République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE de TLEMCEN Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers

Département Ressources Forestières Laboratoire de la gestion conservatoire de l’eau, du sol et des forêts

MEMOIRE Présenté par

BARED Mourad

En vue de l’obtention du

Diplôme de MASTER En Foresterie Spécialité : Aménagement et Gestion des Forêts

Thème

L’évaluation de la régénération naturelle du Cèdre de l’Atlas dans la forêt domaniale de Ain Antar (W. )

Soutenu le 16 /06/2016, devant le jury composé de :

Président Mr MEDJAHDI Boumediene M.C.A Université de Tlemcen

Encadreur Mr BERRICHI Mohamed M.C.A Université de Tlemcen

Examinateur Mr CHIKH Mohamed M.A.A Université de Tlemcen

Année Universitaire 2015/2016 REMERCIEMENTS

Louange à Dieu qui m’a aidé á réaliser ce modeste travail, et qui m’a toujours guidé vers le droit chemin.

Avant tout, mes remerciements et mes profondes gratitudes s’adresse en premier lieu á ma famille.

Je tiens à remercier Mr. BERRICHI Mohamed pour avoir accepté de m’encadrer, je le remercie également pour toute l’aide qu’il m’a apporté et pour tout le savoir qu’il m’a prodigué dans le cadre de ce travail. Ma profonde reconnaissance à Mr. MEDJAHDI Boumediene pour avoir accepté de présider le jury de soutenance.

Je tiens également á remercié Mr. CHIKH Mohamed Qui a bien voulu examiner ce travail.

Je voudrais également exprimer mes remerciements á tous les personnels du circonscription des forêts de B. Bounaama particulièrement Mr ABOUD pour leurs collaboration durant la réalisation de ce travail.

J’exprime ma profonde gratitude à tous mes enseignants qui ont participés à ma formation pendant toutes mes années d’étude.

Mes remerciements à l’ensemble de mes amis et camarades étudiants de la promotion 2011/ 2012 pour leurs aides et leurs encouragements et à tous les forestiers.

A toutes les personnes qui ont participés de prés ou de loin à la réalisation de ce travail , je dit merci.

Dédicace

Ce mémoire est dédiée à ma mère, qui a toujours crue en moi, elle m’a toujours poussée et encouragée dans les moments de doute.

A mes sœurs et frères qui sont très précieux pour moi.

A mes collègues de foresterie 2 ème années Master.

Et mes amis, Abderezak, Lhadj, Nabil .

Mille fois merci à tous ceux que je n’avez pas cité ici.

Mourad bared ABREVIATIONS

P : La pente du terrain ;

GPS : Le Global Positionne Système ;

Cm : Centimètre ;

Hm : Hauteur moyenne ;

Dm : Diamètre moyen ;

H tôt : Hauteur total ;

H : Hauteur de l’arbre sur Piet ;

DBH : Diameter at Breast Height;

G : Surface Terrier;

Ha : Hectare ;

M : Moyenne des maximal du mois le plus chaud en °K ; m : Moyenne des minimal du mois le plus froid en °K ;

N j : Nombre jour ;

P = pluviométrie ;

Q mm : Quantité par millimètre ;

Q = Quottions thermique ;

Ann : Annuelle ;

S : Semis ;

Si : Semis installés ;

C.F.T : Conservation des forêts Tissemsilt ;

D.H.T Direction de l’Hydraulique Wilaya de Tissemsilt ;

A.N.B.T Agence national des barrages Wilaya de Tissemsilt ;

Liste des Tableaux

Tableau 01 : Répartition des céderais algériennes selon le climat ……………………………….....04

Tableau 02 : Caractéristiques ombrothermiques des différents blocs de cédraies naturelles...... 09 Tableau 03: les classes d’altitude dans la commune de BOUKAID…………………...……...... 21 Tableau 04: classe de pentes dans la commune de BOUKAID……………………………………..22 Tableau 05: Croisement relief-pente ……………………………………………………………...... 22 Tableau 06: Caractéristique de station de Tissemsilt …………….……………………………...... 23 Tableau 07: Coefficients de répartition mensuelle pour la station de Tissemsilt (1996-2015) …………………………………………………………………………………………………………………………………….23 Tableau 08 : Pluviométries corrigées Pour l’altitude moyenne de la zone d’étude ………...... 24 Tableau 09: Données climatiques de la station météorologique de Tissemsilt (1951-1999)…...... 24 Tableau 10: Températures corrigées (l’altitude moyenne de la zone d’étude…………………….....25

Tableau 11 : Répartition annuelle et mensuelle de la vitesse des vents entre les années(1996- 2015)……………………………………………………………………………………….…………27

Tableau 12 : Nombres des jours de la gelée entre les années (1996-2015) ……………...…………27

Tableau 13 : Répartition des classes de sensibilité à l’érosion……………………………...... 28

Tableau 14 : montre l’occupation de sols……………………………………………………..…….28

Tableau 15 : Nombre de têtes de cheptel………………………………………………………..…..30

Tableau 16 : La population dans la commune de BOUKAID …………………………………..….31

Tableau 18 : l’infrastructure routière dans la commune de BOUKAID…..………………...... 32

Tableau 19 : Fiche Technique de la foret de AIN ANTAR Commune de …………...... 33

Liste des figures

Figure 01 : Répartition du cèdre de l’Atlas en Afrique du Nord ……………...………..……….....02 Figure 02 : Répartition actuelle du cèdre de l'Atlas en Algérie …...……………...….…………… 03 Figure 03 : Caractéristiques botaniques du cèdre d'Atlas ………………………….……….…...... 05 Figure 04 : Caractéristiques dendrométriques du cèdre d'Atlas ………...…………...... 10

Figure 05 : Inflorescence mâle et femelle du cèdre de l’Atlas …………………..………………………11 Figure 06 : Les étapes de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas …..…..……………………17 Figure 07 : Situation géographique de l'Ouarsenis …..……………….………..…………………….18 Figure 08: Situation géographique de la zone d’étude.………………...………………….………..19 Figure 09: Carte situation de la commune de BOUKAID …………………………………..……...20 Figure 10: Carte des Altitudes dans la Wilaya de TISSEMSILT …………………………..…...... 21 Figure 11: Diagramme Ombrothermique relatif au commune de BOUKAID ………………...... 25 Figure 12 : Climagramme pluviométrique d’EMBERGER ………..……………………...... 26 Figure 13 : Carte de sol dans la Wilaya de Tissemsilt …..……………………………………...... 29 Figure 14: Les deux arbres millénaires de cèdre (Sultane et Sultana) ………..……..……….. …..32 Figure 15: La forme des micro-placettes à l’intérieur des placettes sur sol en pente………………36 Figure 16: Localisation des placettes échantillonnées dans la forêt de Ain Anta …………………..37 Figure 17: La variation de quelques descripteurs écologiques ………..…...…………………...... 41 Figure 18 : Distribution par classe de diamètre des effectifs ……………………………….……...50 Figure 19: Relation entre la hauteur moyenne (m) et le diamètre moyen (m) des arbres- échantillons ……..………………………………………………………………………………...50 Figure 20: Influence de l’altitude sur la répartition des classes d’âge des semis naturels de cèdre………………………………………………………………………………………………….52 Figure 21: Influence de pente sur la répartition des classes d’âge des semis naturels de cèdre …………………………………………………………………………………………………54 Figure 22: Influence de recouvrement de sol par la litière sur la répartition Des classes d’âge des semis naturels de cèdre……………………………………………………………………….…...... 55 Figure 23: Influence de profondeur de sol sur la répartition des classes d’âge des semis naturels de cèdre ………………………. ………………………………………………………….…………….57 Figure 24: Nombre de plantules à l’hectare dans les 14 placettes ……………….………………. 58

Liste des Photos

Photo 1 : Matériels dendrométriques utilisés …………..……………………………………….…..41 Photo 2 : Compas forestier ………………………………………………………….………………41 Photo 3 : Les semis de la forêt de Ain Antar. semis inferieurs à une année………………....……..43 Photo 4 : Les semis de la forêt de Ain Antar. semis supérieurs à une année……………………….43

Sommaire

Liste des tableaux Liste des figures Abréviation

INTRODUCTION

CHAPITRE I : Monographie du Cèdre d’Atlas I.1. Systématique …………………...………………………………………...………...…………...01 I.2. Aire de répartition …………………...…………………………………………..……………...01 I .2.1- Aire naturelle …….……………………………………………………………………....01 I.2.1.1- Au Maroc …………………………………………………….………………….…..01 I.2.1.2- En Algérie ……....…………………………………………...……………….…...... 02 I.2.2- Aire d’introduction ………………………………………………..………...…….…...... 04 I.3. Caractéristiques botaniques ………….………………………...…………………….……… ...05 I.4. Caractéristiques eco physiologiques …………………………………………...……….…...... 07 I.4.1- Le climat …………………………………………………….……………………..…07 I.4.2- Le substrat ………………………………………………….……………………..…07 I.4.3- Exposition …………………………………….…………………………………..…...08 I.4.4- Altitude …………………………………….……………………………………..…..08 I.5- Caractéristiques dendrométriques ………………………………………….…………….…...... 09 I.6 - Association du cèdre de l’Atlas ……...…………………………………….……...…….……...11 I.7- Les ennemis du cèdre de l’Atlas ………...……...…..………………………...... ……………....12 I.8- Sylviculture ……………………………………………………...………….………………...... 12 I.8.1- Futaies régulières et âgées …………....…………………………………………………..12 I.8.2- Futaies de cèdre pur ……………………………...…………………….………………...12 I.8.3- Futaies mélangées ………………………………………………………………………...13 I.9- Rôle et importance des cédraies ………………………...………………….……………...... 13 I.10- La régénération naturelle du cèdre de l’Atlas ………………………….…….…………...…....13 I.10.1- Les étapes de la régénération naturelle …………...….……………………………….... 14 I.10.1.1- Cycle de reproduction …..…………….……………………….…………...... 14 I.10.1.2- Cycle d’ensemencement ……………………………………………………...... 15

CHAPITRE II : présentation de la zone d’étude II.1. présentation générale …….………………………………….….………………………………18 II.2.- Milieu d’étude …………………………………………..……...…………………………...... 19 II.2.1. situation géographiques et administratives ……………………………….…………...... 19 II.2.1.1. situation géographiques …………………………………………………………….19 II.2.1.2. situation administrative ……….…………………………………...... 20 II.2.2. les caractéristiques physiques ………………………………….…..………...... 20 II.2.2.1. L’altitude …………………………………..………………….……..…..………....20 II.2.2.2. La pente ………………………………………………………………..……………22 II.1.2.3. Le croissement relief-pente …………………….………….….…….…...... 22 II.2.3. le climat………………………...………………………..….………….…………………..22 II.2.3.1. Correction pluviométrique …………………….…..…………………..…………..23 II.2.3.2. Correction des températures …..………………….……...….…………….…….....24 II.2.4. Détermination de l’étage bioclimatique de la zone d’étude ……………………………....26 II.2.4.1. La neige ……………………………..………………………………..………...... 27 II.2.4.2. Les vents…………………………………………………………………...……...... 27 II.2.4.3. La gelée …………………………………………………………………..………....27 II.2.5. La composantes agro-écologique et environnemental ………………………………...... 28 II.2.5.1. Les différentes types de sols ……………………………………………...……….28 II.2.5.2. La sensibilité à l’érosion …………………….………..………………………...…28 II.2.5.3. L’occupation des sols …………………………………………………………...... 28 II.2.5.4. L’élevage………………………………………………………………………...... 30 II.2.6. La diversité biologique ………………………………………………………………...... 30 II.2.6.1. La diversité végétale ………………...... …………………………………….…...30 II.2.6.2. La diversité animale …………………...………………………………………….31 II.2.7. La caractéristique socio-économique …………………………………………………...... 31 II.2.7.1. La population …………………………………………………………………….31 II.2.7.2. L’infrastructure routière ………...………………………………………………..32 II.2.7.3. Le tourisme ………………………………………………………………………32 II.3. Conclusion …………………………………………………………………………………….33

CHAPITRE III : Matériels & méthodes III.1. Objectif de L’étude……………………………………………………………………………34 III.2. Matériels et méthodes………………………………………………………………………...34 III.2.1. Matériel utilisé…………………………………………………………………………..34 III.2.2. Echantillonnage………………………………………………………………………….35 III.2.3. Les placettes expérimentales ……………………………………………………………35 III.2.3.1. Forme de placette ………………………………………………………………35 III.2.3.2. Caractéristiques des placettes……………………………………………………37 III.3. Les Descripteurs à analyser……………………………………………..……………………38 III.3.1. Mesure des Descripteurs à expliquer …………………………………………………….38 III.3.2. Mesures des Descripteurs explicatives ……………………………………………….…38 III.3.2.1. Descripteurs écologiques ……………………………………………………….38 III.3.2.2. Descripteurs dendrométriques …………………………………………………...40 III.4. Quantification de la régénération ……………………………………………………………43

CHAPITRE IV : Résultats et Interprétations IV.1. Caractéristiques écologiques …………………………………………………………..……....44 IV.2. Caractéristiques dendrométriques………………………………………………………..…….48 IV.3- Paramètres de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas ………………………….……….51 IV.4- L’influence des facteurs écologiques sur la répartition des semis du cèdre ….…………...... 52 IV.4.1. L’altitude……………………………………………………………………………52 IV.4.2. La pente…..……………………………………………………………………..53 IV.4.3. Recouvrement de sol par la litière……………………………….……………….55 IV.4.4. La profondeur du sol ……….….……………………………………….…...... 56 IV.4.5. Couvert végétal ……………………………………………………….………...... 57 IV.5- Quantification de la régénération …………………………………………………….……….58

 Conclusion générale

 Références bibliographiques

 Annexes

Introduction

Le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica Manetti.) ou Arz d’El-Atlas en arabe ou Bignon en berbère, est une essence forestière endémique des montagnes de l’Afrique du Nord. Il constitue l’essence noble des forêts du MAGHREB (Maroc et l’Algérie). Le cèdre est indiscutablement l’espèce forestière la plus prestigieuse ( Harfouche & Nedjahi, 2003).

La quantification de la régénération naturelle des essences forestières a fait l'objet de très nombreuses études, où de diverses corrélations entre l'aptitude à la régénération et les facteurs écologiques (l’altitude, la pente, recouvrement de sol par la litière, profondeur de sol et le recouvrement végétal ), climatiques et édaphiques, mais aussi celles liés au peuplement ( houppier, diamètre, hauteur, densité, âge, état sanitaire...) ont été étudiées.

Le Parc régional de Ain Antar abrite une diversité remarquable en espèces forestières, parmi lesquelles se trouve le cèdre de l'Atlas « espèce emblématique de l'Afrique du Nord ». Cette espèce de haute montagne à aire géographique très restreinte connait des perturbations d’ordre physiologiques, biologiques et plus particulièrement celui de régénération naturelle.

Afin de mieux connaitre ces cédraie et d’accroitre leurs superficies , il est utile d’avoir une idée sur le mécanisme de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas. Le travail présenté dans le cadre de ce mémoire porte sur l’étude de l’évaluation de la régénération du cèdre de l’Atlas au niveau du parc régional de Ain Antar de la Wilaya de Tissemsilt. Dans ce travail, nous avons analysé l’effet des paramètres écologiques (l’altitude, la pente, recouvrement de sol par la litière, profondeur de sol et le recouvrement végétal ) conjugué à l’effet des paramètres dendrométriques ont été testés sur 14 placettes choisies dans des tranches altitudinales croissantes afin d’évaluer la régénération naturelle.

Le travail se divise en quatre chapitres, les deux premiers chapitres sont consacrés à une recherche bibliographique sur le cèdre de l’Atlas et une présentation générale de la zone d’étude. Le troisième chapitre résume les différentes méthodes utilises dans cette étude. Les résultats obtenus et leurs interprétations font l'objet du quatrième chapitre.

Chapitre I Présentation du cèdre de l’Atlas

Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

Le genre Cedrus est un genre ancien connu depuis le tertiaire. Selon Emberger (1938) ; Boudy (1950); Parde (1958) classent le genre Cedrus en quatre espèces, à partir des unités biogéographiques. Cedrus atlantica Manneti. 1844 le cèdre de l'Atlas ; Cedrus brevifolia Henry. : le cèdre de chypre Cedrus libanotica Barr. : (1838) le cèdre de Liban Cedrus deodora London : (1838) le cèdre de l'Himalaya

I .1. Systématique La position taxonomique de cèdre est identifie comme suite (Quezel & Santa, 1962) : . Embranchement : spermaphytes . Sous embranchement : Gymnospermes . Classe : Vectrices . Ordre : Abiétales . Famille : Pinacées . Sous famille : Abiétées . Genre : Cedrus . Espèce : Cedrus atlantica Manneti.

I .2. Aire de répartition

I .2.1. Aire naturelle

Selon Boudy (1950) le cèdre de l'Atlas est une essence forestière endémique des montagnes de l'Afrique du Nord et dont l'aire naturelle se situe au Maroc et en Algérie, il joue un rôle considérable dans le haut massif de berbère. Le cèdre de l’Atlas est une essence plastique pouvant se trouver dans plusieurs régions appartenant aux divers étages bioclimatiques au Maroc et en Algérie. Sa localisation est nettement disjointe et liée essentiellement à l’orographie du Maghreb ( Quezel, 1998).

I .2.1.1. Au Maroc C’est au Maroc que se trouve l’essentiel des peuplements de cèdre de l’Atlas. Il couvre près de 132.000 à 160.000 ha (M’hirit, 1994a) répartis dans les chaînes de montagnes du Moyen Atlas oriental et central, du Haut Atlas oriental et du Rif. Les cédraies sont en général composées de peuplements de structure irrégulière à jardinée et sont à 70 % aménagées ( Messat, 1994).

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

Benabid (1994) rapporte les superficies suivantes relatives aux quatre blocs (Figure 1) :

Figure 1. Répartition du cèdre de l’Atlas en Afrique du Nord (Benabid, 1994) : 1-Le Rif : 15 000 ha à partir, 2-Le Moyen Atlas oriental :20 000-23 000 ha, 3- Le Moyen Atlas central : 80 000-120 000 ha, 4- Le haut Atlas oriental : 25 000-26 000 ha.

I .2.1.2. En Algérie les cédraies algériennes (Figure 2) occupent une superficie de 30 400 ha et sont reparties sur deux blocs (Boudy, 1950) :

 Au niveau de l'Atlas Tellien . Les cédraies de Djurdjura (Tala GUILEF, TITIKIJDA et Ait OUABAINE) avec 2000 ha ; . La cédraie des BABORS, avec 500 ha ; . La cédraie de CHREA avec 1000 ha ; . La cédraie de THENIET-El-HAD avec 1000 ha.

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

 Au niveau de l'Atlas saharien

Le cèdre est en régression drastique dans les Monts de HODNA (8000 ha), à BELEZMA avec (5000 ha) et dans les Aurès (5000 ha

Figure 2. Répartition actuelle du cèdre de l'Atlas en Algérie

(Bentouati, 2006) .

Selon Bentouati (2006), la superficie du Cedrus atlantica en Algérie et au Maroc reste discutable. Les chiffres relevés dans la littérature sont incohérents en raison probablement de l’absence d’inventaires précis et complets. Ceux recueillis sont contradictoires. En effet, pour l’Algérie, (Ezzahiri et Belghazi,2000) ont rapporté une superficie de 50.000 ha. M’hirit (1994a) a donné une aire de 40.000 ha. Boudy (1952) l’a évaluée à 33.000 ha. Deridj (1990) rapporte que différents auteurs ont estimé cette superficie à 32.000 ha. Cette situation concerne en fait toutes les cédraies continentales en marge du bioclimat semi- aride, aussi bien au Maroc qu’en Algérie (Moyen et Haut Atlas orientaux et chaînons de l’Atlas saharien en Algérie). Pradal (1979) a fait les mêmes constatations, en mentionnant que dans ces régions le milieu actuel est trop hostile (400 mm de précipitation et des températures hivernales de -20 à -25 °C) pour que les arbres âgés de 300 ou 400 ans se régénèrent normalement.

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

Selon Abdessamed (1981), la surface totale de la cédraie algérienne est estimée a 24522 ha répartie sur deux ensembles naturels différents: La première est localiser sur les montagnes littorales bien arrosées (BABORS, Massif de Djurdjura, Atlas Blideen, Ouaresnis ) ce sont les céderais humides Le deuxième ensemble est le plus importants du point de vue superficie, il occupe les montagnes méridionales continentales de l’Atlas saharien , ce sont les cédraies sèches (Tableau 1).

Tableau 1 : Répartition des céderais algériennes selon le climat (Abdesssemed,1981 )

Type de cédraies Région Superficie (ha)

AURES 12022

Cédraies THENIET EL HAD sèches 1000

HODNA 8000

1300 BABOR

Cédraies Djurjura 1200 humides

Atlas BLIDEEN 1000

I .2.2. Aire d'introduction Le cèdre de l'Atlas a été introduit depuis longtemps dans quelques pays du pourtour méditerranéen, tout d'abord dans les parcs et jardins, puis dans les reboisements forestiers. Il couvre en France 10.000 ha. Toth (1980a) ; M'hirit (1982,1993) et Aussenac (1984) signalent également son introduction aux U.S.A, en Crimée (Caucase), en Bulgarie, au Portugal, en Yougoslavie, en Belgique et en Allemagne. Le cèdre de l’Atlas a été employé d’abord comme espèce ornementale et ensuite comme espèce de reboisement dans les pays circumméditerranéens. On cite les dates d’introduction de 1862 sur le mont Ventoux (France), 1864 en Italie, 1890 en Bulgarie (M’hirit, 1982). Il est introduit à titre expérimental en Yougoslavie, en Espagne, au Portugal, en Angleterre et en Belgique (Nedjahi, 1988).

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

I .3. Caractéristiques botaniques

Le cèdre de l'Atlas est un arbre majestueux de première grandeur il peut atteindre 40 m de hauteur et de 2 à 3 m de diamètre chez les sujets âgés (Boudy, 1950 1952).

B A

5 à 6 cm

Figure 3. Caractéristiques botaniques du cèdre de l’Atlas. A : rameau avec inflorescence mâle ; B : cône (Boudy, 1952).

 Le Port

- Arbre jeune : port conique pyramidal ; - Arbre âgé : présente de grosses branches étalées et une cime tabulaire ; - Hauteur : de 50 à 60 m ; - Circonférence du tronc: de 1 à 2 m généralement,

 Les Aiguilles sont groupées en petits bouquets au sommet et portées par de courts rameaux pouvant vivre 3 ans (Boudy, 1950). - Longueur : de 1 à 2 cm ; - Couleur : vert ou glauque ; - Persistance : 3 ans ; - Forme : raide et fine, peu aigue, généralement arquée groupées en rosettes denses ) de 30 à 40 aiguilles ( figure 3a).

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

 Les branches Ne sont pas étagées en verticilles, elles naissent isolement et une multitude de petits rameaux alors, sa ramure est horizontale.  Les fleurs Les fleurs du cèdre naissent en automne et le cône est mur à l'automne de la 3éme année il s'ouvre alors 2 ans après la fécondation, mais les fruits n'arrivent à maturité qu'a l'automne de la seconde année. Alors la fructification du cèdre de l'Atlas débute vers l'âge de 35 à 40 ans (Boudy, 1950).  Graines Selon Khanfouci (2005) les caractéristiques de la graine du cèdre sont :  Forme : assez grosse, pointue et longue avec une aile développée su triangulaire ;  Longueur : 8 à 12 cm ;  Couleur : marron roux à marron clair ;  Poids : peut dépasser 0, 1g.

 Le système racinaire Est très développé, pivotant; fixant l'Arbre au sol (TOTH, 1970). Les racines des plants d’une année sont comprises entre 14 et 20 cm (Toth, 1978). Quand le sol est peu profond ou qu'il contient des obstacles, l'enracinement devient latéral, causant les chablis.

 L'écorce Est épaisse de couleur brune à l'état jeune et grisâtre crevassée à l'état adulte. leur longévité est remarquable et sa limite supérieure n'a pas encore été arrêtée. Elle dépasse certainement 600 à 700 ans (Boudy, 1950). Le cèdre donne également des cônes à graines fertiles jusqu'à un âge avancé. Le Cèdre est une essence monoïque, ses fleurs sont groupées en chatons mâles de forme ovoïde qui apparaissent à mi-juin. Les inflorescences femelles, de forme ovoïde également et de couleur vert- bleuâtre. Ces dernières sont plus petites que les chatons mâles et apparaissent trois mois après les chatons mâles (Toth, 1978).

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

I .4. Caractéristiques Eco-physiologiques

I. 4.1- Le climat

Le cèdre de l'Atlas pourrait être considéré comme une essence de climat de transition; on peut la trouver dans les climats froids et humides, et les climats chauds et secs (Aussenac, 1984). En Algérie, les cédraies sèches des Aurès et des Honda ne reçoivent qu'une tranche pluviométrique comprise entreentre500 et 700mm/an. Celle du Djurdjura, des Bâbords, l'Ouarsenis et Chera plus humides, recevant 1100 à 2100mm/an. Derridj (1990) rapporte que l'étage humide (800à 1200 mm/an) est par excellence la zone préférée du cèdre de l'Atlas. L'irrégularité de la répartition des précipitations annuelles et mensuelles joue un rôle défavorable sur la régénération naturelle du cèdre de l'Atlas, la sécheresse estivale accentue encore le phénomène. L'aire de projection du cèdre de l'Atlas sur le climagramme d'EMBERGER, s'étale de la limite supérieure du semi-aride supérieur à variante froide ou très froide, jusqu'au humide à variante froide à très froide ( Derridj, 1990).

I .4.2. Le substrat Le substratum géologique constitue également un facteur de répartition des cédraies, on constate que: - Le Cèdre est également rare sur calcaire ; - Sur des formations argileuses recouvertes d'éboulis ; - Sur grès et sur dolomies dans 4/5 des cédraies des Aurès et du BELEZMA, ce qui peut s'expliquer par le fait que les deux substratums donnent naissance à des sols légers dans lesquels les racines des jeunes cèdres peuvent pénétrer plus facilement. (Halitim, 2006). Lepoutre (1964) a mis en lumière le fait que l'influence des facteurs édaphiques varie selon le climat; plus le climat est sec, plus l'influence du sol est grande. En Algérie comme au Maroc, le cèdre pousse sur des roches acides (granites, quartzites, schistes, grès siliceux) ou non acides (roches calcaires, marnes, dolomies, basalte grès calcaire). Boudy (1950) note que le cèdre de l'Atlas se rencontre aussi bien sur les calcaires que sur les schistes calcaires ou gréseux et sur grès, et que les neuf dixième des cédraies algériennes se trouvent sur des formations siliceuses. Au Maroc, l'analyse des aiguilles de cèdre a révélé des déficiences nutritionnelles en éléments nutritifs, l'apparition de ces déficiences chez les jeunes semis de cèdre constituera une contrainte majeure à la croissance et à la survie des plants (Boudy, 1950). 7

Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

I .4.3. Exposition Elle joue un rôle important dans la répartition des pluies et des températures. En Algérie comme au Maroc, les vents humides sont de direction Nord-ouest. Ainsi, les expositions faisant face à ces vents sont plus arrosées; elles portent les plus belles cédraies.  Au Maroc, la plupart des cédraies sont exposées aux vents d'Ouest chargés d'humidité (Abourouh, 1983).  En Algérie, les expositions Nord et Nord –Ouest sont non seulement bien arrosées mais également à l'abri des vents desséchants, constate qu'au Belezma, l'exposition sud marque bien la limite de la cédraie (Bentouati,1993).

I .4.4. Altitude Dans son aire naturelle, le cèdre de l'Atlas est considéré comme une essence montagnarde. L'altitude influence le cèdre par les conditions climatiques, notamment les précipitations et les températures; plus l'Altitude est élevée, plus les précipitations moyennes sont élevées et les températures sont basses (Boudy, 1950). D'après Abdessemed (1981). En Algérie la limite inférieure est fonction de la plus ou moins grande humidité de la station, elle se situe dans l'Aurès à 1400-1500m en versant nord et 1600 m en versant sud. En France, au mont Ventoux, le Cèdre peut descendre jusqu'à 680m (Toth, 1980), alors qu'en Provence, il peut ses rencontrer à des altitudes inférieures à 400m, aussi bien qu'en altitudes supérieures à 700m où les conditions sont meilleures (Ripert et Boisseau, 1993). D'après Schoenberger (1970), les limites supérieures et inférieures diffèrent d'une cédraie à l'autre, il distingue dans les cédraies eurasiennes deux étages bioclimatiques:  L'étage subhumide supérieur à hiver froid, de 2200 à 200m.  L'étage subhumide inférieur à hiver froid, de 2000 à 1600m. Correspondant respectivement à des pluviométries annuelles de 700/800mm et 500/600mm.

Selon M’hirit ( 1994a) les principales caractéristiques ombrothermiques des différents blocs de cédraies naturelles du Maghreb sont présentées dans le tableau 2.

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

Tableau 2 : Caractéristiques ombrothermiques des différents blocs de cédraies naturelles (M’hirit, 1994a)

Blocs de cédraies Limites altudinales (m) Précipitations Températures (°C) annuelles (mm) M m -5.6 à -0.2 Rif occidental 1400 – 2300 1390 - 1786 28.3 – 24.1

-5.6 à -0.4 Rif central 1500 – 2400 1257 – 1707 28.8 – 3.7

1700 – 2200 Rif oriental 906 – 1311 26.6 – 4.6 -5 à -1.0

-4.7 à -0.5 Moyen Atlas Tabulaire 1500 – 2000 871– 1066 30.9 – 27.6

-6.4 à -3.0 Moyen Atlas oriental 1800 – 2000 615 – 927 28.7 – 26.5

-8.3 à -3.1 Haut Atlas Oriental 1800 – 2400 499 – 799 29.6 – 23.2

-8.3 à -3.1 Aurès et Belezma 1350 – 2300 499 – 790 29.6 – 23.2

16.8 -8.5 Djurdjura et Babors 1400 – 2200 1200 – 1700 16.8

Le cèdre de l’Atlas supporte les sécheresses intenses si elles ne sont pas prolongées ainsi que le climat irrégulier alternant les années sèches et humides. Benabid (1994) rapporte que les précipitations des régions de cèdre de l’Atlas vont de 500 à plus de 2000 mm et des températures moyennes minimales du mois le plus froid de -1 à -8 °C . Pour Medioni & Yahi (1994), le cèdre se développe entre 440 et 1403 mm de pluie. Au niveau des Aurès. Dans cette région, on rencontre rarement le cèdre de l’Atlas à moins de 1400 m, en raison de l’aridité du climat.

I .5. Caractéristiques Dendrométriques L’Arbre adulte est de grande taille allant jusqu’à 40 m de hauteur (Debazac,1964). Son port est pyramidal dans sa jeunesse (les ramifications du premier ordre sont souvent dressées). A un âge avancé, le cèdre diminue sa dominance apicale sur la flèche, la partie supérieure de la cime se trouvant ainsi sur un plan presque horizontal, on dit que le cèdre (Toth, 1990a). Khanfouci ( 2005) rapporte qu’il n’est pas rare de rencontrer au Maroc des cèdres de plus de 300 ans avec une hauteur de 50 m et une circonférence de 5 à 6 m. En Algérie (THENIET EL- HAD). Sari (1977) et Khanfouci (2005) aurait observés des spécimens colossaux dénommés « Sultan » de 7 m de circonférence ou « MESSAOUD » plus grand encore.

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

Les feuilles ou aiguilles sont persistantes, réunies en bouquets de 20 à 30 sur des rameaux très courts (figure 4 a). - Leur apex est longuement corné ; - Leur longueur varie de 1 à 2 cm (Boudy, 1952) ; - Les cônes mûrs sont ovoïdes cylindriques, dressés, déprimés au sommet, de couleur brunâtre, longs de 5-8 cm (Riou-Nivert, 2007) et composés d’écailles ligneuses et étroitement imbriquées (figure 4b).

Toth (1970) a distingué dans les reboisements de France, 3 types de cônes : - Type long (7 x 3 cm) contenant 128 graines ; - Type gros (8 x 5 cm) avec 133 graines ; - Type petit (4 x 3,7 cm) portant 125 graines.

a b

Figure 4. Caractéristiques dendrométriques du cèdre d'Atlas. a : Rameau avec des aiguilles en bouquets ;

b: cône ; c : jeune plantule ( Riou-Nivert.2007)(modifée).

Le cèdre de l’Atlas est une espèce monoïque, avec les deux inflorescences, mâle et femelle séparées sur le même pied. Cependant, Toth (1983) a remarqué que certains arbres ne portent jamais de cônes, mais uniquement des chatons mâles, alors que d’autres ne portent que des cônes et jamais de chatons mâles. Le même auteur a remarqué aussi une séparation nette au niveau des branches d’un même arbre qui ne portent que rarement les organes mâles et femelles en même temps. L’auteur a suggéré la notion de « diocète apparente ».

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

Les chatons mâles ayant 2 cm de long, coniques, vert pâle, apparaissent les premiers. Les chatons femelles de 1 cm de long, vert bleuâtre, apparaissent après, environ 3 mois après (Figure 5).

Figure 5. Inflorescence mâle et femelle du cèdre de l’Atlas

I .6. Association du cèdre de l’Atlas Les espèces végétales associées au Cèdre sont différentes selon les conditions écologiques, c'est-à-dire la pluviométrie, l'altitude et les conditions édaphiques. Ainsi, Ezzahiri et al (1994) ont révélés en zone semi-aride de l'Atlas moyen marocain et sur substrat basaltique à 1900-2000 m d'altitude et en exposition Ouest le groupement végétale suivant: • Cedrus atlantica • Buplerum montanum • Acer monsepssulanum • Rosa canina En sol calcaire compacte et à une altitude de 1800-1900m, le groupement végétal devient: • Cedrus atlantica • Quercus rotundifolia • Paeonia coralina En Algérie, dans les Aurès le faciès est caractérisé par les espèces suivantes: • Cedrus atlantica • Quercus ilex • Pinus halepensis • Juniperus oxycedrus • Juniperus thurifera • Ampelodesma moritanica

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

I.7. Les ennemis du cèdre de l’Atlas Les ennemis du cèdre sont: les insectes, les champignons et les incendies. Parmi les insectes, on peut citer la chenille processionnaire du pin qui cause des dégâts plus au moins important, les pucerons qui causent des défoliations. Les champignons sont bouceaup les plus redoutables, surtout celles du Trampoliniste, déterminant la formation d'un bois partiellement décomposé. Les champignons lignivores: Fomitopsis pinicole et Laricifomes officinalis provoquent sur le tronc du cèdre des pourritures cubiques brunes à rouge. Les pourridiés, sont des affections fongiques des racines, ce sont des Basidiomycètes comme Armillaria mellea et Heterobasidion annasum. Un autre champignon, le polypore officinal, attaque aussi le cèdre et produit des altérations plus grave, (Gachi, 1989).

I .8. Sylviculture Elles correspondent à chacun des types de peuplements suivants (Boudy, 1950-1952) :

I .8.1. Futaies régulières et âgées Ce type de futaie est sur sol calcaire et a une composition absolument anormale et doit être traitée en vue de créer les jeunes peuplements qui font défaut. Généralement, il est appliqué au cèdre la méthode classique des coupes de régénération successives : ensemencement, secondaires, définitives. Le but des coupes d’ensemencement est d’avoir rapidement un recru abondant, grâce à une bonne fructification obtenue espaçant suffisamment les portes-graine. Après 10 ans, il aura lieu la coupe secondaire pour enlever la partie restante du matériel. Enfin, la coupe définitive fera disparaître les derniers gros sujets.

I .8.2. Futaie de cèdre pur C’est une formation un peu exceptionnelle n’occupant pas des surfaces importantes en Afrique du Nord. Le traitement à appliquer est de laisser les peuplements en repos, en ne faisant que des éclaircies sur les sujets ayant la dimension de bois de mine (0,12 m de diamètre à 0,20 m au petit bout). Quand les cèdres commencent à fructifier (vers 40 à 50 ans), il est procédé à l’exploitation de tous les vieux portes-graine. Enfin, quand ils auront 0,60 m de diamètre, il est réalisé des coupes de régénération de tous les arbres de ces dimensions, dont le nombre sera ramené à deux. La durée de la période peut être abaissée à 15 ans.

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

I .9.3. Futaie mélangée Les opérations culturales de ce type de futaie tendent à faciliter le développement du cèdre. Pour la cédraie, il est procédé à un traitement de futaie régulière, dont la période de régénération peut être réduite à 15 ans. Pour le chêne-vert, il est réalisé des coupes de régénération à blanc avec dégagements des jeunes semis de cèdre préexistants, puis des éclaircies du taillis tous les 20 à 30 ans.

I .10. Rôle et importance des cédraies Le cèdre est une essence capable de remplir plusieurs rôles à la fois, et ceci malgré les conditions écologiques souvent difficiles et la surface restreinte qu’il occupe (Toth, 1980). - Maintient d’un équilibre biologique en protégeant et en améliorant le sol. - Production d’un bois de qualité et en quantité importante . - Protection contre l’incendie feuillage peut inflammable (Alexandrian, 1992). - Arbre de grande valeur esthétique (Toth, 1980). Il présente une forte variabilité écologique et phrénologique et de la présence d’écotypes ayant une bonne résistance à la sécheresse . Le cèdre de l’Atlas peut être utilisé comme arbre d’ornement dans les parcs et les jardins publics. Son bois noble à texture remarquable est utilisé en ébénisterie et il sert comme bois d’œuvre. Le cèdre peut également produire une huile essentielle aromatique qui a des propriétés antiseptiques. Les aiguilles sont par ailleurs utilisées comme fourrage pour le bétail durant les périodes d’enneigement, (Bahri Bachir, 2007).

I .10. La régénération naturelle du cèdre La régénération du cèdre est soumise à des contraintes climatiques étroites, déterminées par les exigences de la plante vis-à-vis de l’eau du sol et du froid (Lecompte & Lepoutre,1975). Pour obtenir une régénération suffisante, il faut qu'il y ait une succession de plusieurs années humides, 3 où 4 ans au moins, non entrecoupées d'années sèches. La régénération est liée à la fertilité de la station, à la présence d'une végétation de chêne vert et sur le sol profond riche en carbone, sodium et magnésium (Belghazi, 2000). En Algérie, la plupart des cédraies sont localisées dans des conditions climatiques défavorables (Aurès). La régénération naturelle n’est pas toujours possible surtout après une succession d'années de sécheresse (Toth, 1980). Dans les Aurès, un cycle humide est indispensable pour la régénération naturelle du cèdre (Boudy, 1952).

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

I .10.1. Les étapes de la régénération naturelle du cèdre de l’atlas I.10.1.1. Cycle de reproduction Le cycle complet de production de graines de cèdres dure trois ans, il peut se prolonger à quatre ans en cas de conditions écologiques défavorables (Ezzahiri & Belgazi ,2000) . - Première année : apparition des inflorescences, floraison et pollinisation ; - Deuxième année : fécondation des ovules par les grains de pollen et croissance de cônes ; - Troisième année : maturation des cônes, désarticulation et dissémination des graines ; - Quatrième année : la désarticulation peut se prolonger durant cette année. Les graines ne sont pas photosensibles et doivent subir l’action du froid pendant quelque temps pour lever la dormance (le seuil minimal de germination est de l’ordre de 4°c). Enfin il est à noter que la fructification apparaît comme le facteur déterminant pour la régénération naturelle des forets et leur distribution spatiale (Ezzahiri & Belgazi ,2000). .  Les inflorescences Les inflorescences mâle et femelle n’apparaissent pas en même temps. La fleur mâle apparaît à la fin mois de juin comme un bourgeon arrondi recouvert d'une pellicule cireuse. Après déchirure de cette pellicule, on voit apparaître un petit cône qui atteint la maturité mi-septembre. L’inflorescence femelle, n'apparaît que deux mois plus tard. Elle se développe rapidement et devient mature à la mi-septembre .Cette date peut varier en fonction des conditions climatiques (Derridj, 1990).

 La floraison La floraison s'effectue à partir de la mi-septembre et peut durer jusqu'au mois d'octobre .L'inflorescence femelle, par ses écailles ouvertes, reçoit les grains de pollen (Ezzahiri ,2000).

 La pollinisation La pollinisation s'effectue en général à partir de la mi-septembre, moment où les inflorescences arrivent à leur maturité physiologique (les graines contiennent les trois éléments principaux (Embryon – Endosperme et les téguments) . Durant la deuxième année, il y a fécondation des ovules par les grains de pollen et croissance des cônes. La fécondation ne s'effectue pas immédiatement après la pollinisation. Il y a un décalage de huit (08) mois entre ces deux stades. Durant la troisième année, se produisent la maturation des cônes et leur désarticulation.

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

La maturité morphologique et physiologique ne se déroulent pas en même temps. La première a lieu fin décembre, début janvier et donne les graines contenant éléments principaux : embryon, endosperme et tégument. La deuxième n’aura lieu que 10 à 11 jours plus tard. La désarticulation se manifeste par détachement des cônes du rachis et libération des graines de leurs écailles. C’est un phénomène qui s’effectue sous l’effet de l’humidité et de la chaleur.

I.10.1.2. Le cycle d’ensemencement Ce cycle comprend trois étapes : la dissémination des graines, leur germination et l’installation des plantules (Ezzahiri ,2000).

 La dissémination des graines Après la désarticulation naturelle des cônes, la dissémination s'effectue essentiellement fin novembre. Les graines sont disséminées par le vent sur une distance de 20 à 50 m et réparties d'une façon homogène dans toutes les directions spatiales (Ezzahiri, 2000).

 La germination des graines Pour germer, la graine de cèdre a besoin de lumière, d'une humidité modérée, d'oxygène et de certaines conditions thermiques. Grâce à son tégument membraneux et perméable la graine s'hydrate facilement en quelques heures. Elle peut absorber de 10 à 20 % de son poids en eau, la durée de la germination est liée à la maturité et à l'état de dormance des graines. Les graines de cèdre présentent des degrés de dormance variables en fonction des conditions climatiques. Les graines germent lentement à 04 C°. En dessous de 02°C, il n’y a plus de germination celle–ci semble alors être inhibée par le froid (Ezzahiri ,2000). La germination est encore plus importante si la graine est placée à une température de 4°C et maintenue humide.

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

 L’installation des plantules L'installation des graines dépend essentiellement de la texture du sol. Sur les sols meubles, les graines s'installent plus facilement que sur les sols compactes, les racines pouvant pénétrer plus facilement en profondeur dans le sol et y puiser l'humidité nécessaire à leur maintien et à leur survie durant les grandes chaleurs estivales. La survie des semis dépend aussi de la couverture végétale au niveau du sol ainsi que du degré d'humidité de l'air (Malki, 1992). La croissance des racines est le facteur fondamental de la survie des semis ; cette croissance peut atteindre 40 cm en 04 mois (Lepoutre, 1963). Les mycorhizes jouent un rôle important dans la résistance des semis à la sécheresse et dans la stimulation de leur croissance radiculaire (Lepoutre,1964).

La figure 6 illustre les étapes de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas (Toth, 1978).

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Chapitre I Monographie du Cèdre d’atlas

Inflorescence Male Cônes en cours Inflorescence Femelle désarticulation

Cônes

Nuage de Pollen

Inflorescence Male

Inflorescence Femelle

Jeune plantule

Cycle d’ensemencement et de régénération de cèdre Semis < 1 année Semis > 1 année

Figure 06. Les étapes de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas (modifiée ) (Toth, 1978).

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Chapitre II

Présentation de la zone d'étude

Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.1. Présentation générale La Wilaya de TISSEMSILT est située au Sud-ouest d’Alger de laquelle elle est distante de 170 kilomètres, elle fait partie de la bordure Sud du Tell et est comprise entre 1°18’E et 2°18’E de longitude et 35°32’N et 36°00’N de latitude. La Wilaya de Tissemsilt est née du découpage territorial de 1984, a été tracée autour de l’imposant massif de l’Ouarsenis au Nord qui couvre plus de la moitié de la Wilaya et lui imprime ses caractères majeurs( Figure 7). Cet énorme pâté montagneux qui est un maillon important de la chaîne de l’Atlas tellien, s’impose par ses dimensions : 150 kilomètres d’Ouest en Est, entre la Mina et l’Oued DEURDEUR et une soixantaine du Nord au Sud, entre la vallée du Cheliff et le plateau du Sersou, avec un rétrécissement dans la partie orientale et que prolongent les monts de Matmata à l’Est d’Oued DEURDEUR vers les monts du Tittri. Il occupe une superficie de 104 203 ha soit 16 % de la superficie totale de la Wilaya. Cette massif comprend plusieurs forêts parmi elles ; la forêt du parc régional de Ain Antar où se trouve notre zone d’étude.

N Mer méditerranéenne

Ouarsenis

Figure 7. Situation géographique de l'Ouarsenis par rapport à la mer méditerranéenne.

(C. F.W.TISSEMSILT, 2008).

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2. Milieu d’étude II.2.1. Situation géographique et administrative II.2.1.1. La situation géographique La forêt de l’AIN ANTAR d’une superficie de 502,5 ha occupe les versants Nord du canton Sidi Abdelkader qui se trouve à 6 Km au Nord-Ouest de la ville de BORDJ BOUNAAMA dans la localité « BOUKAID »( figure 8). La forêt de l’AIN ANTAR est limitée au Nord et Nord-ouest par le sommet de KAF de Sidi Amar (1985 m) il fait partie du canton Sidi Abdelkader. La zone d’étude a pour cordonnées géographiques : 35°, 52’, 30’’de latitude Nord ; 01°, 37’, 30’’de longitude Est.

Figure 8. Situation géographique de la zone d’étude (C. F.W.TISSEMSILT, 2008)

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2.1.2. La situation administrative Sur le plan administratif la commune de BOUKAID est limitée : - Au Nord : les communes de BATHIA et BENI BOUTAB (Wilaya de AIN DEFLA) ; - Au Sud : les communes de BORDJ BOUNAAMA et Sidi Slimane (Wilaya de TISSEMSILT) ; - A l’Est : la commune (Wilaya de TISSEMSILT) ; - A l’Ouest : la commune de (Wilaya de TISSEMSILT) (figure 9).

Figure 9. Carte situation de la commune de BOUKAID (C. F.W.TISSEMSILT, 2008).

II.2.2. La caractéristique physique II.2.2.1. L’altitude La zone d'étude occupe le versant Nord du canton Sidi Abdel Kader. Le relief est généralement accidenté. La frontière Sud est déterminée par des formations rocheuses très pittoresques, Une couronne de falaises tournées d'une hauteur de 200 à 500 m. Elles continuent en versants abrupts de peuplement de cèdre qui grimpent souvent d'une manière pittoresque sur les roches. Les terrains abrupts passent doucement en plus plats formant des plateaux. Viennent après des versants beaucoup moins abrupts descendent vers la pleine des terrains arables des douars. L'altitude moyenne est de 1375 m. Elle varie entre 1000 à 1750 m. Le point culminant se trouve au sommet SIDI ABDELKADER a une altitude de 1983 m. La pente moyenne du terrain est de 32%. Entre 1100 m et 1200 m d'altitude, le terrain est plus plat (Tableau 4 & Figure 11).

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

Tableau 3. les classes d’altitude dans la foret de AIN ANTAR.

Superficie (ha) Classe d’altitude (m) < 400 400-800 800– 1200m 1200-1600 m Ha % Ha % Ha % Ha % 502,5 0 0 250.5 49 152 31 100 20 (source C. F. W. T. 2012)

(C. F. W. TISSEMSILT, 2012)

Figure 10. Carte des altitudes dans la Wilaya de TISSEMSILT.

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2.2.2. La pente La pente moyenne de terrain de la zone est de 32% (Tableau 4). Tableau 4 Classe de pentes dans la foret de AIN ANTAR.

Superficie (ha) Classe des pentes 0-3 % 3 – 12,5 % 12,5-25% >25% valeur ha % ha % ha % ha %

Superficie 0 0 102.3 20 140.2 28 260 52 (C. F. W. TISSEMSILT, 2012)

II.1.2.3. Le croisement relief-pente

Après croisement des altitudes avec les différents calasses de pente, la plus part de la superficie de la forêt est située dans un relief > 800 m et une pente > 25% (Tableau 5). Tableau 05. Croisement relief-pente

Classe de pente Classe d’altitude Superficie totale Supérieur à 25% Supérieur à 800 m

Ha % Ha %

502.5 400.2 80 252 50

(C. F. W. TISSEMSILT, 2012)

II.2.3. Le climat L’analyse des données climatiques de la zone d’étude ne peut se faire sans apporter certaines corrections des températures et des précipitations, à cause de l'absence d'une station au sein du site. Et par conséquence l’absence des données climatique. en prenant la station de TISSEMSILT comme une station de référence, avec une altitude de (885m) et la de pluviométrie (410.7mm) et avec altitude moyenne dans les limites de la zone d’étude de 1325m y est comprise entre 1000 m-1650 m.

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2.3.1. Correction pluviométrique  Selon l'altitude : Selon Seltzer (1946), en région méditerranéenne il y aurait une augmentation de 40 mm par tranche de 100 m (Tableau6). Tableau 6. Caractéristique de station de Tissemsilt Altitude (m) 885 latitude 35°35 Longitude 1°49 e P (mm) 410,7 (A. N. B.W. TISSEMSILT, 2012) L’altitude moyenne de la zone d’étude : 1325m ; - différence d'altitude : 1325m-885m = 440m ; - D’où une augmentation de : 40 mm x 440/100 = 176mm ; - La pluviométrie annuelle de l’altitude moyenne de la zone d’étude : 410.7+176 = 586.7 mm.

 Répartition mensuelle de la pluviométrie annuelle Il faut calculer le coefficient de répartition mensuelle pour la station de référence, par la suite en transpose chaque valeur du coefficient de chaque mois pour la station de référence à chaque mois de la zone d'étude La formule du coefficient est : pluviométrie du mois / pluviométrie annuelle  Exemple de calcul pour le mois de janvier : 61.9 / 410.7 = 0.151 Les coefficients de répartition mensuelle (station de Tissemsilt) sont établis dans le tableau suivant (Tableau 7 & Tableau 8).

Tableau 7. Coefficients de répartition mensuelle pour la station de Tissemsilt (2000-2012)

Mois Jan. Fev. Mar. Aar. Mai. Jui. Juil. Aut. Sep. Oct. Nov. Dec. somme P (mm) 61,9 52,9 41,6 34,7 30 16,6 5,7 4,8 24 35,4 45,9 57,2 410,7

Coefficient 0,151 0,129 0,1 0,084 0,07 0,04 0,014 0,012 0,06 0,09 0,112 0,14 1 (D.H.W. TISSEMSILT, 2012)

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

Tableau 8. Pluviométries corrigées Pour l’altitude moyenne de la zone d’étude

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Juil Aut Sep Oct Nov Dec Som P (mm) 61,9 52,9 41,6 34,7 30 16,6 5,7 4,8 24 35,4 45,9 57,2 410,7

Coef 0,151 0,129 0,1 0,084 0,07 0,04 0,014 0,012 0,06 0,09 0,112 0,14 1

P’ (mm) 88 ,59 75,68 58,67 49,28 41,06 23,46 8,21 7,04 35,20 52,80 65,71 82,13 586.7

P’ : Pluviométries corrigées pour l’altitude moyenne de zone d’étude.  Exemple de calcule pour le mois de janvier : 586.7 x 0,15=88,59mm

II.2.3.1. Correction des températures Pour chaque tranche d'altitude de 100 m, Seltzer propose une diminution de 0.4 (°c) pour les minimales mensuelles, et de 0.7 (°c) pour les maximales mensuelles (Tableau 9). Pour l’altitude moyenne de la zone d’étude : - différence d'altitude : 1325m-885m=440m ; - M= (0.7 x 440)/100=3,08°c (diminution) ; - m= (0.4 x 440)/100=1,76°c (diminution).

Tableau 9. Données climatiques de la station météorologique de Tissemsilt (1951-2000)

Mois Jan Fev Mar Aar Mai Jui Juil Aut Sep Oct Nov Dec moyenne P mm 61,9 52,9 41,6 34,7 30 16,6 5,7 4,8 24 35,4 45,9 57,2 410,7 m°c 10,8 11,6 14,3 17,5 22,5 28,2 34,5 34 28,2 21,2 14,9 10,6 20,7 M°c 0,7 1,3 3,1 4,9 8,7 12,6 17,1 16,6 13,8 9 4,9 1,4 7,84 (M+m)/2 5,75 6,45 8,7 11,2 15,6 20,4 25,8 25,3 21 15,1 9,9 6 14,27 ( D.H.W.TISSEMSILT, 2008)

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

 Températures corrigées de la zone d’étude Tableau 10. Températures corrigées (l’altitude moyenne de la zone d’étude)

Mois Jan. Fev. Mar. Avr. Mai. Jui. Juil. Aut. Sep. Oct. Nov. Dec. Moyenne. m°c 7,22 8,52 11,22 14,42 19,42 25,12 31,42 30,92 25,12 18,12 11,82 7,52 17,61 M°c 1,06 0,46 1,34 3,14 6,94 10,84 15,34 14,84 12,04 7,24 3,14 0,36 6,08 (M+m)/2 3,33 4,03 6,28 8,78 13,18 17,98 23,38 22,88 18,58 12,68 7,48 3,58 11,84

 Le diagramme ombrothermique de Gaussen et Bagnouls (1953) C’est la représentation de la variation mensuelle des températures et des précipitations sur un même graphique à deux axes. L’échelle est telle que P (mm) est le double de la valeur de T (°C). On considère que lorsque la courbe des précipitations passe au dessous de celle des températures, la période s’étendant entre les points d’intersection des deux courbes correspond à la durée de la saison sèche Il en ressort à travers la figure n°23 que la période sèche s’étale essentiellement du mois de Mai au moitie de mois d’Octobre de l’année (Figure 11).

Figure 11.

Figure 11- Diagramme Ombrothermique relatif au forêt de AIN ANTAR.

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2.4. Détermination de l'étage bioclimatique de la zone d’étude L’indice de Stewart (Steward, 1969), va nous permettre de détermine l'étage bioclimatique de la zone d’étude Q = ( 3 . 4 3 x P)/ (M-m) ;

Q : quotient pluviométrique ; P : pluviométrie annuelle en (mm) ; M: moyenne des maximales du mois le plus chaud en (°C) ; m : moyennes des minimales du mois le plus froid en (°C). Q=3.43 x 586.7/ (31,42 – (1,06))=60,89 Sur le climagramme d'Emberger. m(1,06 )en abscisse et Q(60,89)en ordonnée, l'étage bioclimatique du lieu sera celui sur lequel tombe le point d'intersection des deux (02) droites tracées, en projection l'une sur la valeur de m , l'autre sur celle de Q. La zone d’étude est située dans l’étage bioclimatique semi-aride (Figure 12).

Ain Antar

DJELFF A

Figur12. Climagramme pluviométrique d’EMBERGER.

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2.4.1. La neige : Dans cette zone, des neiges tombent dans une altitude environ et aux dessus de 900m, la couverture du neige persiste jusqu’à 10 semaines pendant la période de Novembre-Mars, avec une moyenne de 22.1J/an. II.2.4.2. Les vents : Les vents qui prédominent dans cette zone sont des vents de l’Ouest et du Nord Ouest, des vents nuisibles en doit citer les vents « SIROCO » d’origine désertique. La moyenne de jours de ces vents pour l’année dans la région est 19,9 jours, son influence nuisible sur la végétation augmente, le début coïncide avec la période aride de Juin à Août ( Tableau 11).

Tableau 11. Répartition annuelle et mensuelle de la vitesse du vent entre les années(2000-2015)

Moy Moy Jan fév Mar Avr Mai Jui Juil Aut Sep Oct Nov Dec mensuelle annuelle La vitesse 4.8 5.2 5.1 5 5.1 3.9 3.6 3.6 3.6 4 4.1 4 4.3m/s m/s ( source D. H. W. T)

II.2.4.3. La gelée : la gelée sévit sur la région en fonction de l’altitude (plus de 1200m) et de son exposition (nord), elle apparaît sur tout dans le mois Décembre jusqu’au mois de Février,avec une moyenne de 15J/an (Tableau 12).

Tableau 12. Nombres des jours de la gelée entre les années (2000-2015)

Nbr mois Sep Oct Nov Dec Jan Fev Mar Avr Mai Jui Juil Aut des jrs moy nbr de 0 0 2 8 12 9 4 3 1 0 0 0 39 La gelée ( source D. H. W. T)

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2.5. La composantes agro-écologique et environnemental II.2.5.1. Les différentes types de sols Les sols sont de type calcaire humifère. Partout on remarque la présence constante de cailloux, notamment sur les pentes, par suite de l'importance du ruissellement. Par ailleurs, leur complexe absorbant est insaturé. Une coupe caractéristique permet de distinguer du sommet vers le bas des sols bruns sous couvert forestier, des rendzines initiales (lithosols), des rendzines sur les colluvions de bas de pentes. Notons que tout le profil est parsemé de cailloux calcaires, La structure est généralement de type "grenu" ou à grumeaux irréguliers parfois anguleux avec des traces d’une activité biologique.

II.2.5.2. La sensibilité à l’érosion La majorité de la superficie de la commune de BOUKAID est située sur des pentes fortes (>25%), elles sont très sensible à l’érosion. cependant, l’occupation sylvo-pastorales (forêt, maquis, terrain de parcours) prédominant.

Tableau13. Répartition des classes de sensibilité à l’érosion

Classe de sensibilité à l’érosion Très instable Instable Moyennement stable Stable Ha % Ha % Ha % Ha % 0 0 6206 92,62 494 7,38 0 0 ( source C. F.W. T, 2012)

II.2.5.3. L’occupation des sols : Tableau 14- montre l’occupation de sols. Superficie Forêt Paccage ST SAT SAU Irriguée Maquis et Parcours Ha Ha %/ST Ha %/SAT Ha %/SAU Ha %/ST Ha %/ST 120 6700 2135 31,86 56,20 172 14,33 3767,46 56,23 800 11,94 0 ( source D.S.A.W. T, 2012)

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

(D.S.A.W.T, 2012) Figure 13- Carte de sol dans la Wilaya de Tissemsilt.

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

 L’élevage L’élevage est souvent associé à la céréaliculture dans un système de production par lequel les agro-éleveurs gèrent le risque climatique. L’élevage est lui-même un facteur de dégradation du milieu en imposant une forte pression sur les ressources naturelles notamment celles provenant des parcours et des forêts du fait qu’elles constituent un affouragement gratuit (Tableau 15).

Tableau 15. Nombre de têtes de cheptel

Cheptel nombre de têtes Bovins 128 Ovins 1634 Caprins 849 (D.S.A. W.T. 2012)

II.2.6. La diversité biologique II.2.6.1. La diversité végétale L'exposition, les particularités édaphiques et climatiques en rapport avec une humidité plus élevée favorisent la répartition de l'association du cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica Mannetti.) qu'on le trouve à l'état pure (220 ha) et par fois en mélange à une altitude d'environ 1200m avec le pinus halpensis Mill., (50ha) et Quercus ilex L., (200ha). Les autres espèces végétales qu'on rencontre dans la zone d’étude sont: -Cupressus sempervirens. -Juniperus oxycèdrus. -Genista tricuspidata. -Calycotome spinosa. -Ampelodesma mauritanica. -Crataegus monagyna.

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2.6.2. La diversité animale Dans le massif de cette zone d'étude, on site la présence des espèces suivantes: -Sanglier (Sus xrofa): espèce constant ; -Renard (Vulpes velax): espèce passager ; -Chacal (Carris aurens): espèce accidentelle ; -Chat sauvage: espèce rare ; -Lièvre (Lopus europeanus): espèce rare ; -Cochon piquant (Spinifère): espèce rare ; -Perdrix des roches (Alectoirs ràfa): espèce accidentelle -Corbeaux: espèce constante ; -Corneille blue (repupa epops): espèce constante ; -Coucou: espèce constante ; -Vipère: espèce constante ; -Colomible (Columba lavia): espèce constante ; -Petit pic colorie (Dendrocapus minor): espèce rare ; -Mesange (Parus major): espèce accidentelle ; -Chouette (Arthenae notuaxop): espèce rare.

II.2.7. La caractéristique socio-économique II.2.7.1. La population

Tableau 16. La population dans la commune de BOUKAID

Pop Densité Chef lieu Sans Chef Lieu Zones Eparses

(hab) (Hab, Densité Densité Densité Pop Pop /km²) Pop (Hab/km²) (Hab/km²) (Hab/km²)

9711 145 4749 71 4962 74 4962 74

(C. F. W. T, 2012)

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.2.7.2. L’infrastructure routière D’une façon générale la densité routière de la commune de BOUKAID reste insuffisante, car les zones de haute montagne sont défavorisées en matière d’infrastructure routière, cette faiblesse entrave le développement de la région car le réseau routier demeure le principale moyen de liaison et d’intervention entre la commune et les zones éparses.

Tableau 18. l’infrastructure routière dans la commune de BOUKAID

Chemins Route Nationale Chemins de Wilaya Total communaux Dist, Dist, Taux, Dist, Dist, Taux, Dist, Dis, Tau, Dist, Dist, Taux, Tot Rêv Rêv Tot Rêv Rêv Tot Rêv Rêv Tot Rêv Rêv

4,3 4,3 100,00 9,2 0 0,00 39 9,53 24,44 52,5 13,83 26,34

(C. F. W. T.2012)

II.2.7.3. Le tourisme : Le parc régional de Ain Antar abrite un écosystème dense à base de cèdre, de chêne vert et de pin, au milieu de ce parc se dresse un centre de remise en forme et de détente de 200 lits. Le voyage dans ces endroits permet d apprécier les denses forets de cèdres et de prendre connaissance de la légende que véhiculent les deux arbres millénaires (le sultan et la sultane) situés en plein territoire du parc. (Figure 15).

Figure 14. les deux arbres millénaires de cèdre de la foret de AIN ANTAR, avril 2016 (Original)

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Chapitre II Monographie de la zone d’étude

II.3. Conclusion Dans la conclusion, nous présentons fiche technique de la forêt de AIN ANTAR (Tableau 21).

Tableau 19.Fiche Technique de la foret de AIN ANTAR Commune de BOUkAID

Station Post N° Observation Conservation des forêts Tissemsilt - Circonscription des forêts Bourdj-Bounaama - District Boukaid - Lieu dit Ain Antar - Cordonnée géographique 35°, 52’, 30’’de latitude nord ; - 01°, 37’, 30’’de longitude est. Etage bioclimatique Semi-Aride - Altitude 1325m - Pluviométrie 586,7 mm - Exposition Nord - Superficie 502,9ha - Peuplement Naturel - Essence Cèdre, pin d’Alep, chêne vert. - Age / la notion d’age dans le peuplement naturel n’existe pas. Recouvrement / - Hauteur moyenne 14 m - Fertilités Moyennes - Diamètre moyen 0.42 m - Profondeur peu profonds - Opération sylvicole Traitement chimique (contre - les maladies)

(C. F. W. T, 2012)

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Chapitre Monographie de la zone d’étude

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Chapitre III Matériels & méthodes

Chapitre III Matériels et méthodes

III .1. Objectif de l’étude Dans le but d’une meilleure connaissance de la dynamique de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas (Cedrus Atlantica Manetti.) en Algérie et l’identification de certains facteurs pouvant affecter ce phénomène, nous avons élaboré cette étude dans la région de AIN ANTAR de la Wilaya de TISSEMSILT. Les paramètres qui interviennent dans la régénération du cèdre sont :

o Des paramètres d’ordre écologiques: l’altitude, l’exposition, la pente, taux de recouvrement, couverture du sol par la litière, profondeur du sol ; o Des paramètres d’ordre dendrométriques : la hauteur de l’arbre, le diamètre, la circonférence, la surface terrière.

III .2- Matériels et méthodes

III .2.1- Matériel utilisé

La partie terrain nécessite le matériel suivants :

- Blum-Leiss ( le dendromètre); - GPS ( détermination de l’altitude et l’exposition ) ; - Compas forestier ( détermination du diamètre ) ; - La carte de situation de la zone d’étude ; - Un ruban ( délimitation des placettes ) ; - Des piquets métalliques pour le bornage .

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Chapitre III Matériels et méthodes

III .2.2- Echantillonnage Afin d’estimer les effets des facteurs écologiques sur la régénération et l’installation des semis de cèdre, nous avons procédé à l’installation des placettes d’observations sur la base d’un échantillonnage à partir des tranches altitudinales. Ce dernier, est un moyen très efficace pour étudier ces milieux hétérogènes du point de vue écologique comme l’ont recommandé plusieurs auteurs (Frontiere,1983 ; Ezzahiri, 1994 ; Benabid ,2002). Par la suite, de chaque placette des sous- placettes plus homogène appelées «placeaux» ont été choisies d’une façon stratifiée.

III.2.3- Les placettes expérimentales

Nous avons installés dans le versant Nord de la cédraie de AIN ANTAR 14 placettes. (Figure 1). Les placettes sont de forme circulaires et ont 5 ares de superficie (12,64 m de rayon ) et sont orientées selon une disposition rectiligne dans le sens de la pente. Les placettes sont délimités à l’aide d’une mètre ruban tendu horizontalement, à l’intérieur de ces placettes sont installées des sous placettes de forme carrée de 01 m² de surface .

III.2.3.1- Forme de placette Différentes formes de placettes peuvent être choisies, mais les plus fréquemment utilisées pour des raisons pratiques sont de forme circulaire ( Duplat & Perrot, 1981). Selon Pardé et Bouchon (1988), aucune étude n’a montré la priorité d’une forme de placette sur une autre et cette forme est très facile à matérialiser sur le terrain. Dans cette étude, nous avons choisi de travailler avec des placettes circulaires, qui serviront pour les descripteurs dendro-écologiques. Les sous placettes qui serviront pour la quantification des semis de moins de 1,5 m sont de forme carrée (figure 1).

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Chapitre III Matériels et méthodes

R = /

Placette circulaire sur sol en pente Centre de la placette

Sous placettes

R r = 12,64 m

ȃ

S

R : rayon de la placette sur la pente ; r : rayon de la placette. S : surface de la placette.

Figure 15- La forme des micro-placettes à l’intérieur des placettes sur sol en pente .

Le choix de la forme circulaire présente de multiples avantages (Pardé, 1961) parmi lesquels :  Cette forme ne présente pas de direction privilégiée, elle est donc bien objective ;  Diminution des arbres limites ;  L’assiette des placettes circulaires est facile et rapide.

Le centre de la placette d'échantillonnage est déterminé à l'aide d'un GPS. Par la suite , nous avons matérialisé et à partir du centre l’étendue de la placette circulaire. Dans un alignement rectiligne Sud-ouest, on a installé les autres placettes espacées de 100m. Selon la tranche altitudinale, quatorze placettes ont été arrêtées (Figure 16).

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Chapitre III Matériels et méthodes

: Placette. Figure 16- localisation des placettes échantillonnées dans la forêt de Ain Antar Wilaya de Tissemsilt ( Carte d’état majors) .

III.2.3.2- Caractéristiques des placettes Afin de quantifier et d’évaluer la régénération du cèdre de l’Atlas dans la région de AIN ANTAR de la Wilaya de Tissemsilt, nous avons élaboré deux types de fiches de placettes. La première fiche regroupe les descripteurs écologiques ( pente, altitude, orientation, profondeur du sol, couverture du sol par la litière et taux de recouvrement ), la seconde représente la fiche des descripteurs dendrométriques. Les données de chaque placette sont par la suite enregistrées sur des fiches préétablies.

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Chapitre III Matériels et méthodes

III.3- Les Descripteurs à analyser La régénération naturelle du cèdre de l’Atlas dépend étroitement des facteurs environnants ( facteurs climatiques, écologiques et dendrométriques) et l’importance de chacun d’eux est variable. Dans notre cas, nous avons limité l’étude aux descripteurs écologiques et dendrométriques.

III.3.1- Mesure des Descripteurs à expliquer Les variables identifiables pour évaluer la régénération naturelle et pour décrire les stades de développement de la régénération se basent sur les classes d’âge et de hauteur ( Bertrand, 2011). Les classes suivantes ont été définies :

 Les semis de moins d’une année - Classe 1 : semis inferieur à 1 an de moins de 10 cm de hauteur ;  Les semis de plus d’une année sont subdivisées en deux classe - Classe 2 : semis < 50 cm ; nombre des semis de hauteur inferieur à 50 cm et > à 10 cm ; - Classe 3 : semis installés de 50 à 150 cm; nombre des semis de hauteur entre 50 et 150 cm.

III.3.2- Mesures des Descripteurs explicatives III.3.2.1- Descripteurs écologiques

 Altitude Plus l’altitude est importante plus le froid est intense, de ce fait le processus de germination est retardé ( Ezzahiri & Belghazi 2000). En revanche, dans le cas ou l’altitude est basse, la situation est inversée. Afin d’estimer l’effet de la variabilité de l’altitude sur la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas, nous avons choisis des placettes à différentes tranches altitudinales. Ces tranches ont été groupées en classes : - Basse Altitude : 1000-1200m ; - Moyenne altitude : 1200-1400m ; - Haute altitude : 1400-1600m.

 Couvert végétal La régénération naturelle du cèdre de l’Atlas est liée à la nature du couvert végétal ( Ezzahiri & Belghazi, 2000). Pour étudier le comportement de la régénération naturelle vis-à-vis du couvert, nous avons distingué et selon ( Madjour 2014) les recouvrement suivants :

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Chapitre III Matériels et méthodes

- Recouvrement claire : < 25 % ; - Recouvrement dense : > 25 %.

 La litière La litière après sa décomposition enrichit le sol en éléments minéraux et organiques assimilables par la plante. Nedjahi (1983) affirme que ces élément sont nécessaire au développement des jeunes cèdre.

 La pente Elle est déterminée pour chaque placette à l’aide du clysimétre. - Pente faible : < 25 % ; - Pente moyenne : > 25 % et < 50 % ; - Pente forte : > 50 %.

 La profondeur du sol

En distingue trois classes - Profonde ; - Moyennement profonde ; - Sol Superficiel.  Pâturage Le cèdre étant un résineux, les jeunes plants du cèdre écimés par les cheptels de caprins et d’ovins finissent par mourir sur pied à cause du déséquilibre physiologique qui survient suite à la diminution de la biomasse aérienne par rapport à celle du système racinaire. pour estimer l’effet du pâturage, deux classes on été distinguées : ( - ) : Absence du pâturage ; ( + ) : Présence du pâturage.  Relevé floristique Dans chaque placette on a réalisé un relevé floristiques.

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Chapitre III Matériels et méthodes

III.3.2.2- Descripteurs dendrométriques

Les arbres de chaque placette on fait objet de mesures suivantes :  La hauteur de l’arbre ;  Le diamètre ;  La circonférence ;  La surface terrière.

 Mesure des hauteurs

 hauteur totale des arbres

Après la grosseur d’un arbre, la hauteur est la caractéristique le plus importante a mesurer ou a estimer en vue de terminer le volume. A titre propre et sous certaines conditions, elle joue un rôle essentiel dans la caractérisation de la productivité des milieux forestiers (Rondeux, 1999).

La hauteur totale d’un arbre est la langueur du segment de droite qui joint le pied de l’arbre à son bourgeon terminal (Parde et Bouchon ,1998). La hauteur totale est mesurée à l’aide du BLUME- LIESS (photo ) .

 Hauteur moyenne des arbres La hauteur moyenne d’un peuplement est une caractéristique dendrométrique importante. Elle intervient dans le calcul du volume et elle est en fonction de l’essence, de l’âge et de la station, Son usage prend de plus d’ampleur dans la pratique du métier du forestier (Parde et Bouchon, 1998). La hauteur moyenne c’est la moyenne arithmétique de la hauteur de tous les arbres sondés composants chaque placette .

⋯. H() =

h1,h2,….,hn : hauteur individuelle des arbres ; N : Nombre de tiges total de toute la placette.

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Chapitre III Matériels et méthodes

Murette

Mètre ruban

Blum- leiss

Photo 1- Matériels dendrométriques utilisés

 Diamètre moyen du arbres

La mesure du diamètre à hauteur de poitrine « Diameter at breast height » ou DBH à porté sur tous les arbres de chaque placette. Il a été mesuré par un compas forestier, appareil qui se compose d’une règle graduée en cm et en mm et de deux bras parallèles, l’un fixe et l’autre coulissant (photo 20). Le diamètre moyen c’est la moyenne arithmétique du diamètre de tous les arbres composants chaque placette. D= ∑ D : diamètre moyen ; N : le nombre total d’individus ; Di : DBH de l’individu i

Règle gradient

Bra coulisse

Bra fixe

Photo 2 - Compas forestier (Original)

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Chapitre III Matériels et méthodes

 Circonférence a 1,30 m du sol

Les mesures effectuées directement sur le terrain nous permettent de calculer d’autres données a l’aide de simples relations telles que la circonférence , Elle est calculée par la formule suivant :

D = C/ donc C = D×

C : Circonférence à 1.30 m ;

D : diamètre à 1.30 m du sol.

 Surface terrière

La surface terrière d'un arbre est la surface de la section transversale de cet arbre à hauteur d'homme c'est-à-dire 1,30 m ( Parde et Bechron , 1988 ).

g (m2)= - g: surface terrière d'un arbre ; - d : diamètre à 1.30 du sol (m) .

La surface terrière d'un peuplement est désignée par (Gp) et représente la somme des (g) de tous les arbres qui composent la placette ( Pardré et Bouchon, 1988).

Gp = ()

Pour calculer la surface terrière à l’hectare :

G = (/) ( cas d’une placette de 5 ares ) .

Elle est exprimée en mètre carré par hectare (m2/ha).

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Chapitre III Matériels et méthodes

III.4- Quantification de la régénération

Tous les semis et les jeunes plants de cèdre de l’atlas ( les semis moins d’une année et les semis plus d’une année ) en vie ont été comptés dans chaque placette échantillon (figure 24 & figure 25). Dans le cas des semis plus d’une année. On distingue deux classes : les semis de hauteur inferieure à ( 50 cm) (figure 25-a) et les semis installées de hauteur comprise entre ( 50 et 150 cm ) (figure 24-b). Les semis et les jeunes plants morts ne sont pas comptabilisés.

Photo 3- Les semis de la forêt de Ain Antar. semis inferieur à une année (original)

a a b

Photo 5- Les semis de la forêt de Ain Antar. semis supérieurs à une année (original) a : semis inferieurs à 50 cm ; b : semis installés de 50 à 150 cm.

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Chapitre IV

Résultats & discussion

Chapitre IV Résultats et Interprétations

Ce chapitre présente les résultats de l’étude de l’évaluation de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas dans la forêt de AIN ANTAR de la Wilaya de Tissemsilt ainsi que leurs interprétations.

IV.1. Caractéristiques écologiques

Le Tableau 22 et la figure 17 présentent les caractéristiques de quelques descripteurs écologiques ( l’altitude, l’exposition, la pente, recouvrement de sol par la litière, recouvrement végétal la profondeur de sol, l’état sanitaire des arbres et le pâturage ) des 14 placettes d’étude de la forêt d’AIN ANTAR de la Wilaya de Tissemsilt.

Tableau 22. Synthèse des caractéristiques écologiques des 14 placettes.

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Chapitre IV Résultats et Interprétations

Tableau 22. Caractéristiques des descripteurs écologiques des placettes

Placettes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Caractère x 35º 53' 26,8'' 35º 53' 27,2'' 35º 53' 28,9'' 35º 53' 29,8'' 35º 53' 30,9'' 35º 53' 35'' 35º 53' 31.6'' 35º 53' 31,5'' º 53' 31,2'' 35º 53' 30,9'' 35º 53' 29 ?7'' 35º 53' 27 ?8'' 35º 53' 25,6'' 35º 53' 23,3'' CG y 01º 40' 14,2'' 01º 40' 07,6'' 01º 40' 0,02'' 1º 39' 51,4'' 01º 39' 44,3'' 01º 39' 37,01'' 01º 39' 31,3'' 01º 39' 25,2'' 01º 39' 16,9'' 01º 39' 10,4'' 01º 39' 1,8'' 01º 38' 54,4'' 01º 38' 47,8'' 01º 38' 41,5'' Altitude (m) 1178 1182 1188 1191 1199 1207 1225 1303 1350 1412 1428 1481 1512 1555

Exposition Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Pente (%) 20 18 20 21 30 39 59 61 60 60 61 62 62 64

Litière > 40 % > 40 % > 40 % > 40 % 20 à 40 % > 40 % 20 à 40 % 20 à 40 % 20 à 40 % ≤ 20 % ≤ 20 % 20 à 40 % ≤ 20 % ≤ 20 % Recouvrement 25 25 35 35 50 65 70 75 70 50 35 25 25 30 végétale Peu Peu Peu Peu Profond Profond Profond Profond Profond Profond superficiel superficiel superficiel superficiel P du sol Profond Profond Profond Profond Etat sanitaire Sein Sein Sein Sein Sein Sein Sein Sein Sein Sein Sein Sein Sein Sein Pâturage + + + + + + + + + - - - - - CG :coordonnées géographiques ; P du sol :profondeur du sol. + + : présence de pâturage, - : absence de pâturage.

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Chapitre IV Résultats et Interprétations

La Figure 17 représente la variation de quelques descripteurs écologiques ( l’altitude, la pente, profondeur de sol, recouvrement végétale et recouvrement de sol par la litière ).

70 1600 60

) 1500 % ( 50 e 1400 ) t n m ( e 40 1300 e p

d e

u 1200 d t

30 i t e l

s 1100 a s pente ' Altitude (m) L a 20 l 1000 C 10 900 0 800 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1011121314 1 3 5 7 9 11 13 Placette Placette a b

70 80 70 60 50 ) 60 ) % % ( ( t

e 40

n 50 r e i m t e i l r 40 30 v a u Recouvrement L litiére o 30

c 20 e R 20 10 10 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1011121314 1 3 5 7 9 11 13 Placette Placette c d

Figure 17 . Variation des descripteurs écologiques en fonction des placettes.

a :Variation de la pente ; b : Variation de l’Altitude ; c : Variation de Recouvrement végétal ; d : Variation de la litière.

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Chapitre IV Résultats et Interprétations

Le Tableau 22 et la figure 17 montrent que les placettes de la forêt de AIN ANTAR appartiennent à une tranche altitudinale comprise entre 1000 m et 1600 m. les placettes sont toutes exposées au Nord, les pentes sont comprises entre 20 % et 60 %. Le taux de recouvrement varie de 25% à 60% , ce taux est plus important en moyenne altitude. La cédraie de la forêt de AIN ANTAR ne présente pas de symptômes de déficiences causés par les ravageurs ( insectes et champignons), comme on signale la présence du pâturage dans les placettes de moyennes altitudes et son absence dans les placettes de hautes altitudes.

Il semble que la pente des placettes varie en fonction de l’altitude. Les placettes sises à une haute altitude sont caractérisées par une pente importante par rapport à celles de basse altitude. La litière est faiblement présente en haute altitude où les pentes sont importantes.

IV.2- Caractéristiques dendrométriques

Le Tableau 23 et la figure 18 & 19 donnent la distribution des arbres échantillonnés en classe de diamètre de 5 cm, la hauteur moyenne (m) et la surface terrière moyenne (m²/ha) des 14 placettes dans la forêt d’AIN ANTAR de la Wilaya de Tissemsilt.

Tableau 23. Caractéristiques dendrométriques des 14 placettes dans la foret de AIN ANTAR Wilaya de Tissemsilt.

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Chapitre IV Résultats et Interprétations

Tableau 23 – Caractéristiques des descripteurs dendrométriques des placettes

Placette 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 Total Caractère

17,5 – 22,5 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 40

Nombre de tiges /ha 22,5 – 27,5 0 0 0 1 0 0 1 0 1 0 1 0 1 0 100

Di 27,5 – 32,5 0 0 1 0 1 1 0 0 0 1 1 0 0 1 120 amètre (cm) 32,5 – 37,5 0 1 0 0 0 1 0 2 0 0 0 1 1 1 140 37,5 – 42,5 2 1 1 0 2 0 0 0 1 1 1 2 1 0 260 42,5 – 47,5 1 2 2 3 1 1 1 2 1 1 1 1 0 1 360 47,5 – 52,5 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 3 1 1 340

52,5 – 57,5 1 0 0 1 1 1 0 0 2 1 1 0 3 2 260 57,5 - 62.5 0 0 0 0 0 0 1 0 1 2 2 0 0 1 140 > 62.5 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 2 0 1 80 d moyenne(cm) 45.7 42.5 39.5 44.95 43 37.90 46.90 46.08 46.17 47 45.62 48.38 45.57 47.56 1840 H moyenne (cm) 12,6 12 11,6 12,7 12,2 11,4 12,9 12,89 12,7 12,5 12,7 13,1 12,2 12,43

g ( m2) 0.166 0.145 0.127 0.162 0.150 0.147 0.131 0.172 0.173 0.179 0.175 0.220 0.170 0.187 g : surface terrière ; h : hauteur moyenne ; d : diamètre moyenne.

48

Chapitre IV Résultats et Interprétations

Les Figures 18 & 19 représentent la variation de quelques descripteurs dendrométriques.

400 350 300

f 250 i t c

f 200 f

E 150 100 50 0

Classe de Ø (cm)

Figure 18 . Distribution par classe de diamètre des effectifs des placettes de la forêt de AIN ANTAR de la Wilaya de Tissemsilt.

0,6

0,5 ) m

(

n 0,4 e y o d moy m 0,3

e r t é 0,2 m Linéaire (d a i

D moy) 0,1

0 11 11,5 12 12,5 13 13,5

Hauteur moyenne (m)

Figure 19. Relation entre la hauteur moyenne (m) et le diamètre moyen (m) des arbres-échantillons de cèdre de l’atlas de la foret de AIN ANTAR wilaya de Tissemsilt.

49

Chapitre IV Résultats et Interprétations

Les principales caractéristiques dendrométriques qui découlent de la lecture des illustrations du tableau 23, de la figure 18 ainsi que de la figure 19 sont :

o Les classes de diamètres les plus présentées sont comprise entre 37,5 cm et 57,5cm ; o Les hauteurs les plus présentées sont celles qui sont comprises entre 12,5 m et 13m ; o La densité des arbres par hectare la plus présente est comprise entre 260 et 360 tiges, elle constitue 68% de l’effectif total des arbres ; o La surface terrière moyenne est de 2.31( m2 ha-1).

La structure du peuplement est représente par la répartition du nombre de tiges en fonction des classes de diamètre. Dans un peuplement régulier les tiges se repartissent suivant la loi de gausse ( loi normal), alors que dans un peuplement irrégulier la distribution des tiges est représentée par une courbe exponentielle ( Pardé et Bouchon, 1988).

L’allure générale de cette distribution est sous la forme d’une cloche, connue par la « courbe de GAUSSE » qui caractérise les peuplements équiens où tous les stades d’évolution sont présents.

IV.3- Paramètres de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas Les résultats relatifs au diagnostic préliminaire de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas sont présentés dans le tableau 24.

Tableau 24. Nombre de semis et de semi-installés du cèdre dans la forêt de Ain Antar.

Placettes Semis 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

D Semis < 1 540 780 500 1000 900 580 400 160 360 120 140 160 100 80 e

n an s i t S < é

( 0,5

500 340 300 540 600 340 300 80 200 100 80 100 120 120 p

t Sem m s

/ is > 0,5 < h

a 1 an Si

) 240 260 280 440 360 300 160 120 240 120 200 100 60 200

< 1.5

Total 1280 1380 1080 1980 1860 1220 860 360 800 340 420 360 280 400 plants/ha S : semis ; Si : semis installées.

50

Chapitre IV Résultats et Interprétations

La lecture des résultats de la quantification des semis du Cèdre de l’Atlas ( Tableau 24) comptés dans chaque sous-placette échantillon montre que la strate de régénération diffère d’une placette à une autre. Les semis sont plus abondants dans les sept premières placettes qui appartiennent à la basse et à la moyenne altitude, en haute altitude les semis sont faiblement présentes et plus particulièrement dans les quatre dernières placettes.

IV.4- Analyse de l’influence des facteurs écologiques

IV.4.1- L’altitude

L’altitude est un paramètre qui influence les précipitations et la température, lesquelles se répercutent sur le comportement des semis ( Lepoutre et Pujos,1964). La densité des classes de semis dans les différentes tranches d’altitudes sont consignées dans le Tableau 25 et illustrées par la figure 20.

Tableau 25. Densité moyenne des classes d’âge de semis aux différentes Altitudes.

Classe d’âge de semis Altitude > 1 année < 1 année Total < 0.50 m 0.5m < Si < 1.5m Basse 705 420 290 1415 Moyenne 548 372 224 1144 Haute 120 104 136 360

800 700 )

a

h 600 / s t

n 500 a l Semis<1 an p

400 (

é

t Semis<0,5m

i 300 s n

e 200 0,5m

Altitude

Figure 20. Influence de l’altitude sur la répartition des classes d’âge des semis naturels de cèdre.

51

Chapitre IV Résultats et Interprétations

Ces résultats du tableau 25 et de figure 20 montrent l’effet de l’altitude sur la répartition des classes des semis. Les semis de moins d’une année sont représentés en plus grand nombre en basse et moyenne altitude par ( 705 et 548 individus / ha). La densité de cette classe d’âge n’est que de 120 individus/ ha en haute altitude entre 1400 et 1600 m . Les jeunes individus de hauteur inférieure à 50 cm, sont présents à raison de 420 plants/ha en basse altitude, 372 plants/ha en moyenne altitude et ne dépasse pas 120 plants en altitude de plus 1400 m. La régénération semble s’installer relativement mieux en basse et en moyenne altitude. Lepoutre et Pujos (1964) rapportent qu’ils ont observé depuis longtemps au Maroc que la régénération était beaucoup plus facile en cédraie basse qu’en cédraie de haute altitude défavorable au mécanisme de fructification et de l’ensemencement et aussi à la germination des graines, systématiquement retardée de 2 à 3 mois. Ce décalage dans le temps conduit à la mortalité des semis au courant des mois d’été. Cette mortalité des plantules résulte du fait qu’elles n’ont pas eu le temps de développer un système racinaire suffisant en profondeur, leur permettant d’échapper au stress hydrique présent dans les horizons superficiels des sols dès le mois de Juillet. Lepoutre et Pujos (1964) estiment autrement que la régénération au-dessus de 1800 m ne pourra se faire qu’accidentellement ou à l’occasion d’une année favorable, exceptionnellement chaude en hiver. Le climat est favorable et la régénération est meilleure en cédraies basses qu’en cédraies hautes où les conditions sont rarement compatibles avec la survie des jeunes plants (Lepoutre et Pujos, 1964). La mortalité des jeunes semis est provoquée par les gelées précoces en hautes altitudes et la sécheresse prononcée en basses altitudes ( Lepoutre, 1964).

IV.4.2- La pente

Le facteur pente influence la répartition de la régénération du cèdre. Il agit sur leur l’installation et le développement du semis (Nsibi, 2006). Le Tableau 26 et la figure 21 présentent la répartition des classes de semis de la cédraie de AIN ANTAR dans les différentes classes de pentes.

52

Chapitre IV Résultats et Interprétations

Tableau 26. Densité des semis dans les différentes classe de pente.

Classe d’âge de semis La pente (%) > 1 année < 1 année Total < 0.50 m 0.5m < Si < 1.5m 0 - 20 786 513 366 1666 21 - 30 680 466 320 1466 31 - 60 190 137.5 150 477

900 800

)

a 700 h

/ 600 s

t n

a 500 l semis < 1 an p

(

400

é semis > 0,5 t i s 300 s

n 0,5< si<1,5 e 200 D 100

0

0 - 20 21 - 31 31 - 60 Classe de pente (%)

Figure 21. Influence de pente sur la répartition des classes d’âge des semis naturels de cèdre.

Le Tableau 26 et la figure 21 montrent que sur les pentes inférieures à 20 %, on constate la dominance des semis < 1 an (786 plants/ha). Sur une pente moyenne de 21 à 30 %, le nombre de semis inferieur a une année domine également ( 680 plants/ha). Sur une pente forte comprise entre 31 et 60 %, on constate que presque toutes les classes de semis sont présentés avec le même ordre d’importance. Cela signifie que le relief trop abrupte est moins favorable à la régénération naturelle du cèdre. Cette constatation est aussi celle de Nsibi et al (2006) pour le chêne liège.

53

Chapitre IV Résultats et Interprétations

L’explication la plus probable est que les terrains trop accidentés sont soumis à une forte érosion hydrique qui dénude plus ou moins le sol et entraîne même les graines et les cônes. Par conséquent, les graines sont moins nombreuses et ne trouvent pas les conditions favorables pour germer. Dans ces conditions, les plantules ne peuvent pas non plus développer un système racinaire suffisant et s’exposent au dessèchement (Khanfouci, 2005). Par contre, sur des pentes moins accentuées la régénération est plus abondante, car les graines (cônes) sont plus nombreuses et les plantules trouvent plus d’eau pluviale et d’élément nutritifs accumulés par les ruissellements de l’amont et développent donc un système racinaire puissant leur permettant d’échapper à la dessiccation durant la période sèche ( Nsibi, 2006 ).

IV.4.3 - Recouvrement de sol par la litière

le Tableau 27 et la figure 22 présentent la distribution des classes d’âge de semis en fonction du taux de présence de la litière

Tableau 27. Classes d’âges des semis et le taux de recouvrement du sol par la litière.

Classe d’âge de semis Litière (%) > 1 année < 1 année Total < 0.50 m 0.5m < Si < 1.5m < 20 126.66 100 133.33 360 20 - 40 476 328 244 1048 > 40 893,33 533.33 353.33 1780

1 000 900 ) 800 a h

/ 700 s t

n 600 a

l semis < 1 an

p 500

(

é 400 semis > 0,5 t i s 300 n 0,5< si<1,5 e D 200 100 0 ≤ 20 20 à 40 > 40

la litiére (%)

Figure 22. Influence de recouvrement de sol par la litière sur la répartition Des classes d’âge des semis naturels de cèdre.

54

Chapitre IV Résultats et Interprétations

le Tableau 27 La figure 22 mettent en évidence le lien entre le taux de recouvrement du sol par la litière et la densité des semis. Les principales remarques qui se dégagent de cette relation sont : o La présence des semis est faible quand la litière est faiblement présente, o La présence des semis est forte quand la litière est fortement présente ; o La proportion des semi-installés est graduellement la moins présente dans le différentes classes de recouvrement du sol par la litière par contre les semis de moins d’un an.

A cet effet, on constate que le rôle de la présence de la litière semble favoriser la survie et le maintien des semis, surtout quand ils sont encore jeunes . Nous pensons que la couverture du sol par la litière contribue à protéger le système racinaire en particulier des jeunes plantules qui ont réussi à s’installer, en constituant un écran (Mulch) qui préserve l’humidité du sol nécessaire à leur survie.

Ezzahiri & Belghazi (2000) indiquent que lorsque la couche de litière est épaisse et au-delà d’un certains seuil constitue un obstacle majeur à la pénétration des racines des plants et les empêche d’être en contact direct avec le sol. Ainsi, l’accès à l’eau du sol durant la mise en place des semis reste limité, les plants s’exposent plus au stress hydrique et leur chance de survie se réduit.

IV.4.4 - La profondeur du sol

Le Tableau 28 et la Figure 23 présentent la répartition des classes d’âge de semis en fonction de la profondeur du sol.

Tableau 28 : Densité moyenne des classes d’âge de semis aux différentes profondeur de sol.

Classe d’âge de semis Profondeur du sol > 1 année < 1 année Total < 0.50 m 0.5m < Si < 1.5m profond 616 406 266 1290 Peu profond 410 245 230 885

superficiel 120 105 140 365

55

Chapitre IV Résultats et Interprétations

700

600 ) a

h 500 / s

t n

a 400 l semis < 1 an p

(

é 300

t semis > 0,5 i

s n 200 e 0,5< si<1,5

D 100 0

< 20 cm 20 - 80 cm > 80 cm

Profondeur de sol (cm)

Figure 23. Influence de profondeur de sol sur la répartition des classes d’âge des semis naturels du cèdre.

Le Tableaux 28 et la figure 23 montrent la répartition des semis de cèdre de l’Atlas dénombrés à différents niveaux de profondeur du sol. La densité de l’ensemble des catégories de semis dépasse 1200 plants /ha sur les sols profonds. Sur sol peu profond 885 plants/ha et sur sol superficiel le nombre des semis ne dépasse pas 400 plants/ha. La proportion des différentes classes de semis du cèdre augmente proportionnellement avec l’épaisseur du sol. La profondeur du sol influe sur l’installation de la régénération par le biais du volume de terre disponible et la quantité d’eau emmagasinée. Lorsque les niveaux de ces deux composantes sont satisfaisants, ils favorisent la germination des graines et surtout le développement du système racinaire des semis ( Ezzahiri et al, 1994 ; Khanfouci, 2005 ).

IV.4.5- Couvert végétal

L'influence du couvert végétal sur la régénération est importante. En cédraie basse, le chêne vert joue un rôle positif sur la réduction de l'évapotranspiration et la protection des jeunes semis. En haute altitude, le rôle du couvert végétal peut être nuisible, l’ombrage retarde la germination des graines. D'une manière générale, les recouvrements jusqu'à concurrence de 50 % sont presque toujours favorables à la régénération par opposition aux recouvrements extrêmes (Ezzahiri et Belghazi, 2000) .

56

Chapitre IV Résultats et Interprétations

IV.5- Quantification de la régénération

La figure 24 montre la distribution des différents classes des semis du cèdre de l’Atlas dans les 14 placettes dans la forêt de AIN ANTAR Wilaya de Tissemsilt.

1200

1000 ) a h

/ s 800 t n a

l semis < 1 an

p 600 (

e

r semis > 0,5 b 400 m 0,5< si<1,5 o n 200

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 placette

Figure 24. Nombre de plantules à l’hectare dans les 14 placettes.

Les principales observations qui s’émanent de la figure 24 peuvent être ainsi :

 Les semis de moins d’une année sont les plus présents dans toutes les placettes à l’exception de la placette 11, 13 et 14. La particularité de ces trois placettes résulte dans les paramètres suivants : - un faible taux de recouvrement de la litière (< 20%); - une forte pente ( > 60 %) ; - une faible profondeur du sol ( sol superficiel) ; - en ce qui concerne les caractéristiques dendrométriques, les données du tableau 23 ne font apparaitre aucune signe qui peut expliquer le faible taux de la présence des semis de moins d’une année. - Si on prend en considération ces paramètres pour expliquer cette situation, essayons de voir les données dans les cas contraire. C'est-à-dire les caractéristiques des placettes qui présentent le nombre le plus élevé des semis de moins d’une année ( placette 2, 4 et 5).

57

Chapitre IV Résultats et Interprétations

On constate, que la différence réside dans les classes de pentes (moyenne) et la profondeur du sol (profond).  Dans les 14 placettes, c’est les semis > 1année de 50 à 150 cm de hauteur sont les moins. Cette situation est due au phénomène de la concurrence qui s’installe entre les semis (< 1 année) ;  Du point de vue de tranche altitudinale, les résultats peuvent être scindés en trois classes :

- La classe de basse altitude constituée par les placettes 1,2,3,4,5 et 6 : ces placettes sont caractérisées par une abondance des semis, des pentes moyennes, un sol profond, un taux de recouvrement compris entre 25 et 50 % et une forte présence de la litière ( > 40%) ;

- La classe de haute altitude constituée par les placettes 11,12 ,13 et 14 :ces placettes sont caractérisées par une faibles des semis, des pentes fortes ( > 60%), un sol superficiel, un taux de recouvrement compris entre 50% et 60% et une faible présence de la litière ( < 20%) ;

- La classe de moyenne altitude constituée par les placettes 7,8,9 et 10 : ces placettes comprennent des caractéristiques écologiques intermédiaires.

58

Conclusion

CONCLUSION GENERALE

L’étude de l’influence des facteurs dendrométriques et écologiques sur la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas « Cedrus atlantica Mannetti » au niveau du parc régional de la forêt de Ain Antar de la Wilaya de Tissemsilt fait ressortir les points suivants : Du points de vue de l’étude de la structure du peuplement par les descripteurs dendrométrique, les résultats donnent une « courbe de GAUSS » qui indique que toutes les classes de diamètres sont présentes et plus particulièrement la classe des arbres portes graines. Ce résultat se répercute sur l’importance du nombre de semis de moins d’un an et des semis installés ( < 50cm et de 50 à 150 cm de hauteur). Les paramètres écologiques étudiés expliquent la variabilité de l’importance du nombre de semis de moins d’un an et des semis installés, pour ces paramètres on conclu que : - La régénération semble s’installer relativement mieux en basse et en moyenne altitude : Les semis de moins d’une année sont les plus représents en basse et moyenne altitude.. Les semis installés (> 1 an) de hauteur inférieure à 50 cm sont plus présents en basse altitude. - Sur les pentes inférieures à 20 % et les pente de 21 à 30 %, domine les semis < 1 an. Sur les pentes fortes comprises entre 31 et 60 % toutes les classes de semis sont présentés avec le même ordre d’importance. - la présence de la litière favorise la survie et le maintien des semis, surtout quand ils sont encore jeunes. - La proportion des différentes classes de semis du cèdre augmente avec l’épaisseur du sol. - Les semis de moins d’une année sont les plus présents dans toutes les placettes à l’exception de la placette 11, 13 et 14. La particularité de ces trois placettes résulte dans les paramètres suivants :  un faible taux de recouvrement de la litière (< 20%);  -une forte pente ( > 60 %) ;  une faible profondeur du sol ( sol superficiel) ;

- Du point de vue de tranche altitudinale, les résultats peuvent être scindés en trois classes :  La classe de basse altitude constituée par les placettes 1,2,3,4,5 et 6 : ces placettes sont caractérisées par une abondance des semis, des pentes moyennes, un sol profond, un taux de recouvrement compris entre 25 et 50% et une forte présence de la litière (> 40%) ;  La classe de haute altitude constituée par les placettes 11,12 ,13 et 14 :ces placettes sont caractérisées par une faibles des semis, des pentes fortes (>60%), un sol superficiel, un taux de recouvrement compris entre 50% et 60% et une faible présence de la litière (< 20%) ;  La classe de moyenne altitude constituée par les placettes 7,8,9 et 10 : ces placettes comprennent des caractéristiques écologiques intermédiaires.

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ANNEXES Fiche d’identification dendrométrique des placettes

Placette 01 Placette 02

2 arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m ) arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) 01 116 37 11.00 0.107 01 134 42.5 12.50 0.138 02 127 41 12.50 0.132 02 149 47.5 12.50 0.173

03 152 48 13.00 0.180 03 152.5 48.5 13.00 0.181 04 150 47.5 12.50 0.173 04 184 57 14 0.255 05 172.5 55 14.00 0.237 05 53.5 17 08.50 0.023 moy 143.5 45.7 12.60 0.166 moy 134.6 42.5 12 0.154

Placette 03 Placette 04

arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) 01 105.5 32.5 10 0.080 01 97 31.5 10 0.075 02 122.5 39.5 11.50 0.119 02 135 43 12.50 0.145

03 137.5 45 12 0.159 03 137.5 45 12.50 0.159 04 135 43 12 0.145 04 136 43 12 0.145 05 166.5 52 14.50 0.212 05 175 55 14 0.237 06 78.5 25 08 0.049 06 166.5 52 13 0.212 moy 122.58 39.5 11.60 0.127 moy 144.41 44.91 12.70 0.162

Placette 05 Placette 06

2 arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m ) arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) 01 85.5 28 10 0.062 01 102.5 32.5 10 0.080 02 122 38.5 11 0.113 03 127 40 12 0.126 02 112 35.5 10.50 0.096 04 135 43 12.5 0.145 03 137 45 12 0.159

05 142 49 13.50 0.188 04 152 48.5 12.5 0.181 06 166.5 53 14 0.221 05 167 53.5 13 0.221 07 157 50 13.50 0.196 moy 134.10 43 11.40 0.147 moy 129.71 43.07 12.20 0.150

Placette 07 Placette 08

arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) 01 152 48.5 11.5 0.181 01 117 37.5 9 0.107 02 142 49 13.50 0.188 02 185 58.5 13.50 0.264 03 57 15 7.75 0.018 03 137 43 13 0.145 04 116 37 10.50 0.107 04 135 43.5 12.50 0.145 05 199 63 15.75 0.314 05 75 24 08 0.045 06 147 47 12 0.173 moy 120.80 37.90 12.90 0.131 moy 143 46.08 12.80 0.172

65

Placette 09 Placette 10 arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) 01 176.5 56 13.50 0.246 01 94 29 9.75 0.066

02 130 41.50 10 0.132 02 106 35 10 0.096 03 176 55 12.50 0.237 03 137 45 12 0.159 04 147 47 12 0.173 04 162 52 13 0.212 05 139 45 11 0.159 05 167 53.5 14.50 0.220 06 80 25.50 08 0.049 06 189 60 15 0.282 07 166.5 53 14.50 0.220 07 171 54.5 14 .5 0.220 moy 145 46.17 12.70 0.173 moy 146.57 47 12.50 0.179

Placette 11 Placette 12

arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m2) 01 75 24 10.50 0.045 01 185 58.50 14.75 0.264 02 97 30.50 11 0.070 02 152 48.50 14 0.181 03 127 40.50 12 0.126 03 163.5 52 14 0.212 04 130 41.5 12 0.132 04 147 46 13 0.166 05 150.5 48 12.50 0.180 05 150 48 13.25 0.181 06 145 45 13 0.159 06 169 54 14 0.229 07 140 42 12 0.138 07 195 62 15 0.302 08 114.5 36.5 11.50 0.102 08 188.5 60 14 0.283 09 199 63.5 14.50 0.316 moy 143.56 45.62 12.70 0.175 moy 153.27 48.38 13.1 0.220

Placette 13 Placette 14

2 2 arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m ) arbre Cir(cm) Ø(cm) H(cm) G(m ) 01 158.5 52.5 14 0.212 01 148 47.5 12 0.173 02 142 49 12.50 0.188 02 185 58.5 14.5 0.264 03 128 40.50 11.50 0.126 03 199 63 15.50 0.316 04 152 48.5 12 0.181 04 176 56 15 0.246 05 176 56 15 0.246 05 180 57 15.5 0.255 06 83.5 25 8.50 0.049 06 83.5 27 08 0.057 07 137.5 45 14 0.159 07 116 37 11.75 0.107 08 116 37 08.00 0.107 moy 126.29 45.57 12.20 0.170 moy 149.62 47.56 12.43 0.187

66

Relevé florestique

Pinus halepensis

Quercus ilex

Cedrus atlantica

juniprus oxycedrus

Calycotum spinosa

Cistus monspeliesis

Pistacia lentiscus

lonicera implexa

Romarinus officinalis

lavandula stoechas

thymus algeriensis

Ampelodesma mauritanicum

67

Quentification de la regénération du cédre de l’Atlas

68

Les mesures dendrométriques

69

Résumé Titre : L'étude de l’évaluation de la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas dans la forêt de AIN ANTAR (W : Tissemssilt). Dans cette étude nous avons quantifié la régénération de cette espèce à partir de 14 placettes installées dans des tranches altitudinales croissantes (1000m – 1600m). L'analyse de l’influence des paramètres écologiques sur la régénération montre que les semis sont plus abondants dans les sept premières placettes qui appartiennent à la basse et à la moyenne altitude. Les fortes pentes sont moins favorables à la régénération naturelle du cèdre. La proportion des différentes classes de semis du cèdre augmente proportionnellement avec la profondeur du sol. l’abondance des semis et des semi-installés dans la cédraie étudiée est attribuée à la structure équienne du peuplement où tous les stades d’évolution sont présents.

Mots clefs : régénération, cèdre de l’Atlas, classe de semis, forêts de AIN ANTAR (Tissemsilt).

Abstract Title: The survey of the regeneration assessment natural of the cedar of the Atlas in the forest of AIN ANTAR (W: Tissemssilt). In this survey we quantified the regeneration of this species from 14 placaces installed in slices increasing altitudinal (1000m - 1600m). The analysis of the influence of the ecological parameters on regeneration shows that the seedlings are more abundant in the first seven placaces that belongs to the bass and the middle altitude. The strong slopes are less favorable to the regeneration natural of the cedar. The proportion of the different classes of seedling of the cedar increases proportionally with the thickness of soil. The abundance of the seedlings and the semi-installed in the studied cedraie is assigned to the structure equine of the population where all stages of evolution are present. Words keys: regeneration, cedar of the Atlas, class of seedling, forests of AIN ANTAR.

اﻟﻌﻨﻮان: دراﺳﺔ ﺗﻘﯿﯿﻤﯿﮫ ﻟﻠﺘﺠﺪﯾﺪ اﻟﻄﺒﯿﻌﻲ ﻟﻸرز اﻷطﻠﺴﻲ ﻓﻲ ﻏﺎﺑﺔ ﻋﯿﻦ ﻋﻨﺘﺮ وﻻﯾﺔ ﺗﯿﺴﻤﺴﯿﻠﺖ.

ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ ﺣﺪدﻧﺎ ﻛﻤﯿﺔ اﻟﺘﺠﺪﯾﺪ اﻟﻄﺒﯿﻌﻲ ﻟﮭﺬا اﻟﻨﻮع ﻣﻦ ﺧﻼل 14 ﺳﺎﺣﺔ ﺻﻐﯿﺮة ﻣﺜﺒﺘﺔ ﻓﻲ ﺳﻠﺴﻠﺔ ارﺗﻔﺎﻋﺎت ﻣﺘﺰاﯾﺪة (1000 م- 1600 م) ﺗﺤﻠﯿﻞ ﺗﺄﺛﯿﺮ اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﺒﯿﺌﯿﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﺠﺪﯾﺪ اﺛﺒﺖ ﺗﻮاﺟﺪ ﻛﺒﯿﺮ ﻓﺴﺎﺋﻞ ﻓﻲ اﻟﺴﺎﺣﺎت اﻟﺴﺒﻊ اﻷوﻟﻰ اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪة ﻓﻲ ارﺗﻔﺎع ﺿﻌﯿﻒ و ﻣﺘﻮﺳﻂ. اﻻﻧﺤﺪار اﻟﺸﺪﯾﺪ ﻏﯿﺮ ﻣﻨﺎﺳﺐ ﻟﻠﺘﺠﺪد اﻟﻄﺒﯿﻌﻲ ﻟﻸرز. ﺗﻨﺎﺳﺐ ﻣﺨﺘﻠﻒ أﻗﺴﺎم ﻓﺴﺎﺋﻞ اﻷرز زﯾﺎدة ﻣﻊ ﻋﻤﻖ اﻟﺗرﺑﺔ.

ﻛﺛرة اﻟﻔﺳﺎﺋﻞ و اﻟﻔﺳﺎﺋﻞ اﻟﻤﺴﺘﻘﺮة ﻓﻲ أرز اﻟﻐﺎﺑﺔ اﻟﻤﺪروﺳﺔ ﺧﺼﺖ إﻟﻰ اﻟﺒﻨﯿﺔ اﻟﻤﻌﺘﺪﻟﺔ ﻟﻠﻤﺠﻤﻮﻋﺔ أو وﺟﻮد ﻛﺎﻣﻞ ﻟﻤﺮاﺣﻞ اﻟﺘﻄﻮر.

اﻟﻛﻠﻣﺎت اﻟﻣﻔﺗﺎﺣﯾﺔ : ﻟﻠﺘﺠﺪﯾﺪ، اﻷرز اﻷطﻠﺴﻲ، أﻗﺴﺎم اﻟﻔﺴﺎﺋﻞ، ﻏﺎﺑﺔ ﻋﯿﻦ ﻋﻨﺘﺮ.