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Société historique de Thumeries

Par JC Collérie

Compilation des articles parus dans le bulletin municipal

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Chapitre 1 : les origines

La défaite de l armée française en 1870 face à l armée prussienne fait naître en un esprit de revanche et fait prendre conscience de l importance d une formation pré-militaire. La république va développer peu à peu l idée du soldat-citoyen et encourager sa préparation physique. Beaucoup de clubs ou de sociétés sportives sont fondés à cette époque. Ce sont souvent des clubs de gymnastique qui développent les exercices physiques et la préparation militaire. La gymnastique fait aussi son entrée à l école. Les maîtres républicains sont nourris de culture gréco-romaine et souhaitent que la raison domine le corps. C est le sens de beaucoup d exercices de l époque avec de grands mouvements collectifs et une discipline toute militaire. Dans la région, on note la naissance de clubs de boxe ou de foot-ball dès 1880 à ou à Croix. En 1904 la ville de accueille la fête fédérale de l union des sociétés de gymnastique de France. A Thumeries, on a acheté en 1874 des agrès pour l école, un portique à anneaux avec un trapèze, une corde à grimper et des barres fixe et parallèle. La fondation du club de Thumeries. C est dans ce contexte que l instituteur thumerisien Oscar Fassiaux, soutenu par son directeur, M Gervais Legrand, fonde, le 12 juin 1913, sous le numéro 6391 la « société de préparation et de perfectionnement militaires, l Avant-Garde de Thumeries ». Le siège est placé à l école, rue Defretin (actuelle rue Léon Blum). Le premier conseil d administration comprend M Gervais Legrand, directeur d école, président et trésorier, Georges Carlier, commerçant, vice-président, Oscar Fassiaux, instituteur, secrétaire. A citer les autres membres : K. Duquenne, H Flinois, J Macquart, A Guilbert, A Dépret. Cette société naissante n aura pas beaucoup de temps pour s entraîner puisque moins de 14 mois après sa fondation éclate la première guerre mondiale durant laquelle Thumeries sera occupé par les troupes allemandes en présence desquelles il n est pas pensable de pratiquer des activités paramilitaires ! La reprise des activités sportives, aux dires des anciens, se fait en 1919 avec quelques matches amicaux de foot-ball entre les jeunes thumerisiens et les soldats britanniques, libérateurs du village. Intervention de la famille Béghin La société va renaître en se liant à la société Béghin à l initiative d un autre instituteur, privé celui-ci : Albert Lefebvre. Ce dernier avait été le précepteur particulier de Ferdinand Béghin (né en 1802) et est devenu secrétaire de Monsieur Joseph Béghin, chef d entreprise et maire de Thumeries. L avant garde reprend ses activités de préparation militaire sous les ordres d Auguste Faidherbe, moniteur, domicilié à où il exerce le métier de photographe. Le bureau constitué en 1921 comprend, Hervé Constant, président, Georges Carlier toujours vice-président, Albert Lefevre, directeur et Léon Vilette comme secrétaire. En 1925 au départ de M Lefebvre la présidence d honneur sera dévolue à Ferdinand Béghin membre de l AGT depuis 1920.

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Le club en plus de la préparation militaire pratique le foot-ball. Il dispose d une soixantaine de joueurs qui évoluent au stade du Maroc à l emplacement des jardins ouvriers actuels. Voici à la page précédente la plus vieille photo de l AGT, don de la famille Morel (Jean Baptiste Morel se trouve au centre bras tendu) et ensuite une seconde photo qui date des années 30.

Prépondérance de la gymnastique 1924 voit la création de la section de gymnastique. Le moniteur chef est Jean Baptiste Facq né à Mons en Pévèle en 1898 et précédemment moniteur à Bersée. Il est assisté d un adjoint, Alfred Couillez. Tous les jeunes de Thumeries ou presque passent dans cette section dynamique qui se présente au public dans les fêtes locales et dans quelques concours à l extérieur. Pour l aider, la société Béghin construit une salle des sports non loin de la gare. C est l actuelle salle des fêtes. Les archives du club font état de nombreux diplômes décernés par le ministère de la guerre au titre de l éducation physique ou de la préparation militaire. Voici quelques exemples :diplômes de « tir à l arme de guerre », 1928, 5ème du douaisis, 9ème du ; 1929 6ème du douaisis, 1930 3ème du douaisis Il y a aussi des récompenses pour le tir à 200 mètres 1929 5ème.. : et de nombreuses citations en gymnastique simultanée : 1928 prix d excellence à Calais, 1935 à Bruxelles 1er prix, à Metz en 1936 2ème prix pour les pyramides,

1937 1er prix à Paris, 1938 prix d excellence à Béthune.

Les gymnastes deviennent des athlètes complets que l on engage peu à peu dans de multiples compétitions (athlétisme, cross-country ) ou même dans les sports collectifs comme le foot- ball et le basket-ball un nouveau venu dans le secteur.

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Le basket C est un nouvel instituteur, M Parmentier qui eut l initiative de fonder cette section en 1924. L équipe est essentiellement constituée de gymnastes avec les moniteurs, Facq, Couillez, Bernard Delehedde, Victor Benoît (qui jouait aussi gardien au foot), Jules Lagache, Léon Ladureau, Antoine Cornette. Dans la presse locale on voit dès 1935 que l équipe seniors évolue en division d honneur du district terrien. Le cross country Dès 1928 on pratique le cross non plus seulement à l entraînement mais en compétition. Les résultats deviennent notables à partir de 1934 avec Ruant et 1935 avec en plus Lézy, Pollet et Vancoillie. Sans grande vedette l AGT remporte de nombreuses courses par équipes à cause de son homogénéité. Ainsi en 1937 au championnat du Nord la première place leur échappe mais ils prennent la 2ème place par Vancoillie, la 3ème par Chandelier, la 4ème par Ruant, la 5ème par Lézy et la 6ème par Pollet. Dans la foulée ils deviennent champions de France. Voici nos champions ( photo de mauvaise qualité extraite d une vieille coupure de presse ).

Le mécène, Béghin, s engage de plus en plus derrière le bureau et offre à la société un nouveau stade dans le quartier de la Baverie. Il comprend un terrain de foot-ball, un terrain de basket, une piste d athlétisme, des sautoirs en hauteur et en longueur.

En 1935 Thumeries organise la rencontre de basket Nord/Alsace. La presse de l époque explique comment venir à Thumeries : train venant de Lille ou de Lens jusqu à Leforest puis une navette gratuite d autocar ou train venant de Douai (notre fameux PP ) « la gare de Thumeries n étant qu à 3 minutes du stade »

On crée alors des challenges réguliers portant le nom de Pierre Malle qui a épousé Françoise Béghin et devient directeur de l usine, président de l avant garde et principal sponsor. Il y aura aussi le challenge Henri Béghin. Ces compétitions permettent aux sportifs locaux de se mettre en valeur mais aussi d attirer des sportifs régionaux. On présente même des compétitions de sports inconnus ici comme le rugby en 1936 ou le hockey sur gazon en 1938 avec la présence de l international lillois Grimonprez. La natation En 1935 se poursuivent les investissements Béghin avec l édification d une piscine extérieure. Les premiers brevets de natation sont décernés en

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1935 à Simone et Solange Malle et quelques autres mais dès 1936 c est le tour de Robert Delannoy, Raymond Lefebvre, Armand Couillez, Marcel Dessenne, Henri Denneulin. Par la suite les meilleurs gymnastes créeront une équipe de water-polo avec l apport d autres nageurs comme Jacques Cabre. Ils organiseront aussi des fêtes nautiques et des compétitions de plongeons

Le club de foot a ses supporters dont le siège est au café Willinck (actuel café « la cravache d or ») et la section générale ne reste pas en reste avec la création des « amis des sports », présidés par M Macquart et dont le siège s installe au café Couillez (actuellement « chez Carole ») « Noces d argent »

Nous arrivons en 1938. L avant garde fête ses 25 ans d existence en même temps que les noces d or de la fanfare « la Concorde » Le club présidé par Ferdinand Béghin président d honneur et Pierre Malle, son beau-frère comprend un vice président Paul Bara , un secrétaire Adrien Chère et un trésorier Ferdinand Milleville. Il continue ses activités pré-militaires avec une section de tir dont les instructeurs sont Emile Crombet et Adolphe Dhainaut. Il a une forte section de foot ball, présidée par Paul Bara avec Ferdinand Milleville et J Devaux, une section de natation présidée par Paul Debuire, une section de tennis fondée en 1935 et où l on retrouve A Couillez, vice président, Désiré Colier trésorier. Originalité de cette section la présence dans le bureau d une demoiselle, Renée Savary, secrétaire adjointe première femme apparaissant dans un carnet de 41 noms de dirigeants tenu jusqu en 1957. Il a enfin ce que l on nomme la section d entraînement général c est à dire la gymnastique et ses sports annexes, le cross et le basket. Le président en est Maurice Danchin qui a reçu la médaille d or de l éducation physique cette année là.

Las, l année suivante éclate la seconde guerre mondiale. De nombreux sportifs seront mobilisés. Certains seront faits prisonniers, d autres feront de la résistance ou s engageront dans les FFI.

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Chapitre 2 : L Avant Garde de 1939 à 1945

I/ Pendant la seconde guerre mondiale. La guerre est déclarée en septembre 1939 après l invasion de la Pologne par les armées allemandes. Au début des hostilités les sportifs en âge de porter les armes sont mobilisés parmi les 230 thumerisiens pour ce que l'on a appelé "la drôle de guerre" (l armée française ayant opté pour une position défensive

Patriotisme Le bureau de l'Avant garde décide, pour maintenir le contact avec ses adhérents d'envoyer à tous ses mobilisés un bulletin manuscrit, polycopié à la machine à alcool. Ce précieux document nous permet de montrer l esprit du club à cette période. L'éditorial du numéro 3 reflète le patriotisme, normal en ces temps troublés et dans une association qui s'occupait aussi de préparation militaire :

"Mobilisés de l Avant Garde, gymnastes, coureurs, basketteurs, athlètes, brevetés, votre président est heureux de vous saluer. Merci à tous d'être fidèles au poste que la France vous a confié. Officiers, sous-officiers, militaires de tous grades, votre société est fière de comprendre tant de mobilisés. Faites rayonner autour de vous l'esprit sportif ; nous avons besoin de plus en plus d'une jeunesse forte...Vous connaissez la devise que j'avais choisie pour la société et qui rayonne en lettres d'or sur votre drapeau : PATRIE, FORCE, COURAGE. Je ne pensais certes pas, il y a douze ans que cette devise devrait vous servir de guide en une aussi cruelle circonstance. C est la France qui vous commande : vous êtes tous venus à son service, Merci. Votre président.

Ces bulletins donnent aussi des nouvelles de la société et de ses activités et reproduisent pour chacun les lettres et nouvelles des autres. Nouvelles sportives Il s'agit surtout des nouvelles des sections : ambitions, projets, rencontres maintenues malgré les difficultés inhérentes à la période difficile : La situation est plutôt calme 1

Le basket-ball vivote avec une trentaine de jeunes et quelques matches amicaux contre Dorignies, Courchelette et le foyer Lillois

Les jeunes basketteurs de cette époque se nomment Armand Couillez, Alexandre Hennebique, Paul Martin, Raymond Mékil, Legroux, Les frères Delannoy Albert et Roger , Louis Furlan, tous formés au club. En athlétisme c'est la reprise du cross sous l impulsion de Lézy avant qu il ne soit mobilisé à son tour.. En gymnastique : rien ! Il est vrai que la salle de sports , actuelle salle des fêtes, est inutilisable parce que réquisitionnée par les troupes britanniques et utilisée comme hôpital.

1 bulletin de l'AGT novembre 39 collection Adrien Chère

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« La salle des fêtes, les célibataires, la salle Wilmot, l école maternelle, tout est en leur possession, même le terrain de basket en face de la salle des fêtes est rempli de pièces et pas des pièces de 100 sous ! » Seuls les matches de football amicaux ont lieu contre les sélections anglaises. Nouvelles des mobilisés L'idée originale de ce bulletin est de diffuser les nouvelles des uns et des autres. On retrouve ainsi des noms célèbres à l'Avant Garde : Lagache, Degand, Collier, Denneulin, Chère, Riffelaere , Lelièvre , Willynck, Vancoillie, Milleville, Facq, Crombez , Cornette, Chandelier, Bonte... Ruant, qui « fait le serment de ne pas se raser avant d avoir disputé un cross ! » L Avant Garde se joint ainsi au comité municipal qui vient en aide aux 300 mobilisés de la commune.

« Que désirez-vous ? Ne nous demandez pas l usine Béghin, la tête d Hitler ou la paix immédiate, mais si vous désirez du tabac, des pantoufles, un pull-over, un cache-nez Ne vous gênez pas. l AGT n est pas riche mais fera tout ce qui est possible pour ses mobilisés. »

L'offensive allemande de mai 1940, suivie ensuite de l'occupation et pour beaucoup de la captivité en Allemagne mettront en veilleuse jusqu'à la libération les activités sportives. Ces documents sont cependant le signe de l'amitié profonde qui unissait les membres de l'association.

Notre bulletin sera l'agent de liaison qui portera dans tous les coins où se trouve un membre de la société, une bouffée d'air de la salle et de notre stade. Jusqu'à Lille, Dunkerque, Chalons ou Paris, Les Vosges, les Ardennes, Le Lyonnais et surtout là-bas quelque part dans l'est, c'est un peu de Thumeries qui arrivera quand le vaguemestre vous remettra cette lettre qui, pour lui n'aura l'air de rien, mais qui, pour vous, sera bien accueillie...

Prisonniers ou résistants Sur les 230 mobilisés thumerisiens, 14 mourront pour la France. D autres seront démobilisés en 1940 mais 133 seront emmenés en captivité en Allemagne et ne reviendront qu en 1945 Parmi eux des sportifs connus comme A Chère, F Milleville, D. Collier, J. Lagache, A. Laine, Facq et bien d autres. D autres s engageront dans la résistance. Cornette recrutera un groupe de FFI avec quelques anciens de l AGT, Maurice Monthuis, P Legrain, JB Facq, A Couillet. M Ferdinand Béghin, président d honneur, avait créé un autre groupe. Il a lui-même été blessé à la libération. Ardourel a été déporté quelques temps en Belgique tout comme Maurice Monthuis. II/ Reprise des activités La petite section de tennis a poursuivi ses activités pendant l occupation comme l atteste cette convocation du 28 juillet 1944. Iront défendre les couleurs de l AGT sur les courts d le dimanche 30 : Dessenne, les frères Grohin, Bertin, les juniors Couillez et J.F. Malle et mesdemoiselles Vandroth et Parmentier.Après la libération de Thumeries (3 septembre 1944) la section signale à ses joueurs qu elle a reçu des balles neuves et qu ils peuvent se les procurer à raison de 3 balles chacun auprès du secrétaire Noël Lagache.Dès la fin des hostilités, les sportifs prisonniers regagnent leur foyer et relancent rapidement les activités. Ainsi, Adrien Chère, libéré le 18 juin 1945, reprend ses activités de secrétaire, devient rapidement moniteur-chef de gymnastique (1er octobre 1945) et se voit nommer trésorier-adjoint de la ligue de basket. Le Basket reprend en 1946. Dès la saison 1947 l équipe fanion décroche les titres de champion du Nord honneur et de champion des Flandres et accède à la division d excellence.. Le football est engagé en 1947 en première division si l'on en croit les coupures de presse de l'époque.

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Au même moment fonctionne une nouvelle section de préparation militaire dont l'animateur principal est Maurice Scache (un ancien militaire de carrière. qui deviendra maire de Thumeries); Adolphe Dhainaut s occupe du tir et Adrien Chère de l éducation physique..

En 1948 la pénurie de tissus s éloigne et les gymnastes touchent enfin une nouvelle tenue blanche. La gymnastique a terminé son activité spécifique vers 1968-69 ou au plus tard avec le décès de M. De Nervo (1971)

Par ailleurs la piscine permet aussi des compétitions de water-polo Le stade de la Baverie voit en plus des athlètes locaux des vedettes régionales dont certains ont acquis une notoriété nationale : c'est le cas de l'enfant du pays, Pierre Legrain qui est entré à l Avant Garde à 9 ans sous la direction de Jean Baptiste Facq. Il y a pratiqué comme les autres le foot et le basket avant de se spécialiser dans les lancers sous les conseils de Réal C est à Thumeries qu il bat le record de France du lancer du marteau avec un jet de 51m70 le 15 août 1949, record qu il améliorera régulièrement. Athlète de haut niveau il sera sélectionné 43 fois en équipe de France et cinq fois champion de France avant de devenir un brillant entraîneur.à l étoile d Oignies. Dans son sillage et avec le soutien de M. Robert Deledicque, un dirigeant convaincu et des entraîneurs du cru que sont Pierre Tessier de 1953 à 1956 puis Lucien Lagache à partir de 1956, on voit poindre des jeunes de valeur : les frères Lagache, Joseph Kasmierzack champion de France juniors au lancer de Marteau et qui réalise le record des Flandres à Thumeries le 15 août 1951 avec 42 mètres 39 derrière le senior Legrain qui réalisa 50m74 ce jour là ou Alain Hivon, champion du Nord en 1954 au 200 mètres et au 100 mètres en 1956 Nouvelle salle de sports Les entraînements se font à la salle des fêtes le mardi et le jeudi pour les jeunes, le mercredi et le vendredi pour les adultes. Le manque de place se fait sentir. Un projet de nouvelle salle de sports au stade de la baverie voit le jour en 1952. Il s agit d une vaste salle de 50 m sur 30 m. L inauguration officielle se fera en 1955 en présence de M et Mme Malle et fera venir à Thumeries des basketteurs illustres comme Robert Busnel futur président de la Fédération et

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Haudegond, vedette du valenciennois, qui se sont affrontés au cours du match de gala entre Marly et le Racing club de France. Cette installation va galvaniser la section de basket-ball qui va s envoler vers la gloire et

estomper petit à petit la section de gymnastique.

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Chapitre 3 : l aventure du Basket

I. La Montée

Le basket thumerisien évoluait jusque 1950,comme nous l avons vu précédemment, en « excellence Flandres » sous la direction d Adrien Chère. Mais suite à une mutation professionnelle Adrien va quitter la direction de l AGT pour rejoindre Douai. La direction va être désormais assurée par Marcel Dessenne, joueur vedette du basket qui était aussi moniteur de sports aux houillères. Homme polyvalent, Marcel est alors basketteur, mais aussi joueur classé au tennis et a précédemment exercé ses compétences au hand-ball dans les carabiniers de Billy-Montigny. Depuis quelques années il entraîne les jeunes basketteurs de Thumeries qui sont champions des Flandres minimes en 1952. Ce sont Dassonneville, Deleheede, Foutrain, Delaine, Bigotte et Milleville. Désormais détaché par Béghin aux services de l AGT, Marcel consacre toute son activité aux entraînements de la gymnastique et du basket et à la gestion de l AGT et aux camps de vacances de l usine. Recruté en plus par la municipalité pour animer l éducation physique dans les écoles il est vraiment placé aux premières loges pour repérer et faire croître les talents naissants. S appuyant sur les jeunes qu il intègre aux anciens, profitant des nouvelles installations dont la salle des sports (voir notre article précédant) Dessenne va engager la progression de l AGT basket. Jugez plutôt : En 1958 l AGT remporte la coupe de France UFOLEP à Nice. Cf notre photo

Et atteint en même temps le stade des 8ème de finales en FFBB. Notons que ces années là l équipe de l AGT a la particularité de présenter 5 frères, les frères Lagache et que pendant la trêve hivernale ils prennent l habitude de présenter une confrontation serrée entre les frères Lagache et le reste de l équipe au profit du Noël des déshérités. A la fin de la saison 59/60 l équipe première accède à l excellence nationale où elle sera affrontée à des clubs prestigieux comme Graffenstaden, Nilvange, Marly, ou l US dans lesquels évoluent des vedettes comme Haudegond, Siatek ou le réputé Jean Degros. La photo ci contre montre Dessenne aux prises au rude Siatek de Tourcoing !

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L expérience est rude, les défaites fréquentes et à la fin de la saison c est la descente indiscutable. Mais l équipe a acquis de l expérience et une folle envie de remonter. La poule portera des noms différents : honneur national, excellence nationale ou fédérale. Notre équipe joue toujours les hauts de tableau, témoin cet extrait du journal Nord littoral avant une confrontation avec Calais. Titre « les bombardiers de Thumeries » Voici les extraits : M Dessenne toujours jeune qui marque 20 à 30 points par match, A. Bigotte un redoutable scoreur, les frères Lagache, René un ailier massif, Raymond un défenseur robuste, Rybzinski modèle de basketteur de poche, véritable feu follet, Florval et Chère des remplaçants modèles. Le match se joue à l extérieur avec un résultat sans appel 67-48. Les saisons qui suivent Thumeries finit chaque fois 2ème ou 3ème échouant toujours de peu pour la remontée. Finalement l objectif sera atteint en 69/70 après une saison remarquable avec une seule défaite d un point (65-64 à Arras) sur 18 rencontres. A la réception de fin de saison M De Nervo, président en exercice de L AGT félicite les joueurs et leur pose la question cruciale : acceptez vous de monter, de vous imposer de longs déplacements et des entraînements plus soutenus. La réponse qu ils firent alors enclencha une époque glorieuse, celle des années de nationale. II. Les années de Nationale. La saison 70/71 propose à notre équipe comme adversaires les clubs de Nilvange, Nancy, Neuilly, Mulhouse, Graffenstaden, Sochaux, Joeuf, La police de Paris et le PUC. Thumeries finit 6ème. Las en 1971 voit le décès de M De Nervo et son remplacement par M Marbot. En 71/72 Marcel Dessenne obtient le retour à Thumeries de Michel Dubois formé au club qui

avait fait des prouesses à Berck (champion de nationale II) et de JV Denneulin thumerisien qui jouait en division universitaire. Dans la foulée celui ci amène un de ses amis J C Collérie de retour de Nouvelle Calédonie pour son service militaire. Avec le reste de l équipe (Demeulemester, Chère, Labre, Leclercq ) le redressement de fin de saison permet de finir 5ème ( cf page suivante la photo de la réception de fin de saison ) alors que les adversaires se nomment Vitré, Rennes, Cabourg, Brest, Montivilliers, Neuilly, Boulogne et Oignies nos voisins.

En 72/73 la FFBB annonce une restructuration des championnats nationaux pour l année prochaine : il n y aura plus que deux poules de Nationale II au lieu de quatre, six équipes par poule descendront. Ici encore une bonne fin de saison et notre équipe termine 5ème et reste en N II alors qu elle perd en cours de route les services de M Dessenne réintégré dans les services de l usine.

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L année suivante les entraînements sont assurés par les joueurs professeurs d EPS et l équipe est managée par le dévoué G Lagache. Les déplacements sont longs (Bordeaux, Nantes) et périlleux car beaucoup de clubs se sont offerts les services des premiers professionnels de la N II, américains, tchèques ou polonais. La photo ci-dessous extraite de l historique du club de Cholet montre la supériorité physique des étrangers, ici Tyrel et l impuissance de nos joueurs (Collérie, Michel et Armand Dubois) bien que Demeulemester et M. Dubois émargent au classement des quinze meilleurs marqueurs de la Nationale II. La presse cependant ne manque pas de titres élogieux pour décrire cette impuissance :

Thumeries, dépassé par Cholet 132-90 ; rien à faire contre les grands d Asnières : la taille de l emporte sur la hargne de Thumeries, les américains du stade viennent à bout de Thumeries etc etc Bref, c est la descente L année 74-75 un nouvel entraîneur reprend les rennes. Il s agit d Armand Masquelez qui amène avec lui quelques jeunes comme Donchez, Bécu, Guilbert, Willemot, Dauphin auréolés des titres de champions de Flandres cadets puis juniors. Avec ces renforts et les anciens tout paraît plus simple en nationale III au point d aller battre les candidats à la remontée chez eux à Cabourg. L AGT finit la saison 3ème et fait de même l année suivante. En 76/77 deux joueurs majeurs quittent le club, Michel Chère et Maurice Demeulemester. L équipe perd en expérience, l américanisation gagne maintenant la Nationale III. Vous ajoutez un peu de malchance et la peur de mal faire et voilà le résultat : sept matches perdus d un point dans la même saison et c est la descente en Nationale IV. Cette fois la descente est plus dure à supporter. Michel Dubois décide de rejoindre un club plus ambitieux, Mons en Baroeul. L apport de J M Kostek venu de Charleville ne suffira pas à enrayer la chute en juin 78.

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III. Les années de régionale En 79/80 la dégringolade n est pas finie puisque l AGT descend en promotion régionale. Le nouveau président Pierre Dumont tente de remobiliser les troupes. Il demande à JC Collérie joueur d assurer l entraînement avec Henri Jastrzab manageur. Les temps sont durs, les joueurs peu assidus à l entraînement mais la dégringolade s arrête. En 82/83 J M Foutry ex Monsois dirige l équipe renforcée par Robert Lespagnol un thumerisien de retour de Sochaux. En 84 l équipe remonte en région pour un an seulement Les ambitions reviennent dans les années 90. L objectif est de nouveau la nationale. Quatre entraîneurs s y attacheront : deux issus du club, d abord le regretté Michel Dessenne puis F Banzet un templeuvois attiré par notre club. Ensuite, règlement oblige, deux entraîneurs diplômés, Frank Hénoc et Christian Bielawski. Avec leur talent et le recrutement de joueurs grands, athlétiques, et adroits l équipe joue toujours les premiers rôles. Il manque chaque fois un rien pour que l objectif ne se réalise. Une contre performance en poule finale fait avorter le projet d une année ! Une première étape est franchie en 2000 en accèdant à la nouvelle division de « pré- nationale » , sorte de nationale IV ! Las, il n y a plus beaucoup de joueurs thumerisiens dans l équipe fanion ni beaucoup de supporters dans les tribunes. Le chant des sirènes des clubs plus huppés ou plus prestigieux finit par faire muter beaucoup des joueurs majeurs. Malgré les efforts des supporters emmenés par J Dumont les défections s accumulent si bien qu en 2002 l invraisemblable se produit, le forfait général de l équipe I A. L équipe vedette disparaît mais le fanion est repris par l ancienne réserve au niveau départemental. C est la fin d une aventure de cinquante ans pour le club mais le début, nous l espérons, d une autre aventure pour les jeunes qui suivront. Par ailleurs même si nous n en avons pas parlé faute de documentation sérieuse une section féminine fonctionne depuis de nombreuses années au sein de l avant garde basket. Ci dessous l équipe 1A 2000/2001 accroupie avec debout quelques anciens joueurs des années 90 lors d un match de « jubilé »

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Chapitre 4 : La section de football

Moins spectaculaire au début mais toute aussi progressive fut l'évolution de la section de football.

Comme pour l ensemble de l AGT la guerre avait mis les activités de la section en veilleuse. Une fois le conflit terminé et les prisonniers rentrés, une nouvelle commission se forme avec Mr Barra, président depuis 1930, Ferdinand Milleville, secrétaire, J Devaux, trésorier, R. Ardourel O. Archies et A. Boussemart.

L équipe première reprend la place qu'elle occupait avant la guerre : en première division du district terrien. Sous la direction technique de L. Dépret elle s'y maintiendra jusqu'en 1950.Dans ses rangs évolue à cette époque Glowacki futur professionnel qui évoluera dans la glorieuse équipe du stade de Reims aux côtés du prestigieux Raymond Kopa ! Notre formation descend cependant en deuxième division durant les saisons 51/52 et 52/53. En août 1951 un entrefilet de presse rappelle aux joueurs la nécessité de l entraînement et signale que celui-ci est assuré par Cheuva, entraîneur du LOSC et par L Dépret en cas d indisponibilité du premier. L équipe 1 A finit première de sa division en 1953 après une dernière victoire devant , victoire 5 à 4 (buts de Vienne, Maillot, Brunaux, Créteur et Dupire) et regagne la première division. A partir de la saison 53/54 c est Créteur qui dirige les entraînements. L équipe se maintient dans les milieux de tableau. Notre première photo (ci-dessous),extraite de la presse, date de 1956 .C est une période difficile pour le recrutement à cause des événements d Afrique du Nord : La section de foot doit se passer de 14 joueurs sous les drapeaux ! Cette année là elle dispute quand même sa première finale de coupe de Flandres, perdue hélas sous le score sans appel de 6-0 contre le LOSC. Les effectifs grandissent : 75 licenciés pour 4 équipes en 1953, 54 licenciés en 1955, 100 licenciés en 1958. A la fin de l année 57/58 Marc Créteur et son équipe décrochent le titre de champion de première division et obtiennent leur première accession en promotion d honneur. Voici quelques noms de ce groupe : Bigotte, Maillot, Dépret, Facq, Brunaux, Koncewiez, Novaczyk, Roczak La saison est difficile ; on finit 11ème sur 12 ( 4 matches gagnés, 4 nuls, 14 défaites) et c est le retour en première division.

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A la fin de la saison 60/61 c est la deuxième accession en promotion d honneur Dans cette équipe évoluent Delobelle, Boussemart, A.Dubois Carvin, Vanduren, Martel, Facq, Belka, Koncewiez, les frères Novacczyk, Trémelet, Mrozek, Depret, Roszak, Tenerelli Miquet et Desreumaux. Ce dernier signera un contrat professionnel avec un club de Limoges. Elle se comporte bien dans la première partie du championnat, se classe deuxième en janvier et finit 6ème assurant son maintien. Elle échoue en demi finale de la coupe de Flandres 62/63 est une année plus difficile à cause du service militaire de plusieurs joueurs et on redescend en première division. La section de foot est animée par des dirigeants de talent : Ferdinand Milleville, J. Devaux, Karpinski, N.Luczak, A. Dehaies et surtout l'infatigable Émile Olivier un agrégé de géographie, passionné de foot-ball , infatigable formateur de jeunes, secrétaire de la section puis trésorier de l avant- garde qui deviendra par la suite une des figures éminentes du football régional. A leurs côtés se trouve une précieuse équipe de supporters , vingt à trente passionnés animés par Georges Huart, son fils René et Noël Lagache. En organisant des manifestations de toutes sortes (spectacles, soirées dansantes, galas de catch, concours de chiens ratiers, etc ils récoltent des fonds qu ils consacrent à l achat de ballons, de maillots, de coupe-vent, au paiement de stages de formation à Soulac pour les jeunes et à toutes actions susceptibles de motiver les joueurs.

En 1964 c'est de nouveau la promotion (pour la troisième fois). On cherche à s'y maintenir avec des joueurs comme Osinski, Carvin, Huart, Vanduren, Martel, Turca, Koncewiez, Desprez Alain et Depret Jean- Paul. Hélas ! on n'y arrive pas. En fait pendant plusieurs années l'équipe fera ce que l'on a coutume d'appeler dans les milieux sportifs "l'ascenseur" c'est à dire une succession de montées et de descentes entre deux niveaux: la

16 promotion d honneur la première division, puis à sa création la Régionale. En 1970 après deux saisons en première division c'est la quatrième accession en Promotion avec une équipe solide: Matuskiewicz, Caillaut, Morel (dit « gigi »,) Jean Claude Vanduren, Éric Gorgol, Scymanek, Pruchniak, Van Aughem, Depret, R. Da Costa, Wocjik, Pajek et le fils Créteur. De 71 à 75 on évoluera en première division. L entraînement est même assuré en 71 pour une année par un joueur , Eric Gorgol. En 74/75 l équipe monte en Régionale et finit meilleur deuxième. Elle dispute le 6ème tour de la coupe de France En 1975 Alfred Maillot, nouvel entraîneur, amène son équipe en promotion d'honneur. Citons Colin, Morel, Herba, Lefebvre, Vanduren , Renart, Simoulin , Stachon, Van Aughem, Depret, Owarzack, Wacrenier, Luisetti, Kuhn. En 1976 ces joueurs accrochent à leur palmarès en coupe de France l équipe de Raisme. Ils obtiennent aussi le trophée « Canard Duchène » décerné à l équipe la plus « pétillante » de la compétition. En 1977 ils terminent à la 3ème place derrière Marcq et . La section dispose alors de 180 licenciés et un journaliste de Nord- Matin envisage même l'hypothèse d'une montée en Division d honneur . Le stade est équipé cette année là, par la municipalité d'une nouvelle tribune de 500 places avec vestiaires et douches et de nouveaux dirigeants bénévoles complètent l encadrement H Cauchy, A Ratajak, R Bellemonte, P Geudin

En 1980 arrive un nouvel entraîneur , Michel Boez, ex-joueur de Douai. Il assure un entraînement méticuleux et sérieux. Sous sa direction on accroche de "gros morceaux" en coupe de France comme l équipe de Roubaix entraînée par Gianquinto et où évolue, ironie du sort, un jeune et brillant thumerisien, ancien professionnel, Thierry Denneulin . Avec ses vedettes, Kuhn et Renart , Boez concrétise un vieux rêve caressé à Thumeries depuis trois ans d'échec en finale : la victoire en coupe de Flandres obtenue en mai 81 aux dépens de Hem sur le score de 4 à trois. 1984 voit l'apogée de la "bande à Boez" avec la remontée en promotion d'honneur après une saison presque parfaite, régulière et sérieuse : 14 victoires consécutives, 17 matches sans défaite, un beau palmarès.

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Commence alors une période difficile due au contexte économique, aux répercussions jusque dans les divisions inférieures du professionnalisme et de l argent. Le club a du mal à gérer ces nouvelles tensions. Plusieurs départs marquent la fin de cette époque : R Huart et son équipe de supporters, Mr Boez et une grande partie des joueurs. L arrivée de nouveaux entraîneurs, Mrs Page, Deleglise, ne permet pas d empêcher le retour de l équipe fanion en compétition de district.

D autre part les villages environnants se dotent aussi de clubs de foot ball et attirent des joueurs qui venaient traditionnellement à Thumeries .

Cependant la persévérance d un groupe de dirigeants animés par Gigi Morel et Pierre Dépret permet au football local de continuer. La saison 2003-2004 se présente sous de bonnes augures : les deux équipes seniors sont montées d une division, et derrière elles 7 autres équipes sont engagées. Les débuts sont prometteurs. On n attend plus que des spectateurs et le retour de dirigeants bénévoles pour concrétiser le renouveau.

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Chapitre 5 : La section de Tennis

Les débuts de la section, 1935

Nous avons vu dans un article précédent que l avant-garde comprenait juste avant la guerre une petite section de tennis fondée en 1935. A sa tête se trouvait un cadre supérieur de l usine, René Foucart, les autres membres du bureau étant des sportifs issus du club : vice président Alfred Couillez, trésorier Désiré Colier, secrétaire Duflot Victor. Secrétaire adjointe : mademoiselle Renée Swari.

On ne sait rien des activités de cette section avant la guerre. Après la guerre le bureau a quelque peu changé avec Delobel comme président, Georges Lagache comme trésorier et Noël Lagache comme secrétaire.

On dispute quelques matches ou tournois. Le 30 juillet 1944, par exemple, un match a lieu à Ostricourt entre Thumeries et Oignies. Les joueurs thumerisiens convoqués sont en seniors masculins : Marcel Dessenne, Armand et Francis Grohin, Bertin. En juniors les fils Couillez et Jean François Malle ; en dames Melles Vandroth et Parmentier. En août la section affiche 16 joueurs, les sept ci-dessus, auxquels il faut ajouter Delobel, Leroy, Crombez, Grohin Pierre, Gilbert et Georges Lagache, Wyllinck, Facq, et Legrand. Les moyens mis à disposition sont restreints. Ainsi le secrétaire Noël Lagache met en jeu 6 balles neuves « qui doivent être rendues le jour même sous peine d amende ». On ne dispose que d un court installé au stade. On trouve encore des traces de convocation en 48 pour des rencontres contre l ASPTT, Corbehem, l US Marquette, le Tennis club madeleinois et Armentières tennis club. De même une note fait état du prix des balles Slazenger ( 5 francs) et invite les joueurs à attendre les nouvelles balles Dunlop qui sortiront fin mai 48 et seront moins chères ! En 1947 la présidence passe dans les mains de Monsieur De Nervo, nouveau directeur de l usine, futur président de l Avant-Garde, qui recevra le titre de chevalier du mérite sportif en 1962. Mr de Nervo, Marcel Dessenne et Delobel sont classés 30/1 en 1949. On ne sait pas trop expliquer la disparition de cette activité sportive à Thumeries. Le tennis à cette époque est encore généralement considéré comme une activité « bourgeoise », les enfants d ouvriers ou les employés locaux sont de plus en plus mobilisés par d autres sports (Dessenne, Lagache, Couillez au basket notamment) ,M de Nervo est pris par son activité professionnelle, la section n est pas inscrite en championnat officiel On joue sans doute encore mais hors compétition. M Foubert, cadre à l usine, organise des rencontres entre les cadres de l entreprise sucrière. La section est mise en sommeil progressivement.

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II La Renaissance

A/ l ère Gorgol C est Eric Gorgol qui va la relancer. Nous avons parlé de lui dans l histoire de la section de foot-ball. Brillant footballeur Eric, venant d être embauché au siège de la société Béghin, a intégré l équipe de l Avant-Garde à l invitation de M de Nervo, son patron. Entraîneur-joueur pendant trois ans, il permet la montée en promotion d honneur ; Il part ensuite pour Leforest comme entraîneur. C est une blessure qui l éloignera des pelouses. Son tempérament sportif le poussera à trouver un autre sport et à s y consacrer. Ainsi remet il en place l activité tennis à Thumeries. Le soutiennent dans cette entreprise, Michel Dubus, Daniel Nuttin, Armand Dubois au bureau et des joueurs comme . Denis Campion , J.C. Carton. Nous sommes dans les années 1974-1976. La première affiliation à la fédération française de tennis date de 1976. A cette époque il n y a pas de clubs de tennis dans les environs et la section locale forte de 70 à 90 licenciés accueille en plus des amateurs de tennis loisir. Elle demande des cotisations différentes pour les membres de l Avant-Garde, les thumerisiens et les joueurs extérieurs. Ne disposant que d un court elle organise des matches défis après inscriptions prises directement au poste de garde de l usine ; (N oublions pas que l avant- garde est alors une association gérée par Béghin).. Grâce aux bénéfices de ces nombreuses cotisations la section finance elle-même (avec un emprunt, la création d un second court (juste après les tribunes) et même après remboursement d un troisième au fond du stade. La fermeture de la piscine donnera ensuite l opportunité de créer à son emplacement un court couvert en 1984.

B/ l ère Flinois-Abraham Les présidents suivants ( Jacky Flinois de 1987 à 1990 et Gilbert Abraham de 90 à 92) vont poursuivre les efforts commencés mais s intéresser surtout à la création de tournois ouverts sur l extérieur et sur la formation des jeunes. L école de tennis réunit rapidement 80 jeunes le samedi après midi. Les moniteurs se nomment Dhalluin, Gwiadowski, Jacky Flinois, Gilbert Abraham Les bons éléments sortis par ces anciens se nomment Pascal Rotellini, Richard Labbe, Eric Masquelez, David Kasprik, Olivier Jastrzab. En 1992 ils installeront aussi à côté du terrain couvert par la mairie un club-house apportant aux joueurs des vestiaires, des sanitaires et aux dirigeants un minimum de bureau. Ce club house sera financé par le club lui même avec l aide de la fédération et de la municipalité ; A cette époque le club compte 80 messieurs, 20 dames et 40 jeunes .

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III la section actuelle

La présidence suivante (1992) est celle d Henri Jastrzab un sportif confirmé, joueur puis entraîneur de basket venu au tennis en suivant la passion de son fils Olivier. Le président d honneur est le regretté Michel Foucart ancien adjoint. Henri continue les efforts de ses prédécesseurs en matière de tournois et de formation. Avec son bureau, il va lancer des initiatives nouvelles en direction des jeunes. On organise par exemple des stages d initiation au tennis pour les écoles publiques de Thumeries. L école Paul Bert y participe depuis 1994. Les premiers animateurs étaient Olivier Jastrzab, Thierry Denneulin, Philippe Cabre et Monsieur Hennart instituteur et tennisman lui- même.. 1996 voit la première victoire du club dans le coupe départementale récompensant le club le plus complet. Thumeries alignait à cette occasion les jeunes, Maud Denneulin, Julien Hoog, Guillaume Debuf Joachim , les vétérans, Eric et Colette Gorgol en double mixte, Daniel Nuttin et Christophe Carpentier en double messieurs, Céline Faucompré et Virginie Lagache en double Dame, Armand Dubois , Emmanuel Petiot et Olivier Jastrzab en simple, Wendy Levois en simple dames. On organise aussi chaque année depuis plusieurs années maintenant un déplacement à Paris lors du tournoi de Roland Garros. Occasion de réunir jeunes et moins jeunes dans une ambiance festive autour des vedettes du tennis mondial. En 2001 avec l aide de la ligue régionale et de la municipalité la section de tennis avait mis en place une remarquable animation sur la place de Thumeries en direction des enfants, intitulée « le tennis dans la rue » ; Las une pluie coriace, rare en été l a obligée à rapatrier tout le monde dans le court couvert. (Notre photo)

Le président actuel poursuit aussi sans relâche la valorisation de ses infrastructures. La section a rénové entièrement un court et obtenu de la municipalité la réfection d un second court extérieur et l isolation thermique du court couvert en attendant qu un budget prochain permette l installation du chauffage qu attendent ses 150 licenciés.

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Bilan En 2003 la section de tennis se porte bien. Elle n a pas de grandes vedettes mais une homogénéité remarquable dans tous les niveaux. Elle s est présentée donc en novembre 2003 pour la seconde fois en finale de la coupe départementale. Toutes les catégories ont été représentées : Sébastien Gillot, Adrien Vanuxem, Marianne Leriche en jeunes. Olivier Jastrzab (15/1) Sandrine Delforge (30) ont disputé les simples seniors, Marc Antoine Dubois, Jean Philippe Defrenne et Maud Denneulin le double mixte, Enfin les vétérans Armand Dubois, Thierry et Anne Denneulin complétaient la palette.

Le 16 novembre 2003 cette équipe a remporté ce nouveau trophée par six victoires à 2.

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Chapitre 6 : Le Tennis de Table Fondation

Une coupure de presse 2 fait état de la création du club local de tennis de table en 1962 sous l impulsion du coteur Dhalluin, premier président, de Lucien Plancq, boucher et de Michel Depriester, enseignant. Lucien est Michel assurant le secrétariat et la trésorerie de l association naissante. Le siège de ce jeune club est le café tenu par Mimie Coget à l emplacement de l actuel local d auto-école. La salle attenante au café sert quelquefois pour des projections de films et permet l installation de deux tables de ping-pong pour les entraînements et même les premières compétitions. Les premières rencontres se disputent dans le district de Lens . Première rencontre et première victoire contre Hénin Liétard. Un second article 3 nous offre à l occasion de la troisième victoire en trois matches la plus ancienne photo dont nous disposions. On reconnaîtra au milieu de leurs adversaires Lucien Plancq, Michel Blondelle ( ) Michel Depriester et au premier rang trois minimes de l époque, Maurice Vin, Yves Trémelet, Michel Tartare.

Notons que 42 ans après le premier et le dernier nommés sont toujours en activité dans la section.

2 La voix du Nord 19 octobre 1962 3 même journal 30 septembre 1962

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Passage au sein de l avant-garde

Après avoir évolué seul, le club de tennis de table rejoint les autres sections de l avant-garde, société dépendant alors de l usine Béghin. La date de cette incorporation n est pas sûre pour

l instant. On parle de 1964 ou 1965. Les premières traces écrites indiscutables remontent seulement en 1970. la revue « Tentative »4 relate l échec d entrée au bureau de l AGT de Jean Chloez, probable représentant du tennis de table , qui ne fait pas le poids devant les représentants des grosses sections qu sont le football et le basket ball. En 1971 la revue présente les résultats de la section de tennis de table, preuve de son intégration. L avant-garde permet au club de sortir du café pour jouer à la salle de gymnastique, l actuelle salle Françoise Malle, qui servait de lieu d entraînement pour les sportifs et de spectacle pour les autres. Le gros inconvénient, bien sûr, pour la pratique du ping pong c est la qualité du plancher, très adapté pour la valse, mais particulièrement glissant pour les sportifs. Les pongistes installent quelques fois la seconde table sur la scène elle-même, mieux éclairée et moins glissante.. La construction fort attendue du collège Albert Camus (1967) et de la salle de sports attenante (1969) va libérer des locaux en centre ville et offrir une nouvelle salle. Le ping pong s entraînera désormais dans la salle de classe désaffectée située au dessus de la cantine de l école des garçons, rue Léon Blum. Ne disposant pas de l espace suffisant les compétitions n auront pas lieu dans cette salle mais dans la salle du CES.

Des résultats

Nous ne disposons pas de documents pour l instant sauf des « Tentatives » En décembre 1970 Georges Lagache y écrit : »

Ce sport est encore trop méconnu dans notre commune, il gagnerait à ce que les jeunes s y intéressent Ils trouveraient là l occasion de se dépenser sainement tout en développant leurs réflexes et leur souplesse »

En 1970 la section est engagée dans le district lillois où elle évolue en départementale 4 et l équipe 2 en départementale 6. L équipe première ne concède qu une défaite surprise contre et monte en D3. En 1972 nous retrouvons l équipe 1 en D2 ce qui montre qu elle est montée deux fois de suite. L équipe 2 est montée d une catégorie en deux ans D5.

4 revue de la société Béghin (nous disposons d une collection partielle et faisons appel aux éventuels détenteurs de la collection complète

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En 1973 l équipe accède à la D1 et d après les souvenirs de Lucien, en 73 ou 74 elle rate de très peu l accession en régionale. A partir de ce moment la section évoluera selon les années en D1 ou D2.

Caractères

Ce manque d information nous invite à présenter deux caractères de cette section. Le ping pong, à Thumeries est considéré comme un sport de complément. A part les joueurs cités ci-dessus et quelques autres comme Jean Cloez, la plupart des pongistes thumerisiens sont des sportifs polyvalents pour lesquels le tennis de table est une seconde activité complétant soit le football, soit le basket-ball ou d autres sports. Il est donc difficile dans ces conditions de maintenir des effectifs et des ambitions. Il aurait peut être fallu comme le basket recruter directement dans les écoles primaires. La section ne disposait pas d enseignants hormis Michel Depriester qui travaillait au collège mais lui-même entraînait aussi des basketteuses et il quitte Thumeries en 1972 pour la sous direction d un CES de Roubaix. Section à petits effectifs la section de ping pong n en dure pas moins depuis plus de quarante ans avec des présidents différents, le docteur Dhalluin, Jean Cloez, malheureusement décédé, Lucien Plancq, Patrick Gérard et de nouveau Lucien. Peu nombreuse mais fidèle à l avant- garde elle se produit tous les ans à la fête de l avant-garde. Les collectionneurs du bulletin peuvent vérifier leur présence sur les photos de l été.

Situation actuelle

En 2004 le tennis de table thumerisien n est pas nostalgique. Avec ses 20 licenciés il présente deux équipes , l une en D1, l autre en D 3. Depuis deux ans il dispose maintenant d un outil de qualité, l extension de la salle de sports du CES édifiée dans le cadre de la construction du nouveau CES. Cette réalisation municipale, largement soutenue par le conseil général, offre au CES et aux associations locales un local lumineux et attrayant. Les utilisateurs principaux sont le karaté, le taïso et le ping pong qui y pratique son entraînement comme ses compétitions. Ci contre les pongistes et quelques représentants de la municipalité dans ces nouveaux locaux. Le président rappelle à tous les amateurs ( et pourquoi pas aux nouveaux thumerisiens) que sa section est prête à les recevoir. Les entraînements de jeunes ont lieu le mardi à 18 heures, ceux des adultes le jeudi à 18 heures également. On peut aussi obtenir des renseignements par téléphone au 03 20 86 56 57

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Chapitre 8 : Section cycliste de l AGT.

Les Précurseurs : l USCT Dans le cadre de notre série sur l avant-garde et ses sections nous allons aborder aujourd hui l histoire de la section cycliste fondée le 1er janvier 1986. Mais il faut savoir que étant donnée cette création récente ce n est pas la première association thumerisienne de vélo. Il y avait auparavant un club de course cycliste, l union sportive cycliste de Thumeries (l USCT) fondée en 1954 par Roger Mékil, premier président. Les premières épreuves organisées par l USCT étaient des « contre la montre individuels » ouverts aux seuls membres du club sur un très long parcours passant par Thumeries, Ostricourt, Leforest, Moncheaux Il y en eut deux en 54. le départ se faisant devant le siège, café Duclermortier, rue Salengro. Le premier fut remporté par Marcel Lefebvre devant H. Hérengt, G Decorte, E Boulinguez et Adolphe Callens. Vite restructurée avec un nouveau bureau présidé par Jean Dhainaut, Jules Desespringale et Daniel Lenclud l association organise ensuite les premiers grands prix de Thumeries. L arrivée se juge devant l ancienne mairie (siège actuel du SIRIOM) où l on dresse un podium comme le montre notre photo. La course est subventionnée par la société Béghin (directeur M Georger) et la Mairie qui accorde 20000 francs, des «anciens francs » bien sûr ! Il y aura plusieurs années de suite un grand prix : En 1954 victoire de M Lefebvre notre thumerisien qui finit second en 1955 derrière Dislaire de . Chaque fois l AGCT remporte le trophée Georger récompensant la victoire par équipe. En 1956 le troisième grand prix est complété par le premier cyclo cross, prix Patrick Descamps, où M Lefebvre remporte la 3ème place. N arrivant pas à faire face aux difficultés inhérentes aux courses cyclistes (recherche de primes, besoin de voitures suiveuses, de motos, etc ) le club décide de se dissoudre en reversant ses actifs aux CCAS de Thumeries (38745 francs) et (15000 francs). C est qu entre temps, à la recherche de subvention l association avait obtenu le soutien de M Marceau Laurent, maire de Wahagnies, à condition d appeler le grand prix, prix Augustin Laurent. Ce prix eut encore lieu en 1957, 58 et 59 mais on perdait d un côté (la subvention municipale passe à 5000 francs) ce que l on regagnait de l autre A partir de 1960 il n y a plus de trace d activité cycliste en compétition dans la commune. Fondation au sein de l AGT L activité « vélo » sera relancée dans le courant de l année 1985 à l initiative de Daniel Stefanski. M Pierre Dumont, directeur de la sucrerie et président de l avant-garde sut convaincre Daniel Stefanski d adhérer à la société omnisports. La nouvelle section fondée officiellement le 1er janvier 1986 est une association bicéphale avec deux bureaux : une section « course », présidée par Daniel et comme présidente d honneur Rolande Geudin, conseillère municipale et une section cyclotouriste dirigée par Francis Monseur. Les autres membres du bureau sont Robert Desprets, Eric Geudin, Odette Delobelle pour la course et Jacques Liévain, Annie Laine, Francine Stefanski Pascal Dorchies pour le cyclotourisme. Cette section toute nouvelle organise deux courses à Thumeries, une à Wahagnies et un cyclo- cross. La seconde année elle programme aussi une épreuve de six heures pour les cyclos et un second cyclocross à Wahagnies dans le super cadre des étangs de la sablonneuse.

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En 1988 elle ajoute une participation particulière aux fêtes de l avant-garde (course de cadets et course féminine) et les années suivantes des jeux et animations cyclistes. Les cyclotouristes rendront hommage au président de l AGT , décédé prématurément en organisant chaque année un brevet cyclo touriste, le brevet Pierre Dumont, invitant les clubs des environs. Ce brevet réunit chaque année de nombreux vélos, jusqu à plus de 600 !

Changement de président

La section « course » est reprise en 1989 par son ancien secrétaire, Eric Geudin. Son souci et celui de son équipe est de trouver des sponsors. Ils obtiennent suivant les années le soutien des établissements Codec dirigés par M Carton, de l entreprise NC Déménagements (M Chevallier), du crédit agricole de Pont à Marcq (M Vandevelde. Elle organise un troisième cyclo cross, celui de la ville de .

Les manifestations cyclotouristes Notons des initiatives remarquables de la section cyclotouriste. En plus des sorties traditionnelles du dimanche matin, des brevets organisés par les autres clubs, elle s engage dans des épreuves plus spectaculaires (Lille-Hardelot, Lille-Val Joly, Paris-Roubaix) et même à des déplacements mémorables : un stage de mise à niveau à Millau en 1989 soit 730 km en 8 jours avec des dénivelés importants. Un autre stage à Gérardmer ou à Nice ne compenseront pas la participation à la mythique ardéchoise qui réunit plus de 15000 vélos de toute l Europe. En parlant d Europe nos cyclistes se sont lancés les premiers dans le projet de jumelage avec Kirchehrenbach un village de république fédérale d Allemagne. Le jumelage ne s est pas concrétisé entre nos deux villes car la réunification de l Allemagne après la chute du rideau de fer a poussé les villes allemandes à se jumeler avec une consoeur de l ex RDA. Qui pourrait les en blâmer. N empêche que nos cyclistes ont relié cinq fois la ville allemande et Thumeries en vélo, soit 750 km Notre photo sur les marches de la mairie rappelle ce fait. 1991 voit apparaître la première fête du cheval à l initiative d une autre association les cavaliers et amis des chevaux. Cette manifestation voit la collaboration de l association Nature et vie et de la section cycliste . Par la suite les cyclistes ont continué à participer activement aux fêtes du cheval successives.

Fusion des deux sections

En 1994 a lieu un remaniement du bureau avec la fusion des deux sections sous la même présidence, celle de Francis Monseur qui exerce cette fonction jusqu à nos jours. Son équipe continue les mêmes prestations : deux courses à Thumeries, un cyclo-cross, le brevet Pierre Dumont, des animations à la fête de l AGT.

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Quelques coureurs « vedettes »

Petite section, avec peu de coureurs, peu de moyens, l AGCT dispose de dirigeants au grand c ur, toujours présents, pas toujours récompensés de leurs efforts Cependant grâce à leur investissement personnel quelques coureurs sortent du lot et font parler d eux avant d être attirés par des clubs plus huppés et surtout capables de les emmener plus loin ou au moins de leur faire croire. Citons parmi ces vedettes locales DENIS SABA qui fut champion des Flandres en juniors (1986)dans la discipline du cyclo cross. Denis est l héritier direct de Marcel Lefebvre et justifie à lui seul qu on parle en même temps de l USCT ou brilla son père et de l AGCT. On peut évoquer ensuite Sylvain Duval en 1989, les frères Crommelinck. D autres se sont illustrés comme Mathieu CAZE, originaire de Mons en Pévèle , venu à Thumeries mais qui du quitter le club pour des raisons professionnelles Citons encore Eric Verhellen victorieux à Thumeries en 1992 et classé16 fois cette saison là Notre documentation est forcément incomplète et que personne ne se sente offusqué.

De nos jours La section compte 25 licenciés UFOLEP en 2004 et serait heureuse d augmenter ses effectifs par quelques amateurs de vélo, surtout des adultes (sécurité oblige) Elle a de nouveau projet comme celui d organiser en janvier 2005 le premier cyclo cross de la communauté de commune du sud pévélois. Cette manifestation aurait lieu à Ostricourt à proximité du plan d eau et du circuit de karting. D autres courses pourraient suivre si les dirigeants arrivent à résoudre les problèmes de sécurité. Il est vrai que l organisation d une compétition cycliste réclame des efforts considérables. Pour s en rendre compte il suffit de savoir qu un signaleur coûte 150 francs, qu il doit être titulaire du permis de conduire. Des clubs de cibistes offrent leurs services mais sur un parcours de 4,7 km à Thumeries il en faut 30 davantage si l on utilise les départementales !

Conseils

Pour permettre aux jeunes de vivre leur passion nous rappelons avec les dirigeants deux conseils : 1er conseil Quand vous rencontrez une course, acceptez les décisions des signaleurs et suivez le sens de la course. Toute autre manière de faire peut mettre les coureurs en situation de danger grave ; ces jeunes gens se livrent à fond et font confiance aux signaleurs et aux utilisateurs

Deuxième conseil Pour ceux qui font du vélo ou qui incitent les jeunes à en faire, utilisez le casque et faites comprendre aux enfants qu il faut le faire.

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Chapitre 8 : La Boule Thumerisienne. Fondation

Pour ses 70 ans l avant-garde de Thumeries s enrichit d une nouvelle section. En effet la section intitulée « la boule thumerisienne » est officiellement créée le 15 octobre 1983 à l initiative de Léonard Kolodziejack et de Christian Guilmet. Les deux fondateurs ont eu envie de prolonger leurs souvenirs de vacances et de prolonger la bonne ambiance qui régnait lors des concours CE Béghin-Say pour offrir aux thumerisiens la possibilité de pratiquer la « pétanque à la loyale » comme il est dit dans les statuts. Dès le départ ils réunissent 60 adhérents de tous âges. Le premier bureau se constitue avec les deux fondateurs, Jacques Descamps (secrétaire) Marc Enrico (secrétaire adjoint) Roger Pottier (trésorier) et Roland Dubois (trésorier adjoint). C est Joseph Dumont qui assure la présidence d honneur. Après quelques mois de pratique sauvage ou sur le boulodrome d Ostricourt le club hérite d un terrain aménagé au fond du stade. Notre photo de 1984 présente les deux fondateurs sur ces lieux.

Un boulodrome couvert Les effectifs grandissent encore puisque le bulletin n°16 de 1985 fait état de 83 seniors, 17 jeunes et 7 vétérans soit plus de 100 adhérents. En 1987 profitant de la transformation de l ancienne piscine en tennis couvert la section de boules obtient un boulodrome couvert offert par la commune et qui permet la pratique de la pétanque tous temps. On y amène disent les anciens 20 tonnes de terre rouge pour aménager les pistes et les établissements Miquet réalisent la « Fanny », personnage symbolique que tous les adhérents connaissent. 5. D abord adhérente de la fédération nationale de pétanque amateurs et loisirs la section locale s illustre dès 1989 avec une triplette championne du nord et 5ème au championnat de France. Il s agit de Potier Roger et Potier Gérald et Penet Michel . Ils l emportent encore en triplette en 90 tandis que la doublette Richard Suckiel et Philippe Florent est championne de France en 90 et 91. En 1992 la section locale adhère à une autre fédération plus nombreuse et plus sportive, plus officielle aussi, la fédération française de pétanque, jeu provençal ( FFPJP) Elle évolue dans le district du douaisis.

Construction d un club-house 93 voit aussi l inauguration du club house réalisé en grande partie par le personnel communal et les boulistes. Cet espace de convivialité permet d accueillir les sportifs pendant les moments d attente entre les parties surtout l hiver. L hiver 93 accueille d ailleurs le premier challenge d hiver de Thumeries, une compétition qui attire du monde plusieurs semaines de suite pour des qualifications à la journée finale.

5 La tradition veut que tout joueur ne marquant pas de point dans une partie subit un gage qui consiste à embrasser les fesses de la Fanny.

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Changement de président et jumelage. En 1995 Léonard cède la présidence à René Dubois qui préside encore de nos jours la section. Dans un premier temps le nouveau bureau poursuivra la réalisation d un projet initié par Léonard à savoir le jumelage entre deux clubs de boules, celui de Thumeries et celui de Bray sur Seine où il s est fait des amis. Pendant plusieurs années les deux clubs vont alterner des échanges. Bray et Thumeries ont des points communs, une activité sucrière et une structure de club omnisports. Les dirigeants de l AGT et certains membres de la municipalité ont envisagé un moment l élargissement du jumelage à d autres disciplines ou à d autres associations. Depuis quelques années les échanges liés au jumelage ont diminué d ampleur pour des raisons financières. Le club braytois est sorti de son club omnisports et ne peut plus subventionner à 100 % comme il le faisait le déplacement.

Action vers les jeunes La section de boules s est aussi investie dans des actions en faveur des jeunes. Dans un premier temps elle a organisé en octobre 96 une journée découverte réunissant beaucoup d enfants. La fédération a fourni du matériel et des conseils pédagogiques. Ce fut un franc succès, sur cette lancée le bureau a créé une école de pétanque qui depuis fonctionne tous les mercredis scolaires de 15 heures à 17 heures. Avis aux amateurs. (5 à 18 ans)

Dans le même ordre d idées les boules organisent depuis 1997 une animation « sport- éveil » initiation à la pétanque dans les classes de CE et CM de l école Jules Ferry. Ses bénévoles consacrent une demi journée par semaine pendant un trimestre pour promouvoir leur sport avec sans doute l espoir de voir quelques jeunes rejoindre l école de pétanque !

Citons le plus beau résultat de l école de pétanque : en 1999 une triplette thumerisienne composée de Wilfried Pluquet, Sylvain Vanbraekel et Jordan Simoulin, a été vice championne de ligue (5 départements) en juniors à Etaples.

Une section dynamique

Le bureau développe ses activités : participation active à la fête omnisports, au téléthon et depuis 1998 organisation du réveillon de la Saint Sylvestre. Reconnue « sport de haut niveau » en mars 2003 et aspirant devenir sport olympique, la pétanque se structure et va se gérer en compétition en poules, divisions, zones.

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Cette politique se met en place depuis 2003 et complète les différents championnats Nord, Ligue, France ainsi que la coupe de France relancée en 2000.

Avis donc aux amateurs : entraînements et renseignements les mardi, jeudi et samedi au boulodrome, rue Léo Lagrange de 15 heures à 20 heures environ.

ci-dessous les lauréats de l école de pétanque avec les animateurs

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Chapitre 9 ; La section de Karaté

Nous présentons ce trimestre l histoire d une section plus récente de l avant-garde : la section de karaté. Qu est-ce que le karaté ? Ce sport de combat est l héritier de techniques de combat à mains nues élaborées pendant des siècles en Orient, Chine, Inde, Corée et finalement Japon. Ces techniques ont été longtemps la spécialité du samouraï. Elles s enseignaient dans les temples où l on cultivait en même temps une certaine philosophie (zen). Ce n est qu au début du 20ème siècle que le karaté perdit son caractère secret et fut enseigné à Tokyo. Plusieurs écoles marquent l évolution de ce sport. L une d elles insiste sur la maîtrise du geste puisque les coups ne peuvent être portés sous peine de pénalité. Sans renier l importance de cette maîtrise de soi certains karatekas frustrés se sont tournés vers des formes de combats plus « complets ». C est le cas du karaté kyokushinkaï fondé dans les années 50 par le maître Masutatsu Oyama. Ayant suivi les formations de judo, de karaté shotokan et gojo ryu Oyama finit par créer sa propre école qu il fit connaître en faisant des démonstrations extraordinaires, des combats contre des lutteurs, des spécialistes de la boxe thaï et même des taureaux ! C est actuellement la forme la plus répandue de Karaté en Europe et dans le monde. Le sigle ci-dessus est la calligraphie du kyokushinkai en japonais et orne les dojos et kimonos des pratiquants.

Création de la section locale La section thumerisienne du karaté kyokushinkaï a été fondée en septembre 1982 par un habitant des domeries, M André Bafcop lui-même ancien karateka. Il obtint le soutien des dirigeants de l avant-garde dont le président était le regretté Pierre Dumont. La direction technique du club est assurée par Bernard Houy, 2ème dan, professeur diplômé d état et directeur technique de la ligue Flandres Artois. Les entraînements ont lieu tous les mercredis soir à la salle Françoise Malle. La section compte déjà 55 licenciés à Noël 82 répartis en deux catégories d âges. En feuilletant nos anciens bulletins municipaux on se rend compte que la section participe à la fête de l avant-garde renouvelée à partir de 84. Ainsi en 84 on note la présence de Jacques Kalluer, champion de France 82 qui renforce la section toujours menée par Bernard Houy. Jacques Kalluer deviendra ensuite le second entraîneur du club et emmènera les jeunes locaux pour leurs premières compétitions en octobre 84. Ils obtiennent deux titres de champions du Nord, Séverine Dubus en minimes et Cédric Marchand en benjamins. Suite au départ de la commune de M Bafcop la section n est plus gérée . l AGT enregistre le 21 février 92 la mise en veille de la section « pour manque d effectifs » et les amateurs de karaté se rapprochent de l école de karaté de Moncheaux. En 1988 cette section monchelloise s était structurée avec comme président M Jacques Huquebart et comme secrétaire Mme Françoise Deschamps tous deux de . La section déclarée en préfecture selon la loi de 1901 est aussi affiliée à la F S G T (fédération sportive et gymnastique du travail). Elle s entraîne dans la petite salle des fêtes de Moncheaux à même le carrelage !

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Retour à Thumeries. La section de Moncheaux a des difficultés à renouveler ses dirigeants. M Daniel Pollet un thumerisien finit par en accepter la présidence. Constatant que la majorité des pratiquants viennent de Thumeries il prend contact avec la municipalité et l avant-garde qui lui accordent un créneau horaire à la salle des sports du CES. Nous sommes en 1994. Le transfert de l association de Moncheaux à Thumeries est publié au journal officiel du 31 août 94. On peut donc dire que la section actuelle fête ses dix ans. L entraînement est assuré par un nouveau professeur Cédric Marchand et la section est forte de 58 licenciés.

Quelques faits marquants de la décennie. 1997 Le club organise son premier tournoi international à la salle du CES. 200 invités foulent le sol de la salle ce jour là. Les thumerisiens sont entraînés par Cédric Marchand avec le renfort d un nouveau collaborateur Joël Lavisse. La même année le club obtient son premier titre de champion de France par Jonathan Brisart en 9-10 ans ; ( Pacé en Bretagne). 1998 Thumeries organise la coupe de France. Onze clubs y participent. Avec les nordistes , et Thumeries les compétiteurs viennent d , Arillé, Chateauneuf, Crozon, Pacé, Peyrat de Beyrac ou Saint Cyr en val. Les 22 enfants de Thumeries emportent 11 coupes et Jonathan Brisart son second titre national. 1999 Jonathan garde son titre pour la troisième fois et derrière lui l AGKT obtient deux secondes places avec Julien Wimille et Cédric Housart. L entraîneur adjoint, Joël Lavisse, décroche sa ceinture noire. 2000 Les jeunes cités ci-dessus continuent leurs performances et sont rejoints par Romain Debaisieux champion de France semi full 2001 Le président Daniel Pollet passe la main pour des raisons de santé mais le club continue sur sa lancée. A Chateauneuf en Thymerais 15 thumerisiens ramènent 11 coupes. Une initiative originale cette année là, un membre du club lance le site internet de la section qui présente le karaté et des photos des compétitions. 2002-2003

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Encore deux titres en coupe de France décrochés par Cédric Housard et Karine Vannobel nos benjamins. En mars 2003 le club de karaté de Thumeries est présenté comme le club du mois dans la revue spécialisée le budoka. . On honore ainsi la seconde ceinture noire du club obtenue par Damien Nowak, l organisation de la coupe de France et de la première rencontre internationale enfants-ados en 2002. En juin un stage de perfectionnement des gestes techniques est organisé avec les conseils de Javier Lauzano champion de France 95.

Aujourd hui. La section compte 48 licenciés. Ils sont entraînés par Joël Lavisse titulaire du diplôme d entraîneur fédéral. Les entraînements ont lieu dans la nouvelle salle du CES, la salle annexe, mieux chauffée et mieux équipée que l ancien gymnase. Entraînements pour les enfants le mercredi de 18 h à 19 h30 Pour les ados le vendredi de 18 h à 19h30 Pour les adultes lundi et mercredi de 19 h45 à 21 h30 Avis aux amateurs. N oublions pas qu en plus d une saine activité physique le karaté développe un certain esprit issu de ses origines et qui veut entraîner c ur et corps, maintenir tous les sens en éveil, développer le respect des règles et des supérieurs, contrôler ses gestes et bannir la violence ou l intolérance, se donner comme objectif d atteindre sagesse et force. C est le sens du mot kyokushinkai : l école de l ultime vérité.

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Chapitre 10 : Le souffle de Thumeries

Les précurseurs. La récente section de l avant garde nommée « le souffle de Thumeries » propose à ses adhérents la course à pied ou la marche hors des stades. Elle se situe dans la droite ligne d une activité dont nous avons parlé dans des bulletins antérieurs, le cross- country. Il y eut en effet avant guerre une forte équipe de cross. (cf notre photo) A partir des années 50 la course à pied disparaît progressivement des activités de l avant-garde et on ne la pratique plus que pour préparer physiquement les adeptes des sports collectifs. C est un ancien basketteur, Michel Bécu, qui relance l activité. S étant adonné à la course à pied après son travail Michel s est fixé plusieurs objectifs. Le premier fut une participation au marathon de New York en 1989. Il se classe 5564ème ( 447ème coureur français). Poursuivant sur sa lancée il organise avec des amis les 100 relais de Thumeries dans le cadre de la fête de l AGT (il s agit d effectuer 100 relais de 1000 mètres sur la piste du stade).( cf photo) Troisième défi en décembre 94, tenir 24 heures de relais dans le cadre du Téléthon. Le point de ralliement est alors le centrede secours des Sapeurs Pompiers. (photo ci-dessous)

L année suivante, 1995, voit la poursuite de ces deux activités, les 100 km de Thumeries avec un tracé urbain cette fois et encore le téléthon. Les amis qu a réunis Michel vont décider alors de créer une section de course au sein de l Avant Garde.

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Fondation

C est en octobre 1998 qu est fondé « le Souffle de Thumeries », dernière née des sections de l avant-garde, centrée sur la course hors du stade. Les membres fondateurs sont Patrick Vanderheuderlinghen, président, Bernard Henot, vice-président, Yannick Perlein, trésorier, Muriel Vanderheuderlinghen secrétaire. Et Lydie Henot, secrétaire adjointe. Les membres de ce bureau optent comme fondements de leur association la pratique de leur sport mais aussi la convivialité.

Chaque mercredi ses quelques adhérents se réunissent à la salle Ferdinand Béghin avant de partir sillonner au pas de course Thumeries, ses rues et ses voyettes. En plus de la préparation et de la participation à des courses extérieures cette section va reprendre et développer l animation du Téléthon annuel. Téléthon annuel

Elle obtient le soutien logistique de la M.A.S. (maison d accueil spécialisée) . C est le nouveau lieu de rendez vous des relayeurs mais aussi des autres associations qu elle invite à participer. C est la réussite remarquable de cette poignée de joggeurs de faire venir ainsi à la MAS les écoles, le collège, les pompiers, les musiciens, l association de la vie communale. Au fil des éditions elle fédère encore de nouvelles activités, comme le cyclo-cross, la gym-tonic, les « sauveteurs », la danse, la chorale. D autres créent des manifestations ailleurs dans le village, concours de boules au stade, concours de belote chez « Carole », vente d objets divers chez les commerçants. Les marcheurs

En 1999 accède à la présidence Yannick Perlein après les déménagements des deux premiers présidents. Il intègre une deuxième discipline, la Marche et de nouveaux adhérents. Les marcheurs se réunissent le dimanche matin sur la place avant de gagner des sites différents, toujours dans la bonne humeur.

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Aujourd hui

L association comprend 35 membres, 23 marcheurs (17 dames) et 12 coureurs. Comme on l a compris elle est ouverte à de nouveaux adhérents.

Pour ceux qui ne connaissent pas cette activité et qui seraient intéressés voici les coordonnées du président, 5 résidence du château blanc.

Suivant un planning établi les sorties débutent souvent par un rendez vous, le dimanche matin à 9 heures 15, devant l église ou le kiosque. On peut aussi se retrouver le mardi et le jeudi soir à 18 h 30.

Les coureurs participent à différentes courses de la région avec l aide de l association. Ils peuvent aussi se retrouver à titre personnel dans de grandes manifestations comme le marathon de Paris.

Les marcheurs participent aux marches organisées par les clubs des alentours. Les manifestations les plus spectaculaires sont bien sûr le téléthon et le parcours du c ur où le souffle de Thumeries s associe aux clubs de Wahagnies et d Ostricourt ;

(notre photo : départ du parcours du c ur 2005)

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Chapitre 11 : les sections disparues

Notre histoire de l avant-garde ne peut se terminer sans évoquer deux sections aujourd hui disparues: le club cynophile et la gymnastique volontaire. Le club cynophile

Le club cynophile de Thumeries est né dans les années 80. On trouve quelques allusions à sa fondation dans le bulletin municipal de 1984. On y présente le but du club : représenter la ville de Thumeries dans les différents concours. Apprendre aussi les chiens à mordre. C est paradoxalement un apprentissage utile parce que l animal ainsi « éduqué » ne mordra à l avenir que sur ordre et non par réflexe. Toutes les races de chiens sont admises au dressage. En fait plutôt que de dressage il faudrait parler d éducation. On ne donne pas de coups au chien mais par contre on distribue des récompenses et des encouragements. Les amateurs se retrouvent le samedi après midi et/ou le dimanche matin sur un terrain proche du stade. Le club va l aménager avec l aide de la municipalité, y édifier des parcours d obstacles, des niches d attente, récupérer un mobil-home pour l accueil et la détente. Le président à cette époque est M Jean Noël Lhote. Dix ans plus tard on parle toujours d éducation. Il faut apprendre le chien à marcher au pied sans tirer sur sa laisse, à rester à un endroit désigné, à ne bouger qu à l ordre de son maître, à refuser la nourriture que lui tendrait un étranger, à sauter des obstacles et à vaincre le vertige. En plus de cette éducation on propose aux volontaires une initiation à l attaque avec un homme protégé des morsures et menaçant l animal ou son maître d un bâton ou d une arme à feu. En 1994 le bureau est dirigé (cf notre photo) par M De Ny, gendarme de profession et maître- chien qui apporte le savoir-faire de la gendarmerie. Après la mutation de M De Ny, le club perd son principal animateur. Les membres diminuent en nombre et peu avant 2000 la section s éteint. La municipalité qui cherchait un autre terrain pour éviter les nuisances sonores s est contentée d enlever les installations inutilisées.

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La gymnastique volontaire.

Un groupe informel au début. M Marcel Dessenne, moniteur chef de la section de gymnastique de l avant-garde, avait accepté de donner des cours de gymnastique à un groupe de cadres de la société Béghin et à quelques amis (Mrs Soyez, Delobelle, Garnier ) Il assurait ces séances dans la salle des fêtes. C est ainsi que l idée vint à Madame Christiane Soyez de créer un groupe pour les dames. C est l origine de la section. M Dessenne avait ainsi un programme bien fourni : 7 heures du matin,gym pour les hommes, presque tous les jours, à 8 heures deux fois par semaine, gym pour les dames, l après midi éducation physique dans les écoles, et le soir entraînements de basket jusqu à 22 heures. Nous étions en 1973 et les fondatrices sont Mesdames Soyez, Warlop, Dhalluin, Chloez, Lagache Adhésion à la FFEPGV Rapidement, pour soulager M Dessenne, le groupe se renseigne auprès de la fédération française d éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV) à laquelle il adhère et il reçoit l aide d une première éducatrice, Martine Milon. Martine Milon assure quelques cours mais incite ces dames à suivre des formations au CREPS de afin d apprendre à encadrer les séances ultérieures. Suivent ces formations Mme Soyez, Madame Lagache et Mme Carlucci. On trouve dans la presse de 1973-74 un article qui parle de ce groupe, de ses exercices physiques dispensés le lundi soir et le mardi après midi. Par la suite ce sera le jeudi dans la salle de sports du Thélut. En 1981 Madame Carlucci prend la responsabilité du groupe. C est peu après (1983) que la gymnastique volontaire intègre la société l avant-garde comme une section à part entière, la présidence étant assurée par Mme Monique Bernard. Des manifestations spéciales Le groupe travaille chaque semaine dans une bonne ambiance ses abdominaux, ses fessiers et autres dorsaux. Il accepte néanmoins de sortir de l ambiance discrète de la salle des sports pour participer à diverses manifestations extérieures. Hommes et femmes se donnent en exhibition lors des fêtes de l Avant-garde, défilent cerceaux en mains durant les braderies en compagnie de la fanfare. Lors des fêtes du bicentenaire le groupe de gymnastique n assure pas moins que trois tableaux

39 historiques : le château de Versailles (une maquette montée sur un char), les parisiennes venues chercher le roi à Versailles en octobre 1789, et la charrette des condamnées à la guillotine durant la terreur. En 2001 équipées de vélos et de tandem elles illustreront le front populaire et les premiers congés payés. Enfin la gym participe aussi chaque année aux festivités du téléthon organisé par le Souffle de Thumeries. Pendant plusieurs années les quelques hommes du groupe (Mrs Vanhove, Bernard et quelques amis du quartier dynamique des Moulins) organisent même une marche annuelle, dite marche du muguet. Leurs invités sont invités à faire le tour de Thumeries, à parcourir ses voyettes, à s enfoncer dans le bois de l Offlarde jusqu aux abords d Ostricourt. Il s agissait d un parcours du c ur local. Fin des activités Ce groupe, très dynamique, fête en juin 2003 à la fois la fin de la saison, la remise de médailles aux plus anciennes de ses membres, et le départ légitime à la retraite de Mme Carlucci qui l a animé depuis plus de 20 ans. C est la fête et on attend sans trop d inquiétude un nouveau moniteur ou une nouvelle monitrice. Las, il ne s en est pas présenté. Il y avait pourtant cinquante adhérentes. Les plus mordues, lasses d attendre, se sont tournées vers d autres clubs encore en activité : Les unes sont parties à Mons en Pévèle, les autres ont rejoint les pratiquants du Taïso oude l association gym-tonic à Thumeries.

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6 Notre photo 2003 récompenses aux anciennes de la gymnastique volontaire Ce document à été crée avec Win2pdf disponible à http://www.win2pdf.com/fr La version non enregistrée de Win2pdf est uniquement pour évaluation ou à usage non commercial.