UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DOMAINE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE MENTION SCIENCE DE LA TERRE ET DEL’ENVIRONNEMENT ------

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme Master Parcours : Ressources Minérales et Environnement

ETUDE DE PREFAISABILITE D’UNE EXPLOITATION DE SAPHIR DANS LA ZONE DE MAHATSINJO – : CARACTERISATIONS DES PARAMETRES

ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

Présenté et soutenu par: RAZAFINDRASOATIA Elisa

Année universitaire 2014-2015

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DOMAINE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE MENTION SCIENCE DE LA TERRE ET DEL’ENVIRONNEMENT ------

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme Master Parcours : Ressources Minérales et Environnement

ETUDE DE PREFAISABILITE D’UNE EXPLOITATION DE SAPHIR DANS LA ZONE DE MAHATSINJO – ILAKAKA : CARACTERISATIONS DES PARAMETRES

ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

Présenté et soutenu publiquement le 05 Août 2016 par :

RAZAFINDRASOATIA Elisa

Président du jury : Monsieur RAKOTONDRAZAFY Raymond, Professeur Rapporteur : Madame RAMBOLAMANANA Voahangy, Maitre de Conférences Examinateurs : - Monsieur RAKOTOBE Henri, Professeur

- Monsieur RANDRIAMALALA René Paul, Maitre de Conférences

Année universitaire 2014-2015 DEDICACE

« Je dédie ce travail à la famille RAKOTONIRINA, spécialement à mes parents : Georges RAKOTONIRINA et RASOAMIHAJA Lalaotiana »

REMERCIEMENTS Les recherches pour la réalisation de ce travail ont été effectuées auprès de la Société VATOSOA MINING S.A (V.M S.A), sise à Ilakaka Région d’. Je tiens à remercier tous ceux qui, à divers titres ont rendu possible sa réalisation. Mes sincères et chaleureux remerciements sont exprimés envers Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson et à Monsieur ANDRIAMAMONJY Alfred Responsable de la Mention Science de la Terre et de l’Environnement d’Antananarivo qui m’a permis de suivre la formation au sein de leur département ; Ensuite, A Madame RAMBOLAMANANA Voahangy, qui a accepté d’encadrer ce travail, j’adresse mes sincères remerciements ; Les mots ne suffisent pas à exprimer notre reconnaissance à tous les membres du jury : - Monsieur le Professeur RAKOTONDRAZAFY Raymond - Monsieur le Professeur RAKOTOBE Henri - Monsieur le Docteur RANDRIAMALALA René Paul J’adresse aussi mes vifs remerciements à Monsieur le Directeur Général de la Société V.M S.A, ainsi que divers cadre de la Société pour la confiance qu’ils m’ont témoigné en m’accueillant dans leur campement et ainsi pour l’encadrement technique qu’ils m’ont accordé et partagé. Merci aussi à tous les Enseignants qui m’ont transmis leurs connaissances durant mes années d’études dans le domaine de Sciences et Technologies d’Antananarivo. A tous nos amis de la promotion 2014 -2015 de la Mention Science de la Terre et de l’Environnement. Je voudrais enfin remercier tous les membres de ma famille pour les soutiens moraux, matériels et financiers qu’ils m’ont apportés. Nous sommes reconnaissants envers toutes les personnes qui ont contribué à l’aboutissement de ce mémoire. Merci de nous avoir facilité les tâches; pour l’apport de connaissances et surtout pour la fraternité et la convivialité dans lesquelles se sont déroulées nos études et recherches.

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SOMMAIRE

DEDICACE ...... i REMERCIEMENTS ...... ii SOMMAIRE ...... iii LISTE DES TABLEAUX ...... vi LISTE DES ANNEXES ...... vii LISTE DES ABREVIATIONS ...... viii INTRODUCTION ...... 1 Chapitre I. GENERALITES ...... 2 I.1. Description du Saphir ...... 2 I.1.1. Propriétés du Saphir ...... 2 I.1.2. Gîtes du Saphir ...... 2 I.1.3. Le saphir dans le monde ...... 3 I.1.4. Le saphir à ...... 3 I.1.5. Le saphir de Mahatsinjo - ILAKAKA ...... 4 I.2. Présentation du Promoteur ...... 5 I.2.1. Situation du Permis ...... 5 I.2.2. Objectifs de la Société ...... 6 I.3. Cadre géographique ...... 7 I.3.1. Géomorphologie ...... 7 I.3.2. Climatologique ...... 7 I.3.3. Hydrologique et hydrogéologie ...... 7 I.4. Cadre géologique ...... 8 I.4.1. Géologie Régionale ...... 8 I.4.2. Géologie Sectorielle ...... 9 I.5. Description du gisement de saphir ...... 11 I.5.1. Origine du Saphir ...... 11 I.5.2. Description du gisement de saphir dans le secteur d’étude ...... 12 I.6. Méthodologie de travail pour la réalisation de ce Mémoire ...... 15 Chapitre II.DESCRIPTION DES TRAVAUX ...... 17 II.1. Le processus d’exploitation de la couche minéralisée ...... 18 II.2. Le processus de traitement ...... 19 II.3. Le système de recyclage d’eau ...... 20

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Chapitre III.DESCRIPTION DES MILIEUX RECEPTEURS ...... 24 III.1. Description du volet Environnemental ...... 24 III.1.1. Milieux physiques ...... 24 III.1.2. Milieux Biologiques ...... 26 III.2. Description du volet social ...... 31 III.2.1. Description générale ...... 31 III.2.2. Les caractéristiques sociales ...... 31 Chapitre IV...... ANALYSES ET EVALUATIONS DES IMPACTS SUR LES MILIEUX RECEPTEURS ...... 36 IV.1. Analyse des impacts ...... 36 IV.2. Evaluations des impacts ...... 38 IV.2.1. Système de classification ...... 38 IV.2.2. Critères d’évaluation ...... 39 IV.2.3. Impacts possibles pour chaque milieu récepteur ...... 39 Chapitre V.DISCUSSIONS ...... 43 V.1. Enjeux environnementaux ...... 43 V.2. Propositions de mesures d’atténuation des impacts ...... 43 V.3. Proposition de remise en état du site ...... 45 V.3.1. Gestion et stockage du top soil ...... 45 V.3.2. Gestion du stérile et des déblais ...... 45 V.3.3. Remblayage du site d’extraction ...... 46 V.3.4. Revégétalisation ...... 47 V.4. Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) ...... 49 V.4.1. Réhabilitation en forme ...... 49 V.4.2. Revégétalisation ...... 50 V.4.3. Gestions des divers composants ...... 50 CONCLUSION ...... 51 BIBLIOGRAPHIE ...... 52 REFERENCE WEBOGRAPHIE ...... 54

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LISTE DES FIGURES

Figure 1. Saphir bleu bruite de Madagascar ...... 2 Figure 2 : Carte de localisation du périmètre minier ...... 4 Figure 3: Représentation sur carte du projet d’extraction du PR 18657 ...... 6 Figure 4 : Carte hydrographique de la zone d’étude ...... 8 Figure 5: Carte géologique de la zone d’étude ...... 10 Figure 6: Couche à galet minéralisée ...... 11 Figure 7 : Mode de dépôt du saphir ...... 12 Figure 8. Coupe verticale des couches rencontrées ...... 13 Figure 9 : Profil vertical des couches existantes de la zone d’étude ...... 14 Figure 10 : Prospection et localisation des points favorables aux différents emplacement/déposition des couches à graviers ...... 14 Figure 11. Organigramme des Méthodes utilisées ...... 15 Figure 12. Organigramme des travaux à effectuer ...... 17 Figure 13 : Méthode d’exploitation par stripping ...... 19 Figure 14 : Organigramme montrant le processus de traitement du minerai ...... 19 Figure 15 : Trémie de réception ...... 20 Figure 16 : Trommel de séparation des dimensions des galets ...... 20 Figure 17 : Table de secousse (JIG) ...... 20 Figure 18 : Table servant de tapis pour les restes des minéraux lourds (Sluice) ...... 20 Figure 19 : Circuit de l’eau ...... 21 Figure 20 : Les trois bassins de traitement de l’eau ...... 22 Figure 21. Flow-sheet des traitements du minerai et de l’eau ...... 23 Figure 22 : Topographie des environs ...... 24 Figure 23 : Vue sur un site abandonné par l’ancien exploitant ...... 25 Figure 24 : Puits d’exploitation illicite du saphir ...... 25 Figure 25 : Formation savanicole herbeuse ...... 28 Figure 26 : Savane arbustive ou arborée ...... 28 Figure 27 : Les formations des zones humides ...... 29 Figure 28 : Zones de cultures ...... 29 Figure 29 : Evolution de la ville d'Andohan’Ilakaka ...... 31 Figure 30 : Accroissement de la population allant du 1997 à 2007 ...... 32 Figure 31 : Habitations de la population ...... 33

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Gisement de saphir dans le monde ...... 3 Tableau 2 : Gîtes de Saphir à Madagascar ...... 3 Tableau 3: Activités de la Société VATOSOA MINING S.A ...... 5 Tableau 4 : Liste des carrées avec les Coordonnées respectifs ...... 5 Tableau 5 : Résumé Lithologie/âge des groupes du système Karroo ...... 9 Tableau 6 : Lithologie de l’Isalo ...... 9 Tableau 7 : Coupe simplifiée des formations présentes dans le secteur d’étude ...... 13 Tableau 8. Tableau récapitulatif des méthodes utilisées ...... 16 Tableau 9 : Types de végétation présents dans le périmètre minier ...... 28 Tableau 10: Diversité faunistique du PNI ...... 30 Tableau 11: Résumé de la richesse faunistique du périmètre minier ...... 30 Tableau 12 : Caractéristiques sociales de la zone d’étude ...... 32 Tableau 13 : Caractéristiques des activités socio-économiques de la zone d’étude ...... 34 Tableau 14 : Caractéristiques du contexte culturel ...... 35 Tableau 15 : Analyses des impacts des milieux récepteurs ...... 36 Tableau 16: Utilisations et degré de perturbation des différents enjeux ...... 38 Tableau 17 : Critère d’évaluation des impacts ...... 39 Tableau 18 : Evaluations des impacts ...... 40 Tableau 19: Mesures envisagés des enjeux majeurs ...... 44 Tableau 20 : Liste et caractéristique des espèces végétales (à court terme) ...... 47 Tableau 21 : Liste et caractéristique des espèces végétales( à long terme) ...... 48 Tableau 22 : Réhabilitation de forme de chaque milieu récepteur ...... 49 Tableau 23 : Localisation des travaux de revégétalisation ...... 50

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LISTE DES ANNEXES

Annexe. 1 : Considération et compréhension des textes législatifs ...... I Annexe. 2 : Base vie ...... V Annexe. 3 : Procédure de l’évaluation environnementale ...... VI Annexe. 4 : Types d’engagement environnemental pour les PEE ...... VI Annexe. 5 : Liste floristique ...... VII Annexe. 6 : Liste faunique ...... X Annexe. 7 : Liste des espèces dans la pépinière de la société ...... XIII

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LISTE DES ABREVIATIONS

CCE: Cahier de Charge Environnemental CEG: Centre d’Enseignement Général Ch: Château d’eau CSB II: Centre de Santé de Base niveau II CTE : Comité Technique d’Evaluation CTE : Comité Technique d’Evaluation D : Dureté D: Dispensaire E: Elevage Eg: Eglise EIE : Etude d’Impact Environnemental EP : Evaluation Publique EPP: Ecole Primaire Publique ET : Evaluation Technique G: Garage g: Gardien (sécurité) GEP: Plan de Gestion Environnental du Projet Gm: Grande maison (sale de jeu: Ping pong, salle de jeu, etc..) IST: Infection Sexuellement Transmissible J: Jardin potager et pépinière JIG : Lc: Logement Cadre Lo: Logement Ouvrier MEM : Ministère de l’Energie et des Mines MNP: Madagascar National Parc Ms: Magasin de stockage ONE: Office National de l’Environnement ONG : Organisation Non-Gouvernementale PE : Permis d’exploitation PEE: Plan d’Engagement Environnemental PEE-PRE: Plan d’Engagement Environnemental pour les permis de type PRE (permis de recherche et d’exploitation minière Réservée au petit Exploitant PEE-RIM : Plan d’Engagement Environnemental pour les permis de type RIM (permis de Recherche à Impact Minimal

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PEE-RS: Plan d’Engagement Environnemental pour les permis de type RS (permis de Recherche Standard) PNI: Parc National de l’Isalo PR : Permis de Recherche PRE: Permis Réservé au petit Exploitant Q: Quincaillerie Rc: Réfectoire cadre REP : Rapport d’Evaluation Publique RET : Rapport d’Evaluation Technique Rp: Réfectoire personnelle S: Station essence Tc: Toilette cadre To: Toilette ouvrier Tr: Usine de triage UICN: Union International pour la Conservation de la Nature VM S.A: Vatosoa Mining S.A WWF: World Wide Fund for Nature

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INTRODUCTION

Madagascar a un potentiel économique dans le domaine des ressources minérales non métalliques, notamment les pierres précieuses (rubis, saphir, émeraude) et aussi semi- précieuse (aigue-marine, grenat, spinelles et tourmaline). Un saphir sur sept dans le monde vient de notre pays et la majorité provient d’Ilakaka dont la découverte a débutée depuis 1998 et qui est considérée comme étant le plus gros gisement dans le monde. Ce gisement fournit des saphirs de toutes les couleurs allant du bleu, au rose, jaune, mauve et vert. Le saphir dans le secteur d’étude en question est associé à du chrysoberyl, rubis, alexandrite, grenat, tourmaline, zircon, topaze, quartz et opale. La politique du gouvernement Malagasy en matière de la bonne gouvernance des ressources minérales vise à faire contribuer les exploitations minières au développement économique du pays tout en préservant l’environnement. La mise en compatibilité de ces deux domaines est gérée par le décret MECIE qui exige une étude d’impact environnementale pour toute exploitation minière. En effet, tous les projets de valorisation et d’exploitation minière génèrent des enjeux socio-économiques mais peuvent également être considérés comme des sources de dégradation de l’environnement. Vu que la zone d’étude se trouve à proximité du parc de l’Isalo, des études concernant la mise en concept d’un projet d’exploitation à Ilakaka - Mahatsinjo avec les considérations environnementales correspondantes sont incontournables. L’objectif global de ce mémoire est d’apporter notre contribution à l’étude d’impacts environnementaux pour le projet d’extraction de saphir dans un périmètre minier de la Société VATOSOA MINING et d’en proposer des solutions environnementales, économiques et sociales, y afférentes. Ce mémoire fait partie de l’étude de préfaisabilité de ce projet et qui s’intitule : « Etude de préfaisabilité d’une exploitation de saphir dans la zone de Mahatsinjo – ILAKAKA : caractérisations des paramètres environnementaux et sociaux »

Ce travail se divise en cinq chapitres : Le premier concerne le cadre général du projet; le deuxième est basé sur la description des travaux à réaliser en cas d’exploitation ; le troisième chapitre porte sur les descriptions des milieux récepteurs du projet; le quatrième chapitre est centré sur l’analyse et évaluations des impacts; et enfin, le dernier, se penche sur les interprétations et discussions ainsi que les propositions de solutions.

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Chapitre I. GENERALITES Sachant dans le cas de la zone d’étude, la société exploite du saphir, son description est ainsi indispensable avant toute opération ; suivit de la localisation géographique du permis minier ainsi que ces divers contextes (géologiques et géographiques) et se terminant par les méthodologies de travail pour la réalisation de ce mémoire.

I.1. Description du Saphir [1] [12] [13] [22]

I.1.1. Propriétés du Saphir Le saphir est la deuxième pierre précieuse recherchée dans le monde après le diamant, suivi du rubis et de l’émeraude. Il appartient à la famille de corindon « Silicate d’Alumine » et se cristallise dans le système cristallin Hexagonale. On le rencontre dans la nature sous des couleurs variées : bleu, incolore, rose, orange, jaune, vert, violet, noir. Il présente un éclat vitreux brillant à sub-adamantin à cause de la valeur de son indice de réfraction : 1.76 à 1.78 (Biréfringence : 0,008-0,009). Faisant partie de la famille des corindons, le saphir est un minéral dure (dureté : 9). Il présente une cassure légèrement conchoïdale, inégale, friable et esquilleuse. C’est un minéral dense avec une densité : 3.80 à 4.05.

Figure 1. Saphir bleu bruite de Madagascar

I.1.2. Gîtes du Saphir Le Saphir se rencontre essentiellement dans les alluvions c’est-à-dire dans le gisement secondaire. Par contre il est plus rare dans les gisements primaires tels que : les syénites, syénites néphéliniques, certaines monzonites et pegmatites, les granulites, les gneiss et les micaschistes alumineux, les calcaires dolomitiques provenant du métamorphisme de contact, notamment des marbres alumineux et les xénolites de roches volcaniques.

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Le saphir pourrait être associé aux minéraux connexes tels que : Anorthite, Calcite, Chrysobéryl, Corindon, Rubis , Spinelle, Zircon et Zoïsite.

I.1.3. Le saphir dans le monde Tableau 1: Gisement de saphir dans le monde

Continentes Localisations Yogo Gulchi –lewiston (montana, Etats –Unis) Amérique Cauca Colombie (Amérique du Sud) Carba tula (Meru) Kenya Kinyiaka (mangelete) Kenya Afrique Umba (Kalalani)- Arusha Tanzanie Ampanihy – Madagascar Andranondambo (Maromby) –Madagascar Brétignolles –sur mer (les Sables d’Olonne) –Vendée, pays-de la loire, (France) Bort-les-orgues- corrèze, Auvergne, France Coupet (mont) (Mazeyrat d’Allier) –Haute-Loire, Auvergne, France Europa Campolungo (pic) (Dalpe) –Saint-Gothard (massif), Tessin, Suisse Prilep- Macédoine Sumjam (Zanskar)-Jammu –et- Cachemire, Inde Rakwana (Kahawatta)- Sabaragamuwa, Sri Lanka Elahera (Matale)- Centre, Sri Lanka Mogok (Mandalay)- haute Mandalay, Haute-Birmanie, Myanmar Asies Luc yen (Bao Yen) –Viêt Nam Quy Chau- Nghe An, Viêt Nam Bo-pholoy (Kanchanaburi)- Thaïlande Ban –Kha-cha (chanthaburi) –Thaïlande Australie Anakie (Emerald)- Quensland, Australie New England (monts) (inverell)- Novelle- Galles du Sud, Australie

I.1.4. Le saphir à Madagascar Tableau 2 : Gîtes de Saphir à Madagascar

Provinces Localisations Antananarivo Antanifotsy, Ankazobe, Toamasina Andilamena, Vatomandry, Antsiranana Ambilobe, Ambondromifehy, Ambodirohefeha, Milanona, Andranolava, Manapatrana, Ilakaka – Amboasary, Bekily, Andranondambo, Beparasy, Antsiamena, Betroka, Ianakafy

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I.1.5. Le saphir de Mahatsinjo - ILAKAKA Le gisement de saphir d’Ilakaka a été découvert depuis 1998 dans la région d’Ihorombe. D’origine sédimentaire, la minéralisation en saphir se trouve dans la couche d’ISALO (Isalo I, Isalo II et Isalo III), laquelle repose sur la formation du SAKAMENA. Le saphir de Manombo, objet de notre étude, fait partie de l’Isalo II.

Cette zone d’étude est située à 634km au Sud d’Antananarivo et à 216km au Nord-Est de Toliara sur la RN7 dans la Région d’Ihorombe, District d’, Commune rurale de , entre le fokontany de Bepeha et Manombo (Voir carte de localisation ci-dessous) ;

Figure 2 : Carte de localisation du périmètre minier 4

I.2. Présentation du Promoteur [9] [12] [13]

- Raison sociale : Société VATOSOA MINING - Forme juridique : Société Anonyme - Siège: lot IBF 16 Ter Antsahavola, Antananarivo 101

La Société VATOSOA MINING S.A est une société Malagasy créée en 2006, dont les principales activités sont : L’exploration, l’exploitation, et la commercialisation des pierres précieuses et pierres fines. Le tableau n°3 suivant montre l’organisation de la Société.

Tableau 3: Activités de la Société VATOSOA MINING S.A [3]

Activités Département Responsable Gestion de l’entreprise Management Conseil d’administration Exploration Géologie Géologue Exploitation et traitement Exploitation Ingénieurs des mines Transformation Gemmologie Gemmologue et lapidaire Exportation Relation extérieure Responsable de l’exportation Agriculture et élevage Environnement Responsable environnement

I.2.1. Situation du Permis

La présente étude et analyse portera sur le périmètre PR n° 18657 de la Société. C’est un permis de recherche pour une durée de 11 ans. Le permis est composé par quatorze (14) carreaux de 2,5km tels que le montre la liste des carrés correspondants avec leurs coordonnés respectifs et la carte du permis. Tableau 4 : Liste des carrées avec les Coordonnées respectifs

Carreaux X Y 1 256.250 388.750 2 258.750 388.750 3 256.250 386.250 4 258.750 386.250 5 261.250 386.250 6 256.250 383.750 7 258.750 383.750 8 261.250 383.750 9 256.250 381.250 10 256.250 378.750 11 256.250 376.250 12 258.750 376.250 13 258.750 373.750 14 258.750 371.250

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MAHATSINJO

Figure 3: Représentation sur carte du projet d’extraction du PR 18657

I.2.2. Objectifs de la Société Les objectifs de la société se traduisent en sous objectif suivant la déclaration de la politique minière à Madagascar (Décret n°98-394 du 28 Mai 1998) : - Augmenter la contribution du secteur minier à l’économie national par l’apport de diverses étrangères ; - Ouvrir le secteur minier aux investisseurs privés nationaux et internationaux ; - Accélérer le processus de désengagement de l’Etat des opérations de recherche commerciale de la production et de commercialisation ; - Libéraliser la commercialisation des produits miniers Malagasy.

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I.3. Cadre géographique [7] [10] [12] [13] [18] [19] I.3.1. Géomorphologie

Notre zone d’étude a une morphologie plate à pente faible. Elle est entourée par les chaînes montagneuses de l'Isalo et de Tangorombohitra. Elle est largement couverte par une carapace sableuse. Ces chaînes montagneuses sont interrompues par l'affluent d'Imaloto, lequel fait place à une large vallée à Ilakaka.

I.3.2. Climatologique

Le régime climatique est déterminé à partir des divers facteurs tels que : la durée des saisons, la pluviométrie, la température et le vent. La région Ihorombe se comporte comme une zone de transition entre un climat subtropical humide à l’Ouest et un climat tropical à l’Est. Selon les données des stations météorologiques de Ranohira, les données climatologiques se présentent comme suit :

 Saisons et pluviométrie : le climat est défini par deux saisons bien distinctes - saison pluvieuse de Novembre à Mars : pluviométrie moyenne de 850 mm - saison sèche d’Avril à Octobre : pluviométrie moyenne inférieure à 15 mm  Température : - maximale : 33° C en période sèche surtout le mois de Novembre - minimale : 8° C en période froide en Juin-juillet - moyenne : 23° C  Vent : le vent souffle toute l’année avec une vitesse comprise entre 6 et 10 m/s et suivant une direction variable. En tout, la zone présente 7 à 9 mois pratiquement secs, et possède un climat subhumide.

I.3.3. Hydrologique et hydrogéologie

Mahatsinjo dispose de rivières telles qu’Malio, Imaloto, et Ihazofotsy. Ces rivières assurent l’alimentation en eau de la population. L’érosion causée par les activités humaines y compris l’exploitation de saphir sur le site provoque l’ensablement des rivières. L’eau de chaque rivière est en même temps utilisée par les petits exploitants pour le lavage des minerais.

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Figure 4 : Carte hydrographique de la zone d’étude

I.4. Cadre géologique I.4.1. Géologie Régionale

Madagascar présente deux formations géologiques différents : le socle cristallin occupant 2 /3 et la formation sédimentaire occupant les 1/3 de sa superficie. Le gisement de saphir d’ILAKAKA fait partie de ce dernier, plus précisément dans le système du karroo.

Le Karroo malgache, composé de sédiments continentaux, lacustres et terrestres, comprend trois groupes qui sont :

. le groupe de la Sakoa (Carbonifère supérieur au Permien moyen) . le groupe de la Sakamena (Permien supérieur au Trias inférieur) et . le groupe de l’’Isalo (Trias moyen au Jurassique inférieur) Notre secteur d’étude fait partie de ce dernier.

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Tableau 5 : Résumé Lithologie/âge des groupes du système Karroo

Groupes Lithologie Age Sakoa Tillites Carbonifère Supérieur Charbons, Grès arkoriques et Argiltes à plantes Permien Inférieur Calcaires marins Permien Moyen Sakamena Conglomérats et Grès continentaux deltaïques Permien Supérieur Grès continentaux et Marnes marines Trias Inférieur Isalo Grès continentaux deltaïques Trias Moyen Grès roses Jurassique Inférieur

I.4.2. Géologie Sectorielle Notre secteur d’étude appartient au groupe de l’Isalo. Lequel se subdivise en 3 sous- groupes. La description pétrographique et lithologique des formations de l’Isalo est présentée dans le tableau n°6 ci-dessous.

Tableau 6 : Lithologie de l’Isalo

Sous- Constituant Caractéristique Fossile de repère groupe pétrographique Grés bancs grossiers et sables - Sédiment continental Bois silicifiés, Isalo I mal cimenté avec des - Stratification entrecroisée bitume niveaux à conglomérats Isalo II Grés plus ou moins grossiers Stratification entrecroisées, couleur jaunâtre Conifères ou rougeâtre et argile rouge silicifiés. Stratification entrecroisée d’argile et de Isalo III Alternance de grès à argile et grès Bothriospondylus d’argile Grands plateaux : Calcaires de Bemaraha Corbula dans la partie Nord

Notre secteur d’étude appartient au sous-groupe Isalo II ; et qui est composé par des formations gréseuses continentales dont la lithologie peut être décrite (tableau 7).

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Figure 5: Carte géologique de la zone d’étude

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I.5. Description du gisement de saphir [13] [19] I.5.1. Origine du Saphir

La minéralisation se situe dans l’ancien lit mineur de la haute et basse terrasse. La couche minéralisée est fréquemment appelée « lalam-bato ». Elle est formée par une couche à galets et à sables moyens, enrobée dans une matrice essentiellement argileuse. Les minéraux utiles se concentrent à la base de la couche, disséminés dans les gros blocs ou les couches à galets qui sont discontinues et d’épaisseurs variables (Cf photo dans la figure ci-dessous). .

Figure 6: Couche à galet minéralisée L’expérience sur terrain montre deux ou trois niveaux de couches minéralisées, lesquelles peuvent localement faire place en une seule couche.

Si on n’a qu’une seule couche, dans la pratique elle est relativement riche (profondeur faible). Tandis que s’il y a plusieurs couches séparées entre-elles par du sable argileux, les couches inférieures renferment plus de minéralisations et de bonne qualité par rapport à celles inférieures.

La figure 7 explique le mode de dépôt du saphir. Il s’agit d’un dépôt fluviatile, charriant et véhiculant à son passage d’énormes matériaux grossiers, ayant déjà effectué de long distance (forme arrondie des galets) ; le courant en question avait déposé ses charges sur un relief plus calme correspondant à la zone de rupture de pente, et où le saphir se dépose par granoclassement ; c’est-à-dire que les gros cristaux se déposent en premier.

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Figure 7 : Mode de dépôt du saphir

I.5.2. Description du gisement de saphir dans le secteur d’étude

Tel qu’il a été cité précédemment concernant les trois types de gisement de saphir (Métamorphique, dans le marbre et alluvionnaire), le type de gisement est secondaire de type alluvionnaire. Les minéraux lourds accompagnateurs sont : Le chrysobéryl, le rubis, l’alexandrite, le grenat, la tourmaline, le zircon, la topaze, le quartz et l’opale. Les minéralisations se trouvent à la base des graviers sur un substratum altéré, et qui est appelé « le bed rock ». La description lithologique en général de l’Isalo II ainsi que la représentation d’une couche minéralisée en coupe et en photo, observée sur terrain, nous permettent de mieux expliquer le mode de mise en place et la répartition de la minéralisation en saphir.

I.5.2.1. Description lithologique de l’Isalo II

Le tableau ci-dessous (tableau 7) montre un exemple d’une coupe schématique simplifiée représentant une alternance de couches à galets minéralisées et des sables argileux stériles.

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Tableau 7 : Coupe simplifiée des formations présentes dans le secteur d’étude

COUCHES EPAISSEUR Terres végétales ou carapaces sableuses Jusqu’à 20cm Sable plus ou moins argileuse rougeâtre ≈2m Couche à galets 10-50cm Sables et argile rougeâtre ≈2m Couche à galets 10cm à 2m Sable et argile brunâtre 2-3m Bed rock ; grès de l’Isalo - Marne ou grès calcaire -

I.5.2.2. Coupe schématique d’une couche minéralisée

Figure 8. Coupe verticale des couches rencontrées

La minéralisation se trouve en général dans la couche à gravier. Le saphir, avec sa densité élevée, a tendance à se déposer avec des minéraux lourds.

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SABLE LATERITIQUE CARAPASCES SABLEUSES

COUCHE A GRAVIER

PARTIE DECAPEE

Figure 9 : Profil vertical des couches existantes de la zone d’étude La figure 10 nous montre l’état de lieu de la prospection du saphir à Mahatsinjo

PUITS PUITS

Figure 10 : Prospection et localisation des points favorables aux différents emplacement/déposition des couches à graviers

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I.6. Méthodologie de travail pour la réalisation de ce Mémoire

L’organigramme ci-dessous montre les différentes étapes que nous avons suivies pour la réalisation de nos travaux de recherche.

Descente Etude sur bibliographique terrain

Figure 11. Organigramme des Méthodes utilisées

Cet organigramme définit 4 étapes dont ; L’étude bibliographique, la descente sur terrain, l’analyse des données et l’interprétation des résultats. Le tableau ci-dessous nous donne un récapitulatif de ces différentes étapes.

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Tableau 8. Tableau récapitulatif des méthodes utilisées

Méthodes Descriptions Lieu

Consultation des documents (bibliothèque Bibliographies universitaire, bibliothèque géologique, bibliothèque Antananarivo des mines, bibliothèque de l’IGM, bibliothèque de la et Ilakaka Société, supports de cours, sur internet)

La descente sur terrain est spécialement choisit Observations durant la période sèche, novembre et décembre : Description des milieux récepteurs

Descente sur Ilakaka terrain -Enquête auprès des ouvriers travaillant au sein de la Société Enquêtes -Enquête au niveau des Autorités locales : conseillers communaux, chefs Fokontany, Maire, etc… - Enquête au niveau de la population locale

Analyse des données Analyse personnelle et étude comparative des Ilakaka et données obtenues. Antananarivo

Compilation et interprétation Compilation et interprétation des données Antananarivo NB : seuls les analyses essentielles sont interprétées

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Chapitre II. DESCRIPTION DES TRAVAUX Ce chapitre va essayer de décrire les différents travaux nécessaires en cas d’une exploitation de saphir dans un gisement sédimentaire du type alluvionnaire. L’organigramme ci-dessous montre les différentes étapes correspondantes.

Par ailleurs, notre secteur d’étude est située dans une zone aride, où le problème de l’eau est crucial, tel qu’il est cité précédemment dans le chapitre I, paragraphe I.3.3 .Ce chapitre va également parler de la gestion de l’eau utilisée pour le traitement du minerai.

Zone plus ou moins vierge Stérile

PROCESSUS Décapage D’EXPLOITATION Déblais

Extraction Couche minéralisée

Traitement

Eau PROCESSUS DE TRAITEMENT Séparations

Résidus Minéraux utile

Eau

SYSTEME DE RECYCLAGE D’EAU

Recyclage

Figure 12. Organigramme des travaux à effectuer

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Ce diagramme montre les différents travaux à réaliser au cours du processus minier depuis l’extraction du minerai jusqu’à la séparation des minéraux de saphir. Ainsi ce processus se divise en deux étapes : - Le processus d’exploitation : Décapage et extraction du minerai, - Le processus de traitement : Séparation des minéraux utiles et stockage des déblais

II.1. Le processus d’exploitation de la couche minéralisée [14] [18]

Le mode d’exploitation utilisé par la société (VATOSOA MINING) est de type à ciel ouvert (met à nu le gisement à exploiter en enlevant les terrains de couverture (stérile) et extrait ensuite le minerai). Tandis que la « méthode par stripping »est la méthode qu’il utilise. Cette méthode répond très bien aux critères de rentabilité économique, de sécurité et de souci de l’environnement. Elle consiste à agrandir la faille d’un côté et à remblayer de l’autre. Pour cela, il faut avoir une certaine avance sur le décapage et sur l’extraction avant de remblayer. Donc, des zones de stockage des stériles sont prévues de part et d’autre de l’excavation pour faciliter le remblayage. Pour optimiser le rendement économique, il faut toujours penser à la notion de ratio de décapage qui est le rapport volumétrique de stérile enlevé, au volume de minerai extrait.

Si l’épaisseur du front d’attaque l’exige, et par mesure de sécurité, le décapage se fait par gradins, ce qui facilite en plus la circulation des engins d’abattage tels que : pelle mécanique, chargeuse, camions…Donc il faut tenir compte de l’angle des gradins qui est pour notre cas de 66°.

Il faut noter que lors des applications du décapage, la méthode utilisée n’emploie ni explosif ni produits chimiques.

Pour ce type de gisement, on distingue deux phases, qui sont : Le décapage ou découverture ; L'extraction du minerai.

Ces deux opérations sont, le plus souvent effectuées simultanément sur les chantiers. Ce type d'exploitation présente du point de vue sécurité, des avantages certains. Par contre, il peut poser de gros problèmes en ce qui concerne l’environnemental. Ce dernier a une grande importance pour les exploitations à ciel ouvert et entraîne un certain nombre de contraintes de remise en état des terrains après exploitation. Ceci suppose donc que l'on sépare soigneusement

18

la terre végétale (top soil) que l'on remettra à la fin sur le terrain et que l'on rebouche les fosses avec les stériles de recouvrement dès que l'on a enlevé le minerai.

TOP SOIL

Chantier de décapage STERILE

COUCHE MINERALISEE Chantier d’extraction

Chantier de remblayage

Figure 13 : Méthode d’exploitation par stripping La couche minéralisée est ensuite transportée vers l’unité de lavage, où une aire de stockage de minerai est aménagée, ou directement déversée dans la trémie de réception selon le synchronisme entre le cycle de transport et la durée de lavage d’un volume bien déterminé.

II.2. Le processus de traitement [9] [17] [18] [24] [26]

Après la conclusion des résultats obtenus lors de la prospection par puits, les couches ne contenant pas de minerais seront décapées ; tandis que la couche à gravier ou minéralisée sera ensuite transportée vers l’unité de lavage, et qui est directement déversée dans la trémie de réception à l’aide d’un camion à chargement.

GALETS GRAVIERS MINERAUX LOURDS RESTANT Figure 14 : Organigramme montrant le processus de traitement du minerai

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Figure 16 : Trommel de séparation des Figure 15 : Trémie de réception dimensions des galets

Trémie de réception

Figure 17 : Table de secousse (JIG) Figure 18 : Table servant de tapis pour les restes des minéraux lourds (Sluice) Le principe de base est l’exploitation par l’effet de la densité des éléments du minerai

à traiter à partir d’un des machines (JIG).

En ce qui concerne le saphir, et les autre gemmes (rubis, grenats, etc…) mais sauf le chrysobéryl (ayant une densité faible) du fait de leur densité relativement élevée (densité allant aux alentours de 4, la séparation se fait par gravimétrie au niveau des tables et qui est aussi appelées JIG.

Les divers matériaux utilisés durant le processus de séparation sont montrés dans les figures ci-dessus.

II.3. Le système de recyclage d’eau [13] [17] Le recyclage de l’eau est indispensable dans le but de conserver la quantité de l’eau sachant que la zone est de type semi-aride. Suite à cela, pour garder la qualité de l’eau après le traitement de minerai, il faut faire des traitements d’eau en utilisant le bassin de rétention pour diminuer le taux des éléments en suspension.

En tous, sur le lieu, il y devrait au moins exister trois sortes de bassins dont :

- Bassin de pompage - Bassin de décantation et - Bassin de rétention

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Pompage

Usine de traitement

Déviation

Figure 19 : Circuit de l’eau Sédiments curés

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La Société a choisi le système de traitement passif (n’utilise aucun produit chimique) due au faible débit de l’eau mais aussi leur surface pour le traitement est très vaste. L’eau durant le lavage ne se déverse pas dans la rivière, mais suit un circuit fermé.

L’eau de la rivière est déviée en partie vers un premier bassin dénommé bassin d’appoint ou de pompage, le remplissage de ce dernier se fait à partir d’un système de pompage à l’aide de vannes et de tuyaux. L’eau est distribuée vers la trémie et le JIG. Pendant son trajet jusqu’au bassin de décantation, l’eau a perdu une partie des matières en suspension, depuis le JIG. Après le bassin de décantation, l’eau passe dans le second bassin qui est le bassin de rétention, jouant le rôle de stockage d’eau et lorsque le volume d’eau dans le bassin de pompage atteint un volume maximal, on ferme à partir de la vanne le bassin de rétention; par contre si ce dernier est faible, il alimentera ensuite le bassin de pompage pour faire un nouveau cycle et ainsi de suite.

NB : Comme tout circuit de l’eau, le volume initial utilisé ne sera jamais le même par rapport au volume de l’eau dans le bassin de rétention; les raisons de ce dernier est due par l’effet des trois constituants suivants :

. Evaporation . Eau pelliculaire retenue par le galet et gravier . Infiltration de l’eau dans le sol

Un jour à autre, le bassin de décantation va finir par se déborder vu la prédominance de sable dans le lieu; donc, un curage du bassin est indispensable à l’aide d’une pelle mécanique. Pour faciliter la réhabilitation, les sédiments curés sont mis juste à quelque mètre des bassins.

Figure 20 : Les trois bassins de traitement de l’eau

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FLOW-SHEET DU TRAITEMENT CYCLE DE L’EAU

MINERAI

Trémie de réception

BOULDERS ET GALETS EAU GALETS TROMMEL POMPAGE DISTRIBUTION

EAU BASSIN DE POMPAGE

GRAVIERS JIG

EAU

EAU RECYCLEE

PRODUITS BRUTS EAU

TRIAGE AIRE DE DECANTATION DE L’EAU

SAPHIR ET MINERAUX UTILES

Figure 21. Flow-sheet des traitements du minerai et de l’eau BASSIN DE DECANTATION DE L’EAU

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Chapitre III. DESCRIPTION DES MILIEUX RECEPTEURS

Afin de mieux cerner l’étude d’impacts des travaux en cas d’exploitation du saphir dans le périmètre de VATOSOA MINING, la description du milieu récepteur à l’état initial est incontournable. Le présent chapitre a été établi en conséquence en considérant deux volets bien distincts, à savoir : Le volet environnemental (dont le milieu Physique et le milieu biologique) et le volet social (ou milieu humain).

III.1. Description du volet Environnemental [8] [10] [18] [19] [25] Compte tenu du climat aride de la zone et de la présence du parc national aux environs immédiats donnent une importance capitale pour la considération du volet environnemental pour un projet d’exploitation minière dans le secteur. Ce volet concerne, comme il a été cité précédemment, le milieu physique et le milieu biologique.

III.1.1. Milieux physiques Le milieu physique concerne respectivement : La topographie et le paysage ; la pédologie ; et enfin l’hydrologie .

III.1.1.1. Topographie-Paysage La zone d’étude est caractérisée par un plateau peu accidenté, de faibles pendages avec une altitude moyenne allant de 840 m. Des vallées plus au moins élargies longent la rivière Malio et ses affluents. Une vue générale de la topographie est donnée par la photo de la figure n° 17 ci-dessous.

Figure 22 : Topographie des environs

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Le paysage actuel a été dévasté et détruit par les exploitations illicites effectuées par la population. Ce type d’exploitation du type artisanale, composé de creusement par puits a laissé des trous partout. Des amas de déblais sont éparpillés et entassés également un peu partout, sans aucune mesure environnementale. Les photos de la figure suivante illustre ce propos.

Figure 23 : Vue sur un site abandonné par l’ancien exploitant

Figure 24 : Puits d’exploitation illicite du saphir

III.1.1.2. Pédologie La pédologie est fortement liée au contexte géologique du secteur et à l’importance de l’altération latéritique. La géologie est composée, tel qu’il a été citée dans le chapitre précédent,

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de haut en bas par : du sable latéritique, une couche argileuse, du sable argileux, de l’argile sableuse et d’une couche à graviers. Les résultats d’altération qui prévaut dans le secteur a conduit à la prédominance des sols peu évolués et apparentés, caractéristiques de cette zone. On a observé des sols pulvérulents rouges à forte proportion de sable. On y voit également des sols hydromorphes à textures moyennes avec une tendance sableuse dans la partie haute et argileuse dans la zone basse.

III.1.1.3. Hydrologie La rivière Malio est la seule rivière permanente dans la zone, traversant le périmètre de la société (Cf carte hydrographique figure n°4). D’autres rivières et cours d’eaux s’affluent mais ne se tarissent qu’en période d’étiage (Marifory, Bekatoky, Ambakaly). La rivière Malio est un cours d’eau permanent alimentant notre secteur d’étude. De plus, des nappes phréatiques à forte potentielle sous les plates-formes existent pendant la saison sèche, et de nombreux cours d’eau temporaire pendant la période pluvieuse.

III.1.2. Milieux Biologiques Comme il a été cité en introduction de ce chapitre, la présence du parc national aux environs immédiats donnent une importance capitale pour la considération du volet environnemental pour un projet d’exploitation minière dans le secteur. La description du milieu biologique sera basée sur l’inventaire floristique et faunistique du secteur.

III.1.2.1. Inventaire floristique

La Région Ihorombe se caractérise par deux domaines phytogéographiques ; la Domaine de l’Est sur la partie orientale de 0 à 800 m d’altitude et la Domaine du Centre avec une altitude moyenne de 800 à 1800 m. La Région est composée de trois types d’écosystèmes naturels, qui sont :

 Les forêts denses humides sempervirentes de l’Est qui regroupent les forêts de montagnes, forêt dense humide de moyenne et de basse altitude.

 La savane arborée et arbustive et des savanes herbeuses qui occupent une grande partie de la Région. Ce type de végétation occupe le plateau d`Ihorombe et une grande partie du Parc National de l`Isalo (PNI) et les endroits où les forêts originelles ont été détruites.

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 La forêt sclérophylle, elle est formée par des forêtsà Uapaca bojeri (Euphorbiaceae) et Sarcolaenaceae, elle est observée dans le PNI.

Mais la biodiversité de la région tient son importance par la présence des aires protégées, dont le parc Isalo (PNI) qui se trouve à quelques kilomètres au nord de la limite Nord du périmètre minier.

III.1.2.1.1 Le Parc National de l’Isalo (PNI)

Le parc national d`Isalo est composé essentiellement de grès jurassiques épais formant un massif fortement érodé, entaillé de canyons profonds. D’une superficie de 59 x 22 km2, le Parc est constitué par une vaste étendue herbeuse (40%) et par de la forêt (10%). Le PNI renferme une grande biodiversité qu’il fait figure de sanctuaire biologique, avec plus de 400 espèces floristiques. Beaucoup d’entre elles sont endémiques de Madagascar comme Pachypodium rosulatum, (Apocynaceae), Catharantus ovalis qui est une plante médicinale que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde que dans l’Ihorombe et sur la plaine du Zomandao. Plusieurs de ces espèces sont utilisées par la population comme: plantes médicinales, plantes mellifères, bois d`œuvre et de construction, plante ornementale….

III.1.2.1.2 Description de la végétation du périmètre minier

Le périmètre minier peut être classé dans le domaine de la forêt primaire de transition. La végétation correspondante peut être regroupée en 4 types. Le tableau n°9 décrit les caractéristiques de ces formations

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Tableau 9 : Types de végétation présents dans le périmètre minier

Type de végétation Caractéristiques - Occupe une grande partie de la région et du périmètre minier. - Formation basse de 1 à 2 m d`hauteur, dont la composition et la densité dépendent de l`état de dégradation du sol. - Les espèces les plus rencontrées sont Heteropogon contortus, Hyparrhenia rufa, Loudetia spp, Philippia sp, Helichrysum sp.

La formation savanicole herbeuse

Figure 25 : Formation savanicole herbeuse

- Constituée généralement par les espèces herbacées citées précédemment mais quelques fois des arbres ou arbustives

s`entremêlent dans cette espace herbeuse Savane arbustive ou arborée - Les arbres ou arbustes les plus dominantes sont Dicoma incana (Asteraceae), Stereospermum euphorioides(Bignoniaceae) et Acridocarpus excelsus (Malpighiaceae),Poupartia caffra (Anacardiaceae), Terminalia sp (Combretaceae).

Figure 26 : Savane arbustive ou arborée

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Type de végétation Caractéristiques

- Observées le long des bordures des rivières (Malio, Helibozo) surtout les permanentes et les plaines alluvionnaires

- Elle est formée essentiellement par des espèces hygrophytes telles Les formations des zones humides que Phragmites mauritianus (Poaceae), Typhonodorum lyndleyanum (Araceae), Typha angustifolia (Typhaceae) et Pandanus sp (Pandanaceae).

- Cette formation est détruite par la population locale pour être transformée en terrain de culture. Figure 27 : Les formations des zones humides

- Constituées par des cultures sèches comme le manioc, la patate douce, des arachides. Les zones de cultures - Les espèces dominantes sont : Manihot esculente, Ipomea batata, Arachis hypogea, Oryza sativa…

Figure 28 : Zones de cultures

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III.1.2.2. Description de la biodiversité faunistique III.1.2.2.1 Parc National de l’Isalo

Du point de vue faunistique dans le PNI, la répartition des espèces est très diversifiée mais la plus grande partie de la biodiversité de l’Isalo est concentrée dans la forêt. Le tableau suivant met en exergue sa diversité faunistique. Tableau 10: Diversité faunistique du PNI

Classes Nombre Nombre espèces endémique Nombre espèces qui ont statut particulier espèces Primates 14 08 Mammifères 5 Oiseaux 77 5 inscrites dans Liste Rouge UICN Amphibien 15 2 endémiques du massif d`Isalo Reptiles 33 3 III.1.2.2.2 Description de la faune du périmètre minier Les inventaires faunistiques ont été effectués dans les différents écosystèmes identifiés dans les périmètres miniers. La liste des espèces de faune inventoriées est affichée dans l` annexe de ce document. Cependant le tableau suivant montre les nombre des espèces trouvées à chaque classe d`animaux suivi du nombre des espèces endémiques et les espèces inscrites dans la liste rouge de l`UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Tableau 11: Résumé de la richesse faunistique du périmètre minier

Classes Nombre espèces Pourcentage du taux Nombre espèces présentant un statut inventoriées d`endémicité écologique particulier OISEAUX 15 70 % 2 MAMMIFERES 5 40 % 0 REPTILES 7 70 % 1 POISSONS 7 29 % 0 Les deux espèces d’oiseaux qui sont inscrites dans la liste rouge de l`UICN, sont Anas bernieri (En danger) et Milvus migrans (vulnérable). Conclusion partielle

En général, la végétation dans notre secteur peut être classée en 04 ; mais il semble que les formations savanicoles sont nettement dominantes par rapport aux trois autres. La présence à proximité du parc national de l’Isalo est considérée d’une grande importance pour les considérations environnementales pour toute exploitation dans les parages.

Toutes les formations végétales contiennent des variétés fauniques ; mais il semble que c’est la forêt qui abrite la majeure partie des espèces animales, dont certaines sont considérées en danger ou vulnérables. D’une manière générale l’intervention du projet dans le secteur

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pourra donc détruire ou même perturber l’écosystème de ce milieu. Aussi il est préférable au projet de veiller à ne pas toucher les points écologiquement sensibles, ou à la limite à participer et appuyer les acteurs locaux pour leur protection.

III.2. Description du volet social [8] [10] [18] [19] [25]

Le volet social englobe toute la vie sociale, économique et culturelle de toute la zone située autour de notre secteur d’étude. L’étude concernant ce volet social est basée sur l’inventaire de toutes les activités socio-économiques d’une part et d’autre part le contexte culturel.

III.2.1. Description générale

L’emprise du projet est environ à 22 km, au Nord du village de Manombo, c’est le village la plus proche de la zone d’étude. Dans le temps, Manombo était un petit village de quelques maisons au bord de la route R.N .7. Mais le phénomène de Saphir a donné naissance à une ruée qui a abouti à la construction de maisons modernes et en dur. La prolifération des exploitations artisanales informelles par des centaines d’exploitants illicites a favorisé la création d’un groupe d’intermédiaires « les businessmans » qui ont ; concurrence oblige, d’où la naissance de comptoirs d’achat qui se rapprochent de plus en plus des sites d’exploitations. Un tel système de commercialisation amène une grande circulation monétaire et de personnes et conduit à des spéculations certaines. Des centres d’achats sont créés un peu partout, dont les plus importants sont Ranohira, Andohan’Ilakaka, Manombo et Sakaraha. Les deux photos suivantes illustres l’évolution rapide de la ville d’Andohan’Ilakaka.

Figure 29 : Evolution de la ville d'Andohan’Ilakaka

(a) Andohan’Ilakaka dans les années 1998 (b) Andohan’Ilakaka dans les années 2008 III.2.2. Les caractéristiques sociales

Le tableau n°12 ci-dessous représente les caractéristiques sociales de la zone d’étude.

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Tableau 12 : Caractéristiques sociales (infrastructure et populations) de la zone d’étude

Caractéristiques La zone est desservie par la R.N.7, la route nationale entièrement bitumée d’Antananarivo Tuléar, mais les petits villages éparpillés, surtout des villages miniers sont reliés entre eux par des pistes jeepables très caillouteuses utilisées surtout par les ravitailleurs de ces exploitants miniers artisanaux. Infrastructures Pour les autres infrastructures, Ranohira, la Commune de tutelle dispose de l’électricité, d’un bureau de postes, une brigade de gendarmerie, et une Centre de Santé de Base ou CSB II.

Dans cette zone, du fait des habitudes ancestrales et pour cause de sécurité, les habitants ont tendance à se grouper en petites colonies. En général, une famille est composée de cinq personnes dont trois enfants, et la polygamie n’est pas une chose rare dans cette localité. D’après le recensement effectué dans le commune de Ranohira, la population compte environ 29 867, repartissent dans 12 P Fokontany. La densité moyenne de la population est de 13 habitants par kilomètres.

O P Accroissement de la population Ilakaka

U

L 100000

A 80000

T 60000 Situation démographique Situation 40000 I O 20000

0 RANOHIRA ILAKAKA N 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Figure 30 : Accroissement de la population allant du 1997 à 2007

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Caractéristiques Au début, la population locale était surtout composée de l’ethnie « Bara ». Mais à partir du phénomène Saphir, d’autres groupes ethniques à proportions sensiblement égales sont venus des différents coins de l’Ile : Antanosy, Antandroy du sud profond, Betsileo de

Fianarantsoa et ses environs, Antakarana d’Antsiranana, Merina des hauts plateaux d’Antsirabe et d’Antananarivo, Antesaka du Sud-Est, des étrangers tels que les Thaïlandais et les Sri lankais.

Ethnie Ethnie D’après les données de la Commune, les « Bara » et les Betsileo présentent à peu près 25 à 50 % de la population locale, suivie des Merina à 10- 25 %.

La case type de la maison traditionnelle dans le village, est fabriquée à partir des matériaux locaux à savoir, des murs en treillis de bambous enduits de boue, et aux P toits de chaume, le tout à peine 1,70m de hauteur sur une surface inférieure, la plupart 2 O du temps à 4 m Mais suite à la ruée vers le saphir, d’autres maisons plus modernes prennent P naissance au niveau de ces villages Le loyer est assez élevé. A titre indicatif, une case de 2 x 2 m, à peine 1,8 U m de hauteur, en terre cuite, sans plafonds, aux toits en chaume, sans douche ni L W.C, se loue aux environs de 6 000 Ar L’électricité existe seulement pour les villas qui ont leur propre générateur A Figure 31 : Habitations de la population T L’éducation connait une régression significative quant à l’assiduité des élèves à fréquenter l’école, malgré l’existence I d’infrastructures scolaires. Ceci est dû surtout au phénomène saphir. De nombreux enfants préfèrent cesser l’école pour se lancer dans

Villages ethabitations Villages l’exploitation du saphir ou le « business ». D’ailleurs, bon nombre de parents n’y prêtent guère trop d’importance car c’est toute la O famille entière qui s’y implique, croyant au miracle du saphir. N Les 12 Fokontany de la commune ont dotée chacun d’une école primaire publique ou EPP au moins, en effet la commune possède 15 EPP au total. L’enseignement secondaire ou CEG se trouve au Chef-lieu communal à Ranohira Au niveau sanitaire, les principales maladies aux quelles la population sont confrontées, sont les maladies tropicales telles que le paludisme, la diarrhée, et les maladies vénériennes (M.S.T) Actuellement, il y a des dépôts de médicament et un cabinet médical avec un docteur à Manombo, et des centres médicaux de consultation gratuite CSB II ; à Ilakaka et à Ranohira.

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III.2.2.1. Activités socio-économiques Le tableau n°13 suivant montre en détail toutes les activités de la population.

Tableau 13 : Caractéristiques des activités socio-économiques de la zone d’étude typdf Types d’activités Caractéristiques

L’agriculture tenait un rôle important dans la vie des gens de la région. La pratique de cultures vivrières telle le maïs, la patate douce y est courante, et Agriculture joue un rôle important dans l’alimentation humaine que bestiale, et quasi auto- consommée localement. A part la culture du riz qui est primordiale pour tout le monde, la canne à sucre et surtout vouée à la fabrication artisanale de boissons alcoolisés « Galeoka » qui est une activité très lucrative dans la région.

Malheureusement, avec la nuée vers le saphir, par manque de main d’œuvre, la filière agriculture est comme laissée à l’arrière-plan, et seules les zones des bas-fonds et proches des villages sont cultivées.

L’élevage est essentiellement bovin dans cette partie de l’Ile. Cette pratique ancestrale constitue une forme d’épargne ou pour les besoins des travaux Elevage agricoles. Le zébu est destiné aussi aux sacrifices culturels et à la consommation. Il marque un signe extérieur de richesses (élevage contemplatif).

A ce propos, lors de l’élaboration de cette étude, on a rencontré des cas de zébus qui sont tombés dans les puits des anciens exploitants artisanaux. Les feux de brousse qui sont légions, sont voulus exprès par les gens qui espèrent renouveler les pâturages ; ce qui est peu illusoire car la terre végétale se détériore ou est érodée de plus en plus

L’exploitation des produits ligneux et feuilletés est principalement Exploitation vouée aux besoins de combustibles et à la construction. Pratiquement, personne des produits ne s’occupe de la production ou de reboisement, ce qui implique une déforestation végétaux latente de la région.

L’artisanat se limite aux besoins familiaux : travail des matériaux

naturels comme vannerie pour la confection de paniers, nattes, chapeaux… Artisanat et services Comme toutes les régions où il y a un fort mouvement de déplacement de gens, Andohan’Ilakaka dispose de tous les services qu’on peut trouver dans les grandes villes : garage- réparation voiture, station d’essences, vulcanisation, salon de coiffure, taxiphone, dépanneurs en tous genres.

Notre zone d’étude est située à une dizaine de kilomètres des limites Sud du Parc national d’Isalo, un haut lieu du tourisme malagasy. Malgré cela, les touristes de passage pour le Sud, ne s’intéresse aux régions de Manombo ou Tourisme d’Andohan’Ilakaka que par simple curiosité, ou pour acheter quelques pierres en guise de souvenir. Toutefois, le secteur de l’hôtellerie commence à s’épanouir du côté d’Andohan’Ilakaka, ciblant surtout les « businessmen ».

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typdf Types d’activités Caractéristiques

Mise à part les activités agricoles et pastorales, l’exploitation du saphir figure parmi les principales activités génératrices de revenus. Les dépenses de la Dépense et population se limitent aux besoins quotidiens. Tous les revenus sont destinés à revenu l’achat de zébus.

Le centre commercial de la zone est Andohan’Ilakaka où le flux commercial est très intense. En effet, le marché y est très animé de sept heures du matin jusqu’à minuit, sept jours sur sept. On y trouve tous les produits de première nécessité, d’ailleurs, la majorité des artisans exploitants miniers y fait ses provisions. Marché On remarque aussi des produits de luxe, des diverses confections, quincaillerie, même des appareils électroménagers alimentés par des batteries ou piles.

Les prix pratiqué sont légèrement supérieurs à ceux ailleurs, malgré la concurrence y existante. C’est du à l’éloignement des sources d’approvisionnement. Indice de prix actuel sur le marché d’Andohan’Ilakaka :  Viande de bœuf : 5 000 Ar/Kg  Pétrole lampant : 2 500 Ar/l  Sucre : 4 000 Ar/Kg  Riz : 8 00 Ar/ Kg  Cigarettes : 3 pour 4 00 Ar  Légumes : environ 2 000Ar/kg à 4 000Ar/kg

III.2.2.2. Contexte Culturel Tableau 14 : Caractéristiques du contexte culturel

Type d’activité Caractérisations

Traditionnellement, les Bara ont un respect profond des coutumes ancestrales, pratiquement la religion traditionnelle : pratique des « joro », ou sacrifice d’un pour plusieurs zébus dédiés aux ancêtres.

Cultures – Mœurs Les tombeaux et leurs environs immédiats, chez les Bara, sont considérés - Coutumes comme des sites sacrés inviolables et à respecter.

Les « Dina » pactes sociaux traditionnels sont souvent en exercice au sein de la communauté du village pour conserver les coutumes, et aussi pour maintenir la collaboration et l’entre aide dans l’exécution des travaux communs.

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Chapitre IV. ANALYSES ET EVALUATIONS DES IMPACTS SUR LES MILIEUX RECEPTEURS

Après avoir décrit les différents travaux susceptibles d’être réalisés au cours d’une éventuelle exploitation, nous avons essayé de décrire les différents milieux récepteurs du projet.

L’analyse de l’interaction de ces deux entités conduira à l’inventaire des impacts correspondant. Le présent chapitre va présenter l’analyse de ces impacts et leur évaluation afin de de les classer et ainsi d’avoir une idée sur leur importance sur leurs valeurs environnementales.

IV.1. Analyse des impacts

L’analyse des impacts doit refléter son importance sur le milieu physique, biologique, humain et socio-économique de la zone d’intervention du projet. Dans un premier temps, nous allons identifier et énumérer les éléments susceptibles d’être concernés ou bouleversés lors de l’exécution du projet. Ensuite, on déterminera la nature de ces impacts négatifs et positifs sur les différents éléments récepteurs.

Tableau 15 : Analyses des impacts des milieux récepteurs

Milieux Caractéristiques

Dans toute industrie d’extraction minière, surtout en exploitation à ciel ouvert, le changement du relief, du paysage est inévitable. Paysage Il faut noter que le présent projet minier hérite d’une exploitation illicite par la population. Par conséquent, ce projet subit toutes les séquelles qui en résultent, dont les dégâts et bouleversements de la morphologie du site.

Les poussières venant de l’extraction, des chargements et déchargements, des Atmosphère allées et venues des engins modifient la qualité initiale de l’air. Par ailleurs l’émission des fumées provenant des engins et autres odeurs auraient un impact certain sur la qualité de l’air et l’atmosphère.

Au niveau des zones directement concernées par l’exploitation, on pourrait Sol assister à l’érosion du sol, ou à la réduction ou la perte de productivité due au bouleversement des terres végétales et la mauvaise gestion des stériles ou mort- terrain de l’extraction du minerai et des déblais provenant de la séparation.

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Milieux Caractéristiques

Les moteurs des unités de la laverie, les engins d’extraction, de chargement et de transport, ainsi que des générateurs peuvent occasionner des bruits dans la zone. Mais Bruits comme le village le plus proche du site est Anakondro, situé à 2 km au Sud du site, ces bruits n’inquiète pas la population mais par contre perturbe certainement la vie de la population faunistique.

L’existence des déblais dus au décapage et extraction pourrait affecter la nature

de l’eau et aussi sa qualité à cause des ruissellements.

L’eau de la rivière Malio n’est pas utilisée par la population locale pour ses Eaux besoins domestiques. Elle a recours aux nombreuses sources issues de la nappe phréatiques des plateaux qui surplombent les rivières Malio, Ambakaly et Marifory. Notre projet n’affecte pas les eaux souterraines, car l’emprise du projet intéresse surtout les zones périphériques, en aval de cette nappe. Par contre, les zones de résurgence peuvent être affectées.

Le changement ou intervention au niveau d’un élément du milieu entraîne des réactions en chaîne sur les autres, ce qui entraînerait un bouleversement de cet écosystème.

Suite aux activités d’une exploitation minière, un préjudice à l’écosystème est inévitable notamment sur la faune et la flore du milieu : Faune et flore

- perturbation des habitudes de la population faunistique - perturbation au niveau de la chaîne alimentaire d’un complexe écologique - destruction d’habitat arbustif - déboisement éventuel : diminution quantitative de certaines espèces floristiques

Le plus proche village ou habitations est celui d’Anakombo, à environ 2 km au Sud de l’emprise du projet. Toutefois, après une analyse plus poussée, elle apporte des effets notables sur le milieu socio- économique de la région, tels que : Impact sur le - les nouvelles pistes aménagées ou réhabilitées seront très bénéfiques aux milieu humain désenclavements de certains endroits et à la circulation de la population. - Le recrutement d’ouvrier constitue une source d’emploi qui participe à la réduction du chômage et l’augmentation des revenus de la population. - Mais par contre augmente le flux migratoire de personne et le flux monétaire. Lequel si mal géré entraînerait l’insécurité et la propagation des maladies transmissibles.

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IV.2. Evaluations des impacts L’évaluation des impacts fait appel à un jugement concernant l’importance des impacts prévus. Elle consiste à déterminer la nature (aspect qualitatif), l’intensité (aspect quantitatif), l’étendue (portée spatiale), la durée (aspect temps) des changements causés aux éléments importants de l’environnement.

IV.2.1. Système de classification

Le système de classification dont on a utilisé pour cette évaluation des différents enjeux dans le cadre de l’étude, repose généralement sur trois critères suivants : - la relation entre enjeu-intensité des impacts ; - la relation entre enjeu – portée géographique des impacts ; - la relation entre enjeu- degré des impacts ; - la relation entre enjeu- durée des impacts. Tableau 16: Utilisations et degré de perturbation des différents enjeux

Enjeux Utilisations Degré de perturbation Evaluation de l’intensité - Forte : met en cause l’intégrité de l’élément de l’environnement considéré et en modifiant complètement son négative ou positive sur la totalité ou une partie dynamisme ; Intensité d’une composante - Moyenne : impact modifiant l’élément sans pour autant en modifier les fonctions ; - Faible : modification superficielle de l’élément sans en altérer la dynamique ni sa qualité Correspond à la portée - Régionale : part importante de la population et ses milieux récepteurs seront ressenti par l’impact ; Portée spatiale de l’impact géographique considéré ; et aussi - Zonale/Locale : impact ressenti par les récepteurs situés à définit l’étendue dans l’intérieur de la zone d’étude ; l’espace des impacts - Ponctuelle : impact ne sera ressenti que par une proportion limitée des milieux récepteurs.

- Fort : effet à long terme sur les milieux récepteurs, modification importante et de longue durée, impacts sévères ; Effets sur le milieu - Moyen : effet à moyen ou long terme, modification assez Degré récepteur importante et généralement de durée moyenne ; - Mineur : effet à court ou moyen terme, modification assez peu importante et généralement de courte durée. Durée Evaluations des impacts -Permanente : changements perçus pendant et après la (échelle par rapport à différentes fermeture du projet ; temporelle) périodes - Temporaire : changements qui ne sont perçus que durant une période du projet ; - Occasionnelle : changements perçus durant une période limité du projet

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IV.2.2. Critères d’évaluation

Les critères d’évaluation sont des valeurs estimatives attribuées à chaque critère correspondant aux enjeux. Le tableau n°17 suivant présente ces différents critères d’évaluation avec leurs différentes valeurs. Tandis que le Tableau n°18 résume l’évaluation des impacts pour le projet Tableau 17 : Critère d’évaluation des impacts

Ponctuelle 1 Etendue Locale 2

Régionale 3

Occasionnelle 1 Durée Temporaire 2

Permanente 3

Faible 1 Intensité Moyenne 2

Forte 3

Mineure (3-4) Degré Moyenne (5-6)

Fort (7-9)

IV.2.3. Impacts possibles pour chaque milieu récepteur

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Tableau 18 : Evaluations des impacts

MILIEUX SOURCE ACTIONS IMPACTS POSSIBLES EVALUATIONS D’IMPACTS ETENDUE DUREE INTENSITE DEGRE TOTAL - Décapage et extraction - Aspect visuel du - Erosion et dégradation du paysage 3 4 2 7 16 Paysages - - Eau de ruissellement paysage - Modification du paysage : désordre 3 4 2 7 16 géomorphologies - Déblais - Nature du sol visuel - Lessivage des sols 2 1 1 5 9

Atmosphère - Décapage et extraction - Pollution de l’air 2 2 2 2 8 - Circulation des engins Pureté de - Poussières 2 2 2 2 8 - Combustion moteur l’atmosphère - Odeurs malsaines 1 2 1 3 7

- Moteurs, engins - Calme et sérénité - Pollution sonore 3 4 3 3 13 Bruits - Générateur - Comportement - Gêne au niveau de la faune 3 2 4 4 13 de la faune - Décapage, extraction et - Pollution de l’eau par ruissellement 3 3 2 7 15 déblai Qualité et le débit - Perturbation quantité eau 3 5 2 6 16 Hydrologie - Remplissage bassins de l’eau de la - Pollution de l’eau par matières - Traitement du minerai rivière chimiques se déversant dans la rivière 1 2 2 3 8 - Ateliers de réparation et dépôts d’hydrocarbure - Déchets domestiques - Eaux de ruissellements

- Décapage et extraction - Pollution et contamination de la nappe Hydrogéologie - Déchets humains Quantité de phréatique par infiltration des huiles et 3 4 2 3 12 - Atelier et dépôts l’eau sous- vidanges et déchets domestiques d’hydrocarbure terraine

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MILIEUX SOURCE ACTIONS IMPACTS POSSIBLES EVALUATIONS D’IMPACTS ETENDUE DUREE INTENSITE DEGRE TOTAL -Défrichement, - Qualité et - Perturbation de la vie faunistique et 2 3 2 8 15 décapage, et abattage quantité de la flore floristique bois - Contamination des poussières sur les 2 3 2 8 15 Faune et Flore - Poussières et bruits - Perturbation feuillages des plantes - Déchets de l’atelier et habitude et chaîne - Disparition de plantes rares et utiles domestiques alimentaire 2 3 2 7 14

- Décapage, extraction - Santé - Pollution de l’air par poussières et 1 2 1 3 7 mauvaises odeurs - Elevage - Diminution des zones de pâturage 2 2 1 4 9 - Occupation sols, pistes - Culturel - Empiétement sur des zones sacrées 2 3 3 6 14 Humains, socio- et voies d’accès - Social - Litiges entre exploitants voisins éco- culturel et propriétaires terrains 1 3 3 5 12 - Litige entre eux - Social - Désenclavement de certaines régions 1 2 3 5 11

- Création de nouveaux emplois * 3 3 3 3 12 - Social - Création de services bénéfiques à la 2 3 3 8 16 - Portée socio- population* économique - Niveau de la 2 3 2 8 15

- Faxe, redevances population - Gains occasionnés par taxes* minières - Exportation - Economie - Rentrée de devises, amélioration de la 3 3 3 8 16 régionale, balance des payements* provinciale, nationale 3 3 2 8 16

* : Impacts positif

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A la lecture, la dernière colonne donne un chiffre total qui permet d’évaluer l’impact de la manière suivante:  Si le total est comprises entre 6-8, l’impact est donc classé mineur ;  Si le total est comprises entre 9-13, l’impact est donc classé moyen ;  Si le total est comprises entre 13-18, l’impact est donc classé majeur. Ainsi nous avons recensé 13 impacts majeurs négatifs et positifs.  Les impacts négatifs majeurs Les impacts négatifs majeurs concernent quatre composantes environnementales, à savoir: - La géomorphologie : Erosion-dégradation du paysage et modification du paysage

- L’eau : La pollution de l’eau, la perturbation de la quantité d’eau et l’ensablement par les boues

- La Faune et flore : Perturbation de la vie faunistique et floristique, problème des poussières sur les feuillages des plantes et disparition de plantes rares et utiles

- Les zones sacrées

 Les impacts positifs majeurs

Les impacts positifs majeurs sont également au nombre de quatre (04) :

- Création de nouveaux emplois*

- Création de services et infrastructures bénéfiques à la population*

- Augmentation des revenus et des gains par les impôts, taxes, ristournes et redevances minières *

- Participation à l’économie et au développement *

 Les impacts moyens exigent des mesures d’atténuations qui ont pour objet de minimiser et de compenser les impacts pour qu’ils ne deviennent pas majeurs. Les principaux impacts moyens sont : - La pollution sonore (Impacts négatifs) - Le désenclavement de la région (Impacts positifs)  Les impacts mineurs ne seront pas pris en compte, ce sont : - Odeurs malsaines - Pollution de l’air par poussières

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Chapitre V. DISCUSSIONS

V.1. Enjeux environnementaux

L’inventaire et l’évaluation des impacts effectués dans le chapitre précédent ont mis en évidence 04 impacts négatifs majeurs correspondant à 04 composantes environnementales et 02 impacts négatifs moyens. Ces impacts se transforment en 06 enjeux, lesquels nécessitent des mesures d’atténuations particulières : - La pollution de l’eau et ensablement par les boues pour la composante eau - Le respect du paysage et protection du sol, pour la composante géomorphologie - La protection de la faune et flore pour la composante biologique - Le respect des valeurs culturelles pour le composant respect des lieux sacrés - La pollution de l’air La pollution sonore

V.2. Propositions de mesures d’atténuation des impacts

Des mesures environnementales seront prises en cas d’exploitation pour les 06 enjeux cités précédemment pour minimiser (Atténuer ou compenser) les effets néfastes ou négatifs de l’exploitation à l’environnement. Le tableau n° 19 suivant présente les mesures d’atténuation envisagées pour les 06 enjeux cités précédemment. Pour faire face aux actions des eaux de ruissellements sur le sol, la Société a envisagé de mettre en place des diguettes en contrebas des zones exploitées et aussi un système de canaux pour collecter ces eaux de ruissellement vers des bassins aménagés pour leur décantation. Au niveau de l’usine de traitement, une digue empêchera l’eau et les boues, s’il y en a, de se déverser dans le côté de la rivière. Pratiquement, le bassin de rétention n’est jamais vide à cause des eaux d’infiltration et du fait que l’eau circule en circuit fermé. Ainsi, l’appoint nécessaire occasionnel, n’influe en rien sur l’écoulement et aussi le débit de la rivière.

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Tableau 19: Mesures envisagés des enjeux majeurs pour la préservation des milieux récepteurs

Enjeux Mesures envisagées Construction Exploitation Fermeture Respect du - Remblayage des excavations X X paysage et - Remodelage du site X X protection du - Renivellage du site X X sol - Revégétalisation : courts, moyens et X X longs termes

- Mettre en place un système de drainage, de collecte pour canaliser X X Pollution de l’eau vers l’exutoire

l’eau et - Les polluants dues aux déchets ensablement par domestiques seront évitées grâce à la

les boues mise en en place de latrines et bacs à X X ordures construits selon les normes d’hygiène et de la préservation de l’environnement - Régulation des vitesses des engins de X X transport - Stockage des remblais et stériles dans Pollution de un endroit bien déterminé et restreint X X durant la phase d’exploitation  afin de l’air minimiser l’action des vents -Arrosages fréquents des différents X points principaux Choix des engins ayant un niveau Pollution sonore minimal sonore NB : le Société n’utilise pas d’explosifs X X X dans ses chantiers d’abattage Acquérir la confiance et l’estime des Respect valeurs gens locaux (leur organisation sociale et culturelles l’implication petit à petit dans leurs X X X habitudes et leur aspiration) Flore : Protection de la - Pépinière et reboisement X X X faune et flore - Réduire l’effet des poussières X X - Sensibilisation de l’importance de la X X X biodiversité envers la population Faune : - Conserver et bien prendre soin les X animaux surtout les espèces rares et endémique de la région dans un endroit calme et sur en même temps - Réduire l’effet des bruits X X X

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V.3. Proposition de remise en état du site

La remise en état du site minier comprend : - La gestion et stockage du top soil provenant du décapage. - La gestion et stockage du stérile provenant de l’extraction des minerais ainsi que de la boue et des déblais provenant de la séparation du minerai extrait. - Le remblayage du site d’extraction - La revégétalisation

V.3.1. Gestion et stockage du top soil

Elles sont très importantes pour le réaménagement et doivent être conservées dans un lieu sûr en vue d'optimiser leur utilisation ultérieure. Il serait encore mieux si on pourrait faire un décapage sélectif des différents horizons existants. On devra éviter la contamination par d'autres matériaux étrangers ou de terre stérile, celle-ci produira un appauvrissement en matière organique et en éléments nutritifs. Les mesures suivantes devront être prises pour le stockage des terres végétales : Le terrain de stockage doit être nettoyé, pas trop humide (pour éviter le manque d'oxygène), et pas trop accidenté ; Les terres de qualités physico-chimiques différentes devront être séparées les unes des autres ; Les terres ne doivent pas subir trop de compactage ; La hauteur des dépôts ne doit pas être supérieure à 2m ; Les terres qui ont été compactées ou stockées durant une longue période et sur des hauteurs supérieures à 2m, doivent être émiettés avant leurs utilisations. Il faut ainsi leur appliquer un traitement agrobiologique par des apports d'engrais minéraux et d'humus Ainsi la zone de stockage des terres végétales, de préférence choisie pas trop éloignée des chantiers d'extraction, est généralement mise à l'ombre, sous une forêt d'arbustes et près des cours d'eau pour une meilleure préservation.

V.3.2. Gestion du stérile et des déblais

Les déblais et stériles sont, en général, utilisés pour l'aménagement du site excavé. La première mesure à prendre en compte lors de la manipulation des déblais a un intérêt économique : elle consiste à limiter au minimum les mouvements des terres durant le déblayage

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d'un terrain c'est à dire, éviter de les transporter sur un long trajet car c'est la même opération qu'on va exécuter durant la remise en état. Ainsi, il faut lors de la mise en tas des déblais :  Choisir un ou plusieurs emplacements : Qui convient au rendement de l'enlèvement des morts terrains ; En dehors des terrains productifs, mais si possible pas trop loin du champ d'exploitation pour les déblais qui seront repris ; Pas trop près des cours d'eau pour éviter l'envasement et le ravinement.  Edifier les stérile sous une forme conique pour qu'ils occupent le minimum de surface au sol. Lors de la mise en tas des déblais, l'extension pourrait suivre des formes : conique, pyramidale, trapézoïdale. Lors de l'exécution de la mise en tas, les déblais sont déchargés sur le bord supérieur du stérile et poussés vers le bas du talus. Tenir compte des pentes naturelles des matériaux mise en tas pour éviter les instabilités

V.3.3. Remblayage du site d’extraction

- Commencer par remettre dans ces excavations les rejets solides provenant de la laverie : boulders et galets qui sont séparés automatiquement du minerai au niveau de la base de trémie et du trommel : ceci est important car ces gros matériaux donnent au nappe phréatique une bonne tenue et permet aux eaux d’infiltration de circuler sans occasionner de dégâts, tels la formation de crevasses ; - Ensuite, continuer au remblayage par les déblais stockés de part et d’autre de l’excavation, on passe au nivelage, donnant ainsi à l’ensemble une série de gradins si la hauteur de l’excavation l’exige. Le compactage sera juste suffisant pour la stabilité du terrain sinon la repousse du sol sera difficile.

Soulignons qu’il faut penser à l’angle de pente qu’il convient de donner aux talus pour leur stabilité : c’est selon la nature pédologique du sol ; pour notre cas, la pente de talus naturelle de la latérite, sol pulvérulent est de 66°. La culture de Vetiver sur ces talus les stabilisera. Par ailleurs, comme ce remblai est très sensible à l’action des eaux de ruissellement qui risquent et l’étaler partout, il est nécessaire de mettre en place des systèmes de collecte et d’évacuation de ces eaux. On passe enfin aux phases de revégétalisation qu’on peut étaler sur trois étapes.

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V.3.4. Revégétalisation (pratiqué par la Société) [17] [19] [27]

V.3.4.1. Revégétalisation à court terme (=rapide)

Après nivelage et simple compactage, on procèdera à une première revégétalisation : semer des espèces à croissance rapide et adaptables aux conditions locales, genre graminéens, légumineuses, rampantes, surtout sur les talus nouvellement crées. Tableau 20 : Liste et caractéristique des espèces végétales présentes dans la pépinière de la Société (revégétalisation à courte terme)

Espèces Caractéristiques Observations

- Multiplication par graine et facile - Résistant à la sècheresse Croissance - Arbre de vie (complément rapide alimentaire

Moringaoleifera (ananambo) - Plante semi sauvage très Croissance Hyparrheniaruffia (vero) envahissante rapide Pennisetum (farinomby)

- Plante anti-érosif Croissance - Multiplication par rapide repiquage (tige)

Tephrosia sp. (famamo)

Croissance Racine pivotante rapide

V.3.4.2. Revégétalisation à moyen terme Après stabilisation des remblais qui avancent au fur et à mesure de l’avancement des fouilles, et à environ une dizaine de mois après les premiers décapages, commence la phase de

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revégétalisation à moyen terme : reboisement de plantes à taille plus ou moins développée et à croissance rapide à moyenne. A ce stade les plantes soignées dans les pépinières sont prêtes à être repiqués. D’après nos enquêtes, les plantes des arbres fruitiers ne craignant pas la sécheresse, comme les manguiers, les tamariniers, s’adaptent très bien dans la région et donne une production très significative et en feuillage très dense.

V.3.4.3. Revégétalisation à long terme (=croissance lente) C’est la phase de mise en place de politique de protection pérennisée du sol : c’est le reboisement proprement dit ; on pense aux espèces qui s’adaptent au milieu tout en ayant un caractère économique.

Tableau 21 : Liste et caractéristique des espèces végétales présentes dans la pépinière de

Espèces Caractéristiques Observations - Eucalyptus glodulus (kinina)

Une forte capacité Croissance plus d’adaptation aux conditions au moins lente locales, pouvant procurer au milieu

- Acacia (acacia)

Une forte capacité d’adaptation aux conditions Croissance plus locales au moins lente

- Tamarindus indica (voamadilo)

Une forte capacité d’adaptation aux conditions Croissance plus locales au moins lente

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V.4. Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES)

Le plan de Gestion Environnementale du Projet a pour finalité de présenter un programme de suivi et de surveillance (environnemental et social) afin d’assurer la mise en œuvre des mesures environnementales proposées dans l’Etude d’Impact Environnemental EIE et si nécessaire des mesures de correction qui pourront aussi être apportées au cours de la réalisation des travaux. Le programme de surveillance a pour objectif de surveiller la mise en œuvre et la vérification de l’application des mesures environnementales proposées dans cette EIE. . Le programme de gestion environnementale est indispensable pour tous travaux d’exploitation minière ; ceci du fait que la préservation de l’environnement est une nécessité vitale pour l’homme. Les travaux de reconstitution de sites sont à entreprendre dès la phase de construction, pendant l’exploitation et à l'issue des travaux et dont, tous les milieux touchés sont à prendre en compte; c’est à dire avant, durant et à la fin de l'exploitation. Il s'agit ici: - la réhabilitation de forme; - la revégétalisation ; - gestion des divers composants V.4.1. Réhabilitation en forme

Dans le cadre de la réhabilitation de forme, le tableau ci-après (tableau 22) montre les travaux qui sont à entreprendre avant, pendant et à la fin du projet. Tableau 22 : Réhabilitation de forme de chaque milieu récepteur avant-pendant-fin du projet

Milieu Description des travaux Avant Pendant Fin concerné

Remise en état du site X X

Restauration du site X X Paysage Stockage des stériles X Remise en état du site X X Stockage des stériles X Sol Reboisement, revégétalisation X X

Milieu physique Restauration du site X X Eau Mise en place des bassins de décantation X X Mise en place des bassins de décantation, pompage, X rétention Faune et Remise en état du site X X

ologique

bi Flore Restauration du site X X Reboisement, revégétalisation X X

Milieu

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Milieu Description des travaux Avant Pendant Fin concerné

Information sur l`existence du projet X Promouvoir de nouvelles opportunités économiques X X Villageois Améliorer les conditions de sécurité, sanitaires et X X

d’hygiènes des travailleurs et des populations locales Négociation et récompensassions des occupants du X X X

Milieu humain Milieu

sol

V.4.2. Revégétalisation

Les actions de revégétalisation concernent : - les sites d'excavation reconstitués. - le site des bassins (décantation, rétention et pompage) détruit; Dans le cadre de la revégétalisation, le tableau suivant (tableau 19) montre la localisation des travaux qui sont à entreprendre avant, pendant et à la fin le projet Tableau 23 : Localisation des travaux de revégétalisation avant- pendant-fin du projet

LOCALISATION DES TRAVAUX DE REVEGETALISATION AVANT PENDANT FIN Site pour l’emplacement des bassins après destruction X X Sites de stockage des déblais et minerais non utiles X X Emplacement du campement X Les banquettes et talus d’excavation X

V.4.3. Gestions des divers composants Gestions Mesures à prendre -Mesures périodiques de débit (à partir d’une échelle limnimétrie)  déterminer la quantité d’eau disponible des rivières au cours de l'année Eaux - Les eaux usées récupérées dans les canaux de drainage de la base vie, l’unité de traitement seront analysées avant leur rejet dans le milieu récepteur - Les déchets seront triés à la source -Les déchets biodégradables sont traités sur place par transformation en compost et les Déchets déchets non biodégradables seront mis dans trois (03) bacs dont :  Un destiné pour les déchets en plastique  Un pour les déchets métalliques  Un pour les vitres Conflits Mettre en œuvre des séances d’information publique, concertation avec les sociaux différents intervenants, identification des propriétaires fonciers des zones probablement touchées par les activités, réalisation des accords, indemnisation et par le recrutement des ouvriers locaux

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CONCLUSION

Dans le cadre de l’étude de préfaisabilité d’une exploitation de saphir dans la zone de Mahatsinjo – ILAKAKA, la présente étude a été établit dans le but de minimiser au maximum tous les problèmes environnementaux et sociaux relatifs à cette éventuelle exploitation. A partir d’une étude et analyses comparatives de l’état actuel de la zone avec celle déjà exploitée, nous avons pu imaginer et modéliser la conception de la future zone à exploiter avec tous les impacts que cette dernière pourrait engendrer.

La réalisation de cette étude entre dans le cadre de l’amélioration de la gestion des ressources naturelles et par conséquent contribue au développement et environnement durable de la région d’Ihorombe.

L’inventaire et l’évaluation des impacts ont conduit à cibler six enjeux majeurs, tels que : La pollution de l’eau, l’ensablement par les boues, le respect du paysage et la protection du sol, la protection de la faune et flore, le respect des valeurs culturelles et enfin la pollution de l’air et la pollution sonore.

Comme toutes les sociétés opérant dans le secteur minier, la société VATOSOA MINING est soucieuse de la protection et la préservation de l’environnement. Ainsi, des mesures d’atténuation appropriées pour chaque enjeu ont été recommandées pour être prises dans le but de minimiser au maximum les dégâts causés par les différents travaux à réaliser pendant le processus d’exploitation.

Entendu que la Société est actuellement dans la phase de recherche, cette étude apportera des précisions et servira de référence ou de guide pour les Etudes d’Impact Environnemental que la Société doit entreprendre en cas d’exploitation. Bref elle a au moins le mérite de tracer les lignes directrices pour le respect environnemental et plus précisément du plan de gestion environnementale et sociale à suivre.

Toutefois pour que cette étude de faisabilité soit complète, d’autres études pour d’autres paramètres seront à faire, telles que : L’étude des paramètres miniers par la modélisation et la caractérisation du gisement dans le but de faire un bon choix des activités à entreprendre au cours des processus d’extraction et de séparation, ainsi que l’études des autres paramètres paraminiers qui entourent la future mine.

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BIBLIOGRAPHIE

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REFERENCE WEBOGRAPHIQUE

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[22] http://www.geotech- fr.org/sites/default/files/revues/blpc/BLPC%20sp%20Talus%202%20Deblais%20R emblais.pdf

[23] Décapage manuel [référence du 15 Novembre 2015]. Wikipedia. Disponible sur : http://www.wikipedia.org

[24] Profil environnemental (Monographie en ligne) [référence du 25 Novembre 2015]. Disponible sur : http://www.wikipedia.org

[25] Sondage [référence du 25 Novembre 2015]. Disponible sur : http://www.wikipedia.org

[26] Caractéristiques de : Tamarindus, Moringa, Eucalyptus citriodora, Eucalyptus gunnii, Eucalyptus sp, Acacia et Pennisetum. [Référence du 17 Janvier 2016]. Disponible sur : http://www.wikipedia.org

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ANNEXES

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Annexe. 1 : Considération et compréhension des textes législatifs

I. Objectifs du développement minier

Suivant la déclaration de la politique minière à Madagascar, l’objectif principal se traduit en sous objectifs (Décret n°98-394 du 28 Mai 1998) :

- Augmenter la contribution du secteur minier à l’économie nationale par l’apport de devises étrangères ; - Développer et améliorer l’infrastructure régionale par la création de nouveaux accès aux zones minières ; - Accélérer le processus de désengagement de l’Etat des opérations de recherche commerciale de la production et de la commercialisation ; - Promouvoir l’investissement privé dans l’exploration et l’exploitation minière avec des techniques modernes en créant des conditions favorables à la venue des capitaux ; - Ouvrir le secteur minier aux investisseurs privés nationaux et internationaux ; - Améliorer l’efficacité et les aspects environnementaux des activités existants ou futures à travers un système de partenariat ; - Libéraliser la commercialisation des produits miniers malagasy.

Afin d’éviter des actions inconsidérées qui pourraient nuire au développement harmonieux et durable du pays et agir en toute connaissance de cause, l’Etude d’Impact Environnemental (E.I .E) exigée par la loi précisément le Décret n° 99-954 relatif à la Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE) constitue l’outil principal pour appréhender les conséquences des projets de développement.

A cet effet, le Gouvernement Malagasy a pris les dispositions nécessaires et conditionnées, en conséquence, l’octroi de permis d’exploitation de type P. R sous réserve de validation par la présentation et l’exécution d’une Etude d’Impact Environnemental, menée selon des normes appropriées, c’est la raison d’être de cette étude. II. Contexte législatif réagissant le projet II.1. Constitution La dernière refonte de la constitution n’a apporté aucun changement à l’Article 39 fixant la politique environnementale de l’Etat pour la promotion d’un équilibre écologique

I

et social dans le cadre d’un type de projet envisagé. De même, l’Article 37 stipule que « l’Etat garantit la liberté d’entreprise dans la limite du respect de l’intérêt général de l’ordre public et de l’environnement. ». II.2. Charte de l’environnement Loi n°2015-003 du 20 Janvier 2015 portant sur la Charte de l’Environnement Malagasy actualisée fixant sur les conventions liées aux activités en relation avec l’environnement. Selon l’article 7 la protection de l’environnement est une discipline ouverte à tout public. Ainsi, toutes les idées pouvant contribuées à la préservation environnementale sont utiles. L’article 13 quant à lui contraint les projets d’investissements publics ou privés pouvant porté n’importe quel changement à l’environnement de concevoir une étude d’impact. II.2.1. Décret MECIE (Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement) L’article 3 le décret MECIE impose au promoteur de soumettre son projet à une EIE ou PREE avant la conception d’un projet qui peut nuire à l’environnement. L’ONE juge par l’envergure du projet si l’étude à faire est une EIE ou un PREE. L’article 4 impose au promoteur d’élaborer une EIE pour l’obtention d’un PE puis d’un PGEP quand le projet peut toucher une zone sensible. L’article 7 souligne la nécessité d’une étude des impacts potentiels liés au projet par le promoteur en vue de les limiter. Dans le cas contraire, le ministère de l’environnement ainsi que le ministère sectoriel prononceraient une sanction. II.2.2. COAP (Code des Aires Protégées) Le COAP est un code qui fixe la composition d’une aire protégée en noyau dur et en zone tampon (Article 5). En ses Articles 7, 10,11, et porte sur la définition des zones tampons et des types d’activités qui y sont autorisées. II.2.3. Loi relative au code de l’eau C’est la loi n° 98-029 du 20 Janvier 1999

Cette loi est un instrument juridique qui a pour objectif la préservation d’une pollution, de production et de conservation des ressources en eau. Elle précise : - Que l’eau est un patrimoine publique que ce soit de l’eau de surface ou souterraine.

II

- Que les besoins en eau ne puissent être couverts par prélèvements d’eau superficielle du domaine public sans autorisation accordée par l’arrêté du ministère de l’hydrologie après avis du comité de l’eau et de l’assainissement - Qu’il est interdit de faire des dépôts quelle que soit sa nature dans le lit et sur les bords des cours d’eau, lacs, étangs, et canaux du domaine public II.2.4. Textes forestiers Les principaux textes forestiers sont : - Loi n° 97-017 du 8 Août 1997 portant révision sur la gestion forestière. - Ordonnance n° 75-028 du 22 Octobre 1975 fixant le régime des défrichements et ses zones d’interdictions.

II.2.5. Code minier et son décret d’application La loi n°99-022 du 19 Août 1999 portant le code minier et son décret d’application n° 2000-170 du 20 Février 2000. Le code minier a pour objectif de prévoir pour chaque investissement minier une méthode de réhabilitation du site après l’activité afin de préserver l’environnement.

Cette loi définit le cadre réglementaire de l’activité minière qui sont entre autres: - Les différents types de permis miniers - Les obligations rattachées à l’exercice des activités minières - La protection de l’environnement - Les redevances minières - L’environnement de travail des employés dans les carrières - La relation entre propriétaires et permissionnaires. - Les différentes dispositions de l’administration vis-à-vis des opérateurs miniers en cas de manquements à ces obligations.

Son décret d’application précise les obligations complémentaires en matière de protection de l’environnement, ainsi, que les attributions des entités concernées par les procédures d’octroi des permis miniers et les différentes opérations administratives et socio- économiques dans le domaine minier.

III

II.2.6. Zones sensibles (arreté n° 18177/04 du 27 Septembre 2004) Il porte définition et délimitation des zones sensibles s’inscrivant dans le cadre de l’application du décret n° 95-377 relatif à la Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement. Selon l’article 2, les zones sensibles sont des éléments de nature biologique, écologique, climatique, physico-chimique, culturelle, socio-économique ayant une certaine fragilité ainsi qu’une importance par rapport aux actions dévastatrices de l’homme ou des phénomènes naturels.

IV

Annexe. 2 : Base vie Lc: logement cadre Lo: logement ouvrier J: Jardin potager et pépinière g: gardien (sécurité) Tr: usine de triage Eg:Eglise D:Dispensaire Q:Quincaillerie Gm: Grande maison (sale de jeu: Ping pong, salle de jeu, etc..) Rc: Réfectoire cadre Rp: Réfectoire personnelle C: Cuisine Ch: Château d’eau Tc: Toilette cadre To: Toilette ouvrier E: Elevage G: Garage Ms: Magasin de stockage A: Atelier S: Station essence

Le village minier- base vie comprend: - Installations sanitaires pour le Personnel et les cadres selon - Logements pour les personnels les normes : douches-WC avec fosses septiques, puisard - Logements pour les cadres pour les eaux usagées, fosse pour les déchets domestiques - Réfectoire pour tout le Personnel du village minier - Château d’eau pouvant subvenir aux besoins en eau de toute - Cuisine avec tous les équipements nécessaires tels la population l’eau et tous les ustensiles usuels - Groupe électrogène alimentant en électricité la base vie - Salle de stockage pour les denrées alimentaires - Citerne et pompe de distribution en gazole selon les normes - Bureau pourvu des matériels adéquats nécessaires adéquates au bon déroulement de tous les travaux - Aires aménagée pour la pépinière et le jardin potager du - Logements pour le Personnel de sécurité du village campement minier - Bâtiment pour infirmerie de soin de base - Magasin et ateliers de réparation - Aire aménagée pour divers loisirs : terrain de jeu,… V

Annexe. 3 : Procédure de l’évaluation environnementale L’Etude d’Impact Environnemental doit être présenté auprès de l’ONE, et dont un Comité Technique d’Evaluation (CTE), sera constitué et procèdera à leur tour à une Evaluation Technique (ET) assortie de vérification sur terrain par une Enquête Publique (EP) en consultant l’opinion publique. Le Rapport d’Evaluation Technique(RET) et Publique (REP) sont ainsi consignés dans le Cahier de Charge Environnemental (CCE) avant la délivrance de l’autorisation environnementale.

E

R

PERMIS Annexe. 4 : Types d’engagement environnemental pour les PEE

Type de permis Obligation Décision d’octroi Durée de décision Environnementale PE EIE ONE sur avis CTE 60 jours PEE-RIM ou EIE si MEM sur avis technique de 30 jours ouvrables zone sensible la cellule environnementale PR PEE-RS ou EIE si Idem 35 jours ouvrables zone sensible PRE PEE-PRE ou EIE si Directeur provincial du 25 jours ouvrables zone sensible MEM sur avis de la cellule

VI

Annexe. 5 : Liste floristique

Statut Familles Genres Nom vernaculaires écologique Répartition géographique Anacardiaceae Pourpatia caffra Sakoa En danger Endémique

Anacardiaceae Mangifera indica Manga Tropicale

Apocynaceae Catharantus ovalis Kita Vulnérable Endémique régionale

originaire de Madagascar, des Comores, de Zanzibar et de l'île Araceae Typhonodorum lindleyanum Viha, mangoaka Maurice

Arecaceae Hyphaene shatan satrana Endémique

Asteraceae Vernonia delapsa Maranitsiatoraka Endémique

Asteraceae Dicoma incana peha En danger Africaine

Asteraceae Elephantopus scaber Parakinalika

Asteraceae Helichrysum sp Rambiazina En danger Endémique

Asteraceae Taraxacum officinale Beroberoka pays tempérés

Asteraceae Psiadia altissima var occidentalis Dingadingana Endémique

Asteraceae Senecio sp Non Endémique

Bignoniaceae Stereospermum euphoroides harahara en danger Endémique

Cactaceae Opuntia vulgaris raketa vulnérable Amérique tropicale

Celastraceae Celastrus linearis tsigilifilo

Combretaceae Terminalia mantaly mantaly Endémique

Convolvulaceae Ipomoea batatas Vomanga Amérique tropicale

VII

Cyperaceae Cyperus sp

Ericaceae Philippia floribunda Ramirehitra Endémique

Euphorbiaceae Ricinus communis Kinanana Tropicale

Euphorbiaceae Manihot esculenta Mangahazo Amérique tropicale

Fabaceae Arachis hypogaea Voanjo Amérique tropicale

Fabaceae Crotalaria sp Indienne

Fabaceae Tephrosia sp. famamo Tropicale et subtropicale

Fabaceae Sarcobotrya strigosa tsikobokondanitra

Fabaceae Mimosa asperata Rohibe

Fabaceae Mimosa pudica Rohimena Amérique tropicale

Fabaceae Moringa oleifera ananambo tropicale

Fabaceae Tamarindus indica kily Africaine flacourtiaceae Flacourtia ramontchii Lamoty vulnerable Tropicale

Liliaceae Aloe isaloensis Vahona Endémique de l`Isalo

Malpighiaceae Acridocarpus excelsus Mantalazo vulnerable Endémique

Malvaceae Sida rhombofolia Tsimatimpangady Pantropicale

Moraceae Ficus melleri Nonoka Endémique

Musaceae Musa sp Akondro Tropical

Myrtaceae Eucalyptus citriodora oliva Australien Myrtaceae Eucalyptus gunnii kininimpotsy Australien

VIII

Myrtaceae eucalyptus sp kininina Australien

Pandanaceae Pandanus sp

Poaceae Hyparrhenia rufa Sika,vero Tropicale

Poaceae Hyparrhenia cymbaria Africaine

Poaceae Hyparrhenia schimperi Africaine

Poaceae Heteropogon contortus danga, ahidambo Tropical

Poaceae Loudetia simplex Kilailay Africaine

Poaceae Loudetia filifolia Scheick Endémique

Poaceae Hyperthelia dissoluta Africaine et Amérique tropicale

Poaceae Aristida rufescens horombohitra Endémique

Poaceae Aristida congesta pepeka Endémique

Poaceae Phragmites mauritianus Bararata Afrique tropicale

Poaceae Cynodon dactylon Fandrotrarana tropicale et tempéré

Poaceae Ctenium concinnum kilailay Tropicale

Poaceae Panicum maximum Ahibe,Fatakandahy Afrique tropicale

Poaceae Pennisetum purpureum Farinomby Afrique tropicale

Poaceae Digitaria biformis Ahidahy Tropicale

Poaceae Rhynchelytrum repens Ahikongana Pantropicale

Poaceae Imperata cylindrica Tenona tropicale Poaceae Echinochloa colonnum ahidrano Tropicale

IX

Poaceae Oryza sativa vary Asiatique

Poaceae Vetiver zizanoides vetiver Asiatique

Poaceae Zea maïs Katsaka Amérique centrale

Solanaceae Solanum auriculatum seva Sud-américaine

Typhaceae Typha angustifolia Vondro Asiatique

Ulmanaceae Trema orientalis Andrarezina Tropicale Annexe. 6 : Liste faunique

Famille Genres Nom vernaculaire Répartition géographique Statut écologique CLASSE DES OISEAUX Accipitridae Accipter fracensii Hitsikitsika endémique régionale Accipitridae Milvus migrans Papango Endémique vulnérable Alaudidae Mirafra hova Sorohitra Endémique Alcedinidae Acridotherae tristis Marotaina introduite

Alcedinidae Alcedo vintsioides vintsy Endémique Anatidae Anas bernieri Sadakely Endémique En danger

Ardeidae Bubulcus ibis Vorompotsy Corvidae Corvus albus Goaka introduite

Cuculidae Centropus toulou Toloho endémique régionale

Phasianidae Margaroperdix madagascarensis Tsipoy Endémique Phasianidae Turnix nigricollis Kibobo Endémique Phasianidae Numida maleagris Akanga non endémique Ploceidae Foudia madagascariensis Fody Endémique

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Psittacidae Coracopsis nigra Boloky endémique régionale Nectarnidae Necterinia souimanga soimanga Endémique Upupadae Upupa marginata Dakodara non endémique CLASSE DES REPTILES Crocodilidae Crocodilus niloticus Voay non endémique Gekkonidae Phelsuma lineata Katsatsaka maintso endémique Annexe II Gekkonidae Phelsuma madagascariensis katsatsaka endémique Iguanidae Oplurus cuvieri androngokazo Boidae Acranthophys madagascariensis Do Endémique Annexe II, Vulnérable Colubridae Lioplidophis sp Marolongo Endémique Chameleonidae Chamaleon sp Tanalahy Felidae Felis catus Kary Tenrecidae Tenrec ecaudatus Trandraka endémique Tenrecidae Setifer setosus Sokina endémique Rodentia Rattus rattus Voalavo non endémique Muridae Mus musculus Totozy non endémique Anguillidae Anguilla mossambica Amalomaintso Endémique Anguillidae Anguilla marmorata Amalombandana Endémique Cyprinidae Carassius auratus Trondro gasy Introduite Cyprinidae Cyprinus carpio Karpa Introduite Tilapinae Tilapia zilii Kalapia Introduite Poeciliidae Gambusia holbrooki Pirina Chanidae Ophicephalus striatus Fibata Introduite

XI

CLASSE DES MAMMIFERES Felidae Felis catus Kary Tenrecidae Tenrec ecaudatus Trandraka endemique

Tenrecidae Setifer setosus Sokina endemique Rodentia Rattus rattus Voalavo non endemique Muridae Mus musculus Totozy non endemique CLASSE DES POISSONS Anguillidae Anguilla mossambica Amalomaintso Endemique Anguillidae Anguilla marmorata Amalombandana Endemique Cyprinidae Carassius auratus Trondro gasy Introduite

Cyprinidae Cyprinus carpio Karpa Introduite Tilapinae Tilapia zilii Kalapia Introduite Poeciliidae Gambusia holbrooki Pirina

Chanidae Ophicephalus striatus Fibata Introduite CLASSE DES AMPHIBIENS Furcifer pardalis Furcifer lateralis Madagascarophis

XII

Annexe. 7 : Liste des espèces dans la pépinière de la société

Genre Espèce Nom vernaculaire Famille Moringa oleifera Ananambo FABACEAE

Tamarindus indica Kily, voamadilo FABACEAE

Eucalyptus citriodora oliva MYRTACEAE

Eucalyptus gunnii Kininimpotsy MYRTACEAE

Eucalyptus sp Kininia MYRTACEAE

Acacia auriculoformis Acacia FABACEAE

Vetiveria zizanoides vetiver POACEAE

Pennisetum purpureum Farinomby POACEAE

XIII

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ...... i

REMERCIEMENTS ...... ii

SOMMAIRE ...... iii

LISTE DES ANNEXES ...... vii

LISTE DES ABREVIATIONS ...... viii

INTRODUCTION ...... 1

Chapitre I. GENERALITES ...... 2

I.1. Description du Saphir ...... 2

I.1.1. Propriétés du Saphir ...... 2

I.1.2. Gîtes du Saphir ...... 2

I.1.3. Le saphir dans le monde ...... 3

I.1.4. Le saphir à Madagascar ...... 3

I.1.5. Le saphir de Mahatsinjo - ILAKAKA ...... 4

I.2. Présentation du Promoteur ...... 5

I.2.1. Situation du Permis ...... 5

I.2.2. Objectifs de la Société ...... 6

I.3. Cadre géographique ...... 7

I.3.1. Géomorphologie ...... 7

I.3.2. Climatologique ...... 7

I.3.3. Hydrologique et hydrogéologie ...... 7

I.4. Cadre géologique ...... 8

I.4.1. Géologie Régionale ...... 8

I.4.2. Géologie Sectorielle ...... 9

I.5. Description du gisement de saphir ...... 11

I.5.1. Origine du Saphir ...... 11

I.5.2. Description du gisement de saphir dans le secteur d’étude ...... 12

I.5.2.1. Description lithologique de l’Isalo II ...... 12

I.5.2.2. Coupe schématique d’une couche minéralisée ...... 13

I.6. Méthodologie de travail pour la réalisation de ce Mémoire ...... 15

Chapitre II. DESCRIPTION DES TRAVAUX ...... 17

II.1. Le processus d’exploitation de la couche minéralisée ...... 18

II.2. Le processus de traitement] ...... 19

II.3. Le système de recyclage d’eau ...... 20

Chapitre III. DESCRIPTION DES MILIEUX RECEPTEURS ...... 24

III.1. Description du volet Environnemental ...... 24

III.1.1. Milieux physiques ...... 24

III.1.1.1. Topographie-Paysage ...... 24

III.1.1.2. Pédologie ...... 25

III.1.1.3. Hydrologie ...... 26

III.1.2. Milieux Biologiques ...... 26

III.1.2.1. Inventaire floristique ...... 26

III.1.2.1.1 Le Parc National de l’Isalo (PNI) ...... 27

III.1.2.1.2 Description de la végétation du périmètre minier ...... 27

III.1.2.2. Description de la biodiversité faunistique ...... 30

III.1.2.2.1 Parc National de l’Isalo ...... 30

III.1.2.2.2 Description de la faune du périmètre minier ...... 30

III.2. Description du volet social ...... 31

III.2.1. Description générale ...... 31

III.2.2. Les caractéristiques sociales ...... 31

III.2.2.1. Activités socio-économiques ...... 34

III.2.2.2. Contexte Culturel ...... 35

Chapitre IV. ANALYSES ET EVALUATIONS DES IMPACTS SUR LES MILIEUX RECEPTEURS ...... 36

IV.1. Analyse des impacts ...... 36

IV.2. Evaluations des impacts ...... 38

IV.2.1. Système de classification ...... 38

IV.2.2. Critères d’évaluation ...... 39

IV.2.3. Impacts possibles pour chaque milieu récepteur ...... 39

Chapitre V. DISCUSSIONS...... 43

V.1. Enjeux environnementaux ...... 43

V.2. Propositions de mesures d’atténuation des impacts ...... 43

V.3. Proposition de remise en état du site ...... 45

V.3.1. Gestion et stockage du top soil ...... 45

V.3.2. Gestion du stérile et des déblais ...... 45

V.3.3. Remblayage du site d’extraction ...... 46

V.3.4. Revégétalisation (pratiqué par la Société) ...... 47

V.3.4.1. Revégétalisation à court terme (=rapide) ...... 47

V.3.4.2. Revégétalisation à moyen terme ...... 47

V.3.4.3. Revégétalisation à long terme (=croissance lente)...... 48

V.4. Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) ...... 49

V.4.1. Réhabilitation en forme ...... 49

V.4.2. Revégétalisation ...... 50

V.4.3. Gestions des divers composants ...... 50

CONCLUSION ...... 51

BIBLIOGRAPHIE ...... 52

REFERENCE WEBOGRAPHIQUE ...... 54

ETUDE DE PREFAISABILITE D’UNE EXPLOITATION DE SAPHIR DANS LA ZONE DE MAHATSINJO – ILAKAKA : CARACTERISATIONS DES PARAMETRES ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

Auteur : RAZAFINDRASOATIA Elisa Nombre de pages : 52 Contact : +261 34 25 106 61 Nombre de figures : 31 Email : [email protected] Nombre de tableaux : 23 Encadreur : Dr. RAMBOLAMANANA Voahangy RESUME

Les travaux de recherche de Société VATOSOA MINING S.A sont arrivés au stade d’étude de préfaisabilité pour la mise en exploitation de saphir. L’étude des paramètres environnementaux et sociaux, objet de notre étude, y joue un rôle important. L’inventaire des impacts a permis de cibler les dégâts engendrés en cas d’exploitation. L’évaluation de ces impacts ont conduit à six enjeux qui méritent d’être pris en considération en cas d’exploitation. Des mesures d’atténuation seront ainsi à prendre surtout pour la réhabilitation du site. Cette étude servira de guide pour l’étude d’impact environnemental pour l’exploitation du saphir. Mais, pour qu’elle soit complète nécessite d’autres études ultérieures surtout en ce qui concerne la définition détaillée du gisement en quantité et en qualité et la caractérisation des autres paramètres para-miniers autour de la future mine.

Mots clés: Exploitation, saphir, préfaisabilité, environnemental, social

ABSTRACT VATOSOA MINING Company S.A. research work arrived at the stage of prefeasibility study for the sapphire exploitation. The study of the environmental and social parameters, in our study plays an important role. The inventory of impacts has to target generated damage from exploitation. The assessment of these impacts have led to six issues that deserve to be taken into consideration when operating. Mitigation measures will therefore make especially for the rehabilitation of the site. This study will guide the environmental impact study for the exploitation of sapphire. But for it to be complete requires other subsequent studies especially regarding the detailed definition of the deposit in quantity and quality and other parameters characterizing para mining surrounding the future mine. .

Keywords: Operation, sapphire, feasibility, environmental, social