Diagnostic du territoire

Cap

Pointe du Raz

4 juin 2018

Diagnostic du territoire du et de la Pointe du Raz

Synthèse du diagnostic ...... p.5

1. PRESENTATION GENERALE DU TERRITOIRE ...... p. 7

Situation et périmètres institutionnels ...... p.8

2. SOCIO -DÉMOGRAPHIE ...... p.11 AFOM Socio -démographie ...... p.12 Évolution et s tructure de la population ...... p.14 Naissances et décès ...... p.18 Nouveaux arrivants et sortants ...... p.20 Composition des ménages ...... p.22 Revenus et foyers fiscaux ...... p.24 Allocataires de la CAF ...... p.26 Allocataires du RSA ...... p.28 Scolarisation ...... p.30 Santé, mortalité des hommes ...... p.32 Santé, mortalité des femmes ...... p.34 Densité de médecins ...... p.36 Le handicap ...... p.38 La dépendance des personnes âgées ...... p.40

3. ÉCONOMIE ...... p.47 AFOM Economie ...... p.48 Population active ...... p.50 Évolution de l’emploi ...... p.54 Sphères présentielles et productives ...... p.58 Évolution des établissements ...... p. 60 Foncier économique ...... p. 63 Offre touristique ...... p. 65 Hébergements touristiques ...... p. 68 Fréquentation touristique ...... p. 70 Focus : La randonnée ...... p. 72

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 2 sur 174 Plaisance et nautisme ...... p.74 Pêche et aquaculture ...... p.76 Exploitations, actifs et surfaces agricoles ...... p.79 Équipement commercial ...... p.83 Entreprises artisanales ...... p.87

4. AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ...... p.92 AFOM Aménagement du territoire ...... p.93 Armatures urbaines ...... p.95 Documents d’urbanisme locaux ...... p.97 Surfaces artificialisées ...... p.99 Parc de logements ...... p.101 Évolution des logements autorisés ...... p.103 Marché du foncier à bâtir ...... p.105 Marché de l’occasion ...... p.107 Parc locatif public ...... p.109 Demandes et attributions de logements locatifs publics ...... p.111 Amélioration de l’habitat ...... p.113 Réseau routier ...... p.115 Temps de trajet routier et navetteurs ...... p.117 Flux de déplacements ...... p.119 Desserte en transports collectifs ...... p.121 Couverture mobile et internet mobile ...... p.121 Débits internet et desserte en très haut débit ...... p.123

5. ENVIRONNEMENT ...... p.126 AFOM Environnement ...... p.127 Paysages et milieux naturels ...... p. 129 Protection et gestion des milieux naturels remarquables ...... p. 136 Trame verte et bleue ...... p. 142 Grand Site de la Pointe du Raz en Cap Sizun ...... p. 144 Masses d’eau terrestres ...... p. 147 Alimentation en eau potable ...... p. 151 Assainissement ...... p. 154 Consommations énergétiques et émissions de ga z à effet de serre (GES) ...... p. 158 Production d’énergies renouvelables (ENR) ...... p. 160 Risques majeurs ...... p. 163 Collecte des déchets ...... p. 168 Traitement des déchets ...... p. 170

Bibliographie ...... p. 172

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 3 sur 174 Synthèse du diagnostic

Socio-démographie ------

° Faiblesse ‹ Une baisse importante de population ‹ 15 582 habitants, -4,5 % entre 2009 et 2014 ‹ Un fort vieillissement de la population ‹ 43 % de la population > 60 ans ‹ Des revenus relativement bas ‹ Revenu net moyen déclaré : 21 764 €/an ‹ Des écoles qui voient leurs effectifs ‹ 1 380 élèves (I et II), -24 % entre 2006 et 2017 chuter, et qui ferment

° Atouts ‹ Un solde migratoire positif, des ‹ Solde migratoire : +1 800 habitants entre 1999 et communes de l’est relativement 2008, +300 habitants entre 2008 et 2013 attractives ‹ Peu d’allocataires CAF et RSA, moins ‹ 4 470 allocataires CAF, 28 % de la population, -4 % d’écart de revenus : moins d’inégalités entre 2009 et 2015 ‹ Des équipements et des services pour les ‹ 0,95 médecins/habitant ; 1 ESAT, 3Foyers, 5 EHPAD, 1 personnes âgées, pour les personnes CLIC, 1 réseau de coordination gérontologique, etc. dépendantes : un territoire solidaire

° Opportunités ° Menaces

‹ Répondre à l’intérêt des ménages pour aller ‹ Devenir un territoire dévitalisé, avec un effet habiter « en dehors des villes », « en « repoussoir » dehors des métropoles » ‹ Devenir un territoire « monospécifique », ‹ Répondre à la recherche d'authenticité, peuplé de résidents secondaires et de d'un cadre de vie agréable, d'une qualité personnes âgées de vie

Économie ------

° Faiblesses

‹ Une baisse importante des actifs et des ‹ 5 614 actifs, -0,9 %/an entre 2008 et 2013 emplois, forte saisonnalité 3 715 emplois, -1,3 % par an entre 2008 et 2013 ‹ Une baisse importante des activités +150 à 200 emplois chaque été « productives » ‹ 760 emplois productifs, -296 % entre 1975 et 2014 ‹ Tourisme, niveau de classement des hébergement modeste, communication ‹ Campings 1 ou 2 étoiles (sauf un à 3 étoiles), hôtels limitée sur les atouts du territoire à 3 étoiles (sauf 1 à 4 étoiles) ‹ Nautisme, faiblesse de l’industrie et des ‹ Seulement 25 emplois dans l’industrie et les services nautiques services nautiques ‹ Commerce, évasion commerciale ‹ 30 % d’évasion commerciale (principalement vers importante (hors alimentaire) et )

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 4 sur 174 ° Atouts ‹ Un chômage relativement moins élevé ‹ 7 % de demandeurs d’emplois parmi les 15-64 ans ‹ Une agriculture qui tient encore une place ‹ Agriculture : 4 % des CSP, 8 % des emplois, 14 % des importante dans l’économie locale établissements (avec la pêche) ‹ Rebond du taux de création ‹ Taux de création d’établissement entre 12 et 14 % en d’établissements depuis 2014 2014 et 2015 ‹ Offre touristique très riche, un positionnement « bout du monde » à forte ‹ 26 000 lits, 2,2M de nuitées/an, 450 km de sentiers de valeur ajoutée randonnée ‹ Pêche et plaisance, une position ‹ 2 ports principaux, 9 ports abris (vocation stratégique (zones de pêche, escale) patrimoniale dominante), 118 marins, 40 navires

° Opportunités ° Menaces ‹ Capacité pour les EPCI de faire des choix, de ‹ Baisse des actifs (pyramide des âges)

piloter et d’accompagner la politique ‹ Devenir un territoire isolé, enclavé, loin des

économique centres de décision, des bassins de main

‹ Développer les activités liées : d’œuvre, etc.

- A la « croissance verte » et à l’économie ‹ Devenir un territoire dépendant d’un seul circulaire type d’activités, celles de la sphère « touristique » - À l’industrie créative

- Au numérique

- À l’économie du vieillissement

Aménagement du territoire ------

° Faiblesses ‹ 20 km d’urbanisation linéaire entre Plouhinec et ‹ Une urbanisation linéaire (RD 784) la Pointe du Raz (RD 784) ‹ Une dynamique constructive à l’arrêt ‹ 12 158 logements, 30 à 45 autorisations/an, -50 ‹ Une part de résidence secondaire très forte % entre 2009-2013 et 2014-2016 ‹ Un parc de logements locatifs publics relativement ‹ 30 % de résidences secondaires, limité ‹ 492 logements publics, 3,9 % du parc total de ‹ Un réseau routier qui « éloigne » le territoire du logements Cap Sizun ‹ +24 % de trafic sur la RD784, vitesse moyenne ‹ Une desserte TC pas adaptée à tous les publics entre Quimper et : 50 km/h ‹ Une desserte numérique encore limitée ‹ 1/3 du territoire couvert par la 4G, un quart par un débit internet supérieur à 30 Mbps ° Atouts ‹ 1 centralité importante : le pôle Audierne-Plouhinec- ‹ Une polarité significative à l’échelle cornouaillaise Pont-Croix ‹ Une consommation foncière globalement limitée ‹ 3 146 ha d’artificialisées, 18 % du territoire, +5 % ‹ Résidences secondaires :une forme d’attractivité résidentielle. Un développement encore modéré entre 2001 et 2011 des logements vacants ‹ 7 à 9 % de logements vacants ‹ Un marché foncier et des maisons d’occasion ‹ Prix médian d’un terrain : 25 000 € accessible Prix médian d’une maison : 125 000 € ‹ Une tension locative limitée sur le parc public Délai moyen d’attente pour un logement public : 6 mois

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 5 sur 174

° Opportunités ° Menaces

‹ Mettre en œuvre la réforme des collectivités : redécoupage territorial, transfert des compétences

Repenser les échelles d’intervention des Perdre la proximité de l’action publique territoires pour optimiser l’action publique

‹ Profiter de l’attractivité du littoral ‹ Subir la « métropolisation » du territoire ‹ Saisir l’opportunité des territoires ruraux de français, des métropoles qui « captent tout », pouvoir s’organiser en complémentarité des « qui rejettent » Métropoles ‹ BGV, BTHD, etc. subir l’effet « pervers » des ‹ BGV, BTHD, repenser les mobilités sur le grands projets structurants qui ne territoire desservirait pas ou trop tardivement le territoire

Environnement ------

° Faiblesses ‹ Une gouvernance complexe de la ressource en ‹ 2 SAGE, 4 structures de gestion de l’eau potable, 4 eau pour l’assainissement collectif, etc. ‹ Une teneur en nitrate parfois « moyenne » dans ‹ Nitrates : 2 pompages en 2016 > à 50 mg/l ; 3 sites les eaux souterraines sensibles aux marées vertes ‹ Une exposition significative à certains risques (submersion marine, mouvements de terrain et ‹ 7 communes sur 10 concernées par 3 risques tempêtes) majeurs ou plus ‹ Volume de déchets en augmentation dans les ‹ Volume de déchets : +19 % entre 2005 et 2016 (+45 déchèteries (déchets verts) % en déchèteries)

° Atouts ‹ Des paysages et milieux naturels très riches ‹ Près de 30 sites naturels remarquables, 50 zonages d’inventaires, de protections et de gestions ‹ Des très nombreux sites naturels remarquables (« hotspot ») ‹ 3ème labélisation Grand site en cours pour la Pointe du ‹ Label Grand Site de la Pointe du Raz Raz, 800 000 visiteurs par an ‹ Une production significative d’ENR. Fort ‹ ENR : 14 % des consommations énergétiques ; 11 potentiel éolien, exploité depuis longtemps. éoliennes (10 MW), 1 installation de méthanisation (4MW)

° Opportunités ° Menaces ‹ Valoriser la richesse naturelle comme un ‹ Devenir un « sanctuaire environnemental » levier de développement (séparer l’homme et la nature) ‹ Répondre à la recherche d’authenticité, ‹ Subir des dégradations du milieu naturel et d’un environnement et cadre de vie de du paysage. Un milieu naturel riche est un qualité milieu fragile, voire vulnérable

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 6 sur 174

1.

PRESENTATION

GENERALE DU

TERRITOIRE

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 7 sur 174 Situation et p érimètres institutionnels

° Une péninsule

° 10 communes

° 177 km 2, 11 % du pays de Cornouaille

° Avec la Pointe Saint-Mathieu au nord et la Presqu’Île de au centre, la Pointe du Raz marque au sud la fin des terres de Bretagne. Elle symbolise l’extrémité de la péninsule bretonne mais aussi du territoire français. Ce territoire « du bout du monde », ce finis Terrae – « là où se finit la Terre » – s’appelle le Cap Sizun.

Le Cap Sizun mesure un peu plus de 177 km 2, soit 11 % du Pays de Cornouaille dont le chef-lieu est Quimper situé à 40 km à l’est. Ce territoire est une péninsule qui rentre sur environ 25 km dans la Mer d’Iroise et l’Océan Atlantique, bordée au nord par la baie de Douarnenez, au sud par la baie d’Audierne et pointant à l’ouest vers l’île de Sein.

À l’est, du côté continental, le Cap Sizun est bordé par Douarnenez Communauté – Audierne est distant de 23 km de Douarnenez – et le Haut Pays Bigouden. Avec le Pays Bigouden Sud, ces quatre communautés forment l’Ouest Cornouaille, à la fois un territoire de projets (portés par l’Association Ouest Cornouaille Développement) et un territoire de planification avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) qui couvre l’ensemble de ce territoire.

Depuis 1993, ce territoire s’est constitué en Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) qui se nomme aujourd’hui la Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz (CCCSPR). Elle compte 10 communes membres :

- Audierne, - Beuzec-Cap-Sizun, - Cléden-Cap-Sizun, - Confort-Meilars, - , - , - , - Plouhinec, - Pont-Croix, - .

Tout au long du diagnostic, les différents indicateurs décrivant le Cap Sizun (population, emplois, etc.) sont mis en perspectives avec ceux de « territoires de comparaison » d’échelles différentes. On retrouve souvent la Cornouaille, le Finistère et la Bretagne mais aussi les territoires voisins, Douarnenez Communauté et le Haut pays Bigouden en particulier mais aussi parfois les autres EPCI cornouaillais.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 8 sur 174 Bretagne Finistère

Cornouaille Ouest Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 9 sur 174

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 10 sur 174

2.

SOCIO-

DÉMOGRAPHIE

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 11 sur 174 AFOM Démographie FAIBLESSES ATOUTS Evolution et structure de la population Evolution et structure de la population V Baisse importante de population… V … à l’exception des communes situées à l’Est du territoire, qui gagnent V Une population vieillissante, un phénomène dure depuis longtemps de la population, où le vieillissement de la population est moins marqué et qui tend à s’accélérer… et où le solde naturel est moins déficitaire

V Très faible représentation des « 15 à 29 ans »

V Un solde naturel fortement déficitaire (faible natalité et forte V … mais qui tend à diminuer et à être compenser par le solde mortalité)… migratoire (indice d’une attractivité du territoire)

Entrants et sortants du territoire Entrants et sortants du territoire V Concurrence des territoires voisins, Douarnenez Communauté et V Des migrations résidentielles très légèrement en faveurs des Quimper Bretagne Occidentale mais aussi plus éloignés, Lorient et Brest « entrants », en particuliers des ménages venant du Haut Pays Bigouden en particulier V Bonne représentation des « 15 à 29 ans » et des « 30 à 44 ans » dans les V Forte représentation des « personnes sans activité professionnelle » et des « entrants » « retraités » dans les « entrants »

Composition des ménages Composition des ménages V Forte représentation des « ménages d’une personne » V Une structure familiale relativement stable dans le temps V Taille moyenne des ménages légèrement inférieure aux territoires de V Une taille des ménages qui reste importante sur les communes de l’Est comparaison du territoire V De forte différenciation spatiales entres les communes de l’Est et de l’Ouest, et entre les communes du Nord et du Sud

Revenus et précarité Revenus et précarité V Faible part de foyers fiscaux (en particulier dans les communes de V …Part des foyers fiscaux dans les communes de l’Est dans les moyennes l’Ouest) … cornouaillaises, finistériennes et bretonnes V V Des revenus relativement faibles. Un revenu net moyen annuel inférieur … Des revenus qui augmentent plus vite que sur les territoires de comparaison, des écarts moins importants entre les foyers imposables de 2 500 à 3 000 € aux territoires de comparaison… et non imposables

V Une part d’allocataire CAF relativement plus faible que sur les territoires

de comparaison : moins de précarité V Une faible part de ménages dépendants des allocations CAF

V Une part des allocataires du RSA qui augmente plus vite que sur les V Mais une part d’allocataires RSA nettement plus faible que sur les territoires de comparaison… territoires de comparaison

Scolarisation Scolarisation V Une part importante de population non diplômée dans la population V Un taux de scolarisation avant 18 ans qui reste important, sensiblement active. Une part relativement faible de diplômés de l’enseignement plus élevé que dans les territoires de comparaison supérieur V Un maillage encore important d’écoles sur le territoire V Diminution importante des élèves des écoles primaires et secondaires. V Nombreuses fermetures d’écoles, collèges et lycées en 4 ans. Des risques de fermetures importants pour d’autres établissements

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 12 sur 174

FAIBLESSES ATOUTS

Santé Santé V Tendance à la concentration des professionnels de santé dans quelques V Forte densité de professionnels de santé (généralistes, infirmiers, kiné) communes du territoire

V Surmortalité générale chez les hommes et chez les femmes V Femme : sous mortalité pour le cancer du sein V Hommes : surmortalité liée à l’alcoolisme et au suicide

Handicap et personnes âgées Handicap et personnes âgées V Forte augmentation des adultes handicapés (bénéficiaires de l’AAH) V Bonne réponse à la problématique du handicap sur le territoire, en termes de services et d’équipements (ESAT multisite)

V Forte croissance des maladies neurodégénératives V Forte réponse locale à la problématique du vieillissement de la V Forte augmentation des bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée population, en termes de services (mobilisation des professionnels, d’Autonomie (APA) CLIC, portage de repas, etc.) et d’équipements (nombreux EHPAD)

MENACES OPPORTUNITÉS

V La dévitalisation, l’effet « repoussoir » du territoire V Une Cornouaille qui reste globalement attractive (même si elle tend à diminuer)

V L’intérêt des ménages pour aller habiter « en dehors des villes » et la proximité d’espaces ruraux relativement « attractifs » (le Haut Pays

Bigouden, en particulier)

V Le rapprochement du seuil de 15 000 habitants, rendant l’hypothèse V … redéfinir l’échelle et les moyens de l’intervention communautaire d’une fusion avec un autre EPCI de plus en plus probable… auprès des citoyens

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 13 sur 174 Évolution et structure de la population

° 15 582 habitants en 2014

° Evolution de -4,5 % entre 2009 et 2014 < aux territoires de comparaison, +1,3 à +3,2 %

° 88 habitants par km 2

° La Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz compte 15 582 habitants en 2014. C’est 738 habitants de moins qu’en 2009, soit une baisse importante de 4,5 % de la population, alors que la Cornouaille et le Finistère enregistrent une augmentation de +,1,4 % et +1,3 % et la Bretagne une évolution de +3,2 %.

Plouhinec (4 062 habitants) et Audierne (3 723 habitants) constitue les communes les peuplées du territoire, nettement devant Pont-Croix, Plogoff et Beuzec-Cap-Sizun qui comptent entre 1 000 et 1 500 habitants et les autres communes qui varient entre 431 (Goulien) et 953 habitant.

En terme d’évolution, seules trois communes ont connu une augmentation de leur population entre 2009 et 2014, Goulien, Confort-Meilars et Mahalon. Ces deux dernières communes sont les seules également à connaitre une évolution sur le temps long entre 1968 et 2014. Les sept autres communes enregistrent des baisses de population importante, généralement proches de la moyenne communautaire (entre -3 % et- 5 %) à l’exception de Plogoff et Pont-Croix dont la baisse est plus importante, respectivement -10,1 % et -14,1 %.

° La densité de population du Cap Sizun – Pointe du Raz est de 88 habitants par kilomètre carré, soit une valeur inférieure d’environ 16 % à la moyenne nationale (104 hab./km 2). Le Finistère enregistre une densité de 135 hab./km 2, la Bretagne, une densité de 120 hab./km 2 et la Cornouaille, une densité de 163 hab./km 2.

Nombre d'habitants depuis 1968 (population municipale) Taux Taux 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 d'évolution d'évolution 1968-2014 2009-2014 Audierne 5 749 5 474 5 003 4 657 4 082 3 873 3 723 -35,2 % -3,9 %

Beuzec-Cap-S. 1 420 1 318 1 307 1181 1 037 1 074 1 029 -27,5 % -4,2 %

Cléden-Cap-S. 1 949 1 640 1 420 1181 1 037 1 003 954 -51,1 % -4,9 %

Confort-Meil. 635 601 695 727 747 884 890 40,2 % 0,7 %

Goulien 667 617 566 512 428 426 431 -35,4 % 1,2 %

Mahalon 802 742 711 773 799 881 953 18,8 % 8,2 %

Plogoff 2 547 2 359 2 131 1 902 1 563 1 371 1 233 -51,6 % -10,1 %

Plouhinec 5 792 5 361 4 900 4 524 4 106 4 217 4 062 -29,9 % -3,7 %

Pont-Croix 2 022 1 885 1 832 1 762 1 670 1 849 1 589 -21,4 % -14,1 %

Primelin 1 177 1 085 1 023 931 787 742 718 -39,0 % -3,2 %

CSPR 22 760 21 082 19 588 18 150 16 256 16 320 15 582 -31,5 % -4,5 %

Cornouaille 222 616 231 095 237 892 243 634 249 238 263 357 267 110 20,0 % 1,4 %

Finistère 768 929 804 088 828 364 838 687 852 418 893 914 908 588 17,8 % 1,3 %

Bretagne 2 468 227 2 595 431 2 707 886 2 795 638 2 906 197 3 175 064 3 276 543 32,7 % 3,2 %

Sources : Insee, RP1968 à 1999 dénombrements - RP2008 et RP2013 exploitations principales

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 14 sur 174 Evolution de la population entre 2009 et 2014

Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 15 sur 174

° 43,3 % de 60 ans et plus dans la population

° Indice de vieillesse : 198

Les plus de 65 ans sont deux fois plus nombreux que les moins de 20 ans

° La pyramide des âges du territoire du Cap Sizun – Pointe du Raz est caractéristiques des territoires « vieillissants ». Une base assez « fine » et un sommet plus large, montrant ainsi la surreprésentation des classes d’âges les plus élevées par rapport aux plus jeunes. On note également le « creux » formé au niveau des âges compris entre 20 et 30 ans, montrant leur faible présence sur le territoire. En effet, le graphique figurant à côté montre que les « 15-29 ans » sont la catégorie la moins représentée du territoire (9 %), une part très nettement inférieure aux taux cornouaillais, finistérien et breton (compris entre 14 et 17 %).

Parmi les observations de la pyramide des âges, on note également une surreprésentation des « femmes » par rapport aux « hommes », d’une façon générale et en particulier dans les classes d’âges supérieures à 70 ans. Le graphique de la répartition de la population par tranche d’âge du Cap Sizun en 2013 confirme l’observation de la pyramide des âges. Il montre une surreprésentation de deux classes d’âges par rapport aux taux cornouaillais, finistériens et bretons, les « 60 à 74 ans » (25 % contre 16 à 18 %) et les « 75 ans et plus » (18 % contre 10 à 12 %). A l’inverse, trois catégories sont sous-représentées dans le Cap Sizun par rapport à la Cornouaille, au Finistère et à la Bretagne. Il s’agit des trois catégories inférieures à 45 ans, les « 0 à 14 ans » (13 % contre 17 à 18 %), les « 15 à 29 ans » (comme indiqué plus haut) et les « 30 à 44 ans » (14 % contre 18 à 19 %). En cumulés, ces trois catégories ne représentent qu’un tiers de la population alors que sur les territoires de comparaison, on approche voire on dépasse la moitié de la population totale. Seule la catégorie des « 45 à 59 ans » représente une part identique sur Le Cap Sizun et sur les trois autres territoires observés, 21 % de la population totale.

Part de la population des 60 ans e t plus depuis 1968

1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 CSPR 24,8 % 28,0 % 27,8 % 32,9 % 38,1 % 40,0 % 43,3 %

Cornouaille 19,7 % 21,5 % 21,1 % 23,6 % 25,9 % 28,0 % 31,1 %

Finistère 18,9 % 20,4 % 19,8 % 22,0 % 23,8 % 25,3 % 27,8 %

Bretagne 17,9 % 19,2 % 18,6 % 20,9 % 23,0 % 24,5 % 26,8 %

Sources : Insee, RP1968 à 1999 dénombrements - RP2009 et RP2014 exploitations principales

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 16 sur 174 ° Ce vieillissement de la population n’est pas un phénomène récent. L’observation de la part des « 60 ans et plus » depuis 1968 montre que cette catégorie d’âge a connu une première augmentation dans les année 1970 (+3 points entre 1968 et 1975). Elle s’est ensuite stabilisées entre 1975 et 1982 pour connaitre une forte accélération pendant presque deux décennies (+10 points entre 1982 et 1999) qui n’est pas observées aux échelles des territoires de comparaison. Entre 1999 et 2009, la part des « 60 ans et plus » a connu un ralentissement (+2 points) avant de connaitre une nouvelle accélération, la plus importante, entre 2009 et 2014 (+3 points en 5 ans).

° Enfin, les cartes ci-dessous permettent d’observer la répartition géographique de ce vieillissement . « L’indice de vieillesse » est de 198 pour le territoire communautaire en 2013 (103 pour la Cornouaille, 81 pour la Bretagne). Un indice de 100 indique une proportion équivalente de « 65 ans et plus » et de « moins de 20 ans ». Sur le territoire du Cap, les « 65 ans et plus » sont donc environ deux fois plus nombreux que les « moins de 20 ans ». Cet indice est inférieur à 100 à Confort-Meilars (61) et Mahalon (73) les « moins de 20 ans » sont plus nombreux que « les 65 ans et plus ». De même, à Beuzec-Cap-Sizun (117) et Goulien (153), l’indice est certes supérieur à 100 mais le phénomène de vieillissement de la population est encore contenu. En revanche, l’indice dépasse les 200 sur 6 dernières communes, atteignant 290 à Cléden-Cap-Sizun et 362 à Plogoff. Sur ces deux communes, les « 65 ans et plus » sont 3 à 3,5 fois plus nombreux que les « moins de 20 ans ».

Indice de vieillesse en 2013

Cornouaille Bretagne

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 17 sur 174 Naissances et décès

° Taux de natalité : 6,7‰

< territoires de comparaison, entre 9,7 ‰et 11,6‰ ° Taux de mortalité : 18,5‰ > territoires de comparaison, entre 9,8 ‰et 11,8‰ ° Un solde migratoire apparent positif

depuis 1999

° Sur 14 années, entre 2003 et 2016, le territoire du Cap Sizun – Pointe du Raz enregistre un solde naturel annuel moyen déficitaire de 190, qui correspond à une moyenne de 101 naissances par an contre 291 décès . Depuis 1968, lors de chaque recensement, le Cap Sizun enregistre un solde naturel très largement négatif. En revanche, le graphique page 15 présentant la variation annuelle de population montre d’une part que ce solde naturel déficitaire tend à diminuer, d’autre part que le solde migratoire est positif sur les deux dernières périodes intercensitaires (1999-2008 et 2008-2013), limitant ainsi la diminution de population. Sur la période 1999-2008, ce solde migratoire compense en intégralité le solde naturel, démontrant une capacité d’attractivité du territoire. En revanche, entre 2008 et 2013, il ne le compense pas et la population baisse de nouveau. Ce sont les communes d’Audierne (-55/an), Plouhinec (-49/an) et Pont-Croix (-36/an) qui connaissent le solde naturel annuel moyen le plus déficitaire. Cléden-Cap-Sizun (-17/an) et Plogoff (-20/an) enregistrent également des soldes significativement déficitaires. Il faut noter qu’à l’exception de Plogoff, ce sont des communes qui possèdent un EHPAD sur leur territoire (et même deux sur les communes d’Audierne et de Pont-Croix).

Sur les 4 dernières communes, le solde naturel annuel moyen est relativement bas, positivement ou négativement, variant entre -5 et 2, sauf à Primelin où il est de -10/an.

° Ramenée sur la période 2008-2013, la communauté de commune possède donc un taux de natalité de 6,7‰ (en très légère baisse par rapport à 1999-2008, 7,1‰) contre un taux de mortalité de 18,5‰ (stable par rapport à 1999-2008). Cet écart entre les deux taux est une caractéristique du Cap Sizun qui n’est pas observée à l’échelle de la Cornouaille, du Finistère et de la Bretagne. En effet, dans ces trois territoires, les taux de mortalité et de natalité sont très proches l’un de l’autre, très légèrement en faveur du taux de mortalité en Cornouaille, égaux en Finistère, très légèrement en faveur du taux de natalité en Bretagne.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 18 sur 174

Solde naturel entre 2003 et 2016 Nombre de Nombre de Solde Solde naturel naissance décès naturel annuel moyen Audierne 308 1 081 - 773 -55

Beuzec-Cap-S. 121 189 - 68 -5

Cléden-Cap-S. 87 328 - 241 -17

Confort-Meil. 119 86 + 33 2

Goulien 44 76 - 32 -2

Mahalon 135 122 + 13 1

Plogoff 61 336 - 275 -20

Plouhinec 339 1020 - 681 -49

Pont-Croix 145 651 - 506 -36

Primelin 54 190 - 136 -10

CSPR 1 413 4 079 - 2 666 -190

Cornouaille 34 732 43 162 - 8 430 - 602

Finistère 134 242 135 592 - 1 350 - 96

Bretagne 505 975 439 456 + 66 519 + 4 751

Source : Insee, État civil 1999-2013

Taux de natalité* et de mortalité**

Natalité 1999-2008 Mortalité 1999-2008 Natalité 2008-2013 Mortalité 2008-2013 CSPR 7,1 ‰ 18,4 ‰ 6,7 ‰ 18,5 ‰

Cornouaille 10,4 ‰ 11,7 ‰ 9,7 ‰ 11,8 ‰

Finistère 11,5 ‰ 10,9 ‰ 10,9 ‰ 10,8 ‰

Bretagne 12,0 ‰ 9,9 ‰ 11,6 ‰ 9,8 ‰

Source : Insee, État civil 1999-2013

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 19 sur 174 Nouveaux arrivants et sortants

Entre 2012 et 2013 :

° 513 entrants

° 493 sortants

° Entre 2012 et 2013, la Communauté de Communes a enregistré 513 « entrants », c’est-à-dire des habitants ayant emménagé dans le Cap Sizun, ce qui représente 3 % de la population totale. Près de la moitié de ces nouveaux arrivants (245) vient d’en dehors de la Bretagne. Les Cornouaillais représentent seulement 27 % des « entrants », essentiellement des habitants venant du Haut Pays Bigouden (75 entrants), puis du Pays Bigouden Sud (25 entrants), de Douarnenez Communauté (15 entrants) et de Quimper Bretagne Occidentale (15 entrants). On note également une part significative de personnes venant de la Presqu’Île de Crozon (25 entrants), de Brest Métropole (25 entrants) et Rennes Métropole. Parmi ces nouveaux habitants, 59 % d’entre eux appartiennent à des classes d’âges relativement « jeunes », les « 15 à 29 ans » (32 %) et les « 30 à 44 ans » (27 %). Les « plus de 60 ans » représentent 19 % de ces nouveaux arrivants. Concernant les catégories socio-professionnels (CSP) dominantes parmi ces « entrants » on enregistre 30 % de « personnes sans activités professionnelles » et 21 % de « retraités ». Les autres CSP les mieux représentées sont les « employés » (17 %) et les « ouvriers » (13 %).

° Entre 2012 et 2013, la Communauté de Communes a enregistré 493 « sortants », c’est-à-dire des habitants ayant déménagé du Cap Sizun, ce qui représente également 3 % de la population totale. La Cornouaille représente la destination privilégiée des « sortants » (44 %), essentiellement en direction de Douarnenez Communauté (65 sortants), Quimper Bretagne Occidentale (60 sortants) et du Haut Pays Bigouden (45 sortants), dans une moindre mesure Cornouaille Agglomération (35 sortants). On note également une part significative de personnes déménageant vers les principales agglomérations de l’ouest et du sud de la Bretagne, Brest Métropole (30 sortants), Lorient Agglomération (60 sortants) et Vannes Agglomération (10 sortants). Enfin, près du quart de ces sortants (118) quittent le territoire breton. Tout comme pour les « entrants », les « 15 à 29 ans » (25 %) et les « 30 à 44 ans » (21 %) constituent les profils dominant des « sortants ». Il s’agit des individus les plus mobiles. En revanche, les « 60 à 74 ans » (20 %) constitue également profil bien représenté chez les sortants. On y retrouve certainement en partie des personnes rejoignant les EHPAD des territoires voisins, ou cherchant à se rapprocher de leurs familles. Concernant les catégories socio-professionnels (CSP) dominantes parmi les « sortants » on retrouvent les mêmes que pour les « entrants », soit des « retraités » (30 %), soit des « personnes sans activités professionnelles » (23 %). On note enfin que, en cumulé, les employés (14 %), les « ouvriers » (13 %) et les « professions intermédiaires » (14 %) représentent un tiers des sortants.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 20 sur 174

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 21 sur 174 Composition des ménages

° Près de 40 % de « ménages d’une personne »

> territoires de comparaisons, entre 36,6 % et 38,5 %

° 2 personnes par ménage < territoires de comparaisons, entre 2,09 et 2,17

° L’observation de la structure des ménages montre d’une part la surreprésentation des « ménages d’une personnes » (39,6 % contre 36,6 à 38,5 %) et des « couples sans enfant » (32,1 % contre 27,6 à 28 %) par rapport à la Cornouaille, au Finistère et à la Bretagne. Ce sont également les ménages les plus représentés sur le territoire. Ils comptent pour plus de 7 ménages sur 10. En revanche, les « couples avec enfant » (19,1 %) et les « familles monoparentales » (7 %) sont légèrement sous-représentées. Par ailleurs, cette structure familiale des ménages dans le Cap Sizun – Pointe du raz est relativement stable entre 2008 et 2013. Seule les « couples avec enfant » ont connu une légère baisse (-3 points) et les « Ménages d’une personne » ont augmenté d’autant (+3 points).

° La taille moyenne des ménages en 2013 est de 2 personnes par ménage, soit une moyenne très légèrement inférieure à la moyenne cornouaillaise (2,09 personnes par ménages) et à la moyenne bretonne (2,17 personnes par ménage). Cette moyenne s’explique par l’analyse de la structure des ménages présentée aux paragraphes précédents. On observe deux différenciations spatiales entre les communes du Cap Sizun. Une première Est / Ouest, les communes de l’Est ayant une taille de ménage plus importante. Une seconde Nord / Sud, les communes du Nord ayant également une taille de ménages plus importante. Ces différences sont importantes, à l’Est, sur Confort-Meilars et Mahalon, la taille des ménages est importante et atteint respectivement 2,44 et 2,51 personnes par ménage. En revanche, sur les communes du Sud, la taille des ménages est systématiquement en dessous de 2 personnes (entre 1,86 et 1,98). Enfin sur les trois communes du Nord, la taille des ménages varie entre la moyenne cornouaillaise et la moyenne bretonne.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 22 sur 174 Structure familiale des ménages en 2013

Ménages d'une Autres ménages Couples sans Couples avec Familles mono- personne sans famille enfant enfant(s) parentales CSPR 39,6 % 2,3 % 32,1 % 19,1 % 7,0 %

Cornouaille 38,5 % 1,8 % 28,7 % 23,3 % 7,8 %

Finistère 38,5 % 2,1 % 27,6 % 24,3 % 7,5 %

Bretagne 36,6 % 2,2 % 28,6 % 25,4 % 7,2 %

Source : Insee, RP2013 exploitation principale

Taille moyenne des ménages en 2013

Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 23 sur 174 Revenus et foyers fiscaux

38,7 % de foyers fiscaux

imposables en 2014 < aux territoires de comparaison, 44,3 à 44,5 %

21 764 € de revenus nets

moyens déclarés en 2014

< aux territoires de comparaison,

24 284 à 24 856 €

° La part des foyers fiscaux imposables dans le Cap Sizun représente 38,7 % des foyers en 2014, soit une part nettement en dessous des moyennes cornouaillaise et bretonne qui représentent 44 % des foyers fiscaux. Sur la moitié des communes du territoire, la part des foyers fiscaux imposables tend vers les moyennes cornouaillaises et bretonnes, entre 40 et 44 % (Audierne, Beuzec-Cap-Sizun, Confort-Meilars, Plouhinec et Primelin). En revanche, sur les 5 autres communes du Cap Sizun, la part des foyers fiscaux imposables est plus faible, en dessous de la moyenne communautaire, entre 31 et 35 % (Cléden-Cap-Sizun, Goulien, Mahalon, Plogoff et Pont-Croix).

° Le revenu net moyen annuel déclaré des foyers du Cap Sizun est passée de 18 590 € en 2009 à 21 764 € en 2014, soit une augmentation de 17 %. Ces revenus restent inférieurs de 2 500 à 3 000 € aux revenus cornouaillais, finistériens et bretons. Sur la même période, ces derniers ont augmenté de 12 à 13 %. Le revenu net moyen des foyers dans le Cap Sizun est donc plus faible mais a connu une plus forte augmentation entre 2009 et 2014. Par ailleurs, l’écart entre le revenu net moyen entre les foyers fiscaux imposables et non imposables a augmenté de près de 1 900 € (+1 200 € en moyenne en Cornouaille, en Finistère et en Bretagne), passant de 18 793 à 20 700 €. En 2014, cet écart de revenus entre les foyers imposables et non imposables est plus important en Cornouaille, en Finistère et en Bretagne où il atteint et dépasse les 23 000 €.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 24 sur 174

Revenus nets déclarés moyens des foyers fiscaux en 2009 et 2014 Rev. net déclarés moyens en 2009 Rev. net déclarés moyens en 2014 Foyers fiscaux Foyers fiscaux non Foyers fiscaux Foyers fiscaux non Foyers fiscaux Foyers fiscaux imposables imposables imposables imposables CSPR 18 590 € 29 157 € 10 364 € 21 764 € 34 463 € 13 759 € Cornouaille 21 569 € 31 948 € 10 334 € 24 284 € 37 010 € 14 153 € Finistère 21 765 € 32 168 € 10 278 € 24 499 € 37 324 € 14 233 € Bretagne 22 091 € 32 700 € 10 186 € 24 856 € 38 082 € 14 302 €

Source : DGFiP, Impôts sur le revenu des personnes physiques 2009 et 2014

Part des foyers fiscaux en 2014

Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 25 sur 174 Allocataires de la CAF

4 470 allocataires CAF 28 % de la population totale

-4 % des allocataires entre 2009 et 2015

° Le Cap Sizun – Pointe du Raz se caractérise par un très faible taux de couverture par les allocations de la Caisse d'Allocation Familiale (CAF) . À la fin de l’année 2015, le territoire compte 4 470 allocataires, soit 28 % de la population totale (1 703 foyers). C'est une part nettement inférieure à la Cornouaille (41 %) et à la Bretagne (45 %) mais aussi des territoires voisins, Douarnenez Communauté (37 %) ou le Haut Pays Bigouden (43 %). Par ailleurs, le nombre de foyers allocataires diminue de près de 4 % entre 2009 et 2015 alors que les autres territoires de comparaison voient ces foyers augmenter (par ex. : +2 % en Cornouaille). La moitié des allocataires habitent soit Audierne (1 066 allocataires) soit Plouhinec (1 045 allocataires). Les communes de Beuzec-Cap-Sizun, Mahalon, Confort-Meilars et Pont-Croix comptent entre 300 et 600 allocataires. Enfin, Primelin, Goulien, Plogoff et Cléden-Cap-Sizun comptent entre 130 et 250 allocataires. Le nombre d'allocataire ne dépasse jamais les 41 % de la population totale de la commune.

° Le Cap Sizun se caractérise par une surreprésentation des « 40-59 ans » (+ 7 points par rapport à la moyenne cornouaillaise) – qui représentent la moitié des allocataires – et des « 60 ans et plus » (+ 8 points par rapport à la moyenne cornouaillaise). De même, le Cap Sizun enregistre une petite surreprésentation des foyers « sans enfant » (+5 points par rapport à la moyenne cornouaillaise). A l'inverse, la catégorie des « 20 à 29 ans » est particulièrement sous-représentée (- 8 points par rapport à la moyenne cornouaillaise)

° Moins d’1 allocataire sur 5 est considéré comme dépendant des prestations sociales . En effet, dans le Cap Sizun, 18,7 % des foyers allocataires présentent des revenus dépendant à plus de 50 % des prestations sociales, soit 318 foyers allocataires. Parmi eux, 196 dépendent exclusivement des prestations sociales, soit 11,5 % des foyers allocataires CAF. Ces taux sont légèrement inférieurs aux taux cornouaillais et finistériens.

Évolution du nombre de foyers allocataires CAF depuis 2009 Évo. 2009 - 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2015 CSPR 1 769 1 729 1 710 1 766 1 776 1 744 1 703 -3,9 % Cornouaille 52 771 52 849 52 800 53 469 54 187 54 260 53 866 2,0 % Finistère 145 974 146 779 146 936 148 413 150 388 151 269 150 655 3,1 % Bretagne 525 967 530 522 536 877 545 311 555 007 558 491 557 089 5,6 % Source : CAF Data 2009 à 2015

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 26 sur 174

Indicateur sur la part des prestations dans les ressources des foyers allocataires en 2015 Res. à 50 % ou + Res. à 100 % des Res. à 50 % ou + Res. à 100 % des Foyers allocataires des presta. CAF presta. CAF des presta. CAF presta. CAF CSPR 1 703 122 196 7,2 % 11,5 % Cornouaille 53 866 4 806 6 492 8,9 % 12,1 % Finistère 150 655 13 266 18 515 8,8 % 12,3 % Bretagne 557 089 47 811 62 763 8,6 % 11,3 % Source : CAF Data 2015

Part des allocataires CAF en 2015 Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 27 sur 174 Allocataires du RSA

231 foyers allocataires RSA

13,6 % des foyers allocataires de la CAF +33 % d’allocataires RSA entre 2009 et 2015

° 231 foyers allocataires CAF du Cap Sizun perçoivent le Revenu de Solidarité Active (RSA), soit 13,6 % des foyers allocataires . C'est une nouvelle fois une part inférieure aux moyennes cornouaillaise (16 %), finistérienne et bretonne (15 %) mais aussi de Douarnenez Communauté (20 %). En revanche, le Haut Pays Bigouden connait une part d'allocataires RSA encore inférieure (11 %). Toutefois, entre 2009 et 2015, le Cap Sizun a connu une augmentation plus importante que les territoires de comparaison (+33 % contre + 23 % en Cornouaille). Cette augmentation a été particulièrement importante entre 2011 et 2013 puis s'est stabilisée. Les communes où les part des foyers percevant le RSA est la plus importante sont Audierne et Plouhinec (16 à 18 %). À Cléden-Cap-Sizun et Primelin elle est d'environ 14 à 15 %. Enfin dans l'ensemble des autres communes, la part des allocataires RSA varie entre 9 et 10 %.

° Enfin, moins d’un allocataire sur 2 perçoit une aide au logement (46 %). En décembre 2015, 789 foyers allocataires ont perçu une aide au logement : Allocation Logement Familial (ALF), Allocation Logement Social (ALS) ou Allocation Personnalisée au Logement (APL), soit 46,3 % des foyers allocataires, moins que dans les territoires de comparaison. Moins d’un quart d’entre eux bénéficie de l’ALS (24 %) alors qu’ils sont 34 % en Cornouaille.

Part des foyers allocataires percevant le Revenu de Solidarité Active (RSA ) Évolution 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2009-2015 CSPR 9,1 % 9,8 % 9,8 % 11,4 % 12,5 % 13,4 % 13,6 % 32,9 % Cornouaille 12,2 % 12,8 % 12,9 % 13,5 % 14,1 % 14,9 % 15,8 % 22,5 % Finistère 11,8 % 12,3 % 12,5 % 13,2 % 13,7 % 14,4 % 15,4 % 23,6 % Bretagne 10,9 % 11,5 % 11,7 % 12,4 % 13,2 % 13,9 % 14,8 % 26,5 %

Source : CAF Data 2009 à 2015

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 28 sur 174

Part des allocataires RSA en 2015

Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Part des foyers allocataires percevant u ne aide au logement Évolution 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2009-2015 CSPR 47,1 % 47,7 % 47,0 % 46,4 % 47,6 % 46,6 % 46,3 % -1,8 % Cornouaille 50,5 % 50,1 % 49,6 % 49,0 % 49,1 % 49,1 % 48,9 % -3,3 % Finistère 52,6 % 52,2 % 51,9 % 51,4 % 51,5 % 51,5 % 51,6 % -1,9 % Bretagne 53,1 % 52,4 % 52,4 % 52,1 % 52,3 % 52,2 % 52,2 % -1,7 % Source : CAF Data 2009 à 2015

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 29 sur 174 Scolarisation

870 élèves du « primaire », -28 % entre 2006 et 2017

510 élèves du « secondaire », -15 % entre 2006 et 2017 3 fermetures et 1 ouverture d’école en 4 ans

° 15,7 % de la population totale du Cap Sizun est scolarisée . Le taux de scolarisation des enfants de 2 à 5 ans est particulièrement élevé, 87,3 %. Contrairement aux âges du « primaire » et du « secondaire », qui ont taux de scolarisation très élevé, celui-ci chute aux âges d’entrée dans les études supérieures, (« 18 à 24 ans » : 40 % dans le Cap Sizun contre 46 % en Cornouaille ; « 25 à 29 ans » : 3 % contre 5 % en Cornouaille).

° Une forte part de la population n’est pas diplômée, 39 %. Cette proportion a toutefois diminué de 5 points entre 2008 et 2013. Les diplômés de l’enseignement supérieur représentent 16,3 % de la population non scolarisée de 15 ans ou plus. C’est nettement moins qu’en Cornouaille (25,2 %) et en Bretagne (26 %). On constate toutefois une hausse de 3 points des diplômés de l’enseignement supérieur depuis 2008.

° En 2017 , le Cap Sizun compte 870 enfants scolarisés dans les écoles primaires du territoire . Celui-ci a connu une baisse particulièrement importante de ses effectifs depuis 2006, 1 208 scolaires, soit une baisse de 28 %. 10 des 13 groupes scolaires connaissent une baisse de leurs effectifs : - 5 écoles ont connu une baisse inférieure ou égale à un quart de leurs effectifs ; - 5 autres écoles ont connu une baisse encore plus importante, entre 40 et 80 % de leurs effectifs. Deux de ces établissements ont ou vont fermer : l'école Notre-Dame-de-Lorette à Plouhinec en 2015 et l'école Saint-Joseph de Cléden-Cap-Sizun à la rentrée 2018. Le groupe scolaire ayant perdu le plus d'effectifs est celui formé par le regroupement des écoles publiques de Cléden, Plogoff et Primelin. Il a perdu 76 % de ses effectifs, passant de 128 scolaires cumulés en 2006 à 31 en 2017. En revanche, 3 écoles ont connu une augmentation de leurs effectifs entre 2006 et 2017. Notre-Dame-de-la Clarté de Beuzec-Cap-Sizun (+18 %), l'école publique de l'ancienne commune d'Esquibien a plus que doublé ses effectifs (+133 %). Enfin, l'école Diwan de Pont-Croix, ouverte en 2015 connait une dynamique positive en doublant ses effectifs en 3 ans (14 à 26 scolaires).

° Concernant les collèges et lycées la situation se distinguent entre deux établissements qui maintiennent globalement leurs effectifs entre 2006 et 2017, Locquéran à Plouhinec (-3 %) et Notre-Dame-de-Roscudon à Pont-Croix (+2 %). A l'inverse, l’établissement de Saint-Joseph d'Audierne a connu une baisse d'un tiers de ses effectifs et le lycée Jean Moulin de Plouhinec en a perdu la moitié, entraînant sa fermeture à la rentrée 2018.

Scolarisation selon l'âge en 2013 2 à 5 ans 6 à 14 ans 15 à 17 ans 18 à 24 ans 25 à 29 ans 30 ans ou plus CSPR 87,3 % 99,7 % 98,8 % 40,4 % 2,9 % 0,4 % Cornouaille 85,4 % 99,1 % 97,2 % 46,3 % 4,6 % 0,6 % Finistère 84,8 % 99,1 % 97,4 % 53,2 % 6,5 % 0,7 % Bretagne 81,9 % 99,0 % 97,3 % 54,3 % 6,8 % 0,8 % Source : Insee, RP2013 exploitation principale

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 30 sur 174 Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans ou plus en 2013 Aucun diplôme ou au + Baccalauréat Diplôme de l'enseign. BEPC/brevet des CAP ou BEP (gén./techno./prof.) sup. collèges/DNB CSPR 38,8 % 27,5 % 17,4 % 16,3 % Cornouaille 29,1 % 26,9 % 18,8 % 25,2 % Finistère 27,9 % 26,9 % 18,9 % 26,3 % Bretagne 29,7 % 26,4 % 17,9 % 26,0 % Source : Insee, RP2013 exploitation principale

Effectifs des écoles primaires du Cap Sizun – Pointe du Raz entre les rentrées 2006 et 2017 Evolution Etablissement 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2006- 2017 Pierre Le Lec 148 140 130 146 131 121 122 127 133 122 118 112 -24 % Audierne Sainte Anne 169 174 173 166 170 167 153 139 125 129 111 95 -44 % Ec. Publique Esquibien 39 29 46 49 46 45 46 47 53 60 66 91 +133 % Beuzec-C-S. ND de la Clarté 49 52 50 48 51 58 56 55 58 55 56 58 +18 % Cleden-C-S. Publique 26 29 30 18 14 Plogoff Publique 68 67 52 54 47 62 63 55 54 45 33 31 -76 % Primelin Publique 34 27 13 17 14

Cleden-C-S. Saint Joseph 1 50 59 60 53 59 64 63 58 52 41 39 30 -40 %1 Confort Publique 102 110 109 108 106 94 80 87 87 75 62 61 -40 % Mahalon saint pierre 87 91 90 90 88 88 85 76 67 63 60 65 -25 % Les Ajoncs 184 191 186 176 165 168 166 176 170 172 160 152 -17 % Plouhinec ND de Lorette 2 55 52 53 60 65 56 47 46 32 - - - -42 %2 ND de Roscudon 116 99 106 98 95 89 85 84 80 93 97 86 -26 % Pont-Croix Henri Matisse 81 96 98 101 96 88 91 97 90 82 64 63 -22 % Diwan 3 ------14 21 26 +86 %3 Total 1208 1216 1196 1184 1147 1100 1057 1047 1001 951 887 870 -28 %

1 Fermeture à la rentrée 2018 2 Fermeture à la rentrée 2015 (évolution 2006-2014) 3 Ouverture à la rentrée 2015 (évolution 2015-2017)

Effectifs des collèges et lycées du Cap Sizun – Pointe du Raz entre les rentrées 2006 et 2017 Evolution Etablissement 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2006- 2017 Audierne Saint-Joseph 108 117 134 154 163 174 175 178 152 152 109 77 -29 % Locquéran 262 250 273 273 272 267 245 220 228 215 237 255 -3 % Plouhinec Jean Moulin 1 102 120 120 104 100 120 96 70 59 55 45 46 -55 % Pont-Croix ND de Roscudon 129 137 104 99 82 93 105 103 112 110 120 132 2 % Total 601 624 631 630 617 654 621 571 551 532 511 510 -15 %

1 Fermeture à la rentrée 2018

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 31 sur 174 Santé, mortalité des hommes

Un niveau de mortalité des hommes supérieur à la i

moyenne nationale (+36 %) Au moment de l’élaboration de ce diagnostic, très peu de Le cancer est la première cause de décès chez les hommes données sont disponibles dans (1/3) ce domaine pour le territoire du La mortalité liée à l’alcoolisme et au suicide nettement Cap Sizun. supérieure à la moyenne nationale

° Sur la période 2009-2013, dans un contexte de surmortalité régionale par rapport à la référence nationale, le Pays de Cornouaille enregistre également un niveau de mortalité générale supérieur au niveau moyen français pour la population masculine (+ 16 % par rapport à la moyenne nationale). Au sein du Pays, la surmortalité est présente dans une forte majorité de territoire, y compris dans le Cap Sizun (entre 2000 et 2006, +36 % par rapport à la moyenne nationale). Seul le Pays Fouesnantais affiche une sous-mortalité significativement inférieure de 8 % vis-à-vis de la moyenne française.

Globalement, la mortalité prématurée masculine bretonne est en situation défavorable vis-à-vis de la moyenne française (+ 27 %). Au niveau régional, elle est notamment marquée par une opposition entre l’ouest et l’est (en situation plus favorable). Le Pays de Cornouaille se distingue comme étant un Pays avec une surmortalité supérieure à la moyenne nationale chez les hommes mais cependant relativement homogène vis-à-vis des Pays voisins.

La mortalité prématurée masculine évitable liée à des comportements à risque est globalement en situation défavorable dans la région Bretagne vis-à-vis de la moyenne française (+ 28 %). Le Pays de Cornouaille contribue fortement à cette surmortalité avec un indice élevé vis-à-vis de la référence nationale (+ 55 %).

° Les principales causes de décès chez les hommes Sur la période 2000-2006, le Pays de Cornouaille a enregistré en moyenne annuelle 1 881 décès masculins. Un tiers de ces décès est causé par un cancer (622 décès par an), dont les plus fréquents sont ceux de la trachée, des bronches et des poumons. Pour plus d’un quart, il s’agit de maladies de l’appareil circulatoire (542 décès). Viennent ensuite, dans des proportions moindres, les décès causés par une mort violente (174 décès par an, soit 9 % de l’ensemble des décès), dont le suicide (58 décès) et les accidents de la circulation (23 décès). Par ailleurs, les décès liés à l’alcoolisme représentent en moyenne annuelle 79 décès, soit 4 % de l’ensemble des décès masculins du Pays.

La mortalité liée à l’alcoolisme et au suicide est nettement supérieure à la moyenne nationale . L’étude des indices comparatifs de mortalité des principales causes de décès montre que la mortalité des hommes du Pays de Cornouaille est supérieure à la moyenne nationale pour la plupart des pathologies présentées et des morts violentes. L’alcoolisme (+ 65 %) et le suicide (+ 34 %) présentent les plus forts écarts par rapport à la moyenne française.

Les cancers de la trachée, des bronches et des poumons sont aux premiers rangs des causes de décès prématurés évitables . En moyenne annuelle, les décès prématurés (survenant avant 65 ans) ont concerné 502 hommes dans le Pays de Cornouaille et représentent 27 % de l’ensemble des décès. Parmi ceux-ci, 203 décès par an sont causés par des comportements à risque (hors Sida et chutes accidentelles), soit 40 % de l’ensemble des décès prématurés masculins du Pays. Les principales causes évitables sont les cancers de la trachée, des bronches et des poumons (59 décès en moyenne par an), suivis par les décès liés à l’alcoolisme et au suicide.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 32 sur 174 De quoi parle -t-on ?

Mortalité générale C’est la mortalité qui concerne l’ensemble des décès tous âges confondus

Mortalité prématurée C’est la mortalité qui survient avant 65 ans dans un contexte où à l’heure actuelle, l’espérance de vie en dépasse 77 ans pour les

hommes et 84 ans pour les femmes.

Mortalité prématurée évitable liée à des comportements à risque C’est la part de la mortalité évitable liée à des pratiques ou des comportements individuels néfastes pour la santé (consommation d’alcool, de tabac, de drogues, suicide, SIDA, accidents de la circulation…).

Mortalité générale des hommes entre 2009 et 2013

Mortalité prématurée des hommes Mortalité prématurée évitable des hommes entre 2009 et 2013 entre 2009 et 2013

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 33 sur 174 Santé, mortalité des fe mmes

Un niveau de mortalité également supérieur à la moyenne nationale chez les femmes (+12 %) mais moins que chez les i hommes (+36 %) Au moment de l’élaboration de ce diagnostic, très peu de Les maladies de l’appareil circulatoire sont la première cause de données sont disponibles dans décès chez les femmes (1/3) ce domaine pour le territoire du Cap Sizun. Une sous-mortalité pour le cancer du sein (- 17 %),

° Dans un contexte de surmortalité régionale par rapport à la référence nationale, le Pays de Cornouaille enregistre également un niveau de mortalité générale moins favorable qu’en France pour les femmes (+ 12 % par rapport à la moyenne nationale). Une nouvelle fois, au sein du Pays, la surmortalité est présente dans une forte majorité de territoire, y compris dans le Cap Sizun, mais moins forte que chez les hommes (entre 2000 et 2006, +12 % par rapport à la moyenne nationale). Globalement, la mortalité prématurée féminine bretonne est proche de la moyenne française. Au niveau régional, elle est notamment marquée par une opposition entre l’ouest et l’est. Le Pays de Cornouaille se caractérise par une surmortalité prématurée des femmes (+11 %) mais moins forte que dans les Pays voisins.

Comme pour les hommes, la mortalité prématurée féminine évitable liée à des comportements à risque est globalement en situation défavorable dans la région Bretagne vis-à-vis de la moyenne française (+ 25 %). Le Pays de Cornouaille enregistre un niveau de mortalité prématuré évitable relativement élevé pour la population féminine (+ 25 % par rapport à la moyenne nationale)

° Les principales causes de décès chez les femmes Sur la période 2000-2006, le Pays de Cornouaille a enregistré en moyenne annuelle 1 850 décès féminins. Plus d’un tiers de ces décès sont causés par une maladie de l’appareil circulatoire (654 décès par an). Pour plus de 20 % il s’agit d’un cancer (388 décès), dont les plus fréquents sont ceux du sein et du côlon- rectum. Viennent ensuite, dans des proportions moindres, les décès causés par une mort violente (125 décès, soit 7 % de l‘ensemble des décès), dont le suicide (24 décès) et les accidents de la circulation (8 décès). Par ailleurs, les décès liés à l’alcoolisme représentent en moyenne 27 décès par an, soit 1 % des décès féminins du Pays.

La mortalité liée au suicide et à l’alcoolisme nettement supérieure à la moyenne nationale . L’étude des indices comparatifs de mortalité des principales causes de décès montre que la mortalité des femmes du Pays de Cornouaille est nettement supérieure à la moyenne nationale notamment pour le suicide (+ 45 %) et l’alcoolisme (+ 48 %). En revanche, dans un contexte régional de sous-mortalité féminine liée aux cancers (- 3 % en Bretagne par rapport à la France sur la période 2000-2006), le Pays de Cornouaille se situe également dans une position de sous-mortalité pour l’ensemble des cancers des femmes (- 6 % par rapport à la France). Dans ce cadre, le Pays se distingue notamment par une sous-mortalité pour le cancer du sein (- 17 %), les autres localisations cancéreuses prises en compte étant pour leur part comparables au niveau moyen français.

Le suicide et l’alcoolisme sont aux premiers rangs des causes de décès prématurés évitables . Les décès avant 65 ans sont beaucoup moins fréquents chez les femmes que chez les hommes. En moyenne annuelle, les décès prématurés (survenant avant 65 ans) ont concerné 190 femmes dans le Pays de Cornouaille et représentent 10 % de l’ensemble des décès. Parmi ceux-ci, 52 décès par an sont liés à des comportements à risque (hors Sida et chutes accidentelles), soit 27 % de l’ensemble des décès prématurés féminins du Pays. Les principales causes évitables sont le suicide et l’alcoolisme (16 décès en moyenne par an).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 34 sur 174

Mortalité générale des femmes entre 2009 et 2013

Mortalité prématurée des femmes entre Mortalité prématurée évitable des femmes 2009 et 2013 entre 2009 et 2013

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 35 sur 174 Densité de médecins

0,95 médecins généralistes pour 1 000 habitants

Très fortes densités d’infirmiers (4,07 ‰)

Un bénéficiaire consulte en moyenne 4,14 fois par an un médecin généraliste

° Le territoire du Cap Sizun – Pointe du Raz compte un nombre important de professionnels de santé . Il compte en particulier 15 médecins généralistes. Cela représente une part de 0,95 médecins pour 1 000 habitants , soit un taux équivalent aux territoires à la Cornouaille, au Finistère et à la Bretagne. Toujours à titre de comparaison, c’est supérieur à la moyenne de Douarnenez Communauté (0,89 ‰), du Haut Pays Bigouden (0,67 ‰) mais encore inférieur au Pays Fouesnantais (1,11 ‰) Toutefois, seule la moitié des communes compte des médecins sur son territoire. Pont-Croix est la commune qui en compte le plus (7), devant Audierne (3), Plouhinec (2), Cléden-Cap-Sizun (2) et Plogoff (2). Pont-Croix (4,4 ‰) et Cléden-Cap-Sizun (2,1 ‰) font d'ailleurs partie des communes où la part des médecins pour 1 000 habitants est la plus importante en Cornouaille (avec et La Forêt-Fouesnant par exemple).

° Le Cap Sizun se caractérise également par une densité importante d'autres professionnels de santé mais qui sont tous concentrés sur Audierne et Pont-Croix . Le territoire compte en particulier une forte densité « d'infirmiers » dont le taux atteint 4,07 ‰, soit le double des taux cornouaillais et finistériens ou bretons, et dans une moindre mesure une bonne densité de « masseurs kinésithérapeutes » dont le taux atteint 1,15 %0 soit un taux légèrement inférieur à la Cornouaille (1,19 %0) mais supérieur aux taux finistériens (1,11 %0) et bretons (1,07 %0). A l'inverse la densité de chirurgiens dentiste est légèrement inférieure aux trois autres territoires de comparaison.

° Ces tendances sont également confirmées par le nombre de consultation des bénéficiaires de la CPAM. En 2016, un bénéficiaire du Cap Sizun a consulté en moyenne 4,14 fois un médecin généraliste contre 3,74 fois pour un cornouaillais et 3,91 fois pour un finistérien. La consultation des spécialistes par les bénéficiaires de la CPAM est également plus importante pour les actes ophtalmologiques et les actes prothétiques.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 36 sur 174

L’offre de soins de proximité – Nombre de professionnels de santé en 2015 Masseur Médecin généraliste Infirmier Chirurgien-dentiste kinésithérapeute CSPR 15 64 18 8 Cornouaille 334 779 411 212 Finistère 880 1 830 1 000 533 Bretagne 3 098 5 047 3 480 1 917

Source : Insee, Base permanente des équipements 2015

Nombre de consultations suivant la spécialité par bénéficiaire de la CPAM en 2016

Médecin Soins Actes Autres Ophtalmologiste Dentiste Gynécologue Psychiatre Généraliste conservateurs prothétiques spécialistes CSPR 4,14 0,32 0,24 0,77 0,21 0,11 0,16 1,01 Cornouaille 3,74 0,21 0,24 0,90 0,18 0,16 0,20 0,89 Finistère 3,91 0,20 0,24 0,90 0,18 0,15 0,25 0,88 Source : CPAM du Finistère 2016

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 37 sur 174 Le handicap

34 bénéficiaires de l’AEEH

216 bénéficiaires de l’AAH

1 ESAT, 3 Foyers

° Les enfants et adolescents handicapés En 2011, 34 personnes sont bénéficiaires de l’Allocation Education Enfant Handicapé (AEEH) sur le territoire du Cap Sizun. Ce chiffre est en augmentation de 17 % sur le territoire entre 2008 et 2011 (contre 31 % d'augmentation en Finistère), mais la proportion de cette population est légèrement inférieure à celle du département.

La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées prévoit que tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé a le droit de s'inscrire dans « l'école de son quartier ». Sur le territoire, il existe une seule Classe d'Inclusion Scolaire (CLIS) à l'école Pierre Le Lec à Audierne. Pour les enfants déficients intellectuels, le plus proche établissement est l’Institut Médico-Educatif (IME) de .

° Les adultes handicapés En 2011, 216 personnes bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) étaient enregistrées sur le territoire du Cap Sizun. Ce chiffre est en augmentation de 20 % entre 2008 et 2011 (contre 11 % d'augmentation en Finistère). Toutefois, la proportion globale demeure également inférieure à celle du département.

° Les structures d'accueil pour adultes handicapés Près de 250 personnes handicapées et leur famille vivent sur le territoire . Le maillage associatif et les partenaires locaux se sont développés autour de leur accompagnement. L'association Kan Ar Mor est implantée depuis les années 70 avec la création de l'ESAT à Pont-Croix mais aussi d'un foyer d'accueil médicalisé à Audierne. Aujourd'hui, le territoire dispose des équipements suivants :

- Un ESAT (Établissement et Service d'Aide par le Travail) Situé sur 3 sites (Pont-Croix, Mahalon et Confort-Meilars), il a été créé en 1982. Il a pour mission de faciliter l'intégration professionnelle et sociale des personnes accueillies, orientées en ce sens par la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Il s'appuie sur une diversité d'activités professionnelles, avec la présence d'un encadrement psychopédagogique et technique, au plus près des réalités économiques des secteurs d'activités concernés. L'ESAT du Cap Sizun accueille 92 personnes (agrément pour 90 ETP. En 2012 : 87,3 ETP pris en charge) et compte 23 salariés. Ses secteurs d'activités sont divers : la menuiserie, la maçonnerie, l'entretien des espaces verts, la restauration (fabrication et livraison de repas pour l'industrie, les écoles, centres de loisirs...), la cidrerie, la sous-traitance pour les industries et l'agroalimentaire...

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 38 sur 174 - Un Foyer d'hébergement et une unité de vie extérieures Il est, rattaché à l'ESAT de Pont-Croix pour 44 résidents, soit au sein du foyer, soit en appartement autonome.

- Un Foyer pour « Personnes Handicapées Vieillissantes » à Pont-Croix Ce foyer dispose de 4 places. L'équipe éducative propose une prise en charge spécifique aux personnes handicapées vieillissantes, par une adaptation de la structure aux projets de vie et de soin de la personne accueillie, le maintien de la personne dans son environnement social, culturel et relationnel, et le maintien de l'acquisition en matière de savoirs, savoir-faire, capacités physiques et cognitives, d'autonomie personnelle.

- Un Foyer de vie et d'accueil médicalisé, les Haliades à Audierne Il accueille des personnes majeures hommes, femmes souffrant d'un handicap psychique sévère en situation de grande dépendance. Cet établissement bénéficie d'une habilitation de 42 places, 22 en « foyer de vie » et 20 en « foyer d'accueil médicalisé ». Il fonctionne toute l'année et emploie 47,92 ETP, soit 52 salariés. Un accueil de jour est adossé à ce foyer, l'adulte concerné doit avoir une orientation « Foyer de vie » de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

- Un Service d'accompagnement à la vie sociale L'intervention du service porte, en fonction des besoins, sur l'une ou l'ensemble des prestations au titre du suivi quotidien (insertion, logement, transport), du suivi sanitaire (hygiène, santé, relations avec les professionnels de santé), du suivi administratif, du suivi relationnel (insertion sociale, loisirs). Le service coordonne en plus de son intervention directe, les partenaires extérieurs qui participent à la mise en œuvre du projet de vie de la personne handicapée. Il est conventionné pour l'accompagnement social de 172 personnes sur 3 secteurs géographiques : Quimper, Carhaix, Douarnenez-Cap Sizun.

- L'atelier alterné Il est destiné aux personnes handicapées ne pouvant pas travailler à temps-plein, ils travaillent sur la demi-journée puis participe à d'autres activités. Seize personnes y sont positionnées (pour un total de 8 ETP).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 39 sur 174 La dépendance des personnes âgées

8 dossiers sur 10 d’entrant en EHPAD concernés par une maladie neurodégénérative

427 bénéficiaires de l’APA, +44 % entre 2003 et 2011

° A travers les tendances d’évolution de la population, les pages 12 à 15 du présent diagnostic ont mis en évidence un vieillissement important qui caractérise le territoire du Cap Sizun. Les pages suivantes permettent d’identifier de quelles manières ce vieillissement est pris en charge sur le territoire du Cap Sizun.

° La prise en charge des personnes âgées : le ratio aidant-aidé En 2009, le ratio des « aidants » sur les personnes à aider (respectivement représentés par les populations de 55 ans à 64 ans et celles de 85 ans et plus) montre qu'il existe, pour le territoire du Cap Sizun 3,4 « aidants » (contre un peu plus de 4 en 2006) pour une personne âgée de 85 ans ou plus, soit un chiffre inférieur au ratio départemental de 5,1. Ce chiffre est la résultante du vieillissement du territoire, et de la baisse parallèle du nombre de jeunes. Autre conséquence, la solidarité intergénérationnelle, significative des territoires ruraux, ne peut que s'affaiblir. Parallèlement, il faut également prendre en compte le nécessaire soutien à apporter aux aidants familiaux, qui peuvent se sentir épuisés ou en détresse.

° Des maladies neurodégénératives en forte croissance Si la France dénombre plus de 900 000 personnes souffrant de maladie d'Alzheimer ou apparentée, le Finistère s'inscrit comme le Département breton le plus touché. Le Cap Sizun quant à lui se démarque également par un nombre élevé. Les services des EHPAD du territoire font le même constat quant au profil de la personne âgée inscrite en établissement : la décision d’entrer en établissement est souvent un « non choix » face à l’impossibilité de rester au domicile du fait de l’aggravation de l’état de santé ou de la dépendance, de la perte du conjoint ou de l’épuisement ou l'absence d’aidants familiaux et de l’isolement de la personne. Ainsi, sur 10 dossiers, environ 8 concernent des personnes présentant des troubles cognitifs liés aux pathologies neuro-dégénératives. Le nombre de personnes âgées ayant augmenté régulièrement, il n'est pas étonnant d'observer une hausse de ces pathologies. Toutefois, cette proportion de 80 % est sans commune mesure avec cette progression. Significativement, les structures tendent à s'adapter. Par exemple, la transformation du Foyer-Logement de La Fontaine en EHPAD ou l'ouverture de 10 places en unité « Alzheimer » à l'EHPAD de Cléden-Cap-Sizun en 2014.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 40 sur 174 ° L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) dans le Cap-Sizun Il s'agit d'une allocation permettant une prise en charge adaptée des besoins de toute personne âgée résidant en France qui se trouve dans l'incapacité d'assumer les conséquences du manque ou de la perte d'autonomie liés à son état physique ou mental. Elle est destinée aux personnes qui, quels que soient les soins qu'elles sont susceptibles de recevoir, ont besoin d'une aide pour l'accomplissement des actes essentiels de la vie ou dont l'état nécessite une surveillance régulière. L'allocation personnalisée d'autonomie, qui a le caractère d'une prestation en nature, est accordée, sur sa demande, dans les limites de tarifs fixés par voie réglementaire, à toute personne remplissant les conditions d'âge et de perte d'autonomie, évaluée à l'aide d'une grille nationale. Elle est gérée par le département.

Bénéficiaires de l'APA à domicile entre 2003 et 2011

Bénéficiaires Bénéficiaires Evol. 2011 - 2011 2003 2003

Audierne 119 73 +63 % Beuzec -Cap -Sizun 31 24 +29 % Cléden Cap -Sizun 40 18 +122 % Confort-Meilars 11 7 +57 % Goulien 17 7 +143 % Mahalon 24 10 +140 % Plogoff 41 40 +2,5 % Plouhinec 96 61 +57 %

Pont-Croix 26 39 -33 % Primelin 22 18 +22 % CAP SIZUN 427 297 +44 %

Source : INSEE-Atlas du Finistère CG29

Entre 2003 et 2011, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 44 % sur le territoire (contre 24 % dans le département). Dans le même temps, à l'exception de Pont-Croix, la part des bénéficiaires au sein de la population des plus de 60 ans a progressé dans l'ensemble des communes. En 2011, ils représentaient dans le Cap-Sizun 6,4 % de sa population de plus de 60 ans, pour 4,3 % environ dans le Finistère : indépendamment de leur proportion plus grande au sein de la population intercommunale, ils bénéficient en plus d'une prise en charge plus importante que la moyenne.

° Difficultés potentielles financières spécifiques aux personnes âgées Les difficultés économiques, la faible progression des pensions au regard de l'évolution globale des prix, et leur relative faiblesse compte-tenu de la nature des emplois historiquement occupés dans le Cap-Sizun (pêche, agriculture), conduisent à l'augmentation des difficultés financières : 435 demandes d'aide ont été sollicitées en 2010 (307 accordées), contre 512 en 2011 (381 accordées) sur le territoire. Les plus de 60 ans représentent environ 10 % de celles-ci.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 41 sur 174 4 ADMR (associées en GCSMS Ouest Cornouaille) 1 CLIC

1 service de portage de repas

1 OPAH

1 SSIAD (1ESA)

1 réseau de coordination gérontologique (médecins)

° Les différents dispositifs de prise en charge de la personne âgée

- CLIC et le RESEAU CAP KER-MEMOR Le CLIC du Cap Sizun – Douarnenez (labellisé de niveau 2) est un lieu d'information et d'orientation pour les personnes âgées de plus de 60 ans. Ses missions sont : ‹ Accueillir, écouter et informer sur les aides à domicile, les structures d'accueil et les aides financières possibles ; ‹ Soutenir et aider les personnes dans leurs démarches administratives, évaluer les besoins de la personne à domicile ; ‹ Élaborer un plan d'aide personnalisé, le CLIC propose éventuellement un suivi de la mise en œuvre du plan d'aide ; ‹ Organiser le soutien à domicile de la personne âgée en partenariat avec les différents services d'aide à domicile et les professionnels de santé ; ‹ Participer à l'animation et à la coordination de la filière gérontologique sur le territoire. Depuis 2007, le CIAS du Cap Sizun reçoit la permanence hebdomadaire du CLIC, ce qui favorise les échanges entre l'assistante sociale du CLIC et les professionnels du CDAS. Selon les dernières statistiques du CLIC, le nombre de visites à domicile sur le Cap-Sizun a doublé en 2012 par rapport à l'année précédente, tout comme les rendez-vous lors de la permanence. Coordonnés par le CLIC depuis début 2010, les objectifs du réseau Cap Ker Mémor sont de favoriser la concertation entre les professionnels médicaux, para-médicaux et sociaux afin d'organiser les réponses aux besoins des personnes âgées à domicile ou en établissements, renforcer la coordination dans l'accompagnement de la personne et prévenir l'isolement de la personne atteinte de troubles cognitifs.

- Le maintien à domicile Le maintien à domicile correspond souvent aux souhaits des personnes âgées. Il peut être contrarié quand des difficultés liées à l’état de santé apparaissent. Ainsi, il est essentiel tant au niveau individuel que collectif de s’organiser pour permettre de répondre au mieux à cette volonté. La volonté du département et de l'ARS de soutenir le maintien à domicile en font un enjeu stratégique majeur. Pour les années à venir, le parc de 5 EHPAD n'est a priori pas susceptible d'évoluer significativement en nombre de places offertes. Le territoire dispose tout de même d'un panel de structures assez complet en la matière. L’opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) qui sera lancée à la fin du 1 er semestre 2018 a notamment pour objectifs de répondre à cette problématique du maintien à domicile par l’accompagnement des travaux d’adaptation et d’autonomie, notamment des personnes âgées.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 42 sur 174

- L'Aide à Domicile en Milieu Rural (ADMR) Les différentes associations constituant l'ADMR œuvrent également au maintien à domicile de la personne âgée, facilitent leur vie quotidienne, et participent à rompre la solitude et donc l'isolement. Des professionnels qualifiés interviennent ainsi 7 jours sur 7. Le territoire compte quatre associations : ADMR Audierne -Sud Cap Sizun (avec l’Ile de Sein, Primelin et Plogoff), ADMR du Goyen (Pont-Croix, Confort-Meilars, Mahalon), ADMR Nord Cap-Sizun (Beuzec-Cap- Sizun, Cléden Cap-Sizun, Goulien, , Poullan-Sur-Mer) et ADMR de Plouhinec. L'ADMR du Cap-Sizun est aujourd'hui regroupée avec celles du Pays Bigouden (« Haut » et « Sud ») dans un Groupement de Coopération Sociale et Médico-Sociale (GCSMS). Le GCSMS est l'interlocuteur unique du Département, qui autorise l'exercice des services d'aide à domicile et fixe pour tout le territoire un tarif identique, quelle que soit l'association ADMR concernée. Trois salariés ont été recrutés pour mener à bien les missions du GCSMS : apporter un soutien technique dans les ressources humaines, la vie associative, la gestion financière et économique. En 2011, 922 personnes ont été aidées, pour un total de 163.000 heures d'interventions. Depuis deux ans, certaines associations ont perdu jusqu'à 10 % de leur activité. Ceci pourrait s'expliquer par un phénomène démographique et la baisse de 20 % pour les GIR 3 et 4 des aides versées dans le cadre de l'APA. Les associations rencontrent aujourd'hui plusieurs problématiques : difficultés de recrutement (comment revaloriser le métier d'aide à domicile ?), manque de bénévoles (un travail administratif important au détriment du lien social), nécessité de retrouver une stabilité financière (permettant notamment de maintenir la personne au cœur des préoccupations du service).

- Cap Sizun Prévention Séniors (CSPS) Créée en 2010, à l'initiative de médecins du territoire, il s'agit d'un réseau de coordination gérontologique, avec pour objectif un maintien à domicile dans les meilleures conditions. Le rôle de la coordination est de mettre en place un dossier médical au domicile des personnes de plus de 70 ans, à la demande de leur médecin traitant. La personne en est propriétaire et responsable. Ce dossier est un outil de coordination entre les différents intervenants auprès du patient afin de favoriser le maintien à domicile. Il sert également de lien en cas d'hospitalisation. Une évaluation est réalisée lors de sa mise en place et concerne les risques de chute, les troubles cognitifs et la nutrition. Des propositions découlent de cette évaluation et un suivi est organisé tous les 6 mois. L'équipe est composée d'un médecin coordonnateur, d'un ergothérapeute à mi-temps, d'une diététicienne en vacation et d'une secrétaire à mi-temps. Depuis la création de ce réseau, 235 personnes y ont été intégrées : 60 % souffraient de troubles cognitifs et la moitié de dénutrition. Toutefois, ne disposant pas de crédits pérennes de la part de l'ARS, la problématique du financement revient d'année en année et pose la question de l'avenir de ce dispositif. Le CSPS porte en 2013 un projet de création d'une Maison pour l'Autonomie et l'Intégration des malades Alzheimer (MAIA). Il s'agit d'une structure destinée à la coordination de la prise en charge des personnes atteintes par cette pathologie.

- Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) et l’Équipe Spécialisée Alzheimer (ESA) Le SSIAD assure, sur prescription médicale, les soins infirmiers d'hygiène générale et accompagne les actes essentiels de la vie des personnes âgées malades et/ou dépendantes (65 places). Le service est basé à Pont-Croix et intervient sur tout le territoire ainsi qu'à Ille de Sein.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 43 sur 174 Dans le cadre du « Plan Alzheimer et Maladies Apparentés 2008-2012 », le SSIAD a obtenu la possibilité de constituer une « Équipe Spécialisée Alzheimer » avec la vocation d'assurer la prise en charge à domicile de malades d'Alzheimer (sur prescription médicale, 15 séances de réhabilitation et d'accompagnement à domicile). D'une capacité de 10 places, l'ESA permet de prendre en charge environ 30 personnes chaque semaine.

- Service de portage de repas à domicile - CIAS du Cap Sizun Depuis 2007, il permet de concourir au maintien à domicile des personnes âgées, tout en leur proposant une alimentation équilibrée notamment en cas de retour d'hospitalisation, d'isolement ou d'apparition de la dépendance. Il s'adresse aux plus de 60 ans, ainsi qu'aux personnes handicapées. Les repas, cuisinés par la Maison Familiale Rurale de Poullan-sur-Mer, sont livrés par l'équipe du CIAS, en liaison froide. Le coût journalier s'élève à 9,95 euros (2013), prestation incluant le repas de midi et la collation du soir. L'activité a quintuplé, passant de 350 repas à plus de 1500 mensuels en 2012. Une réorganisation des livraisons (désormais assurées par deux véhicules), a permis d'assurer correctement la mission de veille sociale du service.

Répartition des bénéf iciaires du service de portage de repas en 2013

23

17

9 7 7 5 4 2 1 0

Sources : CIAS du Cap Sizun

Les 75 bénéficiaires du service de portage à domicile représentent 2,7 % des plus de 75 ans du territoire. Ce service sera probablement amené à se développer dans les années futures compte-tenu de l'évolution de la population, d'autant que la répartition géographique des bénéficiaires tend à montrer un déséquilibre entre le Nord et le Sud du territoire. Cette disparité est peut-être due à une plus grande solidarité familiale dans le Nord, ou à un déficit d'information dans cette partie du Cap Sizun.

- Bistrot mémoire, Cafés Alzheimer Inspirés par les Pays-Bas, de nombreuses initiatives de ce type voient le jour en France. Ces interventions sont organisées dans des cafés sous forme de rencontres ou d'ateliers ; les « cafés Alzheimer » représentent souvent un véritable sas de décompression pour les accompagnants et une bonne occasion pour les personnes âgées malades de rompre temporairement leur isolement. A Douarnenez, « les mémoires vagabondes du Pays de Douarnenez » permettent aux aidants d'échanger entre eux et avec des intervenants tels que des psychologues, gériatres, orthophonistes, travailleurs sociaux... Les rencontres sont bimensuelles. L'équipe propose de prendre en charge les personnes âgées au cours d'ateliers d'art-thérapie. Environ 45 personnes du Cap-Sizun ont participé régulièrement à ces ateliers de 2009 à 2012. Source : association

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 44 sur 174 5 EHPAD (≈ 390 places)

1 accueil de jour (6 places)

1 accueil temporaire ( 4 places)

6 places d’accueil pour personnes handicapées vieillissantes

° L’accueil temporaire L'accueil temporaire, accueil de jour ou hébergement temporaire, mode de prise en charge alternatif à l'hébergement permanent, s'adresse à la fois aux personnes âgées et aux personnes handicapées et fait partie des solutions visant à diversifier les options offertes aux publics en perte d'autonomie. Il répond à trois objectifs : - Prendre en charge ponctuellement les personnes en perte d'autonomie qui souhaitent rester à domicile ; - Permettre une période de répit et de suppléance de l'aidant ; - Répondre à des situations d'urgence en matière d'hébergement. Il existe 6 places, en accueil de jour, sur le territoire du Cap-Sizun à l'EHPAD de Plouhinec, depuis septembre 2012. Le taux d'équipement est plus faible que le taux régional, même si ces structures sont bien réparties sur le territoire : l'accès à une autre structure de même objet est possible en moins de 30 minutes. On observe un grand nombre de demandes sur le territoire, qui proviennent d'aidants familiaux. Deux lits sont réservés à l'hébergement temporaire à l'EHPAD Saint-Yves à Pont-Croix. Enfin, l'EHPAD de Plouhinec porte un projet à court terme de 4 lits supplémentaires dédiés à cette prestation, ce qui portera le total à 6 places dans le Cap-Sizun.

° L'hébergement permanent en EHPAD L'entrée en EHPAD intervient tardivement, notamment en raison du souhait des personnes concernées de rester chez elles autant que possible. Conséquence sans doute, il apparaît que la population âgée résidante en EHPAD est de plus en plus dépendante, tant sur le plan physique qu'au niveau psychique : 75 % des personnes âgées accueillies présentent une désorientation plus ou moins accentuée et l'analyse des listes d'attente révèle une forte proportion de personnes âgées atteintes de pathologies de type Alzheimer ou apparentées. Les établissements se trouvent aujourd'hui devant une réelle problématique de prise en charge de celles-ci car elles nécessitent tant un personnel plus qualifié qu'un environnement adéquat. Cinq établissements hébergeant des personnes âgées se répartissent sur le territoire : trois EHPAD gérés par le CIAS du Cap Sizun (214 places), et deux par l'hôpital de Douarnenez (175 places). En 2009, le taux d'équipement (nombre de places / population 75 ans +) était de 13 % dans le territoire contre 13,4 % dans le département. A l'exception de l'EHPAD de Cléden-Cap-Sizun, excentré, les 4 autres se concentrent dans un triangle Audierne-Pont-Croix-Plouhinec, qui comporte aussi la totalité de places en accueil de jour ou temporaire, présentes et futures. L’EHPAD de Cléden-Cap-Sizun d’une unité Alzheimer dotée de 10 places. ce service fait l’objet d’une forte demande et par conséquent d’une liste d’attente.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 45 sur 174 ° Structures de prise en charge spécifiques Dans le cadre du schéma départemental en faveur des personnes handicapées, l'EHPAD La Fontaine de Pont- Croix s'est vu reconnaître, en 2008, six places d'accueil pour des personnes handicapées vieillissantes. De plus, un hébergement de 10 places pour personnes âgées atteintes de pathologies de type Alzheimer ou apparentées est en construction à l'EHPAD de Cléden-Cap-Sizun (ouverture prévu en 2014). Enfin, l'ouverture d'un PASA est fortement souhaitée, compte-tenu des besoins sur le territoire et de l'efficacité reconnue de ce type de dispositif dans la diminution des troubles du comportement.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 46 sur 174

3.

ÉCONOMIE

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 47 sur 174 AFOM Économie

FAIBLESSES ATOUTS

Population active et emploi Population active et emploi V Baisse du nombre d’actifs (en particulier dans les communes de l’Ouest et V …Des communes de l’Est qui maintiennent ou gagnent des actifs. du Sud) … V …Des communes rurales qui gardent de l’emplois. V Baisse importante du nombre d’emplois (en particulier dans les 3 pôles principaux du territoire) … V …un chômage qui reste moins élevés que sur les territoires de V Hausse importante du chômage… comparaison.

V Surreprésentation des retraités ou pré-retraités…

V Forte saisonnalité de l’emploi (précarité)… V …Permet une hausse significative de l’emploi aux 2 ème et 3 ème trimestres de chaque année. V Une sphère productive en très forte diminution (même si l’agriculture V …Forte représentation des emplois dans les activités « présentielles » : résiste) … services, commerces, transport, administration, enseignement, santé. V Sous-représentation des cadres et professions intermédiaires… … Bonne représentation des employés et des actifs agricoles. V Sous-représentation des emplois dans l’industrie…

Revenus Revenus V Faible part de foyers fiscaux (en particulier dans les communes de l’Ouest) V …Part des foyers fiscaux dans les communes de l’Est dans les moyennes … cornouaillaises, finistériennes et bretonnes. V Des revenus relativement faibles. Un revenu net moyen annuel inférieur de V … Des revenus qui augmentent plus vite que sur les territoires de 2 500 à 3 000 € par rapport aux territoires de comparaison… comparaison, des écarts moins importants entre les foyers imposables et non imposables. Etablissement et foncier économique Etablissement et foncier économique V Baisse significative du nombre d’établissements… V …Bon taux de création d’établissement, en particulier en 2014 et 2015 V …Indice de spécificité : force dans le domaine des arts, spectacles et V Indice de spécificité : faiblesse dans les domaines de l’information et de la activités récréatives communication, dans les activités immobilière, financières et d’assurance, dans les activités scientifiques et techniques… V Des disponibilités limitées dans les ZAE communautaires… V …Des ZAE aux vocations bien identifiées, avec un potentiel d’intégration au tissu urbain important

Tourisme Tourisme V Manque de valorisation des atouts existants, notamment sur la côte V …Une offre touristique très riche, fortement orientée vers les sports de Nord… nature et la découverte du patrimoine. V Périphéricité, accessibilité, mobilités insuffisantes (notamment infra- V …Une position « bout du monde ». Un Grand Site de France, unique en communautaires : navettes entre les hébergements et les sites Bretagne, et liaison vers l’île de Sein, suscitant des flux de visiteurs touristiques, des freins pour le tourisme) … V Offre de randonnée structurée et riche V Un niveau de classement des hébergements assez faible sur l’hôtellerie et V Une stratégie touristique commune qui se structure les campings. V Des professionnels du tourisme convaincus et organisé V Manque de communication auprès d’une clientèle ciblée par rapport à l’offre : sportifs, randonneurs, amoureux du patrimoine. V Forte saisonnalité

Plaisance et nautisme : Plaisance et nautisme : V Accessibilité difficile (risque d’échouage / houle) … V …Position stratégique pour l’escale. V Beaucoup de ports « abris » aux infrastructures limitées, saisonnalité, V …un nombre important de petits ports, avec un intérêt patrimonial escales courtes (retombées moindres) … certain. V Faiblesse de l’industrie et des services nautiques V …Audierne et Sainte-Evette, deux équipements portuaires forts.

Pêche et aquaculture : Pêche et aquaculture : V Ensablement du port (coûts d’entretien importants) … V … Des zones de pêche proches. V Activités aquacole et des transformations des produits de la mer V …Une flottille de pêche et des tonnages stables. limitées… V …Une bonne valorisation du poisson sous criée (prix élevés). V …Des emplois non délocalisables (zones de pêche proches).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 48 sur 174

FAIBLESSES ATOUTS

Agriculture Agriculture V Baisse importante des exploitations agricoles (généralisées sur tout le V …Des communes de l’Est qui possèdent encore beaucoup d’actifs territoire… agricoles V Baisse importante des actifs agricoles (plus marquée à l’Ouest du territoire) … V Couverture de SAU plus limitée sur les communes du littoral Sud… V …Une SAU stable ou en légère augmentation (SAU qui couvre une très grande part des territoires des communes du Nord et de l’Est) V Faiblesse du maraichage, peu d’exploitations, peu de valeurs, peu de V … prédominance du « polyélevage » (en particulier bovins lait et viande surfaces. porcine), beaucoup d’exploitations, beaucoup de valeurs, la moitié des surfaces. V Part de la vente en circuits courts encore limitée… V … Mais en développement

Commerce et artisanat Commerce et artisanat V Des pratiques d’achats très dispersées : V Un équipement commercial relativement important (commerce - Une aire de chalandise d’Audierne relativement restreinte traditionnel, GMS, GSS) - Une évasion commerciale relativement importante vers Quimper et V Des commerces traditionnels qui résistent (notamment dans les Douarnenez notamment. services et les équipements de la personne) - Evasion commerciale importante dans « la culture et les loisirs », V Evasion commerciale limitée dans les « produits alimentaires » et les « l’équipement de la personne » et « l’équipement de la maison ». « services » V Prédominance des GMS dans les produits alimentaires V La vente par internet ou à distance encore limitée… V … Mais en développement

MENACES OPPORTUNITÉS

… liées à la périphéricité, l’isolement, l’enclavement : … liées au désenclavement et à la valorisation de la V S’éloigner des grands bassins de consommation et de décision. périphéricité : V Additionner les difficultés d’accès, éloignement des gares, aéroport et V Valoriser l’image positive et la visibilité de la « Bretagne » et du grandes voies routières. Cadences et fréquence des transports « Finistère », y compris à l’internationale. Se démarquer par un collectifs depuis Quimper (= freins aux mobilité touristiques « positionnement bout du monde ». notamment). V Rechercher l'authenticité, le cadre de vie agréable, la qualité de vie V Capter difficilement les clientèles externes à l’année et souffrir du pour certains habitants (donc des actifs) mais aussi des chefs manque de développement de l’emploi indirect. d’entreprises. V Profiter de la nouvelle organisation des transports au niveau régional et desserte BGV = meilleure irrigation des habitants et des visiteurs potentiels

… liées à l’aménagement du territoire et aux aspects … liées à l’aménagement du territoire et aux aspects institutionnels et administratifs : institutionnels et administratifs : V Dépendre des politiques nationales : limitation des capacités V Réforme des collectivités : profiter de la capacité pour les EPCI de d’investissement ou d’accompagnement de la part des collectivités. faire des choix, piloter et d’accompagner la politique V Subir la concurrence accrue des territoires entre eux. économique. V Subir localement, les interrogations sur les missions de l’AOCD et de V Etablir une stratégie touristique s’appuyant sur la destination QCD, en particulier en matière de développement économique et de « Cornouaille ». tourisme. V Valoriser la mise en place du SM de gestion des ports de pêche V Connaitre une dévitalisation des centres villes et bourgs et des plaisance de Cornouaille : budget consacré aux ports (pêche et commerces qui s’y trouvent. plaisance) en hausse, gestion mutualisée, etc. V Développer les actions et programmes supra-communaux voire … liées aux conjonctures économiques : supra-communautaires, exemples : OPAH, opportunités pour les V Risquer le déséquilibre d’une économie locale majoritairement basée artisans locaux. sur des activités « présentielles ». V Profiter du déploiement programme BTHD. V Ne pas trouver de la main d’œuvre correspondant aux besoins des entreprises locales. … liées aux conjonctures économiques : V Ne pas disposer de disponibilités foncières adaptées aux besoins des V Profiter des perspectives de développement liées à la croissance entreprises. verte, des opportunités pour tous les secteurs d’activités : énergies, tourisme, activités maritimes, agriculture, artisanat, etc. V Accompagner le développement de l’économie numérique en général et du e-commerce en particulier, de nouvelles opportunités, y compris pour les plus petits commerces V Décliner le développement de l’économie du vieillissement et plus généralement du service à la personne

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 49 sur 174 Population active

° 5 614 actifs en 2013

° 66 % des 15-64 ans

° Evolution de -0,9 % par an < aux territoires de comparaison, +0,4 à +0,7 % par an

° La Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz compte 5614 actifs en 2016. C’est 247 actifs de moins qu’en 2008, soit un taux d’évolution négatif de 0,9 % par an alors que la Cornouaille (+0,5 % par an) et la Bretagne (+0,7 % par an) connaissent des évolutions positives. Audierne, Cléden-Cap-Sizun, Plogoff, Plouhinec et Primelin connaissent une tendance comparable à la moyenne communautaire (entre -0,55 et -1,67 % par). Pont-Croix connait la plus forte baisse du nombre d’actifs (-4,09 % par an). Alors que Beuzec-Cap-Sizun, Confort-Meilars, Goulien et surtout Mahalon connaissent une augmentation de leur nombre d’actifs (entre +1,13 et +3,75 % par an).

° Ces actifs représentent 66 % de la population des 15-64 ans soit une proportion inférieure aux moyennes cornouaillaises, finistériennes et bretonnes qui se situent autour de 75 %. 6 communes, Audierne, Cléden-Cap-Sizun, Plogoff, Plouhinec, Pont-Croix et Primelin sont dans la moyenne communautaire (entre 61 et 69 %). Les quatre autres, Beuzec-Cap-Sizun, Confort-Meilars, Goulien et Mahalon ont une part égale ou supérieure aux territoires de comparaison (72 à 78 %).

° Parmi les 15-64 ans, on compte 631 chômeurs, soit une part de 7 % (source : INSEE). C’est un taux légèrement inférieur aux moyennes cornouaillaise et finistérienne (9 %) et bretonne (8 %). Le nombre de chômeurs dans les communes du Cap Sizun représentent entre 5 % (Goulien et Primelin) et 8 % (Confort-Meilars, Plogoff et Plouhinec).

° Le Cap Sizun – Pointe du Raz connait une surreprésentation des retraités ou préretraités qui, avec 1 551 individus, représentent 18 % des 15-64 ans, contre une moyenne de 10 à 11 % pour l’ensemble des territoires cornouaillais, finistériens et bretons. On constate cette surreprésentation sur l’ensemble des communes du Cap Sizun (17 à 22 %), à l’exception de Confort-Meilars et Mahalon dont le taux est respectivement de 9 et 8 %.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 50 sur 174

Type d'activité de la population âgée de 15 à 64 ans en 2013 Actifs Inactifs Nombre Actifs ayant Nombre Élèves, étud. Retraités ou Autres Pop. âgée de Part des Chômeurs d'actifs un emploi d'inactifs & stagiaires pré-retraités inactifs 15-64 ans actifs Audierne 1211 1069 142 781 127 401 254 1992 61 %

Beuzec-Cap-S. 436 400 36 167 29 105 34 603 72 %

Cléden-Cap-S. 290 257 33 177 22 105 50 467 62 %

Confort-Meil. 431 387 44 118 39 51 28 550 78 %

Goulien 181 168 13 57 12 31 15 239 76 %

Mahalon 464 423 41 128 52 45 30 592 78 %

Plogoff 411 357 54 229 32 138 60 640 64 %

Plouhinec 1388 1198 190 862 162 468 232 2250 62 %

Pont-Croix 570 509 61 256 52 138 66 826 69 %

Primelin 233 215 17 130 26 70 34 362 64 %

CSPR 5 614 4 983 631 2 906 553 1 551 803 8 521 66 %

Cornouaille 152 159 133 741 18 419 57 424 18 126 23 988 15 309 209 583 73 %

Finistère 404 781 356 229 48 552 157 941 57 028 59 777 41 136 562 722 72 %

Bretagne 1 470 597 1 304 671 165 927 556 755 212 482 206 296 137 976 2 027 352 73 %

Source : Insee, RP2013 exploitation principale

Nombre d’ actifs en 2013 et évolution 2008 -2013

Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 51 sur 174

57,2 % des actifs du CSPR travaillent sur

le territoire (2 820 actifs)

18 % de retraités > aux territoires de comparaison, 11 %

7 % de demandeurs

d’emplois < aux territoires de

comparaison, 8 à 9 %

° Parmi les catégories socio-professionnelles des actifs de 15 à 64 ans, les « employés » représentent 33 %, soit une part légèrement plus importante qu’aux échelles cornouaillaises, finistériennes et bretonnes (28 à 30 %). On constate également une surreprésentation du Cap Sizun dans les catégories des « agriculteurs exploitants » (4 % dans le CSPR contre 2 à 3 % sur les autres territoires). A l’inverse, les « cadres » et les « professions intermédiaires » sont sous-représentés dans le Cap Sizun par rapport aux autres territoires de comparaison. Pour les premiers, ils représentent 7 % dans le Cap Sizun contre 11 à 13 % en Cornouaille, Finistère et Bretagne. Pour les secondes, elles représentent 19 % contre 25 %.

° Parmi les 851 actifs « entrants » chaque jour sur le territoire du Cap Sizun pour y travailler, 95 % sont originaires de Cornouaille. On identifie une majorité d’habitants du Haut Pays Bigouden (323 entrants) et de Douarnenez Communauté (273 entrants). On note également dans une moindre mesure des habitants de Quimper Bretagne Occidentale (110 entrants) et du Pays Bigouden Sud (47 entrants).

° Parmi les 2 106 actifs habitants le Cap Sizun « sortants » chaque jour du territoire pour aller travailler, 83 % restent en Cornouaille. Ces actifs vont majoritairement travailler sur les territoires de Douarnenez Communauté (744 sortants) et de Quimper Bretagne Occidentale (520 sortants). Dans une moindre mesure, ils vont travailler dans le Haut Pays Bigouden (247 sortants) et le Pays Bigouden Sud (99 sortants). On note également 180 actifs du Cap Sizun allant travailler sur les territoires du Pays de Châteaulin, de la Presqu’île de Crozon et de Brest Métropole.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 52 sur 174

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 53 sur 174 Évolution de l’e mploi

3 715 emplois en 2013

-1,3 % par an entre 2008 et

2013 < aux territoires de comparaison, -

0,3 à +0,2 % par an

546 demandeurs d’emplois

en 2016

° La Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz compte 3 715 emplois en 2013 . C’est 243 emplois de moins qu’en 2008, soit un taux d’évolution de -1,3 % par an alors que la Cornouaille et le Finistère connaissent un taux légèrement moins négatif (-0,3 % et -0,4 % par an) et la Bretagne une légère évolution positive (+0,2 % par an).

La situation est assez contrastée sur le territoire du Cap Sizun : - Beuzec-Cap-Sizun, Cléden-Cap-Sizun connaissent entre 2008 et 2013 une bonne croissance de l’emploi avec des taux respectifs de 1,53 % et 1,79 % par an, ce qui représente des gains de 14 emplois pour chacune de ces deux communes. - L’emploi sur les communes de Plogoff (+0,15 % par an) et Confort-Meilars (+0,8 % par an) est stable entre 2008 et 2013. - En revanche, les communes de Mahalon, Plouhinec, Pont-Croix et Primelin connaissent des pertes importantes du nombre d’emplois qui se traduisent par des taux variant de -2,34 % à -5,56 % par an. Plouhinec et Pont-Croix enregistrent les plus grosses pertes d’emplois avec plus de 90 emplois perdus entre 2008 et 2013 pour chacune de ces deux communes. - Enfin, à Audierne, le taux d’évolution annuel du nombre d’emploi est relativement faible, -0,69 % par an, ce qui représente tout de même une perte de 46 emplois entre 2008 et 2013.

° Entre 2011 et 2013 le nombre de demandeurs d’emplois (source : DIRECCTE, statistique différente du nombre de « chômeurs » figurant dans le chapitre précédent) a connu une hausse relativement importante de +30 %, ce qui représente 128 demandeurs supplémentaires. Entre 2013 et 2016, le nombre de demandeurs d’emplois connait une relative stabilité autour de 550 demandeurs (546 en 2016).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 54 sur 174

L'emploi au lieu de travail et l'évolution annuelle par secteur entre 2008 et 2013 Emplois en Emplois en Tx d’évolution 2008 2013 annuel Audierne 1341 1295 -0,69 %

Beuzec-Cap-S. 170 184 1,53 %

Cléden-Cap-S. 148 162 1,79 % Confort-Meil. 181 188 0,80 % Goulien 56 57 0,27 %

Mahalon 181 153 -3,29 %

Plogoff 200 201 0,15 % Plouhinec 841 747 -2,34 %

Pont-Croix 754 663 -2,54 %

Primelin 88 66 -5,56 %

CSPR 3 958 3 715 -1,3 %

Cornouaille 121 981 121 625 -0,3 %

Finistère 356 314 354 988 -0,4 %

Bretagne 1 286 591 1 301 768 + 0,2 % Sources graphique & tableau : Insee, Recensement de la population - Base tableaux détaillés 2008-2013

Nombre d’ emplois en 2013 et évolution 2008 -2013 Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 55 sur 174 Surreprésentation des emplois : - Administration, enseignement et santé (38 %)

- Agriculture (8 %)

Sous-représentation des emplois : - Industrie (5 %)

Forte saisonnalité de l’emploi :

+150 à 200 emplois aux T2 et T3.

° L’analyse des emplois par secteur en 2013 confirme la répartition des actifs par CSP (cf. page 27). Le premier secteur représenté sur le territoire du Cap Sizun, avec plus de 1 500 emplois, soit 41 % du volume total, est représenté par les commerces, les transports et les services, c’est-à-dire des activités de la « sphère présentielle » (cf. définition page 31). Cette proportion est comparable aux territoires de comparaison, la Cornouaille, le Finistère ou la Bretagne. Le Cap Sizun enregistre également une légère surreprésentation des emplois dans le domaine de l’administration, de l’enseignement et de la santé par rapport aux échelles cornouaillaise, finistérienne et bretonne. Avec plus de 1 400 emplois, ils représentent 38 % des emplois du CSPR et le deuxième secteur le plus important du territoire. La part de ces emplois est supérieure à celle observée aux échelles cornouaillaise et bretonne (33 %) mais aussi finistérienne (36 %). Avec 292 emplois, l’Agriculture est également un domaine surreprésenté sur le territoire communautaire. Avec 8 %, sa part est deux fois supérieure aux moyennes des autres territoires de comparaison. A l’inverse, un secteur d’emploi est très nettement en retrait sur le territoire, l’industrie. Elle ne compte que 172 emplois, soit une part de 5 % contre 13 à 15 % en Cornouaille, en Finistère et en Bretagne.

° L’observation des emplois salariés par trimestre entre 2008 et 2012 fait ressortir une très forte saisonnalité des emplois , caractéristique commune à l’ensemble des territoires cornouaillais. Le deuxième et le troisième trimestres, dits « estivaux », recensent entre 170 et 225 emplois salariés supplémentaires par rapport au premier et quatrième trimestres, dits « hivernaux », de chaque année. C’est une augmentation supérieure au territoire de Douarnenez Communauté (+ 100 emplois) mais assez nettement inférieure aux territoires du sud Cornouaille, Pays Bigouden Sud (+400 emplois), Concarneau Cornouaille Agglomération (+500 à 600 emplois) et Pays Fouesnantais (+600 à +700 emplois). On note également la baisse des emplois déjà observée aux pages précédentes. De 1 700 à 1 750 emplois par trimestre « estival » entre 2008 et 2013 (« pic » à 1 800 emploi au troisième trimestre 2010), on passe entre 1 600 à 1 650 emplois par trimestre « estival » en 2014 et 2015. L’observation des « Déclaration Préalables à l’Embauche » (DPAE) entre 2012 et 2016 montre également que les contrats à durée déterminée (CDD), qu’ils soient de moins de 31 jours ou de plus de 31 jours, augmentent de manière très importante au deuxième trimestre (+50 %) mais surtout au troisième trimestre (+100 %) de chaque année. De 500 à 600 CDD en trimestre « hivernal », le territoire enregistre 800 à 900 CDD à chaque deuxième trimestre et 1 100 à 1 300 CDD au troisième trimestre. Enfin, l’observation des DPAE montre également que cette saisonnalité touche en particulier les activités de la sphère présentielle à savoir les services, le commerce et surtout les hébergements et la restauration.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 56 sur 174

Les emplois au lieu de travail par secteur en 2013

Com., transp. & Adm., enseign. & Agriculture Industrie Construction services divers santé CSPR 292 172 282 1 513 1 412

Cornouaille 5 878 19 905 8 560 53 039 42 280

Finistère 17 921 46 565 23 771 138 577 127 501

Bretagne 63 198 182 228 93 756 536 047 425 093

Sources graphique & tableau : Insee, Recensement de la population - Base tableaux détaillés 2013

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 57 sur 174 Sphères présentielles et productives

Sphère présentielle :

- 2 944 emplois en 2014

- +22 % entre 1975 et 2014

Sphère productive : - 760 emplois en 2014 - -296 % entre 1975 et 2014

° La partition de l'économie en deux sphères, présentielle et productive , permet de mieux comprendre les logiques de spatialisation des activités et de mettre en évidence le degré d'ouverture des systèmes productifs locaux. Elle permet aussi de fournir une grille d'analyse des processus d'externalisation et autres mutations économiques à l'œuvre dans les territoires.

° Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes. Comme il a été relevé à plusieurs reprises dans les pages précédentes, les emplois relevant de cette sphère connaissent – d’une manière globale – une augmentation, passant de de 2 285 à 2 944 emplois entre 1975 et 2014, avec un « pic » à 3 159 emplois en 2009. On notera cependant que cette augmentation, +22 % sur la période observée, est moins forte qu’aux échelles cornouaillaise, finistérienne et bretonne (entre +37 et +42 %). Six communes du Cap Sizun (Beuzec-Cap-Sizun, Confort-Meilars, Goulien, Mahalon, Plouhinec et Pont-Croix) connaissent une forte hausse des emplois dans ces activités (entre +31 et +75 %). Ils sont stables sur Audierne (0 %) et Cléden-Cap-Sizun (-3 %) et en diminution relativement modérée sur Plogoff (-17 %). Enfin, sur la commune de Primelin, ces emplois ont été divisés par 3 entre 1975 et 2014 (-219 %).

° Les activités productives sont déterminées par différence. Il s'agit des activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère. Sur le territoire du Cap Sizun, elles connaissent une très forte diminution depuis les années 1980 où, en termes d’emplois, elles sont passées en dessous des activités présentielles. Représentant plus de 3 000 emplois en 1975, elles sont tombées à 760 emplois en 2014, soit une baisse de 296 % sur la période observée, imputable en particulier à la baisse des emplois agricoles. Dans le même temps, la Cornouaille et le Finistère baissent respectivement de 39 et 29 %. A l’échelle bretonne, les activités productives résistent davantage avec une baisse de 8 % entre 1975 et 2014 et même une augmentation globale depuis 1990 (grâce notamment à l’industrie en générale, l’automobile, les télécoms, la construction navale et l’agroalimentaire en particulier). Sur l’ensemble des communes du Cap Sizun, les emplois de la sphère productive ont fortement baissé entre 1975 et 2014. Dans le meilleur des cas ils ont été divisés par 2,5 ou 3 (Audierne, Confort-Meilars, Mahalon, Pont-Croix ou Beuzec-Cap-Sizun). Dans les communes les plus déficitaires, ils ont été divisés par 15 (Cléden- Cap-Sizun et Primelin).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 58 sur 174 Évolution du nombre d’emplois dans la « sphère présentielle » entre 1975 et 2014

1975 1982 1990 1999 2009 2014 Evo. 75-14

Audierne 1055 1252 956 989 1086 1054 0 %

Beuzec-Cap-S. 55 52 64 76 119 117 +53 % Cléden-Cap-S. 120 108 80 102 114 116 -3 %

Confort-Meil. 65 32 56 34 127 164 +60 % Goulien 10 28 32 21 27 20 +49 % Mahalon 30 84 104 210 107 117 +74 % Plogoff 150 200 136 149 175 128 -17 % Plouhinec 315 460 516 432 685 631 +50 % Pont-Croix 395 360 368 445 642 570 +31 % Primelin 90 48 56 52 77 28 -219 % CSPR 2285 2624 2368 2510 3159 2944 22 % Cornouaille 44 840 50 692 53 980 59 367 71 232 70 916 +37 % Finistère 149 895 169 908 181 592 203 449 241 145 239 991 +38 % Bretagne 489 565 556 376 607 211 687 565 836 691 849 345 +42 %

Source :

Évolution du nombre d’emplois dans la « sphère productive » entre 1975 et 2014

1975 1982 1990 1999 2009 2014 Evo. 75-14 Audierne 690 552 364 215 216 257 -168 % Beuzec-Cap-S. 290 268 168 124 82 82 -252 % Cléden-Cap-S. 140 144 44 36 28 9 -1467 % Confort-Meil. 155 136 116 80 76 46 -236 % Goulien 95 144 44 48 33 13 -638 % Mahalon 230 192 100 72 60 76 -203 % Plogoff 140 212 80 52 36 25 -468 % Plouhinec 845 920 476 216 186 155 -446 % Pont-Croix 270 240 100 72 89 87 -211 % Primelin 150 72 36 36 20 10 -1400 % CSPR 3005 2880 1528 951 825 760 -296 % Cornouaille 44530 41828 36228 34192 33841 32135 -39 % Finistère 143970 138048 120818 117400 117360 111758 -29 %

Bretagne 486120 476296 429096 427687 457451 448574 -8 %

Source :

Évolution du nombre d’emplois dans les sphères « présentielle » et « productive » entre 1975 et 2014

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 59 sur 174 Évolution des établissements

1 471 établissements en 2015 Evolution de -0,7 % par an entre 2008 et 2015, < aux territoires de comparaison, -0,4 à +0,1 % par an

Mais, taux de création d’établissements important depuis 2014, 12 à 14 % > aux territoires de comparaison, 9 à 11 %

° En 2015, la Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz compte 1 471 établissements. Ce volume a connu une baisse de 0,7 % par an entre 2008 et 2015. La Cornouaille a également connu une baisse du nombre d’établissements sur son territoire pendant cette période mais plus faible, -0,4 % par an. A l’inverse, la Bretagne a connu une augmentation, assez légère, de son nombre d’établissement, +0,1 % par an.

° L’observation de la répartition des établissements par secteur complète celles sur la répartition des CSP des actifs et des emplois dans ces mêmes secteurs (cf. pages 27 et 31). Elle réaffirme l’importance du secteur agricole. Après la surreprésentation des actifs (malgré la baisse importante de ces derniers, cf. pages 77 et 78) et des emplois dans ce secteur, le CSPR est également surreprésenté en matière d’établissements agricoles par rapport à la Cornouaille, le Finistère et la Bretagne mais aussi par rapport aux territoires voisins que ce soit Douarnenez Communauté ou le Pays Bigouden Sud (8 % des établissements). En revanche, la surreprésentation des actifs et des emplois dans le secteur du commerce, des transports et des services est nuancée par une sous-représentation de ce secteur en matière d’établissements, laissant ainsi suggérer une plus forte concentration des emplois dans ce domaine. La part des établissements dans les secteurs de l’industrie (5 %), de la construction (5 %) et de l’administration, de l’enseignement et de la santé (16 %) est comparable aux autres échelles de comparaison.

° La carte page suivante permet de détailler l’analyse de l’évolution des établissements par commune mais uniquement des établissement « employeurs » (Source URSAAF, emploi « salarié »). La moitié des communes du territoire du Cap a connu une baisse du nombre de leurs établissements entre 2008 et 2015. Certaines de manière significative (Primelin, -60 % ; Plogoff, -23 % ; Confort-Meilars, -18 % ;), d’autres de manière moins importante (Audierne, -4 % ; Plouhinec, -5 %). Pont-Croix et Beuzec-Cap-Sizun ont connu une stabilité de leur nombre d’établissements employeurs entre 2008 et 2015. Enfin, les trois dernières communes ont connu une augmentation importante de leurs établissements employeurs, + 25 % pour Cléden-Cap-Sizun, + 37 % pour Mahalon et surtout +100 % pour Goulien.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 60 sur 174

Nombre d’établissement employeurs en 2015 et évolution entre 2008 et 2015

Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 61 sur 174 ° Deux autres indicateurs permettent d’observer les caractéristiques et l’évolution des établissements du territoire. D’une part, « l’indice de spécificité » du territoire par rapport à la moyenne régionale permet de confirmer l’importance des secteurs d’activités de la sphère « présentielle » : hébergement et restauration en particulier, puis les établissements d’activités récréatives, de santé humaine et d’action sociale, de gestions des réseaux (eau, déchets, électricité et gaz). En revanche, une nouvelle fois, cet indice de spécificité identifie la sous-représentation du territoire dans l’industrie, les activités financières, d’assurance et immobilières ainsi que les activités d’information, de communication et d’activités scientifiques et techniques.

D’autre part, le territoire est crédité en 2014 et 2015 d’un bon taux de création d’établissement , en particulier dans trois domaines, « le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration », « les services marchands auprès des entreprises » et « les services marchands auprès des ménages » (une trentaine de création d’établissement pas secteur et par an) démontrant une nouvelle fois l’émergence des activités de l’économie présentielle.

Source : CMA Bretagne, Tableau de Bord du Cap Sizun – Pointe du Raz, édition 2017

Taux de création d’établissements

2010 2011 2012 2013 2014 2015 CSPR 12,7 % 11,2 % 10,2 % 10,5 % 13,4 % 12,1 %

Cornouaille 13,0 % 12,6 % 11,5 % 11,1 % 10,7 % 9,9 %

Finistère 14,0 % 12,6 % 12,4 % 11,4 % 11,3 % 10,4 %

Bretagne 14,8 % 13,6 % 13,2 % 12,3 % 11,9 % 10,8 %

Sources graphique & tableau : Insee, Répertoire d'entreprises et d'établissements (Sirene) 2010-2015

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 62 sur 174 Foncier économique

7 zones d’activités sur 69,9 ha Soit 0,4 % du territoire, 3 % des ZAE de Cornouaille La plus grande, 28,6 ha (Lesvenez) La plus petite, 2,3 ha (Penguel)

° Le Cap Sizun compte 5 zones d’activités économiques (ZAE) communautaires situées sur 4 communes , Plouhinec (2 ZAE ; 40,4 ha), Pont-Croix (1 ZAE ; 11,6 ha), Audierne (1 ZAE ; 3,3 ha) et Confort-Meilars (1 ZAE ; 2,3 ha). Le territoire compte 2 autres zones d’activités : - Une ZAE portuaires, située à Plouhinec dans le quartier de Poulgoazec (4,2 ha), qui est gérée par CCIMBO pour le compte du Syndicat Mixte de Gestion des ports de Pêche Plaisance de Cornouaille (SMGPPC). Depuis le 1 er janvier 2018, la CCCS-PR fait partie de ce nouveau syndicat mixte avec le Département, la Région et trois autres EPCI de Cornouaille. - Une ZAE privée, située sur Audierne à Kerivoas (8 ha). Les vocations des zones d’activités du territoire sont relativement bien identifiées. 3 ZAE ont une vocation unique, soit commerciale (Ty Frapp et Kerivoas) soit portuaire (Poulgoazec). Les 4 autres ZAE ont une vocation plus « polyvalente » ou « mixte », intégrant toutes une fonction artisanale mais complétée soit par une fonction industrielle (Laneon, Lesvenez et Penguel) soit par une fonction tertiaire (Kerguerrien). Par ailleurs, 3 ZAE (Ty Frapp, Poulgoazec et Kerivoas) sont bien intégrées au tissu urbain, 2 autres sont en continuité de celui-ci (Laneon et Kerguerrien) alors que les 2 dernières (Penguel et Lesvenez) sont en discontinuité du tissu urbain. Cette intégration plus ou moins forte conditionne le type d’activités potentiel sur ces zones en fonction de leur conditions d’accessibilité et de gènes qu’elles peuvent occasionner auprès des habitations environnantes.

° L’emprise et la consommation foncière de ces ZAE sont extrêmement modestes. Elles occupent 69,9 ha soit 0,4 % du territoire communautaire et n’ont consommé que 9 ha entre 2000 et 2015. En 2015, environ 39 ha des ZAE étaient occupés (57 %), 17 ha étaient viabilisés et donc disponibles à très court terme (24 %) et 14 ha était identifiés comme surfaces potentielles et donc « réservées ». A ce jour la plupart des surfaces viabilisées ont ou vont trouver prochainement un acquéreur et la vocation des surfaces « réservées » est parfois remis en question. Par conséquent, les terrains qui restent aujourd’hui réellement disponibles sont situés sur les zones de… à compléter, soit un potentiel de X ha.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 63 sur 174

Vocation des ZAE du Cap Sizun – Pointe du Raz

Nbre ZAE Surfaces %

Industrielle et art. 3 42,5 ha 61 %

Commerciale 2 19,9 ha 28 %

Artisanale et tertiaire 1 3,3 ha 5 % Portuaire, maritime 1 4,2 ha 6 % Total 7 69,9 ha 100 % Cornouaille 118 2 134 ha 3 %

Bretagne 1 587 27 717 ha 0,3 %

Sources Atlas des ZAE de Cornouaille, QCD-CCIMBO, 2015

Consommation foncière des ZAE du Occupation des ZAE du Cap Sizun – Pointe du Raz Cap Sizun – Pointe du Raz Part % surfaces Surfaces % Surfaces Cornouaille ZAE Surface cédée 33,9 ha 49 % 61 % 2000-2003 2,2 ha 3 %

Surface viabilisée 16,7 ha 24 % 28 % 2004-2007 1,6 ha 2 %

Surface réservée 14,1 ha 20 % 4 % 2008-2011 2,1 ha 3 %

Esp. publics et habitat 5,2 ha 8 % 1 % 2012-2015 3,0 ha 4 %

Total 69,9 ha 100 % 3 % Sources Atlas des ZAE de Cornouaille, QCD-CCIMBO, 2015 Sources Atlas des ZAE de Cornouaille, QCD-CCIMBO, 2015

Bretagne Cornouaille

Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 64 sur 174 Offre touristique

Offre touristique très riche

Pointe du Raz : 800 000 entrées libres, 120 000 entrées payantes

° Description de la filière Le Cap Sizun propose une offre touristique orientée vers les sports nature et la découverte du patrimoine, principalement localisée sur la côte sud. La côte nord dispose essentiellement des atouts du GR34 et des points de vue exceptionnels depuis les différentes pointes vers la Baie de Douarnenez. Le Cap Sizun symbolise la fin des terres bretonnes et françaises vers l’Ouest, figurant le bout du monde pour les visiteurs extérieurs. L’offre touristique est donc contrainte par cette difficulté d’accès de la clientèle au territoire. La filière touristique pâtit comme les autres filières de cette « périphéricité », mais peut aussi en faire un atout, un positionnement.

Paysages d’exceptions préservés, un caractère d’extrémité Le site de la Pointe du Raz en Cap Sizun, unique Grand Site de France en Bretagne, est le premier site incontournable de Cornouaille, site d’exception à l’échelle régionale, et totalise 800 000 visiteurs en accès libre et 120 000 entrées payantes. L’ensemble des pointes de la côte nord et la réserve ornithologique de Goulien, à quelques kilomètres et désormais inclue au périmètre du grand Site, confirme les atouts naturels du Cap Sizun, le caractère « sauvage » et « bout du monde ».

Le patrimoine bâti important , héritage d’une position au cœur des routes maritimes marchandes de la façade Atlantique et une diversité de petits patrimoines, peut compter sur plusieurs atouts : - Pont-Croix, cité seigneuriale et commerçante dont le style a inspiré de nombreux autres édifices en Cornouaille, dont la Cathédrale Saint-Corentin à Quimper ; - Audierne, port de commerce ; - La dizaine de petits port-abris construits entre les falaises par les habitants pour accéder à la mer sont une curiosité très spécifique du Cap Sizun confirmant de nouveau le caractère de bout du monde ; - Edifices gothiques flamboyants datant de la fin du XV ème siècle (en particulier sur Pont-Croix) ; - Les moulins de Kériolet, Tréouzien et de Trouguer, restaurés, se visitent et permettent de comprendre le processus de production de la farine ; - Sites archéologiques de Menez Dregan, la Pointe du Souc’h et de Pors Poulhan ; - 30 églises et chapelles ainsi que plus de 500 édifices vernaculaires (lavoirs, fontaines, murets, etc.) ; - D’une manière générale, un habitat traditionnel datant du milieu du 19 ème siècle très bien préservé.

Traversée vers l’île de Sein Source de fréquentation de passage, la traversée vers l’île de Sein est un atout important pour le Cap Sizun lui donnant la possibilité de capter cette clientèle en recherche « d’aventure » et de balade en mer en toute sécurité.

Activités de pleine nature Randonnée et balades à pied, à cheval ou à vélo, trail et nautisme sont des activités très présentes, ce qui donne une orientation « sports de pleine nature » au territoire. Différents spots nautiques dont certains renommés auprès des pratiquants permettent surtout la pratique du surf, paddle, planche à voile, kitesurf et kayak, mais d’un niveau plutôt sportif en raison de leur exposition à la houle et au vent. La baignade est surveillée sur 4 plages, situées à Plouhinec et à Audierne. Le Cap Sizun dispose d’offres de location de vélo, l’accompagnements de randonnées (cf. page 48) et une dizaine de prestations nautiques.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 65 sur 174 Autres équipements Aquashow est le principal équipement du Cap Sizun, ouvert en saison et sur les vacances scolaires de la Toussaint et du printemps. Il attire une clientèle familiale, touristique et excursionniste (visite à la journée sans nuitée). Les petits écomusées du sauvetage en mer à l’île de Sein, la maison du vent à Goulien, le Marquisat de Pont- Croix et le musée maritime à Audierne ou encore les moulins donnent les clés de compréhension des modes de vie traditionnels et des savoir-faire locaux. Ils complètent ainsi l’offre d’activités sportives ou de randonnée.

Découverte économique et de savoir-faire L’activité de la pêche encore importante constitue un facteur d’attractivité touristique : ligneurs du Raz de Sein, criée de Plouhinec, conserveries et fabrication de poissons fumés. Ces activités emblématiques du territoire intéressent de plus en plus les voyageurs avides de comprendre des activités, métiers et savoir-faire propres à la culture et au territoire. D’autres activités traditionnelles sont proposées à la visite, à Mahalon dans le cadre des Chemins de la Découverte.

° Poids socio-économique de la filière On compte en particulier 7 équipements touristiques (+ 1 sur l’île de Sein) à billetterie, une offre variée et conséquente :

2014 2015 2016

Pointe du Raz Plogoff

Aquashow Audierne 40 203 51 259

Musée maritime du Cap Sizun Audierne nc 2 096

Musée du Marquisat Pont-Croix 3 162 2 941

Menez-Dregan Plouhinec Réserve du Cap Sizun Goulien 20 000 Île de Sein 9 878 3 162 Phare et musées de l'Île de Sein Sources :

Cette offre souffre d’une très forte saisonnalité : l’ensemble des sites touristiques, des offres de visites et des activités sont ouverts d’avril à octobre, parfois fin décembre. La plaisance et le nautisme enrichissent également l’offre touristique du territoire et constituent une part importante du poids économique de la filière. Ces pratiques sont décrites aux pages 73 et 74. Enfin, il faut noter également que le territoire est doté d’un espaces aquatiques, « Aquacap », ouvert à l’année, qui draine une clientèle touristique significative (plus de 600 000 entrées en 10 ans d’existence).

° Tendances et perspectives (positionnement) Avec l’offre de liaison vers l’île de Sein, lieu touristique très attractif pour une clientèle en recherche d’exception, et le Grand Site de France (GSF) de la Pointe du Raz, le Cap Sizun attire les visiteurs de passages pour accéder à ce site à la journée. Mobilités Les mobilités touristiques sont un enjeu extrêmement fort sur le territoire, tant pour l’accès que pour les déplacements en séjour. Des points de vigilance ont été soulevés par l’état des lieux des mobilités touristiques en Cornouaille (2016) : - Pas de liaison en transports sur les communes situées sur la côte nord alors qu’il existe une demande ; - Desserte de la Pointe du Raz jugée insuffisante ; - Demande d’itinéraires cyclables sécurisés, adaptés aux familles ; - Problèmes de cohabitation entre voiture, camping-cars et vélos, le long de la V5 ; - Enjeux sur l’accueil des plaisanciers en escale à Audierne, qui attendent des services adaptés.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 66 sur 174 A l’occasion de l’élaboration du schéma d’accueil des visiteurs sur le Grand Site de France, une réflexion globale est en cours, en particulier sur les déplacements. Les objectifs identifiés sont : - Equilibrer l’accès au périmètre du GSF par les routes départementales ; - Créer des liens entre le littoral et l’intérieur des terres ; - Favoriser les modes doux et offrir des services dédiés ; - Equilibrer l’usage des espaces de stationnement ; - Optimiser les équipements existants et leur qualité. Des propositions d’études ont été formulées dont un schéma cyclable communautaire, l’opportunité d’une navette Audierne-Pointe du Raz en saison, ou encore un schéma communautaire ou inter-communautaire sur l’accueil des camping-cars.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 67 sur 174 Hébergements touristiques

25 861 lits touristiques dont 6 079 lits marchands (24 %)

° Capacité d’hébergement Avec 6 079 lits marchands, auxquels on peut ajouter les 136 lits de l’île de Sein, le Cap Sizun représente 7 % de la capacité d’accueil en hébergement marchand sur la Cornouaille. C’est une proportion un peu plus faible que les autres EPCI de Cornouaille qui comptent plutôt pour 12 à 15 % de la capacité. La part de l’hébergement marchand est de 24 % quasi identique à la moyenne bretonne (26 %) et inférieure à la moyenne cornouaillaises (34 %). L’hébergement est caractérisé par une part importante des lits en résidence de tourisme, qui représentent 20 % de la capacité totale de lits. Les 3 résidences de tourisme installées à Audierne (Pierre & Vacances, Goëlia et Néméa) comptent pour 20 % de l’offre de même type sur la Cornouaille. Par rapport au reste de la Cornouaille, la part du camping est assez faible, 65 % des emplacements sont classés 2 étoiles, ce qui ne correspond plus aux attentes de la clientèle en camping (sauf randonneurs, sportifs, etc.). Le niveau de classement des chambres des 7 hôtels partagé entre les 2 et 3 étoiles. Les communes d’Audierne et de Plouhinec concentrent la grande majorité (61 %) de la capacité d’accueil (marchande et non marchande).

° Poids socio-économique de la filière Les 25 861 lits pour 15 971 habitants correspondent à un taux de fonction touristique de 162 %. Il s’agit d’un taux considéré comme de forte intensité (>100 lits pour 100 habitants).

° Tendances et perspectives (positionnement) L’objectif pour le Cap Sizun sera de développer une offre d’hébergement d’un niveau plus qualitatif, en accompagnant la montée en gamme des hôtels et des campings. L’offre en hébergements est faible compte-tenu de la richesse de l’offre et la possibilité d’occuper un séjour d’une à deux semaines. Le Cap Sizun peut capitaliser sur sa position « bout du monde » et « nature » pour valoriser un hébergement qui bénéficie aujourd’hui d’un niveau de classement relativement bas mais correspondant à un certain type de clientèle.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 68 sur 174

Répartition des lits marchands par type d’hébergement dans le Cap Sizun – Pointe du Raz

Par type d’hébergement Par commune

L’hébergement touristique dans le Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 69 sur 174 Fréquentation touristique

2,2 millions de nuitées par an Cap Sizun – Pointe du Raz et Douarnenez Communauté 73 % marchandes

° Description de la filière Les données de fréquentation sont établies pour les ECPI du Cap Sizun – Pointe du Raz et de Douarnenez Communauté, compte-tenu du faible nombre d’enquêtes sur le territoire. Les 2 EPCI totalisent 2 118 640 nuitées soit 13 % des nuitées en Cornouaille, ce qui correspond à la même part que les autres EPCI. Il faut noter l’exceptionnelle part des nuitées en hébergement marchand, 73 %, alors que la part bretonne est de 60 % et cornouaillaise à 66 %. Ce taux peut être attribué à la présence des résidences de tourisme, mais également à la Thalasso de Douarnenez qui enregistre des séjours à l’année. La dépense moyenne par jour et par personne est de 36€ ce qui correspond à la moyenne bretonne et cornouaillaise, mais sur une durée de 6 jours (inférieure de 1 point par rapport à la Cornouaille) et pour une composition du groupe de 3 personnes. Malgré une forte part de l’hébergement marchand, les retombées économiques sont donc estimées à 76 247 220 millions d’euros, soit 10 % des retombées économiques de Cornouaille dans ce secteur. 92 % de la clientèle est française, une part plus forte que sur le reste de la Cornouaille : 1er , la Bretagne (20 %) ; 2 ème , l’Ile de France (14 %) ; 3ème , les Pays de la Loire (13 %) et 4 ème , le Rhône-Alpes (10 %). Il faut noter la part beaucoup plus forte des touristes bretons que sur les autres EPCI de Cornouaille (entre 6 et 13 %) et par rapport à la moyenne régionale (11 %). A contrario, la part des franciliens est assez faible (14 %) comparée aux autres EPCI de Cornouaille qui se situent entre 19 et 36 %. La clientèle étrangère est assez équilibrée entre les Allemands, Européens du Nord et du Centre ainsi que les Britanniques. (Cf. graphique page 45) Les activités pratiquées pendant le séjour sont principalement promenade, balade, repos et baignade. Les activités plus sportives sont très peu citées.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 70 sur 174 Fréquentation par mode d’hébergement Ventilation des dépenses par poste de consommation 73 % de nuitées marchandes, 27 % non marchandes Camping car 5%

Hôtel 8% Camping 11%

Total non marchand 25%

Autre marchand 1% Locatif Résidence 35% Village de Vacances de tourisme 1% 10%

Chambre d'hôtes 4%

Répartition des demandes dans les bureaux d’accueil de OT en 2017 Activités demandées en OT en 2017 Origine des clientèles étrangères

Ajouter Menez-Dregan

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 71 sur 174 ° Fréquentation en office de tourisme L’office de tourisme dispose de 4 bureaux d’accueil : Audierne, Pont-Croix, Plouhinec et Beuzec-Cap-Sizun. Les 4 bureaux d’accueil de l’office de tourisme comptabilisent 17 646 demandes (ex. : 1 groupe de 4 personne à l’OT ou 1 mail ou 1 appel = 1 demande). La plupart des compteurs de passage ayant été installés récemment, ils ne peuvent être totalisés sur une année complète. Toutefois, sur une saison (juillet, août et septembre), on compte 36 962 visiteurs, dont 18 590 pour le mois d’août. Le bureau d’accueil d’Audierne concentre la grande majorité des visites (63 %), ce qui s’explique par la forte capacité d’accueil de la commune et un bon positionnement géographique de l’OT, sur le port de plaisance et la place principale.

° Tendances et perspectives (positionnement) Il semble que la clientèle présente sur le territoire ne soit pas totalement en relation avec l’offre proposée, principalement nature, sportive et patrimoine. La forte présence de Bretons laisse penser que ce sont des personnes ayant des attaches au territoire. Un positionnement assumé du territoire sur les pratiques sportives nautiques ou de randonnée et sur le patrimoine permettrait d’aller chercher des clientèles spécifiques en mettant en œuvre des moyens de communication adaptés.

Focus : La randonnée

450 km de sentiers

° Description de la filière, la randonnée en étoile ou en itinérance. Le territoire comptabilise près de 450 km de sentiers cumulés : avec 153 km de sentiers VTT (5 boucles), 50 km de vélo-route (V5), 162 km de « Petite Randonnée » (15 itinéraires) et 80 km de l’emblématique GR34, le Cap Sizun dispose d’atouts très forts pour un positionnement randonnée tous publics et trail à destination des sportifs. La variété des côtes entre le nord et le sud, les pointes sont un terrain de jeu qui peut permettre à la clientèle de séjourner plusieurs jours. 5 gîtes d’étape permettent d’accueillir les randonneurs en itinérance, ce qui représente une offre importante. Il existe un réseau « Cap sur la Pointe du Raz » qui propose une offre d’itinérance le long du GR34, une boucle partant et arrivant à Douarnenez, en passant par la Pointe du Raz. L’AOCD avec les EPCI du territoire a permis une vraie structuration de la randonnée sur le territoire, à travers : - La création de nouveaux itinéraires ; - La thématisation des itinéraires ; - La diversification des usages (pédestres, équestres, cyclotourisme…) et des difficultés de parcours ; - La valorisation du petit patrimoine bâti et des sites architecturaux ; - La connexion entre ces parcours et les centres de bourg, les lieux touristiques et de loisir, les services aux randonneurs (hébergement entre autres).

Une cinquantaine de prestataires du tourisme de l’Ouest Cornouaille (hébergements, activités en éco- tourisme, événements éco-responsables) sont engagés dans un réseau structuré autour du tourisme durable et de la randonnée. Une douzaine de club de randonnée existent et ils participent à l’animation estivale. Des événementiels sont également organisés hors saison (exemple : Trail). Le Cap Sizun dispose d’une offre très structurée, n’ayant rien à envier à la Presqu’île de Crozon, identifiée comme destination de randonnée.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 72 sur 174

° Poids socio-économique de la filière Compteur véloroute à Audierne : 49 personnes/jour en moyenne sur 2016.

° Tendances et perspectives (positionnement) Une enquête sera réalisée à l’été 2018 en Bretagne sur la fréquentation du GR 34, quantitative et qualitative. Il est prévu un point d’enquête au niveau de Cléden-Cap-Sizun. Les résultats, disponibles courant 2019, permettront de qualifier les attentes des clientèles et d’améliorer les services. Le Schéma Vélo en cours d’élaboration à l’échelle de l’Ouest Cornouaille (pilotage par l’AOCD) devrait permettre d’identifier les points d’amélioration et les aménagements souhaitables. Par exemple, la mise en service de la « Trans-Cap » et la continuité de la « Littorale » sur la côte nord.

Itinéraires de randonnées GR34 et Véloroute « La Littorale »

Itinéraires de « Petites Randonnée » (PR) Itinéraires de randonnées VTT

Source : Cartes conçues par l’AOCD sur http://adt29.maps.arcgis.com

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 73 sur 174 Plaisance et nautisme

2 ports principaux, Sainte -Evette et Audierne

9 ports abris

° Lorsque l’on évoque la plaisance et le nautisme, on fait référence aux activités de nautisme dans les ports et les activités de services développées en lien avec les précédents (construction, réparation, négoce, …). Le volet offre de prestations nautiques (location, cours, etc.) relèvent de l’activité touristique.

° Ports de plaisance Le littoral du Cap Sizun est partagé entre une côte nord ouverte sur la Baie de Douarnenez (plan d’eau abrité), et une côte au sud du Raz de Sein ouverte sur la baie d’Audierne, relativement agitée, sur laquelle la navigation à la voile est principalement le fait de navires en transit entre Bretagne nord et sud. Le seul port équipé de pontons est celui d’Audierne. Les neuf autres ports (Cf. carte page 49) sont qualifiés de ports abris. Les navires ne sont là qu’à la belle saison, et leur taille moyenne est inférieure. Ces ports abris, souvent difficiles d’accès et réservés à des plaisanciers expérimentés, est une spécificité du territoire. Le port d’Audierne compte 250 anneaux sur ponton, et 250 anneaux de mouillage. C’est un port polyvalent, qui combine pêche et plaisance (Cf. page 51, schéma du port avec répartition des fonctions portuaires). Ce port de rivière bénéficie d’une animation et d’une offre de services intéressante pour les plaisanciers, en particulier en escale. Son accès peut être délicat (risque d’échouage en approche du port), il demande une bonne connaissance du site. La houle est par ailleurs forte sur ce secteur. L’escale est assez importante à Sainte-Evette (1 100 navires en 2015). Ce port a une position encore plus stratégique qu’Audierne (620 escales en 2015). Facile d’accès en période estivale (houle faible), il constitue le dernier abri avant de passer le Raz de Sein pour les plaisanciers. Il a une fréquentation équivalente à Douarnenez. Sainte-Evette est également un port de commerce du fait de son activité trafic passager avec l’île de Sein. Il est rentré dans le giron régional au 1 er janvier 2017, comme l’ensemble des ports passagers de la région.

° Industries et services nautiques Quelques chantiers ou entreprises de mécanique sont installés sur le territoire du Cap Sizun, quasi exclusivement à proximité du port de plaisance. Il s’agit de « Très Petites Entreprises » (TPE). La plupart d’entre elles ont un seul salarié.

° Poids socio-économique de la filière plaisance et nautisme La gestion portuaire, les services et industries nautiques dans le Cap Sizun génèrent environ 25 emplois (Source : Nautisme En Finistère, 2014). La construction – réparation navale qui travaille pour la pêche et peut intervenir sur des navires de plaisance, génère une petite dizaine d’emplois (Source : Conseil Départemental du Finistère, étude stratégique portuaire menée en 2014).

° Tendances et perspectives (positionnement) La gestion portuaire est une compétence qui est entrée dans le giron du Syndicat Mixte des Ports de Pêche Plaisance de Cornouaille. Dans ce cadre, un projet de développement de la plaisance au port d’Audierne- Poulgoazec est à l’étude. Le marché de la plaisance et du nautisme subit une forte crise depuis 2008 mais semble se stabiliser depuis 2016-2017. Un indice de cette reprise : des listes d’attentes qui « tournent » davantage. Le vieillissement de la population de pratiquants pose également des questions sur le renouvellement des propriétaires de bateaux.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 74 sur 174 Nombre de passages dans les ports finistériens

Situation des ports de l’Ouest Cornouaille

Source : CATRAM Consultants, Source des données : DDTM29, SIOCA

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 75 sur 174 Pêche et aquaculture

118 marins dans le quartier maritime d’Audierne 40 navires de moins de 12 mètres

° Pêche La flottille de pêche professionnelle du Cap Sizun se concentre au port d’Audierne – Poulgoazec. Elle est exclusivement composée de navires pratiquant les arts dormants (en particulier ligneurs et fileyeurs) et de petites unités (canots, côtiers). Les navires rentrent quotidiennement et pratiquent les zones de pêche assez proches du port, en particulier autour du Raz de Sein, en Baie de Douarnenez et d’Audierne. Des navires issus d’autres ports fréquentent les mêmes zones de pêche. La bande côtière du Cap Sizun a la particularité d’être traversée d’est en ouest par le 48 ème parallèle nord. Cette limite (séparation entre Mer Celtique et Golfe de Gascogne) est très importante au plan biologique, et de fait, en termes de réglementation des pêches. Les professionnels d’Audierne, malgré une pratique de pêche côtière, sont amenés à travailler sur 3 zones du CIEM 1 (8A, 7E, 7H - cf. carte page 53 ). Ainsi les professionnels n’ont pas nécessairement la même réglementation au nord et au sud du Raz (par exemple : sur l’accès à la ressource ; les mesures de gestion, etc.). Les navires débarquent presque exclusivement leur production sous la criée d’Audierne-Poulgoazec, gérée par la CCI MBO de Quimper (pour le Syndicat Mixte de Gestion Pêche Plaisance de Cornouaille). Les principales espèces débarquées sont le lieu jaune (filet et ligne), la lotte (ou baudroie), la raie et le bar. La vente à distance (sans acheteur physiquement présent sous criée) est très développée sur ce port (cf. carte page 51).

° Aquaculture L’activité aquacole est très limitée sur le territoire de l’intercommunalité. Une entreprise exploite des parcs ostréicoles sur le Goyen avec une commercialisation dans le sud de la France (souhait de sa part de se recentrer sur Audierne-Plouhinec).

° Transformation des produits de la mer (PDM) Quelques entreprises (PME – TPE) transforment les PDM dans le Cap Sizun : mareyage (avec spécialisation sur crustacés) et fumaison. Cette activité est donc faible. Le poisson débarqué (poisson blanc - ultra frais et issu des arts dormants) est moins travaillé (filetage, conserverie) que sur d’autres ports de Cornouaille où l’activité de transformation s’est davantage développée (davantage de poisson, avec une part de production pêchée au chalut, dans des zones de pêche plus éloignées).

° Poids socio-économique de la filière pêche et aquaculture Le quartier maritime d’Audierne compte 118 marins en 2016 (source : DDTM, 2017), soit 6,5 % des effectifs cornouaillais. Ils travaillent pour différents genres de pêche (petite pêche mais aussi pêche côtière, hauturière et grande pêche) – en Cornouaille ou au-delà (y compris à l’étranger pour la grande pêche). Les navires immatriculés sur ce quartier maritime sont au nombre de 40 (DDTM, 2017) répartis entre petite pêche (35 navires) et pêche côtière (3 navires). Ces équipages comptent en général 1 ou 2 marins en petite pêche. Concernant la valeur des ventes sous criées, le poisson débarqué est commercialisé à un niveau de tarif élevé. Le prix moyen des ventes est de 6,27 €/kg pour cette criée quand le prix moyen à Brest (dont la flottille est aussi en majorité côtière) est de 4,84 €/kg et le prix moyen en Cornouaille est de 3,34 €/kg. Dans le contexte national, Audierne-Poulgoazec est une des criées où le prix de vente au kg est le plus élevé après Royan (plus de 9,5 €/kg).

1 Conseil International pour l’Exploration de la Mer - Ces zones CIEM servent de bases aux scientifiques qui établissent des diagnostics sur l'état de la ressource, base de travail pour allouer des autorisations de pêche.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 76 sur 174 Audierne – activités portuaires Source : Catram – SIOCA - 2015

Zones CIEM

Evolution des tonnages sous criée à Audierne Evolution du prix moyen sous criée à Audierne

Source : CCI MBO 2017

Répartition des transactions d’achat à distance

Source : CCI MBO 2017

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 77 sur 174

° Tendances et perspectives (positionnement) Pour la pêche, en termes de production, sur la période 2012-2016, les tonnages débarqués et le prix moyen sont assez stables, avec une très légère tendance à la hausse en lissant les données (cf. graphiques page 51). Sur le volet « entreprises », le nombre de navires est stable sur cette période. Ce n’est pas le cas des autres flottilles en Cornouaille qui ont tendance à diminuer, en particulier en pêche hauturière. Selon les travaux de prospective menés sur la filière à l’échelle régionale cette tendance à la stabilité des flottilles en pêche côtière (navires de moins de 15 mètres) devrait continuer 2. En conchyliculture, l’amélioration de la qualité de l’eau (au regard des contraintes de l’activité) devrait permettre de maintenir une activité sur le Goyen. Il n’est toutefois pas possible de dégager des tendances car nous sommes à l’échelle d’un unique établissement. En transformation des produits de la mer, les entreprises sont tributaires de l’évolution des coûts de la matière première. Les entreprises implantées sur l’intercommunalité sont spécialisées sur des marchés de niche (à haute valeur ajoutée) assez porteurs.

2 Source : PROEPP Bretagne – CRB - 2016

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 78 sur 174 Exploitations, actifs et surfaces agricoles

183 exploitations agricoles, -30 % entre 2000 et 2010

330 actifs agricoles, - 27 % entre 2000 et 2010

° Selon le recensement général agricole de 2010, le territoire du Cap Sizun compte 183 exploitations agricoles , soit une baisse de 30 % par rapport au recensement de 2000. Beuzec-Cap-Sizun et Mahalon sont les deux communes possédant le plus d’exploitations, respectivement 45 et 31. 3 autres communes compte une vingtaine d’exploitations, Confort-Meilars, Goulien et Plouhinec, suivies de près par Audierne, 17 exploitations. Cléden-Cap-Sizun compte 11 exploitations et enfin Primelin et Plogoff sont les deux communes qui en comptent le moins, respectivement 4 et 3. La plupart des communes ont connu une baisse entre 20 et 35 % du nombre d’exploitations. On note toutefois des baisses plus importantes sur Plogoff (-57 %), Cléden-Cap-Sizun (-54 %) et Pont-Croix (-40 %).

° En 2010, le territoire du Cap Sizun compte également 330 actifs agricoles , soit une baisse de 27 % par rapport au recensement de 2000, soit une tendance similaire à celle des exploitations agricoles. La répartition des actifs agricoles suit la même tendance que celle des exploitations agricoles, Beuzec-Cap- Sizun est de loin la commune qui possède le plus d’actifs agricoles (109). A l’inverse, Primelin et Plogoff ont 5 actifs agricoles ou moins sur leur territoire. L’évolution par commune des actifs agricoles est plus contrastée que celle des exploitations. 3 communes ont une baisse inférieure à 15 % (Audierne, Mahalon et Beuzec-Cap-Sizun, cette dernière étant presque stable). 3 autres communes voient leur nombre d’actifs baisser de 25 à 30 % (Confort-Meilars, Plouhinec et Primelin). Cléden-Cap-Sizun, Goulien et Pont-Croix ont connu une baisse supérieure à 40 %. Enfin, Plogoff semble avoir perdu la quasi-totalité de ses actifs agricoles.

° Près d’une exploitation agricole sur deux est une exploitation individuelle . Une sur quatre est organisée en EARL et 10 % en GAEC. Exploitations en circuits courts

° 19 exploitations du territoire pratique la vente en circuits courts (soit 10 % des exploitations du territoire). Pour 13 d’entre elles, cette pratique représente 75 % du chiffre d’affaire.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 79 sur 174 Nombre d’exploitations et d’actifs agricoles en 2010 Exploitations Actifs agricoles 2010 2010 CSPR 183 330

Evolution 2000-2010 : Exploitations Actifs agricoles Audierne -26 % -13 %

Beuzec-Cap-S. -31 % -4 %

Cléden-Cap-S. -54 % -67 %

Confort-Meil. -21 % -26 % Goulien -23 % -54 % Mahalon -24 % -14 %

Plogoff -57 % -100 %

Plouhinec -26 % -28 %

Pont-Croix -40 % -40 % -29 % Primelin -33 % CSPR -30 % -27 %

Cornouaille ? ?

Finistère ? ?

Bretagne ? ?

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 80 sur 174 Bovins lait et viande porcine dominent l’orientation des exploitations

10 129 ha de SAU, 57 % du territoire

+1 % de la SAU entre 2000 et 2010

° A l’instar d’une grande partie du territoire breton, l’orientation agricole dominante des communes du Cap Sizun est le polyélevage . Deux communes se caractérisent, dans l’élevage également, Plogoff par une dominante « bovins viandes », Primelin par une dominante « avicole ». Les graphiques sur les orientations des exploitations (page 54), la valeur des principales productions agricoles (page 54) et l’utilisation des surfaces agricoles (page 56) viennent préciser le descriptif des productions agricoles du territoire. - Le « bovin lait » est à la fois l’orientation dominante des exploitations (30 %) et la deuxième valeur la plus importante du territoire (29 % du chiffre d’affaires total du territoire) : - De même, l’élevage hors sol représente la deuxième orientation la plus représentée (25 %). Quant à la « viande porcine », elle représente la première valeur de production agricole avec 31 % du chiffre d’affaire total du territoire. - Les cultures, comme orientation unique de production, représentent 17 % des exploitations. Les « céréales et oléoprotéagineux » ne représentent que 11 % du chiffre d’affaires global. - En revanche, le maraichage et l’horticulture ne représentent que 3 % des exploitations agricoles. Les « légumes frais », « pommes de terre », « pépinières, fleurs, fruits, autres » représentent moins de 7 % du chiffre d’affaires du territoire. Par ailleurs, les surfaces qui peuvent être considérées comme dédiées à l’élevage représentent près de la moitié de la surface agricole du territoire (« prairies », 31 % ; « maïs ensilage », 17 %). L’autre moitié des surfaces agricoles sont dédiées aux cultures, en particulier pour les « céréales » (36 %) et le « maïs grain » (11 %). En revanche, les surfaces dédiées aux légumes sont très limitées, elles ne représentent qu’1 % du total. Friches ?

° En 2010, le territoire du Cap Sizun enregistre une surface agricole utile (SAU) de 10 129 ha . Cette surface est en légère augmentation entre 2000 et 2010 (+1 %). Les territoires de l’Ouest Cornouaille connaissent une stabilité (Haut Pays Bigouden) voire une augmentation (Pays Bigouden Sud, +4 %) de leur SAU alors que les autres territoires cornouaillais connaissent des baisses significatives (de -6 à -13 %). Cette SAU couvre 57 % du territoire communautaire. C’est une moyenne supérieure à la Cornouaille (54 %). Toutefois la situation est très contrastée sur les communes : - Sur les communes du nord et de l’sst (Beuzec-Cap-Sizun, Confort-Meilars, Mahalon et Goulien), la SAU est très importante et couvre de 79 à 92 % du territoire communal. - Sur les communes du sud et de l’ouest (Audierne, Cléden-Cap-Sizun, Plouhinec, Pont-Croix et Primelin), la couverture de la SAU est plus limitée et ne couvre que 32 à 47 % du territoire communal. La SAU sur la commune de Plogoff n’est pas connue mais il semble qu’elle soit très faible.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 81 sur 174 Part de la Surface Agricole Utile (SAU) du territoire en 2010 Utilisation des surfaces agricoles en 2010

SAU 2010 % du territoire

Audierne 709 ha 39 %

Beuzec-Cap-S. 2 749 ha 80 %

Cléden-Cap-S. 618 ha 32 %

Confort-Meil. 1 153 ha 79 % Goulien 1 173 ha 92 % Mahalon 1 808 ha 85 %

Plogoff NC NC

Plouhinec 1 319 ha 47 %

Pont-Croix 324 ha 40 % Primelin 276 ha 32 % CSPR 10 129 ha 57 %

Cornouaille 88 029 ha 54 %

Finistère ? ? Bretagne ? ?

10 129 ha +1 % 6 745 ha -6 % 27 781 ha -6 %

12 443 ha 0 % 20 917 ha 4 683 ha -7 % -13 % 5 331 ha +4 %

Beuzec-Cap-Sizun 2749 ha +5 % Cléden-Cap-Sizun Goulien 618 ha -7 % 1 173 ha +6 %

Plogoff Pont-Croix Confort-Meilars NC 324 ha -2 % 1 153 ha -1 % Primelin 276 ha +7 % Audierne 709 ha -6 % Mahalon Plouhinec 1 808 ha -8 % 1 319 ha +17 %

Surfaces agricoles utiles (SAU) en 2010

618 ha SAU en 2010, en Ha

-7 % +5 % Evolution de la SAU entre 2000 et 2010

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 82 sur 174 Équipement commercial

148 Commerces en 2013

Commerces traditionnels : 23,7 % du volume d’affaires

GMS (+300 m 2) : 63,4 % du volume d’affaires

° Les cartes de la page 60 montrent un équipement commercial relativement important sur l'ensemble des communes, notamment des commerces traditionnels. Les grandes et moyennes surfaces (GMS) et les grandes surfaces spécialisées (GSS) sont présentes sur 5 communes pour un total de 12 261 m 2 de surface de vente : Audierne (2 magasins, 3 080 m2 de surface de vente), Plouhinec (2 magasins, 5 264 m2), Pont-Croix (2 magasins, 2 018 m2), Confort-Meilars (2 magasins, 1 805 m 2) et Primelin (1 magasin, 94 m2). Toutefois, les trois premières communes citées représentent près de 90 % du volume d'affaires des commerces du territoire communautaire. Grâce un son supermarché, Primelin réussit à capter 5 % de ce volume d'affaire, les autres communes captent chacune moins de 2 % du volume d'affaire total du territoire. ° Les produits alimentaires représentent la moitié du volume d'affaire du territoire. Trois autres familles de bien représentent également 40 % de celui-ci, réparties de manière assez équilibrée entre « services », « équipement de la maison » et « accessoire et entretien automobile ». ° L'importance des formes de distribution (en volume d'affaire) varie également en fonction des familles de produits : - Les commerces traditionnels dominent les « services et autres produits banals » et « équipements de la personne ». - Les GMS sont majoritaires dans les « produits alimentaires » (plus de 80 % du volume d'affaire dédié à ce type de produits). - Les GSS dominent les « équipements de la maison » (environ 45 % du volume d'affaire dédié). - Le volume d'affaire de « la culture et des loisirs » est bien réparti entre ces trois formes de distribution. - Enfin, internet et la vente à distance et par correspondance représentent près de 4 % des dépenses des ménages du Cap Sizun et sont plus particulièrement représentées dans « la culture et les loisirs » mais aussi dans « les produits alimentaires » et dans une moindre mesure « l'équipement de la personne ».

Volume d’affaires par famille de biens et de services du Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 83 sur 174

Volume d’affaires des commerces du Cap Sizun – Pointe du Raz

Volume d’affaire % Audierne 29 019 748 € 39 % Beuzec-Cap-S. 1 181 086 € 2 % Cléden-Cap-S. 476 318 € 0,6 %

Confort-Meil. 1 486 391 € 2 %

Goulien 148 702 € 0,2 %

Mahalon 679 613 € 1 % Plogoff 1 322 231 € 2 % Plouhinec 20 914 910 € 28 %

Pont-Croix 6 088 515 € 22 %

Primelin 3 552 837 € 5 % CSPR 74 870 351 € 100 %

Cornouaille ? ?

Sources : CCIMBO, OECC, 2013

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 84 sur 174 30 % d’évasion commerciale, Dont près de la moitié vers Quimper (13,7 %)

Evasions les plus fortes : - Culture et loisirs (74,9 %)

- Equipement de la personne (59,5 %) - Equipement de la maison (53,3 %)

° Toutes familles de bien confondues, le taux d'évasion commerciale est de 30 %. Une grande partie de cette évasion commerciale est dirigée vers Quimper (13,7 %) et vers Douarnenez (8 %). Cette évasion varie fortement suivant les familles de produits : - Elle est relativement limitée dans « les produits alimentaires » (11,4 %) et « les services » (16,2 %) ; - Elle est peu plus importante dans « les accessoires et l'entretien de l’automobile » (22,8 %) ; - Elle est très forte dans « la culture et les loisirs » (74,5 %), « l'équipement de la personne » (59,5 %) et « l'équipement de la maison » (53,3 %).

La carte page 62 montre également les destinations des dépenses des ménages à l'intérieur du Cap Sizun. Elles se concentrent aux deux tiers dans les trois principales communes du Cap Sizun, Audierne (environ 29 % des dépenses des ménages du Cap), Plouhinec et Pont-Croix (entre 15 et 18 % des dépenses pour chacune des deux communes).

° La zone de chalandise d'Audierne est relativement restreinte. Seuls 46 % de la clientèle des communes d’Audierne, Primelin, Goulien, Plogoff et Cléden-Cap-Sizun font leurs achats à Audierne. C’est la « zone primaire ». Seule Plouhinec fait partie de la « zone secondaire », c'est-à-dire que seule 17 % des clients de cette commune font leurs achats sur Audierne. Les 4 autres communes du Cap Sizun ne font pas partie de ces deux principales zones de chalandise d'Audierne, moins de 17 % de la clientèle de ces communes fait ses achats à Audierne.

° Ces 4 communes, Beuzec-Cap-Sizun, Pont-Croix, Confort-Meilars, Mahalon qui ne font pas partie de la zone de chalandise principale ou secondaire d’Audierne font en revanche partie de la zone de chalandise de Douarnenez, et, avec Plouhinec de la zone tertiaire de la zone de chalandise de Quimper. 17,5 % de la clientèle de cette zone qui comprend ces communes du Cap Sizun font leurs achats sur Quimper.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 85 sur 174

Zone de chalandise d’Audierne

Zone de chalandise de Quimper

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 86 sur 174 Entreprises artisanales

347 entreprises artisanales

37 % dans le bâtiment 31 % dans les services

° Le territoire du Cap Sizun compte 347 entreprises artisanales aux 1 er janvier 2017. Entre 2012 et 2017, les entreprises artisanales ont connu une évolution de +3,3 % par an (contre +2,4 %/an en Bretagne et +2,3 % en Finistère). Comme les autres territoires du sud Finistère, la densité d'entreprises artisanale est forte, 22 artisans pour 1 000 habitants. Les communes d'Audierne, Pont-Croix et Plogoff comptent plus de 22 entreprises pour 1 000 habitants, Cléden-Cap-Sizun, Confort-Meilars, Goulien, Mahalon et Plouhinec comptent également une densité importante, entre 18 et 22 entreprises pour 1 000 habitants. Enfin, Primelin et Beuzec-Cap-Sizun comptent moins de 18 entreprises pour 1 000 habitants.

° Dans le Cap Sizun comme aux échelles finistériennes et bretonnes, le « bâtiment » représente un peu plus d'un tiers des entreprises artisanales (37 %), les « services » représentent un autre tiers (31 %), le dernier tiers est partagé entre les entreprises d'alimentation (20 %) et de production (12 %).

° Concernant le statut juridique des entreprises artisanales, le Cap Sizun se caractérise par une sous- représentation des « sociétés » par rapport au Finistère et à la Bretagne (35 % contre 42 et 45 %). Il se caractérise également par une surreprésentation des « entreprises individuelles » (40 % contre 33 % sur les deux autres territoires de comparaison). En revanche, la part des « microentreprises » est identique aux parts finistériennes et bretonnes (25 %).

° Concernant l'ancienneté des entreprises , il n'y a pas de spécificité du Cap Sizun par rapport au Finistère ou à la Bretagne : les entreprises de plus de 10 ans sont majoritaires (40 %), suivies de près par les entreprises de moins de 5 ans (37 %) et les entreprises de 5 à 10 ans (23 %).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 87 sur 174 Répartition des entreprises artisanales par secteurs d’activités en 2016

Statuts juridiques des entreprises artisanales en 2016

Entr. Micro- Société Indiv. Entrep. CSPR 35 % 40 % 25 %

Finistère 42 % 33 % 25 % Bretagne 45 % 33 % 22 % Sources : RM CFE, traitement CRMA Bretagne

Ancienneté des entreprises artisanales en 2016

Densités d’entreprises artisanales pour 1000 habitants

Finistère

Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 88 sur 174

Evolution de +3,3 % par an entre 2012 et 2017 du nombre d’entreprises artisanales

En 2016 :

- 39 entreprises créées

- 23 entreprises radiées

° En 2016, le solde créations / radiations des entreprises artisanales sur le territoire du Cap Sizun est positif . Il y a eu 39 créations pour 23 radiations. - Beuzec-Cap-Sizun possède le meilleur solde créations / radiations (+10) qui correspond à 10 installations pour aucune disparition d'entreprises ; - Audierne possède également un solde positif (+3). Malgré 8 installations, la commune a également connu 5 radiations ; - La moitié des communes ont un solde très légèrement positif (+1) qui correspond à la fois à un faible nombre de création (1 à 5) et un faible nombre de radiations (0 à 4) ; - Plogoff possède un solde nul correspondant à un nombre appréciable de créations (4) mais un nombre équivalent de radiations ; - Enfin, Primelin et Plouhinec sont les deux seules communes avec un solde faiblement négatif (-1).

° Les entreprises du « bâtiment » représentent la plus grande part (38 %) des installations 2016 , comme aux échelles finistériennes (39 %) et bretonnes (37 %). Les autres installations sont réparties de façons homogènes (20 à 21 %) entre les entreprises de « services », de « production » et « d'alimentation ». Cette dernière caractéristique est une spécificité du territoire. Toutefois, si le les installations dans la « production » et « l'alimentation » sont surreprésentées dans le Cap Sizun par rapport au Finistère et à la Bretagne, en revanche, elles sont sous-représentées dans le domaine des « services ».

° Les entreprises les plus sensibles aux radiations sont celles qui ont 10 ans et plus (43 %, soit 10 points de plus que le Finistère ou la Bretagne). Alors que celles de moins de 2 ans y sont très peu sensibles (4 %, soit 10 points de moins que le Finistère ou la Bretagne). La part des radiations des catégories d'ancienneté « 2 à 5 ans » et « 5 à 10 ans » sont à peu près équivalentes aux parts finistériennes et bretonnes (environ 25 % pour chacune des catégories).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 89 sur 174 Evolution des installations entre 2015 et 2016

Répartition des installations de 2016 par secteur

Evolution des radiations entre 2015 et 2016

Répartition des radiations de 2016 selon l’ancienneté de l’entreprise :

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 90 sur 174

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 91 sur 174

4.

AMÉNAGEMENT DU

TERRITOIRE

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 92 sur 174 AFOM Aménagement du territoire

FAIBLESSES ATOUTS

Polarités, planification et urbanisation : Polarités, planification et urbanisation : V Une polarité du territoire partagée entre 3 communes… V Un territoire non dépendant d’une seule commune centre. V Des documents d’urbanisme relativement anciens (5 à 10 ans) n’intégrant V Une bonne couverture en documents d’urbanisme (= réflexions pas les enjeux et problématiques des lois et règlements récents (Grenelle stratégiques sur le développement communal, population et logements de l’Environnement, ALUR, SCoT, etc.) en particulier). V Une urbanisation linéaire et un mitage important V Une consommation foncière globalement limitée.

Logements : Logements : V Un volume de logements qui augmente sans corrélation avec l’évolution du nombre d’habitants. V Part des résidences secondaires parmi les plus importantes de Cornouaille V …synonyme d’une forme d’attractivité résidentielle. et du Finistère… V Une part des logements vacants qui augmente… V … mais pas plus que sur les autres territoires cornouaillais. V Une part de logements vacants importante dans certaines polarités du territoire (Audierne et surtout Pont-Croix). V Des logements vacants « visibles » dans les bourgs et le long de la RD 784.

V Une dynamique constructive faible dans le Nord et l’Ouest de la V …Deux pôles, Audierne et Plouhinec qui maintiennent une bonne Cornouaille, en particulier dans le Cap Sizun : chute importante des moyenne d’autorisations sur la décennie. autorisations en 10 ans. V Des ventes de terrains à bâtir qui b aissent de manière continue (malgré un V …des prix des terrains constructibles relativement bas pour des surfaces rebond en 2014) … supérieures à la moyenne. V Une bonne dynamique du marché des maisons d’occasion (stable) et des appartements (même si très localisé à Audierne). V Forte baisse des prix des maisons et appartements d’occasion… V … un marché de l’occasion accessible. V Faible part des logements locatifs publics, parc très concentré sur 3 V Parc locatif public qui répond bien (loyers) aux ménages aux revenus les communes, peu de mises en services depuis 5 ans (parc qui vieillit) plus modestes. V Demande de logements locatif public : territoire le moins demandé de V …Des demandes qui augmentent régulièrement (= attractivité). Cornouaille… V Part des demandes de plus d’un an qui augmente (exigences des V …Une tension faible du marché locatif public (vigilance à Pont-Croix, demandeurs qui augmentent) … Primelin et Plogoff). V …Délai d’attente raisonnable (sauf à Primelin et Mahalon). V Surreprésentation des travaux d’autonomie de la personne dans les V Bonne dynamique d’amélioration de l’habitat : travail actif de repérage logements subventionnés par l’ANAH. des logements indignes, dégradés, vacants, précaires sur le plan énergétique (lancement d’une OPAH).

Déplacements : Déplacements : V Un réseau routier qui manque d’efficacité (beaucoup de zones urbaines à V …un trafic routier globalement en hausse sur tout le réseau (= traverser, vitesse limitée, temps de trajets allongés) … attractivité). V Peu de navetteurs vers Quimper (= manque d’accessibilité et V …mais augmentation parmi les plus fortes de Cornouaille. d’attractivité) … V Des habitants du Cap Sizun relativement moins mobiles que les autres V … malgré un taux de motorisation élevé, voire très élevé dans les Cornouaillais (moins de déplacements par jour, plus grande part des non communes rurales. mobiles dans les actifs). V Part modale des transports collectifs faible… V … mais pas moins qu’ailleurs en Cornouaille. V Desserte en transports collectifs limitée dans les communes du Nord, qui V … malgré une desserte importante du territoire (lignes régulières, TAD, ne permet pas, ou difficilement, les trajets domicile-travail… « scolaires »).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 93 sur 174

FAIBLESSES ATOUTS

Réseaux numériques : Réseaux numériques : V Bonne couverture de téléphonie mobile (sauf sur Goulien). V Couverture 3G limitée =frein aux applications dédiées au tourisme ? V Bonne couverture internet mobile 3G (sauf sur les côtes Nord et Ouest). V Offre internet mobile 4G très limitée V 32 % du territoire couvert par un débit internet inférieur à 8 Mbit/s (dont V Débit internet correct dans la plupart des bourgs (plus limitée à Goulien, une grande partie, inférieure à 3 Mbits/s). Cléden-Cap-Sizun et Mahalon). V Phase de déploiement de BTHD assez « lente », notamment des bourgs du V Forte volonté politique avec le déploiement prévu en phase 2 de 47 % du Cap Sizun (pas de territoire « fibré » à l’heure actuelle). territoire

MENACES OPPORTUNITÉS

Le redécoupage des territoires et des compétences liées à Le redécoupage des territoires et des compétences liées à l’aménagement l’aménagement V Subir u ne augmentation des normes et contraintes, toujours plus lourdes à V Profiter de la montée en compétences des EPCI en matière décliner et à mettre en œuvre par les collectivités. d’aménagement du territoire. V Comprendre et organiser le partage des compétences entre collectivités V Redécoupage territorial : Saisir l’opportunité pour les territoires de (Région, Département, EPCI, Communes). repenser leurs échelles et chercher à optimiser leur action. V Compenser ou s’adapter à la baisse des dotations et subventions de l’Etat et à son désengagement relatif dans l’aménagement du territoire. V Risquer un éloignement de l’action publique par rapport à la population (pertes de compétences des communes).

Une législation en matière d’urbanisme compliquée, sans cesse Des efforts de planification qui semblent porter leurs fruits : remise en question, difficile à décliner localement et un risque Pérenniser le ralentissement de l’artificialisation des sols en France entre 2006 et 2012. contentieux important (lois « Littoral », ALUR, etc.)

Les effets « pervers » des équipements structurants dans le grand ouest (Bretagne – Pays de Loire) Un projet de desserte Bretagne à Grande Vitesse (BGV) qui peut V Subir l’effet « tunnel » du projet BGV en Cornouaille ? (Pas d’effet pours les redynamiser la problématique des déplacements en Cornouaille territoires ruraux). V Subir les positionnements et développements des aéroports de Brest et Lorient par rapport à celui de Quimper.

Les facteurs limitant des offres alternatives à la voiture V Limiter la desserte des territoires ruraux dans le cadre de la réorganisation des transports interurbains. V Ne pas remettre en cause le modèle de développement organisé autour de la voiture : un modèle persistant, et pour longtemps.

Les effets « pervers » de la métropolisation S’adapter aux effets de l’attractivité ou de la non attractivité des V Des métropoles qui captent tout et tout le monde (plus que les villes territoires moyennes). V Profiter de l’effet « repoussoir » des métropoles pour certains ménages V Conjoncture morose pour les villes moyennes et les espaces ruraux. (confort et coût de la vie). V Pouvoir organiser les territoires ruraux en complémentarité des S’adapter aux effets de l’attractivité ou de la non attractivité des métropoles. territoires V Valoriser un littoral attractif en général. V Profiter des signes d’amélioration du marché de la construction neuve. V Des conflits d’usages à régler sur les zones littorales. V Un marché de la construction neuve morose. Un champ émergent de l’aménagement du territoire (territoires et Une révolution numérique… incontrôlable par nature et source de villes « intelligentes ») V Une appétence très forte de la population pour les phénomènes fracture territoriale numériques V La multiplicité et la complexité des usages V L’accompagnement du monde professionnel (privé et public) de ses V La rapidité et la réactivité des phénomènes numériques en inadéquation phénomènes (ex. : développement des usages collaboratifs des TIC). avec le temps long de l’aménagement et de la planification.

V La construction d’une « réalité virtuelle », en double d’un « monde réel ».

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 94 sur 174 Armatures urbaines

Un pôle principal :

Audierne – Plouhinec - Pont-Croix

° Le découpage des aires urbaines du territoire peut être distingué en deux approches. Celle de l’Insee cherche à refléter le territoire vécu par ses habitants, notamment dans les déplacements domicile-travail. Celle du SCoT de l’ouest Cornouaille définit des « polarités résidentielles ». Elle reflète une volonté politique d’organiser la répartition des logements sur un territoire.

° La première carte de la page 71 présente donc les aires urbaines du Pays de Cornouaille. Cette carte a été construite en prenant en compte : - Le découpage en aire urbaine défini pat l’Insee en 2010, qui s’appuie sur la continuité du bâti, la population, les emplois et les navettes domicile-travail ; - Les communes concernées par la loi « Littoral ». Le découpage de l’Insee repose sur la notion d’unité urbaine. Il s’agit d’un ensemble de communes qui comporte une zone bâtie continue d’au moins 2 000 habitants. Chaque commune de cette unité possède plus de la moitié de sa population dans la zone bâtie continue. Un pôle désigne une unité urbaine qui offre au moins 1 500 emplois, et qui n'est pas située dans la couronne périurbaine d'un autre pôle urbain. Le Cap Sizun possède un pôle de ce type qualifié de « littoral ». Il est constitué des communes d’Audierne et Plouhinec. Les autres communes du Cap Sizun sont dites « multipolariées ». Leurs actifs résidants travaillent dans plusieurs pôles. Ces communes multipolarisées sont dites soit « intérieures » (Confort-Meilars et Mahalon) soit « littorales » (6 autres communes).

° La seconde carte présente la typologie des « polarités résidentielles » définie dans le projet de SCoT de l’Ouest Cornouaille. Malgré quelques différences, ce découpage est cohérent avec celui l’Insee. Un pôle résidentiel est identifié dans le Cap Sizun. Comprenant les communes d’Audierne, Plouhinec et Pont‐ Croix, il est qualifié de « Type 2 », destiné à accueillir une part significative du développement résidentiel du territoire communautaire.

En 2017, un recollement des différentes armatures urbaines des trois SCoT de Cornouaille (Concarneau Cornouaille, Odet et Ouest Cornouaille) a permis d’établir une typologie des pôles cornouaillais selon les fonctions urbaines que les SCoT leur attribuent. Ainsi, le Pôle d’Audierne, Plouhinec et Pont-Croix appartient aux communes de « Rang 3 » avec , ou Fouesnant. Leurs fonctions sont dites « intermédiaires » ou de « proximité » en particulier dans les domaines suivants : - Habitat social ; - Commerce, artisanat, services et santé ; - Culture, sport et loisirs ; - Activités agricoles et/ou maritimes et/ou touristiques. Les autres communes du territoire communautaire appartiennent au « Rang 5 » dont les fonctions sont essentiellement de « proximité », dans le domaine du logement, des activités agricoles et touristiques (en particulier pour les communes littorales).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 95 sur 174 Le zonage en aires urbaines en 2010

L’armature urbaine du SCoT de l’ouest Cornouaille

Les armatures urbaines des SCoT Cornouaille harmonisées

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 96 sur 174 Documents d’urbanisme locaux

5 PLU (+½)

2 Cartes Communales

2 RNU (+½)

° La carte du Cap Sizun – Pointe du Raz en page 73 présente les documents d’urbanisme exécutoires au 1 er avril 2018 . 5 communes sont dotées d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) exécutoire, Beuzec-Cap-Sizun, Cléden-Cap- Sizun, Plogoff, Plouhinec et Pont-Croix. La Commune d’Audierne est partiellement couverte. Le territoire couvrant l’ancienne commune d’Esquibien n’est pas couvert par un document d’urbanisme. La commune nouvelle procède actuellement à l’élaboration d’un nouveau document couvrant l’intégralité de son territoire. La commune de Beuzec-Cap-Sizun est également en cours de révision de son PLU. Par ailleurs, Pont-Croix est dotée d’une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) datant de 2003. Les communes de Confort-Meilars et Mahalon sont couvertes par une Carte Communale (CC). Mahalon est actuellement en cours de révision de son document. Enfin, Goulien et Primelin n’ont pas de document d’urbanisme local et sont couvertes par le Règlement National d’Urbanisme (RNU). Primelin est actuellement en cours d’élaboration d’un PLU. Ce constat signifie que toutes les communes, à l’exception de Goulien, ont élaboré ou sont en cours d’élaboration d’une stratégie en matière d’urbanisme et ont mené une prospective plus ou moins avancée en matière d’accueil de population, de production de logements et d’espace nécessaire à la production de ceux-ci. Les PLU et Cartes Communales ont presque tous été validés entre 2006 et 2011 (à l’exception de Plogoff, 2013). Il s’agit donc de documents qui intègrent les principes de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain de décembre 2000 qui a réformé le contenu des documents d’urbanisme et y a intégré les principes du développement durable. L’une des pièces stratégiques du PLU est le Programme d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) qui définit notamment à l’échelle de la commune des objectifs d’accueil de population et de production de logements à moyenne échéance (10 à 12 ans). En revanche, ces documents n’ont pas intégré, ou seulement partiellement, les principes et les enjeux du Grenelle de l’Environnement (2010), de la loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR, 2014) et du SCoT de l’Ouest Cornouaille approuvé le 21 mai 2015. Les révisions et élaborations engagés à l’heure actuelle sur le territoire ont donc vocation à intégrer ces éléments.

° La loi ALUR du 24 mars 2014 prévoyait un transfert automatique de la compétence « élaboration de PLU » aux EPCI le 27 mars 2017 . Comme l’ensemble des EPCI cornouaillais et de nombreuses intercommunalités du Sud Bretagne, les communes de la Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz ont délibéré contre le transfert de cette compétence et ainsi actionné « la minorité de blocage » stoppant son transfert à l’EPCI. Cette décision vaut jusqu’aux 1er janvier suivant les prochaines échéances municipales. Toutefois, la prise de compétence volontaire est possible à tout moment.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 97 sur 174 L’état d’avancement des démarches d‘élaboration de Plan Local d’Urbanisme Intercommunal en France et en Bretagne au 1 er janvier 2018

Approb. : 2006

Approb. : 2008

Approb. : 2009

Approb. : 2006

Approb. : 2013

Approb. : 2008 Approb. : 2008

L’état d’avancement des démarches de documents d’urbanisme en Approb. : 2011 Finistère et dans le Cap Sizun – Pointe du Raz au 1er janvier 2018

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 98 sur 174 Surfaces artificialisées

3 146 ha de surface artificialisée

18 % du territoire

≈ +5 % entre 2001 et 2011 < Ouest Cornouaille, +20 %

° En 2011, la surface artificialisée (habitat, activités, équipements) dans le Cap Sizun – Pointe du Raz est estimée à 3 146 hectares , soit 18 % du territoire communautaire. En comparaison, cette surface artificialisée occupe 16 % du territoire du Haut Pays Bigouden, 17 % du territoire de Douarnenez Communauté et 30 % du territoire du Pays Bigouden Sud.

Entre 2001 et 2011, cette surface artificialisée a augmenté d’environ 5 %, ce qui représente environ 165 hectares, essentiellement dû à la construction de logements. En comparaison, sur la même période, la surface a augmenté d’environ 20 % sur le territoire de l’Ouest Cornouaille.

Sur cette période également, la consommation foncière annuelle sur chacune des communes varie entre 0,5 et 1,5 ha. Seule, la commune de Plouhinec connait une consommation foncière plus importante avec une consommation de près de 4 ha par an. Il s’agit de consommations relativement faibles par rapport aux communes de Douarnenez Communauté, du Haut Pays Bigouden et du Pays Bigouden dont la consommation varie souvent entre 5 et 10 ha par an, voire plus de 10 ha (Plonéour-Lanvern).

Toutefois, si la consommation foncière est relativement limitée sur la période 2001 à 2011, la couverture de la surface artificialisée reste significative (18 %, cf. plus haut). Cette urbanisation prend en particulier 2 formes :

- Une urbanisation linéaire très importante . C’est une caractéristique de ce territoire et qui marque fortement l’automobiliste quand il y entre. Sur la RD 784 depuis l’entrée dans Plouhinec jusqu’à la Maison de la Pointe du Raz et du Cap Sizun à Plogoff, l’automobiliste circule dans une ambiance urbaine, à l’exception d’une courte section à Primelin. Cette urbanisation est ancienne, elle existait déjà dans les années, mais elle s’est accentuée dans les décennies suivantes jusqu’à aujourd’hui. Cette urbanisation, quasi continue sur près de 20 km participe à allonger les temps de déplacement sur le territoire. On constate un phénomène similaire, bien que nettement moins développé sur la RD 7, sur la commune de Beuzec-Cap-Sizun entre le bourg et le lieu-dit Lezugar Vihan ou, sur la même route, aux lieux-dits Meil Kerharo ou Castel sur la commune de Cléden-Cap-Sizun.

- Un mitage important . Il est généralisé sur toutes les communes. Déjà très présent en 1960, il s’est également développé jusque dans les années1980. Il semble avoir été ralenti dans les décennies 1990 à 2010. On peut y voir notamment les effets de la loi « Littoral » (1986). Le mitage est un éparpillement, sans plan d'urbanisme réellement cohérent, d'infrastructures, de zones d'habitat, parfois d'activités, dans des espaces initialement ruraux (forestiers ou agricoles). Dans le Cap Sizun, comme sur les autres territoires cornouaillais ou bretons, le mitage s’est appuyé en partie sur la dispersion traditionnelle des exploitations agricoles. Si cette dispersion était le résultat d’une relation directe entre des exploitants agricoles et l’espace rural, ce n’est pas le cas dans le mitage moderne qui se distingue par la rupture de ce lien. Les habitants de ce mitage entretiennent peu de relations directes avec leur environnement immédiat.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 99 sur 174

Consommation foncière dans l’Ouest

Cornouaille entre 2000 et 2011

Tâche urbaine en Cornouaille et en Cap Sizun – Pointe du Raz

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 100 sur 174 Parc de logements

12 258 logements 30 % de résidences secondaires 7 à 9 % de logements vacants

9 % de logements collectifs

° En 2013, la communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz compte 12 258 logements . Le territoire a connu une évolution de +5 % du nombre de logements entre 2008 et 2013. Dans le même temps, la population baissait de 4 %. La Cornouaille et le Finistère ont également connu une augmentation de 5 % de leur de logements sur cette période. La Bretagne a connu une augmentation un peu plus importante, 7%. Ces logements sont concentrés pour moitié sur 2 communes, Audierne et Plouhinec qui comptent entre 3 200 et 3 500 logements. Pont-Croix et Plogoff comptent entre 1 000 et 1 100 logements, Beuzec-Cap-Sizun, Cléden-Cap-Sizun et Primelin entre 650 et 850. Enfin, les trois dernières communes, Confort-Meilars, Mahalon et Goulien comptent entre 300 et 500 logements. ° Le territoire enregistre un taux de 30 % de résidences secondaires , soit un taux comparable au Pays Bigouden Sud (31 %) et au Pays Fouesnantais (29 %) territoires dont la part des résidences secondaires est la plus forte en Finistère. Il est nettement supérieur au Haut Pays Bigouden (19 %) ou Douarnenez Communauté (14 %). On retrouve un taux égal ou supérieur à la moyenne communautaire dans la plupart des communes du territoire, à l’exception de Pont-Croix (17 %), Mahalon (17 %) et Confort-Meilars (12 %) dont les taux sont plus proches des communes du Haut Pays Bigouden et de Douarnenez Communauté. On rencontre les plus forts taux de résidences secondaires sur les communes d’Audierne (35 %), de Cléden-Cap-Sizun (38 %) et Primelin (41 %). ° Afin d’analyser la vacance des logements , on peut observer deux sources de données, L’INSEE (2013) qui identifie les logements inoccupés au moment du recensement, et FILOCOM (2015) issues d’un rapprochement de fichiers fiscaux de perception d'impôts (taxes d’habitation, foncières et revenus ; fichiers de la DGFiP). Suivant ces deux sources, on peut établir un taux de vacance compris entre 7 % et 9 % sur le territoire du Cap Sizun, ce qui représente environ 900 à 1 000 logements . Suivant les chiffres de l’INSEE, il y a peu de différences avec les autres territoires cornouaillais qui varient entre 6 % (Pays Fouesnantais) et 9 % (Douarnenez Communauté et Quimper Bretagne Occidentale). C’est également une part équivalente, et même légèrement inférieure, aux parts cornouaillaises (8 %), finistériennes (8 %) et bretonnes (7 %). Sur les communes du Cap Sizun, la situation est plus contrastée. Le taux de vacance est inférieur à la moyenne communautaire, entre 3 et 6 % sur les communes de Cléden, Goulien, Plouhinec et Primelin. Le taux est dans la moyenne communautaire à Audierne, Confort-Meilars et Plogoff. En revanche elle est plus élevée à Pont- Croix (13 % selon l’INSEE, 18 % selon FILOCOM). Sur deux communes, il y a un écart important entre les données INSEE et FILOCOM. Sur Beuzec-Cap-Sizun, l’INSEE indique un taux de 2 % de vacance (15 logements) contre 6 % pour FILOCOM (42 logements). De même sur Mahalon on observe respectivement des taux de 2 et 8 % représentant 8 ou 36 logements vacants. La carte page 89, permet de localiser les principaux logements vacants du territoire. ° Le territoire enregistre un taux de 9 % de logements collectifs soit une part très inférieure aux moyennes cornouaillaises, finistériennes et bretonnes (entre 26 et 28 %). Ces logements collectifs sont quasiment absents de la plupart des communes du Cap Sizun à l’exception de Pont-Croix (9 %, soit près de 100 logements), Plouhinec (6 %, soit près de 200) et surtout Audierne où ils représentent un logement sur 5 (soit près de 730 logements).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 101 sur 174

Parc de logements du Cap Sizun Pointe du Raz Evolution de la population, du nombre de ménages et de logements % Rés. Rés. Log. Logements Collect Princ. Second. Vacants. . Audierne 3 468 21 % 1 951 1 214 303 Beuzec-Cap-S. 659 1 % 457 187 15 Cléden-Cap-S. 820 0 % 457 315 48

Confort-Meil. 453 3 % 358 57 38

Goulien 314 0 % 201 102 11

Mahalon 473 1 % 384 81 8 Plogoff 1 103 2 % 664 354 85 Plouhinec 3 220 6 % 2 064 957 199

Pont-Croix 1 057 9 % 734 182 141

Primelin 691 1 % 369 286 37

CSPR 12 258 9 % 7 638 3 732 887 Evol. 2008-2013 Evol. 1968-2013 199 488 Cornouaille 22 % 150 660 32 865 15 968 Population -4 % -31 % Finistère 524 252 26 % 414 689 68 358 41 217 Ménages 0 % +19 %

Bretagne 1 838 417 28 % 1 463 421 238 267 136 742 Logements +5 % +63 %

Sources : Insee - Recensement - Exploitation principale

Nombre de logements vacants par types de sources Source Source

INSEE FILOCOM 9 Audierne 303 328 9 % % 2 Beuzec-Cap-S. 15 42 6 % % 6 Cléden-Cap-S. 48 51 6 % % 8 Confort-Meil. 38 36 8 % % 3 Goulien 11 17 5 % % 2 Mahalon 8 36 8 % % 8 Plogoff 85 77 7 % % 6 Plouhinec 199 230 7 % % 13 18 Pont-Croix 141 209 % % 5 Primelin 37 44 6 % %

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 102 sur 174 Évolution des logements autorisés

98 logements autorisés par an Entre 2007 et 2016

Baisse de 80 % des autorisations entre 2007-2009 et 2014-2016 Ratio de construction de 0,7 %

< aux territoires de comparaison, entre 0,7 % et 2 %

° Sur la période 2007-2016 (10 années), 98 logements sont autorisés en moyenne par an sur le territoire du Cap Sizun, soit un total de 984 logements autorisés (4,6 % des autorisations de la Cornouaille). La tendance montre une diminution très importante (- 80 %) des autorisations entre le début (2007-2009) et la fin (2014- 2016) de la décennie observée : - En 2007 et 2008, une période particulièrement favorable pour la construction neuve, au niveau local, comme au niveau national, le nombre d’autorisations atteignait 193 et 261 logements par an. - Entre 2009 et 2013, le territoire connait une très forte baisse. Après une année intermédiaire en 2009 (113 autorisations), les autorisations se stabilisent autour des 70 à 85 logements par an, soit une baisse de plus de 70 % entre 2013 (le pic) et 2008 (le plus bas). Cette baisse de la construction neuve est un phénomène conjoncturel qui se constate à toutes les échelles observées (Cornouaille, Finistère, France, etc.). Elle trouve des facteurs d’explications d’une part dans la crise financière de la deuxième moitié des années 2000 qui a entamé la confiance des ménages. D’autre part, les évolutions du Prêt à Taux Zéro, la fin du dispositif « Scellier » et la mise en place du dispositif « Duflot » ont entrainé des modifications importantes dans les dispositifs d’investissement et d’accession à la propriété et provoqué une position d’attentisme de la part des professionnels de la promotion immobilière. - Entre 2014 et 2016, on observe une nouvelle baisse de 50 % des autorisations qui s’élèvent entre 30 et 46 logements par an, liée essentiellement à un manque d’attractivité locale quand d’autres territoires (périurbains, littoraux) ont retrouvé une dynamique plus positive. La moitié de ces autorisations ont été enregistrées sur Audierne (37 par an) et Plouhinec (23 par an). Sur les autres communes, le nombre d’autorisation varie entre 2 et 7 par an. Toutefois, l’écart entre les « logements autorisés » et « logements commencés » est particulièrement important. A titre d’exemple, pour 20 logements commencés en 2016 sur le territoire du Cap Sizun, il y a eu 46 autorisations et 30 l’année précédente (2015).

° Ainsi pour mesurer la dynamique constructive d’un territoire, un « ratio de construction » est calculé à partir du rapport entre les « logements commencés » et le « parc total de logements » de ce territoire. Pour l’année 2016, le ratio de construction du Cap Sizun est de 0,3 % contre une moyenne cornouaillaise de 0,8 % et une moyenne finistérienne de 0,9 %. Ce ratio de construction est particulièrement fort sur les zones littorales Sud de la Cornouaille, près de 2 % sur le Pays Fouesnantais, 1,1 % sur Concarneau Cornouaille Agglomération, 0,9 % sur le Pays Bigouden Sud. Par ailleurs, à l’Ouest de Quimper qui possède un ratio très faible (inférieur à 0,3 %), on distingue clairement trois couronnes : - Une 1 ère couronne à forte dynamique constructive (> 1 %), les communes de Quimper Bretagne Occidentale, à la périphérie immédiate de Quimper ; - Une 2ème couronne à la dynamique constructive moyenne (entre 0,5 et 1 %), le Sud-Est de Douarnenez Communauté, l’Est et le Sud du Haut Pays Bigouden ; - Une 3 ème couronne, située à l’Ouest de l’axe Kerlaz – Saint-Jean-Trolimon, à la dynamique constructive faible, généralement inférieure à 0,3 %, voire nulle sur certaines communes, y compris du Cap Sizun : Beuzec-Cap-Sizun, Goulien, Pont-Croix et Primelin.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 103 sur 174 Logements autorisés dans le Cap Sizun Pointe du Raz entre 2008 et 2016 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Total Moy/an

Audierne 67 176 20 17 19 21 17 8 8 18 371 37/an

Beuzec-Cap-S. 7 3 11 5 7 3 2 2 3 2 45 5/an Cléden-Cap-S. 15 6 5 4 4 6 2 2 - 4 48 5/an

Confort-Meil. 11 7 10 6 - 5 2 1 1 2 45 5/an

Goulien 15 2 5 4 2 - 1 - 1 - 30 3/an

Mahalon 6 4 11 11 11 11 4 6 2 2 68 7/an Plogoff 7 8 6 6 5 2 3 2 2 5 46 5/an Plouhinec 37 41 28 19 17 18 32 14 10 13 229 23/an

Pont-Croix 22 7 7 5 5 6 3 3 1 - 59 6/an

Primelin 6 7 10 8 3 2 4 1 2 - 43 4/an

CSPR 193 261 113 85 73 74 70 39 30 46 984 98/an Cornouaille 4 288 3 132 1 840 2 232 2 168 1 971 1 864 1 508 ? 1 858 20 861 2 318/an Finistère 9 227 6 786 5 205 6 001 5 700 5 352 4 182 3 708 ? 5 010 51 171 5 686/an

Bretagne 36 589 26 775 20 230 24 701 26 773 24 133 21 394 17 052 ? 23 818 221 465 24 607/an Sources : DREAL/SIT@DEL – Liste nominative des permis de construire – en date réelle

Ratios de construction en Cornouaille en 2016

Logements autorisés dans le Cap Sizun Pointe du Raz entre 2007 et 2016

Moyenne 2007-2016 : 98 log/an

Logements autorisés en 2016 dans le Cap Sizun - Pointe du Raz et moyenne annuelle entre 2007 et 2016

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 104 sur 174 Marché du foncier à bâtir

76 ventes par an Entre 2008 et 2015

2 Surface médiane des terrains : 726 m Prix médian des terrains : 25 000 €

° Entre 2008 et 2015, le territoire du Cap Sizun a enregistré 610 ventes de terrains à bâtir , soit 9 % des ventes de terrain à bâtir en Cornouaille . C’est une part équivalente au Haut Pays Bigouden, deux fois supérieure à Douarnenez Communauté mais deux fois inférieure au Pays Bigouden Sud ou à Quimper Bretagne Occidentale. Après une période de baisse continue de 97 à 61 ventes entre 2008 et 2013, le volume connait un pic en 2014 (102 ventes) avant de s’écrouler en 2015 (42 ventes). Le territoire enregistre donc une moyenne de 76 ventes par an entre 2008 et 2015. Par comparaison, la moyenne du Haut Pays Bigouden s’élève à environ 80 ventes par an, Douarnenez Communauté, 32 ventes par an et le Pays Bigouden Sud, près de 180 ventes par an. La plus grande partie des ventes de terrains (entre 2007 et 2016) a été enregistrée à Plouhinec (≈30 %) et à Audierne (≈25 %). Mahalon et Plogoff comptent pour 8 % des ventes chacune. Quant aux 7 autres communes, elles enregistrent chacune 4 à 5 % des ventes.

° La surface médiane des terrains à bâtir sur le Cap Sizun – Pointe du Raz entre 2007 et 2016 est de 726 m2. C’est un peu moins de 200 m 2 de plus que la surface médiane à l’échelle cornouaillaise. C’est une surface supérieure aux médianes de Douarnenez Communauté (584 m 2) du Pays Bigouden Sud (621 m 2) et de Quimper Bretagne Occidentale (619 m 2), mais inférieure à la médiane du Haut Pays Bigouden (796 m 2). Parmi les communes du Cap Sizun, on distingue : - Les plus grands terrains, 1 000 à 1 100 m 2, à Cléden-Cap-Sizun et Beuzec-Cap-Sizun. - Des terrains juste au-dessus de la moyenne communautaire, entre 800 et 900 m 2, à Confort-Meilars, Mahalon, Goulien et Primelin ; - Des terrains relativement petits, entre 450 et 650 m 2, à Pont-Croix, Plogoff, Audierne et Plouhinec. Entre 2008 et 2015, deux catégories de taille de terrains voient leur part augmenter, « les moins de 500m 2 » passent de 30 à 40 % et les « 500 à 750 m 2 » passent de 15 à 20 voire 25 %. En revanche, les grands terrains de « 1 000 à 2 500 m 2 » ont connu une très nette diminution passant tout d’abord de 35 à 25 % puis en 2015 passant à 11 % des ventes.

° Le prix médian des terrains à bâtir sur le Cap Sizun – Pointe du Raz entre 2007 et 2016 est de 25 000 €. Il tend même vers les 20 000 € sur une période plus récente (2014-2016), soit un prix proche des 30€/m 2. La tendance d’évolution des prix des terrains à bâtir dans le Cap Sizun, comme sur Douarnenez Communauté, est à la baisse, contrairement à la moyenne cornouaillaise ou au Haut Pays Bigouden par exemple où celui-ci augmente. Il s’agit d’un nouveau témoin d’une attractivité limitée du territoire. C’est très nettement en-dessous de la médiane cornouaillaise qui s’élève entre 40 000 et 45 000 €, comme dans le Pays Bigouden Sud. C’est inférieur également aux deux territoires voisins, le Haut Pays Bigouden et Douarnenez Communauté où le prix médian varie autour des 33 000 €. Parmi les communes du Cap Sizun : - Les prix les plus élevés mais qui restent accessibles, supérieurs à 30 000 €, à Audierne et Confort- Meilars ; - Des prix entre 20 000 et 27 000 €, à Beuzec-Cap-Sizun, Pont-Croix, Mahalon, Primelin et Plouhinec ; - Des prix entre 15 000 et 18 000 €, à Goulien et Cléden-Cap-Sizun ; - Des prix très bas, un peu plus de 8 000 € sur Plogoff.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 105 sur 174 Évolution des ventes de terrains constructibles vendus au Cap Sizun - Pointe du Raz

120 97 102 100 78 80 79 71 80 61 60 42 40 20 0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Nombre de ventes, prix et surfaces des terrains constructibles dans le Cap Sizun – Pointe du Raz en 2016 -2017

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 106 sur 174 Marché de l’occasion

165 maisons vendues par an Prix médian : 125 000 €

36 appartements vendus par an Prix médian : 65 000 €

° Entre 2008 et 2015, le territoire du Cap Sizun – Pointe du Raz a enregistré 1 319 ventes de maisons d’occasion , soit une moyenne de 165 ventes par an . Ces ventes sont très stables, en particulier entre 2011 et 2014 (165 à 170 ventes/an) et ont connu un pic en 2015 (224 ventes). Ce volume représente 6 % des ventes cornouaillaises (près de 23 000 ventes) entre 2008 et 2015. Pour l’année 2015, le Cap Sizun représente une part un peu plus importante, 8 % soit une part légèrement plus importante que Douarnenez Communauté (7 %) et le Haut Pays Bigouden (6 %) mais nettement en retrait du Pays Bigouden Sud (20 %). En 2015 et 2016, 60 % ventes de maisons d’occasion ont lieu à Audierne et Plouhinec (68 et 67 ventes). Pont- Croix et Plogoff représentent également un nombre significatif de ventes (28 et 27 ventes). Sur les autres communes, le nombre de ventes varie entre 5 et 10 ventes, exceptée à Cléden-Cap-Sizun où il s’élève à 16 ventes.

° Sur la même période, le territoire a enregistré la vente de 290 appartements d’occasion soit une moyenne de 36 ventes par an . Là encore ce volume de vente est particulièrement stable. Ce volume représente 2 % des ventes cornouaillaises (près de 15 000 ventes) entre 2008 et 2015. Pour l’année 2015, le Cap Sizun ne représente qu’1 % des ventes d’appartements, comme le Haut Pays Bigouden ou le parc est peu important. Ce marché est fortement vampirisé par Quimper Bretagne Occidental qui représente 59 % des ventes et de Concarneau Cornouaille Agglomération (autre marché significatif d’appartements d’occasion) dans une moindre mesure (15 % des ventes). En 2015, il y a eu 26 ventes d’appartement sur le territoire du Cap Sizun, 24 sur Audierne, et 2 sur Pont-Croix.

° En 2015, le prix médian d’une maison d’occasion s’élève à 125 000 €. C’est un prix relativement stable depuis 2009 mais qui a connu deux baisses récentes, l’une en 2014 (110 000 €) et l’autre en 2016 (114 000 €). C’est un prix qui correspond à ceux rencontrés à Douarnenez Communauté (126 000 €) et dans le Haut Pays Bigouden (122 000 €). Il est plus bas que ceux rencontrés dans le Pays Bigouden Sud (145 000 €) ou Quimper Bretagne Occidentale (139 140 €). A l’échelle du Cap Sizun, on constate 4 cas de figure : - Des prix médians approchant ceux de l’agglomération quimpéroise et du Pays Bigouden Sud, entre 130 000 et 145 000 €, à Audierne, Plouhinec et Mahalon ; - Des prix proches de la moyenne communautaire, entre 115 000 et 125 000, à Confort-Meilars, Cléden-Cap-Sizun et Primelin ; - Des prix très bas, environ 95 000 €, à Plogoff et Pont-Croix ; - Une secret statistique (moins de 54 ventes) en 2015 et 2016 à Goulien et Beuzec-Cap-Sizun.

° En 2015, le prix médian d’un appartement d’occasion s’élève à 65 000 €. C’est également un prix fortement en baisse (- 10 000 € en trois ans) mais ce n’est pas le prix le plus bas du marché cornouaillais. Le prix médian des appartements d’occasion à Douarnenez et Quimper est encore plus bas, entre 50 000 et 55 000€.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 107 sur 174

Nombre de ventes et prix des maisons d’occasion dans le Cap Sizun – Pointe du Raz en 2016 -2017

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 108 sur 174 Parc locatif public

492 logements locatifs publics

43 % en collectifs, 45 % en « HLM/O »

3,9 % du parc total de logements 14 logements mis en services depuis 5 ans

° En 2016, le territoire de la communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz compte 492 logements locatifs publics , ce qui représente 3,5 % du parc public cornouaillais. La répartition de ces logements est la suivante : - Audierne concentre 170 logements soit un tiers du parc du Cap Sizun ; - Plouhinec et Pont-Croix comptent respectivement 95 et 90 logements, soit le deuxième tiers du parc intercommunal ; - Beuzec-Cap-Sizun, Cléden-Cap-Sizun, Mahalon et Confort-Meilars comptent chacune entre 20 et 30 logements ; - Primelin, Goulien et Plogoff sont les communes qui possèdent le moins de logements, respectivement 5, 14 et 16 logements.

° Par ailleurs, ces 490 logements publics représentent 3,9 % du parc total de logements du Cap Sizun. C'est une des parts les plus faible de Cornouaille (7 %) et même du Finistère (8,6 %) avec le Pays Fouesnantais (3 %), le Pays Bigouden Sud (4 %) et le Haut Pays Bigouden (4,7 %). Pont-Croix est la commune dont le taux est le plus élevé (7,7 %). A l’inverse, il est particulièrement bas dans les communes de Plogoff (1,4 %) et Primelin (0,7 %). Sur les autres communes, il varie entre 3 et 6 %.

° Depuis 5 ans, le Cap Sizun n'a mis en service que 14 logements sociaux . C'est nettement inférieur aux autres territoires qui ont mis peu de logements en service, Pays Fouesnantais (35 log.), Douarnenez Communautés (50 log.) et Haut Pays Bigouden (59). Seules deux communes ont mis en service ces logements, Audierne (9 logements) et Primelin (5 logements) ce qui signifie que plus de la moitié du parc de cette dernière commune a moins de 5 ans.

° 43 % des logements locatifs publics sont collectifs (210 logements sur 492), c'est une caractéristique forte du territoire. Les deux tiers du parc locatifs publics collectifs sont à Audierne (140 logements), en particulier dans les quartiers de Kerivoas (90 logements) et Keristum (24 logements). Les autres collectifs publics sont répartis essentiellement à Plouhinec (50) mais aussi à Cléden-Cap-Sizun, Confort-Meilars, Plogoff et Pont-Croix qui comptent chacune 5 logements collectifs.

° Enfin, les logements destinés aux ménages aux revenus les plus modestes (HLM/O) représentent 45 % des logements locatifs publics . C'est la part la plus élevée de Cornouaille (30 %) et c'est au-dessus des moyennes du Finistère et de Bretagne (34 et 35 %).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 109 sur 174 Les logements locatifs publics en 2016 Part des logements locatifs publics en 2016 individuels collectifs Total

Audierne 30 140 170

Beuzec-Cap-S. 25 - 25 Cléden-Cap-S. 25 5 30 Confort-Meil. 15 5 20

Goulien 14 - 14

Mahalon 27 - 27

Plogoff 11 5 16 Plouhinec 45 50 95 Pont-Croix 85 5 90

Primelin 5 - 5

CSPR 282 210 492

Cornouaille 4 686 11 040 15 726

Finistère 11 485 34 294 45 838

Bretagne 38 578 129 003 168 600 Sources : RPLS 2016 / FILOCOM 2015

Parc locatif public dans le Cap Sizun – Pointe du Raz en 2016 -2017

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 110 sur 174 Demandes et attributions de logements locatifs publics

66 demandes par an 48 attributions par an

Indicateur de tension : 2,5

Délai moyen d’attente : 6 mois

° Depuis 2012 et la mise en place du fichier commun de la demande locative, le territoire du Cap Sizun enregistre en moyenne 66 demandes par an . Cette demande est en augmentation, de 52 demandes en 2013, le territoire est passé à 76 demandes en 2016. C'est le territoire qui enregistre le moins de demande en Cornouaille (3 031 demandes) en 2016. Il en représente 3 %, c'est un demi-point de moins que le Haut Pays Bigouden (104 demandes, 3,5 %) et 3 points de moins que Douarnenez Communauté (195 demandes, 6,5 %).

° Depuis 2012, le territoire enregistre en moyenne 48 attributions par an . Sur cette période, les attributions varient entre 39 attributions en 2013 et 57 attributions en 2014. Malgré une année 2016 plutôt haute avec 52 attributions, c'est tout de même le territoire qui enregistre le moins d'attributions cette année-là en Cornouaille (1 361 attributions) : 4 %. C’est la même part que le Haut Pays Bigouden (53 attributions) et un point de moins que Douarnenez Communauté (70 attributions, 5 %)

° Le rapport entre les demandes et les attributions permet de définir un « indicateur de réponse à la demande » permettant de mesurer la tension du marché locatif . Un indicateur supérieur à 3 identifie généralement les territoires les plus tendus. Sur la période 2012 à 2016, cet indicateur varie entre 1,9 et 2,7 (2,5 en 2016), indiquant donc une tension moyenne. En Cornouaille (3,3), c'est avec Douarnenez Communauté (2,2) le territoire le moins tendu. L'ensemble des autres EPCI ont un indicateur supérieur ou égal à 3, y compris dans le Haut Pays Bigouden (3). Dans le Cap Sizun, trois communes peuvent être considérées comme ayant une tension locative relativement élevée, Pont-Croix (3,8), Primelin (4) et Plogoff (4). Goulien et Mahalon ont également un indicateur de « 3 » synonyme d'une tension moyenne.

° D’une manière globale, le délai moyen d'attribution d'un logement locatif public dans le Cap Sizun peut être considéré comme correct. De 7 à 7,5 mois en 2012 et 2013, il est passé à moins de 6 mois en 2016 . C'est 2 mois de moins que l'échelle cornouaillaise (8 mois). C'est une durée comparable aux territoires voisins (Douarnenez Communauté, 6 mois ; Haut Pays Bigouden, 7 mois) mais aussi à Quimper Bretagne Occidentale (7 mois). C'est 9 mois de moins que le Pays Fouesnantais (15 mois). Dans le Cap Sizun, 2 communes ont un délai moyen d'attribution élevé, Primelin (14 mois) et Mahalon (10 mois) et deux autres ont un délai particulière bref, Plogoff (2 mois) et Confort-Meilars (1 mois). Sur les autres communes, le délai d'attribution est proche de la moyenne communautaire, de 4 à 7 mois. On notera également que la part des demandes de plus d'un an a tendance à augmenter, de 15 % en 2013, elles représentent 28 % en 2016. Elles ont donc pratiquement doublé.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 111 sur 174

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 112 sur 174 Amélioration de l’habitat

36 logements par an aidés par l’ANAH

315 logements potentiellement indignes 223 logements repérés comme « dégradés », dont 88 % nécessitent aussi un ravalement de façade

° En 2016, le territoire du Cap Sizun a enregistré 29 logements ayant bénéficié de subventions de l'ANAH, soit 7 % des logements subventionnés en Cornouaille (393 logements subventionnés). Depuis 2013, c’est un volume stable autour de 36 dossiers par an. Pour information, en 2017, le territoire du Cap Sizun a enregistré 40 logements agréés pour une subvention ANAH. C'est un volume légèrement supérieur au Haut Pays Bigouden (21 logements, 5 %) mais assez nettement inférieur à Douarnenez Communauté ou au Pays Bigouden Sud qui compte entre 50 et 55 logements subventionnés (13 à14 %). Contrairement à la plupart des autres territoires cornouaillais, la part des travaux d'amélioration énergétique représente « seulement » 34 % et ne sont pas le 1 er type de travaux. Ce sont les travaux d'autonomie de la personne qui constituent le profil dominant avec près de la moitié des logements concernés. En revanche, le montant des subventions générées par ces travaux s'élève à 103 000 € en 2016 (4,6 % des subventions cornouaillaises) et concerne cette fois à 58 % les travaux d’amélioration énergétique. C'est toutefois une part inférieure aux autres territoires cornouaillais (63 à 83 % des montants de subvention).

° Par ailleurs, la Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz et Douarnenez Communauté ont décidé de mener ensemble une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) afin, d’une part, d’abonder les aides de l’ANAH et, d’autres part, d’apporter un soutien technique et administratif (notamment pour le montage de dossier) auprès des ménages qui lancent un projet de réhabilitation de leur logement. Dans ce cadre, un diagnostic a été réalisé en 2017 pour préfigurer ce programme et a permis d’apporter un éclairage sur le parc privé potentiellement indigne, l’habitat dégradé, la localisation des principaux logements vacants et des façades nécessitant des travaux : - Le parc privé potentiellement indigne représente 315 logements (autant que sur Douarnenez Communauté), soit 4 % du parc de résidences principales. Cette proportion est similaire à celle du département (4,2 %). Il faut considérer ces données avec précaution en ce qu’il ne s’agit pas de l’état réel du parc mais d’une probabilité en vue d’établir un ordre de grandeur et des comparaisons entre territoire. - 197 bâtiments représentant 223 logements (dont 11 ruines) ont été repérés comme de l’habitat dégradé dont un tiers nécessiterait des travaux lourds. Ce parc représente 3 % des résidences principales (2,5 % à Douarnenez Communauté). 80 % du parc repéré date d’avant 1949 et la moitié (53 %) est également potentiellement vacant. - La carte page suivante permet de localiser les principaux logements vacants du territoire . Outre les bourgs, on note une concentration de ces logements vacants le long de la RD 784 entre Plouhinec et Plogoff, c’est-à-dire l’axe principal du territoire, le plus emprunté, donc le plus visible. Les taux de vacance par commune sont présentés en pages76 et 77. - Sur les deux territoires, 88 % des immeubles repérés comme dégradés et nécessitant des travaux présentent une façade en mauvais état : enduits tombés, dégradés, altérations de la pierre, fissures superficielles voire problème structurel. Outre des travaux lourds, ces bâtiments nécessitent aussi un ravalement de façade.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 113 sur 174 Logements subventionnés par l’ANAH en 2016

Montants des s ubve ntions l’ANAH en 2016

Logements subventionnés par l’ANAH entre 2010 et 2016 dans le Cap – Sizun – Pointe du Raz

Etude pré -opérationnelle de l’OPAH Douarnenez Communauté / Cap Sizun – Pointe du Raz Repérage des besoins de travaux

Parc privé potentiellement indigne (PPPI) Habitat dégradé, besoins de travaux

Localisation des logements vacants Façades nécessitant des travaux

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 114 sur 174 Réseau routier

2 axes structurants, la RD 784 et la RD 765 5 400 à 6 100 véhicules par jour sur ces axes +24 % du trafic routier sur la RD 784

° Le territoire du Cap Sizun est relativement mal irrigué car éloigné des infrastructures majeures de déplacement que sont la RN165 et le réseau ferré. Par ailleurs, ces axes routiers traversent un nombre important de bourgs et hameaux, ralentissant la vitesse des véhicules et rallongeant les temps de parcours.

° Le Cap Sizun est irrigué d’Est en Ouest par trois axes principaux : - La RD 784 entre Quimper et la Pointe du Raz desservant principalement Plouhinec, Audierne, Primelin et Plogoff. C’est l’axe principal du territoire. Il enregistre le trafic le plus important avec en moyenne plus de 6 100 véhicules par jour en 2016 entre Audierne et Plouhinec et plus de 5 700 véhicules par jour entre Plogoff et Audierne. C’est également l’un des trois axes principaux de l’Ouest Cornouaille avec la RD 765 entre Quimper et Douarnenez et la RD 785 entre Quimper et le . C’est également l’axe qui relie le Cap Sizun vers Pont-l’Abbé, via la RD2. C’est une route traversant beaucoup de bourgs. Outre ceux du Cap Sizun, elle traverse également Plozévet et , soit 6 bourgs. Par ailleurs, entre Plouhinec et Plogoff, sur près de 20 kilomètres, c’est un route essentiellement « urbaine » ou par conséquent la limitation de vitesse n’excède que rarement les 50 km/h. - La RD 765 entre Douarnenez et Audierne est le second axe le plus important du territoire. Il dessert en particulier Confort-Meilars (et Mahalon), Pont-Croix et Audierne. Il connait un trafic également important avec plus de 5 400 véhicules par jour en 2016 entre le carrefour de « la Carrière » à Confort-Meilars et Audierne. Sur ce tronçon, deux trafics se cumulent, l’un venant de Douarnenez, l’autre venant de Quimper par la RD43. Ce dernier constitue d’ailleurs un itinéraire alternatif important à la RD 784 depuis Quimper et qui traverse un peu moins de bourgs (4) pour accéder à la Pointe du Raz (en utilisant la RD 43A évitant Audierne). - La RD 7 entre et la Pointe du Raz , via Douarnenez, longe la côte Nord du Cap Sizun et dessert en particulier Beuzec-Cap-Sizun, Goulien et Cléden-Cap-Sizun. C’est un axe moins emprunté mais qui compte tout-de même près de 1 700 véhicules par jour à la hauteur de Cléden-Cap-Sizun.

° Le territoire compte également deux axes principaux transversaux, du Nord au Sud. La RD 343 / RD 43a, reliant Audierne au Nord du territoire (RD343 : 1 200 véhicules par jour) et La RD 307 entre Beuzec-Cap-Sizun et Confort-Meilars (900 véhicules par jour).

Trafic routier sur les principaux axes du territoire du Cap Sizun – Pointe du Raz (moyenne annuelle de véhicules par jour)

Evolution Evolution Route Lieu de comptage Sens de circulation 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2007- 2015- 2016 2016 RD 784 Plouhinec Plozévet vers Audierne 4940 5360 4468 4597 4571 5525 5372 5630 6201 6140 +24 % -1 %

RD 784 Primelin Audierne vers Plogoff 4672 5069 5524 5300 5270 5171 5028 5270 5804 5747 +23 % -1 % RD 765 Confort-Meilars Poullan vers Audierne 5288 5737 6252 5010 4982 4888 4753 4981 5486 5432 +3 % -1 %

RD 7 Goulien Poullan vers Cléden 1534 1664 1813 1865 1854 1676 1472 1542 1698 1681 +10 % -1 %

RD 343 Beuzec-Cap-Sizun Beuzec vers Beuzec 972 1054 1148 1181 1174 1151 1119 1172 1290 1277 +31 % -1 %

RD 43A Audierne Beuzec vers Audierne 2815 3054 3328 2937 2920 2865 2785 2919 3215 3183 +13 % -1 %

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 115 sur 174

Réseau routier du Cap Sizun – Pointe du Raz et de la Cornouaille

Trafic routier du Cap Sizun – Pointe du Raz et de la Cornouaille en 2016

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 116 sur 174 Temps de trajet routier et n avetteurs

Audierne – Quimper :

- 45 minutes - Vitesse moyenne, 50 km/h - <100 navetteurs

° Les difficultés évoquées sur le réseau routier au chapitre précédent ont un impact sur les temps de trajet relativement longs depuis et vers Audierne : - 30 minutes de Douarnenez (22 km, vitesse moyenne de 45 km/h) ; - 45 minutes de Quimper (37 km, vitesse moyenne de 50 km/h) et de Pont-l’Abbé (33 km, vitesse moyenne de 45 km/h) ; - 1h15 de Concarneau (66 km, vitesse moyenne de 55 km/h) ; - 1h30 de Brest (100 km, vitesse moyenne de 67 km/h) et Lorient (110 km, vitesse moyenne de 73 km/h) ; - 3h de Rennes (255 km, vitesse moyenne de 85 km/h). Pour la Pointe du Raz, il faut ajouter 15 à 30 minutes suivant la période de l’année. Suivant le lieu où l’on se trouve à Quimper, il faut donc quasiment la même durée pour aller depuis ce lieu vers Lorient et même Auray que vers Audierne ou la Pointe du Raz. C’est l’effet cumulé à la fois de la RN165 qui rapproche Quimper du reste du Sud de la Bretagne et du réseau routier moins efficace dans le Cap Sizun qui éloigne celui-ci de la capitale quimpéroise.

Cet « effet 4 voies » se constate également en observant les vitesse moyenne entre Audierne et les différents lieux de la Bretagne, plus ce lieu est éloigné, plus la vitesse moyenne est élevée.

Trafic routier du Cap Sizun – Pointe du Raz et de la Cornouaille en 2016

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 117 sur 174

° La carte figurant ci-dessous présente les trajets des « navetteurs », c’est-à-dire des actifs ayant un emploi et qui ne travaillent pas dans leur commune de résidence . Sur cette carte, les trajets de plus de 90 minutes n’ont pas été pris en compte. En effet, au-delà de ce temps de trajet, les déplacements ne sont que rarement quotidiens. La plupart du temps, la personne ne rentre dans sa résidence principale que le week-end. Dans le Cap Sizun, ces navetteurs représentent 65 % des actifs en 2013, c’est 8 points de plus qu’en 1999. C’est le troisième territoire cornouaillais derrière le Haut Pays Bigouden (71 %) et le Pays Fouesnantais (70 %) à égalité avec le Pays Bigouden Sud. La moyenne cornouaillaise est à 57 %. La carte ci-dessous est centrée sur Quimper et permet d’identifier les navetteurs entre la capitale cornouaillaise et les territoires avoisinant, y compris le Cap Sizun. Par conséquent les trajets des navetteurs entre le Cap Sizun et ses territoires proches (Douarnenez et le Haut Pays Bigouden en particulier) apparaissent peu. Toutefois, ces trajets sont identifiés dans l’analyse des cartes sur les actifs entrants et sortants du territoire en pages 27 et 28. Cette carte permet de mesurer le fait que le Cap Sizun, et Audierne en particulier, est en retrait dans ses relations à Quimper par rapport à d’autres polarités cornouaillaises. Avec moins de 100 navetteurs vers Quimper, Audierne arrive très loin derrière Concarneau (1 100 navetteurs), Fouesnant (1 050 navetteurs), Douarnenez (800 navetteurs) ou Pont-L’Abbé (590 navetteurs). Par ailleurs, Audierne enregistre une soixantaine de navetteurs vers Douarnenez.

Part des navetteurs dans la population active entre 1999 et 2013

Mobilités domicile – travail : les navetteurs en 2013

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 118 sur 174 Flux de déplacements (EDVM Cornouaille 2013)

78 % des déplacements en interne

Taux de motorisation, 86 %

3,5 déplacements par jour Part des « non mobiles », 18 %

° En 2012, Quimper Cornouaille Développement a lancé une « Enquête sur les Déplacements des Villes Moyennes » (EDVM) auprès de 4 325 ménages cornouaillais dans le but de mieux connaitre les pratiques actuelles de déplacements des habitants. Cette enquête a permis de révéler certaines caractéristiques des déplacements des Cornouaillais et des habitants du territoire regroupant le Cap Sizun et Douarnenez Communauté (518 personnes enquêtées) en particulier :

° D’une manière globale, 78 % des déplacements réalisés par les personnes enquêtées sont internes au secteur du Cap Sizun – Douarnenez . 20 % de ces déplacements se font en direction du reste de la Cornouaille et un peu plus d’1 % en dehors de la Cornouaille. ° La part modale de la voiture dans le Cap Sizun – Douarnenez (74 %) est équivalente à la part cornouaillaise (75 %). Le taux de motorisation des ménages cornouaillais comme des ménages du Cap Sizun est globalement très fort : près de neuf ménages sur dix disposent d’un véhicule au moins (81 % en France, 86 % en Bretagne en 2010). Ce taux est plus fort dans les territoires traversés par la RN165, dans la couronne quimpéroise et dans le Haut Pays Bigouden. Seuls les ménages du cœur ancien de Quimper possèdent un taux de motorisation inférieur à 70 %. Les communes rurales et littorales du Cap Sizun et de Douarnenez Communauté ont un taux de motorisation plus élevé (90 à 95 %) que les communes centres, Douarnenez, Audierne, Plouhinec et Pont-Croix (85 à 90 %). En moyenne, les Cornouaillais disposent de plus de véhicules (1,5 véhicules par ménage) et sont plus nombreux à détenir le permis de conduire que dans les autres EDVM du territoire français (92 % des plus de 18 ans contre 88 % en moyenne). La différence entre les sexes en matière de possession du permis de conduire s’observe essentiellement dans les classes d’âges les plus élevées mais également pour la tranche des 18-24 ans.

° Le territoire du Cap Sizun – Douarnenez enregistre entre 2,9 et 3,4 déplacements par jours (en semaine) soit un nombre inférieur à la moyenne cornouaillaise qui s’élève à 3,6 déplacements par jour. Deux indicateurs permettent d’expliquer cette tendance : une part d’actifs et d’emplois moins importante que sur d’autres secteurs cornouaillais ; à l’inverse une part de retraités plus importante. Toutefois, on note que le secteur d’Audierne, Plouhinec et Pont-Croix possède un nombre de déplacements légèrement supérieur à la moyenne cornouaillaise, entre 3,6 et 3,9 déplacements par jour.

° L’observation des « non mobiles » renforce encore le constat fait sur le nombre de déplacements par jour. En effet, la part des « non mobiles », c’est-à-dire la population n’ayant effectué aucun déplacement un jour de semaine, est particulièrement importante dans le Cap Sizun – Douarnenez. Elle atteint 18 % des ménages enquêtés (21 % sur le pôle Audierne – Plouhinec), soit 5 points de plus que la moyenne cornouaillaise (13 %) et 7 points de plus que la moyenne bretonne (11 %). Cette part des « non mobiles » est une nouvelle fois fortement corrélée aux poids respectifs des actifs et des retraités dans la population. En effet, un quart des retraités, contre moins de 6 % des actifs en emploi, n’ont effectué aucun déplacement la veille du jour d’enquête. Toutefois on observe qu'une part importante des hommes entre 18 et 34 ans ne sont pas mobiles.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 119 sur 174 Taux de motorisation en 2013 (EDVM QCD) Nombre de déplacements par jour et par personne en 2013 (EDVM QCD)

Part des « non mobiles » en 2013 (EDVM QCD)

Part modale Cap Sizun - - Douarnenez

Flux de déplacements en 2013 (EDVM QCD)

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 120 sur 174 Desserte en transports collectifs

Part modale : 3 %

2 lignes de PENN AR BED + 10 lignes scolaires TAD : 3,5 usagers par semaine Près de 90 000 passagers vers Sein par an

° L’EDVM de Cornouaille en 2013 a également permis de déterminer la part modale des déplacements en transports collectifs sur les ménages enquêtés. Cette part modale atteint 3 % à l’échelle du territoire du Cap Sizun – Pointe du Raz et Douarnenez Communauté, soit une part égale au Pays Bigouden (« Haut » et « Sud » réunis) et un point de moins que l’ensemble de la Cornouaille (4 %). A titre de comparaison, sur le territoire de l’ancien territoire de Quimper Communauté, disposant d’un réseau de transport urbain (QUB), et étant le point de convergence du réseau PENN AR BED et possédant également la gare principale de Cornouaille, la part modale n’atteint que 7 % des ménages enquêtés. De manière plus détaillée, la part modale des transports collectifs sur le territoire formé par Audierne, Plouhinec et Pont-Croix est particulièrement basse, inférieure à 2,5 % (comme à Douarnenez qui dispose pourtant également d’un réseau de transport urbain) malgré la desserte par les deux lignes du réseau PENN AR BED. Alors que sur le territoire formé par les autres communes du Cap Sizun et de Douarnenez Communauté, la part modale varie entre 2,5 et 4 %. On peut expliquer ces résultats par le faible volume de ménages enquêtés sur ce dernier territoire, la part modale des transports collectifs se trouve donc probablement surévaluée.

Part modale des déplacements en transports collectifs en 2013 (EDVM QCD)

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 121 sur 174 ° Deux lignes principales du réseau PENN AR BED dessert le territoire du Cap Sizun : La ligne 53 dessert Audierne (1 arrêt) et Plouhinec (6 arrêts) depuis Quimper. En semaine, elle concerne 4 allers (matin et midi) et 6 retours (midi et soir). Cette ligne se poursuit jusqu’à la Pointe du Raz et dessert Primelin et Plogoff le samedi et tous les jours en période de vacances scolaires (2 départs, matin et midi ; 2 retours, midi et soir). La ligne 52 dessert Confort-Meilars (2 arrêts), Pont-Croix (2 arrêts) et Audierne (3 arrêts, y compris l’embarcadère de Sainte-Evette) depuis Douarnenez. En semaine, elle concerne 7 allers (matin, midi et soir) et 7 retours (matin, midi et soir). Par ailleurs, 10 lignes « scolaires » desservent l’ensemble du territoire en semaine et en période scolaire matin et soir (midi le mercredi). Parmi ces 10 lignes, 3 desservent Douarnenez, une dessert Quimper et une autre dessert Pont-L’Abbé.

Le port de Saine-Evette à Audierne est également le lieux d’embarquement pour la traversée vers l’Île de Sein . Ce service est ouvert à l’année (généralement 1 aller-retour toute l’année, 3 allers-retours l’été) Réseau de transports collectif PENN AR BED du Depuis 10 ans, il enregistre en Cap Sizun – Pointe du Raz moyenne plus de 88 500 et de la Cornouaille passagers par an. Cette fréquentation est relativement stable malgré quelques années plus basses, entre 80 000 et 85 000 passagers (2008, 2009 et 2012), mais d’autres supérieures à 90 000 passagers (2007, 2010, 2011 et 2015).

° Le service de transport à la demande (TAD) sur le Cap Sizun permet d’offrir un rabattement depuis des communes non desservies vers les lignes régulières du réseau PENN AR BED. Le service TAD permet d’effectuer un déplacement depuis Plogoff, Cléden-Cap-Sizun, Goulien, Esquibien, Primelin, Beuzec-Cap-Sizun et Mahalon. Ce service dessert directement Audierne depuis ces communes (2 allers-retours, un le matin et un le midi). Grâce à la mise en place de correspondances avec les lignes n°51, 52 et 53 du réseau PENN AR BED, il dessert également Douarnenez (un aller matin-retour midi) et Quimper (2 allers midi dont un via Douarnenez, un retour midi). Toutefois, ces services sont relativement limités et permettent difficilement des trajets domicile-travail quotidiens. Ils concernent essentiellement des trajets internes au Cap Sizun. Les résultats pour 2015 et 2016 confirment cette tendance : - 142 services réalisés (dont 89 en période scolaire) transportant 183 usagers (dont 113 en période scolaire), soit 1,3 usager par service (88 % des services transportent une personne). Réseau de transports à la demande - 2,7 services par semaine en moyenne PENN AR BED du Cap Sizun – Pointe du Raz transportant 3,5 usagers par semaine en moyenne. - Les départ de Plogoff représentent 63 % des services, 19 % depuis Audierne (ancienne commune d’Esquibien). Les autres communes de départ représentent 1 à 7 % des départs. - Audierne constitue 86,5 % des destinations, 11 % pour Quimper et 2,5 % pour Douarnenez.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 122 sur 174 Couverture mobile et internet mobile

3 % du territoire en téléphonie mobile limitée

la quasi-totalité du territoire couvert par la 3G et la 4G

° Selon les trois types de couvertures (mobile, 3G et 4G), la situation est très disparate suivant les 4 opérateurs : Orange, Bouygues, SFR et Free. Couverture de l’opérateur « Orange » de téléphonie ° A titre d’exemple, chez Orange, mobile dans le Cap Sizun – Pointe du Raz environ 3 % du territoire du Cap Sizun peut être considéré comme bénéficiant d’une couverture mobile limitée . Sur le reste du territoire, la couverture mobile est considérée comme bonne, voire très bonne. Cette couverture « limitée » est observable à Goulien (notamment une partie du bourg), à Primelin autour de l’Anse du Loc’h et dans l’espace rural entre ces deux communes en particulier sur les abords de la rivière Cartes de couverture simulée au 01/01/2018 fournies par les opérateurs. Pour les données internet marquant la frontière entre les deux mobile (3G/4G) Free, données au 01/07/2017 communes. Quelques « poches » de Couverture internet mobile 3G de l’opérateur « Orange » « couvertures limitées » sont dans le Cap Sizun – Pointe du Raz également observables à Beuzec-Cap- Sizun, à l’Ouest du bourg et aux lieux- dits de Kerlavarec et Lanvers.

° la quasi totalité du territoire du Cap Sizun est considéré comme bénéficiant d’une couverture internet mobile 3G (notamment chez l’opérateur Orange) . Chez les autres opérateurs, les secteurs disposant d’une couverture 3G « bridée » sont situés sur la bordure côtière du Nord et de l’Ouest, notamment à la Pointe du Raz. Ils concernent également certains lieux- Couverture internet mobile 4G de l’opérateur « Orange » dans le Cap Sizun – Po inte du Raz dits entre les bourgs de Goulien et Primelin et de Beuzec-Cap-Sizun (ex. : Kernaët)

° La quasi totalité du territoire du Cap Sizun est considéré comme bénéficiant d’une couverture internet mobile 4G. Les secteurs non couverts par Orange le sont par d’autres opérateurs (Free en particulier)

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 123 sur 174 Débits internet et desserte en très haut débit

24 % du territoire à plus de 30 Mbps en 2018 64 % du territoire à plus de 30 Mbps en 2023

° La desserte numérique du territoire est un facteur d’attractivité important. C’est un critère identifié par les entreprises et les ménages, notamment les familles avec enfants, dans la recherche d’un local, d’un logement ou d’un terrain à construire. Les usages numériques sont en perpétuelle évolution. Les infrastructures répondants à ces besoins croissants nécessitent également une évolution du réseau « cuivre » accompagné de la construction d’un réseau « fibre optique ». Au 1 er janvier 2018, les bourgs et centres villes du territoire communautaire sont globalement bien desservis. La plupart ont un débit annoncé entre 30 à 100 Mbits/s à l’exception de Cléden-Cap-Sizun, Goulien et Mahalon où celui-ci est annoncé entre 8 et 30 Mbits/s. En revanche, dans le diffus, les villages et hameaux, la situation est plus contrastée. Il existe de quelques « zones blanches » plus ou moins grandes sur les communes de Beuzec-Cap-Sizun (Nord-Est), Plouhinec (entre le bourg et Pont-Croix), Cléden-Cap-Sizun (Ouest) et Mahalon (Sud-Est) qui peuvent empêcher un accès internet dans de nombreux lieux-dits. Cette dernière, sur Mahalon, sera probablement la plus longue à résorber. ° Le Conseil Départemental offre une solution alternative par la technologie wimax permettant de couvrir l’ensemble du territoire finistérien par un débit à 2 Mbits/s (en « réception »). Ainsi, les territoires mal ou pas desservis par l’ADSL peuvent bénéficier de ce service. ° Enfin, le Conseil Régional de Bretagne, dans le cadre de son projet « Bretagne Très Haut débit » travaille actuellement avec les collectivités à la desserte future, à l’horizon 2030, de l’ensemble de son territoire par la fibre optique. L’utilisation de cette technologie permettant ainsi une desserte optimale du territoire. Le déploiement de la fibre optique en Bretagne se décline en trois grandes phases : - Phase 1, zones fibrées entre 2014 et 2018 : cette phase concerne très peu le Cap Sizun (105 prises seulement), seules l’extrémité est de Beuzec-Cap-Sizun (une dizaine de lieux-dits), l’extrémité Nord de Confort-Meilars (3 lieux-dits) et une « poche » de Mahalon (1 lieu-dit) sont concernées. - Phase 2, zones fibrées entre 2019 et 2023 : cette phase concerne particulièrement le Cap Sizun puisque la quasi intégralité des communes de Cléden-Cap-Sizun et Goulien seront fibrées ainsi qu’une grande partie (mais pas les bourgs) des communes de Plogoff, Audierne, Plouhinec, Pont- Croix et Beuzec-Cap-Sizun. - Phase 3, zones fibrées entre 2024 et 2030 : cette phase concerne également le Cap Sizun puisque l’intégralité du territoire sera couverte en fibre optique, en particulier les bourgs non couverts en phase 2 ainsi que Confort-Meilars et Mahalon.

° Ainsi, à l’origine du projet Bretagne Très Haut débit, 32 % du territoire du Cap Sizun avait un débit inférieur à 8 Mbps, 44 % avait un débit entre 8 et 30 Mbps et 24 % avait un débit de plus de 30 Mbps. Ces proportions restent inchangées à l’issue de la phase 1 qui se termine en 2018. En revanche à l’issue de la phase 2 qui se terminera en 2023, 64 % du territoire aura un débit de plus de 30 Mbps , 24 % entre 8 et 30 Mbps et seulement 10 % un débit inférieur à 8 Mbps. Il est à noter que le Conseil régional de Bretagne compétent en matière de déploiement de la fibre optique tente actuellement d’accélérer celui-ci. A ce titre, les travaux des phases 2 et 3 seront lancés en même temps, courant 2019.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 124 sur 174

Débits internet disponibles au 1 er janvier 2017 dans le Cap Sizun – Pointe du raz et en Cornouaille

Territorialisation du déploiement du très haut débit (BTHD) dans le Cap Sizun – Pointe du raz et en Cornouaille Débit initial Après Phase Après Phase 2

30 Mbps

Source : Megalis

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5.

ENVIRONNEMEN

T

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 126 sur 174 AFOM Environnement FAIBLESSES ATOUTS Paysages et milieux naturels Paysages et milieux naturels _ V Milieux et paysages riches et protégés accueillant une faune et une flore diversifiées. V Nombreux sites remarquables, littoraux essentiellement mais aussi ruraux (bocage). V Une trame verte et bleue riche. V « Hotspot » environnemental : fort vecteur de reconnaissance à l’échelle national, un symbole : le label Grand Site de France

Eau et assainissement Eau et assainissement V Une imperméabilité du sol qui ne facilite pas l’infiltration des V Un réseau hydrographique fortement ramifié. eaux pluviales : débit des cours d’eau dépendant des V Une rivière et une ria importante : le Goyen. précipitations.

V Une gouvernance de l’eau complexe : 2 SAGE, 4 structures d’alimentation en eau potable, 4 également pour l’assainissement collectif. V Quelques épisodes de marées vertes sur les plages du territoire. V Une qualité des eaux de baignades satisfaisante, voire V Une qualité des eaux souterraines parfois moyenne (nitrates) qui excellente. reste dans les normes tolérées malgré quelques dépassements V Un volume d’eau potable prélevé stable, voire en diminution ponctuels. sur un temps long (10 ans). V 4 communes sans assainissement collectif. V Un regroupement de trois communes (Audierne, Plouhinec et V Un prix de l’assainissement collectif par abonné plus élevé que la Pont-Croix) pour la gestion de l’assainissement collectif. moyenne départementale. V Un assainissement individuel géré à l’échelon communal.

Energie Energie

V Des émissions de gaz à effet de serre (tonne équivalent CO 2) V Une consommation énergétique par habitant (tonne légèrement supérieures aux moyennes cornouaillaise et équivalent-pétrole) inférieure à la moyenne bretonne. bretonne. V Une production importante d’énergie renouvelable, en V Malgré un gisement de vents très important, une capacité particulier dans l’éolien, le bois bûche et granulés ainsi que limitée de développement de nouveaux parcs éoliens. dans le biogaz (méthanisation). V Un développement limité du solaire, photovoltaïque et thermique, à l’instar du Finistère sud comparé au Finistère nord. Risques Risques V Une exposition significative aux risques submersion marine (sur V Une faible part du littoral concernée par l’érosion du trait de quelques sites en particulier, non sur l’ensemble du littoral), côte. mouvements de terrain (cavités souterraines) et tempête.

Déchets Déchets V Volume de déchets en augmentation, en particulier en V Un volume d’ordures ménagères résiduelles en baisse, une déchèteries (déchets verts). « collecte sélective » stable. V Forte part de valorisation des déchets (« énergie », « matière » et « organique »).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 127 sur 174

MENACES OPPORTUNITÉS

Devenir un « sanctuaire environnemental » Valoriser la richesse naturelle comme levier de V Séparer l’homme et la nature. développement : V Label Grand Site de la Pointe du Raz en Cap Sizun : un Subir des dégradations du milieu naturel et du paysage. projet de développement durable du territoire. Un milieu naturel riche est un milieu fragile, voire V De nombreux acteurs du territoire impliqués dans la vulnérable gestion des espaces naturels (Associations, Communes, V Un développement urbain non maitrisé qui se poursuit sur EPCI, Département du Finistère, Conservatoire du le littoral sud (urbanisation linéaire) : rupture des corridors Littoral, etc.) écologiques, dégradation des paysages, pression sur les V La proximité d’autres milieux naturels fortement milieux naturels. reconnus à l’échelle nationale (Parc Marin d’Iroise, Ile de V Territoire qui reste sensible aux pollutions : marées noires Sein, etc.) (proximité d’un flux de bateaux important et des eaux souvent difficiles à naviguer) ou marées vertes. Répondre à la recherche d’authenticité, d’un V Une fréquentation accrue et non maitrisée du littoral environnement et d’un cadre de vie de qualité : (piétinement, nettoyage mécanique des plages, V Des ménages qui souhaitent vivre en milieu rural ou aménagements, etc. littoral. V Un développement des espèces invasives (faunes et flores) V Des touristes qui souhaitent passer leurs vacances dans nécessitant une mobilisation permanente pour limiter leur un environnement de qualité. progression. V Un développement des effets du changement climatique (tempêtes, élévation du niveau de la mer, érosions, etc.)

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 128 sur 174 Paysages et milieux naturels

8 milieux naturels caractéristiques du Cap Sizun

° Le Cap Sizun constitue une péninsule qui possède une grande variété de paysages et de milieux naturels remarquables. On peut identifier 8 milieux naturels particulièrement riches et représentatifs de ce territoire. Cette identification est le fruit d’un travail initié par l’AOCD en 2011 et a réuni de nombreux acteurs de l’environnement. Le milieu marin (1) qui, au-delà de l’espace maritime au large de la pointe du Raz, impose son empreinte sur les estrans (2) , les dunes (3) de Trez Goarem ou les falaises (4) dominant la baie de Douarnenez. Juste en retrait du rivage, étangs et marais (5) de la baie d’Audierne et de la baie des Trépassés sont l’objet d’une vigilante attention au regard de leur intérêt naturaliste. Traits d’union entre la terre et la mer, plusieurs rivières (6) serpentent à travers le territoire avant de se jeter dans la mer d’Iroise, s’ouvrant parfois sur un vaste estuaire (7 ), le Goyen par exemple. Enfin, au sein d’un bocage (8) préservé, quelques bois et forêts complètent ce paysage à la fois littoral et agricole du Cap Sizun. Ces écosystèmes, non seulement rendent des services inestimables à notre environnement mais ils recèlent également des ressources dont les hommes ont su tirer parti depuis des temps immémoriaux. Ainsi sur ce territoire, il s’est tissé un rapport étroit entre l’homme et la mer qui a généré une culture et une économie originale.

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Le Raz de Sein, le choc des courants . La pointe bretonne se trouve au confluent des eaux froides qui viennent de la Manche et des eaux plus chaudes qui remontent de l'Atlantique, notamment avec le Gulf Stream. Cette rencontre a lieu de part et d'autre du Raz de Sein, où se forment à chaque marée de très forts courants. Ce brassage des eaux concentre ici une quantité formidable de plancton qui permet ainsi l'existence de nombreux réseaux trophiques particulièrement riches. La Mer d’Iroise est ainsi le théâtre d’une biodiversité extraordinaire qui a justifié la création du premier parc naturel marin en 2007. L’océan, une ressource limitée . Depuis toujours, l’homme a su profiter des richesses de la mer, mais avec aujourd’hui des techniques de pêche tellement efficaces qu’elles deviennent parfois dévastatrices. Conscients des enjeux de la préservation de la ressource, certains pêcheurs ont su développer une approche plus respectueuse du milieu. C’est le cas des ligneurs qui pêchent le bar ou la dorade dans les eaux tumultueuses du Raz de Sein. Ces techniques de pêches permettent une sélection des prises évitant tout gaspillage et le respect des tailles minimales. Contrairement aux techniques de pêches utilisant de grands flets, elles épargnent par exemple les espèces d’oiseaux plongeurs tels que les cormorans et les alcidés (famille des pingouins). Parfois, il faut employer des moyens important pour sauver une espèce. Ainsi, un cantonnement à crustacés interdit tout prélèvement sur la partie ouest de la chaussée de Sein depuis 2007 afin de restaurer la population de langouste. Longtemps exploitée, cette dernière a quasiment disparu dans les années 1980. Des mammifères marins… mais pas seulement . Plusieurs espèces de cétacés fréquentent les eaux baignant la Cornouaille et le Cap Sizun. Si beaucoup de ces espèces sont des visiteurs occasionnels, le grand dauphin est, lui un habitant à l’année. Une trentaine d’individus vit autour de l’Île de Sein et il n’est pas rare des apercevoir depuis les bateaux menant vers l’île. Au printemps, on peut également apercevoir des dauphins communs, des dauphins bleus et blancs, des marsouins, des dauphins de Risso ou encore des globicéphales, notamment en baie de Douarnenez. Le phoque gris peut également être observé occasionnellement. Plus rarement, rorqual et baleine peuvent croiser dans le secteur comme le prouvent certains échouages malheureux. Par ailleurs, attiré par la présence importante de plancton dans les eaux proches du littoral, le requin pèlerin est aussi un habitué des côtes cornouaillaises au printemps et en été. Des oiseaux venus du large . Les oiseaux de mer sont également nombreux à vivre sur le littoral ou sur les eaux proches du continent. Certains sont sédentaires, nichant dans les falaises et se nourrissent à proximité immédiate de la côte, tels les laridés (goélands et mouettes) et les cormorans. D’autres s’aventurent plus loin en mer comme les guillemots et le petit pingouin, rejoignant leurs cousins anglais, irlandais et écossais. Il n’est pas rare non plus d’apercevoir le fou de bassan plongeant de bonne hauteur pour pêcher maquereaux et sardines. Menacés sur le littoral français, quelques individus de Craves à bec rouge sont observés dans le Cap Sizun.

L’estran est cet espace découvert et recouvert par l’océan au fil des marées . C’est un milieu très riche, propice à un écosystème spécifique, adapté à la fois aux conditions maritimes et aériennes, capable de résister aux vagues et à la marée. Selon la nature géologique du littoral, il peut être rocheux, plus ou moins recouvert d’algues, ou sableux, plus ou moins vaseux. L’estran sableux, domaine privilégié des coquillages . On y trouve un grand nombre d’invertébrés marins, notamment les coquillages, vivant en partie enfouis dans le sable. Le « couteau » accompagne selon les sites les « tellines », les « coques » et les « palourdes » mais aussi des vers arénicoles et des oursins. L’estran rocheux où s'abritent les petits crustacés . Une variété importante de crustacés habite les creux de rochers, les flaques d’eau de mer ou bien encore sous les diverses algues recouvrant les roches.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 130 sur 174 Lors des forts coefficients dégageant une grande étendue de sable légèrement vaseux, on découvre parfois des bancs d’hermelles . Il s’agit d’un ver marin (sabellaria alveolata ) formé d'une succession d'anneaux portant de nombreuses soies et qui vit dans un tube de sédiment sableux aggloméré par ses propres sécrétions. Etant donné le mode de vie grégaire de cette espèce, les tubes de sable sont droits et accolés les uns aux autres, ressemblant à des gâteaux d'abeille. Les récifs d’hermelles constituent un habitat qui joue un rôle important dans la chaîne alimentaire et offre à marée haute une véritable oasis pour crustacés et petits poissons. La pêche à pied et les grandes marées. L’estran est aussi une ressource non négligeable pour l’homme. Qu’elle soit pratiquée par les particuliers ou les professionnels, la pêche à pied reste une activité importante. Il existe une quarantaine de pêcheurs professionnels entre la Baie d’Audierne et la Baie de Douarnenez où la telline est particulièrement exploitée. Toutefois, la présence de toxines produites par le phytoplancton est régulièrement à l’origine d’interdiction de ramassage. Entre la terre et la mer, les algues vertes. Les fonds de baie ont naturellement la particularité d’être assez abrités des courants venant du large et présentent des eaux moins profondes, se réchauffant donc assez vite. Souvent, tout un réseau de petits cours d’eau se jette directement dans la mer y déversant ainsi des limons mais aussi les surplus de stations d’épuration, de l’agriculture industrielle, des effluents d’élevage, pesticides et engrais riches en nitrate. Ces derniers constituent un excellent engrais pour les « ulves », appelées « laitue de mer » ou « algues vertes ». Chasse aux trésors d’une laisse de mer . En se retirant, la mer dépose sur le sable des algues mortes, du bois flotté, des coquillages vides ou des « os de seiche ». Ce sont des déchets naturels qui vont enrichir le sable en matière organique et ainsi permettre le développement de la flore et d’une faune sur le haut de plage.

Le Cap Sizun possède un estuaire, autrement appelé « ria », le Goyen, support d'une biodiversité importante. C’est un milieu naturel riche des deux mondes , celui de l’eau douce apportée par la rivière et celui du monde marin. Grâce à leur grande richesse en plancton, ces rias sont de véritables zones de reproduction et nourriceries pour de nombreuses espèces piscicoles pêchées par les bateaux cornouaillais. Par ailleurs, les multiples espèces d'oiseaux qui y séjournent à l'année ou lors de leurs migrations, y trouvent aussi leur nourriture. L’estuaire du Goyen serpente dans une vallée assez encaissée. Il offre sur plus de six kilomètres, grâce au chemin de halage, une formidable balade aux multiples paysages, de la campagne jusqu'à l'océan. Le petit bois de pin situé en face de la station de lagunage de Lespoul accueille un dortoir de grands cormorans, pouvant abriter plus de cent cinquante oiseaux. Les vasières, jardin d’hiver pour les oiseaux. Découvertes à chaque marée basse, elles attirent un nombre important d'oiseaux, notamment l'hiver. On y observe canards et oies bernaches, venus passer la mauvaise saison avant de reprendre une migration printanière vers le nord de l'Europe pour la période de reproduction. De très nombreuses espèces de limicoles viennent s'y alimenter : pluvier argenté, avocette élégante, courlis cendré, chevalier gambette et même des spatules blanches... Le héron cendré a élu domicile dans les bois de pins surplombant ces estuaires, où il élève ses petits chaque printemps. A la belle saison, les sternes viennent à l'occasion pêcher dans l'estuaire les poissons dont elles se nourrissent exclusivement. Grâce à leurs eaux moins froides et moins salées, ils jouent un formidable rôle de nourricerie pour nombre de poissons. Ainsi les alevins peuvent se développer dans un milieu protégé avant de rejoindre l'océan. Des sites stratégiques pour les hommes . Le point le plus en amont de la mer est souvent celui où les hommes ont établi une cité, lieu stratégique pour les échanges commerciaux entre la terre et la mer. L’histoire de Pont-Croix, comme celle de Quimper, de Pont-l’Abbé ou de Pont-Aven est étroitement liée à celle de son estuaire. A l’inverse, l’entrée de l’estuaire est souvent le lieu privilégié de l’installation d’un port voire de deux de part et d’autre de la rivière (Audierne – Poulgoazec, -L’Île-Tudy, Bénodet-Sainte- Marine). Par ailleurs, les vasières présentent dans ces estuaires sont souvent propices à la pêche à pied ou aux activités conchylicoles.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 131 sur 174 C’est l’un des milieux les plus emblématique du Cap Sizun dont il borde l’ensemble de sa façade Nord pour se terminer à l’Ouest par la plus spectaculaire et la plus renommée, la Pointe du Raz. Ce milieu est constitué de hautes falaises granitiques assez découpées. Une végétation particulière s’est adaptée à ces conditions océaniques rudes : pelouses aérohalines (qui supporte le vent et la salinité) armérie maritime et landes atlantiques à bruyères, formant un tapis rose tout l’été. Une réserve naturelle historique à Goulien. Depuis plus de 50 ans, l’association Bretagne Vivante-SEPNB protège les falaises les plus riches du Cap Sizun, grâce à la création, dès 1959 à Goulien, d’une réserve naturelle, presque 20 ans avant la loi créant les réserves naturelles nationales. L’association assure une protection du site et mène également une gestion écologique afin de préserver la biodiversité de cette mosaïque de milieux naturels si particuliers. Ainsi, nombre d’oiseaux peuvent continuer à venir nicher à flanc de falaise chaque printemps. C’est le cas du rarissime guillemot de Troïl, de la mouette tridactyle et du fulmar boréal venant du grand large, du cormoran huppé et des trois goélands bretons : l’argenté, le brun et le marin. Des oiseaux terrestres profitent également des falaises pour nicher, tel l’étrange crave à bec rouge ou le grand corbeau et, depuis 2005, après plus de 50 ans d’absence, le célèbre faucon pèlerin. Une biodiversité menacée par l’activité humaine… Plusieurs espèces d’oiseaux de mer sont menacées de disparaitre des côtes bretonnes à moyen terme. Les menaces sont nombreuses et s’additionnent parfois : pollutions chroniques en mer, prises accidentelles d’oiseaux plongeurs dans les filets de pêche, dérangement des sites de reproduction auxquels s’ajoute le changement climatique participent à faire migrer vers le Nord certaines espèces de poissons dont se nourrissent les oiseaux. …et par les évolutions naturelles. Il arrive parfois que, localement, une espèce subisse une diminution drastique de ses effectifs pour une cause naturelle. C’est le cas de la mouette tridactyle en Bretagne et à Goulien en particulier. Si le Cap Sizun a été la première colonie de France pour mouette tridactyle dans les années 1980, ce n’est plus le cas de nos jours. Plusieurs phénomènes de prédation naturelle, d’abord par le grand corbeau, puis par le faucon pèlerin, ont, à force de dérangement et de pillage des nids, incité les mouettes adultes à s’installer ailleurs. Depuis le milieu des années 2000, la colonie de Goulien s’est fortement réduite suite à l’arrivée d’un couple de faucons pèlerins, forçant une partie des oiseaux à se réfugier à la pointe du Raz toute proche. Un milieu occupé par l’homme depuis longtemps . De l’Âge du Fer jusqu’au Moyen-Âge, les habitants ont utilisé les pointes rocheuses comme sites fortifiés pour s’y réfugier contre les attaques venant de terre. C’est ce qu’on appelle les « éperons barrés ». Aujourd’hui, les anfractuosités un tant soit peu abritées accueillent encore de minuscules ports, les « ports abris », pour le moins originaux et ingénieux dans leur adaptation au milieu naturel. Une ressource naturelle originale . Pendant longtemps, les agriculteurs bretons installés sur la côte ont exploité les landes à bruyères. La technique consistait tout simplement à faucher la lande au ras du sol puis à utiliser cette lande coupée, parfois broyée, en litière à l’étable et produisant au final un excellent fumier pour enrichir les champs. Cette pratique présente de plus un intérêt écologique. Elle permet de rajeunir la lande et d’éviter l’étouffement à terme des bruyères par l’ajonc. Cette technique est reprise par certains gestionnaires d’espaces naturels. Par ailleurs, les pelouses maritimes sont pâturées par des moutons de race locale rustique, afin de favoriser la diversité des espèces végétales et animales.

Si le Cap Sizun est surtout connu pour ses côtes rocheuses, il présente également quelques massifs dunaires, en particulier Trez Goarem à Audierne et dans une moindre mesure à Plouhinec (Trez Perros, Mesperleuc et Gwendrez). La dune, ce n’est plus tout à fait la plage et pas encore la prairie. De la plage à la dune fixée . On peut distinguer deux parties essentielles du milieu dunaire. La première partie est la poursuite de la plage en s’éloignant de la mer est appelée « dune mobile ». Il s’agit d’une masse plus ou moins importante de sable qui bouge au gré des vents et des houles bien qu’elle soit partiellement végétalisée (oyats en particulier).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 132 sur 174 La deuxième partie du massif dunaire est la « dune fixée ». Celle-ci est donc fixée par la végétation et peut s’étendre sur plusieurs dizaines de mètres en arrière de la plage (voire plusieurs centaines à la Pointe de la Torche par exemple). La végétation est souvent maintenue au ras du sol par le vent chargé d’embruns salés. Elle a développé des adaptations poussées afin de résister aux sécheresses de l’été, à un sol pauvre en nutriments et à la salinité ambiante. Il s’y développe de petites plantes aux feuilles coriaces et grasses (Pourpier des sables, Sedum) permettant de conserver l’eau dans les tissus de la plante Trez Goarem, à Esquibien, l’un des rares massifs dunaires du Cap Sizun . En arrivant à la plage de Trez Goarem, on ne voit pas tout de suite la plage mais seulement une immense dune végétalisée, et la mer au loin. La plage est, en effet, située en léger contrebas de la dune, séparée par une microfalaise. Ces 60 hectares de dunes, propriété du Conservatoire du Littoral, constituent le plus grand massif dunaire du Cap Sizun. De part et d’autre de la grande plage, la côte rocheuse réapparaît, sauvage et déchiquetée, renforçant l’impression que la plage n’est qu’une parenthèse de sable entre les falaises. Quelques plantes remarquables s’épanouissent sur ce site : fleurs mauves de la giroflée des sables, fleurs bleues et piquantes du panicaut des dunes, cône rose de l’orchidée (orchis) pyramidale ou encore la fleur du pavot cornu comme un coquelicot jaune. Mais attention, la période de floraison est précoce sur la dune, et l’été voit nombre de plantes déjà desséchées. Quelques espèces d’oiseaux apprécient particulièrement ce milieu à la végétation n’est pas très haute, que ce soit pour y chasser les insectes et autres petites animaux, ou même pour nicher au sol. Ainsi, on y reconnait facilement le chant continu, poussé depuis le ciel, de l’alouette des champs, ou les petites bandes de linottes mélodieuses se déplaçant, ou encore le traquet motteux dressé sur un petit monticule. Un milieu naturel vulnérable . La dune est parfois soumise à une érosion naturelle par la force de la mer et du vent. Certaines zones voient leur trait de côte reculer de plusieurs mètres par an, tandis que sur d’autres, les vents et les courant déposent du sable. Ces phénomènes sont inéluctables mais parfois renforcés par les usages et les aménagements (piétinements, épis, constructions et aménagements de ports, etc.).

Ce type de milieu naturel est davantage présent au Sud de la Baie d’Audierne, dans le Pays Bigouden Sud mais aussi en Pays Fouesnantais (Mer Blanche) ou à Trégunc (étangs de Trévignon). Dans le Cap Sizun, on retrouve ce milieu essentiellement à l’arrière de massifs dunaires à la baie des Trépassés, l’étang de Laoual, ou à Primelin à l’Anse du Loc’h. Ils résultent de fonctionnement hydrologiques complexes mêlant variations rapides des niveaux d’eau, échanges avec le milieu marin et inondations hivernales des paluds (marais). Ils constituent des milieux variés propices à l’installation d’une faune et d’une flore très diverse. Les zones humides, un rôle fondamental . Les zones humides rendent de grands services en participant activement à la purification de l’eau. L’eau de ruissellement va en effet se décanter dans les roselières par exemple. Certaines plantes de zones humides vont également pomper une partie des nitrates présents dans l’eau. Les zones humides jouent également un rôle important de stockage de grandes quantités d’eaux hivernales qu’elles restituent progressivement à la belle saison, lorsque les précipitations se font moins abondantes. Par ce rôle tampon, elles protègent aussi des inondations lors des crues, jouant ainsi un rôle de protection des terres voisines, qu’elles soient agricoles ou habitées. Ces zones humides, avec les roselières, servent de réservoir d’alimentation, de reproduction, de refuge, de halte migratoire pour bon nombre d’espèces animales (batraciens, poissons, insectes) et en particulier d’oiseaux (passereaux paludicoles, vanneaux huppés, barge à queue noire, busard des roseaux, etc.). L’homme a souvent voulu gagner des terres sur les zones humides en les asséchant ou en construisant une digue contre la mer, créant ainsi des polders, (ex. : dans le Pays Bigouden sud).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 133 sur 174 Le territoire de l’Ouest Cornouaille et du Cap Sizun se caractérise par la présence de l'eau douce et parcouru d’un réseau hydrographique très dense. Une multitude de ruisseaux se jettent directement dans l’océan, gagnant ainsi la dénomination de « fleuves » côtiers. Cette configuration particulière rend toutes les masses d’eau interdépendantes : en s’écoulant, la rivière récupère les eaux du « bassin versant » avec tout ce qu’elles contiennent, éléments nutritifs et pollutions diverses qui arrivent directement à la mer. L’emprise humaine sur ce territoire va donc déterminer la qualité de ses eaux et des écosystèmes aquatiques et littoraux. Ces nombreuses rivières ont tracé autant de vallées dessinant des paysages variés . D’un accès aisé, leurs eaux fraîches et bien oxygénées abritent saumons et truites et offrent la possibilité de pratiquer la pêche récréative. Elles présentent au cours de leurs méandres un riche patrimoine de pierre, témoignages d’occupations anciennes : moulins et fontaines, sources de vie et de croyances, lavoirs où la parole circulait au rythme des battoirs. Le Goyen, le plus long fleuve du Cap Sizun... et de l’Ouest Cornouaille . Le Goyen est à la fois le cours d’eau le plus long et le bassin versant le plus grand de l’ouest Cornouaille. En amont de Pont-Croix, il coule dans une vallée assez sauvage et si les coteaux boisés sont parfois plutôt pentus, le fond du vallon peut être assez large et composé de belles prairies humides. Quelques vestiges de moulins à eau parsèment son parcours, attestant d’une utilisation, pas si ancienne, par l’homme de la force du courant. Aujourd’hui, la rivière est surtout reconnue pour ses eaux poissonneuses. Le saumon Atlantique et la truite de mer sont les deux poissons rois qui remontent cette rivière libre de tout barrage pour y frayer au printemps. La truite fario est aussi très présente. Lors des grandes marées, il n’est pas rare que mulets et bars remontent également le cours d’eau. Un autre animal, beaucoup plus mystérieux, fréquente assidûment cette rivière : la loutre, si sensible à la pollution et se nourrissant de poissons, trouve dans le Goyen un refuge. Si le Goyen présente un débit important l’hiver et en début de printemps, son débit d’étiage l’été est souvent assez faible. L'eau, une ressource sollicitée et exposée à la pollution . Que ce soit par des pompages souterrains ou par des prises directes sur les cours d'eau, les bassins versants du territoire sont généralement très sollicités pour l'alimentation en eau. En outre, ces bassins versants sont aussi occupés par une agriculture intensive, cultures, élevages bovins et porcins. Ainsi, par ruissellement, des quantités importantes de nitrates et de phosphore provenant des effluents d'élevages et des cultures se retrouvent dans beaucoup de cours d'eau. Les usages domestiques et le jardinage peuvent aussi être sources de pollutions. Cela entraîne des risques tant par la prolifération d'algues encombrantes et consommatrices d'oxygène dans les rivières que par l'apparition de cyanobactéries dans les plans d'eau. La qualité des eaux côtières est dépendante de celle des rivières. Ainsi les collectivités s'engagent dans l'élaboration et la mise en œuvre de schéma d'aménagement et de gestion de l'eau (SAGE). La protection des captages d'eau potable par les boisements dans le Cap Sizun . Face à une forte augmentation des concentrations en nitrates dans les années 1990 dans les eaux captées par le syndicat intercommunal des eaux du Goyen pour l'alimentation en eau potable, un périmètre de protection a été mis en place. Il s'agit, par la plantation de milliers d'arbres sur plusieurs dizaines d'hectares autour du captage de Bromuel (communes de Plouhinec et Mahalon) de reconquérir la qualité de l'eau.

Si les paysages maritimes caractérisent le Cap Sizun, ils sont souvent immédiatement voisins des paysages ruraux où l’agriculture est bien présente et où l’arbre tient une place importante . Le bocage a depuis toujours fait partie intégrante du paysage agricole breton, et du Cap Sizun en particulier. Avec ses parcelles entourées de talus, il joue un rôle majeur pour protéger la biodiversité, pour abriter du vent cultures et animaux mais aussi pour préserver la qualité de l’eau, lutter contre le ruissellement et par conséquent l’érosion des sols. Les principales essences rencontrées sont celles qui se plaisent sous un climat océanique doux et humide et sur des sols acides : chênes, hêtres, châtaigniers sont parmi les plus fréquentes. Les saules et les aulnes préfèrent les bordures de rivière.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 134 sur 174 Le territoire du Cap Sizun ne compte pas véritablement de bois ou de forêt outre les 50 ha boisés à Bromuel, entre Mahalon et Plouhinec, par le syndicat des eaux du Goyen. Le bocage, oasis de biodiversité . Le bocage est une construction humaine et constitue un élément ancien du paysage rural breton. Il a été modelé peu à peu à travers un mode d'agriculture ancestral. On peut le définir comme une succession de parcelles agricoles, généralement de faible surface, notamment des prairies entrecoupées de talus, de ruisseaux et de petits bois. La révolution des pratiques agricoles lors de la seconde moitié du vingtième siècle et le remembrement qui l'a accompagnée a, dans bien des cas, fait disparaître le bocage au profit d'un milieu ouvert composé de grandes parcelles cultivées. Il ne constitue donc pas à proprement parler, un milieu naturel. En revanche, les zones de bocage préservées apparaissent aujourd'hui comme de véritables oasis de biodiversité. Grâce à ses haies et ses effets de corridors, il permet à une faune et une flore importante de se développer. Les passereaux nichent dans les arbres, les insectes profitent de nombreuses fleurs, les petits mammifères y trouvent refuge et garde-manger, etc. Des services irremplaçables . Le bocage est également reconnu pour ses vertus de brise-vent pour la protection des cultures et des animaux et de régulation des ruissellements des eaux de pluie, limitant ainsi l'érosion des sols et les inondations. De plus, une exploitation raisonnée des haies permet la production de bois de chauffage et parfois de bois d’œuvre de qualité (merisier, chêne, hêtre, etc.). Sur le territoire du Cap Sizun, le bocage a le plus souvent été élargi afin de faciliter les cultures avec les engins agricoles modernes de grandes dimensions. On remarque toutefois un contraste important entre les fonds de vallées présentant généralement un bocage préservé et les plateaux beaucoup plus ouverts.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 135 sur 174 Protection et gestion des milieux naturels remarquables

L’ensemble du littoral du Cap Sizun constitue un milieu naturel remarquable

Près de 30 sites naturels remarquables Près de 50 zonages d’inventaires, de protections et de gestion Goulien, « hotspot » environnemental couvert par 9 zonages

° Le territoire du Cap Sizun – Pointe du Raz est composé de très nombreux milieux naturels remarquables dont la majorité se concentre le long du littoral. La plupart de ces sites bénéficient actuellement de protections réglementaires. La connaissance de ces milieux, via des inventaires, permet leur préservation et leur prise en compte dans l’aménagement et le développement du territoire. ° Connaissance et inventaire des milieux : Ces inventaires permettent de reconnaître, de localiser et de définir l’intérêt écologique d’un grand nombre de secteurs. Ils doivent être pris en compte dans les documents d’urbanisme, même s’ils n’ont pas toujours de valeur juridique directe. Ils servent de référence pour la mise en place des mesures de protections. - Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistiques et Floristiques (types 1 et 2) Elles ont pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état conservatoire. Leur principal intérêt réside dans leur richesse botanique et ornithologique et/ou l'accueil d'espèces rares. Les ZNIEFF sur le territoire du Cap Sizun (10 sites) : - ZNIEFF1 de l’étang de Poulguidou et des prairies tourbeuses de Lescran (Mahalon et Plouhinec) ; - ZNIEFF1 du Goyen (Confort-Meilars et Mahalon) ; - ZNIEFF2 de l’estuaire du Goyen et des bois de Suguensou (Audierne, Plouhinec, Pont-Croix) ; - ZNIEFF1 des dunes de Trez Goarem (Audierne) ; - ZNIEFF1 de la dune de la Baie des Trépassés et de l’étang de Laoual (Cléden-Cap-Sizun, Plogoff) ; - ZNIEFF1 de la Pointe du Raz et de la côte rocheuse de Plogoff ; - ZNIEFF1 des ilots, falaises et landes de la côte Nord du Cap Sizun (de Cléden-Cap-Sizun à Douarnenez) ; - ZNIEFF1 (Mer) de la Pointe de Luguénez (Beuzec-Cap-Sizun) ; - ZNIEFF1 (Mer) de la Pointe du Millier (Beuzec-Cap-Sizun) ; - ZNIEFF 2 (Mer) du Cap Sizun face Nord (Cléden-Cap-Sizun, Goulien, Beuzec-Cap-Sizun).

- Les Zones d’Importance Communautaire pour les Oiseaux Elles recensent les milieux utilisés par les oiseaux pour la reproduction, les haltes migratoires ou la reproduction. Elles constituent l’inventaire scientifique préliminaire à la désignation des Zones de Protection Spéciale du réseau Natura 2000. Les ZICO sur le territoire du Cap Sizun (1 site) : - Goulien – Cap Sizun.

- Sites igeotope Depuis la loi du 27 février 2002, le patrimoine géologique a été intégré au patrimoine naturel national. Les sites IGEOTOP sur le territoire du Cap Sizun (2 sites) : - Sizunite hercynienne de Plogoff ; - Conglomérat stéphanien de la Baie des Trépassés (Cléden-Cap-Sizun, Plogoff).

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Source : SCoT de l’Ouest Cornouaille, SIOCA

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° Protection et gestion des milieux Les outils de protection réglementent, ou interdisent, les aménagements, ou les activités susceptibles de nuire au patrimoine naturel. Les milieux, la faune et la flore sont protégés par les directives européennes, des protections nationales et régionales. - Les sites Natura 2000 Le réseau européen Natura 2000 rassemble les sites naturels les plus remarquables de l’Union Européenne (UE) par la flore ou la faune qu’ils contiennent. Zones de Protection Spéciale (ZPS, directive Oiseaux) ont pour objectif d’assurer un bon état de conservation des espèces d’oiseaux menacés, vulnérables ou rares. Les Sites d’Intérêt Communautaire (directive Habitats) ont pour objectif la conservation des sites écologiques présentant soit des habitats naturels ou semi-naturels ou des espèces de faune et de flore d’intérêt-communautaire. Après l’approbation d'un document d’objectifs, le site est désigné comme Zone Spéciale de Conservation (ZSC). Les sites Natura 2000 sur le territoire du Cap Sizun (2 sites) : - ZPS du Cap Sizun (Goulien) ; - ZSC du Cap Sizun (côte de Beuzec-Cap-Sizun à Audierne). Il n’y a pas eu de DOCOB d’élaboré pour ces deux secteurs.

- Les arrêtés de protection de biotopes C’est un outil réglementaire en application de la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Leurs superficies sont relativement réduites et s’intègrent, pour la plupart, dans les espaces inventoriés ou classés en ZNIEFF ou Natura 2000. Les arrêtés de protection de biotopes sur le territoire du Cap Sizun (2 sites) : - Etang de Poulguidou (Mahalon, Plouhinec) ; - Combles de l’ancienne forge du bourg (Confort-Meilars).

- Les sites classés et inscrits Le patrimoine naturel est également protégé par la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque dont la qualité appelle, au nom de l’intérêt général, la conservation en l’état et la préservation de toute atteinte grave. Toute modification de l’état ou de l’aspect de ces sites est soumise à déclaration (site inscrit) ou à autorisation (site classé). Les sites inscrits et classés sur le territoire du Cap Sizun (13 sites) : - Site Classé de la Pointe du Raz (Plogoff, Cléden-Cap-Sizun) ; - Sites Classé et inscrit de la Pointe du Van (Cléden-Cap-Sizun) ; - Site Classé de la Pointe de Brémeur (Goulien) ; - Site Classé des falaises de Castel Coz (Beuzec-Cap-Sizun) ; - Site Classé du Domaine de Locquéran (Plouhinec) ; - Site Inscrit de la Pointe et de la Montagne de Castel-Meur (Cléden-Cap-Sizun, parcelle n° 695) ; - Site Inscrit de l’Anse de Saint-Evette (Audierne) ; - Site Inscrit du Tertre de l'ancien sémaphore de Lescoff, dans sa partie non bâtie (Plogoff) ; - Site Inscrit du Cimetière désaffecté de Plouhinec ; - Site Inscrit du « Site Urbain » de Pont-Croix ; - Site Inscrit de la Baie des Trépassés et ses abords (plage, lac et terrains avoisinants, Cléden- Cap-Sizun et Plogoff) ; - Site Inscrit du Cap Sizun (« partie », Cléden-Cap-Sizun, Goulien, Beuzec-Cap-Sizun).

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Source : SCoT de l’Ouest Cornouaille, SIOCA

Source : Parc naturel marin d’Iroise

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- Les réserves nationales de chasse maritime Les réserves de chasse maritime interdisent la chasse sur des espaces du domaine public maritime constituant des escales migratoires ou des zones d’hivernage pour les oiseaux d’eau. Le Cap Sizun dispose d’une réserve de ce type, sur l’espace maritime devant la commune de Goulien (1 site)

- Les réserves naturelles (1site) Il s’agit d’un type d'aire protégée plus ou moins intégralement par un règlement et divers procédures et moyens physiques et de surveillance. Le territoire ne possède pas de zones bénéficiant de ce type de « label ». En revanche, il existe une réserve associative à Goulien favorable à la nidification des oiseaux marins. Elle a été créée en 1959 en tant que « réserve naturelle » puis le Département en devient propriétaire en 1973 et en confie la gestion à Bretagne Vivante-SEPNB. C’est un lieu d'études et de recherches scientifiques, en particulier sur la mouette tridactyle, grâce à un programme de baguage. Dès sa création, la réserve fut ouverte au public, jouant aussi un rôle pionnier dans l'éducation à la nature en Bretagne.

Enfin, le territoire du Cap Sizun est voisin du Parc Naturel Marin d’Iroise , le premier du genre en France. Il a pour objet de contribuer à la connaissance du patrimoine marin ainsi qu’à la protection et au développement durable du milieu marin ou des activités liées à la mer. Le territoire est également voisin de la réserve de biosphère des Îles de la Mer d’Iroise . Ce type de réserve est reconnu par l'UNESCO comme des régions modèles conciliant la conservation de la biodiversité et le développement durable, avec l'appui de la recherche, de l'éducation et de la sensibilisation, dans le cadre du programme sur l'Homme et la biosphère (MAB).

° Protections foncières et politiques d'acquisition Au-delà des protections réglementaires, l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics tentent d'assurer une meilleure préservation des mieux naturels en les acquérant. Les propriétés foncières publiques constituent une garantie de pérennité des sites.

- Les espaces naturels sensibles (ENS) Les ENS sont des sites acquis par le Département. Ce sont des lieux privilégiés pour la conservation, la gestion et la découverte des richesses naturelles. Ils permettent d’assurer la préservation et l’entretien de ces espaces ainsi que leur valorisation en proposant un accès au public. Sur le territoire du Cap Sizun, le Département a fait l'acquisition de près de 220 hectares sur 9 sites : - Kerioual (Beuzec-Cap-Sizun) ; - Réserve naturelle de Goulien ; - Pointe du Van – Baie des Trépassés (Plogoff, Cléden-Cap-Sizun) ; - Suguensou (Audierne) ; - Rives du Goyen (Pont-Croix) ; - Saint Jean – Kersigneau (Plouhinec) ; - Gwendrez (Plouhinec) ; - Menez Dregan – Pointe du Souc'h (Plouhinec) ; - Pors Poulhan (Plouhinec).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 140 sur 174 - Le Conservatoire de l’Espace Littoral et des rivages lacustres (Conservatoire du Littoral) Il s’agit d’un établissement public créé en 1975. II a pour objectif la protection par l’acquisition (amiable, préemption, expropriation) des milieux littoraux d’exception présentant des intérêts biologiques et paysagers importants. L’action du conservatoire du littoral se développe sur 7 sites : - Pointe du Millier (Beuzec-Cap-Sizun) ; - Pointe de Kastel Coz (Beuzec-Cap-Sizun) ; - Pointe de Penharn (Cléden-Cap-Sizun) ; - Pointe du Castel Meur (Cléden-Cap-Sizun) ; - Pointe du Raz (Plogoff) ; - Pointe de Feunteun Aod (Plogoff) ; - Trez Goarem (Audierne).

Source : SCoT de l’Ouest Cornouaille, SIOCA

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 141 sur 174 Trame verte et bleue

° La trame verte et bleue est l'imbrication de différents milieux naturels figurant le fonctionnement écologique du territoire, incluant des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques. Les réservoirs de biodiversité sont des milieux de grand intérêt et des espaces préservés où les espèces peuvent vivre et à partir desquels elles se dispersent. Les corridors écologiques ou continuités écologiques sont les voies de déplacement de dispersion ou de migration. L'ensemble des milieux naturels, les espaces remarquables comme les espaces dits « ordinaires » (bois, boqueteaux, bocage, réseau hydrographique, zones humides), décris lors des deux chapitres précédents, constituent cette trame verte et bleue. La carte ci-contre présente la trame verte et bleue inscrite dans le SCoT de l'Ouest Cornouaille. Il s'agit d'un outil à la portée réglementaire destinée à être décliné dans les plans locaux d'urbanisme (PLU) des communes afin de : - Assurer le maintien, voire le développement de la biodiversité en application des législations européennes et françaises ; - Améliorer le cycle de l’eau dans le cadre d’une gestion amont/aval pour mieux gérer la ressource aquatique et les transferts de pollution ; - Renforcer l’attractivité du territoire en valorisant les paysages à une échelle globale ; - Préserver le fonctionnement de l’activité agricole ; - Constituer un réseau de découverte, pour les habitants comme pour les touristes.

° Ses objectifs, territorialisés sur la carte sont : - Protéger les réservoirs de biodiversité Les réservoirs de biodiversité sont constitués des parties naturelles des espaces remarquables identifiés au chapitre précédent. L’urbanisation y est interdite exceptée les extensions de constructions existantes si elles sont limitées et n’entraînent pas d’incidence significative affectant l’intérêt des sites. - Protéger le maillage de la trame bleue Le maillage bleu est constitué du réseau hydrographique, dont les cours d’eau, plans d’eau et leurs abords, et les zones humides. - Gérer les boisements principaux Les continuités boisées et bocagères constituent un ensemble cohérent et de qualité. Cette continuité doit être préservée. - Garantir des espaces de perméabilité Il s'agit grands ensembles de nature ordinaire reliés de prairies, maillages bocagers et continuum boisés. Peu ou pas urbanisés, ils établissent un réseau naturel et agricole de qualité. - Identifier les corridors écologiques Dans une logique de connexion des espaces amont et aval, vers les réservoirs de biodiversité et entre les bassins versants, les corridors écologiques permettent de compléter le réseau naturel global en reliant entre eux les continuités bocagères et boisées, les espaces de perméabilité et les réservoirs de biodiversité.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 142 sur 174 La trame verte et bleue de l’Ouest Cornouaille du Cap Sizun – Pointe du Raz

Source : SCoT de l’Ouest Cornouaille, SIOCA

Concept de trame verte et bleue : Exemple de sous -trames

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 143 sur 174 Grand Site de la Pointe du Raz en Cap Sizun

3ème labélisation en cours

Un périmètre passé de 200 ha à 5 communes en 15 ans

800 000 visiteurs par an

° Depuis plus de 20 ans, le site de la Pointe du Raz bénéficie d’une attention et de moyens particuliers dédiés à sa réhabilitation, sa préservation et sa valorisation. Le Label Grand Site de France a été créé par l’Etat pour garantir l’excellence de la gestion des sites classés de grande notoriété et de forte fréquentation. Il est défini par l’article L341-15-1 du Code de l’Environnement qui se réfère aux principes de la Convention du patrimoine mondial de 1972 (UNESCO) et de la Convention européenne du paysage de 2000 (Conseil de l’Europe, Florence). Le Label poursuit en particulier trois objectifs génériques : - Restaurer et protéger activement la qualité paysagère remarquable d’un site, du point de vue naturel, culturel et bâti ; - Améliorer la qualité de la visite (accueil, stationnements, circuits, animations) dans le respect du site ; - Favoriser le développement socio-économique local dans le respect des habitants. Le réseau des Grands Sites de France compte actuellement 43 membres, dont 17 sites qui bénéficient du label. Parmi ces sites, on compte par exemple le Marais Poitevin, la Baie de Somme, le Puy de Dôme, le Pont du Gard, ou les Gorges de l’Ardèche. En Bretagne, le territoire compris entre le Cap d’Erquy et le Cap Fréhel est en cours de démarche de labélisation, tout comme le massif dunaire de Gâvres à Quiberon.

° Période 2004-2011 : la reconnaissance d’un site et du travail effectué sur celui-ci L’Opération Grand Site, décidée le 22 novembre 1989, concernait un périmètre de Périmètre 2004 -2011 du Grand Site de la Pointe du Raz près de 200 hectares comprenant les sites de la Pointe du Raz, la Baie des Trépassés et la Pointe du Van. En 2004, le Syndicat Mixte de la Pointe du Raz, gestionnaire du Grand Site depuis 1996, a obtenu le Label Grand Site de France sur ce périmètre pour une opération exemplaire de réhabilitation des espaces naturels prenant en compte les infrastructures d’accueil des visiteurs, mais aussi pour les conditions de gestion des propriétés du Conservatoire du Littoral (Pointe du Raz) et du Département du Finistère (Baie des Trépassés et Pointe du Van). Ainsi, entre 2004 et 2011, un premier programme d’actions labélisé portait sur : - La gestion des espaces naturels : création d’un comité de pilotage, réalisation d’études scientifiques (sentiers, formations végétales, plantes invasives, etc.), installation d’éco-compteurs, restauration de mare et chemin creux, mutualisation des moyens avec la Communauté de Communes pour l’entretien des espaces naturels, etc. - L’accueil touristiques et les retombées économiques : communication sur le site de la Pointe du Raz (site internet, signalétique, point d’information, etc.), promotion touristique, analyse de la fréquentation touristique, évènementiels (marathon, fête de la nature, Arts à la Pointe), muséographie à la Maison de la Pointe, automatisation du parking, etc.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 144 sur 174 L’ensemble de ces opérations a permis de développer la maîtrise dans la gestion des espaces naturels, de mieux gérer les circulations et le stationnement mais également de renforcer la relation avec les publics tant sur le volet information que sur celui de la sensibilisation au milieu. Néanmoins, le bilan de cette première période a identifié des points de progrès à réaliser dans 3 domaines particuliers : - L’observation : les données produites par les dispositifs existants ne répondaient pas complètement aux besoins du gestionnaire, plus particulièrement dans les domaines des suivis des paysages, des suivis naturalistes, scientifiques et de la fréquentation. - L’appropriation du Grand Site par les habitants , les acteurs économiques et les visiteurs : certains des acteurs locaux ont pris une certaine distance avec le Grand Site dont ils se sont sentis parfois dépossédés. - La gouvernance : une reconfiguration dans la gestion du site s’est mise en place dans les dernières années avec notamment la désignation de la Communauté de Communes du Cap Sizun comme opérateur unique de la gestion des espaces naturels.

° Période 2012-2018 : un périmètre élargi, « la Pointe du Raz en Cap Sizun » Forts de ces constats, motivés par les nouvelles perspectives dressées dans le du bilan de la première période et considérant que le Grand Site originel avait recouvré peu à peu une forme de continuité avec les paysages attenants, et en particulier ceux de la côte nord du Cap Sizun, les opérateurs ont souhaité travailler ensemble à une plus grande échelle pour renforcer la cohérence de gestion des espaces et s’engager collectivement autour d’une nouvelle ambition pour le territoire.

Périmètre 2012 -201 8 du Grand Site de la Pointe du Raz en Cap Sizun

D’un périmètre initial de près de 200 hectares, le Grand Site de France s’étend désormais sur un périmètre de 2024 hectares. Tout en poursuivant les actions engagées entre 2004 et 2011, les différents partenaires du Label se sont engagés à : - Fonder un nouveau mode de gouvernance reconnaissant à la Communauté de Communes son rôle de porteur de la démarche, de coordinateur des opérations et d’opérateur unique pour la gestion des espaces naturels. - Veiller à l’appropriation du Grand Site par les habitants et à les conforter dans leur rôle d’ambassadeur auprès des visiteurs,

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 145 sur 174 - Mettre en œuvre les programmes de suivi et d’évaluation nécessaires à la bonne gestion du Grand Site, et à en produire les résultats, à développer une veille opérationnelle permanente pour une meilleure réactivité dans les interventions, - Considérer les attentes des visiteurs, à requalifier l’offre et à garantir la qualité d’accueil, - Favoriser les retombées économiques sur le territoire, - Assurer dans un esprit de développement durable la place des activités humaines au cœur du Grand Site. Le Grand Site bénéficie d'une attraction touristique très forte, plus de 800 000 visiteurs par an, indicateur principal de la réussite de la démarche. Cependant, certaines des actions convenues entre partenaires (Etat, Département, Région, Conservatoire du littoral, Communes, Communauté de communes et Syndicat mixte de la pointe du Raz) ont peiné à voir le jour. Des difficultés ont notamment été reconnues dans la gouvernance de la démarche sur le territoire, entraînant un manque de lisibilité dans la répartition des rôles et des actions entre le Syndicat mixte de la pointe du Raz, la Communauté de communes du Cap Sizun et les Communes de Plogoff, Cléden-Cap-Sizun, Goulien et Beuzec-Cap-Sizun. Tout en réaffirmant son attachement au label, la Communauté de communes du Cap Sizun – Pointe du Raz, chargée de son portage en partenariat avec le Syndicat mixte, a fait état auprès du Département du Finistère de difficultés à satisfaire seule aux exigences de ce renouvellement et a sollicité son implication en juillet 2016. L’accompagnement renforcé en ingénierie du Département a depuis permis de soutenir la préparation de la nouvelle candidature, en envisageant une évolution de l’actuel syndicat mixte.

° Période 2019-2024 : nouvel élargissement et stratégie de développement durable Le dossier de demande du renouvellement du label est actuellement en cours d’élaboration pour les six années à venir. Ce dossier sera déposé en préfecture le 21 septembre avant d'être défendu au ministère en charge de l'Environnement. Celui-ci donnera son verdict fin 2018. L’objectif est notamment d’étendre une nouvelle fois le Grand Site à l’ensemble des communes dont le périmètre actuel occupe une partie du territoire, c’est-à-dire Beuzec-Cap-Sizun, Goulien, Cléden-Cap-Sizun, Plogoff, ainsi que l’ajout d’une nouvelle commune, Primelin.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 146 sur 174 Masses d’eau terrestres

4 bassins versants

2 SAGE

° Le réseau hydrographique du Cap Sizun, les eaux superficielles - Les eaux continentales Le réseau hydrographique est particulièrement ramifié et on compte 4 principaux bassins versants dont ceux du Goyen et de la Rivière du Loc’h. Ce réseau hydrographique appartient au vaste bassin versant Loire Bretagne. Il se caractérise à la fois par deux vallée assez fortement encaissées, le Goyen et le Loc’h, ainsi que de nombreux petits fleuves côtiers, très courts que ce soit sur les côtes rocheuses du nord ou sableuses du sud du territoire du Cap Sizun.

- Les eaux littorales Avec une importante façade littorale, le territoire est fortement concerné par la qualité des eaux littorales. C’est un enjeu important puisque le linéaire côtier est concerné par de nombreuses activités (pêche, aquaculture, loisirs, tourisme…). La qualité des eaux est exprimée par l’intermédiaire de la qualité sanitaire de trois usages, conchyliculture, pêche à pied et baignade, et par deux phénomènes d’eutrophisation côtière : les marées vertes et les micro-algues toxiques. En 2016, 14 plages du Cap Sizun ont fait l’objet d’un contrôle microbiologique afin de caractériser la qualité des eaux de baignades. 100 % des plages sont jugées de qualité satisfaisante (98 % à l’échelle bretonne). 13 d’entre elles sont « excellentes » et la dernière est de « bonne qualité » (le Loc’h à Plogoff et Primelin). Sur la Cornouaille, l’ensemble des plages est également classé dans les deux catégories les plus hautes à l’exception des plages du Ris (« qualité insuffisante ») et de Porscad (« non classée ») à Douarnenez. Cette bonne qualité des eaux de baignade est une caractéristique du sud Finistère. Le nord Finistère est davantage concerné par des eaux de qualité « insuffisante ». La présence des marées vertes est un autre indicateur de la qualité des eaux littorales, en l’occurrence de leur dégradation. La prolifération des algues vertes de type Ulva dépend des teneurs en azote et phosphates élevées. D’une manière générale, les marées vertes se produisent régulièrement dans les secteurs enclavés du linéaire côtier où tend à régner une conjonction d’apports excessifs en sels nutritifs (zones d’exutoires des rivières), de faibles profondeurs (favorables à la croissance des algues) et de conditions d’hydrodynamisme favorables à la rétention de ces sels nutritifs. Trois secteurs du Cap Sizun réunissent ces particularités : la Baie des Trépassées, l’Anse du Loc’h et la sortie de l’estuaire du Goyen. Toutefois, ils sont nettement moins concernés que les plages des baies de Douarnenez et de la Forêt- Fouesnant ou des côtes du nord de la Bretagne. Chaque année, on observe, sur le territoire, la présence de micro algues toxiques en concentration plus ou moins élevées. Ces espèces phytoplanctoniques produisent des phycotoxines qui peuvent s’avérer impactantes pour la santé publique et/ou l’équilibre de la faune et flore marine. Cette présence entraîne l’interdiction de ramassage et de vente de coquillages.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 147 sur 174 Les bassins versants du Cap Sizun

Résultats de la qualité des eaux de baignades, saison 2016

Réseau hydrographique du Cap Sizun

Source : Atlas de l’Environnement, Conseil départemental du Finistère

Surfaces couvertes par les ulves Cumulées lors des 3 inventaires de surveillance de la saison 2016

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Concentrations en nitrates dans les eaux souterraines en 2015 Concentrations en nitrates dans les eaux de surface en 2015

° Les masses d’eau souterraines Sur le plan quantitatif, la relative imperméabilité du sous-sol est défavorable à l'infiltration des eaux pluviales et ne permet pas la formation de réserves aquifères importantes. Le débit des cours d'eau est directement influencé par les précipitations et présente des variations saisonnières importantes avec de fortes irrégularités interannuelles. Les débits sont importants en période hivernale mais les débits d'étiage sont relativement faibles. Les captages de faible profondeur sont les plus sensibles, et en années sèches, ils tarissent très rapidement. En revanche, des études montrent qu’en profondeur, les fractures du granit et du gneiss recèlent de l’eau en grande quantité et surtout exempte de pollution. Dans le cadre de la DCE, l’état quantitatif des deux masses d’eaux souterraines (Baie de Douarnenez et baie d’Audierne) est bon. Sur le plan qualitatif, les nitrates représentent la principale cause d’altération des eaux souterraines. De manière générale, les concentrations en nitrates sont plus élevées au niveau des captages que des forages. Le suivi de l’état des eaux souterraines en nitrates montre une situation relativement dégradée sur le nord du territoire de l’Ouest Cornouaille (Lézaff à Poullan-Sur-Mer, à Kerstrat à Pouldergat et à Lannourec à Goulien). Les pesticides utilisés pour la protection des cultures, pour l’entretien des parcs, jardins et voies de circulation, par les gestionnaires des réseaux de transport et aussi par les particuliers, se retrouvent présents dans les eaux souterraines. Dans le cadre de la DCE, les masses d’eau souterraines font l’objet d’un report de délai pour l’atteinte du bon état global (2021) du fait d’un état chimique dégradé pour les nitrates pour la masse d’eau « Baie d’Audierne » et par les pesticides pour la masse d’eau « baie de Douarnenez ».

° Les schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) Le SAGE un outil de planification visant à garantir les usages tout en assurant la bonne qualité de la ressource en eau et des milieux aquatiques associés. Il est l'outil local privilégié pour la mise en œuvre de la directive cadre sur l'eau. Véritable « loi sur l'eau » pour le bassin versant élaboré par les acteurs locaux et approuvé par l'Etat, le SAGE aboutit à la définition d'orientations et d'actions à mettre en œuvre pour la gestion de l'eau. Ce document a une portée juridique et est opposable aux tiers et à l'administration.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 149 sur 174 Sur le territoire du Cap Sizun, il existe deux SAGE : - Le SAGE Ouest Cornouaille L'arrêté préfectoral approuvant le SAGE a été promulgué le 27 janvier 2016. Il représente un territoire d’environ 550 km² pour 530 km de cours d’eau. Il couvre l'ensemble des bassins versants situés entre la rivière de l'étang de Laoual au Nord (pointe du Van) et la pointe de Combrit au Sud. Il couvre donc la majeure partie du territoire du Cap Sizun à l’exception de la frange littorale des communes de Cléden- Cap-Sizun, Goulien et Beuzec-Cap Sizun. Au-delà des aspects de gouvernance (enjeu 1), le SAGE relève 5 enjeux pour lesquels il définit des actions opérationnelles : ‹ Enjeu 2 : la satisfaction des usages littoraux. Actions en faveur la qualité des eaux de baignade et conchylicoles, réduire les apports d’origine agricole et ceux liés aux eaux pluviales, améliorer l’assainissement non collectif, prévenir l’envasement et l’ensablement du Goyen, etc. ‹ Enjeu 3 : l’exposition aux risques naturels. Actions en faveur de la connaissance du risque de submersion marine et de la limitation de celui-ci. ‹ Enjeu 4 : la qualité des eaux. Actions en faveur de la réduction des usages des nitrates, du phosphore, des pesticides et des autres micropolluants. ‹ Enjeu 5 : la qualité des milieux. Actions en faveur de la prévention de l’impact des aménagements sur la morphologie des cours d’eau, la préservation des zones humides et de la trame bleue, la lutte contre espèces invasives, etc. ‹ Enjeu 6 : la satisfaction des besoins en eau. Actions en faveur de la réduction des consommations d’eau potable, d’amélioration de la performance des réseaux d’eau potable, etc.

- Le SAGE de la baie de Douarnenez Le SAGE de la baie de Douarnenez a été approuvé par arrêté préfectoral le 21 décembre 2017. Il couvre une superficie de 384 km 2 pour 395 km de cours d’eau et s’étend de la partie littorale de la Pointe du Van au Sud, à l’anse de Camaret au Nord. Il couvre donc une petite partie du territoire du Cap Sizun, la frange littorale des communes de Cléden-Cap-Sizun, Goulien et Beuzec-Cap-Sizun. Depuis le 1er juillet 2012, les compétences liées à la gestion intégrée de l’eau ont été transférées à l’établissement public de gestion et d’aménagement de la baie de Douarnenez, « l’EPAB », situé à Kerlaz. À ce titre, cette structure est chargée de mettre en œuvre les dispositions du SAGE. Au-delà des aspects de gouvernance (enjeu 1), le SAGE relève 5 enjeux pour lesquels il définit des actions opérationnelles, celle-ci étant assez proches de celles du SAGE de l’ODET : ‹ Enjeu 2 : la dimension socio- économique. Les SAGE du ‹ Enjeu 3 : l’interface terre-mer. territoire du Cap Sizun ‹ Enjeu 4 : la gestion quantitative des ressources en eau. ‹ Enjeu 5 : la gestion qualitative des ressources en eau. ‹ Enjeu 6 : la qualité des milieux aquatiques et zones humides.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 150 sur 174 Alimentation en eau potable

3 groupements de gestion de l’eau + une commune « indépendante »

8 sites de captages et forages d’eau potable 1 million de mètres cubes d’eau prélevés

Avant d'arriver au robinet du consommateur, l'eau potable franchit cinq étapes : le captage, le traitement dans des usines de potabilisation, le stockage, le transport et la distribution. Ces différentes étapes sont gérées par les collectivités.

° Les structures de gestion de l’eau Les communes sont compétentes en matière de distribution d’eau potable. Elles peuvent, si elles le souhaitent, transférer cette compétence à un groupement de communes. Les zones desservies par le réseau de distribution sont définies dans un schéma de distribution de l’eau potable. Les communes peuvent également assurer la production, le transport et le stockage de l’eau potable. La gestion des ouvrages et de la distribution de l’eau sur le territoire est répartie entre plusieurs structures. La production et la gestion de l’eau est prise en charge, soit de façon indépendante par les communes, soit au travers de groupement de communes (syndicat d’eau). Trois groupements de communes assurent la production et le service d’eau potable sur le territoire du Cap Sizun : - Le syndicat du Nord du Cap Sizun : il distribue de l’eau aux communes de Cléden-Cap-Sizun, Goulien, Beuzec-Cap-Sizun et Poullan-sur-Mer ; - Le syndicat du Goyen : il alimente en eau potable 6 communes : Plogoff, Primelin, Esquibien, Audierne, Pont-Croix et Plouhinec ; - Le syndicat de Kergamet qui regroupe Mahalon, Guiler-sur-Goyen et Landudec. La population desservie est de 2 680 habitants en 2010. Le syndicat possède des ressources propres : le captage de Kergamet et deux forages qui ont fourni 160 892 m 3 en 2010. Un volume total de 4 183 m³ a été exporté, en 2010, vers le Syndicat des Eaux de Pen-Ar-Goyen (Pouldergat, , , Plogastel-Saint-Germain et ). La commune de Confort-Meilars assure « indépendamment » le services d’eau potable. Toutefois, la commune ne disposant plus de production propre, la ressource en eau potable est assurée en totalité par l’interconnexion. Cette interconnexion est propriété pour moitié de la commune et pour l’autre moitié du Syndicat des Eaux du nord Cap Sizun. L’eau distribuée provient de Douarnenez en passant par la station de Lézaff à Poullan-sur-Mer. Pour certains syndicats ou collectivités, ces échanges sont indispensables pour assurer leurs besoins en eau potable en quantité et en qualité. Toutes les collectivités ont confié la gestion à des sociétés privées : SAUR France et Véolia.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 151 sur 174 Groupements de c ollectivités de production et de distribution d’eau potable

Captages et forages du territoire du Cap Sizun Volumes d’eau prélevés entre 2008 et 201 6 Volumes prélevés (en m3) Captages, Profondeur du Commune du Syndicat Nature de la point de forages, 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 point de prélèv. gestionnaire ressource prélèvement prise d'eau (en m) Captage Nappe 6 82 500 73 504 98 365 102 205 101 871 91 217 105 499 116 253 de Lannourec profonde Goulien Forage Nappe 113 112 303 SIE NORD de Lannourec profonde CAP SIZUN GOULIEN Nappe Captage de Lézaff 5 193 800 194 645 183 589 171 796 155 790 156 510 178 062 165 656 profonde Poullan-Sur-Mer Nappe Forage de Lézaff 100 159 479 profonde Champ captant Cours d'eau Mahalon 135 600 152 589 140 314 178 718 169 280 149 746 145 453 135 009 184 861 du Bromuel naturel

Plouhinec SIE DU GOYEN Source 5 601 796

Prise d'eau Nappe Pont-Croix 4 690 200 682 134 652 401 615 006 602 155 662 589 600 291 615 164 dans le Goyen profonde Forage et captage Nappe Landudec SIE DE KERGAMET 5 166 400 165 465 160 892 142 772 137 547 141 001 de Kergamet profonde

1 268 500 1 268 337 1 235 561 1 210 497 1 166 643 1 201 063 1 029 305 1 032 082 1 058 439 Source : Agence de l'eau Loire-Bretagne

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 152 sur 174 ° Les captages d’eau potable Le territoire compte un prélèvement de l’eau potable dans les eaux de surface, la station de Kermaria située à Pont-Croix. Il s’agit d’une prise d'eau du Goyen. Elle sert majoritairement en période de nappe basse lorsque les ressources de la station de Bromuel ne peuvent plus fournir assez d'eau. Le territoire compte également 7 captages et forages présentés dans le tableau pécédent. Le volume d’eau prélevé chaque année sur le Cap Sizun s’élevait à environ 1,2 millions de mètres cubes entre 2008 et 2013. Celui-ci a baissé entre 2014 et 2016 et se situe à un peu plus d’1 million de mètres cubes par an. L’instauration des périmètres de protection des captages d’eau destinée à la consommation humaine constitue une obligation légale issue des lois du 16 décembre 1964 et du 3 janvier 1992. La mise en place des périmètres a pour but de protéger le captage des pollutions accidentelles pouvant intervenir dans l’aire d’alimentation. C’est un arrêté préfectoral qui délimite le périmètre et fixe les prescriptions à respecter. Au 1 er janvier 2017 sur le territoire du Cap Sizun, pour l’ensemble des captages, le Conseil Départemental définit un indice d’état d’avancement de la procédure de 60 %, correspondant « l’arrêté préfectoral » comme étape validée. La mise en œuvre et le suivi de ces arrêtés constituent les étapes qui restent à accomplir.

° La qualité des eaux distribuées Les normes de qualité impérative pour les eaux brutes destinées à la production d'eau potable sont de 50mg/l pour les eaux de surface et de 100 mg/l pour les eaux souterraines. Selon l’ARS, la qualité de l’eau distribuée pour l’adduction d’eau potable est acceptable du point de vue des taux de nitrates. Des dépassements ponctuels ont été enregistrés sur la commune de Mahalon. Ces dépassements sont de courte durée, de faible amplitude et dus également à une défaillance technique du traitement ou du mélange quand il existe. On observe un taux de nitrates compris entre 41 et 50 mg/l dans les communes Cléden-Cap-Sizun, Goulien et Mahalon. Ailleurs sur le territoire du Cap Sizun, on observe un taux de nitrates allant de 26 à 40 mg/l. On observe plutôt une stabilité, voire une amélioration de la qualité des eaux (plus ou moins marquée selon les secteurs).

Les nitrates dans l’eau distribuée en 2016

Source : Atlas de l’Environnement, Conseil départemental du Finistère. ARS

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 153 sur 174 Assainissement

6 communes raccordées à un assainissement collectif

4 STEP Capacité de 15 950 équivalent-habitant

° L’assainissement collectif Les eaux usées transitent via un réseau de collecte jusqu’à une unité de traitement (souvent une station d'épuration) qui épure les eaux pour en faire des boues récupérables et valorisables. L’eau est rejetée dans un milieu naturel. - L'organisation des structures d'assainissement collectif Les communes sont compétentes en matière d’assainissement collectif. Elles assurent le contrôle des raccordements au réseau public de collecte, la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées ainsi que l’élimination des boues et déchets produits. Dans le Cap Sizun, 6 des 10 communes sont raccordées à un dispositif collectif de traitement des eaux usées. Confort-Meilars, Goulien, Mahalon et Primelin ne sont pas raccordées. 3 communes exercent elles-mêmes leur compétence d’assainissement collectif, Beuzec-Cap-Sizun, Cléden-Cap-Sizun et Plogoff Enfin, Audierne, Pont-Croix et Plouhinec ont fait le choix de déléguer leur compétence assainissement collectif à un groupement, le SIVOM de la baie d’Audierne.

- Les stations d'épuration On dénombre 4 stations d’épuration sur le territoire, qui desservent 6 communes pour une capacité de 15 950 équivalent-habitant :

Les stations d’épuration du Cap Sizun et leur capacité en 2017

Localisation Mise Capacités Destination Gestionnaire Filière eau Milieu récepteur de la STEP en service (Equ. Hab.) des boues Beuzec-C.-S. Commune 1990 1200 Lagunage naturel Affluent du Goyen

Cléden-C.-S. Commune 1993 450 Lagunage naturel Ruisseau du Loch Plogoff Commune 2005 400 Aération boues activées Kouer Kéran Epaississement SIVOM de la Baie d'Audierne Lagunages aéré et naturel Epaississement, Pont-Croix (Audierne, 1986 13900 Le Goyen aération boues activées stockage Plouhinec, Pont- Croix) Source : Agence de l'eau Loire - Bretagne

- Le prix de l’assainissement Le prix de l’assainissement collectif dans le Finistère s’élève à 2,26 € TTC/m 3 pour un abonné consommant 120 m 3 par an. Dans le Cap Sizun, ce prix varie entre 1,5 et 2€ par m 3 à Plogoff et sur l’ancien périmètre de la commune d’Audierne ; entre 2 et 2,5 € par m 3 à Pont-Croix et l’ancien périmètre de la commune d’Esquibien ; plus de 2,5 € par m 3 pour Beuzec-Cap-Sizun, Cléden-Cap-Sizun et Plouhinec.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 154 sur 174 Les communes et groupements de communes en charge de l’assainissement collectif en 2017

Les stations d’épurations des collectivités et les communes raccordées en 2017

Les prix de l’assainissement TTC par commune en 2015

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 155 sur 174 Ce prix de l’assainissement collectif tient compte de plusieurs paramètres : ‹ Le type de traitement mis en œuvre qui se complexifie en fonction de la sensibilité du milieu récepteur et des contraintes liées aux usages ; ‹ Le mode de gestion choisi par la collectivité ou le groupement de collectivités : régie ou délégation de service public pour la gestion du réseau d’assainissement et/ou de la station d’épuration ; ‹ Le nombre de branchements par kilomètre de réseau et sa complexité (postes de relèvement) ; ‹ Les annuités d’emprunt, etc…

- Le traitement des effluents Les effluents sont rejetés, soit directement à la mer, soit dans les cours d’eau (cf. page 151). Certains milieux récepteurs des eaux de ces rejets, notamment les cours d’eau, deviennent particulièrement sensibles à l’eutrophisation notamment en période d’étiage très sévère. L’afflux de population estivale a une conséquence sur le volume des effluents, avec des impacts plus graves sur les cours d’eau récepteurs. Les débits très faibles en été limitent les capacités de dilution et d’auto-épuration des milieux aquatiques.

- Le schéma départemental d’assainissement L’Assemblée départementale a voté le 20 juin 2013 un schéma départemental d’assainissement. Ce schéma est un outil d’aide à la décision pour hiérarchiser et planifier les investissements futurs à réaliser. Il définit des objectifs majeurs à atteindre : ‹ Protéger les zones littorales ; ‹ Protéger les zones sensibles à l’eutrophisation ; ‹ Protéger les milieux récepteurs sensibles ; ‹ Protéger les masses d’eau prioritaires. Afin de graduer les priorités et de proposer un programme d’action conforme aux exigences et aux besoins du territoire, un système de cotation a été mis en place. En fonction des actions définies, chaque commune finistérienne possède un cumul de points en lien avec les contraintes et les usages locaux : ‹ Niveau 1, les communes prioritaires (8 à 15 points) : Audierne, Confort-Meilars, Mahalon, Plouhinec et Pont-Croix. ‹ Niveau 2 (5 à 7 points) : Cléden-Cap-Sizun, Goulien, Plogoff et Primelin. ‹ Niveau 3, les communes non prioritaires (2 à 4 points) : Beuzec-Cap-Sizun.

les priorités d’actions du schéma départemental d’assainissement

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 156 sur 174 ° L’assainissement individuel L’ensemble du territoire est couvert par un service public d'assainissement non collectif (SPANC) chargé du contrôle de tous les systèmes d'assainissement effectuant la collecte, le traitement, l'épuration, l'infiltration ou le rejet des eaux usées domestiques des habitations non raccordées au réseau d'assainissement collectif. Il contribue également à une gestion améliorée de la lutte contre les pollutions diffuses. Dans le Cap Sizun, ce service est exercé au niveau communal. La Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz apporte une expertise aux communes qui le souhaitent. Nombre de dispositifs dans le Cap Sizun ? Nombre de dispositifs conformes / non conformes ?

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 157 sur 174 Consommations énergétiqu es et émissions de gaz à effet de serre (GES)

Consommations énergétiques :

- 40 257 tep (0,5 % BZH)

- 2,5 tep / hab (BZH=2,7)

Emissions de GES : - 129 081 teq CO2 (0,5 % BZH)

- 8 teq CO2 / hab (= BZH)

° Les consommations énergétiques : En 2010, le Cap Sizun a consommé 470 000 mégawattheure d’énergie primaire (MWhep), ce qui correspond à 4,1 % de la consommation cornouaillaise et 0,5 % de la consommation bretonne. Convertie en pétrole, cette consommation équivaut à 48 millions de litres de fuel domestique, soit la même quantité transportée par le navire Erika lors de son naufrage. Ramené à la consommation par habitant cela représente 2,55 tonnes équivalent-pétrole (tep) par habitant soit 2 975 litres de fuel domestique. La moyenne bretonne se situe à 2,85 tep/hab (soit 3 392 litres de fuel/hab/an). L’électricité représente 46 % de ces consommations énergétiques (47 % en Bretagne) ; les produits pétroliers, 39 % (32 % en Bretagne) ; les gaz (GPL et « de réseau ») 9 % (15 % en Bretagne) ; le bois, 6 % (4 % en Bretagne). Ces consommations concernent 3 secteurs ou regroupements de secteurs : - Le bâtiment , résidentiel et tertiaire, 66 % de la consommation totale. - Le transport , de personnes et de marchandises, 19 % de la consommation totale. - Et un troisième secteur regroupant l’industrie, l’agriculture et la pêche, 15 % de la consommation totale.

Bilan des consommation s d’énergie primaire dans le Cap Sizun

° « Bâtiments » : 309 551 MWhep / 26 533 tep

° « Transports » : 91 845 MWhep / 7 872 tep

ème ° « 3 secteur » : 68 275 MWhep / 5 582 tep

Source : GIB Bretagne Environnement, Ener’GES, 2010

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 158 sur 174 ° Les émissions de gaz à effet de serre :

En 2010, le Cap Sizun a émis 129 081 tonnes équivalent-CO 2 (Teq CO 2), ce qui correspond à 10 % de la part

totale d’émission en Bretagne. Cela représente une moyenne annuelle de 8 Teq CO 2, légèrement supérieure

aux moyennes cornouaillaise (7,3 Teq CO 2/hab) et bretonne (7,7 Teq CO 2/hab). Ces émissions correspondent

à rouler chaque année environ 57 000 km avec une voiture citadine (140 gCO 2/km). Ces émissions sont « énergétiques », c’est-à-dire issues de la combustion du gaz, du bois et du pétrole, elles représentent 52 % des émissions dans le Cap Sizun (56 % en Bretagne). Elles sont également « non énergétiques », c’est-à-dire issues principalement de l'élevage, des cultures et de la méthanisation des déchets, elles représentent 48 % dans le Cap Sizun. (44 % en Bretagne). Elles peuvent être distinguées selon 3 secteurs principaux qui en représentent 84 % :

- L’agriculture : 63 356 TeqCO 2 (49 % des émissions) Le secteur agricole est de loin le plus émetteur de gaz à effet de serre (non énergétiques en particulier, lié à l’élevage et la gestion des effluents) mais, s’il était possible de le « comparer » à son potentiel nourricier, il y a de fortes chances qu’il soit supérieur au nombre d’habitants en Cornouaille. Néanmoins des solutions sont à trouver afin de baisser ces émissions.

- Le résidentiel : 25 467 TeqCO 2 (20 % des émissions) Les émissions de gaz à effet de serre étant majoritairement liées à la consommation d’énergie, le résidentiel se retrouve à la deuxième place des secteurs les plus émetteurs. Sur ce territoire, le parc immobilier est plus ancien que la moyenne cornouaillaise, ce qui impact plus fortement les émissions du secteur résidentiel.

- Le transport : 19 509 Teq CO 2 (15 % des émissions) Les émissions liées au transport de voyageurs sont en majorité dues aux personnes utilisant leurs voitures seules notamment dans le cadre du travail. L’attrait touristique de la Pointe du Raz se ressent sur la mobilité exceptionnelle, elle est plus élevée que la moyenne cornouaillaise.

Profil d’émission de gaz à effet de serre dans le Cap Sizun

CCSPR Territoires ruraux bretons

Source : GIB Bretagne Environnement, Ener’GES, 2010 Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 159 sur 174 Production d’énergies renouvelables (ENR)

Production d’EnR : 13,8 % des consommations énergétiques 11 éoliennes sur parcs, 17 GWh,10 MW

1 installation de méthanisation, 4 GWh, 4MW

° La production d’énergies renouvelables dans le Cap Sizun Au 1 er janvier 2017, le territoire du Cap Sizun produit 46 gigawatt-heure (GWh) répartis entre le bois bûche et granulé (25 GWh), l’éolien terrestre (17 GWh) et le biogaz / méthanisation (4 GWh). Cette production représente 13,6 % des consommations d’énergie finale du Cap Sizun (338 GWh). C’est une production nettement supérieure à celle de Douarnenez Communauté (17 GWh) mais sensiblement inférieure à celles du Pays Bigouden Sud (52 GWh) et du Haut Pays Bigouden (59 GWh). Cette production d’énergie correspond à des installations dotées d’une certaine puissance, exprimée en Mégawatt (MW). Elles sont réparties entre plusieurs technologies : l’éolien, puissance totale d’environ 10 MW ; la méthanisation, environ 4 MW ; le solaire photovoltaïque, environ 1MW.

° L’énergie éolienne Le parc éolien de Goulien a été le premier installé dans le département du Finistère en 2000. En 2002, la DDTM, l’ADEME et EDF ont publié la Charte départementale des éoliennes du Finistère. L’objectif était d’apporter des éléments d’appréciation, notamment sur la biodiversité et les paysages, en vue du développement de parcs éoliens. Par la suite, des démarches de planification territoriale ont été engagées localement avec la réalisation de Schémas de Développement Éolien (SDE), dont un réalisé dans l’Ouest Cornouaille en 2006. Ils avaient pour objectif de préciser les zones favorables à l’implantation d’éoliennes en fonction des servitudes réglementaires et contraintes environnementales. La loi Grenelle 2 de juillet 2010 impose une distance minimale de 500 mètres entre les machines et les habitations. Cette nouvelle réglementation restreint, voire annule, les sites identifiés dans les SDE du territoire. Par ailleurs, un arrêt de le Cour administrative d’appel de Nantes a annulé en 2011 un permis de construire d’un parc éolien dans une commune littorale au nom du principe de continuité de l’urbanisation inscrit dans la loi « Littoral ». Cet arrêt faisant jurisprudence, toutes les communes situées en zone littorale étaient considérées comme incompatibles avec l’implantation d’éoliennes. Néanmoins la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TECV) permet aux communes littorales de déroger à l’interdiction d’implanter des éoliennes sous conditions, en particulier : en dehors des espaces proches du rivage et au-delà d’une bande d’un kilomètre à compter de la limite haute du rivage. Le territoire du Cap Sizun compte 11 mâts sur 3 parcs éoliens situés à Goulien (8 mâts, 6,4 MW), Beuzec-Cap- Sizun (1 mât, 1,5 MW) et Mahalon (2 mâts compris dans un parc commun de 8 mâts situé également à Plozévet et Guiler-sur-Goyen avec pour une puissance totale de 12 MW). Ce parc représente une puissance totale d’environ 10 MW soit 27 % de la puissance cornouaillaise (36 MW) et 6 % de la puissance finistérienne (174 MW). Concernant le parc situé à Goulien, il est en cours de repowering (remplacement des machines d’un parc en fin d’exploitation). Pour éviter le renouvellement complet des demandes d’autorisation de construction et d’exploitation, l’opérateur du parc n’a pas modifié la hauteur des huit machines. Les seuls modèles encore disponibles sur le marché avec cette hauteur de mât ont des puissances de 50 kW supérieures à celles existantes. La puissance totale du parc sera augmentée de 0,4 MW, le faisant passer de 6 à 6,4 MW.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 160 sur 174

Production d’énergies renouvelables Puissances d’énergies renouvelables

dans le Cap Sizun (GWh) installées dans le Cap Sizun (MW)

Vitesse des vents à l’altitude de référence de 80 mètres

Malgré un des gisements éoliens parmi les plus favorables en Cornouaille et même en France, les dispositions combinées de la loi « Littoral » et du Grenelle de l’Environnement font état d’un potentiel limité de création de nouveau parc dans le Cap Sizun.

Les parcs éoliens existants en Cornouaille

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 161 sur 174 ° L’énergie solaire L’énergie du soleil peut être utilisée principalement de deux façons : - Pour produire de la chaleur (solaire thermique) - Pour produire de l’électricité (solaire photovoltaïque). Ces deux technologies ont connu un développement très important ces dernières années mais présentent encore un énorme potentiel que ce soit en installations individuelles ou par la création de parcs solaires. Il est très difficile de connaître l’énergie solaire thermique produite car il n’y a pas de recensement des installations. La production photovoltaïque est mieux connue car la plupart des installations est raccordée au réseau électrique et bénéficie du tarif de rachat. Ces deux technologies sont fortement dépendantes de l’ensoleillement. Le Finistère dispose d’un bon ensoleillement sur son littoral, particulièrement dans le sud. Pourtant, actuellement, la majorité des installations est située dans le nord du département. La puissance produite par le solaire photovoltaïque dans le Cap Sizun est estimée à environ 0,06 GWh.

Productions solaires thermiques et photovoltaïques en 2014

° Les autres énergies renouvelables - Depuis 2016, une installation de méthanisation à la ferme a été mise en service sur la commune de Beuzec-Cap-Sizun. Cette installation est en cogénération, produisant à la fois du biogaz valorisé pour le chauffage des bâtiments et de l’électricité réinjecté dans le réseau général. En 2016, la production de gaz s’élevait à 1,6 GWh et celle de gaz à 2,4 GWh (Source : Opendata Enedis). - Bien que le Cap Sizun ne possède pas de massif forestier de premier plan, ce territoire – à l’instar des autres territoires bretons et cornouaillais – dispose d’une ressource bois exploitée et encore exploitable grâce à son bocage. Sa production s’élève à 25 GWh en 2016 et est relativement stable depuis une quinzaine d’année. - Le Cap Sizun est particulièrement bien doté en ressources énergétiques marines avec des régimes de vents soutenus (favorables aux éoliennes offshore), une façade exposée à une houle puissante et des courants de marée importants. La Pointe du Raz et la baie d’Audierne sont placées parmi les sites les plus « énergétiques » de France. Le programme national de recherche EMACOP (Energies Marines Côtières et Portuaire) étudie notamment la possibilité d’équiper des infrastructures portuaires de systèmes de récupération d’énergie. La digue d’Esquibien a été instrumentalisée dès l’automne 2013 afin d’évaluer et de modéliser l’énergie récupérable des vagues à la côte.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 162 sur 174 Risques majeur s

4 risques majeurs dont la « submersion marine » et les « cavités souterraines »

Forte exposition au risque « tempête »

6 % du littoral concerné par l’érosion Contre 30 % pour l’ensemble de l’Ouest Cornouaille

° Le territoire du Cap Sizun est soumis à quatre risques majeurs : - Le risque sismique, concernant l’ensemble des communes finistériennes, y compris donc les communes du Cap Sizun ; - Le risque mouvement de terrain, concernant uniquement la commune d’Audierne ; - Le risque d’effondrement des cavités souterraines, concernant 8 communes du Cap Sizun (toutes sauf Mahalon et Primelin) ; - Le risque inondation par submersion marine, concernant 7 communes (toutes sauf Beuzec-Cap-Sizun, Confort-Meilars et Goulien). Audierne est la seule commune concernée par ces quatre risques majeurs. A l’instar des autres communes finistériennes et cornouaillaises, les autres communes sont concernées par 2 ou 3 risques, le sismique et les cavités souterraines ou la submersion marine. Ces risques sont inscrits dans le Dossier Départemental des Risques majeurs (DDRM), inventoriés par le Préfet dans le cadre de la protection civile. Ce document s’inscrit dans une démarche d’analyse et de prévention, engagée par les services de l’Etat, autour des principaux risques identifiés. Sa dernière mise à jour remonte à 2015. La notion de risque est la conjonction de phénomènes naturels ou technologiques potentiels ou avérés pouvant générer une menace (aléa) avec la présence d’enjeux (humains, matériels…). Deux critères caractérisent le risque majeur : une faible fréquence et une importante gravité. D'une manière générale, le risque majeur se caractérise par des impacts sur l'environnement, un coût important de dégâts matériels et de nombreuses victimes. Il importe donc que la société, comme l’individu, s’organisent pour l’anticiper, en développant de l’information préventive et un aménagement du territoire les prenant en compte.

° Le département du Finistère, et donc le Cap Sizun, est très peu affecté par le risque sismique , étant actuellement classé en « zone 2 » correspondant à une sismicité « faible », sur une échelle allant de 1 (« très faible ») à 5 (« forte »). Il est à l’abri des grands tremblements de terres, mais connaît des manifestations légères liées à la présence de très anciennes failles sur le domaine sud armoricain.

° Le risque mouvement de terrain concerne la commune d’Audierne . Celle-ci est régulièrement soumise à des phénomènes de coulées de boues ou d'effondrement d'ouvrages de soutènement. Depuis 1995, 4 arrêtés de catastrophe naturelle ont été pris. Ils sont souvent la conséquence de dégradation d'ouvrages, consécutive à de longues périodes pluvieuses. En novembre 2007, un Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles Mouvement de Terrain (PPR-MT) a été approuvé. Il vise un triple objectif : - Renforcer la sécurité des personnes et des biens ; - Préserver les constructions et ouvrages existants ; - Permettre un développement durable du territoire.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 163 sur 174 Les risques majeurs sur les communes du Cap Sizun en 2015

Risques naturels Risques majeurs

de débordement par Inondation rivière submersion par Inondation marine de terrain Mouvements souterraines Cavités Sismiques Industriel Nucléaire et digue barrage Rupture : commune par de risques Nombre Audierne X PPR 1 X 4 Beuzec-Cap-Sizun 23 X 2 Cléden-Cap-Sizun X 12 X 3 Confort-Meilars 2 X 2 Goulien 5 X 2

Mahalon X X 2 Plogoff X 28 X 3 Plouhinec X 4 X 3 Pont-Croix X 2 X 3 Primelin X X 2

Nombre de communes concernées 0 7 1 8 10 0 0 0 dans le Cap Sizun

PPR : Plan de prévention des risques approuvé Source : Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) du Finistère, mise à jour 2015

Synthèse des risques majeurs par commune, tous risques localisés confondus

Source : Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) du Finistère, mise à jour 2015

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 164 sur 174 Le périmètre du PPR-MT porte sur la totalité du territoire de la commune d’Audierne avant sa fusion avec la commune d’Esquibien. Pour autant, ce territoire n'est pas soumis entièrement aux aléas recensés. Les zones concernées sont réparties le long du Goyen et une partie de la façade Atlantique. Elles s'étendent sur les collines très pentues, ainsi que sur les fonds de vallon sédimentaires. Les zones anciennement urbanisées sont essentiellement concernées par ces évènements, sur les pentes de Roz Criben et du secteur de Kéridreuff.

° Le risque d’effondrement des cavités souterraines naturelles ou artificielles (carrières et ouvrages souterrains). Les mouvements de terrain rapides et discontinus (effondrement de cavités souterraines, écroulement et chutes de blocs, coulées boueuses), par leur caractère soudain, augmentent la vulnérabilité, plus particulièrement des personnes. Ces mouvements de terrain ont des conséquences sur les infrastructures (bâtiments, voies de communication …), allant de la dégradation à la ruine totale. Ils peuvent entraîner des pollutions induites lorsqu’ils concernent une usine chimique, une station d’épuration, etc. Les communes du Cap Sizun recensent 77 cavités souterraines. Plogoff (28 cavités) et Beuzec-Cap-Sizun (23 cavités) sont les plus sensibles au risque devant Cléden-Cap-Sizun (12 cavités) puis Goulien, Plouhinec, Confort-Meilars, Pont-Croix et Audierne (Qui comptent chacune entre 1 et 5 cavités). Le document local d'urbanisme (Plan Local d’Urbanisme ou Carte Communale) constitue pour les communes l’un des principaux outils de prévention du risque. Ils permettent de refuser ou d'accepter sous certaines conditions un permis de construire dans des zones soumises au risque mouvement de terrain.

° Le risque inondation par submersion marine concerne 7 communes mais est particulièrement localisé sur quelques sites : - La ria du Goyen (Audierne, Plouhinec, Pont-Croix et Mahalon) ; - L’anse et la rivière du Loc’h (Primelin et Plogoff) ; - L’étang de Laoual (Plogoff et Cléden-Cap-Sizun) ; - Dans une moindre mesure, certains secteurs côtiers et plages d’Audierne (Anse du Cabestan et Sainte- Evette) et Plouhinec (Kersiny, Mesperleuc et Guendrez). Les conséquences dramatiques de la tempête Xynthia qui a affecté une partie importante du littoral Atlantique le 28 février 2010 ont conduit l'État à prendre une série de mesures vouées à compléter les outils existants en matière de prévention des risques de submersion marine. La circulaire interministérielle « Xynthia » du 7 avril 2010 précisait les mesures à engager sans délai et notamment le recensement de zones à risques, préludes à des plans de sauvegardes et plans de préventions des risques littoraux à l’échelle communale voire intercommunale. La connaissance actuelle des zones exposées est basée sur l'étude nationale « vulnérabilité du territoire national aux risques littoraux » (2009 - Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer) qui couvre l'ensemble du territoire national. Cette étude a permis d'identifier les territoires situés sous les niveaux marins centennaux et repose sur une cartographie synthétisant la connaissance des aléas, c'est- à-dire des phénomènes susceptibles de se produire comme l'extension spatiale de la zone submergée et les hauteurs d'eau en tout point de la zone submergée. Ainsi, les « zones basses » littorales exposées au risque de submersion marine ont été classés selon le risque de l’aléa : - La zone d’aléa « liée au changement climatique à l’horizon 2100 » (en jaune) : zones situées entre 0 et 40 cm au-dessus du niveau marin de référence (NMR) ; - La zone d’aléa « moyen » (en orange) : zones situées entre 0 et 1 m sous le niveau marin de référence (NMR) ; - La zone d’aléa « fort » (en violet) : zones situées plus de 1 m sous le niveau marin de référence (NMR). Une quatrième zone a été rajoutée (en hachuré rouge) : la zone de dissipation d'énergie, à l’arrière des structures de protection connues contre les submersions marines (digues ou cordons dunaires). En effet, en cas de rupture d’une telle structure, la zone située immédiatement derrière peut être soumise à des écoulements violents, même par faibles hauteurs d'eau (vitesses très élevées).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 165 sur 174 Communes soumises au risque mouvement de terrain Communes soumises au risque d’effondrement de cavités souterraines

Communes soumises au risque sismique Communes soumises au risque d’inon dation par

submersion marine

Source : DDRM du Finistère, mise à jour 2015

Zones basses littorales exposées au risque de submersion marine

La ria du Goyen Le Loc’h

L’étang de Laoual

Source : DDTM du Finistère, novembre 2013

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 166 sur 174 ° Les autres risques Le phénomène « tempête » constitue l’un des risques naturels caractéristiques du Cap Sizun comme pour l’ensemble du Finistère. Le département est classé en zone de vent 4 (le niveau le plus important) à l’échelle nationale. Toutefois, compte tenu de leur situation littorale et à l’extrême ouest, les communes de la CCSPR sont particulièrement concernées par ce phénomène.

Le territoire n’est pas soumis à de forts risques d’inondation par débordement de rivière . Cependant, la connaissance des zones inondables est indispensable pour renforcer la sécurité des biens et des personnes, notamment en aidant les prises de décisions en matière d’aménagement. Les Atlas des Zones Inondables (AZI) constituent des inventaires des territoires ayant été submergés par le passé ou susceptibles de l’être.

De nombreux secteurs de la baie d’Audierne sont fréquemment soumis à des phénomènes d’ érosion du trait de côte . L’évolution de celui-ci a été analysée par l’Université de Bretagne Occidentale entre 1990 et 2000 sur l’ensemble de l’Ouest Cornouaille. Environ 30 % des littoraux ont été concernés par cette érosion. Toutefois, cette proportion est nettement inférieure sur le Cap Sizun – Pointe du Raz (environ 6 % du trait de côte). Ce sont principalement les littoraux sableux de Plouhinec et d’Audierne qui y sont le plus vulnérables. En revanche, on observe un phénomène relativement important de « progradation » (avancée de la terre dans la mer par accrétion), sur l’entrée de la ria du Goyen et sur l’anse du Loc’h (environ 5 % du trait de côte). L’immense majorité du trait de côte du Cap Sizun peut donc être considéré comme stable (environ 89 % du trait de côte).

Evolutions du trait de côte observées depuis le début des années 1990

Source : UBO, 2005

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 167 sur 174 Collecte des d échets

18 395 tonnes de déchets collectés

928 kg/ habitants +19 % entre 2005 et 2016

° Le service de collecte des ordures ménagères couvre la totalité de la Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz. Ainsi, il a desservi en 2016, 15 718 habitants et 469 bénéficiaires qui ne sont pas des ménages mais produisent des déchets assimilés aux déchets ménagers (commerces, artisans, administrations, campings, etc.). Les déchets sont collectés principalement en points de regroupement, hormis quelques bénéficiaires non ménagers desservis en porte à porte en raison des quantités produites. Sont ainsi mis à disposition : - 1 173 bacs et 10 colonnes enterrées pour les ordures ménagères résiduelles ; - 935 bacs et 8 colonnes enterrées pour les sacs jaunes ; - 232 colonnes aériennes et 7 colonnes enterrées destinées aux déchets recyclables : verre (188), papier (29) et multimatériaux6 (22) ; - 2 déchetteries, à Lanéon (Pont-Croix) et Prad-Honest (Primelin). Elles sont accessibles à tous les particuliers, professionnels et collectivités du Cap Sizun, soit à une distance inférieure à 10 kilomètres.

° En 2016, 18 395 tonnes de déchets ont été collectés , soit une production de 928 kilogrammes par habitant . Ce tonnage a globalement augmenté de 19 % entre 2005 et 2016 : - Les ordures ménagères résiduelles : -14 % - Les collectes sélectives : -3 % - Les déchèteries : +45 % En revanche, entre 2015 et 2016, le tonnage global a diminué de 5 %. Les collectes sélectives ont connu une hausse (+8 %) due à l’extension des consignes de tri à l’ensemble des emballages à partir de juin 2016 et à des effets de stock pour le verre. La baisse constatée (-8 %) en déchèterie est principalement due à la diminution de la quantité de gravats et de déchets verts.

° La quantité de déchets gérés connait des fluctuations saisonnières du fait de la fréquentation touristique, essentiellement pour les ordures ménagères. Par rapport aux 10 autres mois de l’année, la collecte des ordures ménagères augmente en juillet et août d’environ 50 % en moyenne. On peut ainsi estimer que pendant ces deux mois, le service dessert l’équivalent de 25000 habitants. En déchèterie l’impact est plus difficile à évaluer à cause du traitement non régulier des déchets verts (forte variabilité selon les conditions météorologiques) et de l’importance des dépôts des professionnels.

° Le programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés pour la période 2015 et 2016 a pour objectifs de diminuer le volume de déchets avec des actions mises en place (affichage de messages de sensibilisation, broyeur et formation des agents des collectivités pour diminuer les déchets verts…). Malgré cela, l’indice de réduction des quantités de déchets reste au-dessus de sa valeur de référence établie en 2010. Comme indiqué plus haut, si les ordures ménagères et les collectes sélectives sont relativement stables, voire diminuent, les tonnages en déchèterie ont connu une hausse importante. On note toutefois une baisse de ces volumes depuis 2014.

Indice de réduction des quantités de déchets ménagers et assimilés

Base 100 en 2010 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Indice 100 98 100 106 117 109 104

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 168 sur 174 Bilan tonnage de déchets ménagers et assimilés collectés

Quantité de déchets ménagers et assimilés collectés entre 2005 et 2016

Production par habitant (kg/ha)

Coll. OMr Déchèt. Total Select. 2012 220 104 552 877 2013 215 103 620 938 2014 220 107 720 1047 2015 217 99 661 977 2016 212 108 608 928

Objectif 2018 233 104 356 648 PDPGDND

Sources : CCSPR, rapport annuel 2016 sur le prix et la qualité du service public de prévention et de gestion des déchets ménagers et assimilés

Bilan tonnage de déchets ménagers et assimilés collectés Evolution 2012 2013 2014 2015 2016 2012-2016 en tonnes Déchets verts 4795 5958 7249 6112 5460 +14 % Encombrants 5720 5879 6450 6368 5761 +1 % Ferraille 274 262 263 242 385 +41 % Carton 101 88 98 98 111 +10 % Déchets dangereux 75 71 85 90 104 +39 % Déchèteries Déchèteries D3E 148 136 145 179 227 +53 % Autres 12 11 10 11 10 -17 % Sacs jaunes 1056 1055 1047 1026 1059 0 % Multi-matériaux 16 32 28 22 27 +69 % Papier 120 95 110 89 103 -14 % Collecte Collecte selective Verre 866 882 938 835 949 +10 % Ordures Ménagères résiduelles 4438 4292 4364 4302 4199 -5 %

Sources : CCSPR, rapport annuel 2016 sur le prix et la qualité du service public de prévention et de gestion des déchets ménagers et assimilés

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 169 sur 174 Traitement des d échets

78 % des déchets sont valorisés

20 % des déchets sont stockés

25 % des foyers équipés d’un composteur

° Les ordures ménagères résiduelles La Communauté de Communes du Cap-Sizun – Pointe du Raz adhère depuis 2008 au Valcor (syndicat intercommunautaire de Cornouaille) pour le traitement des ordures ménagères résiduelles. Les installations du Valcor traitant les déchets collectés par la communauté de communes sont : - Le centre de transfert d’ordures ménagères de Confort-Meilars (capacité : 20 379 t/an) ; - La plate-forme de stockage d’ordure ménagères de Confort-Meilars (capacité : 5 306 t/an) ; - L’usine de valorisation énergétique de déchets (UVED) de Concarneau (capacité 58 000 à 63 400 t/an) ; - La plate-forme de maturation des mâchefers de Concarneau (capacité : 12 000 t/an). En 2016, - 12 588 tonnes ont transité par le centre de transfert de Confort-Meilars également utilisé par les Communautés de Communes du Pays de Douarnenez et du Haut-Pays Bigouden ; - 62 876 tonnes ont été traitées par le Valcor (dont 54102 tonnes à l’UVED de Concarneau) à 88 % par valorisation énergétique et 12 % en installation de stockage de déchets non dangereux ; - La performance énergétique de l’UVED a été de 62,9 %.

° Les collectes sélectives Le tri des collectes sélectives (emballages hors verre et papier) est assuré par l’entreprise adaptée Ecotri (membre des Ateliers Fouesnantais). Les installations, dont Ecotri est propriétaire et qu’il exploite, traitant les déchets collectés par la communauté de communes sont : - Le centre de transfert de (capacité : 5 000 t/an) ; - Le centre de tri de Confort-Meilars (capacité : 65 000 t/an) ; En 2016, - 3 560 tonnes ont transité par le centre de transfert de Pouldreuzic également utilisé par les Communautés de Communes du Pays de Douarnenez et du Haut-Pays Bigouden ; - 23 861 tonnes traitées par le centre de tri.

° Les déchèteries Les déchets ont été traités dans différents sites en fonction de leur nature. Le tableau page suivante présente les différentes présente notamment les prestataires 2016. Les déchets verts sont broyés sur une plateforme présente dans chaque déchèterie et sont ensuite valorisés localement, en particulier dans l’agriculture. ° Valorisation globale des déchets du territoire Les trois quarts des déchets collectés sur le territoire du Cap Sizun font l’objet d’une valorisation, soit « organique » (30 %, ex. : compostage), soit « énergétique » (26 %, ex : production chaleur ou électricité), soit « matière » (22 %, ex. : recyclage). Le dernier quart est stocké soit en installation destinée aux déchets inertes (ISDI, 19 %), soit en installation destinée aux déchets non dangereux (ISDND, 3 %).

° 25 % de foyers sont équipés d’un composteur individuel (1889 foyers). La CCSPR dispense des ateliers mensuels pour la distribution des composteurs. 98 personnes y ont participé en 2016 et ont été formés à la gestion à domicile des déchets verts. 12 sites sont également équipés d’un composteur collectif permettant ainsi d’éviter 10 tonnes de déchets organiques par an (sites : 1 EHPAD, 2 foyers logement, 2 collèges, 5 écoles, 2 jardins partagés et 2 à la CCSPR).

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 170 sur 174 Traitement et valorisation des déchets collectés dans le Cap Sizun en 20116 Volume total 2016 : 18 395 tonnes

Stockage ISDND ≈ 500 tonnes

Stockage ISDI Valorisation énergétique ≈ 3 500 tonnes ≈ 4 800 tonnes

Valorisation matière Valorisation organique ≈ 4 000 tonnes ≈ 5 500 tonnes

Modalités d’exploitation du service public de gestion des déchets

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 171 sur 174 Bibliographie Principaux ouvrages ayant servi de sources au diagnostic

SOCIO-DEMOGRAPHIE :

° Observatoires sociodémographiques du Cap Sizun – Pointe du Raz et de Cornouaille, éditions 2016 et 2017, Quimper Cornouaille Développement.

° Dossier complet Communauté de Communes – Pointe du Raz, 2018, INSEE.

° Analyse des besoins sociaux, 2013, Centre intercommunal d’Action Sociale du Cap Sizun

° La santé dans le pays de Cornouaille , profil santé par pays, mai 2010, Observatoire régional de santé – Bretagne, Agence régional de santé – Bretagne.

° Contrat enfance jeunesse 2015-2018 du Cap Sizun , 2015, Communauté de Communes Cap Sizun – Pointe du Raz.

ECONOMIE :

° Observatoires économiques du Cap Sizun – Pointe du Raz et de Cornouaille, éditions 2016 et 2017, Quimper Cornouaille Développement.

° Atlas économique de Cornouaille, édition 2014, Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne ouest.

° Diagnostic et atlas des zones d’activités économiques de Cornouaille , octobre 2016, Quimper Cornouaille Développement, Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne ouest.

° Enquête tourisme 2015 – Cap Sizun , mars 2015, Communauté de Communes Cap Sizun – Pointe du Raz.

° Office de tourisme Cap Sizun – Pointe du Raz, Statistiques 2017.

° Diagnostic des mobilités touristiques, Quimper Cornouaille Développement, Syndicat Intercommunautaire Ouest Cornouaille Aménagement.

° Atlas thématique de la pêche en Cornouaille , octobre 2015, Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne ouest.

° Cornouaille Port de Pêche, rapport d’activités 2016, Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne ouest.

° Portrait nautique du Cap Sizun, avril 2018, Nautisme en Finistère.

° Le volet territorial du FEAMP en Bretagne, candidature du Pays de Cornouaille , mai 2016, Quimper Cornouaille Développement.

° L’Agriculture de la Communauté de communes du Cap Sizun , éditions 2013, 2014 et 2016, Chambre d’agriculture du Finistère.

° Diagnostic commercial Communauté de communes Cap Sizun – Pointe du Raz , septembre 2016, Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne ouest.

° Tableaux de bord de l’artisanat du Cap Sizun – Pointe du Raz et du Finistère , éditions 2017, Chambre des métiers et de l’artisanat du Finistère.

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AMENAGEMENT DU TERRITOIRE :

° Schéma de Cohérence territoriale de l’Ouest Cornouaille, mai 2015, Syndicat Intercommunautaire Ouest Cornouaille Aménagement.

° La pointe de la Cornouaille grandeur nature, guide de découverte du patrimoine naturel, juin 2011, Agence Ouest Cornouaille Développement.

° InterSCoT de Cornouaille, indicateurs de suivi communs, 2012, Quimper Cornouaille Développement.

° Etude pré-opérationnelle pour la mise en place d’une opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH), novembre 2017, Communauté de Communes Cap Sizun – Pointe du Raz, Douarnenez Communauté.

° Label Grand Site de France, dossier de candidature La Pointe du Raz en Cap Sizun , juillet 2012, Communauté de Communes du Cap Sizun – Pointe du Raz.

° Enquête Déplacements de Cornouaille, rapport d’exploitation standard, octobre 2013, Quimper Cornouaille Développement.

° Les transports en Bretagne, mémento édition 2017, Observatoire Régional des Transports de Bretagne.

° La circulation sur les routes départementales du Finistère , recueil du trafic 2016, Conseil départemental du Finistère.

ECONOMIE :

° Atlas de l’Environnement, édition 2017, Conseil départemental du Finistère.

° Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Ouest Cornouaille, stratégie , mars 2013, Syndicat Mixte du SAGE Ouest Cornouaille.

° Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau de la Baie de Douarnenez, plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques (PAGD ), décembre 2017, Etablissement public de gestion et d’aménagement de la baie de Douarnenez (EPAB).

° Résultats de la qualité des eaux de baignades , saison 2016, Agence régional de santé – Bretagne.

° Profil climat air énergie de la Cornouaille , édition 2016, Quimper Cornouaille Développement.

° L’éolien terrestre en Cornouaille, une ressource incontournable du mix électrique local, mai 2018, Quimper Cornouaille Développement.

° Dossier départemental des risques majeurs du Finistère , actualisation du 27 octobre 2015, Préfecture du Finistère.

° Zones basses littorales exposées au risque de submersion marin, version 2013, Préfecture du Finistère

° Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles Mouvement de Terrain (PPR-MT), novembre 2007, Commune d’Audierne.

Projet de Territoire de la CCCS-PR – Diagnostic du territoire - 4 juin 2018 Page 173 sur 174

Communauté de Communes Cap Sizun - Pointe du Raz Rue Renoir BP 50 29770 Audierne

Tél. : 02 98 70 16 00 Fax : 02 98 70 01 21 Email : [email protected]

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