Département du Bas‐Rhin

Commune d’ACHENHEIM Maître d’Ouvrage : Famille BRAUN 4 route de Holtzheim 67204 ACHENHEIM

Lotissement STRASSE 2

Demande de dérogation au sens des articles L. 411‐1 et L. 411‐2 du code de l'environnement pour la destruction d'espèces protégées et de leurs sites de reproduction et d'aires de repos

Demande portant sur les espèces Crapaud vert (Bufo viridis) et Lézard des murailles (Podarcis muralis)

BUREAUX D’ETUDES REUNIS DE L’EST

8, rue Girlenhirsch – BP 30012 – 67401 ILLKIRCH Tél : 03.88.65.36.06 – Télécopie : 03.88.67.33.52

Email : [email protected]

Indice Date Réalisé par Objet de la modification Phase A 30/11/2016 L. HOMMEL Version initiale Etude B 15/02/2017 . HOMMEL/J‐M. BOURTON Modifications suite avis DREAL du 21/12/2016 Etude C 06/03/2017 J‐M. BOURTON Modifications suite avis DREAL du 03/03/2017 Etude

Responsable projet Vérificateur N° Affaire N° Pièce J‐M. BOURTON C. LECLAIRE‐DIEBOLT 67‐0001‐16‐114‐6‐0 1.

Commune d’ACHENHEIM

Demande de dérogation au sens des articles L. 411‐1 et L. 411‐2 du Code de l'Environnement pour la destruction d'espèces protégées et de leurs sites de reproduction et d'aires de repos Demande portant sur l’espèce Crapaud vert (Bufo viridis) et Lézard des murailles (Podarcis muralis)

Vérificateur Céline LECLAIRE‐DIEBOLT

Responsable projet Jean‐Marc BOURTON

Rédaction Luc HOMMEL/Jean‐Marc BOURTON

Pièces graphiques Sébastien FARDEL

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SOMMAIRE

1. PRÉSENTATION– RAPPEL DE LA RÉGLEMENTATION ...... 6 2. FORMULAIRES CERFA ...... 8 3. LE DEMANDEUR, LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PROJET ET SA JUSTIFICATION ...... 12

3.1. LE DEMANDEUR ...... 12 3.1.1. Présentation du demandeur et de ses activités ...... 12 3.1.2. Les acteurs du projet : maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et leurs relations fonctionnelles ...... 12 3.2. LE PROJET ...... 13 3.2.1. Situation en Alsace ...... 13 3.2.2. Les orientations d’aménagement ...... 19 3.2.3. Le parti d’aménagement global pour les opérations « Strasse 1 » et « Strasse 2 » ...... 21 3.2.4. Le parti d’aménagement propre à l’opération « Strasse 2 » ...... 24 3.2.5. Intérêts socio‐économiques, impacts (de toute nature) et coût du projet ...... 28 3.2.6. Phasage du chantier de l’opération « Strasse 2 » ...... 28 3.2.7. Périodes ou dates d’intervention au cours desquelles les impacts du projet sur les espèces protégées identifiées auront lieu ...... 29 3.2.8. Description des étapes suivies pour la prise en compte des enjeux liés à la biodiversité et plus particulièrement aux espèces protégées dans la conception du projet ...... 29 3.2.9. Rappel des autres procédures réglementaires applicables au projet ...... 30 3.2.10. Justifications de la réalisation du projet au regard d’autres solutions alternatives à ce projet présentant moins d’impact sur les espèces protégées ...... 30 3.2.11. Justification en ce qui concerne la conception du projet en cohérence avec les enjeux paysagers ...... 31 4. INVENTAIRES ET ÉTUDES ENVIRONNEMENTALES ...... 32

4.1. CAMPAGNES ET ÉTUDES RÉALISÉES ...... 32 4.2. MÉTHODOLOGIE EMPLOYÉE POUR LES INVENTAIRES DE LA FLORE ET DE LA FAUNE ...... 34 4.2.1. Flore et végétation ...... 34 4.2.2. Mammifères hors Chiroptères ...... 34 4.2.3. Avifaune ...... 36 4.2.4. Amphibiens ...... 36 4.2.5. Reptiles ...... 38 4.3. RÉSULTATS DES INVENTAIRES DE LA FLORE ET DE LA FAUNE ...... 38 4.3.1. Flore et habitats naturels ...... 38 4.3.2. Oiseaux ...... 39 4.3.3. Amphibiens ...... 39 4.3.4. Chiroptères ...... 41 4.3.5. Mammifères ...... 41 4.3.6. Insectes ...... 41 4.3.7. Reptiles ...... 41 4.3.8. Synthèse des résultats des inventaires ...... 41 4.4. SYNTHÈSE DE L’ÉVALUATION DES IMPACTS ...... 42 4.4.1. Les impacts temporaires liés aux travaux ...... 43 4.4.2. Les impacts permanents liés à l’existence du lotissement « Strasse 2 » ...... 44 4.4.3. Effets cumulatifs prévisibles avec d’autres projets ...... 46

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4.5. OBJET DE LA DEMANDE : ESPÈCES, INDIVIDUS, HABITATS, SURFACES CONCERNÉS ...... 48 5. PRÉSENTATION DES ESPÈCES PROTÉGÉES ET DE LEURS HABITATS FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE . 52

5.1. LE CONTEXTE ÉCOLOGIQUE ...... 52 5.2. CARACTÉRISTIQUES ET ÉTAT DE CONSERVATION DES ESPÈCES PROTÉGÉES CONCERNÉES ...... 54 5.2.1. Le Crapaud vert ...... 54 5.2.2. Le Lézard des murailles ...... 58 5.3. MENACES PESANT SUR LES ESPÈCES PROTÉGÉES ET IMPACTS DU PROJET SUR LA CONSERVATION DE CES ESPÈCES ...... 60 5.3.1. Les impacts temporaires liés aux travaux ...... 60 5.3.2. Les impacts permanents ...... 60 6. MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION PRISES POUR LES ESPÈCES PROTÉGÉES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 62

6.1. MESURES D’EVITEMENT PRISES POUR L’ESPÈCE PROTÉGÉE FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 62 6.1.1. Destruction directe des individus ...... 62 6.1.2. Destruction des sites de reproduction ...... 62 6.1.3. Destruction d’habitats d’alimentation, repos et de transit ...... 62 6.1.4. Dérangements ...... 62 6.2. MESURES DE REDUCTION PRISES POUR LES ESPÈCES PROTÉGÉES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 63 6.2.1. Destruction directe des individus ...... 63 6.2.2. Destruction des sites de reproduction ...... 69 6.2.3. Destruction d’habitats d’alimentation, repos et de transit ...... 69 6.2.4. Dérangements ...... 70 6.3. COUT DES MESURES D’ÉVITEMENT ET DE RÉDUCTION ...... 71 6.4. IMPACTS RESIDUELS ...... 72 6.5. MESURES DE COMPENSATION PRISES POUR LES ESPÈCES PROTÉGÉES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 73 6.5.1. Aménagement écologique du bassin de stockage pluvial paysager ...... 73 6.5.2. Mise en place d’habitats de substitution pour amphibiens et reptiles ...... 75 6.5.3. Mise en place de continuités écologiques intégrées aux projets ...... 75 6.6. SYNTHESE DES MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION PRISES POUR LES ESPÈCES PROTÉGÉES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 78 6.7. BILAN APRÈS LA COMPENSATION DES IMPACTS RÉSIDUELS ...... 79 6.8. COÛTS DES OPÉRATIONS D’ÉVITEMENT, DE RÉDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS ...... 80 7. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET SUIVI DU PROJET ...... 81

7.1. SENSIBILISATION DES FUTURS ACQUÉREURS ...... 81 7.2. RÉALISATION D’UN SUIVI ÉCOLOGIQUE DES AMÉNAGEMENTS ...... 81 7.2.1. Suivi annuel des amphibiens et reptiles ...... 81 7.2.2. Suivi biennal des amphibiens et reptiles ...... 82 7.2.3. Suivi du site de reproduction créé ...... 82 7.2.4. Récapitulatif des mesures de suivi écologique des populations et aménagements ...... 82 8. CONCLUSION ...... 83 9. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 84 10. ANNEXES ...... 85

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Table des illustrations

CARTE 1 : POSITIONNEMENT DE LA COMMUNE PAR RAPPORT AUX INFRASTRUCTURES (SOURCE : PLU ACHENHEIM) ...... 13 CARTE 2 : LOCALISATION DU PROJET PAR RAPPORT A L’AGGLOMERATION STRASBOURGEOISE (SOURCE : GEOPORTAIL, 2017) ...... 16 CARTE 3 : PLAN DE ZONAGE SECTEUR EST ‐ « HIRSCHBERG » (SOURCE : PLU ACHENHEIM) ...... 18 CARTE 4 : LOCALISATION DU PROJET SUR CARTE IGN (SOURCE : GEOPORTAIL,2016) ...... 19 CARTE 5 : SECTEURS DE PROSPECTION DES ETUDES ENVIRONNEMENTALES ...... 33 CARTE 6 : PERIMETRE DE LA ZONE DE PROTECTION STATIQUE ET DE LA ZONE D’ACCOMPAGNEMENT A ACHENHEIM ...... 35 CARTE 7 : LOCALISATION DES SITES DE PRESENCE DU CRAPAUD VERT AUX ALENTOURS DU PROJET ...... 37 CARTE 8 : LE CRAPAUD VERT A PROXIMITE DU PROJET (SOURCE : ECOSCOP, 2014) ...... 40 CARTE 9: HABITATS NATURELS A PROXIMITE DE L’EMPRISE (ECOSCOP, 2014) ...... 53 CARTE 10: LOCALISATION DU SITE D’ACCUEIL DU CRAPAUD VERT ET DU LEZARD DES MURAILLES (OGE, 2017) ...... 68

TABLEAU 1 : NATURE ET PERIODE DES TRAVAUX DE CREATION DU LOTISSEMENT « STRASSE 2 » ...... 29 TABLEAU 2: DETAIL DES CAMPAGNES DE PROSPECTIONS SPECIFIQUES REALISEES ...... 32 TABLEAU 3: FLORE INVENTORIEE DANS LA ZONE D’ETUDE ...... 38 TABLEAU 4: AVIFAUNE RECENSEE DANS LA ZONE D’ETUDE ...... 39 TABLEAU 5: AMPHIBIENS INVENTORIES DANS LA ZONE D’ETUDE ...... 40 TABLEAU 6: NOMBRE D’ESPECES ANIMALES PROTEGEES RECENSEES DANS LA ZONE D’ETUDE ...... 41 TABLEAU 7 : SYNTHESE DES IMPACTS DU LOTISSEMENT « STRASSE 2 » SUR LES ESPECES PROTEGEES RECENSEES ...... 49 TABLEAU 8 : LISTE ET NIVEAU DE PROTECTION DES ESPECES ANIMALES CONCERNEES PAR LA DEMANDE DE DEROGATION ...... 50 TABLEAU 9 : CLASSES D’ENJEU DEFINIES A PARTIR DES CRITERES D’ENJEU ...... 51 TABLEAU 10 : HIERARCHISATION DES ENJEUX DES ESPECES PROTEGEES PRESENTES DANS L’EMPRISE DU LOTISSEMENT « STRASSE 2 » ...... 51 TABLEAU 11 : COUT DES MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION ...... 71 TABLEAU 12 : BILAN DES IMPACTS RESIDUELS ...... 72 TABLEAU 13: SYNTHESE DES MESURES PROPOSEES EN TERMES D’EVITEMENT, REDUCTION ET COMPENSATION DES IMPACTS ...... 78 TABLEAU 14: BILAN FINAL DES IMPACTS ...... 79 TABLEAU 15: SYNTHESE DU COUT DES MESURES PROPOSEES EN TERMES D’EVITEMENT, REDUCTION ET COMPENSATION DES IMPACTS ...... 80 TABLEAU 16: SYNTHESE DES MESURES DE SUIVI ECOLOGIQUE DES AMENAGEMENTS PROPOSEES ...... 82

FIGURE 1 : ORIENTATION D'AMENAGEMENT DU PROJET GLOBAL DANS LE PLU (ZONE AU NORD EN IIAU) ...... 21 FIGURE 2 : SCHEMA D’AMENAGEMENT GLOBAL (DOCUMENT NON CONTRACTUEL) ...... 22 FIGURE 3 : VUE 3D ISSUE DE L’ETUDE DE FAISABILITE (DOCUMENT BEREST, 09/2014) ...... 23 FIGURE 4 : ESQUISSE D’INTENTION DU « STRASSE 2 » ISSUE DE L’ETUDE DE FAISABILITE (DOCUMENT BEREST, 09/2014) ...... 26 FIGURE 5 : PLAN MASSE D’AMENAGEMENT PAYSAGER (SOURCE : BEREST, 2014) ...... 47 FIGURE 6 : CRAPAUD VERT ‐ PHOTO : F. SCHALLER © O.G.E...... 54 FIGURE 7 : CARTE DE REPARTITION DU CRAPAUD VERT EN ALSACE (SOURCE : SANE F. ET DIDIER S., 2003) ...... 55 FIGURE 8 : CLOTURE BAC ACIER POSEE SUR LA ZAC JOFFRE A HOLTZHEIM (PHOTO BEREST, 09/2016) ...... 63 FIGURE 9 : SITE D’ACCUEIL DES INDIVIDUS CAPTURES (02/02/2017)...... 66 FIGURE 10 : REGLES DE PLANTATION DE HAIE SELON LE CODE CIVIL ...... 70 FIGURE 11 : SCHEMA D’AMENAGEMENT DU BASSIN PAYSAGER ...... 74 FIGURE 12 : SITUATION DU FOSSE ENHERBE PROJETE RUE KASTLER – PHOTO : BEREST , 2016...... 76 FIGURE 13 : COUPE DE PRINCIPE DU FOSSE ENHERBE– SOURCE : BEREST , 2016 ...... 76

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1. PRESENTATION– RAPPEL DE LA REGLEMENTATION

Pour répondre à la forte demande de terrains viabilisés, la commune d’ACHENHEIM souhaite ouvrir à l’urbanisation les terrains situés à l’entrée Est de l’agglomération, au lieu‐dit « Strasse ». Ce site a pour vocation d’accueillir des logements individuels et collectifs, et éventuellement des commerces et entreprises de services.

L’urbanisation de ce site est portée par deux maitres d’ouvrages distincts, CM‐CIC Aménagement Foncier pour l’opération « Strasse 1 », à l’est, et la famille BRAUN pour l’opération « Strasse 2 » à l’ouest, en mitoyenneté du supermarché existant. Le présent dossier de dérogation concerne uniquement l’opération « Strasse 2 ».

Les inventaires effectués en 2013 et 2016 dans le cadre des études d’incidences et d’impact résiduel (E.I.R.) sur le Grand Hamster n’ont mis en évidence aucun impact avéré sur le Grand Hamster ou son habitat. Par contre un site de reproduction du Crapaud vert est situé à proximité, à environ 350 mètres au sud, dans l’emprise de l’entreprise Wienerberger. Au mois d’août 2016, l’association BUFO a signalé la présence d’individus de mâles chanteurs de Crapaud vert dans les dépressions humides du terrain remanié suite à des fouilles archéologiques, alors même que le site du lotissement « Strasse 2 », anciennement dédié à l’agriculture intensive (maïs), n’a jamais été un milieu favorable à la reproduction des amphibiens.

Le lézard des murailles, autre espèce protégée, a également été observé sur le site à cette période.

Bien que le projet ait tenu compte, dans son élaboration, de la biodiversité dans l’ensemble des composantes, il n’en demeure pas moins que des impacts subsistent sur ces espèces.

Selon l’article L.411‐1 du code de l’environnement, la destruction de ces espèces protégées et/ou de leurs sites de reproduction et aires de repos est interdite1. L’article L.411‐2 précise que : « A condition qu’il n’existe pas une autre solution satisfaisante et que la mesure ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle, l’autorité administrative compétente peut délivrer, selon la procédure définie par arrêté du ministre chargé de la protection de la nature, des autorisations exceptionnelles pour déroger aux interdictions mentionnées aux 1°, 2° et 3° de l’article L411‐1 pour les motifs ci‐ après :

a) Dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats naturels ;

b) Pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l'élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d'autres formes de propriété ;

1 I. - Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.

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c) Dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement ;

d) A des fins de recherche et d'éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes ;

e) Pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d'une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d'un nombre limité et spécifié de certains spécimens.

L’objet du présent dossier est ainsi une demande d’autorisation exceptionnelle d’altération ou de destruction d’individus, de sites de reproduction ou aires de repos du Crapaud vert et du Lézard des murailles. La demande porte également sur la capture, le transport et le déplacement des espèces durant la phase de travaux, phase jugée la plus impactante. Cette demande correspond à l’énoncé des conditions au point C énumérées ci‐dessus. Elle concerne les opérations d’aménagements et d’infrastructures.

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2. FORMULAIRES CERFA

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3. LE DEMANDEUR, LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PROJET ET SA JUSTIFICATION

3.1. LE DEMANDEUR

3.1.1. PRESENTATION DU DEMANDEUR ET DE SES ACTIVITES

Dénomination: SFB

Adresse : 4, route de Holtzheim ‐ 67204 ACHENHEIM

Tél. : 06 13 47 22 21

Statut juridique: Maître d’ouvrage privé

Nom du représentant légal: Monsieur Pierre BRAUN, représentant la Famille BRAUN

3.1.2. Les acteurs du projet : maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et leurs relations fonctionnelles

Le projet d’urbanisation du lotissement « Strasse 2 » est issu d’une concertation entre tous les acteurs locaux concernés par cette démarche. Cela a permis d’être au plus près des besoins et des attentes et de prendre en compte les impacts économiques, environnementaux et sociaux.

La maîtrise d’ouvrage est assurée par Monsieur Pierre BRAUN, représentant de la Famille BRAUN, propriétaire des terrains à viabiliser.

Le bureau BEREST a été retenu comme maître d’œuvre de cette opération, alors que l’opération de lotissement mitoyenne « Strasse 1 » est portée par le CM‐CIC Aménagement Foncier, sous la maîtrise d’œuvre du cabinet LOLLIER. Une concertation continue, depuis le début des phases d’études préliminaires, en 2014, entre maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, a permis d’aboutir à un projet d’aménagement global cohérent, intégrant toutes les dimensions environnementales, sociales, humaines, et économiques.

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3.2. LE PROJET

3.2.1. Situation en Alsace Achenheim est située dans le département du Bas‐Rhin, «aux portes» de l’agglomération strasbourgeoise. La commune, un peu plus de 2.200 habitants aujourd’hui, bénéficie d’une situation privilégiée, à environ 10 km à l’Ouest de Strasbourg, à la limite des premières collines du Kochersberg.

Située à moins de 20 minutes de Strasbourg, son accessibilité est de très bonne qualité, par la RD 45 (route importante à l’échelon locale) et à proximité de la RD 1004 (anciennement N4) ou de l’A 351. De plus, l’Aéroport International de Strasbourg‐Entzheim est accessible en moins de 10 minutes au Sud de la commune.

CARTE 1 : POSITIONNEMENT DE LA COMMUNE PAR RAPPORT AUX INFRASTRUCTURES (SOURCE : PLU ACHENHEIM)

Par ailleurs, Achenheim possède des disponibilités foncières que n’ont pas les communes avoisinantes de l’Ouest de l’agglomération strasbourgeoise comme Lingolsheim, Wolfisheim ou Oberschaeffolsheim. La commune d’Achenheim fait partie des 138 communes membres du SCoTERS (Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg.

Achenheim a été identifiée dans le SCoTERS comme une commune remplissant les critères pour participer de manière significative au développement de l’habitat de l’agglomération strasbourgeoise, notamment parce qu’elle fait partie de l’espace métropolitain et bénéficie d’une desserte de transport en commun de qualité. Une production significative et suffisante de logements sur les 15 prochaines années doit permettre d’assurer ce rôle. Le solde naturel ne pourra à lui seul assurer les ambitions de croissance de la commune, qui va devoir retrouver un nouveau souffle en attirant massivement de nouveaux habitants pour jouer pleinement son rôle.

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Le Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg (SCoTERS) a été adopté le 1er juin 2006. Il comprend différents documents dont le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) qui définit les grands objectifs du territoire. Les grandes orientations du PADD de la Région de Strasbourg sont les suivantes : 1. Assurer le développement de la métropole strasbourgeoise. 2. Équilibrer l’aménagement du territoire. 3. Protéger l’environnement.

Le Document d’Orientations Générales (DOG) approuvé en mars 2016 contient les 9 orientations qui permettent de répondre aux objectifs du PADD (seuls les objectifs concernant le projet de lotissement ont été détaillés) :

1. L’organisation de l’espace

o Accueillir des équipements et des services dans les bourgs centres o Urbaniser près des transports en commun o Favoriser le renouvellement urbain o Veiller à la qualité des aménagements o Mettre en place une stratégie foncière

2. Les espaces naturels et les sites à protéger

o Garantir les équilibres écologiques o Maintenir le fonctionnement écologique des cours d’eau

3. Les équilibres entre espaces urbains et naturels

o Assurer une gestion économe de l’espace o Augmenter l’offre en habitat intermédiaire o Préserver les zones inondables dans l’espace urbain

4. L’habitat

o Diversifier l’offre o Améliorer la qualité o Mieux répartir les logements aidés

5. L’urbanisation autour des transports collectifs

o Mailler le réseau et favoriser l’intermodalité o Articuler l’urbanisation avec la desserte par les transports en commun

6. Les activités économiques

7. La protection des paysages

o Garantir la qualité paysagère et bâtie des entrées de ville o Préserver les axes paysagers et les lignes de crêtes o Maintenir ou créer des ceintures vertes d’agglomération

8. La prévention des risques

o Naturels o Technologiques o Santé publique

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9. Les grands projets d’équipement

Le projet d’urbanisation des lotissements « Strasse 1 » et « Strasse 2 » répond directement aux orientations du DOG (et donc du PADD) mentionnés en bleu. On remarque que ce projet répond à de nombreux enjeux de développement de ce territoire alsacien. Toutefois, il sera soumis à différentes contraintes (énoncées en rouge, ci‐dessus), qu’il faudra prendre en compte dans le plan de composition de la zone afin de participer à un développement durable, cohérent et équitable de ce territoire.

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CARTE 2 : LOCALISATION DU PROJET PAR RAPPORT A L’AGGLOMERATION STRASBOURGEOISE (SOURCE : GEOPORTAIL, 2017)

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Le document d’urbanisme qui s’applique à la zone d’implantation du lotissement est le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune d’Achenheim.

Le lotissement projeté est situé à l’entrée est du village, dans le secteur du « Hirschberg », correspondant à la zone IAU1 du PLU.

 Les Orientations d’Aménagement et de Programmation pour le secteur du « Hirschberg »

L’aménagement du site devra prendre en compte les principes généraux suivants d’urbanisme durable :

‐ Optimiser la valeur d’usage de la parcelle et des jardins en privilégiant une implantation sur limite et en réduisant les délaissés.

‐ Hiérarchiser les voiries et favoriser le détachement du stationnement de la parcelle afin de favoriser les mobilités douces.

‐ Promouvoir des espaces publics de qualité pour favoriser une réelle appropriation de ces espaces par les habitants.

‐ Favoriser l’implantation des constructions dans un souci d’optimisation des apports solaires et de réduction des besoins énergétiques en permettant une conception bioclimatique.

‐ Réaliser un traitement des eaux pluviales interne à l’opération par le biais de noues de stockage et d’infiltration et d’un bassin de récupération des eaux.

L’aménagement du site devra également répondre aux critères spécifiques suivants :

‐ Créer un quartier innovant en continuité de bâti existant.

‐ Créer une zone réservée à l’implantation de services, commerces et d’activités tertiaires le long de la D 45.

‐ Réaliser une transition progressive des hauteurs et des volumes des constructions entre les typologies d’habitations individuelles à l’Ouest du site et les logements de type intermédiaire et collectif dans la zone 1AU.

‐ Intégrer le site dans un projet de cheminement doux communal et notamment des pistes cyclables passant au sud du site.

‐ Conserver un front végétalisé le long de la route D 45.

‐ Créer une transition végétale au nord entre le nouveau projet d’aménagement et les espaces agricoles. Cet espace doit permettre la rétention des eaux pluviales provenant de l’amont du site.

‐ Permettre une extension future de l’urbanisation vers l’Est et conserver des accès vers les espaces agricoles au nord.

‐ Gérer le stationnement afin de limiter la place et l’impact de l’automobile dans l’opération.

‐ Une offre de logements qui devra être diversifiée suivant une répartition entre habitat collectif, intermédiaire et individuel. Les logements intermédiaires seront favorisés afin d’atteindre des densités minimales de 35 logements par hectare tout en conservant un caractère villageois à l’entrée de la commune.

Commune d’ACHENHEIM 17 Dossier CNPN Lotissement « Strasse 2 » Mars 2017

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 Le règlement pour la zone IAU1

La zone d’implantation du lotissement est classée IAU1. Le classement de cet espace en zone IAU1 permet donc la réalisation de ce projet d’aménagement sans modification du PLU. Une réserve foncière est prévue en zone IIAU au nord, en vue d’une extension future de l’urbanisation.

Les zones IAU1 sont soumises au Code de l’Urbanisme (Article R. 123‐6) qui prévoit un recul des constructions le long de certaines voies. Dans le cas présent, aucun recul n’est imposé, le site étant situé à l’intérieur de l’agglomération. Différentes recommandations sont émises dans le PLU concernant :

‐ les nuisances acoustiques ; ‐ les pollutions ; ‐ la sécurité ; ‐ la qualité architecturale; ‐ la qualité paysagère ; ‐ la qualité de l’urbanisme ; ‐ l’insertion dans l’environnement.

Localisation du projet

CARTE 3 : PLAN DE ZONAGE SECTEUR EST ‐ « HIRSCHBERG » (SOURCE : PLU ACHENHEIM)

A l’échelle de la commune d’ACHENHEIM, ce projet d’aménagement représente la plus grande zone d’urbanisation possible à court terme, et également la mieux desservie par les infrastructures et transports en commun.

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Périmère Zone IAU1 Périmètre Strasse 1 Périmètre Strasse 2

CARTE 4 : LOCALISATION DU PROJET SUR CARTE IGN (SOURCE : GEOPORTAIL,2016)

3.2.2. Les orientations d’aménagement La commune d'Achenheim a un objectif de croissance ambitieux de 25 à 30 % sur les 15 années à venir pour atteindre une population de 2.500 à 2.800 habitants. Cet objectif correspond à la croissance démographique que la commune a connu entre 1975 et 1985. Cet objectif permettrait de replacer Achenheim dans son territoire et de relancer une dynamique de croissance qui fait défaut depuis une dizaine d'années.

Le développement d'Achenheim au cours des dix dernières années s'est fait entièrement dans le tissu urbain existant. Cette "lente évolution" a montré que sans un encadrement minimal, le renouvellement urbain "fonctionne" mal et s'avère incompatible avec les exigences environnementales actuelles. À travers le PADD (Plan d’Aménagement Durable et de Développement), la commune d'Achenheim souhaite avoir un développement urbain exemplaire, assurer une croissance de population pour préparer l'avenir et consolider ces équipements publics et enfin permettre une évolution de son tissu économique.

À travers le PADD, Achenheim souhaite répondre à trois niveaux d'enjeux :

• travailler pour ses habitants actuels ...

• ... tout en poursuivant la politique d'accueil de la commune...

• ... et en limitant les impacts de l'urbanisation sur les paysages de la commune.

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Orientation 1 : Les politiques d’aménagement du territoire

Achenheim participe à la dynamique de l'ouest strasbourgeois. Il convient de mettre en place les politiques qui puissent permettre de retrouver une dynamique de développement démographique et économique.

Cependant, le développement d'Achenheim ne doit pas se faire au détriment de la qualité de vie de ses habitants. Il est souhaitable d'atteindre des objectifs de développement maîtrisés tout en pérennisant les éléments essentiels du cadre de vie de la commune. La mise en valeur du cadre de vie participe au renforcement de l'attractivité d'Achenheim.

L'ambition de la commune est d'avoir une gestion raisonnée du territoire, notamment pour préserver son environnement.

Orientation 2 : Organiser le développement d'Achenheim, en offrant un village accueillant pour tous

Ce volet du PADD vient décliner et spatialiser les grandes orientations du développement d'Achenheim en matière d'habitat, d'équipement économique et commercial, de déplacements, et de communications numériques.

Orientation 3 : Objectifs de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain

Ce volet montre comment Achenheim choisit de répondre à l'enjeu de modération de consommation de l'espace autant par l'optimisation de l'utilisation des potentialités intramuros, que par la recherche de secteurs d'extension villageois.

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3.2.3. Le parti d’aménagement global pour les opérations « Strasse 1 » et « Strasse 2 » Le projet de lotissement a été pensé en deux temps (tranche 1 et tranche 2) et dans la suite des opérations existantes afin de permettre un développement futur à l’est de la commune. Il intègre à la fois une mixité de fonctions et une mixité des formes d’habitat sans pour autant provoquer une rupture trop forte avec le lotissement existant. Les limites du lotissement sont prises en compte et constitueront les futures limites est de la tâche urbaine d’Achenheim.

L’insertion du projet dans son environnement et la prise en compte des paysages sont assurés par une étude urbanistique complète du projet, notamment dans les domaines suivants : l’aménagement du terrain, la composition et l’organisation du projet, l’organisation des accès ainsi que les traitements des limites de l’opération.

IIAU

IAU 1 Tranche 1+2

FIGURE 1 : ORIENTATION D'AMENAGEMENT DU PROJET GLOBAL DANS LE PLU (ZONE AU NORD EN IIAU)

Un projet qui propose une diversité de formes d’habitat…

Le découpage parcellaire prévoit, pour la tranche 1 (« Strasse 1 ») et la tranche 2 (« Strasse 2 »), la création d’environ une vingtaine de lots « habitat » dont environ 4 lots destinés à de l’habitat individuel dense (environ 25 logements), environ 6 lots destinés à de l’habitat intermédiaire (environ 55 logements), et environ 10 lots destinés à la réalisation de collectifs (environ 80 logements). Ainsi le projet se destine à une population large : jeunes couples ou séniors (maisons en bande), jeunes et séniors (collectif) et à des couples avec enfants (maisons individuelles denses). Cette variabilité dans les formes et les typologies des logements du projet permettra de créer une réelle mixité sociale au sein du lotissement et de la commune. La densité élevée du site permettra d’économiser du foncier.

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FIGURE 2 : SCHEMA D’AMENAGEMENT GLOBAL (DOCUMENT NON CONTRACTUEL)

… et une véritable mixité de fonctions

Le découpage parcellaire prévoit également la création de lots au sud destinés à de l’activité, comprenant notamment l’extension du supermarché existant et la création d’une galerie commerciale. L’ensemble de ces lots totalisent environ 45 ares (soit 13% du projet hors espace public). La localisation de ces lots aux abords de la route de Strasbourg permettra de fournir une véritable visibilité aux futures entreprises et justifie donc leur implantation au sud du projet. Cette bande « activités » permettra également de protéger la zone « habitat » du projet des nuisances liées à la circulation et à la briqueterie Wienerberger.

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Une entrée de ville paysagère où les modes doux sont mis en avant

Le projet se situe à l’entrée est de la commune d’Achenheim. Pour cette raison, l’aspect paysager du projet a été traité soigneusement. Deux bassins paysagers ont été aménagés au sud du projet, des espaces verts ont été dessinés le long des deux voies et de nombreux espaces verts privés seront imposés sur les différents lots. Un travail sur les hauteurs des collectifs a également été réalisé pour éviter l’effet « mur ». En parallèle à ce travail paysager, de nombreux cheminements piétons sinuent à travers des espaces verts et ouvrent le projet aux modes doux.

Un projet à deux tranches avec un accès unique centré

Le lotissement sera réalisé en deux tranches conformément au plan de composition (T1 et T2). L’accès principal du projet global se fera depuis la route de Strasbourg. Un tourne à gauche sera créé pour desservir cet accès unique centré entre les deux tranches du projet. La route principale relie la route de Strasbourg à la rue Alfred Kastler. Une voie secondaire boucle cet axe principal et permet de desservir l’ensemble des lots de la tranche T1. La voie au nord constitue également une amorce pour une éventuelle urbanisation au nord.

L’ensemble du lotissement (T1 +T2) présente une surface d’environ 4.47 ha.

FIGURE 3 : VUE 3D ISSUE DE L’ETUDE DE FAISABILITE (DOCUMENT BEREST, 09/2014)

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3.2.4. Le parti d’aménagement propre à l’opération « Strasse 2 »

Un projet qui propose une diversité de formes d’habitat denses et une mixité de fonction sans pour autant négliger l’aspect paysager et l’accessibilité aux modes doux

Le découpage parcellaire prévoit, pour le « Strasse 2 », la création d’environ 3 lots destinés à de l’habitat intermédiaire (environ 30 logements), 3 lots destinés à de l’habitat individuel dense (environ 20 logements) et environ 4 lots destinés à la réalisation de petits collectifs (environ 30 logements). La typologie de logements est justifiée par la demande accrue en logements dans la commune aux portes de la CUS et la faible proportion de logements collectifs sur le ban communal. Le lotissement « Strasse 2 », légèrement moins dense que le lotissement « Strasse 1 », fera transition avec le lotissement pavillonnaire déjà existant. Cette variabilité dans les formes et les typologies des logements du projet permettra de créer une réelle mixité sociale au sein du lotissement et de la commune.

Au sud du projet, 3/4 lots sont destinés à de l’activité. Bénéficiant d’une position privilégiée, ces parcelles protègeront également la zone « habitat » des nuisances de la route de Strasbourg et de la briqueterie Wienerberger.

Ces lots d’activité étant situés en entrée de ville, le traitement paysager et architectural fera l’objet d’un traitement spécial. Un bassin paysager accessible offrira une transition verte. De même, conformément au plan de composition, des plantations seront réalisées selon deux trames Est‐Ouest sur les parcelles privées. Un maillage de chemin assurera l’ouverture du site aux modes doux tout en créant des interruptions entre les parcelles.

Le lotissement « Strasse 2 » représente une surface de 2,44 hectares, et sera réalisé en une phase conformément au plan de composition.

Pour ce projet la surface plancher est fixée à 9 999 m². La surface plancher sera ventilée librement par le lotisseur.

Aménagement du terrain

La réalisation de l’opération d’aménagement du lotissement Strasse 2 va entraîner la modification de l’occupation des sols.

L’aménagement du terrain comprendra la réalisation des rues, des poches de stationnement, des espaces verts, des cheminements piétons et des bassins paysagers ainsi que l’ensemble des réseaux nécessaires au projet. Les constructions sur les lots privées finaliseront l’aménagement.

Les terrains, initialement cultivés en champs, ne supportent aucune construction.

Au niveau faunistique et floristique, aucun élément remarquable n’était pré existant, les parcelles étaient totalement cultivées (en maïs, blé et betteraves le plus souvent). Suite aux fouilles archéologiques, des milieux favorables au crapaud vert ont été créés au niveau des excavations des fouilles.

Pour lutter contre d’éventuelles coulées de boues, un merlon planté sera mis en place en limite nord du lotissement. Il sera planté d’arbustes locaux. Le long du merlon, une légère dépression sera réalisée. Ces travaux sont préventifs, les principales problématiques de coulées de boues se situant au nord de la zone 2AU. La faible pente entre la limite Nord et la limite sud de la zone 2AU prévient la zone 2AU de coulées de boues.

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Composition et organisation du projet « Strasse 2 »

 Un quartier structuré autour d’une rue principale et un maillage de chemins plantés

L’axe principal du projet global se trouve dans le lotissement « Strasse 1 ». Orienté nord‐sud, Il permet de relier le lotissement depuis la route de Strasbourg vers la rue Alfred Kastler du lotissement pavillonnaire au nord‐ouest. Le projet T1 se construit quant à lui autour d’un axe secondaire à double sens qui rejoint la rue principale et la rue Alfred Kastler et permet de créer une amorce vers les extensions futures au nord.

Chaque lot gèrera son accès de telle sorte que les logements soient au maximum orienté nord‐sud et profitent ainsi des avantages bioclimatiques. La rue centrale est volontairement non linéaire pour éviter un effet de ligne droite trop prononcée (tant au niveau de l’alignement des constructions que de la rue) et afin de limiter la vitesse des véhicules.

Un maillage de chemins complète cet accès routier. Il ouvre le site aux modes doux et crée des liens avec la tranche 1 et les chemins agricoles environnant. Une voie verte (mixte piétons, cycles, modes doux) longera la rue. Il sera protégé par un espace vert qui permettra de rythmer la rue. A partir de ce trottoir plusieurs chemins se développent selon un axe est‐ouest. Ces espaces permettront, soit de relier le bassin paysager, soit de se diriger vers le centre urbain, soit de se promener dans les terres agricoles. Des espaces verts privés seront réalisés sur les parcelles le long de ces chemins afin de créer des coulées vertes comme décrit dans les orientations d’aménagement.

 Réalisation et traitement des rues et chemins :

La rue nord‐sud sera réalisée en enrobés et aura une emprise totale de 12 mètres avec 6 mètres de chaussée (avec une zone tampon de 0.80 m). La circulation sera à double sens. La chaussée sera complétée par un espace vert (d’une emprise de 3 m) planté d’arbres et de plantes couvre‐sol qui recevra les eaux pluviales des chemins mais qui sera également utilisé comme un espace tampon avec le trottoir. Trois poches de stationnement public seront prévues le long de l’axe principal (18 places environ). Leur localisation n’entravera pas la bonne implantation des bâtiments dans les différents lots.

Les chemins piétons auront une emprise de 2 m, la voie verte aura une emprise de 3 m.

 Une transition progressive des hauteurs et volumétrie en lien avec l’environnement

Le projet s’organise autour d’une rue principale Nord Sud et d’un maillage piéton (Est‐Ouest) mais est aussi pensé en terme de hauteurs et volumétries afin de s’intégrer dans son environnement. Tout en assurant une densité en lien avec le projet défini dans les orientations d’aménagement, il a été choisi de diviser le projet entre au nord de l’habitat intermédiaire et de l’habitat individuel dense, ensuite du collectif et pour finir au sud de l’activité. Cette division permet de limiter l’effet de densité perçu et de travailler au mieux les limites du projet.

L’habitat intermédiaire et l’habitat individuel dense sont à mettre en lien avec la future extension de la commune (zone IIAU) au nord qui prévoit de l’individuel pur, groupé et du logement intermédiaire ainsi que le lotissement existant à l’ouest de l’opération. L’activité est à mettre en lien avec l’environnement commercial/industriel de la route de Strasbourg. Le collectif s’insère entre ces deux entités en jouant sur différentes hauteurs de bâtiment (R+2/R+3) de telle sorte à limiter l’impact visuel en entrée de ville.

Sur l’ensemble des lots, les constructions principales seront implantées au nord des parcelles afin de favoriser les jardins aux sud et limiter les ombres portées. Le stationnement sera propre à chaque lot. Le stationnement des parcelles dédiées à de l’habitat collectif, s’il n’est pas enterré, sera préférentiellement au nord des constructions pour favoriser les jardins/terrasses au sud.

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FIGURE 4 : ESQUISSE D’INTENTION DU « STRASSE 2 » ISSUE DE L’ETUDE DE FAISABILITE (DOCUMENT BEREST, 09/2014)

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 Plantations :

Afin d’améliorer la qualité de vie quotidienne des habitants et afin d’assurer une cohérence avec l’environnement immédiat et les paysages voisins, de nombreuses plantations ont été prévues.

Des arbres d’alignements seront plantés au niveau de l’espace vert séparant la chaussée des parcelles. Des couvre‐ sols ou de la prairie naturelle habilleront le sol.

Des coulées vertes suivront également le maillage piéton. Sur chaque lot, les acquéreurs devront réaliser leurs propres espaces verts sur les limites jouxtant les chemins piétons (zone verte figurant au plan de composition). Les limite sud et est seront aussi plantées.

Enfin, un bassin paysager toujours en eau (20 cm deau) sera créé au sud‐est du projet. Il permettra de créer une véritable entrée à la commune et fera zone de tampon avec l’activité et les collectifs. Il sera planté d’arbres et d’arbustes. Au sol, une prairie champêtre, une prairie spécifique de milieux humides, et des plantes couvres sols seront plantées.

L’ambiance du quartier se veut résolument champêtre, en privilégiant les plantations avec un choix d’espèces locales.

L’organisation et l’aménagement des accès au projet

L’accès au projet se fait principalement par la route de Strasbourg. Un tourne‐à‐gauche sera aménagé pour faciliter l’accès au lotissement, accès qui sera commun aux deux tranches.

L’ensemble des lots du projet « Strasse 2 » sont desservis par une rue nord sud. Cette rue rejoint par une voie au nord, la rue du « Strasse 1 », rue secondaire parallèle à l’axe de la rue principale du « Strasse 2 ».

Différents accès modes doux sont prévus. Une voie verte (présentant une emprise de 3 mètres) sera créée le long de la chaussée. ElIe sera séparé de cette dernière par un espace vert planté d’arbres. Deux chemins piétons Est‐Ouest permettront de relier le projet au « Strasse 1 ».

La rue centrale du projet aura une largeur de 12 mètres, les chemins 2 mètres et la voie verte aura une largeur de 3 mètres.

Selon le découpage du projet, aucun terrain ne sera délaissé ou inconstructible, tous les terrains ayant un accès sur les rues ou les cours urbaines du lotissement.

Le traitement des parties du terrain situées en limite du projet

Les limites du projet sont marquées :

‐ A l’Est, par le lotissement mixte du « Strasse 1 » (habitat individuel dense, intermédiaire et collectif),

‐ Au sud, par la parcelle dédiée à de l’activité puis par la RD, puis par la briqueterie,

‐ A l’ouest par le lotissement pavillonnaire existant et le supermarché « Match »,

‐ Au nord par la rue permettant le bouclage puis par des terres agricoles (future zone 2AU).

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Aménagement des limites

Les différents aménagements permettront d’améliorer les interfaces entre le lotissement et son environnement immédiat et lointain.

En limite sud, une transition verte sera aménagée. Cet espace accueillera notamment le bassin de rétention du projet ainsi que des espaces verts privatifs. Cette transition permettra de créer une véritable entrée de ville.

L’aménagement paysager des autres limites du site se composera des aménagements paysagers réalisés par les acquéreurs des lots lors des constructions. A l’est, l’ouest et au nord, les enjeux sont moindres, car le projet constituera, soit une extension des tissus existants, soit l’amorce d’un nouveau projet.

3.2.5. Intérêts socio‐économiques, impacts (de toute nature) et coût du projet

Cette seconde tranche de 2,44 ha (« Strasse 2 ») est vouée à des activités mixtes (commerce, restauration, habitat, etc.), dans la continuité d'une première tranche d’environ 2 ha en cours d’aménagement (« Strasse 1 »).

Cette zone s’inscrit donc dans un des enjeux de la Commune d’Achenheim, le développement de son attractivité, dont un des axes est le développement de zones d’habitat pour redynamiser le tissu social, accueillir de nouvelles populations et générer des ressources fiscales pour la Collectivité (taxes foncières et d’aménagement). L'intérêt public majeur de cette extension de zone d’habitations mixte est donc le renouvellement de la population afin d’impacter favorablement le dynamisme de la commune.

Le projet est notamment concerné par : . Un impact sur la surface agricole : soustraction de 2,44 ha de terres agricoles. . Un impact limité sur la topographie. . Un impact sur le paysage. Un travail important d’insertion paysagère pour limiter l’impact du lotissement depuis les axes de transport, les lotissements limitrophes existants et les points de vue ponctuels tels que les coteaux au nord.  Mise en place d’écrans visuels végétaux plus ou moins denses en périphérie de zone permettant de limiter les impacts sur le paysage alentour.  Plantation d’un alignement d’arbres le long des voies de circulation, accompagné de massifs et d’engazonnements dans l’optique de créer un écran visuel et de maintenir une ambiance rurale.  Réglementation du traitement des bâtiments et des espaces extérieurs.

Le coût global du projet « Strasse 2 » a fait l’objet d’une estimation par le maître d’œuvre BEREST en décembre 2015. Le montant total des dépenses s’élève à environ 1,2 millions d’euros H.T.

3.2.6. Phasage du chantier de l’opération « Strasse 2 » Un diagnostic archéologique a été réalisé en avril 2015 par le Pôle d’Archéologie Interdépartemental Rhénan (P.A.I.R.), qui a découvert un site funéraire d’importance majeure. Le diagnostic a permis de repérer des vestiges allant du Néolithique à l’époque romaine, en passant par l’Age du Bronze et l’Age du Fer.

Les fouilles préventives ont été réalisées par l’INRAP de mars à juin 2016, qui a permis de mettre à jour les vestiges majeurs d’un village néolithique datant de la fin du 5ème millénaire avant notre ère, entouré par une importante enceinte défensive, ainsi que des ossements témoignant de massacres d’une rare violence.

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Suite aux mouvements de terres réalisés, des habitats favorables à la présence et la reproduction du crapaud vert ont été identifiés au cours de l’été. Depuis, la faune a migré vers les sites d’hivernage à l’est et au sud de l’opération « Strasse 2 ».

3.2.7. Périodes ou dates d’intervention au cours desquelles les impacts du projet sur les espèces protégées identifiées auront lieu Le projet aura un effet limité sur l’environnement. Les impacts seront principalement liés à la période de travaux et resteront donc pour la plupart temporaires.

Le tableau ci‐dessous récapitule la nature et la durée des différents travaux.

Nature des travaux Durée

Viabilités primaires et pré‐verdissement des emprises 1 an

Aménagement des parcelles privées 1 an

TABLEAU 1 : NATURE ET PERIODE DES TRAVAUX DE CREATION DU LOTISSEMENT « STRASSE 2 »

Les travaux de viabilités primaires s’étaleront donc sur une durée comprise entre 6 mois et 1 an et devraient débuter théoriquement au printemps 2017. Avec l’aménagement des parcelles privées (1 an supplémentaire) et les éventuels retards, le maître d’ouvrage prévoit une durée de travaux de 2 ans, de mars 2017 à mars 2019.

Le maître d’ouvrage SFB, représenté par Monsieur Pierre BRAUN, sollicite une dérogation pour l’ensemble du site et pour toute la durée des travaux.

3.2.8. Description des étapes suivies pour la prise en compte des enjeux liés à la biodiversité et plus particulièrement aux espèces protégées dans la conception du projet La prise en compte des enjeux liés à la biodiversité s’est traduite par la réalisation d’études spécifiques de génie écologique confiées :

‐ au bureau d’études Eco‐Aménagement en Mai 2013 (étude Hamster),

‐ au bureau d’études Eco‐Scop en Avril‐Mai 2014, par l’aménageur CM‐CIC Aménagement Foncier, pour l’ensemble du périmètre des opérations « Strasse 1 » et « Strasse 2 »,

‐ au bureau d’études Eco‐Aménagement en Août 2016 (mise à jour de l’étude Hamster), dans le cadre de la réalisation du Dossier Loi sur l’Eau établi par le maître d’œuvre BEREST.

Des inventaires de la flore et de la faune ont été effectués au printemps 2014, ciblant en particulier le Grand Hamster et le Crapaud vert, susceptibles d’occuper les habitats de l’emprise du projet. Les principales conclusions en sont :

‐ L’absence du Grand Hamster, la recolonisation à court terme semblant peu probable,

‐ La présence d’un site de reproduction du Crapaud vert à 350 mètres de l’opération, dans l’emprise de l’entreprise Wienerberger, rendant possible la formation de frayères sur le chantier, et nécessitant des mesures de prévention pour éviter l’apparition de l’espèce.

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L’étude complète de la société Eco‐Scop est jointe en annexe 10.1 du présent dossier.

L’étude d’impact résiduelle réalisée en juillet 2016 n’a recensée aucun terrier de hamster commun et aucun autre indice de présence de l’espèce.

Le projet n’aura donc aucun impact avéré, direct ou indirect, sur le Hamster commun et son milieu de vie particulier (site de reproduction et aires de repos actuels).

Les études complètes de la société Eco‐Aménagement de 2013 et 2016 sont jointes en annexe 10.1 du présent dossier.

3.2.9. Rappel des autres procédures réglementaires applicables au projet

Etude d'incidence "Loi sur l'eau" : L’article R.214‐1 du code de l'Environnement définit les seuils de déclenchement des régimes d'autorisation et de déclaration. Le projet est soumis au régime de déclaration en raison de la superficie déclarée : 2,44 ha.(lotissement) + 5,70 ha (interception de bassin versant naturel) soit 8,14 ha. (D<20ha, A> 20 ha). La procédure des régimes d’autorisation et de déclaration doit être conforme aux articles R.214.6 à R.216‐14.

Le contenu de la demande, dans le cadre d’opérations soumises à autorisation, est défini à l’article R214‐6 dudit code à savoir: « Toute personne souhaitant réaliser une installation, un ouvrage, des travaux ou une activité soumise à autorisation adresse une demande au préfet du département...où ils doivent être réalisés. » Le dossier a été transmis aux services de la DDT en août 2016, assorti d’un arrêté d’autorisation de raccordement au réseau d’égoût, délivré par la Communauté de Communes Les Châteaux daté du 30 juin 2016.

Permis d’Aménager : Le code de l’urbanisme article R431‐34 L11‐1 à L11‐9 définit la législation relative au permis d’aménager de l’opération.

Le dossier de Permis d’Aménager a été déposé transmis aux services instructeurs en novembre 2014. Un dossier de Permis d’Aménager modificatif a été déposé en juin 2016.

3.2.10. Justifications de la réalisation du projet au regard d’autres solutions alternatives à ce projet présentant moins d’impact sur les espèces protégées

Du fait de sa position par rapport aux axes routiers, aux équipements publics et aux bassins d’emploi, la commune d’Achenheim représente une zone de développement attractive pour l’habitat et les activités au sein de l’Euro Métropole de Strasbourg, que la commune intégrera au 1er janvier 2017. Le choix de l’urbanisation de ce secteur en particulier s’est imposé, au vu de la situation et de la desserte de qualité depuis les axes routiers, ce qui a donc logiquement été repris dans le Schéma de Cohérence territoriale de la Région de Strasbourg, en faisant de la commune d’Achenheim, une commune remplissant les critères pour participer de manière significative au développement de l’habitat de l’agglomération strasbourgeoise. Ce secteur est situé à proximité immédiate du contournement Oberschaeffolsheim‐Wolfisheim (COW), qui est reliée à la RD 4001 (N4), si bien qu'elle est très bien desservie sans aucune gêne pour les agglomérations voisines de Oberschaeffolsheim, Wolfisheim, Holtzheim et Breuschwickersheim.

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La prise en compte des politiques de préservation de la nature (zones humides, sites de reproduction ou aires de repos du Grand hamster et autres sites de sensibilité environnementale avérée) s’ajoute à la raréfaction du foncier disponible aux abords de l’agglomération strasbourgeoise. L’ensemble de ces arguments sont détaillés au 3.2.2 « Les orientations d’aménagement » La combinaison de ces éléments confère à l’opération de lotissement « Strasse 2 » un intérêt stratégique pour le renouvellement et le dynamisme de la commune d’ACHENHEIM, ainsi que pour le développement de l’habitat de l’agglomération strasbourgeoise.

3.2.11. Justification en ce qui concerne la conception du projet en cohérence avec les enjeux paysagers

Le projet permettra de reconquérir la qualité paysagère à l’entrée d’Achenheim. En effet, le site est marqué aujourd’hui par la présence d’un supermarché au Nord de la RD45 et d’un site industriel au Sud (briqueterie Wienerberger). Les abords du supermarché, en particulier, n’ont pas fait l’objet d’un traitement paysager qualitatif.

Le projet s’attache à assurer une bonne intégration des constructions le long de la RD45 et en lisière de champs, en préservant une bande verte inconstructible plantée d’arbres et d’arbustes. Cette bande aura une largeur de 3 mètres, et sera plantée d’au moins un arbre haute‐tige tous les 8 mètres. Enfin, les végétaux seront choisis parmi les espèces locales.

Au Nord, il est prévu une bande enherbée de 3 mètres équipée d’une haie dense et d’un fossé enherbé, afin de capter les éventuelles coulées d’eaux boueuses provenant du bassin versant situé à l’amont (5,70 ha).

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4. INVENTAIRES ET ETUDES ENVIRONNEMENTALES

4.1. CAMPAGNES ET ETUDES REALISEES

La faune et la flore ont fait l’objet d’inventaires pendant la saison 2014 dans le cadre de la réalisation d’un état initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas pour l’ensemble du secteur à urbaniser, aussi bien sur le lotissement « Strasse 1 » que sur le lotissement « Strasse 2 ». Cette étude a conclu à l’absence du Grand Hamster, et à l’existence d’un site de reproduction du Crapaud vert au sud du projet, dans l’emprise de l’entreprise Wienerberger.

Une étude d’impact résiduelle (E.I.R.) sur le Grand Hamster établie en août 2016 a conclu à l’absence d’impact direct ou indirect sur l’animal protégé et son habitat. Cette étude n’a fait qu’actualiser et confirmer la première étude d’incidence réalisée en juillet 2013, réalisée avant le lancement des fouilles archéologiques préventives, qui n’avait détecté aucun terrier.

Les prospections de terrain se sont donc déroulées en plusieurs campagnes afin d’optimiser les probabilités d’observations des espèces et/ou groupes recherchés.

Le tableau suivant synthétise les différentes campagnes de prospections qui ont eu lieu pour inventorier les espèces animales et végétales dans la zone d’étude.

Nombre de jours Date de réalisation Maître d’ouvrage Investigations réalisées de terrain Recensement et localisation des parcelles à 23 mai 2013 1 prospecter Prospection de la zone d’emprise du projet 02 juin 2013 1 (2,35 ha) et de quelques parcelles de luzerne de Famille Braun la zone périphérique Prospection des terriers de Grand Hamster, sur 30 juillet et 02 août 2013 2 les parcelles de céréales d’hiver, après qu'elles aient été moissonnées Inventaire de la flore et de la faune 10 avril et 20 mai 2014 2 CM‐CIC Recherche des terriers de Grand Hamster (EIR) Reconnaissance et localisation des parcelles à prospecter dans la zone dite périphérique et 8 juillet 2016 1 prospection des terriers de Gand Hamster sur les Famille Braun quelques petites parcelles de luzerne concernées Prospection des terriers de Grand Hamster, sur 25 et 28 juillet 2016 2 les parcelles de céréales, après qu'elles aient été moissonnées

TABLEAU 2: DETAIL DES CAMPAGNES DE PROSPECTIONS SPECIFIQUES REALISEES

Pour les études environnementales, l’ensemble de la zone d’emprise du projet a été prospecté en 2014.

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CARTE 5 : SECTEURS DE PROSPECTION DES ETUDES ENVIRONNEMENTALES

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4.2. METHODOLOGIE EMPLOYEE POUR LES INVENTAIRES DE LA FLORE ET DE LA FAUNE

4.2.1. Flore et végétation

Dans la mesure du possible, les habitats ont été identifiés par leur code Corine Biotope.

L’ensemble du site a été parcouru à la recherche de plantes patrimoniales (protégées ou inscrites sur Liste rouge). La Queue de souris Myosurus minimus, plante protégée en Alsace et potentiellement présente sur le site, a été recherchée avec grande attention.

Deux campagnes de prospection ont été effectuées, l'une au début du printemps (10 avril 2014) et l'autre en fin de printemps (20 mai 2014) afin de contacter des espèces à phénologies diverses.

4.2.2. Mammifères hors Chiroptères

L’objectif des prospections est de connaître les espèces présentes et d’avoir une idée de leur abondance au sein de la zone d’étude. Ce groupe faunistique n’a pas fait l’objet d’une sortie spécifique mais les indices de présence ont été relevés au cours des autres prospections. Nous nous sommes également attachés, par une lecture du paysage, à définir les corridors de déplacement privilégiés.

L’étude de ce groupe a porté principalement sur le Grand Hamster (Cricetus cricetus), espèce protégée en France et d’intérêt communautaire. Elle fait l’objet d’un plan de restauration en Alsace, sous la responsabilité du préfet de région. Ce plan prévoit la prise en compte systématique de l’espèce dans les projets d’aménagements.

L’arrêté ministériel du 9 décembre 2016 relatif aux mesures de protection de l’habitat du Hamster commun, a défini deux nouveaux périmètres réglementaires : la Zone de Protection Statique et la Zone d’Accompagnement.

Le projet n’est pas situé dans l’une ou l’autre zone de protection relative au Grand Hamster d’Alsace (voir carte 6 en page suivante).

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Localisation du projet

CARTE 6 : PERIMETRE DE LA ZONE DE PROTECTION STATIQUE ET DE LA ZONE D’ACCOMPAGNEMENT A ACHENHEIM

Situé dans l’aire historique ainsi que dans l’aire de reconquête du Grand Hamster, le projet a fait l’objet de plusieurs études spécifiques de détermination d’un éventuel impact sur l’espèce.

A ce jour, trois études spécifiques de l’impact résiduel sur l’espèce ont été réalisées dans le cadre de ce projet. La campagne de prospections (recherche de terriers) du 25 et 28 juillet 2016 venant en complément des prospections réalisées en 2013 et en 2014. Le protocole d’inventaire du Grand Hamster est celui défini et mis en place par l’ONCFS. Selon celui‐ci, une incidence sur l’espèce est considérée comme effective s’il est mis en évidence la présence d’un terrier de hamster sur l’emprise du projet, ou dans un rayon de 600 m autour de cette emprise, et ce dans les deux ans qui précèdent la réalisation de l’étude.

La recherche des autres mammifères s’appuie sur les observations de traces et indices (laissées, empreintes, …) et éventuellement des observations directes en se concentrant sur les habitats favorables (haies, talus, route pour la recherche d’éventuels cadavres). Le site n’étant pas favorable aux chiroptères (absence d’habitat potentiel), aucun inventaire spécifique à ce groupe n’a été effectué.

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4.2.3. Avifaune Les oiseaux peuvent être inventoriés à vue, avec l’aide de jumelles à grossissement 8 ou 10x, ainsi qu’à l’ouïe, en identifiant les cris et chants des différentes espèces fréquentant le site en période de reproduction. Le peu d’intérêt que représentent les grandes cultures intensives pour la diversité avi‐faunistique a justifié des investigations sans protocole d’étude particulier. La réalisation d’IPA (Indices Ponctuels d’Abondance) ne s’est pas avérée nécessaire. L’inventaire des oiseaux a globalement pu être réalisé en même temps que l’inventaire des reptiles. Le secteur a fait l’objet de deux campagnes de relevés, le 10 avril et le 20 mai 2014, ce qui a permis d’identifier à la fois les nicheurs précoces et les nicheurs tardifs.

4.2.4. Amphibiens L’inventaire des amphibiens se base sur des observations directes (adulte, larve, ponte) couplées à des écoutes nocturnes des chants d’anoures. Elle se concentre sur les secteurs favorables (mares, flaques, fossés en eau, tas de bois mort, bords de chemins, etc.). Les amphibiens étant actifs de nuit, le suivi est réalisé dans les premières heures suivant le coucher du soleil. Tous les milieux favorables à la reproduction des amphibiens (mares, fossés et ruisseaux) doivent être prospectés. La recherche se fait à l’aide d’une lampe torche et d’une épuisette permettant de capturer les individus, pour une identification en main.

Une population connue de Crapaud vert, située au sein du site industriel en activité au sud du site, n’a pas été prospectée à vue, par impossibilité d’accès au site. Une écoute nocturne a cependant été réalisée.

La sortie de nuit a été réalisée le 10 avril 2014 sur le périmètre d’étude et ses environs.

Un repérage d’éventuels sites de reproduction d’amphibiens a également été effectué.

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CARTE 7 : LOCALISATION DES SITES DE PRESENCE DU CRAPAUD VERT AUX ALENTOURS DU PROJET

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4.2.5. Reptiles Les reptiles sont recherchés directement lors de déplacement sur le site en journée, principalement dans les habitats secondaires que sont les talus de chemins ou les secteurs limitrophes entre zones urbanisées et parcelle agricole. La plupart des reptiles recherchent un couvert végétal dense pour se nourrir et se reposer, et des secteurs ouverts où ils s’exposent au soleil (zones d’héliothermie). L’association de ces deux types de zones augmente la chance de voir des espèces de reptile.

4.3. RESULTATS DES INVENTAIRES DE LA FLORE ET DE LA FAUNE

4.3.1. Flore et habitats naturels Le cortège floristique observé est très pauvre et le site ne présente donc pas d’enjeu floristique. Le détail figure dans le tableau ci‐dessous :

Nom français Nom scientifique Protection Protection Liste rouge Liste rouge Nationale Régionale France Alsace Grande Ortie Urtica dioïca Non Non Non LC Fétuque sp. Festuca sp Non Non Non LC Pâturin sp. Poa spp Non Non Non LC Renouée des oiseaux Polygonum aviculare Non Non Non LC Dactyle aggloméré Dactylis glomerata Non Non Non LC Plantain majeur Plantago major Non Non Non LC Oseille sp. Rumex sp Non Non Non LC Mouron des Oiseaux Stellara media Non Non Non LC

TABLEAU 3: FLORE INVENTORIEE DANS LA ZONE D’ETUDE

Catégories liste rouge Alsace : CR = en danger critique, EN = en danger, VU = vulnérable, NT = quasi menacée, LC = préoccupation mineure ; RE = espèce disparue

L’inventaire floristique fait apparaître une diversité floristique faible sur cette zone largement dominée par l’agriculture intensive. Les enjeux se concentrent en périphérie au sein des rares bandes enherbées encore présentes. Ces espaces rudéralisés n’abritent aucune espèce végétale protégée.

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4.3.2. Oiseaux Parmi les 14 espèces d’oiseaux recensées lors des prospections, la plupart sont des espèces communes, observées essentiellement en dehors du périmètre du lotissement. Le détail figure dans le tableau suivant :

Législation Directive Liste rouge Nom Français Nom Scientifique Française Oiseaux Alsace Alouette des champs Alauda arvensis Art. 3 II NT Bergeronnette printannière Motacilla flava Art. 3 / VU Bergeronnette grise Motacilla alba Art. 3 / LC Buse variable Buteo buteo Art. 3 / LC Chouette chevêche Athene noctua Art. 3 / VU Corbeau freux Corvus frugilegus / II LC Faucon crécerelle Falco tinnunculus Art. 3 / LC Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Art. 3 / LC Hirondelle rustique Hirundo rustica Art. 3 / LC Moineau domestique Passer domesticus Art. 3 / LC Pigeon ramier Columba palumbus / III LC Pouillot véloce Phylloscopus collybita Art. 3 / LC Rouge‐queue noir Phoenicurus ochruros Art. 3 / LC Torcol fourmilier Jynx torquilla Art. 3 / NT

TABLEAU 4: AVIFAUNE RECENSEE DANS LA ZONE D’ETUDE

Législation Française – Art.3 : Espèce protégée listée dans l'article 3 (protection espèce + habitats) de l'arrêté ministériel du 29 octobre 2009 Directive Oiseaux – II : Espèces inscrites à l’Annexe II : Espèces pouvant être chassées / III : Espèces inscrites à l’Annexe III : Espèces pour lesquelles ne sont pas interdits la vente Catégories liste rouge Alsace : CR = en danger critique, EN = en danger, VU = vulnérable, NT = quasi menacée, LC = préoccupation mineure ; RE = espèce disparue

La Buse variable et l’Hirondelle rustique ont été observés en vol, et assez loin du site concernant la première. La Bergeronnette grise était posée sur un chemin longeant le site. La Chouette chevêche, espèce nettement plus patrimoniale, a été détectée à environ 200 m au nord de l’emprise (découverte d’une pelote de réjection). Cependant, en l’absence d’arbres, le site n’est pas favorable à cette espèce qui niche dans des cavités arboricoles (vieux fruitiers le plus souvent). Concernant la Bergeronnette printanière observée au mois d’avril, il peut s’agir d’un individu en migration. L’espèce n’a pas été revue en mai.

L’emprise du projet étant entièrement constituée de cultures, l’avifaune présente sur l’emprise est relativement peu diversifiée. Etant donné l’absence d’arbres sur le site, aucun site de reproduction pour les oiseaux n’est recensé.

La zone d’étude présente des enjeux faibles pour l’avifaune, en raison de l’absence d’arbres principalement.

4.3.3. Amphibiens Il n’existe actuellement aucun habitat (terrestre ou aquatique) potentiellement favorable aux amphibiens sur la zone d’étude.

Toutefois, deux espèces ont été détectées, au niveau de la mare de l’ancien site d’extraction de l’entreprise Wienerberger, au Sud du lotissement (cf. carte présentée au paragraphe 4.2.4) : le Crapaud vert Bufo viridis et la Grenouille verte Rana klepton esculenta.

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Malgré le fait qu’aucun habitat favorable n’ait été observé sur la zone d’étude en 2014, des individus de ces deux espèces ont été observés sur le site durant l’été 2016 ; suite aux mouvements de terres liés aux fouilles archéologiques préventives qui ont favorisé la création d’un milieu favorable à l’habitat et à la reproduction des amphibiens (conditions aggravées par la météorologie relativement pluvieuse au cours de l’été 2016). En effet, les terrassements sont susceptibles de créer de petites pièces d’eau temporaires pouvant parfaitement correspondre au type de frayères que le Crapaud vert recherche (milieux pionniers, non végétalisés). Depuis, ces individus ont rejoint leurs sites d’hivernage hors emprise du lotissement.

Protection Nom français Nom scientifique Liste rouge Dir. H Conv. Berne Liste rouge Arrêté du 19/11/2007 France Alsace

Amphibiens Crapaud vert Bufo viridis Art. 2 NT IV II EN Grenouille verte Rana klepton esculenta Art. 5 LC V III LC

TABLEAU 5: AMPHIBIENS INVENTORIES DANS LA ZONE D’ETUDE

La carte en page suivante, montre comment le Crapaud vert a pu être amené à se retrouver sur le site d’étude. Les jeunes individus ont pu en effet migrer assez loin pour coloniser de nouveaux habitats, comme ils l’ont fait à l’été 2016.

Mur d’enceinte du site Wienerberger

CARTE 8 : LE CRAPAUD VERT A PROXIMITE DU PROJET (SOURCE : ECOSCOP, 2014)

Les sites d’hivernage de l’espèce étant également situés au nord du site, l’essaimage des crapauds s’avère difficile à contrôler sans mesures appropriées.

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4.3.4. Chiroptères Au vu de la nature et de la qualité des habitats de la zone d’étude (cultures, absence d’arbre), il n’a pas été procédé à une sortie spécifique pour l’inventaire des chiroptères. Les zones de grandes cultures sont en effet très peu favorables à ce groupe d’espèces.

4.3.5. Mammifères Quelques terriers de petits mammifères, sans doute des campagnols, ont été observés dans les zones herbeuses longeant la parcelle. Les prospections pour le Grand Hamster n’ont donné aucun résultat positif concernant cette espèce.

4.3.6. INSECTES Les insectes n’ont pas fait l’objet d’investigations spécifiques. L’analyse des habitats du site permet d’affirmer qu’aucune espèce protégée ou patrimoniale ne s’y reproduit Les zones de grande culture sont d’ailleurs des milieux assez hostiles à ce groupe en raison de l’utilisation de pesticides. Les milieux propices aux odonates sont inexistants, et très restreints pour les lépidoptères. Les zones boisées ainsi que les arbres d’un certain âge sont en général beaucoup plus favorables à la diversité entomo‐faunistique. Les quelques arbres situés au nord du site sont ainsi susceptible de présenter une concentration plus importante d’insectes et constituent sans doute des zones refuges pour le secteur.

4.3.7. REPTILES Les reptiles n’ont pas fait l’objet d’investigations spécifiques en 2014. L’analyse des habitats du site, à l’époque dédiés à l’agriculture intensive, permet d’affirmer qu’aucune espèce protégée ou patrimoniale ne s’y reproduit. Par contre, une espèce de reptiles protégée, le lézard des murailles, a été repérée en juillet 2016, en même temps que les amphibiens, dans les excavations créées suite aux fouilles archéologiques. 4.3.8. Synthèse des résultats des inventaires Aucune espèce végétale protégée n’a été recensée. Parmi les espèces animales inventoriées, 16 sont protégées au niveau national.

Groupe Nombre d’espèces Nombre d’espèces Niveau de protection

présentes protégées

Oiseaux 14 12 Aucune espèce ne se reproduit au niveau de l’emprise

Mammifères 0 0 Individus, sites de reproduction ou aires de repos

Amphibiens 2 2 Individus, sites de reproduction ou aires de repos

Reptiles 1 1 Individus, sites de reproduction ou aires de repos

TABLEAU 6: NOMBRE D’ESPECES ANIMALES PROTEGEES RECENSEES DANS LA ZONE D’ETUDE

Parmi les 32 espèces d’oiseaux protégées sur le territoire national, seules 12 fréquentent la zone d’emprise du projet.

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4.4. SYNTHESE DE L’EVALUATION DES IMPACTS

L’évaluation des impacts sur la faune et la flore du projet d’aménagement du lotissement « Strasse 2 » a été réalisée en juin 2014. Les paragraphes ci‐dessous synthétisent les résultats de cette étude.

L’emprise du projet de lotissement « Strasse 2 » se trouve dans l’aire de reconquête du Grand Hamster. Ainsi, conformément aux recommandations du guide du porteur de projet (DREAL Alsace, DDT Bas‐Rhin & DDT Haut‐ Rhin, 2011), le projet situé dans l’aire de reconquête du Hamster a fait l’objet d’une analyse de l’impact potentiel (AIP) sur le hamster.

L’AIP du lotissement « Strasse 2 » à Achenheim menée d’après la grille d’analyse du guide du porteur de projet a mis en évidence la nécessité de réaliser une étude d’impact résiduel (EIR) sur le Hamster.

Les résultats de cette EIR sont présentés ci‐dessous. Cette étude a été transmise pour instruction à la direction Départementale des Territoires en août 2016, dans le cadre de l’instruction du dossier de déclaration au titre du Code de l’Environnement.

Cette analyse a porté sur les paramètres suivants :

- la situation du projet par rapport aux zonages « hamster » ;

- la localisation du projet par rapport à l’habitat du hamster ;

- la présence du hamster (données historiques des 5 dernières années et datant de moins de 2 ans) ;

- l’analyse de l’habitat du hamster et la détermination des aires vitales à proximité du projet.

Tous ces paramètres ont permis d’étudier l’impact du projet sur l’espèce.

Etant donné que le lotissement « Strasse 2 » :

‐ n’est pas situé dans la zone tampon de 600 m autour de terriers recensés dans les deux dernières années ;

‐ ne détruit pas une superficie d’habitat réduisant ainsi une aire vitale en dessous du seuil de 600 ha ;

‐ ne fragmente pas d’aire vitale ;

‐ n’empêche pas la circulation du hamster entre deux ou plusieurs aires vitales.

Celui‐ci a n’a pas d’impact résiduel sur le Hamster et son habitat.

Les comptages effectués aux printemps 2013, 2014 et 2016 ont mis en évidence l’absence de l’espèce dans la zone d’emprise et dans la zone périphérique.

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Pour les autres espèces recensées, le principal enjeu réside dans la substitution d’un espace assez anthropisé ayant peu d’enjeu écologique (cultures intensives) par un espace imperméabilisé à terme sur au moins 60 % de sa surface.

Les impacts du lotissement « Strasse 2 » sont de deux ordres :

- Les impacts temporaires. Ils sont limités dans le temps, soit parce qu'ils disparaissent immédiatement après cessation de la cause, soit parce que leur intensité s'atténue progressivement jusqu'à disparaître. Leur caractère temporaire n'empêche pas qu'ils puissent avoir une ampleur importante, nécessitant alors des mesures de réduction appropriées. - Les impacts permanents. Ils sont liés au résultat des travaux ou à des impacts fonctionnels qui se manifestent tout au long de la vie du projet.

4.4.1. LES IMPACTS TEMPORAIRES LIES AUX TRAVAUX

4.4.1.1. LE DERANGEMENT Le bruit et la présence humaine liée aux travaux vont avoir pour conséquence le dérangement de la faune. Les espèces les plus sensibles au bruit (oiseaux) et aux vibrations (reptiles) déserteront les abords immédiats du chantier. Le reste de la faune devrait se réfugier dans les secteurs plus calmes au sein des boisements en périphérie du site par exemple.

Une fois les travaux terminés, la faune devrait se réinstaller dans les espaces occupés avant les travaux.

Cet impact est considéré comme faible.

4.4.1.2. LA MORTALITE D’INDIVIDUS Le diagnostic et les fouilles archéologiques ont un impact positif sur le Crapaud vert et la Grenouille verte, qui ont pu coloniser le site, favorable à leur reproduction, à l’issue des fouilles qui ont nécessité d’importants mouvements de terres.

Depuis, ces espèces ont migré hors du site, qui n’a pas été remanié pour éviter tout risque de mortalité d’individus. En effet, ces deux espèces utilisent les secteurs de labours pour se protéger du gel pendant l’hiver.

La réalisation des travaux de terrassement pour la viabilité du lotissement risque également d’augmenter la mortalité des individus des deux espèces d’amphibiens. Ces derniers sont en effet des espèces pionnières qui apprécient particulièrement les zones de chantier où sont créées, de manière souvent involontaire, les sites de reproduction les plus propices à ces deux espèces (zones en eau peu profondes, sans végétation aquatique). Il y a donc risque de destruction d’individus ayant colonisé le chantier.

Sensible aux vibrations émises par les travaux, le Lézard des murailles va rapidement déserter le chantier. Le risque de destruction d’individus est bien moins important pour cette espèce.

Cet impact est donc fort en phase chantier sur la perte potentielle d’individus de batraciens mais il est à relativiser au regard du nombre d’individus de batraciens potentiellement présents sur le site à l’été 2016 (quelques crapauds verts et grenouilles vertes ont été recensés dans l’emprise du projet).

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4.4.2. LES IMPACTS PERMANENTS LIES A L’EXISTENCE DU LOTISSEMENT « STRASSE 2 »

4.4.2.1. LA PERTE D’HABITATS L’aménagement du lotissement va nécessiter des travaux de terrassement pour la réalisation des viabilités primaires (plate‐forme de voirie, réseaux secs et humides, espaces verts), sur une surface d’environ 2,44 ha.

Le site pré‐existant était intégralement occupé par des grandes cultures, sans aucune présence d’arbres, de haies, ni de bande enherbée.

La perte d’habitats va concerner uniquement des grandes cultures, milieu très peu favorable et très peu fréquenté par la faune. L’essentiel des espèces animales observées se cantonne dans les secteurs offrant une plus grande naturalité (fruticée mésophile, jachère fleurie, végétation rudérale). Les terres agricoles constituent une partie de l’habitat des crapauds vert et de la Bergeronnette grise.

Toutefois, l’impact du projet sur les cultures et les espèces associées peut être considéré comme très faible au regard des surfaces de cultures présentes dans la zone d’étude et aux alentours.

4.4.2.2. L’EFFET BARRIERE L’urbanisation du lotissement et l’augmentation du trafic routier vers et au sein de la commune d’ACHENHEIM risquent d’empêcher les déplacements de la faune terrestre : c’est l’effet barrière. Cet effet concerne en particulier les deux espèces d’amphibiens qui ont été observées en déplacement au sein de la zone d’emprise pour rejoindre les sites de reproduction. Il y a risque de diminution du domaine vital de ces espèces.

Dans la mesure où les amphibiens se déplacent de nuit, période où le trafic routier est fortement diminué, on pourrait considérer cet impact comme potentiellement faible. Néanmoins, il doit être pris en compte car pouvant être important en cas de migration massive de crapauds verts d’un site d’hivernage vers un site de reproduction au moment du passage d’un seul véhicule.

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4.4.2.3. LA FRAGMENTATION DES HABITATS La fragmentation des habitats est une conséquence de l'effet barrière et de l’urbanisation de la zone d’emprise. La majorité des espèces est touchée par cet effet. La fragmentation des habitats est la principale cause de régression et de disparition des espèces avant les collisions et les pollutions.

Elle se traduit par une cascade d’effets sur les habitats et les populations locales : perte de diversité génétique, déficit démographique, risque d’extinction en l’absence de flux assuré par les immigrants.

Cette fragmentation de l’espace se traduit par des effets conjugués :

- La réduction de la taille des îlots d’habitats jusqu’à leur impossibilité de soutenir des populations viables pour des espèces importantes, notamment celles qui présentent un grand rayon d’action. La préservation d’une aire minimale est alors nécessaire à la pérennité des populations ;

- La suppression des continuités écologiques empêchant :

o la dispersion de certaines espèces sensibles ;

o l’accomplissement du cycle biologique en déconnectant les différents compartiments fonctionnels complémentaires nécessaires au maintien des populations tels que les sites de reproduction, d’alimentation, de repos…

L’impact sur la fragmentation des habitats du lotissement « Strasse 2 » peut donc être considéré comme faible à moyen suivant l’espèce concernée.

4.4.2.4. EFFETS POSITIFS LIES A LA CREATION DE NOUVEAUX MILIEUX Dans une certaine mesure, la réalisation du lotissement « Strasse 2 » va avoir un effet positif en créant de nouveaux milieux par rapport à la situation actuelle (bandes enherbées, haies, bassin paysager). Le projet prévoit en effet la création d’environ 1300 m² d’espaces verts et de 1000 m² réservés au bassin paysager, permettant de stocker et de traiter les eaux pluviales du lotissement. Ce bassin sera toujours en eau pour permettre, le cas échéant, d’accueillir le Crapaud vert dans des conditions optimales.

En effet, les espaces verts du lotissement seront aménagés et gérés de manière à pouvoir être colonisés par de nombreuses espèces animales ou végétales. La diversité des milieux créés devraient permettre d’accroître les possibilités de reproduction de nombreuses espèces par rapport à la situation actuelle où prédominent les terres agricoles cultivées de manière intensive et traitées à l’aide de produits phytosanitaires.

On peut considérer que l’impact global du projet sur la faune est faible dans la mesure où la zone d’emprise du lotissement est peu accueillante et ne constitue pas un site de reproduction ou une aire de repos pour la plupart des espèces mais uniquement un site de déplacement permettant de rejoindre des habitats favorables situés en dehors de l’emprise. L’impact potentiel (avant mesures) le plus fort concerne le Crapaud vert en raison notamment du risque fort de mortalité des individus pendant la phase chantier.

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4.4.3. EFFETS CUMULATIFS PREVISIBLES AVEC D’AUTRES PROJETS Le projet d’extension du lotissement « Strasse 2 » est attenant au lotissement « Strasse 1 » (en cours de viabilisation). L’état des lieux initial réalisé en 2014 pour les deux opérations n’ont pas mis en évidence d’autres enjeux pour le site de l’opération « Strasse 1 », qui était dévolu au même type d’occupation du sol (grandes cultures).

Cependant, dans le cas où les deux projets se réalisent, certains impacts risquent de se cumuler en l’absence de concertation entre les maîtres d’ouvrages pour la réalisation des aménagements. C’est pourquoi, plusieurs réunions ont eu lieu entre les deux lotisseurs et leurs maitres d’œuvre, auxquelles la commune a également été associée, afin d’avoir une réflexion globale pour l’aménagement de ce secteur.

La réalisation des deux opérations est réalisée de façon concertée, avec un accès commun sur la RD 45 au sud, et un dispositif commun pour lutter contre les coulées de boues des bassins versants situés en amont.

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FIGURE 5 : PLAN MASSE D’AMENAGEMENT PAYSAGER (SOURCE : BEREST, 2014)

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4.5. OBJET DE LA DEMANDE : ESPECES, INDIVIDUS, HABITATS, SURFACES CONCERNES

Les espèces concernées par la demande de dérogation sont celles pour laquelle :

- le projet induit une altération, dégradation ou destruction des individus ou de sites de reproduction et aires de repos ;

- le projet se situe dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants ;

- le projet remet en cause le bon accomplissement des cycles biologiques successifs.

L’évaluation des impacts du projet sur le milieu naturel (voir § 4.4) a permis de mettre en évidence un impact résiduel moyen à faible sur la plupart des espèces protégées recensées dans la zone d’emprise.

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Impact global Intensité de l’impact (avant mesures) Nom français Nature des impacts Enjeu Temporaire Permanent Temporaire Permanent (chantier) (exploitation) (chantier) (exploitation) Faible Bergeronnette grise Dérangement, destruction d’habitat Faible Faible Faible Faible Alouette des champs Faible Bergeronnette printanière Faible Buse variable Faible Chouette chevêche Faible Faucon crécerelle Faible Fauvette à tête noire Faible Dérangement, destruction d’habitat Faible Faible Faible Faible Hirondelle rustique Faible Moineau domestique Faible Pigeon ramier Faible Pouillot véloce Faible Rouge‐queue noir Faible Torcol fourmilier Faible Destruction d’habitat, mortalité, Fort (au regard du nombre Crapaud vert effet barrière et fragmentation des d’individus potentiellement Moyen Fort Fort Moyen habitats impactés) Moyen (au regard du nombre Destruction d’habitat, mortalité, effet Grenouille verte d’individus potentiellement Moyen Faible Moyen Faible barrière et fragmentation des habitats impactés) Moyen (au regard du nombre Destruction d’habitat, mortalité, effet Lézard des murailles d’individus potentiellement Moyen Faible Moyen Faible barrière et fragmentation des habitats impactés)

TABLEAU 7 : SYNTHESE DES IMPACTS DU LOTISSEMENT « STRASSE 2 » SUR LES ESPECES PROTEGEES RECENSEES

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Les mesures prévues dans le cadre de l’aménagement du lotissement « Strasse 2 » devraient permettre d’atténuer les impacts du projet de manière significative pour la plupart des espèces protégées recensées au sein de l’emprise.

La Bergeronnette grise, bien qu’inféodée aux cultures, devrait trouver d’autres sites de reproduction ou aires de repos dans les environs du projet. C’est pourquoi, l’impact sur cette espèce a été jugé faible.

A l’inverse, l’impact du projet reste significatif pour deux espèces protégées : le Crapaud vert et le Lézard des murailles.

La demande de dérogation concerne donc ces deux espèces.

Niveau de protection Réglementation Liste Nom Française Liste rouge Nom Français Individus Sites de rouge Scientifique (arrêté du Alsace reproduction et France aires de repos 19/11/2007) Crapaud vert Bufo viridis X X Article 2 NT EN Lézard des murailles Podarcis muralis X X Article 2 LC LC Catégories liste rouge France : EN = en danger, VU = vulnérable, NT = quasi menacé, LC = préoccupation mineure ; Catégories liste rouge Alsace (espèces au statut de conservation défavorable): E = en danger ; TABLEAU 8 : LISTE ET NIVEAU DE PROTECTION DES ESPECES ANIMALES CONCERNEES PAR LA DEMANDE DE DEROGATION

Bien qu’étant protégée au niveau national, ces espèces ne présentent pas le même niveau d’enjeu.

Une hiérarchisation des enjeux a été effectuée suivant les critères suivants :

- le niveau de protection européen (directive Habitats) ;

- la rareté (ou niveau de menace) au niveau national. Ce niveau s’exprime à travers les catégories de la liste rouge nationale ;

- la rareté (ou niveau de menace) à l’échelle régionale des espèces. Le niveau de menace se traduit dans les catégories des listes rouges régionales.

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Les coefficients de pondération des critères d’enjeux choisis sont présentés ci‐dessous.

- le statut réglementaire des espèces recensées : tous les espèces considérées étant protégées au niveau national, le critère de protection au niveau européen a été pris en compte. Les espèces présentes sur l’annexe 2 de la directive habitats ont un enjeu plus fort que celles figurant sur l’annexe 4. Ainsi :

o espèce figurant en annexe 2 de la directive Habitats ou en annexe 1 de la directive Oiseaux : 2 o espèce figurant en annexe 4 de la directive Habitats : 1 o espèce figurant en annexe 5 ou absente de la directive Habitats : 0

- le niveau de menace au niveau national des espèces recensées : ce niveau de menace se traduit dans les listes rouges nationales.

o espèce en danger critique d’extinction ou en danger : 2 o espèce vulnérable : 1 o autres catégories de menace : 0

- le niveau de menace au niveau régional des espèces recensées : ce niveau de menace se traduit dans les listes rouges régionales.

o espèce disparue ou en danger : 2 o espèce vulnérable : 1 o autres catégories de menace : 0

Trois classes d’enjeu ont ainsi été définies.

Valeur 5 – 6 3‐ 4 < 3

Niveau d’enjeu Fort Moyen Faible

TABLEAU 9 : CLASSES D’ENJEU DEFINIES A PARTIR DES CRITERES D’ENJEU

Les résultats de la hiérarchisation des enjeux sont présentés dans le tableau suivant.

Nom français Niveau de Niveau de menace Niveau de menace Total Enjeu protection national régional Crapaud vert 1 0 2 3 Moyen Lézard des murailles 1 0 0 1 Faible

TABLEAU 10 : HIERARCHISATION DES ENJEUX DES ESPECES PROTEGEES PRESENTES DANS L’EMPRISE DU LOTISSEMENT « STRASSE 2 »

L’enjeu le plus important concerne le Crapaud vert en raison de son statut de conservation défavorable en Alsace et dans le quart Nord‐Est de la France. Cette espèce fréquente les terrains meubles en hiver pour se mettre à l’abri du froid (aire de repos). Au moins quatre individus ont été observés à l’été 2016, en compagnie de la Grenouille verte, qui a une écologie similaire, en déplacement dans la zone d’emprise pour rejoindre les sites de reproduction situés plus au sud (mares à proximité de la briqueterie notamment).

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5. PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES ET DE LEURS HABITATS FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

5.1. LE CONTEXTE ECOLOGIQUE

Le projet s’inscrit dans un environnement où les plaines cultivées dominent. Il s’inscrit dans le prolongement des lotissements d’habitation et des activités existantes.

Bien que largement dominée par l’agriculture intensive, cette partie de la plaine d’Alsace abrite encore quelques milieux permettant à la faune et à la flore de s’y réfugier (voir carte page suivante). C’est le cas de :

- la Bruche et sa ripisylve, au sud de la zone d’étude (ZNIEFF de type II) ;

- la gravière située au sud de la zone d’étude (site de reproduction du Crapaud vert et du Crapaud calamite) ;

- les quelques vergers, mares et haies situés au nord et à l’est de la zone d’étude qui constituent un corridor pour le déplacement de la faune.

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CARTE 9: HABITATS NATURELS A PROXIMITE DE L’EMPRISE (ECOSCOP, 2014)

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5.2. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES ESPECES PROTEGEES CONCERNEES

5.2.1. Le Crapaud vert

5.2.1.1. ECOLOGIE‐BIOLOGIE  Habitat :

Les populations de crapaud vert en Europe centrale appartiennent à un cortège d’espèces de milieux rudéraux ou cultivés. Ces milieux sont en particuliers des jachères arides, des jardins, des parcs et même des zones urbaines (bordures de voies ferrées, zones inondables...). Espèce dite pionnière, elle semble indifférente à l’origine et à la qualité de l’eau, au substrat et à la surface de la mare. La présence de poissons semble discriminante. Notons que les sites de reproduction sont souvent bien ensoleillés, peu profonds, aux berges en pente douce et dépourvus ou presque de végétation. En phase terrestre, il habite les terrains peu végétalisés, secs et sablonneux dans lesquels il peut s’enterrer. Les gîtes hivernaux sont situés à terre, dans le même secteur que le domaine FIGURE 6 : CRAPAUD VERT ‐ PHOTO : F. SCHALLER © O.G.E. estival. Ce sont des terriers de rongeurs, des anfractuosités du sol à l’abri du gel. Leur profondeur peut atteindre 1,5 mètre.

 Reproduction :

L’accouplement a lieu principalement pendant les mois d’avril et de mai. Il peut cependant débuter fin mars et être observé jusqu’en juillet. La ponte contient de 2 000 à 15 000 œufs, et est déposée sous forme de cordon gélatineux dans une lame d’eau d’une profondeur comprise entre 5 et 50 cm. Les têtards atteignent le stade de la métamorphose vers le début juillet. Les femelles quittent les mares sitôt la ponte déposée, et rejoignent leurs habitats d’été. Les mâles quant à eux resteront encore quelques temps sur le site de reproduction dans le but de féconder d’autres œufs. Par la suite, ils regagneront leurs terrains de chasse de la même manière que les femelles. En automne, les animaux migrent vers leurs quartiers d’hiver, d’où ils sortiront le printemps prochain.

5.2.1.2. AIRE DE REPARTITION Le crapaud vert est une espèce eurasiatique maghrébine dont l’aire englobe l’Eurasie, l’Afrique du nord et le Proche‐Orient. Considérée par l’UICN comme une espèce relativement abondante sur une grande partie de son aire de répartition, elle est a contrario évaluée comme rare et en déclin en bordure de son aire de répartition. En effet, elle atteint sa limite d’aire de répartition occidentale sur le continent européen en France. La répartition actuelle du Crapaud vert en France est limitée à l’Alsace, la Lorraine, la Corse et depuis 2010 à la Franche‐Comté dans le Doubs. Il est bien présent en Lorraine sur une centaine de stations accueillant plus de 5000 individus, en Corse sur environ 90 stations sans avoir d’estimation de la population totale et dans le Bas‐ Rhin sur environ 30 stations pour plus de 700 individus. En revanche, sa présence est actuellement plus restreinte dans le Haut‐Rhin avec une seule station regroupant 150 individus et depuis 2010 dans le Doubs où une station a été découverte avec une dizaine d’individus. Les populations des différents départements

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semblent relativement stables même si le nombre de stations et d’individus peut varier de façon importante d’une année sur l’autre. Les zones de présence actuelles du Crapaud vert sont relativement assez préservées, environ 25% des stations sont soit inscrites à des zonages d’inventaires et/ou intégrées dans des périmètres de protection.

5.2.1.3. STATUT DE PROTECTION  Protection nationale : Art.2 de l’arrêté du 19 novembre 2007  Directive « Habitats‐Faune‐Flore » : Annexe 4  Convention de Berne : Annexe 2

Le crapaud vert est classé sur la liste des espèces de vertébrés protégées et menacées d’extinction en France, dont l’aire de répartition excède le territoire d’un département (arrêté du 9 juillet 1999, JO du 28.08.1999). Ces statuts protègent les animaux et les habitats à fort intérêt patrimonial. La capture, la mise à mort intentionnelle, la perturbation pendant les phases critiques du cycle vital, la destruction des aires de repos et des sites de reproductions sont clairement interdites.

5.2.1.4. DISTRIBUTION REGIONALE ET LOCALE (SANE F. ET DIDIER S., 2003) Actuellement, le crapaud vert occupe deux aires disjointes à proximité des deux plus grandes villes de la région : Strasbourg dans le Bas‐Rhin et Mulhouse dans le Haut‐Rhin. Peu de données ponctuelles existent en dehors de ces deux noyaux principaux. L’espèce occupe 6 communes au nord et à l’ouest de Mulhouse, et 33 communes au sud‐ouest de Strasbourg, approximativement dans un triangle délimité par Strasbourg – Avolsheim – Obernai.

La présence de plusieurs sites de reproduction à quelques kilomètres de la zone d’emprise est avérée avec : - Au moins une mare au niveau de la gravière du Fort Joffre, située juste au sud‐est de Holtzheim ; - Une centaine d’individus se reproduisant au niveau de la gravière Holcim en exploitation (convention avec Bufo), située à l’ouest de Lingolsheim. - Les mares situées en bordure de l’étang du Bohrie à Ostwald ; - Les mares situées au niveau de la gravière en exploitation de l’étang du Gérig à Ostwald. Tous ces sites de reproduction sont fréquentés par la même métapopulation de Crapaud verts. FIGURE 7 : CARTE DE REPARTITION DU CRAPAUD VERT EN ALSACE (SOURCE : SANE F. ET DIDIER S., 2003) Le site de reproduction le plus proche est une mare située dans l’emprise de l’entreprise Wienerberger (non accessible) en limite sud‐est du lotissement.

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5.2.1.5. ETAT DE CONSERVATION  Niveau international Le statut UICN du Crapaud vert est « Préoccupation mineure » (LC) dans le monde. Ce statut se justifie en raison de sa large répartition, de sa tolérance à une grande variété d’habitats (dans le cas de B. viridis viridis), de sa population considérée comme importante, et du fait qu’il est improbable qu’il décline suffisamment vite pour entrer dans une catégorie plus menacée (AGASYAN et al. 2009, SINDACO et al. 2009).

 Niveau national Le statut UICN du Crapaud vert est « Quasi menacé » (NT) en France. « En Danger » pour les populations du Nord‐Est de la France et « préoccupation mineure » pour les populations de Corse.

 Niveau régional Le Crapaud vert est « En Danger » en Alsace (ODONAT, BUFO 2003). Il a également été défini comme « espèce déterminante » ZNIEFF et Trames Verte et Bleue en Alsace.

5.2.1.6. LES MENACES (SANE F. ET DIDIER S., 2003) Les principaux facteurs responsables du déclin du Crapaud vert en Alsace sont : - la mortalité routière lors de la période de reproduction mais également en dehors (une part de la population bas‐rhinoise estive en milieu urbain) ; - l’intensification de l’exploitation des carrières de granulats (phases d’exploitation non compatibles avec la présence du Crapaud vert) ; - l’intensification de l’agriculture ; - la disparition des sites de reproduction ; - la densité et densification du réseau routier cause de la fragmentation accrue des habitats (le fonctionnement en méta‐population n’est plus possible).

5.2.1.7. LES MESURES DE CONSERVATION EXISTANTES Un certain nombre d’actions (Biotope, 2010) ont déjà été mises en place pour la préservation du Crapaud vert et ses habitats notamment la prise en compte de sa présence dans les demandes d’autorisation d’exploitation d’extraction en intégrant dans le projet de la remise en état, souvent coordonnée avec l’exploitation, la mise en place d’habitats favorables au Crapaud vert. Il en est de même pour les infrastructures routières pour lesquels des aménagements spécifiques pour éviter les interactions entre l’espèce et l’infrastructure ont été mis en place. En Lorraine, un plan d’action régional en faveur du Crapaud vert a été élaboré en 2007 dont il a été tenu compte dans le plan d’action national. Pour permettre de poursuivre ces actions tout en répondant aux différentes menaces sur l’espèce et ses habitats, le plan d’action national (PNA), issu du classement du Crapaud vert comme espèce prioritaire dans le plan d’action national pour les Amphibiens de 1996, propose un certain nombre de stratégie à long terme : préservation des populations et des sites, réduction des menaces anthropiques, amélioration de la connaissance de son écologie, communication et sensibilisation du grand public et de l’ensemble des acteurs concernés. Ces objectifs à long terme sont déclinés en objectifs spécifiques sur la durée des 5 ans du plan d’action : protection des sites et des individus, gestion et restauration des habitats, suivis des populations et des sites, amélioration des connaissances de l’espèce en Corse, communication vers le grand public et les

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acteurs locaux. Pour chacun de ces objectifs spécifiques, des mesures concrètes à mettre en œuvre directement sur le terrain et auprès des acteurs concernés sont proposées et se déclinent en trois grandes thématiques : actions de préservation des sites et de l’espèce, actions de connaissance des sites et de l’espèce et actions de communication et de sensibilisation. Ces actions sont, pour la plupart, transversales à tous les sites mais certaines sont déclinées plus spécifiquement sur des sites d’intérêt majeur définis sur des critères quantitatifs de population. Ces actions sont présentées sous forme de fiches précisant leur priorité, leur contenu, leur programmation sur les 5 ans du plan et une estimation financière de leur mise en œuvre sur la durée du plan.

Le PNA Crapaud vert est décliné dans un plan régional d’actions (BUFO, 2012) qui a pour principaux objectifs : - de présenter un état des lieux des connaissances du Crapaud vert en Alsace sur les thèmes de sa répartition, de son évolution, des expériences de gestion et actions déjà conduites ; - de présenter les actions à mettre en œuvre en Alsace.

Les premières actions en faveur du Crapaud vert en Alsace ont consisté en un suivi des populations dans les années 1990 pour le compte de différents aménageurs (carrières Trabet, Conseil général du Bas‐Rhin). D’autres suivis ont eu lieu pour des projets d’infrastructures plus récents (1997 – RD500, 2007 – contournement de Molsheim). Ces suivis étaient accompagnés de dispositif de capture des amphibiens. En 2003 et 2007, Fabien Sané et Sébastien Didier ont publié deux articles relatifs au Crapaud vert en Alsace. De 2008 à 2010, une convention de partenariat entre le Conseil général du Bas ‐ Rhin et l'association BUFO a permis de poursuivre les suivis engagés le long de la RD 500 et de la contournante de Molsheim. En parallèle, des prospections ont été réalisées dans le secteur loessique à l'ouest de Strasbourg afin d'affiner les connaissances sur le statut et la répartition de cette espèce. Des actions en faveur de l'espèce ont été réalisées sur les différentes carrières qui accueillent le Crapaud vert. Des actions de sensibilisation ont également été réalisées à destination des entrepreneurs de la zone économique Ecospace à Molsheim afin de favoriser la prise en compte de l'espèce lors des aménagements. Par ailleurs, plusieurs opérations de sensibilisation ont été menées (sorties nature, articles de presse, tenue de stands, sortie à destination des élus...). En 2009 et 2010, l'association BUFO a mené, dans le cadre d'une convention de partenariat avec le Conseil général du Haut ‐ Rhin et la DREAL Alsace, une campagne de prospection et de suivi du Crapaud vert dans le département. En 2011, une étude génétique a été réalisée par l'association BUFO en collaboration avec le laboratoire de biologie de la conservation de l'Université de Bâle.

La stratégie proposée pour la conservation du Crapaud vert en Alsace entre 2012 et 2016 se décompose en trois axes principaux eux‐mêmes déclinés en une ou plusieurs actions. - Dans un premier temps, il est particulièrement important de protéger et de conserver les populations actuellement connues. Ce travail semble déjà bien engagé et doit être poursuivi afin de disposer de "réservoirs" permettant la colonisation de milieux nouvellement créés. - La mise en connexion de ces "réservoirs" joue un rôle majeur dans les processus de dynamique des populations et doit être favorisée grâce une meilleure compréhension de l'utilisation de l'habitat terrestre par le Crapaud vert. Cette thématique s'inscrit dans le cadre de la politique nationale du Schéma de Régional de Cohérence Écologique (SRCE). - Enfin, la restauration des hydro‐systèmes doit permettre de créer et de restaurer des habitats de reproduction favorables au Crapaud vert dont l'objectif à terme serait une reconquête d'habitats fonctionnels au‐delà de l'aire d'occurrence actuellement connue.

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5.2.2. Le Lézard des murailles

5.2.2.1. ECOLOGIE‐BIOLOGIE  Habitat :

Le Lézard des murailles est répandu dans la plus grande partie de son aire de répartition, mais il est localisé sur des sites à la fois abrités et ensoleillés dans le nord, et souvent aux régions montagneuses dans le sud (où il atteint 2500 m). Généralement bon grimpeur, il est souvent observé dans les contextes rocheux. En général, cette espèce est très active, alerte et généralement plus aventureuse et opportuniste que les autres lézards. C’est le lézard le plus fréquent près des habitations. Le territoire d'un individu est situé dans un endroit pierreux bien ensoleillé. Il doit lui fournir des ressources alimentaires en quantité suffisante, ce qui implique la présence d'une couverture végétale suffisante pour héberger de nombreuses proies et des abris utilisés en cas de danger ou en cas de trop forte chaleur pendant la journée. Il s'agit principalement de fissures et cavités entre des pierres, mais aussi de cavités entre des blocs de béton, des trous de micromammifères ou des fentes dans le sol servant comme abris pour la nuit, les périodes de mauvais temps, d'hivernage et de sites de ponte adéquats.  Reproduction :

Son système reproductif est du type ovipare. L’accouplement a lieu au printemps. Les femelles produisent 2 à 3 pontes par an mais souvent une seule en montagne, et éventuellement jusqu’à six pontes dans les parties les plus chaudes de son aire de répartition. La ponte est constituée de deux à dix œufs (souvent environ 6), elle est déposée dans un trou creusé dans le sol meuble ou sous une pierre, là où la couverture végétale est faible ou nulle. L’éclosion a lieu au bout de 6 à 11 semaines. Les nouveaux nés mesurent 2,5‐3 cm. La maturité sexuelle est atteinte en 1 an. La longévité de l’espèce est estimée à 7 ans dans la nature.

5.2.2.2. AIRE DE REPARTITION On le trouve dans de nombreux pays d’Europe : Belgique, Pays‐Bas, Autriche, Slovaquie, Roumanie, Espagne, Italie, Balkans, France. En France il est présent jusqu'en Alsace, Bretagne et Nord‐Pas‐de‐Calais.

5.2.2.3. STATUT DE PROTECTION  Protection nationale : Art.2 de l’arrêté du 19 novembre 2007  Directive « Habitats‐Faune‐Flore » : Annexe 4  Convention de Berne : Annexe 2

5.2.2.4. DISTRIBUTION REGIONALE ET LOCALE Le Lézard des murailles est présent dans l’ensemble des entités géographiques d’Alsace. Toutefois, les populations les plus denses s’observent dans les collines sous‐vosgiennes qui offrent des caractéristiques géologiques et des milieux ouverts favorables à l’espèce.

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5.2.2.5. ETAT DE CONSERVATION  Niveau international Le statut UICN du Lézard des murailles est « Préoccupation mineure » (LC) dans le monde (2011).

 Niveau national Le statut UICN du Lézard des murailles est « Préoccupation mineure » (LC) en France (2015).

 Niveau régional Le statut UICN du Lézard des murailles est « Préoccupation mineure » (LC) en Alsace (2014).

5.2.2.6. LES MENACES Les principales menaces pesant sur le Lézard des murailles sont :  L'altération et la disparition des habitats naturels, en particulier les affleurements rocheux à la suite de leur boisement, de leur utilisation comme sites d'escalade intensifs,  L'ouverture ou la remise en activité de carrières,  la création de décharges,  La création de terrains de motocross,  Le boisement spontané.

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5.3. MENACES PESANT SUR LES ESPECES PROTEGEES ET IMPACTS DU PROJET SUR LA CONSERVATION DE CES ESPECES

Les impacts du lotissement « Strasse 2 » sont de deux ordres :

- Les impacts temporaires. Ils sont limités dans le temps, soit parce qu'ils disparaissent immédiatement après cessation de la cause, soit parce que leur intensité s'atténue progressivement jusqu'à disparaître. Leur caractère temporaire n'empêche pas qu'ils puissent avoir une ampleur importante, nécessitant alors des mesures de réduction appropriées.

- Les impacts permanents. Ils sont liés au résultat des travaux ou à des impacts fonctionnels qui se manifestent tout au long de la vie du projet.

5.3.1. LES IMPACTS TEMPORAIRES LIES AUX TRAVAUX Les fouilles archéologiques préventives réalisées au printemps 2016 ont eu un impact positif sur le Crapaud vert, en créant un milieu favorable à sa migration et à sa reproduction, suite aux mouvements de terre liés aux fouilles.

Le risque de mortalité d’individus a été pris en compte et réduit en reportant les travaux de remise en état du site (mouvements de terres préalables aux viabilités du lotissement). Ces interventions auront lieu après la migration du Crapaud vert vers ses sites d’hivernage, en périphérie du lotissement. En effet, cette espèce se réfugie dans des haies, talus et milieux rudéraux pour se protéger du gel pendant l’hiver et utilise les secteurs de labours comme corridors de déplacement entre les sites de reproduction et d’hivernage.

Toutefois, l’hypothèse selon laquelle certains individus ont choisi l’emprise du projet comme site d’hibernation n’est pas à exclure. La réalisation des travaux de terrassement pour la remise en état puis la viabilisation de la zone risque donc d’augmenter le risque de mortalité d’individus de cette espèce d’amphibiens. Celle‐ci est en effet une espèce pionnière qui apprécie particulièrement les zones de chantier où sont créés, de manière souvent involontaire, des sites de reproduction propices (zones en eau peu profondes, sans végétation aquatique). Il y a donc risque de destruction d’individus ayant hiberné sur le chantier.

Cet impact est fort mais réduit dans le temps et sur un nombre limité d’individus.

5.3.2. LES IMPACTS PERMANENTS Il semble avoir une forte concordance entre la répartition du Crapaud vert et les zones de lœss en Alsace (Sané F. et Didier S., 2003) qui trouve vraisemblablement son origine dans la texture de ce sédiment éolien meuble et donc particulièrement favorable à l’enfouissement ou au creusement de galeries.

Ainsi, la plupart des zones cultivées situées à l’ouest de Strasbourg peuvent être considérées comme des aires de repos du Crapaud vert, dès lors que des sites de reproduction se situent dans un rayon de plusieurs centaines de mètres. A fortiori, l’ensemble de la zone d’emprise du projet est considéré comme aire de repos du Crapaud vert.

A un degré moindre, le site peut également être considéré comme une aire d’alimentation et de repos du Lézard des murailles. Toutefois les grandes cultures n’étant pas spécialement l’habitat favori de cette espèce, il est plus probable qu’il s’agisse plutôt des abords du projet.

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La création du lotissement « Strasse 2 » va donc entraîner la destruction d’une aire de repos du Crapaud vert et du Lézard des murailles.

Toutefois, cet impact peut être considéré comme faible au regard :

- des surfaces de cultures présentes dans la zone d’étude et aux alentours et constituant les aires de repos des métapopulations de Crapaud vert de l’Ouest de Strasbourg,

- de l’intérêt limité des surfaces de cultures pour le Lézard des murailles.

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6. MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION PRISES POUR LES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

Les mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts du projet sur les espèces concernées par la demande sont développées ci‐dessous.

6.1. MESURES D’EVITEMENT PRISES POUR L’ESPECE PROTEGEE FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE 6.1.1. Destruction directe des individus La principale mesure d’évitement vis‐à‐vis de la destruction directe des individus est la décision prise par l’aménageur de suspendre toute intervention sur site dès que la présence de ces espèces fut avérée.

Par la suite, en phase chantier, des mesures seront prises afin d’éviter la constitution de flaques et de rétentions d’eau dans l’emprise du chantier, susceptibles d’attirer le Crapaud vert. Il s’agira, par exemple, de pomper immédiatement toute accumulation d’eau ou de stabiliser certaines surfaces avec des débris de tuilerie (chemins, base vie, etc…).

Concernant cette seconde mesure, la briqueterie Wienerberger a proposé à l’aménageur d’utiliser ses rebuts de production.

6.1.2. Destruction des sites de reproduction Comme exposé au paragraphe 3.2.10, le projet ne peut pas être déplacé car il est en cohérence avec la politique globale d’aménagement et de développement, tant de la commune d’Achenheim que de l’agglomération strasbourgeoise. Aucune mesure d’évitement n’est donc proposée vis‐à‐vis de la destruction des sites de reproduction. Des mesures de réduction seront proposées.

6.1.3. Destruction d’habitats d’alimentation, repos et de transit Cet impact ne permet pas de mesure d’évitement et fera l’objet de propositions de mesures de réduction.

6.1.4. Dérangements Cet impact ne permet pas de mesure d’évitement et fera l’objet de propositions de mesures de réduction.

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6.2. MESURES DE REDUCTION PRISES POUR LES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

6.2.1. Destruction directe des individus

6.2.1.1. CLOTURE DE CHANTIER Le Crapaud vert est l’espèce la plus concernée par le risque de destruction d’individus en phase travaux. De ce fait, des mesures seront prises afin d’éviter la colonisation du chantier et le risque induit de mortalité de spécimens.

Ainsi, afin d’éviter la pénétration des crapauds verts dans l’emprise du lotissement « Strasse 2 », des barrières de protection en bac acier seront mises en place en mars 2017, avant le début de la migration des batraciens. Ces bacs acier, de par leur configuration en redents, ne nécessite pas de dispositif anti‐retour complémentaire, en partie supérieure. Les bacs auront une hauteur hors‐sol de 60 cm.

Cette clôture sera mise en place en mars 2017, avant le démarrage des migrations des amphibiens, et sera laissée en place jusqu’à la fin des travaux, estimée au bout de 2 ans soit au printemps 2019.

FIGURE 8 : CLOTURE BAC ACIER POSEE SUR LA ZAC JOFFRE A HOLTZHEIM (PHOTO BEREST, 09/2016)

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6.2.1.2. SUIVI ECOLOGIQUE DU CHANTIER Malgré la mise en place d’une clôture autour de l’emprise du chantier, les travaux sont de nature à créer des zones favorables potentiellement colonisables par le Crapaud vert (ornières, travées, …).

De plus, le retour d’expérience tiré du suivi de ces équipements a mis en évidence leur faible efficacité liée à plusieurs facteurs :

- dispositif jamais complètement étanche en raison du maintien d’accès routier au chantier ;

- malfaçon lors de la pose des clôtures les rendant inefficaces par endroits ;

- manque de suivi et d’entretien du dispositif (trous dans les filets).

Il n’est pas à exclure qu’un ou plusieurs individus de Lézard des murailles soit également tenté de pénétrer sur le chantier. Toutefois, cela semble peu probable. Le suivi portera donc essentiellement sur le Crapaud vert.

Un suivi sera réalisé par un ingénieur écologue durant toute la période du chantier, estimée à 2 années au maximum.

Ce suivi consistera en un contrôle diurne (tôt le matin, avant le démarrage du chantier) des ornières créées par les travaux pour vérifier la présence/absence d’individus ou de pontes de Crapaud vert. En effet, les adultes rejoignent les sites de reproduction pendant la nuit (en dehors des horaires du chantier) et les quittent généralement dans la journée.

Ces visites pourront être plus rapprochées si les conditions météorologiques sont favorables au déplacement et à la reproduction des amphibiens (par exemple : pluie et températures douces) et a contrario plus espacées en l’absence de conditions favorables aux amphibiens (par exemple : plusieurs jours chauds et secs). Un contrôle nocturne sera réalisé si nécessaire.

Les éventuelles zones favorables créées par les travaux feront l’objet d’un rebouchage après contrôle d’un ingénieur écologue (par exemple par stabilisation des chemins avec des débris de la briqueterie) afin de limiter les risques de destruction d’individus au minimum.

Ce suivi se déroulera entre avril et septembre. Durant la période de reproduction du crapaud vert (entre les mois d’avril et de juin), la fréquence sera d’au minimum deux passages par semaine. En dehors de cette période, deux passages par mois seront réalisés.

Des rapports mensuels de suivi seront produits et transmis aux services de l’État (DREAL Grand Est), comprenant les dates de passages, un compte‐rendu des observations et des captures et déplacement.

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6.2.1.3. CAPTURE ET DEPLACEMENT D’INDIVIDUS AFIN D’EVITER LEUR DESTRUCTION Dans le cas où des individus (adultes, têtards) ou pontes de Crapaud vert ou des individus (adultes ou juvéniles) de Lézard des murailles seraient présents sur le chantier, ces derniers seront capturés et déplacés. Ces opérations seront réalisées par des personnes diplômées en écologie et expérimentées.

Aussi, le maitre d’ouvrage prévoit des mesures de capture d’amphibiens et éventuellement de reptiles, en complément de la clôture périphérique étanche à mettre en place au mois de mars 2017.

Une autorisation exceptionnelle de capture et transport du Crapaud vert et du Lézard des murailles est demandée pour la durée du chantier (2 ans au maximum).

Toutefois, il est à noter que la mise en place des autres mesures de réduction limitera fortement la présence des espèces protégées sur la zone de chantier. Leur présence et leur capture sur la zone du chantier seront donc exceptionnelles. Le nombre d’individus concerné devrait être relativement faible au vu des populations présentes aux abords du site.

6.2.1.3.1. PERIODE DE CAPTURE La capture des individus de Crapaud vert éventuellement présents au sein des emprises du chantier aura lieu principalement pendant la saison de reproduction, période pendant laquelle ils quittent leurs sites de repos pour rejoindre les sites de reproduction, soit entre avril et juin. Si nécessaire des opérations de capture pourront être réalisées durant tout la période d’activité de l’espèce soit d’avril à septembre.

Cette période est également applicable au Lézard des murailles.

6.2.1.3.2. MODALITES DE CAPTURE La capture des amphibiens se fera à la main ou à l’épuisette alors que les reptiles le seront au filet ou au lasso.

Les individus capturés seront conservés (au maximum ½ journée) dans des seaux en plastique, le temps d'être transportés jusqu'au site de relâcher. La durée de capture sera réduite au minimum afin de limiter la perturbation.

Protocole d’hygiène :

Afin de limiter le risque de propagation de la Chytridiomycose, le protocole d’hygiène mis en place par la société herpétologique française (SHF) sera appliqué lors des captures des amphibiens.

Ce protocole consiste à désinfecter le matériel en contact avec les sites aquatiques (bottes, waders, épuisette) afin de limiter la propagation du champignon. Il préconise également, lors de manipulation d’individus, de porter des gants et de maintenir individuellement (sacs zip, boites plastiques) les individus capturés afin de limiter les contacts et les risques de transmission de la maladie entre animaux.

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6.2.1.3.3. DEPLACEMENT SUR LE SITE D’ACCUEIL Les crapauds verts présents au niveau de la commune d’Achenheim sont issus de la population source constituée par les individus se reproduisant au niveau de la lagune de la briqueterie Wienerberger. Cette dernière est d’ailleurs classée en Znieff de type 1 (n°420030426 Briqueterie d’Achenheim) et constitue un site de reproduction pérenne depuis de nombreuses années.

Aussi, la lagune de la briqueterie a été proposée comme site potentiel d’accueil des individus capturés. Une visite du site a été réalisée le 2 février 2017 en présence de la responsable environnement de la briqueterie Wienerberger et du maitre d’ouvrage. Lors de cette visite, il a été convenu que les individus capturés pourraient être déplacés dans la lagune du site industriel.

Un accord écrit du responsable du site Wienerberger a été délivré au maitre d’ouvrage M. Braun (voir annexe 10.6).

FIGURE 9 : SITE D’ACCUEIL DES INDIVIDUS CAPTURES (02/02/2017)

Ainsi, les amphibiens capturés seront relâchés au niveau de la lagune du site de la briqueterie Wienerberger située à environ 500 mètres du chantier. Ce site Il abrite une population en bon état de conservation. Les crapauds vert présents sur la zone de chantier sont probablement des individus originaires de ce site ou des bassins routiers situés à proximité du site.

L’intérêt d’un relâcher sur ce site est :

 sa proximité avec la zone de chantier ;

 la présence d’habitats de reproduction et terrestre favorables ;

 la possibilité pour les individus de se déplacer facilement sur d’autres secteurs favorables comme les zones de culture et de vergers aux alentours.

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Au vu de la surface de la zone de chantier et des mesures mises en place, le nombre d’individus devrait être relativement faible (de l’ordre d’une dizaine d’individus). Les relâchers sur le site ne devraient pas perturber la population présente au sein de la briqueterie Wienerberger.

Les individus relâchés en phase adulte seront placés sous des tôles ondulées à proximité du bassin.

Ce site est également retenu pour le relâcher des éventuels individus de Lézard des murailles qui seraient capturés sur le chantier.

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CARTE 10: LOCALISATION DU SITE D’ACCUEIL DU CRAPAUD VERT ET DU LEZARD DES MURAILLES (OGE, 2017)

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6.2.1.3.4. COMPTE‐RENDU DE L’OPERATION DE CAPTURE Un compte‐rendu de l’opération de capture sera rédigé et remis à la DREAL concernée. Ce document décrira les conditions de réalisation de l’opération (dates des captures, nombre d’individus capturés) et sera illustré de photographies et de cartes.

6.2.1.4. Formation des entreprises intervenantes Afin de garantir une efficacité optimale des mesures de réduction, tout le personnel recevra une formation sur les enjeux spécifiques et sur la mise en œuvre des mesures de réduction des impacts.

Le personnel contactera immédiatement l’écologue en cas de découverte d’individus de Crapaud vert ou de Lézard des murailles afin que soit réalisée une opération de capture et déplacement des individus le plus rapidement possible.

L’ensemble des mesures de réduction et de compensation seront intégrées au cahier des charges destiné aux entreprises retenues pour réaliser les travaux.

6.2.2. Destruction des sites de reproduction Cet impact ne fera pas l’objet de mesure de réduction.

6.2.3. Destruction d’habitats d’alimentation, repos et de transit

6.2.3.1. MINIMISATION DES EMPRISES DE VOIRIE Le projet prévoit :

 La limitation des emprises imperméabilisées tout en créant trottoirs, cheminements piétons et stationnement sur les voies principales. Sur les 2,44 ha du lotissement « Strasse 2 », près de 58% des surfaces seront perméables ou plantées, soit près de 1,4 ha. Les voiries et stationnements publics, totalement imperméabilisés, ne représenteront que 0,25 ha, soit environ 10,5% de la superficie totale.

 La conservation d’espaces verts sur chaque parcelle : un minimum de 30% d’espaces verts plantés sera conservé pour chaque future parcelle vendue. Cette disposition est imposée dans le cahier des charges de cession des terrains (article 13) qui sera contractuel vis‐à‐vis de chaque propriétaire (voir annexe 10.7).

Les emprises de voies ont été limitées aux stricts besoins de circulation et les futures parcelles commercialisables bénéficieront d’un aménagement végétal qualitatif adapté aux espèces protégées.

6.2.3.2. GESTION DES ESPACES VERTS Une gestion écologique des habitats créés sera mise en place. La commune d’Achenheim qui entretiendra les espaces publics est engagée dans la démarche «Zéro Phyto ». Par ailleurs, la gestion mise en place sera extensive et consistera en une fauche tardive avec exportation des produits de fauche afin de favoriser le développement de la biodiversité.

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Pour respecter le cycle biologique des batraciens, les mesures suivantes seront mises en place :

o Fauche tardive après le 15 juillet des abords du bassin paysager et des bandes enherbées et fossés,

o Curage biennal de la sur‐profondeur du bassin entre le 15 novembre et le 15 février, lorsque le crapaud hiverne hors de la zone.

6.2.3.3. CLOTURES ENTRE PROPRIETES Les clôtures imperméables aux déplacements de la petite faune (murets, grillage, etc…) seront interdits non seulement entre les lots du lotissement mais également sur sa périphérie.

Cette disposition est imposée dans le cahier des charges de cession des terrains (article 11) qui sera contractuel vis‐à‐ vis de chaque propriétaire (voir annexe 10.7).

Les propriétaires des lots devront mettre en place des haies végétales, composées d’espèces locales, qui permettront l’essaimage de la petite faune et serviront également de refuges.

Les haies mono‐spécifiques constituées d’une seule espèce ainsi que les thuyas, cyprès, bambous ou lauriers sont interdits, même plantés de façon isolée.

Les distances de plantation par rapport aux limites séparatives respecteront les dispositions des articles 671 et 672 du Code Civil.

FIGURE 10 : REGLES DE PLANTATION DE HAIE SELON LE CODE CIVIL

Les haies ne sont pas soumises à l’obligation légale de déclaration préalable de travaux de clôtures ou à toutes autres autorisations ou déclarations administratives venant se substituer à celle‐ci.

6.2.4. Dérangements Il n’est pas prévu de mesures de réduction d’impact concernant les dérangements occasionnés par le bruit, la lumière ou les vibrations pendant la phase chantier.

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6.3. COUT DES MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION

COUT MESURES DETAILS (euros HT)

E1 : arrêt immédiat des travaux Réalisée dans le déroulement du puis éviter la création de zones / projet favorables aux espèces

Mise en place en mars 2017 de barrières de chantier type bac R1 : pose de barrières de acier en périphérie du chantier 12 000 protection pour empêcher temporairement les batraciens de pénétrer dans l’emprise des travaux (660 ml)

R2 : suivi de chantier avec éventuellement capture et 18 925 déplacement d’individus Réalisé par un écologue spécialisé

R3 : formation du personnel 975

R4 : minimisation des emprises de / / voiries

R5 : gestion des espaces verts / Spécifié dans le cahier des charges R6 : réglementation relative aux de cession des terrains / clôtures entre propriétés

TABLEAU 11 : COUT DES MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION

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6.4. IMPACTS RESIDUELS

Cette évaluation des impacts résiduels est basée sur :

- le niveau d’enjeu des espèces considérées ;

- la nature des impacts ;

- l’intensité des impacts ;

- l’existence ou non de mesures d’évitement et de réduction des impacts. Ces mesures sont supposées mises en œuvre (y compris les mesures supplémentaires) dans les règles de l’art et leur efficacité est supposée acquise.

Le tableau suivant présente les impacts résiduels après l’application des différentes mesures d’évitement et de réduction :

IMPACTS AVANT IMPACTS APRES EFFETS MESURES MESURES MESURES

Destruction directe Forts E1/R1/R2/R3 Faibles des individus

Destruction des sites Forts / Forts de reproduction

Destruction d’habitats

d’alimentation, de Forts R4/R5/R6 Moyens

repos et de transit

Dérangements Faibles / Faibles

TABLEAU 12 : BILAN DES IMPACTS RESIDUELS

Les impacts résiduels après application des mesures d’évitement et de réduction sont réduits à des niveaux faibles à l’exception de ceux liés à la destruction des sites de reproduction qui restent à un niveau fort et ceux liés à la destruction d’habitats d’alimentation, de repos et de transit qui restent à un niveau moyen.

Dans ce cas, il est nécessaire de proposer des mesures de compensation de ces impacts résiduels.

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6.5. MESURES DE COMPENSATION PRISES POUR LES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

Plusieurs mesures de compensation de l’impact résiduel du projet sont proposées dans le cadre de l’aménagement du lotissement.

Il s’agit de mesures portant sur la création d’habitats favorables aux espèces protégées concernées au sein même du projet, améliorant ainsi la qualité des milieux proposés aux populations locales de Crapaud vert et de Lézard des murailles, confrontées auparavant à une maïsiculture intensive.

En effet, l’intensification de l’agriculture est vraisemblablement une cause importante de la régression du Crapaud vert (Sané F. et Didier S., 2003). Elle induit une banalisation du paysage qui se révèle négative. […] L’extension de la monoculture de maïs, associée à un remembrement excessif, réduit d’une part les ressources trophiques disponibles pour toute la faune insectivore mais supprime également les connectivités du paysage (haies, chemins agricoles, etc.) jouant notamment le rôle de corridors de circulation. En réduisant ou en supprimant les flux de gènes entre sous‐ populations, il est prévisible que ce cloisonnement aura à long terme des conséquences sur la structure génétique des populations.

6.5.1. Aménagement écologique du bassin de stockage pluvial paysager

Un bassin paysager d’environ 450 m³ sera créé au sud de l’opération afin de stocker les eaux pluviales, avant traitement et rejet au réseau d’assainissement.

Ce bassin présentera des caractéristiques (pente des berges, profondeur) qui favoriseront l’habitat du Crapaud vert et donc la biodiversité.

Les dispositions suivantes seront intégrées dans le cadre de la réalisation du bassin pour favoriser la venue du Crapaud vert :

- pentes de talus douces et totalité ou partie des talus composée de gravier/sable pour favoriser le cheminement des batraciens, - limitation de la végétation et mise en place de galets pour créer des abris, - création d’une sur‐profondeur de 20/30 cm pour conserver un volume toujours en eau, - calage des dates d’entretien (curage de la sur‐profondeur, coupe ou fauche, …) en fonction de la biologie de l’espèce. Ces opérations auront lieu en dehors de la période d’activité de l’espèce soit entre septembre et février.

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FIGURE 11 : SCHEMA D’AMENAGEMENT DU BASSIN PAYSAGER

Cette mesure sera bénéfique au Crapaud vert mais également à la plupart des espèces puisqu’elle permettra de créer de nouveaux sites de reproduction et/ou aires d’alimentation, de repos et de transit en lieu et place de zones cultivées de manière intensive.

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6.5.2. Mise en place d’habitats de substitution pour amphibiens et reptiles

Des habitats d’hivernage de substitution seront mis en place sur site pour les amphibiens et les reptiles (et également les petits mammifères) par la création d’andains de branchages/feuilles et la création de tas de pierres.

Ce type d’aménagement possède différents intérêt : refuge, d’hivernage, chasse et repos pour les amphibiens, les reptiles et les micro‐mammifères.

Associés à des brindilles, des feuilles mortes et des ourlets herbacés, ils deviennent plus attractifs et apportent une source de nourriture. Sur le site ils seront notamment disposés à proximité du bassin de stockage des eaux pluviales mais également à proximité de la bande verte qui sera créée en limite Nord du projet.

L’aménagement des andains consiste à :

 Disposer une première couche de végétaux (feuilles mortes, produits de fauche...) d’environ 5 cm,  installer sur cette couche les branchages (maximum 70 cm de large),  continuer la montée du tas en alternant branchages et déchets végétaux pour aboutir à un tas de 50 cm de haut pour 50 cm de large.

Des tas de pierres seront également disposés à proximité.

6.5.3. Mise en place de continuités écologiques intégrées aux projets

Le projet prévoit la réalisation d’aménagements de gestion des coulées d’eaux boueuses qui pourront constituer des sites d’hivernage pour le crapaud vert et ainsi assurer une continuité écologique par rapport au site potentiel de reproduction constitué par le futur bassin de stockage des eaux pluviales.

Un dispositif d’interception des eaux de ruissellement et des éventuelles coulées d’eaux boueuses sera mis en place rue Kastler, en limite Nord du lotissement : il se composera d’une bande enherbée de 3,00 m, avec haie végétale dense d’une largeur comprise entre 0,5 m et 1,00 m, suivi d’un fossé enherbé sur un linéaire de 356 m. La surface de bande enherbée créée sera donc de 1 068 m2.

La rue Kastler sera prolongée en limite Nord du projet, en étant toutefois légèrement déviée vers l’intérieur du lotissement (voir plan masse d’aménagement présenté en page 46). L’espace ainsi libéré sera utilisé pour l’aménagement du dispositif d’interception des coulées d’eau boueuse (fossé), précédée de la bande enherbée. Ce fossé présentera un point bas au centre de son tracé, où sera aménagé un ouvrage béton équipé de têtes de buse. Outre le passage d’engins agricoles, cet ouvrage aura pour objectif de diriger les eaux collectées vers le réseau pluvial du lotissement.

Dans l’ouvrage, une lame de déversement de 50 cm de hauteur créera une zone de débourbage destinée à piéger les particules solides non interceptées par la bande enherbée. Cette zone de débourbage ne représente donc pas un piège pour les Crapauds verts s’y aventurant, le fossé et le fond de la zone de débourbage étant alignés.

Les eaux de ruissellement seront amenées au débit limité de 30 l/s au réseau pluvial du lotissement. Les eaux en excès seront stockées à hauteur de 205 m³, répartis de la façon suivante : 95 m3 dans le fossé et 110 m3 dans le collecteur de diamètre 1400 mm.

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Fossé et bande enherbées projetés

Lotissement projeté

FIGURE 12 : SITUATION DU FOSSE ENHERBE PROJETE RUE KASTLER – PHOTO : BEREST , 2016

FIGURE 13 : COUPE DE PRINCIPE DU FOSSE ENHERBE– SOURCE : BEREST , 2016

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La bande enherbée (pour laquelle le maître d’ouvrage a obtenu l’autorisation des exploitants agricoles en place – voir annexe 10.5) et la haie permettent de ralentir les écoulements et favorisent ainsi l’infiltration de l’eau et le dépôt de la terre hors des zones vulnérables.

Les espèces végétales locales suivantes pourront composer la haie dense : Pour la strate basse : - Cornouiller sanguin (Cornus Sanguinea) - Noisetier (Corylus avellana) - Viorne obier (Viburnum opulus) - Viorne lantane (Viburnum lantana) - Troene commun (Ligustrum vulgare) Pour la strate haute (de façon ponctuelle) : - Prunelier épine noire (Prunus spinosa) - Houx (Ilex aquifolium) - Cerisier à grappes (Prunus virginiana)

Cette haie pourra servir de refuge pour les Crapauds verts et les lézards des murailles.

Nota : dans le cadre de la réalisation de ces travaux, les arbres fruitiers existants situés au plus près du chemin ne seront pas abattus car ils servent de refuge et de site de nidification à l’avifaune.

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6.6. SYNTHESE DES MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION PRISES POUR LES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

Le tableau ci‐dessous présente la synthèse des mesures d’évitement, de réduction et de compensation prises pour le Crapaud vert ainsi que pour le Lézard des murailles :

Impacts Mesures proposées Mesures d’évitement

Destruction directe des individus Pas de création de flaques et de points d’eau pendant le chantier

Mesures de réduction des impacts

Mise en place en mars 2017 de barrières de chantier type bac acier en périphérie du chantier pour empêcher temporairement les batraciens de pénétrer dans l’emprise des travaux (660 ml)

Destruction directe des individus Suivi de chantier par un écologue spécialisé avec éventuellement application du protocole de capture/relâcher des individus trouvés sur le chantier

Formation des entreprises intervenantes sur le chantier : présentation des enjeux identifiés et des mesures proposées

Minimisation des emprises de voirie Destruction d’habitas d’alimentation, Gestion des espaces verts repos et de transit Réglementation relative aux clôtures Mesures de compensation des impacts

Destruction des sites de reproduction Création d’un bassin paysager de stockage des eaux pluviales présentant des caractéristiques favorables à l’espèce

Destruction d’habitas d’alimentation, Création d’habitats de substitution pour amphibiens et reptiles (petits repos et de transit mammifères également) : tas de branchages/feuilles et tas de pierres

Création d’un dispositif de gestion du ruissellement amont (bande enherbée Destruction d’habitas d’alimentation, de 3 m sur un linéaire de 356 m soit 1 068 m2 au total + fossé de collecte de repos et de transit 2 m) recréant un habitat terrestre favorable

TABLEAU 13: SYNTHESE DES MESURES PROPOSEES EN TERMES D’EVITEMENT, REDUCTION ET COMPENSATION DES IMPACTS

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6.7. BILAN APRES LA COMPENSATION DES IMPACTS RESIDUELS Le tableau suivant présente le bilan des impacts résiduels après l’application des différentes mesures de compensation :

MESURES IMPACTS EFFETS DE BILAN RESIDUELS COMPENSATION

Destruction directe Faibles / Faibles des individus

Destruction des sites Création d’un habitat aquatique (bassin Forts paysager) favorable à la reproduction Positif de reproduction du Crapaud vert

Création d’habitats terrestres de Destruction d’habitats substitution (tas de branchages/feuilles et tas de pierres, haie du dispositif d’alimentation, de Moyens d’interception des coulées d’eau Faibles boueuse) pour l’alimentation, le repos repos et de transit et le transit des amphibiens et des reptiles

Dérangements Faibles / Faibles

TABLEAU 14: BILAN FINAL DES IMPACTS

Un ensemble de mesures d’évitement, de réduction et finalement de compensation des impacts ont été intégrées dans la conception du projet.

Ces dernières ne correspondent pas aux opérations obligatoires pour la protection de l’environnement (comme la mise en place d’un réseau d’assainissement, la limitation du débit en sortie de lotissement,…) mais à des mesures supplémentaires. Elles ont été élaborées suite au diagnostic et à l’analyse du site, en particulier, à partir de l’étude faune/flore réalisée en 2014 par Ecoscop, et aux travaux de fouilles archéologiques, qui ont profondément bouleversés le site.

Les mesures environnementales proposées permettent d’atténuer de manière importante les impacts du projet sur l’environnement.

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6.8. COUTS DES OPERATIONS D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS

Le coût des opérations d’évitement, de réduction et de compensation des impacts du projet sur l’environnement est présenté dans le tableau ci‐dessous :

Coûts H.T. en Impacts Mesures proposées euros Mesures d’évitement

Pas de création de flaques et de points d’eau pendant Pas d’impact Destruction directe des individus le chantier financier

Sous‐Total « Mesures d’évitement des impacts » / Mesures de réduction des impacts

Mise en place en mars 2017 de barrières de chantier type bac acier en périphérie du chantier pour empêcher 12 000 € temporairement les batraciens de pénétrer dans l’emprise des travaux (660 ml)

Destruction directe des individus Suivi de chantier par un écologue spécialisé avec éventuellement application du protocole de 18 925 € capture/relâcher des individus trouvés sur le chantier

Formation des entreprises intervenantes sur le chantier : présentation des enjeux identifiés et des 975 € mesures proposées

Minimisation des emprises de voirie / Destruction d’habitas Gestion des espaces verts / d’alimentation, repos et de transit Réglementation relative aux clôtures /

Sous‐Total « Mesures de réduction des impacts » 31 900 € Mesures de compensation des impacts

Destruction des sites de Création d’un bassin paysager de stockage des eaux reproduction pluviales présentant des caractéristiques favorables à 26 000 € l’espèce

Création d’habitats de substitution pour amphibiens et Destruction d’habitas reptiles (petits mammifères également) : tas de / d’alimentation, repos et de transit branchages/feuilles et tas de pierres

Création d’un dispositif de gestion du ruissellement Destruction d’habitas amont (bande enherbée de 3 m sur un linéaire de 6 000 € d’alimentation, repos et de transit 356 m soit 1 068 m2 au total + fossé de collecte de 2 m) recréant un habitat terrestre favorable

Sous‐Total « Mesures de compensation des impacts » 32 000 €

TOTAL 63 900 €

TABLEAU 15: SYNTHESE DU COUT DES MESURES PROPOSEES EN TERMES D’EVITEMENT, REDUCTION ET COMPENSATION DES IMPACTS

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7. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET SUIVI DU PROJET

7.1. SENSIBILISATION DES FUTURS ACQUEREURS

Les futurs acquéreurs de parcelles au sein du lotissement « Strasse 2 » seront sensibilisés sur la présence d’espèces patrimoniales et en particulier celles du Crapaud vert et du Lézard des murailles.

Une pré‐information sera engagée auprès des futurs acquéreurs, en particulier par le biais d’une plaquette de présentation du Crapaud vert, réalisée par l’association BUFO (association pour l’étude et la protection des amphibiens et reptiles d’Alsace) (voir annexe 10.3).

Les préconisations de prise en compte de l’espèce sont traduites dans le cahier des charges de cession des terrains (voir annexe 10.7) établi par le maitre d’ouvrage, en particulier en termes de plantations et d’absence de clôtures (articles 11 et 13).

7.2. REALISATION D’UN SUIVI ECOLOGIQUE DES AMENAGEMENTS

Indépendamment du suivi de chantier, le maitre d’ouvrage s’engage à faire un suivi des mesures qu’il met en place, après réalisation des travaux, via un marché avec un bureau d’études spécialisé. Des rapports de suivis seront produits et transmis aux services de l’État (DREAL Grand Est). Une estimation du coût de ces suivis écologiques figure en annexe 10.4.

7.2.1. Suivi annuel des amphibiens et reptiles Le suivi des amphibiens respectera le protocole de suivi de l’abondance des populations d’amphibiens (Protocole POPAMPHIBIEN – 2 abondance) établi par la société herpétologique de France (SHF).

Ce protocole a pour objectif de mesurer les tendances de l’évolution des populations d’amphibiens. Le principe général est de visiter les sites aquatiques dont le nombre est défini par la durée de la sortie. Les espèces cibles sont comptées avec des méthodes standard permettant de prendre en compte leur détectabilité. L’effort de prospection est mesuré.

Suivant les préconisations indiquées dans le plan régional d’actions (PRA) Crapaud vert (fiche action n°3 ‐ BUFO, 2012), trois passages seront réalisés pendant l'épisode de reproduction du Crapaud vert. La durée entre ces passages sera courte et ne dépassera pas 15 jours. Un passage supplémentaire tardif (juillet/août) sera réalisé dans le but d'évaluer la réussite de la reproduction (observation d'adultes, niveau d'eau suffisant pour permettre le développement des têtards).

A chaque passage, les individus présents seront dénombrés de manière semi‐quantitative pour chaque stade (adultes, pontes, têtard). L'effort de prospection sera noté (nombre de personnes ‐ durée du parcours). Au final, les résultats d'indicateurs seront corrélés avec les actions entreprises sur les sites afin de proposer des explications sur les tendances évolutives et de mettre en place des mesures correctrice si nécessaire.

Ces passages serviront également au suivi de la population de Lézards des murailles.

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Le suivi annuel se déroulera pendant les 4 années suivant l’achèvement du chantier (soit de n+2 à n+5). Des rapports annuel de suivi seront produits et transmis aux services de l’État (DREAL Grand Est), comprenant les dates de passages, un compte‐rendu des observations et une analyse des données avec proposition de mesures de corrections si nécessaire.

7.2.2. SUIVI BIENNAL DES AMPHIBIENS ET REPTILES A partir de la 5ème année suivant les travaux, et sur une durée de 15 ans, le suivi des amphibiens sera réalisé à une fréquence biennale. Il suivra le même protocole que le suivi précédant (le Protocole POPAMPHIBIEN‐2 abondance).

Ce suivi concernera plus particulièrement les dispositifs de gestion des eaux pluviales et les espaces verts. Il sera réalisé tous les 2 ans afin d’évaluer l’évolution de la biodiversité en fonction de la gestion mise en place. Les suivis pourront avoir lieu l’année n+6, n+8, n+10, n+12, n+14, n+16, n+18, n+20.

Ces passages serviront également au suivi de la population de Lézards des murailles. Des rapports biennaux de suivi seront produits et transmis aux services de l’État (DREAL Grand Est).

7.2.3. SUIVI DU SITE DE REPRODUCTION CREE Tout au long du suivi de la population d’amphibiens, le développement du site de reproduction créé au travers du bassin de rétention des eaux pluviales sera accompagné.

Il s’agira pour le bureau d’études spécialisé de rendre compte de l’évolution du bassin en termes de végétation, vieillissement de matériaux, entretien, etc…

7.2.4. Récapitulatif des mesures de suivi écologique des populations et aménagements Le tableau ci‐dessous présente un récapitulatif des suivis qui seront effectués sur une période de 19 ans après l’achèvement du chantier :

Période concernée Descriptif du suivi réalisé Années n+2 à n+5 Suivi annuel suivant protocole POPAMPHIBIEN – 2 abondance comprenant :  3 passages pendant l'épisode de reproduction du Crapaud vert  1 passage en fin de saison afin de constater si la reproduction a bien fonctionné et afin de contrôler la fonctionnalité du milieu créé (bassin de rétention) Années n+6 à n+20 Suivi biennal suivant protocole POPAMPHIBIEN – 2 abondance comprenant :  3 passages pendant l'épisode de reproduction du Crapaud vert  1 passage en fin de saison afin de constater si la reproduction a bien fonctionné et afin de contrôler la fonctionnalité du milieu créé (bassin de rétention)

TABLEAU 16: SYNTHESE DES MESURES DE SUIVI ECOLOGIQUE DES AMENAGEMENTS PROPOSEES

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8. CONCLUSION

La demande de dérogation concerne une espèce d’amphibiens (le Crapaud vert) ainsi qu’une espèce de reptiles (Lézard des murailles) qui ont récemment utilisé la zone d’emprise comme aire d’alimentation et de repos voir même de site de reproduction (Crapaud vert).

Les mesures qui seront mises en œuvre dans le cadre de la réalisation du lotissement « Strasse 2 » à Achenheim permettront de :

- Empêcher la mortalité des individus pendant la phase chantier ;

- A terme, maintenir les possibilités d’alimentation, de repos et de reproduction au sein du lotissement grâce à l’aménagement écologique du bassin paysager, la mise en place d’habitats de substitution et l’aménagement du dispositif d’interception des coulées d’eau boueuse ;

- Vérifier l’efficacité des mesures proposées par un suivi écologique des aménagements.

Les populations des espèces concernées par la demande de dérogation devraient donc être maintenues dans un état de conservation comparable à celui de l’état initial et même améliorées car des habitats favorables supplémentaires seront accessibles à ces populations.

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9. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

BEREST, 2014. Etude de faisabilité zone IAU1 à Achenheim (projet commun BRAUN/ CM‐CIC Aménagement Foncier). BEREST, Septembre 2014, 35 p.

BEREST, 2014, Permis d’Aménager ‐ Lotissement « Strasse 2 » à Achenheim – Note explicative, règlement, plans et programme des travaux, Novembre 2014.

BEREST, 2016, Dossier de Déclaration au titre de la Loi sur l’Eau ‐ Lotissement « Strasse 2 » à Achenheim – Note explicative, règlement, plans et programme des travaux, Juillet 2016, 38 p.

GINGER ‐ CEBTP, 2014, Etude géotechnique de conception (G2) – Phase Avant‐Projet – Aménagement d’un nouveau lotissement à Achenheim – Route de Strasbourg, Décembre 2014, 20 p.

ECOSCOP, 2014, Etude initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas – Demande de Permis d’Aménager en vue d’un lotissement à Achenheim, Juin 2014, 24 p.

ECO‐AMENAGEMENT, 2016, Etude d’impact résiduel (E.I.R.) sur le Hamster Commun ‐ Lotissement « Strasse 2 » à Achenheim, Août 2016, 16 p.

BIOTOPE, 2010. Plan national d’action pour la conservation du Crapaud vert – Quatrième projet. DREAL Lorraine, 213 p.

BUFO, 2012. Le Crapaud vert (Bufo viridis) – Plan Régional d’Actions Alsace 2012‐2016. DREAL Alsace, 57 p.

Odonat (Coord.), 2003. Les listes rouges de la nature menacée en Alsace. Collection Conservation, Strasbourg, 479 p.

SANÉ F. et DIDIER S., 2003. Le Crapaud vert (Bufo viridis Laurenti, 1768) en Alsace. Répartition, effectifs, menaces et conservation. LPO, Musée zoologique de Strasbourg, Ciconia 27 (3) : 85‐102.

THIRIET J. & VACHER J.‐P. 2010. Atlas de répartition des Amphibiens et Reptiles d'Alsace. BUFO, Colmar/Strasbourg, 273 p.

UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS (2008). La Liste rouge des espèces menacées en France ‐ Chapitre Oiseaux nicheurs de France métropolitaine. 7 p.

UICN France, MNHN & SHF (2009). La Liste rouge des espèces menacées en France ‐ Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine. Paris, France.

UICN France, MNHN, SFEPM & ONCFS (2009). La Liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre Mammifères de France métropolitaine. Paris, France. 4 p.

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10. ANNEXES

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10.1 Inventaires et études environnementales existantes

 Etude Hamster (Eco‐Aménagement, 2013)

 Etude de l’état initial de l’Environnement (Ecoscop, 2014)

 Etude Hamster (Ecoscop, 2014)

 Etude Hamster (Eco‐Aménagement, 2016)

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Projet de lotissement à Achenheim : Etude d’impact résiduel (E.I.R) sur le hamster commun

Lotissement Braun à ACHENHEIM

ETUDE D’IMPACT RESIDUEL (E.I.R)

SUR LE HAMSTER COMMUN

ECO-AMENAGEMENT 1,rue du Marais 67800 BISCHHEIM JUILLET 2013

Eco-Aménagement - juillet 2013 Projet de lotissement à Achenheim : Etude d’impact résiduel (E.I.R) sur le hamster commun

SOMMAIRE

PREAMBULE : LE HAMSTER ET SA PROTECTION REGLEMENTAIRE : p 1

1. Biologie de l’espèce p 1 2. statut de l’espèce et implication des protections réglementaires p 1

I. PRESENTATION GENERALE DU PROJET ET SITUATION PAR RAPPORT AUX ZONAGES HAMSTER : p 2 > Plan de situation p 3 > carte de la Zone de protection stricte p 4 II. MILIEU FAVORABLE OU DEFAVORABLE AU HAMSTER COMMUN : p 5 1. Les sols p 5 2. Le couvert végétal p 5 > Carte A.R.A.A des terrains favorables au hamster commun p 6

III. PRESENCE HISTORIQUE ET RECENTE DU HAMSTER COMMUN : p 7 1. Présence historique du Hamster commun p 7 > Carte des terriers recensés dans les environs ces 5 dernières années p 8 2. Présence récente p 7 > carte de localisation des parcelles prospectées p 10

IV. IMPACT RESIDUEL DU PROJET SUR LE HAMSTER COMMUN : p 11 1. Impact direct sur l’animal et sur ses sites de reproduction et aires de repos p 11 > carte des aires de repos et sites de reproduction connus du hamster commun p 12 2. impact indirect sur les aires vitales potentielles du hamster p 11 a. notions d’aire vitale et de connexion p 11 b. aires vitales dans le secteur du projet p 11 c.incidences du projet sur la fragmentation et la fonctionnalité p 13 d. incidences du projet sur la connectivité p 14

V. CONCLUSION DE L’E.I.R SUR LE HAMSTER COMMUN p 14

IDENTIFICATION DES INTERVENANTS Maître d'ouvrage du projet : Pierre BRAUN 4, rue Bourgend 67204 ACHENHEIM Maître d'œuvre du projet : Bureau d’études BEREST 8, rue Girlenhirsch 67401 ILLKIRCH Auteurs de l'étude : Eco-Aménagement 1 rue du Marais 67800 BISCHHEIM Tél/fax : 03 88 81 30 05 ; Courriel : [email protected]

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PREAMBULE : Le Hamster et sa protection réglementaire :

1. BIOLOGIE DE L’ESPECE :

Le Hamster commun ou Grand Hamster (Cricetus cricetus) est originaire des steppes de l’Europe centrale et de l’est. Son expansion vers l’ouest a été favorisée par le déboisement et l’extension des terres cultivées. Pour ce qui concerne la France, il est uniquement présent en Alsace, le massif des Vosges correspondant à la limite occidentale de son aire de répartition.

Il s’agit d’un mammifère rongeur (famille des Muridés), d’environ 25 cm à l’âge adulte, fouisseur, solitaire, actif au crépuscule et la nuit, hibernant de fin octobre à fin mars et omnivore (graines, luzerne, carottes, vers de terre, limaces, insectes, œufs, etc.).

Il affectionne les grandes étendues ouvertes à sol facilement affouillable et sec pour l'installation de ses terriers. Ainsi les terrasses lœssiques cultivées avec maillage de cultures représentent son habitat de prédilection, car il y trouve les conditions nécessaires à son implantation et à sa reproduction : à savoir des ressources alimentaires abondantes et variées, ainsi que des terrains limono-loessiques légers et peu caillouteux propices à la construction de profonds terriers (le terrier d’hiver peut descendre jusqu'à 2 mètres). Il a besoin également de sols non inondables et d'un couvert végétal minimum, notamment à sa sortie d’hibernation pour le prémunir des prédateurs.

2. STATUT DE L'ESPECE ET IMPLICATIONS DES PROTECTIONS REGLEMENTAIRES :

Le Hamster a payé un lourd tribut en terme d’effectifs, d’une part en tant qu’espèce considérée jusqu’en 1993 en France comme nuisible, d’autre part à cause de l’altération et de la destruction de son milieu de vie du fait de l’urbanisation croissante et de l’intensification de l’agriculture.

Aujourd’hui, cette espèce animale est en voie de disparition dans la partie occidentale de son aire de répartition et notamment en Alsace. Présent sur 387 communes, il y a trente ans, il est actuellement recensé dans moins de 20 communes (19 en 2012 et 13 seulement en 2013, selon l’O.N.C.F.S).

Cette espèce est inscrite sur la liste rouge de la faune menacée en France dans la catégorie "rare" et sur celle d'Alsace dans la catégorie "espèce en danger".

Le Hamster commun est protégé à divers titres : - en Europe par la Convention de Berne (annexe II), adoptée en 1979, ratifiée par la France en 1990 et entrée en vigueur en 1982, et par la Directive Habitat (annexe IV : espèce animale d’intérêt communautaire nécessitant une protection stricte), entrée en vigueur en 1992, ratifiée par la France en 1996 ; - en France depuis 1993, par les arrêtés ministériels du 17 avril 1981, du 09 juillet 1999 et du 23 avril 2007, ce dernier arrêté prescrivant à la fois la protection stricte du hamster et celle de son milieu de vie particulier. Cette protection a été récemment renforcée suite à la parution de deux nouveaux arrêtés ministériels : celui du 6 août 2012 définissant notamment les notions de surfaces favorables au hamster commun et d’aires de repos et sites de reproduction et celui du 31 octobre 2012 instituant et délimitant précisément des zones de protection stricte.

Le Hamster fait par ailleurs l’objet d’un Plan National d’Action, engagé en 2000 par le Ministère de l’Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer, suivi par la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du logement (DREAL) Alsace, avec la contribution scientifique et technique de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) ; le plan 2012 - 2016 est actuellement en cours de réalisation. - 1 -

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Dans ce contexte, afin de décliner au niveau régional les implications de ces protections réglementaires, un Document Cadre a été établi en 2008, signé par le Préfet de Région et adopté après concertation par les deux Conseils Généraux, la Communauté Urbaine de Strasbourg (C.U.S), la Chambre d’Agriculture, les Associations des Maires des deux départements et Alsace Nature. Ce Document Cadre définit les principes des mesures à appliquer pour les documents d'urbanisme et les projets d'aménagement susceptibles d'impacter le Hamster ou son milieu particulier.

Par la suite, le Guide du porteur de projet "Préserver le Hamster en Alsace" (Préfecture, DREAL, DDT, version avril 2012) a précisé et clarifié la procédure à suivre, notamment pour les projets d'aménagement.

La présente expertise a été menée, selon les préconisations du Document Cadre et du Guide du porteur de projet, en tant qu'Etude d'Impact Résiduel" (E.I.R), par M. François DUFOUR d’ECO-AMENAGEMENT, formé et habilité par l'O.N.C.F.S, la D.D.T et la D.R.E.A.L Alsace pour les études d'incidence Hamster.

I. PRESENTATION GENERALE DU PROJET ET SITUATION PAR RAPPORT AUX ZONAGES HAMSTER :

1. PRESENTATION GENERALE DU PROJET

Le projet de lotissement est situé dans la commune d'Achenheim, faisant administrativement partie de la communauté de communes « Les châteaux », du canton de Mundolsheim, de l’arrondissement de Strasbourg - campagne, du Département du Bas-Rhin et de la région Alsace et géographiquement située à environ 7 - 8 km à l’ouest de Strasbourg. Par ailleurs, on notera que la commune s’étend sur environ 6 kilomètres carrés et sur deux grandes unités naturelles différentes : le Kochersberg à dominante loessique au nord et le ried de la Bruche d’origine alluviale au sud, et que le village regroupait 2168 habitants en 2010.

Le projet faisant l’objet de la présente étude consiste à aménager un lotissement d’environ 15 - 20 lots associant maisons d’habitation, petits immeubles collectifs, et éventuellement, commerces et services en bordure de la route, sur un terrain de 2,35 hectares, situé à l'entrée Est du village, dans le prolongement du bâti existant et en bordure de la RD 45. Par ailleurs, on notera que le terrain d’emprise est long d’environ 210 m et large d’environ 115 m, en très légère pente vers le sud, exploité à des fins agricoles (cultivé en maïs en 2012 et en betteraves en 2013), entouré à l’ouest par un supermarché Match et par un lotissement de maisons individuelles, au nord et à l’Est par des terrains agricoles labourés et cultivés et au sud par la tuilerie Wienerberger.

2. SITUATION PAR RAPPORT AUX ZONAGES HAMSTER Vis-à-vis des zonages relatifs au Hamster commun, la commune d'Achennheim fait partie de l'aire historique et de l’aire de reconquête, dont le périmètre est basé sur des critères de biologie et de présence effective de l’espèce à partir de 2000. Elle est également concernée dans sa partie nord vallonnée et à dominante loessique par La Zone de protection stricte "zone centrale", définie par l'Arrêté ministériel du 31 octobre 2012, la limite sud de cette zone se situant à environ 250 mètres de l’emprise du projet. Elle ne fait, en revanche, pas partie d'une Zone d'Action Prioritaire ou Z.A.P, le périmètre de la Z.A.P la plus proche (celle du secteur Nord, axée sur les communes de Geispolsheim, Blaesheim et Duppigheim) se situant à plus de 5km au sud et au sud-Est du terrain d’emprise du projet. > Voir plan de situation du projet et carte de la zone de protection stricte, pages suivantes, pour localisation. - 2 -

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II.MILIEU FAVORABLE OU DEFAVORABLE AU HAMSTER COMMUN

Les caractéristiques physiques des sols et la nature du couvert végétal permettent de définir si le milieu est favorable ou non au hamster commun. Sont, en effet, considérés comme particulièrement favorables des sols meubles, profonds, secs, stables, peu caillouteux et non inondables dérivés de dépôts loessiques, et un couvert végétal préférentiellement composé de cultures fourragères pluriannuelles type trèfle ou luzerne ou de céréales à paille d’hiver ou de printemps type blé, seigle ou orge, mais, en fait, toutes les terres cultivées (hormis la vigne) et les prairies, sont considérées favorables dans la mesure où elles ne présentent pas de caractéristiques strictement incompatibles avec la présence de l'espèce.

1. LES SOLS :

Une carte établie par l’A.R.A.A (Association pour la Relance Agronomique en Alsace) délimite trois catégories de zones, basées sur des critères pédologiques définis avec l’O.N.C.F.S (Office national de la chasse et de la faune sauvage) : zones à sols très favorables, zones à sols favorables et zones à sols défavorables au hamster commun. Cette carte indique que le projet se situe sur des sols très favorables au hamster commun.

Selon la carte géologique Strasbourg et le Guide des sols d’Alsace consacré aux collines de Brumath, du Kochersberg et de l’Arrière Kochersberg, on se trouve en effet, au nord de la vallée de la Bruche et des villages d’Achenheim et de’Oberscheffolsheim sur une terrasse alluviale Würmienne recouverte de plusieurs mètres de loess et passant rapidement aux collines et plateaux du Kochersberg à substrat marneux également recouvert de plusieurs mètres de loess. Les terrains du site sont donc constitués de limons plus ou moins argileux en surface et de limons en profondeur et de sols profonds (plus d'un mètre), meubles, peu caillouteux, bien drainés et facilement affouillables, donc propices au creusement de terriers par le hamster. > Voir la carte A.R.A.A des sols favorables au hamster commun, page suivante

2. LE COUVERT VEGETAL :

Les terrains concernés par l'emprise du projet (soit 2,35 Ha) sont occupés au printemps 2013 par une culture de betteraves, type de couvert végétal ne constituant pas un milieu de vie attractif et optimum pour le hamster commun, mais ne lui étant pas, non plus, strictement défavorable.

En conclusion, les caractéristiques physiques et hydriques du sol et la nature du couvert végétal des parcelles concernées par le projet, montrent que ce dernier s’inscrit dans un milieu potentiellement favorable au hamster commun.

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III. PRESENCE HISTORIQUE ET RECENTE DU HAMSTER COMMUN

1. PRESENCE HISTORIQUE :

Selon les enquêtes et les prospections menées par l'O.N.C.F.S dans le passé, le hamster commun était considéré comme présent à Achenheim en 1972, 1985, 1987, 1992, 1995, 1997 et 2001 et n’a pas été retrouvé sur la commune lors des campagnes de prospection sur parcelles de cultures favorables effectuées en avril 2008, 2011 et 2013*.

Par ailleurs, on notera que les prospections effectuées en avril 2003 et en avril 2009 par le bureau d’études « Atelier des territoires » dans le cadre de l’aménagement du Contournement d’Oberschaeffolsheim - Wolfisheim ou C.O.W n’ont pas non plus permis de recenser de quelconques terriers.

Le hamster commun est donc actuellement considéré comme disparu sur la commune d’Achenheim depuis 2001, dernière année de présence avérée.

La commune d’Achenheim n'a toutefois été prospectée par l’O.N.C.F.S en 2011 et 2013 que dans la partie nord du ban correspondant plus ou moins à l’actuelle zone de protection stricte.située au nord du village et aux confins des bans communaux d’Ittenheim, de Breuschwickersheim et d’Oberschaeffolsheim. Aucun terrier n’a été décelé lors des prospections correspondantes.

En revanche, plus au nord et à l’ouest, des terriers de hamsters ont été recensés sur les communes voisines d’Oberscheffolsheim (4 en 2012, 1 en 2011 et 1 en 2009), d’Ittenheim (6 en 2012, 1 en 2010, 2 en 2009 et 9 en 2008) et de Breuschwickersheim (2 en 2012, 8 en 2011, 1 en 2010 et 1 en 2009).

Vis-à-vis du projet de lotissement, les terriers les plus proches ont été trouvés en 2001 à 750 m et 1000 m au nord -ouest sur le ban d’Achenheim, en 2012 à environ 1600 m au nord-Est sur le ban d’Oberschaeffolsheim et en 2001 et 2012 à environ 2000 m au sud-ouest sur le ban de Breuschwickersheim.

*L'ONCFS réalise des prospections systématiques en avril sur les parcelles de cultures favorables (légumineuses et céréales à paille d’hiver), depuis 1998 au niveau des secteurs noyaux et depuis 2001 en dehors de ces secteurs, ces prospections consistant en un recensement des terriers à la sortie d'hibernation de l'animal (à cette époque de l'année, 1 terrier = 1 hamster) et permettant ainsi d’assurer un suivi de l’espèce.

> voir la carte des terriers recensés dans les environs ces 5 dernières années, page suivante.

2. PRESENCE RECENTE :

Afin d'évaluer l'incidence d'un projet sur le hamster, on s'appuie en général sur les données de présence récente de l'espèce, c'est à dire datant de moins de deux ans.

A cet égard, on notera tout d’abord qu'aucun terrier n'a été trouvé sur Achenheim lors des comptages réalisés par l'O.N.C.F.S en avril 2011 et en avril 2013 dans la partie nord du ban.

Toutefois, la zone d’emprise du projet et une partie de la zone périphérique de 600 m de rayon autour de ce dernier n’ont pas été prospectées par cet organisme et ont donc dû faire l’objet d’une prospection complémentaire par Eco-Aménagement et, plus précisément, par François DUFOUR, formé et habilité par l’O.N.C.F.S pour réaliser ce type de prestation.

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Ces prospections complémentaires ont été effectuées selon le protocole décrit dans le cahier des charges de l’O.N.C.F.S 2013 pour la réalisation des prospections de terriers et indices de présence du hamster commun.

La surface d'emprise du projet de 2,35 Ha a ainsi été prospectée intégralement en parcourant le terrain dans le sens de son exploitation selon des lignes espacées de 3m début juin 2013, alors que les plants de betteraves étaient encore peu développés, donc dans des bonnes conditions de visibilité.

Dans zone périphérique de 600 m de rayon autour de la zone d'emprise, les prospections se sont limitées aux parcelles de cultures favorables comme le prévoit le cahier des charges. Elles ont porté sur huit parcelles de céréales d'hiver (blé essentiellement) et quatre parcelles de luzerne, soit, au total, sur environ 8 Ha, et ont été réalisées fin juillet 2013, juste après la moisson selon des trajets espacés de 6-7 m, de façon à pouvoir également profiter de conditions optimales d’observation. Début juin, les céréales étaient, en effet, déjà trop hautes et trop denses pour pouvoir observer de façon satisfaisante et il a donc semblé préférable de différer légèrement la prospection.

> Voir la carte des parcelles prospectées page suivante

Dans les deux cas, aucun terrier ou indice de présence du hamster n’a été trouvé, mais uniquement d’assez nombreux petits terriers de campagnols, quelques taupinières et terriers de surmulot, divers grattages d’animaux au pied de plants de betteraves ou de maïs (qui était la culture de l’année précédente) et des traces de passage d’animaux domestiques en provenance des habitations voisines.

En conclusion, on peut donc considérer que le hamster commun n'est pas présent dans l'emprise du projet, ni dans la zone périphérique de 600 mètres de rayon autour de cette dernière.

Grattage d’animal à la recherche de nourriture au pied d’un plant de betterave. - 9 -

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IV : IMPACT RESIDUEL DU PROJET SUR LE HAMSTER COMMUN :

1. IMPACT DIRECT SUR L'ANIMAL ET SES SITES DE REPRODUCTION ET AIRES DE REPOS :

Au vu des résultats des différentes prospections effectuées, il apparaît qu’aucun terrier de Hamster commun n'est présent sous l'emprise du projet et à moins de 600 m de distance de cette dernière (dans la zone dite « périphérique »). Par ailleurs, il apparaît également que l'emprise du projet se situe en dehors de la zone de protection stricte de l’espèce et n’interfère avec aucune aire de repos et site de reproduction connu de l’animal, les plus proches se situant à environ 750 mètres de distance. Il n’entraîne donc aucune fragmentation ou perte de fonctionnalité de ces dernières et, comme le montre la carte de localisation de ces aires de repos et sites de reproduction page suivante, ne constitue pas un obstacle à leur éventuelle connexion future. > Voir la carte des aires de repos et sites de reproduction connus du hamster commun, page suivante.

En conséquence, on peut conclure que le projet n'aura aucun impact direct sur le hamster commun et sur ses sites de reproduction et aires de repos, tels que définis par l'Arrêté ministériel du 6 août 2012.

2. IMPACT INDIRECT SUR LES AIRES VITALES POTENTIELLES DU HAMSTER :

Le projet étant implanté sur un milieu favorable au hamster, il pourrait avoir un impact sur le milieu de vie à terme de ce dernier, dans la mesure où cette surface favorable serait liée à une aire vitale potentielle. Dans le souci de ne pas contrecarrer une possibilité de recolonisation future du milieu par une population de hamsters, il faut donc prendre en compte l'impact du projet sur la ou les aires vitales concernées, en termes de fonctionnalité, de fragmentation et de connectivité. a. Notions d'aire vitale et de connexion : L'objectif est de sauvegarder des territoires de milieu favorable pouvant accueillir des populations génétiquement viables de Hamsters communs. Les recherches scientifiques en matière de génétique et de dynamique des populations ont montré que les populations sont génétiquement viables lorsqu’au moins 1500 individus sont connectés entre eux. En se basant sur une densité de 2,5 individus par hectares (densité compatible avec l’agriculture), les territoires de milieu favorable doivent avoir une superficie de 600 hectares minimum, soit d’un seul tenant, soit par connectivité, pour être qualifiés d'aires vitales. Les zones de connexion constituent des lieux d’échanges entre les populations. Ces zones peuvent être occupées par du milieu défavorable au Hamster, mais dans ce cas leur largeur ne doit pas excéder 300 m (distance maximale parcourue en un an par le Hamster en migration). Elles doivent, en outre, être dépourvues d’obstacles infranchissables du type route à 2x2 voies avec terre-plein central, voie ferrée importante, canal, rivière suffisamment large ou bâti dense et spatialement étendu. Les zones de connexion jouent un rôle important lorsqu’elles relient deux territoires distincts de milieu favorable, qui, ainsi réunis, deviennent viables : ils constituent, de ce fait, une aire vitale par connectivité. b- Aires vitales dans le secteur du projet :

La carte de la page 6, basée sur le zonage des sols favorables au hamster (carte A.R.A.A), montre l’existence d’une vaste zone de terrains très favorables au hamster commun à l’Est, au nord et à l’ouest d’Achenheim, correspondant aux collines loessiques du Kochersberg, et d’une zone de terrains favorables au sud et au sud-Est, correspondant au ried de la Bruche. - 11 -

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Ces deux secteurs peuvent être considérés comme deux aires vitales potentielles pour le hamster commun, c'est à dire comme des secteurs pouvant devenir des sites de reproduction et aires de repos viables en cas de recolonisation future par l'animal, mais toutefois indépendantes l’une de l’autre dans la mesure où elles sont séparées par le canal de la Bruche et la Bruche, obstacles a priori infranchissables ou très difficilement franchissables (uniquement au niveau des ponts existants, en général situés en zone urbanisée).

Le projet se situe au sein de l’aire vitale située la plus au nord, de loin la plus importante, tant en terme de superficie (plusieurs dizaines de milliers d’hectares) qu’en terme de fonctionnalité et de capacités d’accueil pour le hamster commun (d’ailleurs régulièrement présent en faible densité).

Les limites de cette aire vitale sont plus ou moins éloignées et constituées : - au sud, par le canal de la Bruche, relayé par la Bruche elle-même à quelques centaines de mètres, obstacles pouvant être considérés comme infranchissables, ou, tout du moins, comme très difficilement franchissables par le hamster commun ; - au nord, par le fond de vallée humide de la Zorn constituant une zone de terrains défavorables au hamster commun de plus de 300 mètres de largeur ; - à l'Est, par la zone urbanisée dense et tentaculaire de l’agglomération strasbourgeoise, qui constitue également une zone de terrains défavorables au hamster commun ; - enfin, vers l’ouest, par la vallée humide de plus de 300 mètres de largeur de la Mossig entre Avenheim et Marlenheim, relayée au nord de Marlenheim par la série de collines calcaires plus ou moins boisées séparant le Kochersberg proprement dit de l’Arrière Kochersberg.

Dans ce vaste territoire essentiellement agricole, le principal obstacle au déplacement et à la migration éventuelle du hamster au sein de son aire vitale est la R.N 4 (relayée vers l’ouest par la RD 1004), route à fort trafic engendrant un risque élevé de mortalité, mais toutefois non complètement infranchissable. S’y ajoutent, dans une moindre mesure, les autres petites routes départementales à trafic suffisamment faible pour qu'elles soient aisément franchissables par le hamster commun, comme, par exemple, les R.D 222, 622, 718 et 228, les fossés et petits ruisseaux souvent très encaissés comme, par exemple, le Musaubach et la Souffel pouvant être considérés comme difficilement franchissables par l’animal et les zones urbanisées des nombreux villages (toutefois contournables par ce dernier). c- Incidences du projet sur la fragmentation et la fonctionnalité de l’aire vitale :

Le projet, d'une emprise de 2,35 Ha, se situe au sein de l'aire vitale de plusieurs dizaines de milliers d’hectares définie ci-dessus et plus précisément, à sa limite sud, en bordure d’une zone urbanisée défavorable au hamster commun (village d’Achenheim à l’ouest et tuilerie Wienerberger àau sud)) et d’une route à assez fort trafic (la RD 45) bordée par un mur continu de 2,5 mètres de hauteur constituant un obstacle infranchissable. Etant donné sa petite taille sans commune mesure avec celle de l’aire vitale dans laquelle il s’insère et sa situation marginale et très particulière au sein de cette dernière pour les raisons évoquées ci-dessus, Il n’entraîne qu’un prélèvement de terrains favorables au hamster commun infime et insuffisant pour provoquer une fragmentation de l’aire vitale correspondante et, par ailleurs, ne remet absolument pas en cause la fonctionnalité de cette dernière.

La réalisation du projet n'entraînera donc ni fragmentation, ni perte de fonctionnalité d'aire vitale.

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Eco-Aménagement - juillet 2013 Projet de lotissement à Achenheim : Etude d’impact résiduel (E.I.R) sur le hamster commun d- Incidences du projet sur la connectivité entre aires vitales : Le projet, adossé à la zone urbanisée d’Achenheim vers l’ouest et bordé au sud par un double obstacle infranchissable (mur continu de 2,5 mètres de hauteur de la tuilerie Wienerberger le long de la RD 45 entre Achenheim et Oberschaeffolsheim et canal due la Bruche), ne remet en cause aucune possibilité de connexion entre aires vitales existantes du hamster commun et , a fortiori, entre aires de repos et sites de reproduction actuels de l’animal . Il ne compromet pas, non plus, les possibilités d’échanges entre d’éventuels noyaux de populations futurs de l'espèce.

Le projet n'a donc aucune incidence sur la connectivité entre les aires vitales du Hamster commun.

V : CONCLUSION DE L’E.I.R SUR LE HAMSTER COMMUN :

La présente étude d’impact résiduel ou E.I.R porte sur le projet d'aménagement d’un lotissement de 15 - 20 lots sur un terrain agricole situé à l’entré Est du village d’Achenheim, en bordure de la zone déjà urbanisée du village et au nord immédiat de la tuilerie Wienerberger et de la RD 45. L'emprise du projet, d'une surface de 2,35 Ha, se situe dans l'aire historique et dans l'aire de reconquête du Hamster commun et concerne des terrains potentiellement favorables à l'espèce (sols considérés comme très favorables et occupation du sol actuelle compatible avec sa présence). Elle se situe, en revanche, en dehors de toute zone de protection stricte ou zone d’action prioritaire pour la conservation de l’espèce. Le projet a fait l'objet d'une étude de l'impact résiduel sur le hamster commun, assortie d’une recherche de terriers, sur le site d’emprise et dans la zone périphérique en juin - juillet 2013 dans de bonnes conditions d’observations. Lors de ces prospections et lors de celles effectuées par l’O.N.C.F.S dans la zone de protection stricte située un peu plus au nord et interférant légèrement avec la zone périphérique, aucun terrier de hamster commun n’a été recensé.

Le hamster commun, qui n'a plus été observé sur la commune d’Achenheim depuis 2001 et qui est considéré comme disparu localement depuis cette date, n'est donc pas présent, ni sur l'emprise du projet, ni dans la zone périphérique de 600 m autour de cette dernière. La réalisation du projet n'entraînera, par ailleurs, ni fragmentation, ni perte de fonctionnalité, ni rupture de connectivité aussi bien en ce qui concerne les aires de repos et sites de reproduction actuels de l’animal protégé que les aires vitales existantes et territoires de vie potentiels de l'espèce. On peut donc conclure que : le projet n'aura aucun impact avéré, direct ou indirect, sur le Hamster commun et sur son milieu de vie particulier (sites de reproduction et aires de repos, notamment).

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Eco-Aménagement - juillet 2013

CM – CIC Aménagement foncier

DEMANDE DE PERMIS D’AMENGAGER EN VUE D’UN LOTISSEMENT A ACHENHEIM

Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas

Rapport en date du 04 juin 2014

Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas CM – CIC Aménagement foncier Projet d’aménagement d’un lotissement à Achenheim

Etude commandée par CM – CIC Aménagement foncier

Etude réalisée par ECOSCOP 9, Rue des Fabriques 68470 FELLERING

Relevés de terrain Lionel Spetz Olivier HORIOT

Cartographie informatisée Olivier HORIOT

Analyse des données et Rédaction Olivier HORIOT

Relecture Lionel Spetz

En page de garde : Localisation de la zone d’emprise du projet (en rouge) sur orthophotoplan.

ECOSCOP 1 Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas CM – CIC Aménagement foncier Projet d’aménagement d’un lotissement à Achenheim

SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 4

1. METHODOLOGIE ...... 5 1.1. Périmètre d’étude ...... 5 1.2. Inventaires floristiques et cartographie des habitats ...... 6 1.3. Inventaires faunistiques ...... 6

2. INVENTAIRE ET PROTECTION DU PATRIMOINE NATUREL ET PRESCRIPTIONS REGLEMENTAIRES ...... 8

3. LES ZONES HUMIDES ...... 13

4. MILIEUX NATURELS ...... 12 4.1. Données bibliographiques ...... 12 4.1.1. Les espèces végétales ...... 12 4.1.2. Les Oiseaux ...... 14 4.1.3. Les Amphibiens et Reptiles ...... 15 4.1.4. Les Mammifères ...... 15 4.1.5. Les Insectes ...... 15 4.2. Inventaire de terrain ...... 16 4.2.1. La flore et les habitats ...... 16 4.2.2. Les Oiseaux ...... 17 4.2.3. Les Amphibiens et Reptiles ...... 18 4.2.4. Les Mammifères ...... 19 4.2.5. Les Insectes ...... 19

5. LE MILIEU PHYSIQUE ...... 20 5.1. La géologie ...... 20 5.2. La pédologie ...... 20 5.3. La topographie ...... 21 5.4. Le bassin versant ...... 21 5.5. L’hydrogéologie ...... 22

6. SYNTHESE DES ENJEUX ECOLOGIQUES ET SENSIBILITES ...... 22

BIBLIOGRAPHIE ...... 23

ANNEXES ...... 24 ANNEXE 1 : DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES FAUNE ET LA FLORE SUR LA COMMUNE D’ACHENHEIM ...... 24

ECOSCOP 2 Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas CM – CIC Aménagement foncier Projet d’aménagement d’un lotissement à Achenheim

LISTE DES CARTES ET TABLEAUX

Carte 1 : Localisation du projet et périmètre d‘étude ...... 4 Carte 2 : Périmètre prospecté lors des investigations de terrain ...... 5 Carte 3 : Périmètres d’inventaire du patrimoine naturel ...... 9 Carte 4 : Sites Natura 2000 les plus proches du projet ...... 11 Carte 4 : Zones à dominante humide (Région Alsace / DREAL Alsace) ...... 13 Carte 6 : Cartographie des habitats du périmètre d’étude ...... 17 Carte 7 : Le Crapaud vert à proximité du projet ...... 19

Tableau 1 : Zonages d’inventaire et de protection du patrimoine naturel ...... 8 Tableau 2 : Espèces végétales considérées comme patrimoniales recensées dans la bibliographie sur la commune d’Achenheim ...... 12 Tableau 3 : Espèces d’oiseaux patrimoniales recensées dans la bibliographie ...... 14 Tableau 4 : Espèces de mammifères recensées dans la bibliographie ...... 15 Tableau 5 : Espèces de plantes inventoriées sur le périmètre d’étude ...... 16 Tableau 6 : Espèces d’oiseaux inventoriées lors des prospections en avril et mai 2014 ...... 17

ECOSCOP 3 Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas CM – CIC Aménagement foncier Projet d’aménagement d’un lotissement à Achenheim

INTRODUCTION

Le groupe CM – CIC Aménagement foncier est maître d’ouvrage un projet de lotissement sur la commune d’Achenheim (département du Bas-Rhin). Dans ce cadre, Ecoscop a été missionné pour la réalisation de l’étude d’impact environnemental du projet. Suite aux premières investigations de terrain, il a été reconnu que ce projet est susceptible de déroger à la nécessité de réaliser une étude d’impact, selon la procédure d’examen au cas par cas, introduite par la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 et le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact. La présente étude présente donc un état initial du milieu physique et naturel et de leurs enjeux. Les éléments qu’elle contient doivent permettre de remplir le formulaire de demande d’examen au cas par cas, qui sera ensuite soumis aux services de l’état compétents. Les investigations de terrain ont porté sur les principaux éléments du cortège faunistique et floristique (flore, amphibiens, oiseaux, mammifères, reptiles) ainsi que sur le ou les habitats naturels de l’emprise du projet. Une étude de la présence du Grand Hamster sur les parcelles de l’emprise a été réalisée par ailleurs. Une étude bibliographique des données connues sur la zone vient en complément de ces investigations. Les différents éléments déjà mis en lumière dans l’étude de faisabilité réalisée par Lollier Ingénierie ont également été repris ici.

Carte 1 : Localisation du projet et périmètre d‘étude

Le projet de CM-CIC Aménagement foncier sera réalisé parallèlement à un deuxième projet d’aménagement, porté par un maître d’ouvrage différent, sur des terrains attenants. Afin d’apporter une réponse cohérente à la globalité du projet « Hirschberg », nous ne différencions pas les deux zones d’emprise. La zone d’étude prise en compte porte donc sur l’ensemble du secteur destiné à être aménagée, soit une superficie globale d’environ 4 ha.

ECOSCOP 4 Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas CM – CIC Aménagement foncier Projet d’aménagement d’un lotissement à Achenheim

1. METHODOLOGIE

Le diagnostic du milieu naturel concerne les habitats, la flore et certains groupes faunistiques : Mammifères (Grand Hamster), amphibiens (Crapaud vert) et oiseaux. Les investigations de terrain, ont été menées en avril et mai 2014.

1.1. PERIMETRE D’ETUDE

Le périmètre d’étude a été retenu en fonction de l’occupation du sol. En première approche, le site présente une grande homogénéité en termes d’occupation du sol. Le périmètre d’étude (pour l’étude de terrain) à prendre en compte est constitué de l’emprise du projet. Classiquement pour ce type d’étude, en fonction des éléments naturels présents aux abords du site, un deuxième périmètre (ou périmètre élargi) peut être défini, afin de tenir compte des notions de fonctionnement écologique (déplacements nécessaires de certaines espèces pour accomplir leur cycle vital : migrations, recherche de nourriture…). Dans le cas présent, l’occupation du sol aux alentours correspondant à des cultures et des zones urbanisées (routes et bâtiment), il n’a pas été nécessaire de prendre en compte un périmètre élargi.

Carte 2 : Périmètre prospecté lors des investigations de terrain

Les recherches bibliographiques se sont concentrées sur la commune d’Achenheim. Les données récoltées sont cependant souvent peu précises en termes de localisation.

ECOSCOP 5 Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas CM – CIC Aménagement foncier Projet d’aménagement d’un lotissement à Achenheim

La parcelle étant cultivée, les investigations de terrain ont été concentrées sur les milieux naturels secondaires comme les limites avec les chemins, et les zones urbanisées. Une attention particulière est également apportée à la présence de zones humides, comme des mares temporaires par exemple.

1.2. INVENTAIRES FLORISTIQUES ET CARTOGRAPHIE DES HABITATS

La cartographie de terrain est réalisée au 1/5 000ème. Dans la mesure du possible, les habitats ont été identifiés par leur code Corine Biotope. L’ensemble du site a été parcouru à la recherche de plantes patrimoniales (protégées ou inscrites sur Liste rouge). La Queue de souris Myosurus minimus, plante protégée en Alsace et potentiellement présente sur le site, a été recherchée avec grande attention.

1.3. INVENTAIRES FAUNISTIQUES

Les prospections ont été ciblées sur la recherche d’espèces patrimoniales susceptibles d’occuper les habitats de l’emprise du projet. L’ensemble de la zone d’étude a été prospecté. Les secteurs bordant immédiatement le périmètre d’étude ont pu être prospectés à vue, étant donné le caractère ouvert de l’ensemble du secteur, et plus encore au nord et à l’est de l’emprise.

 Mammifères L’étude de ce groupe a porté principalement sur le Grand Hamster Cricetus cricetus, espèce protégée en France et d’intérêt communautaire. Elle fait l’objet d’un Plan de restauration en Alsace, sous la responsabilité du préfet de région. Ce Plan prévoit la prise en compte systématique de l’espèce dans les projets d’aménagements. Le protocole d’inventaire du Grand Hamster est celui défini et mis en place par l’ONCFS. Selon celui-ci, une incidence sur l’espèce est considérée comme effective s’il est mis en évidence la présence d’un terrier de hamster sur l’emprise du projet, ou dans un rayon de 600 m autour de cette emprise, et ce dans les deux ans qui précèdent la réalisation de l’étude. Conformément à l’arrêté du 6 août 2012 relatif aux conditions dans lesquelles sont accordées les dérogations aux mesures de protection du Hamster commun, une étude spécifique de l’impact résiduel sur l’espèce a été réalisée (voir document correspondant) dans le cadre de ce projet. Elle a inclus la réalisation de prospections (recherche de terriers), le 10 avril 2014.

La recherche des autres mammifères s’appuie sur les observations de traces et indices (laissées, empreintes, …) et éventuellement des observations directes en se concentrant sur les habitats favorables (haies, talus, route pour la recherche d’éventuels cadavres).

Le site n’étant pas favorable aux chiroptères (absence d’habitat potentiel), aucun inventaire spécifique à ce groupe n’a été effectué.

 Oiseaux Les oiseaux peuvent être inventoriés à vue, avec l’aide de jumelles à grossissement 8X ou 10X, ainsi qu’à l’ouïe, en identifiant les cris et chants des différentes espèces fréquentant le site en période de reproduction. Le peu d’intérêt que représentent les grandes cultures intensives pour la diversité avifaunistique a justifié des investigations sans protocole d’étude particulier. La réalisation

ECOSCOP 6 Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas CM – CIC Aménagement foncier Projet d’aménagement d’un lotissement à Achenheim

d’IPA (Indices Ponctuels d’Abondance) ne s’est pas avérée nécessaire. L’inventaire des oiseaux a globalement pu être réalisé en même temps que l’inventaire des reptiles. Le secteur a fait l’objet de deux campagnes de relevés, le 10 avril et le 20 mai 2014, ce qui a permis d’identifier à la fois les nicheurs précoces et les nicheurs tardifs.

 Amphibiens L’inventaire des amphibiens se base sur des observations directes (adulte, larve, ponte) couplée à des écoutes nocturnes des chants d’anoures. Elle se concentre sur les secteurs favorables (mares, flaques, fossés en eau, tas de bois mort, bords de chemins, etc.). Les amphibiens étant actifs de nuit, le suivi est réalisé dans les premières heures suivant le coucher du soleil. Tous les milieux favorables à la reproduction des amphibiens (mares, fossés et ruisseaux) doivent être prospectés. La recherche se fait à l’aide d’une lampe torche et d’une épuisette permettant de capturer les individus, pour une identification en main. Une population connue de Crapaud vert, située au sein du site industriel en activité au sud du site, n’a pas été prospectée à vue, par impossibilité d’accès au site. Une écoute nocturne a cependant été réalisée. Un repérage d’éventuels sites de reproduction d’amphibiens a été effectué.

 Reptiles Les reptiles sont recherchés directement lors de déplacement sur le site en journée, principalement dans les habitats secondaires que sont les talus de chemins ou les secteurs limitrophes entre zones urbanisées et parcelle agricole. La plupart des reptiles recherchent un couvert végétal dense pour se nourrir et se reposer, et des secteurs ouverts où ils s’exposent au soleil (zones d’héliothermie). L’association de ces deux types de zones augment la chance de voir des espèces de reptile.

ECOSCOP 7 Etat initial de l’environnement en vue d’un examen au cas par cas CM – CIC Aménagement foncier Projet d’aménagement d’un lotissement à Achenheim

2. INVENTAIRE ET PROTECTION DU PATRIMOINE NATUREL ET PRESCRIPTIONS REGLEMENTAIRES

Le site n’est concerné par aucun zonage réglementaire de protection de la nature. En revanche, on trouve dans un périmètre élargie les zonages suivants :  ZNIEFF Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologiques et Faunistiques (ZNIEFF) sont des périmètres d’inventaires de la biodiversité, sans contrainte juridique particulière. Elles identifient les secteurs du territoire pour lesquels les experts scientifiques ont identifiés des éléments remarquables du patrimoine naturel. Leur simple existence indique donc toujours la présence d’espèces patrimoniales et parfois protégées, et donc la nécessité d’effectuer des investigations poussées, en cas de projet impactant ces zones. Elles sont de deux types : les ZNIEFF de type 1, de petites tailles en général, elles correspondent à un habitat particulier et comportent souvent une biodiversité à forte valeur patrimoniale, et les ZNIEFF de type 2, qui correspondent à des ensembles de milieux naturels avec une cohésion élevée et de fortes relations entre eux. Les ZNIEFF de type 2 incluent parfois des ZNIEFF de type 1. On trouve dans les alentours du périmètre d’étude les ZNIEFF suivantes : - la ZNIEFF de type 1 4200007116 Rives de la Bruche et de son canal et les rieds riverains ; - la ZNIEFF de type 1 4200007119 Altorferbaechel, ses rives et le ried d’Altorf.

Tableau 1 : Zonages d’inventaire et de protection du patrimoine naturel

DATE DE DISTANCE DESIGNATIO PAR TYPE DESIGNATION N (ARRETE) RAPPORT OU AU SITE CREATION D’ETUDE PROTECTION CONTRACTUELLE Zone de Protection FR4211810 La Vallée du Rhin de Strasbourg à Marckolsheim 10/02/2005 14 km Spéciale (ZPS) 16/11/2012 Zone Spéciale de (confirmé FR4201797 Secteur alluvial Rhin Ried Bruch Bas-Rhin 9,5 km Conservation (ZSC) comme SIC) Zone Spéciale de FR4201801 Massif du Donon, du Schneeberg et du Grossmann 27/05/2009 15 km Conservation (ZSC) PROTECTION NATIONALE Réserve Naturelle Massif Forestier de Strasbourg-Neuhof/Illkirch RN67_06 12/09/2012 9,5 km Nationale Graffenstaden INVENTAIRE DU MILIEU NATUREL Zone Naturelle 420007115 Gravière le long du CD392 Côte Nord 01/01/1985 4,5 km d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique 420007120 Mittelgiessen 01/12/1985 6,5 km (ZNIEFF) de type 1 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Rives de la Bruche et de son canal et les rieds Faunistique et 4200007116 01/12/1985 2 km riverains Floristique (ZNIEFF) de type 2

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Carte 3 : Périmètres d’inventaire du patrimoine naturel

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La ZNIEFF de type 1 n°4200007119 Altorferbaechel, ses rives et le ried d’Altorf, qui avait été mentionnée dans l’étude de faisabilité, se trouve un peu plus au sud, en dehors des limites de la carte 3. Il est également intéressant de noter que la ZNIEFF 420007115 Gravière le long du CD392 Côte Nord est désignée pour abriter une population de Crapaud vert Bufo viridis. On peut aussi rappeler que le Rhin à hauteur de Strasbourg est classé en zone RAMSAR : Rhin supérieur Oberrhein n°1809 créée le 05 septembre 2008.

 Les périmètres Natura 2000 Les Directives « Habitats-Faune-Flore » du 22 mai 1992 et « Oiseaux » du 23 avril 1979 déterminent la constitution d’un réseau écologique européen, comprenant un réseau de sites.  Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), désignés au titre de la Directive « Habitats- Faune-Flore » sont des sites qui comprennent des habitats naturels ou des habitats d’espèces de la faune et de la flore dont la liste est fixée par arrêté du ministre en charge de l’environnement et dont la rareté, la vulnérabilité ou la spécificité justifient la désignation de telles zones et par-là même une attention particulière.  Les Zones de Protection Spéciale (ZPS), désignées au titre de la Directive « Oiseaux » sont des sites appropriés à la survie et à la reproduction d’espèces d’oiseaux sauvages figurant sur une liste arrêtée par le ministère ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones relais à des espèces d’oiseaux migrateurs.

La portée juridique des sites Natura 2000 repose principalement sur un dispositif contractuel, sur la base de contrat volontaire avec les gestionnaires et usagers. Par ailleurs, les projets de travaux, d’ouvrage ou d’aménagement sur les sites Natura 2000 sont soumis à une évaluation de leurs incidences sur les espèces et les habitats qui ont motivé la désignation du site. Les sites Natura 2000 les plus proches du site d’étude sont les suivants : - la ZPS FR4211810 La Vallée du Rhin de Strasbourg à Marckolsheim à 15 km à l’Est, - la ZSC FR4201797 Secteur alluvial Rhin Ried Bruch Bas-Rhin à 9,5 km à l’Est et au Sud, - la ZSC FR4201801 Massif du Donon, du Schneeberg et du Grossmann à 14 km à l’Ouest.

Compte tenu de leur éloignement, il n’existe aucun enjeu vis-à-vis du projet de lotissement.

3.1.2. Réserves naturelles nationales et régionales

Selon l’article L.332-1 du Code de l’Environnement, tout ou partie du territoire d'une ou de plusieurs communes, dont la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et, en général du milieu naturel qui présente une importance particulière, ou qu'il est nécessaire de soustraire à toute intervention artificielle qui serait susceptible de les dégrader, peut être classé en réserve naturelle nationale (RNN). Compte tenu de la distance séparant le site d’étude de la RNN d’Illkirch, il n’existe aucun enjeu.

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Carte 4 : Sites Natura 2000 les plus proches du projet

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3. MILIEUX NATURELS

3.1. DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES

Les données à notre disposition ont pour principales sources :  Société Botanique d’Alsace (http://www.atlasflorealsace.com), une base de données en ligne de plus de 600 000 observations ;  Office des Données Naturalistes d’Alsace (Odonat) (http://www.faune-alsace.org/), le portail participatif des associations naturalistes régionales consacré à la collecte de données naturalistes (listes communales d’espèces) ;  Les fiches ZNIEFF qui contiennent les listes d’espèces patrimoniales ayant justifié leur désignation (disponibles sur http://inpn.mnhn.fr/accueil/index);

Pour évaluer le degré de patrimonialité des habitats, de la flore et de la faune, on s’appuie sur les listes et arrêtés suivants :  les annexes liées à la protection des habitats et/ou des espèces de la Directive Habitats Faune Flore 92/43/CEE du 21 mai 1992 (Annexe 1, 2 et 4) et de la Directive Oiseaux 79/409/CEE du 2 avril 1979 (Annexe 1) dans l’Union Européenne,  les listes d’espèces protégées à l’échelle nationale et régionale (répertoriées dans les différents arrêtés correspondants),  les listes rouges d’espèces menacées en France et en Alsace,  la liste des espèces déterminantes ZNIEFF d’Alsace.

3.1.1. Les espèces végétales

Tableau 2 : Espèces végétales considérées comme patrimoniales recensées dans la bibliographie sur la commune d’Achenheim

LISTE LISTE DATE de NOM NOM PROT NAT PROT REG ROUGE ROUGE dernière COMMUN SCIENTIFIQUE NAT ALSACE observation Gagée des Gagea villosa Art 1 Art 1 A surveiller localisée 2009 champs Herminium Orchis musc Art 1 Art 1 En Danger 1984 monorchis Ophrys abeille Ophrys apifera Rare 1984 Orchis Orchis homme Localisée 1984 anthropophora pendu Silene A surveiller En Déclin 1997 noctiflora

Le tableau 2 présente les espèces patrimoniales (protégées ou inscrites sur une liste rouge) vues au cours des 30 dernières années par des membres de la Société Botanique d’Alsace, sur la commune d’Achenheim. On note la présence de deux espèces protégées au niveau national et régional : la Gagée des champs et l’Orchis musc. Cette dernière n’a cependant pas été revue depuis 1984, et sa présence actuelle n’est donc plus certaine.

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3.1.2. La problématique « zones humides »

La Région Alsace a mis en place un projet d’échange et de veille sur les données de zones humides régionales : le projet CIGAL (Coopération pour l’Information Géographique en Alsace). Une base de données des zones à dominante humide a ainsi été élaborée en 2007 – 2008. Ces données ne constituent cependant pas un inventaire précis et exhaustif des zones humides ni une donnée réglementaire. Dans tous les cas, des investigations complémentaires sont nécessaires pour préciser les limites de zones humides. Par ailleurs, en 2010, la DREAL a réalisé une étude des zones « potentiellement humides » sur la région Alsace, en croisant les données pédologiques régionales et les critères de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 01 octobre 2009. La carte ci-dessous montre les zones issues de ces bases de données, à proximité de la zone d’étude.

Carte 5 : Zones à dominante humide (Région Alsace / DREAL Alsace)

Cette carte montre que les principales zones humides potentielles connues sont situées au sud de la commune, le long du Muelhbach et entre la Bruche et le canal de la Bruche. On peut ajouter que lors des investigations de terrain, aucune espèce végétale hygrophile n’a été inventoriée sur la zone d’étude. Le projet n’est donc pas concerné par la problématique zones humides.

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3.1.3. Les Oiseaux

23 espèces d’oiseaux patrimoniales ont été retenues après recherches dans la bibliographie (les oiseaux d’eau ont été exclus de cette liste). Il s’agit d’espèces dans l’ensemble assez communes en Alsace. Beaucoup d’entre elles vivent dans les milieux fermés comme les haies, les bois et bosquets, parfois les jardins. Certaines vont se nourrir dans les prairies ou les cultures comme par exemple la Cigogne blanche ou le Faucon crécerelle. L’Alouette des champs, quant à elle, réalise l’ensemble de son cycle de vie dans les zones prairiales ou cultivées. Le périmètre d’étude étant constitué de parcelles de grande culture (maïs), il est peu probable d’y trouver les espèces listées ci-dessous, à l’exception des espèces de milieux ouverts ou d’oiseaux ubiquistes et opportunistes venant s’y nourrir occasionnellement (Choucas des tours par exemple).

Tableau 3 : Espèces d’oiseaux patrimoniales recensées dans la bibliographie

DATE STATUT

ISTE OUGE ISTE OUGE NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE L R L R LEG F DIRECTIVE OISEAUX FRANCE ALSACE (NICHEURS) (NICHEURS)

Accenteur mouchet Prunella modularis 2013 Art.3 - - - Alouette des champs Alauda arvensis 2012 Art.3 - - D Bergeronnette grise Motacilla alba 2010 Art.3 - - - Bruant jaune Emberiza citrinella 2013 Art.3 - NT - Buse variable Buteo buteo 2013 Art.3 - - - Choucas des tours Corvus monedula 2012 Art.3 - - AS Cigogne blanche Ciconia ciconia 2011 Art.3 I - P Coucou gris Cuculus canorus 2013 Art.3 - - - Faucon crécerelle Falco tinnunculus 2013 Art.3 - - - Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla 2012 Art.3 - - - Fauvette grisette Sylvia communis 2013 Art.3 - - - Gobemouche gris Muscicapa striata 2011 Art.3 - - - Coccothraustes 2013 Grosbec casse-noyaux Art.3 - - - coccothraustes Hirondelle rustique Hirundo rustica 2010 Art.3 - - AS Hibou moyen-duc Asio otus 2013 Art.3 - - - Linotte mélodieuse Carduelis cannabina 2011 Art.3 - VU - Loriot d’Europe Oriolus oriolus 2013 Art.3 - - - Mésange nonnette Poecile palustris 2011 Art.3 - - - Pic épeiche Dendrocopos major 2011 Art.3 - - Pic mar Dendrocopos medius 2011 Art.3 - - P Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaceus 2014 Art.3 - - - Rousserolle verderolle Acrocephalus palustris 2011 Art.3 - - - Tarier Des prés Saxicola rubetra 2013 Art.3 - VU VU Lég. F. : Législation Française – Art.3, 4 : Espèce protégée listée dans l'article 3 (protection espèce + habitats) et/ou 4 (protection espèce) de l'arrêté ministériel du 29 octobre 2009 DO : Directive Oiseaux – I : Espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux : Espèces faisant l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat, afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de Liste Rouge France (UICN et al. 2011) – EN : En danger / VU : Vulnérable / NT : Quasi-Menacé / - : Préoccupation mineure (LC) / DD : Données Insuffisantes / NAb : Non applicable car présence occasionnelle ou marginale / NAc, NAd : Non applicable car présence non significative même si régulière en hivernage ou en passage Liste Rouge Alsace (ODONAT 2003) – EN : En danger / VU : Vulnérable / D : En Déclin / AS : A surveiller / NS : Non significatif / P : Patrimonial / - : Hors liste

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3.1.4. Les Amphibiens et Reptiles

1 espèce est recensée dans la base de données d’Odonat : le lézard des souches Lacerta agilis. Cette espèce est protégée en France et inscrite à l’Annexe IV de la Directive Habitats Faune Flore. Elle est plutôt commune en Alsace, quoique marquée comme à surveiller sur la Liste rouge d’Alsace. A l’exception d’une zone de reproduction connue de Crapaud vert, aucune espèce d’amphibiens n’est recensée dans la bibliographie.

3.1.5. Les Mammifères

3 espèces de mammifères protégés sont mentionnées dans la bibliographie. La zone d’étude constitue un habitat favorable pour le Hamster. Les deux autres espèces sont peu probables sur le site.

Tableau 4 : Espèces de mammifères recensées dans la bibliographie

STATUT LISTE NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE DIRECTIVE LISTE ROUGE LEG. F. ROUGE HABITATS ALSACE FRANCE Grand Hamster Cricetus cricetus Art 2 II EN EN Ecureuil roux Sciurus vulgaris Art 2 - - - Murin de Myotis daubentonii (Kuhl, 1817) Art.2 IV - - Daubenton Lég. F. : Législation Française – Art.2 : Espèce protégée listée dans l'article 2 (protection espèce + habitats) de l'arrêté ministériel du 23 avril 2007 Directive Habitats – II, IV : Espèces inscrites à l’Annexe II et/ou IV de la Directive Faune-Flore-Habitats Liste Rouge France (UICN et al. 2009) – NT : Quasi-Menacé / - : Préoccupation mineure (LC) Liste Rouge Alsace (ODONAT 2003) – EN : En danger / VU : Vulnérable / D : En Déclin / R : Rare / AS : A surveiller / NS : Non significatif / P : Patrimonial / Pot : Potentiel / - : Hors liste En gras : Espèces listées en annexe II de la Directive Faune-Flore-Habitats

3.1.6. Les Insectes

En ce qui concerne les insectes, seules quelques espèces communes sont mentionnées dans la bibliographie : par exemple des lépidoptères comme le Procris ou Fadet commun Coenonympha pamphilus, ou encore la Libellule déprimée Libellula depressa.

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3.2. INVENTAIRE DE TERRAIN

3.2.1. La flore et les habitats

Le périmètre d’étude est constitué d’une parcelle agricole cultivée (maïsiculture, betterave). Les habitats limitrophes de cette emprise sont constitués par des cultures et des zones urbanisées et leurs dépendances vertes. De manière tout à fait marginale en termes de surface, on trouve des habitats secondaires en limites de parcelles, bordures de champs et de chemins. Ces habitats peuvent être qualifiés de friches ou zones rudérales. Les espèces observées sont indiquées dans le tableau 5.

Tableau 5 : Espèces de plantes inventoriées sur le périmètre d’étude LISTE LISTE NOM NOM PROT NAT PROT REG ROUGE ROUGE COMMUN SCIENTIFIQUE NAT ALSACE Grande Ortie Urtica dioïca - - - - Fétuque sp. Festuca sp - - - - Pâturin sp. Poa spp - - - - Renouée des Polygonum - - - - oiseaux aviculare Dactyle Dactylis - - - - aggloméré glomerata Plantain Plantago major - - - - majeur Oseille sp. Rumex sp - - - - Mouron des Stellara media - - - - oiseaux

Le cortège floristique observé est très pauvre et le site ne présente donc pas d’enjeu floristique. La Queue de souris Myosurus minimus, plante potentiellement présente sur le site, n’a pas été trouvée (elle n’est d’ailleurs pas non plus signalée dans la bibliographie).

La situation est résumée sur la carte 4.

Vue de la parcelle du site en automne (source : www.google.fr/maps)

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Carte 6 : Cartographie des habitats du périmètre d’étude

3.2.2. Les Oiseaux

14 espèces ont été contactées lors des prospections. Hormis deux d’entres elles, ces espèces sont protégées, mais aucune ne se reproduit sur l’emprise du site. Certaines espèces ont été observées à bonne distance du site, lors de la journée d’inventaire du Grand Hamster qui s’est tenu dans un rayon de 600 m autour du site.

Tableau 6 : Espèces d’oiseaux inventoriées lors des prospections en avril et mai 2014

STATUT

LISTE ROUGE NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE LISTE ROUGE LEG F DIRECTIVE OISEAUX FRANCE ALSACE (NICHEURS)

Alouette des champs Alauda arvensis Art 3 - - D Bergeronnette Motacilla flava Art 3 - - EN printanière Bergeronnette grise Motacilla alba Art.3 - - - Buse variable Buteo buteo Art.3 - - - Chouette chevêche Athene noctua Art 3 - - D Corbeau freux Corvus frugilegus - - - Faucon crécerelle Falco tinnunculus Art 3 - - - Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Art 3 - - - Hirondelle rustique Hirundo rustica Art.3 - - - Pouillot véloce Phylloscopus collybita Art.3 - - - Pigeon ramier Columba palumbus - - - Moineau domestique Passer domesticus Art 3 - - -

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STATUT

LISTE ROUGE NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE LISTE ROUGE LEG F DIRECTIVE OISEAUX FRANCE ALSACE (NICHEURS)

Rouge-queue noir Phenicurus ochruros Art 3 - - - Torcol fourmilier Jynx torquilla Art 3 - - p Législation Française – Art.3 : Espèce protégée listée dans l'article 3 (protection espèce + habitats) de l'arrêté ministériel du 29 octobre 2009 Directive Oiseaux – II : Espèces inscrites à l’Annexe II : Espèces pouvant être chassées / III : Espèces inscrites à l’Annexe III : Espèces pour lesquelles ne sont pas interdits la vente Liste Rouge France (UICN et al. 2011) – VU : Vulnérable / NT : Quasi-Menacé / - : Préoccupation mineure (LC) Liste Rouge Alsace (ODONAT 2003) – D : En Déclin / AS : A surveiller / - : Hors liste

La plupart des espèces ont été observées en dehors du périmètre d’étude. La Buse variable et l’Hirondelle rustique ont été observés en vol, et assez loin du site concernant la première. La Bergeronnette grise était posée sur un chemin longeant le site. La Chouette chevêche, espèce nettement plus patrimoniale, a été détectée à environ 200 m au nord de l’emprise (découverte d’une pelote de réjection). Cependant, en l’absence d’arbres, le site n’est pas favorable à cette espèce qui niche dans des cavités arboricoles (vieux fruitiers le plus souvent). Concernant la Bergeronnette printanière observée au mois d’avril, il peut s’agir d’un individu en migration. L’espèce n’a pas été revue en mai. Le groupe des oiseaux ne présente donc pas de sensibilité vis-à-vis du projet.

3.2.3. Les Amphibiens et Reptiles

Aucune espèce de reptile n’a été observée sur le site ou aux abords immédiats. Une sortie de nuit a été réalisée le 10 avril 2004. Il n’existe actuellement aucun habitat (terrestre ou aquatique) potentiellement favorable aux amphibiens sur la zone d’étude. Toutefois, deux espèces ont été détectées, au niveau de la mare de l’ancien site d’extraction de l’entreprise Wienerberger, au sud du site : le Crapaud vert Bufo viridis et la Grenouille verte Pelophylax kl. esculentus.

Malgré le fait qu’aucun habitat favorable n’ait été observé sur la zone d’étude, des enjeux existent dans l’optique des futurs chantiers d’aménagement du lotissement. En effet, les terrassements sont susceptibles de créer de petites pièces d’eau temporaires pouvant parfaitement correspondre au type de frayères que le Crapaud vert recherche (milieux pionniers, non végétalisés).

La carte 7, page suivante, montre comment le Crapaud vert pourrait être amené à se retrouver sur le site d’étude. Les jeunes individus peuvent en effet migrer assez loin pour coloniser de nouveaux habitats.

Compte tenu de la sensibilité et des statuts de protection de cette espèce, des mesures pourront être envisagées afin d’éviter la colonisation du chantier et le risque induit de mortalité de spécimens, même si cela semble peu probable a priori.

Ainsi, des filets anti-intrusion pourront être mis en place le long de la RD45, côté entreprise Wienerberger, en période de reproduction. Cette mesure pourrait permettre à la fois de circonscrire la zone de chantier, et d’évaluer le flux potentiel de colons issus de la frayère si un suivi y était associé.

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Carte 7 : Le Crapaud vert à proximité du projet

3.2.4. Les Mammifères

Au vu de la nature et de la qualité des habitats de la zone d’étude (cultures, absence d’arbre), il n’a pas été procédé à une sortie spécifique pour l’inventaire des chiroptères. Les zones de grandes cultures sont en effet très peu favorables à ce groupe d’espèces. Quelques terriers de petits mammifères, sans doute des campagnols, ont été observés dans les zones herbeuses longeant la parcelle. Les prospections pour le Grand Hamster n’ont donné aucun résultat positif concernant cette espèce. Cette espèce fait l’objet d’un dossier de présentation séparé. L’Ecureuil d’Europe, espèce protégée et recensée dans la bibliographie, n’est très certainement pas présent sur le site, puisqu’il vit dans les boisements.

3.2.5. Les Insectes

Les insectes n’ont pas fait l’objet d’investigations spécifiques. L’analyse des habitats du site permet d’affirmer qu’aucune espèce protégée ou patrimoniale ne s’y reproduit Les zones de grande culture sont d’ailleurs des milieux assez hostiles à ce groupe en raison de l’utilisation de pesticides. Les milieux propices aux odonates sont inexistants, et très restreints pour les lépidoptères. Les zones boisées ainsi que les arbres d’un certain âge sont en général beaucoup plus favorable à la diversité entomofaunistique. Les quelques arbres situées au nord du site sont ainsi susceptible de présenter une concentration plus importante d’insectes et constituent sans doute des zones refuges pour le secteur.

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4. LE MILIEU PHYSIQUE

4.1. LA GEOLOGIE

D’après la carte géologique au 1/50 000ème, le projet est situé sur les loess wurmien recouvrant les cailloutis du Rhin et de la Bruche

Extrait de la carte géologique au 1-50 000ème et projet (source : Lollier ingéniérie)

4.2. LA PEDOLOGIE

D’après le guide des sols d’Alsace, le site se trouve dans la petite région des collines de Brumath, du Kochersberg et de l’arrière Kochersberg. Au sein de cette région, il se situe dans l’unité géomorphologique du Kochersberg ou Ackerland. Cette unité est caractérisée par des sols limono- argileux sur loess. Ils sont en général non hydromorphe. Ils peuvent parfois être faiblement hydromorphes en bas de pente, ce qui n’est pas le cas du site d’étude.

Ces éléments confirment l’absence d’enjeux en terme de problématique « zones humides ».

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4.3. LA TOPOGRAPHIE

Le site présente une topographie assez marqué, avec des cotes altimétriques variant de 158 m à 147 m soit une pente moyenne d’environ 5%. On peut donc dire qu’il y a une contrainte topographique, mais celle-ci peut être aisément prise en compte dans le cadre des opérations de génie civil.

Altitude mesurée au droit du projet : source Lollier ingénierie

4.4. LE BASSIN VERSANT

D’après une modélisation simplifiée se basant sur les donnée du relief de GoogleEarth, le bassin versant intercepté est d’environ de 15, 1 ha soit 19,6 ha si on y rajoute la surface de la zone du projet.

Estimation du bassin versant intercepté (source : Lollier ingénierie)

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4.5. L’HYDROGEOLOGIE

Le projet se situe en Zone Vulnérable et en Zone Sensible, vis-à-vis de la préservation de la nappe phréatique. Les zones vulnérables sont des terrains en général agricoles et pour lesquels des objectifs de réduction et de prévention de la pollution par les nitrates d’origine agricole sont prévues, conformément à la Directive européenne n°91-676. Les zones sensibles comprennent les masses d’eau significatives à l’échelle du bassin versant qui sont particulièrement sensibles aux pollutions, notamment celles de type eutrophisation liées à des rejets d’azote et phosphore. Ces zones ont été définies dans la Directive européenne du 21 mai 1991, relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (Directive 91/271/CEE).

Le réseau de piézomètre de l’Aprona, permet de visualiser la profondeur de la nappe. Le plus proche est situé à 3 km au sud sur la commune de Holtzheim. D’après ces données, le plafond de la nappe se situe en moyenne entre 6 m et 18 m de profondeur.

Localisation du piézomètre le plus proche et niveaux moyens de la nappe (source : Aprona)

5. SYNTHESE DES ENJEUX ECOLOGIQUES ET SENSIBILITES

Suite aux investigations naturalistes de terrain et au recueil des données bibliographiques, il apparaît que le site d’implantation du projet ne présente que très peu d’enjeux vis-à-vis des milieux naturels :  Le Grand Hamster est absent du secteur considéré et une recolonisation à court terme semble peu probable ;  Le Crapaud vert se reproduit dans l’emprise de l’entreprise Wienerberger, à environ 350m de la zone d’étude. Bien que cela semble peu probable, des mesures de prévention de l’apparition de l’espèce sur le site au moment du chantier (formation possible de frayères) pourront être prises.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES ET AUTRES PUBLICATIONS

BONASSI J., 2014 – Catalogue des taxons présents en région Lorraine – Flore vasculaire (version 1 du 23/01/2014). Floraine / Pôle Lorrain du Futur Conservatoire Botanique National Nord-Est, 20 p. http://www.floraine.net/fileadmin/floraine/Documents/PLFCBNNE_catalogue_v1_20140123.pdf

Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) Lorraine, 2013 – La liste de référence des espèces et habitats patrimoniaux de Lorraine. Direction Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Lorraine. http://www.lorraine.developpement-durable.gouv.fr/la-liste-de-reference-des-especes- a3776.html

DOMMANGET J.L., PRIOUL B., GAJDOS A. & BOUDOT J.P., 2009 – Document préparatoire à une Liste Rouge des Odonates de France métropolitaine complétée par la liste des espèces à suivi prioritaire. Société française d’odonatologie (Sfonat), 47 p.

GAMARDE M., 2011 – Document d’objectifs du site Natura 2000 (ZSC FR4102002) « Gîtes à chiroptères de la Vôge », Document de synthèse. CPEPESC Lorraine, 86 p + annexes.

ODONAT (Coord.), 2003 – Les listes rouges de la nature menacée en Alsace. Collection Conservation, 480 p.

Office National des Forêts (ONF), 2008 – Note de service N°NDS-08-G-1454 : Prise en compte du blaireau d’Eurasie (Meles meles) dans la gestion forestière. ONF.

RENNER M. & VITZTHUM S., 2007 – Amphibiens et Reptiles de Lorraine. Editions Serpenoise, 272 p.

Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) France, Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) & Société Herpétologique de France (SHF), 2009 – La Liste rouge des espèces menacées en France : Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine. 8 p. http://www.uicn.fr/IMG/pdf/Liste_rouge_France_Reptiles_et_Amphibiens_de_metropole.pdf

UICN France, MNHN, Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), Société d’Etudes Ornithologiques de France (SEOF) & Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), 2011 – La Liste rouge des espèces menacées en France : Oiseaux de France métropolitaine. 28 p. http://www.uicn.fr/IMG/pdf/Liste_rouge_France_Oiseaux_de_metropole.pdf

UICN France, MNHN, Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) & Société Entomologique de France (SEF), 2012 – La Liste rouge des espèces menacées en France : Papillons de jour de France métropolitaine. 7 p. http://www.uicn.fr/IMG/pdf/Tableau_Liste_rouge_Papillons_de_jour_de_metropole.pdf

UICN France, MNHN, Société Française d’Ichtyologie (SFI) & Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), 2010 – La Liste rouge des espèces menacées en France : Poissons d’eau douce de France métropolitaine. 12 p. http://www.uicn.fr/IMG/pdf/Liste_rouge_France_Poissons_d_eau_douce_de_metropole.pdf

UICN France, MNHN, Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM) & ONCFS, 2009 – La Liste rouge des espèces menacées en France : Mammifères de France métropolitaine. 12 p. http://www.uicn.fr/IMG/pdf/Liste_rouge_France_Mammiferes_de_metropole.pdf

SITES INTERNET

Belgian Biodiversity Platform (coord.). Bio-GR, Portail de la Biodiversité dans la Grande Région. http://www.bio- gr.eu/

IGN. Géoportail. http://www.geoportail.gouv.fr/

Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Inventaire National du Patrimoine Naturel. http://inpn.mnhn.fr/

ECOSCOP 23 Etude Faune-Flore-Habitats STERNE Environnement Projet d’extension d’une tonnellerie à Monthureux-sur-Saône

ANNEXES

ANNEXE 1 : DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES FAUNE ET LA FLORE SUR LA COMMUNE D’ACHENHEIM

STATUT

LISTE ROUGE LISTE ROUGE NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE DATE D’OBS. PROT. PROT. FRANCE (NICHEURS ALSACE (NICHEURS NAT REG POUR LES OISEAUX) POUR LES OISEAUX)

Flore Gagée des champs Gagea villosa 2009 Art 1 Art 1 AS Localisée Orchis musc Herminium monorchis 1984 Art 1 Art 1 En Danger Ophrys abeille Ophrys apifera 1984 - - Rare Orchis anthropophora Orchis homme pendu 1984 - - Localisée Silene noctiflora 1997 - - AS En Déclin Amphibiens DIRECTIVE LISTE ROUGE LISTE ROUGE PROT. NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE DATE D’OBS. EUROPEEN FRANCE (NICHEURS ALSACE (NICHEURS NAT NE POUR LES OISEAUX) POUR LES OISEAUX) Crapaud vert Bufo viridis 2014 Art 2 - Grenouille verte Pelophylax esculenta 2014 Art 5 - - Reptiles Lézard des souches Lacerta agilis 2013 Art 2 - Oiseaux Accenteur mouchet Prunella modularis 2013 Art.3 - - - Alouette des champs Alauda arvensis 2012 Art.3 - - D Bergeronnette grise Motailla alba 2010 Art.3 - - - Bruant jaune Emberiza citrinella 2013 Art.3 - NT - Buse variable Buteo buteo 2013 Art.3 - - - Choucas des tours Corvus monedula 2012 Art.3 - - AS 2011 DO, Ann Cigogne blanche Ciconia ciconia Art.3 - P 1 Coucou gris Cuculus canorus 2013 Art.3 - - - Faucon crécerelle Falco tinnunculus 2013 Art.3 - - - Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla 2012 Art.3 - - - Fauvette grisette Sylvia communis 2013 Art.3 - - - Gobemouche gris Muscicapa striata 2011 Art.3 - - - Grosbec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes 2013 Art.3 - - - Hirondelle rustique Hirundo rustica 2010 Art.3 - - AS Hibou moyen-duc Asio otus 2013 Art.3 - - - Linotte mélodieuse Carduelis cannabina 2011 Art.3 - VU - Loriot d’Europe Oriolus oriolus 2013 Art.3 - - - Mésange nonnette Poecile palustris 2011 Art.3 - - - Pic épeiche Dendrocopos major 2011 Art.3 - - Pic mar Dendrocopos medius 2011 Art.3 - - P Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaceus 2014 Art.3 - - - Rousserolle verderolle Acrocephalus palustris 2011 Art.3 - - - Tarier Des prés Saxicola rubetra 2013 Art.3 - VU VU Mammifères Grand Hamster Cricetus cricetus 2001 Art 2 DH, Ann 2 En Danger Ecureuil roux Sciurus vulgaris 2012 Art 2 - - Murin de Daubenton Myotis daubentoni 1984 Art 2 DH, Ann 4 - Législation Française – Art.3, 4 : Espèce protégée listée dans l'article 3 (protection espèce + habitats) et/ou 4 (protection espèce) de l'arrêté ministériel du 29 octobre 2009 Directive Oiseaux – I : Espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux : Espèces faisant l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat, afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution / II : Espèces inscrites à l’Annexe II : Espèces pouvant être chassées / III : Espèces inscrites à l’Annexe III : Espèces pour lesquelles ne sont pas interdits la vente Liste Rouge France (UICN et al. 2011) – EN : En danger / VU : Vulnérable / NT : Quasi-Menacé / - : Préoccupation mineure (LC) / DD : Données Insuffisantes / NAb : Non applicable car présence occasionnelle ou marginale / NAc, NAd : Non applicable car présence non significative même si régulière en hivernage ou en passage ZNIEFF Lorraine (CSRPN Lorraine 2013) : Espèces patrimoniales de Lorraine, dont la présence permet de désigner une zone en ZNIEFF – 0 : Commun Liste Rouge Alsace (ODONAT 2003) – EN : En danger / VU : Vulnérable / D : En Déclin / AS : A surveiller / NS : Non significatif / P : Patrimonial / - : Hors liste En gras : Espèces listées en annexe I de la Directive Oiseaux Surlignées en jaune : Espèces considérées comme patrimoniales

ECOSCOP 24

CM – CIC Aménagement foncier

PROJET D’AMENAGEMENT DU LOTISSEMENT HIRSCHBERG A ACHENHEIM

ETUDE DE L’IMPACT RESIDUEL SUR LE GRAND HAMSTER ET SON HABITAT

Rapport en date du 10 juin 2014

Etude commandée par : CM-CIC Aménagement foncier

Etude réalisée par : ECOSCOP 9, Rue des Fabriques 68470 FELLERING Tél : 03 89 55 64 00 / Fax : 03 89 55 51 23 Courriel : [email protected]

Rédaction, cartographie et mise en page Lionel SPETZ

SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 4

1. PRESENTATION DU PROJET ...... 5 1.1. GENERALITES ...... 5 1.2. VOIRIES ...... 5 1.3. RESEAUX ...... 6 1.4. AMENAGEMENT PAYSAGER ...... 8 1.5. COLLECTE DES DECHETS ...... 8

2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET HISTORIQUE ...... 10 2.1. GENERALITES ...... 10 2.2. ZONAGES « HAMSTER » ...... 11 2.2.1. Aire historique ...... 11 2.2.2. Aire de reconquête ...... 11 2.2.3. Zone de Protection Stricte ...... 11 2.3. MILIEU FAVORABLE / SURFACES FAVORABLES ...... 12 2.4. HISTORIQUE DES POPULATIONS ...... 13 2.4.1. Situation régionale ...... 13 2.4.2. Situation locale ...... 13

3. SITUATION 2012/2014 ...... 15 3.1. PERIMETRE D’ETUDE ...... 15 3.2. RESULTATS DES PROSPECTIONS 2012-2013 ...... 15 3.3. PROSPECTIONS 2014 ...... 15  METHODE DE COMPTAGE ...... 15  RESULTATS DES COMPTAGES ...... 17  ANALYSE DES RESULTATS ...... 17

4. ETUDE DES CONTINUITES ET DE LA FRAGMENTATION ...... 19 4.1. ETUDE DE LA FRAGMENTATION ...... 19 4.1.1. Méthode de cartographie des entités favorables au Grand hamster ...... 19 4.1.2. Analyse du cas du projet de lotissement à Achenheim ...... 21 4.2. ETUDE DE LA CONNECTIVITE ...... 21

CONCLUSION ...... 23

ANNEXES ...... 24

Liste des Cartes

Carte 1 : Localisation du projet ...... 4 Carte 2 : Zonages « Hamster » ...... 11 Carte 3 : Périmètre d’étude ...... 12 Carte 4 : Présence historique du Grand Hamster à proximité de la zone d’étude ...... 14 Carte 5 : Résultats des comptages 2012-2013 ...... 16 Carte 6 : Résultats des prospections d’avril 2014 ...... 18 Carte 7 : Etude de la fragmentation ...... 22

E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

INTRODUCTION

La société CM – CIC Aménagement foncier est maître d’ouvrage pour la viabilisation et l’aménagement d’un lotissement sur un terrain composé actuellement de parcelles agricoles, dans le secteur du lieu-dit Hirschberg, à l’ouest du bourg d’Achenheim. L’emprise du projet représente une superficie de 2 ha environ. Etant donné que la commune de Achenheim fait partie de l’aire dite « de reconquête » du Hamster et que le projet se situe sur des surfaces favorables telles que définies dans l’arrêté du 6 août 2012, la réalisation d’une étude de l’impact résiduel du projet sur le Hamster et son habitat est attendue par les services de la DDT du Bas-Rhin en préalable. Le présent dossier constitue cette étude d’impact.

Carte 1 : Localisation du projet

Le projet de CM-CIC Aménagement foncier sera réalisé parallèlement à un deuxième projet d’aménagement, porté par un maître d’ouvrage différent, sur des terrains attenants. Afin d’apporter une réponse cohérente à la globalité du projet « Hirschberg », nous ne différencions pas les deux zones d’emprise. Hormis les éléments de présentation du projet porté par CM-CIC Aménagement foncier, la zone d’étude prise en compte pour l’analyse environnementale porte donc sur l’ensemble du secteur destiné à être aménagée, soit une superficie globale d’environ 4 ha.

Le présent dossier vise à apporter les éléments d’analyse suivants :  Aspects réglementaires ;  Analyse historique de la présence du Hamster sur la base de comptages des 5 dernières années validées par l’ONCFS ;  Analyse des données issues des comptages 2012/2013 ;  Prospections de terrain 2014 ;  Etude de la fragmentation et de la connectivité des milieux favorables aux hamsters ;  Conclusion sur l’impact du projet de lotissement sur l’espèce.

ECOSCOP 4 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

1. PRESENTATION DU PROJET

Les données relatives au projet disponibles à ce stade sont présentées ci-après (source : « Programme des travaux », Berest / Lollier Ingénierie, mai 2014).

1.1. Généralités

 Engagements de l’aménageur

Le CM-CIC SAREST, en tant qu’aménageur de ce lotissement, s’engage à exécuter tous les travaux décrits ci-après et figurant aux plans techniques joints pour assurer les viabilités de l’aménagement projeté désigné sous l’appellation « Lotissement au Hirschberg » à Achenheim. Il s’engage également à respecter les prescriptions des services consultés lors de l’instruction du Permis d’Aménager.

 Présentation générale

L’opération prévoit la création d’un lotissement, qui s’étend sur environ 2,07 ha.

 Phasage des travaux

Une première phase de viabilisation provisoire comprend les terrassements (mouvements de terrain, déblais, remblais, structures de voiries), les travaux de voiries (délimitations, caniveaux et première couche d’enrobés) et la pose de réseaux. Suite à la construction de la majorité des lots, des travaux éventuellement différés viendront achever l’aménagement : revêtements finaux, candélabres, et finalisation des espaces verts. Concernant les branchements des parcelles aux réseaux, ceux-ci sont réalisés en phase de viabilisation provisoire, dans la mesure du possible, pour limiter les interventions ultérieures.

1.2. Voiries

 Principes de circulation et gestion des flux

L’accès au lotissement se fait depuis la route de Strasbourg (RD 45) et le prolongement de la rue Marie Curie. Des cheminements piétons sont prévus pour liaisonner le futur aménagement à l’ouest du lotissement.

 Terrassements et structures de voiries

2.2.1. Terrassements Un décapage initial de la terre végétale est à réaliser. Ensuite, des mouvements de terrain (déblaiement / remblaiement) doivent permettre d’atteindre un niveau fini de voirie situé à quelques centimètres du niveau actuel.

2.2.2. Structures Ci-après, le tableau des couches de structure sous revêtements de surface :

Voirie Stationnement Trottoir

15 cm GNT3 15 cm GNT3 15 cm GNT3 Structure 50 cm GNT1 50 cm GNT1 40 cm GNT1 Selon les préconisations du rapport de sol, un géotextile pourra être mis en place pour homogénéiser la portance.

ECOSCOP 5 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

 Revêtements et délimitations

Revêtements Les revêtements prévus sont :  Chaussées : Enrobés et/ou pavés  Stationnements : Enrobés et/ou pavés  Trottoirs : Enrobés et/ou pavés et/ou stabilisé renforcé

Délimitations Les délimitations prévues sont :  Limites privés/publiques : bordurette et/ou longrine  Limite trottoir/stationnement/espaces verts : file pavée et/ou lisse métallique

1.3. Réseaux

Le projet se veut être en conformité avec l’ensemble des règlements des différents concessionnaires.

 Assainissement – Eaux usées

Le réseau d’assainissement mis en place dans le cadre de l’aménagement est de type séparatif.

Raccordement aux réseaux existants Un réseau existant de diamètre 300mm est en attente à l’entrée d’Achenheim route de Strasbourg. L’extension du réseau devra être réalisé jusqu’en entrée de site.

Extension du réseau Le réseau projeté est constitué de tuyau Ø200mm en PVC avec des pentes de 1 à 3%. Les regards de visite sont en béton Ø1000mm avec un tampon en fonte. Une station de relevage sera nécessaire pour se raccorder sur le réseau en limite sud du projet.

Branchements des parcelles privées Chaque lot est raccordé par un tuyau PVC Ø160mm et un regard de branchement en béton Ø800mm en limite de domaine privé.

 Eaux pluviales

Gestion des eaux pluviales La commune ne disposant d’aucun réseau séparatif à proximité du lotissement, la solution d’infiltration des eaux pluviales est privilégiée sur ce site. Les eaux pluviales sont recueillies dans une tranchée drainante, parcourue par un drain penté à 1.2%, et située sous un espace vert en légère dépression, le long de la voirie. La gestion des eaux pluviales est dissociée en fonction de leurs provenances :  Les eaux pluviales des espaces privés, considérées comme propres, sont branchées directement dans la tranchée via un regard sur la tranchée. Chaque lot est raccordé par un tuyau PVC Ø160mm et un regard de branchement en béton Ø800mm en limite de domaine privé. Le rejet au réseau sera limité à 5 l/s/ha. Un stockage sera prévu à la parcelle.  Les eaux pluviales de l’espace public, potentiellement polluées, sont récupérées dans l’espace vert puis percolent à travers un complexe terreux dont la perméabilité permet d’abattre la majorité des charges polluantes, et notamment les matières en suspension. Tous les écoulements se font par ruissellement, sans siphon de voirie.

ECOSCOP 6 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Un bassin en point bas du réseau permettra l’infiltration et le stockage des eaux pluviales du site.

Dimensionnement du dispositif de rétention Hypothèses :  Coefficient de perméabilité : 5 x 10-6 m/s  Surface totale espaces publics : 5 150 m²  Surface active espaces publics : 4 774.5 m²  Surface du bassin : 270 m²  Débit de fuite pour espaces privés : 5 l/s/ha  Surface des parcelles privées : 15 520 m²  Les données pluviométriques sont celles de la station météo d’Entzheim pour une pluie d’occurrence décennale

Volumes à stocker : INTENSITE EN DECENNALE V à stocker, T, [min] H, [mm] [m3] 6 11 108 30 25,5 175 120 32,3 200 360 37,9 208 1440 53,1 193

Le volume total à stocker dans le bassin est d’environ 208 m³, soit une hauteur de 70 cm. Le bassin sera protégé par une clôture en treillis soudé et arborée. Un portillon permettra l’accès pour l’entretien de l’ouvrage.

 Réseau d’Adduction d’Eau Potable

Raccordement aux réseaux existants Le raccordement au réseau d’eau potable se fait en 2 points :  - au niveau de la conduite Ø250mm fonte sous la route de Strasbourg  - au niveau de la conduite Ø150mm fonte sous la rue Alfred Kastler

Extension du réseau Le réseau projeté est constitué de conduite Ø110mm en PVC.

Branchements des parcelles privées Les branchements des lots sont réalisés en PEHD. Les fosses à compteur (regards incongelables) sont prévues à chaque branchement. La mise en place du compteur sera réalisée par le concessionnaire.

 Réseaux secs

. Réseau de télécommunication Sont désignés sous le terme de réseau de télécommunication les infrastructures de réseaux de communication électronique (gaines, chambres de tirage, chambres de raccordement). Il comprend notamment le génie civil nécessaire aux réseaux téléphoniques et câblés. Le câblage est réalisé par le concessionnaire.

ECOSCOP 7 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Raccordement aux réseaux existants Le raccordement aux réseaux de télécommunication s’effectuera depuis la rue Alfred Kastler.

Extension du réseau Le réseau est constitué de chambres de tirage reliées entre elles par des fourreaux PVC Ø56/60mm en nombre suffisant pour permettre le passage des réseaux téléphoniques, câblés et fibrés.

Branchements des parcelles privées Chaque maison individuelle est raccordée par 2 fourreaux Ø42/45mm dans une chambre en limite de domaine privé.

. Alimentation électrique Un poste de transformation sera placé au centre du projet afin de desservir l’ensemble des lots. Une liaison sera créée depuis le poste de transformation existant rue Marie Curie. La distribution de l’opération en basse tension sera réalisée conformément à la norme NFC14-100.

. Distribution gaz L’extension du réseau gaz dans le lotissement doit encore faire l’objet d’une convention entre l’aménageur et le concessionnaire.

. Eclairage public La voirie est éclairée par des candélabres distribués de manière unilatérale. Les interdistances, les hauteurs de mâts et les sources lumineuses retenues permettront de respecter les préconisations réglementaires en termes d’éclairement minimal et d’uniformité.

1.4. Aménagement paysager

Une bande d’espace vert se trouve le long de la voie circulée, interrompue ponctuellement par les stationnements publics longitudinaux et les accès aux lots. Elle sera plantée de gazon, de prairie ou de couvre-sol.

1.5. Collecte des déchets

Le dimensionnement de la voirie (géométrie et structure) est prévu pour permettre la collecte des déchets par camion-benne.

ECOSCOP 8 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

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2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET HISTORIQUE

2.1. Généralités

ECOSCOP 10 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

2.2. Zonages « Hamster »

2.2.1. Aire historique La commune d’Achenheim appartient aux 301 communes de l’aire historique de présence du Grand Hamster (cf. Carte 2) définie dans le « Document Cadre pour la mise en œuvre de la préservation du Hamster et de son milieu particulier en Alsace » (Préfecture, de la région Alsace, novembre 2008). Cette aire correspond aux communes où la présence de l’espèce est avérée depuis 1990 (il s’agit donc d’une aire réduite par rapport à la véritable aire de présence ancienne, qui était bien plus importante).

2.2.2. Aire de reconquête L’aire de reconquête, qui compte 155 communes dont Achenheim, prend en compte les critères de biologie et de présence effective du Hamster à partir de 2000. Ce périmètre vise à protéger l’espèce directement et concrètement, afin de rendre possible la restauration des populations à court et moyen terme. Cet espace doit constituer une protection efficace et durable de l’espèce.

2.2.3. Zone de Protection Stricte Les Zones de Protection Strictes sont instaurées par l’arrêté ministériel du 31 octobre 2012. A l’intérieur de ces périmètres, « sont interdites la destruction, l’altération ou la dégradation des surfaces favorables au Hamster commun (…) ». L’emprise projet se situe à moins de 250 m au sud d’une Zone de Protection Stricte (ZPS). La zone périphérique, définie comme la surface tampon de 600m autour de l’emprise, empiète donc sur la ZPS (près de 20% de la zone périphérique chevauche la ZPS).

Carte 2 : Zonages « Hamster »

ECOSCOP 11 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

2.3. Milieu favorable / Surfaces favorables

Le « milieu favorable » du Grand Hamster est interprété comme étant la superposition de surfaces favorables et d’un sol favorable :  Les « surfaces favorables » au Hamster sont définies par l’arrêté du 6 août 2012 relatif aux conditions dans lesquelles sont accordées les dérogations aux mesures de protection du Hamster commun : Art. 2. − I. – On entend par « surfaces favorables au hamster commun » les surfaces qui ne sont pas occupées par des forêts, vergers, vignobles, zones humides, espaces bâtis ou artificialisés. L’intégralité du périmètre du projet se trouve en surface favorable (parcelles cultivées).  Jusqu’en 2012/2013, les études d’impact relatives au Hamster incluaient une étude du caractère favorable des sols, un « sol favorable » ayant des caractéristiques pédologiques compatibles avec le maintien des terriers (sols lœssiques généralement). Cependant, compte tenu de l’évolution des connaissances sur l’espèce, de l’imprécision des données pédologiques régionales et de recensements de terriers sur des terrains considérés comme défavorables, la prise en compte des caractéristiques pédologiques (basée traditionnellement sur l’étude ARAA) ne peut plus simplement être considérée comme discriminante. On remarquera néanmoins que l’intégralité de l’emprise projet est située sur des sols a priori favorables, tandis que la partie sud de la zone périphérique (environ 15%) est concernée par des sols considérés comme défavorables. Ces derniers correspondent à des « zones à dominante humide », d’après la banque de données d’occupation du sol CIGAL (Région Alsace – voir en Annexe). Ce caractère est à mettre en relation avec le réseau des zones humides du Ried de la Bruche (système Muehlbach / Canal de la Bruche - voir carte n°1). Les terrains humides devant être considérés comme défavorables au Hamster (risque d’engorgement du terrier lors d’inondations ou de remontée de nappe), nous faisons le choix de soustraire les terrains concernés du milieu favorable à étudier.

Carte 3 : Périmètre d’étude

ECOSCOP 12 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Avec les réserves à émettre vis-à-vis de l’imprécision des données pédologiques, nous considérons que l’emprise projet correspond dans son ensemble au « milieu favorable » du Grand Hamster, mais qu’il en va de même pour une partie seulement de la zone périphérique au projet.

2.4. Historique des populations

2.4.1. Situation régionale Les populations de Grand Hamster étaient autrefois très répandues dans la plaine bas-rhinoise. L’espèce a disparu dans plus de 80% des communes alsaciennes où elle était recensée il y a 30 ans. Le Grand Hamster était présent dans 387 communes au début du siècle et seulement dans 90 communes en 2002 (WENCEL et al., 2003). Il est difficile d’évaluer l’importance des populations qui occupaient la Plaine d’Alsace par le passé mais les chiffres avancés sont de 50 à 80 terriers/ha dans les cultures de luzerne entre 1961 et 1977 (BAUMGART, 1984). L’évolution cyclique des populations entrainait des périodes de pullulation (BAUMGART, 1996). L’élimination drastique du Grand Hamster mit fin à ce phénomène. A l’échelle régionale, le déclin de la population est suivi depuis 2001 par l’ONCFS et la DREAL Alsace. Le graphique ci-dessous illustre la diminution quasi systématique des populations suivies dans les secteurs noyaux entre 2001 et 2012, avec toutefois un regain qui s’emble s’être amorcé depuis 2007.

(Source : ONCFS, juin 2012)

2.4.2. Situation locale

La carte ci-après synthétise les données de présence historique de l’espèce (ONCFS / DREAL Alsace) :  Présence à l’échelle communale sur la période 1972-1997 ;  Localisation des terriers inventoriés sur la période 2001-2013.

La présence historique de l’espèce sur la commune est avérée. L’espèce était présente sur la période 1972- 1996. Sur la période 2001-2008, des prospections ont été réalisées en 2001 et 2008 à Achenheim :  En 2001, 1 terrier a été observé en limite de zone périphérique, et un deuxième à environ 1 km de l’emprise projet. Une population importante avait été recensée sur la commune de Wolfisheim, à environ 2 km à l’est de la zone d’étude. Une dizaine de terriers avaient également été repérés au sud- ouest de la commune d’Achenheim, à environ 2 km du projet ;  En 2008, seules des populations disséminées avaient été inventoriées, à Ittenheim et Wolfisheim. Les terriers les plus proches de la zone d’étude étaient situés à environ 1.5 km.

ECOSCOP 13 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Au cours des 5 dernières années (2009-2013), des prospections touchant à la zone périphérique du projet ont été réalisées en 2010, 2011, 2012 et 2013. Aucun terrier n’y a été mis en évidence. Sur cette période, le terrier le plus proche de la zone d’étude était situé à 1.3 km (5 terriers dans un périmètre de 2 km autour de l’emprise projet).

Carte 4 : Présence historique du Grand Hamster à proximité de la zone d’étude

ECOSCOP 14 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

3. SITUATION 2012/2014

3.1. Périmètre d’étude

Sur la base des préconisations de l’ONCFS, la zone devant être prise en compte dans le cadre d’une telle étude correspond aux parcelles cultivées à l’intérieur du périmètre du projet et dans une zone tampon de 600 m autour de celle-ci (« zone périphérique du projet », 167 ha). Comme précisé au point 2.3, les zones humides du Ried de la Bruche, au sud de la zone périphérique, ont été retranchées du périmètre d’analyse. La superficie prise en compte représente donc 90 ha (4 ha d’emprise projet + 86 ha de cultures dans la zone périphérique – cf. carte 3 p.12).

Etant donné que l’emprise projet n’a pas fait l’objet de comptages au cours des deux dernières années, des prospections spécifiques ont du être réalisées dans le cadre du présent dossier.

3.2. Résultats des prospections 2012-2013

Les données présentées ici correspondent aux données de comptages réalisés par l’ONCFS ou des bureaux d’étude. Elles sont issues de campagnes de prospection réalisées aux mois d’avril 2012 et 2013. Le mois d’avril est la période la plus propice à l’observation d’indices de présence de Grand Hamster puisqu’il correspond à la sortie d’hibernation et précède la période de reproduction. Comme vu au point 2.4.2, des prospections ont été réalisées dans la zone périphérique du projet sur la période 2012/2013. Les terrains concernés correspondent essentiellement à la Zone de Protection Stricte (carte 2, p.11). La carte page suivante rend compte des résultats des comptages, autour de et à Achenheim, sur la période 2012-2013. Les secteurs proches où la présence de l’espèce est avérée se situent à Oberschaeffolsheim (au nord-est), à Ittenheim (au nord-ouest) et à Breuschwickersheim et Kolbsheim (à l’ouest). 15 terriers ont ainsi été comptabilisés à moins de 5 km de l’emprise projet en 2012 (aucun en 2013), le plus proche se trouvant à environ 1.3 km de l’emprise projet.

Les comptages de terrain sur la période 2012-2013 n’ont pas mis en évidence la présence de l’espèce au sein du périmètre d’étude ni dans la zone périphérique de 600m.

3.3. Prospections 2014

 Méthode de comptage La campagne de prospection a eu lieu le 10 avril 2014, par temps sec. Sept personnes, dont un écologue d’Ecoscop habilité par l’ONCFS, y ont pris part.

Le protocole de l’ONCFS précise que les opérations doivent être réalisées en respectant des intervalles de 3 mètres entre deux prospecteurs dans l’emprise, et 3 à 10 m dans la zone tampon en fonction de la visibilité entre les rangs de cultures. Ces éléments valent particulièrement pour les comptages réalisés au mois d’avril (période recommandée par l’ONCFS), lorsque la hauteur des rangs de blé nécessite un espacement à 3 m pour permettre une vision suffisante.

ECOSCOP 15 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Carte 5 : Résultats des comptages 2012-2013

ECOSCOP 16 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Les éléments techniques mis en œuvre étaient les suivants :  Dans l’emprise : Prospection de toutes les parcelles (labours…) avec des transects espacés de 3 à 5 m (espacement de 5 mètres sur les sols nus ne remettant pas en question l’exhaustivité).  Dans la zone tampon : La zone tampon s’étend à 600 m de la zone d’emprise. Prospection des parcelles de blé, luzerne et pré luzerne, avec des transects espacés de 3 m.

Indices de présence recherchés Les éléments de diagnostic recherchés sont principalement le diamètre du terrier, sa direction (puits verticaux/subverticaux, à 45°), les traces (principalement les fèces, les déblais, les marques alimentaires).

Le terrier est un indice d’abondance facile à reconnaître sur le terrain (WENCEL, 1999).

Les terriers de Grand Hamster se distinguent des autres terriers de petits mammifères des champs par leur ouverture (6-10 cm) et leur forme (trou rond et vertical sur plusieurs dizaines de cm pour le trou de fuite). Les terriers de Grand Hamster comportent souvent plusieurs entrées.

Terrier de Grand Hamster photographié sur le tracé du GCO. (ECOSCOP, 2004).

 Résultats des comptages Les comptages de terrain n’ont pas mis en évidence la présence de l’espèce dans l’aire prospectée, correspondant aux endroits les plus propices à la présence potentielle de l’espèce. Aucun terrier de Grand Hamster n’a été observé ni aucun autre indice de présence.

Remarque : la table SIG « PARCELLE_2014_LotissementAchenheim_ECOSCOP » rend compte du détail des prospections par parcelle, conformément aux préconisations de l’ONCFS : type de culture, pression de prospection, autres observations… Elle est jointe à ce dossier en version numérique.

 Analyse des résultats Les comptages réalisés au mois d’avril peuvent être considérés comme exhaustifs dans la zone prospectée. Le développement végétatif du blé et la facilité de prospection du labour permettent l’application optimale du protocole ONCFS. L’ensemble de la zone d’emprise du projet a pu être prospectée. Les résultats sont considérés comme significatifs.

L’ensemble des données historiques et des données récentes sur le secteur considéré mènent à conclure à l’absence de l’espèce dans l’emprise projet et dans la zone périphérique en avril 2014. Néanmoins, la proximité de la Zone de Protection Spéciale et des observations récentes (2012) de terriers à moins de 2 km du site du projet, sur des terrains connectés écologiquement à la zone d’étude, démontrent qu’il existe une probabilité non négligeable de voir des Hamsters fréquenter la zone d’étude à plus ou moins long terme.

ECOSCOP 17 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Carte 6 : Résultats des prospections d’avril 2014

ECOSCOP 18 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

4. ETUDE DES CONTINUITES ET DE LA FRAGMENTATION

L’habitat originel du Grand Hamster est de type steppique. En Alsace, l’espèce subsiste dans des habitats de substitution d’origine anthropique, en milieu agricole spécifique (céréale à paille, luzerne), sur les terres les plus productives de la Plaine d’Alsace. Deux noyaux principaux se partagent l’essentiel des effectifs : les communes de Blaesheim, Geispolsheim et Entzheim, d’une part, (à environ 6 km au sud du projet) et Obernai, d’autre part, (à environ 14 km au sud- ouest du projet). Ces deux noyaux sont séparés géographiquement (environ 7 km). Il n’existe vraisemblablement pas de possibilités d’échanges entre eux. Par ailleurs, une population relictuelle se maintient à l’ouest de Strasbourg (Ittenheim,…), au sein de la zone de protection stricte nord, à proximité de la zone d’étude (cf. Carte 2, p.11).

4.1. Etude de la fragmentation

Des recherches en éthologie et en génétique des populations indiquent qu’une population viable doit être établie sur une zone non fragmentée d’au moins 300 hectares de milieu favorable avec une densité minimale moyenne à 4 terriers par hectare (source : « Plan d’Action pour le Hamster commun en Alsace, période 2007-2011 », DIREN Alsace/ONCFS). Une entité cohérente et non fragmentée est préférable. Cependant, le Plan d’Action indique qu’une densité de 2 terriers/hectares pourrait suffire à garantir la viabilité du Hamster et est considérée comme compatible avec l’agriculture par les organismes agricoles. Afin de maintenir la proportionnalité en termes d’effectifs de population, la superficie à considérer est donc portée à 600 ha. L’étude de la fragmentation consiste à étudier si le projet de lotissement à Achenheim va découper ou réduire une aire vitale en dessous du seuil de 600 ha et ainsi fragiliser davantage la population alsacienne de Grand Hamster.

4.1.1. Méthode de cartographie des entités favorables au Grand hamster

Actuellement, aucune carte « officielle » n’est diffusée pour la délimitation des fragments continus permettant la viabilité du Grand hamster. Nous avons réalisé une carte des « surfaces vitales » en interne à ECOSCOP. Cette carte n’est pas une « étude de la connectivité » aboutie, mais une première approche de la question des aires vitales existantes (par croisement avec les données des comptages de l’ONCFS diffusées par la DREAL) et potentielles du Grand Hamster (dans une optique de reconquête).

La méthode employée a consisté en premier lieu à intégrer les couches cartographiques de références diffusées par la DREAL (Aire de présence historique, Aire de reconquête, habitats favorables à l’espèce selon la pédologie/étude ARAA*…). Sur la base du caractère favorables des sols (étude ARAA : sols favorables + sols très favorables), nous avons soustrait cartographiquement les éléments d’occupation du sol défavorables à l’espèce et relativement stables dans le temps (zones humides, forêts, urbanisation).

* Remarque : dans la continuité des remarques formulées au point 2.3 (caractéristiques pédologiques non discriminantes vis-à-vis des potentialités d’installation de terriers de Hamster), nous considérons que la référence à l’étude ARAA reste pertinente sur le territoire concerné par cette étude. En effet, dans cette partie de la Plaine d’Alsace, les sols « défavorables » (selon les critères de pédologie) correspondent essentiellement aux sols humides liés au réseau hydrographique (en l’occurrence, le réseau des Muehlbach du Ried de la Bruche). La fragmentation liée à ces sols (coupure de continuité supérieure à 300m – voir justification plus loin) étant associée également à la fragmentation liée au Canal de la Bruche, leur prise en compte ne remet pas l’analyse en question.

ECOSCOP 19 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Dans un premier temps, l’ensemble des couches CIGAL correspondant aux items « forêts, formations préforestières, vignes, vergers, carrières, gravières, sablières, friches humides, bassins artificiels, plans d’eau, étangs et lacs, et tissu urbain continu et discontinu » ont été individuellement assemblées et rapportées à l’aire d’étude du Grand Hamster (aire de présence historique). Les zones de sol défavorable selon les données de l’ARAA ont été soustraites à l’aire d’étude, ainsi que l’ensemble des couches précédemment créées.

Les autoroutes, nationales et départementales ont été créées à partir d’un fichier SIG des infrastructures routières. Les éléments jugés infranchissables pour l’espèce sont les autoroutes, les grandes voies ferrées, les canaux et certaines routes nationales à fort trafic. L’ensemble du linéaire « fragmentant » (autoroutes, nationales, voies ferrées, cours d’eau importants et canaux) a été transformé en polygones, puis soustrait aux zones de sol favorable précédemment modifiées. Les fragments « parasites », isolés et très petits ont été retirés de la carte (« nettoyage » des éléments non significatifs). Cette dernière table a ensuite été retravaillée par photo-interprétation à l’échelle du Bas-Rhin en utilisant les ortophotoplans disponibles (clichés IGN 2007) : ont notamment été précisées et supprimées les zones d’urbanisation récente.

A partir de cette couche, une distinction surfacique des fragments de sol favorable inférieurs et supérieurs à 600 ha est réalisée. Compte-tenu des capacités de déplacement du Hamster (300 m en moyenne/an), les fragments séparés par des sols défavorables sur une distance inférieures à 300m sont considérés comme appartenant à la même entité. En effet, certains sols sont effectivement défavorables pour l’implantation « durable » du Grand Hamster : il y a impossibilité d’y creuser un terrier en raison de la structure du sol (sol trop meuble, trop caillouteux, trop humide…). Mais le Hamster pourra franchir une bande de sols défavorables, voire même un petit cours d’eau (il sait nager), si l’occupation du sol ne lui est pas complètement hostile/infranchissable (il traverse des cultures de maïs, cultures considérées comme défavorables par l’ONCFS) et si la distance à parcourir n’est pas trop élevée. Ainsi, deux entités déconnectées par le critère « sol » pourront, en réalité, être considérées comme connectées sous l’angle du fonctionnement écologique. Tout dépend en fait de l’occupation du sol : s’il s’agit d’une zone urbaine ou d’une forêt, une bande de sol défavorable sera considérée comme infranchissable ; s’il s’agit d’une zone cultivée, elle sera franchissable.

Les différents fragments ont ensuite été regroupés dans deux tables distinctes (< 600 ha et > 600 ha).

En conclusion :  Les fragments de 600 ha et plus, d’un seul tenant (sauf déconnexion par des sols défavorables sur une distance inférieure à 300m), sont donc considérés comme des zones potentiellement viables pour une population de Grand Hamster de 1 500 individus (en été) et une densité minimale de 2 Grands Hamsters/ha. Le sol favorable lui permet de construire les terriers nécessaires à sa biologie et la superficie lui permet de pouvoir se reproduire sans risque de dépréciation génétique, en intégrant les fluctuations démographiques liées aux facteurs environnementaux et en tenant compte des nécessités de continuités écologiques et de connexions de populations.  Les fragments de moins de 600 ha d’un seul tenant sont donc considérés comme « non viables » pour une population de 1 500 individus (en été) avec une densité minimale de 2 terriers/ha. Toutefois, ils doivent être pris en compte car ils peuvent faire l’objet de « reconnexions » écologiques (ex : passages à faune…) dans le cadre d’obstacles anthropiques (routes, voies ferrées, canaux, zones urbaines…).

ECOSCOP 20 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

4.1.2. Analyse du cas du projet de lotissement à Achenheim

L’emprise du projet (environ 4 ha) se rattache à une entité continue de plus de 600 ha (cf. Carte 7). Celle-ci représente plus de 2000 ha de milieux favorables et accueille la population relictuelle de Hamsters de l’ouest de Strasbourg (Ittenheim, Oberschaeffolsheim…). Au nord, suivant un axe est-ouest, le réseau routier (RD1004) constitue un élément de fragmentation partielle. En effet, cet axe n’est pas clôturé et le trafic qu’il soutient est essentiellement diurne (les déplacements du Hamster sont généralement nocturnes). On considère qu’il est perméable même s’il peut constituer une source de mortalité. Au sud, les berges artificielles du Canal de la Bruche entrainent une fragmentation plus sévère. De plus, les sols humides du Ried de la Bruche, qui s’étendent sur une largeur importante, en renforcent l’effet.

Le projet ne va pas découper ou réduire de manière significative la superficie d’une aire vitale avérée de plus de 600 ha. Le projet n’impacte pas la situation actuelle du Hamster sur le secteur d’étude. De plus, l’espèce semble absente du secteur d’étude, même si une recolonisation naturelle reste possible.

4.2. Etude de la connectivité

L'étude de la connectivité consiste à analyser les incidences probables du projet sur la possibilité, pour le Grand Hamster, de circuler au sein ou entre deux aires vitales, telles que définies précédemment.

L’emprise du projet (et l’espace cultivé de la zone tampon) se situe à l’interface entre une entité de sols favorables cultivés d’une superficie supérieure à 600 ha et la zone urbaine actuelle d’Achenheim. L’extension de la zone urbaine n’aura aucune incidence sur les possibilités de déplacements au sein de l’entité.

La situation et les caractéristiques du projet ne réduiront pas les possibilités, pour le Grand Hamster, de circuler au sein de l’aire vitale concernée par la zone d’étude. Le projet ne remet pas en question la viabilité potentielle de l’espèce dans ce secteur.

ECOSCOP 21 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

Carte 7 : Etude de la fragmentation

ECOSCOP 22 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

CONCLUSION

Vu la superficie du projet (environ 4 ha) et sa localisation en périphérie d’aire urbaine ;

Vu la localisation du projet dans l’aire de présence historique et l’aire de reconquête telles que définies par l’Etat ;

Vu les distances importantes séparant le projet des Zones de Protection Stricte (arrêté du 31 octobre 2012) ;

Vu la localisation et la quantification du milieu favorable au Grand Hamster sur l’ensemble de l’emprise du projet ;

Vu les données récentes d’observations de terriers diffusées par l’ONCFS et la DREAL Alsace (CARMEN, 2009-2013) indiquant l’absence de terriers dans la zone d’emprise et dans la zone tampon ;

Vu l’absence d’observations de terriers dans la zone périphérique depuis au moins 2 ans (terrier le plus proche à 1.3 km de l’emprise projet en 2012) ;

Vu les conclusions des études de la fragmentation et de la connectivité appliquées au cas du projet (absence d’incidences) ;

Le projet de lotissement à Achenheim :  n’impacte pas de manière notable le Grand Hamster dans sa situation 2014 (absence d’individus sur le secteur d’étude) ;  n’impacte pas de manière notable le potentiel de reconquête du Grand Hamster (altération de milieu favorable négligeable).

Il n’y a donc pas lieu de réaliser un dossier de demande de dérogation à l’interdiction de destruction du milieu particulier du Grand Hamster.

ECOSCOP 23 E t u d e d e l ’ i m p a c t r é s i d u e l s u r l e H a m s t e r c o m m u n e t s o n h a b i t a t CM-CiC Aménagement foncier Lotissement Hirschberg à Achenheim

ANNEXES

ECOSCOP 24 Projet de lotissement à Achenheim : Etude d’impact résiduel (E.I.R) sur le hamster commun

Lotissement STRASSE 2 à ACHENHEIM

ETUDE D’IMPACT RESIDUEL (E.I.R)

SUR LE HAMSTER COMMUN

SOCIETE FONCIERE BRAUN ECO-AMENAGEMENT 4, route de Holtzheim 1,rue du Marais 67204 ACHENHEIM 67800 BISCHHEIM

AOÛT 2016

Eco-Aménagement - Août 2016 Projet de lotissement à Achenheim : Etude d’impact résiduel (E.I.R) sur le hamster commun

SOMMAIRE

PREAMBULE ET PRESENTATION GENERALE DU PROJET : P 1 1. Préambule p 1 2. Présentation générale du projet p 1 > Plan de situation du projet p 2

I : LE HAMSTER COMMUN ET SA PROTECTION REGLEMENTAIRE : p 3 1. Biologie de l’espèce p 3 2. Statut de l’espèce et implication des protections réglementaires p 3

II. SITUATION DU PROJET PAR RAPPORT AUX ZONAGES HAMSTER EXISTANTS : p 4 > Carte de délimitation de la zone de protection stricte ou Z.P.S p 5

III. MILIEU FAVORABLE OU DEFAVORABLE AU HAMSTER COMMUN : p 6 1. Nature des terrains et des sols et caractérisation par rapport au hamster commun p 6 > Carte des terrains favorables au hamster commun p 6 2. 0ccupation du sol et aptitude du milieu par rapport à la présence du hamster commun p 7

IV. DONNEES EXISTANTES SUR LA PRESENCE DU HAMSTER COMMUN : p 8 1. Présence historique du Hamster commun p 8 2. Présence récente du hamster commun p 8 > Carte de situation du projet par rapport aux terriers recensés ces 5 dernières années p 9 > Carte de localisation des parcelles prospectées p 11

V. IMPACT RESIDUEL DU PROJET SUR LE HAMSTER COMMUN : p 13 1. Impact direct sur l’animal et sur ses sites de reproduction et aires de repos p 13 > Carte de situation du projet par rapport aux aires de repos et sites de reproduction actuels du hamster commun p 13 2. impact potentiel sur les possibilités de recolonisation du milieu par le hamster commun p 14 a. notions d’aire vitale du hamster commun et de connectivité p 14 b. aires de recolonisation potentielle du milieu aux alentours du projet p 14 c. incidences du projet sur la fragmentation et la fonctionnalité de l’aire de recolonisation potentielle du hamster commun et sur la connectivité entre aires vitales futures p 15

VI. CONCLUSION DE L’E.I.R SUR LE HAMSTER COMMUN p 15

Eco-Aménagement - Août 2016 Projet de lotissement à Achenheim : Etude d’impact résiduel (E.I.R) sur le hamster commun

I. PREAMBULE ET PRESENTATION GENERALE DU PROJET:

I. PREAMBULE :

La présente étude d’impact résiduel sur le hamster commun, réalisée en juillet-août 2016, concerne le projet de lotissement Strasse 2 de la Société Foncière Braun situé à la périphérie Est du village d’Achenheim et fait suite - et actualise - une première étude d’incidence sur le Hamster commun réalisée pour le même projet en juillet 2013. Entre-temps, la surface d’emprise du projet a fait l’objet de fouilles archéologiques préventives (réalisées en début d’année) qui l’ont entièrement artificialisée. Cette première étude de juillet 2013, après prospection exhaustive des terrains d’emprise du projet et prospection des parcelles de cultures favorables dans la zone périphérique circulaire de 600 m de rayon autour du site projet avait notamment conclu à l’absence de terriers et de traces de présence du hamster commun sur le site et aux alentours de ce dernier et à l’absence d’impact direct ou indirect sur l’animal protégé et son habitat.

2. PRESENTATION GENERALE DU PROJET

Le projet de lotissement Strasse 2 est situé dans la commune d'Achenheim, faisant administrativement partie de la communauté de communes « Les châteaux », du canton de Lingolsheim, de l’arrondissement de Strasbourg - campagne, du Département du Bas-Rhin et de la nouvelle région Grand Est dont fait dorénavant partie l’Alsace et est géographiquement située à environ 7 - 8 km à l’ouest de Strasbourg. Par ailleurs, on notera que la commune s’étend sur environ 6 kilomètres carrés et sur deux grandes unités naturelles différentes : le Kochersberg à dominante loessique au nord et le ried de la Bruche d’origine alluviale au sud, et que le village regroupait 2025 habitants en 2013.

Le projet faisant l’objet de la présente étude consiste à aménager un lotissement d’environ 15 - 20 lots associant maisons d’habitation, petits immeubles collectifs, et éventuellement, commerces et services en bordure de la RD 45, sur un terrain de 2,35 hectares, situé à l'entrée Est du village, dans le prolongement du bâti existant et fait l’objet d’un permis d’aménager délivré le 18 février 2015 et valable jusqu’en février 2017. Par ailleurs, on notera que le terrain d’emprise est long d’environ 210 m et large d’environ 115 m, en très légère pente vers le sud, anciennement exploité à des fins agricoles (cultivé en betteraves en 2013) et actuellement artificialisé par la réalisation de fouilles archéologiques, et qu’il est entouré : - A l’ouest par un supermarché Match et par un lotissement de maisons individuelles ; - Au nord par des terrains agricoles cultivés et des vergers ; - A l’Est par un autre projet de lotissement (lotissement Strasse 1 de la société CMCI) ; - Au sud par la RD 45 et la tuilerie Wienerberger.

IDENTIFICATION DES INTERVENANTS :

Maître d'ouvrage du projet : Société Foncière BRAUN 4, route de Holtzheim 67204 ACHENHEIM Maître d'œuvre du projet : Bureau d’études BEREST 8, rue Girlenhirsch 67401 ILLKIRCH Auteurs de l'étude : Eco-Aménagement 1 rue du Marais 67800 BISCHHEIM Tél/fax : 03 88 81 30 05 ; Courriel : [email protected]

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I : Le Hamster et sa protection réglementaire :

1. BIOLOGIE DE L’ESPECE :

Le Hamster commun ou Grand Hamster (Cricetus cricetus) est originaire des steppes de l’Europe centrale et de l’est. Son expansion vers l’ouest a été favorisée par le déboisement et l’extension des terres cultivées. Pour ce qui concerne la France, il est uniquement présent en Alsace, le massif des Vosges correspondant à la limite occidentale de son aire de répartition.

Il s’agit d’un mammifère rongeur (famille des Muridés), d’environ 25 cm à l’âge adulte, fouisseur, solitaire, actif au crépuscule et la nuit, hibernant de fin octobre à fin mars et omnivore (graines, luzerne, carottes, vers de terre, limaces, insectes, œufs, etc.).

Il affectionne les grandes étendues ouvertes à sol facilement affouillable et sec pour l'installation de ses terriers. Ainsi les terrasses lœssiques cultivées avec maillage de cultures représentent son habitat de prédilection, car il y trouve les conditions nécessaires à son implantation et à sa reproduction : à savoir des ressources alimentaires abondantes et variées, ainsi que des terrains limono-loessiques légers et peu caillouteux propices à la construction de profonds terriers (le terrier d’hiver peut descendre jusqu'à 2 mètres). Il a besoin également de sols non inondables et d'un couvert végétal minimum, notamment à sa sortie d’hibernation pour le prémunir des prédateurs.

2. STATUT DE L'ESPECE ET IMPLICATIONS DES PROTECTIONS REGLEMENTAIRES :

Le Hamster a payé un lourd tribut en terme d’effectifs, d’une part en tant qu’espèce considérée jusqu’en 1993 en France comme nuisible, d’autre part à cause de l’altération et de la destruction de son milieu de vie du fait de l’urbanisation croissante et de l’intensification de l’agriculture.

Aujourd’hui, cette espèce animale est en voie de disparition dans la partie occidentale de son aire de répartition et notamment en Alsace. Présent sur 387 communes, il y a trente ans, il est actuellement recensé dans moins de 20 communes (13 en 2013, 17 en 2014 et 18 en 2015 selon l’O.N.C.F.S) avec des effectifs très faibles et insuffisants pour assurer son maintien (436 terriers recensés en 2014, seulement 224 en 2015 et environ 400 en 2016).

Le hamster commun est, par ailleurs, inscrit sur la liste rouge de la faune menacée en France et sur celle de la faune menacée en Alsace avec le même statut d’"espèce en danger" (EN) et est protégé à divers titres : - en Europe par la Convention de Berne (annexe II), adoptée en 1979, ratifiée par la France en 1990 et entrée en vigueur en 1982, et par la Directive Habitat (annexe IV : espèce animale d’intérêt communautaire nécessitant une protection stricte), entrée en vigueur en 1992, ratifiée par la France en 1996 ; - en France depuis 1993, par les arrêtés ministériels du 17 avril 1981, du 09 juillet 1999 et du 23 avril 2007, ce dernier arrêté prescrivant à la fois la protection stricte du hamster et celle de son milieu de vie particulier. Cette protection a été récemment renforcée suite à la parution de deux nouveaux arrêtés ministériels : celui du 6 août 2012* définissant notamment les notions de surfaces favorables au hamster commun et d’aires de repos et sites de reproduction et celui du 31 octobre 2012* instituant et délimitant précisément des zones de protection stricte.

Le Hamster fait enfin l’objet d’un Plan National d’Action, engagé en 2000 par le Ministère de l’Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer, suivi par la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du logement (DREAL) Alsace, avec la contribution scientifique et technique de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), le plan 2012 - 2016 étant actuellement en cours de réalisation.

*Arrêtés ministériels récemment annulés par le Conseil d’Etat, mais restant applicables jusqu’au 15 octobre 2016. - 3 -

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Dans ce contexte, afin de décliner au niveau régional les implications de ces protections réglementaires, un Document Cadre a été établi en 2008, signé par le Préfet de Région et adopté après concertation par les deux Conseils Généraux, la Communauté Urbaine de Strasbourg (C.U.S), la Chambre d’Agriculture, les Associations des Maires des deux départements et Alsace Nature. Ce Document Cadre définit les principes des mesures à appliquer pour les documents d'urbanisme et les projets d'aménagement susceptibles d'impacter le Hamster ou son milieu particulier.

Par la suite, le Guide du porteur de projet "Préserver le Hamster en Alsace" (Préfecture, DREAL, DDT, version avril 2013) a précisé et clarifié la procédure à suivre, notamment pour les projets d'aménagement.

La présente expertise a été menée, selon les préconisations du Document Cadre et du Guide du porteur de projet, en tant qu'Etude d'Impact Résiduel" (E.I.R), par M. François DUFOUR d’ECO- AMENAGEMENT, formé et habilité par l'O.N.C.F.S, la D.D.T et la D.R.E.A.L Alsace pour les études d'incidence Hamster en 2012, 2013, 2014 et 2016.

II. SITUATION DU PROJET PAR RAPPORT AUX ZONAGES HAMSTER EXISTANTS :

La commune d’Achenheim se situe en totalité dans l’aire historique de présence du hamster commun définie en fonction des témoignages de présence recueillis dans les archives ou par enquêtes, dans l’aire de reconquête de l’espèce dont la délimitation est davantage basée sur des critères biologiques et écologiques et de présence effective du hamster depuis l’an 2000, ainsi que dans la zone de présence potentielle de l’espèce récemment définie par la D.R.EA.L* et l’O.N.C.F.S*.

Elle se situe également en partie dans la zone de protection stricte nord (ou Z.P.S nord) du hamster et de son habitat définie par l’Arrêté ministériel du 31 octobre 2012, cette dernière concernant en effet toute la partie du ban communal située au nord et à l’ouest du village, à l’exclusion du versant du lieu-dit Hirschberg surplombant directement le village comme le montre la carte ci-après. A noter, à cet égard, que la limite sud de cette Z.P.S se situe à environ 250 m des terrains d’emprise du projet et que ceux-ci n’en font donc pas partie.

Elle se situe enfin en partie dans une des zones d’action prioritaire pour la préservation de l’espèce ou Z.A.P définies et faisant l’objet de mesures particulières dans le cadre des différents plans nationaux d’action (P.N.A) en faveur du hamster commun, cette Z.A.P dite nord concernant également les communes voisines d’Ittenheim, Breuschwickersheim, Oberschaeffolsheim, et Ernolsheim-sur-Bruche.

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Eco-Aménagement - Août 2016 Projet de lotissement à Achenheim : Etude d’impact résiduel (E.I.R) sur le hamster commun

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III.MILIEU FAVORABLE OU DEFAVORABLE AU HAMSTER COMMUN

Les caractéristiques physiques des sols et la nature du couvert végétal permettent de définir si le milieu est favorable ou non au hamster commun. Sont, en effet, considérés comme particulièrement favorables des sols meubles, profonds, secs, stables, peu caillouteux et non inondables dérivés de dépôts loessiques, et un couvert végétal préférentiellement composé de cultures fourragères pluriannuelles type trèfle ou luzerne ou de céréales à paille d’hiver ou de printemps type blé, seigle ou orge, mais, en fait, toutes les terres cultivées (hormis la vigne) et les prairies, sont considérées favorables dans la mesure où elles ne présentent pas de caractéristiques strictement incompatibles avec la présence de l'espèce.

1. NATURE DES TERRAINS ET DES SOLS ET CARACTERISATION PAR RAPPORT AU HAMSTER COMMUN :

Une carte établie par l’A.R.A.A (Association pour la Relance Agronomique en Alsace) délimite trois catégories de zones, basées sur des critères pédologiques définis avec l’O.N.C.F.S (Office national de la chasse et de la faune sauvage) : zones à sols très favorables, zones à sols favorables et zones à sols défavorables au hamster commun. Cette carte indique que le projet se situe sur des sols très favorables au hamster commun.

Selon la carte géologique Strasbourg et le Guide des sols d’Alsace consacré aux collines de Brumath, du Kochersberg et de l’Arrière Kochersberg, on se trouve en effet, au nord de la vallée de la Bruche et des villages d’Achenheim et de’Oberscheffolsheim sur une terrasse alluviale Würmienne recouverte de plusieurs mètres de loess et passant rapidement aux collines et plateaux du Kochersberg à substrat marneux également recouvert de plusieurs mètres de loess. Les terrains du site sont donc constitués de limons plus ou moins argileux en surface et de limons en profondeur et de sols profonds (plus d'un mètre), meubles, peu caillouteux, bien drainés et facilement affouillables, donc propices au creusement de terriers par le hamster.

CARTE DES TERRAINS FAVORABLES AU HAMSTER COMMUN

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2. OCCUPATION DU SOL ET APTITUDE DU MILIEU PAR RAPPORT AU HAMSTER COMMUN:

Les terrains concernés par l'emprise du projet (soit 2,35 Ha) étaient occupés au printemps 2013, date de la prospection précédente, par une culture de betteraves, type de couvert végétal ne constituant pas un milieu de vie attractif et optimum pour le hamster commun, mais ne lui étant pas, non plus, strictement défavorable. Depuis la réalisation des fouilles archéologiques préventives effectuées sur le site fin 2015 - début 2016, ces terrains d’emprise sont entièrement artificialisés et dépourvus de couvert végétal, en partie creusés (localement jusqu’à 1,5 m de profondeur) et en partie remblayés, et même temporairement inondés comme le montre la carte ci-jointe et ne sont donc plus favorables à l’installation du hamster commun.

En conclusion, les caractéristiques physiques et hydriques du sol des terrains concernés par le projet montrent que ce dernier s’inscrit dans un milieu potentiellement favorable au hamster commun. En revanche, l’occupation actuelle du sol et le caractère entièrement artificialisé des lieux constituent plutôt des facteurs défavorables à sa présence effective sur le site même.

Aspect de la zone d’emprise du projet en juillet 2016 après les fouilles archéologiques

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IV. DONNEES EXISTANTES SUR LA PRESENCE DU HAMSTER COMMUN

1. PRESENCE HISTORIQUE DU HAMSTER COMMUN :

Selon les enquêtes et les prospections menées par l'O.N.C.F.S dans le passé, le hamster commun était considéré comme présent à Achenheim en 1972, 1985, 1987, 1992, 1995, 1997 et 2001 et n’a pas été retrouvé sur la commune lors des campagnes de prospection sur les parcelles de cultures favorables de la zone de prospection stricte effectuées en avril 2008, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016*.

Par ailleurs, on notera que les prospections effectuées en avril 2003 et en avril 2009 par le bureau d’études « Atelier des territoires » dans le cadre de l’aménagement du Contournement d’Oberschaeffolsheim - Wolfisheim ou C.O.W n’ont pas non plus permis de recenser de quelconques terriers.

Le hamster commun est donc actuellement considéré comme disparu sur la commune d’Achenheim depuis 2001, dernière année de présence avérée.

La commune d’Achenheim n'a toutefois été prospectée par l’O.N.C.F.S entre 2011 et 2016 que dans la partie nord du ban correspondant plus ou moins à l’actuelle zone de protection stricte.située au nord du village et aux confins des bans communaux d’Ittenheim, de Breuschwickersheim et d’Oberschaeffolsheim. Aucun terrier n’a été décelé lors des prospections correspondantes.

En revanche, plus au nord et à l’ouest, des terriers de hamsters ont été recensés sur les communes voisines d’Oberscheffolsheim (4 en 2012, 1 en 2011 et 1 en 2009), d’Ittenheim (6 en 2012, 1 en 2010, 2 en 2009 et 9 en 2008), de Breuschwickersheim (2 en 2012, 8 en 2011, 1 en 2010 et 1 en 2009), de Stutzheim-Offenheim où ont été effectués des lâchers (8 terriers en 2014, 2 en 2015 et 17 en 2016) et d’Ernolsheim-sur-Bruche où ont également été effectués des lâchers (environ 50 terriers en 2014, 30 en 2015 et 53 en 2016).

Vis-à-vis du projet de lotissement, les terriers les plus proches ont été trouvés en 2001 à 750 m et 1000 m au nord -ouest et à 2 km à l’ouest sur le ban d’Achenheim, en 2012 à environ 1600 m au nord-Est sur le ban d’Oberschaeffolsheim et en 2001 et 2012 à environ 2000 m au sud-ouest sur le ban de Breuschwickersheim.

*L'ONCFS réalise des prospections systématiques en avril sur les parcelles de cultures favorables (légumineuses et céréales à paille d’hiver), depuis 1998 au niveau des secteurs noyaux et depuis 2001 en dehors de ces secteurs, ces prospections consistant en un recensement des terriers à la sortie d'hibernation de l'animal (à cette époque de l'année, 1 terrier = 1 hamster) et permettant ainsi d’assurer un suivi de l’espèce.

> voir la carte des terriers recensés dans les environs ces 5 dernières années, page suivante.

2. PRESENCE RECENTE DU HAMSTER COMMUN :

Afin d'évaluer l'incidence d'un projet sur le hamster, on s'appuie en général sur les données de présence récente de l'espèce, c'est à dire datant de moins de deux ans.

A cet égard, on notera tout d’abord qu'aucun terrier n'a été trouvé sur Achenheim lors des comptages réalisés par l'O.N.C.F.S en avril 2015 et en avril 2016 dans la partie nord du ban interférant avec la zone de protection stricte de l’espèce.

Toutefois, la zone d’emprise du projet et une partie de la zone périphérique de 600 m de rayon autour de ce dernier n’ont pas été prospectées par cet organisme et ont donc dû faire l’objet d’une prospection complémentaire par Eco-Aménagement et, plus précisément, par François DUFOUR, formé et habilité par l’O.N.C.F.S pour réaliser ce type de prestation en 2012, 2013, 2014 et 2016. - 8 -

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Ces prospections complémentaires ont été effectuées selon le protocole décrit dans le cahier des charges de l’O.N.C.F.S 2016 pour la réalisation des prospections de terriers et indices de présence du hamster commun.

Contrairement à 2013, la surface d'emprise du projet de 2,35 Ha n’a pas été prospectée dans la mesure où les fouilles archéologiques effectuées antérieurement ont entièrement décapé le sol et artificialisé le milieu, le rendant inapte au creusement de terriers et à la.présence du hamster commun. Pour mémoire, on rappellera toutefois que la prospection effectuée en juin 2013 avant l’artificialisation du milieu par les fouilles archéologiques n’avait pas permis de trouver de terriers ou d’indices de présence du hamster commun.

Dans zone périphérique de 600 m de rayon autour de la zone d'emprise, les prospections se sont limitées aux parcelles de cultures favorables comme le prévoit le cahier des charges. Elles ont porté sur neuf parcelles de céréales d'hiver et trois parcelles de luzerne, soit, au total, sur 12 parcelles (dont une de près de 6 Ha d’un seul tenant) et environ 11,5 Ha, et ont été réalisées fin juillet 2016, juste après la moisson de façon à pouvoir profiter de bonnes conditions d’observation, selon des trajets espacés de 7 à 8 m dans les parcelles de céréales d’hiver et de 3 m dans les parcelles de luzerne, > Voir la carte des parcelles prospectées page suivante

Dans les deux cas, aucun terrier ou indice de présence du hamster n’a été trouvé, mais uniquement d’assez nombreux petits terriers de campagnols, quelques taupinières et terriers de surmulot, divers grattages d’animaux au pied de plants de maïs de l’année précédente et des traces de passage de divers animaux sauvages ou domestiques (chevreuils, sangliers, lièvres, renards, blaireaux, chats et chiens).

En conclusion, on peut donc considérer que le hamster commun n'est pas présent dans l'emprise du projet, ni dans la zone périphérique de 600 mètres de rayon autour de cette dernière.

La zone d’emprise du projet non prospectée en raison de son degré d’artificialisation - 10 -

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Type de parcelle de céréales d’hiver prospectée après la moisson fin juillet 2016.

Parcelle de luzerne de la zone périphérique également prospectée en juillet 2016 - 12 -

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V : IMPACT RESIDUEL DU PROJET SUR LE HAMSTER COMMUN :

1. IMPACT DIRECT SUR L'ANIMAL ET SES SITES DE REPRODUCTION ET AIRES DE REPOS :

Au vu des résultats des différentes prospections effectuées, il apparaît qu’aucun terrier de Hamster commun n'est présent sous l'emprise du projet et à moins de 600 m de distance de cette dernière (dans la zone dite « périphérique »). Par ailleurs, il apparaît également que l'emprise du projet se situe en dehors de la zone de protection stricte de l’espèce et n’interfère avec aucune aire de repos et site de reproduction connue de l’animal, les plus proches se situant à environ 2,2 km au nord/ nord-Est aux confins des bans de Stutzheim-Offenheim et d’Oberschaeffolsheim et à environ 3,5 km au sud-ouest aux confins des bans d’Ernolsheim-sur-Bruche, de Breuschwickersheim et d’Osthoffen. Il n’entraîne donc aucune réduction, fragmentation ou perte de fonctionnalité de ces dernières et, comme le montre la carte de localisation de ces aires de repos et sites de reproduction ci-dessous et ne constitue pas un obstacle à leur éventuelle connexion future.

En conséquence, on peut conclure que le projet de lotissement n'aura aucun impact direct avéré sur le hamster commun et sur ses sites de reproduction et aires de repos actuels, tels que ceux-ci ont été définis par l'Arrêté ministériel du 6 août 2012.

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2. IMPACT POTENTIEL SUR LES POSSIBILITES DE RECOLONISATION DU MILIEU PAR LE HAMSTER COMMUN :

Le projet étant implanté sur un milieu favorable au hamster commun, il pourrait avoir un impact sur le milieu de vie futur de ce dernier en cas de reconquête de l’espace environnant par l’espèce. Dans le souci de ne pas contrecarrer cette possibilité de recolonisation future du milieu par une population viable de hamsters communs, il faut donc prendre en compte l'impact éventuel du projet sur la ou les zones de recolonisation potentielles de l’espèce, en termes de fonctionnalité, de fragmentation et de connectivité. a. Notions d'aire vitale du hamster commun et de connectivité :

Les recherches scientifiques en matière de génétique et de dynamique des populations ont montré que les populations de hamsters communs sont génétiquement viables lorsqu’au moins 1500 individus sont connectés entre eux. En se basant sur une densité de 2,5 individus par hectares (densité compatible avec l’agriculture), les territoires de milieu favorable doivent avoir une superficie d’au moins 600 hectares, soit d’un seul tenant, soit par connectivité, pour être qualifiés d'aires vitales de l’espèce.

Les zones de connexion constituent des lieux d’échanges entre les populations. Ces zones peuvent être occupées par du milieu défavorable au Hamster, mais dans ce cas leur largeur ne doit pas excéder 300 m (distance maximale parcourue en un an par le Hamster en migration). Elles doivent, en outre, être dépourvues d’obstacles infranchissables du type route à 2x2 voies avec terre-plein central, voie ferrée importante, canal, rivière suffisamment large ou bâti dense et spatialement étendu. Les zones de connexion jouent un rôle important lorsqu’elles relient deux territoires distincts de milieu favorable, qui, ainsi réunis, deviennent viables : ils constituent, de ce fait, une aire vitale par connectivité. b- Aires de recolonisation potentielle du milieu aux alentours du projet :

L’examen du contexte géologique du projet et de la carte des sols favorables au hamster commun (carte A.R.A.A) montre l’existence d’une vaste zone de terrains très favorables au hamster commun à l’Est, au nord et à l’ouest d’Achenheim, correspondant aux collines loessiques du Kochersberg, et d’une zone de terrains potentiellement favorables au sud et au sud-Est, correspondant au ried de la Bruche.

Ces deux secteurs peuvent être considérés comme des aires de recolonisation potentielle du hamster commun dans la mesure où elles présentent des conditions favorables à son retour et à son installation durable et sont susceptibles d’accueillir, à l’avenir, des sites de reproduction et aires de repos en cas de reconquête future du milieu par l’espèce. Elles sont toutefois très différentes en terme de capacité d’accueil de l’espèce (assez nombreux terriers recensés dans le Kochersberg et seulement quelques rares terriers dans le passé dans le Ried de la Bruche) et indépendantes l’une de l’autre puisqu’elles sont séparées par le canal de la Bruche et par la Bruche, obstacles infranchissables ou très difficilement franchissables (uniquement au niveau des ponts existants, en général situés en zone urbanisée).

Le projet se situe au sein de l’aire vitale située la plus au nord, de loin la plus importante, tant en terme de superficie (environ 20 000 hectares) qu’en terme de fonctionnalité et de capacités d’accueil pour le hamster commun (d’ailleurs régulièrement présent en faible densité). Elle est notamment limitée : - au sud, par le canal de la Bruche, et la Bruche elle-même, obstacles pouvant être considérés comme infranchissables, ou, tout du moins, comme très difficilement franchissables par le hamster commun, ainsi que par la zone inondable de la rivière ; - Au nord, par le fond de vallée humide et inondable de la Zorn, large de plus de 300 m, et par l’Autoroute A 4, obstacle quasiment infranchissable ; - Vers l’Est, par la zone urbanisée dense et tentaculaire en majeure partie construite et artificialisée de l’agglomération strasbourgeoise, milieu par définition hostile au hamster commun ; - Enfin, vers l’ouest, par l’alignement de collines passant par Molsheim, Marlenheim, Neugartheim- Ittlenheim, Kienheim et Wingersheim et séparant le Kochersberg de l’Arrière-Kochersberg, en raison de l’affleurement de substrats géologiques argilo-calcaires et de la prédominance de sols peu profonds et plus ou moins pierreux peu favorables à l’espèce pour le creusement de ses terriers. - 14 -

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Dans ce vaste territoire à dominante agricole et à sols limono-loessiques profonds et facilement affouillables en général bien drainés, il n’existe en effet pas d’obstacles insurmontables à l’installation, au déplacement et à la migration éventuelle du hamster commun, la principale gêne à la dispersion de ce dernier étant constituée par la R.N 4 (relayée vers l’ouest par la RD 1004), route à fort trafic engendrant un risque élevé de mortalité, mais toutefois non complètement infranchissable. S’y ajoutent les gênes de moindre importance introduites par les autres petites routes départementales à trafic suffisamment faible pour être aisément franchissables par l’animal comme, par exemple, les R.D 222, 622, 718 et 228, par les fossés et petits ruisseaux plus ou moins larges et encaissés comme le Musaubach et la Souffel, également aisément franchissables, et par les zones urbanisées des nombreux villages, milieux hostiles toutefois facilement contournables. c- Incidences du projet sur la fragmentation et la fonctionnalité de l’aire de recolonisation potentielle du hamster commun et sur la connectivité entre aires vitales futures :

Le projet, d'une emprise de 2,35 hectares, se situe au sein de l'aire de recolonisation potentielle d’un peu plus de 20 000 hectares définie ci-dessus et plus précisément à sa limite sud en bordure d’une zone urbanisée défavorable au hamster commun (village d’Achenheim à l’ouest immédiat et briqueterie Wienerberger au sud immédiat) et d’une route à assez fort trafic (la RD 45) bordée par un mur continu de 2,5 mètres de hauteur constituant un obstacle infranchissable. Etant donné sa petite taille sans commune mesure avec celle de l’aire de recolonisation potentielle dans laquelle il s’insère et sa situation marginale et très particulière au sein de cette dernière, Il n’entraîne qu’un prélèvement de surfaces favorables au hamster commun infime et insuffisant pour provoquer une fragmentation significative de l’aire de recolonisation potentielle correspondante et pour remettre en cause la fonctionnalité de cette dernière. Par ailleurs, le projet, adossé à la zone urbanisée du village vers l’ouest et à la briqueterie vers le sud, n’entrave en rien les possibilités de connexion entre les territoires de vie potentiels ou aires vitales de l’espèce dans le futur et ne compromet pas non plus les possibilités d’échanges entre les noyaux de population qui pourraient apparaître et se développer à l’avenir.

La réalisation du projet n'entraînera donc, ni fragmentation, ni perte de fonctionnalité significative de l’aire de recolonisation potentielle du hamster commun dans laquelle il s’insère. Il n’aura également aucune incidence sur la connectivité entre les territoires de vie potentiels de l’espèce dans le futur.

VI. CONCLUSION DE L’E.I.R SUR LE HAMSTER COMMUN :

La présente étude de l’impact résiduel sur le hamster commun ou E.I.R porte sur le projet d'aménagement d’un petit lotissement de 15-20 lots sur des terrains autrefois exploités à des fins agricoles et actuellement artificialisés par les fouilles archéologiques effectuées situé à la périphérie Est du village d’Achenheim en bordure de la zone déjà urbanisée et au nord immédiat de la tuilerie Wienerberger et de la RD 45.

L'emprise du projet, d'une surface de 2,35 hectares, se situe dans l'aire historique, dans l'aire de reconquête et dans la zone de présence potentielle du Hamster commun, mais se situe, en revanche, en dehors de toute zone de protection stricte (Z.P.S) ou zone d’action prioritaire (Z.A.P) pour la conservation de l’espèce. Elle concerne, par ailleurs, des terrains potentiellement favorables à l'espèce (sols considérés comme très favorables au hamster commun) mais dont l’état actuel est incompatible avec la présence effective de l’animal protégé (caractère très artificialisé des lieux et absence de tout couvert végétal).

Le projet a fait l'objet d'une étude de l'impact résiduel sur le hamster commun, assortie d’une recherche de terriers, dans la zone périphérique de 600 m de rayon autour du site en juillet 2016. Lors de ces prospections, réalisées en respectant le cahier des charges établi par l’O.N.C.F.S et lors de celles effectuées sur les terrains d’emprise du projet et dans la zone périphérique en 2013 et par l’O.N.C.F.S dans la zone de protection stricte de l’espèce au nord entre 2012 et 2016, aucun terrier de hamster commun et aucun autre indice de présence de l’espèce n’ont été recensés. - 15 -

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Le hamster commun, qui n'a plus été observé sur la commune d’Achenheim depuis 2001 et qui est considéré comme disparu sur la commune depuis cette date, n'est donc actuellement pas présent, ni sur l'emprise du projet, ni dans la zone périphérique de 600 m de rayon autour de cette dernière.

La réalisation du projet n'entraînera, par ailleurs, aucune réduction, fragmentation, perte de fonctionnalité ou rupture de connectivité concernant les aires de repos et sites de reproduction actuels de l’espèce (les plus proches étant situées à environ 2,2 km au nord-Est et 3,5 km au sud-ouest) et n’aura également aucune incidence significative, en terme de fragmentation, de fonctionnalité et de connexion, sur les territoires de vie potentiels de l’espèce en cas d’accroissement des populations et de recolonisation future du milieu environnant par cette dernière.

On peut donc finalement conclure que : - Le hamster commun n’est actuellement plus présent sur la commune d’Achenheim et n’a notamment été recensé, ni sur les terrains d’emprise du projet, ni dans la zone périphérique à ce dernier lors des différentes prospections effectuées ; - Le projet n'aura aucun impact avéré, direct ou indirect, sur le Hamster commun et son milieu de vie particulier (sites de reproduction et aires de repos actuels) ; - Il n’entraînera, par ailleurs, qu’un prélèvement infime sur son habitat potentiel en cas d’éventuelle recolonisation future du milieu par l’espèce et n’entravera nullement les possibilités de connexion entre les éventuels noyaux de population qui pourraient apparaître et se développer à l’avenir.

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Eco-Aménagement - Août 2016

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10.2 Rapport de contrôle administratif Dreal

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10.3 Plaquette de présentation du crapaud vert

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10.4 Estimation du coût des mesures de suivi écologique

ANNEES OPERATION Chef de projet Chargé d'études faune Coût divers Coût total € HT/jour Nombre Coût € HT € HT/jour Nombre Coût € HT (€ HT) (€ HT) de jours de jours 2017‐2018 Suivi de la population d’amphibiens chantier (y compris déplacement éventuel des individus et pontes) 750 0 0 600 17 10 200 400 10 600,00 (n et n+1)

Compte‐rendu mensuel des visites de chantier 750 1,5 1 125 600 6 7 200 8 325,00

2019 à 2022 Suivi annuel de la population d’amphibiens : 750 0 0 600 7 4 200 4 200,00 (n+2 à n+5)  3 passages pendant l'épisode de reproduction

 1 passage en fin de saison afin de constater si la reproduction a bien fonctionné et afin de contrôler la fonctionnalité du milieu créé (bassin de rétention)

Remise à la DREAL d’un rapport annuel de suivi du Crapaud vert 750 0,5 375 600 4 2 400 2 775,00

2023 à 2037 Suivi biennal de la population d’amphibiens : 750 0 0 600 12 7 200 7 200,00 (n+6 à n+20)  3 passages pendant l'épisode de reproduction

 1 passage en fin de saison afin de constater si la reproduction

a bien fonctionné et afin de contrôler la fonctionnalité du milieu créé (bassin de rétention)

Remise à la DREAL d’un rapport biennal de suivi du Crapaud vert 750 1 750 600 8 4 800 5 550,00

TOTAL H.T. (€) 38 650,00 T.V.A. (20,0%) 7 730,00 TOTAL T.T.C. (€) 46 380,00 Coût annuel H.T. 1 840,50

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10.5 Création d’une bande enherbée : Plan de situation et Accords des exploitants concernés

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10.6 Accord du responsable du site Wienerberger pour les relâchers de Crapauds verts et de Lézards des Murailles

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10.7 Cahier des charges de cession des terrains

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B.E.R.EST Société Foncière BRAUN (S.F.B.) 8 rue Girlenhirsch - B.P. 30012 4 route de Holtzheim 67401 ILLKIRCH CEDEX 67204 ACHENHEIM

Commune d’ACHENHEIM

Lotissement STRASSE 2

CAHIER DES CHARGES DE CESSION DES TERRAINS

ARTICLE 1 – PUBLICITE DU CAHIER DES CHARGES

Le présent cahier des charges et conditions de vente est réputé comme étant un contrat d’adhésion, de ce chef il oblige non seulement l’acquéreur d’un terrain compris dans le périmètre du lotissement, mais encore tout ayant droit à quelque titre que ce soit.

Le Présent cahier des charges sera obligatoirement inséré intégralement par les soins de tout propriétaire ou de ses ayants droits successifs dans tout acte de mutation. Les frais de vente seront à charge des acquéreurs.

ARTICLE 2 – ENTREE EN JOUISSANCE

Les acquéreurs seront propriétaires des lots par eux acquis à compter du jour de la signature de l’acte et entreront en jouissance des terrains à compter du règlement total du prix.

Le terrain est à prendre dans son état et consistance, avec ses vices et défauts, apparents ou cachés, s’il y en a, et sans faculté par les acquéreurs de pouvoir élever aucune réclamation, pour mauvais état de la nature du sol ou du prix à raison des dits vices et défauts, erreur dans la désignation et pour déficit de contenance, la différence entre la contenance réelle et celle indiquée, même au-delà d’un vingtième, devant faire le profit ou la perte des acquéreurs. Chaque acquéreur en signant l’acte d’acquisition, sera réputé avoir reconnu exacte la contenance du lot acquis.

Les acquéreurs jouiront des servitudes actives et souffriront celles passives, de toute nature, s’il en existe, à leurs risques et périls exclusifs.

L’acquéreur ne pourra élever aucune réclamation en cas de modification des tracés, zonages et des surfaces des autres lots que le sien, le plan masse du lotissement n’ayant qu’un caractère purement indicatif, l’acquéreur ne pourra non plus élever aucune réclamation en cas de modifications apportées à la voirie et à la viabilité, en accord avec les autorités qualifiées, le cas échéant.

Cahier des charges de cession des terrains -Lotissement STRASSE 2 - ACHENHEIM – en date du 18/01/2017

ARTICLE 3 – CONTRIBUTIONS ET AUTRES CHARGES

Les acquéreurs acquitteront les contributions et charges de toute nature auxquels les terrains qui leur seront vendus peuvent et pourront être assujettis, à compter du jour de leur entrée en jouissance.

ARTICLE 4

Les vendeurs acquéreurs demeureront soumis pour tous les effets des ventes faites en conséquence du présent cahier des charges à juridiction du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg.

A défaut d’élection de domicile spécial pour les acquéreurs, elle sera de plein droit en l’étude du notaire du vendeur par devant lequel seront passés les actes.

ARTICLE 5 – PAIEMENT DU PRIX DE VENTE

Le prix de vente des terrains viabilisés par le lotisseur et vendus par lui sont payables en totalité à la signature de l’acte de vente entre les mains du notaire rédacteur de l’acte.

A défaut de non-paiement, au cas d’octroi à certains acquéreurs de facilités de paiement, la vente ainsi faite au profit d’un acquéreur sera résolue de plein droit conformément à l’article 1656 du Code Civil, un mois après la mise en demeure de l’acquéreur par le vendeur d’une sommation contenant déclaration formelle par le vendeur de son intention de profit et de la présente clause sans préjudice pour le vendeur de ses droits à tous dommage - intérêts.

ARTICLE 5bis – NULLITE

Les actes de vente, de partage, de location qui seraient consentis par l’acquéreur ou ses ayants cause en méconnaissance des interdictions, restrictions ou obligations stipulées dans le présent cahier des charges et conditions de vente seraient nul et de nul effet.

ARTICLE 6 – OBLIGATION DE CONSTRUIRE

Chaque acquéreur devra s’engager à débuter les travaux dans un délai de 1 an à compter de l’entrée en jouissance et terminer dans un délai de 2 ans à compter du même délai d’entrée en jouissance. Le délai de démarrage des travaux pouvant être prolongé, en accord avec le lotisseur, si son inobservation est due à un cas de force majeure.

ARTICLE 7 – DESTINATION DU TERRAIN – PROJET ET REALISATION DE LA CONSTRUCTION

Les acquéreurs devront respecter les règles y applicables édictées au règlement de lotissement, ainsi que celles du P.L.U. (Plan Local d’Urbanisme) de la Commune de ACHENHEIM et de l’acte de vente.

ARTICLE 8 – CESSION DES LOTS

L’acquéreur d’un lot ne pourra céder son lot avant d’avoir édifié et obtenu le certificat de conformité. Toute cession d’un lot non surbâti est interdite sauf celle découlant d’un accord du vendeur.

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ARTICLE 9 - VIABILITE

L’aménagement de la voirie et l’équipement collectif du lotissement (eau, assainissement, réseaux secs, électricité, etc.) seront exécutés par le lotisseur. Les divers raccordements des immeubles aux différents réseaux Eau, Assainissement, Téléphone, Câble, Fibre, restent à la charge exclusive des constructeurs depuis la limite avec le domaine public jusqu’à la construction, sauf pour le branchement gaz qui est à prendre à charge à partir du réseau rue, Gaz de Strasbourg réalisant le branchement jusque dans la construction.

Aucune demande ne pourra par contre être adressée au lotisseur concernant une modification des installations d’équipements collectifs et publics. Ainsi l’acquéreur constructeur ne pourra demander au lotisseur de déplacer un regard d’assainissement, un lampadaire ou autres afin de lui permettre un accès plus aisé à sa parcelle. Toutes les adaptations à la hauteur de sa construction découlant des susdits équipements de desserte du terrain ou équipements publics au droit de ce dernier incomberont exclusivement à l’acquéreur, à ses seuls frais.

Conformément à l’article R 315-33 du Code de l’Urbanisme, la société venderesse se réserve la possibilité de différer la réalisation de certains travaux de finition de voirie, jusqu’après la livraison des lots, en vue d’éviter la dégradation des voies pendant la construction des bâtiments.

L’acquéreur ne pourra élever aucune réclamation, ni prétendre à aucun dommage et intérêt pendant la durée où la voirie est au stade provisoire.

ARTICLE 10 – EXECUTION DES TRAVAUX - INTERDICTIONS

EXECUTION DES TRAVAUX :

1. Avant toute ouverture de chantier, le constructeur devra vérifier la cote du branchement sur le collecteur principal d’assainissement. Les branchements eaux usées et pluviales au collecteur d’assainissement devront être exécutés en tuyaux PVC série renforcée, diamètre minimum intérieur de 150 mm.

Le branchement particulier à la conduite d’eau de la conduite principale jusqu’au compteur sera exécuté en tuyau polyéthylène selon un diamètre correspondant au besoin de l’immeuble et sans qu’il puisse être inférieur à ¼ du diamètre intérieur.

2. Les matériaux de construction nécessaires devront être déposés exclusivement sur le terrain vendu.

3. L’espace situé devant l’immeuble devra être remblayé jusqu’au niveau de la rue.

4. Tant que l’aménagement des rues ne sera pas terminé, les travaux de construction devront être exécutés de telle sorte qu’il ne résulte aucune gêne pour la bonne marche des travaux de voirie.

5. Les acquéreurs ne pourront prétendre à aucune indemnité, ni réduction de prix au cas où le transport des matériaux de construction s’avérerait difficile.

Les acquéreurs seront pécuniairement responsables des dégradations et détériorations commises dans le lotissement ou sur les voiries par eux-mêmes, soit du fait de leurs entreprises ou ouvriers, tant au stade de voirie provisoire que voirie définitive. Cahier des charges de cession des terrains -Lotissement STRASSE 2 - ACHENHEIM – en date du 18/01/2017

6. Les terrains de construction devront être aménagés et entretenus de telle manière que la propreté et l’aspect du lotissement ne s’en trouvent pas altérés.

En attendant que les travaux de construction soient entrepris, les acquéreurs doivent assurer l’entretien et le débroussaillage de leur parcelle.

7. Le lotisseur prend à sa charge l’abornement des terrains et de la voirie. Les acquéreurs des terrains du lotissement seront responsables de la conservation des bornes. Si de telles bornes venaient à être déplacées indûment ou disparaissaient, leur rétablissement serait aux frais du ou des propriétaires concernés.

Il est formellement interdit de toucher aux bornes, ne serait-ce que pour les redresser. Seul un géomètre assermenté y est habilité.

INTERDICTIONS (les interdictions pour les parcelles destinées à l’activité peuvent être assouplies) :

Exception faite des matériaux de construction à déposer sur le terrain vendu, tout autre dépôt de matériaux ou matériels (bois, charbon, déchets, fumiers, emballages, etc.) est prohibé.

Sont interdits tous clapiers, poulaillers ou constructions à usage de ce genre.

Il est interdit de louer ou sous louer pour publicité ou affichage ou d’utiliser soi-même à cet effet tout ou partie du terrain ou de la construction.

Le terrain ne peut être subdivisé.

ARTICLE 11 - CLOTURES

1 – Clôtures entre propriétés voisines

Les clôtures et murets ne sont pas autorisés entre propriétés voisines, aussi bien à l’intérieur du lotissement que sur les périphéries avec les quartiers voisins.

Les acquéreurs devront mettront en place des haies végétales composées d’espèces locales servant de refuge à la petite faune.

Afin d’aider dans le choix et la plantation de variétés adaptées, l’acquéreur pourra consulter la base de donnée régionale jeplantemahaie.fr et sélectionner le critère « Végétal Nord-Est ». La filière Végétal Nord-Est (VNE) est la filière de production de végétaux locaux pour la région d’origine « Nord-Est ».

Dans tous les cas, les haies mono-spécifiques constituées d’une seule espèce, ainsi que les thuyas, cyprès, bambous ou lauriers sont interdits, même plantés de façon isolée.

Les distances de plantation, par rapport aux limites séparatives, respecteront les dispositions des articles 671 et 672 du code civil, rappelés page suivante. Cahier des charges de cession des terrains -Lotissement STRASSE 2 - ACHENHEIM – en date du 18/01/2017

Art 671 (L.20 août 1881) : «Il n’est permis d’avoir des arbres, arbrisseaux et arbustes près de la limite de propriété voisine, qu’à la distance prescrite par les règlements particuliers actuellement existants, ou par des usages constants et reconnus, et à défaut de règlements et d’usages, qu’à la distance de 2 mètres de la ligne séparative des deux héritages pour les plantations dont la hauteur dépasse 2 mètres, et à la distance d’un demi-mètre pour les autres plantations. Les arbres, arbustes et arbrisseaux de toute espèce peuvent être plantés en espaliers, de chaque côté du mur séparatif, sans que l’on soit tenu d’observer aucune distance, mais ils ne pourront dépasser la crête du mur. Si le mur n’est pas mitoyen, le propriétaire seul a le droit d’y appuyer les espaliers.»

Art 672 (L.20 août 1881) : «Le voisin peut exiger que les arbres, arbustes et arbrisseaux, plantés à une distance moindre que la distance légale, soient arrachés ou réduits à la hauteur déterminée par l’article précédent, à moins qu’il n’y ait titre, destination du père de famille ou prescription trentenaire. Si les arbres meurent, ou sont coupés ou arrachés, le voisin ne peut les remplacer qu’en observant les distances légales.»

Ces règles sont supplétives, elles s’appliquent en l’absence de volonté contraire des voisins, exprimée dans un contrat. Une haie plantée en limite de propriété requiert l'autorisation du voisin et devient alors mitoyenne. Pour avoir une valeur juridique cet accord doit faire l'objet d'un acte notarié qui sera publié à la conservation des hypothèques.

En toute occurrence également, le propriétaire d’un lot du lotissement ne sera pas tenu d’attendre la cession du lot voisin pour planter sa haie.

Les haies séparatives entre lot privé pourront être édifiées après obtention du permis.

Elles ne seront pas soumises à l’obligation légale de déclaration préalable de travaux de clôtures ou à toutes autres autorisations ou déclarations administratives venant se substituer à celle-ci.

2 – Clôtures côté domaine public

Les fondations de clôtures sur voirie interne seront réalisées par le lotisseur.

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ARTICLE 12 – ETUDE DES PROJETS DE CONSTRUCTION

Les acquéreurs ne pourront se dispenser de confier l’étude de leur projet à un homme de l’art qualifié inscrit à l’ordre des Architectes.

ARTICLE 13 – ESPACES VERTS

Un minimum de 30% d’espaces verts perméables seront aménagés, plantés, ensemencés et entretenus, de façon permanente et définitive, sur chaque parcelle vendue. Les surfaces perméables aménagées en dalles type « nids d’abeilles » ou pavés drainants seront également compris dans cette part de 30%.

Le projet s’attache à assurer une bonne intégration des constructions le long de la RD 45 et en lisière de champs, en préservant une bande verte inconstructible et plantée. Cette bande aura une largeur de 3 mètres, et sera plantée d’au moins un arbre haute-tige, tous les 8 mètres.

Les espèces végétales seront à choisir parmi les essences locales, en privilégiant la filière de production de végétaux locaux.

ARTICLE 14 – ASPECT EXTERIEUR DES CONSTRUCTIONS

La couleur des façades devra s’intégrer dans des gammes de gris et de couleurs pastel pour la plus grande partie des surfaces crépies.

Les toitures des constructions directement accessibles par la rue au nord du lotissement devront présenter des toitures plates.

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