STEP Kerran – Mise À Jour Données Étude D'impact

Auray Quiberon Terre Atlantique

STEP Kerran – Mise à jour données étude d’impact

Expertise des habitats et de la flore Expertise de la faune

Date : Novembre 2019 Expertise environnementale (habitats, flore et faune) en 2019 – STEP Kerran, communes de Crach, Locmariaquer et Saint-Philibert (Morbihan, 56)

Objet : Rapport d’étude : Expertise environnementale en 2019 (habitats, flore et faune) au niveau de la STEP de Kerran et sa conduite de rejet Rédacteurs : F. Bedouet, Y. Vérification : Y.David Validation : G. Bouchery Dubois Titre : Ecologues Date : Novembre 2019 Date : Novembre 2019 Date : Novembre 2019

Sauf mention contraire, la source étant alors indiquée, l’ensemble des clichés photographiques figurant dans ce document a été réalisé sur le site d’étude par TBM environnement et durant la période de ce travail.

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Sommaire

1 PRESENTATION DU PROJET ...... 4 1.1 CONTEXTE ...... 4 1.2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ...... 4 2 METHODOLOGIE DES INVENTAIRES ...... 5 2.1 PERIODICITE DES INVENTAIRES ...... 5 2.2 HABITATS ...... 5 2.3 FLORE ...... 6 2.4 FAUNE ...... 7 2.4.1 Evaluation des enjeux ...... 7 2.4.2 Présentation des résultats ...... 8 2.4.3 AVIFAUNE ...... 9 2.4.4 MAMMIFERES ...... 10 2.4.5 ENTOMOFAUNE ...... 10 2.4.6 HERPETOFAUNE ...... 11 3 RESULTATS DU DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE ...... 13 3.1 DESCRIPTION DES HABITATS ...... 13 3.1.1 Végétations aquatiques ...... 19 3.1.2 Végétations de prés salés ...... 19 3.1.3 Végétations de pelouses et prairies...... 21 3.1.4 Roselières et communautés associés ...... 22 3.1.5 Landes ...... 23 3.1.6 Fourrés et ourlets ...... 23 3.1.7 Boisements ...... 25 3.1.8 Milieux fortement influencés par l’homme ...... 27 3.2 FLORE ...... 28 3.2.1 DIVERSITE FLORISTIQUE ...... 28 3.2.2 ESPECES FLORISTIQUES INVASIVES ...... 32 3.2.3 ENJEUX FLORE ET HABITATS ...... 37 3.3 FAUNE ...... 39 3.3.1 Avifaune ...... 39 3.3.2 Mammifères ...... 49 3.3.3 Entomofaune ...... 52 3.3.4 Herpétofaune ...... 57 4 SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 61 5 BIBLIOGRAPHIE ...... 63 ANNEXE 1 : Liste de la flore vasculaire ...... 65

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1 PRESENTATION DU PROJET 1.1 CONTEXTE

En vue de compléter l’étude d’impact concernant le lagunage de Kerran (STEP), le présent rapport met en évidence les résultats de trois sessions d’inventaires menées entre août et septembre 2019 afin de cartographier les habitats, recenser la flore et la faune au niveau de la STEP, de la conduite de rejet et ses abords, ainsi qu’au niveau de l’étang de Roc’h Du.

1.2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

La STEP de Kerran se situe sur la commune de Saint-Philibert dans le département du Morbihan (56). Elle est localisée au nord de la zone artisanale de Kerran en bordure de la D781 et à l’est du giratoire du « Chat noir ». La zone d’étude comporte la STEP au sens strict, la conduite de rejet (50 mètres de part et d’autre de la conduite), ainsi que la zone de rejet au niveau de l’exutoire de l’étang de Roc’h Du (communes de Crach et Locmariaquer).

Carte 1 : Localisation de la zone d'étude

2 METHODOLOGIE DES INVENTAIRES 2.1 PERIODICITE DES INVENTAIRES

Deux passages ont été réalisés les 22 août et 2 septembre 2019 par Yves Dubois, chargé d’études « faune », pour l’inventaire de l’avifaune, des mammifères terrestres et semi-aquatiques, de l’entomofaune et de l’herpétofaune. Un dernier passage sur site a été réalisé le 25 septembre 2019 par Franck Bedouet, chargé d’études « flore et habitats », afin d’effectuer l’inventaire des habitats naturels et de la flore vasculaire.

2.2 HABITATS

L’inventaire et la cartographie des habitats portent sur l’ensemble des milieux naturels et semi-naturels terrestres de la zone d’étude définie conjointement avec le commanditaire, en recherchant notamment les habitats remarquables qui sont notés à l’annexe I de la directive communautaire CEE/92/43 (directive « Habitats »). La cartographie de l’ensemble des végétations permet d’appréhender la fonctionnalité et les potentialités d’un site donné. Il convient de noter que le présent diagnostic a été réalisé au mois de septembre, période pendant laquelle la végétation ne présente pas un aspect optimal (fin de la période de floraison). L’ensemble des habitats a toutefois été cartographié, mais des compléments d’inventaires seraient nécessaires.

Typologie

La typologie retenue pour cette étude est la typologie européenne : Corine Biotope. Ainsi, chaque groupement végétal ou habitat non végétalisé identifié est rattaché à la nomenclature du code CORINE Biotopes. Les habitats d’intérêt communautaire sont, en plus, caractérisés par leur code Natura 2000 quand cela est possible.

Cartographie

La méthode couple l’analyse d’images aériennes avec des relevés de terrains effectués lors des différentes journées de prospections. Ainsi, les contours des unités de végétation identifiées sur le terrain ont été reportés directement sur une photo aérienne de terrain. Chaque polygone est ainsi caractérisé par sa végétation. Les unités de végétation ont été caractérisées par leur végétation et le cas échéant, par les dégradations qui affectent l’habitat. Sur le terrain, il n’est pas toujours possible d’individualiser les différentes unités de cartographie (cas des milieux complexes et imbriqués les uns dans les autres). Dans ces cas, nous avons eu recours à la cartographie « d’unités composites » (= mélange d’habitats).

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2.3 FLORE

L’inventaire de la flore vasculaire a été réalisé sur l’ensemble de la zone d’étude définie, dans chaque type de milieu afin de localiser d’éventuelles espèces patrimoniales (espèces protégées, déterminantes ZNIEFF, inscrites sur les listes rouges et/ou rares). Les espèces envahissantes exotiques ont également été recherchées. Une liste aussi complète que possible de la flore vasculaire du site d’étude a été dressée, dans laquelle, le cas échéant, les espèces remarquables sont identifiées et font l’objet d’une évaluation patrimoniale. Le référentiel taxonomique utilisé pour nommer les espèces est celui élaboré par le Conservatoire botanique national de Brest (R.N.F.O. : Référentiel des Noms d'usage de la Flore de l'Ouest de la France, 2016).

N.B. : En 2019, nous présentons un inventaire partiel de cette flore axé sur quelques secteurs du site. L’ensemble du site sera inventorié floristiquement au cours de passages au printemps et en été 2020 afin d’avoir un recensement floristique à l’intérieur de tous les milieux naturels et à toutes les saisons de développement optimal pour l’ensemble de la flore. Les espèces protégées au niveau européen (espèces inscrites à l’annexe IV de la Directive « Habitats- Faune-Flore »), national et régional (protégées par le code de l’environnement), d’intérêt patrimonial ainsi que les espèces invasives qui ont été localisées par pointage GPS et intégrées dans le SIG.

Cartographie

Les espèces floristiques d’intérêt patrimonial ont été localisées sur un fond de plan (photo aérienne) et intégrées dans la base de données SIG. Nous avons évalué, en fonction des données issues de la bibliographie et de leur précision, dans la mesure du possible et de manière adaptée à chaque station, leur statut local : abondance, surface, éventuelles menaces, etc. L’importance de la présence locale des espèces bénéficiant de mesures réglementaires de protection aux échelles régionale, nationale ou européenne sera pondérée en fonction de l’état des populations dans leur aire de répartition.

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2.4 FAUNE

L’étude de la faune porte essentiellement sur les Oiseaux, les Mammifères (or chauves-souris), les Amphibiens, les Reptiles, les Odonates (libellules), les Lépidoptères rhopalocères (papillons diurnes) et les Orthoptères (criquets, grillons et sauterelles). Ces groupes comprennent certaines espèces qui sont de bons indicateurs de la valeur écologique d’un milieu et de bons supports pour la prise en compte des atteintes à la fonctionnalité des habitats ou complexe d’habitats.

L'étude faunistique a consisté pour l’ensemble des groupes précités en une recherche bibliographique et des prospections de terrain. Compte tenu des exigences écologiques de certaines espèces à grands territoires, les abords immédiats du site sont compris dans l’inventaire. Les prospections se sont déroulées entre fin août et début septembre 2019 (cf. tableau suivant), soit à une période que l’on peut qualifier de globalement défavorable à l’analyse de la faune, notamment l’avifaune nicheuse, une partie des insectes (papillons diurnes et odonates) et les amphibiens. Précisons que les prospections ont été menées de manière à mettre en évidence la présence d’espèces protégées susceptibles d’être présentes au sein de la zone d’étude au regard des habitats naturels présents.

Tableau 1 : Dates de prospections faunistiques et conditions météorologiques Dates de prospections naturalistes et conditions météorologiques – TBM environnement Repérages du site, inventaires des arbres à gîtes potentiels et relevés opportunistes de la faune (avifaune, amphibiens, reptiles, lépidoptères rhopalocères, odonates, 22 août 2019 orthoptères et mammifères). Ciel clair, soleil, T° : 28-30°C, vent O : 0-5 Km/h. Inventaire avifaune, amphibiens, reptiles, lépidoptères rhopalocères, odonates, 02 septembre 2019 orthoptères et mammifères (or chiroptères) Ciel clair, soleil, T° : 13-22°C, vent N/NO : 10-20 km/h

2.4.1 Evaluation des enjeux

2.4.1.1 Enjeux de conservation

Les enjeux régionaux liés aux espèces animales sont définis en priorité en prenant en compte les critères de menaces régionaux (degrés de menace selon la méthodologie UICN). À défaut, en l’absence de degrés de menace, le critère de rareté régionale est utilisé. Cinq niveaux d’enjeu sont ainsi définis pour chaque thématique : très fort, fort, assez fort, moyen, faible (cf. Tableau ci-dessous).

Tableau 2 : Méthode d’attribution des enjeux spécifiques régionaux

Menace régionale Rareté régionale Enjeu spécifique régional (Liste rouge UICN) CR (En danger critique) Très rare (TR) Très Fort EN (En danger) Rare (R) Fort VU (Vulnérable) Assez rare (AR) Assez Fort NT (Quasi-menacé) Peu commun (PC) Moyen Assez commun (AC) à très LC (Préoccupation mineure) Faible commun (TC) DD (insuffisamment documenté), « Dire d’expert » si - NE (Non Evalué) possible

En Bretagne, pour l’ensemble des principaux groupes faunistiques étudiés (oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles, lépidoptères rhopalocères, orthoptères et odonates), tous les groupes

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bénéficient de degrés de menace régionaux (liste rouge régionale), à l’exception des orthoptères. Pour les autres groupes faunistiques, des niveaux d’enjeux sont établis à dire d’expert sur la base de la bibliographie régionale. En fonction de la dynamique récente de certaines espèces, des adaptations des niveaux d’enjeux régionaux ont été réalisées. Dans un second temps, ces enjeux spécifiques régionaux ont été contextualisés et adaptés à l’échelle de la zone d’étude. Il s’agit des enjeux spécifiques stationnels. Ces derniers constituent la pondération éventuelle des enjeux régionaux (à la hausse ou à la baisse) suivant des critères de reposant sur la rareté infra-régionale, l’endémisme, la dynamique des populations, l’état de conservation des espèces… Au final, on peut évaluer l’enjeu multispécifique stationnel d’un cortège faunistique en prenant en considération l’enjeu spécifique stationnel des espèces constitutives d’un habitat. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre en compte une combinaison d’espèces à enjeu au sein d’un même habitat.

Tableau 3 : Méthode d’attribution des enjeux multispécifiques stationnels

Critères retenus Enjeu multispécifique stationnel 1 espèce à enjeu spécifique stationnel « Très fort » Très fort 2 espèces à enjeu spécifique stationnel « Fort » 1 espèce à enjeu spécifique stationnel « Fort » Fort 4 espèces à enjeu spécifique stationnel « Assez fort » 1 espèce à enjeu spécifique stationnel « Assez fort » Assez fort 6 espèces à enjeu spécifique stationnel « Moyen » 1 espèce à enjeu spécifique stationnel « Moyen » Moyen Autres cas Faible

2.4.1.2 Enjeux réglementaires Le statut de protection des espèces animales (Prot), en dehors de toute considération relative à l’intérêt écologique, est un facteur primordial à prendre en considération dans le cadre du volet écologique d’une étude d’impact. On veillera dans l’évaluation réglementaire à distinguer les espèces protégées menacées et les espèces protégées non menacées.

2.4.2 Présentation des résultats

Les résultats des groupes étudiés sont présentés sous forme de tableaux synthétiques. Pour chaque espèce contactée pendant l’inventaire, les colonnes des tableaux présentent les éléments suivants : • Groupe faunistique ; • Nom français (Nom vernaculaire) ; • Nom scientifique ; • P : niveau de protection • À l’échelle nationale : Différents arrêtés existent en fonction des espèces animales considérées. De manière synthétique, il est possible de résumer les différents arrêtés en 3 principales catégories : • - N1 : pour les espèces classées dans cette catégorie, sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, des larves et des nymphes…, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel ; • - N2 : pour les espèces classées dans cette catégorie, sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement naturelle des noyaux de population existant, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments

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physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ; • - N3 : sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation commerciale ou non des spécimens prélevés : - dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France ; - dans le milieu naturel du territoire européen des autres États membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur dans ces États des directives « Habitats » et « Oiseaux ». • À l’échelle régionale : - PR : Protection régionale. Liste des espèces protégées en région Île-de-France dans l’arrêté du 22 juillet 1993 (PR) : protection au titre des individus uniquement ;

• L’inscription aux annexes II (A II) et/ou IV (A IV) de la Directive « Habitats » 92/43/CEE (DH) ou à l’annexe I (A I) de la Directive « Oiseaux » 2009/147/CE (DO) ;

2.4.3 AVIFAUNE

L’ensemble des différents milieux de la zone d’étude a été parcouru à l’aide de jumelles et d’une longue- vue. Les oiseaux observés et/ou entendus ont ensuite été notés puis cartographiés. Un statut de nidification a été retenu pour chaque espèce quand cela était possible. En effet, les prospections réalisées en 2019 ne s’étant pas déroulées en pleine période de reproduction, il est difficile de définir un statut reproducteur pour l’ensemble des espèces d’oiseaux, les mois d’août et septembre correspondant plutôt à la fin de la période de reproduction, à la dispersion des jeunes individus et à la période de migration :

- Nicheur « possible » : présence dans son habitat durant sa période de nidification, mâle chanteur présent en période de nidification ;

- Nicheur « probable » : couple présent dans son habitat durant sa période de nidification, comportement territorial (chant, querelles avec des voisins…), comportement nuptial (parades, copulation ou échange de nourriture entre adultes), visite d’un site de nidification probable (distinct d’un site de repos), cris d’alarme ou tout autre comportement agité indiquant la présence d’un nid ou de jeunes aux alentours, transport de matériel ou construction d’un nid, forage d’une cavité (pics) ;

- Nicheur « certain » : oiseau simulant une blessure ou détournant l’attention (canards, limicoles, gallinacés…), nid vide ayant été utilisé ou coquilles d’œufs de la présente saison, jeunes en duvet ou jeunes venant de quitter le nid et incapables de soutenir le vol sur de longues distances, adulte gagnant, occupant ou quittant le site d’un nid, comportement révélateur d’un nid occupé dont le contenu ne peut être vérifié (trop haut ou dans une cavité), adulte transportant un sac fécal, adulte transportant de la nourriture pour les jeunes durant sa période de nidification, coquilles d’œufs éclos, nid vu avec un adulte couvant, nid contenant des œufs ou des jeunes (vus ou entendus).

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2.4.4 MAMMIFERES

Le site d’étude a été parcouru afin de rechercher des indices de présence éventuelle de mammifères, notamment de mammifères semi-aquatiques au niveau de la STEP, de l’étang de Roc’h Du et ses abords immédiats. Une étude bibliographique a aussi été menée.

L’observation d’indices de présence (empreintes, fèces, reste de repas, terriers, nids, etc.) induit une recherche systématique et scrupuleuse dans les milieux jugés les plus favorables. Cette méthode est particulièrement adaptée pour le recensement d’espèces patrimoniales et/ou protégées en France comme certains mammifères semi-aquatiques tels que le Campagnol amphibie Arvicola sapidus ou la Loutre d’Europe Lutra lutra.

Figure 1 : Fèces de Campagnol amphibie et épreinte de Loutre d’Europe - Photos : TBM environnement, 2017

2.4.5 ENTOMOFAUNE

L’ensemble de la zone d’étude a été parcouru, avec un accent particulier mis sur les zones humides (STEP, étang de Roc’h Du).

Pour les lépidoptères rhopalocères, les imagos (= adultes) ont été identifiés à vue ou capturés au filet entomologique (pour les espèces dont l’identification est délicate) puis relâchés. Les prospections ayant été effectuées en août et septembre 2019, certaines espèces précoces de début de saison (printemps, début d’été) n’ont pas pu être observées.

Pour les orthoptères, les imagos ont été identifiés soit par observation directe et/ou capture soit « à l’ouïe » par l’écoute des stridulations. La période d’inventaire a permis de recenser la majorité des espèces, mais certaines espèces plus précoces comme le Grillon champêtre ou les Tétrix n’ont pu être observées au regard de la période d’inventaire (août/septembre).

S’agissant des odonates, l’inventaire des imagos présents sur le site étudié est réalisé soit par observation directe à la jumelle, soit par capture pour les espèces dont l’identification le nécessite. Par ailleurs, les comportements de reproduction ou indices attestant d’une reproduction sur le site (individus fraîchement exuviés, comportements territoriaux, tandems copulatoires, pontes…) sont relevés, ces derniers indiquant également une relation forte entre le milieu aquatique étudié et l’espèce observée. Rappelons, qu’en dehors des sites de reproduction, stricto sensu, nous veillons également à mentionner les éventuelles zones de maturation qui constituent également des zones essentielles pour l’accomplissement du cycle biologique des odonates. Au regard de la période d’inventaire (août/septembre), certaines espèces précoces n’ont pu être observées (Aeschne printanière, Petit Nymphe à corps de feu, Cordulie bronzée, gomphes, etc.).

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Seules les espèces bénéficiant d’un statut d’autochtonie au minimum possible seront retenues dans la bio- évaluation (d’après Indices d’autochtonie des odonates - GON, 2006) :

Autochtonie certaine Exuvie et émergent

Autochtonie probable Néonate Présence de larves (stades antérieurs à F0) Femelle en activité de ponte dans un habitat aquatique favorable à l'espèce

Autochtonie possible Présence des deux sexes dans un habitat aquatique favorable à l'espèce Et Comportements territoriaux ou poursuite de femelles ou accouplements ou tandems

Aucune preuve évidente d’autochtonie Un ou plusieurs adultes ou immatures dans un habitat favorable ou non à l'espèce : sans comportement d'activité de reproduction Comportements territoriaux de mâles sans femelle observée

2.4.6 HERPETOFAUNE

Batraciens

Les techniques suivantes peuvent être utilisées, au besoin en association : • Recherche des axes de déplacement et des individus en période de migration : la migration des amphibiens est un moment à privilégier pour les recherches sur les routes et chemins où ils sont facilement visibles surtout lors des nuits douces et humides voire pluvieuses ; • Écoute des mâles chanteurs en période de reproduction : les mâles de la plupart des espèces d’anoures ont des chants suffisamment distincts permettant leur identification par une personne expérimentée ; • Observation des berges à la torche à la nuit tombée : une torche à forte puissance est utilisée pour scanner la surface en eau depuis la berge vers le centre de la mare. Si l’eau n’est pas trop turbide et si la couverture macrophytique est peu dense, les amphibiens présents peuvent alors être bien visibles et identifiables. Les jumelles constituent alors une aide précieuse pour assurer la reconnaissance ; • Recherche des pontes d’anoures et des œufs d’urodèles : leur recherche est souvent fructueuse et la morphologie et les caractéristiques de l’oviposition (technique de ponte) permettent l’identification des différentes espèces ; • Recherche au sol ou sous les refuges artificiels et naturels : tous les objets déjà présents autour des pièces d’eau, tels que, des pierres, des plaques, des souches et autres débris, sont soulevés pour vérifier la présence éventuelle d’amphibiens.

Les périodes d’étude sont différentes d’une espèce à l’autre et fonction des conditions météorologiques. Compte tenu de la période d’inventaire (août/septembre 2019), les espèces d’anoures précoces n’ont pu être répertoriées avec précision (Grenouille rousse, Grenouille agile, tritons, etc.). De plus, en raison des conditions climatiques de ces derniers mois (période de sécheresse marquée depuis le début du printemps 2019), aucun secteur en eau n’a été recensé au sein même de la zone d’étude au sens strict, en dehors des bassins de la STEP de Kerran. Seules des observations opportunistes ont donc pu être réalisées.

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Reptiles

Les observations de reptiles se basent sur la détection des individus dans leur domaine vital et non spécifiquement sur les sites de reproduction comme pour les amphibiens. Les prospections se sont déroulées en parallèle avec les autres prospections faunistiques diurnes (oiseaux et insectes) pendant la période de reproduction (Graitson, 2009). En effet, les reptiles sont à la recherche d’un partenaire ce qui les obligent à se déplacer davantage et les rend moins discrets à cette période. De plus, au cours du mois de juin, les femelles gestantes s’exposent davantage à découvert lors de la thermorégulation.

Les observations de reptiles sont très liées à la météorologie car ce sont des animaux à sang froid ayant besoin de soleil pour thermoréguler. Ainsi, la météo variant au cours des mois, les recherches n’ont pas forcément lieu au même instant de la journée selon les saisons. Dans le cas de cette étude, ils ont été recherchés plutôt en matinée/soirée au cours des mois de mai et juin1 pour profiter des températures les moins chaudes de la journée. En effet, contrairement aux idées reçues, les reptiles n’affectionnent pas les journées d’intense soleil ou chaleur (hormis le Lézard des murailles) et restent cachés dans leurs abris bien souvent inaccessibles pour l’observateur. Les conditions d’observations optimales sont situées entre 15 et 19°C par un temps mitigé alternant éclaircies et nuages car cela oblige les reptiles à s’exposer au soleil pour profiter du moindre rayon de soleil. Notons tout de même que les journées venteuses restent défavorables. Les reptiles ont besoin d’un micro-habitat particulier qui leur offre à la fois un abri, une zone de thermorégulation et un terrain de chasse et ils ont été davantage recherchés le long : • De l’ensemble de lisières boisées ; • Des diverses friches ; • Des milieux pierreux et de divers talus ; • Des chemins ; • Des abris artificiels comme les bâches plastiques, planches, tôles, etc.

La période d’inventaire (août/septembre 2019) peut être considérée comme une période favorable pour l’inventaire des reptiles.

1 En début et fin de saison, à l’inverse, les reptiles sont plutôt actifs en milieu de journée quand il fait le plus chaud 12

3 RESULTATS DU DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE 3.1 DESCRIPTION DES HABITATS

La liste des habitats et les correspondances Corine Biotope sont données dans le tableau ci-dessous. La cartographie des habitats du site d’étude est présentée page suivante.

Tableau 4 : Typologie des habitats Code Code Habitats naturels Natura Libellé Natura 2000 Surface CORINE 2000 Végétations aquatiques

Plans d'eau eutrophes avec végétation enracinées Herbiers à Cornifle nageant 22.42 3150-1 1,16 ha (2,13%) avec ou sans feuilles flottantes

Plans d'eau eutrophes avec dominance de Herbiers flottants à Petite lentille d'eau 22.41 3150-3 0,04 ha (0,07%) macrophytes libres flottant à la surface de l'eau Prés salés Prés salés anthropisés 15.1 - - 0,04 ha (0,08%) Fourrés à Obione faux-pourpier 15.621 1330-2 Prés salés du schorre moyen 0,03 ha (0,06%) Prairies hautes des niveaux supérieurs atteints par Friches à Chiendent du littoral 15.35 1330-5 < 0,01 ha (0,01%) la marée Pelouses et prairies Prairies mésophiles 38 - - 0,32 ha (0,58%) Pelouses à Chamomille romaine 87 - - 0,23 ha (0,42%) Prairies artificielles 81 - - 0,52 ha (0,95%) Jonçaies à Jonc diffus 37.2 - - 0,08 ha (0,15%) Roselières et communautés associées

Roselières subhalophiles à Phragmites commun 53.11 - - 0,06 ha (0,11%)

Végétations à Renoncule scélérate 22.3 - - 0,29 ha (0,54%) Landes et communautés associées

Landes sèches à Bruyère cendrée et Ajonc d'Europe 31.23 4030 Landes sèches européennes 1,47 ha (2,7%)

Fourrés et ourlets Ronciers 31.831 - - 0,06 ha (0,1%) Fourrés à Ajonc d'Europe 31.85 - - 0,26 ha (0,49%) Ptéridaies 31.86 - - 1,33 ha (2,43%) Fourrés à Prunellier 31.8 - - 0,24 ha (0,44%) Fourrés divers 31.8 - - 1,33 ha (2,44%) Fourrés à Baccharis 31.8 - - 0,08 ha (0,14%) Mégaphorbiaies à Ortie dioïque 37.7 - - < 0,01 ha (0,01%) Ourlets à Ronces et Eupatoire chanvrine 37.7 - - 0,04 ha (0,07%) Boisements Haies arborescentes et arbustives 84.2 - - 0,64 ha (1,17%) Haies arbustives 84.2 - - 0,72 ha (1,32%) Saulaies mésohygrophiles 41 - - 0,55 ha (1%) Saulaies hygrophiles 41 - - 0,05 ha (0,09%) Boisements de feuillus 41 - - 2,11 ha (3,88%) Milieux fortement influencés par l'homme Cultures 82 - - 4,85 ha (8,9%) Routes et parking 86 - - 0,84 ha (1,54%) Friches 87.1 - - 0,5 ha (0,93%) Plantations de conifères 83.31 - - 1,54 ha (2,82%) Haies ornementales 83.3 - - 0,09 ha (0,17%) Plantations de feuillus 83.323 - - 0,14 ha (0,25%) Vergers 83.1 - - 0,07 ha (0,13%) Expertise environnementale (habitats, flore et faune) en 2019 – STEP Kerran, communes de Crach, Locmariaquer et Saint-Philibert (Morbihan, 56)

Code Code Habitats naturels Natura Libellé Natura 2000 Surface CORINE 2000 Bassins artificiels en eau 22.1 - - 2,36 ha (4,34%) Digues et murs en pierre 86 - - 0,32 ha (0,59%) Zones d'habitation et bâtis 86 - - 4,52 ha (8,29%) Jardins accueillant du public 85.3 - - 0,25 ha (0,46%) Chemins 86 - - 1,86 ha (3,42%) Prairies piétinées anthropisées 87 - - 0,09 ha (0,16%) Habitats intertidaux Sédiments hétérogènes envasés intertidaux en 14 1130-1 Slikke en mer à marées 0,46 ha (0,84%) milieux à salinité variable Vases intertidales estuariennes avec macroalgues 14 1130-1 Slikke en mer à marées 24,77 ha (45,44%) opportunistes pérennes en place Fucales des roches et blocs du médiolittoral 11.24 1170-2 Roche et bloc médiolittorale en mode abrité 0,18 ha (0,34%) supérieur à couverture continue

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Carte 2 : Cartographie des habitats naturels et semi-naturels du site d'étude - Assemblage

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Carte 3 : Cartographie des habitats Natura 2000 du site d’étude – Zoom 1

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Carte 4 : Cartographie des habitats Natura 2000 du site d'étude - Zoom 2

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Carte 5 : Cartographie des habitats Natura 2000 du site d'étude - Zoom 3

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3.1.1 Végétations aquatiques

• Herbiers libres flottants des mares à Lenticule d’eau Dans un bassin de la STEP se développe un Herbier flottant à Lenticule d’eau Lemna minor. Cet habitat correspond à une végétation d’intérêt communautaire des herbiers flottants relevant des Lemnetea minoris (code UE 3150-3).

Figure 2 : Herbiers à Lenticule d’eau- Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Herbiers enracinés à Cornifle nageant Dans un bassin de la STEP se développe un Herbier enraciné à Cornifle nageant Ceratophyllum demersum. Cet habitat correspond à une végétation d’intérêt communautaire des herbiers enracinés relevant des « Plans d'eau eutrophes avec végétation enracinées avec ou sans feuilles flottantes » (code UE 3150-1).

Figure 3 : Herbiers à Cornifle nageant- Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

3.1.2 Végétations de prés salés

• Fourrés à Obione faux-pourpier En aval du barrage de l’étang de Roc’h Du et sur une petite marge de quelques mètres carrés dans la partie sud-est de cet étang, se développe des fourrés bas dominés par l’Obione faux-pourpier Halimione portulaccoides. Cet habitat correspond à l’habitat d’intérêt communautaire des « Prés salés du schorre moyen » (code UE 1330-2).

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Figure 4 : Fourrés à Obione faux-pourpier- Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Friches à Chiendent du littoral Au bord du barrage de l’étang de Roc’h Du et sur une petite marge de quelques mètres carrés dans la partie sud-est de cet étang se développe des friches à Chiendent du littoral Elymus pycnanthus. Cet habitat correspond à l’habitat d’intérêt communautaire des « Prairies hautes des niveaux supérieurs atteints par la marée » (code UE 1330-5).

Figure 5 : Friches à Chiendent du littoral - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Prés salés anthropisés Cette végétation se développe en aval du barrage sur le chemin empierré d’accès au cours d’eau. Plusieurs plantes typiques des pelouses halophiles s’y développent telles que de la salicorne Salicornia gr. europaea, la Soude maritime Suaeda maritima, le Plantain maritime Plantago maritima ou encore l’Aster maritime Tripolium pannonicum. Cette végétation ne se développant pas sur les vases halophiles naturelles, elle n’est ainsi pas rattachable à l’habitat d’intérêt communautaire correspondant.

Figure 6 : Prés salés anthropisés - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

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3.1.3 Végétations de pelouses et prairies

• Pelouses piétinées à Chamomille romaine Il s’agit d’un milieu très anthropisé, soumis à fortes contraintes de piétinement. Il s’y développe une flore adaptée à ce type de conditions telles que notamment la Chamomille romaine Anthemis nobilis et le Plantain corne-de-cerf Plantago coronopus qui forme des tapis plus ou moins denses au ras du sol.

Figure 7 : Pelouses piétinées à Chamomille romaine - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Prairies mésophiles Il s’agit de milieux anthropisés, régulièrement fauchés ou pâturés. Les prairies mésophiles du site sont peu caractérisées en raison de la gestion passée et actuelle et de la rudéralisation plus marquée de certaines d’entre elles. Elles ont été classées en fonction de leur cortège floristique, mais aussi de leur physionomie. Toutes ces prairies sont dominées floristiquement par les graminées. Les prairies appauvries de bord de route et les prairies piétinées présentent une physionomie plus rase que les autres types de prairies. On les rencontre sur le site sur les chemins peu fréquentés et au bord des chemins surpiétinés. Les espèces caractéristiques sont : Dactyle Dactylis glomerata, Trèfle des prés Trifolium pratense, Avoine à chapelets Arrhenatherum elatius…

Figure 8 : Prairies mésophiles - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

N.B. : Notons que les prairies de fauche relevant de l’alliance de l’Arrhenatherion elatioris sont un habitat correspondant à l’habitat d’intérêt communautaire 6510-7 Prairies fauchées collinéennes à submontagnardes eutrophiques. Certaines prairies du site peuvent s’en rapprochés, notamment sur certains bords de route. Toutefois il a été reconnu (dans http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/6510.pdf) que les prairies de fauche très peu diversifiées, ne comportant que quelques espèces caractéristiques, ne relève pas d’un habitat d’intérêt communautaire comme c’est le cas sur le site d’étude.

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3.1.4 Roselières et communautés associés

• Roselières subhalophiles à Phragmite commun Cette roselière s’exprime sur un étroit linéaire en aval du barrage. Elle est majoritairement constituée d’une population de Phragmite commun Phragmites australis associée à quelques pieds d’obione faux- pourpier Halimione portulaccoides.

Figure 9 : Roselières subhalophiles à Phragmite commun - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Végétation à Renoncule scélérate Cette végétation amphibie pionnière se développe sur les vases exondées d’un bassin de décantation. La Renoncule scélérate Ranunculus sceleratus est l’espèce typique de cette végétation relevant du Bidenti - Ranunculetum scelerati Miljan ex Tüxen 1979.

Figure 10 : Végétation à Renoncule scélérate - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Jonçaies à Jonc diffus Certaines berges des bassins de décantation sont colonisées par des Jonçaies plus ou moins denses dominées physionomiquement par le Jonc diffus Juncus effusus.

Figure 11 : Jonçaies à Jonc diffus - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

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3.1.5 Landes

• Landes sèches à bruyère cendrée et Ajonc d’Europe La lande sèche du site est bien caractérisée en raison de la gestion passée et actuelle et de la rudéralisation de la parcelle. Elle a été classée en fonction de son cortège floristique, mais aussi de sa physionomie. Les parcelles de landes sont dominées floristiquement par les floraisons de la bruyère cendrée Erica cinerea et la présence importante de l’Ajonc d’Europe Ulex europaeus. On y rencontre également d’autres éricacées typiques telles que la Callune commune Calluna vulgaris et la Bruyère ciliée Erica ciliaris. Sur le site, cette lande est bien exprimée dans les espaces ouverts à l’est de la station d’épuration. Elle s’exprime également mais de manière dégradée sous les plantations de résineux. Cet habitat correspond à l’habitat d’intérêt communautaire des « Landes sèches européennes » (code UE 4030).

Figure 12 : Landes - Clichés : F. BEDOUET - TBM, 2019

3.1.6 Fourrés et ourlets

• Fourrés à Ajonc d’Europe Il s’agit de végétations denses de 1,5 à 3 m de hauteur. On les retrouve le plus souvent sur les marges des landes ouvertes. L’Ajonc d’Europe est l’espèce dominante et d’autres d’espèces forment des faciès pour ces fourrés, espèces telles que la Fougère-aigle Pteridium aquilinum et le Genêt à balais Cytisus scoparius.

Figure 13 : Fourrés à Ajonc d’Europe - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Ptéridaies Végétation dense et quasi-monospécifique de Fougère aigle Pteridium aquilinum parfois accompagnée par la Ronce Rubus sp..

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Figure 14 : Ptéridaies - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Fourrés diversifiés Ce fourré est présent en linéaire le long de 2 bassins de décantation dans le périmètre de la station d’épuration. Les espèces suivantes sont bien représentées dans cette végétation : Saule roux Salix atrocinerea, Ajonc d’Europe Ulex europaeus, Ronces Rubus sp., Chêne pédonculé Quercus robur, Bouleau verruqueux Betula pendula.

Figure 15 : Fourrés diversifiés - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Mégaphorbiaie à Ortie dioïque Cette mégaphorbiaie est présente sur une faible superficie sur la marge fraîche d’un chemin. Elle est essentiellement colonisée par l’Ortie dioïque Urtica dioica.

• Ourlets à Ronces et Eupatoire chanvrine Un secteur de berge d’un bassin de décantation situé dans le périmètre de la station d’épuration semble faire l’objet d’une gestion par fauche qui favorise le développement d’une végétation basse (20 à 50 cm de hauteur) ourlifiée composée d’un mélange d’espèces de fourrés telles que des Ronces, de l’Ajonc d’Europe Ulex europaeus et de Genêt à balais Cytisus scoparius et d’espèces de mégaphorbiaies et de prairies humides telles que le Lotier des marais Lotus uliginosus, l’Eupatoire chanvrine Eupatorium cannabinum et le Cirse des marais Cirsium palustre.

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Figure 16 : Ourlets à Ronces et Eupatoire chanvrine - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Fourrés à Séneçon en arbre Un îlot artificiel situé au niveau du barrage de l’étang de Roc’h Du est colonisé par un fourré à Séneçon en arbre Baccharis halimifolia.

Figure 17 : Fourrés à Baccharis - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

3.1.7 Boisements

• Haies Plusieurs types de haies sont bien différenciés en marge des parcelles agricoles. On trouve au contact d’anciens murets une haie dominée par l’Ajonc d’Europe Ulex europaeus. Sur les talus de bords de parcelles s’expriment des haies arbustives dominées par le Prunellier Prunus spinosa et le Genêt à balais Cytisus scoparius, ou des haies arborescentes et arbustives dominées physionomiquement par le Chêne pédonculé Quercus robur.

Figure 18 : Haies arborescentes à arbustives - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

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• Saulaies mésohygrophiles Il s’agit d’une saulaie assez élevée dominée par le Saule roux Salix atrocinerea. La Molinie bleue Molinia caerulea et le Lierre rampant Hedera helix colonisent partiellement la strate herbacée. Sur le site d’étude, ce type de saulaies est présent dans une dépression boisée inondable soumise au battement de la nappe à l’est de la station d’épuration.

Figure 19 : Saulaies mésohygrophiles - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Saulaies hygrophiles Il s’agit de boisements bas dominés par le Saule roux Salix atrocinerea. Sur le site, la strate herbacée est très réduite et n’a pu être étudiée car cette végétation pionnière d’un milieu artificiel est située au fond d’un bassin de décantation et inaccessible en raison du niveau d’eau et de la vase au moment de l’étude.

Figure 20 : Haies arborescentes à arbustives - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

• Boisements à Chêne pédonculé Boisements d’arbres feuillus de faible surface, comportant des strates arbustives et herbacées peu diversifiées. Sur le site ces boisements, très peu caractérisés, sont composés d’un mélange d’essences de feuillus, souvent influencés par l’action directe ou indirecte de l’homme. La strate arborée est dominée par le Chêne pédonculé Quercus robur. La state herbacée est composée, entre autres, du Lierre grimpant Hedera helix, de la Ronce Rubus sp et de la Fougère-aigle Pteridium aquilinum. Ces types de boisements sont communs dans le Massif armoricain. Ces boisements ont été rencontrés ponctuellement sur le site d’étude. Ils occupent une surface assez faible.

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Figure 21 : Boisements à Chêne pédonculé - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

3.1.8 Milieux fortement influencés par l’homme

Ce grand type regroupe des habitats plus ou moins artificiels recensés sur le site d’étude. Les cultures intensives occupent quelques parcelles le long des routes et des chemins principaux. Les routes et chemins sont distribués sur l’ensemble du site d’étude. Les zones urbanisées sont représentées sur le site par le hameau de Kerdaniel et quelques maisons isolées ainsi que les bâtiments de la station d’épuration. De façon à produire une cartographie des habitats naturels et semi-naturels complète, ces milieux anthropiques ont également été pris en compte. Ils n’abritent que très peu d’espèces floristiques hormis toutefois les prairies anthropisées de bords de route qui peuvent constituer un habitat de substitution pour plusieurs espèces de plantes.

Figure 22 : Cultures (à gauche) et chemin (à droite) - Clichés : F. BEDOUET - TBM, 2019

Figure 23 : Bassin artificiel (à gauche) et murs (à droite) - Clichés : F. BEDOUET - TBM, 2019

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3.2 FLORE

3.2.1 DIVERSITE FLORISTIQUE

Parmi l’ensemble des 159 taxons floristiques recensés (voir la liste en annexe 1), il convient de mettre en avant trois espèces patrimoniales : le Statice de Dodart Limonium dodartii, le Chénopode à feuilles de stramoine Chenopodium hybridum et l’Ansérine rouge Chenopodium rubrum.

Rappelons que le site d’étude n’a pas pu faire l’objet en 2019 d’un inventaire complet de la flore. En effet le passage tardif n’a pas permis de contacter un certain nombre d’espèces à développement printanier à début estival. De plus en raison de cette date tardive d’inventaire botanique, de nombreuses espèces n'avaient plus certains organes végétaux présents (feuilles, fleurs …) nécessaires à leurs déterminations. Des compléments d’inventaires aux bonnes périodes de développement végétal seraient nécessaires.

Tableau 5 : Liste des plantes patrimoniales du site Nom scientifique Nom vernaculaire LRN2 Lrr56 LrrBZH Limonium dodartii (Girard) Statice de Dodart anx 1 - LC Kuntze Chénopode à feuilles de Chenopodium hybridum L. - anx 5 LC Stramoine Chenopodium rubrum L. Ansérine rouge anx 5 LC LRN2 : Tome 2 du livre rouge de la flore menacée de France J.P. Roux et al. (anx 1 : espèce inscrite dans l’annexe 1). Lrr56 : Liste des plantes vasculaires rares et en régression du Morbihan (2009) (anx 5 : espèce inscrite dans l’annexe 5). LrrBZH : Liste rouge de la flore vasculaire de Bretagne. Evaluation des menaces selon la méthodologie et la démarche de l'UICN.

- Statice de Dodart Limonium dodartii Plante herbacée de la famille des Plumbaginacées, cette espèce est endémique des rochers et des pelouses aérohalines du littoral français, espagnol et portugais. Elle possède des tiges ramifiées de 10 à 30 cm de hauteur et ses fleurs sont de couleur bleu-lavande. Elle se distingue des autres Limonium par ses feuilles toutes basales et arrondies à leur sommet, brusquement rétrécies à leur base pour former un épais pétiole. Cette espèce est rare dans le Morbihan et localisée uniquement sur le littoral.

Figure 24 : Carte de répartition du Statice de Dodart Limonium dodartii dans le Morbihan - CBNB, 2019

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Figure 25 : Statice de Dodart Limonium dodartii - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

- Chénopode à feuilles de stramoine Chenopodium hybridum Plante annuelle assez petite, à tiges érigés, glabres ou à peine farineuses. Feuilles ovales à triangulaires, avec peu de dents, anguleuses et grandes ; Fleurs en grappes lâches formant des panicules ramifiés. Elle croît dans les cultures et dans les terrains vagues. Elle est rare dans le Morbihan.

Figure 26 : carte de répartition du Chénopode à feuilles de stramoine Chenopodium hybridum dans le Morbihan - CBNB, 2019

Figure 27 : Chénopode à feuilles de stramoine Chenopodium hybridum - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

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- Ansérine rouge Chenopodium rubrum Plante annuelle de taille variable selon le contexte écologique, généralement très ramifiée. Ses feuilles assez épaisses sont losangées à lancéolées bordées de grosses plus ou moins irrégulières. Espèce généralement présente au bord des étangs et des mares sur les berges exondées, elle peut également être trouvée dans des milieux fortement anthropisés telles que sur des tas de fumier et dans des cultures comme c’est le cas sur le site d’étude. Elle est considérée comme assez rare dans le Morbihan d’après la carte de répartition ci-après.

Figure 28 : Carte de répartition de l’Ansérine rouge Chenopodium rubrum dans le Morbihan - CBNB, 2019

Figure 29 : Ansérine rouge Chenopodium rubrum - Cliché : CC BY-SA 3.0

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Carte 6 : Localisation de la flore patrimoniale sur la zone d'étude

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3.2.2 ESPECES FLORISTIQUES INVASIVES

Les différentes prospections ciblées sur la flore ont permis de recenser huit espèces invasives sur le site d’étude. Le tableau ci-dessous liste ces plantes et leur statut dans le Morbihan.

Tableau 6 : Liste des plantes envahissantes notées sur le site Nom scientifique Nom vernaculaire Invasive 56 Explication du code Mimosa argenté, Mimosa des Invasive potentielle, naturalisée ou en voie de Acacia dealbata Link IP5 fleuristes naturalisation Invasive avérée installées, c’est-à-dire présente Séneçon en arbre, Baccharis à Baccharis halimifolia L. IA1i sur l’ensemble du territoire considéré en de très feuilles d'Halimione nombreuses localités Espèce à surveiller mais ne présentant pas un caractère envahissant (avec impact sur la Bromus willdenowii Kunth Brome faux Uniola, Brome purgatif AS2 biodiversité) ailleurs dans le domaine biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche. Invasive potentielle, taxon présentant un caractère envahissant (avec impact sur la biodiversité) Buddleja du père David, Arbre à Buddleja davidii Franch. IP2 ailleurs dans le domaine biogéographique papillon, Arbre aux papillons atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche. Espèce à surveiller car un impact sur la Conyza canadensis (L.) Conyze du Canada AS5 biodiversité est connu dans des milieux naturels Cronquist d’autres régions (à climat proche) Espèce à surveiller, présentant un caractère envahissant (avec impact sur la biodiversité) Galinsoga quadriradiata Ruiz & Galinsoga cilié AS6 ailleurs dans le domaine biogéographique Pav. atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche Invasive avérée installées, c’est-à-dire présente Reynoutria japonica Houtt. Renouée du Japon IA1i sur l’ensemble du territoire considéré en de très nombreuses localités Espèce à surveiller car un impact sur la Sporobolus indicus (L.) R.Br. Sporobole fertile AS5 biodiversité est connu dans des milieux naturels d’autres régions (à climat proche)

Expertise environnementale (habitats, flore et faune) en 2019 – STEP Kerran, communes de Crach, Locmariaquer et Saint-Philibert (Morbihan, 56)

- Séneçon en arbre Baccharis halimifolia, classé comme invasif avéré et installé. Cette espèce est dispersée largement à travers le site. On le retrouve plus particulièrement par de nombreux pieds isolés au bord des bassins de lagunage dans l’emprise de la station d’épuration mais aussi quelques pieds se sont disséminés sur les marges extérieures de cette emprise. Un fourré à Baccharis est également présent sur un îlot artificiel au niveau du barrage de l’étang de Roc’h Du où il a peut-être été planté. Ce dernier foyer explique les quelques pieds de Baccharis disséminés çà et là sur les marges naturelles du barrage.

Figure 30 : Fourrés à Séneçon en arbre - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

Figure 31 : Séneçon en arbre isolé en bord de bassin - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

- Buddleia de David Buddleia davidii, classé comme taxon potentiellement invasif. Un pied, probablement planté, a été observé à l’entrée de la station d’épuration.

Figure 32 : Buddleia de David à l’entrée de la station d’épuration - Cliché : F. BEDOUET - TBM, 2019

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- Renouée du Japon Reynoutria japonica La Renouée du Japon est originaire des régions d’Asie orientale comme son nom l’indique. C’est à partir seulement du 20ème siècle que l’on constate son expansion massive en lien direct avec les perturbations des milieux semi-naturels à naturels. Elle forme des colonies très denses qui étouffent toute biodiversité là ou cette plante s’installe. Deux talles ont été repérées sur le site d’étude juste après l’entrée dans le périmètre de la station d’épuration où cette espèce semble avoir été plantée en compagnie du pied de Buddleia.

Figure 33 : Renouée du Japon Reynoutria japonica - Cliché : F. BEDOUET – TBM, 2019

• Sporobole fertile Sporobolus indicus, classé comme espèce à surveiller. Cette espèce a été observée sur un bord de route menant à l’étang de Roc’h Du au sud de celui-ci.

Figure 34 : Sporobole fertile Sporobolus indicus - Cliché : F. BEDOUET - TBM

- Brome purgatif Bromus willdenowii, Conyze du Canada Conyza canadensis, Galinsoga cilié Galinsoga quadriradiata, classées comme espèce à surveiller. Ces espèces, étant fréquentes et largement disséminées à travers toute la Bretagne, n’ont été cartographiées dans cette présente étude.

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Figure 35 : Conyze du Canada Conyza canadensis (à gauche) et Brome purgatif Bromus willdenowii (à droite) Clichés : F. BEDOUET – TBM, 2019

- Mimosa argenté Acacia dealbata Le Mimosa est un arbre de la famille des Mimosaceae. Il est originaire d’Australie d’où il a été importé comme arbre ornemental. Il peut atteindre une vingtaine de mètres de hauteur. Les rameaux portent des feuilles composées, persistantes, de couleur gris argenté. Les feuilles sont divisées en folioles elles-mêmes divisées en très petites, fines et nombreuses foliolules. La floraison survient de janvier à mars. Les fleurs se présentent sous forme de petits pompons jaunes et soyeux disposés en grappes ramifiées. Le Mimosa peut former dans les boisements des peuplements denses qui sont impénétrables et empêche ainsi le développement d’autres espèces locales.

Figure 36 : Mimosa argenté Acacia dealbata - Cliché : CC BY-SA 3.0

Cette espèce a été trouvée dans une plantation de résineux situé au sud-est de l’étang de Roc’h Du.

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Carte 7 : Localisation de la flore invasive sur la zone d'étude

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3.2.3 ENJEUX FLORE ET HABITATS

3.2.3.1 Enjeux floristiques

Parmi les 159 espèces recensées en 2019, trois présentent des enjeux spécifiques régionaux de niveau a minima « moyen ».

Tableau 7 : Définition des enjeux stationnels floristiques au sein de la zone d’étude en 2019

Localisation et Enjeu Nom Nom Lrr Lrr Enjeu quantification Habitats LRN2 Commentaires spécifique scientifique vernaculaire 56 BZH retenu au sein de la concernés stationnel zone étudiée Quelques pieds Cette espèce étant Limonium présents sur un inscrite sur la LRN2 et Statice de Prairies dodartii (Girard) anx 1 - LC Faible espace rare en Morbihan, son Moyen Dodart anthropisées Kuntze anthropisé près enjeu est élevé d'un du barrage rang Cette espèce étant Chénopode à inscrite sur la Lrr56 et Chenopodium anx Un pied dans une feuilles de - LC Faible rare en Morbihan, son Moyen Cultures hybridum L. 5 culture Stramoine enjeu est élevé d'un rang Cette espèce étant inscrite sur la Lrr56 et Chenopodium Ansérine anx Un pied dans une LC Faible rare en Morbihan, son Moyen Cultures rubrum L. rouge 5 culture enjeu est élevé d'un rang LRN2 : Tome 2 du livre rouge de la flore menacée de France J.P. Roux et al. Lrr56 : Liste des plantes vasculaires rares et en régression du Morbihan (2009). LrrBZH : Liste rouge de la flore vasculaire de Bretagne. Evaluation des menaces selon la méthodologie et la démarche de l'UICN.

3.2.3.2 Enjeux liés aux habitats

Parmi les 41 habitats recensés en 2019, huit présentent des enjeux spécifiques régionaux de niveau a minima « moyen » :

Tableau 8 : Définition des enjeux stationnels relatifs aux habitats au sein de la zone d’étude en 2019

Code Code Enjeu Enjeu Habitats naturels Natura Justificatif CORINE Bretagne stationnel 2000 Végétations aquatiques

Habitat Herbiers à Cornifle nageant 22.42 3150-1 Moyen Moyen d'int. comm.

Habitat Herbiers flottants à Petite lentille d'eau 22.41 3150-3 Moyen Moyen d'int. comm. Prés salés Habitat Fourrés à Obione faux-pourpier 15.621 1330-2 Moyen Moyen d'int. comm. Habitat Friches à Chiendent du littoral 15.35 1330-5 Moyen Moyen d'int. comm. Landes et communautés associées Habitat Landes sèches à Bruyère cendrée et Ajonc d'Europe 31.23 4030 Moyen Moyen d'int. comm. Habitats intertidaux

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Code Code Enjeu Enjeu Habitats naturels Natura Justificatif CORINE Bretagne stationnel 2000 Sédiments hétérogènes envasés intertidaux en Habitat 14 1130-1 Moyen Moyen milieux à salinité variable d'int. comm. Vases intertidales estuariennes avec macro-algues Habitat 14 1130-1 Moyen Moyen opportunistes pérennes en place d'int. comm. Fucales des roches et blocs du médiolittoral Habitat 11.24 1170-2 Moyen Moyen supérieur à couverture continue d'int. comm.

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3.3 FAUNE

3.3.1 Avifaune

88 espèces ont été recensées au sein de la zone d’étude et ses abords immédiats lors de nos prospections réalisées en 2019. La diversité des milieux présents au sein de la zone d’étude, notamment les zones humides (étang de Roc’h Du et STEP de Kerran), a grandement favorisé la présence d’un cortège important d’espèces (échassiers, limicoles, laridés, anatidés).

Figure 37 : Panorama de la STEP de Kerran Cliché pris sur le site : Y. DUBOIS, TBM environnement 2019

Les inventaires ayant été réalisés en fin de période de reproduction (août et septembre), nous ne sommes pas en mesure de définir précisément le statut reproducteur d’une grande majorité des espèces. Des compléments en période de nidification (entre avril et début juillet) permettraient d’affiner cela et d’attribuer un statut reproducteur pour chaque espèce. En l’état, parmi les 88 espèces observées au sein de la zone d’étude et ses abords, 61 d’entre elles sont donc considérées comme potentiellement nicheuses et 27 comme migratrices et/ou en transit (oiseaux d’eau notamment).

L’ensemble des espèces aviennes contactées en 2019 sont détaillées dans le tableau pages suivantes.

Expertise environnementale (habitats, flore et faune) en 2019 – STEP Kerran, communes de Crach, Locmariaquer et Saint-Philibert (Morbihan, 56)

LEGENDE

Espèces patrimoniales Espèces sélectionnées selon leurs statuts : biologique (nicheur, hivernant, migrateur), juridique (Directive Oiseaux, ZNIEFF…) et de conservation aux niveaux régional, national, européen et mondial. Législation nationale Art.3(1) : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Art.3(2) : Arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la protection et à la commercialisation de certaines espèces d’oiseaux sur le territoire national. Art.4 : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Espèces de passage de manière occasionnelle ou marginale. Statut biologique en Bretagne N = Nicheur ; M = Migrateur ; H = Hivernant ; S = Sédentaire ; R = Rare ; A = Accidentel. Espèces déterminantes ZNIEFF Bretagne Espèces référencées parmi les listes des oiseaux pris en compte dans la détermination de ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique).

www.donnees.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/article.php3?id_article=637 Espèces TVB Bretagne Espèces proposées définitivement par le MNHN pour être retenue comme espèce de cohérence Trame Verte et Bleue en Bretagne. SORDELLO R., & al., 2011. Trame verte et bleue – Critères nationaux de cohérence – Contribution à la définition du critère sur les espèces. Rapport MNHN-SPN. 57 p. Priorité SCAP Bretagne Circulaire du 13 août 2010 relative aux déclinaisons régionales de la stratégie nationale de création des aires protégées terrestres métropolitaines. Annexe région Bretagne. 1+ : réseau insuffisant (bonnes connaissances de l'espèce). 1- : réseau insuffisant (mauvais état de connaissance de l'espèce/habitat - espèce trop marginale). 2+ : Réseau à renforcer (bonne connaissance de l'espèce). 3 : Réseau d'aires protégées satisfaisant. Liste rouge Bretagne CR : En danger critique d'exctinction. EN : En danger. VU : Vulnérable. NT : Quasi-menacée. LC : Préoccupation mineure. DD : Données insuffisantes. NA : Non applicable. Responsabilité biologique régionale 5 : majeure ; 4 : très élevée ; 3 : elevée ; 2 : modérée ; 1 : mineure ; na : cotation non appliquée/non applicable CSRPN (2015). Liste rouge régionale et Responsabilité biologique régionale. Oiseaux nicheurs et migrateurs de Bretagne. www.observatoire-biodiversite-bretagne.fr Liste rouge nationale EN : En danger. VU : Vulnérable. NT : Quasi-menacée. LC : Préoccupation mineure. DD : Données insuffisantes. NA : Non applicable. UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS (2016). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux de France métropolitaine. Paris, France. SPEC (Species of European Conservation Concern) SPEC 1 : Espèce menacée à l'échelle planétaire. SPEC 2 : Espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe. SPEC 3 : Espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve hors d'Europe. Non- SPECE : Espèce à statut européen non défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe. Non-SPEC : Espèce à statut européen non défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve hors Europe. L'ajout de "W" (pour wintering) signifie que le statut SPEC attribué concerne la population hivernante. BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004. Birds in Europe. Population estimates, trends and conservation status. Cambridge, UK, BirdLife International (BirdLife Conservation Series N°12), 374 p. Liste rouge européenne BirdLife International (2015). European Red List of Birds. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities. Directive Oiseaux Directive 2009/147/CE du parlement européen et du conseil du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Annexe 1 : espèces faisant l’objet de mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, afin d’assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution.

Tableau 9 : Liste des espèces aviennes recensées au sein de la zone d’étude en 2019

Garrulus N NS M H Geai des chênes glandarius A3 (2) - - - - - LC - 1 / - LC NA - LC - - Certhia N NS Grimpereau des jardins brachydactyla A3 (1) - - - - - LC - 1 / - LC - - LC - An. 2 Turdus N NS M H Grive draine viscivorus A3 (2) - - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 3 Turdus N N M H Grive musicienne philomelos A3 (2) - - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 3

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Liste rouge Bretagne Liste rouge France Statut européen Statut Espèces Espèces Espèces Statut Espèces Priorité Responsabilité Liste Nom Législation biologique ZNIEFF ZNIEFF ZNIEFF De Nom vernaculaire biologique TVB SCAP Nicheur Migrateur régionale Nicheur Hivernant rouge DO Berne scientifique nationale sur le site Bretagne Bretagne Bretagne passage Bretagne Bretagne Bretagne Nich/Migr Europe d’étude (nicheur) (hivernant) (migrateur) Lophophanes N NS Mésange huppée cristatus A3 (1) - - - - - LC - 1 / n- LC - - LC - An. 2 Dendrocopos N NS Pic épeiche major A3 (1) - - - - - LC NA 1 / na LC NA - LC - An. 2 Dendrocopos N ? NS Pic épeichette minor A3 (1) - - - - - LC - 1 / - VU - - LC - An. 2 Dryocopus N NS Pic noir martius A3 (1) X - - - LC NA 1 / na LC - - LC An. 1 An. 2 Regulus N N M H Roitelet à triple bandeau ignicapilla A3 (1) X - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 2 Roitelet huppé Regulus regulus A3 (1) N M H N - - - - - LC DD 2 / na NT NA NA LC - An. 2 Erithacus N N M H Rougegorge familier rubecula A3 (1) - - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 2 Sittelle torchepot Sitta europaea A3 (1) NS N - - - - - LC - 1 / - LC - - LC - An. 2 Troglodytes N NS Troglodyte mignon troglodytes A3 (1) - - - - - LC - 1 / - LC NA - LC - An. 2 Espèces de bocage et de forêts

Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula A3 (1) NS N ? - - - X - VU NA 3 / na VU NA - LC - An. 3 Carduelis N N M H Chardonneret élégant carduelis A3 (1) - - - - - LC DD 1 / na VU NA NA LC - An. 2 Huppe fasciée Upupa epops A3 (1) N M N ? X - - - - LC NA 1 / na LC NA - LC - An. 2 Aegithalos N NS Mésange à longue queue caudatus A3 (1) - - - - - LC DD 1 / na LC - NA LC - An. 3 Pipit des arbres Anthus Trivialis A3 (1) N M N ? - - - - - LC DD 1 / 2 LC - DD LC - An. 2 Phylloscopus M N M Pouillot fitis trochilus A3 (1) - - - - - EN DD 3 / 2 NT - DD LC - An. 2 Phylloscopus N N M H Pouillot véloce collybita A3 (1) - - - - - LC - 1 / - LC NA NA LC - An. 2 Streptopelia N N M Tourterelle des bois turtur A3 (2) - - - - - LC DD 1 / na VU - NA VU - An. 3 Espèces des milieux ouverts et semi-ouverts

Bruant zizi Emberiza cirlus A3 (1) NS N - - - - - LC NA 1 / na LC - NA LC - An. 2 Phasianus N NS Faisan de Colchide colchicus A3 (2) - - - - - DD - 1 / - LC - - LC - An. 3 Tarier pâtre Saxicola rubicola A3 (1) NS M H N X - - - - LC NA 1 / na NT NA NA LC - An. 2 Oenanthe M N M Traquet motteux oenanthe A3 (1) X - - - - EN DD 3 / 2 NT - DD LC - An. 2 Vanellus M N M H Vanneau huppé vanellus A3 (2) X - - - - VU DD 2 / 3 NT LC NA VU - An. 3 Espèces des milieux aquatiques

Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea A3 (1) NS M H N - - - - - LC DD 1 / na LC NA - LC - An. 2 Canard chipeau Anas strepera A3 (2) N M H M X X - - - CR LC 4 / 1 LC LC NA LC - An. 3 Anas N NS M H Canard colvert platyrhynchos A3 (2) - - - - - LC LC 2 / 2 LC LC NA LC - An. 3 Canard siffleur Anas penelope A3 (2) M H M - X - - - - LC - / 3 NA LC NA LC - An. 3 Canard souchet Anas A3 (2) N M H M - X - - - EN LC 3 / 1 LC LC NA LC - An. 3 Cygne tuberculé Cygnus olor A3 (1) N M H N - - - - - NA NA na / na LC NA - LC - An. 3 Foulque macroule Fulica atra A3 (2) N M H N - X - - - LC LC 1 / 1 LC NA NA NT - An. 3 Fuligule morillon Aythya fuligula A3 (2) NR M H N X X - - - CR LC 4 / 1 LC NT - LC - An. 3 Gallinula N NS Gallinule poule-d'eau chloropus A3 (2) - - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 3 Tachybaptus N N M H Grèbe castagneux ruficollis A3 (1) - X - - - LC DD 2 / na LC NA - LC - An. 2 Nicheur N M Hirondelle de rivage Riparia riparia A3 (1) aux abords X - - - - LC DD 1 / 2 LC - DD LC - An. 2

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Aigrette garzette Egretta garzetta A3 (1) N M H Estivant X X - - - NT DD 2 / na LC NA - LC An. 1 An. 2 Héron cendré Ardea cinerea A3 (1) N M H Estivant X - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 3 Héron garde-bœufs Bubulcus ibis A3 (1) N M H Estivant - - - - - EN NT 3 / 1 LC NA - LC - An. 2 Platalea M M H Spatule blanche leucorodia A3 (1) - X - - - - EN - / 5 NT VU NA LC An. 1 An. 2 Espèces des milieux bâtis

Bergeronnette grise Motacilla alba A3 (1) N M H N - - - - - LC DD 1 / na LC NA - LC - An. 2 Corvus Nicheur NS Choucas des tours monedula A3 (1) aux abords - - - - - LC LC 1 / na LC NA - LC - - Hirondelle de fenêtre Delichon urbica A3 (1) N M N - - - - - LC DD 1 / 2 NT - DD LC - An. 2 Hirondelle rustique Hirundo rustica A3 (1) N M HR N - - - - - LC DD 1 / 2 NT - DD LC - An. 2 Nicheur N M Martinet noir Apus apus A3 (1) aux abords - - - - - LC DD 1 / 2 NT - DD LC - An. 3 Passer N NS M Moineau domestique domesticus A3 (1) - - - - - LC - 1 / na LC - NA LC - - Pie bavarde Pica pica A3 (2) NS N - - - - - LC - 1 / - LC - - LC - - Pigeon biset domestique Columba livia A3 (1) NS N ------LC - An. 3 Streptopelia N NS M H Tourterelle turque decaocto A3 (2) - - - - - LC NA 1 / na LC - NA LC - An. 3 Verdier d'Europe Chloris chloris A3 (1) N M H N - - - - - LC DD 1 / na VU NA NA LC - An. 2 Espèces ubiquistes Prunella N NS M H Accenteur mouchet modularis A3 (1) - - - - - LC - 1 / - LC NA - LC - An. 2 Corneille noire Corvus corone A3 (2) NS N - - - - - LC - 1 / - LC NA - LC - - Étourneau sansonnet Sturnus vulgaris A3 (2) N M H N - - - - - LC LC 1 / 1 LC LC NA LC - - Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla A3 (1) N M H N - - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 2 Merle noir Turdus merula A3 (2) NS M H N - - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 3 Cyanistes N NS M H Mésange bleue caeruleus A3 (1) - - - - - LC LC 1 / na LC - NA LC - An. 2 Mésange charbonnière Parus major A3 (1) NS N - - - - - LC NA 1 / na LC NA NA LC - An. 2 Pic vert Picus viridis A3 (1) NS N - - - - - LC - 1 / - LC - - LC - An. 2 Columba N N M H Pigeon ramier palumbus A3 (2) - - - - - LC DD 1 / 1 LC LC NA LC - - Pinson des arbres Fringilla coelebs A3 (1) N M H N - - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 3 Limicoles

Bécasseau variable Calidris alpina A3 (1) NA M H M X X - - - NA NT na / 4 NA LC NA LC - An. 2 Chevalier aboyeur Tringa nebularia A3 (2) M H M ------DD - / na - NA LC LC - An. 3 Chevalier culblanc Tringa ochropus A3 (1) M H M - - X - - - DD - / na - NA LC LC - An. 2 Chevalier gambette Tringa totanus A3 (2) N M H M X X - - - EN LC 3 / 4 LC NA LC LC - An. 3 Actitis M NA M H Chevalier guignette hypoleucos A3 (1) X X - - - NA NA na / na NT NA DD LC - An. 2 Philomachus M NA M H Combattant varié pugnax A3 (2) - - - - 1- NA NA na / na NA NA NT LC An. 1 An. 3 Numenius M M HR Courlis corlieu phaeopus A3 (2) ------DD - / 3 - NA VU LC - An. 3 Himantopus N N M Echasse blanche himantopus A3 (1) X - - - 3 EN - 3 / - LC - - LC An. 1 An. 2 Charadrius M N M H Grand Gravelot dubius A3 (1) X X - - - EN VU 5 / 4 VU LC NA LC - An. 2 Haematopus M N M H Huîtrier pie ostralegus A3 (2) X X - - - VU LC 4 / 4 LC LC - VU - An. 3

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Goéland argenté Larus argentatus A3 (1) N M H Estivant X - - - - VU NA 4 / na NT NA - NT - - Goéland brun Larus fuscus A3 (1) N M H Estivant X - - - - LC LC 4 / 1 LC LC NA LC - - Goéland marin Larus marinus A3 (1) NS H Estivant X - - - - LC DD 4 / na LC LC NA LC - - Phalacrocorax Estivant N M H Grand Cormoran carbo A3 (1) X - - - - VU LC 4 / 4 LC LC NA LC - An. 3 Larus M M H Mouette mélanocéphale melanocephalus A3 (1) X X - - - - DD - / 2 LC NA NA LC An. 1 An. 2 M Chroicocephalus NR M H NT Mouette rieuse ridibundus A3 (1) X X - - - NA LC na / 3 LC NA LC - An. 3 Oiseaux paludicoles

Bouscarle de Cetti Cettia cetti A3 (1) NS N - - - X - LC - 2 / - NT - - LC - An. 2 Acrocephalus N N M Phragmite des joncs schoenobaenus A3 (1) X - X X - LC DD 1 / 2 LC - DD LC - An. 2 Rallus N NS M H Râle d'eau aquaticus A3 (1) - - - - - EN DD 3 / na NT NA NA LC - An. 3 Acrocephalus N N M Rousserolle effarvatte scirpaceus A3 (1) X - X - - LC DD 1 / na LC - NA LC - An. 2 Rapaces

Buse variable Buteo buteo A3 (1) N M H N - - - - - LC DD 1 / na LC NA NA LC - An. 2 Épervier d'Europe Accipiter nisus A3 (1) N M H N - - - - - LC DD 3 / na LC NA NA LC - An. 2 Falco N N M H Faucon crécerelle tinnunculus A3 (1) - - - - - LC - 2 / - NT NA NA LC - An. 2 Faucon hobereau Falco subbuteo A3 (1) N M N ? X - - - - NT NA 3 / na LC - NA LC - An. 2

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3.3.1.1 Enjeux avifaunistiques Parmi les 61 espèces recensées ayant potentiellement nichées au sein de l’AER en 2019, cinq présentent des enjeux spécifiques régionaux de niveau a minima « moyen » :

- Le Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula, « Vulnérable » en Bretagne ; - Le Faucon hobereau Falco subbuteo, « Quasi menacé » et déterminant ZNIEFF en Bretagne ; - Le Fuligule morillon Aythya fuligula, déterminant ZNIEFF et « En danger critique » en Bretagne ; - L’Echasse blanche Himantopus himantopus, espèce inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux », déterminante ZNIEFF et « En danger » en Bretagne ; - Le Râle d’eau Rallus aquaticus, « En danger » au niveau régional.

Les 56 autres espèces présentent des enjeux faibles : il s’agit d’espèces non menacées et/ou abondantes et bien réparties en Bretagne.

Figure 38 : Jeunes Echasses blanches Himantopus himantopus au sein de la STEP de Kerran Clichés pris sur le site : Y. DUBOIS, TBM environnement 2019

Figure 39 : Femelle adulte de Fuligule morillon Aythya fuligula accompagnée de ses deux poussins Cliché pris sur le site : Y. DUBOIS, TBM environnement 2019

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Légende du tableau :

Prot : Statut de protection • N1 : pour les espèces classées dans cette catégorie, sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, des larves et des nymphes…, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel ; • N2 : pour les espèces classées dans cette catégorie, sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement naturelle des noyaux de population existant, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ; • N3 : sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation commerciale ou non des spécimens prélevés.

IR : Indice de rareté en Bretagne (source : Faune Bretagne : www.faune-bretagne.org).

Rareté Abréviation Régionale (IR) Très rare TR Rare R Assez rare AR Peu commun PC Assez Commun AC Commun C Très Commun TC

Liste rouge Bretagne : degré de menace régional pour la Bretagne issu du travail collectif et participatif piloté par l’Observatoire de l’Environnement en Bretagne (OEB, 20192) et validé par le CSRPN.

Menace régionale (Liste rouge UICN) CR (En danger critique) EN (En danger) VU (Vulnérable) NT (Quasi-menacé) LC (Préoccupation mineure) DD (insuffisamment documenté), NE (Non Evalué)

Le tableau qui suit permet d’analyser la situation locale des cinq espèces à enjeu régional et d’attribuer leurs enjeux spécifiques stationnels.

2 Les données d’observation ayant permis ces évaluations de l’OEB ont été acquises en très grande majorité par les réseaux de bénévoles organisés autour des associations naturalistes telles Bretagne Vivante-SEPNB, GRETIA, LPO, VivArmor Nature, etc. 45

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Tableau 10 : Définition des enjeux stationnels avifaunistiques au sein de la zone d’étude en 2019

Liste Enjeu Nom IR Enjeu Localisation et quantification au sein de la Enjeu spécifique Nom français Prot rouge spécifique Commentaires Habitats concernés scientifique Bretagne retenu zone étudiée et ses abords immédiats stationnel Bretagne Bretagne Un couple nicheur « possible » au sein Un mâle observé le 22 août 2019 dans les de la zone d’étude et ses abords, N1 boisements proches de la STEP de Kerran Ensemble des Bouvreuil Pyrrhula notamment au niveau des boisements N2 PC VU Assez fort Assez fort au lieu-dit Kerdaniel, et un second individu Assez fort boisements proches de pivoine pyrrhula situés à proximité de la STEP de Kerran. N3 le même jour à la STEP de Kerran le même la STEP de Kerran.

jour.

Un couple accompagné de trois jeunes de l’année le 22 août 2019 au niveau du lieu- Zones humides de la Un couple nicheur « certain » au sein de dit Kerourio, puis trois jeunes oiseaux N1 zone d’étude, dont la Echasse Himantopus la zone d’étude au niveau de l’étang de volants au sein de la STEP de Kerran le 2 N2 PC EN Fort Fort Fort STEP de Kerran et les blanche himantopus Roc’h Du, et un couple « possible » au septembre 2019. D’après le personnel de N3 abords immédiats de sein de la STEP de Kerran. la STEP de Kerran, l’espèce a été l’étang de Roc’h Du. également notée comme nicheuse au sein même du lagunage. Nicheur « possible » avec un adulte en Peu d’habitats favorables à la N1 Ensemble des Faucon Falco chasse le 22 août 2019 au niveau du reproduction du Faucon hobereau au sein N2 PC NT Moyen Moyen Moyen boisements proches de hobereau subbuteo lieu-dit Kerglévérit, à l’est de l’étang de de la zone d’étude au sens strict N3 la STEP de Kerran. Roc’h Du. (boisements) 8 individus observés le 22 août 2019 dont Fuligule Aythya Nicheur « certain » au sein de la STEP de 2 poussins non volants, toujours présents Bassins de la STEP de - PC CR Très fort Très fort Très fort morillon fuligula Kerran. le 2 septembre 2019 avec 4 femelles Kerran et leurs berges. adultes. Observation d’un jeune oiseau de l’année Roselière au nord des Nicheur « certain » au niveau de l’étang le 22 août 2019 à proximité de l’étang de N1 bassins de la STEP de Rallus de Roc’h Du, et nicheur « possible » Roc’h Du. Un autre oiseau est contacté le Râle d’eau N2 PC EN Fort Fort Fort Kerran et roselière à aquaticus dans la roselière située au nord des même jour à la STEP de Kerran (roselière N3 proximité directe de bassins de la STEP de Kerran. au nord). L’espèce est contactée sur les l’étang de Roc’h Du. deux mêmes sites le 2 septembre 2019.

La carte page suivante localise les différents points de contacts avec les cinq espèces considérées comme d’intérêt patrimonial au sein de la zone étudiée et ses abords immédiats en 2019.

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Carte 8 : Localisation des espèces d’oiseaux considérées comme d’intérêt patrimonial au sein de la zone d’étude et ses abords immédiats en 2019

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A titre informatif, 14 espèces présentent un enjeu au niveau national :

- Six espèces considérées comme « Vulnérable » (VU) : le Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula, le Chardonneret élégant Carduelis carduelis, le Martin-pêcheur d’Europe Alcedo atthis, le Pic épeichette Dryobates minor, la Tourterelle des bois Streptopelia turtur et le Verdier d’Europe Chloris chloris ; - Huit espèces considérées comme « Quasi menacée » (NT) : la Bouscarle de cetti Cettia cetti, le Faucon crécerelle Falco tinnunculus, l’Hirondelle de fenêtre Delichon urbicum, l’Hirondelle rustique Hirundo rustica, le Martinet noir Apus apus, le Râle d’eau Rallus aquaticus, le Roitelet huppé Regulus regulus et le Tarier pâtre Saxicola rubicola.

✓ Et cinq espèces sont considérées comme déterminantes de ZNIEFF en Bretagne : - La Huppe fasciée Upupa epops : un individu le 22 août 2019 à proximité des habitations présentent au niveau de l’exutoire de l’étang de Roc’h Du ; - Le Pic noir Dryocopus martius, inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux », a été contacté les 22 août et 2 septembre 2019 au niveau des résineux jouxtant la STEP de Kerran ; - Le Roitelet triple-bandeau Regulus ignicapilla, contacté le 22 août 2019 à proximité directe de la STEP de Kerran ; - Le Phragmite des joncs Acrocephalus schoenobaenus, nicheur « possible » au niveau de la STEP de Kerran (roselière au nord) ; - La Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaceus, nicheuse « probable » au niveau de la STEP de Kerran (roselière au nord).

3.3.1.1.1 Enjeux fonctionnels

Les principaux enjeux fonctionnels déterminés pour l’avifaune nicheuse sont liés à : • La présence de zones humides qui conditionnent localement la nidification de l’Echasse blanche, du Fuligule morillon et du Râle d’eau. Notons également la présence de plusieurs autres espèces nicheuses typiques de ce type de milieux (Rousserole effarvatte, Phragmite des joncs, Martin- pêcheur d’Europe…), qui attirent également de nombreuses espèces migratrices et/ou en transit ; • La présence de boisements qui constituent l’habitat de nidification potentiel du Bouvreuil pivoine et du Faucon hobereau. On relèvera aussi la présence d’un beau cortège d’espèces liées aux boisements avec par exemple quatre espèces de pics, le Pipit des arbres, etc. Notons d’ailleurs que les zones de landes boisées s’avèrent potentiellement favorables à la nidification de l’Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus. Cette hypothèse ne pourra pas être vérifiée sans la réalisation de prospections complémentaires en période de reproduction de l’espèce (mai à juillet).

Figure 40 : Spatules blanches Platalea leucorodia et Grands Cormorans Phalacrocorax carbo au niveau de l’étang de Roc’h Du – Cliché pris sur le site : Y. DUBOIS, TBM environnement 2019

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3.3.1.1.2 Enjeux réglementaires Les espèces non chassables sont protégées par la loi. L’arrêté du 29 octobre 2009 (publié au J.O. du 5 décembre 2009) modifie substantiellement les dispositions applicables aux oiseaux protégés, en ajoutant notamment la notion de protection des habitats : « sont interdites […] la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, […] pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ».

Parmi les 61 espèces potentiellement nicheuses de l’aire d’étude, 45 sont protégées. Plusieurs espèces n’utilisent l’aire d’étude qu’en phase de transit et/ou en halte migratoire (cas des laridés, limicoles…). En outre, la zone d’étude et ses abords constituent également une aire d’alimentation/repos, fréquentée de façon plus ou moins assidue par d’autres espèces nichant aux abords. On recense notamment celles pour lesquelles la zone étudiée, constituée par les boisements, les zones humides, les cultures, les quelques prairies et landes, est considérée comme un élément biologique participant au bon accomplissement du cycle de ces espèces : l’Hirondelle de fenêtre, l’Hirondelle rustique, le Pic noir, le Pic épeichette, le Martinet noir...

3.3.2 Mammifères

Bien qu’une attention particulière ait été portée sur la recherche d’indices de présence d’espèces protégées comme le Campagnol amphibie Arvicola sapidus, la Crossope aquatique Neomys fodiens ou encore la Loutre d’Europe Lutra lutra, aucune de ces espèces n’a été observée au sein de la zone étudiée.

Au cours de nos investigations réalisées en 2019, au moins sept espèces de mammifères terrestres relativement communes et non menacées au niveau régional ont été observées : l’Ecureuil roux Sciurus vulgaris, le Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus, le Ragondin Myocastor coypus, la Fouine Martes foina, la Taupe d’Europe Talpa europaea, le Renard roux Vulpes vulpes et le Chevreuil européen Capreolus capreolus.

Bien que n’ayant pas été observées, certaines espèces fréquentes en Bretagne sont probablement présentes au sein de la zone d’étude : Rat surmulot, mulots, campagnols, Hérisson d’Europe, Sanglier...

Tableau 11 : Liste des espèces de mammifères recensées au sein de la zone d’étude en 2019

Liste Espèces Liste Responsabilité rouge Directive Nom vernaculaire Nom scientifique Prot ZNIEFF rouge biologique France habitat Bretagne Bretagne Bretagne (2017) Mammifères semi-aquatiques Ragondin Myocastor coypus - - NA NA NA - Mammifères terrestres Capreolus Chevreuil européen - - LC Mineure LC - capreolus Fouine Martes foina - - LC Mineure LC - Renard roux Vulpes vulpes - - LC Mineure LC - Taupe commune Talpa europaea - - LC Mineure LC - Oryctolagus Lapin de garenne - - NT Modérée NT - cuniculus NA : Non applicable / LC : Préocupation mineure / NT : Quasi menacé

Précisons que les chiroptères n’ont pas fait l’objet d’investigations particulières au sein de la zone d’étude.

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Données bibliographiques relatives aux mammifères : le Campagnol amphibie est mentionné sur la commune de Crach en 2015 (Source : https://www.faune-bretagne.org). Toutefois, les milieux présents au sein de notre zone d’étude au sens strict ne semblent pas favorables à l’espèce.

En plus des sept espèces recensées lors de nos inventaires en 2019, au moins 15 espèces de mammifères supplémentaires sont mentionnées sur la commune de Crach : Belette d’Europe, Blaireau européen, Campagnol agreste, Campagnol des champs, Campagnol roussâtre, Campagnol souterrain, Crocidure musette, Hérisson d’Europe, Martre des pins, Mulot sylvestre, Musaraigne couronnée, Musaraigne pygmée, Rat surmulot, Sanglier et Souris grise. Elles sont tout à fait susceptibles d’utiliser à un moment de leur cycle de vie la zone d’étude.

Enfin, neuf espèces figurent sur la liste communale de Locmariaquer et cinq sur la commune de Saint- Philibert (Belette d’Europe, Chevreuil européen, Blaireau européen, Ecureuil roux, Hérisson d’Europe, Lapin de garenne, Martre des pins, Mulot sylvestre, Ragondin, Renard roux et Taupe d’Europe).

Concernant les chiroptères, au moins trois espèces sont citées dans le secteur, à savoir : la Pipistrelle commune sur la commune de Locmariaquer, le Grand Murin sur la commune de Crach, et enfin le Grand Rhinolophe sur les communes de Crach et Saint-Philibert.

3.3.2.1 Enjeux mammalogiques Parmi les sept espèces de mammifères recensées, une seule espèce présente un enjeu spécifique régional de niveau a minima « moyen » : le Lapin de garenne, considéré comme « Quasi menacé » en Bretagne.

Les autres espèces présentent toutes des enjeux faibles : il s’agit d’espèces non menacées et/ou abondantes et bien réparties en Bretagne. Le tableau qui suit permet d’analyser la situation locale du Lapin de Garenne et de lui attribuer son enjeu spécifique stationnel.

Tableau 12 : Définition des enjeux stationnels mammalogiques au sein de la zone d’étude en 2019

Localisation et Liste Enjeu quantification Enjeu Nom Nom IR Enjeu Habitats Prot rouge spécifique au sein de la Commentaires spécifique français scientifique Bretagne retenu concernés Bretagne Bretagne zone étudiée stationnel et ses abords immédiats Plusieurs Différents L’espèce individus milieux semble observés lors (pelouses, Lapin relativement des friches...) Oryctolagus abondante inventaires sont de - ? NT Moyen Moyen Faible cuniculus dans réalisés en présents au garenne l’enceinte de 2019 ainsi que sein de la la STEP de de nombreux STEP de Kerran. indices de Kerran présence. notamment.

3.3.2.1.1 Enjeux fonctionnels

Les principaux enjeux fonctionnels déterminés pour les mammifères sont liés à :

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• La présence de zones humides qui conditionnent localement la présence de mammifères semi- aquatiques ; • La présence de boisements et bosquets ponctués de milieux ouverts (cultures, friches, prairies…) qui constituent l’habitat de reproduction et/ou d’alimentation de plusieurs espèces comme le Chevreuil européen, le Renard roux, etc.

3.3.2.1.2 Enjeux réglementaires Parmi les espèces de mammifères (hors chiroptères) susceptibles de se reproduire au sein de la zone d’étude, aucune d’entre elles ne bénéficie d’une protection (arrêté du 23 avril 2007) sur les individus et leurs habitats.

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3.3.3 Entomofaune

Odonates

Au moins 16 espèces de libellules ont été recensées lors de nos visites réalisées entre août et septembre 2019. Parmi elles, deux peuvent être considérées comme plutôt rare en Bretagne, et représentent ainsi un intérêt patrimonial :

- L’Aeschne affine Aeshna affinis, contactée au niveau de la roselière présente sur la partie nord de la STEP de Kerran le 22 août 2019 (au moins un individu mature) ; - Le Sympétrum à nervures rouges Sympetrum fonscolombii, avec au moins 2-3 individus adultes dont une émergence le 22 août 2019, et au moins un individu en pleine émergence le 2 septembre 2019 au sein de la STEP de Kerran.

Tableau 13 : Liste des espèces d’odonates recensées au sein de la zone d’étude en 2019

Indice de Liste Liste rouge Directive Nom vernaculaire Nom scientifique Prot rareté rouge Bretagne habitat Bretagne France Aeschne affine Aeshna affinis - Rare LC LC - Aeschne bleue Aeshna cyanea - - LC LC - Aeschne mixte Aeshna mixta - - LC LC - Anax empereur Anax imperator - - LC LC - Agrion jouvencelle Coenagrion puella - - LC LC - Portecoupe holarctique Enallagma cyathigerum - - LC LC - Nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula - - LC LC - Ischnure élégante Ischnura elegans - - LC LC - Brunette hivernale Sympecma fusca - - LC LC - Leste vert Chalcolestes viridis - - LC LC - Crocothemis écarlate Crocothemis erythraea - - LC LC - Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum - - LC LC - Sympétrum à nervures Sympetrum fonscolombii Assez rare LC LC rouges - - Sympétrum méridional Sympetrum meridionale - - LC LC - Sympétrum sanguin Sympetrum sanguineum - - LC LC - Sympétrum strié Sympetrum striolatum - - LC LC -

Données bibliographiques relatives aux odonates : le Cordulégastre annelé Cordulegaster boltoni est mentionné sur la commune de Crach (Source : https://www.faune-bretagne.org). Sur Locmariaquer, les odonates sont favorisés par la présence de marais, mares et étangs. Ainsi, plusieurs espèces non contactées au sein de notre zone d’étude sont connues, comme l’Agrion jouvencelle Coenagrion puella, l’Agrion mignon Coenagrion scitulum, le Cériagrion délicat Ceriagrion tenellum, l’Ischnure naine Ishnura pumilio, le Leste barbare Lestes barbarus, le Leste verdoyant Lestes virens, la Libellule à quatre taches Libellula quadrimaculata, la Libellule déprimée Libellula depressa, ou encore la Naïade aux yeux bleus Erythromma lindenii. Parmi ces espèces, deux d’entre elles représentent un enjeu pouvant être qualifié de « moyen » : l’Ischnure naine et le Leste verdoyant (« Rares » en Bretagne).

Au regard des habitats présents au sein de la zone d’étude, il est possible que quelques-unes de ces espèces y soient présentes. Comme déjà mentionné, les dates de prospections ne nous ont pas permis d’être exhaustif, notamment en ce qui concerne les espèces visibles en début de saison (Aeschne printanière, Cordulie bronzée, etc.).

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Lépidoptères rhopalocères

Au moins 22 espèces de lépidoptères rhopalocères (papillons de jour) ont été observées au sein de la zone d’étude et ses abords immédiats en 2019. La période de prospection (août/septembre) ne nous a pas permis de recenser certaines espèces précoces (Citron, certaines hespéries, Aurore, Gazé, Thécla de la ronce…).

Tableau 14 : Liste des espèces de lépidoptères rhopalocères recensées au sein de la zone d’étude en 2019

Responsabilité IR Liste rouge Nom vernaculaire Nom scientifique Prot biologique Bretagne Bretagne régionale

Amaryllis Pyronia (Pyronia) tithonus - - LC Mineure Azuré des Nerpruns Celastrina argiolus - TC LC Mineure Azuré du Trèfle Cupido argiades - - LC Mineure Belle Dame Vanessa cardui - TC LC Mineure Collier de corail Aricia agestis - TC LC Mineure Cuivré commun Lycaena phlaeas - - LC Mineure Fadet commun/Procris Coenonympha pamphilus - TC LC Mineure Machaon Papilio machaon - TC LC Mineure Mélitée de Plantain Melitaea cinxia - - LC Mineure Myrtil Maniola jurtina - TC LC Mineure Paon-du-jour Aglais io - TC LC Mineure Petit Nacré Issoria lathonia - - LC Mineure Petit Sylvain Limenitis camilla - - LC Mineure Piéride de la Rave Pieris rapae - TC LC Mineure Piéride du chou Pieris brassicae - TC LC Mineure Robert-le-Diable Polygonia c-album - TC LC Mineure Souci Colias croceus - TC LC Mineure Sylvaine Ochlodes sylvanus - TC LC Mineure Sylvain azuré Limenitis reducta - R LC Mineure Tabac d'Espagne Argynnis (Argynnis) paphia - - LC Mineure Tircis Pararge aegeria - TC LC Mineure Vulcain Vanessa atalanta - TC LC Mineure

Données bibliographiques relatives aux odonates : une espèce considérée comme « Rare » en Bretagne a été notée sur la commune de Crach et Saint-Philibert en 2019 : l’Azuré porte-queue Lampides boeticus (Source : https://www.faune-bretagne.org). Sur Locmariaquer, les papillons de jour sont bien représentés avec notamment la présence de la Réserve Naturelle associative de Kercadoret (Bretagne Vivante) où une importante population d’Azuré des mouillères Maculinea alcon, espèce protégée considérée comme « En Danger critique » est présente. Plusieurs autres espèces non contactées au sein de notre zone d’étude sont connues, comme le Cuivré fuligineux Lycaena tityrus, l’Agreste Hipparchia semele, le Cardinal Argynnis pandora (Rare), le Moyen- Argus Plebejus idas (Rare), le Petit Argus Plebejus argus (Rare), le Gazé Aporia crataegi, etc.

Une attention particulière (inventaires complémentaires) devra être portée sur les secteurs particulièrement favorable à ce groupe d’espèce, notamment au niveau des zones de landes à proximité de la STEP de Kerran.

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Orthoptères

Au moins 18 espèces d’orthoptères ont été identifiées au sein de la zone étudiée. Notons ici que la plupart des orthoptères présentait l’essentiel des éléments physionomiques nécessaires à leur identification (présence de nombreux adultes). Toutefois, quelques espèces précoces comme le Grillon champêtre ou les Tétrix n’ont pas pu être recensées au regard des dates de prospections tardives (août/septembre 2019).

Tableau 15 : Liste des espèces d’orthoptères recensées au sein de la zone d’étude en 2019 IR Nom vernaculaire Nom scientifique Liste rouge France Bretagne Criquet des bromes Euchorthippus declivus 4 - Criquet des pâtures Pseudochorthippus parallelus 4 - Criquet duettiste Chorthippus brunneus 4 - Criquet marginé Chorthippus albomarginatus 4 - Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus 4 - Criquet noir-ébène Omocestus rufipes 4 - Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus 4 - Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula 4 PC Decticelle bariolée Roeseliana roeselii 4 - Decticelle carroyée Tessellana tessellata 4 - Decticelle chagrinée Platycleis albopunctata 4 - Ephippigère des vignes Ephippiger diurnus 4 - Grillon des bois Nemobius sylvestris 4 - Grillon d’Italie Oecanthus pellucens 4 PC Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima 4 - Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens 4 PC Phanéroptère commun Phaneroptera falcata 4 PC Pholidoptère cendrée Pholidoptera griseoaptera 4 -

Données bibliographiques relatives aux orthoptères : plusieurs espèces considérées comme « Rare » en Bretagne ont été notées sur la commune de Locmariaquer (Source : https://www.faune-bretagne.org) : le Criquet blafard Euchorthippus elegantulus, le Criquet des ajoncs Chorthippus binotatus, le Criquet des dunes Calephorus compressicornis, ou encore le Méconème scutigère Cyrtaspis scutata, etc.

Concernant ces espèces, seul le Criquet des ajoncs possède des habitats de reproduction au niveau des zones de landes situées à proximité directe de la STEP de Kerran. Des prospections complémentaires permettraient de s’assurer ou non de sa présence sur le site.

3.3.3.1 Enjeux entomologiques Parmi l’ensemble des invertébrés recensés, sept espèces présentent un enjeu spécifique régional de niveau a minima « moyen » : - Deux espèces d’odonates : l’Aeschne affine et le Sympétrum de Fonscolombe, considérés respectivement comme « rare » et « Assez rare » en Bretagne ; - Une espèce de lépidoptère rhopalocère : le Sylvain azuré, considéré comme « Rare » au niveau régional ; - Quatre espèces d’orthoptères : le Conocéphale gracieux, le Grillon d’Italie, l’Oedipode turquoise et le Phanéroptère commun, tous considérés comme « Peu communs » en Bretagne.

Les autres espèces présentent toutes des enjeux faibles : il s’agit d’espèces non menacées et/ou abondantes et bien réparties en Bretagne. Le tableau qui suit permet d’analyser la situation locale de ces espèces et de leur attribuer un enjeu spécifique stationnel.

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Tableau 16 : Définition des enjeux stationnels entomologiques au sein de la zone d’étude en 2019

Localisation et quantification au Liste rouge Enjeu spécifique Enjeu spécifique Nom français Nom scientifique Prot IR Bretagne Enjeu retenu sein de la zone étudiée et ses Commentaires Habitats concernés Bretagne Bretagne stationnel abords immédiats

ODONATES

1 à 2 individus observés le 22 août Roselières et plan d’eau Aeschne affine Aeshna affinis - R LC Faible Faible 2019 dans la partie nord de la STEP Espèce « Rare » en région Moyen dans la partie nord de la de Kerran. STEP de Kerran.

Un minimum de 2 à 3 individus a été observé au sein des bassins de la Sympétrum de Sympetrum Espèce « Assez rare » en Plans d’eau de la STEP de - AR LC Faible Faible STEP de Kerran, y compris des Moyen Fonscolombe fonscolombii région Kerran. individus en pleine émergence (autochtonie certaine).

LEPIDOPTERES RHOPALOCERES

Un individu observé en vol en lisière de boisement au sud du lieu-dit Espèce « Rare » en Boisements et lisières Sylvain azuré Limenitis reducta - R LC Faible Faible Moyen « Pont er Lenn », soit en plein cœur Bretagne. associées de la zone d’étude.

ORTHOPTERES

Noté au niveau de la STEP de Kerran Espèce actuellement en Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula - PC ? Moyen Moyen Faible - et de Kerdaniel. expansion. Espèce relativement bien Grillon d’Italie Oecanthus pellucens - PC ? Moyen Moyen Noté au niveau de la STEP de Kerran représentée sur le site et Faible - en région. Espèce relativement bien Notée au sein de la STEP (des Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens - PC ? Moyen Moyen représentée sur le site et Faible - dizaines d’individus). en région. Assez commune dans le Sud et l’Est Morbihan, Plusieurs individus observés au sein Espèce thermophile, localisée ailleurs en Phanéroptère commun Phaneroptera falcata - PC ? Moyen Moyen de la zone de lande proche de la Moyen appréciant les zones de Bretagne Proposée STEP de Kerran. landes de la zone étudiée déterminante ZNIEFF Bretagne

Figure 41 : Sympétrum à nervures rouges Sympetrum fonscolombii en pleine émergence au niveau de la STEP de Kerran Cliché pris sur le site : Y. DUBOIS, TBM environnement 2019

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Carte 9 : Localisation des espèces d’invertébrés patrimoniales au sein de la zone d’étude en 2019

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3.3.3.1.1 Enjeux fonctionnels

Les principaux enjeux fonctionnels déterminés pour les insectes sont liés à : • La présence de zones humides qui conditionnent localement la présence de libellules ; • La présence de boisements et bosquets ponctués de milieux ouverts (cultures, friches, prairies…) qui constituent l’habitat de reproduction et/ou d’alimentation de plusieurs espèces de lépidoptères rhopalocères ; • La présence d’une zone de lande boisée relativement favorable à l’ensemble des groupes d’insectes étudiés.

3.3.3.1.2 Enjeux réglementaires Parmi l’entomofaune recensée au sein de la zone d’étude, aucune d’entre elles ne bénéficie d’une protection sur les individus et/ou leurs habitats.

3.3.4 Herpétofaune

Amphibiens

Trois espèces de batraciens ont été observées au sein de la zone d’étude le 22 août 2019, en particulier au niveau des bassins de la STEP de Kerran (Grenouille de type verte Pelophylax kl. esculentus), et des milieux terrestres proches (bois et landes à proximité de la STEP) comme la Grenouille agile Rana dalmatina ou la Rainette verte Hyla arborea.

Reptiles

Lors des prospections décrites précédemment, plusieurs individus adultes de Lézard des murailles Podarcis muralis et de Lézard à deux raies Lacerta bilineata, reptiles protégés en France, ont été observés au sein de la zone d’étude. Alors que le Lézard des murailles a principalement été observé à proximité directe des secteurs urbanisés (STEP, lieux-dits « Kerdaniel » et « Kerourio », écluses de l’étang de Roc’h Du), le Lézard à deux raies, lui, a surtout été contacté au niveau de la STEP de Kerran et de la lande située à proximité, et dans une moindre mesure à proximité de l’écluse de l’étang de Roc’h Du.

Données bibliographiques relatives aux amphibiens et reptiles : en plus des espèces que nous avons recensé au sein de la zone d’étude en 2019, notons la présence de la Coronelle lisse sur les communes de Saint-Philibert et Locmariaquer. Sur la commune de Crach, au moins quatre espèces de batraciens (Salamandre tachetée Salamandra salamandra, Triton palmé Lissotriton helveticus Crapaud épineux Bufo spinosus et Crapaud calamite Epidalea calamita) et deux espèces de reptiles supplémentaires (Orvet fragile Anguis fragilis et Couleuvre helvétique Natrix helvetica) ont été contactées ; source : https://www.faune-bretagne.org. Le même cortège d’espèces est connu sur la commune de Locmariaquer, avec cependant une nouvelle espèce d’amphibien absente des autres communes : Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus.

Rappelons que nos prospections ont été réalisées tardivement en saison (août/septembre) et que les conditions météorologiques de l’année 2019 ont été particulièrement défavorables aux amphibiens (très peu de précipitations au printemps, plans d’eau et mares très vite asséchés). Ainsi, des espèces de batraciens comme celles citées précédemment (tritons, Crapaud épineux ou encore de Salamandre tachetée) n’ont pas pu être observées lors de nos deux passages.

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3.3.4.1 Enjeux herpétologiques Parmi l’herpétofaune recensée (trois espèces de batraciens, deux de reptiles), aucune ne présente un enjeu spécifique régional de niveau a minima « moyen ».

Toutes les espèces présentent des enjeux faibles : il s’agit d’espèces non menacées et/ou abondantes et bien réparties en Bretagne.

3.3.4.1.1 Enjeux fonctionnels

Les principaux enjeux fonctionnels déterminés pour l’herpétofaune sont liés à : • La présence de zones humides qui conditionnent localement la présence de plusieurs espèces d’amphibiens ; • La présence de milieux ouverts (prairies, landes, pelouses…) qui constituent l’habitat de reproduction et/ou d’alimentation d’au moins deux espèces de reptiles (Lézard des murailles et Lézard à deux raies) ; • Enfin, la présence de zones boisées est favorable à l’ensemble des espèces d’amphibiens du secteur qui utilisent ces dernières comme habitats terrestres. L’Orvet fragile fréquente très certainement les lisières boisées également.

3.3.4.1.2 Enjeux réglementaires Parmi l’herpétofaune recensée au sein de la zone d’étude, toutes les espèces bénéficient d’une protection relative aux individus et à leurs habitats, à l’exception de la Grenouille de type verte (individus seulement).

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Tableau 17 : Liste des espèces d’amphibiens et reptiles recensées au sein de la zone d’étude en 2019 Liste Espèces ZNIEFF Espèces TVB Liste rouge Responsabilité biologique Directive Nom vernaculaire Nom scientifique Prot rouge Bretagne Bretagne Bretagne Bretagne Habitats Nationale

AMPHIBIENS Grenouille agile Rana dalmatina Art. 2 - - LC Mineure LC An. 4 Grenouille de type verte Pelophylax kl. esculentus Art. 5 - - DD Mineure LC An. 5 Rainette verte Hyla arborea Art. 2 X X LC Mineure NT An. 4 REPTILES Lézard des murailles Podarcis muralis Art. 2 X - DD Mineure LC An. 4 Lézard à deux raies Lacerta bilineata Art. 2 - - LC Mineure LC An. 4

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Carte 10 : Localisation des espèces de reptiles et amphibiens protégées au sein de la zone d’étude en 2019

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4 SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Habitats et flore

Flore Bien que s’agissant d’un inventaire partiel, la richesse floristique apparaît importante en raison d’un nombre important de milieux variés (plans d’eau, prairies, prés salés, zones humides, boisements …). Trois espèces d’intérêt patrimonial et à enjeu moyen ont été recensées sur le site : • Le Statice de Dodart Limonium dodartii • Le Chénopode à feuilles de stramoine Chenopodium hybridum • L’Ansérine rouge Chenopodium rubrum

Habitats Huit habitats représentant un enjeu moyen (il s’agit d’habitats d’intérêt communautaire) sur le site sont présents sur le site : • Herbiers à Cornifle nageant • Herbiers flottants à Petite lentille d'eau • Fourrés à Obione faux-pourpier • Friches à Chiendent du littoral • Landes sèches à Bruyère cendrée et Ajonc d'Europe • Sédiments hétérogènes envasés intertidaux en milieux à salinité variable • Vases intertidales estuariennes avec macroalgues opportunistes pérennes en place • Fucales des roches et blocs du médiolittoral supérieur à couverture continue

Faune

Les oiseaux sont bien représentés sur notre zone d’étude au regard des différents milieux présents (boisements, landes, milieux ouverts, zones humides…). Ainsi, au moins cinq espèces d’intérêt patrimonial et potentiellement reproductrices ont été recensées : - Une espèce à enjeu « Très fort » en Bretagne : le Fuligule morillon, nicheur certain au sein de la STEP de Kerran ; - Deux espèces à enjeu « Fort » : l’Echasse blanche et le Râle d’eau nicheurs certains au niveau de l’étang de Roc’h Du et de la STEP de Kerran ; - Une espèce à enjeu « Assez fort » : le Bouvreuil pivoine, avec un couple possible dans les boisements proches de la STEP de Kerran ; - Et enfin une espèce à enjeu « Moyen » : le Faucon hobereau, qui utilise la zone d’étude en recherche alimentaire, et qui possède quelques zones de reproduction potentielles.

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Rappelons que la période d’inventaire (août/septembre 2019) n’était pas favorable au recensement de l’avifaune nicheuse, la période de reproduction s’étalant d’avril à juillet. Des inventaires complémentaires seraient nécessaires pour mieux cerner les enjeux de la zone d’étude (nidification possible du Pic noir, de l’Engoulevent d’Europe…), et l’utilisation du site par ces espèces.

Pour ce qui est des invertébrés, les milieux présents nous ont permis de recenser une belle diversité entomologique en lien avec la présence de plans d’eau, des milieux ouverts dont des zones de lande, mais aussi des boisements et leurs lisières associées. Au moins quatre espèces considérées comme d’intérêt patrimonial (enjeu stationnel « Moyen ») ont ainsi été contactées : l’Aeschne affine et le Sympétrum de Fonscolombe pour les odonates (STEP de Kerran), le Sylvain azuré pour les lépidoptères rhopalocères (boisements et lisières au niveau du lieu-dit « Pont er Lenn »), et enfin une espèce d’orthoptères : le Phanéroptère commun, contacté au sein de la zone de lande située à proximité immédiate de la STEP de Kerran.

Aucun autre enjeu particulier n’a été relevé pour les autres groupes faunistiques étudiés lors des passages effectués en août/septembre 2019.

Enfin, au moins 50 espèces protégées ont été recensées au sein de la zone étudiée (45 espèces d’oiseaux potentiellement nicheuses, Lézard des murailles, Lézard à deux raies, Grenouille agile, Grenouille de type verte et Rainette verte).

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SIMMONET F. & GREMILLET X., 2015 - Bilan de trois décennies de suivi de la recolonisation de la Bretagne par la Loutre d’Europe. Revue Scientifique Bourgogne-Nature, pages 181 - 191.

SOCIETE BOTANIQUE DE FRANCE, coordinateurs Tison JM & De Foucault B., 2014 - Flora Gallica - Flore complète de la France. Editions Biotope. 1195 pages.

STACE C.A., 2010 - New Flora of the British Isles, Third Edition. Cambridge University Press, 1232 pages.

VACHER J.-P. & GENIEZ M. (coords), 2010 – Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum d’Histoire naturelle, Paris, 544 p.

SITES INTERNET

Faune Bretagne : https://www.faune-bretagne.org/

INPN : https://inpn.mnhn.fr/

Observatoire de l’Environnement en Bretagne (OBE) : https://bretagne- environnement.fr/evaluation-especes-listes-rouges-regionales-bretagne-datavisualisation

Expertise environnementale (habitats, flore et faune) en 2019 – STEP Kerran, communes de Crach, Locmariaquer et Saint-Philibert (Morbihan, 56)

ANNEXE 1 : Liste de la flore vasculaire

Nom scientifique Nom vernaculaire Achillea millefolium L. subsp. millefolium Achillée millefeuille Agrostis capillaris L. Agrostide capillaire Agrostis stolonifera L. subsp. stolonifera Agrostide stolonifère Alliaria petiolata (M.Bieb.) Cavara & Grande Alliaire, Herbe aux aulx Alnus glutinosa (L.) Gaertn. Aulne glutineux, Verne Angelica sylvestris L. Angélique sauvage, Angélique sylvestre, Impératoire sauvage Anthoxanthum odoratum L. Flouve odorante Apium nodiflorum (L.) Lag. Ache nodiflore Asplenium scolopendrium L. Scolopendre, Scolopendre officinale Athyrium filix-femina (L.) Roth Fougère femelle, Polypode femelle Bellis perennis L. subsp. perennis Pâquerette Bidens frondosa L. Bident feuillé, Bident à fruits noirs, Bident feuillu Bromus hordeaceus L. Brome mou Callitriche hamulata Kütz. ex W.D.J.Koch Callitriche à crochets, Callitriche en hameçon Callitriche obtusangula Le Gall Callitriche à angles obtus Calystegia sepium (L.) R.Br. Liset, Liseron des haies Cardamine hirsuta L. Cardamine hérissée, Cresson de muraille Centaurea jacea L. Centaurée jacée, Tête de moineau, Ambrette Ceratochloa cathartica (Valh) Herter Brome purgatif Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs, Chardon des champs Cirsium vulgare (Savi) Ten. Cirse commun, Cirse à feuilles lancéolées, Cirse lancéolé Clinopodium vulgare L. subsp. vulgare Grand Basilic Conyza sp. Vergerette Cymbalaria muralis P.Gaertn., B.Mey. & Cymbalaire, Ruine de Rome, Cymbalaire des Scherb. murs Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré, Pied-de-poule Daucus carota L. Carotte sauvage, Daucus carotte Digitalis purpurea L. Dryopteris dilatata (Hoffm.) A.Gray Dryoptéris dilaté, Fougère dilatée Dryopteris filix-mas (L.) Schott Fougère mâle Epilobium sp. Epilobes Erophila verna (L.) Chevall. Drave de printemps Eupatorium cannabinum L. subsp. cannabinum Chanvre d'eau Festuca rubra L. Fétuque rouge Frangula alnus Mill. Bourgène Fraxinus excelsior L. subsp. excelsior Frêne élevé, Frêne commun Fumaria muralis Sond. ex W.D.J.Koch subsp. boraei (Jord.) Pugsley Fumeterre de Boreau Galium aparine L. Gaillet gratteron, Herbe collante Galium mollugo L. Gaillet commun, Gaillet Mollugine Galium palustre L. Gaillet des marais Geranium robertianum L. Herbe à Robert Glechoma hederacea L. Lierre terrestre, Gléchome Lierre terrestre Hedera helix L. Lierre grimpant, Herbe de saint Jean Holcus lanatus L. Houlque laineuse, Blanchard Humulus lupulus L. Houblon grimpant 65

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Nom scientifique Nom vernaculaire Hypericum androsaemum L. Millepertuis Androsème Hypericum perforatum L. Millepertuis perforé, Herbe de la Saint-Jean Hypericum pulchrum L. Millepertuis élégant, Millepertuis joli Ilex aquifolium L. Houx Iris pseudacorus L. Iris faux acore, Iris des marais Juncus effusus L. Jonc épars, Jonc diffus Lactuca sp. Laitues Lamium purpureum L. Lamier pourpre, Ortie rouge Linaria repens (L.) Mill. Linaire rampante Lolium perenne L. Ivraie vivace Lonicera periclymenum L. Chèvrefeuille des bois, Cranquillier Lotus corniculatus L. subsp. corniculatus Sabot-de-la-mariée Lycopus europaeus L. Lycope d'Europe, Chanvre d'eau Lythrum salicaria L. Salicaire commune, Salicaire pourpre Matricaria perforata Mérat Matricaire inodore Mentha aquatica L. Menthe aquatique Myosotis sp Myosotis Nuphar lutea (L.) Sm. Nénuphar jaune, Nénufar jaune Oenanthe crocata L. Oenanthe safranée Oxalis articulata Savigny Oxalis articulé Phalaris arundinacea L. subsp. arundinacea Fromenteau Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé, Petit plantain, Herbe Caroline, Ti-plantain Plantago major L. Plantain majeur, Gros plantain, Grand plantain Polygonum aviculare L. Renouée des oiseaux, Renouée Traînasse Potamogeton gramineus L. Potamot à feuilles de graminée, Potamot graminée Potentilla sterilis (L.) Garcke Potentille faux fraisier, Potentille stérile Prunella vulgaris L. Herbe Catois Prunus spinosa L. Épine noire, Prunellier, Pelossier Pteridium aquilinum (L.) Kuhn Fougère aigle, Fougère commune, Ptéride aquiline, Ptéridion aigle, Fougère à l'aigle Quercus robur L. subsp. robur Chêne pédonculé, Gravelin Ranunculus acris L. subsp. acris Pied-de-coq Ranunculus ficaria L. subsp. ficaria Ficaire Ranunculus repens L. Renoncule rampante Rorippa amphibia (L.) Besser Rorippe amphibie Rubus sp. Ronces Rumex acetosa L. Oseille des prés, Rumex oseille Rumex conglomeratus Murray Patience agglomérée, Oseille agglomérée Rumex crispus L. Rumex crépu Rumex obtusifolius L. subsp. obtusifolius Patience à feuilles obtuses Salix atrocinerea Brot. Saule à feuilles d'Olivier Sambucus nigra L. Sureau noir, Sampéchier Scrophularia auriculata L. Scrofulaire aquatique, Scrofulaire de Balbis Scutellaria galericulata L. Scutellaire casquée, Scutellaire à casque Senecio jacobaea L. Herbe de saint Jacques Senecio vulgaris L. subsp. vulgaris Séneçon commun Solanum dulcamara L. Douce amère, Bronde Sonchus oleraceus L. Laiteron potager, Laiteron lisse Sparganium emersum Rehmann Rubanier émergé Stellaria holostea L. Stellaire holostée Stellaria media (L.) Vill. subsp. media Stellaire intermédiaire, Mouron, Mouron blanc

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Nom scientifique Nom vernaculaire Taraxacum sp. Pissenlit Teucrium scorodonia L. subsp. scorodonia Germandrée, Sauge des bois, Germandrée Scorodoine Trifolium pratense L. Trèfle des prés, Trèfle violet Trifolium repens L. Trèfle rampant, Trèfle blanc, Trèfle de Hollande Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy Nombril de vénus, Oreille-d'abbé Urtica dioica L. Ortie dioïque, Grande ortie Veronica arvensis L. Véronique des champs, Velvote sauvage Veronica chamaedrys L. Véronique petit chêne, Fausse Germandrée Veronica montana L. Véronique des montagnes Viola riviniana Rchb. Violette de Rivinus, Violette de rivin Viscum album L. subsp. album Gui des feuillus

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