ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES

AGRONOMIQUES Département ELEVAGE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME Spécialisation ELEVAGE

« Diagnostic de la filière miel et

contribution à l’amélioration de la

commercialisation, cas des apiculteurs

de l’ONG HARDI dans le district de

Manjakandriana »

Présenté par : RAKOTOSALAMA Tokindraibe Vahatrinaiana Promotion AINA (2004-2009)

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES

AGRONOMIQUES Département ELEVAGE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME Spécialisation ELEVAGE

« Diagnostic de la filière miel et

contribution à l’amélioration de la

commercialisation, cas des apiculteurs

de l’ONG HARDI dans le district de

Manjakandriana »

Présenté par : RAKOTOSALAMA Tokindraibe Vahatrinaiana Promotion AINA (2004-2009) Soutenu le 23 Octobre 2009

“Ny fahatahorana ny Tompo no fahendrena, Ary ny fialàna amin’ny ratsy no fahalalana.” Joba 28, 28

REMERCIEMENTS Gloire avant tout à Dieu tout puissant sans qui rien n’aurait pu être concrétisé. Ce mémoire de fin d’études n’aurait jamais pu être élaboré sans la collaboration de plusieurs personnes. Ainsi c’est avec un immense plaisir que nous adressons nos vifs remerciements à tous ceux de loin ou de près, ont apporté leur contribution à la réalisation de ce présent travail. Toute ma reconnaissance et ma gratitude vont tout d’abord à l’endroit des membres de jury qui ont bien voulu accepter d’évaluer ce travail, plus précisément :  Monsieur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène, Docteur d’Etat ès-Sciences Naturelles, Docteur IIIème cycle en Sciences Biologiques Appliquées et enseignant à l'Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, pour m’avoir fait l’honneur de présider cette soutenance. Permettez-nous de vous exprimer notre sincère gratitude et notre profond respect.  Monsieur RABEARIMISA Rivo, Ph D en alimentation animale, notre tuteur, qui malgré ses nombreuses obligations a bien voulu encadrer ce travail avec beaucoup d’amabilité et de compréhension. Veuillez trouver ici les témoignages de notre respect et profonde reconnaissance.

 Docteur RAZAKANIRINA Daniel, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, qui a bien voulu témoigner l’intérêt de ce travail en acceptant de siéger parmi les membres de jury.

 Madame RAMBOAZANAKA Murielle, ingénieur agronome et enseignante chercheur à l’ESSA, notre cotuteur et examinatrice, qui malgré ses nombreuses obligations, a bien voulu encadrer ce travail avec beaucoup d’amabilité et de compréhension. qui ont bien voulu témoigner l’intérêt de ce travail en acceptant de siéger parmi les membres de jury. Veuillez accepter notre profonde gratitude. Je ne saurais terminer, sans pour autant remercier : - La famille RAMANANJATOVO, technicien de l’ONG HARDI à pour son hébergement et ses conseils lors des travaux sur terrain - Tout le personnel d’ONG HARDI et tous les apiculteurs des quatre Communes rurales à savoir , Mantasoa, et Miadanandriana pour leur accueil et toute leur aide durant les travaux de terrain. - Les professeurs et le personnel de l’ESSA particulièrement ceux du Département Elevage pour leur formation instructive. - Et surtout, mes parents (DADA sy MAMA), mes sœurs et mon beau-frère. Que Dieu vous bénisse!

RESUME

L’apiculture est l’art d’élever les abeilles afin d’en tirer le maximum de ses produits comme le miel et la cire. A , la production de miel n’a cessé de diminuer depuis les années 1950. En 2003, elle était d’environ 3 000 t représentants la dixième de celle des années 1930 à 1950.En plus de cette baisse de la production s’ajoute un circuit de commercialisation mal organisé [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2004]. Ainsi, la présente étude a pris comme objectifs l’augmentation de la production de miel et l’amélioration de sa commercialisation. Les études sur terrain se sont déroulés par des enquêtes individuelles au niveau des apiculteurs (au nombre de 57, soit environ 50%) dans le district de Manjakandriana durant le mois de janvier et début février 2009. Puis, les enquêtes se sont poursuivies au niveau des acteurs commerciaux du miel à de février à avril 2009. Les résultats des enquêtes ont donné qu’au niveau des apiculteurs, il y a une faible technique d’élevage et l’hygiène de la récolte y est impropre. La vente se surtout aux marchés communaux. Au niveau des acteurs commerciaux, il n’existe plus de fournisseurs potentiels en quantité et en quantité. En plus, nous assistons à la baisse de l’utilisation du miel. Par conséquent, nous suggérons de bien encadrer les apiculteurs pour se tourner vers la professionnalisation du métier d’apiculteur. Au niveau de la consommation, nous proposons de multiplier les sensibilisations sur les biens-faits du miel et d’améliorer les conditionnements du miel à la vente.

Mots clés : Apiculture – Commercialisation – Enquêtes – Manjakandriana – Miel - Production

SOMMAIRE Liste des sigles et abréviations ...... I GLOSSAIRE ...... II Listes des figures ...... III Liste des clichés ...... III Liste des tableaux ...... IV Liste des annexes ...... V

INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE : GENERALITES ...... 3 CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ...... 3 A. Situation géographique ...... 3 1. Localisation ...... 3 2. Géologie et pédologie ...... 4 3. Végétation ...... 4 4. Climat ...... 4 5. Réseaux de communication ...... 5 B. Situation économique ...... 6 1. Agriculture ...... 6 a. Riziculture ...... 6 b. Cultures de contre saison...... 6 c. Cultures sur tanety ...... 6 2. Elevage ...... 7 a. Boviculture ...... 7 b. Porciculture ...... 7 c. Aviculture ...... 7 d. Pisciculture ...... 7 e. Apiculture ...... 8 3. Foresterie ...... 8 CHAPITRE II : LES ACTEURS DE LA FILIERE APICULTURE ...... 9 A. Les apiculteurs ...... 9 1. Espèces apicoles ...... 9 a. Classification ...... 9 b. Espèce élevée ...... 9 2. Mode de production ...... 9 a. Matériels apicoles ...... 10 b. Conduite d’élevage...... 11 3. Les ennemis et les maladies des abeilles ...... 12 a. Ennemis ...... 12 b. Les maladies des abeilles ...... 12 4. Produits de la ruche ...... 13 a. Miel ...... 13 b. Cire ...... 15 c. Autres produits ...... 15 5. Types de producteurs ...... 15 a. Typologie du MAEP en 2005 ...... 15 b. Autres typologies malgaches ...... 16 c. Typologie française ...... 16 B. Les consommateurs ...... 16 1. Utilisations du miel ...... 16 2. Attentes des consommateurs ...... 16 3. Différents types d’utilisateurs ...... 17 C. Les organismes responsables de la filière apiculture ...... 18 1. Organismes publiques ...... 18 a. MAEP ...... 18 b. MECI ...... 18 c. MinEnvEF ...... 18

2. Organismes non gouvernementaux ...... 19 a. ONG HARDI ...... 19 b. ONG SAHA- IMERINA ...... 19 c. Microcrédits ...... 19 CHAPITRE III : CONTEXTE ACTUEL DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE ...... 20 A. Production malgache en miel ...... 20 1. Mode de production ...... 20 2. Production nationale ...... 21 3. Production dans le district de Manjakandriana ...... 21 B. Consommation de miel à Madagascar ...... 22 1. Utilisations du miel ...... 22 2. Demande nationale ...... 22 3. Commercialisation...... 23 4. Circuit du miel ...... 24 C. Rappels sur les objectifs de l’étude ...... 25 1. Amélioration de la production ...... 25 2. Amélioration de la commercialisation ...... 25

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODE ...... 26 CHAPITRE I : MISE EN MARCHE DE L’ETUDE ...... 26 A. Quelques définitions ...... 26 1. Diagnostic ...... 26 2. Commercialisation...... 26 3. Etude de marché ...... 26 B. Choix de la méthodologie ...... 26 1. Rappel sur l’objectif de l’étude ...... 26 2. Adoption de la méthodologie ...... 27 a. Analyse des apiculteurs ...... 27 b. Analyse des utilisateurs ...... 27 c. Relations entre apiculteurs et consommateurs ...... 27 CHAPITRE II : DEROULEMENT DE L’ETUDE ...... 28 A. Etude préliminaire...... 28 1. Données primaires ...... 28 a. Au niveau des producteurs ...... 28 b. Au niveau des acteurs commerciaux ...... 28 2. Paramètres considérés ...... 29 a. Au niveau des producteurs ...... 29 b. Au niveau des acteurs commerciaux ...... 29 3. Elaboration des questionnaires ...... 30 a. Types de questions ...... 30 b. Choix des questionnaires ...... 30 4. Echantillonnage ...... 31 a. Type d’échantillonnage ...... 31 b. Individus sondés ...... 31 B. Récolte des informations ...... 32 1. Types d’enquêtes ...... 32 a. Les entretiens individuels semi-directifs ...... 32 b. Les entretiens individuels directifs ...... 33 2. Période et lieu de réalisation ...... 33 C. Traitement des données ...... 33 1. Matériels utilisés ...... 33 2. Dépouillement des informations ...... 33 a. Tri à plat ...... 33 b. Tri croisé ...... 34 3. Analyse qualitative ...... 34 4. Analyse quantitative ...... 34

CHAPITRE III : RESULTATS ATTENDUS ...... 35 A. Au niveau des producteurs ...... 35 1. Détermination de la conduite du rucher ...... 35 2. Estimation de la production ...... 35 3. Estimation du cout de production ...... 35 4. Elaboration du circuit de distribution ...... 35 5. Relation entre nombre de ruches par apiculteur et rendement ...... 35 6. Résumé de la filière ...... 36 B. Au niveau des utilisateurs ...... 36 1. Détermination du mode d’approvisionnement ...... 36 2. Estimation des besoins mensuels en quantité ...... 36 3. Comparaison des prix ...... 36 C. Perspectives du marché ...... 36 1. Part de la production ...... 36 2. Prix du miel ...... 36 3. Lieux d’écoulement ...... 36 4. Principaux concurrents ...... 36

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS ...... 37 CHAPITRE I : LA PRODUCTION DE MIEL ...... 37 A. Apiculteurs concernés ...... 37 1. Activités journalières ...... 37 2. Matériels d’élevage disponible ...... 37 a. Animal ...... 37 b. Types de ruches ...... 38 c. Accessoires ...... 39 3. Conduite d’élevage ...... 40 a. Saison d’élevage ...... 40 b. Travaux exécutés ...... 40 c. Ennemis des abeilles ...... 41 d. Problèmes des apiculteurs ...... 41 B. Production ...... 42 1. Produits de la ruche ...... 42 a. Produits connus ...... 42 b. Produits exploités...... 42 2. Quantité produite ...... 42 a. Rendement par ruche ...... 42 b. Quantité totale approximative ...... 42 3. Qualités ...... 42 a. Hygiène de la récolte ...... 42 b. Qualité organoleptique ...... 43 C. Commercialisation ...... 43 1. Finalités du miel ...... 43 a. Quantité consommée ...... 43 b. Quantité commercialisée...... 43 2. Débouchés actuels ...... 44 a. Marchés communaux ...... 44 b. Débouchés ...... 44 c. Autres Débouchés ...... 45 3. Qualité du produit ...... 45 4. Formation des prix ...... 45 D. Analyse de la production ...... 46 1. Issus du miel ...... 46 2. Analyse SWOT ...... 47

CHAPITRE II : DEMANDE EN MIEL………………...……………………………...…48 A. Profil des utilisateurs ...... 48 1. Typologie ...... 48 2. Approvisionnement ...... 48 B. Demande ...... 51 1. Préférence ...... 51 a. Type de miel ...... 51 b. Qualités requises ...... 51 2. Quantité ...... 51 a. Quantité globale consomée...... 51 b. Besoins mensuels des clients potentiels ...... 52 C. Commercialisation ...... 52 1. Mode de présentation ...... 52 2. Prix des produits finis ...... 53 CHAPITRE III : PERSPECTIVES DU MARCHE ...... 54 A. Au niveau de la production ...... 54 1. Les matériels d’élevage ...... 54 a. Les ruches utilisées ...... 54 b. Les accessoires et autres matériels utilisés ...... 54 2. La conduite du rucher ...... 54 3. La production ...... 54 a. Relation entre le nombre total des ruches et le rendement par ruche ...... 54 b. Relation entre le type d’apiculteurs et le rendement par ruche ...... 55 c. La part de la production des apiculteurs de l’ONG HARDI ...... 56 B. Au niveau de la commercialisation ...... 56 1. Qualité du miel ...... 56 a. Qualité suivant les classifications du miel au marché ...... 56 b. Qualité suivant les normes nationales ...... 56 c. Qualité suivant les normes internationales ...... 57 2. Quantité offerte ...... 57 3. Le prix au marché ...... 57 a. Analyse du coût ...... 57 4. Les issus du miel ...... 58 C. Vérification des hypothèses ...... 58

QUATRIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS ...... 59 CHAPITRE I : AMELIORATION DE LA PRODUCTION ...... 59 A. Amélioration des techniques d’élevage ...... 59 1. Formation des apiculteurs ...... 59 2. Equipements en matériels appropriés ...... 59 3. Actions à entreprendre sur le rucher ...... 59 a. Actions sur le rucher ...... 59 b. Hygiène ...... 60 c. Amélioration de l’environnement des abeilles ...... 60 4. Suivi et évaluation ...... 60 B. Organisation commerciale ...... 61 1. Collecte du miel ...... 61 2. Traitement des brèches ...... 61 3. Recherche de débouchés ...... 61 CHAPITRE II : AMELIORATION DE LA COMMERCIALISATION ...... 62 A. Organisation commerciale ...... 62 1. Au niveau national...... 62 2. Au niveau de l’exportation ...... 62 B. Organisation générale de la filière ...... 63 CONCLUSION ...... 64 BIBLIOGRAPHIE ...... 65 SITES INTERNET ...... 69 ANNEXES ...... 70

Liste des sigles et abréviations AFDI : Agriculteurs Français et Développement International Ar : Ariary (unité monétaire malagasy) BNM : Bureau des Normes de Madagascar CCI : Chambre de Commerce International CIRD: Centre InterRégional de Développement CIREEF : Circonscription de l’Environnement et des Eaux et forets CITE : Centre d’Information Technique et Economique CNA : Centre National Apicole CNRE : Centre National de la Recherche pour l’Environnement CR : Commune Rurale CTHT : Centre Technique Horticole de Toamasina CTPA : Centre de Traitement des Produits Apicoles CU : Commune Urbaine DRDR : Direction Régionale du Développement Rural ESOP : Entreprise de Service aux Organisations des Producteurs FAO: Food and Agricultural Organization FENAPI: FEdération NAtionale des APIculteurs FENAM : FEdération NAtionale des Apiculteurs Malgaches GMS : Grandes et Moyennes Surfaces HARDI : Harmonisation des Actions pour la Réalisation d’un Développement Intégré IAA : Industries Agro-Alimentaires ILO : International Labor Organization INSTAT : Institut National de la STATistique LDI : Landscape Development Interventions MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MAER : Ministère de l’Agriculture et de l’Expansion Rurale MECI : Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie MinEnvEF : Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts MRF : Miel Raffiné de Fandriana MPAEF : Ministère de la Production Animale et des Eaux et Forêts MPE : Maison des Petites Entreprises OMEF : Observation Malgache de l’Emploi et de la Formation professionnelle continue et entrepreneuriale ONG : Organisme Non Gouvernemental OP : Organisations des producteurs PDRAB : Projet de Développement Régional d’Ambato-Boeny PSDR : Projet de Soutien au Développement Rural Réseau SOA : Réseau des Syndicats des Organisations Agricoles RN : Route Nationale Ruche MOD : Ruche moderne Ruche TRAD : Ruche traditionnelle Ruche WBC: Ruche type William Brougton Car (ruche anglaise) SAF FJKM : Sahan’Asa Fampandrosoana Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara SAHA: Sahan’Asa Hampandrosoana ny Ambanivohitra SWOT: Strengths Weakness opportunities Threats (Forces/atouts Faiblesses Opportunités Menaces) TTelo: Tantely Tena Tsara (miel d’eucalyptus du Vakiniadiana) UE : Union Européenne UGAM : Union des Groupements d’Apiculteurs de Manakara

I

GLOSSAIRE

Boviculture : élevage des bovins Consommateurs : personnes qui achètent ou consomment des biens (denrées alimentaires, marchandises) et des services. Couvain : ensemble des abeilles qui sont encore au stade de développement dans les alvéoles : œufs, larves et chrysalides Désoperculation : action d’enlever l’opercule des alvéoles, qui couvre le couvain, à l’aide d’un matériel tranchant (couteau) Enruchement : action réalisée pour introduire un essaim ou une colonie d’abeilles dans une ruche HMF : hydrométhylfurfural, indicateur du vieillissement et du chauffage du miel ; indique le début de dégradation du miel Miel en brèche (miel en rayon) : forme originelle du miel. C’est le miel emmagasiné par les abeilles dans les alvéoles de rayons fraîchement construites ne contenant de couvain et vendu en rayons entiers ou en section de rayons operculés [ANONYME, 2005] Miel liquide : forme liquide obtenue après désopercukation de la brèche et extraction du miel Miel solide : phénomène naturel qui se produit après cristallisation du miel [ANONYME, 2005] Miellerie : usine ou salle de traitement des brèches de miel et de conditionnement du miel, dans laquelle on enlève les rayons des cadres puis d’en extraire le liquide. Porciculture : élevage des porcs Producteurs : personne, pays, activité, etc., qui produit des biens et services Questionnaire : série de questions auxquelles on doit répondre Rucher : endroit où se trouve les ruches, ensemble des ruches d’une exploitation apicole Tartinable : que l’on peut tartiner, aspect pâteux

II

Listes des figures

Figure 1: la carte de localisation de la zone d’étude ...... 3 Figure 2: la courbe ombrothermique de la zone d'étude ...... 5 Figure 3: Comparaison de la production de miel en 2003 et 2008 (en litres) ...... 22 Figure 4: Le circuit général de consommation du miel à Madagascar ...... 24 Figure 5:La consommation alimentaire ...... 27 Figure 6: Les modes de présentation du miel lors de la vente ...... 43 Figure 7: Les lieux d’écoulement du miel ...... 44 Figure 8: Les issus possibles du miel après la récolte ...... 46 Figure 9: Les différents types de miel ...... 51 Figure 10: Relation entre type d'apiculteur et rendement par récolte ...... 55

Liste des clichés

Cliché 1: Les différentes sortes de ruches traditionnelles ...... 38 Cliché 2: La ruche à barrette ...... 38 Cliché 3: Les ruches modernes ...... 39 Cliché 4: Une ruche moderne victime de l’attaque des fausses teignes ...... 41 Cliché 5: La vente de miel et de cire au marché de la capitale ...... 53

III

Liste des tableaux

Tableau 1:Les caractéristiques de l’apiculture dans la zone d’étude ...... 8 Tableau 2:Les différents types de ruches ...... 10 Tableau 3:La composition du miel selon J.W. WHITE (après analyse des cendres par radioactivation) ...... 15 Tableau 4: Les acteurs de la commercialisation des produits apicoles sur le marché d’Antananarivo ...... 17 Tableau 5: Le calendrier apicole à Manjakandriana ...... 20 Tableau 6: Les périodes de miellées et de récolte du miel à Madagascar ...... 21 Tableau 7: Classification du miel selon les modes de production et d’extraction ...... 23 Tableau 8: Le nombre d’apiculteurs enquêtés suivant la typologie des producteurs ...... 31 Tableau 9: Les acteurs commerciaux enquêtés lors de l’étude ...... 32 Tableau 10: Les principales activités des apiculteurs ...... 37 Tableau 11: Le nombre moyen de ruches par apiculteur ...... 39 Tableau 12: Les différents travaux de la ruche suivant le mois ...... 40 Tableau 13: Le rendement de miel par ruche en kg de brèche ...... 42 Tableau 14: Le prix du miel suivant les modes de présentation ...... 45 Tableau 15: Les différents points essentiels de la production de l’ONG HARDI ...... 47 Tableau 16: Les types d’utilisateurs de miel et leurs actions dans la filière ...... 48 Tableau 17: L’approvisionnement en miel des acteurs commerciaux ...... 49 Tableau 18: Les demandes mensuelles des commerçants et leur prix moyen ...... 52 Tableau 19: Les modes de présentation du miel à la vente ...... 52 Tableau 20: Corrélation entre le nombre total de ruches, le rendement et la fréquence de récolte ...... 55 Tableau 21: La part de la production de l’ONG HARDI ...... 56 Tableau 22: Comparaison du coût de production d’1kg de brèche hors frais de transport en Ar ...... 58 Tableau 23: Le prix des produits au sein de l’ONG HARDI ...... 61

IV

Liste des annexes

ANNEXE 1: Présentation générale de la zone d’étude ...... i ANNEXE 2 : les limites géographiques de la zone d’étude ...... ii ANNEXE 3 : Les plantes mellifères de la zone d’étude ...... iii ANNEXE 4 : Les données climatiques de Mantasoa ...... iv ANNEXE 5 : Les bases de données sur l’élevage dans la zone d’étude ...... v ANNEXE 6 : Les caractéristiques des principaux modèles de ruches modernes ...... vi ANNEXE 7 : Les accessoires d’une ruche moderne ...... vi ANNEXE 8 : Les autres produits de la ruche ...... vii ANNEXE 9 : Législation malgache sur le miel ...... viii ANNEXE 10: La conduite du rucher selon les zones productrices ...... xi ANNEXE 11: Les bases de données sur la situation actuelle de l’apiculture ...... xii ANNEXE 12: Les qualités physiquo-chimiques du miel requis par le Codex Alimentarius, l’UE et le Canada ...... xiii ANNEXE 13: L’appréciation du miel d’Eucalyptus au marché ...... xiv ANNEXE 14: Base de données sur les nombres de ruches des apiculteurs selon leur localité xv ANNEXE 15: Les fiches d’enquêtes ...... xix ANNEXE 16: La production par ruche ...... xxvi ANNEXE 17: Bases de données sur les calculs de rendement et l’estimation de la production ...... xxvi ANNEXE 18: Les différentes sortes de commercialisation du miel ...... xxviii ANNEXE 19:Base de données sur les prix du miel ...... xxix ANNEXE 20: Les références des demandes et prix de vente des utilisateurs ...... xxxi ANNEXE 21: Les coûts de production d’un kilo de brèche des ruches ...... xxxii ANNEXE 22: Les regroupements et formations des apiculteurs par l’ONG Hardi ...... xxxiv ANNEXE 23: le prix des matériels apicoles distribués pour les membres ...... xxxiv

V

Introduction INTRODUCTION

L’abeille est reconnue comme un insecte important pour l’économie, d’une part pour les produits directement issus de l’apiculture, d’autre part en raison de son rôle primordial de pollinisateur de nombreuses cultures [www.wikipédia.org].Par définition, ‘’l’apiculture est un art c’est-à-dire un moyen d’obtenir quelques résultats (miel, cire) par l’effet d’aptitude naturelle comme adresse, habitude et savoir-faire’’ [JEAN PROST et MEDORI, 1987].Ainsi elle procure du miel par l’élevage. Mais la cueillette est aussi un moyen utilisé depuis l’Antiquité pour obtenir du miel. C’est le produit le plus connu de la ruche. C’est à la fois un aliment au gout savoureux et un remède à valeurs thérapeutiques.

Dans les années 30, Madagascar exportait entre 30 000 et 50 000 tonnes de miel avant de s’arrêter en 1950 pour raison de fraudes sur le produit [RAMPANJATO, 2008]. Actuellement, la production est estimée à 3 000 tonnes. Selon le MAEP en 2005, cette diminution est due à une technique de production archaïque : 45% du miel viennent de la cueillette, 30% de l’élevage traditionnel avec des ruches rudimentaires et 25% à partir des ruches à cadres. A cette diminution de la production s’ajoute un circuit de commercialisation mal organisé qui rend difficile la connaissance de la provenance du miel et son suivi [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2004 b].D’après le réseau SOA en 2007, « l’exportation du miel vers l’Europe peut être un instrument de lutte contre la pauvreté en milieu rural pour les 11 800 apiculteurs malgaches présents dans les 22 régions ».Autrement dit, l’apiculture pourra servir de source de revenu important pour les ménages ruraux [ANONYME, 2007b].

Concernant les variétés de miel, notre pays produit divers types de miel selon les arômes de la végétation : miel d’eucalyptus, miel de mimosa, miel de litchi, miel de palissandre, miel de niaouli, miel de jujubier, miel de mangue, miel d’agrumes et de cocotier. Le plus connu et le plus abondant est celui de l’eucalyptus. Notre zone d’étude, le district de Manjakandriana produit depuis longtemps le miel d’eucalyptus. [DELAINE, 1995] Les quatre CR à savoir Ambohitrandriamanitra, Mantasoa, Miadanandriana et Merikanjaka, ont produit environ 90% du miel du district de Manjakandriana en 2003. Le miel est vendu en majorité aux marchés communaux sous forme de brèche dans des cuvettes et quelque fois dans des bouteilles. [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2003]

1

Introduction

Ainsi, l’objectif global de l’étude est l’amélioration de la filière miel dans cette zone. Cela se fera par analyse des problèmes liés à la production et par analyse commerciale des débouchés du miel. Ainsi, ce document intitulé : ‘’Diagnostic de la filière miel et contribution à l’amélioration de la commercialisation, cas des apiculteurs de l’ONG HARDI dans le district de Manjakandriana’’ essayera de déterminer le circuit (de l’essaim à la commercialisation) afin d’avoir un point de départ pour améliorer le miel en quantité et en qualité. Cela pour donner aux Malgaches un miel suffisant en quantité et satisfaisant en qualité. L’exportation pourra suivre petit à petit par la suite.

L’étude sur terrain s’est déroulée avec des enquêtes auprès des paysans encadrés par l’ONG Hardi à Manjakandriana. Ensuite les enquêtes se sont poursuivies auprès des différents clients potentiels de miel à Antananarivo. Ainsi nous essayerons d’identifier d’une part les différents acteurs de la production de miel et d’autres part de déterminer les principaux consommateurs de miel au niveau local.

Cet ouvrage comporte quatre grandes parties : une partie concernant les généralités sur l’apiculture, une autre consacrée sur les résultats des travaux sur terrain suivis des analyses et discussions. La dernière partie est axée sur des suggestions d’amélioration de la filière apicole.

2

PREMIERE PARTIE : GENERALITES

Première partie : Généralités PREMIERE PARTIE : GENERALITES CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE A. Situation géographique 1. Localisation La zone d’étude fait partie du District de Manjakandriana, Région d’ dans l’ancienne province d’Antananarivo. Il y a au total cinquante Fokontany répartis dans les quatre CR : Ambohitrandriamanitra, Mantasoa, Merikanjaka, Miadanandriana [Annexe 1].Sur le plan géographique, elle est limitée à l’est par la falaise d’Angavo et au nord par le lac Mantasoa. [Annexe 2]. La zone se situe à 60 km à l’est de la ville d’Antananarivo sur la RN 2 et à environ 20 Km au sud de Manjakandriana. La figure 1 montre la localisation de la zone d’étude. Figure 1: la carte de localisation de la zone d’étude

Nord

Ouest Est

Sud

Echelle : 1/ 5 000 000 Echelle Source : 1/ 5: Microsoft000 000 ® Encarta ® 2008

Source : Microsoft ® Encarta ® 2008

3

Première partie : Généralités

2. Géologie et pédologie

La zone fait partie de ce que l’on appelle les Hautes-Terres par rapport à l’ensemble de Première partie l’île. Elle présente une succession de collines coupées par un chaos de boules granitiques [ANONYME, 2007a].En bref, le relief est accidenté et laisse entre les collines des thalwegs pour la riziculture. Le sol de la zone est du type latéritique et ferralitique, relativement fertile. En général,

les terrains cultivables sont insuffisants par rapport aux besoins de la population. Ce qui : Généralités engendre une exploitation excessive entrainant une baisse annuelle de leur fertilité. Ces sols sont amendés et favorables à la culture de maïs et de manioc, et peuvent se prêter à la culture de pommes de terres et à l’arboriculture [ANONYME, 2003].

3. Végétation La seule forêt primaire se trouve à l’est du Fokontany d’ dans la CR de Miadanandriana. La zone d’étude est boisée en majorité d’eucalyptus fournissant une partie importante des besoins en bois de chauffe de la ville d’Antananarivo. Les plantes mellifères se composent de cultures vivrières, de cultures maraîchères, d’espèces de reboisements constituées principalement par les Eucalyptus spp (principalement Eucalyptus robusta Sm., Eucalyptus rostrata ou Eucalyptus camaldulensis (Myrtaceae)) et d’arbres fruitiers (kaki, bibassier, pécher).Le boisement d’eucalyptus occupe environ 45 046 ha [ANONYME, 2003]. Les pollens trouvés dans le miel récolté dans la région de Manjakandriana sont ceux d’Eucalyptus spp ou ‘’kininina’’, Aphloia theaeformis ou ‘’voafotsy’’ (Flacourtiaceae), Philippia spp ou ‘’anjavidy’’ (Ericaceae) et Psidia altissima ou ‘’dingadingana’’ (Asteraceae) [RAMAMONJISOA ,1997].Les Eucalyptus fleurissent d’avril à octobre, ce qui correspond ainsi à la période d’activité maximale des abeilles. Les trois autres espèces fleurissent de septembre à octobre. Les arbres fruitiers fleurissent d’août à septembre. Néanmoins, beaucoup de plantes mellifères peuvent être exploitées dans la zone pour améliorer l’alimentation des abeilles [Annexe 3]. 4. Climat Il est du type tropical d’altitude enregistrant des pluies sur 8 à 9 mois de l’année, ainsi qu’une saison très fraiche en hiver. Cela permet la pratique de tous les types d’activités agricoles comme l’apiculture.

4

Première partie : Généralités

Figure 2: la courbe ombrothermique de la zone d'étude

Première partie 350 175

300 150

250 125

C) ° 200 100 Précipitation 150 75

: Généralités Température

100 50 ( Température Précipitatioon(mm)

50 25

0 0

Oct

Dec

Mai

Juin

Févr

Janv

Sept

Avril

Nov Nov

Aout

Mars Juillet

Source : Service de la Météorologie d’Ampandrianomby D’après le Service des Météorologies, de 1961 à 1988 :  la température moyenne de la zone est de 16,6°C. La moyenne des températures maximales est de 21,4°C et celle des minimaux est de 11,7°C.  la pluviométrie mensuelle moyenne est de 139,5 mm et la moyenne annuelle de 1553,9 mm  le nombre mensuel de jours de pluie varie de 8 (en août) à 22,3 (en mars). [Annexe 4] Selon la figure 2, la saison pluvieuse est de 7 mois (octobre à avril) contre une saison sèche de 5 mois de mai à septembre. 5. Réseaux de communication Les moyens de communication utilisés sont les réseaux téléphoniques (Telma, Zain et Orange), le réseau routier et la poste. Chaque commune est reliée à Antananarivo par une coopérative de transport (taxi-brousse).La zone est reliée aux routes nationales RN 21 et RN 2A2. Des pistes se joignent à ces deux routes à partir des communes. Pour transporter leurs produits, les paysans utilisent surtout la charrette, les motocyclettes ou les bicyclettes. Les infrastructures routières reliant les communes sont actuellement dans un état lamentable. En saison de pluie, elles sont presque impraticables.

1 RN2 relie Antananarivo à Toamasina vers la côte est en passant par Manjakandriana 2 RN2A relie Antananarivo à Ambatomanga en passant par Ambohimalaza et 5

Première partie : Généralités B. Situation économique

Première partie Selon les données de l’ILO en 2001 citées par l’OMEF en 2007, la population de Manjakandriana est pauvre à 82,32 % dont 9,75 % complètement démunis en termes de sécurité alimentaire. Les activités des paysans sont surtout l’agriculture, l’élevage et la foresterie. Le nombre de fonctionnaires est assez élevé dans le Chef lieu du district. L’inexistence

d’industries de transformation des productions est l’un des grands handicaps évoqués dans la : Généralités région. 1. Agriculture Elle occupe la majorité de la population (≥ 80 %). Cette branche est composée par la

riziculture, les cultures de contre saisons et les cultures sur Tanety. a. Riziculture C’est l’activité principale des paysans. La riziculture occupe une grande partie du temps des ruraux. Elle est encore pratiquée avec une technique traditionnelle sur 75,58 % de la surface totale des rizières (1507 ha / 1994 ha). La production totale des quatre communes étudiées représente 16,04 % de la production du district de Manjakandriana (5170 tonnes) avec un rendement moyen de 2,59 t/ha [ANONYME, 2008]. La saison commence à partir du mois d’Octobre et Novembre avec le labour des terres et la récolte se fait généralement de Février à Avril. Le riz produit sert surtout à l’autoconsommation. b. Cultures de contre saison Elles se pratiquent entre deux cultures de riz de Juin à Septembre. Les rizières sont cultivées en fonction des moyens des paysans. Les cultures les plus pratiquées sont : la pomme de terre, les carottes et les tomates. La récolte est vendue au marché communal et le reste impropre à la vente (faible calibre, pourris, …) est consommé. c. Cultures sur tanety Elles se font sur les surfaces non boisées d’Eucalyptus des Tanety. Les cultures identifiées sont : le manioc, les patates douces, les maïs et le pok-pok. Elles représentent une faible surface (environ 35 % des terres cultivées dans le district). Les techniques utilisées restent encore traditionnelles et archaïques avec l’angady ou la pelle. La récolte est autoconsommée en remplacement du riz, à l’exception du pok-pok qui est vendu à l’ONG HARDI.

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Première partie : Généralités

2. Elevage

Cette branche d’activités comprend la boviculture, la porciculture, l’aviculture, la Première partie pisciculture et l’apiculture. [Annexe 5] a. Boviculture Autrefois, la région de Moronkay est réputée pour l’embouche bovine et le marché de Talata, comme un grand marché de bœufs.

Selon la section du service de l’élevage de Manjakandriana en 2008, le cheptel bovin : Généralités est composé de 3.355 bœufs de race locale pour 1.561 éleveurs, et 260 vaches laitières donnant environ 49.500 litres par an réparties chez 146 éleveurs [ANONYME, 2008]. Les bœufs servent de force de traction pour les charrettes (transport) et le labour.

b. Porciculture Le cheptel est composé de 392 têtes pour 339 éleveurs. L’élevage est surtout du type engraisseur avec des animaux de race locale ou des croisés (¾ race locale x ¼ large white). Selon un éleveur à Angondongodona (CR Ambohitrandriamanitra), la durée d’engraissement est très variable suivant l’âge de l’animal acheté (3 à 12 mois).Le porc engraissé (80 – 120 kg) est vendu vif au collecteur sur place à environ 3.800 Ar / kg de poids vif ou au marché de viande pour environ 4.600 Ar / Kg. Les collecteurs achètent le porc à l’estime. c. Aviculture Elle est représentée par l’élevage de poules de race locale, de canards, d’oies et des lapins. Les recensements du service de l’élevage ont donné 21.370 têtes de poules de race locale soit 1,47% du cheptel total du district de Manjakandriana. En général, l’aviculture est encore une activité destinée à subvenir aux besoins urgents des ménages (maladies, ..) et aux rites coutumiers. Les canards et les oies sont vendus au marché communal pendant les périodes de fêtes (jour de l’indépendance, fin d’année, …). d. Pisciculture Elle se pratique d’Avril à Septembre dans les rizières. Les espèces élevées sont la carpe royale, le tilapia et les cyprins dorés (‘’trondro gasy’’). Le prix de vente moyen des poissons est d’environ 5.000 Ar/kg. L’argent récolté sert pour le repiquage du riz. Mais les problèmes sont le manque de formation et de terrain pour la pratique et aussi, comme pour toute culture rurale, la non identification du marché. En plus, le cycle d’élevage est long car la pisciculture est pratiquée en hiver (T° < 19°C).

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Première partie : Généralités

e. Apiculture

L’apiculture est pratiquée depuis longtemps dans la zone. Elle est présente dans Première partie presque chaque famille. Le soutien des ONG Saha Imerina et Hardi favorise son développement actuellement. Les données sur l’apiculture sont exprimées dans le tableau 1. Tableau 1:Les caractéristiques de l’apiculture dans la zone d’étude

NOMBRE DE RUCHES PRODUITS : Généralités COMMUNES TRAD MOD MIEL (litres) CIRE (kg) Ambohitrandriamanitra 345 60 3550 355 Mantasoa 180 35 1900 190 Merikanjaka 765 40 7500 750 Miadanandriana 760 720 6500 650 Zone d'étude 2050 855 19450 1945 District Manjakandriana 11055 2095 73560 7356 Source: DRDR Analamanga /CIRDR Manjakandriana/Section Elevage MJK (2008)

D’après ce tableau 1, les ruches traditionnelles sont plus utilisées que les ruches modernes. Ces dernières représentent moins de la moitié des ruches traditionnelles dans la zone d’étude. La production de miel de la zone d’étude est évaluée à 19450 litres en 2008.La cire est encore mal exploitée avec seulement 10% de la production de miel. 3. Foresterie Selon l’adjoint au maire de la CR Ambohitrandriamanitra, l’exploitation de la forêt d’Eucalyptus constitue la source de revenu principale de 80 % des ménages. Les produits exploités sont les bois de chauffe (charbon et bois de chauffage), et les bois de construction. La zone approvisionne la ville d’Antananarivo en charbon de bois. Les bois commencent actuellement à être exploités très jeunes (environs 2 à 3 ans), ce qui diminue l’alimentation des abeilles contribuant ainsi à la pollution de l’environnement

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Première partie : Généralités

CHAPITRE II : LES ACTEURS DE LA FILIERE APICULTURE

A. Les apiculteurs Première partie 1. Espèces apicoles L’abeille Apis mellifera variété unicolore est endémique à Madagascar. Elle n’a été introduite qu’au XIIème siècle dans les îles des Mascareignes [TRIBE, 1987, CRANE, 1990 cité par RAMAMONJISOA ,1997].

a. Classification : Généralités Les abeilles appartiennent aux : Règne : Animal Division : Métazoaires

Embranchement : Arthropodes Classe : Insectes Sous-classe : Ptérygotes Ordre : Hyménoptères (qui ont deux paires d’ailes membraneuses) Sous-ordre : Apocrites (qui ont un étranglement entre l’abdomen et le thorax) Groupe : Aculéates (caractérisés par un ovipositeur transformé en aiguillon) Super-famille : Apoidea (se nourrissant de nectar ou de pollen) Famille : Apidea (à longue langue ; producteur de miel) Tribu : Apini Genre : Apis Source : fr.msn.encarta.com Le genre Apis possède cinq espèces : Dorsata, Floréa, Serana, Mellifica et Vechti. [JEAN PROST, 1987] b. Espèce élevée À Madagascar, seule l’abeille Apis mellifera var unicolor est représentée. Elle est de petite taille, de couleur noire, à faible pilosité, très active et très douce. Deux écotypes existent à Madagascar : les abeilles côtières ayant une tendance au déménagement et celles d’altitude sédentaires et douces. [RANDRIATSARAFARA, 1999] 2. Mode de production Pour obtenir les produits de la ruche, l’apiculteur a besoin de matériels tels que les ruches et autres petits matériels du rucher, ainsi que d’exécuter certains travaux.

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Première partie : Généralités

a. Matériels apicoles

i. Les différents types de ruches Première partie Trois grandes catégories de ruches sont distinguées en apiculture : les ruches traditionnelles, les ruches intermédiaires et les ruches modernes [www.apiservices.com]. Tableau 2:Les différents types de ruches

Rdt/récolte

Ruches Variétés Caractéristiques : Généralités (kg)  tronc d’arbres Creusé et disposé horizontalement  poterie Couverte de vieux tôles ou cellophanes en saison pluvieuse Traditionnelles  caisse Simple caisse parallélépipédique 3-7  ruche creusée Termitières aménagées en ruche ou dans le sol talus creusé

Simple caisse munie de 2 barrettes à Intermédiaire Ruche à barrette l’intérieur 10-12  Dadant-Blatt Simple caisse (corps) suspendue  Voirnot d’une autre caisse (hausse) Modernes  Layens contenant généralement 8-12 cadres 20-25  WBC munies de cire gaufrée  Langstroph Source : Auteur D’après ce tableau, les ruches traditionnelles sont fabriquées à partir des matériels rudimentaires trouvés sur place. Il n’existe aucune norme ni dans les formes ni dans les dimensions. Le miel produit par ce type de ruche est réputée de mauvaise qualité et le rendement par récolte est le plus bas. Ce type est le plus fréquent à Madagascar. [RANDRIATSARAFARA, 1999]. Les ruches à barrette commencent à être utilisées par les apiculteurs. La visite du couvain n’est pas possible. Elles ont un rendement peu important [RAKOTOMALALA, 1988]. Concernant les ruches modernes, chaque ruche est composée de corps d’élevage et d’une hausse. Des normes concernant la dimension et la forme de ces ruches existent. Les modèles se distinguent par le nombre de cadres des hausses et les dimensions (longueur, hauteur et surface) [GUERRIAT, 1996]. [Annexe 6]Tous les travaux du rucher sont possibles. Les ruches modernes présentent le rendement le plus élevé. Le miel produit par ces ruches est réputé de meilleure qualité [RAZANAKOLONA et RANDRIAMANANORO, 2008].

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Première partie : Généralités

ii. Les autres matériels du rucher

Matériels traditionnels Première partie La majorité des paysans malgaches ne possède pas de matériel spécial pour leur apiculture [RAKOTOMALALA, 1988].Ils emploient le plus souvent :  un morceau de tissu ou vieux chiffon ou des branchages brûlés comme enfumoir  un couteau de cuisine pour inciser les rayons lors de la récolte

 une cuvette ou une marmite pour récolter les brèches. : Généralités Matériels modernes Quelques matériels ou équipements de la ruche doivent accompagner les ruches modernes comme la ruchette, la grille à reine, le réducteur d’entrée, la cage à reine, les

cupules en plastique ou en cire et le ‘’picking’’. [Annexe 7] En plus de ces accessoires de la ruche, l’apiculteur moderne doit disposer des accessoires suivants :  un enfumoir pour maintenir les abeilles hors des endroits où l’éleveur veut intervenir au moyen de la fumée dégagée  une voile pour protéger le visage des piqures d’abeille  une combinaison et des bottes pour protéger le corps contre les piqures  un lève-cadre pour extraire les cadres du corps ou de la hausse afin de les examiner. Il sert aussi à enlever la propolis (matières très collantes) de la ruche  une brosse-abeille sert à balayer les abeilles retardées sur les cadres  un couteau à désoperculer pour enlever les opercules des rayons avant l’extraction  des fûts ou récipients appropriés à la récolte. b. Conduite d’élevage En matière d’apiculture, l’éleveur entreprend diverses actions afin d’obtenir du miel. Les travaux commencent par le choix de l’emplacement du rucher qui est en général négligé par les apiculteurs malgaches. Or, de là dépend l’avenir de l’apiculture ainsi que sa valeur. [FRONTY, 1997] Ainsi, l’emplacement et l’installation du rucher doivent suivre des critères prédéfinis quant à l’orientation, l’espacement et le lieu choisi. L’apiculteur devra donc installer son rucher à proximité d’un point d’eau, à l’abri des vents dominants, à proximité des lieux de butinage, à l’ombre, loin des fréquentations. [JEAN PROST, 1979] Le peuplement du rucher par piégeage des colonies environnantes, par enruchement ou par transvasement est le deuxième travail à faire. Il faut renouveler la reine tous les deux ou trois ans. Les reines âgées affectent la production. [GUERRIAT, 1996]

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Première partie : Généralités

Une fois la ruche pleine, l’apiculteur devra procéder aux surveillances (provision, colonie, rayons), à la visite générale interne de la ruche et à la récolte. L’entretien du rucher Première partie se fait par l’enlèvement des vieux rayons au début des grandes floraisons, le débroussaillage des environs de la ruche et la réparation des toits des ruches. [JEAN PROST, 1979] La récolte du miel est faite à l’aide d’un enfumoir (moderne ou à l’aide de vieux chiffons). Puis nous passons à l’extraction des rayons par pressage manuel, par simple

égouttage ou à l’aide d’un extracteur. : Généralités 3. Les ennemis et les maladies des abeilles a. Ennemis Ils sont nombreux et l’importance de leur dégât dépend de leur façon d’attaquer. Les principaux ennemis des abeilles sont :  Les insectes : les guêpes et les fourmis Ils attaquent les abeilles pour leurs nourritures (guêpe) ou sucent les réserves de miel dans la ruche (fourmis).  Les Lépidoptères : le sphinx tête de mort et la fausse teigne Le sphinx tête de mort (Archerontia atropos) : papillon nocturne pillant les réserves de miel mais que les abeilles à colonies nombreuses peuvent repousser. La fausse teigne (Galleria melonella ou ‘’samoina’’ en malgache) est l’ennemi le plus important des abeilles. Son évolution très rapide n’est pas arrêtée par le froid. Elle attaque les rayons de cire et les détruit. En plus elle empêche le développement des larves d’abeilles en creusant des galeries en dessous des rayons contenant le couvain. Parfois ses chenilles tuent les larves en les entourant d’une toile qu’elles tissent. Elle entraine par conséquent la désertion de la ruche par la colonie d’abeilles  Autres ennemis moins importants : Ce sont surtout les Arachnides (les pseudoscorpions et les araignées),les Coléoptères, les batraciens ,les reptiles, les mammifères ( les souris, les hérissons et l’homme) et les oiseaux (surtout le guêpier de Madagascar).Ce dernier est aussi appelé ‘’Kirioka’’ en malgache ou ‘’Madagascar bee-eater’’, littéralement mangeur d’abeilles. Ils attrapent les abeilles au vol et sont dangereux quand ils se déplacent en colonie près des ruchers. b. Les maladies des abeilles Nous avons les maladies du couvain, .les maladies des abeilles adultes et les maladies affectant les deux à la fois. Les maladies du couvain sont : la loque maligne, la loque bénigne, le couvain sacciforme et le couvain putréfié ou calcifié. Les maladies des abeilles adultes

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Première partie : Généralités sont l’acariose, la nosémose, l’amibiose, la septicémie, la paralysie chronique et la diarrhée.

La varroase et les intoxications diverses affectent le couvain et les abeilles adultes. Première partie Ces maladies entrainent la mort de l’insecte jusqu’à la perte de la colonie toute entière. Leurs transmissions sont en général d’origine technique. Donc il faut surtout veiller à une bonne conduite d’élevage et à la propreté de l’environnement. [JEAN PROST et MEDORI, 1987] A Madagascar, les abeilles sont encore indemnes de ces maladies.

[RANDRIATSARAFARA, 1999] : Généralités 4. Produits de la ruche Le miel et la cire sont les produits de la ruche les plus connus dans le monde. Les autres produits comme la gelée royale, l’essaim, la cire, le venin d’abeilles et le pollen ne sont exploités que dans les pays développés pratiquant une apiculture moderne [BRADBEAR, 2005]. a. Miel C’est le produit de la ruche le plus connu et le plus utilisé. C’est une substance sucrée et parfumée produite par les abeilles, à partir du nectar des fleurs ou de sécrétion de certaines plantes qu’elles transforment dans leur jabot et entreposent dans les alvéoles de la ruche. [ANONYME, 2005b]. Concernant le miel d’Eucalyptus, il a la propriété de se cristalliser rapidement. [JEAN PROST et MEDORI, 1987] D’où son aspect solide par rapport au miel d’autres arômes (litchi, milles fleurs). Le miel d’Eucalyptus est le plus souvent associé avec le miel de mimosa par le peuplement de mimosa près des Eucalyptus [RAMAMONJISOA, 1997]. Le miel n’est pas un aliment complet. Il est pauvre en vitamines, en protide et en lipide [www.apimiel.fr].La composition du miel est donnée par le tableau 3 ci-après. En bref, le miel est composé de : 75-80% d’hydrates de carbone ou glucide (sucres), 14-23% d’eau et 1-5% de substances diverses.

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Tableau 3:La composition du miel selon J.W. WHITE (après analyse des cendres par radioactivation)

Hydrates de Protéines et Acides Minéraux Carbone Aminos acides Vitamines Diastases Divers (0,3%) (0,2%) (75-80%) (0,4%) Sucres Acide gluconique Matières Traces de : Amylase : α, β Calcium a)Esters volatiles réducteurs Acide succinique albuminoïdes Thiamine (Vit B1) Invertase Magnésium Méthylantranylate 70% : glucose + Acide malique Matière azotée Riboflavine(VitB2) (gluco-invertase) Potassium lévulose Acide oxalique Pyridoxine (Vit B6) b) Acétylcholine Acide glutamique Traces de : Biotine (Vit B8) Traces de : Fer, cuivre Sucres non Acide pyroglutamique Proline Catalase Manganèse c)Pigments réducteurs Acide citrique Trypsine Acide ascorbique Enzymes acidifiantes Bore 5% : Acide gluconique Leucine (Vit C) Glucose oxydase Phosphore d) Colloïdes Hystidine Acide pantothénique Silicium Saccharose Acide formique Alanine (Vit B5) e)Facteur antibiotique

Première partie

14 Maltose (10% de l’acidité totale) Gyline Acide folique (inhibine)

Isomaltose Acide butyrique Méthionine (Vit B9) Erlose Acide caprique Nicotinamide f) Eléments figurés : Acide caproïque Acide aspartique (Vit B3 ou Vit PP) pollen A Acide valérique (100-5000/g de miel)

10% : Mélézitose

Raffinose Kojibiose : Généralités Dextrantriose

Source : J.W. WHITE cité par JEAN PROST et MEDORI ,1987

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Première partie : Généralités

b. Cire C’est surtout la substance grasse secrétée par les glandes cirières situées sous l’abdomen des jeunes abeilles de 12ème et 19ème jours d’âge pour bâtir les rayons de la ruche. L’abeille a besoin de 10 – 11 kg de miel pour produire 1 kg de cire. Son point de fusion est d’environ 64°C et sa densité de 0,97. [www.apimiel.fr] La cire sert à fabriquer les feuilles de cires gaufrées, les croûtes des fromages, les produits cosmétiques et d’encaustique. [PERRIER-ROBERT, 2000] c. Autres produits A part le miel et la cire, d’autres produits de la ruche sont exploités comme les essaims, la gelée royale, le pollen, la propolis et le venin. [Annexe 8] Ils sont sur le marché actuellement mais leur vulgarisation et des recherches sont en cours. [www.apiservices.com] 5. Types de producteurs a. Typologie du MAEP en 2005 Elle est basée sur le mode de production des apiculteurs c’est-à-dire en fonction des techniques d’obtention du miel et des types de ruches utilisées. Nous avons : Les apicueilleurs : qui recherchent les essaims sauvages dans la forêt (naturelle ou de reboisement) afin d’en extraire le miel. Habituellement, les rayons à miel des abeilles sauvages sont mélangés et sont prélevés en même temps lors de la récolte après avoir repéré la ruche. Le miel obtenu est facilement fermentescible. Les apiculteurs traditionnels : l’élevage des abeilles se fait également près des forêts et dans les régions très reculées avec des matériels rudimentaires fabriquées localement. Les ruches sont en poterie, des troncs d’arbre creusé, des récipients de récupération ou des caisses, placées à l’abri du vent et près des habitations. L’enruchement est assuré par des essaims sauvages sans aucune intervention à part la récolte. L’apiculteur n’y apporte aucun investissement important et le miel est autoconsommé ou écoulé auprès des marchés hebdomadaires. Les apiculteurs améliorés : les éleveurs apportent quelques améliorations sur les matériels rudimentaires et la conduite d’élevage (travail dans la ruche). Ils utilisent la ruche à barrette. Les ventes de miel contribuent au revenu du ménage. Les apiculteurs modernes : utilisent des ruches modernes équipées de matériels sophistiqués, de l’élevage à l’extraction et l’emballage du miel. Ces ruches sont placées à proximité des plantes mellifères, à l’abri du vent, loin des passages fréquents. La récolte est faite 2 à 3 fois par an selon la richesse floristique et le climat. L’extraction utilise l’égouttage ou l’extraction

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Première partie : Généralités suivie de la décantation et le conditionnement en respectant toutes les mesures d’hygiènes. Ce sont les professionnels en apiculture. b. Autres typologies malgaches Suivant les organismes (l’ONG SAHA et l’ONG CITE) ayant fait l’étude et le lieu d’étude, nous avons diverses typologies d’apiculteurs à Madagascar. Mais les critères de classification sont déduits de ceux du MAEP comme la conduite d’élevage et les matériels utilisés pour la production. c. Typologie française Elle est établie selon le nombre de ruches par apiculteur et le type de commercialisation. Nous avons les amateurs (n≤10 ruches) composant 78% des apiculteurs, les pluri-actifs (n≤150 ruches) et les professionnels représentant 3% des apiculteurs français. Ces derniers possèdent 45% du cheptel [www.dordogne.chambagri.fr].Cette typologie est utilisée pour être comparée avec notre typologie. B. Les consommateurs 1. Utilisations du miel Nombreuses sont les utilisations du miel comme en alimentation animale (en replacement du sucre, confiserie, les pains d’épice) et en thérapeutique (antiseptique, en remplacement du sérum, bactériostatique). [PERRIER-ROBERT, 2000] Selon la FAO, le mot ‘’médecine’’ vient de l’anglais ‘’mead’’ signifiant vin de miel [www.apitherapy.com].En plus, le miel est un produit commercialisable. Donc, il apporte un revenu pour l’apiculteur. [ANONYME, 1986] 2. Attentes des consommateurs Le miel est un produit naturel [ANONYME, 1977].Les consommateurs l’utilisent ainsi pour ses valeurs nutritives à l’état naturel avec le minimum de transformation. Ainsi, le miel de meilleure qualité préféré par les consommateurs est défini comme suit [JEAN PROST, 1979] :  miel exempt de toute matière étrangère qui ne passerait pas à travers un tamis étalon de 80 mailles au pouce de l’US National Bureau of Standards (unité internationale standard),  miel à consistance pâteuse, cristallisation très fine et facilement tartinable  miel qui a une saveur caractéristique de sa classe selon la couleur et est exempt de toute saveur, arôme ou odeur indésirable  miel de couleur claire, brillante et uniforme, et exempt de cristaux visibles

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Première partie : Généralités

En plus, le bon miel devra avoir une présentation attrayante et impeccable (miel bien filtré, propreté du pot, jolie étiquette, …) [GUERRIAT, 1996]. 3. Différents types d’utilisateurs Nous avons deux grands types d’utilisateurs du miel : les acteurs commerciaux et les consommateurs finaux. Le tableau 4 résume les acteurs commerciaux du marché d’Antananarivo. Tableau 4: Les acteurs de la commercialisation des produits apicoles sur le marché d’Antananarivo Les acteurs commerciaux Produits Les utilisateurs concernés Miel pur Commerçants des marchés publics Consommateurs finaux GMS Hôtels Hôtels Restaurants Epiceries Confiseurs Pâtissiers Institut pharmacologique et cosmétique Miel en brèche Commerçants des marchés publics Consommateurs finaux

Cire d’abeilles Commerçants des marchés publics Consommateurs finaux Epiceries Fabricants d’encaustique Artisans ferblantier Bijoutiers Ebénistes Gelée royale + GMS Consommateurs finaux

miel PRODUITS APICOLES PURS PRODUITSAPICOLES Encaustiques Commerçants marchés Consommateurs finaux

Epiceries GMS Produits GMS Utilisateurs finaux

cosmétiques Institut des produits cosmétiques DERIVES

PRODUITS Produits Institut de pharmacologie Utilisateurs finaux médicamenteux Source : Réseau SOA D’après le tableau 4, les acteurs commerciaux du miel sont ainsi perçus comme suit : les marchands de rue, les commerçants des marchés publics, les GMS ou Grandes et Moyennes Surfaces, les hôtels et restaurants, les épiceries, les confiseurs et pâtissiers, les instituts pharmacologiques et cosmétiques ainsi que les consommateurs finaux (les ménages ou les particuliers).En plus de cette typologie, les collecteurs/conditionneurs sont aussi des commerçants de miel mais ils sont surtout localisés auprès des zones productrices.

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Première partie : Généralités

C. Les organismes responsables de la filière apiculture 1. Organismes publiques La division de l’apiculture a été créée en 1963 au sein du MAER puis du MPAEF vers 1980 avant d’être rattachée en 1997-1998 au Ministère de l’élevage puis au MAEP à partir de 2002. Le décret constitutif n°63-283 du 22 Mai 1963 régit les législations sur l’apiculture. Actuellement, trois ministères sont responsables de l’avenir de l’apiculture à Madagascar : le MAEP, le MECI et le MinEnvEF. a. MAEP Le ministère, à travers la direction de l’Elevage et le DRDR, est le principal responsable étatique de l’apiculture à Madagascar. La législation malgache pour le miel est régit par le décret N°2006-835 relatif à la collecte et au traitement du miel du 6 novembre 2006. [Annexe 8] La division de l’apiculture a été instaurée pour augmenter la production, améliorer la qualité, prévoir l’exportation et appuyer la commercialisation. Actuellement, les actions de la division Apiculture s’orientent vers la vulgarisation des techniques améliorées. Ce département a installé les CTPA à Manjakandriana et Fianarantsoa. Ces installations sont désormais mises en location gérance à des opérateurs privés depuis 1999. Actuellement, le ministère dispense des formations payantes en apiculture à travers la MPE à Nanisana. b. MECI Il est chargé de veiller à la sécurisation de l’approvisionnement des marchés et à l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de l’Etat sur la commercialisation du miel aussi bien intérieure qu’extérieure. Cette branche comprend le BNM et la chambre de commerce pour le développement de la filière. Le BNM organise un comité d’élaboration des normes malgaches sur les produits commercialisés comme le miel .Il normalise et certifie aussi les produits. La chambre de commerce s’occupe surtout du prix des produits et de l’organisation des rencontres entre producteurs et consommateurs. Les normes malgaches sont déduites de celles des autres communautés. [Annexe 9] c. MinEnvEF Ce ministère est chargé de proposer et de mettre en œuvre la politique de l’Etat dans le domaine de la protection de l’environnement : application de la législation, contrôle, prévention, intégration des préoccupations environnementales dans les plans de

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Première partie : Généralités développement économique et social. Ses attributions dans l’apiculture consistent à l’appui, à l’accompagnement, au suivi des contrats de transferts de gestion des forêts 2. Organismes non gouvernementaux Divers ONG et programmes privés œuvrent actuellement pour le développement de l’apiculture. Ils interviennent surtout en milieu rural et d’après le rapport du SAHA-CITE en 2004, nous citons :  les ONG : CITE, HARDI, SAHA, SAF FJKM, MIRAY  les associations : AFDI, La pépinière de la Mania  les programmes : PSDR, SAHA, FAO, LDI, PDRAB  les centres de développement : CTHT, SAHAFANILO  les fédérations et syndicats : FENAPI, FENAM, Réseau SOA Dans la zone d’étude, nous avons les ONG HARDI et SAHA-IMERINA. a. ONG HARDI C’est un organisme non étatique créé en 1995 œuvrant surtout dans le développement du milieu rural avec une harmonisation des différentes activités paysannes (agriculture, élevage, foncier, et artisanat). Sa zone d’action est le district de Manjakandriana (CR de Miadanandriana, CR de Mantasoa, CR d’Ambohitrandriamanitra, CR de Merikanjaka). Son atout réside dans l’équipement en matériels agricoles des paysans, la formation et l’encadrement technique, ainsi que les recherches de débouchés pour les produits de ces derniers comme le ‘’pok pok’’ et le miel. L’ONG encadre des producteurs de la formation technique à la vente de leurs produits. Après les formations techniques, l’organisme distribue des ruches modernes type Langstroph aux apiculteurs. b. ONG SAHA- IMERINA Il a été créé en 2001. Sa contribution dans l’apiculture dans le district de Manjakandriana concerne les communes rurales d’ et Merikanjaka. Il intervient surtout dans la formation technique, l’appui socio-organisationnel et la préservation de l’environnement par le transfert de gestion. c. Microcrédits Ils existent dans la zone d’étude avec des organismes comme l’OTIV, CECAM, ONG HARDI mais les paysans ne connaissent pas vraiment le fonctionnement de l’emprunt. Ils empruntent de l’argent pour des fins autres que l’apiculture.

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Première partie : Généralités

CHAPITRE III : CONTEXTE ACTUEL DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE A. Production malgache en miel D’après RAHARIJAONA R. en 2006, Madagascar possède une variété écologique permettant aux abeilles de trouver des conditions optimales pour travailler. Notre abeille est travailleuse, docile et indemne de certaines maladies comme la loque et le varroa. Selon l’OMEF (2007), 3,8 % des ménages font actuellement de l’apiculture dans le district de Manjakandriana. Par conséquent, l’apiculture est classée au 7ème rang des priorités du district concernant les filières porteuses de revenu du secteur primaire. Le miel produit est surtout celui d’Eucalyptus. 1. Mode de production Le rucher est composé généralement par des ruches traditionnelles en caisse, en poterie ou en tronc d’arbre creusé. Les travaux effectués dans le rucher ne sont pas nombreux. Les techniques utilisées pour la production sont conditionnées par les moyens des paysans : l’argent et le temps. Elles se limitent au choix de l’emplacement du rucher, l’enruchement, les entretiens divers et la récolte. C’est pendant la récolte que l’entretien se fait le plus souvent. Le calendrier apicole se déroule comme suit : Tableau 5: Le calendrier apicole à Manjakandriana

Périodes de l’année Mars à juin Juin à décembre Décembre à mars

-Enruchement -Première grande visite -Pose de la hausse Types d’opérations Entretiens divers -Essaimage artificiel -Récolte -Nettoyage Source : RAKOTOMALALA, 1988 La pose de la hausse est effectuée seulement pour les ruches modernes. La récolte se réalise encore avec des matériels traditionnels. De décembre à mars, la reine cesse de pondre et les floraisons y sont rares. C’est la période critique dans l’apiculture pendant laquelle la colonie pourrait partir. La réalisation des travaux varie selon les localités [Annexe 10]. L'extraction de miel se fait le plus souvent par simple pression à la main des morceaux de rayons non triés. Le miel est filtré au moyen d'une « soubique » (sac de paille tressée). Il est mis ensuite dans une bouteille. Le produit obtenu provenant des morceaux de rayons non trié et d'une filtration aléatoire, n’est pas pur et est instable. La période de récolte est résumée dans le tableau 6. La miellée qui est la période de floraison maximale des plantes à nectar correspond à la période de récolte du miel.

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Première partie : Généralités

Tableau 6: Les périodes de miellées et de récolte du miel à Madagascar Miellées Zones Récolte Végétation Période Eucalyptus rouge mi-avril à mai juillet à octobre Hauts plateaux Eucalyptus blanche septembre à octobre Forêts I et II octobre à mars Côte est Litchi juin à août juillet à août Nord ouest Palissandre Janvier à février janvier à février Source : www.cite.mg Forets I : forêts primaires Forets II : forêts secondaires Selon le tableau 6, Madagascar produit du miel avec différentes variétés pendant toute l’année. Mais, c’est le miel d’Eucalyptus qui est produit pendant la période la plus longue (juillet à octobre). 2. Production nationale Madagascar compte environ 11.800 apiculteurs [RAMPANJATO, 2008].Selon le MAEP en 2005, la production nationale avoisine les 3000 tonnes. Les principales zones de production sont :  les hauts plateaux : Manjakandriana, l’axe sud d’Ambositra- Fianarantsoa (miel d’Eucalyptus).30% de la production nationale provient d’Ambositra- Manandriana  la côte est : de Maroantsetra à Taolagnaro (miel de litchi surtout)  le nord- ouest : Befandriana nord, Antsohihy, Mahajanga, Morondava (miel de palissandre). Sa production représente environ 50% de la production nationale. [www.cite.mg] Les produits du nord ouest et de la côte sont principalement des miels de cueillette. Une ruche moderne produit entre 20 et 30 kg de miel en brèche par an suivant la localité [RAZANAKOLONA et RANDRIAMANANORO, 2008]. 3. Production dans le district de Manjakandriana En 2003, la production du district était d’environ 36,8 t dont 30,7t provenant de l’élevage et 6,1t de la cueillette [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2003].Les quatre communes (zone d’étude) produisent les 62,61% du total [Annexe 11]. En 2008, selon la section du service élevage de Manjakandriana, la production de miel de la zone représente 26,44% de celle du district. La figure suivante montre la comparaison de la production de miel en 2003 et en 2008.

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Première partie : Généralités

Figure 3: Comparaison de la production de miel en 2003 et 2008 (en litres)

80000

60000 Zone d'étude

40000 District de Manjakandriana 20000

0 2003 2008

Source : Auteur D’après cette figure, nous constatons que la production de miel de la zone d’étude a diminuée tandis que celle du district de Manjakandriana a augmentée. B. Consommation de miel à Madagascar 1. Utilisations du miel A Madagascar, le miel est encore utilisé à l’état naturel dans l’alimentation humaine en remplacement du sucre avec le manioc, tarot, riz et parfois le maïs. Ses vertus thérapeutiques le rendent utile comme médicament contre certaines maladies (maux d’estomac, piqûre d’insecte, vermifuge, …). Les Malgaches l’utilisent aussi lors des rites coutumiers (circoncision, première coupe de cheveux des nouveaux nés, « joro », …). [DELAINE, 1995] L’autoconsommation du miel est d’environ 5% à Madagascar [RANDRIATSARAFARA, 1999]. 2. Demande nationale Dans les années 30, la consommation globale des Malgaches était de 4 kg/personne/an. En 2002, cette consommation est descendue à environ 0,5 kg/personne /an pour la ville d’Antananarivo [source : entretiens auprès des responsables de la division de l’apiculture]. Les achats dans les régions de production et par l’intermédiaire de connaissance, de parents et d’amis sont très importants et n’ont pas pu être estimés dans le cadre de notre étude (pas d’enquête ménage).

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Première partie : Généralités

3. Commercialisation Il existe trois modes de présentation du miel à la commercialisation : le miel en brèche ou en rayon, le miel liquide, le miel solide ou miel cristallisé et le mélange des deux formes (solide et liquide).Suivant ses caractéristiques, le miel est classé en deux :  le miel de table destiné à la consommation directe  le miel à usage industriel En plus de ces critères, la qualité du miel malgache est classée suivant le mode de production, le mode d’extraction et les paramètres physico-chimiques).Les critères physiquo- chimiques sont déduits de ceux imposés par l’UE. Ces critères de qualité sont l’humidité, la teneur en sucres réducteurs, la teneur en saccharose, la conductivité électrique, l’acidité libre , l’indice de diastase et la teneur en HMF [Annexe 12].Il existe quatre (4) niveaux de qualité du miel à Madagascar que ce soit au niveau des critères sur le mode de production et d’extraction ou niveau des paramètres physico-chimiques. Le tableau 7 suivant montre une classification du miel d’après les normes malgaches. Tableau 7: Classification du miel selon les modes de production et d’extraction

MODE DE MODE QUALITE PRODUCTION D’EXTRACTION CARACTERISTIQUES Bonne Tout type de ruche mais : Extracteur rotatif ou Sans couvain -rayon operculé à ¾ bac d’égouttage -triage des brèches avant extraction Moyenne Tout type de ruche mais : Extracteur rotatif ou Sans couvain -taux d’operculation bac d’égouttage Pollen ≤0,01% inférieur à ¾ Une petite quantité de cire -triage des brèches ≤0,01%

Courante Tout type de ruche ou Pressage Teneur en pollen élevée cueillette : Avec jus de couvain -taux d’operculation Avec d’autres impuretés inférieur à ¾ -sans triage des brèches

Non Tout type de ruche ou Chauffage Teneur en pollen élevée satisfaisante cueillette : Avec jus de couvain Sans triage de brèche Avec d’autres impuretés Source : ANONYME, 2005b Sur le marché communal, les qualités du miel en brèche s’apprécient par son apparence extérieure à savoir la couleur, la propreté et l’odeur [Annexe 13].

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Première partie : Généralités

Entre 2000 et 2002, les prix sont restés dans les mêmes fourchettes [www.cite.mg] :  prix au producteur : 1 200 – 1 600 Ar /kg (miel en brèche)  prix au consommateur à Antananarivo : 3 000 – 3 600 Ar /kg (miel en vrac)  dans les grandes surfaces : dans les [1 900 – 3 600 Ar] (pot de 250g) Annuellement, 136 tonnes de miel ont été identifiées sur le marché officiel (conditionné et en vrac - pour les consommateurs finaux et les transformateurs). Par contre, concernant les consommations des ménages, le miel se vend très souvent par des circuits « non formels » ou difficilement repérables dans le cadre des enquêtes. Il y aurait donc une quantité considérable de miel commercialisé et consommé non identifiée [www.cite.mg]. Actuellement, Madagascar est encore interdit d’exportation de produits d’origine animale comme le miel. Mais des groupements comme l’UGAM essaient et surpassent les embargos et exportent surtout à l’île Maurice [RAMPANJATO, 2008]. 4. Circuit du miel Le circuit du miel est très complexe et indéterminé à Madagascar. La figure ci-après résume le circuit global du miel à Madagascar. A noter que ce circuit pourra différer d’une région à une autre suivant les acteurs de la filière. Figure 4: Le circuit général de consommation du miel à Madagascar

Source : www.cite.mg D’après cette figure, le miel brut est la forme de miel en brèche ou en rayon. Le miel liquide est le miel après extraction de la brèche. Sous forme liquide, le miel peut être mis en pot (250g à 1kg), en bouteille (1litre à 1,5litres) ou en bidon et fût.

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Première partie : Généralités

C. Rappels sur les objectifs de l’étude La diminution de la production ainsi que la mauvaise organisation dans la commercialisation du miel [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2004 b] nous ont conduit à entreprendre cette étude. En plus, les quatre CR formant la zone d’étude produit la quasi- totalité du miel du district de Manjakandriana avec environ 90% en 2003. Ainsi, l’objectif de l’étude est l’amélioration au niveau de la conduite du rucher ainsi qu’au niveau de la commercialisation. 1. Amélioration de la production Le miel de cueillette prédomine encore comme nous l’avons dit plus haut. Or, ce mode de production détruit les habitats des abeilles et entraine une diminution de la colonie. De plus, le miel issu de cette forme et celui de l’apiculture traditionnelle sont encore réputées de mauvaise qualité par leur traitement [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2004 b]. Ainsi, la conduite d’élevage sera donc un des points à améliorer pour augmenter la production et avoir en parallèle une meilleure qualité du produit. 2. Amélioration de la commercialisation Les apiculteurs malgaches vendent leur produit au niveau des marchés traditionnels ou le long des routes nationales. Les deux formes principales de miel sur de marché sont : le ‘’miel de bouche ‘’ (liquide ou brèche) et le’’ miel industriel’’. Le premier représente plus de la moitié de la consommation nationale [RANDRIATSARAFARA, 1999]. L’hygiène de l’extraction et l’origine des miels sont les problèmes de la commercialisation. La falsification par ajout d’eau ou de sucre n’est pas un cas rare à Madagascar. Cela rend le circuit du miel très complexe. De la production à la consommation finale, des nombreuses voies sont possibles surtout au niveau de la commercialisation [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2004 b].Il est ainsi difficile de déterminer l’origine exacte de la majorité des miels sur les marchés. Or le système de traçabilité est l’un des critères imposés par l’UE pour les produits exportés vers l’Europe. L’étude essaiera donc de tracer les voies de consommation du miel et d’apporter une amélioration du miel vendu.

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DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODE

Deuxième partie : Matériels et méthode DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODE CHAPITRE I : MISE EN MARCHE DE L’ETUDE A. Quelques définitions Afin de mener à bien l’étude, nous allons définir quelques termes utiles lors de sa réalisation. 1. Diagnostic Selon le Petit Larousse illustré en 2005, un diagnostic est une ‘’identification de la nature d’un dysfonctionnement, d’une difficulté’’.Ainsi, le diagnostic sert à trouver la source d’un problème afin d’en tirer une solution. 2. Commercialisation ‘’C’est un ensemble d’opérations qui concernent un produit depuis son invention jusqu’à sa destruction : ce sont les études de marché, la vente proprement dite, la publicité, la distribution (dans le sens du transport, du stockage, du conditionnement…)’’ [LAGRANGE, 1989].La commercialisation a donc pour finalité de trouver un débouché solvable pour un produit. 3. Etude de marché D’après VERNETTE E., c’est la ‘’mise en œuvre d’un ensemble de techniques de collecte et de traitement d’informations ayant pour objectif de mieux connaitre un marché dans le but de réduire l’incertitude des décisions ultérieures’’ [www.cibleus.com] Elle permet de mieux connaitre les grandes tendances du marché ainsi que ses acteurs et de vérifier l’opportunité de se lancer. Les questions suivantes se posent avant la réalisation d’une étude de marché : quel est le produit ou le service à vendre ? Qui sont les clients ? Qui sont les concurrents ? Quel est le marché cible ? Quels sont les canaux de distribution ? Quel est le prix ? [www.apce.com] L’étude de marché essayera de répondre à ces questions pour trouver le marché opportun. C’est une étape préalable avant la mise en vente d’un produit. B. Choix de la méthodologie A travers ces définitions, nous allons choisir une méthodologie appropriée pour mener l’étude. Pour cela, nous allons rappeler l’objectif global de l’étude et opter par la suite une méthode de recherche. 1. Rappel sur l’objectif de l’étude La présente étude a pour principal objectif de proposer des voies d’amélioration. Le produit étudié est le miel. L’étude essayera de traiter surtout la production du miel venant des

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Deuxième partie : Matériels et méthode apiculteurs jusqu’à son écoulement par les consommateurs en passant par les différents intermédiaires. 2. Adoption de la méthodologie Pour atteindre cet objectif, nous avons pris les hypothèses suivantes : Hypothèse 1 : la conduite du rucher affecte la production du miel [GUERRIAT, 1996] Hypothèse 2 : la vente du miel peut apporter des revenus supplémentaires aux apiculteurs [RAZANAKOLONA et RANDRIAMANANORO, 2008] Hypothèse 3 : le circuit du miel est mal organisé [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2004 b] Le miel est donc considéré comme une marchandise. La figure 5 ci-dessous résume la voie qu’emprunte un produit agricole de la production à la consommation. Figure 5:La consommation alimentaire Flux de marchandise Producteurs agricoles IAA Distributeurs Consommateurs

Flux monétaire Source : LAGRANGE, 1989 Selon la CCI en 1977, une étude de marché du miel comprend trois parties principales : une partie sur l’offre c’est-à-dire la production du miel, une autre sur la demande ou la consommation du miel et une dernière partie sur les circuits de distribution. a. Analyse des apiculteurs Les apiculteurs sont les acteurs de la production du miel. Ils agissent sur la production en tenant compte de la conduite de leurs ruchers. Le miel produit constitue l’offre sur le marché. Cette partie consiste à étudier les paramètres suivants : la conduite d’élevage, la production et l’utilisation du miel par les apiculteurs. b. Analyse des utilisateurs Elle se fait auprès des acteurs commerciaux pour connaitre les attentes qualitatives et quantitatives. Cette partie permet de connaitre la demande des utilisateurs de miel. c. Relations entre apiculteurs et consommateurs Selon ABBOTT en 1987, un produit commercialisé suit un circuit de distribution, des producteurs aux consommateurs. Ainsi, ces deux acteurs de la commercialisation sont unifiés autour d’un produit par une chaîne de distribution. La distribution d’un produit comprend: le transport, l’allotissement ou groupage, le triage ou calibrage, le stockage et le conditionnement. [LAGRANGE, 1989]

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Deuxième partie : Matériels et méthode CHAPITRE II : DEROULEMENT DE L’ETUDE A. Etude préliminaire Après avoir choisi une méthodologie, nous allons entamer l’étude par la prise en compte des données de départ ou données primaires. Elles ont servi dans la détermination des paramètres à étudier pour l’élaboration des questionnaires et l’échantillonnage pour les enquêtes. 1. Données primaires a. Au niveau des producteurs Nous avons la liste exhaustive de tous les apiculteurs encadrés par l’ONG HARDI. Cette liste comporte l’identité et l’adresse de chaque apiculteur, les nombres de ruches traditionnelles et modernes qu’il détient. [Annexe 14] Cette liste nous a permis de dresser la typologie des apiculteurs. Ainsi, la typologie des producteurs est tirée de celle du MAEP mais avec quelques modifications dans les critères de classification. Nous avons ajouté le nombre total de ruches détenues par chaque apiculteur et le type d’apiculteurs. En voici notre typologie finale :  Nouveaux apiculteurs : aucune ruche  Apiculteurs traditionnels : 1 à 4 ruches  Apiculteurs traditionnels améliorés : 5 à 9 ruches  Apiculteurs améliorés : 10 ruches et même plus b. Au niveau des acteurs commerciaux Nous avons les principaux utilisateurs du miel détaillée dans le tableau 4(Cf. page 16).Cela nous est utile pour l’élaboration de notre typologie des apiculteurs. Nous avons utilisé les mêmes critères de classification tout en catégorisant les consommateurs en deux comme suit :  Les commerçants I : constitués par les marchands de miel dans les marchés et les épiciers. Ils commercialisent du miel brut (miel en brèche ou miel liquide) avec le minimum de conditionnement et de traitement. Les produits commercialisés vont directement aux consommateurs finaux  Les commerçants II : constitués par les GMS, les instituts pharmacologiques et cosmétiques, les confiseurs (IAA), les hôtels et restaurants, les pâtissiers. Ils transforment le miel et/ou les conditionnent dans un meilleur emballage pour une meilleure présentation.

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Deuxième partie : Matériels et méthode 2. Paramètres considérés Lors des enquêtes, les paramètres étudiés étaient: les quantités de miel produites (en Kg ou en litre), les besoins en miel des consommateurs (en quantité ou en qualité et en Kg ou en litre), et le marché du miel. Mais ils peuvent être modifiés suivant les producteurs ou des acteurs de la filière. a. Au niveau des producteurs Les paramètres suivant servent au diagnostic de la filière apiculture au niveau de la production.  Conduite d’élevage Les paramètres sont l’abeille élevée, les travaux effectués dans les ruches, la saison d’élevage, les ennemis des abeilles, les matériels utilisés et les problèmes rencontrés en apiculture. Ces informations sur le mode d’élevage des producteurs sont utilisées pour évaluer le niveau technique des apiculteurs et d’en tirer des solutions d’amélioration.  Production Les critères utilisés pour cette étude sont : le rendement par ruche, la fréquence de récolte par an ou par campagne, les quantités consommée et vendue. Ces paramètres sont utilisés pour évaluer la disponibilité en miel.  Commercialisation Les débouchés actuels des apiculteurs et le prix de vente du miel (Ar par kg ou Ar par l) ont été les facteurs pris en compte. Nous avons aussi évalué la satisfaction de vente du miel des apiculteurs. b. Au niveau des acteurs commerciaux  Ravitaillement et approvisionnement Le mode d’approvisionnement des différents consommateurs considérés a été : le moyen de transport et les matériels utilisés, la localisation, la fréquence et la distribution du miel du fournisseur au consommateur.  Besoins en qualité et en quantité Ce sont les exigences ou contraintes des fournisseurs en miel des différentes catégories de consommateurs : les qualités et attentes requises, la quantité ou besoins annuels, le prix au fournisseur.  La commercialisation Les critères étudiés sont : les différentes formes des produits finaux offerts sur le marché, leur prix de vente, le niveau de vente et la satisfaction de vente.

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Deuxième partie : Matériels et méthode 3. Elaboration des questionnaires Pour récolter le maximum d’informations sur les sujets cités dans le paragraphe précédent, nous avons choisi les types de questions les plus pertinents. Néanmoins, ils présentent des avantages et quelques inconvénients. a. Types de questions Nous avons utilisé quatre types de questions : Les questions fermées à choix unique : elles permettent une rapidité d’administration et une simplicité de traitement. Mais elles ne se prêtent pas à l’étude des sondés. [www.total.net] Les questions fermées à choix multiples : elles simplifient aussi le dépouillement et le traitement. Par contre, elles influencent les personnes interrogées par les réponses proposées. Parfois il est difficile pour le sondé de mémoriser la liste des éléments et ce sont les propositions citées en début ou en fin de liste qui sont souvent choisies par dépit. [www.wikipédia.org] Les questions ouvertes : elles laissent la libre parole à l’interviewé. Elles permettent à l’interviewé une liberté pour la formulation des réponses. Cela donne une richesse de contenus. Par conséquent, elles sont difficiles à dépouiller et à analyser car il y a un risque d’un grand nombre de non-réponses. [www.apce.com] Les questions type ‘’échelle’’ : elles mesurent à l’aide d’un rapport de grandeur l’avis ou l’attente du sondé sur certains points précis de la satisfaction d’un service ou produit. Elles présentent une nuance quantitative sur les réponses aux questions qualitatives. Mais elles sont quelques fois difficiles à mettre en place et il y a un risque de mesures médianes. [www.apce.com] b. Choix des questionnaires Nous avons considéré les apiculteurs comme des paysans agriculteurs. Ils aiment discuter. Nous avons surtout utilisé des questions fermées pour avoir les renseignements à analyser statistiquement. Les questions ouvertes (au nombre de 2) et les échelles sont réduites. Au niveau des consommateurs, les questions sont aussi fermées dans la mesure du possible. Les questions ouvertes sont posées sur les valeurs quantitatives (quantité et prix). Ces questionnaires sont contenus dans les fiches d’enquêtes. Nous avons réalisés trois types de fiches : une fiche d’enquête pour les apiculteurs, une fiche pour les commerçants I et une autre pour les commerçants II. [Annexe 15]

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Deuxième partie : Matériels et méthode 4. Echantillonnage a. Type d’échantillonnage Pour les producteurs, nous avons utilisé la méthode empirique. Il s’agit de reproduire en taille réduite (échantillon) la population mère (tous les apiculteurs) à partir de quelques caractéristiques (nombre total de ruches détenues par chaque apiculteur).Pour cela, nous avons choisi la méthode des quotas c’est-à-dire que nous avons calculé la proportion des apiculteurs de la typologie et de déduire ainsi le nombre d’apiculteurs à enquêter comme le montre le tableau 8.C’est la méthode la plus fréquemment utilisée en étude de marché et c’est la plus fiable. [LAGRANGE, 1987] Concernant les consommateurs, nous avons enquêté au moins deux (2) individus pour chaque catégorie d’utilisateurs. b. Individus sondés Au niveau des producteurs, nous avons enquêté 57 apiculteurs pour un taux d’échantillonnage d’environ 50%.Le tableau 8 montre les proportions d’apiculteurs dans chaque typologie ainsi que le nombre d’apiculteurs enquêtés. Tableau 8: Le nombre d’apiculteurs enquêtés suivant la typologie des producteurs Nombre total de Nombre total Apiculteurs Typologie % % ruches/exploitant des apiculteurs enquêtés Nouveaux apiculteurs 0 34 30,09 17 15,04 Apiculteurs traditionnels 1 à 4 54 47,79 27 23,89 Apiculteurs traditionnels 5 à 9 11 09,73 06 05,32 améliorés Apiculteurs améliorés 10 et plus 14 12,39 07 06,19 TOTAL 113 100,00 57 50,44 Source : Auteur Au niveau des acteurs commerciaux, les marchands dans les marchés traditionnels (marchés communaux et marchands de rue) sont beaucoup plus nombreux par rapport aux autres acteurs. Ainsi, nous avons interrogé quatre marchands. Le tableau 9 montre les différents commerçants enquêtés.

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Deuxième partie : Matériels et méthode Tableau 9: Les acteurs commerciaux enquêtés lors de l’étude

Type d’acteurs Identité Lieu d’enquête -Anonyme Marché d’Isotry -Anonyme Marché d’Isotry Marchands de rue -Anonyme Marché d’Anosibe -Anonyme Marché de Mahamasina -Anonyme Marché de Mahamasina -Socobis Mascar Andravoahangy IAA -JB Amboditsiry -Chocolaterie Robert Soanierana -Ex-CTPA M/ndriana Ankadivato Collecteurs/conditionneurs -Codal Ankorondrano -Tsena Zina Antaninarenina GMS -Shoprite Ambodivona -Bio arôma Ampasamadinika Instituts pharmacologique et cosmétique -Homéopharma Antsakaviro Source : Auteur Nous n’avons pas enquêté les hôtels et les restaurants ainsi que les pâtissiers car leur besoin en miel est de faible quantité aux environs d’un litre par mois. [www.apitherapy.com] B. Récolte des informations Les personnes enquêtées sont constituées par les apiculteurs encadrés par l’ONG HARDI, les commerçants de miel, les responsables administratifs (maire, chef fokontany, chef du quartier) et les responsables de la filière apicole. Le matériel technique est composé par trois fiches d’enquête. Les fiches sont remplies par le stagiaire lui-même au cours de l’interview. 1. Types d’enquêtes Nous avons utilisé les enquêtes individuelles ou les entretiens face à face c’est-à-dire l’enquêteur pose les questions directement au sondé. C’est le type d’enquête le plus utilisé. [www.apce.com] Il permet de toucher directement le cœur de la population ciblée. Il présente également l’avantage de recueillir les réactions et commentaires effectués par les interviewés. [LAGRANGE, 1987] Par contre il demande beaucoup plus de temps. Nous avons deux types d’enquêtes individuelles : a. Les entretiens individuels semi-directifs Nous disposons d’un guide d’entretien déterminé à l’avance pour amener l’interviewé à s’exprimer de façon exhaustive. [www.total.net]Ils ont été utilisés pour les enquêtes auprès des responsables administratifs et les responsables de la filière apicole.

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Deuxième partie : Matériels et méthode b. Les entretiens individuels directifs Les fiches d’enquête contenant les questionnaires ont été utilisées. Nous les avons employés pour interroger les apiculteurs et les utilisateurs. 2. Période et lieu de réalisation Au niveau des apiculteurs, les enquêtes se sont déroulées du lundi 12 janvier 2009 au samedi 07 février 2009 dans les quatre communes de la zone d’étude. Le stagiaire est basé à Ambohitsoabe (CR de Miadanandriana).Les entretiens ont eu lieu aux domiciles des apiculteurs, au marché communal de Talata Moronkay, dans les champs et rizières et rarement dans la rue. L’éloignement entre chaque localité et le temps ont empêché l’interrogation de tous les apiculteurs. Au niveau des consommateurs, la récolte des informations a commencé depuis fin décembre 2008.Elle a repris au début du mois de février 2009 jusqu’en avril 2009.Les enquêtes se sont déroulées dans les bureaux des responsables et dans les boutiques. La crise politique du début de l’année 2009 a entrainé la fermeture de certains magasins. Cela a prolongé la durée de réalisation des enquêtes auprès des consommateurs et pourra affecter les résultats de l’étude. C. Traitement des données Après la récolte des informations, nous avons dépouillé les données. Puis nous avons procédé à leurs apurements pour éliminer les données excentrées pouvant fausser les analyses statistiques après. Selon la CCI en 1977, une étude de marché devra comporter une analyse synthétique et une analyse descriptive. 1. Matériels utilisés Nous avons utilisé les logiciels de traitement statistique XLSTAT 7.0 et Spss 10.0.Ils sont complémentaires. Le premier est facile à manipuler et arrive à traiter tout type d’analyses (descriptive, en composantes principales, factorielles).Le second est plus complexe mais peut sortir tous les croisements quelque soit le nombre des variables et des individus. 2. Dépouillement des informations D’abord nous avons distingué les variables qualitatives et les variables quantitatives. Ensuite, nous avons procédé au dépouillement comme suit : le tri à plat et le tri croisé. a. Tri à plat Il donne des résultats variables par variables. Nous l’avons utilisé préalablement pour les variables ne nécessitant pas un croisement avec d’autres variables. [www.xlstat.com]Il nous permet de sortir les statistiques descriptives de chaque variable à savoir la moyenne, la médiane, la variance et les fréquences. 33

Deuxième partie : Matériels et méthode b. Tri croisé Il permet le croisement des résultats des variables et d’aller plus loin dans les interprétations des résultats surtout l’étude des corrélations. Il nous a permis de réaliser l’analyse en composantes principales du nombre de ruches et de la production par ruche au niveau des apiculteurs. 3. Analyse qualitative Elle a étudié les paramètres qualitatifs. Au niveau des producteurs, nous avons analysé la conduite d’élevage, les problèmes des apiculteurs, les modes ou formes de présentation du miel vendu. Au niveau des commerçants, nous avons les attentes et contraintes, ainsi que le mode d’approvisionnement. Nous avons fait une analyse descriptive de ces variables puis une synthèse des résultats obtenus. L’analyse descriptive consiste à calculer la fréquence, les moyennes et variances et les modes de dispersion. Elle sortira par la suite le circuit d’écoulement du miel des apiculteurs. Enfin, nous résumons à la fin la filière par une analyse SWOT qui sortira les atouts, les faiblesses, les opportunités et les menaces. 4. Analyse quantitative Nous avons pris en compte les paramètres quantitatifs. Au niveau des producteurs, nous avons les nombres de ruches détenues par chaque apiculteur, le rendement moyen par récolte par ruche, la fréquence de récolte et le prix de vente du miel. Au niveau des consommateurs, nous avons les besoins mensuels, les prix au fournisseur et prix de vente final. Nous avons fait aussi une analyse descriptive en premier. Puis, nous avons croisé les variables entre elles afin de voir leurs relations. Enfin, nous avons réalisé une analyse en composantes principales (ACP) au niveau des producteurs. Cette méthode permet de représenter les données originelles (individus et variables) dans un espace de dimension inférieure à l'espace originel, tout en limitant au maximum la perte d'information. [www.xlstat.com] Concernant l’estimation du coût de production, nous avons considéré les amortissements des matériels utilisés ainsi que la production d’une ruche.

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Deuxième partie : Matériels et méthode CHAPITRE III : RESULTATS ATTENDUS A. Au niveau des producteurs 1. Détermination de la conduite du rucher Elle devra sortir le mode de production du miel par les apiculteurs. Nous distinguons la conduite d’élevage, les matériels utilisés ainsi que les problèmes rencontrés au niveau de l’apiculture. Cela se fera par un tri à plat de ces paramètres et par calcul des moyennes et fréquences. Le résultat obtenu permettra de faire le diagnostic de la filière apicole. 2. Estimation de la production Le calcul des moyennes du rendement par récolte par ruche et de la fréquence de récolte donnera une estimation de la production globale de tous les apiculteurs. Cela constituera l’offre sur le marché. La production estimée est donnée par la formule : Production estimée = Rdt x F x N Avec Rdt : Rendement moyen par récolte (en kg de brèche) F : fréquence moyenne de récolte N : nombre total de ruches La production est estimée d’abord en kg ou en t de brèche de miel, puis en litres de miel liquide après extraction. 3. Estimation du cout de production La connaissance des matériels utilisés par les apiculteurs et efforts qu’ils ont utilisés pour la production du miel ainsi que la production par ruche ont contribués à l’estimation du coût de production. Il est exprimé en Ar par litre. Il permet d’établir le prix de vente du miel et d’estimer le bénéfice des producteurs. Nous calculons alors le prix d’achat des matériels apicoles utilisés par l’apiculteur ainsi que leur durée d’utilisation. 4. Elaboration du circuit de distribution Elle essayera de déterminer les issus possibles du miel des apiculteurs enquêtés, de la production jusqu’à la consommation finale. La statistique descriptive du paramètre commercialisation permettra d’élaborer ce circuit. Nous le présentons sous forme de schéma. 5. Relation entre nombre de ruches par apiculteur et rendement Elle met en relation le nombre total de ruches détenues par chaque apiculteur aux variables production (rendement et fréquence de récolte).Elle permet à déterminer le ou les facteur(s) pouvant influencer la production. Nous utilisons l’ACP.

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Deuxième partie : Matériels et méthode 6. Résumé de la filière Il se présente sous forme de tableau et se fera par l’analyse SWOT. Nous avons étudié les points faibles et les points forts de la production. Elle permet de trouver une opportunité dans le développement de la filière apicole ainsi que les menaces pour l’apiculture. B. Au niveau des utilisateurs 1. Détermination du mode d’approvisionnement Elle se présente sous la forme d’un tableau. La connaissance du mode d’approvisionnement contribue à la prise de décision pour les producteurs. Cette analyse donne un aperçu sur les attentes et contraintes des consommateurs en termes de qualité. Elle reflète aussi l’origine du miel. 2. Estimation des besoins mensuels en quantité Elle permet de situer la production de l’ONG HARDI (offre) par rapport à la demande des consommateurs. Les besoins mensuels des consommateurs sont exprimés en kg de miel liquide par mois. 3. Comparaison des prix Les prix du miel sont exprimés en Ar par litre de miel ou en Ar par kg de miel liquide. Les prix étudiés sont le prix d’achat aux fournisseurs et le prix de vente aux consommateurs finaux. La comparaison contribue à choisir le type de consommateurs le plus fi able. C. Perspectives du marché 1. Part de la production Nous déterminons les problèmes liés à la production du miel, de la conduite d’élevage à la commercialisation du miel. Nous donnons aussi une comparaison entre la production de l’ONG HARDI et celle des besoins des consommateurs. 2. Prix du miel Après les comparaisons, nous essayerons de définir le prix raisonnable pour la vente du miel par les apiculteurs (prix aux producteurs). 3. Lieux d’écoulement Ce paragraphe met en relief les issus possibles pour l’écoulement du miel. Il permet de proposer les débouchés intéressants pour commercialiser le miel. 4. Principaux concurrents Nous déterminons les principaux concurrents par les modes d’approvisionnements. Le but n’est pas de les éliminer du marché mais de produire du miel de meilleure qualité à un prix socialement acceptable c’est-à-dire à la portée pour tous les Malgaches. 36

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Troisième partie : Résultats et discussions TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS CHAPITRE I : LA PRODUCTION DE MIEL A. Apiculteurs concernés Les apiculteurs encadrés par l’ONG Hardi sont au nombre de 113.Ils représentent 6 % des apiculteurs du district de Manjakandriana. Leurs activités principales seront présentées dans cette partie ainsi que la place de l’apiculture. 1. Activités journalières Le tableau 10 suivant résume les principales activités des apiculteurs. Tableau 10: Les principales activités des apiculteurs

Salariés Activités Agriculteurs Commerçants Forestiers Autres mensuels Nouveaux 88,24% 05,88% 23,53% - - apiculteurs Apiculteurs 85,19% 14,81% 18,52% - 7,41% traditionnels Apiculteurs traditionnels 83,33% - 33,33% - 16,67% améliorés Apiculteurs 85,71% - 14,29% 14,29% - améliorés Source : Auteur Selon ce tableau, l’agriculture est l’activité principale source de revenu des apiculteurs avec environ 85% des enquêtés. Néanmoins, ils associent l’agriculture avec d’autres activités. L’activité ‘’ autres ‘’ est formée par les collecteurs saisonniers (miel, porc), les camionneurs et les éleveurs (de poissons, de truies). L’apiculture est encore une activité de contemplation par plus de 90% des apiculteurs. Les apiculteurs pratiquent l’apiculture depuis 2 à 10 ans. Seuls moins de 10% des apiculteurs enquêtés élèvent des abeilles depuis plus de 10 ans. Concernant les nouveaux apiculteurs, la moitié a déjà élevée des abeilles auparavant avant de s’arrêter. 2. Matériels d’élevage disponible a. Animal Il est la même que dans tout Madagascar : Apis mellifera var unicolor. Cependant, on recense deux écotypes : les ‘’Mainty be ou tantely zanatany’’, les plus représentée, et les ‘’Mavo kely’’.Elles différent par leur couleur et leur taille. La première de grande taille par rapport à la deuxième, est de couleur noire. Les ‘’Mavo kely’’ sont de couleur jaune.

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Troisième partie : Résultats et discussions b. Types de ruches utilisées Nous y avons rencontré les trois (3) types de ruches mais la forme et la taille présentent de nombreuses variations. Les ruches traditionnelles se présentent sous 3 sortes : les caisses, les poteries et les troncs d’arbre. Le cliché 1 illustre les différentes sortes de ruches traditionnelles. Cliché 1: Les différentes sortes de ruches traditionnelles

Vue de profil

Pot vide Vue de face Vue de profil Ruche en poterie Ruche en tronc d’arbre Ruches en caisse

Source : Auteur

La ruche à barrette constitue la ruche intermédiaire entre les ruches traditionnelles et les ruches modernes. Elle est munie de deux cadres comme le montre le cliché 2. Cliché 2: La ruche à barrette

Ruche à barrette locale

Source : Auteur 38

Troisième partie : Résultats et discussions Concernant les ruches modernes, le type Langstroph est le plus représenté mais la plupart est constituée de copies de ruches modernes et fabriquées localement. Cliché 3: Les ruches modernes

Ruche type Langstroph Ruche à cadre adaptée Source : Auteur Les ruches en poteries étaient rares lors de l’enquête. Les ruches en caisse étaient les plus nombreuses. Leurs tailles varient considérablement en fonction des matériaux disponibles pour l’éleveur. L’absence d’accessoires pour les ruches modernes est notée lors de l’enquête. En fait, elles sont équipées seulement de cadres. Le nombre moyen de ruches par apiculteur est mentionné dans le tableau 11. Tableau 11: Le nombre moyen de ruches par apiculteur

Paramètres Ruche traditionnelle Ruche moderne Nombre Total

Apiculteurs totaux 329 95 424

Moyenne/apiculteur 2,912 0,841 3,752

Ecart type 0,668 0,497 0,847 Source : Auteur D’après le tableau 11, les ruches traditionnelles sont plus nombreuses par rapport aux ruches modernes (77,59% contre 22,41% pour les ruches modernes).Les ruches ne sont pas réparties équitablement au niveau des apiculteurs. La moyenne est d’environ 4 ruches/apiculteur. Ce nombre est encore faible. c. Accessoires Ils se limitent à des accessoires habituellement utilisés pour la cuisine.il n’y a pas de matériels disponibles pour seulement les travaux de la ruche. Les vieux chiffons sont utilisés

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Troisième partie : Résultats et discussions comme enfumoir secs. Les branches d’Anjavidy remplacent la brosse. Le couteau de cuisine et la cuvette ou le seau servent pour récolter les brèches. Nous avons remarqué la présence d’un enfumoir et d’une voile d’apiculteur du côté d’Ambohitrandriamanitra mais ils appartiennent à une association, et seuls les membres peuvent s’en servir. 3. Conduite d’élevage a. Saison d’élevage La saison d’élevage des abeilles commence le mois d’avril et se termine au mois d’octobre après la récolte. La saison morte pendant laquelle aucune intervention dans la ruche n’est faite, coïncide avec la saison de pluie, de décembre à mars.40, 8% des apiculteurs respectent ce programme. Lors de notre passage, 86,11% des ruches traditionnelles et 81,08% des ruches modernes visitées sont peuplées. b. Travaux exécutés Ils sont similaires quelque soit le type d’apiculteur et le type de ruches utilisé. Ces travaux se résument comme suit : enruchement, nettoyage de la ruche, ajout de la hausse pour les ruches modernes (rarement)1 et la récolte. Tableau 12: Les différents travaux de la ruche suivant le mois Mois Travaux réalisés

Mars-Avril Enruchement Avril-mai Nettoyage de la ruche Août-Novembre Récolte

Source : Auteur Selon le tableau 12, les travaux exécutés dans le rucher sont limités à l’enruchement, le nettoyage et la récolte. L’enruchement est fait le plus souvent par achat d’un essaim au marché. La multiplication de la colonie par essaimage artificiel n’est pas maitrisée par les apiculteurs. La récolte est réalisée quand la ruche est pleine c’est-à-dire quand les ouvrières butinent à l’extérieur de la ruche.

1 Les hausses sont toujours déposées au dessus du corps toute l’année pour la majorité des paysans. Nous le constatons dans le cliché 3 où les photos sont prises au mois de Février.

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Troisième partie : Résultats et discussions c. Ennemis des abeilles Le principal ennemi des abeilles est la fausse-teigne plus connue sous l’appellation locale de ‘’samoina’’ ou ‘’koroka’’.Elle se réfugie dans les ruches lors de la saison de pluie surtout et suce les réserves de nourriture des abeilles. Cela va entrainer le départ de la colonie par manque de nourriture. La ruche atteinte est recouverte de toiles comme l’indique le cliché 4. La majorité des apiculteurs enquêtés (85, 71%) craignent son attaque. L’ennemi affecte tout type de ruche. Cliché 4: Une ruche moderne victime de l’attaque des fausses teignes

Source : Auteur Lors de la récolte, les apiculteurs emportent la majorité des brèches et ne laissent qu’une faible portion pour la nourriture des abeilles. Or, pendant la saison pluvieuse, les abeilles butinent au minimum et les apiculteurs ne donnent pas d’alimentation supplémentaire pour les abeilles. Quelques ennemis mineurs des abeilles : le guêpier de Madagascar ou ‘’Kirioka’’, les fourmis, les araignées et le rat. Ils ne sont pas redoutés par les apiculteurs. d. Problèmes des apiculteurs Le véritable problème des apiculteurs est constitué par les ennemis en particulier les fausses-teignes qui entrainent la désertion de la ruche. L’ennemi attaque surtout pendant la saison morte en apiculture au cours de laquelle aucune intervention n’est faite dans la ruche. Ainsi, la cause est purement une défaillance technique de la conduite d’élevage par manque, voire inexistence d’entretiens et de visite de la ruche. Le coût élevé des matériels et accessoires d’élevage empêchent aussi le développement de l’apiculture. En plus, les apiculteurs ne trouvent pas de débouchés intéressant pour la vente de leur miel. L’exploitation des forêts d’eucalyptus surtout les fumées de charbon de bois est aussi considérées comme une grave menace pour les apiculteurs enquêtés.

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Troisième partie : Résultats et discussions B. Production 1. Produits de la ruche a. Produits connus Les apiculteurs (89,80%) savent que le miel, la cire et les essaims sont les principaux produits de la ruche. Les autres produits de la ruche comme la gelée royale, le pollen, le venin et la propolis sont inconnus par la plupart des apiculteurs. b. Produits exploités Le miel est le seul produit de la ruche exploité et vendu par les apiculteurs, pour 95,9%.La cire est rarement produite. Elle est utilisée pour encaustiquer la maison. 2. Quantité produite a. Rendement par ruche La production de miel des apiculteurs est résumée dans le tableau 13. Tableau 13: Le rendement de miel par ruche en kg de brèche

Rendement/récolte Fréquence de récolte Rendement /an

9,01 ± 3,55 5,46 à 12,56 2,22 ± 0,89 1,33 à 3,11 7,23 à 38,97

Source : Auteur [Annexe 16] Selon ce tableau, le rendement moyen par ruche (traditionnelle ou moderne) par récolte est de 5,46 à 12,59 kg de brèche. Le rendement moyen par ruche par an varie de 7,23 à 38,97 kg de brèche. Cette grande différence est due à la taille de la ruche et à la densité de la colonie. Le type de ruche n’intervient pas dans la production. b. Quantité totale approximative La production de miel en brèche de l’ONG HARDI est estimée à environ 8 454,65 kg par an. Après extraction locale1, nous avons environ 5 636,43 litres de miel soit environ 7 891 kg de miel pour une densité de 1,4. Les calculs sont dans l’annexe 16 et l’annexe 17. 3. Qualités a. Hygiène de la récolte Les matériels utilisés pour la récolte sont seulement lavés à l’eau du robinet ou de la rivière. Puis ils sont mis à sec à l’aide de tissus secs ou chiffons. L’hygiène de la récolte est

1 Extraction locale : 1,5kg de brèche donnait 1litre de miel

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Troisième partie : Résultats et discussions dérisoire et a besoin d’une amélioration surtout pour la propreté. La fumée pourra nuire à la qualité du miel et l’hygiène de la récolte apporte aussi une dégradation de la qualité. b. Qualité organoleptique Le miel recueilli est en général de couleur blonde. La nuance tend du jaune claire au rouge foncée suivant la maturité des rayons d’alvéoles (taux d’operculation).Le miel de couleur claire est réputée de meilleure qualité par rapport au miel de couleur foncée. La saveur est sucrée. Quelque fois, une odeur de fumée due à l’hygiène de la récolte est perçue. Des impuretés composées de particules étrangères (feuilles d’anjavidy, cendres) et des débris de larves dus à une récolte tardive et à l’inexistence de grille à reine peuvent affecter la brèche récoltée. C. Commercialisation 1. Finalités du miel a. Quantité consommée Le miel consommé sert surtout à l’alimentation humaine en remplacement du sucre, comme médicament et aux rites coutumiers (circoncision, première coupe des cheveux du bébé). La consommation s’élève à environ 20% du miel produit. b. Quantité commercialisée La vente du miel concerne 80% de la production. La figure 5 résume les différents aspects du miel commercialisé. Figure 6: Les modes de présentation du miel lors de la vente

3%

30% Cuvette

Bouteille Autres 75%

Source : Auteur Selon cette figure, les brèches de miel sont les formes de commercialisation les plus rencontrées avec plus de 75% des modes de présentation du miel. Les miels vendus au marché se présentent en brèche dans des cuvettes. Ceux vendus dans d’autres endroits sont

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Troisième partie : Résultats et discussions conditionnés dans des bouteilles. Les autres formes sont la vente des brèches en petit morceau ou les deux autres formes (en brèche et en bouteille) à la fois. 2. Débouchés actuels Les lieux d’écoulement sont indiqués dans la figure 6. Figure 7: Les lieux d’écoulement du miel

70,00%

60,00%

50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00% Talata Merikanjaka Manjaka Sur place Autres

Source: Auteur [Annexe 18] Selon cette figure 7, le marché de Talata Moronkay est le lieu de vente le plus fréquenté par les apiculteurs. a. Marchés communaux Plus de la moitié des apiculteurs vendent leur miel au marché communal de Talata Moronkay le jour du marché. La vente se fait par pesage et parfois par estimation visuelle. Les clients sont des collecteurs saisonniers1.Ils sont au nombre de trois à Talata. Ils ne sont pas agréés par les autorités étatiques. Ils collectent environ 100 à 200 kg de brèche par jour de marché. Avant l’année 2000, Le CTPA de Manjakandriana faisait la collecte au marché communal de Merikanjaka et d’Ambohimiadana à cause du nombre élevé de ces collecteurs clandestins. Il collecte rarement au marché de Talata. b. Débouchés Les apiculteurs n’ont pas de clients fixes en ce moment. Les clients fixes exigent une production élevée (environ 100kg par semaine). Or les apiculteurs ne produisent qu’environ 10 kg de brèche par mois.

1 Collecteurs saisonniers ne collectent le miel que pendant une partie de la campagne. Ils collectent surtout les poulets ‘’gasy’’ et le porc s’il y en a. Ce sont surtout des intermédiaires ou ‘’mpiantoka’’ 44

Troisième partie : Résultats et discussions c. Autres Débouchés Lors de l’enquête, nous avons recensé : les touristes (surtout pour les apiculteurs près du lac Mantasoa), les visiteurs de foire d’expovente (pour les apiculteurs membres d’une association comme à Ambohitrandriamanitra telle que Vohimanitra ou Manjakamamy), les ouvriers des zones franches d’Antananarivo (miel en bouteille) et les familles (‘’Zanak’ampielezana’’).Ce type de débouché représente environ 20% des acheteurs. 3. Qualité du produit Au marché communal, la qualité du miel est déterminée par la couleur (miel de couleur claire plus cher), par la maturation et par la présentation générale de la brèche vendue (inexistence de larves ou de particules étrangères). 4. Formation des prix Le prix est fonction de la disponibilité en miel c’est-à-dire l’abondance du miel au marché, des acheteurs (demande), de la qualité ainsi que de la concurrence. Les brèches en cuvette se vendent à l’estime ou par pesage. Les miels liquides en bouteille sont vendus au litre. Suivant leur mode de présentation lors des transactions, le prix du miel varie selon le tableau 14 ci-dessous. Tableau 14: Le prix du miel suivant les modes de présentation

Forme de vente Miel en brèche Miel liquide

Mode de vente à l’estime (≈10kg) au poids (kg) en bouteille (1litre)

Prix moyen (Ar) 8 000 à 16 500 1 500 à 2 500 5 000 à 9 000

Prix du kg (Ar) 800 à 1 650 1 500 à 2 500 3 571 à 6 429 Source : Auteur [Annexe 19] *la densité du miel est de 1,4 [GUERRIAT, 1996] D’après ce tableau, nous constatons que le prix de vente varie suivant le mode de présentation et la qualité du miel. Le miel liquide en bouteille est le plus cher. La vente à l’estime est le moins cher. La valeur du miel double de la forme en brèche au miel liquide.

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Troisième partie : Résultats et discussions D. Analyse de la production 1. Issus du miel D’après les enquêtes effectuées au niveau des apiculteurs, le circuit du miel des producteurs pourra être défini comme l’indique la figure 8. Figure 8: Les issus possibles du miel après la récolte

Source : Auteur Selon cette figure, l’autoconsommation du miel est de 20%.Le reste de la production, 80%, est vendu. Le miel a beaucoup d’issus possibles de la production par les apiculteurs à la consommatio n finale. Les collecteurs sont très variés. La majorité est composée par des collecteurs saisonniers non conditionneurs. Le miel suit des voies indéterminées après le marché communal. Cela rend difficile le suivi du circuit du miel.

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Troisième partie : Résultats et discussions 2. Analyse SWOT Le tableau 15 résume l’offre en miel des producteurs de l’ONG hardi en ce moment. Tableau 15: Les différents points essentiels de la production de l’ONG HARDI

ATOUTS FAIBLESSES - Animal indemne de maladies - Ruches modernes non équipées - Miel d’eucalyptus pur - Conduite d’élevage semblable pour - Rendement par ruche traditionnelle tout type de ruche meilleure - Marché restreint

OPPORTUNITES MENACES - Encadrement technique et - Défrichement des boisements financement en matériels par l’ONG d’eucalyptus HARDI - Emergence fulgurant des nouveaux - Ruche traditionnelle comme base concurrents d’amélioration de la production - Marché non identifié - Proximité de la ville d’Antananarivo - Miel réputé trop cher [SAHA-CITE, - Possible zonage des producteurs 2004] - couverture des réseaux - Matériels apicoles chers téléphoniques - Normes sur le traitement et conditionnement des brèches à respecter

Source : Auteur D’après ce tableau, les points forts résident au niveau de l’abeille élevée et de l’environnement. Ils offrent une meilleure production. L’opportunité est l’encadrement de l’ONG HARDI pour l’amélioration de cette production. Les points faibles se trouvent au niveau de la conduite d’élevage et la commercialisation. Le mode de production ainsi que l’hygiène de la récolte sont négligés. Les débouchés connus par les apiculteurs sont restreints.

En bref, le niveau de technicité des apiculteurs est encore faible dans la conduite d’élevage. Cette dernière est la même quelque soit la ruche et leur nombre. Les matériels et la technique utilisés pour l’apiculture sont encore du type traditionnel. Ils ne suivent pas les normes surtout au niveau de la récolte. Le miel récolté est destiné à l’autoconsommation (environ 20% de la production) et à la vente. La commercialisation du miel se réalise au marché communal avec des miels en brèche apportés dans des cuvettes. La vente se fait par approximation ou par pesage. Les miels en bouteille sont rares dans la zone et sont destinés aux consommateurs étrangers. Or, cette forme de vente présente le prix le plus intéressant. Le circuit du miel est resté indéterminé et complexe.

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Troisième partie : Résultats et discussions CHAPITRE II : DEMANDE EN MIEL A. Profil des utilisateurs 1. Typologie Les utilisateurs de miel sont classés selon leur rôle principal dans la filière et leurs utilisations du miel comme l’indique le tableau 16. Tableau 16: Les types d’utilisateurs de miel et leurs actions dans la filière

Marchands/ Collecteurs / Industries Type GMS IAA Détaillants Conditionneurs pharmaceutiques

Revendeur Revendeur Transformateur -Collecteurs -Transformateurs -Conditionneurs -Conditionneurs Rôle

Vente finale Vente Alimentation Vente aux GMS et -Vente finale Utilisation finale humaine hôtels/restaurants -Fabrication des du miel produits cosmétiques et pharmaceutiques

Source : Auteur

2. Approvisionnement Le système de ravitaillement en miel des principaux acteurs commerciaux est résumé comme le montre le tableau 17 ci-après. Les producteurs devront descendre chez les utilisateurs afin de pouvoir écouler leur produit. Les qualités organoleptiques (goût, couleur, fluidité) prennent le pas sur les qualités microbiologiques (analyse au laboratoire).Les utilisateurs ne demandent pas de résultats d’analyse. Les utilisateurs ont une préférence pour les miels de cueillette provenant des forêts. Le prix aux fournisseurs est très variable selon les utilisateurs.

48

Troisième partie : Résultats et discussions

ddddiscussion Tableau 17: L’approvisionnement en miel des acteurs commerciaux Marchands/ Collecteurs / Industries Type GMS IAA Détaillants Conditionneurs pharmaceutiques Fournisseurs :

discussions -type Très variés Collecteurs/conditionneurs Fixes Producteurs Fixes -origine Toute l’île Antsirabe, Fandriana, Ambositra, Fandriana Marchés communaux

riim partie Troisième Manjakandriana, Manakara

-connaissance Au hasard Publicité Hasard Etude préalable -choix Aucune Quantité, qualité, prix Quantité, qualité, Qualité Quantité, qualité, prix prix

Mode d’appro- Distribution par Distribution par fournisseur Distribution par Descente au marché Distribution

Rslas t discussion et Résultats : visionnement fournisseur fournisseur par fournisseur Qualité : -préférence Aucune Miel d’eucalyptus Miel de cueillette Miel d’eucalyptus Miel de palissandre -notions de Fluidité, saveur Tous 1 Humidité, couleur Tous1 qualité -vérification Dégustation, vision Confiance Laboratoire Dégustation, vision Apparence et laboratoire

1

s

49 Humidité, teneurs en eau et en sucre, viscosité, ph, couleur

49

Troisième partie : Résultats et discussions

Marchands/ Collecteurs / Industries Type GMS IAA Détaillants Conditionneurs pharmaceutiques Prix aux fournisseurs : 2 500-3 000 Ar /l 6 000 Ar /l 3 400 Ar /kg 1 800-2 400 Ar /kg 3 400-6 000 Ar /kg -fixation Suivant saison Prix du fournisseur Prix des Cours du miel Prix de revient du concurrents produit fini

-mode de Au comptant Fin du mois Prochain appro Au comptant Après une semaine Troisième partie paiement Contraintes : -exigences Aucune Etiquettes et produits standards Produits standards Produits standards Produits standards

Résultats d’analyse

-réclamations Aucune Aucune Qualité Aucune Retard de livraison

: Résultats et discussions

Source : Auteur

50

50

Troisième partie : Résultats et discussions

B. Demande 1. Préférence a. Type de miel A travers les enquêtes auprès de ces commerçants cibles, nous avons pu sortir deux catégories de miel selon la figure 9: Figure 9: Les différents types de miel

27% Miel d'élevage

55% Miel de cueillette 18% Tout type de miel

Source : Auteur

D’après cette figure, nous avons deux types de miel suivants leur mode de production : le miel issu de la cueillette (miel de forêts primaires notamment le miel de palissandre) et le miel issu de l’élevage (miel d’eucalyptus surtout). Les utilisateurs ont chacun leur propre préférence en miel, sauf les marchands de rues. Le miel issu des cueillettes est malgré tout très sollicité par les utilisateurs. Cela n’empêche pas l’utilisation du miel d’Eucalyptus qui présente la quantité la plus élevée à Madagascar dont la saison de récolte est la plus longue (cinq mois en général contre deux à trois mois pour les cueillettes). b. Qualités requises L’analyse organoleptique est la méthode utilisée pour la classification du miel par la qualité. Elle consiste à apprécier le miel par la vue, le goût et le toucher d’un échantillon lors de l’approvisionnement. Tous les utilisateurs connaissent cette démarche. En plus, ils ont déjà confiance en leurs fournisseurs. 2. Quantité a. Quantité globale consommée D’après une enquête de l’ILO en 2002, la consommation d’Antananarivo est de 0,5kg/ habitant / an, soit environ 551,54 tonnes de miel1. [ANONYME, 2007a]

1 La population d’Antananarivo ville est estimée à 1103085 de personnes en 2008 (Basé sur des données de RGPH en 1993). 51

Troisième partie : Résultats et discussions

b. Besoins mensuels des clients potentiels Les demandes en quantité des utilisateurs sont identifiées dans le tableau 18. Les IAA enquêtées ont cessé temporairement l’utilisation du miel au profit du glucose depuis l’année 2008.Elles importent la solution de glucose d’Afrique du Sud car elles n’ont plus de fournisseurs plus fiables et le prix du glucose est plus bas. Les GMS et les industries pharmaceutiques achètent le miel liquide au producteur à un prix intéressant par rapport aux autres utilisateurs. Tableau 18: Les demandes mensuelles des commerçants et leur prix moyen

Collecteurs/ Industries Type Marchands/détaillants GMS IAA conditionneurs pharmaceutiques 15 Quantité 56-70 466,2 150 483,33 en kg 2800-5600 Niveau de vente 56-70 40-50 - 483,33 - en kg Prix moyen du 2 875 5 375 - 4 420 - kg en Ar Source : Auteur Selon le tableau 18, les besoins mensuels des utilisateurs varient de 56 à 5600 kg de miel. Les industries pharmaceutiques ont le besoin le plus bas (15kg) et le plus élevé (5600kg) selon la grandeur de l’industrie. C. Commercialisation 3. Mode de présentation Le miel vendu par les acteurs commerciaux se présente sous différentes formes selon le tableau 19. Tableau 19: Les modes de présentation du miel à la vente

Marchands/ Collecteurs / Industries GMS IAA Type Détaillants Conditionneurs pharmaceutiques

Produits de -Sirop d’aloès Produits finaux -Miel en brèche Miel en confiserie Miel en pot -Baume à lèvre commercialisés -Miel en bouteille pots (bonbons …) -Miel en pot

Source : Auteur D’après le tableau 17, le produit fini vendu par les utilisateurs pour les consommateurs finaux varient selon le type d’utilisateurs. Le miel vendu est conditionné dans des emballages

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Troisième partie : Résultats et discussions

ou mélangé avec d’autres produits. Néanmoins, les marchands de rue vendent le miel en brèche. Le cliché 5 suivant montre la vente de miel au marché d’Antananarivo par un marchand/détaillant. Cliché 5: La vente de miel et de cire au marché de la capitale

Source : Auteur Sur la photo, les formes de vente du miel au marché sont le miel en brèche dans la cuvette et le miel liquide en bouteille plastique et en verre. A côté du miel, nous voyons la cire de couleur jaune. Les miels conditionnés en pot et présentant des étiquettes sont vendus dans les épiceries, les grandes surfaces et quelques fois les hôtels. Les miels les plus vendus sont les petits pots de 250g ou 300g et le miel liquide en bouteille de 500ml. 4. Prix des produits finis Le prix des produits finis varie selon les types de consommateurs. Ces derniers ont leur propre mode de fixation de prix. Les consommateurs finaux (ménage) achètent le miel auprès des marchants/détaillants qui pratiquent le prix le moins cher du marché. Ce prix est résumé comme suit :  prix chez les marchands de rue : 1 000 Ar la bouteille de 250ml, 2 000 Ar celle de 500ml et 5 000 à 7 000 Ar le litre  prix chez les épiciers à Antananarivo : 2 000 Ar le pot de 300 g (MRF), 7 000 à 8 000 Ar le litre (en vrac)  prix dans les GMS : 1 690 Ar le pot de 250 g (MRF), 3 250 Ar le pot de 300g (TTelo) et 3 290 Ar le pot de 500g (MRF) Le prix du miel n’a pas augmenté depuis 2002.Le miel venant de Manjakandriana (TTelo) est beaucoup plus cher par rapport à celui venant d’Ambositra (MRF) [Annexe 20].

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Troisième partie : Résultats et discussions

CHAPITRE III : PERSPECTIVES DU MARCHE A. Au niveau de la production 1. Les matériels d’élevage a. Les ruches utilisées Le nombre de ruches détenues par apiculteur est encore faible (3 ruches /apiculteurs) surtout comparé à celui trouvé par LAGARDE et RAKOTOVELO en 2004 dans la CR de Merikanjaka (10 ruches/exploitant). Mais il correspond à celui dans les localités de Toamasina et Moramanga. b. Les accessoires et autres matériels utilisés Ils sont les mêmes que ceux recensés par RAKOTOMALALA en 1988 et RANDRIATSARAFARA en 1999. Les apiculteurs utilisent toujours des matériels apicoles non appropriés et archaïques depuis plus de vingt ans. Le coût élevé et l’indisponibilité des matériels apicoles sont parmi les raisons de cet état de fait. 2. La conduite du rucher La conduite d’élevage est semblable quelque soit le type et le nombre de ruches utilisées par les apiculteurs. Les techniques d’élevage sont très archaïques et traditionnelles. Cela favorise l’attaque des ennemis et entraine ainsi la désertion de la ruche par les abeilles et la diminution de la production. La saison pluvieuse (novembre à mars) correspond à une saison morte en apiculture. Aucune intervention des apiculteurs n’est faite alors que c’est la période critique de tous les dangers pour les abeilles [COLIN et MEDORI, 1982]. En plus, l’hygiène de la récolte affecte la qualité du miel. Concernant les ruches modernes, les hausses sont installées au dessus du corps toute l’année. Les travaux du rucher sont aussi les mêmes que ceux trouvés par les deux auteurs cités plus haut. Ils sont semblables quelque soit le nombre et le type de ruche. Ainsi, nous constatons un faible niveau de technicité en apiculture et un manque voire une régression dans la maitrise de l’apiculture. Cela a contribué à la diminution de la production et aussi la commercialisation du miel. 3. La production a. Relation entre le nombre total des ruches et le rendement par ruche Le rendement est faible par rapport à celui trouvé par RANDRIATSARAFARA en 1999. Le manque de soin et d’apport technique dans l’élevage sont parmi les raisons de cette diminution de la production [DELAINE, 1995].

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Troisième partie : Résultats et discussions

Le tableau 18 montre la relation entre le nombre total des ruches et le rendement par ruche ainsi que la fréquence de récolte. Tableau 20: Corrélation entre le nombre total de ruches, le rendement et la fréquence de récolte

Variables Paramètre Nombre total des Rendement par Fréquence de étudiées statistique ruches récolte récolte Nombre total des Pearson 1,000 - - ruches Correlation Rendement par Pearson 0,285 1,000 - récolte Correlation Fréquence de Pearson -0,134 0,218 1,000 récolte Correlation Source : Auteur Les coefficients de corrélation entre les variables ne sont pas significatifs. Donc, il n’y a pas d’interaction. A Madagascar, le rendement est meilleur pour les apiculteurs améliorés ayant un nombre de ruches important et une fréquence de récolte faible. [LAGARDE et RAKOTOVELO, 2004 b]. Nous en déduisons que le rendement par récolte est optimum quand le nombre de ruches augmente et la fréquence de récolte est faible. L’apiculteur consacrera ainsi plus de temps pour les travaux du rucher et les intervalles entre deux récoltes suivront les normes (operculation des rayons à ¾ pour une production optimum). b. Relation entre le type d’apiculteurs et le rendement par ruche La figure ci-dessous illustre cette relation. Figure 10: Relation entre type d'apiculteur et rendement par récolte

(axes F1 et F2 : 100,00 %) 4,5

3,5 Légende : Rendement par récolte

2,5 A : Apiculteurs > -- 1,5 · C B 0,5

-0,5

Axe F2 (39,08 Axe (39,08 F2 %) -1,5 --

-2,5 Fréquence de récolte -3,5 D -4,5 -4,5 -3,5 -2,5 -1,5 -0,5 0,5 1,5 2,5 3,5 4,5

-- Axe F1(60,92 %) -->

Source : Auteur

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Troisième partie : Résultats et discussions

Sur la figure 10, nous avons deux principaux groupes : l’un dans le cercle et l’autre en dehors à rendement meilleur. L’axe F1 représente que l’apiculteur A (apiculteur amélioré) a un rendement faible mais avec une fréquence de récolte élevée. L’individu B (apiculteur traditionnel) a le meilleur rendement mais avec une fréquence de récolte moyenne. Il en est de même pour le groupe C. Nous en déduisons que le type d’apiculteur n’intervient pas sur le rendement et la fréquence de récolte. La conduite d’élevage des apiculteurs est le même pour chaque type et nombre de ruches. Le rendement sera alors fonction de l’environnement (végétation) et de la densité de colonie. Cette situation est similaire et cohérente avec celle de RAKOTOMALALA en 1988. c. La part de la production des apiculteurs de l’ONG HARDI Le tableau 21 ci-après montre la comparaison de la production suivant les zones productrices. Tableau 21: La part de la production de l’ONG HARDI

District de Localités Zones d’étude Manjakandriana

% de l’ONG HARDI 28,98 7,66 Source : Auteur Selon ce tableau, la production de l’ONG HARDI représente 28,98% du total de la zone d’étude. L’ONG HARDI a une production considérable au niveau du district de Manjakandriana.

B. Au niveau de la commercialisation 1. Qualité du miel a. Qualité suivant les classifications du miel au marché Le miel produit par les apiculteurs enquêtés est parmi les meilleurs sur les marchés communaux. La qualité du miel dans ces centres commerciaux dépend surtout de la conduite d’élevage en particulier de l’hygiène de la récolte entreprise par l’apiculteur. b. Qualité suivant les normes nationales Se référant aux normes du BNM, le miel produit est défini comme miel de brèche ou en rayon. Selon le mode de production et d’extraction, il est classé dans la qualité courante. Cette qualité est l’une des plus basses de la catégorie et devra être améliorée surtout au niveau de l’hygiène de la récolte et de l’extraction.

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Troisième partie : Résultats et discussions

c. Qualité suivant les normes internationales Le miel en brèche n’est pas classé en produit exportable. Il faudra extraire le miel des rayons et le mettre dans des fûts en inox ou en pot. En plus l’hygiène de la récolte déclassifie la qualité du miel. Nous devons avoir les résultats d’analyses au laboratoire pour classer. Le miel offert sur le marché est encore à l’état brut et a subi le minimum de changement par rapport à son état naturel. C’est le même constat pour la plupart des produits agricoles ou non commercialisés dans les pays en développement. [ABBOTT, 1987] 2. Quantité offerte Le miel d’eucalyptus comme celui de l’ONG HARDI pourra satisfaire les besoins des consommateurs surtout pour l’alimentation. Le miel des forêts requis par les consommateurs n’est pas disponible en quantité suffisante pour satisfaire les besoins de ces derniers. En fait, sa récolte se fait le plus souvent pendant la saison des pluies (décembre à février). Leur teneur en eau est par conséquent élevée (≥20%) et il y a une risque de dégradation rapide du miel par fermentation. De plus, les zones productrices sont enclavées (Befandriana Nord par exemple) ou loin de la capitale (Manakara). La production de l’ONG HARDI couvre environ 1,43% des besoins d’Antananarivo en miel. Cette production peut en outre satisfaire les demandes en miel des collecteurs/conditionneurs mais pas les instituts pharmaceutiques. 3. Le prix au marché Depuis 2002, le prix du miel est toujours compris dans la même fourchette. Cela peut s’expliquer par la diminution des consommateurs par méconnaissance du produit ainsi que par la différence des circuits d’écoulement du miel. La consommation des ménages par acquisition du miel auprès des amis ou familles favorisent aussi cette stagnation du prix du miel [JEAN PROST, 1979]. Les ménages préfèrent prendre le miel dont ils connaissent l’origine ou au moins qui proviennent des fournisseurs en qui ils font confiance. Cependant, nous avancerons une analyse sur le coût de production du kg de miel au niveau des producteurs. a. Analyse du coût Concernant le coût moyen de la production d’un kilo de brèche, nous l’estimons selon le tableau 22 suivant.

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Troisième partie : Résultats et discussions

Tableau 22: Comparaison du coût de production d’1kg de brèche hors frais de transport en Ar

Producteurs ONG HARDI OMEF Ruche traditionnelle 384,70 359,02 Ruche moderne 1 958,53 1 913,55 Source : Auteur [Annexe 21] D’après ce tableau, nous avons des résultats très bas du coût moyen de production d’un kg sur les ruches traditionnelles pour les producteurs enquêtés par rapport au prix moyen du kilo de brèche de l’OMEF. Par contre, ce coût augmente lors de l’utilisation des ruches modernes Les dépenses pour les ruches modernes sont chères par rapport à l’investissement sur les ruches traditionnelles. Pourtant ces dernières produisent toujours du miel. Le coût pour les ruches modernes est assez élevé par rapport aux ruches traditionnelles car la dépense pour ce type de ruche est importante et sa conduite d’élevage requiert un certain niveau de technicité. Les techniques utilisées et les marchés d’écoulement sont les mêmes. Nous constatons un gaspillage d’argent sur les ruches modernes. Par contre le prix du miel au marché apporte toujours du bénéfice pour les apiculteurs. 4. Les issus du miel Le circuit du miel reste indéfini après leur vente au marché communal. La vente du miel en brèche prédomine encore parmi les formes de vente. Or, ce mode de commercialisation présente le prix le plus bas du miel et sa conservation est difficile. Le miel produit suit le même circuit que celui présenté par le CITE en 2002, et LAGARDE et RAKOTOVELO en 2004b. Les différents consommateurs sont des débouchés possibles si le miel fourni par les apiculteurs est bien conditionné. Les besoins en miel d’Antananarivo ne sont pas encore saturés mais ce sont les fournisseurs qui n’arrive pas à satisfaire la demande des consommateurs. C. Vérification des hypothèses L’hypothèse 1 est vérifiée car la faible technique dans la conduite d’élevage a entrainer une baisse de la production voire la désertion de la ruche. L’hypothèse 2 est aussi vérifiée car la vente de miel pourra contribuer au financement des travaux dans les rizières à partir du mois d’octobre ou à la rentrée des élèves. Il en est de même pour l’hypothèse 3 car le miel a suivi différentes voies d’écoulement de la production à la consommation finale. En plus il y a des voies indéterminées.

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QUATRIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS

Quatrième partie : Recommandations QUATRIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS D’après les résultats sur terrain, nous avons constaté un niveau de technicité faible au niveau de la production de miel ainsi qu’un circuit de commercialisation complexe et mal organisé. Cela entraine un éloignement entre producteur et consommateur favorisant ainsi la variabilité des prix. En voici alors quelques recommandations d’amélioration de la filière miel.

CHAPITRE I : AMELIORATION DE LA PRODUCTION A. Amélioration des techniques d’élevage 1. Formation des apiculteurs Des séances de sensibilisation et formation de base suivies de pratique s’il y a des ruches à proximité sont réalisées depuis le mois d’avril 2008. C’est lors de chaque formation qu’a lieu les inscriptions. Les formations sont axées sur les avantages économiques de l’apiculture ainsi que sur les techniques d’élevage. [Annexe 22]Il faudra continuer ces formations tous les ans. Nous suggèrerons surtout la formation sur la conduite du rucher. 2. Equipements en matériels appropriés La coopération de l’ONG Hardi avec les apiculteurs des quatre communes vise à améliorer le niveau de technicité par les formations et à équiper les producteurs en matériels adéquats. Les matériels sont distribués aux apiculteurs et leurs prix sont remboursés à partir des brèches récoltées en fonction de l’accord avec l’opérateur. [Annexe 23] Le but de cette distribution est la possibilité pour les apiculteurs de fabriquer les matériels apicoles à partir des modèles distribués. Un suivi technique est nécessaire après distribution. 3. Actions à entreprendre sur le rucher a. Actions sur le rucher Celle-ci impliquera les travaux dans le rucher. Comme nous l’avons vu dans la TROISIEME PARTIE, Chapitre I, A.1.3, la solution contre les ennemis et aux problèmes résiderait au niveau de la conduite d’élevage. Ainsi, il faudra surtout augmenter le temps consacré à l’apiculture afin d’avoir plus de temps pour la visite générale du rucher et les entretiens divers.

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Quatrième partie : Recommandations Il faudra établir un calendrier apicole pour les éleveurs afin de raccourcir au plus la saison morte L’élaboration d’une fiche de suivi des producteurs par l’opérateur ou le technicien de l’ONG sera aussi un atout. Nous suggérerons aussi de renforcer l’élevage des reines afin de transmettre aux paysans les techniques de multiplication des colonies et de pouvoir renouveler les reines (colonie sous entendue) tous les 3 ans au plus. b. Hygiène Le miel se dégrade surtout lors des manipulations pendant la récolte [www.apimiel.fr].L’hygiène et la propreté que ce soit celles du rucher ou celles de la récolte devront être rigoureuses. Les accessoires archaïques (vieux chiffons, branches/feuilles d’anjavidy) devront être éliminées et remplacées par des accessoires adéquats propres. Nous suggérons également des matériels adaptés mais hygiéniques pour l’enfumoir, la brosse et le lève cadre. Cela se fera avec un petit investissement pour la ruche qui est largement possible vu le coût de production très bas par rapport au prix de vente. Pour le conditionnement, nous préconisons d’installer une miellerie à Mantasoa de par le nombre d’apiculteurs qui s’y trouvent ; et de plus, le village est servi par une route praticable proche de la RN2.Les clients sont aussi nombreux dans ce village à cause du tourisme autour du lac. c. Amélioration de l’environnement des abeilles Ce sera l’action combinée des apiculteurs et des responsables étatiques. Le but est de permettre aux abeilles de vivre convenablement afin qu’elles produisent beaucoup de miel. Un reboisement d’eucalyptus accompagné d’une mesure sur leur exploitation s’avèrera essentielle. En plus, les apiculteurs pourront aménager des jardins autour de leur habitat. Ces plantes de jardin fleurissent en saison pluvieuse et offrent un apport considérable d’alimentation aux abeilles. En plus, le jardin embellira le paysage. 4. Suivi et évaluation La majorité des projets réalisés à Madagascar s’arrêtent toujours au niveau de la réalisation. L’ « après-projet » est toujours ignoré. Nous proposerons donc de faire un suivi et une évaluation des matériels distribués. Le problème des apiculteurs étant déjà la conduite d’élevage quelque soit le type de ruche (cf. TROISIEME PARTIE, Chapitre I, A.3), il faudra surtout les encadrer quant aux manipulations de ces nouveaux matériels apicoles, pour la majorité d’entre eux. Nous proposons un regroupement des apiculteurs tous les trois mois, avant chaque travail d’entretien de la ruche.

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Quatrième partie : Recommandations B. Organisation commerciale 1. Collecte du miel Elle sera faite par l’opérateur au niveau des producteurs membres. Le prix d’achat se fera suivant le produit récolté. Le tableau 21 montre le prix du miel au sein de l’ONG HARDI. Tableau 23: Le prix des produits au sein de l’ONG HARDI

Prix au producteur Produit Conditions Mode (en Ar) Ruche moderne sous grille à reine Miel en brèche 1600/kg Pesage Ruche traditionnelle

Ruche moderne avec Extraction puis Miel pur 3600/l grille à reine mesure Source : ONG HARDI Ce prix est de 1600 Ar /kg pour le miel en brèche et de 3600 Ar le litre pour le miel liquide. 2. Traitement des brèches L’opérateur collecteur sera muni d’un extracteur transporté dans chaque CR. Les produits récoltés seront transportés et stockées dans un bac d’égouttage à Manjakandriana. Ce sera dans cette ville que se fera le conditionnement du miel en pot ou en bouteille après traitement. En bref, le projet initié aboutira à l’installation d’une miellerie dans la ville de Manjakandriana. Dans un autre cas, nous suggérons de regrouper les apiculteurs d’un même fokontany ou d’une même commune afin qu’ils puissent avoir la possibilité d’acheter un extracteur. 3. Recherche de débouchés Le marché pour cette année sera encore locale c'est-à-dire la ville d’Antananarivo et ses environs. L’opérateur essaiera de satisfaire le marché local avec du miel de meilleure qualité avant de penser à exporter vers les autres pays. Les débouchés préalables seront : le Tsena Zina, l’Homéopharma et une recherche de point de vente est à prévoir.

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Quatrième partie : Recommandations CHAPITRE II : AMELIORATION DE LA COMMERCIALISATION A. Organisation commerciale 1. Au niveau national Le circuit du miel reste difficile à déterminer. Ce qui rend la commercialisation du miel très difficile. Nous proposons alors :  de trouver des débouchés où le circuit sera le plus court possible c'est-à-dire rencontre directe entre producteurs-consommateurs finaux ou tout au moins collecteur/ conditionneur et consommateurs finaux. Exemple : Foire (exposition-vente) Ecotourisme : où le prix est toujours intéressant Point de vente : centres commerciaux pour les produits apicoles (des matériels d’élevage aux produits de la ruche)

 une amélioration de la présentation du miel commercialisé. Cela se produira lors du conditionnement avec des pots ou bouteilles stérilisés (vaporisés dans une marmite par exemple). En plus, il faudra standardiser le miel produit (élimination des miels stratifiés).  une vulgarisation du produit et de ses vertus par des spots publicitaires (dépliants, spots, émissions radiotélévisées)  concernant le prix, il est relatif aux organisations des producteurs qui pourront le fixer. Mais quoi qu’il en soit, le prix sera toujours fonction de la loi de l’offre et de la demande ainsi que de la concurrence. Nous essayerons seulement de vendre sans perte ni bénéfice excessif. 2. Au niveau de l’exportation Les composantes physico-chimiques devront respecter les normes des pays importateurs sans parler du système de traçabilité. Il faut donc procéder à des analyses au laboratoire pour pouvoir exporter vers l’extérieur. L’idéal sera d’avoir une miellerie équipée de laboratoire au moins dans chaque région productrice. Notre miel d’eucalyptus est réputé de bonne qualité [ANONYME, 2007b] grâce à notre environnement mais c’est l’hygiène du conditionnement qui empêche l’exportation de ce produit (la quantité aussi est faible). Mieux vaut alors essayer de satisfaire les Malgaches et les touristes qui nous visitent par un miel de qualité meilleure. Le projet à l’exportation se poursuivra en parallèle car le prix à l’exportation ne diffère pas du tout de celui du prix local.

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Quatrième partie : Recommandations B. Organisation générale de la filière Cela concernera tous les acteurs de la filière apicole cités dans la Partie I, Chapitre III ; ajoutés aux consommateurs et aux producteurs. Nous proposons :  une mise à jour des textes législatifs datant de 1965 concernant le miel et des autres produits de la ruche.  une mise à jour des normes avec tous les membres de la filière (les apiculteurs de brousse n’ont pas pu y participer en 2005 ainsi que les apicueilleurs qui représentent la majorité de la production nationale)  une organisation surtout au niveau des collecteurs qui devront être agréés par les services de l’Etat (Chef de région ou de district)  une consommation de la part surtout des IAA  un appui à la division de l’apiculture pour le recensement et l’évaluation de la filière en vue d’une étude approfondie par les étudiants.  une rationalisation de l’exploitation des forêts par le MinEnvEF car c’est aussi une source de revenu très importante des riverains et leurs abeilles en vivent aussi.  une réouverture des centres de traitement des produits pas seulement pour l’apiculture mais aussi pour les autres produits d’élevage et les fruits  une mise à disposition aux paysans des matériels apicoles à des prix abordables et aussi au développement ou à l’amélioration des conditionnements des marchands de ces produits (surtout à l’hygiène)  une réorganisation de la FENAPI dans laquelle la proportion des membres devra être en fonction de leur pourcentage au niveau national. Exemple : Producteurs : 80% 80 représentants Commerçants : 5% 5 représentants Conditionneurs : 2% 2 représentants

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Conclusion CONCLUSION

A travers les études sur terrain, l’apiculture dans le district de Manjakandriana surtout dans les quatre CR a des potentialités à se développer grâce à l’environnement et à la race d’abeille élevée. Le rendement y est parmi les meilleurs à Madagascar. En plus, elle pourra générer un revenu monétaire appréciable pour les paysans. Mais la faiblesse technique au niveau du mode de production et l’inexistence de débouchés favorables ne motivent pas les apiculteurs .Ce qui a entrainé une baisse de la production. Les matériels utilisés sont archaïques et diminuent la qualité du miel produit. Les techniques apicoles sont les même depuis vingt ans. Ainsi les producteurs de miel auront besoin d’un encadrement technique appuyé par un équipement en matériels apicoles pour améliorer la production .Le regroupement des apiculteurs au sein d’une association s’avère une force pour satisfaire les besoins des consommateurs. Concernant la commercialisation du miel, des groupements d’apiculteurs et des organismes commencent à produire du miel sous emballage muni d’étiquette. Leur prix varie suivant les producteurs et le lieu de vente. La consommation de miel dans la ville d’Antananarivo a diminuée considérablement. Le miel naturel est délaissé actuellement au profit des produits de synthèse surtout pour les industries agro-alimentaires. Une approche directe entre producteurs et consommateurs ainsi que tous les acteurs de la filière sera à revoir. Le développement de l’apiculture est possible dans le district de Manjakandriana ou au moins dans les quatre communes. La végétation et l’environnement en général sont encore favorables à l’expansion de l’apiculture et en particulier de la production de miel. La commercialisation au niveau local est possible. Nous suggérons pour le moment un miel de bonne qualité à un prix raisonnable pour les Malgaches. L’exportation viendra par la suite. L’étude réalisée a traité l’apiculture en général et sa commercialisation au niveau local. Pour s’orienter vers l’exportation, des analyses sensorielle et microbiologique seront nécessaires .Une étude sur l’installation de mielleries aux normes internationales auprès de chaque zone productrice devrait être envisagée pour un traitement et une conservation de miel hygiénique et satisfaisant. Cet ouvrage devra ainsi améliorer la connaissance sur l’apiculture malgache et servir de références à d’autres études ultérieures.

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15. www.zoo-logique.org consulté le 13/02/2009 sur la biologie des abeilles

ANNEXES

ANNEXE 1: Présentation générale de la zone d’étude

CR d’Ambohitrandriamanitra

Chef lieu commune : Ambohitrinibe I Nombre de la population : 10 300 (septembre 2008) Les différentes fokontany (15): Ambohitrandriamanitra, Ambohitrinibe I, Ambohitraivo, Ambohibary, Ambohijatovo, Angondongodona, Andraihoja, Ambohiby, Mahatsara, Ambohinaorina, Ampataka, Amboronosy, Ambohibe, Ambodiala

CR de Mantasoa

Chef lieu commune : Mantasoa Nombre de la population : 10 974 (septembre 2008) Les différentes fokontany (11) : Lohomby, Mantasoa, Masombahiny, Miadamanjaka, Andrefanivorona, Anjozoro, Ambohitravoko, Ambohidandy, Andriambazaha, Ambohitrinibe II, Ambohidahy

CR de Merikanjaka

Chef lieu commune : Merikanjaka Nombre de la population : ~10 000 Les différentes fokontany (10):

CR de Miadanandriana

Chef lieu commune : Ambohitsoabe Nombre de la population : 11 320 (septembre 2008) Les différentes fokontany (14): Ambohitsoabe, Ambohinofono, Ambohitrombalahy, Andandemy, Ambohimanjaka, Mioridrano, Merinarivo, Ambazaha, Ambohitsinanana, Ambohijanahary, Ambodifahitra, Ampanataovana, , Ambohipeno.

i

ANNEXE 2 : les limites géographiques de la zone d’étude

CR Ambohitrandriamanitra Nord CR Miadananandriana Est CR Merikanjaka

Sud CR Sabotsy Manjakavahoaka (District ) Ouest CR

CR Mantasoa

CR Ambatolaona CR Ambatolaona Nord Est CU Manjakandriana CR Antanandava (District Moramanga)

Sud CR Miadanandriana Ouest CR Ambatomanga

CR Merikanjaka CR Beparasy (District Moramanga) CR Ambohitrandriamanitra Nord Est CR Ambohimiadana (District CR Miadanandriana Andramasina)

CR Ambohimiadana (District Sud Ouest CR Ambohitrandriamanitra Andramasina)

CR Miadanandriana Nord CR Mantasoa Est CR Antanandava (District Moramanga)

CR Ambatomanga Sud CR Ambohitrandriamanitra Ouest CR Ankadinandriana

ii

ANNEXE 3 : Les plantes mellifères de la zone d’étude

Nom scientifique Nom malgache J F M A M J J A S O N D (nom vernaculaire) Taraxacum officinale Talapetraka x x x x x x x x x x x x (pissenlit) x x x x Eucalyptus spp. Kininina(eucalyptus) x x x x x x Psidia altisima Dingadingana x Vaccinium Voaramontsina x x x x secundiflorum x x x Acacia pervellei Mimozà (mimosa) x (dentrois) x x x x x Aphloia theaeformis Voafotsy x x Manihot Mangahazo x x x (Manioc) x x Oriza sativa Vary (riz) x x Psidium guyaba Goavy (goyavier) Punica Garana (grenadier) x x x x Citrus aurantium Voasary (oranger) x x Eryobothrya japonica Pibasy (bibassier) x x x x x x Diospyros kaki L. Kaky(plaqueminier) x x x Philippia spp. Anjavidy x Solanum auriculatum Sevabe x x Ilex mitis Hozandrano x x x Macaranga sp Makaranana x x (macaranga) Harunga Harongana x x x x madagascarensis x x Weinmania sp. Lalona x x x Dintinina x x Helianthus Tanamasoandro x x Voarapotra x Sakarivo x x Tsikotrokotroka x x x Isakanjely Helichrysum Rambiazina x x gymnocephalum x Musa parasidiaceae Akondro (bananier) x x x Voamaritampona x x x x

Source : Mr RAMANANJATOVO et l’auteur

iii

ANNEXE 4 : Les données climatiques de Mantasoa Source : Service de la Météorologie Ampandrianomby

Station: Mantasoa Ecole Latitude:19°01'S Longitude:47°50'E Altitude:300m Période:1951-1980 Mois Janv Févr Mars Avril Mai Juin Juille t Aout Sept Oct. Nov. Déc Normale 302,8 265,1 253,7 58,2 34,7 30,5 39,3 40,2 24,3 63,5 169,6 272 Précipitation Nombre de jours 19,6 19,3 22,3 13,4 11,8 12,3 13,3 11,2 8,5 9,8 15 19,3 TN 14,8 15 14,5 13,3 10,8 8,8 8,1 8 9,3 10,7 12,9 14,5 TX 24,1 24,1 23,3 22,4 20,4 18 17,2 17,6 19,9 22,3 23,9 24,1 TM 19,5 19,6 18,9 17,8 15,6 13,4 12,7 12,8 14,6 16,5 18,4 19,3 Température (-) (-) iv TNA 7,6/53 8,8/55 8,8/66 6,5/65 1,7/53 (-) 1/69 0,5/57 0,2/56 0,4/59 2,9/59 4,5/55 8,6/52

TXA 29,2/60 28,5/70 28,0/70 27,6/61 28/65 23,7/59 23,9/72 26,0/63 27,5/72 30,4/58 30,1/56 28,8/63 Humidité 07h 92 94 95 95 94 95 95 94 93 91 90 90 12h 72 73 74 74 72 76 77 73 67 62 63 68 normale 17h 81 81 84 82 83 84 84 80 73 71 76 80 moyenne 82 83 84 84 83 85 85 82 78 75 77 79 Légende : TN : température minimale (°C) TX : température maximale (°C) TM : température moyenne (°C) TNA : température minimale absolue (°C) TXA : température maximale absolue (°C) NJ : nombre de jours

iv

ANNEXE 5 : Les bases de données sur l’élevage dans la zone d’étude

1. Le cheptel bovin BOVINES COMMUNES RACES COMMUNES VACHES LAITIERES NBR ELEVEURS NBR ELEVEURS LAIT (L/AN) AMBOHITRAMANITRA 807 386 38 25 3000 MANTASOA 813 347 142 72 35000 MERIKANJAKA 952 474 28 20 1500 MIADANANDRIANA 783 354 52 29 10000 Total Zone d'étude 3355 1561 260 146 49500 District Manjakandriana 25329 12007 4694 2605 2255500 Source: DRDR Analamanga /CIRDR Manjakandriana/Section Elevage MJK (2008)

2. Le cheptel porcin PORCINES COMMUNES NBR ELEVEURS

Ambohitrandriamanitra 102 66 Mantasoa 147 109 Merikanjaka 87 61 Miadanandriana 156 103 Total Zone d'étude 492 339 District Manjakandriana 6326 2231 Source: DRDR Analamanga /CIRDR Manjakandriana/Section Elevage MJK (2008)

3. Le cheptel avicole VOLAILLES COMMUNES Race locale Poules pondeuses Poulet de chair

Ambohitrandriamanitra 7450

Mantasoa 5500

Merikanjaka 3560

Miadanandriana 4860

Zone d'étude 21370 0 0 District Manjakandriana 1452358 2400 30900 Source: DRDR Analamanga /CIRDR Manjakandriana/Section Elevage MJK (2008)

v

ANNEXE 6 : Les caractéristiques des principaux modèles de ruches modernes

Modèles Nombre de L x H Surface Poids de miel par cadre cadres (mm) (dm2) (kg)

Dadant-Blatt 12 (10) 420 x 267* 11,2 3,7 Voirnot 10 330 x 330 10,9 3,5 Layens 20 310 x 370 11,5 3,7 WBC 10 343 x 203 6,9 2 ,3 Langstroph 10 430 x 203* 8,7 2,9 Source : H. GUERRIAT, 1996 Légendes : L : longueur H : hauteur *la Dadant-Blatt est souvent construite au format 420 x 270 et la Langstroph au format 430 x 210

ANNEXE 7 : Les accessoires d’une ruche moderne

La ruchette : pour l’élevage et la fécondation d’une reine La grille à reine : appareil situé entre le corps et la hausse d’une ruche pour empêcher le passage de la reine d’aller pondre vers la hausse mais tout en autorisant aux ouvrières. Ce qui rendra la qualité du miel meilleure avec une couleur plus claire et pur. Le miel récolté dans la hausse sera démuni de couvain et de larves. En milieu rural, quelque apiculteur essayera de l’adapter car son prix est largement élevé. Le réducteur d’entrée : pour éviter les petits rongeurs ou les ennemis de pénétrer à l’intérieur de la ruche La cage à reine : Cupules en plastique ou en cire : alvéole artificiel pour recevoir les jeunes larves Barrettes porte cupules : la cire est d’abord fondue et coulée sur les barrettes pour faciliter la fixation des cupules qui sont espacées de 7 cm. Le picking (aiguille à greffer): c’est un appareil spécial qui sert à prélever les jeunes larves de leurs alvéoles et de les déposer au fond des cupules déjà fixées.

vi

ANNEXE 8 : Les autres produits de la ruche a. Essaim C’est un groupe d’abeilles composé d’une reine et de plusieurs dizaines de milliers d’ouvrières abandonnant leur ruche surpeuplée pour former une nouvelle colonie. Ainsi, c’est un produit de la ruche mal exploité (voir inexploité) par les apiculteurs malagasy. Il sert pour la multiplication d’une colonie en faisant par la suite un peuplement d’une ruche. b. Gelée royale C’est un produit de la glande hypo pharyngienne et de la glande mandibulaire des ouvrières âgées de 5 – 14 jours lorsqu’elles disposent de pollen, eau, miel et température convenables à l’intérieur de la ruche (Cours en 5ème année Elevage ESSA). C’est surtout l’alimentation des larves de moins de 3 jours et de la reine er se trouve en petite quantité (quelques ml/ruche). Elle est connue surtout pour ses valeurs thérapeutiques et des études sont en cours. c. Autres produits Ce sont les produits inconnus encore par les paysans et méritant d’être exploité. On a : Le pollen : les grains de pollen sont enfermés dans les sacs polliniques des étamines et sont récoltés par la brosse à pollen située à la face interne du métatarse. Ils sont entassés par la suite dans la corbeille à pollen située sur la face externe du tibia de la patte opposée. Le pollen est connu pour ses vertus thérapeutiques comme contre les problèmes digestifs ou génito-urinaires. Sa composition moyenne est de : protides : 20 % (acides aminés libres et protéines), glucides : 35 %, lipides : 5 % et eau : 10 à 12 % [www.wikipédia.com] Venin : secrété par une glande acide et une glande alcaline situées dans l’abdomen des ouvrières. Propolis : produit que les abeilles prélèvent au niveau des bourgeons des plantes et servant au colmatage des fissures des ruches. Elle a des propriétés antibiotiques, anesthésiques et bactériostatiques. La propolis recueillie dans la ruche est constituée globalement de : résines et baumes 50 à 55 % cire 30 à 40 % huiles volatiles ou essentielles 5 à 10 % pollen 5 % matières diverses 5 % La propolis contient également beaucoup d’autres éléments comme des acides organiques, de très nombreux flavonoïdes, des oligo-éléments, de nombreuses vitamines. [www.home.euphonet.be]

vii

ANNEXE 9 : Législation malgache sur le miel

viii

ix

x

ANNEXE 10: La conduite du rucher selon les zones productrices

Le calendrier apicole à Ambositra

Période de l’année Types d’interventions Avril -Entretien des ruches et du rucher -Débroussaillage des environs Mai à Juin - Capture des essaims -Enruchement Juin à Octobre -Pose de la Hausse -Récolte Novembre à Mars -Temps mort au rucher Source : RANDRIATSARAFARA, 1999

Le calendrier apicole à Fianarantsoa

Période de l’année Types d’interventions Décembre à Mars -Contrôle des toits des ruches -Débroussaillage des environs -Préparation et dépôt des ruches piégées fin mars

Avril à Juin -Contrôle des pièges -Capture des essaims -Enruchement

Juillet à Novembre -Préparation à la récolte : contrôle de la ruche tous les jours -Récolte Source : RANDRIATSARAFARA, 1999

xi

ANNEXE 11: Les bases de données sur la situation actuelle de l’apiculture 1. La production de miel des quatre communes selon Saha-Cite en 2003

% Qnté de Importance Qnté de Qnté de miel Communes importance brèche Act. Apic. brèche liquide1 en Act. Apic. En kg En kg kg Merikanjaka 65% 17843 27457 19220 Miadanandriana 90% Mantasoa 35% 9610 12000 8400 Ambohitrandriamanitra Manjakandriana 10% Ambatolaona 4384 1169 1900 TOTAL 100% 43842 30689 1rendement de 70%

Légendes : Act. Apic. : activité apicole Qnté de brèche : quantité de brèche

2. Base des données sur la comparaison de la production (en litres)

2003 2008

Zone d'étude 27453 19450

District de Manjakandriana 43842 73560 Données en 2003 : issues des enquêtes du CITE Données en 2008 : rapport annuel du service de l’élevage

xii

ANNEXE 12: Les qualités physiquo-chimiques du miel requis par le Codex Alimentarius, l’UE et le Canada

Codex Union Alimentarius Canada Européenne Critères de qualité CODEX STAN Règlement sur le miel C.R.C., Directive 12-1981(révisé ch.287.Mis à jour 31/12/2002 2001/110 /CE 2001) ≤20% ≤20% en général ≤20% Dérogation ≤23% miel pour possible pour les industrie Classe Sans Pasteurisé Humidité régions trait tropicales C1 ≤18,6% ≤17,8% C2 ≤20% ≤18,6% C3 ≤20% ≤20% ≥60g/100g ≥60g :100g ≥65g/100g Sucres réducteurs ≥45g/100g ≥45g/100g ≥60g/100g (glucose+fructose) Miel de miellat Miel de miellat Miel de miellat Saccharose ≤5% en général ≤5% en général ≤5% en général Matières ≤0,1% ≤0,1% ≤0,1% insolubles dans ≤0,5% miel ≤0,5% miel ≤0,5% miel pressé l’eau pressé pressé ≤0,8µS/cm ≤0,8µS/cm Conductivité ≥0,8µS/cm ≥0,8µS/cm Pas d’indication électrique Miel de miellat Miel de miellat ≤50 méq/kg ≤50 méq/kg Acidité libre ≤80méq/kg miel ≤40méq/kg pour industrie Après traitement Après traitement et/ou mélange : et/ou mélange : ≥8 schade ≥8 schade sauf miel pour ≥3schade l’industrie Après conditionnement et Indice de diastase Si faible teneur mélange : naturelle en ≥3schade ≥8 (échelle Gothe) si enzymes Si faible teneur HMF≤40mg/kg naturelle en enzymes et HMF ≥3 (échelle Gothe) si ≤15mg/kg HMF≤15mg/kg Après traitement Après traitement et/ou mélange : et/ou mélange : ≤40mg/kg ≤40mg/kg sauf miel pour HMF industrie ≤80mg/kg pour ≤80mg/kg pour miel ou mélange miel ou mélange de miel de région de miel de région tropicale tropicale

xiii

Codex Union Alimentarius Canada Critères de Européenne CODEX STAN Règlement sur le miel C.R.C., qualité Directive 12-1981(révisé ch.287.Mis à jour 31/12/2002 2001/110 /CE 2001) Recherche en Recherche en Recherche en cours Métaux lourds cours cours Recherche en Recherche en Recherche en cours Pesticides cours cours Produits Recherche en Recherche en Recherche en cours vétérinaires cours cours Source : Réseau SOA (2008)

ANNEXE 13: L’appréciation du miel d’Eucalyptus au marché

Selon le CTPA Manjakandriana, le prix du miel varie suivant sa qualité qui est la suivante :  Hygiène : la présentation générale de la brèche et sa propreté  Pureté : inexistence de larves d’abeilles ni de pollen. Cela se vérifie préalablement par la couleur de la brèche. Si elle tend vers un noir ou rouge foncé, elle est plein d’impureté car des couvains sont présents sur les alvéoles. alors sa qualité est basse et son prix le plus bas  Maturation : l’operculation des alvéoles devra atteindre au moins 70%  Miel fraichement récolté : le miel d’eucalyptus a la propriété de se cristallisé (solidification) rapidement. Donc un miel frais ne présente pas cette cristallisation  Couleur : pour le miel d’Eucalyptus, on a les qualités suivantes Première qualité : brèche de couleur jaune claire issue généralement des ruches modernes et de la première récolte Deuxième qualité : brèche de couleur jaune foncée Troisième qualité : brèche de couleur jaune rouge issue d’une récolte tardive avec des larves et couvains en abondance

xiv

ANNEXE 14: Base de données sur les nombres de ruches des apiculteurs selon leur localité Les données sont celles de l’opérateur de la filière miel au sein de l’ONG hardi et recoupée au cours des enquêtes sur terrain dans les 4 communes. Le nombre de ruches actuel sont utilisés. Pour le nombre de ruches probables, ces données entrent dans l’action de l’ONG Hardi pendant 5 ans. CR d’Ambohitrandriamanitra Nombre d’apiculteurs : 35 NOMBRE DE RUCHES NOM Communes ACTUEL PROBABLE Trad. Mod Total Trad. Mod Total RANDRIATSITOHAINA Ambohitrandriamanitra 4 2 6 6 6 12 RAVAO Ambohitrandriamanitra 2 0 2 6 6 12 RAKOLINIRINA Ambohitrandriamanitra 0 0 0 6 6 12 RAKOTONIAINA Ambohitrandriamanitra 3 2 5 20 20 40 RANDRIAMBOLOLONA Ambohitrandriamanitra 3 0 3 3 3 6 RASOA Ambohitrandriamanitra 1 0 1 2 2 4 RANDRIANASOLO Ambohitrandriamanitra 1 0 1 2 2 4 RAVONIARISOA Ambohitrandriamanitra 0 0 0 1 1 2 RANDRIAMANANJARA Ambohitrandriamanitra 9 0 9 0 3 3 RAKOTOARISON Ambohitrandriamanitra 0 0 0 3 3 6 RANAIVOARISOA Ambohitrandriamanitra 7 0 7 4 4 8 RANDRIANARIVONY Ambohitrandriamanitra 1 0 1 3 3 6 RAHARIMANARIVO Ambohitrandriamanitra 1 0 1 2 2 4 RAVAOARISOA Ambohitrandriamanitra 0 4 4 6 10 16 RALAMBOARISON Ambohitrandriamanitra 0 0 0 2 2 4 RANDRIANARIVELO Ambohitrandriamanitra 0 0 0 2 2 4 RAZANADRAKOTO Ambohitrandriamanitra 0 0 0 2 2 4 RANDRIANARIVONY Ambohitrandriamanitra 0 0 0 2 2 4 JULIANS Ambohitrandriamanitra 0 0 0 5 5 10 RASOLOMANDINBY Ambohitrandriamanitra 0 0 0 3 3 6 RAKOTONDRABE Ambohitrandriamanitra 2 0 2 3 3 6 RAKOTOARIMANANA Ambohitrandriamanitra 7 0 7 3 3 6 RAHARIMINO Ambohitrandriamanitra 0 1 1 2 2 4 RAKOTOMAHEFASOA Ambohitrandriamanitra 1 0 1 1 1 2 RANDRIANADRASANA Ambohitrandriamanitra 3 15 18 10 3 13 RAKOTOARIMANANA Ambohitrandriamanitra 1 0 1 2 2 4 RAVELOJAONA Ambohitrandriamanitra 3 0 3 3 3 6 RANDRIAMBOLOLONA Ambohitrandriamanitra 1 0 1 3 3 6 HERINASANDRATRA Ambohitrandriamanitra 5 0 5 3 3 6 RANDRIANAIVO Ambohitrandriamanitra 2 0 2 3 3 6 RANDRIANJAKA Ambohitrandriamanitra 2 0 2 2 2 4 RANAIVOSON Ambohitrandriamanitra 2 0 2 2 0 2 RAFARASOA Ambohitrandriamanitra 10 0 10 5 0 5 RAZAFIARISOA Ambohitrandriamanitra 0 0 0 2 2 4 RANDRIAMANANTENA Ambohitrandriamanitra 10 0 10 0 5 5 TOTAL 81 24 105 124 122 246

xv

CR de Mantasoa Nombre d’apiculteurs : 34 NOMBRE DE RUCHES NOM Communes ACTUELLES PROBABLES Trad. Mod Total Trad. Mod Total RAZANAJATO Mantasoa 1 0 1 2 2 4 RAMANANTSOA Mantasoa 3 0 3 3 3 6 RANDRIAMIALISON Mantasoa 0 0 0 1 1 2 RAKOTONDRANIVO Mantasoa 11 0 11 1 1 2 RAKOTOARIZAFY Mantasoa 15 0 15 0 0 0 RAKOTOARIZAFY Mantasoa 1 0 1 2 2 4 RAKOTOARISOA Mantasoa 1 0 1 3 3 6 RAMAROVONITRA Mantasoa 3 0 3 3 3 6 RANDRIAMANANA Mantasoa 0 0 0 1 1 2 RABEARIMANANA Mantasoa 4 0 4 1 1 2 RAKOTOZANANY Mantasoa 6 0 6 2 2 4 RAZANANAHARY Mantasoa 0 0 0 3 3 6 RAKOTONINDRIANA Mantasoa 2 0 2 2 2 4 RANARISON Mantasoa 4 0 4 6 6 12 RANAIVO Mantasoa 0 0 0 5 5 10 RAMAHANDRISOA Mantasoa 3 0 3 3 3 6 RAKOTOMANDIMBY Mantasoa 0 0 0 5 5 10 RATSIMBAZAFY Mantasoa 3 0 3 3 3 6 MANO Mantasoa 15 0 15 2 2 4 RAKOTOMANDIMBY Mantasoa 2 0 2 1 1 2 RANDRIANANJASOA Mantasoa 2 0 2 1 1 2 ANDRIAMIALISOA Mantasoa 1 0 1 2 3 5 RAVAOMALALA Mantasoa 0 0 0 3 3 6 RAKOTOARISOA Mantasoa 0 0 0 3 3 6 RAFENOMANANA Mantasoa 0 0 0 3 3 6 RANDRIANARIVO Mantasoa 0 0 0 3 3 6 RAKOTOARISOA Mantasoa 4 0 4 0 4 4 RAKOTOZENANTSOA Mantasoa 0 0 0 10 10 20 RANAIVO Mantasoa 4 0 4 0 4 4 RAKOTOMALALA Mantasoa 2 0 2 1 1 2 RIVO Mantasoa 2 0 2 1 1 2 RAZANAKOLONA Mantasoa 0 0 0 2 2 4 RAKOTOMIARY Mantasoa 0 0 0 1 1 2 RATIARAY Mantasoa 0 0 0 2 2 4 TOTAL 89 0 89 81 90 224

xvi

CR de Merikanjaka Nombre d’apiculteurs : 16 NOMBRE DE RUCHES NOM Communes ACTUEL PROBABLE

Trad Mod Total Trad Mod Total RANDRIANJATOVO Merikanjaka 0 0 0 20 20 40 RASOLOARIMANGA Merikanjaka 20 0 20 0 20 20 RADO Merikanjaka 3 0 3 10 10 20 RANDRIANJANAHARY Merikanjaka 12 0 12 20 20 40 RAZANAJATOVO Merikanjaka 5 0 5 1 5 6 ARSENE Merikanjaka 5 0 5 5 10 15 ANDRIATIANA Merikanjaka 4 0 4 6 10 16 RANDRIAMANANTENA Merikanjaka 1 0 1 2 2 4 RAKOTONIMANANA Merikanjaka 0 0 0 2 2 4 RAKOTOZAFY Merikanjaka 1 2 3 4 4 8 RAVALOMANANA Merikanjaka 2 0 2 3 5 8 RAKOTONDRAMANGA Merikanjaka 0 0 0 5 5 10 RAHARISOA Merikanjaka 0 0 0 10 10 20 RANDRIANARISON Merikanjaka 0 32 32 0 0 0 RAHARISON Merikanjaka 0 10 10 0 0 0 RADANY Merikanjaka 40 10 50 0 20 20 TOTAL 93 54 147 88 143 231

xvii

CR de Miadananandriana Nombre d’apiculteurs : 28 NOMBRE DE RUCHES NOM Communes ACTUEL PROBABLE Trad Mod Total Trad Mod Total RANDRIALISON Miadanandriana 1 0 1 5 5 10 RAMIANDRISOA Miadanandriana 1 0 1 5 5 10 RAHOLIJAONA Miadanandriana 1 1 2 5 5 10 RAMAROJAONINA Miadanandriana 1 0 1 6 6 12 RAKOTOVONIMANITRA Miadanandriana 0 0 0 5 5 10 RANDRIANANTOANINA Miadanandriana 1 0 1 4 4 8 RAVALOHERY Miadanandriana 0 10 10 5 5 10 RAKOTOARIJAONINA Miadanandriana 4 2 6 5 5 10 RAMANANJATOVO Miadanandriana 0 4 4 5 5 10 RAVONIMALALA Miadanandriana 2 0 2 5 5 10 RASOAZANANINDRIANA Miadanandriana 2 0 2 5 5 10 RAKOTONIRINA Miadanandriana 1 0 1 3 3 6 RABENJANAHARY Miadanandriana 1 0 1 4 4 8 RAVOAHANGINIRINA Miadanandriana 3 0 3 1 4 5 RANDRIANASOLO Miadanandriana 15 0 15 2 2 Non identifié Miadanandriana 0 0 0 1 1 2 RAKOTOARISOA Miadanandriana 2 0 2 3 5 8 RAZANADRAKOTO Miadanandriana 1 0 1 3 3 6 RAFERANIAINA Miadanandriana 1 0 1 3 3 6 RAFALIMANANA Miadanandriana 2 0 2 1 1 2 Non identifié Miadanandriana 7 0 7 8 15 23 RADEZY Miadanandriana 17 0 17 5 5 10 Non identifié Miadanandriana 0 0 0 5 5 10 Non identifié Miadanandriana 0 0 0 5 5 10 RANDRIANANDRASANA Miadanandriana 0 0 0 1 1 2 RANDRIANANDRASANA Miadanandriana 0 0 0 1 1 2 RAZAFINDRABE Miadanandriana 0 0 0 1 1 2 RAZAIARISOA Miadanandriana 3 0 3 2 2 4 TOTAL 66 17 83 102 116 218

Légende : Trad. : traditionnel Mod : moderne

xviii

ANNEXE 15: Les fiches d’enquêtes 1. Questionnaire pour les producteurs COMMUNE Fokontany :

I. Identité de l’informateur Nom : …………………………………………… Sexe : M / F Place dans le ménage :……………………… Nombre de personne dans le ménage :……. Activité ou profession :………………………….. Apiculture est une activité principale ?  Oui : Combien de temps y consacrez-vous ?  Non : Quelle est la place de l’apiculture ? Expériences en apiculture : Etes-vous membre d’une association paysanne ?  Oui : Depuis quand ?  Non : Pourquoi ?

II. Informations sur l’apiculture 1. Sur les abeilles  Espèce élevée :……………..  Ennemis : Nom :………………. Période d’attaque :……………….  Période d’activités maximales ou butinage maximale :  Période d’activités minimales :

2. Sur le rucher a. Nombre de ruches :…. Types de ruche :……………….. - Avantages ? -Inconvénients ? b. Accessoires disponibles :  Hausse ? Oui ou Non  Enfumoir ? Oui ou Non  Voile d’apiculteur ? Oui ou Non  Lève cadre ? Oui ou Non  Brosse à abeille ? Oui ou Non  Grille à reine ? Oui ou Non  Cage à reine ? Oui ou Non c. Emplacement du rucher :  Proche :…………….  Loin :…………….. d. Conduite du rucher :  Avez-vous une fiche/calendrier sur le rucher ? Oui ou Non

xix

 Essaim : -origine : Sauvage ou Artificiel ? -mois d’essaimage :……… -fréquence annuelle :…….  Surveillances ? Oui ou Non  Fréquences (par mois)  Visite générale ? Oui ou Non Si Oui, la durée de la visite et sa fréquence :………………………………..  Quels sont les sujets de votre visite ?......

III. Informations sur les produits de l’apiculture 1. les produits de la ruche exploitée : (à ranger) Miel, cire, gelée royale, propolis, pollen, venin, essaim 2. le miel a. la production  type de miel :  quantité par ruche :  paramètres ou signes pour la récolte :  mois de récolte :  fréquence de récolte/ruche/an : b. l’extraction  Manuelle ou Extracteur ?  Matériels disponibles : Nature :

 Pressage et tamisages ? Oui ou Non  Egouttage ? Oui ou Non  Maturation ? Oui ou Non  Rendement :  Salle d’extraction :  Conservation et stockage : bidon fût seau c. la commercialisation  Quantité consommée :  Quantité à vendre :  Quantité vendue :  Couleur du miel vendu :  Comment fixerez-vous le prix de vos produits ? -en fonction du prix des concurrents -en fonction de la disponibilité sur marché -en fonction du coût de production -autres  Les formes des produits proposées sur le marché Formes ou Proportion Coût estimé de Prix proposé sur Lieu de vente Aspects la production le marché

xx

 Les formes les plus vendues/demandées sur le marché : Bouteille de ….litre Bocal de ….kg Brèche de …. Kg  Avez-vous des clients fixes ? Oui ou Non Si Oui : Formes ou Aspects Types de clients Prix de vente Période de vente

Si Non, pourquoi ?

 Etes-vous satisfait de la vente de ces produits ? Oui ou Non

IV. Les plantes mellifères Connues par l’apiculteur et se trouvant sur place Nom vernaculaire Période de floraison Type de végétation

V. Problèmes rencontrés sur l’apiculture et propositions d’amélioration de l’élevage par l’apiculteur :………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………….

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2. Questionnaire pour les marchands/détaillants de rue (commerçants I)

APPROVISIONNEMENT

1-Produits : Miel en Brèche Miel liquide Cire Besoins en kg/l : Prix aux fournisseurs : Fournisseurs :

2-Mode de ravitaillement : Transport Fréquence/an Matériels utilisés :

3-Contraintes Type : Couleur Odeur Fluidité : Pureté : Propreté :

TRAITEMENT

COMMERCIALISATION

1-Vente Produits finis : Prix moyen : Niveau de vente : Kg/l par an/mois Satisfaction de vente :

2-Clients : Type : Fréquence : Produits plus vendus

3-Attente des clients : Qualité des produits : Prix

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3. Questionnaire pour les autres utilisateurs (commerçants II)

QUESTIONNAIRES POUR LES CLIENTS POTENTIELS

I. Renseignements sur le client : 1. Identité de l’informateur Nom :…………………………………………... Profession : 2. Identité du client Nom :…………………………………………… Année de création : Forme juridique: Secteurs/domaines d’activités : Place dans la filière apicole : Consommateurs finaux Collecteur/distributeur Restaurateur Marchand/détaillant Transformateur (industrie) Autres

II. Renseignements sur la consommation : 1. des produits apicoles achetés aux producteurs  Quels sont les produits que vous utilisez ? Brèche Cire Venin Miel pur Gelée royale Autres

 Pouvez-vous nous donner une estimation de vos besoins en ces produits ? Produits Besoins approximatifs Période d’utilisation

 Comment les stockez-vous ? Salle de stockage Conditions sur l’étiquette Salle spéciale Disponibilité de l’espace N’importe où

 A quel (s) fin(s) utilisez-vous ces produits ? consommation finale matière première vente autres

2. des produits offerts sur le marché  Quels sont les produits que vous proposez sur le marché ? Brèche de miel Cire Miel emballé Produits transformés Autres

 A quel prix les vendez-vous ? Produits proposés Quantité produite Prix sur le marché

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 Comment fixez-vous les prix ? Disponibilité Prix des concurrents Saison Prix des carburants

 Quels sont les produits les plus demandés par les clients II? Produits proposés Quantité vendue Période de vente

 Où écoulez-vous vos produits ? Notre centre commercial Grande surface Au marché Collecteur/preneur

 Vendez-vous du miel ? Tous les jours Disponibilité du produit Slt les jours de marché Saison

 Quelle est la période de vente maximale ? Tous les jours Saison de pluie Aucune Slt les jours de marché Saison sèche

 Quelle est la période de vente minimale ? Tous les jours Saison de pluie Aucune Slt les jours de marché Saison sèche

III. Renseignements sur l’approvisionnement :  Avez-vous déjà des fournisseurs fixes ? Si Oui, Sont-ils sous contrat ? Oui ou Non Produits fournis Fournisseurs Prix d’acquisition Période d’acquisition

Si Non, pourquoi ?  Où faites-vous votre approvisionnement ? Producteurs Au marché collecte/appui Organisme de Collecteur privé Autres

 Comment avez-vous connus votre fournisseur ? Annonce/appel d’offre Organisme de dvpt Hasard Publicité Affinité Autres

 Avez-vous des préférences particulières sur les miels ? Miel de niaouli Miel de cueillette Aucune Miel de litchi Miel d’eucalyptus Autres

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 Quel(s) critère(s) choisissez-vous vos fournisseurs ? Qualités de ses produits Quantité + qualité Tout Quantité offerte Son prix abordable Aucun critère

 Connaissez-vous les qualités d’un ’’ bon miel’’ ? Humidité Fluidité Couleur Teneur en sucre réducteur Viscosité Autres

 Comment les testez-vous ? Au labo Déjà confiant Apparence aux réceptions

 Quel est le mode d’approvisionnement ? Descente chez fournisseur Présence d’un distributeur Distribution /fournisseur

 ? Comment fixerez-vous le prix chez les fournisseurs Prix du fournisseur Prix des concurrents Autres

 Comment payez-vous les fournisseurs ? Au comptant Après écoulement des Autres produits Prochain approv. Premier/dernier du mois

 Utilisez-vous le système bancaire pour le payement des fournisseurs ? Oui Fonction de l’accord Non

 Avez-vous des contrainte ou exigences sur les produits fournis Étiquetage Résultats Autres d’analyse/contrôle Standardisation des produits

 Avez-vous déjà fait des réclamations sur les produits fournis ? Quantité insuffisante Retard de livraison Qualité

 Quelle(s) mesure(s) prendrez-vous ? Avertissement Suspension des approv. Nouveau fournisseur Diminution des approv. Arrêt de la production Aucune sanction

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ANNEXE 16: La production par ruche

Le rendement par récolte et fréquence par ruche (kg)

N Minimum Maximum Mean Std. Deviation

Rendement par 40 3,50 20,00 9,0125 3,5455 récolte Fréquence de 40 1,00 5,50 2,2125 ,8907 récolte Valid N 40 (listwise) Source : Auteur N étant le nombre d’apiculteurs enquêtés, les nouveaux apiculteurs ne sont pas considérés (17).

Pour le rendement, nous avons pris : 9,0125 – 3,5455 = 12,558 kg 9,0125 + 3,5455 = 5,467 kg

Pour la fréquence de récolte, nous avons : 2,2125 – 0,8907 = 1,3218 2, 2125 + 0, 8907 = 3, 1032

Nous en déduisons la production moyenne par ruche par an à : 12,558 x 3,1032 = 38,9699 kg 5,467 x 1, 3218 = 7,2263 kg

ANNEXE 17: Bases de données sur les calculs de rendement et l’estimation de la production

Quelque soit le type de ruche utilisée (traditionnelle ou moderne), on avait pour chaque ruche :  Rendement par récolte : 9,0125 ± 3,5455kg de brèche  Fréquence de récolte : 2,2125 ± 0,8907  Soit 9,0125 x 2,2125 = 19,9402 kg de brèche par ruche par an Le nombre total des ruches est de 424. Nous estimons alors la production de l’ONG Hardi à : 19,9402 x 424 = 8 454,6448 kg de brèche par an. Le rendement à l’extraction lors de l’enquête était de 1,5 kg de brèche pour avoir 1 litre de miel. Cela donnait une production annuelle approximative de 5 636,4298 litres de miel d’Eucalyptus. Pour un rendement à l’extraction de 70%, on aura une production estimée à 5 918,2514 litres de miel d’Eucalyptus.

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Les quantités moyennes de miel par récolte Source : Auteur Quantité (kg) Fréquence Quantité (kg) Fréquence Type Type Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne d'apiculteur d'apiculteur Trad1 8,5 3 TradAm1 17,5 3 Trad2 6,5 2 TradAm2 9 3 TradAm3 10 1 Trad3 6 1 TradAm4 10 2 Trad4 15 2,5 TradAm5 9 2 Trad5 6,5 2 TradAm6 5 2 Trad6 5 1 Am1 15 1 Trad7 10 3 Am2 9 2 Trad8 8,5 3 Am3 8,5 2 Trad9 10 3 Am4 11 2,5 Am5 7,5 2 Trad10 3,5 5,5 Am6 12,5 2 Trad11 10 2 Am7 12,5 2 Trad12 8,5 2 Trad13 6 2 Trad14 8,5 1,5 Légende Trad15 8,5 2 Trad : Apiculteur traditionnel Trad16 11 2 TradAm : Apiculteur traditionnel amélioré Am : Apiculteur amélioré Trad17 9 2,5 Trad18 4,5 1,5 Trad19 7 1 Trad20 6 3 Trad21 8,5 2 Trad22 4 2 Trad23 7 2 Trad24 20 4 Trad25 12,5 3,5 Trad26 5 1 Trad27 8,5 2

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Annexe 18: Les différentes sortes de commercialisation du miel Formes vendues Type d'apiculteur Cuvette Bouteille Autres Trad1 1 0 0 Trad2 1 0 0 Légende Trad3 0 1 0 Trad : Apiculteur traditionnel Trad4 1 0 0 TradAm : Apiculteur traditionnel Trad5 1 0 0 amélioré Trad6 0 0 0 Am : Apiculteur amélioré Trad7 1 0 0 Trad8 0 1 0 Trad9 1 0 0 Trad10 1 1 0

Trad11 1 0 0

Trad12 1 0 0 Trad13 1 0 0 Trad14 1 0 0 Trad15 1 0 0 Trad16 1 0 0 Trad17 0 1 0 Trad18 0 0 1

Trad19 0 0 0

Trad20 1 0 0 Trad21 1 0 0 Trad22 1 0 0 Trad23 0 1 0 Trad24 1 1 0 Trad25 1 1 0 Trad26 0 0 0

Trad27 1 0 0

TradAm1 1 1 0 TradAm2 1 0 0 TradAm3 1 0 0 TradAm4 1 0 TradAm5 1 0 0 TradAm6 1 0 0 Am1 1 1 0

Am2 1 0 0

Am3 1 0 0

Am4 1 1 0 Am5 1 0 0 Am6 1 0 0 Am7 0 1 0 Total 30 12 1 Source : Auteur

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ANNEXE 19:Base de données sur les prix du miel

Type Prix de vente (Ar) d'apiculteur Cuvette (10kg) Kilo Litre Trad1 1600-1800 Trad2 1500-2000 Trad3 1500-2000 Trad4 1500-2000 Trad5 1500-2000 Trad6 2000 Trad7 1600-2000 Trad8 5000- 5500 Trad9 2000- 2400 Trad10 2000-2500 7000- 8000 Trad11 2000 Trad12 1500-1600 Trad13 2000 Trad14 6000-10000 Trad15 1500- 2000 Trad16 12000- 15000 Trad17 8000 Trad18 8000-10000 Trad19 2000 Trad20 2500 Trad21 1500-2000 Trad22 1600 Trad23 6000- 7000 Trad24 2000- 2500 5000 Trad25 1800-2000 8000 Trad26 2000 Trad27 1500-2000

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Prix de vente (Ar) Type d'apiculteur Cuvette (10kg) Kilo Litre TradAm1 1800-2000 TradAm2 1600-2000 TradAm3 1700-2000 TradAm4 8000 TradAm5 2000 TradAm6 1500-2000 Am1 2000 6000 Am2 1500-2000 Am3 1500-2000 Am4 15000- 18000 7000- 8000 Am5 1500- 2000 Am6 2000 Am7 6000- 9000 Source : Auteur

Légende Trad : Apiculteur traditionnel TradAm : Apiculteur traditionnel amélioré Am : Apiculteur amélioré

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ANNEXE 20: Les références des demandes et prix de vente des utilisateurs

La densité du miel prise est de 1,4. Un litre de miel pèse alors 1,4kg  Marchands/détaillants : niveau de vente : 1,5 à 2 l/j soit 40-50 l/mois ou 56-70kg/mois Prix moyen du litre : 4 000 Ar Prix moyen estimé du kilo : 2 875 Ar  GMS : besoin moyen annuel : 4 000l soit 333 l/ mois soit 466,2kg/mois Niveau de vente : 110-150 pots de 300g par mois soit 33-45kg et quelques pots de soit 40-50kg/mois Prix moyen du litre : 7 000 – 8 000 Ar Prix moyen estimé du kilo 5 000 – 5 714 : Ar soit 5 357 Ar pour une marge de bénéfice de 15-20 %  IAA : besoin moyen annuel : 1850 kg soit 150 kg/mois  Collecteurs/conditionneurs : besoin moyen annuel : 5,8tonnes de brèches Soit 483,33 kg/mois Niveau de vente : 3,5 tonnes de miel emballé/an Soit 292kg/mois Prix de vente estimé du kilo: 4 285,6 Ar - 4 553,45 Ar Soit 4 419,525 Ar en moyenne (Les prix sont déduits de la marge de bénéfice des GMS qui est de 15-20%)  Industries pharmaceutiques : Besoin moyen mensuel : 15l (Bioarôma) 2 000 - 4 000l (Homéopharma) Besoin en kilo : 21kg et 2 800 – 5 600 kg Niveau de vente : 7 500 pots de sirop à base d’aloe

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ANNEXE 21: Les coûts de production d’un kilo de brèche des ruches 1. Coût de production d'un kg de brèche d'une ruche traditionnelle Prix unitaire Prix total Durée d'utilisation Matériels Nombre Amortissement (Ar) (Ar) (ans) Ruche: -planche 2 000 1 2000 5 400 -clou 3 000 125g 375 5 75 -marteau 5 000 1 5000 10 500 Essaim 5 500 1 5500 2 2750 Vieux chiffons 0 Feuilles d'anjavidy 0 Entretiens:-ruche 2 500 0,125 312,5 1 312,5 (MO) -récolte 2 500 0,0625 156,25 1 156,25 Cuvette 6 000 1 6000 3 2000 Ticket de marché 500 3 1500 1 1500 TOTAL 27000 20843,75 7693,75 Source : Auteur

Légende : MO : mains d’œuvre  Ruche : Planche de 4m à 2 000 Ar l’unité pour une ruche d’environ 45 cm x 20 cm Le kilo du clou s’achète à 3 000 Ar  L’essaim s’achetait au marché ou dans les villages à 5 000 à 6 000Ar. Lors de l’enquête, les apiculteurs achetaient de l’essaim tous les ans. Mais on avait pris comme 2 ans la durée de vie d’une colonie dans la région.  Les vieux chiffons et les feuilles d’anjavidy sont déjà amortis  La récolte se fait en moyenne 3 fois par ruche  L’entretien des ruches est celui de l’enquête du SAHA en 2003.La journée s’élevait actuellement à 2 500 Ar Pour une production de 9,01 kg de brèche par récolte et 2,22 récoltes soit environ 20 kg en une année, nous avons comme un coût moyen de production : 384,70 Ar par kg de brèche [production issue de l’enquête] Pour une production de 15 litres par an, après extraction de 70 %, soit 21,43 kg de brèche, nous avons comme coût moyen de production : 359,02 Ar par kg de brèche [production moyenne de l’OMEF, 2007]

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2. Coût de production d'un kg de brèche d'une ruche moderne

Prix unitaire Prix total Durée d'utilisation Matériels Nombre Amortissement (Ar) (Ar) (ans) Ruche moderne vide 200 000 1 200000 5 40000 Essaim 5 500 1 5500 2 2750 Cire gaufrée 2 000 10 20000 5 4000 Grille à reine 30 000 1 30000 5 6000 Entretiens:-ruche 2 500 0,125 312,5 1 312,5 -récolte 2 500 0,0625 156,25 1 156,25 Enfumoir 30 000 1 30000 5 6000 Brosse 2 000 1 2000 3 666,67 Masque 6 000 3 18000 3 6000 Lève cadre 1 500 1 1500 3 500 Couteau 1 000 1 1000 5 200 Cuvette 6 000 1 6000 3 2000 Ticket de marché 500 4 2000 1 2000 TOTAL 289 500 316468,75 70585,42 Source : Auteur

Les prix indiqués pour les matériels et accessoire étaient issus de l’entretien avec l’opérateur de l’ONG HARDI. Nous avons essayé de comparer les prix mais le vendeur de matériels apicoles Sunthésis Imerin’Afovoany (Antananarivo) n’avaient pas les renseignements requis lors de la visite. La fréquence de récolte était de 4 par ruche. Les apiculteurs enquêtés n’utilisaient pour leur production que : ruche moderne, essaim, les entretiens, les vieux chiffons, les feuilles d’anjavidy, couteau, cuvette et les tickets de marché. Ainsi, nous calculons leur coût de production comme suit :  Dépenses : 47 418,75 Ar  Rendement par ruche : 9,01 kg x 4 =36,04 kg de brèche par an (maximum)  Coût de production minimum : 1 958 ,53 Ar par kg de brèche Concernant la production moyenne de l’OMEF, les apiculteurs n’utilisaient pas de cire gaufrée ni de grille à reine ni lève cadre. Nous avons comme calcul :  Dépenses : 60 085,42 Ar  Rendement par ruche : 22 l soit 31,43 kg de brèche  Coût moyen de production : 1 913,55 Ar par kg de brèche

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ANNEXE 22: Les regroupements et formations des apiculteurs par l’ONG HARDI Les formations données aux paysans sont axées sur : technique de base de l’apiculteur suivie de questions réponses. Les techniques d’apiculture sont : la biologie des abeilles (les 3 castes et leur durée de vie, leur alimentation) et les travaux à entreprendre dans le rucher (nettoyage de la ruche, enruchement, ajout de la hausse et la récolte). Elle se fait en une journée par formation pratique s’il y a possibilité. Les sensibilisations axées sur la rentabilité économique de l’apiculture ont été réalisée auparavant. La séance est journalière.

Commune Ambohitrandriamanitra Mantasoa Merikanjaka Miadanandriana Nombre de 2 2 1 2 formations Source : ONG HARDI

Annexe 23: le prix des matériels apicoles distribués pour les membres Matériels P.U. (en Ar) Nombre

Ruche moderne 35 000 270

Cire gaufrée 2 000

Grille à reine 30 000 80

Cage à reine 6 000 3

Fil étamé

Lève cadre 1 500 5

Brosse 2 000 5

Masque 6 000 5

Enfumoir 30 000 5 Source : ONG HARDI

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