EDITION DU CONSEIL POPULAIRE POLONAIS DE HAUTE-S1LESIE

NOUVELLES MANOEUVRES

DES ORGANISATIONS DE COMBAT ALLEMANDES

EN HAUTE-SILESIE

\

/

Paris, Octobre 1921.

NOUVELLES MANOEUVRES

DES ORGANISATIONS DE COMBAT ALLEMANDES

EN HAUTE-SEEESIE

Les faits nous ramśnent toujours, lorsqu’il s ’agit de 1 ’Allemagne, aux memes constatations. Ils nous la montrent toujours decidee tout aussi fermement ä trom- per la vigilance des Allies qu’ä eluder 1 ’ execution des engagements pris. Conti­ nuant ä ignorer deliberement les clauses du Traite, eile ne cesse de travailler au retablissement de sa puissance militaire. Le nombre des organisations secretes pouvant se transformer ä chaque moment en forces combattantes y va toujours grandissant et il est presque superflu, en apparence, de rappeler encore le röle que ces organisations ont jouś et jouent•toujours en Haute-Silesie. Cependant force nous est de nous en occuper ä nouveau, un camouflage ingenieux destine ä dissimuler le plus possible leur activite les rendant aujourd’hui plus redou- tables encore que par le passe. Deguises en ouvriers ou constitues en equipes de- travailleurs ruraux, les membres des differentes associations militaires secretes obeissant toutes d ’ail- leurs, comme on le verra plus loin, a un commandement unique,_s’infiltrent par­ tout, penetrent dans toutes les parties du territoire plebiscitaire. Le but de cette manoeuvre n ’est que trop evident : elle doit d ’abord servir ä paralyser les efforts de la population polonaise et permettre ensuite aux Allemands d ’orga­ niser un soi-disant soulevement spontane en reponse ä toute decision de la Sociśte des Nations qui attribuerait ä la Pologne la partie polonaise du territoire ple­ biscitaire. Q u ’il nous suffise de dire, pour montrer les proportions que serait susceptible de prendre un pareil coup de main, que les forces de combat alle- mandes massees actuellement, sous telle ou telle forme, en Haute-Silesie, peu- vent śtre- eva'luOes ä au moins 150 000 homme's. Le fait est d ’autant plus grave que, pour assurer ä leur action les plus grandes chances de succes, 1’ensemble des societes militaires secretes (1’Orgesch et autres) ont cree recemment, ainsi que nous venons de le signaler, une organisation centrale. C ’est la fameuse D. 0. W. V., ee qui veut dire aussi' bien « Deutsche Officiers und Wehrman Vereinigung » que « Deutsche Ost und West Verteidigung » (Defense allemande de 1 ’Est et de 1 ’Duest). Elle parait etre diri- gee par le general von der Goltz et compte parmi ses collaborateurs les plus actifs le general Hofmann. La D. 0. W. V. reside a Berlin. Elle assure l ’organi- sation de l ’enrölement de volontaires et celle des forces de combat. Les effectifs fournis par les differentes societes militaires se conforment en tout a ses ordres. C ’est eile qui veille.au maintien de la discipline dans leurs rangs. Elle reęoit des rapports sur les divers depots d ’armes et pourvoit de materiel de guerre necessaire expedie par chemin de fer ou en camions automo­ biles ses organisations reparties dans le territoire haut-silesien. Le service _ 4 —

de liaison est assume par les « Vereinigte Verbaende Heimattreuen Oberschle- sier » (Union des Societes des Haut-Silesiens fideles a leur pays) . Nous avons pu reunir ici un certain nombre de documents qui initient dans bien des details de l ’activite de ces forces de combat allemandes en Haute-Silesie, qui, en continuant ä fonctionner en violation du Traite de Versailles, consti- tuent le plus grave danger pour l’avenir. En nous basant sur leur caractere, nous les avons classes comme suit : I. Documents concernant les preparatifs allemands poür une occupation armee de la Haute-Silesie avant 1 ’ insurrection polonaise . II. Documents relatifs aux procedes mis en oeuvre par les Allemands et ä 1 ’action allemande pendant 1 ’insurrection polonaise. III. Documents sur 1 ’organisation de combat allemande teile qu’elle subsiste en Haute-Silesie apres le soi-disant desarmement. I

.4 en jug er d'aprh les documents que nous tenons de plusieurs sources differentes, le gouvernemenlprussien ne serait pas resle etranger au.v preparalifs pour une occupation armee dc la Haute-Silesie avant le plebiscite. C’est I’impression qui se degage nettement de, ces pieces que nous reproduisons ici el ou on trouvera des details singulierement suggeslifs. Au resle, I’approvisionnement en armes des organisations de combat n'aurait j'dmais pu sc faire sur une aussi vaste echelle sans I'appui le plus actif des spheres cjouverneinentales.

LE GOUVERNEMENT PRUSSIEN ENCOURAGE L’ENROLEMENT DE VOLONTAIRES POUR LA HAUTE-SILESIE

et qu’il lutterait avec la derniere energie pour vaincre ou succomber ANNEXE 1 definitivement. Toutefois, cette derniere eventualite n’etait pas a redouter, ä son avis, si PAllemagne tendait toutes ses forces, etant R a p p o r t . donnes lesformidables preparatifs auxquels le Gouvernement et le Res relations que je me suis faites au cours de ces derniers mois Commandement suprthne de l’armee avaient procede en secret. m’ont permis d’etre admis comme membre par l'Union des « Heim­ Le president de la section de Glatz, Teuner, declara la-dessus, attreue » et, de ce fait, par l’Org-esch, le Schutzbund allemand, au milieu des approbations enthousiastes de presque tonte l’assem- rOffizierverein, rOffizierjagdbund, et en particulier par la blee et au nom de celle-ci, qu’elle adherait entierement aux pro- a Schwarzkopfsche WaCfen-Organisation » qui pourvoi! aujourd’hui jets qui venaient de lui etre exposes et demanda qu’apres s’etre d’armes toutes les formations de volontaires et qui, avant deja, en montre si acharne k poursuivre les organisations representees a la fournissait ä tous les Allemands de Haute-Silesie. reunion, le gouvernement fournit la preuve indeniable que son Au moment oü j’envoyais mes derniers rapports, j’elais attache appelet leplan de resistance enfm formule exprimaient reellement confidentiellement ä Glatz a Tadministration regionale de l'Union sa ferme determination approuvee par les partis politiques et parle- des Heimattreue. mentaires competents. L'Oberpraesident lui en donna solennelle- Le 18 ou le 19 avril, j’ai ete invite par le grand proprietaire ter- ment 1’assurance en ajoutant que le gouvernement tentait cette rien Teuner, president de la section de Glatz, a une reunion du demarche avec Passentiment de tous les partis politiques, a (’excep­ Gonseil d’administration de celle-ci convoquee d’urgence. En pene- tion des deux groupes d’extreme-gauche (socialistes independants trant dans le local, je constatais avec etonnement que les adver- et communistes) ct de ceux qui ne participaient pas momentane- saires les plus declares de l’Orgesch jusqu’ä ce jour, notamment les ment au pouvoir. representants du gouvernement prussien, assistaient ä la reunion en Dans la discussion concernant l’organisation militaire, le repre­ la personne de l’Oberpraesident de la Silesie et en celle du Presi­ sen tanl du Ministere de la Reichswehr et ceux du commandement dent de la Regence de Breslau. 11 y avait lä egalement d’autres general de Breslau s’adresserent au capitaine Richter, qui avait fonclionnaires superieurs du gouvernement : des membres du com- gere anterieurement les affaires de la section, pour lui demander mandement de Breslau (appartenant ä la Reichswehr), un delegue s'il voulait bien se charger de cette organisation ainsi que do la du Ministere de la Reichswehr, le « landrat » de Glatz et plusieurs convocation des differents groupes. Je n'ai pas pu apprendre les de ses collegues du Comte de Glatz et des districts silesiens avoisi- novns de ces representants militaires : on ne les a pas donnes nants, enfin le commandant de la forteresse de Glatz et des ofticiers meme audirigeant de la section. Ils portaient en tout cas Tuniforme du 7C regiment de la Reichswehr, en garnison dans celte ville. Les de la Reichswehr et avaient declare eux-memes expressement qu’ils membres et les dirigeants de l’Orgesch, si violemment combattue venaient comme delegues et mandataires des autorites militaires jusque-lä, s'y rencontraient done avec leurs « pretendus adver- mentionnees plus haut. L'Oberpraesident les avait, pour sa part, saires «, representants du gouvernement prussien et de celui du presentes comme tels ä 1’assemblee. Reich, elil devint manifeste, au bout d'un instant, que ces derniers Le capitaine Richter, qui etait un adversaire acharne du gouver­ n’y assistaient pas comme des partisans secrets de l’organisation, nement prussien social-democrate, au pouvoir a ce moment, mais en qualite de delegues ofßciels des deux gouvernements. repondit qu’il ne saurait assumer la tkche qui lui etait proposee Apres avoir ouvert la seance, le president donna la parole a dans les cadres fixes par le gouvernement. Lui aussi exigeait que l’Oberpraesident de la Silesie. Quelle ne fut pas ma stupefaction la ferme determination de eelui-ci füt garantie directement par lorsque celui-ci invila sans detour les dirigeants de la section locale, Berlin, ce k quoi acquiescerent aussi bien l’Oberpraesident que le ainsi que ceux des autres sections k se metlre ä la disposition du representant du Ministere de la Reichswehr. II declara de plus que gouvernement pour une action armee dirigee contre les Haut-Sile- les gardes d’habitanls (Einwohnerwehren) etant composees de siens polonais, bventuellemenl la Pologne et, s’il y a lieu, l’Entente, volontaires, les dirigeants de ces corps n’ont sureuxaucun pouvoir et de proceder immediatement a l’organisatiou des groupes locaux, disciplinaire, ce qui les rend inaptes, dans l’etat actuel des choses, jusque dans les moindres details, en vue de cette action. Si meine a etre opposes, avec les chances de succes necessaires, a des le gouvernement continuait ä se soumettre en apparence aux troupes regulieres. 11 exigeait en consequence que le gouvernement injonctions des Allies, il lutterait neanmoins jusqu’au bout pour la autorisät la reconstitution des « Zeitfreiwilligen Yerbaende » qui Haute-Silesie. s’etaient signales k l’atten'ion publique en 1918 et 1919 et dont les Le President de la Regence de Breslau parla dans le meme sens membres se soumettaient pleinement a Tautorite militaire, en un et evoqua le souvenir de 1815 en comparant la situation actuelle mot qu’il permit de creer une nouvelle armee, des troupes de combat, de PAllemagne ä celle oü eile se trouvait ä ce moment. Jl exprima fortes, disciplinees et organisees tout h fait mililairemcnt. Enfin, il la conviclion que le peuple suivrail sans reserve le gouvernement estimait que la cooperation de la Reichswehr et de la Schutzpolizei 2 o organisee a cet eflet s’imposait de tonte necessite. II fallait que le celui-ci formulait les contre-propositions des Heimattreue relatives gouvernement garantit egalement que ces corps de volontaires ä une action commune avec le gouvernement. On y joignait la (Zeitfreiwilligen), reconstitues de nouveau, seraient pourvus par dem ande que Vadoption des mesures itablies par ces deux documents lui de quantites d’armes süffisantes, et surtout d’armes speciales füt encore nine fois confirmee directement par les pouvoirs competents et de materiel de guerre. Lui-meme assura que les groupes sous sa de Berlin. Cette confirmation parvenait au bout de deux jours ä la direction etaient loin de disposer de la quantite d’armes necessaire. direction de I’Union des Heimattreue de Breslau, qui en avisait le (II s’agit ici de l’ünion des Heimattreue et de l’Orgesch; le gouver­ 25 avril la section de Glatz. L’avis etait accompagne d’une copie de nement ne sait pas quelles sont exactement les ressources en la confirmation donnee par Berlin, qui portaii les insignes du Pre­ armes de ces organisations.) sident du Conseil prussien, du Ministere prussien de l'Interieur et de La politique du gouvernement lui a valu, selqn Richter, la mefiance celui de la Reichswehr. des spheres les plus etendues de la population. C’est pourquoi il se J’ai pu observer la repercussion qu’a eue dans toute la Silesie voyait oblige d’exiger tóutes les garanties dont il vient d'etre ques­ moyenne cet appel du gouvernement. Aussitöt apres la conference tion, ainsi queTasserttiment du gouvernement a la formation d’un de Glatz (l'Oberpraesident et le President de la Regence de Breslau corps temporaire de volontaires (Zeitfreiwillige). retournerent encore dans’cette ville peu de temps apres), les diri­ Les dirigeants de toutes les autres sections, tous d'anciens ofti- geants des Unions des Heimattreue commencerent ä convoquer ciers, se rangerent entierement ä ces conclusions. partout des reunions des groupes loeaux (deux par jour), oü on leur Aprfes de longues discussions suivies d’un conciliabule entre les communiquait la decision qui venait d’etre prise en les engageant representants du gouvernement, l’Überpraesident declarait ce qui ä s’enröler dans les rangs des volontaires. Dans des groupes su it : loeaux particuliers, des listes d’enrolement furent dressees des les Au nom du gouvernement du Reich et de celui du pays, il invitait premieres reunions. Ils reęurent loutefois la recommandation les gardes d’habitants ii s'organiser sans delai militaifement et ä se expresse de ne faire que des engagements verbaux, d’homme ä tenir sans reserve aux cötes du gouvernement qui aj>ris la decision homme, pour garder le secret de ces preparatifs. irrevocable d'opposer jusqu’au bout el sur toule la ligne une resis­ Dans les deux semaines qui suivirent, on vil s'installer au tance armie a toute tentative de detacher du Reich une parlie quel- « Stadtbahnhofhotel » de Glatz deux colonels, un lieutenant-colpnel conque du terriloire haut-silesien. Apres avoir entendu les conclu­ et trois commandants avec les officiers subalternes qui les accom- sions des dirigeants militaires des differentes sections representees pagnaienl. Ils se trouvaient tous en rapport suivis avec le comman- ä la reunion et en avoir delibere avec ses collegues, et conforme- dement de la place et les detachements de farmee active qui y ment ä l’avis du delegue du Ministere de la Reichswehr, il autori- etaient en garnison ainsi qu’avec l’Orgesch, le Schutzverband, etc. sait les chefs de section de J’Union des Heimattreue'et de l’Orgesch 11 serait facile d’etablir leurs noms en compulsant dans les livres de et, par leur intermediaire, les dirigeants de ces sections ä trans­ comptes du Ministere de la Reichswehr, les indemnites de voyage former les gardes d’habitants existantes en corps de volontaires. Les payees aux officiers en deplacement. dirigeants seront autorises ä proceder immediatement au recrule- Une vive activite regnait en meme temps dans les rangs des ment des volontaires qui, pour leur part, doivent s’engager par troupes de la Reichswehr cantonnees k Glatz. Les exercices y etaient ecrit et parserment qu’ils se soumettront entierement aux condi­ presque quotidiens et je pus etablir dans les premiers jours de tions qui leur seront posees. II y aurail lieu de commencer a dresser mai que, dans la region Schweidnitz-Neurode-Glatz, on avait con­ incessamment les listes des volontaires. centre le 7” regiment d’infanterie de la Reichswehr au complet, far- Le commandant de la forteresse de Glatz fut sollicite (par tillerie de Schweidnilz et de Breslau, la cavalerie de Milifsch, Oels,- l'Oberpraesident et le delegue du Ministere de la Reichswehr), en Ohlau et Bernstadt. Apres avoir parcouru ensuite, ä mainle presence de tous les assistants, de concentrer chez lui ces listes reprises, la region Schweidnitz-Neisse-Neustadt (llaule-Silesie), je dressees par les groupes loeaux ainsi que de prendre soin d’organiser constatais que ces troupes etaient amenees, par petites etapes, de militairement lesdits groupes et d’en former une unite forlement plus en plus pres de la ligne de demarcation, parliculierement constituee. En ce qui concerne l’aide etla cooperation de la Reichs­ dans la direction de Oppeln-Deutsch Rasselwitz. Elies etaient toutes wehr et de la Schutzpolizei, l’Oberpraesident declara qu’elles pretes ä entrer en campagne et pourvues de munitions necessaires. seraient accordees tout ä fait certainement. Le Ministere de la Aussitöt que ces troupes silesiennes avancaient vers la frontiere, Reichswehr venait justement de faire des preparatifs importants et etles etaient remplaeees ä farriere par d’aulres amenees de Basse- certaines unites devaient precisement arriver de l'Ouest. L’orateur Silesie et de 1’Allemagne de l’Ouest. dit pouvoir assurer l’assistance que le gouvernement travaille depuis A cöte de la mobilisation de la Reichswehr, on pouvait observer longtemps deja h la reconstitution de diffirentes unites militaires celle d’importants contingents de la Schutz-polizei. Les troupes du speciales supprimees par l’Entente. Ainsi, par exemple, VOrganisation comte de Glatz, de Schweidnitz, etc., furent, tout de suite apres le mililaire sanitaire et certaines troupes techniques que I’ennemi 20 avril, rapprochees de la ligne de demarcation et remplaeees ä considere comme absolument disparues sont dejä a la disposition farriere par des troupes rhenano-hessoises ou rhenano-westpha- du gouvernement, entierement reconstituees et mobilisees. liennes. Vers la mi-mai, ces dernieres s’etaient, eiles aussi, avan- Pour terminer, l’Oberpraesident demanda aux assistants de ne cees considerablement du cöte de la frontiere. pas proceder ouvertement ä l’enrölement de volontaires. Autant D'innombrables entretiens avec des officiers et des hommes de que possible, il fallait les recruter en secret. II expliqua qu’aucune troupe de la Reichswehr et de la Schutzpolizei m’ont tous fourni la des nations contrę lesquelles aurait pu etre dirigee faction des preuve que tous ces contingents avaient ete envoyes lä purement unites militaires dont on venait de decider la constitution u’avait et simplement en vue d’une agression dirigee contre la Haute- encore pris une attitude tant soit peu inquietante ou menacante. Silesie. Officiers et soldats, on les avait tous amplement renseignes Enfin, il engagea son auditoire a ne pas se laisser induire en lä-dessus, erreur par une eventuelle soumission du gouvernement aux injonc- Lors d’un court sejour que je fis ä Brieg le 26 et le 27 avril, je tions de I’ennemi. On ignore encore ä quel moment precis se pus egalement me convaincre que le commandement general des declanchera faction. Ce qui est certain, c’est que 1’Allemagne la « Formations civiles », qui y etait concentre, deplöyait de nouveau tentera et c’est pourquoi il importe que les preparatifs soient la plus vive activite. Au cours d’une conversation avec le lieutenant poursuivis partout inlassablement. Mantke, aide de camp du chef de ce commandement, celui-ci me A la fin de cette reunion des dirigeants de sections, on dressa le declara que l’appel du gouvernement avait ete.adresse egalement proces-verbal de la seance qui resumait les resolutions prises par aux « Formations civiles » et que l’Orgesch et ces « Formations » 1’assembMe. II fut envoye par courrier au gouvernement de Berlin travaillaient actuellement la main dans la main ä la constitution en meme temps qu’un ścrit redige par le^capitaine Richter ou de corps de volontaires. — 7 —

Le 12 mai, le capitaine Richter declarait ä Glatz que, d’apres les Les reunions organisees par PUnion sont tenues chaque fois renseignements qui lui etaient parvenus de la direction de Breslau, dans un local different. on avait reussi ä ce jour ä organiser et ä reunir en Silesie Les membres de Pancienne de fer sont repartis en 200.000 hommes et que les enrölements de volontaires se pour- Haute-Silesie. Le commandement du corps franc de Gleiwitz est suivaient toujours activement augmentant de plus en plus leur cdnfie exclusivement a des officiers appartenant ä cette Division. Le nornbre. corps franc de Gleiwitz est compose de cinq compagnies et dispose Lors de la reunion tenue ä Glatz par les representants dugouver- d’un nombre considerable de mitrailleuses lourdes de meme que de nement et ceux de I'Orgesch, ces derniers exigeaienl surloüt que les trois canons d’artillerie. volontaires fussent pourvus par le gouvernemenl d’une quantile Le volontaire Maess, qui est reste sept jours ä « TAllerheiligen », d’armes süffisante, II est particulierement caracteristique que les höpital de Breslau, a touche pendant ce temps sa solde comme en dirigeants de l’Orgesch niaient avoir encore des armes en leur dis­ service actif. Elle lui fut versee par la caisse de Thöpital. Dans le position et pretendaient les avoir livrees toutes äla suite des perse­ corps franc « Schwarze Schar » commande par le lieutenant en cutions dont l’Orgesch avail etd I’objetde la part du gouvernemenl, premier von Bergow, les fonctions d’officier d’ordonnance. sont ce qui evidemment n’etait pas conforme ä la realite. Et pendant remplies par le lieutenant Fiebig. Celles de courrier sont confiees que les representants du gouvernement deliberaient entre eux au porte-drapeau Guenter Grundmann, habitant chez ses parents a avant de prendre une decision definitive, les dirigeants de l’Orgesch ■Berlin, 208 F riedrichstr. II tran sp o rte au front les arm es, m uni­ tenaient egalement un conciliabule et, se rangeanl ä l’avis du tions et effets destines au corps franc. Voici encore les noms de capitaine Richter, decidaient qu’ils ne feraient pas connaitre au quelques camarades de Maess faisant partie de la « Schwarze gouvernement l’importance de leurs propres ressources en armes Schar » et non originaires de Haute-Silesie : Schmal, Baczinski, et ne les rnettraient pas ä sa disposition. On ne sait jamais ce qui Maekler—Berlin; Zick, Thiel, Weber—Berlin; Makówka, Wegener,— peut arriver et Ton peut avoir bosoin de són bien. Cette decision Berlin; Ehrke, Berlin; Kriebel, Berlin; Haenig—Beilin; Ukow, lut communiquee d’urgence, pendanbla seance, par voie telegra- Waliczek, Schulz—Berlin; Kotzio, Schnake du service sanilaire, phique et en langage convenu, nux dirigeants de toutes les autres Berlin; Beschendorf du service sanitaire, Berlin, Ebert. sections auxquelles on demandail d'adopter la meine attitude. (Get J’ai encore reęu d’autres renseignements. A Leschnitz, le pro- incident en dit long sur les projets reels de I’Orgesch.) prielaire d’une ferme, Krupa, qui s’est prononce ouvertement pour

. * ' - "V la Pologne, a ete depouille de tout son bien. Ses effets furent par- tages entre les hommes de troupe et l’on distribua son betail aux -ANNEXE 2 Allemands de Leschnitz et des environs. ENROLEMENT A « TAllerheiligen », höpital de Breslau, se trouvent encore en traitement des hommes de differentes formations qui conti- be sous-officier Walter Trebes, du corps fränc de Gleiwitz, a nuent ä toucher leur solde ä la caisse de Thöpital. Le meme Sys­ dpnne sur la cooperation de la Division de fer, respectivement de teme est applique chez les « Freres de charile » (Barmherziger l’Union des anciens combattants de la Baltique avec le Selbstschutz Bruderklosler) de Breslau oü ont ete admis egalement un grand haut-silesien, les indications que nous resumons ici. nombre de blesses faisant partie du Selbstschutz. Le Selbstschutz Le bureau central de l’Union des anciens membres de la Division se compose pour 70-80 pour 100 d’hommes non originaires de de fer se trouve ä Berlin, 16, Kalckreuthstr., au rez-de-chaussee. Haute-Silesie. On peut dire, d’autre part, que les etudiants consti­ d’un pavilion. 11 est dirige par le capitaine de cavalerie bien connu tuent 60 pour 100 des effectifs de toutes ces formations. Des com­ von Stein. Celui-ci a pour suppleant le lieutenant Block, ainsi qu’il pagnies entieres se recrutent, dans certains corps francs, parmi ressort d’un avis placarde sur la porte. On y lit que le bureau les etudiants- d’une seule universite ou eeole superieure. Ainsi la constitue le siege du « Verein ehemaliger Angehoeriger der Eisernen troisieme compagnie du corps franc de Karins est recrutee exclu­ Division » (le domicile prive du lieutenant Block se trouve au n° 54 sivement parmi les etudiants de TUniyersite.de Marburg, et la troi­ de la Kleistrasse, II, pension Gubner et Wollgemueth). C’est de lä sieme compagnie de la « Schwarze Schar « parmi les eleves de que le sous-officier Trebes a ete envoye, Tete passe, en compagnie Tecole normale. Une compagnie du corps franc Slrachwitz, Bataillon de vingt hommes, dans la propriete de Wangrin, pres Damrusch Schwarzkoppen, a ete fournie par les eleves de Tecole superieure (station de chemin de fer Runów), en Pomeranie. Pendant tont le de Koethen. Tons ces hommes ne songent nullement a deposer les temps qu’il y a sejourne, le bureau central l’a toujours tenu au arm es. courant de la situation et, au moment oü fut concu le projet d’un D’apres les indications de Trebes et de Maess, on fait dans ces coup de force allemand en Haute-Silesie, ainsi que Petablissent milieux une propagandę tres active en faveur de la marche sur les declarations de differents volontaires faisant partie des corps Berlin et du retablissement de la monarchie. Les membres des francs Oberland, Lublinitz, Neisse, etc., il recut l’ordre de se formations de volontaires doivent faire leur service comme en rendre avec ses hommes ä Berlin-Zehlendorf et de s’y presenter au temps de paix et obeir aveuglement a leurs superieurs. Us ne se corps franc Wendschei. Diriges sur la Haute-Silesie, ils furent preoccupent point de sauver la Haute-Silesie, mais voudraient places sous les ordres du lieutenant en premier Simsen, apres avoir s’organiser, sous le convert des preparatifs pour une action visant signe prealablement un engagement aux termes duquel ils be'nefl- ä la conserver ä TAllemagne, pour pouvoir tenter ensuite, dans de ciaient entre autres d’un conge de deux semaines et d’une solde meilleures conditions, un coup d’Etat comme celui de Kapp. Voici se montant ä40 marks par jour pour les hommes qui etaient vetus encore unfait qui en temoigne : Trebes a dfi quitter le corps franc et loges, et a 50 marks pour ceux qui ne recevaient pas de ä la suite d’une maladie. II s’est done presente ä Tofficc de la vetem ents. Kalckreuthstrasse et y fut pourvu d’un document avec lequel il Get engagement a etd signe en presence de Trebes par : doit se rendre a Hohenfelde, pres Halendorf, dans le Mecklembourg Le caporal Max Monge; et s’y adresser a un certain Eckardt. Celui-ci, qui serait un lieute­ Le sous-officier Erich Leidei, de Francfort-sur-l’Oder; nant, doit tenir au courant de ce qui se passe les membres de Le sous-officier Henri Niele, de Zehlendorf; Tancienne Division de fer repartis dans les proprietes de Radau et Le sous-officier Naumann, de Steglitz; de Hohenfelde ainsi que dans les environs. U y a de petits deta- Le sergent-major Fleischer, de Charlottenburg; chements de ce genre dans le Mecklembourg, en Pomeranie, en Le sergent Bugiel; Prusse Orientale, etc. Ce document ainsi qu’un certitical delivre Le sergent-major Vogel; en vue d’un transport gratuit par chemin de fer portent la signa­ Le caporal Courtitz; ture d’un certain Buschall et le cachet de TUnion des anciens coni- Alfred Schubert. batfants de la Baltique, Berlin W. Kalckreuthstrasse 16. - 8 —

ANNEXE 5 ANNEXE 4 ENROLEMENT APPROV1SIONNEMENT EN ARMES DES ORGANISATIONS SECRETES ALLEMANDES EN HÄÜTE-S1IESIE rflOCES-VERBAL. 28 mai 1921. R a p p o r t . Le iiorame Georges Szara se presente devant nous et nous fait la deposition suivante : L’approvisionnement de la Haute-Silesie en armes se faisait par Je suis alle en chemin de fer de Breslau a Noisse et Neustadt et l’intermediaire de la <( Schwarzkopffsche Waffen-Organisation » qui j'ai voyage en comaagnie de deux hommes qui voulaient se mettre avait son siege central ä Breslau, Claasenstr. 6. 11 n’etait guere a la disposition du Selbstschulz. L’un d’eux, un nomme Neukirch facile de decouvrir les bureaux de I’organisation. On y accedait par de Godesberg, Prusse rhenane, disait avoir dejä procede ä Penröle- une porte en hois, a moitie demolie, apres avoir traverse de vieilles ment ile volontaires en 1919, ä la suite d’un appel lance par le lieu­ cours. C’est la qu’ont ete elabores en dernier ressort les plans tenant Jakobs, et s’etre acqnitte de sa täebe a I’entiere satisfaction concernant l’approvisionnement de la llaute-Silesie en armes, la de ses chefs. Actueilement, il se Irouvait en possession d’une destruction des ponts, 1’espionnage, i’assassinat d’agents polonais, recoramandation du lieutenant pour la section d’enrölement de et particulifTemenl la suppression de transfuges allemands. Les volontaires Oberland, ä Deutsch-Rassehvifz. Le deuxieme voyageur numeros du telephone etaient Ring 7629 et 10296. A la tete de la etait, d’apres ce qu’il disait, un lieutenant de la police de suretede section d’approvisionnement en armes se trouvaient le capitaine Goerlitz et se rendait ä Ratibor pour y entrer en fonctions. de cavalerie Bogatsch et le lieutenant en premier Schraeder. A Neisse, les deux hommes etaient obliges de changer de train. Pendant un sejour ä Cosel, j’y entrais en contact avec tons les Ils s’adresserent ä un employe lui demandant s’il etait vrai que la dirigeants des Heimattreue, notamment avec: le capitaine May frontiere etait fermee. « Vous arriverez ;i la franchir, leur repon- (architecte, CoseP, le lieutenant Kuschel (Cosel), l’instituteur dit-il, si vous avez des papiers d’identite. Vous n’avez pas ä vous Eusebe Boehm (Kostenthal), l’instituteur Kurt (Wiegschuetz), le faire de scrupules. » forestier Tamm (Potzenkarb), Joseph Chylla (Poborschau), Theodore On voit a Neisse des volontaires armes se promenant dans la rue. Murlowski (Mechnitz). J’eus avec tons ces hommes des relations Ils sont transportes de lä dans differentes directions. Les autos personnelles et ils m’initierent dans le secret du transport des armes aflfecteijs ä leur transport n’ont pas denumeros et sbi.t munies de p a r Cosel. J’ai pu observer ainsi vers la mi-avril plusieurs envois petits drapeaux jaune et blanc. Les conducleurs de ces autos d’armes charges ä Lord de remorqueurs a vapeur dans des caisses portent un brassard aux meines couleurs. Elles sont mises en contenant chacune 20 fusils ainsi que des munitions, des grenades garage ä l’hötel Stern. ä main, etc. Dans la region Ratibor-Kreuzenort se trouvent les corps de Les hommes affectes au transport des armes par voie fluviale volontaires Paulsen, Ehrhardt et Dietrich. Le corps de volontaires dechargent celles-ci Volontiers entre Deschkowilze et Janusch- Paulsen est momentanement commande parle lieutenant comte de kowitze. Une foret de ebenes qui s’etend le. long de la riveconsti- Finkenstein. tue un excellent abri oü on cache souvent les armes debarquees. Voilä comment le corps de volontaires de Paulsen s’est pro­ Breslau avisait par courrier le bureau de Cosel de chaque envoi cure des mitrailleuses lourdes. La Reichswehr se prepare ä d’armes et, au jour fixe pour Parrivee de ces envois, des hommes faire des manoeuvres a la frontiere. Divers engins ont ete laisses de confianee se trouvaient avec leurs voitures au point ou ava sans surveillance; ils furent enleves par les volontaires. Outre le lieu le debarquement. Je pus observer ce fait ä maintes reprises corps de Paulsen, sont arrives ä se procurer des armes par ce pro­ D’autre part, 1’employe des chemins de fer, Goerlich, effectuait cede les volontaires de Karius cantonnes aetuellement’ä Wen drin. souvent de nuit des transports d’annes de Cosel-Oderhafen a Erwin Rosental donne sur les corps francs les details suivanls : ils Kandrzin. Une denonciation avait meme determine Parrestation de oul ete demobilises en apparence seulement. Rs continuent ä tou­ Goerlich, mais il fut reläche au bout de quelques jours ä la suite cher leur solde ä la seule condition de se tenir prśts en cas d’une greve du personnel. Les plus grands depots d’armes exis- d’alarm e. taient dans les forśts de Poborschau, de Kandrzin et de Potzenkar- Neubauer rapporte d’aulre part cequi suit. Beattcoup d’employes ber ainsi que dans le domaine de Wiegschuetz. de minislere et d’hommes travaillant dans differentes entreprises, A Cosel, j’ai pu etablir que les armes fournies par le « Schwarz­ entre aulres a l’imprimerie Schalling ou Stalling ä Oldenburg, ont kopf » provenaient en partie des usines nouvellement remises sur ete congedies jusqu’a nouvel ordre, mais continuent ä toucher pied el en partie des depots de l’ancienne « Reichs-Treuhand-Gesell- leurs appointements dans les maisons qui les emploient, quoique, schaft ». J’etaiS curieux de savoir comment le « Schwarzkopf :> en leur qualite de volontaires, ils reęoivent 50 marks par jour. avait reussi a s’approvisionner dans ces depots (de la Reichs- J’ai queslionne un de ces hommes partant en permission sur Treuhand), qui etaient soumis au contröle du Reich et de la Haute leur equipement, et voici ce qu’il m’apprit. Un ordre du jour de leur Commission Interalliee et qui devaient etre detruits. C’est a cette commandement stipulait qu’il leur etait permis, au cas ou ils occasion que me furent devoilees les plus belles pratiques souter- feraient des prisonniers mieux habilles qu’eux, d’obliger ces der- raines du « Schwarzkopf ». On m’a appris que les armes provenant niers a echanger leurs vetements contre leurs habits uses. Au de la « Reichs-Treuhand » etaient « voices ». Pour me procurer des reste, les prisonniers n’etaient pas laisses longtemps en vie. Gomme preuves concretes de ces vols, je me mis en devoir d’enpoursuivre le faisait cyniquement remarquer le lieutenant Stenger, lorsqu’on et decouvrir les traces. tie les tuait pas immedialement, on les conflait ä 1’Apo *. Les agents J’avais constate, des mon premier sejour ä Glatz, que dans la de celle-ci s’engageaient avec eux dans la foret qui, entre Wendrin forteresse de cette ville etaient accumulees, dans des casernes et et Lassowitz, ne peutelre traverseeen moins d’une heure et demie. ailleurs, des quantites considerables d’armes et de munitions de Pendant cette promenade, on s’arrangeait pour se debarrasser toutes sortes, plusieurs batteries de minenwerfers moyens, etc. d’eux en les frappant par derriere. Neubauer dit avoir recu difle- Le 6 mai dernier, une de ces batteries avec tons ses accessoires, y rents effets d’habilleuient; Stenger egalement a recu une montre compris 1’appareil telephonique, a ete, avec le concours du com­ et une paire de chaussures.L’un et 1’autrese serventde ces effets, mandant de la compagnie de minenwerfers, cantonnee ä Glatz, transportee ä Neisse et la attribuee aux volontaires. 1. Abstimmungs-Polizei = police plebisćitaire allemande. Pour ma part, je reęus de Breslau l’ordre de faire sorlir de la forteresse de Glatz, avec l’assistance de l’homme de confiance des Heimattreue de Cosel, environ 5000 fusils qui s’y trouvaient pour Le general v. Hausen commandait la a* armee Liegnitz-Glogau. les expedier ä Neisse. Huelsen me declara sans ambages que I’Allemagne ne se laisse- Or, toutes ces armes ainsi que les munitions correspondantes rait sous aucun pretexte imposer une solution qui atlribuerait une apparlenaient ä la « Reiclis-Treuliand-Gesellschaft » ä laquelle partie de la Haule-Silesie ä la Pologne. II n’ya pas lieu de redouter eiles avaient ete conliees par le gouvernement aux fins de destruc­ le moins du monde une guerre avec la Pologne et on viendrait en tion. Je les avais dejä vues ä la forteresse au mois de fevrier der­ un tour de main a bout de la petite poignee de troupes de nier et on les y avait amenees, d’apres les renseignements qui me 1’Entente. furent fournis a ce moment, dejä au mois de novembre de l’annee passee. Ce fait montre clairement comment le gouvernement ANNEXE 5 allemand et la Treuband-Gesellschaft entendaient la destruction 14 juin 1921. des armes. Mais ce qui est particulierement interessant dans cette

histoire, c’est que la Commission Interalliee de contröle qui PROCES-VEKBAL. envoyait äGlatz dcuxofficiers anglais presque tous les quinze jours, ne tenta rien absolumeiit pour faire proceder ä cette destruction. Moczko Bruno, ne ä (Kattowitz), le 2 aoüt 1897, domicilie Les armes restaient oü elles elaient pendant de longs roois et, de ä Katowice, Beatestrasse, 25. temps en temps seulement, ondetruisait par-ci par-lädes quantites Antonczyk Erich, ne ä Bielszowice (Bielschowitz), le 5 decembre insignifidiites de grenades ä mains ou autres engins jusqu’ä ce 1899, qu’une denonciation directe eüt oblige les Anglais de brüler cinq nous font, pour en dresser proces-verbal, la deposition suivante : mille quintaux de poudre mm żs dans une caserne. On endetruisait Nous avons ete arretes par les postes des insurges polonais au 50 quintaux par jour. moment ou nous nous preparions ä franchir la ligne du front. Nous En ce qui coucerne I’entreprise qui me fut confiee, il fallait agissions sur l’ordre du bureau des renseignements du Selbstschutz s’arrangerde maniere que la « Treuhand-Gesellschaft », qui etait ä Breslau, notamment du capitaine Hobus. C’est ä Breslau que se evidemment informeede tout, n’eütä encourir aucun desagrement. trouve Petat-maior etle siege central du Selbstschutz haut-silesien. C’est pour degager sa responsabilite qu’on avait imagine les soi- Get office fonctionne sous le nom de « Central Leitung der Selbst­ disant « vols ». Le lieutenant en premier«Karsch confera ä Breslau schutz Organisation in Oberschlesien ». L'Office central qui se avec le directeur de la Treuhand, Voigt, et obtint son autorisation trouve Glaasenstr., 6, dans un bätiment au fond d’urie cour, se au « vol» projete. Voigt en avertit le representant de la Treuhand divise en plusieurs sections. C’est le general Mackensen qui, sous un ä Glatz, le commissaire de police en retraite Kuhn, et le chargea nom d’emprunt, assume les fonctions de dirigeanten chef de cette d’indiquer Tendroit exact ou se trouvait le depot, de nous pro­ organisation. I'armises coliaborateurs figurent: von Schwarzkoppen, curer des voitures, etc. Pour se mettre tout ä fait ä couvert, Voigt Freiherr von Richthofen, le comte Saurma, le comte Pueckler. envoya de Breslau ä Kuhn un telegramme « pro forma » ou il lui Entin le capitaine Braun remplit le role d'officier de liaison entre le enjoignaitde ne delivrer ä personne aucune espece d’armes ni de Gouvernement allemand et 1’organisation. munitions autrement que sur presentation d’un ordre portant sa Pres de la gare de Breslau se trouve, dans des baraquements en signature. Kuhn delivra ä Karach une autorisation ä penelrer dans hois, la station centrale pour les transports ä destination de la la forteresse sous le deguisement d’un cocher. Une autorisation Haute-Silesie, notamment de renforts. C’est la que doivent s’adresser du commandant accordait d’autre part audit cocher la permission les chefs des detachements de volontaires, ete'est la qu’ils recoivenl de penetrer dans la forteresse avec cinq voitures par la porte don- les instructions necessaires et une sorte de feuilie de route pour nant sur les champs. Le Schutzbund mit ä notre disposition quel- franchir .la ligne de demarcation. Cette, feuilie (voir la reproduction ques-uns de ses membres (anciens officiers) pour le cliargement. ci-jointe) n’est delivree par le bureau que sur la recommandation II etait convenu avec le commandant que les homines de I’en- speciale de la direction centrale (Central Leitung), ainsi qu’il ressort semble des postes de la forteresse en seraient eloignes lejour mi de la lettre ci-jointe : S. 0. O. S. (Selbstschulz-Organisation von nous emporterions les armes et envoyes pour des exercices. Mais Ober-Schlesien), section centrale N. 0., ä la section Po. La section un ordre du gouvernement, parvenu ä Breslau, vint changer la Po. est justement la station ä la gare de Breslau dont ilvient d’etre face des choses. II specifiait que les administrations militaires parle. competentes avaient ä mettre immediatement ä la disposition des Tous les postes allemands pres de la ligne de demarcation sont organisations de volontaires, respectivement du « Schwarzkopf », avises dene laisser passer que les transports qui pourront produire ä Breslau toutes les armes et munitions de la Treuhand-Gesell­ une feuilie delivree par la section Po. De l'autre cöte de la ligne de schaft et celles meine appartenantau Reich einmagasinees dans les demarcation, e'est-a-dire dans le territoire plebiscitaire, la garde forts. de la frontiere est confiee exclusivement a la police allemande de Le lendemain Karsch etait informe de Breslau, par telephone, Haute-Silesie composee actuellement pour la plupart d’hommes non qu'en vertu de la disposition gouvernementale le « Schwarzkopf » originaires de Haute-Silesie- Elle a ete avertie de ne faire aucune s’etait entendu directement avec le commandement de la forte­ espece de difficultes aux transports qui produiront la teuille en resse de Glatz pour la livraison et le transport des armes qui lui question. etaient destinees. 3000 fusils et les munitions correspondantes C’est s\ir la ligne Breslau-Karlmarkt-Popelau que s’effectue sur- furent done expedies ä Neisse. Le reste fut garde pour TOrgesch tout le transport de volontaires par chemin de fer. 11 n’y a lä ä la de Giatz, sur les instances pressantes de cette organisation. frontiere aucune sorte de contröle. A Breslau, Claassenstr., j’ai eu Toccasion de m’entretenir avec le Deux autres documents a produire pour franchir la ligne du front general v. Huelsen, qui devait prendre le commandement de 1’armee nous ont ete egalement delivres par 1’etat-major de Breslau. de volontaires qui se concentrait entre .Neustadt et Neisse. La repartition des troupes de volontaires mobilises ainsi que de celles Signatures de la Schutzpolizei et de la Reichswehr se presen tail comme suit : ( — ) M o c z k o .

Le general Hoefer avait sous son commandement le Selbstschutz ( — ) A n t o n c z y k . dans la zone de combat. Le general v. Huelsen commandait la 1" armee Neustadt-Neisse. Le proces-verbal a ete dresse par : Le general Lequics etait ä la tele de la 2' armee et assumait le commandement sur la ligne Schweidnitz-Breslau-Oels-frontiere ( — ) M r o z e k . polonaise. Pour copie conforme i o —

[ln mdinoire publie pay les soins du Gouvernement allemand et concernant Vinsurrection du mois de mai dernier, devait prouver au monde civilisi que les insurges polonais s’elaient litres sur la paisible population aUemande ii de multiples actes de cruaute. Les alligations fantastiques mises en avant par cette publication s’appuient le plus souvent sur des photographies qui ne disenl absolument rien. Comment en e[fet, aüacher uns importance quelconque ä des reproductions pholographiques montrant au lecteur an dos marque de coups ou la partie inferieure du corps couverte d'ulcerations qui peüvent simuler des blessures ? Dans chaque hopital et chaque clinique on peut se procurer aisement des documents de ce genre. Pour caracteriser les melhodes barbares employees par les organisations de combat allemandes contre les Polonais, nous nous bornons — quant ä nous — a reproduire ici quelques recils signes, dont un provenant d'un Allemand qui avail pris part, dans les rangs de Wrgesch, ä la repression de I'insurrection polonaise et qui, soulevd de degoüt devant les horreurs commises, les a consignees dans un ecrit. Deux autres documents, non moins instruciifs, nous devoilent les procedes mis en oeuvre par les Allemand». (ils y avaient dej'a au reste reco'irs pendant la grande guerre) pour drracher ä leurs prisonniers de guerre des signatures au bas de documents avec lesquels ils constituent ensuite des dossiers chargeant leurs ennemis.

ANNEXE 6 la foret). Mais personne ne repoiidit et je fus reconduit a Kendzierzyn. J’y passai la nuit sur la paille, n’ayant pour tout PROCES-VLRBAL. Vötement qu’une chemise. Copie. Le 5. YI. 24 on nous expedia ä Krapkowice (Krappitz). Les hom­ Przedstawski Vincent, ne le 5. 41.1888, commandant du l 'r ba- mes furent transportes en auto-camions. Quant ä moi, on me fit taillon du 4° regiment de volonlaires polonais, se presente devant coürir derriere Pauto. Arrive ä Krapkowice (Krappitz), je fus inter- nous, sans y avoir ete invite, et depose ce qui suit: roge par le Capitaine Kessler. On me demanda d’abord qui a J’ai ete, le 4 juin dernier, fait prisonnier par les Alleniahds, procure ä Korfanty Pargent pour Pachat de l’hötel Lomnitz, ii devant Keridzierzyn, avec environ cent cinquante homines de mon (Beutheh), C’est parce que j’avais ete reconnu par des bataillon. On nous conduisit h Kendzierzyn, ou se trouvait 1’etat- fuyards qui se trouvaient ä Krapkowice et qui savaient que j’avais majot d’un regiment de I’Obferland commande par le capitaine travaille au comite plebiscilaire polonais de Bytom que me tut Oesterreicher. Les homines y furent enfermes dans une ecurie; posee cette queslion. quant a inoi, on me mit a part. Pendant le trajet jusqu’ä Kendzier­ Le capitaine Kessler chercha par lous les moyens ä me faire zyn, on m’enleva tons mes effets — mes chaussures, ma rnontre, parier et, chaque fois qu’il ne pouvait arriver ä m’arracher des lues bagues, 900 marks en argent allemand et 5000 marks polonais. aveux, il se jetait sur moi avec ses assistants et me frappait cruel- A Kendzierzyn, j'ai etś interroge par le general Hoefer lui-meme, lement. Lorsque je gisais deja ä terre, ils m’assenaient encore tous qui se trouvait justement ä l’etat-major du regiment. J’etais pieds des coups de pied et me rejetaient d’une place ä Pautre en m’at- mis, tout en loques et ensanglante. Les Allemands me rouaient trapant par les cheveux et par les pieds. C’est le capitaine de coups et le general Hoefer me raillait et me dit entre autres : Kessler en personne, le lieutenant Schmidt, l’inspecteur de police « Voiis etes uu offlcier polonais et vous avez Pair d’un veritable Friedrich, le lieutenant Joachim et Pofficier de la police plebiscilaire criminel. » II me demanda aussi oil sę tenait Petal-major de nos Sedzielorz qui se sont livres sur moi ä tous ces actes de cruaute. differentes formations el quelles fonctions je remplissais. Je lui Le lendemain, je fus photographie au bureau de renseignements repondis que je commandais un bataillon et que les hommes pris vingt fois, sous les aspects les plus varies. D’ahord, dans mon uni­ en meme temps que moi faisaient partie de ce balaillon. forme de l’armee Haller, ensuite en civil, dans un costume gris et Get interrogatoire flni, on me conduisit aupres de mes hommes dans un costume noir. A cljaque fois, on m’arrangeait autrement et deux ofticiers de POberland me demanderent en leur presence les cheveux. J'ai du egalement signer plusieurs feullles en blanc. qui j’elais et en faveur de quel pays j’avais vote. Je leur repondis Apres un Sejour de quatre jours ä Krapkowice, je fus expedie A que j’etais Polonais et que j’avais donne mavoix ä la Pologne. Cette (Oppeln). J’ajoute qu’on n’avait pu m’y expedier plus tot a reponse me valut de nouveaux coups; je fus frappe par ces ofticiers cause de l’etat oü j’etais ä la suite des coups recus. Deux jours eux-memes et par des soldats bavarois .avec un tel acharnement aprüs, je fus envoye a Neustadt oü on me mit encore en presence que je tombais sans connaissance. Deux heures apres, lorsque de tous les fuyards pour etablir plus sürement mon identite. Je j’eus repris mes sens, on me conduisit de nouveau dehors. Les fus reconnus par trois hommes seulement. De Neustadt, on me Allemands voulaient ä tout prix verifier si j’etais reellement le chef condüisit de nouveau a Krapkowice d’oü je retissis a me sauver du bataillon dont faisaient partie les prisonniers. Je fus done con­ le 16. VI. Le 25. VI. j'arriv a is chez m oi. duit sous Pescorte de seize Soldats et d’un officier dans le champ, J'ajoute que, meme en presence du general Hoefer, un de sas ä 300 metres de Pendroit ou nous nous (rouvions, et Pon m’intima officiers m’a roue' de coups. Les prisonniers etaient abandonnes d’appeler mes hommes: « A moi, le 4" bataillon du 4* regiment. )> sans defense aux soldats havarois, qui les tuaient tous, surtout les A cet appel, ils se dirigerent tous de ce cóte, les mains croisees hommes qui avaient jadis appartenu ä l’armee Haller. Ils ne les sur la tete, sur Pordre de Pofficier allemand. Cette constatalibn fusillalent pas, mais les assommnient a coups de crosse etdö toute terminee, les hommes furent ramenes au village. Quant a inoi, on autre maniere. me dirigea sous une forte escorte vers la foröt oü on me J’ai vu de mes yeux comment les Allemands en usaient avec les foręa de lancer de nouveau des appels, toujours ä Padresse de mes prisonniers. J’ai vu des blesses qu’ils achevaient en leur coupant hommes (les Allemands supposaient qu’il s’en trouvait encore dans la tete, les hras, les jambqg. Moi-meme, je suis encore tout convert de raeurtrissures : mes Oesterreicher, Oberland, Selbstschutz Oberschlesien (S. S. 0. S.), levres et toute ma figure sont lumefiees. A chaque interrogatoire d'une partie de la formation bienconnue Aulock, de la Freie Schar que me faisaient subir les officiers allemands, j’etais roue de coups (avec un eräne sur la manche), de la police de sürete (de Breslau, et je m'en reśsens encore aujourd’hui. Lignitz, etc.) camouflee. Cette derniere est composee exclusive- ment d’anciens sous-offleiers de l’armee allemande. Ce sont les Sighe : (—) P r z e d s t a W s k i Vincent. formalions les mieux armees et equipees. Elles disposent d'un Etape, le 27 juin 21. grand nombre de mitrailleuses du modele le plus recent (1920). Je Pour copie ćonforme : u’ai vu nulle partdecavalerie ni d’artillerie, Le quartier general du Joseph PrieŚKiEwicz. general Hoefer se trouve a Breslau. J’ai entendu dire par des offi­ ciers du Selbstschutz qu’ä la frontiere germano-silesienne on avait etabli des reseaux de fil de fer barbele et que la Reichswehr est ANNEXE 7 formellement obligee de lutter avec les corps francs masses en grand nombre a la frontiere pour les empecher de passer en Silesie.

I'R0CES*VEI1BAL. On m’a dit que le Gouvernement allemand s’oppose severement ä la creation de formations de volontaires parce qu’il redoute une Etape, le 24.6.21 revolution monarchistę. ' Deposition sous serment du sergent Marcinkowski Stephane con- A Kluczborek (Kreuzburg), je fus amene a l’hötel Bismarck oü re- cernant sa captivite : sidait l’etat-major. J’y ai subi un bref interrogatoire fait par un Le 25. V. 21, au plus tard vers deux heures du matin, on tele- officier et je fus renvoye ä l’ecole oü on gardait les internes et les phonait de Karlsberg ä mon cantonnement de Sofienberg pour prisonniers. Deux jours apres, e'est la section politique de Titat- demander des secours contrę les Allemands qui venaient d’y alfa- major qui m’en fit subir un aulre. Toutes les fois que je refusals de quer les Polonais. Je reunis environ vingt hommes et je counts repondre ce qu'on voulait que je repondisse, on me frappait avec avec eux du cole de la maison du foreslier qui se trouvait ä Paufre un gourdin en caoutchouc, ta pluparl du temps a la tele. J’ai bout du village et d'oü un chemin conduisait vers Karlsberg. Mais perdu deux fois connaissance en une heure. On voulait me for­ au moment oü nous arrivions devant cette maison, les Allemands cer a dire que des troupes regalieres polonaises passaienl la fron­ caches dans la foret Ouvrirent sur nous un feu si violent que tiere pendant la nuit et prenaient part aux combats, que des officiers douze de mes hommes tomberent immediatement. J’ai pu etablir et des soldats franęais en civil aidaient les insurges, que le Gouver­ plus tard qne nos sentinelles placees ä cet endroil ont ete tuees ä nement polonais mettait a la disposition de ces derniers ses hdpi- leur poste meme, ce qui prouve que les Allemands ont pu les sur- taux, ses chemins de fer, des approvisionnements, des munitions, etc. prendre sans avoir ete apercus. Tout de suite apres la premiere Tout cela etait ecrit ä la machine. Le lendemain arrivait une commis­ salve allemande, mes hommes pris de panique commencerent ä sion interalljee composee d'un commandant de l’armee de terre fuir du cöte de Gorzow. Dans 1’espoir que ceux qui oecupaient la anglaise, d’un cäpitaine de la marine anglaise et de deux Italiens en maison du forestier pourraient se defendre un certain temps, j’ai civil. couru vers notre cantonnement pour amener d’autres hommes et Avant de me mettre en presence de cette commission, on me des mitrailleuses, et, en meme temps, telephoner ä Gorzow pour menaęa de me fusilier si je ne signaispas ce qu’oii me donnerait ä demander du renfort. Mais en approchant de mon logis, j’apergus signer. Dans 1’espoir que je parviendrai ii m’evader un jour d'une des Allemands qui commencerent ä lirer contrę moi en criant : maniere quelconque et ä declarer nuls mes aveux, j’ai signe devant « Haut les mains! » Par bonheur, je les avals entendus lancer leur la Commission la deposition qui m’avait ete arrächee la veille. Je mot de passe « Kiebitz », Je criai comme eux et je me precipitai n’ai pas du tout parle avec les membres de la Commission. La con­ cliez moi pourdetruire les archives de la compagnie. Elies n’yetaient versation se passait en anglais et je n’y ai pas compris grand’- plus, 1’archiviste ayant reussi ä se sauver ä Gorzow et ä les empör­ chose. Ce que j’ai entendu nettement, e'est que le commandant ter avec lui. Le feu cessait cependant et je sortis dehors; ne (major) anglais etait d’avis qu’il fallait me fusilier; ce a quoi un voyant pas d’Allemands ä proximite, j’ai pu constaterque la Douche des lieutenants allemands repondit que je ne meritais pas ce sort. ä feu qui devait proteger nos flaues et notre arriere avail ete (( Reis a very good man », dit-il. Autant que j’ai pu comprendre, emportee par nos hommes ä Gorzow sans combat. 11 n’y avait pas ma deposition fut envoyee au « german government » a Berlin. Le en effet de trace de lutte. A ce moment, j’apercus deux Allemands proces-verbal fut signe egalement par les officiers interallies. contre la clölure de mon logis. Je tirai sur eux. L’un d’eux Le lendemain, on me conduisit ä l’etat-major oü je fus encore tomba et je reussis, comme je 1’ai appris plus tard, a blesser grie- juterroge par un commandant allemand (en civil) sur 1’organisalion vement I’autre, le lieutenant en premier Kepken, originaire, ä ce des insurges. Mais il a ete assez honnete pour me declarer que je qu’il semble, de Kluczborek. Voyant que je ne pourrai plus me pourrais ne dire que ce que je voudrais et, lorsque je rpe suis sauver, je rentrakchez moi et e’est lä que je fus fait prisonnierpar plaint devant lui de mauvais traiteinents qu’on m’avait inftiges, il les Allemands. Deux hommes de mon detachement qui tomberent m’a promis que les coupables auront ä repondre de.leur conduite dans lews mains, furenl fusilles sous mes lyeux. Quant ä moi, on me et qu’il obtiendra qu'on en use aulrement avec moi ä 1’avenir. 11 laissa en vie pour me faire subir un interrogatoire, et aussi sur les tint sa promesse el, depuis ce moment, je n’ai plus ete maltraile instances de la population allemande vis-a-vis de laquelle j’ai tou- ä Kluczborek. jours eu les meilleurs procedes. L’etat-major allemand, qui etait Avec 15 autres insurges, on me transferu a Namysłów (Namslau) arrive ä Sofienburg, m’emmena dans une automobile ä Kluczborek oil nousfümes interroges parlaLandes-Kriminalpolizei. Elleavaiten (Kreuzburg). Les positions polonaises furent attaquees cette nuit, main Un bon de requisition pour de l’alcool signe S. L. Bochum. dans tout ce secteur, par les volontaires des « troupes de la Bal- On me presenta ce bon et on voulait me faire avouer en me frap­ tique )) formees, ä ce qu’il parait, avec 1’ancienne « Division de fer » pant qui se dissimulait sous ce nom. On n’y reussit point. Un autre de von der Goltz. C’est la compagnie Rosbach faisant partie de ces bon etait signe Mueller. troupes qui nous avait attaques ä Karlsberg. A Sofienburg, ce On nous confla pour la nuit ä la police de sürete sous la garde fut la compagnie Muszner. Les Al'emands n’employaient que des de laquelle nous fumes transportes le lendemain en chemin de fer, balles explosives et des balles dum-dum. D’apres le communique via Oleśnica, Breslau, Lignitz, Sagan. Tout le long du trajet, on nous allemand, il y eut 19 tues a Sofienburg; un certain nombre battait sans pitie. Les employes de chemin de fer nous frappaienl d’hommes etaient tombes ä Gorzow. En toul, il y eut 31 tues, avec des marteaux, la police de sürete avec desgoürdins en caout­ sans compter les pertes des troupes de la Baltique, J’ai pu etablir chouc et ä coups de crosse. A Breslau, a Lignitz, ä d’autres gares la presence sur ce front d’effectifs appartenant aux formations: encore, on a fait descendre quelques-uns d’entre les prisonniers sur le quai de la gare. On leur introduisait des ullurhettes dans la Nous arretämes le meme jour des gens paisiblesqui sereudaient Louche pour qu’ils ne puissent pas la I'ermer el la foule assemblee a 1’eglise. Ils furent enfermes avec les autres ä l'ecole de Jellowa autour d’eux — employes de chemin de fer el voyageurs — leur et laisses trois jours sans nourriture. crąchait ä la figure, les frappait, leur assenait des coups de Dans Papres-midi dece meme jour, on devait proceder ä l’arres- pied. Souvent, on les tenait ainsi trois et qualre heures. Des civils tation d’un nomme Solga, proprietaire d’un moulin a Dombrowka. et des employes de chemin de fer montaient dans noire wagon et Mais, ä la vue de ces esprits malfaisants de l’Orgesch, il avail pris affirmaient soudain que tel ou tel d’entre nous avail assassine un le large. membre de leur familie — leur pere, leur mere. On s’emparait Le soir, je devais attendee ä la gare de Jellowa le chef de la alors du prisonnier et on le tuait avec des raffinements de cruaute, section « Mauff » de la compagnie. II arriva vers 7 heures avec les apres quoi on rapportait le cadavre dans le wagon et on le jetait hommes du train L. (L. Zug) de la compagnie qui escortaienl sept par la fenetre pendant la marche du train. Tons ceux qui re- paysans captifs. Un seul de ces paysans, Jean Kroll, fut conduit viennent de captivite ont vu des fails analogues. On assassinait et ä l’ecole de Gellowa. Quant aux autres, on les laissa a la gare et, on torturait les prisonniers par d’autres procedes aussi. Mais je apres qu’on eüt escorte Kroll, ils furent diriges vers la foret ncrapporte ici que cc que j’ai-vu de mesyeux. (chasse 49) qui se trouvait ii proximite. On commanda a ces hommes, tous egalement innocents, äges de A0 ä 55 ans, de Signe : (—) Mahci .nkowskis . creuser eux-memes la fosse ou on devait les enterrer apres les avoir Pour copie conibrme: fusilles. Ils furent ranges a 1 metre 1/2 de distance Pun de 1’autre

B i x a s z j i k . et 1’on donna aussitöt l’ordre de tirer. Les hommes s’abattirent tous en meme temps. On avail tire de trop pres et la pluparl avaient le crane eclate. On enterra les corps et la section retourna ä son ANNEXE S cantonnement. Sur I’ordre de mon chef, j’ai dii moi-meme prendre part ä cette execution. On avail produit ä la charge d’un de ces MES SOUVENIRS DE L’ORGESCH malheureux qu'il etait I’olonais parce qu’il etait abonne a la « Grenzzeitung », et e’est ce mefait qui lui a valu la mort. Un Sielow-Cot I bus, le 18 juin 1021. autre, un nomme Mucha, de Turawa, dut donner sa vie parce En ma quatite de sous-officier de l'Orgesch, je pris part aux qu'on avait cache dans sa demeure des balles dum-dum fabriquees operations en Haute-Silesie. Apres la constitution du bataillon par l’Orgesch et qu’on avait pretendu en 1’arretant que e’etait Nollau oii je commandais un groupe de la premiere compagnie, lui-meme qui les avait fabriquees. nous peneträmes dans le district d’Opole (Oppeln). On n’avait fait subir ä aucun des six supplicies aucun interro- Le premier jour de la Pentecöte, nous arrivämes ä Gellowa (dis­ gatoire ; ils n’avaient comparu devant aucune sorte de tribunal. trict d'Opole) oil il nous a ete tres difficile de trouver ä nous Le lendemajn, le procureur general d’Opole (Oppeln) se transporta loger. Bien que la compagnie fut composee pour 80 pour 100 d’etu- sur les lieux du crime en compagnie de deux representants de la diants de Breslau, elle avail une tenue des plus relachees. Commission interalliee. Mais les corps etaient dejh enleves. Dans 1’apres-midi, on nous signala que plusieurs habitants Deux jours apres, notre compagnie se rendit ä Lakowitz, dans cacheraient chez eux des armes. Sur cette denonciation, le 5" train le district de Rosenberg. C’est la que se decida mon sort. de la 1” compagnie serendit, sous la conduite du lieutenant Seidel, J’avais recu 1’ordre de conflsquer chez la femme de Langos qui etudiant do Breslau, chez le paysan Paul Stasch qui aurait enfoui avait ete arrete ä Kobylno l’argent du menage vu que, d’apres ce des armes dans un vieux puits comble. Le puits fut explore et, n’y qu’on m’avait afflrme, Langos etait en fuite, ce qui d’ailleurs ayant pas trouve d’armes, on arreta Stasch. Pendant qu’on proce- n’etait point vrai. Je n’executai cet ordre que partiellemeni en dait ä son arrestation, on lui vola — notamment le lieutenant remettant notamment a la compagnie ‘500 marks que la femitie Seidel en personne — tout son pecule qui se composait de Langos m’avait donnes de bon gre. Or, cette derniere se presenta 15 000 marks en argent, en billets de banque et en emprunt de a la compagnie avec le maire du village pour demander des eclair- guerre. cissements sur ces 500 marks. Le lieutenant Seidel les lui fendit On ne s’en tint pas a cet exploit. Apres avoir arrete le fils, on aussitöt. L’affaire fit du bruit et tout le monde ä la compagnie alia chez la mere, vieille femme de 65 ans qu'on accusait, elle aussi, etait monte contre Seidel. Mais le ruse compare sut esquivcr les d'avoir chez eile des armes. On n’en trouva point, mais la egale- responsabilites en m’accusant moi d'etre le voleur. Lorsque je' ment Seidel exigea, en menacant la femme, qu’elle lui remette son voulus me justifler de' cette grave accusation, les etudiants de argent. Elle le fit ou plutót indiqua ou il etait cache et oil on Breslau me mirent en etat d’arrestation et, pour m’empecher effi- trouva, en eilet, environ 20 000 marks en billets de banque. Ils cacement de faire des revelations, on decida que je serais fusille le furent voles, tout comme l’argent de Stasch. Pendant qu’on perqui- soir meme pour « crime de haute trahison » envers l’Orgesch. Je sitionnait dans.la maison, tout ce qui s’y trouvait — objets et ne dois qu’it plusieurs ouvriers socialistes d’y avoir echappe. etfets — fut jete dehors, ce qui fournit aux hommes l’occasion de Comme beancoup d’autres Haut-Silesiens, je fus ensuite interne se livrer au pillage dans la nuit qui suivit. Le meme sort a frappe dans un camp ou je me consume encore actuellement dans bien des habitants laborieux de la Haute-Silesie qui, apres des 1’altente de ma liberation. Pour eviter tout malenlendu et afln dizaiues d’anuees de travail, s’etaient amasse un petit avoir. qu’on ne pretende pas que je suis en rapports avec les Polonais, Celui-ci tombait a present entre les mains des pillards de l’Orgesch. je tiens a specifier que je suis le fils du defunt herboriste Paul ■le pourrais aussi produire des preuves süffisantes qu’en plus de Krug de Lueben, Silesie, Regence de Lignitz et que toute reponse l’argent et dc differents objets on vola encore a divers proprielaires ä cet ecrit peut ötre faite a I’adresse : des ehevaux pour Messieurs les chefs de la bande de l’Orgesch. Georges K r u g , boucher, Le deuxieme jour de la Pentecöte, nous devions rafler les armes ä Lueben, Silesie cachees chez les paysans du village de Kobylno. Ici non plus, nous Regence de Lignit, Steinmauerstr. 20. ne troüvämes ni armes, ni munitions. D’ailleurs, ici egalement on n’en voulait qu’ä l’argent des habitants, et la preuve pourrail en Signe par les personnes ci-dessous qui ont ete en partie temoins etre fournie par le proprietaire Louis Langos. Outre qu’apres avoir des fails relates dans cet ecrit: fait chez lui une perquisition infructueuse on le mit en etat d’arrestation parce qu’il avail travaille dans le Comite paritaire; Signatures : Jean Knox de Turawa, Seidel intima encore ä Langos, ä plusieurs reprises, de lui remetfre Louis L a n g o s d e Kobylno, son argent. Paul S t a s c h d e Golawa. 15 —

III

L’insurrection 'polonaise, en Haute-Silesie a H i provoquee par la nouvelle gue la region miniere et industrielle devait itre attribute ii l’Allemagne. Aussilót gue cetle nouvelle fut dementie, les insurgśs evacuerenl les positions qu'ils occupaient, se saumettant aux decisions de la Commission interalhee. En menie temps qu’eux devaient ecjalement deposer les armes les volontaires du general Hoefer, confor- miment a Vaccord survenu avec celui-ci. En realite, h desarmemenl des formations allemandes n'esl que fictif. On a bien licencie diverses unites combatlantes, mais c’etait pour les camoufler en iquipes d’ouvriers ou de travailleurs ruraux. Volontaires et soldals allemands venant du Reich, el munis de faussis pieces d’identile, penetrent dans toute la Haute-Silesie sous ce double deguisement. Ik s 'i j installent avec la complicite de I’administration allemande des usines el celle d'iniendants allemands de grandcs propriety terriennes. Pounus abondamment d’armes et de munitions, ils sont prets h repondre par un coup de force ä toute decision qui attribuerail ä la Pologne les parties du territoire plibiscitaire haut-silesien qui doivent lui revenir de droit.

Le •Ier a out se presentait ä l’office du travail (Arbeitsnachweis), ANNEXE 9 Wusterhauseuerstr, a Berlin, le chasseur Paul Hamann, de la troi- sieme division brandenbourgeoise de chasseurs (de Heydebreck). 11 L’ETAT ACTUEŁ DE L’ORGANISATION DE COMBAT y venait pour reeruter des hommes pour la Haute-Silesie. L’examen ALLEMANDE EN HAÜTE-S1LES1E des papiers qu’il avail sur lui etablit qu’il s’etait pourvu d’un grand (ini octobre 1921.) nombre d’adresses, entre autres de celles de l’Hnion des sol- dats ayant des sentiments allemands, de differents membres du L’organisation de combat allemande recommence a manifester Deutschvolk Schutz et du Trutzbund ainsi que du Parti populaire une vive activite dans le territoire plebiscilaire. be groupement des allemand. Ü'apres ses aveux, il avait songe ä faire des engagements troupes de combat se produit principalement dans des localites parmi ies sans-travail pour ameliorer les rapports reciproques des situees sur la rive gauche de l’Oder et au delä de la ligne de hommes dans sa formation en introduisant dans celle-ci des pro- demarcation. idtaires, alors que jusqu’ä ce jour eile etait surtout composee Des agents secrets allemands parcoure.nt la region industrielle et d’etudiants. En plus des documents dejä signales, il etait porteur y enrölent des jeunes gens, surtout parrni ies sans-travail, pour d’un cerlificat signe par le Freiherr von Yietinghoff, lieutenant et l’Orgesch et les autres formations civiles. On promet aux volontaires aide de camp et portant I’estampifle de la troisieme division bran­ recrutes ainsi une solde elevee et de bons traitements. L’embau- denbourgeoise de chasseurs (de Heydebreck). Tout ceci prouve suffi- chage est rendu plus facile par la crise economique qui sevit actuel- samment que les enrolements pour la Haute Silesie se font sur une lem ent. tres vaste-echeiie. h’exode collectif des jeunes gens se produit dans tóutes les ioca- D’aulre part, les anciennes troupes d'assaut se sont con cm trees lites du district industriel. D’apres leurs declarations, ils se rendent dans differentes villes, telles que : Bytom (Beuthen), Katowice (Kat­ soi-disant a Berlin, Drenie, Hamburg, Wilhelmshafen, etc., ou on towitz), (Gleiwitz) et Gross-Strehlitz et out forme une nou- leur promettrait du travail. velie organisation sous le nom de Selbstschutz (auto-protection). Le. nombre des hommes on roles ainsi dans le district de Katowice Cette Organisation compte ä Bytom (Beuthen) 2500-500(1 hommes (Kattowitz) se monte ä pres de 5000. La plupart d’entre eux quil- et possede, suivant des donnees toutes recentes, 25 mitrailleuses tent la Haüte-Silesie sans aucune espece de documents(passeports) et 1800 fusils longs et courts. Elle est divisee en 0 secteurs, et passent la ligne de demarcation dans la nuit munis seulement nommes « Wehrbezirke » — secteurs militaires. Son chef et orga- de certiflcats delivres par le Comite plebiscilaire allemand. On a pu nisaleur principal est le lieutenant allemand Scholze, de Beuthen. observer souvent des groupes de 5 ä 8 hommes qui se rendaient ä Friedrichstr. 3, connu pendant le plebiscite comme membre de Neustadt munis de certiflcats du Comite plebiscilaire allemand de differentes organisations de combat allemandes et qui a pris ä pre­ Bytom (Beuthen). La concentration s’opere dans les camps de Breslau, sent le nom de Dennholf. II a pour suppleant un certain Kopiec, de Neisse, Neustadt et Lamsdorf. Les hommes y sont groupes en domicilie ä. Beuthen, Wilhelmstr, 4. De plus, un röle tres impor­ detachements plus ou moins importants et envoyes dans les abords tant appartient dans cette organisation au lieutenant de Farmee immediats de la ligne de demarcation pour qu’ils puissent etre allemande, Herbert lluettmann de Breslau, Sadowastrasse, domi­ prets ä chaqüe moment a envahir la Haute-Silesie. cilie actuellement ä Beuthen, Kaiserhof Hotel. On voit arriver aussi a Breslau toujours de nouveaux transports Le but de la « Selbstschutz » est d'attaquer les Polonais et de se de la « Sicherheits-Polizei (police de siirete), de la Reichswehr, de livrer surtout ä des agressions contrę ceux d’entre eux qui sont 1'Orgesch qui, apres un bref sejour dans cette ville, sont diriges connus pour avoir pris vine part active ä Faction polonaise avant le vers la ligne de demarcation. plebiscite, et plus particulierement contre des anciens fonction- La police de siirete porte des uniformes d’ete de teinte gris jau- naires du Comite plebiscilaire polonais. II existe ä Beuthen une mitre. Les hommes de la Reichswehr ont leur tenue de Campagne. Commission pour la perpetration de meurtres (Mordkommission) Ceux de l’Orgesch et d’autres formations analogues sont en civil. qui a son principal siege ä Fecole aupres de l’eglise protestanta. On peut egalement constater tous les jours que de nouveaux A la tete de cette organisation se trouve un certain lieutenant transports d’armes ne cessent d’etre diriges vers la ligne de demar­ Heinze ou Heinz qui est en meme temps le dirigeant de la premiere cation pour 6tre repartis entre les troupes qui se tiennent le long section dite « section de meurtres » (Mordabteilung)1. de cette ligne. La deuxieme section, dite de vengeance (Rachkommission), est Un fait relate par la presse allemande elle-meme permet de se rendre eompte des proportions qiie prend Penrólement des volon­ 1. A ete arrźte et se trouve actuellement (octobre 1921) sous les ver- taires : rous. — 14 —

dirigee par le stosstruppler bien connu, Felix Krzistowski, de Rokit- de Reinschdorf. Les deux freres Hahndel habitent le pavilion de nice (Roldtnitz), qui est son homme de conflance. chasse de la foret de Januschowilze. La compagnie dite de Leslau, La troisieme section se compose de differents stosstruppler. commandee p:ir le lieutenant Kurt, cantonne ä Deschowitz chez le L’homme de conflance de celle-ci est un certain Alphonse Bresler, grand proprietaire Gach. Cette compagnie comprend la Gemein­ de Rokitnice egalement; dewehr cantonnee ä Soschnilz et commandee par le lieutenant Noss Cette (( commission » est subordonnee ä un office central qui se et. la colonie ouvriere travaillant chez des paysans. trouve a Breslau. (Claasenstrasse, 6.) L’ensemble des compagnies dispose de deux camions et d’une cuisine de Campagne. Les hommes ont un equipement complet, des fusils modele 98 et des grenades ä main. En ras d’alarme, les * ; * « paysans doivent meltre ä leur disposition des chevaux. Le bataillon possede deux chevaux en propre. Les anciennes formations du Selbstschutz fonctionnent a present Les hommes sont employes comme ouvriers ruraux chez des en Haute-Silesie sous differentes denominations comine de pre- paysans allemands. Leurs employeurs leur delivrent des certiflcats tendues associations ouvrieres et se diviseht en deux groupes : le attestant qu’ils les occupent chez eux nioyennant un salaire de groupe Sud et le groupe Nord, 53 marks par jour. Ils sont nourris pour le travail fourni. Chacun de ces groupes se diyise ä son tour en differentes « direc­ District de Ratibor (Racibórz). — Organisation secrete de combat tions » de district (Kreisleitung) qui ont ä leur tete des officiers de Nendza (Nensa). allemands experimentes. L’organisation de combat qui compte 200 hommes se divise en Le siege central du-Groupe Sud se trouve ä Camenz, de 1’autre deux sections : cöte de la ligne de demarcation. 11 est dirige par le chef d’escadron 1) Section de troupes d’assaut comptant ^O hommes et can­ von Hańenschild. tonnee ä Nensa. Ce groupe comprend les sections suivantes : 2) Section de cheminots comptant 80 hommes dont le siege est I. — Direction clu district de Cosel (Kozie). — Siege, Gnadenfeld, egalement ä Nensa. Les membres do cette section sont des ä l’ecole d’hiver. Fonctionne sous la denomination 0. Borra. IV. A employes de chemin de fer en activite. A sa tftte le « land rat » von Jessen. Cette organisation est dirigee par le vaguemestre Koska, domi- Parmi les autres personnages qui remplissent ici des fonctions cilie ä Nensa, dans les habitations pour les employes, a proximile plus ou moins importantes, il convient de nommer l’emplöye de de la gare. doüane Grossmann'qui a, entre autres, sous ses ordres un groupe La direction militaire est assurnee par un certain lieutenant de 20 hommes charges de patrouilles nocturnes. Ils les font en ’Warzecha logeant ä la maison du ’garde forestier de Wolzik ou bicyclettes sur la route Gnadenfeld-CoSel. tine sentinelle se tient en chez le chef de gare de Nensa chez lequel on ne peut toutefois le permanence au Rzetzitzer-Berg et a Ostrosnitz'. Elle avertit, en rencontrer qu’ä partir de 7 h. 30 du soir. 11 sejourne de prefe­ tirant trois coups de feu ,'de l’approche'd?autos: de la Commission rence ä Ratibor ou il se sent le plus en sfirete. interalliee et polonaises. Les troupes de combat sont pourvues de fusils, modele 98 et de GroSstnann assume egalement la surveillance du depot de muni, grenades ä main. Les cheminots disposent, en plus d’armes ä tiöns de Gnadenfeld qui est enfotti sous le hangar, dans le jardin main, de six mitrailleuses lourdes. de Fecole d’hiver. Une autre troupe de combat est sous les ordres du lieutenant II. Direction. — Siege, Ratibor, a la nouvello institution pour les Erich Muecke, habitant ä Raschuetz. Elle se compose de : sourds-muets.-Bureau, chambre 7. Dans cette meme institution 110 hommes ä Adamowice (Adamowitz) fonctionne deja un bureau auxiliaire de foffice central de rensei- 70 — ,i Babice (Babitz) gnements de Ratibor ainsi qu’iine section politique. 90 — a Raschuetz. Cette direction a a sä tete le chef d’escadron Fleischer et le lieu­ Tous les hommes sont engages comme ouvriers agricoles. Ils tenant Heinert. sont armes de fusils modele 98. Chacun d’eux a son fusil avec lui. III. Direction. — Siege, Leobsehuetz (Głubczyce), ä riiótel Flei­ L’organisation possede, en outre, des mitrailleuses lourdes et scher, Friedrich-Wilhelmstr. 11. Elle se trouve sous les Ordres du legeres. conseiller du gOuvernement Rummler, qui habite Graf-Goetzenstr. 9. Un detachernent de pontonnniers est commande par le lieute­ IV. Direction. — Siege, Oberglogau, chez le boulanger Hoenisch, nant Opitz. II est compose de 220 hommes auxquels leur paye est conflserie du Ring. Dans la meme maisön se trouve egalement le versee par 1’entrepreneur Jackel, de Ratibor (Bahnhofslr.). Us sont bureau de renseignements de l’organisation secrete qiii fonctionne nourris et touchent 35 marks par jour. Tie plus, la direction de sous le nom de « Detektiv-Buero « Argus ». district du Selbstschutz leur accorde un supplement de 10 marks Chaque direction de district a ä Sä disposition des forces aüxiliaires p a r jour. qui vont jusqu’ä 300 hommes (Hilfs-gendarmen). Le tils du comte Strachwitz du chateau de Ratibor joue dans Voici la composition exacte des troupes de combat allemandes cette organisation un rote important. II emploie pourses displace­ en Haute-Silesie deguisees en equipes de travailleurs : m ents de service 1’auto n” 395. Son chauffeur, un certain Adamietz, Formation civile Oderschutz : est originaire de Leobsehuetz. Le Bataillon May a ä sa tete le capitaine May rśsidant ä Cosel. En Une Organisation de combat allemande qui existe ä Kandrzin se deplaęańt pour le service, May- em ploie I’auto I. K. 396. Le fonctionne sous le nom de Societe sportive. Elle compte 90 mem­ bataillon se compose de 4 compagnies dont chacune compte bres et est dirigee par le lieutenant Goerlich demeurant ä environ 70 hom m es. Kandrzin (Schulstrasse). Cette organisation travaille la main dans La premiere compagnie.Commandee par le lieutenant Giebert, se la main avec la C. W. trouve au pavilion de chasse de DombroWä. La deuxieme Compa­ District de Olesno (Rosenberg). Landsberg. — Section A. Dirigee nie comprend une section de mitrailleuses et une section de par farchitecte Norin, demeurant a la brasserie de Rosenberg. stosstruppler. La premiere, commandee par le lieutenant Hahndel, L’organisation de combat compte 50 hommes munis de fusils dispose de 6 mitrailleuses lourdes. La section de stosstruppler dans modele 98 et de grenades ä main. Ils ont en outre deux m i­ la foret de Deschowitz est commandee par le lieutenant Hahndel, trailleuses lourdes. frere du precedent. La troisieme, commandee par le lieutenant Fritz, Section B. Dirigee p ar le lieutenant Dunkel logeant ä 1’hdtel se trouve ä Rogau. La quatrieme compagnie, sous les ordres du « Prinz von Preussen », chambre n° 1. lieutenant de marine Deussen, est k Reinschdorf. Les lieutenants La troupe de combat se compose de 45 hommes environ. Les Siebert, Frilze, Deussen et les autres officiers habitent le domalne hommes logent egalement ä l’hötel « Prinz von Preussen ». Us sont armes de fusils, modele 98 et de grenades ä main. Us n’ont Armement : 4 mitrailleuses lourdes, fusils modele 98 et grenades pas de mitrailleuses. ä m ain. En dehors de ces organisations de combat se tient ä Landsberg Schwarze Schar (Bataillon noir). — Le Bataillon noir a a sa tete la 12' centurie de la « Police de la Haute-Silesie » (ancienne police le capitaine Mueller. Son bureau se trouve dans le tir de Ziegenhals. plebiscitaire). Elle a a sa tete le lieutenant Radomski habitant ä Cette formation qui compte 500 hommes dispose de 6 mitrailleuses l’hötel Germania. lourdes et est abondamment pöurvue d’armes (fusils) et de muni­ Les homines y sont loges egalemenl et c’est dans le meme hötel tions.Leshommes originaires en^partie de Haute-Silesie et en partie que se trouve aussi le bureau de cette centurie. On y a entasse de Baviere, sont prets a tout et ne reculeraientdevantaucun crime. 15 0CO cartouches et des munitions pour les mitrailleuses. Bataillon de Gleiwitz (Gleiwitzer Schar), dans le. district de Neu­ Une organisation de combat dirigee par le capitaine de cavalerie stadt. — Ce Bataillon a ä sa tete un certain Von Jarotzki. Les bu­ Lohn compte environ 850 homines et fonctionne sous le nom de reaux et Tetat-major du Bataillon se trouvenl ä Siebenhuben. II communaute ouvriere de Rossbach. compte plus de 400 hommes et est designe aussi comme le batail- Tous les hommes sont munis de fusils modele 98 et de grenades lon « Buth )). ä main ainsi que de la quantite necessaire de munitions. Dobrau (distr. de Balibor). — Une organisation qui compte II convient de f.iire observer que- les organisations de combat 70 hommes disposant d’une mitrailleuse legere et abondamment evitent les villes protegees par les troupes interaliiees. pourvus d’armes et de munitions. L’organisation est dirigee parun Gliwice (Gleiwitz). — Cette ville est, entre autres, le siege d’un certain Zimpel habitant ä Dobrau chez le commercant Zajonz. Les bureau central du Selbstschutz. II est dirige par le lieutenant en hommes sont places chez des paysans allemands comme de soi- premier Ludwig. disant ouvriers agricoles. Katowice (Kallowitz). — Un bureau de renseignements qui est Deux sentinelles non armees se tiennent le jour sous le pont dans les relations les plus etroites avei l’organisation de combat dans la direction d’Oberglogau. Dans la nuit, ce poste est garde (l’Orgesch) a commence ä fonctionner depuis le 2 juillet dernier, par quatre hommes armes. chez un certain Untermark, Flohenzollernslr. 5, 1" etage. A la tete Klein-Strehlitz (dislr. de Neustadt). — Une troupe de combat de de ce bureau se trouve Alfred (Guillaume?) Kott de Bytow qui, au 155 hommes disposant de deux mitrailleuses lourdes et abondam­ mois de juin dernier, a ete arrete par la Commission interalliee ment pourvus d’armes et de munitions. pour falsification de passeports et de cerlificats polonais, mais fut Wernersdorf (distr. de Leobsclmetz). — Une Compagnie de mitrail­ bientót reläche et rnis en liberte provisoire. leuses disposant de 3 mitrailleuses lourdes et de5 legeres; auto de Opole (Oppeln). — Un certain Nosske connu comme un des service I.K. 7985; une motocyclette rouge. meneitrs de l’Orgesch est ä la tete d’une organisation de combat Koenigshuelte. — Le Selbstschutz, respectivement Torganisa- allemande a Opole (Oppeln). tion de combat de Koenigshuelte, compte environ 1800 hommes. II habite cette ville (Bismarckstr. 19, rez-de-chaussee) et entre- Cette organisation a ä sa tete le capitaine Mueller de Bytom (Beu- tient des relations suivies avec le capitaine Mueller du comman- then) qui reside temporairement ä Koenigshuette. dement general du VI' corps d'armee de Breslau et .avec une St- association d'ol'flciers ä la caserne d’infanterie de Brieg. tjt % Tost (Toszek). ~ L’anciencapitaine de cavalerie, Klaus Guradze, proprietaire d’un majorat, connu comme le principal dirigeant de Opole (Oppeln). — L Bureau militaire de renseignements dirige par l’organisation allemande de combat du district de Gleiwitz, a recu : le lieutenant Mermer habitant ä Opole, Ring 17 chez Mme Hirsch. 52 chevaux; .(Kreuzburg). — Bureau militaire de renseignements. 5fi voitures heuves; Dirigeants : les lieutenants Lenz et .Kirschstein. destines śoi-disant ä la Technische Nothilfe. Chevaux et voitures Racibórz (Ratibor). —- Office militaire central de renseignements out ete repartis dans les differentes proprietes de Guradze. en meme temps que direction centrale des organisations de com­ Le transport arrivait de Breslau. Nous ferons remarquer que bat pour la region industrielle. Le siege de ces deux oflices se d’apres les informations que nous avons recueillies, la Technische trouve a Tinstitution pour les sourds-muets, Bolkoplatz, chambre 13, Nothilfe allemande est en contact etroit avec ['Organisation de 111” etage. com bat. D’autre part, dans Tapparternent prive del’avoue Thienel (ancien District de . — L’organisation allemande de combat se officier de Farmee allemande qui operait dejä sous le nom de divise ici en une association ouvriere et un Schutzbund. Elle a ä sa Charles Cober et, dernierement, sous celui de Kobyt) fonctionne un tete le lieutenant en premier Uegermann qui sejourne souvent ä bureau de renseignements secret. Thienel est connu depuis long- temps comme un collaborateur des organisations de combat alle- Gutentag. Dans la region de Lublinitz on peut constater Tafflux d'un nombre mandes. Avant le plebiscite, il touchait de la part du gouvernement, toujours grandissant d’ouvriers originaires de Saxe. 11s sont munis par l’intermediaire d’une succursale de la Deutsche Bank, de mausers et possedent des passeports vises par le Consulat fran- 150 000 marks par mois destines au payement de la solde des cais de Breslau. II y a tout lieu de supposer que ces passeports stosstruppler. Tous les bureaux de renseignements de Haute-Silesie sont finan­ sont faux. District de Neustadt. — Bataillon Grottauer, dit detachement de ces par Foffice central de Breslau, Glaeseslr. 6. chasse (Jagdkommando). Fonctionne sous les ordres du lieutenant Un Bureau de renseignements secret existe ä la direction des en premier von Grottauer. Le bureau de celui-ci se trouve ä chemins de fer de Katowice (Kattowitz). H a a sa tete plusieurs fonctionnaires superieurs de chemin de fer et est en rapports avec Ludwigsdorf. Le Bataillon compte 480 hommes repartis en 4 compagnies. Breslau. — 16 -

IV

Les milieuxpopulaires polonais de la Haute-Silesie ne cessent d’elever des protestations contrę toute solution du probleme haut-sihisien qui attribuerait a 1'Allemagne leur patrimoine seculaire et les livrerait eux-m*mes & I’exploitation d'une poignee de potentata de la grandę Industrie et de grands proprietaires terriens. Nulle part cependanl les sentiments de cette population et son etat d’esprit ne s’expriment peuł-itre d’une maniere aussi emouvanle que dans l’appel ąue nous reproduisons ici et qui a ete adresse du Conseil Supreme par POnion des anciens insurges haut-silesiens. Les insurges onl depose les armes parce qu'ils sont fermement convaincus que le droit des peoples ä la liberte nest pas un vain mot el que les Puissances Alliees qui, pour faire triomphir ce droit, ont mene jusqu'a une fin glorieuse la plus formidable des guerres quail encore connues l'humanite, continueront h le defendre pendant la paix comine ils I’ont defendu pendant la guerre. Les insurges eux-memes ont donne leur sang pour gagner ce droit a disposer librement de leur sort el ä s'affranchir a jamais d’une servitude abhorree. Et c'est parce qu’ils onl combattu pour leur ideal et qu'ils ont fait, pour en assurer le triomphe, le sacrifice de leur vie que le document oil s’affirment lews esperances el leur foi inebranlable en la justice de ceux qui doivent decider de l'dvenir de leur patrie, nous parle avec une Eloquence si penetrante. Ce sont les sentiments qu’il exprime qui le rendenl si touchant dans sa gravite ii la fois noble et simple.

Aü CONSEIL SUPREME A PARIS

Nous, insurges haut-silesiens qui, pour ältester devant toutes liberation, ä Poppression d’un gouvernement etranger et depuis les nations du monde la volonte inebranlable de t 200 000 Polo­ toujours enuemi. nais de Haute-Silesie de retourner ä la Pologne, avons verse sans 4) Qu’il ratifie la frontiere ethnographique naturelle entre la compter notre sang afin qu’il temoignät de la conscience que nous Pologne et PAllemagne formee par 1’Oder, indiquee par le resullat apportons dans la lutte pour notre droit naturel de disposer de du vote et encore renforcee par le fait qu’elle coincide avec la notre sort ainsi que de celui de ce pays que nous habitons depuis ligne du front insurrectionnel — et cela malgre toutes les manceu. des siecles, — sollicitons du Conseil Supreme: vres tentees pour fausser les resultats de la consultation populaire 1) Que dans la decision concernant le trace de la nouvellel'ron- par l’offensive des pretendus emigres haut-silesiens. tiere germano-polonaise, il s’inspire uniquemenl de l’esprit du Toute la population polonaise de la Haute-Silesie qui a verse Traite de Versailles et de la necessite absolue de donnerä la ques­ sans compter son sang dans trois insurrections successives pour tion de Haute-Silesie une solution strictement conlorme aux prin- ce droit a la hberte que les Puissances Alliees ont conquis pour cipes exprimes par le President Wilson et definis, par rapport ä nous au prix du sacrifice 'de millions de leurs fils, tous ces travail- cette question, par Particle 88 du Traite. leurs polonais qui luttent contre la servitude que leur imposent les 2) Qu’il rejette les arguments mis en avant par PAllemagne et capitalistes ennemis, croient fermement dans les sentiments de evoquant les pretendus liens economiques qui rattachent la Haute- justice du Conseil Supreme auquel ils ont donne la preuve de leur Silesie a son organisme, les Memoires de la Chambre de commerce entiere confiance en deposant les armes aussitöt que la Commission d’Opole presentes par celle-ci au Gouvernement allemand pendant Interalliee A Opole leur eut donne 1’assurance que la question de la guerre prouvant exactement le contraire et le Traite de Ver­ Haute-Silesie recevrait une solution equitable et con forme aux sailles prevoyant uniquemenl l’expression de la volonte de la popu­ termes du Traite de Versailles. lation determinee, commune par commune, et non point les inte- La population polonaise de la Haute-Silesie est fermement con- rets des capitalistes opposes aux aspirations de cette population vaincue qu’elle trouvera l’appui entier de toutes les nations du afflrmees par son vote. monde dans ses efforts pourconquerir le droit de s’unir ä la nation 3) Qu’il rejette, au nom du retablissement des relations pacifi- polonaise dans les cadres de 1’Etat polonais allie aux puissances ques entre les peuples et des conditions normales de la production, representees dans le Conseil Supreme. tous les projets tendant ä livrer la population haute-silesienne Haute-Silesie 1981,

malgre sa ferme determination, scellee par le sang verse pour sa U n io n d e s a n c ie n s in s u r g e s h a u t - s i l e s i e n s . LICKNCIEME.XT D’ÜN MEMBRE DE I/’ORGANISATION DE COMBAT ALLEMANDE EN HAUTE-SILESIE

Feuille de licenęiement. Le volontaire Trcbes cesse a la date de ce jour de faire partie du Selbstschutz de Haute-Silesie et rejoindra ses fo'ers ä BerUn-Schoeneberg. 17.0. 1. 1617, Z. II a, " v. W ü t i i e k a u . Timbre de la Direction centrale du Selbstschutz de Haute-Silesie (S.O.O.S).

-Le sous-ofücier Trebes est oblige par suite de maladie de quitter la compagnie ä la date de ce jour. Trebes etait l’un de mes soldats les plus vaillants et la compagnie regrette son depart. Sa conduite etait tres bonne dans le service et en dehors du service. Timbre du Bataillon de volontaires, Gleiwitz. S ie m s e n , lieutenant en premier et commandant de compagnie. Pour le cachet de service 16.0.21, Siem sen , lieutenant, en premier.

SUR LES .HOPITA U \ DE BRESLAU

Le sous-ofiicier Trebes si^i'a mis en Iraitement ä la clinique unirersitaire de Breslau (Lues) Blecbhammer, 10.VI.1921. Timbre du bataillon de voloulaires Gleiwitz groupe Sud. Dr. Laqua , chirui’gieii de la clinique uniyersitaire.

AUTORISATION DE FORMER UNE COMPAGNIE COMBATTANTE LEGALISEE PAR LES AUTORITES DE POLICE

:'b ' ' ^Hi??TMax łłślmlieei* i s t -tereclitiKt fii , ; ■ v v r r ^ ” - a . ^reiwitiji%$nrSturra*^bt©ilaag j,S c ^ m i d-1 -e lm K; auf. zügts lien

Certificat 266. Le sergent-major Max Leininger esl autorise ä former une compagnie pour la section Schmidt des troupes volontaires d’assaut. Neisse, le 18 mai 1 921. . t Signe : J.-A. Schjiiot . Jusqu’ä ce jour capitaine de police, commandant de la section des troupes d’assaut. La signature du capifaine Schmidt est certiliee authentiqueT Neisse, le 18.5.1921. Timbre de la Direction do la police de Neisse. La direction de la police : Signature illisible.

CEUT1FICAT D'EM’iOLEMEN'i’

-

. IngeP rtflcr

p g e i e i l t .

' J - ' V ' l I

m m

Cerlificdl cVenrdlement. Wuttkowski Werner fait depuis le 18.5 partie du corps franc Oberland. II sera sous les ordres du capltaine Finsterling. Erfurt, le 18.5,1921. Signature illisible

GERTIFICAT DE LI V RE PAR LE CORPS FRANC a SCHWARZE SCHAR » (RATAIl.LON NOIR)

7**■ nr»-: * - a s s e s s ,

- ' i

0. F. K. (Obersciilesisches Freikorps), Bataillon Koir. 0. V. le 5 juitl 1921. Cerlificat. Le Toloiilai're Maess de la lr“ eompaguie du corps franc liaut-silesień «SchwarzeSchar » (Bataillon Koir) esl, actuellement en route de Saleschc Keisse (II. S.). ^ (Signature illisiüle) : Capitaine Timbre du corps franc liaul-silesicn « Schwarze Schar » (Bataillon Koir).

LEŚ AUTOKITES MILITATES ALLEMANDES EN HAUTE-SILESIE DELIVRENT DES CERTI1CATS AUTOR ISAM’ LES MEMBRES DES ORGANISATIONS DE COMBAT AC VOYAGE GRATUIT EX CHEMIN DE PER

, i s t v Q i f

# i ß E m m i & l i , L ^ l f ß orf ißM e s k l m t m ą K fir biti©a, da derselbe vo.lJKa®a>es aittellos ist» I i tlenie t f susaastsi^en ein ebewialig«*" a i u i ? i © »

(W • 4

Cerlificat. L’Union dont l,i signature esl npposee ci-Jessous a fourui a M. Walter Trehes du travail cliez M. Eckhardt ä Hohenfelde, pres Lalendorf. dans le Mecklembourg. Trcbes etant entierement denue de moyens, nous vous prions de lui delivrer un billet pour le voyage gratuit en cliemin do fer jusqu’ä Lalendorf. Berlin, le 21 juin 1921. Union des anciens combatlants de la Baltique, Berlin W. 62, Kalckreuthstrasse 16. [Signature illisible).

CERTIPIGAT DELIVRE PAR LA DIRECTION CENTRALE DU SELBSTSCHUTZ A UN ESPION SE RENDANT’ DANS LE TERR1TOIRE PLEBISCITAIRE (Le document original est en notre possession).

s t § t I p !-i y * *

' Ihi A u s w e i s * * * « &

Yorz&igex dieses Ausweises i H e r r „ , * S f a f c : ...... •• ' v4 -V-.-j ^ , ■ ■ ■ ■ , .Se.glVi; Biaih >4n Aas ob ess ełil a z i iminumg s 2 eb i et.,

Alle Angehörigen der Selhstsohutsorganisatioh liaben.ihn frei -and

•anhehindert passieren au lassen und .ihm nötigenfalls Schuts iand

Beistand zu gewlihrsn» l - k n M t f

Cerlificat. Le porleur de ce certificat,. M. Molzko, se rend dans le territoire plebiscitaire de Haute-Silesie. Tous les membres du Selbstschutz sont invites i> Je lajsser passer sans aucune sorte de difficulles et. ä lui prefer, en cas de besoin, aide et protection. Timbre de la Direction centrale du Selbstschutz de Haute-Silesie (S. 0. 0. S.). Signe : K obds