UNIVERSITÉ DE TOAMASINA

FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

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Mémoire pour l’obtention

Diplôme de Maîtrise en Géographie

LE TOURISME DANS LA BAIE DES FRANÇAIS : UN ENJEU POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DES DISTRICTS DE DIEGO I et II (REGION DIANA)

Présenté par

Leganson Jean Hermann LAHADY

Sous la direction de

Maholy Félicien RABEMANAMBOLA

Maître de conférences à l’Université de Toamasina

Date de soutenance: 24 Février 2017

UNIVERSITÉ DE TOAMASINA FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE

----oOOOo----

Mémoire pour l’obtention Diplôme de Maîtrise en Géographie

LE TOURISME DANS LA BAIE DES FRANÇAIS : UN ENJEU POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DES DISTRICTS DE DIEGO I et II (REGION DIANA)

Présenté par

Leganson Jean Hermann LAHADY

Sous la direction de

Maholy Félicien RABEMANAMBOLA Maître de conférences à l’Université de Toamasina

Date de soutenance : 24 Février 2014

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ...... iii LISTE DES ABREVIATIONS ...... v GLOSSAIRE ...... vi RESUME ...... viii ABSTRACT ...... ix INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE :LE NORD DE : UN ESPACE GEOGRAPHIQUE FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE ...... 4 CHAPITRE I : CADRE GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE ...... 5 CHAPITRE II : AMENAGEMENT TOURISTIQUE ET DEVELOPPEMENT : UNE NOTION PRISEE PAR LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT ...... 10 CHAPITRE III : ATOUTS ET CONTRAINTES DU MILIEU PHYSIQUE DU NORD DE MADAGASCAR AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE ...... 30 DEUXIEME PARTIE :LES RETOMBEES SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES A DIFFERENTES ECHELLES DU SECTEUR TOURISTIQUE DANS LE NORD DE MADAGASCAR ...... 38 CHAPITRE IV : QUELQUES RETOMBEES SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES REGIONALES ET LOCALES DU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE...... 39 CHAPITRE V: LES CONTRIBUTIONS DES POLITIQUES TOURISTIQUES AU DEVELOPPEMENT REGIONAL ET LOCAL ...... 70 TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVE POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE LOCAL DANS LA PARTIE NORD DE MADAGASCAR ...... 78 CHAPITRE VI : DE L’URGENCE DE LA MISE EN ECOTOURISME DU COMPLEXE RAMENA ...... 80 CHAPITRE VII : IMPACT POSITIF DES VILLAGES, VILLE ET REGION AUTOURS DES AIRES PROTEGES...... 97 CHAPITRE VIII: DE LA PERTINENCE DE LA MISE EN PLACE D’UN TOURISME A BASE COMMUNAUTAIRE ...... 101 CONCLUSION ...... 114 ANNEXES ...... 119

i

LISTES DES TABLEAUX ...... 130 LISTE DES GRAPHES ...... 130 LISTE DES FIGURES ...... 131 LISTE DES PHOTOS ...... 131

ii

REMERCIEMENTS

Ce présent mémoire a été achevé grâce à une étroite collaboration avec notre encadreur Monsieur Maholy Félicien RABEMANAMBOLA, Maître de conférences au Département de Géographie à l’Université de Toamasina. Nous lui adressons notre gratitude en raison de son assistance et ses soutiens par moyen de courriel électronique parvenant à nous aider à réaliser cette œuvre malgré notre distance.

Nous tenons à remercier tous les enseignants et tout le personnel du dit Département qui ont assuré notre formation universitaire.

Nous remercions tous ceux qui ont apporté leur contribution à l’aboutissement de ce travail :

- Nos parents et nos entourages qui ont fait preuve de générosité en faveur de nos études ;

- Madame la Directrice Générale de l’ONG Azimut étant très accueillante ayant fourni des documentations; - Tous les habitants de la commune rurale de Ramena, de Mahagaga, d’Andavakoera et d’Ankorikahely qui nous ont accueilli lors de nos enquêtes sur terrain ;

-Tous les responsables touristiques etdes techniques qui nous ont reçu respectueusement et offert les différentes informations nécessaires à notre travail ;

Enfin, tous ceux qui ne figurent pas dans cette énumération, mais qui ont contribué de près ou de loin à son achèvement, qu’ils soient tous infiniment remerciés.

iii

« A LA MEMOIRE DE MA MÈRE »

iv

LISTE DES ABRÉVIATIONS

ACPU : Association des Communes du Pôle Urbain de Diégo Suarez ADEMA: Aéroport de Madagascar CI : Conservation Internationale COMADIE: Compagnie de Manutention de Diégo Suarez CSM: Compagnie Salinière de Madagascar DIANA: Diego Suarez Nosybe DSRP: Document Stratégique pour le Redressement de la Générale GOT: Groupement des Opérateurs Touristiques INTH: Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie JIRAMA: Jiro sy Rano Malagasy MAP: Madagascar Action Plan MBG: Missouri Botanical Garden MNP: Madagascar National Parc MST: Maladie Sexuellement Transmissible MTMM: Ministère du Tourisme et Transport et de la Météorologie NAP : Nouvelle Aire Protégée OMT: Organisation Mondial du Tourisme ONG: Organisation Non Gouvernemental ONTM: Office National du Tourisme Madagascar ORTDS: Office Régional du Tourisme de Diégo Suarez P.D.U: Plan Directeur de l’Urbanisme P.U.D.I: Plan de l’Occupation Urbaine PAP: Personne Affecté par le Projet PFOI: Pêche et Froid de l’Océan Indien PIC: Pôle Intégrale de Croissance PK7 : Point kilométrique 7 RN6: Route National 6 SAGE: Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement SAMP: Système des Aires Protégées à Madagascar SIG: Système Information Géographique SRDE: Schéma Régional de Développement Economique VINR: Visiteurs Non Résidant

v

GLOSSAIRE

Aménagement plan de répartition des activités et des équipements en liaison

1.

avec l'espace disponible.

Circuit touristique : Définition général, c’est un trajet aménagé à l’intérieur de

2.

l’aire protégée pour découvrir un ensemble de points

d’attraction (station naturel ou culturelles) et pour jouir des facilités de service. En terme technique, le circuit est un trajet de sentier pédestre ou un trajet composé d’une partie sentier pédestre et une partie piste carrossable en voiture. Le trajet a une entrée et une sortie (souvent au même point pour un circuit en boucle). Commune Selon la définition constitutionnelle, la commune est une

3.

collectivité territoriale décentralisée de base. La commune,

collectivité locale de droit public, est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière et administrative. Ses organes, le maire et les conseillers sont élus au suffrage universel direct et ils administrent librement la commune. En matière de développement économique et social les compétences de la commune tiennent essentiellement des principes de proximités d’appartenance. Collectivité locale l’expression désigne dans le langage courant ce que la

4.

constitution nomme « collectivité territoriale.

Collectivité c’est une portion du territoire national dans laquelle

5. territorialedécentralisé l’ensemble de ses habitants électeurs de nationalité malagasy

dirige l’activité régionale et locale en vue de promouvoir le développement économique, social, sanitaire, culturel, scientifique et technologique de sa circonscription. Elle est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Côte Selon PIERRE GEORGE dans le dictionnaire de la

6.

géographie, une bande de terrain ou le continent qui entre en

contact avec la mer ou l’océan.

vi

7.

Décentralisation La décentralisation est un système d’administration dans

lequel le pouvoir de décision est exercé à la fois par l’État et par des personnes morales autonomes soumises au contrôle, en principe de légalité, des autorités étatiques. Autrement dit, la décentralisation consiste dans le transfert d’attributions de l’État à des collectivités ou institutions différentes de lui et bénéficiant, sous sa surveillance, d’une certaine autonomie de gestion. Développement processus d’accroissement de la richesse etd’amélioration

8.

des conditions d’existence (matérielles, sanitaires,

culturelles, affectives et politiques) d’une population se prenant en charge. Développement durable le développement durable est un mode de développement «

9.

qui répond aux besoin des générations présentes sans

compromettre ceux des générations futures ». Définition du rapport BRUNDTLAND (1987). Houle Selon Définition LAROUSSE 2005, mouvement

10.

d’ondulation de la mer, sans déferlement des vagues.

Littorale Selon PIERRE GEORGE dans le dictionnaire de la

11.

géographie, domaine géomorphologique compris, au sens

strict, entre les plus hautes mers et les plus basses mers, mais en fait étendu à l’espace influencé par les forces marines agissants au contact du continent. Station Balnéaire Petite ville du littoral où des touristes viennent en nombre

12.

pratiquer des activités nautiques (baignade, planche à

voile…) Tourisme sexuelle forme de voyage où des ressortissants de pays riches vont

13.

assouvir leurs fantasmes dans des zones exotiques

défavorisées, notamment avec des mineurs.

vii

RESUME

Quatrième baie de Diégo Suarez, la baie des Français est situé à cheval entrela ville d’ et la commune rurale de Ramena. Son relief exceptionnel domine le paysage marin, doté d’un microclimat recouvert d’une forêt caducifolié favorable à la mise en valeur du tourisme. Trois communes littorales contribuent au développement durable de la baie de Français : la ville de Diégo, commune rural de Ramena et FokontanyMahagaga. Ce dernier se situe à l’arrière-pays pourtant le concept du développement local nous laisse le champ de notre réflexion en tant qu’étude géographique.

Par ailleurs, l’arrivée massive des touristes dans le Nord, à NosyBe (pôle touristique de Madagascar), motive les opérateurs touristiques d’accélérer l’essor des ’infrastructures d’hébergement hôtelière et sur la restauration.

Malgré la politique optée par le Ministère du Tourisme depuis 1989 jusqu’à ce jour, le code du tourisme n’a pas encore changé d’après l’affirmation Richard BOHAN. Le pays en voie de développement a besoin de l’économie à long terme ou durabilité donc le tourisme considéré comme un secteur apte à diminuer la pauvreté.

La ville de Diégo Suarez a ressenti le développement des activités touristiques par rapport aux autres communes d’où le désavantage du milieu rural. En outre, le développement touristique provoque des nuisances à l’environnement telles que; les pollutions de l’écosystème marin et côtier et la surexploitation de ressources naturelles. Les réalités amènent une proposition d’amélioration des activités touristiques pour devenir un axe majeur du développement l’écotourisme qui répond à la question du développement local durable. De là, également, la perspective d’instaurer un type de tourisme communautaire pour que la population locale devienne actrice et participante au développement du tourisme.

Mots clés : Baie des Français, tourisme, Aménagement, développement, Ramena.

viii

ABSTRACT

Fourth bay of Diego-Suarez, located near the city of Antsiranana and the rural town of Ramena. Its exceptional relief dominates the marine landscape, endowed with a microclimate covered with a deciduous forest which is favorable to tourism. Three coastal communities that contribute to the sustainable development of French Bay: the town of Diego, rural commune of Ramena and Mahagagafokontany. The last one is located in the hinterland, yet the concept of local development let us this field of our reflection as a geographical study.

Moreover, the massive arrival of tourists in the north, in (the tourist pole of Madagascar), motivates toursto operators to accelerate the development of hotel accommodation infrastructure and catering.

Despite the policy opted by the Tourism department since 1989 untilnow, the tourism code has not yet changed according to the statement of Richard BOHAN. Developped country needs the long-term economy or sustainability so, tourism was considered as a sector able to reduce poverty.

The town of Diego has felt the development of tourism activities compared to other commune, from which the detriment or disadvantage of the rural environment. Besides, tourist development cause environmental nuisances such as; Marine and coastal ecosystem pollution and overexploitation of natural resources. The realities bring a proposal improvement of tourist activities to become a major axis of the ecotourism development which answers the question of the local sustainable development. Hence as well, the perspective of establishing a type of community tourism so that the local population becomes an actress and a participant in the development of tourism.

Keywords:Bay, development, Ecotourism

ix

INTRODUCTION

Le tourisme connaît une forte progression depuis le début XXIème siècle. En effet, il ressort des données publiées par l’organisation mondiale du tourisme (OMT) qu’en 2012, l’effectif des touristes internationaux s’élevait à 1,035 milliards. Pour l’année 2013, cet effectif a augmenté de 5% lors du premier semestre. Pour l’avenir, c’est-à-dire à l’horizon 2020, les touristes qui auront voyagé à l’échelle mondiale pourraient atteindre 1,6 milliards.

Le tourisme constitue un secteur clé de développement, dans la mesure où il procure un chiffre d’affaire en croissance constante. A cet effet, ce secteur tertiaire occupe nombreuses personnes en activité dans nombreux « pays touristiques ».Comme les pays développés (pays européens entres autres), certains pays en développement profitent des avantages du tourisme, par ses apports en terme de revenus (Seychelles, Brésil). Il s’agit en quelque sorte des pays qui ont certaines potentialités naturelles propices à la « touristification »que nous interpréterons ici comme la mise en valeur du tourisme. Cette nouvelle forme implique une valeur donnant lieu au succès vers l’essor pérenne du tourisme et en respectant le caractère naturel de l’environnement, tenant compte l’identité locale. Ce concept a lien au développement durable issu du terme anglais : « sustainables » (soutenable du développement).

Conscient de cette situation, l’Etat malgache a choisi de mettre en œuvre une politique qui s’oriente vers l’épanouissement du secteur tourisme. Aussi, un programme socio- économique visant à valoriser ce secteur qui était implanté dès 1989. Elle constitue l’un des axes centraux d’une nouvelle stratégie de développement telle que celle présenté par le Madagascar Action Plan (MAP). A l’heure actuelle, Madagascar est reconnue comme une destination écotouristique à l’échelle mondiale, avec ses richesses en biodiversités, ses vestiges culturels et son souvenir du passé de la royauté ainsi que sa tradition impressionnante. En effet, il est choisi pour l’année 2013, par LonelyPlanet parmi les dix meilleures destinations touristiques du monde. Mais certains efforts sont encore à déployer pour que le tourisme ait sa véritable place dans l’économie nationale.

Actuellement, la concurrence entre les régions touristiques à Madagascar s’impose. Aussi, les zones où les activités touristiques sont particulièrement développées peuvent profiter des revenus qu’elles apportent. Cette situation constitue un facteur de développement des autres secteurs, tels que l’agriculture, l’artisanat, le commerce, le transport.

1

La région DIANA (délimitation administrative), dispose de diverses potentialités touristiques (les plages, les baies, les rades, NosyHara, Montagne d’Ambre, le Tsingy rouge, Tsingy de l’Ankarana), se répartissant dans diverses zones. Parmi ces dernières, la ville de Diégo et ses alentours possèdent des patrimoines touristiques, en particulier la baie de Français incluant la baie de Diégo-Suarez. Pourtant, cet endroit reste méconnu par la plupart des touristes, qu’ils soient nationaux ou internationaux. Or le fait de valoriser ou de relancer ce site touristique pourrait contribuer au développement de cette zone: il y aura augmentation du nombre de touristes et l’effectif des personnes qui travaillent dans ce secteur sera en hausse.

Carte 1 : Carte de localisation de Baie des Français

2

La partie la plus étroite de la baie de Diégo Suarez a une morphologie qui ressemble à la gueule ouverte d’un ours. Un site déjà connu depuis très longtemps par les navigateurs Portugais et autres Européens vers la route des Indes Orientales.

Cette baie qui se trouve sur les routes maritimes de l’Océan Indien offre un avantage pour l’abri sur contre intempéries

A Madagascar cette partie Nord de l’île a été déclaré patrimoine culturel national, selon enquête sur terrain prendre de photo en face de pain de Sucre est l’une des activités préférés des touristes.

Ce travail se divise en trois parties :

-Le Nord de Madagascar : un espace géographique favorable au développement touristique.

-La deuxième partie est consacrée sur les retombées socio-économiques et environnementales à différentes échelles du secteur touristique dans la partie Nord de l’île. -Dans la troisième partie, nous démontrons la perspective du développement durable local de la partie Nord de Madagascar.

3

PREMIERE PARTIE : LE NORD DE MADAGASCAR : UN ESPACE GÉOGRAPHIQUE FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE

4

CHAPITRE I : Cadre général de la zone d’étude

Très complexe, la zone d’étude est composée de quatre types d’espace : littoral, rural, urbain et Montagnard. Ce dernier est pourtant exclu de tourisme Montagnard car elle ne remplit pas la condition exigée selon la Loi Montagne qui se définit comme les espaces situés à plus de 600m d’altitude.

I. Présentation de la commune étudiée

1. Zone d’étude

La côte sableuse s’étend de la plage d’Orangea (zone militaire) jusqu’à la pointe d’Anjiamena en passant par la plage de Ramena. Vers le Sud, le bord de la mer est prolongé par une côte rocheuse dévoilée par la mer à marée basse et par une végétation de mangrove en forme de croissant de direction d’Est en Ouest.

Au nord de la ville de Diégo, dans l’anse de la Dordogne, on rencontre une petite plage de sable fin. Ce site est ouvert à la baie de Diégo Suarez. Parfois de vents violents qui provoquent des grosses vagues occasionnées par le vent d’Est « Alizé » en donnant une mer houleuse y rendent la baignade difficile.

L’anse de Melville est dominée par trois pentes abruptes en donnant la vue panoramique. Elle abrite un petit port, le deuxième port de Diégo fréquenté par des voiliers et des bateaux de plaisances.

5

Carte 2 : Délimitation de la zone d’étude

1.2. La description des communes étudiées

Les trois communes que nous allons traiter sont situées dans l’extrême Nord de Madagascar appartenant aux districts : Diégo I et II, dans la région DIANA d’après la division administrative.

6

Pour Diégo I, nous ne définissons que la ville de Diégo en tant que chef-lieu de région. Situé entre 49°17' de longitude Est et 12°16' de latitude Sud. Et Diégo II comporte deux communes rurales : commune Rurale de Ramena et le fokontanyde Mahagaga (commune ).

La limite pour la ville de Diégo au Nord par l’Anse de la Dordogne et au Sud par la latitude du PK7 de la RN6 et à l’Ouest par la plaine d’Anamakia. Les limites d’Antsiranana II : au Nord par le Cap Miné, à l’Est de la façade de l’Océan Indien et au Sud par la commune rurale d’ mais, notre étude se limite finalement à Mahagaga.

2. Raison du choix du thème

Le choix du sujet n’est pas facile. Il a été avant tout dicté par diverses raisons :

 En général, l’étude de ce sujet est rare à Madagascar;  En tant qu’étudiant en géographie, nous nous sentons responsables du développement du tourisme dans cette zoneet apparemment, en tant qu’originaires du village d’Anamakia à 8Km de la ville d’Antsiranana qui est impliqué au sujet abordé.  Dans le nord de Madagascar, Diégo Suarez dispose de trésors cachés au niveau national et international, pouvant assurer le développement du tourisme. Vu la concurrence des régions touristiques à Madagascar, nous allons essayer de proposer aux prestataires des services locaux, autorités locales et la population locale comme quoi notre thème sera doté de présentations schématiques d’aménagement touristique pour la promotion de la partie Nord de Madagascar.

2.1. La problématique Pour ces diverses raisons, il nous semble nécessaire de faire une étude sérieuse sur cette zone. La problématique suggérée qui en résulte est donc la suivante : « Dans quelle mesure l’aménagement touristique de la baie des Français pourrait-il contribuer au développement durable régional et local ? » Cette problématique nous amène à choisir un thème intitulé : « LA BAIE DES FRANÇAIS : UN ENJEU DU DEVELOPPEMENT DURABLE POUR LES DISTRICTS DE DIEGO I et II (REGION DIANA) ».

2.2. Dégagement des hypothèses Cependant, des différentes hypothèses ont été posées pour être vérifiées après les travaux de documentations

7

1-Comment valoriser les ressources locales (humaines, culturelles, sociales, économiques, etc.) pour que les habitants soient des partenaires actifs dans la relance de cette politique touristique ?

2- Dans quelle mesure pourrait-on pérenniser le développement touristique dans cette zone ?

II. Objectif et résultat attendus

1. Objectif - Mieux cerner la problématique qui freine l’aménagement touristique régional et local.

- illustrer les solutions prioritaires qui pourront améliorer les conditions de vie des populations concernées.

2. Résultat attendus

Après l’aménagement touristique, nous allons plus tard prolonger le nombre et durée moyenne de séjours des touristes dans le Nord. A titre de comparaison, le séjour moyen d’un touriste dans le Nord varie entre 4 et 5 jours cependant, dans le Sud cette durée peut aller de 7 à 10 jours.1

III. Démarche de recherche

En ce qui concerne notre technique de recherche, nous allons adopter la méthode déductive. En gros, les étapes que nous avons à suivre sont : la documentation, les travaux de terrain et les analyses des données.

1. La documentation

Dans la première phase, nous avons effectué des travaux de recherches théoriques de Toamasina, basés sur diverses bibliographies auprès de bibliothèque de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Barikadimy à Toamasina, du département de la géographique à l’Université d’Ankantso (Tananarive). Des ouvrages généraux et spécifiques, des articles, des tableaux statistiques, de site internet et des logiciels spécialisés : Google Earth, Qgis pour visionner les images satellites de notre zone d’étude.

2. Les travaux de terrain

Les travaux sur terrain ont duré entre 2014 et 2015. La population locale et les acteurs touristiques, les hôtels et les restaurants nous ont fourni des informations à ce propos. La

1 SRDE Diana, p41.

8 collecte de donnée a été effectuée sur huit descentes sur terrain avec la participation des différents partenaires locaux dont MBG qui est la gestionnaire de l’Aire protégée d’Oronjia, ONG Azimut, ORTDS et les guides régionaux et locaux.

La finalité c’est de cerner ou connaître le problème de ressources financières de populations locales ainsi que de proposer les schémas d’aménagement touristiques. Avec ladite proposition, nous allons pouvoir envisager voire constater l’effet positif favorable à ces habitants.

Nous avons utilisé des fiches d’enquêtes et questionnaires de types ouverts et fermés pendant les entretiens. Ces enquêtes nous ont obligés à demander l’avis de cent cinquante individus enquêtés qui se répartissent comme suit : trente touristes dans la zone pour évaluer leurs attentes en matière du tourisme, vingt porteurs locaux et trente habitants. A cela s’ajoute, des acteurs touristiques notamment quinze hôtels et dix restaurants.

Nous avons établi des questionnaires guides ménages et village. L’échantillonnage est fixé en fonction des hameaux et villages visités ou enquêtés. Le taux est 1/100è pour les gros villages et 1/10è pour le plus petit village en passant par des questions ouverts.

3. Analyses des données

Après les travaux de terrain, la synthèse et l’exploitation de toutes les données complétées par notre observation personnelle vont servir d’appui au raisonnement.

Limite de l’étude

Ce mémoire est une étude de géographique, et non un rapport sur les activités touristiques de la partie Nord Madagascar ou sur les dégâts qui touchent la partie maritime et arrière-côte (les Aires protégées). Il peut y avoir des lacunes et erreurs éventuelles.

Nous avons été confrontés à l’absence d’ouvrages spécifiques de la baie des Français au cours de la collecte des données secondaires; outre, l’indisponibilité de certains responsables ; enfin la défense d’accès aux rivages.

Les côtes de baie sont clôturées, généralement du domaine privé (propriété privée) où demeurent les personnes attachées au territoire qui appartient au militaire Malagasy. Nous avons rencontré des difficultés majeures : des petits problèmes financiers, insuffisance des données disponibles et surtout concernant les chiffres des revenues des habitants car les personnes enquêtées ont été réticentes pour communiquer ces renseignements confidentiels.

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CHAPITRE II : AMENAGEMENT TOURISTIQUE ET DEVELOPPEMENT : UNE NOTION PRISEE PAR LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT

Le tourisme est un réel pilier du développement économique pour les pays les moins avancés, tels que Diego Suarez. Pour qu’il y ait tourisme, il faut que quatre paramètres essentiels soient réunis dont : le goût de l’exotisme, de la découverte d’autres cultures, de l’argent disponible pour d’autres activités non essentielles, du temps libre et des infrastructures de communication sécurisants et facilitant le voyage et le séjour2

L’espace naturel et les sites culturels sont souvent les principales richesses touristiques d’un pays et la première motivation des voyageurs qui s’y rendent. A ce propos, la partie Nord de l’île dans son ensemble, et autours de la baie des Français en particulier, dispose de potentialités importantes en termes de sites et de produits exploitables.

I. Concept de l’aménagement touristique

1. Mise en contexte sur le tourisme

L’Organisation Mondiale du Tourisme a adopté en 1993, « Le tourisme est un ensemble d’activités déployées par les personnes au cours de leur voyage ou de leurs déplacements et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive de plus de vingt-quatre heures et ne dépassant pas trois mois à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans les lieux visités ».

Sur le plan historique, le tourisme est une tendance apparue au XVIIème et XVIIIème siècle initiée par le grand Tour de l’Europe effectué par de jeunes britanniques pour compléter leur éducation. Au XIXème siècle, il était réservé aux élites. Le tourisme de masse n’a commencé qu’avec le développement des loisirs, de voyages organisés après la Seconde Guerre Mondiale. C’est dans ce nouveau contexte socio-économique qu’apparue la vague du tourisme de masse. Ce mode de tourisme permet aux masses populaires de voyager et soutenir le secteur économique du tourisme. Les touristes se retrouvent, ainsi, dans une bulle coupée des réalités quotidiennes du pays qu’ils visitent et n’ont aucun contact avec la population local et ses mœurs.

2 Cours géographie du tourisme en 3è année.

10

1.2. L’aménagement du territoire

L’aménagement du territoire un terme devient en vogue partout dans les pays Nord tel que le Sud. Pour les pays en développement dont les pays africains n’appliquent tardivement cette politique étatique, l’économie s’est cristallisée dans la morosité3. Pour Antsiranana, le tourisme est la deuxième activité de la ville de Diégo (42Km² de superficie), cette ville possède des valeurs patrimoniales susceptibles d’être conservé. En 2014, nous avons effectué des enquêtes : dix étudiants, dix enseignants et deux personnes de chaque fokontany de Diégo ville. Peu de personne connaît sa localisation et son histoire.

Selon la définition du Petit dico du Tourisme : « L’aménagement du territoire est la mise en valeur du territoire par la constructions d’infrastructure, la protection des espaces naturels, l’instauration de règles architecturales dans la ville ».

Prenons en exemple un pays africain francophone : le Sénégal, le gouvernement a démoli des quartiers historiques afin de rebâtir le même style de « maisons coloniales ». E. Claudius- Petit évoque aussi que : « L’aménagement du territoire, c’est la recherche d’une meilleure répartition des hommes, en fonction des ressources naturelles et des activités économiques ».

1.2.1. L’aménagement du territoire de la ville de Diégo Suarez témoigne du passé

Tout a commencé à Cap Diégo quand les colons ont occupés Diégo Suarez selon accord de l’ « Acte » de Berlin le 23 février 1885 que les membres de la conférence a conclu : « toute puissance européenne installée sur la côte peut étendre sa domination vers l’intérieur jusqu’à rencontrer une sphère d’influence voisine. Mais le traité exclut le principe de l’hinterland qui permet l’annexion automatique de l’arrière-pays par un Etat maîtrisant son littoral ».4 Pendant ce temps l’armée Radama avait occupé (Mahagaga à l’heure actuelle.) C’est à Cap Diégo que fut installée la garnison composée d’une compagnie de tirailleurs Sakalava et d’une compagnie disciplinaires.

1.2.2. L’évolution de l’urbanisme de Diégo Suarez

Quand on parle Diégo Suarez, une ville rencontre entre deux mers : à l’Est Océan Indien et à l’Ouest le canal de Mozambique. A l’intérieur, le plan d’eau la baie de Diégo qui est déclarée étant« la deuxième plus belle baie au monde », cette baie domine le paysage

3 Aimé Odon RAZAFIARIVON, Aménagement du territoire et le développement communal, 2014, Université de Toamasina. P 26. 4latribune.cyber-diego.com.

11 marin local et elle est le carrefour des 4 baies : baie des Français, baie de Cailloux blanc, baie de Tonnerre baie de Cul de Sac.

Comme il est possible de le voir à la toponymie des rues et des lieux, l’urbanisme de la ville est fortement marqué par la présence française et la preuve visible avec le plan en damier autour de trois longes artères, la rue Colbert, le boulevard Bazeilles et la rue de la Mairie, bordées de maisons de pierre empreinte de la colonisation française. Les deux photos ci-dessous présentent un bel exemple de la présence des maisons qui ont été construit durant la période coloniale.

Photo 1 : Bâtiment colonial transformé en boutique

Source : auteur, année 2016

Ancien Palais du Gouverneur devenu les bureaux de la Région DIANA

Source : auteur, année 2016

12

Ces deux photos illustrent quelques bâtiments construits en dure du style coloniaux. Ils témoignent que la ville de Diégo Suarez est une création des colons français. Et il est sens doute que le plan d’urbanisme actuel de la ville résulte du plan d’aménagement initial effectué par le Marechal Joffre en 1901.

A Madagascar, Diégo Suarez est une ville moderne pourtant elle est à sa caractéristique à l’instar d’autres telles que celles de Toamasina (Ampasimazava) une ville qui est née au XVIème siècle avec les maisons de style créole et de Tananarive (Andohalo).

1.3. L’aménagement touristique : une approche pour l’aménagement du territoire

Le mot « aménagé » est utilisé quand les espaces reçoivent des flux touristiques : « par voie des conséquences, les pratiques d’analyses fondées sur l’appréciation des résultats des projets, des stratégies, des politiques engagées ou mise en œuvre »5. Il est conçu par les pays riches, il s’agit bien de la mise en valeur d’un territoire.

Dans la pratique, c’est l’intervention des entités (publiques ou privées) : institutions (MTTM, ME et ORTDS), société privée, association et ONG…qui va réaliser ledit aménagement. Chacune de ses personnes morales sont avides de mieux valoriser ses atouts vis-à-vis de la concurrence. Récemment, le Finistère(le partenaire dans la coopération décentralisée) qui finance la collectivité locale (Région Diana), ORTDS et association parviennent à aménager le Belvédère autour de Nosy Lonjo.

1.3.1. Diégo Suarez, une ville de garnison

Depuis l’époque de l’administration du gouverneur civil Ernst FROGER, Cap Diégo fut une véritable ville connaissant de bureau de douane, des magasins, établissements militaires…L’extension de l’agglomération a été assuré le colonel Joffre sur Antsiranana (ville basse, rue Colbert,…) au début de XXème siècle. Elle a choisi l’emplacement actuel qui faisait alors barrière entre la ville et l’intérieur du pays. En effet, la même année, les tensions étaient encore vives entre le gouvernement français et le royaume merina à propos de l’occupation de Diégo Suarez. Le montage a été effectué sur place. Charpente en fer, mur en briques, couverture en tuiles ou en tôles ondulées galvanisées. Mais pour des raisons d’ordre économique, les matériaux existants sur place furent utilisés. Une entreprise se mit à fabriquer, en 1889, des briques et de la chaux vive à l’aide de matières premières trouvées sur place comme la roche calcaire de la baie des Français. La 24e Compagnie d’Infanterie et la

5 Vincent VLÈS, Service public touristique local et aménagement du Territoire, Le Harmattan, 2001, p18.

13

Marine furent les premières à mettre les pieds dans la garnison à Diégo Suarez. Vers la fin de l’année 1887, l’armée française comptait 1 900 hommes. En 1900, l’effectif des militaires était de 5 000 hommes et cela, sous la direction du Maréchal Joffre; d’où l’étendue est l’importance du quartier qui porte son nom. La ville de Diégo-Suarez est dominée par :

- l’Hôtel du Commandant de Région, - le Cercle Mess mixte destinés aux Officiers et aux Sous-officiers, - la Résidence de l’Intendant, - le Camp MIOT qui abrite le IIème RFI.

1.3.2. Etat des lieux de sites touristiques

L’observation du terrain (site) nous mène à évoquer le besoin d’ajouter une autre réalisation ou infrastructure en vue de continuer l’aménagement qui existe déjà. Un état des lieux des aménagements est un portrait synthèse, dimensionnel des caractéristiques d'une ou des communauté(s), des forces et des faiblesses à l'œuvre sur le territoire selon des enjeux de l’environnement.

Le site dans la commune rurale de Diégo II, Ramena, reconnaît que ses atouts touristiques sont plus valeureux que ceux de Diégo I. C’est pour cela que la Commune rurale de Ramena refuse de s’intégrer à l’intercommunalité ACPU s’expliquant par le choix d’autonomie en matière d’administration ou de gestion locale6. Par conséquent, surviennent les mauvaises gestions aboutissant à la forte dégradation environnementale de ces milieux (la côte et sur la partie du flanc de la plaine).

Pour le cas du site d’Ambohimarina, l’aménagement fait défaut. Cependant, suite à notre étude analytique sur ce lieu, nous avons avancé une idée concernant un projet d’aménagement favorisant des circuits touristiques.

6 Enquête 2014.

14

Tableau 1 : Des sites et monuments inscrits sur l’inventaire National de Diégo Suarez

N° Désignation/Localisation Caractères Région (actuelle)

58 Anosiravo/Ramena : falaise Pittoresque (il serait Diana et point de vue bien de donner la définition concrète de ce mot)

60 Ilot de Pain de Sucre : site Pittoresque Diana naturel

67 Orangea/ Ramena : grotte Pittoresque Diana

Source : Ministère de la culture, année 2014

Le texte juridique régissant le Patrimoine National, l’ordonnance n°82-029 relative à la protection, sauvegarde et à la conservation du mois de novembre 1982. Décret n°83-116 portant application de l’ordonnance n°82-029, datant du mois de Septembre 1983.7

Nous avons identifié sur les listes d’inventaires lors de notre passage au Ministère de la culture dans toutes les régions Diana mais, nous nous focalisons seulement sur celles qui énumèrent les sites qui se trouvent aux alentours de la baie des Français.

Le point de vue d’Anosiravo avec son altitude qui donne une vue panoramique. Pour la grotte de Pintade, elle est dans la zone militaire et dans l’aire protégé d’Orangea. Un géographe, Lemoyne, a contacté un militaire .C’était en 1903: «elle a environ 500m de longueur et communique en son milieu avec extérieur par des puits d’environ 20m de profondeur régulièrement cylindrique », le caractère sacré subsiste en raison de respect de l’interdit ou le « tabou » par les conservateurs, habitants. Le respect de sacralité de site s’identifie également à la grotte de l’Ankarana. La dimension culturelle occupe considérablement une place dans la baie des Français.

2. L’aménagement touristique à Madagascar

2.1. Le développement de la capacité des hôtels et restaurants

« L’Industrie du tourisme malgache est en développement et Madagascar à la chance de pouvoir éviter les erreurs habituelles faites par d’autres pays par le passé. Il s’agit ici de regarder particulièrement de près la question de qualité ».8 Dans les pays en développement,

7 Information recueillie au Ministère de la Culture à Tananarive, 2014. 8 Manuel du Tourisme, p7.

15

Madagascar fait partie de la destination la plus choisie au monde grâce à ses diverses richesses naturelles, faunes et flores comme l’étendue de magnifique de baie de Diégo.

Les hôtels et restaurants font partie de l’offre touristique proposée par le secteur touristique.

2.1.1. Les hôtels et restaurants : premier accueil tourisme de Diégo Suarez

La côte de la baie et son hinterland sont encore relativement intouchés par le développement touristique mais l’on voit en ville de Diego Suarez des constructions, de rénovations des bâtiments (des hôtels et restaurants) dont la réalisation se fait récemment. Nous avons observé qu’il y a déséquilibre spatial au niveau de capacité d’accueil touristique.

Tableau 2: Capacité d’accueil des hôtels et restaurants

Nombre des Nombre des Chambres Nombre des couverts Hôtels

Antsiranana I et II 107 1252 4110

Ambilobe 48 491 870

Ambanja 34 324 665

Nosy-Be 184 2304 4169

Total 373 4371 9814

Source : DRT, année 2015

D’après la consultation au responsable de Direction Régionale du Tourisme, il n’y a pas des données consacrées au Diégo II (Ramena, Andavakoera et Mahagaga). Elle considère que les hôtels et restaurants qui se localisent dans les deux districts Diégo I et II sont assemblés dans une base de donnée pour constituer un seul site (voir le tableau ci-dessus).

Le Nord de l’Ile, les infrastructures hôtelières se développent vite malgré certain confort et la qualité des services non conforme à la norme internationale. Nosy Be est le premier pôle touristique à Madagascar, cela signifie que l’aménagement des hôtels et Restaurations n’est pas récent. Il peut y être répertorié 184 Hôtels, 1252 chambres et 4169 couverts ; l’installation des établissements dans le centre-ville et sur le littoral. Celui-ci attire les touristes profitant de la beauté de la mer.

Il y a 107 hôtels dans le site, l’effectif de ces restaurants et hôtels sont moins nombreux par rapport à l’étendue spatiale de ces deux districts. 1252 chambres sont

16 généralement dans la ville de Diégo. Les couverts sont au nombre de 4110. Ce chiffre est insuffisant pour accueillir les touristes faisant leurs excursions hors de la ville.

Encore moins nombreux que la capacité d’accueil de Nosy-Be et Diégo Suarez, l’hôtel d’Ambilobe a comme chiffre 48, dont 491 chambres (dans la ville majoritairement), avec 870 couverts. Enfin, les promoteurs du touriste s’intéressent davantage à la mise en œuvre du projet l’aménagement touristique du Sambirano ou Ambanja. Ce milieu connaît 34 hôtels, chambres : 324 et 665 couverts.

Bref, ces sites connaissent des établissements qui ont du mal à suivre normalement la conformité exigée internationalement sur l’hygiène, entretient, qualité et de service favorables au développement touristique.

2.2. Le transport, l’outil du développement touristique

Le tourisme est lié à l’histoire et à la géographie de transport, car il existe un parallélisme entre le développement ces deux secteurs, sans le transport il est difficile d’évoquer de développement du tourisme.

Mario Polèse et Richard Shearmur (2005) a dit : « L’espace géographique, plus précisément la distance, implique des coûts, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Franchir la distance qui sépare deux points de l’espace géographique exige des efforts, des ressources du temps. Ce coût s’exprime de plusieurs façons : coût de transport des marchandises, coûts de communication l’information, coût de de déplacement des personnes, etc. Les coûts sont, en règle générale, d’autre plus élevés que la distance à franchir est grande. On dit que les coûts sont en fonction des distances »

La région de l’extrême Nord en particulier est le plus isolé à Madagascar au niveau de la communication et du transport, devant cette situation il existe trois types de transport :

2.2.1. Le transport terrestre, difficultés rencontrées par les opérateurs économiques

Durant notre entretient au sein du Ministère du transport, il n’y a pas donnée fiable, puisque nous avons fait des observations permanent que les opérateurs touristiques à sa propre prix suivant l’état de leurs véhicules car les clients exigent souvent un 4X4 climatisé lors de leur circuit.

17

Tableau 3 : Cotation des circuits du Nord

Location Prix

4X4 100 000Ar/jour avec chauffeur mais carburant en sus

Source : réalisation de l’auteur

Ce tableau nous indique que les prestataires services proposent ce prix aux locateurs ou opérateurs Touristiques mais il augmente durant saison de croisière « le Paquebot » car il y a les voitures de location ne suffisent pas d’où loi de l’offre et la demande vont jouer. Partout national que les agences louent le 4X4 sans carburant pour avoir de bénéfice et avec leur chauffeur. La location de voiture compte une journée. Mais les touristes peuvent choisir leur durée.

2.2.1.1. Le transport local

En ce moment, « la gestion du transport suburbaine, régional dans la ville de Diégo- Suarez est assurée par neuf (09) coopératives de transporteurs ; propriétaires des 124 véhicules et pour une moyenne de 900 passagers par jour ».9

Le transport reliant Ramena et la ville de Diégo vaut 3000 Ariary le tarif. Les vieilles routes qui ont été construites à l’époque des légionnaires, sont actuellement en mauvais état voire mal entretenues. C’est la RN6 qui relie Diégo Suarez et Mahagaga. Apparemment, le phénomène de surcharge demeure jusqu’à présent témoignant de la non-conformité à la norme de transport. Par exemple, un 4L Renault arrive à remplir 10 passagers au maximum pourtant, la réalité du Nord de Madagascar met en scène les surcharges d’une manière exiguë.

2.2.1.2. Le transport urbain face à la concurrence des prestataires locaux

Il est assuré par des taxis-villes et les bus, même les touristes préfèrent plutôt la location de Taxi pour aller visiter les sites les plus proches de Diégo par exemple : Ramena, Parc National de Montagne d’Ambre et les Tsingy Rouges. A Diégo Suarez, il y a des taxis spécialement pour les touristes, même les pays développés connaissent ce genre concurrence.

A l’heure actuelle, le Ministère du Tourisme et de la Météorologie procède à la résolution de ce problème à partir du fait d’imposer une obligation au chauffeur de Taxi à propos de la prise de l’autorisation de sortir hors de la ville.

9 Plan de Développement Municipal de Diégo Suarez, p30.

18

2.2.2. Le transport maritime

Diégo Suarez, fameuse ville dotée de port à la fois commercial et de guerre, en effet, elle, dispose de deux ports maritimes qui garantissent une grande partie du trafic des marchandises :

Le premier port c’est celui de Nièvre auquel les activités perpétuées constituent une grande partie de l’économie locale, rattachées aux entités suivantes :

- La Chambre de commerce et de l’agriculture : gestionnaire des magasins ; - Les compagnies de manutention, d’entreposage et de lamanage (COMADIE, SMPA, SMOI) ; - Les Permissionnaires occupant le domaine portuaire (Logistique Pétrolière, PFOI, CSM) ; - Les sociétés de transit ; - L’Hôtellerie et la Restauration notamment pendant la saison des thons ; - L’Administration (Douanes, Commune).10

Photo 2: Les activités portuaires

Source : auteur, année 2015

Sur ces photos, nous pouvons observer les deux principales activités portuaires de Diégo Suarez. Il y a d’abord l’activité commerciale et puis il accueille les grands bateaux touristiques. Ainsi, Chaque année, le port de Diégo accueille le paquebot. En réponse aux questions ouvertes proposées en 2015 aux 100 touristes, le frais transport en croisière est

10 PUD Diégo, p27.

19 moins cher. L’agence « KOKOA Travel » connaît et maîtrise le terrain concernant les sites touristiques à visiter d’où sa collaboration avec COSTA NEOROMANTICA.11

Le deuxième port se trouve sur l’anse de Melville, mérite du port de plaisance dans la ville de Diégo. Appelé le port Jasmine, les petits bateaux comme les boutres et les bateaux de plaisance sont réservés pour accoster sur cette zone. Le projet d’aménagement de cette anse reste théorique et il va falloir procéder au financement et investissement si l’on veut réaliser.

2.2.3. Le transport aérien

Ce moyen de transport est à la portée des touristes qui ont suffisamment des moyens financiers. La réservation au sein des agences de voyages durant l’été. « Il est l’instrument privilégie de la mondialisation du tourisme. Il est rapide et permet de désenclaver de nouveaux espaces et d’assurer leur promotion touristique».12

L’aéroport de Diégo Suarez est l’un des 12 aéroports concédés par l’Etat à l’ADEMA. Un aéroport qui tient un rôle important non seulement pour le développement économique et touristique de la région mais également le développement de la nation toute entière. En effet, compte tenu de l’éloignement de la région d’une part et du mauvais état de la route; d’autre part, beaucoup de gens tant opérateurs que particuliers utilisent l’avion comme moyen privilégié de déplacement pour s’y rendre ou pour aller vers d’autres villes de la même province ou des villes d’autres provinces13.

Actuellement, sous l’influence de la reforme entamée par le régime de la IVe République, Diégo est dotée de vol nationaux et régionaux pour Mayotte, et plus récemment, des liaisons directes pour la Réunion.

Lors de voyages au Nord de L’Ile, la compagnie Air Madagascar offre le service de faire le contourner en dessus de la baie de Diégo Suarez c’est pour démontrer la beauté du paysage. La même chose est effectuée par les pilotes, pour la baie de Rio de Janeiro.

11 Entretien avec Lanto RAZARIMAHATRATRA/Cf. Annexe XI. 12 Cours géographie du tourisme en 3è année. 13Pudi Diégo. Par contre Madagascar est à l’heure actuelle, les touristes internationaux changent leurs destinations car le vol compromis du côté de service d’Air Madagascar qui est désappointant.

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II. Le développement de l’espace touristique dans la partie Nord de Madagascar

1. Le tourisme existant à Diégo Suarez

La partie Nord de l’île connaît ses particularités biologiques et écologiques (la variété de ses écosystèmes), mais ses ressources naturelles sont menacées par l’endémisme. Enumérons les tourismes existants au Nord de Madagascar :

- le tourisme urbain, - L’Ecotourisme, - Le tourisme bleu ou Balnéaire. - Le tourisme culturel - Le tourisme d’affaire

En se référant au magazine Go To Madagascar, n°15, mars 2007, il n’y avait pas encore de circuit reliant Nosy Be et le Nord en particulier Diégo Suarez. En effet, c’est cette dernière qui devient le milieu ou cœur de circuit touristique. « Le développement économique est stimulé par l’existence des villes. On entend souvent dire que les villes sont des moteurs de développement »14. Suivant l’observation récente,la coopération entre le personne privée et publique a favorisé l’aménagement touristique dans la région Diana (administration).

L’écotourisme, selon un autre auteur (LASCURAIN, expert en écotourisme), consiste à voyager dans des régions naturelles relativement peu perturbées dont le but est d'étudier, d'admirer et d'apprécier le paysage et les plantes et animaux sauvages qu'il abrite, de même que les manifestations culturelles propres à ces zones. L'écotourisme est également défini comme un voyage responsable dans des zones naturelles conservant le milieu, en soutenant le bien-être des populations locales. Selon la définition petite dictionnaire du tourisme : « il forme de tourisme proposant la fréquentation des sites naturels et la réalisation d’activités de plein air qui ne nuisent pas à l’environnement ». L’écotourisme est appelé également « tourisme vert ». Cela s’explique par la visite comme celle des parcs, de Montagne d’Ambre, Ankarana et NosyHara. Celle-ci est devenue une réserve maritime protégée.

Les lieux visités fréquemment à Diégo sont pour voir la mer d’Emeraude avec son lagon qui donne la couleur d’émeraude et c’est espace bien ensoleillé et la côte des baies de façade de l’Océan Indien qui sont d’après les « 3 baies » : baie des Sakalava, baie des Pigeon et baie

14 POLÈSE (M) et SHEARMUR (R), économie urbaine et régionale, Economica, 2ème éd, Paris, p78.

21 des Dunes. Cette dernière est balnéaire. A cela s’ajoute, plage Ramena faisant partie de milieu très visitée.

Le souvenir du passé de la royauté Antakarana laisse subsister de pratique rituelle perpétuée par la génération actuelle. Vue la délimitation du royaume Antakarana au Nord le Cap d’Ambre, à l’Est Iharana, à l’Ouest NosyMitsio et au Sud . A propos de dimension culturel étudiée dans notre zone d’intervention nous nous focalisons sur les zones impliqués sur l’objet de recherche comme : les rituels de Nosy Lonjo (voir page 29 sur NosyLonjo : le patrimoine national culturel de Madagascar).

Enfin, la notion floue sur le type de tourisme relative au motif divers, nous pouvons constater que le tourisme d’affaires se distingue des autres catégories (tourisme de vacances et de court séjour, tourisme de santé, de pèlerinage, scolaire, et manifestations sportives…). Les instruments humains diplomatiques sont concernés en matière de tourisme d’affaire, à l’occasion de l’accomplissement de leur mission dans un pays étranger dans lequel la conférence ou la réunion ou le traité s’élabore.

Tableau 4 : Des nombre de touristes dans le Nord de l’île

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

26 858 1200 28200 36200 39200 32500 33000

Source : DRT, 2016

Graphe 1 : Evolutions du nombre des touristes dans le Nord de l’île

45 000

40 000

35 000

30 000

25 000

20 000

15 000

10 000

5 000

0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Source : DRT, 2016

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Cette figure nous expose des données pouvant nous aider à procéder à l’évaluation des visiteurs dans le Nord de Madagascar. Il s’agit le district d’Antsiranana II qui est le facteur de forte attraction touristique des touristes en raison de la faune et flore. Le parc National Montagne d’Ambre qui est destiné à l’écotourisme.

La première remarque importante à relever sur ce diagramme qui représente l’évolution des touristes, nous pouvons analyser les facteurs susceptibles de déterminer l’évolution du tourisme en fonction de pouvoir d’achat, disponibilité, de temps libre ainsi que de climat politique à Madagascar ou l’instabilité politique.

Nous constatons que le chiffre d’effectif des touristes atteint 26 856 en 2008. La chute est due aux tensions politiques de 2009 affectant le secteur touristique. De 2010 à 2012, la situation se rétablit ou s’améliore de façon ascendante jusqu’au pic de 39 200 touristes à force de déployer l’effort dans le Ministère du Tourisme.

En 2013, le nombre des visiteurs diminua de 32 500 par rapport à deux années précédentes 2011 et 2012 à cause de trouble social qui se manifeste à Nosy Be comme le lynchage de deux Européens. L’incident à un impact au niveau de la diplomatie entre la France et Madagascar. Alors que cette grande île est dominée par le marché européen. L’insécurité, vol, l’esbroufe terrorise les visiteurs étrangers dans les parcs (Montagne d’Ambre et Ankarana).

Enfin, l’année 2014, nous remarquons qu’il y a un peu d’augmentation jusqu’à 33 000 des visiteurs, en raison de collaboration entre ORTDS, MNP Montagne d’Ambre et collectivité locale aboutissant à l’opération visant la sécurisation des touristes en fonction de gendarmerie.

1.2. Le type de tourisme : des simples concepts ou un produit vendable ? Nous allons essayer de voir les types de tourisme afin de savoir la raison de ce choix dans notre zone d’intervention. Pour plus de clarté, évoquons les définitions tirées d’ouvrage de TRAN DINH PHO : Le Tourisme durable au Vietnam ; après nous nous focalisons sur l’explication de définition de chaque type de tourisme. - Le tourisme durable, une forme de tourisme qui respect, préserve et met durablement les valeurs ressources patrimoniales. -Le tourisme solidaire, s'inscrivant à la fois dans une perspective "responsable" et "équitable", mais plus directement associé à des projets de solidarité : soit que le voyagiste soutienne des actions de développement, soit qu' (une partie du prix du voyage serve au financement d'un projet de réhabilitation ou d'un projet social.

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-Le tourisme équitable et solidaire regroupe les formes de tourisme "alternatif" qui mettent au centre du voyage l'homme et la rencontre et qui s'inscrivent dans une logique de développement des territoires. L'implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ce type de tourisme. -Le tourisme responsable, axé sur la connaissance des réalités locales, de la culture, des modes de vie et aussi de la situation politique et sociale de tel ou tel groupe. Il alterne en général activités culturelles et rencontres avec des acteurs locaux (association, projets sociaux). -L’écotourisme, qui peut être défini comme « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales » (d’après la Société Internationale d’Ecotourisme-1991) demeure, malgré son succès sur la scène internationale, un concept et un terme relativement peu employés en France. Cependant, une multitude d’initiatives est en train de naître dans ce sens, comme la création d’un magazine dédié à l’écotourisme (Ecotourisme Magazine) ou la création d’associations (Association du Tourisme Equitable et Solidaire (ATES), Agir pour un Tourisme Responsable). - Le tourisme rural ou tourisme vert est un mode d’hébergement diffuse des populations accueillis des zones rurales. Il est apparu dans les années 50 en réaction à la construction de grandes constructions touristiques. -Le tourisme social: c’est l’accès aux vacances du plus grand nombre (familles modestes, personnes âgées, handicapés…). Organisé par les organisations à but non lucratif.

Tous ces propos donc forment le tourisme « alternatif ». Lesdites définitions mettent au centre du voyage des rencontres, échanges, découvertes d’autres cultures, contribuant au privilège en fonction de l’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, ainsi que d’une répartition plus équitable des ressources générées.

1.3. Présentation du concept « tourisme durable ».

1.3.1. Définition Le tourisme durable est l'origine du développement durable. Nous allons mettre en lumière d’abord le développement durable pour mieux comprendre le tourisme durable.

Le développement durable est une approche qui postule qu’un développement à long terme n’est viable qu’en conciliant trois aspects indissociables : la rentabilité économique, le respect de l’environnement et l’équité sociale. Parce que le développement ne peut être

24 durable que s’il est à la fois économique, social et environnemental, il doit s’appuyer sur trois piliers. Il est avant tout un choix de société qui place l’être humain au cœur des préoccupations et qui stipule que le développement ne peut se construire que par une approche systémique. Sa caractéristique et sa spécificité sont liées au fait qu’il vise à combiner ces 3 piliers au sein des stratégies nationales et internationales dans le respect de l’individu, de ses valeurs et de l’éthique15.

Figure 1 : Concept du développement durable

Source : ONG AZIMUT

Le tourisme durable s'inscrit donc dans une dynamique qui articule des modes de déplacements, de production et de consommation éco responsables, tout en associant étroitement les populations qui vivent, travaillent ou séjournent dans l'espace concerné au projet de développement touristique et aux retombées socioéconomiques, équitablement répartis.

Ce concept met en avant la prise de conscience de la fragilité des ressources naturelles et la nécessité de les répartir de manière plus juste entre tous, dans la région DIANA et de mieux les gérer pour éviter leur disparition. Il s’agit aussi de diminuer les déchets produits par chacun de nous et d’économiser le plus possible les sources d’énergie. Cette vision des choses

15 Line BERGERY, le tourisme durable, université Du Sud-Toulon Var, 2008-2009, p8.

25 est relativement récente dans le secteur du tourisme car elle est apparue seulement en 1992 lors de la Conférence Internationale de Rio.

1.3.2. Le tourisme durable pour Diégo Suarez

Pour éviter un développement touristique non maitrisé, prenons l’expérience de l’ONG Azimut souhaite intervenir dans le plan du développement touristique de la ville de Diego Suarez et ses environs en se basant sur cinq volets à savoir :

faire évoluer les pratiques actuelles des professionnels du tourisme vers des pratiques durables; fournir de meilleurs bénéfices économiques aux populations locales et améliorer les conditions de vie des communautés d’accueil; fournir aux touristes l’occasion d’une visite agréable et d’un contact enrichi de relations étroites avec les populations locales et de la compréhension des problématiques culturelles, sociales et environnementales particulières à ce coin de pays; appuyer la promotion du tourisme vert; responsabiliser les individus, les organisations et les entreprises œuvrant dans le secteur du tourisme et les informer de l’impact de leurs actions.

2. Le développement local : un objectif cher au géographe

2.1. Le concept du développement local

Le développement local, aussi appelé développement à la base, est un processus utilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités comme moteur du développement économique.16

Dans le pays Sud, ce concept a met en place par des actions mobilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités et des habitants eux-mêmes, éventuellement avec une aide technique ou financière extérieure. Par exemple des organismes privés. A Diégo Suarez, Les programmes de développement mis en place par plusieurs ONG après l’indépendance ont surtout privilégié le secteur moderne et se sont ainsi détournés du bien- être des populations rurales qui ont encore pour beaucoup des modes de vie peu satisfaisants. Pour avoir tiré des leçons de ces observations, Azimut vise des actions de développement participatif qui respectent les valeurs culturelles du milieu. Pour ce faire, Azimut effectue la

16 www.wikipedia.org

26 promotion de petits projets de valorisation des ressources naturelles et de développement écotouristique, s’assure qu’ils sont menés à terme et qu’ils tiennent compte des réalités économiques et sociales.17

2.2. L’écotourisme, un facteur d’aménagement pour le développement local Par définition L’écotourisme, ou tourisme vert (Agir pour le tourisme) , est une des formes du tourisme durable qui a pour objectif de faire découvrir la nature, des paysages ou des espèces particulières, tout en respectant les écosystèmes voire en les restaurant. Cette activité comporte un temps important de sensibilisation et d’éducation. Elle tient également compte des populations locales. Il fait partie du développement territorial.

Le développement touristique à Madagascar s’appuie principalement sur la nature, la population local doit profiter la matière touristique sur ce territoire. Dans le « complexe Ramena », l’activité touristique ne peut se réaliser sans la préservation et la mise en valeur de son capital naturel qui constitue une matière première incontournable. On remarque que l’aire protégé d’orangea, le seul bénéficiaire c’est l’armée malagasy car le territoire terrestre et marine leur appartient. Or cette zone appartient aux militaires Malagasy pourtant il est riche en ressource naturel et le patrimoine vestige militaire Français. L’écotourisme est aussi porteur de développement si on tient compte des divers aménagements et implantations de nouvelles infrastructures de biens publics localisés dans ce territoire grâce aux recettes du droit d’entrée du site.

En tant que géographe, le développement local durable d’un territoire est le « développement rural » car les alentours de la ville de Diégo appartiennent le district Diégo II donc nous proposons de sortir la difficulté de la population locale. Le plus sûr dans la conclusion de notre étude promouvoir sur l’écotourisme.

2.2.1. Les activités de la population locale

En réalité, chacune des villages à sa propre activité principale. Pour clarifier notre explication nous allons diviser le contenu économie des fokontany étudié :

Ramena et Ankorikahely : il s’agit des villages littoraux proches de l’Aire protégé d’Orangea et la Montagne des Français. L’économie est basé sur la pêche mais rien n’empêche de dire aussi ils dépendent du charbonnage. Depuis que le Ministère de tutelle chargé de l’eau et forêt a promulgué l’interdiction de la coupe de bois.

17 tous-azimuts.org

27

Durant l’été austral c’est-à-dire le vent d’Est ou « VARATRAZA »la production baisse car il n’y a pas des poissons à l’intérieur donc les poissons prend le fond de la profondeur enfin les pêcheurs vont ramer jusque au large de l’Océan Indien et même au Canal pour avoir la quantité des poisons.

Le cas d’Ankorikahely, avec une petite parcelle de terrain donc l’agriculture est tournée vers l’autoconsommation.

Andavakoera : ce fokontany est isolé, il fait partie de l’aire protégé de la Montagne des Français. Nous avons fait une observation sur le paysage du village, la construction en tôle domine dans ce village. Ce que nous allons décrire en tant que village malagasy même il n’y a pas des case typiquement Antakarana.

L’activité principale des villageois pratique du charbon qui s’étale du mois d’Avril au mois de Novembre. A part cela, la population pratique également de la coupe des bois dur et précieux tels que le genre Dalbergia (magnary), Albizia (bonara), tamarindus (madiro)… ;

L’artisanat : elle occupe une seconde place en ce sens qu’elle est pratiquée par les femmes. C’est une activité lucrative ;

En milieu rural, élevage des bœufs ne sont pas négligé car il y a peu zone de pâturage dans ce zone et l’élevage des poules donc l’une de source de revenue des habitants. L’agriculture : les paysans d’Andavakoera cultivent du manioc et du riz, notamment de la culture sur brûlis allant du mois de Novembre au mois de Décembre ; la cueillette : elle est destinée à la vente au marché d’Antsiranana telle que le miel, les fruits sauvages (la papaye, le cœur du bœuf ou « konokonozato », le citron).

Mahagaga : appartenant à la commune rurale de Mahavanona, ce village est placé sur la vallée et près de la Montagne des Français. La source de revenue est l’agriculture et la riziculture qui est plus rependue du village.

2.2.2. Le milieu rural, un espace globalement fragile caractérisé par une faible fréquentation des visiteurs

Le commune rurale de Ramena et le fokontanyMahagaga offrent de grands atouts touristiques aussi bien sur le plan physique que sur le plan humain. Ces potentialités ont été exploitées par des opérateurs locaux et nationaux et étrangers qui font aujourd’hui le village Ramena devenu une destination connue au niveau national. Malgré cela avec la présence des forêts et Montagnes dont les attractions sont essentiellement axées sur la mer.

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Tableau 5 : Motivation des visiteurs en espace rural, en 2015

Activités Nombre des touristes Site touristiques

Ecotourisme 999 Montagne des Français

Balnéaire 4 489 Mer d’Emeraude

Admiration de paysage 8 967 Tsingy Rouge

Source : ORTDS, année 2016

Nous essayons de montrer sur ce tableau, les différents sites en dehors de la ville de Diégo mais l’un qui ne figure pas dans notre zone d’étude, le Tsingy Rouge.

L’espace rural reçoit 999 des visiteurs il s’agit l’écotourisme dans la Montagne des Français, ce chiffre est vraiment basse à cause de l’insécurité de site; jusqu’ à ce jour il est encore classé zone rouge. Les Tours opérateurs ne s’intéressent pas à cause de la promotion de site, pour eux il est spécialement pour les touristes sportifs non pour les âgées. Manque des infrastructures,

Elle se trouve tout près de l’entrée de la baie et derrière la passe, réputé au niveau international avec son lagon aux eaux cristalline qui donne la couleur impressionnante d’Emeraude. Le nombre de touriste est de 4 489 cela signifie que la plage Ramena est délaissée par des visiteurs internationaux à cause de la pollution de la mer.

Nous allons suivre l’itinéraire de Diégo à Tsingy Rouge sur la RN6, Mahagaga possède les attraits touristiques qui ressemble du circuit au Sud de Madagascar avec le paysage riziculture et le patrimoine histoire qui n’est pas encore à valoriser. Donc ce village est aussi le passage pour les visiteurs alors qu’il y a beaucoup de chose à découvrir. Pour le Tsingy rouge, les agences proposent une excursion aux touristes et ce chiffre dans une année 2015 atteint de 8 967.

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CHAPITRE III : ATOUTS ET CONTRAINTES DU MILIEU PHYSIQUE DU NORD DE MADAGASCAR AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE

La commune rurale Ramena et Fokontany Mahagaga disposent des éléments physiques propices aux activités touristiques. Sur le plan topographique, la zone possède un relief diversifié et bénéficie de divers types de sols et de couvertures végétales dominées par une forêt dense sèche semi-caducifoliée.

I. La baie des Français : un relief côtier dominé par une chaine montagneuse

A l’entrée de la passe, la partie terrestre présente des contrastes entre la partie Est et Ouest et on a trouvé quatre types de reliefs : le plateau de Diégo Suarez ou est implantée la ville de Diégo Suarez, la vallée de Betahitra, la fameuse Montagne des Français qui domine la baie des Français et la presqu’île d’Orangea qui délimite la partie sud de la passe.

1. Montagne des Français ou Ambohitr’Antsingy

La Montagne des Français, ainsi nommé parce que c’est ainsi à son pied que s’établi, à la fin du XVI è siècle, le pirate provençal MISSON, fondateur de la république de Libertalia, est un plateau orienté Nord-Ouest/Sud-est dont les sommets sont situés entre 350 et 450 m d’altitude, ils dominent donc les régions environnantes de 300 à 400 m et la brutalité des escarpements subverti aux lui donne un aspect de « montagne ». Il est limité à l’Ouest par la faille de Mahagaga et, suivant J.P.KARCHE, sa limite est d’origine lithologie. Le plateau à 15Km de long sur la largeur moyenne de 5Km ; il se prolonge vers le Sud par deux buttes isolées : le mont carré et le mont Raynaud.

1.1. Un relief dissymétrique offrant des beaux paysages

Une topographie mouvementée donne du relief à la perception des paysages d’Anosiravo jusqu’à Ambohimarina.

Dans la partie d’Anosiravo, du sommet du point de vue jusqu’au village d’Andavakoera constitue d’une table calcaire très fracturée déchiquetée en grand lapiés. Des grottes, de canyon apportent complètement l’attrait touristique.

L’altitude et les pentes sont devenues des éléments majeurs de nombre d’espace touristique surtout les villages proches de la Montagne, prenons l’exemple pour les Merina du XIXe siècle avaient bâti leur Fort à Ambohimarina en face le Mont Renaud grâce à

30 l’altitude pour sa position stratégique enfin pour dominer la basse altitude. Pareille aussi pour les Français à partir de l’Occupation du plateau d’Antsiranana.

1.2. Le pain de sucre : le symbole de la ville de Diégo Suarez

Georges Rossi dit : « les calcaires lutétiens en position anormale sur les marnes cénomaniennes fournissent dans la baie des Français l’un des plus beaux paysages d’une région pourtant d’une grande richesse picturale ».

Photo 3: Pain de sucre

Sources : auteur, année 2016

Sue cette photo, nous voyons le fameux Nosy Lonjo, au sud-est de la ville de Diégo Suarez qui est un « pain de sucre » à environ 122 mètres d’altitude. « Le site présente un caractère extraordinaire et grandiose au même titre que le pain de sucre de Rio de Janeiro ou le Mont Saint Michel en Normandie ».18 A l’instar de toutes les montagnes, Nosy Lonjo est caverneux et de roche calcaire.

1.2.1. La légende de Nosy Lonjo

Sa légende nous informe son origine liée à une querelle du XIXème siècle selon les descendants des Antakarana et des Anjoaty, impliquant la séparation avec la Montagne des Français. Un gouverneur Merina d’Ambohimarina guerroyait contre les habitants de ce Mont « Lonjo ». La frayeur leur pousse à prier pour s’écarter de leurs redoutables ennemis. Par conséquent, le Mont sur lequel ils s’abritaient se détachait de la terre ferme. Ceci est une version parmi d’autres versions de la légende.

18 madarevues.recherches.gov.mg

31

1.2.2. Nosy Lonjo : le patrimoine national culturel de Madagascar Tous les Samedis, les Antakarana et Anjoaty fréquentent le lieu de culte où l’arbre sacré « palétuvier » se plante (voir photo 6). Ils y perpétuent un rituel traditionnel (vœux, prière destinée aux ancêtres, offrande…). Tout de suite après, c’est la purification aux baignades.

Pour ne pas compromettre la coutume locale, mieux vaut laisser intacte la zone de rituel et proposons plutôt l’aménagement au belvédère du plateau en vue respect de leur culture traditionnelle voire d’éviter toute sorte d’incidences pouvant se produire comme ce qui se passe au Parc de national de l’Ankarana : la disparition des visiteurs et guides.

Photo 4 : Arbre sacré, un lieu de culte pour les Antakarana et Sakalava

Source : Auteur, année 2016

Toujours dans la baie des Français, près de Nosy Lonjo, un pied de palétuvier comme nous avons vu sur la photo ci-dessus pousse sur le littoral qui présente un le lieu de culte très fréquenté par les Antakarana et Sakalava.

Ainsi, la délibération du conseil Municipal n° 31/99 du Décembre 1999 avait déclaré, le périmètre du pain de sucre « Nosy Lonjo » est classé patrimoine culturel traditionnel ; et est baptisé « réserve de Nosy Lonjo » dans une parcelle d’une contenance de 2ha 14a 60ca comprise dans la carrière des travaux publics TF 2922 BK19.

19 Plan du Développement Municipal, p25.

32

2. La plage de Ramena, une station balnéaire importante (village des pêcheurs)

Le village Ramena est aujourd’hui la principale station balnéaire de la baie de Diégo Suarez. « La mer est la plus attractif dans plan d’eau. Elle permet bain, plongée, plaisance, pêche, croisières….. ».20

2.1. Un village de pêcheur chargé d’histoire

La conception du village de Ramena fut amorcée depuis jadis précédemment à l’occupation de Diégo Suarez par les marines française, au moment où les commerçants arabes fournisseurs d’armes, produit manufacturés, (…) occupèrent cette zone. Dès 1886, le docteur Bonain, médecin major de la Dordogne, admirait la beauté de la plage : « en entrant dans la baie, on voit sur la gauche le port des boutres et le lieu-dit Orangea ou village des Antalaotra, remarquablement par sa belle plage et sa végétation abondante ; c’est certes un des sites les plus agréables de la baie de Diégo Suarez ».21

Se trouve dans le village d’Orangea (le village actuel de Ramena) le port des boutres comportant quelques misérables case des indigènes selon la revue de Géographie de 1988

Les Français ont eu d’abord l’idée d’en faire une défense militaire comme nous pouvons le voir à travers les vestiges, jusqu’à présent, les restes de ce fort et après c’est la focalisation sur l’étude du relief afin de bien favoriser l’installation adéquate et nécessaire à la zone et à la population locale.

L’affermissement de ladite défense a eu lieu en 1894 avec la substitution des anciennes pièces des batteries d’Orangea par celles qui sont plus. La réelle défense fut garantie lors de l’administration du colonel Joffre au début XXème siècle.

2.2. La prédominance du tourisme balnéaire et nautique

2.2.1. Une mer calme et une plage au sable fin

Ramena est parmi la plus belle plage grâce à sa position géographique, bien à l’abri du vent provenant de l’Est : « varatraza » (Alizée) et exhibant sa vue panoramique à travers le paysage marine. La température de l’eau varie entre 25 ° et 27°C et le taux de salinité 35‰ cela fait que l’eau est baignade entre temps bien sécurisé et rassurant à défaut de vague et requin, dont les services et activités touristiques sont profitables, rentables avec la motivation des prestataires de réaliser des infrastructures (hôtels, restaurations…) sur le littoral.

20 Jean-Michel DEWAILLY et Émile FLAMENT : Le Tourisme, SEDES, p26. 21latribune.cyber-diego.com.

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L’excursion à Ramena est une occasion pour les visiteurs de profiter de prise de photos, visite de belvédère, des baobabs, de Montagne des Français.

2.2.2. Les activités balnéaires perpétuées dans la baie de Sakalava

Le problème de piste et le pouvoir d’achat des touristes nationaux entraînent des difficultés et moins d’accès à cette zone.

Les trois baies attirent les amateurs des kite-surfs venant de l’Afrique, la Réunion grâce au soufflement du vent « varatraza ».Tandis que la baie de Dune favorable à la baignade en raison de barrières naturelles rocheuses.22

II. Les attraits du climat

D’après une enquête menée à la Direction Générale de la Météorologie, il n’existe pas de données climatiques pour la commune rurale de Ramena et fokontany Mahagaga. Donc, la proximité de communes rurales, de Ramena et Mahavanona et le district de Diégo I nous renvoie à supposer que la condition climatique peut être assimilée à celle de Diégo I.

1. Un climat favorable aux conditions touristiques

Le climat a un lien étroit avec de divers aspects du tourisme. Il peut déterminer non seulement le séjour des touristes mais aussi il constitue une ressource touristique inestimable.

La détermination des conditions climatiques idéales par rapport à des seuils est critique à la prise de décision, en particulier le choix des paramètres spécifiques du climat, tels que la quantité de pluie ou la durée d’ensoleillement qui sont essentielles pour comprendre le rôle du climat dans les décisions des touristes.

1.1. Une température relativement élevée toute l’année

La température est liée fortement au mouvement de diverse masses d’aire en particulier le vent de l’alizée, vent chaud et humide venant de l’Océan Indien. En général, la température est relativement élevée toute l’année, elle est plus fraîche sur la côte par rapport à celle de l’intérieur à cause de brise de mer plein d’humidité.

22 Observation sur terrain.

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Tableau 6 : La température moyenne annuelle de la ville de Diégo de 2009-22013 (°C)

J F M A M J J A S O N D

27° 27° 27° 27° 26° 25° 24° 24° 25° 26° 27° 28°

Source : Direction de la météorologie nationale (Ampandrianomby), année 2014

Graphe 2 : La température moyenne de Diégo Suarez de 2009-2013 (°C)

29 28 27 26 25 Temperature en °C 24 23 22 J F M A M J J A S O N D

Source : Direction de la météorologie nationale (Ampandrianomby), année 2014

A partir de ce tableau nous pouvons dire que la température moyenne annuelle enregistrée dans ville d’Antsiranana tourne au tour de 25°C. Les mois le plus chauds se situent entre Novembre, décembre, jusqu’aux mois de Mars, qui correspondent à la saison des pluies. Cette température diminue progressivement jusqu’au mois de juillet. Elle remonte en septembre et ne cesse d’augmenter jusqu’au mois de décembre.

1.2. De vent Alizée : propice au développement touristique L’alizé est particulièrement violant sur l’extrême Nord. Pour Diégo elles font apparaître une saison des vents ou l’alizé dénommé dans le langage vernaculaire « varatraza » souffle du Sud-est.

Cette saison va d’Avril à Décembre et correspond, bien attendu, à la saison sèche. Durant cette période, les vents sont permanents avec cependant un fléchissement durant la nuit. Dans la journée, la majorité des vents ont une vitesse à supérieur 100Km/H, qui tombe dans la nuit à des vitesses comprises entre 25 et 50Km/H.

La Montagne des Français, avec son altitude 425mm le souffle du vent devient fort à partir de 9h du matin, on peut bien aménager ce site montagnard. Notre rôle, les géographes de proposer la durabilité de l’activité et qui ne dégrade pas l’écosystème.

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1.3. L’absence de la pluviométrie

D’une manière générale, l’Océan indien joue pleinement son rôle au niveau de la climatologie; le régime thermique de cette zone est caractérisé par l’alternance des deux saisons à savoir la saison humide et la saison sèche.

Tableau 7 : Moyenne normales 2009-2013 précipitations Mois J F M A M J J A S O N D

Pluie(mm) 186 15 108 59 6 17 8 11 10 4 45 55

Vent 15 13 14 17 20 23 27 29 30 28 22 17 Moyen

Direction S S SE SE SE SE SE SE SE SE SE SE

Vent 220 130 119 252 148 180 227 216 180 191 115 223 Maximum

Source : Service de la Météorologie (Ampandrianomby), année 2014

Graphe 3 : Les précipitations moyennes de Diégo Suarez (2009-2013)

200 180 160 140 120 100 P°(mm) 80 60 40 20 0 J F M A M J J A S O N D

Source : Service de la Météorologie (Ampandrianomby), année 2014

Les mois les plus arrosés, novembre à avril, qui se produisent en été. Par ailleurs, on constate aussi qu’entre le mois mai à octobre, on enregistre très faible précipitation. Nous considérons que les mois secs sont ce qui reçoit moins 60mm de précipitation.

La saison sèche est très nette à Diégo avec 6 mois recevant des précipitations négligeables. Au niveau de la baie règne en effet un micro climat nettement plus sec que sur

36 les régions avoisinantes. Le fait que la baie entourée de hauteurs importantes en est probablement la cause.

Nous avons, par ailleurs, utilisé des données de Diégo Suarez sur 4 fokontany : Ramena, Ankorikahely, Andavakoera et Mahagaga. Nous n’estimons que ces données soient valables car il ne se trouve qu’à 20 km de la ville. Elles font partie de la zone tropicale à saison sèche d’où à partir de la baie jusqu’au pointe Nord Cap d’Ambre où la pluviométrie diminue. Il tombe environ 664,4 mm de pluie par an donc on observe que la sécheresse n’est jamais absolue dans cette zone. Nous considérons que les mois secs sont ce qui reçoivent moins de 60mm de précipitation. Donc, les conditions climatiques de la ville de Diégo Suarez est généralement favorable au développement du tourisme que se soit balnéaire et écotourisme.

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DEUXIEME PARTIE

LES RETOMBÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES À DIFFERENTES ÉCHELLES DU SECTEUR TOURISTIQUE DANS LE NORD DE MADAGASCAR

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CHAPITRE IV : QUELQUES RETOMBEES SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES REGIONALES ET LOCALES DU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE.

Etant donnée du potentiel considérable économique et social, le tourisme prend part au développement particulièrement si ce secteur est bien développé d’après certains critère de pérennité (durabilité). Dans l’effort de promouvoir le secteur touristique, l’Office National de Tourisme a mis en place le concept du tourisme durable reposant sur l’évaluation des résultats économiques, environnementaux et sociaux. En 2014 et 2015, nous renseignons sur l’engagement de Diégo Suarez sur la « charte tourisme durable »23. La région DIANA est concernée, nous nous focalisons sur l’analyse dans notre zone d’intervention. Dans ce cas, l’évaluation des retombés n’est pas comparable à celle dans des autres districts (Ambanja, Ambilobe et NosyBe).

I. Les retombées positives socio-économiques et environnementale

1. le tourisme, secteur créateur d’emploi

1.1. Les emplois directs Les emplois directs regroupent les emplois directement rattachés au tourisme dont leur existence dépend de la demande touristique. Ce sont les emplois crées dans les établissements hôteliers, des restaurations, aux sites, aux entreprises de voyage (Agence de voyage, tours opérateurs), aux attraits touristiques, les boutiques artisanales.

Les emplois typiques : la fonction d’un directeur ou gérant, agent de voyage, comptable, guide, réceptionniste, femme de chambre, serveur, etc.

Tableau 8 : Le nombre d’emplois crée sur le tourisme à Antsiranana

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

1213 1422 1503 1585 1753 1804 1873 1956

Source : Direction Régionale du Tourisme, 2016

23 Cf. Annexe I.

39

Graphe 4 : Evolution du nombre d’emplois créés par le tourisme

2500

2000

1500

1000

500

0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Source : Direction Régionale du Tourisme, 2016

Créer des emplois est l’une des principales contributions que le tourisme peut apporter à la qualité de vie des communautés d’accueil. En effet, le nombre d’emploi ne cesse multiplier de 2007 à 2014 à Diégo Suarez. Ce sont ceux provenant issus des établissements d’hébergement et de restauration qui prédominent sur ceux des Entreprises de voyages et prestation touristiques sur l’offre d’emploi. En 2008, il y a eu à Diégo Suarez 134 établissements d’hébergement, restauration et agences de voyages enregistrés totalisant 1422 emplois. Au niveau national, 25 662 emplois en 2008 et 37 666en 2014.

1.2. Les emplois indirects

Des emplois secondaires sont générés par le tourisme international, il est reconnu que chaque emploi direct arrive à créer environ trois emplois secondaires24. Ils se répartissent dans des services divers (transport, commerce, artisanat), l’approvisionnement (alimentation autre que la restauration, énergie, agro-alimentaire, industrie), le secteur immobilier (construction, entretient, maintenance, réhabilitation).

La population riveraine autour de la baie emploie des boutres afin de relier l’anse de la Dordogne (Diégo Suarez) et la mer d’Emeraude.

24 www.pic.mg

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Avec les principes de bonnes pratiques sur l’emploi nous avons l’idée de prendre le guide vers le tourisme durable signé par Klaus Toepfer et Francesco Franialli en matière d’emploi :

- Promotion de l’emploi

Promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi.

- Égalité des chances et de traitement

S’abstenir de toutes sortes de ségrégations fondées sur la religion, la race, l’opinion, la couleur, sexe, l’origine, vis-à-vis de la population locale. Le respect de leur usage est nécessaire.

- Sécurité de l’emploi

Proposer des contrats de travail en bonne foi susceptible et le développement à long terme des entreprises touristiques.

- Formation

Encourager la formulation et le développement des qualifications, complété par l’offre de formation tendant vers l’orientation professionnelle à l’emploi.

- Conditions de travail et de vie

Offrir les meilleurs salaires, avantages sociaux et conditions de travail favorables. Les avantages sociaux sont liés à la cotisation aux régimes d’assurance maladie, maternité, de prévoyance, de formation et de retraite lorsqu’ils ne sont pas dictés par la règle juridique. A cela s’ajoutent des services comme le logement, la nourriture et les soins médicaux efficaces devant être garantis en cas échéant. Que l’offre de ces services soient assuré avec transparence et équité suivies de satisfactions.

- Âge minimum

Respecter l’âge minimum d’embauchage dans le but de s’écarter de travail de l’enfant.

- Hygiène et sécurité

Proposition et mise en place des normes et programmes d’hygiène et de sécurité pour les employés.

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2. Diégo Suarez : premier bénéficiaire du développement touristique

2.1. Les hôtels et restaurants La ville de Diégo contribue au développement de la baie des Français en particulier les hôtels et restaurants. Ils existent 05 hôtelleries25sur 76 qui s’implantent sur le plateau de Diégo en profitant la beauté de la baie et le vue panoramique.

Les prestataires ont amorcé la construction d’hôtels de luxe et bien équipés aptes à satisfaire les besoins des touristes étrangers.

Tableau 9 : Exemple de tarif des chambres d’un hôtel de 3 étoiles à Antsiranana

CATEGORIE DES CHAMBRES TARIF NUITÉE en Ariary

SINGLE 105 500

DOUBLE 95 000

TWIN 102 500

STUDIO OU FAMILIALE 137 500

Source : enquête de l’auteur, année 2015

Le tarif des chambres est à la portée des touristes nationaux ou internationaux mais d’autres hôtels sont chers, comme pour le cas des 4 étoiles comme Hôtel Allamanda. L’hôtel et restaurant sont principales unités d’exploitation économique du tourisme à Diégo.

Tableau 10 : Taux de nuitées en pourcentage année 2009-2014

ANNEE 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

% 32 43 42 40 38 46 48

Source : Hôtel Allamanda (Ressources Humaines), année 2016

25 Observation sur terrain

42

Graphe 5 : Variation annuel des taux d’occupation d’hébergement

60

50

40

30 Pourcentage (%) 20

10

0 2008 2010 2012 2014 2016

Source : Hôtel Allamanda (Ressources Humaines), année 2016

Telle est l’échantillon sur le taux d’occupation d’hôtel d’après Allamanda. La courbe nous montre le taux d’occupation d’hébergement dans un établissement hôtel. Cette analyse nous informe sur la retombée des hôtels au niveau des dépenses de touriste dans la ville de Diégo Suarez. En 2009, le nombre de nuitée a passé de 32%. Notre entretient avec le directeur de l’hôtel nous fait connaître la baisse d’occupation d’hébergement. La crise politique touche le secteur du tourisme à Madagascar durant la transition de 2009 à 2014 ; en effet, les établissements touristiques abandonnés par les visiteurs car ils s’inquiètent. De 2010 à 2013 on est dans la période de transition à Madagascar, les établissements touristiques ont beaucoup souffert. Et la concurrence entre les hôtels aussi qui montrent variations de taux d’occupation d’hébergement. Entre 2014 et 2015, il y a une croissance taux d’occupation dans la partie Nord de Madagascar c’est-à-dire 48% le taux d’occupation en 2015.

Le tourisme favorise une importance de devises étrangères dans l’économie au sein de la ville d’Antsiranana après le secteur secondaire.

2.2. Le tourisme, source de revenus pour Diégo Suarez.

Face à l’arrivée masse des touristes, les hôtels et restaurants sont rentables et auront d’essor ou de succès en matière de ressource financière car les devises vont entrer à Madagascar grâce aux hébergements, restaurations, transports intérieurs, visites de par lors de leur passage ou leurs séjours. D’après l’enquête leurs dépenses s’élèvent à 130 Euro par jour pour une durée moyenne de 3 jours à Diégo Suarez et 10 à 12 jours dans la région DIANA.

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Tableau 11 : Evolution des arrivées et recette touristique à Antsiranana de 2007 à 2014.

Année Arrivée des visiteurs non résidants Recette (en million d’Euro)

2007 23 710 3,0823

2008 26 858 3,49154

2009 12 000 1,56

2010 28 200 3,666

2011 36 200 4,706

2012 39 200 5,096

2013 32 500 3,575

2014 33 000 4,290

Source : DRT Diégo, année 2015

Graphe 6 : Variation annuelle des arrivées et recette touristique à Antsiranana de 2007 à 2014.

10,0000 9,0000 8,0000 7,0000 6,0000 Recette (en million d’Euro) 5,0000 4,0000 Arrivée des visiteurs non 3,0000 résidants 2,0000 1,0000 0,0000 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Source : DRT Diégo, année 2015

Comme nous voyons ci-dessus, la courbe de recette suit l’allure de la courbe des arrivées des visiteurs.

En 2007 à 2008, le nombre des visiteurs est en croissance jusqu’en 2008 avec 28 858 visiteurs et la recette 3,49154 millions d’Euro. Il décroît en 2009 à cause du climat politique défavorable et menaçant. C’est à partir de 2010 que la courbe reprend le souffle avec 28 200 visiteurs et nous constatons que le nombre des visiteurs ne cessent d’augmenter. Par conséquent, le pic de la courbe atteint en 2012 de la somme 5,096 Euro, comme quoi tant des

44 investisseurs étrangers s’installent à Antsiranana (ville) pour ouvrir des entités comme bar, restaurant, hôtel, micro banque de change. En 2013, le nombre des visiteurs diminuent à cause des incidents partout dans le parc. Selon notre analyse, c’est à partir du parc national de la Montagne d’Ambre que les opérateurs touristiques à Madagascar lance la promotion de la partie Nord de l’île. Quand même, la courbe remonte en fonction d’effectif des visiteurs jusqu’à 33000 et la recette 4,290 million d’Euro.

3. Environnemental

La ville de Diégo Suarez se trouve le rebord d’un plateau sédimentaire (sur la marne) sous un épanchement volcanique issu du massif d’Ambre. C’est l’ancienne partie de la ville. L’extension de la ville s’effectua vers la partie Sud du plateau. La topographie de la ville est inclinée du Sud au Nord avec une pente suffisamment élevée favorisant le drainage vers la mer. Cet aspect physique particulier de la ville de Diégo Suarez favorise la construction des Forts pour que les intérêts marins Française soient sécurisés.

3.1. Les patrimoines historiques de la ville, un intérêt pour le tourisme

La ville de Diégo est née à partir de traité Franco-merina du 17 décembre 1885, Le périmètre de la baie est cédé aux Français constituant le territoire autonome de Diégo Suarez dont lequel les installations et les établissements Français soient respectés et reconnus dont la capitale est « Antsirane ». En effet, Diégo-Suarez est un point idéal parce qu’à partir de là, il est facile d’atteindre l’Océan Indien, la Mer Rouge, le canal de Mozambique, le canal de Suez, la Méditerranée, l’Atlantique et l’Océan Indien. Un point d’ancrage à Diégo-Suarez rend plus faciles la relation avec les étrangers (Asie et d’Océanie). C’est pour cette idée d’ouverture que le capitaine de corvette français Nièvre, en mission de reconnaissance, il eut l’intention de concevoir une ville typiquement Française au fond de cette baie.

Ville typiquement française au fond de cette baie. Il a fallu attendre l’arrivée du colonel Joffre pour donner lieu à la fortification de ladite baie, y compris le territoire urbain à présent.

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Carte 3 : Carte de la valorisation, l’éclairage de la baie et Forts

46

Nous avons découvert qu’avant l’avènement de Joffre, il y avait la présence de batterie mais en 1900 tout est bien sécurisé (baie de Diégo Suarez).

Etant considéré comme plan d’éclairage, le projecteur fait partie du complément de plan de défense, tout en permettant la surveillance des abords de la passe d’une part, et ceux d’Antsiranana ainsi que du Port de la Nièvre d’autre part. Les projecteurs sont appelés alors « Photo-électriques », placés dans des abris de combat maçonnés ou bétonnés selon le cas, Ils sont posés sur des chariots et une voie de 60 favorise ses transferts de manière rapide à l’abri- usine situé généralement situé à quelques dizaines de mètres en retrait de l’abri de combat. Celui-ci contient le groupe électrogène à pétrole qui fournit l’énergie au projecteur, ainsi que des installations de réparation et de l’entretien.

Les Forts (H) et (G) sont nommés : la ligne de Joffre, se localise sur le front de terre d’Antsiranana qui est un point stratégique favorable.

3.2 Un projet d’avenir pour la ville de Diégo

Si Tamatave est la porte ouverte économique de Madagascar, affirme Jean Michelle DEWAILLY, Diégo Suarez demeure le point géostratégique mondial. Depuis que Diégo Suarez fut déclaré le point d’appuis de la flotte, le plan d’urbanisme se développe rapidement et harmonieusement à l’époque de colonisation.

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Figure 2 : Plan de la ville de Diégo Suarez en 1900

Source : http://www. cyberdediégo.com

Sur cette figure, elle apparaît le projet d’aménagement de la ville de Diégo. Dès décembre 1900, le plan d’urbanisation a été établi à Antsiranana par le colonel Joffre. Comme disait Joffre : « Notre mission principale consistait à mettre la rade à l’abri de toute attaque. Mais vous nous avez prescrit aussi d’étudier les moyens de rendre la ville d’Antsirane habitable, d’aménager son port et de créer des voies de communication avec l’intérieur de l’île.26» La ville est divisée en trois quartiers :

 La ville basse  Le quartier Européen  Le village malagasy ou « indigène »

26 Discours du colonel Joffre en juillet 1901 lors de visite du gouverneur général Gallieni/cyberdediégo.com.

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Photo 5: Le plan d’urbanisme et paysage dès 1960 du côté de la ville

Source : archive, année 2015

Sur ces photos, nous allons essayer de montrer que la ville de Diégo évolue très vite. Elle fut dotée d’un plan d’urbanisme depuis l'année 1962. Il se limitait dans le quartier actuel de Morafeno et de Grand - pavois. L’extension actuelle du Sud, était par contre des zones réservées pour l’extension sous réserves de plan de masse et n’avait jamais été structurée par des plans de lotissement. Seul le centre fut établi par des plans et des voiries en damier.

Devant l’extension de la ville, l’agglomération demeure constamment ou durablement un souvenir pour les colons. Il existe une Association d’Ambre à Diégo Suarez, menant le travail nécessaire pour rassembler ces informations, la mise en œuvre d’un tel programme ne peut être envisagée qu’en déployant les efforts de la part de toutes les parties concernées : Depuis les autorités de la Région et l'Office du Tourisme, pilotes naturels d'un tel projet, en passant par les tours opérateurs qui ont tout à gagner à cette extension majeure de leur offre27.

27 www.cyberdiégo.com

49

Photo 6 : Des maisons en dehors du centre-ville

Source : auteur, année 2015

Comme nous avons pu le constater sur cette photo 6, Antsiranana connaît un grand problème sur l’extension de la ville. Prenons exemples, les cimetières (cimetières municipal, cimetière français et cimetière anglais) qui se trouvaient éloignés de la ville sont actuellement encerclés par les maisons d’habitations.

4. Les villages d’accueils profitent le passage des touristes Ce sont des activités touristiques que nous allons décrire sur les retombées locale. Puisque notre zone d’étude focalise sur le littoral, nous penchons évidement sur le balnéaire.

4.1. Le tourisme, source d’emplois

La station balnéaire connaît des activités touristiques ayant son importance sur le plan économique et social. Depuis le développement du tourisme, Ramena figure parmi les communes rurales de Diégo Suarez où le chômage n’affecte pas trop la population active.

4.1.1. Le tourisme, un secteur promoteur pour la population locale

4.1.1.1. Les emplois directs

Les emplois directs regroupent les fonctions liées au tourisme directement. Leur existence répond à la demande touristique. Il nous est difficile de montrer un chiffre certitude.

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Tableau 12 : Nombres d’emplois crée par le tourisme à Ramena

Etablissement Nombres d’employés

Ba Damera 9

Casa en Falafa 19

Hôtel Villa Palm Beach 4

Hôtel/Restaurant Oasis 6

Gargotes 34

Total 108

Source : Enquête, année 2015

On remarque que le nombre d’emplois directs générés par le secteur touristique à Ramena concerne en majorité l’hébergement ainsi que la restauration. L’effectif 108 employés représentent la gérance, les cuisiniers, les réceptionnistes, les serveurs, les femmes de chambres, les guides piroguiers, les jardiniers, les gardiens.

Photo 7 : Gargote sur les plages de Ramena

Sources : auteur, année 2016

Il est aussi important de souligner l’importance des gargotes pour le nombre des emploies qu’ils ont crée dans le district de Diégo I et II comme le montre la photo suivante. Sur le premier plan c’est l’étendue de plage de Ramena formée par des sable blanc. Dans l’arrière plan de la photo, se trouvent les gargotes appartenant aux prestataires locaux. Leurs constructions sont en « falafa » (des nervures et des feuilles de l’arbre du voyageurs ou

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« ravinala », base des constructions typiquement malagasy) et suivant la norme écologique. L’effectif des employés varie et nous avons trouvé le cas de l’embauchage de deux travailleurs au maximum. Ces gargotes présentent une attraction touristique en matière culinaire (de cuisine), les tarifs sont variables et les menus offrent un choix varié.

4.1.1.2. La multiplication des emplois indirects Les emplois indirects sont les postes générés dans les activités qui tendant à la satisfaction de la consommation touristique dans les secteurs autres que ceux liés tourisme au sens strict. Pendant notre enquête sur terrain à Ramena et à la Baie de Sakalava en 2015 et 2016, une association femme de massage de Ramena une statue légale au sein de l’ORTDS ; 70 membres lors de la dernière réunion : 40 femmes pratiquent le massage et 30 s’occupent de commerce sur des biens ou produits de l’artisanat et d’ornement ou de décoration.

Tableau 13 : Le transport maritime Transport Nombre Equipage

Boutres 12 3

Pirogue 25 1

Source : enquête de l’auteur, année 2015

Ce tableau représente les activités maritimes de la commune rurale de Ramena, une association marine de Ramena est initiée par l’ORTDS malgré tout il y a une confrontation entre deux entités. Considérons que la création de travail découle de cette association. Ramena est lieu d’embarcation (embarcadère) pour la mer d’Emeraude; on compte douze boutres entreprenant de transport ; donc, avec 3 équipages il y a 36 emplois.

Seulement pendant la basse saison, mois d’Octobre à Mars, que les piroguiers déploient leur effort dans leur activité à l’occasion du développement du tourisme à Ramena parce que cette période de fin du vent d’Est et la diminution du courant marin au grande passe (la porte de la baie d’Antsiranana). Il faut signaler que le secteur se répand et en confusion avec le secteur du tourisme.

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Photo 8 : Les bateaux transporteurs vers la mer d’Emeraude

Source : auteur, année 2016

Comme nous voyons sur ces photos, les boutres, construit en bois, ils servent le moyen de transport à l’intérieur de la baie de Diégo. Ce petit bateau est favorable pour la condition du vent et de mer. Les opérateurs touristiques de Diégo préfèrent que leurs clients montent dans le bateau (pareils que les bateaux représenté ci-dessus ou des bateaux d’autres types, à moteurs par exemple) en vue de leur sécurisation.

I.2.2. Économie

Si la pêche était la principale activité de Ramena, depuis une vingt une d’années, le tourisme est passé au premier rang. En effet, il tient une place importante dans les revenus de la population du village grâce aux retombées financières directes et induites qu’il génère. Ce sont l’hôtellerie et la restauration qui profitent directement du tourisme mais toutes les catégories sociales bénéficient aussi de l’argent du tourisme.

I.2.2.1.Les opérateurs touristiques les plus avantagés

- Les Hôteliers :

Dans la commune Rural de Ramena, seul le village de Ramena héberge les visiteurs non résidants. Nous avons eu du mal à avancer avec exactitude le chiffre de dépense des touristes mais nous connaissons que le nombre de séjours dans les hôtels est de cinq jours.

L’hébergement s’élève à 40 000 Ariary par nuitée pour les hôtels et à 60 000 Ariary pour les Gîtes.

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- Les restaurants de diverses catégories :

Les touristes font également des dépenses considérables en restauration. Il y a diverses catégories en matière de restauration. Le prix des repas varie entre 5 000Ariary et 9 000Ariary dans les gargotes du village.

II. L’essor de diverses activités Le développement touristique de Ramena favorise une multitude d’activités. Cette situation permet à la population locale de bénéficier de profits relevant des retombées économiques du tourisme.

1. Les ventes des articles, masseuses et décoration

Le facteur d’attraction du village est axé sur la mer dont le touriste avide de profiter de visiter s’adonne aux divers types de loisirs qu’octroient les côtes de l’Océan Indien. La population locale profite de cet avantage en s’occupant de tout ce qui est commerce adéquat d’où nous pouvons y trouver des kissaly, pagnes, œuvres artisanales…

Ce commerce s’étant jusqu’à la baie de Dune. Celle-ci est convenable à la sécurité des vacanciers, touristes ou visiteurs.

Le tarif du massage est de 5000 Ariary. Les dix femmes dans l’association qui ont été nous informèrent sur leurs gains dont 20 000 Ariary dans une journée lors de week-end et de haute saison.

Certains bien sont achetés à Antsiranana et revendus à Ramena.

2. Diverses activités balnéaires

Pendant la saison de croisière, les pécheurs sont devenus des accompagnateurs de touristes qui se rendent à la mer d’Emeraude car le transport maritime ne s’avère pas suffisant. Le tarif permet au piroguier de gagner moyennement 200 000 Ariary par jour.

Pour le boutre, il gagne 480 000 Ariary par voyage pendant la haute saison et cette recette lors de la basse saison sur le tarif 30 000 Ariary par client en raison de concurrence d’opérateurs touristes d’Antsiranana.

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3. L’accroissement des impôts touristiques

Le tourisme apporte des ressources à la caisse de l’Etat malagasy ainsi qu’à la collectivité territoriale décentralisée (la commune rurale de Ramena amplement à l’aide de vignette touristique et la taxe de séjour).

3.1. La vignette touristique

La vignette a été créée par la loi des finances de 1995 et mise en application depuis le mois de janvier 1996. Les visiteurs paient 1 000 Ariary par nuitée pour les hôtels à une étoile, 2 000 Ariary pour les deux étoiles et 3 000 Ariary dans les hôtels classés trois étoiles et seulement 600Ariary pour les hôtels à ravenala. Cet impôt est géré par l’Office Régional du Tourisme et la majeure partie de ladite recette est consacrée à l’aménagement des infrastructures touristiques et à l’entretien des produits d’attrait.

3.2. La taxe de séjour

Le deuxième impôt touristique, la taxe de séjour est prélevée à partir de la déclaration des touristes qui fréquente les hôtels. Elle est géré par la commune rural de Ramena et sert à compléter le budget de la commune.

Tableau 14 : Taxe de séjour de 2009 à 2016

Années 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Taxe de séjour 595 500 606 000 486 500 475 000 568 000 254 000 654 500 505 000 en Ariary

Graphe 1 : Evolution de la taxe de séjour en Ariary de 2009 à 2016

700000

600000

500000

400000

300000

200000

100000

0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Source : commune rural Ramena, année 2016

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Ceux-ci proviennent des banques de données tirées uniquement du bureau de commune de Ramena cela signifie que taxe du séjour devrai suivre l’arrivée des touristes. Comme Ramena est seulement pour le passage pour les touristes car l’aménagement des circuits ne sont pas encore en action donc les opérateurs touristiques préfèrent de passer de nuitées leurs clients à Antsiranana.

L’abaissement du taxe de séjour est remarquable à Ramena de 2010 jusqu’en 2012.Le village de Ramena est considéré à l’écart des sites touristiques selon notre enquête, il n’est pas figuré dans la promotion pour l’ORTDS. De 2013 et 2014, le problème du vol air Madagascar engendre l’effet négatif au niveau du séjour. Les raisons peuvent expliquer cette défaillance :

 De nombreux hôtels faussent leurs déclarations en diminuant le nombre de client déclaré au service de la police migration et émigration ou leur séjour pour qu’il puisse rogner une certaine somme sur la vignette et la taxe de séjour qu’ils obtiennent.  Il existe encore des établissements informels à Ramena en profitant l’éloignement de la ville d’Antsiranana, c’est à dire des hôtels, des bungalows ou les restaurants informel qui faussent les calculs sur les différentes taxes.

4. Environnemental

La vie de l’homme est inséparable aux milieux naturels, à tout ce qui constitue le voisinage. Récemment, la visée de développement écotouristique tend à progresser. L’amélioration de la nature est exigée dans le but de réaliser la finalité économique en rapport avec l’attraction touristique en rapport avec l’attraction touristique dans le programme du développement durable (pérennisé) constituant véritablement au renforcement de la considération de l’environnement dans les pensées économiques28.

4.1. Valorisation du patrimoine local, une priorité pour le développement du tourisme

Comme toutes autres régions de Madagascar, la ville de Diégo et ses environnants possèdent des nombreux patrimoines locales qui gardent toujours son importance dans l’histoire de Madagascar. Pourtant de nombreux d’entre eux restent encore méconnu et doivent être mise en valeur sur le plan touristique.

28 TOLIZARA (C), Les conventions de Rio et le développement local : le cas de la Convention sur la Diversité Biologique à travers la gestion des aires protégés d’ANDASIBE,Mémoire d’obtention du Diplôme d’Etude Supérieur Spécialisé, Université d’Antananarivo, 10 Juin 2009, p10.

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4.1.1. Les hostilités franco-merina de 1883-1885

En 1883, le député de la Réunion FRANÇOIS DE MAHY (ou le député de l’île de Bourbon ou représentant français) devient Ministre de la marine et de colonie. Il prend une décision importante partisante à charmer de l’occupation de Madagascar ; il s’agit de porter une idée de l’occasion pour envoyer une force navale ou force marine dans le but d’occuper la côte Nord Est de Madagascar dirigé par l’Amiral Pierre. En avril 1883, l’Amiral Pierre arrive à Nosy-Be avec une petite escale (petits bateaux de guerre) et installe de poste tous les côtes Nord-Est à partir d’Analalava jusqu’à Ambilobe, puis occupa à Majunga du 16 mai 1883 : c’est donc le début de la guerre ou l’hostilité Franco-Merina 1883. Les opérations étaient dirigées exclusivement sur la côte. Les Antakarana qui étaient espérés avoir leur indépendance, qui étaient animé surtout le sentiment de vengeance contre les "Hova" d’aider les Français. Ce conflit (1erGuerre Franco-Merina) qui se réduisait en une sorte de guerre d’usure ; et elle ne trouve pas une solution militaire.

En 1884, c’est la prise de Vohémar à la main des français ou par les français et l’occupation de la baie de Diego Suarez au mois de février au mars 1885.

En 17 décembre 1885, c’est la signature du traité pour que la France obtenait une sorte de "protectorat fantôme" qui n’est pas protectorat effective ; c’est la date qui marque la fin de la 1ère guerre Franco-Merina par une "paix compromis".

D’après ces traités, la France représentera désormais Madagascar dans toute les relations extérieures donc, un réside Français préside désormais à la relation extérieur de Madagascar et une réside à Tananarive avec une escorte militaire.

4.1.2. La deuxième guerre Franco-Merina

Pour les Malgaches, le gouvernement de la reine Ranavalona III devait payer une indemnité de guerre 10 000 000 franc au gouvernement Français. Alors donc, la reine Ranavalona III pourra continuer à l’administration intérieure de l’île avec le Premier Ministre Rainilaiarivony. L’interprétation de ces traités a conduit à une sorte de guerre froide de 10 ans (1885 à 1895) entre les Français et le Premier Ministre. La France espérait de transformer son vague protectorat fantôme en un protectorat réel, tandis que le Premier Ministre voulait garder l’indépendance entière de toute l’île et la domination de Madagascar par les même faits.

Exemple : Diego Suarez question de délimitation souleva beaucoup de difficultés était vraiment casse-tête entre les français et pouvoir Merina et Diego Suarez. L’occupation de

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Diego Suarez (Baie de Diego Suarez) était le prélude de l’occupation de Madagascar par la France

Le fort d’Ambohimarina est pris par les Français en avril 1895 par un bataillon de volontaires Réunionnais, trois compagnies d’infanterie de marine et une section d’artilleurs.

Nous n’avons pas eu d’information sur ce site (voir photo 12) lors de notre passage au bureau du département de l’histoire Antananarivo (Ankatso) pourtant, la source orale nous permet d’affirmer que cette stèle a été enterrée par la famille royale. Les familles royales merina, mises à part les officiers n’ont jamais mis leurs pieds sur le territoire d’Antsiranana (Nord de Madagascar).

4.2. La conservation de l’environnement

Ecologie

La végétation de mangrove ou palétuvier comprend uniquement des espèces adaptées aux mouvements des marées, à la vase et à l’eau salée. Dans la baie des Française, la forêt de mangrove pousse sur la partie de la côte dont 2,66 Km² la superficie.

Photo 9 : la baie des Français et la forêt de mangrove vue sur Mont Réno ou Anosiravo

Source : auteur, année 2016

Sur ces photos nous pouvons observer l’étendue de la forêt de mangrove dans la baie des Français. Sur la côté droite, elle présente un magnifique point de vue depuis Anosiravo de la Montagne des Français. Cet endroit est plus apprécié par les touristes durant le circuit. Parfois, les touristes profitent d’observer le coucher du soleil. Et de l’autre côté, sur le premier

58 plan, il s’agit d’une immense surface du littoral protégé par des forêts de palétuviers. C’est la propriété privé de la compagnie salinière de Madagascar.

Cette face fait partie du milieu le plus somptueux (splendide) du monde en matière du milieu écologique, naturel (baie). En raison de couleur d’eau de mer, cette baie est qualifiée ou classé avant Rio de Janeiro selon l’ex-président du « Club la Belle Baie du Monde » antenne à Diégo Suarez (Madagascar). Voyons ci-dessus que ses côtes sont à l’état sauvage (naturel).

III. Les retombés négatifs socio- environnementaux bien visible de la ville de Diégo Suarez

1. La prostitution : source de revenus pour les jeunes filles

Comme partout ailleurs, le tourisme a son effet pervers. Le Nord de Madagascar, surtout à Nosy Be et la ville de Diégo, n’a pas été épargné par ses effets pervers. C’est la recrudescence (prolifération) de la prostitution qui a tendance à dégénérer vers la pédophilie etelle est l’une des causes de la propagation des MST (maladies sexuellement transmissibles).

Tableau 15 : Évolution des effectifs des prostitués dépistés : 2010-2014

Année 2010 2011 2012 2013 2014

Effectifs 308 303 474 271 416

Source : SCB I Diégo Suarez, année 2015

Ces effectifs correspondent aux nombres des cartes professionnelles pour les prostitués ou encore ceux qui possèdent la carte professionnelle du métier de sexe dans la ville de Diégo Suarez.

Notre observation sur le terrain nous évoquons qu’il existe un « réseau proxénétisme ». De 2010 à 2011, une baisse de participation des jeunes filles dépistent pour la raison de honte de se montrer devant le CSB I de Diégo. Pour 2012, 474 dépistés cela signifie qu’il n’y a pas de travail à Antsiranana et aussi la plupart des jeunes filles pratiquent ce métier en espérant de trouver une nouvelle vie.

Et pour l’année2013 et 2014, puisque ce métier est une risque dans le langage local. La baisse en 2013 de 271 dépistés que beaucoup des jeunes filles a finis par épouser un vazaha ou étranger et elles ont laissé ce métier. En 2014, nous avions été convaincu que le tourisme sexuel existe dans la partie nord de Madagascar car 5 jeunes filles nous a témoigné que les

59 touristes viennent à Antsiranana pour assouvir leur plaisirs sexuels Le passe-temps ou « passage « en leur jargon est 80 000 Ariary, Tandis que toute la nuitée ou une durée plus longue est selon les négociations faites, et si affinité il y a, cela peut s’étendre jusqu’à l’envoi de petits cadeaux ou une somme quelconque par Western Union. Pour les plus chanceuses, un mariage pourrait résulter de ces liaisons.

1.1. La prostitution touchant de plus en plus les mineurs

La présence de nombreux touristes et les visiteurs résidants à Diégo favorisent le développement de la prostitution. Ce phénomène amplifié par la présence de bars et de boites de nuits est à l’origine de la recrudescence de la prostitution qui touche les adultes et les jeunes de moins de 18 ans. Selon nos enquêtes, à Diégo Suarez, la pédophilie concerne autant les jeunes filles que les jeunes garçons dans le but de profiter des devises apportées par les visiteurs. La prostitution permet d’améliorer le revenu de ces jeunes filles parce qu’elles peuvent rapporter jusqu’à 40 000 Ariary en une nuit.

2. Le problème foncier

Avec le développement d’activités touristiques dans la ville de Diégo, nous identifions des constructions, des édifications des bâtiments, des hôteliers sur le versant du plateau. C’est en fonction de ces constructions que nous pouvons fréquemment des conflits se faisant entre autochtones et étrangers.

2.1. Insécurité urbaine, la fuite des touristes

Le problème de l’insécurité devient de plus en plus remarquable à partir de la période de troisième république troisième partie. L’attroupement des jeunes délinquants plus connus sous la dénomination des « Foroches ».

3. Les retombées environnementales de la ville de Diégo

3.1. La disparition des patrimoines : une menace pour la valeur culturelle

Comme toutes autres régions de Madagascar, la ville de Diégo connait actuellement comme nous l’avons déjà évoqué, une croissance démographique très accélérée. Cette augmentation de la population est souvent accompagnée par la dégradation des patrimoines culturels de la ville. Depuis la présence des groupes chinois qui achètent la ferraille dans cette ville, et avec la difficulté de la vie à Diégo, la population surtout les jeunes n’hésitent pas à détruire les monuments historiques de la ville. Les photos ci-dessous nous montrent clairement cet état de cause :

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Photo 10 : Abri de projecteur Lazaret Nord

Source : auteur, année 2016

Il s’agit de l’abri de projecteur qui a été utilisé par la militaire durant la période coloniale en cas de l’attaque (guerre) nocturne. Mais, toutes le ferrailles sont volés jeunes chômeurs.

Photo 11 : Hôtel de la marine

Source : auteur, année 2016

C’est l’hôtel de la marine construit depuis la période coloniale dont les ferrailles sont aussi enlèves pars les gens, mais elle est mise en sauvegarde par l’ORDTS et l’Association d’Ambre pour sa mise en valeur.

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La disparition de fer est causée par la pauvreté de la population. A Diégo Suarez, les patrimoines militaires : canon, des projecteurs ne sont plus sur place. Jusqu’aujourd’hui ; il n’y a pas des travaux de rénovation concernant l’hôtel de la marine.

3.2. Le problème de l’eau

L’approvisionnement en eau au profit de la ville d’Antsiranana dépendra de la Montagne d’Ambre. La culture de Khats menace la vie des habitants au sujet d’eau de rivière car les plantes des khats absorbent une grande quantité d’eau. Des arbres de forêt sont abattus jusqu’à 50ha29.

Le réseau de JIRAMA fut prévu pour 15 à 20 000 habitants. Actuellement, Diégo Suarez compte 126 052 la population en 2013 donc la demande ne suffit pas. L’agglomération tend à s’étendre pourtant, les réservoirs d’eau demeurent insuffisants. La montagne d’Ambre est un réservoir qui capte plus de 50 millions de m 3 par an. Voilà pourquoi la ville de Diégo a fait face à de graves problèmes d’approvisionnement en eau potable. A l’écart du centre-ville, l’eau fait défaut en période sèche. Dans la saison de pluie, les robinets dans le cœur de la ville (le centre-ville) sorte de l’eau polluée.

IV. Les retombés négatifs environnemental, socio-économique inquiétants de la commune Rural de Ramena.

Le développement du tourisme à la commune rural de Diégo apporte des impacts positifs que négatifs. Les effets néfastes demeurent menaçant vis-à-vis d’écosystème marin et côtier et économique voire sociale.

1. Le tourisme : un facteur d’inflation

1.1. La hausse des prix des denrées

La commune rurale de Ramena qui est touchée par une flambée des prix des produits. En raison de faiblesse de production agricole ainsi que de problème de faible étendue du sol. Tous les produits de première nécessité sont achetés à Antsiranana, ceux-ci sont dus aux frais de transport que les commerçants récupèrent sur les prix.

Le village Ramena, des hameaux de la baie des Sakalava connaissent une flambée des produits de la mer en présence des hôtels et restaurants.

29 Région DIANA, année 2014.

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1.2. Le service public, profitant de la présence des touristes

Les administrations centralisent à Ramena. Les autorités locales considèrent que les droits et les tarifs du service public sont à tout le monde sans exception (pour les nationaux et étrangers) en fonction de phénomène touristique, par exemple : la copie d’acte de naissance à 3 000 Ariary, contrairement à celle de la commune urbaine d’Antsiranana qui est à 1 000 Ariary.

2. La dégradation d’un milieu fragile

Le développement du tourisme à la commune rural de Ramena est basé sur le tourisme balnéaire. Les pressions exercées par l’activité touristique à des conséquences négatives sur le milieu marin et la côte.

2.1- Des pressions multiples

2.1.1- Quelques dégâts sur la côte de Ramena

Le développement du tourisme est marqué par l’augmentation de l’effectif des hôtels et l’extension du village. La plupart des hôtels dans le village de Ramena sont situés aux traits des côtes, au sud de la plage des lagunes sont en construction des bâtiments en raison de la beauté des paysages. Le maire de la commune nous informe sur le manque de terrain communal. L’exploitation forestière de mangrove pour le bois de chauffage en consommation est en fabrication ou en usage pour finir en état incinéré au foyer (au réchaud) des habitants consommateur.

La disparition de la couverture végétale entraine une érosion excessive. La pluie frappe directement le sol nu, et ceci, non seulement aux environs de Ramena mais bien au- delà là, dans les zones périphériques. L’eau de ruissellement emporte les boues du sol en érosion en se déversant directement dans les forêts de mangrove. Le dépôt de sédiment est remarquable au pointe de sable au Sud de la plage de Ramena.

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Photo 12: Abatage de mangrove par la construction des bâtiments en dur sur le littoral

Source : auteur, année 2016

Il s’agit la construction des établissements hôteliers sur la plage de Ramena au milieu de l forêt de Mangrove. Cette situation est à l’origine de la disparition de la forêt de mangrove qui présente un rôle considérable sur le plan écologique.

PHOTO canaux d’évacuation des eaux usés déversé dans la mer

Source : auteur, année 2016

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Nous identifions sur l’image ci-dessus que la plage de Ramena connaît un problème de pollution. C’est embarrassant pour les excursionnistes de voir des zébus circuler au rivage (à la plage). Pendant la marée haute, la mer est rougie car l’arrière plage est l’endroit sur lequel nous avons observé le bassin de dépression est endommagé30par les prestataires d’hôteliers et nous admettons la sonnette d’alarme aux autorités locales (le maire de la commune). Par conséquent, les touristes abandonnent Ramena pour s’orienter vers d’autres plages.

V- Les atouts et faiblesses des organismes contribuant au développement du tourisme de Diégo Suarez.

Cette étude a été faite à partir de l’état de lieu du site touristique à Antsiranana, puisque le district d’Antsiranana I et Antsiranana II sont rattachés à une seule base de données. Notre observation sur terrain nous permet de décortiquer les deux notions suivantes: le territoire de Diégo (ACPU qui est 1300 Km²) et le complexe Ramena.

1. Atouts et faiblesses du tourisme d’Antsiranana.

1.1. Points forts de l’intercommunalité de Diégo Suarez 31:

- Les patrimoines architecturaux de la ville de Diégo : maison typique créole et bâtiments coloniales - La présence de l’aéroport d’Arachard ; - Le parc de la Montagne d’Ambre de sa richesse naturelle avec des taux d’endémismes progressifs ou exigus ; - Possibilité d’associer tourisme balnéaire dans le territoire de l’ACPU en particulier sur le canal de Mozambique à Ampasindava et de les découvrir dans une journée uniquement.

1.2. Faiblesse

- L’accès difficile des circuits au Montagne d’Ambre pendant la saison de pluie limite l’appréciation des visiteurs, - Le manque d’électricité perturbe le travail dans le bureau d’entrée et le bureau du MNP à Joffre Ville, et également les restaurations qui existent dans la zone périphérique du parc ;

30 Entretien avec Mme Swany/Cf annexe X. 31Nous en tirons quelques échantillons telles que : commune urbaine de Diégo, commune rural d’Antanamitarana, commune rural Joffre ville (Montagne d’Ambre) et Ampasindava.

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- L’insuffisance des équipements de base et infrastructure touristiques au sein du parc qui sont de qualité mauvaise et de prix élevé.

2. Atouts et faiblesses du tourisme à Ramena

Le tableau récapitulatif ci-dessous donnera un aperçu des atouts et des faiblesses du tourisme à Ramena. Ce tableau sera ensuite interprété.

Tableau 16 : Récapitulation des atouts et des faiblesses du tourisme

THEMATIQUES FORCES FAIBLESSES

Moyens de transport Fluvial : insuffisant,

-Vestige historique Hébergement : -Projet du complexe -Personnel non professionnel Ramena -Hygiène des hôtels et restaurants, à préciser -Biodiversité riche « HôtelGasy » : nonsatisfaisant, en faunes et flores Produit authentiques -L’artisanat : non poussé et manque de (espèces professionnalisme, endémiques), -Environnement : ▪Dégradation du milieu naturel (déforestation, charbonnages…) ▪Nuisance sonore (Quads) ▪Manque d’aménagement du site ▪Insécurité ▪Promotion du site : Insuffisance de stratégie de marketing : Communication -manque d’animations propres au niveau du village, -manque de participation de la population locale, -problème de communication entre les acteurs Education et -Guide très faible en langues étrangères, Formation -Inexistence d’établissement de formation en tourisme. Existence des Manque de confiance au niveau de la structures d’appui : population locale MBG, ORT Diégo, Institutions, DREF, CI, ONG structures SAGE, Université d’Antsiranana

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THEMATIQUES OPPORTUNITÉS MENACES

Institution Existence de l’Office -Instabilité politique, Régional du Tourisme qui fait la promotion lors des salons internationaux (Enjoy et ITM),

-Collaborations étroites entre les organismes publics et/ou privés dans la politique de

développement du tourisme du complexe Ramena,

-Ouverture à partir de l’année -Concurrence d’autre (2014) la Montagne des organismes ou entité Français par ORT Diégo, exploitant les mêmes produits que sont les parcs -Complémentarité des nationaux de l’Ankarana et produits à vocation parc national de Montagne d’ touristique dans la baie Ambre Produit d’Ambodivahibe.

Organisation Existence du « Dina »

- Moyens de Transport

Notre réflexion se concentre sur le transport maritime car Ramena est lieu d’embarcation pour la mer d’Emeraude, un site connaissant son renom par les amateurs de Kit-surf international.

La Dordogne, ancien village de pêcheur à Diégo, les pêcheurs à l’heure actuelle perpétuent le transport maritime vers la mer d’Emeraude. Nous allons proposer aux autorités locales de laisser le village (Ramena) s’engage à cette activité car ils ont beaucoup de temps à Diégo jusqu’à cet site par rapport à Ramena à la mer d’Emeraude en une heure de temps. Et aussi pour la sécurisation des visiteurs. Il est nécessaire de donner une remarque sur

67 l’aménagement de la plage de Ramena avec le véritable accostage (abordage) des boutres pour s’écarter de conflits en les pêcheurs et les propriétaires des plages privées.

- Produits

Malgré ces faiblesses au niveau des insuffisances d’entretien, d’infrastructure, essayons de remémorer que les zones protégées : Orangea géré par MBG et la Montagne des Français par l’ONG SAGE, avec ses biodiversités riches en faunes et flores authentiques (espèces endémiques) et les vestiges militaires Français, ainsi que nombreux sites exploitables dans l’Aire protégé d’Orangea, à savoir : la grotte des pintades, le Mamelon vert et les côtes 84. Les motifs de venue des touristes dans le territoire de l’Aire protégé sont les visites des 3 baies qui exploités par les opérateurs touristique. Pour l’Aire protégé de la Montagne des Français, il existe deux circuits qui sont en promotion : le circuit d’Anosiravo et le circuit bleu et d’Ambohimarina, un projet pour 2017 mais nous allons quand même présenter notre idée concernant les types de circuit proposer dans cette zone.

Le groupe opérateur touristique de Ramena conscient de retombé social donc, il recrute la population locale malgré le petit effort de service offert.

De plus, sur le plan sanitaire, le CSB II se situe à Ramena est quasiment non suffisant pour les visiteurs. S’il leur arrive un incident, l’évacuation rapide est délicate demeurant une difficulté majeure.

A cela s’ajoute les œuvres artisanales qui manquent de professionnalisme. Le secteur informel connaît son ampleur.

L’exploitation forestière se poursuit et perpétuée par les migrants venants du Sud-Est de Madagascar et il y a aussi l’expansion de l’extraction massive de sables. Près de la baie de Sakalava, résonnent les bruits sonores ; cette endroit fascine et attire les touristes.

- Communication

En outre, afin de faire connaître, un site nécessite la mise en relief, c’est-à-dire en exergue pour porter à la connaissance du public. Sa promotion dans le cadre du programme de développement rencontre un problème financier qui est insuffisant de ressource budgétaire. Le soutient non suffisant de la part du gouvernement se fait sentir aussi. A part les interventions de GIZ ou la banque mondial par l’intermédiaire du PIC II, on ne sent pas

68 vraiment d’investissement public consacré à cette commune rurale ; et le rôle d’organisme privé est remarquable pour propulser le secteur agricole à l’aide d’un financement.

En 2014, l’ONG SAGE (Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement) a confié le développement et la gestion touristique de la partie Nord de la nouvelle Aire protégée – Montagne des Français à l’ORT Diégo Suarez. Le SAGE a aussi fait appel à la Région Diana, ainsi qu’aux compétences techniques de l’ONG Azimut pour réaliser la première phase du programme du développement écotouristique de la nouvelle Aire Protégée, le circuit d’Anosiravo. Il est aussi non négligeable d’évoquer le manque de participation de la population locale dans des activités touristiques et le gros problème c’est celui de la communication entre les acteurs du tourisme.

- Institutions et structures

Par opposition à ce qui fut souligné, comme : atouts du tourisme dans la commune rurale de Ramena, il y a des institutions d’appui telles que : ONG SAGE, ORT Diégo Suarez, Conservation Internationale, DREF, Université d’Antsiranana et MBG. En principe, il existe une collaboration étroite entre elles et leurs missions sont de le soutien et l’aide à la promotion des potentialités touristiques dans les Aires Protégées : Orangea et Montagne des Français dont leurs projets intercommunalités ces deux aires protégées. L’ORT Diégo Suarez par exemple participe à la promotion de la région DIANA dans les salons internationaux tels qu’ENJOY 42, ITM.

Pourtant, il n’y a pas de représentant de l’ORT Diana sur Ramena en tant que chef-lieu de Commune. Pour rendre perfectionnée et efficace son organisation, MBG a tracé des circuits nouveaux qu’il n’son organisation, récemment MBG a tracé de nouveaux circuits qu’il a lancés pour la promotion de sa destination l’année précédente dont le complexe Ramena est inclue.

Cependant, le « club de la baie du mode »à Antsiranana est utilisé pour la raison à la finalité politique lors de l’instabilité politique malagasy.

69

CHAPITRE V: LES CONTRIBUTIONS DES POLITIQUES TOURISTIQUES AU DEVELOPPEMENT REGIONAL ET LOCAL

Le tourisme contribue à la création de tant valeurs ajoutées tout en procurant de volume important de devises de coût faible ; d’où la motivation des divers gouvernements qui déploient leur effort à lancer des programmes à chercher des moyens et stratégiques politiques, à perfectionner le tourisme à des fins économiques dans le développement.

I. Evolution des rapports Nord-Sud envers tourisme en faisant un zoom sur les Hot spots et les PED comme Madagascar

1. L’essor du tourisme par la géographie du tourisme

Madagascar, faisant partie de Quatrième plus grand île du monde, Madagascar a hérité de la curieuse empreinte d’un pied étalé sur 1600Km du Nord au Sud, d’un pourtour de 5000Km, ancré à 400Km de la côte africaine. A l’Est s’étire une bande littorale avec, omniprésent, la luxuriante végétation tropicale aux innombrables essences. Le versant occidental inclut deux grands bassins sédimentaires possédant de vastes plateaux calcaires comme celui de Bemaraha, ou gréseux comme l’Isalo. Si le Nord est un peu la refonte de toutes les régions, dans le Sud ou le soleil règne en maître la nature a adopté un environnement végétal unique, le Bush.

1.1. Le Nord : les pays développés gros émetteurs (Européens)

Le Nord ou les pays riches majoritairement avancés en matière économique et touristique. Ces pays accueillent plus de touristes au monde, ils sont 12 pays européens. La France reçoit plus de 75 millions de visiteurs par an, monopolisant 10% du tourisme mondial.

A quarante ans (de 1960 à 2000), le nombre des touristes internationaux a été multiplié par 10 : 70 millions en 1960, 165 millions en 1970, 700 millions en 2000. De 2005 à 2008 les arrivées massives sont passées de 803 millions à 925 millions. En 2007 les recettes du tourisme international atteignent 856 milliards de dollars et 944 milliards de dollars en 2008.

L’épidémie de grippe affecte le tourisme, la baisse d’effectif des visiteurs en 2009 d’après le secrétaire générale de l’OMT Taleb Rifai. La situation touristique s’améliore peu à peu tendant vers la hausse de 6,7% des arrivées des touristes internationaux (croissance de 5 à 6% est montrée par les précisions d’OMT), soit 935 millions d’arrivées contre 920 à 930 millions prévus initialement. Le tourisme mondiale a dépassé ses chiffres d’avant la crise

70

5913 millions en 2008). Mais, en 2012, le chiffre est ralenti dans le contexte économique plus morose.32

Le tourisme mondial a connu une forte reprise en 2010 avec une hausse de 6,7% des arrivées de touristes internationaux (Les précisions de l'O.M.T. tablaient sur une croissance de 5 à 6%), soit 935 millions d'arrivées contre 920 à 930 millions prévus initialement. Le tourisme mondial a dépassé ses chiffres d'avant la crise (913 millions en 2008).

Le tourisme sous-entend un certain niveau de l’essor en raison de retombées considérables : « …d’ici 2020, le nombre d’arrivées de touristes internationaux dans le monde s’élèvera à 1561 millions, les dépenses correspondantes atteignant plus de 2000 milliards d’euros »33.

1.2. Le tourisme dans les pays en voie de développement

1.2.1. Le tourisme, une activité très fragile

Pour profiter de cette situation, de nombreux pays en voie du développement ont orienté leur politique économique vers l’exploitation touristique. Voir la région Magrébine riche en culture, un véritable livre d’histoire, tant des monuments et tant des vestiges pourtant à cause de l’insécurité, de terrorisme le développement du tourisme reste encore plus en plus rares. « A cause de des violences islamistes qui ont ensanglanté le pays dans les années 1990. Résultats : le pays figure aujourd’hui au 147e rang mondial des destinations touristiques ».34

1.2.2. Madagascar, dominé par les investisseurs étrangers

Les hôtelleries et restaurants classés de haute gamme appartiennent à des chaînes hôtelières européennes. Ils se concentrent surtout dans le capital de Madagascar. Nous pouvons citer en exemple le « Carlton », ou « Le Colbert ». Depuis que Nosy-Be est devenu pôle touristique de l’île tous les investisseurs étrangers et nationaux vont courir vers « ilot Parfum ».

Pour la partie de Nord de l’île, l’activité touristique est dominée par trois puissants groupes opérateurs à savoir : EVASION SANS FRONTIERE, MADAWAYS, LIBERTALIA TOURS.

32 Organisation Mondial du Tourisme. 33 Idem. 34African Business, Le tourisme peut-il se développer ?, le magazine des dirigeants n°7, Novembre/Décembre 2009, p32.

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2. Madagascar, le berceau de la biodiversité

Madagascar est reconnu comme une destination écotourisme avec pour principal argument son exceptionnelle biodiversité. L’île fait partie des pays du monde présentant une méga-biodiversité dans laquelle 80% des espèces végétales sont endémiques; sur les 19,000 espèces de plantes, 1.000 sont des orchidées et il y a sept espèces de baobabs alors que le continent africain n'en possède qu'une seule. Pour la plupart des animaux, le taux d'endémisme est encore plus élevé. Dans la faune endémique figurent 32 espèces de lémuriens, ce qui arrive naturellement seulement à Madagascar, presque 120 amphibiens, et 250 reptiles. Dans les montagnes, on trouve des caméléons et des grenouilles géantes; les lagons servent d'habitat pour les tortues; et les baleines à bosse utilisent l'île Sainte-Marie comme crèche. Les 16 parcs nationaux, avec les autres aires protégées, recouvrent 17.103 kilomètres carrés ou 3% de la superficie totale de Madagascar et se répartissent sur toute l'île. Quatre parcs marins se regroupent aux alentours de Mananara Nord, une Réserve Biosphère, sur la côte nord-ouest. La carte donne une illustration de la répartition de ces réserves sur toute l'île. Des réserves privées parsèment également le pays et sont fréquentées par les touristes. Avec 5.000 km de littoral et un plateau continental équivalent à 20% de sa surface terrestre, et en plus quelques 270 petites îles, Madagascar possède un capital balnéaire de classe internationale. Il est rehaussé par la diversité biologique marine du littoral, plus importante que celle de n'importe quel pays à l'ouest de l'Océan indien, et en particulier, par sa mégafaune sous-marine. La diversité du capital du pays se caractérise par son site classé Patrimoine Mondial: la Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy du Bemaraha dans l'ouest. Le site consiste en une spectaculaire formation géologique de karst, comprenant un paysage multitudes des roches, de cavernes (grottes) et de rivières souterraines façonnées par le calcaire. Face à sa richesse naturelle en biodiversité, ce pays nécessite une mise en œuvre de promotion favorable au programme de développement.

II. Les différentes politiques touristiques mises en œuvre depuis 1989 et leurs impacts sur le développement du secteur tourisme aux échelles nationale, régionale (Diego) et locale (Baie des Français).

Diégo fait partie de zone dans laquelle la visée politique dans le secteur du tourisme s’oriente.

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1. Des politiques de développement socio-économique à l’échelle national

1.1. Stratégie de développement touristique à Madagascar (de 1989-1995)

Le gouvernement de la 2e république projeta à promouvoir la vie touristique en mettant en place une politique économique qui est le deuxième plan quinquennal de 1982 à 1987. L’investissement est lancé dans des années 80, dont le Programme d’Investissement Public ou PIP affecte 14,4% du budget aux domaines des télécommunications, des mass-médias, et du tourisme. Cinq zones touristiques sont créées, affectant un nom à chacune d’elles, suivant leur potentialité ou leur histoire :

 Côte de Palissandre (la Côte Est)  Côte de la Vanille (la partie Nord Est)  Côte des Epices (Sud Est)  Côte des Iles Vierges (Nord et nord-ouest) sont nommées  Côte de Capricorne (sud et sud-ouest).

Madagascar s’ouvre davantage vers l’extérieur en développant un tourisme d’élitisme ; le gouvernement s’appuie sur le tourisme de haut de gamme et bipolaire basé sur le tourisme balnéaire et de découverte qui gagne du terrain.

1.2. Le plan directeur

En rencontre de février-mars 2003 en présence de son lie Excellence M. Roger Mahazoasy, sur le contenu et la stratégie du Plan directeur. Les finalités y figurent selon le PTA (Plan de Travail Annuel). Les voici:

- le tourisme comme outil contre la pauvreté - la protection de l’environnement et l’identité socio-culturelle - le développement durable des communautés locales - l’augmentation des revenus du tourisme - le développement de l’infrastructure - la création d’emplois.

Son résultat est envisagé dans le concept du développement dans dix ans à venir.

1.3. Les Politiques du Gouvernement pour le Tourisme

Le DSRP considère que le tourisme est une arme ou un moyen de lutter contre la pauvreté, dont la croissance est en évolution jusqu’à 15% par an entre 2001 et 2003. A la tête

73 de liste figure le tourisme, au sujet de secteurs aptes à développer l’économie malagasy de façon pérenne.

C’est dans ce choix que l’exécutif met en vigueur la loi Gélose (Gestion Locale Sécurisée) qui est une politique environnementale de transfert de gestion des ressources naturelles de l’État vers les communautés rurales. Ce consensus de gestion dicte entre autre la mise en relief ou en exergue des ressources naturelles via des activités éco touristiques gérées par les communautés locales, qui en seront les principaux acteurs et bénéficiaires.

2. La politique touristique de la partie Nord de l’île

2.1. A l’échelle régionale

Le Ministère du Tourisme est au niveau régional, représenté par la Direction Régional du Tourisme. C’est pourquoi les objectifs reposent sur les points suivants :

Promouvoir un développement touristique et éco touristique qui protège et sauvegarde l’environnement naturel et l’identité socio-culturelle du citoyen malgache;

Faire du tourisme un levier du développement durable au bénéfice direct des communautés villageoises ;

Assainir et augmenter les recettes du tourisme auprès de tous les acteurs concernés.

Apparemment, dans son Schéma Régional de Développement Économique (SRDE), la province de DIANA a affiché sa volonté de faire du tourisme solidaire, un outil efficace et favorable au développement durable de l’économie, sans oublier le besoin de mettre en pratique le plan d’aménagement. C’est le Conseil Général du Finistère finance tous les projets touristiques.

En 2008, le Conseil Régional de Picardie a appuyé le Conseil Général de l’Oise dans la création d’un Centre de formation aux métiers du tourisme et de l’Hôtellerie (CFTH) à Nosy Be. Une subvention d’investissement a été destinée (versée)en faveur du projet en 2008 et unemission d’expertise sur le terrain fut effectuée par un professionnel de l’hôtellerie- restauration en vue de l’émission des recommandations quant aux méthodes, outils et contenus pédagogique du CFTH35.

35 Conseil Général du Finistère/Antsiranana, année 2014.

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Dans le futur, pouvant s’envisager d’autres desseins impliquant le développement de l’offre touristique durable (écotourisme, tourisme rural).

2.2. A l’échelle locale (baie des Français)

Quatrième baie de Diégo Suarez, la baie des Français considérée comme une face magnifique, parmi les plus belles baies du monde.

Pour être membre du « club la plus belle baie au monde », il faut remplir les conditions suivantes:

- faire l’objet de mesures de protection ; - disposer d’une faune et d’une flore intéressante ; - disposer d’espaces naturels remarquables et attractifs ; - être connue et appréciée sur le plan local et national ; - être emblématique pour la population locale ; - avoir un certain potentiel économique.

Figure 3 : Logo du club des membres de la baie du monde

Source : http://www.world-bays.com

Le Club des plus belles baies du monde est une association internationale, et une marque déposée, érigée à Berlin le 10mars1997, rassemblant les structures représentant chacune une collectivité offrant une façade maritime sur une baie exceptionnelle du littoral mondial.36 Nous signalons de le président sortant dudit club, représentant de Diégo Suarez, après la crise politique à Madagascar les membres de bureau ne se mobilisaient pas voire jusqu’à présent, ils ne se sont toujours pas en action jusqu’à ce jour. La perspective de la baie des Français sera démontrée dans la troisième partie pour plus de lucidité.

36 www.wikipedia.com

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3. L’Office Régional du Tourisme de Diégo Suarez chargé de la promotion

L’office Régional du Tourisme de Diégo Suarez est une association de loi 1960, qui est affilié l’O.N.T.M dont le but est la promotion du tourisme à Antsiranana. Ses membres sont les prestataires touristiques (A.V, T.O, guides touristiques…etc.) dans la région DIANA à l’exclusion de Nosy Be.

C’est un service d’intérêt public qui est un interlocuteur privilégié pour toutepolitique de développement du tourisme. Il a notamment, pour objet :

 L’assurer l’accueil et l’information des touristes et des investisseurs en liaison avec les services et organismes publics, la commune et les privés de tout secteur ;  L’élaborer des produits touristiques susceptibles de répondre à la demande nationale et internationale ;  De publier, recueillir, tenir à jour et mettre à la disposition du public et des organismes professionnels concernés, toutes informations et documentations touristiques utiles ;  D’utiliser des installations touristiques et sportives et y organiser des loisirs et fêtes;  L’organisation des congrès, rencontres, séminaires, activités de formation, expositions et manifestations qui donnent lieu à l’information touristiques ;  De participer à des foires et salons touristiques nationaux, régionaux et internationaux;  La rechercher tout financement public, institutionnel et privé pouvant mener à l’accomplissement de sa mission ;  De contribuer à la défense et à la mise en valeur des richesses naturelles, culturelles et monumentales.

En 2006, l’ORTDS décide de s’intégrer dans le processus de conservation et protection de la Montagne des Français, et de mise en place de la SAMP, avec les autorités locales et les acteurs concernés.

III. Les impacts du tourisme

1. Emploi

Actuellement, le tourisme donne lieu aux quelques 31 149emplois dans l'hôtellerie et la restauration et 6 517 dans les établissements de voyage ainsi que d'animations touristiques,37comme nous démontre le Tableau dans l’annexe V.

37 MTTM, année 2015

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2. Recette touristique

Les dépenses des touristes sont calculées à partir des données fiscales des hôtels, des données sur les échanges de devises dans le pays et des enquêtes des visiteurs auprès des touristes sur le départ. Ces probabilités (imprécision) sont caractérisées par leur ambiguïté (impression).

Selon la Banque Centrale, le tourisme est un des trois premiers secteurs en termes de recettes en devises, qui fluctue en rang avec les entreprises franches ainsi que la pêche. Les avantages du tourisme ont augmenté l’ordre de 11% dans les dernières années.

Tableau 17 : Evolution des recettes en devises au titre du tourisme

Année Millions de DTS Milliards Millions de Millions d’Euros ARIARY Dollars 2005 124,5 343 180,18 145,05 2006 157,7 496,7 231,91 184,93 2007 210,3 586,7 313 228,82 2008 302,6 858 459,65 313,58 2009 116 352,7 178,5 128,29 2010 139,74 441,298 211,1 158,99 2011 160,66 351,6 262,49 188,84 2012 182,72 614,18 279,81 217,68 2013 256,86 861,63 390,42 294,93 2014 353,17 1290,8 540,11 402,75 Source : Ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie; Banque Centrale de Madagascar – Direction des Etudes et des Relations Internationales, année 2015

Les devises en Euro et Dollars sont de l’argent tirées par la banque centrale da Madagascar (BCM) que les touristes bénéficient pour faire des échanges.

A partir de ce tableau, les ressources en devises au titre du tourisme n’ont cessé de hausser passant de 124,5 millions de DTS en 2005 à 302,6 millions de DTS en 2008.Des diminutions sont remarquables en se référant à des années 2009 et 2010 en raison du bouleversement, chienlit, tension et émeutes provoquant le handicap voir au secteur touristique. Cependant, de 2011 à 2014, nous identifions une augmentation, la recette est avantageuse et le budget étatique grimpe de nouveau. Les efforts en promotion incitent les évènements en masse des visiteurs dont l’entrée de devises n’est toujours pas négligeable au profit de personnes morales (publiques ou privées) et de personnes physiques.

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TROISIEME PARTIE

PERSPECTIVE POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE LOCAL DANS LA PARTIE NORD DE MADAGASCAR

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CHAPITRE VI : DE L’URGENCE DE LA MISE EN ECOTOURISME DU COMPLEXE RAMENA

Notre observation permanent sur terrain nous évoque sur les effets négatifs, le développement de l’activité touristique a une dégradation des côtes, constructions des massives des hôtels modifient le paysage urbaine, exploitation illégale des ressources naturelles et déséquilibres des retombées entre deux trois communes.

Dans la variante du tourisme durable c’est l’écotourisme qui répond au respect de l’environnement de l’arrière-pays de la baie des Français. « Face à la pauvreté rurale, à l’accroissement des inégalités économiques et sociales et aux dégradations naturelles dans les pays en développement en particulier en Afrique, les institutions internationales, les ONG, les agences de coopération et les Etats se mobilisent. Les acteurs du développement ambrassent ainsi peu à peu le paradigme de la valorisation de la biodiversité, qui propose simultanément la réduction de la pauvreté et la préservation des ressources 38».

Carte 4 : Le complexe Ramena

38 www.cairn.info 80

L’intervention du géographe au niveau du développement local donne lieu à la création d’emploi de la communauté locale. La commune rurale de Ramena et fokontany de Mahagaga sont riches en ressources forestier. Nous avons mis en évidence l’intercommunalité à travers la carte ci-dessus à part notre descente et vérification sur le terrain. Le réserve forestier de la Montagne des Français, se trouve à cheval entre la commune Rural de Mahavanona et la presqu’île d’Orangea, 7km au Sud du chef-lieu de province, est comprise entre 12°18’-12°27 de latitude Sud et 49°23’ de longitude Est.

L’Aire protégé d`Orangea se localise dans la commune rurale de Ramena, dans le district d’Antsiranana II, dans la région de Diana (région administrative). Elle est délimitée au Nord-Ouest par le Fokontany de Ramena qui est dans notre zone d’intervention, au Sud- ouest par le Fokontany Ankorikahely. Elle se trouve entre 12°14’00.8’’ et 12°18’48.1’’de latitude Sud ; 49°22’44.8’’ et 49°23’34.0’’ de longitude Est ; le site se trouve à 12 km à l’est de Ramena.

I. Ecotourisme : objectif recherché par le complexe Ramena L’annonce de la vision « Madagascar naturellement » en 2002 et de la vision Durban de 2003 visant à porter de 2 à 6 million d’hectares les aires protégés, associées aux choix politiques du Gouvernement d’accélérer le processus de décentralisation, d’instaurer la bonne Gouvernance et d’engager des réformes constitutionnelles, ainsi que les indications du document « stratégie nationale de réforme du secteur forestier » 39et ses documents connexes en 2005, viennent renforcer et accélérer l’implémentation de la réforme.

En concordance avec les orientations politiques de développement durable de Madagascar, les changements profonds décidés et les efforts déployés de plus, à réaliser jusqu’en 2012 sont prolongés et traduits en engagement, défis et initiatives et projet dans le MAP (Madagascar Action Plan). Pour la partie Nord de l’île de la grande île, un projet de l’installation du SAP dans trois (03) sites : la Montagne des Français, la baie d’Ambodivahibe et l’Orangea a été lancé, étant financée par la conservation internationale40.

39 ONTM, annuaire de Tourisme à base communautaire. 40ONG SAGE Antsiranana. 81

1. Le concept de l’écotourisme

1.1. Définition de l'écotourisme

Certain ont abusé de ce terme afin d’attirer des voyageurs intéressés à la conservation de la nature et simultanément préparant une sorte de programme organisé susceptible de provoquer un dégât vis-à-vis de la nature (impact naturel inéluctable et inestimable). Il est usité pour la première fois dans les années 80, néanmoins, le signifié primordial admissible et reconnu aujourd’hui encore concis a été établi en 1990 par la société Internationale d’Ecotourisme : «Il s'agit du voyage responsable dans des aires naturelles, qui préserve l'environnement et augmente le bien-être des populations locales ». Cette activité et sa prise de conscience grandiose, le besoin de concevoir un signifié plus exact et précis voire approfondi nous intéressent. Voici la version de Martha Honey en 1999 sur ladite notion avec détails : «L’écotourisme, c'est le voyage dans les aires fragiles et primitives, généralement protégées, cherchant un impact minimal et (en général) à petite échelle. Il aide à éduquer les voyageurs; il fournit des fonds pour la préservation de l'environnement; il bénéficie directement au développement économique et à la souveraineté des communautés locales et enfin il stimule le respect des différentes cultures ainsi que des droits humains ».

1.2. Les trois particularités de l’écotourisme

L’écotourisme est doté des particularités suivantes :

 Ecologiquement viable: Il vise à protéger l’environnement de différentes manières possibles à savoir :

 l'écotourisme peut fournir aux visiteurs une éducation sur l'environnement,

 il peut fournir la justification pour déclarer certaines aires protégées ou favorisant l’augmentation l’aides assignées (conférées ou attribuées) à ces aires,

 les programmes d’écotourisme donnent lieu à la limitation des impacts négatifs des touristes de la nature.

 Economiquement viable: constatant la précarité de vie économique, le manque d’options économiques viables, l’écotourisme est capable de produire des activités économiques de la région concernée par ses effets positifs tels que des devises étrangères, des créations d’emplois et la diversification des activités économiques.

82

Cette politique de l'environnement cherche à rétablir un équilibre durable et harmonieux entre les besoins de l’essor humain et préoccupations en la matière écologique. Tout cela nous mène à présenter l’idée politique Humaniste Ecologique avec les phrases suivantes «réconcilier l'homme avec son environnement».

« On ne viole pas la loi de la nature, car elle se venge ». Ladite idée fut exaltée par Didier Ignace RATSIRAKA lors de la campagne électorale de 1996.

 Socialement viable: le projet écotouristique doit acquérir l’aval ou le consentement des habitants de la zone périphérique des ressources impliquées afin d’avoir la participation active de ces habitants.

A Madagascar l’écotourisme est incorporé dans le cadre des composantes directes du Programme Environnemental.

2. La mise en place définitive des Aires protégés

2.1. La Montagne des Français

La Réserve Forestière couvre une superficie de 5 571 ha selon l’arrêté n° 823-DOM. Actuellement, la forêt occupe environ 3780 ha.41

Les actes dévastateurs forestiers des charbonniers font amplement ses effets néfastes et tendent davantage à gagner ou atteindre le noyau dur du massif présentant une dégradation de façon continue jusqu’à la tuerie des arbres. Ils sont habituellement abattus aboutissant aux sacs de charbons qui sont vendus dont le tarif varie 4 000 à 6 000Ariary à Diego Suarez. Le besoin culinaire dans la vie de tous les jours des consommateurs qui grimpe ou en croissance voir le coût de vie et la hausse généralisée des prix (inflation) sont parmi les facteurs de ce problème de déforestation. D’où la nécessité urgente de cohésion manifestée par la collaboration des organismes d’appui et des partenaires techniques et financiers avec les autorités régionales pour pouvoir préserver ces ressources. Et c’est en sollicitant la mise en place de ressources économiques alternatives pour les populations qui vivent dans et aux abords des massifs que sa protection pourra se faire garantie durablement. A cela s’ajoute le développement du secteur touristique dans la zone concernée en faveur de ressource économique potentielle ainsi que la mise en place d’exploitation et gestion raisonnées des ressources forestières par les populations riveraines.

41RANDRIANARIVELO (C), BIRKINSHAW (C), RAHARIMAMPIONONA (J) et al, Montagne des Français: description-évaluation et stratégie de conservation, 2006, MBG, p3.

83

Carte 5: Massif forestière de l’aire protégé Montagne des Français

Source : SAGE, année 2015

Cette carte nous indique aspect générale de Massif de Montagne des Français. Il nous indique les différentes zones et les objectifs de gestions et les activités.Dans cette aire, nous avons 3 zones :

 Zone réservée pour la conservation et la recherche ;  Zone réservée à la conservation et le tourisme ;  Zone réservée pour la conservation et à l’utilisation locales des ressources naturelles

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2.2. La Forêt d’Orangea

Cette réserve forestière fait partie de propriété de la défense malagasy, c’est un point stratégie militaire au XIXème siècle et luxuriante végétation qui peut faire l’objet d’une préservation et de valorisation d’où la création de la NAP d’Orangea dont l’initiateur est la Région Diana et les partenaires locaux dont MBG Madagascar occupe une place importante en tant que promoteur du projet en vue de conserver le site.

En 2010, il y a eu un arrêté interministériel au profit de La NAP. (arrêt interministériel 52005/2012), avec un schéma d’aménagement délimitant un noyau dur d’une superficie de 793 ha et une zone tampon de 855 ha, sa limite extérieure suit la limite du titre dit « Terrain militaire Orangea Ankorika, TFN. 2858-BK », c’est un domaine privé dont la gestion est affectée au Ministère de la Défense Nationale.42

Carte 6: Carte de Zonage

Source : Missouri Botanical Garden, année 2014

42 MBG, plan d’aménagement et de gestion écotouristique de la nouvelle aire protégée d’oranjia,2006, p8. 85

Cette carte ci-dessus illustre le zonage de la NAP Orangea, semblable à celle de NAP Montagne des Français. Notre passage au sein du responsable MBG Ankorikahely nous informe sur l’information que l’Aire Protégée se divise en trois zones :

 La zone de conservation stricte, correspond au noyau dur  La zone tampon

- Zone de service écotouristique : elle comprend les parties valorisées pour développer les activités touristiques (notamment les pistes), elle est essentiellement formée par les parties qui sont déjà utilisées pour cette activité et les autres à créer, tenant compte du plan de gestion écotouristique. Comme les pistes entrent dans le noyau dur, cette zone est alors limitée à 5m de part et d’autre des pistes touristiques.

-Zone d’utilisation durable : elle comprend une surface dénudée et un ancien terrain de reboisement de la RM7. La mise en place de cette zone est le résultat des consultations effectuées au niveau des villages, en tenant compte de leurs attentes. Pour pallier aux lacunes causées par la restriction des activités courantes exercées par les riverains sur les ressources naturelles d’Oronjia, la zone d’utilisation durable a été délimitée. Cette zone fera l’objet de différentes activités, notamment l’élevage, l’agriculture, la collecte de tubercules, la collecte de « hazondrangola » (…°) et le reboisement. Donc à long terme, elle offre une alternative en substitution des activités liées à la restriction des ressources naturelles. Mais son exploitation doit respecter les réglementations établies avec le gestionnaire ainsi que le Dina relatif à la gestion des ressources naturelles.

Cette zone se subdivise en trois secteurs selon leur utilisation:

o Secteur 1 : partie de la ZUD (Ouest), dans laquelle, toutes les activités sont permises, mais toujours tenant compte des règlements existants (cahier de charge et Dina). Elle occupe une surface d’environ à 588 ha.

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o Secteur 2 : se trouve dans la partie Sud de la NAP Oronjia, elle est essentiellement destinée à l’élevage et l’agriculture. La pratique de ces activités doit être conforme au cahier de charge et le Dina. Elle occupe une surface d’environ à 12 ha o Secteur 3 : partie de la ZUD, réservée essentiellement à la restauration, la collecte de tubercules sauvages et « Hazondrangola43 », elle a été délimitée d’après la demande de la communauté, et tenant compte de l’importance de ces deux activités. Son utilisation doit aussi respecter les réglementations existantes (Dina et cahier de charge). Elle occupe une surface d’environ 172 ha.

- Zones d’occupations contrôlées : ce sont les occupations qui se trouvent dans la NAP, ces foyers vivent de façon permanente dans la forêt avant le processus de mise en conservation de la zone, et ils ont bénéficié d’un accord avec le propriétaire du terrain pour leur installation

- Zone stratégique : constituée par le nouveau champ de tir, c’est la zone qui est utilisée par le propriétaire à des fins privées, et qui doit être délimitée.

II. Le concept du complexe Ramena : mise en cohérence des processus de création des NAP

La proposition de la création de nouvelle aire protégée fut en 2005 sur la montagne de Français et qu’un statut temporaire fut admis en Octobre 2006 par le système des Aires Protégées à Madagascar (SAPM). Après, deux nouvelles zones sont remarquables en raison l’importance de leur biodiversité, la NAP d’Ambodivahibe (qui est exclue de notre zone d’étude) et la NAP d’Orangea ; formant ainsi un réseau de 3 NAPs sous le nom de « Complexe Ramena » (de paysages paisibles qui sont Harmonieux et Protégés d’après la classification donnée par l’UICN).

1. Les attractions naturelles écotouristique du complexe Ramena exceptionnelle

Le climat, relief et la végétation de la partie Nord de Madagascar attire les touristes. Diégo Suarez est une région sèche contenant en son milieu un massif montagneux d’origine volcanique qui par son altitude élevé arrête les vents humides venant du Sud Est et les

43Hazondrangolaza : bois palissandre. 87

décharges de leur humidité, provoquant l’apparition d’une forêt dense humide sur la montagne et ses contreforts immédiats44. En dehors de la montagne d’Ambre, divers lieux sont couvert des végétations naturelles capables de vivre sur les zones sèches comme les baobabs.

1.1. Paysage naturel

Le site de la montagne de Français et d’Orangea offrent de plus en plus un somptueux paysage naturel, admirable grâce au circuit d’Anosiravo assimilé avec le village d’Andavakoera.

Le panoramique avec l’observation du NosyLonjo dans la baie de Diégo; de plus, la grotte de pintade d’Orangea et le circuit classique des trois baies (baie de Sakalava, de Dune et de Pigeon).

1.1.1. Biodiversité de la Montagne des Français et d'Orangea

 Flore : 242 espèces provenant de 58 familles dont beaucoup sont endémiques : Andansoniasuarezensis, Pachypodium, Aphyllie, Aloessuarezensis,

Photo 13 : Les folres endemiques de Madagascar

MadagascareensisAloe Madagascareensis Adansonia Suarezensis Source : auteur, année 2016

Ces photos ont été prises durant la saison de croisière COSTA ROMANTICA, le circuit « Tour de ville » et « trois baies.» Deux espèces sont endémiques de Madagascar (Baobab Madagasceense et AloeMadagascareinsis) et cela permet dire aux visiteurs que la partie Nord de l’île résume la biodiversité de Madagascar. Et AdansoniaSuarezensis c’est l’endémique de

44Information recueilli lors formation faune et flore réalisé par projet PIC II et ORTDS, année 2016. 88

Diégo Suarez, elle se localise juste au pied du Montagne de Français malgré dans la propriété privée.

 Faune : 56 espèces d’oiseaux, 5 espèces de lémuriens, 8 espèces de chauve-souris, 1 espèce de carnivore

Photo 14 : Les faunes de Madagascar

Phelsumamadagascareensis Furcifierostaletti

Source : auteur, année 2016

Ces photos ci-dessus nous représentent l’échantillon des faunes durant notre reconnaissance dans la forêt de Montagne des Français et forêt d’Orangea. Les plus gros et les plus petits caméléons au monde (brookesia) et plus précis se trouvent dans la partie Nord de Madagascar. La randonnée sur la façade de l’Océan Indien non seulement l’observation du paysage océanique mais aussi afin de voir quelques oiseaux tels que Phaeton lepturus.

2. Mise en cohérence des processus de création des NAP face au concept « complexe Ramena »

La délimitation du complexe Ramena comprend les patrimoines naturels, culturels et qui présente également des situations socio-économiques similaires. Le DREEF représentant du ministère qui abroge le décret ministériel.

2.1. La spécificité de chaque aire protégée

Notre réflexion implique les atouts des espaces protégés. La commune Ramena est dotée de ses balnéaires.

89

Carte 7 :L’aire protégée dans la commune Rurale de Ramena

: Source :ONG SAGE, année 2014

Deux aires protégées se localisent sur le territoire. Notre analyse se base sur cette carte. « Les acteurs du développement embrassent ainsi peu à peu le paradigme de la valorisation de la biodiversité, qui propose simultanément la réduction de la pauvreté et la préservation des ressources. »45 D’ailleurs, le DREEF a laissé la gestion des aires protégés aux organismes privés.

45 www.cairrn.info. 90

Tableau 18 : Organisme privé responsable des aires protégées du complexe Ramena

Gestionnaire du NAP NAP Orangea NAP Montagne des Français

MBG SAG

Source : réalisation de l’auteur

Ce tableau nous montre la répartition des gestions des aires protégées entre Orangea et la Montagne des Français, par ailleurs elles sont quand même dans la commune Rurale de Ramena. L’antenne locale de MBG se trouve à Ankorikahely. En 2015, cet organisme privé est chargé d’une mission de mise en place de l’écotourisme sur NAP Orangea.

2.1.1. Atouts face au NAP Montagne des Français

Les aspects fondamentaux font d’Orangea un endroit ou une zone idéale aux yeux des visiteurs. Les éléments importants à découvrir sont des vestiges laissés par la présence des militaires Français d’auparavant. Actuellement, les témoins de cette histoire demeurent vacants et vieux mais l’arrivée massive des touristes peuvent être estimée ou envisagée si nous déployons plus d’effort en matière de la valorisation du site.

2.1.1.1. Les intérêts historiques et culturels

- Le Fort du Mamelon Vert : une fortification, témoins du passé militaire

- La Côte 84 : une batterie du point de vue

- Les grottes historiques d’Orangea

- Les trois Baies : des paysages et plages splendides

Le site reste à l’état traditionnel, habité (démontrant son empreinte de base militaire du passée).

2.1.1.2. La biodiversité

 La flore :

Floristiquement, sur la base des inventaires effectués, elle comporte deux cent vingt-cinq (225) espèces de plantes dont les plus remarquables sont Rhopalocarpussuarenzesis, Diegodendronhumbertii, Pachypodiumrutembergianum, Adansoniamadagascariensis, A. suarezensis et Dioscoreaorangeana. Les amateurs en photographie sont émerveillés par l’attrait ou le charme de la nature étincelante : Delonixvelutina, D. boivinianaet D. regia, elles 91

ont respectivement des fleurs de couleur jaune, blanche et rouge. Pendant la saison des pluies, les feuillages sont de couleurs vertes. Les plantes sont grisâtres pendant la saison sèche. Les plantes sont exploitées en fonction de besoin des habitants comme les plantes de multiples types.

- Delonixvelutina est la seule espèce usitée à la fabrication de pirogues. L’activité de pêche atteint jusqu’à 70% du secteur d’activités de la population.

- Dioscoreaorangeana, une espèce endémique locale et gravement menacée d’extinction est utilisée en nourriture surtout pendant le moment de soudure. La population d’Antsiranana avait comme réserve de nourriture : le tubercule de cette espèce de nourriture lors de la crise alimentaire engendrée par le cyclone « Kamisy » en 1984.

La richesse naturelle est bien palpable (évidente) en flore dans ce milieu. C’est le même cas pour la faune.

 La faune :

Soixante-trois (63) espèces d’oiseaux ont été inventoriées comme Lophotibiscristata, Phaetonlepturus, Couacristata, des reptiles : Phelsumamadagascariensis grandis, Sanziniamadagascariensis ; 12 espèces des mammifères dont Tenrececaudatus, Roussetusmadagascariensis et les lémuriens : Eulemurcoronatus et le Microcebustavaratra.

2.1.2. NAP d’Ambohitr’Antsingy-/Montagne des Français

Avant l’ONG SAGE est le prestataire de service du site autour de la ville de DiégoSuarez mais à cause de crise de 2009, ONG « conservation international » ne peut pas continuer en tant que promoteur du site. Vu qu’il y a un manque de promoteur, le Ministère chargé de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts désigne l’ONG SAGE gestionnaire délégué Montagne des Français. Alors, l’ONG SAGE est le premier responsable du projet d’aménagement de la Nouvelle Aire Protégée (NAP) Ambohitr’Antsingy/Montagne des français. Mais, le système de gouvernance de cette Nouvelle Aire Protégée est la cogestion.

L’ONG SAGE a pour mission intégrer la dimension environnementale dans le processus de développement et de la lutte contre la pauvreté pour :

- Un réflexe environnemental à tous les niveaux; - La réduction du processus de dégradation des ressources naturelles - La conservation et la valorisation de la biodiversité.

92

2.1.2.1. Atouts NAP Ambohit’Antsingy/ Montagne des Français

Pareille aussi, cet massif montagneuse bénéficie avec son altitude et cela devenue un attrait touristique. Une vue imprenable sur le cap Diégo ou la presqu’île d’Andrakaka est connu sous le nom de porte avion de Madagascar. Il y a aussi une belle vue sur la ville de Diégo-Suarez, la mer d’Emeraude et NosyLonjo.

Les faunes et flores qui se trouvent dans la Montagne de français.

D’après les études récentes, la Montagne des français héberge :

242 espèces de flore réparties dans 58 familles et 158 genres. Parmi ces espèces, 174 sont endémiques de Madagascar ;

9 espèces sont identifiés comme endémiques locales ;

34 espèces endémiques de la région Nord ;

Pour la faune, ce massif héberge une importante diversité d’espèces animales et on y dénombre, au total :

19 espèces des amphibiens dont 17 espèces sont endémiques de la Grande île ;

40 espèces des reptiles ;

5 mammifères dont 1 espèce diurne de lémurien et 4 espèces nocturnes.

Plus de 56 espèces d’avifaune dont 27 espèces endémiques de Madagascar,

20 autres espèces sont endémiques des îles Mascareignes et 3 espèces classées presque menacées par l’IUCN.

Beaucoup des traces visibles sur le passage des officiers Français surtout les vestiges qui sont devenus le patrimoine de la communauté villageoise. Dans le NAP Montagne des Français, le village bénéficie sur l’attraction touristique est le village Andavakoera qui est déjà en promotion grâce aux opérateurs New Sea Rock :

Monte-charge et station des wagonnets :

Au sommet de tunnel, ces wagonnets acheminaient les pierres nécessaires à la construction du fort par un système de câbles et de poulies suspendus ;

Logement des officiers et des hauts gradés de l’armée de l’époque coloniale :

93

On y trouve un grand escalier en courbe qui faisait office de lieu de réception, une terrasse avec des arcades taillées et construites dans la roche. De l’autre côté du bâtiment, on découvre : une arcade du mur tombée à terre et un escalier menant au toit maintenant disparu ;

Camp disciplinaire :

Il est situé en contre bas, sur le sentier en direction de la gorge d’Andavakoera. L’architecture et l’emplacement sont très différents du confort donné aux officiers ;

Les Tsingy et les lieux pour faire l’escalade.

&. Commune Rural Mahavanona

Il s’agit le fokontanyMahagaga, un village qui a des activités dans les aires protégés. Ambohimarina une qui site qui n'est pas encore exploité pourtant il mérite d’être valorisé car cette forêt est menacée.

94

Carte 8 : Carte de la commune rurale Mahavanona (fokontanyMahagaga)

Source : ONG SAGE, année 2014

Nous avons cartographié chaque commune pour mieux comprendre sa spécificité sur la cogestion de l’aire protégée. Le SAGE qui est le promoteur ou la gestion de cet NAP de la Montagne des Français mais qui est en de dehors de limite de la commune Ramena.

3. Les attractions méconnus

Puisque nous n’avons de l’autorisation sur la reconnaissance de la biodiversité sur site d’Ambohimarina et aussi un projet mise œuvre de l’année 2017 selon la source Direction

95

Régional du Tourisme. Pareille pour Anosiravo, Ambohimarina est une garnison merina au XIXème siècle d’où il y avait encoure le trace sur la présence de l’histoire de la domination Merina à Madagascar. Sur cette montagne la zone se divise en 4 qui sont des atouts du village :

. Au sommet, une tourelle qui est protégé par presque tout atour par des murailles naturelles à pic ; . Le plateau supérieur, un village des merinas. « Elle ressemble, en fait, à la vie dans une petite ville des hauts plateaux. On y trouve un temple, une école, le palais du gouverneur, des maisons en bois à varangue…. »46 ; . Escalier, bâtir par la main. Les merina ont l’habitude de s’adapter dans un escarpement pour refugier l’ennemi.

Photo 15: Escalier vers le Fort Ambohimarina

Source : auteur, année 2016

La photo ci-dessus illustre, la présence des merina sur ce massif de la montagne des Français. Cet escalier mène au Fort d’Ambohimarina en passant par le village. Ce site historique mérite à promouvoir pour que la génération future connaisse l’histoire.

46latribune.cyber-diego.com.

96

CHAPITRE VII : IMPACT POSITIF DES VILLAGES, VILLE ET REGION AUTOURS DES AIRES PROTEGES.

I. Impact socio-économiques des activités sur la gestion des Aires protégés

1. Personne affectées par le projet (PAP)

Pour clarifier bien, les PAP sont identités en fonction de leur localisation, leur dépendance des ressources de la NAP, leur proximité de la NAP.47Les villages Mahagaga et Andavakoera sur la Montagne des Français sont concernés. Pour NAP Orangea ce ne sont que des Hameaux dans le village d’Ankorikahely.

Les PAP sont reparties en 3 catégories :

 Les ménages de types 1 ou Personne Affectée par le Projet (PAP) majeur :

Elles sont totalement dépendantes des ressources naturelles, et habitant dans le noyau dur de la NAP ou dans la ZOC. Le solde de leurs gains annuels s’élève entre 1 00 000 et 2 000 000 Ariary par an, toutes activités confondues. L’interdiction ou la restriction de leurs activités d’exploitation aura-t-elle un impact socio-économique désastreux pour eux. Cette mesure réduit à 100% leurs revenus et portera même atteinte à leur survie.

 Les ménages de types 2 ou Personne Affectée par le Projet (PAP) mineur :

Elles sont partiellement dépendant des ressources de l’AP. Ils habitent dans les villages riverains et à Diégo Suarez ou dans la ZUD et effectuent à l’intérieur de la Montagne des Français des activités comme l’agriculture, l’élevage, le charbonnage, la chasse et la cueillette. Leurs recettes annuelles se situent entre 1 000 000 et 3 650 000 Ariary et ce, en fonction de l’importance de leur cheptel bovin/ovin/caprin et la superficie des terrains agricoles qu’ils exploitent. Ils possèdent des champs de culture à l’extérieur de la Montagne des Français, autour de leurs villages. Bien qu’ils n’aient pas de difficulté financière pour l’instant, ils le seront dès qu’on procède à l’interdiction ou à la restriction des activités d’exploitation qu’ils pratiquent actuellement à l’intérieur de la NAP. En effet, plus de la moitié de leurs revenus proviennent de l’exploitation des ressources naturelles.

47ONG SAGE Antsiranana. 97

 Les ménages de type 3 ou Personnes Affectées par le Projet (PAP) moins vulnérables :

Elles sont faiblement dépendantes des ressources naturelles de l’AP, sont capables d’assurer leur vivre durant toute l’année comme l’activité de pêche, de chasse, de commerce et de transport. Leur recette annuelle varie entre 3 000 000 Ariary à 6 500 000Ariary. L’interdiction ou la restriction des activités relatives à la NAP pourrait entraîner une diminution de leurs revenus, mais cela n’amoindrirait en rien leurs gains annuels.

2. Les activités de promoteur des Aires Protégés

Chaque promoteur à son programme du travail annuel, 3 villages sont déjà distribués les besoins nécessaires pour complémentaires de leurs activités quotidiens comme la volaille; l’objectif c’est de remplir leurs sources de gain, des charrues pour le village Mahagaga car en 2015 nous avons fait une descente sur terrain que la population de cet fokontany sont majoritairement des agriculteurs et ils pratiquent la polyculture mais dominée par les champs du rizière. Tandis qu’Ankorikahely le sol est pauvre et possède suffisamment de parcelle pour la culture de subsistance. Pour le cas des pêcheurs Ankorikahely MBG avait donné une vedette avec moteur qui appartient à l’association malgré la mauvaise entretient et va devenir détruire.

ONG SAGE a formé ou apprendre les femmes à la communauté local sur la fabrication des nattes, lors de mon enquête 2 jours sur le terrain les femmes à la communauté 10 ont bénéficié après la formation.

2.1. Impacts socio-économiques, le village Andavakoera profitant sa ressource

Actuellement, après fokontany Ramena les villageois d’Andavakoera ont accès à l’eau potable, l’électrification et l’éducation.

98

Photo 16: Un tuyau d’évacuation de l’eau jusqu’au village et centre de pépinière

Source : auteur, année 2016

Les amis de cirée et leurs partenaires en collaborations avec le Jungle Park, un prestataire spécialisé sur escalade dans ce village, ont mise :

- Le système d’adduction d’eau potable dans le village d’Andavakoera par le captage d’une source à la Montagne depuis le mois de septembre 2011. - Le système de bloc solaire et chaque foyer dispose d’une batterie recharge pour éclairer sa maison

II. Des revenus générés par l’écotourisme

L’écotourisme donne de ressource en raison d’effort sur la valorisation de l’espace rural. Ainsi, l’écotourisme comporte des de fin lucrative sur l’échange extérieur avec l’importation de devises.

Vue l’effort déployé durant des années de travail sur l’aménagement écotouristique sur le NAP Montagne des Français, le circuit touristique a été inauguré en 2014 (Août). L’ONG SAGE a confié à l’Office Régional du Tourisme de Diégo le développement et la gestion touristique du nord de la NAP Montagne des Français. Le résultat en un mois nous informe sur 173 touristes qui furent enregistré dont 101 des étrangers sont des nationalités Français.

Classons à présent ces différents types de revenus en catégories :

- le DEAP et les recettes annexes de l’ORTDS ;

99

- les frais de guidage ; - et les ressource issues des activités génératrices revenus financées par la part de recettes de 50% du DEAP.

En général, l’écotourisme suscite un grand changement dans la vie, qu’il soit du domaine économique ou humanitaire voire sanitaire de ces populations locales en particulier.

100

CHAPITRE VIII: DE LA PERTINENCE DE LA MISE EN PLACE D’UN TOURISME A BASE COMMUNAUTAIRE

Dans le pays en développement tel que Madagascar, la pauvreté rurale face aux handicaps socio-économique, d’où la nécessité d’effort de la part du gouvernement en collaboration avec les ONG ainsi que de valorisation de patrimoine.

I. Projet de mise place des villages communautaires

Etant source de devise, le tourisme introduit des gains, d’important revenu dans les villages de Mahagaga et Andavakoera, appuyés par l’hôtellerie, la restauration, le guidage, les petits commerces, et toute autre entité apte à fournir des services.

1. Approche du tourisme communautaire.

1.1. Qu’est-ce que le tourisme communautaire ?

“Le tourisme communautaire, appelé aussi tourisme autochtone, est une forme de tourisme dans laquelle l’accueil des visiteurs est géré directement par la population locale.”48Celle-ci contrôle ainsi les activités touristiques proposées sur son territoire. Ce type de tourisme existe dans les régions rurales et pauvres.

“Le tourisme communautaire se distingue principalement par importance que l’on accorde à implication de la communauté tant au moment de la mise en œuvre du projet touristique que dans les objectifs et les retombées de celui-ci.”49

Toutefois, cette définition encore peu connu, et sa définition officielle n’est pas encore évoquée à Madagascar. La Grande Ile est dotée des potentiels touristique mais non pas encore en bonne exploitation. Essayant de porter de remède à ce problème les ONG profitent sur les arrivées massive des touristes, elles mettent en place le projet de tourisme communautaire. Par exemple, l’ONG Azimut, une association Québécoise sise à Antsiranana continue à promouvoir le tourisme communautaire.

1.2. Comment peut-on réussir le tourisme communautaire ?

Avant tout, le tourisme communautaire est un terme pour les spécialistes du tourisme mais pour vendre les produits locaux, à Antsiranana le tourisme communautaire n’existe encore. Pour réussir ce projet, nous avons besoin de concevoir un modèle qui est adapté selon

48 www.babel-voyage.com 49 Idem 101

les résultats de l’étude de cas d’Anja Park.La réserve communautaire d’Anja se situe à 12 kilomètres au sud d’Ambalavao sur la RN7. Considérons le seul village à Madagascar qui a réussi le tourisme communautaire.

Figure 4 : Facteur de réussite du projet tourisme communautaire

Source : https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca

102

Cette figure nous représente, l’organigramme des facteurs de projet de tourisme communautaire. Le tourisme communautaire est lié aux produits ou aux projets tels que : financement, planification et évaluation du marché, clarté de mission…en fonction de relation avec des chefs, d’engagement… ; sans omettre son lien à la visée politique, sociale environnementale ; également en concordance avec la communauté locale appuyée par sa cohésion et son attitude ainsi que la protection et mise en valeur du patrimoine humaine. Tout cela engendre la performance du produit donnant un lieu à la qualité tout en contribuant à la satisfaction des clients. D’où les retombées vis-à-vis de la communauté sur sa fierté, l’amélioration de la condition de vie de la population locale et évidemment la création d’emploi.

2. Le développement local communautaire.

Le projet s’inscrit dans le cadre du développement communautaire ou local ainsi que du tourisme équitable, alternatif et durable.

On dit que c’est communautaire dans le sens où il vise et concerne la communauté locale dans sa mise en œuvre ; et elle est ensuite bénéficiaire grâce aux rencontres, échanges, découvertes de cultures d’aujourd’hui et l’équitable des revenus générés. Enfin, c’est en pérennité (durable) parce qu’il n’y a pas de limite dans le temps sauf dans les saisons touristiques. Donc, le projet sera alimenté par des échanges culturels et incluant la créativité et recherche dans sa mise en œuvre.

3. Le défi

Dans la partie Nord de Madagascar, l’avènement des touristes est faible. Les visiteurs étrangers restent à Nosy-Be car selon la source d’information, ce territoire comporte son atout considérant qu’il est une île aux parfums: le balnéaire, la faune et la flore d’où les Tour- opérateurs locaux ne faisant pas leurs ventes à Antsiranana. Voilà pourquoi, nous allons lancer des défis pour que la région DIANA soit en fusionnée par la promotion touristique.

3.1. La demande touristique à Antsiranana et Montagne d’Ambre

Nous constatons qu’il y a une variation mensuelle à propos de l’arrivée des touristes. Elle dépend de la destination et les moyens d’accessibilités. Les touristes se soucient de leur sécurité d’assurance sanitaire dont les voyageurs qui fréquentent les zones sont en couples, en familles, en équipe, en groupe d’amis de 10 à 12 personnes probablement, les grands groupes

103

sont de plus de 18 personnes. La qualité de service et la fourniture de prestation sont assez exigées par ces types de clientèles comme en matière de transport, restauration et hygiène, hébergement, du service de guidage, d’assistance….et leur endurance physique est majoritairement assez faible.

Tableau 19 : Le nombre des touristes et visiteurs du parc MNP Montagne d’Ambre Mois J F M A M J J A S O N D

MDA 446 240 370 980 877 590 1341 2062 1425 1279 811 304

Antsiranana 614 351 759 524 600 656 590 480 555 655 422 934

Source : Service Provincial des Renseignements et du Contrôle de l’Immigration et de l’Emigration, bureau MNP MDA

Graphe 7 : Variation mensuel du nombre des touristes de parc la Montagne d’Ambre

3000

2500

2000

1500 Antsiranana MDA 1000

500

0 J F M A M J J A S O N D

Source : Service Provincial des Renseignements et du Contrôle de l’Immigration et de l’Emigration, bureau MNP MDA, année 2014

Nous avons combiné deux districts : Antsiranana I. Il s’agit la ville d’Antsiranana car les bases de données ont été tiré de la police de l’Immigration et l’Emigration. Donc, c’est l’information recueillie à partir de remplissage des « Fiche de police ».

Pour Antsiranana II les données ont été tirées du bureau MNP Montagne d’Ambre.

Les touristes ont l’occasion de venir en masse rendant visite aux parcs nationaux durant les vacances (la haute saison) tout en découvrant l’aspect prodigieux et somptueux de la nature.

Enfin, l’écotourisme, variante touristique durable, se tient dans la divergence de la faune et de la flore, dont les tours opérateurs ont l’engagement pour la protection de la variété des

104

destinations qu’ils proposent et sur la conduite des voyageurs. Dans notre zone d’intervention, nous avons intérêt à promouvoir cette activité.

3.2. Marketing stratégie

3.2.1. Le produit Puisque le tourisme durable demeure encore un concept, les groupes opérateurs de Diégo Suarez sont tenus de respecter la « charte du tourisme durable ». Présentons ci-après l’étude abordée par MBG sur le tourisme participatif:

 Permettre au client d’éprouver exécution d’un acte réel de contribution à la conservation de l'environnement ;

 d'avoir un contact amiable direct avec la population rurale malgache ;

 de comprendre les vrais problèmes liés à la conservation à Madagascar et la vie de la population rurale ;

 Le devoir d’inclure la possibilité d'une visite uniquement ou pour un séjour plus d'une nuit ;

 viser les produits qui devrait inclure la production y compris la plantation de semences;

 Produits comportant des difficultés physiques peuvent être acceptable ;

 Travailler sur les plantes et des animaux rares serait un bonus ;

 Le produit sera animé par une personne locale qui a été spécialement formé pour aider le visiteur à prendre part à activité choisie et de comprendre la raison de son importance. Cette personne est plus qu'un guide, mais plutôt un animateur expérience ;

 Les Animateurs expérimentaux devront parler le français et parler italien and l’anglais serait un atout ;

 Possibilité d'intégrer une activité culturelle ;

 L’hygiène et la sécurité sont à suivre de près.

105

3.2.2. Le prix

Seul le circuit d’Anosiravo a le prix d’entrée et avec un guide local, à vraie dire les pisteurs car ils ne sont pas encore bien formés sur la technique de guidage, 2000 Ariary pour les nationaux et 10000 Ariary pour les touristes étrangers.

Tableau 20 : Typologie de clientèle du complexe Ramena

Nationaux Internationaux

Chercheurs Botanistes

Etudiants chercheurs en environnement, biodiversité Primatologue

Etudiants chercheurs en tourisme Birdwacthers

Opérateurs touristiques Ecotouristes

Aventuriers Chercheurs

Touristes nationaux Voyages de presses

Organismes de conservations Tours opérateurs

Naturalistes

Les passionnées de la nature

Source : réalisation de l’auteur, année 2016

Ce tableau est un exemplaire de la typologie de clientèle dans le complexe Ramena. Jean Michelle DEWAILLY et Emile FLAMENT affirme : « La clientèle constitue du monde professionnel du tourisme. Il peut s’agir d’individus ou de groupes, dont les exigences sont plus ou moins déterminantes en fonction du contenu des demandes, du niveau d’autonomie et de revenus, des appartenances socioculturelles.»

En se référant au tableau ci-dessus, nous avons intérêt à énumérer les catégories clients nationaux : chercheurs, étudiants chercheurs en environnement, biodiversité, étudiants chercheurs en tourisme, opérateurs touristiques, aventuriers, touristes nationaux, organismes de conservations. Tandis que les clients internationaux, il existe des botanistes, Primatologue, Birdwacthers, Ecotouristes, Chercheurs, Voyages de presses, Tours opérateurs, Naturalistes, Les passionnées de la nature.

106

II. Les communautés locales sont-elles vraiment intéressées au tourisme ? Qu’en est-il de leur volonté ?

1. Les attentes de la population locale

Les populations locales sont prêtes pour le transfert de la gestion de futur site communautaire. Nous allons voir la méthode de « Bottom-up » « démarche participative » ou approche « ascendance ».

1.1. Le village Ramena

Les besoins de la population de Ramena en matière de collaboration selon sa proposition avec les Tours Opérateurs de Diégo Suarez. La mise en place de bureau d’accueil pour le ticket, et la nécessité de concordance avec la norme ou formalité.

1.2. Le fokontanyde Mahagaga

Un village peu développé dans le domaine touristique, le fokontanyMahagaga ayant besoin de soutient sur le projet touristique. Voici leurs attentes :

 Les hotels et restorations  La cuisine  La technique de guidage  Les circuits touristiques  Langue En 2016, le projet GIZ lance cette offre pour former la population autour de l’Aire protégée du “Complexe Ramena”

1.3. Le fokontany Ankorikahely

Le Carrefour entre la piste vers la baie de Sakalava et la plage de Ramena, ce village n’a rien sur attraction touristique mais nous n’oublions pas qu’il n’est pas méprisable en matière de sécurité des circuits trois baies.

Ce fokontany n’est pas loin de Ramena, à moins d’une heure de marche et la population vit d’une activité base sur la pêche; donc leurs attentes sont considérées à Ramena.

107

2. Les problèmes rencontrés

2.1. Le cas de la population locale

Pour le SAGE et l’ORTDS, le réel défi réside dans le maintien de la motivation des guides locaux à se focaliser sur le long terme. Diégo Suarez a rencontré des problèmes de vol Air Madagascar depuis ces deux dernières années. Ce qui signifie que la baisse de taux des touristes durant la haute saison. La fréquentation du circuit “Anosiravo”, géré par l’ORTDS, est en diminution et risque d’affecter la motivation des guides locaux à Travailler à leurs anciennes occupations.

2.2. Les opérateurs touristiques

Deux ans après engagement de la “charte du tourisme durable”, les agences de voyages ne sont pas encore conscient sur l’équitable du retombé touristiques. A l’heure actuel, le projet PIC II a pris en charge sur l’aménagement, tout ce qui est du développement ainsi que de soucier de remédier aux problèmes entre le T.O et agence de voyage à Antsiranana.

III. L’aménagement possible dans les Aires protégés « complexe Ramena »

Le but de cet aménagement est de conserver et sauvegarder les ressources naturelles et culturelles, et il constitue un des moyens de bien-être social des usagers du site d’une part, et un atout réel à tout l’émergence d’une véritable économie régionale favorisée par l’existence des potentialités touristiques notables d’autre part.

1. Les propositions du plan d’aménagement aux Aires protégées d’Orangea

La NAP d’Orangea est l’un des sites parmis attractifs de la région DIANA, et la première destination lors d’un séjour à Diégo, l’organisation des circuits devient ainsi une exigence pour favoriser l’essor des activités liées au tourisme. Voici les circuits instaurés non encore opérationnels :

 Circuit Mamélon  Circuit « Bozy »  Circuit « les troisBaies

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Carte 9: Circuit dans la NAP Orangea

Source : MBG, année 2014

Actuellement, la zone d’Orangea connaît moins d’infrastructure. Quelques hôtels sont instaurés à la baie de Sakalava et les hôtels au village de Ramena. Mais pour assurer le confort des visiteurs et faciliter les visites, quelques infrastructures seront projetées à mettre en place :

Centre d’accueil

L’entrée au parc pourra se faire à Ambararata ou à Ramena.

- Un centre d’information (CI) serait érigé à Ambararata, à 4 km du village d’Ankorika, soit à 15 km de la ville d’Antsiranana sur la route menant vers la baie de Sakalava

- un autre centre d’accueil serait à mettre en place a Ramena (entrée Nord).

L’achat de ticket est obligatoire pour les visiteurs avant de visiter la NAP d’Orangea, ainsi, en vue d’éviter la perte du temps, et de faciliter leur visite, la mise en place d’un centre d’information est un profit. Les visiteurs peuvent acheter leur ticket d’entrée au niveau du centre d’interprétation et au niveau du bureau de l’office régional du tourisme à Antsiranana.

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C’est au niveau de ce centre, toutes les informations concernant le séjour au site devant être réglées : à propos des moyens de transports, restauration s’ils resteront plusieurs jours, réservation des gites et terrains de camping, le péage du guidage…

Les visiteurs peuvent disposer de brochures, des documents d’études déjà effectuées dans les sites en de besoin d’autres informations à leurs intérêts.

Photo 17 : Les types d’infrastructure au NAP Orange

Source : auteur, année 2015

Il s’agit ici des exemples des infrastructures touristiques au NA : le Panneau d’entrée au NAP et le bureau d’accueil.

Infrastructure hébergement

MBG a aménagé des gites communautaires et une aire de camping avec le CI à Ambararata, à l’entrée de la NAP qui est tout près du Bureau d’accueil. Ces infrastructures servir hébergement des visiteurs qui désirent passer la nuit dans la zone.

2. L’aménagement aux NAP Montagne des Français

Deux zones de l’écotourisme se trouvent dans la NAP Montagne des Français : l’une se localise dans le Nord ou Anosiravo et l’autre à Ambohimarina aux alentours du fokontany de Mahagaga.

2.1. Anosiravo

Pour l’Anosiravo l’aménagement est déjà opérationnel c’est-à-dire le circuit touristique.

110

Photo 18: Bureau d’accueil d’Anosiravo

Source : auteur, année 2015

Sur cette photo, on observe le bureau d’accueil qui dispose l’espace pour le parking, d’une toilette (voir la photo 12), une banquette en présence de quelques guides employés 50de l’ORTDS. La mise en place du bureau d’accueil a suscité des polémiquessur l’étathonteux de l’infrastructure qui ne suit pas la norme internationale malgréle financement de Finistère à cause de négligence de la transparence et de la corruption (du détournement).

50A l’heure actuelle, les guides locaux ne sont plus originaires de la communauté villageoise proche de NAP Montagne des Français. 111

Carte 10: Circuit dans le NAP Montagne des Français : Anosiravo et Mahagaga

Source : ONG Azimut, année 2016

Les intérêts du tourisme dans le circuit d’Anosiravo c’est de voir le fameux baobab Adansonia Suarezensis. Pour visiter le site Anosiravo, il faut du temps 3heures allés et retour.

Photo 19: Des vestiges militaires Français d’Anosiravo (ouvrage F)

Source : auteur, année 2015

C’est une Tunnel et Logement des officiers . Ces photos sous expliquent les points d’arrêts de l’itinéraire pendant le trajet. Le tunnel, taillé dans le roche calcaire et il fut creusé par les malagasy à l’époque coloniale. Au sommet, un poste optique destiné à garantir la

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surveillance et transmettre les messages au quartier générale. Il permettait également de relayer les signaux du poste d’Ambohimarina situé au Sud du massif. Ce logement des officiers, caserne, etc. sont entourés par une muraille (enceinte) fortifiée.

2.2. Des aménagements à Mahagaga

Sur la carte ci-dessus (carte 8), Ambohimarina se trouve à deux heures de marche. Pour aménager cette zone, il faut donc :

 Une piste bien aménagée  Une air de repos  Le bureau d’accueil Photo 20: Les attractions naturelles

Source : auteur, année 2016.

Ces photos nous illustrent quelques attractions d’Ambohimarina. Il est riche en histoire et des biodiversités. Elles nous présentent une vue panoramique depuis Ambohimarina et le Mont Réno vu du sommet d’Ambohimarina. Pour développer cette activité il suffit de créer un circuit touristique pour valoriser les intérêts patrimoines locales. Pendant notre visite sur terrain, il est difficile de dire le choix du thème de chaque itinéraire du cliché ci-dessus mais entre deux forts Ambohimarina et Anosiravo de nous permet de mise en place le circuit.

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CONCLUSION

L'extraordinaire capitale naturelle de Madagascar, à la fois terrestre et maritime, est présentative d’un attrait touristique. Cette zone est particulière en biodiversité mais l’un des problèmes est l’endémisme touchant 95% de ses espèces animales et végétales. C’est laraison pour laquelle nous orientons notre choix sur la partie Nord de Madagascar. Notre étude nous permet de mettre en évidence toute relation entre la baie des Français et le secteur du tourisme. La mise en valeur ou en exergue de multifacettesde la filière touristique est garantie par les qualités naturelles d’aspect physique du milieu caractérisant cette partie Nord, favorable à l’essor des activités touristiques. Ledit secteur, est profitable et rentable surtout lorsque les patrimoines dans la commune rurale de Ramena, la ville de Diégo et le « fokontany de Mahagaga »ainsi que les alentours sont valorisés en fonction de la motivation d’organisme privés (Association d’Ambre), d’opérateurs touristiques. Malgré l’attraction touristique de cette partie Nord de la Grande Ile poussant les étrangers à s’extasier, le gouvernement malagasy déploie moins d’effort en vue de promouvoir ce secteur dans cette zone. Voilà pourquoi les établissements concernés sont mal entretenus, délaissés, et demeurent en mauvaise état (route et d’autres infrastructures précaires…). A cela s’ajoute des handicapes en sécurité qui arrivent à freiner le succès et le développement dudit secteur. Puisque les hôtels se trouvent majoritairement dans la ville de Diégo Suarez, les touristes vont entreprendre leur passage dans les milieux de la commune rurale impliquée. L’affaiblissement de niveau de vie des populations locales est remarquable, sans omettre le coût de vie, la quasi absence de création d’emploi et même le pouvoir d’achat est en situation indésirable (en faiblesse). Le tourisme consomme l’environnement d’où, les effets néfastes socio-économiques et la détérioration de la nature face aux faits de l’homme dans sa vie quotidienne en tant qu’agent responsable de cette dégradation. Dans cette étude, l’analyse des forces, faiblesses et menaces du tourisme nous permet d’identifier les obstacles au développement du tourisme sur le territoire d’intercommunalité et du complexe Ramena. Face à ce déséquilibre entre Antsiranana et le territoire du complexe Ramena, nous avons constaté que l’écotourisme dans le complexe Ramena est favorable au développement économique des villages autours des aires protégés avec le concours des habitants pour la

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conservation du milieu naturel et de la biodiversité. L’écotourisme promet un développement majeur dans les siècles à venir, apte à réduire la pauvreté et de chômage dans la vie rurale. Malgré l’existence de financement provenant de l’extérieur (Agence Français pour le Développement, la Banque Mondial…), il y a encore moins d’effort de la part des opérateurs touristiques.

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BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES GÉNÉRAUX

1. DEWAILLY(J.M) et FLAMENT Emile, Le tourisme, SEDES, 2000, 192p.

2. GEORGE (R), Tome I et II L’extrême Nord de Madagascar : les problèmes généraux, Edisud, 1980, 645p.

4. LOZATO GIOTART (J.P), 1990, Méditerranée et tourisme, Paris, 217p.

5. RANDRIANARIVELO (C), BIRKINSHAW (C), RAHARIMAMPIONONA (J) et al, Montagne des Français : description-évaluation et stratégie de conservation, 2006, MBG, 113p.

6. Vincent (V), Service public touristique local et aménagement du Territoire, Le Harmattan, 2001, p219.

7. POLÈSE (M), SHEARMUR (R), Économie urbaine et régionale, Economica, 2ème éd, Paris, 2005, 367p.

II. DOCUMENTS

6. COMMUNE URBAINE DE DIÉGO DUAREZ, Plan de développement municipal de Diégo Suarez, 2006, 171p.

7. Daniel (C), Tourisme et aménagement régional, in annale de géographie, Mars-Avril 1976, 255p.

8. Journée Mondiale du Tourisme, 3ème Assise internationales du tourisme durable et éthique Tananarive,1er juin 2012, 90p.

9. MBG, plan d’aménagement et de gestion écotouristique de la nouvelle aire protégée d’Oronjia,2012, 69p.

10. RÉGION DIANA, PROGRAMME GERMANO-MALGACHE POUR L’ENVIRONNEMENT ANTENNE NORD, Atlas diagnostic de la Région Diana, Août 2010, 91p.

116

III. MEMOIRES ET THESES

11. Aminatou DIALLO (B), Développement du tourisme communautaire : Appui à la mise en place d’un plan des aménagements et des infrastructures de la réserve forestière d’Ambohidravy, Master 1 en Environnement & Développement Durable, Université de Montréal,3 Septembre 2013, 64p.

12. ANDRIANARIJAONA Mahandrisoa Déborah, 2013, Valorisation du village de Bekopaka, enjeu pour un développement local et la promotion de la destination Melaky, Mémoire de Maîtrise spécialisée en Culture-Communication et Langue Appliquées au Tourisme (CCLAT), Université d’Antananarivo, Septembre 2013, 190p.

13. ANDRINDRAINY Dorian Agostini Aristide, Potentialités et perspectives de développement touristique dans la Région du Menabe : Le cas du parc national de Kirindy- Mite, Mémoire de Maîtrise en Géographie,04 Avril 2006, Université d’Antananarivo, 145p.

14. HERRALIDO (J), Ecotourisme dans le parc national de montagne d’Ambre dans le district d’Antsiranana II, Région DIANA, Mémoire de Maîtrise en Géographie, 2014, Université d’Antananrivo, 79p.

15. RABEARY (F.A), Promotion du géotourisme pour un développement touristique durable à Madagascar, Thèse pour l’obtenir le grade de : Docteur en Sciences Agronomiques, 13 Décembre 2013, Université d’Antananarivo, 168p.

17. TOLIZARA (C), Les conventions de Rio et le développement local : le cas de la Convention sur la Diversité Biologique à travers la gestion des aires protégés d’ANDASIBE,Mémoire d’obtention du Diplôme d’Etude Supérieur Spécialisé, Université d’Antananarivo, 2009, 120p.

16. TRAN DINH PHO, Le Tourisme durable au Vietnam, Master 2 Management du tourisme et des Relations Internationales, Université Du Sud-Toulon Var, 2008-2009, 73p.

IV. WEBOGRAPHIE:

18. http://www.duralpes.com, consulté le 08/05/2014à 9h 30mn

19. http://www.imageshachette-livre, consulté le 08/05/2014à 9h 30mn

20. http://www.économique-Madagascar.com, consulté le 15/05/2014 à10h 15mn

21. http://www.diplomate.gouv.fr, consulté le 10/05/2015à 8h 30mn

22. http://tous-azimuts.org, consulté le 10/05/2015à8h 30mn

23. http://msgddcc.files.wordpress.com, consulté le 10/06/2015à 11h 05mn

24. http://www.sha-int.ch, consulté le 10/06/2015 à 11h 09mn 25. http://www.voyageurs-du-net.com, consulté le 10/06/2015à 11h 13mn

117

26. http://www.madarevues.recherches.gov.mg, consulté le 10/06/2016à 8h 35mn

27. http://www.maxisciences.com, consulté le 05/06/2016à 8h 45mn

28. http://www.cairn.info, consulté le 05/06/2016à 9h 10mn

29. http://riifr-littoral.fr, consulté le 25/06/2016à 9h 32mn

30. http://www.cairn.info, consulté le 25/06/2016à 9h 39mn

31. http://www.wikipedia.org, consulté le 25/06/2016 à 9h 50mn

32. http://latribune.cyber-diego.com, consulté le 27/06/2016à 11h 03mn

33. http://www.dibi.be, consulté le 05/07/2016à 8h 35mn

34. http://www.pic.mg, consulté le 10/07/2016 à 8h 40mn

35. http://www.babel-voyage.com, consulté le 30/07/2016à 10h 15mn

36. https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca, consulté le 30/07/2016à 10h 20mn

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ANNEXES

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ANNEXE I

Charte « tourisme durable » Environnemental Minimiser les impacts sur l'environnement

Réduire la consommation de ressources et d’énergies. Ampoule basse consommation (led), système de veille et minuterie, réducteur de flux d’eau (consommation d’eau des toilettes), récupération eau de pluie, éteindre les ordinateurs, cafetières... si pause supérieure à 30mn, isolation des chambres climatisées, utilisation de peintures claires, couverture des marmites pendant la cuisson, planter des arbres pour ombrages… Sensibiliser le personnel et les clients aux économies d’eau et d’énergie. Briefing d’accueil (économisez l’électricité et l’eau). Utiliser des serviettes de type « Nid d'abeille » Programmer la réduction de renouvellement du linge Affichettes à apposer dans les salles d’eau, utiliser le vieux linge (sac blanchisserie) Utiliser des substituts de détergents (boules de lavage, vinaigre…) Pour les piscines, peu ou pas d’utilisation de chlore. Favoriser la ventilation naturelle et/ou limiter la climatisation (double tarification) Traiter ses eaux usées : fosse septique (raccordement à un réseau) Utiliser des énergies renouvelables (chauffe-eau solaire, panneaux solaires, éolienne…) Récupérer les huiles de vidange et les eaux usées Faire bénéficier les villageois des huiles pour le traitement des bois. Récupérer les eaux usées pour nettoyer les murs, arroser les jardins. Sensibiliser le personnel à l’utilisation de foyers améliorés Respecter la législation sur les nuisances sonores (réduction du volume à partir de 22h) Réduire l’arrosage des jardins à trois fois maximum par semaine Arrosage en fin d’après-midi ou le soir pour limiter l’évaporation. Planter des espèces locales (adaptées au climat pour limiter l’arrosage). Eviter l’utilisation des sacs en plastique lors des achats Traiter les graisses et huiles de cuisine Entretenir le matériel Nettoyage du dos des réfrigérateurs (condensateur), vérification des brûleurs (flamme bleue = bonne combustion), test « point chaud » : tout débrancher et voir si le compteur tourne. Isolation des tuyaux et réservoirs chauffe-eau.

120

Protéger et conserver l'environnement Respecter le code de bonne conduite basée sur la loi régissant l’observation des mammifères marins Respecter les règlements des zones protégées (interdiction d’engins mécaniques…) Sensibiliser la clientèle et le personnel à respecter et préserver les sites touristiques (suivre les sentiers tracés, respecter les zones d’ancrage…). S’interdire de vendre de l’artisanat à partir d’espèces protégées (coquillages, écailles tortues…) Utiliser des pesticides naturels non synthétiques Utiliser des engrais naturels ou organiques Informer ses visiteurs sur les espèces végétales dans les jardins privés Mettre en place une signalétique (type arboretum et fiches à disposition sur utilisation des plantes – us et coutumes, fady et légendes…). Ne pas cuisiner des espèces protégées (chauve-souris, tortues, lémuriens…) et respecter les dates de pêche (ex : pas d’achat de langouste en fin d’année, crevettes…) Sensibiliser les clients sur les espèces locales menacées (affichages) Ne pas programmer de construction en bois d’espèces menacées Favoriser l’utilisation de bois de culture à croissance rapide pour la construction (pins). Limiter l’utilisation du papier Utiliser les feuilles de brouillon (double face). Participer au ramassage et traitement des déchets Payer ses cotisations au système de ramassage des déchets Effectuer un premier tri sélectif et s’assurer du dépôt des déchets dans des bennes ou décharges (système pré-collecte) Mettre en place un système de compostage Récupérer les piles et autres déchets toxiques (retour par les touristes) Sensibiliser le personnel à ramener les piles, les cartouches d’encre, ampoules et les poches plastiques. Participer à des actions communautaires visant à améliorer la propreté de l'île (type journée verte, journée ramassage des déchets) en mettant à disposition du matériel et/ou du personnel

Social Respecter la législation du travail Respecter le salaire minimum légal

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Respecter les horaires compensés ou payer les heures supplémentaires S'acquitter des cotisations sociales pour tous les employés Se préoccuper de la sécurité du personnel (lunettes de protection, gilets de sauvetage) et des villageois (limitation de vitesse…) Vérifier que les conditions de travail sont acceptables (douches…). Mettre en place un système de protection sociale pour l’employé et sa famille Compensation de l’absence d’organismes de couverture sociale. Favoriser les contrats à durée indéterminé (% > 70%) Valoriser le personnel local et la culture locale Développer les compétences du personnel Identifier les aptitudes pour formations ultérieures et promotion interne. Inscrire régulièrement son personnel à des formations techniques ou linguistiques avec valorisation du salaire à l’issue de ces formations Privilégier l'emploi local à compétences égales Recourir à des artistes locaux pour la décoration de son établissement… Diffuser des informations sur la culture locale (us et coutumes, fady…) Mettre en valeur la culture locale : démonstrations artisanales, groupes de musique, plats malgaches… Soutenir les festivals et manifestations culturelles locales Améliorer les conditions de vie Avantages en nature (repas, logement…) Achat de PPN en gros et revendre à prix coûtant au personnel Soutenir un dispensaire, une école… éventuellement en gérant les dons des touristes (médicaments, fournitures scolaires...) Multiplier les ressources d'appoint envers le personnel Type vente d'objets artisanaux des membres de la famille, boutique dont les bénéfices sont reversés au personnel... Gestion équitable des pourboires Assurer des programmes sanitaires (règles d’hygiène de base) pour les employés et leurs familles (visite préventive obligatoire chez le dentiste) S’impliquer dans la vie associative locale Participer à la lutte contre le tourisme sexuel (contrôle des cartes d’identité, refus des « invitées » sans réservation…)

122

Favoriser la mise en place d’une caisse commune « d’épargne » (participation direction 50/50) Favoriser l’aide au développement matériel de son personnel (système de prêt). Favoriser la mise en place de prestations compensatoires auprès des villageois Par exemple diminution des nuisances sonores contre prise en charge d’écolages…

Economique et communautaire Participer activement à toutes les actions communes Participer activement en nature ou en numéraires à des actions communes Nettoyage des plages, reboisement, traitement des déchets… Mettre mes compétences à profit en participant bénévolement à l’enseignement technique Payer ses cotisations à l’Office du Tourisme S’acquitter des vignettes touristiques Participer activement aux groupements (Office du tourisme, FHORM...) Prendre des stagiaires des centres de formations locaux, régionaux et nationaux Lutter contre la désinformation (dans mon site internet, blog…) Promouvoir l'ensemble de la destination à travers mes documents de communication. Promouvoir la charte « …. s’engage pour un tourisme durable » sur mon site internet Respecter le schéma d’aménagement régional et/ou communautaire (zone de reboisement, forage…) Participer à la mise en place de la surveillance des plages et à la sensibilisation des clients aux dangers (affichages) Inciter les opérateurs à assurer la promotion des sites et circuits touristiques méconnus Multiplier les activités économiques équitables Sous-traiter des activités, des prestations à des acteurs locaux et contractualiser dans un esprit « équitable » Favoriser la commercialisation des produits artisanaux locaux (boutique d’hôtel…) Professionnaliser mon activité S'engager sur un rapport qualité/prix raisonnable Participer à des opérations marketing communes (type package) Elargir l'offre en incitant au recours à des prestataires partenaires locaux (clubs de plongée, centres de pêches, excursionnistes...) Recueillir les avis et propositions des hôtes sur leurs séjours et les partager (adaptative l’offre)

123

ANNEXE II

EVOLUTION DES RECETTES EN DEVISES AU TITRE DU TOURISME

Années

Recettes 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Millions de DTS 124,5 157,7 210,3 302,6 116 139,74 160,66 182,72 256,86 353,17

Milliards ARIARY 343 496,7 586,7 858 352,7 441,298 531,6 614,18 861,63 1290,8

Millions de Dollars 180,18 231,91 313 459,65 178,5 211,1 262,49 279,81 390,42 540,11

Millions d’Euros 145,05 184,93 228,82 313,58 128,29 158,99 188,84 217,68 294,93 402,75

Source: Ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie; Banque Centrale de Madagascar – Direction des Etudes et des Relations Internationales, année 2015

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ANNEXE IV EVOLUTION DES EMPLOIS DIRECTS GÉNÉRÉS PAR LE SECTEUR (CUMUL)

Années

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Hôtels et/ou Restaurants 16 877 17 805 19 395 20 623 21 998 23 843 25 412 28 325 30 413 31 149

Entreprises de Voyages et de Prestations Touristiques 4 310 4 527 4 852 5 039 5 301 5 544 5 795 6 003 6 303 6 517 (EVPT)

TOTAL 21 187 22 332 24 247 25 662 27 299 29 387 31 207 34 328 36 716 37 666

Source: Ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie, année 2015

ANNEXE V

DURÉE MOYENNE DE SÉJOUR DES VISITEURS NON RESIDENTS

Années

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Jours 20 17 17 17 21 21 21 21 23 20

Source: Ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie ; ONTM, année 2015

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ANNEXE VI

EVOLUTION DE L’OFFRE (CUMUL)

Années

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Nombre d’établissement d’Hébergement 937 1 015 1 181 1 292 1 396 1 573 1693 2010 2 251 2 325 et de Restauration

Nombre d’EVPT 709 755 825 861 902 967 1019 1280 1356 1 378

Nombre de 10 879 11 872 13 340 14 443 16 055 17 612 19112 20 520 22 263 22 888 chambres

Source: Ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie

ANNEXE VIII

Les questionnaires d’enquêtes :

I : Identité du village :

Nom de village : Fokontany : Firaisana :

FivondronanaFaritany : Nombre de population :

II. Identité de la personne enquêtée :

 Resources monétaires -De quelles sources proviennent vos revenues? -Combien d’Ariarydépensez-vous chaque année? -Compte tenu de votre revenue. -Comment penser-vous de votre niveau de vie?

 Liaison entre l’écotourisme et les populations -Vous avez déjà visité le parc? -Que signifie l’écotourisme pour vous? -D’après vous, pourquoi on protégé l’aire protégée d’Orangea et Montagne des Français?

III. Auprès des opérateurs touristiques : 127

1. A votre avis quels sont les objectifs du voyage de vos clients  Ecotourisme  Tourisme soleil plage  Tourisme d’affaires  Tourisme à intérêt spécial  Nature : Lémuriens, oiseaux, botaniques,  Admiration de paysage  Culture  Tourisme à Thème : Sport de pleine nature  Aventure  Aide à la population locale  Autres : ______2. Quelles sont vos attentes/ besoins en matières de nouveaux produits touristiques de la partie Nord de Madagascar ? 3. Quelles peuvent être vos freins à la vente de la destination ? 4. Quelles seront vos exigences avant de pouvoir vendre une infrastructure d’hébergement de style tente de luxe ?Quelles peuvent être vos motivations à vendre la destination du complexe Ramena? 5. Seriez-vous intéressez à vendre des package du complexe Ramena o Extension 1 journée o 2 jours 1 nuits o 3 jours 2 nuits o 4 jours 3 nuits o plus de 4 jours 6. A combien s’élèverait les prix d’un séjour de 2 jours 1 nuit en Pension complète + en tente de luxe ? 7. A quelle période de l’année les touristes seraient le plus susceptible de le faire ? Interlocuteur :______Responsabilité :______Contact :______Mail :______

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ANNEXE IX Tableau : Liste des personnes interview pendant les travaux de terrain Acteur Personnes Interviewés Fonction Sujets traités Période d'enterwue INTH JOSE Professeur -Le tourisme Juin 2014 d’enseignant durable (Tananarive)

KIJANA Lanto Prestataires -Le tourisme En contact TOUR RAZAFIMAHATRATRA spécialisés et en général à permanant par loueurs de Madagascar courriel voiture Mission pour CLAIRE Pelloie Coordinatrice -Ecotourisme Aout 2014 Emploi Antsiranana Info Tourisme RICHARD Bohan Consultant en -La charte du Aout 2014 Madagascar tourisme à Tourisme (Antsiranana) Madagascar durable -Le code du tourisme à Madagascar

Direction BEFOROAKA Francise Ex-directeur -La politique Avril 2015 Régional du touristique à (Antsiranana) tourisme et de Madagascar la météorologie Police de TOTO Sylvain Commissariat -La sécurité Novembre Frontière de Police -La statistique 2015 du tourisme (Antsiranana) dans le Nord de Madagascar

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Hôtel- Mme Swany -Gérante -Environnement Octobre 2015 Restaurant à Ramena (Ramena) BADAMERA

LISTES DES TABLEAUX

Tableau 1 : Des sites et monuments inscrits sur l’inventaire National de Diégo Suarez ...... 15 Tableau 2: Capacité d’accueil des hôtels et restaurants ...... 16 Tableau 3 : Cotation des circuits du Nord ...... 18 Tableau 4 : Des nombre de touristes dans le Nord de l’île...... 22 Tableau 5 : Motivation des visiteurs en espace rural, en 2015 ...... 29 Tableau 6 :La température moyenne annuelle de la ville de Diégo de 2009-22013 (°C) ...... 35 Tableau 7 : Moyenne normales 2009-2013 précipitations ...... 36 Tableau 8 : Le nombre d’emplois crée sur le tourisme à Antsiranana ...... 39 Tableau 9 : Exemple de tarif des chambres d’un hôtel de 3 étoiles à Antsiranana ...... 42 Tableau 10 : Taux de nuitées en pourcentage année 2009-2014 ...... 42 Tableau 11 : Evolution des arrivées et recette touristique à Antsiranana de 2007 à 2014...... 44 Tableau 12 : Nombres d’emplois crée par le tourisme à Ramena ...... 51 Tableau 13 : Le transport maritime ...... 52 Tableau 14 : Taxe de séjour de 2009 à 2016 ...... 55 Tableau 15 : Évaluations des travails de sexe dépisté : 2010-2014 ...... 59 Tableau 16 : Récapitulation des atouts et des faiblesses du tourisme ...... 66 Tableau 17 : Evolution des recettes en devises au titre du tourisme ...... 77 Tableau 18 : Organisme privé responsable des aires protégées du complexe Ramena ...... 91 Tableau 19 : Le nombre des touristes et visiteurs du parc MNP Montagne d’Ambre ...... 104 Tableau 20 : Typologie de clientèle du complexe Ramena ...... 106

LISTE DES GRAPHES

Graphe 1 : Evolutions du nombre des touristes dans le Nord de l’île ...... 22 Graphe 2 : La température moyenne de Diégo Suarez de 2009-2013 (°C) ...... 35 Graphe 3 : Les précipitations moyennes de Diégo Suarez (2009-2013)...... 36 Graphe 4 : Evolution du nombre d’emplois créés par le tourisme ...... 40 Graphe 5 : Variation annuel des taux d’occupation d’hébergement ...... 43 Graphe 6 : Variation annuelle des arrivées et recette touristique à Antsiranana de 2007 à 2014...... 44 Graphe 7 : Variation mensuel du nombre des touristes de parc la Montagne d’Ambre ...... 104

130

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Concept du développement durable ...... 25 Figure 2 : Plan de la ville de Diégo Suarez en 1900 ...... 48 Figure 3 : Logo du club des membres de la baie du monde ...... 75 Figure 4 : Facteur de réussite du projet tourisme communautaire ...... 102

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Bâtiment colonial transformé en maison du commerce ...... 12 Photo 2: Les activités portuaires ...... 19 Photo 3: Pain de sucre ...... 31 Photo 4 : Arbre sacré, un lieu de culte pour les Antakarana et Sakalava ...... 32 Photo 5: Le plan d’urbanisme et paysage dès 1960 du côté de la ville ...... 49 Photo 6 : Des maisons en dehors du centre-ville ...... 50 Photo 7 : Gargote sur les plages de Ramena ...... 51 Photo 8 : Les bateaux transporteurs vers la mer d’Emeraude ...... 53 Photo 9 : la baie des Français et la forêt de mangrove vue sur Mont Réno ou Anosiravo ...... 58 Photo 10 : Abri de projecteur Lazaret Nord ...... 61 Photo 11 : Hôtel de la marine ...... 61 Photo 12: Abatage de mangrove par la construction des bâtiments en dur sur le littoral ...... 64 Photo 13 : Les folres endemiques de Madagascar ...... 88 Photo 14 : Les faunes de Madagascar ...... 89 Photo 15: Escalier vers le Fort Ambohimarina ...... 96 Photo 16: Un tuyau d’évacuation de l’eau jusqu’au village et centre de pépinière ...... 99 Photo 17 : Les types d’infrastructure au NAP Orange ...... 110 Photo 18: Bureau d’accueil d’Anosiravo ...... 111 Photo 19: Des vestiges militaires Français d’Anosiravo (ouvrage F) ...... 112 Photo 20: Les attractions naturelles ...... 113 LISTE DES CARTES Carte 1 : Carte de localisation de Baie des Français ...... 2 Carte 2 :Délimitation de la zone d’étude ...... 6 Carte 3 : Carte de la valorisation, l’éclairage de la baie et Forts ...... 46 Carte 4 : Le complexe Ramena ...... 80 Carte 5: Massif forestière de l’aire protégé Montagne des Français ...... 84 Carte 6: Carte de Zonage ...... 85 Carte 7 :L’aire protégée dans la commune Rurale de Ramena ...... 90 Carte 8 : Carte de la commune rurale Mahavanona (fokontanyMahagaga) ...... 95 Carte 9: Circuit dans la NAP Orangea ...... 109 Carte 10: Circuit dans le NAP Montagne des Français : Anosiravo et Mahagaga ...... 112

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TABLE DE MATIERE

SOMMAIRE ...... i REMERCIEMENTS ...... iii LISTE DES ABRÉVIATIONS ...... v GLOSSAIRE ...... vi RESUME ...... viii ABSTRACT ...... ix INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE : LE NORD DE MADAGASCAR : UN ESPACE GÉOGRAPHIQUE FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE ...... 4 CHAPITRE I : Cadre général de la zone d’étude ...... 5 I. Présentation de la commune étudiée ...... 5 1. Zone d’étude ...... 5 1.2. La description des communes étudiées ...... 6 2. Raison du choix du thème ...... 7 2.1. La problématique ...... 7 2.2. Dégagement des hypothèses ...... 7 II. Objectif et résultat attendus ...... 8 1. Objectif ...... 8 2. Résultatattendus ...... 8 III. Démarche de recherche ...... 8 1. La documentation ...... 8 2. Les travaux de terrain ...... 8 3. Analyses des données ...... 9 CHAPITRE II : AMENAGEMENT TOURISTIQUE ET DEVELOPPEMENT : UNE NOTION PRISEE PAR LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT ...... 10 I. Concept de l’aménagement touristique ...... 10 1. Mise en contexte sur le tourisme ...... 10 1.2. L’aménagement du territoire ...... 11 1.2.1. L’aménagement du territoire de la ville de Diégo Suarez témoigne du passé 11 1.2.2. L’évolution de l’urbanisme de Diégo Suarez ...... 11 1.3.1. Diégo Suarez, une ville de garnison ...... 13 1.3.2. Etat des lieux de sites touristiques ...... 14 132

2. L’aménagement touristique à Madagascar ...... 15 2.1. Le développement de la capacité des hôtels et restaurants ...... 15 2.1.1. Les hôtels et restaurants : premier accueil tourisme de Diégo Suarez ...... 16 2.2. Le transport, l’outil du développement touristique ...... 17 2.2.1. Le transport terrestre, difficultés rencontrées par les opérateurs économiques ...... 17 2.2.1.1. Le transport local ...... 18 2.2.1.2. Le transport urbain face à la concurrence des prestataires locaux ...... 18 2.2.2. Le transport maritime ...... 19 2.2.3. Le transport aérien ...... 20 II. Le développement de l’espace touristique dans la partie Nord de Madagascar ...... 21 1. Le tourisme existant à Diégo Suarez ...... 21 1.2. Le type de tourisme : des simples concepts ou un produit vendable ? ...... 23 1.3. Présentation du concept « tourisme durable »...... 24 1.3.1. Définition ...... 24 1.3.2. Le tourisme durable pour Diégo Suarez ...... 26 2. Le développement local : un objectif cher au géographe ...... 26 2.1. Le concept du développement local ...... 26 2.2. L’écotourisme, un facteur d’aménagement pour le développement local ...... 27 2.2.1. Les activités de la population locale ...... 27 2.2.2. Le milieu rural, un espace globalement fragile caractérisé par une faible fréquentation des visiteurs ...... 28 CHAPITRE III : ATOUTS ET CONTRAINTES DU MILIEU PHYSIQUE DU NORD DE MADAGASCAR AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE ...... 30 I. La baie des Français : un relief côtier dominé par une chaine montagneuse ...... 30 1. Montagne des Français ou Ambohitr’Antsingy ...... 30 1.1. Un relief dissymétrique offrant des beaux paysages ...... 30 1.2. Le pain de sucre : le symbole de la ville de Diégo Suarez ...... 31 1.2.1. La légende de Nosy Lonjo ...... 31 1.2.2. Nosy Lonjo : le patrimoine national culturel de Madagascar ...... 32 2. La plage de Ramena, une station balnéaire importante (village des pêcheurs) ...... 33 2.1. Un village de pêcheur chargé d’histoire ...... 33 2.2. La prédominance du tourisme balnéaire et nautique ...... 33 2.2.1. Une mer calme et une plage au sable fin ...... 33

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2.2.2. Les activités balnéaires perpétuées dans la baie de Sakalava ...... 34 II. Les attraits du climat ...... 34 1. Un climat favorable aux conditions touristiques ...... 34 1.1. Une température relativement élevée toute l’année ...... 34 1.2. De vent Alizée : propice au développement touristique ...... 35 1.3. L’absence de la pluviométrie ...... 36 DEUXIEME PARTIE ...... 38 LES RETOMBÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES À DIFFERENTES ÉCHELLES DU SECTEUR TOURISTIQUE DANS LE NORD DE MADAGASCAR...... 38 CHAPITRE IV : QUELQUES RETOMBEES SOCIO-ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES REGIONALES ET LOCALES DU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE...... 39 I. Les retombées positives socio-économiques et environnementale ...... 39 1. le tourisme, secteur créateur d’emploi ...... 39 1.1. Les emplois directs ...... 39 1.2. Les emplois indirects ...... 40 2. Diégo Suarez : premier bénéficiaire du développement touristique ...... 42 2.1. Les hôtels et restaurants ...... 42 2.2. Le tourisme, source de revenus pour Diégo Suarez...... 43 3. Environnemental ...... 45 3.1. Les patrimoines historiques de la ville, un intérêt pour le tourisme...... 45 3.2 Un projet d’avenir pour la ville de Diégo ...... 47 4.1. Le tourisme, source d’emplois ...... 50 4.1.1. Le tourisme, un secteur promoteur pour la population locale ...... 50 4.1.1.1. Les emplois directs ...... 50 4.1.1.2. La multiplication des emplois indirects ...... 52 II. L’essor de diverses activités ...... 54 1. Les ventes des articles, masseuses et décoration ...... 54 2. Diverses activités balnéaires ...... 54 3. L’accroissement des impôts touristiques ...... 55 3.1. La vignette touristique ...... 55 4.1. Valorisation du patrimoine local, une priorité pour le développement du tourisme ...... 56

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4.2. La conservation de l’environnement ...... 58 III. Les retombés négatifs socio- environnementaux bien visible de la ville de Diégo Suarez ...... 59 1. La prostitution : source de revenus pour les jeunes filles...... 59 1.1. La prostitution touchant de plus en plus les mineurs ...... 60 2. Le problème foncier ...... 60 2.1. Insécurité urbaine, la fuite des touristes ...... 60 3. Les retombées environnementales de la ville de Diégo ...... 60 3.1. La disparition des patrimoines : une menace pour la valeur culturelle ...... 60 3.2. Le problème de l’eau ...... 62 IV. Les retombés négatifs environnemental, socio-économique inquiétants de la commune Rural de Ramena...... 62 1. Le tourisme : un facteur d’inflation ...... 62 1.1. La hausse des prix des denrées ...... 62 1.2. Le service public, profitant de la présence des touristes ...... 63 2. La dégradation d’un milieu fragile ...... 63 2.1- Des pressions multiples ...... 63 2.1.1- Quelques dégâts sur la côte de Ramena ...... 63 V- Les atouts et faiblesses des organismes contribuant au développement du tourisme de Diégo Suarez...... 65 1. Atouts et faiblesses du tourisme d’Antsiranana...... 65 1.1. Points forts de l’intercommunalité de Diégo Suarez : ...... 65 1.2. Faiblesse ...... 65 2. Atouts et faiblesses du tourisme à Ramena ...... 66 CHAPITRE V: LES CONTRIBUTIONS DES POLITIQUES TOURISTIQUES AU DEVELOPPEMENT REGIONAL ET LOCAL ...... 70 I. Evolution des rapports Nord-Sud envers tourisme en faisant un zoom sur les Hot spots et les PED comme Madagascar ...... 70 1. L’essor du tourisme par la géographie du tourisme ...... 70 1.1. Le Nord : les pays développés gros émetteurs (Européens) ...... 70 1.2. Le tourisme dans les pays en voie de développement ...... 71 1.2.1. Le tourisme, une activité très fragile ...... 71 1.2.2. Madagascar, dominé par les investisseurs étrangers ...... 71 2. Madagascar, le berceau de la biodiversité ...... 72

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II. Les différentes politiques touristiques mises en œuvre depuis 1989 et leurs impacts sur le développement du secteur tourisme aux échelles nationale, régionale (Diego) et locale (Baie des Français)...... 72 1. Des politiques de développement socio-économique à l’échelle national ...... 73 1.1. Stratégie de développement touristique à Madagascar (de 1989-1995)...... 73 1.2. Le plan directeur ...... 73 1.3. Les Politiques du Gouvernement pour le Tourisme ...... 73 2. La politique touristique de la partie Nord de l’île ...... 74 2.1. A l’échelle régionale ...... 74 2.2. A l’échelle locale (baie des Français) ...... 75 3. L’Office Régional du Tourisme de Diégo Suarez chargé de la promotion ...... 76 III. Les impacts du tourisme ...... 76 1. Emploi ...... 76 2. Recette touristique ...... 77 TROISIEME PARTIE ...... 78 PERSPECTIVE POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE LOCAL DANS LA PARTIE NORD DE MADAGASCAR ...... 78 CHAPITRE VI : DE L’URGENCE DE LA MISE EN ECOTOURISME DU COMPLEXE RAMENA ...... 80 I. Ecotourisme : objectif recherché par le complexe Ramena ...... 81 1. Le concept de l’écotourisme ...... 82 1.1. Définition de l'écotourisme ...... 82 1.2. Les trois particularités de l’écotourisme ...... 82 2.1. La Montagne des Français ...... 83 2.2. La Forêt d’Orangea ...... 85 II. Le concept du complexe Ramena : mise en cohérence des processus de création des NAP ...... 87 1. Les attractions naturelles écotouristique du complexe Ramena exceptionnelle ...... 87 1.1. Paysage naturel ...... 88 1.1.1. Biodiversité de la Montagne des Français et d'Orangea ...... 88 2. Mise en cohérence des processus de création des NAP face au concept « complexe Ramena » ...... 89 2.1. La spécificité de chaque aire protégée ...... 89 2.1.1. Atouts face au NAP Montagne des Français ...... 91

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2.1.1.1. Les intérêts historiques et culturels ...... 91 2.1.1.2. La biodiversité ...... 91 2.1.2. NAP d’Ambohitr’Antsingy-/Montagne des Français ...... 92 2.1.2.1. Atouts NAP Ambohit’Antsingy/ Montagne des Français ...... 93 3. Les attractions méconnus ...... 95 CHAPITRE VII : IMPACT POSITIF DES VILLAGES, VILLE ET REGION AUTOURS DES AIRES PROTEGES...... 97 I. Impact socio-économiques des activités sur la gestion des Aires protégés ...... 97 1. Personne affectées par le projet (PAP) ...... 97 2. Les activités de promoteur des Aires Protégés ...... 98 2.1. Impacts socio-économiques, le village Andavakoera profitant sa ressource ...... 98 II. Des revenus générés par l’écotourisme ...... 99 CHAPITRE VIII: DE LA PERTINENCE DE LA MISE EN PLACE D’UN TOURISME A BASE COMMUNAUTAIRE ...... 101 I. Projet de mise place des villages communautaires ...... 101 1. Approche du tourisme communautaire...... 101 1.1. Qu’est-ce que le tourisme communautaire ? ...... 101 1.2. Comment peut-on réussir le tourisme communautaire ? ...... 101 3. Le défi ...... 103 3.1. La demande touristique à Antsiranana et Montagne d’Ambre ...... 103 3.2. Marketing stratégie ...... 105 3.2.1. Le produit ...... 105 3.2.2. Le prix ...... 106 II. Les communautés locales sont-elles vraiment intéressées au tourisme ? Qu’en est-il de leur volonté ? ...... 107 1. Les attentes de la population locale ...... 107 1.1. Le village Ramena ...... 107 1.2. Le fokontanyde Mahagaga ...... 107 1.3. Le fokontany Ankorikahely ...... 107 2. Les problèmes rencontrés ...... 108 2.1. Le cas de la population locale ...... 108 2.2. Les opérateurs touristiques ...... 108 III. L’aménagement possible dans les Aires protégés « complexe Ramena » ...... 108 1. Les propositions du plan d’aménagement aux Aires protégées d’Orangea ...... 108

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2. L’aménagement aux NAP Montagne des Français ...... 110 2.1. Anosiravo ...... 110 CONCLUSION ...... 114 ANNEXES ...... 119 LISTES DES TABLEAUX ...... 130 LISTE DES GRAPHES ...... 130 LISTE DES FIGURES ...... 131

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