7i7Ø

LES RE ESPACES ES

. .

Cetinventaire des espaces naturels sensibles des rives de l'étang de Berre a été constitué, pour l'Atelier Central de l'Environnement, à la demande de la Direction Régionale de l'Environnement Pro vence-A Ipes-Côte d'Azur.

Il repose sur les éléments d'une étude de la DDE des Bouches-du-Rhône réalisée en 1991 par l'IARE, avec la collaboration étroite des scientifiques régionaux, dans le cadre de l'application dans ce département de l'article L 146-6 de la loi littoral.

La description des sites sensibles intègre les critères scientifiques néces- saires à l'application de la loi littoral : données sur les richesses faunistiques et floristiques, valeur paysagère, intérêt culturel. Elle est complétée par une information sur les rôles fonctionnels des espaces à préserver : coupure verte, liens avec le fonctionnement hydraulique de l'étang de Berre.

Cet inventaire qui concerne les communes riveraines de l'étang de Berre, a pour ambition de fournir un cadre de référence objectif, pour la préservation te d'un site unique dans la région méditerranéenne française. t-

- L'ETANG DE BERRE ET SON ENVIRONNEMENT

1 - L'HISTOIRE MOU VEMENTEE D'UNE PETITE MER INTERIEURE

Avec plus de 15000 hectares Cette dépression située dans des marnes tendres et 7 mètres de profondeur datant du Crétacé, fut envahie par la mer, après la moyenne, l'étang de Berre dernière glaciation, par suite de la remontée des eaux. est le plus grand plan d'eau du littoral méditerranéen. Le bassin a longtemps conservé un caractère lacustre. Son embouchure, vaste marécage qui s'étendait entre et le golfe de Fos était alors colmatée par des alluvions.

Au X!Xème siècle, le creusement du Canal de Caronte en direction de Port de Bouc, puis celui du canal du Rove en direction de , ont favorisé la pénétra- tion des eaux marines et la salure progressive du milieu. Seules les embouchures des fleuves (Arc, Touloubre ... ) et les zones humides périphériques. conservaient un caractère dessalé.

A partir de 1966, le déversement saisonnier d'une partie des eaux de la Du rance, vers l'usine hydroélectrique de Saint-Chamas puis dans l'étang lui- même, a modifié profondément le fonctionnement de cet écosystème. Lagune saumâtre en été, il se trans- forme, l'hiver, en un véritable estuaire dont les eaux de surface pratiquement douces surmontent une lentille d'eau plus salée et fortement confinée. .

2 - UN ECOSYSTEME A PRESERVER AU COEUR D'UN POLE ECONOMIQUE

L 'essor démographique Depuis le début du siècle la population riveraine de et industriel de la région l'étang est passée de 50 000 à près de 250 000 habi- a nécessité la mise en place tants. L'industrie, avec le développement de la d'un plan de protection de pétrochimie ou de l'aéronautique, s'est installée sur les l'étang qu'il convient de bords même de l'étang. Le plan d'eau pour sa part est poursuivre. un centre important de loisirs nautiques. Cette évolu- tion s'est accompagnée de nuisances qui ont provoqué une dégradation de la qualité du milieu et le déclin de la pêche artisanale traditionnelle. 0 Leutrophisation des eaux, la contamination bactériologique des eaux de baignade, la pollution des le sédiments par des métaux lourds ont pu être en partie maîtrisées par la mise en place de programme d'assai- nissement (réduction de près de 90% des rejets indus- triels, traitement des effluents domestiques).

3 - LE FONCTIONNEMENT ACTUEL DU PLAN D'EAU

La dessalure de l'étang Les organismes qui peuplaient cet étang au début du de Berre s'est accompa- siècle affirmaient leur origine marine. Malgré un relatif gnée d'une diminution appauvrissement des couches les plus profondes, des de sa richesse faunistique algues, crustacés, mollusques et poissons, compara- et fions tique. bles à ceux du golfe de Fos, colonisaient la totalité du plan d'eau.

La stratification des masses d'eau en hiver, leur enrichissement en éléments nutritifs, la dessalure du milieu ont modifié l'organisation et le fonctionnement écologique du milieu

- disparition des espèces marines les moins tolérantes, - réduction des herbiers de bordure, - déficit estival en oxygène entraînant des mortalités chroniques au sein de la faune aquatique, - absence totale de vie sur les fonds au-dessous de 5 mètres.

Le milieu conserve Des études récentes ont montré que l'amélioration de la cependant son potentiel qualité des eaux entraîne une lente recolonisation du biologique. milieu par les communautés animales et végétales originelles. Un effort soutenu en matière de réhabflitation permettra de mener cette évolution à terme. Ob

E] z • POURQUOI PROTEGER L'ETANG DE BERRE ET SON ENVIRONNEMENT

L'Etang de Berre: A proximité de centres industriels ou de l'aéroport une zone de contrastes international de Marseille, se maintiennent dans des entre nature et pression espaces parfois dégradés, une faune et une flore de l'homme. remarquables. Quelques hectares d'une zone humide tel un ancien salin, suffisent à l'accueil d'espèces rares ou menacées.

Les rives de l'étang de Berre constituent ainsi une mosaïque de zones urbanisées, de zones industrielles et d'espaces naturels encore riches et diversifiés les Salins du Lion et ceux de Berre, les embouchures de l'Arc et de la Touloubre, les étangs périphériques (Olivier, Pourra, Citis), les garrigues et falaises environnantes.

Agir pour préserver Aux portes des raffineries, les collines méditerranéen- un patrimoine naturel. nes et les zones humides ceinturant l'étang constituent ainsi les maillons d'un réseau d'espaces naturels relictuels, qui valent d'être protégés en raison notam- ment de leur rôle d'habitat pour la faune et la flore et de leur intérêt paysager.

Mais dans ce contexte que signifie la protection ? C'est tout d'abord limiter l'urbanisation, préserver et diversifier les zones boisées et offrir ainsi au regard un Ob paysage méditerranéen de qualité.

Mais c'est aussi maintenir les relations fonctionnelles entre l'étang de Berre et ses zones humides, principaux garants du maintien de la qualité hydraulique, biologique et écologique de cet étang.

La protection des espaces naturels de l'Etang de Berre n'est pas une contrainte, mais la promesse d'une nouvelle image de marque pour valoriser l'accueil de ce site unique. n UNE PRIORITE: PRESERVER LES MILIEUX ET . LES PAYSAGES NATURELS

Une méthode pour l'!denti- La prise de conscience collective et les contraintes ilcation des espaces réglementaires rendent nécessaire l'identification des naturels et des paysages espaces et des paysages sensibles à préserver, sensibles. notamment de l'urbanisation.

Mais l'analyse des espaces naturels ne peut devenir une donnée objective pour l'aménagement que dans la mesure où l'on peut fournir une évaluation du patiimoine I naturel sur la base de données scientifiques objectives.

A l'échelle d'un territoire comme celui de l'étang de Berre, les critères de choix des espaces à préserver reposent prioritairement sur:

- les richesses patrimoniales (faune et flore), - le degré de rareté des milieux, - leur participation aux grands équilibres écologiques, - leur sensibilité à certains aménagements, - leur diversité paysagère.

L'identification des sites et leur description reposent sur les données actualisées en 1991 par les scientifiques régionaux et par un travail de camctérisationdespaysaes réalisé en 1992 par IIARE.

.

0 .

LES ZONES HUMIDES SENSIBLES DES RIVES DE L'ETANG DE BERRE

.

L'IMPORTANCE DES ZONES HUMIDES PERIPHERIQUES

DES ECOSYSTEMES MENACES

Site n° 1 L'ANSE DE SAINT-CHAMAS Site n° 2 LE MARAIS DE LA POINTE (LA PETITE CAMARGUE) Q Site n°3 LES MARAIS DE L'ARC ET DE LA DURANÇOLE Site n° 3 bis LES MARAIS DE ROGNAC (LES CALADES) Site n°4 LES SALINS DE BERRE Q n Site n° 5 LES SALINS DU LION Q Site n°6 L'ETANG DE BOLMON ET LE LIDO DU JAÏ Q Site n° 7 LES ETANGS INTERIEURS D' A FOS Q

. o n

.

0 • L'IMPORTANCE DES ZONES HUMIDES PERIPHERIQUES

A la périphérie de l'étang A l'ouest de l'étang, des petites dépressions du plateau différents milieux calcaire, dont l'origine géologique rappelle celle de aquatiques, en étroite l'étang lui-même et qui furent jadis utilisées pour la relation avec le plan d'eau production de sel, recueillent désormais les eaux de principal, participent au ruissellement ou de drainage. fonctionnement global de l'écosystème. Seul l'étang de l'Olivier (dispose d'une relation hydrologique artificielle) avec létang de Berre. Celle-ci explique en • partie la richesse biologique de ce petit plan d'eau. Une diversité liée à la Les étangs sursalés de Lavalduc et d'Engrenier et les Juxtaposition de l'eau marais doux de Pourra, Rassuen et Citis participent par douce et de l'eau salée. la variété de leurs berges et de leur végétation à la diversité du paysage et à l'accueil de l'avifaune.

Sur la rive sud, l'étang de Bolmon et les Palud s'éten- dent derrière le lido de Jaï. A l'ouest les salins abandon- nés (salins du Lion) ou en activités (salins de Berre) et les marais de la Pointe, de rArc et de la Touloubre, ou de l'Anse de Saint Chamas constituent les vestiges de biotopes qui, avant l'urbanisation et l'industrialisation des berges, étaient particulièrement répandus.

Un tampon hydrologique Réceptacles des eaux du bassin versant, ces milieux vis-à-vis du plan d'eau retiennent une partie des alluvions et des éléments principal, nutritifs apportés par le ruissellement. Le développe- ment de la végétation palustre dans ces marais, lors- qu'ils sont préservés, limite du même coup l'eutrophisation de l'étang de Berre.

Un habitat diversifié Soumises aux apports saumâtres de l'étang et au indispensable à l'accueil lessivage par les eaux douces, tantôt submergées et de l'avifaune. tantôt asséchées, les zones humides présentent un gradient marqué de salure des sols. Une véritable mosaïque végétale colonise alors ces espaces offrant aux oiseaux un habitat particulièrement diversifié. Les limicoles peuvent nicher sur les espaces nus au sein des sansouires et se nourrir sur les berges limoneuses de l'étang. Les anatidés qui se nourrissent dans les herbiers des claires ou dans les marais peu profonds abritent leur nid dans les roselières denses... • Des zones naturelles Trait d'union entre la Côte d'Azur pratiquement dépour- Indispensables â vue de milieux humides et les vastes étendues de I'avifaune mIgratrice de Camargue, l'étang de Berre et ses marais périphériques Méditerranée. participent à l'accueil des oiseaux migrateurs en Prove nce.

Un refuge pour La productivité biologique de ces eaux périphériques de nombreux organismes constitue une ressource alimentaire utilisée par certains aquatiques. poissons ou crustacés de l'étang de Berre. L'entrelacs des herbiers et des plantes palustres et le calme des eaux offrent un refuge aux alevins et aux larves de crustacés.

Un patrimoine social La productivité des prairies humides, l'accueil du gibier et économique. d'eau, la richesse et le calme du paysage, sont à l'on- gifle de l'utilisation du milieu pour l'élevage, la chasse ou la promenade. C Un rôle paysager Véritable mosaïque, les marais qui bordent l'étang de important. Berne contribuent à enrichir ce paysage naturel.

La conservation de ces Eviter les endiguements et les comblements qui fonctions repose sur portent atteinte à la nature des sols et peuvent la pérennité de leur contrarier le développement d'une végétation fonctionnement inféodée à des conditions particulières de hydraulique. submersion.

Maintenir les communications qui permettent les échanges hydraulique et biologiques entre l'étang et les zones humides.

Maintenir un gradient de salinité indispensable à la diversité écologique des milieux.

Gérer ces espaces fragiles en constante évolution et même en voie de disparition. • DES ECOSYSTEMES MENACES

Le lent comblement Edifiées à l'abri du cordon sédimentaire qui les sépare naturel de l'étang de Berre ou dans les dépressions indépen- dantes et autonomes, les zones humides évoluent lentement depuis leur origine. Les eaux de ruissellement issues du bassin versant, chargées en alluvions, ont contribué au lent colmatage des plans d'eau.

...accéléré par l'homme. Le développement de l'urbanisation et des infrastructu- s res entraîne depuis quelques années une accélération considérable de cette évolution naturelle. La recherche de terrains constructibles ou l'utilisation des dépressions comme site de décharge (souvent sauvages) a entraîné une nette diminution de la surface des zones humides. Les marais de Rognac et les salins du Lion témoignent de cette évolution récente.

Le remblaiement artificiel des zones humides s'accom- pagne également d'une modification du profil des ber- ges. La mise à franc bord, l'élévation du relief modifient alors le fonctionnement hydrique indispensable au maintien de la végétation caractéristique des milieux submersibles. Cette situation conduit bien souvent à une banalisation du paysage végétal.

Les chemins et les routes donnant accès à certaines

. installations de chasse ou de loisirs nautiques em- pruntent, en les consolidant, les cordons sédimentaires qui séparent l'étang de ses marais périphériques. Cer- tains échanges hydrauliques s'en trouvent affectés, favorisant le confinement des petits plans d'eau.

Déjà soumis à de profondes modifications de son ré- gime hydrologique par suite des apports d'eau douce en provenance de la Du rance, l'étang de Berre est égale- ment perturbé par un certain nombre de rejets périphéri- ques qui rendent bien souvent le milieu insalubre et limitent considérablement sa vocation balnéaire ou halieutique.

La turbidité des eaux, due à la présence de limons, limite la photosynthèse. Elle explique, avec la dessalure du milieu, la régression des herbiers en bordure.

. Du bassin versant à Le lessivage des sols du bassin versant favorise le I 'étang de Berre: transport vers l'aval, d'éléments nutritifs (azote, phos- le cyle de l'eau perturbé. phore). Augmentés des rejets domestiques, ces apports sont souvent responsables d'une eutrophisation et d'une contamination microbienne des eaux.

Une conséquence: Dans l'étang de Citis ou dans celui de Bolmon, les fortes l'eutrophIsatIon des eaux. teneurs en phosphore et en azote expliquent la pré- sen ce en excès de certaines algues microscopiques et la disparition des espèces les plus sensibles du phytoplancton. L'absence d'oxygène dans les eaux, en été, est une conséquence secondaire de cette eutrophisation, qui peut conduire à des mortalités parmi les poissons, les coquillages et les crustacés.

Les conséquences de l'enrichissement des eaux peu- vent être aggravées par le déversement accidentel ou chronique de produits chimiques. La pollution des . étangs de Berre et de Bolmon est confirmée par la présence de métaux lourds dans les sédiments et dans la chair des anguilles. En raison des liens existant entre l'étang de Berre et ses zones humides, la pollution de ces dernières peut participer au dysfonctionnement général de l'étang.

La consommation d'espace par l'urbanisation, les aménagements de berges, l'eutrophisation et la pollution des eaux constituent de graves menaces pour les zones humides ayant échappé au comblement. Les répercussions de ces processus doivent être également considérées à l'échelle de l'unité fonctionnelle de l'étang de Berre dont l'équilibre écologique est déjà perturbé.

.

. n . .

PERIPHÉRIES DE L'ETANG ETANG Enganes, prés salés Marais, roselières Eaux saumâtres Eaux salées

RICHESSES Présences d'espèces Nidification de passereaux et Herbiers â charas et potamots. Herbiers à zostères. NATURELLES végétales rares. échassiers. Remise diurne de canards. Poissons migrants (loups,

Nidification de limicoles. Forte richesse spécifique. Abondance d'anguilles, dorades ... ) et gisements coquilliers (huîtres,

palourdes ... )

ROLES ET FONCTIONS Stockage des crues en zones Epuration des eaux. Paysage ouvert Paysage ouvert inondables. Diversité paysagère Diversité paysagère ACTIVITES Chasse, activités de nature Chasse, activités de nature Pêche, chasse. Pêche, aquaculture, nautisme, baignade.

.

. .'.•: . .• J

PRINCIPES Maintenir les transits hydrauliques naturels, en particulier en Conserver les Surveiller la qualité DAMENAGEMENT ce qui concerne les apports d'eau douce. communications entre les bactériologique des eaux. Eviter les modifications du relief (mises à franc bords, plans d'eau. Préserver les ressources cloisonnements). Maintenir l'équilibre naturel (poissons, coquillages...). entre les apports d'eau douce et d'eau marine.

Surveiller les rejets, limiter les apports de matières organiques et d'éléments nutritifs. Préserver les espaces mis en réserve.

Les fonctions de l'étang et des zones humides périphériques Mignon 'ii' Mn AI.en#tonac. 9 1

GOU 0 du

Miramas D D D La Touloubre

Sbis - Marais de Rognac

oRognac

7-Et. deCitis n ,# 12 13 Saint-Mitre-les-Re Vitroltes

5 - S. du Lion ) :::7 - Et. do Pourra

7 - Et. dEngrenior

120 D ola D DD

D O Chateauneu t-le s-M a rttg u e s

O 2000iii

rsUons hydrauliqua ::::ttt:: :;:zr' D zona durbanSaUon

Localisation des zones humides des rives de lEtong de Berre L'ANSE DE SAINT-CHAMAS Communes de Saint-Chamas, de Miromas, et distres

Site n° 1-1

Zone incluse dans la ZNIEFF 21 ZOO

Mesures de protection ou de gestion existantes: Réserve de Chasse_j

n 1 - UN MARAIS D'EAU DOUCE AUX CONFINS DE L'ETANG

Le prolongement septen- Dans un vallon encaissé, au pied de la colline de trional de l'étang -le-Vieux, une belle roselière particulièrement de Berre. luxuriante collecte les eaux de ruissellement. Située à l'intérieur d'un terrain militaire (périmètre de la poudre- rie) elle demeure encore protégée.

Le vaste plan d'eau de l'étang, la végétation palustre du marais, la garrigue qui recouvre les collines et le vieux port de Saint Chamas sont les composantes indissociables d'un paysage particulièrement pittoresque. n 2 - UNE COMPLEMENTARITE ENTRE LE MARAIS ET L'ETANG L'abri des roseaux et Plus de 6000 canards (Milouin, Morillon, Colvert, l'étendue du plan d'eau Sarcelle, Tadorne, Garrot à oeil d'or...... ) et près de constituent un site 2000 grèbes (Grèbe à cou noir et Grèbe huppé), d'accueil idéal pour font de l'anse de Saint-Chamas un site d'hivernage les oiseaux. exceptionnel.

La proximité de l'embouchure de la Touloubre et la complémentarité des marais, du plan d'eau et des anciens salins sont une cause essentielle de ta valeur ornithologique de ce site qui bénéficie d'un statut de réserve de chasse.

Une flore et des En arrière plan, au pied de la falaise, se développe boisements exceptionnels une végétation hygrophile remarquable et diversi- pour ce secteur. fiée. I 3 - UN PATRIMOINE HISTORIQUE [J Un élément particulier Lieu d'implantation de la poudrerie militaire, le site de l'histoire conserve un patrimoine bâti important dont la de Saint-Chamas. valorisation muséographique est à l'étude.

[D

[D • LE MARAIS DE LA POINTE (ou PETITE CAMARGUE) Commune de Saint Chamas

Site n°

Zone incluse dans la ZNIEFF 21 ZOO

Mesures de protection ou de gestion existantes: Zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles

~J

1 - UNE n PETITE CAMARGUE' AU BORD DE L'ETANG DE BERRE

Un véritable delta à Sur cette rive en pente douce ies dépôts sédimentaires l'embouchure de la et les apports d'eau douce de ia Touloubre ont toujours Touloubre. été importants. La confrontation avec les eaux salées a permis l'installation du paysage, de la flore et de la faune caractéristiques de la Camargue, mais en cons- tante évolution vers des formes de dégradation.

2 - UNE DIVERSITE FLORISTIQUE EXCEPTIONNELLE

Depuis les sols salés des Bien que les apports de la Durance aient accentué la berges de l'étang aux dessalure du milieu, la zonation végétale caractéristique rives de la Touloubre, des zones humides littorales est ici intégralement obser- Ô toute la végétation vée. De la sansouire à salicornes, soudes et obiones, littorale est représentée. aux marais d'eau douce à Gladium mariscus, des prés de fauche à la dense ripisylve des bords du fleuve, une grande diversité de peuplement caractérise cet espace.

3 - UN SITE D'ACCUEIL POUR LES OISEAUX ET LES MAMMIFERES

Diversité des habitats et Cette zone accueille de nombreux migrateurs et absence d'artiflclallsation quelques nicheurs. Parmi les 91 espèces d'oiseaux favorisent IaccuelI des recensées, certaines sont protégées à l'échelon vertébrés. européen (Milan noir, Busard des roseaux ... ) ou considérées comme menacées en (Tadorne de Belon, Martin pêcheur...). Le peuplement de mammifères est également riche de 17 espèces (Sanglier, Blaireau, Putois ... ). . 4 - UN ESPACE DE NATURE RECHERCHE le Promeneurs, chasseurs Particulièrement propice à la chasse au gibier d'eau et à et pêcheurs témoignent l'observation de la nature, ce site mérite d'être préservé deia valeur sociale et entretenu. de ce site.

le

. • LES MARAIS DE L'ARC ET DE LA DURANÇOLE Communes de Berre L'Etang et de Saint-Chamas

Site n°

Zone incluse dans la ZNIEFF 43Z00

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune s 1 - L'ALTERNANCE DES EAUX DOUCES ET DES EAUX SAUMÂTRES Un contact étroit entre la La nature des sols et la confrontation des aquifères en nappe salée de l'étang de présence ont permis l'installation dune véritable mosaï- Berre et les déversements que de végétation, caractéristique des périphéries de l'Arc et de la Durançole. lagunaires.

Sansouires, roselières, prairies humides, ripisylves et boisements de frênes, de peupliers et de tamaris contri- buent à créer un paysage remarquable.

2 - UN ECOSYSTEME ABRITANT DE NOMBREUSES ESPECES A PROTEGER

Une flore, une faune et une Limonium girardii, Anthyllis tetraphylla, Cochlearia diversité de biotopes â glastifolia, Plantago albicans, Urticularia vulgaris, préserver. Stachys palustris font partie du cortège floristique pro- posé en protection régionale.

Ce site, le plus important de l'étang de Berre pour la reproduction du Busard des roseaux est également une zone de rassemblement du Grèbe à cou noir. La proxi- mité de l'étang Bastidou et des salins de Berre au sud, renforce la valeur ornithologique de ce patrimoine naturel.

1 _.1~ 3 - UN ROLE FONCTIONNEL REMARQUABLE

Un site vaste et diversifié. Cette zone de superficie importante assure un rôle essentiel sur les plans biologique et paysager. Elle participe également, par son rôle épurateur, à l'amélioration de la qualité des eaux de l'étang de Berre.

4 - LA PERMANENCE DE LA PRESENCE HUMAINE TEMOIGNE DE LA VALEUR SOCIALE DE CES MARAIS

La nécessité de maintenir 0e nombreux canaux de drainage et d'irrigation aboutis- le fonctionnement hydrau- sent dans le marais qui constitue un lieu traditionnel de lique actuel. pêche, de chasse au gibier d'eau associés à des séjours dans les cabanons. Afin de retenir le gibier d'eau, les chasseurs conservent Ob l'eau dans les claires des roselières et renforcent régu liè- rement le cordon coquillier qui sépare le marais de l'étang.

L'assèchement de zones destinées à l'agriculture, la création de remblais pour l'accueil touristique, le mitage du paysage ou l'endiguement des cours d'eau risquent d'entraîner l'appauvrissement et la banalisation des biotopes.

r LES MARAIS DE ROGNAC (LES CALADES) . Commune de Rognac

Site n03 bil

Zone incluse dans la ZNIEFF 30Z00

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune_J

1 - LES VES11GES D'UNE VASTE ROSEUERE DANS UN SECTEUR PROFONDEMENT MODIFIE PAR LES AC11VITES HUMAINES

Malgré la dégradation de A l'extrémité orientale de l'étang de Berre, en contact ses abords immédiats, étroit avec les eaux saumâtres de l'étang de Vaïne, ce milieu conserve des cette roselière préserve en son sein une dépression où potentialités floristiques se sont développées sansouires et jonçaies. non négligeables. Jadis beaucoup plus étendue, elle abritait des espèces rares (Galium palustre, Ranunculus ophioglossifolius) et protégées (Limonium oleifollum, L. girardianum). Ce milieu pallustre caractéristique de l'affrontement des eaux douces avec le sel, siiloné de lignes de tamaris, apporte une touche de nature dans un paysage fortement artificialisé.

.

0 s LES SALINS DE BERRE Commune de Berre LEtang

n. S ite n°4l--

Zone incluse dans la ZNIEFF 30Z00

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune

. - LE SEUL MARAIS SALANT ENCORE EN ACTI VITE SUR LE POURTOUR DE L'ETANG DE BERRE Le paysage est ici fortement marqué par le quadrillage Un paysage caractéristique de l'exploitation salinière des partènements, les saumures rougies par des algues jadis répandue. et des crustacés caractéristiques des milieux sursalés et par le sel amoncelé au centre du domaine.

Au sud de la zone, l'étang Bastidou, en relation étroite avec l'étang de Berre, témoigne de ce que fut le fonc- tionnement naturel des zones humides périphériques.

2 - UN HABITAT REMARQUABLE POUR LES OISEAUX s Une zone humide L'étendue de cette zone, la présence de plans d'eau de d'importance européenne faible profondeur et la proximité de sansouires favori- pour les oiseaux. sent la nidification de nombreux laro-limicoles (Mouette rieuse, Sterne pierregarin, Sterne naine, Avocette, Chevalier gambette) qui trouvent ici, après la Camargue, le second site d'accueil du département.

Complémentaires de l'étang Bastidou au sud et des marais de l'Arc au nord, les salins participent à la consti- tution d'une seule et même unité fonctionnelle.

L'information du public et le contrôle de la fréquentation du site permettraient de valoriser ce site tout en préser- vant la capacité d'accueil de tavifaune. LES SALINS DU LION . Commune de VitroHes T Site n° 5T

Mesures de protection ou de gestion existantes: L Aucune

1 - LES VESTIGES D'UN MARAIS SALANT AU SEIN DUNE ZONE URBANISEE

Une petite zone humide Isolé de l'étang de Berre par un remblai enroché, mais subsiste à proximité réceptacle des eaux de ruissellement, cet ancien salin a de l'aéroport. été en partie comblé.

2 - UN ESPACE NATUREL QUI MERITE DETRE PRESERVE

Malgré sa faible taille cet Bien que réduits par les comblements, les petits plans écosystème participe d'eau entourés de sansouires, de joncs et de roseaux à la richesse floristique accueillent de nombreux oiseaux (87 espèces). Une et faunistique de l'étang amélioration de leur gestion hydraulique renforcerait de Berre. cette fonction habitat.

. Les salins du Lion accueillent également deux plantes protégées (Barlia robertiana, Limonium oleifolium) et de deux plantes rares (Limonium ramosissimum ssp con fusum, Beta maritima).

La perception externe de ce site relativement aisée et la présence d'oiseaux spectaculaires (cygnes, flamants roses) contribuent à l'enrichissement paysager de la zone.

0 LETANG de BOLMON et le LIDO du JAI

. Communes de Marignane et de Chateauneuf-les-Martigues

Site n° 61

Zone incluse dans les ZNIEFF 35Z01 et 35Z00

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune__j

. 1 - UNE FORMATION SEDIMENTAIRE UNIQUE SUR LE LITîORAL DES BOUCHES-DU-PHONE.

Flèche sableuse Issue des Véritable lagune au sein d'un étang, cette zone humide alluvions remaniées par de faible profondeur communique avec l'étang de Berre les courants de l'étang de par des "bourdiguesTM (chenaux équipés de martellières) Berre, le lido du Jaï Isole qui entaillent son Iido. l'étang de Boimon. Sur sa rive sud, les eaux douces issues du ruissellement et du drainage sont à l'origine de la formation de marais, les Paluns.

2 - LA RICHESSE ET LA DIVERSITE NEES DE LA CONFRONTATION ENTRE LES EAUX DOUCES ET LES EAUX SAUMATRES

. A la flore des sables du La juxtaposition de ces différents habitats, plans d'eau, lido et aux sansouires boisements, marais et lido, constitue un ensemble des terrains salés particulièrement favorable au stationnement, à l'alimen- de la Palunette succèdent tation et à la nidification des oiseaux (5000 foulques les roselières, les hales de macroules), ainsi qu'au développement d'une flore rare tamaris et les boisements au plan départemental ou protégée (Euphorbia peplis, de frênes de la Grande Ranunculus ophioglossifolius, Cerastium siculum ... ). Palun. La forte production biologique (plancton, poissons) de ces eaux confinées, participe au fonctionnement général de l'étang de Berre.

Cet écosystème est représentatif d'un type d'écosystème, devenu rare sur les rives de l'étang. E: 3 - UN PAYSAGE NATUREL A PRESERVER AU SEIN D'UNE ZONE D'ACTIVITE INTENSE .

A proximité de Marignane La chasse, la pêche, l'élevage, la promenade équestre, et de son aéroport, le iido témoignent de la valeur sociale du site qui constitue un de Jaï et les Paluns lieu traditionnel de promenade et de séjour de week-end constituent un espace dans les cabanons. de loisirs et d'activités extensives. Cependant, la fréquentation touristique croissante du lido et l'évolution vers une durcification des constructions sans réseaux de desserte, sont maintenant sources de dégradations. A cela s'ajoute la dégradation de la qualité du milieu aquatique, receptacle des eaux usées du bassin versant.

Des mesures de restauration et de valorisation devront permettre la préservation de cette coupure verte indis- pensable à l'équilibre général de la zone. le

n

n • LES ETANGS INTERIEURS DISTRES A FOS (Etangs de l'Olivier, Citis, Lavalduc, Engrenier, Pourra, Estomac et Rassuen) Communes d'Istres, de Fos-sur-Mer, et de St-Mitre-ies-Remparts

Site n° • . Zone incluse dans les ZNIEFF 27Z00, 27Go 1 et 27G02

Mesures de protection ou de gestion existantes: Site inscrit de l'étang de Citis Zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles Propriété départementale et forêt domaniale do la Forêt de Castillon Degré de rareté du paysage Peu répandu sur le littoral méditerranée_j

.

1 - UNE FORMATION GEOLOGIQUE ORIGINALE

La juxtaposition de Erodé par le vent et par le ruissellement des eaux aux dépressions, périodes froides de l'ère quaternaire, cet ancien plateau d'escarpements rocheux calcaire abrite une succession de petits plans d'eau et de collines. saumâtres qui enrichissent un paysage de garrigues et de pinèdes.

Les sites géologiques de Les coupes sédimentaires et leurs fossiles nous rensei- Saint Biaise et de Vigne gnent sur l'environnement de l'étang et de sa région à Gaste : un patrimoine l'ère tertiaire. Menacés par des remblais ou des prélève- naturel à préserver. ments de matériaux, ces sites doivent être protégés. s 2 - DES UNITES FONCTIONNELLES AUTONOMES

D'anciens marais salants, Jadis alimenté depuis l'étang de Berre par un tunnel sans contact avec l'étang désormais colmaté, l'étang de Citis est aujourd'hui un de Berre. plan d'eau très légèrement salé, soumis à l'influence des pluies et de l'évaporation. Entouré d'un magnifique boisement de Tamarix gallica ce plan d'eau accueille 300 grèbes à cou noir et 100 grèbes castagneux.

Les eaux douces recueillies dans l'étang de Pourra et les marais de Rassuen favorisent le développement d'une roselière dense et l'accueil des oiseaux. Près de 750 flamants, 50 à 100 tadornes, plus de 1000 canards (Colvert, Milouin) et de nombreux limicoles fréquentent cette zone. s Reliés à Fos par le canal du Roi, les étangs sursalés de Lavalduc et d'Engrenier sont utilisés pour le stockage s des saumures.

L'étang de l'Olivier doit sa Les eaux de ruissellement, de drainage ou d'irrigation richesse faunis tique à une qui alimentent l'étang de l'Olivier s'écoulent vers l'étang communication avec de Berre par un canal d'avivement, construit en 1660. l'étang de Berre. Des poissons, des crustacés, des mollusques pénètrent par ce canal et enrichissent le peuplement aquatique de la zone humide.

Les marais d'eau douce de la partie nord abritent une plante dont la protection régionale est proposée (Urticularia vulgaris).

3 - UN SITE ARCHEOLOGIQUE DE RENOMMEE INTERNATIONALE ri

Les traces des différentes Vestiges néolithiques, cités grecques et médiévales de civilisations qui se succé- Mastralaba et d'Ugium, tunnel romain reliant les étangs dèrent en Pro vence. de Pourra et de Lavalduc, ruines industrielles de Rassuen ou anciennes terrasses agricoles et surtout le site archéologique de Saint-Biaise, sont autant de témoignages du patrimoine culturel particulièrement riche que recèle cette zone.

4 - UN PAYSAGE NATUREL DANS LEQUEL LES ACTIVITES HUMAINES DOIVENT RESTER DISCRETES

Les boisements de chê- Marqué par la diversité du relief et la richesse de la nes et les pinèdes de la végétation, offrant une multitude de panorama sur les forêt de Castiilon côtoient anciens salins, sur l'étang de Berre ou sur le golfe de 5 les rosellères et les prai- Fos, ce paysage exceptionnel est unique pour le ries humides des étangs département. de Citis ou de Pourra.

La ceinture verte des Cet espace où quelques aménagements (musée, par- agglomérations d'istres, kings, panneau de sensibilisation ... ) invitent déjà à la Fos et Martigues. découverte, mérite d'être préservé des risques liés aux incendies ou au développement de l'urbanisation.

0 LES MILIEUX TERRESTRES REMARQUABLES n L'IMPORTANCE DES COLLINES MEDITERRANEENNES

DES ECOSYSTEMES MENACES Q

Site n 08 LES COLLINES DE MEDON Q Site n09 LES COLLINES DE SAINT-CHAMAS Q Site n°10 BEAU RIVAGE Q Site n°11 PLATEAU ET FALAISES DE VITROLLES Q Site n°12 LA CHAINE DE L'ESTAQUE Q Site n°13 LES FOURQUES ET COLLET REDON Q SIte n°14 LES COLLINES DE SAINT-MITRE Q Site n0 15 LES COLLINES DE TEISSIER Q Site n0 16 LES COLLINES DE BARÂBANT Q Site n°17 RIPISYLVE DE L'ARC Q

n s

.

. • L'IMPORTANCE DES COLLINES MEDITERRANEENNES

Des éléments structurants Le paysage de l'étang de Berre est fortement souligné du paysage qui Jouent un par plusieurs barrières rocheuses:

rôle de coupure verte. - la chaîne de La Fare les Oliviers,

- les falaises de Vitrolles,

- la chaîne de l'Estaque.

Ces collines méditerranéennes visibles de loin consti- tuent de vastes espaces qui ont gardé un caractère naturel dominant. Sorte de "poumon vert" entre les zones urbanisées, elles sont l'une des richesses paysagères à préserver autour de l'étang de Berre.

Un habitat pour une flore Les collines constituent un lieu d'accueil privilégié pour et une faune riches une avif aune nicheuse très riche, et recèlent en ce qui et diversifiées, concerne la flore, des stations d'espèces rares voire même endémiques.

Un lieu d'accueii d'activités Nombreux sont les sites où s'exercent depuis le traditionnelles. j g" siècle, pêche, chasse et séjours en cabanons, soulignant ainsi la valeur sociale des collines de l'étang de Berre.

Un patrimoine industriel Cheminées de tuileries, grosses bâtisses rurales, qe et culturel remarquable. restanques, vestiges préhistoriques ou romains, sont les marques de l'histoire de cette petite région dont la qualité a de tout temps attiré l'homme.

0 • DES ECOSYSTEMES MENACES

Les Incendies : un risque Les collines sont couverte d'une végétation typiquement pour la végétation, méditerranéenne, où dominent les taillis de Chêne vert et les pinèdes. Ces formations boisées constituent un capital biologique remarquable, mais aussi particulière- ment sensible aux incendies.

La proximité de secteurs urbanisés augmente l'impor- tance des mesures de prévention contre les incendies • souvent en place (équipements DFCI). L'urbanisation La pression urbaine est généralement forte sur ces et ses risques de mitage zones, comme en témoignent les zonages des POS. et de pollution visuelle. L'extension de l'urbanisation et de l'industrialisation en périphérie des collines "grignote" progressivement l'espace naturel et provoque le mitage du paysage avec son lot de dégradations diverses (décharges sauvages, déblais, etc.).

Une fréquentation Situés à proximité de grands centres urbains, ces qui augmente et espaces subissent une fréquentation traditionnelle à qu'il convient de maîtriser, laquelle s'ajoute une fréquentation de loisirs motorisés importante et source de nuisances (bruit, érosion des sols, dégradation de la végétation).

Des dégradations La présence de carrières à flanc de coteaux, le paysagères nombreuses, la prolifération des lignes à haute tension et la création de pistes sont autant d'éléments d'altération du paysage.

• • LES COLLINES DE MEDON Commune de St-Chamas

Site n°

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune n 1 - DES COTEAUX BOISES COMMUNS MAIS POSSEDANT UNE FLORE RARE

Des stations d'espèces Ce site recèle deux espèces particulièrement intéressantes: protégées. - Helianthemum marifolium - Barlia robertiana (orchidée)

2 - UN SITE MARQUE PAR UNE ANCIENNE ACTI VITE AGRICOLE

Un remarquable complexe Hauts murs de pierre, parcellaire complexe et morcelé, de restanques. bâti rural ancien sont autant de vestiges des activités agricole d'autrefois. •

90

LA GARRIGUE DE ST-CHAMAS S Commune de St-Chamas

Site n° 9 Zone incluse dans la ZNIEFF 45Z00 Mesures de protection ou de gestion existantes: Forêt publique soumise au régime forestier (pour partie) Site inclus dans une zone de préemption pour les espaœs naturels sensibles Site concerné par les actions communautaires de l'environnement dans le cadre du plan de sauvegarde de l'habitat de l'Aigle de Bonelli (décision du 22/03/89). Degré de rareté du paysage: Peu répandu sur le plan local s 1 - UN PAYSAGE CARACTERISTIQUE DES COLLINES CALCAIRES MEDITERRANEENNES

Un massif culminant à 190 m Cette colline, véritable barrière visuelle, est composée en au nord de l'étang de Berre. majorité de garrigues basses à Chêne kermès, Romarin et Ciste blanc, de garrigue pré-forestière à Chêne vert et jeunes pins d'Alep, de taillis de Chêne vert et de bois clairs de Pin d'Alep.

Un paysage attractif De nombreuses restanques, des traces d'un parcellaire et une coupure verte entre des complexe et un quadrillage dense d'anciens sentiers mule- espaces Industrialisés et tiers témoignent d'une activité agricole autrefois importante. urbanisés. Cet espace vaste et visible de loin conserve un caractère naturel dominant.

2 - UNE FLORE REMARQUABLE

Des stations crespêces ,res. On observe plusieurs espèces remarquables: - Helianthemum marifolium; - Barlia robertiana (espèce protégée); - Plantago arenaria : espèce proposée en protectbn départementale.

3 - UNE AVIFAUNE EXCEPTIONNELLE

La présence de lapaces ninssimes - Le Percnoptère d'Egypte : espèce anciennement nicheuse sur le plan national. et régulièrement observée sur le site. Rapace rare et menacé 12 couples en Provence et 60 pour toute la France; - l'Aigle de Bonelli : cette zone représente une grande partie du territoire de chasse de ce rapace qui niche à proximité. La population française atteint une trentaine de couples -Le Hibou grand-Duc: un couple nicheur; - Le Ciitaète : régulièrament observé sur le se et probablement nkheur; - Le Faicon crécerellette : il y avait ici la plus grande colonie française dans les années cinquante.

Une grande diversité On observe le Rouler (quelques couples nicheurs), le Hibou d'espèces typiquement petit-duc, la Chouette chevêche, l'Engoulevent d'Europe, le le méditerranéennes. Coucou-geai, la Pie-grièche grise (sous-espèce méridionale en nett e régression), la Fauvette pitchou (très abondante sur le site) et le Bruant ortolan.

4 - DES FORMATIONS SABLEUSES INTERESSANTES

La bordure sud du site pré- Ce faciès présente des coupes caractéristiques dont l'intérêt sente un faciès sédimentaire réside dans la datation de cette formation. â la fois continental et marin.

Une zone ibssillMre tiès fiche. 1 On rtte la psenœ de foraminif ères, de md istes et dbstraœdes.

5 - LA PROXIMITE D'UN PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL DE QUALITE

Une occupation humaine de Plusieurs vestiges témoignent d'une présence humaine la préhistoire à nos jours. forte et ancienne dans la zone ou aux environs. Grottes préhistoriques, Pont Flavien de l'époque romaine, bâtisses du 17 et du 18"- siècles, petit patrimoine rural et restanques en témoignent.

6- UN AMENAGEMENT CONTESTE

Le siège du canai et de Cet aménagement est destiné à dériver, depuis la chute de i'usine EDF. , l'essentiel des eaux de la Durance vers l'étang de Berre.

7 - UNE COUPURE VERTE A PRESERVER

La nécessité de maintenir Il s'agit d'une des rare zone du pourtour de l'étang de Berre, l'intégrité de cet espace. suffisamment vaste, qui conserve encore un écosystème préservé, caractéristique des garrigues et des milieux rocheux.

Son appartenance à la grande chaîne de La Fare les Oli- viers en fait un élément fort et structurant du paysage de l'étang de Berre.

La proximité des remarquables gorges de la Touloubre accentue l'intérêt de cet espace.

la . 1 - UNE ZONE AGRICOLE INTERESSANTE SUR LE PLAN BIOLOGIQUE ET PAYSAGER

Un paysage attractif Ce paysage fait de terrasses cultivées a gardé un au bord de l'étang de Berre. caractère naturel prononcé qui contraste avec les berges urbanisées ou industrialisées proches. Il recèle deux espèces rares liées à la structure du milieu: - Anthyllis tetraphylla - Plan tago albicans

2 - UN SITE DEPENDANT DES ACTIVITES AGRICOLES

Le maintien d'espèces rares Il convient de préserver la vocation agricole de cette est lié à la présence de zone, en encourageant la culture de l'Olivier mais aussi milieux ouverts, en maintenant les prairies irriguées qui participent à la qualité du paysage et à l'intérêt biologique du site.

. LE PLATEAU ET LES FALAISES DE VITROLLES S Communes de Rognac et de Vitrolles

Site n° Zone incluse dans la ZNIEFF 39P00

Mesures de protection ou de gestion existantes: Forêt pubique soumise au rêgime forestier (moitié rord de la zone) Site inWs pour partie dans une zone de préemption au titre des espaces naturels sensles Site concerné par les actions communautaires de l'environnement dans le cadre du plan de sauvegarde de l'habitat de l'Aigle de Bonelli (décision du 22/03/89). Degré de rareté du paysage: Unique sur le plan loca1_j

1 - UN VASTE ENSEMBLE REMARQUABLE SUR LE PLAN PAYSAGER

Un plateau culminant à 200m Ce plateau est formé d'un relief de cuestas étagées et au-dessus de l'étang de terme l'horizon oriental au-dessus de Vitrolles. li s'agit Berre et d'où l'on bénéficie d'un vaste espace possédant un caractère naturel d'une vue panoramique dominant et visible de loin, constituant un repère dans exceptionnelle. le paysage de l'étang de Berre.

Un relief tourmenté dominé Ce plateau d'une dizaine de kilomètres de long est par l'élément minéral. bordé par des escarpements rocheux de calcaire blanc, et fortement entaillé par des ruisseaux temporaires. Les falaises abruptes, les longues barres rocheuses et les rochers dominants donnent à cette zone un attrait particulier.

.

2 - UNE FLORE VARIEE

Des faciès de végétation Les formations végétales sont composées de taillis remarquables. de Chêne vert ayant une forte dynamique, des pinèdes remarquablement développées et des ripisylves dans les fonds de vallons.

Des espèces en limite de On observe: leur aire de répartition... - Heliarithemum majifolium: en limite nord et espèce protée; - Une garngue à Grêmil arbustif : d'origine ibérue et en limite sud; - ELçMOrbia spinosa : sur les affleurements rocheux et en limite occidentaie.

...et deux espèces protégées. - Barlia robertiana et Helianthemum marifolium. S 3 - UNE AVIFAUNE EXCEPTIONNELLE

La présence d'oiseaux - l'Aigle de Bonelli : cette zone correspond à la partie rarissimes sur le plan occidentale du territoire de chasse d'un couple national. d'aigles. LJespèce est régulièrement observée sur cette zone riche en proies. La population française atteint une trentaine de couples - le Hibou grand-Duc quatre couples nicheurs. Cette densité élevée témoigne de la ridiesse biologique du site; - le Circaète régulièrement contacté sur le site; - I'Oedicnème criard quelques couples nicheurs. Cette espèce est très rare en dehors de la Crau.

Une grande diversité De nombreux oiseaux nichent sur le site d'espèces caractéristiques la Htçpe fasciée, le Hbou petit-duc, la Chouette chevêdie, d'un milieu méditerranéen le Couecu-geai, la Fauvette pitdiou, r4AJouette lulu, ouvert. le Pt rousseline et le Bruant ortolan.

.

4 - UN SITE GEOLOGIQUE REMARQUABLE

Un stratotype régional Ce rocher est une butte témoin de la cuesta dont et un site fossilifère. l'escarpement de calcaire rose, tourné vers l'étang, terme l'horizon à l'est du village. C'est un faciès sédimentaire continental fluvio-lacustre représenté par un affleurement continu "barre calcaire de Vitrolles" formant une cuesta au-dessus du Rognacien.

Des barres calcaires fossilifères correspondent à un calcaire palustre riche en Charophytes et Gastéropodes.

5 - LES PRATIQUES ACTUELLES

Un ensemble cohérent Les cultures de tond de vallée et le système d'irrigation engendré par les activités correspondant, le réseau de sentiers et les bastides agricoles. rurales ont créé un paysage original marqué par un bâti historique de qualité.

Une urbanisation qui se Les parcelles agricoles participent à la diversité biologi- développe à la périphérie que et paysagère du milieu et sont des zones "pare-feu" et une fréquentation non négligeables. en augmentation. Lextension de l'urbanisation sur la bordure ouest et sud du site est une source de nuisances et de dégradations diverses (décharges sauvages, déblais, mitage du paysage). L] LA CHAINE DE LESTAQUE . Communes de Martigues et de Chateauneuf-les-Martigues

Site n° Zone incluse dans la ZNIEFF 31 P00

Mesures de protection ou de gestion existantes: Forêt publique soumise pour partie au régime forestier (La Bastide Blanche, les Ventrons) Site inclus presque en totalité dans une zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles Degré de rareté du paysage: Unique sur le littoral du département

I] 1 - UN PAYSAGE ATÎRACTIF D'UNE GRANDE VALEUR ESTHETIQUE

Une oasis d'espaces Depuis le sommet du massif, on bénéficie de points de naturels entre le pôle vue sur l'étang de Berre et Martigues au nord et sur la Industriel de l'étang de Beire mer au sud. et la cité de Marseile. Les falaises abruptes, les longues barres calcaires et les escarpements rocheux donnent à cette zone au relief tourmenté un cachet particulier.

Peu occupé par l'homme, ce vaste massif a gardé un caractère naturel et offre un espace de nature aux nombreux citadins habitant en périphérie (et notam- ment aux Marseillais).

Le support d'une activité On observe de nombreuses exploitations de carrières industrielle, surie plateau et à flanc de colline. .

2 - UNE FLORE ORIGINALE

Des taillis de Chêne vert ainsi que des pinèdes de Pin d'Alep sont remarquablement développés dans le vallon de Valtrède.

Des stations d'espèces Deux espèces ibériques sont en limite de leur aire rares ou protégées. orientale de répartition. li s'agit de - Helianthemum marifolium (abondant); - Helianthemum Iavandu/aefolium (plus rare).

0 On note également les stations d'espèces rares: Aspienium glandulosum, Planta go arenaria, Statice echioldes, Aikanna tinctoria.

3 - UNE AVIFAUNE MEDITERRANEENNE SPECIFIQUE

La présence d'oiseaux - le Hibou grand-Duc : un couple nicheur; rares sur le plan national - le Circaète : régulièrement observé surie site. et européen.

Une grande diversité On observe la nidification de la Chouette chevêche, d'espèces caractéristiques le Coucou-geai, le Pipit rousseline, la Pie-grièche grise, d'un milieu méditerranéen le Merle bleu, le Traquet oreillard, la Fauvette à lunet- ouvert. tes, la Fauvette pitchou et le Bruant ortolan. I 4 - UN MILIEU OCCUPE DEPUIS LA PREHISTOIRE Un patrimoine cuiturei Un petit groupe d'agriculteurs du Néolithique ancien remarquable. pratiquait l'élevage aux VI 0 et V° millénaires avant J.C. comme en témoignent les vestiges d'abris sous roche.

Les anciens moulins à vent sont particulièrement nombreux sur la commune de Martigues.

5 - LES CONSEQUENCES DES PRATIQUES ACTUELLES

Une pression urbaine L'extension de l'urbanisation et de l'industrialisation à la importante. périphérie nord du massif "grignote" progressivement l'espace naturel et provoquent le mitage du paysage. le

Une fréquentation qui Située à la périphérie de grands centres urbains, celle augmente et qu'il convient zone subit une fréquentation "de loisirs" importante, de gérer. parfois dégradante pour le milieu (4x4 ou moto-cross).

I LES FOURQUES ET COLLET REDON s Commune de Saint-Mitre-les-Remparts

Site n°

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune

. 1 - DES COTEAUX BOISES COMMUNS MAIS POSSEDANT UNE FLORE RARE

Des stations d'espèces On note la présence de: protégées. - Helianthemum marifolium; - Helianthemum !avandulaefolium.

Une espèce en limite d'aire Il s'agit du Myrihe qui atteind à Saint-Mitre la limite de répartition. nord-ouest de son aire de répartition. Il est particulière- ment présent dans le vallon dAgel. Cet arbuste est un bon indicateur bioclimatique (hivers tièdes).

2 - UNE COUPURE VERTE AU SEIN DESPACES URBANISES

Des coteaux anciennement Avec l'ensemble des autres collines, cette zone forme cultivés mais possédant une ceinture verte entourant Saint-Mitre. actuellement un caractère naturel dominant.

. • LES COLLINES DE SAINT-MITRE Communes de Saint-Mitre-les-Remparts et de Martigues

Site n°

Mesures de protection ou de gestion existantes: Acquisition par le Conservatoire du Littoral Site inclus dans une zone de préemption au litre des espaces naturels sensibles

4 Degré de rareté du paysage L . .. ...... Peu répandu sur le plan local__J s 1 - UNE COLLINE CALCAIRE PLONGEANT DANS L'ETANG DE BERRE

Un paysage attractif et une Cette colline, découpée dans la molasse, surplombe coupure verte entre des de 100 mètres l'étang de Berre et dessine un littoral espaces Industrialisés accidenté d'escarpements rocheux et de criques et urbanisés. bordées de pinèdes. De nombreuses restanques, des traces d'un parcellaire complexe et un quadrillage dense d'anciens sentiers muletiers témoignent dune activité agricole autrefois importante.

Ce vaste espace, perceptible de loin, garde un caractère naturel dominant. Son intérêt paysager est renforcé par la présence de reliefs abrupts qui plongent directement dans l'eau.

2 - UNE FLORE RARE

Des stations d'espèces Deux espèces rares sont présentes sur le site: protégées ou en limite - Helianthemum marifolium : en abondance; d'aire. - Helianthemum Iavandulaefollum.

Le Myrte atteint à Saint-Mitre la limite nord-ouest de son aire de répartition. On le trouve en exposition est et sud-est. 3 - UNE TRADITION ET UN PATRIMOINE HISTORIQUE fb Un élément de la mémoire Ces collines constituent un site traditionnel de fréquen- locale. tation de cabanons en fin de semaine.

Elles recèlent un patrimoine culturel important fouilles de Saint-Biaise, anciennes tuileries, petit patrimoine rural.

4 - UN ESPACE SENSIBLE ET MENACE

Des risques d'incendie La partie nord de cette zone a brûlé récemment. importants. L'ensemble du massif est équipé d'un réseau DFCI dense.

Une urbanisation qui se Lextension de l'urbanisation sur la bordure sud du site n développe à sa périphérie. est une source de nuisances et de dégradations diverses (décharges sauvages, déblais ... ) et provoque un mitage du paysage. • LES COLLINES DE TEISSIER Commune distres

Site n° 151

Présence de la ZNIEFF N° 21G01

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune

.

1 - UN ESPACE BOISE DE DIMENSION REDUFIE MAIS AYANT UN FORT IMPACT PAYSAGER Une coupure verte entre Entre les pêcheries du Ranquet et le lotissement des des espaces urbanisés. Heures Claires, cette colline d'environ 70 mètres d'altitude s'étend sur 1 km et plonge directement dans l'étang.

Le sommet et le flanc Est de la colline sont couverts d'un beau boisement.

Cet espace qui garde un caractère naturel dominant contraste avec les zones urbaines denses qui l'entourent.

2 - UNE FLORE MEDITERRANENNE POSSEDANT DES ESPECES RARES

La présence d'une espèce Il s'agit de : Helianthemum marifolium. Cette espèce protégée endémique. est connue uniquement dans le département des Bouches-du-Rhône.

3 - UN SITE GEOLOGIQUE REMARQUABLE

Une coupe stratigraphique Ce site permet d'observer le contact par ravinement du caractéristique. Miocène et du Crétacé supérieur.

Un gisement fossilifère de II est caractérisé par une grande diversité de fossiles grande valeur. avec notamment des ammonites, des huîtres et de nombreuses autres espèces de mollusques.

. 4 - UN LIEU DE TRADITIONS LOCALES

Un élément de la vie sociale. La fréquentation des cabanons des Heures claires, accom- pagnée dactivités de pêche et de navigation constituent une pratique traditionnelle depuis le I 9°' siècle.

.

[J LES COLLINES DE BARABANT • Communes distres et de Miramas

Site n° 161

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune

Degré de rareté du paysage: Peu répandu sur le plan local

1 - UN SITE CARACTERISTIQUE DES COLLINES CALCAIRES MEDITERRANEENNES

Une colline allongée, Cette colline découpée dans la molasse dessine un fortement pentue littoral accidenté d'escarpements rocheux et de criques et surplombant de 100 m bordées de pinèdes. l'étang de Berre. Elle est couverte de grandes étendues de garrigues à Romarin ainsi que par des pinèdes de Pin d'Alep et par des taillis de Chêne vert.

2 - UNE FLORE RARE

La présence d'une espèce II s'agit de : Helianthemum marifolium. Cette espèce protégée endémique. est connue uniquement dans le département des Bouches-du-Rhône.

3 - UN ELEMENT STRUCTURANT DU PAYSAGE DE L'ETANG DE BERRE

Ce massif forme une ceinture collinaire, fortement perçue, tournée vers l'étang, qui ferme l'horizon et arrête le regard.

Une coupure verte entre Depuis le plateau de Barabant, on bénéficie d'une vue des espaces industrialisés panoramique sur l'étang de Berre et les collines voisines. et urbanisés. Par ailleurs, la Dl 6 qui longe l'étang passe en sous-bois sous de très belles futaies de Pin d'Alep. Elle surplombe en corniche l'étang à travers un paysage ombragé fait de pinèdes et de criques taillées dans le 'safre'. • Cet espace visible de loin possède un caractère naturel dominant. Son intérêt paysager est renforcé par la présence de reliefs abrupts qui plongent directe- ment dans l'étang de Berre.

4 - UN SITE MENACE PAR L'URBANISATION

L'extension des construc- [urbanisation diffuse provoque un effet de mitage tions individuelles, 1 de l'espace.

I

I

0 . LA RIPISYLVE DE L'ARC Commune de Berre LEtang

Site n° 17

Mesures de protection ou de gestion existantes: Aucune

[1 1 - UNE ZONE ORIGINALE POSSEDANT UN CARACTERE NATUREL DOMINANT Une végétation dense L'Arc présente dans sa partie aval un tracé sinueux et et diversifiée. ponctué de nombreux méandres.

La végétation riveraine est composée essentiellement, pour les espèces arborées, de peupliers noirs, saules, aulnes et frênes et pour les espèces arbustives de clématites, de sureaux et d'églantiers.

2 - UNE FLORE ET UNE FAUNE SPECIFIQUES

Des stations d'espèces On observe la présence de: végétales rares. - Vitis vinifera ssp sylvestris (vigne sauvage, espèce proposée en protection départementale) ; - Anthyllis tetraphylla : sur les terrasses riveraines sèches au niveau de Ste-Estève.

Une population d'invertébrés Le peuplement du cours inférieur de l'Arc est nettement diversifiée, qui témoigne différent du reste de la rivière. Il présente une biocénose d'une auto-épuration de la beaucoup plus diversifiée avec des espèces caractérisques rivière. du potamot méditerranéen.

3 - UNE FREQUENTATION TRADITIONNELLE

La chasse, la pêche et la promenade constuent comme pour d'autres sites de l'étang de Berre, des tradions locajes impor- tantes pour la vie sociale du secteur.

. 4- UN ESPACE AC1UELIEMENT LAiSSE A L'ABANDON MAiS DONT LA GESTiON EST NECESS.AIRE r

Un milieu sensible à des La disparition totale ou partielle de la végétation (suite aménagements 'iourds' à un curage du cours d'eau, à un remodelage des berges ou à l'exploitation de graviers) conduit à un déséquilibre du fonctionnement du cours d'eau ainsi qu'à une disparition de la faune associée.

Un entretien nécessaire. Les berges laissées à l'abandon et encombrées d'arbres morts sont un obstacle à la libre circulation de l'eau. lI est donc recommandé de prévoir un entretien et un nettoyage "léger" de la ripisylve.

Un milieu soumis à . Ce cours d'eau traversant des zones urbanisées et des dégradations diverses. cultivées est très exposé aux risques de pollution et notamment à la prolifération des décharges sauvages et aux rejets d'effluents domestiques ou industriels. le

le

Ob • INDEX PAR COMMUNES DES SITES SENSIBLES DU POURTOUR DE LETANG DE BERRE

COMMUNES SITES OU PAYSAGES SENSIBLES Pages

BERRE L'ETANG Les Salins de Berre Q Les Marais de lArc et de la Durançole Q La Ripisylve de Arc Q

CHATEAUNEUF-LES-MARTIGUES Létang de Bolmon et le lido du Jaï Q La chaîne de lEstaque Q FOS-SUR-MER Les étangs intérieurs dlstres à Fos Q

ISTRES Les étangs intérieurs dlstres à Fos Q Lanse de Saint-Chamas Q Les collines de Barabant Q Les collines de Teissier Q

MARIGNANE Létang de Bolmon Q MARTIGUES La chaîne de lEstaque Q Les collines de Saint-Mitre Q

MIRAMAS Lanse de Saint-Chamas Q Les collines de Barabant Q

ROGNAC Le plateau et les falaises de Vitrolles Q Les marais de Rognac (Les Calades) Q

SAINT-CHAMAS Les marais de lArc et de la Durançole Q Le marais de la Pointe (ou la Petite Camargue) Q Lanse de Saint-Chamas Q Les collines de Medori Q La garrigue de Saint-Chamas Q Beau Rivage Q

SAINT-MITRE-LES-REMPARTS Les Fourques et Collet Redon O Les étangs intérieurs distres à Fos Q Les collines de Saint-Mitre Q

VITROLLES Les Salins du Lion Q Le plateau et les falaises de Vitrolles Q

Si .

Le présent document o été réalisé à IIARE par:

Fabienne ALLAG-DHUISME, ingénieur agronome. écologue Marie-Elise CANTALOUBE, écologue Guy-François FRISONI, ingénieur hydrobiologiste, écologue

Conception et réalisation graphique:

Christophe AICHELMANN, technicien graphiste

Sources scientifiques:

Géologie: Réserve géologique de Digne

Invertébrés : BIGOT L., GIUDICELLI J. et METGE G.: laboratoire de biologie animale - Faculté des Sciences de St Jérome - Marseille Vertébrés: Centre dEtude des Ecosystèmes de Provence Botanique: Laboratoire de phyfosociologie et cartographie - Université St Chaes - Marseille

Coordination : Mr OLIVIER: Conservatoire Botanique de Porquerolles

. lARE Mars 1992