PROFIL HUMANITAIRE ZONE OUEST SOUS PREFECTURE DE NGAOUNDAYE MAI – JUILLET 2016

INFORMATION CLES Population 109 000 Avec une population estimée à 109 000 habitants, la sous-préfecture de Ngaoundaye est la deuxième plus peuplée de l’-Pendé après celle de PDI 30 000 personnes . Elle est composée de 4 communes comptant 234 villages. Sa population Communes 4 (Lim, Dilouki, est composée de 3 ethnies, à savoir les Pana, les Gongue et les Pondo. Les Kodi et Yeme) autorités locales sont présentes : le Sous-Préfet, les Maires et les chefs des Villages 234 villages. La gendarmerie y était présente jusqu’à la crise du 15 juin 2016 au cours de laquelle 9 ex-Seleka désarmés avaient été abattus à la brigade de la Ethnies Pana, Gongue, gendarmerie par des jeunes armés des mouvements locaux d’auto-défense. Il n’y Pondo a pas de police dans la sous-préfecture. Autorisés locales le Sous-Préfet, le La sous-préfecture de Ngaoundaye compte 52 établissements scolaires dont 49 Maire et les chefs pleinement fonctionnels et 3 moyennement fonctionnels. Elle compte aussi 32 des villages FOSA (3 appuyées) dont 4 non-fonctionnelles. Partenaires 09 (7 ONGIs et 2 Le réseau téléphonique Télécel et MTN (du Cameroun) couvre seulement les ONGN) villes de Ngaoundaye et de Bang.

PARTENAIRES HUMANITAIRES 4 ONGs (DRC, IRC, Caritas, et ARND) ont une présence physique dans la sous-préfecture de Ngaoundaye. D’autres organisations telles que Mentor Initiative, ACTED, Rescue Team, PAM et HCR y mènent des activités à partir de leurs bases de ou de Paoua. La MINUSCA (CamBatt et GabBatt), est la seule entité des Nations Unies présente dans la sous- préfecture de Ngaoundaye (Ngaoundaye-centre, Bang et Ndim). CONTEXTE La sous-préfecture de Ngaoundaye est située à la frontière du Cameroun et du Tchad. La faible présence des forces de sécurité et de défense, et la perméabilité d’une frontière naturelle longue de 60Km facilitent les mouvements des hommes armés. Cette sous-préfecture a été le théâtre d’intenses combats entre les ex-Seleka et les Anti-Balaka (AB) ayant provoqué des déplacements des populations aussi bien à l’intérieur de la sous-préfecture que vers les pays frontaliers. Depuis le début de l’année 2016, il y a eu apparition du groupe 3R dans certaines zones de la sous-préfecture, à côté des peulhs transhumants armés qui y opéraient déjà. Le résultat de ce cocktail : la remobilisation des AB et des clashs récurrents entre groupes/éléments armés. MOUVEMENTS DES POPULATIONS En janvier 2016 la sous-préfecture de Ngaoundaye a accueilli 342 ménages des personnes déplacées provenant de la sous- préfecture voisine de (source: HCR). Cependant, les violents affrontements de juin 2016 entre les ex-Seleka et les AB dans la ville de Ngaoundaye et ses environs avaient provoqué d’importants déplacements des populations. Plus de 11 000 personnes de Ngaoudaye est ses environs ont dû se déplacer préventivement ou après l’éclatement des affrontements. (Rapport ACF RRM du 25 Juin 2016), alors qu’au même moment le Tchad et le Cameroun venaient de recevoir un afflux de plus ou moins 5500 and 500 nouveaux réfugiés Centrafricains fuyant les combats dans la zone de Ngaoundaye (HCR)

SITUATION DE LA SECURITE ALIMENTAIRE ET DE LA MALNUTRITION A l’issue d’une évaluation multisectorielle réalisée en juin 2016, le PAM a estimé que le score de consommation alimentaire des ménages est de 28,5, inférieurs au seuil acceptable de 38,5 défini pour la RCA. L’évaluation a identifié parmi les déplacés des cas isolés de malnutrition aiguë sévère chez certains enfants de moins de 5 ans. En Juillet 2016, le PAM a assisté 6000 ménages déplacés à la suite des derniers évènements. La FAO a appuyé 2 000 ménages en kits vivriers pour le premier cycle de la campagne agricole 2016. D’après l’UNICEF, le taux de Malnutrition Aiguë est de 1.7%, mais aucune UNTA n’existe dans la zone. ACCES HUMANITAIRE L’accès humanitaire dû à la sécurité dans la sous-préfecture de Ngaoundaye ne constitue pas un défi. Aucun incident n’a été rapporté sur le personnel humanitaire depuis le début de l’année. Cependant l’activisme des hommes armés dans la sous-préfecture commande aux humanitaires la prudence sur le terrain, les obligeant de temps en temps de restreindre leurs mouvements, et même d’évacuer leur personnel comme ce fut le cas en Juin 2016.

Prochaine mise à jour prévue fin Octobre 2016