’ensemble du en postes pleins), nous diminuerons ce nombre de quelque 2 marché pourrait intervenir dès 2006. L’année 2005 sera encore places de travail. Par rapport à l’exercice 2003, les dépenses de diffi cile. Les «Majors» poursuivent leur mouvement de concentra- personnel, qui restent le plus gros poste du budget, devraient tion, ce qui, selon certaines prévisions, pourrait développer les ainsi se réduire de 2,5%. affaires. En effet, de nouvelles productions ont été retardées dans Globalement, la situation fi nancière de SUISA reste bonne, ce qui l’attente de décisions importantes au sein de ces sociétés et il est permet de procéder encore à de grands investissements, comme envisageable que de nouveaux succès permettent d’améliorer l’achat d’une nouvelle unité centrale informatique (CPU) effectué les résultats. On constate ainsi qu’en Angleterre, l’apparition de à fi n 2004. Les besoins d’une machine plus performante pour jeunes talents a permis à l’industrie du disque de bien se déve- le traitement des diverses processus de données étaient en effet lopper durant les derniers mois. toujours plus importants. Si les perspectives à court terme pour Par ailleurs, le marché légal de la musique devrait tôt ou tard 2005 restent globalement à la baisse, SUISA peut se permettre de faire bénéfi cier SUISA de revenus supplémentaires. On cite comme conserver et de développer son organisation et ses structures au exemple le cas de I-Tunes qui, après s’être développé considéra- service des auteurs et éditeurs. t

Nouvelle réception à SUISA Zurich

SUISA a depuis peu une nouvelle zone d’accueil à Zurich. Elle est conçue en fonc- tion des besoins des visiteurs et remplit également les exigences sécuritaires mo- dernes. Des collaborateurs internes ont conçu et organisé toute l’opération, dont la réalisation était confi ée à Rinaldo Blum, Chef du Service interne.

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Modifications du règlement de répartition Jean Cavalli

n 2004, la Commission de Répartition et des œuvres ain- 1998 : CHF 7 002 289.15 E si que le Conseil d’administration ont approuvé plusieurs 19 9 9 : CH F 9 178 878 . 42 révisions du règlement de répartition. Les trois premières modi- 2000 : CHF 10 512 249.50 fi cations seront expliquées dans le rapport annuel. Il s’agit des 2001 : CHF 9 975 583.00 points suivants: 2002 : CHF 10 077 810.00

Suppression de la classe de répartition 10 (œuvres à succès des juke-boxes) Dès 1999 toutefois, les milieux des annonceurs publicitaires (en Il a été décidé de supprimer sans compensation la classe de particulier représentés par leur association SWA, «Association répartition 10 et d’attribuer désormais les recettes aux classes Suisse des Annonceurs») ont commencé à remettre en question de répartition 2 A – D (émissions des émetteurs privés) et 12 le tarif. En effet, les publicitaires considéraient qu’ils payaient (manifestations récréatives, sans concerts). fi nalement trop et que le système était compliqué puisque les annonceurs recevaient à la fois des factures de SUISA et de Répartition des recettes provenant du tarif Publisuisse. Ils avaient en outre l’impression de payer parfois commun S (émetteurs privés) au titre du droit en double les droits de reproduction, notamment pour des spots de reproduction déjà licenciés à l’étranger et qui étaient ensuite diffusés par la Désormais, à l’exception des émissions publicitaires et des télévision suisse. 2 fi lms commerciaux, / 3 des droits payés par les émetteurs pri- 1 vés seront répartis au titre du droit d’émission et / 3 au titre du Finalement, en 2001, la Commission arbitrale fédérale pour droit de reproduction (voir le nouveau ch. 4.2.3.1 du règlement la gestion de droits d’auteurs et droits voisins (CAF) a refusé de répartition). d’approuver un nouveau tarif R basé encore sur les anciens prin- cipes. Cette décision était dictée par la volonté de la Commission Clé de répartition: limites maximales et mini- de traiter désormais de façon distincte les droits d’émission et les males droits de reproduction. Il a été décidé d’abolir entièrement la valeur maximale pour les auteurs d’œuvres éditées. En revanche, une limite a été fi xée En 2002, le régime du tarif R a été maintenu à titre transitoire pour les éditeurs: les parts additionnées de tous les éditeurs et pour permettre la négociation d’un nouveau système. Fin 2002, les sous-éditeurs pour les droits d’exécution et d’émission ne la CAF a approuvé un nouveau tarif W (émissions publicitaires peuvent pas dépasser 35 % pour les œuvres éditées ni 50 % pour de la SSR SRG idée suisse). Nous avons déjà présenté dans les les œuvres sous-éditées (nouveau ch. 2.1.1.3, al. 2). rapports annuels 2002 et 2003, ainsi que dans SUISA Info 1/03 et 1/04 le nouveau tarif W et les changements de répartition y Tarif W – émissions publicitaires de la télévi- relatifs. Rappelons que dès 2003, le nouveau tarif W prévoit que sion SSR la SSR verse à SUISA 2,65 % des recettes découlant de la vente de Nous rapportons ici plus en détail sur la dernière révision du temps publicitaire dans les programmes de télévision (montant règlement de répartition concernant le tarif W décidée en versé à la SSR par Publisuisse), au titre du droit d’émission. En décembre 2004 par le Conseil. Rappelons que jusqu’à fi n 2002, 2003, année particulièrement morose en matière publicitaire, les les droits concernant la publicité à la télévision SSR étaient recettes du tarif W ont été de CHF 6,590 millions et en 2004 de régis par le tarif R. Ce tarif prévoyait que les annonceurs pay- CHF 7,291 millions. aient à SUISA un pourcentage sur le montant des factures que leur adressait Publisuisse (régie publicitaire de la SSR à Berne). La répartition du tarif R s’effectuait par fi lm publicitaire. Ainsi, Ce tarif était donc calculé en fonction du coût de l’émission. Il si le prix payé pour la diffusion de spots était élevé, le composi- couvrait à la fois les droits d’émission et les droits de reproduc- teur en bénéfi ciait proportionnellement. En outre, une attribu- tion dans la mesure nécessaire à l’émission. Ce tarif a rapporté des sommes importantes :

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tion de 15 % était faite en faveur des programmes ordinaires de La réglementation suivante nouvelle du règlement de répar- la télévision. Avec le nouveau système valable dès 2003, cette tition a été proposée et acceptée: attribution passait de 15 à 25 %. Les revenus de la publicité ser- vent en effet directement à fi nancer l’ensemble des programmes de télévision. En outre, la nouvelle répartition du tarif W a prévu Texte anciennement en vigueur : d’attribuer un montant unique et toujours identique pour chaque seconde d’émission. Chiffre 4.2.2 Classe de répartition 1E (émissions publici- taires à la télévision SSR) La première nouvelle répartition effectuée en juin 2004 a sus- Pour la musique des fi lms publicitaires, on calcule un taux cité un certain nombre de réactions de membres compositeurs unitaire par émission. de musique publicitaire, notamment lors de l’Assemblée géné- rale 2004 à Winterthur, qui se plaignaient de recevoir beaucoup Chiffre 5.4 Affectation des recettes aux différentes clas- moins d’argent. Il en est résulté des recours. SUISA a toujours ses de répartition considéré que la procédure de révision a été appliquée correcte- W Publicité télévisée 25 % 1C ment, mais a examiné la possibilité d’instaurer une période tran- 75 % 1E sitoire, en appliquant les principes suivants: Nouveau texte : • rétablissement de l’attribution de 15 % aux programmes généraux (classe de répartition 1C), au lieu de 25 % Chiffre 4.2.2 Classe de répartition 1E (émissions publici- • attribution d’un facteur dégressif pour les longs spots, c’est- taires à la télévision SSR) à-dire les spots ayant une durée supérieure à 60 secondes ; Les redevances pour les émissions publicitaires sont répar- cette limite de 60 secondes se retrouve dans l’ordonnance ties sur la base d’un montant fi xe par seconde de musique. sur la radio et la télévision (ORTV). Ce montant est pondéré selon les facteurs suivants : Pour certains membres, le correctif proposé ne compense certes pas la totalité du manque à gagner par rapport à l’ancien système Durée de l’émission publicitaire du Tarif R. Ceci s’explique notamment par le fait que des auteurs Facteur composent des spots qui sont diffusés en prime time, avec des 1 à 60 secondes 1,0 coûts de diffusion relativement élevés. Ces coûts élevés étaient 61 secondes et plus 0,2 pris en considération dans le système de perception et de répar- tition par spot du Tarif R. Par contre, dans le nouveau système, Chiffre 5.4 Affectation des recettes aux différentes clas- la répartition ne se réfère plus aux frais de diffusion, mais exclu- ses de répartition sivement à la durée des émissions publicitaires. S’agissant des W Publicité télévisée 15 % 1C longues émissions publicitaires (publireportages), les données 85 % 1E en notre possession démontrent certaines différences par rap- port aux spots classiques. Dans ces conditions, il se justifi e de leur attribuer un facteur de pondération dégressif. Cette règle vaut comme solution transitoire pour trois ans dès le 1er janvier 2005 et sous réserve d’un changement essentiel des circonstances. t

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A brûle-pourpoint

La Rédaction d’INFO a posé deux questions sur la musique 2. Quel genre je préfère? Je suis directeur artistique du festival aux directeurs de la radio SRG SSR idée suisse: Estival Jazz Lugano et par là, un amateur de jazz, mais aussi de blues, de rock-blues et de world music. Des noms? Miles 1. Quelle importance a la création musicale suisse dans vos Davis, Pat Metheny, Michael Brecker. J’ai oublié les Suisses? programmes de radio? Mais non, Franco Ambrosetti, Andreas Vollenweider et... la très grande Mina, qui est absolument suisse. 2. Quelles sont vos préférences musicales personnelles?

Walter Rüegg, Directeur de Schweizer Radio DRS Gérard Tschopp, Directeur de 1. Le monde de la musique suisse 1. La création musicale suisse est vit une période inspirée et pas- essentielle pour Radio Suisse Ro- sionnante. Certes, on ne saurait mande. Parce qu’elle permet de sou- ignorer les défi s diffi ciles lancés tenir et de promouvoir les auteurs, par l’ère numérique, mais ils ne di- interprètes et ensembles musicaux minuent pas la vitalité ni la qualité de notre pays, sur nos ondes mais de ce milieu: tous les genres regor- aussi auprès des radios francopho- gent d’artistes célèbres et de jeunes nes publiques et des radios parte- talents. Schweizer Radio DRS les naires de l’UER. Essentielle aussi, aide à trouver leur public. La tâche parce que la musique produite en de promotion dont SR DRS se charge pour la musique suisse est Suisse permet de refl éter le dynamisme de la scène culturelle d’une part un devoir qui résulte de la concession, mais aussi suisse, ce qui est une des missions fondamentales d’une radio une possibilité de s’établir sur le marché grâce à ses program- de service public. Je suis enfi n convaincu que cette mission est mes propres. La charte que la SRG SSR idée suisse a signée payante auprès de nos différents publics qui apprécient la di- avec le milieu musical suisse est à l’avantage des deux parties. versité et la richesse de la musique suisse. Avec la musique suisse, nous modifi ons le paysage radiopho- 2. La musique accompagne ma vie, même si je ne suis pas – nique! malheureusement – musicien. Mes goûts sont très éclectiques. 2. Les goûts musicaux refl ètent souvent ce que l’on aimait écou- Je suis à la fois « classique » (grands compositeurs, musique ter dans sa jeunesse. Pour moi, ce sont la chanson française et sacrée, chanson française ou rock) et amateur de découvertes les débuts de la pop moderne avec les Beatles, Ten Years After, dans presque tous les registres. Chicago, Blood Sweat and Tears, Led Zeppelin etc. Un peu plus tard, j’ai abordé la musique classique, que j’explore depuis et où je vais de découverte en découverte. Et je m’approche tout Jacky Marti, Directeur de Radio Svizzera di lingua italiana doucement de la «world music».

1. Les trois chaînes de Radio Sviz- zera di lingua italiana veillent avec Bernard Cathomas, Directeur de Radio Svizra rumantscha un soin particulier à diffuser des musiques d’auteurs et d’interprètes 1. Radio Rumantsch encourage suisses, du rock au jazz, de la mu- notamment la création musicale de sique folklorique à la musique clas- la Suisse rhéto-romanche, et cela sique. dans toute sa diversité, des opéras Mentionnons en particulier les pro- de Gion Antoni Derungs aux mul- ductions importantes de notre Or- tiples facettes du chant choral et chestra della Svizzera italiana, de des cuivres aux Fränzlis da Tschlin, «notre» chœur de la radio, mais aussi avec les autres orches- sans oublier Furbaz, les populaires tres symphoniques suisses, que nous invitons régulièrement à Peder e Flurin et les jeunes talents nos émissions. Avec des solistes et des chefs d’orchestre suisses, du rock et de la pop. RR diffuse sa tous contribuent à une meilleure image de notre musique. musique, commente les concerts, produit des portraits de mu-

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siciens, est le partenaire médiatique des concerts open air, des interprétation de Bach, de la musique contemporaine de Heinz fêtes de chant et de musique et c’est aussi le principal produc- Holliger, la nouvelle musique sacrée d’Arvo Pärt ou d’Ulrich teur de CD des Grisons. Gasser, les mondes sonores surprenants de Rolf Riehm et de 2. Toute musique, si elle est interprétée avec art et à haut ni- György Kurtág, ou encore le «Contemporary Alphorn Orchest- veau, quelles que soient son époque et la région du monde dont ra» de Hans Kennel, le projet «Appenzeller Streichmusik» ou elle provient, peut m’enthousiasmer. Je suis toujours fasciné Oberwalliser Spillit avec les compositions de Jürg Wyttenbach. par ce que j’entends de nouveau, d’inattendu, d’incommode et Ou bien les Fränzlis da Tschlin et d’autres nouveaux sons dans d’irritant, par le raffi nement sonore. Cela peut être une nouvelle le monde de la musique rhéto-romanche.

Les licences de transmission de musique en ligne et l’autorité européenne de la concurrence Alfred Meyer

es droits d’auteur ont toujours été gérés territorialement. réciproque en vigueur, qui entraînent des positions de monopole L SUISA représente les droits des auteurs d’œuvres musicales national dans les domaines traditionnels de la gestion collective du monde entier (répertoire mondial) en Suisse et au Liechten- offl ine, avec pour motivation qu’une société de gestion fi nnoise, stein. La GEMA représente le répertoire mondial en Allemagne par exemple, ne peut pas faire valoir à des coûts raisonnables etc. Ainsi, les sociétés de gestion, dans la plupart des pays, ont les droits sur la musique fi nnoise vis-à-vis d’utilisateurs au Por- une position de monopole de fait pour certains droits d’auteur. tugal. Les éditeurs, par exemple, cèdent des droits de sous-édition pour Or, de l’avis de l’autorité de la concurrence, ceci ne devrait pas certains pays ou territoires. s’appliquer au domaine en ligne. Elle justifi e cette opinion en Quiconque diffuse de la musique ou d’autres œuvres sur Inter- affi rmant que pour gérer les droits d’auteur du domaine en ligne, net ne s’arrête pas en règle générale aux frontières territoriales, il suffi t d’un PC et d’un raccordement Internet. Les droits online même si la chose serait techniquement possible comme le prouve pourraient donc se gérer à partir de n’importe où, sans limita- i-Tunes (i-Tunes ne fournit que les consommateurs de certains tion de territoire. Pour conserver le même exemple: la société de pays et la Suisse en fera bientôt partie). gestion fi nnoise devrait, selon elle, pouvoir trouver sans problè- Un prestataire de musique en ligne fait usage du droit de trans- me, depuis Helsinki, tous les fournisseurs en ligne du Portugal, mission (droit de communication) dans tous les pays où il fournit leur octroyer des licences, surveiller s’ils en respectent les con- son offre. Les sociétés de gestion de musique avaient donc con- ditions, contrôler les décomptes et les déclarations d’émission, venu, dans un avenant au contrat de représentation réciproque, et en cas de litige, faire valoir la redevance de licence devant un qu’en principe, la société du pays où le fournisseur a son siège tribunal. octroie la licence pour la diffusion du répertoire mondial dans le Cette motivation est grotesque, mais elle est malheureusement monde entier. Cela devait simplifi er la réglementation des droits sérieuse. Elle fait état de l’ignorance de l’autorité de la concur- d’auteur pour les fournisseurs. Cet avenant au contrat fut appelé rence en matière de gestion collective de droits d’auteur. «Accord de Santiago», du nom du lieu de la première signature. L’autorité de la concurrence veut à présent contraindre les so- L’accord de Santiago fut soumis à l’autorité européenne de la con- ciétés de gestion à une concurrence au moins minimale. Ainsi, currence en «negative clearance», c’est-à-dire qu’elle a été priée chaque utilisateur en ligne de l’UE devrait pouvoir obtenir une de confi rmer la conformité de cet accord aux règles de la con- licence de chaque société de gestion européenne. Les sociétés currence. SUISA participe à la procédure parce qu’elle gère les de gestion devraient en outre subdiviser la redevance de licence droits d’auteur au Liechtenstein. en redevance de licence au sens étroit et coûts de licence. Les Pour l’autorité de la concurrence, les monopoles ou positions utilisateurs devraient ainsi (même si les différences de tarif sont de domination du marché sont d’emblée suspectes. Lorsqu’elle minimes) avoir la possibilité d’acquérir leur licence auprès de la entend le terme de «monopole», elle pense automatiquement à société dont les coûts sont les plus faibles. l’abus de monopole et oublie souvent qu’il y a aussi des monopo- Les suites d’une telle réglementation pourraient être catastro- les utiles. Elle a pourtant accepté les contrats de représentation phiques pour les ayants droit. Un fournisseur en ligne portugais

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pourrait se soustraire à la perception des droits par la société à la société dont les tarifs sont les plus élevés. Comme ces ten- portugaise en prétextant qu’il est en train de négocier la licence dances progressent dans des directions opposées, cela pourrait avec la société fi nnoise. Le système inciterait les sociétés de ges- entraîner, au pire des cas, un collapsus de la gestion collective tion à ne pas contrôler les fournisseurs, à leur proposer des trai- des droits d’auteur. tements de faveur tels que des délais de paiement prolongés etc. La décision n’est pas encore prise, et il est encore possible de Or, à la longue, la concurrence entre sociétés de gestion signifi e faire recours d’une décision de l’autorité de la concurrence de- aussi concurrence sur les tarifs. Les utilisateurs tendront à obte- vant les tribunaux. Les conséquences pour SUISA d’une décision nir une licence de la société qui pratique les tarifs les plus bas, négative envers les sociétés de gestion de l’Union européenne ne alors que les ayants droit tendront plutôt à confi er leurs droits sont pas encore prévisibles. t

Christian Bruhn, Président de la CISAC, salue les participants du monde entier.

Congrès de la CISAC à Séoul ennes sociétés de gestion de droit d’auteur d’œuvres musicales Jean Cavalli d’Europe n’a été élue dans le Conseil d’administration. Seules sont présentes les grandes sociétés, telles que la SACEM (France), la GEMA (Allemagne), la SGAE (Espagne), alors que la SIAE ous les deux ans, les Sociétés membres de la CISAC (Con- (Italie) a fait un retour après quelques années d’éloignement du T fédération internationale des Sociétés d’Auteurs et Composi- Conseil. teurs) tiennent leur Congrès. Cette organisation faîtière compte En revanche, des représentants de SUISA ont été élus dans le maintenant 207 sociétés basées dans 109 pays. Le Congrès CIS (Common Information System) Supervisory Board (CSB) ain- de l’automne 2004, organisé par la KOMCA, société coréenne si que dans la nouvelle Commission juridique dont la structure d’auteurs et de compositeurs, avait comme objet important la ré- a été aussi allégée. En participant de plus activement à d’autres vision des statuts de la CISAC. Les structures ont été réformées. groupes de travail non soumis à élection (Commissions de radio- Les anciens Conseil d’administration et Bureau exécutif ont été diffusion et de répartition de la CISAC, Groupement européen remplacés par une Assemblée générale annuelle et un nouveau des Sociétés d’auteurs et compositeurs: GESAC, etc.), nous espé- Conseil d’administration avec un nombre plus limité de repré- rons pouvoir continuer à faire valoir nos points de vue. sentants. Le but était notamment que la composition du nouveau L’Assemblée générale de la CISAC a également adopté plusieurs Conseil d’administration favorise une meilleure représentation résolutions, appelant notamment les Gouvernements à lutter con- des différentes régions et des différents répertoires. Ainsi, le tre le piratage sur Internet et à soutenir la création de services de Conseil d’administration est composé de 20 membres, dont 2 so- distribution en ligne de musique et d’œuvres audiovisuelles qui ciétés au moins par région (Afrique, Asie/Pacifi que, Amérique respectent les législations. Les organisateurs du Congrès à Séoul latine, Amérique du Nord, 3 pour l’Europe) et par répertoire (Mu- ont aussi rappelé aux participants que, de l’Inde au Japon et de sique, Arts graphiques et plastiques, Arts dramatiques, littérai- la Chine à l’Indonésie, le continent asiatique abrite désormais res et visuels). plus de la moitié de la population mondiale. Un demi milliard des Le résultat de ce changement est que SUISA n’est plus représen- habitants de la région appartient à la classe moyenne selon des tée dans le Conseil d’administration. Comme la société suédoise normes occidentales. Cela représente un potentiel de développe- STIM, elle a été «victime » des nouveaux statuts. Les sociétés ment économique et culturel considérable. comme ONDA (Algérie) et VEGAP (Espagne) ont été élues avec moins de voix que SUISA. De plus, aucune des petites à moy-

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Nouvelles de la CISAC...

Nouveau mandat pour le Groupe de travail Informations de la Commission technique Communication de la CISAC Radio/TV Roy Oppenheim Andreas Wegelin

e Groupe de travail « Communication » de la CISAC (Prési- es 22 et 23 novembre 2004, environ 60 délégués de 27 pays L dent: Roy Oppenheim, SUISA) a élaboré un mandat qui redé- L se sont retrouvés pour la rencontre annuelle de la Commis- fi nit les tâches et les objectifs. Entre-temps, le Board of Directors sion technique Radio/TV de la CISAC. Ce groupe de travail de de la CISAC a confi rmé ce mandat. Les tâches principales de ce notre fédération internationale réunit des spécialistes des so- groupe de travail, formé de spécialistes de la communication des ciétés de droits d’auteur responsables dans leur pays des licences sociétés de droits d’auteur, sont les suivantes. Un système simple de droits d’émission. d’avertissement précoce doit déceler à temps les questions sen- Sous la présidence de Laurence Bony (SACEM, F) et d’Andreas sibles. Une petite équipe de spécialistes de la communication Wegelin (SUISA, CH), la Commission s’est notamment occupée proposera et préparera au besoin les mesures de communica- de la situation juridique et économique des émetteurs en Amé- tion correspondantes. Par ailleurs, le groupe examine des sujets rique. Aux Etats-Unis, il existe des milliers de chaînes de radio et concrets, qui seront prochainement traités collectivement au ni- de télévision, mais aussi de grands réseaux câblés qui non seu- veau international. Il s’agit par exemple de mesures politiques lement rediffusent des programmes, mais aussi en produisent de lobbying (exemple: UE, Bruxelles), de campagnes collectives eux-mêmes. Internet et les réseaux de téléphonie mobile ajoutent pour le renforcement de la conscience des droits d’auteur au sein de plus en plus d’autres canaux de diffusion importants à ces des gouvernements et des autorités. Un sous-groupe planche réseaux, puisqu’ils permettent par exemple d’écouter des émis- sur le renforcement de la conscience juridique dans les systè- sions manquées à un moment ultérieur. mes d’éducation et de formation des divers pays, et un autre sur La commission s’est également penchée sur les conséquences ju- l’emploi des instruments audiovisuels (vidéos, CD, DVD) dans les ridiques des nouvelles techniques de diffusion radio et télévision affaires de communication et de relations publiques (exposés, numérique (DAB, DTT, HDTV etc.). Ces nouvelles formes de dif- présentations). fusion s’installent beaucoup plus lentement que l’on ne s’y atten- dait, parce que le passage à la télévision ou à la radio numérique coûte cher. Ailleurs qu’en Grande-Bretagne, le public ne s’est encore nulle part laissé persuader qu’il fallait acheter un nouvel appareil radio pour la réception numérique. Dans ce contexte, le contenu des émissions va donc revêtir une grande importance. Il y aura davantage de programmes, surtout à vocation musicale. C’est la seule manière de convaincre les téléspectateurs et les auditeurs de la plus-value de la réception numérique. Les participants ont également discuté des moyens de licencier au niveau international les droits d’auteur requis pour l’utilisation sur Internet. Ils ont considéré avec une grande préoccupation les efforts de la Commission de l’Union Européenne en vue d’obliger les sociétés de gestion à se faire concurrence en matière de frais d’administration. Enfi n, ils ont abordé le sujet des con- séquences des nouveaux appareils d’enregistrement vidéo qui permettent de sauter la publicité télévisée ou de la gommer dès l’enregistrement de l’émission. Ces nouvelles options techniques auront pour conséquence que les chaînes de télévision diffuse- ront moins de spots publicitaires, mais pratiqueront davantage le «product placement», publicité insidieuse intégrée dans les émissions programmées.

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Présence de SUISA aux salons à l’étranger Hape Schuwey

Quel est l’avantage, pour SUISA, de participer à des salons En fournissant un stand commun, SUISA offre à ses membres de musique à l’étranger? Que lui apporte par exemple sa pré- (auteurs et éditeurs) une plate-forme économique pour les acti- sence au Popkomm de Berlin ou au MIDEM de Cannes? Ces vités les plus variées du Popkomm et du MIDEM. Il s’agit donc questions reviennent régulièrement; Hape Schuwey, qui ob- d’un service à la clientèle qui est utilisé assidûment depuis des serve les salons de la musique depuis des années, y apporte années. La tendance est à la hausse ! Des clients satisfaits sont de une réponse. bons clients ; cela est aussi dans l’intérêt de SUISA. Et l’on signe effectivement des contrats lors des salons ! Katja Bittner (direct- arl Ferdinand von der Heyde défi nissait dès le début des rice de projet au Popkomm Berlin): « Lors d’une enquête, 74 pour K années cinquante les salons comme «la plus forte con- cent de tous les participants ont indiqué cette année qu’ils ont centration possible d’offre et de demande, dans l’espace le plus fait des affaires au Popkomm. 80 % s’attendent à en faire encore réduit, en un minimum de temps». Cette défi nition conserve sa par suite du salon. » valeur aujourd’hui. Les foires se sont créées à chaque carre- La présence aux salons ne doit pas non plus être sous-estimée en four des routes commerciales de notre continent. C’est là que ce qui concerne la valeur ajoutée à l’image. Dans ce cadre, SUISA les commerçants qui sillonnaient l’Europe pouvaient offrir est aussi perçue positivement, en dehors des frontières nationa- leurs marchandises à leur clientèle régionale. Lorsque, suite à les, en tant qu’entreprise suisse active sur le plan international. l’industrialisation, cette offre est devenue plus vaste et plus va- La communication avec les membres des différents courants riée, elle n’a plus trouvé de place sur les stands des foires. C’est stylistiques, les visiteurs, toujours nombreux, et les autres ex- à cette époque qu’on a songé à exposer des échantillons qui ser- posants, a beaucoup d’importance. Les échanges d’expériences vaient de base aux commandes des clients. Ce concept des foires avec les collaborateurs d’autres sociétés de droits d’auteur sont aux échantillons s’est maintenu presque tel quel jusqu’au milieu certainement aussi une source de créativité. de ce siècle. C’est aussi la base de nombreux salons de musique. Herwig Geyer, chef de la communication à la GEMA se prononce Dans son livre «Erfolgreich auf Messen» («Réussir son sa- ainsi: «Les sociétés d’auteurs regroupées dans l’association faî- lon»), Carlheinz Naumann déclare: « Les foires sont le refl et de tière internationale CISAC ont intensifi é leur collaboration inter- l’économie et le baromètre de la température économique d’une nationale dans l’intérêt de la protection des créateurs, cela pour région ou d’une branche. Si les affaires se détériorent lors d’une atteindre dans tous les pays un haut degré de protection de la bonne foire, ce n’est certainement pas une raison pour plier ba- propriété intellectuelle. Ce partenariat revêt une importance gage et abandonner la foire comme instrument de marketing, car particulière à une époque où le progrès technique permet diver- il n’y a que les imbéciles qui jettent leur baromètre par la fenêtre ses formes de distribution transfrontalière de la musique. Ainsi, lorsqu’il annonce du mauvais temps. » la présence des sociétés de droits d’auteur à des salons tels que le Aujourd’hui, les foires sont des éléments fondamentaux de la MIDEM à Cannes, le Popkomm à Berlin ou le Salon de la musique communication, notamment dans le domaine de la musique, de Francfort, qui sont des forums importants sur le plan interna- elle-même un instrument de communication. Les sociétés de tional, contribue à montrer que poussées par leur responsabilité droits d’auteur telles que SUISA sont des partenaires importants nationale, les sociétés-sœurs cherchent un partenariat interna- des auteurs et des éditeurs. La présence de SUISA dans les sa- tional et façonnent une perception moderne et effi cace des droits lons, même à l’étranger, est quasiment un must pour défendre dans une époque caractérisée par l’information numérique. » leurs droits! Mais de telles participations entraînent beaucoup Où conduit le voyage dans le domaine musical ? Les informations de frais, notamment en termes de personnel. Chaque entreprise et les discussions fourmillent lors des salons internationaux de la se demande donc, logiquement, si le rapport coûts/utilité est cor- musique, notamment dans le cadre de divers symposiums. C’est rect. La présence de SUISA au Popkomm lui coûte 70 000 francs là qu’émergent les nouvelles tendances. Les salons offrent aussi (avec la participation de la fondation SUISA pour la musique et d’importantes possibilités d’information, tant pour la direction de l’IFPI). Sa présence au MIDEM, à Cannes, revient nettement de SUISA que pour ses membres. Les attractions supplémentai- plus cher, puisqu’elle dépense 350 000 francs à cette fi n. Les res telles que le « Swiss Jazz Club » (devenu « Swiss Music Club » deux tiers des coûts sont couverts par les contributions des par- depuis cette année), créé en l’an 2000 dans le cadre du MIDEM, ticipants, de la fondation SUISA pour la musique, d’IFPI et des donnent particulièrement satisfaction: ils font entendre la voix sponsors. de la musique suisse dans l’immense concert mondial.

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Popkomm 2004 (29. 9. – 1.10. 2004)

Présence suisse à Berlin Roy Oppenheim

e Popkomm 2004 a eu lieu pour la pre- L mière fois à Berlin. 15 400 visiteurs spécialistes et 663 exposants de 41 pays ont transformé le coup d’essai berlinois en un coup de maître. Le Popkomm n’avait encore jamais eu autant de visiteurs et d’exposants. Le stand collectif suisse «Sounds like Switzer- land» se trouvait juste à l’entrée de la grande halle d’exposition et attirait de nombreux vi- siteurs. La présence suisse au Popkomm 2004 à Berlin a été très remarquée. Le nombre des membres de SUISA accrédités était un record: plus de vingt sociétés et labels de Suisse, qui se sont déclarés très satisfaits des résultats. La jeune organisation «Swiss Music Export» était de la partie, ainsi que notre membre du Conseil Betty Legler, qui voulait se faire sur place une idée personnelle de l’impact de notre participation. Notre ambassade suisse a organisé une large réception. L’ambassadeur suisse, Dr Werner Baumann, avait invité les personnalités de la culture musicale et de l’industrie ainsi que des médias dans sa résidence. La direction du salon a été impressionnée par l’engagement

suisse et souhaite que la Suisse soit «pays in- 1 Photo: Musikwoche vité» en 2006. SUISA examine actuellement la question avec IFPI, Pro Helvetia, Swiss Music Export et Présence Suisse. Il est plus que probable que SUISA et la Fon- dation SUISA pour la musique participent au Popkomm 2005 (14. – 16. 9. 2005).

1 (d.g.) Kurt Auer (SUISA), Peter Vosseler (IFPI Suisse), Betty Legler (membre du Conseil de SUISA), l‘ambassadeur Werner Baumann, Roy Oppenheim et Monique Stöckli (SUISA) à la réception de l‘Ambassade suisse à Berlin.

2 Marc Ridet (Swiss Music Export), Jean-François Michel (French Music Export), Stefan Zarges (Musikmarkt), Rainer Hilpert (GEMA), Hans-Herwig Geyer (GEMA) 2

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MIDEM 2005 (23. – 27. 1. 2005)

Présence suisse remarquée au plus grand sa- lon de la musique du monde

ette année encore, une délégation importante repré- C sentait le monde de la musique suisse au Midem de Cannes. Le stand collectif «Sounds like Switzerland», orga- nisé par SUISA, la Fondation SUISA pour la musique et IFPI Suisse a bénéfi cié pour la première fois du soutien de Présence Suisse. Au total, 44 éditeurs et producteurs de musique ont profi té de la plate-forme suisse à cet incontour- nable des rendez-vous de la branche.

Dancing City s’est donné pour la première fois le statut de co-exposant avec sa propre surface d’exposition.

DJ Bobo, qui passait par Cannes pour promouvoir son nouveau spectacle «Pirates of Dance», avec Peter Vosseler (IFPI Suisse) au stand suisse.

DJ entre eux: Victor Waldburger (TBA) et Le chansonnier romand Thierry Romanens, qui s’est également produit Mr. Mike et DJ Tatana. Mark Flury (Phonag). au Swiss Music Club, avec Claude Bravi (A&R Musikvertrieb).

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Bernard Miyet (DG SACEM), Alfred Meyer (DG SUISA), Thierry Mauley-Fervant (Président de la Fondation SUISA) et Jean Cavalli (DG adjoint SUISA).

Cette année, la télévision suisse DRS était elle aussi à Cannes: Mandolin Man joue pour l’équipe de «Weekend Music».

Swiss Music Club Claude Delley

Little Dreams Band, soutenu par Phil Collins et sa fondation, a ouvert la série de concerts au Swiss Music Club

epuis cinq ans, une place privilégiée avait été offerte au D jazz Suisse à l’enseigne du Swiss Jazz Club. Une page s’est tournée cette année en marquant la présence suisse à Cannes Erika Stucky est d’une nouvelle formule ouverte à d’autres genres musicaux. Avec venue à Cannes un grand succès, durant trois soirées, des artistes de renom se avec un mélange de yodel et de sont produits : Little Dreams Band, Mich Gerber, Stimmhorn, blues. Lunik, Didi, Magicrays, Thierry Romanens, Laurence Revey, Carole Rich et Erika Stucky. Nombreux ont été les contrats qui ont pu être signés à cette occa- sion, donnant à cette présence musicale suisse à Cannes toute sa légitimité. Les travaux d’organisation ont été lourds et ont dû se réaliser en un temps record car la décision de changer de cap n’a été prise que dans le courant du mois de septembre 2004. Il faut La formation Stimmhorn remercier dès lors le président de la Fondation, M. Thierry Mauley- hypnotise le Fervant et M. Marc Ridet, directeur du Swiss Music Export, de public avec ses mondes sonores leur engagement en faveur de ce projet culturel qui, même s’il n’a inexplorés. pas recueilli de prime abord tous les suffrages helvétiques, saura s’imposer dans le futur, prouvant que la musique suisse n’a pas encore dit son dernier mot.

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LOCAL versus GLOBAL Philipp Schnyder von Wartensee, Directeur du festiva

m4music Conference

e conférencier invité de m4music 2004, Tim Renner, com- L mente dans son livre récemment paru «Kinder, der Tod ist gar nicht so schlimm!» la stratégie des grandes sociétés de mu- sique pop: «La mondialisation ne peut pas fonctionner si le pouvoir réside La Conférence du festival de musique pop m4music se plonge dans des quartiers généraux et n’est pas subdivisé en cultures actuellement dans cette thématique complexe, sous le titre «LO- locales.» Ce constat de l’ancien chef de «Universal Music Germa- CAL vs. GLOBAL». Outre les professionnels locaux de la musique ny» vaut-il aussi pour la Suisse? Les majors se concentrent sur tels que Albert Manzinger, nouveau Managing Director de EMI des top-acts mondiaux, ce qui semble se répercuter négativement Music Autriche et Suisse, Pius Knüsel, Directeur de Pro Helvetia, sur le répertoire local. Ainsi, il y a quelques mois, Warner Music et Peter Bamert, CEO de Ex Libris, des spécialistes étrangers tels a mis dehors ses artistes suisses. Mais dehors, la vie continue! que John Kieffer, Directeur des Performing Arts du British Coun- Localement, les labels indépendants ont repris une partie des ar- cil London et membre de «Creative Industries Task Force» du tistes et, comme dans le cas du groupe bâlois Lovebugs, ils ont Gouvernement britannique, ainsi que Horst Weidenmüller, Di- même vite fait de les pousser au sommet du hitparade! recteur administratif de !K7 Records Berlin, président du conseil Reste à savoir quelles seront les conséquences de la concentra- consultatif spécialisé du Popkomm ainsi que membre du Comité tion des chaînes musicales télévisées sur la scène nationale. A de l’organe international Impala (Independent Music Companies titre d’exemple, nous citons Viacom, la société-mère de MTV, qui Association), prendront également la parole. a repris VIVA. Cela engendrera-t-il les mêmes conséquences que SUISA soutient la conférence, conçue et réalisée par le Pour-cent celles vues avec Warner Music, ce qui signifi erait que les conte- culturel Migros. Le Festival m4music aura lieu les 22 et 23 avril nus suisses qui «encombrent» doivent être supprimés ? Qui pour- 2005 sur l’aire de l’entreprise Toni à Zurich. Le programme com- rait alors combler un tel trou? SF DRS? plet du festival se trouve à l’adresse www.m4music.ch.

«La branche musicale dans le monde numérique» Willy Viteka, Président SVMV

symposium de l’année dernière. La charte a-t-elle correspondu Symposium musical pratique à Fürigen aux attentes? Bendicht Luginbühl de DRS 3 & Virus ainsi que Bruno Marty d’Action Swiss Music en débattront. Le séminaire es 20 et 21 mai 2005, la branche musicale suisse se re- se terminera par une table ronde «Révision du droit d’auteur – les L trouve sur le Bürgenstock pour discuter les conséquences ayants droit luttent pour leurs parts». Pour discuter cette ques- et les chances du phénomène de numérisation, qui se produit tion importante et d’une actualité brûlante, des parlementaires dans les branches les plus diverses du commerce musical. Les compétents seront invités pour la première fois. La table ronde conférences et les débats aborderont des sujets tels que «l’avenir précédente «DRM – Digital Rights Management» contient des de l’industrie musicale», «Fournisseur de mastercontent – Com- points cruciaux de la révision de la LDA, tels que p. ex. le sys- ment réaliser les recettes Internet en tant que producteur?», tème de redevance et la protection des mesures techniques. Les «PhonoNet – le prestataire de services technologiques central parlementaires présents pourront donc se faire une idée com- de l’industrie musicale», «Application de technologies de fi li- plète de cette question importante. Le dernier délai d’inscription grane et d’empreintes digitales» ou «Digital Audio Broadcast». De est le 30 avril 2005. Les documents de participation sont dispo- plus, un bilan intermédiaire de la charte radio sera dressé. Cet nibles sur demande à: accord entre des émetteurs de radio de la SRG SSR idée suisse et les créateurs de musique a été signé offi ciellement lors du SVMV – Case postale 80, 8602 Wangen – www.svmv.ch

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Activités de Suisseculture Bernhard Wittweiler

uisseculture est l’organisation faîtière des associations cul- S turelles et des sociétés de gestion. Sa tâche principale est de Popkomm 2005 – Inscri- défendre les intérêts liés à la création artistique lorsque sont dis- cutés des projets de législation ayant des effets dans ce domaine. vez-vous maintenant! SUISA est membre actif de cette organisation depuis sa fonda- tion et elle y siège au Comité. Suisseculture avait été fondée à l’origine à des fi ns de lobbying au service des créateurs lors de la lus international que jamais, le 16e Popkomm a fait son révision totale de la loi fédérale sur le droit d’auteur, il y a quinze P début à Berlin l’année dernière. 1600 sociétés de 41 pays ans. L’objectif d’obtenir une révision favorable aux auteurs avait prenaient le nouveau départ de cette rencontre commerciale. alors été largement atteint. Depuis, son champ d’activités s’est Cette année, le Popkomm aura lieu du 14 au 16 septembre étendu à d’autres domaines. 2005. Parallèlement au salon, un festival dans les clubs ber- Ces derniers temps, Suisseculture s’est notamment engagée linois et un congrès international fi gurent au programme dans les débats au sujet des futures lois sur l’encouragement de de l’événement qui se déroule sur les terrains d’exposition la culture et sur Pro Helvetia. Il s’agissait tout d’abord de faire près de la Tour de la radio. Vous trouverez un complément entendre les préoccupations des professionnels de la culture, d’informations à l’adresse: www.popkomm.de. puis de leur permettre de s’exprimer plus souvent dans les dé- bats de politique culturelle. Au cours des discussions relatives Stand collectif suisse au à la nouvelle loi sur la radio et la télévision, Suisseculture s’est Popkomm 2005 engagée en faveur de la culture afi n de renforcer sa position et de lui assurer de meilleures conditions générales dans les médias En collaboration avec IFPI Suisse, SUISA et la Fondation électroniques. Elle s’investira ensuite dans les préparatifs en SUISA pour la musique offrent cette année encore aux vue d’une convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle. éditeurs et producteurs de musique suisses la possibilité Actuellement, le droit d’exposer au Popkomm à un tarif préférentiel. d’auteur est revenu au La participation au stand comprend l’inscription en tant premier plan. Suisse- qu’exposant au catalogue du salon et dans la banque de culture a représenté données en ligne ainsi que l’entrée gratuite au salon, aux les milieux des au- conférences et aux concerts, et les prestations supplémen- teurs en 2002/2003 taires suivantes: inscription sur le stand, pose d’une affi che, au sein des groupes console d’écoute de CD, cabine d’entretien avec lecteur de CD, de travail créés par réception de messages, casier fermant à clé. l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI). Ces groupes de travail ont cherché Les frais de participation* s’élèvent (actuellement) à: – fi nalement sans succès – un consensus sur la révision de la LDA. Suisseculture a rédigé une prise de position fondée prin- Frais de base par société (y c. 1 accréditation): CHF 685.– cipalement sur l’avant-projet du DFJP de septembre 2004 et l’a Accréditation par collaborateur supplémentaire: CHF 83.– adressée à l’IPI en janvier 2005. Il sera primordial de convaincre les Conseillers nationaux et aux Etats de la nécessité d’un droit * Les prix sont provisoires et indiqués sous réserve de modifi cations. d’auteur moderne et favorable à la création artistique. Pour ce faire, des rencontres spéciales à l’intention des parlementaires Claudia Kempf se tient à votre entière disposition pour de ont été organisées. La dernière a eu lieu le 30 novembre 2004 à plus amples renseignements (Division Communication, Tél: Berne. Un groupe restreint, mais très intéressé et impliqué, de 044 485 66 66, E-Mail [email protected]. Si vous avez représentants du peuple y participait. Les discussions ont révélé l’intention de participer au stand, veuillez vous annoncer une certaine ouverture vis-à-vis de nos positions. Cependant, il avant le 15 juillet 2005. y a encore beaucoup d’efforts d’information et de persuasion à produire. Un complément d’informations sur les activités et les positions de Suisseculture se trouvent sur son site web: www.suisseculture.ch. t

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Charte de la musique suisse – premiers résultats

Les émetteurs de la SSR respectent les valeurs indicatives pour la musique suisse

En mai 2004, les créateurs de musique suisses et la SRG de la moitié des programmes de radio SSR SRG pourront détermi- SSR idée suisse ont signé une charte. Les partenaires de ner électroniquement à tout moment leur proportion de musique cette charte ont constitué un «organe de dialogue» perma- suisse pour toute l’année. nent chargé de fi xer régulièrement des valeurs indicatives Pour 2005, l’organe de dialogue propose les mêmes valeurs in- relatives à la proportion de musique suisse dans chacun des dicatives. En effet, dans un environnement diffi cile (fusions de programmes de radio. Les premiers résultats attestent une majors, révision de la loi sur le droit d’auteur, mutations tech- évolution positive. Les proportions pour 2005 ont également nologiques etc.), le développement des productions musicales été fi xées. suisses reste incertain. Mais: «La vie musicale suisse, en 2005 également, produira des créations intégrales, qui demandent à analyse ponctuelle a porté sur la semaine 20 de 2004: «Il être entendues», écrit Action Swiss Music. L’ est réjouissant de constater que la plupart des valeurs in- Les bases de calcul de la proportion de musique suisse dans les dicatives ont été atteintes et que quelques-unes ont même été programmes de radio sont fournies par les évaluations annuelles dépassées», écrit Action Swiss Music. «De plus, les radios SSR de de SUISA et de la SSR/SRG ainsi que par les chiffres des ventes toutes les régions du pays ont engagé diverses activités en faveur suisses de phonogrammes. D’autres facteurs peuvent être pris en de la musique suisse – la tendance est positive.» compte en accord mutuel. t Mais il y a encore beaucoup à faire. Il manque toujours, par ex- emple, un système de mesure contraignant, même si cette année, la SSR SRG a fait des efforts dans ce sens. A partir de 2005, plus

Musique suisse dans les Plüsch charts – une année record

Le hitparade 2004 bat tous les records, comme l’annonce Swiss Music News et d’autres évaluations.

epuis 1984, la proportion de musique suisse dans les hit- Sektion D parades est recensée systématiquement: la musique suisse Kuchikäschtli n’avait jamais encore été aussi bien représentée qu’en 2004. Avec 59 albums et 39 singles, les artistes suisses se sont fait une place sur les charts de l’émission supérieure à la moyenne et très convoitée dans les palmarès. La Musicstar 2004 est carac- proportion d’artistes suisses dans les 50 premiers rangs s’élève téristique: non seulement à 8,4 % pour les singles, à 15,5 % pour les CD, donc à 12 % au total. plusieurs samplers, «Your

Cela correspond à une augmentation notoire non seulement par Favorites II» et «Your Favo- Photo: GP LOzza rapport à l’année précédente (2003: S: 7,5, CD: 10,9. Total: 9,2 %), rites», mais aussi la lauréate Carmen Fenk («Fenkadelic») et le mais aussi par rapport à l’année record de 1994 (7,6; 12,5; Total: fi naliste Mario Pacchioli ont obtenu beaucoup de succès. Leurs 10,1 %) (indications SMN). albums se trouvent parmi les vingt premiers, avec Gotthard, Les artistes dont les ventes d’albums dominent sont encore une Polo Hofer, Dada [ante portas], Peach Weber, DJ Tatana, DJ Antoi- fois les groupes de musique en dialecte bernois Plüsch («Sidefi - ne, Mia Aegerter, DJ Energy et Sens Unik. in») et Züri West («Aloha from Züri West»). En haut du hitparade Les ex-candidats de «Musicstar» dominent la section Singles: apparaissent de nouveaux noms tels que QL («Heimatschutz», les Musicstars, Baschi et Carmen au top, suivis de Mario Pacchioli hiphoppers en dialecte grison Sektion Kuchikäschtli («Nur so am et Piero Esteriore (plusieurs fois) – ainsi que Mia Aegerter et Rand») et la découverte de Musicstar Baschi («Baschi»). L’effet Chris von Rohr.

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Proportions et valeurs indicatives Succès de la musique suisse à l’étranger Programmes de radio SSR Musique suisse en pour-cent Au Newcomer Festival 2004 2004 2005 Zillo de la Loreley (Alle- Valeurs Valeurs Valeurs indicatives effectives indicatives magne), l’été dernier, le quatuor helvétique Me- DRS 1 20 21,4 20 DRS 2 14 14,5 14 tallspürhunde a obtenu DRS 3 12 11,3 12 le premier rang (Marion Virus 20 14,2 20 Altweg, Keyboards; Tho- Musikwelle 531 30 35 30 mas Baumgartner, Keyboards; Michel Frasse, Vocals; Patrick

Sayer, Guitar). Contrairement à ce que son nom indique, le RSR La Première 8 – 10 10,5 8 – 10 groupe n’entre pas dans la catégorie Metallica, mais c’est un RSR 12 – 15 20,7 12 – 15 RSR 6 – 8 10 6 – 8 groupe de rock ayant une sonorité propre. Le jeune groupe RSR Opt. Musique 8 – 10 8,7 8 – 10 très prometteur cultive une prédilection pour EBM, Industri- al et Rock, et travaille actuellement à un nouvel album. «Blut RSI Rete uno 7 5 7 und Spiele» est la chanson-titre du dernier album. (www.ms- RSI Rete due 10 16 / 19* 10 hunde.ch) RSI Rete tre 6 6,2 6 Radio Rumantsch 18 24 18

Swiss Pop 21 20,9 21 Nouveau Directeur administratif au Conseil Swiss Jazz 27 24,8 27 Suisse de la Musique Swiss Classic 22 20,9 22

* Programme de jour / programme de nuit Swiss Classic Le Conseil Suisse de la Musique (CSM) est l’association faîtière des créateurs de musique suisses. Patrick Linder, 55 ans, est le nouveau Di- recteur administratif. Il assure la succession d’Ursula Bally-Fahr. Patrick Linder a

Photo: Annette Boutellier produit pendant neuf ans le concours de Genève (CIEM). Il a été pendant de nombreuses années rédacteur musical Radio Suisse Internationale («Musica Helvetica») et dispose d’une vaste expérience dans le domaine de la production musicale Züri West suisse. Son excellente maîtrise du français et son réseau de relations personnelles couvrant tout le pays permettent de supposer que le CSM s’engagera davantage au niveau natio- nal. Nous lui souhaitons le plus grand succès! L’époque «Ursula Bally-Fahr» se termine donc pour le CSM. Ursula Bally a été Directrice Administrative du Conseil «Les raisons du succès de la création musicale suisse sont mul- Suisse de la Musique depuis 1988. Elle a accompli dans cette tiples» écrit SMN. «Parallèlement au battage médiatique autour fonction et dans des conditions qui n’étaient pas toujours fa- des ‹Musicstars›, à vocation clairement commerciale, il faut cer- ciles une tâche reconnue dans tout le pays. Son action a été tainement mentionner les efforts constants pour un meilleur po- déterminante lors de la mise en place de la section Argovie sitionnement du monde musical suisse dans les programmes de des Jeunesses Musicales de Suisse. Elle a accueilli en 1990 le radio de la SSR. En 2004, en même temps que la signature de secrétariat du Conseil Européen de la Musique en Suisse et la charte historique, DRS 3, chaîne si importante pour la mu- en est devenue la Secrétaire générale en 1992. En 1993, elle sique pop en Suisse, a adopté une ligne nettement plus favorable a été élue au Comité du Conseil International de la Musique. à la musique suisse sous la nouvelle direction. Sans oublier, last Nous adressons nos meilleurs vœux à Ursula Bally. but not least, le haut niveau de qualité de la création musicale suisse.» t

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Fondation SUISA pour la musique

Communications du Conseil de fondation Claude Delley

ean Zuber (photo) est membre du Conseil de fondation depuis le 8 décembre 2004: J il représente désormais tout le créneau des musiques actuelles. En sa qualité de président d‘Action Swiss Music, il assure une relation bienvenue avec les milieux de la musique rock/pop qui sont chers à la Fondation.

Le 15 septembre 2004, Thierry Mauley-Fervant avait été élu Président de la Fondation SUISA pour la musique, comme successeur de Jean Balissat. Nous vous informons dès à présent que le 30 mars 2005, Thierry Mauley-Fervant a démissionné de son mandat de Président du Conseil de fondation. Erika Hug, Vice-présidente de la Fondation, assure la présidence par intérim. La présidence sera repourvue dans le courant du mois de septembre 2005.

Le nouveau Guide Musical est sorti de presse Claude Delley

ous les deux ans, la Fondation SUISA publie le Guide Musical Suisse qui fournit de T précieux renseignements sur les différentes facettes de la scène musicale de notre pays. La nouvelle édition réunit des chapitres consacrés aux associations et fédérations musicales et aux sociétés organisatrices de concerts. On y trouve aussi les études mu- sicales, les cours de perfectionnement et la musicologie, les prix musicaux, bourses et concours, les agences de concerts, les semaines musicales et les festivals, les orches- tres, ensembles, les chœurs et les scènes lyriques, les secrétariats de compositeurs. Un important volet est réservé à l’énumération des studios de radio et télévision de la SSR ainsi qu’aux radios et télévisions privées. Les principales maisons d’éditions musicales y fi gurent également, tout comme les studios d’enregistrement et les producteurs et dis- tributeurs de supports sonores, les périodiques musicaux tels que les revues, bulletins et séries de publication, les bibliothèques, archives, institutions qui prêtent des disques et les collections d’instruments. Ce Guide se consulte aisément grâce à ses têtes de chapitre et à ses registres des per- sonnes, des lieux et des matières. Les membres de SUISA trouveront dans le présent SUISA INFO, sous forme d’un en- cart, un bulletin de commande qui leur permettra d’acquérir le Guide Musical Suisse 2005/2006 à des conditions particulièrement avantageuses. Qu’ils sachent en profi ter largement.

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In Memoriam

Bob Azzam l’art d’éveiller des générations de jeunes été membre du Conseil d’administration (1923 – 2004) à la musique. Tout au long de sa carrière de SUISA, en siégeant tout particulière- de professeur de musique, plus de 20 000 ment dans la Commission Gestion et Chef d’orchestre, chanteur, clarinettiste, il élèves ont suivi ses classes et des centai- Finances qu’il a fait bénéfi cier de sa était aussi l’auteur de tubes incontourna- nes de milliers d’enfants et d’adultes ont compétence. bles comme «Mustapha (chérie je t’aime, profi té de son enseignement par ses publi- Jean Cavalli chérie je t’adore)», «Fais-moi du couscous, cations didactiques dans le monde entier. chérie» ou «Viens à Juan les Pins». Bob Il était, au sens le plus vrai du terme, un Azzam s’est éteint à Monte-Carlo, en été maître prédestiné de la musique à l’école. 2004. Même s’il était une fi gure de la vie Auteur de séries d’ouvrages pour la fl ûte à Sociétaires et mandants nocturne genevoise, son décès est passé bec, le piano et la guitare etc., il a posé des décédés presque inaperçu dans la cité de Calvin. jalons dans le domaine de l’éducation que avant le 31. 1. 2005 Pourtant, son nom restera étroitement lié l’avenir ne démentira pas. Son œuvre, son à celui du cabaret le «Maxim’s». enseignement, ses arrangements et ses ALBERT-VON AH Brigitte, Linthal Originaire du Caire, Bob Azzam est né compositions conserveront leur valeur ALDER-GOETTI Arthur, Urnäsch le 24 octobre 1923 en Egypte. Dès 1958, pour des générations. AMIGUET Henri François, Lausanne il joue et chante ses compositions au Stephan Peterer AYACH Jacques, Genève «Maxim’s» de Genève. Il deviendra alors AZZAM Wadie Georges (Bob), Monaco un grand nom de la chanson française BARMETTLER Leo, Ennetmoos des années 60. Encore aujourd’hui, on André Zumbach BIONDA Jean l’associe volontiers à des légendes com- (1931 – 2004) BODENMANN Hans me Richard Anthony ou Dick Rivers. Bob BOEHLER Arthur, Bülach Azzam fi nira par diriger le «Maxim’s» de é à Genève, André Zumbach a DUDLI Hugo, Sissach 1971 à 1988. Il en fera un music-hall où se N étudié à l’Université et au Conver- ENZ Hans, Giswil produiront notamment les Blue Bell Girls, satoire, notamment avec André-Fran- FEUZ Ernst sen., Ringgenberg puis le ballet du «Maxim’s». çois Marescotti pour la composition et GESSNER Roger, Genève Pour sa retraite, Bob Azzam avait décidé l’orchestration. André Zumbach a tra- GINDRAT Roger, Thörishaus de s’installer à Monte-Carlo. Il y présidera vaillé l’orgue avec Pierre Segond, ancien GRAVIT Jacqueline, Genève le Club suisse de Monaco de 1998 à 2001. organiste titulaire de la Cathédrale Saint- HAYNES Robert Prince, Lausanne En 2002, le prince Rainier l’éleva au grade Pierre. Il a également pratiqué le jazz (vi- JAYET Bertrand, Lausanne d’offi cier de l’Ordre du Mérite culturelle. braphone) dans les années 1951 à 1955, JEANNERET Maurice, Boudevillier Vincent Salvadé époque durant laquelle il se produit avec JOHNER Heidi, Essertes le quintette de jazz de Loys Choquart. An- KRAUS Annie, la Chaux-de-Fonds dré Zumbach est entré à la Radio Suisse KRUSE Werner, Stuls-Bergün Hans Bodenmann Romande en 1955 en tant que «metteur en LEIBUNDGUT Willy, Räterschen (1919 – 2004) ondes musical». Dès 1963, il est chef de MALGAROLI Mario, Zurich la musique contemporaine et expérimen- MARTY Alfred, Einsiedeln a carrière musicale de Hans Boden- tale, responsable artistique du Centre de MEIER Daniel, Einsiedeln L mann a commencé à l’Académie de recherches sonores de la Radio Suisse Ro- PROBST Reto, Berne musique de Zurich par la formation de mande. De 1978 à 1984, il sera chef des RUDAZ Cécil, Sion professeur de musique. Par la suite, il fut émissions musicales de la Radio Suisse SCHMID André, Frauenfeld engagé à l’école primaire d’Adliswil en Romande. Il quitte défi nitivement la Ra- SCHROEDER Karl-Ernst, Bâle tant que professeur de musique à temps dio à sa retraite en 1992. André Zumbach SCHWARZENTRUBER Marco, Horw plein et enseigna la fl ûte à bec, le piano et a notamment écrit des partitions pour or- STEINER Werner, Schänis la guitare. Il enseignait le chant à l’école gue, orchestre, ensemble à vent, de la mu- THOMMEN Paul, France secondaire et dirigeait plusieurs chora- sique de scène, des spectacles populaires WEIRATHER Charles, Zurich les pendant ses loisirs. Par son caractère et a également composé de la musique de ZUERRER Gottlieb, Zurich spontané et sympathique, il a su maîtriser fi lm. Pendant 20 ans, de 1979 à 1999, il a ZUMBACH André Willy, Genève

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Concours 2005. Les frais d’inscription s’élèvent à 30 US$ par titre. Les do- cuments de participation sont disponibles sur demande à:

Prix de composition Gustav Mahler U. S. A. Songwriting Competition 4331 N. Federal Highway, Suite 403A our la onzième fois, la ville de Klagenfurt et le Musikforum Fort Lauderdale FL 33308, USA P Viktring-Klagenfurt décernent le Prix de composition Gus- E-Mail: [email protected] tav Mahler. Trois prix de resp. 3600, 2900 et 2200 euros seront www.songwriting.net attribués. Le but est d’explorer la conjonction de la musique notée et improvisée. Cette année, le concours est ouvert aux composi- Festival international du fi lm de Locarno – Prix tions pour big band dont la confi guration formelle défi nitive n’est de la Fondation SUISA pour la musique pas fi xée, et aux compositeurs de toute nationalité et de tout âge. Les œuvres envoyées ne doivent être ni publiées ni exécutées en ans le cadre du Festival international du fi lm de Locarno création avant la date du concert des lauréats (fi n juillet 2005). D 2005, la Fondation SUISA pour la musique décerne une Le dernier délai d’envoi est le 3 mai 2005. Les documents de nouvelle fois son prix de la musique de fi lm doté de CHF 10 000.– participation sont disponibles sur demande à: à une compositrice ou un compositeur suisse pour la composition d’une musique originale de long-métrage. Musikforum Viktring-Klagenfurt Stift-Viktring-Str. 25, A-9073 Klagenfurt-Viktring Règlement de concours Tél: +43 463 28 22 41, Fax: +43 463 28 16 26 • Les fi lms qui font partie d’une série télévisée en plusieurs E-Mail: offi [email protected], www.musikforum.at épisodes ne sont pas pris en compte. • La durée du fi lm (cinéma ou TV) ne doit pas être infé- Œuvres vocales de musique sacrée rieure à 75 minutes. • Seuls sont pris en compte les fi lms produit entre le 1er a «Foundation for Universal Sacred Music» invite les compo- avril 2004 et le 31 mars 2005. L siteurs de tout âge et de toute croyance à envoyer des œuvres • Les compositeurs doivent être membres de SUISA. pour chœur, petit ensemble vocal ou chant soliste. Les œuvres • Le jury accepte les formats suivants: Beta-pro, Beta-sp. doivent durer entre 10 et 15 minutes et exprimer l’unicité de Dieu ainsi que son amour infi ni. Les textes peuvent être de l’auteur ou Dernier délai d’envoi: 31 mai 2005. Le règlement de concours des citations. La Fondation décerne huit prix dotés de 2500 US$ complet est disponible sur demande à: chacun. Les œuvres récompensées seront exécutées en automne 2006. Le dernier délai d’inscription est le 15 mai 2005. Les Fondation SUISA pour la musique documents d’inscription sont disponibles sur demande à: Rue de l’Hôpital 22, 2000 Neuchâtel Tél: 032 725 25 36, Fax: 032 724 04 72 The Foundation for Universal Sacred Music E-Mail: [email protected], www.fondation-suisa.ch PO Box 854, Katonah, NY 10536-0854, USA Tél: +1 914 767 0808, Fax +1 914 767 0807 Prix de composition BMW de musica viva E-Mail: [email protected] www.universalsacredmusic.org MW et la radiodiffusion bavaroise organisent le quatrième B Prix de composition BMW de musica viva en musique con- The U.S.A. Songwriting Competition temporaine, doté de 25 570 euros. Ce prix est une invitation à la jeune génération internationale de compositeurs à explorer par la .S.A. Songwriting Competition s’est donné pour but création les voies de territoires musicaux inconnus. Le dernier U d’encourager l’art de la chanson. Le prix principal de ce délai d’envoi est le 1er septembre 2005. Pour tout complément concours est de 50000 US$. Le concours est ouvert aux com- d’informations, s’adresser à: positeurs et paroliers de toute nationalité et de tout âge et aux compositions des 15 catégories: Pop, Rock/Alternative, Country, Bayerischer Rundfunk/musica viva Gospel, R&B, Folk, Hip-Hop/Rap, Jazz, World, Latin, Children, Rundfunkplatz 1, D-80335 Munich Dance, Comedy, Lyrics only et Instrumental, sur des textes en Tél. +49 89 5900 2232, Fax +49 89 5900 3827 une langue quelconque. Le dernier délai d’envoi est le 31 mai E-mail: [email protected], www.br-online.de/musicaviva

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Questions à SUISA

Dans cette rubrique, nous répondons à des questions fonda- téléchargement d’offres «manifestement» illégales est également mentales sur le droit d’auteur et sa perception, qui intéres- interdit pour l’usage privé.) sent aussi un plus large public. Veuillez adresser vos ques- tions à la rédaction d’INFO: [email protected]. Pourquoi SUISA demande-t-elle des redevances de droits d’auteur pour les iPods? Les droits d’auteur pour la consom- mation privée ne sont-ils pas déjà réglés lors de l’achat d’un CD ou d’un morceau de musique chez un prestataire en ligne ? e téléchargement d’œuvres musicales à partir de bour- Non. La réponse à la question précédente implique que L ses d’échange est-il autorisé ? l’acquisition d’un CD ou d’un morceau de musique sur Internet Oui. Le responsable du règlement des droits d’auteur est toujours ne règle pas les droits pour la consommation privée. Mais cela le prestataire et non l’utilisateur fi nal d’une œuvre protégée n’est pas nécessaire, puisque cette dernière est autorisée par par le droit d’auteur. Ainsi, c’est le producteur et non l’acheteur la loi. Les copies de morceaux de musique à partir d’un CD ou d’un CD, l’organisateur d’un concert et non l’acheteur du billet, d’Internet sont autorisées sans restriction au sein de la sphère l’entreprise de diffusion d’émissions de radio et de télévision et privée. La loi prévoit pour cela une redevance sur les supports non l’auditeur qui est responsable de l’acquisition des licences vierges, qui n’est pas versée par le consommateur privé mais par requises auprès de l’auteur. Il n’en va pas autrement pour le té- le fabricant ou l’importateur de supports vierges. léchargement à partir d’Internet: quiconque propose des œuv- res protégées par le droit d’auteur sur Internet doit disposer des Pourquoi faut-il verser des redevances de droits d’auteur sur droits d’auteur requis, mais pas la personne qui télécharge la les CD vierges qui sont utilisés exclusivement pour enregist- musique à partir d’Internet. Le consommateur d’œuvres proté- rer des documents personnels ? gées par le droit d’auteur peut les utiliser librement au sein de La copie privée est indéniablement autorisée. Mais il n’est pas sa sphère privée, qui se défi nit selon la loi par un cercle de per- non plus possible de contrôler exactement qui copie quoi. Les sonnes étroitement liées, telles que parents et amis. Mais dans CD vierges sont souvent utilisés pour la copie privée. Mais ils les bourses d’échange, il y a lieu de noter que, comme pour tout peuvent aussi servir à sauvegarder des données non protégées commerce d’échange, la personne qui télécharge des œuvres par le droit d’auteur ou des données dont on est l’auteur. Cet état musicales met le plus souvent en même temps à disposition la de choses a été pris en compte lors de la fi xation du tarif. Le tarif musique enregistrée sur son disque dur en échange. Or c’est d’un CD-R data est nettement plus bas (6 ct./h ou 525 MO) que cela qui est interdit et punissable, à moins qu’elle ne possède celui d’un CD R Audio ou d’une cassette audio (33 ct./h/525 MO), l’autorisation des compositeurs, éditeurs et producteurs. (re- qui n’est utilisé pratiquement pour copier de la musique. marque: en Allemagne et éventuellement dans d’autres pays, le Andreas Wegelin

Félicitation Polo Hofer a fêté son à nos membres soixantième anniversaire le 16 mars

Ne cherchez pas de personnalité comparable dans le monde musical pour leurs 90e anniversaire d’outre-Sarine dont le 60e anniver- saire ait un tel impact médiatique. Ra- Roger Barilier dio DRS I a consacré une journée en- Josef Haessig tière à «Polo national», comme on l’appelle en Suisse alémanique, Paul Inderbitzin et la réussite du chanteur Polo Hofer a fait la une de plusieurs Maria Martin quotidiens. SUISA ne veut pas être en reste: félicitations, Polo, et Max Weilenmann un immense merci pour la musique suisse. Ad multos annos!

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Coin des membres

Et ici, qui donne le la?

A l’occasion de l’Assemblée générale de SUISA, en juin der- de notre côté à cet arbitraire évident? On le fait bien dans d’autres nier, Peter Giger a prononcé un discours très remarqué. Nous cas analogues: il faudrait inscrire dans la loi un contingentement en publions un résumé. pour la protection des auteurs et des musiciens locaux. (...)

onsieur le Président, chers créateurs de musique suisses, M VSM – service de Je voudrais dire quelques mots sur l’infl uence évidemment des- tructrice des médias sur notre création musicale locale. (...) renseignements pour Il est triste de constater dans quel état d’asservissement et de mé- connaissance barbote la musique suisse. Notre presse, les chaî- les stars de demain nes de radio et de télévision commandent la culture étrangère Fabio Hugel, Président VSM en quantité industrielle. C’est tellement simple, vite fait et lucra- tif par-dessus le marché, de toute façon ce sont les abonnés qui paient, et le peuple avale ce qu’on lui sert, c’est archiconnu. (...) L’association des créateurs de musique suisses VSM s’occupe Ces programmateurs, d’entente avec les hautes sphères de la des intérêts artistiques, commerciaux et juridiques de ses politique, dont les vues en matière de culture sont particulière- membres. ment myopes et arriérées, ainsi qu’avec le peu d’estime que l’on a depuis toujours en ce pays pour l’art et les artistes, sont co-res- e Comité de l’association des créateurs de musique suisses ponsables de ce que les artistes suisses ne percent pas, stagnent L VSM, composé de professionnels de la branche, est convain- misérablement et que presque tous les talents restent en rade. La cu de l’immense potentiel de la vie musicale suisse. Grâce à la musique artistique, en Suisse, vit pieds et poings liés. (...) promotion de groupes et de musiciens solistes, il a pour but de De deux choses l’une: soit les multinationales ont réussi – à coups mieux placer les talents locaux au centre des intérêts publics, de poing sur la table ou de dessous de table – à gaver nos médias et de contribuer ainsi à la revalorisation de la musique suisse. de leur bouillie musicale, soit les responsables de sa diffusion Fondée en 1998, la VSM représente et soutient les intérêts des n’ont qu’à rendre leur tablier pour incompétence. Car ce sont eux musiciens sur le plan de la production, du commerce, des médias qui sont responsables de l’insupportable marée de musique stu- et au sein des organisations et associations professionnelles. Elle pide et immonde qui envahit l’éther en permanence, jour après a, par exemple, participé activement à la promotion de la mu- jour, alors que des productions de valeur ne sont diffusées que sique suisse dans les programmes radio de la SRG («Radiomisère trop rarement. (...) Suisse»). J’ai passé plus de quarante ans à l’étranger comme musicien de La plupart des membres de la VSM viennent des domaines pop/ jazz, percussionniste, chef de big band, compositeur, chargé de rock, hip-hop, dance et alternatif – une palette généralement ou- cours, auteur et producteur. Je suis un des innombrables artistes bliée des subventions étatiques et dont les intérêts sont à peine suisses qui n’ont pu faire carrière qu’à l’étranger. A mon retour représentés. La VSM représente les intérêts des artistes de tous en Suisse il y a deux ans, je me suis rendu compte de la situation les genres musicaux. diffi cile du marché de la culture en général, et de celle des mu- Son concept est en première ligne de donner un coup de pouce siciens et compositeurs en particulier. Il ne se peut tout simple- à la carrière de la relève musicale. Toutefois, même des ambas- ment pas qu’en 2002/2003 p. ex., près de 19 millions de francs de sadeurs de la scène helvétique chevronnés cherchent aussi la droits d’auteur partent pour les Etats-Unis et que nous ne rece- collaboration avec l’association. Auprès de la VSM, ils trouvent vions en échange que CHF 820 000. L’auteur suisse verse 100 tous des conseils artistiques complets. Elle s’occupe des intérêts francs à l’Américain et ne reçoit que 4 francs en retour. C’est de commerciaux de ses membres, vérifi e leurs contrats et les assiste la colonisation et en même temps du vol de potentiel, le potentiel dans toutes les questions juridiques. Quand on adhère à la VSM, de progrès de notre propre peuple. Notre corporation des médias on fait partie d’un vaste réseau de musiciens, de techniciens du ne prend même pas dix pour-cent d’œuvres suisses en compte. son et de spécialistes du show-biz tels que managers et bookers. Je voudrais émettre une proposition urgente touchant ce scan- L’association est présidée par l’ancien directeur de SUISA Fabio dale culturel: ne serait-il pas possible de mettre enfi n un terme Hugel.

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59830_suisa_info_01_05_fr 26 26.4.2005 11:01:10 Uhr SUISA 1/05

Dates de décompte 2005

Les décomptes, contributions au institutions de prévoy- ance des éditeurs et les rentes 2005 seront envoyés aux L’association entend attirer l’attention du public sur les musiciens dates ci-dessous: et leurs productions ; dans ce but, elle a créé son propre label, CD Helvetic Productions, ainsi que le réseau de diffusion Swiss Étranger E+E (1re partie) Début avril Music Pool. Bien qu’elle ne soit pas subventionnée par l’Etat et bien qu’elle soit économiquement complètement indépendante, Décompte rectifi catif 2005 (1re partie) Mi-avril la VSM, en six ans, a su s’établir en tant que valeur sûre. Depuis 2001, elle est membre du Conseil Suisse de la Musique CSM. La Phonogrammes Suisse (PI) (1re partie) Fin avril satisfaction de plus de cent membres renforce le comité dans la voie choisie. Le premier point fort dans l’histoire de l’association Étranger PHONO (1re partie) Fin mai est encore à venir. Dans sa « satanée 7e année », la VSM sera char- gée de la consultation artistique lors de la suisse music expo qui Droits E+E y c. Film 14 juin 2005 aura lieu en septembre 2005 à Berne. Droits R/TV y c. Film

Contact: Licences centralisées 2e sem. 2004 Fin juin Association des créateurs de musique suisses VSM Oskar-Bider-Str. 1 , Case postale 175, 8600 Dübendorf Prévoyance des éditeurs Tél.: 01 882 26 26, Fax: 01 882 26 27 y c. Décomptes de 2004/2 7 juillet 2005 E-Mail: [email protected], www.vsmusic.ch Rentes des auteurs 14 juillet 2005

Vidéogrammes + Teleclub (T/Y) Mi-septembre Cassettes vidéo (VI) Vidéogrammes (VN) Vidéogrammes Publicité (VN)

Étranger E+E (2e partie) Fin septembre

Décompte rectifi catif 2005 (2e partie) Fin septembre

Phonogrammes Suisse (PI) (2e partie) Mi-octobre Boîtes à musique (PA) Phonogrammes (PN)

Redevance sur les supports vierges (TC 4) Fin octobre Dates importantes Réseaux câblés parts des sous-éditeurs

Etranger PHONO (2e partie) Mi-novembre 6. – 9. 4. 2005 Salon de la musique de Francfort 22 . – 24. 4. 20 0 5 m4music , Zu r ich Licences centralisées 1er sem. 2005 Fin novembre 27. 4. – 1. 5. 2005 Salon de la musique Genève 20 – 21. 5. 2005 Symposium de musique, Fürigen Droits d’émission 25. 6. 2005 Assemblée générale de SUISA, (SSR) y.c. Film 17 Pt sem. 2005 Mi-décembre Lugano Droits R/TV y c. Film 14. – 16. 9. 2005 Popkomm, Berlin

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59830_suisa_info_01_05_fr 27 26.4.2005 11:01:10 Uhr ET APRÈS LE CONCERT, LE COMPOSITEUR SE LA JOUE HAUT DE GAMME ?

La musique naît dans l’esprit des compositeurs et compositrices. Lorsque leurs œuvres sont exécutées en public, la loi leur donne un droit d’être indemnisés de manière équitable pour leur travail créatif.

SUISA fait valoir ce droit sur mandat de ses 20 000 membres. Organisation à but non lucratif, elle s’engage pour leurs intérêts. En fin de compte, tout le monde y gagne. Sans oublier la musique.

Société suisse pour les droits des auteurs d’œuvres musicales www.suisa.ch Le nerf de la création

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