UNIVERSITE DE TOAMASINA

FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT ECONOMIE

MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES ECONOMIQUES

ETUDES CONCEPTUELLES ET ESSAI DE MISE

EN PLACE DE STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT

RURAL DANS LA RÉGION

(Cas de la commune rurale d’)

Présenté et soutenu par : Jean Célestin HERINIAINA

Promotion : 2006-2007 Date de soutenance : 19 Février 2010

Sous la direction de:

ENCADREUR ENSEIGNANT ENCADREUR PROFESSIONNEL

Monsieur Henri ANDRIAMARO RAOELISON Madame Nivoary RAFANOMEZANTSOA

Enseignant chercheur à l’Université de Ingénieur Agronome Toamasina Ex-DDR Ananlanjirofo

Décembre 2009

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UNIVERSITE DE TOAMASINA

FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT ECONOMIE

MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES ECONOMIQUES

ETUDES CONCEPTUELLES ET ESSAI DE MISE

EN PLACE DE STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT

RURAL DANS LA RÉGION ANALANJIROFO

(Cas de la commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana)

Présenté et soutenu par : Jean Célestin HERINIAINA

Promotion : 2006-2007 Date de soutenance : 19 Février 2010

Sous la direction de:

ENCADREUR ENSEIGNANT ENCADREUR PROFESSIONNEL

Monsieur Henri ANDRIAMARO RAOELISON Madame Nivoary RAFANOMEZANTSOA

Enseignant chercheur à l’Université de Ingénieur Agronome Toamasina Ex-DDR Ananlanjirofo

Décembre 2009

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SOMMAIRE

INTITULE PAGE

REMERCIEMENTS 5

GLOSSAIRE 6

LISTES DES ABREVIATIONS, DES SIGLES ET DES ACRONYMES 8

METHODOLOGIE DE TRAVAIL 10

INTRODUCTION GENERALE 11

Première partie: GENERALITES SUR LA COMMUNE RURALE D’AMPASIMBE MANANTSATRANA

Chapitre I : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE RURALE 15

I. LA SITUATION GEOGRAPHIQUE 15

II. L’HISTORIQUE DE LA COMMUNE 17

III. LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE 19

IV.L’ORGANISATION COMMUNAUTAIRE 24

Chapitre II : LES DIFFERENTES ACTIVITES 26

I. LES ACTIVITES AGRICOLES 26

II.LES ACTIVITES NON AGRICOLES 35

III. LES MARCHES DES PRODUITS 40

Chapitre III : LES INFRASTRUCTURES EN PLACE 46

I.LES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES 46

II.LES INFRASTRUCTURE D’ASSAINISSEMENT 47

III.LES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES 50 IV. LES DIVERSES INFRASTRUCTURES 54

3

Deuxième partie: LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’AMPASIMBE MANANTSATRANA

Chapitre I : BILAN DU DIAGNOSTIQUE PARTICIPATIF 58

I.LES PROBLEMES ET LES CAUSES 58

II. LES CONTRAINTES LIEES AU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE 62

III. LES OPPORTUNITES LIEES AU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE 65 Chapitre II : PROPOSITION DES STRATEGIES POUR PROMOUVOIR LE 66 DEVELOPPEMENT I.LES DIFFERENTS STRATEGIES D’AMELIORATION ADOPTEES 66

II. LES AXES STRATEGIQUES DE DEVELOPPEMENT 78 III. LES OPPORTUNITES DE LA DECENTRALISATION ET LA BONNE 83 GOUVERNANCE Chapitre III : LE PROGRAMME NATIONAL FONCIER 88

I.LA POLITIQUE FONCIERE 88

II. Le PROGRAMME NATIONAL FONCIER 93

III.LE GUICHET FONCIER 95

CONCLUSION GENERALE 97

BIBLIOGRAPHIE 99

ANNEXES 101

LISTE DES ILLUSTRATIONS 107

TABLE DES MATIERES 109

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REMERCIEMENTS

Le présent ouvrage est le fruit de notre cursus universitaire. Nul ne peut se vanter d’avoir élaboré un mémoire de maîtrise sans l’aide de personne. Nous tenons donc à présenter nos plus sincères remerciements à toutes les corps enseignants de la Faculté de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Toamasina notamment ceux du Département d’Economie, qui nous ont aidés à accéder à notre niveau actuel de connaissance.

Notre gratitude va en particulier à l’honneur de Monsieur Henri ANDRIAMARO RAOELISON; notre encadreur enseignant, qui malgré ses diverses responsabilités, a manifesté un plaisir à nous guider et corriger pendant l’élaboration de cet ouvrage. Il en est de même pour Madame Nivoary RAFANOMEZANTSOA qui a bien voulu accepter d’être notre encadreur professionnel, nous la remercions vivement pour son aide.

De même, nous ne pouvons pas oublier notre éternelle reconnaissance envers nos parents, notre famille et nos amis qui nous ont soutenus financièrement, matériellement et moralement durant nos études et durant l’élaboration de cet ouvrage.

Que tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement du présent mémoire trouvent ici l’expression de nos remerciements les plus cordiales.

Merci à tous!

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GLOSSAIRE

Agropastorale : elle concerne la pratique simultanée de l’agriculture et de l’élevage.

Analphabétisme : état de l’analphabète, soit celui qui ne sait ni lire et ni écrire.

Bien : marchandise ou service de nature à satisfaire un besoin économique.

Capital humain : aptitude de l’individu à travailler en supposant qu’il est en bonne santé et a acquis le niveau de connaissances scolaires fondamentales. L’investissement en capital humain désigne les dépenses en éducation et santé destinés à accroitre la productivité du travail

Certificat foncier : acte administratif attestant de l’existence de droit d’occupation, d’utilisation; de mise en valeur, personnels exclusifs, portant sur une parcelle de terre, établi par suite d’une procédure spécifique légalement définie. Le certificat reconnaît un droit de propriété opposable aux tiers jusqu’à preuve du contraire.

Cheptel mort : c’est l’ensemble de matériel de traction, de transport de culture et d’installation fixe. L’existence du cheptel mort caractérise la mécanisation d’une exploitation agricole.

Cheptel vif : il est constitué de l’ensemble du bétail dans l’exploitation en plus de la participation à la production

Décentralisation : correspond à un transfert d’attributions de l’Etat à des collectivités territoriales.

Déconcentration : correspond à un transfert de décision de l’administration centrale vers ses relais locaux ou régionaux.

Développement : combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population laquelle se rend apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel.

Education : est une activité sociale de transmission de connaissances structurées. Elle a pour finalité l’intégration de l’individu dans la société où il vit, facilite la prise de décision et augmente l’efficacité du travail humain

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Efficace : réalisation d’un objectif

Efficience : suppose à la fois rendement, productivité et un gain de productivité recherché ou rendement accru voulu, suppose la rationalité (maximum de satisfaction à moindre coût).

Facteur de production : éléments dont la combinaison permet la production : travail, capital, auquel on intègre les ressources naturelles.

Foncier : le terme «foncier» peut être interprété comme substantif, auquel cas il recouvre l’ensemble des relations entre l’homme et la terre, ou comme qualificatif, auquel cas il renvoie à l’ensemble des règles qui sont relatives à l’appropriation privatives des terres.

Ménage : ensemble de personnes ayant ou non des liens de parenté, habitant un même logement.

Rendement : importance de la production par unité de surface

Revenu : ensemble des ressources d’un agent économique résultant d’une activité économique, de la distribution de prestation sociale, ou la rémunération d’un capital.

Vulgarisation agricole : action de mettre les connaissances techniques et scientifiques à la portée de tous, notamment les non spécialistes.

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LISTE DES ABRÉVIATIONSABRÉVIATIONS;; DES SIGLES ET DES ACRONYMES

Ar : Ariary

BLU : Band Latéral Unique

CEG : Collège d’Enseignement Général

CM1 : Cours Moyens Niveau 1

CP1 : Cours Préparatoire Niveau 1

CRESED : Crédit de Renforcement pour le Secteur Educatif

CSB : Centre de Santé de Base

DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté

ECAR : Eglise Catholique Apostolique Romaine

EPP : Ecole Primaire Publique

FID : Fonds d’Intervention pour le Développement

FJKM : Fiangonan’I Jesoa Kristy eto

FRAM : Fikambanan’ny Ray Aman-dRenin’ny Mpianatra

GESCI : Groupement des Entités de la Société Civile

GTDR : Groupe des Travaux de Développement Rural

KOFIA : Kopérative Fitaterana Analanjorofo

KOFIFEN : Kopérative Fitaterana Fenerive Est

LPDR : Lettre de Politique de Développement Rural

MDRM : Mouvement pour la Démocratie et la Rénovation de Madagascar

MEC : Mutuelle d’Epargne et de Crédit

ND : Non Déterminé

OMD : Objectif du Millénaire du Développement

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ONG : Organisation Non Gouvernementale

OTIV : Ombona Tahiry Ifampisaborana Vola

PADESM : Parti des Déshérités de Madagascar

PADR : Plan d’Action pour le Développement Rural

PIB : Produit Intérieur Brut

PLOF : Plan Local d’Occupation Foncière

PNF : Plan National Foncier

PPN : Produit de Première nécessité

PSSA : Programme Spécial Sécurité Alimentaire

SIDA : Syndrome Immuno-Déficience Acquis

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MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL

En ce qui concerne la méthode de travail proprement dite, après avoir choisi le thème du présent mémoire, nous avons élaboré un plan qui nous a permis d’amorcer l’étude.

La collecte des données se font auprès du bureau communal et quelques enquêtes auprès de quelques ménages. Les informations sont de nature très variée, car elles peuvent être, soit théoriquements, soit réelles. Ainsi, pour la partie théorique, la consultation d’un certain nombre d’ouvrages et documents a été réalisée auprès des organismes publics et privés. Quant à la partie concrète et réelle, il a fallu obligatoirement faire des interviews auprès des paysans et des autorités locales.

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INTRODUCTION

Après avoir parcouru cinq décennies d’indépendance, Madagascar figure toujours parmi les pays en voie de développement.

L’agriculture occupe une place assez importante dans la vie économique. Elle emploie plus de 85% de la population active. Elle constitue un secteur clé de notre économie nationale. En plus, elle assure la survie de la population tant rurale qu’urbaine.

Selon Rostow: «le sous-développement serait la conséquence d’un retard». Dans le souci d’une mise en œuvre des stratégies de développement, chacun doit participer dans la gestion de processus de développement de la commune. Malgré la potentialité dont dispose le secteur rural sur le plan agricole, la réalité est claire. L’économie rurale malgache souffre de multiple problèmes tant au niveau de la production et de l’exploitation que celui de la commercialisation.

Ainsi l’orientation de la politique vers un objectif tel que l’amélioration de la production, de l’exploitation et de la commercialisation serait indispensable pour le pays.

A cet effet, il convient pour notre part d’essayer d’analyser l’existant, puis montrer la réalité et enfin présenter les résultats de notre recherche à partir du présent mémoire intitulé:

«ÉTUDES CONCEPTUELLES ET ESSAI DE MISE EN PLACE DES STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT RURAL DANS LA REGION ANALANJIROFO»

(Cas de la commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana)

L’objectif est de mettre en place une stratégie de développement. Dans la commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana, la base de l’économie est l’agriculture. Si nous voulons vraiment réaliser le développement de la commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana, nous devrons commencer par celui du secteur agricole qui faciliterait l’amélioration des revenus des paysans.

La première partie de cet ouvrage est consacrée aux généralités sur la Commune rurale d’Ampasimbe Mananantsatrana dans laquelle nous essayons de voir d’abord la présentation générale de la commune, puis les activités existantes et enfin les infrastructures en place.

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Quant à la deuxième partie, elle s’attache au développement de la commune rurale. Dans cette partie, nous verrons en premier lieu les bilans diagnostics de la commune, en second lieu les propositions des stratégies pour promouvoir le développement et en dernier lieu, le Programme National Foncier.

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Première partie:

GÉNÉRALITÉGÉNÉRALITÉSSSS SUR LA

COMMUNE RURALE DDD’AMPASIMBED’AMPASIMBE MANANTSATRANA

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La commune rurale d’Ampasimbe Manatsatrana fait partie de la région Analanjirofo, district Fénerive Est, ex-province autonome de Toamasina. C’est une commune à vocation agricole car l’agriculture y tient une place importante. Notons que l’agriculture est une base de décollage économique. Malgré le manque d’infrastructure (santé, éducation), la baissera d’esprit de la population, la commune est encore en retard.

Avant de parler le développement proprement dit, parlons d’abord «GENERALITES SUR LA COMMUNE RURALE D’AMPASIMBE MANANTSATRANA».

C’est ce que nous allons voir dans la première partie. Nous verrons en premier lieu; la présentation générale de la commune, en deuxième lieu les différentes activités et en dernier lieu les infrastructures existantes.

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Chapitre I: PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA COMMUNE RURALE D’AMPASID’AMPASIMBEMBE MANANTSATRANA

Chaque région est normalement dotée des conditions naturelles bien déterminées. Ses habitants doivent s’adapter à celle-ci et, même les transformer en exerçant un certain nombre d’activité.

Dans la commune; les données physiques jouent un rôle primordial. Elles conditionnent les activités humaines et déterminent aussi bien l’organisation que la mise en valeur du monde rural. Mais il ne faut pas oublier la part que jouent les hommes dans le développement de cette commune même si ces conditions naturelles sont déterminantes.

Ainsi, nous étudierons d’abord la situation géographique avant de voir l’historique de la commune et l’organisation communautaire.

I. LA SITUATION GEOGRAPHIQUE 1) La localisation

La commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana se situe à 49 o 27’’3’88 longitudes Est et 17 o8’’28’15 latitudes Sud. Ampasimbe fait partie de la région d’Analanjirofo district de Fenerive Est; province autonome de Tamatave.

C’est une commune localisée à 40km au Nord de Fenerive Est (soit à 138Km au Nord de Tamatave) empruntant 37Km de la RN5 à partir de Fénerive Est prenant la direction ouest.

Cette commune est délimitée au:

 Nord par le Fivondronana de  Ouest par la commune d’  Sud-Ouest par la commune d’  Est par l’Océan Indien 2) La caractéristique physique

Sur le plan physique; la commune d’Ampasimbe peut être subdivisée en deux sous régions bien distinctes:

 Sous-région Est: plaine côtière caractérisée par une succession de collines de faible altitude ne dépassant pas de 100m; et des larges zones inondables; pénétrant jusqu’à

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une dizaine de kilomètre à l’intérieur de la terre. Cette sous-région couvre près des 3/4 de la superficie de la commune.  Sous-région Ouest: zone avec un relief offrant une alternance des collines de moyenne altitude et des bas-fonds d’ouverture étroite à moyenne. a. L’hydrographie

Le fleuve Manantsatrana représente le cours d’eau principal de la commune. Il parcourt Ampasimbe d’Ouest en Est sur presque une vingtaine de kilomètres. De nombreux affluents; prennent sources dans les collines environnantes et alimentent ce fleuve pour constituer un réseau hydrographiques assez dense.

b. L’espèce végétale

La végétation observé sur l’ensemble de la commune est représentée une grande partie par des formations secondaires désignées sous l’appellation courante de SAVOKA.

Ces formations sont composées généralement d’arbustes; des fougères; des plantes herbacées de tailles variables; de ravinala et des bambous. Parfois les «Savoka» laissent la place à des pauvres formations herbacées caractéristiques des zones arides.

Cette composition floristique décrit en principes; une dégradation avancée du sol et des ses composantes.

c. Le climat

Le climat de la zone est de type tropical chaud et humide. La température moyenne annuelle est de 24 oC. La moyenne des maxima du mois le plus chaud tourne autour de 34 oC et les plus fortes chaleurs sont enregistrées en Décembre, Janvier. La moyenne des minima se situe entre 16 et 17 oC durant les mois de Juillet; Août et Septembre.

La pluviométrie annuelle enregistre un total annuel de 2756 mm répartit sur 216jours.

Ampasimbe figure parmi les zones exposées presque annuellement aux cyclones. Le cyclone Yvan a été le dernier à avoir laissé ses empreintes dans cette commune.

3) La situation administrative

Etant comprise dans le Fivondronana de Fenerive Est, Ampasimbe fait partie du Groupe de Travail pour le développement Rural (GTDR) d’Analanjirofo.

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La commune d’Ampasimbe couvre une superficie totale de 242km 2. Elle est composée de 17 fokontany; situés de part et d’autre du fleuve Manantsatrana.

 Sur la rive gauche de Manantsatrana (au nord); sont localisés les fokontany Ambatotsondrona; Manakambahiny; Antsara. Marovovonana et Ambodimanga.  Sur la rive droite de Manantsatrana (au sud); sur laquelle la majorité des fokontany est localisée, d’Est en Ouest figurent: , Ampasimbe; Ambodibonara; Ambodiampaly;Ambodisatrana; Ambanja; Marokiso; Antsirandava;Antenina; Anjahamarina; Ambahoaka et Andongozabe. II. L’HISTORIQUE DE LA COMMUNE 1) La toponymie et l’origine du peuplement

Ampasimbe vient de la combinaison de deux mots «fasina» signifiant sable et «be» signifiant beaucoup ou grand ou gros; «am» étant un préfixe utilisé pour la désignation d’un lieu. Ainsi, littéralement Ampasimbe veut dire « là où il y a beaucoup de sable», le village du chef-lieu de la commune étant situé à proximité du banc de sable longeant, le fleuve Manantsatrana.

Autrefois, Ampasimbe était dénommé Ambalahady mais un commis du gouverneur de l’époque coloniale a changé l’appellation par Ampasimbe suite au changement de résidence de la femme du gouverneur qui a eu peur de vivre au bord de la mer et voulant rejoindre le lieu où il y a beaucoup de sable.

La plupart des villages de la commune se sont créés du temps de la colonisation, suivant une migration de la population Betsimisaraka du Sud en quête des nouvelles terres cultivables.

2) L’évènement marquant

Pendant la rébellion de 1947; les membres du PADESM ont été massacrés par les militants du MDRM.

Les membres du MRDM ont été par la suite, pourchassés par les soldats: Français et Marocains. Suite à ce carnage, une fosse commune a été creusée sur un lieu situé sur la rive gauche de Manantsatrana.

La commémoration des morts lors de cet événement a toujours été célébrée sur cette fosse jusqu’en 1998, année d’édification d’une stèle au niveau d’Ampasimbe localisée sur la rive droite.

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Outre la célébration du 29 Mars 1947; les fêtes du 26 Juin et celles de fin d’année y sont toujours animées.

3) Les valeurs culturelles a. Les coutumes

Le «tsabo-raha» représente l’une des particularités culturelles de la communauté; Betsimisaraka en général. Il désigne les cérémonies coutumières relatives à trois types d’événements;

• Inauguration à l’exemple du «fangoaka» pour la construction du tombeau, • Réalisation d’un vœu personnel, la cérémonie porte ainsi le nom de tsikafara, • Commémoration ou remerciement des aïeux.

Les «tsabo-raha» se déroulent généralement pendant les mois de Juillet, Aout et Septembre. Les organisateurs des cérémonies invitent une large majorité de la communauté et l’événement. Il est toujours marqué par l’immolation de zébu.

Mis à part les «tsabo-raha»; la circoncision constitue aussi une fête familiale usuelle se déroulant en hiver.

Au niveau de certain fokontany de la commune; le «tromba»; une cérémonie de communication entre les morts et les vivants a lieu surtout pendant les mois d’Avril et Mai.

b. Les interdits ou tabous (Fady)

Une partie de la population et surtout les personnes âgées ne travaillent pas les journées de Mardi et Jeudi, suivant les croyants ancestraux.

Les communautés chrétiennes représentées par l’ECAR; FJKM; etc ne travaillent pas le Dimanche.

Le passage en certain endroit sont interdits pour des catégories de personnes ou par des animaux tels les porcs.

Insulter les ancêtres (manompa razana) est une offense grave pour la communauté en général.

4) L’accès à la terre

La terre appartenait aux premiers occupants et les descendants successifs des exploitants initiaux ont hérité de ce que leurs ancêtres ont laissé.

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Le partage des biens entre les héritiers s’effectue de manière équitable aussi bien entre les hommes et les femmes qu’entre les ainés et les benjamins.

L’accès à la terre ne découle pas seulement de l’héritage; des achats peuvent avoir lieu entre membres de la communauté. Parfois la terre sert de garantie aux emprunts pécuniaires auprès des commerçants qui deviennent par la suite; des propriétaires de terrains en cas de non remboursement.

III. LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE

1) La répartition de la population

Tableau n° I: Répartition de la population par fokontany

FOKONTANY POPULATION Ambahoaka 1600 Ambanja 1200 Ambatotsondrona 2115 Ambodiampaly 647 Ambodibonara 1754 Ambodimanga 940 Ambodisatrana 3600 Ampasimbe 4791 Andongozabe 2204 Anjahamarina 800 Anjahambe 2420 Antenina 1218 Antsara 1956 Antsirandava 1319 Manakambahiny 2014 Marokiso 3300 Marovovonana 2774

Source: Plan Communal pour le Développement 2005 d’Ampasimbe Manantsatrana

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Graphique n°1: Représentation graphique de la répartition de la population par fokontany

Source : Plan Communal pour le Développement de la commune rurale Ampasimbe Manantsatrana2005

Au total, Ampasimbe Manantsatrana compte environ 34652 habitants. La densité de la population est de 144 habitants par Km 2. L’étude effectuée dans la commune a fait ressortir que:

 94% de la population locale sont des agriculteurs.  4% sont des pêcheurs.  2% effectuent d’autres activités.

Considérant les statistiques relevant du recensement général de la population de 1993, la croissance démographique au sein de la commune semble être trop élevée.

2) Le ménage

Tableau n° II : Répartition de la population par ménage

FOKONTANY MENAGES Ambahoaka 366 Ambanja 254 Ambatotsondrona 103 Ambodiampaly 139

20

Ambodibonara 292 Ambodimanga 143 Ambodisatrana 101 Ampasimbe 1524 Andongozabe 292 Anjahamarina 132 Anjahambe 602 Antenina 321 Antsara 191 Antsirandava 285 Manakambahiny 482 Marokiso 418 Marovovonana 356

Source: commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana 2005

Graphique n° 2: Représentation graphique de la répartition de la population par ménage

Source : Commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana 2005

Pour une population totale de 34652 habitant et un effectif total de ménage 6001, la taille moyenne des ménages est de l’ordre de 6.

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 Les caractéristiques des ménages

Tableau n° III : Nombres de ménages

Caractéristiques des ménages Nombre %

Mono-parental élevant des enfants de moins de 5 ans 367 19,41

Mono-parental dirigé par des femmes élevant des enfants moins de 5 234 12,37 ans

Monoparental dirigé par des hommes élevant des enfants de 5 ans 133 7,03

Source: commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana 2005

Graphique n° 3: Représentation graphique de la proportion des ménages selon ses caractéristiques

Source : commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana 2005

22

Le ménage c’est un ensemble des individus ayant un lien parenté ou non habitant dans un même foyer. (1)

D’après les informations collectées, ils sont célibataires en raison d’une part de conflit conjugal et d’autre part en raison que le chef de ménage est veuf(ve). Ils sont au même statut que les autres ménages ayant un père de famille comme chef de ménage. Ce sont eux qui élevaient ses enfants ou leurs petits fils ou petites filles.

3) La migration

La migration, c’est le déplacement de groupe de personne; d’une région ou d’un pays à un autre avec le but d’établir une résidence. Elle intervient à tous les âges; mais principalement aux âges adultes. Elle présente un effet positif dans le cas de l’immigration et effet négatif dans le cas d’émigration. L’émigration est un acte qui consiste à quitter son lieu pour aller s’établir dans un autre. Un émigré pour son lieu d’origine est aussi un immigré dans le lieu qui l’accueille. L’immigration caractérise l’entrée dans un nouveau lieu d’une personne étrangère.

Dans cette commune; la communauté Merina, Betsileo et Antemoro sont présentées depuis plusieurs années surtout pour des activités commerciales. Après une période d’une stabilité relative; l’effectif de ces communautés s’est accru en 1996; suite à une hausse des prix des produits agricoles d’exportation, attirant des divers types de commerçants. Depuis l’ouverture de l’exploitation de rubis dans la commune d’Antsiatsiaka, situé à l’ouest d’Ampasimbe; des comoriens viennent aussi s’installer dans les zones limitrophe entre les deux communes pour agrandir le rang des migrants. Les jeunes de la commune sont aussi attirés par les rubis d’Antsiatsiaka. De ce fait, on assiste à une émigration progressive.

Cette émigration résulte habituellement de la continuité des études pour les enfants ou de la recherche d’emploi pour les adultes.

(1) Gabriel RANDRIAMAHEFA cours d’économie descriptive 1 ere Année Département Economie Université de Toamasina Année 2002-2003

23

Remarque : (1)

Ne pas confondre la notion étrangère et immigrée. Sont comptés comme étrangers, lors d’un recensement; les personnes résidants dans un pays de façon permanant qui déclarent n’avoir pas la nationalité. Ces personnes peuvent d’ailleurs être nées dans ce pays ou non. En revanche, les personnes immigrés; sont des personnes étrangères nées à l’étranger et résident dans ce pays au moment du recensement. Le solde migratoire est la différence entre l’immigrant et l’émigrant.

IV. L’ORGANISATION COMMUNAUTAIRE 1) La hiérarchie sociale L’autorité traditionnelle est symbolisée par les «Tangalamena» qui sont désignés au niveau de chaque village suivant des critères d’appartenance lignagère, de bon comportement social et dans une moindre mesure d’âge. Un Tangalamena n’a pas de pouvoir particulier vis-à-vis de la communauté, pourtant il peut prononcer les sanctions infligées aux membres des familles fautifs envers leurs proches ou défaillants envers les devoir familiaux; particulièrement lors des cérémonies coutumières. En dehors des faits coutumiers, le Tangalamena joue plutôt le rôle de conseiller, de médiateur, de porte-parole, et d’animateur auprès de sa communauté. Il détient un crédit social en tant que responsable de l’accueil des hôtes communautaires et bénisseur des zébus sacrifiés lors des cérémonies coutumières (tsabo-raha). A noter que les jeunes ayant atteint l’âge de 18ans, sont enrôlés systématiquement, aussi bien dans des devoirs familiaux sous l’égide des Tangalamena; (tsabo-raha; décès…) que des travaux à caractère communautaires mais actuellement ces jeunes essaient de se dérober des différentes autoritaires traditionnelles.

2) Les règles sociales

Divers «dina» ont été élaboré depuis l’année 1999 au niveau de la commune afin de préserver la propreté, de lutter contre les hala-botry (vol qualifiés d’importance légère) et de protéger les cultures vis-à-vis des animaux errants. Mais l’application de ces «dina» reste encore précaire devant la différence de notoriété sociale et devant le respect du «Fihavanana». Devant ce fait; les «dina» semblent perdre de leur valeur-objectif actuellement.

Au sein de la famille; les femmes jouissent pratiquement des même droits que les hommes pour les diverses activités et vacation quotidiennes.

(1): Encarta 2009

24

3) Les travaux communautaires

Les affaires administratives de chaque fokontany, voire de la commune sont exclusivement détenus par les hommes. Les femmes s’intéressent peu aux activités politico-administratives. En principe, les chefs fokontany servent de relais entre les autorités communales et la population. Ils véhiculent les messages destinés aux populations par des sensibilisations et ils s’occupent de la récupération des participations en numéraires des bénéficiaires aux différents projets menés au sein de la commune. Les chefs fokontany organisent aussi la main d’œuvre pour la réalisation des travaux sur ces différents travaux communautaires.

Les femmes s’occupent de la préparation des repas pendant ces travaux et surtout lors des évènements et cérémonies coutumiers.

4) Les associations paysannes (1)

L’étude effectuée dans la commune d’Ampasimbe Manantsatrana est pourvue d’association qui intervient dans des différents domaines d’activités tels épargne et crédit; agriculture et élevage; pisciculture; apiculture; couture; éducation; santé; artisanat. Chaque domaines d’activités ont ses propres intervenants locaux tels que NAC; SEECALINE; OTIV; PSSA- Min Agri; Peace corps; CARE International; CRESED II; FID. Au cours de l’intervention des différents organismes, les contributions des bénéficiaires sont la main d’œuvre, numéraire, apport en nature.

(1)Plan Communal de Développement 2005 d’Ampasimbe Manantsatrana 25

Chapitre II : LES DIFFERENTES ACTIVITES

I.I.I. LES ACTIVITES AGRICOLES

1. Les facteurs de production

Agissant dans le cadre d’une économie agricole, on retiendra ici les trois facteurs de production (1) donnés par la fonction classique, Y= f(N,L,K)

• N: la ressource naturelle • L: le travail fournit par les hommes • K: le capitale ou investissement • Y: la production

La ressource naturelle, c’est la terre qui rapporte une rente. Elle est l’unique source de production nette. Considéré comme la première source de richesse à condition que s’y applique le travail de l’homme.

L’activité économique détermine un besoin total d’heures de travail. En fonction de la durée du travail de l’homme.

Le capital c’est une somme d’argent dont ses propriétaires entendent tirer profit et pour augmenter la productivité du travail et pour valoriser les ressources naturelles.

a) Le facteur nature : la terre

Les PHYSIOCRATES de François QUESNAY ont affirmé que seule la terre produisait des richesses ce qui expliquent l’importance de l’agriculture dans le développement économique d’un pays (1). La terre constitue le principal facteur de production agricole.

(1) Seth RATOVOSON cours d’économie rurale 3 ème Année Département Economie Université de Toamasina année 2005-2006

(2)LEMIARY cours de Faits et Pensés Economiques I 1ere Année Département Economie Université de TOAMASINA année 2002-2003

26

i. Les sols et les surfaces agricoles Sur l’ensemble de la commune d’Ampasimbe ; les zones collinaires sont dominées par des sols ferralitiques; suivis par des sols plus riches sur alluvions argileuses et sableuses; surtout dans les vallées. Quant aux zones marécageuses, elles sont caractérisées par des sols hydromorphes contenant plusieurs matières organiques pouvant être aménagées en rizières.

Les bas-fonds sont en général; réservés pour la riziculture, tandis que les bas de pente servent pour la culture de banane, et les tanety pour le girofle, le manioc, le café et le soanambo.

Compte tenu des pratiques locales et des surfaces inutilisables tels que les étendues d’eau, les étendus ensablées, les terrains de servitudes (espace pour les habitations, lieu sacré, route…) et autre terrains impropres aux activités agricoles (forte pente, affleurement rocheux….); la superficie cultivable au niveau de la commune est estimée à 92% de l’ensemble, soit environ 22200ha (1).

Cet ensemble est constitué en grande partie de la plaine littorale de l’Est de la commune, englobant les fokontany d’Anjahambe; Ampasimbe, Ambodibonara, Ambodiampaly, Ambodisatrana, Ambatotsondrona, Manakambainy, Antsara et Marovovonana.

La partie ouest; composée de fokontany d’Ambanja, Marokiso, Antsiradava, Antenina, Anjahamarina, Ambahoaka et Andongozabe représente les zones collinaires alternées avec des vallées encaissées.

L’eau

Le fleuve de Manantsatrana avec tous ses affluents assurent l’alimentation en eau d’une partie des périmètres cultivés; de nombreux ruisseaux prenant source dans les zones d’altitude; traversent les différents fokontany, permettant chaque famille d’irriguer leurs parcelles à partir de ces ruisseaux par la construction de canaux avant les travaux rizicoles deux fois par ans. Il arrive toutefois que pendant la saison chaude, les canaux s’assèchent et l’eau manque au niveau des fokontany d’Anjahamarina; Antsirandava; Andongozabe; Ambahoaka; Marovovonana et Antsara. Ce manque d’eau est aussi ressenti à Ambodiampaly; et Manakambahiny devant la difficulté d’irrigation, malgré l’existence de périmètres rizicoles qui sont cultivables. Heureusement la zone est pluvieuse si bien que l’agriculture dépend essentiellement de cette opportunité.

(1): Plan Communal de Développement 2005 d’Ampasimbe Manantsatrana

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ii. Le mode d’exploitation

Le faire valoir direct prédomine pour toutes types de cultures. Toutefois, d’autres modes d’exploitation existent.

A la suite des héritages successifs et des ventes de terre, il se trouve que beaucoup de personnes sont devenus propriétaires. Il y a également des femmes parmi ces propriétaires terriens mais comme elles doivent suivre, la plupart du temps, leur mari, elles se trouvent dans l’obligation d’adopter les métayages pour ne pas laisser leur terre en friche.

b) Le facteur humain i. Le travail

Le travail constitue le deuxième facteur principal de la production.

 Le travail familial

Le travail du chef de famille est primordialement mis en avance. En effet, outre le travail physique qu’il doit fournir lors de processus de la production, l’exploitant assure également les responsabilités d’un entrepreneur prise de décision concernant toutes la production et la commercialisation.

Le travail de la préparation du sol, l’entretien est réservé spécialement aux hommes. Le repiquage, le semis et la récolte sont destinés aux femmes et aux hommes. La surveillance et le battage sont destinés aux enfants et aux femmes.

 L’entraide

Soumise à une longue tradition ancestrale, l’entraide est d’abord considérée comme un important facteur de cohésion sociale que l’on peut observer dans les divers domaines d’activités socio-économiques.

Non rémunérée, l’entraide ne peut se pratiquer qu’à certain type d’opération de durée assez courte.

 Le salariat

Selon le mode de paiement retenu, on peut toujours distinguer deux types de salariat ; soit en nature et soit en espèces.

Le salariat en nature n’est qu’une forme plus ou moins transformé de l’entraide. L’exploitant verse à leur salarié un ou deux paniers de 30 à 40kg chacun de paddy.

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Dans certain cas, le recours à la main d’œuvre externe devra nécessairement entraîner une sortie d’argent de la part de l’exploitant employeur. Le salarié est employé comme journalier, soit que celui travail en assurant une opération bien précise. Le salaire moyen journalier est fixé aux alentours de 2000Ar.

ii. Le capital

Ce troisième facteur de production comporte généralement les capitaux morts; les capitaux vifs et les capitaux circulants.

 Les capitaux morts

Appelés également capitaux fixes; ils ont localement constitué par des instruments très rudimentaires tels que le coupe-coupe, la hache; l’angady et autres pour la préparation de sol, et pour le sarclage et la récolté du riz.

 Les capitaux vifs

Ils sont formés généralement par l’ensemble des animaux présents et utilisés pour l’exploitation rizicole dans la commune. Ils sont constitués par des bœufs qui sont conduits en troupeau pour assurer les travaux de labour en rizière; très rare est l’utilisation de charrue tirée par un zébu.

 Les capitaux circulants

Dans ce cas, on distingue généralement la semence et les produits chimiques de traitement.

Pour la semence, les paysans emploient les variétés qu’ils prélèvent sur leur récolte ou faire des échanges avec les variétés qui ont donné des meilleures récoltes chez un ami ou un voisin. Quant aux produits chimiques de traitement, l’emploi des insecticides est plus pratique.

2. Les différents types de cultures

L’économie malgache est essentiellement agricole : l’agriculture occupe 78 p. 100 (2002) de la population active et représente 27,5 p. 100 du PIB (1)

(1) Encarta 2009

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a) Les cultures vivrières

La riziculture représente la principale activité agricole de la commune, suivant deux types résultant des caractéristiques topographiques et du relief.

La majorité des paysans de cette localité pratique la riziculture de bas fond ou de plaine. Ces derniers occupent 75% de l’ensemble des périmètres rizicoles. La riziculture pluviale est pratiquée par 50% des rizicultures localisés dans la zone ouest de la commune.

Après le riz, le manioc est cultivé par tous les agriculteurs de la zone sans pour autant occuper des surfaces considérables. Les autres cultures vivrières ne sont adoptées que par une minorité.

b) Les cultures de rente

Du point de vue superficie cultivée; le café occupe la première place parmi les cultures de rente, pourtant cette place de choix revient au girofle en considérant le nombre de pratiquant. En effet, le girofle est exploité aussi bien pour les feuilles que pour les clous; permettant ainsi de procurer un peu de revenu pour les paysans.

Hormis ces deux produits, la vanille et le poivre sont cultivés localement mais encore à très faible échelle.

c) Les cultures fruitières

La culture de banane n’occupe qu’une faible proportion des agriculteurs, mais la superficie cultivée est pourtant non négligeable, comparée aux autres cultures fruitières.

Le litchis constitue l’une des principales sources de revenu des paysans locaux, et vient après la banane en termes de superficie cultivée.

Les autres cultures fruitières sont encore limitées.

d) Les cultures industrielles

Elles sont particulièrement représentées par la canne à sucre servant en général pour la fabrication de «betsabetsa».

3. Les techniques de production

La production agricole de la commune est marquée par la traditionnalité des techniques utilisées pour toutes les spéculations sans exception.

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Concernant particulièrement la riziculture on peut distinguer la riziculture de tavy et la riziculture inondée, marquées par des faits similaires.

Les semences sont prélevées à partir des productions successives, le séchage constitue le seul traitement effectué sur les semences avant le semis 1ha de parcelle cultivée nécessite l’utilisation d’environ 22kg de semences.

Le riz est attaqué par la piriculariose et les «haom-bary». Des nouvelles espèces de mauvaises herbes difficiles à combattre sont apparues récemment sur les rizières, mais les paysans ne font aucun traitement.

La riziculture de submersion est effectuée suivant deux saisons annuellement.

Tableau n° IV : Travaux et calendrier rizicoles

Travaux riz pluvial ou tavy riz irrigué 1 riz irrigué 2 Défrichement, nettoyage Octobre/Novembre Octobre Juin Novembre- Brûlis - - Décembre Piétinage, planage - Octobre Juin Novembre- Semis, plantation Novembre Juin Décembre Repiquage - Novembre- janvier Juillet Récolte Mai- Juin Juin Décembre-Janvier Source: Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002

Les matériels utilisés sont très rustiques et traditionnels. Le coupe-coupe constitue l’instrument de base avec l’angady. Les zébus sont aussi considérés comme des matériels de culture, étant donné son emploi pour le piétinement. Pelle et pioche complètent la gamme de matériels utilisables en agriculture.

Malgré l’ancrage des techniques traditionnelles, le repiquage en riziculture est déjà généralisé dans la commune.

Pour les cultures sur tanety, les techniques culturales se résument au défrichement à l’aide du coupe-coupe, suivi du brûlis en vue du semis ou de la plantation directement.

A noter qu’actuellement, les paysans de la commune ne connaissent pratiquement aucun encadrement agricole à part les interventions ponctuelles des ONG opérant sur des localités ciblées. Le système de production: la division du travail agricole, au sein de chaque ménage peut se résumer dans le tableau qui suit.

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Tableau n° V: La division de travail agricole

Travaux Hommes Femmes Enfants Défrichement, nettoyage X Brûlis X Piétinage, planage X Semis, plantation X X X Repiquage X X Récolte X X X Source: Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002

Auprès des ménages, les hommes effectuent les travaux agricoles et d’élevage nécessitant la force physique alors que les femmes exécutent les travaux demandant une habilité particulière ainsi que les travaux ménagers et les soins des enfants.

Les cas d’insuffisance de main d’œuvre résultant notamment de l’exploitation de trop grande superficie, de l’incapacité physique ou de l’inadaptation des matériels conduisent au métayage et/ou fermage. Ces types de faire valoir sont observés sur au moins 7 fokontany de la commune.

Les métayages sont en général, constitués des jeunes ménages dépourvus des terres.

4. La production agricole

Tableau n° VI : Production et rendement agricole

Rendement Spéculation Supérficie (Ha) Production (T) % Pratique (T/Ha) Riz irrigué 2813 8438 1,5 100 Riz pluvial (Tavy) 840 588 0,7 50 Manioc 1301 5204 4 100 Patate 437 1311 3 6 Banane 56 56 1 13 Litchis 24 480 20 13 Café 874 262 0,3 66 Girofle 109 109 1 86 Mais 0,35 ND ND Vanile 3,37 ND ND Canne à sucre 27,74 15 15 Poivre 0,52 ND ND Source: Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002

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Graphique n° 4: Représentation graphique du rendement agricole

Source : Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002

a) Les cultures vivrières

La riziculture, se présente sous deux formes et domine l’ensemble des activités agricoles avec plus de 55% des superficies cultivées et touchant tous les agriculteurs sans exception. Le rendement de la production rizicole est toutefois assez faible, comparé à la moyenne régionale (1,9T/ha). Le rendement de production sur tanety frise même la catastrophe.

Le manioc, complément alimentaire courant, est aussi cultivé par tous les paysans, mais face à l’infertilité des sols, les rendements courent aussi vers un désastre.

La patate douce n’est adoptée que par une minorité d’agriculteur.

La culture de maïs s’apparente pratiquement à du jardinage. L’utilité de la production n’est pas encore justifiée.

b) Les cultures fruitières

La production de banane est très faible devant la potentialité réelle de la zone. Des maladies (circosporiose probablement) attaquent les plantations. De ce fait, la plupart des paysans ne peuvent récolter convenablement.

Le litchi est l’un des produits fournissant l’essentiel des revenus des agriculteurs. Malgré une faiblesse relative des superficies cultivées, le rendement est acceptable.

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c) Les cultures de rente

Les plantations de café ne sont plus entretenues depuis la chute vertigineuse des prix, elles sont toutefois maintenues en place dans l’espoir d’une reprise éventuelle.

La culture de girofle est une véritable tradition dans la commune; voire sur l’ensemble du district de Fénerive-Est. Elle concerne une large majorité des agriculteurs, et occupe les tanety au même titre que café et les divers arbres fruitiers. Le rendement de production de clou de girofle peut varier considérablement entre divers planteurs particulièrement suivant le niveau de prélèvement de feuilles servant à l’extraction d’essence et la variation cyclique (le rendement donné à titre indicatif dans le tableau précédent serait considéré parmi le meilleur rendement)

Devant la faiblesse des revenus découlant de la fluctuation des prix des produits traditionnels, la culture de vanille et de poivre semble intéresser la population de la commune, mais actuellement elle ne touche qu’une infinie partie de cette population et pratique sur un faible superficie, pour diverse raisons.

La culture de canne à sucre est essentiellement l’œuvre des fabricants de «betsabetsa». Elle couvre toutefois une superficie plus ou moins importante dans les bas-fonds.

5. L’utilisation des produits agricoles

Avant leur utilisation, certains produits sont produits conditionnés ou transformés.

Tableau n° VII : Utilisation des principaux produits agricoles

Consommations Produits % Commercialisé (T) % Total (T) Riz 8124 90 902 10 9026 Manioc 4950 95 254 5 5204 Banane 6 11 50 89 56 Litchis 48 10 432 90 480 Café 52 20 210 80 262 Girofle 0 0 109 100 109 Source: Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002

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Le riz pilonné manuellement est consommé en grande partie, mais une certaine proportion est vendue auprès des commerçants locaux ou après des voisins non-agriculteurs. La production rizicole ne permet pas de couvrir les besoins en riz de la population locale pour toute l’année.

Le manioc est consommé presque entièrement en complément du riz, mais il sert aussi en particulier pour la nourriture des animaux. La vente des produits de manioc sur le marché est très limitée.

Face au problème de production, certains paysans achètent souvent de la banane auprès de leurs voisins.

Les paysans consomment à la volonté des litchis pendant la période de récolte; mais cette consommation reste modérée devant la production qui est essentiellement vendue auprès des collecteurs opérant annuellement et de façon régulière dans la zone.

Le café est en régression devant l’instabilité, voire la chute continuelle des prix depuis 1997. Malgré tout, la commercialisation de ce produit reste importance relative devant une consommation limitée.

A part les cultures fruitières, le girofle représente une source de revenu appréciable, sinon la première source de revenu pour les paysans de la commune. Le clou de girofle séché est vendu intégralement auprès des collecteurs, tandis que l’essence extraite des feuilles trouve des preneurs locaux permanents. Il faut noter cependant que pour la distillation du girofle, une majorité des paysans sont obligés de louer les alambics à raison de 7000 Ariary par jour soit l’équivalent de 1 litre d’essence produite.

II. LES ACTIVITES NON AGRICOLES 1. Les élevages a) Le cheptel

Pays d’élevage, Madagascar possédait en 2006 un cheptel de 9,69 millions de bovins, 1,2 million de caprins et 1,6 million de porcs, qui restent dans le circuit national .(6)

L’élevage bovin est pratiqué seulement par le quart de la population de la commune. Chaque éleveur dispose de 2 à 3 têtes et l’effectif n’évolue que très lentement ou reste stable d’une année à une autre. Les vaches sont rares ainsi la reproduction locale se trouve pénalisée.

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Une minorité de la population (3%) élève du porc. Cette situation est d’une part due aux certains tabous et aux problèmes d’alimentation ou parfois par défaut de technicité. Les porcs élevés sont des races locales en général, mais aussi un croisement lointain de race peut être rencontré parfois.

Presque la totalité des ménages de la commune élèvent des volailles, composées en majorité de poulets de race locale et accessoirement d’oies et de canards. L’élevage des volailles se présente tout simplement comme une habitude ou un phénomène social. Une majorité de la population locale pratique l’élevage et chaque paysan l’adopte sans avoir des objectifs précis.

L’apiculture est encadrée par PEACE CORPS depuis quelques années, mais cette activité ne connait pas le succès escomptés compte tenu de l’absence des reines d’abeille locales due à l’éloignement des forêts.

Tableau n° VIII : Effectifs des animaux élevés dans la commune

Types d'élevage Bovin Porcin Volaille Fokontany Ampasimbe 350 40 95 820 Anjahambe 90 12 24 200 Ambatotsondrona 60 - 5 230 Manakambahiny 68 - 2 500 Antsara 54 - 2 300 Marovovonana 67 7 7 800 Ambodimanga 42 - 950 Ambodibonara 49 - 830 Ambodiampaly 37 - 420 Ambodisatrana 36 - 1 450 Anjahamarina 39 - 1 230 Andongozabe 41 - 1 450 Ambanja 59 15 1 908 Marokiso 36 5 1 240 Antsirandava 42 5 1 850 Antenina 51 19 1 320 Ambahoaka 34 29 947

TOTAL 1 155 132 151 445

Source: Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002

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b) L’infrastructure et l’encadrement

La commune d’Ampasimbe ne dispose d’aucune infrastructure en matière d’élevage. Aucun centre de soin pour les animaux n’existe sur le lieu. De plus, aucun couloir de vaccination n’est mis en place, aucun centre de reproduction n’est créé.

Les responsables d’élevage du district passent rarement au niveau de la commune.

c) Les techniques d’élevage

En général, l’élevage est mené de manière extensive.

Tableau n° IX: Technique d’élevage

Type d'élevage Alimentation Abris

Bovin Pâturage, foin et manioc rare

Porcin Son de riz, reste alimentaires, manioc, etc 30%

Volailles reste alimentaires, paddy, riz blanc et manioc 50%

Source: Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002

Les bovins n’ont ni étable ni enclos dans la majorité des cas. Du fait de l’insuffisance des pâturages les animaux errent dans les jachères pour leur alimentation et ne reçoivent que du manioc en complément. Cette insuffisance du pâturage est l’un des facteurs bloquant le développement de l’élevage de bovin. Les maladies bovines les plus courantes sont le fasciolose et le charbon. La prévention et les soins ne sont effectués que dans des cas isolés.

Concernant l’élevage porcin, seul 1 porc sur 3 est enfermé la nuit dans des enclos précaires. Mis à part les sons de riz, l’alimentation des porcs concurrence celle des humains si bien que l’élevage se trouve limité aux ménages disposant d’excédent de production agricole. Les porcs ne reçoivent pas des soins particuliers en ce qui concerne les mesures sanitaires.

Les volailles dorment en général sur les arbres, sinon ils occupent les cuisines de leurs propriétaires pendant la nuit. Les volailles reçoivent en guise de l’alimentation une très maigre proportion de la production agricole. L’essentiel de cette alimentation est procuré par les reste de nourriture et celui rencontré dans la nature. Aucune mesure sanitaire n’est prise

37 envers les volailles fautes de produits vétérinaires et faute d’agent spécialisés. La peste aviaire tue près de 80% de l’effectif des volailles chaque année.

d) L’utilisation des produits

Tableau n° X: Utilisation des produits d’élevage

Produits Consommation (%) Commercialisation (%) Bovin - rare Porcin - 100 Volailles 80 20 Source: Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002)

L’élevage ne constitue qu’une activité secondaire dans l’ensemble. C’est une activité s’apparentant à une forme de thésaurisation informelle et qui ne contribue que faiblement dans les revenus des paysans.

Les bovins sont particulièrement élevés pour contribuer aux travaux agricoles, notamment la riziculture. Ils sont rarement vendus. La vente de zébu ne se tient que lors des cérémonies coutumières. Les transactions se font avec les membres des communautés. Les vieux animaux qui ne sont plus en mesure de supporter les efforts exigés pour les travaux rizicoles, sont aussi vendus pour être remplacés. Ce sont surtout les hommes qui négocient la vente des zébus.

Les volailles sont élevées dans un objectif imprécis. Dans la majorité de cas, ils servent uniquement pour honorer la réception des hôtes éventuels. La consommation réelle est ainsi difficile à évaluer, mais compte tenu des maladies qui anéantissent le cheptel presque chaque année, cette consommation est rare. Les ventes de volailles servent d’appoint aux éleveurs en général, et ce sont souvent les femmes qui occupent de la vente sur le marché de la commune ou aux particuliers. Les revenus générés par la vente des volailles sont destinés aux besoins classés urgents des ménages (par exemple, achat des médicaments en cas de maladies).

2. Les pêches et l’aquaculture a) Les caractéristiques

Seul le fokontany d’Anjahambe, situé face à l’Océan Indien, s’active pour la pêche maritime. Les pêcheurs représentent environ 4% de la population totale de la commune, mais plus de la moitié de ces pêcheurs sont aussi des agriculteurs.

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C’est une pêche traditionnelle caractérisée par l’utilisation de pirogues monoxyles, limitant l’extension de la zone de pêche, devant l’instabilité des eaux.

Les matériels utilisés par les pêchers sont des matériels inadéquats car en général, les pêcheurs se servent de filets fabriqués localement et de lignes dans le cadre de leurs activités. Les fils utilisés pour la fabrication des filets sont achetés à Fenerive Est. Depuis quelques années, la pêche crevettière industrielle concurrence la pêche traditionnelle, si bien que les pêcheurs locaux se tournent vers la capture des requins. En effet les prises quotidiennes, en matière de poissons diminuent continuellement, avec 2 à 3 kg par pêcheur, seulement. Cette diminution de prise semble être due à l’exploitation abusive des pêcheurs industriels. Ce qui provoque de ce fait la disparition de certaines espèces. Pourtant, les pêcheurs ne se plaignent pas de la situation, étant donné que les poissons d’accompagnement des pêcheurs industriels sont cédés aux pêcheurs traditionnels pour être revendus localement. Les pêcheurs traditionnels deviennent des intermédiaires pour le commerce de poisson.

La période de pêche s’étale de Septembre en Février de chaque année. Le volume total de prise dans l’activité de pêche effective est estimé à 1800kg (compte non tenu des récupérations des poissons d’accompagnement auprès des bateaux des pêcheurs industriels).

La pêche continentale est insignifiante. Seule une minorité de la population du fokontany d’Anjahamarina utilise des filets pour la pêche dans le fleuve de Manantsatrana. Ce type de pêche n’a aucun but lucratif.

La pisciculture existe sur quelque fokontany. Elle touche environ 4% de la population totale mais dans cet ensemble, seul le fokontany d’Ambatotsondrona qui était encadré par le PSSA (Programme Spécial Sécurité Alimentaire) du Ministère de l’Agriculture, en vue de la production d’alevins.

b) L’utilisation de la production

Pour la pêche maritime la part consommée est estimée à 10% de la production, contre une part commercialisé de 90%. Les poissons sont vendus à des collecteurs en provenance soit d’Ampasimbe soit de Fenerive Est.

La vente de poissons représente une part non négligeable sur le revenu des ménages vivant dans les zones côtières de la commune. Mais cette activité est laissée au second plan par la population locale dû que le prix des produits collectés est faible.

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En outre, les prix des matériels utilisés pour les activités de la pêche ne sont pas à la portée. Les poissons d’eau douce sont intégralement consommés par les pêcheurs.

3. L’artisanat

L’artisanat local est surtout marqué par la vannerie. Cette activité emploie diverses matières premières comme le penja; le raphia; le vendrana; le harefo; le bambou; le horona ou le lemba.

Pour les zones ouest de la commune comme Andongozabe et Ambanja les matières premières sont prélevée localement; mais pour les autres localités; elles sont achetées soit à Soanierana Ivongo soit à Fenerive Est. L’approvisionnement en matières premières et tous les travaux manuels en vanneries sont effectués par les femmes à l’exception des bambous pour lequel l’exclusivité des travaux revient aux hommes.

La vannerie s’effectue essentiellement pendant le période de récolte des produits agricoles, s’étalant de juin en décembre annuellement. Pendant le période de soudure, l’activité régresse au profit des travaux agricoles.

Les produits issus de la vannerie sont surtout des nattes et des paniers. Cette production est surtout destinée aux usages familiaux, mais des vents très rares sont observés entre paysans. A part la vannerie, une minorité de femme s’occupe de la couture ou de la broderie produisant des vêtements confectionnés, des oreillers ou des couvre-lits. Dans ces cas, ce sont les clients qui se chargent des fournitures.

Les alambics pour la distillation d’essence de girofle sont aussi fabriqués localement par des artisans locaux mais la demande est encore faible.

En général, l’artisanat ne rapporte qu’une part insignifiante de revenu pour les ménages de la commune.

III. LES MARCHES DES PRODUITS

L’essentiel de la production est destiné à la consommation intérieure et l’autosuffisance est à peine atteinte.

1. Les aspects généraux a) Pour le riz

Deux types de collecteurs travaillent pour l’achat du riz de la commune:

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- Les collecteurs directs provenant des localités environnantes. Ils viennent ramasser du paddy; avec des prix incitatifs, et repartent aussitôt, une fois que le volume exigé atteint. Cela ne dépasse pas 20 tonnes.

- Les collecteurs/ paysans, informels, généralement employés par des collecteurs directs moyennant des commissions.

Par contre, au niveau de la revente apparaissent:

- Les détaillants/collecteurs, très souvent les commerçant du village, qui travaillent pour leur propre compte. Ils achètent soit du paddy, soit du riz blanc qu’ils stockent et qu’ils revendent en période de soudure parfois auprès des même producteurs vendeurs.

- Les grossistes qui jouent un rôle important en comblant l’écart entre l’insuffisance de la production et la très forte demande.

b) Pour les produits de rente

La vente des produits de culture de rente est une des sources principales des revenus des paysans et qui peut être évalué; en moyenne à 50% du revenu brut d’un exploitant.

D’une façon général, la production du girofle et de la vanille est entièrement commercialisé tandis qu’une part d’autoconsommation est réservé au café. La production destinée à la vente est livrée aux boutiquiers-collecteurs installés dans les villages aux abords des voies de dessertes.

Ces boutiquiers-collecteurs livrent leur produits auprès des conditionneurs-stockeurs suivant un accord préétabli spécifiant la quantité, le délai de livraison, les conditions de transport, le prix rendu au magasin du conditionneurs-stockeur.

Après avoir préparé les produits dans leurs magasins, les conditionneurs-stockeurs les expédient au port de Toamasina par les transports routier.

c) Pour les produits halieutiques

La majeure partie de la production de la pêche industrielle, en poisson et en crevettes est destinée à l’exportation. Les poissons d’accompagnement sont vendus frais ou congelés sur les marchés locaux ou expédiés vers la capitale du pays.

Par contre, pour la pêche traditionnelle, comme les villages sont souvent disséminés et enclavés, la commercialisation des produits vers les centres urbains consommateurs est

41 rendue difficile, d’autant plus que les techniques et moyens de conservation font défaut. Aussi, sont directement écoulées sur place à des prix très dérisoires.

2. Les circuits commerciaux

Les circuits commerciaux restent désarticulés à cause du mauvais état des routes et des pistes d’évacuation des produits, ou tout simplement de l’inexistante de ces infrastructures (zone enclavé).

a) La vente des produits locaux

Les produits, de la pêche et de l’artisanat sont vendus sans calendrier précis, à l’inverse des produits agricoles pour lesquels des périodes de collecte sont définis.

Tableau n° XI : Calendrier de collecte des produits agricoles

Produits Période de récolte Riz Mai, juin, décembre et janvier Litchis Novembre et décembre Essence de girofle Tout au long de l’année Café Juin en septembre Source: Commune Rural Ampasimbe Manantsatrana 2002

Les épiceries implantées au niveau de chaque fokontany, constituent des points de vente des produits locaux. Elles servent de relais entre les producteurs et les collecteurs patentés du chef-lieu de la commune pour les produits exportables. Ces épiceries n’ont qu’une faible capacité de stockage, si bien que les produits collectés sont expédiés sur Ampasimbe. En effet, les paysans vendent quotidiennement leurs produits, en fonction des besoins d’achats de produit de première nécessité (PPN) ou selon la disponibilité des acheteurs.

Les véritables collecteurs implantés à Ampasimbe traitent avec les sociétés exportatrices ou autres négociants installés à Fénérive Est ou Toamasina pour écoulement de leurs stocks.

Concernant le riz, les épiceries achètent et stockent la production des paysans pendant la période de récolte, pour le revendre sur place pendant la période de soudure. Les prix des différents produits varient d’une localité à une autre en fonction de la distance et de l’accessibilité et suivant l’offre et la demande, mais en général ces prix sont imposés par les collecteurs.

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Tableau n° XII : Variation de prix de quelques produits

Prix maximum Prix minimum Produits Unité de vente ( Ariary) (Ariary) Riz décortiqué 250 190 Kapoaka café 400 150 Kilogramme Clou de girofle 5000 2000 Kilogramme Essence de girofle 7000 2500 Litre Volailles 4000 1500 Unité Litchis 8000 2000 Caisse de 10 kg Sources: Commune d’Ampasimbe Manatsatrana 2008

Les produits vendus par les paysans aux différents acheteurs peuvent varier de 15% à plus de 80% suivant les conditions énumérées précédemment, mais des prix les plus bas sont surtout observés pendant le début de la collecte pour le cas du café et du clou de girofle, à l’inverse du litchi pour lequel la baisse des prix interviennent pendant la période de pointe de la collecte.

Pour les volailles et l’essence de girofle, les plus mauvais prix sont enregistrés pendant le période de soudure alimentaire, contrairement aux bœufs cédés pendant les périodes fastes à des prix non satisfaisants aux membres de familles organisant des «tsabo-raha».

b) L’approvisionnement en marchandises

Le seul marché de la commune est localisé à Ampasimbe. Ce marché a lieu tous les Mardi et Jeudi, et accueillent les paysans des Fokontany environnants pour la vente des produits locaux tels que breds, légumes, grains secs et poissons. Devant l’exiguïté de la place, les commerçants de confection et les divers colporteurs tendent à envahir les rues principales de la commune. Des magasins, des tailles variées, offrent une large gamme des produits utiles aux paysans et aux résidents d’Ampasimbe.

Pour les autres fokontany, une dizaine d’épicerie par fokontany assurent l’approvisionnement en PPN comme les grains secs, allumettes, etc. la plupart des commerçants de brousse se ravitaillent à partir d’Ampasimbe.

Pour se procurer des autres articles comme les matériels agricoles, médicament, semences, etc la plupart des paysans sont obligés de se déplacer à Ampasimbe ou à Fénerive. En général, les prix pratiqués dans les villages sont plus élevés comparés à ceux d’Ampasimbe, résultant des

43 frais de transport supplémentaires incorporables au prix de revient des commerçants, mais cette variation de prix est parfois tolérée.

c) L’utilisation des revenus

D’une manière générale, les proportions moyennes des dépenses de chaque ménage sont évaluées annuellement comme suit:

Tableau n° XIII : Utilisation des revenus

Nature de dépenses Pourcentage (%)

Alimentaire 50

Vestimentaire 7

Réinvestissement dans la production 10

Scolarisation 15

Santé 7

Loisirs 3

Devoirs et obligations sociales 8

Source: Plan Communal du Développement 2005

L’achat des produits alimentaires grève le budget familial. Face à une faible diversification des cultures, les accompagnements sont obligatoirement achetés. Par ailleurs, la part vendue en riz, équivalant à des périodes de soudure, surviennent annuellement.

L’achat de semences et des matériels agricoles sont incorporés dans le réinvestissement agricole, mais l’achat de volailles qui étant habituellement considéré comme une forme d’épargne dans le site est aussi incorporée sous cette rubrique car la reproduction est l’un des objectifs d’élevage des volailles.

Mis à part les dépenses alimentaires, la scolarisation des enfants pèse sur les parents d’élèves, aussi bien pour l’achat des fournitures que pour les frais de scolarisation proprement dits.

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Le recours aux centres de soins est limité, ne sollicitant qu’une assez faible proportion des revenus.

Les loisirs sont très limités.

Les obligations sociales sont assez lourdes si l’on considère les autres postes de dépenses. D’une famille à une autre ces dépenses peuvent varier de 3 à 40% en fonction du nombre de «tsabo-raha» touchant les ménages.

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Chapitre III : LES INFRASTRUCTURES EXISTANTES

I. LES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES

L’éducation au niveau d’Ampasimbe relève de la tutelle de la Circonscription Scolaire (CISCO) de Fénerive Est.

L’enseignement comporte 3 niveaux:

• Le préscolaire: classé comme une garderie pour les enfants en bas âges • Le primaire: ce sont des écoles primaires publiques ou privées (EPP) comportant normalement 5 classes, allant de la 11 ème à la 7 ème . • Le secondaire est le Collège d’Enseignement Général (CEG); premier cycle allant de la 6 ème à la 3 ème .

Seul le chef-lieu de la commune dispose d’une garderie privée s’occupant des enfants qui ne sont pas encore admis aux EPP. Cet établissement comporte une salle de classe avec 15 bancs de deux places.

Les EPP couvrent presque l’ensemble de la commune, 5 fokontany jouissent même de 2 EPP chacun (Antsirandava, Antenina, Marovovonana; Marokiso, et Manakambahiny); par contre 2 fokontany en sont dépourvus (Ambodiampaly et Anjahamarina).

En général, les bâtiments scolaires sont en mauvais état, soit les murs sont délabrés, soit la toiture laisse passer des fruits d’eau. Parfois ces bâtiments sont construits en falafa et sont facilement détruits par les cyclones.

Certains de ces bâtiments ont toutefois bénéficié des réparations sur des fonds du CRESED2; en l’an 2000. Le nombre de salle de classes varie d’une EPP à une autre, ce nombre va de 2 à 6 selon les cas. L’emploi du temps de chaque classe dépend souvent de la disponibilité des salles. Les enfants des EPP utilisent des bancs en nombre insuffisants, souvent en mauvais état et parfois confectionnés avec des bambous. Souvent des bancs de 2 places supportent jusqu’à 4 ou 6 élèves.

A signaler que, les 3 écoles primaires privées sont localisées en dehors du chef-lieu de la commune. Les parents d’élèves prennent intégralement en charges le fonctionnement des écoles. Les bâtiments sont toutefois l’œuvre de la communauté.

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Les rudes conditions de travail auxquelles s’ajoutent les difficultés quotidiennes de la vie concourent à une rupture fréquente de classe de la part des élèves.

Le seul CEG implanté à Ampasimbe est dans un état assez acceptable. Les 5 niveaux de classe ont chacune leur salle avec des bancs pouvant contenir l’effectif des collégiens.

II. LES INFRASTRUCTURE D’ASSAINISSEMENT 1. La santé

La situation des équipements socio-collectifs n’a pas changé depuis 1991. Des cabinets médicaux privés existent dans la commune. La présence des CSB I de Marovovonana à l’Est et celui d’Antsiradava à l’Ouest, sous la responsabilité d’infirmiers, contribue au rapprochement des unités de soins avec la population de la brousse reculée de la commune d’Ampasimbe.

a) Les maladies courantes

D’après l’étude effectuée au sein de la communauté, différentes maladies touchaient la population de la commune mais les plus remarquables et les plus fréquentes sont paludismes, diarrhée, IST, rhumatismes, asthme, infection des maladies bucco-dentaires, oreillon, jaunisse, toux et rougeole.

Avant de recourir aux soins prodigués par les différents praticiens, la population se livre en premier lieu à l’automédication. Les médicaments tels la nivaquine, l’aspirine, le paracétamol, la tétracycline et le cotrim sont souvent disponible auprès des épiciers et 3 dépôts de médicaments proposent aussi une gamme assez variée de médicaments aux patients d’Ampasimbe.

Après l’échec de l’automédication, la plupart des malades s’adressent souvent aux praticiens traditionnels (mpimasy). Près de 40% de la population se confient aux « mpimasy » pour la diarrhée, le paludisme, la fatigue et certains traumatismes. Les « mpimasy » ordonnent diverses plantes médicinales pour soigner leurs malades mais ces malades connaissent aussi ces plantes et leurs modes d’emploi. C’est seulement, en cas de complication qu’ils font recours au médecin.

A noter qu’à Ampasimbe Manatsatrana, les recours aux praticiens traditionnels sont surtout accentués au niveau de la maternité. Les matrones assurent près de 60% des accouchements. Les CSB ne servent que pour l’enregistrement officiel des naissances qui est une formalité

47 obligatoire à faire dans les 24 heures suivant la naissance, sous peine d’amende. La médecine moderne n’est approchée qu’en dernier recours depuis la mise en vigueur de la participation financière des usagers aux différents soins dans les services de santé public. D’ailleurs, les centres de soin ordonnent pratiquement dans plusieurs cas, les médicaments disponibles auprès des épiciers.

D’après les données collectées dans le CSB, voici les cinq pathologies les plus dominants enregistrés dans la commune

Tableau n° XIV : Cinq pathologies

CSB Ampasimbe Marovovonana Antsirandava Maladies

Paludisme 832 146 238 IRA 307 228 206 Infection bucco- dentaire 52 30 27 Diarrhé 204 98 89 IST 117 83 100

Source: SDD Fénérive-Est Juillet 2004

Selon les données reçues, le paludisme est la maladie la plus courante de la zone. Près de 90% de la population sont malade au moins une fois par an; mais cette maladie apparaît surtout en été, saison pendant laquelle s’alterne pluie et chaleur. Le paludisme retient les malades au lit sur une période de 4 à 15 jours. Cette maladie est considérée localement, être la plus mortelle dans le cas mal soigné.

Après le paludisme, la diarrhée concerne près de 50% de la population chaque année. Cette maladie sévit tout au long de l’année, sans périodicité précise. Elle peut causer une invalidité allant de 3 à 10 jours, et elle est aussi mortelle.

L’étude faite dans le site à fait ressortir les facteurs risques et vulnérabilités causant la persistance de cette maladie dans la commune.

b) Les facteurs de risque  Certaines personnes ne dorment pas dans des moustiquaires  Insuffisance des super moustiquaires au niveau des villages

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 Irresponsabilité sur l’assainissement en matière d’assécher les flaques d’eau pour diminuer les gîtes à larves débroussailler les alentours  Par fautes des moustiquaires certaines familles ne sont pas protégées par la piqûre des moustiques  Les gens sous estiment le paludisme  Pratique de l’automédication sans connaître les doses des médicaments  Habitude d’utiliser les plantes médicinales pour le recourt au soin  Les malades ne traitent pas complètement la maladie  Les patients n’arrivent pas à suivre les consignes données par le médecin  Inexistence des fosses à ordure qui favorise la prolifération des moustiques c) Les facteurs vulnérabilités  Pluie abondante favorise les flaques d’eau  La situation géographique du village et implantation des habitants près de marécage et des rizières  Manque des moyens financiers  Eloignement des autres fokontany au CSB  Insuffisance de CSB  L’accès des couches pauvres au CSB est très limité  La rougeole atteint fréquemment les enfants et des cas mortels rares sont observés.  L’infection respiratoire aigüe ne distingue ni adultes ni enfants, elle peut entraîner une immobilisation temporaire pouvant atteindre 10 jours. 2. L’assainissement

Tableau n° XV : Différents types d’approvisionnent en eau

Source Fokontany d'approvisionnement Ampasimbe; Ambodiampaly; Ambodisatrana; Anjahamarina; Andongozabe; Antsirandava Rivière de Manantsatrana Antenina; marokiso; Ambatotsondrona Antsara; Marovovonana; Manakambahiny Puits Anjahambe; Ampasimbe Ampasimbe; Ambodibonara; Ambanja Sources Antsirandava; Antenina; Ambatotsondrona

Manakambahiny; Andongozabe Source: Commune rurale Ampasimbe 2004

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Douze sur les dix-sept fokontany de la commune d’Ampasimbe, puissent de l’eau à partir de Manantsatrana et ses affluents. Mis à part le chef-lieu de la commune, ces fokontany sont situés soit dans les zones de colline de l’ouest ; soit dans la plaine côtière mais sur la rive droite de Manantsatrana. La qualité de l’eau de cette localité est douteuse même en saison sèche devant l’usage multiple des cours d’eau. De plus cette eau devient boueuse pendant la période de pluie.

La population des zones basses de l’extrémité Est de la commune, englobant Anjahambe et Ampasimbe, utilise des puits pour l’eau utilisée quotidiennement. La nappe est peu profonde dans ces zones, et l’eau peut être saine. Seulement; les latrine sont construite souvent proches de ces puits, à une distance parfois ne dépassant pas les 10 m.

Les localités situées relativement éloignées du fleuve Manantsatrana puissent de l’eau à partir de sources plus ou moins saine, localisées sur les têtes de vallon ou près des rizières. Environ 50% de la population des 8 fokontany concernés, bénéficient de ce type de puisage.

La commune d’Ampasimbe ne dispose encore d’infrastructure d’assainissement publique, par contre les latrines sont adoptées par plus de 90% de l’ensemble des ménages locaux. A l’inverse de l’utilisation de latrines, les déchets ménagers sont jetés expressément près des cases; dans les champs de caféiers. Seul 4% des foyers utilisent des fosses à ordures.

III. LES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES 1. Les routes

Si on parle des infrastructures routières, c’est le chemin, le circuit qui relie aux autres villes.

a) Les routes

Tableau n° XVI : Axes routiers

Longueur Classification Axe Revêtement Etat (Km) RN5 Fénerive- Anjahambe 8 Bitume Bon

RIP Anjahambe-Ampasimbe 3 Bitume Mauvais Ampasimbe-Ambodisatrana- RIPprolongement 18 Terre Moyen Ambanja Embrachement Ambodisatrana-Anjahamarina 3 Terre Bon RIP Source: Commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana 2005

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Tableau n° XVII : Praticabilité des routes

Routes Tonnage supporté Praticable

RN5 Toutes l’année; tous types de véhicules

RIP ( bitumé) 10 Toutes l’année; tous types de véhicules

RIP (en terre) 5 7 mois sur 12, voiture tout terrain

Source: Commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana 2005

Les routes existantes parcourent 7 fokontany sur 17 sur l’ensemble de la commune. Ces routes totalisent une longueur de 42 km dont 8 km de Route Nationale entretenue régulièrement. Le fokontany d’Anjahambe bénéficie du passage de cette RN5 pour laquelle la circulation par voiture ne pose aucun problème.

L’accès d’Anjahambe à Ampasimbe est possible toute l’année grâce au revêtement en bitume, mais cette portion de la RIP se trouve dans un état lamentable avec les nids de poule et les cassures du revêtement.

A partir d’Ampasimbe; la RIP est prolongée jusqu’à Ambanja sur 18 km par une piste en terre difficilement accessible pendant la période pluvieuses. Ce prolongement compte un embranchement au niveau d’Ambodisatrana, pour mener à Anjahamarina. Cet embranchement est aussi en terre et connaît les mêmes problèmes que la RIP. Seul de voitures tous terrains peuvent y circuler facilement.

Pour la RIP, seules les voitures à tonnage moyen sont en mesure de la fréquenter. Les ponts et les ouvrages sont assez fragiles.

Au niveau de la commune, aucune mesure n’est encore prise pour la pérennisation des infrastructures routières. Toutefois CARE International est intervenu sur certains fokontany longeant la RIP afin de sensibiliser la population pour l’entretien de la route et la rendre plus praticable.

Les fokontany de Marokiso, d’Antsirandava et d’Antenina ne sont accessibles qu’à pieds, les paysans de ces fokontany sont obligés de rejoindre d’Ambanja pour bénéficier d’un quelconque moyen de transport. Dans le même cas, la population d’Ambahoaka; Andongozabe rallie Anjahamarina pour accéder la route.

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Pour les autre fokontany non accessibles par route, la proximité du fleuve Manantsatrana constitue un certain avantage.

b) Les autres voies de communications

Le fleuve de Manantsatrana est navigable 20km allant de la mer jusqu’au niveau du fokontany d’Anjahamarina. Ce fleuve constitue la principale voie de communication pour les fokontany qu’il sillonne (Ambatotsondrona, Manakambahiny, Antsara, Marovovonana) ou une voie supplémentaire pour certains fokontany comme Ambodiampaly, Anjahamarina, et Andongozabe.

Manantsatrana offre plusieurs points d’accostage sur son parcours, et la navigabilité n’est limitée que par les grandes crues.

c) Les moyens de transport

Deux coopératives de transport, ayant leurs sièges à Toamasina, la KOFIFEN et la KOFIA assurent le transport par des taxi-brousses ralliant Ampasimbe à Fenerive Est; Ampasimbe à Toamasina et Ampasimbe à Soanierana Ivongo. Ces coopératives utilisent quelques dizaines de voitures, en majorité des camionnettes et des minibus. Ces véhicules effectuent en moyenne 3 voyages allés et retours par semaine.

Pour l’évacuation des produits en brousse, les collecteurs utilisent leurs propres voitures jusqu’aux limites accessibles. Une partie du transport s’effectue de ce fait à dos d’hommes pour les fokontany éloignés de ces points de chargement.

Ce transport à dos d’homme s’observe aussi pour les fokontany utilisant les canots à moteurs comme moyens de transport. En effet, 7 canots de capacité variant 10 à 20 passagers soit de 500kg à 1 tonne de marchandises, et appartenant à des particuliers circulent quotidiennement sur le fleuve.

2. Le poste et la télécommunication

Les courriers à destination d’Ampasimbe sont retenus en poste restante au niveau de Fenerive Est. Pour un envoi de lettre, les intéressés doivent se déplacer à Fenerive Est. Aucun service ni agent postal ne s’occupent de la commune.

Ainsi pour les correspondances officielles, les responsables de la commune se déplacent au niveau du district pour prélever et ensuite remettre les courriers aux destinataires finaux. En pratique, les particuliers ne correspondent avec l’extérieur que par personnes interposées.

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Le délai de correspondance se trouve très allongé, et parfois les courriers se perdent en cours de route.

La circulation des courriers pose déjà un problème. Les télécommunications se trouvent également dans la même situation. Cependant un BLU privé installe à Ampasimbe, et utilisé à des fins commerciales représentent le seul moyens de communication possible en cas d’urgence. Ampasimbe se trouve ainsi dans un relatif état d’isolement, mais la radio nationale peut être captée facilement pour les diverses informations.

3. L’institution financière (OTIV ou MEC)

L’OTIV (Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola) ou MEC (Mutuelle d’Epargne et de Crédit) est une association regroupant un certain nombre des producteurs à faible revenu, laquelle a été organisée afin que ses membres aient accès au crédit. L’OTIV est le seul organisme opérationnel en matière de finance rurale à Ampasimbe. Cet organisme a fonctionné depuis 1994 et compte actuellement plus de 600 membres. Concernant l’organisation, l’OTIV de Manantsatrana est sous la tutelle de l’unité de promotion de Toamasina.

Au niveau local, l’assemblée générale représente l’organe suprême. Le fonctionnement de la mutuelle est assuré par 3 entités: le conseil d’administration, le comité de crédit et le comité de contrôle.

L’objectif général de l’ouverture de la caisse OTIV est d’introduire la notion d’épargne dans la culture de la population rurale. Elle encourage les paysans à placer leur épargne auprès des institutions financières au lieu de la thésauriser dans une bouteille. Le but principal est de briser l’inaccessibilité des classes défavorisées au crédit bancaire. Autrement dit, l’objectif est de réduire la pauvreté par des interventions qui peuvent améliorer les conditions de vie, le revenu et les capacités d’organisation dans des activités économiques.

Les produits courants d’une caisse OTIV sont la collecte d’épargne (dépôt et retrait) et l’octroi de crédit.

L’OTIV finance l’agriculture, l’élevage et le commerce, mais la majeure partie de l’épargne a servi à financer la collecte des produits agricoles. Le financement des autres activités reste encore minime.

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Les pièces à fournir lors de la demande de crédit sont (1):

• Les factures des biens mis en garanties; • Le certificat de résidence; • Les renseignements sur le membre; • La carte d’identité; • La valeur de bien mis en garantie devrait être 1,5 fois du montant du crédit demandé. IV. LES DIVERSES INFRASTRUCTURES 1. La sécurité a) Les infractions et délits observés

Dans son ensemble, la commune d’Ampasimbe ne connaît pas de grave problème de sécurité. Les vols mineurs «halabotry» représentent le délit le plus courant. Les voleurs s’attaquent souvent aux poulets, aux marmites et accessoirement à l’argent des victimes. La vanille commence aussi à intéresser ces voleurs suite à l’inflation du prix de ce produit. Toutefois, ces «halabotry» n’ont cependant pas d’impacts majeurs sur la production agricole en général. La surveillance permanente des alambics lors de la distillation de l’essence de girofle est devenue toutefois une obligation face à la recrudescence des vols.

La profanation de sépultures a été très fréquente avant 1999, mais cette agression sociale s’est estompée durant les deux dernières années

b) Les dispositifs de sécurité

La municipalité d’Ampasimbe emploie 2 agents de police communale et 12 quartiers mobiles pour le maintien de l’ordre public. Ces agents sont recrutés sur le tas et ont suivi une formation. Ils n’interviennent que dans des cas rares des coups et des blessures. En sus des activités effectuées par les quartiers mobiles, certains fokontany appliquent des « dina » pour certains délits pouvant être arrangés à leur niveau. Les rixes sont sanctionnées d’une amende de 1000 Ariary. Les reconnus coupables de vols paient le montant de leurs méfait ou sont obligés de travailler bénévolement sur la terre de victime.

(1) Bienvenu Séraphin ANDRIAMPARAMANJAKA, mémoire de maîtrise-ès «diagnostic et stratégie de développent rural dans la région ATSINANANA» Département Economie Université de Toamasina 2006-2007 p 25

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De véritables mesures contre les «hala-botry» ne sont encore prises, les tangalamena essaient simplement de moraliser la vie sociale avec les jeunes. Un dina élaboré pour l’ensemble de la commune depuis 1999 n’est pas appliqué, afin de préserver le «fihavanana».

2. Les loisirs et le sport

Le football est le sport-loisir la plus populaire au sein de la commune, garçons et filles participent au jeu pendant les jours non travaillés de mardi, jeudi et dimanche.

Presque chaque fokontany dispose d’espace utilisable comme terrain de football. Les terrains sont parfois étroits, en mauvais état ou en pente. En général, les buts sont dépourvus de poteaux et de filets, tandis que les spectateurs assistent aux matchs le long des limites des terrains faute de gradin.

Des tournois de football, sont organisés lors de la fête de l’indépendance. Plusieurs fokontany prennent part à ces tournois. Après le football, les soirées dansantes «jiro-mena» attirent les jeunes de la commune. Ces soirées ne sont organisées que deux fois par an en moyenne.

A part le football et les soirées dansantes qui sont des hobbies à la portée des tous les fokontany, le chef-lieu de la commune jouit de la présence de salle de vidéo fonctionnant chaque jour de marché, tandis qu’une portion de la population de fokontany d’Anjahambe effectue des piqueniques à Vohitrakanga de temps à autre.

Le CEG détient la seule bibliothèque existant sur la commune. L’accès du public est restreint.

Les boissons alcooliques peuvent aussi être considérées parmi les loisirs, mais leur consommation est toutefois limitée généralement aux événements (tsabo-raha; fête de l’indépendance….).

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Deuxième partie:

DÉVELOPPEMENT

DE LA COMMUNE RURALE

D’AMPASIMBE MANANTSATRANA

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Nous voyons dans la première partie de cet ouvrage la généralité sur la commune telle que la présentation; les différentes activités et enfin les infrastructures existantes. La connaissance des faits existent permet d’évaluer si la commune est développer ou en cours de développement. Malgré tous ceux qui arrivent ou se passent tant sociale qu’économie la commune souffre toujours du non développement.

Cette deuxième partie de notre ouvrage intitulé «DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’AMPASIMBE MANANTSATRANA » nous conduit à examiner les bilans du diagnostic participatif; les propositions des stratégies pour promouvoir le développement et enfin le programme national foncier qui aide beaucoup les paysans.

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Chapitre I : BILANBILANSSSS DU DIAGNOSTIDIAGNOSTICC PARTICIPATIF

D’après, Perroux François le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à accroître cumulativement et durablement son produit réel global. Le sous-développement comme insatisfaction des besoins fondamentaux, nourriture, santé, éducation,….), soit dit autrement l’innaccès au niveau vital. Les besoins fondamentaux sont des besoins dont la satisfaction est indispensable à l’intégrité physique et psychique de l’homme.

Kuznets Simon, il propose 3 types de définition du sous-développement qu’il situe par rapport au possible, par rapport au nécessaire et par rapport aux autres. Le sous- développement présente certaine caractéristique indiscutable: pauvreté; désarticulation de la société; manque d’institution permettant la diffusion des progrès et du développement.

L’extrême pauvreté est due à plusieurs facteurs (population, économique, socioculturels) et certaines actions néfastes à la continuité de l’exploitation des ressources affectant le développement durable. La commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana possède des atouts surtout au niveau agricole qui pourront assurer son développement. Dans ce chapitre nous allons voir successivement: les problèmes et les causes du non développement; les contraintes liées au développement de la commune et les opportunités liées au développement de la commune.

I. LES PROBLEMES ET LES CAUSES DU NON DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE

Selon Alfred Sauvy; le pays en voie de développement souffre 9 plaies: 3 plaies démographiques; 4 plaies liées à l’emploi et 2 plaies socio politiques (1) .Le débat s’est trouvé obscurci par la difficulté d’identifier les problèmes les plus importants œuvrant à l’encontre de l’économie du marché. Mais en se fondant sur les données marquantes passées et actuelles de l’économie, trois explications ont été trouvés pour le non développement de la commune.

(1) Blanche Nirina RICHARD, COURS DE Théories Economies, 3 ème Année Département Economie Université de Toamasina Année 2005-2006

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1. La pauvreté

Dans le langage courant la pauvreté apparaît comme une incapacité à accomplir sous désir engendré par une insuffisance de moyen d’acquisition provoquant un sentiment d’exclusion et de marginalisation chez un individu. Elle peut se traduire par l’insuffisance du revenu, il s’agit de la pauvreté monétaire. Elle peut se traduire par l’absence de la capacité humaine de base telle que l’analphabétisme, la santé par exemple, on s’exprime en termes de pauvreté humaine.

L’ERP réalisée auprès de la structure de développement de la commune a permis de diagnostiquer que les ménages dans la commune vivent des difficultés pour assurer leur revenus chaque année.

Parmi les théories explicatives du sous-développement, l’approche en termes de cercle vicieux présenté par Ragnar Nurske ( Problems of capital formation in underdeveloped countries, 1953) insiste plus spécifiquement sur l’insuffisance d’épargne ayant pour conséquence l’impossibilité d’investir comme facteur explicatif et auto-entretenu du sous- développement. On peut représenter cet enchaînement de cercle de la manière suivante.

Figure n° 1: Cercles vicieux du sous-développement

Revenu faible Faible productivité

Pauvreté

Faible Epargne faible investissement

Source: Patrick MUNDLER Economie du développement: «les théories, les explications et perspectives»

Les pays sont sous développé car ils ont de faible revenu. (On peut le dire le vice versa). Selon les auteurs, l’accent est mis tour à tour sur le rôle du Capital Humain (R. Lucas, on the Mechanism of economic development ); l’accumulation des connaissances (P.Romer, Endogenous technotical change) , les infrastructures (R.Barro, Governent spendind in a simple model of endegenous graoth)

Que le besoin d’alimentation, de santé et de l’éducation ne soit pas satisfait, ceci constitue le trait le plus marquant du sous-développement. L’état de santé est lié à celui de l’alimentation.

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Le besoin de santé est répond aux critères retenus d’universalité et de mesurabilité. Les hommes ont très inégalement accès à la connaissance et à la culture.

En réalité, il n’y a pas de développement si la population est malade ou non éduquée. La diarrhée et le paludisme sévit dans la commune tout au long de l’année. Cette situation s’explique par la qualité des services offerts pour le soin et l’éducation. A cela s’ajoute les difficultés de circulation que vivent les ménages.

2. Le problème démographique

La commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana est l’un des endroits où divers types de familles vivent mélangées et rendent difficile la réduction de la pratique nataliste à savoir.

L’un des facteurs qui risque de maintenir le non développement de la commune est la situation démographique de la population. La forte fécondité va de pair avec le sous- développement de la commune. Ainsi la question se pose: la population est-elle une charge ou une richesse?

La population est une richesse (plus la population est nombreuse, plus la force de travail est importante) et ceux pour qui la population avant d’être une richesse, est d’abord une charge ruineuse (plus la population est nombreuse, plus la croissance économique a besoin d’être forte pour améliorer le niveau de vie de chacun).

-Une forte croissance démographique représente un atout. Dans l’ultime ressource, Julian SIMON (1). affirme «une population plus nombreuse signifie plus d’idée, plus de main d’œuvre, plus de talent, plus de compétence et par conséquent plus de progrès techniques à long terme la croissance démographique ne représente pas de problème mais au contraire une promesse d’avenir». D’après Jean Bodin (2) «il n’y de richesses que d’hommes». Mais la croissance démographique est également une charge lourde ; si elle est plus rapide que la croissance économique, elle signifie une baisse niveau de vie moyen de la population

(1): Guide géographie leçons CM1

(2):LEMIARY, Cours Faits et Pensées Economiques I, 1 ere Année Département Economie Université de Toamasina année 2003 et Encarta 2009

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En plus, l’augmentation de la population entraîne une diminution des terres à cultiver. La thèse de Thomas Robert Malthus publié en 1798 et 1803«l’essai sur le principe de la population» part du constat d’un différentiel de croissance des moyens de subsistance et des populations. Les moyens de subsistance tendent à croître de manière arithmétique (selon une suite 1,3,5,7,9,11…..) alors que la population tendent de manière géométrique (1,2,4,8,16,32…….). De cet écart entre puissance prolifique et puissance économique naissent les maux: malnutrition, misère, forte mortalité .

3. La médiocrité des moyens de production

La production est fonction directe des moyens de production mis en œuvre. La quantité et la qualité de ces moyens sont médiocres dans les sociétés paysannes de la commune.

Le capital engagé dans l’exploitation se situe à un niveau extrêmement bas, ceci résulte de l’état de pauvreté entretenu depuis des siècles. Le seul capital notable est celui du travail converti sous forme de défrichement, aménagement de barrage et des canaux. La traduction la plus voyante de la limitation du capital d’exploitation est la rareté de l’outil le plus couramment utilisé est un engin à percussion lancée oblique: angady; bêche à long manche. Le paysan est lié à l’angady (il faut dire que sans angady, tout le travail agricole serait impossible). (1)

Un outil nouveau; provenant des pays Asiatiques a été introduit à Madagascar depuis 1960, il s’agit de la houe rotative, outil à l’ailette tournent dans la boue, poussé devant soi et permettant un sarclage rapide et efficace des rizières plantées en lignes. (2)

En plus, la mauvaise qualité du matériel végétal et animal existe or les deux sont un élément de productivité. En règle générale, les techniques culturales et d’élevage doivent évoluer avec l’introduction d’un matériel animal et végétal amélioré.

(1) ROUVEYRAN J-C, thèse pour le doctorat «la logique des systèmes agricoles de transition cas des sociétés paysannes Malgaches» Département Economie Année 1971 p: 81

(2) C RANDRIANARIVELO, mémoire de maitrise «étude de la diffusion de la houe rotative dans la commune d’Ambodratrimo» Département Economie Université d’ANTANANARIVO Année 1971 p : 69

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Le non utilisation d’un matériel animal et végétal amélioré résulte, d’une part, de la mauvaise adéquation de celui-ci aux conditions techniques de la production et, d’autre part, de l’absence presque totale de capitaux circulants. Cette absence a des répercussions sur l’ensemble des conditions technique de la production; sans capitaux circulants; le paysan ne peut disposer ni du matériel minimal, ni des semences de variété à haut rendement; ni des animaux de bonne souche risque de provoquer la perte partielle ou totale de la récolte.

La description des moyens de la production agricole a montré que les principaux facteurs mis en œuvre dans les exploitations paysannes sont médiocres en quantité et en qualité. Cela se répercute directement sur le niveau de la production de l’exploitation paysanne.

II. LES CONTRAINTES LIEES AU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE 1. Au niveau des acteurs de développement a) Administration et service technique • Centralisation du pouvoir de décision • Disparition progressive du personnel technique et d’encadrement • Couverture insuffisante en service technique déconcentré • Moyens d’encadrement, suivi et de contrôle insuffisants b) Individu et paysan • Faible capacité des organisations paysannes et non professionnalisation du métier d’agriculteur • Manque de civisme 2. Au niveau de la population a) Sécurité • Insécurité et vols • Inexistence de politique de logement b) Gestion de risque • Passage constant de cyclone • Absence de système de veille et d’alerte précoce c) Santé • Insuffisance d’infrastructures hospitalières de proximité • Insuffisance de personnel médical et paramédical

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d) Alimentation en eau • Coût onéreux d’installation en eau potable • Absorption d’eau insalubre e) Sécurisation alimentaire • Insuffisance d’encadrement d’art culinaire f) Sport et loisirs • Insuffisance d’infrastructures socioculturelles g) Situation de l’emploi • Insuffisance d’activités génératrices d’emploi 3. Au niveau des informations/ formations a) Education • Faible niveau de couverture scolaire des communes (insuffisance d’infrastructures scolaires de proximité, insuffisance de personnel enseignant) b) Communication • Problème de diffusion des résultats de recherche • Couverture insuffisance en masse média c) Banque de données • Non disponible 4. Au niveau des moyens de production a) Infrastructures de transport • Insuffisance d’infrastructure de transport • Problème d’accessibilité et d’enclavement • Enclavement des zones de production b) Foncier • Terrains domaniaux exploités non titrés c) Mise en valeur des terres • Faiblesse au niveau de l’utilisation des fertilisants et d’engrais • Prix d’engrais hors de portée du pouvoir d’achat des paysans • Outillages agricoles restés archaïques • Insuffisances des semences améliorées et des techniques appropriées de production et conservation des semences

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d) Encadrement et contrôle • Insuffisance des organisations des paysans • Technique de pêche non performante • Non utilisation d’autre technique : filets maillés e) Unités de transformation • Insuffisance d’infrastructures de stockage • Manque d’équipement agricole, de la production à la transformation 5. Au niveau des ressources a) Aménagement des plaines • Faiblesse des mises en valeur des terres malgré l’importance des surfaces aménageables • Outillages agricoles restés archaïques b) Produits agricoles • Détérioration de la productivité par le non renouvellement des semences et le vieillissement des plantes (surtout le girofle et le café) • Des difficultés dans la commercialisation des produits porteurs à cause de la méconnaissance du marché en matière de norme et de qualité, de la mauvaise organisation des collectes, du problème de conservation des produits et de l’insuffisance d’unité de transformation. c) Pêche • Interférence entre zones de pêche traditionnelle et industrielle d) Environnement • Importance du déboisement par tavy dans les bassins versants • Insuffisance des moyens matériels et humains de contrôle pour une meilleure gestion : exploitation des ressources • Utilisation des matériels destructeurs e) Ecotourisme • Faible niveau d’exploitation de la filière tourisme 6. Au niveau des capitaux • Problème financier des paysans face à leur volonté d’entendre et d’intensifier leurs activités • Les conditions imposées par les institutions financières n’encouragent pas les producteurs à y accéder

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• Difficulté d’accès au crédit • Insuffisance de crédit rural III. LES OPPORTUNITES LIEES AU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE 1. Au niveau de la population • Population nombreuse • Très fort taux d’accroissement naturel 2. Au niveau de la production (Infrastructure de transport) • Présence de route nationale (RN5) et voie fluviale pour relier chaque commune 3. Au niveau des ressources • Aménagement des plaines  Abondance des précipitations  De très bons sols • Produits agricoles  Diversité des produits d’exportation (girofle, litchis,………) • Pêche  Potentialités en ressources halieutiques énormes 4. Au niveau des capitaux • Présence d’institutions mutualistes de micro-finance (OTIV)

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Chapitre II : PROPOSITIONPROPOSITIONSS DE STRATEGIES POUR PROMOUVOIR LE DEVELOPPEMENT

La commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana recèle une potentialité économique des ressources naturelles énormes. L’exploitation de celle-ci pose des problèmes. L’insécurité alimentaire s’accentue, le niveau de vie de la population se détériore et les richesses en faunes et flores tendent à disparaitre. Ainsi, il s’avère nécessaire d’y apporter une action de développement durable conjuguée à la lutte contre la pauvreté des communautés rurales vivant à l’intérieur ou à la périphérie d’une aire protégée. L’objectif principal est le développement du monde rural.

L’amélioration de la productivité agricole est vue comme pouvant être à la base du décollage économique, du fait de la capacité du secteur agricole à dégager un surplus de la population vit de l’agriculture. Le développement agricole reste une absolu nécessité tant sur le plan économique que sur le plan social.

I. LES DIFFERENTS STRATEGIES D’AMELIORATIONS ADOPTEES 1. Les Stratégies relatives à la régulation sociale

En général, la situation sociale de la population demeure dans l’instabilité et a besoin de façon impérative d’un redressement social. Il faut donc poursuivre les efforts surtout dans le domaine des investissements en capital humain.

a) La régulation sanitaire

Alfred SAUVY (principe d’économie politique 1890) écrivait que la santé et la force physique, mental et moral sont les fondements de la richesse industrielle, importance principale de la richesse matérielle. La santé et le développement sont solidaires

L’une des politiques principales pour développer une commune est d’assurer la santé de la population. Ceci est profitable à toute la population et aussi un facteur de développement de la région.

Les priorités dans le domaine sanitaire doivent être axées sur:

• les infrastructures et les ressources humaines • les soins médicaux

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• l’hygiène et l’eau potable i. Les infrastructures et les ressources humaines

Il faut:

 créer ou réhabiliter les centres de santé dans la commune pour permettre aux patients de se soigner dans un environnement sain.  réparer ou créer la piste menant vers le centre de santé ou établissement sanitaire.  accroître l’effectif des médecins, les paramédicaux travaillant dans les zones rurale.  mettre les équipements sanitaires répondants au besoin de la population et du personnel dans les centres de santé (augmenter le nombre de lits, tous les matériaux nécessaire)  améliorer la qualité de soins: les centres médicaux publics ont du mal à accomplir leurs fonctions en raison du déficit budgétaire. Un chef de poste sanitaire a affirmé que les crédits de fonctionnement de la part de l’Etat sont largement insuffisants et n’arrivent pas à satisfaire ces besoins. Pour surmonter ce problème, il faut que l’Etat révise ces crédits afin que les centres puissent fonctionner normalement. ii. Les soins médicaux

Il faut:

 sensibiliser chaque catégorie de la population surtout les jeunes à faire le dépistage des maladies comme IST; VIH/SIDA pour qu’on puisse traiter la population contaminer; ce qui va permettre d’élaborer ou de donner des résultats statistiques fiables et concrets concernant les maladies touchant la commune.  mettre en place un système de planning familial pour ralentir la croissance démographique car ce dernier contribue à la préservation écologique.

Il est à remarquer qu’il n’est pas question de surpopulation dans le monde rural, mais le revenu des paysans ne peut pas suivre le taux de croissance démographique très élevé 3,3% par an. Notons que le taux de croissance démographique reste supérieur au taux de croissance agricole. Cette situation illustre les difficultés du monde rural en général et de son économie en particulier. La taille moyenne des ménages est de l’ordre de 5 à 6 personnes par ménages. Fatiguées de l’accouchement fréquent avec un laps de temps très court (au plus un an), les mères ne sont plus capables d’accéder aux travaux agricoles.

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Ainsi l’intervention des organismes publics s’avère nécessaire pour mener une action en vue de l’espacement ou de la limitation des naissances. L’adoption des méthodes d’espacement de naissance les plus efficaces permet de résoudre ces problèmes pour ne pas réduire l’abondance de la main d’œuvre au champ. La limitation de la naissance par l’utilisation des outils contraceptifs (pilule) entraîne des effets secondaires chez les femmes et diminue totalement l’effectif des bras dans les travaux agricoles dépourvus de moyens de production. Par ailleurs, il faut que les jeunes filles dans cette zone bénéficient de l’éducation sexuelle.

iii. L’hygiène et l’eau potable

L’eau potable reste encore une denrée que le grand nombre d’individu à Ampasimbe ne peut se procurer et c’est le cas partout tant dans la commune rurale que dans la commune urbaine.

Le manque d’accès à l’eau potable est une source de toutes les maladies. L’approvisionnement en eau potable de tout milieu rural et la sensibilisation des latrines s’avère nécessaire pour lutter contre les maladies transmissibles et les épidémies de gale et de diarrhée. Le gouvernement et les responsables ou les dirigeants locaux doivent négocier auprès des communautés internationnales pour une allocation des ressources destinées à l’hygiène et à l’assainissement.

L’objectif global est d’accroitre la proportion de la population ayant accès à des services efficaces et durable pour l’eau potable. Ce fait incite les actions gouvernementales pour favoriser des projets améliorant le bien-être et l’adduction en eau potable comme le cas présent avec la mise en place de la sensibilisation des gens sur l’utilisation des Sûr’ eau.

b) Les stratégies dans le domaine de l’éducation

L’éducation n’est pas seulement un investissement au service de la création de richesse. Avant d’être un facteur de développement, l’éducation est d’abord un véritable ciment de civilisation et facteur d’identification pour toutes les communautés.

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Un agriculteur éduqué et formé sera plus amené d’adopter de nouveau mode de culture. L’éducation prend une grande part dans le marché du travail (1). Le plan d’action traduit en terme opérationnel les objectifs du gouvernement dans le secteur de l’éducation. En soutien à la volonté Présidentielle et conformément à l’engagement pour l’Education Pour Tous, l’objectif principal du Gouvernement Malagasy est celui d’assurer à tous les enfants Malagasy un enseignement fondamental, gratuit et de qualité dans le Premier cycle (de la classe CP1 à la classe CM2).

Ainsi la grande majorité des enfants pourra et devra achever son premier cycle en 5 ans et recevoir leur diplôme à l’âge de 11-12 ans.

La conservation des ressources naturelles et le développement économique sont indissociable. Ils dépendent beaucoup de l’éducation. La prise en compte de l’éducation pour toute action menée par les organismes compétents chargés d’exécuter ces tâches rendra cette action prospère. Si la population reste analphabète, les efforts de développements menés dans cette commune seront vains.

i. Les infrastructures scolaires

Il faut:

 Améliorer l’état de toutes les écoles endommagées. Ceci est une raison qui démotive les enseignants et décourage les parents d’élèves à envoyer leurs enfants à l’école.  Chaque année, la commune doit participer en dotant des tables, des bancs, des équipements et kits scolaires comme ce qu’a fait le gouvernement à tous les enfants des établissements du premier cycle de l’enseignement fondamental. ii. Les pédagogies

Les pays qui ont réussi leur développement présentent des taux de redoublement et d’abandon quasi-nuls. Le Gouvernement malagasy entend réduire de manière drastique le taux de redoublement qui résulte davantage de la faiblesse et de l’inefficacité du processus d’enseignement et d’apprentissage. Le cadre scolaire sera amélioré en nombre avec un effectif de classe ne dépassant pas 50 élèves et une augmentation du nombre d’instituteurs. Ainsi les enfants pourraient bénéficier d’un horaire plus adapté à leur âge.

(1) Rolland MODONGY, cours d’Economie des Ressources Humaines, 4 eme Année Département Economie Année 2006-2007

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Pour atteindre ces objectifs, il faut:

 donner une formation périodique des enseignants du niveau de l’EPP, afin d’accroître le niveau des enseignants et des élèves.  accroître le nombre d’enseignants recrutés pour alléger le volume des étudiants par classe.  réduire les droits et les frais de scolarisation.  augmenter les budgets affectés à l’éducation et accélérer le paiement de proximité des traitements des enseignants. iii. Les autres mesures  L’éducation des enfants

Ils jouent un rôle très important pour le développement de l’économie. Il faut favoriser l’accès de tous les enfants scolarisables à l’éducation de base sans distinction de catégories sociale : riches ou pauvres. Pour ce faire; une étroite collaboration entre l’Etat, les parents d’élèves et les écoles, est souhaitable pour atteindre cet objectif.

 L’éducation des adultes

Le niveau de l’éducation du chef de famille, des adultes assure la réussite de tout transfert de connaissances techniques et toute campagne de sensibilisation dans le monde agricole. L’éducation doit être fonctionnelle pour être efficace. Etant donné que les femmes assurent des tâches difficiles dans le milieu rural, leur éducation ne doit pas être négligée. La scolarisation des enfants, la cohésion et le niveau sanitaire d’une famille dépend de la mère.

 L’andragogie

Un pays peut se développer rapidement si la population ou la citoyen connaitre leur droit et leur devoir envers son pays et le gouvernement redevable envers la population pour accorder et valoriser le droit et le devoir de la citoyen. Pour atteindre ces objectifs il faut:

• sensibiliser les gens pour connaitre leur droit et leur devoir

• que chaque citoyen se sentir responsable face au développement de son pays

• l’Etat et les autres acteurs prennent en charge les adultes pour qu’ils puissent reconnaître leur responsabilité face au développement

• valoriser la mise en place d’autre étude pour les adultes.

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2. Les stratégies relatives à la régulation économique a) La sécurisation de l’environnement socio-économique i. La sécurisation des biens et des personnes

Dans un contexte d’insécurité qui se développe dans de nombreux pays; au recul du pouvoir de l’Etat ou bien de son appropriation par des groupes particuliers, l’Etat doit retrouver son rôle classique de défenseur de l’intérêt général. Il doit être en mesure de faire respecter le droit des personnes et la sécurité des biens.

Il est à noter que, la rencontre de situation des crises sociales et politiques, se traduit notamment par un non sécurisation des biens et des personnes qui en retour débouche sur une aggravation de la crise économique.

ii. La sécurisation des activités économiques

La situation de précarité économique constitue souvent un obstacle, notable à la mise en œuvre d’innovation. Cet obstacle est d’autant plus important lorsque les exploitations connaissent une vulnérabilité forte liée à la faiblesse de leur dotation et de leur revenu. Sécuriser les activités économiques en tant qu’elles constituent ainsi un objectif complémentaire de celui de la sécurisation des personnes et du patrimoine.

b) Promouvoir des dispositifs d’information et de formation des partenaires du développement

Une des conditions de la concentration entre acteurs mais aussi de l’amélioration de la prise de décision des agents économiques est l’existence des dispositifs d’information et de formation.

i. L’information

En effet, la disponibilité d’une information sur les caractéristiques économiques, institutionnelles et juridiques de l’environnement de production revêt une importance capitale pour diminuer l’incertitude et définir une stratégie d’action.

Les besoin portent notamment sur:

 les caractéristiques des marchés (fonctionnements, niveau des prix et perspectives)  l’organisation technique et institutionnelle de filière de marché (condition de transaction, types de contrat utilisées, réglementations diverses)

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 la connaissance des droits, obligation et opportunités d’appui (aides techniques et financières envisageables) ii. La formation

Pour que cette information puisse être mobilisée, il faut également que les destinataires soient formés à son utilisation. Il s’agit là d’une évidence, pourtant trop souvent ignorée dans les quelques expériences existantes.

c) La vulgarisation agricole

C’est un moyen pour encadrer les paysans dans leur production. L’Etat ou les Organismes privés dans cette zone doivent mettre en place des réseaux d’encadrement suffisants pour les zones de production.

Pour être efficient; il faut que les agents vulgarisateurs (Etat ou privés) connaissent bien le milieu villageois où ils travaillent pour que les travaux des paysans soient en harmonie avec leurs directives. Par ailleurs ces agents ne doivent pas imposer des techniques culturales.

En effet, «la coopération des participants est un élément de réussite d’un projet de développement»(1)

d) La création ou le renforcement du système de groupement des paysans

Ce système vise à réunir les producteurs agricoles en coopérative par libre consentement pour un intérêt commun. C’est un organe créer par affinité des paysans auquel devront être axées toutes activités d’assistance technique et économique des structures d’encadrement agricole et des institution financières mutuelle d’épargne et de crédit. Par ce système de groupement, l’accès des agriculteurs aux crédits agricoles sera facile et leur permettra de lutter contre l’exploitation de ces derniers par des spéculateurs locaux durant la période de soudure. Le système de groupement permettre aux paysans de renforcer les cohésions sociales entre les membres et apportera aux paysans des intérêts économiques et techniques

(1) Dennis J CASLEY Mémoire de maitrise «suivi et évaluation des projets agricoles» Département Economie Année 1988

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e) L’élargissement du marché

Le marché du milieu rural est déconnecté du marché urbain et le prix à la production est diffèrent du prix à la consommation faute d’infrastructure et de voie de desserte pour les produits. En effet l’Etat doit réaliser et activer son programme de développement et construire des routes afin d’élargir le marché. Par ces routes les producteurs qui sont les paysans pourront vendre directement leurs produits aux conditionneurs stockeurs sans l’intervention des intermédiaires, et la pluralité du prix aux producteurs disparaîtra.

3. Les stratégies sur l’amélioration de la production

L’objectif principal c’est l’autosuffisance alimentaire et avoir un surplus à vendre pour améliorer les revenus des paysans. Pour une région à vocation rizicoles mais encore déficitaire, l’autosuffisance alimentaire n’est qu’une étape intermédiaire, mais l’objectif est d’avoir des excédents de production. Les propositions suivantes permettraient d’améliorer la production.

a) L’augmentation du rendement agricole

Si le rendement est augment peut être il y a de surplus. Le surplus agricole peut prendre des formes diverses. D’une part, le surplus concerne la production. Une production qui s’accroît permet de nourrir une population non agricole. Elle permet de dégager des matières premières que l’industrie peut valoriser. En outre, concerne la main d’œuvre. Lorsque la productivité de travail agricole augmente; l’agriculture comme secteur dégage des ressources en main d’œuvre dans lesquelles pourront puiser les autres secteurs de d’économie. D’autre part, le surplus commerciaux dans le sens où elle peut devenir exportatrice nette; elle permet alors à pays en développement de se procurer en devise.

Le rendement de la production rizicole dans cette commune est de 1, 7T/Ha (1) pour les riz irrigué et 0,7T/Ha pour les riz pluviaux. A cause de ce faible rendement, les paysans connaissent deux périodes de soudures par an. A Ampasimbe, c’est encore l’agriculture de subsistance qui domine; C'est-à-dire c’est une agriculture peu productive qui a vocation à nourrir les producteurs et non à participer aux échanges. Forte consommatrice de travail, les techniques qui y sont utilisés sont rudimentaires. Souvent collective cette agriculture se caractérise dans ce cas par l’absence de droit de propriété foncier.

(1) Plan Communal de Développement 2005 d’Ampasimbe Manantsatrana

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L’utilisation de variétés à haut rendement et l’application des techniques culturales améliorées seraient des solutions pour accroître la production.

i. L’utilisation des variétés à haut rendement

L’utilisation de cette variété permet d’accroitre facilement le rendement. Ainsi, il s’avère indispensable de les mettre à la disposition des paysans producteurs et assurer l’approvisionnement en semences améliorées. Soit la formation des paysans semenciers et l’achat collectif au nom des groupements des paysans. Les producteurs doivent toujours s’organiser en groupe pour contacter des prêts auprès d’une institution en achetant ces semenciers. Le suivi ou l’encadrement des spécialistes de l’agriculture est un atout pour la réussite de l’utilisation de ce produit. Toutefois, la pratique de cette méthode nécessite une connaissance étendue du milieu pour choisir les variétés, les mieux adaptés aux conditions pédologues de la région.

ii. Les techniques culturales améliorées

Cette proposition dépendra de la possibilité financière de l’Etat ou des organismes de développement dans cette région. La mise en place des moyens pour attendre le renforcement de l’encadrement des paysans. Les services de l’agriculture donnent des formations techniques spéciales à ces initiateurs. Ils se chargent par la suite de l’application des connaissances requises sur les parcelles de démonstration sous l’égide des visites organisées des paysans avoisinants. Pour avoir les résultats attendus; la motivation des techniciens agricoles est nécessaire en indemnisant leurs déplacements, ou leur technicité est en fonction du rendement obtenu.

Cette proposition nécessite:

 la mise en place d’un comité de programmation locale assurant les liens entre les paysans et le projet  l’établissement d’un protocole d’accord entre le dit projet et la direction régionale de développement rural qui prendra la relève de ses activités ultérieurement.  la mise en place d’appui au niveau des collectivités pour faciliter la transmission des messages techniques.

En outre pour être efficace; il faut que la vulgarisation agricole suivre les principes suivants:

 travailler uniquement au niveau des groupements des paysans pour rationaliser le temps

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 transférer des messages techniques à partir des parcelles de démonstration en milieu paysan  assurer le suivi-évaluation du travail pour pouvoir bien piloter les activités de vulgarisation  responsabiliser les paysans membres des groupements par le biais de contrat de participation à toutes les activités de démonstration et d’entretien des infrastructures rurales. b) La facilitation des acquisitions des moyens de production

L’application des techniques culturales améliorées nécessite des moyens et des facteurs de productions.

A cet effet, deux procédés sont possible:

• D’une part, il faudrait faciliter les modalités d’obtention officielle des terrains, c’est à dire raccourcir les procédures administratives et alléger le coût de bornage et de cadastre par tous les moyens possibles. Les services responsables des domaines et de topographie devraient être décentralisés au niveau de la commune par le biais de la décentralisation effective de l’administration. Toute compétence relative à l’attribution officielle de terrain mériterait d’être déléguée au niveau de ses réétudiés. Cette opportunité est suggérée en vue de favoriser l’octroi officiel des terrains domaniaux permettant aux producteurs de remplir certaines conditions demandées par la banque au sujet du prêt et pour faciliter la gestion durable des ressources naturelles pour lutter contre les différents conflits fonciers et l’agression des forêts primaires par l’homme. • D’autre part, faciliter l’octroi de crédit aux paysans par l’intermédiaire de ces groupements. Par ces crédits, les producteurs pourraient acquérir les matériels de production. Le groupement assurera le remboursement des prêts pour éviter les risques d’impayé auprès de la banque.

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c) La création ou le renforcement de la production de riz de montagne sans brûlis

Dans le cadre de la protection de la forêt; de la flore et de la faune, il est urgent d’arrêter la pratique de la riziculture sur brûlis. D’ailleurs, le slogan c’est cultiver sans détruire la nature .

i. Les techniques d’application

Le but est de lutter contre le brûlis et compléter la production du riz issue des rizières de bas fond et l’aménagement des collines en bandes de grains. Ces parcelles devront être protégées par des bandes enherbées pour éviter l’érosion. Ensuite, aider les paysans techniquement et financièrement dans la réalisation de ces travaux d’aménagement et dans leur mise en valeur.

ii. Le redressement de la fertilité du sol

La récolte dépend de la fertilité du sol. Ce redressement se présente comme suit :

 Etablir des jachères à légumineuses  Utiliser de la fumure, surtout organique  Application de l’agriculture biologique  Pratiquer la rotation de culture  Pratiquer le système de l’agroforesterie pour réaliser des cultures en couloir

Figure n° 2 : Pratique de l’agroforesterie

Arbre Montagne

Vétivers Courbe de niveau Culture annuelle (maïs ; haricots)

Source: Direction Régionale de Développement Rural Toamasin a Aoû t 2007

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A la longueur du temps; les feuilles des arbres au sommet de la colline ou de la montagne tombent dans le champ de culture et constituent un engrais naturel. Les vétivers protègent les couches arables de la terre contre l’action du vent et de l’eau. Par ailleurs, l’application de ce mode de culture diminue la pratique du «tavy», principale source de dégradation de l’environnement dans cette commune. La culture en courbe de niveau se transforme automatiquement en culture en terrasse sous l’action de ces vétivers. Les vétivers bloquent les couches de terre emportées par l’eau et donnent la forme ci-dessous.

Figure n°3 : Cultures en terrasse

Bas -fond

Source : Direction Régionale de Développement Rural Toamasina Août 2007 iii. Les mesures correctives contre le brûlis

Il est d’abord important de conscientiser et éduquer les paysans sur les conséquences néfastes de la culture sur brûlis. Ensuite, appliquer les règlements en vigueur en la matière. Réprimer les récidivistes pour enrayer carrément la destruction de la nature plus tard.

L’application de ces mesures permet de pérenniser et d’augmenter la fertilité du sol, d’augmenter la production du riz et diminuer les dégâts sur la nature.

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d) L’aménagement ou l’augmentation de la superficie rizicole irriguée

Pour éviter l’extension du riz de montagne, l’aménagement et la création des nouvelles surfaces de riziculture irriguée sont recommandées. Améliorer les infrastructures hydrauliques (barrage, canaux d’irrigation) existantes et en créer dans les zones qui n’en ont pas.

La commune rurale d’Ampasimbe est une zone à vocation agricole car elle recèle de terres dotées d’une fertilité naturelle intéressant sur le plan agronomique. Mais l’épanouissement de ce secteur se heurte à des problèmes d’aménagement.

La majorité des rizières sont situées au-dessous des barrages à cause de la diminution des débits des canaux d’irrigation.

Ainsi, la prise en charge par l’Etat pour l’aménagement des bas-fonds de la zone favorise la lutte contre la pauvreté des paysans et «tavy».

II. LES AXES STRATEGIQUES DE DEVELOPPEMENT 1. La vision du développement de la commune

D’après les analyses faites auprès des réflexions de la commune, le développement de ce site se résume sur l’amélioration des conditions de vie des ménages. Cet objectif global nécessite toutefois, des analyses approfondies des ressources et potentialités.

De ce fait, trois soucis majeurs se présentent comme un point de levier qui pourrait engendrer l’atteindre de cet objectif.

 Atténuer l’appauvrissement par le changement des pratiques

La baisse de production ajoutée à la fluctuation des prix sont les principaux éléments contribuant à l’appauvrissement du milieu rural de la commune. Le revenu tend à se détériorer face à un contexte mal dominé. La maîtrise des prix est un objectif à atteindre suivant différent mesures surtout d’ordre organisationnel.

Le détachement vis-à-vis des pratiques traditionnelles est un objectif dérivant de la constatation de la baisse continuelle de la production malgré les efforts prodigués. L’agriculture et l’élevage doivent suivre les innovations techniques afin d’obtenir une production satisfaisante.

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 Briser l’isolement par une amélioration de la circulation des informations.

Les paysans de la commune d’Ampasimbe se sentent relativement isolés de toutes informations, nouveautés et événements se produisant aussi en dehors de leur zone que dans leur propre fief. Cet enclavement provoque intuitivement un repli sur soi; résultant généralement de la limité des connaissances.

L’objectif est alors de favoriser les échanges sur le plan interne et l’ouverture vers l’extérieur par divers canaux et moyens d’informations et de communications.

 Retrouver les normes et valeurs traditionnelles par une amélioration de l’environnement social.

L’entraide et le respect mutuels entre les agriculteurs sont des objectifs avoués face à une menace de perte de la cohésion sociale. L’égalité des citoyens face au droit et à l’accès aux différentes infrastructures sociales de base, permettraient un nivellement équitable contribuant à l’amélioration de la situation.

2. Les priorités et les stratégies

Le développement de la commune d’Ampasimbe Manantsatrana obéit à cinq priorités. Ces dernières sont définies par:

 la promotion de tout le secteur de production  l’amélioration de l’infrastructure de production et de circulation  la valorisation des ressources humaines  la sécurisation des biens et des activités de production  la promotion des institutions locales

Chaque axe stratégique a ses objectifs spécifiques qui ont ses propres activités. Chacun des ses axes stratégiques est résumé par le tableau ci-dessous.

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a) La promotion de tout le secteur de production

Tableau n° XVIII: Promotion de tout le secteur de production

Objectifs Activités spécifiques

Amélioration du  introduction de nouvelle technique de production

 promouvoir la visite périodique des techniciens dans les fokontany

 formation des paysans producteurs sur les nouvelles techniques de

production

rendement agicole  promotion de la constitution en groupement par filière de spéculation

 sensibilisation sur la protection de l’environnement et des bassins versant

 promouvoir les modes de cultures permettant la protection des sols

agricole  mise en place de centre d’approvisionnement en pépinière villageois

 reboisement des surfaces déboisées

 campagne de renouvellement des vielles plantations de culture de rente

 campagne de lutte contre les insectes et les nuisibles

Amélioration  formation sur des techniques améliorées d’élevage

de la production  proportion de la constitution en groupement par secteur d’activité

des secteurs  promouvoir la visite périodique des techniciens dans la commune

de la pêche  mise en place de centre d’approvisionnement en matériels de pêche

et de l'élevage  introduction de race améliorée pour les types d’élevages existant

Promouvoir  promouvoir la gestion des ressources en matières premières

les activités  regrouper les artisans de la commune par fokontany ou par village

du secteur  mise en place des ateliers de production artisanale

de l'artisanat  Formation techniques des artisans Source: Plan Communal du Développement 2005

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b) L’amélioration de l’infrastructure de production et de circulation

Tableau n° XIX : Amélioration de l’infrastructure de production et de circulation

Objectifs spécifiques Activités

Dynamiser  valoriser les sites à potentialité touristique

 créer un cadre favorable pour l’établissement des infrast ructures le secteur tourisme d’accueil

Organiser le circuit  dynamisation du marché communal

de vente et échange  mise en place de marché conventionnel pour les produits

des produits  promouvoir l’organisation pour la commercialisation des produits

Amélioration du trafic  réhabilitation de piste dans la commune

routier dans la commune  mise en place des structures d’entretien des pistes

reforcement des  favoriser les initiatives privées de mise en place d’une radio locale

infrastructures publiques  création d‘agence postale

de communication  mise en place de BLU et téléphone

Source: Plan Communal du Développement 2005

c) La valorisation des ressources humaines

Tableau n° XX : Valorisation des ressources humaines

Objectifs spécifiques Activités

Accès à  campagne de sensibilisation sur la scolarisation

l‘éducation pour tous  campagne d’alphabétisation sur l’ensemble de la commune

 redynamiser la FRAM

 mise en place d’un «Dina» sur la scolarisation

 recyclage et formation pour les enseignants

 renforcer le nombre des personnels enseignants

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Amélioration des  construction de nouvelles EPP

infrastructures socio-  rébabilitation des salles de classe en mauvaise état

éducatives  renforcer le nombre de salles de classe

 mise en place des bibliothèques

 augmentation des mobiliers scolaires

favoriser le  réalisation des visites d’échanges communautaires

déploiement des  dotation des équipements aux associations culturelles

moyens d'échanges  création d’un foyer des jeunes

de masse  aménagement d'infrastructures sportives

amélioration  création de CSB I

des services  Rehabilitation de CSB I

sanitaires  renforcement du nombre de personnel dans les centres de santé

 renforcement des matériels de soins dans les CSB

 doter le CSB d’une ambulance

promouvoir  construction des fosses à ordures publiques

des mesure  construction des WC publics

d'hygiène  mise en place des infrastructures d’eau potable

publique Source: Plan Communal du Développement 2005

d) La sécurisation des biens et des activités de production

Tableau n° XXI : Sécurisation des biens et des activités de production

Objectifs Activités spécifiques

Renforcement de la  mise en place de comité de surveillance au niveau des Ampehikely

sécurité dans  reglementation des "jiro-mena"

la commune  dotation des matériels aux agents de police Source: Plan Communal du Développement 2005

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e) La promotion des institutions locales

Tableau n° XXII : Promotion des institutions locales

Objectifs Activités spécifiques

Renforcement  promouvoir une opération de régulation collective des titres fonciers de la

sécurisation  mise en place de guichet foncier foncière

Renforcement  renforcement de capacité des responsables communa ux sur les techniques de des gestions des affaires communales et d’amélioration des ressources fiscales

capacités des  Mettre en place des cellules de concentration et de coordination

institutions  Amélioration des ressources de la commune

locales

Source: Plan Communal du Développement 2005

III. LES OPPORTUNITES DE LA DECENTRALISATION ET LA BONNE GOUVERNANCE

La politique de décentralisation est inscrite dans le cadre de la politique générale de l’Etat en matière de développement économique et social. La promotion de la participation de la population et la décentralisation sont des moyens de développer une commune.

La décentralisation est le cœur du développement rapide de la région, le district et même des communes quelque soient la raison.

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1. La décentralisation a) Les formes de la décentralisation (1)

La décentralisation peut revêtir deux formes principales.

La première intéresse les collectivités locales est qualifiée de décentralisation territoriale. Dans ce cas, les habitants de la commune, du département ou de la Région règlent leurs affaires administratives par l’intermédiaire de leurs représentants élus (le conseil municipal et son maire, les conseils généraux et régionaux avec leurs présidents). Toutefois, pour éviter toute dérogation au principe de l’indivisibilité de la République, les collectivités locales sont placées sous la surveillance d’un délégué du gouvernement (le préfet) qui est chargé de vérifier a posteriori la légalité de leurs décisions. En cas de besoin, il a pour mission de saisir le juge compétent qui statue sur la légalité des actes contestés. Le développement de la démocratie locale implique la promotion de cette forme de décentralisation.

La seconde forme de décentralisation consiste dans la décentralisation technique ou encore fonctionnelle, voire par services. Elle correspond à la formule de l’établissement public (université, hôpital). Généralement rattachées à une collectivité publique dont elles constituent un prolongement, ces personnes morales de droit public, distinctes de l’État et des collectivités territoriales, sont soumises au principe de spécialité. Elles ont une vocation spéciale, limitée à la gestion du service qui leur a été confié (pour l’université par exemple, il s’agit de l’enseignement supérieur et de la recherche). Bénéficiant d’une autonomie administrative, ces établissements publics disposent d’organes propres (conseil d’administration, directeur), sont dotés d’un budget autonome, peuvent introduire des recours en justice, ou encore recevoir des dons et des legs en relation avec leur spécificité. Ils sont toutefois soumis à un contrôle dit «de tutelle», exercé par la collectivité de rattachement. S’exerçant sous le contrôle du juge, la tutelle peut ne porter que sur la légalité du comportement de l’autorité décentralisée ou bien encore sur l’opportunité des mesures prises.

(1) Encarta 2009

84

b) L’efficacité de la décentralisation

La décentralisation est le mode d’organisation administrative qui consiste à reconnaître la personnalité juridique à des communautés d’intérêt ou à des activités de services publics puis à leur confier un pouvoir décisionnel en certain matières. (1)

Le choix de la décentralisation se fait pour pouvoir accélérer et faire péréquation économique en matière de développement des différentes communes. Au lieu d’un individu qui occupe plusieurs emplois, il faut partager aux autres qui n’en ont pas. Cette politique de décentralisation a été longtemps lancée par le gouvernement malagasy. C’est pourtant une priorité que l’Etat doit mettre en vigueur pour repartir les fonctions et pour attribuer plus des responsabilités aux autorités des collectivités décentralisées. L’efficacité de cette politique s’explique par l’impossibilité de l’autorité centrale à encadrer tout le processus de développement en particulier les communes. L’attribution de responsabilité est une méthode efficace contre l’oisiveté des autorités un niveau des démembrements en les obligeant à s’impliquer dans le processus de développement. Alors une décentralisation consiste à aider la collectivité locale en matière de passation du marché, de supervision et à former les entrepreneurs locaux à la soumission de l’offre et à la réalisation des projets. Tout cela sous- entend notamment un partage de pouvoir au sein des collectivités décentralisés à savoir l’implication des communes voir des fokontany dans le processus d’un développement régional.

Voici quelques avantages de la décentralisation:

• la limitation de la lourdeur des responsabilités • l’inventaire des ressources disponible • l’utilisation efficience de la recette provinciale ou régionale aux dépenses correspondant aux priorités de la population • le contrôle des entrées et des sorties de marchandises de services • l’urbanisation harmonieuse et le développement des villages et des fokontany.

(1) Encarta 2009

85

La décentralisation n’est pas efficace si on arrête toujours qu’au niveau de la déconcentration dont l’Etat Malagasy est d’ailleurs coutumier. Une décentralisation par laquelle le pouvoir central délègue une partie de ses pouvoirs à un service subordonné sans accompagner d’un transfert d’autorité.

2. La bonne gouvernance a) La mise en place d’une bonne gouvernance

Des institutions publiques solides et performantes et une bonne gouvernance sont les deux piliers fondamentaux du développement de la commune.

La gouvernance se renforcera et se basera sur les domaines prioritaires suivants qui consistent à l’amélioration du système de passation de marché publics, le contrôle des finances publiques.

La mauvaise gouvernance locale est causée par le manque d’information sur les diverses lois et les possibilités d’accès au crédit. L’existence d’une bonne gouvernance aura lieu s’il y a:

 une transparence administrative  une communication avec les acteurs du développement local  une justice et équité dans la répartition des fonds destinés à toutes les communes et les régions  une prise de mesures strictes vis-à-vis des responsables qui sont à l’origine des actes de malversation financière locale

La bonne gouvernance peut se mesurer quantitativement par un meilleur taux d’exécution des projets, un meilleur taux de croissance et un meilleur taux d’augmentation de l’investissement. Nous soutiendrons les efforts de la nouvelle administration dans l’élimination de la corruption, le renforcement de la capacité de l’administration à exécuter les projets et l’amélioration des services publics avec plus d’efficacité et de transparence, essentiellement dans le secteur de l’éducation et de la santé.

b) La bonne gouvernance et le développement

Le progrès social et la démocratie sont des processus qui font partie intégrante du développement envisagé comme un processus d’expansion des libertés réelles dont les personnes peuvent jouir. De cette façon, l’expansion des libertés constitue à la fois la fin premières et les moyens principaux du développement. La mauvaise gouvernance engendre la

86 pauvreté, l’exclusion et l’insécurité. Il y a de l’existence des liens et corrélations étroits entre la démocratie, le développement économique local et la bonne gouvernance.

Pour avoir un développement il faut instaurer une dynamique économique locale et faire valoir la bonne gouvernance (1).

i. Dynamique économique locale

Pour instaurer une dynamique local, les débats sur quelques points suivant méritent d’être suscites tant au niveau de la nation qu’au niveau de la communauté de base:

-La décentralisation des pouvoirs pour faciliter la relance de l’économie et la possibilité pour tous d’investir dans les différentes régions de l’île.

-Le développement des filières en vue d’une optimisation du rapport qualité-prix quantité.

-Le transfert de la gestion et l’exploitation des ressources naturelles locales;

-La synchronisation des us et coutumes avec le développement économique

-La problématique liée à la propriété foncière

-Les bases du développement économique local: Fokontany? Commune? District, Régions? Province?

i. Bonne gouvernance

Pour faire valoir la bonne gouvernance; les pistes de réflexion ci-dessous sont à discuter notamment au niveau de la communauté de base:

-Chercher l’efficacité et l’efficience: les processus et les institutions doivent donner des résultats en fonction des besoins

-Elaboration et la mise en œuvre de différent plan de développement

-La mise en application du principe de la transparence fondée sur la libre circulation de l’information

-Les attributions, rôles et responsabilités des autorités locales face aux défis de la décentralisation

(1)Journal MIDI Madagascar n o 7989 du 18 Novembre 2009 «Débat sur la défense de la démocratie, la promotion de la bonne gouvernance et de la dynamique économique locale organisé par GESCI»

87

Chapitre III : LE PROGRAMME NATIONAL FONCIER

Le programme national foncier est le maître d’œuvre de la Politique Foncière. C’est un organisme d’exécution.

I. LA POLITIQUE FONCIERE

La lettre de Politique Foncière est une étape préalable de la réforme foncière. Cette déclaration précise les orientations du gouvernement en matière domaniale et foncière. Ces actions porteront sur des programmes de sécurisation foncière.

Les orientations de la Politique foncière ont été présentées et débattues avec l’Unité Technique de Préparation du Programme National Foncier au sein de laquelle des représentants de trois collèges élus, administrations, société civiles ont exprimé leur position et apporte leur contribution.

1. L’état des lieux de la régulation foncière

a) Les causes de la crise foncière

i. Les usagers semblent ignorer la loi

Cette explication est contestable. Les lois qui régissent l’accès à la terre sont compliquées, elles se cumulent depuis plusieurs décennies, sont partiellement mises à jour et sont essentiellement rédigées en français. Rares sont les citoyens qui peuvent avoir accès à l’ensemble de ces textes, en comprendre l’esprit et les procédures.

ii. La procédure d’immatriculation est longue complexe et couteuse

Cette procédure aboutissant à l’immatriculation individuelle des terres compte 24 étapes et nécessite l’intervention de nombreux corps de l’administration. Le président du Faritany, le Ministre chargé des Domaines et le Premier Ministre sont les seules autorités habilitées pour approuver les actes d’attribution des terrains domaniaux: seules 8 personnes peuvent signer des titres attendus par un demi-million d’usagers. Ainsi s’explique le coût moyen pour l’obtention d’un titre estimé à Ar 600000 et des délais parfois réalisée directement de l’Etat vers les citoyens. Les services fonciers doivent s’assurer de la légitimité de la demande du requérant et de l’effectivité de la mise en valeur, ce qui nécessite une série de contrôle minutieux et aboutit forcément à une procédure compliquée et chère.

88

iii. Les services foncières sont démunis et saturés

En 10 ans, les circonscriptions domaniales et topographiques ont perdu un quart de leurs effectifs; le renouvellement des effectifs est préoccupant. Les budgets de fonctionnement alloués aux circonscriptions sont dérisoires; certaines doivent fonctionner avec moins de Ar 400 000 par an (200 UD Dollar). Le matériel n’est plus renouvelé depuis plusieurs décennies.

b) Les conséquences de la crise foncière

i. L’insécurité foncière généralisée

Faute de régulation foncière communautaire et en raison de faible des services fonciers, un sentiment d’insécurité foncière s’est propagé sur l’ensemble du territoire. Peu de citoyens sont assurés de leurs droits sur la terre et nombreux sont ceux qui craignent une tentative de spoliation capable d’activer l’aboutissement d’un dossier d’immatriculation foncière.

ii. Le développement des conflits fonciers

Ce contexte d’incertitude généralisée favorise le développement des conflits pour la maitrise du sol, surtout quand la survie d’un groupe familial tient à l’exploitation d’une parcelle.

iii. La corruption

L’immatriculation ne peut plus fonctionner sans apport financier du requérant. La location de véhicules, le défraiement des topographes, le financement de la commission de reconnaissance domaniale et l’achat de la papeterie comptent parmi les principaux postes de dépense supportés de faits par les usagers. Le volume considérable des demandes face à la très faible capacité d’établissement de titres fonciers entraine également une situation favorable au monnayage des actes administratifs.

c) Les impacts de la crise foncière sur la vie économique et sociale

i. Les réticences à l’investissement

L’investissement privé est contrarié par l’imbroglio sur le foncier : les producteurs ruraux ne sont pas incités à des investissements durables sur leurs terrains. Ils n’ont aucun intérêt à bonifier des parcelles dont ils ne sont pas assurés de l’exploitation à long terme. Le reboisement dont le pays a le plus grand besoin est condamné par cette incertitude, comme le paiement des redevances sur l’eau ou tout investissement permettant d’améliorer la productivité des champs. Les entrepreneurs ne peuvent se risquer à investir en infrastructures

89 productives ou commerciales tant que leurs droits sur une parcelle ne sont pas garantis de manière transparente et fiable.

ii. La dégradation du climat social

La prolifération des conflits sur la terre nuit au climat social et au maintien de l’ordre public.

iii. Le blocage de la décentralisation

Le développement des collectivités territoriales est freiné par l’absence d’une cartographie claire et régulièrement mise à jour des occupations du sol et des droits sur la terre. Aucune fiscalité foncière locale ne peut être organisée et les budgets communaux restent dépendant des subventions accordées par le niveau central.

iv. La perte de crédibilité de l’Etat

De fait, l’essentiel des terres agricoles et urbaines n’est plus géré par l’Etat et partant, la crédibilité de l’Etat et des services fonciers se dégrade proportionnellement à la baisse de qualité du service public.

d) Les réponses citoyennes à la crise foncière et enjeu de la reforme foncière

Face à la crise foncière, les usagers ont inventé un droit foncier local par défaut, fait de «petits papiers». Ces actes sous seing privé, enregistrés par les démembrements locaux de l’Etat, fokontany et communes; sont conçues de manière identique sur l’ensemble du territoire, malgré l’absence de normes nationales. La plupart des parcelles agricoles ou urbaines font l’objet de cette gestion foncière locale réalisée au quotidienne et à moindre cout. Ces «petits papiers» accompagnent systématiquement les transactions sur la terre.

Le sentiment de sécurité foncière que confèrent ces «petits papiers» reste faible. Les usagers ont conscience des limites juridiques de ces actes: la reconnaissance est locale, elle ne préserve pas de tentatives de spoliation provenant de l’extérieur.

L’enjeu de la réforme foncière doit donc être de réconcilier la légitimité des pratiques foncières de millions d’acteurs locaux, avec la légalité de textes réglementaires d’une application chère et compliquée. Il s’agit de rapprocher des lois conçues au niveau central mais peu utilisées aux échelons locaux, de pratiques généralisées à l’échelle locale et à faire reconnaitre par les pouvoirs publics. Dans cette optique, la décentralisation permet de reconsidérer les modalités de la gestion foncière.

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2. Le cadre institutionnel

La lettre de Politique Foncière s’inscrit dans les orientations politiques du Gouvernement précisées par:

• Madagascar naturellement

• Document de Stratégie de Réduction de la pauvreté

• Lettre de Politique de Développement Rural

• Plan d’Action pour le Développement Rural

• Plan Directeur Quinquennal pour le Développement Rural (2004-2009)

a) Madagascar naturellement

C’est la politique générale de l’Etat pour 2005. C’est un premier objectif de l’OMD. Cette vision affirme parmi ses premiers objectifs le «passage d’une économie de subsistance à une économie de marché». Par ces effets positifs sur la sécurisation des investissements, la Politique Foncière est l’un des principaux leviers susceptible de favoriser cette évolution. La mise en œuvre du PNF aura un impact sur plusieurs programmes nationaux prioritaires de la politique générale de l’Etat pour 2005: Bonne Gouvernance, Décentralisation et Déconcentration, Environnement, Agriculture, Elevage et Pêche, Développement du Secteur Privé. Le renforcement de la capacité des communes, par la mise en place d’une nouvelle structure de financement, et la modernisation du service des domaines figurent parmi les objectifs assignés par le Président au Gouvernement.

b) Document de Stratégie de Réduction de la pauvreté

Le DSRP relève le haut degré de priorité accordé par le gouvernement à la problématique foncière. Il recense parmi les facteurs déterminants de pauvreté le difficile accès à la terre, conséquence d’une «imprécision des droits foncier et de la structure de l’administration foncière». Le régime foncier et les droits de propriété sont jugé insuffisants pour favoriser l’investissement et l’amélioration de la productivité agricole. La rareté des titres est considérée comme «une barrière à l’accès au crédit dans la mesure où les biens immobiliers constituent les principales garanties exigées par la banque». Le DSRP affiche des objectifs gouvernementaux ambitieux (définition de la politique foncière, modernisation des services foncier, conception de modalités de gestion du domaine privé national par les collectivité,.) à mettre en œuvre dans le cadre d’un PNF, selon une démarche concertée favorisant un débat avec toutes les parties impliquées.

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c) Lettre de Politique de Développement Rural

La lettre de la politique de développement rural préconise une stratégie de développement qui vise notamment à encourager l’investissement et garantir l’accès au foncier, plus particulièrement dans les zones agricoles à fortes potentialités.

d) Plan d’Action pour le Développement Rural

Ce plan d’action, en cours de mise à jour, constitue le cadre général de mise en œuvre de la politique de développement rural. Il oriente les projets et programmes de développement rural et incite à assurer une bonne gestion du monde rural par la définition et la mise en œuvre des réformes institutionnelles et du cadre réglementaire. Le PADR indique que la réalisation de cet objectif passe notamment par l’actualisation de la législation foncière pour faciliter l’acquisition des terres et mettre en place des structures d’accompagnement et par la mise en place d’une taxe foncière.

e) Plan Directeur Quinquennal pour le Développement Rural

Le document de planification du ministère en charge des Domaines prévoit, dans le cadre «de l’établissement d’un environnement favorisant le soutien d’un développement rural axé sur le marché d’accélérer la réforme des titres fonciers ».

3. Les objectifs de la politique foncière

a) L’objectif principal

L’objectif principal est de répondre à la demande massive en sécurisation foncière, dans de brefs délais et à des coûts ajusté au contexte économique, par la formalisation des droits fonciers non écrits et par la sauvegarde et la régulation des droits fonciers écrits.

La Politique Foncière a pour finalité une gestion foncière favorable :

• A l’investissement privé national et étranger

• A la production agricole

• A la gestion; la protection, la restauration et le renouvellement des ressources naturelles

• Au développement des collectivités territoriales décentralisées par la mise à disposition d’outils de gestion territoriale et de fiscalité

• Au renforcement de la cohésion sociale au niveau locale et communal.

92

b) L’objectif spécifique

La politique foncière s’articulera autour d’un cadre législatif rénové, d’un processus de décentralisation de la gestion foncière, de la modernisation des outils et de la formation de nouvelles compétences.

i. Le nouveau cadre institutionnel et législatif

Il sera conçu et mis en œuvre. Il porte sur une révision de système domaniale et foncier, sur l’adoption de nouvelles lois adaptées au fonctionnement social et économique des milieux ruraux et urbains afin de permettre une véritable simplification des procédures.

ii. La décentralisation

La modernisation du système domanial et foncier tiendra compte de l’évolution de l’organisation administrative territoriale et en particulier du processus de décentralisation, en répartissant les compétences de gestion de la terre et des ressources entre les services déconcentrés de l’Etat et les collectivités décentralisés.

iii. Les nouveaux outils

Tenant compte des avancées technologiques en gestion de l’information alphanumérique et géographique, seront mis à disposition des acteurs de la Politique Foncière. L’équipement des services topographiques et des conservations foncières sera systématiquement modernisé et informatisé en tenant compte des besoins définis pour permettre la mise en application de la nouvelle législation. Le fonctionnement et la maintenance de ces nouveaux équipements seront considérés en fonction d’une restructuration des services fonciers.

iv. Les compétences

Elles seront rendues disponibles pour la mise en œuvre de la Politique Foncière. Des programmes d’appui permettront de renforcer les professions auxiliaires de l’administration en termes de mise à jour des compétences et d’appuis à la création d’entreprise privées. Des programmes de formation professionnelle permettront de renforcer les capacités des communes rurales et urbaines en matière de gestion domaniale et foncière décentralisée.

II. LE PROGRAMME NATIONAL FONCIER

Le Programme National Foncier est dirigé par un Coordinateur National, appuyé par un ou plusieurs assistants techniques nationaux et internationaux, dont les compétences sont spécifiées selon un organigramme fonctionnel.

93

Au cours de la phase de démarrage le PNF est intégré à la Direction des Domaines et des services Fonciers. Il est animé par une Cellule Exécutive, constituée de consultant privés, d’assistant techniques et d’agents de la fonction publique. Afin de renforcer son efficacité dans la phase d’extension, le PNF disposera à terme d’un statut favorable à la création d’un établissement public, sous tutelle du ministère chargé des Domaines et des Services Fonciers. Il disposera d’une capacité de gestion autonome et fonctionnera essentiellement sur contrats de délégation de la gestion des financements et des interventions. La phase de démarrage sera mise à profit pour la conception de ce statut, correspond à l’ampleur des interventions.

Le Programme National Foncier est chargé de la mise en œuvre des axes stratégiques de la Politique Foncière. La mise en œuvre de la Politique Foncière par le Programme National foncier se déroulera en quelques phases.

1. Les axes stratégiques

La politique foncière repose sur quatre axes stratégiques.

a) la restructuration, la modernisation et l’informatisation des conservations foncière et topographique

Cet axe a pour objet l’amélioration du service public de garantie de la propriété et d’information foncière au profit des détenteurs de titres et des acquéreurs de terrain domanial.

b) l’amélioration et la décentralisation de la gestion foncière

Cette action a pour objet la mise en œuvre d’un dispositif juridique et institutionnel local, renforçant les capacités de collectivités décentralisées, afin de répondre à la forte demande en documents garantissant la sécurité foncières de leurs détenteurs.

c) la rénovation de la réglementation foncière et domaniale

Conformément aux besoins et attentes de la population, cet axe a pour objets l’adaptation des lois au niveau système domanial et foncier basé sur un principe de décentralisation et la régularisation d’anciens statuts juridiques sans correspondance aujourd’hui avec la réalité de l’occupation et de la gestion des terrains. Il est prévu par ailleurs l’adoption de décrets et d’arrêtés fixés en perspective d’une meilleure prise en compte des nouvelles technologies.

d) un programme national de formation aux métiers du foncier

Cet axe a pour objet la création ou le renforcement des compétences nécessaires à la mise en œuvre de la Politique Foncière. Face à la rareté ou à la suppression de formations en la

94 matière, elles devront répondre à une demande nouvelle et importante en matière de topographie, de système d’information, de droit foncier, de médiation foncière et de gestion des conflits.

2. Les phases

a) La phase préparatoire

La phase préparatoire, en cours, a pour objet de déterminer les orientations stratégiques de la Politique Foncière et de consulter les représentants des différents secteurs économiques et sociaux sur les innovations institutionnelles proposées. Cette phase s’achève au jour de la validation de la présente lettre de Politique Foncière.

b) La phase de démarrage

La phase de démarrage, d’une durée de deux ans, aura pour objet d’élaborer une nouvelle loi et ses textes d’application. Elle permettra de concevoir les statuts, de déterminer les budgets et la mise en place des institutions chargées de la mise en œuvre de la Politique Foncière. Elle sera également mise à profit pour tester les innovations proposées en gestion foncière décentralisée et en modernisation des conservations. Cette phase de démarrage permettra de formaliser les différentes méthodes et approches, de sélectionner les équipements les plus adaptés et de former les agents chargés de la mise en œuvre de la Politique foncière aux niveaux régional et central.

c) La phase d’extension

La phase d’extension utilisera les méthodes et les outils mis au point au cours de la phase de démarrage pour mettre en œuvre à l’échelle nationale les axes stratégiques de la politique Foncière, en fonction de besoin et de la demande des collectivités et des services fonciers déconcentrés.

III. LE GUICHET FONCIER

Une administration foncière de proximité, le guichet foncier sera créé. Elle sera chargée de la délivrance et de la mutation de certificats fonciers.

1. Les documents du guichet foncier

Les documents utilisés dans la gestion du guichet foncier sont:

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• Le registre chronologique où sont enregistrés toutes les demandes de reconnaissance de droit et les phases de procédure afférentes à ces demandes jusqu’à la délivrance du certificat foncier.

• Le registre parcellaire où sont enregistrés les certificats fonciers établis et classés par des identifiants spécifiques. Les données juridiques et topographiques relatives à chaque parcelle objet d’un certificat y sont également mentionnées ainsi que toutes les opérations subséquentes.

• Le Plan local d’Occupation Foncière (PLOF), établi sur la base d’un plan cartographique où sont délimités les domaines publics et privés de l’Etat, les propriétés titrées ou cadastrées, les propriétés non titrées occupées ainsi que les terrains à statut spécifique.

2. Les attributions du guichet foncier

Le guichet foncier est chargé notamment :

• de l’instruction des demandes, de l’établissement et de la délivrance des certificats fonciers

• de l’inscription sur le registres parcellaires des droits réels et charges constitués sur les immeubles après la délivrance du certificat foncier

• de la conservation des actes et plans relatifs aux immeubles ; objet de certificat foncier, et de la communication au public des renseignements contenus dans leurs archives

• de la gestion des biens immobiliers de la collectivité décentralisée de base ainsi que des dépendances de son domaine public

La collectivité décentralisée de base doit inscrire dans son budget le fonctionnement du guichet foncier. Dans le cas où le guichet foncier est mis en place dans le cadre d’un Organisme public de Coopération Intercommunal (OPCI) ou d’une autre forme d’intercommunalité, chaque collectivité décentralisé de base membre doit inscrire dans son budget le montant de sa contribution au fonctionnement du guichet foncier tel que voté dans le budget de l’OPCI.

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CONCLUSION

Depuis plusieurs années, depuis l’Indépendance, moment censé être le début de la lutte pour le développement économique et social, une bonne partie des Malgaches attendent désespérément cette place au soleil tant promise par les hommes politiques, et se demandent si leur pays est devenu un pays maudit, voué à la pauvreté, alors que la nature l’a doté de ressources abondantes et inexploitées.

Plusieurs thèses s’affrontent sur les causes du non développement. En effet, il est nécessaire de connaitre l’origine du mal pour pouvoir y porter remède approprié.

L’étude de la situation économique de la commune rurale d’Ampasimbe Manantsatrana nous permet d’évoquer une énorme potentialité économique. L’importance du secteur agricole dans l’économie de la commune est prépondérante. Par ailleurs, les différentes activités complémentaires comme l’élevage, la pêche, l’artisanat sont elles aussi, prometteuses.

Par contre, Ampasimbe Manantsatrana souffre de son enclavement interne qui freine la circulation des marchandises. En outre la majeure de la population vit dans la pauvreté ou insuffisance de revenu. Les problèmes de sous-développement sont à la fois d’ordre technique et naturel : insuffisance des infrastructures tel route, école, hôpital ; utilisation des méthodes archaïques dans toutes exploitations (agricole, élevage et pêche). En plus, tel que le causes naturel c’est le passage du cyclone. En outre, il y a le problème de mentalité qui dicte le comportement des paysans, comme la réticence aux nouvelles expériences, l’inégalité d’accès à la terre et l’existant des jours fady (Mardi et Jeudi) qui diminue la production. Il faut tenir compte aussi, la croissance démographique de la commune. Comme la demande en denrées alimentaire dépend de la croissance démographique et l’évolution du revenu, il faut que l’Etat prévoie cette augmentation, soit en pratiquant une politique d’anti-natalité, soit en développant l’agriculture pour un accroissement du rendement ou l’existant d’un surplus.

A part de tous les problèmes cités ci-dessus, il y en a quelque suggestion pour faire sauter tous cela. D’une part, l’éducation, l’élévation du niveau d’instruction, la proposition de meilleure méthode pour inciter à améliorer leurs pratiques culturales telles sont les actions les plus urgentes à engager pour entraîner les paysans vers la modernisation de l’agriculture. D’autre part, sur un autre plan, le renforcement de la promotion des agences de mutuelles d’épargnes et de crédit est prioritaire pour éviter les dépenses ostentatoires.

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L’approche du PNF de mettre en place les conditions favorables aux environnements (guichet foncier) est tellement indispensable dans l’adoption et l’adaptation dans les nouvelles technologies de production. L’appui à la sécurisation foncière augmentera la confiance des investisseurs. Ensuite l’Etat devra créer des marchés d’accueil aux producteurs et améliorer les infrastructures de production et de commercialisation. Enfin; il devra prendre son rôle régulateur pour protéger les acteurs des concurrences illicites.

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BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES GENERAUX • ABDELMALK et MUNDLER Patrick: Economie de l’environnement : « les théories , les explications et les perspectives » Edition Hachette 1997 • MOUNIER Alain: « Théorie économiques de la croissance agricole » Paris INRA Economica 1992 • BROUSSARD Jean Marc: « Economie de l’agriculture » Economica 1987 • ECHAUDEMAISON Claude Daniel: « Initiation Economique et Sociale classe de seconde » • KUZNETS Simon: « Croissance et structures économiques Paris »; Calmon-Levy 1972 • PENOUIE Marc : « Mode d’organisation de l’agriculture socio-économie du sous - développement » Paris Dallaz 1979 • GUILLAUMONT Patrick: « Economies du développement 1: le sous- développement » Presse universitaire de France • PERROUX François: « l’économie du XX eS »GRENOBLE, PUG 1991 1 ere Edition 1969 • MAURY Maury: « Economie Politique » 2eme EDITION

2. COURS THEORIQUES • RICHARD Blanche Nirina: « cours de Théories Economiques » Département d’Economie Université de TOAMASINA 2005-2006 • MODONGY Rolland: « cours d’Economie de Ressources Humaines » Département d’Economie Université de TOAMASINA 2006-2007 • RANDRIAMAHEFA Gabriel: « cours d’Economie Descriptive » Département d’Economie Université de TOAMASINA 2003-2004 • RATOVOSON Seth: « cours d’Economie Rurale » Département Economie Université de TOAMASINA 2006

99

3. MEMOIRES ET THESES • ANDRIAMPARAMANJAKA Bienvenu Séraphin, mémoire de maitrise: « Diagnostic et stratégie de développement rural dans la région Atsinanana » Département Economie Université de Toamasina • CASLEY Dennis J, mémoire de maitrise « suivie et évaluation des projets agricoles » Département Economie 1988 • ROUVEYRAN J-C- thèse de doctorat : « la logique des systèmes agricoles de transition cas des sociétés paysannes Malgache » 1971 • RANDRIANARIVELO C, mémoire de maitrise: « Etude de la diffusion de la houe rotative à Ambohidratrimo Département Economie Université d’Antananarivo 1971

4. AUTRES DOCUMENTS • ANDRIAMBELOMIADANA Rochel : « Libéralisme et développement à Madagascar » • ADENAUER Konrad : « Economie et développement n o3 » Mai 1993 Benin • ENCARTA 2009 • Guide pédagogique CM1, HATIER International • Guide pour les agents guichet foncier sur la gestion foncière décentralisé 2009 • Journal MIDI Madagascar n o7989 le 18 Novembre 2009 «Débat sur la défense de la démocratie, la promotion de la bonne gouvernance et de la dynamique économique locale» • Monographie d’Ampasimbe Manatsatrana • Plan Communal du Développement 2005 d’ampasimbe Manantsatrana

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ANNEXES

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ANNEXE I: Les associations paysannes

Nom des associations Domaine d‘activité zones dactivité caisse féminine Epargne et crédit SLKM Agriculture FIVAVA Agriculture Ambasimbe FITAMITE Riziculture FTVL Couture FMVM Elevage Ovy maniry Agriculture Marovovonana FRAM Education FITAMA Santé nutritionnelle Antsara I MAMISOA Riziculture Ambatotsondrona FTLA Riziculture FIVELIA Riziculture FITAZASA Agriculture Ambodimanga PROBIOMAD Agriculture CLLS Santé Anjahambe TMM Education FMF Agriculture et elevage SEECALINE Santé nutritionnelle FANILO Agriculture Manakambahiny FTMA Agriculture FIZASA Agriculture Andongozabe Voromanga Pisciculture Felan‘Isahalava Apiculture FIZASAMA Charpenterie Antsirandava VMM Elevage FBVM Elevage Marokiso FIVAMILA Elevage FITAMA Agriculture et elevage FITAMITA Agriculture Ambanja FKMFA Pisciculture Ambahoaka

102

ANNEXE II: Le nombre de pied des différentes cultures

Fokontany Girofle Litchi Café Vanille Banane Manioc Fruit à pain Ampasimbe 3 000 490 315 18 500 3 450 554 750 260 Anjahambe 2 150 680 108 2 400 1 950 470 800 250 Ambatotsondrona 4 500 400 212 2 500 812 240 500 192 Manakambahiny 5 950 190 430 14 400 631 95 600 212 Antsara 4 350 154 295 12 800 520 195 600 264 Marovovonana 2 800 112 324 7 800 640 317 400 254 Ambodimanga 1 512 95 198 1 500 315 32 500 69 Ambodibonara 1 210 60 115 5 240 213 176 400 86 Ambodiampaly 661 42 298 815 219 65 700 39 Ambodisatrana 2 320 95 194 5 400 190 470 000 48 Anjahamarina 2 250 75 208 980 141 80 000 49 Andongozabe 4 140 64 830 6 740 495 130 400 186 Ambanja 1 908 87 340 5 190 512 150 000 230 Marokiso 940 62 2 220 4 900 828 340 000 228 Antsirandava 970 125 2 540 1 240 792 151 900 442 Antenina 850 92 1 358 1 241 1 450 131 800 438

Ambahoaka 512 68 3 213 5 450 2 390 170 000 112

ANNEXE III: Transformation et conditionnement des produits agricoles

Produits Traitement, transformation ou conditionnement Riz Séchage, pilonnage Clou de girofle Séchage Essence de girofle Empaquage, séchage, distillation Café Séchage ; décorticage Litchis Triage, emballage en soubique ou garaba Banane Mûrissement

103

ANNEXE IV: effectifs des bassins piscicoles

Fokontany Nombre des bassins piscicoles Ampasimbe 0 Anjahambe 0 Ambatotsondrona 0 Manakambahiny 0 Antsara 0 Marovovonana 03 Ambodimanga 0 Ambodibonara 0 Ambodiampaly 0 Ambodisatrana 9 Anjahamarina 0 Andongozabe 0 Ambanja 0 Marokiso 5 Antsirandava 8 Antenina 6 Ambahoaka 0

104

ANNEXE V: les maladies courantes

MALADIES CIBLES PERIODE DE PREMIER RECOURS DEUXIEME FREQUENCE RECOURS

Paludisme Toutes la Durant toute Médecine traditionnelle Voir le docteur population l’année mais le Inhalation avec des Eucalyptus, mais les mois de cannelle, du radriaka plus d’Octobre en Infusion des feuille de papaye, touchés Mai, il est plus ratrako, maikanjo,aferon-tany sont les accentué Automédication enfants et Paracétamol ; nivaquine par les les marchands ambulants ou des femmes épiceries du village. enceintes Diarrhée Enfants Septembre en Utilisation des feuilles de CSB Avril goyave pillées et bouillies Faire bouillir aussi l’encore du jambonner Mélanger de vinaigre et miel

IST Jeunes Le moi des Bouillir du lela-menarana, ravim- CSB jiro-mena (Mai boandelaka, ravi-nonoka en septembre) La période de récolte des produits (girofle, litchis) Rhumatisme Hommes Toutes l’année, Utilisant ; essence de girofle, CSB et femmes mais plus miel, gigembre accentué pendant l’hiver

105

(Juin, Septembre) Asthme Hommes, A chaque fois Mélange de ravina sakona et du CSB femmes et où il y a un sel enfants changement de Infusion de feuilles de nonosay climat Infection des Hommes, Par mois Massage dentiste maladies femmes Essence de girofle bucco- Racine de raphia dentaires Acide Antsotry Tabac Oreillon enfants hiver Bleu d’azur CSB cotrim

jaunisse Hommes, Toute l’année Les feuilles venant des femmes guérisseurs toux enfants Inter saison et Citro-miel CSB hiver Romba (plante médicinale) Cotrim-miel rougeole enfants Septembre en Vilona CSB décembre gingiza (Sources: collecte participative, Mai 2005)

106

LISTE DES ILLUSTRATIONS

1. Liste des graphiques

Numéro titre page

1 Répartition de la population par fokontany

2 Répartition de la population par ménage

3 Proportion des ménages selon ses caractéristiques

4 Rendement agricole

2. Liste des figures

Numéro titre page

1 Cercle vicieux du sous-développement

2 Pratique de l'agroforesterie

3 Culture en terrasse

107

3. Liste des tableaux

Numéro titre Page I la répartition de la population par fokontany

II la répartition de la population par ménage

III les nombres de ménages

IV les travaux et le calendrier rizicoles

V la division de travail agricole

VI la production et rendement agricole

VII l'utilisation des principaux produits agricoles

VIII les effectifs des animaux élevés dans la commune

IX le technique d’élevage

X l'utilisation des produits d’élevage

XI le calendrier de collecte des produits agricoles

XII la variation de prix de quelques produits

XIII l'utilisation des revenus

XIV les cinq pathologies

XV les différents types d’approvisionnent en eau

XVI les axes routiers

XVII la praticabilité des routes

XVIII la promotion de tout le secteur de production l’amélioration de l’infrastructure de production et de XIX circulation

XX la valorisation des ressources humaines

XXI la sécurisation des biens et des activités de production

XXII la promotion des institutions locales

108

TABLE DES MATIERES

INTITULE PAGE

REMERCIEMENTS

GLOSSAIRE

LISTES DES ABREVIATIONS, DES SIGLES ET DES ACRONYMES

METHODOLOGIE DE TRAVAIL

INTRODUCTION GENERALE 10 Première partie: GENERALITES SUR LA COMMUNE RURALE D’AMPASIMBE MANANTSATRANA 11

Chapitre I: PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE RURALE 13

I. LA SITUATION GEOGRAPHIQUE 13

1. La localisation 13

2. La caractéristique physique 16

3. La situation administrative 16

II. L’HISTORIQUE DE LA COMMUNE 15

1. La toponymie et l’origine du peuplement 15

2. L’évènement marquant 16

3. Les valeurs culturelles 16

4. L’accès à la terre 17

III. LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE 17

1. La répartition de la population 17

2. Le ménage 19

3. La migration 21

IV. L’ORGANISATION COMMUNAUTAIRE 22

1. La hiérarchie sociale 22

2. Les règles sociales 23

109

3. Les travaux communautaires 23

4. Les associations paysannes 23

Chapitre II: LES DIFFERENTES ACTIVITES 24

I. LES ACTIVITES AGRICOLES 24

1. Les facteurs de production 24

2. Les différents types de cultures 27

3. Les techniques de production 28

4. La production agricole 30

5. L’utilisation des produits agricoles 32

II.LES ACTIVITES NON AGRICOLES 33

1. Les élevages 33

2. Les pêches et l’aquaculture 33

3. L’artisanat 39

III. LES MARCHES DES PRODUITS 39

1. Les aspects généraux 39

2. Les circuits commerciaux 41

Chapitre III: LES INFRASTRUCTURES EN PLACE 45

I. LES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES 45

II. LES INFRASTRUCTURES D’ASSAINISSEMENT 46

1. La santé 46

2. L’assainissement 48

III.LES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES 49

1. Les routes 48

2. Le poste et la télécommunication 51

3. L’institution financière (OTIV ou MEC) 52

IV. LES DIVERSES INFRASTRUCTURES 53

110

1. La sécurité 53

2. Les loisirs et le sport 54 Deuxième partie: LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’AMPASIMBE MANANTSATRANA 55

Chapitre I: BILAN DU DIAGNOSTIC PARTICIPATIF 57

I. LES PROBLEMES ET LES CAUSES 57

1. la pauvreté 57

2. Le problème démographique 59

3. la médiocrité des moyens de production 60

II. LES CONTRAINTES LIEES AU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE 61

1. Au niveau des acteurs de développement 61

2. Au niveau de la population 61

3. Au niveau des informations/formations 62

4. Au niveau des moyens de productions 62

5. Au niveau des ressources 63

6. Au niveau des capitaux 63

III. LES OPPORTUNITES LIEES AU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE 63

1. Au niveau de la population 63

2. Au niveau de la production (Infrastructure de transport) 64

3. Au niveau des ressources 64

4. Au niveau des capitaux 64 Chapitre II: PROPOSITIONS DES STRATEGIES POUR PROMOUVOIR LE DEVELOPPEMENT 65

I. LES DIFFERENTES STRATEGIES D’AMELIORATION ADOPTEES 65

1. Les Stratégies relatives à la régulation sociale 65

2. Les stratégies relatives à la régulation économique 69

3. Les stratégies sur l’amélioration de la production 72

II. LES AXES STRATEGIQUES DE DEVELOPPEMENT 77

111

1. La vision du développement de la commune 77

2. Les priorités et les stratégies 78 III. LES OPPORTUNITES DE LA DECENTRALISATION ET LA BONNE GOUVERNANCE 82

1. La décentralisation 82

2. La bonne gouvernance 84

Chapitre III: LE PROGRAMME NATIONAL FONCIER 87

I. LA POLITIQUE FONCIERE 87

1. L’état des lieux de la régulation foncière 87

2. Le cadre institutionnel 90

3. Les objectifs de la politique foncière 91

II. Le PROGRAMME NATIONAL FONCIER 93

1. Les axes stratégiques 93

2. Les phases 94

III.LE GUICHET FONCIER 95

1. Les documents du guichet foncier 95

2. Les attributions du guichet foncier 95

CONCLUSION GENERALE 97

BIBLIOGRAPHIE 99

ANNEXES 101

LISTE DES ILLUSTRATIONS 107

112