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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° DEPARTEMENT DE LA FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE(D.F.I.S) °°°°°°°°°°°°°°°°°° CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE (C.E.R) SCIENCES NATURELLES °°°°°°°°°°°

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT

D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE

(C.A.P.E.N)

TABOUS ET QUELQUES ELEVES DU LYCEE

FARAONY

Présenté par ANDRIAMANALINA Roberto 10 /12/2016 Promotion Tonia

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° DEPARTEMENT DE LA FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE(D.F.I.S) °°°°°°°°°°°°°°°°°° CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE (C.E.R) SCIENCES NATURELLES °°°°°°°°°°°

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT

D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE

(C.A.P.E.N)

TABOUS ET QUELQUES ELEVES DU LYCEE

FARAONY AMPASIMANJEVA

Présenté par ANDRIAMANALINA Roberto 2016 Promotion Tonia

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LES MEMBRES DU JURY DE MEMOIRE D’ANDRIAMANALINA Roberto

PRESIDENT : Monsieur RAKOTONDRADONA Rémi

Ph. D en Microbiologie et Physiologie végétale

Professeur d’Enseignement Supérieur

Enseignant Chercheur á l’Ecole Normale Supérieure

Université d’Antananarivo

JUGE : Docteur RAMANITRA Narisoa Andriambaovonjy

Docteur en Biologie Didactique

Maitre de conférences

Enseignant Chercheur á l’Ecole Normale Supérieure

Université d’Antananarivo

RAPPORTEUR : Docteur ANDRIAR Samuel

Docteur en Sciences de l’Education et Didactique

Maitre de conférences

Enseignant Chercheur á l’Ecole Normale Supérieure

Université d’Antananarivo

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REMERCIEMENTS

En premier lieu, nous rendons nos vifs remerciements à DIEU tout puissant qui nous a donné la vie, la santé, la volonté et la force pour mener à terme ce travail de mémoire.

Grâce à la collaboration de nombreuses personnes, nous avons pu réaliser ce mémoire de fin d’étude.

Plus particulièrement,

Professeur RAKOTONDRADONA Rémi qui, malgré ses nombreuses obligations nous a fait l’honneur de présider le jury de ce mémoire. Veuillez agréer notre profonde reconnaissance ;

Docteur ANDRIAMBOAVONJY Manitra Narison qui a aimablement accepté de juger notre travail malgré vos innombrables occupations. Permettez-nous de vous présenter l’expression de nos profonds respects et nos sincères remerciements ;

Docteur ANDRIAR Samuel qui a fait preuve d’amour, d’une grande disponibilité, de patience pour nous aider, nous soutenir, nous donner des conseils judicieux et suivre la progression de ce travail jusqu’à l’aboutissement de ce présent mémoire, malgré ses lourdes responsabilités. Soyez assuré de mes chaleureux remerciements et notre profonde gratitude.

- J’exprime aussi ma reconnaissance à tous les enseignants à l’Ecole Normale

Supérieure, particulièrement à ceux du C.E.R Sciences Naturelles ainsi qu’à tous les personnels administratifs pour leurs contributions à notre formation ;

- Je tiens à adresser mes vifs remerciements à tous les membres de ma famille de m’avoir soutenu moralement et financièrement tout au long de la réalisation de ce travail ;

- J’adresse mes remerciements à la promotion TONIA pour les cinq inoubliables années d’étude que nous avons passé ensemble ;

- Je tiens à adresser également mes sincères remerciements à toutes les personnes qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce mémoire.

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I. Effectifs des élèves par classe et par genre ...... 22 Tableau II. Effectif des enseignants par matière et par diplôme ...... 23 Tableau III. Niveau des élèves ...... 28 Tableau IV Disciplines difficiles en SVT ...... 30 Tableau V. Tabous et séries des élèves ...... 32 Tableau VI. Profession du père ...... 34 Tableau VII. Professions de la mère ...... 35 Tableau VIII. Aide des parents ...... 36 Tableau IX. Niveau de vie de la famille ...... 37 Tableau X. Domicile de l'élève ...... 39 Tableau XI. Genre des élèves ...... 42 Tableau XII. Age des élèves...... 43 Tableau XIII. Nombre de frère et sœur ...... 45 Tableau XIV. Synthèse des facteurs directs ...... 47 Tableau XV. Synthèse des facteurs indirects ...... 47 Tableau XVI. Synthèse des facteurs peu influents ...... 47

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LISTE DES FIGURES Figure 1. Localisation de la Commune Rurale d'Ampasimanjeva ...... 12 Figure 2. Lycée du Faraony ...... 23 Figure 3. Bibliothèque du Lycée Faraony ...... 23 Figure 4. Terrain de basketball ...... 23 Figure 5. Niveau en SVT des élèves ...... 29 Figure 6. Disciplines difficiles en S.V.T ...... 31 Figure 7. Série des élèves ...... 32 Figure 8. Diagramme des repartitions des professions du père ...... 34 Figure 9. Répartition des professions de la mère ...... 35 Figure 10. Aide des parents ...... 36 Figure 11. Niveau de vie de la famille ...... 38 Figure 12. Domicile de l'élève ...... 41 Figure 13. Genre des élèves ...... 43 Figure 14. Age des élèves ...... 44 Figure 15. Nombre de frère et sœur ...... 46 Figure 16. Cycle ovarienne chez la femme ...... 55 Figure 17. Cycle hormonale chez la femme ...... 56 Figure 18. Cycle utérin ...... 57 Figure 19. Contrôle hormonale au niveau de la gonade chez la femme ...... 58 Figure 20. Bâtiment de la Commune Rurale D'Ampasimanjeva (rénové) ...... f

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LISTE DES ANNEXES Annexe I : Fiche d’enquête Annexe II : Monographie VatovavyFitoVinany Annexe III : quelles photos concernant le site d’étude

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GLOSSAIRE Ampanompo : Ce sont des "serviteurs", de 21 à 30 ans environ ; Anteimanara : C’est un groupe de Tranobe des communes environnantes à part Ampasimanjeva et Vohilava ; Hallal : Se dit de la viande d’un animal tué selon les rites et qui peut être consommé par les musulmans, autrement dit, ce qui est autorisé ; Haram : C’est le contraire du terme halal, c’est-à-dire toutes choses interdites ; Fandalava : C’est un groupe de Tranobe à Ampasimanjeva et à Vohilava ; Faraony : C’est un fleuve traversant la partie Nord du district de , l’un des fleuves qui constituent le ; GARAGEHA OU KISATRA : Ce sont des hommes de plus de 45 ans ainsi que les anciens rois ; MAROBORY : C’est une classe d'âge à partir des MATIFARANTSA ; MATIFARANTSA : Classe d’âge intermédiaire entre ANDRIAMBAVENTY et GARAGEHA (35 à 45 ans) ; MAVOTROKY : Ce sont les jeunes enfants "au ventre brun, enfant de moins de 15ans ; Ombiasy : Se dit d’un médecin, astrologue ou guérisseur ; Polygamie : C’est une appellation donnée au fait qu’un homme a plusieurs femmes ou d’une femme à plusieurs maris ; Prouesse : C’est l’acte de courage et d’héroïsme ; Tabou : C’est ce qui est interdit de caractère religieux qui frappe un être, un objet ou un acte en raison du caractère sacré ou impur qu’ on leur attribue ; TRANOBE : C’est une grande maison du clan là où les gens effectuent toutes les cérémonies socio-culturelles ; Vannier : Se dit des ouvriers qui confectionnent divers objets (paniers, corbeilles, siège, …) au moyen de tiges ou fibres végétales entrelacés ;

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SOMMAIRE LES MEMBRES DU JURY DE MEMOIRE D’ANDRIAMANALINA Roberto ...... ii REMERCIEMENTS ...... iii LISTE DES TABLEAUX ...... iv LISTE DES FIGURES ...... v LISTE DES ANNEXES ...... vi

Annexe I : Fiche d’enquête ...... vi Annexe II : Monographie VatovavyFitoVinany ...... vi Annexe III : quelles photos concernant le site d’étude ...... vi

GLOSSAIRE ...... vii SOMMAIRE ...... viii LISTE DES ABREVIATIONS ...... xi INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I : GENERALITES, MATERIELS ET METHODES ...... 3

CHAPITRE I GENERALITE ...... 3

I-1Généralités sur les tabous ou fady ...... 3

I-1-1 La définition des tabous ...... 3 I-1-2 Les causes des tabous ...... 5 I-1-3-Les manifestations des tabous ...... 7 II-1-4 Les tabous et les SVT ...... 9 I-1-2 Généralités sur le site d’étude (fig1) ...... 10

A-Quelques informations sur le district de Manakara ...... 10 B- Géographie physique ...... 10 FAUNE ET FLORE ...... 15 C- Géographie humaine ...... 20

Chapitre II Méthodologie ...... 24

II-1 Revue bibliographique ...... 24 II-2 La descente sur terrain ...... 24

II-2-1Enquête proprement dite ...... 24

. L’élaboration des questionnaires ...... 25 II-3. Le remplissage des questionnaires ...... 25

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II-4 Les matériels d’études ...... 26 Conclusion de la partie I ...... 26 Les eaux et les terres font partie de la géologie et les êtres vivants font parties de la biologie donc les tabous peuvent influencer les SVT...... 27

Partie II RESULTATS-ANALYSES-INTERPRETATIONS ...... 28

Chapitre III. Analyses et les interprétations des résultats ...... 28

III-1Les facteurs directs et les tabous ...... 28

III-1-1 Les tabous et le niveau d’un élève en SVT...... 28 III.1.2. Les tabous et le programme en SVT ...... 30 III-1-3 Les tabous et les séries des élèves ...... 31

III .2. Les facteurs indirects et les tabous ...... 33

III.2.1. Les tabous et les professions de parents ...... 33

III-2-1-1 Les tabous et profession du père ...... 33 III-2-1-2 Les tabous et profession de la mère ...... 35

III-2-2 Les tabous et aides des parents ...... 36 III-2-3 Les tabous et le niveau de vie de famille de l’élève ...... 37 III-2-4 Les tabous et le domicile de l’élève ...... 38

III–3 Les facteurs peu influents et les tabous ...... 42

III–3-1 Les tabous et le genre ...... 42 III-3-2 Les tabous et l’âge des élèves ...... 43 III-3-3 Les tabous et le nombre d’enfants dans la famille de l’élève ...... 44

III 4 Synthèse des résultats d’enquête ...... 47

Chapitre IV Analyse du programme scolaire ...... 48

IV-1 L’analyse du programme ...... 48

IV-1-1Les contenus ...... 48 IV-1-2 Le volume horaire...... 49 IV-1-3 La méthodologie et les techniques pédagogiques ...... 51

IV-2 ESSAI DE PROPOSITIONS ...... 52

IV-2-1- Les suggestions pour les enseignants ...... 52 IV-2-2- Les suggestions pour les responsables pédagogiques ...... 59

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IV-2-3- Les suggestions pour les institutions étatiques...... 60

Conclusion de la partie II ...... 60

CONCLUSION GENERALE ...... 61 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 63 ANNEXES ...... a

Annexe I : Fiche d’enquête ...... a Annexe II Table X2 ...... c Annexe III Mode de traitement des données par F(X) mathematics ...... d Annexe IV : quelles photos concernant le site d’étude ...... f

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LISTE DES ABREVIATIONS C.I.D.S.T : Centre d’Information et de Documentation Sciences et Techniques CEG : Collège d’Enseignement Général C.I.S.C.O : Circonscription Scolaire C.R.E.A.M : Centre de Recherches, d’Etudes et d’Appui à l’Analyse Economique à CR : Commune Rurale D.R.E.N : Direction Régionale de l’Education Nationale EPP : Ecole Primaire Publique FCE : Fianarantsoa Côte Est (ligne Ferroviaire reliant Fianarantsoa Manakara) FMA : Fond Médical Ampasimanjeva I.N.S.T.A.T : Institut National de Statistique M.E.N : Ministère de l’Education Natonale PK : Point Kilométrique RN : Route Nationale RNM : Radio Nationale de Madagascar SVT : Sciences de la Vie et de la Terre TP : Travaux Pratiques U.N.E.S.C.O : Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et de la Culture U.N.I.C.E.F : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance A.S.M.A.E : Association Sœur Emmanuelle

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION L’éducation est l’action de développer les facultés physique, intellectuelle et morale ; elle est le complément nécessaire de l'instruction pour acquérir la connaissance des usages de la société au point de vue sociopolitiques, économiques et culturelles (CLAUDE, 1995). Mais d’après un rapport publié par l’U.N.I.C.E.F et l’U.N.E.S.C.O en 2015, 121 millions d’enfants et d’adolescents sont privés de leur droit à l’éducation : 63 millions d’adolescents âgés de 12 à 15 ans et 58 millions d’enfants âgés de 6 à 11 ans. Parmi eux, certains ne sont jamais allés à l’école, d’autres ont abandonné en cours de route (GABRIEL, 2015). A Madagascar, 65,9% des adolescents ne vont pas à l’école pour aller travailler mais également à cause de la maternité précoce (RANDRIA, 2015). Ainsi, quelques soient les politiques entreprises par l’Etat malgache en matière d’éducation et qu’importe les fondements sur lesquelles elles se basent, les avancées et résultats durables et appréciables ne seront obtenus (ANDRIANTSILAVO, et al., 2012). En effet, le taux de scolarisation varie d’une Région à une autre selon les circonstances et des autres facteurs, comme l’insécurité dans la Région Sud-ouest et la famine au Sud, la présence d’un site d’exploitation minière, les manques des infrastructures et l’isolement de la société (ANDRIANTSILAVO, et al., 2012). Pourtant, la Région VatovavyFitovinany conserve toujours les traditions ancestrales et surtout les tabous. Des enjeux des tabous à l’éducation constituent un de facteurs à la réussite ou non à la scolarisation (Monographie de la Région Vatovavy Fitovinany, 2013). Par ailleurs, dans les programmes scolaires actuels à Madagascar, certains concepts enseignés ont des interférences avec la pratique des tabous surtout avec les disciplines de la SVT. En effet, certains enseignants ont du mal à expliquer correctement les leçons de ces disciplines concernées (MEN, 1995). Notre problème est donc de savoir quelle mesure la pratique des tabous dans la société affecte l’enseignement des SVT au niveau du lycée. Afin de répondre à cette problématique, nous avons effectué des enquêtes auprès des élèves du lycée de Faraony-Ampasimanjeva. Nous avançons l’hypothèse suivante : «la pratique des tabous influencerait l’apprentissage des Sciences de la Vie et la Terre au lycée Faraony à cause de la conservation des traditions ancestrales». Les fruits de cette étude sont présentés dans ce mémoire en deux grandes parties :  la première partie parlera :  des généralités sur les tabous et les sites d’études ;

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 des méthodes et les matériels d’études.  la deuxième partie évoquera :  les résultats et les interprétations de ces résultats ;  les suggestions et intérêts pédagogiques du travail.

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GENERALITES

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PARTIE I : GENERALITES, MATERIELS ET METHODES Cette première partie de notre travail se divise en deux chapitres. Le premier chapitre apportera des informations sur les tabous et des définitions proposées par plusieurs auteurs et que nous allons récapituler. Ensuite, nous essayerons de trouver les causes des tabous et leurs diverses manifestations ; après, nous évoquerons les relations existantes entre les SVT et les tabous et enfin, les caractéristiques du site d’étude. Le deuxième chapitre concerne la méthodologie utilisée pour traiter les données obtenues et les différentes raisons du choix de la région où nous avons effectué notre enquête, ensuite la monographie de la zone d’étude et enfin l’élaboration des questionnaires. En même temps nous parlerons du déroulement des enquêtes. Nous terminons par le traitement des données avec les logiciels Word et Excel. CHAPITRE I GENERALITE I-1Généralités sur les tabous ou fady I-1-1 La définition des tabous Interdit d’origine sociale qui frappe un être, un objet ou un acte en raison du caractère sacré ou impur qu’on leur attribue, c’est à dire interdit de nature sociale et morale (MAUBOURGUET, 1994).  Les tabous: «zavatra tsy fanaom-bahoaka na tsy fanao ampahibemaso» (RAJEMISON, 1995). Littéralement, il s’agit d’une chose qu’on ne doit pas faire ou qu’on ne puisse pas faire publiquement (Exemple: parler de la sexualité en famille). Selon un auteur, les tabous ont deux significations (GABRIEL, 2015) bien précises: -Hevitra malalaka (RAJEMISON, 1995), littéralement sens large ; -Hevitra hentitra (RAZAFITSALAMA., 1999), littéralement sens strict. Tout d’abord, sens large: «voarara, tsy azo kasihina, tsy azo atao », littéralement défendu de toucher, qu’on ne doit pas faire. Ensuite, sens strict: «tsy azo akaikezinana kasihina, tsy azo atao na tenenina noho ny antony satria inoana ho ratsy na satria inoana ho manan-kasina» (RAZAFITSALAMA., 1999). Littéralement, ne pas approcher ou qu’on ne touche pas, qu’on ne fait pas ou qu’on ne dit pas, parce qu’on croit mauvais ou parce qu’on croit sacré. Fady peut se traduire par tabou. Ainsi, l’autorité de Razana est dictée à travers des ordres qui s’accompagnent de fady. Enfreindre un fady équivaut à se rendre coupable envers les ancêtres. De ce fait, une complexité et une diversité importante d’interdits se créent en fonction de chaque

4 personne selon son sexe, son appartenance familiale ou communautaire, mais également, selon le lieu (espace) et la période (temps). Par exemple, une personne peut être soumise à un fady communautaire (ne pas manger de porc), un fady temporel (ne pas travailler le mardi), ainsi qu’à un fady géographique (interdisant de transporter telle matière sur une rivière ou parler devant un endroit précis). Pécher contre le tabou entraîne toujours un châtiment. Outre les tabous qui reposent sur le « serment des ancêtres », il existe aussi le tabou qui a une relation avec les charmes malgaches (ody ou sampy). A chaque charme sont attachées plusieurs choses qui sont tabous. Pécher contre le tabou entraîne ici la maladie ou la mort. En revanche, les péchés d’inadvertance contre un tabou peuvent être pardonnés sans trop de difficulté (Asmae Madagascar, 2013).  Le Fomba ou coutume L’usage peut au fil du temps dériver sur une tradition ou Fomba (coutume). S’opposer à la coutume entraînerait un châtiment de la part des ancêtres. A travers ces quelques coutumes apparaissent les traits caractéristiques de la société et de la mentalité malgaches. Pour les malgaches, l’individu ne peut exister qu’au sein de sa famille, de son groupe auquel il se trouve toujours lié. Son devoir est d’y vivre en harmonie avec les autres membres du groupe. La société exige de l’individu le savoir-vivre en groupe, c’est à dire que l’individualisme n’est pas permis, d’autant plus que toutes les pratiques sociales sont basées sur la solidarité. Dans les relations entre individus ou entre groupes, la parenté tient un rôle fondamental très complexe, la parenté malgache comprend plusieurs degrés et catégories : les parents directs pour un individu sont ses père et mère, ses frères et sœurs, les frères et sœurs de ses parents et leurs enfants respectifs, les grands-parents paternels et maternels et leurs frères et sœurs (Asmae Madagascar, 2013). Chez les Malagasy les parents par alliance sont ceux apparentés par le mariage, l’époux ou l’épouse de ses frères et sœurs, de ceux de ces oncles et tantes, de ses grands oncles et grand- tantes, des cousins, etc. Il existe également d’autres formes d’alliances comme l’alliance par fraternité de sang contractée par deux individus qui se sont jurés assistance mutuelle toute leur vie. Par le sang qu’ils se sont échangés, ces deux individus sont considérés comme des frères consanguins. Le respect des Anciens est également une particularité des malgaches. Les Anciens en tant que dépositaires des valeurs ancestrales servent de référence aux générations actuelles et futures pour la sauvegarde de leur identité culturelle. Ce respect des Anciens ou des Ancêtres a été, au cours des siècles, pour les malgaches, le garant de leur personnalité nationale devant la pénétration de la culture étrangère (Asmae Madagascar, 2013).

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I-1-2 Les causes des tabous  Causes socioculturelles Les tabous sont des prescriptions plus sévères que celle d’un code de travail moderne. Plusieurs raisons ont poussé les ancêtres à établir tous ces interdits dans leur société (CLAUDE, 1995). Nous allons essayer de déterminer les causes les plus fréquentes, mais notons aussi qu’il reste des tabous qui n’ont aucun fondement exact. Une des particularités des tabous est qu’ils peuvent adopter deux caractères: - Ils sont à caractère total ; - Ils sont à caractère temporaire. Les tabous à caractère total sont ceux qui persistent tout au long des générations (ou les tabous définis) et qui sont issus de la tradition, remontant à un ancêtre qui les a légués à ses descendants (ANDRIAMADY, 2006). Lorsqu’une question ou une pratique est interdite, parfois on ne peut même pas en discuter, on dit que c’est du tabou. A l’origine, la plupart de ces interdits sont liés aux religions qui considèrent l’acte ou le sujet en question comme « impur ». La force du tabou, c’est que cet interdit est très profond et difficile à remettre en question ; pourtant les sociétés évoluent et les mentalités aussi : la manière dont nous voyons les choses sur certains sujets n’est pas la même aujourd’hui qu’il y a un, cinq ou dix siècles. C’est le cas notamment sur les rôles des femmes et ce qu’elles peuvent faire dans la société et qui leurs étaient interdits dans le passé. Beaucoup des tabous sont liés à la Bible et aux Dix commandements, mais la plupart des religions ont un grand catalogue d’actions interdites. En islam par exemple, on distingue ce qui est « hallal » (autorisé) de ce qui est « haram » (interdit). Mais d’autres tabous, religieux ou non, s’imposent naturellement à tous, comme par exemple l’interdit de l’anthropophagie (ou cannibalisme : se nourrir de chair humaine) ou de l’inceste (relation sexuelle entre proche d’une même famille). En revanche, le blasphème, qui est le fait de se moquer d’un dieu ou d’une croyance, est permis au nom de la liberté d’expression et de la critique des religions. D’autres tabous sont très liés à la culture et interdisent par exemple, dans certains pays, de manger la chair d’un animal alors que cela se fait ailleurs sans aucun problème : en exemple, les chiens sont comestibles dans certains pays d’Asie mais sa consommation est interdite à Madagascar (ANDRIAMADY, 2006).

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 aspects scientifiques des tabous  Origine alimentaire Autrefois créés pour endiguer les risques d’épidémies et de maladies, des tabous alimentaires servent aujourd’hui à protéger les gens des risques cardiaques et du cancer. Les tabous servaient traditionnellement à éviter la propagation des maladies infectieuses, et c’était tout à fait justifié. Dans le Tiers-Monde, les gens mangent peu de légumes frais, parce que la culture se fait dans de mauvaises conditions. Plus récemment, des tabous se sont développés autour des maladies chroniques comme le cancer et les maladies cardiaques. L’homme est toujours confronté à divers problèmes socio-économiques et sanitaires. S’en sortir et survivre sont ses plus grandes préoccupations. Les malgaches ne s’en échappent pas et c’est ainsi que nos ancêtres ont inventé des tabous pour se passer de ces problèmes. Ces tabous sur les maladies sont dus à des expériences vécues et transmises par des traditions orales qui se perpétuent de génération en génération. Les tabous d’expériences sont tirés d’une mauvaise aventure que l’on a subi un fort dommage où accident. Exemples: - Le rognon de bœuf donne la lèpre ; - Le gésier du poulet donne la petite vérole ; - Un roi Tanala au cours d’une chasse tua une chèvre ou Capra hircus africana et le mangea, au retour il attrapa la lèpre et il établit une relation entre cette maladie et la consommation de la viande de chèvre. Il interdit alors de tuer ou de manger la viande de cet animal. Les tabous sur la mort sont aussi acquis grâces aux expériences vécues des ancêtres. Mais quelque fois, les tabous sont causés par de simple hasard ou des coïncidences. Les buts des ancêtres sont d’éviter la mort. Notons qu’il y a des tabous prescrits à suivre pour éloigner la mort des vivants. Exemple: dans une famille ayant un proche décédé, il faut faire absolument le rite appelé «misasa» littéralement se laver quelques jours après les funérailles. Au cours de ce rite, toute la famille lave tout son linge « sale » ainsi que celui du défunt dans un fleuve et s’y baigne aussi. On ne doit jamais emporter les restes du savon utilisé. En cas de transgression, la famille aura un autre mort comme châtiment. Après ces trois causes, notons qu’il reste des tabous qui sont conçus par les ancêtres pour le respect de l’équilibre écologique et pour le respect de la nature ; illustrons par un exemple: si une personne détruit le nid d’un Takatra ou Anas punctata, elle sera atteinte par la lèpre.

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Il y a aussi des tabous qui n’ont aucun fondement et qui n’ont pas de relation avec les effets attendus. Exemple: il est tabou d’allumer deux chandelles à la fois dans une maison, sinon l’un des époux sera mort (ANDRIAMADY, 2006). Avoir ses règles est un passage obligé pour les femmes du monde entier. Mais la manière dont cette période est vécue n'est radicalement pas la même selon le pays où l'on se trouve. Si le tabou des règles est encore présent dans les pays occidentaux, pour les femmes des pays en difficulté, c'est une période de honte, d'angoisse, d'isolement et de risques sanitaires. Comme le révèle un article du Huffington Post, pour certaines femmes, avoir ses règles ressemble plus à un combat pour sa dignité qu'à un cycle naturel, signe de santé (RAHARINJANAHARY, 2009).

I-1-3-Les manifestations des tabous On peut classer les manifestations des tabous en trois grands types à savoir : - Les tabous sur les eaux et les terres ; - Les tabous sur les êtres vivants ; - Les jours tabous. Les interdits des eaux et des terres se divisent en deux groupes : Premièrement, les eaux et/ou terres tabous: - Les eaux peuvent être une source, un lac, une rivière, une mare où il est interdit de se baigner, de se laver, d’y faire ses besoins ou de boire. Exemple : dans le tseranana d’Ampasimanjeva, il est interdit de laver des marmites et de chemise rouge. Egalement, la viande de porc est strictement interdite pour certaines eaux. - Les terres où les interdits concernent une parcelle de terrain supposée sacrée ou maudite. En effet, le public ne doit y accéder en aucun cas ni même s’en approcher. Exemple: lieu de sacrifice ou d’offrande : à Ampasimanjeva, il y a un endroit interdit de tomber. Dernièrement à Mananjary, une femme a été lynchée par la foule pour avoir jeté de la viande de porc dans un endroit sacré. Deuxièmement, les tabous sur les eaux et/ou terres concernant une région entière. Les interdits peuvent être des objets, des animaux, des végétaux ou même des comportements. Exemples: - Dans la région d’Ambohimanambola, où l’idole «sampy Ikelimalaza» s’y trouvait, les animaux unicolores sont interdits. Les originaires de cette région ne doivent ni cultiver ni manger des oignons (ANDRIAMADY, 2006).

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- Dans la région d’Arivonimamo à Ambohimpanompo, le tabac, les boissons alcooliques sont des tabous (ANDRIAMADY, 2006). b- Les tabous sur les êtres vivants Ils se présentent sous deux formes : - Les tabous alimentaires ; - Les tabous de reconnaissances.  Les tabous alimentaires: - des animaux que l’on ne doit ni tuer ni manger ou d’élever ; - des végétaux ou plantes que l’on ne doit ni manger ni cultiver. Ces tabous peuvent être à caractère total ou à caractère temporaire. Comme illustration, chez les Antaimoro : le hérisson ou Ericulus setosus (sokina) est un tabou alimentaire à caractère total ; le porc et le sanglier connu sous le nom Lambo sont tabous (sandrana). Exemple des tabous alimentaires à caractère temporaire: le sel, la viande et parfois le riz pour une femme enceinte pendant la grossesse seulement. Les tabous de reconnaissance édictent une protection d’un animal ou d’une plante qui a sauvé la vie ou qui a rendu service aux ancêtres. Exemple: un crocodile (Crocodilus niloticus) a sauvé l’ancêtre d’un Sakalava contre des malfaiteurs en l’aidant à traverser une rivière. Par gratitude, les Sakalava décident de respecter ces animaux. Les tabous de reconnaissance sont en général à caractère total. Les animaux tabous peuvent être des animaux domestiques ou sauvages. Exemple: oiseaux, poissons, crustacés, insectes. Les végétaux tabous peuvent être des céréales, des tubercules, des légumes ou des fruits.

 Les tabous sur les jours On en distingue : - le dimanche : un jour sacré pour les chrétiens. Tout le monde devrait consacrer ce jour à Dieu. Chez les Antemoro, ils ont contacté des Ombiasy (ces sont des astrologues) pour voir le jour faste pour débuter une activité. En général, ils choisissent toujours le vendredi considérer comme beau jour et favorable à tout activité. -Les jours considérés comme maudits qui sont des jours défavorables pour effectuer quelques choses, mais surtout des actes de bienfaisance. Exemple: le jeudi (alakamisy) est un jour maudit chez les Antemoro car les ancêtres voyaient ce jour comme blanche ou vide. Etymologiquement alakamisy vient de « ala » qui veut dire

9 beaucoup ou très selon les cas et « misy » : existe et « ka » : n’existe pas, donc littéralement Alakamisy= n’existe pas et ils considéraient que le jeudi est un jour maudit. Pour les ancêtres, ces jours interdits sont en rapport avec les «tonon’andro», le «fanandroana» et les idoles qu’ils vénèrent. II-1-4 Les tabous et les SVT a- La biologie et les tabous La Biologie signifie étude de la vie, c’est-à-dire les hommes, les animaux et les plantes. Et le tabou c’est une interdiction rituellement sanctionnée frappant le contact avec un objet, une personne, un être vivant ou un type de comportement (contact peut signifier: parler, manger, adopter, toucher). Il existe donc une relation entre la biologie et les tabous. Au cas où un ou plusieurs élèves ont des tabous sur des êtres vivants à étudier en biologie, cela lui/leur pose des problèmes ainsi que pour l’enseignant. Exemple: dans la société Malagasy, parlé de la sexualité, les fonctions de reproduction et les appareils reproducteurs sont encore des sujets tabous surtout à la campagne. b- La géologie et les tabous La géologie signifie étude de la terre (y compris les roches, le sol et les eaux). Les tabous peuvent constituer des problèmes pour les TP sur terrain de la géologie. Comme par exemple, il y a des endroits où on ne peut pas y accéder alors que ces endroits-là sont des milieux propices pour les TP de géologie. c- L’écologie et les tabous L’écologie signifie étude des rapports entre les êtres vivants eux-mêmes ainsi que leur rapport avec leur milieu naturel (biotope, biocénose). Nous pouvons ici rapprocher les tabous et l’écologie parce que les terres et les eaux sont des milieux où se logent les êtres vivants. L’existence des tabous sera un obstacle pour l’enseignement-apprentissage de l’écologie. Exemple: une espèce d’être vivant bien définie, objet de l’étude peut se situer dans un milieu tabou (terre, eaux) et l’être vivant lui-même peut être aussi tabou. Notons aussi l’existence des jours tabous qui peut être un obstacle pour les SVT ainsi que les autres matières. En outre, les êtres vivants tabous ont une grande importance dans l’alimentation des élèves. Exemples: - les protéines, les lipides des viandes (porcs, bœufs et poissons) ;

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- les glucides, les vitamines et les divers oligo-éléments dans les végétaux (brèdes, fruits et légumes). Ils apportent les éléments indispensables au développement et au bon fonctionnement de tout l’organisme. Il est à noter que les problèmes des élèves sur l’apprentissage des SVT sont dus à des nombreux facteurs, mais nous devrons seulement nous focaliser sur la relation entre les tabous et les SVT. I-1-2 Généralités sur le site d’étude (fig1) A-Quelques informations sur le district de Manakara Le district de Manakara se trouvant dans la Région de VatovavyFitovinany, sur la partie Sud- est de Madagascar, dans la province de Fianarantsoa, est situé à 700 km environ de la capitale de Madagascar par la Route Nationale numéro douze (RN 12). Il se localise sur le littoral constamment balayé par le vent d’Alizé. La ville de Manakara a été commune rurale depuis 1951. Elle fut érigée en commune Urbaine le 29 mai 1961, puis en chef-lieu de District depuis 1977. Elle est accessible par voie aérienne, terrestre, et maritime. Elle est liée avec l’une des importantes localités côtières de la côte Sud et avec Fianarantsoa par une ligne ferroviaire (FCE) laquelle fut ouverte au début des années 30. B- Géographie physique  Délimitation du district de Manakara La ville de Manakara est limitée : • Au Nord par le District de Mananjary et le district Ifanadiana ; • Au Sud par le District de ; • A l’Est par l’Océan Indien ; • A l’Ouest par le District d’. Le district de Manakara est composé de plusieurs communes : , , , , , AmboanjoIfaho, Ambohitsara, , , Ampasimanjeva, Ampasimboroka, Ampasimpotsy Sud, Analavory, Anorimbato, , , Betampona, , , , Mahamaibe, Manakara, , , , , Mizilo gare, Nihaonanaambany, Nosiala, , Sahanamboitra, Saharefo, Sahasimaka, Sakoagna, Sorombo, , Vatana, Vinagnitelo, VohilavaSahasondry , Vohimanitra, Vohimasina Sud, Vohimasina Nordvohimasy, Kianjanomby, Betampona, (CREAM, 2013).  La commune rurale d’Ampasimanjeva  Localisation

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Notre zone étude est la commune rurale d’Ampasimanjeva. Elle se trouve dans la partie Sud Est de Madagascar. Le nom Ampasimanjeva signifie littéralement FASIKA MANGEVA, ce qui veut dire « sable merveilleux » car le chef-lieu de la commune est au bord du célèbre fleuve Faraony sur sa rive Nord. Ce dernier est parmi les 7 fleuves sacrés du peuple Antemoro. Ampasimanjeva est considéré comme la capitale du Faraony. La Commune Rrurale d’Ampasimanjeva se trouve dans la Province de Fianarantsoa, dans la Région Vatovavy Fitovinany, dans le District de Manakara. Le lycée du Faraony se trouve dans la Commune Rurale d’Ampasimanjeva, dans la Fokotany de Taimby à 1km sur la partie ouest du chef-lieu de la Commune. Elle est délimitée au Sud par le fleuve de Faraony, à l’Est par la Commune Rurale de Betampona, à l’Ouest par la Commune Rurale de Mitanty et au Nord par Commune Rurale de et Commune Rurale d’ Anosiparihy.

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Ampasimanjeva

Figure 1. Localisation de la Commune Rurale d'Ampasimanjeva Source : Monographie Vatovavy FitoVinany

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 Contexte géologique Dans la partie sud de la commune : une zone de plaine relativement plate s’étendant de 5 à 8 km du sud au nord, d’une altitude variant entre 0 et 50 m, avec principalement, des lagunes, des marécages et des zones inondées, entrecoupés des vallées et d’estuaires bordés de petites surfaces alluviales sur le flan nord de la rivière faraony. Mais dans la partie nord de la commune : le relief est formé par des basses collines constituées par des coulées basaltiques de Sakave. Entre ces collines existent des vallées assez larges dont le sol est constitué par de tourbe provenant des débris végétaux.  Climat La Région Vatovavy Fitovinany, comme toute la zone Est de Madagascar, a un climat tropical du type chaud et humide dans l’ensemble, avec néanmoins, une certaine différence entre le climat de la zone côtière et celui de la zone montagneuse. Le climat de la région est du type tropical à deux saisons : − Une saison chaude et pluvieuse, de Novembre à Avril ; − Une saison sèche avec faibles précipitations, de Mai à Octobre. Le climat de Manakara est marqué par la proximité de la bordure occidentale de l’anticyclone de l’Océan Indien. De ce fait, un alizé constant souffle d’Est en Ouest entraînant de masse d’air humide et chaud et une forte pluviométrie.  Température La température, au sein de la région, varie entre 15 °C et 32 °C. Celle-ci varie notamment selon les saisons et suivant le relief. Il fait plus chaud sur zone littorale mais plus frais, voire très frais durant l’hiver austral (de mai à septembre) sur les zones montagneuses.  Pluviométrie Les fortes précipitations emmenées par le vent d’alizée de l’Océan Indien sont à l’origine de l’humidité qui caractérise toute la côte Est de Madagascar. Les précipitations varient néanmoins selon le relief. Elles sont plus abondantes sur la zone côtière à l’Est. Ainsi, les zones littorales où se trouve la commune rurale d’Ampasimanjeva est très humide.  Hydrologie La commune est traversée par le fleuve Faraony de direction Ouest-Est. Une rivière appelée Sahanamba affluant de Faraony. De nombreux ruisseaux, plusieurs étangs et endroits marécageuses sont éparpillés dans tous les territoires de la commune. Tous ces réseaux d’eaux alimentent les rizières et deviennent aussi un problème majeur pour la culture du riz car ils sont difficiles à maitriser surtout pendant le passage des cyclones à cause de la vétusté des

14 infrastructures d’irrigation. Les barrages et les canaux d’irrigation sont datés de l’époque coloniale sauf dans le fokontany d’Antanambao où un nouveau barrage a été construit récemment.  Végétation La végétation dans la partie sud est dominée par des cultures d’exportation (comme le giroflier, caféier, poivrier, cannelier, vanillier,…) et des cultures d’arbres fruitiers (comme les agrumes, les bananiers, avocatiers, des litchis, jack,…). Sur le bas fond, la végétation est marquée par la prédominance des gaminées, des fougères, Afromomum (longoza) et Typhonodorum (via) en abondance. Dans cette partie sud, la dégradation de l’environnement n’est pas à craindre car les anciens forets sont remplacés par des plantations des arbres fruitiers et des cultures d’exportation qui couvrent entièrement le sol. Dans la partie nord, les savanes, qui sont des formes de dégradation avancées de la forêt primaire après défrichage et brûlis répétés, sont des formations herbeuses. Les savanes de la zone Sud-Est sont constituées en majorité de plantes de la famille des graminées s’étendant principalement sur la zone des moyennes collines et quelques arbustes. Dans les vallées, il y a prédominance des cultures d’exportation comme le giroflier, le caféier et les litchis et c’est également une des grands producteurs des agrumes surtout les mandarines. Un fokontany dans cette région peut subvenir un besoin de 30 tonnes d’agrumes par jour pendant la campagne de mi-avril jusqu’à la fin du mois de Juin (par exemple, dans le fokontany d’Andramora et Ambadikampaina). Dans les vallées non habitées, elles sont recouvertes par des forets secondaires très dégradées formées essentiellement par des arbuses comme Ravenala madagascarensis, Arongana madagascarensis, Bambousoidées et liane. Les forêts secondaires ou savoka, qui sont des formations végétales résultant de la dégradation des forêts primaires sont principalement constituées d’espèces arbustives/héliophiles qui se développent sur les espaces laissées après la pratique du tavy. Trois espèces colonisent essentiellement les savoka de la région : le Ravenala, le bambou et les lianes. Mais quelques formations plus complexes peuvent également s’y développer. Les forêts secondaires se rencontrent principalement dans les zones de moyennes collines entre la zone montagneuse de l’intérieur et la zone littorale. Dans le bas fond, la végétation des marais et des marécages, comme son nom l’indique, est constituée par des formations végétales qui se développent dans les vallées humides et les terrains inondables. Elle est formée essentiellement de deux espèces : le via et le zozoro, qui se rencontrent généralement sur la zone littorale.

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FAUNE ET FLORE La région Vatovavy Fitovinany, dans laquelle se trouvent le PN de Ranomafana et le couloir forestier qui le relie au PN d’Andringitra, héberge de nombreuses espèces faunistiques et floristiques uniques au monde, hélas menacées par diverses pressions telles que la pratique des cultures sur brûlis, les exploitations illicites des bois, la production d’énergie, les feux de forêt et la chasse de certains animaux pour servir d’alimentation. Accentué par ces pressions, les techniques de culture traditionnelle telles que le labour manuel conduisent non seulement à une érosion intense, mais elle détruit également l’équilibre au niveau des écosystèmes naturels ainsi que la biodiversité et les richesses naturelles qu’ils renferment.

Faune Espèces animales terrestres menacées et/ou régies par la CITES Groupe Famille Nom scientifique Nom vernaculaire Statut CITES UICN Mammifères Daubentoniidae Daubentonia Hay hay EN Annexe madagascariensis I Mammifères Emballonuridae Emballonura atrata VU Mammifères Eupleridae Cryptoprocta ferox Fosa, tratraka, viro EN Annexe II Mammifères Eupleridae Eupleres goudotii Fanaloka, ridaridy, EN Annexe goudotii amboalolo II Tombotsodina, Annexe Mammifères Eupleridae Fossa fossana kavahy, fanaloka, VU II jaboady Mammifères Eupleridae Galidia elegans elegans Vontsira VU Mammifères Eupleridae Galidictis fasciata striata Vontsirafotsy VU Mammifères Eupleridae Salanoia concolor Salano VU Mammifères Indriidae Propithecus diadema Simpona EN Annexe edwardsi I Mammifères Lemuridae Eulemur albocollaris Besomotra, varika VU Annexe I

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Mammifères Lemuridae Eulemur rubriventer Varikamena VU Annexe I Mammifères Lemuridae Hapalemur aureus Bokombolomena, CR Annexe varibolomena I Mammifères Lemuridae Hapalemur simus Varibolomavo CR Annexe I Varecia variegata Vary, varikandana, Annexe Mammifères Lemuridae EN variegata varikandra, varijatsy I Mammifères Molossidae Mormopterus jugularis VU Mammifères Muridae Eliurus majori EN Mammifères Muridae Eliurus penicillatus CR Mammifères Muridae Gymnuromys roberti Voalavonala VU Mammifères Myzopodidae Myzopoda aurita VU Andrehy, fanihy, Annexe Mammifères Pteropodidae Pteropus rufus VU fanihimena, fanihibe II Mammifères Tenrecidae Limnogale mergulus Voalavorano VU Oiseaux Accipitridae Circus macrosceles Kipanga, fanindry VU Annexe II Oiseaux Accipitridae Eutriorchis astur Fandrasalambo EN Annexe II Oiseaux Brachypteraciidae Brachypteracias Famakiakora VU leptosomus Oiseaux Brachypteraciidae Brachypteracias fangadiovy VU squamiger Oiseaux Glareolidae Glareola ocularis Viky-viky VU Oiseaux Mesitomithidae Mesitornis unicolor Roatelo VU Oiseaux Philepittidae Neodrepanis hypoxantha Zafindrasity VU Oiseaux Vangidae Newtonia fanovanae VU Reptiles Boidae Sanzinia Manoitra, bado, VU Annexe madagascariensis kapilangidro I

Es pèces animales aquatiques menacées et/ou régies par la CITES

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Groupe Famille Nom scientifique Nom vernaculaire Statut CITES UICN Amphibiens Mantellidae Mantella bernhardi Sahon’i EN Annexe II Amphibiens Mantellidae Mantidactylus elegans Sanondravina VU akanjomiaramila Amphibiens Mantellidae Mantidactylus horridus Sahondravina EN korokoro Amphibiens Microhylidae Plethodontohyla brevipes Sahontany betsileo EN Amphibiens Microhylidae Plethodontohyla coronata VU Amphibiens Microhylidae Plethodontohyla tuberata VU Amphibiens Microhylidae Scaphiophryne Sahoboribory VU marmorata miaramila Oiseaux Anatidae Anas melleri Angaka, akaky, akaka EN

Flore Dans la forêt dense humide sempervirente, on note la présence de presque toutes les familles endémiques de plantes ligneuses de Madagascar et un taux d’endémicité estimé à 85%.

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Liste des espèces floristiques menacées et /ou régies par CITES Famille Nom Nom vernaculaire Statut UICN CITES scientifique Arecaceae Dypsis Laafa, lakatra, ovodaafa VU mananjarensis Arecaceae Ravenea julietae Anive, anivona, saroroira, sindro EN madiniky, vakapasy Arecaceae Ravenea glauca Anivo, sihara VU Ravenea Anivo, lakatra (lahy), lakabolavo Arecaceae VU dransfieldii (vavy), mandriravina, ovotsarorona Arecaceae Ravenea lakatra Lakatra, tsilanitafika EN Arecaceae Dypsis nauseosa Rahoma, mangidibe, laafa CR Arecaceae Dypsis CR ifanadianae Arecaceae Dypsis Madiovozona EN basilonga Arecaceae Dypsis bonsai VU CR Dypsis Arecaceae (endémique interrupta régionale) Arecaceae Dypsis louvelii VU Arecaceae Dypsis angusta EN Arecaceae Dypsis Tsirika VU hildebrandtii Arecaceae Masoala kona Kona, kogne EN Beondroka, betefoka, besofina, Marojeya fohitanana, hovotralanana, kona, Arecaceae VU insignis mandanjezika, maroalavehivavy, menamoso, vakaka Asteropeiaceae Asteropeia Heza, manokamena, fanoalamena EN micraster

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Asteropeiaceae Asteropeia EN rhopaloides Andramena, voamboana, Dalbergia Fabaceae volombodipoana, tongobitsy, EN maritima tambobitsy, sovoka, hitsika Fabaceae Dalbergia Hazovola, hitsika, sovoka, sovodrano, VU baronii voamboana Fabaceae Dalbergia Sovoka, sovodrano EN bathiei Fabaceae Dalbergia Sovoka, hazovolamainty, hitsika, VU chapelieri sovodrano, voamboana, manary toloho, manaribe Fabaceae Dalbergia Andramena, hendramena, hitsika, EN louvelii sovoka, volompoina, volombodipona vavy Fabaceae Dalbergia Hazovola, voamboana, manary VU orientalis mainty, manary toloho Cyatheaceae Cyathea Vazisarifolanelinja Annexe appendiculata II Cyatheaceae Cyathea Vazihafinamadinika Annexe decrescens II Cyatheaceae Cyathea Annexe longipinnata II Cyatheaceae Cyathea Vazimadinika Annexe melanocaula II Cyatheaceae Cyathea Annexe perrieriana II Cyatheaceae Cyathea similis Vazitsiboloana Annexe II Euphorbiaceae Euphorbia Annexe tetraptera II CR : En danger critique d’extinction – EN : En danger – VU : Vulnérable Source : ONE - 2009

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Espèces envahissantes (cf B2.1) Ces espèces entrent en concurrence avec les espèces autochtones pouvant entraîner ainsi l'extinction de ces dernières.

Liste des espèces végétales envahissantes Famille Nom scientifique Noms vernaculaires Myrtaceae Psidium cattleianum Goavifotsy Myrtaceae Psidium guajava Poaceae Bambusa sp. Bararata Rosaceae Rubus sp. Ahimaimbo

Liste des espèces animales envahissantes Groupe Famille Nom scientifique Micromammifères Muridae Rattus rattus Source : ONE : Liste et statut d’endémicité, de conserva tion des espèces par Région et par Ecosystème – 2005 ; CT TBER Vatovavy Fitovinany - 2008

C- Géographie humaine La commune rurale d’Ampasimanjeva depuis 1960 est occupée de 20000 habitants selon une estimation en 2001 dont la majorité de la population sont des Antemoro. Nous avons préféré écrire Antemoro, transcription phonétiquement plus juste, nous semble-t-il. Et le préfixe Ante, "venant de", se présente souvent dans l'énoncé des noms de clan (comme Antefotsy, Antefandrana) (CHANDON-MOET, 1969), viennent ensuite les Betsileo, Merina, les Antesaka et les autres tribus de Madagascar. En matière de population, l’agglomération dans la vallée de Faraony tient la deuxième place après la ville de Manakara (CREAM, 2013). Voie de communication . Route La commune possède des routes secondaires intercommunales (reliant la commune à d’autres communes environnantes) et aussi des routes communales qui relient les différents fokontany de la commune. Ces routes sont : -Route d’Ampasimanjeva reliant 5 communes de la basse Faraony à partir de la commune rurale d’Analavory au PK40 de la RN12 -Manakara jusqu’à la commune rurale de Vohimasina

21 sud en passant par la commune Mitanty, Ampasimanjeva et Betampona. Cette route est praticable en voiture légère toute l’année. Il existe une ligne des taxi-brousses reliant ces différentes communes citées au-dessus et le chef-lieu du district tous les jours. -Route reliant Ampasimanjeva à la commune rurale de Namorona dans le district de Mananjary. Elle est praticable en voiture tout terrain sauf pendant le période de pluie. -Des routes communales reliant les différents fokontany. Voie fluviatile à la longue Ampasimanjeva est un territoire Antemoro, ces derniers ne placent ces villes qu’au bord des fleuves, des rivières, des lacs et des mers c’est pourquoi on les appelle Antemoro. Ce sont des gens qui aiment s’installer aux bords des eaux pour faciliter les transports des biens et des personnes. De nombreuses traditions et cultures Antemoro se sont liées aux eaux. Ampasimanjeva est au bord du fleuve Faraony, il est donc possible de visiter les différentes communes longeant le fleuve par pirogue ou de petite vedette. Auparavant, plus précisément avant la période coloniale, seul ce fleuve joue le rôle de voie de communication et de transport dans la région de la basse Faraony. . Hôpital : Ampasimanjeva possède un hôpital privé renommé de la région Vatovavy Fitovinany appelé Fond Médical Ampasimanjeva (FMA). C’est un hôpital de la mission catholique. Il est doté des infrastructures modernes comme bloc opératoire, maternité, pédiatrie et de centre anti-tuberculose. . Bâtiments administratifs - un brigade de la Gendarmerie ; -un bureau du Paositra Malagasy ; -un bureau de la commune rurale d’Ampasimanjeva ; -un bureau du délégué administratif et fokontany. . Marchés -Marché de Soanarenina ; -Marché artisanale de Bazar Ambony. . Infrastructures scolaires Primaire : 9 Ecoles Primaires Publics (EPP) et 6 Ecoles primaires privés (3 Catholiques, 1 Anglican, 2 pour l’association zanatsika) ; Secondaire 1er cycle : 1 Public Collège de l’Enseignement Générale (CEG), 1 privé Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ; Secondaire second cycle : 1 Public Lycée du Faraony. C’est dans ce lycée que nous avons effectué nos enquêtes. Elle se situe à 1km à l’ouest du chef- lieu de la commune d’Ampasimanjeva, à 11km de la Route Nationale 12(RN 12). Au point de

22 vue infrastructure, elle est doté de 3 bâtiments (dons de l’Association School) composés de salles de classe, un bureau du proviseur et son secrétaire, un bureau pour le surveillant général. Un petit bâtiment pour la bibliothèque a été donné par Peace corps. A part ces bâtiments, l’Association School a construit des maisons pour loger les professeurs. Par rapport aux autres lycées nouvellement crées, Ampasimanjeva a la chance d’avoir tous ces infrastructures. Les personnels administratif du lycée sont composés d’ :  Un proviseur ;  Un surveillant ;  Un secrétaire. En ce qui concerne les personnels enseignants et le nombre d’élèves, ils sont représentés par les tableaux suivants (Tableau I et tableau II) :

Tableau I. Effectifs des élèves par classe et par genre Genres Classes Garçons Filles Total 2ndI 28 14 42 2ndII 29 15 44 2ndIII 28 13 41 1er A1 26 18 44 1erA2 27 20 47 TA1 30 16 46 TA2 31 15 46 TD 5 0 5 Total 204 111 315 Source : Cahier de registre des élèves de lycée du Faraony 2015-2016

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Tableau II. Effectif des enseignants par matière et par diplôme

Matières Capenien non Capenien Total

Anglais 0 1 1

Français 0 1 1

histoire Géographie 1 0 1

Mathématiques 0 1 1

Malagasy 0 2 2

Physique chimie 2 0 2 Sciences de la Vie et de la Terre 2 0 2 Total 5 5 10

Figure 2. Lycée du Faraony

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Chapitre II Méthodologie II-1 Revue bibliographique C’est la première étape de notre recherche. Elle consiste à consulter les différents ouvrages, les diverses publications dans des bibliothèques et centres de documentation et des fichiers PDF disponibles en ligne et qui se rapportent à notre sujet. On a visité : - La bibliothèque de l’ENS (mémoire CAPEN) ; - La Bibliothèque Universitaire Ankatso ; - La Bibliothèque Nationale Anosy ; - Le Centre d’Information et de Documentation Sciences et Techniques (C.I.D.S.T) Tsimbazaza ; - La Bibliothèque municipale ; - La Bibliothèque du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza. Concernant les fichiers disponibles en ligne, les recherches sont faites sur : - Thèse malagasy en ligne ; - Accèsmad ou Educmad ; - Google earth et Google map.

II-2 La descente sur terrain La descente sur terrain nous permet de collecter des informations et des données sur le thème et les réalités sur la commune rurale d’Ampasimanjeva. Pour ceci, nous avons fait des enquêtes auprès des élèves de la vallée. II-2-1Enquête proprement dite . Typologie de question Le choix des questions se réfère surtout à l’enseignement des S.V.T. Le questionnaire se fait sous forme imprimé dans le but de ne pas déranger les enseignants pendant leur séance de cours pour répondre. Le choix des questions, la forme et le choix des réponses proposées seront élaborés en fonction des objectifs que nous voulons atteindre. On a choisi trois types de questions : questions fermées questions ouvertes et questions échelles. Les questions fermées : Ce sont des questions qui obligent l'enquêté à effectuer un choix parmi un certain nombre de réponses proposées : dans ce cas, l’enquêté choisit parmi des réponses proposés. Les questions ouvertes : Ce sont des questions qui laissent l’enquêté à exprimer sa propre réponse ; il n’y a pas de réponses proposées.

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Les questions échelles : Ce sont des questions à réponse unique où l’enquêté évalue l’importance d’une telle ou telle affirmation. . L’élaboration des questionnaires Plusieurs critères sont à considérer pour l’élaboration des questionnaires. Une fiche d’enquête comporte quatre parties bien distinctes et dépendantes : -La première partie s’oriente sur la personne enquêtée ; -La deuxième partie concerne les tabous ; -La troisième partie met en évidence la relation entre les tabous et l’enseignement des S.V.T ; -La dernière partie est relative aux problèmes et aux solutions envisagées face à l’existence des tabous pour l’enseignement des SVT. La fiche d’enquête Pour que les résultats soient plus fiables, nous pensons qu’il est important que notre enquête soit anonyme. Pourtant, il y a certains critères qui sont utiles pour notre étude concernant l’élève. Nos questions permettent de connaître l’élève et son environnement familial qui a des impacts sur l’étude de l’élève. Les professeurs ne contrôlent pas tous les facteurs capables d’influencer l’attitude de l’élève. Il y a les parents, les camarades, l’environnement, la presse à grand tirage et l’information. (RAJEMISON, 1995) Ces critères sont: sexe, âge, niveau de l’élève, son établissement, le nombre d’enfant dans sa famille, la situation financière des parents, les professions des parents, le domicile de l’élève. La deuxième partie de nos questions s’oriente sur les tabous en général, mais certains peuvent affecter directement ou indirectement l’enseignement des SVT. La troisième partie met en évidence la relation entre les tabous et les SVT. Dans la dernière partie, nous essayons de connaître l’avis des élèves concernant les tabous en SVT. On leur demande des suggestions sur leur étude face à la présence des tabous. Le déroulement et les problèmes de l’enquête Pour cerner l’étude des influences de la pratique des tabous sur l’enseignement des SVT, nous avons effectué des enquêtes auprès des élèves du lycée d’enseignement générale du Faraony dans la commune rurale d’Ampasimanjeva durant les deux 1eressemaines du mois de décembre 2015 de l’année-scolaire 2015-2016.

II-3. Le remplissage des questionnaires Nous sommes allés de classe en classe où nous avons distribué les fiches. Nous avons expliqué une à une les questions et nous avons donné quelques minutes aux élèves pour les répondre. Il

26 faut remarquer les questionnaires sont en malagasy pour que les élèves puissent bien les comprendre (la traduction en français de tous les questionnaires en annexe). . Les dépouillements Une fois que l’enquête est accomplie, nous avons passé aux dépouillements des résultats en faisant une sorte de codage afin que les données soient exploitables. Tout d’abord, on compte un à un les réponses. Ensuite, nous les avons traités avec les logiciels Microsoft Excel 2007 et Fx mathematics version en Android, en calculant les moyennes X2, puis on trace de graphe de pourcentage des résultats. Après cela, on fait les interprétations de ces résultats. Ces résultats nous a permis de connaitre les problèmes ainsi que les problématiques de l’enseignement des S.V.T face aux tabous. II-4 Les matériels d’études Les matériels de recherches  Les revues bibliographiques ;  Internet : permettant de faire la recherche webographique ;  Des fiches d’enquêtes : des fiches d’enquêtes au nombre de 10 ont été déployés auprès des enseignants de sciences naturelles aux lycées public et privé aux environs d’Antananarivo et en province. Les matériels d’enregistrements  Appareil photo : utilisé pour la prise des photos des paysages ;  Bloc note et stylo : utilisé pour prise des notes des informations ;  Ordinateur portable : utilisé lors des traitements des données et de texte, c’est une machine automatique permettant d’enregistrer tous les données collectés sur terrain ; Lors du traitement de texte on utilise les logiciels Microsoft Word 2013, Microsoft Excel 2013 et F(X) mathematics, pour le traitement de données. Conclusion de la partie I Le tabou est un interdit d’origine sociale qui frappe un être, un objet ou un acte en raison du caractère sacré dérivé de la tradition. Il est le fruit des pratiques socioculturelles et religieuses car certains sont déjà tabous naturellement comme l’inceste et le cannibalisme. Par contre, certains tabous ont des explications scientifiques à savoir les tabous alimentaires et les tabous des règles ou menstruations. Ils se manifestent selon 3 types : - Les tabous sur les eaux et les tabous de terres ; - Les tabous sur les êtres vivants ; - Les jours tabous.

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Les eaux et les terres font partie de la géologie et les êtres vivants font parties de la biologie donc les tabous peuvent influencer les SVT. Pour faciliter l’étude de ce thème, nous avons commencé par la revue bibliographie et webographie puis par l’élaboration des questions suivie par la descente sur terrain pour avoir des réponses à ces questions, et enfin par le traitement des données et rédaction. Différents matériels d’enregistrements et de traitement des données ont été utilisés.

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RESULTATS-ANALYSES-

INTERPRETATIONS

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Partie II RESULTATS-ANALYSES-INTERPRETATIONS Afin de connaitre l’influence de la pratique des tabous sur l’enseignement de SVT, nous avons fait des enquêtes auprès des élèves du Lycée de Faraony. La population d’enquête compte au total 78. Chapitre III. Analyses et les interprétations des résultats Pour l’exploitation des résultats, il est nécessaire de considérer les trois groupes de facteurs suivants - Facteurs direct aux SVT : ce sont des facteurs ayant des rapports directs sur l’apprentissage des SVT - Facteurs indirects aux SVT : ce sont des facteurs qui peuvent influencer d’une façon indirecte l’apprentissage des SVT - Facteurs influents aux SVT : ces derniers regroupent tous facteurs n’ayant aucun rapport aux SVT, mais elles pourraient influencer l’apprentissage des SVT III-1Les facteurs directs et les tabous Il existe des nombreux facteurs directs qui se rapportent aux SVT, à savoir le niveau des élèves en SVT, la partie du programme en SVT non assimilée par la série des élèves. III-1-1 Les tabous et le niveau d’un élève en SVT Pour la fiabilité de nos enquêtes, nous avons consulté plusieurs notes et évaluations que les professeurs ont déjà faites, dont le résultat est représenté par le tableau suivant (Tableau III). Tableau III. Niveau des élèves

Auriez-vous des tabous? Niveau en SVT Oui Non Total Très faible 7 0 9 Faible 18 0 18 Moyen 36 1 37 Assez-moyen 11 0 11 Fort 3 0 3 Très fort 2 0 0 Total 77 1 78 Source : Enquête auprès des professeurs de lycée du Faraony 2 2 X c= 1,122 X l = 11,07 ddl=5 α = 0,05 Notre hypothèse est la suivante le niveau en SVT des élèves est influencé par la pratique de tabous

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2 2 L’analyse du résultat nous montre que X c= 1,13 < X l = 11,07avec ddl=5 au risque de 0,05 l’hypothèse est confirmé il y a une relation entre niveau en SVT et la pratique de tabou. Le niveau faible des élèves peut être causé par la pratique des tabous. Celle-ci pourrait engendre des conséquences néfastes sur l’apprentissage des leçons à savoir la mauvaise note. Il se peut aussi que les élevés ont du mal à se concentrer car ils ne s’intéressaient pas à la matière SVT. Il serait logique donc qu’ils aient des mauvaises notes en classe.

40 35 30 25 20

Efectifs 15 10 5 0

Niveau en SVT

Oui Non

Figure 5. Niveau en SVT des élèves

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III.1.2. Les tabous et le programme en SVT Le programme scolaire en SVT se subdivise en trois grande partie, il s’agit de : La Biologie L’Ecologie La Géologie Suite à ces nombreuses parties, chaque élève a une partie qu’il semble difficile voici le résultat Tableau IV Disciplines difficiles en SVT

Auriez-vous des tabous Parties Oui Non Total difficiles Biologie 26 0 26 Géologie 30 0 30 Ecologie 15 1 16 sans 6 0 6 Total 77 1 78 Source: Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony 2 2 X c= 3,925 X l = 7,81 ddl = 3 α = 0,05 Nous proposons comme hypothèse : les tabous influeraient les disciplines en SVT. Comme le niveau en SVT des élèves, les disciplines dans la matière SVT présentent de résultats 2 2 positifs car l’hypothèse est confirmée X c= 4,05 < X l = 7,81 avec une ddl= 3 et de risque α = 0,05. Il existe donc de relation entre ceux deux variables. Les raisons pour lesquelles les tabous affectent les disciplines ce sont :  En ce qui concerne la biologie, le problème réside du fait qu’il existe des animaux et plantes tabous, ceci rend difficile l’apprentissage de leçons. Par rapport à la population d’enquête, le nombre des élèves ont la difficulté en biologie est significativement important avec un taux 34%.  Pour le cas de la géologie, comme notre site d’étude est un territoire des Antemoro c’est une population qui aime le rivage et nombreux tabous sont donc liés à l’eau. La sortie géologique au bord d’un fleuve peut perturber certains élèves. En plus, 39% des élèves ont eu du mal à assimiler la géologie.  Concernant l’écologie, le problème se rencontre lors des sorties écologiques, l’écosystème complet le plus proche se trouve dans des

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endroits tabous en générale dans les « Kobory »=Tombeaux. Il est interdit d’entrer dans ces endroit sauf pendent l’enterrement or ces endroit sont des vestiges du foret primaire, on y trouve encore de nombreux espèces de faune et flore. A cause de tabous on ne peut pas effectuer de sortie écologique et il existe des endroits à part les Kobory mais son écosystème est peut riche en biodiversité  En fin, pour les sans réponse ils ont aucun problème aux différents disciplines des SVT avec un taux faible de 8%

8%

19% 34% Biologie Géologie Ecologie 39% sans

Figure 6. Disciplines difficiles en S.V.T

III-1-3 Les tabous et les séries des élèves Naturellement chaque personne a sa spécialité grâce aux différentes parties du programme scolaire. Il existe des séries littéraires comme séries A1 et A2 et séries scientifiques à savoir la série D, C et technique. Nous pensons que la série des élèves peut avoir de relation avec les tabous. Nous proposons donc que les élèves de série littéraire sont le plus concerner

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Tableau V. Tabous et séries des élèves

Auriez-vous des tabous Série Oui Non Total 2nd 37 0 37 1erA 23 0 23 TA 13 0 13 TD 4 1 5 Total 77 1 78 Source : Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony et registres d’appels 2 2 X c= 14,79 X l = 7,81 ddl = 3 α = 0,05 2 Comme nous voyons ici X c= 15,84˃7,81 pour un degré de liberté ddl = 3 avec un risqueα = 0,05 l’hypothèse est donc rejeté. Il n’y a pas de relation entre les séries des élèves et les tabous. Quel serait donc cette relation ? Pour la classe de seconde il n’y a pas de spécialisation, les élèves sont encore en tronc commun, c’est à la fin de l’année scolaire qu’ils choisissent quelle série leurs conviennent pour les classes de première. C’est à ce moment-là que les tabous interviennent car ce qui ont de mentalité protectrice des tabous choisissent généralement la série littéraire et continue son choix en classe première et terminale. Ils espéraient étudier les différents rites, traditions et civilisations à l’Université. Comme par exemple les élèves qui ont réussi le bac série A vont continuer leurs études en lettre malagasy. Tous ceux-ci sont donc faux vue le résultat d’enquête, la série ne dépendrait de la pratique de tabous.

40 35 30 25 20

Effectifs 15 10 5 0 2nd 1erA TA TD Serie

Oui Non

Figure 7. Série des élèves

33

III .2. Les facteurs indirects et les tabous Nous avons déjà étudié les facteurs directs et les tabous mais cette fois il est nécessaire de considérer aussi les problèmes concernant les facteurs indirects et les tabous parce que ces facteurs peuvent engendrer aussi des effets sur l’enseignement de SVT. Ces facteurs concernent surtout la profession des parents, l’aide des parents vis-à-vis des études des leurs enfants, niveau de vie de la famille de l’élève et le domicile de l’élève. III.2.1. Les tabous et les professions de parents L’éducation ne se limite pas à l’école, toutes les couches sociales y participent, mais ce sont les parents qui tiennent les plus grandes responsabilités et les décisions afférentes de leurs enfants car ils ont la lourde tâche et l’autorité d’imposer la pratique ou non des tabous. Les courants sociaux des élèves dépendent alors de la compétence et les professions des parents, c’est pourquoi nous avons fait l’enquête sur la profession des parents. A chaque parent à ces propres rôles dans l’éducation des enfants aussi il est important d’examiner séparément la profession des deux parents. Notre objectif est donc de voir si la pratique des tabous dépend ou non de la profession des parents. Puisque notre zone d’études est une commune rurale, la plupart des habitants sont des paysans, pour faciliter l’étude de la profession des parents et tabous les critères de classification de la profession des parents sont seulement paysan, artisan et bureaucrate

III-2-1-1 Les tabous et profession du père Notons, selon l’histoire la majeure partie du peuple malagasy ont des lignés orientales, dont les Antemoro ont des origines Arabe. La caractéristique familiale de cette population est marquée par la dominance masculine parce que les hommes sont considérés comme chef de famille. A cause de cet héritage, le père de famille joue un rôle prépondérant dans l’organisation socioculturelle d’une famille. En ce qui concerne les tabous, ils sont tolérables s’il s’agit des tabous d’origine maternelle. Voyons alors si la profession du père a de relation sur la pratique des tabous et engendre de problème sur l’apprentissage des SVT.

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Tableau VI. Profession du père

Auriez-vous des tabous Professions du père Oui Non Total Enseignants 5 1 7 Cultivateurs et 58 0 58 éleveurs Ménagères 1 0 0 Vannier 1 0 0 autres 8 0 8 sans réponse 4 0 5 Total 77 1 78 Source : Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony 2 2 X c=12,223 X l = 11,07 ddl = 5 α = 0,05 2 2 X l = 11,07< X c=12,223 l’hypothèse est rejetée, les tabous n’ont aucune relation sur avec l'apprentissage des SVT L’apprentissage ne se limite pas à l’école, toute la société y participe. En tant que chef de famille, le rôle d’un père n’a aucune relation sur l’apprentissage de ces enfants car en générale c’est le père de famille qui impose les rites et traditions à suivre. S’il voulait la réussite et l’épanouissement des enfants. Il faut laisser de côté les tabous.

70 60 50 40 30 effectifs 20 10 0 Enseignants Cultivateurs et Ménagères Vannier autres sans réponse éleveurs Proffessions du pere Oui Non

Figure 8. Diagramme des repartitions des professions du père .

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III-2-1-2 Les tabous et profession de la mère Le rôle du père de famille est prépondérant dans la vie familiale mais en tant que famille le rôle d’une mère est considérablement important. Admettons comme hypothèse que la profession d’une mère a de relation sur l’apprentissage des SVT. Voyons le résultat Tableau VII. Professions de la mère

Auriez-vous des tabous Professions de la mère Oui Non Total Enseignantes 3 1 4 Cultivateurs et 55 0 55 éleveurs Ménagères 7 0 7 Vanniers 5 0 5 autres 4 0 4 sans réponse 3 0 3 Total 77 1 78 Source : Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony 2 2 X c= 18,74 X l = 11,07 ddl = 5 α = 0,05 2 2 La calcule nous montre que X c= 18,74 ˃ X l = 11 ,07 avec ddl = 5 au seuil de risque α = 0,05 l’hypothèse n’est pas donc vérifié il n’y a pas vraiment de relation entre tabous et apprentissage des SVT par le biais de la profession des mères. Les mères de familles sont le plus souvent restées à la maison pour occuper les enfants et apprennent la base de la vie en société à leurs enfants. En plus les tabous des mères sont un peu négligeables par rapport à ceux du père. La relation entre tabous et apprentissage par l’intermédiaire de profession est difficile à énoncer car quel que soit votre travail, il serait difficile de croire que ceci entraine des impacts sur l’apprentissage des SVT.

60

40

Effectifs 20

0 Enseignantes Cultivateurs et Ménagères Vanniers autres sans réponse éleveurs Oui Non Professions Figure 9. Répartition des professions de la mère

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III-2-2 Les tabous et aides des parents L’aide des parents est un facteur important sur la réussite scolaire des élèves mais la pratique des tabous peuvent avoir de relation sur l’apprentissage des SVT. Tableau VIII. Aide des parents Auriez-vous des

tabous? Aide de parent Oui Non Total Aider par ces parents 50 1 51 Non aider par ses 22 parents 22 0 Sans réponse 5 0 5 Total 77 1 78 Source : Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony 2 2 X c= 0,536 X l = 5,99 ddl = 2 α = 0,05 2 2 L’hypothèse est acceptée car X c=0,536 < X l = 5,99 avec un degré de liberté 2 et au seuil risque 5%. Il existe de relation entre les tabous et l’apprentissage des SVT par l’intermédiaire des aides des parents. Il y a des chapitres difficiles à discuter comme la reproduction. Le père ne peut pas aider leur fille sur l’anatomie de l’appareil reproducteur, le cycle sexuel et les méthodes contraceptifs car chez les Antemoro, la discussion à propos du sexe est taboue entre père et fille, de même entre mère et son fils. Les élèves ont eu peur de discuter et demander à leur parent de les aider apprendre ses leçons. Si leurs parents ne peuvent plus les aider à cause des tabous par conséquent les élèves ont donc du mal acquérir les leçons.

60 50 40 30

Effectifs 20 10 0 Aider par ces parents Non aider par ses parents Sans reponse aide de parent

Oui Non

Figure 10. Aide des parents

37

III-2-3 Les tabous et le niveau de vie de famille de l’élève Pour quoi on considère le niveau de vie de la famille dans cette étude, parce que l’éducation exige entre autres des sources d’information pour cultiver leurs connaissances ou pour permettre aux élèves d’accéder des nouvelles connaissances, mais ceci exige de pouvoir d’achat de la famille pour qu’elle ait la possibilité d’acheter les matériels adéquates. Il s’agit donc des matériels d’information comme le poste téléviseur, radio, ordinateur ; matériels pédagogiques comme les livres et compagnies. Tous ces matériels permettent à l’élève d’accéder à l’information et de diminuer ou éradiquer complètement la pratique des tabous. Il est donc important de connaitre le niveau de vie de chaque élève. Le lycée du Faraony est situé très loin de la capitale et assez loin du chef-lieu du district (à 60 km au nord de Manakara) en plus la majorité des populations sont des paysannes et elles ne reçoivent qu’une radio public (RNM) et une radio privée (Radio RAKAMA).Nous admettons comme hypothèse que la pratique des tabous a une relation sur l’apprentissage des SVT par l’intermédiaire de niveau de vie. Voyons les résultats d’enquête.

Tableau IX. Niveau de vie de la famille

Auriez-vous des tabous Niveau de Oui Non Total vie Très 12 0 12 pauvres Pauvres 23 1 24 Moyens 34 0 34 Assez- 4 0 4 moyens

Très élevés 4 0 4

Total 77 1 78 Source : Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony 2 2 X c= 2,279 X l = 9,49 ddl = 4 α = 0,05

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2 2 Cette fois, l’hypothèse est acceptée car X c= 2,279 ˂ X l = 9,49. Il y a une relation entre les tabous et l’apprentissage des SVT sur le niveau de vie de la famille. La raison pour laquelle il a de relation avec l’apprentissage des SVT c’est que le niveau de vie concerne toutes les matières y compris les SVT. Avoir un niveau de vie faible ne permet pas aux élevés d’avoir les matérielles adéquates sur son cursus scolaire. Par exemple s’ils n’ont pas le moyen d’acheter les fournitures scolaire qu’ils ont besoin, ils rencontreraient de difficulté à suivre leurs le niveau de camarades de classe. La pratique de tabous sans fondement précise engendre de recule sur le plan éducatif parce que elle nous interdise de discuter sur la raison pour laquelle certain tabous interdit. Il existe des activités que les élevés peuvent faire comme source d’argent pour subvenir à ses besoins scolaires par faute de tabous, ils ne peuvent rien faire. Comme l´élevage porcine qui est très rentable dans cette région.

40

35

30

25

20 Effectifs 15

10

5

0 Très pauvres Pauvres Moyens Assez-moyens Très élevés Niveau de vie

Oui Non

Figure 11. Niveau de vie de la famille

III-2-4 Les tabous et le domicile de l’élève Le domicile est un critère indirect au tabou, nous pensons qu’il peut influencer la pratique de tabou car quel que soit son domicile, il y a toujours des règles et interdits qui régissent la société. Nous pensons aussi que les élèves domiciliés chez ses parents sont le plus pratiquant des tabous car ils sont encore sous l’autorité de leurs parents, les parents ont peur que leur enfants enfreindraient ses interdits. Si ces enfants sont loin d’eux ils ne peuvent les contrôler. Nous proposons comme hypothèse : Les élèves domiciliés chez leurs parents sont le plus pratiquant de tabous et cette pratique peut avoir relation sur l’apprentissage des SVT.

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Tableau X. Domicile de l'élève

Auriez-vous des tabous ? Domicile de l'élève Oui Non Total Avec ses parents 59 0 59 Avec ses sœurs et frères 3 0 3 Loue un appartement 12 1 13 Avec son tuteur 2 0 2 Avec ses proches 1 0 1 parents Total 77 1 78 Source : Enquête auprès des élèves de lycée et enseignants du Faraony 2 2 X c= 5,065 X l = 9,49 ddl =4 α = 0,05 2 2 On peut dire donc que les tabous ont une relation sur l’apprentissage des SVT car X l ˃ X c, on retient l’hypothèse, pourquoi les élèves chez leurs parents sont-ils les plus pratiquants? Parce que dans la société Antemoro, il n’y a pas d’école formelle tout se fait dans la grande maison traditionnelle appelé «TRANOBE», les parents amènent ces enfants lors d’un événement sociopolitique et culturelle. Les enfants apprennent les traditions dans cette célèbre maison dont tout le monde ont donc ses responsabilités comme suit  Cas du sexe masculin Tout individu masculin fait partie d'une classe d'âge dans laquelle il se trouve sur un pied d'égalité avec ses compagnons d'âge. A chaque hiérarchie correspondent des rôles et des charges propres. La succession des classes est la suivante : - MAVOTROKY et MAVOTAKIBO, les jeunes enfants "au ventre brun" BEMINONO "les grands qui tètent", de 15 à. 21 ans environ. AMPANOMPO, les "serviteurs", de 21 à 30 ans environ. ANDRIAMBAVENTY, les "seigneurs importants", de 30 à 35ans. – MATIFARANTSA, classe d’âge intermédiaire entre ANDRIAMBAVENTY et GARAGEHA (35 à 45 ans). GARAGEHA, les hommes de plus de 45 ans ainsi que les anciens rois. On donne parfois aux vieillards le nom un peu familier de KISATRA, "ceux qui se traînent"

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Le rassemblement des hommes dans le Tranobe obéit à ce classement vertical qui donne aux plus anciens les places d'honneur et le droit à la parole• Le passage à la classe d'âge supérieure est examiné par les membres de cette classe sur la proposition des proches parents de l'intéressé. Le jour où celui-ci est admis à monter (asondrotra) dans la classe supérieure. Le BEMINONO offre à boire dans la Tranobe à ses nouveaux compagnons d'âge. Le passage dans la classe d'âge des AMPANOMPO se fait automatiquement quand le jeune est inscrit sur le registre des impôts. Les hommes qui font autorité dans le Tranobe sont les GARAGEHA. Ils se divisent eux-mêmes en deux classes : les GARAGEHA MATANJAKA et les GARAGEHA FOTSY LOHA. Ces derniers, les plus âgés, carayant "la tête blanche", ne sont pas plus de deux ou trois dans chaque Tranobe. Ils apparaissent peu réunions mais, ils sont toujours consultés par le roi. C'est un conseil d'Anciens. Que l'on prépare le mariage d'un jeune, qu'un conflit d'héritage divise des parents, que la désignation d'une des oppositions, on s'adresse alors aux Anciens. On se fie à leur expérience, à leur connaissance des habitants. On les consulte souvent dans leur maison car leur femme, si elle est âgée, fait part aussi de son savoir. On choisit parmi ces anciens celui qui préside aux cérémonies d'offrande envers le Créateur et les ancêtres et qui prononce les prières. Les GARAGEHA MATANJAKA sont les hommes forts, comme leur nom l'indique. Quoique pas très âgés, ils sont souvent père et aîné (.zok’olo,"aîné des gens") de nombreuses familles, enfants et petits-enfants, et leur poids dans la vie sociale est grand. Ce sont eux qui prennent la parole au cours des réunions; certains sont passés maîtres dans l'art oratoire et les ruses du discours; ils sont choisis comme porte-parole (vavatany) du groupe lors d'une visite à un autre village. Lorsqu'une délégation de vahiny, c'est-à-dire, d'étrangers'' (à la Tranobe) est attendue, ce sont eux qui les accueillent et le dialogue s'instaure d'abord entre GARAGEHA avant que des hommes plus jeunes puissent prendre la parole. Les ANDRIAMBAVENTY et les MATIFARANTSA accompagnent leurs aînés et parfois prennent une part active aux discussions. Ils doivent veiller à l'organisation des évènements. Le roi les envoie faire part aux anciens de la réunion qui se prépare. Dans l'attente de visiteurs, ils distribuent les tâches aux AMPANOMPO; ils préparent les cérémonies. Les AMPANOMPO (serviteur) sont les grands garçons du Tranobe. A cause de leur jeunesse, ils sont les serviteurs, c'est-à-dire les exécuteurs des corvées. Dans le Tranobe ils servent les

41 boissons. Au cours des déplacements, ils portent les bagages. Ils sont chargés de porter les morts au tombeau et là-bas ils placent le cadavre selon les instructions des ANDRIAMAVENTY. Chacune de ces trois classes d'âge MATIFARANTSA, ANDRIAMAVENTY, PANONOMPO, s'élit un chef (lehibe) qui peut rester en fonction quelques années ou seulement un an. Les BEMINONO sont sous la dépendance des AMPANOMPO et les aident pour les corvées. Ces classes d'âge à partir des MATIFARANTSA, forment ensemble le groupe des MAROBORY, les "nombreux réunis". Leur chef, ny lehiben’ny Marobory, est le chef des MATIFARANTSA. Ce groupe se réunit toujours au moment de l'élection d'un nouveau roi. Le problème se rencontre sur l’éducation des enfants car l’éducation au point de vue sexuel des garçons sont les affaires des hommes et de même pour les filles ces sont les mères de famille qui les occupent. Il n’y a pas donc des échanges d’idées entre deux personnes de sexes différents. Les garçons ignorent les fonctionnements de l’appareil reproductif de la femme par conséquent, il est impossible pour eux de réguler la naissance de ses enfants.

70

60

50

40 Effectifs 30

20

10

0 Avec ses parents Avec ses sœurs et Loue un Avec son tuteur Avec ses proches fréres appartement parents Domicile

Oui Non

Figure 12. Domicile de l'élève

42

III–3 Les facteurs peu influents et les tabous III–3-1 Les tabous et le genre Nous pensons que le genre peut influencer la pratique des tabous car chez les Antemoro, ces sont les garçons qui gardent les rites et les traditions. Nous proposons donc l’hypothèse suivante, les genres masculins sont le plus pratiquants des tabous. Tableau XI. Genre des élèves Auriez-vous des

tabous? Genre Oui Non Total Garçon 45 1 46 Fille 32 0 32 Total 77 1 78 Source : Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony 2 2 X c= 0,705 X l = 3,84 ddl = 1 α = 0,05 On peut dire que l’hypothèse est confirmée, il y a de relation entre tabous et l’apprentissage des 2 2 SVT preuve X l = 3,84>X c= 0,69 Aujourd’hui en 2016 il existe encore des discriminations de sexe car cette enquête nous montre la preuve que les hommes sont le plus considérés, pourquoi ? Parce que tôt ou tard le garçon succèderait le rôle de son père dans la société. Les pères de famille transmettaient les diffèrent rites et traditions à ses garçons dès leur jeune âge. En plus, les parents consacreraient ses efforts à ses fils qu’à ces filles. C’est logique donc d’avoir plus de garçons pratiquant de tabous mais le fait d’être pratiquant peut avoir de relation sur son apprentissage car en générale les gens qui les pratiquent ont du mal à accepter l’explication scientifique de quelque chose. Prenons par exemple les cas des espèces de hérisson (sokona et trandraka) les antemoro mangent le trandraka mais il est interdit de consommer le sokona. Mais ces sont deux animaux de même genre mais de espèces diffèrent.

43

50 45 40 35 30 25

Effectifs 20 15 10 5 0 Oui Non Genre

Garçon Fille

Figure 13. Genre des élèves III-3-2 Les tabous et l’âge des élèves Le tableau XII nous montre le résultat d’enquête concernant l’âge des élèves et les tabous. Nous avançons comme hypothèse que la pratique des tabous augmente proportionnellement avec l’age Tableau XII. Age des élèves

Auriez-vous des tabous? Age Oui Non Total 15 ans 3 0 3 16 ans 9 0 9 17 ans 10 1 11 18 ans 20 0 20 19 ans 15 0 15 20 ans 9 0 9 21 ans 8 0 8 22 ans 1 0 1 23 ans 1 0 1 24 ans 1 0 1 Total 77 1 78

Source : Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony 2 2 X c= 6,17 X l = 16,92 ddl = 9 α = 0,05

44

Ici l’hypothèse est encore confirmée il y a de relation entre le tabous et l’âge des élèves : 2 2 X c= 6,17 < X l = 16,92 Comme nous avons déjà annoncé dans la maison traditionnelle « Tranobe » tout le monde ont ses responsabilités à chaque classe d’âge. Plus vous grandiriez plus vos responsabilités de même pour les tabous, les ainés ont la lourde tâche de conserver les traditions et de respecter les tabous des ancêtres donc plus les élèves grandissent plus ils sont soumis à des pressions divers sur le respect de rite et tradition y compris les tabous. Les élèves sont obligés de respecter tous ses traditions même s’ils ont un autre regard. Tous ceci peuvent engendrer de relation sur l’apprentissage des SVT

20 18 16 14 12 10

Effectifs 8 6 4 2 0 15 ans 16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans 21 ans 22 ans 23 ans 24 ans age

Oui Non

Figure 14. Age des élèves

III-3-3 Les tabous et le nombre d’enfants dans la famille de l’élève La famille est un élément fondamental de l’éducation à part l’école. Dans une grande famille l’accès à l’éducation de tous les enfants dans la famille seraient difficile. C´est pour cette raison que nous intéressons sur les nombres d’enfants dans chaque foyer et les tabous. La basse Faraony se subdivise en deux grands groupes ; les ANTEMANARA occupent la majorité de la population, seul Ampasimanjeva et Vohoilava sont des Fandalava . Dans cette région le jumeau est tabou, les parents qui ont des enfants jumeaux sont obligés de tuer l’un de deux ou de le mettre dans un orphelinat. Nous pensons que ceci a des relations sur l´ apprentissage des SVT.

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Tableau XIII. Nombre de frère et sœur

Auriez-vous des tabous ? nombre Oui Non Total d'enfant 1 enfant 3 0 3 2 enfants 4 0 4 3 enfants 10 0 10 4 enfants 14 0 14 5 enfants 14 0 14 6 enfants 12 1 13 7 enfants 7 0 7 8 enfants 6 0 6 9 enfants 4 0 4 10 enfants 2 0 2 11 enfants 1 0 1 Total 77 1 78

Enquête auprès des élèves de lycée du Faraony 2 2 X c= 5,15 X l = 18,31 ddl = 10 α = 0,05

2 2 D’après le résultat d´enquête si dessus l´hypothèse est confirmée car X c= 5,15 ˂ X l = 18,31. Le nombre d’enfant par famille est assez élevé, ceci est un phénomène courant chez les pays en voie de développement. Ce type de famille est aussi un signe de sous-développement, si la majorité de population la concernent donc la région est donc pauvre. Mais des questions se posent : Existe-t-il des explications pour éclaircir l’existence petite famillle? Comme nous avons déjà annoncé dans le préambule de cette sous partie, les liens étroite avec les Antabahoaka ont une grande influence sur les rites et les traditions de la population de cette région car chez les Antabahoaka, les jumeaux sont interdits. Nous avons vu cette pratique chez les Antemoro de la basse Faraony. Pour quoi ce tabou persiste encore en XXI siècle ? Parce que les jumeaux sont bannis de tout droit à la société. Ils ne pourront pas élu élu comme roi, il est interdit de les enterrer dans le tombeau du clan. A cause de cette châtiment les gens préféraient de tuer l’un de deux ou de donner à des centres de pension. Dans le cas de basse Faraony, les

46 parents concernés donnent l’un ou le deux à la fois à l’association de sœur de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à Ampasimanjeva. Le tabou peut engendrer une diminution du nombre d’enfant dans une famille. De ce faite, nous pouvons dire donc que les tabous ont une influence sur le nombre d’enfant dans chaque foyer, l’hypothèse est vérifiée. Existe-t-il des explications probantes pour les grandes famillles ? Deux explications sont possibles, La première c’est la non maitrise de la reproduction, car le taux d’anaphabétisation dans cette région est encore plus élève par rapport à la région du centre de Madagascar même s’ils savent lire et écrire leur niveau d’étude est encore bas, nombreux d’entre eux n’ont passé que secondaire 1er cycle. Par conséquent, les gens n’étaient pas en mesure de réguler l’arriver au monde de bébés. La prolifération des bébés indésirables serait inévitable. Deuxièmement, la grande famille est due à la polygamie des hommes car chez les Antemoro la polygamie est autorisée, ce sont les hommes riches qui la pratiquent. Un homme peut marier 1 à 4 femmes, si l’homme a eu deux enfants par femme, un homme peut avoir donc huit enfants s’il était marié à quatre femmes. Cette pratique est l’héritage de la civilisation Arabe. L’hypothèse est vérifié il y une dépendance entre les tabous et le nombre d’enfant.

16 14 12 10 8 6 Frequence 4 2 0 1 enfant 2 enfants 3 enfants 4 enfants 5 enfants 6 enfants 7 enfants 8 enfants 9 enfants 10 11 enfants enfants Nombre d'enfant par famille

Oui Non

Figure 15. Nombre de frère et sœur

47

III 4 Synthèse des résultats d’enquête Tableau XIV. Synthèse des facteurs directs

Facteurs directs Niveau des élèves en Programme en SVT SVT difficile pour l'élève Séries des élèves Dépendance + + - de tabous

Tableau XV. Synthèse des facteurs indirects Facteurs indirects Profession des Aide des parents Niveau de vie Domicile parents Père Mère

Dépendance de tabous - - + + +

Tableau XVI. Synthèse des facteurs peu influents Facteurs peu influents Genre Âge Nombre d'enfant Dépendance des + + + tabous

Les signes + veulent dire qu’il y a une relation des variables avec les tabous et les signes - leur inexistence relationnelle On peut donc conclure dans cette partie, seul un facteur parmi les trois directs n’a aucune influence sur les tabous. Il s’agit de la série des élèves, elle n’a aucune relation sur la pratique de des tabous et l’apprentissage en SVT. Concernant les facteurs indirects aux SVT, c’est la profession des parents qui ne présente de relations aux tabous. La pratique des tabous ne dépende pas donc des professions de parents. En fin, tous les facteurs peu influes aux SVT ont de relation aux tabous. Ils ont tous de relation sur l’apprentissage en SVT. On peut dire donc pour ce chapitre, l’hypothèse est vérifiée car 7 facteurs sur les 9 considérés c’est-à-dire presque 80% ont affirmé l’hypothèse.

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Chapitre IV Analyse du programme scolaire IV-1 L’analyse du programme Le programme scolaire en SVT au lycée se divise en deux parties: La biologie, la géologie, à l’exception de la classe de seconde qui comprend l’écologie. Nous savons que dans ces programmes certaines parties seulement sont affectées par les conséquences des tabous, il nous est nécessaire de les connaître. IV-1-1Les contenus Pour la classe de seconde, la biologie, ne présente pas de problème sauf pour le T.P, car dans la biologie cellulaire: l’histologie, les plantes utilisées sont généralement des plantes tabous pour les élèves (Exemple: l’oignon) de plus, le manque des matériels ne permettent pas aux enseignants de faciliter leurs taches avec les T.P ou comprendre mieux la leçon. L’écologie est une nouveauté pour les élèves, les cours théoriques ne sont pas suffisants pour eux, il leur faut des sorties pour mieux acquérir et mieux comprendre, mais la présence des lieux tabous qui sont très intéressants empêche les enseignants d’effectuer ces sorties. Or les sorties payantes ne sont pas à la portée de tous les élèves. Nous pouvons préciser que dans la région ou nous avons effectué notre enquête, il existe des milieux très appropriés pour l’étude de l’écologie mais les problèmes sont les tabous. La géologie est la partie la plus compliquée du programme alors il faut utiliser tous les moyens pour faciliter la compréhension de la leçon par les T.P et les sorties. Faute de matériels les enseignants n’effectuent pas de T.P et de sortie presque jamais, il existe des lieux très intéressants dans la région de basse Faraony mais les problèmes sont la présence des tabous. L’étude du globe terrestre ne présente pas de problème à part le manque de matériel. Pour la Minéralogie, la Pétrographie, les principaux minéraux Malagasy, les problèmes sont les sorties géologiques entravées par l’existence des tabous. Pour la classe de Première, la Biologie et la géologie des trois séries, on a des contenus identiques mais un peu plus approfondis pour la série C et D La biologie, l’étude de l’alimentation des animaux et de l’homme, et la composition chimique de la matière vivante nécessitent des expériences. Mais si les objets d’expérimentation comme la viande de chèvre ou viande de porc font partie des tabous des élèves, ces expérimentations sont impossibles. Pour la géologie, mis à part les problèmes des matériels, les visites des terrains interdits sont impossibles car affecte l’étude des strates. Pour la classe de terminale, nous avons trois chapitres communs aux trois séries A, C, D mais un chapitre supplémentaire, la physiologie humaine pour la série D. Les trois chapitres

49 communs sont, la biologie moléculaire, la reproduction humaines, l’hérédité et la génétique pour rendre claire le danger du mariage consanguine ou inceste. Les effets des tabous ne s’appliquent que pour la reproduction humaine, les tabous ne facilitent par l’explication des leçons, le même problème se rencontre dans la famille. Les élèves n’osent demander ni aux parents ni aux enseignants des explications, exemple: la contraception, étude des appareils génitaux. Le contenu du programme en géologie pour les trois séries est différent. La cartographie est le seul chapitre commun aux trois séries. Ce chapitre ne pose aucun problème avec ou sans tabous. Pour le Terminale A, l’évolution de l’homme et la lignée humaine n’ont aucun problème sur l’existence des tabous. Pour le terminal C, la géologie appliquée est le supplément de la cartographie, cette partie est très utile pour les élèves et leur permettent de faire des pratiques s’ils ne veulent plus continuer leurs études, l’étude de cette partie ne pose aucun problème face à l’existence des tabous. Pour le Terminale D, nous avons deux chapitres en plus de la cartographie, la formation de socle cristallin Malgache et les couvertures sédimentaires à Madagascar. Souvent la géologie est délaissée par les enseignants à cause de la difficulté de ces deux chapitres et du manque de matériels de T.P IV-1-2 Le volume horaire Pour la classe de seconde, les trois chapitres : la biologie, la géologie et l’écologie sont effectuées pendant 86h qui se départagent en quatre heures par semaine. Nous avons deux chapitres dans la biologie, 32 heures pour la biologie cellulaire et 16 heures pour l’histologie. Nous pensons que ces heures sont suffisantes pour les cours avec quelques séances de TP. La géologie est effectuée en 34 heures ceci nous paraît insuffisant puisque dans les établissements éloignés le manque de matériel rend difficile l’apprentissage, de plus il faut des sorties, mais ces établissements ne font pas généralement des sorties. L’écologie occupe 20 heures, cette option est nouvelle pour les élèves alors il est important d’en augmenter le volume horaire de plus cette option est souvent délaissé par l’enseignant. Les sorties doivent être effectives pour faciliter la compréhension de cette pratique. Pour la classe de première, le programme scolaire comporte deux parties: La Biologie et la Géologie. Pour les trois classes de première, il existe des contenus qui sont identiques, mais à des volumes horaires différents. Pour la première A. la biologie occupe 24 heures, traitée 2 heures par semaine.

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Nous pensons que ses volumes horaires sont suffisants car la majeure partie de ce programme est déjà traité avec les classes inférieures. La géologie est traitée pendant 16 heures soit avec 2 heures par semaine. Nous pensons que ces volumes horaires sont insuffisants car il est important d’effectuer des T.P. Pour la première C La biologie occupe 43 heures, les heures nous paraissent suffisantes vu que le contenu du programme n’est que le renforcement des programmes déjà effectué en classe antérieure. La géologie des premières C occupe 30 heures, ce volume est suffisante s’il y a aidé support audio-visuel et les sorties. Pour la première D, la biologie est traitée pendant 75 heures en 5 heures par semaine, nous jugeons que ce temps n’est pas suffisant pour les cours, il nous faut donc des heures pour le T.P et les sorties. Il en est de même pour la Géologie, si le temps procuré de 46 heures est destiné seulement pour les cours en géologie. Le programme scolaire, pour la classe de terminale comporte deux parties, la biologie et la géologie. Les programmes TA, TC, TD représentent des chapitres identiques mais le temps pour les traités est différent. La classe de Terminale A, traite la Biologie en 26 heures, nous jugeons que ces horaires sont insuffisants vue la complexité du contenu du programme. Cette partie est non négligeable et très intéressante surtout pour la vie future de l’élève. Pour le cas de Terminale C, la Biologie, est traitée pendant 51 heures, nous pensons que ce temps est assez suffisant, il en est de même pour le temps utilisé pour traiter la géologie qui est de 27 heures. Le programme de classe de terminale D comporte deux parties qui sont la géologie à traiter pendant 35 heures, qui nous paraît très suffisant même si leur contenu est assez difficile. Pour la Biologie, le temps utilisé est 90 heures, nous pensons que c’est insuffisant vu la longueur et la complexité du contenu du programme pour cette classe. D’une manière générale les tabous perturbent l’apprentissage des SVT comme suit : En biologie la perturbation se rencontre généralement du fait que les matériels didactique mêmes sont tabous cela peut être des animaux ou végétaux. Les élèves n’ont pas la motivation de participer au cours car ils ne pourraient pas toucher les matériels utilisés d’où le professeur doit dépenser beaucoup de temps pour improviser d’autres matériels. En géologie, ce sont les sites d’études qui posent de problème car face à l’existence de géoculture, nous ne pouvons pas accéder de certains roches et minéraux à cause de

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tabous : il fallait faire donc des rituels et offrandes si avant d’aller sur le lieu. Nous ne savons pas combien de minutes et d’heure effectuerait cette rituelle. En écologie c’est l’ensemble de deux problèmes rencontrés en biologie et en géologie car des fois les tabous enfreindraient la sortie écologique car les forêts sont en générales des kibory mais ce site est accessible que lors de l’enterrement. IV-1-3 La méthodologie et les techniques pédagogiques L’apprenant est le centre de l’apprentissage. L’enseignant doit assurer ses fonctions en utilisant des méthodes convenables et appropriées. La communication est le premier élément utilisé, elle maintient la relation entre l’enseignant et l’apprenant. Actuellement, la méthode: le PPO est suggérée par l’état, mais les enseignants ne peuvent pas l’appliquer sans formations concernant cette méthode. Les méthodes les plus utilisées par les enseignants au lycée sont les cours magistraux et les exposés. La démarche participative et les travaux de groupe sont rares, or ces deux méthodes sont très bénéfiques pour les élèves, notons que la situation d’apprentissage pour chaque élève est différente. La langue d’enseignement est aussi un autre facteur de blocage pour l’apprentissage. Il est important de connaître la langue d’enseignement, pour l’explication du cours. Tous les enseignants utilisent à la fois le français et le malgache. Nous connaissons tous que Madagascar ont 18 ethnies, chaque ethnie a son propre dialecte mais cette variation pourrait engendre de confusion. Le bonga signifie colline en langage merina mais il est interdit des prononcer ce mot en public en langage antemoro car bonga signifie appareil génitale male L’utilisation de la langue maternelle facilite la compréhension des leçons. Le nombre d’année de service d’un enseignant peut être un atout ou un défaut pour l’enseignement. Pour les enseignants qui ont peu d’année de service, ils ont des connaissances conformes à notre actualité et aux nouveaux changements apportés dans le programme. Mais à défaut d’expériences ils peuvent avoir des difficultés dans la transmission même des connaissances. Pour les enseignants ayant de nombreuses années de service, leurs expériences permettent de mieux connaître les élèves et changer de méthodes, d’utiliser des techniques d’approche suivant la classe. Cette ancienneté joue un atout pour les enseignants car s’ils étaient affectés dans différents régions de Madagascar, il serait facile pour eux de trouver des moyens au cour des leçons face à l’existence des fady.

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IV-2 ESSAI DE PROPOSITIONS Tous les apports bénéfiques et utiles dans le domaine de l’éducation constituent les intérêts pédagogiques. Ce mémoire offre alors de nombreux intérêts pédagogiques tant au niveau de l’enseignement supérieur qu’à celui de l’enseignement secondaire et au niveau des responsable set dirigeants de l’Etat. IV-2-1- Les suggestions pour les enseignants Les menstruations sont un processus naturel et primordial pour la santé de la femme. Pourtant, dans de nombreux pays, c'est un tabou, une honte. Le bien-être des femmes est mis en péril par défaut d'information, de protection et d'hygiène. C’est pour cette raison que nous proposons le fiche de préparation suivante pour endiguer le tabou des règles par une sorte d’éducation sexuelle.

Fiche de préparation Matière : sciences de la vie et de la terre classe : TD Chapitre : La structure et les rôles des gonades durée : 2h Titre : Les cycles sexuels Objectif général : L’élève doit être capable d’adopter des attitudes éclairées concernant sa sexualité à partir des connaissances sur la structure et fonctionnement du système reproducteur. Objectifs spécifiques : Expliquer les phénomènes caractérisant chaque phase des cycles sexuels RAPPELS :

Timing Déroulement observations Q-Nous savons tous que durant l’âge de puberté certaines parties notre corps présentent différents changements, lesquels ? Inciter les élèves R = à discuter entre  apparition des poils : eux sous forme de - sous les aisselles, groupe mixte - sur le pubis 15 mn  Elargissement de l’épaule pour les garçons  Elargissement du bassin pour les filles  Apparition de mamelle  Voix grave pour les garçons  Apparition de règle (menstruation) chez les filles

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Q : Existe-il de terme utilisé en SVT pour designer ces différents changements ? R : Caractères sexuels secondaires Q : Y a-t-il de substance responsable de l’apparition de ces caractères ?a R : hormones sexuels Q : qu’est-ce qu’on entend par hormone ? R : l’Horme est une substance de faible dose, secrété par des glandes endocrines, véhiculé par le sang ; elle agit sur les organes cibles à distance comme les hormones sexuelles pendant le cycle sexuel nous nous intéressons aujourd’hui donc sur le cycle sexuel d’où notre leçon Leçons I Les cycles sexuels 10 mn I-1 Généralité et définition : Vous devriez Le cycle menstruel (ou cycle féminin) désigne l’ensemble des expliquer modifications périodiques des organes de reproduction féminins. clairement que la Il commence par le premier jour des règles, se poursuit par la menstruation est maturation de l’ovule et l’ovulation, puis prend fin la veille des un phénomène règles suivantes. naturel, signe de Sa durée varie entre 21 et 32 jours suivant les femmes. Après les fertilité ; de santé. premières règles, qui surviennent généralement entre 10 et 16 ans, Il n’y a pas de le cycle met souvent un certain temps à se régulariser, car le corps mal d’avoir des doit d’abord trouver un nouvel équilibre hormonal. règles au Il se peut donc qu’une adolescente n’ait pas ses règles pendant contraire vous quelques mois, puis qu’elles arrivent à des intervalles très êtes fière car vous rapprochés les mois suivants. Elle peut aussi avoir des pertes brunes pourriez avoir de au cours de cycle. Par ailleurs, les émotions, le stress, l’angoisse, bébé comme un chagrin d’amour, les voyages (notamment le décalage horaire), d’autre femme les troubles alimentaires, les régimes ou les maladies influencent également le cycle, pouvant provoquer retard ou absence des règles

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I-2 Les différents types de cycles sexuels I-2-1 le cycle ovarien Cycle ovarien correspond au cycle biologique regroupant les 10 mn différentes étapes physiologiques qui surviennent au sein de l'ovaire Il faut oser utiliser lorsqu'il n'y a pas de fécondation. directement les Il se subdivise en 2 phases : vocabulaires La phase pré-ovulatoire du cycle sexuel est qualifiée de phase afférents au sexe folliculaire. C'est au cours de cette période que les follicules se pour que les cours développent complètement dans l'un des deux ovaires. Il devient soit claires car on alors un follicule mûr ou follicule de De Graaf grâce à l'action de la est en matière de FSH, une hormone hypophysaire. Lorsque le follicule est mûr, SVT; l´ovocyte est expulsé hors de l'ovaire et récupérer par le trompe. Inciter les élèves C'est ce que l'on appelle l'ovulation : l'émission d'un ovocyte, par à parler avec leurs rupture de la paroi du follicule. L'ovocyte est récupéré par les parents à propos trompes où il peut être fécondé par un spermatozoïde. des règle car elle Survient alors la phase lutéale, c’est la phase de croissance puis n’est pas de régression du corps jaune qui se forme à partir du follicule simplement une qui a participé à l'ovulation. Les cellules de la thèque interne et affaire des de la granulosa se transforment en cellules lutéales qui se femmes mais les multiplient et comblent progressivement la cavité. S'il n'y a pas hommes devraient eu fécondation, le corps jaune régresse à la fin la comprendre

pour qu’il y a une

compréhension

entre deux

partenaires

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Planche mural et laisser les élèves commenteraient les figures 20 mn

Figure 16. Cycle ovarienne chez la femme La fonction reproductrice chez la femme

Tunisie- SVT - E-monsite463 × 539Recherche par image le cycle ovarien ...

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Cycle des hormones ovariennes Planche murale 20 mn Pendant la phase folliculaire, les cellules de la thèque interne et de laisse les élèves la granulosa sécrètent des œstrogènes. La quantité sécrétée analyser augmente avec la croissance du follicule. Elle diminue un peu au interpréter la moment de l'ovulation. figure, si possible En phase lutéinique, les cellules du corps jaune (cellules lutéales) par sous-groupe sécrètent des œstrogènes et de la progestérone

Figure 17. Cycle hormonale chez la femme Source : La fonction reproductrice chez la femme Tunisie- SVT - E-monsite463 × 539Recherche par image le cycle ovarien

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25 mn Cycle utérin Le cycle de l'utérus est marqué par la survenue périodique des règles ou menstruations (on parle aussi de cycle menstruel). Le premier jour des règles est, par définition, le premier jour du cycle. Après la menstruation, on observe une croissance de la muqueuse utérine : c'est la phase proliférative, puis les glandes qui se sont formées augmentent leur sécrétion : c'est la phase sécrétoire. A ce moment-là, un œuf fécondé peut s'implanter dans la muqueuse utérine et s'y développer

Source : REGULATION des CYCLES OVARIENS et UTERINS - révisions profsvt e.galois Créer son blog - Académie de Versailles555 × 442Recherche par image ; le cycle menstruel et les périodes de fécondité

Figure 18. Cycle utérin

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20 mn

Figure 19. Contrôle hormonale au niveau de la gonade chez la femme

Bon nombre de sujets demeurent encore « tabous » envers la société. La pudeur est une limite à ne pas franchir. Dans le cas contraire, ce n’est plus la honte mais l’humiliation totale pour la famille. Il est difficile d’entamer une discussion sur le sexe entre frères et sœurs, encore plus avec les parents. Alors que face à tous les risques auxquels les jeunes font face actuellement, il est bien important de mener une sensibilisation sur le « sexe ». En matière d’éducation surtout l’éducation sexuelle et aussi à cause de tabou les parents ont difficulté d’en parler du sexe à leur enfants. Il faut donc que les parents prennent des décisions de laisser à coté les questions tabous car ceci les empêchent d’éduquer ces enfants sur le plan sexuel.

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IV-2-2- Les suggestions pour les responsables pédagogiques Comme de nombreux jeunes sont obligés d’abandonner l’école à cause de tabous sexuel. En tant qu’enseignant nous conseillons aux responsables pédagogies d’intégrer l’éducation sexuelle complète. Pourquoi ? Parce que l’éducation complète à la sexualité permet aux jeunes de prendre des décisions éclairées sur leur sexualité et leur santé, d’acquérir des connaissances pratiques et d’adopter des comportements plus responsables. Inspirée des principes des droits fondamentaux, elle contribue également à faire progresser ces droits ainsi que l’égalité des sexes et l’autonomisation des jeunes. L’éducation complète à la sexualité permet aux jeunes de prendre des décisions concernant leur sexualité en connaissance de cause. Elle est dispensée sur plusieurs années et fournit aux jeunes des informations adaptées à leur âge et correspondant au développement de leurs capacités : des informations scientifiques et académiques concernant le développement du corps humain, l’anatomie et la grossesse, mais également des renseignements sur la contraception et les infections sexuellement transmissibles (IST), notamment le VIH. Au-delà de leur caractère purement informatif, ces programmes favorisent également la confiance ainsi qu’une meilleure communication. Ils doivent en outre traiter des questions sociales qui entourent la sexualité et la procréation, notamment les normes sociales, la vie de famille et les relations humaines.

Les questions relatives aux droits de la personne, à l’égalité des sexes et aux rôles sociaux liés au sexe doivent être prises en compte dans l’ensemble de ces échanges : autonomisation, protection et respect des droits fondamentaux, conséquences de la discrimination sexiste, importance de l’égalité des sexes et sensibilisation aux disparités entre les sexes, et fondements du rôle dévolu à chaque sexe. Les violences sexuelles, la violence sexiste et les pratiques néfastes doivent également être débattues. Toutes ces informations apportent aux jeunes les connaissances pratiques qui leur permettront d’assumer la responsabilité de leur comportement et de respecter les droits d’autrui. De nombreuses études démontrent que les programmes qui donnent des informations précises sur les préservatifs et la contraception peuvent entraîner une diminution des comportements à risque chez les jeunes. Un certain nombre d’évaluations mettent également en évidence une diminution du nombre de grossesses non désirées et d’IST. Les programmes fondés uniquement sur l’abstinence, en revanche, se sont avérés inefficaces.

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IV-2-3- Les suggestions pour les institutions étatiques. Nous proposons aux institutions étatiques de prendre des mesures d’accompagnement pour les jeunes déscolarisés et non scolarisés pour diminuer les viols et les mariages précoces. De nombreuses études ont montré dans plusieurs pays que l’intégration de l’éducation à la sexualité fait partie de l’éducation à la citoyenneté. * Nous suggérons que ces institutions doivent sensibiliser la population et les jeunes sur l’impact de la pratique des tabous sur les études et la vie en générale. * La création des centres de documentation accessible à tous sera très bénéfique et judicieux pour l’abolition des tabous. Conclusion de la partie II Concernant les résultats d’enquête, seul un facteur parmi les trois directs n’a aucune influence sur les tabous. Il s’agit de la série des élèves, elle n’a aucune relation sur la pratique des tabous et l’apprentissage en SVT. Concernant les facteurs indirects aux SVT, c’est la profession des parents qui ne présente pas de relations aux tabous. La pratique des tabous ne dépende pas donc des professions des parents. En fin, tous les facteurs peu influes aux SVT ont de relation aux tabous. Ils ont tous une relation sur l’apprentissage en SVT. On peut dire donc pour ce chapitre, l’hypothèse est vérifiée car 7 facteurs sur les 9 considérés c’est-à-dire presque 80% ont confirmé l’hypothèse Concernant l’analyse du programme, le problème se rencontre au moment des cours parce qu’il est possible que le contenu de cours ne présente des objets tabous ou même pendant une séance de TP les animaux ou végétaux pourraient être tabous et aussi pendant une sortie géologique et écologique c’est l’endroit en question qui est tabou. En plus l’existence des tabous pourraient ralentir l’avancé du cours d’où l’explication peut prendre beaucoup de temps. Il se peut aussi que les professeurs ne maitrisent pas la pédagogie vue que 50% des personnes enseignants du lycée Faraony Ampasimanjeva seulement sont des capeniens qui ont de formation. La langue d’enseignement peut avoir de percussion sur les tabous par la présence des différents dialectes régionaux Pour remédier à tous ces problèmes, des propositions et suggestions ont avancées sur les responsables à commencer pour les enseignants jusqu’aux différents institutions

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CONCLUSION

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CONCLUSION GENERALE Parmi les 22 régions existant à Madagascar, la région VatovavyFitovinany est un des plus célèbres à la conservation et le respect de la foi et de la tradition. Les pratiques des tabous sont des preuves incontournables à la tradition et convaincantes. Les analyses de curriculum actuel, certaines concepts la reproduction, les sorties pédagogiques en géologie et écologie, affirment que les pratiques des tabous ont de relation sur l’apprentissage des SVT. Des enquêtes ont été menées auprès des 78 à la classe de beminono de Lycée du Faraony dans la commune d’Ampasimanjeva, district de Manakara, Région VatovavyFitovinany pour vérifier l’hypothèse avancée. La partie I sur le chapitre I nous renseigne d’une manière générale la définition du tabou, ces causes, les manifestations et les généralités sur le site d’étude. Le chapitre II évoque les méthodologies de travail à savoir la revue bibliographique, l’élaboration des questions et la descente sur terrain : Des nombreuses matériels sont utilisés pour la réalisions de ce travail soit des matériels d’enregistrement ou traitement des données. En ce qui concerne le résultat dans la partie II chapitre III un facteur parmi les trois directs n’a aucune influence sur les tabous. Il s’agit de la série des élèves, Concernant les facteurs indirects aux SVT, c’est la profession des parents qui ne présente de relations aux tabous. La pratique des tabous ne dépende pas donc des professions de parents. Tous les facteurs peu influes aux SVT ont de relation aux tabous. Ils ont tous de relation sur l’apprentissage en SVT. On peut dire donc pour ce chapitre, 7 facteurs sur les 9 considérées c’est-à-dire presque 80% ont affirmé l’hypothèse qui présente donc de résultat positif. Le chapitre IV analyse du programme affirme que le problème se rencontre dans le contenue de cours. Il présente des objets tabous ou même les matériels didactiques comme les animaux ou végétaux pourraient être tabous et aussi pendant une sortie géologique et écologique c’est l’endroit en question qui peut être tabou. En plus l’existence des tabous pourraient ralentir l’avancer du cours d’où l’explication peut prendre beaucoup de temps. La langue d’enseignement peut avoir de percussion sur les tabous par la présence des différents dialectes régionaux Pour résoudre tous ces problèmes, des propositions et suggestions ont été avancés pour les responsable à commencer les enseignants jusqu’aux différents institutions.

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L’objectif de ce mémoire est connaitre les relations des tabous sur l’enseignement des SVT, tous les facteurs directs ou indirects sont retenus et présentent des influences à l’SVT, on peut dire que notre hypothèse est confirmée. Le point faible de ce mémoire, seulement dans un lycée du district de Manakara qu’on a étudié les relations des tabous à l’apprentissage des SVT. Normalement, il devrait faire dans tous les élèves des établissements scolaires existant dans la RegionVatovavy Fitovinany. Et en plus on a pu enquêter que 78 élèves du lycée. En guise de conclusion ce mémoire est une source de documentation pour les enseignants, les élèves, les personnels ministériels pour la reconnaissance des tabous et ses relation à l’apprentissage des SVT à Madagascar. Les études des influences des tabous peuvent se faire également dans les secteurs informels et dans d’autres régions partout à Madagascar

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Webographie 1- Définition de cycle - Concept et Sens http://lesdefinitions.fr/cycle#ixzz4O04hr0C8 2- URL : http://terrain.revues.org/5041 ; DOI : 10.4000/terrain.5041 3- http://lemurie.over-blog.com/madagascar-les-fady-les-tabous-les-interdits.html 4- http://www.madagascar-tribune.com/Les-differents-sujets-tabous-de-la,1201.html 5- http://www.madagascar-library.com/r/645.html 6- https://voyageforum.com/discussion/fady-fasy-interdits-tabous-madagascar- d1591325/ 7- http://mtkfr.accesmad.org/LotusQuickr/accesmad/PageLibrary85256EA100360389.ns f/h_Index/DE5798BD8422DE6F43257D56003EB8A7/%3FOpenDocument&ResortD escending=19

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ANNEXES

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ANNEXES Annexe I : Fiche d’enquête 1- Sexe: 2- Age: 3- Etablissement fréquenté: 4- Classe: série: 5- Nombre des frères et sœurs 6- Professions des parents Père: Mère: 7-Domicile de l’élève Avec ses parents Avec ses frères ou sœurs Loue un appartement seul

Avec son tuteur Avec ses proches parents 8-Niveau de vie Très pauvres moyen élevé

Pauvre assez moyen très élevé II- Questionnaire sur les tabous 1- A votre avis, qu’est-ce que le tabou ? 2- a) Auriez-vous des tabous ? Oui Non b) Si oui les quels ? 3-a) Auriez-vous des jours tabous? Oui Non b) Si oui lesquels Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche 5- Quelle est l’origine de votre tabou? Religion Ethnie Famille Village (région) 6- Respectez-vous les tabous sur les lieux et les régions [comme tabous des eaux, tabous des terres]? Oui Non

b

III- Les tabous et ces matières S.V.T 1- Quel est votre niveau en S.V.T Très fort assez moyen faible Fort moyen très faible

2- Quel (s) chapitre de la SVT vous semble très difficile (s)

Biologie Géologie Ecologie 3- Quel effet les tabous ont-ils sur votre étude au S.V.T

Rien facilite rend difficile 4- La quelle ou lesquelles de ces matières manquez-vous le plus souvent? Malagasy S.V.T Français Mathématiques Philosophie Anglais Histoire Géo Physique Chimie 5- À part le dimanche, quel(s) jour(s) vous absentez-vous le plus souvent? Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi 6- Trouvez-vous suffisant le programme offert en SVT ? Oui Non 7- Vos parents vous aident- ils dans études en SVT? Oui Non 8- Croyez-vous que les tabous sont utiles dans l’étude de la SVT? Oui Non 9- Actuellement, est-il encore utile de conserver les tabous? Oui Non IV Propositions 1-Quelles propositions offrez-vous pour l’amélioration de l’enseignement de la SVT face à l’existence des tabous? ……………………………………………………………………………………………….. 2 Quelles solutions proposez-vous pour améliorer l’enseignement des SVT? ……………………………………………………………………………………………….. 3- Quelles solutions donnez-vous pour améliorer l’enseignement en général? ………………………………………………………………………………………………

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Annexe II Table X2

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Annexe III Mode de traitement des données par F(X) mathematics

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Annexe IV : quelles photos concernant le site d’étude

Figure 20. Bâtiment de la Commune Rurale D'Ampasimanjeva (rénové) Source : cliché de l’auteur

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Auteur : ANDRIAMANALINA Roberto Adresse : Bâtiment 4 appartement 9 cité Lacoste Tsaralalana Antananarivo Contact: 034 52 526 13

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TABOUS ET QUELQUES ELEVES DU LYCEE FARAONY AMPASIMANJEVA Nombre de pages : 64 Nombre de figures : 21 Nombre de tableaux : 16 Nombre des annexes : 04 Directeur du mémoire : Dr. ANDRIAR Samüel RESUME

Les tabous sont des interdits de nature sociale et morale provenant des ancêtres. Des enquêtes auprès des 78 élèves à la classe du Beminono du lycée Faraony Ampasimanjeva dans la Région Vatovavy Fitovinany montrent que les tabous pourraient interférer avec l’apprentissage de Sciences de la Vie et de la Terre. Plusieurs facteurs sont considérés qui nous ont permis de vérifier si l’hypothèse avancé serait confirmée. Parmi les 03 facteurs directs, ce sont le niveau et disciplines sembles difficiles en Sciences de la Vie et de la Terre ont confirmé l’hypothèse, ils sont dus au désintéressement de la matière des apprenants. La peur de contact avec des objets tabous serait une autre cause. Concernant les facteurs indirects, seules les professions des parents rejettent l’hypothèse dont ¾ facteurs la confirment, il s’agit de l’aide des parents domicile de l’élève. Quel que soit , le niveau de vie et le la profession des parents, elle ne présente aucune relation sur l’apprentissage de Sciences de la Vie et de la Terre tandis que les 3 autres facteurs peuvent interférer à l’apprentissage car la pratique des tabous pourrait un facteur de blocage de l’apprentissage des élèves à la maison et aussi la distinction des responsabilités entre homme et femme. Pour le cas du facteur peu influents tels que le genre, l’âge et le nombre d'enfant, ils ont confirmé l’hypothèse. Il y a de relations entre les tabous et ces trois facteurs précédents. Dans la société malagasy en générale, c’est le sexe masculin ainé a la lourde tâche de garder les traditions. Ce pourquoi l’âge et le genre sont considérés comme facteurs qui peuvent influencer l’apprentissage de Sciences de la Vie et de la Terre. Face à ces problèmes, des propositions sur l’éducation sexuelles et de suggestion ont été avancé pour les différents responsables Mots clés : tabous, lycée du Faraony, Ampasimanjeva, enseignement SVT, Antemoro