Histoire

de

V illemontoire

par M. BELLANCOURT Ancien Instituteur de Villemontoire Habitants de Villemontoire

Je remetd aujourd'hui à M. Jacqued MOQUEI, Maire de Villemontoire, pour être conservée dans led archives de la commune, une petite histoire de Villemontoire que je viens d'écrire.

C'est en souvenir de prèd de 7 années passées parmi vous et de la sympathie dont j'ai été entouré que je vous offre cette histoire. Je l'aurais désirée plud complète maid faute de quelques renseignements, elle présente ded lacunes. Telle qu'elle est, acceptez-la en hommage de votre ancien instituteur du 1er Avril 1900 au 1er Décembre 1906.

J'espère que plus tard, il se trouvera un instituteur amateur d'histoire locale, pour continuer mon œuvre.

Longpont le 2 9 Juin 19 53

BELLANCOURT La Commune de Villemontoire

La commune de Villemontoire fait partie du canton d'Oul- chy-le-Château, de l'arrondissement de , du département de l'. Elle a pour limites les communes de Noyant-et-Aco- nin, Buzancy, Hartennes, Parcy-Tigny, et Berzy-le-Sec. D'après le recensement de 1946, elle compte 234 habitants. Son territoire est divisé en 2 sections : Première Section A, dite de Charentigny : Chemin de la Foulerie, La Carrière d'Alboucq, Le Jardin Pasquier Le Clois Lambin, La Prairie de Chazelles, Le Bois de Léchelle, le Barbast, La Longue Haie, Le Sourdon, La Garenne, Le Mont Legras, Le Buisson Cerclet, La Forge Grason, Le Poi- rier aux Prêtres, Les Hauts Degrés, La Prairie de Lechelle, Les Grèves, Le Sarcens, Le Bois dte Léchelle, La Grande-'Pièce, Le Fond du Grand Noyer, La Coquine, La Terrière, Le Champ de l'Huile, Les Longues Raies. Deuxième Section A, dite du Village : ILes Trente Arpents, La Croix rouge, Le Chemin de Neuilly, La Tuilerie, Le Dessus dit Goulet, Le Demi-Cent d'Argent, Le Buisson de Michel, Les Ponceaux, Le Mont Legras, La Pierre Bé,e. Sur le Rû Gaillot, Le3 Roche9, Le Moulin du Rû Gaillot, Sous le Moulin à Vent, L'Ancienne Route, Le Pré Sec, Sous Ville- montoire, Le Village. Le Chapitre, La Vallée, Les Pentes du Goulet, Les Ecarlet- tes, Le Val, La Mare, L'Homme mort, Le Pommerieux, La Croix de Fourche Le Montignon Rousselet, La Mare aux Canes, La Fosse Thumières, Le Montignon Rodolphe, La Croix blanche, Les Naux, Le Mont Dion. La commune de Villemontoire comprend le village de Ville- montoire et le hameau de Cbarentigny. Le village est bâti sur un plateau allant en s'inclinant vers le nord. Il est limité à l'en par le Val et à l'ouest par la Vallée qui se resserre vers le sud et forme une gorge assez profonde, le Goulet. Un ruisseau, le rû Gaillot, coule le long de cette vallée et va se jeter dans la Crise, après avoir arrosé la partie du territoire à laquelle il a donné son rom. Le terrain se relève vers l'ouest en un plateau qui aboutit au hameau de Charentigny. Au-delà de ce hameau, et séparé par un bois, est un lieudit : < Le Barbast ». Une rue principale traverse Villemontoire du sud au nord et 's'arrête à l'école. Sur une grande longueur, des maisons, dont la plupart ont été reconstruites après la première guerre mon- diale, sont coquettement alignées et bien propres ; à un certain endroit, d'autres sont précédées d'un jardinet. Deux rues de faible importance, dont l'une part die la ferme, rejoignent la première. La place, où a lieu la fête communale, est au centre de l'agglomération. Une autre, qui sert de terrain sportif, est située derrière l'école. Le Val était autrefois cultivé. Depuis quelques années, il e3t recouvert d'une belle prairie. Une maison, à l'extrémité sud, existe depuis longtemps déjà. La route nationale N° 17 longe le plateau limitant le Val. La Vallée est habitée. Quelques maisons avec jardin sont dis- séminées un peu partout. Une pompe, qui autrefois, dépendait de la Râperie, fournit une grande partie de l'eau aux habitants du village. Un chemin d'intérêt commun, surplombant la vallée, relie Villemontoire à Villers-Hélon. Charentigny est à environ un kilomètre à l'ouest de Ville- montoire. Il se compose de deux fermes et de quelques mai&ons situées de chaque côté de la rue qui le traverse. Un peu plus à l'ouest, le territoire est traversé par la ligne de chemin de fer de Paris à , où se trouve un passage à niveau avec garde- barrière.

L'Ecole ,La commune de Villemontoire ne possède une école que depuis 1866. Auparavant, elle louait une maison dont une pièce servait de classe et le reste de logement à l'instituteur. iCe n'est qu'en 1863 que le Conseil municipal décida de faire construire une école. Plusieurs délibérations discutent de ce projet pendant deux ans et ce n'est qu'en 1865 qu'un emprunt est décidé. Il est donc à supposer que la première école de Ville- montoire ne fut prête qu'en 1866. Elle demeura sans changement jusqu'en 1902. A cette époque, la population scolaire ayant aug- menté et la salle de classe étant devenue insuffisante, le Conseil municipal en décida l'agrandissement. Le travail fut confié à M. Paul Vaudron, entrepreneur do maçonnerie à Charentigny. On la prolongea de trois mètres. A cet effet, on supprima la partie du pignon au-dessous du pla- fond. La partie restante fut soutenue par trois piliers en fonte, dont l'un au milieu et les deux autres placés à l'extrémité des murs. La nouvelle construction fut couverte par un appentis. ^ Détruite par les bombardements en 1918, l'école fut rebâtie sur le même emplacement, mais d'après de nouveaux plans. Elle est saine, bien éclairée et suffisante pour le nombre d'enfants qui la fréquentent. Le mobilier est moderne. Les grandes table* à cinq places ont été remplacées par de petites tables à deux places. , , . , Derrière l'école, se trouve une cour de récréation ou les élèves peuvent s'ébattre facilement.

Enseignement Grâce à des documents de l' du Valois de l'abbé Carlier, nous sommes à peu près certain qu'un enseignement était donné à Villemontoire à partir du XIII siècle. Le soin d 'instruire fut confié au curé qui, bientôt, en chargea un clerc laïc qui faisait classe dans une salle du presbytère. Plus tard, le clerc posséda une habitation dans laquelle il rassembla les enfants moyennant une rétribution fixée à l'avance. Le prêtre, n'enseignant plus, avait conservé un droit d'inspection. Outre sa fonction de maître d'école, le clerc était également chantre et sacristain ; il devait aussi tenir l'église en état de propreté et sonner les cloches. Le programme d'enseignement comportait une partie religieuse et une partie intellectuelle, programme qui, malgré des modifi- cations à diverses reprises, fut appliqué jusqu'en 1886 dans la plupart die s départements. Ce n'est seulement qu'au mois de décembre 1900 que, sur la proposition de M. Magniaudé, député de la circonscription de Soissons, il fut interdit aux instituteurs du département de l'Aisne de continuer les fonctions qu'ils rem- plissaient à l'église. Le dernier instituteur ayant rempli ces fonc- tions à Villemontoire fut M. Bellancourt. N omination d'un Maître d'école sous la 1 République Nous rapportons ci-dessous la nomination d'un maître d'école tous la Première République : < L'an treize de la République, le 29 nivôse, Nous Maire de la commune de Villemontoire, en vertu de l'arrêté du Préfet de l'Aisne en datte du trente frimaire, an treize, et de la réponse du Sous-Préfet de l'arrondissement de Soissons, à la péti- tion du Maire de la commune de Villemontoire, en datte du vingt-quatre frimaire, an treize, pour l'autoriser à assembler le Conseil municipal de la ditte commune, sur la nomination d'un maître d'école et clerc laïque, ledit jour, vingt-neuf nivôse, an treize, le Conseil municipal étant réuni, au lieu ordinaire, convoqué par le Maire de la ditte commune, s'est présenté Jean- Baptiste Baclet, domicilié en cette commune, a accepté à l'una- nimité des membres (présents) du Conseil avec les clauses et condi- tions suivantes, à savoir de lui faire don d'un pichet de blé, maison par ménage, d'un demi pour les femmes veuves, pour tenir lieu de l'eau bénite payable à la nativité de la Vierge, huit septembre de chaque année pour le clergé. Vingt sols par chaque ménage et dix sols pour les femmes veuves pour la tenue des éducations des enfants convenus pour chaque mois, à dix pour la première classe et quinze pour la seconde, il s'oblige et est tenu d'assister M. le Desservant dans toutes ses fonctions, de chanter toutes les offices, de sonner les angélus, le matin et le soir, et de tenir l'église propre et nette, de plus, il s'oblige à remplir ses fonctions avec exactitude et fidélité. < Ont signé : Gambart, Watrin, Gosselin, Baclet, Lépaullard, adjoint, Mahieux, maire. >

Le Maître d'école Paquoy Dans une délibération en date du 15 mars 1829, nous avons eu la surprise de constater un différend qui s'était élevé entre le Conseil municipal et le maître d'école Paquoy. Ce dernier demandait une augmentation de son allocation de logement qui lui avait été refusée en raison du peu d'empressement qu'il met- tait à remplir sa tâche. Ce peu dévoué maître d'école n'avait pas fait la classe pendant six mois de l'année 1828.