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FORÊT ET SYLVICULTURE12 2.4.2. LA FORÊT EN RÉGION

Sur les 16 millions d’hectares couverts par la forêt française métropolitaine, on rencontre 2 grands types de forêts13 : 2.4.1. DÉFINITIONS ➢ les forêts tempérées : les feuillus sont majoritaires dans les plaines océaniques, un mélange feuillus-résineux domine en plaine continentale, alors que les résineux sont les plus nombreux en montagne ; D’UN POINT DE VUE BOTANIQUE ➢ les forêts subtempérées ou méditerranéennes : on y trouve un mélange feuillus-résineux à feuilles persistantes, ainsi En botanique, une forêt est une formation végétale, caractérisée par l'importance de la strate arborée, mais qui comporte aussi que du maquis et de la garrigue. des arbustes, des plantes basses, des grimpantes et des épiphytes. Plusieurs arbres forestiers vivent en symbiose avec des champignons et d'autres micro-organismes, et beaucoup dépendent d'animaux pour le transport de leur pollen, de leurs graines En région PACA de plaine et de colline, la forêt méditerranéenne occupe des terres qui étaient autrefois pâturées ou cultivées ou de leurs propagules. comme en témoignent en sous-bois les vestiges de « restanques » (paysages en terrasses) qu’un observateur attentif peut découvrir. Cette forêt est issue de l’abandon de ces activités par l’Homme. D’UN POINT DE VUE ÉCOLOGIQUE Elle est parfois marquée par l’incendie, dont témoignent de nombreux chantiers de reboisement. Le paysage forestier est marqué également par le débroussaillement proche de l’habitat et des voies d’accès. Du point de vue écologique, la forêt est un écosystème complexe et riche, offrant de nombreux habitats à de nombreuses espèces Du littoral aux montagnes méditerranéennes, la forêt est liée au minéral, aux reliefs escarpés, à la chaleur. D’où le développement et populations animales, végétales, fongiques et microbiennes entretenant entre elles, pour la plupart, des relations spécifique d’une forêt sèche, claire, essentiellement composée, sur les sols calcaires (région de Marseille et d’Aix-en-Provence d'interdépendance. par exemple) du pin d’Alep et du Chêne vert, alors que sur les sols siliceux des Maures ou de l’Esterel ce sont le pin maritime et le chêne liège qui dominent. DU POINT DE VUE DE L’IFN À certains endroits, là où les sols sont trop érodés ou appauvris, d’autres formations végétales se sont développées : la garrigue sur les sols calcaires, avec son cortège de Chênes kermès, Genévriers cades et Romarins ; le maquis sur les sols siliceux avec la Pour l'IFN (Inventaire forestier national), « sont considérés comme formations boisées de production des formations végétales Bruyère arborescente, les Genêts et les Cistes. comprenant des arbustes appartenant à des essences forestières qui satisfont aux conditions suivantes : Soumise à un climat sec et à une forte pression de l’Homme, la forêt méditerranéenne est une forêt particulièrement fragile, ➢ soit être constituées de tiges recensables (diamètre à 1,30 m du sol égal ou supérieur à 7,5 cm) dont le couvert soumise de surcroît à des risques d’incendie. apparent (projection de leur couronne au sol) est d'au moins 10 % de la surface du sol ; ➢ soit présenter une densité à l'hectare d'au moins 500 jeunes tiges non recensables (plants-rejets-semis), vigoureuses, ÉTAT DES LIEUX bien conformées, bien réparties ; ➢ avoir une surface d'au moins 5 ares avec une largeur de cime d'au moins 15 mètres ; ▪ UNE RÉGION TRÈS FORESTIÈRE ➢ ne pas avoir une fonction de protection ou d'agrément. La forêt de PACA représente 9,4 % de la surface forestière nationale. Avec un taux de boisement de 48 %, elle est la seconde À l'intérieur de ces formations boisées (dont forêt de protection), on distingue les massifs boisés d'au moins 4 hectares avec une région française la plus forestière après la Corse. Ce taux est ainsi largement supérieur à la moyenne nationale (29 %) mais il largeur moyenne de cime d'au moins 25 mètres, des boqueteaux dont la superficie est comprise entre 50 ares et 4 hectares et masque une forte hétérogénéité entre les départements. les bosquets dont la surface ne doit pas dépasser 50 ares. » Avec 62 %, le Var est le département français au taux de boisement le plus élevé. Les autres départements de la région présentent également un taux très élevé, excepté les Bouches-du-Rhône (23 %), seul département de la région sous la moyenne nationale. Seulement 27 % des forêts de production de la région sont considérées comme facile à exploiter (contre 58 % au niveau national). Les Alpes-de-Haute-Provence (04) représentent le 3ème département français après Les Landes et La Gironde en surface forestière totale avec près de 393 000 ha. C’est le 1er département forestier de PACA.

12 Sources : http://www.techno-science.net/glossaire-definition/Foret.html http://provenceforet.fr/ http://inventaire-forestier.ign.fr/spip/ 13 Source : http://agriculture.gouv.fr/paysages-forestiers,906 http://www.ofme.org/crpf/

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▪ RÉGIME DE PROPRIÉTÉ MENACES Parce qu’elle est souvent formée d’une multitude de petites parcelles dispersées, l’importance de la propriété forestière privée 14 est largement méconnue. Pourtant, elle représente près de 70% des surfaces boisées de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. ▪ CHANGEMENT CLIMATIQUE Contrairement aux idées reçues, la forêt régionale est en fort développement. Tandis que les terres agricoles reculent, elle a vu Des constats peuvent déjà être effectués en PACA : les dépérissements touchent fortement le Chêne pubescent sur l’ensemble sa superficie augmenter de 30 % en un quart de siècle. Dans le même temps, son rôle a évolué. Si la récolte de bois stagne, des de son aire de répartition régionale et sont principalement liés à des sols superficiels au sud de la région et à un important débouchés nouveaux apparaissent avec le développement du bois énergie et certaines fonctions sont de mieux en mieux assèchement du climat au nord. Des adaptations de la sylviculture locale devront être rapidement trouvées pour anticiper les reconnues : récréatives, mais aussi environnementales, telle la fixation du carbone. Une nouvelle économie rurale et touristique conséquences du changement climatique et limiter les pertes. se déploie dans l’espace forestier. Mais plus globalement15, le changement climatique peut être bénéfique à certains arbres qui pourraient pousser plus vite. La hausse de la concentration en dioxyde de carbone de l’atmosphère (+ 40% depuis le milieu du XXe siècle) stimule en effet l’activité Près de 1 000 000 hectares de forêt privée sont recensés en Provence-Alpes-Côte d’Azur. photosynthétique des arbres. À cela s’ajoute l’augmentation des températures qui, si elle est mesurée, allonge la durée pendant laquelle l’arbre pousse, en avançant les stades de développement au printemps et en retardant l’arrêt physiologique à l’automne. La gestion de la forêt privée concerne un très grand nombre de personnes, puisque 90% des propriétés ont une superficie Cependant, cette hausse des températures augmente les besoins en eau des végétaux qui pourraient être plus difficiles à inférieure à 4 ha. satisfaire en raison de la diminution des précipitations. Les chercheurs prévoient ainsi qu’en 2100 les forêts françaises produiront moins dans la moitié sud de la et la façade ouest de la France en raison du cycle saisonnier des précipitations. En revanche, pour la partie centre et nord-est, l’effet apparaissait Les propriétés de plus de 25 hectares, au nombre de 3 700 environ, représentent toutefois 76% de la superficie totale. neutre voire même positif. Avec la hausse de température, d’ici à 2100, le chêne vert, essence méditerranéenne, connaîtrait une grande expansion et pourrait même remonter jusqu’à la Loire. Les chercheurs ont classé les espèces par grands groupes biogéographiques et ont constaté la progression des groupes méditerranéens et du sud-ouest, accompagnée d’une régression ▪ DEUX TIERS DE CONIFÈRE, LE PIN SYLVESTRE EST L’ESSENCE LA PLUS REPRÉSENTÉE ! des groupes montagnards. Le volume sur pied est réparti en un tiers de feuillus et deux-tiers de conifères sur la région. Une telle dominance des conifères 16 est une situation exceptionnelle en France à l’échelle régionale. Le Pin sylvestre est l’essence largement majoritaire en volume, il ▪ INCENDIES DE FORÊT représente presque le quart du volume de bois sur pied en région PACA. Les autres essences sont notamment le Chêne pubescent, Les informations issues de Prométhée (une base de données sur les incendies de forêt des 15 départements du Sud Est), le Mélèze d’Europe, le Pin d’Alep et le Pin noir d’Autriche. Notons que 87 % du volume national de Pin d’Alep se situe en région permettent de mettre en évidence l’évolution des incendies dans la région. Les données sont disponibles à partir de 1973, date à PACA. En forêt privée, les volumes de Chêne pubescent, de Pin sylvestre et de Pin d’Alep sont nettement plus élevés qu’en forêt laquelle cette base fut créée dans le cadre d’un programme européen. publique. Évolution des feux de forêt en PACA de 1973 à 2006

Période Feux de forêt en paca

▪ DES CONTRAINTES : FAIBLE PRODUCTIVITÉ ET ACCESSIBILITÉ Nombre 18 772 La région PACA est la région où la production annuelle à l’hectare de surface terrière est la plus faible, de l’ordre de 0,35 m2/ha/an Surface (ha) 209 174 1973-1990 (soit près de la moitié de la moyenne nationale qui est de 0,68 m2/ha/an). Cette production est assez homogène sur les six Nombre moyen par an 1 043 départements de la région et selon la catégorie de propriété. Surface moyenne par an (ha) 11 621 Nombre 13 721 Surface (ha) 79 947 1991-2006 Nombre moyen par an 857 Surface moyenne par an (ha) 4 997 Nombre 32 493 TOTAL Surface (ha) 289 121 1973-2006 Nombre moyen par an 956 Surface moyenne par an (ha) 8 504

14 Source : Détermination de la sensibilité au changement climatique du Chêne pubescent en région PACA - BERGER Clément - Étude réalisée au Centre Régional de la Propriété 16 Source : L’autoprotection des constructions situées en zone forestière exposée au risque d’incendie de forêt en PACA. Observatoire de la Forêt Méditerranéenne, d'après le mémoire Forestière PACA - 7 impasse Ricard Digne, 13004 Marseille - 2013 de stage de Fanny Roux. 15 Source : http://www.inra.fr/Grand-public/Rechauffement-climatique/Tous-les-dossiers/Forets-et-rechauffement-climatique/Forets-et-rechauffement-climatique/%28key%29/0

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Alors que les surfaces brûlées ont diminué, l'aléa feux de forêt a plutôt tendance à augmenter. En effet, avec la déprise agricole, De 1973 à 2006, un peu plus de 32 000 incendies ont été comptabilisés pour une surface de près de 290 000 ha. La tendance est la croissance de la population estivale, le changement climatique et l’augmentation des espaces combustibles du fait de la à une baisse significative de la surface incendiée entre la période de 1973 à 1990 (73,34% de la surface totale sur la période 1973- réduction des feux, les risques de mise à feu et de grands incendies s’accroissent. Le risque statistique de voir des feux prendre 2006) et la période 1991 à 2006 (27,65%). une ampleur catastrophique lorsqu’ils échappent aux forces de lutte au moment de leur naissance, comme ce fut le cas en 2003 dans le Var avec l’incendie qui ravagea 20 000 ha, augmente17. « Le flanc est de la montagne de Lure » (dont fait partie Saint-Pons) connait un risque moyen annuel qualifié de très faible. Si les surfaces brûlées ont été réduites de plus de la moitié en 30 ans, par contre, le nombre de départ de feux se maintient, ce qui signifie que des efforts doivent encore être fournis en ce qui concerne la sensibilisation et l’information de la population, car la grande majorité des départs de feux sont d’origine humaine : entre 80 et 90 %. Les objectifs énoncés dans la circulaire de 1987, qui précisait à quoi étaient destinés les fonds du Conservatoire de la Forêt Méditerranéenne, n’ont donc pas tous été atteints.

2.4.3. LE BOIS DES GRAVES DU RIOU BOURDOUX

Une étude a été réalisée par l’ONF dans le cadre de ce projet. Elle est présentée en Annexe 6 : Volet forestier d’étude d’impacts – ONF – 2018 p. 304.

PRÉSENTATION

Le secteur nord du projet a une surface de 14,685 ha. Il est entièrement boisé. Les parcelles concernées sont des parcelles communales non soumises au régime forestier. Le peuplement est attaché au compartiment bioclimatique montagnard inférieur d’Adret. Le boisement est constitué d’un peuplement homogène largement dominé par du Pin Sylvestre. On observe un gradient Nord-Ouest Sud-Est pour lequel le peuplement présente des hauteurs et diamètres moyens plus imposants. Cette observation est logique car le peuplement est une colonisation naturelle en bord du torrent du Riou Bourdoux. En ce sens, le peuplement est implanté sur des dépôts alluvionnaires semi grossiers peu profonds.

ESTIMATION DE L’ÂGE DU PEUPLEMENT

Des photos anciennes laissent à penser que le peuplement est un semi naturel datant des années 1940. En effet, les photographies aériennes montrent un très jeune peuplement probablement en taillis en 1944. Soit un peuplement d’environ 80 ans. Les données de carottage indiquent le même ordre d’idée.

Carte 45. Risque moyen annuel d’incendie en PACA (RMA = pourcentage moyen de surface combustible brûlée chaque année. Méthode du Cemagref) PRODUCTIVITÉ

Selon différents calculs, la productivité du peuplement est comprise entre 2,0 et 2,4 m3/ha/an soit sous les 4 m3/ha/an. Localisation du site d’étude

17 Source : http://www.promethee.com/incendies

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RÔLES ET SERVICES ÉCOLOGIQUES

▪ PROTECTION, ÉPURATION ET RÉGULATION ▪ MAINTIEN DES SOLS La forêt possède un rôle de : La forêt est un lieu de création, de maintien et de restauration du sol si elle n'est pas surexploitée. - régulation du régime hydrique ; Grâce à l’action des facteurs abiotiques (gel, pluie, etc.) et des végétaux sur la roche mère (fracturation de la roche), la genèse - protection de la qualité de l'eau potable ; des sols selon un long processus est possible. À cela s’ajoute l’accumulation de matières biologiques telles que les feuilles, le bois - mort ou les déjections des animaux forestiers qui permet grâce à la décomposition de la matière organique brute la formation épuration de l'air ; - d’humus, complexe organo-minéral indispensable à la bonne santé d’un sol (porosité, capacité de rétention d’eau, etc.). protection contre les nuisances (poussières, obstacle visuel) ; - protection contre le vent. Les végétaux en place retiennent avec leurs racines le sol, même sur des zones pentues, lors des évènements pluvieux intenses. La canopée limite les impacts des gouttes d’eau sur le sol et la végétation herbacée et arbustives ralentie l’écoulement de l’eau de ruissellement. La forêt agit positivement sur la qualité de l'air car elle produit une partie significative de l'oxygène de l'air sur les continents, elle Cette protection est également valable pour l’érosion éolienne en réduisant considérablement la vitesse du vent au niveau du a une capacité extraordinaire à fixer les poussières (comme certains polluants non dégradables), grâce notamment aux mousses, sol. aux lichens, à la rosée et aux sols. Enfin, la forêt peut dans certains cas être un moyen de restauration d’un sol dans le cas où ce dernier est suffisant pour y 18 permettre le développement d’un couvert végétal. ▪ CORRIDOR TERRESTRE ET RÉSERVOIR DE BIODIVERSITÉ Considérés comme des cœurs de nature du réseau écologique, et parfois corridor biologique pour la forêt galerie, les forêts ▪ RÉSERVOIR DE BIODIVERSITÉ ET D'HABITATS linéaires et les haies vives qui peuvent s'y rattacher, la forêt est un habitat indispensable à la vie sauvage. Les forêts abritent une biodiversité en espèces et en habitats ainsi que des ressources génétiques et phytopharmaceutiques. De nombreuses espèces sont strictement inféodées à ce milieu, tandis que d’autres l’utilisent pour satisfaire un ou plusieurs de leurs ▪ STOCKAGE DE CARBONE besoins vitaux. La forêt représente le refuge principal pour de nombreuses espèces animales et végétales. Environ 70 % de la C’est dans leur jeune âge que les arbres absorbent le plus de carbone de l’atmosphère pour produire du bois. En régénérant les faune et de la flore de notre pays habite en forêt et plus de la moitié des oiseaux nicheurs. peuplements, les forêts contribuent à l’élimination du CO2, responsable du réchauffement climatique. Elles sont pour cette raison étudiées et parfois classées en Réserves Biologiques (RB), Naturelles (RN), Parcs Nationaux (PN), ou La forêt a des fonctions essentielles micro- et macro-climatique et pour la qualité de l'atmosphère, en termes d'équilibre thermo- en Espace Boisé Classé (EBC) dans le PLU (Plan local d'urbanisme), etc. Le bois de Saint-Pons est uniquement inventorié au titre hygrométrique et de pureté de l'air notamment. des ZNIEFF. Le bilan en carbone d'un écosystème forestier est très difficile à estimer, et il varie considérablement selon les zones Au niveau du site d’étude, la forêt claire et les vestiges de lande abritent une biodiversité remarquable. La forêt dense est moins biogéographiques, les époques, l'histoire du site, le stade de croissance de la forêt, les risques d'incendie, de sécheresse et intéressante en tant qu’habitat d’espèces du fait de la forte progression forestière régionale (milieu devenu banal) et de la grande d'inondation, et de nombreux autres facteurs tels que l'action d'insectes défoliateurs ou d'autres parasites des arbres. Bien proportion des espèces patrimoniales inféodées aux habitats ouverts. entendu, le devenir des arbres est un autre facteur à considérer : bois de chauffage, papier-cellulose, bois d'œuvre, ou bois mort La forêt est caractérisée par sa grande diversité en habitats et niches écologiques : auront des impacts très différents en termes d'émission de dioxyde de carbone. • verticalement, elle possède grossièrement quatre « étages » de végétation qui sont les strates muscinales (mousses), En phase de croissance, après une dizaine d'années de bilan négatif s'il s'agit d'une régénération à partir d'un sol nu, la biomasse herbacées, arbustives et arborescentes, auxquels il faudrait ajouter les étages souterrains des systèmes racinaires, augmente régulièrement, principalement sous forme de cellulose et de lignine. Elle stocke aussi du carbone sous forme de symbiosés aux mycéliums fongiques ; nécromasse et de biomasse animale, microbienne et fongique. En zone tropicale, la plupart des forêts poussent sur des sols • horizontalement, elle comporte de nombreux micro-milieux ou microstations (écosystèmes boisés distincts, au sein d'un pauvres et acides où l'humus ne se forme pas et où la nécromasse est rapidement recyclée ou minéralisée. La forêt tropicale en même massif forestier) dépendant de facteur abiotiques différents. Le bois mort étant lui-même un habitat essentiel et croissance stocke du carbone, mais elle finit (après plusieurs siècles, voire plus de 1000 ans) par arriver à un équilibre entre irremplaçable pour de nombreuses espèces qui contribuent au recyclage de la nécromasse, et à la fertilité des forêts ; production primaire et décomposition du bois mort. À ce stade la forêt semble produire autant d'oxygène que ce qu'elle • Les ressources alimentaires sont également abondantes : feuilles, sève élaborée, bois vivant ou mort, fleurs, fruits et consomme. graines, déchets végétaux et animaux… De plus, les émissions de méthane liées à la fermentation de bois immergés ou issus de l'activité des termites complexifient encore les calculs des émissions de gaz à effet de serre. En zone tempérée ou froide, il en va autrement avec respectivement les sols forestiers (incluant les tourbières associées à certaines forêts) et les pergélisols qui, en zone circumpolaire, peuvent stocker des quantités considérables de carbone (sous forme d'hydrate de méthane). Enfin, le devenir et la durée de vie du méthane émis par les écosystèmes forestiers ne sont pas encore bien compris. Il pourrait avoir été surestimé ou sous-estimé.

18 Se rapporter au paragraphe 2.3.2.7 - Trame verte et bleue – p.71.

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▪ PROTECTION DE L’AQUIFÈRE AFFLEURANT ▪ Chasse

Après avoir traversée le couvert forestier, l'eau circule dans le sol par percolation : d'une part, elle est débarrassée de ses C’est un loisir développé dans le massif forestier de Saint-Pons. Deux grands types se distinguent : impuretés (poussières, débris...) ; d'autre part, les éléments chimiques qu'elle transporte (nitrates, phosphates...) entrent dans ➢ la chasse au petit gibier : elle se pratique seul en petits groupes avec l’aide de chiens d’arrêt pour la recherche du les cycles biogéochimiques du sol pour être dégradés avant d'attendre les nappes phréatiques. Cette vérité est d’autant plus vraie gibier à plume. À Saint-Pons, le chasseur au chien d’arrêt recherche les galliformes de montagne et la Bécasse des bois qu’en ralentissant l’écoulement de l’eau, les éléments chimiques sont moins lessivés rapidement vers les avens et fissures, en principalement. La chasse du lièvre est souvent pratiquée à l’aide de chiens courants, qui vont pister la voie de l’animal limitant également la pollution physique des aquifères par des particules fines. et le poursuivre parfois pendant des heures. Enfin, les chasseurs de Saint-Pons recherchent également les grives, petit gibier migrateur tiré au vol ou posé, surtout au moment de la migration des quatre espèces fréquentant la zone. Des RÔLES ET SERVICES SOCIAUX postes à tir peuvent être observés et sont disposés à côté de vieux arbres utilisés comme perchoirs par les grives ; ➢ la chasse du grand gibier : elle se pratique en battue, c’est-à-dire obligatoirement en groupe. La recherche du gros gibier en battue est uniquement axée sur le sanglier et le chevreuil. Cette dernière espèce est soumise à un plan de ▪ LOISIRS chasse. Les autres gibiers comme le Chamois sont chassés à l’approche. ▪ Randonnée

Cette pratique est possible sur le site d’étude au niveau des chemins et pistes forestières. Cependant, elle ne représente pas une ▪ PAYSAGE activité très importante du fait de l’absence de sentiers de randonnée balisés. Les différentes structures et formations forestières tendent à diversifier le paysage méditerranéen. ▪ VTT Autrefois très ouvertes à cause de l’exploitation et du pâturage, le paysage des collines de l’arrière-pays provençal étaient Comme pour la randonnée, cette pratique est surtout liée aux pistes et chemins les plus adaptés à la pratique de ce sport. La majoritairement composées de landes, pelouses et garrigues. transubayenne passe d’ailleurs par le secteur nord. La forêt est un élément structurant le paysage. Elle occupe souvent les zones inaccessibles des collines et montagnes, alors que les vallées et coteaux accueillent les zones agricoles et urbanisées. ▪ Mycologie Les coupes rases modifient fortement le paysage, surtout si la zone concernée est visible depuis un point de vue. Cette nuisance Le peuplement forestier est faiblement favorable à la pousse de certaines espèces de champignons comestibles. visuelle est longue puisque le temps de rejet et de repousse atteint une trentaine d’années (pour revenir à un état originel) dans le cas où aucun facteur perturbateur ne retarde le phénomène (incendie, érosion, sécheresse, pâturage, etc.). C’est notamment ▪ Naturaliste le cas sur le haut du secteur d’étude, à proximité de la station de pompage.

Les caractéristiques de la zone peuvent attirer des amateurs de la nature, réalisant des relevés naturalistes pour le plaisir. Relativement homogène et dominée par la forêt, la zone d’étude accueille un cortège intéressant des milieux forestiers de l’étage méso et supraméditerranéen. Cette activité semble cependant très peu développée sur la zone.

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2.4.4. FORÊT ET SYLVICULTURE : SYNTHÈSE DES ENJEUX ET RECOMMANDATIONS

Synthèse des enjeux sur la forêt et la sylviculture

Sensibilité et niveau d’enjeux Thèmes État initial Enjeux Non significatif Faible Modéré Fort Majeur

Le boisement est constitué d’un peuplement homogène largement dominé par du Pin Sylvestre. On observe un gradient Nord-Ouest Sud-Est pour lequel le peuplement présente des hauteurs et diamètres moyens Maintenir une production forestière locale. Gestion plus imposants. Cette observation est logique car le peuplement est une colonisation naturelle en bord du torrent du X sylvicole Riou Bourdoux. Fournir du bois de chauffage pour les habitants. En ce sens, le peuplement est implanté sur des dépôts alluvionnaires semi grossiers peu profonds.

Le secteur nord du projet a une surface de 14,685 ha. Rôles et Maintenir un espace multifonctionnel. services du La forêt est utilisée principalement à des fins de production de bois de chauffage, et pour des activités de loisir comme X bois de Saint- la chasse, la cueillette de champignons, les sports de nature. Conserver l’attrait du secteur. Pons Un sentier de randonnée passe en périphérie.

La forêt abrite des espèces typiques de la zone montagnarde des milieux semi-ouverts et forestiers. Conserver la biodiversité. Rôle Certaines espèces sont protégées et patrimoniales. X écologique Une mosaïque de milieux est plus favorable à la biodiversité. Maintenir un réseau écologique diversifié et fonctionnel.

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PAYSAGE ET PATRIMOINE MÉTHODE DE TRAVAIL

2.5.1. PRÉAMBULE, MÉTHODE ET OBJECTIF DE L’ÉTUDE ▪ LES DIFFÉRENTES PHASES DE L’ÉTUDE ▪ Première phase PRÉAMBULE Elle consiste à lire attentivement les cartes IGN du territoire à différentes échelles (1/100 000ème, 1/25 000ème et échelle Comme tout projet d’aménagement du territoire, l’implantation d’un parc photovoltaïque induit une nouvelle lecture du paysage. cadastrale) afin de mettre en évidence ses principales caractéristiques : organisation du relief, réseau hydrographique, modes Afin de réaliser un projet cohérent en accord avec son territoire, l’étude paysagère est un outil indispensable. d’occupation du sol, urbanisation… Cette analyse a un triple objectif : ▪ Seconde phase ✓ établir l’état des lieux du territoire ; ✓ identifier les enjeux paysagers réglementaires et non réglementaires ; Elle correspond à la lecture des données bibliographiques (précédemment citées) associées aux données cartographiques ✓ définir un parti pris d’implantation avec l’objectif d’inscrire au mieux le projet dans le paysage. réalisées.

▪ Troisième phase Le travail paysager comprend trois grandes phases transversales : une analyse cartographique, une étude bibliographique et un travail de terrain. L’ensemble de ce travail est traité au regard des recommandations des acteurs du territoire. Certainement la plus importante dans le cadre d’un diagnostic paysager, elle repose sur un important travail de terrain. Il complète les analyses cartographiques et bibliographiques. Cette lecture sensible du paysage s’opère le long d’itinéraires routiers choisis au préalable, parcourus en plusieurs étapes, de manière à avoir un aperçu de l’ensemble du territoire. RINCIPALES SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES ET DONNÉES UTILISÉES P

▪ CONVENTION EUROPÉENNE DU PAYSAGE ▪ INVESTIGATIONS DE TERRAIN http://www.coe.int/fr/web/landscape Lors des investigations de terrain, le territoire est analysé en termes de :

▪ SITE INTERNET DE LA DREAL PACA ▪ Composantes http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/ Ce sont le relief, les lignes de force, l’occupation du sol, les infrastructures, les pleins et vides tels que les masses boisées, les zones bâties ou tout élément participant à la perception d’un paysage fermé, les grandes étendues, les points de fuite, les points ▪ SITE MÉRIMÉE ET MONUMENTUM, BASES DE RECHERCHE DES MONUMENTS HISTORIQUES panoramiques, les cônes de perception. http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/ ▪ Points d’appel visuel https://monumentum.fr/alpes-hautes-provence-d-04-carte.html Ce sont les éléments verticaux naturels ou construits constituant des points de repère dans le paysage : arbres, bosquets, mais aussi pylônes, châteaux d’eau, points d’observation permettant de découvrir le paysage (séquences routières, chemins de ▪ SITE DE GÉOPORTAIL, BASE DE DONNÉES CARTOGRAPHIQUES randonnée, sites remarquables, panoramas...). http://www.geoportail.gouv.fr/accueil ▪ Éléments subtils caractéristiques du paysage

Les couleurs, les matières, les ambiances, les contrastes ombre/lumière et la tendance d’évolution, la dynamique des paysages (développement des activités humaines, phénomène d’anthropisation, évolution de la gestion des milieux naturels...).

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OBJECTIF DE L’ÉTAT INITIAL ▪ L’AIRE D’ÉTUDE ÉLOIGNÉE

L’état initial a pour objectif d’analyser le territoire, de mettre en avant ses composantes et ses enjeux potentiels afin de définir le Au-delà de 5 km, un projet photovoltaïque est souvent considéré comme un objet lointain sans incidence sur les vues. Malgré ce meilleur parti pris pour l’implantation des panneaux solaires. L’état initial se construit en plusieurs chapitres : constat, le périmètre lointain s’étend sur 7 km. Il a été élargi à 8 km au regard d’ pour ces vues éventuelles. ✓ identification des aires d’études ; ✓ définition des grandes caractéristiques du territoire (naturelles, construites, patrimoine réglementé) ; ▪ L’AIRE D’ÉTUDE INTERMÉDIAIRE ✓ étude du territoire suivant ces aires d’études : aire d’étude éloignée (entités de paysage), aire d’étude intermédiaire, Ce périmètre de 5 km autour du projet correspond aux premières vues objectivement possibles et englobe le bassin de aire d’étude rapprochée, aire d’étude immédiate et secteurs d’études ; . ✓ enfin, synthèse des enjeux paysagers par échelle de travail.

▪ L’AIRE D’ÉTUDE RAPPROCHÉE TOUT AU LONG DE L’ÉTUDE, UNE FLÈCHE INDIQUE SUR LES PHOTOGRAPHIES LA POSITION APPROXIMATIVE

DU PROJET PHOTOVOLTAÏQUE. Elle correspond à 2 km autour du secteur d’étude et traite de la commune de Saint-Pons.

▪ L’AIRE D’ÉTUDE IMMÉDIATE 2.5.2. DÉFINITION DES AIRES D’ÉTUDES Elle correspond à 500 mètres autour du projet et analyse l’entrée de ville de Saint-Pons et ses composantes anthropiques. CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE ▪ LES SECTEURS D’ÉTUDES Le paysage correspond dans sa majeure partie au bassin de Barcelonnette, gouverné par la vallée de l’Ubaye, souligné par la RD Il s’agit des parcelles foncières sur lesquelles l’implantation du projet photovoltaïque peut s’établir. 900, principale route de desserte.

Le territoire est cadré au loin par un relief accidenté et peu accessible :

✓ au nord le relief correspond au Grand Bérard et au haut massif du Parpaillon (2888 mètres) ; ✓ le sud, ce sont les hauts reliefs et de cols des vallées du Bachelard et du Laverq. Cf. Carte 46 - Les aires d’études – p. 127

LES AIRES D’ÉTUDES SONT PRÉSENTÉES EN SUIVANT :

LA CARTE MONTRE LES PÉRIMÈTRES ET LA VISIBILITÉ POTENTIELLE DU PROJET (Secteur d’étude Nord + Secteur d’étude Sud)

Le projet se compose de 2 espaces distincts. Ils se situent au sein de la vallée, proches de la RD 900, dans le contexte anthropisé de l’entrée de la commune de Saint-Pons. Un site au nord est nommé secteur d’étude Nord et un site au sud est nommé secteur d’étude Sud. MÉTHODE DE DÉFINITION DES AIRES D’ÉTUDES

Les aires d’études sont établies suivant les visibilités et enjeux réels du territoire. Un travail préalable sur la base du logiciel WINDPRO permet de définir la ZVI (Zone de Visibilité Potentielle) des panneaux solaires. Le calcul est réalisé suivant une hauteur des panneaux à 2,50 mètres (cette hauteur est volontairement exagérée et optimum). Les panneaux sont placés fictivement au sein du secteur d’étude afin de lancer le calcul. La carte ZVI donne une vision optimum des parties du territoire depuis lesquelles les panneaux peuvent être visibles. Le calcul ne prend pas en compte les éléments de détails (boisements, microrelief, bâtis) qui limitent considérablement les vues. Les périmètres suivants sont donc issus de la ZVI et des premiers enjeux du paysage. À noter que les zones de visibilité sont sensiblement différentes suivant le secteur d’étude Nord et le secteur d’étude Sud. Le projet photovoltaïque sera abordé dans son ensemble et les différences entre les deux secteurs d’études seront relevées. L’analyse suivante comprend les cinq aires d’études : éloignée, intermédiaire, rapprochée, immédiate et secteurs d’études.

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Carte 46. Les aires d’études

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2.5.3. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU TERRITOIRE D’ÉTUDE

GÉNÉRALITÉS ET MÉTHODE DE TRAVAIL

Ce chapitre analyse le paysage afin de valoriser ses grandes caractéristiques. Le chapitre traite des thématiques suivantes : ✓ le paysage naturel (topographie et hydrographie) ; ✓ le paysage construit (modes d’occupation de l’espace) ; ✓ et le patrimoine réglementé.

LE PAYSAGE CONSTRUIT (MODES D’OCCUPATION DE L’ESPACE)

La vallée de l’Ubaye correspond à l’ossature principale du paysage, humanisée et anthropisée. Le reste, vallées transversales et versants offrent des modes d’occupation de l’espace plus ruraux (agricultures, sylviculture et tourisme stations de ski). La vallée regroupe la plupart des activités : ✓ les espaces habités dominant : Barcelonnette (en priorité), Saint-Pons, les Thuiles et plus loin Méolans-Revel ; ✓ composantes économiques : zones industrielles, golfs, aérodrome, karting ; ✓ RD 900 traversant tous les espaces notables cités.

Les vallées traversables sont moins dynamiques : ✓ espaces habités secondaires : Uvernet-Fours et Enchastrayes ; ✓ hameaux et fermes isolées ; ✓ routes secondaires peu empruntées, RD 109 (Uvernet-Fours) et la RD 209 (Enchastrayes) ; ✓ routes tertiaires serpentant au sein des versants et s’arrêtant en cul-de-sac sur des hameaux.

Cf. Carte 47 - Le paysage construit – p. 129

LE PAYSAGE NATUREL : TOPOGRAPHIE ET HYDROGRAPHIE

Le Bassin de Barcelonnette marque le territoire (entre les Thuiles et ) avec sa large cuvette à fond plat (environ 12 km de large sur 18 km de long). Il est bordé des massifs de la Grande Séolane, de la montagne de l’Alpe, de la Tête de Cuguret et du Grand Bérard. Ces montagnes culminent jusqu’à 2930 mètres d’altitude surplombant les versants aux pentes adoucies.

L’Ubaye, cours d’eau principal du bassin, s’élargit et s’étire en larges courbes accompagnées de rubans de galets. Ses nombreux affluents (le Riou Bourdoux, le torrent des Sanières, le ravin de Gaudessart, le Bachelard, le Riou Versant…) dévalent les versants avec un caractère torrentiel. Certains de ces torrents peuvent avoir des crues dévastatrices, comme le Riou Bourdoux, ont fait Les sites photovoltaïques se localisent au sein de la vallée de l’Ubaye cadrés par de hauts reliefs environnants. l’objet de multiples aménagements (replantation, enherbement, rectification des cours, barrages…).

Cf. Carte 48 - Le relief et l’hydrographie – p. 130

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Carte 47. Le paysage construit

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Carte 48. Le relief et l’hydrographie

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2.5.4. LE PATRIMOINE RÉGLEMENTÉ ▪ SECONDE PHASE : ANALYSE DE TERRAIN Toutes les sensibilités identifiées cartographiquement font l’objet d’un travail de terrain précis, analysées directement sur place, ORGANISATION DU CHAPITRE afin d’évaluer les visibilités et covisibilités réelles avec le projet.

Le chapitre s’établit en plusieurs temps : ▪ TROISIÈME PHASE ✓ définition du patrimoine ; ✓ méthode de travail ; De retour au bureau, les sensibilités révélant des enjeux sont notifiées et répertoriées dans un tableau (pages suivantes). ✓ inventaire du patrimoine ; ✓ et zoom spécifique sur les monuments historiques. INVENTAIRE DU PATRIMOINE

DÉFINITION DU PATRIMOINE RÉGLEMENTÉ Les tableaux suivants identifient les monuments historiques et les sites réglementés du territoire. ✓ par département ; Le patrimoine réglementé comprend des monuments historiques (MH) et des sites réglementés. ✓ par commune ; ✓ par type et date de protection ; ▪ MONUMENT HISTORIQUE ✓ l’identifiant permet de se repérer sur la carte du patrimoine (à la fin du chapitre).

Un monument historique (MH) est, en France, définit comme un monument ou un objet recevant par arrêté un statut juridique destiné à le protéger, du fait de son intérêt historique, artistique ou architectural. Les deux dernières colonnes analysent les distances et les visibilités au projet. Deux niveaux de protection existent : un monument peut être « classé » ou « inscrit ». ▪ INVENTAIRE DES MONUMENTS HISTORIQUES (MH) ▪ SITE RÉGLEMENTÉ Inventaire des monuments historiques (MH) Type de Distance Distance Un site réglementé peut être soit classé, soit inscrit. Un site classé est un monument ou un espace naturel, remarquable et Identifiant Visibilité potentielle Département Commune Nom du monument protection et /zip nord /zip sud exceptionnel par son caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Il mérite à cet égard d'être distingué /carte sur la ZIP date (km) (km) et rigoureusement protégé. Un site inscrit bénéficie des mêmes caractéristiques qu’un site classé, mais sans présenter une valeur Classement / Aucune visibilité. ou une fragilité telle, que soit justifié un classement. Cependant il a suffisamment d'intérêt pour que son évolution soit suivie de 04 Saint-Pons 1 Église 31 octobre 1,5 2,17 Covisibilité ponctuelle près. 1912 depuis l’est Monument aux morts de Inscription / Aucune visibilité. la guerre de 1914-1918, MÉTHODE DE TRAVAIL 04 Barcelonnette 2 22 février 3 3,54 Covisibilité réduite dit aussi Monument aux 2010 depuis l’est Les monuments historiques et les sites réglementés représentent des sensibilités. Dans le cadre du projet, les lieux sensibles morts de la Vallée Aucune visibilité. deviennent des enjeux dès que les visibilités semblent effectives. Tour de l'horloge dite Classement / 04 Barcelonnette 3 3,45 4,01 Covisibilité réduite Tour Cardinalis 31 mai 1907 L’analyse du patrimoine réglementé se déroule en trois phases : depuis l’est Inscription / Aucune visibilité. Villa Costebelle, dans le 04 Barcelonnette 4 21 février 3,58 4,15 Covisibilité réduite ▪ PREMIÈRE PHASE : TRAVAIL BIBLIOGRAPHIQUE ET CARTOGRAPHIQUE quartier de l'Adroit 1986 depuis l’est Cette phase comprend la définition, la localisation et la valorisation du patrimoine réglementé. Les MH et sites les plus sensibles Aucune visibilité. Villa Bleue à Inscription / 04 Barcelonnette 5 3,93 4,50 Covisibilité réduite correspondent à ceux émergeant dans le paysage. À savoir, toutes les églises et les abbayes et les espaces réglementés du Barcelonnette 10 mars 1987 périmètre intermédiaire et rapproché. Ces lieux sont analysés de manière prioritaire. depuis l’est Aucune visibilité. Faucon-de- Classement / Lorsque les monuments historiques et sites sont isolés dans le paysage, ils révèlent des sensibilités de moindre importance. Il 04 6 Eglise 5,38 6 Covisibilité ponctuelle Barcelonnette 22 juillet 1913 s’agit des croix de chemin, hôtels particuliers et des domaines. Ces éléments relèvent souvent des positions isolées, à l’intérieur possible depuis l’est de structures bâties, inscrites dans des parcs arborés, sans covisibilité possible avec le secteur d’étude. Ces lieux sont analysés de manière secondaire.

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▪ INVENTAIRE DES SITES RÉGLEMENTÉS

Inventaire des sites réglementés

Type de Distance Distance Identifiant/ Nom du Visibilité potentielle sur la Département Commune protection /zip nord /zip sud carte monument ZIP et date (km) (km) Aucune visibilité et Le clocher de Site classé covisibilité. 04 Méolans-Revel A Méolans-Revel 25 janvier 5,66 7,75 7,50 Localisation hors périmètre et ses abords 1944 d’étude (limite extérieure du périmètre éloigné). Ensemble formé Site inscrit Aucune visibilité possible et 04 Méolans-Revel B par la vallée du 3 800 6,78 6,30 covisibilité Laverq 5 mars 1981

▪ PHOTOGRAPHIES DES MONUMENTS HISTORIQUES

Villa Bleue à Barcelonnette

Tour de l'horloge dite Tour Cardinalis à Église de Saint-Pons Barcelonnette

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Carte 49. Le patrimoine réglementé

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▪ CONCLUSION / PATRIMOINE RÉGLEMENTÉ Le patrimoine réglementé reste globalement isolé des vues vers le projet. Aucune vue n’est possible depuis le site et les monuments historiques identifiés. Les covisibilités sont peu représentées. Depuis les routes tertiaires, certains panoramas intègrent le projet en simultané des églises de Saint-Pons et de Faucon-de-Barcelonnette. Depuis ces vues, Barcelonnette et les monuments historiques inscrits dans le tissu bâti sont également potentiellement perceptibles. Les enjeux paysagers liés au patrimoine sont faibles à modérés.

Carte 50. Zoom localisé sur la carte précédente

▪ ANALYSE Le territoire compte un site réglementé et 6 monuments historiques.

▪ Le site réglementé

Le site appartient à la commune de Méolans-Revel et correspond à l’ensemble de la vallée du Laverq. Il se situe en bordure du périmètre éloigné (voir carte en page précédente.) D’après le site Mérimée, l’ensemble est remarqué par un prieuré dépendant de l’abbaye romane de Boscodon établi dès 1130 et disparu au XVIème siècle. Le site est issu d’un ancien projet de Parc naturel allant des Trois Évêchés au sommet de Dormillouse. Aucune vue n’est possible depuis ce site vers le projet.

▪ Les monuments historiques

Les 6 monuments historiques se localisent dans le même secteur au nord-est du projet. Il s’agit de l’église de Saint-Pons et de celle de Faucon-de-Barcelonnette ainsi que des éléments construits inscrits dans Barcelonnette (horloge, monument aux morts, villas). Aucune vue directement depuis les MH n’est possible. Depuis les points hauts quelques panoramas peuvent inclurent les projets.

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2.5.5. CARACTÉRISTIQUES DE L’AIRE D’ÉTUDE ÉLOIGNÉE : LES ENTITÉS

PAYSAGÈRES

PRÉAMBULE ▪ IDENTIFICATION DES ENTITÉS PAYSAGÈRES Les entités paysagères découlent du travail suivant : analyse de terrain, recherches bibliographiques, atlas de paysage DREAL Le territoire comprend 6 entités paysagères. Dans le cadre du projet, la morphologie du paysage et le résultat du calcul des PACA. visibilités montrent des vues limitées sur l’ensemble et très concentrées sur le Bassin de Barcelonnette. Ainsi les entités ont été Chaque entité est étudiée au regard de ses enjeux et de sa visibilité au projet. regroupées afin de se concentrer sur les enjeux paysagers réels du territoire. Ce chapitre concerne l’aire d’étude éloignée, les autres échelles (intermédiaire rapprochée, immédiate et secteur d’étude) seront ✓ entité 1 : le bassin de Barcelonnette ; traitées par la suite. ✓ puis regroupement des entités suivantes : entité 2 (Grand Bénard et forêt domaniale du Riou Bourdoux), entité 3 (basse vallée de L’UBAYE), entité 4 (vallée du Laverq) et entité 5 (vallée du Bachelard).

DÉFINITION DU VOCABULAIRE UTILISÉ

▪ ENTITÉS DE PAYSAGE Cf. Carte 51 - Les entités du paysage – p. 136

Territoire dont l’ensemble des caractéristiques : relief, hydrographie, modes d’occupation du sol, formes d’habitat et végétation, présentent une homogénéité d’aspect. Chaque entité possède des caractéristiques géographiques, économiques et sociales, des ambiances et des perceptions globalement similaires.

▪ SENSIBILITÉ ET ENJEUX La sensibilité correspond en général à un lieu réglementé (monument historique ou site réglementé). La sensibilité peut aussi correspondre à un site non réglementé, mais fréquenté et apprécié du public comme un site touristique par exemple. Le lieu sensible devient un enjeu dans le cadre du projet, sitôt qu’un lien visuel entre le site et la ZIP est potentiellement possible. Les enjeux sont directement issus des visibilités vers le secteur d’étude. L’évaluation des visibilités se réalise lors du travail de terrain. Le terrain permet de déterminer objectivement les ouvertures et fermetures visuelles entre les lieux sensibles et le secteur d’étude (Lieu à enjeux = lieu privilégié pour le volet 2 « Impacts paysagers et mesures »).

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Carte 51. Les entités du paysage

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