Enquête Publique N° 16000103/14 Département de la Projet de voie Verte Poilley Le Mont Saint Michel Commissaire Enquêteur Hubert SEJOURNE

ENQUÊTE PUBLIQUE

conduite du Lundi 17 Octobre au 17 Novembre 2016 et portant sur : - La Déclaration d’Utilité Publique du projet de Voie Verte entre Poilley et le Mont Saint Michel

- La mise en compatibilité des documents d’Urbanisme des communes traversées - L’autorisation au titre des articles L 214-1 et suivants du Code de l’Environnement - La réalisation d’aménagements légers en application de la loi Littoral

Pétitionnaire de l’enquête : Le Conseil Départemental de la Manche

RAPPORT d’ENQUETE

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Sommaire du rapport

I Objet de l’enquête Page 3

II Textes législatifs Page 4

III Organisation de l’enquête Page 4

IV Etude du dossier Page 7

V Avis des personnes publiques Page 12

VI Visite des lieux et rencontres Page 13

VII Déroulement de l’enquête Page 14

VIII Analyse et observations du public Page 15

IX Procès-verbal de synthèse Page 16

Pièces annexes au rapport (1 à 7) Page 18

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I Objet de l’Enquête

Le département de la Manche envisage la création d’une liaison douce (Véloroute Voie Verte) entre les communes de Poilley et Le Mont Saint Michel. Ce projet s’inscrit dans un schéma départemental, national et international dont l’ambition est de développer la pratique du vélo de loisir en créant un réseau rationnel d’itinéraires en site propre. Il s’intègre à un schéma européen qui concerne l’itinéraire européen N° 4 « Roscoff-Kiev ».

La réalisation de la Véloroute Voie Verte permettra le raccordement avec la voie verte Paris – Le Mont sur la commune de Poilley jusqu’au lieu-dit de la Caserne sur la commune du Mont- Saint-Michel. Ce projet présente un linéaire de 15 km en bord du littoral de la mer de la Manche. Les communes traversées par le projet sont :

 Poilley   Céaux  Courtils  Huisnes-sur-Mer  .

Voie initiée dès l’année 2001, les difficultés d’implantation paraissent avoir beaucoup retardé ce tronçon alors que l’itinéraire est déjà réalisé à l’Ouest du Mont Saint Michel et à l’Est de Poilley.

Le projet a été élaboré par le bureau d’étude AEPE GINGKO 2, avenue des Tilleuls 49250 BEAUFORT-EN-VALLEE

Cette enquête unique concerne :

- La Déclaration d’Utilité Publique du projet de Voie Verte entre Poilley et le Mont Saint Michel - La mise en compatibilité des documents d’Urbanisme des communes traversées - L’autorisation au titre des articles L 214-1 et suivants du Code de l’Environnement - La réalisation d’aménagements légers en application de la loi Littoral

L’enquête parcellaire sera conduite ultérieurement en fonction du tracé définitif qui sera validé.

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Elle s'est déroulée du lundi 17 Octobre 2016 au jeudi 17 Novembre 2016, soit pendant 32 jours, dans les Mairies de Poilley, Pontaubault, Céaux, Courtils, Huisnes-sur-Mer et Pontorson où le public pouvait déposer ses observations sur l'utilité publique du projet. Le siège de l’enquête avait été fixé à Courtils, commune significativement impactée par le projet.

II Textes législatifs et règlementaires

Le rappel des textes figure de façon très complète dans les pages 37 à 45 du dossier N° 1 de l’étude.

Ces textes concernent le code de l’Environnement, le code de l’Expropriation, le code de l’Urbanisme, le code Rural, le code de la Voirie Routière, le code de la propriété des Personnes Publiques et celui du Patrimoine.

Ils en font un projet d’application complexe sur le plan de la légalité.

III Organisation de l’Enquête

1/ Désignation du Commissaire enquêteur

J’ai, Hubert SEJOURNE, ingénieur en retraite, été désigné en qualité de Commissaire enquêteur par décision de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de CAEN en date du 9 Août 2016 (Pièces annexes 5).

Un rendez-vous a eu lieu à la Préfecture de Saint Lo le 19 septembre 2016 à 14 H 30 (Mme Véronique NAËL) pour fixer les modalités exactes de l’enquête et préparer la rédaction de l’Arrêté d’ouverture, puis un autre rendez-vous avec le Conseil Départemental (Mme Valérie NOUVEL Vice-Présidente chargée de l’Environnement, M Stéphane GAUTIER Directeur des Infrasrtuctures et M Cénéric LEFEVRE Responsable de service études générales et ouvrages d’art. M’ont été remis par les services du Conseil Départemental de la Manche un dossier complet comprenant 12 pièces et un CD:

 Les délibérations des 24 janvier 2014 et 18 Avril 2016 de la Commission Permanente du Conseil Départemental de la Manche  L’estimation de la valeur vénale par le Domaine

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 Une table de concordance des anciennes numérotations et des nouvelles pour les Codes de l’Expropriation et de l’Urbanisme. A noter que ces tables sont d’utilisation difficile pour le public, à telle enseigne qu’elles n’ont pas été consultées. Il aurait été plus judicieux de mettre à jour les dossiers, ce qui aurait été plus cohérent.  Le dossier d’enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique (dossier N°1)  L’étude d’impact (Dossier N°2)  Le dossier de mise en compatibilité des documents d’urbanisme (Dossier N°3)  Le compte-rendu d’une réunion tenue le 3 Juin 2016 sur la compatibilité des documents d’urbanisme  La liste des parcelles et emprises impactées par le projet (Dossier N°4)  L’étude d’incidence Natura 2000 (Dossier N°5)  Le document Loi sur l’eau (Dossier N°6)

2/ Arrêté de mise à l'enquête publique

L'arrêté Préfectoral de mise à l’enquête est en date du 13 Septembre 2016 (Pièces annexes 4).

3/ Modalités de l'enquête

Date de l'Enquête

Elle s'est déroulée du Lundi 17 Octobre au jeudi 17 Novembre 2016. Les pièces justificatives ont été déposées durant l'enquête dans les Mairies de Poilley, Pontaubault, Céaux, Courtils, Huisnes-sur-Mer et Pontorson. Le public a pu en prendre connaissance et consigner ses observations ainsi qu'il y était invité.

Organisation des permanences

Conformément à l’Arrêté Préfectoral d’ouverture, elles se sont tenues aux lieux et dates suivantes :

COURTILS Lundi 17 octobre 2016 14 h 30 à 17 h 30 (Ouverture)

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HUISNE-SUR-MER Mercredi 26 octobre 2016 10 h 00 à 12 h 00

CEAUX Mercredi 26 octobre 2016 15 h 30 à 17 h 30

PONTORSON Samedi 5 novembre 2016 9 h 00 à 12 h 00

PONTAUBAULT Mercredi 9 novembre 2016 14 h 00 à 16 h 00

POILLEY Mercredi 9 novembre 2016 17 h 00 à 19 h 00

COURTILS Jeudi 17 novembre 2016 16 h 00 à 20 h 00 (clôture)

Conformément à l’Arrêté Préfectoral sus relaté, un premier avis au public a été publié dans les journaux (Ouest le mercredi 10 Février 2016 édition du Calvados et Renaissance du Bessin le 9 Février 2016), avis renouvelé dans les 15 jours de l’ouverture d’enquête (Ouest France le 1er mars 2016 et Renaissance du Bessin le 1er mars 2016) (Pièces annexes 6).

Le Conseil Départemental de la Manche a fait afficher sur le site à 11 endroits différents une affiche sur fond jaune de format réglementaire (Format A2) de sorte que la population a été très largement informée (Pièces annexes 7).

Registres d'enquête

S’agissant d’une enquête publique unique, les six registres ont été préparés de sorte que les 4 objets soient clairement identifiés sur la couverture de ceux-ci, c’est-à-dire

- la déclaration d'utilité publique au titre des articles L.121-1 et suivants du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique

- la mise en compatibilité des documents d'urbanisme des communes de Pontaubault, Céaux, Courtils, Huisnes sur-Mer et Pontorson au titre de l’article L.153-54 du code de l'urbanisme - l'autorisation au titre des articles L.214-1 et suivants du code de l'environnement (autorisation loi sur l'eau)

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- la réalisation d'aménagements légers dans les espaces proches du rivage et dans les espaces remarquables des communes riveraines de la mer en application de la loi « littoral » au titre de l'article L.121-24 du code de l'urbanisme

Le public a participé, de façon presque exclusive sur des aspects touchant à l’itinéraire et aux conditions d’insertion de la voie verte dans le milieu naturel.

Les registres ont été clos le 17 Novembre 2016 et récupérés le jour même après accord avec les Mairies.

Publicité locale du dossier

L’arrêté Préfectoral a été affiché régulièrement par les six mairies qui ont accusé réception des affiches A2 ce qui a fait l’objet d’attestations des élus. (Pièces annexes pages)

De son côté, le Conseil Départemental de la Manche tout au long du projet de voie verte a judicieusement réparti les affiches de format A2 et en a vérifié le maintien pendant la durée de l’enquête, ce que le Commissaire Enquêteur a vérifié de son côté.

IV Etude du dossier et avis du Commissaire Enquêteur

1/ En matière de Déclaration d’utilité publique

Sur un plan général, le développement des voies vertes exclusivement réservées à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons, et le plus souvent des cavaliers correspond à un intérêt croissant pour les moyens de circulation dite « douce ». Associé à des préoccupations environnementales, cet essor est porté par le développement du cyclotourisme et la remise en question progressive de la prédominance des modes de circulation motorisés. Il est donc dédié aux modes de transports comme le vélo, le roller, la trottinette, la marche à pied. Le cheminement est séparé des voies pour véhicules motorisés dans le but d'assurer la sécurité des usagers. Il est utilisé dans le cadre du tourisme, des loisirs et des déplacements de la population locale. Dans le cas présent, les cavaliers ne seront pas autorisés, ce qui est dommage du fait qu’ils le seront à l’Ouest du Mont Saint Michel en Bretagne (au pas pour éviter toute détérioration) et à l’Est à partir de Poilley.

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Ces voies doivent être accessibles au plus grand nombre, sans grande exigence physique particulière, sécurisées et jalonnées ce qui est acquis avec le projet.

Le dossier soumis à l’enquête est clair, précis, traité dans le détail mais comprend aussi quelques difficultés de lecture, voire quelques manques.

Une cartographie incohérente

Elle est d’approche complexe, puisque selon les dossiers consultés, on parle de cartes, de secteurs et de tronçons qui ne portent pas le même numéro. Il est curieux que le bureau d’étude n’ait pas utilisé une numérotation cohérente et rappelé sur certaines cartes l’indication du Nord qui varie de temps à autre selon l’orientation du trait de côte.

D’autre part, la suite des plans cartographiés aurait dû présenter une logique de déploiement de la droite vers la gauche (et non pas l’inverse), ce qui aurait grandement facilité leur utilisation par le public.

Un diagnostic agricole absent Le projet de tracé concerne au premier chef l’élevage local des ovins. Il est dommage que n’ait pas été recensé dans un chapitre autonome l’ensemble des flux de passage des moutons entre les herbus et les bergeries. Ces flux Nord-Sud croisent les flux touristiques Est-Ouest des chemins de randonnée actuels et l’augmentation importante à prévoir sur ceux-ci. De même, les accès au parcellaire agricole auraient mérité être signalés car ils restent une contrainte forte, tant pour les utilisateurs que pour les usagers de la voie à construire.

Enfin une étude précise des parcellaires des polders de Pontorson et Huisnes-sur-Mer aurait avantageusement éclairé les débats autour de circuits alternatifs.

Une insuffisance d’étude des variantes du tracé Tant pour le tracé adopté et présenté à l’enquête, et cela a été observé également par l’Autorité environnementale, que pour l’étude des autres tracés, sommaire, il n’y a pas eu d’analyse comparative très détaillée. C’est pourtant là, pour le public local, un point essentiel.

Les voies vertes, inscrites dans le droit doivent respecter un certain nombre de prescriptions :

- facilité d’accès : leurs pentes faibles ou nulles permettent leur utilisation par tous les types d’usagers, y compris les personnes à mobilité réduite - sécurité grâce à leur séparation physique par rapport aux voies carrossables et à l’aménagement approprié des points d’accès.

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- continuité des tracés avec des solutions alternatives dont certaines peuvent poser quelques problèmes de cohabitation ce qui est le cas pour le projet de voie Verte dont la DUP est sollicitée. - respect de l’environnement le long des voies et invitation pour les usagers à le respecter. La voie Verte traverse une zone extrêmement sensible qui appelle la vigilance au plan de la construction, sachant que le dispositif loi sur l’eau est applicable.

Les voies vertes peuvent aussi emprunter des cheminements secondaires à circulation faible ce qui est le cas sur certains tronçons mais cela pose un problème mineur corrigé au niveau de la signalétique. De plus, il répond aussi aux orientations du Plan Vélo du Conseil Départemental.

C’est un aménagement majeur dont l’ambition est de relier (Poilley) au Mont Saint Michel en site propre et sécurisé pouvant promouvoir les territoires traversés et le développement du tourisme.

Si le principe de la DUP paraît, au premier degré parfaitement recevable, il pose un certain nombre de problèmes et d’enjeux locaux non négligeables, à savoir :

- l’élevage des moutons centré sur l’utilisation du Domaine Public Maritime et le problème des circuits utilisés par les troupeaux, - le problème des accès au parcellaire agricole relativement morcelé, - la cohabitation de sections ouvertes à tous les usages, - le maintien d’un gabion en pied de digue en limite des tronçons 24 et 25, - l’utilisation des digues et les aspects touchant à la présence et à la reproduction de l’avifaune défendus par les associations environnementalistes et les associations de chasseurs - l’accès au parking du Mont Saint Michel et plus particulièrement au lieu-dit La Caserne - le manque d’ambition en termes d’infrastructures de parkings, de sanitaires et de gestion des déchets, - le risque de consommation de terres agricoles de grande fertilité mises en valeur par des exploitations familiales de dimension modeste, En ce qui concerne la concertation, on peut considérer qu’elle a été normalement conduite entre les services de l’Etat, le Département et les élus locaux mais elle paraît avoir peu touché les exploitants et les propriétaires locaux pourtant très intéressés au projet. De toute façon, le public, nombreux, intervenu lors de l’enquête estime n’avoir pas été écouté.

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Les caractéristiques techniques des principaux ouvrages sont bien décrites. De manière synthétique, le cheminement piéton et cyclable, tel qu’il est proposé dans le projet, consiste en un cheminement réparti de la manière suivante :  des chemins ou routes existantes sur 6,5 km. Sur ce type de secteur, l’aménagement du cheminement piéton et cyclable consiste soit en l’aménagement en accotement ou en espace public lié à la route, soit en aménagement visant à partager la route, ou bien en l’aménagement de délaissé, l’amélioration de surface de chemin d’exploitation, l’utilisation de servitude,  des digues privées sur 5,4 km. Ces digues seront acquises au préalable par le département et relèveront de sa responsabilité, ce qui peut être rassurant en termes d’entretien,  le DPM sur 1,4 km ;  des parcelles agricoles sur 1,3 km ;  les bords de la Sélune sur 210 m. L’étude d’impact est très complète au regard des enjeux environnementaux posés et son contenu visite tous les aspects définis à l’article R 122-5 du Code de l’Environnement. Les mesures de réduction et d’accompagnement sont bien traitées.

2/ En matière d’urbanisme Cinq communes sont concernées puisque le secteur situé sur la commune de Poilley est régi par le Règlement National d’Urbanisme, son POS ne s’appliquant pas à cette partie de la commune. Pontaubault Commune dotée d’un PLU approuvé le 21 Avril 2009, il sera nécessaire de procéder à la modification du règlement de la zone N afin d’inclure l’autorisation de réaliser des « équipements d’utilité publique tels que des cheminements piétonniers et cyclables, ni cimentés, ni bitumés). La proposition de la commune (passage à niveau plutôt que l’utilisation de l’arche du pont), étant acceptée par le maître d’ouvrage, il y aura lieu de vérifier que la zone U n’est pas impactée. Les textes proposés, satisfaisants, n’ont provoqué aucune observation. Céaux Le document d’urbanisme est récent (approbation le 15 Janvier 2015). Quel que soit le tracé définitif retenu, toutes les modifications proposées dans le cadre de la DUP se trouvent sur la zone N (et ses sous classements) qui est donc la seule concernée en matière d’urbanisme.

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Les propositions faites n’ont fait l’objet d’aucune remarque. A noter que la commune avait déjà anticipé le sujet en créant un emplacement réservé qui devra être modifié en fonction du tracé définitif. Courtils C’est une commune dotée d’un POS remis à jour le 29 novembre 2001. De nouveaux emplacements réservés devront être déterminés en fonction du tracé éventuellement modifié par rapport au projet soumis à enquête, sachant que ce sont les zones 1 ND et 2 ND et leur classement secondaire qui devront être amendés. On peut s’étonner qu’il n’y ait pas un emplacement réservé pour un parking vivement souhaité. Huisnes-sur-Mer Approuvé le 25 Juin 2016, le Plu avait anticipé et il y aura à ajouter qu’il y a lieu de procéder à la modification du règlement de la zone N afin d’inclure l’autorisation de réaliser des « équipements d’utilité publique tels que des cheminements piétonniers et cyclables, ni cimentés, ni bitumés » Pontorson Approuvé le même jour que le précédent, il y aura lieu de procéder à la modification de la zone N. Comme dans toutes les communes précédentes, le public n’a fait aucune remarque sur les modifications de zonage prévues puisqu’elles ont un caractère mécanique et ne font que modifier à la marge l’existant.

3/ En matière de Loi sur l’eau Au titre de la nomenclature 3.3.1.0 relative à l’assèchement, la mise en eau, l’imperméabilisation, les remblais de zones humides ou de marais, la zone asséchée ou mise en eau étant inférieure à 1 Ha (en fait 25 ares), le projet est soumis à déclaration. Toutefois, les travaux d'aménagement des ouvrages réalisés en contact avec le milieu marin qui ont une incidence directe sur ce milieu et sont d’un montant supérieur ou égal à 1 900 000 euros nécessite une autorisation (rubrique 4.1.2.0). Dans le cas présent, ils sont estimés à 2.500 000 €, ce qui fait entrer le projet dans un régime déclaratif. Les incidences sur le DPM sont très minimes, alors même que l’Etat ne s’est pas privé de renforcer les digues sur Pontorson en utilisant une part du DPM qu’il aurait pu réduire avec une pente de digue plus marquée. Il n’a pas été fait d’observations sut le ce thème de l’eau, sauf sur la Roche Torin où la construction d’un pont estimé inutile pourrait être évitée et constituer une économie

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4/ En matière d’application de la loi Littoral Il s’agit des aménagements légers envisagés dans les espaces proches du rivage et dans les espaces remarquables des communes riveraines. Aucune remarque n’a été faite sur les caractéristiques des aménagements sauf : - le regret de ne pas voir cette voie conçue à 3 mètres pour permettre aux cavaliers de l’utiliser au pas. - à la Roche Torin, éviter la construction d’un pont estimé inutile ce qui constituerait une économie substantielle. - sur les digues, implanter la voie côté mer. Ces points ne remettent pas en cause l’application règlementaire consistant en une artificialisation réversible des aménagements.

V Avis des personnes publiques

1/ Avis du ministre

L’avis est globalement positif puisque les impacts sont faibles et a seulement fait l’objet de rappels liés au caractère emblématique du site. Un rappel de l’article L 2124-1 du code de l’Environnement stipulant que :

« Les décisions d'utilisation du domaine public maritime tiennent compte de la vocation des zones concernées et de celles des espaces terrestres avoisinants, ainsi que des impératifs de préservation des sites et paysages du littoral et des ressources biologiques ; elles sont à ce titre coordonnées notamment avec celles concernant les terrains avoisinants ayant vocation publique.

Ces décisions doivent être compatibles avec les objectifs environnementaux du plan d'action pour le milieu marin prévus aux articles L. 219-9 à L. 219-18 du code de l'environnement.

Sous réserve des textes particuliers concernant la défense nationale et des besoins de la sécurité maritime, tout changement substantiel d'utilisation de zones du domaine public maritime est préalablement soumis à enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement. » est fait, ce qui constitue une part de l’enquête. De même, le rappel de l’article L 341-10 est pris en compte :

« Les monuments naturels ou les sites classés ne peuvent ni être détruits ni être modifiés dans leur état ou leur aspect sauf autorisation spéciale.

Lorsque les modifications projetées portent sur un immeuble classé ou inscrit au titre des monuments historiques, les autorisations prévues aux articles L. 621-9 et L. 621-27 du code du patrimoine valent autorisation spéciale au titre du premier alinéa du présent article si l'autorité administrative chargée des sites a donné son accord.

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Lorsque les modifications projetées portent sur un immeuble adossé à un immeuble classé ou sur un immeuble situé dans le champ de visibilité d'un édifice classé ou inscrit au titre des monuments historiques, l'autorisation spéciale prévue au même premier alinéa vaut autorisation au titre des articles L. 621-31 et L. 621-32 du code du patrimoine si l'architecte des Bâtiments de France a donné son accord.

Lorsque les modifications projetées comportent des travaux, ouvrages ou aménagements devant faire l'objet d'une enquête publique en application de l'article L. 123-2 du présent code, l'autorisation spéciale prévue au premier alinéa du présent article est délivrée après cette enquête publique ».

2/ Avis du STAP

Le chef du STAP de la Manche rappelle que les aménagements doivent être sobres et que le rechargement de la digue à mi-hauteur permettant la circulation des vélos côté terre et non côté mer doit être privilégié, ce qui est largement contesté par le public avec des arguments recevables qui seront analysés plus loin. 3/ Avis de la DREAL Elle valide le projet de tracé et procède à un certain nombre de rappels et de recommandations.. 4/ Avis de l’Autorité Environnementale Elle rappelle les enjeux environnementaux exceptionnels qui tiennent au classement de la Baie du Mont Saint Michel et demande à être de nouveau consultée si le projet subit des modifications significatives. Elle émet un avis intéressant sur l’aménagement du site de la Roche Torin qui sera repris avec l’analyse des observations du public. 5/ L’avis du Conseil Départemental de la Manche Il a fait l’objet d’un vote unanime le 7 Juillet 2016

VI Visite des lieux et rencontres

Une rencontre a eu lieu au Conseil Départemental avec le Commissaire suppléant le 19 septembre 2016 au Conseil Départemental de la Manche, ce qui a permis d’expliciter le dossier qui nous a été remis et les raisons du choix du tracé soumis à l’enquête.

VII Déroulement de l’enquête

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Elle n’a posé aucun problème particulier et s’est déroulée dans des conditions normales..

Je me suis assuré que l'affichage règlementaire avait bien été réalisé sur les panneaux municipaux et sur le site de manière visible.

On peut souligner l’investissement personnel des Maires concernés dans le projet.

VIII Analyse des observations du public

Le Commissaire Enquêteur a reçu :

18 courriers 2 courriels 81 visiteurs et enregistré au total 85 observations lors des 7 permanences tenues dans les 6 Mairies. Parmi les visiteurs, vingt personnes se sont simplement renseignées sur le projet.

Réception du public nb de nb d'observations lieu et date commune concernée visiteurs et au registre par courrier courriers ou courriels Courtils Courtils 55 29 20 17/10 et 17/11/2016 Huisnes-sur-Mer Huisnes-sur-Mer 12 11 26/10/2016 Céaux Céaux 10 8 26/10/2016 Pontorson Pontorson 9 7 05/11/2016 Pontaubault Pontaubault 10 7 09/11/2016 Poilley Poilley 5 3 09/11/2016 Total 101 65 20

A quelques exceptions près peu argumentées, on peut estimer qu’il y a une réelle unanimité sur le projet de création d’une Voie Verte entre Poilley et Le Mont Saint Michel pour combler le « trou normand », alors même que, tant à l’Est qu’à l’Ouest, cette voie est réalisée.

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C’est un point important qui justifiera un avis favorable au principe de la voie verte qui est attendue et pour laquelle beaucoup s’étonnent de la durée de l’opération (plus de 15 ans).

Ce sont donc essentiellement les discussions autour du tracé qui ont alimenté les remarques.

On peut classer en 5 groupes les avis exprimés :

- 1/ Les agriculteurs et les propriétaires fonciers

Ils estiment n’avoir pas été consultés (une seule réunion partielle visée dans l’historique de la concertation). Ils s’opposent à tout prélèvement sur le parcellaire et souhaitent un passage sur digue, de préférence côté herbus avec des aménagements spécifiques (abreuvoirs) et des clôtures adaptées. Il y a une réelle inquiétude pour l’élevage ovin dans la mesure où des flux de touristes sur la voie Est Ouest croiseraient des flux d’animaux à la perpendiculaire, avec leur cortège de nuisances (piétinement au droit des passages quotidiens, usure du revêtement, déjections, nécessité de refuges etc…).

Sur le plan foncier, face à d’inévitables prélèvements, le Conseil Départemental ne semble avoir réalisé aucune étude du parcellaire ni constitué aucune compensation préalable aux prélèvements.

- 2/ Les environnementalistes

Elles s’opposent au passage sur digue et sont attachés à la protection maximale de l’environnement. Elles préconisent le plus souvent une création de la voie sur l’espace rétro-littoral. Elles attirent l’attention sur la fragilité du DPM, le maintien de la qualité des sites et des paysages, les questions d’entretien, de revêtement de la bande roulante, la gestion des déchets et la signalétique.

Malgré tout, au-delà de leur critique du projet, elles ne proposent généralement rien de concret en alternative

- 3/ Les chasseurs

Bien organisés, (ils ont remis en Mairie une pétition comprenant 50 pages environ avec de nombreuses signatures et défendent une implantation de la voie en rétro-littoral afin de sauvegarder la faune qui occupe le DPM et les digues de protection contre la mer. Leurs demandes concernent principalement l’Ouest de la voie (Communes de Pontorson et Huisnes-sur-Mer) et ils sont relativement inquiets face à la croissance du nombre d’usagers, cause de dérangement de la faune.

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Comme le groupe précédent, ils ne proposent aucune alternative précise.

- 4/ Les Touristes

Représentés par leur associations où à titre individuel, ils demandent une réalisation rapide parce que très attendue. Ils font des observations sur l’entretien futur et les services offerts (sanitaires), la signalétique et la sécurité.

S’agissant des utilisateurs, leurs remarquent sont justifiées.

- 5/ Les communes

Les plus impactées s’inquiètent d’une forte élévation de la population utilisatrice alors qu’il y a déjà un problème de parkings insuffisants, de déchets à gérer, de sanitaires absents et estiment être peu entendus sur tous ces sujets.

C’est une position pragmatique et exprimée à la lumière de l’expérience acquise qu’ils expriment.

Sur les 85 observations qui constituent l’ANNEXE 1, une quarantaine relève d’une modification de tracé selon que leurs auteurs appartiennent à l’un ou l’autre groupe, ce qui montre l’enjeu local et le fait que la plupart des intervenants estiment avoir été peu ou pas écoutés.

Un intervenant, qui dispose d’un centre équestre, aurait souhaité que les chevaux au pas puissent être tolérés sue ce parcours comme ils le sont en Bretagne et au-delà de Pontaubault.

IX Procès-verbal de fin d'enquête

Le procès-verbal de synthèse ci-joint a été remis au Conseil Départemental le lundi 28 Novembre 2016 accompagné de 2 annexes :

l’une constitue l’annexe 1 et montre clairement que les questions de tracé sont l’élément essentiel de l’expression publique,

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l’autre a fait l’objet de l’annexe 2 préparée pour permettre la rédaction des réponses du Conseil Départemental qui me sont parvenues le 12 Décembre 2016.

A la suite de ces réponses, figure le point de vue du Commissaire Enquêteur qui sera repris dans les conclusions et l’avis établi.

Pour une question de facilité, le classement des 28 tronçons pour lesquels des oppositions et des propositions alternatives se sont exprimées, a été repris dans l’ordre suivant :

Tronçon 1 Tronçon 2 et 3 Tronçon 5 et 6 Tronçon 7 Tronçon 8 et 9 Tronçons 10 à 14 Tronçons 17 à 19 Tronçons 20 à 22 Tronçons 23 à 26 Tronçons 27 et 28

A LOUVIGNY le 20 Décembre 2016 Le Commissaire Enquêteur

Hubert SEJOURNE

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ANNEXES AU RAPPORT

1 Tableau récapitulatif des observations du public

2 Analyse des observations

3 Procès-verbal de synthèse

4 Arrêté préfectoral portant ouverture d'une enquête publique unique

Décision du Président du Tribunal Administratif de Caen désignant le 5 Commissaire Enquêteur et son suppléant

6 Publicités Presse « Ouest-France et La Manche Libre»

7 Certificats d’affichage (sur sites et en Mairies)

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Annexe 1

Tableau récapitulatif des observations TABLEAU RÉCAPITULATIF DES OBSERVATIONS - Voie Verte La Mont Saint Michel

N° Obs sur N° Reg Intervenants Commune concernée Remarque Tonçon Modification du tracé registre Rapport

M Patrick CHAUVIERE Céaux 50407R1 Demamde de modification du tracé (passage en bordure du DPM) 7 x

M THIERY Poilley 50407R2 Aménagement matériel de la voie 1

Poilley Demande de tangenter la voie communale et délimitation de la M Michel SERARD , Maire de Poilley Poilley 50407R3 1 x voie Demande d'Aménagement paysager (contre une cession de 33 Me LEGRAND Sergine Pontaubault 50408R1 3 m2)

Commune de Pontaubault (Délibération) Pontaubault 50408R2 Demande de modification de tracé (passage à niveau) 2et 3 x

Association de Chasse Maritime de la Baie du Mont Projet global 50408R3 Demande substantielle de modification du tracé x St Michel M Gérard GARNIER Pontaubault 50408R4 Demande de renseignement sur un accès 5 et 6

Pontaubault M Marcel JACQUOT Projet global 50408R5 Opposition totale à un passage sur DPM et sur digue, x Demande de modification de tracé , utilisation d'une parcelle M Michel PERROUAULT Maire de Pontaubault Pontaubault 50408R6 3 et 4 x communale et passage à niveau aménagé Jean-Yves GUILLOU Projet plobal 50408R7 Avis favorable au projet et à son tracé

M Michel MURIEL Céaux 50108R1 Opposition au tracé qui compromettrait l'élevage ovin de pré salé 7 x

Opposition au prélèvement sur 2 parcelles agricoles ( 652 et 660) Mr et Mme Guy Pierre Marie LEMOULAND Céaux 50108R2 13 et 14 dont ils sont propriétaires

M Marc CHAUVIERE Céaux 50108R3 Proposition de deux tracés alternatifs en territoire agricole 7 x

Proposition de circuit alternatif permettant de ne pas réduire le M Dimitri CORDIER Céaux 50108R4 9 x superficie de l'une de ses parcelles agricoles (ZA 152)

M Eric POIRIER Céaux 50108R5 Demande de retour à l'ancien projet de tracé 9 x

Céaux

Proposition de 3 tracés alternatifs dont 2 en territoire agricole et M Florian MURIEL Céaux 50108R6 1 sur le DPM pour conserver l'unité de son parcellaire dédié aux 7 x ovins,

Opposition au passage au milieu de sa parcelle ZC 130 mais accord 1 ANNEXE Gérard HALLAIS Céaux 50108R7 7 x pour passer au Nord ou au Sud le long de la clôture

Aménagement matériel de la voie pour permettre un accès facile M Hervé MURIE Céaux 50108R8 13 à sa parcelle agricole et maintien du fossé d'écoulement ANNEXE 1 ANNEXE

Calvados Tourisme Projet global 50146R1 Argumentation en faveur du projet

Proposition d'un circuit alternatif autour de la Roche Torin pour M Gilbert BRAULT Courtils 50146 R2 15 x éviter le prélèvement agricole

M Jacques FOUQUE Courtils 50146R3 Utilisation des herbus (DPM) et services à prévoir (sanitaires) 15

M Hubert LEBRUN Projet global 50146R4 Opposition totale au projet Demande la prise en considération des propriétaires , la non M Gérard CHAUVOIS Ancien Maire Courtils 50146R5 amputation de la parcelle d'un jeune agriculteur et le 15 x contournement de la Roche Torin par le projet Jeune agriculteur, exploitant de la parcelle ZA 62 essentielle pour M François LECLERC Courtils 50146R6 15 x son élévage ovin, Demande à conserver son accès agricole au nord de la parcelle 41 M Jean-Marc HUET Courtils 50146R7 19 et 20 dont c'est le seul accès correct Il précise que le n° ZA 62 représente 15% de son exploitation (27 M Franàois LECLERC Courtils 50146R8 Ha) et demande des précisions sur l'entretien de la voie verte au 15 x droit des entrées et sorties des ovins, Confirme l'opposition des riverains et de la commune de faire un M Guy POLFLIET Maire Courtils 50146R9 18b et 18 d x prélèvement de 4 m sur les propriétaires privés Considèrent que la digue sur DPM au Nord de leurs parcelles ZE 8 M et Mme Guy Marie-Pierre LEMOULAND Courtils 50146R10 18d x et 9 doit recevoir la voie verte S'opposent à tout prélèvement sur leur parcelle ZE 10a (en fait ZE M et Mme Jean TRIDERY Courtils 50146R11 18c 11) S'opposent à tout prélèvement sur leur parcelle ZE 25 et 101 plus M et Mme Michel CHAUVOIS Courtils 50146R12 18b et 18 c 29 en location Soulève le problème des clôtures qui seraient trop basses et mal Mme Aurélie CORNILLE Courtils 50146R13 18c et20 placées, voire absentes (18c) Demande que la voie verte soit créée sur le DPM et soutient tous Mr Gérard CORNILLE Adjoint au Maire Courtils 50146R14 x les propriétaires riverains qui s'y opposent M Nicolas CHAUVOIS Courtils 50146R15 Est contre toute emprise agricole

Demande une double barrière par exploitation ovine et Mr Gérard et Mme Aurélie CORNILLE Courtils 50146R16 questionne sur l'entretien au droit de celles-ci Soulèvent la question du dtationnement à la Roche Torin et Commune de Courtils Courtils 50146R17 14, 15, 16 et 19 proposent le contournement du retournement bus, Attire l'attention du Conseil départemental de la Manche sur les M Pierre LEBAS Association du rivage de la Baie du Projet global 50146R18 insuffisances et les erreurs du projet en Ile et Vilaine qu'il ne faut Mont St Michel (Paysages de France) pas réitérer sur la Voie Verte Demande que le projet passe sur la digue au Nord et non sur sa M Rémy GRELOT Pontorson 50146R19 parcelle agricole au Sud, Est d'accord pour une cession A 375 x Partie Ne sont pas pour une utilisation du DPM du fait de risques de 1, 2, 8, 14, 17, 18, M Vincent VOIVENEL (Assocaition VELOCITE) Projet global 50146R20 dégradation, préfère le rétrolittoral et font un certain nombre de x 20et 28 remarques techniques

Remise d'un courrier signé du Président du GON confirmant son M Thierry GRANGGUILLOT Projet global 50146R21 avis favorable avec recommandations d'entretien notamment

Courtils Courtils Courtils Courtils Est contre le projet dans la mesure ou le milieu agricole serait M Alain CHAUVOIS Courtils 50146R22 prélevé alors qu'existent d'autes tracés possibles (Roche Torin), 15 x Considère que l'on peur passer sur le DPM Mme Marie-Reine CASTEL Association de défense de S'oppose au tracé de la voie verte sur le DPM, au cheminement la vallée du Lude, des sites environnants et Projet global 50146R23 x en crête de digue et demande un complément de l'étude d'impact de la Baie du Mont St michel

Pense qu'un tracé en rétrolittoral serait préférable. Demande que Mme Marie-Reine CASTEL Association du GRAPE Projet global 50146R24 x le DPM soit préservé , un cheminement sur digue à 1,30 m au- dessous de la crête et une forte exigence environnementale.

Mme Gisèle PITEL Courtils 50146R25 S'oppose à toute cession de terrain (Parcelle ZE 1) 18d Demande de renseignements alors que la voie verte ne paraît pas Mme Martine HINGAN Courtils 50146R26 impacter leur parcelle Demande de renseignements sur les plantations envisagées à M Daniel FORVEILLE Céaux 50146R27 Céaux (Le Grand Port)

Secteurs 6, 7, 9 de Demande que soit retenue les variantes en accotement et en l'étude d'impact partage de route sur les secteurrs 6,7 et 9 de l'étude d'impact . La (dont la Association de Chasse Maritime de la Baie du Mont Projet global 50146R28 demande est accompagnée par une pétition de 52 feuilles numérotation x Saint Michel portant de nombreuses signatures sollicitant un itinéraire éloigné n'est pas la même de la côte. que dans les autres dossiers)

M Claude ROBILLARD Projet global 50146C1 Avis très favorable documenté

M Michel TASCHER Projet global 50146C2 Avis très favorable documenté

Note que le projet avec une piste la plupart du temps en bordure La ville à vélo (Carole Bablon Samson) Projet global 50146C3 des voies existantes, est peu impactant pour l'environnement.

M Jean-Claude BRAUD Amicale cycliste Semillaise Projet global 50146C4 Projet indispensable pour la sécurité

Club cyclotouriste de Ducey M L BELLIARD Projet global 50146C5 Avis très favorable documenté

M et Mme Gérard DELISLE Projet global 50146C6 Avis très favorable documenté

Mme Thérèse DESSEROUER Randonnées de l'Office Projet global 50146C7 Avis très favorable documenté de Tourisme de Mortain

Courtils Courtils Courtils Courtils Cyclo Club M Hubert HUET Projet global 50146C8 Avis très favorable documenté

Président de l'Office de Tourisme de Mortain Projet global 50146C9 Avis très argumenté

Mme Odile BEDOUIN Projet global 50146C10 Avis favorable au projet

M Gérard COUILLARD Projet global 50146C11 Avis favorable au projet

Mme Françoise DAVOUST Vice Présidente de l'Office Projet global 50146C12 Avis favorable au projet du Tourisme du Mortainais Courtils Courtils Courtils Courtils

M Claude SURVILLE Projet global 50146C13 Avis favorable au projet Mme Madeleine SURVILLE Projet global 50146C14 Avis favorable au projet Départements et régions cyclables Projet global 50146C15 Soutien à cet itinéraire euro-vélo France vélo Tourisme Projet global 50146C16 Urgence de cet aménagement nécessaire

Tourisme Territoires Projet global 50146C17 Soutien marqué au projet Demande de création de la voie verte en zone rétro-littorale et Mme Charline DAVID (CREPAN) Projet global 50146C18 x séparation cyclistes piétons Remise d'un dossier identique à celui rapporté ci-dessus par M Cristophe GOUACHE ( FDC 50) Projet global 50146C19 x l'Association de chasse Maritime Proposition d'un tracé alternatif à l'arrivée de la voie verte au Syndicat Mixte Baie du Mont St Michel Projet global 50146C20 Mont Saint Michel pour rejoindre "La caserne sans rentrer dans le au-delà du 28 x parking actuel"

Demande le maintien de son droit de chasse sur son terrain non M et Mme AUDIENNE Huisnes-sur-Mer 50253R1 24 x amputé et son gabion et pense qu'un autre itinéraire est possible

Demande l'ouverture de la voie verte aux cavaliers au pas et la Centre Equestre La Tanière M Stéphane Gardin Huisnes-sur-Mer 50253R2 x création de la voie verte côté grève

Mme Claire Cathonnet Huisnes-sur-Mer 50253R3 Demande la création de la voie verte côté grève x Demande la création de la voie verte côté grève car la ZNT (zone M Pascal LUME Propriétaire Huisnes-sur-Mer 50253R4 non traitée) est côté terre, permet la protection de la faune et 24 x évite la vision des touristes à partir de la RD 275 Signale la non protection des deux pompes qui assainissent le M Pascal LUME Président des Polders de l'Est Huisnes-sur-Mer 50253R5 24 polder (problème de sécurité)

Mme Béatrice MALASTE Huisnes-sur-Mer 50253R6 Le projet ne doit entraver aucune activité.

Demande la création de la voie verte côté grève et attire M Eric ALIX Huisnes-sur-Mer 50253R7 x Huisnes -sur-Mer Huisnes l'attention sur les éleveurs d'ovins Demande la création de la voie verte côté grève pour ne pas M Guy Marie-Pierre LEMOULAND Huisnes-sur-Mer 50253R8 x amputer sa parcelle ZB 15 Demande la création de la voie verte côté grève en limite de la M Michel MURIEL Huisnes-sur-Mer 50253R9 clôture du DPM. Conservation de la digue pour refuge des x moutons Le projet est incompatible avec l'élevage de moutons pour cause M Michel MURIEL Président de l'Association des Huisnes-sur-Mer 50253R10 de repli nécessaire sur les digues et traversées quotidiennes de la x Producteurs de Pré Salé voie

M Yann RABASTE Maire Huisnes-sur-Mer 50253R11 Obligation de créer des sanitaires sur le parking du rivage 22

Pontorson et Huisnes- Dépose une note manuscrite en proposant de modifier M Abel ROYER 50410R1 x sur-Mer radicalement le tracé de la voie verte Proposition d'un tracé alternatif à l'arrivée de la voie verte au Mme THIERY représentant le Syndicat Mixte Baie du Pontorson 50410R2 Mont Saint Michel pour rejoindre "La caserne sans rentrer dans le x Mont St Michel parking actuel

Conteste l'expropriation de l'emprise de la voie verte dans ses M Gilbert BRAULT Pontorson 50410R3 x parcelles C 30 et 32 et demande à ce qu'elle passe sur la digue

Pontorson Pontorson Pontorson Demande que la digue soit utilisée comme voie verte et qu'elle M Philippe FARCY Pontorson 50410R4 x soit clôturée Subirait une amputation certaine et demande en conséquence le M Jean-Pierre CORNILLE Pontorson 50410R5 report de la voie verte sur la digue. Souligne la difficulté d'accès à x ses parcelles Pense que l'accès des piétons et des cyclistes au parking (du Mont

Pontorson Pontorson Pontorson M Yves GAVARD Pontorson 50410R6 St Michel) ne présente aucun intérêt et demande de placer la x voie verte sur le GR 34. Copie de la lettre aux adhérents de l'association de chasse M Pierre LAURANSON Projet global 50410R7 Maritime pour les mobiliser, ce qui a contribué à la pétition sus x visée

Annexe 2

Etude des observations, réponses du Conseil Départemental et commentaires du Commissaire Enquêteur.

TRONÇON 1 ANNEXE 2 Commune de POILLEY

Raccordement à la voie existante

La commune de Poilley demande que ce tronçon soit créé le plus près possible de la voie communale VC 101 et qu’il y ait une séparation (clôture en bois ou fossé) avec celle-ci. La photo montage laisse apparaître une haie. La bande entre la voie et la Sélune est utilisée par un exploitant agricole et doit être clôturée à cet effet. Un habitant souhaiterait une aire de pique-nique. Le conseil départemental peut-il préciser les modalités exactes de l’aménagement retenu? Réponse : La haie prévue dans le projet et visible sur l’image de synthèse entre la voie communale et la voie verte sera maintenue parce qu’elle est classée dans le PLU de Pontaubault. Compte-tenu du faible linéaire en jeu, elle sera prolongée sur quelques dizaines de mètres sur la commune de Poilley pour assurer une cohérence d’aménagement. En partageant l’espace entre les voies, cette haie contribue par ailleurs à la sécurité des usagers de la voie verte. La parcelle agricole sera clôturée côté voie verte et ses accès existants seront maintenus.

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Une aire de pique-nique, équipée de tous les services (poubelles, toilettes..) existe actuellement à Pontaubault le long de la Sélune. Il n’y a pas donc pas lieu d’en créer une autre à proximité.

Commentaire du Commissaire Enquêteur La réponse est satisfaisante.

TRONÇONS 2 et 3 Commune de PONTAUBAULT La commune de Pontaubault pense que le passage sous la dernière arche du pont est irréaliste et préfère un passage à niveau avec une intersection sécurisée pour croiser la Rue PATTON. Le risque de submersion et l’humidité rendrait dangereux cet itinéraire alors qu’un passage à niveau bien sécurisé paraît préférable. Enfin elle propose de céder sa parcelle AC 44 pour créer un parking. Proposition de la commune de relier à niveau les tronçons 2 et 3

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Réponse : Même si le passage sous l’arche était techniquement réalisable, le Département prend acte de cette demande et propose de modifier légèrement le tracé en ne passant plus sous l’arche et en aménageant la voie en conséquence. La distance de visibilité laisse un délai de 10 secondes pour franchir la RD43E2, et ne demande donc qu’un simple passage piétons peint comme simulé ci-dessous :

Concernant le parking, un tel aménagement complémentaire à l’existant peut être prévu par la commune pour accompagner l’effort du Département et ainsi améliorer l’accueil des touristes.

Commentaire du Commissaire Enquêteur La commune obtient ainsi satisfaction, ce qui paraît plus rationnel (et peut-être moins couteux).

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Une propriétaire (Mme Sergine LEGRAND) 2 et 4 Rue du Piquenot à Pontaubault propose de laisser 33 m2 dont elle serait propriétaire sur le domaine maritime en échange de la plantation d’une haie entre la voie verte et sa propriété. Réponse Cette demande sera traitée lors de l’enquête parcellaire à venir. Une association cycliste a proposé (dans l’hypothèse où le passage sous arche serait réalisé) une modification de tracé en voie partagée pour faciliter le « ravitaillement » des cyclotouristes.

Proposition d’itinéraire en cas de refus du passage à niveau Réponse Le passage à niveau près du pont étant retenu, le Département mettra en place une signalétique indiquant les commerces et les services depuis ce carrefour. De ce fait, la variante n’a pas de raison d’être.

Commentaire du Commissaire Enquêteur Informé de la demande de la commune en fin d’enquête (passage à niveau), l’association en a approuvé le bien-fondé, ce qui rendait caduque leur demande. Page 4 sur 29

TRONÇONS 5 et 6 Commune de PONTAUBAULT

Une demande du propriétaire des parcelles AE 166 et 167) concerne l’accès à la parcelle AE 13 appartenant à un tiers dont l’accès serait compromis par la création de la voie verte. Il craint une demande de création de servitude chez lui.

AE 13

AE 166 et 167

Réponse L’accès à la parcelle sera maintenu comme actuellement, au moyen d’une servitude de passage sur la voie verte. A noter que cet accès n’est pas utilisé à ce jour, l’exploitation de la parcelle AE13 se faisant à partir de la parcelle contiguë côté Ouest.

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Commentaire du Commissaire Enquêteur Ce point sera à confirmer dans l’enquête parcellaire

TRONÇON 7 Commune de CEAUX C’est un tronçon qui a fait l’objet de propositions de modification diverses. Mr Gérard HALLAIS, propriétaire du n° ZC 16, est opposé au passage dans le milieu de sa parcelle ce qui apparaît page 82/135 Dossier1) mais serait d’accord pour un passage au Nord ou au Sud. Le propriétaire et l’exploitant de l’îlot composé des parcelles ZC 130 et 134 tiennent à l’unité de celui-ci pour des motifs de repli des ovins. Ils proposent un passage (peu réaliste) dans les herbus très au-delà du trait de côte ou deux hypothèses de tracés alternatifs sur le territoire agricole en utilisant le chemin n° 4 dit de la Chevrie tels qu’ils figurent sur le plan ci-après.

Ces tracés consommeraient beaucoup d’espaces agricoles et font l’objet d’une opposition des personnes concernées. Au regard de l’ensemble des éléments de ce secteur, une possibilité de passage le long du trait de côte satisferait le plus grand nombre. Un aménagement avec barrières devrait être réalisé pour le passage des moutons entre la parcelle ZC 130 et le DPM. A noter que c’est cette probabilité de passage qui avait été imaginée dans le PLU de Céaux. Elle figure sur le plan ci-après :

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ZC 130 avec abri ovins

ZC 134

Proposition de modification de tracé Quel est le point de vue du Conseil départemental sur ces propositions ?

Réponse : Au niveau de la parcelle ZC16, propriété de M. Hallais Gérard, le passage de la Véloroute voie verte au fond de la parcelle en limite du DPM nécessiterait un aménagement lourd dans le talus, une pente forte et longue qui entraînerait un terrassement important et donc des contraintes environnementales fortes. C’est pourquoi, pour ne pas couper la parcelle en deux, le tracé pourrait être modifié comme suit :

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- Le passage de la Véloroute voie verte passerait au nord de la parcelle ZC16 le long de la haie en limite de la parcelle ZC96. Cette localisation réduit fortement l’impact sur l’exploitation de la parcelle, et offre une pente plus douce et très régulière.

- En sortie de cette parcelle, la Véloroute voie verte reprendrait vers le Nord le chemin communal jusqu’au DPM,

- Puis à gauche vers l’Ouest, en bordure de la parcelle ZC130, sous réserve d’un accord de l’Etat pour l’utilisation du DPM. En cas de refus, la voie verte longerait celui-ci côté parcelle. Le propriétaire, contacté récemment par oral, ne s’est pas opposé à cette solution. - Dans les deux cas, une petite passerelle en bois serait aménagée au–dessus du passage à moutons pour maintenir des conditions d’exploitation identiques à celles mises en œuvre actuellement par l’exploitant (liaison DPM / parcelle privée possible pour les animaux en continu et sans présence de l’exploitant toute la journée).

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Commentaire du Commissaire Enquêteur Cette proposition d’un nouveau parcours mieux adapté à la situation parcellaire, prenant en compte l’avis des propriétaires et du jeune exploitant agricole concernés, est de nature à créer les conditions d’un accord amiable futur en faveur du projet. Il restera au Conseil Départemental à examiner avec les services de l’Etat la fixation exacte de l’assiette de la voie verte en limite du DPM et de la parcelle ZC 130. L’avis du propriétaire et de l’exploitant devront être pris en compte. (Recommandation)

A l’extrémité Ouest du tronçon 7, et sans qu’il y ait eu de remarque, il paraîtrait opportun de contourner la parcelle ZC 11 et de rattraper le chemin dit route de Flagé au niveau n° ZC 10.

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Proposition de modification de tracé Quel est le point de vue du Conseil Départemental sur cet itinéraire ? Réponse Dans le cadre de l’élaboration du dossier, le contournement de la parcelle 11 côté DPM avait été écarté sur demande de l’Etat. Cependant, pour tenir compte de la suggestion du commissaire- enquêteur sans empiéter plus sur le DPM, le tracé 7 peut être modifié comme indiqué ci-dessous :

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Il passerait dès lors au bord des parcelles ZC 131 et 135, traverserait la parcelle ZC11 au pied de la haie de sapins et ressortirait à l’extrémité de celle-ci en limite de la parcelle ZC10. A noter que l’ensemble des parcelles figurant sur le schéma ci-dessus appartient au même propriétaire.

Commentaire du Commissaire Enquêteur Le nouveau tracé proposé est indiscutablement plus réaliste sur le terrain (Recommandation)

TRONÇONS 8 et 9 Commune de CEAUX Dans sa partie Est le tronçon qui utilise une voie communale peu fréquentée ne pose pas de problème. Par contre, dans sa partie Ouest, il est contesté et l’alternative proposée consiste à passer en bordure de DPM ce qui aurait été imaginé dans le passé.

Carrefour dangereux

ZA 152

Cependant le contournement de la propriété boisée (à gauche sur le plan) paraît difficile notamment à l’ouest de celle-ci. L’itinéraire soumis à l’enquête a l’inconvénient de traverser un carrefour dangereux et d’amputer une parcelle agricole de bonne qualité agronomique cadastrée ZA 152, ce que conteste l’exploitant qui la met en valeur.

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Le Conseil Départemental peut-il réexaminer le passage sur le littoral ?

Réponse Le tracé de la voie verte proposé est issu d’un long compromis avec l’Etat sur le linéaire de voie sur ou en bordure de DPM. Une modification du tronçon 9 impliquerait une emprise supplémentaire sur le DPM de 630 mètres linéaires, à moins d’emprunter les parcelles ZB28, 29, 30, 31 et 127, sur une surface plus grande que sur la ZA152. A ce propos, l’emprise sur la partie cultivée de cette parcelle sera très limitée, la voie verte passant surtout sur la bande enherbée qui longe la route départementale. Par ailleurs, le trafic sur la RD313 en amont est certes de 200 véhicules/jours en 2013 au niveau du lieu-dit « le Mézeray » mais la majorité de ce trafic s’oriente ensuite vers la gauche. Les deux tronçons empruntés par la voie verte présentent ainsi un trafic très limité. Pour autant, il est proposé que le carrefour soit aménagé par une redistribution des priorités afin de sécuriser la traversée des usagers de la VVV tel que décrit sur le photomontage ci-dessous. Le tracé ainsi retenu par le conseil départemental pour les tronçons 8 et 9 constitue la meilleure optimisation du rapport coûts/contraintes.

Commentaire du Commissaire Enquêteur La réponse du Conseil Départemental est une demi-solution en ce qui concerne le croisement du trafic au carrefour qui restera difficile. En effet, le projet (abandon du passage en bordure du DPM) est beaucoup plus cohérent en utilisant la voie communale mais il pourrait sans doute être amélioré en plaçant la voie verte aux lieux et place de la RD 313 au niveau du tronçon 9, en repoussant parallèlement la départementale au Sud de façon à empiéter le moins possible sur la parcelle ZA 152 et de sécuriser de façon totalement rationnelle. Cet aménagement devrait être possible car le surcoût qui en résulte pourrait être largement compensé par l’abandon du pont à construire à La Roche Torin. (Recommandation)

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Carrefour avant aménagement

Carrefour après aménagement

Commentaire du Commissaire Enquêteur

En fait la voie verte croiserait la RD 313, ce qui n’apparaît pas sur le montage ci-dessus.

TRONÇONS 10 à 14

Commune de CEAUX Au droit des parcelles 626, 652 et 660, il est demandé un accès adapté pour le matériel agricole avec des barrières et une possibilité de nettoyer le ruisseau Le conseil départemental peut-il rassurer les agriculteurs ? Réponse Les accès aux parcelles seront bien sûr maintenus. Ils seront constitués d’une structure renforcée et pourvus de barrières. L’entretien du ruisseau est déjà assuré par l’Agence Technique Départementale du Sud Manche et le demeurera. La commune de Céaux fait très justement observer que le passage au Nord de la RD 313 E va supprimer un lieu de parking en bordure de voie à un endroit particulièrement fréquenté (La Roche Torin) et qu’il y aurait lieu d’en prévoir un autre absolument indispensable. Elle aurait proposé de céder pour ce faire une parcelle isolée. Il est indiscutable que c’est un problème à régler. Réponse Page 13 sur 29

Le projet de voie verte présenté est focalisé sur un usage cycliste, des places de parkings pour véhicules étant disponibles aux deux extrémités du projet sur Pontaubault et au Mont Saint Michel. Tout autre aménagement intermédiaire relève donc de choix locaux à l’initiative des communes, et notamment dans le cas particulier de l’accès des visiteurs motorisés au site de la Roche Torin.

Commentaire du Commissaire Enquêteur La commune est particulièrement sensible à ce point et il devra y être apporté une solution réaliste.

TRONÇONS 15 et 16

Commune de COURTILS Ce sont deux tronçons extrêmement sensibles pour la population locale. Le site est lui-même classé mais actuellement et malgré des obstacles que le Commissaire Enquêteur a observé sur le terrain, les touristes utilisent en priorité le prolongement de la RD 313 E avant qu’elle ne remonte vers le hameau de Bas-Courtils. Les cyclotouristes sont contraints de faire demi-tour faute d’un passage continu pour effectuer le tour complet de la Roche Torin (ce que font les piétons en empruntant le GR). Ceci n’est pas rationnel selon la population locale et compliquera sérieusement le trafic des vélos et piétons du fait de l’aller et retour. Enfin, le monde agricole est totalement opposé à l’amputation de la parcelle ZA 62 qui paraît indispensable à l’exploitation d’un jeune agriculteur récemment installé.

62

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Projet soumis à enquête Proposition de tracé Proposition alternative

Cette proposition concerne des règlementations opposées (réduction de la consommation de terres agricoles (de grande qualité ici) et protection d’un littoral exceptionnel. En tout état de cause les touristes continueront d’utiliser cet itinéraire déjà très largement emprunté. Dans les deux hypothèses alternatives, les tracés rejoignent des chemins communaux et la solution du tour complet du site est la plus rationnelle. Localement et avec bon sens, on souligne l’économie d’un pont (100 000 € environ). Ces points font l’objet d’une très forte volonté locale des particuliers, des agriculteurs et de la commune même si un autre choix a été préféré dans l’étude d’impact. Réponse La solution de tracé faisant la boucle complète de la Roche Torin est trop impactante pour l’environnement, qui plus est au moment où la renaturation pour un retour à l’état initial est en cours et produit ses premiers effets. Cette position a toujours été affichée par les services de l’Etat. Pour tenir cependant compte des observations émises lors de l’enquête publique, notamment en ce qui concerne l’impact agricole du projet (en particulier sur la parcelle ZA 62), le conseil départemental décrit ci-après la faisabilité technique de la variante proposée par le commissaire- enquêteur (pointillé jaune). Ce tracé modifié emprunterait la chaussée revêtue existante sur le DPM, jusqu’au pont sur le Canal puis utiliserait une bordure d’espace agricole non labourable et enfin un chemin d’exploitation. Concernant la chaussée revêtue existante sur le DPM, et si cette variante était retenue, le conseil départemental pourrait prendre en charge le retrait du bitume et traiter cette voie avec le revêtement de couleur tangue commun au reste du tracé. Dès le franchissement du pont, et avant la barrière canadienne, la voie verte pourrait bifurquer à gauche. A cet endroit, pour éviter que les cyclistes ne poursuivent jusqu’à la pointe de la Roche Torin, un espace serait réservé à l’entrée de la parcelle pour le stationnement ponctuel des vélos. Ensuite, la voie verte longerait le Canal en limite de parcelle ZE59, puis par un chemin d’exploitation -ZE63- pour rejoindre la RD313E. Enfin, en raidissant le talus, l’accotement Nord de la route départementale serait assez large pour la voie verte, sans empiéter sur la parcelle ZE54. Au vu des comportements actuels des touristes, cette alternative conduirait à canaliser le public aux abords de la pointe de la Roche Torin, en réduisant l’impression de demi-tour. Les visiteurs, y compris les piétons, seraient alors incités à poursuivre leur parcours par la voie verte, et non par les herbus, afin de laisser la partie Nord-Est de la pointe dans sa quiétude naturelle. Au niveau du pont du Canal, le contraste net entre la voie verte revêtue et le DPM constituerait un signal fort vers les visiteurs, qui auraient conscience, en poussant vers la pointe, de pénétrer dans un lieu protégé. Le long des terrains agricoles, une servitude permettrait aux exploitants d’accéder aux parcelles dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui.

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Le tracé ainsi modifié, sous réserve d’un accord de l’Etat pour le premier segment sur DPM, nous semble un compromis acceptable par toutes les parties : il renforce le caractère naturel de la pointe de la Roche Torin tout en économisant de l’espace agricole utile.

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La Roche Torin : Photomontage n° 1

La Roche Torin : Photomontage n° 2

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La Roche Torin : Photomontage n° 3

Commentaire du Commissaire Enquêteur Cette question relative à ce site de La Roche Torin est extrêmement sensible, tant du point de vue local que de celui des Services de l’Etat pour de multiples raisons qui poursuivent leur propre logique. L’itinéraire proposé à la suite de l’enquête par le Conseil Départemental représente un moyen terme entre un contournement total de La Roche Torin qui reste rationnel et le projet soumis à enquête qui exclut tout empiètement sur le DPM en prélevant sur une parcelle agricole de grande qualité,

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cadastrée ZA 62 sur Courtils une part non négligeable de celle-ci, essentielle à l’exploitation d’un jeune agriculteur. Ce contre-projet a aussi l’avantage d’économiser la construction d’un pont et de libérer ainsi un budget non négligeable pour améliorer d’autres parties de la voie verte. Enfin, la desserte d’une cabane que l’Etat, curieusement, aurait pu faire acquérir au Conservatoire du Littoral par exemple alors que sa dernière mutation n’est pas très ancienne, maintiendra un usage et une servitude d’accès. Quelle que soit l’assiette de la Voie qui sera retenue, tous les touristes de passage utiliseront cet itinéraire qui est dans le prolongement naturel de la RD 313. Le Commissaire Enquêteur se propose donc : 1/ d’émettre une réserve pour que soit retenue la contre-proposition du Conseil Départemental , 2/ de recommander que le contournement total de La Roche Torin par la voie verte soit une option à réétudier car elle peut constituer un atout touristique qui ne remettrait pas fondamentalement en cause toutes les protections et les classements légitimes de cette zone. (Réserve et Recommandation)

TRONÇONS 17 à 19 Commune de Courtils Il s’agit du doublement (en limite du trait de côte jusqu’à Huisnes-sur-Mer) de la route départementale qui traverse le hameau de Bas Courtils, lequel est particulièrement étroit et à ce titre dangereux car très emprunté. Toute solution rétro-littorale est donc exclue. Le passage emprunte à la fois le domaine public et le domaine privé, les propriétaires et exploitants agricoles s’opposant à tout prélèvement sur leur propriété et demandant que soit utilisée la frange littorale. A contrario, les associations environnementales, l’Association de chasse maritime et la Fédération des Chasseurs de la Manche demandent que soit préservé le DPM et d’éviter son artificialisation compte tenu de l’impact qu’aurait la voie verte sur le paysage et la biodiversité ainsi qu’en terme de nuisance générée par une forte affluence de touristes. Les arguments des uns et des autres sont recevables et s’appuient sur la législation propre à chaque cause, mais il semble impossible en raison de la configuration des lieux de donner du crédit à un passage rétro-littoral irréaliste. En conséquence, au vu des deux argumentations le département confirme-t-il le passage partiel sur DPM tel qu’il est prévu sur les segments 17, 18a, 18b, 18c, et 18d ?

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En ce qui concerne le court segment 19, il semble inopportun de le faire traverser la zone de retournement des bus pour des questions évidentes de sécurité, mais sur cet espace, il doit être possible de « pousser » la voie le long du DPM.

La bordure permet d’installer la voie

Réponse : Pour les sections 17, 18a, 18b, 18c et 18d, le Département prend acte que le tracé proposé est confirmé par le commissaire-enquêteur. En ce qui concerne le tracé 19, la suggestion évoquée est située sur le DPM, c’est pourquoi il a été retenu le choix de ne pas matérialiser la voie verte sur la traversée de la placette de retournement, afin de maintenir les usages actuels.

Commentaire du Commissaire Enquêteur Ce point, mineur, ne remet pas en cause le principe de la DUP.

TRONÇONS 20 à 22 Communes de Courtils (20 et 21) et Huisnes-sur-Mer (22)

Globalement, le projet étant sur le haut de la digue, les agriculteurs ont une remarque presque systématique demandant que la voie se situe côté grève. A cet endroit, la zone comprise entre la digue et la RD 75 est assez densément construite, ce qui atténue l’argumentation des associations environnementales. Dans la continuité de ce qui a été écrit précédemment, il n’y a pas de solutions alternatives réalistes. Quel est l’avis du Conseil Départemental sur la construction de la voie côté grève tel que le demande les éleveurs afin de conserver la dite digue enclose comme refuge pour les ovins ?

Réponse Le projet prévoit un positionnement de la voie verte sur la digue, côté terre, comme le montre le photomontage ci-dessous, qui n’était pas précisé dans le dossier d’enquête :

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Ainsi, il est maintenu une surface importante sur les digues, que les éleveurs de moutons pourront utiliser comme parcelles de repli, imposées par le cahier des charges de l’AOP. Afin de préserver ce droit aux éleveurs, une répartition du profil en travers de la digue sera établie, avec partage de responsabilité de la digue entre les deux futurs propriétaires. Les limites précises seront définies lors de l’enquête parcellaire.

Commentaire du Commissaire Enquêteur Réponse satisfaisante

TRONÇONS 23 à 26 Communes de Huisnes-sur-Mer et Pontorson Sur ces tronçons, la voie serait située sur le haut de la digue jusqu’au segment 24 puis en retrait côté terres agricoles à 1 m au-dessous de la crête. Certaines associations environnementalistes exigeraient 1.30 m mais toutes sont opposées au passage sur digue, de même que le monde de la chasse avec une argumentation recevable. Le monde agricole est opposé de son côté au passage en bordure de route départementale au motif que cela compliquerait l’accès aux parcelles agricoles et les amputerait d’autant. La présence d’un gabion côté terres pose un problème de maintien en cas de passage sur digue.

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Gabion

Sur cette carte prélevée dans l’étude d’impact, les 3 possibilités de création de la voie sont identifiées.

Ancienne digue

Le choix final s’est porté sur la variante « utilisation des digues » (en rouge) dans l’étude d’impact. Malheureusement, il n’a pas été fait d’étude précise sur les conséquences pour l’agriculture et surtout l’élevage ovin de telle sorte que l’impact agricole a été apprécié de façon généraliste et nettement insuffisante. De même, n’ont pas du tout été anticipés d’éventuels prélèvements sur le parcellaire qui auraient pu être compensés le moment venu. D’autre part, en utilisant pour environ 1/3 de son parcours une ancienne digue, ce parcours (en bleu) en bordure de route pourrait constituer un bon compromis. Une portion de chemin utilise cette ancienne digue à l’Est et devrait cohabiter avec la voie verte en site propre. Quelle est la position du Conseil Départemental ? Réponse Sur la digue entre le Rivage et la Rive, cinq passages d’ovins sont repérés (carte page 104 du dossier n°1). Deux d’entre eux, au Rivage et à la Rive, sont situés en bordure de la RD275. Pour ces deux passages, le franchissement de la voie verte en bordure de RD ne modifie pas fondamentalement les conditions d’exploitation. Un autre passage identifié au niveau du Pont Landais s’avère être Page 22 sur 29

uniquement destiné aux engins agricoles. Il ne reste que deux passages d’ovins en tête de digue, l’un depuis Montitier, et l’autre depuis la Petite Grève. La cohabitation entre la voie verte et l’élevage ne semble donc pas poser davantage de problèmes que sur d’autres secteurs plus denses en passages. De plus, le partage de l’espace sur les digues entre voie verte et zones de repli peut aussi être équilibré afin de satisfaire les demandes des éleveurs. Néanmoins, compte-tenu également des remarques des représentants des chasseurs et des environnementalistes, un compromis est possible sur les tronçons 23 à 27 : tracé bleu et vert à l’Est, puis reprise du tracé sur digue à l’Ouest. La RD275 ne présente en effet pas de surlargeur après le Pont Landais. Une solution en accotement, s’avèrerait dangereuse à cet endroit, notamment par la visibilité réduite au droit des habitations et nécessiterait alors des emprises importantes sur le milieu agricole. De façon plus précise, à l’Est, la RD275 présente une emprise de 16 mètres de largeur avec un délaissé sur son accotement Nord, entre le Rivage et l’entrée de l’ancienne digue située entre Montitier et le Pont Landais. Cette surlargeur, qui court sur environ 900 mètres, permettrait un aménagement aisé de la voie verte, tout en assurant la continuité des accès aux parcelles. Le passage d’ovins de Montitier, en face de la RD107, serait alors traité par une double barrière. Aux abords du rivage, les moutons sortant de la bergerie utilisent l’accotement Nord sur environ 130m. La largeur disponible permettrait également le passage de la voie verte et des ovins.

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Dans sa partie centrale, la véloroute emprunterait une ancienne digue sur 900 mètres également, utilisée principalement pour l’accès des engins agricoles aux parcelles riveraines. Ici encore, les usages actuels seraient conservés.

Enfin, au bout de cette voie, en limite d’Ardevon, la voie verte pourrait reprendre au Nord un chemin d’exploitation, contourner le gabion par l’Ouest, et rejoindre la digue au début du tronçon 25 pour reprendre le tracé initial. La tranquillité du gabion serait assurée au moyen d’un merlon de terre d’une hauteur d’environ 2 mètres, le long de la voie. Si nécessaire, un ripage de la mare vers l’Est serait étudié en partenariat avec le propriétaire, l’objectif final étant d’assurer la pérennité du gabion et la sécurité des usagers de la voie verte.

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Sur la digue, et conformément au projet de base, la voie sera décaissée d’un mètre côté terre, ce qui laissera les zones de repli nécessaires aux éleveurs. Ce tracé représente un compromis intéressant dans la mesure où il permet de diminuer le linéaire sur digue de 2.25 km, sans emprise agricole importante, et permet de réduire l’impact sur les gabions maritimes et la faune des digues et des fossés. Il permet en outre de garantir la pérennité du gabion terrestre.

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Nouveau tracé proposé

Commentaire du Commissaire Enquêteur Le compromis envisagé par le Conseil départemental constitue un aménagement rationnel et intéressant qui en terme de bilan avantages et inconvénients, ne présente pratiquement que des avantages y compris financiers (maintien du gabion). Le Commissaire Enquêteur se félicite de cette proposition ( à laquelle on aurait pu penser plus tôt !) Page 26 sur 29

TRONÇONS 27 et 28 Commune de Pontorson Si le bas-côté de la RD 275 est utilisé, il s’ensuivrait une modification du tracé du segment 27. Le syndicat mixte Baie du Mont Saint Michel a proposé que l’arrivée des piétons et cyclistes se fasse au lieu-dit « La caserne » avec une entrée pour les cyclistes sur le parking officiel à l’Ouest et non au Nord-Est comme prévu. Ceci est techniquement possible le long de l’ancienne route fermée à la circulation et seulement ouverte pour les véhicules de secours. Le risque d’échappatoire pour les motocyclistes serait contenu.

Entrée Ouest

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Voie verte à créer

Le Conseil Départemental est-il prêt à accepter cette demande de modification qui présente un léger surcoût ? Réponse Cette modification ne pose a priori pas de difficulté particulière. La Véloroute pourra donc emprunter l’ancienne RD275 jusqu’à la grande allée Nord/Sud. De là, les cyclistes pourront stationner sur le parking à proximité du Centre d’Information Touristique. Afin d’assurer la continuité du filtrage d’accès à la Caserne, le Département s’engage à trouver une solution en accord avec le Syndicat Mixte, qui permette un passage fluide des vélos et dérivés, sans inciter les deux-roues motorisés à pénétrer dans la zone de la Caserne ou à quitter le parking sans payer.

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Commentaire du Commissaire Enquêteur L’accord envisagé est satisfaisant.

A l’issue de ces modifications mineures, les linéaires par types de secteur, indiqués dans le dossier n°1 page 52, seraient les suivants :

Linéaire Linéaire enquête modifié différence Sur ou le long de chemins et routes 6.5 9.4 +2900m dont accotement sur parcelles agricoles 1.76 1.31 -450m dont chemins d'exploitation privés 0 0.6 +600m dont DPM artificiel 0.45 0.76 +310m Sur digues privées 5.4 3.2 -2250m Sur DPM naturel 1.4 1.5 +100m En totalité sur parcelles agricoles 1.3 1.2 -100m En bord de Sélune (DPF) 0.21 0.21 0

Les coûts supplémentaires engendrés par ces modifications seront intégrés à l’opération.

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