CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE

RONCEY () Étape importante de la bataille de Normandie

Roncey, commune aujourd’hui d’un d’état-major de la 7ème Armée donne à plonger vers le Sud, c'est-à-dire sur V peu moins de 900 habitants, a été l’ordre d’attaquer sur le flanc, ma- Roncey. Le sursis accordé aux Alle- I détruite à plus des 2/3 les 28 et 29 nœuvre qui devait être appuyée à l’Est mands est de courte durée. Les contre- juillet 1944. Elle est décorée de la par 3 divisions blindées. Dans le attaques ont été des échecs. L’encer- L croix de Guerre 1939-1945 avec une même temps, les Américains entrent clement est total. Otto Baum prévoit L citation à l’ordre de la division. dans et le général von Chol- un ultime assaut au cours de la nuit E Le 28 juillet au matin, les Américains titz, dont le P.C. est à , se replie suivante. Espoir de courte durée car, S se déchaînent. Sous la protection des vers La-Haye-Pesnel. Furieux, Otto au début de l’après-midi du 29 juillet, chasseurs, les pelotons du 82ème Ré- Baum planifie plusieurs contre-at- les pilotes du 9ème Tactical Air Com- giment de reconnaissance s’élancent taques prévues à l’aube du 29 juillet mand signalent une aubaine pour les E pour s’emparer de au Sud- à La-Pinetière, au carrefour 122, à chasseurs bombardiers. Pendant 6 T Ouest de Roncey. Ils y parviennent à Saint-Denis-le-Gast et à La Lande-des- heures au cours de l’après midi, des 8 h 00. Les libérateurs sont applau- Morts. Vers 3 h 00, les colonnes SS escadrilles de bombardiers en piqué, U dis. Atmosphère toute différente dans se mettent en route, chars et camions des chasseurs lance-roquettes de la la zone de Roncey maintenant encer- s’arrachent à la protection des brous- Royal Air Force et l’artillerie améri- N clée. Les restes des 2ème et 17ème sailles et des haies. Le gros de la caine pilonnent l’énorme cible. C’est I Divisions de panzergrenadiers SS et troupe piétine des heures durant dans un massacre titanesque, comme ja- T aussi du 6ème Régiment de parachu- le bourg de Roncey, où convergent les mais il n’en avait été vu depuis le dé- É tistes y sont regroupés. Le lieutenant- convois qui décrochent d’Ouville, de barquement. Les colonnes SS ont été S colonel Otto Baum, à la tête de la et de Cerisy. Il y a une anéanties. Le bilan des différents en- 17ème Division, prend le commande- telle quantité de véhicules blindés et gagements est lourd. Les forces alle- ment de toutes les forces encerclées. camions qu’ils se suivent à se toucher. mandes ont 2.250 tués et 5.000 pri- D Lui et le colonel von Criegern, chef Les Américains sont sur leurs gardes. sonniers, en majorité blessés, et 539 É d’état-major du 84ème Corps, pren- La Task Force du général Hicken véhicules ont été détruits. Dans le C nent la décision de lancer une contre- s’ébranle de la hauteur 133, au-des- même temps, les Américains ont subi attaque vers le Sud-Est, mais le chef sus de Cerisy vers Montpinchon, prête 600 pertes, dont 50 officiers. Du 7 O juin au 29 juillet, 9 Roncyais sont R morts, dont 1 fusillé le 18 juin. É Paul Laurent, président E de la section de la Manche S Sources : « Trouée de Normandie » par A. Pipet ; « La Libération » par Martin Blumaneson ; docteur Claude Halbecq, maire et 1er vice-président du Conseil gé- néral de la Manche.

6 N° 316 - Juin 2014 - 2ème trimestre