REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE

Projet de mise en valeur et de protection des bassins versants et de périmètres aménagés ou réhabilités dans les régions de Vakinankaratra, d’Amoron’i Mania, de Vatovavy Fitovinany et d’Atsimo Atsinanana

(BV PI Sud Est / Hauts Plateaux)

Financements : AFD CMG 6003 01L – Etat malgache - Bénéficiaires

RAPPORT DE MISSION

de M. RAKOTONDRAMANANA, Directeur exécutif du GSDM

dans le cadre du projet BVPI SEHP Du 4 au 15 février 2008

Mars 2008

CELLULE DE MAITRISE D’ŒUVRE DELEGUEE ANTSIRABE

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION...... 1 1. UNE BREVE DESCRIPTION DU PROJET BVPI SEHP ...... 1 2. LA PLUVIOMETRIE DANS LES ZONES DU PROJET EN 2007/2008 ...... 3 3. LES HAUTS BASSINS VERSANTS DE MANAKARA ...... 3 3.1. CONTEXTE ...... 3 3.2. LE DISPOSITIF EN PLACE ET LES MOYENS MIS EN ŒUVRE...... 4 3.3. LES OBJECTIFS ET LES REALISATIONS D’AVSF EN C1 ET C2 ...... 4 3.4. LE CREDITS ET LES APPROVISIONNEMENTS ...... 6 3.5. LES VISITES DE TERRAIN DANS LES HAUTS DES BASSINS VERSANTS DE MANAKARA ...... 6 3.6. DISCUSSIONS SUR LES REALISATIONS D’AVSF...... 7 4. LES REGIONS VATOVAVY FITOVINANY ET ATSIMO ATSINANANA...... 7 4.1. CONTEXTE DES ACTIONS DE SD MAD DANS CES DEUX REGIONS...... 7 4.2. Les actions de SD MAD dans la région Vatovavy Fitovinany...... 10 4.2.1. Le dispositif en place et les moyens mis en œuvre...... 10 4.2.2. Les objectifs et les réalisations en C1 et C2...... 10 4.2.3. Le crédit et les approvisionnements ...... 12 4.2.4. Les visites de terrain ...... 13 4.3. LES ACTIONS SD MAD DANS LA REGION ATSIMO ATSINANANA...... 14 4.3.1. Le dispositif en place et les moyens mis en œuvre...... 14 4.3.2. Les objectifs et les réalisations en C1 et C2...... 15 4.3.3. Le crédit et les approvisionnements ...... 16 4.3.4. Les visites de terrain ...... 16 4.4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 17 5. LA REGION AMORON’I MANIA...... 18 5.1. CONTEXTE ...... 18 5.2. Le dispositif en place et les moyens mis en oeuvre...... 19 5.3. Les objectifs et les réalisations en C1 et C2...... 19 5.4. Le crédit et les approvisionnements ...... 20 5.5. Les visites de terrain dans l’Amoron’i mania ...... 21 5.6. Discussions et recommandations sur l’Amoron’i Mania ...... 21 6. LA REGION DU VAKINANKARATRA ...... 23 6.1. CONTEXTE ...... 23 6.2. LE DISPOSITIF EN PLACE ET LES MOYENS MIS EN OEUVRE ...... 24 6.3. LES OBJECTIFS ET LES REALISATIONS EN C1 ET C2...... 24 6.4. LE CREDIT ET LES APPROVISIONNEMENTS...... 25 6.5. LES VISITES DE TERRAIN DANS LE VAKINANKARATRA ...... 26 6.6. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS SUR LE VAKINANKARATRA ...... 26 7. LES REALISATIONS DE L’ENSEMBLE DES OPERATEURS EN C1 ET C2...... 27 8. LA BASE DE DONNEES ET L’EVALUATION DES RENDEMENTS ...... 28 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS GENERALES ...... 30 REMERCIEMENTS ...... 30 ANNEXE 1 : COMPTE –RENDU DETAILLE DES VISITES...... 31 ANNEXE 2 : PROGRAMME...... 61 ANNEXE 3 : TERMES DE REFERENCES DE LA MISSION ...... 65 ANNEXE 4 : PLUVIOMETRIE DANS LES ZONES DU PROJET...... 67 Introduction

Le Directeur exécutif du GSDM, M. RAKOTONDRAMANANA, a effectué une mission au sein du projet BVPI SEHP1 du 4 au 15 février 2008. Cette mission rentre dans le cadre du marché N° 28 – 2007/MAEP/BVPI-SEHP signé entre le GSDM et la Cellule de Maîtrise d’œuvre déléguée du projet représentant le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Conformément aux termes de références en annexe 3, les objectifs de la mission consiste à appuyer la Cellule du projet BVPI dans : ™ le suivi-évaluation des activités réalisées sur les campagnes C12 et C2 en particulier sur la qualité de diffusion du semis direct dans le cadre du projet ainsi que sur la quantité en terme d’atteinte d’objectif ; ™ la programmation des actions du projet pour orienter les actions de diffusion des SCV sur la suite des actions en C2 ; ™ l’appui à l’application de la stratégie de diffusion du GSDM (redéfinition du terroir et validation des terroirs définis par les opérateurs, exploitation des diagnostics terroirs) ; ™ l’appui des opérateurs au travers des recommandations sur les actions à mettre en œuvre dans la diffusion des SCV ; ™ l’appui au renforcement sur l’utilisation de la base de données parcelles/exploitation ; ™ l’appui sur la réflexion en terme d’évaluation des rendements dans les zones du BVPI SE/HP. La mission a couvert les 4 régions du projet BVPI SEHP (programme en annexe 2) à savoir la région Vatovavy Fitovinany avec deux opérateurs de diffusion des SCV (groupement AVSF - RAMILAMINA et SD MAD), la région du Sud Est avec un opérateur (SD MAD), la région d’Amoron’i Mania et du Vakinankaratra avec le groupement des sociétés SD MAD – ONG RAMILAMINA. Un compte-rendu détaillé des visites de terrain et des discussions sur terrain apparaît en annexe 1 de ce rapport.

Le Directeur exécutif du GSDM a été accompagné tout au long de la mission par l’ingénieur du GSDM en appui à la Cellule, RAHARISON Tahina et par deux stagiaires du GSDM (RASON Adellys et RASOLOMANAJAKA A. Joachin). Ce rapport a été rédigé grâce à une forte contribution de RAHARISON Tahina notamment en ce qui concerne la collecte et les traitements des données au niveau des opérateurs.

1. Une brève description du projet BVPI SEHP

Le projet BVPI SEHP sur financement de l’AFD et de l’Etat Malgache a comme maître d’ouvrage BRL suite à un appel d’offres lancé par le MAEP. Le projet est mis en œuvre par une Cellule de projet basée à Antsirabe. Les marchés en cours sont divisés en 5 lots se décomposant comme suit : ™ Lot 1 : appui technique à la production agricole dans la région du Vakinankaratra ciblant surtout les anciens périmètres irrigués sur financements antérieurs de l’AFD et dont les AUE3 fonctionnent encore normalement : périmètres de FITAKIMERINA (commune de Vinaninkarena) et d’IKABONA (communes d’Antsoso, d’Ambatonikoholahy, une partie de la commune de Betafo et une partie de la

1 BVPI SEHP : projet Bassin Versant Périmètre Irrigué Sud Est Hauts Plateaux sur financement de l’AFD 2 - Hauts Plateaux : C1, C2 et C3 sont les sigles utilisés pour désigner la première campagne en début de pluie, la 2nde saison pluviale qui commence en général début janvier et la contre-saison en avril/mai. - Sud Est : C1 = Culture en septembre ; C2 = Saison pluviale ; C3 = contre-saison 3 AUE : Association des Usagers de l’Eau

1 commune d’Alakamisy Anativato) et d’Iandratsay (commune d’Alakamisy-Anativato et une partie de la commune de Betafo). Ce lot a été attribué au groupement des sociétés SD MAD et ONG RAMILAMINA suite à un appel d’offres lancé par la Cellule du projet. ™ Lot 2 : appui technique à la production agricole dans la région d’Amoron’i Mania ciblant surtout les anciens périmètres irrigués financés par l’AFD et dont les AUE fonctionnent encore normalement : périmètre de Soavina (communes de Soavina et d’Ambondromisotra) et périmètre d’Ivato (commune d’Ivato). Ce lot a été aussi attribué au groupement des sociétés SD MAD et ONG RAMILAMINA. Lot 3 : appui technique à la production agricole dans la région de Vatovavy Fitovinany ciblant les activités en continuité de celles de l’année précédente dans les périmètres irrigués et les périmètres drainés anciennement financés par l’AFD et les zones suivantes dans les districts de Manakara et de Vohipeno : ™ Bas fonds drainés de Langoro (communes d’Ivato et de Vohitrindry), de Belambo Mandrosovelo (commune d’Ambila) de Tsitodimbitro (commune d’Ambodivoahangy), d’Ankepaka (commune de Tataho), front pionnier d’Ankajoloka (commune d’Ambila),et bas fonds drainés de Marofarihy (commune de Marofarihy). ™ Bas fonds drainés et rizières de Vohipeno (communes de Nato et zone de la basse Matitanana englobant les communes de Vohitrindry, d’Ivato, de Nato) ™ A ces sites s’ajouteront cinq périmètres drainés en cours d’identification. Ce lot 3 a été attribué à SD MAD.

Lot 4 : appui technique à la production agricole dans la région de Vatovavy Fotovinany ciblant les activités en continuité de celles de l’année précédente et des années antérieures depuis 2002/2003 dans les hauts des bassins versants de Manakara, communes de Sakoana, Lokomby, Beakatra, Vohimasy, Amboanjo et Anorombato. Ce lot a été attribué au groupement des ONG AVSF et RAMILAMINA.

Lot 5 : appui technique à la production agricole dans la région d’Atsimo Atsinanana ciblant les activités dans les bas fonds drainés et irrigués en continuité de celles de l’année précédente et des années antérieures dans la région Atsimo Atsinanana dans les districts de et de (anciens financements de l’AFD). Ce lot 5 a été aussi attribué à SD MAD.

Les actions transversales sont au nombre de 3 et constituent la base des prestations demandées aux consultants en socio - organisation:

™ Crédit rural : le projet apportera un appui technique et organisationnel pour la mise en place de groupements de crédit mutuel, et poursuivra les actions et expériences déjà mis en place dans les précédents projets avec les opérateurs de micro finance présents dans les régions concernées (CECAM, OTIV, TIAVO…) ; ™ Animation, formation des Organisations Paysannes (OP) : le projet assurera les formations et appuis techniques auprès des organisations paysannes (OP). En outre, il devra susciter l’émergence de fédérations d’OP ayant vocation à coordonner l’ensemble des actions du projet sur chaque zone concernée ; ™ Appui à la fourniture d’intrants : le projet s’assurera en collaboration avec les principaux fournisseurs de semences spécifiques et d’intrants (engrais, produits phytosanitaires) de l’approvisionnement des différents intrants nécessaires pour la mise en culture des superficies concernées par les différentes actions entreprises. En

2 première année, le projet pourra assurer directement cette activité mais à terme cette activité devra être transférée aux opérateurs économiques dans une optique de pérennisation de l’action.

Les activités transversales ont été réparties en deux lots : ™ Lot 1 : Appui à la professionnalisation et à l’organisation des producteurs dans les régions du Vakinankaratra et Amoron’i Mania ; ™ Lot 2 : Appui à la professionnalisation et à l’organisation des producteurs dans les régions Vatovavy Fitovinany et Atsimo Atsinanana. Suite à un appel d’offres lancé par la Cellule du projet, ces deux lots ont été attribués au groupement de la société BEST et l’association MANIRISOA.

2. La pluviométrie dans les zones du projet en 2007/2008

La pluviométrie en C1 et C2 a été pratiquement faible, voir nulle pour tout le mois de novembre 2007 et la 1ère et la 2ème décade de décembre 2007 pour la zone SD MAD d’Ankepaka, la zone AVSF dans la commune de Sakoana (Bevoanio) et la zone SD MAD à Vohipeno (cf. annexe 4). Pour le bas fonds drainés de Tsitodimbitro, elle a été nulle ou très faible pour la 1ère décade de novembre 2007 et la 1ère et 2ème décade de décembre 2007. La sécheresse a été moins sévère à Farafangana où elle a été ressentie uniquement à la 1ère décade de novembre et la 1ère décade de décembre 2007. Cette sécheresse explique le non repiquage de riz irrigué dans beaucoup de parcelles dans les deux régions ainsi que les retards dans la mise en culture des tanety et la concurrence entre tanety et bas fonds pour la priorisation des activités.

Dans l’Amoron’i Mania et le Vakinankaratra la pluviométrie a été à peu près normale.

3. Les hauts Bassins versants de Manakara

3.1. Contexte

Le démarrage de l’intervention du projet de AVSF Manakara dans la zone du Sud Est remonte à septembre 2002 avec le projet Petits Périmètres du Sud Est (PPSE) conduit sur trois ans. Après l’achèvement de cette première phase, le projet a été néanmoins reconduit pour 12 mois dans le cadre d’un contrat d’opérateur avec le GSDM sous financement de l’AFD.

AVSF est intervenu dans les 6 communes des Hauts des Bassins versants de Manakara à savoir les communes de Sakoana, Lokomby, Bekatra, Vohimasy, Anorombato et Amboanjo dans l’arrière-pays de Manakara. Dans le cadre du marché avec BVPI les 6 communes sont maintenues mais avec deux autres (des anciens terroirs TAFA) qui s’y ajoutent à savoir Sahasinaka et Ambahatrazo mais pour cette année aucune action n’a eu lieu dans ces deux dernières communes. Les objectifs affichés dans le marché BVPI en 1ère année sont de 20 ha4 de bas fonds drainés, de 80 ha tous systèmes SCV tanety, 10 ha d’intensification rizicole, le tout avec 400 agriculteurs. En 2ème année ces prévisions sont sensiblement augmentées : 30 ha de bas fonds drainés, 160 ha de SCV tanety et 20 ha d’intensification agricole, le tout avec

4 Tous les chiffres sont la somme des anciennes parcelles et des nouvelles adoptions.

3 600 agriculteurs. Il n’y a pas d’objectifs chiffrés sur l’intégration agriculture/élevage, une activité où AVSF s’est déjà engagé dans les années antérieures.

Dans la zone des hauts bassins versants de Manakara où AVSF est actuellement engagé, le café a été longtemps la base de l’activité agricole et la riziculture peu développée du fait de la faiblesse des surfaces aménageables et de l’absence de tradition rizicole chez les populations Antaimoro. La riziculture se pratique dans des bas-fonds de marais mal drainés et souvent tourbeux. La zone des Hauts Bassins versants est plus arrosée que la frange littorale et les pluies cycloniques sur les reliefs à fortes pentes ont des effets dévastateurs sur les sols, les cultures, les habitats et les infrastructures (routes et ouvrages). Les crues des fleuves (Faraony) sont violentes et provoquent des dégâts tout au long de leurs cours jusqu’à la mer. L’habitat est dispersé avec de petits centres ruraux. La densité de population est moins forte que dans la plaine ; l’isolement et les conditions de vie (santé, éducation, approvisionnement et écoulement des produits) freinent le développement. Les structures traditionnelles, éclatées en petits groupes autour de Mpanjaka dont l’autorité est contestée car éphémère sont une caractéristique supplémentaire à prendre en compte. Les surfaces cultivées sont faibles et les moyens de travail se réduisent à quelques outils, angady et antsibe. La pratique du tavy est encore utilisée et concourt à aggraver les phénomènes d’érosion en même temps que la ressource en bois disparaît. Les caféières et les plantations pérennes ont vieilli et leur entretien est réduit. La production a fortement baissé dans les 30 dernières années. Les opérations de relance des cultures de rente avec l’appui de l’UE se heurtent à la faiblesse des cours et à l’absence d’organisation locale des producteurs, à la différence des zones de la SAVA. Ces systèmes ne garantissent pas l’autonomie alimentaire des paysans et les risques de crise restent évidents.

3.2. Le dispositif en place et les moyens mis en œuvre

Le marché prévoit un chef de mission avec un véhicule tout terrain assisté de 4 techniciens équipés de motos et 6 agents techniques équipés de vélos. Les agents techniques (qui sont des paysans pilotes) sont encore en cours de recrutement. AVSF a ajouté en plus un ingénieur agronome assistant au chef de mission, chargé particulièrement de la base de données.

Le chef de mission, ingénieur agronome, et deux techniciens sont en poste depuis le début d’AVSF dans la zone en 2002/2003, les 3 autres techniciens ont été recrutés en 2005 et l’ingénieur agronome assistant du chef de mission depuis 2007. Aucun agent d’AVSF n’a reçu une formation spécifique en SCV chez TAFA dans le passé. Ils ont tous été formés sur le tas. On constate ainsi une équipe avec une maîtrise insuffisante des SCV en général. Ce constat a été fait lors de nos missions antérieures et lors des missions d’autres experts notamment de Lucien Séguy. La stratégie de diffusion du GSDM ne semble pas être bien comprise en particulier l’approche terroir et l’appropriation du diagnostic rapide.

3.3. Les objectifs et les réalisations d’AVSF en C1 et C2

Les objectifs sont résumés dans le tableau 1 suivant par grands systèmes SCV.

4 Tableau 1 : Objectif AVSF en 2007-2008 en C1, C2 et C3

Surface en ha Sakoana, Lokomby, Bekatra, Vohimasy, Amboanjo et Anorombato SCV tanety 80 Bas fonds drainés 20 Intensification rizicole 10 TOTAL 110 Nombre de paysans : 400

Les réalisations correspondantes figurent au tableau 2 suivant :

Tableau 2 : Synthèse réalisations en surface au 14 février 2008 en C1 et C2

Surface en ha TOTAL SCV tanety + ancienne parcelles de plantes de 48 couverture laissées en pur Bas fonds drainés 0 Riz irrigué (SRA) 0 TOTAL 48

Les objectifs en SCV tanety, même si les réalisations continuent encore, ne sont pas atteints. Les principales réalisations sont constituées de manioc + Stylo (6,4 ha), de Brachiaria humidicola (5,2 ha), de manioc + Brachiaria humidicola (4,9 ha), de stylo en pur (2,5 ha), de pois de terre paillé + stylo (1,2 ha), d’Arachis sous caféier (0,3 ha).

Les prévisions supplémentaires en C2 à fin mars sont de 33,9 ha, essentiellement du Brachiaria ruziziensis (11 ha) et du Stylosanthes (10 ha), du manioc + stylo (5,3 ha), du manioc + Brachiaria ruziziensis (4,8 ha) et de l’Arachis sous caféier (2,5 ha).

On note qu’il y a engouement des paysans pour les plantes de couvertures ou l’habillage des cultures existantes avec des plantes de couvertures.

Le bas fonds drainés d’Analanamba dans la commune de Sakoana (11 ha) a été drainé par SD MAD sur fonds PAM en VCT et sur financement du projet BVPI pour l’étude et surveillance de chantier et ont été mis en culture en partie par les paysans en variétés de riz de vatomandry mais n’ont pas encore été encadrés par AVSF. Aucun appui n’a été fait en intensification agricole alors que c’était prévu.

AVSF fait encore une prévision supplémentaire de 33,9 ha en C2 jusqu’à fin mars, essentiellement des plantes de couvertures (21 ha), des habillages de manioc existant avec du Brachiaria ou du stylo.

Les prévisions en C35 sont de 42,9 ha, essentiellement du stylo en pur (14 ha), du niébé sur les bas fonds drainés (9,5 ha), du Brachiaria ruziziensis (8,8 ha), du manioc + stylo (4,7 ha), du manioc + Brachiaria (3,2 ha)…

5 En C3 on peut encore faire des cultures de saison pluviale dans le Sud Est

5 3.4. Le crédits et les approvisionnements

Les situations des remboursements des crédits de l’année dernière sont catastrophiques (3 à 11%) sauf pour Anorimbato (48%) et Vohimasy (34%). Il s’agit essentiellement de crédit sur le riz pluvial, sur le pois de terre paillé (qui normalement est rentable et devrait pouvoir permettre de rembourser les crédits), sur du riz en bas fonds drainés…

Tableau 3 : Situation des crédits en C1, C2, C3 fin novembre 2007

Localisation Nombre de paysans Crédit en cours (Ar) Remboursement (Ar) pourcentage Amboanjo 21 3 983 233 278 234 7% Anorombato 19 1 755 958 855 376 49% Bekatra 18 580 784 15 324 3% Lokomby 17 879 937 34 966 4% Sakoana 34 6 679 223 227 500 3% Vohimasy 33 785 686 267 371 34% Total 142 14 664 822 1 678 771 11%

3.5. Les visites de terrain dans les Hauts des bassins versants de Manakara

Un compte-rendu détaillé des visites de terrain figure en annexe 1. Deux terroirs ont été visités : celui de Soamiadana dans la commune de Bekatra et celui de Bevoanio dans la commune de Sakoana.

Dans la commune de Bekatra, terroir de Soamiadana, ce qui est très frappant c’est la progression rapide du tavy à cause de l’augmentation de la population. Les paysans visités ont maintenu des parcelles en SCV depuis 2003 avec des plantes de couverture de stylo ou de Brachiaria humidicola. Au vu des parcelles visitées, les surfaces en SCV n’ont pas beaucoup augmenté en 5 ans de projet et les qualités des réalisations n’ont pas suivi. Les paysans pour la plupart pauvres ne peuvent pas s’acheter des engrais, donc ils ont abandonné le riz pluvial au profit du manioc qui semble-t-il est plus rémunérateur. La seule parcelle de riz pluvial visitée même sur une bonne biomasse de stylo était de qualité médiocre car le sol est trop pauvre et le paysan n’a pas pu mettre des engrais. AVSF n’a rien fait en appui aux rizières de bas fonds qui existent.

L’expérience la plus intéressante dans ce terroir est l’Arachis sous caféier qui, d’après le paysan, supprime le sarclage, augmente le rendement du caféier et supprime les attaques d’insectes. On observe bien sous Arachis une très bonne protection des sols sur fortes pentes et une meilleure végétation du caféier (mieux nourri en azote).

Dans le terroir de Bevoanio, ancien terroir TAFA, les surfaces n’ont pas l’air d’avoir beaucoup augmenté non plus. Les parcelles de riz pluvial visitées ne sont pas impressionnantes. Le drainage de bas fonds ne fonctionne toujours pas à cause de blocage à l’aval (certains paysans à l’aval ne veulent pas qu’on drainent la vallée). Le Boreria allata (une mauvaise herbe difficile) est très présente dans ce terroir où il a constaté que lorsque la biomasse de stylo est faible, donc permettant l’accès à la lumière, cette mauvaise herbe repart. Par contre dans les endroits où la biomasse est forte, elle ne peut pas germer. Une autre expérience vue dans ce terroir est que lorsque la biomasse est faible, les graines de stylo poussent très vite et concurrencent le riz s’il n’est pas arraché ou traité à l’herbicide.

6 3.6. Discussions sur les réalisations d’AVSF

L’équipe AVSF en place, formé uniquement sur le tas, ne maîtrise pas bien les SCV et ne semble pas assimiler la stratégie du GSDM sur la diffusion. Les actions menées sont diffuses sur les 6 communes et ne montrent pas de résultats significatifs pouvant entraîner le changement d’échelle dans la diffusion.

On peut dire que les réalisations d’AVSF dans les hauts des bassins versants de Manakara n’ont pas beaucoup augmenté et les qualités des réalisations ont même régressé. Les activités du type intégration agriculture/élevage (parcs améliorés, compostage..) sont plus faibles qu’en 2005/2006 durant le projet GSDM: en effet, en 2005/2006 AVSF a déjà réalisé 61,5 ha de SCV avec 320 paysans, 72 étables fumières, 10 poulaillers, 41 compostières et 7 bassins piscicoles (Rapport général d’exécution du projet GSDM) alors qu’à la date de la mission, AVSF n’a réalisé que 22,6 ha de SCV avec 119 paysans, 48 parcs améliorés, 20 ha de fourrages et 16 poulaillers.

Les activités menées ne semblent pas avoir répondu aux deux problèmes majeurs de cette zone de recrus forestiers à forte pente très vulnérables à l’érosion que sont (i) l’alimentation de la population et (ii) la progression rapide du tavy. Comme la plupart de ces paysans sont dans des situations précaires ne pouvant pas présenter les garanties nécessaires, il est difficile de faire fonctionner un système de crédit valable.

Il est proposé de mieux concentrer les activités sur 3 ou 4 communes et montrer un changement d’échelle de diffusion dans ces quelques communes choisies. Il faut choisir les activités qui peuvent répondre le mieux aux besoins des paysans en plus de la protection et de la régénération des sols : habillage des cultures existantes (manioc, patate douce..) en SCV en améliorant les qualités, intensification de la riziculture dans les bas fonds, améliorer l’élevage bovin et l’étable fumière en plus du compostage pour les démunis sans animaux, améliorer les cultures de rente rentables (caféier en particulier).

4. Les régions Vatovavy Fitovinany et Atsimo Atsinanana

4.1. Contexte des actions de SD MAD dans ces deux régions

Il faut rappeler d’abord que les régions de Vatovavy Fitovinany et d’Atsimo Atsinanana ont bénéficié dans le passé des actions des projets de l’AFD (ODASE, PPI..), de l’Union Européenne sur les cultures de rente (café, vanille, girofle), de l’Allemagne (Agro-action)... En général il n’y eu que de l’appui sur les cultures d’exportation sauf quelques projets récents (PPI, INTER AIDE, PSSA) qui ont eu des actions sur les cultures vivrières comme le projet BVPI SEHP actuel. Il en résulte qu’on a en général une population qui connaît à peine l’agriculture étant habituée pendant de longues années au salariat dans les exploitations coloniales de café et à une vie basée globalement sur la culture de tavy et sur la cueillette. La non exploitation des bas fonds et des vastes surfaces de plaines hydromorphes est en partie le résultat de cette absence de connaissance ancienne de l’agriculture comme sur les Hauts Plateaux par exemple. Globalement la population est parmi les plus malnutries de Madagascar avec une forte carence en protéine et en calcium à cause d’une alimentation basée sur le manioc et le soanambo (Artocarpus incisa, Moraceae) en période de soudure.

7 ™ Région Vatovavy Fitovinany

Les actions de SD MAD dans cette région ont déjà fait l’objet de financements antérieurs de l’Agence Française de Développement, qui ont permis d’atteindre un premier niveau d’organisation. Dans les proches bassins versants de la région Vatovavy Fitovinany le projet se fixe comme objectif 2.500 ha avec 3.800 familles.

Pour la première année du marché, les interventions auront lieu en continuité avec les activités menées au cours de l’année précédente et les années antérieures dans les périmètres irrigués, les périmètres drainés et les zones suivants : o Périmètres drainés de Langoro, Mandrosovelo, Tsitodimbitro, Ankepaka, Ankajoloka, Belambo et Marofarihy o Rizières de Vohipeno o A ces sites s’ajouteront cinq périmètres drainés en cours d’identification. Pour la deuxième année, le nombre de nouveaux sites s’ajoutant à ceux de l’année précédente sera de 5 périmètres drainés.

La région du Vatovavy Fitovinany a pour centre la ville de Manakara. Elle a une histoire socio-politique particulière dans les pays Antaimoro et Antaifasy. En quelques années, la situation a fortement évolué mais le contexte historique reste. Cette région est pénalisée par un fort enclavement, aggravé par des conditions climatiques souvent dévastatrices (cyclones). Cependant elle bénéficie de pluies abondantes (de 1.500 à 3.000 mm par an), dont la répartition dans l’année apparaît cependant de plus en plus erratique. La saison fraîche est peu marquée et la ressource en eau est suffisante pour faire une double voire triple culture de riz. La zone de savane herbeuse de chaque côté de la RN 12 qui était autrefois de la forêt subit tous les ans les effets des feux de brousse notamment en période de sécheresse comme en 2007/2008. La répartition de la population est très inégale entre les vallées à forte densité (Mananjary, Faraony, Matitanana) et les zones de collines peu occupées. La densité moyenne de population est très variable : elle peut atteindre jusqu’à 150 habitants par km² dans la zone de Vohipeno (111 dans celle de Manakara). Cette très forte densité de population exacerbe les besoins en riz d’une population dont, il y a encore trente ans, l’essentiel des ressources provenait des cultures de rente (en particulier du café). Or les périmètres irrigués existants ou potentiels de la zone sont limités (la superficie moyenne de rizière par exploitation est de 0,56 ha, ce qui suffit tout juste à assurer l’auto-consommation) malgré l’aménagement de grands périmètres sur des zones de marais (Ambila) ou dans les plaines côtières. Par contre, il existe des milliers d’ha de bas fonds pas ou peu utilisés, et d’immenses superficies de collines herbeuses et non utilisables avec les techniques traditionnelles de culture car les sols sont très pauvres. En dehors des zones alluvionnaires et de quelques collines basaltiques, les sols sont de qualité médiocre. Dans les zones les plus riches, les plantations de café sont peu ou pas entretenues mais restent avec le girofle et les litchis la principale source de revenus monétaires. Il y a peu d’élevage bovin et pas de culture attelée. Les rizières sont préparées par piétinage aux zébus et les transports sont faits en majorité à dos d’homme ou à vélo dans les zones hors des axes routiers. La diversification de la production agricole est difficile, car la commercialisation des produits est entravée par l’état du réseau routier. La réouverture de la voie ferrée Manakara- Fianarantsoa est à ce titre un évènement pour la région. Par contre, au port de Manakara l’état des installations et leurs contraintes (transbordement des marchandises au large) limitent l’impact sur le développement de la région. La réfection en cours de la RN 12 (Irondro – Manakara) va quand même désenclaver cette région.

8 Les initiatives individuelles sont nombreuses mais aussi une organisation totalement nouvelle de la profession agricole se profile. L’organisation des paysans en groupements (riziculture améliorée, semis direct, apiculture, élevage, crédit rural, féminins) est maintenant une réalité, dans un milieu qui a toujours été méfiant envers cette approche. Le développement du financement rural et l’implantation durable d’institutions financières professionnalisées sont encore à renforcer et à développer.

Les prestations demandées concernent deux années d’appui technique à la production agricole dans la région de VATOVAVY FITOVINANY, proches bassins versants des périmètres irrigués et des bas fonds drainés, et concerne l’appui technique à la production agricole par l’intermédiaire d’actions dont les principales sont, (i) la diffusion des SCV sur les tanety et des techniques de culture dans les rizières à mauvaise maîtrise d’eau, (ii) l’appui à la mise en culture des bas fonds drainés et (iii) l’appui à l’installation de migrants (fronts pionniers) dans les terroirs situés dans les bassins versants des périmètres irrigués et des bas fonds drainés de la région de Vatovavy Fitovinany (zones de Manakara et de Vohipeno),

™ La Région d’Atsimo Atsinanana Pour la première année du marché, les interventions auront lieu en continuité avec les activités menées au cours de l’année précédente dans les périmètres irrigués et les périmètres drainés et les zones suivants : o Périmètre drainé de Mahety (commune de ), de Fotsavao (commune de ), Andavaziny (Lopary) et Tsivasia (Lopary). o Périmètres irrigués de Vahadrakaka (commune d’), d’Analafia (commune de Mahafasa), d’Emena (commune d’Evato), de Mahazoarivo (commune d’Evato), de Marohaka (commune de ), d’ (commune d’Anosivelo, classé hors zone), d’Ambalolo (commune d’), de Sud (commune de Manamboka), de Vohimasy (commune de Vohimasy), de Vohitromby (commune de Vohitromby) et d’Ivandrika (commune d’Ivandrika, classé hors zone). o A ces sites s’ajouteront trois périmètres en cours d’identification. Pour la deuxième année, le nombre de nouveaux sites s’ajoutant à ceux de l’année précédente sera de : o 3 périmètres drainés o 8 périmètres irrigués (les activités seront surtout basées sur de la sensibilisation et l’appui aux organisations paysannes dans la phase de préparation des projets d’aménagements).

La région de l’Atsimo Atsinanana a pour centre Farafangana. Autrefois préfecture, la ville était un chef lieu administratif (Manakara était une sous-préfecture au même titre que Vohipeno ou Vangaindrano). La création de la région de Manakara (appelé Vatovavy Fitovinany) a enlevé à Farafangana, une partie de sa légitimité et lui a retiré la faible part de l’activité économique qui lui revenait comme chef lieu administratif. Farafangana souffre comme toute la région Sud-Est de l’enclavement parfois plus marqué et de l’absence de desserte ferroviaire ou portuaire. La traversée des fleuves pour rejoindre certaines localités ou périmètres est difficile en temps normal et empire lors des périodes cycloniques. Mais la région Zafizoro a une forte tradition d’organisation sociale qui lui a permis de faire face aux difficultés du milieu. En particulier la réhabilitation/reconstruction par les usagers eux-mêmes des périmètres rizicoles a été possible grâce à cette organisation sociale. Avec ses réussites

9 (nombreuses) et ses échecs cette expérience peut permettre de sortir la région de l’insécurité alimentaire. La double culture de riz s’est aussi développée. Un accent doit être mis sur l’organisation des paysans et dans le même temps sur le financement rural. Le potentiel socio- agricole de la région mérite d’être mieux considéré. La diversification par les cultures de rente et l’élevage est possible.

Les prestations demandées concernent deux années d’appui technique à la production agricole dans la région et comprend l’appui technique à la production agricole par l’intermédiaire d’actions dont les principales sont (i) la diffusion des SCV sur les tanety et des techniques de culture dans les rizières à mauvaise maîtrise d’eau, (ii) l’appui à la mise en culture des bas fonds drainés et (iii) l’appui à la riziculture irriguée dans les terroirs situés dans les bassins versants des périmètres irrigués et des bas fonds drainés de la région d’Atsimo Atsinanana.

4.2. Les actions de SD MAD dans la région Vatovavy Fitovinany

4.2.1. Le dispositif en place et les moyens mis en œuvre

Le marché prévoit un ingénieur agronome chef de mission, équipé d’un véhicule tout terrain, un adjoint au chef de mission équipé de moto, 8 techniciens agricoles équipés de motos et 14 agents techniques équipés de vélos. SD MAD met en plus un ingénieur du Génie Rural avec une expérience en SCV en appui au projet pour 1/3 de son temps.

Le chef de mission et deux techniciens sont en place depuis 2005, le reste a été recruté soit en 2006 soit en 2007. Le chef de mission et 3 techniciens ont reçu des formations longues chez TAFA tandis que 3 techniciens ont reçu des formations courtes et deux techniciens ont été uniquement formés sur le tas.

Le poste d’adjoint au chef de mission n’est pas encore pourvu. Tous les agents techniques sont en place. Tous les moyens exigés par le marché sont également en place.

On constate ainsi une équipe avec une bonne formation en SCV dans l’ensemble. Nos discussions avec cette équipe sur terrain confirment d’ailleurs cette bonne maîtrise des SCV en général.

4.2.2. Les objectifs et les réalisations en C1 et C2

Les objectifs par grands systèmes SCV sont les suivants :

Tableau 4 : Objectifs 2007- 2008 en C1, C2, C3

Surface en ha District de Manakara Distrcit de Vohipeno TOTAL SCV tanety 120 50 170 RMME 10 10 Bas fonds drainés 200 150 350 Fronts pionniers 60 30 90 TOTAL 380 240 620 Nombre de paysans prévus : 900

10 Les réalisations correspondantes figurent au tableau 5 suivant.

Tableau 5 : Synthèse des réalisations 2007- 2008 en C1et C2 : situation à mi-février 2008

Surface en ha TOTAL SCV tanety + anciennes parcelles de plantes de 100 couverture laissées en pur RMME 1 Bas fonds drainés conduits en riz de septembre 35 Bas fonds drainés conduit en Variétés de vatomandry 258 TOTAL 394 * Les fronts pionniers sont intégrés dans les surfaces en SCV tanety et bas fonds drainés

Les réalisations en SCV tanety sont faibles par rapport aux objectifs car les nouvelles installations ne représentent que 51,7 ha. Le retard de la pluie de cette année explique en partie les surfaces faibles à la date de la mission (compétition de la main d’œuvre sur les systèmes tanety et le riz irrigué) mais qui devraient augmenter en C2 et C3. Les principales réalisations en SCV tanety sont constituées de Stylo en pur (26 ha), de riz pluvial après niébé sur tanety hydromorphe (7,7 ha), d’habillage de manioc avec du Brachiaria ruziziensis (5,3 ha), de pois de terre paillé + Stylo (3,6 ha), de Brachiaria en pur (3,5 ha), de riz pluvial + niébé sur écobuage (3 ha), d’habillage de manioc avec du stylo (2,6 ha).

Ce sont les plantes de couvertures et les habillages de cultures existantes qui dominent, en grande partie à cause des subventions apportées par le projet sur les mises en place de plantes de couvertures. Tous les riz rencontrés sur écobuage ont été de qualité très moyenne. Les techniciens invoquent la sécheresse comme cause de ces échecs, ce qui est en partie vrai mais la cause principale est que les paysans n’ont pas apporté des engrais, alors que sur ces sols très pauvres, les essais de TAFA ont bien montré que même écobué, sans apport d’engrais, les rendements du riz restent très faibles. On constate également qu’il n’y a pas d’engouement des paysans sur le pois de terre paillé car malgré la rentabilité de ce système dans les expériences antérieures, les paysans ont du mal à trouver de la paille. La mesure prise par le projet est la mise en place à côté d’une parcelle de plante de couverture de surface égale.

Les réalisations en RMME sont aussi faibles. Par contre, les bas fonds drainés présentent un bon niveau de réalisation comme à Farafangana d’ailleurs. Ils ont été mis en variétés de vatomandry6 au lieu d’une culture en variété améliorée (FOFIFA 154) avec apports d’intrants comme lors des années antérieures, ce qui est une initiative à louer car les cultures intensives des années antérieures donnaient de faibles rendements (entre 1 et 2 t/ha) qui ne remboursaient pas les intrants. Par ailleurs, la variété diffusée (FOFIFA 154) présentait de fortes attaques de pyriculariose. Il serait très intéressant de suivre les attaques de borers sur ces variétés de vatomandry car ces attaques étaient très fréquentes dans les cultures antérieures dans tous les riz des bas fonds drainés semés en septembre. Normalement, les attaques seront faibles car il y a toujours une lame d’eau dans la parcelle de vatomandry à la différence des années antérieures où les parcelles étaient exondées.

En C3, sur un total de bas fonds drainés de 510 ha (anciens et nouveaux), SD MAD prévoit de mettre en place du niébé sur un peu plus de la moitié seulement (276 ha) conformément au tableau suivant.

6 Variétés de vatomandry : c’est une population de variétés locales photopériodiques, à taille haute qui sont semées en début de pluies

11 Tableau 6: Prévisions de mise en place de niébé dans les bas fonds drainés en C3

Ancienneté bas Surface drainée Surface prévue Nombre de Bas fonds drainés fonds "ha" pour Niébé en C3 paysans Tsitodimbitro 103 62,6 47 Anciens bas fonds Ankajoloka 20,3 7,24 10 Mandrosovelo 44,25 26,77 25 Antavobe 55,82 20 30 Nouveaux bas Tsaragna 21,98 20 28 fonds Amborobe 59,09 50 23 Langoro 148 43,67 214 Anciens bas fonds Ambatofotsiloha 23,08 24,94 29 Ankepaka 35 21,06 14 Total 510,52 276,28 420

4.2.3. Le crédit et les approvisionnements

Les remboursements de crédits 2006/2007 ont été tous catastrophiques o en C1 : riz de septembre sur bas fonds drainés avec attaques de borers et de pyriculariose; o en C2 : riz pluvial, niébé sur tanety, pois de terre paillé et ; o en C3 : principalement du niébé en contre-saison sur bas fonds drainés qui normalement devrait pouvoir rembourser les crédits mais qui ne représentait que 30% des surfaces et 20% des agriculteurs.

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Tableau 7: Remboursements de crédits : situation fin janvier 2008

Nombre Nombre de Montant à Montant Volume des ZONE % groupement Membre Adoptant recouvrer recouvré, (Ar) Arriérés, (Ar)

Campagne C1 (2006/2007) Vohipeno 1 264 264 24 880 178 872 147 24 008 031 4 Nosiala 1 64 64 35 473 267 2 350 000 33 123 267 7 (Tsitodimbitro) Ambila 2 41 41 7 452 219 2 114 780 5 337 439 28 Vohitrindry 1 45 45 4 932 653 464 054 4 468 599 9 Tataho (Ankepaka) 2 24 24 9 667 494 4 115 126 5 552 368 42 Marofarihy 1 Au nom du Grpmt 148 470 148 470 0 100 TOTAL C1 82 554 281 10 064 577 72 489 704 12 Campagne C2 (2006/2007) Vohipeno 2 264 32 5 799 936 146 036 5 653 900 3 Nato 1 5 5 855 673 58 000 797 673 7 Ivato 1 15 15 1 373 938 0 1 373 938 0 Vohindava 1 Au nom Grpmt 71 591 30 700 40 891 43 Nosiala 3 + Individuels 64 27 1 208 281 391 859 816 422 32 Sakoana 3 24 24 3 328 754 1 277 021 2 051 733 38 Ambila 3 + Individuels 41 19 1 058 320 462 529 595 791 44 Tataho 1 24 18 6 639 489 59 240 6 580 249 1 Marofarihy Individuel 1 1 24 943 0 24 943 0 Campagne C3 (2006/2007) TOTAL C2 20 360 925 2 425 385 17 935 540 12 Vohipeno 2 264 23 395 160 0 395 160 0 Nato 1 + Individuels 5 3 26 334 0 26 334 0 Vohitrindry 1 + Individuels 46 3 44 174 0 44 174 0 Vohindava 1 2 2 7 785 0 7 785 0 Nosiala 1 + Individuels 64 50 4 584 772 708 607 3 876 165 15 Sakoana 2 20 20 308 825 0 308 825 0 Ambila 1 + Individuels 41 29 366 149 0 366 149 0 Marofarihy 3 + Indivduels 18 18 108 743 0 108 743 0 Tataho (Ankepaka) 2 + Indviduels 24 14 425 983 0 425 983 0 TOTAL C3 5 846 431 708 607 5 137 824 12

4.2.4. Les visites de terrain

Les visites de terrain dans le district de Manakara ont été effectuées dans quatre terroirs situés dans deux communes différentes ont été visités : ™ Terroir d’Ambatomahavagno dans la commune de TATAHO ™ Terroir d’Ankepaka toujours dans la commune de TATAHO ™ Terroir d’Ambodivohangy dans la commune de NOSIALA (Périmètre Tsitodimbitro) ™ Terroir de dans la commune de NOSIALA (Périmètre Tsitodimbitro) Dans le district de Vohipeno, les visites de terrain ont eu lieu dans la basse Matitanana :

13 ™ Les terroirs de AMBOROBE et TSARAGNA (front pionnier) dans la Commune de NATO ™ Le terroir de TSARINETSO dans la Commune d’IVATO ™ Le terroir de VOHITRINDRY dans la commune de VOHITRINDRY même

Un compte-rendu détaillé des visites apparaît en annexe 1. Le grand changement par rapport à l’année dernière est la mise en place de riz de vatomandry dans la plupart des bas fonds drainés (y compris Farafangana) au lieu du FOFIFA 154 en semis de septembre. Une minorité de paysans ont quand même fait du riz de septembre7 sur les bas fonds drainés. Les variétés de vatomandry cultivées en début des grandes pluies sont des variétés adaptées avec un bon tallage, à paille haute et photopériodiques. Il est très intéressant de voir leur productivité et de les trier et même de les inclure dans les programmes de croisements des sélectionneurs. Un paysan a même mélangé une variété de vatomandry avec le FOFIFA 154 (précoce) et lui a permis déjà de faire une première récolte de 1 t/ha sur le FOFIFA 154 (cf détail en annexe 1). Il va s’y ajouter la production de la variété de vatomandry au mois de juin.

Il faut louer aussi dans cette zone le travail remarquable fait par SD MAD dans le cadre du projet dans un marché à part signé entre le projet et SD MAD (marché N°21-2007 BVPI SEHP), sur le drainage de bas fonds en VCT8 sur fonds PAM (drainage) et sur fonds du projet (étude et encadrement) et la mise en place du front pionnier de TSARAGNA.

Au point de vue technique, nous avons noté dans les collines d’Ankepaka et dans le terroir d’Ambodivoahangy, comme à Bevoanio et à Farafangana d’ailleurs, la croissance rapide du stylo dans le riz et qu’il faudra soit maîtriser au 2 4 D soit arracher à la main, donc ce comportement du stylo est un cas général dans le Sud Est qu’il faudra gérer.

Enfin, il convient de noter le bon comportement de la variété PRIMAVERA dans le bas fonds drainés d’Ankepaka en semis de septembre. Cet essai mérite d’être reconduit l’année prochaine car il a plu très peu cette année dans ce terroir durant la végétation du riz (cf annexe 4). Dans la basse Matitanana où les sols sont très bons (alluvions récentes des crues de la Matitanana), il est proposé surtout les cultures en décrues : riz, maïs, cultures maraîchères.

4.3. Les actions SD MAD dans la région Atsimo Atsinanana

4.3.1. Le dispositif en place et les moyens mis en œuvre

Le marché prévoit un ingénieur agronome chef de mission, équipé d’un véhicule tout terrain, un adjoint au chef de mission équipé de moto, 8 techniciens agricoles équipés de motos et 12 agents techniques équipés de vélos. SD MAD met en plus un ingénieur du Génie Rural avec une expérience en SCV en appui au projet pour 1/3 de son temps.

Le chef de mission recruté depuis novembre 2007 est un ancien chef d’antenne de TAFA à Tuléar avec 5 ans d’expériences en SCV. L’adjoint au chef de mission, un ingénieur agronome, a reçu une formation de moyenne durée (6 mois) chez TAFA. Un technicien a reçu une formation de longue durée chez TAFA et deux autres des formations de moyenne durée.

7 Le riz de septembre est semé à sec dans le bas fonds drainés avec du FOFIFA 154 en général, mais il doit être récolté avant les cyclones de janvier et février. Ce type de riziculture sur sols organiques exondés a été fortement attaqué par les borers et la pyriculariose. 8 VCT : Vivre Contre Travail

14 Un technicien a été formé sur le tas chez INERAID Manakara et quatre autres formés sur le tas au sein du projet. Tous les agents techniques sont en place ainsi que tous les moyens exigés par le projet (véhicules tout terrain, motos, vélos).

On constate ainsi une équipe dirigeante avec une bonne formation en SCV dans l’ensemble (chef de mission, adjoint au chef de mission, une partie des techniciens). Le reste des techniciens qui n’ont pas reçu de formation devrait recevoir un bon encadrement. Nos discussions avec cette équipe sur terrain confirment d’ailleurs cette bonne maîtrise des SCV en général au moins pour l’équipe dirigeante.

4.3.2. Les objectifs et les réalisations en C1 et C2

Les objectifs en C1, C2 et C3 se présentent comme suit :

Tableau 8: Objectifs 2007-2008 en C1, C2 et C3

Surface en ha Sites PI existants SCV tanety 150 RMME 40 Bas fonds drainés 140 Intensification rizicole 30 TOTAL 360

Les réalisations correspondantes figurent au tableau 9 suivant.

Tableau 9: Réalisations à mi-février 2008 en C1 et C2

Surface en ha TOTAL SCV tanety + anciennes parcelles de plantes de 164 couverture laissées en pur RMME 0,5 Bas fonds drainés conduits en riz de septembre 0 Bas fonds drainés conduit en Variétés de vatomandry 110 Intensification rizicole 0,2 TOTAL 275

Les SCV tanety ont été réalisés mais les RMME présentent un très faible niveau de réalisation. Compte tenu des inondations de l’année dernière (sur les bourrelets de berge conduits en RMME), le projet a plutôt opté pour les cultures de décrue cette année.

Les bas fonds drainés ont été cultivés en variétés de vatomandry, ce qui est une très bonne initiative.

L’intensification rizicole présente un très faible niveau de réalisation. En plus, ces SRA ont été réalisés sans apport d’engrais dans une zone à double riziculture, ce qui est une grave erreur technique car on risque de « miner » les sols.

15 4.3.3. Le crédit et les approvisionnements

Les remboursements des crédits 2006/2007 ont été faibles (14,9% en moyenne mais si on exclue la cas de Mahabo inondé, la moyenne est quand même de 44% mais reste inacceptable pour une IMF). Il s’agit surtout de riz de septembre en bas fonds drainés en C1, de riz en RMME en C2, de pois de terre paillé…

Tableau 10: Remboursements de crédits en C1, C2 et C3 : situation à fin novembre 2007

Montant à recouvrer Recouvrement Commune Groupement (Ar) Montant % Anosivelo 8 groupements + individuels 260116,9 22600 9 Evato 14 groupements + individuels 1279833,45 557625 44 Ivandrika 03 groupements + individuels 375716,72 156873 42 Mahabo Mananivo 01 groupements + individuels 7712957,33 368160 5 Mahafasa 03 groupements + individuels 156296,5 90000 58 Mahavelo 02 groupements + individuels 33600 0 0 Tangainony 05 groupements + individuels 244649,15 62000 25 Vohimasy 07 groupements + individuels 293206,7 274470 94 Vohitromby 01 groupements + individuels 44244,8 16102 36 Total général 44 groupements + individuels 10 400 621,55 Ar 1547830 Ar 15 %

4.3.4. Les visites de terrain

Les visites de terrain en deux jours ont eu lieu dans les 4 terroirs suivants (cf détails en annexe 1): ™ Le terroir d’ANTANAMAY dans le périmètre de VOHITROMBY ; ™ Le terroir de BEKARAOKA SUD dans le périmètre de BEKARAOKA SUD ; ™ Le terroir de IABOMARY dans le périmètre de MAHETY, Commune de MAHABO MANANIVO ; ™ Le terroir de SOATSIRANA dans périmètre de ANDAVAZINY, Commune de LOPARY ; ™ Le terroir de MAHAVEZO dans le périmètre de MAHAVEZO / Commune de VOHIMASY en pays Zafisoro ; ™ Le terroir de IANDRAINA en pays Zafisoro ; ™ Le terroir d’ANDANONAMBATO dans le périmètre de MAHAZOARIVO en pays Zafisoro.

Pour avoir plus de détails sur ces zones, il faut se référer à l’annexe 1 mais quelques points importants sont relevés ici : ™ Le premier point est l’importance des bas fonds drainés dans cette zone (3 bas fonds pour 265 ha drainés par SD MAD en 2007) et la fréquence de la double riziculture. L’appui en SRA doit s’accompagner d’une incitation à l’utilisation de l’engrais au moins pour le vary hosy si le risque d’inondation est à craindre en vary vatomandry. ™ Les cultures de tanety sont de toutes petites parcelles sur des sols très pauvres alors que de vastes surfaces sont disponibles à perte de vue. Un des moyens de mettre en valeur ces vastes surfaces est l’intégration de l’agriculture/élevage, en particulier un programme de diffusion du fumier et du compost. Il est entendu que ce programme fumier doit tenir compte des conditions locales car sa mise en œuvre nécessite un

16 appui non seulement dans la production mais aussi jusqu’à l’épandage à la parcelle. L’autre alternative est l’écobuage mais avec utilisation d’engrais (expérience du technicien à Soatsirana, commune de Lopary). ™ En ce qui concerne la partie purement technique, le point le plus important de la visite est certainement le Varibe, cette variété locale de riz pluvial qui dépasse largement le B 22 : c’est une variété locale (une population probablement) que j’ai découvert pour la première fois dans la commune de Mahabo en janvier 2007 mais sur de toutes petites surfaces. Le petit essai menée cette année par le chef de mission et le technicien SD MAD avec le paysan (M. Fary) à Iabomary (commune de Mahabo) montre que c’est une variété bien adaptée, avec un bon tallage et très résistante à la sécheresse. Il est fortement recommandé de collecter des semences de cette variété et de faire des tests dans tout le Sud Est car pour le moment on n’a pas encore de variété de riz pluvial valable pour cette région, d’autant plus que la sécheresse devient de plus en plus récurrente. Il est aussi recommandé d’utiliser cette variété dans les croisements des sélectionneurs. ™ Les paysans ne savent pas comment reconvertir en cultures vivrières les anciennes parcelles de Brachiaria humidicola. Comme il s’agit de paysans très pauvres ne pouvant pas s’acheter du glyphosate, nous proposons au projet de subventionner ce produit sur tout le Sud Est où il y aurait de l’ordre de 20 ha. Il est évident qu’il faut abandonner la diffusion de cette espèce au profit du Brachiaria ruziziensis plus fourrager mais qu’il faudra bien maîtriser surtout en cas de sécheresse pour qu’il ne concurrence pas le manioc. Les observations de TAFA à Andasy II semblent montrer un intérêt limité de cette espèce sur le rendement du manioc mais les essais des paysans encadrés par SD MAD à Loharano montrent bien l’intérêt de cette espèce au même titre que les autres Brachiaria (C. Chabaud, communication personnelle, 2008). On peut aussi proposer le Brachiaria brizantha cv Marandu.

4.4. Discussions et recommandations

Nous citons en premier le travail important réalisé par SD MAD dans ces deux régions sur le drainage de bas fonds (500 ha au total) et la mise en place bien réussi du front pionnier à l’instar de ce qui a été réalisé à Ankajoloka. L’ensemble de l’équipe de SD MAD dans ces deux régions a une bonne maîtrise des SCV et une meilleure connaissance des terroirs où elle travaille par rapport aux autres équipes dans les autres régions.

Les systèmes proposés aux paysans sont plus proches des possibilités des paysans et ont beaucoup de chance de réussir que lors des années précédentes, ceci suite aux orientations apportées par les différents experts. Mais l’intégration agriculture/élevage n’est pas du tout pris en compte et n’est pas chiffrée en terme d’objectifs. Il en est de même des spéculations largement utilisées par les paysans dans le Sud Est comme la patate douce pour laquelle aucune action n’est menée. Le projet doit aussi créer un environnement favorable au développement de certaines cultures de rente les plus demandées (café, girofle, Vanille).

L’échec le plus catastrophique est le remboursement des crédits 2006/2007 et la non implication des IMF dans les crédits, ce qui risque de créer des mauvaises habitudes pour les paysans.

Nous recommandons les actions concrètes suivantes dans les actions futures : ™ La diffusion de modèle type d’étable fumière pour le Sud Est en vue d’une plus grande utilisation de fumier de qualité ;

17 ™ Le compostage pour les paysans sans bovins avec en appui le développement de l’élevage à cycle court (porcs là où c’est possible, volailles..) ; ™ La diffusion de nouvelles variétés de patate douce dans tout le Sud Est (de nouvelles variétés sont disponibles à FIFAMANOR). Comme avec la pomme de terre sur les Hauts Plateaux, la patate douce peut servir comme une entrée en SCV quand on fait de l’écobuage : elle est plantée dans la ligne écobuée et les plantes de couverture dans la ligne non écobuée. ™ La poursuite des habillages des cultures existantes avec du stylo et du Brachiaria ruziziensis ou brizantha et la reprise en cultures vivrières des anciennes parcelles de B. humidicola en subventionnant le glyphosate ; ™ La démonstration du Varibe en pluvial, la poursuite des essais de la variété PRIMAVERA dans les bas fonds drainés, la recherche et la diffusion des meilleures variétés de riz en vatomandry ; ™ La diffusion de l’écobuage pour les paysans qui peuvent se payer de l’engrais ou avec un système de crédit qui fonctionne bien ; ™ Une large diffusion de l’Arachis sous les cultures de rente (caféier, giroflier, …) et un appui au développement des cultures de rente les plus demandées (appui du CTHT par exemple) ; ™ Une réflexion plus approfondie pour faire fonctionner un système de crédit pérenne et une révision du rôle du prestataire en socio organisation.

5. La région Amoron’i Mania

5.1. Contexte

Il faut rappeler d’abord que la région d’Amoron’i Mania a bénéficié dans le passé des actions des projets de la Banque Mondiale (PNVA, PSE), du FIDA (ODR) ou de l’AFD (PPI). Dans le cadre du projet BVPI SEHP, les interventions auront lieu en continuité avec les activités menées au cours de l’année précédente dans les périmètres suivants : o Ivato o Soavina Pour la deuxième année, un site d’interventions sera rajouté. Le choix du site sera fait dès le mois de mars pour que des actions d’animations puissent être commencées rapidement.

La zone de Soavina, à l’Ouest de l’Amoron’i Mania, présente une écologie qui peut être rattachée à celle du Moyen Ouest : l’altitude moyenne de 1 200 m et la pluviométrie annuelle de 1 300 mm combinée avec des températures moins froides font que la principale contrainte climatique est le risque de déficit hydrique avec une saison sèche de 5 à 6 mois par an. De plus, l’appauvrissement des sols notamment en matière organique a entraîné un fort développement du Striga qui constitue un des freins importants de l’agriculture de la zone. Dans les cas extrêmes, les plants riz pluvial ou de maïs flétrissent au stade très jeune à cause du striga, un phénomène qu’on rencontre aussi dans le Moyen Ouest du Vakinankaratra (zone d’action de FAFIALA) et dans le Bongolava (zone d’action de l’ANAE).

Dans la région d’Amoron’i Mania, la densité moyenne n’est que de 38 habitants par km², mais avec également de fortes densités sur la partie la plus haute (78 hab/km2 sur Ambositra, 73 dans la commune de Soavina et 134 dans la commune d’Ambondromisotra voisine), les très faibles densités étant localisées dans la partie Ouest.

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Les bas fonds sont tous aménagés en rizières, ainsi que certaines pentes en terrasses, caractéristiques de la riziculture du pays Betsileo de l’Amoron’i Mania ; malgré cela, la superficie moyenne de rizière par exploitation est faible (0,70 ha par exploitation en moyenne dans les périmètres irrigués), et la production de paddy dépasse rarement les besoins en consommation de la famille sauf dans le périmètre de Soavina ou 80% de la production de paddy est vendu hors de la zone. La forte densité de population explique également la surexploitation des tanety (collines des proches bassins versants), qui aboutit à un appauvrissement généralisé des terres, et dans les cas les plus graves à des érosions importantes, qui compliquent la gestion des périmètres dominés. Enfin, la déforestation des bassins versants constatée au cours des dernières décennies a largement diminué les débits disponibles pour les périmètres et augmenté les dégâts entraînés par les crues.

Pour la région centre de l’Amoron’i Mania, la culture de contre saison en rizière est moins pratiquée et les revenus monétaires sont tirés de l’artisanat traditionnel et du salariat temporaire au cours de migrations plus ou moins longues vers les centres urbains ou les zones agricoles (Lac Alaotra) du pays.

Les prestations demandées dans le cadre du projet BVPI SEHP concernent deux années d’appui technique à la production agricole dans la région d’Amoron’i Mania et comprennent l’appui technique à la production agricole par l’intermédiaire d’actions dont les principales sont (i) la diffusion des SCV sur les tanety et des techniques de culture dans les rizières à mauvaise maîtrise d’eau, (ii) l’appui à la riziculture irriguée et (iii) la protection des sols (reforestation, revégétalisation) dans les terroirs situés dans les périmètres irrigués et leurs bassins versants dans la région d’Amoron’i Mania.

5.2. Le dispositif en place et les moyens mis en oeuvre

Le marché prévoit un chef de mission équipé de véhicule tout terrain, 4 techniciens équipés de motos et 6 agents techniciens équipés de vélos. La chef de mission ingénieur agronome avec un bon niveau de formation de base (DES en aquaculture et en aménagement des zones humides) et les techniciens (2 à Ivato9 et 2 à Soavina) sont en place avec les moyens adéquats. La chef de mission n’a reçu ni formations ni expériences en SCV mais les techniciens ont tous de bonnes expériences (expériences en SCV à Manakara et à Farafangana).

Nos discussions sur le terrain ont montré que l’équipe ne maîtrise pas la stratégie du GSDM pour la diffusion des SCV et ne s’approprie pas le diagnostic des terroirs où ils travaillent. Heureusement que certains techniciens montrent de bon niveau de technicité (RMME et SCV tanety à Ikatelo, écobuage sur le plateau gabbroïque à Soavina).

5.3. Les objectifs et les réalisations en C1 et C2

Les réalisations en C1 et C2 se présentent comme suit :

9 Le 2ème technicien est actuellement à Soavina en relation avec le développement respectif des activités et sera affecté en année 2 sur le nouveau périmètre à choisir.

19 Tableau 11: Objectifs 2007-2008 en C1, C2 et C3

Surface en ha Soavina Ivato TOTAL SCV tanety 80 25 105 RMME 30 5 35 Riz irrigué 90 15 105 TOTAL 200 45 245 Nombre de paysans prévus : 400

Les réalisations correspondantes figurent au tableau 12 suivant.

Tableau 12: Réalisations au 14 février 2008 en C1 et C2

Surface en ha Soavina Ivato TOTAL SCV tanety 83,16 18,06 101 RMME 10,53 0,12 11 Riz irrigué (SRA) 29,39 16,64 46 TOTAL 123,08 34,82 158

Les SCV tanety ont été réalisés globalement. Il s’agit essentiellement de légumineuses10 paillée + plantes de couverture11 (40,6 ha), de manioc + plantes de couverture (26 ha), de Brachiaria ou de stylo en pur (18 ha), de maïs + légumineuses + plantes de couverture (9,4 ha), de riz pluvial + plante de couvertures, d’Arachis sous verger (3,3 ha).

Les RMME ont été réalisés à moitié mais les qualités des réalisations en RMME (SBT 69) sont excellentes (cf. détails en annexe 1). Les SRA ont été réalisés à moitié ; en plus ces SRA sont pratiqués sans engrais, ce qui est une grave erreur technique dans une zone à double riziculture comme Soavina car on risque d’épuiser encore davantage les sols.

Les prospections en C3 ne sont pas encore disponibles au moment de notre passage. Mais ce qui est urgent c’est de semer la vesce à la volée lorsque le riz en RMME est en pleine épiaison pour profiter de l’humidité résiduelle. Il faudra aussi tester après le riz irrigué (là où il n’y a pas de double culture de riz), l’avoine, le radis (bonne biomasse et répulsif contre les insectes), le pois volubile (avec une bonne biomasse d’après l’expérience sur Ampary) et la pomme de terre (très rentable et effet très significatif sur le riz suivant).

5.4. Le crédit et les approvisionnements

Les remboursements de crédits en 2006/2007 ont été bons en C1 (maïs, niébé, riz pluvial ou riz en RMME…) et en C2 (haricot de 2ème saison uniquement à Ivato) mais ils ont été faibles en C3 (pomme de terre de contre-saison…) alors qu’il s’agit de crédits à terme échu. Globalement le taux de recouvrement est bon sur les 3 campagnes avec un taux de 89%.

10 Légumineuses : niébé ou haricot 11 Brachiaria ou stylo

20

Tableau 13: Remboursements de crédits 2006/2007 : situation à fin janvier 2008

Nombre Nombre de Montant à Montant Volume des ZONE % groupement Membre Adoptant recouvrer recouvré, (Ar) Arriérés, (Ar)

Campagne C1 (2006/2007) IVATO 6 822 591 732 473 90 118 89 SOAVINA 5 3 836 603 3 838 668 - 2 065 100 TOTAL C1 11 4 659 194 4 571 141 88 053 98 Campagne C2 (2006/2007) IVATO 4 122 099 122 099 0 100 SOAVINA * * * * * TOTAL C2 4 122 099 122 099 0 100 Campagne C3 (2006/2007) IVATO 8 904 628 344 689 599 939 38 SOAVINA * * * * * TOTAL C3 8 904 628 344 689 599 939 38

5.5. Les visites de terrain dans l’Amoron’i mania

Cinq terroirs ont été visités dans l’Amoron’i Mania : ™ Le terroir d’IKATELO dans le périmètre de Soavina ; ™ Le terroir de FIADANANA dans le périmètre de Soavina (terroir de cette année, juste une parcelle) ; ™ Le terroir de BENOBASYL dans le périmètre de Soavina sur le plateau gabbroïque ; ™ Le terroir d’ AMBATOMBY dans le périmètre d’Ivato; ™ Le terroir de SAHAVONDRONANA dans le périmètre d’Ivato (rizières en terrasses).

Les détails des visites apparaissent en annexe 1 mais les points principaux qui en ressortent sont les suivants : ™ Les possibilités énormes offertes par les RMME jusque là non utilisées comme rizières dans le périmètre de Soavina ; ™ Les possibilités énormes offertes le vaste plateau gabbroïque par l’écobuage (avec engrais) dans le périmètre de Soavina ; ™ L’engouement des paysans pour les systèmes tanety à cause du Striga ; ™ Des paysans dynamiques acceptant les innovations (remboursement des crédits à 100% en C1 et en C2) mais le système de crédit ne fonctionne pas; ™ Des sols pauvres nécessitant d’autres systèmes à Ivato : cultures rustiques comme la patate douce, large utilisation du fumier et du compost (Tephrosia, crotalaire…).

5.6. Discussions et recommandations sur l’Amoron’i Mania

Dans l’Amoron’i Mania, il faut relever d’abord que l’équipe en place a montré un bon niveau de réalisation des systèmes tanety mais ce sont les RMME et les SRA qui ont été réalisées à

21 moitié mais avec une bonne qualité de réalisation. Mais l’équipe doit mieux s’approprier le diagnostic des terroirs et la stratégie de diffusion du GSDM. Il importe de souligner que l’étude des possibilités des SCV dans le périmètre de Soavina a été déjà faite par le GSDM et TAFA pour le compte du PLAE en juillet 2006, un document12 disponible que l’équipe devrait consulter. Les paysans à Soavina sont très motivés et ont un niveau d’éducation élevé. En plus c’est une zone fortement excédentaire en production agricole notamment pour le riz, l’arachide, le manioc et le maïs, par conséquent, contrairement aux autres régions, ils seront prêts à s’engager dans un système de crédit pérenne si un tel système fonctionne. Le CECAM est installé à Soavina et Ivato depuis quelques années mais peu de crédits pour intrants ont été développés. L’OTIV avec l’appui du MCA et un accord très récent avec la mairie va s’installer à Soavina. Le projet a été contacté par TIAVO qui souhaite s’installer à Soavina.

Le périmètre de Soavina a aussi un autre atout : la présence du PLAE à Soavina avec un site de référence et des démonstrations de systèmes tanety en cours qui sont en 2ème année maintenant. Le PLAE travaille en principe dans les zones de fragilité autour de leurs sites et le BVPI dans les autres parties de la toposéquence, mais nous pensons que cette répartition ne devrait pas être trop rigide car il y a beaucoup de zones de fragilité à protéger que le PLAE tout seul ne pourra pas faire.

Du point de vue technique, la première recommandation à faire est l’écobuage aussi bien à Soavina qu’à Ivato. A Soavina sur le vaste plateau gabbroïque où le combustible (bozaka) est abondant, on peut mettre par exemple du riz dans la partie écobuée et des plantes de couverture dans les parties non écobuées. A Ivato où les sols sont très pauvres, on peut mettre la patate douce (ou la pomme de terre) dans la partie écobuée et des plantes de couverture (stylo ou B. ruziziensis) dans la partie non écobuée.

La 2ème recommandation importante est la vulgarisation massive du SBT 69 (ou autres) dans les RMME à Soavina avec de la vesce en dérobée (ou de l’avoine ou du radis) pour profiter de l’humidité résiduelle. C’est une action à mettre en place dans les plus brefs délais pour ne pas perdre la campagne.

La 3ème recommandation est surtout la vulgarisation du compost en raison du faible développement de l’élevage (vols de bœufs).

La 4ème proposition est le renforcement de la biomasse des parcelles en SCV avec du Tephrosia vogellii très abondant dans la zone à l’état endémique. Il faudra alors mettre cette espèce systématiquement dans les bordures des parcelles en vue du renforcement de la biomasse en fin de cycle. Cette espèce est aussi fortement recommandée dans la protection des zones de fragilité (le PLAE le fait déjà).

La 5ème recommandation est la diffusion large des nouvelles variétés de patate douce, surtout à Ivato où les sols sont très pauvres. Comme indiqué plus haut, la patate douce sert d’entrée en SCV quand on fait de l’écobuage.

12 Possibilités d’adoption et de diffusion des SCV dans les actions du PLAE, antenne 2 Amoron’i Mania, Rapport de mission du 10 au 17 juillet 2006 par RAKOTONDRAMANANA, MOUSSA Narcisse et RAVELONARIVO Rija, GSDM août 2006.

22 6. La région du Vakinankaratra

6.1. Contexte

Il faut rappeler d’abord que la région du Vakinankaratra a bénéficié dans le passé d’actions de beaucoup de projets de plusieurs bailleurs de fonds : de la Banque Mondiale (PNVA, PSE), du FIDA (ODR), de l’AFD (PPI, PSA..), de la Norvège (FIFAMANOR, PRN), de beaucoup d’ONG (ROVA, PRN, IPROVA, AFDI…), de FERT sur financement des Céréaliers de France et de l’AFD (FIFATA , CECAM, FORMAGRI,)… Le Vakinankaratra est probablement la région la plus pourvue en projet et ça reste toujours le cas actuellement.

La région du Vakinankaratra ayant pour chef lieu de région Antsirabe est au centre des Hauts Plateaux. C’est une région avec une pluviométrie abondante mais concentrée sur 6 à 7 mois de saison chaude. La saison sèche et froide est très marquée, avec des températures minimales qui peuvent être négatives au dessus de 1.600 m. Ces conditions climatiques limitent la riziculture à une culture par an, et imposent un repiquage précoce (les rizières repiquées après le 15 décembre ont des rendements qui chutent rapidement à cause du froid), ce qui est souvent difficile compte tenu des débits des rivières encore limités pendant cette période. Par contre, il est possible d’y pratiquer de nombreuses cultures de pays tempérés (fruitiers, vigne, blé, orge, pomme de terre, maraîchage divers), et l’élevage laitier qui y a pris un essor considérable au cours des 20 dernières années. C’est une région où toutes les conditions sont réunies pour développer l’élevage intensif (présence des agro-industries comme TIKO, SOCOLAIT, STAR, PSA2) et de beaucoup d’organismes d’appui à l’agriculture et à l’élevage (FIFAMANOR, ROVA, IPROVA, PRN, MALTO….).

La densité moyenne de population est élevée sur toute la partie en altitude et sur la frange Est des Hauts Plateaux: elle est en moyenne de 78 habitants par km² dans le Vakinankaratra, avec un maximum de 120 habitants par km² dans la montagne de l’Ankaratra et dans les zones de volcanisme récent de Betafo, et un minimum de 30 habitants par km² sur la frange Ouest de la région, où il existe de grandes étendues encore incultes mais difficiles à mettre en valeur en techniques traditionnelles.

Les bas fonds sont tous aménagés en rizières, ainsi souvent que certaines pentes en terrasses, caractéristiques de la riziculture du pays Betsileo et de Vakinankaratra ; malgré cela, la superficie moyenne de rizière par exploitation est faible (0,70 ha par exploitation en moyenne dans les périmètres irrigués), et la production de paddy dépasse rarement les besoins en consommation de la famille. La forte densité de population explique également la surexploitation des tanety (collines des proches bassins versants), qui aboutit à un appauvrissement généralisé des terres, et dans les cas les plus graves à des érosions importantes, qui compliquent la gestion des périmètres dominés. Enfin, la déforestation des bassins versants notamment dans le Moyen Ouest constatée au cours des dernières décennies a largement diminué les débits disponibles pour les périmètres, et augmenté les dégâts entraînés par les crues. Cependant on constate un grand effort de reboisement et une diminution drastique des feux de brousse durant les dix dernières années dans le Vakinankaratra en général (exception faite du Moyen Ouest) et dans les zones d’altitude.

Les revenus monétaires proviennent des cultures de contre-saison (orge, pomme de terre, maraîchage) ou de l’élevage laitier, de l’élevage de porcs ou de poules pondeuses. Globalement, la population de la frange Est des Hauts plateaux (à l’Est de la RN 7) est plus pauvre que sur la frange Ouest à cause des sols plus pauvres et de la densité de la population

23 plus élevée13. C’est de cette frange Est des Hauts Plateaux que viennent les nombreux tireurs de pousse- pousse qu’on trouve à Antsirabe et les travailleurs agricoles qui émigrent vers les zones productrices comme le Lac Alaotra, Marovoay et la plaine de Tana..

Les prestations demandées concernent deux années d’appui technique à la production agricole dans la région du Vakinankaratra et comprend l’appui technique à la production agricole par l’intermédiaire d’actions dont les principales sont (i) la diffusion des SCV sur les tanety et des techniques de culture dans les rizières à mauvaise maîtrise d’eau, ii) l’appui à la riziculture irriguée, (iii) l’appui à l’installation de migrants (fronts pionniers) et (iv) la protection des sols (reforestation, revégétalisation) dans les terroirs situés dans les périmètres irrigués et leurs bassins versants dans la région du Vakinankaratra.

6.2. Le dispositif en place et les moyens mis en oeuvre

Le marché prévoit un chef de mission équipé de véhicule tout terrain, 5 techniciens équipés de motos et 5 agents techniques équipés de vélos. Toute l’équipe est en place avec les moyens demandés y compris les 6 agents techniques.

Le chef de mission, ingénieur agronome avec un bon niveau de formation de base (DEA en sciences forestières) vient d’être recruté en 2008 et n’a pas reçu de formation en SCV et n’a pas non plus eu le temps d’assimiler le projet au moment de notre passage. Un technicien (qui est en réalité un ingénieur agronome affecté par SD MAD à un poste de technicien) a reçu une formation de 5 mois chez TAFA. Trois techniciens sont des anciens de TAFA.

Nos discussions avec l’équipe sur terrain ont montré que l’ensemble de l’équipe ne maîtrise pas la stratégie du GSDM pour la diffusion des SCV et ne s’approprient pas les diagnostics des terroirs, en particulier les anciens de TAFA ne connaissent pas les évolutions récentes dans le développement des SCV. Par ailleurs, ces anciens techniciens de TAFA qui sont à Ikabona, à Fitakimerina et à Ampandrotrarana n’habitent pas ces terroirs mais à Antsirabe, ce qui, à notre avis est une grave erreur d’organisation, d’autant plus que ces gens-là ne s’approprient pas les diagnostics de terroirs dont ils sont en charge.

6.3. Les objectifs et les réalisations en C1 et C2

Les objectifs en C1, C2 et C3 se présentent comme suit :

Tableau 14: Objectifs 2007-2008 en C1, C2 et C3

Surface en ha Betafo Fitakimerina TOTAL SCV tanety 50 40 90 RMME 10 10 20 Riz irrigué (SRA) 52 24 76 TOTAL 112 74 186 Nombre de paysan prévus : 500

Les réalisations figurent au tableau 15 suivant.

13 Le peuplement des Hauts Plateaux de Madagascar a commencé par la frange Est et s’est développée petit à petit vers l’Ouest.

24 Tableau 15: Réalisations en C1 et C2 : situation au 8 février 2008

Surface en ha Ikabona Iandratsay Fitakimerina Ampandrotrarana Ibity TOTAL SCV tanety 42,69 30,82 8,87 5,16 7,69 95 RMME 1,59 0,1 1,55 0,66 0,27 4 Riz irrigué (SRA) 13,89 0,1 8,09 0 0 22 TOTAL 58,17 31,02 18,51 5,82 7,96 121

Les SCV tanety ont été réalisés. Il s’agit essentiellement de Brachiaria ruziziensis, de Stylo ou de ray-grass en pur (31,4 ha), de légumineuse14 paillée + plantes de couverture15 (30 ha), du maïs + légumineuse + plantes de couverture (24 ha), de riz pluvial + plantes de couverture (5,5 ha), de pomme de terre + plantes de couverture (3,9 ha). On constate qu’il y a un fort engouement des paysans pour les plantes de couverture car ils ont vu lors de visites organisées par le projet leur intérêt non seulement pour la biomasse mais aussi pour les fourrages.

Les RMME et les SRA présentent un faible niveau de réalisation.

Les prospections en C3 ne sont pas encore disponibles au moment de notre passage. Mais ce qui est urgent c’est de semer la vesce à la volée lorsque le riz en RMME est en pleine épiaison pour profiter de l’humidité résiduelle. Il faudra aussi tester après le riz irrigué (là où il n’y a pas de double culture de riz) l’avoine, le radis (bonne biomasse et répulsif contre les insectes), le petit pois volubile (une bonne biomasse d’après l’expérience sur Ampary) et la pomme de terre (très rentable avec un effet très significatif sur le riz suivant).

6.4. Le crédit et les approvisionnements

Les remboursements de crédits 2006/2007 en C1 sont satisfaisants (95,4%). Il s’agit surtout de pomme de terre, de riz pluvial, de maïs…. En C2 les remboursements ont été plus faibles (68%) : il s’agit surtout de haricot et de pomme de terre principalement. En C3, les remboursements restent faibles (16%) malgré l’échéance à fin décembre 2007 largement dépassée. Il s’agit surtout de crédit sur pomme de terre de contre-saison, de blé et d’avoine.

14 Essentiellement du haricot, accessoirement du niébé 15 Plantes de couvertures : Brachiaria ruziziensis ou stylo

25 Tableau 16 : Remboursements de crédits : situation à fin janvier 2008

Nombre Nombre de Montant à Montant Volume des ZONE % groupement Membre Adoptant recouvrer recouvré, (Ar) Arriérés, (Ar)

Campagne C1 (2006/2007) IANDRATSAY 2 20 10 673 039 673 917 -878 100 FITAKIMERINA 12 122 94 4 210 096 3 906 821 303 275 93 IKABONA 5 57 46 1 720 673 1 720 673 0 100 TOTAL C1 19 199 150 6 603 808 6 301 411 302 397 95 Campagne C2 (2006/2007) IANDRATSAY 9 74 57 5 552 201 3 690 755 1 861 446 66 FITAKIMERINA 16 121 95 4 648 945 3 182 035 1 466 910 68 IKABONA 10 87 75 2 842 372 2 051 254 791 118 72 TOTAL C2 35 282 227 13 043 518 8 924 044 4 119 474 68 Campagne C3 (2006/2007) IANDRATSAY 6 60 41 1 092 030 395 373 696 657 36 FITAKIMERINA 14 127 50 764 762 150 620 614 142 20 IKABONA 12 115 96 8 742 509 1 166 975 7 575 534 13 TOTAL C3 32 302 187 10 599 301 1 712 968 8 886 333 16 NB: Les données sur FITAKIMERINA englobent situations sur FITAKIMERINA, AMPANDROTRARANA et IBITY

6.5. Les visites de terrain dans le Vakinankaratra

Les visites de terrain ont eu lieu à Ambohitraivo (périmètre Fitakimerina), Ampandrotrarana et Ibity (amont du périmètre de Manandona), dans la commune d’Antsoso (périmètre d’Ikabona) et Ampahatrimaha (périmètre d’Iandratsay). ™ Le premier point qui apparaît d’abord est la discontinuité des actions par rapport aux actions antérieures : par exemple la plupart des actions menées par TAFA dans le terroir d’Ampandrotrarana et d’Ibity ont été abandonnées par SD MAD, en particulier des actions importantes comme la protection de lavaka actif où des activités étaient déjà en cours. ™ Les qualités des réalisations sont médiocres, en particulier sur Fitakimerina où les réalisations du BVPI (SRA et systèmes tanety) sont à peine meilleures que les cultures traditionnelles des paysans. ™ Des points très intéressants quand même : la mise en place en vis-à-vis des collections de riz en RMME et en irrigué (vu sur FITAKIMERINA et sur ANTSOSO), la mise en place de collections de plantes fourragères et plantes de couverture d’altitudes (vu sur Antsoso)

6.6. Discussions et recommandations sur le Vakinankaratra

Le Vakinankaratra (hors Moyen Ouest) est une région où les premières mises au point des systèmes SCV ont commencé mais où la diffusion reste encore parmi les plus faibles à cause de l’absence d’opérateurs très impliqués. En plus, les systèmes SCV dans les zones d’altitude demandent encore quelques mises au point pour certains systèmes. C’est une région avec des potentialités énormes et 3 cycles de cultures où l’on doit accorder une grande importance à l’intégration agriculture/élevage et en particulier à l’élevage intensif. Contrairement aux idées

26 reçues, les paysans du Vakinankaratra (et d’Amoron’i Mania aussi d’ailleurs) remboursent bien les crédits comme en témoignent les résultats en C1 et en C2. Malheureusement, les systèmes de crédits avec les banques et les IMF ne fonctionnent pas car l’opérateur en socio organisation BEST et l’opérateur de diffusion SD MAD - RAMILAMINA travaillent chacun de son côté. On risque de créer une situation où les paysans vont attendre seulement les crédits projet et les subventions sans s’engager dans les crédits bancaires pérennes.

Les recommandations se résument à : ™ Une meilleure maîtrise des SCV par l’équipe en place ou à mettre en place : formation, visite échanges avec zones similaires (exemple Itasy) ; ™ Une prise en compte des priorités régionales dans les choix stratégiques et une continuité des actions menées ; ™ Une réflexion approfondie sur l’approche de l’opérateur en socio organisation et crédit. Il faut absolument que les anciens adoptants bénéficient de crédits bancaires ou IMF ; ™ Une prise en compte des problèmes de l’élevage intensif, en particulier le développement des fourrages appropriés pour que les SCV puissent bénéficier, même en partie des résidus de récolte (la paille surtout) et de la biomasse plantée (avoine, vesce, raygrass, radis…). Il est évident que tant que les animaux ne sont pas nourris convenablement, les paysans ne vont pas laisser de biomasse dans la parcelle. ™ Un meilleur choix et une meilleure maîtrise des systèmes à diffuser parmi ce qui est proposé par le rapport Charpentier, repris par le Rapport Olivier Husson ; ™ Ecobuage dans les zones d’altitude et dans les zones volcaniques avec préparation de la couverture pour la prochaine campagne (pomme de terre ou patate douce dans la partie écobuée et plantes de couverture dans la partie non écobuée). Le rôle du projet consiste à montrer l’écobuage sur de petites surfaces mais la décision de le faire ou de ne pas le faire revient aux paysans. Au même titre que les subventions sur les plantes de couvertures ou les habillages de cultures des paysans, le projet devrait étudier les possibilités de subventionner l’écobuage dans les sols volcaniques et les zones d’altitudes (supérieures à 1500 m).

7. Les réalisations de l’ensemble des opérateurs en C1 et C2

Les réalisations de l’ensemble des opérateurs BVPI SEHP sur les cinq régions des Hauts Plateaux et du Sud Est sont résumées dans le tableau suivant :

27 Tableau 17 : Réalisations de l’ensemble des opérateurs BVPI SEHP en C1 et C2

Grands systèmes SCV TOTAL AVSF Manakara AVSF Manakara SD MAD Vakinankaratra SD MAD Vakinankaratra SD MAD Amoron'i Mania Mania SD MAD Amoron'i SD MAD Atsimo Atsinanana Atsinanana SD MAD Atsimo SD MAD Vatovavy Fitovinany SCV tanety 48 100 164 101 95 508 Bas fonds drainés en riz de septembre 0 35 0 0 0 35 Bas fonds drainés en riz de vatomandry 0 258 111 0 0 368 RMME 0 1 0 11 4 16 SRA 0 0 0 46 22 68 TOTAL 48 393 276 158 122 996

Les réalisations totales sont de 996 ha réparties en 508 ha de systèmes tanety, 368 ha de riz vatomandry sur bas fonds drainés, 68 ha de SRA, 35 ha de riz de septembre sur bas fonds drainés et 16 ha de RMME. Les 508 ha de systèmes tanety englobent des anciennes installations qui n’ont pas pu être réparties par année de SCV car les bases de données des opérateurs ne sont pas à jour.

Il serait très intéressant de voir les rendements moyens des 368 ha de riz de vatomandry par rapport aux 35 ha de riz de septembre. Nous recommandons à ce qu’on obtienne les rendements de ces parcelles par la méthode décrite au paragraphe suivant.

Il est à noter, même si toutes les conditions ne sont pas les mêmes, que l’ensemble des opérateurs BVPI avec 29 techniciens (et 43 agents techniques) fait a peu près la même surface de SCV tanety, les systèmes les plus difficiles à mettre en œuvre, que FAFIALA dans le Moyen Ouest qui n’a que 3 ans d’ancienneté dans sa zone et avec seulement 6 techniciens.

8. La base de données et l’évaluation des rendements

Tous les opérateurs de diffusion ont une base de données sur Excel dont la structure est celle qui a été discutée entre le BVPI SEHP, le BVLAC et le GSDM, ce qui est déjà un bon début à améliorer progressivement avec l’appui d’un spécialiste. Mais nous constatons, que les informations que nous avons demandées ne sortent pas rapidement de ces bases de données car elles ne sont pas à jour, en particulier, les opérateurs étaient incapables de sortir les réalisations par année de SCV (A0, A1, A2 etc...). Par conséquent, il faudra que ces bases soient constamment à jour, ce qui permettra en utilisant les fonctionnalités de Excel de sortir l’essentiel des informations pour les rapports périodiques ou à la demande des personnes en charge du suivi.

28

L’autre souci majeur est la qualité des informations qu’on y rentre, en particulier les rendements. Nous proposons l’intégration des 3 méthodes suivantes pour s’assurer de la fiabilité des rendements qu’on rentre dans la base de donnés : ™ Le chiffre obtenu par estimation visuelle au champ avant récolte notamment pour les cultures importantes (riz, maïs..) dont les récoltes peuvent être estimées visuellement. Le technicien doit se familiariser à cet exercice qui ne devrait pas comporter trop d’erreur pour quelqu’un qui est habitué ; ™ le chiffre obtenu aux dires d’acteurs : il s’agit de chiffres fournis par le paysan mais suivi de près par le technicien, en particulier il faut un poids sec du produit. Les paysans qui ont des crédits à rembourser ont tendance à fournir des chiffres plus bas que le rendement réel, d’où la nécessité d’un suivi du technicien sur place. ™ Le chiffre obtenu par échantillonnage des parcelles. Les précisions suivantes s’imposent : a. Superficie de la parcelle à mesurer pour échantillonnage: la parcelle à mesurer doit être de 4 m2 (soit 2m x 2m). Le chiffre à prendre en compte est la moyenne de 4 échantillons par parcelle, à raison de 2 par diagonale. b. Il faut mesurer le poids de l’échantillon et son humidité et le poids doit être rapporté en kg/ha à 11% d’humidité pour les céréales (riz, maïs, avoine en grains..). c. Taille de l’échantillon : nous proposons le nombre d’échantillons suivant en fonction du nombre de parcelles dans la saison (il est évident qu’il faut faire un échantillonnage pour la culture principale et un autre pour la ou les cultures associées). L’expérience montre que le nombre de parcelles peut augmenter très rapidement quand les paysans commencent à adopter un ou plusieurs systèmes. Pour commencer nous proposons les chiffres ci-après qu’on pourra modifier éventuellement au fur et à mesure. Il est évident que lorsque l’échantillonnage est à faire, il doit être choisi de façon aléatoire. La méthode la plus simple est de prendre les échantillons sur les deux diagonales de la parcelle à raison de deux échantillons équidistants par diagonale. ƒ pour un total de parcelles inférieur à 500 par opérateur (à peu près le cas de la plupart des opérateurs actuels) : faire un échantillonnage sur la totalité des parcelles ; ƒ Pour un total de parcelles compris entre 500 mais inférieur à 1000 : faire un échantillonnage sur 50% des parcelles ; ƒ Pour un total de parcelle compris entre 1000 mais inférieur à 3000 (cas de BRL au Lac Alaotra) : faire un échantillonnage sur 20% des parcelles ; ƒ Pour un total des parcelles supérieur à 3000 : faire un échantillonnage sur 10% des parcelles.

Les 3 chiffres obtenus (estimation visuelle, aux dires d’acteurs et échantillonnage) doivent représenter chacun une colonne dans la base de données et ne doivent pas montrer des écarts trop importants, sinon il faut les rejeter et refaire un 2ème échantillonnage si c’est encore possible.

Il est préférable de confier la mesure de rendements à un prestataire de service mais avec un suivi très rapproché du projet.

29 Discussions et recommandations générales

Ce paragraphe va se focaliser sur quelques points qui nous semblent les plus importants même s’ils ont déjà été soulevés dans les conclusions partielles.

D’abord, il nous semble urgent de produire les situations de référence pour tous les lots du projet pour permettre une évaluation en fin de projet. Cette activité qui doit être réalisée en début de projet est déjà en retard de deux ans.

La programmation de la prochaine nous semble très important et doit se préparer longtemps à l’avance (6 mois). Pour cela, nous proposons que des ateliers soient organisés au niveau de la Cellule pendant lesquels chaque opérateur (par lot) présente ses réalisations. Les opérateurs de diffusion et les opérateurs en socio organisation doivent y participer avec toute l’équipe de Cellule. Tout le dispositif doit y participer (chef de missions et adjoint, techniciens, agents techniques). TAFA et le SCRID doivent être invités à ces ateliers ainsi que des personnes ressources. Durant ces ateliers, il faut prévoir des analyses critiques des résultats de cette campagne 2007/2008 et les propositions de l’opérateur pour la prochaine campagne.

Des visites échanges dans des conditions similaires doivent être organisés le plus vite possible pour tout le dispositif et les paysans pilotes. Un recyclage du dispositif nous paraît aussi indispensable compte tenu des nombreuses défaillances constatées.

Les bases de données doivent permettre de sortir à tout moment les réalisations de chaque opérateur. A notre avis les rapports périodiques doivent être facilités si les bases de données fonctionnent correctement.

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier ici toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cette mission : ™ Toute l’équipe de la Cellule du projet BVPI SEHP à Antsirabe et à Manakara dirigée par son Directeur ; ™ Tous les chefs de mission et son équipe ainsi que tous les techniciens de terrain et les agents techniques ; ™ Tous les responsables des bases de données qui ont fourni les chiffres demandés.

30 Annexe 1 : Compte –rendu détaillé des visites

Région de VATOVAVY FITOVINANY du 05 au 07 février 2008

05 février 2008 : Zones de AVSF-RAMILAMINA (Hauts Bassins Versants de Manakara)

AVSF est intervenu dans les 6 communes des Hauts des Bassins versants de Manakara depuis 2002/2003, à savoir les communes de Sakoana, Lokomby, Bekatra, Vohimasy, Anorombato et Amboanjo dans l’arrière-pays de Manakara. Dans le cadre du marché avec BVPI les 6 communes sont maintenues mais deux communes où il y avait des terroirs TAFA s’y ajoutent à savoir Sahasinaka et Ambahatrazo mais pour cette année aucune action n’a eu lieu dans ces deux dernières communes. Les objectifs affichés dans ce marché en 1ère année sont de 20 ha16 de bas fonds drainés, de 80 ha tous systèmes SCV tanety, 10 ha d’intensification agricole, le tout avec 400 agriculteurs. En 2ème année ces prévisions sont sensiblement augmentées : 30 ha de bas fonds drainés, 160 ha de SCV tanety et 20 ha d’intensification agricole, le tout avec 600 agriculteurs. Il n’y a pas d’objectifs chiffrés sur l’intégration agriculture/élevage.

Dans le cadre des activités de AVSF, deux terroirs ont été visités au cours de cette journée au niveau de deux Communes différentes : • Le terroir de SOAMIADANA dans la commune de BEKATRA • Le terroir de BEVOANIO dans la commune de SAKOANA

Commune de BEKATRA

A BEKATRA, AVSF concentrent ses actions Il n’y a plus que des recrus forestiers à base de Ravinala sur deux zones17 de concentrations à savoir dans la commune de Bekatra Soamiadana (avec 33 familles agricoles) et Soatanana (avec 13 familles agricoles).

Seule la zone de concentration de Soamiadana a fait l’objet de la visite du GSDM. Dans ce terroir, il y a 5 ha de parcelles existantes et 2,3 ha de parcelles en A0.

Les cultures pratiquées par les paysans sont à dominance de manioc auquel s’ajoutent la banane, le café et le riz de bas fonds mais en surface limitée. Les familles élèvent des zébus (4 en moyenne d’après le technicien) et des animaux de basse cour.

Il n’y a plus de forêts primaires dans ces zones mais uniquement des recrus forestiers. Ce qui frappe quand on revient chaque année c’est la progression rapide du tavy dans ces zones où la population augmente très vite. La densité actuelle serait autour de 9 habitants au km2.

Plusieurs parcelles et exploitations ont été visitées :

16 Tous les chiffres sont la somme des anciennes parcelles et des nouvelles adoptions. 17 Le terroir a été subdivisé en zones de concentration

1. Parcelle de Manioc dans du Brachiaria déjà existant

Le Brachiaria humidicola a été décapé et le paysan a mis en place du manioc. Il y a toujours des repousses et le paysan fait beaucoup de sarclage. Selon le paysan, il n’y a pas d’effet visuel sur Manioc si le Brachiaria est mis en place dans le Manioc. Par contre, il a trouvé qu’il y a beaucoup plus d’effet si le manioc est installé dans du Brachiaria déjà existant.

2. Exploitation agricole de M. FENO

Pour cette exploitation, la surface de tanety est environ de 1 ha. 0,5 ha sont actuellement menés en semis direct et représente toute la partie exploitée. Cette exploitation faisait partie des exploitations qui ont commencé en 2003 : - Brachiaria en pur - Manioc + Brachiaria - Manioc + Stylosanthes : cette parcelle a été commencée en 2003 par du Manioc + Stylosanthes. Le Stylosanthes a été laissé en pur après pour être repris en Manioc cette année (après Stylosanthes bien développé). Il a été demandé au paysan pourquoi il a planté du Manioc au lieu de faire du Riz sur stylosanthes bien développé. Plusieurs arguments ont été avancés par le paysan : le paysan n’arrivera pas à suivre le riz sur tanety, le manioc est également bien valorisant et constitue une source de revenu pour le paysan. - Manioc prévu en habillage de stylosanthes : le Stylosanthes sera installé après sarclage du Manioc qui se fera plus tard car le paysan est encore occupé par les préparations de Vary Hosy. En tous cas, les paysans préfèrent le Stylosanthes au Brachiaria car ils voient les mêmes effets sur les deux cultures alors que le Stylosanthes est plus facile à préparer et à maîtriser (le Brachiaria humidicola a été le principal type de Brachiaria diffusé dans cette zone). D’autres points ont été discutés au niveau de cette exploitation en particulier sur : o Les crédits : M. FENO, adoptant du SCV depuis 2003, est membre de FBM qui est un ancien groupement. Les membres ont fait des achats directs d’intrants au niveau du magasin d’approvisionnement de INTERAIDE à Bekatra. Il n’y a pas eu de crédit IMF cette année alors qu’une caisse de TIAVO est déjà installée à Bekatra dans le cadre de la convention avec le Projet BVPI SE/HP. Comme argument, il a été avancé que le paysan a déjà pris du crédit l’année dernière dans le cadre de la mise en place de riz pluvial mais vu les résultats de l’année dernière, il a eu des difficultés pour rembourser et n’a plus pris le risque de recommencer cette année. Toutefois, il est difficile de développer les activités de cette exploitation sans recourir au crédit. o Les problématiques TAVY : au paysage, il a été noté que le tavy a ravagé toute la forêt et il n’y presque plus rien dans le paysage. Un semis à grande échelle de stylosanthes

32 devrait se faire dans ces parcelles abandonnées après le tavy pour améliorer les sols et fixer les paysans sur quelques parcelles dans leurs systèmes de culture. o Les visites d’échanges : sur cette exploitation qui a fonctionné depuis longtemps, des visites d’échanges devraient être organisées pour faire visiter le maximum des gens autour en particulier tous ceux qui pratiquent encore le tavy.

3. Parcelle de Manioc habillée en Brachiaria

La variété cultivée par les paysans est la variété locale « Kajaha vily ». Cette variété est fortement attaquée par la virose. Il a été demandé pourquoi les variétés résistantes ne sont pas encore diffusées ? Il a été dit qu’elles sont encore en cours de multiplication.

4. Parcelle de Riz pluvial (F 161)

Il s’agit d’une ancienne parcelle de Brachiaria et semée après en Riz B22. Après le riz, la parcelle a été laissée en jachère, puis repris en riz pluvial F 161. Le paysan prévoit de faire du Choux après le riz. Comme remarque : o D’abord, le F 161 est un Riz d’altitude adapté à des altitudes > 1500 m. o Puis, la parcelle ne suit pas du tout la logique SCV et il faut introduire de la légumineuse dans la rotation.

5. Exploitation agricole de M. JEANNOT

Cette exploitation fait partie des exploitations touchées depuis 2003 dans le cadre du financement du GSDM et des financements antérieurs d’AVSF. Toutes les parties cultivées sont conduites en SCV. - Manioc + Stylosanthes : cette parcelle a été conduite en Dolique en 2003-2004, puis en Riz pluvial en 2004-2005 et en Manioc + Stylosanthes depuis 2006-2007. - Manioc sur Stylosanthes bien développé : il a été demandé pourquoi le paysan n’a pas fait du riz après stylosanthes bien développé ? Le paysan a répondu que puisque le projet encadre le SRA, il est mieux pour lui d’intensifier le SRA qui est beaucoup plus rentable. Aussi, il ne pense faire du riz que dans un seul endroit (bas fond) car il n’arrivera pas à lutter contre le « Fody » à plus d’un endroit. Le manioc constitue également une source de revenu valable pour le paysan. Il se vend à 3000 Ar / daba ou 200 Ar / tas à Bekatra. Il a été recommandé de faire systématiquement du sondage de rendement car ni le technicien ni le paysan n’a pu donner une ordre de grandeur sur les rendements obtenus. Le paysan a également une étable fumière et un compostière. Les composts obtenus sont surtout utilisés pour les cultures maraîchères (Choux).

6. Exploitation agricole de M. DOSSIER

M. Dossier fait partie des deux paysans traiteurs18 (organisation de AVSF) de la commune de Bekatra. Son exploitation fait également partie des anciens adoptants. Sur 2 ha de parcelle de tanety, un peu moins de 1 ha sont conduites en SCV. - Arachis sous caféier : ce système semble très intéressant pour cette zone. Selon le paysan, il y a plusieurs avantages à savoir la diminution du temps de travaux en

18 Un « paysan traiteur » dispose d’un pulvérisateur fourni par AVSF et fait les traitements à façon pour les paysans des alentours

33 sarclage (les paysans consacrent beaucoup de temps pour le sarclage de Caféier au mois d’avril et octobre), la lutte contre les insectes (l’Arachis est un piège à punaise) et aussi l’amélioration de la production de Café. Il est nécessaire de chiffrer ce gain en rendement sur les champs de caféier par rapport au caféier traditionnel. A part ces intérêts cités par les paysans, l’Arachis permet de limiter considérablement l’érosion et pourrait constituer une source de fourrage à base de légumineuse. - D’autres parcelles en Arachis sous caféier à diffuser à grande échelle rotation et conduites en SCV ont été observées (anciennes parcelles d’Imperata difficilement exploitable même en Manioc) : ƒ Pois de terre paillé (sur l’Imperata) / Stylosanthes et la parcelle est actuellement en Stylosanthes ƒ Pois de terre paillé – Riz – Pueraria ƒ Pois de terre / Brachiaria – Niébé / Haricot – Manioc + Stylosanthes ƒ Pois de terre paillé / Malgré une bonne biomasse de stylo, ce riz PRIMAVERA de M. Dossier Stylosanthes et n’est pas impressionnant à cause de la sécheresse d’une part et d’autre part, parce qu’il n’a pas pu acheter des engrais après stylosanthes bien développé, la parcelle est cultivée en Riz pluvial B22 et PRIMAVERA. Le riz paraît hétérogène avec une grande partie en mauvais état. Selon le paysan, cet état de végétation est du à la sècheresse et à la mauvaise qualité de semences (problème de germination du PRIMAVERA). Il nous semble également que cet mauvais état est du à une partie à la non utilisation d’engrais. Comme il s’agit d’un paysan traiteur, la discussion a été également orientée sur le traitement. Pour le moment, les paysans utilisent les pulvérisateurs du Projet. Dans l’organisation de AVSF, ce sont les paysans traiteurs qui réalisent les traitements et les paysans paient 100Ar par are et par traitement. Généralement, un paysan traiteur fait environ 26 traitements au cours d’une année.

34 La pérennité de ces actions de traitement a été discutée. Les paysans devraient avoir leurs propres matériels.

Commune de SAKOANA

Dans la commune de SAKOANA, le terroir de Bevoanio, plus particulièrement la zone de concentration de Mavogisa, un ancien terroir de TAFA, a fait l’objet de la visite du GSDM.

1. Site d’ajustement de TAFA

Comme le site se situe au sein du terroir, il a été visité assez rapidement. Le dispositif comporte des essais de 4 variétés (B22, S 70, S 69 et Primavera) sur trois modes de culture (après Niébé, après stylosanthes bien développé et sur écobuage). • Deux niveaux de fumures ont été appliqués sur précédent niébé ou écobuage, fumure faible F1 (75kg/ha NPK + 50kg/ha Urée) et fumure conseillée F2 (150kg/ha NPK 11.22.16 + 50kg/ha Urée). • Trois niveaux de fumure sont utilisés pour le riz sur précédent Stylosanthes guianensis ; F0 (rien), F1 (75kg/ha NPK + 50kg/ha Urée) et F2 (150kg/ha NPK 11.22.16 + 50kg/ha Urée 46%). Le semis a été réalisé le 19/12/07 avec un resemis le 07/01/08. Comme première remarque, sur la partie écobuée, il n’y a aucune culture ni plantes de couverture. Afin de rentabiliser les efforts d’écobuage qui constituent un grand investissement, il faut mettre une plante de couverture pérenne comme le Stylosanthes. Sur la partie après Stylosanthes, il a été remarqué que le souci des paysans dans le Sud Est a été confirmé en particulier sur le fait que les repousses de Stylosanthes concurrencent le Riz pluvial. Cela nécessite beaucoup de sarclage que les paysans n’arrivent pas à suivre une fois que la parcelle est à grande échelle.

2. Parcelles de M. RAPHAEL

M. Raphaël est un ancien Les graines de stylo repartent vite là où la biomasse est faible adoptant au temps de TAFA. Deux parcelles ont été visitées : - Brachiaria en pur : le paysan l’utilise comme fourrage d’autant plus qu’il a des zébus. - Riz sur stylosanthes : l’historique de la parcelle est comme suit, sur cette parcelle, il a mis du riz pluvial B22 et CIRAD 141 où il y avait un envahissement de Boreria allata. L’année d’après, il a mis du Haricot mais cette culture n’a pas supporté également le Boreria. Le Stylosanthes a été ainsi installé

35 dans le but de maîtriser cette mauvaise herbe. Après un bon développement de 2 ans, le Stylosanthes a été préparé cette année pour la culture de riz. Comme remarque, le Stylosanthes n’a pas supprimé le Boreria, la pression a diminué par rapport à avant mais le Stylosanthes ne semble pas le maîtriser complètement. Il repart là où la biomasse de stylo est faible. Au cours de cette année, les paysans n’ont pas également été intégrés dans le système Crédit. Pour le moment, les seules actions de BEST sont limitées à la création de groupement et la formation sur la gestion de groupement. Le paysan ne voit pas encore l’intérêt des actions de BEST.

3. Parcelle de démonstration de fauche du Stylosanthes

Pour maîtriser les Stylosanthes, les paysans utilisent du 5l/ha de Glyphosate et 2l/ha de 2-4 D sur les Stylosanthes en pleine végétation. Une fois que le Stylosanthes est asséché, ils hachent avec leur matériels (Coupe coupe) et ils pensent qu’avec cette méthode, la maîtrise du Stylosanthes est beaucoup plus facile. Une parcelle de démonstration a été mise en place pour montrer le simple décapage à l’angady au collet. Les paysans insistent qu’il est difficile pour eux d’utiliser l’angady alors que cette opération est irréalisable avec leur Coupe.

Restitution en Salle

Au cours de la restitution, plusieurs données ont été demandées à l’opérateur AVSF- RAMILAMINA afin d’avoir le maximum d’information pour mieux évaluer les activités en cours. Il a été ainsi demandé et discuté au cours de la restitution : • Les réalisations actuelles par systèmes et par année de SCV • Les moyens techniques mis en œuvre à savoir les moyens humains avec leur fonction, niveau d’études, formation et expériences en SCV et les moyens matériels affectés aux activités techniques. • Les diagnostics terroirs réalisés • Les situations de crédit de l’année dernière ainsi que les crédits et subventions au cours des campagnes C1 et C2 2007-2008. • Les prévisions de contre saison. • Les données actuelles sur l’Intégration Agriculture Elevage de AVSF. Les systèmes actuels d’approvisionnement des paysans surtout à partir de deuxième année ont été également discutés en sachant que dans tous les terroirs de AVSF, aucun crédit IMF ne fonctionne pas au cours de C1 et C2 2007-2008. La situation de remboursement des crédits TIAVO de l’année dernière est de 20% à l’échéance car il y avait eu de problème de sécheresse et d’inondation en cours de période cyclonique. La question d’évaluation de rendement a été également abordée au cours de la restitution. Des réflexions ont été orientées sur l’externalisation de cette opération d’évaluation de rendement. En tout cas, afin d’avoir des niveaux de rendement plus proche de la réalité, il a été proposé de faire trois colonnes par parcelles en mettant des rendements : ƒ Selon l’évaluation visuelle des techniciens

36 ƒ Au dire d’acteurs c'est-à-dire suivant les rendements donnés par les paysans ƒ Sondage de rendement qui devrait être exhaustif si le nombre de parcelles le permet ou par échantillonnage si les parcelles commencent à avoir de nombre important. Le sondage est pris sur 4 milieux des deux diagonales en prenant 5m x 5m c'est-à-dire 25m2 si la parcelle est grande (> 1ha) ou 2m x 2m c'est-à-dire 4m2 pour des petites parcelles.

06 février 2008 : Zones de SDMad (Proches Bassins Versants de Manakara)

Au cours de cette journée, consacré pour la visite des proches bassins versants de SDMad à Manakara, quatre terroirs situés dans deux communes différentes ont été visités : ƒ Terroir d’Ambatomahavagno dans la commune de TATAHO ƒ Terroir d’Ankepaka toujours dans la commune de TATAHO ƒ Terroir d’Ambodivohangy dans la commune de NOSIALA (Périmètre Tsitodimbitro) ƒ Terroir de Vohimary dans la commune de NOSIALA (Périmètre Tsitodimbitro)

Commune TATAHO

Dans cette commune, le terroir d’Ambatomahavagno, qui fait partie des anciens terroirs TAFA et repris par SDMad dans le cadre du projet BVPI SE/HP à partir de la contre saison 2006-2007, a été visité par le GSDM.

1. Bas fond non drainé

Le bas fond de ce terroir n’a pas encore été drainé (contrairement au bas fond d’Ambatofotsiloha, à côté et drainé au cours de l’année 2007). Le drainage est prévu pour la prochaine campagne. Sur le bas fond, les paysans ont pratiqué soit du riz de Septembre soit du riz Vatomandry soit les deux ensembles. Dans ce terroir, les paysans ont pratiqué la technique de mélange de semences de 2/3 de riz de septembre (variétés : F 154 ou S 68) et de 1/3 de riz vatomandry (variété : Fandra). Le riz de septembre assure la production de janvier à Mars (période de crise) et le vatomandry qui est photopériodique donne de la production au mois de mai. Le riz Vatomandry sera suivi de Niébé en contre saison (au mois de juin). Suivant la discussion menée au cours de la visite avec les paysans, ce système permet : • de gérer les risques de maladie par mélange de variété (le riz observé est suffisamment sain) • éventuellement de limiter les attaques d’insectes toujours par mélange de variété (il a été remarqué selon les techniciens que sur riz de septembre en pur déjà récolté, les borers ont été observés sur 10% des tiges contre 7% des tiges sur les mélanges de variétés). • de mieux gérer les mauvaises herbes pendant les différentes campagnes (le sol est toujours couvert) • de permettre une double riziculture de riz. La dose de semence reste à environ 65kg/ha pour le mélange. Selon les paysans, le vatomandry est à 1/3 de proportion car vu qu’il s’agit de type photopériodique où la montaison ne commence qu’en avril, cette variété a beaucoup de temps pour le tallage.

37 2. Parcelle de M. RAKOTOVELO (Président du groupement Miaramandroso)

Une parcelle écobuée de 5 ares a été également visitée dans ce terroir. Le système prévu est du riz + Pois de terre + stylosanthes. Le riz de variété PRIMAVERA a été semé le 27 décembre 2007 sur la ligne écobuée et le pois de terre semé en dérobé le 14 janvier 2008 sur l’interligne non écobué. Le stylosanthes, non encore installé, sera mis en dérobé à la volée. La parcelle n’a pas été fertilisée et le pois de terre n’a pas été paillé.

Le terroir d’ANKEPAKA a été également visité au cours de cette journée. La visite ne s’est pas fixé sur une parcelle paysanne mais des tours ont été réalisés afin de voir : - Les collections du FOFIFA/SCRID - Les Collections de SDMad - Les parcelles paysannes sur le Trajet - Les bas fonds drainés avec des riz de septembre en phase de récolte (S 68, F 154 et PRIMAVERA) ou des Vatomandry en phase d’installation - Les parcelles de riz pluvial sur tanety A cours des observations, il a été remarqué sur la collection de SDMad que le S 337 se comporte bien et pourra constituer une alternative dans ces bas fonds drainés. Il a été également observé que le PRIMAVERA pousse de façon spectaculaire dans les bas fonds drainés alors qu’il s’agit d’une variété pluviale. Il reste à savoir et à tester que si en temps normal cette variété de cette manière.

Commune NOSIALA

Les terroirs de Vohimary et de Ambodivohangy ont été encadrés par SDMad depuis 2005 après le drainage du bas fond de Tsitodimbitro sur financement PAM et l’encadrement de la mise en culture sur financement GSDM.

Dans le terroir de Vohimary, qui se situe presque en aval du bas fond de Tsitodimbitro, quelques parcelles ont été visitées :

1. Exploitation de M. MIADANA Edmond

Dans cette exploitation, quelques parcelles sont conduites en SCV : - Parcelles de Brachiaria brizantha en pur : il s’agit d’une parcelle de Manioc + Brachiaria installé en 2006 et il n’en reste plus que le Brachiaria en pur actuellement. Il n’y a pas encore de prévision de culture sur ce Brachiaria. - Parcelles de Manioc + Stylosanthes : le Manioc a été installé en octobre 2007 et habillé en Stylosanthes par semis à la volée le 31 janvier 2008. - Parcelle de 5 ares écobué sur la partie basse d’une pente : sur la partie écobuée, du Riz pluvial de variété PRIMAVERA a été installé le 29 décembre 2007. Une fertilisation de 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée a été apportée. Sur cette parcelle, il faudrait mettre du stylosanthes afin de valoriser les travaux d’écobuage réalisés et préparer les prochaines campagnes. - Des Acacias ont été plantés afin de délimiter les parcelles de cette exploitation.

2. Parcelle de M. RANDRIANKAVY

Une parcelle de Stylosanthes de 1 an a été divisée en deux : - Une partie où le stylosanthes a été laissé encore en pur

38 - Une partie écobuée : les Sur sol nu, le stylo repart très vite dans le riz et risque de le concurrencer biomasses de stylosanthes ont été utilisées comme combustible et le sol est laissé nu après l’écobuage. Le riz de variété PRIMAVERA a été semé le 29 décembre 2007 avec un apport de 150kg/ha de NPK et 50kg/ha de Stylosanthes. Puisque la parcelle a été envahie par du Boreria allata avant et laissé nu après écobuage, les Boreria commencent à envahir de nouveau la parcelle. Le Stylosanthes repart vite sur les interlignes non écobués et le paysan le repique sur une parcelle à côté.

Il a été proposé de ne plus écobuer les parcelles avec une bonne biomasse de Stylosanthes.

Toujours dans la commune de Nosiala, le terroir d’Ambodivohangy, sur la partie du bas fond drainé a été également visité. Sur ce bas fond de Tsitodimbitro, Les paysans ont mis uniquement du riz de vatomandry sur cette plaine de à part les essais de TAFA, 2,6 ha 103 ha drainés en 2005 à cause des problèmes importants de pyriculariose seulement a été exploité en riz de et de borers dans le passé septembre. Le reste a été cultivé en Vatomandry avec une partie déjà en place et une partie en phase d’installation. L’état du Vatomandry semble mauvais et les paysans ont dit que cet état changera une fois que la pluie est régulière et surtout à partir du mois de Mars. Sur le site de TAFA, où il y a eu plusieurs variétés installées sur écobuage et sur labour comparés avec du semis direct, ces différents traitements ne semblent pas montrer des différences significatives. L’écobuage et le labour ne semblent donc pas donner les effets attendus suivant les observations visuelles (Il reste à vérifier les résultats obtenus).

Restitution en salle

Plusieurs données ont été également demandées et discutées avec SDMad concernant ses activités actuelles : - Les prévisions et réalisations en C1 et C2 par année de SCV et par système ; - La programmation en C3 ;

39 - La situation de crédit en 2006-2007 ; - Les diagnostics terroirs réalisés jusqu’à maintenant ; - Les moyens humains avec leur fonction et leur qualification ainsi que les moyens matériels affectés à chacun ; - La base de données. Certains points comme l’intégration Agriculture élevage, les actions de BEST, les essais de TAFA et les actions de drainage de bas fonds ont été également abordés au cours de cette restitution.

07 février 2008 : Zones de SDMad (Vohipeno)

Dans le district de Vohipeno, SDMad travaille sous financement du projet BVPI SE/HP dans 5 communes à savoir Vohipeno, Nato, Ivato, Vohitrindry et Vohindava. Plusieurs terroirs dans trois communes ont été visités dans le cadre des appuis et suivi- évaluation du GSDM : - Les terroirs de AMBOROBE et TSARAGNA dans la Commune de NATO - Le terroir de TSARINETSO dans la Commune d’IVATO - Le terroir de VOHITRINDRY dans la commune de VOHITRINDRY même

Commune de NATO

Dans le terroir d’AMBOROBE est un nouveau terroir crée à la suite du drainage de 59ha de bas fond au mois d’Août 2007. Il n’y a pas eu de Riz de septembre pour cette année. A la date du 28 janvier 2008, 45ha de Vatomandry ont été installé en sachant qu’avant le drainage, une petite partie en amont du bas fond seulement avait été exploitée avec des propriétaires éparpillés. Actuellement, le bas fond est morcelé avec 11 grandes familles. Actuellement, 2ha de parcelles de tanety sont mises en culture avec du Pois de terre paillé (+ plante de couverture en pur à côté pour la préparation de rotation), du Niébé et de l’habillage de Manioc en Brachiaria et en Stylosanthes. Dans ce terroir, l’objectif de SDMad est de mettre 20ha d’habillage pour préparer la prochaine campagne.

En ce qui concerne le terroir de TSARAGNA, il s’agit d’un front pionnier. 25 migrants ont été installés dans le terroir après le drainage de 21ha de bas fond. A la date du 28 janvier, 15ha de Vatomandry ont été installé en sachant qu’avant, 2ha seulement de ce bas fond a été exploité par 3 paysans. Avant, les gens du village ont comme source de revenu la fabrication de charbon, la vente de feuille de Ravinala, la Les variétés de vatomandry sont bien adaptées et cueillette et la vente d’Ananas. méritent un suivi particulier Les migrants sont venus de Vohipeno où ils étaient avant charpentier, pêcheur et main d’œuvre à Vohipeno.

40 Dans ce terroir, 3,28ha de tanety ont été installé au fin janvier 2008 pour les 25 migrants et 0,39ha avec deux paysans non migrants mais inclus dans la zone de concentration. Les boutures de Manioc résistantes à la virose venant d’Ambatondrazaka sont testées dans ce terroir. Ce test permettra également la multiplication des boutures. Cinq variétés sont mises en places à savoir F82, F163, F422, F433 et F506. Comme observation, il a été remarqué que ces variétés sont plus précoces que les variétés locales « Kajaha vily » et « Madama mena molotra ». Dans le cadre du front pionnier, les migrants bénéficient des appuis en vivre depuis septembre 2007 jusqu’en juin 2008 : • Riz et légumes secs sur financement PAM • Charbon, Sucre, Sel et huile sur fond propre de SDMad. Quelques propositions ont été avancées pour ce front pionnier : - Développer le petit élevage pour générer des revenus et pour avoir de ferments pour le compostage. Dans ce cas, il faut améliorer ceux qu’ils en ont déjà et former les techniciens dans la technique de compostage pour pouvoir former ensuite les paysans. - Développer les cultures maraîchères pour qu’ils aient une source de revenu (vente à Vohipeno). - Apporter des améliorations en matière de patate douce par exemple en introduisant des variétés développées par FIFAMANOR - Mettre beaucoup de Stylosanthes pour préparer des parcelles de cultures vivrières pour l’année prochaine.

Commune d’IVATO

Le terroir de TSARINETSO, situé dans la Rive droite de la basse Matitanana, a été le seul terroir visité dans cette commune. Ce terroir, vu qu’il est situé près de la Matitanana, est caractérisé par des remontés successives d’eau au cours de la période cyclonique. Dans ce terroir, SDMad a voulu développer la RMME car les sols sont très bons dans cette partie mais le principal problème est l’inondation. Toutefois, vu les résultats de l’année dernière où les rizières ont été inondées 5 fois, SDMad ne voulait plus se lancer dans la RMME à grande échelle pour la plantation précoce.

Pour cette année, quelques parcelles seulement ont été installées au mois d’octobre 2007 avec la variété S 68. - Une parcelle de riz S 68 de M. Valentin, installé le 15 octobre 2007 avec un apport de 150 kg/ha de NPK a été visitée. On voit que la parcelle souffre de manque d’eau. Ainsi, il est prévu de mettre en place du riz pendant la période de décrue au mois de mars- avril avec des variétés poly aptitudes qui arrivent à suivre la nappe. Dans ce terroir, quand la crue n’était pas encore fréquente comme ces derniers temps, les paysans arrivent à faire du Vatomandry et du Vary Hosy dans ces milieux. La particularité de cette zone est également la production en masse de plants de riz. Les paysans les produisent pour pouvoir repiquer à tout moment et à chaque fois que c’est possible. Les pépinières servent également de remplacement des plants détruits par les crues. Les paysans dans cette zone ne repiquent jamais de plants jeunes à cause de ce non maîtrise d’eau (parfois sec et parfois avec trop d’eau).

Quelques propositions ont été avancées par la mission : - Le développement des cultures de rentes : recépage des vieux caféiers, nouvelle plantation ?

41 - La mise au point de différentes cultures de décrue : Riz, Maïs et cultures maraîchères. Il faut voir de près cet axe car les sols sont bons dans ce milieu (sol alluvionnaire) mais c’est l’eau qui est la principale contrainte ;

Commune de VOHITRINDRY

Une parcelle écobuée de 5 ares a été visitée dans le terroir de Vohitrindry/ Commune de Vohitrindry. Cette parcelle appartient à M. Ramilavonjy. Il a semé du Riz B22 le 7 janvier 2007 sans apport d’engrais et il a mis en dérobé du Stylosanthes. Le paysan n’a pas mis non plus du fumier car il n’a pas de zébus.

Sur tanety, le paysan cultive du Manioc et du Caféier. Il est en train de mettre en place du Giroflier suivant son initiative personnelle.

Région de ATSIMO ATSINANANANA le 08 et 09 février 2008

08 février 2008 : Zones de SDMad (zones situées entre Farafangana et Vangaindrano)

Au cours de cette journée, 4 terroirs ont été visités : • Le terroir d’ANTANAMAY dans le périmètre de VOHITROMBY • Le terroir de BEKARAOKA SUD dans le périmètre de BEKARAOKA SUD • Le terroir de IABOMARY dans le périmètre de MAHETY, Commune de MAHABO MANANIVO • Le terroir de SOATSIRANA dans périmètre de ANDAVAZINY, Commune de LOPARY

Périmètre de VOHITROMBY

Ce périmètre est irrigué par un barrage construit par l’Agro Action allemande qui irrigue environ 70ha. Les bassins versants autour représentent dans le 6km2. Dans ce périmètre, le terroir d’Antanamay a été visité. Plusieurs parcelles ont fait l’objet d’observations et de discussions dans ce terroir : Le stylo sera dérobé dans ce pois de terre paillé de primo-adoptant

1. Exploitation de M. Théophile

Dans cette exploitation, une parcelle de 5,5 ares est cultivée en pois de terre paillé (+ stylosanthes non encore installé). Il s’agit d’une ancienne parcelle de Manioc. Des Acacias ont été installés pour servir de limite de parcelles. Le paysan cultive également au sein de son exploitation du Riz (mais insuffisant selon le paysan), du Caféier, du Giroflier, du Poivrier, du Vanillier et de la Cannelle. Cette exploitation possède 2 zébus et quelques poules.

42 Le paysan utilise généralement le fumier ou le compost pour les légumes (Petsay) destinés à la vente à Farafangana. Il avait eu une formation sur le compostage et le basket compost avec l’appui de l’Agro Action Allemande.

2. Exploitation de M. TATA Lody Deux parcelles ont été visitées : - Une parcelle de 3 ares de pois de terre paillé avec une culture pure de Stylosanthes à côté pour servir de rotation pour la prochaine campagne. Le pois de terre constitue, pour les paysans dans cette zone, une culture commerciale (vente entre eux seulement mais il n’y a pas de collecteur). - Une parcelle de Manioc de 30 ares habillée en Stylosanthes par semis à la volée : le manioc est virosé et il a été proposé de récupérer des clones résistantes. Il a été également avancé qu’il est plus urgent d’utiliser du fumier ou du compost dans cette zone avec des sols très pauvres. Cela pourrait être renforcé par le développement de l’élevage (Intégration Agriculture élevage). Il été également discuté que la stratégie « Moitié pois de terre paillé + Plantes de couverture et moitié plantes de couverture en pur » semble une bonne stratégie pour initier le paysan dans la conduite d’une bonne rotation en SCV.

3. Parcelle de M. Martial (hors zone) Une parcelle de 23 ares de pois de terre paillé se situe hors de la zone de concentration. Comme le paysan est très motivé et que la parcelle n’est pas très éloignée par rapport à la zone de concentration, il a été proposé de donner de l’appui à ce paysan en mettant d’abord du stylosanthes en dérobé dans sa parcelle. Comme il s’agit d’une grande parcelle, par rapport à toutes les parcelles de la zone, elle pourrait servir lors des visite d’échange.

4. Parcelle écobuée de M. Botosoa (hors zone) Une parcelle de 10 ares a été écobuée au mois d’avril et le système installé est du Riz pluvial (B22) + Niébé (David). La parcelle n’a pas n’a reçu ni engrais ni fumier.

Le bas fonds drainés de Bekaraoka Sud (89 ha) Périmètre de BEKARAOKA SUD

Le terroir visité dans ce périmètre est également nommé Bekaraoka Sud. Il s’agit d’un nouveau terroir ouvert à la suite du drainage du bas fond en Octobre 2007. Ce bas fond représente 89ha. A la date du fin janvier, 30ha de ce bas fond sont cultivé en Vatomandry.

Dans ce terroir, les paysans vivent de la Riziculture, du Manioc, du Pois de terre, de la Patate douce et avec un peu d’élevage de volaille pour la vente à Farafangana.

43 1. Exploitation de M. RAZAFINDRAKOTO Jean de Dieu

Au niveau de cette exploitation, un petit aménagement de bassin versant a été visité dans ce terroir : - Des Acacias ont été planté pour servir de brise vent et de délimitation de parcelle ; - Sur une partie du bassin versant, une pépinière de plantes de couverture a été mise en place pour servir de multiplication de semences et boutures dans le terroir (Brachiaria marandu, Brachiaria brizantha, Brachiaria ruziziensis, Arachis pintoï, Stylosanthes guianensis, Bana grass) ; - Sur le bas du toposéquence, il a été prévu d’installer du poivrier ; - Une partie a été exploitée en Pois de terre paillé + Stylosanthes

2. Parcelle de M. Coco Une parcelle de 5 ares de Pois de terre paillé + Stylosanthes a été également visitée. A côté, une parcelle de démonstration de pois de terre paillé et pois de terre non paillé a été installée.

3. Stabilisation de lavaka chez M. TATA Tsimialareny Dans ce terroir, SDMad a également participé à la fixation d’un lavaka de 25 ares avec du Bana grass sur la couronne et du Brachiaria humidicola à l’intérieur du lavaka.

Périmètre de MAHETY / Commune MAHABO MANANIVO

Dans ce périmètre, le bas fond drainé n’a B 22 Varibe pas été visité. Seul le terroir de Iabomary sur le bassin versant du bas fond a été visité. Dans ce terroir, une parcelle de 5 ares de M. Fary écobuée a été visitée. Sur les lignes écobuées, du riz pluvial B22 a été mis en place et à côté une variété pluviale locale «Vary be » a été installée dans la même condition. La parcelle n’a pas été fertilisée. Malgré la sécheresse, où le riz B22 a beaucoup souffert, le Vary be semble résistant à la sécheresse et il présente un bon développement (photo ci-contre). Il a été proposé de bien suivre cette variété jusqu’à la récolte et voir en particulier la fertilité des graines et le rendement. Si la variété est confirmée bonne, il sera nécessaire de collecter des semences pour mettre partout en essai et en multiplication dans le Sud Est d’abord et aussi pour servir de conservation généalogique et de géniteurs dans les croisements pour les sélectionneurs.

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Périmètre de ANDAVAZINY / Commune LOPARY

Le périmètre de Andavaziny a été ouvert pour la campagne 07/08 après le drainage de 108ha de bas fond au mois de septembre 2007. Vers fin janvier, 60ha du bas fond ont été exploités en Vatomandry.

Dans ce périmètre, le terroir de Soatsirana a fat l’objet de la visite du GSDM. Dans ce terroir, les principales cultures sont le Riz, le Manioc et la patate douce. Les paysans pratiquent également de l’élevage de Porc, de volaille et de zébu. Concernant les zébus, il y a environ 560 têtes dans la commune et placés sur un parc commun (chiffre à vérifier).

Quelques parcelles ont été visitées :

1. Parcelle du FRAM/EPP Une parcelle de 20 ares de Pois de terre paillé + Stylosanthes a été mise en place. Une parcelle de démonstration a été installée avant cette parcelle de l’école.

2. Parcelle de Mme Celine Manioc + Brachiaria sur 20 ares.

3. Parcelle de Mme Clorine

Riz pluvial (B 22) + Niébé sur sol écobué de 6,5 ares : Un des écobuages réussis quand l’engrais a été appliqué l’écobuage semble bien réussi et le riz présente une bonne végétation. Selon le technicien, il s’agit d’une zone une peu plus humide ce qui a provoqué cette bonne végétation. Il nous semble également due à la fertilisation car le paysan a mis 100kg/ha de NPK et 50kg/ha d’Urée, contrairement aux autres écobuages vus jusqu’à présent où les riz étaient de qualité médiocre car l’engrais n’a pas été appliqué.

Dans la zone du périmètre d’ANDAVAZINY (108ha avec 166 paysans), deux bas fonds ont été également drainés cette année à savoir FOTSAVAO (23ha avec 41 paysans) et TSIVASIA (70ha avec 153 paysans). C’est le même paysan qui se charge de l’encadrement de ces trois bas fonds drainés.

45 09 février 2008 : Zones de SDMad (zones situées dans le pays Zafisoro Farafangana)

3 terroirs ont été visités au cours de cette journée : • Le terroir de MAHAVEZO dans le périmètre de MAHAVEZO / Commune de VOHIMASY • Le terroir de IANDRAINA • Le terroir d’ANDANONAMBATO dans le périmètre de MAHAZOARIVO

Avant les visites sur terrain, une petite réunion a été organisée afin de discuter des données nécessaires pour la mission à savoir les moyens humains et matériels, les situations des crédits, la base de données, la situation de bas fonds drainés. Certains points techniques importants ont été également discutés comme les sondages de rendement, la patate douce sur écobuage et la variété locale de riz « Vary be ».

Périmètre de MAHAVEZO / Commune de VOHIMASY

Le périmètre de Mahavezo est irrigué par un barrage construit par l’Agro action Allemande en 2002. Le périmètre a une superficie de 100ha et ne connaît aucune période d’étiage pendant toute l’année. Cette bonne maîtrise d’eau fait que le périmètre est exploité en double rizicuture. Sur le terroir de Mahavezo, plusieurs parcelles ont été visitées :

1. Parcelle de M. Barizano

Pois de terre paillé + Stylosanthes et un parcelle de Stylosanthes et de Brachiaria en pur à côté pour la production de biomasse pour la prochaine campagne.

2. Parcelle de M. Pardon Parcelle de 50 ares de Manioc + Stylosanthes et Manioc + Brachiaria

3. Parcelle de M. Velosano Parcelle de démonstration de SRA avec une variété locale « Japonais », un repiquage à un brin de 30cm x 30cm et différents niveaux de fumure (sans intrants, 150 kg de DAP, 300k de NPK + 100kg d’urée en deux apports).

4. Parcelle de M. Rivosony

50 ares de rizière conduite en SRA c'est-à-dire avec du repiquage de plants jeunes et repiquage en ligne, mais sans engrais. La mission a émis comme proposition sur la diffusion de la technique SRI/SRA d’apporter un appui sur le préfinancement d’intrants. En effet, avec des appuis techniques seuls, les paysans qui n’ont pas de capacité d’acheter de l’engrais ne vont pas mettre de l’engrais alors qu’avec cette technique et surtout en double riziculture, le sol va s’épuiser rapidement. Il est mieux de ne pas appliquer cette technique que de l’appliquer sans engrais.

Terroir de IANDRAINA

Ce terroir ne fait pas partie d’un périmètre. Il a été seulement retenu car les paysans ont été dynamiques l’année dernière avec des parcelles qui sont plus concentrées.

46 Dans ce terroir, SDMad agit en aménagement de bassins versants et appui à l’amélioration de la riziculture (SRA).

1. Petit bassin versant aménagé

Plusieurs parcelles sont installées sur ce bassin versant : - Manioc installé dans du Brachiaria humidicola - Arachis sous bananier - Plantation de caféier (+ Arachis après) - Brachiaria en pur

2. SRA sur bas fond

Une parcelle de 12 ares conduite en SRA a été visitée. La parcelle n’a pas été fertilisée. Sur le riz, une attaque de poux de riz a été observée. Il a été dit que cette attaque est relative et il ne faut pas s’alarmer.

3. Parcelle de pois de terre Une parcelle de 9,5 ares de Pois de terre paillée appartient à un Groupement de 18 paysans. Cette parcelle commune, une fois récoltée, va servir de fond de garantie au niveau de TIAVO.

Périmètre de MAHAZOARIVO

Dans ce périmètre, le terroir d’Andanonambato a fait l’objet de la visite du GSDM. Il s’agit d’un ancien terroir de BRL, financé par le GSDM. Les actions restent pour le moment sur tanety avec du Pois de terre paillé + plantes de couverture dans la majorité des cas et il n’y a pas d’actions sur bas fond. Il a été remarqué que la zone d’emprunt au dessus du barrage (qui constitue une zone très sensible) n’a pas été touchée. Les travaux de confortement réalisés dans ce périmètre ont été également visités par la même occasion.

Restitution en plein air

Au cours de cette restitution, plusieurs points ont été discutés : ƒ L’encadrement moyen par technicien dans les zones avec bas fonds drainés et sans bas fond drainé ; ƒ Le problème de semence sur le pois de terre : le semence de qualité sont difficile à trouver dans cette zone au moment de la plantation. Ce problème est lié à la difficulté de séchage après récolte au mois de mai et aussi à la difficulté de stockage dans cette zone humide ; ƒ Le problème de maîtrise du Brachiaria humidicola dans toutes les zones du Sud Est : les surfaces concernées sont de l’ordre de 20ha sur Farafangana et 20ha sur Manakara. La mission propose de faire une subvention en Herbicide pour la maîtrise totale de cette plante au cours de la prochaine campagne (5 à 6 l/ha de Glyphosate) ; ƒ Le problème d’envahissement de Boreria allata ƒ Les alternatives en termes de cultures de rentes : Caféier, Giroflier ƒ Les appuis à apporter sur l’élevage ƒ La question de crédit IMF qui ne fonctionne pas dans toutes les zones du Sud Est.

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Région de AMORON’I MANIA le 11 et 12 février 2008

11 février 2008 : Zones de SDMad-RAMILAMINA (Périmètre de SOAVINA)

Dans le périmètre de SOAVINA, les actions de SDMad-RAMILAMINA représentent 175ha de tanety et de RMME. Les principaux systèmes sur tanety sont : ƒ Niébé David + Stylosanthes ƒ Pois de terre paillé + Stylosanthes ƒ Arachide paillée + Stylosanthes ƒ Manioc + Brachiaria ƒ Riz pluvial (B22 et PRIMAVERA) + Stylosanthes ou Brachiaria ƒ Mais + Stylosanthes ou Brachiaria Les RMME (S 69) est à 8ha au cours de cette campagne.

A Soavina, le remboursement a été de 100% avec 5 groupements au cours de la campagne C1 2006-2007 (il n’y a eu ni C2 ni C3 l’année dernière). Ces 5 anciens groupements ont ouvert un compte au CECAM pour le versement de ces sommes remboursées (fonds revolving). Toutefois, il n’a pas eu de crédit IMF cette année 2007-2008 et les paysans se sont contentés d’utiliser ces fonds revolving ou d’avance propre des paysans pour les achats d’intrants de cette année dans le magasin de FITASOA (Coopérative collaborant avec SDMad Botika).

Trois terroirs ont été visités dans ce périmètre : - Le terroir d’IKATELO - Le terroir de FIADANANA - Le terroir de BENOBASYL

Terroir d’IKATELO

La RMME a été la porte SEBOTA 69 en RMME : ces rizières n’ont jamais été cultivées en riz d’entrée du projet dans ce auparavant. Il faut semer la vesce à l’épiaison du riz pour profiter de terroir l’années dernière. l’humidité résiduelle. L’année dernière, les paysans ont eu un rendement moyen de 4 T/ha de riz avec deux variétés à savoir la FOFIFA 159 et le SBT 69. Ce qui est important de noter c’est que ces parcelles n’étaient pas cultivées par les paysans dans le passé. Pour cette année, les paysans ont abandonné le FOFIFA 159 en faveur du SBT 69 car le FOFIFA 159 semble difficile à battre selon les paysans et les pailles sont très poilues et irritantes. Trois endroits ont été visités dans ce terroir :

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1. Zone à RMME

Une zone à RMME a été visitée avec plusieurs parcelles encadrées côte à côte. Les semis de ces parcelles voisines s’étalent du 06 au 22 décembre 2007. Les parcelles ont été fertilisées avec du NPK à raison de 150kg/ha, de l’Urée de l’ordre de 100kg/ha en deux apports. Quelques paysans ont mis environ 5T/ha de fumier. Les parcelles appartiennent à : ƒ M. RAKOTONDRIANA (deux parcelles de 7 ares et de 14 ares) ƒ M. RAKOTOVAO Jules (deux parcelles de 9,5 ares et 30 ares) ƒ M. RAZAFIMAMONJY (deux parcelles de 8 ares et de 6 ares) ƒ M. RABETSIZARAINA Daniel (une parcelle de 24 ares) ƒ M. RAKOTONDRAVELO (deux parcelles de 22 ares et de 35 ares) ƒ M. RALAIVELOTALO Raymond (une parcelle de 14 ares). La mission a discuté avec un paysan (M. RABETSIZARAINA Daniel) ayant une parcelle de première année. Il a décidé de faire du riz RMME en voyant les résultats des autres paysans autour l’année dernière.

Au cours de la campagne 2006-2007, il n’y avait pas eu de contre saison sur ces rizières et il n’y a pas eu de logique SCV cette année. Un essai de semis de Niébé et de Dolique a été réalisé cette année (semis réalisé au cours de la semaine du 04 février 2008). La mission propose de faire un semis de Vesce à la volée au moment de l’épiaison du riz pour profiter des dernières humidités avant la période sèche. Sur ces rizières RMME, il n’y a pas de grand problème et le riz semble en très bon état. Le principal problème rencontré par les paysans est la mauvaise herbe. Les paysans sont en train de réaliser un deuxième sarclage. Par rapport au sarclage en cours, il a été conseillé de ne pas enlever les Sesbania sesban qui ressemble à des mauvaises herbes mais qui apporte beaucoup d’azote.

Une parcelle de Brachiaria ruziziensis (toujours de M. RABETSIZARAINA Daniel), installé l’année dernière sur ces RMME a été également observée. Deux zébus sont en train de pâturer sur cette parcelle. Le paysan propriétaire en voit bien l’intérêt.

Sur les zones sensibles autour, des Brachiaria ont été installés afin de lutter contre l’érosion. Les Brachiaria venaient d’être installés.

2. Parcelles de M. RAKOTOVAO Jules Deux parcelles de Riz (B22) + Stylosanthes et Maïs + Dolique + Stylosanthes ont été visitées. L’année dernière, le paysan a fait du Maïs + Dolique. Comme il n’y avait pas eu assez de biomasse, le sol a été très dur et le paysan a été obligé de re labourer cette année.

3. Parcelle de M. RANDRIANARIVO Jonhson Une grande parcelle de Niébé sera dérobée de Stylosanthes. C’est intéressant car le sol est en pente et commence à être décapé.

4. Parcelles de M. RANDRIANARIVO Célestin Deux parcelles de Riz pluvial (une parcelle de B22 et une parcelle de PRIMAVERA) et ont également fait l’objet d’observation.

49 5. Parcelles de M. RANDRIANARIVO Jonhson Une parcelle de démonstration de paillage de pois de terre a été installée en montrant une partie paillée et une partie non paillée. A côté, une parcelle de Niébé semé précocement à sec (le 26 novembre 2007) et en phase de récolte a également fait l’objet de la visite.

6. Parcelle de M. RANDRIANASOLO Une parcelle de Riz pluvial + Stylosanthes après Maïs + Niébé de l’année dernière a été visitée.

Terroir de FIADANANA

Le terroir de FIADANANA se situe au sein du Fokontany Ambondromisotra. Les principaux systèmes développés dans ce terroir sont : • RMME • Pois de terre paillé + plantes de couverture • Riz pluvial paillé + Stylosanthes • Arachide paillée + plantes de couverture

En matière d’élevage, les gens font généralement : • Zébus (environ 4 têtes /famille) : les principaux problèmes sont l’insuffisance de fourrage, la couverture sanitaire (le vétérinaire mandataire se trouve à Ambatofinandrahana) • Porc : il y a un collecteur au niveau de la zone. Cette zone possède beaucoup de matière première et résidus de récolte en termes d’alimentation mais les paysans n’ont pas la capacité par rapport à la formulation de ration. • Elevage à cycle court : il n’y a pas de collecteur dans la zone mais la vente se font sur le marché local. • Pisciculture et rizipisciculture : la vente se fait sur le marché local ou directement apporté à Ambositra.

Deux parcelles ont été visitées dans ce terroir.

1. Parcelle de M. RATSIMBAZAFY Jean pierre Il s’agit d’une parcelle en RMME (un vrai RMME car l’eau arrive mais très tard). Le canal principal de la rive gauche du Tsindra n’arrive plus à alimenter ce terroir (le canal se trouve en dessous des rizières). Ces rizières se contentent ainsi de l’arrivée de l’eau de pluie. Le paysan a semé du SBT 69, le 02 décembre 2007 en apportant 150kg/ha de NPK et 100kg/ha d’urée en deux apports. Les paysans voient que le riz se développe bien (on le voit bien par rapport aux rizières repiquées tardivement autour). Toutefois, des problèmes de jaunissement d’une partie de la parcelle ont été observés (problème d’épandage d’engrais ???).

Il est prévu de mettre un essai de Dolique et de Niébé sur cette parcelle après la récolte. Le paysan a dit que la récolte précoce de riz permettra à ces cultures car ces rizières sont encore humides à la fin du cycle. La mission a proposé de faire un essai de semis de Vesce à la volée au moment de l’épiaison (quand les épis commencent à tomber).

50 2. Parcelle de Mme RASOAMBOLA Martine Une parcelle de Riz pluvial paillé (F 159) a été visitée. Le semis en dérobé de stylosanthes a été prévu sur cette parcelle.

Visite site PLAE

La mission a profité du passage à Soavina pour visiter rapidement le site du PLAE. Il a été observé qu’après arachide, la pression de Striga diminue alors qu’après pois de terre il est toujours présent.

Discussion en salle (chez PLAE)

Une discussion a été menée à Soavina afin de demander et de discuter des différentes données nécessaires à la réalisation de la mission à savoir : - Les dispositifs en place (moyens humains et matériels) - Les objectifs et réalisations dans ce périmètre par année de SCV - La situation des crédits de l’année dernière ainsi que les préfinancement et subvention de cette année - Les diagnostics terroirs réalisés Certains points techniques ont été également discutés au cours de cette restitution : - L’intégration agriculture élevage avec les contextes de la zone en discutant de l’aménagement de prairie, l’utilisation des plantes de couverture, le développement des étables fumières pour la production de fumier de ferme et le compost, l’amélioration des alimentation en terme d’élevage porcin (discussion avec PSA…), la couverture sanitaire en formant des auxiliaires sur place qui seront reliés au vétérinaire mandataire… - Les essais de semis de Vesce ou trèfle dans toutes les RMME - La définition du terroir et le renforcement des diagnostics ainsi que la considération de l’approche terroir du GSDM - La protection des bassins versants autour ainsi que les embocagements des parcelles et l’agro foresterie - La vision sur la campagne 2008-2009

Terroir de BENOBASYL

Dans ce terroir, deux parcelles Ecobuage réussi avec du bozaka sur le plateau gabbroïque d’écobuage ont été visitées avec une parcelle de démonstration mise en place par le technicien de SDMad et une parcelle paysanne (Mme RAZANAMIAKO Isabelle). Ces écobuages ont été réalisés sur des sols à jachères à Aristida. L’Aristida a été tout simplement fauché avant l’ouverture de tranché et la réalisation de l’écobuage. Sur la parcelle de démonstration de 30 ares, quatre systèmes ont

51 été mis en place avec 7,5 ares par système : • Riz pluvial (B22) + Niébé (David) + Brachiaria • Riz pluvial (B22) + Niébé (David) + Stylosanthes • Maïs (Variété locale Vazanomby) + Niébé (David) + Brachiaria • Maïs (Variété locale Vazanomby) + Niébé (David) + Stylosanthes Ces types de sol répondent bien à l’écobuage et il a été proposé de faire une grande diffusion l’année prochaine.

Sur la parcelle de Mme RZANAMIAKO Isabelle, le système installé est Riz pluvial (B 22) + Stylosanthes semé à la volée. Le paysan a vu l’intérêt de l’écobuage en voyant le développement du riz.

12 février 2008 : Zones de SDMad-RAMILAMINA (Périmètre d’IVATO)

Le périmètre d’IVATO est irrigué par un barrage construit en 1996 dans le cadre du PPI. Ce barrage est prévu irriguer 200ha mais actuellement 75ha seulement sont bien irrigués. L’AUE, comportant 226 membres est encore fonctionnel selon les techniciens.

En matière d’agriculture, les principales cultures de la zone sont par ordre La patate douce est une des cultures importantes dans le périmètre d’Ivato d’importance le Riz, le Manioc, la Patate douce et le Haricot. Par rapport à l’élevage, le nombre de zébus est très faible à moins de 1 animal par famille c'est-à-dire environ 5 zébus par hameau (chiffre à vérifier). L’élevage porcin est très faible. Quant aux volailles, il y en partout en élevage familial.

Deux terroirs ont été visités dans ce périmètre à savoir le terroir d’AMBATOMBY et le terroir de SAHAVONDRONANA.

Au niveau du terroir d’Ambatomby, quelques parcelles ont été visitées dans ce terroir :

1. Parcelles de M. RALAIMIZA Pierre

Plusieurs parcelles de Manioc ont été habillées avec du Brachiaria ruziziensis. Sur une partie, le Brachiaria a bien poussé mais sur d’autres parties, des mauvaises germinations ont été constatées. Vu l’insuffisance de graine de Brachiaria, des plantations pas éclat de souche ont été réalisées. Il a été dit qu’à partir de mi février, les éclats de souche ou boutures ne sont plus intéressants car les plantes ne sont plus en phase végétative mais entre en phase reproductive ce qui influence la reprise des boutures.

52 Des parcelles de Haricots paillés sur une sorte de rizière aménagée en terrasse ont été également visitées. Il est prévu de mettre après de la pomme de terre + Avoine en semis direct sur ces parcelles. Comme il s’agit de rizière aménagée en terrasse, où il y a manque d’eau selon les paysans, des essais de RMME ont été proposés pour la prochaine campagne.

2. Parcelles de M. RANDRIANANTENAINA Jean Parcelle de Haricot paillé + Brachiaria : sur cette parcelle, le technicien a dit de remettre du Haricot (Ce technicien ne semble pas maîtriser le système). Il a été proposé de ne plus faire du Haricot vu le risque d’Anthracnose sur cette culture et surtout sans rotation. Parcelle de Manioc + Brachiaria.

3. Parcelles de M. RAKOTONDRAINY Raymond Une parcelle de démonstration de Haricot paillé + Avoine a été mise en place avec plusieurs niveaux de fertilisation : sans engrais, avec fumier organique, Fumier organique + NPK à 150kg/ha et Fumier organique + DAP à 130kg/ha.

D’autres propositions ont été émises dans ce terroir : - Comme le sol est très pauvre, il faudrait insister sur les étables fumières et la fabrication de compost ; - La culture de Niébé est à tester car le type de sol dans ce terroir semble très favorable à cette culture ; - Les RMME sont à développer en faisant attention aux Vers blancs ; - La culture de patate douce est à améliorer en introduisant de nouvelles variétés (FIFAMANOR) ; - L’écobuage est à développer car dans ces sols d’altitude, le taux de matière organique est assez élevé (après l’écobuage, il est conseillé de faire de la pomme de terre ou de patate douce avec des plantes de couverture pour préparer la prochaine campagne en SCV) ; - L’embocagement avec du Bana grass, du Tephrosia et du Crotallaire est à favoriser. Ces plantes pourraient également servir de matière première pour le compostage.

Au sein du terroir de SAHAVONDRONANA, plusieurs parcelles de M. Raymond RAKOTONDRAINY ont été observées : • Plusieurs parcelles de Haricot paillé conduites en SCV : 3 parcelles ont subi de l’inondation en une nuit et la qualité des haricots ont été médiocres, d’autres parcelles n’ont pas eu cette inondation et les développements des Haricots sont bons. Une variété de Haricot volubile semble très intéressante en biomasse et en production. Le paysan est en train d’en faire de la multiplication. • Parcelle de Brachiaria brizantha de type Marandu qui se développe bien (semé l’année dernière) • Parcelle de Brachiaria ruziziensis (semé l’année dernière) • Parcelle de Stylosanthes • Parcelle de Manioc + Brachiaria

53 Région de VAKINANKARATRA le 13 et 14 février 2008

13 février 2008 : Zones de SDMad-RAMILAMINA (Périmètre de FITAKIMERINA, IBITY et AMPANDROTRARANA)

Au cours de cette journée, trois terroirs ont été visités à savoir : - Le terroir d’AMBOHITRAIVO dans le périmètre de FITAKIMERINA ; - Le terroir d’AMPANDROTRARANA - Le terroir de MAHAIMANDRY dans la zone d’IBITY

Le niébé est une des cultures qui poussent bien dans ces terroirs d’altitude

Terroir d’AMBOHITRAIVO dans le périmètre de FITAKIMERINA

Dans le périmètre de Fitakimerina, la superficie de rizière est de 250ha avec 50 à 60ha seulement qui sont bien irrigués. Les membres de l’AUE sont au nombre de 220 et cet AUE fonctionne encore.

Le terroir d’Ambohitraivo est un terroir déjà encadré l’année dernière. Les anciens paysans n’ont pas encore faits de crédit IMF au cours de la campagne C1 et C2. Le crédit avec OTIV est prévu pour la campagne C3.

54 Les principaux systèmes développés L’état général des cultures n’est pas impressionnant dans le dans ce terroir sont : terroir d’Ambohitraivo, en particulier le stylo pousse mal dans ces zones d’altitude • Le pois de terre paillé + Plantes de couverture • Le manioc + Brachiaria • Le riz pluvial + Brachiaria • Le haricot + Brachiaria

Quelques parcelles ont fait l’objet de la visite du GSDM.

1. Parcelle de M. RAKOTONDRAMAROJAONA Une parcelle de 20 ares de qualité moyenne, conduite en SCV depuis cette année a été visitée. Le système mis en place est du riz pluvial (F 159) + Brachiaria. Le précédent cultural a été le pois de terre paillé. La parcelle a été fertilisée avec 300kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée. A la prochaine campagne, comme le Brachiaria ne se développe pas assez dans cette zone en une année, il prévoit de mettre du haricot ou soja entre les lignes du Brachiaria qui va être laissé se développer encore pendant la deuxième année.

2. Parcelle de SRA Cette parcelle de SRA visitée est en mauvais état. Les plants repiqués ont été de 20jours. Selon les techniciens, l’arrivée d’eau a été tardive et les paysans n’ont pas pu préparer le sol sans eau.

3. Parcelles de Mme RAZANAMANANA Marie Jeanne Parcelles de manioc + Stylosanthes et manioc + Brachiaria où le manioc est déjà récolté : les techniciens n’ont pas pu avancer les données sur les rendements du manioc avec ces deux types de plantes de couverture alors que les récoltes ont été déjà réalisées. Ce n’est pas normal de ne pas faire des mesures de rendements. Deux autres parcelles à côté, une parcelle en riz pluvial et une parcelle en maïs + niébé : ces deux parcelles sont prévus pour la rotation. Il n’y a pas de plantes de couverture à l’intérieur et il n’y aura pas alors assez de biomasse pour la prochaine campagne.

4. Collection de riz en pluvial, RMME et Irrigué La collection en pluvial est très intéressante. 7 variétés ont été installées à savoir F 154, F 167, F 161, F 159, ADK 10, F 172 et F 169. L’état de développement de chaque variété est bien différencié : Le F 154 est très précoce et en plein épiaison, le F 167 (une variété d’altitude) est tardif mais avec un bon développement, le F 161 (une variété d’altitude) est moyennement précoce, l’ADK 10 n’est pas bon… Cette collection pourrait servir de visite d’échange (des visites d’échanges sont déjà prévues la semaine du 18 février). Les collections sur RMME et en irrigué sont en mauvais.

55 5. Parcelles de M. RANDRIAMIARISOA

Parcelle de manioc + Brachiaria Parcelle de riz pluvial (F 159) : dans ce riz pluvial, il n’y a pas de plantes de couverture et il n’y aura donc pas de couvertures pour la prochaine campagne.

Terroir d’AMPANDROTRARANA

Il a été précisé que le terroir d’Ampandrotrarana, un ancien terroir TAFA d’où sa jsutification dans le projet, ne fait pas partie du périmètre de Fitakimerina mais plutôt de l’amont du bassin versant de Manandona.

Quelques parcelles ont été visitées :

1. Parcelles de M. RAKOTOMANDIMBY Renaud ™ Parcelle de haricot + Brachiaria : le rendement de haricot (déjà récolté a été très faible 185kg/ha) ; ™ Parcelle de Niébé + Brachiaria : le niébé est l’espèce qui pousse le mieux dans ces zones d’altitudes ™ RMME : la parcelle souffre d’insuffisance d’eau. 2. Collection de haricot sur Cynodon de TAFA Cette parcelle est très intéressante surtout pour les visites d’échanges. Ce système de haricot sur Cynodon présente un grand intérêt dans la lutte contre l’Anthracnose.

3. Collection de culture fourragère de TAFA Cette collection est également très intéressante car ce terroir a des potentialités en matière de production laitière.

4. Parcelle de Riz pluvial Le riz pluvial sur une assez grande superficie semble en bon état mais il n’y a aucune plante de couverture à l’intérieur et il n’y a donc aucune préparation de la prochaine campagne.

Sur ce terroir avec de très mauvais sol, il a été proposé : - De développer l’intégration agriculture/élevage (production de fourrage et étable fumière pour la production de fumier) - Favoriser la fabrication de compost (à enrichir en P et en Ca) - Développer la culture du niébé

Terroir de MAHAIMANDRY / IBITY

Dans ce terroir, l’exploitation de Mme RAHARISOA Laurette a été visitée. Sur cette exploitation, plusieurs systèmes ont été mis en place sur une toposéquence : • haricot paillé + Brachiaria • Toutes parcelles de manioc sont habillés en Brachiaria • riz pluvial (sans plantes de couverture) • Pomme de terre sur écobuage : la pomme de terre n’a pas été réussi et la parcelle est encore laissée sans culture au moment de la visite. Il a été proposé de faire du haricot + avoine sur cette parcelle pour valoriser les travaux d’écobuage. • Riz + Niébé sur écobuage (sans plantes de couverture pérenne pour l’année prochaine car le niébé ne donne pas une forte biomasse) : Il faut mettre de la plante de couverture

56 sur cette parcelle pour Un écobuage réussi mais sans préparation de la couverture pour la préparer la prochaine prochaine campagne campagne. La mission a proposé de mettre des systèmes pérennes (Brachiaria ou Stylosanthes). L’avoine pourrait également être utilisé sur cette parcelle sur les lignes non écobuées.

Il a été également conseillé de développer dans ce terroir les étables fumières (en subventionnant et en ciblant les gens motivés comme cette exploitation ou en appuyant l’accès au financement de ce type d’investissement qui aujourd’hui n’est pas pris en charge par les IMF) et aussi de faire un programme complet de compostage.

Restitution en salle de la journée du 13 février 2008

Au cours de la restitution, les données nécessaires à la réalisation de la mission ont été demandées et discutées : - Le dispositif technique en place (moyens humains et matériels) - Les objectifs et réalisations en C1 et C2 - Les prévisions en C3 - Les diagnostics terroirs réalisés - La situation des crédits C1, C2 et C3 de l’année dernière ainsi que les préfinancement et subvention de cette année 2007-2008

Plusieurs points techniques ont été également discutés en particulier sur : - Les suivis de la stratégie de diffusion du GSDM qui se résume en plusieurs étapes comme le diagnostic rapide dans un premier temps et approfondissement en cours, la mise en évidence des problèmes fondamentaux à partir du diagnostic, la concentration des actions si la zone est trop grande, la formation des paysans en première année, les démonstrations sur des thèmes bien choisies en deuxième année et la diffusion à grande échelle une fois que la technique est bien respectée ; - L’espoir de la diffusion de l’écobuage en sachant que le principal facteur limitant est la disponibilité en combustible et les temps de travaux ; - L’introduction du niébé rampant ; - L’entrée en SCV avec des systèmes rentables (pomme de terre et patate douce sur écobuage) ; - L’appui à toutes formes d’élevage (Vache laitière, Zébus, Porcs et élevage à cycle court) avec une urgence sur la production de fumier (modèle type d’étable fumière et encadrement) et aussi le développement du compost enrichi en P (avec du TSP) et en Ca (Dolomie), puis l’appui au système d’élevage intensif (formation ou appui par des structure compétente) ;

57 - La réflexion sur les systèmes SCV sur la région de Vakinankaratra en sachant que les résidus des récoltes sont dans la majorité des cas exportés (pour des animaux ou pour le bois de chauffe) ; - L’évaluation des rendements avec comme principe de base 3 méthodes : observation préliminaire au champ avec évaluation visuelle de rendement, collecte des rendements chez les paysans « au dire d’acteur » et sondage (exhaustif si le nombre de parcelles est encore faible ou par échantillonnage si le nombre de parcelle commence à être important) ; - Le renforcement des visites d’échanges.

14 février 2008 : Zones de SDMad-RAMILAMINA (Périmètres de IKABONA et de IANDRATSAY)

Au cours de cette journée, deux terroirs ont été visités : - Le terroir de MIARAMASOANDRO dans la Commune d’ANTSOSO, Périmètre d’IKABONA - Le terroir d’AMPAMELOMANA dans le périmètre d’IANDRATSAY

Périmètre d’IKABONA

Dans le périmètre d’IKABONA, la superficie de rizière est de l’ordre de 324 ha dont seulement 60ha sont bien irriguées. La réalisation d’une première tranche des travaux de confortement par le projet a permis d’atteindre pour cette campagne 2007/2008 l superficie bien irriguée de 194 ha. La deuxième phase des travaux prévue pour cette année doit permettre de restaurer la superficie totale du périmètre. L’AUE, composée de 350 membres fonctionnent bien. Les membres font de l’entretien des canaux d’irrigation (canal primaire : 7km) à raison de 3 fois par an (aux mois de janvier- février, juin et octobre). La redevance d’entretien est de 7 kapoaka (2kg) par repiqueuse (unité de surface traditionnelle qui est égale à 3 ares) par personne. Cette AUE bénéficie déjà de travaux de confortement des canaux cette année.

Les principales cultures de la zone sont le riz, le maïs + Haricot, la pomme de terre, la patate douce et le riz pluvial. En matière d’élevage, la vache laitière occupe une place très importante dans cette zone. Selon le technicien, la production de lait de la zone est de l’ordre de 3000 l/jour (chiffre obtenue au niveau de la collecte de Betafo). L’alim19entation est surtout basée sur le Pennissetum purpureum var Kizozi, le maïs et la drèche.

Dans le terroir de Miaramasoandro, plusieurs parcelles ont été visitées :

1. Parcelles de M. RAZAKAMAHAZO Alfred Parcelles de haricot + Brachiaria (0,7 are) et de maïs + haricot + Brachiaria (1 are) : pour l’année prochaine, le paysan pense faire du maïs sur ces deux parcelles. Il a été précisé que le Brachiaria n’aura pas encore assez de biomasse et ne produira pas l’effet attendu en une année. Il faut d’abord laisser le sol en fourrage pendant 3 ans minimum avant de l’exploiter.

19 C’est l’espèce fourragère la plus adaptée et la plus diffusée dans le Pays, presque dans tous les milieux. Coupée jeune (à moins de 60 cm) il donne un fourrage d’excellente qualité. Il est à noter que cette espèce largement diffusée est de qualité nettement meilleure que le Banna grass (trop lignifié donc de qualité médiocre, n’a pas prouvé ses adaptations dans beaucoup de milieux).

58 2. Collections de Riz en Pluvial (RMME sans lame d’eau), en RMME (avec lame d’eau) et en Irrigué Cette collection est très intéressante. La réalisation de visite d’échanges est à favoriser sur cette parcelle pour que les paysans puissent choisir eux-mêmes les variétés qui les intéressent.

3. Parcelle de M. RAHELISAONA Andrianasolo Parcelle de riz pluvial + Brachiaria (12 ares) conduite en semis direct cette année : le précédent cultural de cette parcelle a été la pomme de terre + avoine. Le paysan avait fait deux coupes sur l’avoine. On voit bien qu’il n’y a pas assez de biomasse laissée sur place. Ce paysan possède des vaches laitières. Il donne généralement comme alimentation du raygrass, de l’avoine, du Kizozi, du maïs, de la drèche (acheté à 1200Ar/seau) et du Feed Mil (concentré TIKO) à raison de 1 sac tous les 15 jours pour 4 vaches laitières (22700 Ar/sac de 50 kg).

4. Collection de cultures fourragères de TAFA La parcelle est en cours de mise en place. Comme remarque, il a été précisé qu’à partir de février où les plantes entrent en phase reproductive, le bouturage ou l’éclat de souche n’est plus très efficace car leur reprise est plus difficile.

5. Parcelles de M. RAZAFINDRABE Nelson Belle parcelle en RMME (F 159) : le semis de cette parcelle a été réalisé le 13-14 novembre 2007. Il a déjà fait du F 159 l’année dernière et le résultat lui semble bon.

Périmètre d’IANDRATSAY

Un lavaka actif où il est urgent de mener des actions de masse

A IANDRATSAY, le projet n’intervient pas dans la totalité du périmètre. Les zones d’actions

59 sont limitées dans le périmètre irrigué par les barrages ILAZAMANIDINA et SAHANATSINDRY. Ce micro périmètre compte environ 260ha avec 208ha de rizière bien irriguée.

Une parcelle de Brachiaria brizantha a été visitée.

Même pas à 200m de cette parcelle, un grand « lavaka » très actif n’a pas été encore traité. Ces lavaka font partie des problématiques primordiales déjà soulevé dans le MAP régional de cette zone et devraient être traités en priorité.

Restitution en salle de la journée du 14 février 2008

La discussion a été orientée sur plusieurs points en particulier sur : - La hiérarchisation des priorités sur les activités à entreprendre au niveau du projet : dans un terroir, il faut voir ce qui est prioritaire et quel est le problème fondamental avant d’agir ; - La contribution du projet dans la protection des lavaka même si la foresterie et la protection ne commencera qu’en 2008-2009 : le projet devrait agir en premier lieu dans la protection et la stabilisation des lavaka qui semblent prioritaires surtout dans la zone de Iandratsay où ce phénomène a des impacts très négatifs pour la zone et le périmètre autour ; - Les systèmes à développer dans ces zones où l’exportation des résidus de récolte est très importante : des démonstrations de différentes légumineuses (y compris le Stylosanthes dans les zones plus basses) doit être programmé à partir de la prochaine campagne. Il faut développer des systèmes à base de légumineuse comme le maïs + niébé volubile, le maïs + haricot, le maïs + Desmodium ainsi que le maïs + haricot / avoine ; - La mise en place de sole fourragère génératrice de fertilité dans les rotations : c’est ce qui manque surtout dans tout ce qu’on a visité. - Le renforcement des actions sur l’élevage ; - La mise en place d’une stratégie d’assolement et de rotation au sein d’une exploitation c'est-à-dire la rotation entre une parcelle conduite en annuelle et un système pérenne de sole fourragère pendant trois ans (la rotation se fait donc au moins tous les 3 ans) ;

15 février 2008 : Restitution en salle au niveau de la Cellule de projet BVPI SE/HP

Les cadres de la Cellule Hauts Plateaux avec le Directeur de la Cellule ainsi que ceux des opérateurs des Hauts Plateaux ont assisté à cette restitution générale de la matinée du 15 février.

Le GSDM a développé au cours de cette restitution tous les points déjà soulevés dans les 4 régions du projet (ceux qui ont marché et ceux qui n’ont pas marché) ainsi que les propositions d’actions sur le plan technique et organisationnel. En fait il s’agit d’une synthèse des principaux points déjà soulevés dans les restitutions dans les différentes régions. Ses critiques ont été surtout très sévères sur les actions de crédits qui ne fonctionnent pas du tout, en particulier les anciens adoptants qui ne sont pas sous crédits IMF ni bancaires.

60 Annexe 2 : Programme

Date Horaire Activités Intervenants Dimanche Départ sur Ambositra DE GSDM, Adellys (Stagiaire) en 09h30 03/02/08 Nuit à Ambositra voiture GSDM DE GSDM, Adellys (Stagiaire) en Lundi 07h30 Départ Ambositra Æ Manakara voiture GSDM 04/02/08 Nuit à Manakara Visite des hauts bassins versants à Manakara 07h30 – (Bekatra et Bevoanio) et discussion avec les DE GSDM, Adellys et Joachin 16 h 30 Mardi paysans (stagiaires), Tahina, Equipe AVSF 05/02/08 18h30 – Restitution des visites sur terrain au bureau dirigée par Eric 20 h 00 AVSF Manakara Nuit à Manakara ™ Matinée : Visite chez SD MAD : terroirs d’Ambatofotsiloha (partie Sud Ankepaka) et discussions avec les paysans et terroir d’Ankepaka 07h30 – (SD MAD tanety et Bas fonds, DE GSDM, Adellys et Joachin 16 h 30 coup d’œil rapide sur essais Mercredi (stagiaires), Tahina, Equipe SD MAD FOFIFA) 06/02/08 dirigée par Edouard Jean ™ Après-midi : Visite Terroir d’Ambodivoahangy/Vohimarina et bas fonds drainé Tsitodimbitro 16h30 – Restitution des visites sur terrain au bureau 18 h 00 SD MAD Manakara Nuit à Manakara 07h30 – Déplacement Manakara Æ Vohipeno 08 h 00 Visite à Vohipeno et discussion avec les paysans : ™ Terroir d’Amborombe : systèmes tanety et vatomandry sur bas fonds DE GSDM, Adellys et Joachin drainés (stagiaires), Tahina, Equipe SD MAD 08h00 – ™ Front pionnier de Tsaragna : dirigée par Edouard Jean 12 h 00 systèmes tanety et bas fonds Jeudi drainés, discussions sur les 07/02/08 possibilités sur ces sols pauvres : fumier, compost, élevage à cycle court, cultures maraîchères dans les bas fonds 12h00 – Déjeuner à Vohitrindry 14 h 00 14h00 – Déplacement Vohipeno Æ Farafangana et DE GSDM, Adellys et Joachin 18 h 00 installation à Farafangana (stagiaires), Tahina Nuit à Farafangana 07h30 – DE GSDM, Adellys et Joachin Trajet Farafangana au périmètre Vohitromby 08 h 00 (stagiaires), Tahina et agronome Cellule Vohitromby (barrage Agro Action FRF (Rivo), Equipe SD MAD FRF 08h00 – allemande) : visite systèmes tanety et dirigée par Jonas (chef de mission) et 09 h 00 discussions avec les paysans Tsiry (assistant) Terroir de Bekaraoka Sud : systèmes tanety, 09h00 – bas fonds drainés et discussions avec les 10 h 30 paysans

Vendredi 08/02/08 10h30 – Commune de Mahabo, bas fonds drainés de 12 h 00 Mahety, Terroir de Iabomary : discussion avec les paysans sur les systèmes tanety, l’excellente performance du VARIBE sur 61 écobuage et en culture paysanne (M. Fary) 12h00 – Déjeuner à Vangaindrano 13 h 30 Commune de Lopary, bas fonds drainé d’Andavaziny (200 ha) : système tanety dont 13h30 – écobuage réussi, bas fonds drainés et 16 h 00 discussion avec plusieurs représentants des paysans de la commune de Lopary 16h00 – Retour sur Farafangana 17 h 00 Nuit à Farafangana 07 h30 – Trajet vers Mahavezo 08 h 00 Mahavezo : Bassin versant du barrage Agro 08 h00 – Action Allemande : discussion avec les 10 h 00 paysans, systèmes tanety, SRI, problème de maîtrise B. humidicola Iandraina (ex terroir ancien projet SD DE GSDM, Adellys et Joachin 10 h00 – Mad/GSDM) : systèmes tanety, écobuage, (stagiaires), Tahina et agronome Cellule 12 h 00 pois de terre paillé, habillage, discussion FRF (Rivo), Equipe SD MAD FRF avec les paysans Samedi dirigée par Jonas (chef de mission) et 12 h00 – 09/02/08 Pause déjeuner en cours de route Tsiry (assistant) avec les techniciens sur 12 h 30 terrain FKT Mahazoarivo, Barrage Emena : 12 h30 – systèmes tanety, protection lavaka, travaux 15h 30 sur le barrage, discussions avec les paysans Réunion de synthèse des visites sur terrain 15 h30 – même au niveau du barrage Emena en pays 16h 30 Zafisoro 16 h30 – DE GSDM, Adellys et Joachin Déplacement Farafangana Æ Manakara 18h 00 (stagiaires), Tahina Nuit à Manakara DE GSDM, Adellys et Joachin 05h30 Déplacement Manakara Æ Ambositra (stagiaires), Tahina Dimanche Nuit à Ambositra 10/02/08

07 h30 – Déplacement Ambositra Æ Soavina

10h 00 (Ikatelo) Lundi 11/02/08 Visite à Ikatelo et discussion avec les paysans : DE GSDM, Adellys et Joachin ™ RMME avec SBT 69 ; (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 10 h00 – ™ Systèmes tanety ; (Andry), SD MAD – RAMILAMINA 12h 00 ™ Aménagement zone de fragilité dirigée par Mme RAHARINJATO ™ Discussions sur les crédits et autres Arena, BEST problèmes DE GSDM, Adellys et Joachin Visite à Fiadanana (RMME) et discussions (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 12 h00 – sur la problématique Bassins versants, zone (Andry), SD MAD – RAMILAMINA 13h 00 sensible (PLAE) dirigée par Mme RAHARINJATO Arena, BEST 13h00 – Déjeuner 14h 30 DE GSDM, Adellys et Joachin (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 14h30 – Restitution à la salle de réunion PLAE après (Andry), SD MAD – RAMILAMINA 15h 30 visite rapide sur le site PLAE dirigée par Mme RAHARINJATO Arena, BEST

62 ™ Visite à Bonabasy (plateau DE GSDM, Adellys et Joachin gabbroïque) : démonstration (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 15h30 – d’écobuage, écobuage en adoption (Andry), SD MAD – RAMILAMINA 16h 30 chez une paysanne dirigée par Mme RAHARINJATO ™ Arrêt rapide sur démo PLAE au Arena, BEST bord de la route 16h30 – Déplacement Soavina Æ Ambositra 18h 30 Nuit à Ambositra 07h30 – Déplacement Ambositra Æ Ivato (tête de

08h 30 barrage, lieu du début de la visite) Visite à Ivato et discussions avec les DE GSDM, Adellys et Joachin paysans: (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 08h30 – ™ Systèmes tanety ; Mardi (Andry), SD MAD – RAMILAMINA 12h 00 ™ Discussions sur les principales 12/02/08 dirigée par Mme RAHARINJATO cultures et élevage de la zone ; Arena, BEST ™ Le problème des AUE 12h00 – DE GSDM, Adellys et Joachin Déplacement Ivato Æ Antsirabe 13h 30 (stagiaires) Nuit à Antsirabe DE GSDM, Adellys et Joachin (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 07h30 – Déplacement Antsirabe Æ Ambohitraivo, (Andry), SD MAD- RAMILAMINA 08h 30 périmètre FITAKIMERINA dirigée par Alain Roge, BEST, Tsito (BVLAC) en appui à BVPI Visite à Ambohitraivo et discussions avec DE GSDM, Adellys et Joachin les paysans : (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 08h30 – ™ Systèmes tanety ; (Andry), SD MAD- RAMILAMINA 10h 30 ™ SRA ; dirigée par Alain Roge, BEST, Tsito ™ Collections de riz en irrigué et en (BVLAC) en appui à BVPI RMME Visite à Ampandrotrarana et discussions avec les paysans : DE GSDM, Adellys et Joachin ™ Systèmes tanety ; (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 08h30 – ™ RMME ; (Andry), SD MAD- RAMILAMINA 11h 30 ™ Collection de variétés de haricot sur dirigée par Alain Roge, BEST, Tsito Cynodon par TAFA (BVLAC) en appui à BVPI ™ Collections de plantes fourragères d’altitude Visite à Ibity et discussions avec les DE GSDM, Adellys et Joachin paysans : systèmes tanety : (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 11h30 – ™ Habillage de culture de manioc (Andry), SD MAD- RAMILAMINA 13h 30 avec B. ruzzi dirigée par Alain Roge, BEST, Tsito ™ Ecobuage (riz + niébé) (BVLAC) en appui à BVPI Mercredi ™ Haricot + B. ruzzi 13/02/08 13h30 – Trajet Ibity – Antsirabe et déjeuner 15h 00 DE GSDM, Adellys et Joachin (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 15h00 – (Andry), SD MAD- RAMILAMINA Restitution au bureau SD MAD 17h 30 dirigée par Alain Roge, Directeur RAMILAMINA, BEST, Tsito (BVLAC) en appui à BVPI Nuit à Antsirabe 07h30 – Trajet Antsirabe - Antsoso 09h 00

Jeudi 14/02/08 07h30 – Visite et discussions avec les paysans à DE GSDM, Adellys et Joachin 12h 00 Antsoso : (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI ™ Habillage en B. ruzi en systèmes (Andry), SD MAD- RAMILAMINA tanety ; dirigée par Alain Roge, Directeur 63 ™ Visite et discussions avec les RAMILAMINA, BEST, Tsito membres de l’AUE ; (BVLAC) en appui à BVPI ™ Visite de belles parcelles paysannes en SBT 69 en RMME ; ™ Collections de riz en RMME et en irrigué ; ™ Collections de plantes fourragères par TAFA en cours de mise en place tardive ; ™ Les principales cultures fourragères de ces zones d’altitudes ; ™ Visite et discussion avec une paysanne sur la production laitière intensive 12h00 – Trajet Antsoso - Betafo 13h 00 12h00 – Déjeuner à Betafo 13h 00 DE GSDM, Adellys et Joachin Visite à Ampahatrimaha : (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI ™ Systèmes tanety 12h00 – (Andry), SD MAD- RAMILAMINA ™ Longue discussion sur le lavaka Jeudi 15h 00 dirigée par Alain Roge, Directeur actif qui ensable tout le bas fonds 14/02/08 RAMILAMINA, BEST, Tsito mais où le projet ne fait rien. (BVLAC) en appui à BVPI 15h00 – Trajet Ampahatrimaha – Bureau SD Mad

15h 30 Antsirabe DE GSDM, Adellys et Joachin (stagiaires), Tahina, Cellule BVPI 15h30 – (Andry), SD MAD- RAMILAMINA Restitution au bureau SD Mad à Antsirabe Jeudi 16h 30 dirigée par Alain Roge, Directeur 14/02/08 RAMILAMINA, BEST, Tsito (BVLAC) en appui à BVPI 16h30 – Mise au point avec Tahina 18h 30 DE GSDM, Adellys et Joachin (stagiaires), Tahina, Directeur Cellule BVPI (E. Denis) et Agronome de la Cellule (Andry), SD MAD- 08h30 – Restitution au bureau de la Cellule du projet RAMILAMINA dirigée par Alain Roge, Vendredi 110h 30 à Antsirabe Directeur RAMILAMINA, BEST, 15/02/08 Equipe SD MAD – RAMILAMINA dans le Vakinankaratra (Chef de mission Alain Roge) et dans l’Amoron’i Mania (Chef de mission Mme Arena) 11h30 – Retour sur Tana avec arrêt pour déjeuner à

15h 00 Behenjy

64 Annexe 3 : Termes de références de la mission

Contexte

Le projet de développement agricole BVPI Sud Est Hauts Plateaux, financé par l’AFD et l’Etat malagasy sur cinq ans, intervient dans quatre régions au niveau d’une quarantaine de sites, par la mise en valeur et la protection des bassins versants et des périmètres irrigués pour améliorer les revenus des agriculteurs. Pour cela, il met en œuvre des actions de vulgarisation agricole, d’appui aux organisations de producteurs, de formation professionnelle, d’appui à la sécurisation foncière, d’amélioration ou de développement des infrastructures hydrauliques et de foresterie. Il a débuté en octobre 2006 avec principalement pour cette première année, des activités centrées sur la diffusion des SCV dans les sites choisis au sein des quatre régions du projet ; ces activités ont été mis en œuvre par des opérateurs spécialisés contractés par le projet pour une durée d’un an. Au cours de cette première année, les actions d’appui à la production ont concerné les cultures de tanety et de bas fonds drainés dans le Sud Est et les cultures de tanety ainsi que quelques cultures de contre saison en rizières irriguées pour les Hauts Plateaux. Différents systèmes de culture ont été proposés aux agriculteurs répondants plus ou moins aux principes des SCV. Les surfaces appuyées par le projet ont été de l’ordre de 670 ha dont près de 40 % correspondent aux bas fonds drainés du Sud Est. Sur les trois cycles agricoles de l’année agricole 2006/2007, au total plus de 1 500 agriculteurs ont été appuyés par le projet au travers du suivi de près de 3 500 parcelles. Les différentes missions d’appui et les évaluations en interne ont permis de faire les constats suivants : ™ pour le drainage des bas fonds de la zone du Sud Est, des réalisations non négligeables et en augmentation, confirmée par une demande renforcée ; de même la levée de l’incertitude technique portant sur la technique de mise en valeur proposée antérieurement permet de miser raisonnablement sur une augmentation de la production ; ™ une mise en œuvre d’activités d’élaboration de références techniques par l’intermédiaire de contrats spécifiques de prestataire a permis de dégager des premiers résultats intéressants et de valider ce type de contractualisation ; ™ des résultats très mitigés au niveau technique, avec non seulement des résultats économiques décevants, seules quelques cultures comme le riz de RMME sur Soavina, les cultures de contre saison sur les Hauts Plateaux et le niébé dans certains bas fonds drainés ont obtenu des résultats satisfaisants, ™ une maîtrise des systèmes SCV limitée qui n’a pas permis de préparer l’entrée dans les SCV pour la campagne 2007/2008 pour la plupart des parcelles encadrées; ™ Les résultats de cette première année trouvent leur origine pour partie dans le contexte agro climatique de l’année mais aussi dans les conditions de montage et de mise en place du projet ainsi que dans les modalités de mise en œuvre des activités par les différents acteurs du projet. ™ Au cours de la campagne 2007-2008, la Cellule a mené des actions de suivis et d’appuis beaucoup plus rapprochés des opérateurs afin d’assurer à la fois quantitativement et surtout qualitativement les diffusions des SCV.

Différentes stratégies ont été adoptées au niveau de la Cellule afin de mener à bien les actions de diffusion. Les méthodologies des opérateurs ont été également affinées en fonction des

65 problèmes rencontrés sur terrain au cours de la campagne 2006-2007 et les objectifs de la nouvelle campagne. Les évaluations des réalisations sur terrains permettent donc de juger, d’améliorer ou de recentrer les stratégies adoptées par la Cellule et ces méthodologies des différents opérateurs en termes de diffusion de SCV.

Objectifs de la mission

Le GSDM aura pour tâches principales d’assister la Cellule de Projet dans : ™ le suivi-évaluation des activités réalisées sur les campagnes C1 et C2 en particulier sur la qualité de diffusion du semis direct dans le cadre du projet ainsi que sur la quantité en terme d’atteinte d’objectif ™ la programmation des actions du projet pour orienter les actions de diffusion du SCV sur la suite des actions en C2 ™ l’appui à l’application de la stratégie de diffusion du GSDM (redéfinition du terroir et validation des terroirs définis par les opérateurs, exploitation des diagnostics terroirs) ™ l’appui des opérateurs au travers des recommandations sur les actions à mettre en œuvre dans la diffusion du SCV ™ l’appui au renforcement sur l’utilisation de la base de données parcelles/exploitation ™ l’appui sur la réflexion en terme d’évaluation des rendements dans les zones du BVPI SE/HP

Produits attendus

Les principaux attendus sont : ™ Discussion restitution avec les opérateurs à l’issue des visites pour chaque zone ( Sud Est, Amoron’i Mania, Vakinankaratra) ; ™ Rapport de suivi et d’évaluation des actions dans les zones du projet ; ™ Méthodologie et Outils d’aide à la programmation des activités ; ™ Programmation de renforcement de capacité des techniciens des opérateurs

Méthodologie d’intervention

™ Exploitation des documents existants : documents de la Cellule du Projet et des opérateurs ; ™ Echange avec les opérateurs et l’équipe de la Cellule ; ™ Visites de terrain et échanges avec les paysans : seront particulièrement examinés le choix des systèmes par rapport au milieu, la qualité des réalisations (biomasse, aspect général des cultures, l’intégration agriculture/élevage, la conservation de la biomasse en saison sèche, etc.), la programmation de la prochaine campagne, la prise en compte de la perception du paysan par rapport aux systèmes proposés ™ Restitution sera effectuée auprès des opérateurs en fin de mission dans chaque zone ™ Etablissement d’un rapport provisoire à la Cellule et aux opérateurs pour commentaires éventuels avant la production du rapport définitif

Déroulement de la mission

La mission se déroulera dans les 4 régions du projet à savoir Vatovavy Fitovinany, Atsimo Atsinanana, Amoron’i Mania et Vakinankaratra. La durée de la mission est de 12 jours, du 04 février au 15 février 2008.

66 Annexe 4 : Pluviométrie dans les zones du projet

SUD EST

Sept-07 Oct-07 Nov-07 Déc-07 Janv-08 TSITODIMBITRO Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) Décade 1 45 5 4 1 0 0 16 1 78,5 5 Décade 2 21 4 4 1 23 3 8 1 20 2 Décade 3 0 0 80 3 58 3 72 6 7 2 TOTAL 66 9 88 5 81 6 96 8 105,5 9 Total de septembre 2007 à janvier 2008 : 436,5 mm (38 jours de pluie) Source : TAFA Manakara

Sept-07 Oct-07 Nov-07 Déc-07 Janv-08 ANKEPAKA Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) Décade 1 80 3 0 0 0 0 0 0 54 6 Décade 2 45 2 30 1 15 1 0 0 28 2 Décade 3 20 3 105 5 30 1 64 6 19 5 TOTAL 145 8 135 6 45 2 64 6 101 13 Total de septembre 2007 à janvier 2008 : 490 mm (38 jours de pluie) Source : TAFA Manakara

Sept-07 Oct-07 Nov-07 Déc-07 Janv-08 SAKOANA Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) Décade 1 58 1 5 1 0 0 0 0 24 4 Décade 2 25 3 35 3 9 1 0 0 40 2 Décade 3 8 2 48 5 0 0 76 6 0 0 TOTAL 91 6 88 9 9 1 76 6 64 6 Total de septembre 2007 à janvier 2008 : 328 mm (28 jours de pluie) Source : TAFA Manakara

Sept-07 Oct-07 Nov-07 Déc-07 Janv-08 VOHIPENO Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) Décade 1 6 2 12 1 0 0 0 0 31 2 Décade 2 10 1 29,5 3 3 2 0 0 30 2 Décade 3 10,5 3 76,5 6 7,1 2 101 5 0 0 TOTAL 26,5 6 118 10 10,1 4 101 5 61 4 Total de septembre 2007 à janvier 2008 : 316,6 mm (28 jours de pluie) Source : TAFA Manakara

Oct-07 Nov-07 Déc-07 Janv-07 Fév-08 FARAFANGANA Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j

(mm) (mm) (mm) (mm) (mm) Décade 1 ND ND 1,6 2 2,1 2 24,7 9 50,2 9 Décade 2 ND ND 24,8 5 4,4 3 55,9 6 135,1 8 Décade 3 ND ND 52,1 3 220,6 8 32,9 7 ND ND TOTAL ND ND 78,5 10 227,1 13 113,5 22 185,3 17 Total de novembre 2007 au deuxième décade de février 2008 : 604,4 mm (62 jours de pluie) Source : Station Météorologique de Farafangana

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Annexe 4 (suite)

HAUTS PLATEAUX

Sept-07 Oct-07 Nov-07 Déc-07 Janv-08 SOAVINA Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) Décade 1 0 0 60,2 1 1,8 Décade 2 0 4,5 32,8 40 84 Décade 3 0 46,9 46,8 97,2 118 TOTAL 0 51,4 139,8 138,2 193,8 Total de septembre 2007 à janvier 2008 : 523,2 mm Source : PLAE Soavina

Sept-07 Oct-07 Nov-07 Déc-07 Janv-08 FITAKIMERINA Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) Décade 1 ND ND ND ND ND ND 9 1 25 3 Décade 2 ND ND ND ND ND 0 52 3 101 9 Décade 3 ND ND ND ND 55 3 175 7 57 6 TOTAL 236 11 183 18 Total de septembre 2007 à janvier 2008 : Source : SDMad Antsirabe ; ND = pas de relevés, matériel installé à partir de mi-novembre

Sept-07 Oct-07 Nov-07 Déc-07 Janv-08 IKABONA Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j Pluv Nbre j (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) Décade 1 ND ND ND ND ND ND 30 1 37 4 Décade 2 ND ND ND ND ND ND 46,5 5 160,5 6 Décade 3 ND ND ND ND 0 0 234 8 93 4 TOTAL 310,5 14 290,5 14 Total de septembre 2007 à janvier 2008 : Source : SDMad Antsirabe, ND = pas de relevés, matériel installé à partir de mi-novembre

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