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A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES Public Disclosure Authorized

Rapport No. 2517a-MA:.i

Public Disclosure Authorized RAPPORT D'EVALUATION

MAURITANIE

PROJET D'IRRIGATION DU GORGOL Public Disclosure Authorized

21 aout 1980

Departement des projets Public Disclosure Authorized Bureau regional Afrique de l'Ouest

TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE I)'INFORMATION

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Unite monetaire = ouguiya (UM) 1 dollar EU = 45 ouguiya 1 million d'ouguiya = 22 222 dollars EU

POIDS ET MESURES

Systeme metrique

ABREVIATIO~S

BMDC Banque mauritanienne pour Ie developpement et Ie commerce FAC Fonds d'aide et de cooperation FED Fonds europeen de developpement DPG Direction de projet Gorgol FIDA Fonds international pour Ie developpement agricole KfW Kreditanstalt fur Wiederaufbau OMC Office mauritanien de cereales OMVS Organisation pour la mise en valeur du fleuve Senegal RIM Republique islamique de Mauritanie SONADER - Societe nationale pour Ie developpement rural SONIMEX Societe nationale d'import-export

REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

EXERCICE ler janvier - 31 decembre A N'UTlLISER QU'A DES FINS OFFICIELLES

MAURITANIE RAPPORT D'EVAlUATION

PROJET D'IRRIGATION.DU GORGOl

TABLE DES MATIERES

Pages

1. l'AGRICULTURE ET lE SECTEUR DE L'IRRIGATION .••••••••••••••• 1

Generalitea •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1 Population ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1 Situation economique et perspectives ••••••••••••••••••••••• 1 Agriculture •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 5 Le secteur de lrirrigation ••••••••••••••••••••••••••••••••• 7 Institutions responsables de l'irrigation •••••••••••••••••• 7 Politique de l'Etat et strategie de la Banque en matiere de prets •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 9 Le credit d'ingenierie du Gorgol (S-16-MAU) •••••••••••••••• 10

II. LA ZONE DU PROJET ...... 12 S·i tustion •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 12 Climat ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 12 Ressources en eau •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 13 Les ressources en terre •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 13 Utilisation des sols, taille des exploitations et regime fancier •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 14 Population ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 15 Institutions rurales ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 15 Infrastructure existante ••••••••••••••••••••••••••••••••••• 15

III. LE PROJET •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 17 Preparation du projet •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 17 Objectifs generaux du projet ••••••••••••••••••••••••••••••• 17 Description du projet •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 18 Caracteristiques detaillees du projet •••••••••••••••••••••• 18

Le present rapport a ete etabli sur la base des conclusions d'une mission composee de t~M. C. Gois et P. Streng (IDA) et par MM. du Lac et M. H. Fahim (Consultants) •

Le pR5eRI documeRI faif I'objef d'une diffusio!, restrein.te. et ne peut eur utilise.par ses destinataires que dans I'nerdce de leurs f9Rctlons officlelles. Sa teneur Of peut etre autrement dbullUft sans I'autorisafion de III Bam,... Mondiale. ii

TABLE DES MATIERES (suite) Pages Etat d'avancement des etudes et projets d'execution •••••••• 21 Offre et demande d'eau •••••••••••••••••••••••••••••••.••••• 21 Ca1endrier de realisation ...... 22 Estimation du coat ••..•.•...•.....••.••••.••••••••.•••••• 22 Plan de financement ••••••.••••••••.••.•••••••••••••.••••••• 25 Passation des marches ...•.•...•.••.•••••••.....••.••.•.•..• 28 Decaissements ••••••••.•••••••••••.•••.••••.•.•..•..•.••.••. 29 Comptabilite et verification des comptes ...... 29 IV. REALISATION DU PROJET ET ORGANES D'EXECUTION 31

Organisation du projet ••••.••..•.•..•..•.••.....•..••...•.. 31 Realisation, fonctionnement et entretien du projet ••••••••• 31 Personnel •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 33 Formation et vulgarisation ••••••••••••••••••••••••••••••••• 33 Services agricoles et divers ••••••••••••••••••••••••••••••• 34 Securite du barrage de Foum-Gleita ••••••••••••••••••••••••• 35 Controle et evaluation •.••••••••••••••••••••••••••••••••• 35 V. PRODUCTION AGRICOLE ...... 37 Assolements actuels 37 Assolements futurs .••.••••.•.••.•••••••••..•••••.••...... 37 Calendrier cultural ...... 37 Normes et besoins pour les facteurs de production agricoles ••..•..•.•.•.••.•••••••..••.•••.••••• 37 Rendements et production •••••..•.•••••••••.•••••••••••••••• 39 Stockage et traitement •••..••..•••••••.•••••••••••••••••••• 39

VI. MARCHES, PRIX, ANALYSE FINANCIERE ET RECUPERATION DES DEPENSES 42 Perspectives de marches 42 Prix ••.••••••••••••••••••••••••••••••..•••.••••••••••••.•.• 43 Revenus agricoles ••••••••••••••••••••••.••••••••••••••••••• 45 Recouvrement des coats ••••••••••••••••••••••••••••••••••• 47 VII. AVANTAGES ET JUSTIFICATION ...... 50 Considerations generales ••••••••••••••••••••••••••••••••••• 50 Avantages •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 50 Consequences sur l'environnement ••••••••••••••••••••••••••• 52 Risques et analyse de sensibilite •••••••••••••••••••••••••• 52 VIII. ACCORDS CONCLUS ET RECOMMANDATIONS ...... 55 - iii ­

TABLE DES MATIERES (suite)

ANNEXE I

Tableau 1 Donnees climatiques Tableau 2 Resume des besoins en eau Tableau 3 Estimations des coOts Tableau 4 Liste de vehicules et materiel agricole Tableau 5 Calendrier de decaissement de l'IDA Tableau 6 Plan du personnel Tableau 7 Plan de financement envisage (provisions pour imprevus compris)

ANNEXE II

Tableau 1 Rendements actuels des cultures Tableau 2 Evolution de la production de paddy/riz Tableau 3 Evolution de la production de sorgho et mais Tableau 4 Evolution de la production de legumes Tableau 5 Besoins en semences et en engrais . Tableau 6 Budgets des exploitations Tableau 7 Flux de tresorerie de la DPG Tableau 8 Valeur nette de la production en periode de croisiere

ANNEXE III

Liste de documents et donnees du dossier du projet

LISTE DES TABLEAUX DU TEXTE PRINCIPAL

Tableau 1.1­ Mauritanie : Estimation du PIB, par secteur Tableau 1.2­ Mauritanie : Production de cereales et aide alimentaire exterieure Tableau 3.1 ­ Resume de l'estimation du coOt Tableau 5.1 ­ Besoins en engrais, par culture Tableau 5.2 ­ Besoins en main-d'oeuvre Tableau 5.3 ­ Rendements prevus pour les cultures Tableau 6.1 ­ Prix des facteurs de production et des recoltes Tableau 6.2 ­ Repartition des cultures Tableau 6.3 ­ Budget recapitulatif des exploitations Tableau 6.4 ­ Rente fonciere et indices de recouvrement Tableau 7.1 ­ Coats et avantages economiques Tableau 7.2 - Analyse de sensibilite

LISTE DES GRAPHIQUES DE TEXTE PRINCIPAL

Schema 3.1 - Programme de mise en place Schema 4.1 - DPG (direction du Projet Gorgol) Schema 5.1 - Calendrier culturel propose

LISTE DES CARTES BIRD 13753R BIRD l3754R .. PROJET D'IRRIGATION DU GORGOL

I. L'AGRICULTURE ET LE SECTEUR DE L'IRRIGATION

Generalites 1.01 La Mauritanie s'etend sur plus d'un million de km 2 entre les lati­ tudes 160 et 270 Nord et les longitudes 60 et 16 0 Ouest. Les trois quarts du pays environ sont situes dans la zone saharienne et re90ivent moins de 100 mm de pluie par an. La partie sud, qui longe Ie fleuve Senegal, a un climat sa­ helien, avec des precipitations annuelles variant de 100 a 600 mm. Sur la c6te, Ie climat est tempere. 1.02 La saison des pluies dure de juin a octobre. Cependant, les preci­ pitations varient beaucoup d'une annee a l'autre. L'humidite relative est faible, avec des m~n~ma de 15 a 20 ro en saison seche. Cette situation s'ag­ grave en mars et avril, pendant la periode de l'"harmattan" (vent chaud et sec).

1.03 Les principales ressources en eau de surface proviennent du fleuve Senegal et de ses affluents Ie Gorgol et Ie Karakoro. Le debit du Senegal va­ rie au long de l'annee ainsi que d'une annee a l'autre. Population 1.04 La population de la Mauritanie est evaluee a environ 1.5 million d'habitants, avec un taux de croissance annuel de 2,4 %. Environ 20 % des ha­ bitants vivent dans les zones urbaines, 65 ro pratiquent l'elevage nomade et les 15 % restant sont des cultivateurs sedentaires. L'Islam est la religion dominante et la principale langue est l'arabe; Ie fran9ais est couramment uti­ lise dans Ie secteur moderne. Situation economigue et perspectives 1.05 L'economie mauritanienne repose sur Ie secteur rural (surtout l'ele­ vage), ou la production est sujette aux caprices du climat, et sur l'extrac­ tion du minerai de fer, domaine ou les variations des cours mondiaux ont des consequences financieres considerables sur les recette publiques et Ie PIB. Pendant la periode 1970-1977, les realisations economiques ont ete caracteri­ sees par un important effort d'investissement mais une croissance extr~mement lente. Tandis que les investissements representaient chaque an nee entre 22 et 32 % du PIB , la croissance annuelle du PIB mesure en prix constants n'a ete que de 1 - 1,5 % en moyenne, soit moins que l'augmentation estimee de la population. En consequence, de larges secteurs de la population ont connu une stagnation, voire une baisse, de leur niveau de vie. Cette evolution a ete essentiellement due a trois facteurs : la secheresse qui a sevi pendant la plus grande partie de cette periode, la politique d'investissements publics et Ie conflit du Sahara espagnol. - 2 ­

1.06 Dans Ie secteur de l'elevage, qui represente environ 20 % du PIB, la production a ete en 1977 inferieure de 30 % a celIe de 1968; dans Ie secteur de la petite agriculture (moins de 2 % du PIB en 1977) la situation etait en­ core pire. II a fallu importer des quantites importantes de produits alimen­ taires finances en grande partie par des dons internationaux. Meme avec Ie meilleur programme d'investissements possible, il aurait ete difficile de com­ penser de telles pertes de production. Or Ie programme d'investissements pu­ blics, ces dernieres annees, n'a pas ete des meilleurs, tant s'en faut, qu'il s'agisse de ses priorites ou de la conception des projets. La plupart des in­ vestissements, consacres aux infrastructures, n'ont donc qu'un effet indirect et a plus long terme, et Ie secteur rural a ete neglige. Les quelques projets industriels et miniers importants ont ete mal con~us et executes, et n'ont pas encore eu d'effets sur l'economie nationale. Le fardeau de la dette exterieure s'est donc alourdi considerablement, tandis que la capacite de remboursement de la Mauritanie n'augmentait pas. A cela s'est ajoutee une croissance rapide des effectifs de la fonction publique, ce qui a accru les depenses courantes a un rythme superieur au taux d'augmentation des recettes budgetaires. 1.07 Compte tenu de cette situation precaire, Ie Gouvernement a decide de preparer, avec l'aide de la Banque, un Plan de relance economique et financier. En septembre 1978 etait publie un plan directeur, qui devait etre complete, par la suite, par des etudes specifiques. A l'exception de deux projets im­ portants d'infrastructure (Ie port de Nouakchott et la route -Nema), dont l'execution avait deja ete prevue, la quasi-totalite des investissements pu­ blics envisages dans ce Plan avaient trait au secteur productif : mines, ele­ vage et agriculture, peche, petites et moyennes industries, les investisse­ ments sociaux etant maintenus a un niveau minimum. La pierre angulaire du Plan etait constituee par Ie projet de minerai de fer des Guelbs. 1.08 Comme Ie Plan l'avait prevu, Ie secteur minier se remet aujourd'hui de la crise qui avait ete causee par des difficultes internes et par Ie fle­ chissement de la demande mondiale, et devrait connaltre une expansion dans les quelques annees a venir, tandis que la croissance du secteur rural res­ tera modeste, les projets de developpement rural ayant une longue periode de gestation. Ce n'est qu'apres 1985 que ce secteur connattra un taux de croissance superieur et qu'il pourra commencer a remplacer l'industrie miniere en tant que "moteur de la croissance economique." La croissance du PIB, en termes reels, devrait s'elever a 2,6 % par an entre 1980 et 1985 et a 3 % entre 1985 et 1990. Ces taux modestes, bien que nettement superieurs a ce qu'ils etaient dans Ie passe, montrent que la re1ance economique s'annonce longue et difficile.

1.09 II n'y a que peu de projets d'investisements productifs qui soient prets a etre finances actue1lement, et encore moins qui devraient produire un rendement satisfaisant. C'est pourquoi la plupart des donateurs, y compris Ie Groupe de la Banque, mettent l'accent sur l'assistance technique, afin d'ai­ der Ie Gouvernement a identifier et a preparer des projets viables, mais clest la un long processus. Une etude par secteur est presentee plus bas. - 3 ­

Tableau 1.1 : MAURITANIE: ESTIMATION DU PIB, PAR SECTEUR (en milliards d'ouguiya, a prix constants de 1977)

1977 1980 1985 1990

Secteur rural 4,00 4,70 5,19 6,02 •.' Elevage Agriculture 0,29 0,70 0,81 1,03 P~che 0,30 0,40 0,62 0,95 Foresterie 0,06 0,10 0,17 0,22 4.65 5.90 6,79 8.22

Secteur industrie1 Mines 2,95 3,77 5,28 4,90 Traitement du poisson 0,20 0,25 0,40 0,62 Autres 1,75 1,88 2,50 3,54 4.90 5.90 8.18 9,06

Construction, travaux publics 1,70 1,86 1,02 1,60 Transports, commerce, services 2,40 2,71 3,30 4,05 Administration publique 4,30 4,49 4,21 4,07 PIB aux prix des facteurs 17,95 20,86 23,50 27,00 Imp6ts indirects moins subventions 2,34 2,74 3,30 4,05

PIB aux prix du marche 20,29 23,60 26,80 31,05

Source RIM - Ministere du Plan et des Mines, Plan de redressement economique et financier, Septembre 1978, Tableau Annexe 10. - 4 ­

1.10 Dans Ie secteur mlnlsr, les problemes financiers ont recemment oblige Ie Gouvernement a fermer la mine de cuivre, trois ans apres sa nationalisation. Le seul projet viable est Ie projet des Guelbs, finance par la Banque, malgre un taux de rendement financier relativement faible.

1.11 Dans Ie secteur de l'elevage, de nombreux projets ont ete etudies, plusieurs ont ete executes, mais aucun n'a connu un franc succes. En 1972, Ie Groupe de la Banque a finance un projet comprenant la construction et la remise en etat de puits pastoraux et l'amelioration des services veterinaires. Etant donne Ie potentiel limite et la fragilite ecologique des terres de pature, les investissements dans ce domaine devront ~tre limites si l'on veut eviter une surexploitation dangereuse. Le fAe a essaye d'ameliorer la production de betail en finan~ant un abattoir, une ferme d'embouche et une tannerie, qui ont tous trois fonctionne en dessous de leur capacite.

1.12 Dans Ie secteur agricole, aucun organisme d'aide n'a ete a m~me d'identifier un projet d'une certaine taille susceptible d'avoir un taux de rentabilite satisfaisant. Dans Ie domaine de l'irrigation, les petits peri­ metres finances par Ie fED, Ie fAe et l'IDA (dans Ie cadre du Projet de secours pour la secheresse) progressent de fa~on satisfaisante, mais il ne contribuent guere a reduire Ie deficit alimentaire de la Mauritanie, et il ne peut ~tre es­ pere qu'ils Ie feront un jour. Dans l'avenir, Ie programme d'irrigation de l'OMV5 devrait contribuer a reduire la dependance par rapport aux importations alimentaires et a la generosite de la communaute internationale, mais il est peu probable, si l'on en croit les premieres estimations, que ces projets qui, par ailleurs ne contribueraient pas a developper la partie centre-sud du pays aient des taux de rentabilite tres superieurs a celui du Projet du Gorgol. 1.13 Le long de la cote de Mauritanie, les eaux sont parmi les plus poissonneuses du monde; elles sont exploitees depuis des decennies par des flottes etrangeres et ont assez peu profite au pays. Au milieu de la decennie des annees 1960, Ie Gouvernement a essaye, sans succes, de creer une flotte de p~che nationale. II n'existe pratiquement pas de traditions en matiere de p~che, et les p~cheurs locaux ne pourront jouer un role actif avant long­ temps. Dans ce domaine, la Banque a toujours consacre ses efforts a la fourni­ ture des infrastructures cotieres necessaires, afin d'aider Ie Gouvernement a recuperer quelques avantages indirects, politique a laquelle se sont rallies les autres donateurs. L'infrastructure portuaire est desormais satisfaisante et il ne sera pas necessaire dans un avenir previsible de proceder a des inves­ tissements importants.

1.14 Dans Ie secteur industriel, apres quelques tentatives malheureuses et coOteuses de projets a grande echelle, Ie Gouvernement a commence a porter davantage l'accent sur l'emploi, en creant de petites et moyennes industries. Mais, m@me dans ce domaine, Ie potentiel de developpement a court terme est limite. La BMDe, la Banque de developpement mauritanienne, est devenue essen­ tiellement un etablissement de credit immobilier et de credit a la consomma­ tion, et n'a pratiquement pas d'experience en tant que banque de developpement proprement dite. Un des principaux objectifs du recent Projet de developpement - 5 ­ industriel et de financements, Ie premier du genre en Mauritanie, est precise­ ment de confronter la BMDC aux realites du developpement. Ce projet apporte une assistance technique et financiere au secteur industriel, pour Ie develop­ pement des petites et moyennes entreprises, au secteur artisanal pour la mo­ dernisation et l'expansion de la production de tapis, ainsi qu'au secteur agri­ cole pour la realisation de trente nouveaux perimetres villageois d'irrigation. II faudra donc attendre les resultats de ce projet avant de fournir une nou­ velle assistance financiere aux petites et moyenne~ industries.

Agriculture

1.15 En raison des conditions naturelles, l'agriculture se limite a une bande relativement etroite Ie long du fleuve Senegal, a une petite region (Guidimaka) aU les precipitations permettent de pratiquer l'agriculture en sec, a certaines oasis du Nord et a quelques zones ou les terres bordant des lacs peu profonds se pretent a l'agriculture de decrue.

1.16 Le long du fleuve Senegal, les cultivateurs pratiquent la culture en sec du mil sur des sols "dieri" (jamais recouverts par les crues) de juillet a octobre et la culture du sorgho et du mais sur les sols "oualo" pendant la de­ crue, de novembre a mars. Le riz est egalement cultive pendant les crues, a M'Pourie, Kaedi et dans les reseaux villageois d'irrigation, en sections de controle total. Les rendements de la culture du paddy s'echelonnent entre 3,5 et 5,5 t/ha. Les legumes sont cultives sur les sols "falo" (sur la rive meme du fleuve). En raison du caractere traditionnel des techniques agri­ coles et de l'irregularite des crues et des precipitations, les rendements sont faibles : 400 kg de mil/sorgho a l'hectare dans les zones de crue, et 300 kg/ha pour la culture en sec.

1.17 Les principales productions cerealieres sont Ie mil/sorgho, Ie riz et Ie mais. La production de mil/sorgho, qui avoisine 50 000 tonnes en annee normale, a baisse jusqu'a 25 000 tonnes en 1972/73 et 21 000 tonnes en 1976/77 en raison de la secheresse. La production 1977/78 est encore plus faible : 17 200 tonnes. La production de riz en culture irriguee a commence en 1959/60, et avec une production actuelle d'environ 6 000 tonnes, Ie riz a deja une im­ portance egale a celIe du mais. 1.18 Les principaux obstacles au developement agricole sont d'ordre clima­ tique et hydrologique; les pluies sont rares et irregulieres, les crues du fleuve Senegal n'ont pas toujours la meme intensite et la salinite causee par la remontee de l'eau de mer pendant la saison seche elimine toute possibi­ lite de double recolte jusqu'a 200 km en amont du delta. Les autres difficul­ tes sont liees aux dimensions du pays qui rendent les communications diffi­ ciles, a l'absence de personnel qualifie notamment dans les domaines du genie rural, des techniques d'irrigation et des finances publiques. L'agriculture en sec comportant trop de risques, Ie developpement de l'irrigation est la seule possibilite dont dispose la Mauritanie pour diminuer sa large dependance a l'egard de l'aide exterieure afin de satisfaire les besoins alimentaires du pays (Tableau 1.2). - 6 ­

Tableau 1.2 MAURITANIE: PRODUCTION DE CEREALES ET AIDE ALIMENTAIRE EXTERIEURE (en tonnes metriques)

Mil/ Aide Sorgho Paddy/ Other Total AlimentaireLl " 1970/71 50 000 1 370 14 000 65 370 1971 11 000 1972/73 25 000 3 000 4 410 32 410 1973 100 000 1973/74 50 000 3 000 5 950 58 950 1974 30 000 1974/75 45 000 3 840 7 450 56 290 1975 28 000

1975/76 36 000 3 960 7 000 46 960 1976 30 000 1976/77 21 000 3 600 6 250 30 850 1977 16 200 1977/78 17 200 3 500 5 250 25 950 1978 60 800

1978/79 43 100 4 100 7 800 55 000

/1 Mil/sorgho, bla Sources : SONADER; FMI, Mauritanie - Evolution aconomique racente 15 avril 1980. Annexe III, Tableau V. - 7 -

Le secteur de l'irrigation

1.19 Le potentiel d'irrigation est concentre dans la Vallee du Gorgol (10 000 ha) et Ie long du fleuve Senegal (140 000 ha). La disponibilite en eau de surface est par ailleurs negligeable et il n'existe que tres peu de pos­ sibilites d'irrigation a partir des nappes phreatiques, utilisees surtout pour l'adduction d'eau dans les zones rurales et urbaines et, dans une faible mesure, pour l'irrigation des palmiers, des legumes et des fruits dans les oasis des re­ gions arides. La mise en valeur de la totalite de la rive mauritanienne du Senegal, grace aux doubles cultures, est limitee par Ie manque d'eau pendant la saison seche et depend donc de la construction d'infrastructures lourdes, trop coOteuses pour l'un ou l'autre des deux Etats riverains (par. 1.22). L'objectif du Gouvernement est de mettre en valeur 100 000 ha d'ici a 1995, par l'intermediaire de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Senegal (OMVS, par. 1.22). Le Troisieme plan de developpement (1976-1980) avait prevu la mise en valeur de 10 000 ha. Toutefois, a cause de difficultes techniques et de problemes de gestion et d'organisation, auxquels Ie Gouvernement ne s'est attaque que recemment, en creant la SONADER (par. 1.23), seuls 1 800 ha environ ont ete mis en valeur a ce jour et l'objectif fixe par Ie Plan ne pourra ~tre atteint.

1.20. La mise en valeur des perimetres d'irrigation Ie long de la rive mau­ ritanienne du fleuve Senegal a commence il y a seize ans. La superficie culti­ vee a M'Pourie (une seule recolte) ne depasse pas 1 000 ha actuellement; plu­ sieurs petits perimetres (de 25 a 30 ha chacun) ont ete crees et une partie du perimetre du Gorgol (Kaedi) a ete irriguee pour la premiere fois en 1977 (140 ha). Les travaux de construction de la premiere phase du projet de Boghe (1 000 ha) viennent seulement de commencer. Jusqu'a present, les resultats ont ete inegaux. A M'Pourie, pour des raisons de capacite d'execution insuffisante, la mise en valeur s'est faite lentement et les rendements ont ete faibles, mais les petits perimetres et Ie projet de Kaedi ont obtenu de meilleurs resultats, du point de vue de la participation des agriculteurs et des realisations techniques.

1.21 La mise en oeuvre de projets d'irrigation en Mauritanie pose des pro­ blemes, tels que Ie coOt eleve des travaux de construction, en partie A cause de l'absence de concurrence mais aussi en raison des difficultes de transport et de l'insuffisance ou de l'inexperience du personnel local. Leur reussite requiert une saine planification et une importante assistance technique etran­ gere, et il conviendrait de poursuivre plus avant les efforts visant a simpli­ fier les lourdes procedures administratives et a renforcer les organismes d'execution.

Institutions responsables de l'irriqation

1.22 En 1972, Ie Mali, Ie Senegal et la Mauritanie ont charge l'OMVS de la mise en valeur de la Vallee du Senegal. L'OMVS est placee sous l'autorite de la Conference des chefs d'Etat et dirigee par Ie Bureau du Haut Commissaire, sa politique generale etant determinee par Ie Conseil des Ministres. L'OMVS s'est d'abord attachee a la coordination des etudes et a la promotion des pro­ jets, mais elle est desormais responsable aussi de la construction et de la gestion des infrastructures d'irrigation (c'est-A-dire des barrages). Les - 8 ­

perimetres d'irrigation de la Vallee du Senegal sont du ressort de chacun des gouvernements des Etats membres de l'OMVS.Depuis 1972, des etudes ant ete realisees, avec l'aide d'institutions etrangeres dont Ie PNUD (qui a finance la partie institutionnelle du projet oMVS). L'OMVS envisage de construire un bar­ rage a Manantali, au Mali afin de creer une vaste retenue permettant de regula­ riser Ie debit du fleuve, ainsi qu'un autre barrage pres de l'embouchure, a Diama, pour emp~cher l'eau de mer de remonter en amant. Ces barrages ren­ dront possible l'irrigation de quelque 325 000 ha, dont 126 000 se trouvent en Mauritanie. L'infrastructure mise en place par l'OMVS couterait a elle seule environ 600 millions de dollars mais, a ce jour, les sommes engagees par les differents donateurs ne suffisent pas a couvrir ce cout et l'on ne sait pas encore quand les travaux pourront reellement commencer. 1.23. Le Ministere du developpement rural est responsable de taus les as­ pects lies au developpement des ressources en eau. Relevant de ce ministere, la Societe nationale pour Ie developpement rural, la SONADER, a ete creee en juillet 1975 (Decret No 75-237/PR modi fie par Ie Decret No 76-037/PR du 12 fevrier 1976). La SoNADER, organisme public dote d'une large autonomie ad­ ministrative et financiere, a pour fonctions principales la planification, la conception, l'execution et la gestion de projets d'irrigation. Ses activites sont controlees par un conseil d'administration. 1.24 La SoNADER peut recevoir des prets et des subventions de sources privees et publiques. Pour l'avenir, elle a pour objectif d'etre partielle­ ment autofinancee, mais jusqu'a present elle n'a re~u que des prets et des subventions. En 1976, l'Etat a souscrit 27 millions d'ouguiya a son capital de 50 millions d'ouguiya, et en 1977 la SoNADER a re~u une allocation budge­ taire de 30 millions d'ouguiya. En 1978, l'allocation de l'Etat correspon­ dant aux fonds de contrepartie pour les projets s'est elevee a 20,5 millions d'ouguiya. La plupart de ces fonds ant ete consacres au financement des frais d'entretien et des couts d'exploitation; Ie fonds de roulement de la Societe est actuellement symbolique. Les dons et subventions d'origine exterieure ant atteint la contre-valeur de 1.2 million d'ouguiya en 1976 (Canada, USA, DADA), de 1.3 million d'ouguiya en 1977 (Canada) et de 15 millions d'ouguiya en 1978 (Allemagne). En 1977, l'Association a finance un projet triennal d'assistance technique de 3.5 millions de dollars (Credit 694-MAU) portant sur les presta­ tions de services de sept experts expatries, sur l'aide de consultants pour de courtes periodes et l'achat de vehicules et de materiel de bureau. En 1979, l'IDA a approuve un nouveau credit de 8 millions de dollars pour un projet de developpement industriel (Credit 888-MAU), dont 3,5 millions ant ete affectes a la SoNADER pour Ie developpement industriel des perimetres d'irrigation vil­ lageois (par. 1.14). Au debut de 1980, Ie projet d'assistance technique de l'IDA a ete complete par un credit du Fonds d'action speciale de la CEE de 1,5 million de dollars. 1.25 Depuis 5 ans, la SONADER slest vue chargee d'un nombre croissant de projets (de 3 en 1976 a 20 en 1979), dans Ie domaine des etudes, de la cons­ truction et des operations. Les realisations de la SONADER sont extreme­ ment satisfaisantes et ant suscite une excellente reaction de la part des agriculteurs. - 9 -

Politigue de l'Etat et strategie de la Bangue en matiere de pr~ts 1.26 Politigue et objectifs du Gouvernement. L'objectif du Gouvernement est d'augmenter la production alimentaire nationale afin i) de reduire Ie plus possible la dependance du pays a l'egard de l'aide alimentaire internationale, et ii) de fournir un revenu regulier suffisant aux agriculteurs pour la satis­ faction de leurs besoins elementaires. Le seul moyen possible d'atteindre cet objectif est de developper l'irrigation. C'est pourquoi Ie Gouvernement fait porter plus particulierement ses efforts sur ce secteur. 1.27 Pour la periode de cinq ans actuellement en cours (1976-1980), Ie mont ant total des investissements dans Ie secteur rural a ete evalue a 6,7 milliards d'ouguiya, dont environ 3,8 milliards d'ouguiya consacres au developpement de l'irrigation. Ceci representerait environ 15 % du total des investissements publics prevus pendant cette periode, soit une augmentation considerable par rapport au plan precedent, ou cette part n'etait que d'envi­ ron 5 %. 1.28 D'apres les programmes gouvernementaux, l'irrigation contrOlee de­ vrait s'etendre a 35 400 ha d'ici a la fin du Quatrieme plan (1985). Toute­ fois, en raison des difficultes mentionnees au par. 1.21, il serait irrealiste de compter que Ie developpement de l'irrigation se fasse a un rythme qui de­ passe 1 000 a 1 200 ha par an (m~me si lion tient compte du projet du Gorgol) au cours des 10 a 15 prochaines annees. Ce sont donc 20 000 ha seulement qui devraient ~tre consacres a la culture irriguee de cereales en 1990-1995. Ceci veut dire que Ie deficit chronique en cereales dont souffre actuellement les pays se poursuivra au cours des annees a venire

1.29 Le rOle de la Banque et sa politique de pr~ts au secteur rural. La Banque a participe a trois operations dans Ie secteur rural en Mauritanie une de 4,2 millions de dollars pour Ie developpement de l'elevage au cours de l'exercice 1972, une autre de 2,5 millions de dollars pour Ie Projet de lutte contre la secheresse, au cours de l'exercice 1973 et une de 1,1 million de dollars pour Ie Projet d'ingenierie de l'irrigation du Gorgol, pendant l'exer­ cice 1974, tous ces projets beneficiant de credits de l'IDA. Pendant l'exer­ cice 1977, deux autres credits de l'IDA ont ete accordes : un de 2,7 millions de dollars pour un projet d'assistance technique au Ministere du Plan (y com­ pris un poste d'economiste agricole) et un autre de 3,5 millions de dollars pour Ie Projet d'assistance technique a la SONADER. Recemment, au cours de l'exercice 1979, la Banque a approuve un credit de 8 millions de dollars pour un projet de fonds de developpement urbain et rural, avec une composante agri­ cole et, pendant l'exercice 1980, Ie Projet d'assistance technique a la SONADER a ete complete par un credit du Fonds d'action speciale de la CEE d'un montant de 1,5 million de dollars. La Banque a egalement finance quatre autres projets interessant Ie secteur rural: un de 6,7 millions de dollars, pendant l'exer­ cice 1966, pour la construction de Ie route Nouakchott-, un de 3 millions de dollars, pendant l'exercice 1979, pour un programme quadriennal d'ameliora­ tion et d'entretien des routes, un de 3 millions de dollars, pendant l'exer­ cice 1975, pour un autre programme de six ans faisant suite a ce dernier pro­ jet, et un dernier de 3,8 millions de dollars, au cours de l'exercice 1974, dans Ie secteur de l'education. Entre 1970 et 1972, Ie Groupe de la Banque - 10 ­ etait Ie troisieme donateur par ordre d'importance, apres la France et la Com­ munaute economique europeenne. Etant donne la croissance rapide des finance­ ments exterieurs accordes a la Mauritanie, Ie role du Groupe de la Banque se modifie quelque peu : l'accent est mis de plus en plus sur l'assistance tech­ nique et la Banque agit comme catalyseur, en facilitant les accords de cofinan­ cements avec les donateurs traditionnels et les pays de l'OPEP. 1.30. L'execution des projets precedents a souvent ete retardee par la lourdeur des procedures administratives. En periode de forte inflation, ces problemes, auxquels s'est ajoutee la situation particulierement difficile dans laquelle se trouvait la Mauritanie, ont entrafne des depassements de coats pour presque tous les projets finances entre l'exercice 1969 et l'exercice 1975. Le projet d"irrigation du Gorgol a beneficie des le~ons qui en ont ete tirees, notamment en ce qui concerne la necessite de disposer d'un bureau du projet ayant des pouvoirs veritables. 1.31 La Banque a explore et teste diverses possibilites de developpement agricole en Mauritanie, tout en etudiant de pres l'evolution des projets finan­ ces par d'autres donateurs. Dans Ie secteur de l'elevage, un nouveau projet est en cours d'identification, les resultats d'un premier projet, mene au debut des annees 1970, n1ayant pas ete probants en raison des effets particulierement sensibles de la secheresse. Apres plusieurs etudes d'identification, la Banque a conclu que Ie potentiel d'amelioration de l'agriculture en sec est negli­ geable. Dans Ie domaine de l'irrigation, les petits perimetres finances par la Banque Ie long du fleuve Senegal, ne peuvent avoir d'effet sensible sur la re­ duction de la dependance a l'egard des importations de riz; quant aux projets de taille moyenne, leur portee restera limitee Ie long du fleuve Senegal, tant que Ie barrage de Manantali ne sera pas construit. Le seul projet d'envergure qui puisse @tre entrepris independamment de l'execution du programme de l'OMVS est Ie projet d'irrigation du Gorgol. Son taux de rendement economique est faible, mais n1est pas inferieur a celui qui est prevu pour les autres pro­ jets d'irrigation en cours (Boghe) ou prevus (etudes de l'OMVS), ou pour les projets dans d'autres secteurs (projet de mines de fer des Guelbs). Cela semble demontrer que Ie coat d'opportunite du capital est faible en Mauritanie, es­ sentiellement a cause de facteurs lies au profond sous-developpement du pays et a plusieurs contraintes naturelles irremediables. Le credit d'ingenierie du Gorgol (S-16-MAU)

1.32 Le 12 juin 1974, Ie Gouvernement et l'Association ont signe Ie Credit d'ingenierie du Gorgol, pour permettre 1 'execution des etudes necessaires a la mise en oeuvre de la premiere phase du Projet de mise en valeur du Bassin du Gorgol, et en particulier pour 1) preparer les plans definitifs, les documents d'appels d'offres et les specifications techniques, et pour aider Ie Gouverne­ ment a juger les offres 2) executer les etudes de sante et d'education liees au projet, 3) etudier les besoins en matiere de main-d'oeuvre et d'education pour la mise en oeuvre des projets d'irrigation, 4) aider Ie Ministere du Plan a analyser les projets de developpement rural et 5) executer les etudes de ter­ rain associes. Le cout total etait evalue a 1,3 million de dollars, dont Ie - 11 ­

Credit de l'Association devait financer 1,10 million de dollars. Le Credit est entre en vigueur Ie 6 novembre 1974. La date de fin d'execution, prevue initia­ lement pour Ie 31 mars 1977, a ete repoussee, d'abord au 28 fevrier 1978 puis au 30 janvier 1979.

1.33 L'organisme d'execution du projet a ete Ie Departement d'ingenierie rurale, jusqu'en 1977, puis la 50NADER. Malgre des retards initiaux dans la si­ gnature des marches, des consultants furent recrute~ pour executer les etudes d'ingenierie et de sante, etudes qui furent remises respectivement en 1975 et 1976. En raison d'augmentations considerables par rapport aux estimations pre­ liminaires, tant en ce qui concerne les quantites que les couts, Ie Gouverne­ ment fut amene a retarder l'appel d'offres afin de chercher une solution plus economique. Une etude de la Banque a propose, en decembre 1975, une autre so­ lution consistant a irriguer la partie amont de la vallee en ne construisant qu'un barrage (8 Foum-el-Gleita). Une mission du programme de cooperation BIRD/FAO a etudie la faisabilite de cette variante sur Ie terrain et a confirme sa justification. D'abord hesitant, Ie Gouvernement a fini par retirer ses ob­ jections en 1976 et il a ete convenu que les autres etudes necessaires seraient financees grace au solde du Credit 5-16 MAU et aux montants affectes au ser­ vices de consultants dans Ie cadre du Projet d'assistance technique a la 50NADER (Credit 694-MAU). La description du Credit 5-16 MAU et Ie pourcentage des depenses qui y etait prescrit ont ete modifies en consequence.

1.34. Des que la 50NADER a ete chargee de l'execution du projet d'ingenie­ rie, les resultats sont devenus satisfaisants. Les etudes topographiques, pe­ dologiques, geotechniques et autres ont ete executees de fa90n tres satisfai­ sante par des consultants et la 50NADER et ont ete remises dans les delais prevus. A l'heure actuelle, Ie Credit est totalement debourse et il est pro­ pose de Ie refinancer dans Ie cadre du present Projet d'irrigation du Gorgol. Les rapports d'achevement et d'evaluation retrospective sont prets et sont envoyes au Gouvernement pour examen et commentaires. 5'il est vrai que les etudes sur les besoins en matiere d'education, de main-d'oeuvre et d'assistance technique au Ministere du Plan n'ont pas ete realisees comme prevu, il n'en de­ meure pas moins que Ie Projet a atteint ses objectifs en procedant a la plupart des etudes necessaires au projet d'irrigation du Gorgol. On a egalement mis l'accent sur Ie fait que, lorsque les emprunteurs passent un marche avec un ca­ binet conseil et qu'ils n'ont pas la capacite technique suffisante pour en as­ sumer la supervision, la Banque devait insister sur la necessite de nommer a cette fin, des que possible, un conseiller ou un comite d'experts, selon la com­ plexite du projet. - 12 ­

II. LA ZONE DU PROJET

Situation

2.01 La Vallee du Gorgol est situee dans la quatrieme region administra­ tive de la Mauritanie, a l'est de Kaedi (voir carte IBRD 13754). La partie de cette vallee susceptible d'une mise en valeur agricole peut etre divisee en deux zones : les plaines inondables de la basse Vallee, les "oualo" du Gorgol, couvrant environ 28 000 ha entre Kaedi et Lexeiba (50 km de long sur 3,5 a 8 km de large), et en amont la "Vallee du Gorgol Noir" entre Zreij et Ie mont Oua­ Oua (voir carte IBDR 13753. Cette derniere zone a environ 19 km de long, une largeur variant de 1 a 3 km et couvre environ 4 400 ha. Le Projet d'irrigation du Gorgol actuellement etudie concerne la mise en valeur de cette zone amont.

Climat 2.02 Dans la zone du projet, Ie climat est sahelien caracterise par une saison hum ide (de mi-juin a mi-octobre) et une saison sache, elle-meme divi­ see en periode froide (de mi-octobre a mi-fevrier) et periode chaude (de mi­ fevrier a mi-juin). 2.03 Les principales caracteristiques du climat relevees par les deux sta­ tions de Kaedi et M'bout sont definies comme suit :

(i) les precipitations moyennes annuelles sont de l'ordre de 400 mm (410 mm a Kaedi et 425 mm a M'Bout) la valeur mediane n'etant que de 314 mm. AoDt est Ie mois Ie plus arrose, avec 38 % des pluies an­ nuelles;

(H) la temperature moyenne annuelle est de 29 oC, avec des moyennes men­ suelles minima de 24 DC en janvier et maxima de 39 D - 42 DC en avril et juin; la temperature moyenne journaliere minimum est de 14 DC (janvier) et Ie minimum absolu est d'environ 8 a 9 DC (ega­ lement en janvier). Le maximum absolu est enregistre entre avril et juin avec 45 D - 46 DC;

(Hi) l'humidite relative moyenne annuelle est d'environ 50 % avec des mi­ nima de 29 a 44 % de janvier a avril; pendant cette periode, la si­ tuation est aggravee par l'Harmattan," un vent d'est sec et chaud; l'humidite maximale est de 75 % en aoDt;

(iv) l'evaporation potentielle est estimee a environ 2 500 mm/an; (v) les vents sont variables, avec une vitesse moyenne de 4 a 9 m/s; l'''Harmattan" souffle entre fevrier et juillet, at de maniere plus intense en mars/avril. - 13 -

Ressources en eau

2.04 L'eau d'irrigation proviendrait du Gorgol Noir, une riviere a regime torrentiel qui ne coule que de juin a octobre. Son debit annuel moyen est d'en­ viron 355 millions de m3; Ie debit annuel garanti 8 annees sur 10 est estime a environ 200 millions de m3• Les debit annuels varient largement (1/4,3) pendant la periode de 18 ans ou des reIeves existent.

2.05 L'eau du Gorgol Noir ales qualite requises pour l'irrigation.

2.06 L'usage actuel de l'eau dans la vallee est limite a des cultures de sorgho en decrue de novembre a mars (environ 1 400 ha dans la zone du projet); en aval, au confluent avec Ie fleuve Senegal, Ie Perimetre Pilote de Kaedi pre­ leve de l'eau dans les deux cours d'eau pour irriguer environ 200 ha de riz. 2.07 Le Gorgol Noir est un affluent du fleuve Senegal, ce fleuve consti­ tuant dans sa partie inferieure la frontiere entre la Mauritanie et Ie Senegal. L'ensemble du bassin du Gorgol Noir est situe en Mauritanie. Le debit moyen annuel (DMA) dans la zone du projet est d'environ 2 % du DMA du fleuve Senegal. Actuellement, l'ecoulement du Gorgol Noir est partiellement controle par un ouvrage muni de vannes au confluent avec Ie fleuve Senegal. La realisation de tout ouvrage affectant de fa~on notable Ie regime du fleuve Senegal est regie par les termes de la convention du 11 mars 1972 entre les trois etats rive­ rains, Ie Senegal, la Mauritanie et Ie Mali. Dans Ie cadre de l'OMYS, Ie projet d'irrigation du Gorgol representera environ 1 % de l'ensemble du poten­ tiel irrigable et 3 % de l'allocation de la Mauritanie. Malgre sa faible influence sur Ie regime du fleuve Senegal, Ie projet a toujours ete pris en compte dans la programmation de l'OMYS et la Mauritanie a deja fait part a l'OMYS de sa decision d'executer Ie projet et aucune objection n'a ete emise. Les ressources en terre

2.08 La morphologie de la zone du projet est caracterisee par la presence d'une plaine alluviale profondement entaillee par les meandres du lit du Gorgol Noir. La pente longitudinale de la vallee est d'environ 0,4 %, mais la pente de la riviere elle-m@me est beaucoup plus faible. La coupe transversale de la vallee montre des gradients transversaux d'environ 1 %.

2.09 La principale formation geologique de la vallee est constituee par des alluvions d'epaisseur variable reposant sur un soubassement quartzeux. Les alluvions sont adjacentes a des formations rocheuses non massives de m@me na­ ture que Ie soubassement. - 14 ­

2.10 La classification des sols a ete effectuee sur un secteur de 6 850 hectares. Les sols des categories 1, 2 et 3 sont propres a tous les types de culture; les sols de la categorie 4R conviennent pour la riziculture; les autres, en classe 6, ne sont pas cultivables. Sur la base des specifica­ tions du service des eaux et de l'energie des Etats-Unis, la classification a donne les resultats suivants :.

- 63 % des terres sont en classe 1, 2 et 3 • - 31 % des terres sont en classe 4R - 6 % des terres sont en classe 6 ou sont des affleurements rocheux. Toutes les terres arables sont utilisables en riziculture. Les terres argi­ leuses plus lourdes (environ 50 % du total) devraient etre utilisees pour la double culture du riz tandis que les autres terres devraient etre plantees en riz en saison humide et en sorgho ou mais en saison seche. II n'y a pas de probleme de salinite et Ie reseau de drainage prevu par Ie projet devrait main­ tenir cet etat de choses. Les sols sont pauvres en matieres organiques et en elements nutritifs mais ont une bonne capacite d'absorption, ce qui facilite l'emploi d'engrais mineraux.

2.11 Le drainage naturel est assure par les cours d'eau existants (oueds) menant au Gorgol. La classification des sols et la definition de leurs apti­ tudes culturales ont tenu compte des resultats des essais de permeabilite. Le contrOle du drainage naturel en dehors de la zone irriguee et la construction d'un reseau interne de drainage debouchant dans Ie lit de la riviere devront etre entrepris et sont prevus par Ie projet.

Utilisation des sols. taille des exploitations et regime foncier 2.12 La plus grande partie de la zone est actuellement occupee par des paturages naturels, et l'acacia constitue la vegetation dominante. Le sorgho de decrue est cultive sur des surfaces limitees, de novembre a mars. En raison du caractere traditionnel des techniques culturales et de l'irregularite des crues et des precipitations, les rendements sont faibles (400 kg/ha). La terre est propriete collective et appartient a des "clans" selon Ie droit coutumier. Les terres arables sont attribuees individuellement aux familIes paysannes qui paient des redevances au chef du clan. Les Peuls qui pratiquent l'elevage dans la region n'ont pas de droits de propriete mais peuvent utiliser les patu­ rages naturels. La taille moyenne des familIes paysannes est de 5 a 6 per­ sonnes (3 travailleurs), et la taille de l'exploitation familiale est d'environ 2,5 ha. Six cents familIes, soit environ 3 000 personnes, dont la plupart vivent dans la cuvette du barrage de Foum-Gleita (par. 3.13), devront etre re­ installees dans Ie cadre du projet. - 15 ­

Population 2.13 Le projet est situe dans une zone intermediaire entre les rives hu­ mides du fleuve Senegal au sud et les steppes desertiques du nord. A ces dif­ ferences geographiques correspondent des clivages ethniques avec les Maures, qui sont culturellement des Arabo-Berberes, au nord, et les races noires de la vallee (Toucouleurs, Peuls, et Soninkes) au sud. Dans la zone du projet, les Maures (agriculteurs) et les Peuls (eleveurs) dominent. Les activites econo­ miques sont presque exclusivement l'agriculture et l'elevage. La culture prin­ cipale est Ie sorgho mais Ie mais, l'arachide, Ie niebe et Ie riz sont egale­ ment cultives en petites quantites. Les revenus familiaux sont arrondis grace au commerce, aux pensions et aux transferts des emigres. Le revenu moyen par habitant dans la region est estime a environ 70 dollars. Le niveau d'education de la population de la region est bas (10 % lisent et ecrivent l'arabe et 1 % Ie francais). Parmi les jeunes, la proportion d'alphabetises en francais peut atteindre 5 %. Des enquetes de sante ant montre que Ie paludisme etait tres repandu dans la zone du projet mais que 1 'incidence de la schistosomiase etait moderee et qu'elle se reduisait en aval. Les services de sante sont reduits. Sur la base d'etudes sociologiques* il est prevu qu'environ 90 % des besoins en main-d'oeuvre pour Ie projet pourront ~tre facilement satisfaits a partir de la zone peripherique. Les 10 % restant devront provenir des populations no­ mades, dans un mouvement progressif de sedentarisation. Dans Ie cadre d'une campagne d'explication et de sensibilisation pour Ie projet, lancee par Ie Gou­ vernement en 1979, une equipe de sociologue, dependant de la direction produc­ tion de la SONADER, s'est installee a M'Bout. Institutions rurales 2.14 Le projet est situe dans Ie departement de M'Bout, Kaedi etant Ie centre administratif de la region. Le Gouvernement est represente a M'Bout par Ie maire. Les services de base (tribunal local, police, ecole primaire, dis­ pensaire, bureau de paste, agriculture et elevage) sont assures. Une station de recherche agronomique est installee a Kaedi et, pres de la zone du projet, dans Ie perimetre pilote d'irrigation du Gorgol la SONADER introduit des tech­ niques nouvelles au ameliorees pour la riziculture, la formation des agricul­ teurs et la production de semences ameliorees. II n'existe pas d'organisme a l'echelle nationale pour Ie credit agricole au la fourniture des facteurs de production. Infrastructure existante 2.15 L'acces a la zone du projet est difficile pendant la saison des pluies. La route de Kaedi a M'Bout, qui lange Ie Gorgol et dessert la zone, est mal entretenue et les cinq pants entre Lexeiba et M'Bout sont delabres. La seule route utilisable pratiquement en permanence relie Kaedi a Lexeiba.

* Annexe 3, documents BIO et Cl. - 16 -

Kaedi est relie par la route a Boghe, Rosso et Nouakchott, mais Ie tron90n Rosso-Kaedi est expose aux inondations en periode de crues. L'itineraire de degagement vers Nouakchott consiste a rejoindre la route goudronnee a Kiffa, mais Ie tron90n M'Bout-Kiffa est soumis aux memes aleas et est en cours de reparation; a la fin de 1980, cette route devrait etre praticable tout au long de l'annee. Au cours des negociations, il a ete donne l'assurance que cette route, ou toute autre route d'acces, serait entretenue afin de permettre un trafic continu, quelle que soit la saison. Kaedi dispose d'un aerodrome et M'Bout d'une petite piste d'aviation. Kaedi a Ie seul hopital et la seule ecole secondaire de la region. Dans la zone du projet, il y a deux ecoles pri­ maires et un dispensaire. L'unique ecole agronomique de niveau moyen de Mauritanie est egalement situee a Kaedi. - 17 ­

III. LE PROJET

Prdparation du projet 3.01 Les dtudes du Gorgol ont commencd en 1971 grace a un financement du PNUD et ont continud a partir de 1973 avec Ie financement fourni par Ie Crddit 5-16 MAU de l'Association (par. 1.32). Les dtudes initiales ont conduit a des solutions complexes et tras ondreuses. II dtait acquis que leur mise en oeuvre comporterait de grands risques, en partie en raison du fait qu'a cette dpoque, il n'existait pas d'institution nationale pour l'exdcution et la gestion de projets d'irrigation.

3.02 C'est pourquoi, en 1975, Ie Gouvernement a ddcidd de crder la 50NADER, a laquelle il a confid la responsabilitd de la prdparation des projets. La 50NADER a re~u une aide de la 8anque (Crddit 694-MAU) et d'autres institutions (FAC, FED).

3.03 Le contrat relatif a l'exdcution de l'dtude de faisabilitd et a la prdparation des plans d'exdcution, des spdcifications techniques et des docu­ ments d'appel d'offres pour Ie pdrimatre d'irrigation a dtd attribud a des con­ sultants italiens en avril 1977. La collecte des donndes de base a dtd ter­ minde, et Ie projet de rapport de faisabilitd a dtd soumis a la 50NADER et a la mission de prddvaluation de la 8anque en fdvrier 1978. Les documents ddfini­ tifs ont dtd terminds en septembre 1978. Le projet technique du barrage a dtd dtudid par un groupe d'experts inddpendants spdcialement ddsignd a cet ef­ fet, et il a dtd approuvd en avril 1979. Ce groupe d'experts suivra l'exdcu­ tion des dtudes d'avant-projet et les travaux de construction. 3.04 La prdparation d'dtudes en vue de ddfinir la solution la plus dcono­ mique, une conception saine et un systame d'exploitation facile a utiliser s'est accompagnde du renforcement de la 50NADER dans son rOle d'agence d'exd­ cution, de la formation de personnel mauritanien et de la fourniture a la 50NADER de matdriels de construction. En particulier, un crddit de 9,3 mil­ lions de dollars financd par l'Arabie saoudite pour l'achat de matdriel permet­ tra a la 50NADER d'entreprendre la construction d'ouvrages d'irrigation a 80ghd et d'acqudrir une expdrience suffisante pour pouvoir exdcuter les travaux du Gorgol. ObJectifs gdndraux du projet 3.05 Les objectifs principaux du projet sont d'augmenter la production mauritanienne de cdrdales, inddpendamment des caprices de prdcipitations tras variables et rares, et de creer un pOle de ddveloppement dans la partie sud­ est du pays, aux potentialitds tres limitdes. Le projet vise a multiplier par pres de trois les revenus d'environ 25 000 personnes. La formation de cadres mauritaniens et Ie ddveloppement institutionnel dans Ie secteur de l'irrigation faciliteront l'accdldration du ddveloppement de l'irrigation dans Ie pays - ce qui est l'un des objectifs principaux du Gouvernement. - 18 ­

Description du projet

3.06 Le projet propose permettra de mettre en valeur un total de 4 200 ha de terres; l'etendue nette des terres irrigables sera de 3 620 ha. Le riz de saison humide sera suivi de la culture de riz-sorgho et/ou de mais de saison seche; des legumes seront egalement cultives pour l'autoconsommation. Les principaux elements du projet sont

a) Barrage et ouvrages d'amenee d'eau Construction du barrage de Foum-Gleita, dlouvrages de sortie, dlun canal d'amenee principal et pont-canal pour traverser Ie Gorgol; b) Perimetre du Gorgol i) Construction des reseaux primaires et secondaires et ter­ tiaires d'irrigation et de drainage; mise en valeur des parcelles d'exploitation, notamment par des travaux de ni­ vellement et de construction de voies d'acces qui desservi­ rant une etendue totale de 4 200 ha au total; Ii) Construction de maisons, de bureaux, d'entrepOts, d'une rize­ rie, d'equipements collectifs et d'autres installations a proximite du perimetre; et iii) Fourniture de materiels agricoles et de vehicules. c) Mise en valeur agricole Fourniture a credit aux agriculteurs de services de preparation du sol (labour) et de battage, ainsi que de facteurs de produc­ tion agricoles (semences, pesticides, engrais) et de services de vulgarisation et de commercialisation. d) Assistance technique Fourniture d'une assistance technique, avec des materiels et des vehicules pour l'execution du projet et Ie debut de son exploitation. Caracteristigues detaillees du projet

3.07 Barrage et ouvraqes d'amenee. Le barrage de Foum-Gleita sera cons­ truit dans la vallee du Gorgol Noir et fermera une gorge etroite dans les monts Oua-Oua situes a quelque 6 km en amant du perimetre. Le barrage emmagasinera l'eau necessaire aux besoins de l'irrigation de quelque 6 000 ha de terres et fournira une protection contre les crues en aval. Les caracteristiques topo­ graphiques favorables du site permettront la construction d'un barrage relative­ ment petit, presentant une importante capacite de stockage de 500 millions de m~ - 19 ­ une hauteur maximale d'environ 37 m et une portee totale de 95 m. Ce sera un barrage voQte en beton appuye sur des roches-quartzeuses. II aura une cr~te deversante. Les ouvrages de prise et de vidange sur la rive gauche alimente­ ront directement Ie canal d'amenee d'eau et/ou retourneront l'eau dans la riviere pour une utilisation en aval.

3.08 Le canal d'amenee, d'un debit de 10 730 m3/s, suivra la rive gauche de la riviere entre Ie barrage de et un ouvrage de partition situe a 3,6 km en aval. A partir de ce point, Ie canal se subdivisera en deux branches: Ie canal de la rive gauche d'un debit de 7 337 m3/s, qui atteindra la zone irriguee 3,0 km en aval, et Ie canal de la rive droite (d'un debit de 3 128 m3/s) qui traversera Ie Gorgol par un pont-canal et rejoindra Ie perimetre apres 1,9 km. Le canal d'amenee comprendra deux siphons, un ouvrage de deriva­ tion et de mesure et un pont-canal.

3.09 Perimetre du Gorgol. Le perimetre d'irrigation s'etendra Ie long des deux rives du Gorgol Noir, et sera divise en deux grandes unites bordees par les canaux principaux d'irrigation. La surface brute mise en valeur sera de 4 200 ha; les surfaces nettes irriguees correspondantes seront respectivement de 2 476 ha et 1 144 ha pour la rive gauche et la rive droite, ce qui repre­ sente un total de 3 620 ha. Les eaux de drainage se deverseront directement dans la riviere par gravite. Les reseaux d'irrigation et de drainage seront equipes des ouvrages habituels. Des pistes seront construites a l'interieur du perimetre pour permettre l'acces a chaque parcelIe d'irrigation. Pendant la saison humide, environ 3 500 ha seront utilises pour la culture du riz. Pendant la saison seche, la moitie de cette surface sera utilisee pour une se­ conde culture de riz et Ie reste pour du mais/sorgho. Environ 120 ha seront affectes tout au long de l'annee aux legumes pour l'autoconsommation. L'inten­ site des cultures passera de 1,5 au debut du projet a 1,8, cinq ans plus tard, lorsque Ie projet aura ete entierement execute. 3.10 Les bAtiments qui seront edifies a proximite du perimetre compren­ dront Ie siege de la direction du projet, des maisons, des bureaux, un atelier, des hangars et des magasins de stockage ainsi qU'une rizerie d'une capacite de 5 t/h. La construction d'equipements collectifs (puits, ecole, marche couvert, dispensaire, etc.) dans 15 nouveaux villages est egalement prevue. Les agricul­ teurs construiront leurs propres habitations. La SONADER les aidera en leur fournissant Ie transport pour leurs biens familiaux et leurs materiaux de construction. 3.11 Les travaux relatifs a cette partie du projet comprendront :

a) un reseau d'irrigation par gravite compose de : 1) deux canaux prin­ cipaux, bordant la perimetre sur chacune des deux rives, d'une lon­ gueur totale de 26,45 km, 2) 37 canaux secondaires d'environ 61 km de long et 3) des canaux tertiaires d'une longueur totale de 360 km espaces en moyenne de 120 m les uns des autres. - 20 ­

b) Un reseau de drainage de surface compose de : 1) 105 km de canaux de drainage secondaires, 2) 360 km de·canaux de drainage tertiaires, et 3) environ 19 km de canaux de drainage principaux, avec amenagement de l'ecoulement a l'exterieur du perimetre. Toutes les eaux de drai­ nage sont acheminees vers Ie lit principal de la riviere. c) Des travaux de defrichement et de nivellement (de 200 a 300 m3 par ha) et des travaux a marne les exploitations (construction de digues) pour l'ensemble des 3 620 ha de la zone du projet. d) Un reseau de routes principales comprenant 1) un reseau longitudinal, Ie long des canaux d'amenee et des canaux primaires, 2) une route transversale comprenant un pond sur Ie Gorgol et 3) une liaison avec la route existante M'bout-Kaedi; la longueur totale de ce reseau pri­ maire sera de 40 km. Un reseau secondaire, de 140 km de long, don­ nant acces a chacune des parcelles d'irrigation.

e) Vingt-six logements pour Ie personnel (2 520 m2), des bureaux pour l'Office du projet (250 m2), un atelier (200 m2), des magasins et hangars (1 500 m2), et des equipements collectifs pour 15 nouveaux villages. f) Une rizerie d'une capacite totale de 5 t/h, dotee d'installations de stockage. 3.12 Le projet prevoit egalement la fourniture de materiels agricoles (tracteurs, charrues, machines a planter, batteuses, etc.), de materiel de trans­ port du paddy (tracteurs et remorques) et de vehicules.

3.13 Developpement agricole - colonisation rurale - Des enqu~tes, recher­ ches et etudes sociologiques effectuees a 1 'occasion de la preparation du pro­ jet ant demontre que, malgre 1 'absence d'une tradition de l'irrigation dans la region, il y aurait, autour de la zone du projet, suffisamment de personnes capables de devenir d'assez bans cultivateurs. Bien entendu, cela suppose une politique adequate en ce qui concerne la motivation, la selection, la reinstal­ lation et la formation, qui a ete examinee et etudiee avec la SONADER. La cam­ pagne de clarification et de motivation a debute en 1979 (par. 2.13) et, jusqu'ici, les reactions sont tres favorables. La SONADER, de concert avec les autorites locales, choisira les 4 640 familIes d'agriculteurs prevues par Ie projet. Les 600 familIes directement touchees par les travaux (reservoir de Foum-Gleita et perimetre irrigable) seront reinstallees en priorite. Les autres familIes seront choisies parmi les 100 000 personnes qui vivent dans un rayon d'environ 50 km. La selection se fera en fonction de l'experience de l'agriculture et des droits traditionnels de la famille ou du clan dans la region; priorite sera donnee aux personnes aux revenus les plus faibles. Le projet comprendra une provision pour la reinstallation de ces populations. La SONADER aidera les cultivateurs a transporter leurs biens familiaux, et elle les guidera et les aidera a construire leurs habitations dans les 15 nouveaux villages en y amen ageant les principaux equipements collectifs : puits, ecoles, dispensaires, marches couverts. Le coOt des logements et des equipements col­ lectifs s'elevera a 6 % du coOt total du projet. - 21 ­

3.14 Les personnes ainsi reinstallees ne recevront pas une terre vierge a cultiver; la premiere recolte sera preparee par la Direction du projet du Gorgol (DPG). Les agriculteurs arriveront a la fin de la saison des cultures et re­ cevront du paddy pour leur consommation a titre de paiement de la main-d'oeuvre qu'ils fourniront pour la recolte. Lors de la campagne suivante, ils beneficie­ ront d'une cooperation etroite des services de formation et de vulgarisation de la DPG. Des contrats definissant les droits et obligations des cultivateurs seront signes a titre individuel. Ce type de contrat est deja en vigueur sur d'autres perimetres irrigues de la SONADER, et il donne satisfaction. Le pro­ jet aidera les cultivateurs pour la preparation du sol et Ie battage (par. 3.06) et leur fournira des services de vulgarisation et de commercialisation ainsi que tous les facteurs de production necessaires, y compris les semences, engrais et pesticides. La preparation du sol, Ie battage et les facteurs de production seront fournis a credit, et seront remboursables au moment de la recolte. 3.15 Assistance technique. Le projet prevoit une assistance technique, car il n'y a pas suffisamment de cadres mauritaniens pour superviser la cons­ truction des ouvrages sous contrat et pour l'execution du projet. Les services de consultants sont estimes a 113 hommes-mois pour la premiere et a 546 hommes­ mois pour la seconde, et Ie coOt de base moyen est de 8 300 dollars par homme­ mois (par. 4.05). Le projet fournira egalement des vehicules (par. 3.11) et des logements (par. 3.12) au personnel expatrie qui dispensera cette assistance technique. Etat d'avancement des etudes et projets d'execution

3.16 Barrage de Foum-Gleita. Le nouveau projet d'execution, qui comprend les plans d'execution, un texte, les documents d'appel d'offres et et des spe­ cifications, a ete acheve en avril 1979. II avait ete finance conjointement au titre des Credits S-16-MAU et 694-MAU. 3.17 Ouvrages d'irrigation. On dispose de deux importantes etudes satis­ faisantes : I} Ie Rapport agroeconomique (etude de faisabilite de juin 1978) et 2) Ie projet d'execution, les documents d'appel d'offres et les specifications concernant l'execution de travaux en regie (dates de septembre 1978). Ces etudes comprennent des cartes topographiques (au 1:5 000 et au 1:500), des cartes des sols et de leurs possibilites d'utilisation (au 1:10 000), des etudes d'echantillonnage et des analyses des sols et des etudes sociologiques et commerciales • • Approvisionnement et besoins d'eau 3.18 Les besoins annuels en eau des cultures a l'hectare seront de 15 000 et 17 400 m3 pour Ie riz de saison des pluies (respectivement pour les recoltes de juillet/octobre et demai/septembre).de19 100 m3 pour Ie riz de saison seche, de 11 420 m3 pour Ie sorgho, de 11 520 m3 pour Ie mais et de 28 300 m3 pour les legumes. Ces chiffres tiennent compte de 25 % de pertes dans Ie reseau de distribution et de 26 % de pertes a meme l'exploitation, ce qui ramene l'effi­ cacite de l'irrigation a 56 %. La demande totale d'eau du perimetre sera d'en­ viron 103 millions de m3 par an, soit de 59 millions de m3 en saison seche et - 22 ­ de 44 millions de m3 en saison des pluies. Ces calculs tiennent compte de la repartition des cultures, du calendrier et des valeurs mesurees d'evaporation du reservoir-A et des precipitations a Kaedi, et ils men agent une provision par­ ticuliere pour l'irrigation du riz (pepinieres, saturation et inondation) et pour la pre-irrigation du sorgho et du mais avant les semis. 3.19 Alimentation en eau. L'alimentation en eau en saison seche sera as­ suree entierement au moyen de l'eau emmagasinee par Ie barrage de Foum-Gleita. • Le Gorgol Noir ne coule que de juin a octobre et son debit se repartit en moyen­ ne comme suit : Mois Juin Juillet AoOt Septembre Octobre -Ql- 10 "T,5 17,5 36,0 39,0 5,0 Les etudes effectuees pour optimiser la capacite d'emmagasinement du barrage soulignent l'importante influence de l'evaporation sur Ie rendement garanti du reservoir. Avec une capacite totale de 500 millions de m3, Ie barrage peut as­ surer un rendement annuel moyen de 180 millions de m3, soit pres de deux fois les besoins en irrigation de la zone du projet. Le reste sera utilise pour des perimetres d'irrigation envisages en aval pres du confluent avec Ie fleuve Senegal. Calendrier de realisation 3.20 Le projet sera realise sur une periode de six ans (Table 3.1). La construction du barrage et des ouvrages principaux (canaux, drains, ponts, routes) occupera les deux premieres annees. A la fin de cette periode, Ie reservoir sera rempli pour la premiere fois. Le defrichement, la preparation du sol, les travaux sur les parcelles et l'installation des agriculteurs seront effectues progressivement. eela tient compte de la capacite de la SONAOER pour l'execution de travaux en regie et du rythme probable d'installation des agriculteurs. La production demarrera pendant la saison seche de la troisieme annee (400 ha). Le calendrier propose pour la realisation de cette partie du projet est resume ci-dessous. Annee 1983 1984 1985 1986 1987 Total

Surface nette mise 400 800 800 800 800 3 600 en valeur Estimation du coat 3.21 Le coOt total du projet, y compris les provisions pour depasse­ ments de quantites et hausse de prix, est estime a 93,2 millions de dollars (Tableau 3.1).1/ L'estimation du coat de base comprend tous les coats d'inves­ tissements et de fonctionnement pendant les six annees d'execution du projet et

Le coat du projet est presente hors taxes, Ie Gouvernement ayant accepte de l'exonerer de tous droits de douanes et autres taxes identifiables. ..

MAURITANIA I MAURI1'ANIE

GORGOL IRRIGATION PROJECT I PROJE'r DI IRRIGATION GORGOL

Implementation Schedule I Programme de Hise en Place

PY 1 PY 2 PY 3 PY 4 PY 5 PY 6

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 ! I -1 i I(~) ,I DAH I l:IAlmAGE

IRRIGATION AND DRAINAGE 'l'RAVAUX }) I IRRIGATION ET DRAINAGE WORKS - Conveyance Canal Cmull d I Amene N - Main Irrigation Canals CunDux Principaux W External Drainage :r Drainage Exteriell[" Roads Et :j=:f lj :Er.: Itotltes - Land Clearing, Levelling Debroussaillag.e. Planage Secondary Networks -I il1-+~, I- IH-..L; :J R6seaux Seconduires Tertiary Networks Rt'iseaux Tertaires On-Farm 1-1orks I" 11,111111 JJJ j , ::1 ::r: : I· W- :1, ±ff- X AIII!~nagement it la Pareelle Buildings Uatiments Rice Mill H.herle

FARM EQUIPMENT AND VEHICLES MATlm lEI. ACRI COLE ET VEIIl CULES Farm Equipment Iii Iii ii J .; i I I I I - N,!te,r leI Agricole - Vehicles 1-1 I I I I - -~t-1 - Vehl cll1es TECHNICAL ASSISTANCE II' i ' I; I 'tt~ - ~\-I' -m I ASS I.~'~'ANC!~ TECIINl ~ LAND OCCUPATION I 11'1 m-r I -~H~ ATTI­ (a) Filling of the reservoir I Remplissage du reservoir. H (b) First crop I Premiere culture. w I-' ..!'!!'!1.!!M!!..'!..l !,,!,.!'.!!!-'l'AH ~

601«101.. .I111U6A'l'lOli l'llOXCf l f\lOJ.:'j' II' JIlIlIllA'l'l(l._ y~

SIIfIHAIiV Ot· COb.,. ES'I'IIlA'i'ES 1I1-::ID'fE 1£ 1.'EST]!!t'!.!!l.!! ..!!!£!II..!. weul Foraig" '1'0 tal LoGd •·.... ·..11\11 '!'ohl ,-'ortJign %tlt:tJ d«:vi6c.'ti Locd P~vi .... " '!'..t'" l.oeul IJevie'''1 'l'ola} uclwnll" VU" r"Pf,ol't I 't ilU tutu} _____~_!DJ~ ___ IIS1 ..iUion .u. or tolul A. ~E!!!:!ili! A. ,!!!,,!~~I~ 1. n... l20.9 5"2.1 66}.1I 2.68 12.0~ 1".1. 8:' ,I. 11ttfl';'t!:c 2. h'rt~'Lion work. ,.. JI','u vuu~ lI' i "I'j I~U linn C"•• tract 2"1." 909.6 1,137.0 5.06 20.21 25.1.'1 1\0 l:hlJ't:p!'140 )'"rc. A.,count Ill.6 2'58.~ 3"0.0 1.112 5.7" 7.!i6 '/6 I.,,;:!. ,. Dull<1iIlC" 111.5 58.2 166.7 2."8 1.30 '.78 35 -" Wil illu.;utti It. Iii"" tbll 9." 1,0.8 50.2 0.21 0.91 l.12 81 I., IU;c.Ul'iti 5. V.,hich.. &0 ...... Equi,.....nt n.l ?It.o 87.1 0.30 1.61t 1.9" 85 ,>, Ukldeul,,11 .. I\..liid.. l Agdcul. 6. olo.II'erVltlioR 1to.7 30.1 '/0.8 0.91 0.6,/ 1.58 Ii} 6, !.itll·vcillilHC~ 'i'UtA!_ JIl~~j'I'HI::li'r wCII 1,913.2 2i111-:llf ljJW' li2.51 55.97 '16 '1\)'1'.\1. Ill: l..'IIIVi::;·!·rs::.r:tIt:I/'I'

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.. - 25 ­

est exprimee en prix de janvier 1980. La part en devises est estimee a 67 millions de dollars, soit a 72 ~ du cout -total. L'estimation du cout des principaux ouvrages est fondee sur Ie devis quantitatif pour Ie barrage et les ouvrages d'irrigation. Les prix unitaires ont ete estimes comme suit: i) pour les travaux en regie et les principaux elements, par l'analyse des couts d'ex­ ploitation des materiels de construction; 2) pour les travaux sous contrat, sur la base des soumissions re9uesj 3) pour les materiels, les traitements et sa­ laires et autres couts d'exploitation et d'entretien, par une prospection du marche local et par comparaison avec des projets semblables dans la region. Differentes provisions pour depassement de quantites ont ete appliquees, selon la nature de llelement concerne et la precision des donnees disponibles. C'est ainsi que lion a applique un coefficient de 10 ~ aux ouvrages d'irrigation et de drainage a executer sous contrat, aux vehicules et materiels agricoles, a la supervision, aux couts d'exploitation, aux traitements et salaires et aux fac­ teurs de production agricoles; 5 ~ aux equipements du barrage; 15 ~ aux travaux et constructions de bAtiments en regie. La hausse des prix prevue pendant la periode de realisation represente environ 30 ~ du coat de base majore du coat des depassements de quantites, avec les hypotheses suivantes pour les taux d'in­ flation annuels :

Taux d'inflation (~)

1980 1981 1982-85 Ensuite Genie civil, entretien, 9,0 7,0 6,0 materiels, exploitation, facteurs de production

Personnel expatrie, ------8,0 ------­ supervision, production

Personnel local ------4,0 ------­ Plan de flnancement 3.22 Neuf bailleurs de fonds se sont engages a pourvoir aux besoins en financement exterieur du projet (87,1 millions), a savoir :

• Engagements (exprimes en dollars)

IDA 15 millions FED 16,3 millions fonds saoudien 10 millions Lybie 10 millions Banque islamique de developpement 6 millions Abou Dhabi 6,4 millions fIDA 10 millions fAC 5,4 millions KfW 8 millions Le Plan de financement est detaille a l'Annexe 1, Tableau 7. - 26 ­

3.23 L'Association consentira un credit de 11,4 millions de DTS (soit la contre-valeur de 15 millions de dollars), dont 500 000 dollars pour refinancer Ie Credit 5-16 d'ingenierie du Gorgol. Le credit de l'IDA financera a concur­ rence de 32 % les travaux d'irrigation qui seront effectues par des entreprises et qui seront cofinances par Ie Fonds saoudien, la Lybie et la Banque islamique de developpement, et a concurrence de 42 % les travaux d'irrigation qui seront executes en regie, et qui seront finances conjointement par Ie FIDA. Sur la contribution du FED, 3,3 millions de dollars financeront une partie des travaux d'irrigation et ·de l'assistance technique necessaires a partir de la quatrieme annee d'execution du projet et seront degages a cette epoque. Le FED et KFW co­ financeront Ie barrage. Le Fonds d'Abou Dhabi financera la rizerie, les achats de vehicules et de materiel agricole et cofinancera les autres batiments avec la Lybie. Le FAC et Ie FED financeront l'assistance technique et Ie FIDA as­ surera Ie financement des ingenieurs charges de superviser les travaux. Le Gouvernement (par l'intermediaire de la SONADER) participera a raison de 3,2 millions de dollars, grace aux fonds provenant des ventes de riz pendant la periode du projet. Les cultivateurs contribueront au financement du projet pour 2,9 millions de dollars (soit pour 3 % du cout total du projet) pendant la periode d'execution, par Ie paiement des redevances de consommation d'eau et des redevances agricoles. Le credit envisage par l'IDA sera retrocede a la SONADER sous la forme d'un don car les recettes directes du projet ne seront pas suffisantes pour couvrir les couts d'exploitation et d'entretien (par. 6.21). Un accord de projet devra ~tre signe entre l'IDA et la SONADER. Les prats et dons des autres bailleurs de fonds seront egalement remis a l'Etat et retrocedes a la SONADER sous forme de subventions. II est envisage que Ie prat du FIDA soit gere par l'IDA.

3.24 Le calendrier d'execution des grands travaux de genie civil et la dis­ ponibilite des fonds destines a couvrir Ie premier acompte sur les marches qui ant ete negocies (par. 3.30) sont d'une importance capitale pour Ie bon deroule­ ment du projet. Si les travaux de construction ne commencent pas en decembre 1980, ils risquent d'avoir a etre reportes d'un an afin d'eviter la saison des pluies de 1981. C'est pourquoi l'Association n'a subordonne l'entree en vigueur de son credit qu'a des conditions relatives aux prats au dons qui financeront, conjointement avec elle, les travaux de genie civil executes sous contrat et en regie (a savoir, les pr~ts au dons du Fonds saoudien, de la Lybie, de la Banque islamique de developpement et du FIDA). L'entree en vigueur du credit de l'IDA sera donc subordonnee a l'execution des conditions prealables au premier decais­ sement des prats et subventions precites. Pour les prats et subventions qui serviront a un financement parallele avec Ie credit de l'IDA, l'entree en vi­ gueur de celui-ci ne sera subordonne qu'a 1a signature de ceux-1a.

3.25 La SONADER ne disposant que d'un fonds de roulement limite (voir par. 1.24), on prevoit que les bailleurs de fonds accepteront de payer directe­ ment les entreprises et fournisseurs sur remise de pieces justificatives satis­ faisantes, selon leurs propres procedures et selon Ie plan de financement. Neanmoins, la DPG aura besoin d'un fonds de roulement suffisant pour prefinancer - 27 ­ les travaux en regie, les coOts d'exploitation et les fournitures agricoles. La DPG devra donc disposer de deux comptes bancaires distincts aupres de la BMDC : un Compte special pour les travaux en regie et un Compte d'exploitation pour les depenses d'exploitation. L'entree en vigueur du credit de l'IDA sera subordonnee a l'ouverture de ces deux comptes. 3.26 Avec un deficit de l'ordre de 90 millions .de dollars en 1980 et un deficit prevu de 67 millions de dollars en 1981, on ne s'attend pas a ce que Ie Gouvernement equilibre son budget avant 1984. Pour eviter les retards d'exe­ cution quia souvent provoques 1 'absence de fonds d'origine locale lors de pro­ jets precedents, il est propose de creer un fonds renouvelable pour prefinancer les travaux en regie, et d'alimenter ce fonds au moyen d'un retrait du compte de credit (finance conjointement selon des pourcentages a fixer) des l'entree en vigueur du credit, par Ie depOt d'un montant initial de 50 000 dollars sur Ie compte special (par. 3.25). Par la suite, et sur demande de la DPG, ainsi que sur presentation d'estimations des coOts de travaux de construction devant etre executes en regie au cours des trimestres suivants, dans les limites des budgets annuels de la DPG approuves au prealable par Ie Gouvernement, des mon­ tants supplementaires ne de passant pas 700 000 dollars seront deposes sur Ie compte special. Les reconstitutions seront effectuees une fois re9ues des pieces donnant une justification suffisante que les depenses sont a financer au moyen du credit et du pret du fIDA. Toutefois, si un decaissement ne remplit pas cette condition, Ie Gouvernement deposera Ie montant correspondant sur ce compte. Les estimations des besoins trimestriels en fonds de roulement se pre­ sentent comme suit (en millions de dollars) : 1981 1982 1983 1984 1985 1986

50 350 650 700 750 720 3.27 Les decaissements pour Ie fonds renouvelable se poursuivront jusqu'a la date de clOture. Toutefois, des assurances ont ete obtenues lors des nego­ ciations que lorsque Ie credit aura ete entierement decaisse, l'Emprunteur soumettra dans un delai de 90 jours a compter du retrait final des pieces justi­ ficatives concernant les depenses du projet n'ayant pas fait l'objet de demandes precedentes, a concurrence d'un montant egal au mont ant verse par l'Association et Ie fIDA et utilise pour prefinancer Ie compte special. Si ces pieces justi­ ficatives ne sont pas presentees ou si elles ne peuvent suffire a justifier les depenses, Ie Gouvernement remboursera Ie montant en litige a 1 'Association et au fIDA : tout montant ainsi rembourse sera annule. 3.28 Les couts d'exploitation du projet, y compris les services fournis a credit aux cultivateurs seront prefinances par Ie Gouvernement qui deposera un montant initial de 35 000 dollars sur Ie compte d'exploitation (par. 3.25). L'entree en vigueur du credit sera subordonne a ce depOt. On prevoit que l'amelioration progressive de la situation budgetaire de l'Etat permettra d'ac­ croftre ce prefinancement jusqu'a 970 000 dollars. Le Gouvernement a accepte de verser chaque annee une somme supplementaire sur Ie compte d'exploitation afin de couvrir les depenses trimestrielles estimees comme suit (en milliers de dollars) : - 28 ­

1981 1982 1983 1984 1985 1986

35 60 160 470 660 970 Un prefinancement supplementaire sera effectue sur demande de la DPG accom­ pagnee d'estimations des depenses trimestrielles afferentes aux coOts d'exploi­ tation, dans les limites des budgets annuels approuves precedemment par Ie Gouvernement. Lors des negociations, des assurances ont ete obtenues sur les points suivants : a) toutes les recettes perques aupres des agriculteurs (redevances de consommation d'eau et redevances agricoles) et toutes les recettes procurees par les ventes seront deposees sur Ie compte d'exploitation; b) toute insuffisance du remboursement saisonnier effectue par les agri­ culteurs sera palliee par des versements de l'Etat sur Ie compte d'exploitation.

3.29 Pour resoudre les problemes particuliers que pose la necessite d'as­ surer rapidement des paiements en especes dans la zone du projet eloignee de toutes institutions financieres, la DPG etablira au moins une fois tous les tri­ mestres une projection budgetaire approuvee par Ie Directeur general de la SONADER, qui servira de base a l'autorisation de retraits en especes ou sous une autre forme des deux comptes renouvelables. Un expert-comptable indepen­ dant juge acceptable par l'Association fournira a celle-ci tous les semestres un avis sur les fonds retires du compte de credit sur la foi d'attestations de depenses ainsi que sur les transactions en espaces de la DPG. Les demandes de retrait de fonds relatives a des retraits en especes devront s'accompagner de reIeves somma ires et d'un etat des transactions en especes et des soldes de la DPG. En outre, l'Association devra recevoir des etats trimestriels du compte special et du compte d'exploitation certifies par la BMDC. Ces dispositions ont fait l'objet d'un accord avec Ie Gouvernement, lors des negociations. Passation des marches 3.30 Le marche relatif a la construction du barrage de Foum-Gleita (dont Ie coOt est estime a 20,1 millions de dollars), qui fera l'objet d'un finance­ ment conjoint du FED et de KFW, a ete attribue selon les procedures d'appel a la concurrence internationale du FED. La construction des canaux d'irrigation principaux, des routes et des reseaux de drainage exterieurs ainsi que des re­ seaux d'irrigation et de drainage secondaires, d'un coOt estimatif de 33,2 mil­ lions de dollars, a ete attribue par appel a la concurrence internationale selon les directives de l'IDA. Comme les soumissions depassaient largement les estimations des coOts a la conception, elles ont ete rejetees, et les negocia­ tions ont ete entamees avec Ie soumissionnaire Ie moins disant, apras accord des eventuels cofinanciers. Ces negociations ont abouti et les marches rela­ tifs a l'execution de ces travaux sont pr@ts a @tre signes. Les travaux de defrichement et de construction des canaux d'irrigation et canaux de drainage - 29 ­

tertiaires, ainsi que les amenagements terminaux (d'un coat d'environ 8,7 mil­ lions de dollars) seront executes en regie par la SONADER au moyen du materiel de terrassement d'une valeur de 10 millions de dollars finance par l'Arabie saoudite. Ce materiel a ete achete et devrait commencer 8 ~tre utilise pro­ chainement pour Ie projet d'irrigation de Boghe. Le fournisseur dispensera une forte assistance technique pour l'exploitation et l'entretien de ce materiel. Les marches pour les equipements divers ou Ie materiel agricole, ou tout autre marche ou commande d'un montant inferieur ou egal 8.50 000 dollars, seront passes selon des procedures locales acceptables par l'Association. Decaissements 3.31 Les decaissements du credit de l'IDA se feront sur presentation des documents d'importation et d'etats de depenses certifies. Pour les decaisse­ ments effectues sur presentation d'etats de depenses certifies, les pieces jus­ tificatives detaillees seront conservees par l'emprunteur et presentees 8 l'ins­ pection des missions de supervision. Le systeme de comptabilite analytique de la SONADER est satisfaisant et donne des assurances suffisantes d'une bonne tenue des comptes de cette societe (par. 3.33). Une verification comptable semestrielle des demandes de decaissement permettra d'assurer un controle supplementaire. Le montant du credit de l'IDA sera decaisse pour couvrir les depenses suivantes Categorie 1 - Travaux d'irrigation, effectues par des entreprises , 32 % du total de ces depenses (8,5 millions de dollars) Categorie 2 - Travaux executes en regie : 42 % des depenses totales (3,2 millions de dollars) Categorie 5 - Avances destinees 8 prefinancer les travaux en regie (300 000 dollars) Categorie 6 - Remboursement du credit d'ingenierie du Gorgol (500 000 dollars) Categorie 7 - Non affecte (2,5 millions de dollars) 3.32 On prevoit que les decaissements suivront les estimations de depenses avec un retard de six mois, et seront donc termines au 31 mars 1987. Un calen­ • drier provisoire des estimations de decaissement fonde sur Ie calendrier d'exe­ cution des travaux est presente a l'Annexe 1, Tableau 5. Comptabilite et verification des comptes 3.33 La comptabilite de la SONADER a ete amelioree dans Ie cadre d'un pro- jet d'assistance technique (Credit 694-MAU), et elle est satisfaisante. Jusqu'en 1979, les comptes etaient etablis par un cabinet de comptables locaux. Depuis lors, la SONADER s'est dotee de sa propre comptabilite et a renforce son personnel dans ce secteur. Un expert-comptable juge satisfaisant par l'IDA a ete nomme en 1979 et a verifie les comptes de 1977; les comptes de 1978 et de 1979 sont en cours de verification. On prevoit l'installation prochaine d'un - 30 ­

ordinateur. Des assurances ont ete obtenues lors des negociations que : a) la DPG tiendra separement les comptes du projet; b) des experts-comptables inde­ pendants, juges satisfaisants par l'Association, seront employes pour verifier les comptes du projet a la fin de chaque exercice financier; c) la comptabilite verifiee du projet, accompagnee du rapport de l'expert-comptable, sera com­ muniquee a l'Association dans un delai de six mois a compter de la c18ture de chaque exercice financier; et que d) l'avis de l'expert-comptable sur la situa­ tion financiere du projet ainsi que sur les demandes de decaissement presentees sur la foi d'etats certifies de depenses pour Ie fonds de roulement et la caisse seront soumis a l'Association tous les six mois. - 31 ­

IV. REALISATION DU PROJET ET OR GANES D'EXECUTION

Organisation du projet 4.01 L'Emprunteur serait la Republique is1amique de Mauritanie (RIM). La Direction du projet du Gorgol (DPG), organisme autonome sur Ie plan finan­ cier et de la gestion qui sera cree au sein de la SONADER par cette derniere, sera chargee de la realisation du projet. La creation de la Direction et la nomination d'un Directeur general juge satisfaisant a l'Association seront des conditions prealab1es a l'entree en vigueur du Credit. L'Organigramme 4.1 pre­ sente l'organisation qu'il est prevu de donner a la DPG. Celle-ci comportera cinq departements : i) production, ii) materiel et fournitures, iii) travaux, iv) services administratifs et v) rizerie. Realisation, fonctionnement et entretien du projet 4.02 La DPG, avec Ie concours eventuel des consultants, sera charge de la preparation de documents d'appel d'offres et autres procedures de passation des marches pour la realisation des travaux, l'acquisition du materiel et Ie recru­ tement des consultants. II sera egalement charge de la supervision des travaux executes sous contrat et de l'execution directe des travaux en regie. 4.03 D'autre part, la DPG exploitera et entretiendra les structures pre­ vues dans Ie projet, notamment Ie barrage de Foum-Gleita, les reseaux d'irriga­ tion et de drainage et la rizerie; il supervisera la gestion des eaux et fourni­ ra aux agriculteurs les facteurs de production agricole, l'aide necessaire pour la preparation des terrains et Ie battage - avec l'appui de credits - ainsi que les services de vulgarisation. Un service special de la DPG sera charge de l'exploitation de la rizerie. 4.04 Etant donne l'experience limitee en matiere d'agriculture (et notam­ ment en matiere d'irrigation) de la population locale, et dans Ie cadre de la politique d'etablissement humain proposee au paragraphe 3.14, la DPG prepa­ rera la premiere recolte conformement au calendrier d'execution indique au para­ graphe 3.20. Les agriculteurs seront installes au rythme de 580 familIes par campagne (Annexe 2, Tableau 2). La superficie que la DPG exploitera directe­ ment ira d'environ 60 ha pendant la saison des pluies en 1988 a 640 ha pendant • la saison seche en 1985. La DPG, par Ie truchement de ses activites agri­ coles directes, assurera la formation et se livrera a des experiences qui per­ mettront d'evaluer dans quelle mesure la region se pr@te a la culture attelee. MAIHU'l'ANIA I HAURI'l'ANIE

GORGOL IRRIGA'flOU l'ROJEGT I llROJET D1 IRRIGATION GORGOL

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Personnel 4.05 Le Tableau 6 de l'Annexe 1 indique l'echeancier de mise en place du personnel de la DPG. Lorsqu'il sera parvenu a son regime de croisiere, Ie projet necessitera environ 120 employes d~nt la moitie seront des techniciens moyens et superieurs. Toutefois, pendant la periode d'execution du projet, il faudra avoir recours a une assistance technique exterieure pour aider Ie person­ nel mauritanien a lancer les activites du projet et ales fusionner. Dans Ie cadre de cette assistance, neuf expatries, dont un directeur adjoint du projet, un directeur adjoint du Departement de la production, trois ingenieurs et agro­ nomes, un sociologue, un chef mecanicien, un expert en rizeries et un comptable adjoint, seront recrutes. 4.06 Ces experts etrangers seront recrutes selon Ie plan propose au Tableau 6 de l'Annexe 1. Leurs qualifications et leur experience (voir Docu­ ments de travail) ainsi que les conditions de leurs contrats, devront @tre jugees satisfaisantes par l'IDA. Des assurances ont ete obtenues a cet effet lors des negociations. Formation et vulgarisation

4.07 Des cadres mauritaniens re~oivent actuellement une formation au siege de la SONADER, dans Ie cadre de projets en execution, et a l'Ecole d'agricul­ ture de Kaedi pour l'agrandissement et Ie renforcement de laquelle Ie Gouverne­ ment a obtenu recemment une aide financiere equivalant a 10 millions de dollars du Gouvernement saoudien. L'equipe du Projet d'assistance technique financee par l'IDA et un consultant en formation dont les services etaient finances par la Banque ont evalue recemment les resultats de la formation en cours d'emploi dispensee par la SONADER a des cadres mauritaniens, qui se deroule de fa~on sa­ tisfaisante. En outre, Ie Credit supplementaire d'action speciale de la CEE permet d'accorder des bourses d'etude a l'etranger et a servi a financer les services d'un expert en formation charge d'elaborer un programme officiel de formation qui doit permettre d'accrottre Ie personnel de la SONADER. La formation dispensee aux fins du projet sera supervisee par un expert speciale­ ment affecte a cet effet au siege de la SONADER. Ces activites ont deja ete entreprises gr~ce a une aide financiere fournie au titre du Projet d'assis­ tance technique de la SONADER (Credit 694-MAU). 4.08 La majeure partie des nouveaux techniciens mauritaniens recevront une formation en cours d'emploi dans Ie cadre de l'assistance technique fournie a la DPG, notamment en ce qui concerne l'exploitation des barrages, l'entre­ tien des ouvrages, les pratiques d'irrigation, les techniques de culture et l'application des facteurs de production. Le projet permettra egalement de dispenser des services de vulgarisation aux cultivateurs en finan~ant les ser­ vices d'ingenieurs/agronomes, de contremattres (1 pour 900 ha), d'instructeurs (1 pour 300 ha) et d'agents de vulgarisation (1 pour 60 ha) (Annexe 1, Tableau 6). - 34 ­

En outre, le present projet fournira a ce personnel de vulgarisation des loge­ ments et des bureaux (par. 3.11) ainsi que d'es vehicules (Annex 1, Tableau 4). Enfin, le projet d'education finance par l'IDA (Credit 454-MAU) et un pret separe du FIDA permettront de fournir aux agents de vulgarisation et aux culti­ vateurs une formation pour le Projet du Gorgol a partir du programme d'irriga­ tion de Kaedi.

Services agricoles et divers • 4.09 Facteurs de production agricole - Les besoins annuels du perimetre en semences seront d'environ 490 tonnes pour le riz, 21 tonnes pour le sorgho et le mais et 60 kg pour les legumes; environ 2 300 tonnes d'engrais seront uti­ lisees chaque annee. Ces chiffres ont ete calcules sur la base de criteres in­ diques a l'Annexe 2, Tableau 5. Ils tiennent compte des resultats des travaux de recherche et de l'experience acquise dans les perimetres irrigues existants. Le projet pilote du Gorgol, a Kaedi, egalement confie a la SONADER, fournira les semences de base necessaires, dont la multiplication sera assuree par des agriculteurs choisis, a l'interieur du perimetre. 4.10 Commercialisation. Une partie de la production cerealiere sera reser­ vee a la consommation des menages et servira egalement a satisfaire les besoins en semences. Le reste du paddy sera vendu a la DPG qui en assurera le traite­ ment. A ce stade, le credit accorde aux agriculteurs sera rembourse. Les recoltes de sorgho et de mais seront vendues a des commer9ant prives ou a l'Of­ fice mauritanien des cereales (OMC). La Direction du Projet du Gorgol vendra egalement le riz usine a l'OMC. Le projet (par. 6.11) garantira des prix a la production remunerateurs. 4.11 Credit. A l'heure actuelle, il n'existe en Mauritanie aucune institu­ tion de credit agricole et le credit dont peuvent beneficier les agriculteurs est negligeable et pour la plupart entre les mains des pr~teurs prives tradi­ tionnels. Le volume de credit ne justifie pas encore la creation d'une insti­ tution nationale, de sorte que la DPG remplira cette fonction et offrira aux agriculteurs des credits pour leur permettre de payer les services agricoles et les facteurs de production. Dans le cadre du credit de l'IDA 888-MAU, la SONADER re90it une assistance technique pour la mise en place et 1 'exploitation d'un service de credit visant a aider les agriculteurs en leur fournissant des credits a court terme et des credits a long terme. L'experience ainsi acquise permettra de mieux repondre aux besoins du projet Gorgol, et servira de modele a la constitution d'un service semblable au sein de la DPG. Lors des negocia­ tions, des assurances ont ete obtenues qu1en fournissant du credit aux agricul­ teurs pour les services et facteurs de production agricoles, la SONADER conti­ nuera a appliquer les pratiques et politiques etablies aux fins de ses actuelles operations de credit et etudiera de temps a autre avec l'Association toutes les modifications qu'il conviendra d'apporter aces pratiques et politiques, compte tenu de l'experience acquise dans le cadre du projet. Le Gouvernement a egale­ ment donne l'assurance qu'il elaborera, puis appliquera, avant l'achevement du - 35 ­

projet, une politique nationale de credit agricole en tenant compte de l'expe­ rience que la SONADER aura acquise en la matiere dans Ie cadre de ce projet. Le recouvrement du credit a court terme (portant sur une campagne) se fera lors de la recolte, moyennant un inter~t annuel de 12 %. Bien que Ie taux actuel d'inflation soit d'environ 15 %, Ie taux d'inter~t ainsi fixe represente un accroissement sensible par rapport au taux de 8,5 % pratique auparavant (Credit 888-MAU) et permettra, dans une large mesure, de maintenir la viabilite financiere de la DPG. 4.12 Sante et education. A l'heure actuelle, les services de sante et d'education, dans la zone du projet, sont tres limites : un dispensaire et deux ecoles primaires. Seule la ville de Kaedi possede un hOpital et une ecole secondaire. Le projet prevoit des infrastructures supplementaires pour l'edu­ cation et la sante (ecoles, dispensaires) dans les 15 nouveaux petits villages, et Ie Gouvernement a donne l'assurance qu'il fournira Ie personnel et Ie mate­ riel suffisants pour exploiter et equiper ces etablissements. Pour prevenir les risques de propagation du paludisme et de la schistosomiase, il convien­ drait de respecter les recommandations de l'etude sur la situation sanitaire qui a ete realisee en prevision du projet. Securite du barrage de Foum-Gleita 4.13 En juillet 1978, une commission d'experts a ete nommee par la RIM, avec l'accord de l'Association, pour examiner les documents disponibles, prodi­ guer des conseils a propos des modifications eventuelles a apporter a la con­ ception du barrage de Foum-Gleita, superviser la mise en oeuvre de ces modifi­ cations et surveiller la construction du barrage. Un plan d'observation et d'auscultation du barrage a ete prepare et des equipements speciaux seront ins­ talles a cet effet. Au cours des negociations, il a ete confirme que la DPG, avec Ie concours d'une institution specialisee, procedera au rassemblement des donnees et preparera, chaque annee, les rapports d'interpretation de ces don­ nees pour les soumettre a l'Association. ContrOle et evaluation 4.14 La SONADER a deja cree a son siege un service d'evaluation qui super­ vise de fa~on suivie tous ses projets en cours. Les procedures de contrOle sont satisfaisantes. 4.15 Pour mesurer l'execution du projet et les activites ulterieures par rapport au calendrier des travaux et aux coats et avant ages , la DPG, guidee par Ie service d'evaluation de la SONADER, soumettra a l'Association des rap­ ports trimestriels et annuels. Ceux-ci comprendront notamment des donnees sur les depenses au titre du projet et sur la construction de toutes les installa­ tions prevues dans Ie cadre des divers elements du projet. Les renseignements concernant l'expansion de l'irrigation, les resultats enregistres par les agri­ culteurs participants, les rendements et la production, les coats d'exploita­ tion et d'entretien, seront soumis quand les installations seront devenues operationnelles. - 36 ­

4.16 Au cours des negociations, Ie Gouvernement a donne l'assurance qu'apres l'achevement du projet et au plus tard six mois apres la date de clO­ ture du credit de l'IDA, la DPG enverra a l'Association un rapport d'achevement du projet, avec indication des coats, des avant ages ayant decou1e du projet et de ceux qui en decouleront dans l'avenir, de la maniere d~nt l'Association et 1a DPG se sont acquittees de leurs obligations respectives au titre de l'Accord de credit et de la realisation des objectifs du credit propose. - 37 ­

v. PRODUCTION AGRICOLE

Assolements actuels 5.01 La plus grande partie de la zone du projet est actuellement occupee par des prairies naturelles. L'arbre dominant est l'acacia. La zone cultivee dans Ie perimetre irrigable est evaluee a 200 ha de sorgho. Le millet et Ie niebe, quelquefois associes avec l'arachide, sont aussi cultives. La culture de decrue est pratiquee d'octobre/novembre a mars/avril. En amont, dans la cuvette du barrage de Foum-Gleita, environ 1 200 ha sont ainsi cultives. Assolements futurs

5.02 Sans Ie projet, aucun changement important n'aurait lieu dans la structure des assolements et l'occupation du sol.

5.03 Dans Ie projet, Ie choix des cultures qui seront pratiquees est fonde sur les conditions climatiques, les aptitudes des sols et les perspectives de debouches. En consequence, Ie riz occuperait toute la zone pendant la saison humide et une moitie de la zone en saison seche (sur les sols les plus lourds). L'autre moitie serait cultivee en sorgho et/ou en mais. Une surface de 120 ha a ete reservee a la culture des legumes pour l'autoconsommation. Au stade final de mise en valeur, l'intensite culturale serait de 181 ~ avec 3 600 ha cultives en saison hum ide et 2 900 ha en saison seche. Calendrier cultural 5.04 Le calendrier cultural propose pour Ie projet comprend Ie riz de sai­ son humide de juillet a octobre ou de mai a septembre (selon l'assolement), Ie riz de saison seche de fevrier a mai, Ie sorgho de novembre a avril et Ie mais de novembre a mars. 5.05 Les cycles culturaux seraient de 110 jours pour Ie riz et Ie mais et 140 jours pour Ie sorgho. L'intervalle minimum entre deux cultures consecutives (riz-riz ou riz-sorgho/mais) serait d'environ 50 jours. Normes et besoins pour les facteurs de production agricoles 5.06 Semences et engrais. Les besoins en semences ont ete evalues sur la base des normes suivantes : 100 kg pour Ie riz, 20 kg pour Ie mais, 10 kg pour Ie sorgho et 0,5 kg pour les legumes. En ce qui concerne les engrais, Ie ta­ bleau ci-dessous donne les besoins unitaires en kg par culture et par hectare.

Tableau 5.1 BESOINS EN ENGRAIS, PAR CULTURE

Uree TSP Potasse

Riz 200 100 50 Sorgho ~O 70 Mais 200 100 100 Legumes 200 200 200 - 38 -

Le Tableau 5 de l'Annexe 2 decrit les besoins en semences et engrais de 1983 jusqu'au plein developpement. A ce point, les besoins annuels en semences seraient d'environ 487 tonnes de riz, 7 tonnes de sorgho, 14 tonnes de mais et 60 kg de legumes; les besoins en engrais seraient de 1 276 tonnes d'uree, 630 tonnes de TSP et 437 tonnes de potasse.

5.07 Machines agricoles. L'ClPG preparera les premieres cultures sur les sols recemment mis en valeur (par. 4.04) et aidera les agriculteurs pour Ie labourage et Ie battage. Les besoins en tracteursont ete deduits de la sur­ face de la zone cultivee en regime de mise en valeur complete et des besoins de pointe dans les periodes critiques du cycle cultural. Ie Tableau 4 de l'An­ nexe 1 montre l'echelonnement des achats de tracteurs pendant l'execution du projet. Pour la preparation des sols, il faut 18 tracteurs a chenilles et 15 tracteurs a roues, ce qui correspond en moyenne a 1 tracteur pour 200 et 240 ha respectivement. Ceci tient compte des besoins en double culture et du temps disponible entre les cultures. Les tracteurs sont fournis avec les equi­ pements necessaires a la preparation des sols. 5.08 Le battage serait effectue Ie long des routes secondaires. Les agri­ culteurs transporteraient leur production du champ a la route. Les batteuses d'une capacite unitaire de 1,3 t/h seraient deplacees par des tracteurs a roues et Ie paddy serait transporte a la rizerie dans les remorques. Les besoins to­ taux en moyens de battage et de transport sont de 14 batteuses, 5 tracteurs a roues pour deplacer les batteuses et 5 autres tracteurs a roues avec remorque pour transporter Ie paddy a la rizerie. 5.09 Main-d'oeuvre. Pour determiner la tailIe des exploitations, on a tenu compte i) de l'experience acquise (perimetres villageois irrigues et perimetre pilote du Gorgol), ii) de la necessite d'utiliser au maximum la main-d'oeuvre familiale disponible, et iii) de la possibilite d'assurer un revenu interessante Au stade final de mise en valeur Ie projet comprendrait environ 2 320 exploita­ tions de 0,5 ha et un nombre egal d'exploitations de 1,0 ha, selon la tailIe des familIes (2 ou 4 travailleurs). Les besoins en main-d'oeuvre a l'hectare pour les quatre cultures envisagees sont de 120 jours pour Ie riz repique, 95 jours pour Ie sorgho et Ie mais et 300 jours pour les legumes. Le Tableau 5.2 de­ crit Ie nombre d'hommes-jours par an pour les quatre types d'exploitations et pour Ie calendrier cultural mentionne au paragraphe 5.04.

Tableau 5.2 BESOINS EN MAIN-D'OEUVRE

Hommes-jours par an Exploitation de 0,5 ha Exploitation de 1,0 ha

Cultures

Riz-riz 114 222 Riz-sorgho/mals ill4 202

Les besoins de pointe se manifestent en juillet avec 20 hommes-jours pour les exploitations de 0,5 ha et de 40 hommes-jours pour les exploitations d'un ha, ce qui est compatible avec les disponibilites en main-d'oeuvre familiale pour respectivement deux ou quatre travailleurs sur les deux types d'exploitations. - 39 -

Rendements et production 5.10 Dans la zone du projet, les rendements actuels en sorgho de decrue sont bas (300/400 kg/ha). Le Tableau 1 de l'Annexe 2 montre les resultats des recherches et de la vulgarisation pour les cultures envisagees dans Ie projet. En particulier, les resultats pratiques obtenus au perimetre pilote de Kaedi sont tres prometteurs, et la similarite des conditions climatiques et sociolo­ giques justifie leur extrapolation dans les conditions du Gorgol.

5.11 Le Tableau 5.3 ci-dessous decrit les rendements envisages pour Ie projet. II prend en consideration les resultats deja obtenus dans la region, l'absence de traditions d'irrigation dans la zone et l'importance de la vulga­ risation qui serait fournie par Ie projet pour compenser ce handicap. Les rendements pour Ie paddy sont du mame ordre de grandeur que ceux qui sont prevus dans Ie Deuxieme projet rizicole de la Semry (4 a 4,7 t/ha) et qui se verifient.

Tableau 5.3 RENDEMENTS PREVUS POUR LES CUL HIRES

Paddy Sorgho Mais Legumes t/ha t/ha t/ha t/ha

Annee Saison

1 SS 20,0 SH 3,0

2 SS 3,0 1,5 2,0 20,0 SH 4,0

3 SS 4,0 2,3 3,0 20,0 SH 4,5

4 SS 4,5 2,7 3,5 20,0 SH 4,5

5 SS 4,5 3,0 4,0 20,0 SH 4,5

SS = Saison Seche SH = Saison Humide 5.12 En regime de croisiere, la production annuelle serait d'environ 21 900 t de paddy, 2 100 t de sorgho, 2 800 t de mais et 2 400 t de legumes (Annexe 2, Tableaux 2,3 et 4). Sans Ie projet, la production annuelle serait de 560 t de sorgho et d'environ 1 000 t de legumes.

Stockage et traitement

5.13 Les petits moyens de stockage pour l'autoconsommation releveraient de la responsabilite des agriculteurs. Le projet fournirait des installations de stockage couvert pour environ 2 300 t de paddy. Ce chiffre decoule des be­ soins de juin, quand Ie paddy recolte doit atre protege des premieres pluies. Le projet fournirait aussi les installations de stockage pour deux semaines de production de riz. - 40 - SCHEMA 5.1

MAURITANIE

PROJET D'IRRIGATION DU GORGOL

CALENDRIER CULTUREL PROPOSE I J F I r4 A M J J A 5 0 N D

Riz-riz I I 1 Riz-sorgho l I ------1'"--r, --- I ­ ! . f

Riz-mals r--1-, - +--I I r- -­ i I I I

144.0 ,.JA.. 2 r l 4.""Q '"I 31.7' 131.8 31.2 I---' '- --­ 28.9 I 301..----i ,___.J 29.7 - ~_.l '28.7 76.7 '----, .2_6..-:..6_: 66.4 I 125.2 ._~~~A i..._,

•I I I 17.5 9.7 I I I

Riz Sorgho

Mals Precipitations moyennes mm

------Temperature moyenne o C - 41 ­

5.14 Le paddy serait battu au champ (voir paragraphe 5.08) et traite a 1a rizerie qui aurait une capacite tota1e de 5t/h. Au stade final, 1a produc­ tion annue11e de riz atteindrait 10 160 t. - 42 ­

VI. MARCHES. PRIX, ANALYSE fINANCIERE ET RECUPERATION DES DEPENSES

Perspectives de marches 6.01 Generalites. Meme pendant les bonnes annees, la Mauritanie pro­ duit moins de cereales alimentaires qu'il n'en faut pour nourrir sa population. En raison de la secheresse et des degats causes par les nuisibles (oiseaux, sauterelles), la production n'a pas approche Ie niveau d'une bonne annee (envi­ ron 60 000 t) depuis 1970/71. La recolte 1977/78 est estimee legerement supe­ rieure ou inferieure a 20 000 t. La Mauritanie ne pouvant pas couvrir la tota­ lite de ses deficits en cereales alimentaires par des importations commerciales, une aide alimentaire est necessaire. Cette aide a ete en moyenne de 26 000 t en 1974/1977 (sorgho/millet, ble), et pour 1978 la communaute internationale a promis environ 61 000 t. Les importations commerciales de riz pendant la meme periode ont atteint environ 30 000 t en moyenne. 6.02 Pour satisfaire dans l'avenir les besoins du pays en cereales vivrieres, la Mauritanie a Ie choix entre deux solutions : compter sur une aide de plus en plus grande ou developper sa production interieure. La premiere so­ lution est peu satisfaisante du point de vue politique et meme dangereuse, etant donne la lenteur de la croissance de l'aide alimentaire globale au cours des dernieres annees. D'autre part, il est difficile de manier des envois impor­ tants venus de l'etranger et qui parfois risquent de ne pas atteindre ceux qui en ont Ie plus besoin. Par contre, Ie developpement de l'irrigation rend la deuxieme solution techniquement realisable. Le Gouvernement mauritanien a opte pour l'expansion de sa production. 6.03 Dans un contexte regional, l'OMVS est sur Ie point de prendre d'impor­ tantes decisions concernant la construction de barrages de derivation et la rea­ lisation eventuelle de vastes programmes d'irrigation qui permettraient dans l'avenir d'obtenir deux recoltes. Toutefois, les estimations prudentes du rythme d'execution des travaux et des resultats de la production cerealiere indiqueraient que Ie Senegal, qui a l'heure actuelle importe environ 200 000 tonnes de riz par an, ne disposerait pas d'excedents pour l'exportation d'ici a quelques annees. Le prix du paddy y serait du meme ordre que celui du paddy qui serait recolte sur les perimetres des projets mauritaniens, notamment Ie projet du Gorgol, ce qui signifie qu'il n'y aurait aucune concurrence entre la production enregistree de part et d'autre du fleuve Senegal. 6.04 Riziculture irriguee - production. Sur la base des programmes ac­ tuels, notamment les projets de M'Pourie, Kaedi, Boghe et Gorgol, et des petits perimetres situes Ie long du fleuve Senegal, les superficies des rizieres ir­ riguees devraient au cours des 15 a 20 prochaines annees passer d'environ 1 500 hec~~res a environ 14 000 hectares. Avec une intensite moyenne de culture de 145 %~ la superficie totale cultivee vers 1995 serait de 20 000 hectares

11 Cette moyenne prend en consideration les differents types de schemas inclus dans l'estimation (la dimension, la texture des sols, la methode d'irrigation, la disponibilite de la main-d'oeuvre, 1 'emplacement, etc.) - 43 ­

et Ie projet du Gorgol en representerait 25 %. A la meme date, la production de paddy passerait de 6 000 tonnes, son niveau actuel, a 80 000 tonnes et, compte tenu de la consommation locale, 34 000 tonnes de riz pourraient @tre mises sur Ie marche. La production de riz commercialisable du projet de Gorgol representerait 30 % de ce volume.

6.05 La demande de riz - On distingue deux types de demandes de riz : la demande des producteurs et celIe des non-producteurs. La premiere, selon les previsions, devrait augmenter parallelement a l'expansion du perimetre des rizieres irriguees, avec un chiffre de consommation par habitant de 250 kg de paddy par an pour les participants aux projets d'irrigation. La demande des non-producteurs augmenterait parallelement a la croissance de ce groupe, et la consommation par habitant se maintiendrait au niveau enregistre pendant la periode de reference, qui s'etend de janvier 1976 a juillet 1978. Pendant cette periode, la SONIMEX, qui detient Ie monopole des importations de riz, a vendu en moyenne 32 000 tonnes par an a treize regions et au district de Nouakchott, et quelque 2 000 tonnes de riz produit localement ont ete mises sur Ie marche. La consommation annuelle par habitant a varie de 8-12 kg dans les regions de l'est a 100 kg a Nouakchott, avec une moyenne de 24 kg pour l'ensemble du pays. Sur ces bases, la demande commerciale de riz passerait de 40 000 tonnes en 1983, la premiere annee de production du projet du Gorgol, a 55 000 tonnes vers Ie milieu des annees 90 et a plus de 60 000 tonnes en llan 2000. 6.06 L'eguilibre de lloffre et de la demande - Si la demande de riz et la production locale augmentent comme prevu, les besoins en riz d'importation tom­ beraient d'environ 31 000 tonnes en 1983, a environ 19 000 tonnes en 1990, 1991 et 1992, mais en l'absence de nouveaux projets ils augmenteraient a nouveau par la suite, pour atteindre environ 30 000 tonnes en l'an 2000. Dans les regions ou Ie riz du Gorgol serait commercialise, a savoir les premiere, deuxieme, troisieme, quatrieme et dixieme regions et par suite egalement la neuvieme re­ gion, la demande depasserait la production jusqu'en 1987. Par la suite, un leger excedent de production (environ 2 000 tonnes par an) serait degage qui aiderait a satisfaire la demande en dehors de la zone, mais a la fin du siecle, la production serait a nouveau inferieure a la demande. La production de l'en­ semble des trois regions productrices de riz (4eme, 5eme et 6eme regions, soit Gorgol, Brakna et Trarza) serait distribuee de maniere a minimiser les coOts de transport, tant pour Ie riz local que pour Ie riz importe. 6.07 Autres cultures - Outre Ie paddy et Ie riz, Ie projet du Gorgol permet­ trait de produire de petites quantites de sorgho et de mais, environ 2 100 et 2 800 tonnes par an respectivement. Aucun probleme n'est anticipe pour l'ecoule­ ment de ces denrees de base a des prix remunerateurs.

6.08 les prix economiques du riz (et du paddy), du sorgho, du mais et des engrsis sont fondes sur les plus recentes previsions de la BIRD (janvier 1980) pour la periode sllant de 1983 a Is fin de 1990. Les elements des coOts locaux ont ete ajustes en appliqusnt un coefficient de conversion uniforme de 0,86. - 44 -

Alors que Ie calcul des prix du sorgho et du mais est fonde uniquement sur un marche-cible (la 4eme region qui est a present la region du Gorgol), Ie prix economique du riz a la sortie de l'usine correspond a la moyenne ponderee pour toutes les zones ou Ie riz du Gorgol doit @tre vendu (voir ci-dessus), les volumes des ventes prevues constituant les indices de ponderation. 6.09 Jusqu'a une epoque tres recente (campagne 1978/79) Ie Gouvernement n'intervenait pas dans la fixation des prix des cereales. Ces prix variaient selon l'epoque de l'annee et selon la region: 8 a 10 ouguiya par kg pour Ie paddy et 8-13 ouguiya par kg pour Ie sorgho et Ie mais. Cette absence de politique nationale des prix est imputable au fait que la production rizicole est faible par rapport a la demande totale, et que ces dernieres annees elle a ete satisfaite surtout grace aux importations et aux dons alimentaires impor­ tants re~us par Ie pays. Toutefois, la situation tend a changer avec Ie lance­ ment des programmes d'irrigation et la progression des investissements destines a l'agriculture. 6.10 A la suite d'entretiens qui ont eu lieu pendant la preparation et l'evaluation du projet, Ie Gouvernement a pris des initiatives visant a etablir une politique nationale des prix. Des comites qui seront charges de preparer des etudes a cet effet ont ete crees et Ie prix du paddy a ete fixe a 10 UM Ie kg en 1979/80. Le prix du riz importe est d'environ 20 UM Ie kg et la SONIMEX vend Ie riz importe, moyennant des subventions allant de 20 a 35 %, c'est-a­ dire des prix compris entre 14 UM Ie kg (Nouakchott) et 16 UM Ie kg (dans les centres regionaux eloignes). Ces subventions sont financees grace aux bene­ fices realises sur les ventes de the et de sucre, deux autres monopoles de la SONIMEX. On prevoit que Ie prix d'importation du riz montera a 26-27 UM Ie kg (en valeur reelle) dans un avenir a moyen terme (Tableau 6.1). 6.11 Dans Ie cadre du projet, les prix financiers a la production des cereales ont ete fixes (Tableau 6.1) de fa~on a motiver suffisamment les agri­ culteurs et a leur laisser un benefice interessant une fois deduites les rede­ vances au titre du projet; Ie prix du riz a la sortie de l'usine, par ailleurs, permettra a la DPG d'acheter Ie paddy au prix propose de 10 ouguiya Ie kg et de couvrir les coats de collecte, d'usinage et de distribution du riz usine au prix de vente propose de 20 UM Ie kg (voir par. 6.12). Les prix financiers des autres produits sont fondes sur les cours en vigueur sur Ie marche actuel. Le Tableau 6.1 indique les prix financiers et economiques des principaux fac­ teurs de production et des principales cultures. 6.12 Le prix propose de 20 UM Ie kg pour Ie riz est conforme au prix eco­ nomique (de substitution aux importations), et permettra au riz de se vendre dans des conditions de competition dans la region du Gorgol et les provinces voisines; la capitale et les provinces proches du port continueront pour leur part a s'alimenter en riz importe. Simultanement, pour Ie paddy, Ie prix a la production propose est semblable a celui qui est pratique au Senegal, de l'autre cOte de la frontiere, ce qui assurera un marche regional du paddy stable et equilibre. Le Gouvernement devrait donc pouvoir etablir une poli­ tique acceptable de prix qui seront a la fois remunerateurs, financierement sains et non subventionnes. Le Gouvernement a donne l'assurance que les prix a la consommation seront fondes sur les prix de parite des importations non - 45 ­

prix a la consommation seront progressivement eliminees d'ici a 1984, c'est-a­ dire d'ici au demarrage de la production dans la region du Gorgol. Les prix a la production seront fixes conformement a ces prix de parite, compte tenu de marges necessaires d'usinage et de distribution, de la marge beneficiaire suf­ fisante pour motiver Ie producteur et de la competitivite des prix pratiques au Senegal.

Revenus agricoles 6.13 Les etudes effectuees dans la reg10n ant indique que les activites economiques de la quasi-totalite de la population sont l'agriculture et l'ele­ vage. Le revenu brut total par habitant est estime a 3 000 ouguiya (70 dollars), dont 65 % proviennent de l'agriculture, 20 % de l'elevage et 15 % d'autres sources. Ce chiffre represente environ 50 % de 1a moyenne nationa1e en milieu rural.

Tableau 6.1 - MAURITANIE - PROJET D'IRRIGATION DU GORGOL Prix des facteurs de production et des reco1tes (En ouguiya/kg)

Financier Economique/1 (1979/80) 1983-90 1990 et annees suivantes

CULTURES

Paddy 10,0 16,6 16,0 Riz 20,oLl 27,2 26,3 Sorgho 9,0 16,1 15,7 Mais 9,0 17,2 16,9 Legumes 5.0 5,0

ENGRAIS Uree 18,0 21,3 18,5 TSP 14,0 18,6 18,9 Potasse 16,0 14,9 14,6 SEMENCES Riz 12,0 16,6 Sorgho 8,0 16,0 Mais 16,0 17,0 Legumes 2 200,0 2 200,0

/1 Pour des details sur Ie calcuI des prix economiques, se reporter aux tableaux du Dossier d'execution. /2 Un prix du paddy de 10 ouguiya/kg correspondrait a un prix financier du riz sortie d'usine d'au mains 19 ouguiya/kg. Pour plus de details se reporter aux documents de travail. - 46 ­

6.14 L'exploitation utilisee pour un modele en vue de decrire la situation "sans Ie projet" couvre une superficie de 2,5 ha de sorgho cultive en decrue, et enregistre un rendement annuel moyen de 400 kg/ha, avec un jardin potager produisant 220 kg/an. Les coats de production ont ete estimes a 25 % de Ie valeur brute de Ie production. L'apport en main-d'oeuvre e ete evalue a 70 hommes-jours/an.

6.15 Les modeles d'exploitation "avec Ie proje~' sont fondes sur l'hypo­ these selon laquelle chaque travailleur se verrait attribuer une parcelle de 0,25 ha, d'oD des exploitations de 0,50 ha pour une famille comportant deux travailleurs et de 1 ha pour les familIes avec quatre travailleurs. En regime de croisiere, la repartition type des recoltes correspondrait a la structure du Tableau 6.2 ci-dessous.

Tableau 6.2 REPARTITION DES CULTURES

Exploitation de 0,50 ha Exploitation de 1 ha Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Culture de saison humide Riz 0,50 ha 0,50 ha 1,00 ha 1,00 ha Culture de saison seche Riz 0,40 ha 0,80 ha Sorgho 0,20 ha 0,40 ha Mais 0,20 ha 0,40 ha

Cultures potageres 260 m2 260 m2 260 m2 260 m2

6.16 11 serait demande aux agriculteurs de rembourser Ie credit a court terme relatif aux services (lebourage, battage et fecteurs de production) four­ nis par la DPG, avec un taux d'inter@t de 12 % par an (par. 4.11), ainsi que les redevances de l'eau proportionnelles a la superficie de l'exploitation. 11 a ete convenu, au cours des negociations, que la SONADER preleverait des rede­ vances pour l'eau, s'elevant 12 000 UM/ha/an, ce qui correspond a 0,43 UM/m3 d'eau, et couvrant i) les coats d'entretien des ouvrages (ouvrages d'irrigation et de drainage, batiments et infrastructure sociale); ii) les traitements et salaires; iii) 10 % des autres coats d'exploitation de la DPG. Les autres coats d'exploitation de la DPG seront couverts par les ventes de riz.

6.17 Les budgets relatifs aux quatres types d'exploitation decrits au para­ graphe 6.15, et correspondant a la situation "sans projet" sont resumes au Tableau 6.3. - 47 ­

Tableau 6.3 BUDGET RECAPITULATIF DES EXPLOITATIONS Sans Ie projet Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Valeur brute de la production 11 400 46 100 40 BOO B7 100 76 500 (en ouguiya)

Couts de production 2 500 12 000 11 200 23 700 22 000 (en ouguiya)

Redevances d'eau (en ouguiya) 6 000 6 000 12 000 12 000 Revenu net (en ouguiya ) 8 900 28 100 23 600 51 400 42 500 Revenu net par habitant (en ouguiya) 2 225 7 025 6 900 6 425 5 315 (en dollars) 50 156 153 143 118 Revenu net par travailleur (en ouguiya) 4 450 14 050 11 800 12 850 10 625 (en dollars) 99 312 262 286 236 Revenu net par homme/jour (en ouguiya) 127 246 227 232 210 (en dollars) 2,82 5,47 5,04 5,16 4,67

Recouvrement des coOts 6.1B Deux indices, l'un pour Ie recouvrement des couts et l'autre pour Ie recouvrement des plus-values, ont ete utilises pour determiner si les rede­ vances prevues dans Ie projet etaient adequates. Tous les chiffres relatifs aux redevances, aux couts et aux avantages du projet sont calcules sur la base des niveaux actuels auxquels a ete applique un taux d'actualisation de 7 ~ 11 sur les 35 ans de la duree de vie du projet, et sont exprimes aux prix cons­ tants de janvier 1980 (Tableau 6.4). Des calculs distincts ont ete faits pour chaque categorie d'exploitation et pour l'ensemble du projet. 6.19 Dans l'analyse de recouvrement des coOts, Ie total des coOts d'inves­ tissement (devis des couts de base plus provision pour depassement des quan­ tites) est impute au projet. Quand ce dernier aura atteint son regime de croi­ siere, les couts annuels d'exploitation et d'entretien seront de 309,8 millions

1/ Cout d'opportunite estimatif du capital - 48 ­ d'ouguiya (6,88 millions de dollars). Les revenus annuels du projet s'eleve­ ront au total ~ 332,4 millions d'ouguiya (7,39 millions de dollars), dont 289,2 millions d'ouguiya (6,43 millions de dollars) representent les redevances d'exploitation et les recettes provenant des ventes et 43,20 millions d'ouguiya (0,96 million de dollars) les redevances d'eau. L'indice de recouvrement des coats est de 52 %.

6.20 L'analyse relative au recouvrement des plus-values indique un taux qui va de 40 % ~ 54 % pour les exploitations, et montre bien que les agricul­ teurs seraient pousses par des motivations financieres suffisantes ~ atteindre les niveaux de rendement et d'intensite des cultures prevus dans Ie projet.

6.21 Le projet, gr§ce aux redevances d'eau (par. 6.16), au remboursement des facteurs de production agricole et aux recettes provenant des ventes par­ viendra ~ recouvrer la totalite des coats d'exploitation et d'entretien. II ne serait pas ~ conseiller d'augmenter Ie fardeau de l'agriculteur en majorant les redevances d'eau pour recuperer les charges de capital, en raison du taux dej~ eleve de l'indice de recuperation des plus-values (Tableau 6.4). CXMf:Il••• oit.l ••(;"'ur publ1ClU l}. Cu_' n<;onr, hIt"" (9 .. 11) l'l:..4.; !>O' I). lttdlc. d. r.CuuW..... fOI.lI .. d•• cu,"'. (9 U) I llS

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VII. AVANTAGES ET JUSTIFICATION

Considerations generales 7.01 En regime de croisiere, Ie projet produira environ 26 800 t de cereales (paddy, sorgho, mais) et 2 400 t de legumes par an. La production principale sera Ie paddy, 21 900 t/an, dont 15 637 t seront usinees et vendues. La production rizicole (commercialisee) du projet representera environ un tiers des importations actuelles de riz. Le nombre des beneficiaires directs sera d'environ 4 600 familIes d'agriculteurs (25 000 personnes), dont 600 vivent deja dans la zone du projet et les 4 000 restantes viendront des environs immediats. 7.02 Le coOt a l'hectare des ouvrages d'irrigation (y compris Ie barrage, les imprevus materiels et les provisions pour hausse des prix) est de 11 180 dollars; la part du barrage est d'environ 5 580 dollars/ha; en raison du rythme de realisation relativement lent impose par Ie recrutement et la forma­ tion des exploitants, la dotation prevue pour hausse des prix des ouvrages d'irrigation est tres importante (7,66 millions de dollars ou 2 120 dollars/ha). Le coOt d'investissement pour chaque emploi est d'environ 3 800 dollars aux prix de 1980. Les coOts de construction sont relativement eleves par rapport a des travaux analogues dans les pays voisins. Ceci est dO au fait que la zone du Gorgol est isolee et coupee des infrastructures existantes, ainsi qu'au fait que les entreprises se premunissent contre des risques administratifs, tech­ niques et financiers qui sont inhabituels. Avantages 7.03 Calcul du taux de rentabilite economique. Les revenus bruts des pro­ ductions agricoles du projet ont ete determines sur la base des rendements et des prix economiques definis aux Chapitres 5 et 6. En outre, d'autres avantages decouleront des cultures de decrue autour du lac du barrage de Foum-Gleita (sorgho, niebe), l'elevage de volailles pour l'autoconsommation, la p@che dans Ie lac du barrage et l'utilisation des sous-produits d'usinage et de recolte pour nourrir Ie betail. Ces avantages ont ete quantifies et pris en compte dans l'analyse economique. lIs representent environ 8 % des avantages totaux quantifies. 7.04 Main-d'oeuvre agricole. En raison de l'absence de demande, il n'y a pas de marche pour la main-d'oeuvre agricole dans la zone du projet ou dans la region. On a evalue les depenses de main-d'oeuvre additionnelles en appliquant un coOt d'opportunite de 30 ouguiya/homme-jour (environ 25 % du salaire mini­ mum national) au volume de main-d'oeuvre familiale apporte dans Ie projet. 7.05 CoOts du projet. On a ajuste tous les coats locaux en appliquant un coefficient de conversion standard de 0,86 pour tenir compte de l'influence des droits d'importation et des taxes a l'exportation sur la difference entre prix interieurs et prix internationaux. Les coOts economiques en capital, ex­ primes en prix de janvier 1980, comprennent tous les coOts de construction et - 51 ­

de superv1s10n des travaux, Ie coat des vehicules et materiels, et leurs coats de remplacement. Les couts d'exploitation et d'entretien additionnels compren­ nent les frais d'entretien de toutes les structures et les materiels et les frais d'exploitation du materiel, les traitements et salaires, les facteurs de production agricole et autres frais divers; on a deduit les couts de production "sans Ie projet".

7.06 Avec les hypotheses ci-dessus, et en actualisant les coats et avan­ tages induits sur une periode de calcul de 35 ans, Ie taux de rentabilite econo­ mique du projet est de 7,4 % (Tableau 7.1). Comme cela est precise plus haut (paragraphe 7.31), ce faible taux est comparable a ceux que l'on observe dans d'autres projets agricoles et dans d'autres secteurs de l'economie. Cette situa­ tion est due essentiellement au fait qu'en Mauritanie, Ie coat d'opportunite du capital est bas, dans une large mesure a cause de difficultes liees au grave sous-developpement du pays et que Ie projet devrait contribuer a attenuer.

Tableau 7.1 - COUTS ET AVANTAGES ECONOMIQUES (en millions d'ouguiya)

Coats du I2ro,jet Cout d'exploitation Coat en et d'entretien Avantages additionnels Annee capital additionnels Total procures par les projet

1 (1980) 387,0 2,0 389,0 2 (1981) 807,0 11,9 818,9 ° 3 (1982) 996,2 23,3 1 019,5 ° 4 (1983) 167,1 47,5 214,6 23,5° 5 (1984) 133,4 98,2 231,6 72,2 6 (1985) 129,3 120,7 250,0 149,0 7 (1986) 98,9 142,9 241,8 238,5 8 (1987) 2,2 140,9 143,1 332,5 9 (1988) 6,8 149,1 155,9 440,2 10 (1989) 18,5 150,9 169,4 481,0 11 (1990) 23,0 150,9 173,9 485,8 12 (1991) 26,3 157,5 183,8 485,2 13 (1992 ) 27,5 150,0 177,5 485,2 14 (1993 ) 3,1 148,9 152,0 485,2 15 (1994) 5,8 147,8 153,6 485,2 16 (1995) 5,3 146,5 151,8 485,2 17 (1996) 11,6 145,2 156,8 485,2 18-35 (1997-2014) 11,6 145,2 156,8 485,2

01 Taux de rentabilite economique - 7,4 10. - 52 ­

7.07 L'estimation ci-dessus sous-estime les avantages induits, pour les raisons suivantes : i) Ie potentiel en eau d'irrigation du barrage de Foum­ Gleita est environ 1,8 fois sup;rieur a la quantite qui sera utilisee par Ie projet du Gorgol. Cependant, comme la mise en valeur des surfaces restantes est conditionnee par la construction d'importants ouvrages de contrOle des crues, qui ne peuvent etre edifies que dans un avenir indefini, Ie coat total du barrage a ete impute aux 3 600 ha qui seront mis en valeur par Ie projet; par ailleurs, en raison de contraintes physiques, il serait impossible de cons­ truire Ie barrage en deux tranches; ii) la creation d'un lac de retenue a que1­ que 120 km du fleuve Senegal a l'interieur des terres aura des consequences favorables sur l'equilibre et la survie des troupeaux; cet aspect doit etre pris en compte parallelement a la mise a disposition de fourrage supplementaire a partir des sous-produits du projet; iii) les activites economiques complemen­ taires dans les secteurs secondaire et tertiaire, suscitees par la creation d'un pOle d'irrigation intensive, stimuleraient l'economie generale de la region, diminuant en consequence l'exode rural vers Nouakchott. Consequences sur l'environnement 7.08 L'incidence du paludisme et de la schistosomiase dans la region et les consequences possibles des travaux d'irrigation ont fait l'objet d'une etude speciale effectuee par des consultants en 1976. L'etude concluait qu'il etait improbable que la morbidite ou la mortalite due au paludisme soit signi­ ficativement changee par Ie projet. En ce qui concerne la schistosomiase, il fut decouvert que, siles escargots proliferaient dans la region de M,Bout, tres peu etaient rencontres en aval a Kaedi. En consequence, l'etude recomman­ dait de prendre des mesures preventives speciales au niveau de la conception et de l'exploitation du barrage de Foum-Gleita et des ouvrages d'irrigation, y compris la possibilite d'abaisser rapidement Ie niveau d'eau du reservoir, la reduction au minimum de 1a vitesse de 1'eau dans les canaux d'irrigation et Ie choix de l'emplacement des habitations. Ces recommandations ont deja ete prises en consideration dans les projets techniques. 7.09 Le lac dont la superficie inondee est d'environ 16 000 ha lorsqu'il est plein aura d'importants effets benefiques sur l'environnement : il sera une source illimitee et etendue d'eau potable pour la population et Ie betasil et permettra de pratiquer d'autres cultures de decrue. Par ailleurs,l'exploi­ tation normale du reservoir obligera a vider, lentement mais presque complete­ ment, Ie lac pendant chaque saison seche. De ce fait, aucun probleme de mau­ vaises herbes ou d'eutrophisation ne se posera. En aval, les decharges normales du barrage et les ecoulement de retour du reseau d'irrigation accroltront Ie volume d'eau disponible pendant la saison seche. Le regime des crues ne sera pas sensiblement modifie. Risques et analyse de sensibilite 7.10 En tant que premier grand perimetre d'irrigation en Mauritanie, Ie projet du Gorgol comporte des risques intrinseques; ces risques ont ete limites par l'execution d'etudes qui ont abouti au choix de l'actuelle solution tech­ nique et par la creation d'une structure de gestion efficace, la SONADER, qui, depuis 1976 est devenue un organe d'execution competent pour les projets d'irrigation. - 53 ­

7.11 Les travaux seront executes en partie a l'entreprise et en partie en regie. Etant donne Ie manque d'experience prealable dece type de travaux et les prix extremement eleves pratiques par les entreprises en Mauritanie, les documents d'appel d'offres et Ie cahier de charges ont ete prepares de fa90n a laisser une marge de manoeuvre limitee aux soumissionnaires. La preselection des entreprises a ete effectuee et lion a maintenant des prix fermes pour les marches des principaux ouvrages. Quant aux travaux qui seront executes en regie, la SONADER aura au mains un an d'experience dans l'utilisation du mate­ riel de terrassement et aura beneficie d'une assistance technique importante avant Ie demarrage des operations du Gorgol.

7.12 Outre les 600 familIes deja installees dans la zone du projet, 4 000 autres devront migrer depuis les regions limitrophes pour devenir agricul­ teurs en irrigation intensive. L'etude sociologique montre que la population de la region excede largement les besoins du projet. Mais Ie passage de popu­ lations rurales d'un mode de vie semi-nomade et/ou de l'agriculture extensive (imposee par des pluies tres irregulieres) a une agriculture irriguee intensive qui necessite une discipline particuliere et, en regime de double recolte, une longue saison de culture, comporte sans doute des risques. Ces risques se traduiront tres probablement par de faibles rendements, une application plus faible du regime de double recolte, un rythme de developpement plus lent ou des retards dans la pleine exploitation des zones mises en valeur. 7.13 Une etude de sensibilite centree sur ces variables a ete executee pour les six cas suivants :

Cas 1. Les avantages sont retardes d'un an.

Cas 2. Les avantages sont retardes de deux ans.

Cas 3. Les avantages sont retardes de trois ans.

Cas 4. Les rendements en paddy au stade de pleine production sont de 4 t/ha au lieu de 4,5 t/ha.

Cas 5. La superficie des cultures de saison seche est reduite de 20 ~, ce qui correspond a une intensite de culture de 165 ~.

Cas 6. La superficie des cultures de saison seche est reduite de 50 ~, ce qui correspond a une intensite de culture de 142 %. Etant donne que 76 % environ du coat d'investissement de base prevu represente un marche ferme passe pour l'execution du barrage et des principaux ouvrages d'irrigation et que les provisions pour imprevus materiels et hausse des prix sont raisonnables, une variation des coats n'est pas une variable importante a considerer. Les resultats sont presentes au Tableau 7.2 : - 54 ­

Tableau 7.2 ANALYSE DE SENSIBILITE. TAUX DE RENTABILITE ECONOMIQUE (%)

Retard des avantages Rendement du paddy Intensite des cultures

Aucun 1 an 2 ans 3 ans 4,5 t/ha 4,0 t/ha 181 % 165 % 142 %

Base Cas 1 Cas 2 Cas 3 Base Cas 4 Base Cas 5 Cas 6

7,4 6,9 5,7 5,0 7,4 6,6 7,4 6,6 5,4

7.14 On constate donc que Ie projet n'est pas trop sensible a des varia­ tions des conditions dans des limites raisonnables; cela est dO en partie au fait que Ie TRE est faible, et donc moins sensible aux variations de coats et d'avantages que des taux plus eleves. Les mesures suivantes ont ete prises ou sont en preparation pour minimiser les risques decrits :

une vaste campagne de motivation a ete entreprise depuis deux ans par Ie Gouvernement (par l'entremise de la SONADER) dans la zone du projet (et se poursuivra pendant les travaux de construction);

selection des cultivateurs selon leur experience de l'agriculture;

formation de personnel de vulgarisation sur de petits projets exis­ tants et a l'etranger, et plus particulierement dans Ie cadre d'un projet finance par Ie fIDA, qui prevoit la formation d'agents de vul­ garisation dans Ie cadre du programme de Kaedi et, par la suite, la formation de cultivateurs au Gorgol par les agents de vulgarisation ainsi formes;

allocation de petites superficies (3/4 d'hectare par famille en moyen­ ne) restant largement en de~a de la capacite familiale de travail de la terre;

adoption d'un rythme de developpement agricole modere; et

maintien de prix remunerateurs pour Ie paddy, afin de renforcer l'in­ citation au travail des cultivateurs. - 55 ­

VIII. ACCORDS CONCLUS ET RECOMMANDATIONS

8.01 Au cours des negociations, des assurances ont ete obtenues sur les points suivants : a) la route M'Bout-Kiffa ou toute autre route d'acces a la zone du projet sera entretenue et rendue carrossable en toutes saisons (par. 2.15); b) lorsque les fonds du Compte de credit auront ete entierement retires, la SONADER soumettra des pieces justificatives a l'appui des depenses du projet dont Ie remboursement n'aura pas encore ete demande ou qui n'auront pas encore ete remboursees par l'Association (par. 3.27);

c) les recettes du projet seront deposees sur Ie compte d'exploitation et toute insuffisance de fonds sera palliee par Ie Gouvernement (par. 3.28); les retraits des fonds renouvelables seront fondes sur des projections budgetaires trimestrielles de la DPG approuvees par Ie Directeur general de la SONADER (par. 3.29);

d) la Direction du projet du Gorgol tiendra des comptes distincts pour Ie projet; des experts-comptables independants, juges acceptables par l'Association, seront employes pour verifier les comptes du projet a la fin de chaque exercice; les comptes verifies du projet et de la SONADER, ainsi que Ie rapport de verification des experts-comptables, seront envoyes a l'Association dans les six mois suivant la clOture de chaque exercice l'avis des experts-comptables sur la situation financiere du projet sera soumis a l'Association tous les six mois; (par. 3.33); e) les qualifications, l'experience et Ie mandat des expatries seront juges satisfaisants par l'IDA (par. 4.06); f) une politique nationale de credit agricole sera elaboree et mise en application avant l'achevement du projet (par. 4.11); g) Ie Gouvernement fournira au projet Ie personnel et Ie materiel de sante, d'education et d'interet social necessites par les struc­ tures construites dans Ie cadre du credit et suivra les recommanda­ tions de 1 'etude sur la situation sanitaire realisee en prevision du projet (par. 4.12); h) Ie Gouvernement tiendra des releves systematiques du comportement structurel du barrage et fournira ces releves a 1 'Association (par. 4.13); i) les prix a la consommation reposeront sur des prix de parite des im­ portations de riz non subventionnes, et les subventions actuelles se­ ront progressivement supprimees d'ici a 1984 (par. 6.12); - 56 ­

j) Ie Gouvernement mettra en place et fera fonctionner un systeme de redevances sur l'eau pour couvrir·les frais d'entretien des ouvrages, les traitements et salaires et une partie des frais d'exploitation de la Direction du projet du Gorgol (par. 6.16);

8.02 L'entree en vigueur du credit sera subordonnee aux conditions suivantes

a) les conditions prealables au premier decaissement des pr~ts et sub­ ventions du Fonds saoudien, de la Libye, de la 8anque islamique de developpement et du FIDA ont ete remplies; les prets et subventions qui serviront a un financement parallele avec Ie credit de l'IDA ont ete signes (par 3.24); b) l'ouverture du Compte special et du Compte d'exploitation a la 8HDC (par. 3.25) et un depot initial de 35 000 dollars au Compte d'ex­ ploitation (par. 3.28);

c) la creation de la Direction du projet du Gorgol et la nomination de son Directeur general (par. 4.01).

8.03 Sous reserve des assurances et conditions precitees, Ie projet envi­ sage justifie l'octroi, aux conditions habituelles, d'un credit de 11,4 mil­ lions de DTS (15 millions de dollars en contre-valeur) au Gouvernement mauritanien. HAUlITANlA

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1- ;'Ald'o io: ..UIIHEII'1' 1 • HA'j'E;k n:l, AGld COLt: T,'ack tyroe trac tors Tracteul'S " chenilles (04 ty06) {'I 1 ?, 18 43,9<:0 y OJ, tyne) 1/ IJheel '['ructora (65 Hp) Z'/ Ie 15 11, ~?5 '.i 'l'raeteur; a roues (65 CV) ;:/ .Ilieel 'rmeto,'" (lt5 lip) ? li' 5 1,750 'frac teurs il roues (115 CV) ~I 'Phreshers (, ') 14 ?,.?lO t,/ l\ntteuse 11/ ­ tin 1(;(. ;,(,c ',6(, ,',1(ie :.iprnycrs 'i7 PulverilieurH 110..6 1, )50 7,?50 ( ,5~1L l,37 (J 9,J50 !loues Jickles 1,,750 1,<)5(' f). 55{) 9,) ':)0 5,1(')0 f'uuc i lIes Smtire J'iJ I't5 §/ 9,9·:.1,;, l'ieces de recb~ulp'e y d': ,6C7

VEIIICU;,l ? VE!IlCUU:J

Otrs and Jeens <) 1" ;.010 Vonure" "t jeeps Motor Bikes 5 <) ]7, ;cH6 Motoc:'cl~ttes Bikes q 21 ,,' 66 0\ " Huile et lubrifiants :';pore h.rts §! o ~ l'jeces de rechuor:e

),41Q " '. RICE MllJ, IllZEldr: Wheel Tractors (45 lip) ,3 1,750 5 T['r(tcteurs a roues (1'5 CV)' Trailers (11+) 6 9 15 2,70(1 H"marques (4,) Cars 4ljo 2 Voiturc£i Jpure hIrts §.t' I'ieee" de rel:harlEe 5,621, ". 'mfAl, 4. '['OTAI, [Jolt,,, 9?,7Y' Un.se 111ysichl Coutinreucieo 7/ 9 ')"; lmprevus Physiques ?! Provision [lour rrice incrf:i1f-:;e ,.;:'{~ !if ~ Provision pour Uausse des Prix

Tot,,] 14",611 IJ'otHl . ------­ 1/ Jnc]",,.,s J uffset. loel .. s 1 offs"t -::;'f iIH::lwieb; Cf)\,ur crt\{ J ri·lr(~[·. CI.U.(>fi ~ C;nch unit trnctor, skeleton ... 'fu!l

;;/ ] ner l( hiA. C:' I !), I' LO l:'ti 6; 150 of inve::.truent f:'xCCI t for h')es ;tI,' bid.;eH. (., ''ir,\!t·f:ti~::(~r.fllt B.'tuf J)twr ~es J&Oues et J';:J\lIcillt.. !-; ~i 7/ 'J\I":; of 1•. Vf:5ttfl8!.t. "i/ j,~J;: d'ilIV(H..;tiHl:.f:r:t('l.t ""CD ll" CD X '..:1 9,,: ir 1'19,(;, ,l', iI, tq:ll, 7,,; iI, ]q;''.;'-'''i, 6:: ther.",ft"I'. Q-~', ell l<~::'q, P,." et; t9~'lt '/t. tn, F,', • JI;'ret",,, :::2i ~J--I - 61 - ANNEX 1 Table 5

MAURITA..\lIA / MAURITANIE

GORGOL IRRIGATION PROJECT / PROJET D'IRRIGATION GORGOL

IDA Disbursement Schedule

(US$ million)

'IT 81 1st Semester/1er Semestre 2,900 2nd Semester.2eme Semestre 4,700

'IT 82 1st Semester/1er Semestre 6,400 2nd 8,800

'IT 83 1st Semester/1er Semestre 11,200 2nd 12,200

'IT 84 1st Semester/1er Semestre 12,700 2nd 13,200

'IT 85 1st Semester/lei Semestre 13,700 2nd 14,200

'IT 86 1st Semester/1er Semestre 14,700 . 2nd 15,000 - 62 ­

MAURI'XANIA

OOR~CL 1RRlGAtION PlIOJEC'l' I ?!'CJZ'l' O'!llI\IGATIOIi GOI!GCI.

Scm:.oUU OF .i1'AFFIlIG I ?UN ;:JU PElISONNEI.

"'. 1980 1981 --1982 -- 1983 198" 198, 1986 --1987 --19B1! 1909 1990 1991 199

2. ;.;lCOO'C'l'tON :l':PA.llTl!Eli'l' c. SEaVrc:: :: ;;cot.rC:':c:: ;;ireetor 1 ;;lr.c'!eur Ae.iatant Oi.....tor t.l 1 (Hl Adjoint (~)

..;t~ckiS Mae·in ~C!fie.r C:~f '\POt'Ovi4i.)(~.::t.::':. Agent Agent

;:st:1.te ;?U'1'ft ~';l!ie ';'gror..01Uult Ag...... \groruxaiat (E) ~grono.r.. (El E!'1"tl.n••r Iagenieul'" ro:~ ;5urveill,Jllt Driv.,ra Chauffeur.

F.3:rmera Pa;rl!WUta AgronOlfllSt 1 it.P"OnCd. AgronoJlllat (.1:) 1 (M) AgronoM,e (E) SoClo1osiot (I:) 1 Socio1ol!\le (El :ioclo-exte:a.siol'll.ats 3 A.a.1IIateur.s Tent:d.n Fo...... !! 1 1 2 , 4 Chef Zone ~! Monitors y 1 4 6 9 11 12 12 12 12 11 10 9 8 7_ Mon1teora yo Extension \tIortera }f $ 30 .... 54 57 60 60 60 55 50 J8 30-- Encacireurll Drivers , l' '" Chauffeurs .OkKS OC;,..;,{TH£1iT ,. mVICE !.ES 1'l!AV~"l( ~ireetor 1 1 5ireeteur ~si.tant Dil'ectol" (El 1 eM) Adjoint (E)

..a ter ~.ar.Jll(em.nt o..tion Hv~t"'tluli·::·..;e EngHl.eer lng"lli.tU' Assiat.:l.r..t 2 Adjoi.t Ai~di.r. , 6 8 9 10 A1l\Ul1J iera M:linten,;lnce E.t:ttretier. Zt:.p'in••r 1 Inj!:mieur foreman .2 Conducteurs Tt'!lA'Iau;'lt :inver. , Chauffeurs

;(I~ HIU. 4. l!!z:tRIE ". Xilnagel" ClI.f Aasi.stant (;;l Adjoint (E)

i';i11 U.s1ne --S;ena~1c ~-.lI1c14N1 A••iatant Adjoint

!lArk.ting Commel"Cis:aza':.io:t Head Ofti .... ClIof A~ent \ Apnt Dri.ver ClIaIl.U.....

5. E!iUIfMEU'! tE?.AIln.:':NT 5. S!:llVlCE :l!: MA~EIEI. Ka.nager Chef !!ee.d. H4tchan1c: (El (H) MeeaAiei.A (El

3tock.a ""est" -ZO-l'IIfD&Q Chat Agent .\gent

·.1o'!1t$ho~ At.lier M••hanic 1 Re~ic1.n AoJais.....t Mechanic 1+ Aid. Mecaniei*n .Dri...... '+ Cl\auU......

6. AllIIIlILSTRA'l'IVE IEPAl!TI!Eli'l' 6. SUVICE .c:MDlt.-rnATrr· Me.n&gel" Chi!

~ Personne! Aamltliatrat1", A.eaistant ~..a.d.ni."tmtlt T:n>i..t 2 , o..t),lo Age"t .2 , Planto....

4ccounts Co.!tabiliti ~tal:It 1 ClIef COIO.ptitble A4a...tal:It AceoW\tant (i) 1 (M' Aide Coaoptable (E) Otn.... .2 Em"loyi ct. Bunall

Credit lt """"!r.ad O!t1cor cral.f Ae.iat.u.t 1 lido "gia. 1 .2 o.ctylo

Nota:: A!hr 1986 erpatria.e• ..rill ... ..plAC" ,y local .ta!t./lIote, Aprl. 1986 lA. erpatd" "roat ....plAc.. )IIU' de. _rt. 1....."". (1:) E.q.otriate /t:tpatl71tii eM) Mount....i .../Ma1l.Z'1tanie.

1 for 900 boo. /1 001l.Z' 900 1Ia. ~ 1 to~ jOO IIa "'collin3 1 tor 500 IIa after 1996./ 1 pour 300 hA <1ovenant 1 ~O.... 500 boo apris 1996. :I 1 tor 60 boo .oeomillg 1 for 120 hA attar 1996.1 1 pO.... 60 IIa d..."""t 1 pOllr120 ha _pres 1996.

caRGOL IRRIGATION PROJECT

Proposed Financing Plan (U.S. $ million)

(including contingencies)

Saudi Abu Total IDA FED Kli\l Fund Libya Dhabi IDB IFAD FAC Govt. Farmers

Dam !l 21.0 13.0 8.0 Irrigation Works Contract gj 34.2 10.8 2.8 10.0 4.6 6.0 Foree Account 8.7 3.7 5.0 Buildings

(1\ {R1COHlll \.II I'ehiclO1s Farm Equil.ment 10.6 4.2 6.4 Technical Assistance :J 7·2 0.5 1.3 5.4 Operating Costa 11.0 1.2 3·7 3.2 2.9 Re flnanc lng Credit 8-16 0.5 0.5 Total 93.2 15.0 16.3 B.o 10.0 10.0 6.4 6.0 10.0 5.4 3·2 2.9

I) Includes O. ') million for supervision. g/ Includes 1.0 million for supOlrvisloli. :J Salaries of ~xpatrlatea. ~I~ .....:j ..~ Annex 2 - 64 ­ Table 1

MAURITANIA

GORGOL IRRIGATION PROJECT I PROJET D'IRRIGATION GORGOL

PRESENT CROP YIELDS I RENDEMENTS ACTUELS DES CULTURES

A. - RESEARCH I RECHERCHE Yield (t/ha) of Paddy Rendement (t/ha) du Paddy

- Rice I Riz 1/

IR 8 8.00 IR 2153.5.17 6.88 lET 1039 9.32 IR 1529.680 11.60 IR 442 9.95 IR 1561.228.3 11.86 IR 1561.152 10.30 IR 2061.214 8.92 TN 1 10.80

- Sorghum I Sorgho ~I

SD 10 3-5 RT 35 4-4.5 lRAT 11 and 13 3-4

- Maize I Mais 21

Apollo 125 5.3 Early Thai 7-8 Katumani 8-9

B. - EXTENSION I PERlMETRES IRRIGUES

- Rice I Riz

Kaedi 31 5-6 Small Perimeters I Petits Perimetres ~I 5-6 M'Pourie 41 4.0

II Kaedi Research Station I Station de Recherche de Kaedi 21 Guede Research Station (Senegal) I Station de Recherche de Guede (Senegal) 31 Transplanted Rice I Riz Repique 41 Dry seed Broadcasted on Flooded Plots I Semences sechees semees a 1a vo1ee sur parce11es inondees ~

GOII(;O{.. IulcA'UON tIlOJ[t.:I L raO.J.T D' tI!:ICATIOJt ~01:

p..,.,.,t0e!!0t of P~olel;;t alce h~uctl(,ln l tvuluU....n d. I. f:roducllon 4. Pdd:tlah t'roject Yttar 3 ~ , 6 7 e 9 10 "I'uuh, du Pre1_( Calendar Year 1~1 198' 12l!' 12l!6 I~I 12!l~ 1~! 1290 ogWud. Ann4P1III C.hrllJd n huon We.' s~,. ...t Wet ...t w.t Dry Wot Dry ...t Dry Wet SdlllOIl J"J...... 14. aullid. S~a. K-lda s~t. ~Id.. s~t. ttuatd. S;leha ....ld. S.dut .....'4. Ucb...... '4. Jluaber of partlclpaUnl f .... f ..Ute. ~r. d.. h.UI.. d. p.yuna Ptlr10J total ,ao ,ao ,ao ,60 ,ao ,ao ,ao :>60 tuu) d... pulode Cuaulatiwe lot.al ,ao 1,160 1,7"" 2,3 2.320 2,600 2,880 3.160 2,880 2,,ao 2,'30 2,320 2.3 h. 1.0 ha Iota 130 2eo ,ao 880 1,Ieo I.~ 1,760 2,000 2,.210 2,320 2,320 2,320 2,320 lot. daM 1.0 M

AIlw.te4 area (ha) SUp"rUda a"tribu•• (ll.) Fanaera - 0., h. lot.. ~9O ,ao eo, 1,000 1,160 1,300 I,"'" 1.590 1."'" 1,290 1,160 1,160 1,160 1,160· '.yuna • lou d. 0.5 li. - LO ha lola ~ Ir, 260 ,ao 880 1.180 1.~ 1,760 2,~ 2,~ 2.3

.rn under dee (lit) Y SupuUc:: hi .6 Ua (he) !J Pl-ajact pthori tJ' ~OO 95 590 220 6t.o Ie:; 530 75 ~3O 260 130 &4,,_ 290 ,e 87 n6 116 116 116 " ...... u .. 196' allocation .. we ~ 29 290 290 290 290"" 290 ~ '4IIY••u - an.dwUol'l 191'33 ~ ~It .. 1964 dloc&UQU .. IIJ 29 290 ,e 290 S'/ 290 116 290 U6 290 116 290 116 290 • aUcilM.ttoh 1984 '" SJi -w 3" 36 ill 71 3" 107 3" 1~ ", I~ ~5 1~ 3)5 llII - 1965 allocation - W 30 365 73 305 109 30' 1~ 1~ ~ 1~ 305 - aUrtbuti04 19&:t ~ &J, -w 66 132 ~ 116 1'/6 -0 ... 1986 allocation - Ie ~ 66 132 176 176 ~"" "'" "'" "'" ~ atut\out.iutl 1986 S1I -Wl! " 66 ~~"" 132 "'" ~"" 116 ~~"" " "'" -lill - 19B1 &lloc&Uou - llS "'" ~3 "'"~30 & '30 129 ~3O 172 '30 - .u:dimti,(m 1987 .. S!.f iii " 60 60 "'" 60 -w 150 150 150 150 -lill - 19f16 .llocation - 00 60 150 60 150 60 150 .. 4IIruitNUoQ 19Bd ~ SS -ws 75 75 30 75 - sa .. 1989 allocation ... US 22 .. *Uributioll 198'::f s.s 'l\>tol 0(i'J j;- -.:W -r:m IIim ~ 93l> 2,b95 'r;m 3,liIIil r;W r;r;Bo ~ ~ ~ Tot.l 'Sf 11Uldh~~:~!!~JH, huducUoll du ,*d4), (~) V 1,_ ~ a.360 880 2.f!&,) 8n a.~ 318 1,93' 1.260 ,e, 2'1 ....1. 870 81 1.160 232 1,305 392 1,305 522'1.'105 ~ 1,305 522 1,305 522 1,30') Fv..n : ..,.••ne .. attributiOn 196~ ~';;J. ~~ :!~::~~: : : 87 870 2311 1,160 391 1,305 522 1,'105 522 1.305 522 1.305 .. aUributioQ 1964 .. 55 -WI! 1,-J65 106 l,~20 2610 l.m ~ !;~ 639 1,'97 639 1,'97 639 1,'97 ·SII .. 1_ allocation ... OS lO8 1,~ 292 1.~ '91 1.6113 657 1,6113 6'7 1,6113 657 1.611] • attrlbuthul 1i165 .. s.s -lIS 1,320 132 1.760 352 "1,960 1.960 792 1,960 m 1,960 - sa allacaUoll - DB '"" 1986 132 1,320 352 1,160 1.960 792" 1,960 m 1.960 ~ ar:trU",.tiulJ 14i66 - SS -w 1.320 1311 1,760 1.960 :;94 1,960 m 1.960 - sa ... 19d1 .. UOQat.lop - 00: l29 1,290 =~ 1,720 ,al 1.9~ 7~ 1.935 • utri'w.UoQ; 1\t87 ~ s.s -l1li 675 270 675 270 675 270 675 -<.at .. 19t6 all~Q.t.iali ... [fI 270 615 270 675 270 61' .. au:rlbw.tiOn 198tJ - S!i _w 338 1~ 33ll 135 318 ... 19b9 oU~alton -sa ... M - auribuUott S.$ T,9l1; 1..,." 1;;ri; ue9 - ""....1 tiro r.m ~ 3.m r.m r;;riJa I~ ~ ~1~ ~1~ T~ul f¥.ddy Pf04:I.WUonJit.) 1.2(X) 1.15) 1,5~ 3.915 3,~ 7,133 ~.QC6 10,"'" ~.916 1'.'15 ,,~9 1,,"5 5.873 15,660 6,2611 15,660 froductiQn d" fadd, (r) ~ n6 11' d l2ld Noina, S~••AC" (t) .}I tor (t) 'JJ 1.1 pi J;tl9Ii' 1. 7 II ::::; :::1!~:. "QlII~pUaH r.039 ~rli ~ ~. rl* .,.~ clJ~ ~d1,. radd,. .dhpoQ;ihh pouc I_ eOUOWIIYtiUD (I.) !I 'J./ 1,135 1.039 11.~n 3,782 3,~ 6,&3 3,~ 10,lt~/1 ',m 1~,""7 ,,216 1',097 >.7}11 1,,3U 6,1~ IAn: .'-.nDera' COfiI1UIIIPtton (tl ~~ Moina: ConaOllDation d .. ,.),..oa (I.) ';l./ ~ li:~ ~:, ~~ 12, 12 3.~ f~d)' d4.apunibl. pOur I. cOWiIWJrct.Uaatiotl tl) =~la~:t!rtt{'U' .al. (t.) 7'/2 -i*f:i~I, r.m i:i!, ':r~ 9.tm 11. , 1,,031 1" ]1 t:tit Total aunu,,1 Rico ."uhf.hot (ot o.65} 502 1,090 11,590 3,~'9 "llIll. 8,869 9,770 10,1611 ,.880 6,8'10 10,160 lq4lhdem til ria (. o$65) ffgun..tetl to etl l 500 1,090 2,590 3t.i:lO "9.770 ....o""i • (t):

11 Dry •••aon crol'ptng bl h.ntler6 1a oatt_t.d to lucNne fro. lOJ of culUvabb .re. tn tho t1r.t tv tolU"th .u4 later ,eAr•• 11 W out)oflrfh::h 0," 6'lit.. H t4cl."• .J41~',e:IL61·1l ,'e 10", ht !Ir... ml~""" w.u':eto. jUt<'{Uf~ ttlt. y Ue}.b .a.1.I.II04 to rho fioQlk 3L/lI& in tho nut two .auona to "L/h. 10 the ...~t two &lui ".,t/ba gL la nuatidil8c .n' dtl1oL& PCtaM'.C•• l~. a.l.~h¥ •• 4 ~/h. ,.enJ.nt leI'. deu. a.t..,,». ,for tilt: ... Cftson uf the foUowll~ year. 100 k&!tta. u. r.ade_Qta eul~6 • In tm, .....Ofl foUuwirtg p~uCliOf'~ aulvaut•• at d. 4.bt/h. aprta. !J btla.ate4 t-.1lJ' COMUolIIPt.J.on la 1.2' t per lear. V ~ ~n:o!:.=!~:"a1:~l!:I:c::~~~!:i_... 1.25 t/par ." ~

OOOOOL mHIGiil'lOil ll

DevelOf?!*nt or holler So"ghwa an\1 'tuhe h'vduction I tvoluHor. de Ia f"roductio;;. tie S.)rr1lfl (!it f{r.if!'

hoJec t Yet"''' 5 6 9 10 Arl.ee. du Projet Cuhm.tar lear 198, 198' 1985 1':186 1981 1983 1989 1990 "lara,,';:! lnne. Cult:nd&l r. SeaBon ...t Dr, Wet 0,.1 IIot 1Jr1 Wet Dry ""'I Dry Wd Dry w.t Dr,. Wet &.1601), Rwitde Si."" _Id. Stew, &.ide ,see;h. "wfide Sieb. BI.I.aid.. Siebe Uumlda ~ich. lu.Ilide Secb. "waide jr~b ullocated to r.....ra (ha) 1I SUpoiJrflci. aUribue., am Jlal'aona (bit) }j hr10<) total 2:90 Z90 355 365 ~100 ~?O 150 150 ?5 55 ?"(ltd d. la, f'uioJd. CUlllu]nUV. lohll 2:90 580 9}5 1,300 1,7100~"" 2,180"0 2,620 ',050 ',200 ',350 }.'25 ~,"8u },'80 },~O 3,\30 'l'otal CUQu.llbtH

.Ina. un; ~r .::iorgJua und MatlLe fila) Y (;upertide en $orttho at .H•.lia (tv.) :J.j 1ge 4 ,tdlocaUarulJ 29 58 67 116 116 116 116 Attribution. d .. 1983 ­ 1?81, a,l1outioaa 29 58 81 116 116 116 116 AttributioDu d. 198" 36 71 107 1~2 1'2 Hz 1985 aUocaUona 36 73 109 1~6 1~6 1~6 .lttrltH.t.Uona d. 1985 88 132 176 116 19& .lloe.hon. 88 132 116 176 AUtibuttoOAl de 1986 " ,~ " 88 132 116 1981 .Uoc.Uou ~} 66 129 112 AttributiOAa d. 1987 60 60 60 1988 .no••UO"' JI 60 60 60 AUrlb.Uone d. 1988 Y 30 30 1989 .lloo.Uon. Y ::.... --B. ~ .t.Uribution..ll de 1989 y Total 58 188 406 711 1,078 l,)

Vrodut;Uon ut Gor~ln.. (t) it .P.roducti~ d, ~rgho h) Ij/ 1983/8.. allocation. ,~ 133 2'5 ~, ~ ~ ~ AttrtbulioRa d. 1983784 198~/a5 "noc.tlo"" ~ 166 292 ~32 \32 ~32 AUTib.tlou. d. 198\/85 S; 1985/86 aU"".t100a 66 356 528 528 Attrlbutiooa de 1985186 19f6;t? .Uoc.Uon. =65. 200 352 522 Utrib.U.... d. 19t6;B? )!f&?/88 allocation. 160 180 180 Attribution. d. 1987/88 19f8/89 allocation. ::.... ------1.!l. ~ AttribuUona d. 1988/89 'rot.l " 181 '61 9W 1,516 1,918 2,088 ,'ou} -trOfiuction or tkita (t) 21 }'rodw:tiOD de .1, (t) 5/ lc;e.Valt allocaHo". 58 1'1't )

.J,nttll' DOG loclul. wh' ,.bl.au .. ,Iygludoll d. I, ptodu~UOQ d. rho, 1/ I:;xt:ludin, p.t'deruo; s.. Tabh. DeYdo~nt of Project Ric, Produettoa.. !.I ~,' (me 1'.1 r 01 tot_l area each,...... oit14 d. I, ,u~I'f1c:1. tOIU' c:b.~ cultur. !" To fa....r ••1....41 partic1paU.D~ :hi th" rroject .. ~ tou" le. p_, ••ae '" j. daDa .. tcOj.c: ~ rhldtf are aa.UII.d to riM frOID 1 ..' t/ha i..n tbe that 0.,,1' 2., t/ba ADd 2.1 t,t'hM 1a the .,cud y .... reAd..-.. u ,op&: ••,1.Ja4•• L5 t/h. 10 1564. 2.} l/he to 1965. 2.7 t/ha 10 1986, ,.G Elba iiJU 19111 at .pr•• am: U1trd to , t/ha tn the fourth and lat... ,ears. 2J 1.•• r.oct....'u.• .oat utt.m.. a 2' I/h••,,' 1984, ,.0 l/ba au 1965. '.5 t/h••n u86 at 4.0 t/he I" 1987 at .pnl V tj,elda «r' au,uNd lo rio. fro. '2 tA.. in U•• Hut 0"'" } t,lb.. ud 3.5 tlbtt in ttt. "carid .nd tbien to tt t/ha liP Uta fOlolrtb and later l,ura..

lit: ::~ .", tIA Uh I'i'AljLA

GC';;G(·L lI;IHtiATwr: Pf,UJECT L i'IlWET 0' ITlilIilATWlj DU GORCOL

I1cvelol""ent of i'ruject Vel;"tabJu I'roctuctlon I Evolution de 1.. Production d" Ler"'''''6

1')Ject Year 3 , 5 6 7 8 Annee dl! Projet

Cule.ndar Yttar 1963 198' 1985 1986 1987 1988 onwanJIi Annee Calendaire

.)tfhSQA Wet Dry Wet Dry Wet Dry Wet Dry iJct Dry :Jet &i60n lluatid" SocII .. lIwoid.. declte »""'ide S.. che lluatide Secbe Humide Seehe HWilitle

~r"a allocated to famn6 (h,,) 1/ SupflrCicie "Uribllee HUX p;.y..alls (II;.) !I reriod tutu1 15 15 15 15 15 15 15 15 'I'otal lie I .. feriod.. CWllul..tive tot..l 15 30 1'5 60 '?5 90 105 120 120 120 120 'rot..} cumululif

"roduc ti<»I of ta.atoea (t) y Production de tomate (t) 2/ 1963 allocation.. 120 120 150 150 150 150 150 150 150 150 150 Attributions d~ 198~- 196" ,,11 OCdt i oms 17.0 120 150 150 150 150 150 150 150 150 Attributiolili de 192~ 150' 120 120 150 150 150 150 150 150 ..... 1965 allocaUoll8 120 120 i50 150 150 150 150 150 Attributionti de 1985 '" 120 120 150 150 150 150 150 1986 alloc..tio.... 120 120 150 150 150 150 Attribution" de 19% 120 120 150 15u 150 1981 allocation.. 120 120 150 150 Attributio"" ;,,, 19P.,?

'l'ot,,1 120 2~0 390 5"0 690 a,o 990 l,llto 1,1'?O 1.200 1,200 Total v, About .2611 III] par "..... , ....Uy. 1/ Environ 260 .. 5 par fllm111e. ....< ' '1'"..... to pr",lu"Uott 18 ..lied 118 a pro¥y for the ..b of ver.ot6blea e¥pected to be grown. 2/ l.a production de tll&..atea: B~t utiliseu <;01Zll1l0 cOlOparutif I~ur !a [-r')llu(:tiuu I,e 16/lJUH,:u .. Yield....reo ...U .... te.. to increa".. trOll 16 t/I~~ ill the tir"t to 20 t/l... in tbe !..lei relidolll

~ U!JI(toATlllM 't!uJ.t.e.:r ( faOJ£T O'lJtIUGAtiON DU GORGOL

S££D;i AND t"11!I'UUUIS Y:9UJlU:,HEtltS I pr:SOI!§ iN S£t«HCIS £T EN DfCI.US Tot,.l f'r;).je(;'t ~96} 1984 1985 1966 _~ __1988 1:;119 191}()ouwards 19

1. CULTIVATED AREAS (ha) l. SUI'I~ICIE CULTJ'V£E (h.) Nlee 785 1,803 2.T.l3 l.b3l "'.621 ~.68B '.7&) ~,812 Sarghua 29 94 22 696 Soraho Mdxe 29 911 20} 35> 539 653 696 ...10 Vegelt.ble. 15 ~5 75 105 120 120 120 120 "'aUolMl • 2. SE= (,,(') 2. $<"''''''' (I<&.) --"ii"ea: 100 q./ha) '/11.500 180.300 275.300 363.100 '62.100 ~.800 '78,:>00 ..87.200 8971 200 11& (lOO q./hA) 5o

3. lJI<'~ Il) ,. PUUJRU (t. -mea: (COO ki./ha) 157 361 551 7~>6 92' 938 961 9~ Iii: (200 tl. /b.) 6 19 41 71 lOS 1]0 139 Sorp,o (200 k,. Ibe) '=~:~(~~~'h!)a) 6 19 71 lOS 131 139 " ... II!OO .../h.) V...t ...l .. (2oo ",./h.) 2~ 24 24 L'&uu. (200 jg./h.. ) 2 1~ "n 2' II; Tota} ~60 3&' 604 ~'9 1.l1li)1 1,118 1.2ft2' 1,276 1.9"1> total

~. 1'!1P It) 4. SUPER tJtJfU (t) ~'c. (100 ",./,..) '19 180 275 ]61 ~ ~ '79 ~87 "'0 (l00 1<&./"") S...... (7...../ .... ) 2 7 I~ 25 3B 106 _9 $01'.&0 (10 ja.!ha) ...... (100 .g./....) 3 9 20 36 65 10 Kat. (100 k8. /lla) VeS.tobl.. (200 ",./h.) 2 1~ 21 ~ "24 ~ 24 ulUoIMla (200 h./ha) 'rul&l tI2 194 '106 ~)8 )117 5D:1 614 630 1,

5. PO,''''II (i) S. CHI.O,"Ud ue 1'00·A.SSIYH (c) ---arc. (50 ",./...) 39 I .. (SO ••• j..) 11&... (100 ",./...1 Hat.. noo k,./tld Vegetable. (200 q./ha) U»~. (2'00 .../hll)

1'oltd ~ )00 152 "23 291 3llI 329 437 ~19 'rot.l

....~~ ~

VlIiuOL lJIjll!

F.n:.'I Pwr;et. (J\tll o.nlo,.ut) (1980 lTi~udr.. tfi ::u. EJ:·.~,o' t::..t!O;u~. (1o.rt1~" d. nohlanl--.!.!ll.!.J'M)

(:Q1th'ated Y$old f'N..dloiCtigr. Prie••'.1' aruoa ViIIlue Pr'lOTlK:tion w.tn tft;t \.'c.lue of "r'-~- :i..,t If"'luti of An. (Ml (t/ba) (lJ 'fon of fcQtiuctlol. (;<)Ist. Chart·. duetior. witbe"" h-;)I'uct:'.ll: \11th :.lat... Cbnrl:t:·,s _tel' Cilllr;:;•• ~I..,.nt?h ~.nd... l'ro-t'Kttoo l'rt. Far 'ahur kuta eauto ::t. ..'-y..e. Vdeur-'tt. Jalat.r "u. Culth.. ..nt H) TOfl.Ml d. 1$ Pt"Q­ I roduetiOf"; ..... noout"t lor.•"f.5 fror.utUolI "",.,c (t"") ducUotl . •.e(fel'... ,~c:e d·••u Iter iI!\'..t,C.O' 4-' ••u ...- •••_...._--_....- ...... (1Ij() ...... -.--_...._-----.-.--_.._---.------­ .. o4I:rtH 'flE ~nJEcr J.. JaVEe I.E PRf.}J['l' l. 1I:IQ; - .lI1~ FAltIl 1­ £.n'WITJ.Tltf'3 11 IZ - Ii IZ 1.1 1.1 ExplaUatlon d. 0.5 ha ~:t °L~i 0_50 ~·5 ••25 10.000 22.500 6,~5O - lii& d1iharon£:. - Or)' 'ie. ~,5 St...on lileta 0.100 l.So 10,roo IS,ooo 5,1£<' Jii)t 4 • ..1b.iaon Sielut - IIIIIpt.bl•• (1.026 ZO.O 0:52 ',000 2,600 It!" ~. .. s....hodwct..!1 -­ - -­ -­ ~ -­ - &.ue-f.tuauJ u !I 'i'ol,d ~,l~5 1.2.011\ 6.000 "',101 28,101 Totel

1." F!.Il'III of 1.0 ha 1_2 '£)(,,10) t.filtir;.r, .1. 1.D ha - IIMt S;aaan liu 1.00 ~.5 ~.5O 10,000 ~5,ooo 12.900 ... iii: "8herup .. Dry Seacaon Ric. O.So ',5 }.60 10.000 l6,ooo 10;120 - 1l1z; de SaiWQ :l&cDa - 1iI_e:ehbl•• 0_0C6 CO,O 0.52 5,000 2,600 ~" Legyau - Sllh-frodv.e\. II -­ -­ -­ .:hl!.'i. -­ · Soul!-Prudult.. !I 'J'gt..l 81,01\5 2,,65~ 12,000 6:,~1l 51,'11 Total

iC:_ Rl~ - S(fi(lJjDJIC .. MIa FARH 2. Elpt,oIT.'l'IOH.i Rll - .:.i()itQOO - tlAlS 2.1 '.1 bploitiitlon dO' 0 ..5 hill ~:tL~;t~,u 0.50 ~,' 2_", 10,000 22,500 6,~5V - lib d'Hinrnfilga - 3or&hu* 0.20 ,,0 O.W 9.000 5.\00 I,e:>o - .1orgno - Mrtin o.~o ~.O o.So 9,000 1,200 2.520 - M.e.'ia ~ ",-,_tAbhe 0.026 20,0 0.52 5,000 2,600 it,,. u_. - S4b..frodud. !I -­ -­ -­ -­ ~ -­ - Sows-f'ruo.1uiU !I Tutal 1,0:198 H,~a 6,UlV 29,57~ 2,,'7~ To~l tt­

2.? Fu ..... or 1 ..0 fa., 2:.2 LlI:Illolt.. tion d. 1.0 hd -W... S..eon lIice 1.00 ,,' ~,50 10,000 ",000' 12,900 - Biz, d'Sh.mage .. s.o.'.e;tn. 0,100 '.0 1.20 9,000 10,800 ~,6"o - Sol'~lO - ....ic.. 0,100 '.0 1.60 9,000 1',r.oo 5,0111.) · "'io V.pt&.bb. 0.026 ZO.O 0.52 5,000 2,600 ~" - Ltigumea - Sub-l'Tod"".. !I -­ -­ -­ -­ ~ -­ · SoWl..lToi-lwita !I Tot.l 'l6,~75 22.01" 12,OLC 57,'61 ~Z,'61 Tolal

B. "1'l'UUIr TIfo: RlOJECT (I'EII FiMD.Y I Ii. ""'" u: AlOJ}."I' (PAR FAlIn-IE) .. Sorabua 2.' 0;' 1.0 ~,ooo ~,ooo 2,250 y · SorgtMJ - Sutt ....P;rott..cb 1,:Il} y - $ou.a;..hoduih - Yegetabh. ~ ...L2 !l.£ .u!!£ 1.100 -2Zay ~I\d•• ll,~l} 2.525 8.888

!I Crop ,.uidu.•• (.d \0 li"••\~k !l ..d4_,!t.:~1::~·br~! ~:31r-·t.UgD t& r~·l1 1/",1",. per ha oh ,..ddy 11M 525 ...... oo.-8h"" 11M '/00 .oT.ho UMl00 ..... ~.. 875 .... IIH 8'15 Paultry ra1aina (due...J 'ahUt. (unat"d.) ianUAl hlue ptor r...ih mtZ.~ rilal••u allftU.ll. p-," f.11b IIH 2,520 2/ ,25"; ot Groft 'f'bh. of l'roduc:u'utl. i/ 25. d. h YahuT brvta 4. la prOtt\lCUon II .?..5 tw or .argbla ...ndu•• Yel...d at tb...... r{ll' ,.ddy. 1I 2,5 h. 4. r4~i41.1. ih: Hraho .tld"'. au .... prh qUi8 la p.441

~ ~j ~tl HAUrtlTAHlA t MYltlTNU£

GOIlGOl UlJJGAtION 'JOJECT ~. HoJtt D'U:I1CATION C.oReOL

II j1 Gr! CASH rLQI (lit HIU.IOHSf I .'LUI DE tll:f:SOkERII O£ LA ~Pf LlIt "lLUONS~

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A. $Qlltl"ce' .. ~ PutlO....dy_t•• 1.1 u! US 1.2 1.1 4vaul d. L.U)eUri de fwtdl (:;>vernaant ."v.nc•• I , 1.1 4 I 14 .• 8 6 14.0 )14 1 A\I~c•• du C.OU\lernelDtmi. Dono... Dhbur...... n •• 416.1 991.' UI2.2 1662 US. 219.' 211.• Dt.buJ;'elMUtt. d. b.tlleure d. (olnd. S.I•• 10 I 26.0 654 106.1 I1S I 1908 )SI 8 100) 8 401 8 4018 4&,,_a 40).8 40) 8 '.nU~' 6~ ,., ~.l." cherie. 6.2 169 116 'I 8 6 16.0 84.1 84.2 84.2 84.1 842 ae4.vpce. ~Pe.li Aaricuhu..al ch.",•• 6 S JL!l 46.1 Jij 88 6 ..!1U ~ Ull,a iS98 .ill...@ 159 a 1'\9.8 FraJ.. "\.11 t lIUUX Toc.l 8ourt•• 4iD t9U 1»Ii 30iI "~ .. 19'.4 .".1 lU 1 44S0 sSt. 4 642 4 64f:i 647.8 647.& iiiJli i4f:'i rut.1 ae.oun., .. AptUutlona fro'-ct eo.u e . UtlUutl.. h elu COal d .. ,""jat Civil Ilorll. 4U) 901 ) 1142.4 I'" S III S 124.1 1046 Tuv.ux de .eot. clvi 1 ECiulpaollu t I , 2'. , ".4 61 7 401 44.S 264 4 0 U. '6.' 4&. S S' 4 51,9 6.4 121 II 2 Equipellrotnt Supuvl.IOll of wrk '.4 166 I.S S\lrv.UI.!lce tI., t".V.UI( Ihd.l~tillul -un tlH9 I 121I.l 'iii:1 1iW u;n lin '"'iT'i -u:t """4n »4 ~ -rr In Sou.·lillt.l

Pl"ul.cl Q2...!t hla Co,u Cout. de funICtl'}nn••en{ du pco:\ .... '.tull. 1 S n.7 48.1 79.1 '4.1 lOS. , 117.4 4, 1 S).O S2 , 54.' 514.9 S4.' S4 • 54.' 54.' S.I.1cc. ASlrlcliltunl IDpuU 1.6 24. S 41 4 S~.& 12.6 nl 10) 0 112,1 III 1 112.1 112.1 112 '1 112 1 Inlrant, .,ric!):h'. Olhu 0 aDd It Coat. O. ).1 S.8 St..' 10 6 84.0 'I I UIO.2 106 0 III' In 4 In 4 112.4 112.4 112 • O·.,utraa CiIlUt. de t'ancUunnelllltnt .t enlrelt"n t.ddy pwtch... J..LJ 419 lOS. I Ito.) lli..! ~ ~ )04.8 1!!!J1 )04 • .dlu_ da paddy Sub-toUI --rs "1'i:S ~ -;n 17i.1 129.1 lOt. I In., .un sn I ::: 584.& S84 •• Si4.i S84 .• Tan . Solu.-tot.l Toul Application 431.1 "46 U28.• 10).' ))S.4 "1.4 41'.0 U9.S 441 .• ''''.1 6U,) 640.2 641,1 so). 2 591.0 SiJ6,O tot.l du caul. d'udUanhm C. Surl!lu ~J;J.flcUl C. beedent i ()iUdO

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ANNEXE 3

MAURITAt'1IE PROJET D' IRRIGATION DIT ~OR~OL

Liste de documents et donnees du.noRRier du crojst Rapports et etudes selectionnes du secteur A1 - RIM, Ministre du Plan et des Mines: 3e Plan de Developpe.ment Economique et Sociale (1976-1980)

Plan de Redressement Economique et Financier, Septembre 1978 • A2 - International Monetary Fund

Mauritania - Recent Economic Developments, June 28, 1978

B. Rapports et etudes se1ectionnes concernant Ie projet B1 - Irrigation Sector Survey and Gorgo1 Project Preparation Mission ­ Report, FAO/Wor1d Bank Cooperative Program, May 1967, 2 volumes.

B2 - Gorgo1. The Risk of Malaria in Proposed Gorgo1 Irrigation System. Rumford River Laboratories Technical Report MA-2. 1976 . . B3 - Gorgo1. Analysis of Alternate Designs of the Gorgo1 Irrigatic:l System Relative to the Transmission of Schistosomiasis. Rumford River Laboratories Technical Report MA-1. 1976

B4 - Etude Sanitaire pour 1e Projet d'Irrigation du Gorgo1 - Rumford River Laboratories. 1977

BS - L'Experimentation du Riz avec Maitrise de l'Eau dans 1a Vallee du Fleuve Senegal dans 1e cadre du Projet RAP 73/060 P.N.U.D./FAO/OMVS. Ton That Trinh. September 1977

B6 - L'Experimentatiuon sur 1a Triple Culture Cerea1iere Annue11e dans 1a Moyenne Vallee du F1euve Senegal. P.N.U.D/FAO/OMVS. Ton That Trinh. December 1977

B7 - Amenagement Hydroagricole du Gorgo1 Noir - Etude Agro-Pedo1ogique. IL NUOVO CASTORO. December 1977. 1 volume and maps.

BS - Cout des Amenagements Hydroagrico1es en Mauritanie. SONADER, February 1978

B9 - Mission de Preeva1uation du Gorgo1 Noir. Rapport Agronomique SCET Internationa1e - March 1978

B10-Amenagement Hydroagrico1e du Gorgo1 Noir. Etude Agro-economique IL NUOVO CASTORO. June 1978. 1 volume and maps. .

, - 73 ­

ANNEXE 3

Bll - Amenagement Hydro-agricole du Gorgol Noir. Barrage de Foum-Gleita. Etude Geo-Technique. IL NUOVO CASTORO. July 1978. 2 volumes and drawings.

B12 - Amenagement Hydro-agricole du Gorgol-Noir. Barrage de Foum-Gleita. Etude comparative des variantes. IL NUOVO CASTORO. September 1978. 2 volumes and drawings.

B13 - Amenagement Hydro-agricole du Gorgol Noir. Projet Detaille. Dossier d'Appel d'Offres. Pieces Ecrites. Pieces Dessinees. IL NUOVO CASTORO. September 197. 6 volumes and drawings.

B14 - Amenagement Hydro-agricole du Gorgol Noir. Projet Detaille. Documents Reserves a l'Administration. Pieces Ecrites. Pieces Dessinees. IL NUOVO CASTORO. September 1978. 5 volumes and drawings.

C. Documents de travail et tableaux selectionnes prepares par la mission d'evaluation Cl - Impact of 1!'oum-Gleita Dam on Local People. The Resettlement Scheme. An Appraisal Report Prepared for the World Bank. H. Fahim. November 1978.

C2 - Mission d'Evaluation du Projet Gorgol. Observations et Recommanda­ tions de M. Jacques du Lac (Agronome) Complements aux annotations du rapport de preevaluation et aux entretiens avec les experts de la Mission). November 1978.

C3 - Regional Rice Demand and Supply Balances.

C4 - Detailed Cost Tables.

C5 - Financial and Economic Tables.

IBRD 13753R

ISlAMIC REPUBLIC OF MAURITANIA GORGOL IRRIGATION PROJECT

PrOject Area

Paved Roads

Paved Roads under COnstruetlon Gravel Roads o Tracks Railroads o * f 1nternatlonal Boundaries

Indr::ates thl'! Tf'!rritory of t>,e f0rmer Soanlsh Sahara(Westem Sahara)

Copper

Iron

Date Palms

Wharl

Saharan Desert

Saharan Sub - Desert Sahelian

sp 150 24' KILOMETERS

'v

20'

M A L SENEGAL

12' S' JUM 1980 , .. " ..

I' ALGERIA ISLAMIC REPUBLIC OF MAURITANIA '" , -""., GORGOL IRRIGATION PROJECT

Irrigated Area 3600 ha Projected Reservoir :::::!::\'\-'§~ Kaed, Pilot Project 700ha Mongve! Potential Fvture Irrigated Area 6,500 ha < • MAURITANIA .... Possible Future Dam Possible Future Reservoir ,', ON';>

SENEGAL" '-.,) ." / MAL I

Lexelba

Gonki

FOviT1 G~ej to Dam I­ I ~

r OJ S NEGA '"o '-WOO' 12'30' J3'OO' 13'30'