1 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

État initial de l’environnement

VOLET CYCLE DE L’EAU

Version provisoire – mars 2016

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SOMMAIRE

I \ LES DOCUMENTS CADRES ...... 5 A. Cadre législatif ...... 5 B. Les documents SUPRA-COMMUNAUX ...... 5 II \ UN TERRITOIRE EN TETE DE BASSIN ...... 17 III \ LES EAUX SUPERFICIELLES ...... 19 A. Présentation du contexte hydrographique et du régime hydraulique ...... 19 B. La qualité des eaux ...... 21 IV \ LES EAUX SOUTERRAINES ...... 31 A. La ressource en eau ...... 31 B. La qualité des eaux ...... 33 C. L’exploitation de la ressource ...... 39 D. La protection de la ressource ...... 44 V \ LES RESEAUX ...... 48 A. L’eau potable ...... 48 B. La gestion des eaux pluviales ...... 56 C. La défense incendie ...... 61 D. L’assainissement ...... 68 VI \ ELEMENTS DE SYNTHESE (ATOUTS / FAIBLESSES / ENJEUX) ...... 80

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Introduction

Sont traités dans le présent chapitre les aspects qualitatifs et quantitatifs de la ressource en eau, sa gestion, ainsi que les incidences de l’alimentation en eau de la population (disponibilité des ressources et enjeux sanitaires liés à la qualité). La question des inondations est abordée dans le chapitre relatif aux risques naturels.

Entre le ciel et la terre, l’eau est en circulation permanente. Les phénomènes d’évaporation, de précipitation, de ruissellement et d’infiltration constituent un cycle naturel appelé le cycle de l’eau. Le petit cycle de l’eau qui comprend le prélèvement, la consommation et le traitement des eaux usées s’insère dans ce cycle de l’eau pour former le grand cycle de l’eau.

Le grand cycle de l’eau Source : Eaufrance

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I \ Les documents cadres

A. Cadre législatif

« L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général. L'usage de l'eau appartient à tous dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis. » (Article 1 de la Loi n° 92-3 du 3 janvier 1992)

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a instauré une gestion globale de la protection des milieux aquatiques et de la satisfaction des usages, à l’échelle des bassins versants1. Les principes de gestion intégrée sont mis en œuvre à travers deux outils de planification : - le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). - le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). La Directive européenne Cadre sur l’Eau (dite DCE) du 23 octobre 2000 établit un cadre pour une politique communautaire de l’eau et renforce les principes de gestion de l’eau par bassins versants hydrographiques déjà adoptés par la législation française avec les SDAGE et les SAGE. Transposée en droit français par la loi du 21 avril 2004, la DCE affirme l’objectif ambitieux d’atteindre un bon état des masses d’eau superficielles et souterraines à l’horizon 2015. La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 prend en compte les changements induits par la DCE et vise notamment à se doter des outils pour atteindre les objectifs de la directive cadre et à améliorer le service public de l’eau et de l’assainissement. Elle donne davantage de pouvoir réglementaire aux SAGE.

B. Les documents SUPRA-COMMUNAUX

1. LE SDAGE ARTOIS-PICARDIE

Chaque grand bassin hydrographique est couvert en par un SDAGE dont le contenu est fixé à l’article L212-1 du code de l’environnement. Le SDAGE détermine les objectifs à atteindre, les motifs éventuels de reports de l’objectif de bon état au-delà de 2015, ainsi que les principales actions à engager pendant 5 années. Le SDAGE intervient dans la hiérarchie des textes juridiques à un niveau inférieur aux conventions internationales, aux lois et à leurs décrets d’application. Les programmes et décisions administratives dans le domaine de l'eau doivent être compatibles ou rendus compatibles avec les dispositions des SDAGE (art. L212-1 du code de l’environnement). Un SDAGE se construit autour d’orientations et d’objectifs devant permettre la gestion équilibrée et durable de la ressource en en eau, et se concrétise par un programme de mesures qui pour chaque masse d’eau détaille les moyens techniques, réglementaires et financiers ainsi que les actions à mettre en œuvre, devant permettre d'atteindre le bon état des masses d’eau.

Le SDAGE du bassin Artois Picardie (Escaut, Somme et côtiers Manche / Mer du Nord) en vigueur a été approuvé le 20 novembre 2009. 5 enjeux ont été identifiés dans le SDAGE Artois-Picardie. 34 orientations et 65 dispositions, qui recouvrent des obligations réglementaires ainsi que des recommandations et des incitations diverses, ont été définies pour répondre à ces enjeux.

ENJEUX SOUS-ENJEUX Pollution des milieux aquatiques par les polluants classiques La gestion qualitative des Pollution des milieux aquatiques par les substances dangereuses milieux aquatiques Protection de la ressource en eau potable

1 Un bassin versant est un territoire qui draine l’ensemble de ses eaux vers un exutoire commun, cours d’eau ou mer. Le bassin versant est limité par des frontières naturelles : les lignes de crêtes ou lignes de partage des eaux. PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Cycle de l’eau - version provisoire – Mars 2016

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La gestion quantitative La gestion équilibrée des ressources en eau des milieux aquatiques Les inondations Protéger et reconquérir la qualité du littoral Préservation et restauration des zones humides La gestion et la protection des Biodiversité milieux aquatiques Plans d’eau Réduire l’incidence de l’extraction des matériaux de carrière Gérer les sédiments pollués et les pollutions historiques dans le Le traitement des pollutions respect des exigences de préservation du milieu naturel historiques Les sites et sols pollués Des politiques publiques plus innovantes pour gérer collectivement un bien commun

Les orientations et dispositions du SDAGE en lien direct avec l’urbanisme se répartissent autour de 6 thèmes principaux présentés ci-après.

THEMES ORIENTATIONS DEFINITION DES ORIENTATIONS Assurer la protection des aires d’alimentation des captages ORIENTATION 7 d’eau potable

Ressource en Anticiper et prévenir les situations de crise par la gestion ORIENTATION 8 eau équilibrée des ressources en eau

Développer l’approche économique et améliorer les systèmes ORIENTATION 32 d’évaluation des actions Continuer la réduction des apports ponctuels de matières ORIENTATION 1 polluantes classiques dans les milieux

Eaux usées

Développer l’approche économique et améliorer les systèmes ORIENTATION 32 d’évaluation des actions ORIENTATION 2 La maîtrise des rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies alternatives (maîtrise des rejets et de la collecte) et préventives (règle d’Urbanisme notamment pour les constructions nouvelles)

ORIENTATION 4 Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de limiter les risques de ruissellement, d’érosion Eaux pluviales et de transfert des polluants

ORIENTATION 13 Limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones rurales pour réduire les risques d’inondation

Développer l’approche économique et améliorer les systèmes ORIENTATION 32 d’évaluation des actions Limiter les dommages liés aux inondations ORIENTATION 11

Se protéger contre les crues Inondations ORIENTATION 12

Préserver et restaurer la dynamique des cours d’eaux ORIENTATION 23 Préserver la fonctionnalité des milieux aquatiques dans le ORIENTATION 22 cadre d’une gestion concertée Zones humides Stopper la disparition, la dégradation des zones humides et ORIENTATION 25 préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité Gestion des ORIENTATION 28 Assurer une gestion durable des sédiments dans le cadre des

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sédiments opérations de curage ou de dragage. Les PLU devront prendre en compte les besoins de sites de stockage de boues toxiques et non toxiques de curage. Le PLUi devra être compatible avec les orientations et dispositions du SDAGE Artois-Picardie. Un nouveau projet de SDAGE pour la période 2016-2021 est en cours d’élaboration.

2. LES SAGE

Ils constituent un document de planification élaboré par une Commission Locale de l’Eau sur un périmètre hydrographique cohérent. Ils visent en partie à décliner localement les objectifs du SDAGE pour atteindre le bon état des masses d’eau superficielle et souterraine. Le SAGE a pour but de fixer les objectifs de qualité et de quantité à atteindre, de répartir l’eau entre les différentes catégories d’acteurs afin de limiter les conflits d’usage, d’identifier et protéger les milieux aquatiques sensibles et de définir des actions de développement et de protection des ressources en eau. Le SAGE vise ainsi à la recherche d’un équilibre durable entre la protection des milieux aquatiques et la satisfaction des usages.

Un SAGE se compose de deux documents principaux aux portées juridiques différentes : - le Programme d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD) fixe les objectifs et dispositions de gestion et préservation de l’eau, ainsi que les moyens techniques et financiers à mettre en œuvre. Les documents SCOT et PLU doivent lui être compatibles. - le Règlement renforce certaines dispositions du PAGD pour l’atteinte des objectifs prioritaires. Le règlement peut :  Fixer des priorités d’usage de la ressource en eau, des volumes de prélèvement par usage.  Fixer des règles en vue d’assurer la préservation et la restauration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.  Fixer des règles de fonctionnement à des ouvrages hydrauliques de manière à améliorer le transport naturel des sédiments et assurer la continuité écologique. Ces mesures s’accompagnent de documents cartographiques précis. Le règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers et à l’administration.

Parmi les 15 SAGE du bassin Artois-Picardie, 3 concernent la Communauté urbaine d’Arras : - le SAGE Scarpe amont qui concerne l’essentiel du territoire de la Communauté urbaine d’Arras - le SAGE de la Sensée sur la partie sud-est du territoire - le SAGE Marque-Deûle sur la partie nord-est du territoire

Dès l’approbation du SAGE, toutes les décisions administratives dans le domaine de l’eau, s’appliquant sur le territoire du SAGE, doivent être compatibles avec les dispositions du Programme d’Aménagement et de Gestion Durable, avec le règlement et avec les documents cartographiques.

En application de l'article L.111-1-1 du code de l'urbanisme, les SCOT ou, à défaut les PLU doivent être compatibles avec les objectifs ou les orientations fondamentales définis par les SAGE.

Le PLUi devra donc veiller à être compatible avec les orientations et principes fondamentaux des Programme d’Aménagement et de Gestion Durable des 3 SAGE concernés, et contribuer, même partiellement, à leur réalisation

Les trois SAGE sont en cours d’élaboration et ne sont donc pas approuvés.

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a. Le SAGE Scarpe amont

Périmètre du SAGE Scarpe amont

Source : Communauté urbaine d’Arras

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Le périmètre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Scarpe amont a été fixé par arrêté préfectoral en juillet 2010. Le bassin versant de la Scarpe amont s’étend sur une superficie de 553 km² pour une population d’environ 156 000 habitants. Il couvre 80 communes du Pas-de- et 6 communes du Nord et regroupe 6 intercommunalités dont 21 communes de la Communauté urbaine d'Arras: , ACQ, , ANZIN-SAINT-AUBIN, ARRAS, ATHIES, BEAUMETZ-LES-LOGES, , , SAINT-LAURENT-BLANGY, SAINT-NICOLAS-LES-ARRAS, SAINTECATHERINE, ECURIE, ETRUN, , , MAROEUIL, MONT-SAINT-ELOI, NEUVILLESAINT-VAAST, TILLOY-LES-MOFFLAINES, - LES-ARRAS.

La phase d’élaboration du SAGE est officiellement lancée le 11 octobre 2013 avec l’installation de la Commission Locale de l’Eau. Dans la continuité de la phase préliminaire, la CUA y a été désignée comme structure porteuse du SAGE.

Les enjeux majeurs de l’élaboration du SAGE Scarpe amont sont : ENJEUX SOUS ENJEUX Améliorer la connaissance (retour d’expérience de crues) Aménagement du territoire Anticiper l’urbanisation dans les zones à risque Prévenir les risques (inondations, pollutions,…) Développer la solidarité entre les territoires Améliorer la connaissance (fonctionnement hydraulique, écologie des milieux) Protection des milieux humides et Protéger et valoriser les milieux humides aquatiques Rétablir les équilibres et la continuité écologique des milieux Restaurer les habitats et diversifier les écoulements Améliorer la connaissance (pesticides, polluants, assainissement) Améliorer le contrôle des rejets et le traitement des effluents (domestiques, industriels et agricoles) Amélioration de la qualité des eaux Développer les pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement Développer et améliorer les systèmes d’assainissement Améliorer la connaissance du fonctionnement de la nappe Sécurisation de l’alimentation en Disposer d’une ressource pérenne en eau potable eau potable Mieux gérer et répartir les prélèvements Protéger la ressource et reconquérir la qualité de la nappe Développer l’intérêt du public pour la gestion de l’eau et ses enjeux Associer l’ensemble des usagers (agriculture, industrie, loisirs…) Information et la sensibilisation des Développer une meilleure appropriation par la population de la usagers valeur écologique des milieux Sensibiliser aux techniques alternatives (traitement des eaux pluviales, mesures agro-environnementales)

L’état initial du SAGE Scarpe amont est en cours d’élaboration. Lorsque le SAGE sera approuvé par arrêté préfectoral, le PLUi devra si nécessaire être rendu compatible avec ses dispositions sous un délai de trois ans.

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b. Le SAGE de la Sensée

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Le périmètre du SAGE de la Sensée a été fixé par arrêté préfectoral en janvier 2003. Le périmètre du SAGE Scarpe amont s’étend sur une superficie de 857 km² pour une population d’environ 100 000 habitants. Il couvre 37 communes du Nord et 97 communes du Pas-de-Calais dont 14 communes sur la Communauté urbaine d'Arras : , BOIRY-BECQUERELLE, BOISLEUX-AU-MONT, BOISLEUX- SAINT-MARC, , NEUVILLE-VITASSE, SAINT-MARTIN-SUR-COJEUL, , GUEMAPPE, HENINEL, HENIN-SUR-COJEUL, , MONCHY-LE-PREUX, . La phase d’élaboration du SAGE est officiellement lancée en février 2004 avec l’installation de la Commission Locale de l’Eau. Le SAGE de la Sensée fait suite à un premier contrat de rivière lancé en 1990 et achevé en 2001. L’institution interdépartementale Nord-Pas-de-Calais pour l'aménagement de la vallée de la Sensée est la structure porteuse du SAGE.

Les enjeux majeurs de l’élaboration du SAGE de la Sensée sont : ENJEUX PROBLEMATIQUES Gestion " anarchique " des niveaux des cours d'eau et des étangs Lutte contre les engendrant des inondations très localisées inondations Remontées d'eau de nappe très localisées sur certaines communes de l'amont Absence d'assainissement pour les habitats légers de loisirs et beaucoup de communes Dégradation importante des milieux aquatiques du fait des aménagements hydrauliques réalisés, le canal du Nord et le canal de la Sensée : les eaux du bassin amont se jetant dans le canal du Nord, Protection de la ressource la rivière Sensée aval n'est plus alimentée - Lutte contre les Envasement des cours d'eau essentiellement dû à l'érosion des sols et pollutions aux rejets d'eaux usées d'origine domestiques (HLL, communes) Pollution de la nappe par les nitrates et les produits phytosanitaires. Multiplication des captages et augmentation des volumes prélevés dans la nappe sans étude d'incidence sur la pérennité de la ressource qualitative et quantitative de l'eau souterraine Disparition du chevelu de fossés, des haies et autres dispositifs Lutte contre l'érosion naturels sur l'amont du bassin favorisant l'infiltration de l'eau et la réduction de l'érosion des sols Conflits d'usages liés à la gestion des eaux souterraines et des zones Préservation des milieux humides, et au développement anarchique des loisirs de proximité humides (camping, habitats légers de loisirs (HLL), étangs de pêche et de chasse)

A ce jour, le SAGE de la Sensée est en cours d’élaboration. Lorsque le SAGE sera approuvé par arrêté préfectoral, le PLUi devra si nécessaire être rendu compatible avec ses dispositions sous un délai de trois ans.

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c. Le SAGE Marque-Deûle

Le périmètre du SAGE Marque-Deûle

Source : Rapport d’état initial du SAGE Marque-Deûle

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Les arrêtés préfectoraux fixant le périmètre et la composition de la CLE du SAGE Marque Deûle ont été signés en décembre 2005 et septembre 2007. L’installation de la CLE en septembre 2007 marque alors le début de la phase d’élaboration du SAGE Marque-Deûle. Le territoire du SAGE Marque-Deûle s’étend sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais avec au total 160 communes. Le périmètre du SAGE s’étend sur une superficie de 1 120 km² pour environ 1 480 020 habitants. Lille Métropole Communauté urbaine est la structure porteuse du SAGE Marque-Deûle. 4 communes de la Communauté urbaine d'Arras sont incluses dans le périmètre du SAGE Marque- Deûle : BAILLEUL-SIR-BERTHOULT, , THELUS, . Les enjeux et objectifs du territoire du SAGE Marque Deûle, pour l’atteinte du bon état fixé par la DCE, ont été validés par la CLE dans le cadre du rapport du scénario tendanciel. ENJEU OBJECTIFS SECTEURS Préserver la qualité de la ressource par : - le suivi continu des substances DCE et émergentes - la réduction des pressions par la mise en œuvre de dispositifs de protection et de reconquête et par l’utilisation de produits alternatifs aux phytosanitaires - la sensibilisation de l’agriculture, des collectivités et de l’industrie Gestion de la Global ressource Préserver l’état quantitatif des nappes Sécuriser l’alimentation en eau potable par : - la préservation de la qualité de la ressource - le développement d’interconnexions - le développement de dispositifs de stockage - la recherche de nouvelles ressources et/ou la mise en place de traitements curatifs Améliorer la qualité des cours d’eau en : - assurant une gestion intégrée des cours d’eau en définissant des gestionnaires sur les sites orphelins et en développant les relations entre les gestionnaires existants - mettant en œuvre des plans de gestion pluriannuels sur Marque les cours d’eau (entretien courant, restauration et renaturation) pour améliorer l’hydromorphologie des cours d’eau Reconquête et mise - effectuant la mise aux normes des réseaux en valeur des milieux d’assainissement naturels Assurer une continuité écologique sur le territoire en : Réseau - limitant les obstacles à l’écoulement hydrographique - développant les relations entre les gestionnaires existants Préserver et éviter de détruire les zones humides en concertation avec les gestionnaires de cours d’eau dont VNF : - identification, qualification et définition de niveau de Global protection à mettre en œuvre pour protéger les zones humides du territoire - sensibilisation des populations sur leurs fonctionnalités. Prévenir et lutter contre le risque d’inondation en : - poursuivant les plans en cours et les zonages pluviaux en parallèle de la réalisation des documents d’urbanisme Par débordement en : Prévention des risques des cours d’eau : - limitant l’imperméabilisation des sols par l’étalement naturels et prise en Marque rivière ; urbain compte des Par ruissellement : - entretenant l’ensemble des cours d’eau contraintes global - développant des ouvrages de lutte contre les inondations historiques - préservant les zones humides pour leur rôle de zones d’expansion de crue Limiter le risque de pollution diffuse et accidentelle d’origine Global industrielle par :

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- la requalification des anciennes friches industrielles - le contrôle régulier des rejets industriels Trouver une filière de valorisation des sédiments par : - la poursuite de la recherche sur les filières de valorisation des sédiments pollués - l’identification d’une stratégie de gestion des sédiments Global à l’échelle du SAGE avec la collaboration entre VNF et les autres gestionnaires - l’identification et l’acquisition facilitée aux terrains de dépôt Développer le transport fluvial sur le territoire par : - la poursuite du projet canal Seine-Nord Canal de la Deûle, - le développement des infrastructures portuaires canal de Roubaix, - la préservation du foncier le long des voies d’eau afin que Marque canalisée des entreprises puissent s’y installer Valoriser le territoire par le développement des loisirs liés à Développement l’eau par : durable des usages de la mise en cohérence des voies douces / trame verte à l'eau - l’échelle du SAGE - le développement des infrastructures et des services Global d’accueil des plaisanciers et sportifs - la poursuite du travail de sensibilisation et d’éducation des associations locales autour de lieux propices (zones humides et cours d’eau)

A ce jour, le SAGE Marque-Deûle est en cours d’élaboration. L’état des lieux et les orientations issues du rapport du scénario tendanciel ont été validés. Lorsque le SAGE sera approuvé par arrêté préfectoral, le PLUi devra si nécessaire être rendu compatible avec ses dispositions sous un délai de trois ans.

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II \ Un territoire en tête de bassin

Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras se situe dans le bassin hydrographique Artois- Picardie et fait principalement partie du bassin versant de la Scarpe amont. Le territoire est traversé par 4 cours d’eau principaux que sont la Scarpe rivière et canalisée, le Gy, le Crinchon et le Cojeul. D’importantes zones humides sont associées à ces cours d’eau.

Le bassin versant de la Scarpe amont a la forme d’un triangle isocèle dont le sommet serait la ville de Douai et le centre de gravité celle d’Arras.

Ses principales caractéristiques sont : - un sens d’écoulement des eaux dirigé vers l’est - un plaine alluviale dissymétrique avec son versant nord plus pentu - le niveau de la Scarpe canalisée, entre Arras et Douai, au-dessus de la plaine alluviale.

Le bassin versant de la Scarpe amont se compose de trois vallées : celle de la Scarpe, du Gy et du Crinchon. Ces vallées présentent toutes trois une partie amont sèche et une partie aval caractérisée par les premiers écoulements permanents. La Scarpe traverse les villes d’Arras, Douai et Saint-Amand-les-Eaux. Elle traverse le Parc Naturel Régional Scarpe Escaut, puis rejoint l’Escaut à Mortagne-du-Nord, près de la frontière belge. Jusqu’à Arras, le dénivelé est très faible, le vallon peu encaissé et la rivière encore très naturelle. Les altitudes varient de 50m (Scarpe canalisée à Athies) à 150m (collines de l’Artois). Les pourcentages de pente oscillent entre 1,5% et 6,5% avec un maximum sur le versant nord des collines de l’Artois. Après Arras, le fond de vallée s’élargit et l’homme a canalisé la Scarpe. Cette deuxième zone est particulièrement industrialisée et urbanisée.

Une petite partie du territoire s’inscrit dans le bassin versant de la Sensée, via le Cojeul, un de ses affluents amont. Cette partie du territoire ainsi celle du bassin versant de la Scarpe amont se situent sur la nappe de la Craie des vallées de la Scarpe et de la Sensée.

L’extrémité nord-est du territoire appartient au bassin versant Marque / Deûle, cette partie du territoire se situe sur la nappe Craie de la vallée de la Deûle.

En conclusion, le bassin versant sur lequel s’inscrit le territoire de la Communauté urbaine d’Arras a été fortement influencé par l’Homme. Le fonctionnement hydraulique actuel du bassin versant de la Scarpe supérieure résulte d’actions anthropiques avec notamment au Moyen-Age le détournement des eaux de la Scarpe en direction de Douai, au dix-neuvième siècle la canalisation de la Scarpe et en parallèle l’extraction de tourbe à l’origine de nombreux plans d’eau qui parsèment le fond de vallée. On constate ainsi un fort contraste entre les bassins versant de la Scarpe rivière et du Cojeul essentiellement ruraux et les abords de la Scarpe canalisée, urbanisés et industrialisés. Les problématiques entre ces secteurs sont ainsi différentes avec des problèmes d’érosion, de rejets agricoles et domestiques pour les secteurs ruraux et des problèmes de ruissellement urbain, de rejets industriels et domestiques pour les secteurs urbanisés.

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19 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

III \ Les eaux superficielles

A. Présentation du contexte hydrographique et du régime hydraulique

Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras est rattaché à 2 masses d’eau de surface définies par la Directive européenne Cadre sur l’Eau : la Scarpe rivière et la Scarpe canalisée. Le territoire compte d’autres cours d’eau avec le Gy et le Crinchon (affluents de la Scarpe rivière), et le Cojeul (affluent de la Sensée amont).

La Scarpe rivière, longue de 24,7 kilomètres, prend sa source en dehors du territoire de la Communauté urbaine d’Arras sur la commune de Berles-Monchel (Communauté de Communes de l’Atrébatie) située à une altitude de 80 mètres. Elle devient canalisée à partir de la commune de Saint Nicolas à une altitude d’environ 50 mètres. Il existe des connexions entre la rivière et les plans d’eau associés (marais de Maroeuil, zone humide d’Acq) : ils sont alimentés par la nappe alluviale, voire par débordement du cours d’eau en cas de crues.

Le Gy, long de 8 kilomètres, prend sa source sur la commune de (Communauté de Communes La Porte des Vallées) à une altitude de 83 mètres et se jette dans la Scarpe rivière entre et Etrun à une altitude d’environ 59 mètres.

Le Crinchon, long de 14,8 kilomètres, prend sa source à (Communauté de Communes La Porte des Vallées) à une altitude d’environ 139 mètres, sous forme d’écoulement temporaire. L’écoulement devient permanent à partir de la commune de Wailly-les-Arras. Le Crinchon rejoint la Scarpe sur le territoire de Saint Nicolas à une altitude d’environ 54 mètres. Ces trois cours d’eau se caractérisent par des débits assez faibles ne favorisant pas la dynamique fluviale (forte sédimentation2) et par des lits mineurs dégradés par d’anciennes opérations de curage et de rectification qui ont modifié les profils des cours d’eau.

Afin de favoriser la voie navigable entre Arras et Douai, la Scarpe a été canalisée en aval d’Arras au XVIème siècle. La Scarpe canalisée coule sur environ 66 kilomètres. La partie de la Scarpe canalisée se situant sur la Communauté urbaine d’Arras fait partie de la Scarpe supérieure qui coule sur 23 kilomètres jusque . Cette partie de la Scarpe permet de faire la jonction entre la Scarpe rivière et la ville de Douai. On recense 4 écluses sur la Scarpe canalisée sur la Communauté urbaine d’Arras à Saint Nicolas, Saint Laurent Blangy, Athies et Fampoux. En effet, afin de rendre la Scarpe navigable, une écluse a été installée à Fampoux et plusieurs kilomètres à l’amont de cette écluse ont été endigués. Des connexions hydrauliques existent entre les étangs et zones humides associés au canal (Athies, Feuchy). A Fampoux, des connexions écologiquement fonctionnelles (circulation des poissons) ont été recréées au marais Verlaine et au marais des Crêtes d’Athies (frayère à brochets). La Scarpe canalisée se caractérise ainsi par : - des apports en eau faibles, problématiques en période d’étiage et pouvant impliquer des montées brutales de débit en crue - la présence d’ouvrages de gestion des niveaux - la présence de zones humides en liaisons ponctuelles avec la Scarpe canalisée.

2 La sédimentation est un processus dans lequel des particules de matière quelconque cessent progressivement de se déplacer et se réunissent en couches. PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Cycle de l’eau - version provisoire – Mars 2016

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Contexte hydrographique sur la partie du bassin versant Scarpe amont Le Cojeul est le plus gros affluent de la rivière « la Sensée » et coule sur environ 27 kilomètres. Il prend sa source à Boiry-Sainte-Rictrude (Communauté de Communes La Porte des Vallées) en amont de Boisleux-au-Mont. Le fond de vallée se compose de prairies, boisements ainsi que quelques plans d’eau. Le lit mineur du Cojeul est dégradé sur sa partie amont en raison d’opérations de curage, recalibrage et rectification.

Tracé du Cojeul amont

Le système aquifère du territoire de la Communauté urbaine d’Arras est constitué de formations crayeuses. Ainsi, les cours d’eau du territoire qui sont sous un régime pluvial, sont aussi soumis à l'influence de la nappe alluviale et des nappes de la craie. Sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras les phénomènes de crue se produisent essentiellement en période hivernale par ruissellement suite à de fortes précipitations et par l’apport des nappes de la craie qui vont accroitre les débits et provoquer une saturation en eau des sols. Sur le bassin versant de la Scarpe rivière, l’écoulement des cours d’eau est généralement peu soutenu pendant les périodes sèches, ce qui explique des débits moyens annuels faibles. Cette

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partie du territoire peut néanmoins être concernée par des crues de par la faible capacité des cours d’eau à accepter les rejets d’eaux pluviales et l’extension des surfaces imperméabilisées. La Scarpe canalisée supérieure n’est pas recensée comme une zone propice aux débordements du fait de la présence d’ouvrages permettant la gestion des niveaux et de zones humides connexes permettant les stockages des eaux en cas de débordements.

Point de mesure Débit moyen interannuel LA SCARPE RIVIÈRE À STE CATHERINE LES ARRAS 2,6 m3/s LA SCARPE RIVIÈRE À ACQ 0,1 m3/s LE CRINCHON À AGNY 0,12 m3/s LA SCARPE CANALISÉE À FAMPOUX 3,10 m3/s LE COJEUL À REMY 0,5 m3/s Débits moyens des cours d’eau sur la Communauté urbaine d’Arras Source : Agence de l’Eau Artois-Picardie, Institution interdépartementale Nord Pas-de-Calais pour l’aménagement de la vallée de la Sensée.

Les zones urbanisées ont également une influence importante sur les écoulements en période pluvieuse de par les réseaux d’assainissement des eaux pluviales qui se rejettent dans les rivières qui n’ont pas toujours la capacité à les accepter.

B. La qualité des eaux

1. L’EVALUATION DE LA QUALITE DES COURS D’EAU

L’application de la Directive européenne Cadre sur l’Eau a fait évoluer les réseaux de mesure de la qualité de l’eau. D’une part, la Directive européenne Cadre sur l’Eau introduit la notion de masse d’eau. Les objectifs et l’évaluation de l’état des eaux sont ainsi définies à l’échelle des masses d’eau de surface et souterraines. Concernant les masses d’eau de surface, on distingue les masses d’eau de surface dites « naturelles » qui ont des objectifs de « bon état », et les masses d’eau dites « artificielles » ou « fortement modifiées » reprenant les canaux et les wateringues qui ont des objectifs de « bon potentiel ».

D’autre part, la Directive européenne Cadre sur l’Eau fait de la biologie un élément essentiel dans l’évaluation de l’état des masses d’eau : on n’évalue plus seulement la qualité physicochimique du cours d’eau mais aussi son aptitude à la vie aquatique. L’arrêté ministériel du 25 janvier 2010 définit les règles actuelles de calcul.

L’état des masses d’eau est caractérisé par : - un état écologique qui se mesure par un bon fonctionnement de la vie aquatique - un état chimique (41 substances chimiques mesurées)

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2. LA QUALITE DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE SUR LA COMMUNAUTE URBAINE D’ARRAS

Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras est concerné par 2 masses d’eau identifiées au sein de la Directive européenne Cadre sur l’Eau : - La Scarpe rivière qui est une masse d’eau naturelle - La Scarpe canalisée amont qui est une masse d’eau fortement modifiée.

Le SDAGE Artois-Picardie se base sur les critères réglementaires de bon état de la Directive européenne Cadre sur l’Eau pour fixer ses objectifs. En parallèle, pour mieux comprendre les altérations de la qualité des cours d’eau et améliorer les connaissances, l’Agence de l’eau Artois- Picardie mène un suivi complémentaire qui repose sur les méthodes d’évaluation antérieures (SEQ Eau).

4 stations faisant partie du réseau de surveillance sont situées sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras : - les stations d’Acq, d’Agny et de Sainte Catherine pour la Scarpe rivière, - la station de Fampoux pour la Scarpe canalisée. Une station située plus en aval sur la commune de Brebières sert également à suivre l’état de la Scarpe canalisée amont.

Source : SCOTA

 Qualité des masses d’eau de surface selon la DCE

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a. La Scarpe rivière

L’objectif de bon état global de la masse d’eau Scarpe rivière doit être atteint d’ici 2027. Une dérogation à l’objectif général de 2015 a en effet été accordée du fait du temps de réponse important du milieu suite aux actions engagées de lutte contre la pollution diffuse domestique et agricole.

Aujourd’hui, l’état écologique de la Scarpe rivière est classé globalement comme moyen en raison de la présence d’azote, de phosphore et de matières organiques. Il s’agit de paramètres essentiellement liés à des rejets d’origine domestiques et agricoles. L’objectif de bon état écologique est fixé à 2027.

Etat écologique de la Scarpe rivière Source : Annuaire Etat écologique 2010-2011

Les analyses détaillées montrent sur une période entre 2006 et 2011 une situation de l’état écologique qui a évolué :  l’état écologique est passé de médiocre à mauvais sur la station d’Acq,  l’état écologique est passé de moyen à bon sur la station d’Agny,  l’état écologique est resté moyen sur cette période sur la station de Sainte Catherine les Arras.

L’état chimique de la Scarpe rivière est classé comme mauvais. L’objectif de bon état chimique est fixé à 2027.

Etat chimique de la Scarpe rivière (station de Ste Catherine les Arras) Source : Annuaire Etat chimique 2010-2011 La pollution est liée essentiellement à la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques. Leur présence dans les eaux est issue d’épisodes pluvieux par lessivage de l’atmosphère, par des ruissellements sur les voieries et par la remise en suspension de sédiments contaminés en cas de crues.

b. La Scarpe canalisée amont

L’objectif de bon état global de la masse d’eau Scarpe canalisée amont doit être atteint d’ici 2027. Le motif de dérogation par rapport à l’objectif général de 2015 est le temps de réponse

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important du milieu suite aux actions de lutte contre les pollutions diffuses domestique et agricole ainsi que les coûts disproportionnés des mesures. Le potentiel écologique de la Scarpe canalisée amont est classé comme mauvais du fait notamment de la présence de phosphore et d’azote. Il s’agit de paramètres essentiellement liés à des pollutions d’origines domestique (assainissement non collectif) et agricole. L’objectif de bon état du potentiel écologique est fixé à 2021.

Potentiel écologique de la Scarpe canalisée amont Source : Annuaire Etat écologique 2010-2011

L’état chimique de la Scarpe canalisée amont est classé comme mauvais. L’objectif de bon état chimique est fixé à 2027.

Etat chimique de la Scarpe canalisée amont (station de Brebières) Source : Annuaire Etat chimique 2010-2011 Comme pour la Scarpe rivière, la pollution est liée à la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Hors HAP, l’état chimique de la Scarpe canalisée amont est bon.

c. Le Cojeul

Le Cojeul est un affluent de la Sensée amont. Pour caractériser son état, nous reprendrons ainsi l’état de la masse d’eau nommée selon la Directive européenne Cadre sur l’Eau « Sensée de la source au canal du Nord ». La Sensée amont doit atteindre un bon état global en 2015. L’état écologique de la Sensée amont est classé comme bon. L’état chimique de la Sensée amont est classé comme mauvais en raison de la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques.

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 Qualité des masses d’eau de surface selon la méthodologie SEQ Eau

Qualité physico-chimique des cours d’eau sur le bassin versant Scarpe Escaut Source : Agence de l’Eau Artois-Picardie

Les tableaux ci-après reprennent l’évolution de la qualité entre 1993 et 2007. Depuis 1997, l’évolution de l’état de la Scarpe à Sainte-Catherine selon le SEQ-Eau montre une qualité constante et passable sauf en 2000 où la qualité s’était ponctuellement améliorée et en 2005 où la qualité s’était dégradée vers un état mauvais. L’état de la Scarpe à Acq selon le SEQ-Eau évoluait vers l‘amélioration de 1997 à 2003, passant d’un état très mauvais à un état passable. La qualité de l’eau était à nouveau très mauvaise de 2004 à 2006, puis mauvaise en 2007. La Scarpe amont reste en qualité mauvaise en raison des pollutions domestiques liées à l’habitat diffus rural situé en amont d’Arras. La pollution urbaine d’Arras génère également des rejets de nitrites en quantités importantes dans la Scarpe canalisée. La qualité de l’eau est également mauvaise pour toutes les stations au regard des nitrates.

Qualité générale de la Scarpe à Acq entre 1993 et 2007 Source : Agence de l’Eau Artois-Picardie

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Qualité générale de la Scarpe à Sainte-Catherine-lès-Arras entre 1993 et 2007 Source : Agence de l’Eau Artois-Picardie

L’Institution Interdépartementale Nord-Pas-de-Calais pour l'aménagement de la Vallée de la Sensée a mis en place un réseau de mesure pour compléter celui de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie. La qualité des habitats aquatiques est faible à très faible sur la portion du Cojeul concernant la Communauté urbaine d’Arras. Le SEQ eau classe le Cojeul à Rémy en qualité mauvaise à cause d’une altération en nitrates. Il existe de nombreux rejets directs dans le cours d’eau, d’origine domestique ou industrielle, avec un déficit en termes d’assainissement sur le territoire. Le fort développement végétal ainsi que la présence d'algues vertes filamenteuses témoigne d'une certaine eutrophisation3 de la rivière, en rapport avec les résultats des analyses physico-chimiques.

Considérant le temps nécessaire à la mise en place des mesures sur la pollution diffuse domestique et agricole, des mesures de restauration de la morphologie des cours d’eau d’une part, et compte- tenu du temps de réponse des milieux d’autre part, l’atteinte du bon état écologique est reportée à 2027 pour la Scarpe rivière et à 2021 pour un bon potentiel de la Scarpe canalisée. L’atteinte du bon état chimique est reportée quant à elle à 2027 tant pour la rivière que le canal.

3. MESURES PROPOSEES DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE MESURES DU SDAGE

En 2008, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie a établi un programme de mesures en cohérence avec le SDAGE. Le programme de mesure comprend des mesures à réaliser pour atteindre les objectifs définis par masses d’eau dans le SDAGE. Les mesures sont des actions concrètes assorties d’un échéancier et d’une évaluation financière.

Les programmes de mesures issus du SDAGE Artois-Picardie, qui concernent les masses d’eau sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras, sont repris ci-après et complétés par une colonne précisant les réalisations de la Communauté urbaine d’Arras. Les mesures qui concernent la Scarpe rivière concernent également ses affluents (Gy et Crinchon).

3 Détérioration d'un écosystème aquatique par la prolifération de certains végétaux, en particulier des algues planctoniques PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Cycle de l’eau - version provisoire – Mars 2016

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a. Scarpe rivière et masse d’eau associée

Maîtrise Milieux Intitulé de la mesure Quantité Mesures réalisées par la CUA d’ouvrage impactés Mesures Habitats – effet sur l’hydromorphologie collectivités, Restauration des berges 27 km Rivière propriétaires Restauration écologique du Crinchon (réalisée) collectivités, Revégétalisation des berges 27 km Rivière et de la Scarpe rivière (en cours) propriétaires

collectivités, Restauration du lit mineur 27 km Rivière propriétaires Mesures industrie effet sur les matières organiques, l’azote et le phosphore Lutte contre les substances toxiques 1 site industriel Rivière Mesures assainissement domestique effet sur les matières organiques, l’azote et le phosphore Programme pluriannuel en cours : Amélioration de la collecte 4 agglo collectivités Rivière et nappe - Collecte des eaux usées dans les secteurs non équipées (ex-CCA) Réalisation de contrôle dans les 3971 Mise en place et/ou mise en conformité de l’assainissement collectivités Rivière et nappe installations repertoriées au 31/12/14 dans le non collectif cadre du SPANC Programme pluriannuel en cours : - Réhabilitation des collecteurs d’assainissement (Méaulens) Equipement en assainissement collectif 4 agglo collectivités Rivière et nappe - Réalisation de bassins d’orage pour éviter les rejets d’eaux usées dans les milieux naturels (Sainte Catherine en 2016…) Mesures contre les pollutions diffuses-effet sur les nitrates et phytosanitaires Utilisation des techniques alternatives aux herbicides de exploitants, Rivière et nappe Utilisation « zero phyto » depuis 2010. synthèse collectivités Formation des agriculteurs et des utilisateurs de produits phytosanitaires non agricoles sur la fertilisation et protection exploitants Rivière et nappe des plantes en vue de protéger la ressource en eau Mise en place en hiver de la couverture des sols exploitants Rivière et nappe

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28 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Gestion des sols agricoles (travail des sols, remontée du taux de matières organiques…) et des assolements permettant de exploitants Rivière et nappe lutter contre l’érosion Création et entretien d’un couvert herbacé sur les terrains les exploitants Rivière et nappe plus à risque d’érosion ou de lessivage vers les nappes Création et entretien de haies sur talus perpendiculaires aux « Plan boisement » dans le cadre de la Trame exploitants Rivière et nappe pentes Verte et Bleue Mise en place de dispositifs contractuels visant à la protection exploitants Rivière et nappe des zones humides

b. Scarpe canalisée amont et masse d’eau associée

Maîtrise Milieux Intitulé de la mesure Quantité Mesures réalisées par la CUA d’ouvrage impactés Mesures Habitats – effet sur l’hydromorphologie collectivités, Restauration des berges 32 km Rivière propriétaires Restauration écologique de la Scarpe canalisée collectivités, d’Arras à Saint Laurent Blangy Revégétalisation des berges 32 km Rivière propriétaires Mesures industrie effet sur les matières organiques, l’azote et le phosphore Lutte contre les substances toxiques 1 site industriel Rivière Mesures assainissement domestique effet sur les matières organiques, l’azote et le phosphore Programme pluriannuel en cours : Amélioration de la collecte 6 agglo collectivités Rivière et nappe - Collecte des eaux usées dans les secteurs non équipées (ex-CCA) Réalisation de contrôle dans les 3971 Mise en place et/ou mise en conformité de l’assainissement collectivités Rivière et nappe installations répertoriées au 31/12/14 dans le non collectif cadre du SPANC Mise en place de l’autosurveillance du réseau 3 agglo collectivités Rivière et nappe Mesures contre les pollutions diffuses-effet sur les nitrates et phytosanitaires Utilisation des techniques alternatives aux herbicides de exploitants, Rivière et nappe Utilisation « zero phyto » depuis 2010. synthèse collectivités

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Formation des agriculteurs et des utilisateurs de produits phytosanitaires non agricoles sur la fertilisation et protection exploitants Rivière et nappe des plantes en vue de protéger la ressource en eau Mise en place en hiver de la couverture des sols exploitants Rivière et nappe Gestion des sols agricoles (travail des sols, remontée du taux de matières organiques…) et des assolements permettant de exploitants Rivière et nappe lutter contre l’érosion Création et entretien d’un couvert herbacé sur les terrains les exploitants Rivière et nappe plus à risque d’érosion ou de lessivage vers les nappes Création et entretien de haies sur talus perpendiculaires aux « Plan boisement » dans le cadre de la Trame exploitants Rivière et nappe pentes Verte et Bleue Mise en place de dispositifs contractuels visant à la protection exploitants Rivière et nappe des zones humides

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30 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

4. BILAN DE LA QUALITE DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE

La qualité des eaux sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras est moyenne à mauvaise selon les secteurs. Les sources de pollutions sont d’origines urbaines (rejets domestiques et industriels) et rurales (rejets agricoles et domestiques). L’imperméabilisation progressive des zones rurales et urbaines impacte également la qualité des eaux avec la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques. Le risque de pollution concernant les plans d’eau est lié à leur mode principal d’alimentation qui se fait par affleurement de la nappe alluviale. Cette dernière est sensible aux risques de pollution car elle est en relation avec le réseau hydrographique superficiel. Le niveau de qualité des plans d’eau est donc également en partie dépendant du niveau de qualité des cours d’eau.

La qualité écologique des cours d’eau est aussi fortement dépendante des altérations hydromorphologiques (seuils et autres obstacles à l’écoulement, curage, rectification du tracé, suppression de ripisylve, drainage, irrigation, imperméabilisation ou retournement des sols) qui en modifient le fonctionnement naturel. En 2006, à partir d’une évaluation de la qualité physique, l’Agence de l’eau a mis en évidence des milieux significativement perturbés avec néanmoins des potentialités et des possibilités de restauration (cf. volet Trame verte et bleue § IV.C). Les altérations hydromorphologiques provoquent différents impacts sur le territoire : la disparition et l’uniformisation des habitats, l’interruption de la continuité écologique, la sédimentation des cours d’eau, l’envasement.

Le programme de mesures du SDAGE montre de gros efforts à effectuer en matière d’assainissement urbain avec une situation très contrastée entre les différentes parties du territoire. Si, sur la majorité du territoire de la Communauté urbaine d’Arras, les communes sont équipées en assainissement collectif, les communes rurales qui bordent la Scarpe rivière et ses affluents sont en assainissement non collectif ou mixte. Il existe donc un véritable enjeu de réhabilitation des réseaux. Des efforts doivent également être portés sur la maîtrise des eaux pluviales afin d’éviter des rejets directs dans les milieux naturels et des inondations localisées. Un volet du programme de mesures concerne également les pressions d’origine agricoles. Des problèmes d’érosion sont en effet constatés sur le territoire et sont liés à de grands parcellaires, à une disparition des haies et des prairies, et des problèmes de pollutions diffuses liées aux pratiques agricoles très intensives avec un usage important d’intrants (fertilisation et phytosanitaires). Les teneurs en nitrates et en molécules d’herbicides observées dans les rivières et les nappes en sont les principales conséquences. L’arrêté préfectoral du 28 décembre 2012 portant délimitation des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d'origine agricole dans le bassin Artois-Picardie, classe l’ensemble du territoire de la Communauté urbaine d’Arras en zone vulnérable. Le programme de mesures prévoit ainsi des mesures qui doivent notamment porter sur la création de haies et bandes enherbées, sur la sensibilisation aux techniques alternatives aux herbicides, et sur la protection des couverts herbacées pour lutter contre l’érosion. Enfin, les rejets des activités industrielles et artisanales localisées à l’est du territoire autour de la Scarpe canalisée, nécessitent la mise en place de mesures devant permettre la lutte contre les substances toxiques.

La protection de l’eau est donc un véritable enjeu sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras avec des efforts qui doivent porter sur les rejets d’origine agricole, domestique et industrielle. Le maintien d’un couvert herbacé en zone rurale et la gestion des eaux pluviales en zones imperméabilisées sont à prendre en compte pour l’atteinte du bon état des masses d’eau. Des mesures de réduction des émissions de polluants sont également à entreprendre afin de diminuer les teneurs des macropolluants présents.

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IV \ Les eaux souterraines

A. La ressource en eau

1. PRESENTATION DE LA NAPPE

La nappe de la craie se situe à une profondeur de 50 à 60 mètres sous les points les plus hauts, et elle affleure dans les fonds de vallées. Cette situation à l’affleurement, le faible recouvrement protecteur et la forte fracturation de la craie, en font un aquifère très vulnérable aux pollutions de surface. Dans les vallées, la nappe est en communication étroite avec les eaux superficielles, facilitant également les transferts de pollution, particulièrement dans le sens napperivière, les cours d’eau drainant la nappe dans la plupart des cas. Dans cette partie sud de la région Nord Pas-de-Calais, la nappe de la craie est essentiellement libre. Ce régime implique des variations de niveau à la fois saisonnières et interannuelles, liées à la pluviométrie. Faibles en vallée, ces fluctuations atteignent plusieurs mètres sous les plateaux.

2. LA DISPONIBILITE DE LA RESSOURCE

La facilité d’accès de la nappe et sa faible profondeur ont permis le développement des prélèvements, principalement pour l’alimentation en eau potable, et plus marginalement pour l’industrie et l’agriculture. La pluviométrie annuelle assure une bonne recharge de la nappe.

Sur le territoire de la CUA, le niveau des nappes est suivi historiquement au niveau des communes de Maroeuil et Guémappe. Cet historique montre une évolution cyclique du niveau des nappes, avec des périodes de hautes eaux et des périodes de basses eaux. L’amplitude d’évolution entre ces deux niveaux fluctue selon la localisation. Ainsi sur Maroeuil la nappe fluctue de 3 m maximum alors que sur Guémappe la fluctuation atteint 5 m. Depuis 2012 on se trouve dans un période de hautes eaux liée à une recharge de la nappe importante du fait des événements pluviométriques.

Figure 1 : Evolution du niveau piézométrique au droit de Guemappe et Maroeuil

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3. LES DIFFERENTS USAGES DE L’EAU SOUTERRAINE

Figure 2 : Evolution des usages de l’eau souterraine sur le territoire de la CUA (chiffre source AEAP) L’eau souterraine est utilisée pour différents usages : - La production d’eau potable - L’industrie - L’agriculture - Les loisirs.

Les volumes de prélèvements pour la production d’eau potable sont restés relativement constants depuis 1982. On note toutefois une baisse relative depuis une quinzaine d’années.

Les volumes de prélèvements pour l’industrie ont baissé de 93% entre 1982 et 2012 passant ainsi de 1,2 millions m3 en 1982 à 88 000 m3 en 2012. Ceci est dû à la baisse du nombre d’industries prélevant dans la nappe, à la réduction des consommations dans les processus de production et à l’utilisation plus importante des ressources superficielles.

En revanche, au niveau de l’agriculture, les prélèvements ont augmenté, notamment par la multiplication des surfaces de culture irriguée. La tendance est plus difficile à étudier car les prélèvements pour l’agriculture sont liés aux conditions météorologiques. Ainsi les années pluvieuses les prélèvements sont plus faibles (cas des années 2007 et 2012).

Enfin les prélèvements d’eau pour les loisirs restent négligeables.

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Tableau 1: Répartition des différents usages de l'eau en 1982 et 2011

Pour les communes de la CUA et celles qui en dépendent pour l’alimentation en eau potable, la consommation globale d’eau est d’environ 6 millions de m3/an. La baisse importante de la consommation observée entre 2007 et 2008 s’explique en partie par les mauvaises conditions climatiques (rapport du délégataire de 2008). L’arrêt ou le branchement sur le réseau domestique de certaines industries ou agriculteurs influe peut également expliquer les évolutions d’une année à l’autre.

B. La qualité des eaux

1. LA VULNERABILITE DE LA NAPPE

Définition : La vulnérabilité est représentée par la capacité donnée à l'eau située en surface de rejoindre le milieu souterrain saturé en eau. Ainsi, plus la nappe est vulnérable plus d’eau située en surface rejoint facilement le milieu souterrain. L’eau mais également les éléments qu’elle contient, soit potentiellement les nitrates, les phytosanitaires,…. Toutefois chaque polluant potentiel interagit différemment avec les structures du sol, ainsi certains sont en partie arrêtés alors que d’autres non. Le sol joue un rôle de filtre, plus le filtre est épais plus importante est la protection.

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Figure 3 : Carte de la vulnérabilité de la nappe (Source BRGM)

La vulnérabilité de la nappe n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire de la CUA. Ainsi on note des zones de forte vulnérabilité comme le cas d’Arras, Boyelles ou encore Gavrelle et des zones comme Guemappe où la vulnérabilité est faible. Cette vulnérabilité dépend fortement de la structure des sols, ainsi dans le secteur de Guemappe il y a présence d’argile, matière imperméable qui empêche ainsi l’infiltration des eaux potentiellement polluées. La nappe y est donc en quelque sorte protégée par une couche imperméable. A noter que pour des questions de représentativité, la carte se réfère aux limites communales représentant la tendance générale. Bien évidemment sur le terrain la structure du sol et donc la vulnérabilité de la nappe n’est pas aussi figée et est bien plus compliquée.

2. LA QUALITE DE LA RESSOURCE SOUTERRAINE

a. Généralité

La qualité de la ressource est appréciée via le contrôle sanitaire effectué par l’Agence Régionale de Santé. Les paramètres analysés et la fréquence des analyses sont décrits dans l’arrêté du 21 janvier 2010 modifiant l’arrêté du 11 janvier 2007. Les analyses sont effectuées sur l’eau brute (au droit des forages) ainsi qu’au niveau de l’eau mise en distribution (prélèvement chez des abonnés). Les résultats sont affichés en mairie et ils sont consultables sur le site de l’Agence Régionale de Santé via le lien : http://www.sante.gouv.fr/resultats-du-controle-sanitaire-de-la-qualite-de-l-eau- potable.html

Sur le territoire de la CUA l’eau de nappe est d’une manière générale concernée par des pollutions de type Nitrates, Phytosanitaires et Perchlorates.

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Les cartes ci-dessous sont basées à partir des résultats du contrôle sanitaire complétés par les analyses effectuées par la CUA dans le cadre de la prospection de nouvelles ressources.

b. L’analyse des différents polluants

Les nitrates (NO3-) Les nitrates ont une origine : Naturelle Artificielle : défaut des systèmes d’assainissement, engrais agricole, épandage de boue. La norme de distribution est fixée à 50 mg/L. Au niveau de la CUA les taux de nitrate se situent entre 25 et 60 mg/L selon les ouvrages. Les captages en fond de vallées sont plus touchés que les captages situés sur des crêtes. Par endroit le taux de nitrates dépasse la norme de distribution 50 mg/L mais l’eau reste probabilisable, c’est-à-dire qu’il est possible de traiter.

Le taux de nitrates fluctue en fonction du niveau d’eau de la nappe. Ainsi les années de hautes eaux correspondent souvent aux années où les taux de nitrates sont les plus élevés. Il faut donc comparer des données issues d’une même année. De plus, selon la nature des sols, les nitrates sont consommés naturellement.

Au niveau de la CUA plusieurs captages sont concernés : Les captages F1 et F2 Méaulens avec des taux supérieurs à 50 mg/L. Ces forages ne sont guère plus exploités que pour le maintien opérationnel des installations Le captage F3 de Méaulens dépassant rarement le seuil des 50 mg/L et avec dans ce cas, l’utilisation de la station de dénitrification pour abaisser le taux. Ecurie dont le captage doit être abandonnée.

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Inférieur à 30 µg/L Entre 30 et 50 µg/L Supérieur à 50 µg/L

Figure 4 : Carte Nitrates Taux de nitrates de la ressource souterraine sur le territoire de la CUA

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Les phytosanitaires

Ce sont des molécules utilisés dans l’horticulture et l’agriculture pour lutter contre les maladies et les ravageurs. Concernant les phytosanitaires la norme varie en fonction des molécules mais en général cette dernière est fixée à 0,1 µg/L avec une limite pour la sommes des molécules de 0,5 µg/L.

Sur le territoire de la CUA les principales molécules rencontrées sont : L’atrazine (herbicide interdit d’utilisation en 2001) L’atrazine déséthyl (sous-produit de l’atrazine lié à sa décomposition dans les sols) La bentazone Pour l’atrazine il n’est pas possible de dire l’usage car dans se cas on cible un responsable or au nvieau quantitatif je ne sais pas qui en a utilisé le plus agriculteur, commune, sncf, ….

La carte ci-dessous représente le taux maximal en phytosanitaires observé au droit des ouvrages de la CUA parmi les molécules listée ci-dessus.

Figure 5 : Carte Phytosanitaire (concentration maximale parmi toutes les molécules analysées)

Pas de détection Entre 0.01 et 0.05 µg/L Entre 0.05 et 0.1 µg/L Supérieur à 0,1 µg/L

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Les perchlorates (ClO4-) A la suite de la détection d'ions perchlorates dans l'eau destinée à la consommation humaine, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a formulé des avis au ministère chargé de la santé qui recommande : Si le taux est supérieur à 4 μg/L de perchlorates dans l’eau : ne pas préparer de biberons pour les nourrissons de moins de 6 mois, Si le taux est supérieur à 15 μg/L de perchlorates dans l’eau : ne pas consommer d’eau du robinet pour les femmes enceintes et allaitantes.

Sur cette base, le préfet du Pas-de-Calais a pris un arrêté de restriction sur la consommation d’eau pour les nourrissons de moins de 6 mois et les femmes enceintes et allaitantes sur le territoire régional

Aucun des captages de la CUA ne se trouve en deçà du seuil de 4µg/L

Entre 4µg/L et 15µg/L Supérieur à 15µg/L Absence de valeur

Figure 6 : Carte perchlorates (données du contrôle sanitaire + recherche en eau)

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c. Persistance de la pollution

Les nitrates et phytosanitaires sont des pollutions que l’on appelle « diffuse », car concernant de grandes échelles, et leur remédiation est très longue dans le temps. En effet on retrouve encore dans les analyses des molécules interdites par exemple depuis plus de 10 ans (cas de l’Atrazine). Le cas des perchlorates, pollution historique supposée liée au conflit de la première guerre mondiale, atteste d’autant plus de la persistance de la contamination dans le temps, lié en parti au temps de transfert vers la nappe, au renouvellement de l’eau, et à la stabilité des molécules dans la nappe. C’est pourquoi il est important de protéger efficacement la ressource.

C. L’exploitation de la ressource

1. LA SITUATION DE LA CUA

La CUA produit annuellement environ 6 millions de mètre cubes au droit de ses captages, au nombre de 9 au 1er janvier 2013 :

Captage 2010 (en m3) 2011 (en m3) 2012 (en m3) 2013 (en m3)

Arras (Méaulens) 4 797 020 4 823 507 4 732 138 4 690 212

Agny 920 678 872 800 871 970 897 000

Mercatel 30 651 32 114 29 042 28 125

Rivière 57 786 59 086 58 789 61 134

Neuville Vitasse 24 580 20 622 19 993 20 188

Mont Saint Eloi 75 430 76 362 77 195 72 071

Wancourt 40 826 38 623 37 028 40 341

Boisleux Saint Marc 104 551 114 057 98 661 115 189

Ecurie 33 404 27 694 30 511 43 515

Monchy le Preux 28 173 26 002 17 702 0 (abandon du captage en cours d’année) TOTAL 6 113 096 6 087 889 5 973 023 5 967 775

Cette production permet de subvenir en partie aux besoins de la CUA mais également de communes en dehors de la CUA (exportation de 83 949 m³ en 2013) : - Fresnes les Montauban - Arleux en Gohelle -

Mais la CUA importe également de l’eau de (à hauteur de 180 301 m³ en 2013) : - De la Communaupole de Lens Liévin pour l’alimentation de Thélus et Neuville Saint Vaast - Du Syndicat Intercommunal des vallées du Gy et de la Scarpe pour l’alimentation des communes d’Acq et Etrun - Du Syndicat Intercommunal de Rivière Blairville pour l’alimentation de Wailly

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Figure 7 : Origine de l'eau distribuée

Figure 8 : Volume produit (en m³) en 2013 (source des volumes VEOLIA EAU)

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2. EVOLUTION DES BESOINS

Evolution des prélèvements (sur la base des communes constituant la CUA en 2014 et des communes achetant de l’eau à la CUA).

Abandon de plusieurs forages avec raccordement sur Méaulens

Figure 9 : Evolution des prélèvements pour assurer les besoins en eau potable de la CUA et des communes dépendantes. (Source des données AEAP)

La tendance générale des prélèvements totaux est à la baisse.

Concernant Méaulens une hausse est observée pour les années allant de 2000 à 2005 du fait de l’alimentation de nouvelles communes suite à l’abandon de leurs captages (qualité de l’eau dégradée, production insuffisante…) conjuguée à la baisse de la capacité de production sur Agny. Concernant la baisse de production sur Agny, liée à un colmatage des ouvrages, a été stoppée fin 2013 grâce à des opérations de régénération.

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3. UNE NECESSAIRE SECURISATION DE L’EXPLOITATION DE LA RESSOURCE

a. La vulnérabilité La problématique essentielle sur le territoire de la CUA est la qualité des eaux de nappe (cf chapitre précédent) liée à sa vulnérabilité. Sur le territoire de la CUA, la nappe de la craie ne bénéficie pas d’une protection (cf carte de vulnérabilité) ainsi tout ce qui est déposé sur le sol ou dans les cours d’eau se retrouve tôt au tard dans les nappes souterraines. Or les pressions, qu’elles soient d’ordre agricole, domestique, ou industrielle, sont toujours très fortes. Ainsi les molécules utilisées dans les traitements agricoles, les défauts d’assainissement, les produits utilisés par les usagers (médicaments, détergents…) qui sont peu ou pas traités dans les stations d’épuration (car non dédiées au traitement de ce type de composés) sont autant de dangers menaçant la qualité de l’eau des cours d’eau mais également des nappes souterraines et par conséquent notre réserve d’eau potable. De plus les progrès des techniques analytiques permettent de descendre à des niveaux de précision infime, ainsi des molécules non détectées il y a 10 ans le sont actuellement.

b. Le manque de diversification Actuellement les besoins en eau potable sont assurés à 80 % par les ouvrages de Méaulens. Au fur et à mesure de l’abandon d’ouvrages (lié à leur qualité dégradé, au manque d’eau ou à l’impossibilité de mettre en place les périmètres de protection) des communes ont été rattachées à la ressource de Méaulens. Ce qui est le cas récent de Monchy le Preux (2012) et ce qui est prévu pour la commune d’Ecurie (2014). C’est actuellement la seule solution pour assurer une eau conforme aux normes de distribution. Toutefois, cette dépendance est problématique. D’une part car la ressource de Méaulens doit être abandonnée, d’autre part, dépendre essentiellement d’une seule ressource nécessite la garantie d’une qualité pérenne dans le temps. Or le cas des perchlorates nous montre qu’il n’est pas possible d’être certain que la nappe à un point considéré ne sera pas concernée un jour par une pollution. Actuellement seules les ressources d’Agny, de Mercatel et de Méaulens sont connectées, mais cette sécurisation ne vaut que pour la ressource d’Agny et de Mercatel. En effet, en cas d’arrêt de Méaulens, la ressource de ces deux captages ne permet pas de subvenir à la totalité des besoins. Cette sécurisation augmentera au fur et à mesure de la mise en place de la diversification de la ressource.

c. Une situation régionale semblable Ce contexte n’est pas limité uniquement au territoire de la CUA, ce qui rend d’autant plus difficile les approvisionnements en eaux par des structures voisines. En effet, celles-ci connaissent les mêmes problématiques en termes de qualité de l’eau, en particulier concernant les perchlorates, nitrates et produits phytosanitaires.

d. L’abandon des ouvrages de Méaulens à engager

La station de prélèvement de Méaulens compte 3 forages et constituent les captages historiques de la commune d’Arras. La quantité de l’eau disponible est importante et la qualité de l’eau conforme aux normes de distribution. (Sauf dépassement épisodiques en nitrates et cas des perchlorates). Les ouvrages produisent environ 5 millions de mètre cube par an. Toutefois les ouvrages se trouvent en milieu urbain, et de fait, le risque de pollution accidentelle est important. C’est pourquoi un arrêté préfectoral a été pris le 24 novembre 2011 visant à abandonner progressivement cette ressource.

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e. Un plan d’action de diversification de la ressource lié à l’abandon des ouvrages de Méaulens)

Ce plan d’action passe par la mise en place de solutions diverses et complémentaires : Un plan d’économie d’eau visant à réduire les pertes mais également sensibiliser la population pour diminuer la consommation d’eau et par conséquent les prélèvements d’eau. Le plan vise à économiser 200 000 m³ en améliorant le rendement (qui est déjà élevé). L’optimisation des ouvrages existants (régénération des forages d’agny aujourd’hui colmatés) ; La recherche de nouvelles ressources en eau sur le territoire de la CUA (Etude en cours sur Wailly, Guémappe, Agny, Arras, Wancourt). Les volumes n’ont pas été déterminé du fait de l’incertitude des procédures de Déclaration d’Utilité Publique); Des interconnexions avec des structures voisines. (Etudes en cours)

A ce jour la CUA récolte les premiers résultats (travaux d’optimisation des ouvrages réalisés en 2013 et 2014) permettant d’augmenter les prélèvements sur Agny à la hauteur des volumes autorisés par la DUP.

Toutefois les démarches sont longues notamment dans le cas de l’exploitation de nouvelles ressources. Par conséquent le plan d’actions s’échelonne sur plusieurs années. C’est pourquoi en parallèle, des travaux de pérennisation sont engagés visant à sécuriser davantage la ressource de Méaulens : Mise en place d’un réseau de surveillance de la qualité de la nappe (2013) Rénovation des réseaux d’assainissement (programme pluriannuel) : Travaux pour rendre étanche les réseaux et éviter que les eaux usées ne s’infiltrent dans le sol. Maintien des zones de protection dans le PLU d’Arras Suivi particulier de la qualité de l’eau (en complément du contrôle sanitaire obligatoire) Mise en place d’un plan d’alerte permettant de réagir au mieux en cas de crise sur Méaulens Sécurisation pour palier à une coupure électrique ou casse hydraulique.

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D. La protection de la ressource

1. CADRE GENERAL

La protection des captages est une nécessité. Cette protection passe par une action à trois niveaux :

Niveau réglementaire : instaurer les périmètres de protection La réglementation répond alors à deux objectifs : une juste répartition quantitative de la ressource en eau entre usagers, en fixant un débit susceptible d’être prélevé par la collectivité et éventuellement le débit réservé pour satisfaire d’autres usagers, une protection qualitative du point d’eau en fixant autour de celui-ci des périmètres à l’intérieur desquels les activités seront restreintes. Cette protection concerne surtout les pollutions accidentelles et chroniques, et dans la mesure du possible, les pollutions diffuses.

Niveau prospectif : gérer l’espace Pour assurer la protection durable de la ressource en eau d’autres moyens peuvent être employés : les documents d’urbanismes (Plan d’Occupation des Sols : POS) permettent de zoner les activités, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) définit des mesures de protection de la ressource, les remembrements offrent l’opportunité d’attribuer des terrains à la collectivité au voisinage des captages pour faciliter la prise des mesures de protection, des actions contractuelles peuvent être engagées avec les agriculteurs pour promouvoir des pratiques agricoles renforçant la protection de l’eau, d’une façon générale, on veillera l’application des réglementations (constructions, déchets, stockages,…).

Niveau sécurité : assurer la qualité et la continuité du service L’amélioration de la sécurité fait appel à des mesures techniques : diversification des ressources, interconnexion sur des réseaux voisins, plans de secours.

2. CADRE REGLEMENTAIRE

L'utilisation d'un captage destiné à la consommation humaine, aux fins d'alimentation d'une collectivité publique en eau, est soumise aux formalités suivantes : autorisation préfectorale de distribuer l’eau destinée à la consommation humaine, en application des articles R.1321-1 à R.1321-36 du Code de la Santé Publique. autorisation ou déclaration de prélèvement, au titre des articles L.214-1 à L.214-6 du Code de l’Environnement, et au Titre 1 du décret n°2007-397 du 22 mars 2007. déclaration d'utilité publique, au titre des articles L.1321-2 du Code de la Santé Publique (Périmètres de protection) et de l’article L.215-13 du Code de l’Environnement (Dérivation des eaux) et conformément aux dispositions du Code de l’Expropriation. Dans chacun des cas prévus par les textes, la déclaration d'utilité publique des travaux et l'instauration de périmètres de protection sont obligatoires

3. LES PERIMETRES DE PROTECTION

Il existe trois périmètres de protection. Le périmètre de protection immédiate, d’une petite superficie (environ 400m²) clôturée et parfois boisée où l’accès est limité à l’exploitation du site. Le périmètre de protection rapprochée, d’une superficie plus importante, et où certaines activités, travaux sont interdits et d’autres réglementés Le périmètre de protection éloignée où les activités sont soumises à un contrôle plus poussé que normalement.

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La taille des périmètres dépend des caractéristiques de chaque site (vulnérabilité, caractéristique de la nappe…)

Figure 10 : Périmètre de protection (source BRGM)

Les interdictions et les prescriptions applicables dans les différents périmètres s’imposent au PLUI.

Chaque Déclaration d’Utilité Publique (DUP), procédure nécessaire à la mise en place des périmètres de protection, nécessite la mise en place de mesures accompagnatrices afin de sécuriser la ressource ou la distribution (Contrôle renforcé des systèmes d’assainissement, interconnexion entre différentes ressources etc.).

Au niveau de la CUA, sur les 9 ressources exploitées, 7 bénéficient d’une DUP de périmètres de protections. Toutefois cela ne représente que 20% des besoins en eau. En effet les ouvrages de Méaulens, assurant 80 % des besoins, et le captage d’Ecurie ne peuvent être protégés réglementairement du fait de son environnement pour le premier et de la qualité de l’eau dégradée pour le second.

Toutefois, au droit de ces ouvrages ne bénéficiant pas d’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique, des mesures de protection sont tout de même instaurées le temps de trouver une nouvelle ressource alternative.

Ressource Arrêté de Déclaration d’Utilité Publique Arras Non protégeable Agny 26/05/2003 Boisleux Saint Marc 09/05/2005 Ecurie Non protégeable Mercatel 15/03/2004 Mont Saint Eloi 13/08/1999 Neuville Vitasse 15/03/2004 Rivière 24/11/2003 Wancourt 22/02/1988 Tableau 2 : Avancement des procédures de déclaration d’utilité publique

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Certaines communes de la CUA sont également concernées par des périmètres de protection de forages situés hors du territoire communautaire. C’est le cas de : Monchy le Preux (captage du SI Val d’Artois à ) Beaumetz les loges (Captage de la commune de ) Gavrelle (Captage de la CAHC à Quiéry la Motte) Wailly (Captage du SI Rivière Ficheux Blairville à Rivière) Thélus (Captage de la CALL à )

Figure 11 : Périmètre de protection des captages

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4. LES BASSINS D’ALIMENTATION DES CAPTAGES, VERS UNE PROTECTION PLUS COMPLETE :

Les périmètres de protection sont établis dans le but de lutter contre les pollutions essentiellement accidentelles. Mais ces protections sont inefficaces contre les pollutions de plus grandes échelles telles que les nitrates ou phytosanitaires appelées pollutions diffuses. Pour lutter contre ce type de pollution, il est nécessaire de mettre en place des mesures (décrites ci-dessous) sur le bassin d’alimentation des captages. Par définition le bassin d’alimentation représente la zone où l’eau finira un jour au niveau du forage. La mise en place d’une telle protection ne peut être viable économiquement que pour des ouvrages importants car les mesures sont lourdes à organiser, mobilisent beaucoup d’acteurs et concernent un vaste territoire : - Limitation de l’utilisation phytosanitaires sur le domaine public et privé (entretien espace public et jardin amateur) - Pratiques agricoles raisonnées ou biologiques - Amélioration des systèmes d’assainissement - …

Actuellement aucun captage ne fait l’objet d’une telle démarche sur la CUA. En 2014, seuls deux captages pourraient être concernés, Méaulens et Agny.

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V \ Les réseaux

A. L’eau potable

1. OUTILS ET CADRE GLOBAL DE GESTION

Une eau potable, en France, désigne une eau propre à la consommation humaine selon des critères définis par le Code de la Santé Publique. C’est, en effet, ce code qui est la base réglementaire en matière d’eau potable précisant notamment les limites de qualités pour un grand nombre de paramètres physico-chimiques et microbiologiques qui doivent être périodiquement contrôlés, afin de garantir, en tout point du réseau de distribution une eau propre à être consommée.

Localement, sur le territoire de la Communauté Urbaine d’Arras, il existe un règlement du service d’eau potable qui fixe l’ensemble des droits et devoirs à la fois des usagers, de l’exploitant et de la collectivité.

Ce règlement de service a été établi en collaboration avec la société Veolia – Eaux de l’Artois, exploitant du réseau d’eau potable dans le cadre d’un contrat de délégation du service de type affermage (contrat qui expire fin 2016). Dans le cadre de ce contrat, la Communauté Urbaine supporte les investissements et met ses équipements de production et de distribution de l’eau potable à la disposition de la société VEOLIA qui les exploite.

2. LA DISTRIBUTION DE L'EAU POTABLE

a. Les équipements de stockage

La capacité de stockage d’eau potable sur le territoire de la Communauté Urbaine d’Arras s’élève à plus de 26 000 m3.

Au cours de l’année 2013, une réhabilitation hydraulique du réservoir de Mont-Saint-Eloi (chaussée Brunehaut) a été opérée. Elle permet d’améliorer et de sécuriser le service de distribution d’eau potable, ainsi qu’assurer la défense incendie du secteur avec la mise en place de deux poteaux d’aspiration, directement connectés au réservoir, de part et d’autre de la départementale n°341.

Des opérations de renouvellement de conduites et de remise en état de cuves ont également été entreprises au réservoir d’Artoipole.

Le tableau ci-dessous présente la liste des ouvrages de stockage d’eau potable.

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Tableau 3 : Liste des ouvrages de stockage d'eau potable selon le rapport annuel du délégataire - 2013

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b. Le réseau d’adduction d’eau potable

La longueur totale du réseau d’eau potable est de 918 km dont 632 km de canalisations et 285 km de branchements (correspondant à 32 077 branchements). Depuis 2013, sa taille a été augmentée de 20%

Le tableau suivant montre l’évolution du réseau entre 2011 et 2013 :

Tableau 4 : Patrimoine réseau d'eau potable selon le rapport annuel du délégataire - 2013

32 077

Le tableau suivant mentionne le nombre de branchements plomb encore existant sur le territoire. Tableau 5 : Branchements plomb et renouvellement selon le rapport annuel du délégataire - 2013

2 346 branchements en plomb étaient encore présents sur le territoire de la Communauté urbaine d'Arras au 31 décembre 2013. Ce nombre est amené à décroître chaque année en raison des actions de remplacement menées par le délégataire et la collectivité. A terme, l’objectif est la disparition totale des branchements plomb. Le nombre de compteurs est de 46 627 en 2013, dont 44 341 sont en service.

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Chaque année, le délégataire procède au remplacement de compteurs de consommation d’eau potable afin de garantir un comptage efficient de l’eau consommée tant pour l’abonné que pour l’exploitant et la collectivité. Ainsi, sur les trois dernières années, entre 4 et 7% du parc de compteurs ont été remplacés par an.

Tableau 6 : Renouvellement de compteurs selon le rapport annuel du délégataire - 2013

Le délégataire et la collectivité réalisent également, chaque année, des opérations de renouvellement des réseaux notamment sur les secteurs identifiés comme sensibles aux fuites, ce qui correspond fréquemment aux réseaux les plus anciens. Le tableau ci-dessous en présente les longueurs renouvelées par an et le taux correspondant.

Tableau 7 : Renouvellement du réseau d'eau potable selon le rapport annuel du délégataire - 2013

En 2013, 0,68% des 632 km de réseau ont donc été renouvelé.

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Volumes produits, mis en distribution, pertes et rendement de réseau

La synthèse suivante des flux de volumes pour l’année 2013 permet de considérer l’ensemble des volumes d’eau potable à enjeu sur le territoire de la Communauté Urbaine d’Arras.

Figure 12 : Synthèse des flux de volumes d'eau potable selon le rapport annuel du délégataire - 2013

On peut ainsi considérer non seulement le volume produit de 5 869 960 m3, mais également le volume acheté (180 301 m3) à la fois à la Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin, au SIAEP de Rivières-Ficheux et au Syndicat des Eaux des Vallées du Gy et de la Scarpe, et le volume vendu (83 949 m3) à Arleux-en-Gohelle, Basseux et Fresnes-les-Montauban.

Quant au rendement de réseau, il n’a cessé d’évoluer positivement depuis 2010 augmentant de 5% entre 2010 et 2013 pour atteindre le taux de 90%.

Figure 13 : Evolution du rendement de réseau selon le rapport annuel du délégataire - 2013 A noter qu’il s’agit d’un rendement de réseau bien supérieur à la moyenne départementale (75% selon l’ONEMA, 2009) et nationale (76% selon l’ONEMA, 2009). L’indice linéaire de pertes en réseau, exprimé en m3/km/j, est donc logiquement faible avec 2,60 m3/km/j en 2013, contre 4,15 m3/km/j en 2011 et 3,72 m3/km/j en 2012 sur le territoire communautaire. La donnée moyenne nationale disponible fait état d’un chiffre de 3,9 m3/km/j (ONEMA, 2009).

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La vigilance de l’exploitant quant aux fuites sur réseau et ses interventions de réparations peuvent expliquer ces bons résultats. En voici les données chiffrées : Tableau 8 : Quantification des fuites sur réseau et interventions selon le rapport annuel du délégataire - 2013

3. CONTROLE DE LA QUALITE DE L'EAU

L’eau distribuée, comme la ressource, est soumise à des contraintes de contrôles sanitaires auxquels s’adjoint une surveillance analytique de l’exploitant. Ces contrôles sont fixés par arrêté du 11 janvier 2007, modifié par arrêté du 21 janvier 2010, faisant référence aux articles R. 1321-10, - 15, -16 et -24 du Code de la Santé Publique. Le tableau qui suit présente le résultat analytique du contrôle sanitaire et du délégataire sur l’eau mis en distribution. Il s’agit des données 2013.

Tableau 9 : Synthèse des contrôles sur la qualité de l'eau en 2013

Les non-conformités qui ont pu être constatées correspondent, en termes physico-chimiques, à des dépassements de la concentration maximale en nitrates (>50 mg/L) pour l’eau distribuée sur la commune d’Ecurie, et à des dépassements de la concentration maximale d’un produit de désintégration d’un phytosanitaire, la déséthylatrazine (0,12 µg/L contre 0,1 µg/L maximum autorisé). L’abandon du captage d’Ecurie à moyen terme devrait permettre d’éviter de nouveaux dépassements en nitrates. En termes microbiologiques, les non-conformités rencontrées n’ont pas été confirmées lors des contre-analyses selon le rapport du délégataire. Les contaminations bactériennes décelées alors, engendrant ces non-conformités, auraient pour origine une contamination lors du prélèvement.

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D’une manière générale, la ressource est abondante et de bonne qualité mais le principal captage d’eau potable (le captage de Méaulens), qui représente, 80 % de la production d’eau de la Communauté urbaine d'Arras en 2013, est situé en centre-ville et n’est pas protégeable compte tenu des risques de pollution. Il en découle une précarité sur la continuité du service en cas de pollution accidentelle. Un arrêté en date du 24 novembre 2011 d’abandon de la procédure de protection du captage de Méaulens définit les mesures obligatoires à mettre en œuvre par la Communauté urbaine d'Arras et notamment les aménagements à réaliser pour sécuriser la production d’eau destinée à la consommation humaine.

Les actions engagées par la Communauté urbaine d'Arras et visant à assurer cette sécurisation de la production d’eau sont les suivantes : Réalisation d’un programme pluriannuel de réhabilitation, par chemisage intérieur, des canalisations d’assainissement situées autour du champ captant de Méaulens ; (programme porté sur le budget Assainissement de la Communauté urbaine d'Arras) Recherche de nouvelles ressources pour le territoire communautaire afin de sécuriser l’alimentation en eau ; Mise en œuvre de projets visant à réaliser des économies d’eau pour limiter les prélèvements dans la nappe ; Mise en place d’un plan de surveillance de la qualité de l’eau autour de Méaulens pour anticiper la survenue d’une pollution Disposition pour la mise en place rapide d’unité mobile de traitement des eaux. Cette solution a été étudiée mais la mise en place d’un tel traitement par l’exploitant nécessiterait plusieurs semaines d’approvisionnement et d’installation

La Communauté urbaine d'Arras est par ailleurs concernée par la problématique des perchlorates dans l’eau et notamment par l’arrêté de restriction de la consommation d’eau pour les nourrissons et femmes enceintes sur son territoire : 4 µg/l pour les nourrissons et 15µg/l pour les femmes enceintes. > 15 µg/l : Ecurie, Guémappe, Neuville Vitasse, Mercatel et Wancourt (à noter que Mercatel a été maillé en 2014 sur l’eau de Méaulens) < 4 µg/l : Wailly et Mont Saint Eloi 4 µg/l < * < 15 µgl/l : le reste des communes soit plus de 90% de la population de la Communauté urbaine d'Arras

En réponse à cette situation, la Communauté urbaine d'Arras a engagé deux programmes de travaux qui permettront en 2014 de mélanger l’eau de Mercatel avec l’eau provenant de Méaulens / Agny. Par ailleurs, des travaux réalisés en 2015 permettront d’abandonner le forage d’Ecurie.

Par ailleurs, il existe des ouvrages de production d’eau à l’échelle d’une commune et donc non maillés : Rivière, Neuville Vitasse, Mont St Eloi, Wancourt, Boisleux St Marc et Ecurie Pour les communes éloignées des installations centrales, la Communauté urbaine d'Arras a conventionné des achats d’eau en gros aux collectivités voisines ; c’est le cas pour les communes de Thélus / Neuville St Vaast, Wailly, Acq, et Etrun. Ces communes ne sont pas maillées à d’autres réseaux

Par ailleurs, la Communauté urbaine d'Arras réfléchit à la mise en place d’une unité de traitement sur le captage d’eau de Méaulens pour maintenir le service en cas de pollution accidentelle.

4. ABONNES ET CONSOMMATION D'EAU

Le nombre d’abonnés au service public de l’eau potable est détaillé dans le tableau qui suit. Il en détaille les catégories afin de faire notamment apparaître les usagers non-domestiques. Tableau 10 : Nombre d'abonnés et répartition selon le rapport annuel du délégataire - 2013

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Si le nombre d’abonnés s’est accru de plus de 10%, relativement à l’intégration des nouvelles communes au territoire communautaire, le volume vendu n’a lui augmenté que de plus de 5%.

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B. La gestion des eaux pluviales

1. OUTILS ET CADRE GLOBAL DE GESTION

Les eaux pluviales sont l’un des aspects essentiels à maîtriser dans la planification et l’aménagement du territoire avec quatre enjeux majeurs : - inondations : limiter les crues liées au ruissellement pluvial, les phénomènes d’érosion et de transport solide qui sont associés, ainsi que les débordements de réseaux ; - pollution : préserver ou restaurer la qualité des milieux récepteurs par la maîtrise des flux de rejets en temps de pluie ; - assainissement : limiter la dégradation du fonctionnement des stations d’épuration par temps de pluie et limiter le risque de non-conformité ; - aménagement : envisager l’aménagement du territoire en maîtrisant ces trois risques. Ces enjeux sont valables quelle que soit la typologie du milieu, urbain ou rural. Seul l’ordre des priorités diffèrent en fonction du contexte.

a. La réglementation nationale

Les principales dispositions réglementaires en matière d’eaux pluviales sont fixées par les articles 640 et 641 du Code Civil qui disposent que les propriétaires des fonds inférieurs (en aval) doivent accepter l’écoulement naturel des eaux provenant des fonds plus élevés, sans les entraver. Cette obligation disparaît lorsque le propriétaire du fonds supérieur (en amont) aggrave l’écoulement naturel des eaux. Il s’agit là du statut général des eaux pluviales.

Plus précisément, lors de conception de projets d’aménagement, le Code de l’Environnement, à travers ses articles L. 214-1 à L. 214-6, prévoit des dispositions particulières pour les rejets d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, pour des installations, ouvrages, travaux et activités dont la surface est définie par la rubrique 2.1.5.0 de l’article R. 214-1 du Code de l’Environnement.

A noter que les évolutions apportées par la loi dite Grenelle 2 du 12 juillet 2010 (articles L. 2333-97 à L. 2333-101 du Code Général des Collectivités Territoriales) prévoient la possibilité, par les communes ou leur groupement compétent en la matière, de créer un service public administratif de gestion des eaux pluviales urbaines exclusivement pour les terrains et voiries situés dans une zone urbaine ou à urbaniser définie par document d’urbanisme. Cette création peut s’accompagner de l’institution d’une taxe pour la gestion des eaux pluviales urbaines.

Par ailleurs, l’article L. 2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales prévoit, par les collectivités compétentes, la réalisation sous enquête publique : d’un zonage déterminant les secteurs où des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des sols afin d’assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales et de ruissellement ; d’un zonage déterminant les secteurs où prévoir des installations de collecte, de stockage éventuel et de traitement des eaux pluviales lorsqu’elles sont susceptibles de nuire gravement à l’efficacité des dispositifs d’assainissement.

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b. Les dispositions du SDAGE

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2010-2015 du Bassin Artois-Picardie intègre deux dispositions (n°4 et 21) spécifiques à la gestion des eaux pluviales. Elles préconisent de prévenir l’imperméabilisation, de favoriser l’infiltration à la parcelle et de contribuer à la réduction des volumes collectés pour une meilleure maîtrise des rejets et ne pas aggraver le risque d’inondation pour l’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones, notamment grâce au régime d’autorisation et de déclaration du Code de l’Environnement rappelé plus haut.

c. Politique communautaire de gestion

a. La politique d’infiltration à la parcelle

Par délibération en date du 2 juin 1995, le District Urbain d’Arras instaurait déjà des dispositions en matière de gestion des eaux pluviales reprises dans le règlement du service de l’assainissement collectif de la Communauté Urbaine d’Arras (version en vigueur approuvée par délibération en date du 15 janvier 2013 et version antérieure approuvée par délibération en date du 27 juin 2003).

En concordance avec les dispositions du SDAGE, le chapitre IV du règlement du service d’assainissement collectif mentionne l’obligation d’infiltration dans le sol, en partie privative et après traitement éventuel des eaux pluviales ou de ruissellement, sauf impossibilités techniques ou sanitaires, comme l’imperméabilité des sols, dûment approuvées par la Communauté urbaine d'Arras. Dans de tels cas, un rejet des eaux pluviales dans le réseau d’assainissement peut être autorisé à hauteur d’un débit maximum de 0,5 litre par seconde et par hectare de surface imperméabilisée. Pour répondre à cette prescription, l’obligation de construction d’un bassin de stockage ou de tout autre dispositif alternatif peut être édictée.

Par ailleurs dans certains cas, notamment à l’exutoire de parcs de stationnement, la mise en place et l’entretien de dispositifs particuliers de prétraitement des eaux pluviales, tels que dessableurs et déshuileurs, en domaine privé et à la charge de l’usager, peuvent être imposés.

Le cahier des prescriptions techniques, annexé au règlement de service, expose les règles de dimensionnement à prendre en compte pour caractériser les débits d’eaux pluviales à considérer (article 1.2 du cahier des prescriptions techniques approuvé le 15 janvier 2013). Il s’agit de la méthode définie par l’instruction technique 77-284 INT avec une pluie de période de retour au moins égale à dix ans.

Des mesures de contrôles sont alors prévues (article 38 du règlement du service de l’assainissement collectif) concomitamment à ceux exécutés pour vérifier la qualité d’exécution et le maintien en bon état de fonctionnement des branchements d’eaux usées, conformément à l’article L. 1331-4 du Code de la Santé Publique. La gestion des eaux pluviales de voirie La Communauté Urbaine d’Arras est compétente pour la gestion des eaux de ruissellement générées par les voiries dites communautaires et donc pour l’exploitation des réseaux d’eaux pluviales positionnées sous ces voies. Cela comprend également l’entretien des bouches d’égout reliées à ces réseaux. La mission d’exploitation et d’entretien est confiée à Veolia – Eaux de l’Artois par contrat d’affermage, dans le cadre de la délégation du service public d’assainissement. Les réseaux séparatifs d’eaux pluviales

En termes quantitatifs, en 2013 sur les 39 communes composant alors la Communauté Urbaine d’Arras, le réseau séparatif de collecte des eaux pluviales représentait 229,183 km linéaires. Il comprenait : 5 922 avaloirs, 6 483 grilles, 2 446 regards à décantation,

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403 pertes.

Cartographie des ouvrages de gestion des eaux pluviales

Légende :

Bassins d'orage existants

Bassins d'orage projetés

Figure 14 : Cartographie des ouvrages de gestions des eaux pluviales (existants et projetés)

La carte ci-dessus présente la localisation des bassins de stockages et restitutions des eaux pluviales. Il s’agit des bassins existants (en bleu) et de ceux projetés (en rouge). Ils ont pour objectifs de tamponner les flux hydrauliques importants sur les réseaux unitaires lors d’épisodes pluvieux et, ainsi, d’éviter le déversement de pollution au milieu naturel.

A noter que cette carte ne mentionne que les bassins constitués d’un génie civil spécifique à la destination et d’équipements de gestion hydraulique.

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Le tableau suivant répertorie, quant à lui, les bassins de gestion des eaux pluviales au sens plus global, c’est-à-dire comprenant les bassins d’infiltration des eaux pluviales à ciel ouvert.

Tableau 11 : Recensement des bassins de gestion des eaux pluviales au 31/12/2013 Localisation Objet

Artoipole 1 Allée d'Irlande Bassin infiltration des eaux pluviales Artoipole 1 Allée d'Autriche Bassin infiltration des eaux pluviales Artoipole 2 Allée de Belgique Bassin infiltration des eaux pluviales Beaurains Rue de Neuville Bassin infiltration des eaux pluviales Tilloy les Mofflaines Barreau Sud Bassin infiltration des eaux pluviales Athies Lotissement les Oiseaux Bassin infiltration des eaux pluviales Bailleul sire Berthoult Rue Hénin Bassin infiltration des eaux pluviales Beaurains Résidence les Moulins (Ramure) Bassin infiltration des eaux pluviales Dainville Voie Nouvelle (1) Bassin infiltration des eaux pluviales

Dainville Voie Nouvelle (2 vers Primagaz) Bassin infiltration des eaux pluviales Dainville Rue Gay Lussac Bassin infiltration des eaux pluviales Maroeuil Rue Curie (ZA) Bassin infiltration des eaux pluviales Anzin St Aubin Abbayette Bassin infiltration des eaux pluviales Anzin St Aubin Zone Filatier Bassin infiltration des eaux pluviales Ste Catherine Le Pacage Bassin infiltration des eaux pluviales Actiparc Rue …. le long de la RN 50 Bassin infiltration des eaux pluviales Actiparc Rue Commios Bassin infiltration des eaux pluviales Arras Mail des Rosati Bassin de rétention Arras Val de Scape (Esplanade) Bassin infiltration des eaux pluviales St Nicolas les Arras Rue du Timon (ZA) Bassin infiltration des eaux pluviales Arras Les Bonnettes Bassin infiltration des eaux pluviales Arras ZAC des Bonnettes Bassin infiltration des eaux pluviales St Laurent Blangy S1 Bassin rétention et d'orage St Laurent Blangy S5 Immercourt Bassin rétention et d'orage Tilloy les Moflaines Avenue Immercourt Bassin rétention et d'orage Sainte Catherine Rue du 8 Mai Bassin rétention et d'orage Arras-Dainville Bassin Coquidet Bassin rétention et d'orage

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Les politiques communales de gestion

Si la Communauté Urbaine d’Arras est compétente pour assurer la gestion des eaux de ruissellement des voiries communautaires et édicter des prescriptions pour la gestion des eaux pluviales à la parcelle, les communes membres restent compétentes pour toutes les eaux pluviales et de ruissellement en dehors de ce cadre. Ainsi, les eaux de ruissellement des voiries communales, des bassins versant cultivés ou non par exemple, demeurent du ressort des communes et des pouvoirs de police générale des maires.

Des zonages d'eaux pluviales inexistants

Comme précisé au point 2.a, l’article L. 2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales prévoit la délimitation de zones où des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales et de ruissellement.

Si la Communauté Urbaine d’Arras ne dispose pas, à proprement parler, d’un tel zonage, il n’en demeure pas moins que de telles dispositions de limitation d’imperméabilisation des sols et de débit existent sur la totalité du territoire. En effet, la Communauté Urbaine d’Arras prescrit pour chaque consultation en matière d’urbanisme (permis d’aménager, de construire, certificats d’urbanisme, …) l’obligation de gestion des eaux pluviales à la parcelle et préférentiellement par infiltration comme l’indique le règlement du service d’assainissement collectif. Si des impossibilités techniques ou sanitaires sont avérées, alors une autorisation de rejet au réseau d’assainissement sous un débit de fuite de 0.5 litre par seconde et par hectare de surface imperméabilisée est délivrée.

Ces prescriptions valent pour tout le territoire de la Communauté Urbaine d’Arras, quelle que soit la typologie du milieu, urbain ou rural, et quel que soit le zonage d’assainissement, collectif ou non- collectif.

En outre, le partage et la délimitation des compétences quant à la gestion des eaux pluviales entre Communauté Urbaine d’Arras et communes membres fait obstacle à la réalisation d’un tel document de zonage tant sur le point de son approbation que sur celui de sa mise en œuvre.

Les règles sont ici clairement définies pour une gestion à la parcelle la plus efficiente et la plus équitable possible : une même règle pour tous, sur l’ensemble du territoire, sans considération de zones avec une limitation maximale des débits générés.

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C. La défense incendie

1. OUTILS ET CADRE GLOBAL DE GESTION

a. La réglementation nationale Le code général des collectivités territoriales prévoit que la lutte contre l’incendie s’inscrit dans le cadre des pouvoirs de police administrative du maire (article L2212-2 alinéa 5) et les dépenses correspondantes sont des dépenses obligatoires pour la commune (article L2321, alinéa 7). Ces dépenses englobent la fourniture, la pose, l’entretien et le renouvellement des équipements ou ouvrages destinés à la fournir l’eau pour la lutte contre l’incendie.

Ce cadre réglementaire est soumis à :

- la circulaire interministérielle n°465 du 10 Décembre 1951, relative à la défense extérieure des communes contre l’incendie.

Ce règlement stipule que : o la pression dynamique minimum au poteau ou bouche incendie doit être de 0.60 bar, o le débit au poteau ou bouche incendie doit être de 60m3/heure soit 120.00m3 pour deux heures, o un poteau incendie ou une bouche incendie doivent être obligatoirement implanté de manière à avoir une distance d’action par voie de circulation de 150.00mètres soit un poteau tous les 300.00 mètres, o une citerne incendie doit être obligatoirement implanté de manière à avoir une distance d’action par voie de circulation de 400.00 mètres soit une citerne tous les 800.00 mètres.

- la circulaire du 20 février 1957 relative à la protection contre l’incendie dans les communes rurales.

- la circulaire du 9 Août 1967 relative au réseau d’eau potable : Protection contre l’incendie dans les communes rurales.

N.B : Un nouveau projet de décret relatif à l’aménagement, l’entretien, et la vérification des points d’eau servant à l’alimentation des engins de lutte contre l’incendie est en cours d’élaboration. Ce décret prévoit plusieurs risques d’évaluation (Risque courant faible, risque courant ordinaire, risque courant important, particulier…), un débit variable suivant le risque à couvrir ainsi qu’une distance d’action pouvant être portée 200 mètres.

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b. La politique communautaire en termes de défense incendie

La Communauté urbaine d’Arras est compétente en matière de défense contre l’incendie (DCI) à l’égard des poteaux, bouches à incendie et citernes (compétence obligatoire).

Dans ce cadre, elle a réalisé en 2004 le schéma directeur de renforcement de la DCI de ses 24 communes membres qui identifie les travaux devant être engagés pour respecter la réglementation. Un programme annuel de renforcement de la DCI dans ces communes a été mis en œuvre.

Dans le prolongement de cette politique et afin d’appréhender les travaux de défense contre l’incendie restant à réaliser dans les 39 communes de la Communauté urbaine d'Arras, les services techniques communautaires ont entrepris en 2013, en concertation avec le SDIS et VEOLIA EAU, une étude visant à établir, pour les 15 nouvelles communes de la Communauté urbaine d'Arras, un schéma directeur de renforcement de leur défense contre l’incendie Pour les 24 autres communes de la Communauté urbaine d'Arras, identifier les travaux de DCI restant à réaliser

Cette étude a conduit à l’adoption du schéma directeur communautaire de renforcement de leur défense contre l’incendie, approuvé par une délibération du conseil de la Communauté urbaine d'Arras en date du 14 novembre 2013.

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La Défense contre l’incendie nécessaire au développement territorial

Dans le cadre de ses compétences, la Communauté urbaine d'Arras émet un avis sur les documents d’urbanisme (certificat d’urbanisme, permis de construire, permis de lotir, …).

Certains de ces documents d’urbanisme ne peuvent pas être délivrés dans le cas où la DCI au droit du projet immobilier est insuffisante et où la Communauté urbaine d'Arras n’a pas programmé la réalisation des travaux de renforcement de la DCI au droit de ce projet dans un délai inférieur à 12 mois.

Le rôle de la Communauté urbaine d’Arras

Dans le cadre de ses compétences, la Communauté urbaine d'Arras émet un avis sur les documents d’urbanisme (Certificat d’urbanisme, Permis de construire, Permis de lotir,…).

Certains de ces documents d’urbanisme ne peuvent pas être délivrés dans le cas où la DCI au droit du projet immobilier serait insuffisante et où la Communauté urbaine d'Arras n’aurait pas programmé la réalisation des travaux de renforcement de la DCI au droit de ce projet dans un délai inférieur à 12 mois.

Le réseau de défense incendie au sein de la Communauté urbaine d’Arras

a. Les ouvrages existants pour la Défense Contre l’Incendie

Le tableau ci-après reprend la répartition des hydrants au 31/12/2013 :

RESTE A REALISER SUIVANT EXISTANTS SCHEMA DIRECTEUR

Commune Prises Prises PI PI PI BI BI d'eau PI Citernes Citernes d’eau en 100 80 150 100 80 en 100 rivière rivière ACHICOURT 79 1 4 ACQ 4 3 1 2 2 AGNY 22 1 ANZIN SAINT AUBIN 49 1 1 2 ARRAS 332 8 20 4 9 ATHIES 17 8 BAILLEUL SIRE 22 BERTHOULT BEAUMETZ LES 23 1 LOGES BEAURAINS 65 2 3 1 BOIRY BECQUERELLE 8 5 BOISLEUX AU MONT 6 2 2 4 BOISLEUX SAINT 4 2 MARC BOYELLES 4 1 1 2 DAINVILLE 76 3 1 1 6 ECURIE 2 3 1 ETRUN 5 1 4 1

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FAMPOUX 18 2 FARBUS 3 3 FEUCHY 15 1 1 GAVRELLE 13 GUEMAPPE 1 2 2 1 HENINEL 4 1 1 1 HENIN SUR COJEUL 12 3 MAROEUIL 35 2 1 1 6 2 1 MERCATEL 8 1 2 MONCHY LE PREUX 24 2 2 3 MONT SAINT ELOI 13 1 4 9 3 2 NEUVILLE SAINT 10 7 5 VAAST NEUVILLE VITASSE 10 1 ROCLINCOURT 3 3 3 4 2 SAINTE CATHERINE 56 1 SAINT LAURENT 84 12 2 1 BLANGY SAINT NICOLAS 47 1 SAINT MARTIN SUR 3 4 COJEUL THELUS 22 TILLOY LES 33 1 MOFFLAINES WAILLY LES ARRAS 15 1 1 2 WANCOURT 17 4 1 WILLERVAL 1 2 TOTAL 1161 27 37 27 12 33 6 64 24 6

b. Hydrants défaillants avec raison Cinq poteaux incendies existants ne sont pas conformes pour causes de pression et de débit insuffisants engendrés par des conduites existantes. Il s’agit des rues Souillart, Belloy et Anatole France à Achicourt et rue des Bergeronnettes à Dainville. La mise en conformité obligera le remplacement et renforcement des conduites existantes des rues concernées sur 1 460 mètres.

c. Analyse répartition sur territoire pour mettre en évidence les secteurs non couverts

L’analyse de l’adéquation entre la couverture incendie actuelle et les zones U des POS/PLU existants montre que les travaux de défense contre l’incendie restant à réaliser concernent la couverture de 2 300 immeubles existants répartis sur l’ensemble du territoire de la Communauté urbaine d'Arras. Leur couverture nécessite, d’une part, la pose de 64 poteaux incendies avec les conduites d’adduction d’eau potable de section suffisante afin d’en garantir le débit et la pression, et d’autre part l’installation de 24 citernes contre l’incendie de capacités variables de 80 à 120 m3. (Voir la localisation des travaux sur carte)

d. Projets à mener à plus ou moins long terme

Afin de répondre aux obligations réglementaires de la DCI et au regard des schémas directeurs précités, des travaux de renforcement de la DCI seront réalisés dans le cadre du Plan Pluriannuel d’investissement de 2015 à 2020 (PPI) de la Communauté urbaine d'Arras.

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Ces travaux seront engagés prioritairement dans les secteurs où l’euro investi est le plus efficient, c’est-à-dire où ratio entre le coût des travaux et le nombre d’immeubles traités est le plus faible. Néanmoins certains travaux de DCI pourront déroger de cette hiérarchisation afin de permettre la réalisation de certaines opérations nécessaires à l’aboutissement de projets immobiliers situés à proximité d’immeubles existants non couvert en DCI.

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D. L’assainissement

1. ASSAINISSEMENT AUTONOME

a. Réglementation nationale

Le Code Général des Collectivités Territoriales, et plus particulièrement son article L. 2224-8 modifié par la loi dite Grenelle 2 du 12 juillet 2010, impose aux communes d’assurer le contrôle des installations d’assainissement non collectif de tout immeuble non raccordé au réseau d’assainissement collectif. Conformément à l’article L. 1331-1-1 du Code de la Santé Publique, ces immeubles doivent disposer d’une installation d’assainissement non collectif et en assurer régulièrement l’entretien.

Par ailleurs, l’article R. 431-16 du Code de l’Urbanisme dispose que tout dossier de demande de permis de construire, pour toute parcelle non desservie par un réseau d’assainissement, doit comprendre une attestation de conformité du projet d’installation d’assainissement non collectif au regard des prescriptions réglementaires.

Deux arrêtés interministériels régissent les règles techniques et les modalités d’actions des Service Public d’Assainissement Non Collectif (S.P.A.N.C.). Il s’agit, d’une part, de l’arrêté du 7 mars 2012 modifiant celui du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1.2 kg/j de DBO5, et d’autre part, de l’arrêté du 27 avril 2012 relatif aux modalités d’exécution de la mission de contrôle des installations d’assainissement non collectif.

b. Mise en place du Service Public d’Assainissement Non Collectif sur le territoire communautaire

Par délibération en date du 9 novembre 2012, la Communauté Urbaine d’Arras, compétente en matière d’assainissement, a approuvé la création du Service Public d’Assainissement Non Collectif sur son territoire comportant alors 24 communes.

Les missions qui lui ont été dévolues correspondent aux interventions obligatoires des S.P.A.N.C. Il s’agit donc : du contrôle de conception et d’implantation des installations neuves ou à réhabiliter ; du contrôle de bonne exécution des travaux (suivant contrôle de conception) ; du contrôle période du fonctionnement et de l’entretien des installations existantes après avoir réalisé un premier diagnostic du patrimoine en place ; du contrôle préalable aux cessions immobilières dont aucun contrôle n’aurait été effectué depuis plus de trois ans.

Ces missions de contrôles dits techniques ont été intégrées, par voie d’avenant (n°18), au contrat de délégation du service public de l’assainissement attribué à Veolia – Eaux de l’Artois, par délibération en date du 9 novembre 2012.

Une délibération prise lors de la même séance fixe le coût de chaque contrôle tout en définissant le service rendu qui y est associé.

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c. Nombre d’installations

On pouvait estimer alors à environ 159 le nombre d’installations d’assainissement non collectif sur le territoire des 24 communes qui composaient alors la Communauté Urbaine d’Arras.

Depuis le 1er janvier 2013 et l’intégration de 15 nouvelles communes, ce nombre s’est considérablement accru. En effet, la quasi-totalité des territoires de ces nouvelles communes membres est dépourvue de réseau de collecte d’eaux usées et de système d’assainissement collectif. Le tableau qui suit correspond en une estimation du nombre d’installations réalisée, en collaboration avec le délégataire de la Communauté Urbaine d’Arras, sur la base d’informations existantes et de données INSEE relatives au nombre de logements.

Tableau 12 : Nombre estimé d'installations d'assainissement non collectif au 31/12/2013 Nombre d'installations Nombre d'installations Commune Commune d'ANC d'ANC ACHICOURT 7 GAVRELLE 2 ACQ 225 GUEMAPPE 146 AGNY 2 HENINEL 87 ANZIN-SAINT-AUBIN 6 HENIN SUR COJEUL 176 ARRAS 15 MAROEUIL 950 ATHIES 5 MERCATEL 2 BAILLEUL SIR 5 MONCHY LE PREUX 3 BERTHOULT BEAUMETZ LES LOGES 2 MONT SAINT ELOI 433 BEAURAINS 5 NEUVILLE SAINT VAAST 611 BOIRY-BECQUERELLE 158 NEUVILLE VITASSE 0 BOISLEUX-AU-MONT 188 ROCLINCOURT 282 SAINT LAURENT BOISLEUX-SAINT-MARC 73 13 BLANGY SAINT MARTIN SUR BOYELLES 104 76 COJEUL DAINVILLE 20 SAINT NICOLAS 6 ECURIE 173 SAINTE CATHERINE 4 ETRUN 130 THELUS 10 TILLOY LES FAMPOUX 30 2 MOFFLAINES FARBUS 5 WAILLY 2 FEUCHY 2 WANCOURT 5 WILLERVAL 6 Nombre total d'installations estimé 3 971

Ces chiffres ne sont pas fixes et seront amenés à être affinés grâce à la réalisation des campagnes de diagnostics et contrôles périodiques de bon fonctionnement et d’entretien.

Par ailleurs, deux axes d’évolution distincts peuvent être dégagés.

Tout d’abord, certaines communes seront desservies par un réseau de collecte des eaux usées sur lequel devront obligatoirement se raccorder les habitations concernées. C’est le cas par exemple pour la commune de Maroeuil où la création du réseau débute, ou encore pour la commune de Wailly où, à l’inverse, la pose du réseau d’assainissement se termine. Ces créations de réseaux et l’obligation de raccordement sous deux ans (article L. 1331-1 du Code de la Santé Publique) engendrent donc, à termes, une diminution du nombre d’habitations devant être pourvues d’une installation d’assainissement non collectif.

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A l’inverse, de nouvelles constructions sur le territoire de communes non desservies par un réseau d’assainissement collectif, comme celles du Cojeul (Hénin-sur-Cojeul, Boiry-Becquerelle, etc…), impliquent un accroissement du nombre de nouvelles installations. Ainsi, en 2013, 44 attestations de conformité de projet d’installations d’assainissement non collectif ont été délivrées.

In fine, le nombre d’installations d’assainissement non collectif devrait décroître dans les prochaines années en raison de la desserte d’une partie du territoire par un réseau de collecte des eaux usées. Cette baisse sera compensée en moindre mesure par la construction de nouvelles habitations non desservies. Ce chiffre devrait ensuite tendre à s’équilibrer.

Typologie des installations

La définition des installations à mettre en place est obtenue grâce à la réalisation d’une étude de définition de filière requise par le règlement du service public de l’assainissement non collectif. Chaque projet de construction doit faire l’objet d’une telle étude qui est tenue d’apprécier, entre autres, les caractéristiques du sol en place et notamment sa capacité à infiltrer les eaux traitées, celles du projet de construction, la disponibilité foncière, etc…

Tout projet doit être soumis à l’approbation du SPANC après avis technique du délégataire. Une attestation de conformité du projet est alors délivrée avant la réalisation d’un contrôle de bonne exécution des travaux.

Les installations mises en place peuvent donc être des filières dites traditionnelles (fosses toutes eaux + épandage souterrain ou lit filtrant vertical drainé ou non, etc…) ou des dispositifs disposant d’un agrément ministériel comme des microstations.

Perspectives Dans le cadre de la définition du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Sensée, huit communes du territoire pourraient être concernées par la mise en place de Zones à Enjeu Environnemental (ZEE). Elles permettent d’identifiées les zones de contamination potentielle des masses d’eau par l’assainissement non collectif sur les têtes de bassin et les masses d’eau.

La création de telles zones permettrait d’identifier et de caractériser les installations présentant un risque avéré de pollution de l’environnement au sens de l’arrêté du 27 avril 2012. Cette identification impliquerait, pour les propriétaires concernés, une obligation de mise aux normes de leur installation d’assainissement non collectif sous un délai de quatre ans, quand il n’existe pas de délai pour une même installation qui serait située hors zone à enjeu environnemental.

En l’état actuel du partenariat avec l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, les réhabilitations d’installations situées en zone à enjeu environnemental peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’aides financières.

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2. ASSAINISSEMENT COLLECTIF

a. Règles générales applicables sur le territoire

La Communauté Urbaine d’Arras est compétente pour la collecte et le traitement des eaux usées. Dans ce cadre, et comme pour le service Eau, la Communauté urbaine d’Arras a confié l’exploitation de ses réseaux d’assainissement et de ses stations de traitement des eaux usées à la société Veolia Eau, dans le cadre d’une délégation de service public de type affermage. Selon ce contrat, la Communauté Urbaine supporte les investissements et met ses équipements de collecte (réseau, poste de refoulements, …) et de traitement des eaux usées (stations d’épuration) à la disposition de la société VEOLIA qui les exploite.

Les règles qui régissent le service, droits et devoirs des usagers, engagements de la collectivité ainsi que du délégataire, sont définis par règlement de service. La version en vigueur a été approuvée par la délibération du Conseil de la Communauté Urbaine d’Arras le 15 janvier 2013. Ses articles font essentiellement références au Code de la Santé Publique (articles L. 1331-1 et suivants) ainsi qu’au règlement sanitaire départemental.

En termes de particularités et en complément de l’obligation de gestion des eaux pluviales à la parcelle, le règlement du service de l’assainissement prévoit l’obligation de contrôle des raccordements de toute propriété desservie par un réseau de collecte des eaux usées préalablement à toute cession immobilière. En cas de non-conformité, le propriétaire de l’immeuble est tenu de remédier aux désordres constatés dans un délai, variant de six mois à un an, mentionné sur le rapport de visite. En outre, la Participation pour Financement de l’Assainissement Collectif (P.F.A.C.) instaurée par délibération communautaire, est exigée lors de tout raccordement d’immeubles au réseau d’assainissement, y compris les extensions, conformément à l’article L. 1331-7 du Code de la Santé Publique.

b. Incidences de l’intégration des nouvelles communes au 1er janvier 2013

L’intégration des 15 nouvelles communes au sein du territoire de la Communauté urbaine d'Arras n’a pas bouleversé, dès leur entrée, la taille du service dans la mesure où ces communes ne sont pas pourvues d’un réseau de collecte des eaux usées. Seuls quelques résidences et lotissements disposent d’un réseau d’assainissement pourvu d’une installation de traitement des eaux usées semi-collective.

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Tableau 13 : Liste des installations semi-collectives d'assainissement dans les nouvelles communes au 31/12/2013 Référence Surface Propriétaire Nb Charge Commune Adresse cadastrale Eq/Hab Observations parcelle (m²) parcelle Logements (kg DBO /j) Section et N° 5 Lotissement "Bien Vivre Non rétrocédée, ACQ 75 250 Ensemble" Problème de fonctionnement Béguinage - Asst semi-collectif Précédemment entrenu par Rue du Parvis - Résidence Le A 488, 489, Noréade ETRUN 700 Commune d'Etrun 10 Béguinage 490 Les particuliers raccordés payaient la redevance asst collectif. Recueil des eaux ménagères ETRUN Rue du Pont du Gy demandé seules. Commune de MAROEUIL Résidence de Gaulle D 793 408 44 300 18 Entretenue par Véolia eau Maroeuil MAROEUIL Résidence du Moulin Domaine public - - 300 16 Entretenue par Véolia eau MAROEUIL Résidence les Ormes ZH 611 - FF Développement 13 56 3,36 Entretenue par Véolia eau

MAROEUIL Résidence Paradis aux Chevaux F 1042 - FF Développement 49 190 11,4 Entretenue par Véolia eau 2279 Entretenue par Véolia eau CCAS de Neuville- NEUVILLE SAINT VAAST MARPA AD 433 (voirie 5 70 MARPA : AD 432 St-Vaast communale) Béguinage : AD 431 4743 En cours de Rue du 88 ème RI ROCLINCOURT AD 30 (englobant la rétrocession à la 30 200 10,8 Entretenue par Véolia eau Résidence des Buissons voirie) commune Commune de BOYELLES L’orée du Champs ZC 102 1 169 40 180 Entretenue par Véolia eau Boyelles HENIN SUR COJEUL En cours de construction

Etendue du service

Sur les 24 communes historiques de la Communauté Urbaine d’Arras et qui sont pourvues de systèmes d’assainissement collectif, le rapport annuel du délégataire pour l’année 2012 faisait état de :

Figure 15 : Données 2012 issues du rapport annuel du délégataire sur le service de l'assainissement

En 2013, après intégration des 15 nouvelles communes, les chiffres du service d’assainissement collectif font état de :

Figure 16 : Données 2013 issues du rapport annuel du délégataire sur le service de l'assainissement

Ces chiffres démontrent la faible évolution de l’étendue du service d’assainissement collectif à l’entrée des nouvelles communes majoritairement dépourvus de systèmes d’assainissement collectif.

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S’agissant de l’assiette de la redevance assainissement des abonnés du service, elle s’élevait en 2013 à 4 298 606 m3 pour 39 773 abonnés. Le graphique ci-dessous en expose l’évolution depuis 2009.

Figure 17 : Evolution de l'assiette de redevance et du nombre d'abonnés selon le rapport annuel du délégataire - 2013

L’évolution du nombre d’abonnés apparaît comme linéaire et donc constante entre 2009 et 2013 avec une progression de près de 6%. Quant à l’évolution de l’assiette de la redevance, si l’on constate un volume plus conséquent en 2011, l’assiette de la redevance apparaît comme relativement stable sur la période concernée.

Industries En 2013, 35 autorisations de déversement d’effluents non-domestiques sont recensées sur le territoire. Ces autorisations de déversement permettent d’identifier les rejets d’effluents non- domestiques au réseau public de collecte des eaux usées afin de prévenir les éventuelles pollutions et de garantir la bonne dégradation de ces effluents, à la fois par les éventuels dispositifs privés de prétraitement et par les installations publics de traitement des eaux usées. Ces autorisations définissent, entre autres, les conditions et critères d’acceptation des rejets au réseau public de collecte.

Réseaux de collecte Le linéaire global des réseaux de collecte est détaillé dans le tableau ci-dessous :

Tableau 14 : Linéaire des réseaux de collecte selon le rapport annuel du délégataire - 2013

Sur les 39 communes constituant le territoire depuis le 1er janvier 2013, on comptabilise donc plus de 255 km de réseaux d’usées séparatifs en écoulement gravitaire et plus de 43 km en refoulement. Le territoire dispose également de près de 174 km de réseaux unitaires.

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Ces longueurs de réseaux tendent à augmenter en raison de la création de nouveaux réseaux de collecte comme à Wailly et Maroeuil.

Ces réseaux d’assainissement collectent les effluents de 39 773 abonnés dont plus de 12 557 branchements ont été contrôlés. Le schéma de principe de bon raccordement est le suivant :

Figure 18 : Schéma de collecte des effluents de la partie privée au domaine public

En outre, la collectivité dispose, en 2013, de 119 postes de refoulement/relèvement sur ces réseaux. Ce nombre est également amené à s’accroître avec l’augmentation du linéaire de réseaux de collecte.

Enfin, 38 déversoirs d’orage sont présents sur le réseau et 18 d’entre eux sont autosurveillés.

Travaux réalisés

La Communauté urbaine d'Arras a engagé de gros investissements dans les 24 communes qui la constituaient avant 2013, afin de permettre la construction d’outils épuratoires modernes (12 unité de traitements dont une station de 140.000 eq.hab), de bassins de stockage (d’une capacité totale de 30.000 m3) et de réseaux d’assainissement (470 km de réseaux de collecte), y compris en zone rurale. A ce jour, l’ensemble de ces 24 communes disposent des équipements nécessaires à la collecte et au traitement de leurs eaux usées. Ces équipements permettent notamment à la COMMUNAUTÉ URBAINE D’ARRAS d’atteindre les taux de traitement des eaux usées mentionnés ci-dessous

Traitement des effluents

Actuellement, les eaux usées collectées sont traitées grâce à 19 stations de traitement des eaux usées. Ce chiffre comprend : Des stations de traitement de type aération prolongée à boues activées dont notamment la station de Saint-Laurent-Blangy d’une capacité de 133.000 eq hab ; Des lagunes Des mini-stations traitant uniquement les rejets de lotissements, dont notamment celle du lotissement rue du 88ème Régiment d’Infanterie à Roclincourt.

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La liste des installations de traitement ainsi présentes sur le territoire de la Communauté Urbaine d’Arras est la suivante :

Tableau 15 : Liste des installations de traitement des eaux usées selon le rapport annuel du délégataire - 2013

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La carte suivante présente la localisation des différentes stations de traitement des eaux usées existantes et leur capacité :

Figure 19 : Cartographie des stations de traitement des eaux usées au 31/12/2013

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La conformité des rejets d’épuration entre 2009 et 2013 est la suivante :

Tableau 16 : Taux de conformité des rejets d’épuration selon le rapport annuel du délégataire - 2013

Les sous-produits et boues des différentes stations de traitement des eaux usées sont acheminés vers la station de Saint-Laurent-Blangy pour traitement. Le tableau ci-dessous présente les quantités de boues évacuées pour chaque unité de traitement productrice.

Tableau 17 : Quantités de boues évacuées selon le rapport annuel du délégataire - 2013

Le Schéma directeur d'assainissement

Conformément à l’article L. 2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales, l’ensemble des zonages d’assainissement ont été établis sur le territoire de la Communauté Urbaine d’Arras. Le tableau ci-après présente, par commune, les dates des délibérations prises pour approuver les zonages.

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Tableau 18 : Dates d'approbation des zonages d'assainissement Zonages d'assainissement Dates Communes d'approbation ACHICOURT 07/10/2005 ACQ 25/03/2003 AGNY 07/10/2005 ANZIN-SAINT-AUBIN 19/12/2008 ARRAS 19/12/2008 ATHIES 19/12/2008 BAILLEUL SIR BERTHOULT 07/10/2005 BEAUMETZ LES LOGES 27/08/1999 BEAURAINS 19/12/2008 BOIRY-BECQUERELLE 09/02/2001 BOISLEUX-AU-MONT 17/01/2001 BOISLEUX-SAINT-MARC 08/02/2001 BOYELLES 06/02/2001 DAINVILLE 19/12/2008 ECURIE 25/03/2003 ETRUN 25/03/2003 FAMPOUX 07/10/2005 FARBUS 19/12/2008 FEUCHY 19/12/2008 GAVRELLE 25/06/1999 GUEMAPPE 16/02/2001 HENINEL 05/02/2001 HENIN SUR COJEUL 26/01/2001 MAROEUIL 25/03/2003 MERCATEL 19/12/2008 MONCHY LE PREUX 19/12/2008 MONT SAINT ELOI 25/03/2003 NEUVILLE SAINT VAAST 25/03/2003 NEUVILLE VITASSE 19/12/2008 ROCLINCOURT 25/03/2003 SAINT LAURENT BLANGY 07/10/2005 SAINT MARTIN SUR COJEUL 26/01/2001 SAINT NICOLAS 07/10/2005 SAINTE CATHERINE 07/10/2005 THELUS 19/12/2008 TILLOY LES MOFFLAINES 19/12/2008 WAILLY 31/01/2003 WANCOURT 19/12/1997

WILLERVAL 07/10/2005 Prospective (=projets / objectifs)

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La politique d’investissement communautaire en matière d’assainissement est dorénavant axée sur les 3 objectifs suivants :

- Réhabiliter, par chemisage intérieur, les collecteurs situés à proximité du captage d’eau potable de Méaulens ;

- Construire les bassins de stockage nécessaires afin d’éviter les déversements d’eaux usées au milieu naturel. Deux bassins d’une capacité totale d’environ 6.000 m3 sont ainsi programmés à court ou moyen terme. Ils ont pour objectif de capter 60% des déversements annuels et de diminuer ainsi l’impact des rejets sur le milieu récepteur.

- Réaliser les travaux d’assainissement collectif nécessaires afin de collecter et de traiter les eaux usées des nouvelles communes ayant intégré la Communauté urbaine d'Arrasdébut 2013.

Dans ce cadre, des travaux de création et d’extension de réseaux, comme évoqués dans la partie relative à l’assainissement autonome, sont programmés à court et moyen termes pour terminer de desservir la commune de Wailly, et permettre la collecte et le transport des eaux usées pour la commune de Maroeuil.

Concernant cet assainissement de communes rurales, une étude visant à établir un nouveau schéma directeur d’assainissement pour les communes de l’ex-Communauté de Communes de l’Artois est actuellement en cours de réalisation avec le bureau d’études G2C Environnement. Elle a pour objectif de déterminer les possibilités d’assainissement (collectif ou non-collectif) des communes d’Acq, Ecurie, Etrun, Mont-Saint-Eloi, Neuville-Saint-Vaast et Roclincourt.

Les options qui pourront être présentées sont : - le maintien en assainissement non collectif avec contrôles réglementaires des installations et mises aux normes le cas échéant ;

- la création de réseaux de collecte des eaux usées et le raccordement aux réseaux existants sur les communes voisines pour acheminement vers la station de traitement des eaux usées de Saint-Laurent-Blangy ;

- la création de nouveaux systèmes d’assainissement collectifs comprenant la mise en place d’un réseau de collecte des eaux usées et la construction d’une nouvelle station de traitement.

En complément de ce programme d’actions, la Communauté urbaine d'Arras engage occasionnellement des travaux de modification ou de remplacement de réseaux pour en augmenter les capacités de collecte et de transport suite à d’éventuels dysfonctionnements rencontrés (mise en charge…). Dans ce cadre, des travaux de modifications et remplacements de réseaux sont notamment programmés sur la commune de Beaumetz-les-Loges, en réponse à l’étude de modélisation du réseau réalisée dans cette commune en 2013.

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VI \ Eléments de synthèse (atouts / faiblesses / enjeux)

Atouts Faiblesses

Les milieux :

- Une position en tête de bassin versant qui - Une importante anthropisation du réseau limite les risques d’inondation au sein de la hydrographique ; CUA mais induit une nécessaire solidarité - Une hydromorphologie des cours d’eau amont/aval ; fortement modifiée ; - Un territoire sensible aux ruissellements, engendrant un problème de sédimentation de la Scarpe et donnant parfois naissance à des crues, notamment du fait d’une forte imperméabilisation des vallées ; - Une qualité de l’eau des rivières globalement médiocre, voire mauvaise concernant l’état chimique, imputable surtout aux pollutions diffuses agricoles et domestiques (phytosanitaires, nitrates…) ; - Des cours d’eau qui présentent des débits faibles les rendant plus sensibles aux évènements climatiques et aux pollutions ; - Une mise en scène et une place de l'eau au cœur de l'agglomération pas assez affirmée.

La ressource :

- Des conditions favorables à une bonne - Une importante partie de la ressource en recharge des nappes souterraines eau non protégée par un périmètre de permettant de préserver quantitativement la protection de captage, ni par une aire ressource et de garantir la pérennisation de d’alimentation de captage ; l’alimentation en eau potable du territoire ; - Une grande partie de la population et du - Un programme de sécurisation de la territoire alimentée par une seule source ressource (diversification, recherche de d’eau potable et peu d’interconnexions des nouvelles sources) pour pallier la fermeture réseaux permettant de pallier à des des captages de Méaulens ; problématiques d’alimentation en eau ; - Un territoire entièrement couvert par des - Des aquifères très sensibles aux pollutions SAGE puisque formés dans un substrat calcaire ; - Des nappes souterraines libres qui peuvent provoquer des inondations par remontées de nappes ; - Mais des SAGE encore en cours d'élaboration.

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Eau potable :

- Une consommation d’eau potable par - Plusieurs forages fermés pour diverses usager globalement en baisse, exceptée raisons (volume insuffisant, perchlorates,…). pour l’agriculture; - Un taux de rendement des réseaux de distribution très satisfaisant (90%) qui permet de réduire les pressions sur la ressource.

Assainissement / défense incendie :

- La totalité du territoire est couvert par des - De nombreux dispositifs d’assainissement non zonages d'assainissement. collectif dont la performance n’est pas - Un règlement d’assainissement qui favorise connue et qui sont potentiellement très les techniques alternatives et le traitement impactants au regard des milieux des eaux pluviales, et garantit de bonnes aquatiques ; conditions d’assainissement individuel (via - Certains équipements d’assainissement le SPANC) et collectif ; collectif sont à améliorer (taux de - Un assainissement collectif globalement conformité des rejets, phénomène de efficace sur le territoire ; saturation, …) ; - Des débits de fuite très contraignants qui - Une défense incendie qui doit être participent à la maitrise du ruissellement et renforcée ponctuellement pour permettre au bon fonctionnement de l’assainissement un développement du territoire dans de collectif ; bonnes conditions de sécurité ; - Un schéma directeur planifiant les - Une absence de zonage d’eaux pluviales. aménagements nécessaires pour garantir la défense contre l’incendie dans le territoire; - Des aménagements existants et projetés (bassins d’eaux pluviales…) participant à une bonne gestion des eaux pluviales et à la réduction du risque d’inondations pluviales.

Enjeux

- Sécuriser et diversifier l’approvisionnement en eau potable

- Mettre en œuvre les leviers permettant de poursuivre la réduction de la consommation d’eau potable du territoire et donc la pression sur la ressource

- Agir pour la reconquête de la qualité des masses d’eau, tant superficielles que souterraines, en lien avec la préservation de la biodiversité et l’alimentation en eau potable o Participer activement à l'élaboration des SAGE o Rechercher une amélioration progressive de la qualité hydromorphologique des cours d’eau du territoire afin qu’ils participent à l’amélioration de la qualité de l’eau et assurent leur rôle d’habitat écologique

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o Favoriser le développement d'une agriculture biologique ou raisonnée aux abords des captages o Renforcer le contrôle des assainissements autonomes

- Conditionner le développement urbain : o à la satisfaction des besoins en termes d’alimentation en eau potable et d’assainissement, ainsi qu’à la recherche du moindre impact sur les ressources o à une défense incendie efficace et optimale en tout point du territoire

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