RENCONTRES DÉPARTEMENTALES

VAL D'OISE (95)

SYNTHÈSE DES DÉBATS

Rencontre départementale du 24 septembre 2012, organisée par :

Francis DELATTRE, Dominique GILLOT, , , Alain RICHARD

Département : Val d'Oise (95) - 1 -

ATELIER 1

« Nouer des relations de confiance entre l’Etat et les collectivités territoriales et clarifier les missions des acteurs locaux »

1. Le pacte de confiance entre l’Etat et les collectivités territoriales 2. La répartition et l’articulation des compétences 3. Nouveaux transferts, nouvelles compétences

L'Etat a pour mission de garantir l'égalité des citoyens sur l'ensemble du territoire.

- Efficacité globale des structures publiques françaises :

Tendre à la simplification de la répartition des compétences. Eviter les chevauchements générateurs d'incertitudes et de délais. Apporter des réponses à la question " Qui fait quoi ? " Notamment pour l'Ile de en raison du manque de visibilité de chacune des collectivités

- Conseil technique des services de l'Etat :

Les élus font le constat d'une forte restriction des ressources humaines et techniques des services de l'Etat et déplorent leur disponibilité insuffisante, malgré le bon vouloir des agents. Les services regroupés au niveau régional apparaissent, dans le contexte de l'Ile de France, difficiles d'accès.

Les petites communes sont le plus touchées par ce désengagement de l'Etat.

- Lutte contre l'empilement et la complexité des normes.

La commission consultative d'évaluation des normes pourrait étendre sa compétence à l'évaluation des lois (et non seulement aux décrets). Le caractère rigide et uniforme des normes vient le plus souvent de la rédaction de la loi.

En outre, il faudrait laisser plus de temps à la CCEN pour dialoguer avec les collectivités et évaluer solidement l'impact administratif et financier d'une nouvelle loi.

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ATELIER 2

« Garantir les moyens et l’efficacité de l’action publique locale »

1. Les ressources des collectivités territoriales 2. Les agents des collectivités (statut mobilité, mutualisation) 3. Les outils juridiques au service des missions des collectivités

Difficultés financières des Départements :

Aujourd'hui, le département est le niveau de collectivité qui connait le plus de difficultés pour présenter un budget à l'équilibre. La solidarité est supportée par le département. Même si celui-ci est un bon échelon pour gérer les prestations, le cout de cette compétence devrait être exactement compensé par l'Etat.

Un piste serait d'attribuer une part de la CSG directement aux départements. Le Val d'Oise est cependant attentif à ce que ce financement soit réparti équitablement selon les charges des uns et des autres (autonomie, handicap, RSA etc.)

Financement des collectivités :

- les dotations de l'Etat versés aux collectivités pourraient être définies de manière pluriannuelle. Est Attendu un "contrat de confiance" permettant une meilleure visibilité pour les collectivités.

- Difficultés pour les collectivités d'obtenir des financements bancaires. On attend le début d'activité de la nouvelle banque des collectivités constituée par la Poste et la Caisse des dépôts et consignations.

- Manque de technique et d'expertise des petites communes pour se financer sur les marchés.

- Le dossier des emprunts toxiques continue de peser sur de nombreuses communes.

- La croissance programmée du système de péréquation est une inquiétude pour les nombreuses communes à ressources moyennes qui sont contributrice, alors que la forte prise en compte du revenu des habitants dans l'attribution, sans tenir compte du coût de la vie en Ile de France, défavorise les communes valdoisiennes

Révision de la fiscalité locale :

- Demande largement partagée de Révision des bases cadastrales et valeurs locatives.

Département : Val d'Oise (95) - 3 - Impossibilité financière de respecter la loi de 2005 sur l'accessibilité :

La mise aux normes des bâtiments publics existants avant 2015 pèse trop lourdement sur les finances des collectivités. L'objectif d'accessibilité généralisé ne pourra être atteint à la date fixée et cela va déclencher des contentieux graves.

Un aménagement du calendrier et des priorités est nécessaire.

Mise en place et Financement de la réorganisation du temps scolaire:

Les villes sont compétentes pour le périscolaire et pour la mise à disposition de locaux.

Le projet du gouvernement de réorganisation du temps scolaire et de réorganisation de l'année scolaire soulève des questions de financement pour les collectivités locales.

La prise en charge par les communes d'un temps d'encadrement quotidien supplémentaire, universel et gratuit pèsera sur le budget des collectivités. Cette évolution nécessite un débat préalable sur les modalités de financement.

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ATELIER 3

« Approfondir la démocratie territoriale »

1. Les conditions d’exercice du mandat local 2. Élections et gouvernance 3. L’association des citoyens

Constats :

- Sous représentation parmi les élus, des jeunes, des femmes, des personnes issues de la diversité, des employés du privés.

- Manque de reconnaissance des élus par l'Etat et par les citoyens.

- Poids trop important des responsabilités pénales sur les élus locaux.

- Assentiment sur l'achèvement de la carte des communautés dans le délai fixé par la loi

Proposition :

- Création d'un véritable statut de l'élu permettant de concilier la poursuite d'une activité professionnelle et l'exercice d'un mandat, en facilitant la reprise d'une activité professionnelle à l'issue du mandat.

- Lier le mandat de l'élu avec la démocratie participative de manière à favoriser l'émergence de nouvelles vocations.

- Débat ouvert sur de l'abaissement du seuil applicable aux scrutins de liste pour les élections municipales.

Présentation du sénateur Hugues Portelli 24 septembre 2012 : les apports de la réforme territoriale

La réforme territoriale avait pour première ambition de simplifier la pyramide territoriale. Elle n’y est pas parvenue : rien n’a été supprimé, mais des éléments nouveaux ont été ajoutés, comme les métropoles. La loi a cependant prévu que des communes ou des départements pourront se regrouper, que les départements d’une région pourront fusionner avec elle, que des régions pourront se regrouper, sous réserve chaque fois du consentement des populations. Par ailleurs, la réforme a tenté de créer une double coordination : entre communes et intercommunalités (carte intercommunale, élection des conseilleurs communautaires à

Département : Val d'Oise (95) - 5 - l’occasion de élections municipales) et entre régions et départements (création du conseiller territorial). Enfin, la réforme territoriale avait pour objectif de répartir les compétences locales. Cet objectif n’a été atteint que partiellement. D’un côté, la réforme reposait sur la création du conseiller territorial et l’imbrication politique des institutions régionales et départementales, celles-ci devant, au lendemain de l’élection des conseillers territoriaux, élaborer un schéma de répartition des compétences qui serait évalué au bout de deux ans. D’autre part, pour ce qui est des rapports régions-départements, la réforme prévoyait que les compétences attribuées à un des niveaux de collectivités par la loi seraient exercées de façon exclusive, que le financement croisé serait limité et qu’ils ne détiendraient plus de clause générale de compétence. La suppression du conseiller territorial oblige à repenser toute cette dimension de la réforme.

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