AUXERRE LE SYSTEME ROUX

Astolfo Cagnacci

AUXERRE

LESYSTEME ROUX

Préface de Jean-Claude Hamel

SOLAR © 1995, Éditions Solar ISBN: 2-263-02331-3 Code Éditeur : 200518-9 LA SIMPLE CLÉ DE LA RÉUSSITE par Jean-Claude HAMEL

« Auxerre, le système Roux », un sujet que je dois connaître mieux que quiconque. Et pourtant, j'ai hâte de lire Astolfo, ne serait-ce que pour découvrir comment, de l'extérieur, on perçoit ce « système » que je vois, moi, de l'intérieur depuis très longtemps. Guy Roux n'aura connu qu'une seule maison et qu'un seul président. Un seul président pour un seul manager, mais pas dans le sens où l'on conçoit, en entreprise notamment, le rapport entre les deux fonctions. Et cela explique le comment de ce long parcours commun d'un bénévole et d'un professionnel, partis ensemble au stade de l'ap- prentissage ou, si vous préférez, à l'apprentissage du stade. La clé, la simple clé de la réussite tient à l'ac- ceptation implicite des rôles permettant à chacun d'être maître de sa partie sans être le maître de l'autre, comme l'hémisphère droit et l'hémisphère gauche de notre cerveau qui commandent respecti- vement leurs fonctions. Fonctions spécifiques mais tellement complé- mentaires : en somme, rien de la théorie des extrêmes qui s'attirent, comme souvent on le dit à notre sujet. Plutôt une association de manière d'être, de savoir ce qu'on veut et de s'y tenir sans rien laisser au hasard. Et ne jamais croire en la chance, que je définis comme ce qu'on ne mérite pas, et surtout une ambition sans mesure pour l'AJA, leur premier club à l'un et à l'autre. Une association de défauts, aussi, si ce sont défauts de savoir compter et de ne pas trop gâcher, d'être tenaces à en être « emmerdeurs », roublards et caméléons, parce que c'est la vie des hommes d'action pour affronter toutes les situations. Voilà pour le fonds commun. Quant au « système » propre à Guy Roux, il faut ajouter l'art consommé d'utiliser les mots, les médias, l'art de la mise en scène, l'art de se com- poser un personnage à la fois de paysan madré et d'homme d'affaires avisé. Enfin, un art maîtrisé de se raconter. C'était dans les gênes de son hémisphère, des gênes pour devenir, ce qui est bien rare, prophète en son pays. Jean-Claude HAMEL Président de l'AJ Auxerre. AVANT-PROPOS

« Ce qui vaut, ce n'est pas le quoi, mais le comment. » OSCAR WILDE

Guy Roux, c'est déjà une gueule, une mimique et une gouaille, sur un corps boudiné dans un sempi- ternel survêtement « immatriculé » AJ Auxerre. Derrière cette façade d'un autre âge - silhouette gauche, visage lourd et madré -, se cache un homme d'une rare intelligence pratique. Manager- général et entraîneur du club bourguignon, syndica- liste corporatiste, il représente ses pairs au conseil d'administration de la Ligue nationale (LNF). Consultant de grands médias audiovisuels (TF1, Europe 1), il possède un cabinet d'assurances et donne des conférences de management. « Il n'y a que le traçage du terrain qu'il ne fait pas », ironise un arbitre. Mieux, depuis quelques mois, autour de 20 heures, cet « incontournable », ce « cumulard » s'est aussi invité chez des centaines de milliers de foyers télévisés, grâce aux Guignols de l'Info, de Canal +. Guy Roux « faut pas gâcher » y interprète un de ses jeux de rôle, celui du maquignon du foot- ball, son surnom dans le milieu. Les jeunes défavorisés et leur rédemption par le sport ? L'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Mme Michèle Alliot-Marie, avait consulté notre homme. Le parangon de la France des campagnes serait donc le plus qualifié pour comprendre les besoins des exclus des grandes cités. Il est de toutes les commissions d'études et de propositions, dès lors que le ballon rond est de la partie. Il connaît l'ex-président de la République, François Mitterrand, depuis leurs « retraites » communes à Château-Chinon à la fin des années 70, mais aussi Lionel Jospin, dont il fut le conscrit. Il se réclame du gaullisme historique et aime jouer au couple désuni avec son député-maire Jean-Pierre Soisson, plusieurs fois ministre, et tour à tour giscardien, barriste, mitterrandiste et chiraquien. L'entraîneur icaunais est aussi propriétaire et légataire de cette formule : « Le meilleur moyen de se casser la gueule, c'est de faire comme nous. C'est long, c'est astreignant, c'est lassant, alors on craque. » M. Roux a l'art de la formule pour décou- rager d'éventuels imitateurs. Mais il émoustille inévitablement, dans le même temps, la curiosité de ceux qui voudraient approcher son secret de sorcier. A travers un livre biographique et surtout les médias, il a construit auprès du grand public sa légende, celle du « petit » qui, à force d'intelli- gence et d'opiniâtreté, de passion et de bon sens, d'organisation et de système D, de fidélité et d'emprunts les plus divers, a fait grandir l'AJ Auxerre de la division d'honneur régionale à l'Eu- rope des mégaclubs. Soigneusement polies par des bons mots et anec- dotes, ces facettes, qui réfléchissent les différents aspects de la personnalité et des activités du maître, constituent un labyrinthe. Ce dédale a longtemps permis à M. Roux de tenir plusieurs registres et d'échapper ainsi à toute classification et copie. Il déteste donc qu'on dissèque ses faits et gestes dès lors qu'ils n'épousent plus son message, son image. En cela, il ressemble banalement à tous les tenants de pouvoirs, en particulier les politiciens, qui cultivent une renommée et leur ego. Ceux-là respirent souvent la platitude et l'ennui. Ce qui n'est pas le cas de M. Roux, personnage que Molière aurait aimé mettre en scène, si le foot- ball avait existé en son siècle, et s'il y avait tenu la place prépondérante et même abusive qu'il s'est attribuée de nos jours. Mais que le grand Jean- Baptiste Poquelin se rassure : M. Roux est un for- midable auteur-acteur.

LA COUPE AUX LÈVRES

14 mai 1994, 22 h 20. Parc des Princes à Paris. Une nuit de fête éclot pour les Blancs de Bour- gogne, qui viennent de remporter nettement (3-0) la 76e finale de la Coupe de France, aux dépens de Montpellier. L'entraîneur, pardon, le manager- général Guy Roux ne danse pas, ne jubile pas. Quatorze ans plus tôt, presque jour pour jour (21 mai), tandis que le stade Abbé-Deschamps célébrait l'accession des siens à la première divi- sion, il s'était déjà tenu à l'écart du tour d'honneur des joueurs. « Ce n'est pas mon jour de gloire. » Comme s'il se refusait à goûter par procuration à ces moments d'intense bonheur qu'il n'a jamais connus comme joueur de modeste qualité. Alors, il savoure intérieurement ce moment « mythique et très beau », comme on déguste, l'œil émerveillé et la lippe gourmande, mais un peu seul, un grand cru de Chablis. Cette Coupe, il la tient. Et, cette fois, ce n'est pas la Gambardella, celle réservée aux juniors. La Gambardella, l'argument béton que laisse tomber, du haut de son palmarès, Michel Platini, pour signifier que les deux hommes « ne tirent pas dans la même catégorie », chaque fois qu'un vieux contentieux les opposant est ravivé. A quoi pense donc M. Roux, en ces moments d'une douce soirée parisienne ? Peut-être à ces vers d'Arthur Rimbaud, mis en musique par Léo Ferré, le chanteur-compositeur admiré ? « On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! On va sous les tilleuls verts de la promenade. » Ou, plutôt, au long chemin parcouru depuis 33 ans, à l'ascension régulière du club qu'il prit à bras-le-corps au début de la saison 1961-1962. « Ce n'est pas mon jour de gloire », déclare-t-il aux jour- nalistes, pour rester fidèle à son image d'homme modeste, laborieux et patient. En fait, le bonhomme est passé maître dans l'art de la litote. C'est bien son jour de gloire. A tout le moins consent-il à dire sa fierté. Fier d'être bourguignon... Sur la pelouse, les vainqueurs, à commencer par le facétieux Christophe Cocard, coiffé d'une per- ruque bleue (le blanc et le bleu, couleurs mariales), s'amusent comme des enfants au soir d'un dernier jour d'école. Pendant que Gérard Bourgoin, le par- raineur et vice-président, manifeste une réelle complicité, une affection même, pour ses « enfants », et que le très discret président Jean- Claude Hamel a eu droit, dans la tribune officielle, à l'embrassade de ses héros, Roux se tient presque à l'écart. Est tenu à l'écart. A entendre les réflexions de certains joueurs, on perçoit leur jubilation à ce qu'il en soit ainsi. C'est la revanche illusoire, un soir de sortie, des élèves sur le maître omnipotent et omniprésent, le padre padrone d'Auxerre. Ce soir, Big Brother ne vien- dra pas les surprendre dans un local nocturne, qui les attend de plein droit. Ce soir, M. Roux est tout simplement exclu d'un système qu'il a si bien pensé et cadenassé. Un homme seul dans une tour d'argent.

CHAPITRE 1

A LA COUR DE FLAMION

Au printemps 1961, Guy Roux a 22 ans et demi (il est né le 18 octobre 1938 à Colmar, au hasard d'une garnison de son père, militaire de carrière). Il cherche son œuvre dans une vie partagée entre les études et sa passion du football. Quelques années auparavant, joueur à l'AJ Auxerre (divi- sion d'honneur), il avait suivi à Limoges l'entraî- neur de l'AS Troyes, Pierre Flamion, dix-huit fois international, rencontré lors d'une partie de pêche dans l'Yonne. Le jeune homme se proposait un double objectif : s'inscrire en faculté et tenter sa chance dans une équipe de haut niveau. Mais, limité pour évoluer avec les professionnels, il avait été prêté à Poitiers, qui participait au Championnat de France amateur (CFA). De retour au FC Limoges, il dut à nouveau se contenter du bac des remplaçants ou de l'équipe réserve. Le jeune homme a compris définitivement qu'il n'avait pas le niveau des Armand Penverne, Fran- çois Remetter, Paul Sauvage, Yvon Goujon ou du Gabonais Monday Ossey, appelés à la cour de Fla- mion... « J'ai pris conscience à ce moment-là que je n'étais pas assez rapide pour être un grand joueur, que je ne pourrais pas dépasser la deuxième divi- sion. » « C'était un milieu de terrain clairvoyant mais trop lent. Il n'avait pas de coup de rein et sa frappe du droit était médiocre. Mais il avait la moelle, il découvrait ce qu'était un entraîneur pro », se sou- vient M. Flamion, 71 ans. D'autres auraient été vain- cus par la désillusion. S'il est resté une amertume, et même une blessure secrète de cet échec, Guy Roux a eu le mérite de les transformer en une expérience positive. Déjà, preuve de son talent d'éducateur, il avait été chargé par Flamion de l'entraînement des juniors limougeauds pendant trois mois. Durant sa permanence en Haute-Vienne, il avait donc beaucoup écouté et « enregistré », notant les exercices proposés à l'entraînement, disséquant attentivement les rapports entre le maître et les joueurs, s'intéressant à la vie économique du club. Diligent, il poursuivait en effet des études de droit et d'administration d'entreprises, en apparence éloignées du monde du football, mais qui bientôt serviraient ses ambitions. « De cette expérience professionnelle à Limoges, j'ai appris, comme pre- mière leçon, qu'on ne peut obtenir de bons résul- tats sportifs sans de bonnes finances et une gestion saine. Quand on est maître de son économie, on l'est de son effectif et de son équipe », ne se lasse- t-il pas d'expliquer. A Poitiers, il avait aussi ren- contré des éducateurs de grande qualité, dont il allait expérimenter en Bourgogne les enseigne- ments et méthodes. Déjà, Guy Roux dévoilait ses dons de curiosité, d'observation. « C'était un bon petit joueur ama- teur, du niveau de la division d'honneur, mais aussi un drogué du football. Drogué, dans le bons sens du terme. Il ne loupait pas un seul entraînement, même celui du gardien de but, pourtant spécifique. Il était toujours fourré là », se rappelle l'ex-gardien de but François Remetter, qui goûte sa retraite à Strasbourg après avoir beaucoup voyagé pour le compte d'un grand fabricant d'articles de sport. Dans le monde du football, comme dans la plu- part des secteurs de l'activité humaine, on invente rarement. On regarde, on copie, on teste, on amé- liore, on progresse à petites passes. Autrefois, l'ar- tisan acquérait son savoir-faire, son tour de main en voyageant de ville en ville, en se fortifiant de maître en maître. Guy Roux appliquera cette tradi- tion pluricentenaire à sa discipline. C'est dans ce contexte qu'il pose sa candidature au poste vacant d'animateur de l'équipe A de l'as- sociation de la jeunesse auxerroise (AJA), issue d'un patronage créé en 1905 par l'abbé Ernest Des- champs. Le club auxerrois vivait l'équivalent spor- tif du syndrome politique de la IV République, caractérisé par une forte instabilité parlementaire et des changements fréquents de gouvernements. Depuis la Libération, l'AJA avait ainsi usé une dou- zaine d'entraîneurs, dont Jacques Boulard, le pre- mier grand footballeur de l'ère moderne, appelé quatre fois comme « pompier de service ». Le club se consumait dans le train-train des compétitions régionales, entre promotion et division d'honneur. Une fois pourtant, ses supporters avaient cru entrevoir l'éclaircie ! Quand, sous la direction de l'ancien gardien de Lille, Georges Hatz, vainqueur de la coupe de France 1946 avec le club nordiste, le club avait failli monter. Failli seulement. M. Hatz, qui savait également marquer des buts et jouait donc attaquant, avait engagé un autre gardien. Mais ce dernier ayant oublié de préciser à ses nouveaux dirigeants qu'il possédait déjà une licence à l'AS Coiffure (coiffeurs de Paris), Le Creusot, rival pour l'accession, avait posé réclamation. Sanctionné par la perte de plusieurs points sur tapis vert, le club de l'Yonne était retombé en dépression. A cette époque, la pratique courante - et tou- jours actuelle - pour les clubs ambitieux de niveau régional consistait à engager des footballeurs de l'élite en fin de carrière au poste d'entraîneur- joueur, avec, comme argument incitatif, la perspec- tive d'une reconversion professionnelle. « C'était le principe de base. Mais Auxerre n'était pas riche et ceux qui nous intéressaient étaient trop chers. On recherchait si possible un joueur de talent pour animer le milieu », se souvient Jean Garnault, le président du début des années 60. « Un jour, vers Pâques, je déjeunais avec ma famille, quand je vis arriver Guy Roux, qui venait me dire son intérêt pour le poste. » Le comité directeur « fit la fine bouche, votant à la majorité contre son engage- ment, car il n'avait pas été un grand joueur et que nul n'est prophète en son pays ». Comme candidat meilleur marché, M. Garnault put néanmoins imposer l'ex-ajaiste, de retour au pays. D'autant qu'il avait détaillé par courrier son programme, dont le sérieux tranchait avec les libertés de certains prédécesseurs qui, par exemple, « suivaient l'entraînement à vélo ». Nanti d'un bon bagage intellectuel et technique, précédé d'une réputation d'organisateur, « Roux s'appuyait déjà sur le travail au niveau des jeunes à Limoges », rappelle M. Garnault, aujourd'hui adjoint à l'urbanisme à la mairie d'Auxerre. « S'ils m'ont engagé, c'est que je me suis vendu pour pas cher, 600 F », ajoute Guy Roux. « Comme j'avais l'ambition de réussir et la fibre d'entraîneur dans le corps, j'entrevoyais l'éven- tualité d'être entraîneur-joueur. L'AJA était un club moralement bien, mais à un niveau sportif médiocre. A ce moment-là, ils avaient en outre un trou de 8 000 F. » « JE ME SUIS VENDU. » Un mariage de raison venait d'être conclu. L'expression « Je me suis vendu » est significative de l'état de subordination (ressentie plus que réelle) dans lequel se trouvait l'une des parties. Ces 600 F de salaire, Guy roux, devenu riche, les hisse encore, tel le drapeau de l'impécuniosité de ses années estudiantines. « J'avais aussi besoin de bouffer. Mes possibilités de pionicat (maître d'in- ternat) étaient terminées. Donc, j'avais faim, et j'ai connu cette année-là le frisson d'un début de mois quant on sait qu'il n'y aura pas de fin de mois. C'est le grand frisson, le frisson des SDF. » Du Guy Roux dans le texte. Le jeunot au visage émacié avait-il conscience à l'époque de son destin ? Plus prosaïquement, pres- sentait-il sa formidable ascension ? Probablement pas. Même si l'époque, en politique, était à l'homme providentiel, Charles de Gaulle juste- ment. A cette évocation, à cette confrontation sacri- lège, l'homme installé d'aujourd'hui sourit : « N'oubliez pas que j'avais seulement 22 ans et que, à cette époque-là, je n'étais rien. J'avais une angoisse folle. Il fallait que je dirige des gars qui avaient 30 ans, qui étaient mes héros quand j'étais cadet. » S'il a passé les deux premières années de sa vie en Alsace, Guy roux est pourtant un enfant de Bourgogne. La défaite et l'exode de juin 1940 (son père avait été fait prisonnier par les Allemands) avaient en effet obligé ses grands-parents mater- nels à retourner à Appoigny, leur village d'origine, aux portes d'Auxerre, qu'ils avaient quitté après le premier conflit mondial. A l'exception d'une période de trois ans, à la fin des années 40, quand il retournera, « chez de braves gens, des amis de mes grands-parents », au pays de sa naissance, le fils et petit-fils de mili- taires coulera son enfance et son adolescence à Appoigny, au contact d'un grand-père « formi- dable », qui lui enseignera à vivre en osmose avec la nature, au rythme des saisons, des travaux des champs et des jeux. Cette jeunesse bourguignonne revit dans le sou- venir merveilleux du grand-père, Maurice Lory, mort centenaire, mais aussi dans la réminiscence douloureuse d'une mère tôt disparue, après une paralysie ayant duré quatorze ans, et de l'absence du père, appelé sur les fronts où l'armée française était engagée. Guy Roux a donc été élevé par des femmes (dont sa tante) et le grand-père Lory. Cet aïeul, c'est une légende. « L'homme qui m'a éduqué, c'est mon grand-père. Tous les jours, pendant vingt ans, jusqu'à sa mort, au moins une demi-heure à une heure par jour, j'ai eu des conversations avec lui comme je n'en aurai plus jamais dans ma vie. C'était un homme simple, doué d'une intelligence phénoménale et d'une faculté d'analyse exceptionnelle. Et lui, il a eu toute son existence le souci alimentaire. »

AUXERRE, LE SYSTÈME ROUX, un ouvrage d'Astolfo Cagnacci, nous ouvre les portes du fonctionnement interne du football français. Entraîneur de l'AJ Auxerre depuis plus de trente ans, Guy Roux est un des personnages les plus médiatiques et les plus controversés du football hexagonal. En pulvérisant tous les records de longévité, Guy Roux a acquis une grande dimension, tant humaine que sportive. Éducateur, détecteur de talents, tacticien d'élite, gestionnaire avisé, Guy Roux s'est dépensé sans compter (et il continue) pour faire de Guy Roux n'a connu qu'un club l'AJ Auxerre un bastion du football (voir sa licence) français. et qu'un président, Jean-Claude Hamel (ci-dessus), Avec AUXERRE, LE SYSTÈME ROUX, qui a tenu à préfacer cet ouvrage. on s'aperçoit que les recettes de Guy Roux, si efficaces à Auxerre, ont valeur d'exemple. Là où tant de clubs gaspillent leurs fonds, Guy Roux parvient en effet à équilibrer et, mieux, à faire fructifier son modeste budget... Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

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