Région Nouvelle Aquitaine Département des Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud Canton de Pays Tyrossais Commune de Saubrigues

Modification N°2 du Plan d'Urbanisme

ENQUÊTE PUBLIQUE TOME I

Paul Baylac-Martres Commissaire Enquêteur avril 2019

Page 1 / 100 PREAMBULE

Si cela va sans dire, cela ira mieux encore en le disant (Talleyrand au Congrès de Vienne) Nous sommes, à des degrés divers, prisonniers de cette fausse simplification de l'usage des sigles. L'emploi en est courant voire systématique, rendant la compréhension des écrits qui les contiennent, difficile et parfois impossible. J'ai donc souhaité qu'un glossaire des sigles contenus dans la présente enquête soit établi et figure au rang des pièces du dossier accessible au public, tant avec les documents écrits, que dans le dossier dématérialisé. L'autorité organisatrice a bien voulu s'acquitter de cette rédaction que j'ai nourrie et complétée et je l'en remercie.

Page 2 / 100 GLOSSAIRE

POUR MIEUX LIRE LE DOSSIER ET LE RAPPORT

ABF : Architecte des Bâtiments de , agent de l'État qui a pour mission de veiller à l'application des législations sur l'architecture, les sites, les monuments historiques et leurs abords, de déterminer et diriger les travaux d'entretien et de réparation à exécuter sur les immeubles classés. Par ailleurs, l'architecte des bâtiments de France, veille à la bonne insertion des constructions neuves et des transformations aux abords des monuments protégés. AFU : Association Foncière Urbaine BE : Bureau d'Études BEA : Bail Emphytéotique Administratif CA : Chambre d'Agriculture CA : Communauté d'Agglomération CAUE : Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement CC : Communauté de Communes : Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) regroupant plusieurs communes d'un seul tenant et sans enclave, en l'espèce c'est la MACS (Maremne, Adour, Côte Sud) CC : Carte Communale CCI : Chambre de Commerce et d'Industrie CDCEA : Commission Départementale de la Consommation des Espaces Agricoles CE : Code de l'Environnement CES : Coefficient d'Emprise au Sol CG : Conseil Général CGI : Code Général des Impôts CMA : Chambre des Métiers et de l'Artisanat COS : Coefficient d'Occupation des Sols CU : Code de l'Urbanisme CU : Communauté Urbaine DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer DOO : Document d'Orientation et d'Objectifs DPU : droit de préemption urbain DPUR : droit de préemption urbain renforcé DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement, et du Logement. Elle met en œuvre les politiques publiques liées à l'aménagement durable des territoires, à l'énergie et à la prévention des risques. D.T.A. : Directive Territoriale d'Aménagement DTADD : Directive Territoriale d'Aménagement et de Développement Durable

Page 3 / 100 DUP : Déclaration d'Utilité Publique EBC : Espaces Boisés Classés ENS : Espaces Naturels Sensibles EPA : Établissement Public Administratif EPIC : Établissement Public Industriel et Commercial EPF : Établissement Public Foncier EPCI : Établissement Public de Coopération Intercommunale ER : Emplacement Réservé GES : Gaz à Effet de Serre HLL : Habitation Légère de Loisirs : sont regardés comme Habitation Légère de Loisirs (art R111-37 du CU) les constructions démontables et transportables destinées à une occupation temporaire ou saisonnière à usage de loisirs HLM : Habitation à Loyer Modéré Loi ENE : loi Engagement National pour l'Environnement Loi ENL : loi Engagement National pour le Logement Loi SRU : loi Solidarité et Renouvellement Urbain Loi UH : loi Urbanisme et Habitat OIN : Opération d'Intérêt National OAP : Orientation d'Aménagement et de Programmation PA : Permis d'Aménager, acte qui permet à l'administration de contrôler les aménagements affectant l'utilisation du sol d'un terrain donné. La démarche est différente selon que le projet génère ou nom un impact sur l'environnement c'est à dire susceptible de porter atteinte aux ressources en eau ou de nuire aux espèces protégées PADD : Projet d'Aménagement et de Développement Durable PAE : Projet d'Aménagement d'Ensemble PC : Permis de Construire PCET : Plan Climat Energie Territorial PCVD : Permis de Construire Valant Division PDIPR : Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées PDU : Plan de Déplacement Urbain PEB : Plan d'Exposition aux Bruits PIG : Programme d'Intérêt Général PLAI : Prêt Locatif Aidé d'Intégration PLH : Plan Local de l'Habitat PLU : Plan Local d'Urbanisme PLUI : Plan Local d'Urbanisme Intercommunal

Page 4 / 100 PPA : Personnes Publiques Associées POS : Plan d'Occupation des Sols PNRAS : Participation pour Non Réalisation des Aires de Stationnement PPR : Plan de Prévention des Risques PPRN : Plan de Prévention des Risques Naturels PPRT : Plan de Prévention des Risques Technologiques PRE : Participation pour Raccordement à l'Égout PRL : Parc Résidentiel de Loisirs : Un parc résidentiel de loisirs est un terrain aménagé au sens du décret D.133-3 du Code de l'Urbanisme. Les PRL sont des parcs exclusivement réservés à l'implantation d'habitations légères de loisirs ou de résidences mobiles de loisirs PTZ : Prêt à Taux Zéro PUP : Projet Urbain Partenarial PVR : Participation pour Voirie et Réseaux RNU : Règlement National d'Urbanisme SAGE : Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux SCOT : Schéma de COhérence Territoriale SDAGE : Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux SDC : Schéma de Développement Commercial SdPF : Surface de Plancher Fiscal SEM : Société d'Économie Mixte SHON : Surface Hors Œuvre Nette SMD : Seuil Minimal de Densité SMVM : Schéma de Mise en Valeur de la Mer SPANC : Service Public d'assainissement Non Collectif SPLA : Société Publique Locale d'Aménagement SRADT : Schéma Régional d'Aménagement et de Développement du Territoire SRCAE : Schéma Régional du Climat, de l'Air et de l'Énergie SRCE : Schéma de Cohérence Écologique SSC : Schéma des Services Collectifs STECAL : Secteurs de Taille Et de Capacités d'Accueil Limitées TA : Taxe d'Aménagement TFPB : Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties TFPNB : Taxe Foncière sur les Propriétés Non Bâties TH : Taxe d'Habitation TLE : Taxe Locale d'Équipement TVB : Trames Vertes et Bleues

Page 5 / 100 VSD : Versement pour Sous-Densité ZAC : Zone d'Aménagement Concerté ZAD : Zone d'Aménagement Différé ZNIEFF : Zone Naturelle d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique Zone A : Zone Agricole du PLU Zone AU : Zone A Urbaniser du PLU Zone N : Zone Naturelle et forestière du PLU Zone U : Zone Urbaine du PLU Zone AUtf du PLU : Zone dédiée à l'hébergement hôtelier Zone AUtk du PLU : Zone équipée ou non, dédiée aux hébergements touristiques sous forme de parc résidentiel de loisirs

Page 6 / 100 GLOSSAIRE ET SIGLES DE L'URBANISME

Agenda 21 Projet global et concret dont l'objectif est de mettre en œuvre de façon progressive et pérenne le développement durable à l'échelle d'un territoire, d'une collectivité, d'une structure, etc. Il se traduit par un programme d'actions à mettre en place de façon à améliorer la qualité de vie, à économiser les ressources et à réduire notre impact sur l'environnement. AVAP Aire de Valorisation de 1'Architecture et du Patrimoine Servitude d'Utilité Publique créée par la loi dite Grenelle II du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement. L'AVAP conserve les principes fondamentaux des ZPPAUP et à vocation à s'y substituer à l'horizon 2015 Bassin de vie Le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements les plus courants (services, commerces, enseignement, santé, sport, loisirs, culture, transports, etc.). Carte communale Document d'urbanisme simplifié dont peut se doter une commune qui ne dispose pas d'un Plan Local d'Urbanisme ou d'un document en tenant lieu. Elle détermine les modalités d'application du règlement national d'urbanisme (RNU). Charte de Pays Document d'orientation stratégique qui offre une vision de l'évolution d'un territoire pour les 10 ans à venir et détermine des axes privilégiés de développement. Communauté de Communes Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre regroupant plusieurs communes d'un seul tenant et sans enclave et qui prévoit une intégration limitée des communes membres. Elle a pour objet d'associer des communes au sein d'un espace de solidarité, en vue de l'élaboration d'un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace. Compatible (principe de compatibilité des PLU vis-à-vis du SCoT) Qui ne contrarie pas, qui ne comporte pas de différences substantielles de nature à compromettre les orientations du document supérieur (à la différence de la conformité qui implique une stricte identité). Concertation publique Processus permettant d'associer les habitants dans la prise de décision lors de la création d'un nouvel aménagement, l'élaboration de projets ou de documents d'urbanisme. Elle est préalable à l'enquête publique. La concertation permet de réaliser des projets répondant aux attentes et aux besoins de l'ensemble des acteurs. DAC - DACOM Le Document d'Aménagement Commercial était une partie obligatoire du SCoT dans la loi Grenelle. La Loi ALUR le supprime en le remplaçant par un volet commercial intégré au DOO (document d'orientation et d'objectif).

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DDTM Direction Départementale des Territoires Documents de planification SCOT / PDU / PLH / PLU / SAGE / PLU... Documents communaux ou intercommunaux qui traduisent l'action de planification en matière de développement économique, d'aménagement, d'urbanisme, de démographie... Ces documents doivent répondre à trois objectifs : - Assurer un équilibre entre le développement des territoires et la préservation des espaces sensibles - Maintenir et rééquilibrer la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale - Préserver l'environnement et la qualité des ressources naturelles. DREAL Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Enquête publique Procédure permettant au public d'exprimer en toute liberté son opinion sur le bien-fondé d'un projet ou ses modalités (loi dite Bouchardeau relative à la démocratisation de l'enquête publique et à la protection de l'environnement - 1983). EPCI : Établissement Public de Coopération Intercommunale Regroupement de communes ayant pour objet l'élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètre de solidarité ». Les communautés urbaines, les communautés d'agglomération, les communautés de communes, les syndicats mixtes, etc, sont des EPCI. Intercommunalité Permet aux communes de se regrouper au sein d'un établissement public soit pour assurer certaines prestations soit pour élaborer un véritable projet de développement économique, d'aménagement ou d'urbanisme. Loi ALUR La loi pour un Accès au Logement et un Urbanisme Rénové, adoptée le 24 mars 2014, comporte deux volets principaux : - l'habitat (lutte contre l'habitat indigne et les copropriétés dégradées, amélioration de l'efficacité des politiques publiques du logement, favoriser l'accès de tous à un logement digne et abordable). - l'urbanisme (modernisation de l'urbanisme dans une perspective de transition écologique des territoires).

Page 8 / 100 Loi SRU La loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU), adoptée en 2000 est un des textes les plus décisifs concernant l'urbanisme et l'aménagement et comporte 3 volets : l'urbanisme, le transport et l'habitat ; elle crée de nouveaux outils (SCOT, PLU...) et met l'accent sur le développement durable et la concertation, la mixité sociale et urbaine, la densification de l'habitat afin de limiter l'étalement urbain et la promotion des transports collectifs. Natura 2000 Réseau de sites naturels visant à préserver les espèces et les habitats menacés et/ou remarquables sur le territoire européen. Natura 2000 est fondé sur deux directives : - la directive « Habitat » du 21 mai 1992 qui impose la délimitation de zones de conservation des habitats naturels représentatifs d'écosystèmes spécifiques à chaque région biogéographique (ZSC), - la directive « Oiseaux » du 2 avril 1979 qui impose la délimitation de zones destinées à la nidification d'oiseaux sauvages menacés d'extinction (ZPS). OPAH : Opération Programmée de L'Amélioration de l'Habitat PADD Projet d'Aménagement et de Développement Durable d'un Plan Local d'Urbanisme (PLU) ou d'un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) dont on verra la définition plus avant. Il exprime les objectifs de la collectivité en matière de développement économique et social, d'environnement et d'urbanisme PPA : Personnes Publiques Associées : leur consultation pour Avis PCET : Le Plan Climat Énergie Territorial Projet territorial de développement durable dont la finalité première est la lutte contre le changement climatique. PDU : Plan de Déplacements Urbains C'est un document de planification sectoriel élaboré pour une période de 10 ans, le PDU détermine l'organisation du transport des personnes et des marchandises, la circulation et le stationnement en favorisant l'usage des modes de transports alternatifs à l'automobile : transports publics, modes doux...Dans un souci d'articulation entre le développement urbain et les politiques de déplacements, les PLU doivent être compatibles avec les PDU, qui eux-mêmes doivent être compatibles avec les SCOT. P.A. : Permis d'Aménager Il est obligatoire pour la réalisation d'un PRL. C'est un document administratif qui permet à l'administration de contrôler les travaux, installations et aménagements affectant l'utilisation du sol.

Page 9 / 100 POS : Plan d'Occupation des Sols Document d'urbanisme créé par la Loi d'orientation foncière (LOF) de 1967; il a été supprimé au profit des nouveaux Plans locaux d'urbanisme (PLU) par la Loi solidarité et renouvellement urbains (SRU). La Loi ALUR supprime les POS et impose leur transformation en PLU ou le retour en RNU. PLU : Plan Local d'Urbanisme Le PLU est un document de planification communal (voire intercommunal), devant être compatible avec le SCOT. Il a remplacé le Plan d'Occupation des Sols (POS) en Décembre 2000, à 1'occasion de la promulgation de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain. C'est un document destiné à définir plus simplement la destination générale des sols. Il définit les règles indiquant quelles formes doivent prendre les constructions, quelles zones doivent rester naturelles, quelles zones sont réservées pour les constructions futures, etc... Il doit notamment exposer clairement le projet global d'urbanisme ou PADD (voir ci-dessus) qui résume les intentions générales de la collectivité quant à l'évolution de l'agglomération PLH : Programme Local de l'Habitat Document qui définit pour une durée de six ans la politique de l'habitat, pour une commune ou une communauté, en particulier en ce qui concerne la répartition de l'offre de logement social entre les communes. PPR : Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles. Servitude d'utilité publique réglementant l'utilisation du sol en vue de préserver les biens et les personnes des effets des événements naturels tels que les inondations (PPRi), les feux de forêts, les glissements de terrain... PPRT : Plan de Prévention des Risques Technologiques. Le PPRT est un outil juridique qui se rapporte à la loi n°200 3- 699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels. Il délimite un périmètre d'exposition aux risques. Il est annexé aux documents d'urbanisme et sert de base de décision pour les collectivités en matière de prévention des risques. RNU : Règlement National d'Urbanisme Dans les villes et villages ne disposant pas d'un Plan local d'urbanisme, d'une carte communale ou d'un document en tenant lieu, les dispositions réglementant la construction sont fixées par le règlement national d'urbanisme. Ces règles sont codifiées aux articles R. 111-1 à R. 111-27 du code de l ' urbanisme.

Page 10 / 100 SAGE : Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux Il est élaboré par la Commission locale de l'eau, le SAGE est un document de planification qui permet de gérer de façon équilibrée les milieux aquatiques (nappes, rivières, zones humides...) et de concilier tous les usages de l'eau (eau pot able, industrie, irrigation agricole, loisir s, etc.) à l'échelle d'un territoire cohérent. Il a une portée réglementaire : toutes les décisions de l'État et des collectivités doivent être compatibles avec les dispositions du SAGE. Plus de 100 SAGE sont actuellement en cours d'élaboration ou de mise en œuvre en France. SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale Créé par la loi SRU du 13 décembre 2000, le SCOT est un document d'urbanisme qui fixe à l'échelle d'un ou de plusieurs groupements de communes les orientations fondamentales de 1'organisation du territoire et de l'évolution des zones urbaines à long terme. C'est un schéma directeur qui met en cohérence les différentes politiques publiques au-delà du champ de l'urbanisme à l'échelle d'un bassin de vie. Il est l'outil de conception et de mise en oeuvre d'une planification stratégique intercommunale à l'échelle d'un large bassin de vie ou d'une aire urbaine, dans le cadre d'un projet d'aménagement et de développement durables. Le SCoT est destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques sectorielles, notamment celles centrées sur les questions d'organisation et l'espace et d'urbanisme, d'habitat, de mobilité, d'aménagement commercial, d'environnement... Il en assure la cohérence, tout comme il assure la cohérence des documents sectoriels intercommunaux (PLUI), programmes locaux de l'habitat (PLH), plans de déplacement urbains (PDU), et des PLU ou des cartes communales établis au niveau communal. Le SCoT doit respecter les principes du développement durable : principe d'équilibre entre le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, le développement de l'espace rural et la préservation des espaces naturels et des paysages, principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale, principe de respect de l'environnement. SDAGE : Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux Initialement destiné à mettre en œuvre les grands principes de la Loi sur l'Eau (1992), le SDAGE est aujourd'hui le document de planification nommé « plan de gestion » par la Directive Cadre européenne sur I' Eau (2000) et définit les grandes orientations d'une gestion équilibrée de la ressource en eau, sur le plan quantitatif et qualitatif. Ses orientations s'imposent notamment aux SCOT. SDUC : Schéma Directeur d'Urbanisme Commercial Document d'orientation et de stratégie en matière de développement commercial à l'échelle intercommunale.

Page 11 / 100 SRCAE : Schéma Régional de Cohérence Écologique Document cadre régional élaboré conjointement par les services d'Etat et la Région visant à définir des orientations régionales à l'horizon de 2020 et 2050 en matière de lutte contre la pollution atmosphérique, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'adaptation aux changements climatiques. Ces orientations serviront de cadre stratégique pour les collectivités territoriales et devront faciliter et renforcer la cohérence régionale des actions engagées par ces collectivités territoriales. SRCE : Schéma Régional de Cohérence Écologique Document cadre régional élaboré conjointement par les services d'Etat et la Région d'ici à 2012. Le SRCE décline la Trame verte et bleue à l'échelle de la région. TVB : Trame Verte et Bleue : mise en réseau de l'ensemble des espaces verts, naturels et ruraux d'un territoire. Cet exercice ambitieux doit intégrer, au sein d'un même projet territorial, les espaces verts urbains, les zones rurales et naturelles, les zones humides et le réseau hydrographique à des fins de constituer une trame verte et bleue. ZAC : Une Zone d'Aménagement Concertée a pour objet l'aménagement et l'équipement de terrain bâtis ou non en vue de la réalisation : - de construction à usage d'habitations, de commerces, d'industries, de services, - d'installation et d'équipements collectifs, publics ou privés. ZNIEFF ZoNe d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique qui découle d'un inventaire naturaliste. Elle n'engage aucune réglementation de protection mais signifie l'importance du site en termes de biodiversité à préserver. ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager. Procédure partiellement décentralisée de protection d'un périmètre sensible sur le plan architectural et paysager créée par la loi du 7 janvier 1983.

Page 12 / 100 TABLE DES MATIERES ENQUÊTE PUBLIQUE TOME I

CHAPITRE I GÉNÉRALITÉS ...... 16

CHAPITRE II COMPOSITION DOSSIER & ORGANISATION ENQUÊTE ...... 24

CHAPITRE III MISE EN ŒUVRE DE L'ENQUÊTE ...... 29

CHAPITRE IV L'INFORMATION EFFECTIVE DU PUBLIC ...... 30

CHAPITRE V EXAMEN DE LA MODIFICATION DU PLU ...... 34

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CHAPITRE VI OBSERVATIONS DES PERSONNES PRIVÉES ...... 36

CHAPITRE VII OBSERVATIONS DES PERSONNES MORALES ...... 43 CHAPITRE VIII COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR ...... 44

CHAPITRE IX AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DU PROJET ...... 48

PROCES-VERBAL DE SYNTHESE & REPONSES CC - MACS ...... 51

CHAPITRE I GENERALITES ...... 52

CHAPITRE II COMPOSITION DOSSIER ET ORGANISATION ENQUÊTE ..... 54

P

CHAPITRE III COMPOSITION DU DOSSIER ...... 57

Page 14 / 100 CHAPITRE IV MISE EN ŒUVRE ET DÉROULEMENT DE L'ENQUÊTE ...... 58

CHAPITRE V EXAMEN DE LA MODIFICATION DU PLU ...... 61

CHAPITRE VI AVIS DES PPA ...... 62

CHAPITRE VII OBSERVATIONS DES PERSONNES PRIVÉES ...... 64

CHAPITRE VIII Observations des personnes morales : ...... 78 CHAPITRE IX Commentaires du Commissaire Enquêteur : ...... 81

RAPPORT ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR ...... 88

CONCLUSIONS MOTIVEES ...... 89 AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ...... 98

Page 15 / 100 CHAPITRE I - GÉNÉRALITÉS

SITUATION

Saubrigues est un village de 1391 habitants en 2016, plus probablement 1500 à ce jour, qui sont appelés Saubriguais et Saubriguaises. Ce village du terroir rural landais est situé dans le canton de Saint Vincent de Tyrosse, rattaché à l'arrondissement de Dax, dans le département des Landes. La commune fait partie de la CC-MACS (Communauté de Communes Maremne, Adour, Côte Sud). Monsieur Benoît DAREITS, le Maire, est à la tête d'un Conseil Municipal de 15 membres. Monsieur Benoît Dareits est fonctionnaire territorial.

GEOGRAPHIE ET GEOLOGIE

Les coordonnées géographiques de Saubrigues sont : - Latitude : 43° 36' 41" nord - Longitude : 1° 18' 47" ouest L'altitude s'inscrit entre 2 m et 85 m pour une moyenne de 50 m. La superficie de la commune est de 21,44 km² répartis de la manière suivante : - agriculture 1206 ha - occupation humaine 62 ha - forêt 828 ha - espace naturel 34 ha - zone humide 15 ha La densité est de 65 hab/km² Les distances depuis Saubrigues sont : - Dax 29 km - Mont de Marsan 72 km - Bayonne 30 km - Hendaye 63 km - Bordeaux 168 km - Toulouse 288 km - Orthez 65 km - Pau 103km - Tarbes 139 km - Auch 184 km - Nantes 510 km - Paris 746 km - Marseille 684 km - Lyon 713 km et, en ce qui concerne les plages et leur attrait touristique : - 13 km - Hossegor 15 km - 16 km

Page 16 / 100 par rapport au thermalisme : - Dax 29 km - Saint Paul les Dax 28 km - Tercis les Bains 22 km - 18 km Les communes limitrophes sont : - Saint Vincent de Tyrosse au Nord - Saint Jean de Marsacq à l'Est - Saint Martin de au Sud - Saint André de Seignanx au Sud-Ouest - Orx à l'Ouest - Benesse Maremne au Nord-Ouest Saubrigues est composée de 6 quartiers : - Estrade et Bastot - le Maçon et le Céré - Bellevue et Tauziets - le Basque et l'Artigau - le Peyret - l'Eglise et Bousquet

HISTOIRE

Le nom de Saubrigues tirerait son origine du gascon et/ou du latin. Du gascon par la racine sault = défilé et briga=pont soit le pont au bout du défilé ou le défilé du pont, Du latin par la racine "saltus" = zone de bois et de pacage et "briga" = pont, ce qui voudrait dire zone de bois et de pacage sillonnée de ruisseaux. Le mélange de ces deux définitions nous place devant une zone agreste et humide, sans doute point de passage de Dax vers la mer en évitant les marais d'Orx. Le village de Saubrigues ne paraît pas avoir été rattaché explicitement à une seigneurie. Toutefois on peut estimer que l'importance de l'église du XIIème siècle atteste d'une paroisse de bonne dimension. Cette église fut agrandie et modifiée à la fin du XIXème siècle. Le dossier de présentation nous apprend que ce vestige médiéval se complète d'une motte castrale, qu'on retrouve aussi dans la zone de Cassiet et peut être dans des fortifications de terre au niveau du Tuc d'Alaric. La motte castrale est, selon certains historiens la préfiguration du donjon, voire du château fort. C'est une fortification de terre formant un tertre, entouré d'un fossé. Le sommet était entouré d'une solide palissade en bois. Au milieu se dressait un genre de fortin surmonté d'une tour de guet, débordant sur la base de la construction. Les reconstitutions qui en ont été faites semblent exclure que les villageois puissent s'y réfugier. Saubrigues recèle à Vic d'Edde un habitat groupé du Moyen Age et à Navachon une maison forte datée du Moyen Age. Dans le cadre de cette enquête il n'existe pas sur la zone, de vestiges susceptibles de mettre en jeu les articles R-523.1 et R-523.4 relatifs aux découvertes archéologiques. Il en irait autrement si les travaux faisaient apparaître des vestiges d'un patrimoine archéologique.

Page 17 / 100 Dans un passé plus récent, presque contemporain, Saubrigues fut le point de départ en 1919 d'une révolte syndicale réunissant les métayers qui s'opposaient aux propriétaires. C'est une révolte de pauvres, exploités par les propriétaires, qui exigent la moitié de la récolte et diverses corvées et redevances. La "convergence des luttes" ardemment souhaitée par certains en 2019 a trouvé, il y a cent ans un terrain d'élection à Saubrigues. La conjonction de la prise de conscience, dans les tranchées, de l'inorganisation du monde rural et du caractère léonin et archaïque du métayage avec un syndicalisme ouvrier fort à et Le Boucau, conduit les paysans à s'organiser en syndicats dans tout le Bas-Adour. La répression s'abat sur la région et se manifeste par des expulsions après résiliation des baux. On verra les gendarmes intervenir et même des tirailleurs sénégalais. Une manifestation interdite réunit 7000 personnes. On comptera de 7000 à 8000 syndiqués dans les Landes, toutefois il n'est pas avéré que la FNSEA ou le CNJA soient nés dans le département. Un accord est signé à la sous-préfecture de Dax, le 11 mars 1920 qui, réglementant les nouvelles conditions de métayage, donnent partiellement satisfaction aux métayers en prévoyant la fin des corvées et des redevances et un partage des récoltes plus équitable.

SERVICES PUBLICS ET EQUIPEMENTS DONT EQUIPEMENTS SCOLAIRES ET SPORTIFS

Outre la Mairie qui abrite l'agence postale, Saubrigues offre le panorama d'un bourg qui a su attirer, conserver et développer des services pratiques pour ses habitants. Il y a à Saubrigues deux restaurants, une boulangerie, une épicerie ambulante, un cabinet médical, un cabinet de kinésithérapie, un cabinet infirmier. Un marché forain se tient tous les mardi matin. La médiathèque est rattachée au réseau départemental. La salle de la Mamisèle qui est une scène départementale est très active sur le plan culturel et participe à l'animation du village et au-delà, sur ce plan (théâtre, musique) ainsi que sur le plan sportif avec le yoga et la danse et diverses autres disciplines. Saubrigues offre aussi une salle de sport importante et fréquentée de manière très régulière. Elle sert à la pratique de la pelote basque (pas de fronton extérieur à Saubrigues), du tennis indoor (il existe aussi un tennis de plein air), du basket ball. Le judo se pratique à Orx. Toutefois Saubrigues ne dispose pas d'un stade ni d'une piscine. En matière scolaire Saubrigues est dotée d'un groupe scolaire qui reçoit 118 élèves de l'enseignement primaire et un lycée privé en convention avec l'Education Nationale jouit d'une excellente réputation. Ce lycée qui comporte un internat, forme à des multiples disciplines et notamment un bac professionnel dans la discipline "services aux personnes et aux territoires" qui peut conduire au BTS, aux IUT et aux diverses écoles du secteur sanitaire et/ou social. Il offre une classe de 3ème de l'enseignement agricole Il forme aussi des adultes au DE (Diplôme d'Etat) d'auxiliaire de vie. Il est fréquenté par 170 élèves.

Page 18 / 100 TOPOGRAPHIE ET URBANISME

La commune présente un territoire de terres riches d'origine géologique ante quaternaire favorables à l'agriculture et des espaces boisés et forestiers de nature plus sablonneuse d'origine éolienne. La commune se présente de manière schématique comme un plateau en continuité du pays de Maremne et des terres de Gosse. On constante des pentes douces en prolongement des talwegs. Ce territoire rural n'en constitue pas moins un cadre de vie appréciable et apprécié des habitants qui ne semblent pas se résoudre à le partager avec des résidents temporaires. En ce qui concerne l'hydrographie on recense deux sous-bassins du Boudigau qui se jette en mer au niveau du port de Capbreton : - au Nord, le bassin du Marsacq dont le ruisseau du même nom est grossi du ruisseau la Tachie à 300 mètres du projet envisagé. Il forme alors le Mourmaou, - au Sud, comme l'indique le rapport de présentation, le bassin du canal de ceinture du Boudigau drainé par le ruisseau du Moulin de Navachon qui forme la limite méridionale de la commune et dans lequel s'écoulent de nombreux petits rus. Ces deux bassins se rejoignent à l'Ouest vers le Marais d'Orx, vaste zone humide protégée. La majorité des habitations est recensée sous forme de villas ou maisons rurales, il n'y a pas ou peu à Saubrigues d'habitat collectif. La partie la plus urbanisée est le centre bourg mais il existe d'autres pôles de fixation et de développement qui peuvent, à terme devenir des vrais quartiers, le long des voies d'accès notamment. La commune a entrepris de réaliser des lotissements afin de permettre un développement en cohérence avec le SCoT et le PADD. Celui-ci entend contenir la croissance annuelle à 15 logements en moyenne mais les chiffres qui m'ont été donnés sur la délivrance des permis de construire dans les années passées fait ressortir des chiffres plus élevés : pour 2016 45 PC, pour 2017 58 PC, pour 2018 41 PC. En 2014 on décomptait 610 logements sur la commune, répartis de la façon suivante : 545 résidences principales et 43 résidences secondaires

Page 19 / 100 EVOLUTION DE LA POPULATION ET PROSPECTIVE

Évolution de la population

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851

828 724 835 992 1 028 1 068 1 027 1 040 1 050

1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896

1 035 1 091 1 095 1 086 1 080 1 079 1 059 1 012 1 023

1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954

1 057 1 074 1 003 923 884 829 783 756 730

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014

798 757 687 764 887 1 076 1 181 1 356 1 383

2016

1 391

Histogramme de l'évolution démographique

Pour des raisons qui ne nous sont pas connues, un lent déclin de la population intervient à partir de la grande guerre et la croissance reprend à nouveau seulement à partir de 1975. La population de Saubrigues est plutôt jeune puisque, en 2014, 73% de la population, se situait dans la tranche des 15-64 ans, cette tranche concernant 639 personnes sur 873 actifs. On notera que 235 personnes exercent une activité professionnelle dans la commune même.

Page 20 / 100 Le PADD, et c'est regrettable, ne fournit aucune évaluation chiffrée des objectifs de croissance de la population. Le seul élément exploitable dans ce domaine est de contenir une croissance moyenne annuelle à environ 15 logements. Or les chiffres de délivrance des permis de construire des trois dernières années se situent à près du triple !!! Il est donc possible d'en déduire que Saubrigues suscite un intérêt particulier sans doute par le prix du foncier et la qualité de vie. L'installation de 103 habitants depuis 2015 tendrait à le prouver. Trois lotissements sont en cours de commercialisation à Saubrigues, 1 communal/privé et deux privés (un local et un par un aménageur). La demande est soutenue, alimentant une inflation des prix et le parc locatif est insuffisant.

LA VIE SOCIALE :

Il est toujours passionnant de rentrer, par le biais de l'enquête publique, dans la vie d'un bourg ou d'une ville et de s'intéresser aux modes de vie des habitants. A cet égard l'examen de la vie associative est comme un thermomètre ou une radiographie du dynamisme et du lien social. Saubrigues compte, selon la brochure qui m'a été gentiment offerte par le personnel communal, 18 associations très actives dans les domaines du sport, de la culture, des loisirs et de la musique. Elles concernent toutes les générations. Le caractère festif des Landais trouve à s'affirmer lors de la fête communale et dans des casetas, des repas associatifs ou collectifs.

LA VIE ECONOMIQUE ET LES SERVICES DE PROXIMITE

Saubrigues s'est dotée d'une zone artisanale de 13 lots dont l'extension est prévue. Elle est essentiellement dévolue au bâtiment (gros œuvre et second œuvre). S'il n'y a pas de pharmacie à Saubrigues, au moins 1 médecin est présent et un autre est en cours d'installation. On y trouve des infirmières, des kinésithérapeutes, une orthophoniste. Il n'y a pas d'hôtel à Saubrigues mais deux restaurants de cuisine du terroir. Une importante boulangerie/pâtisserie connaît une fréquentation assidue. Une boutique d'échanges d'habits et d'objets existe en mode associatif. On y trouve aussi un garage automobile et un revendeur de matériel agricole, etc. Les artisans recensés évoluent dans la construction et l'aménagement, le second œuvre. Un salon de coiffure et 2 instituts de beauté font partie des entreprises d'équipement de la personne comme le magasin d'articles de sport. Une entreprise relève de l'équipement du foyer. De plus des animations ponctuelles annuelles dynamisent le village et attirent de nombreux visiteurs (salons, lotos, vide greniers, vide poussettes, etc..), il en est de même pour les concerts, le théâtre, un festival. Si l'épicerie n'est qu'ambulante comme le boucher charcutier, le jour du marché, la commune voudrait privilégier des circuits courts de vente de productions locales ou voisines.

Page 21 / 100 L'AGRICULTURE

Sans pouvoir être comparée à la Chalosse, la terre à Saubrigues est généreuse et conforte la ruralité de la commune. On y compte une dizaine d'exploitations, 7 à vocation céréalière (maïs), 2 à vocation d'élevage de bovins à viande, 1 qui développe l'élevage des volailles. Il n'y a pas à Saubrigues d'exploitation forestière. La Chambre d'Agriculture, questionnée au titre des PPA, a fait connaître qu'elle ne s'opposait pas au projet.

CAPACITE FINANCIERE

Il n'appartient pas au Commissaire Enquêteur, de juger de l'état financier de la commune mais s'agissant d'un projet qui est censé rapporter de l'argent à la commune, de s'interroger sur le bénéfice de l'opération pour la commune et ses habitants. Saubrigues affiche un budget de fonctionnement dont les dépenses s'élèvent à 960 116,74 euros et les recettes à 1 020 861,41 euros. Le budget d'investissement se chiffre à 565 082,47 euros pour les dépenses et 345 249,43 euros pur les recettes. On notera que la DGF est passée de 211 000 euros en 2013 à 189 000 euros en 2015 et 184 000 euros en 2018. On comprend facilement que vu l'écart négatif de 47 000 euros, la commune cherche de nouvelles ressources.

LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE ET SES CONTRAINTES

La commune a parfaitement conscience de ce que sont les enjeux environnementaux majeurs, à savoir la zone Natura 2000 du Marais d'Orx et la ZNIEFF qui concerne le canal du Burret au Sud et le ruisseau du Mourmaou au Nord-Ouest. La conscience d'une situation privilégiée sur le plan de la nature, des paysages agrestes et campagnards à protéger, des boisements, des ressources en eau, de la collecte des ordures ménagères, de l'assainissement, est parfaitement comprise des habitants, de la commune et de la CC-MACS. L'emprise, objet de la modification du PLU, se situe à 450 m des zones protégées qui ne sont donc pas impactées. La commune compte, hors périmètre urbain, un dépôt de ferrailles et de véhicules hors d'usage classé ICPE dont la protection visuelle a été exigée. Trois ICPE agricoles d'élevages de volailles sont aussi recensés sur la commune. Le risque de gonflement/rétraction des argiles est restreint ainsi que le risque sismique. En ce qui concerne le permis de recherche d'hydrocarbures dit "de " mentionné au dossier de présentation, celui-ci a expiré le 20/01/2013 et Saubrigues n'est donc pas concerné par ce risque L'aléa incendie de forêt est nettement plus présent. Puisque, selon le dossier de présentation, 45% de la surface est combustible en aléa faible (1092 ha), 21% en aléa moyen et 23% en aléa fort. C'est pourquoi, dès le premier contact préalable à l'ouverture de l'enquête publique j'ai demandé que le SDIS soit consulté pour avis.

Page 22 / 100 LES DESSERTES ET LES TRANSPORTS

Il n'y a pas de gare à Saubrigues. Les plus proches se situent sur les communes limitrophes de Benesse-Maremne et Saint Vincent de Tyrosse. Pour le TGV les gares sont à Dax (30km) et Bayonne (22 km). En ce qui concerne les autobus, seule existe une ligne d'été du 7 juillet au 2 septembre qui dessert les plages (Sainte Marie de Gosse-Capbreton). Selon le rapport de présentation il serait envisagé de demander un arrêt au niveau du site concerné ou au bourg de Saubrigues. Un schéma directeur cyclable serait en projet sur Saubrigues. Il faut donc se résoudre à considérer que les déplacements ne peuvent se faire qu'en voiture particulière mais il n'existe pas de zone de covoiturage. La commune de Saubrigues est parfaitement bien dotée en nombre de voies d'accès et de circulation : route du Mormaou, RD 366, CD 71 vers Saint Jean de Marsacq et VD 54 vers Saint Martin de Seignanx, mais, pour les avoir empruntées et recueillies les observations de divers habitants, force est de constater qu'elles présentent des profils et des capacités insuffisants notamment en matière de sécurité. Chapitre II : Composition du dossier et organisation de l'enquête

Page 23 / 100 CHAPITRE II COMPOSITION DU DOSSIER & ORGANISATION DE L'ENQUETE

REFERENCES LEGALES ET REGLEMENTAIRES

Une enquête publique obéit à une réglementation qui peut varier selon le dossier soumis au public et sert de document de travail au Commissaire-Enquêteur. Il me semble nécessaire de citer tous les textes en pointant du doigt le poids que doivent supporter les communes et les EPCI qui ne sont pas toujours dimensionnés pour faire face. Pour plus de précision j'ai extrait du dossier soumis à enquête publique et placé en annexe le texte intégral des fondements légaux et réglementaires. Ces précisions actualisent et remplacent les textes qui figurent à la fin du registre de recueil des observations.

EXTRAITS DU CODE L'URBANISME

Article L.153-8 Article L.153-19 Article L.153-31 Article L.153-32 Article.L.153-33 Article R.153-8 Article R.111-32 Article R.111-46 Champ d'application de l'évaluation environnementale : Article L.104-1 Article L.104-2

EXTRAITS DU CODE DE L'ENVIRONNEMENT

Article L.123-1 Article L123-2 Article L.123-3 Article L.123-4 Article L.123-5 Article L.123-6 Article L.123-7 Article L.123-8 Article L.123-9 Article L.123-10 modifié par l'ordonnance n° 2017-art 2 du 26 janvier 2017 Article L.123-11 Article L.123-12 Article L.123-13 Article L.123-14 Article L.123-15 Article L.123-16 Article L.123-17 Article L.123-18 Article L.123-19 Article R.123-1

Page 24 / 100 Article R.123-2 Article R.123-3 Article R.123-4 Article R.123-5 Article R.123-6 Article R.123-7 Article R.123-8 Article R.123-9 Article R.123-10 Article R.123-11 Article R.123-12 Article R.123-13 Article R.123-14 Article R.123-15 Article R.123-16 Article R.123-17 Article R,123-18 Article R.123-19 Article R.123-20 Article R.123-21 Article R.123-22 Article R.123-23 Article R.123-24 Article R.123-25 Article R. 123-2 Article R.123-27

EXTRAITS DU CODE DU TOURISME

Article D.333-4

ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE

ORIGINE ET OBJET DU PROJET

Il convient ici de préciser que le projet soumis à la présente enquête publique a déjà fait l'objet du 20 novembre 2017 au 21 décembre 2017 d'une enquête publique ayant abouti à un avis défavorable. Il comportait alors une modification visant 8,7 ha destinés à recevoir un Parc Résidentiel de Loisirs et un camping. De nombreux Saubriguais, à titre individuel ou par le biais d'associations, se sont fait entendre et ont développé des arguments suffisamment convaincants pour que le Commissaire Enquêteur, pointant aussi du doigt des lacunes du projet, rende un avis défavorable. Prenant appui sur le PLU de 2009, approuvé par le Conseil Municipal le 1er décembre 2009, le SCoT et le PADD ainsi que sur le PLU actuel, lequel prévoit l'implantation d'un élément destiné à favoriser le tourisme résidentiel à Saubrigues, la commune et la Communauté de Communes MACS, ont modifié le projet initial constitué d'un parc résidentiel de loisirs et d'un camping en supprimant le camping pour ne conserver que le parc résidentiel et ont aussi décidé, par les actes listés ci-dessous, que ce projet serait soumis à enquête publique.

Page 25 / 100 - Le 17 mai 2018, par une nouvelle délibération, le Conseil Communautaire de MACS abroge sa délibération du 27/09/2016 organisant la concertation et la soumission à enquête publique du projet de modification n° 2 qui fera l'objet d'un avis défavorable ; Cette délibération met aussi à l'enquête le nouveau projet de PEL modifié - Le 18 juillet 2018, arrêté du Président de MACS prescrivant l'enquête publique, - Le 18 janvier 2019 décision n° E19000001/64 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau, nommant le Commissaire Enquêteur - Le 04 février 2019, arrêté n° 20190204A03 du Président de MACS fixant les modalités de l'enquête publique - Le 04 février 2019, avis d'enquête publique de la MACS concernant l'enquête visée au présent rapport Le projet soumis à enquête publique consiste à modifier le PLU sur une emprise de 8,7 ha, délimitée par la route communale du Mourmaou à l'Ouest et celle du Bousquet (RD 366) au Nord, au lieudit Lande de Roberton, de la manière suivante : - Transformer une partie de la zone AUtf, zone dédiée à l'hébergement hôtelier, "l'ouverture sera soumise à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme" en zone AUtk d'environ 5 ha "zone équipée ou non, dédiée aux hébergements touristiques exploités sous forme de parc résidentiel de loisirs" - Transformer l'autre partie de la zone AUtf sur environ 3,7 ha, en zone N, "zone naturelle et forestière équipée ou non, à protéger en raison de la qualité des milieux naturels et de leur contribution à l'équilibre, de l'utilisation de l'espace dans une optique de développement durable" pour permettre l'évitement de ce secteur afin de préserver la zone humide et les espaces boisés Il s'agit donc pour la commune de se doter d'un outil touristique générateur de flux et de revenus.

PREALABLE A L'ORGANISATION

On peut mettre en avant, dans ce domaine, les tractations et analyses qui ont fait suite à l'avis défavorable de la mouture initiale de cet équipement touristique. En effet des contacts anciens ont existé entre un aménageur privé, le propriétaire du terrain d'assise, la commune et la communauté de communes MACS. Le premier commissaire enquêteur nommé par le Tribunal Administratif de Pau écrit dans son rapport qu'il a acquis la conviction que l'aménageur était "titré". J'en déduis qu'il existe, soit un acte authentique, soit probablement un sous seing privé avec une ou plusieurs conditions suspensives qui fait de l'aménageur un partenaire de la commune, laquelle cherche à faire aboutir une transaction où indirectement, elle trouve son intérêt. Ce n'est pas validé par un nombre conséquent de citoyens. J'ai donc parfaitement conscience des enjeux et des oppositions, voire des divergences d'intérêts qui n'auraient pas été les mêmes si la collectivité avait mené le projet sur des terrains lui appartenant. Ce n'est pas le rôle du commissaire enquêteur de juger de la pertinence et de l'intérêt du projet mais de retraduire, en les confrontant à la législation, les arguments des uns et des autres, en toute indépendance.

Page 26 / 100 PERSONNALITES ET ORGANISMES AYANT CONTRIBUE OU EU A CONNAITRE DIRECTEMENT DU DOSSIER

- Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau - Monsieur le Président de la MACS et son Conseil - Monsieur le Maire de Saubrigues et le Conseil Municipal - Les collaborateurs de la MACS et plus particulièrement Monsieur Philippe Fabre en charge du dossier - Monsieur Do Souto, aménageur ainsi que les PPA : - MRAE Nouvelle Aquitaine, saisie le 26/11/2018 ayant formulé son avis le 15/02/2019 - Conseil Départemental des Landes, saisi le 03/12/2018, ayant rendu son avis le 21/12/2018 - Communauté de Communes MACS, saisie au titre du SCoT le 30/12/2018 ayant rendu son avis le 22/02/2019 - Chambre d'Agriculture des Landes, saisie le 04/12/2018 ayant répondu le 16/02/2019 - Préfecture des Landes, saisie le 04/12/2018, sans réponse à ce jour - Région Nouvelle Aquitaine, saisie le 04/12/2018, sans réponse à ce jour - Chambre de Commerce et d'Industrie des Landes, saisie le 04/12/2018, sans réponse à ce jour - Chambre des Métiers et de l'Artisanat des Landes, saisie le 04/2/2018, sans réponse à ce jour - Mairie de Saubrigues, saisie le 04/12/2018, sans réponse à ce jour

COMPOSITION DU DOSSIER

PIECES ADMINISTRATIVES

- Le 17 mai 2018 : délibération du Conseil Communautaire de MACS abrogeant la délibération du même conseil du 27/09/2016 organisant la concertation et la soumission à enquête publique ayant fait l'objet d'un avis défavorable et mettant à l'enquête le nouveau projet - Le 18 juillet 2018 : arrêté du Président de MACS prescrivant l'enquête publique - Le 26 novembre 2018 : avis de la MRAE au titre des personnes publiques associées - Le 21 décembre 2018 avis favorable du Département des Landes au titre des personnes publiques associées - Le 16 janvier 2019 avis favorable de la Chambre d'Agriculture au titre des personnes publiques associées - Le 18 janvier 2019 décision n° E19000001/64 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau, nommant le Commissaire Enquêteur - Le 18 janvier 2019 lettre de Monsieur le Président du Tribunal Administratif au Commissaire Enquêteur lui signifiant sa désignation au titre de la modification n° 2 du PLU de Saubrigues - Le 22 janvier 2019 avis favorable de la Communauté de Communes MACS au titre du SCOT et des personnes publiques associées - Le 04 février 2019, arrêté n° 20190204A03 du Président de MACS fixant les modalités de l'enquête publique - Le 04 février 2019, avis d'enquête publique de la MACS concernant l'enquête visée au présent rapport

Page 27 / 100 PIECES TECHNIQUES

- Rapport de présentation sur 49 pages - Orientations d'aménagement et de programmation sur une page - Règlement graphique du projet initial et du projet modifié sur une page - Règlement de zonage sur 9 pages

Page 28 / 100 CHAPITRE III - MISE EN ŒUVRE DE L'ENQUETE

DESIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

A la suite de la décision de la CC-MACS d'entreprendre une nouvelle modification du PLU de Saubrigues, nécessitant une mise à l'enquête publique, une demande de désignation d'un commissaire enquêteur a été faite à Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau, de le désigner. La décision a été prise le 18/01/2019 sous la référence E1900000/64.

LES CONTACTS PREALABLES

Le 12 février 2019 j'ai rencontré, à la Mairie de Saubrigues, Monsieur le Maire et Monsieur Philippe Fabre, chargé du dossier à la MACS. Des renseignements d'ordre général sur Saubrigues, sur la philosophie du projet ainsi que sur le déroulement de l'enquête précédente ayant abouti à un avis défavorable m'ont été communiqués ; Lors de ce rendez-vous j'ai demandé que soient questionnés : - le Comité Départemental du Tourisme pour enrichir le dossier d'un avis sur la justification de l'implantation du PRL de Saubrigues au regard de la demande et de la pertinence touristique - le SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) pour avoir une évaluation précise du risque d'incendie et éventuellement les mesures à prendre pour en diminuer l'incidence (accès, bornes à incendie, coupe-feu dans la végétation) Nous avons défini d'un commun accord le nombre et l'emplacement des panneaux d'affichage et j'ai demandé qu'une annonce de l'enquête publique soit faite sur le panneau lumineux devant la Mairie. De même il a été décidé qu'une communication écrite sur l'enquête publique serait faite par voie d'un tract distribué dans les boîtes à lettres par le personnel communal. Ce même jour Monsieur Fabre m'a accompagné pour une visite approfondie des lieux. Dans le courant de l'enquête, considérant, la position favorable de la Chambre d'Agriculture sur le projet, j'ai demandé si la cession des 8,7 ha de l'emprise du PRL initial devait être signifiée à la Safer et quelle serait la position de cette dernière.

DUREE DE L'ENQUETE

L'enquête a été ouverte le 11 mars 2019 à 9 heures et close le 11 avril 2019 à 18 heures soit une durée totale de 32 jours. Les permanences avaient été fixées avant le début de l'enquête avec Monsieur le Maire et Monsieur Fabre, chargé de mission à la MACS, en charge du dossier. Elles ont été tenues le 11 mars de 9 h à 12 h, le 02 avril de 9 à 12 h et le 11 avril de 14 à 18 h. Aucun incident n'a eu lieu pendant le déroulement de l'enquête

SIEGE DE L'ENQUETE

L'enquête s'est déroulée dans un bureau à l'entrée de la Mairie, facilement accessible. L'ensemble des pièces du dossier était tenu à la disposition du public et un ordinateur permettait d'accéder au dossier dématérialisé et à l'adresse Internet dédiée.

Page 29 / 100 CHAPITRE IV L'INFORMATION EFFECTIVE DU PUBLIC

Il y a lieu de souligner que l'information du public sur le projet n'est pas récente puisque les intentions de la commune ont été formulées dans le PLU et le PADD et ont donné lieu à une première enquête publique, conclue par un avis défavorable. C'est sur la diminution de la taille du projet et la suppression de la partie camping qu'à porté la modification de la modification. Selon Monsieur Levet, le premier commissaire enquêteur, l'enquête initiale sur la modification n° 2 du PLU de Saubrigues a fait l'objet des publicités légales et réglementaires et de l'information par voie d'un avis déposé par le personnel municipal dans les boîtes à lettres et, au vu des observations formulées on peut estimer que les Saubriguais ont été en mesure de déterminer leur questionnement au sujet du projet et de le faire connaître au commissaire enquêteur. Une information supplémentaire a été donnée par le biais d'un compte rendu du Conseil Municipal de Saubrigues dans Sud-Ouest du 12/03/2019 avec pour titre " la zone de tourisme sera étudiée" et pour texte "Une nouvelle enquête publique pour la zone de tourisme sera relancée. Elle se déroulera du 11 mars au 11 avril prochain, trois permanences seront assurées en mairie le 11 mars, les 2 et 11 avril". Je relève en outre que, dans le bulletin municipal (Saubrigues Magazine) de janvier 2019, Monsieur le Maire informe ses administrés de ce que, compte tenu de l'avis défavorable, le projet de PRL a été modifié et sera soumis, à nouveau à enquête publique et conclut : "J'espère qu'enfin nous verrons ce projet aboutir". Il y a lieu de noter qu'avant la première enquête l'association "Vigilance de la qualité de vie et de l'environnement à Saubrigues qui compte une soixantaine de membres, a organisé une réunion publique puis s'est manifestée auprès du commissaire enquêteur. Son action a été reprise sur le bulletin municipal "Décider à Saubrigues" sous le titre "La question qui fâche" et on peut lire tout à côté la réaction du Maire, sous le titre "La réponse qui éclaire". Un autre document issu du bulletin municipal sous la signature du Maire et l'intitulé "Le Parc Résidentiel de Loisirs sauvé ?", fait part aux administrés de la modification du projet et d'une nouvelle enquête publique. Les positions de la commune et des opposants sont bien tranchées. Toutefois ce dernier article critique explicitement les motivations de l'avis défavorable les attribuant à "des impressions personnelles". Or Monsieur Levet, commissaire enquêteur de la première enquête a parfaitement étayé en droit et en équité sa décision. Il est regrettable que le seul changement notable soit l'abandon de la partie camping.

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Page 32 / 100 LA PUBLICITE LEGALE DE L'ENQUETE DANS LA PRESSE ET PAR VOIE D'AFFICHAGE :

LA PUBLICITE LEGALE DE L'ENQUETE DANS LA PRESSE

- l'annonce légale a été faite dans Le Travailleur Landais le samedi 23 févier 2019 et le samedi 16 mars 2019 - l'annonce légale a été faite dans Sud-Ouest le samedi 23 février 2019 et le samedi 16 mars 2019 Les extraits de ces annonces figurent en annexe du présent rapport.

LA PUBLICITE DE L'ENQUETE PAR VOIE D'AFFICHAGE

Elle a été assurée par l'apposition des affiches réglementaires : - sur le site du projet au carrefour de la route du Bousquet et de la route du Mourmaou - sur le site du projet au carrefour du Chemin du Lanot et de la route du Mourmaou - à l'entrée de la salle de La Mamisèle (visible de l'extérieur) - à l'entrée de la Mairie (visible de l'extérieur) - au pôle Urbanisme Environnement de la MACS (visible de l'extérieur) Je me suis assuré de la parfaite visibilité des affiches et Monsieur le Maire a établi l'attestation d'affichage jointe en annexe au présent rapport.

LA PUBLICITE PAR VOIE DEMATERIALISEE

Elle a été faite de manière parfaitement lisible et accessible sur le site Internet de la commune ainsi que sur le site de la CC MACS. Les documents l'attestant sont joints en annexe. Une adresse dédiée pour recueillir des observations du public a été ouverte pendant la durée de l'enquête ([email protected]). Je me suis assuré que tous les éléments du dossier étaient présents et du bon fonctionnement qui a connu quelques aléas.

Page 33 / 100 CHAPITRE V EXAMEN DE LA MODIFICATION DU PLU

Le PLU de Saubrigues a fait l'objet d'une approbation le 1er décembre 2009. Il a fait l'objet d'une première modification simplifiée qui a été approuvée le 06 octobre 2011. Une première modification de droit commun a été approuvée par délibération du 27 mai 2014. La présente modification a été engagée par un arrêté de Monsieur le Président de la CC MACS le 22 septembre 2016. Conformément aux textes et règlements la modification a été soumise à enquête publique et l'avis du Commissaire Enquêteur a été défavorable. La commune et la MACS ont modifié le projet en le restreignant par abandon de la partie camping pour ne conserver que la partie chalets du PRL lequel passe de 8,7 ha à 5 ha, les 3 ha 7 devenant zone naturelle. C'est par arrêté de Monsieur le Président de la CC-MACS du 18 juillet 2018, que le projet de modification n° 2 vient à enquête publique.

CONFORMITE AVEC LE SCOT

Le SCoT de la CC-MACS a été approuvé le 04 mars 2014. Selon le dossier se présentation de la modification n° 2, sa rédaction est, sur le sujet du développement touristique, la suivante : "Le développement touristique doit se faire dans le respect de l'environnement et de la fragilité des milieux (littoral, milieux dunaires, zones humides, etc.) sous la forme d'un tourisme multiforme et varié qui permette la découverte du territoire dans toutes ses composantes et qui veille à assurer une complémentarité de l'offre entre le tourisme balnéaire et le tourisme vert ... (Objectifs relatifs à l'activité touristique page 116 du DOO). Le projet respecte également la prescription 179, mentionnée dans le tableau de synthèse des dispositions du DOO : "Le territoire et ses acteurs à travers le SCoT doivent entrer dans une logique de professionnalisation, d'amélioration et de diversification (tourisme d'affaire) de la qualité de l'offre touristique en s'appuyant sur les structures d'hébergement existantes ou à créer (hôtels, campings, gîtes ruraux...)". Il y a donc lieu de constater comme le fait la MACS (à la fois auteur du SCoT et gestionnaire de celui-ci) que le projet est conforme aux orientations (très générales) du SCoT.

CONFORMITE AVEC LE PADD

Il a été adopté par délibération du Conseil Municipal de Saubrigues pour être annexé au PLU le 1er décembre 2009. Force est de constater qu'il est particulièrement succinct en ce qui concerne le développement touristique. Il est seulement dit au chapitre III-Permettre un développement économique équilibré et durable, au sous chapitre III-3 Développer une économie complémentaire liée au tourisme : "Permettre l'accueil d'un établissement, à court ou moyen terme, avec création d'équipements ouverts à l'ensemble des habitants de la commune". Le caractère très général de cette formulation fait donc rentrer le projet dans les prévisions du PADD.

Page 34 / 100 EXAMEN DU PROJET PAR LES PPA

AVIS DE LA MRAE

La MRAE considère que le classement en zone N de la partie réservée au camping dans le dossier précédent permet "d'éviter des impacts potentiels, directs ou indirects, sur des espaces environnementaux présentant des enjeux forts". Ainsi la démarche "éviter, réduire, compenser", trouve sa pleine application. La zone AUtk agricole, qualifiée de "grande culture" ne présente pas, selon la MRAE, des enjeux environnementaux notables. La zone qui pourrait être soumise au risque de feu de forêt est correctement prise en compte. Il n'y a pas lieu de demander au porteur de projet de répondre aux observations formulées dans le dossier précédent ;

AVIS DU DEPARTEMENT DES LANDES

Le Département des Landes, prend acte des modifications soumises à enquête publique et n'a pas d'observation à formuler.

AVIS DE LA CC MACS AU TITRE DU SCOT

La MACS justifie son avis favorable par la compatibilité de la modification n° 2 du PLU de Saubrigues avec les objectifs du SCoT et du DOO (Document d'Orientation et d'Objectifs) en ce qui concerne le développement touristique de la commune.

AVIS DE LA CHAMBRE D'AGRICULTURE DES LANDES

Après avoir précisé sa vocation de préserver le foncier agricole, la Chambre d'Agriculture émet un avis favorable à la suppression de 5 ha de maïs au motif que la commune entend "mettre en œuvre au sein du projet touristique des actions collectives en faveur du monde agricole". Et rajoute : " La commune de Saubrigues s'engage à mettre en valeur la promotion et la mise en avant des producteurs en circuit court ainsi que les manifestations agricoles sur le territoire comme les Marchés de Producteurs de Pays, par exemple. Elle réalise cette promotion par la réalisation de dépliants mis à disposition au sein des hébergements touristiques".

Page 35 / 100 CHAPITRE VI OBSERVATIONS DES PERSONNES PRIVEES :

OBSERVATIONS DEPOSEES SUR LE REGISTRE

Ces observations ont pu être accompagnées de documents.

OBSERVATIONS FAVORABLES

Madame Colette Pluquet a inscrit au registre son avis favorable justifié par un tourisme intéressant pour le village, assorti de l'amélioration de la qualité des routes et la création de pistes cyclables. Elle estime qu'il apportera la création d'espaces verts contrairement à la création de lotissements en cours. Monsieur Yves Saphy, résidant à Mont de Marsan et se disant très attaché à Saubrigues pour des raisons familiales et la qualité de sa vie sociale après avoir indiqué au registre sa position se déclare, par un courrier déposé en mairie et joint au cahier, très favorable au projet qui apportera à Saubrigues une population sensible à autre chose que la mer se tournant vers le "microclimat social" sans nuire aux équilibres actuels. Monsieur Francis Dubertrand qui précise sa qualité d'ancien maire est favorable au projet en raison des ressources qui en découleraient, par le développement des commerces et la vente de produits artisanaux et de bouche. Il estime que les charges qui pourraient incomber à la commune seraient minimes, que le centre du village ne connaîtrait pas de désagrément, l'accès à l'océan se faisant directement. Il ajoute que la vie associative en profiterait, que la cohésion sociale y trouverait un terrain favorable, que les scolaires pourraient utiliser la piscine et que des pistes cyclables verraient le jour, partiellement financées par le promoteur. En résumé, ce projet "de taille raisonnable, fait en totale concertation avec le promoteur et avec les habitants de la commune, ne peut qu'être profitable au village et à la région proche". Madame Magalie Lard exprime dans sa contribution portée au registre son avis favorable motivé par : - le choix que doit faire Saubrigues pour ne pas devenir une cité dortoir ou conserver, grâce à des projets réfléchis, son dynamisme et son caractère rural - les retombées économiques du projet notamment les commerces - la création d'emplois Monsieur et Madame Wenseleers attachés à Saubrigues pour les raisons déjà invoquées de manière unanime, consignent au registre leur avis favorable à la modification, motivé par : - la suppression de la partie camping - les retombées nouvelles pour le commerce local - l'accroissement de la population et son impact sur les services publics et les commerces - la limitation des nuisances par le caractère excentré de la localisation du projet - la préservation du caractère rural du projet qui ne sera pas plus laid que des lotissements encours d'urbanisation - une bonne initiative à saluer Ils expriment des recommandations pour la suite : - assurer l'harmonie et la qualité des chalets au niveau de l'architecture et des matériaux, notamment par l'emploi de matériaux naturels régionaux - l'intégration des constructions dans l'environnement et la végétation - compte tenu de ce que bien des paramètres reposent sur l'exploitant, il y a lieu de s'assurer de sa stratégie et de sa philosophie

Page 36 / 100 OBSERVATIONS DEFAVORABLES

Madame Marco : Elle est venue à la première permanence indiquant qu'elle avait beaucoup à dire et reviendrait à la deuxième, ce qui a été le cas. Après avoir explicité sa position elle m'a remis une lettre jointe en annexe, dans laquelle elle exprime : - 1 que l'ouverture de la zone au tourisme n'est pas en cohérence avec le PADD - 2 qu'il s'agit de l'artificialisation d'une zone agricole de 5 ha - 3 que la position de la Chambre d'Agriculture est contraire aux intérêts des agriculteurs et prête à sourire dans certains de ses termes - 4 que ces terres agricoles ne nécessitant pas d'arrosage conviendraient à de jeunes agriculteurs - 5 qu'elle craint que la commune, propriétaire de terres agricoles voisines, ne s'en serve pour étendre le PRL - 6 que l'ouverture de cette zone sera un danger pour la circulation sur la zone du Mourmaou et la RD 366 et accroîtra les risques d'accidents - 7 que l'ouverture de cette zone est contraire à la tranquillité des riverains et à celle des milieux à protéger - 8 qu'il n'y a pas d'étude d'impact préalable - 9 que dans le règlement il n'y a aucune contrainte pour éviter les risques de pollution - 10 que cette zone sera une aubaine pour les vendeurs et l'aménageur mais que la collectivité sera entraînée à des dépenses alors que l'accueil des touristes se fait déjà de manière convenable Madame Marco a enrichi ses observations par un mel envoyé sur l'adresse dématérialisée dédiée. Cette correspondance est accompagnée de photographies et développe les dangers que le PRL ferait peser sur une source partant de la propriété Savin et rejoignant celle issue de la zone humide. Madame Michèle Maldonado a souhaité me rencontrer à la fois à titre personnel et comme Présidente de l'Association "Vigilance de la qualité de vie et de l'environnement à Saubrigues". Lors de sa première visite elle a simplement indiqué au registre qu'elle déplorait que les dates et heures des permanences du Commissaire Enquêteur aient privé les personnes prises par leurs occupations professionnelles de le rencontrer. Elle écrit aussi qu'elle déposera et commentera la position de l'association qu'elle préside. Lors de ma troisième permanence, accompagnée de son mari elle m'a remis le tract qui est cité par ailleurs. Elle a porté au registre que : - l'apport de clientèle au commerce local n'est pas un argument car ils sont quasiment inexistants à Saubrigues - les personnes favorables au projet appellent la commune à une extrême vigilance notamment en matière de nuisances rejoignant ainsi la position de l'association - que Monsieur et Madame Marco auraient envoyé des documents et des photos sur le site dédié, sans succès. Contactée par téléphone la MACS aurait répondu que le nécessaire serait fait pour que le Commissaire Enquêteur entre en possession de ces documents Le courrier sur trois pages qui m'a été remis, joint en annexe formule les observations suivantes : - la spéculation foncière se fait au seul bénéfice du vendeur et du promoteur sans bénéfice pour l'agriculture locale - le règlement de la zone prévoit le même accès que dans le projet initial et que, vu l'état des routes c'est irresponsable. Qui porterait la responsabilité en cas d'accident grave ?

Page 37 / 100 A titre strictement personnel Mr et Mme Maldonado demandent quel serait leur bénéfice alors qu'ils ont du mal à sortir du chemin du Lanot. - la zone Natura 2000 est insuffisamment prise en compte, notamment pour la faune, et on s'en remet à l'aménageur pour l'étude d'impact - l'accès unique au PRL est dangereux et mal situé et il n'est pas normal qu'on s'en remette à l'aménageur pour le sécuriser - rien n'est précisé pour l'issue de secours et le déplacement du chemin communal - la D366 est accidentogène et la traversée de la RN810 (en fait RD 810)à Benesse-Maremne serait "périlleuse" - le projet présente, pour les Saubriguais plus de nuisances que d'avantages - la capacité d'hébergement n'est pas insuffisante car il en existe déjà - quels sont les équipements du PRL dont les Saubriguais pourront profiter et comment en profiteront ils ? - en ce qui concerne les recettes il faut noter que la taxe d'habitation est vouée à disparaître et en ce qui concerne la taxe foncière le montant n'est pas fixé - il existe un risque d'habitat permanent déguisé - il existe un risque d'urbanisation des terrains alentour - le calme et la ruralité de Saubrigues ne peuvent supporter un tourisme de masse Monsieur Hervé Dubertrand et Madame Kocher-Dubertrand ont inscrit au registre qu'ils n'étaient pas favorables au projet craignant que le PRL n'altère le caractère traditionnel de Saubrigues alors que des hébergements saisonniers par des particuliers seraient plus indiqués. Monsieur Jean-Paul Morais a écrit, sur le registre, des réserves sur le projet en ce qui concerne : - la non détermination des recettes - les nuisances dues à l'augmentation du trafic auto - les dangers dus à la configuration de la route - le risque de dénaturation de la commune, de son caractère rural authentique et d'un environnement préservé Monsieur et Madame Savin se sont présentés à deux reprises aux permanences et ont exprimé leur hostilité au projet en fonction de leurs préoccupations suivantes : - l'usage des équipements collectifs du projet, inclus dans le projet initial sera-t-il identique dans le projet modifié ? - il existe une contradiction apparente entre les articles R.111-13 et R.140 du Code de l'Urbanisme qui pourrait légitimer une occupation permanente des chalets Dans le cadre du STECAL (Secteurs de taille et de capacités d'accueil limitées) la commune est elle à même d'absorber un projet de cette taille ? - Quelle est la prise en compte des contraintes de la zone Natura 20000 ? - L'ouverture de la zone AUtk pourrait générer une urbanisation des terrains environnants en continuité avec le bourg - La construction de chalets sur 2 niveaux n'est pas esthétique - Que faut-il penser de la valeur de revente et de la valorisation patrimoniale des chalets ? - Des PRL ont été affectés par des problèmes juridiques et fiscaux, n'est ce pas un danger ? - L'augmentation de la circulation routière a-t-elle été suffisamment prise en compte ? Ils m'ont remis des documents dactylographiés sur les difficultés de PRL semblables qui peuvent se résumer à la question suivante : quelles sont les garanties prise par la commune ?

Page 38 / 100 Monsieur Denis Belus fait part de son accord avec le tract distribué par l'association opposée au projet. Lui même victime d'un accident sur la RD 366 il insiste sur la saturation de cette route et sa dangerosité. L'accès unique à la zone AUtf sur une route étroite, non matérialisée, bordée de fossés profonds le conduit à poser le problème de la sécurité. La réalisation du PRL apporterait selon lui de nombreuses nuisances sonores, visuelles et environnementales. Le projet dont les retombées financières pour la commune ne sont pas avérées concurrencerait l'offre locale de gîtes et chambres d'hôtes. Monsieur Jean-François Plaisance est opposé au projet en raison de la "destruction" de 5 ha de terres agricoles. Président de l'Association de chasse, il estime que les chasseurs seront privés de territoire. De plus, les alentours du PRL ne pourraient plus être chassés et au delà du loisir, la chasse, selon lui, contribue à l'équilibre de la nature. Monsieur et Madame Mainardis, dans une longue contribution au registre, expriment leur opposition au projet de PLR donc on peut extraire : - le choix de résider à Saubrigues pour son accord avec la nature - 5 ha de terre agricole vont se transformer en "banlieue dortoir" - le problème du logement sur le littoral engorgé va se reporter sur la zone post littorale - Saubrigues ne possède que très peu d'infrastructures pour retenir le touriste - Pourquoi ne pas attendre le PLUi - le mitage dû au PRL est étrange et mal venu - l'offre touristique de Saubrigues évalué à 180 couchages correspond mieux à l'esprit rural du village et les utilisateurs ne sont pas forcément fanas de la côte - la communication est peu transparente, le site de la mairie n'ayant pas mis tout le dossier, il n'y a pas eu de réunion publique alors que, selon le Maire de Benesse-Maremne, elle serait obligatoire à partir d'1 ha - le projet est flou en raison de l'absence de considération sur son vieillissement, son risque d'échec, son risque de devenir un habitat permanent dont le statut est incertain - la commune ne fournit pas le chiffre des recettes escomptées et les investissements qu'elle devrait consentir - l'absence d'évaluation des retombées touristiques et économiques - le réseau routier n'est pas adapté et les habitants de Saubrigues perdront en qualité de vie - il y aura des nuisances lumineuses et sonores - qu'en est-il du déversement des eaux dans le ruisseau visé par la zone Natura 2000 ainsi que des eaux d'infiltration - la nouvelle mouture du projet ne résout pas les problèmes listés par le précédent CE - il eut été positif de prévoir une permanence un samedi Madame Suzanne Bisbau affirme son opposition au projet en remettant un courrier sur deux pages, copie de sa déclaration lors de la première enquête et soutenant les raisons de l'association présente dans le débat. Monsieur et Madame Maillet consignent sur le registre leur opposition au projet pour : - la dangerosité des routes - le risque d'augmentation de l'urbanisation par la constructibilité de terres agricoles adjacentes, propriété de la commune lorsque les exploitants locataires, cesseront leur activité - l'esthétique des "cages à lapin" - l'absence de chiffrage des retombées financières pour la commune

Page 39 / 100 Monsieur Laurent Bordes estime "que le projet ne répond pas à une raison impérative d'intérêt public" et que "le responsable du département, respectera la loi républicaine, pour faire cesser le massacre de Saubrigues, de ses zones rurales et de sa biodiversité". Monsieur Mickael Bidart a indiqué au registre qu'il me remettait une lettre (jointe en annexe) dans laquelle il exprime son inquiétude vis à vis du projet car : - l'emplacement est proche de surfaces boisées voire classées - la route est accidentogène et étroite où les manœuvres de croisement sont dangereuses du fait aussi des accotements et du revêtement - la visibilité est mauvaise entre la D366 et le chemin du Lanot - la construction apportera des nuisances - par la suite il faut craindre les incivilités comme dans d'autres villes de la communauté de communes - les riverains subiront le chamboulement de ce qu'ils apprécient c'est à dire le calme et la nature - ce projet est lié à des histoires d'argent et à des retours économiques "fantômes" hypothétiques et faibles - après l'avis défavorable du Préfet et du Commissaire Enquêteur le maire et la MACS, s'entêtent dans leur bêtise

OBSERVATIONS ECRITES PARVENUES PAR POSTE OU REMISES EN MAIRIE

OBSERVATIONS FAVORABLES

Monsieur Lionel Hargous et Madame Descazeaux-Hargous ont adressé un courrier au Commissaire Enquêteur dans lequel ils estiment que le projet est une opportunité pour la commune et pour ses commerces. Toutefois ils interpellent la municipalité sur les garanties à prendre en matière de respect de l'environnement, de qualité architecturale, d'intégration au paysage, d'entretien du site. Ils expriment le souhait qu'un aménagement des voies et circulations (route, chemins piétonniers, pistes cyclables) soit réalisé pour la zone et au-delà de celle-ci afin de relier les différents quartiers. Ils demandent à la municipalité, pour garantir la qualité de vie des habitants, d'être attentive aux nuisances de bruit, voire visuelles, aux nuisances sur la faune et la flore ainsi que sur la sécurité.

OBSERVATIONS DEFAVORABLES

Monsieur Jean-Marc Lagrange par le biais d'un courrier, accompagné d'un extrait du zonage, remis en mairie exprime son désaccord sur l'implantation du PRL qui serait en contradiction avec le SCoT (prescription n° 8 et DOO page 117). Il voit aussi une contradiction entre les deux lotissements et la zone artisanale développées sur la commune par la municipalité ayant acheté les terrains idoines et le caractère privé du présent projet. Enfin il souhaiterait que soient précisées les relations entre le propriétaire, la municipalité précédente et l'actuelle. Je considère que ce point ne rentre pas dans les prévisions de l'EP mais le porteur de projet peut, s'il le souhaite, y répondre.

Page 40 / 100 Madame Hélène Bordes, par un courrier remis en Mairie, estime positive la préservation des zones humides dans le projet actuel mais maintient ses réserves sur la pollution sonore et lumineuse. Elle est opposée au projet en raison des difficultés de circulation, de voir les résidents passer par le bourg. Elle ne souhaite pas que Saubrigues soit un dortoir de la côte. Elle déplore l'absence d'étude financière du projet. Elle émet des réserves sur l'esthétique des chalets et leur vieillissement. Monsieur et Madame Colibeau par le biais d'un courrier s'opposent au projet en raison du déséquilibre qui en résulterait pour les Saubriguais. Ils invoquent la pollution lumineuse, la densification de l'habitat, l'érosion des terres agricoles et naturelles. Ils précisent que les temps de parcours draineront davantage les résidents vers les commerces de Benesse au lieu de ceux, plus rares de Saubrigues. La présence de 85 véhicules au minimum en été provoquera des nuisances et des problèmes de sécurité sur la D366 reconnue comme accidentogène. Madame M'Barek a déposé en Mairie le tract de l'Association "Vigilance de la qualité de vie et de l'environnement à Saubrigues" qui sera commenté par ailleurs. Elle écrit sur ce tract qu'elle est en plein accord avec son contenu et qu'elle est opposée à la modification du PLU. Monsieur Stéphane Maldonado entend, par courrier exprimer à nouveau son opposition invoquant l'état des routes et leur dangerosité qui serait accrue. Ayant quitté Capbreton pour Saubrigues il tient à ce que le calme et la tranquillité qu'il y a trouvées ne soit pas altéré par "les nuisances de toutes sortes occasionnées par un afflux touristique important". Madame Suzanne Bisbau écrit au C.E. pour lui dire son opposition au projet et l'exprime encore par une copie de sa lettre adressée au CE de la première enquête publique. Elle se déclare solidaire de l'association. Elle apprécie tout ce qui a été fait pour développer Saubrigues dans le passé mais estime que les capacités d'hébergement sont suffisantes pour le village qui doit conserver son calme et son environnement paysager. Monsieur Jacques Feray, à défaut d'avoir pu adresser sa contribution par Internet, en a déposé le texte en Mairie. Il est opposé au projet en raison de l'inadaptation du réseau routier, de l'absence d'intérêt pour les Saubriguais, des nuisances sonores et visuelles, de la dégradation des espaces naturels et cultivables.

OBSERVATIONS FORMULEES PAR VOIE DEMATERIALISEE

OBSERVATIONS FAVORABLES

Monsieur Alain Pluquet, artisan à Saubrigues s'est prononcé sur le site dédié pour un avis favorable dicté par son appréciation d'un projet novateur, écologique et dynamique susceptible d'apporter des clients aux commerces existants voire de permettre d'en créer d'autres et de créer des emplois. Par comparaison il préfère un tourisme résidentiel aux lotissements transformant les villages en cités dortoirs d'habitants qui ne s'intègrent pas.

Page 41 / 100 Son appréciation négative sur une association de défense est d'ordre polémique et ne saurait prospérer dans la présente enquête. Monsieur Pluquet indique toutefois "Il serait bien de penser aux aménagements routiers et pistes cyclables mais aussi l'état de nos routes défavorisées par rapport à la côte". Monsieur Pascal Lemoine, est favorable au projet, dans lequel il voit, par un vibrant plaidoyer une raison de faire sortir Saubrigues de son "camp retranché" et, faute de vivre avec son temps il voit Saubrigues " ressembler à une "réserve landaise dans laquelle ne pourront s'incruster que des horsains en retraite dorée dans des fermes restaurées". Il voit dans le projet une chance pour les finances communales, pour les commerces et les artisans et un point de chute pour 300 personnes qui pourront "penser Saubriguais".

OBSERVATIONS DEFAVORABLES

Madame Catherine Lavie, exprime par mail sa totale opposition au projet qui défigurerait le village par la présence d'un "village-vacances " pour touristes. Les habitants veulent garder au village "l'aspect rural et authentique et surtout un cadre de vie calme et de grande qualité. Madame Isabelle Perroux, par le biais du site dédié, fait connaître son opposition au projet sous "la forme touristique de masse". Elle estime que le village sera dénaturé et son charme altéré par un entassement de chalets "qui seront vieux et moches dans dix ans". Elle estime que le village dans lequel elle a acheté une maison, "ne saurait être une usine qui attire un tourisme avec très peu de moyens qui ne cause que des nuisances". A ce stade et devant de tels propos le Commissaire Enquêteur ne peut que renvoyer sur ce point à la devise républicaine de notre pays. Madame Françoise Jaureguiberry s'adresse au Commissaire Enquêteur au sujet des son avis défavorable !!! joignant sans doute la précédente à la décision qu'elle voudrait semblable, l'impossibilité pour le village de supporter le projet au niveau des routes, des fossés trop profonds, etc... Monsieur Huguet insiste dans son mel sur le point noir que constitue la circulation, l'état et la fréquentation de la route. Il ne voit pas de profit pour le commerce ni pour les finances de la commune et il souligne les nuisances sur l'environnement, la faune et la flore. Monsieur et Madame Savary sont opposés à la modification du PLU aux motifs que : - il en résultera des nuisances pour les habitants - cinq hectares de terres agricoles seront sacrifiés - des drames et des accidents surviendront en raison des routes, de leur état, de leur fréquentation - qu'il s'agit d'un tourisme de masse qui n'apportera à la commune qu'un supplément de dépenses et non les recettes attendues - qu'il existe déjà sur Saubrigues une offre de 180 couchages Madame Bachacou se réfère aux raisons exposées par l'association pour exprimer son opposition au projet.

Page 42 / 100 CHAPITRE VII OBSERVATIONS DES PERSONNES MORALES

Madame Maldonado au nom de l'Association "Vigilance de la qualité de vie et de l'environnement à Saubrigues" estime positive et conforme au PADD la suppression de la partie "camping" du projet mais estime que le PADD n'est pas respecté par la contradiction avec la sécurisation et la pérennisation de l'activité agricole. Elle estime que contrairement au dossier de présentation la commune n'ayant aucun projet touristique à proposer il ne peut être invoqué de "développer une économie complémentaire liée au tourisme". Elle invoque par ailleurs une comparaison avec le village de Orx. Elle estime, avec des chiffres que le Commissaire Enquêteur n'a pas été à même de vérifier que les capacités d'accueil touristique de Saubrigues existent et se développent mais que ce développement doit être le fait des Saubriguais. Le PRL viendrait donc concurrencer cet axe de développement. Elle estime que le bilan de création du PRL serait bénéfique au propriétaire vendeur, au porteur de projet et pour les ressources qui abonderaient le budget communal mais elle pointe du doigt un coût pour la collectivité : - le SIBVA par l'extension du réseau d'eau potable - le SITCOM par la collecte et les déchets supplémentaires - MACS et la commune par l'entretien des routes, la création de nouveaux chemins communaux, le nettoyage des bords de route Elle évoque le risque, à long terme, d'une transformation en habitat permanent. Elle estime insuffisante l'incidence environnementale sur la zone Natura 2000 et le ruisseau du Mourmaou ainsi que la zone humide de 1 ha 3, abritant des espèces d'intérêt faunistique et floristique, en estimant enfin que l'étude d'impact incomberait à l'aménageur avec trop peu de contraintes. Elle développe les raisons qui au niveau de la circulation et des accès rendent incompatible le projet avec les voies existantes. Elle estime enfin que "de nombreux habitants de Saubrigues pensent qu'il y aurait pour Saubrigues et pour eux-mêmes, plus de nuisances que d'avantages à travers ce projet d'ouverture de la zone AUtf".

Page 43 / 100 CHAPITRE VIII COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

SUR LES OBSERVATIONS FORMULEES PAR LES PERSONNES

J'ai pu noter la parfaite courtoisie des entretiens même si l'opposition au projet a été majoritaire et, à mes yeux, argumentée jusqu'à l'excès. L'enjeu est clair et connu mais, au-delà des oppositions de principe, l'argumentation a été fournie, dense et le questionnement souvent pertinent dépassant et déplaçant l'objet de l'enquête publique, à savoir la modification n° 2 du PLU afin d'ouvrir à l'urbanisation les terrains de la zone AUtf afin de permettre la réalisation d'un Parc Résidentiel de Loisirs (PRL). Le registre d'enquête publique a recueilli 17 contributions dont certaines ont été complétées par des documents annexés aux présentes, 8 ont été déposées par courrier et 8 par voie dématérialisée, auxquelles il faut ajouter la contribution de l'association soit un total de 34. La première enquête avait déplacé 31 personnes, intégré 11 courriers et 2 contributions sur le site dédié. Lors de notre rendez-vous préalable, Monsieur le Maire, m'a indiqué que l'objectif de rendement financier pour la commune serait de l'ordre de 20 000 euros. Une grande incertitude voire un grand flou est souligné par de nombreux habitants. J'ai demandé à la CC-MACS de se procurer les chiffres des ressources pour la commune d'un PRL situé à , commune proche comprise dans le périmètre de CC-MACS. Pour 2 PRL de 48 HLL la taxe d'habitation rapporte 9819 euros et la taxe foncière 5000 euros. Le chiffre qui m'avait été donné par Monsieur le Maire de 23 000 pour les ressources de Saubion est notablement différent et s'explique peut- être par la taxe de séjour. La taxe d'aménagement qui serait à la charge du promoteur serait de 3,5% rapporterait de 40 à 50 000 euros, mais la commune ne dispose pas d'éléments lui permettant d'apprécier avec précision l'incidence du PRL sur les finances communales tant en recettes qu'en dépenses.

SUR LES OBSERVATIONS FORMULEES LORS DE L'ENQUETE PUBLIQUE PAR LES PERSONNES PRIVEES

Sur l'ensemble des contributions exprimées lors de l'enquête publique j'ai noté 6 avis favorables et 21 défavorables. J'ai noté que des personnes qui avaient déposé des contributions lors de la première enquête n'avaient pas réitéré leur opposition mais que de nouvelles avaient fait connaître leur position avec un accroissement notable des personnes favorables au projet.

SUR LES OBSERVATIONS FAVORABLES

Elles sont toutes justifiées par l'intérêt collectif alors que les observations défavorables comportent, clairement exprimé ou sous-jacent, un intérêt particulier. J'ai noté l'apport d'un tourisme intéressant, l'amélioration des circulations douces et de la qualité des routes, la conservation des espaces verts. L'accroissement des ressources pour la commune est invoqué ainsi que le développement commercial et l'apport aux associations, la cohésion sociale par le contact entre les ruraux et les citadins. Au bénéfice du projet il est aussi invoqué la création d'emplois voire de nouveaux commerces.

Page 44 / 100 SUR LES OBSERVATIONS DEFAVORABLES

Pour des raisons éthiques et morales, j'écarterai ce qui a pu être dit ou écrit sur le niveau social des acquéreurs de chalets, leur comportement, les risques d'incivilités et même le "danger" que représenterait un habitat permanent. Une affirmation doit être retenue car maintes fois réitérée : la vie à Saubrigues est douce, agréable, naturelle et l'installation dans la commune dictée par ces caractéristiques ne saurait être perturbée par de nouveaux arrivants. Cette opposition est cristallisée par le projet de PRL et ne semble pas s'appliquer aux lotissements qui font l'objet de critiques modérées. Il appartiendra au porteur de projet de répondre aux observations, la plupart n'ayant pas été modifiées par l'abandon de la partie "camping" pourtant reconnue comme positive. Sans qu'il y ait lieu de détailler les observations, il me semble nécessaire d'en retraduire le caractère souvent réitéré dans plusieurs contributions. J'ai retenu : - l'inadéquation du projet par rapport à la taille et aux caractéristiques de la commune - un manque ou une insuffisance de prise en compte des nécessités de préserver la qualité environnementale (assainissement, eau potable, eaux de ruissellement, espaces boisés, zones humides, biodiversité, incidence Natura 2000) - le risque de pollution lumineuse - la consommation de terres cultivables ne nécessitant pas d'irrigation - l'absence de compatibilité avec le SCoT - l'absence de compatibilité avec le PADD - l'inévidence des bénéfices pour la commune et ses habitants - l'insécurité des déplacements en raison de l'état des routes et de leur saturation ainsi que de leur caractère accidentogène - l'absence d'une étude de faisabilité et d'une véritable justification économique - l'absence d'une étude d'impact - l'absence de dispositions contraignantes vis à vis de l'aménageur - l'absence ou l'insuffisance de la concertation préalable Monsieur Levet, le premier Commissaire Enquêteur a rendu un avis défavorable s'appuyant notamment sur des insuffisances du dossier et sur l'inadaptation ou le flou de certaines des réponses apportées par l'autorité organisatrice. J'attacherai beaucoup d'importance à ce que les contributeurs et plus généralement les habitants de Saubrigues, qu'ils se sentent concernés ou pas, soient loyalement et complètement informés du projet, de ses incidences, de sa raison d'être et de son fonctionnement.

SUR LES OBSERVATIONS FORMULEES PAR LES PERSONNES MORALES

Il s'agit en l'espèce de l’Association Vigilance de la qualité de vie et de l’environnement à Saubrigues. Lors de la première enquête cette association présidée par Madame Maldonado que j'ai reçue à deux reprises a adressé une pétition à Monsieur le Maire de Saubrigues, à Mesdames et Messieurs les Conseillers, contre l'ouverture de la zone de tourisme. Le texte de cette pétition, signée par 154 personnes, avait été remis au commissaire enquêteur.

Page 45 / 100 A l'occasion de la présente enquête il ne m'a pas été remis de pétition mais l'association, qui compte une soixantaine d'adhérents, a rédigé et distribué un tract dont un exemplaire m'a été remis et se trouve aussi présent dans certaines contributions. Ce tract a servi de support à l'opposition d'une habitante, a plusieurs fois été mentionné et, à n'en pas douter, à nourri et inspiré plusieurs justifications d'oppositions. Par contre la contribution de l'association qui se déclare favorable à la suppression de la partie "camping" se développe sur 3 pages en soulignant : - qu'il y a incohérence avec le PADD en ne sécurisant ni pérennisant l'activité agricole - que la commune n'a pas de projet touristique - que le village voisin de Orx a développé "une économie complémentaire liée au tourisme" par 350 lits disponibles chez l'habitant. Il peut en être de même à Saubrigues mais le PRL serait un concurrent - l'ouverture de la zone au PRL serait au seul bénéfice des vendeurs du terrain et de l'aménageur et peut être de la commune mais les ressources ne compenseraient pas les coûts qui, au surplus grèveraient le collectivité (extension du réseau d'eau, collecte des déchets, entretien des routes et création de nouvelles voies) - ce projet serait incompatible avec la préservation de l'identité et la qualité paysagère de la commune et nuirait à la présence de grues cendrées sans compter le risque d'habitat permanent - on ne se soucie pas de la proximité de la zone Natura 2000, du ruissellement qui l'impacterait, de la protection de la faune et de la flore, y compris les moustiques - le peu de contraintes imposées à l'aménageur - qu'il en résulterait des difficultés d'accès au PRL, une surcharge des routes déjà encombrées, dangereuses et accidentogènes

SUR LES OBSERVATIONS PAR LES PPA

La MRAE estime que la réduction de la partie urbanisable par suppression du "camping" éloigne les impacts potentiels sur des espaces environnementaux présentant des enjeux forts et n'émet pas de recommandations ou réserves, ce qui peut s'interpréter comme un avis favorable. Explicitement la CC-MACS, saisie au titre du SCoT, donne un avis favorable. Il ne pouvait en être autrement ! Comment toutefois ne pas s'interroger sur l'absence de Schéma d'Aménagement Touristique mentionné par Monsieur Levet, premier Commissaire Enquêteur, dans son rapport, comme étant en cours d'élaboration. Il m'a été répondu "qu'il avait été proposé l'an passé de lancer ce type d'études mais que les élus n'ont pas souhaité y donner de suite favorable". !!! Le Département des Landes indique ne pas avoir d'observations sur le dossier, ce qui me fait dire que c'est un avis favorable par défaut. La Chambre d'Agriculture estime qu'un projet structurant peut être bénéfique pour le territoire et l'économie agricole. Cet avis est aussi basé, en dépit de la suppression de 5 ha de maïs, sur la prise en considération de l'effort de la commune et de la CC-MACS de la mise en œuvre au sein du projet touristique des actions collectives en faveur du monde agricole. La Chambre d'Agriculture crédite la commune de mettre en avant les producteurs en circuit court, d'organiser des marchés de producteurs de pays et la mise à disposition de dépliants au sein des hébergements touristiques.

Page 46 / 100 Sauf erreur ou omission de ma part les exploitations que la commune de Saubrigues sont essentiellement maïsicoles ou d'élevage et aucune ne fait de la vente directe. Il ne m'a pas été dit que le projet reposait sur les Marchés de Producteurs de Pays, lesquels producteurs ne sauraient être de Saubrigues. Enfin je n'ai pas eu en main le dépliant dont il est fait mention. Si de telles intentions entrent dans le développement touristique de la commune de Saubrigues, elles ne sauraient à elles seules, justifier la création du PLR, abonder dans le sens des expressions favorables de la population et aider à convaincre les opposants. Le Comité Départemental de Tourisme des Landes, dans sa réponse, estime que le projet correspond à la satisfaction de la demande tout en précisant que le projet ne saurait être implanté sans des caractéristiques propres à le rendre attractif et soucieux des contraintes environnementales.

Page 47 / 100 CHAPITRE IX - ANALYSE BILANTIELLE AVANTAGES ET INCONVENIENTS DU PROJET

Pratique référentielle instaurée à partir de l'arrêt du Conseil d'Etat du 28/05/1971

Tableau 1

Appréciation TRES TRES DEFAVORABLE NEUTRE FAVORABLE

DEFAVORABLE FAVORABLE Critères

Le projet de modification est compatible avec le SCoT La modification est conforme au PADD

La modification est conforme au code de l'urbanisme La modification favorisera l'expansion de la commune

La modification respecte la zone Natura 2000

L'Enquête Publique a été conforme aux textes et règlements. La modification n° 2 du PLU respecte l'environnement et peut contribuer à l'expansion économique de la commune.

Page 48 / 100 Pratique référentielle instaurée à partir de l'arrêt du Conseil d'Etat du 28/05/1971

Tableau 2

Appréciation TRES TRES DEFAVORABLE NEUTRE FAVORABLE DEFAVORABLE FAVORABLE Critères Le projet est soutenu par la

commune et la CC-MACS Le projet est positif pour la commune

L'état des routes est suffisant pour le projet L'emplacement est judicieux

pour la réalisation La modification bouleverse la vie des habitants

La modification n° 2 du PLU correspond aux souhaits de la commune et de la CC-MACS. Elle se heurte à l'hostilité d'un certain nombre d'habitants et aussi à l'état des routes et chemins.

Page 49 / 100 Pratique référentielle instaurée à partir de l'arrêt du Conseil d'Etat du 28/05/1971

Tableau 3

Appréciation TRES TRES DEFAVORABLE NEUTRE FAVORABLE DEFAVORABLE FAVORABLE Critères

La concertation a été suffisante

Le public a été correctement informé

Le projet altère la qualité de vie des Saubriguais

Les conséquences du projet ont été analysées

L'enquête publique a enrichi le débat

L'enquête Publique a permis au public de s'exprimer et d'enrichir le débat. Cette partie du rapport a été établie en même temps que la synthèse remise à la CC-MACS qui a fait l'objet d'une réponse point par point reprise dans les pages qui suivent. Il n'est donc pas anormal de voir entre les deux des similitudes mais aussi des avancées dans l'enquête publique indispensables aux conclusions et à l'avis.

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Région Nouvelle Aquitaine Département des Landes Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud Canton de Pays Tyrossais Commune de Saubrigues

Modification N°2 du Plan d'Urbanisme

ENQUÊTE PUBLIQUE

PROCES-VERBAL de SYNTHESE & REPONSES CC - MACS Paul Baylac-Martres Commissaire Enquêteur avril 2019

Page 51 / 100 CHAPITRE I - GENERALITES

SITUATION

Saubrigues est un village de 1391 habitants en 2016, plus probablement 1500 à ce jour, qui sont appelés Saubriguais et Saubriguaises. Ce village du terroir rural landais est situé dans le canton de Saint Vincent de Tyrosse, rattaché à l'arrondissement de Dax, dans le département des Landes. La commune fait partie de la CC-MACS (Communauté de Communes Maremne, Adour, Côte Sud). Monsieur Benoît DAREITS, le Maire, est à la tête d'un Conseil Municipal de 15 membres. Monsieur Benoît Dareits est fonctionnaire territorial.

GEOGRAPHIE ET GEOLOGIE

Les coordonnées géographiques de Saubrigues sont : - Latitude : 43° 36' 41" nord - Longitude : 1° 18' 47" ouest L'altitude s'inscrit entre 2 m et 85 m pour une moyenne de 50 m. La superficie de la commune est de 21,44 km² répartis de la manière suivante : - agriculture 1206 ha - occupation humaine 62 ha - forêt 828 ha - espace naturel 34 ha - zone humide 15 ha La densité est de 65 hab/km² Les distances depuis Saubrigues sont : - Dax 29 km - Mont de Marsan 72 km - Bayonne 30 km - Hendaye 63 km - Bordeaux 168 km - Toulouse 288 km - Orthez 65 km - Pau 103km - Tarbes 139 km - Auch 184 km - Nantes 510 km - Paris 746 km - Marseille 684 km - Lyon 713 km et, en ce qui concerne les plages et leur attrait touristique : - Capbreton 13 km - Hossegor 15 km - Seignosse 16 km

Page 52 / 100 par rapport au thermalisme : - Dax 29 km - Saint Paul les Dax 28 km - Tercis les Bains 22 km - Saubusse 18 km Les communes limitrophes sont : - Saint Vincent de Tyrosse au Nord - Saint Jean de Marsacq à l'Est - Saint Martin de Hinx au Sud - Saint André de Seignanx au Sud-Ouest - Orx à l'Ouest - Benesse Maremne au Nord-Ouest Saubrigues est composée de 6 quartiers : - Estrade et Bastot - le Maçon et le Céré - Bellevue et Tauziets - le Basque et l'Artigau - le Peyret - l'Eglise et Bousquet

Page 53 / 100 CHAPITRE II COMPOSITION DU DOSSIER ET ORGANISATION DE L'ENQUETE

REFERENCES LEGALES ET REGLEMENTAIRES

Une enquête publique obéit à une réglementation qui peut varier selon le dossier soumis au public et sert de document de travail au Commissaire-Enquêteur. Il me semble nécessaire de citer dans le rapport tous les textes en pointant du doigt le poids que doivent supporter les communes et les EPCI qui ne sont pas toujours dimensionnés pour faire face. Pour plus de précision j'ai extrait du dossier soumis à enquête publique et placerai en annexe le texte intégral des fondements légaux et réglementaires. Ces précisions actualisent et remplacent les textes qui figurent à la fin du registre de recueil des observations mais ces précisions et développements me paraissent inutiles dans la présente synthèse, l'autorité organisatrice les connaissant parfaitement et les utilisant plus que moi !

ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE

ORIGINE ET OBJET DU PROJET

L'enquête publique découle de l'Arrêté n° 20180718A15 de Monsieur le Président de la CC- MACS en date du 18 juillet 2018 qui précise en son article 1er : "Une procédure de modification n° 2 du plan local d'urbanisme (PLU) de la commune de Saubrigues est engagée, en vue de permettre la réalisation des objectifs suivants : - ouvrir à l'urbanisation de nouveaux terrains à aménager dans l'objectif de permettre la réalisation d'un parc résidentiel de loisirs sur une partie de la zone AUtf sur le site de Mourmaou au lieu-dit "Lande de Roberton" d'une superficie d'environ 5 ha et ainsi répondre à la demande d'installation de cette population - transformer la deuxième partie de la zone AUtf (environ 3,7 ha en zone N naturelle pour permettre l'évitement de ce secteur afin de préserver la zone humide et les espaces boisés Il convient ici de préciser que le projet soumis à la présente enquête publique a déjà fait l'objet du 20 novembre 2017 au 21 décembre 2017 d'une enquête publique ayant abouti à un avis défavorable. Il comportait alors une modification visant 8,7 ha destinés à recevoir un Parc Résidentiel de Loisirs et un camping. De nombreux Saubriguais, à titre individuel ou par le biais d'associations, se sont fait entendre et ont développé des arguments suffisamment convaincants pour que le Commissaire Enquêteur, pointant aussi du doigt des lacunes du projet, rende un avis défavorable. Prenant appui sur le PLU de 2009, approuvé par le Conseil Municipal le 1er décembre 2009, le SCoT et le PADD ainsi que sur le PLU actuel lequel prévoit l'implantation d'un élément destiné à favoriser le tourisme résidentiel à Saubrigues, la commune et la Communauté de Communes MACS, ont modifié le projet initial constitué d'un parc résidentiel de loisirs et d'un camping en supprimant le camping pour ne conserver que le parc résidentiel et ont aussi décidé, par les actes listés ci-dessous, que ce projet serait soumis à enquête publique.

Page 54 / 100 - Le 17 mai 2018, par une nouvelle délibération, le Conseil Communautaire de MACS abroge sa délibération du 27/09/2016 organisant la concertation et la soumission à enquête publique du projet de modification n° 2 qui fera l'objet d'un avis défavorable ; Cette délibération met aussi à l'enquête le nouveau projet de PEL modifié. - Le 18 juillet 2018, arrêté du Président de MACS prescrivant l'enquête publique. - Le 18 janvier 2019 décision n° E19000001/64 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau, nommant le Commissaire Enquêteur. - Le 04 février 2019, arrêté n° 20190204A03 du Président de MACS fixant les modalités de l'enquête publique. - Le 04 février 2019, avis d'enquête publique de la MACS concernant l'enquête visée au présent rapport. Le projet soumis à enquête publique consiste à modifier le PLU sur une emprise de 8,7 ha, délimitée par la route communale du Mourmaou à l'Ouest et celle du Bousquet (RD 366) au Nord, au lieudit Lande de Roberton, de la manière suivante : - transformer une partie de la zone AUtf, zone dédiée à l'hébergement hôtelier, l'ouverture sera soumise à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme" en zone AUtk d'environ 5 ha "zone équipée ou non, dédiée aux hébergements touristiques exploités sous forme de parc résidentiel de loisirs" - transformer l'autre partie de la zone AUtf sur environ 3,7 ha, en zone N, "zone naturelle et forestière équipée ou non, à protéger en raison de la qualité des milieux naturels et de leur contribution à l'équilibre de l'utilisation de l'espace dans une optique de développement durable" pour permettre l'évitement de ce secteur afin de préserver la zone humide et les espaces boisés Il s'agit donc pour la commune de doter d'un outil touristique générateur de flux et de revenus.

PREALABLE A L'ORGANISATION

On peut mettre en avant, dans ce domaine, les tractations et analyses qui ont fait suite à l'avis défavorable de la mouture initiale de cet équipement touristique. En effet des contacts anciens ont existé entre un aménageur privé, le propriétaire du terrain d'assise, la commune et la communauté de communes MACS. Le premier commissaire enquêteur nommé par le Tribunal Administratif de Pau écrit dans son rapport qu'il a acquis la conviction que l'aménageur était "titré". J'en déduis qu'il existe, soit un acte authentique, soit probablement un sous seing privé avec une condition suspensive qui fait de l'aménageur un partenaire de la commune, laquelle cherche à faire aboutir une transaction où indirectement, elle trouve son intérêt. Ce n'est pas validé par un nombre conséquent de citoyens. J'ai donc parfaitement conscience des enjeux et des oppositions, voire des divergences d'intérêts qui n'auraient pas été les mêmes si la collectivité avait mené le projet sur des terrains lui appartenant. Ce n'est pas le rôle du commissaire enquêteur de juger de la pertinence et de l'intérêt du projet mais de retraduire, en les confrontant à la législation, les arguments des uns et des autres, en toute indépendance.

Page 55 / 100 PERSONNALITES ET ORGANISMES AYANT CONTRIBUE OU EU A CONNAITRE DIRECTEMENT DU DOSSIER

- Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau - Monsieur le Président de la MACS et son Conseil - Monsieur le Maire de Saubrigues et le Conseil Municipal - Les collaborateurs de la MACS et plus particulièrement Monsieur PHILIPPE FABRE en charge du dossier - Monsieur DO SOUTO, aménageur, ainsi que les PPA : - MRAE Nouvelle Aquitaine, saisie le 26/11/2018 ayant formulé son avis le 15/02/2019 - Conseil Départemental des Landes, saisi le 03/12/2018, ayant rendu son avis le 21/12/2018 - Communauté de Communes MACS, saisie au titre du SCoT le 30/12/2018 ayant rendu son avis le 22/02/2019 - Chambre d'Agriculture des Landes, saisie le 04/12/2018 ayant répondu le 16/02/2019 - Préfecture des Landes, saisie le 04/12/2018, sans réponse à ce jour - Région Nouvelle Aquitaine, saisie le 04/12/2018, sans réponse à ce jour - Chambre de Commerce et d'Industrie des Landes, saisie le 04/12/2018, sans réponse à ce jour - Chambre des Métiers et de l'Artisanat des Landes, saisie le 04/2/2018, sans réponse à ce jour - Mairie de Saubrigues, saisie le 04/12/2018, sans réponse à ce jour Au rang des PPA j'ai classé le Comité Départemental de Tourisme des Landes, questionné à ma demande et dont l'avis sera analysé et commenté plus avant.

Page 56 / 100 CHAPITRE III - COMPOSITION DU DOSSIER

PIECES ADMINISTRATIVES

- Le 17 mai 2018, délibération du Conseil Communautaire de MACS abrogeant la délibération du même conseil du 27/09/2016 organisant la concertation et la soumission à enquête publique ayant fait l'objet d'un avis défavorable et mettant à l'enquête le nouveau projet - Le 18 juillet 2018, arrêté du Président de MACS prescrivant l'enquête publique - Le 26 novembre 2018 : avis de la MRAE au titre des personnes publiques associées - Le 21 décembre 2018 avis favorable du Département des Landes au titre des personnes publiques associées - Le 16 janvier 2019 avis favorable de la Chambre d'Agriculture au titre des personnes publiques associées - Le 18 janvier 2019 décision n° E19000001/64 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau, nommant le Commissaire Enquêteur - Le 18 janvier 2019 lettre de Monsieur le Président du Tribunal Administratif au Commissaire Enquêteur lui signifiant sa désignation au titre de la modification n° 2 du PLU de Saubrigues - Le 22 janvier 2019 avis favorable de la Communauté de Communes MACS au titre du SCOT et des personnes publiques associées - Le 04 février 2019, arrêté n° 20190204A03 du Président de MACS fixant les modalités de l'enquête publique - Le 04 février 2019, avis d'enquête publique de la MACS concernant l'enquête visée au présent rapport

PIECES TECHNIQUES

- Rapport de présentation sur 49 pages, - Orientations d'aménagement et de programmation sur une page, - Règlement graphique du projet initial et du projet modifié sur une page, - Règlement de zonage sur 9 pages.

Page 57 / 100 CHAPITRE IV MISE EN ŒUVRE ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE

DESIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

A la suite de la décision de la CC MACS d'entreprendre une nouvelle modification du PLU de Saubrigues, nécessitant une mise à l'enquête publique, une demande de désignation d'un commissaire enquêteur a été faite à Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau, de le désigner. La décision a été prise le 18/01/2019 sous la référence E1900000/64.

LES CONTACTS PREALABLES

Le 12 février 2019 j'ai rencontré, à la Mairie de Saubrigues, Monsieur le Maire et Monsieur Philippe Fabre, chargé du dossier à la MACS. Des renseignements d'ordre général sur Saubrigues, sur la philosophie du projet ainsi que sur le déroulement de l'enquête précédente ayant abouti à un avis défavorable m'ont été communiqués ; Lors de ce rendez-vous j'ai demandé que soient questionnés : - le Comité Départemental du Tourisme pour enrichir le dossier d'un avis sur la justification de l'implantation du PRL de Saubrigues au regard de la demande et de la pertinence touristique - le SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) pour avoir une évaluation précise du risque d'incendie et éventuellement les mesures à prendre pour en diminuer l'incidence (accès, bornes à incendie, coupe-feu dans la végétation) Nous avons défini d'un commun accord le nombre et l'emplacement des panneaux d'affichage et j'ai demandé qu'une annonce de l'enquête publique soit faite sur le panneau lumineux devant la Mairie. Ce même jour Monsieur Fabre m'a accompagné pour une visite approfondie des lieux. Dans le courant de l'enquête, considérant, la position favorable de la Chambre d'Agriculture sur le projet, j'ai demandé si la cession des 8,7 ha de l'emprise du PRL initial devait être signifiée à la Safer et quelle serait la position de cette dernière.

DUREE DE L'ENQUETE

L'enquête a été ouverte le 11 mars à 9 heures et close le 11 avril à 18 heures soit une durée totale de 32 jours. Les permanences avaient été fixées avant le début de l'enquête avec Monsieur le Maire et Monsieur Fabre, chargé de mission à la MACS, en charge du dossier. Elles ont été tenues le 11 mars de 9 h à 12 h, le 02 avril de 9 à 12 h et le 11 avril de 14 à 18 h. Aucun incident n'a eu lieu pendant le déroulement de l'enquête

Page 58 / 100 SIEGE DE L'ENQUETE

L'enquête s'est déroulée dans un bureau à l'entrée de la Mairie, facilement accessible. L'ensemble des pièces du dossier était tenu à la disposition du public et un ordinateur permettait d'accéder au dossier dématérialisé et à l'adresse Internet dédiée.

L'INFORMATION EFFECTIVE DU PUBLIC

Il y a lieu de souligner que l'information du public sur le projet n'est pas récente puisque les intentions de la commune ont été formulées dans le PLU et le PADD et ont donné lieu à une première enquête publique, conclue par un avis défavorable. C'est sur la diminution de la taille du projet et la suppression de la partie camping qu'a porté la modification de la modification. Selon Monsieur Levet, le premier commissaire enquêteur, l'enquête initiale sur la modification n° 2 du PLU de Saubrigues a fait l'objet des publicités légales et réglementaires et de l'information par voie d'un avis déposé par le personnel municipal dans les boîtes à lettres et, au vu des observations formulées on peut estimer que les Saubriguais ont été en mesure de déterminer leur questionnement au sujet du projet et de le faire connaître au commissaire enquêteur. Une information supplémentaire a été donnée par le biais d'un compte rendu du Conseil Municipal de Saubrigues dans Sud-Ouest du 12/03/2019 avec pour titre " la zone de tourisme sera étudiée" et pour texte "Une nouvelle enquête publique pour la zone de tourisme sera relancée. Elle se déroulera du 11 mars au 11 avril prochain, trois permanences seront assurées en mairie le 11 mars, les 2 et 11 avril. Je relève en outre que, dans le bulletin municipal (Saubrigues Magazine) de janvier 2019, Monsieur le Maire informe ses administrés de ce que, compte tenu de l'avis défavorable, le projet de PRL a été modifié et sera soumis, à nouveau à enquête publique et conclut : "J'espère qu'enfin nous verrons ce projet aboutir".

LA PUBLICITE LEGALE DE L'ENQUETE DANS LA PRESSE ET PAR VOIE D'AFFICHAGE

LA PUBLICITE LEGALE DE L'ENQUETE DANS LA PRESSE

- -l'annonce légale a été faite dans Le Travailleur Landais le samedi 23 févier 2019 et le samedi 16 mars 2019 - -l'annonce légale a été faite dans Sud-Ouest le samedi 23 février 2019 et le samedi 16 mars 2019 Les extraits de ces annonces figureront en annexe du rapport et n'ont pas lieu d'alourdir la présente synthèse.

Page 59 / 100 LA PUBLICITE DE L'ENQUETE PAR VOIE D'AFFICHAGE

Elle a été assurée par l'apposition des affiches réglementaires : - -sur le site du projet au carrefour de la route du Bousquet et de la route du Mourmaou - -sur le site du projet au carrefour du Chemin du Lanot et de la route du Mourmaou - -à l'entrée de la salle de La Mamisèle (visible de l'extérieur) - -à l'entrée de la Mairie (visible de l'extérieur) - -au pôle Urbanisme Environnement de la MACS (visible de l'extérieur) Je me suis assuré de la parfaite visibilité des affiches et Monsieur le Président de la CC-MACS a établi l'attestation d'affichage jointe en annexe au présent rapport.

LA PUBLICITE PAR VOIE DEMATERIALISEE

Elle a été faite de manière parfaitement lisible et accessible sur le site Internet de la commune ainsi que sur le site de la CC MACS. Les documents l'attestant sont joints en annexe. Une adresse dédiée pour recueillir des observations du public a été ouvert pendant la durée de l'enquête ([email protected]). Je me suis assuré que tous les éléments du dossier étaient présents. Le fonctionnement a été incertain et irrégulier. Réponse MACS Les services de MACS ont vérifié régulièrement le bon fonctionnement de l’accès en ligne, ce qui a été également testé avec le commissaire enquêteur. Le nombre d’observations du public a été d’ailleurs beaucoup plus important sur le site dédié que lors de la précédente enquête.

Page 60 / 100 CHAPITRE V - EXAMEN DE LA MODIFICATION DU PLU

Le PLU de Saubrigues a fait l'objet d'une approbation le 1er décembre 2009. Il a fait l'objet d'une première modification simplifiée qui a été approuvée le 06 octobre 2011. Une première modification de droit commun a été approuvée par délibération du 27 mai 2014. La présente modification a été engagée par un arrêté de Monsieur le Président de la CC MACS le 22 septembre 2016. Conformément aux textes et règlements la modification a été soumise à enquête publique et l'avis du Commissaire Enquêteur a été défavorable. La commune et la MACS ont modifié le projet en le restreignant par abandon de la partie camping pour ne conserver que la partie chalets du PRL lequel passe de 8,7 ha à 5 ha, les 3 ha 7 devenant zone naturelle. C'est par arrêté de Monsieur le Président de la CC-MACS du 18 juillet 2018, que le projet de modification n° 2 vient à enquête publique.

CONFORMITE AVEC LE SCOT

Le SCoT de la CC. MACS a été approuvé le 04 mars 2014. Selon le dossier de présentation de la modification n° 2, sa rédaction est, sur le sujet du développement touristique, la suivante : "Le développement touristique doit se faire dans le respect de l'environnement et de la fragilité des milieux (littoral, milieux dunaires, zones humides, etc.) sous la forme d'un tourisme multiforme et varié qui permette la découverte du territoire dans toutes ses composantes et qui veille à assurer une complémentarité de l'offre entre le tourisme balnéaire et le tourisme vert ... (Objectifs relatifs à l'activité touristique page 116 du DOO). Le projet respecte également la prescription 179, mentionnée dans le tableau de synthèse des dispositions du DOO : "Le territoire et ses acteurs à travers le SCoT doivent entrer dans une logique de professionnalisation, d'amélioration et de diversification (tourisme d'affaire) de la qualité de l'offre touristique en s'appuyant sur les structures d'hébergement existantes ou à créer (hôtels, campings, gîtes ruraux...)". Il y a donc lieu de constater comme le fait la MACS (à la fois auteur du SCoT et gestionnaire de celui-ci) que le projet est conforme aux orientations (très générales du SCoT).

CONFORMITE AVEC LE PADD

Il a été adopté par délibération du Conseil Municipal de Saubrigues pour être annexé au PLU le 1er décembre 2009. Force est de constater qu'il est particulièrement succinct en ce qui concerne le développement touristique. Il est seulement dit au chapitre III Permettre un développement économique équilibré et durable, au sous chapitre III-3 Développer une économie complémentaire liée au tourisme : "Permettre l'accueil d'un établissement, à court ou moyen terme, avec création d'équipements ouverts à l'ensemble des habitants de la commune". Le caractère très général de cette formulation fait donc rentrer le projet dans les prévisions du PADD.

Page 61 / 100 CHAPITRE VI - AVIS DES PPA

AVIS DE LA MRAE

La MRAE considère que le classement en zone N de la partie réservée au camping dans le dossier précédent permet "d'éviter des impacts potentiels, directs ou indirects, sur des espaces environnementaux présentant des enjeux forts". Ainsi la démarche "éviter, réduire, compenser", trouve sa pleine application. La zone AUtk agricole, qualifiée de "grande culture" ne présente pas, selon la MRAE, des enjeux environnementaux notables. La zone qui pourrait être soumise au risque de feu de forêt est correctement prise en compte. Il n'y a pas lieu de demander au porteur de projet de répondre aux observations formulées dans le dossier précédent.

AVIS DU DEPARTEMENT DES LANDES

Le Département des Landes, prend acte des modifications soumises à enquête publique et n'a pas d'observation à formuler.

AVIS DE LA CC-MACS AU TITRE DU SCOT

La MACS justifie son avis favorable par la compatibilité de la modification n° 2 du PLU de Saubrigues avec les objectifs du SCoT et du DOO (Document d'Orientation et d'Objectifs) en ce qui concerne le développement touristique de la commune.

AVIS DE LA CHAMBRE D'AGRICULTURE DES LANDES

Après avoir précisé sa vocation de préserver le foncier agricole, la Chambre d'Agriculture émet un avis favorable à la suppression de 5 ha de maïs au motif que la commune entend "mettre en œuvre au sein du projet touristique des actions collectives en faveur du monde agricole". Et rajoute : " La commune de Saubrigues s'engage à mettre en valeur la promotion et la mise en avant des producteurs en circuit court ainsi que les manifestations agricoles sur le territoire comme les Marchés de Producteurs de Pays, par exemple. Elle réalise cette promotion par la réalisation de dépliants mis à disposition au sein des hébergements touristiques".

AVIS DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME DES LANDES

Comme il a été dit plus avant, j'ai demandé que le Comité Départemental de Tourisme des Landes soit consulté sur le projet par CC-MACS. La réponse m'a été communiquée et il y a lieu d'être particulièrement attentif à la lecture de la lettre. En effet cet avis revêt une affirmation, celle de la fréquentation et des taux d'habitation sur la zone concernée, légitimant le projet. Mais, des recommandations appuyées sont faites à la commune pour qu'une attention particulière soit apportée à l'architecture, aux équipements, aux services ainsi que sur l'intégration des aménagements dans leur environnement.

Page 62 / 100 Je ne peux que me rallier à ces recommandations qui, toutefois, ne rentrent pas forcément dans les outils dont dispose la commune pour contraindre l'aménageur dont on ne connaît pas précisément les intentions. Réponse MACS : dont acte, il est à préciser que Le Comité Départemental de Tourisme n’est pas une Personne Publique Associée. Le projet a prévu des dispositions d’intégration des aménagements et constructions dans leur environnement, à travers le règlement de la zone AUtk et l’OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) que devra respecter l’aménageur.

Page 63 / 100 CHAPITRE VII : OBSERVATIONS DES PERSONNES PRIVEES

OBSERVATIONS DEPOSEES SUR LE REGISTRE

Ces observations ont pu être accompagnées de documents.

OBSERVATIONS FAVORABLES

Madame Colette Pluquet a inscrit au registre son avis favorable justifié par un tourisme intéressant pour le village, assorti de l'amélioration de la qualité des routes et la création de pistes cyclables. Elle estime qu'il apportera la création d'espaces verts contrairement à la création de lotissements en cours. Réponse MACS : dont acte Monsieur Yves Saphy, résidant à Mont de Marsan et se disant très attaché à Saubrigues pour des raisons familiales et la qualité de sa vie sociale après avoir indiqué au registre sa position se déclare, par un courrier déposé en mairie et joint au cahier, très favorable au projet qui apportera à Saubrigues une population sensible à autre chose que la mer se tournant vers le "microclimat social" sans nuire aux équilibres actuels. Réponse MACS : dont acte, en effet la commune de Saubrigues a développé une politique culturelle depuis de nombreuses années via la salle la Mamisele qui accueille de nombreuses manifestations (théâtre, concerts, expositions, spectacles divers...) ainsi que l’ensemble des activités proposées par les associations de la commune. Monsieur Francis Dubertrand qui précise sa qualité d'ancien maire est favorable au projet en raison des ressources qui en découleraient, par le développement des commerces et la vente de produits artisanaux et de bouche. Il estime que les charges qui pourraient incomber à la commune seraient minimes, que le centre du village ne connaîtrait pas de désagrément, l'accès à l'océan se faisant directement. Il ajoute que la vie associative en profiterait, que la cohésion sociale y trouverait un terrain favorable, que les scolaires pourraient utiliser la piscine et que des pistes cyclables verraient le jour, partiellement financées par le promoteur. En résumé, ce projet "de taille raisonnable, fait en totale concertation avec le promoteur et avec les habitants de la commune, ne peut qu'être profitable au village et à la région proche". Réponse MACS : dont acte Madame Magalie Lard exprime dans sa contribution portée au registre son avis favorable motivé par : - le choix que doit faire Saubrigues pour ne pas devenir une cité dortoir ou conserver, grâce à des projets réfléchis, son dynamisme et son caractère rural - les retombées économiques du projet notamment les commerces - la création d'emplois Réponse MACS : dont acte

Page 64 / 100 Monsieur et Madame Wenseleers attachés à Saubrigues pour les raisons déjà invoquées de manière unanime, consignent au registre leur avis favorable à la modification, motivé par : - la suppression de la partie camping - les retombées nouvelles pour le commerce local - l'accroissement de la population et son impact sur les services publics et les commerces - la limitation des nuisances par le caractère excentré de la localisation du projet - la préservation du caractère rural du projet qui ne sera pas plus laid que des lotissements encours d'urbanisation - une bonne initiative à saluer Ils expriment des recommandations pour la suite : - assurer l'harmonie et la qualité des chalets au niveau de l'architecture et des matériaux, notamment par l'emploi de matériaux naturels régionaux - l'intégration des constructions dans l'environnement et la végétation - compte tenu de ce que bien des paramètres reposent sur l'exploitant, il y a lieu de s'assurer de sa stratégie et de sa philosophie Réponse MACS : dont acte. Cet avis résume parfaitement les objectifs de la commune en soutenant ce projet. Des dispositions d’intégration sont prévues à travers le règlement de la zone AUtk et l’OAP (Orientation d’aménagement et de Programmation).

OBSERVATIONS DEFAVORABLES

Madame Marco : Elle est venue à la première permanence indiquant qu'elle avait beaucoup à dire et reviendrait à la 2ème, ce qui a été le cas. Après avoir explicité sa position elle m'a remis une lettre jointe en annexe, dans laquelle elle exprime : - 1 que l'ouverture de la zone au tourisme n'est pas en cohérence avec le PADD Réponse MACS : le PADD est précis à ce sujet dans sa partie III « Permettre un développement économique équilibré et durable », et au sous chapitre III 3 « Développer une économie complémentaire nouvelle liée au tourisme : permettre l’accueil d’un établissement à court ou moyen terme avec créations d’équipements ouverts à l’ensemble des habitants de la commune » - 2 qu'il s'agit de l'artificialisation d'une zone agricole de 5 ha Réponse MACS : une vocation autre qu’agricole est effectivement prévue pour un aménagement touristique, une étude de compensation agricole sera à réaliser par l’aménageur au stade du permis d’aménager. Le règlement précise que l’emploi de matériaux filtrants seront à privilégier concernant les voiries et stationnements, qu’un aménagement paysager devra accompagner les aires de stationnement et les espaces libres devront être plantés, les constructions nouvelles devront s’intégrer dans un aménagement paysager de nature à les soustraire aux vues depuis les terrains alentour et les voies publiques. L'occupation maximale des habitations légères de loisirs, auvents et terrasses amovibles exclus, sera limitée à 20 % de la surface totale de l'emplacement qui leur est affecté…

Page 65 / 100 - 3 que la position de la Chambre d'Agriculture est contraire aux intérêts des agriculteurs et prête à sourire dans certains de ses termes Réponse MACS : Cette observation pourrait être utilement transmise à la Chambre d’Agriculture à qui nous laissons le soin de répondre. - 4 que ces terres agricoles ne nécessitant pas d'arrosage conviendraient à de jeunes agriculteurs Réponse MACS : dont acte. Il est important que chacun se questionne sur le sujet en se souvenant de l’origine très souvent agricole du terrain sur lequel est édifiée sa résidence. La recherche d’un équilibre a été démontrée dans le parcours de ce projet dont l’emprise a été réduite. Ces parcelles en maïs conventionnel ne présentent pas de spécificité et il est prévu une étude de compensation par le porteur de projet lors du permis d’aménager. - 5 qu'elle craint que la commune, propriétaire de terres agricoles voisines, ne s'en serve pour étendre le PRL Réponse MACS : la commune a bien démontré son engagement pour réduire ce projet. Une extension nécessiterait une nouvelle procédure. En l’état du PLUi en cours d’élaboration, aucune extension n’est envisagée sur cette zone. - 6 que l'ouverture de cette zone sera un danger pour la circulation sur la zone du Mourmaou et la RD 366 et accroîtra les risques d'accidents Réponse MACS : l’accidentologie est la conséquence de plusieurs paramètres comme la vitesse excessive, le non-respect du code de la route, le comportement des conducteurs… L’aménagement prévu a pour but de sécuriser l’accès des véhicules et permettant leur stockage à l’entrée (OAP). La collectivité pourra également réduire la vitesse sur ce tronçon de voie communale. - 7 que l'ouverture de cette zone est contraire à la tranquillité des riverains et à celle des milieux à protéger Réponse MACS : ce site est relativement peu habité. La proximité d’un PRL qui est une zone résidentielle n’apporte pas de nuisances spécifiques. Il s’agit de résidences de vacances. Quant aux milieux à protéger, le PRL ne se situe pas sur leur emprise et a tenu compte de cette sensibilité en s’écartant des zones sensibles. - 8 qu'il n'y a pas d'étude d'impact préalable Réponse MACS : une étude d’impact est requise au stade projet et dépôt du permis, selon la procédure ha doc car c’est à ce stade que les détails du projet peuvent être prévus et adaptés au regard d’une étude d’impact. Le PLU est en amont et se doit de vérifier la faisabilité générale au regard d’une évaluation environnementale qui a déjà permis l’évitement d’impacts notables susceptibles de se produire : évitement des milieux d’intérêt, gestion des eaux pluviales et assainissement pour éviter des pollutions, sécurisation des accès, accompagnement paysager par le maintien de bois et des plantations… Le PLU a défini un cadre règlementaire (règlement et OAP) assurant le respect des enjeux identifiés sur le site dans l’évaluation environnementale. L’autorité environnementale n’a pas émis d’observations à l’encontre de ce projet de zone dédiée aux hébergements touristiques exploités sous forme de parc résidentiel de loisirs…

Page 66 / 100 - 9 que dans le règlement il n'y a aucune contrainte pour éviter les risques de pollution Réponse MACS : c’est inexact, le raccordement à l’assainissement collectif est imposé avec une station conforme et de capacité suffisante, la gestion des eaux pluviales est explicitée dans le règlement avec un traitement imposé « le rejet des eaux pluviales provenant d’aires de stationnements imperméables sera soumis à un prétraitement adapté (séparateur d’hydrocarbures…) », la limitation de l’imperméabilisation est également indiquée dans le règlement. - 10 que cette zone sera une aubaine pour les vendeurs et l'aménageur mais que la collectivité sera entraînée à des dépenses alors que l'accueil des touristes se fait déjà de manière convenable Réponse MACS : en tant qu’activité économique, ce projet sera soumis à une participation spécifique pour équipements exceptionnels générés par le projet, à la charge de l’aménageur (extension du réseau d’eau potable, aménagement d’un accès sécurisé). Madame Marco a enrichi ses observations par un mel envoyé sur l'adresse dématérialisée dédiée. Cette correspondance est accompagnée de photographies et développe les dangers que le PRL ferait peser sur une source partant de la propriété Savin et rejoignant celle issue de la zone humide Réponse MACS : l’évaluation environnementale a en effet inventorié cet enjeu qui a été pris en compte par l’évitement, le recul du projet et le règlement en matière de gestion des eaux usées et pluviales. Dans le cadre d’une étude d’impact, des préconisations supplémentaires pourront être prévues si le diagnostic identifie des enjeux spécifiques, notamment dans la phase travaux pour éviter des apports sur ce réseau hydrographique affluent de Natura 2000. Madame Michèle Maldonado a souhaité me rencontrer à la fois à titre personnel et comme Présidente de l'Association "Vigilance de la qualité de vie et de l'environnement à Saubrigues". Lors de sa première visite elle a simplement indiqué au registre qu'elle déplorait que les dates et heures des permanences du Commissaire Enquêteur aient privé les personnes prises par leurs occupations professionnelles de le rencontrer. Elle écrit aussi qu'elle déposera et commentera la position de l'association qu'elle préside. Lors de ma troisième permanence, accompagnée de son mari elle m'a remis le tract qui est cité par ailleurs. Elle a porté au registre que : - l'apport de clientèle au commerce local n'est pas un argument car ils sont quasiment inexistants à Saubrigues - les personnes favorables au projet appellent la commune à une extrême vigilance notamment en matière de nuisances rejoignant ainsi la position de l'association - que Monsieur et Madame Marco auraient envoyé des documents et des photos sur le site dédié, sans succès. Contactée par téléphone la MACS aurait répondu que le nécessaire serait fait pour que le Commissaire Enquêteur entre en possession de ces documents Le courrier sur 3 pages qui m'a été remis, joint en annexe formule les observations suivantes : - la spéculation foncière se fait au seul bénéfice du vendeur et du promoteur sans bénéfice pour l'agriculture locale Réponse MACS : la spéculation foncière est une réalité préexistante. Le projet n’a pas induit de spéculation spécifique. C’est la triste réalité de la spéculation foncière de n’être qu’au bénéfice du vendeur, pas forcément du promoteur.

Page 67 / 100 - le règlement de la zone prévoit le même accès que dans le projet initial et que, vu l'état des routes c'est irresponsable Qui porterait la responsabilité en cas d'accident grave ? A titre strictement personnel Mr et Mme Maldonado demandent quel serait leur bénéfice alors qu'ils ont du mal à sortir du chemin du Lanot. Réponse MACS : l’aménagement sécuritaire et la limitation de vitesse pourront améliorer leur situation. Les conducteurs sont responsables des accidents dès lors qu’ils ne respectent pas les limitations ou le code de la route… - la zone Natura 2000 est insuffisamment prise en compte, notamment pour la faune, et on s'en remet à l'aménageur pour l'étude d'impact Réponse MACS : le projet ne se situe pas dans la zone Natura 2000 mais elle a été prise en compte dans l’évaluation environnementale. En lien avec les enjeux de conservation de la zone Natura 2000 : elle a conclu à l’absence d’espèces à enjeu et a permis également d’éviter les milieux à enjeu. Donc l’évitement par réduction du projet est l’illustration même de la prise en compte des enjeux liés à la zone Natura 2000. L’autorité environnementale le confirme dans son avis : La MRAe note que le classement de la partie nord de la zone AUtf actuelle en zone naturelle N permet d’éviter des impacts potentiels, directs ou indirects, sur des espaces environnementaux présentant des enjeux forts. Il peut donc être désormais considéré que la démarche « éviter, réduire, compenser » a été déclinée de manière satisfaisante. Les espaces concernés par la zone AUtk sont des zones agricoles de type « grande culture ». Le dossier indique que ces espaces ne présentent pas d’enjeux environnementaux notables… - l'accès unique au PRL est dangereux et mal situé et il n'est pas normal qu'on s'en remette à l'aménageur pour le sécuriser - rien n'est précisé pour l'issue de secours et le déplacement du chemin communal - la D366 est accidentogène et la traversée de la RN810 (en fait RD 810) à Benesse-Maremne serait "périlleuse" Réponse MACS : les modalités de la sécurisation seront imposées par le gestionnaire de la voirie communale à l’aménageur. Une permission de voirie devra être obtenue pour l’accès. Le déplacement du chemin communal fera l’objet d’une enquête publique spécifique. L’issue de secours sera configurée au stade du permis d’aménager au regard de la sécurité incendie et des services spécifiques du Service Départemental d’Incendie et de Secours. La RD810 à Bénesse-Maremne est aménagée pour recevoir un trafic important. - le projet présente, pour les Saubriguais plus de nuisances que d'avantages - la capacité d'hébergement n'est pas insuffisante car il en existe déjà Réponse MACS : le projet a pour but de développer et diversifier l’accueil touristique sur le territoire, afin de proposer une offre alternative au tourisme côtier. - quels sont les équipements du PRL dont les Saubriguais pourront profiter et comment en profiteront ils ? Réponse MACS : les modalités seront à définir entre l’aménageur et la collectivité pour l’utilisation d’équipements du Parc Résidentiel de Loisirs (parcours de santé, salle, piscine…) - en ce qui concerne les recettes il faut noter que la taxe d'habitation est vouée à disparaître et en ce qui concerne la taxe foncière le montant n'est pas fixé

Page 68 / 100 - il existe un risque d'habitat permanent déguisé Réponse MACS : une règlementation existe en la matière et elle sera appliquée. - il existe un risque d'urbanisation des terrains alentour Réponse MACS : la commune a bien démontré son engagement pour réduire ce projet. Une extension nécessiterait une nouvelle procédure. le PLUi en cours ne prévoit pas d’urbanisation sur les terrains alentour. - le calme et la ruralité de Saubrigues ne peuvent supporter un tourisme de masse Réponse MACS : est-ce que l’on peut qualifier le projet de tourisme de masse ? En effet, ce n’est pas la même stratégie que les chambres d’hôtes mais est-ce pour autant antinomique et insoutenable. Le PRL n’est pas plus immense que certains lotissements. Monsieur Hervé Dubertrand et Madame Kocher-Dubertrand ont inscrit au registre qu'ils n'étaient pas favorables au projet craignant que le PRL n'altère le caractère traditionnel de Saubrigues alors que des hébergements saisonniers par des particuliers seraient plus indiqués. Réponse MACS : les hébergements saisonniers par des particuliers est une filière touristique en effet existante, mais pourquoi serait-elle la seule ? Monsieur Jean-Paul Morais a écrit, sur le registre, des réserves sur le projet en ce qui concerne : - la non détermination des recettes - les nuisances dues à l'augmentation du trafic auto - les dangers dus à la configuration de la route - le risque de dénaturation de la commune, de son caractère rural authentique et d'un environnement préservé Réponse MACS : réponses déjà apportées dans les observations précédentes. Concernant les recettes en effet, à ce stade du projet rien ne peut être précis. Les recettes seront celles en lien avec les taxes inhérentes au résidentiel comme tous les habitants de résidences secondaires de Saubrigues. Il faut également considérer la taxe d’aménagement au niveau du permis d’aménager, dont le montant est fonction du taux voté par la commune actuellement de 3,5%, le montant pouvant être estimé à 30 000 euros environ. Monsieur et Madame Savin se sont présentés à deux reprises aux permanences et ont exprimé leur hostilité au projet en fonction de leurs préoccupations suivantes : - l'usage des équipements collectifs du projet, inclus dans le projet initial sera-t-il identique dans le projet modifié ? Réponse MACS : les modalités seront à définir entre l’aménageur et la collectivité pour l’utilisation d’équipements du PRL (parcours de santé, salle, piscine…) - il existe une contradiction apparente entre les articles R.111-13 et R.140 du Code de l'Urbanisme qui pourrait légitimer une occupation permanente des chalets Réponse MACS : la collectivité sera vigilante et veillera à ne pas légitimer une occupation permanente des HLL. Un cahier des charges sera également établi par l’aménageur afin de règlementer ces occupations. - Dans le cadre du STECAL (Secteurs de taille et de capacités d'accueil limitées) la commune est elle à même d'absorber un projet de cette taille ? Réponse MACS : il ne s’agit pas d’un STECAL mais d’une zone AU (A Urbaniser).

Page 69 / 100 - Quelle est la prise en compte des contraintes de la zone Natura 20000 ? Réponse MACS : réponse déjà formulée sur des observations précédentes - L'ouverture de la zone AUtk pourrait générer une urbanisation des terrains environnants en continuité avec le bourg Réponse MACS : réponse déjà formulée sur des observations précédentes. - La construction de chalets sur 2 niveaux n'est pas esthétique Réponse MACS : le permis d’aménager donnera les éléments d’aspects extérieurs qui devront respecter le règlement en vigueur, dont extrait : « Les Habitations Légères de Loisirs seront en rez de chaussée et ne devront pas excéder 4 mètres de hauteur. Toutefois une hauteur de R+1 (7 mètres au faitage et 6 mètres à l’égout) sera admise pour 25% maximum des Habitations Légères de Loisirs, lesquelles ne pourront pas être implantées à moins de 50 mètres de l’alignement de la route du Mourmaou. Les constructions, restaurations, agrandissements, surélévations, doivent être conçues de façon à s'insérer dans la structure paysagère existante et s'harmoniser avec l'environnement architectural et paysager. Les tuiles noires sont interdites. Les toitures terrasses, les toits plats et les toits mono pentes sont interdits. Les agrandissements, surélévations sont interdits sur les HLL. » - Que faut-il penser de la valeur de revente et de la valorisation patrimoniale des chalets ? Réponse MACS : les plus-values sont encadrées par la Loi. La question se pose de la même façon pour le logement et l’habitat résidentiel ? - Des PRL ont été affectés par des problèmes juridiques et fiscaux, n'est ce pas un danger ? Réponse MACS : il peut y avoir des problèmes partout mais il y a un cadre juridique à faire respecter. La collectivité s’engage à une extrême vigilance en la matière. - L'augmentation de la circulation routière a-t-elle été suffisamment prise en compte ? Réponse MACS : réponse déjà formulée sur des observations précédentes Ils m'ont remis des documents dactylographiés sur les difficultés de PRL semblables qui peuvent se résumer à la question suivante : quelles sont les garanties prises par la commune ? Réponse MACS : La commune dispose d’outils légaux comme le règlement de la zone, l’instruction du permis d’aménager qui sera soumis à des prescriptions spécifiques et une participation financière de l’aménageur. Monsieur Denis Belus fait part de son accord avec le tract distribué par l'association opposée au projet. Lui-même victime d'un accident sur la RD 366 il insiste sur la saturation de cette route et sa dangerosité. L'accès unique à la zone AUtf sur une route étroite, non matérialisée, bordée de fossés profonds le conduit à poser le problème de la sécurité. La réalisation du PRL apporterait selon lui de nombreuses nuisances sonores, visuelles et environnementales. Le projet dont les retombées financières pour la commune ne sont pas avérées concurrencerait l'offre locale de gîtes et chambres d'hôtes. Réponse MACS : réponses déjà formulées précédemment.

Page 70 / 100 Monsieur Jean-François Plaisance est opposé au projet en raison de la "destruction" de 5 ha de terres agricoles. Président de l'Association de chasse il estime que les chasseurs seront privés de territoire. De plus les alentours du PRL ne pourraient plus être chassés et au delà du loisir, la chasse, selon lui contribue à l'équilibre de la nature. Réponse MACS : cette position n’est pas spécifique au PRL mais à l’urbanisation en général. La privation de territoire mériterait d’être explicitée au regard des distances de recul des zones chassables par rapport aux maisons existantes, au niveau sécurité au regard de la proximité d’habitation voisines du PRL. Monsieur et Madame Mainardis, dans une longue contribution au registre, expriment leur opposition au projet de PLR donc on peut extraire : - le choix de résider à Saubrigues pour son accord avec la nature - 5 ha de terre agricole vont se transformer en "banlieue dortoir" - le problème du logement sur le littoral engorgé va se reporter sur la zone post littorale - Saubrigues ne possède que très peu d'infrastructures pour retenir le touriste Réponse MACS : pourtant des infrastructures sont existantes et à venir (programmation de liaisons douces piétons-vélos ; ligne estivale réseau de bus « yego ».) chemins de randonnée, VTT, équitation, sport, salle de spectacles (concerts, théâtre, expositions), médiathèque, poste, services médicaux, boulangerie, restaurants, marché, moments festifs (fête communale, casetas, repas) - Pourquoi ne pas attendre le PLUi ? Réponse MACS : parce que la collectivité a entrepris cette démarche en 2016 pour l’ouverture de cette zone initialement dédiée à une opération d’intérêt touristique dans le PLU approuvé fin 2009. Cette modification précédente portait sur une superficie de 8,7 ha en vue de la réalisation d’un camping et d’un parc résidentiel de loisirs. Suite à un avis défavorable début 2018 du commissaire enquêteur dans le cadre de l’enquête publique et vu l’avis des personnes publiques associées et les observations du public, la municipalité de Saubrigues et MACS ont décidé de ne pas approuver la modification du PLU. De par sa décision de réduire le secteur d’ouverture d’urbanisation de la zone AUtf, en classant en zone naturelle environ 3,7 ha afin de préserver la zone humide et les espaces boisés, en abandonnant le projet de camping et en limitant le projet au parc résidentiel de loisirs sur environ 5 ha de terres agricoles, la collectivité a démontré son engagement pour réduire ce projet Elle a opté pour un projet politique souhaitant développer et diversifier l’accueil touristique dans un dimensionnement mesuré, tout en préservant les milieux à enjeux. Cette procédure de modification, alors qu’un PLUi est en cours, est légale et prévue dans les textes.

Page 71 / 100 - le mitage dû au PRL est étrange et mal venu Réponse MACS : ce site avait été identifié dans le PLU approuvé en 2009 et toujours en vigueur, comme destinataire d’une opération d’intérêt touristique. - l'offre touristique de Saubrigues évalué à 180 couchages correspond mieux à l'esprit rural du village et les utilisateurs ne sont pas forcément fanas de la côte Réponse MACS : le projet a pour but de développer et diversifier l’accueil touristique sur le territoire, afin de proposer une offre alternative au tourisme côtier. Les hébergements saisonniers par des particuliers est une filière touristique en effet existante, le projet de parc résidentiel de loisirs constitue une offre touristique complémentaire. C’est un objectif inscrit dans le PADD qui traduit la stratégie politique de développement économique et touristique. La communication est peu transparente, le site de la mairie n'ayant pas mis tout le dossier, il n'y a pas eu de réunion publique alors que, selon le Maire de Benesse-Maremne, elle serait obligatoire à partir d'1 ha. Réponse MACS : La réunion publique n’est pas obligatoire. Le dossier complet comme formulé dans l’arrêté d’enquête publique était sur le site internet de MACS et en document papier en mairie et consultable sur un ordinateur en mairie. - le projet est flou en raison de l'absence de considération sur son vieillissement, son risque d'échec, son risque de devenir un habitat permanent dont le statut est incertain - la commune ne fournit pas le chiffre des recettes escomptées et les investissements qu'elle devrait consentir - l'absence d'évaluation des retombées touristiques et économiques - le réseau routier n'est pas adapté et les habitants de Saubrigues perdront en qualité de vie - il y aura des nuisances lumineuses et sonores - qu'en est-il du déversement des eaux dans le ruisseau visé par la zone Natura 2000 ainsi que des eaux d'infiltration - la nouvelle mouture du projet ne résout pas pas les problèmes listés par le précédent CE - il eut été positif de prévoir une permanence un samedi Réponse MACS : réponses déjà formulées précédemment pour la plupart de la liste ci-dessus. Madame Suzanne Bisbau affirme son opposition au projet en remettant un courrier sur deux pages, copie de sa déclaration lors de la première enquête et soutenant les raisons de l'association présente dans le débat. Réponse MACS : réponse formulée à l’association de la qualité de vie et de l’environnement à Saubrigues. Monsieur et Madame Maillet consignent sur le registre leur opposition au projet pour : - la dangerosité des routes - le risque d'augmentation de l'urbanisation par la constructibilité de terres agricoles adjacentes, propriété de la commune lorsque les exploitants locataires, cesseront leur activité - l'esthétique des "cages à lapin" - l'absence de chiffrage des retombées financières pour la commune Réponse MACS : réponses déjà formulées précédemment.

Page 72 / 100 Monsieur Laurent Bordes estime "que le projet ne répond pas à une raison impérative d'intérêt public" et que "le responsable du département, respectera la loi républicaine, pour faire cesser le massacre de Saubrigues, de ses zones rurales et de sa biodiversité". Réponse MACS : cette modification du PLU n’est pas une procédure en lien avec l’intérêt général du projet bien que le projet puisse avoir un certain intérêt général en terme d’économie touristique. En tout état de cause ce projet est prévu dans le PADD du PLU de la commune. La loi républicaine est respectée, la présente enquête en est en partie l’illustration… Monsieur Mickael Bidart a indiqué au registre qu'il me remettait une lettre (jointe en annexe) dans laquelle il exprime son inquiétude vis à vis du projet car : - l'emplacement est proche de surfaces boisées voire classées - la route est accidentogène et étroite où les manœuvres de croisement sont dangereuses du fait aussi des accotements et du revêtement - la visibilité est mauvaise entre la D366 et le chemin du Lanot - la construction apportera des nuisances - par la suite il faut craindre les incivilités comme dans d'autres villes de la communauté de communes - les riverains subiront le chamboulement de ce qu'ils apprécient c'est à dire le calme et la nature - ce projet est lié à des histoires d'argent et à des retours économiques "fantômes" hypothétiques et faibles - après l'avis défavorable du Préfet et du Commissaire Enquêteur le maire et la MACS, s'entêtent dans leur bêtise Réponse MACS : Réponses déjà formulées précédemment en grande partie. De plus, le Préfet n’a pas donné d’avis défavorable ou d’avis sur ce dossier dans le cadre de cette enquête. Le Maire et MACS ont adapté le projet signe d’une évolution dans le sens de l’améliorer au regard des différents avis émis dans la première enquête publique.

OBSERVATIONS ECRITES PARVENUES PAR POSTE OU REMISES EN MAIRIE

OBSERVATIONS FAVORABLES

Monsieur Lionel Hargous et Madame Descazeaux-Hargous ont adressé un courrier au Commissaire Enquêteur dans lequel ils estiment que le projet est une opportunité pour la commune et pour ses commerces. Toutefois ils interpellent la municipalité sur les garanties à prendre en matière de respect de l'environnement, de qualité architecturale, d'intégration au paysage, d'entretien du site. Ils expriment le souhait qu'un aménagement des voies et circulations (route, chemins piétonniers, pistes cyclables) soit réalisé pour la zone et au-delà de celle-ci afin de relier les différents quartiers. Ils demandent à la municipalité, pour garantie la qualité de vie des habitants, d'être attentive aux nuisances de bruit, voire visuelles, aux nuisances sur la faune et la flore ainsi que sur la sécurité. Réponse MACS : le cadre règlementaire et l’adaptation du projet vont dans ce sens.

Page 73 / 100 OBSERVATIONS DEFAVORABLES

Monsieur Jean-Marc Lagrange par le biais d'un courrier, accompagné d'un extrait du zonage, remis en mairie exprime son désaccord sur l'implantation du PRL qui serait en contradiction avec le SCoT (prescription n° 8 et DOO page 117). Il voit aussi une contradiction entre les deux lotissements et la zone artisanale développées sur la commune par la municipalité ayant acheté les terrains idoines et le caractère privé du présent projet. Enfin il souhaiterait que soient précisées les relations entre le propriétaire, la municipalité précédente et l'actuelle. Je considère que ce point ne rentre pas dans les prévisions de l'EP mais le porteur de projet peut, s'il le souhaite y répondre. Réponse MACS : la P117 du DOO est explicite et le projet de PRL est compatible avec les prescriptions. Le projet est situé sur la frange haute de représentation cartographique concernant l’espace rural à dominante agricole d’intérêt (page 12 du DOO du SCOT). Il n’y a pas lieu de repérer en « espace méritant » ces parcelles en maïs conventionnel ne présentant pas de spécificité et d’enjeux agricoles majeurs : pas de siège d’exploitation, pas d’irrigation, pas d’élevage, pas de point de prélèvement d’eau (forage), d’autant plus que la vocation de zone destinée à l’accueil d’un établissement de tourisme a été inscrite au PLU approuvée en 2009 et toujours en vigueur. Une collectivité peut porter des projets et le réaliser, comme un privé peut le faire. La commune n’a pas l’hégémonie de tous les projets sur le territoire. Elle planifie un projet de territoire dans le PLU mais cela ne signifie pas qu’elle doit/peut tout réaliser. Quant aux relations entre propriétaire, municipalité précédente et actuelle, et le porteur de projet : elles s’inscrivent dans la durée dans le cadre technique des procédures d’urbanisme. Madame Hélène Bordes, par un courrier remis en Mairie, estime positive la préservation des zones humides dans le projet actuel mais maintient ses réserves sur la pollution sonore et lumineuse. Elle est opposée au projet en raison des difficultés de circulation, de voir les résidents passer par le bourg. Elle ne souhaite pas que Saubrigues soit un dortoir de la côte. Elle déplore l'absence d'étude financière du projet. Elle émet des réserves sur l'esthétique des chalets et leur vieillissement. Réponse MACS : réponses déjà formulées précédemment en grande partie. Pourquoi sur ces chalets en particulier il y aurait un problème de vieillissement ? Monsieur et Madame Colibeau par le biais d'un courrier s'opposent au projet en raison du déséquilibre qui en résulterait pour les Saubriguais. Ils invoquent la pollution lumineuse, la densification de l'habitat, l'érosion des terres agricoles et naturelles. Ils précisent que les temps de parcours draineront davantage les résidents vers les commerces de Benesse au lieu de ceux, plus rares de Saubrigues. La présence de 85 véhicules au minimum en été provoquera des nuisances et des problèmes de sécurité sur la D366 reconnue comme accidentogène. Réponse MACS : réponses déjà formulées précédemment en grande partie. La pollution lumineuse sera traitée au stade du permis d’aménager, dans le cadre de l’étude d’impact et des modalités de gestion de l’éclairage voir de conception du type de source lumineuse.

Page 74 / 100 Madame M'Barek a déposé en Mairie le tract de l'Association "Vigilance de la qualité de vie et de l'environnement à Saubrigues" qui sera commenté par ailleurs. Elle écrit sur ce tract qu'elle est en plein accord avec son contenu et qu'elle est opposée à la modification du PLU. Réponse MACS : par rapport au tract, réponses déjà formulées précédemment. Monsieur Stéphane Maldonado entend, par courrier exprimer à nouveau son opposition invoquant l'état des routes et leur dangerosité qui serait accrue. Ayant quitté Capbreton pour Saubrigues il tient à ce que le calme et la tranquillité qu'il y a trouvées ne soient pas altérés par "les nuisances de toutes sortes occasionnées par un afflux touristique important". Réponse MACS : réponses déjà formulées précédemment. Madame Suzanne Bisbau écrit au C.E. pour lui dire son opposition au projet et l'exprime encore par une copie de sa lettre adressée CE de la première enquête publique. Elle se déclare solidaire de l'association. Elle apprécie tout ce qui a été fait pour développer Saubrigues dans le passé mais estime que les capacités d'hébergement sont suffisantes pour le village qui doit conserver son calme et son environnement paysager. Réponse MACS : dont acte, c’est un point de vue personnel mais le conseil municipal représentant de la population a opté pour un projet politique souhaitant augmenter l’accueil touristique dans un dimensionnement mesuré pour rester en harmonie avec le cadre de vie de Saubrigues. Monsieur Jacques Feray, à défaut d'avoir pu adresser sa contribution par Internet, en a déposé le texte en Mairie. Il est opposé au projet en raison de l'inadaptation du réseau routier, de l'absence d'intérêt pour les Saubriguais, des nuisances sonores et visuelles, de la dégradation des espaces naturels et cultivables. Réponse MACS : réponses déjà formulées précédemment.

OBSERVATIONS FORMULEES PAR VOIE DEMATERIALISEE

OBSERVATIONS FAVORABLES

Monsieur Alain Pluquet, artisan à Saubrigues s'est prononcé sur le site dédié pour un avis favorable dicté par son appréciation d'un projet novateur, écologique et dynamique susceptible d'apporter des clients aux commerces existants voire de permettre d'en créer d'autres et de créer des emplois. Par comparaison il préfère un tourisme résidentiel aux lotissements transformant les villages en cités dortoirs d'habitants qui ne s'intègrent pas. Son appréciation négative sur une association de défense est d'ordre polémique et ne saurait prospérer dans la présente enquête. Monsieur Pluquet indique toutefois "Il serait bien de penser aux aménagements routiers et pistes cyclables mais aussi l'état de nos routes défavorisées par rapport à la côte". Réponse MACS : dont acte.

Page 75 / 100 Monsieur Pascal Lemoine, est favorable au projet, dans lequel il voit, par un vibrant plaidoyer une raison de faire sortir Saubrigues de son "camp retranché" et, faute de vivre avec son temps il voit Saubrigues " ressembler à une "réserve landaise dans laquelle ne pourront s'incruster que des horsains en retraite dorée dans des fermes restaurées". Il voit dans le projet une chance pour les finances communales, pour les commerces et les artisans et un point de chute pour 300 personnes qui pourront "penser Saubriguais". Réponse MACS : dont acte.

OBSERVATIONS DEFAVORABLES

Madame Catherine Lavie, exprime par mail sa totale opposition au projet qui défigurerait le village par la présence d'un "village-vacances " pour touristes. Les habitants veulent garder au village "l'aspect rural et authentique et surtout un cadre de vie calme et de grande qualité. Réponse MACS : dont acte. A relativiser au regard de la taille du projet et de l’accompagnement environnemental fort qui le contraint, ce qui n’a pas toujours été le cas dans les opérations passées, car la Loi a évolué… Madame Isabelle Perroux, par le biais du site dédié, fait connaître son opposition au projet sous "la forme touristique de masse". Elle estime que le village sera dénaturé et son charme altéré par un entassement de chalets "qui seront vieux et moches dans dix ans". Elle estime que le village dans lequel elle a acheté une maison, "ne saurait être une usine qui attire un tourisme avec très peu de moyens qui ne cause que des nuisances". A ce stade et devant de tels propos le Commissaire Enquêteur ne peut que renvoyer sur ce point à la devise républicaine de notre pays. Réponse MACS : dont acte, et réponses déjà formulée auparavant. Signalons que MACS a l’avantage de mutualiser les moyens et permettre aux petits villages de s’équiper. Madame Françoise Jaureguiberry s'adresse au Commissaire Enquêteur au sujet des son avis défavorable !!! joignant sans doute la précédente à la décision qu'elle voudrait semblable, l'impossibilité pour le village de supporter le projet au niveau des routes, des fossés trop profonds, etc... Réponse MACS : dont acte, et réponses déjà formulée auparavant. Monsieur Huguet insiste dans son mel sur le point noir que constitue la circulation, l'état et la fréquentation de la route. Il ne voit pas de profit pour le commerce ni pour les finances de la commune. Il souligne les nuisances sur l'environnement, la faune et la flore. Réponse MACS : dont acte, et réponses déjà formulée auparavant.

Page 76 / 100 Monsieur et Madame Savary sont opposés à la modification du PLU aux motifs que : - il en résultera des nuisances pour les habitants - cinq hectares de terres agricoles seront sacrifiés - des drames et des accidents surviendront en raison des routes, de leur état, de leur fréquentation - qu'il s'agit d'un tourisme de masse qui n'apportera à la commune qu'un supplément de dépenses et non les recettes attendues - qu'il existe déjà sur Saubrigues une offre de 180 couchages Réponse MACS : dont acte, et réponses déjà formulée auparavant. Madame Bachacou se réfère aux raisons exposées par l'association pour exprimer son opposition au projet. Réponse MACS : dont acte, et réponses déjà formulée auparavant.

Page 77 / 100 CHAPITRE VIII : OBSERVATIONS DES PERSONNES MORALES :

Madame Maldonado au nom de l'Association "Vigilance de la qualité de vie et de l'environnement à Saubrigues" estime positive et conforme au PADD la suppression de la partie "camping" du projet mais estime que le PADD n'est pas respecté par la contradiction avec la sécurisation et la pérennisation de l'activité agricole. Réponse MACS : dont acte. Ce projet d’aménagement touristique d’un Parc Résidentiel de Loisirs sur une surface d’environ 5 ha n’est pas en contradiction avec le sous- chapitre du PADD III-1 « Sécuriser et pérenniser l’activité agricole : Protéger les sièges d’exploitations pérennes et leurs sites d’activités : respecter les marges de recul entre les bâtiments d’élevage, les zones d’épandage et les zones d’habitation. Créer une zone adaptée à la réalité de fonctionnement des exploitations agricoles. » La surface agricole utile (SAU) sur Saubrigues est de 927 ha, soit 43% de la superficie communale. Le projet de 5 ha, soit 0,54% de la surface agricole utile, en maïs conventionnel ne présente pas d’enjeux agricoles majeurs et sur le site, il n’y a pas de siège d’exploitation, pas d’irrigation, pas d’élevage. Elle estime que contrairement au dossier de présentation la commune n'ayant aucun projet touristique à proposer il ne peut être invoqué de "développer une économie complémentaire liée au tourisme". Elle invoque par ailleurs une comparaison avec le village de Orx. Réponse MACS : la collectivité a bien un projet touristique à proposer, celui-ci ayant fait l’objet de la présente enquête, il a pour but de développer et diversifier l’accueil touristique sur le territoire, afin de proposer une offre alternative au tourisme côtier. Elle estime, avec des chiffres que le Commissaire Enquêteur n'a pas été à même de vérifier que les capacités d'accueil touristique de Saubrigues existent et se développent mais que ce développement doit être le fait des Saubriguais. Le PRL viendrait donc concurrencer cet axe de développement. Réponse MACS : les hébergements saisonniers par des particuliers est une filière touristique en effet existante, mais pourquoi serait-elle la seule ? Le projet a pour but de développer et diversifier l’accueil touristique sur le territoire, afin de proposer une offre alternative au tourisme côtier. Le projet de parc résidentiel de loisirs constitue une offre touristique complémentaire. Elle estime que le bilan de création du PRL serait bénéfique au propriétaire vendeur, au porteur de projet et pour les ressources qui abonderaient le budget communal mais elle pointe du doigt un coût pour la collectivité : - le SIBVA par l'extension du réseau d'eau potable Réponse MACS : ce projet sera soumis à une participation spécifique pour équipements exceptionnels générés par le projet, à la charge de l’aménageur. - le SITCOM par la collecte et les déchets supplémentaires Réponse MACS : le ramassage se fait déjà sur cette route et il y a des taxes liées aux déchets. - MACS et la commune par l'entretien des routes, la création de nouveaux chemins communaux, le nettoyage des bords de route. Réponse MACS : le linéaire voirie est déjà existant concernant l’entretien des routes communales et leurs emprises.

Page 78 / 100 Elle évoque le risque, à long terme, d'une transformation en habitat permanent. Réponse MACS : la collectivité sera vigilante et veillera à ne pas légitimer une occupation permanente des HLL. Un cahier des charges sera également établi par l’aménageur afin de règlementer ces occupations. Elle estime insuffisante l'incidence environnementale sur la zone Natura 2000 et le ruisseau du Mourmaou ainsi que la zone humide de 1 ha 3, abritant des espèces d'intérêt faunistique et floristique, en estimant enfin que l'étude d'impact incomberait à l'aménageur avec trop peu de contraintes. Réponse MACS : le projet ne se situe pas dans la zone Natura 2000 mais elle a été prise en compte dans l’évaluation environnementale. En lien avec les enjeux de conservation de la zone Natura 2000 : elle a conclu à l’absence d’espèces à enjeu et a permis également d’éviter les milieux à enjeu. Donc l’évitement par réduction du projet est l’illustration même de la prise en compte des enjeux liés à la zone Natura 2000. L’autorité environnementale le confirme dans son avis : La MRAe note que le classement de la partie nord de la zone AUtf actuelle en zone naturelle N permet d’éviter des impacts potentiels, directs ou indirects, sur des espaces environnementaux présentant des enjeux forts. Il peut donc être désormais considéré que la démarche « éviter, réduire, compenser » a été déclinée de manière satisfaisante. Les espaces concernés par la zone AUtk sont des zones agricoles de type « grande culture ». Le dossier indique que ces espaces ne présentent pas d’enjeux environnementaux notables… Une étude d’impact est requise au stade projet et dépôt du permis, selon la procédure ha doc car c’est à ce stade que les détails du projet peuvent être prévus et adaptés au regard d’une étude d’impact. Le PLU est en amont et se doit de vérifier la faisabilité générale au regard d’une évaluation environnementale qui a déjà permis l’évitement d’impacts notables susceptibles de se produire : évitement des milieux d’intérêt, gestion des eaux pluviales et assainissement pour éviter des pollutions, sécurisation des accès, accompagnement paysager par le maintien de bois et des plantations… Le PLU a défini un cadre règlementaire (règlement et OAP) assurant le respect des enjeux identifiés sur le site dans l’évaluation environnementale.

Page 79 / 100 Elle développe les raisons qui au niveau de la circulation et des accès rendent incompatible le projet avec les voies existantes. Réponse MACS : l’accidentologie est la conséquence de plusieurs paramètres comme la vitesse excessive, le non-respect du code de la route, le comportement des conducteurs… L’aménagement prévu a pour but de sécuriser l’accès des véhicules et permettant leur stockage à l’entrée (OAP). La collectivité pourra également réduire la vitesse sur ce tronçon de voie communale. Les modalités de la sécurisation seront imposées par le gestionnaire de la voirie communale à l’aménageur. Demande de permission de voirie pour l’accès. Le déplacement du chemin communal fera l’objet d’une enquête publique spécifique. L’issue de secours sera configurée au stade du permis d’aménager au regard de la sécurité incendie et des services spécifiques du Service Départemental d’Incendie et de Secours. La RD810 à Bénesse-Maremne est aménagée pour recevoir un trafic important. Elle estime enfin que "de nombreux habitants de Saubrigues pensent qu'il y aurait pour Saubrigues et pour eux-mêmes, plus de nuisances que d'avantages à travers ce projet d'ouverture de la zone AUtf".

Page 80 / 100 CHAPITRE IX : COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR :

J'ai pu noter la parfaite courtoisie des entretiens même si l'opposition au projet a été majoritaire et, à mes yeux, argumentée jusqu'à l'excès. L'enjeu est clair et connu mais, au-delà des oppositions de principe, l'argumentation a été fournie, dense et le questionnement souvent pertinent dépassant et déplaçant l'objet de l'enquête publique, à savoir la modification n° 2 du PLU afin d'ouvrir à l'urbanisation les terrains de la zone AUtf afin de permettre la réalisation d'un Parc Résidentiel de Loisirs (PRL). Le registre d'enquête publique a recueilli 17 contributions dont certaines ont été complétées par des documents annexés aux présentes, 8 ont été déposées par courrier et 8 par voie dématérialisée, auxquelles il faut ajouter la contribution de l'association soit un total de 34. La première enquête avait déplacé 31 personnes, intégré 11 courriers et 2 contributions sur le site dédié. Lors de notre rendez-vous préalable, Monsieur le Maire, m'a indiqué que l'objectif de rendement financier pour la commune serait de l'ordre de 20 000 euros. Une grande incertitude voire un grand flou est souligné par de nombreux habitants. J'ai demandé à la CC-MACS de se procurer les chiffres des ressources pour la commune d'un PRL situé à Saubion, commune proche comprise dans le périmètre de CC-MACS. Pour 2 PRL de 48 HLL la taxe d'habitation rapporte 9819 euros et la taxe foncière 5000 euros. Le chiffre qui m'avait été donné par Monsieur le Maire de 23 000 pour les ressources de Saubion est notablement différent et s'explique peut- être par la taxe de séjour. Réponse MACS : M le Maire de Saubrigues a indiqué que l’ensemble des impôts perçus pour 80 chalets serait situé entre 33440 et 24960 euros, selon le classement 5M ou 6. Ces sommes représentent la Taxe d’Habitation et le foncier bâti. Un chalet, selon la superficie, peut être classé 6 ou 5M à la commission communale des impôts et paierait : 315€ de TH et 103€ de foncier bâti en classement 5M (assez confortable) 235€ de TH et 77€ de foncier bâti en classement 6 (ordinaire). Quand il a parlé de 23 000€ pour Saubion il s’agissait uniquement du montant de la taxe de séjour du camping et pas de la Taxe d’Habitation et du foncier. La taxe d’aménagement qui serait à la charge du promoteur serait de 3,5% mais la commune ne dispose pas d'éléments lui permettant d'apprécier avec précision l'incidence du PRL sur les finances communales tant en recettes qu'en dépenses. Réponse MACS : réponses déjà apportées dans les observations précédentes. Concernant les recettes en effet, à ce stade du projet rien ne peut être précis. Les recettes seront celles en lien avec les taxes inhérentes au parc résidentiel. Il est à préciser que l’imposition à la taxe d’habitation des habitations légères de loisirs (HLL) est indépendante de leur situation au regard de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Il faut également considérer la taxe d’aménagement au niveau du permis d’aménager, dont le montant est fonction du taux voté par la commune actuellement de 3,5% pouvant être estimé à 30 000 euros environ.

Page 81 / 100 SUR LES OBSERVATIONS FORMULEES LORS DE L'ENQUETE PUBLIQUE PAR LES PERSONNES PRIVEES

Sur l'ensemble des contributions exprimées lors de l'enquête publique j'ai noté 6 avis favorables et 21 défavorables. J'ai noté que des personnes qui avaient déposé des contributions lors de la première enquête n'avaient pas réitéré leur opposition mais que de nouvelles avaient fait connaître leur position avec un accroissement notable des personnes favorables au projet.

SUR LES OBSERVATIONS FAVORABLES

Elles sont toutes justifiées par l'intérêt collectif alors que les observations défavorables comportent, clairement exprimé ou sous-jacent, un intérêt particulier. J'ai noté l'apport d'un tourisme intéressant, l'amélioration des circulations douces et de la qualité des routes, la conservation des espaces verts. L'accroissement des ressources pour la commune est invoqué ainsi que le développement commercial et l'apport aux associations, la cohésion sociale par le contact entre les ruraux et les citadins. Au bénéfice du projet il est aussi invoqué la création d'emplois voire de nouveaux commerces.

SUR LES OBSERVATIONS DEFAVORABLES

Pour des raisons éthiques et morales, j'écarterai ce qui a pu être dit ou écrit sur le niveau social des acquéreurs de chalets, leur comportement, les risques d'incivilités et même le "danger" que représenterait un habitat permanent. Une affirmation doit être retenue car maintes fois réitérée : la vie à Saubrigues est douce, agréable, naturelle et l'installation dans la commune dictée par ces caractéristiques ne saurait être perturbée par de nouveaux arrivants. Cette opposition est cristallisée par le projet de PRL et ne semble pas s'appliquer aux lotissements qui font l'objet de critiques modérées. Il appartiendra au porteur de projet de répondre aux observations, la plupart n'ayant pas été modifiées par l'abandon de la partie "camping" pourtant reconnue comme positive. Réponse MACS : en effet, ce qui revient à dire que c’est le choix d’aménagement en lui-même qui est remis en cause. Sans qu'il y ait lieu de détailler les observations, il me semble nécessaire d'en retraduire le caractère souvent réitéré dans plusieurs contributions.

Page 82 / 100 J'ai retenu : - l'inadéquation du projet par rapport à la taille et aux caractéristiques de la commune Réponse MACS : selon l’INSEE, 1388 habitants en 2015, 617 résidences dont 551 principales et 43 secondaires (sont comptées dans les résidences secondaire également les locations estivales). Il y a également un camping de 25 emplacements soit 75 résidents en capacité d’accueil. Les 85 HLL maximum représenteraient 13.8% d’augmentation du parc de logements, et doubleraient le parc résidentiel secondaire. En prenant une base moyenne d’occupation de 3 personnes par HLL, l’impact en termes de population serait de 255 personnes soit une augmentation de 18% de la population actuelle. A noter que l’estimation de la capacité d’accueil touristique actuelle est de (43*3+25*3) est de l’ordre 204 personnes. Au bilan l’impact de la capacité d’accueil touristique serait de (204+255) 459 personnes soit 33% de la population résidente à l’année, ce qui reste bien inférieur au chiffre calculé sur Orx (117%) sur la base des données fournies par les observations formulées lors de l’enquête publique. Malgré ce fort impact, l’accueil touristique est perçu comme positif sur Orx. Ces repères permettent d’apprécier l’impact du projet qui semble mesuré au regard de l’apport démographique saisonnier. - un manque ou une insuffisance de prise en compte des nécessités de préserver la qualité environnementale (assainissement, eau potable, eaux de ruissellement, espaces boisés, zones humides, biodiversité, incidence Natura 2000) Réponse MACS : voir réponses supra qui démontrent la prise en compte par la collectivité des enjeux environnementaux notamment évitement des milieux d’intérêt - le risque de pollution lumineuse Réponse MACS : voir réponses supra et la prise en compte dans le permis d’aménager - la consommation de terres cultivables ne nécessitant pas d'irrigation Réponse MACS : voir réponses supra et la compensation des terres agricoles dans la procédure de permis - l'absence de compatibilité avec le SCoT Réponse MACS : voir réponses supra qui démontrent la compatibilité - l'absence de compatibilité avec le PADD Réponse MACS : voir réponses supra qui démontrent la compatibilité - l'inévidence des bénéfices pour la commune et ses habitants Réponse MACS : voir réponses supra. S’il est toujours difficile de quantifier avec exactitude les retombées économiques d’un projet, la collectivité a donné des détails sur les recettes et dépenses engendrées et les apports attendus en termes d’emploi, de consommation locale …

Page 83 / 100 - l'insécurité des déplacement en raison de l'état des routes et de leur saturation ainsi que de leur caractère accidentogène, Réponse MACS : voir réponses supra. Si le caractère accidentogène est déjà présent, il faut pouvoir en analyser les causes. Un aménagement de l’accès est prévu pour améliorer cette situation et éviter que le projet n’aggrave la situation, une réduction de la vitesse pourra être également mise en place au niveau de cet aménagement. - l'absence d'une étude de faisabilité et d'une véritable justification économique Réponse MACS : voir réponses supra qui montrent que le projet a été étudié en termes de réseau, d’intégration, de prise en compte de l’environnement. Quant à la justification économique elle est exprimée par la diversification des activités locales en termes de tourisme, et leur impact sur l’économie locale. - l'absence d'une étude d'impact Réponse MACS : voir réponses supra - l'absence de dispositions contraignantes vis à vis de l'aménageur Réponse MACS : voir réponses supra - l'absence ou l'insuffisance de la concertation préalable Réponse MACS : voir réponses supra Monsieur Levet, le premier Commissaire Enquêteur a rendu un avis défavorable s'appuyant notamment sur des insuffisances du dossier et sur l'inadaptation ou le flou de certaines des réponses apportées par l'autorité organisatrice. J'attacherai beaucoup d'importance à ce que les contributeurs et plus généralement les habitants de Saubrigues, qu'ils se sentent concernés ou pas, soient loyalement et complètement informés du projet, de ses incidences, de sa raison d'être et de son fonctionnement.

SUR LES OBSERVATIONS FORMULEES PAR LES PERSONNES MORALES

Il s'agit en l'espèce de l’Association Vigilance de la qualité de vie et de l’environnement à Saubrigues. Lors de la première enquête cette association présidée par Madame Maldonado que j'ai reçue à deux reprises a adressé une pétition à Monsieur le Maire de Saubrigues, à Mesdames et Messieurs les Conseillers, contre l'ouverture de la zone de tourisme. Le texte de cette pétition, signée par 154 personnes, avait été remis au commissaire enquêteur. A l'occasion de la présente enquête il ne m'a pas été remis de pétition mais l'association, qui compte une soixantaine d'adhérents, a rédigé et distribué un tract dont un exemplaire m'a été remis et se trouve présent dans certaines contributions. Ce tract a servi de support à l'opposition d'une habitante, a plusieurs fois été mentionné et, à n'en pas douter, à nourri et inspiré plusieurs justifications d'oppositions. Par contre la contribution de l'association qui se déclare favorable à la suppression de la partie "camping" se développe sur 3 pages en soulignant : - qu'il y a incohérence avec le PADD en ne sécurisant ni pérennisant l'activité agricole Réponse MACS : voir réponses supra - que la commune n'a pas de projet touristique

Page 84 / 100 - que le village voisin de Orx a développé "une économie complémentaire liée au tourisme" par 350 lits disponibles chez l'habitant. Il peut en être de même à Saubrigues mais le PRL serait un concurrent Réponse MACS : voir réponses supra. Il peut aussi y avoir des synergies, à savoir que le mélange de plusieurs modalités d’accueil peut donner l’occasion à des apports cumulés positifs, d’autant plus que cela s’adresse à une clientèle diversifiée. Données INSEE 2015 Orx : 598 habitants, 292 logements dont 236 résidences principales et 42 résidences secondaires, Les données concernant les chambres d’hôtes ou gites ne sont pas suivies dans des bases de données centralisées. Sur le site MACS (landes atlantique sud/offices de tourisme côte sud des landes) sont indiquées : Orx : 13 locations saisonnières / gites- pas de chambre d’hôtes Saubrigues : 3 locations saisonnières/gites- 2 chambres d’hôtes Il existe sans doute des chambres d’hôtes sur Orx, mais le quantitatif fourni, avec 350 lits au global sur cette commune mérite d’être justifié par la source d’information utilisée. Sur Orx on aurait alors un impact de 117% (350*2/598) en termes démographique des lits saisonniers. Il semble que la commune supporte cet apport. On peut également s’interroger sur les apports financiers pour la collectivité de ce type d’hébergement, et au demeurant, la collectivité ne dispose d’aucun levier pour permettre la réalisation d’hébergement type chambre d’hôte ou gite dans le cadre d’un PLU. - l'ouverture de la zone au PRL serait au seul bénéfice des vendeurs du terrain et de l'aménageur et peut être de la commune mais les ressources ne compenseraient pas les coûts qui, au surplus grèveraient le collectivité (extension du réseau d'eau, collecte des déchets, entretien des routes et création de nouvelles voies) Réponse MACS : voir réponses supra - ce projet serait incompatible avec la préservation de l'identité et la qualité paysagère de la commune et nuirait à la présence de grues cendrées sans compter le risque d'habitat permanent Réponse MACS : voir réponses supra - on ne se soucie pas de la proximité de la zone Natura 2000, du ruissellement qui l'impacterait, de la protection de la faune et de la flore, y compris les moustiques Réponse MACS : voir réponses supra - le peu de contraintes imposées à l'aménageur Réponse MACS : voir réponses supra - qu'il en résulterait des difficultés d'accès au PRL, une surcharge des routes déjà encombrées, dangereuses et accidentogènes Réponse MACS : voir réponses supra

Page 85 / 100 SUR LES OBSERVATIONS PAR LES PPA :

La MRAE estime que la réduction de la partie urbanisable par suppression du "camping" éloigne les impacts potentiels sur des espaces environnement présentant des enjeux forts et n'émet pas de recommandations ou réserves, ce qui peut s'interpréter comme un avis favorable. Explicitement la CC-MACS, saisie au titre du SCoT, donne un avis favorable. Il ne pouvait en être autrement ! Comment toutefois ne pas s'interroger sur l'absence de Schéma d'Aménagement Touristique mentionné par Monsieur Levet, premier Commissaire Enquêteur, dans son rapport, comme étant en cours d'élaboration. Il m'a été répondu "qu'il avait été proposé l'an passé de lancer ce type d'études mais que les élus n'ont pas souhaité y donner de suite favorable". !!! Réponse MACS : même en l’absence pour le moment, de Schéma d’Aménagement Touristique, les objectifs du SCOT restent le socle d’un projet de développement touristique du territoire. Le Département des Landes indique ne pas avoir d'observations sur le dossier, ce qui me fait dire que c'est un avis favorable par défaut. La Chambre d'Agriculture estime qu'un projet structurant peut être bénéfique pour le territoire et l'économie agricole. Cet avis est aussi basé, en dépit de la suppression de 5 ha de maïs, sur la prise en considération de l'effort de la commune et de la CC-MACS de la mise en oeuvre au sein du projet touristique des actions collectives en faveur du monde agricole. La Chambre d'Agriculture crédite la commune de mettre en avant les producteurs en circuit court, d'organiser des marchés de producteurs de pays et la mise à disposition de dépliants au sein des hébergements touristiques. Sauf erreur ou omission de ma part les exploitations que la commune de Saubrigues sont essentiellement maïsicoles ou d'élevage et aucune ne fait de la vente directe. Il ne m'a pas été dit que le projet reposait sur les Marchés de Producteurs de Pays, lesquels producteurs ne sauraient être de Saubrigues. Enfin je n'ai pas eu en main le dépliant dont il est fait mention. Si de telles intentions entrent dans le développement touristique de la commune de Saubrigues, elles ne sauraient à elles seules, justifier la création du PLR, abonder dans le sens des expressions favorables de la population et aider à convaincre les opposants. Réponse MACS : le projet n’a jamais été basé sur un marché de producteurs même si ceux-ci existent déjà sur le territoire de MACS et de communes proches. On peut toutefois indiquer que les personnes fréquentant le PRL pourraient être orientées sur de la consommation locale et des circuits courts en lien avec des exploitants proches ou communaux. Il ne s’agit pas seulement des exploitants communaux. La commune de Saubrigues partie prenante de la politique de MACS en la matière, reste solidaire des actions intercommunales et départementales en faveur des producteurs locaux, des circuits courts et des filières biologiques. Ce soutien au maintien et au développement de l’activité agricole sur le territoire de MACS, ne se résume pas à la mise en place de dépliants au demeurant utile au sens de la promotion des producteurs locaux, mais va bien au-delà, avec l’aide et l’accompagnement à l’installation, le bio et local dans les cantines… Il est à noter qu’au niveau du permis d’aménager, le porteur de projet devra réaliser une étude de compensation agricole.

Page 86 / 100 Le Comité Départemental de Tourisme des Landes, dans sa réponse, estime que le projet correspond à la satisfaction de la demande tout en précisant que le projet ne saurait être implanté sans des caractéristiques propres à le rendre attractif et soucieux des contraintes environnementales. Je tiens à souligner que, pour l'instant, je n'ai pas trouvé d'élément probant à l'appui de la demande de modification sur la nécessité de ce projet, les garanties apportées à la commune et l'incidence sur les finances locales. Réponse MACS : en date du 06 mai 2019voir réponses supra, concernant notamment les contraintes environnementales. La notion de nécessité tient dans le fait d’une stratégie de développement économique du territoire telle qu’inscrite dans le PADD. Si la question est le risque de mutation vers le résidentiel à l’année, le statut du Parc Résidentiel de Loisirs l’interdit, un cahier des charges pourra être également réalisé par le porteur de projet dans le cadre de l’aménagement, et la collectivité sera vigilante à ce sujet. Les positions de certains des habitants ne remettent pas en cause le développement du tourisme et pour la majorité le considère comme positif, mais uniquement sous forme de chambre d’hôtes ou de locations par les habitants. Pourtant, le mélange de plusieurs modalités d’accueil peut donner l’occasion à des apports cumulés positifs, d’autant plus que cela s’adresse à une clientèle diversifiée. La collectivité entend donc que le développement de l’accueil touristique est un axe politique validé, mais que la modalité Parc Résidentiel de Loisirs poserait un problème. La collectivité a donné des garanties et a montré un réel effort pour réduire le projet et éviter des enjeux environnementaux en déclassant 3.7 ha de zone constructible en zone naturelle soit 42.5% de la surface du projet initial. La collectivité indique également que l’accueil via les locations saisonnières ou chambre d’hôtes ne fait pas l’objet de participations pour financer les équipements d’investissement nécessaires. Par ailleurs en permettant la création d’un Parc Résidentiel de Loisirs, l’offre d’accueil hébergement est complète avec le camping existant, les locations saisonnières et les chambres d’hôtes actuellement existantes. Afin de ne pas alourdir outre mesure le présent rapport, les diverses annexes, à savoir : - les documents administratifs - les documents techniques - les documents informatifs - les observations des PPA - les observations portées au registre - les observations formulées par courrier ou adressées via le site dédié font l'objet d'un tome à part, intitulé Tome II.

Page 87 / 100

Région Nouvelle Aquitaine Département des Landes Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud Canton de Pays Tyrossais Commune de Saubrigues

Modification N°2 du Plan d'Urbanisme

ENQUÊTE PUBLIQUE

RAPPORT ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Paul Baylac-Martres Commissaire Enquêteur avril 2019

Page 88 / 100 CONCLUSIONS MOTIVEES

RAPPEL SUR LE DEROULEMENT DE L'ENQUETE Ainsi qu'il est indiqué, dans le rapport qui précède, c'est à la suite d'une demande de la CC- MACS, que j'ai été nommé le 18/01/2019 par un arrêté de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau, référencé E19000001/64, comme Commissaire Enquêteur pour diligenter l'enquête publique sur la modification numéro 2 du PLU de Saubrigues. Il est à noter que cette modification avait déjà été soumise à enquête et que le Commissaire Enquêteur avait rendu un avis défavorable. L'enquête publique pour laquelle l'autorité organisatrice est la CC-MACS (Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud) a été décidée par le Conseil Communautaire le 17/05/2018. L'enquête Publique s'est déroulée dans un climat majoritairement d'opposition individuelle et collective, de suspicion et surtout d'incompréhension de l'insuffisance de la justification du projet envisagé. Les personnes favorables le sont de manière argumentée mais invitent la commune à être prudente et exigeante vis à vis de l'opérateur. L'enquête s'est déroulée, dans un bureau de la Mairie de Saubrigues, du 11 mars 2009 au 11 avril 2019. Les permanences ont été tenues les 11 mars, 02 avril et 11 avril 2019. Il a été indiqué par l'association et une autre personne qu'une permanence un samedi eut été judicieuse mais la qualité du débat n'en a pas été affectée pour autant. J'ai côté et paraphé le registre d'enquête dès l'ouverture de celle-ci et j'ai vérifié l'existence du registre dématérialisé. L'enquête publique a fait l'objet des mesures de publicité réglementaires à savoir : - affichage à 4 emplacements de la commune et au siège de la CC-MACS - insertions dans deux journaux habilités à publier les annonces légales, Le Travailleur Landais et Sud Ouest - une information sur le site de la commune - une information sur le site de la CC-MACS - l'ouverture d'un site dédié, accessible pendant la durée de l'enquête et en plus, à ma demande : - une information sur le panneau lumineux situé devant la mairie - la distribution d'un tract informatif sur l'enquête distribué dans les BAL par le Pers. Cal Une réunion préalable d'organisation de l'enquête, s'est tenue au tour de Monsieur le Maire, en présence de Monsieur Philippe Fabre, en charge du dossier à la CC-MACS le 12 mars 2019. Lors de cette réunion j'ai demandé : - une information individualisée des habitants (faite sous forme de tract déposé dans les BAL) - une consultation du Comité Départemental du Tourisme des Landes - une consultation du SDIS, sur le risque incendie - un affichage de l'enquête sur le panneau lumineux situé devant la Mairie - si des comptages avaient été opérés sur la D.366 A l'issue de cette réunion, Monsieur Fabre m'a accompagné pour une visite approfondie du site.

Page 89 / 100 LE DOSSIER D'ENQUETE : Outre l'arrêté de mise à l'enquête de la MACS et de ma désignation par Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Pau, le dossier comprend : - Le rapport de présentation sur 49 pages - Les orientations d'aménagement et de programmation sur une page recto verso - Le règlement graphique du projet initial et du projet modifié sur une page - Le règlement de zonage sur 9 pages - Le plan du PLU avant modification - Le plan du PLU modifié J'ai clos l'enquête le 11 avril 2019 à l'issue de la troisième permanence et le 23 avril 2019 j'ai remis la synthèse à Monsieur Philippe Fabre représentant l'autorité organisatrice.

ANALYSE DES OBSERVATIONS DES PPA : Ces observations qui sont globalement favorables, n'appellent pas, de ma part, de commentaires, à l'exclusion de celle de la Chambre d'Agriculture des Landes qui encourage la mise en valeur, par la commune, des productions locales. Il ne m'est pas apparu que cette suggestion soit en rapport avec la modification du PLU mais je pense que la commune, ses habitants, ses producteurs s'attacheront à augmenter par ce biais la qualité de vie et la ruralité de Saubrigues.

ANALYSE DES OBSERVATIONS D'ORDRE PRIVE : Elle ont été décrites dans le corps du rapport et il n'apparaît pas nécessaire de les reproduire ici sauf en résumé, plusieurs d'entre elles reprenant les mêmes items, inspirés du tract de l'association : - le projet n'est pas admissible en raison du trouble qui en résulterait par le bruit, la circulation, les nuisances y compris lumineuses. Saubrigues, commune calme et tranquille et serait dénaturée - le projet serait une atteinte à l'environnement par la consommation d'une surface de 5 ha de bonnes terres agricoles, l'incidence sur l'assainissement, l'eau potable, les eaux de ruissellement, les espaces boisés, les zones humides, la biodiversité et la zone Natura 2000 - l'absence de compatibilité avec le SCoT et le PADD - l'absence d'une étude de faisabilité et de justification économique - l'absence d'une étude d'impact - l'imprécision des contraintes que la commune imposerait à l'aménageur - le risque d'habitat permanent et d'extension de la zone urbanisable - l'imprécision des rentrées financières pour la commune - les charges supplémentaires qui en résulteraient pour la commune - l'accroissement de la dangerosité des routes

Page 90 / 100 ANALYSE DES OBSERVATIONS DES PPA Ces observations qui sont favorables n'appellent pas, de ma part, de commentaires, à l'exception de celle de la Chambre d'Agriculture qui encourage la mise en valeur par la commune des productions locales. Il ne m'est pas apparu que cette suggestion soit en rapport avec la modification du PLU mais je pense que la commune, ses habitants, et ses producteurs s'attacheront à augmenter par ce biais la qualité de vie et la ruralité attrayante de Saubrigues.

ANALYSE DES OBSERVATIONS D'ORDRE PRIVE

Les observations favorables : Les observations favorables des particuliers recueillies pendant l'enquête sont assorties de la demande, quasiment unanime, faite à la commune de s'assurer, par rapport à l'aménageur, une maîtrise effective et efficace des paramètres de la conception et de la réalisation afin que le cadre de vie et les finances de la commune soit protégés. L'AO prend acte de ces souhaits et conseils et répond à diverses reprises qu'elle y veillera, en particulier par l'étude attentive et contraignante du permis d'aménager et par le règlement de la zone et l'OAP. A cet égard je voudrais faire remarquer à l'AO que la question de l'utilisation par la population d'équipements collectifs du PRL ne peut être exigée ou contractualisée par ces actes administratifs.

Les observations défavorables : Les observations défavorables ont été décrites dans le corps du rapport et il n'apparaît pas nécessaire de les reproduire ici sauf en résumé, plusieurs d'entre elles reprenant les mêmes items, inspirés du tract de l'association. Les réponses de la CC-MACS sont analysées en italique, caractères gras : - le projet n'est pas acceptable en raison du trouble qui en résulterait, pour l'intérêt public, notamment par le bruit, la circulation, les nuisances diverses y compris lumineuses. Saubrigues, commune calme et tranquille en serait dénaturée, Cette modification du PLU ne saurait tomber sous le coup de l'intérêt public mais elle est en phase avec l'intérêt général tel qu'il résulte de considérations économiques et du PADD. La pollution lumineuse sera traitée au stade du permis d'aménager par l'étude d'impact. Le projet a pour but de développer et diversifier l'accueil touristique sur le territoire, afin de proposer une alternative au tourisme côtier. - le projet serait une atteinte à l'environnement par la consommation d'une surface de 5 ha de bonnes terres agricoles, l'incidence sur l'assainissement, l'eau potable, les eaux de ruissellement, les espaces boisés, les zones humides, la biodiversité, la zone Natura 2000 Sur le risque de pollution, la CC-MACS répond que le dimensionnement de la station d'épuration est suffisant, que toutes les précautions sont prises et édictées dans le règlement au titre des eaux de ruissellement, notamment par l'exigence d'un séparateur pour les hydrocarbures et aussi par la limitation de l'imperméabilisation des sols.

Page 91 / 100 Sur la zone Natura 2000, la CC-MACS fait remarquer qu'elle n'est pas directement concernée mais qu'elle a bien été prise en compte dans l'évaluation environnementale. Les enjeux liés à la zone ont été supprimés par la réduction de la taille de l'emprise initiale. L'avis de la MRAE, lève, à cet égard, toute inquiétude. - l'inadéquation du projet par rapport à la taille et aux caractéristiques de la commune : Il y a à Saubrigues 617 résidences principales et 43 secondaires dont les locations estivales soit avec le camping de 25 places, une capacité d'hébergement de 204 personnes. Le PRL, avec une base d'occupation moyenne de 3 personnes, pourrait recevoir 255 personnes. Le total des deux se situant à 33% des résidents permanents est bien loin des chiffres du littoral voire de communes voisines citées dans des observations (117% pour Orx). - l'absence de compatibilité avec le SCoT et le PADD, Le SCoT est parfaitement explicite par le biais du DOO sur la faisabilité d'un projet d'aménagement touristique au surplus sur un terrain qui ne présente pas d'enjeu agricole majeur (pas de siège d'exploitation, pas d'irrigation, pas d'élevage, pas de prélèvement d'eau). C'est la raison pour laquelle il a été prévu dès la définition du PLU en 2009 qu'il serait susceptible de répondre à une vocation touristique. Le PADD est précis dans sa partie III "permettre un développement économique équilibré et durable" et il est plus précis dans sa partie III.3 puisqu'il y est dit "qu'au nom d'une économie complémentaire liée au tourisme cette zone fera l'objet d'un aménagement". - l'absence d'une étude de faisabilité et de justification économique L'essentiel de la justification économique réside dans la diversification de l'offre touristique locale, de son incidence sur les activités et l'économie locale. - la stérilisation d'une surface agricole de qualité, éloignant la possibilité d'installation de jeunes agriculteurs, Beaucoup de constructions sur Saubrigues ont empiété sur la surface agricole ! En l'espèce ces parcelles, en maïs conventionnel, ne présentent pas de spécificité. Il incombera au porteur de projet de fournir une étude de compensation lors du dépôt du permis d'aménager. Le Commissaire enquêteur précise qu'il a demandé, dans le courant de l'enquête si la Safer avait été interrogée. La Safer aura à connaître du projet de cession de ce tènement par la DIA signifiée par le notaire avant l'acte authentique. - la pauvreté des équipements offerts par la commune pour retenir le touriste La CC-MACS estime que plusieurs facteurs sont positifs vis à vis de l'intérêt pour le tourisme à Saubrigues comme, par exemple les chemins de randonnée, le sport, la médiathèque, la salle de spectacle, les expositions, les casetas, la fête communale, les services et commerces. La commune avance des projets de liaisons douces et d'un arrêt sur la liaison estivale par bus vers la côte. - l'absence d'une étude d'impact A cela la CC-MACS répond que l'étude d'impact n'est requise qu'au stade du permis de construire ou d'aménager car c'est seulement à ce moment-là qu'elle peut servir à aménager le projet. Le PLU en amont permet de vérifier la faisabilité au regard des contraintes environnementales. En l'espèce la MRAE qui avait formulé des réserves dans la première enquête, estime que la suppression de la partie camping, ne fait plus peser de danger. Le PLU a défini un cadre réglementaire (règlement et OAP) assurant le respect des enjeux identifiés sur le site dans l'évaluation environnementale.

Page 92 / 100 - l'imprécision des contraintes que la commune imposerait à l'aménageur Au travers des réponses à diverses objections, l'AO invoque le règlement et l'OAP qui figureront dans le PLU et s'engage sur une vigilance particulière à l'égard du projet et des conditions de sa réalisation.

L'aménageur en particulier verra à sa charge une permission de voirie, la sécurisation de l'accès, le raccordement au réseau d'eau ainsi qu'au réseau d'assainissement. Il en sera de même pour l'électricité, les clôtures, l'esthétique, etc. et "une participation spécifique pour équipements générés par le projet". Cette dernière affirmation interpelle le Commissaire Enquêteur !!! - le risque d'habitat permanent et d'extension ultérieure de la zone urbanisable, L'habitat permanent est interdit par la réglementation comme il le sera par le règlement intérieur et par le cahier des charges.

La CC-MACS invoque son attitude dans la réduction du projet et précise que toute extension exigerait une nouvelle procédure et qu'aucune extension n'est prévue sur cette zone. - l'imprécision des rentrées financières pour la commune, La réponse à cette observation concerne aussi une de mes observations, formulée plus avant. "Monsieur le Maire de Saubrigues a indiqué que l'ensemble des impôts perçus pour 80 chalets serait situé entre 33440 et 24960 euros selon le classement 5M ou 6. Ces sommes représentent la taxe d'habitation et le foncier bâti. Un chalet, selon la superficie peut être classé 6 ou M à la commission communale des impôts et paierait 315 euros de TH et 103 euros de foncier bâti en classement 5M (assez confortable), 235 euros de TH et 77 euros de foncier bâti en classement 6 (ordinaire). Quand il a parlé de 23 000 euros pour Saubion il s'agissait uniquement du montant de la taxe de séjour du camping et pas de la taxe d'habitation et du foncier" et en suivant il est précisé : "Concernant les recettes en effet, à ce stade du projet rien ne peut être précis. Les recettes seront celles en lien avec les taxes inhérentes au parc résidentiel. Il est à préciser que l'imposition à la taxe d'habitation des habitations légères de loisirs (HLL) est indépendante de leur situation au regard de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Il faut également considérer la taxe d'aménagement au niveau du permis d'aménager, dont le montant est fonction du taux voté par la commune, actuellement de 3,5% pouvant être estimé à 30 000 euros environ". Sur l'intérêt financier pour la commune j'ai reçu le 09 mai, soit près d'un mois après la clôture de l'enquête, un mel de Monsieur le Maire de Saubrigues, reproduit in extenso ci-dessous : "Monsieur le Commissaire Enquêteur, Je me permets de revenir personnellement vers vous, après que Monsieur Fabre vous ait envoyé les premiers éléments de réponse suite à votre procès-verbal de synthèse. Dans celui-ci vous terminez en stipulant que vous ne voyez pas d'élément probant sur la nécessité de ce projet pour la commune et que les incidences sur les finances de la commune vous semblent aléatoires. Les estimations faites par le service des impôts de Dax, font apparaître un montant de 235 euros de TH et de 77 euros de foncier bâti, et cela pour des chalets de taille moyenne tout en sachant que sur les modèles proposés, des chalets plus grands sont généralement commercialisés.

Page 93 / 100 Au vu de ces estimations, c'est donc au minimum de 25 000 euros de recettes qui viendraient abonder les finances communales. Sans compter que, si 80 familles sont présentes sur Saubrigues, à n'en pas douter, certaines feront marcher le commerce local. Je peux vous affirmer que, pour le Maire que je suis, ces éléments sont plus que probants. Je suis convaincu que ce projet nous permettra d'avoir une aisance financière plus grande, ce qui nous fait défaut à l'heure actuelle. Je tenais à porter ces éléments à votre connaissance. Cordialement. Benoît Darets, Maire de Saubrigues". On peut comprendre que, puisque l'intention initiale résulte du PLU de 2009, le Maire, tout comme son Conseil soient désireux de pouvoir, enfin, adopter la modification n° 2 du PLU. L'enquête publique a pour but de permettre la plus large appréciation de la part des habitants, des associations, des PPA et, plus généralement, du public. Compte tenu que les réponses fournies l'ont été après la clôture de l'enquête et, il faut bien en convenir, avec certaines imprécisions, j'ai souligné et je confirme qu'il est dommage que les contributeurs n'aient pu les commenter puisque, au surplus, la ressource financière espérée est un objectif déterminant du projet de modification n° 2 du PLU de Saubrigues, - l'inutilité d'un tel projet par rapport aux hébergements existants sur la commune (camping, chambres d'hôtes, gîtes) Les hébergements chez des particuliers ne sont pas de même nature, c'est une filière touristique qui ne saurait être la seule. L'offre supplémentaire qui répond au PADD est complémentaire et se situe dans le développement économique et touristique. Le souci du Conseil Municipal, représentant la population, a défini et porté un projet politique pour augmenter l'accueil touristique dans une dimensionnement qui ne dénature pas le caractère et le cadre de vie de Saubrigues. Une comparaison avec les hébergements "privés" dans la commune voisine de Orx fait ressortir une certaine distorsion des chiffres fournis. Il y a lieu de considérer que la puissance publique ne dispose d'aucun levier pour dynamiser ce type d'équipement et d'hébergement, à plus forte raison par le biais du PLU. Il est à noter que la commune ne bénéficie, à ce titre, d'aucune rentrée financière. - les charges supplémentaires qui en résulteraient pour la commune La CC-MACS ne relève pas de dépenses qui seraient liées au projet mais estime que les aménagements exceptionnels ont bien été prévus à la charge de l'aménageur. - l'accroissement de la dangerosité des routes La CC-MACS estime que le caractère accidentogène relève de plusieurs causes comme la vitesse excessive, le non-respect du Code de la route, le comportement des conducteurs. L'OAP prévoit un aménagement susceptible de sécuriser l'accès des véhicules (au PRL). La commune pourra si nécessaire mettre en place des ralentisseurs. Le commissaire enquêteur se doit d'indiquer qu'il existe, au moins à Hossegor, des feux, même en rase campagne qui passent au rouge dès lors que la vitesse dépasse 50 km/heure. De plus la configuration et les travaux de sécurisation et d'accès des secours seront pris en compte dans le permis d'aménager et à la charge de l'aménageur. Une enquête publique spécifique sera diligentée pour le déplacement du chemin communal. - les engagements de l'aménageur De nombreuses contributions font référence aux rapports entre l'AO et l'aménageur pressenti et insistent pour que le commune maîtrise au mieux des intérêts de la collectivité le "partenariat" avec celui-ci.

Page 94 / 100 La bonne volonté semble être de règle et l'AO fait, de manière constante, référence à ce qui incombera à l'aménageur. Le Commissaire Enquêteur chargé de la 1ère enquête, Monsieur Levet, avait pris l'initiative de réunir Monsieur Do Souto, dirigeant de la société Nature et Résidences avec Monsieur le Maire de Saubrigues. A la suite de cette réunion, Monsieur Do Souto avait envoyé à Monsieur Levet avec copie à Monsieur le Maire de Saubrigues une correspondance exposant ses motivations, sa démarche participative, ses intentions. Cette correspondance figure en annexe du présent rapport. J'ai donc pensé que Monsieur Do Souto chercherait éventuellement à me rencontrer et à renouveler les développements contenus dans son mel du 20/12/2017. Ne l'ayant ni vu, ni lu, ni entendu, je lui ai donc adressé postérieurement à la clôture, à savoir le 1er mai 2019, un mel lui demandant si ce qu'il avait écrit était toujours d'actualité. La CC- MACS était destinataire en copie de cette correspondance. Au moment de la rédaction du présent rapport je n'ai pas enregistré de réponse. Il ne m'appartient pas de m'immiscer dans les rapports de l'AO et/ou de la commune avec l'aménageur candidat à la réalisation mais l'enquête publique aurait été enrichie de précieux renseignements voire engagements.

LE POSITIONNEMENT TOURISTIQUE DU PRL : On peut comprendre l'intérêt que la commune ressent, en bien ou en mal, pour la réalisation de ce PRL mais il faut bien admettre que l'hypothèse est devenue, aux yeux de certains, une hypothèque. En effet il n'est pas avéré qu'une étude sérieuse mette en évidence le développement d'une série d'équipements touristiques en 2ème rideau, c'est à dire, de l'autre côté de l'autoroute par rapport au littoral dit saturé. On peut considérer que, dans la zone immédiatement au contact du littoral, se trouvent des PRL à Azur, Messanges, Saubion et qui auraient pu faire l'objet d'analyses comparatives. Le cas de Saint Martin de Hinx est comparable à celui de Saubrigues. Et, en fait, de nombreuses questions sont évoquées de manière contradictoire : - Saubrigues ne serait pas en mesure d'accueillir un tel équipement - la demande existe et doit être satisfaite Au-delà, le commissaire enquêteur doit-il juger de la qualité du projet ? La modification n° 2 du PLU est-elle un chèque en blanc fait à un aménageur pour son seul profit ? La réponse se trouve dans les arguments favorables développés par la CC-MACS vis à vis d'observations formulées durant l'enquête publique "la commune dispose d'outils légaux comme le règlement de la zone, l'instruction du permis d'aménager qui sera soumis à des prescriptions spécifiques et une participation financière de l'aménageur". Les acquéreurs qui investiront une certaine somme pour un usage intermittent vont-ils être satisfaits de leur investissement ? Comment la commune, car c'est elle et elle seule qui sera en première ligne va-t-elle gérer l'arrivée de 85 familles, venues d'horizons géographiques et sociologiques différents ? Les Saubriguais qui assistent à un développement immobilier continu de leur village, ne sont- ils pas capables de partager un peu de la qualité de vie, qui les a, au dire de certains, attirés à Saubrigues.

Page 95 / 100 N'est-ce pas profondément navrant de constater l'emploi d'affirmations et de sous-entendus dépréciatifs visant une clientèle de "congés payés".

ANALYSE DU REGLEMENT : Le règlement, qui trouvera son application dans l'hypothèse d'une réalisation du PRL, est-il un rempart à disposition de la commune comme celle-ci l'affirme, contre un projet jugé choquant par sa densité, sa population, son esthétique, son atteinte au caractère calme et rural de la commune ? Globalement on peut estimer que les contraintes sont de nature à préserver un environnement agreste sauf à estimer que : le terrain est, pour l'instant, vierge de toute végétation et que celle-ci ne sera pas opérationnelle pendant de longues années. Il peut en résulter, eu égard aux chaleurs estivales, la mise en place, à l'initiative des propriétaires, d'installations de climatisation voraces en énergie, bruyantes et disgracieuses. - si l'aménagement des combles n'est pas explicitement prévu il est dit, dans le règlement, qu'il n'est considéré comme un étage qu'au-dessus de 180 cm. Or on sait bien que dans l'architecture et l'aménagement intérieur des chalets, des couchages sont aménagés avec des hauteurs utiles sous plafond bien moindres - la réalisation d'une aire de covoiturage peut s'avérer utile et de nature à limiter l'impact sur la circulation et ses nuisances - le règlement est insuffisant sur la nature des matériaux, l'aspect extérieur et l'emploi d'essences locales qui devrait être privilégié

ANALYSE DES EQUIPEMENTS DU PRL :

Eau potable : La ressource en eau est, selon le Syndicat Intercommunal SIBVA, suffisante. Le raccordement, à la charge de l'aménageur, est évalué à 75 000 euros.

Assainissement et ordures ménagères : La station d'épuration, rénovée pour être portée à 2200 equ/hab est opérationnelle pour absorber la population du PRL évaluée à 500 habitants et il n'en résultera aucun frais supplémentaire pour la collectivité car les raccordements sont à la charge de l'aménageur. L'enlèvement des ordures ménagères sera pris en charge par le syndicat intercommunal SITCOM, et financé par la taxe afférente.

Electricité, téléphone, Internet : Ces réseaux sont à la charge de l'aménageur.

Locaux communs : La piscine, les bureaux, la maison du gardien sont à la charge de l'aménageur. Il est dit, dans le dossier que les habitants de Saubrigues bénéficieront des installations du PRL mais aucune précision ne permet de connaître le ou les équipements concernés, la nature de la garantie pour les habitants de bénéficier de ces équipements. Il n'est pas précisé non plus si le PRL abritera des surfaces commerciales de proximité.

Page 96 / 100 Il est toutefois mentionné dans les réponses de la CC-MACS que ces équipements pourraient être le parcours de santé, la piscine, la salle. Ces renseignements étant apparus dans les réponses aux observations, je ne peux que regretter qu'ils n'aient pas été portés à la connaissance des habitants.

Emploi : La faisabilité d'une construction à usage d'habitation de 150 m² ne permet pas de savoir si cette prévision correspond à l'emploi d'un gardien et si d'autres emplois, temporaires ou permanents seront créés, notamment en ce qui concerne l'entretien paysager, la sécurité de la piscine, etc.

Page 97 / 100 AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Les conditions du déroulement de l'enquête publique sur la modification du PLU de Saubrigues ont été satisfaisantes et conformes aux textes. Elles ont permis de nourrir et d'enrichir le débat. Mais il est évident que le projet qui est associé à la modification du PLU, a pu, par les lacunes qu'il affichait et les exigences environnementales qu'il ne prenait pas totalement en compte, justifier un avis défavorable. Il revient, amputé de la partie camping et lesté de la complexité des rapports entre les intervenants et la puissance publique. Il est par ailleurs à remarquer que le retrait de la partie camping, acté par toutes les parties, n'intéresse véritablement l'enquête publique que par la suppression d'atteintes possibles à l'environnement. La présente enquête publique est fondée sur la modification du PLU pour : - "ouvrir à l'urbanisation de nouveaux terrains à aménager dans l'objectif de permettre la réalisation d'un parc résidentiel de loisirs sur une partie de la zone AUtf sur le site de Mourmaou au lieu-dit "Lande de Roberton" d'une superficie d'environ 5 ha et ainsi répondre à la demande d'installation de cette population, - transformer la deuxième partie de la zone AUtf (environ 3,7 ha en zone N naturelle pour permettre l'évitement de ce secteur afin de préserver la zone humide et les espaces boisés". La commune est donc appelée à modifier le PLU pour permettre une vente par des particuliers à un aménageur professionnel en s'en remettant au biais du permis d'aménager pour exercer une action et un contrôle de la réalisation, de l'esthétique, de la durée de vie, et du bénéfice de cet équipement pour la commune et ses habitants. Mais ce projet n'est pas exempt d'avantages, que certains habitants soulignent, alors que l'autorité organisatrice quelque peu discrète dans le dossier initial, a fourni à la suite de l'enquête et des observations recueillies, des réponses et précisions fondées et structurées. Toutefois il n'est pas, pour l'instant, dans le pouvoir de la commune et de la CC-MACS d'obtenir un projet complètement défini qui présenterait un plan de masse, les accès, les aménagements, les chalets, le règlement intérieur et le profil des acheteurs ? Si je rends un avis défavorable le projet de PRL est définitivement enterré, j'en ai conscience mais il ne m'a pas été formulé de contribution pour un autre aménagement. Dans ces conditions, en fonction des éléments du dossier de mise à l'enquête publique et de ceux qui ont été portés à ma connaissance, je suis amené à établir mon intime conviction au regard des considérations suivantes : - que faut-il penser de l'argumentation de l'AO ? - que faut-il penser des arguments défavorables au projet ?

Page 98 / 100 donc, en conclusion, et en fonction de l'analyse bilantielle décrite plus avant : - Je considère que la décision de renoncer à la partie camping a été judicieuse, notamment au regard du respect de l'environnement. Je note que la Sepanso, association particulièrement vigilante sur ce sujet, n'a pas apporté de contribution alors qu'elle l'avait fait dans la première analyse. - Je considère que la mission qui m'a été confiée porte essentiellement sur la modification n°2 du PLU pour implanter sur cette zone un équipement touristique et, accessoirement, sur un projet de 85 chalets, - Je considère qu'il existe en France, 200 PRL dont 118 classés ce qui fait que ce type d'équipement est parfaitement connu et correspond à une demande d'hébergements touristiques de proximité, - Je considère que les observations formulées par les PPA, en particulier la MRAE, ne s'opposent pas à la modification du PLU, - Je considère que l'avis du Comité Départemental du Tourisme des Landes, sollicité à ma demande, aurait mérité d'être mieux documenté et étayé, - Je considère que la CC-MACS aurait dû étoffer sa justification d'un tel projet par, en particulier, un recensement descriptif et économique des réalisations semblables existantes et à venir, dans la région, par la justification du choix d'une nouvelle catégorie de touristes susceptibles de s'éloigner de la côte, par une analyse poussée du tourisme "vert", de ses attentes et d'éléments de réponse, - Je considère qu'un bilan des ressources et engagements financiers de la collectivité qui n'existe qu'en demie teinte, aurait pu être affiné et porté à la connaissance des habitants, - Je considère comme une lacune que le SDIS, en dépit de ma demande, n'ait pas été consulté ou n'ait pas répondu, par rapport au risque "incendie", - Je considère que les observations formulées par les habitants favorables au projet demandent, à juste titre, à la commune et à la MACS de prendre toutes les garanties pour ne pas laisser toute liberté à l'aménageur, - Je considère qu'il n'est pas avéré que des terrains alentour aient été acquis dans un but spéculatif, - Je considère que les observations présentées par l'association et les habitants défavorables à la modification s'appuient sur des considérations d'ordre sentimental, de confort personnel ou psychologique et peuvent, à ce niveau, paraître légitimes mais ne sauraient être considérées comme la justification d'un avis défavorable, - Je considère que la seule proposition d'ordre touristique formulée en opposition ou substitution au PRL réside dans le développement de la mise à disposition de structures d'équipement individuelles comme les gîtes ou chambres d'hôtes, Mais cette argumentation, pour si pertinente qu'elle soit n'est pas recevable car le parc immobilier de la commune n'est pas suffisant pour ce type d'aménagement, de plus il s'agit d'une périodicité d'occupation tout à fait différente (généralement semaine au lieu de la durée des vacances). Par ailleurs les propriétaires déjà résidents n'ont pas forcément l'envie de s'endetter pour la réalisation de tels équipements ni de partager ou d'altérer leur tranquillité par les contraintes d'une "clientèle" à recevoir, - Je considère qu'il n'y a pas d'incidence ou de menace sur la biodiversité, - Je considère que le caractère gênant des nuisances redoutées n'est pas objectivement prouvé à l'exclusion des difficultés de circulation, - Je considère que les difficultés de circulation préexistent et que, si elles peuvent augmenter, ce ne peut être que pendant une période limitée dans le temps, exigeant prudence, maîtrise de soi et de sa vitesse,

Page 99 / 100 - Je considère qu'il appartient à l'autorité organisatrice de définir ses intentions sur l'amélioration de cette situation et qu'en conséquence, il lui incombe de proposer au bénéfice des habitants et des usagers, avec un phasage le plus précis possible, une amélioration des conditions de circulation sur l'ensemble des accès à Saubrigues et sur une distance convenable. - Je considère que l'Autorité Organisatrice doit justifier plus amplement l'intérêt touristique et financier de cette modification sachant que ce sera aussi un service rendu aux communes d'un attrait et d'une qualité de vie comparables, pour ouvrir un deuxième rideau à équiper par rapport à la côte, - Je considère que le projet n'est pas arrivé à maturité mais aussi qu'il n'y a pas lieu de priver la commune de Saubrigues de la chance d'un développement potentiel, laissant à la collectivité l'exercice de son autorité pour le faire rentrer dans les intérêts bien compris de la commune et de ses habitants, et, en fonction de ce qui précède, je suis amené à rendre un

lesquelles recommandations sont détaillées ci-dessous : l'ajout, dans le règlement de la zone, des dispositions relatives : - au boisement de cette zone actuellement nue - à l'installation de groupes de climatisation - à l'aménagement des combles - à la promotion du covoiturage - à la nature des matériaux, l'aspect extérieur des constructions, l'emploi d'essences locales La fourniture par l'AO d'une information complète sur les raisons de la modification n° 2 du PLU pour l'accueil d'un PRL par le biais d'une analyse du développement touristique de Saubrigues et des territoires du ressort de sa compétence, La présentation d'un plan d'amélioration des circulations.

Fait et signé à Biarritz le 20 mai 2019

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